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Demandez nôtresf *

l'Auberge Grand'Mère

2 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

L es saisons passent, l'avenir du Qué-bec passe aussi et son histoire avec

elle. Que pourrons-nous lire à propos denotre association dans ce grand livre dela vie des québécois et des québécoisessur sa participation active et sa prise deposition sur les choix concernant notreavenir constitutionnel?

Avec le printemps dernier, débutaientles préparatifs du plus important débatdevant nous mener à définir la place quenous désirons occuper dans le mondeainsi que la vie qui en découlera.

La commission Bélanger-Campeau afait le tourde la province et de la question.Notre association ne s'y est pas présen-tée.

Les médias ont écrit bien des pagesentre le moment du vote référendaire etle jour de l'échec du Lac Meech. Laflamme patriotique qui s'était affaiblie,voire même évanouie au soir de ce vote,a repris toute sa vigueur à l'aube de la St-Jean. Etions-nous de celles qui ont fait laparade ou de celles qui l'ont regardéepasser de loin?

Au fil de ces grands événements quiont marqué notre vécu de Québécois etde Québécoises, notre maturité a gran-die. Est-ce que la nôtre, en tant quefemmes, a évoluée dans le même sens?

Il semble a tout le moins que nousn'ayons pas de positions claires et préci-ses comme association féminine sur .notreavenir collectif.

Jusqu'à présent, l'AFEAS s'est impli-quée très activement dans les grandsdossiers qui nous concernent dans notrevie de femme et de citoyenne, voire mêmejusqu'à influer sur les décisions politi-ques. Citons les dossiers sur la recon-naissance du travail des femmes collabo-ratrices, le partage du patrimoine familial,les garderies, l'équité salariale et biend'autres.

Cependant, sur la plus Importante dé-cision de notre histoire que nous aurons àprendre bientôt, nous n'avons pas prispart au débat au môme titre que les

Amérindiens, les syndicats, les artistes,les étudiants I

OùJ'entends déjà dire que l'AFEAS estapolitique. Mais dans notre quotidien tousles dossiers qu'elle porte sont d'ordrepolitique. Avoir une opinion sur un sujet etl'émettre n'est-ce pas déjà un geste poli-tique?

Nous avons acquis le droit de vote il ya 50 ans pourexprimerce qu'il y ade plusprécieux dans une démocratie : notreopinion. Espérons que chacune d'entrenous aura suivi de très près l'évolution dece grand sujet qu'est notre «avenir deQuébécoises», que nous aurons partagénotre opinion avec notre milieu et quenous serons en mesure, le moment venu,de la faire respecter aussi bien commemembres AFEAS que comme femmescitoyennes du Québec.

Angela D. Brlandvice-présidente provinciale

Janvier-Février 1991— Femmes d'Ici 3

Marie, ma voisine d'en face, qu'on croyaità la retraite depuis novembre, a décidéde reculer la date de celle-ci pour uneraison simple : le retour «temporaire» à lamaison de ses trois derniers, Jean 30ans, Josée et Lyne 28 et 25 ans.

Jean est revenu vivre chez Marie il y aplus d'un an. C'était peu de temps aprèsson divorce. Un jour, on l'a vu s'ameneravec son sac de voyage bien bourré, puisun autre jour, avec un matelas, un télévi-seur. Ces derniers temps, c'est le fils deJean, âgé de cinq ans, qu'on aperçoit deplus en plus chez Marie les week-ends.

Josée et Lyne, pour leur part, se sontretrouvées dans une situation financièrefort précaire qui ne leur laissait guèred'autre choix que de retourner «tempo-rairement» au bercail; et à papa et maman,guère d'autre choix que d'accepter. Lesfilles avalent aménagé ensemble à l'été'88 dans un petit appartement que Marieavait aidé à meubler. Peu de temps après,l'une tombait gravement malade et sasoeur subissait de plus en plus de pério-des de chômage.

Heureusement Marie et Paul possè-dent un chalet où ils peuvent de temps àautre se réfugier. Mais Marie avait envi-sagé autre chose qu'un chalet-refuge poursa retraite : plutôt des loisirs, du bénévo-lat, redécorer sa maison, voyagerdavan-tage avec Paul, flâner librement. Pas uneretraite à prendre soin, tant physique-ment que moralement, de ses grandsrevenants.

Ça doit être difficile d'imposer à desenfants qui ont connu leurchez-soi, notrefaçon de vivre nécessairement devenuedifférente après leur départ. Difficile deréendosser, quatre ou cinq ans plus tard,

4 Femmes d'Ici —Janvier-Février 1991 _

notre rôle de mère «au quotidien». Doit-on recommencer à réclamer le linge àlessiver, demander de ranger manteau,attaché-caisse, revue, vaisselle? Discu-ter de partage de coûts ou de participa-tion financière, alors qu'ils nous sententassez à l'aise, oubliant que ce confortdevra suffire à nos vieux jours?

D'ores et déjà, on conjugue avec ledépart tardif, prévisible, des enfants dudomicile parental, pour cause d'étudesou pourdes raisons pécuniaires : la fisca-lité en tient compte aussi. Mais les casd'enfants-adultes qui reviennent s'instal-ler au bercail ne sont pas prévus ni prévi-sibles.

Le cas de Marie est loin d'être uniqueet force nous est de reconnaître que c'estun phénomène grandissant avec lequelplusieurs d'entre nous devront apprendreà composer.

Et peut-être bien, qu'un jour pas si loin,aboutiront à nos plénières des résolu-tions ou des recommandations visant àalléger le fardeau des femmes commeMarie qui ont à troquer leur retraite pourleur «froc» de mère, somme toute, jamaismis au rancart.

Pauline Amessa

c

La traditionoralesitue l'origine de ia Saint-Valentin au début du christianisme. Al'époque où cette religion, encore relati-vement nouvelle, était bannie dans l'em-pire romain.

A ce qu'il paraît, Valentin était un prê-tre qui aurait été emprisonné par l'empe-reur Claude II. Imbu de charité chré-tienne, il ne tient pas rigueur à son geô-lier. Il va môme jusqu'à rendre la vue à lafille de celui-ci. Malgré ce miracle, lajustice du temps suit son cours et Valen-tin est condamné à être décapité le 14février de l'an 270. Avant sa mort, sur lesfeuilles en forme de coeur d'une violettequi pousse près de sa cellule, il écrit cemessage à l'enfant : «De Valentino tuo»(De ton Valentin).

Rapportés par la légende, ces faitsservent d'inspiration pour les fiancés, lesépoux, les parents, pour tous ceux quiveulent exprimer un tendre sentiment.L'imagination aidant, les traditions de laSaint-Valentin se multiplient. Dès le MoyenAge, les populations rurales considèrentle 14 février comme le jour où les oiseauxcommencent à s'apparier. Des jeunesfilles éplnglent des feuilles de laurier sousleuroreiller dans l'espoirde voir leurbien-aimé en rêve.

En France et en Angleterre, une cou-tume désigne comme Valentin d'une jeunefille le premier célibataire qu'elle rencon-tre le 14 février. Cependant, rien n'empê-che la soupirante de soupirer au lit ou dese voiler les yeux jusqu'à ce que l'amou-reux espéré croise son chemin.

La première «carte de Saint-Valentin»répertoriée dans l'histoire est attribuée àCharles d'Orléans, un poète du XVe siè-cle. Il est reclus à la célèbre Tour deLondres ce qui l'oblige à utiliser cet ingé-nieux moyen pour rejoindre sa dulcinée.

Ce retour aux sources montre que lesamoureux d'aujourd'hui n'ont pas inventéla Saint-Valentin môme s'ils en ont multi-plié les formes d'expression : fleurs,chocolats, cartes, dîners aux chandelles,etc... Les coeurs du IJJévrier... le coeuren a besoin...

Màrl&AhgeSylvestre

M

L le n'est plus la gardf^ d'une minoritéde avertis. Un sondage téléphonique effectué on 1988 pourle d'Agriculture Canada d& 1 OOù ménages ̂ radions a

qu'une très grande majorité do ceux ci souhaiteraient trouver un plusde produits sur le marché, Da p/as la majorité des

vivant en région urbaine (71%), tr snnt dit préoccupés par l'utiliet de posticidos sur les cultures servant a l'alimentation.

PAR FRANGINE SIMARD, DIÉTÉTISTE

qu'un produit hinlofjitjiic'?Par définition, les aliments (ou leurs in-grédients) portant l'appellation «biologi-que» sont des aliments cultivés, produitset transformés sans l'utilisation de fertili-sants chimiques, de pesticides ou d'her-bicides, d'agents de conservation ou d'ad-ditifs alimentaires. L'agriculture biologi-que se pratique donc en harmonie avecl'environnement et consiste en l'exploita-tion des sols par des méthodes approu-vées qui respectent les cycles naturels etles écosystèmes.

Le de certification,d'un vraiment

L'appellation «biologique» ne fait l'objetd'aucune réglementation de la part desgouvernements. Il existe par contre desorganismes privés qui ont mis sur pieddes systèmes de certification de produits.L'OCIA (Organic Crop ImprovementAssociation) en est un des principaux.

Pourêtre autorisés à apposer le sceaude certification biologique (Certifié Biolo-gique OCIA), les producteurs et les trans-formateurs doivent répondre à des exi-gences strictes. Ils feront l'objet de nom-breuses vérifications allant de l'étude desméthodes de culture à celles de l'entre-prosage et de la vente des aliments.Seuls les produits répondant à ces nor-mes pourront arborer le sceau de certifi-cation, et donc, être garantis «biologi-ques».

La production de produitsbiologiques : un défi de taillePeu nombreux sont les manufacturiersalimentaires sur le marché des aliments

biologiques. En effet, les coûts de déve-loppement et d'approvisionnement eningrédients biologiques font que peu decompagnies d'importance ont tenté l'aven-ture du biologique. A l'heure actuelle lesboulangeries font un effort pour offrir unetoute nouvelle gamme de pains biologi-ques. Il est impossible de fabriquer despains entièrement biologiques, certainsingrédiens tels la levure chimique nepouvant répondre aux critères de certifi-cation.

Par contre, 95% des ingrédients quientrent dans la fabrication des pains bio-logiques seront certifiés par l'OCIA. Qu'ils'agisse de farine, de son, de floconsd'avoine, de grains variés, de concentréde pruneaux, de sirop d'érable, d'huile,ou de sel, tous les Ingrédients utilisésdans la fabrication des pains biologiquesauront été cultivés et transformés selondes normes strictes d'agriculture biologi-que.

Un de pionniersConcevoir et produire, sur une base in-dustrielle, divers pains biologiques est unvéritable tour de force et un travail depionniers. Il faut plus d'un an de recher-che et d'efforts acharnés pour y arriver.Le plus difficile est de trouver des ingré-dients qui soient non seulement confor-mes aux critères de qualité mais aussicultivés et transformés de façon biologi-que.

Ce type d'agriculture ne représenteque 1% de toute la production agricole duQuébec et la situation est sensiblement lamême dans le reste du pays et aux Etats-Unis. De façon à offrir aux consomma-teurs des produits irréprochables et réel-

lement biologiques, il faut faire certifierpar l'OCIA tous les ingrédients qui ne lesont pas officiellement. Ce processus étanttrès long, quelques Ingrédients sont tou-jours en cours de certification. C'estd'ailleurs pourquoi le sceau de l'OCIAn'apparaît pas encore sur les emballa-ges.

Le «biologique», unnaturellement!Les aliments «biologiques s'Intègrent danscette nouvelle tendance qui favorise lerespect de l'environnement. Bien sûr, pourle moment, le coût des aliments biologi-ques est plus élevé que celui des ali-ments obtenus par les cultures tradition-nelles. Mais la santé, dit-on, n'a pas deprix. Et l'éveil pour les aliments de meilleurevaleur nutritionnelle, à teneur réduite enadditifs alimentaires, en herbicides etpesticides de toutes sortes, favoriseracertes l'insertion d'aliments biologiquesdans nos menus de tous les jours.

Janvier-Février 1991— Femmes d'ici 5

VIEILLIR SANS VIOLENCE

600 autour du thème "Vieillir sansPAR PAULINE AMESSE

Les 10,11 et 12 octobre derniers, l'UQAM(Université du Québec à Montréal) a étél'hôte du colloque «Vieillir sans violence»réalisé g race à la concertation de quelquevingt-sept organismes s'intéressant deprès à la violence faite à nos personnesaînées et à l'apport soutenu de l'Associa-tion des retraités du Gouvernement duQuébec. La coordination a été assuréepar le Service des relations communau-taires de la Sûreté du Québec.

Des intervenants de divers milieux :santé et services sociaux, associationsd'aînés des domaines judiciaire, commu-nautaire et éducatif, se sont penchés surle rapport «Vieillir en toute liberté», publiéil y a un an.(1)

Vingt-huit ateliers ont abordé des thè-mes tels les risques de l'âge, l'interven-tion en situation de risque d'abus en mi-lieu naturel, la gestion du patrimoine,pour ne citer que ceux-ci.

Les objectifs visés :• l'identification de stratégies concer-tées entre les organismes concernés;• le développement de mécanismes devigilance chez les personnes âgées etleur entourage;• l'amélioration des moyens d'interven-tion auprès des victimes et des agres-seurs;• l'assurance d'un suivi aux recomman-dations.

Des outils de sensibilisationTrente des textes Inédits regroupés dansle livre «Vieillir sans violence», ont servide point de départ à la réflexion desparticipants. La projection de deux vi-déos, «Vieillir... en toute liberté» et «Lesrisques de l'âge», appuyait et prolongeaitcette réflexion.

Publié sous la direction de Jean Ca-rette de l'UQAM et de Louis Plamondon

de l'Université de Montréal, «Vieillir sansviolence» et les deux vidéos sont acces-sibles au public. (2)

Les formesDans sa présentation Intitulée «L'inter-vention en situation de risque d'abus enmilieu naturel», la professeure DaphnéNahmiash a suggéré une définition debase de la violence : «Une action directeou indirecte destinée à porter atteinte àune personne ou à la détruire, soit dansson intégrité physique ou psychique, soitdans ses possessions, soit dans sesparticipations symboliques».

A cette définition, Mme Nahmiashajoute, tout comme le Comité sur lesabus, les grandes catégories d'abus dontsont victimes les citoyens âgés : l'abusphysique, l'abus psychologique ou émo-tif, l'abus matériel ou financier, la violationdu droit à la liberté et l'abus social oucollectif.

Réseau clandestinLe professeur Jean Carette a traité duréseau clandestin d'hébergement, qui n'ade clandestin selon lui que le nom. Il asignalé l'inaction du gouvernement face àl'Association québécoise des droits desretraités qui dénonce ce réseau depuisdouze ans par son manifeste «Vieillirchez soi».

Il n'est pas illégal d'héberger des adultesdans un collectif d'habitations, dans lamesure où les propriétaires s'assurent derespecter la réglementation municipaleen matière de zonage, d'Incendie, desécurité et de conformité aux normesd'hygiène et de construction. Ce qui estIllégal, c'est d'une part, d'héberger sanspermis municipal, mais c'est surtout deprétendre fournir, ou de fournir des servi-ces sociaux et de santé sans permis duministère de la Santé et des Servicessociaux.

Or, c'est par dizaines de milliers quedes personnes âgées en perte d'autono-mie et ayant donc besoin de services etde soins, sont accueillies dans des rési-dences privées non agréées. Ainsi, M.Carette Invitera-t-il le ministère de la Santéet des Services sociaux de même que lesmunicipalités à s'unir pour que toutes leslois applicables au réseau public d'héber-gement non agréé soient respectées.

6 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

La auxAnimé par la journaliste Armande Saint-Jean, un panel clôturant ces trois jours dedélibérations, a été fortement fréquentépar les aînés dont des dirigeants desprincipales associations québécoises degens âgés. Ils ont fait le point sur lessituations d'abus et de violence dont sontvictimes 15% des personnes âgées auQuébec.

Parmi leurs recommandations, on re-trouve un appui majoritaire à la créationd'un conseil des aînés qui serait l'inter-médiaire privilégié entre le gouvernementet les groupes organisés. Un conseil «avecdes dents», avec un budget et des pou-voirs, dont les prises de position seraientrendues publiques.

Agir aujourd'huiLe colloque «Vieillir sans violence» s'estterminé sur une note optimiste. Son pré-sident , M. Roger Gendron, en invitant lespersonnes et organismes présents à laconsolidation des liens de cette premièreconcertation sur les abus envers desaînés, a tenu à souligner que ce rassem-blement constituait u ne étape primordialedans la lutte à la violence. «C'est au fil desjours et des rencontres, des projets d'In-formation et d'éducation, d'accompagne-ment et de surveillance que les stratégiesd'action s'établieront».

M. Gendron (aussi président de l'As-sociation des retraités du Gouvernementdu Québec) et le coordonnateurdu collo-que, le sergent Michel Couture de laSûreté du Québec, nous assurent quec'est au cours des premiers mois de 1991que ces stratégies d'action impliquant lesrégions prendront forme.

Source: Denyse Malouin, agente d'information,

Sûreté du Québec

(1) «Vieillir...en toute liberté», rapport du Comité

sur les abus exercés à l'endroit des personnes

âgées, publié par le Gouvernement du Québec,

ministère de la Santé et des Services sociaux,

direction des communications, 3e trimestre,

1989.

(2) Pour en connaître les modalités, s'adresser

à La Corporation Vieillir sans violence, case

postale 1400, succursale C., 1701 rue Parthe-

nais, Montréal, H2L4K7

1989-90, «condition féminine», i'AFEAS de se

C'est suite à l'étude du dossier de novem-bre 88, soit «Autonomie financière, où enêtes-vous?», que les membres de I'AFEASde Lanoraie, région Lanaudière, décidentde se familiariser avec le monde des place-ments boursiers. Pourquoi pas?

Un courtier en placement, invité à leurrencontre mensuelle, les entretient des dif-férentes possibilités qu'offre le monde bour-sier. Et voilà que les membres sentent uneenvie irrésistible de «brasser des affaires»!

Un comité est mis sur pied : critèresd'admissibilité, règlements, recrutement,rencontres avec le courtier, démarches auprèsd'une institution financière, mises de fonds,une visite à la Bourse de Montréal... «Ac-tions 89» est né!

Les premiers achats se sont faits enjuillet 1989, et on en prévoyait d'autrespour l'été 1990.

Qui voit-on comme clients dans les bu-reaux de courtiers enplacements? Des fem-mes maintenant! Et c 'est en y prenant notreplace que les mentalités évolueront, et qu'unecertaine catégorie de la population cesserapeu à peu de confiner «Madame ToutL'Monde» au budget familial comme seuleactivité financière!

Leur action a permis aux femmes deI'AFEAS de Lanoraie d'élargir leurs con-naissances et surtout de se démontrer queles placements boursiers, ce n'est pas sichinois que ça! Elle leur a même permis derecruter de nouveaux membres AFEAS!

C 'est une première participation au PrixAzilda Marchand pour Lanoraie. Bravo!Nous espérons vous compter bientôt parminos gagnantes!

Dorls Bernardresponsable

du Prix Azilda Marchand

Une hospitalité mémorable, un service courtois... un voyage réussi!

L'INDUSTRIEL(Disponible du lundi au vendredi de janvier à décembre 1991)

08 h 45 Rencontre du guide09 h 00 Café et muffin09 h 45 Tour de ville de Saint-Hyacinthe, arrêt au manège militaire11 h 45 Dîner libre13 h 30 Visite de la chapelle du Séminaire ou de la Fromagerie Clément (ven-

dredi seulement)15 h 00 Visite de l'usine Phentex, arrêt au magasin d'usine16 h 45 Visite de l'usine des Vins Andrès17 h 45 Fin de l'excursion

Prix: 11,75 $ par personne

Le prix de ce forfait comprend:

— Café et muffin à l'accueil — Service d'un guide-accompagna-— Visites guidées leur— Visite de l'usine Andrès incluant — Souvenirs

1 verre de vin mousseux et 1 verre — Tirages-surprisesde vin blanc ou rouge

• Les tarifs mentionnés sont applicables aux groupes de trente (30) person-nes et plus

• Veuillez prendre note que la ou les taxe(s) applicable(s) au moment de lavisite sont en sus.

• Descriptions des menus de groupes et activités de soirée disponible surdemande.

• Pour en savoir davantage sur les autres forfaits offerts par le Bureau de tou-risme et des congrès de Saint-Hyacinthe vous pouvez obtenir le guide "For-faits de groupes à Saint-Hyacinthe 1991" en communiquant avec nous.

Pour informations et réservations contactez Nancy Lambert

Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe inc.2090, Cherrier, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7R3

(514) 774-7276 (frais virés acceptés)

Janvier-Février 1991—Femmes d'ici 7

lescet objectif, l'AFEAS le

dernier.

PAR MICHELLE HOULE-OUELLET

La desL'étude de ce dossier a mis en reliefl'éventail encore restreint de métiers etprofessions à travers lequel les filles ef-fectuent leur choix de carrière. L'ouver-ture vers les secteurs non traditionnelsest présente et divers moyens incitatifssont mis en place par le système scolaire,les employeurs et les organismes con-cernés. La bourse d'études DÉFI de 1 000$accordée par l'AFEAS et BELL repré-sente un de ces moyens.

Il faut cependant être réaliste. Toutesne sont pas destinées à devenir électri-ciennes, monteuses de lignes ou pom-pières. Ce constat a été unanime lors descolloques organisés par l'AFEAS, à l'hi-ver 90. La solution au rattrapage écono-mique pour les femmes doit passer parune réévaluation des métiers et profes-sions traditionnellement féminins.

L'égalitéDès 1979, l'AFEAS se prononce en fa-veur du principe qui accorde aux femmesune rémunération égale à celle deshommes pour un travail égal ou équiva-lent, au môme poste et au môme endroit.Les membres de l'AFEAS s'opposent ainsià toute discrimination salariale basée surle sexe.

L'équitéC'est une autre réalité, discriminatoireelle aussi : celle de la disparité des salai-res d'une catégorie d'emploi à une autreet d'un secteur d'emploi à un autre. Ainsi,actuellement, pourquoi une gardienned'enfants en garderie gagne-t-elle moinsqu'un gardien d'animaux dans un zoo?Une secrétaire moins qu'un peintre?Pourquoi une technicienne médicalegagne-t-elle 103$ par semaine de moinsqu'un technicien en Informatique?

Une étude faite par la CSN estime qu'ilexiste deux structures salariales dans lesecteur public québécois : une structureféminine dont le taux horaire de base estde 9,73$ et celle masculine, au taux de10,72$, un écart d'en moyenne 2 000$par année, par travailleuse.

Il n'est pas facile d'Identifier les fonde-ments de ces écarts de salaire. Les éco-nomistes ont avancé plusieurs théoriesqui tiennent compte des heures travaillées,de la productivité, de la formation, del'offre et de la demande mais, aucune neréussit à expliquer pourquoi l'écart desalaire persiste entre les femmes et leshommes. On l'attribue finalement à ladiscrimination dite «systémique». Elledésigne des politiques et des pratiquesd'emploi qui désavantagent les femmes,même si cette discrimination n'est pasdirecte, ni peut-être volontaire.

A une certaine époque pas si lointaine,on affirmait ouvertement que les femmesn'avaient pas besoin des mômes salairesque les hommes puisqu'elles n'avaientpas de responsabilités familiales. Lesniveaux de salaire étalent donc liés auxrôles sociaux. Les femmes qui ont d'abordaccédé au marché du travail se sontconcentrées dans les emplois qui consti-tuaient «le prolongement naturel» destâches domestiques : entretien ménager,cuisine, couture, soins des enfants et desmalades. Les qualités requises et lesexigences pour effectuer ces tâches, telsla capacité de commu nlquer et d'établir laconfiance, le tact, la dextérité manuelle,etc... étalent considérées naturelles etinnées chez les femmes. Comme ce tra-vail n'est pas reconnu et rémunéré aufoyer, il n'était pas plus reconnu aux finsde rémunération à l'extérieur. On s'estainsi habitué à ce que les emplois defemmes soient moins payés.

Pourtant, ils sont aussi exigeants queles emplois «masculins». Tout en diffé-rant quant aux tâches à effectuer, Ils sontde valeur égale ou comparable à d'autresemplois en regard des qualifications, exi-gences, responsabilités et conditions detravail.

Elle demande aux Instances concernéesde corriger toute discrimination salarialefaite aux femmes aussi bien en ce quiconcerne les écarts de salaire que dansl'évaluation des salaires versés pour lesemplois traditionnellement féminins.

Pour y arriver, elle recommande deposer un jugement nouveau dans l'éva-luation des emplois en tenant compte desqualifications, des exigences, des res-ponsabilités et des conditions de travail.Pour le faire, elle demande au gouverne-ment du Québec d'adopter une loi quis'inspire de la loi en vigueur en Ontario,tout en tenant compte de la réalité québé-coise où les petites entreprises sontnombreuses. La loi ontarienne oblige à«examiner» les méthodes de fixation dessalaires tant dans le secteur public queprivé, pour les entreprises de plus de 10employés-es.

Au Manitoba, où une loi semblable estappliquée dans le seul secteur public, lesréévaluations ont entraîné des ajuste-ments salariaux touchant 4 900 salariés-es sur 17 000 et totalisant 16,8 millions dedollars répartis sur quatre années. Lesaugmentations variaient de 0,65$ à 3,27$l'heure pour une moyenne de 1,86$.

En somme, l'équité salariale, c'est ungrand pas vers l'égalité!

Michelle Houle-Ouellet est chargée du Plan

d'action

8 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

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Le à pour le d'orientation est 'bienme. Les AFEAS peu leur de et leur

de travail, et à lire enjeuxliés à ce largement les structures

II est pour nous deà et de de concilier les de nos

ceux de qui ne le sont pas. En il nous faudrale nombrilisme, la structurite et les

La plupart de nos membres sont en mesurede poser un Jugement sur leur associa-tion. Pour certaines, il est très sévère,pour d'autres peut-être pas assez. Pourque notre congrès d'orientation soit réus-si, pour qu'il apporte de vrais change-ments, II faudra dépasser la phase desInsatisfactions et se projeter dans l'avenirpour identifier avec précision ce que nousvoulons faire de l'AFEAS. Mais l'exercicene s'arrêtera pas là : II faudra aussi trou-ver les moyens concrets, réalistes etréalisables, qui feront que l'AFEAS seracelle que nous voulons qu'elle soit.

Fort blenl Mais est-ce assez?... Ehbien nonl II faut se regarder soi-même,certes, mais il ne faut pas faire que celaiL'égoïsme ne rapporte rien, ni aux Indivi-dus, ni aux associations. A se replier sursol, à se regarder sans cesse le nombril,on a tout à perdre. Notre réflexion sur lecongrès d'orientation devra aussi se pré-occuper des autres femmes : celles quine sont pas membres.

Des conciliablesC'est au moment des campagnes derecrutement qu'on entend le plus de récri-minations surce que devrait être l'AFEASpour pouvoir intéresser une nouvelle clien-tèle. On constate que nous sommes enmesure de dire ce qui n'intéresse pas lesfemmes et parfois aussi comment nouspourrions les intéresser à se joindre ànous. Là encore, il faudra dire plus que ceque les femmes n'aiment pas : il faudraétablir ce qu'elles aiment et voir par quelsmoyens concrets nous serions en me-sure de combler leurs attentes.

Mais n'y a-t-il pas un danger d'aller à

rencontre des besoins de nos membresen tentant de satisfaire celles qui ne lesont pas encore? Le rapport de l'enquêteque faisait tout récemment Créatec au-près des membres de l'AFEAS et desnon-membres, nous montre que noussommes, à quelques exceptions près, unreflet assez fidèle de la population fémi-nine québécoise. Cependant, nos mem-bres sont plus âgées, plus nombreuses àvivre en milieu rural et moins souvent surle marché du travail que la moyenne desquébécoises. Est-ce à dire que les be-soins des unes et des autres sont irrécon-ciliables? Bien au contraire puisqu'ellesont exprimé des attentes communes.

Ainsi dans les deux groupes, mem-bres et non membres, on a beaucoup derespect pour l'AFEAS. Dans les deux casla motivation à adhérer à un organismecomme l'AFEAS montre que le divertis-sement est aussi important que l'éduca-tion et la défense d'une cause. On ditaussi que la condition féminine doit êtreune préoccupation prioritaire mais pasexclusive. Il faut bien comprendre quedans leurs réponses, les membres aussibien que les non membres ne mettentpas en opposition la défense d'une causeet l'éducation avec le divertissement. Bienau contraire : ce qu'on souhaite c'est depouvoir joindre l'utile à l'agréable. Ensomme, répondre aux besoins des unescomblerait les attentes des autres.

Le défiII ne fait aucun doute que l'enquête menéeau plan provincial se reflète dans chacundes milieux où évolue l'AFEAS. Le défi ducongrès d'orientation sera de définir

m

comment nous voulons répondre auxbesoins des femmes, comment nouspourrons continuer d'assumer notre mis-sion de regroupement, d'éducation etd'action en tenant compte des réalités deleur quotidien, et comment nous pour-rons joindre, comme elles le désirent,l'utile à l'agréable.

Dans notre réflexion préparatoire aucongrès d'orientation et lors du congrèslui-même, il faudra allertrès très loin, touten évitant le piège de l'impossible, del'irréaliste. Il faudra découvrir ce que veulentles membres de chacune des AFEASlocales et les femmes du milieu en géné-ral, mais surtout, il faudra proposer desmoyens concrets pour arriver à satisfaireles attentes des unes et des autres defaçon à ce que celles qui sont déjà membresle restent et que celles qui ne le sont pasle deviennent. Un mot d'ordre devraits'appliquer à toute notre démarche : «Créa-tivité et réalisme sont à conjuguer enmôme temps I

Christine Marlonresponsable du Plan de

développement

Janvier-Février 1991— Femmes d'Ici 9

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les de la

PAR LOUISE DUBUC

«Elle est la dame du village clament lesuns, l'épouse du magistrat».

«Nennl diront les autres, tournons lapage et mettons-nous à l'heure de larévolution féminine. Celle dont vous par-lez est simplement la conjointe du maire.Elle n'a pas droit au titre de mairesse».

«Ah non, répondent en choeur lesmembres de PAFEAS, la mairesse est belet bien l'épouse de monsieur le maire, neconfondons pas. Une femme qui est élueà l'hôtel de ville s'appelle «madame lemaire» ou encore «madame la maire». Sinous l'appelons mairesse, les gens vontpenser que c'est son mari qui siège àl'hôtel de ville!»

Querelle de clochers sans Importance,pensez-vous? Détrompez-vous, c'est enfait le procès de la langue française qui setient tout entier dans cette escarmouche.Nous vouons un trop grand respect à cequi est Inscrit dans les dictionnaires. Ceux-ci reflètent la mentalité et l'évolution d'unesociété. Le français n'est pas une languemorte comme le latin. La preuve en esttoutes ces éditions qui se succèdent deplus en plus rapidement, témoignant defaçon éclatante que notre langue évolue.Si une édition devient périmée, c'est bienque des mots nouveaux apparaissent,non? Et pourquoi les termes féminins neferaient-Ils pas partie du changement?

L'AFEASEn août 1987, l'assemblée générale del'AFEAS se penchait sur le titre contro-versé de la première magistrate de laville. Conscientes du dilemme «épousedu maire» et «femme-maire», les délé-guées prirent une décision qui surprit lesfactions plus féministes du mouvementainsi que certains groupes de femmes.L'assemblée vota en effet le respect dudictionnaire, c'est-à-dire qu'on laisse le

titre de mairesse à l'épouse du magistrat.Alors moi je vous pose une petite colle :comment appelle-t-on le mari de ma-dame la maire?

Je crois qu'il faudrait se montrer unpeu plus hardie devant messieurs les dic-tionnaires (pour moi, un dictionnaire estun monsieur très sérieux aux cheveuxblancs, impressionné seulement par lesscientifiques, vieux complexe d'hommede lettre). Il faudrait leurtenirtête. Le dic-tionnaire consacre simplement les habi-tudes de langage; alors parlons haut,parlons fort et surtout au féminin!

Prenez seulement les termes techniquesdes plus bizarres qui ont envahi notrelangue. En peu de temps, les malsonsd'éditions des différents dictionnaires sesont mis à la page, au grand dam d'ailleursdes puristes qui trouvent que ces mes-sieurs de l'académie vont un peu vite enaffaires.

On y trouve des termes affreux, par-fols dérivés de l'anglais tels que : doping,shooter, néantiser, réunlonlte, scotcher,

rewriting, succursaliste, dry farming,shopping, show-business et j'en passe etdes meilleurs.

Comment se fait-il que ces mots sontsi vite officialisés dans les temples de lalangue française et que les pauvres chi-rurgie n nés, députées ou écrivaines n'yont toujours pas leur place?

La dumasculinL'académie française, circonspecte,déclare que la féminisation des fonctionsn'est peut-être qu'une mode et qu'on doitlaisser couler l'eau sous les ponts de laSeine avant de porter pareil coup à notrelangue. Il faut croire qu'il y a des modesmoins «épeurantes» que d'autresl

En France, une femme peut être di-rectrice d'école. Si, par un plan de car-rière particulier, elle accède à de presti-gieuses fonctions dans un ministère, elledeviendra madame le directeur de cabi-net. Directrice de cabinet d'un ministre,

fût-ce celui de la condition féminine,choquerait l'oreille des Français et, chosesurprenante, de la majorité des Françal-

10 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

ses. La secrétaire d'un chef d'une petiteentreprise deviendra le secrétaire d'unprésident directeur général. Aberrant!

Madame Benoîte Groulx, écrivains bienconnue, a été présidente de la Commis-sion de terminologie pour les métiersféminins en France. Dans une Interviewaccordée à Marlthé Vézina de la Gazettedes femmes (1), elle déclare qu'il y a unblocage sur la langue car les hommess'aperçoivent que c'est un de leurs der-niers pouvoirs - le pouvoir sur la langue -qu'ils sont en train de perdre. Quand cettecommission a été créée, un annonceurqui fait la météo à la télévision a appeléles membres de cette commission «lesenculeuses de mouches à merde».

Et vive leLes Français et les Québécois parlentpeut-être la même langue, mais il semblebien qu'ils ne la conçoivent pas de lamôme façon. Car c'est un fait établi que leQuébec est beaucoup plus libéral au su-jet de la féminisation des termes que laFrance. On dit maintenant ici sans pro-blème l'avocate, la ministre, la présidente,la députée. Les Québécoises sont écri-vaines, conductrices d'autobus, soudeu-ses, professeu res. Pas les Françaises.

Une timideEn lisant le fascicule publié par le minis-tère de l'Education «Pour un genre à partentière», j'ai fait connaissance avec unenouvelle catégorie de mots, les «épicè-nes», qui désignent aussi bien le mascu-lin que le féminin. Le meilleur exemple,que nous connaissons tous, est sansdoute «enfant».

On a toujours dit indifféremment un ouune enfant, selon le sexe de la petitepersonne en question. Eh bien, l'Officenous suggère de traiter de la même façondes mots qui résistent à une féminisation.Car s'il est aisé de trouver le féminin decertains titres, comme présidente oudéputée, il en est d'autres, tels ministre,ou camelot, qui sont plus difficiles. Ondira donc, désormais, un ou une matelot,le ou la ministre. Pour les autres mots, ilest recommandé d'utiliser la forme fémi-nine appropriée à la terminaison du mot.

J'avoue que cette timide entrée desfemmes dans la langue française, plusque discrète, me déçoit. J'avais espéréune belle révolution, que nos oreillessurchauffent et qu'on se rende finale-ment compte, par cette difficulté à s'adap-ter aux termes «féminisés», que le genreféminin est sous-représenté et qu'il adroit a autant de place que le genremasculin. Mais l'Office de la langue fran-çaise a sans doute raison. Mieux vautune présence discrète que l'occultationpure et simple.

En lisant plus attentivement ce guidede rédaction de textes non-sexistes, onse rend compte que le Québec va loin,plus loin qu'il n'y paraît à première vue.C'est en fait tout le principe de la neutra-lité du genre masculin qui est remis encause. Le masculin n'inclut plus le fémi-nin. Dans un texte, on ne doit plus «sous-entendre» qu'il y a des femmes.

Le masculin comme terme neutre en-traîne parfois des confusions indignesd'une langue aussi riche que la nôtre.Prenons les exemples suivants : «Lesdélégués et leur conjoint sont invités (...)»;ces délégués sont-ils tous des homo-sexuels? Et si on dit : «Les délégués etleur conjointe sont invités(...)»; c'est dusexisme. N'y a-t-il donc aucune déléguéeet donc aucun conjoint? (2>

J'avais espéré que ma fille ne chante-rait pas en choeur, comme je l'ai fait enclasse «le masculin l'emporte sur le fémi-nin». Hélas, trois fois hélas, il n'en sera

rien. En 1990, les accords doivent encorese faire au masculin. Partant de ce prin-cipe, on mettra donc le mot masculin prèsdu mot à accorder, ce qui donne : «lesartisanes et artisans souvent coura-geux».(3) J'avais espéré plus de sou-plesse à cet égard. SI, par honneur imméritéII va sans dire, on m'avait donné le pou-voir de rafraîchir notre si sexiste gram-maire, j'aurais adopté la règle suivante :on accorde selon le terme le plus près dumot à accorder.

De cette façon, chaque personne ayantà rédiger un texte pourrait lui donner lateinte, féminine ou masculine, qu'ellepréfère. Avec l'exemple mentionné plushaut, on aurait pu aussi écrire : «les arti-sans et artisanes souvent courageuses»,sans déroger aux règles grammaticales.Et je vous jure sur la tête de mes enfantsqu'en qualité de rédactrice d'une associa-tion constituée exclusivement de fem-mes, cela m'aurait enlevé des épines...aubout des doigts.

Vous pensez que le Québec est ef-fronté de prendre de telles libéralités avecla langue française, vous vous sentezcomplexées vis-à-vis les Français et lesFrançaises plus respectueuses (sic) deleur langue? Eh bien respirez un peulJ'étais à Paris la semaine dernière. Vou-lant acheter un article dans un magasin,la jeune vendeuse me demande si j'ail'intention de payer avec une carte decrédit.- «Non, répondis-je, je paie comptant».- «Pardon dit-elle, vous dites?»- «Je vous dis que je paierai comptantmademoiselle». Elle ne comprend tou-jours pas. Je sors alors mes francs de mapoche.- «Ah, vous voulez dire que vous payez«CASH», a le culot de me répondre d'unair fendant la jeune employée du drug-store...Références:

(1) La Gazette des femmes, «Les maux et les

mots du féminisme», Marithé Vôzina, juillet-août

1986, page 23.

(2) «Pour un genre à part entière, guide pour la

rédaction de textes non-sexistes», les publica-

tions du Québec, 1988.

(3) Ibid

Janvier-Février 1991— Femmes d'Ici 11

PAR MICHELLE HOULE-OUELLET

H

UnCréatec, firme spécialisée en recherche-marketing, faisait connaître au printemps90, les résultats d'un sondage effectuéauprès de plus de 1 000 femmes, mem-bres ou non de l'AFEAS. L'enquête por-tait sur la notoriété de l'AFEAS, son image,la pertinence de ses services, les valeursassociées au bénévolat. Elle permettaitégalement une vérification des besoinsdes femmes questionnées.

Les résultats sont des plus instructifs.Ainsi, on apprend que la défense d'unecause est la principale raison d'adhésionà une associationféminine mais que deuxautres motivations, l'éducation et le diver-tissement, également données commetrès Importantes, ne peuvent être négli-gées.

63% des non-membres disent connaî-tre l'AFEAS. On observe d'ailleurs beau-coup de respect à son égard, autant chezces dernières que chez les membres. Sacrédibilité reconnue et sa popularité larendent attrayante. Il est cependant éton-nant que les non-membres, plus que lesmembres, jugent que sa popularité est àla hausse.

On a peine cependant à identifier lesdossiers traités à l'AFEAS. Qu'est-ce quisuscite de l'intérêt? La préparation et laréinsertion au marché du travail pour lesnon-membres, les travailleuses au foyeret la famille pour les membres. Ces diffé-rences de préoccupations s'expliquent.Le premier groupe est formé par les non-membres qui participent plus au marchédu travail, sont plus jeunes et plus citadi-nes.

Comment l'AFEAS doit-elle interpré-ter ces résultats? Correspondent-ils ànotre réalité? Qu'attendons-nous del'AFEAS? Quelles devraient être sesorientations pour les prochaines an nées?Le congrès d'orientation devra apporterdes réponses à ces questions.

Le congrès d'orientation ne consiste pasuniquement dans les journées d'assisesdes 19, 20 et 21 août 91. Ces journées

12 Femmes d'ici — Janvier-Février 1991

seront l'aboutissement d'une réflexioncollective des membres,

C'estenmarsqueleeongrès s'amorcedans les AFEAS locales avec toutes lesmembres, il est important d'entreprendreensemble l'exercice et de trouver le tempsd© I© mener à terme,

L'implication demandée en vaut la peine,c'est l'avenir de l'association, son fonc-tionnement futur, qu'il s'agit de détermi-ner. Et ce n'est pas d'en haut» que doi-vent venir les réponses. La parole est àchacun® d'entre vous...

Le desTrois grands blocs de discussions sontprévus.

de l'AFEASOn y discutera de la place accordée à desvaleurs comme la solidarité vis-à-vis lacondition féminine et l'amélioration de lasociété, l'engagement bénévole et ladémocratie dans notre association.

Les discussions autour des valeurs nedevront pas être que théoriques. Ellesdevront traduire et interroger la réalité dufonctionnement. Quel Intérêt suscite lacondition féminine? Cet intérêt engen-dre-t-il des actions concrètes qui Impli-quent les membres? Est-il réaliste au-jourd'hui de fonctionner comme on le faitavec des conseils d'administration, descomités qui exigent beaucoup des béné-voles? Une simple membre a-t-elle sonmot à dire à i'AFEAS, quel est son pou-voir?

On analysera les moyens utilisés pourvéhiculer ces valeurs: le regroupementdes femmes comme agent de change-ment, l'éducation comme noyen de réa-lisation et la place de I'AFEAS commegroupe d'action et de pression.

L'AFEAS au service de seset de la collectivitéLes échanges autour de ce bloc permet-tront de vérifier la satisfaction des be-soins et des attentes des membres ainsique l'adaptation et la qualité des servicesofferts.

Les services offerts répondent-ils ànos besoins? A nos intérêts? Tiennent-ils compte de notre disponibilité? Per-mettent-ils de conserver nos membres?D'en recruter de nouvelles? Sont-ils no-vateurs?

Est-il possible de procéder autrementque nous le faisons actuellement pournos assemblées mensuelles? Y a-t-ilsuffisamment de place pour le loisir et ledivertissement à l'AFEAS?

L'AFEAS &t l'avenirC'est notre sentiment d'appartenance àI'AFEAS qui sera ici analysé. A quoi s'at-tendent les femmes quand elles adhèrentà l'AFEAS? L'AFEAS est-elle perçuecomme une association ouverte à tou-tes? Nous reconnaissons-nous à traversnos dirigeantes? Pouvons-nous imagi-ner d'autres façons d'être membre AFEASque membre active dans une AFEASlocale ou membre affinitaire?

L'avenir, comment le voit-on? Queldéveloppement souhaitons-nous pournotre association? Quels sujets seraientde nature à nous intéresser? Avons-nous le goût d'être impliquées dans l'ac-tion? Les mécanismes actuels de con-sultation des membres sont-ils satisfai-sants?

En réalité, les sujets à débattre nemanqueront pas...

Chaque AFEAS locale pourra choisir laformule qui permette le mieux la partici-pation de ses membres. Ce pourra êtrelors de la réunion mensuelle de mars.Pour réaliser toute la démarche, il serapeut-être nécessaire d'établir les discus-sions sur deux réunions.

Il est bien sûr possible d'adopter d'au-tres formules. Une activité «congrès d'orien-tation» à l'occasion de la Journée de lafemme pourra prendre la forme d'un après-midi d'échanges suivi d'un repas de fête...ou de tout autre projet invitant et quirisque de plaire I

Les discussions peuvent être réali-sées en ateliers. Il faut savoir que la

démarche totale propose 18 volets d'uneheure de discussions. Il ne sera donc paspossible d'envisager la faire en entieravec les membres. Cependant, diviséeen six ateliers, elle peut être réalisée en 3heures. Selon le nombre de membres, ladémarche prendra plus de temps. Maisça vaut la peine de la réaliser au complet.

laDes documents ont été préparés pourfaciliter les échanges. Une première ré-flexion sur le féminisme (dossierd'études«L'évolution du féminisme», oct. 90) adéjà été faite. Elle sera utile. Le dossierd'étude de mars est préparé en fonctiondes thèmes et volets de discussions ducongrès. Il explique, définit, fait ressortirles enjeux des points à traiter.

Une troisième publication, «Le con-grès d'orientation: document de travail»,sera indispensable. Comme le dossierd'études de mars, il propose des informa-tions utiles pour les discussions. De plus,II permet de noter le résumé des échan-ges faits avec les membres.

Le rôle de laToutes les présidentes d'AFEAS localeseront déléguées au congrès. Elles yparticiperont à des tables de discussions.Le document de travail sera indispensa-ble pour réaliser la démarche. Il serviraaussi d'aide mémoire pour rappeller lesaspects retenus, les arguments invoquéset les orientations souhaitées par lesmembres.

ConclysionA l'occasion du 3è congrès d'orientationde notre association, les discussionsdoivent être franches, cordiales. C'est lemoment de prendre la parole, d'ouvrir laporte à la créativité, à l'innovation. C'estaussi l'occasion de reconnaître ce qui faitla force de PAFEAS, ce qui nous convientcomme membre, ce que nous aimerionspoursuivre et ce que nous souhaitonsentreprendre pour l'avenir.

Chargée du Plan d'action provincial

Janvier-Février 1991—Femmes d'Ici 13

le papfer est un matériau qui offre d'Infinies possibilités : II sert à dessiner, peindre, écrire, décorer et tant d'autres choses. Le papierà n'importe II nous est Indispensable. Pour découvrir sa beauté, nous vous invitons à explorer ce médium

formidable, en fabriquant du Nous vous des suggestions, vous pouvez tout essayer/ Poor le plaisir de vosyeux, de vos mains et de la découverte, nous vous proposerons peut-être un CONCOURS TOUT EN PAPIERI

PAR LOUISE LIPPE CHAUDRON

II est facile de fabriquer du papier sol-môme; on peut y ajouter des textures etdes colorants discrets. Voici une recettefacile, préparée par les Ateliers Saint-Gilles, aux Ecoulements.'1'

—vieux papiers non imprimés, déchique-tés en morceaux de 2 cm X 2 cm environ;—colorants (facultatifs) : carottes râpées(orange); betteraves (rouge-rosé) bleuets(bleu ou violet); fraises (rosé tendre);— pour faire une texture, on peut ajou-ter : brindilles de paille coupées fin, péta-les de fleurs séchées et, pourquoi pas,quelques morceaux de poireaux filan-dreux coupés en morceaux pour créerdes fils.Note: il existe sur le marché des colorantsnon-toxiques pour les tissus. Les colo-rants alimentaires peuvent tacher à l'hu-midité ou si on conserve le papier dansles pages d'un livre.

Équipement— deux vieux châssis dont l'un avecmoustiquaire (environ 10"X10 ou 12");vous pouvez tendre vous-même un mous-tiquaire de nylon; le second châssis restevide, il sert de cadre pour mouler la veuillede papier.— un mélangeur électrique pour malaxerla pâte;— un fer à repasser pour assécher lesfeuilles;— deux grands bassins de plastique;—deux torchons ou « linges à valselle» etune bonne éponge.

La pâte— laissez tremper le papier déchiquetédans un bassin d'eau chaude pendantenviron 1/2 hre;— déposer une poignée de ce papierdans le mélangeur à moitié rempli d'eauchaude et mélanger à vitesse moyenne

jusqu'à ce qu'on ne distingue plus lesmorceaux de papier;— ajoutez par petites quantités le colo-rant de votre choix ou les brindilles pour latexture;— versez la pâte dans le second bassincontenant environ 10 cm d'eau tiède;— préparez encore de la pâte, si vous enavez besoin de plus.Note: ne jetez jamais vos surplus dans unrenvoi d'eau (évier); Ils boucheraient lestuyauxl

Le et le— superposez les 2 cadres, celui quiporte la toile en dessous; maintenez-lesfermement et plongez-les verticalementdans le bassin pour recueillir une partiede la page d'un mouvement aussi continuque possible, placez la forme à l'horizon-tale dans le bassin et ressortez-la douce-ment en bougeant toujours le moule afinque la pâte se répartisse également sur latoile;—maintenez-le bien à plat pourque votrefeuille de papier soit égale partout;— conservez un mouvement de va-et-vient tant que l'eau n'est pas bien égout-tée;— déposez le moule bien à plat et retirezle cadre du haut - attention aux gouttesd'eau sur le papier, elles feraient destrous dans le papier;—étendez le linge propre sur une surfaceplane et retournez délicatement le moule,en déposant le côté feuille sur le linge -c'est le plus difficile I si vous n'y arrivezpas, déposez le linge sur le papier etmettez une planche par-dessus : retour-nez le toutl

Le— recouvrez la feuille d'un autre linge etrepassez avec un fer chaud; quand toutest sec, tirez doucement sur chaque côtédu linge pour l'étlrer, la feuille se détache-

ra;— retirez-la délicatementEt voilai le papier est fini, prêt à êtreutilisél

14 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

Matériel— ballons de caoutchouc à gonfler;— carton gris mince ordinaire;— papier journal et colle à papier peint(tapisserie);— peinture acrylique blanche (à l'eau),gouache et vernis Incolore (latex à l'eau)

La de à la en leque bien, aux :vous proposons la fabrication d&

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tout est permis!

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un objet assez ridlge pour supporter lechapeau;— Il faut y aller délicatement au début,avec la première couche et bien la laisser

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de la-— préparez la forme qui sera faite duballon gonflé de la taille d'une tête d'adulte;— fabriquez, avec le carton, un tronc decône qui sera le cou de la marotte et quiservira de support au ballon; il doit êtresuffisamment évasé pour lui donner de lastabilité;—fixer le ballon sur la base (le cou) avecmasking tape.

Façonnage— découpez les bandelettes de papierjournal de 1 cm de largeur, trempez-lesdans la colle à tapisserie et recouvrez leballon et le carton de plusieurs couches;— laissez sécher entre chaque couche;superposez bien les bandelettes, il enfautaumoins4ou5couchespourobtenir

sécher.

Finition— lorsque la marotte est bien formée,parfaitement sèche et rigide, passez unecouche de peinture blanche acrylique; onpeut utiliser le Gesso des artiste;— peindre le décor à la gouache (les cou-leurs acrylique en tube des artistes con-viennent très bien);— finir avec une couche de vernis.

La fabrication du papier et des objetsen papier mâché permet de recyclerle vieux papier. Elle nous apprendaussi une habilité de nos mains ennous incitant à manipuler la pâte pouren fabriquer des objets plus durables!Nous prenons conscience que le papierest une denrée précieuse que nouspouvons recycler de plusieurs maniè-res.

Vous trouverez, à la bibliothèque ouen librairie, plusieurs livres qui don-nent des façons de faire du papiermâché. La confection de marottes estexpliquée dans Papier mâché, deClaudine Loiselot-Nicostrate, collec-tion ManuPresse, éditeur Dessain etTolra.

Un concours provincial de pourrait être organisé. Sur-veillez les informations le prochain numéro de Femmes d'IciI

(1) Michel Noël, Filigrane, la papier fait main, 1987, Papeterie Saint-Gilles, QuébecScience, Québec.

Janvier-Février 1991— Femmes d'Ici 15

PAR LOUISE LIPPE CHAUDRON

Les oiseaux ont des alimentaires et des habitudes diverses. Certains oiseaux se nourrissent exclusive-ment au sol; c'est le cas des et des tourterelles. D'autres, aux plateaux, comme les geais. Les pics et les grlmpereaux senourrissent aux las chardonnerets et les slzerins aiment les mangeoires suspendues qui se balancent au vent! C'est anadaptant la mangeoire aux goûts et aux habitudes des oiseaux que nous les attirerons chez nous.

Avec un peu d'astuce, nous pouvons (aire nos propres mangeoires que nous décorerons selon nos goûts; te tout, à peu de frais. Voiciquelques suggestions de mangeoires : les plateaux, les mangeoires à débit contrôlé, les mangeoires suspendues à la fenêtre.

• contre-plaqué ou planches de pin, cèdre, épinette ou autres;• teinture ou peinture non-toxique, si possible;• les murs de plexiglass sont jolis et pratiques; on peut se lesprocurer dans une quincaillerie, généralement on les fait coupersur place; n'enlevez l'auto-adhésif qui le recouvre qu'à la der-nière minute, surtout pas avant la coupe;• oeillets pour les suspensions;• les piquets de cèdre sont un peu plus chers mais ils ne sedétériorent pas : utiliser du 4" X 4", y fixer le plateau ou lamangeoire au moyen d'équerres de métal pour visser les pi-quets;• les piquets de fer sont très solides; on peut ajouter un morceaude bois de 4" X 4" sous la mangeoire et les visser;• cordages ou broches.

à

à la fenêtreFixé avec broche et crochetsces plateaux ont un rebord pourempêcher les graines de tomberau sol.Faire de très petits trous dans lefond, pour l'écoulement de l'eau.

rectangulaire2 piquets

Il faut que les bordures soient assez largespour permettre aux oiseaux de se poser.L'espace au bas du plexiglass doit avoir 1/2(1,5cm) de hauteur.

Prévoir le remplissageet le nettoyage.Les côtés en plexiglasspermettent de voirle niveau de nourriture.Ces mangeoires peuventêtre suspendues oufixées sur un piquet.

Rondin de bols d'environ 19" (40cm)de longueur X 4" (10cm) ou piquetde cèdre de môme dimension.Percer une dizaine d'alvéoleslégèrement inclinées (1-1/2" diam. X 1-1/2"profondeur); sous chacune,

gougeons perchoirsd'environ 4" (10cm) de longueur;remplir les cavités de beurred'arachides.

le bouchon de liège toiture emboîtante goulot de plastique

16 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

cônes de pin blanc, d'éplnette deNorvège, ou de pin noir d'Autrichebeurre d'arachides, gras, suif.

Noix de cocoles trous sont difficiles à percer, soyez prudentes!

accrocher avec des cordes fixées par des noeud,beurre d'arachides, suif fondu, grainesmésanges, chardonnerets, pics.

Sacs-filet (en plastique)

sans danger pour les oiseauxy déposer le suif natureles oiseaux viennent picorer;les pics en sont friands.

Où tesA l'abri du vent du nord-est et des bâtes à quatre pattes (suisses,écureuils) qui envahissent les plateaux ou des chats qui chas-sent les oiseaux. Le sol est la première mangeoire utilisée parlesespèces qui ne grimpent pas. Ensuite, les plateaux bas, c'est-à-dire plus d'un mètre du sol; les plateaux plus hauts peuvent êtresuspendus ou fixés à des poteaux, des troncs d'arbres, à un murou une fenêtre; enfin, les mangeoires élevées, suspendues auxbranches d'arbres. Le tout est complété par des sacs de suif ouautres petites gâteries qu'affactionnent les oiseaux.

Ne mettez pas de mangeoires ou plateaux dans un endroittrop découvert : les oiseaux ont besoin de protection qu'ilstrouveront dans les arbres et les bosquets environnants. Plus ily a de conifères chez vous, mieux votre jardin conviendra aux

oiseaux. Les arbres fruitiers sont aussi un apport important dansleur alimentation.

Il est bien de varier le menu. Le pain les attire mais n'a pas unegrande valeur nutritive. Les restes de tables sont à déconseiller(on attirerait surtout les espèces qui se nourrissent des déchets).On doit plutôt offrir, selon le type de mangeoires, les aliments debase suivants : suif de boeuf (suspendu), tournesol, maïs con-cassé, millet blanc et alpiste dans les plateaux ou les mangeoi-res, parfois au sol, selon les espèces que l'on veut attirer, lechardon, le beurre d'arachides ou les noix hachées. Ajoutons lessaindoux ou le gras de bacon mélangé au beurre d'arachides.Enfin, très Important pour les granivores, un plateau de gravier,dans un coin de jardin, au sol ou sur un plateau bas.

led)

II y en a dans différentes réglons de la province; ils organisent des conférences et des excursions, SI ¥ous devenez membre, vousserez Invitée, chaque année, à participer à un recensement des espèces d'oiseaux observés à vos mangeoires. Il suffit d'écrire dtd& demander son adhésion.

Club des ornithologues amateursdu Saguenay-Lac-Saint-Jean2215, boulevard MellonArvida. Que. G7S 3G4

Club des ornithologuesde la QaspésieO.P. 245Percé, Que. GOC 2LO

Club des ornithologuesdu Bas Saint-LaurentO.P. 118Pointe-au-Père, Que. J8Y 6P2

Société des bisirs omithologiques del'EstrieDépartement de biologieUniversité de SherbrookeSherbrooke, Que. J1K2R1

Club des ornithologues du Québeca/s CLRQ1990, boulevard Charest OuestSainte-Foy, Que. G1N 4K8

Société de Biologie de MontréalO.P. 139, Suce. OutremontOutremont, Que. H2V 4M6

(1) Liste tirée de «Comment nourrir les oiseaux autour de chez soi», N. David et G. Duquette, 1987, Ed. Québec Science, Québec.

Janvier-Février 1991—Femmes d'Ici 17

Les et proposent un choix étonnantet d& par l'inci-

dence de la la se à laet met en les moyens :

on de fumer, on se tourne les onfait de etc.

PAR CÉLINE POULIOT-HINS

aïs la maladie demeure une sortede mystère... Pourquoi cet éduca-

teur physique, dans la force de l'âge et engrande forme, est-il terrassé par un can-cer? ... Pourquoi celte jeune femme ac-tive, apparemment heureuse à la maisonet au travail, est-elle atteinte d'un mal in-curable? ...Pourquoi ce bébé naît-il avecun souffle au coeur?...Pourquoi un gaminde six ans, plein de vie, est-Il frappé deleucémie? ...Y a-t-il un responsable?Questions troublantes qui suscitent ré-flexion.

But de laA quoi sert donc la maladie? Selon le DrJ.A. Winter, c'est une tentative pour mieuxvivre, ou survivre, tentative malheureusepourrait-on dire, sorte d'erreur des réac-tions qui permet de rechercher et dedécouvrir les motifs de cette «erreur» etd'adopter une action appropriée au but àatteindre : l'équilibre de la santé. Mais sil'on considère que la maladie est mysté-rieusement causée par une force exté-rieure à l'organisme, celui-ci est alorsabsolument impuissant.

D'après le dossier «Vie et Santé» dedécembre 1988, les recherches actuellesconfirment que certaines maladies gra-ves ne peuvent avoir une origine psycho-logique. Cependant, ce facteur peut In-fluencer l'environnement, dont Indirecte-ment la maladie.

C'est ici qu'intervient la notion demaladies psychosomatiques qui se tra-duisent par des troubles psychiques, desnévroses, parfois mineures. Ces mots

savants font bondir car pour plusieurs, ilssont synonymes de maladie imaginaire. Iln'en est rien, la médecine actuelle admetqu'il existe un lien direct entre les étatsd'âme, l'équilibre affectif et existentiel etla bonne ou mauvaise santé. Certainsorganes et certains systèmes sont parti-culièrement sensibles à des altérationsde nature névrotique. C'est ainsi que l'ap-pareil digestif qui réagit mal aux émotionscause souvent les fameux ulcères del'estomac. En étudiant la relation entreles systèmes nerveux et immunitaire, ondécouvre que les mécanismes de dé-fense de l'organisme baissent toujoursquand le moral est mauvais. Un optimistea plus de chances de «s'en sortir» qu'unpessimiste.

Le corps possède deux langagesessentiels : le langage nerveux et la lan-gage immunologlque; d'un côté, le cer-veau, sorte de pouvoir exécutif et del'autre, le système immunitaire, sorted'armée, de police. Un dialogue perma-nent maintient la communication sous laprédominence du cerveau.

ArmesPour faire échec au stress, maintenir lasanté et équilibrer le mental et l'organi-que, II existe des moyens préventifs pra-tiques et efficaces:

1) Extérioriser ses sentiments: l'Inter-diction de manifester ses peines ou aussises joies peut causer la maladie;

2) Exprimer ses griefs : en cas de désac-cord, aborder de front la question afin detrouver une solution pratique;

18 Femmes d'Ici — Janvier-Février 1991

3) Prendre garde aux changements : lacapacité d'adaptation varie d'une per-sonne à l'autre mais il y a toujours un seuilà respecter;

4) Apprendre à se détendre : par despériodes de relaxation, des respirationsprofondes, des sourires, des rires : «Uncoeur plein d'allégresse guérit commeune médecine»;

5) Cultiver des amies(s) : des carencessociales rendent plus vulnérables à lamaladie, il ne faut donc pas s'isoler;

6) Faire de l'exercice : la pratique régu-lière d'une activité physique aussi simpleque la marche permet à l'organisme deproduire des endorphines qui augmen-tent la résistance aux agressions de la viequotidienne;

7) Etre résolue à se bien porter : déve-lopper une pensée positive et de solidesmotifs de tenir à la bonne santé.

A ces règles proposées par CatherineHouck, ajouter une saine alimentation,une communication avec le Créateur etpourquoi pas une petite gâterie à l'occa-sion?

Bon moral et bonne santél

Bibliographie:

- Or. Winter, «La maladie natt de l'anxiété»,

Editeur Julian Press Inc, 1962,295p.

- Jacques Thomas, «Les maladies psychoso-

matiques : de la tête au corps, les chemins de la

guérison», Les guides santé Hachette, 1989,

234p.

- Sirim, «Alors survient la maladie : la vie quoti-

dienne vue à la lumière du fonctionnement du

cerveau», Emplrika-Boréal Express, 1984,

459p.

- Revue Vie et Santé, «Les maladies psychoso-

matiques», décembre 1988, vol. 99, no. 1142.

- Lauzanne, «Le livre de la santé : l'homme et

son esprit», Edition Rencontre, 1967.

- Sélection du Reader's Digest, «Ces maladies

qui commencent dans la tête», décembre 1984,

vol. 75, no. 450.

- Sciences et avenir, «Quand le moral baisse»,

janvier 1986, no. 467.

DES AU

Vivre un congrès d'orientationexige une répartition serrée del'horaire. Voilà pourquoi nous nedisposerons que de heures àl'assemblée générale annuelleprovinciale d'août 1991 pour!' étude des résolutions régionales.Dans ce court laps de temps, il fauts'attendre à ce qu'un nombre as-sez restreint de propositions puis-sent être étudiées.

Afin de donner justice à toutes et tenantcompte de nos buts et objectifs, le conseild'administration provincial a établi descritères pour la recevabilité des proposi-tions et pour l'ordre d'étude de ces propo-sitions.

Seront acceptés (critères derecevabilité):1- Les avis de motion.

2- Les propositions reliées à la conditionféminine. Ces propositions doivent viserà l'avancement de la condition féminineou avoir des répercussions spécifiquespour les femmes. N'entre pas dans cettecatégorie toute proposition qui améliorela condition féminine de façon indirecte.Par exemple, une proposition concernantdes produits pharmaceutiques, l'environ-nement, etc...

3- Les propositions reliées aux sujetsd'études de cette année.

lors de

1- Les avis de motion. Nous devons dis-poser de tous les avis de motion avantd'étudier les propositions. C'est l'annéed'un congrès d'orientation. Aussi, nousvous invitons à présenter seulement lesavis de motion urgents.

2- Les propositions prioritaires régiona-les. Chaque région devra prioriser uneproposition soit en condition féminineou reliée aux sujets d'études. Ces propo-sitions seront étudiées au début de la plé-nière immédiatement après les avis demotion. Tout d'abord les priorités «con-dition féminine» survies des priorités«sujets d'études».

3- Viendra ensuite l'étude des proposi-tions reliées à la condition féminine au-tres que celles priorisées par les régions.

4- La balance du temps sera consacré àl'étude des propositions concernant lessujets d'études autres que celles priori-sées par les régions.

Marle-Paule Godlnconseillère provinciale

Solutions de la page 23À QUI VA CHACUN DES OBJETS?a) 4; b) 8; c) 3; d) 1; e) 10; f) 7; g) 6; h) 9; i) 2; j) 5.

JEUX DE MOTS1 ) rayon, faisceau; 2) recueillir, rassembler; 3) paresseux, indolent; 4) divertir, amuser;5) bucolique, rustique.

HISTOIRE DE PATTES74 poules et 37 lapins (il y a autant de pattes de poules que de pattes de lapins).

Janvier-Février 1991— Femmes d'ici 19

Ill

L'ONF a fait un film racontant la folleaventure de Jeunes Montréalais qui re-donnent un sens à leur vie tout en luttantcontre la faim et la pauvreté.

On peut louer ou acheter ce films en16 mm ou vidéocassettes tous formatsen s'adressant au bureau régional del'ONF.

Informations : 1-800-363-0328

Depuis '82, 50 000 femmes ont utilisé leRU 486, un «contraceptif» efficace dans96% des cas : il prévient ou interrompt lagrossesse dépendamment du temps où ilest employé.

Découvert et autorisé en France, leRU 486 ou mifépristone était destiné aumonde entier.

Mais son fabricant, Roussel-Uclaf, unefiliale de la multinationale allemandeHoechst, a cédé au puissant lobbyinganti-avortement et a retiré son produit dumarché mondial.

Pendant ce temps-là, l'avortement nonsécuritaire tue 200 000 femmes chaqueannée dans le monde et en blesse desmillions d'autres pour le reste de leur vie.

Source : Magazine L'Actualité, «L'avor-tement en pilule», Yanick Vllledleu, sep-tembre 1990.,

La Cour suprême du Canada vient destatuer qu'une faillite ne dispense pas unmari de verser une prestation compensa-toire à son ex-épouse.

Mais Louise Lacroix à dû se battrependant huit ans pour qu'on reconnaissequ'elle avait été lésée et injustementdépouillée d'une partie de ses biens à lasuite d'un divorce.

Son histoire fera-t-elle jurisprudence?

Source :La Terre de Chez-Nous, «LouiseLacroix obtient gain de cause», parR.L,8 novembre 1990.

La grande mode du maquillage perma-nent attire toutes sortes de «spécialis-tes» de l'esthétique.

Si plusieurs personnes sont enchan-tées des changements obtenus (pourcacher tache de vin, brûlure ou pourmodifier des traits), d'autres subissentplutôt un désastre.

Ces expériences malheureuses rap-pellent l'Importance de choisir une esthé-ticienne qui a une formation spécialiséereconnue : on ne devient pas experte enmaquillage permanent, «comme ça», endeux jours...

Source : Sonia Gagnon, Gestion AndyDépatie Inc., tél.: (418) 683-5225,Fax: (418) 687-2319

Une Véritable Amie s'adresse spéciale-ment aux femmes en période de méno-pause. Ce bulletin mensuel se présentesous forme d'une lettre de douze à qua-torze pages, avec perforations, prêtes àêtre placées dans un cartable à anneauxpour consultations ultérieures.

Il contient une information sérieusebasée sur une recherche approfondie, àla fine pointe du progrès. On veut démys-

tifier la ménopause et redonner aux fem-mes le goût de vivre cette nouvelle étape.

Quelques titres déjà parus:• Santé, poids et surpoids« Ménopause féminine, andropause mas-

culine?« Préménopause et contraception» Le calcium et nous• Sous le signe de la détente...massages

et livres

On peut obtenir gratuitement desnuméros de présentation et des dépliantspublicitaires, en incluant une enveloppe-retour adressée et affranchie, à l'adressesuivante : Les publications Une VéritableAmie Inc., C.P. 515, Suce. Place du Parc,Montréal H2W2P1.

Un abonnement (10 numéros) coûte30$; on peut aussi se procurer les numé-ros déjà sortis pour 3,50$ chacun.

Source : Lucette Proulx-Sammut(514) 843-5730

En tant qu'organisation syndicale, la CEQconsidère que le harcèlement sexuel estun comportement inacceptable.

Aussi s'est-elle dotée d'une nouvellepolitique pour susciter des changementsd'attitudes et des rapports au travailexempts des relations de pouvoir et dedomination.

Cette nouvelle politique concerne laCEQ, ses syndicats affiliés, ses fédéra-tions, les groupes syndicaux en ententede services ainsi que les personnes quiutilisent les services donnés par lesmembres de ces organismes.

En mettant en place toutes les mesu-res nécessaires pour aider les victimesde harcèlement sexuel, la CEQ veut inci-ter ces femmes (étudiantes ou membresde la CEQ) à porter plainte auprès dusyndicat plutôt qu'auprès de la direction.

Source : Nouvelles CEQ, «Quand c'estnon, c'est nonI», par Luc Allaire, septem-bre-octobre 1990

Lise Cormier Aubin

20 Femmes d'ici — Janvier-Février 1091

CES QUI N'EN

Mariène Carmel, éditions Saint-Martin,1990, 153 pages

Près de 400 femmes ont répondu à uneenquête concernant leur choix de ne pasavoir d'enfant. Cette étude est la pre-mière du genre à être publiée au Québec.

Qui sont ces femmes? Comment ont-elles pris leur décision? Pourquoi neveulent-elles pas d'enfant?

On se rend compte que cette décisiona été prise après mûres réflexions. Onconstate aussi plusieurs préoccupationschez les non mères.

«Avoir un enfant est un choix parmid'autres pour s'épanouiretJ'aichoisid'au-tres façons. Je considère que le prix de lamaternité est encore trop lourd et tropsimplement porté par les femmes».

«D'autres encore portent un jugementpolitique sévère sur l'Idée de la maternitéobligatoire pour toutes, ou bien estimentque la maternité constitue un piège pourles femmes dans le cadre d'une sociétépatriarcale».

«Le tiers des répondantes mention-nent que le danger de guerre, la dégrada-tion de l'environnement et le climat politi-que et social général, sont des facteursayant Influencé leur choix de non mater-nité. Ainsi pour certaines, c'est parcequ'elles aiment les enfants qu'elles ontdécidé de ne pas enfanter : le monde leurapparaît peu accueillant et peu sécuri-taire pour les enfants».

«Je ne peux donner à cette sociétémalade, un être qu'elle pourra klsnapper,violer, agresser et pornographier».

Il y a presque autant de raisons de nepas faire d'enfant qu'il y en a d'en faire.

Globalement, les non mères trouventtrès peu d'Inconvénients à ne pas avoird'enfant et près des trois-quarts d'entr'el-les affirment que leur décision est défini-tive.

A noter que ce sont les conditionsdans lesquelles s'exerce la maternité qu'onréprouve, plutôt que la fonction biologi-que elle-même.

Use Cormier Aubin

DU DM:

UNE À

Rick Fields, Peggy Taylor, Rex Weyler,Rick Ingrasci, Le Jour éditeur, 1990,313 pages.

Pour celles que la chose spirituelle Inté-resse, voici un excellent livre qui fait letour des différentes questions relativesaux grandes traditions mystiques, à lasagesse orientale et à l'enseignement decertains maîtres contemporains. Commela littérature abonde en ce domaine etqu'il est souvent difficile de se retrouverdans cette avalanche d'information, lelivre s'avère un guide précieux; d'autantplus précieux qu'il ramène «le ciel sur laterre», ce que plusieurs auteurs ont ten-dance à négliger.

Il s'agit d'un guide qui montre à l'aidede citations, de contes, d'Indications, demises en garde et de recommandations,comment vivre sa vie de tous les jours enprofitant de toutes les situations pour yvoir une occasion de croissance spiri-tuelle. Presque tous les secteurs de la viehumaine sont touchés tels les relationsintimes, le sexe, la famille, le travail, l'ar-gent, le jeu, la santé, l'action sociale etplusieurs autres. A la fin de chacun des

Lucie Lépine, Editions Pauline, 1990, 61p.,Un petit plaidoyer pour ces femmes de laBible qui nous sont s) peu familières, danscertains cas presque inconnues.

On nous présente les prophetessesMyriam, Houlda, Débora et Yaël; desfemmes audacieuses telles Vast hi (quali-fiée d'ancêtre des féministes), Esther,dont le mariage de raison servira au salutdes siens, Judith, dont la vie est marquéepar le projet de sauver son peuple.

Nos soeurs oubliées brise ce silencesur les expériences Intéressantes desfemmes dans la Bible; ce silence à pro-pos des femmes disciples de Jésus, àpropos des femmes collaboratrices dePaul.

Faire plus ample connaissance avecelles, c'est un peu rendre justice à toutes

thèmes, plusieurs livres sont recomman-dés afin d'approndir le sujet.

A mon avis, il vaut mieux lire ce livreavant de se lancer dans la ronde deslibrairies et d'acheter à gauche et à droitedes livres qui ne répondent peut-être pasà ce que nous voulons savoir.

Huguette Dalpè

Michel et Thérèse Descarries, Quinze,1988, 399 pages.

Alain Tremblay, premier ministre duQuébec, est un homme calme et pacifi-que qui a derrière lui l'expérience de laguerre de Corée où II fut emprisonné ettorturé. Aussi, lorsqu'un vaste complot,mêlé d'Intrigues et de manoeuvres dé-loyales, se trame contre lui, c'est aveccourage et détermination qu'il y fera face :II s'opposera, sans armes ni coups bas, àune multinationale américaine désireusede s'accaparer de vastes territoires mi-niers du Québec et qui est prête à toutpour parvenir à ses fins.

Outre l'intrigue concernant la lutte pourles territoires miniers, la chronique ausujet de la guerre de Corée est fort inté-ressante. Un bon livre à lirel

Huguette Dalpé

3,75$

ces soeurs oubliées. Et cette brochurequi se veut un instrument populaire, facileà lire, pique notre curiosité, sème le doute,provoque le questionnement.

L'auteure, Lucie Léplne, qui oeuvre auCentre de Pastorale en milieu ouvrier(CPMO) nous rappelle que «dans lesdocuments du concile Vatican II, toutediscrimination fondée sur le sexe estdéclarée non fondée et contraire au des-sein de Dieu. Pourtant, encore aujour-d'hui, on retrouve des femmes blesséespar une Eglise qui a utilisé leurs serviceset a posé des Interdits en faisant appel àleur obéissance».En vente au CPMO, 1212 Panet, Mon-tréal (Québec) H2L 2X7

Pauline Amasse

Janvier-Février 1991— Femmes d'Ici 21

AU

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Une trentaine de membres AFEAS parti-cipaient, le 12 décembre dernier, à unesession de formation en vue de préparerle congrès d'orientation d'août 1991. Toutesles régions avaient été invitées à y délé-guerdeux représentantes qui, à leurtour,se chargeront de rencontrer les AFEASlocales pour expliquer la démarche, lecontenu et les procédures de cet Impor-tant congrès.

Christine Marion et Lise Girard rencon-traient, en novembre, des représentan-tes de la francophonie canadienne et dela Fédération nationale des femmescanadiennes-françaises. La délégationvisitait le Québec pour Informer la popula-tion de la présence des 500 000 femmesfrancophones vivant à l'extérieur duQuébec. On nous a brossé un tableau dela situation de ces femmes francopho-nes, de leur vitalité, de môme que de

soulignerons tout spécialement cettejournée par différentes activités reliées àla campagne de recrutement.

9 i

leurs préoccupations à l'égard des ques-tions reliées à la francophonie canadienneet à la condition féminine. Ces femmessouhaitent également qu'à la suite decette tournée s'établissent des collabora-tions utiles de part et d'autre.

Eh oui, on parle déjà de 1992l Le conseild'administration de l'AFEAS, lors de sadernière réunion, choisissait le site ducongrès d'août 92. Cette activité se tien-dra au tout nouveau centre des congrèsde Trois-Rivières.

Le congrès de fusion de l'AFEAS se te-nait le 22 septembre 1966. Le conseild'administration provincial a retenu cettedate du 22 septembre comme «journéeAFEAS». Dorénavant, chaque année, nous

Les billets du tirage provincial 1991seront mis en vente par les réglons dèsjanvier. Cène année 450 billets sont misen vente à 100$ chacun. Lesgagnantes(ants) se partageront trois prixen argent de 10 000$, 2 000$ et 1 000$.Procurez-vous vos billets immédiatementet...bonne chancel

Le Comité episcopal du laïcat de l'As-semblée des Evêques du Québec a ac-cordé une aide à la réalisation du projetparents-enfants (sujet d'étude de janvier91). Cette somme servira à défrayer lescoûts reliés à la production du dossierd'étude et de l'article de revue de janvier.

DE AU

Dorénavant, Huguette Marcoux, mem-bre du conseil exécutif, agira commeagente de pastorale. Son rôle consisteraprincipalement à maintenir les liens avecles agentes de pastorales régionales etl'Assemblée des Evoques du Québec.

Jacqueline Martin, vice-présidente pro-vinciale, a récemment été choisie poursiéger à la Commission d'éducation desadultes du Conseil Supérieur de l'Éduca-tion. Toutes nos félicitationsI

Vingt (20) membres AFEAS participaient,en novembre dernier, à deux «focusgroups» organisés à Québec et à Mon-tréal. Les deux responsables de cetteactivité, Jacqueline Martin et Angèle Briand,ont ainsi vérifié la compréhension de ladémarche du congrès d'orientation ainsique le contenu des questions formuléespour favoriser la réflexion. Chaque groupe(deux groupes de 10 membres) corres-pondait à la formation d'une table dediscussion au congrès d'orientation: cri-

tères d'âge, d'Implication, de provenancerégionale, de responsabilité, etc... Lesrésultats des «focus groups» nous ontpermis d'effectuer certaines correctionsavant la publication du dossier d'étude demars et du document de travail du con-grès d'orientation. Un gros merci auxparticipantes I

Simone Monet Chartrand (une membreAFEAS) lançait récemment son derniervolume intitulé «Pionnières québécoiseset regroupements féminins d'hier à au-jourd'hui». Notre présidente, ChristineMarion, assistait au lancement.

DE

L'Assemblée des Evoques organisait enavril dernier une activité pour souligner le50e anniversaire du droit de vote desquébécoises. Les Evoques faisaient alors«amende honorable» pour différentesactions passées dans le dossier du droitde vote des femmes. Les Evoques ayantreçu quelques réactions négatives con-cernant cette «amende honorable», nouslisions dans certains journaux, après lasession d'automne des Evoques, queces derniers avaient l'intention de «sefaire plus discrets» dans le dossier de lacondition féminine. L'AFEAS a immédia-tement réagi auprès du président de l'As-semblée des Evêques pour man If ester savive inquiétude vis-à-vis de telles décla-rations. L'AFEAS a dit comprendre, dansune certaine mesure, la prudence decertains Évoques. Cependant, nous ac-cepterions difficilement que l'Église an-nule d'importants projets du type d'unedéclaration sur le travail des femmespour le 1er mars.

Use Girard

22 Femmes d'ici — Janvier-Février 1991

t1 UNÀ LA LT À

_

Au congrès provincial d'août dernier àRlmouskl, plusieurs participantes à l'ate-lier 1 sur le travail ont réclamé que le texteque je distribuais aux déléguées, à l'appuide la résolution 1.5 sur la femme et lajustice, soit publié dans Femmes d'Ici.

En raison de l'espace plus restreint dela revue depuis sa nouvelle fréquence depublication (bimestrielle), ce projet n'estpas réalisable. Toutefois, nous trois, LiseGuertin (Aféas Immaculée-Conception),Diane Desroches (Aféas l'Assomption deGranby) et moi-môme (Aféas Ange-Gar-dien), du groupe d'action sociale à l'ori-gine de cette résolution, demeurons àvotre écoute. Il nous ferait plaisir de vouscommuniquer ce texte sur demande sivous écrivez au O.P. 1146, Granby(Québec) J2G 9G6. Nous vous Invitonsde môme à partager avec nous votreexpérience de l'appareil judiciaire, ainsiqu'à initier dans votre région un projetd'action sociale qui viserait à faire chan-ger les attitudes des avocats, des juges etmôme des femmes usagères de l'appa-

reil judiciaire.Avec l'article 1 5 de la Charte .cana-

dienne qui déclare toute personne égaledevant la loi et en droit d'en tirer la mômeprotection et les mômes bénéfices, nouspouvons cheminer vers notre égalité defait avec assurance. En adoptant cetterésolution sur la femme et la justice, lesmembres AFEAS de la province se sontengagées à y veiller en toute solidarité. Anous toutes de nous mettre à l'oeuvrel

Luce S. Bérard

LAPRAIRiLLA UR

Pour une seconde fols cette année, lesmembres de notre Aféas accompagnéesde membres de leur famille se sont ren-dues, le 1 1 novembre dernier, à la CASAde Longueuil, partager un repas avec lesjeunes Itinérants et pour eux c'est unbesoin et c'est très bienvenu.

Bravo à Ghislaine St-Hilaire qui a pro-posé cette Idée et espérons qu'il y aurad'autres Aféas pour emboîter le pas.

Monique Beauregardvice-présidente

UAFEAS compte déplus en plus de membres élues à différents postesdécisionnels et il devient de plus en plus difficile de toutes les nommer.

L'équipe de la revue profite de la nouvelle année pour féliciter toutescelles qui ont été élues maires et conseillères; celles qui ont été éluescommissaires; celles aussi qui ont été nommées personnalités del'année...

L'équipe félicite également toutes celles qui se sont présentées et quin'ont pas été élues. La persévérance finit toujours par avoir raison desportes closes!

L'équipe de rédaction

À OUI VA DES»

a) Fezb) Chapkac) Béretd) Mantillee) Ponchof) Obig) Chapeau melonh) SabotsI) Kilt

Tchador

1) L'Espagnol; 2) L'Ecossais; 3) Le Fran-çais; 4) Le Turc; 5) L'iranienne; 6) LeBritanique; 7) La Japonnaise; 8) La So-viétique; 9) Le Hollandais; 10) La Mexi-caine.

Réponse à la page 1S

DE

Synonymes : souligner les deux mots dechaque ligne dont le sens est le plusrapproché.

1 ) Bosse, bois, rayon, faisceau.2) Recueillir, se souvenir, se concentrer,•assembler.3) Oisif, paresseux, empoché, indolent.4) Divertir, arranger, bouger, amuser.5) Antique, bucolique, alcoolique, rusti-que.

Réponse à la page 19

DE

Dans un enclos, il y a des poules et deslapins. Il y a deux fois plus de poules quede lapins. On peut compter un total de296 pattes. Combien y a-t-il de poules etde lapins?

Réponse à la page 19

Janvier-Février 1991—Femmes d'ici 23

FEMMES D'ICIJanvier-Février 1991

VIEILLIR SANS VIOLENCEpar Pauline Amasse

PRIX AZILDA MARCHANDpar Doris Bernard

L'ÉQUITÉ SALARIALEpar Michelle Houle-Ouellet

ENJEUX ET DÉFISpar Christine Marion

10CHERS MESSIEURS LES DICTIONNAIRES

par Louise Dubuc

12LA PAROLE EST À VOUS

par Michelle Houle-Ouellet

14FABRICATION DU PAPIER

par Louise Lippe Chaudron

16LES MANGEOIRES D'OISEAUX

par Louise Lippe Chaudron

18SANTÉ ou MALADIE, UN CHOIX?

par Céline Pouliot-Hins

19LES RÉSOLUTIONS

par Marie-Paule Godin

ChroniquesEditorial/Angela D. Briand 3

Billet/Pauline Amesse 4Un peu de tout/Marie-Ange Sylvestre 4

Consommation/Francine Simard 5En vrac/Lise Cormier Aubin 20

Bouquins 21Nouvelles/Lise Girard 22

Nouvelles/ 23Jeux/23

Rédactrice en chatMarie-Ange Sylvestre

Rédactrices adjointesLise Cormier Aubin, Jacqueline Nadeau Martin

et Pauline Amesse

Couverture/Louise LippeMontage/Huguette Dalpé

Services abonnements/Ginette Hébert

La revue Femmes d'ici est publiée par l'AssociationFéminine d'Education et d'Action Sociale, 5999 rue deMarseille, Montréal (Québec) H1N 1KB (514) 251-1636.

La reproduction des articles est autorisée en mentionnantla source. Les articles n'engagent que la responsabilitéde leurs auteurs.ISSN 0705-3851

Courrier de deuxième dasse. Enregistrement 2771Impression: Imprimerie de la Rive SudMois de parution: février 1991

Revue Imprimée sur papier recyclé

publiée par l'Association Féminine d'Éducation et d'Action Sociale(AFEAS) vous informe sur une foule de sujets d'actualité féminine.

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