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Université de Sherbrooke
Les facteurs d'invalidité socioprofessionnelle chez les patients ayant
des antécédents de trouble panique:
Relations avec le syndrome de fati y e chronique.
Michelle Rivard
Clinique d'anxiété du département universitaire de psychiatrie
Mémoire présenté a la Faculté de médecine
en vue de l'obtention du grade de maître ès sciences (M.Sc.)
en Sciences cliniques
Janvier 1997
National Library d-nacîa
Bibliothèque nationale du Canada
Acquisitions and Acquisitions et Bibliographie Services setvices bibliographiques
395 Weiiington Street 395. rue Wellington OttawaON K1AON4 Ottawa ON K I A ON4 Canada Canada
The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non exclusive Licence allowing the exclusive permettant à la National Library of Canada to Bibliothèque nationale du Canada de reproduce, loan, distribute or sell reproduire, prêter, distribuer ou copies of this thesis in microfom, vendre des copies de cette thèse sous paper or electronic formats. la forme de microfiche/film, de
reproduction sur papier ou sur format électronique.
The author retains ownership of the L'auteur conserve la propriété du copyright in this thesis. Neither the droit d'auteur qui protège cette thèse. thesis nor substantial extracts fkom it Ni la thèse ni des extraits substantiels may be printed or otheMrise de celle-ci ne doivent être imprimés reproduced without the author's ou autrement reproduits sans son permission. autorisation.
Trouble panique, invalidité, symptomatoloçie, personnalité.
1.6.3 Les comportements d'évitement .......... .... .................. 17
............. 1.7 Impact économique du trouble panique ..... ............. 18
1 -8 L'invalidité socioprofessionnelle liée à l'hypersensibilité à Ikffon
............ chez les patients ayant des antécédents de troubles panique 2O
13 1.9 Relation avec le syndrome de fatigue chronique ...............................
2 LE SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE ......... .... ........................ 2 3
2.1 Epidémioiogie ................................................................................. - 2 5
...... .................... 2.2 Etiologie du syndrome de fatigue chronique .. 26
2.3 Caractéristiques des patients atteints du syndrome de fatigue
chronique ......................................................................................... 2 7
2.3. t Les troubles psychiatriques ......................................... -28
2.3.2 Les pathologes de la personnalité ........ ..... ...... 2 9
..................... 2.4 Facteurs de risque: les événements de vie dificiles 31
2.5 Facteurs entretenants ........................................................................ -32
3 -51 Les comportements d'évitement ............. .. ........... 32
2 - 5 2 Le lieu de contrôle ..................................................... -36
2.5.3 Les cognitions caîastrophiques ..... ..... ............. 37
2.5.4 Conclusions ................................................................. -39
.................................... OBJECTIFS ET BYPOTHÈSES DE LA RECHERCHE 41
* MATEREL ET METHODES .................. ... ...................................................... -42
1 SUJETS .............................. .... ......................................................... -42
2 PROCEDURE ........................................................................................... 43
2.1 Visite d'évaiuation ..................................................................... 44
iii
7 3 . * . ................................................... Evaluation par 1 investigateur -45 ...
.................................................................... 2.2.1 L'ADIS IV 45
7 7 7 &.di- L'Inventaire clinique multiaxial II de Miilon ............. -46
2.2.3 Le Questionnaire d'anxiété-trait de Spielberger ......... 47
.................................................................... 2.2.4 Le SCL-90 48
2.2.5 Le Questionnaire sur les façons de composer avec
une situation -49 ................................................................
2.2.6 Le Questionnaire des erreurs cognitives ...................... 59
2.2.7 Le Questionnaire des cognitions agoraphobiques ....... -50
2.2.8 échelle du lieu de contrôle tridimensionnel ............ -51
........ ....... 2.2.9 L'Echelle de la fatigue ............ ... ... 52
2.2.10 Le Physitest .......... .... ............................................ 52
3 ANALYSE DES DONNEES ........................................................................... 54
RESULTATS -55 ...............................................................................................................
L7ADIS IV -55 ...............................................................................................
L'Inventaire clinique multiaxial II de Millon (MCMI II) ........................ 56
Le Questionnaire d'anxiété-trait de Spielberger ..................................... -59
Le SCL-90 .............................................................................................. 59
Le Questionnaire sur les façons de composer .......................................... 61
.............................................. Le Questionnaire sur les erreurs cognitives 61
Le Questionnaire sur les cognitions agoraphobiques ................................ 63
L'Echelle du lieu de contrôle ................................................................... -63
.............................................................................. L7Echelle de la fatigue 65
4.10 Le Physitest .............................................................................................. 65
DISCUSSION ............................................... .... ............................................................. 67
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................... 80
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1
Tableau 3
Tableau 3
Tableau 4
Tableau 5
Tableau 6
Tableau 7
Tableau 8
Tableau 9
Tableau 10
Tableau 1 I
Tableau 12
Tableau 13
Critères diagnostiques des attaques de panique selon le DSM4V ..... -2
Critères diagnostiques du trouble panique selon le DSM-IV .............. 3
Critères diagnostiques du syndrome de fatigue chronique ................ I I
.............. ..*................... ADIS-IV: moyennes et écartstypes .... -58
Inventaire clinique multiaxial II de la personnalité de Milion:
................................................................... moyennes et écarts-types 58
Questionnaire d'anxiété de Spielberger:
moyennes et écarts-types ................................................................. -60
................................................... SCL-90: moyennes et écarts-types -60
Questionnaire sur les façons de composer avec une situation:
moyennes et écarts.types .................................................................. -62
Questionnaire des erreurs cognitives:
moyennes et écartstypes ................................................................. -62
Questionnaire des cognitions agoraphobiques:
moyennes et écarts.types ................................................................. -64
Échelle du lieu de contrôle tridimensionnel: moyennes
................................................................................... et écarts-types -64
Échelle de la fatigue: moyennes et écarts-types ........... ... .......... 66
Physitest ............................................................................................ -66
Figure 1
LISTE DES FIGURES
Cycle de la fatigue. ...... .. . . . . . . . -. ...- --. -.. .. -. -.- .- .. .-- .. . ..... 2 5
v i i
ADIS-IV Anxiety Diagnostic Interview Schedule for DSM-IV
APA Arnerican Psychiatrie Association
CDC US Center for Disease Control and Prevention (Atlanta)
DSM-IV Diagnostic and Statistical Manual of Mental Illness, 4th ed.
ECA Epidemiologic Catchernent Area: study of rates and nsks for
psyc hiauic di sorders
MMPI Minnesota Multiphasic Personality inventory
SCL-90 Hopkins Symptom Check List
v i i i
Les facteurs d'invalidité socioprofessionnelle chez les patients ayant des antécédents de troubles panique:
Relations avec le syndrome de fatigue chronique.
Micheile Riva rd Département de psychiatrie
Maîtrise de sciences cliniques Faculté de Médecine, Université de Sherbrooke
Résumé
Parmi les patients atteints de troubles panique, certains sont invalidés, tant au plan social que professionnel, et une des manifestations de cette invalidité se traduit par un sentiment de fatigue intense et d'intolérance à I'effort. Dans le cadre d'une étude transversale, nous avons examiné les caractéristiques psychiatriques et certains facteurs de personnalité d'un groupe de patients atteints de troubles panique et étant en invalidité socioprofessionnelle depuis deux ans ou plus. Nous avons comparé ces caractéristiques à celles d'un autre groupe de patients, apparié pour la durée du trouble panique, mais sans invalidité associée. Ces patients ont été évalués à l'aide des instruments suivants: 17ADIS-IV, l'Inventaire clinique multiaxial II de Millon, le Questionnaire d'anxiété de Spielberger, le SCL-90, l'Échelle des façons de composer avec une siîuation, le Questionnaire des erreur, cognitives, le Questionnaire des cognitions agoraphobiques ainsi que l'Échelle du lieu de contrde tridimensionnel. Plusieurs facteurs, notamment le nombre de diagnostics psychiatriques, certains troubles de la personnalité, l'intensité des symptômes obsessifs et dépressifs se sont avérés signi ficativement plus élevés chez les patients en invalidité socioprofessio~elle. Certaines stratégies pour contrer le stress ainsi que deux des dimensions du lieu de contrôle étaient aussi significativement plus prononcées dans le groupe à l'étude. Nous avons également mesuré l'intensité de la fatigue, à l'aide du Questionnaire de la fatigue, qui était également plus élevée chez les patients en invalidité professionnelle; cependant seulement un nombre limité de patients (n = 3) remplissaient les critères diagnostiques du syndrome de fatigue chronique. Les patients du groupe à l'étude semblent en fait intolérants à l'effort, que celui-ci soit mental, physique ou marne émotionnel. Ils semblent incapables de maintenir une activité, car l'effort engendré par celle-ci provoque des symptômes physiques et mentaux incapacitants ainsi qu'une fatigue intense, suivie d'un arrêt de l'activité en cours et d'un besoin de repos immédiat. Cette intolérance a l'effort apparaît comme secondaire aux symptômes de panique associés à l'effort et conduit les patients à une invalidité socioprofessio~elle qui finit par se chroniciser. Les élément mis en lumière par cette étude préliminaire contribuent a une connaissance plus approfondie de la problématique de l'invalidité socioprofessionnelle chez les patients atteints de troubles panique et pourraient éventuellement servir a formuler un plan de réhabilitation plus adapté à ces problématiques chroniques et résistantes aux interventions thérapeutiques habitueIIes.
INTRODUCTION
LES TROUBLES PANIQUE
1.1 Définitions
Les troubles panique sont des problématiques invalidantes qui sont généralement
associées à des perturbations importantes de la vie familiale, sociale et professionnelle
des patients, ainsi qu'a une augmentation de l'idéation suicidaire et des tentatives de
suicide chez ceux-ci (Markowitz et coll., 1989). Lorsqu'un individu est aux prises avec
une attaque de panique, il ressent une peur intense accompagnée de symptômes physiques
tels que douleurs a la poitrine, palpitations et tremblements ainsi que des symptômes
psychologiques, comme la peur de devenir fou ou de mourir. Ces symptômes se
développen
imminente,
concernant
de façon brutale et sont interprétés comme étant le signe d'une catastrophe
laissant le patient avec un sentiment d'inquiétude et d'appréhension
'apparition subséquente de ces symptômes. À au moins certains moments de
l'évolution du trouble, les attaques de panique surviennent de façon spontanée mais par la
suite, peuvent survenir lors de situations spécifiques. Lorsque le patient expérimente ces
attaques de façon récurrente, et qu'au moins une de ces attaques est suivie d'une période
d'un mois ou plus pendant laquel le 1' individu est inquiet concernant l'éventualité d'une
autre attaque ou des conséquences possibles de celles-ci ou qu'il altère son comportement
de façon significative, le diagnostic de trouble panique est alon posé (Amencan
Psychiatrie Association, 1994). Les critères diagnostiques de l'attaque de panique et du
trouble panique sont détaillés aux Tableaux 1 et 2.
Tableau 1. Critères de diagnostic des attaques de panique selon le DSM-IV. Au moins 4 des 13 symptômes suivants doivent être présents pour qu'un diagnostic d'attaques de panique puisse être établi. Ces symptômes doivent se développer rapidement et a~eindre leur paroxysme en moins d'une dizaine de minutes.
1. palpitations, ou rythme cardiaque accéléré
2. transpiration
3. tremblements
4. sensation d'être à bout de souMe
5. sensation d7étoufFement
6. douleur ou inconfort à la poitrine
7. nausée ou inconfort abdominal
8. sensation d'être étourdi, d'être sur le point de perdre connaissance
9. déréalisation ou depersonnalisation
10. peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
1 1. peur de mourir
12. paresthésies (engourdissements)
13. frissons ou bouffées de chaleur
Note: Tableau adapté de I'APA (1994).
Tableau 2. Critères de diagnostic du trouble panique sans agoraphobie selon le DSM-IV.
A. ( l ) e t ( 2 ) :
( 1 ) attaques de panique spontanées récurrentes
(2) au moins une des attaques a été suivie d'un mois (ou plus) d'un (ou de plusieurs)
des items suivants:
(a) inquiétude persistante à propos d'attaques de panique additionnelles
(b) inquiétude à propos des implications des attaques ou de leurs conséquences
(perdre le contrôle, avoir une crise de coeur, « devenir fou »)
(c) un changement important concernant les comportements reliés aux attaques.
B. Absence d'agoraphobie.
C. Les attaques de panique ne sont pas dues aux effets physiologiques directs d'une
substance (abus de drogue, de médicament) ou d'une condition médicale
générale ( i. e. hyperthyroïdie).
D. Les attaques de panique ne sont pas mieux expliquées par un autre trouble, tel que la
phobie sociale, une phobie spécifique, un trouble obsessifcompulsif, le stress
post-traumatique ou par l'anxiété de séparation.
Note: Tableau adapté de l 'MA ( 1994).
1.2 Épidémiologie
Aux États-unis, la prévalence sur six mois, c'est-àdire le pourcentage de
personnes affectées par le trouble panique au cours des six derniers mois précédant
l'enquête, s'élevait a 2,9%, tandis qu'à Zurich, la prévalence observée était de 1,6%
(Weissman, 1988). En ce qui concerne la prévalence a vie du trouble panique, une étude
conduite à Edmonton a révélé que 1.2% de la population générale canadieme est affectée
par ce trouble pendant un certain temps au cours de leur vie (Bland et coll., 1988). La
prévalence la plus élevée du trouble panique se retrouve chez les individus âgés de 25 à
44 ans (Von KorfT et d l , 1985). On note que le trouble panique débute habituellement
entre 25 et 34 ans chez les femmes, tandis que chez les hommes, ce trouble apparaît entre
30 et 40 ans (Burke et coll., 1990). Différentes études épidémiologiques s'entendent pour
déclarer que la prévaience des troubles panique est de 1,5 à 2 fois plus élevée chez les
femmes (Bland et coll., 1988, Eaton et coll, 1994, Reich, 1986).
On remarque également que la fréquence des attaques de panique est plus
importante chez les gens ayant un niveau d'éducation plutôt bas, c'est-à-dire 8 ans ou
moins de scolarité. Enfin, les individus séparés ou divorcés semblent 3 fois plus affectés
par ce trouble, confirmant ainsi l'hypothèse que la perte ou la menace de la perte d'une
relation significative soit associée avec une augmentation du risque du trouble panique
(Von KorfT et coll., 1985).
1.3 Cornorbidité
Il amve fréquemment que les troubles anxieux ou de l'humeur existent de façon
concomitante avec d'autres troubles psychiatriques. L'étude de Flick et coll. (19931,
portant sur un échantillon de 352 patients suivis en clinique externe pour des troubles
anxieux et dépressifs, a démontré que 44% des patients avaient un trouble unique à l'axe
I don que 28% des patients avaient deux troubles, 15% des patients en avaient trois, 7%
étaient atteints de quatre troubles, tandis que moins de 3% recevaient cinq ou six
diagnostics. De plus, 57% de ces patients avaient également des troubles de la
personnalité. On note également que le nombre de troubles à I'axe 1 est corrélé au
nombre de troubles à l'axe II: un individu qui est atteint de plusieurs troubles d'anxiété
et de I'hurneur aura aussi un risque plus élevé d'être atteint de multiples pathologies de la
personnalité. Ces patients rapportent également significativement plus de symptômes sur
des échelles mesurant la sévérité de l'anxiété et des troubles de l'humeur que les sujets
sans trouble de la personnalité (Flick et coll., 1993).
1.3.1 Les troubles anxieux
Selon l'étude de 1'Epidemiolgic Catchent Area S w e y (ECA), conduite auprès
de 18,000 personnes aux États-unis, 33% des patients qui ont requ un diagnostic de
trouble panique souffrent également d'agoraphobie (Markowitz et coll., 1989). Les
manifestations caractéristiques de l'agoraphobie consistent principalement en une anxiété
anticipatoire et en des comportements d'évitement qui sont liés à des situations ou des
endroits spécifiques perçus par le patient comme pouvant déclencher les symptômes de
l'attaque de panique. Le patient craint aussi qu'il lui soit difficile de quitter ces endroits
ou que l'entourage soit incapable de lui venir en aide s'il avait besoin de secours. Le
patient limite donc son comportement aux situations qui lui paraissent sans danger et en
anive ainsi à éviter de prendre l'ascenseur ou de conduire son automobile ou encore à
s'empêcher de fréquenter les endroits publics qui rassemblent habituellement plusieurs
personnes. Les patients ont souvent tendance à s'isoler et à restreindre leur vie sociale ou
professio~elle, par peur d'être incapacités par leurs symptômes et d'avoir à foumir des
explications embarassantes à propos de leur comportement (Gagnon & Ladouceur, 1993).
La cornorbidité des troubles panique avec d'autres troubles anxieux n'est pas
circonscrite à l'agoraphobie: Vitdiano et coll. (1987) ont observé que les patients
atteints de troubles panique rapportaient en moyenne 4,2 phobies simples
comparativement à des sujets sains, qui en rapportent en moyenne 1'4. L'étude de Katon
et coll. (1986) confirme ces données: leur échantillon a permis d'évaluer le nombre des
phobies simples à 4,7 chez les paniqueun comparativement a 1,2 chez les non-
paniquem. De plus, de 15% à 30% des patients ayant un trouble panique souffrent
également de phobie sociale. Ces patients éprouvent de l'anxiété face aux situations
sociales ou de l'inquiétude vis-à-vis leur performance: ils ont peur d'être jugés par les
autres ou de se sentir embarrassés par l em symptômes, qui se manifestent généralement
par des tremblements, des palpitations, des rougeun au visage ou de la tension
musculaire. La phobie sociale interfère également avec la vie professionnelle et sociale
du patient puisque que celui-ci tend à restreindre ses activités pour éviter d'être exposé
aux regards des autres (APA, 1994).
De plus, 25% des patients avec un diagnostic de trouble panique présentent un
trouble d'anxiété généralisée concornittant. L'anxiété généralisée se définit comme une
inquiétude excessive concernant les situations les plus banales de la vie quotidienne ou
encore comme une appréhension concernant l'imminence d'événements néfastes qui
pourraient survenir. Le patient éprouve des difficultés importantes a contrôler ses
inquiétudes et de ce fait, se sent irritable, agité, facilement fatigué ou ressent des
difficultés à dormir (.APA, 1994).
Finalement, 8% à 10% des patients souffrant de troubles panique sont aussi
atteints de troubles obsessifs-compulsifs. Ces troubles sont caractérisés par des
obsessions et des compulsions qui accaparent le patient par des doutes constants et qui
l'amènent à s'engager dans 17accomplissement de tâches inutiles et répétées, dans le seul
but de soulager son anxiété. Le patient est en fait envahi par des idées et des images dont
il ne peut se débanasser et il doit neutraliser celles-ci par une vérification répétée de ce
qu'il vient d'accomplir ou encore par la répétition incessante de rituels cognitifs ou
comportementaux Ces rituels sont répétés jusqu'à ce qu'un soulagement se fasse sentir,
ce qui entraîne le patient à se mobiliser, jusqu7a plusieurs heures par jour, dans des
activités non-productives et invalidantes (APA, 1994).
1.3.2 Les troubles somatoformes
Mise à part la concomitance des troubles anxieux avec les troubles panique,
d'autres problématiques affectent fréquemment ces patients. Les études cliniques
démontrent généralement que les patients souffrant de trouble panique rapportent un plus
grand nombre de symptômes somatiques liés à la détresse psychologique que les sujets
sains (Katon et coll., 1986, Katon et coll., 1992). L a somatisation a été décrite par
Lipowski (1988) comme étant t( une tendance à communiquer la détresse psychologique
sous forme de symptômes physiques et à chercher de l'aide pour ceux-ci 1). Cette
tendance se manifeste généralement en réponse au stress sans que les patients soient en
mesure de reconnaître le lien entre les situations difficiles qu'ils expérimentent et leurs
symptômes. La tonalité émotive de ces patients envers leurs symptômes somatiques varie
en intensité: certains affichent « la belle indifférence )) tandis que d'autres sont déprimés
et se focalisent sur leur invalidité. Katon et coll. (1 986) rapportent que 19% des patients
ayant reçu un diagnostic de troubles panique recevaient également un diagnostic de
somatisation, vu le nombre élevé de symptômes dont ils se plaignaient. Les auteurs
suggèrent que la tendance des patients paniqueurs à se focaliser sur leurs symptômes
somatiques et à athibuer la source de leun maux à une cause physique plutôt que
psychologique, peut entraîner des investigations médicales répétées et potentiellement
iatrogéniques. On note également que lorsque les patients atteints de troubles panique
reçoivent un traitement approprié, leur tendance à l'hypocondrie diminue
appréciablement (Noyes et col1 ., 1986).
1.3.3 L'abus de substances
Les troubles panique sont aussi associés à l'abus de substances. La récurrence
des attaques de panique ou la pensée qu'elles puissent survenir, entraîne des états
d'anxiété pathologique (Boulenger, 1993) et souvent les patients auront recours à
l'utilisation de substances soidisant anxiolytiques pour soulager leurs symptômes et, par
le fait même, en viennent à développer des troubles secondaires d'abus de substances.
L'abus d'alcool est présent chez 27% des patients, alors que l'abus de drogue est constaté
chez 18% de ceux-ci (Markowitz et coll., 1989).
1.3.4 Les troubles affectifs
Les troubles affectifs sont d'autres problématiques psychiamques couramment
associées aux troubles panique. Markowitz et coll. ( 1989) ont rapporté que 32% des
patients paniqueurs ont eu un épisode de dépression majeure au cours de leur vie alors
que I'APA (1994) rapporte des fréquences variant de 50 à 65% . Une autre étude, celle
de Noyes et coll. (1990)' met en lumière le fait que la sévérité des comportements
agoraphobiques augmente la probabilité de la survenue d'épisodes dépressifs: 3096 des
patients ne démontrant pas de comportement d'évitement sont affectés de troubles
dépressifs tandis que 58% de ceux qui manifestent ces Comportements de façon sévère
présentent une comorbidité dépressive. Selon Albus et Scheibe ( 1993, la comorbidité
du trouble panique avec les épisodes de dépression majeure est associée avec des
difficultés psychosociales plus sévères et de plus longue durée, que l'un ou l'autre de ces
troubles survenant seul. Hardy et coll. (1990) ont observé un échantillon de 73 patients
hospitalisés pour dépression majeure: 50,7% de ceux-ci présentaient un syndrome
panique, tel que défini par le DSM-III, au moment de leur hospitalisation. Ces patients
éprouvaient des épisodes de dépression plus sévère, plus de névrosisme à I'inventaire de
Eysenck ainsi que plus d'anxiété que les patients dépressifs sans syndrome panique. Les
auteurs ont rapporté que 7% des 73 patients de leur étude démontraient un état
(( d'anxiété panique permanente D, c'est-à-dire une anxiété qui évoluait sur un mode
chronique et fluctuant, plutôt que paroxystique. Ces patients éprouvaient entre autres
symptômes, une hyperérnotivé et une incapacité a agir ou à pounuivre une activité
simple. D'après Hardy et coll., ces manifestations d'anxiété panique permanente
succèdent au trouble panique et pourraient représenter une forme particulièrement plus
sévère du trouble lorsqu'il est associé à une pathologie dépressive.
Les patients paniqueun qui présentent un épisode de dépression majeure sont les
plus défavorisés au niveau de l'évolution symptomatique et de l'adaptation sociale
(Noyes et coll., 1990). Une étude prospective, échelomée sur une période de 2 ans et
portant sur l'issue d'un traitement pharmacologique accompagné de psychothérapie, a
démontré que 75% des patients paniqueurs étaient en rémission comparativement à 35%
des patients paniqueurs qui avaient aussi reçu un diagnostic de dépression majeure lors de
l'évaluation initiale. Les patients atteints de troubles panique sans dépression
démontraient moins d'invalidité professionnelle et familiale que les patients atteints des
deux troubles (Arbus & Scheibe, 1993). Comparativement à des patients souffrant de
troubles panique sans dépression secondaire, les patients paniqueun ayant eu un épisode
de dépression secondaire ont une durée d'évolution de leur trouble plus longue, leurs
symptômes anxieux sont plus sévères et leurs attaques sont plus fréquentes. Ces patients
montrent également des comportement d'évitement phobique plus sévères ainsi que plus
de pathologes de la personnalité (Noyes et coll., 1990). Albus et Scheibe (1993)
affirment que la cornorbidité du trouble panique et de la dépression majeure est associée
avec une détérioration plus sévère et de plus longue durée de l'aspect psychosocial de
l'expérience du patient. Toutefois, une étude conduite par Laberge et coll. ( 1993) portant
sur le traitement cognitivotomportemental de la panique chez des patients avec et sans
diagnostic de dépression majeure n'a pas démontré de différence significative entre les
réponses au traitement des deux groupes de patients.
Les troubles panique existent Fréquemment de façon concomitante avec d'autres
troubles de I'axe 1, mais également avec les troubles de I'axe Il, soit les troubles de la
personnalité. Pollack et coll. ( 1992) rapportent une fréquence de 47% des troubles de la
personnalité chez les patients souffrant de troubles panique. Mavissakalian et Hamann
(1988) ont observé une fréquence similaire pour la concornittance de ces deux troubles,
plus précisément, 40%. Certains traits de personnalité pathologique semblent
proéminents chez les paniqueun, notamment l'humeur dysphorique, l'anxiété sociale ou
la sensibilité interpersonnelle et le névrosisme, tel que mesuré par I'échelle de Eysenck.
Les troubles de la personnalité, soit de type évitante, dépendante et histrionique, qui sont
en fait liés aux traits de caractère précédemment mentionnés, sont effectivement plus
fréquents chez ces patients (Mavissakalian & Hamann, 1988). De plus, une recension des
écrits concernant le résultat de différents types de traitement utilisés dans les cas de
troubles panique rapporte que les troubles de la personnalité semblent entraver le
déroulement de ces traitements et sont négativement associés à leur efficacité (Reich et
coll., 1 99 1, Mavissakialian & Hamann, 1 987). On remarque toutefois que certaines
études (Marchand & Wapler, 1993) amvent à des conclusions différentes et indiquent
que la réponse au traitement chez les patients paniqueun est similaire, indifféremment de
la présence ou non d'une comorbidité au niveau de I'axe II.
1.4 Qualité de vie
La qualité de vie des patients paniqueurs se trouve diminuée par l'intensité de
ces multiples problèmes. Les problèmes conjugaux sont rapportés par 12% des patients
paniqueurs comparativement à 2% chez des sujets sains (Weissman, 199 1 ). Une autre
étude a démontré que ces patients ont 7 fois plus de risques d'éprouver des dificultés de
couple et 3.5 fois plus de risques de se sentir incapable de se confier à leur partenaire,
comparés à des sujets témoins (Markowitz et coll., 1989). Lorsque ces patients sont
interrogés sur leur qualité de vie, 35% d'entre eux considèrent qu'ils ont une santé
physique passable ou mauvaise (Klerman et coll., 1991) tandis que 33% considèrent leur
santé émotionnelle comme étant médiocre (Weissman, 199 1 ).
On remarque aussi que ces patients sont plus susceptibles de commettre des
tentatives de suicide. Selon I'éhide épidémiologique de I'ECA, 20% des patients
souffrant de troubles panique ont fait une tentative de suicide au cours de leur vie
comparativement à une fréquence de 2% chez des sujets sans trouble panique (Weissman,
1991), alon que 44% des patients rapportent avoir pensé au suicide (Johnson et c d . ,
1990). Lépine et Teherani (1990) ont observé des fréquences encore plus élevées dans
leur étude: 60% des patients ont mentionné avoir eu des idées suicidaires tandis que 42%
ont reconnu avoir fait une tentative de suicide. Enfin, il semble que 20% des décès chez
les patients atteints de troubles panique soient dus au suicide (Coryell et coll., 1982).
1.5 Facteurs de risque: les événements de vie difficiles
De nombreuses recherches ont examiné le rôle des événements de vie dificiies
dans l'avènement des troubles psychiatriques. Le rôle potentiel du stress comme facteur
déclenchant du trouble panique a été retrouvé chez 90% des sujets de l'étude de Roy-
Byme et coll. (1986). Dans cette étude, les patients évalués auraient réagi au stress de
façon adaptée pendant la période de crise, mais leurs attaques de panique seraient
swenues à l'issue de la période de vie dificile. Par ailleurs, l'étude de Finlay-Jones et
coll. (1981) a permis de démontrer que les événements de vie traumatisants survenant
durant les trois mois précédant le début des troubles étaient associés au type de
problèmes psychologques déclenchés. Par exemple, les événements concernant des
pertes affectives sévères étaient associés avec la survenue d'épisodes dépressifs tandis
que les situations de vie perçues comme étant potentiellement menaçantes ou
dangereuses étaient liées aux troubles anxieux. Selon les auteurs, les deux types
d'événements peuvent coexister et se retrouver dans les cas de troubles mixtes d'anxiété
et de dépression.
La spécificité du type d'événements de vie dificiles précédant la survenue du
trouble panique n'est cependant pas reconnue. En effet, des événements se regroupant
sous la notion de . perte affective, et non seulement des situations potentiellement
menaçantes ou dangereuses, sont également associés au déclenchement du trouble
panique. L'étude de Favarelli ( 1985) a mis en lumière le fait que la période de deux mois
précédant le début du trouble avait été une période de vie particulièrement dificile pour
les patients atteints de troubles panique et que ceux-ci avaient été confrontés à des
situations concernant des pertes au niveau affectif, telles que des maladies graves ou le
décès d'un être cher. Raskin et coll. (1982) confirment ces conchsions: les événements
concernant les séparations affectives (quitter le domicile familiai, l'éventualité ou la perte
réelle d'un proche) précèdent fréquemment la survenue des attaques de panique.
Quoique les liens entre la survenue du trouble panique et la nature des événements
traumatisants (pertes affectives ou danger) divergent selon les études, il demeure
néanmoins que l'importance du stress dans la survenue des troubles panique est
clairement établie.
f .6 Facteurs entretenants
Certains facteurs semblent entretenir la récurrence des attaques de panique: on
parle notamment des cognitions catastrophiques (Gelder et coll., 1993)' du lieu de
contrde externe (Sanderçon et coll., 1990) et des comportements d'évitement de
l'agoraphobie (Alder & Price, 1985).
1.6. I Les cognitions catastro~hiaues
Le patient souffrant de troubles panique a peur de se sentir anxieux ou pour
reprendre l'expression de Legrand du Saulle ( 1878), il a peur d'avoir peur. La peur joue
en effet, un rôle primordial dans les attaques de panique puisque le patient entretient des
cognitions catastrophiques concernant les conséquences éventuelles de ses symptômes:
peur de perdre le contrôle, peur de devenir subitement malade ou, conséquence ultime,
peur de mourir (Gelder et coll., 1993). La théorie cognitive nous suggère que cette peur
entretient une circularité pernicieuse dans l'idéation des paniqueurs (Beck et coll., 1985).
Le patient est anxieux de penser à la possibilité que les symptômes de panique puissent
apparaître et cette anxiété s'alimente par la survenue même de ces symptômes. Selon le
mode de peiisée catastrophique propre aux paniqueurs, les symptômes de l'attaque de
panique annoncent 1' imminence d' une urgence médicale ou d'une autre catastrophe
personnelle. Le patient croit fermement que ses pensées catastrophiques sont réalistes,
plausibles et hautement probables, en dépit du fait qu'elles ne se soient jamais
confirmées dans le passé. Le patient éprouvant de la tachycardie par exemple, anticipe
fréquemment qu'un malaise cardiaque est imminent.
La propension à catastropher des patients paniqueun peut être traitée de façon
efficace par l'éducation et la thérapie coptive. Le patient peut diminuer ses croyances
irréalistes lorsque une information pertinente à ses symptômes lui est fournie et lonqu'il
peut vérifier la véracité de celle-ci en (( testant la réalité N. Il parviendra ainsi à discerner
les faits réels de ses distorsions cognitives. De plus, lorsqu'on parvient a diminuer
l'utilisation des cognitions catastrophiques, on diminue parallèlement l'intensité de la
symptomatologie (Beck et coli., 1974). Une étude conduite par Rapee et coll. ( 1986)
illustre bien cette notion. Des symptômes tels que palpitations, douleurs à la poiîrine et
étourdissements ont été induits chez des sujets sains par une inhalation de bioxyde de
carbone (CO2) a 35%, sans toutefois provoquer d'attaques de panique. Ces mêmes
inhalations, chez des patients soufftant de troubles panique, ont été suffisantes pour
provoquer l'attaque de panique. Un autre groupe de patients paniqueurs, celui-ci ayant
reçu préalablement de l'information détaillée concernant les effets de ce gaz, a démontré
une diminution appréciable de sa symptomtologie anxieuse induite par le COz. Cette
étude, où les symptômes physiologiques étaient les mêmes dans les trois conditions, met
en évidence l'importance de 1 ' interprétation et du processus cognitif dans I 7 intensité de
1 'attaque de panique.
1.6.2 Lelieudecontrôle
Une étude similaire a démontré que la perception du lieu de contrôle occupe
également une place importante dans l'intensité de la symptomatologie des paniqueurs.
Deux groupes de patients recevant du bioxyde de carbone a 5,5% pouvaient contrôler le
débit du gaz à l'aide d'un régulateur lorsqu'une lumière rouge s'allumait devant eux.
Pour un groupe de sujets, la lumière était allumée pendant toute la durée de
I'expérimentation, tandis que pour l'autre groupe, elle était allumée à quelques reprises
seulement. Le régulateur était inopérant dans les deux conditions et tous les sujets
paniqueurs ont effectivement reçu la même quantité de gaz. Les patients qui croyaient
contrôler le débit du gaz de façon continuelle ont toutefois démontré significativement
moins de symptômes anxieux que ceux qui ne croyaient pas détenir ce contrôle constant
(Sanderson et coll., 1990).
Le lieu de contrôle est en fait un concept utilisé pour décrire le cadre de
référence personnel influençant le comportement d'un individu. Lorsqu'un sujet croit
que les événements sont contingents a ses comportements, on dit de celui-ci qu'il a UR
lieu de contrôle interne. Les sujets de l'étude précédente qui se croyaient en mesure de
contrôler le débit du gaz réagissaient en fonction d'un lieu de contrôle interne. Par
opposition, un lieu de contrôle externe correspond à la croyance que des éléments
extérieurs tels que le pouvoir d'autrui ou le hasard déterminent les événements. Un lieu
de contrde externe génère, chez l'individu, des sentiments d'impuissance et
d'incompétence face a sa capacité personnelle à maîtriser son environnement (Levenson,
1973).
Ader et Price (1985) ont observé que des patients sévèrement agoraphobiques
démontraient un lieu de contrôle axé sur l'externalité, invoquant l'élément de hasard,
tandis que les sujets sains de leur étude démontraient un lieu de contrôle plus intemalisé.
Les auteurs ont aussi remarqué que la progression de la sévérité de I'agoraphobie était
jumelée avec une progression des croyances concernant le hasard: plus le patient est
sévèrement atteint d'agoraphobie, plus il entretient un lieu de contrôle externe marqué.
Ces résultats sont conguents avec le rapport de Michelson et coll. (1983) qui suggérait
qu'une diminution des croyances en un lieu de contrôle externe est effectivement
associée avec une réduction des comportements agoraphobiques.
1-63 Les com~ortements d'évitement
Les comportements d'évitement, ou l'agoraphobie, sont corrélés avec la peur:
généralemeni, plus le patient ressent de sensations de peur, plus il est sévèrement atteint
d'agoraphobie. Même si l'évitement des situations perçues comme étant menaçantes est
une stratégie inefficace pour éviter l'expérience de la panique comme telle, les patients
auront tout de même recours à l'évitement dans le but de diminuer la fréquence des
attaques (Craske et coll., 1987). Toutefois, même si les patients réussissent à diminuer la
fréquence des attaques de panique déclenchées par leur environnement, la fréquence des
attaques spontanées ne s'en trouve pas altérée (Rachman & Lewin, 1985). En effet,
comme le mentionne Barlow (1987)' si les attaques de panique sont souvent déclenchées
par des indices environnementaux, elles sont également générées par des stimuli
intéroceptifs, c'est-à-dire, les sensations physiologiques ressenties par le patient. Les
attaques de panique spontanées ou indépendantes d'indices environnementaux, ont pour
conséquence une recrudescence de l'anxiété anticipatoire (Rachman & Lewitt, 1985).
Comme l'agoraphobie est liée à la peur, on assistera parallèlement à une augmentation
des comportements d'évitement. On peut ainsi conclure que l'évitement n'est pas une
stratégie efficace pour éviter l'expérience des attaques de panique (Rachman & Lewitt,
1985), et qu'au contraire, l'évitement ne sert qu'à augmenter le potentiel aversif du
stimulus (Philips & Jahanshasi, 1985).
1.7 Impact économique des troubles panique
Évidemment, certains coûts sociaux sont reliés aux troubles psychiatriques. Les
coûts médicaux relatifs aux troubles d'anxiété représentaient 14% des coûts totau. de la
santé aux États-unis en 1987 (Economic Facts for Psychiatry, cité dans Winchen, 1992).
Au Canada, la province de l'Ontario estimait dépenser $1.6 milliards de dollars en soins
médicaux pour l'année 1 99 1 /92, dont $156 millions étaient réservés pour le traitement des
troubles d'anxiété et de stress. Le coût de ces troubles était surpassé par une seule autre
catégorie, soit les infections respiratoires (Weinkauf & Rowland, 1992).
Dans le cadre d'une étude épidémiologique américaine, on a examiné l'utilisation
des services de santé par les patients soufhnt de troubles panique. L'intensité des
symptômes physiques, particulièrement des douleurs à la poitrine, palpitations,
serrements de gorge, tremblements ainsi que la peur de devenir fou ou de mourir conduit
les patients à consulter fréquemment les services de santé. En effet, ces patients se
rendent 30 fois plus souvent à l'urgence des hôpitaux que les personnes sans trouble
psychiatrique (Klerman et coll., 1991). Les trois symptômes les plus communément
rapportés sont d'origine cardiaque, gastro-intestinale ou neurologique. Ces patients
subissent une moyenne de sept investigations extensives pour explorer l'origine de leurs
symptômes. Ces examens, électrocardiographie, électroencéphalographie et
gastroscopie, s'avèrent généralement négatifs puisque la source de leurs maux est
psychologique. De plus, ces examens divers ne servent qu'à renforcer les tendances
hypocondriaques des patients (Clancy & Noyes, 19%). La multitude des investigations
mkdicales subies par les paniqueurs s'explique par le fait qu'il s'écoule souvent plus de
sept ans avant que le diagnostic de troubles panique ne soit posé (Katon et coll., 1992).
Ces patients visitent aussi leur médecin généraliste 2 fois plus souvent que les patients
sans trouble panique. Finalement, la Fréquence des consultations en psychiatrie est 2 fois
plus élevée chez les patients souffrant de troubles panique que chez les patients atteints
d'autres troubles psychiatriques (Klexman et coll., 199 1).
L'impact économique des troubles panique se répercute aussi au niveau du
travail et des compensations monetaires. Le taux d'absence du travail pour cause de
maladie de ces patients a été examiné dans le cadre de l'étude épidémiologique de
I'ECA. Les auteurs, Markowitz et coll. (1989), ont rapporté que 2716 des patients ayant
un diagnostic de trouble panique étaient financièrement dépendants et recevaient des
prestations d'invalidité ou de sécurité sociale, comparativement à 16% des patients
soufiant de dépression majeure. Massion et coll. (1993) en sont arrivés aux mêmes
conclusions concernant les patients vus en clinique: 27% des patients atteints de troubles
panique avec ou sans agoraphobie bénéficiaient d'un forme d'assistance financière, soit
prestations de chômage, aide sociale, sécurité sociale ou prestations d'invalidité. Une
autre étude, celle de Noyes et coll. ( 1989), rapporte que 17,8% de ces patients présentent,
au cours de leur vie, une incapacité totale de travailler et de sortir de la maison pendant
au moins un mois. Les patients souffrant de troubles panique sont également plus
susceptibles d'être en invalidité professiomzlle chronique. Leon et coll. ( 1995) ont
examiné les données de I'ECA et ont rapporté que 4,6% des sujets sans trouble
psychiatrique étaient des chomeurs chroniques, c'est-à-dire sans emploi depuis 5 ans ou
plus, tandis que pour les patients atteints de troubles panique, ce taux grimpait à 25%.
Finalement, Izétude de Edlund et Swann (1987), rapporte une moyenne d'invalidité
professionnelle de 2'5 ans pour 30 sujets, avec des périodes d'absence du travail
s'échelonnant de un mois a 25 ans. En considérant les estimés les plus conservateurs, il
demeure que les coûts assumés par la société relativement aux frais médicaux et
d'assistance publique associés a l'invalidité socioprofessio~elle dans les cas de troubles
panique représentent une contrainte économique importante pour l'administration de la
santé publique.
1.8 L'invalidité socioprofessionnel le et 1' hypersensibilité à l'effort chez les
patients ayant des antécédents de troubles panique
L'expérience accumulée au niveau des consultations externes spécialisées dans
les problèmes d'anxiété (Boulenger & Lavallée, 1995) confirme que certains patients
ayant reçu, un jour ou I'autre, un diagnostic de troubles panique, vont évoluer vers un état
d'invalidité socioprofessionnelle qui s'installe le p l u souvent progressivement, mais
parfois aussi rapidement, après leun premières attaques de panique. Lorsqu'ils sont
évalués à ce stade, ces patients ne présentent habituellement plus d'attaques de panique
spontanées, mais une symptomatologie an?ciodépressive mixte évoluant le plus souvent
sur un mode chronique (Boulenger et coll., 1996). Très fiéquemment la plainte
principale justifiant I'invalidité de ces patients est représentée par une fatigue intense
etlou une intolérance majeure a u efforts que ceux-ci soient d'ordre physique, intellectuel
ou émotionnel. Après une courte période d'effort, les patients éprouvent des symptômes
tels que palpitations, sensation d'étouffement, difficulté de concentration et peur de
s'évanouir. Ces épisodes sont suivis d'un sentiment de fatigue intense, d'un arrêt de
l'activité en cours ainsi que d'un besoin de repos immédiat. Cette fatigue invalidante les
rend incapables d'agir. de poursuivre une activité simple. L'hypersensibilité a l'effort
apparaît dans certains cas comme secondaire aux symptômes de panique associés à
l'effort; dans d'autres, la fatigue apparaît secondaire aux éléments dépressifs ou résulte
de I'hyperactivité par laquelle les patients essayent fréquemment de refouler leurs
cognitions anxieuses. Dans d'autres cas enfin, la fatigue résulte de l'évitement
agoraphobique et de la restriction progressive qui en découle, l'énergie destinée à réaliser
des activités de plus en plus limitées, étant, par manque d'entraînement, de plus en plus
difficile à trouver (Boulenger, communication personnelle). Dans sa phase initiale,
l'hypersensibilité à l'effort semble habituellement centrée sur un aspect de la vie du
patient, particulièrement le travail, pour ensuite se généraliser rapidement a toute autre
activité, que cel le4 soit physique, mentale ou sociale. Les patients rapportent aussi que
les manifestations de ce trouble apparaissent de façon soudaine et que le décrochage
professionnel se fait de façon abrupte, puisqu'ils deviennent rapidement incapables de
fonctionner au iravail. Cet état chronique d'hypersensibilité à l'effort affecte aussi leur
vie sociale puisqu'ils ont tendance à s'isoler pour éviter de déclencher ce processus fait
de symptômes, de fatigue intense et de besoin de repos immédiat.
Toutefois, la littérature concernant la chronicité et I-invalidité professionnelle
reliées aux troubles panique est plutôt rare et les auteurs qui ont abordé cet aspect du
trouble panique ont principalement discuté de la durée de l'invalidité ainsi que des coùts
sociaux s'y raitachant. On note cependant que Hardy et coll. (1990) se sont penchés sur
l'aspect subjectif ou qualitatif du trouble panique compliqué d'un épisode de dépression
majeure nécessitant un arrêt de travail. Ces auteurs ont également observé cette
incapacité à agir ou à maintenir une activité simple et l'expliquent par le fait que certains
de ces patients paraissent vivre un état de panique quasi-permanent.
1.9 Rehtions avec le syndrome de fatigue chronique
En clinique, nous avons été frappé par la présentation symtomatologique de ces
patients atteints de troubles panique et invalidés socioprofessionnellement et par leur
ressemblance avec les patients répondant au diagnostic de syndrome de fatigue
chronique, diagnostic d'ailleurs évoqué dans d'autres milieux Ion d'évaluations
antérieures de certains d'entre eux. Avant d'aborder notre protocole, nous allons
brièvement résumer les aspects pertinents de la littérature concernant ce syndrome. Dans
le but de mieux cerner les caractéristiques psychiatriques et les facteurs de personnalité
de ces patients, il nous a semblé approprié de considérer des variables qui sont
fréquemment associées à la fois, au trouble panique et au syndrome de fatigue chronique
et de vérifier leur pertinence chez les patients vus à notre clinique.
2 LE SWDROME DE FATIGUE CHRONIQUE
Le syndrome de fatigue chronique, aussi présenté sous le terme de fatigue pst-
virale ou d'encéphalomyélite myalgique, a captive l'intérêt public pendant les dernières
années. La caractéristique prédominante de ce syndrome consiste en une fatigue
persistante et excessive, qui diminue appréciablement la capacité du patient à assumer ses
activités quotidiennes. Des plaintes somatiques telles que douleurs musculaires et
articulaires, maux de tête, faiblesse musculaire, ainsi que des symptômes psychologiques,
tels que fatigue mentale, insomnie et difficulté de concentration y sont aussi associés
(Schlueberg et coll., 1992). Les critères diagnostiques du syndrome de fatigue chronique,
selon le US Center for Disease Control sont présentés au Tableau 3. Certains diagnostics
psychiatriques, notamment la dépression majeure, les troubles panique, I'amiété
généralisée et les troubles de somatisation existent de façon concomitante avec le
syndrome de fatigue chronique (Manu et coll., 1988).
Tableau 3. Selon le CDC, le diagnostic du syndrome de fatigue chronique requiert que les 2 critères majeurs soient remplis et que 6 ou plus des 11 critères symptomatiques et 2 ou plus des critères physiques soient également remplis.
Critères majeurs:
Fatigue depuis plus de six mois, assez sévère pour produire une baisse de 50°h de l'activité prémorbide. Exclusion d'autres causes potentielles de fatigue (ex.: pathologie cardiaque, endocrinienne, neuromusculatre).
Critères mineurs:
Critères symptomatiques
7. 8. 9. 10. I l .
Faible fièvre Gorge douloureuse Ganglions lympathiques douloureux Faiblesse musculaire inexpliquée Myalgie Fatigue généralisée prolongée (plus de 24 lm) Maux de tête généralisés (différents de la période prémorbide) Arthralgie, sans enflure ni érythème Plaintes neuropsychologiques (irritabilité, confusion, difficulté de concentration) Troubles du sommeil (hypersomnie ou insomnie) Symptômes se développant en dedans de quelques heures ou de quelques jours
Critères physiques
Ceux-ci doivent avoir été documentés par un médecin a au moins 2 reprises et à au moins 1 mois d'intervalle.
1. Faible fièvre 2. Phatyngite nonexudative 3. Ganglions lymphatiques palpables
Adapté du tableau de Schluederberg et coll., 1992.
2.1. Épidémiologie
Une enquête conduite en Angleterre auprès de médecins généralistes a rapporté
qu'environ 10% des patients se présentant en consultation se plaignaient de symptômes
de fatigue (David et coll., 1990). Les patients amibuent leur fatigue à des causes
psychosociales telles que le travail. la famille ou :e style de vie. En seconde place
viennent les causes associées à la détresse psychologique, notamment la dépression et
l'anxiété, suivies des problèmes physiques telle une chirurgie ou de l'anémie. On note
également que les femmes rapportent plus de fatigue (Pawiikowska et coll., 1994). Aux
États Unis, des 1 159 patients qui se sont présentés dans une clinique de soins primaires,
24% se plaignaient de fatigue intense se prolongeant depuis plus d'un mois. Parmi ces
patients, 102 individus répondaient aux critères du syndrome de fatigue chronique et leur
fatigue durait, en moyenne, depuis 3 ans. Pour certains, la fatigue était un nouveau
phénomène datant d'au moins 6 mois, tandis que pour d'autres, ce problème existait
depuis au moins 10 ans (Kronke et coll., 1988).
Les études épidémiologiques nous indiquent que la prévalence du syndrome de
fatigue chronique a été estimée a 37 cas par 100,000 de population en Australie (Lloyd et
coll., 1990) tandis qu'une étude conduite a Édinbourg rapporte une prévalence plus
élevée, plus précisément à 560 cas pour 100,000 de population (Lawrie & Pelosi, 1995).
L'étude australienne rapporte également que les femmes sont plus fréquemment atteintes
de syndrome de fatigue chronique, avec un ratio de l,3: 1,O. L'âge moyen d'apparition
des symptômes se situe à 28,6 ans, tandis que le niveau socioéconomique ne semble pas
affecter l'avènement de la maladie.
2.2 Étiologie du syndrome de fatigue chronique
L'étiologie du syndrome de fatigue chronique est toutefois controversée. Les
études réalisées à date suggèrent certaines anomalies biologiques indiquant une infection
virale et un dérèglement au niveau immunitaire. Toutefois, la signification clinique de
ces anomalies reste à déterminer et de plus, les études à ce sujet ne sont pas
définitivement concluantes (Ray, 199 1, Salit et coll., 1996).
Par exemple, l'infection pst-virale, fréquemment due au v ins Epstein-Barr, est
présumée induire des changements au niveau neuroendocrinien (Bushwald et coll., 1987).
Toutefois, I'anticorps du virus est aussi présent dans le sang de personnes en santé.
Certaines études rapportent que I'anticorps du virus Epstein-Barr existe dans le sang de
18% des domeun asymptomatiques (Hellinger et coli., 1988) alors que d'autres auteurs
situent la présence de cet anticorps à 43% des sujets de groupe témoin (Bushwdd et coll.,
1987).
11 semble toutefois possible qu'une infection virale puisse engendrer des
symptômes somatiques par le biais d'un dérèglement neuroendocnnien ou d'une altération
des neurotransmetteurs (Demitrack et coll., 199 1 ). On a suggéré l'axe liypothalamo-
hypophyso-surrénalien comme site d'action possible du virus, puisque celui-ci,
(l'hypothalamus plus précisément) contrôle le sommeil, le niveau d'énergie, l'appétit et
régularise le système immunitaire par I'entremise des corîicostéroides (Ray, 199 1 ).
Une étude comparant des individus sains à des patients souffrant du syndrome
de fatigue chronique a révélé trois anomalies chez ces derniers: leur niveau basal de
glucocorticoïdes et Ieur excrétion urinaire nocturne de cortisol libre sont diminués, tandis
que leurs concentrations d'adrénocorticotropine (ACTH) sont élevées (Demitrack et coll.,
1991). Demitrack et coll. en ont conclu que ces patients avaient une insuffisance
surrénalienne centrale, soit du fait d'une déficience du neuropeptide CRH (conicotropin
releasing hormone) libéré par l'hypothalamus, soit du fait d'un autre trouble de l'axe
hypothalamo-hypophyse-surrénal ien.
Par ailleurs, Nemeroff ( 1988) a étudié certains paramètres endocriniens chez les
patients soufiant du syndrome de fatigue chronique et chez des patients dépressifs. Les
patients dépressifs montrent eux aussi une augmentation des concentrations de I'ACTH
mais leurs concentrations de CRH sont par contre très élevées, en ce qu'elles sont au
moins le double de celles des sujets-témoins. Wessely (1993) avance que les études
conduites à date démontrent que le syndrome de fatigue chronique reflète des anomalies
au niveau du CRH mais que celles-ci a elles seules n'expliquent pas complètement le
syndrome. Par ailleurs, ces anomalies reflètent des différences symptomatiques entre le
syndrome de fatigue chronique et la dépression.
2.3 Caractéristiques des patients atteints du syndrome de fatigue chronique
La littérature portant sur le syndrome de fatigue chronique est abondante et riche
d'informations concernant les caractéristiques des patients atteints de la maladie. Nous
avons examiné les principaux éléments qui semblaient se dégager des recherches pour
&ver à mettre en lumière un profil psychologique et psychiatrique correspondant à ces
patients.
2.3.1 Les troubles psvchiatriques
Plusieurs études indiquent qu'une proportion considérable de patients atteints du
syndrome de fatigue chronique présentent aussi des pathologies psychiatriques. Wessely
et Powell ( 1989) ont observé que 72% des patients atteints du syndrome de fatigue
chronique de leur échantillon avaient aussi un diagnostic psychiatrique. La dépression est
souvent rapportée, suivie des désordres d'anxiété et de somatisation (Ray: 199 1 ). Manu et
coll. (1988) ont rapporté une fréquence des troubles affectifs de 71% concomitants avec
la fatigue chronique, dont 67% consistait en dépression majeure. La prévaience sur six
mois, c'est-à-dire le nombre de patients qui ont souffert de dépression pendant les six
mois précédant le début du syndrome de fatigue chronique atteignait 50% (Taerk et coll.,
1987). L'étude de Wessely et Powell (1989) démontre que la dépression majeure était
présente chez 46% des sujets, 8% étaient atteints soit de phobie, de dépression mineure
ou d'anxiété généralisée alors que 15% avaient reçu un diagnostic de somatisation.
Wood et coll. (1991) ont rapporté que 26% des patients fatigués de façon chronique
présentaient des cas-limites d'anxiété et de dépression.
Une autre étude, conduite par Manu et coll. ( 199 1), a démontré que la fréquence
du trouble panique chez les patients atteints de fatigue chronique était de 10 fois
supérieure a celle de la population générale. Les auteurs ont précisé que chez 10% des
patients, le trouble panique avait précédé ou du moins coïncidé avec la survenue de la
fatigue. Enfin, 65% des patients souffrant simultanément de fatigue chronique et de
trouble panique avaient également une dépression au moment de I'évaluation. De plus,
comparativement aux patients souffrant de fatigue chronique sans trouble panique, ces
patients rapportaient avoir eu des périodes de leur vie où ils avaient considéré le suicide
(62% vs 36%) et ils avaient désiré la mort (42% vs 24%). Ces patients rapportaient
également un nombre plus élevé de symptômes physiques que leun contrôles sans trouble
panique. Une énide antérieure, menée par Katon et col!. (1986), avait permis d'établir
que les patients souifkant de troubles panique ont tendance a se concentrer sur l e m
symptômes physiques et à minimiser leur détresse psychologique. Abbey et Garfiinkel
(1990) ont fait la même observation concernant les patients atteints de troubles panique et
du syndrome de fatigue chronique. Ces patients tendent ê. se présenter avec une
symptomatologie physique intense alors que leur détresse émotionnelle semble moins
évidente.
2.3.2 Les pathologies de la personnalité
Mis à part les diagnostics de troubles affectifs ou anxieux, d'autres problèmes
psychiatriques se retrouvent aussi fréquemment chez les patients atteints du syndrome de
fatigue chronique, notamment les pathologies de la personnalité. Millon et coll. (1989)
ont observé que 33% des patients de leur échantillon avaient une personnalité
histrionique et que 29% présentaient une personnalité schizoïde. Les troubles de la
personnalité évitante, narcissique et agressive sadique se retrouvaient respectivement
chez 25% de leur échantillon. De plus, les personnalités limites, représentant une
pathologie plus sévère des troubles de la personnalité, étaient présentes chez 25% des
patients.
D'autre part, des études suggèrent que les perturbations de la personnalité ou les
difficultés émotionnnelles semblent associées avec le temps nécessaire au rétablissement
suite à une infection aiguë. Lors dune étude prospective, les profils psychologiques de
480 travailleurs ont été évalués à l'aide du MMPI alors qu'une épidémie de gippe
asiatique était imminente. Des 26 individus ayant contracté le virus, les 12 qui avaient
démontré des tendances dépressives lors de l'évaluation psychologique ont nécessité un
temps de rétablissement plus long que les patients sans tendance dépressive. Les
symptômes les plus rebelles étaient la fatigue et une faiblesse générale qui ont subsisté 3
semaines comparativement a 8 jours chez les individus non-dépressifs (Imbogen et coll.,
196 1).
Imbogen et coll. (1959) suggèrent que les symptômes dépressifs se développant
durant une maladie quelconque se confondent parfois avec la maladie elle-même,
ralentissant ainsi le rétablissement, puisque le patient est convaincu que ses malaises sont
dus à une maladie physique plutôt qu'à des problèmes émotiomels. Les auteurs ont
étudié un échantillon de 24 sujets ayant contracté une brucellose aiguë de façon
accidentelle, alors qu'ils travaillaient dans un laboratoire de bactériologie. Huit de ces
sujets étaient complètement asymptomatiques 2 à 3 mois après le début de l'infection
tandis que les 16 autres sont devenus des malades chroniques. Six sujets étaient
symptomatiques un an ou plus après le début de I'infection, mais ils s'étaient toutefois
rétabiis avant le début de l'étude. Quant aux 10 autres sujets, ils étaient toujours
symptomatiques 2 ans ou plus après le début de l'infection. Lors de l'étude, les sujets ont
reçu une évaluation psychiatrique faite a l'aide du MMPI. Imbogen et coll. ont ensuite
combiné les scores des sous-échelles hystérie, dépression et psychasténie pour obtenir un
score névrotique moyen. Les deux groupes symptomatiques ont obtenu des scores
névrotiques significativement plus élevés que le groupe de sujets asymptomatiques. De
plus, les patients chroniques rapportaient avoir une bonne santé émotionnelle alors qu'à
I'inverse, les patients rétablis avaient des perceptions plus négatives concernant leur bien-
être psychologique (Imbogen et coll., 1959).
2.4 Facteurs de risque: les événements de vie difficiles
Il semble que les événements stresseun de la vie, antérieun à t'apparition des
symptômes de fatigue chronique, soient igalement des éléments saillants a l'origine de ce
trouble (Woods & Goidberg, 199 1 ). Quand les patients souffrant du syndrome de fatigue
chronique sont interrogés sur leur style de vie précédant le début de leur maladie, on
remarque que le stress émerge comme étant un thème commun dans leurs a~técédents.
Dans le cadre d'une étude qualitative, Ware (1993) a identifié 4 catégories d'événements
stressants qui ont émergé spontanément lors d'entrevues semi-stucturées, alors que les
patients décrivaient l e m expériences de vie.
La première catégorie d'événements stressants recouvrait des items tels que
blessure grave, divorce, perte d'emploi, décès d'un membre de la famille immédiate ou
d'un ami proche et a été rapportée par 42% des patients. Des difficultés chroniques telles
que maladie gave dans la famille immédiate, des problèmes de couple ou des problèmes
persistants au travail faisaient partie de la deuxième catégorie et étaient présents chez
40% des patients. Les antécédents psychiatriques familiaux tels que la dépression,
l'anxiété ou l'abus de drogue ou d'alcool se retrouvaient dans 52% des cas. Finalement
la quatrième catégorie mettait en évidence, chez 44% des patients fatigués, une enfance
dificile, soit due à de l'abus physique ou sexuel, soit due a une faible estime de soi, ainsi
que des tensions familiales chroniques. Selon les données de Ware, les antécédents
psychiatriques familiaux et individuels ainsi que les événements de vie à connotation
négative ont été des facteurs de stress qui semblent avoir joué un rôle catalyseur dans le
déclenchement de la fatigue chronique.
2.5 Facteurs en tretenants
Certains facteurs semblent entretenir la symptomatologie des patients atteints du
syndrome de fatigue chronique. Les recherches à cet effet ont identifié les
comportements d'évitement (Butler et coll., 1991)' le lieu de contrôle (Woods &
Goldberg, 1991) ainsi que les cognitions catastrophiques (Petrie et coll., 1995) comme
étant des éléments entretenants la persistance des symptômes. Les objectifs
thérapeutiques visant à réhabiliter les patients doivent prendre en considération ces
éléments et amener les patients à éliminer, ou du moins à diminuer l'utilisation de ces
mécanismes maladaptifs afin de faciliter la reprise d'activités quotidiennes.
2.5.1 Les comportements d'évitement
Il serait concevable que des symptômes de fatigue et de faiblesse, ayant été
déclenchés par une infection aiguë, puissent être entretenus chez des personnes
psychologiquement vulnérables, par des mécanismes non-adaptatifs. On réfère plus
spécifiquement à des comportements d'évitement qui diminuent la tolérance à un effort
subséquent, que celui-ci soit physique ou mental (Wessely & Powell, 1989). L'évitement
prolongé des activités quotidiennes, suite à une infection virale, découle initialement de
cognitions erronées concernant des besoins exagérés de repos et de récupération.
Quoique la fatigue soit une conséquence spontanée des infections aiguës et que le repos
soit alon indiqué, un repos excessif peut par contre engendrer certaines perturbations et
conduire à un déconditionnement physique certain (Saltin et coil.. 1986). L'activité
physique subséquente sera donc perçue comme plus difficile à tolérer et une douleur
musculaire peut ainsi en résulter (Anonymous, 1988). Ce déconditionnernent physique
entraîne a son tour des comportements d'évitement envers les activités perçues comme
douloureuses (Butler et coll., 1991). La tolérance affaiblie de ces patients ne fait que
confirmer leun cognitions erronées concernant leur besoin de repos, leur état de faiblesse
et leurs symptômes et, de ce fait, renforce les comportements d'évitement Ce cycle se
maintient de lui-même et résulte, pour le patient, en une diminution réelle de ses
capacités, due en majeure partie à des cognitions erronées.
Ces comportements d'évitement des activités dites douloureuses ont été associés
avec plus d'invalidité, pius de douleur et des sentiments de perte de contrôle chez des
patients souffrant de douleurs chroniques (Phdips, 1987). Ces patients ont l'impression
que le seul contrôle qu'ils ont sur la douleur consiste a éviter certaines activités. De plus,
il a été démontré que l'évitement de stimuli bmyants et stressants conduit à une sensibilité
accrue à des expositions subséquentes à ce même stimulus. Il s'en suit une validation des
cognitions pourtant fausses à l'origine. Ces cognitions fausses consistent en la croyance
que l'évitement d'un stimulus avenif est un mode de contrôle sur celui-ci quant au
contraire, l'évitement ne sert qu'à augmenter le potentiel aversif de ce rnème stimulus
(Philips & Jahanshasi, 1985). Dans le contexte du syndrome de fatigue chronique, Lewis
et coll. (1994) ont démontré que l'évitement était le seul mécanisme utilisé pour gérer le
stress qui avait augmenté de façon significative suite a la survenue de la maladie.
L'évitement ne résulte donc pas en une diminution tangible de la douleur mais bien
en une impression de prévention de l'augmentation de la douleur. Si les comportements
d'évitement étaient réellement efficaces à diminuer la douleur, celle-ci devrait
éventuellement décliner. Mais tel n'est pas le cas, puisque la douleur chronique est en
effet constante (Philips, 1987). Les comportements d'évitement persistent aussi a cause
de la distorsion des souvenirs rattachés a la douleur. Des patients anxieux interrogés sur
la sévérité de la douleur ressentie au cours d'une visite chez le dentiste immédiatement
après cette visite et trois mois plus tard, ont tendance a se remémorer des épisodes de
douleur plus intense lors de la dernière entrevue que ce qu'ils avaient rapporté
initialement. Cette distorsion des souvenirs tend à induire des attentes de douleur plus
intense concernant des visites subséquentes chez le dentiste (Kent, 1985). Le niveau
d'activité des patients souffrant de douleurs chroniques est en effet associé aux attentes
qu'ils ont face à la douleur potentielle résultant dune activité, plutôt qu'à la douleur
immédiate qu'ils ressentent (Philips, 1987). Une étude réalisée avec des patients
souffrant de maux de tête chroniques a démontré que la douleur ressentie après une
exposition à un stimulus stresseur n'était effectivement pas associé à la douleur
immédiate mais plutôt aux expériences passées (Philips & Jahanshasi, 1985). On
concevra facilement que ce cycle, fait de cogmtions erronées, de comportements
d'évitement, de tolérance diminuée et de validation des cognitions fausses, se perpétue de
lui-même et engendre des sentiments de plus en plus marqués de hstration, perte de
contrôle et dépression chez les patients souffrant du syndrome de fatigue chronique
(Butler et coll., 199 1). Ce cycle est illustré à la Figure 1.
Figure I
Cycfe de la fatigue.
Les symptômes de fatigue Som entretenus par des mécanismes non-adaptatifs qui,
éventuellement, diminueront la tolérance du patient face à l'effort. Ce cycle se maintient
de lui-même et devient trés dificile a briser.
Malaise initial
Fatigue
Sentiments
d'impuissance
Frustration
Cognitions
L Déconditionnemen t
Tolérance à 1 'effort \L Figure 1 - (Butler et coll.. 1 99 1 ).
2 - 5 2 Le lieu de contrôle
De plus, les patients souffrant du syndrome de fatigue chronique ont tendance à
attribuer la cause de leur maladie à des sources sociales, perçues comme provoquant leur
état de stress élevé, plutôt qu'à des sources pychologques ( Ware, 1993). L'attribution
des symptômes a des sources externes, plus précisément a un virus ou à une maladie. a
également été observée par Wessely et Powell (1989). Selon Greenberg ( 1990)' les
symptômes de farigue sont socialement perçus comme n'étant pas de vrais problèmes.
mais plutôt comme étant des consmictions mentales qui reflètent une certaine faiblesse
morale n'excusant pas l'exemption des tâches quotidiennes. L'explication d'une maladie
physique causant la fatigue permet ainsi au patient de sauvegarder son estime de soi, tant
au plan social que personnel. Antérieurement à l'avènement de la maladie, les patients
fatigués de façon chronique avaient fréquemment des standards de performance élevés
qui devaient être maintenus pour préserver leur acceptabilité en tant que personne. Leur
estime de soi, conditionnelle à leur performance et a la force psychologique dont ils
faisaient preuve pour parvenir a maintenir cette performance, se trouve donc
efficacement protégée par une explication physique de leur maladie (Surawy, 1995). Les
patients évitent ainsi les sentiments de culpabilité puisqu'ils n'ont que peu de
responsabilité face a leurs symptomes (Woods & Goldgerg, 1991, Powell et coll., 1990).
L'attribution des symptômes à une cause externe peut servir initialement a protéger
l'estime de soi du patient, mais ce mécanisme devient dommageable à long terme.
puisqu'il empêche le patient de se mobiliser face à sa fatigue (Woods & Goldberg, 199 1 ).
L'atîribution a des sources externes ou internes, plus précisément le lieu de
contrôle, semble être un facteur important dans la démarche de rétablissement. Les
patients ayant un lieu de contrôle interne acceptent une certaine responsabilité pour leurs
symptômes et ont tendance à croire qu'ils peuvent pamciper activement à leur
rétablissement (Woods & Goldberg, 199 1 ). Une étude réalisée avec des patients
souffrant de douleurs chroniques indique que les patients ayant un lieu de contrôle interne
bénéficient plus des plans de traitement, en ce sens qu'ils apprennent les exercices qui
leun sont enseignés et les mettent en pratique de façon plus constante que les patients
ayant un lieu de contrdle externe (Harkapa et coll., 1991). De plus, le lieu de contrôle
interne est associé avec la pratique de comportements préventifs concernant la santé, tels
que faire de l'exercice, surveiller sa diète et prendre le temps de relaxer (Kerr, 1986).
Comparativement, les patients ayant un lieu de contrôle externe ont tendance a
éprouver de I'impuissance envers leurs symptômes et à adopter des mécanismes moins
adaptatifs, tels que se distraire face à la douleur, prier et espérer, ou encore entretenir des
cognitions catastrophiques (Cnsson & Keefe, 1988).
2.5.3 Les cognitions catastro~hiques
Les cognitions catastrophiques sont caractérisées par des attentes néeatives et
amplifiées concernant différentes situations de la vie quotidienne accompagnées d'un
manque de confiance en ses propres compétences et en sa capacité de contrôle personnel
face à ces événements (Chaves & Brown, 1987). Ce type de cognition semble en fait le
mécanisme le plus important en relation avec les sentiments de dépression associés avec
la douleur chronique (Main & Waddell, 1991) et est considéré comme une stratégie
maladaptive qui intensifie l'expérience de la douleur et de la dépression (Keefe et coll.,
1989 j. Turner et Clancy (1986) ont observé que la tendance a catastropher est également
associée avec la détérioration du fonctionnement physique et psychologique. Lorsqu'on
parvient, par le biais d'un traitement, à diminuer l'utilisation de ce mécanisme, on
améliore simultanément le fonctionnement des patients.
Une recherche conduite auprès de patients soufEant du syndrome de fatigue
chronique dont la durée d'évolution était en moyenne de 1 1 ans, a permis de démontrer
que les sujets qui entretenaient des cognitions catastrophiques étaient significativement
plus invalidés, tant au niveau professionnel que familial, que les patients rapportant des
processus cogutifs dénués de connotation catastrophique. Lorsqu'on demanda aux
patients d'anticiper les conséquences de dépasser l e m limites physiques, ceux qui
avaient une tendance à catastropher rapportaient des scénarios ou ils se voyaient
complètement alités ou envisageaient même l'éventualité d'une attaque ou d'une mort
probable. Les patients (( catastropheun n rapportaient plus de fatigue, plus de problèmes
associés au sommeil, plus de difficulté dans leurs interactions sociales et finalement une
plus grande diminution de leun activités récréatives. II semble également que ce ne soit
pas le nombre et la sévérité des symptômes qui détexminent l'invalidité des patients
puisque ces éléments étaient constants dans les deux groupes, mais bien l'interprétation
et la signification que les individus attachent à leurs symptômes somatiques (Petrie et
coll., 1995).
Les cognitions catastrophiques ne sont pas seules responsables d'un mode
cognitif maladaptif. Smith (1986) a rapporté que des patients souffrant de maux de dos
chroniques utilisent différents types de distorsions cognitives et que celles-ci sont
associées avec les facteurs de dépression et de psychasthénie du MMPI. La distorsion des
processus cognitifs, qui se retrouve fréquemment dans les cas de troubles anxieux ou
dépressifs, amène les patients à transformer d'une façon illogique l'information qu'ils
reçoivent de leur environnement. Le processus de pensée se trouve profondément
pemirbé et les patients vont assimiler les événements en fonction de cette distorsion,
comme si le monde apparaissait a travers un filtre déformant (Cottraux, 1993).
2.5.4. Conclusions
Cette recherche s'intéresse à la problématique des patients ayant reçu un
diagnostic de troubles panique qui ont évolué vers un état d'invalidité
socioprofessio~elle prolongée. Par invalidité socioprofessionnelle prolongée nous
entendons un arrêt de travail lié au trouble panique, qui perdure depuis 2 ans ou plus,
accompagné d'une diminution sévère des activités sociales, familiales et des loisirs du
patient. La plainte principale justifiant l'invalidité de ces patients est représentée par une
fatigue intense et/ou une intolérance majeure aux efforts, que ceux-ci soit d'ordre
physique, intellectuel ou émotionnel. Cette fatigue invalidante rend les patients
incapables d'agir, de poursuivre une activité simple. L'hypersensibilité à l'effort apparaît
dans certains cas comme secondaire aux symptômes de panique associé à l'effort: dans
d'autres, la fatigue apparaît secondaire aux éléments dépressifs qui résultent de
I'hyperactivité; par laquelle les patients essayent fréquemment de refouler leurs
cognitions anxieuses. Dans d'autres cas enfin, la fatigue découle de l'évitement
agoraphobique et de la restriction qui en découle, l'énergie destinée a réaliser des
activités de plus en plus limitées, étant, par manque d'entraînement, de plus en plus
di ficile à trouver (Boulenger, communication personnelle).
Nous l'avons précédemment suggéré, la présentation symptomatologique de ces
patients atteints de troubles panique et invalidés socioprofessionnellement ressemble, par
ses symptômes de fatigue intense et d'intolérance à l'effort, à la présentation clinique du
syndrome de fatigue chronique, diagnostic qui a été évoqué dans d'autres milieux lors
d'évaluations antérieures de certains d'entre eux. De plus, la recension des écrits nous a
permis de vérifier que les mèmes facteurs d'entretien sont communs aux deux types
troubles, c'est-àdire au trouble panique et au syndrome de fatigue chronique.
L'intérêt principal de cette recherche consiste a mettre en lumiere certains
mécanismes pouvant contribuer à l'état chronique de ces patients dont la dynamique
semble résister a w approches thérapeutiques habituellement indiquées dans le traitement
des cas de troubles panique. Une connaissance plus approfondie de la problématique de
l'invalidité socioprofessionnel le prolongée chez ces patients pourrait éventuel lement
servir a formuler un plan de réhabilitation plus adapté à ces patients.
Nous avons donc comparé les caractéristiques des patients atteints du syndrome
de fatigue chronique avec les caractéristiques des patients soufiant de troubles panique
étant en invalidité socioprofessio~elle et nous avons dégagé certains éléments de la
littérature pour décrire des mécanismes d'apparition et de maintien communs à ces deux
troubles.
OBJECTIFS ET HYPOTEÈSES DE LA RECJXERCHE
L'objectif principal de cette recherche visait à mettre en lumière les éléments
qui pourraient contribuer à une connaissance plus approfondie de la problématique de
l'invalidité socioprofessionnelle chez les patients souffrant de troubles panique et qui
pourraient, de ce fait, éventuellement servir à formuler un plan de réhabilitation plus
adapté a ces états chroniques et résistants aux thérapies habituelles.
De façon plus spécifique, notre étude était un projet pilote, de type transversal,
visant à identifier des caractéristiques psychiatriques etlou certains facteurs de la
personnalité qui pouvaient distinguer un groupe de patients ayant reçu un diagnostic de
troubles panique et étant en invalidité socioprofessionnelle prolongée, c'est-à-dire depuis
deux ans ou plus, d'un autre groupe de patients également atteints de troubles panique,
mais sans invalidité associée. Nous avions postulé que les patients invalidés devraient
démontrer une psychopathologie plus marquée, des symptômes psychologiques et
physiques plus intenses ainsi que différents mécanismes cognitifs ou affectifs moins
adaptés que les sujets du groupe témoin. Les deux groupes de sujets ont été constitués a
partir des patients fréquentant la Clinique d'anxiété du depariement de psychiatrie du
CUSE, pavillon Fleurimont.
Les principales variables étudiées furent les troubles psychiatriques, les troubles
de la personnalité, l'anxiété subjective, l'intensité des symptômes physiques et
psychologiques, les façons de composer avec une situation, les erreurs cognitives, les
cognitions phobiques, le lieu de contrôle, la sévérité de la fatigue et la capacité cardio-
respiratoire.
1 SUJETS
Les sujets qui ont participé a cette étude étaient 26 patients volontaires ayant des
antécédents de trouble panique (le calcul pour la taille de l'échantillon est détaille à
l'annexe 1). Ces patients ont tous signé le formulaire de consentement approuvé par le
comité de déontologie de la recherche du CUSE (ce formulaire est fourni à l'annexe 2).
ils ont été recrutés parmi les patients de la Clinique d'anxiété du département de
psychiatrie du Centre de Santé de l'Estrie, pavillon Fleurimont. Les patients devaient
répondre ou avoir répondu au cours de leur vie aux critères diagnostiques du DSM-IV
pour le diagnostic de trouble panique, avec ou sans agoraphobie. Pour satisfaire aux
critères d'inclusion de cette étude, les patients ne devaient pas souf i r de maladies
organiques pouvant induire un état d'épuisement ou de fatigue chronique telles que:
malignité, maladies auto-immune, inflammatoire, endocrinienne ou neurologique.
De plus, les sujets ne devaient pas souffrir de maladies pst-infectieuses telles
que: l'hépatite active chronique, B ou C, la maladie de Lyme boméliosis, l'infection HIV
ou la tuberculose (Schluederberg et al., 1992)- Certains troubles psychiatriques
constituaient aussi des critères d'exclusion, notamment une histoire de troubles
psychotiques, ou la présence de dépression (dépression majeure, bipolaire ou
psychotique) ou I'abus de substances au moment de l'évaluation (ces troubles
psychiatriques ayant été diagnostiqués selon la définition du DSM-IV). Les sujets
devaient également avoir reçu un bilan médical récent, c'est-à-dire datant de moins d'un
an.
Le groupe de sujets à l'étude, les patients en invalidité socioprofessionnelle, était
composé de 9 hommes et de 4 femmes (âge moyen = J7,3 ans, écart-type = 7,77). La
durée d'évolution depuis l'apparition du trouble panique était en moyenne de 15,15 ans
(écart-type = 15,38). Ces patients devaient être en invalidité socioprofessio~elle depuis
une période minimum de 2 ans. La durée moyenne de l'invalidité socioprofessionne1le
était de 5,30 ans (écart-type = 2,17). Le groupe de sujets témoins était composé de 5
hommes et de 8 femmes, qui avaient été appariés aux patients invalidés pour la durée
d'évolution depuis la première apparition du trouble panique (plus ou moins 2 ans), (âge
moyen = 40 ans, écart-type = 10,33). La durée d'évolution depuis l'apparition du trouble
panique était en moyenne de 14,46 ans (écart-type = 15,96).
Les sujets ont été appariés sur un seul facteur étant donné que l'appariement sur
plusieurs facteurs aurait probablement entraîné la perte de certains sujets parmi le groupe
à l'étude et aurait rendu plus problématique la constitution des groupes pour cette étude.
Le déroulement de cette étude transversale est détaillée ci-dessous. En ce qui
concerne la distribution d'information concernant ce projet, les médecins généralistes et
les psychiatres avaient reçu une lettre du groupe de recherche du département de
psychiatrie du CUSE, site Fleuximont, les informant à propos de ce projet de recherche.
Les noms de patients pouvant éventuellement répondre aux critères d'inclusion de cette
étude nous sont parvenus par l'entremise des psychiatres ou des médecins de la région.
Ces patients ont ensuite été contactés par téléphone et à ce moment, l'investigateur leur a
offert la possibilité de pamciper au projet.
Au cours de cette pré-sélection téléphonique, deux patientes, probablement
psychotiques, n'ont pas pu ètre admises dans cette étude à cause de l'incohérence de leurs
discours. Une autre patiente, celle-ci soufiant d'une dépression majeure, n'a pas pu être
admise puisque la dépression majeure était un des critères d'exclusion. Deux autres
patients ont refusé de participer: une femme a refusé car elle ne voulait pas que d'autres
professionnels de la santé soient impliqués dans son dossier et un homme a refusé parce
qu'il habitait trop loin du CUSE.
2.1 Visite d'évaluation
Lon de t'entrevue initiale, le clinicien qui a fait l'évaluation psychiatrique a
déterminé si le patient répondait aux critères d'éligibilité de cette étude, c'est-à-dire si le
patient avait un diagnostic de trouble panique, présent ou passé, et s'il était en invalidité
socioprofessîo~elle depuis au moins 2 ans. Le psychiatre a également évalué la
cornorbidité avec les troubles panique et a aussi vérifié si un bilan médical de moins d'un
an était au dossier (il est à noter que ces patients avaient tous été évalués antérieurement
en psychiatrie, soit au site Fleurimont, soit i l'un des autres départements de psychiatrie
en région. Ils ont tous été ré-évalués au site de Fleurimont dans le cadre de la présente
étude). Finalement, le clinicien a investigué la présence du syndrome de fatigue
chronique d'après les critères établis par le CDC. Les patients ont été informés a propos
de cette étude et se sont vus o&r la possibilité d'y participer. Le psychiatre a répondu à
leurs questions éventuelles. Après réflexion, les patients qui ont décidé de participer à
l'étude ont signé la formule de consentement éclairé. Ils ont alors été vus par
1 ' investigateur.
2.2 Évaluation par 1' investigateur
L'entrevue conduite par l'investigateur a été effectuée en deux rencontres
distinctes pour la plupart des patients. Certains sujets ont toutefois préféré répondre à
tous les questionnaires lors d'une rencontre unique. Les questionnaires suivants ont été
administrés par 13nvesti, oateuc:
2.2.1 L'ADIS IV
L'ADIS N (DiNardo et coll. 1994)' (Anxiety Disorders Interview Schedule for
DSM-IV) est une entrevue diagnostique structurée s u les troubles anxieux conçue selon
les critères du DSM-IV. L'ADIS, une version antérieure de I'insmiment utilisé p u r
notre étude, est généralement considéré comme étant Itétalon or des outils diagnostiques,
permettant d'établir la présence du trouble panique et des autres troubles anxieux ou
affectifs pouvant exister de façon concomitante. L'instrument subséquent, I'ADIS-R, a
rapporté des kappa variant de 0,43 à 0,77, selon les différents degrés de sévérité du
trouble panique. Les kappa obtenus pour les autres troubles psychiatriques variaient de
0,46 à 0,82, à l'exception du diagnostic de dysthymie, qui a obtenu un kappa de -0,05
(DiNardo et coll., 1993). L'ADIS IV a été choisi afin de déterminer les diagnostics
psychiatriques affectant les sujets. Les diagnostics posés à l'aide de cet instnunent ont
été comparés à ceux obtenus lors de l'évaluation psychiatrique faite par le ciinicien, afin
de s'assurer que deux investigateurs différents en amvent aux mêmes conclusions
concernant la pertinencre du trouble panique. Les diagnostics secondaires n'ont pas fait
l'objet d'une telle concordance. À l'issue de cette évaluation, une patiente n'a pas été
retenue pour l'étude puisque le diagnostic de trouble panique n'avait pas été posé, ni par
le clinicien, ni par I'investigateur.
2.2.2 L'inventaire clinique multiaxial II de Millon (MCMI II)
L'Inventaire clinique multiaxial LI de Millon (1987) est un questionnaire
portant sur les styles de personnalité qui comprend 175 items auxquels le sujet s'identifie
ou non à l'aide des choix vrai N ou (< faux ». Dix sous-échelles correspondent à des
types de personnalité pathologique tels que schizoïde, évitante, dépendante, histrionique,
narcissique, antisociale, agressive-sadique, compulsive, passive-agressive et auto-
dépréciative alon que trois sous-échelles identifient des types de personnalité plus
sévèrement pathologiques, c'est-à-dire, schizotypale, paranoide et personnalité limite
(bordertine). On y retrouve également neuf sous-échelles représentant des syndromes
cliniques divers: anxiété, somatisation, trouble bipolaire, dysthymie, dépendance à
l'alcool et dépendance a la drogue, troubles de la pensée, dépression majeure et troubles
liés aux hallucinations. La fiabilité test-retest, mesurée sur un intervalle allant de trois à
cinq semaines, a été vérifiée auprès de trois échantillons différents. Pour des patients
hospitalisés en psychiatrie, la fidélité varie entre 0,46 et 0,80 tandis que pour des patients
vus en clinique de psychiatrie exteme, le test-retest varie de 0,64 à 0,85. Enfin, pour les
sujets sains, la fidélité varie de 0,78 à 0,91. La précision et la reproductibilité du
questionnaire atteignent des niveaux plus élevés avec ce dernier échantillon puisque les
sujets sains ont une plus p n d e facilité à répondre aux questions de façon constante. La
consistance interne des sous-échelles est de 0,81 à 0,95. Quant à la validité externe de
I'insrniment, comparativement au jugement diagnostique des 170 cliniciens qui ont
évalué 703 patients, on rapporte que la sensibilité varie de 50% a 79% et que la
spécificité est de 91% a 99%. Plusieurs traductions de ce test sont disponibles, dont la
version française qui a été utilisée pour ce projet, mais la validité de ces versions n'est
pas encore pleinement étabiie (Millon, 1987). Ce questionnaire a été utilisé pour mettre
en lumière les troubles de la personnalité, des problématiques qui ne ressortent pas
nécessairement lors d'une évaluation psychiatrique faite par le clinicien, puisque le
patient consulte généralement la Clinique d'anxiété pour un problème relatif à l'anxiété.
3 -23 Le Questionnaire d'anxiété-trait de Soielberger
Le Questionnaire d'anxiété-trait de Spielberger (1983) contient 20 items
mesurant l'anxiété telle que ressentie en général par le sujet. Le patient doit coter, sur
une échelle de 1 (pas du tout) à 4 (beaucoup) la sévérité de son anxiété-trait. Pour la
version anglaise, la fidélité test-retest est de 0,65 à 0'75, tandis que la consistance interne
est de 0,90 (Spielberger, 1983). Pour la version française, la consistance interne est de
0,86 à 0,96 (Landry 1973). La peur de se sentir anxieux joue un rôle primordial dans les
attaques de panique (Gelder et coll., 1993). L'expérience subjective de l'anxiété est un
phénomène qui peut être perçu de façon différente par les individus et nous voulons
vérifier si cette expérience subjective varie de façon importante entre nos deult groupes
de sujets.
2.2.4 Le SCL-90
Le SCL-90 (Hopkins Symptorn Check List) conçu par Derogatis et coll. (1974)
contient 90 items mesurant Ilintensité de symptômes physiques et psychologiques de
détresse émotionnelle. Le patient doit coter, sur une échelle de O (pas du tout) a 4
(excessivement), le degré de détresse qu'il a ressenti à propos d'un symptôme spécifique.
L'analyse factorielle du SCL-90 suggère 9 sous-écheIles: somatisation, obsession-
compulsion, sensibilité interpersonnelle, dépression, anxiété, hostilité, phobie. paranoïa
et psychose. On retrouve aussi un indice global de sévérité (IGS), un indice des
symptômes positifs (TSP) ainsi qu'un indice de détresse des symptômes positifs (IDSP)
(Peveler & Fairburn 1990). Guelfi ( 1993) rapporte que les différentes sous-écheIIes ont
fourni des corrélations test-retest de r = 0,78 à r = 0,86 sur un intervalle de 8 jours. Pour
la version française, la fidélité telle que mesurée par la cohérence interne des différentes
sous-échelles varie de 0,90 a 0,92 et la fidélité test-retest sur sept joun varie de 0,71 a
0,82. En ce qui concerne la validité, les corrélations entre chacune des dimensions
varient de 0,32 a 0,74 (moyenne 0,53). Les corrélations moyennes à I'interieur de
chacune des dimensions sont de 0,25 à 0,40 (Fortin & Coutu-Wakulczyk, 1985). Les
sujets souffrant de troubles panique rapportent généralement un plus grand nombre de
symptômes somatiques liés a la détresse psychologiques que les sujets sains (Katon et
coll., 1986, Katon et coll., 1992). Le SCL-90 devrait nous indiquer si nos deux groupes
de patients se distinguent quant à la détresse psychologique ressentie. Nous prévoyons
que les patients invalidés devraient démontrer des symptômes plus intenses.
2.2.5 Le Questionnaire sur les façons de composer avec une situation
Le Questionnaire sur les façons de composer avec une situation. conçu par
Folkman et coll. ( 1986), mesure le degré (O - pas du tout a 3 - beaucoup) auquel un sujet a
utilisé une pensée ou une action spécifique pour contrer t'événement le plus stressant
vécu pendant les deux semaines précédant l'entrevue. Les 8 sous-échelles représentent
différentes stratégies fréquemment utilisées pour faire face au stress: la confrontation, la
distanciation, le contrôle de soi, la recherche de soutien social, t'acceptation des
responsabilités, l'évitement, la résolution de problèmes et la réévaluation positive. Ces
dimensions ont fourni des indicateurs de consistance interne variant de 0,61 à 0,79
(Folkman et coll., 1986a). Cette échelle a été traduite en français par Vézina ( 198-). Les
patients atteints de troubles panique ont fréquemment veçu une période d'événements de
vie dificiles et de stress précédant l'apparition de leurs troubles anxieux (Roy-Syrne et
coll., 1986, Favarelli, 1985, Raskin et coll., 1982). De plus, 33% de ces patients
rapportent leur santé émotionnelle comme étant médiocre (Weissman, 199 1 ). Le
Questionnaire sur les façons de composer avec une situation devrait nous permettre de
vérifier si nos deux groupes de patients se distinguent quant aux mécanismes qu'ils
utilisent pour contrer le stress. Nous postulons que les patients invalidés ont moins de
ressources personnelles pour contrer le stress.
2.2.6 Le Ouestionnaire des erreurs cornitives
Le Questionnaire des erreurs cognitives a été conçu par Lefebvre (198 1 ) pour
mesurer la distorsion cognitive. L'instrument se divise en quatre catégories d'erreurs
dysphoriques: catastropher, surgénéraliser, personnaliser, c'est-à-dire prendre la
responsabilité pour les événements négatifs et abstraire sélectivement ou retenir
seulement les aspects négatifs d'une expérience. L9échelle comprend vingt-quatre
vignettes reflétant ces erreurs cognitives et le patient doit coter, sur une échelle de O (pas
du tout) à 4 (presque exactement), la ressemblance avec ses propres cognitions. Le
coefficient pour te test-retest est de 0,80 alors que la consistance interne, mesurée avec
l'alpha de Cronbach est de 0,89 (Lefebvre, 198 1 ). Cette échelle a été traduite en français
selon la méthode renversée parallèle (Rivard & Sommerova-Jerabkova, 1 995). Les
patients paniqueurs ont un mode de pensées qui est propre a leurs troubles, c'est-à-dire,
une propension à catastropher (Beck et coll., 1985). En utilisant le questionnaire des
erreun cognitives, nous voulons vérifier si les patients en invalidité diffèrent des patienîs
non-inval idés.
2.2.7 Le Questionnaire des cognitions agoraphobiques
Le Questionnaire des cognitions agoraphobiques (Chambless et coll., 1984)
contient 14 items servant à mesurer l'intensité et la fréquence des cognitions
agoraphobiques du sujet lorsqu'il se sent nerveux. Le patient doit coter sur une échelle
de 1 (cette idée n'apparaît jamais) à 5 (cette idée apparaît toujours) la Frequence à
laquelle il souscrit à ces différents types de cognitions. La consistance interne de
l'échelle est de 0,80 tandis que la fidélité test-retest est de 0,86 pour un intervalle de six
jours (Chambless et coll., 1984). Ce questionnaire a ét6 traduit en français par Marchand
et Lalonde (1984). Les patients paniqueurs démontrent, en plus des cognitions
catastrophiques, des pensées de type phobique, qui leur sont également néfastes. Le
Questionnaire des cognitions phobiques nous indiquera si nos sujets sont affectés de
façon similaire par ces cognitions agoraphobiques.
2.2.8 échelle du lieu de contrôle tndirnensiomel
échelle du lieu de contrôle tridimensionnel de Levenson (1973) contient 24
items répartis en trois sous-échelles: l'intemalité (I), c'est-à-dire la croyance que les
événements sont la conséquence des comportements personnels et de ce fait, sont
potentiellement sous Le contrôle personnel, l'extemalité qui est associée au pouvoir
d'autrui (PA) et l'extemalité concernant l'élément de hasard (H). Le patient doit coter,
sur une échelle de 1 (tout à fait en désaccord) à 6 (tout à fait d'accord), son assentiment
avec l'item. Pour la version anglaise, la cohérence interne des dimensions varie de 0,64 a
0,78 (Levenson, 1973). Pour la version française la cohérence interne des sous-échelles
varie de 0,57 à 0,73 (Juûas, 1987). La littérature nous indique que la perception du lieu
de contrôle occupe une place importante dans l'intensité de la symptomatologe des
paniqueurs. Les sujets qui perçoivent avoir un certain contrele sur leur environnement
démontrent moins de symptômes anxieux que les patients qui ne croient pas détenir un tel
contrde (Sanderson et coll., 1990). De plus, les patients sévèrement agoraphobiques
tendent à démontrer un lieu de contrôle axé sur l'extemalité (Alder & Price, 1985).
é échelle du lieu de contrôle nous permettra de vérifier si les sujets de notre étude se
différencient au niveau de la perception du contrôle.
2.2.9 ~'Écheile de la fati-gue
la échelle de la fatigue a été conçue par Chalder et al. (1993) dans le but de
mesurer la sévérité de la fatigue ressentie par le sujet. Cet instrument se compose de
deux sous-échelles, la fatigue physique et la fatigue mentale, comprenant un total de 1 I
questions. Le sujet doit coter, sur une échelle allant de 1 (pas du tout) a 4 (bien plus que
d'habitude), la sévérité de ses problèmes lies à la fatigue. Les cohérences internes
(moitié-moitié) sont de 0,86 et de 0,84. Chalder et coll. rapportent que la sensibilité de
l'instrument est de 75% tandis que sa spécificité est de 74% lorsque l'échelle est
comparée aux items du CIS-R (le Clinical Interview Schedule - Revised est un
questionnaire fréquemment utilisé en psychiatrie externe) concernant la fatigue. Cette
échelle a été traduite en français avec la méthode renversée parallèle (Rivard et
Sommerova-Jerabkova, 1995). La plainte principale des patients paniqueurs justifiant
l'invalidité étant représentée par une fatigue intense et/ou une intolérance majeure aux
efforts (Boulenger et Lavallée, communication personnelle), une mesure de la sévérité
de la fatigue, telle que ressentie par le sujet, devrait distinguer les patients en invalidité
des patients non-invalidés.
22-10 LePhvsitest
Le Physitest a été mis au point par Santé et ~ien-Être Social Canada en 1973 dans le
but d'évaluer la capacité cardio-respiratoire des sujets. Six niveaux d'exercice
correspondant à six groupes d'âge sont standardisés pour chaque sexe. Le test est exécuté
sur deux marches de 8 pouces de hauteur, que le sujet doit monter, puis redescendre au
tythme indiqué par une cassette audio. L'exercice de départ doit être maintenu pendant 3
minutes, après quoi la fréquence cardiaque est prise pendant 10 secondes. Si le nombre
de pulsations est inférieur au taux établi pour son groupe d'âge et de sexe, le sujet doit
exécuter ce palier d'exercice une seconde fois pendant 3 minutes et sa fréquence
cardiaque sera prise une dernière fois. Une corrélation de 0,73 a été fournie pour la
validation du Physitest en le comparant à un test sous-maximal sur ergomètre (Shephard
et coll., 1976). Ce test a pour but d'objectiver la capacité physique des patients et devrait
nous permettre de démontrer que tous les patients ont sensiblement la même capacité
cardio-respiratoire (La batterie de tests utilisés est fournie à l'annexe 3 .)
Les critères diagnostiques du DSM-IV ont été utilisés pour déterminer si les
sujets rencontraient les critères du trouble panique. Ce diagnostic a été posé par le
clinicien et a été confirmé par l'investigateur chez tous les sujets, à l'aide de l'entrevue
structurée ADIS-IV. Le clinicien a investigué la présence du syndrome de fatigue
chronique, selon les critères diagnostiques du Center for Disease Control (Schiuederberg
et coll., 1992). Le clinicien a également vérifié la présence de I'invalidité
socioprofessionnelle, qui devait remonter à deux ans ou plus et qui devait découler du
trouble panique.
Les données ont été analysées à I'aide de statistiques non-?aramémques. Le test
du rang signé de Wilcoxon a été utilisé pour effectuer les comparaisons, a l'exception des
résultats du Physitest, qui ont été analysées avec le test exact de Fisher, vu le nombre
restreint de sujets ayant passé ce test à cause de problèmes de logistique. Le logiciel
Statistix D a été utilisé pour effectuer les analyses.
Pour le groupe de patients paniqueus étant en invalidité
socioprofessionnelle, la moyenne d'âge était de 17,3 ans (k t . = 7,77) et la durée
d'évolution du trouble panique était, en moyenne, de 15,15 ans (é.t. = 15,X). Ces
patients étaient en invalidité socioprofessionnelle depuis 5'3 ans (é-t. = 2,171, en
moyenne. Neuf de ceux-ci étaient des hommes alors que les 4 autres étaient des femmes.
Trois de ces patients, ou Z joh , du groupe a l'étude, remplissaient les critères
diagnostiques du syndrome de fatigue chronique tel que défini par le CDC.
Pour le groupe de sujets témoins, la moyenne d'âge était de 40 ans (kt. = 10,33)
et la durée d'évolution du trouble panique était, en moyenne de 14 ans (é-t. = 15-95).
Cinq de ces patients étaient des hommes tandis que les 8 autres étaient des femmes.
Aucun de ces patients n'était affecté par le syndrome de fatigue chronique.
Les deux groupes étaient comparables quant a la durée d'évolution du trouble
panique (Wilcoxon; p = 0,7007) et à la distribution des sexes (Fisher; p = 0,2377), alon
qu'ils différaient de façon significative sur la variable de I'âge (Wilcoxon; p = 0,0360),
les patients du groupe a l'étude étant significativement plus âgés que ceux du groupe
témoin.
4.1 L'ADIS IV
L'entrevue structurée ADIS-IV a indiqué que les patients invalidés avaient
significativement plus de diagnostics psychiatriques (moyenne = 3,15, é.t. = 0,68) que les
patients du groupe témoin (moyenne = 3,15, é.t. = 1,40), (test du rang signé de Wilcoxon;
p = 0,0210). Les antécédents d'épisodes dépressifs, concomitants avec les troubles
panique, se retrouvaient fréquemment dans notre échantillon, c'est-à-dire chez 54% des
patients paniqueurs et chez 85% des paniqueurs invalidés. On notait égaiement que les
patients du groupe a l'étude avaient eu significativement pius d'épisodes dépressifs
(moyenne = 1,15, kt . = 0,68) que les patients du groupe témoin (moyenne = 0,6 1, e-t. =
0,65), (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0488). Le tableau 4 présente les moyennes
et écarts-types obtenus pour les différents diagnostics. L'annexe 4 fournit une description
détaillée des diagnostics psychiatriques des sujets de chaque groupe.
4.2 Inventaire clinique multiaxial II de Miilon (MCMI II)
La première catégorie des sous-échelles de l'inventaire multiaxial II de la
personnalité de Miilon, comprenant les dix styles de persormai ité pathologique
(schizoïde, évitante, dépendante, histrionique, narcissique, antisociale, agressive-sadique,
compulsive, passive-agressive et autodépréciative) n'a pas indiqué de différence
significative entre les deux groupes, (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0737). La
deuxième catégorie des sous-échelles a indiqué que les patients invaiidés démontraient
plus de syndromes cliniques (anxiété, somatisation, trouble bipolaire, dysthyrnie,
dépendance à l'alcool ou à la drogue) que les patients sans invalidité (test du rang signé
de Wilcoxon; p = 0,0020). Finalement, les sujets de notre groupe à l'étude démontraient
également plus de personnalités sévèrement pathologiques (schizotypale, paranoïde et
personnalité limite), (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0312). Les moyennes et
écarts-types obtenus pour le MiIlon sont détaillés au Tableau 5. Une description détaillée
des diagnostics de chaque patient au MCMI II est fournie a l'annexe 5.
Tableau 4
D I S - N: moyennes et écarts-types
1 1 Groupe a l'étude 1 Groupe témoin 1 1 1 Moyenne é. t. 1 Moyenne é. t. 1 Nombre de diagnostics présents * Épisodes dépressifs 0,68 antécédents *
TabIeau 5
Inventaire clinique multiaxiai II de Millon (MCMI II): moyennes et écarts-types
1 Groupe à l'étude 1 Groupe témoin 1 1 Moyenne é. t. 1 Moyenne é.t. 1
Styles de personnalité pathologique, sévère *
Styles de personnalité pathologiques
Syndromes cliniques *
%
2,07 1.84 1,15 O, 89
4.3 Questionnaire d'anxiété-trait de Spielberger
Le Questionnaire d'anxiété de Spielberger a révélé que les patients invalidés
démontraient un niveau d'anxiété - trait significativement plus élevé que les patients du
groupe témoin? (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,00 17). Les moyennes et écans-
types obtenus pour le Spielberger sont détaillés au Tableau 6.
4.4 SCL-90
Cettaines sous-échelles du SCL-90 ont également mis en lumière une
propension significative des patients du groupe à l'étude a rapporter plus de symptômes
que les patients du groupe témoin, notamment le facteur obsession (test du rang signé de
Wilcoxon; p = 0,0067) et le facteur dépression (test du rang signé de Wilcoxon; =
0,0081). L'indice total était aussi significativement plus élevé pour les patients invalidés
(test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0406), tandis que les autres so~is-échelles n'ont
pas différencié les deux groupes: somatisation (p = 0,1384), sensibilité interpersonnelle
(p = 0,2086), anxiété (p = 0,1147), hostilité (p = 0,1584), phobie (p = 0,0658), paranoïa
(p = 0,12 1 1 ) et psychose (p = 0,1479). On note toutefois que les patients invalidés ont
obtenu des résultats plus élevés pour ces sous-échelles. Voir le Tableau 7 pour les
moyennes et écarts-types obtenus au SCL-90.
Tableau 6
Questionnaire d'anxiété de Spielberger moyennes et écarts-types
Groupe a Ifétude
Tableau 7
SCL-90: moyennes et écarts-types
Groupe témoin
Anxiété-trait*
1 1 Groupe à i'étude 1 Groupe témoin 1 1 1 Moyenne é.t. 1 Moyenne é.t. 1
Moyenne é-t.
59,lS 9,71
Moyenne k t .
45,25 1 1,75
Somatisation
1 Dépression * 1 2-04 034 1 1 ,O6 0780 1
Obsession * Sensibilité interpesomelie
1-86 0,8 1
1 Anxiété phobique 1 1,65 1,08 ( I ,O7 0,96 1
1,48 1 ,O5
2,07 0,69
139 0,60
Anxiété
Co Iere
1 paranoïa 1 1,43 0,82 1 0,92 0,88 1
1 ,O3 0,70
1 $24 0-97
1,86 0,59
0,82 0,26
1,36 0,97
0-6 1 0-76
0,57 0,63 I
1 ,O7 0-76
1 Psychotisme
Total * 0,78 0,40
1 -62 0,36
4.5 Questionnaire sur les façons de composer avec une situation
Le Questionnaire sur les façons de composer avec une situation a révélé que les
patients invalidés démontraient une utilisation significativement plus importante des
mécanismes de résolution de problèmes (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0105) et
de réévaluation positive (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,0415). Les autres
mécanismes semblaient utilisés de façon similaire par les patients des deux groupes:
confrontation (p = 0,2461), distanciation (p = 0,5625), contrôle de soi (p = 0,3477),
recherche de support social (p = 0,4155), accepter les responsabilités (p = 0,4043) et
évitement (p = 0,3081). Voir le Tableau 8 pour les moyennes et écarts-types obtenus
pour ce questionnaire.
4.6 Questionnaire des erreurs cognitives
Le Questionnaire des erreurs cognitives n'a pas permis de différencier les deux
groupes de patients: catastropher (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,1250),
surgénéraliser (p = 0,1162), personnaliser (p = 0,1250) et abstraire sélectivement (p =
0,1895). On note toutefois que les quatre types d'erreurs cognitives étaient plus élevés
chez les patients invalidés. Les moyennes et écarts-types obtenus pour cette échelle sont
détailles au Tableau 9.
Tableau 8
Questionnaire sur les façons de composer avec une situation: moyennes et écarts-types
1 1 Moyenne é.t. 1 Moyenne é.t. 1 Groupe à t'étude
1 Distanciation 1 7-25 3,79 1 7,30
Groupe témoin
Contrôle de soi
Recherche de support social
Accepter les responsabi 1 i tés
Évi tement
Résolution de problèmes*
Tableau 9
Questionnaire des erreurs cognitives: moyennes et écarts-types
1 I,33 4,16
6-58 6,03
Réévaluation positive*
1 1 Groupe à l'étude 1 Groupe témoin 1
1 0,6 1 4,03
8,07 5,79
3,33 2,83
5,66 3,62
1 1,66 4-03
1 1 Moyenne kt . 1 Moyenne é.t. 1
--
2,76 2,3 5
5,30 3,83
8,15 2,82
9,9 1 5,2 1
1 Personnaliser 1 3,84 4,74 1 2,07 2,21 1
5,30 4,25
( Abstraire sélectivement 1 5 $6 5,05 1 4,15 4,63
4.7 Questionnaire des cognitions agoraphobiques
Le Questionnaire des cognitions agoraphobiques n'a pas démontré de différence
significative entre les deux groupes de patients, malgré une moyenne beaucoup plus élevé
des scores (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0.0781). Voir le Tableau 10 pour les
moyennes et écarts-types obtenus pour ce questionnaire.
4.8 Échelle du lieu de contrôle
échelle du lieu de contrôle tridimensionnel a démontré une propension des
patients invalidés à attacher plus de croyance au lieu de contrôle externe, c'est-à-dire le
pouvoir d'autrui (test du rang signé de Wilcoxon; p = 0,O 199) et le hasard (p = 0,0107),
tandis que la sous-échelle mesurant le lieu de contrôle interne n'a pas différencié les deux
groupes de sujets (p = 0,3784). Les moyennes et écarts-types obtenus pour cette échelle
sont détaillés au Tableau 1 1.
Tableau 10
Questionnaire des cognitions agoraphobiques: moyennes et écarts-types
1 1 Groupe à l'étude 1 Groupe témoin 1 - -
1 Moyenne é. t. 1 Moyenne <Al 1 1 Cognitions agoraphobiques 1 27,7 1 13,73 1 17,08 8,20 1
Tableau 1 1
Échelle du lieu de contrôle tIidimensionne1: moyennes et écarts-types
1 pouvoir d'autrui * 1 20,07 7,45 1 2 1,76 7,11 1
Interne
Groupe à l'étude
Moyenne kt.
2 1,92 6,58
Groupe témoin
Moyenne é. t.
22,23 5,34
4.9 Échelle de la fatigue
échelle de la fatigue a indiqué que les patients invalidés rapportaient
significativement plus de problèmes se rapportant a la fatigue (test du rang signé de
Wilcoxon; p = 0,O 164). Voir le Tableau 12 pour les moyennes et écarts-types obtenus
pour ce questionnaire.
4.10 Physitest
Le Physitest a été administré à seulement sept sujets de chaque groupe, pour des
raisons d'ordre logistique. Parmi les sujets du groupe témoin, les sept patients qui ont
effectué le test se sont classés au niveau supérieur pour leur catégorie respective d'âge et
de sexe, c'est-à-dire satisfaisant. Parmi les sujets du groupe à l'étude, trois patients se
sont classés au niveau supérieur (un patient a obtenu un résultat moyen) et quatre patients
se sont déclarés incapable de maintenir l'exercice pendant plus d'une minute parce qu'ils
ressentaient des symptômes tels que palpitations. étourdissements, vertiges ou
transpiration. Le Physitest n'a pas permis de différencier les deux groupes de patients
(test exact de Fisher; p = 0,0699).
TabIeau 12
Échelle de la fatigue: moyennes et écarts-types
Groupe à Ifétude
1 Fatigue* 1 36,53 6,35 1 26,O 1 657 1
Groupe témoin
Moyenne é. t.
Tableau 13
Moyenne é. t.
Physitest: table 2 X 2
oui I 3 I 7 I Satisfaisant
Sujets
Oui
Non
invaiidés
Non
4 O
DISCUSSION
L'objectif principal de cette recherche exploratoire était d'identifier des
éléments pouvant différencier un groupe de patients atteints de troubles panique et étant
dans un état d'invalidité prolongée, tant au plan social que professionnel, d'un autre
groupe de patients, soufiant également de troubles panique, mais sans invalidité
associée. Certaines variables se sont dégagées de cette étude, notamment, le nombre de
diagnostics psychiatriques, le nombre de troubles de la personnalité, I'intensité de
l'anxiété et des symptômes obsessionnels et dépressifs, qui étaient tous plus élevés chez
les patients invalidés. Certaines stratégies pour contrer le stress, ainsi qu'un lieu de
contrôle externe étaient également plus fréquents dans ce même groupe. Les patients
invalidés rapportaient également une fatigue pl us intense.
Généralement? les sujets de notre étude étaient atteints de multiples diagnostics
de troubles psychiatriques et cette tendance était plus marquée dans le groupe de patients
invalidés. Cinq patients (38%) seulement, appartenant tous au groupe témoin, avaient un
diagnostic psychiatrique unique, tandis que tous les autres patients de l'échantillon
avaient des diagnostics multiples. Nos résultats a cet effet sont en concordance avec la
littérature concernant la cornorbidité des troubles anxieux, puisqu70n y rapporte, en effet,
qu'une proportion importante des patients paniqueun soufient égaiement d'agoraphobie
(Markowitz et coll. 1989) ou de phobies simples (Vitaliano et coll. 1987, Katon et coll.
1986) ou de troubles de somatisation (King, 1986).
67
De plus, les antécédents d'épisodes dépressifs, concomitants avec les troubles
panique se retrouvent plus fréquemment chez les paniqueurs invalidés, ce qui suggère que
la comorbidité de ces deux troubles semble liée à un plus grand risque d'invalidité.
Albus et Scheibe (1993) ont d'ailleurs remarqué que la comorbidité du trouble panique
avec la dépression est associée à des dificultés psychosociales plus sévères et de plus
longue durée que l'un ou l'autre de ces troubles survenant seul. Les auteurs notent
également que les symptômes d'anxiété et les comportement d'évitement sont plus
sévères et que les attaques de paniques sont plus fréquentes chez ces patients. Nos
résultant tendent a supporter les conclusions de Albus et Scheibe, puisque ces patients,
même s'ils n'étaient pas dépressifs au moment de l'évaluation pour notre protocole,
semblent avoir une détérioration plus sévère sur le plan psychosocial.
Les recherches antérieures nous indiquent également qu'un pourcentage
considérable des patients paniqueurs, soit environ 40%, souffre de troubles de la
personnalité concomitants (Pollack et coll., 1992; Mavissakalian & Hamann, 1988). Les
patients de notre étude semblent également correspondre a ce pomait, mais dans une
proportion beaucoup plus élevée: en effet, 73% des sujets de notre échantillon ont reçu
un diagnostic de trouble de la personnalité. De plus, notre groupe de patients invalidés
démontrait significativement plus de troubles de la personnalité que le groupe témoin. La
littérature nous indique aussi que la comorbidité de ces deux troubles est généralement
associée avec une issue moins favorable au traitement (Reich et coll., 1991;
Mavissakalian & Hamann, 1987)' ce qui pourrait possiblement rendre compte d'une
partie de l'invalidité chronique des patients du groupe à l'étude. II est toutefois
important de noter que l'évaluation des troubles de la personnalité varie d'une étude à
l'autre quant aux instruments ae mesure utilisés, rendant ainsi la comparabilité des
résultats pius difficile.
Au niveau de la s~ptomatologie anxieuse et dépressive, les patients paniqueurs
ont tendance a rapporter un plus grand nombre de symptômes liés à la détresse
psychologque que les sujets sains (Katon et coll., 1986, Katon et coll.. 1992). Flick et
coll. (1993) rapportent que les patients affligés d'un trouble panique et d'un trouble de la
personnalité concomitant obtiennent des scores plus élevés aux échelles mesurant
l'anxiété et la dépression, telles que le Spielberger et le Hamilton (Flick et coll., 1993)
que les patients atteints seulement de troubles panique. Les résultats que nous avons
obtenu pour l'anxiété, à l'aide du Spielberger et les résultats pour la sous-échelle des
symptômes dépressifs du SCL-90 tendent dans cette direction. En effet, nos sujets
invalidés présentent, de façon concomitante, un plus grand nombre de troubles anxieux
ainsi qu'un plus grand nombre de troubles de la personnalité et ils rapportent par ailleurs
une symptomatologie anxieuse et dépressive plus intense que les sujets du groupe témoin.
Finalement, les patients paniqueurs invalidés de notre étude démontrent également plus
de symptômes obsessionneis. La nature des symptômes obsessionnels n'a pas été
investiguée, mais il semblerait concevable que ces symptômes soient focalisés sur l'état
de santé chronique des patients. En effet, ces patients ont tendance à se concentrer sur
tous leurs symptômes physiques, sans toutefois percevoir ou concevoir que ces
symptômes puissent résulter de l'activation physiologque normale de leur corps.
Les mécanismes pour contrer les stress qui sont apparus significativement
différents entre nos deux groupes étaient la réévaluation positive et la résolution de
problèmes, qui étaient plus élevés chez les sujets invalidés. Folkman et coll. (1986a)
indiquent que le recours aux stratégies de réévaluation positive et de résolution de
problèmes sont des mécanismes dirigés vers la situation, plutôt que vers les émotions.
Ces types de stratégies apparaissent lorsque les gens estiment pouvoir faire quelque chose
pour améliorer leurs situations, lorsqu'ils croient avoir un certain contrôle sur
l'événement. Les résultats de Vitaliano et coll. (1987) indiquent que les patients ayant un
trouble panique utilisent proportiomellement moins de stratégies axées sur le problème à
régler et plus de stratégies concentrées sur les émotions. Nos résultats semblent, au
premier coup d'oeil, conflictuels avec ces conclusions. Toutefois, Folkman et coll.
(1986b) déclarent que le choix de stratégies pour contrer le stress n'est pas la
conséquence d'un style personnel constant mais plutôt d'une réponse variant selon deux
éléments distincts: I'évaluation du problème et le contexte dans lequel le stress apparaît.
En effet, si l'individu perçoit qu'il peut influencer le cours des événements, il aura
tendance à recourir aux stratégies qui sont concennées sur le problème tandis que si ce
même individu croit qu'il ne peut pas parvenir à changer une situation et qu'il doit
l'accepter, il aura plutôt tendance a utiliser des stratégies dirigées vers les émotions. Le
contexte dans lequel sunient le problème est également associé à un type de stratégies
spécifiques. Les gens ont tendance à utiliser des mécanismes pour contrer le stress
concentrés s u . le problème lonqu'ils sont confrontés à des situations stressantes dans leur
milieu de travail. Par contre, lorsque ces mêmes individus sont face à des problèmes de
santé, ils choisiront plutôt des stratégies dirigées vers la maîtrise de leurs émotions
(Follanan & L a m , 1980). Les sujets de notre étude ont répondu au questionnaire en se
remémorant l'événement le plus stressant des deux semaines précédant l'entrevue. Ces
patients étant en invalidité chronique depuis plusieurs années, leurs problèmes de santé
n'étaient probablement pas le facteur de stress le plus saillant au moment de I'entrevue.
Une question concernant la nature de l'évènement stressant aurait permis d'éclaircir ce
point. Par ailleurs, s'il était apparu évident que les patients invalidés avaient recours à
des stratégies concentrées sur la situation pour faire face au stress qu'ils ressentent face à
leurs symptômes, ceci aurait pu constituer une piste thérapeutique intéressante. Ce point
mériterait d'être éclaircit lors d'une étude ultérieure.
Le Questionnaire des erreurs cognitives n'a pas permis de différencier les deux
gr~upes de patients. Beck et coll. (1985) ont suggéré que les erreurs cognitives propres
aux troubles anxieux se composent principalement de la tendance a catastropher, de
l'abstraction sélective et de la pensée dichotomique. Quant à Comaux ( 1992), il ajoute à
cette liste les distorsions qui ont pour effet de surgénéraliser et de personnaliser. Le
patient anxieux perçoit les situations banales ou inoffensives comme étant
potentiellement menaçantes et de ce fait, stimule ses pensées automatiques à connotation
anxieuse. L'individu se retrouve alors dans un état d'alerte et de détresse émotionnelle.
Beck déclare que cette dynamique de l'individu anxieux est focalisée sur certains aspects
spécifiques de sa vulnérabilité personnelle, concernant ses habilités ou ses compétences.
L'incertitude du patient se manifestera sous des conditions particulières de stress ou de
confrontation, susceptibles de provoquer des doutes quant à son efficacité personnelle.
Comparativement, le sujet dépressif se perçoit de manière foncièrement irréaliste: i l a
une image négative de lui-même qui est généralisée à la plupart des aspects de sa
personnalité. II a intégré l'échec comme étant un élément fondamental de sa personnalité
(Beck et coll., 1985). Le questionnaire de Lefebvre mesure l'utilisation des distorsions
cognitives dans trois contextes différents: les relations interpersonnelles, le travail et le
sport. Les patients invalidés de notre étude sont suivis à la clinique d'anxiété depuis
quelques années et ils ont reçu de l'information pertinente concernant les troubles
panique ainsi que des conseils et suggestions découlant de la thérapie cognitive-
comportementale. Il est possible que les patients invalidés aient bénéficié de ces
traitements de façon similaire aux patients paniqueun sans invalidité et qu'ils ne soient
pas plus susceptibles de donner libre cours aux distorsions cognitives que les patients
sans invalidité. Cette explication n'est toutefois que partiellement satisfaisante,
puisqu'on pourrait s'attendre à ce que des patients démontrant significativement plus de
symptômes dépressifs au SCL-90 démontrent égaiement plus d'erreurs cognitives propres
a l'humeur dysphorique. II serait toutefois concevable que 1' instrument utilisé n'ait pas
réussi à faire ressortir de difference potentielle entre nos deux groupes de sujets, puisque
le test a été conçu dans le but de décéler les distortions cognitives dans les cas de
dépression majeure. Nos patients n'étant pas dépressifs au moment de l'évaluation,
l'instrument ne pouvait peut-être pas déceler d'erreurs cognitives moins marquées. De
plus, vu le nombre peu élevé de sujets participants à cette étude, un manque de puissance
pourrait possiblement expliquer la similitude des deux groupes sur ce facteur.
Le Questionnaire des cognitions agoraphobiques n'a pas généré de différence
significative entre les deux groupes de patients paniqueun. L'hypothèse proposée pour
expliquer la similitude entre les sujets invalidés et les sujets du groupe témoin quant à
l'utilisation des distorsions cognitives peut également s'appliquer dans le cas des
cognitions agoraphobiques. En partant du principe que les patients invalidés sont suivis
en clinique d'anxiété depuis quelques années, il semblerait possib!e qu'ils aient bénéficié
des traitements cognitive-comportementw de façon similaire aux patients paniqueun
sans invalidité et que, de ce fait, ils ne soient pas plus susceptibles de donner cours aux
cognitions agoraphobiques que les autres patients paniqueun. Toutefois cette explication
s'avère peu satisfaisante étant donné que les patients paniqueurs invalidés semblent éviter
un nombre important de situations de la vie courante.
échelle du lieu de contrôle a démontré une propension des patients invalidés à
adhérer au lieu de contrôle externe, axé sur le pouvoir d'autrui et sur le hasard. Rotter
(1966) a postulé que le potentiel qu'un comportement se concrétise est une fonction de
l'attente que ce comportement conduira à un renforcement particulier ainsi que de la
valeur associée à ce renforcement. Les individus ayant un lieu de contrôle interne sont
généralement perçus comme étant des personnes compétentes et efficaces. Ces gens ont
tendance à assumer la responsabilité de leurs actions et a prendre les mesures appropriées
pour transformer et influencer les situations défavorables (Wallston & Wallston, 1982).
Ils ont aussi tendance a pratiquer des comportements préventifs concernant la santé, tels
que faire de l'exercice, surveiller leur diète et prendre le temps de relaxer (Kerr, 1986).
Ces individus sont également les plus constants quant au maintien des programmes
d'activité physique qu'ils entreprennent (Hiirkapa et coll., 1991). Une recension des
écrits concernant les maladies chroniques, telles que le cancer, le diabète, l'épilepsie et
les troubles respiratoires, a permis de mettre en lumière que ces patients démontrent des
croyances fortement fondées sur la chance et le hasard. Les auteurs se gardent toutefois
d'inférer un lien de causalité entre la maladie chronique et le lieu de contrôle (Wallston
& Wallston, 1982). De plus, un lieu de contrôle externe, influencé par la croyance en la
chance, est associé avec des index de dépression élevés, tel que mesuré avec l'échelle de
Zung (Nice, 1980; cité dans Wallston & Wallston). Nos résultats concordent avec ces
conclusions: les patients de notre groupe à l'étude démontraient significativement plus
de croyances concernant le pouvoir d'autrui et le hasard et ils rapportaient également plus
de symptômes dépressifs. Le lieu de contrôle externe semble ainsi correspondre, du
moins en partie, à t'invalidité chronique des patients du groupe à l'étude.
é échelle de la fatigue a également permis de différencier le groupe de patients
en invalidité des autres patients. La littérature concernant les troubles panique nous
indique qu'environ un tiers des patients rapportent une qualité de vie moindre que les
sujets sains: ils considèrent leur santé physique comme étant passable (Klerman et coll.,
199 1 ) et leur santé émotionnelle comme étant médiocre (Weissman, 199 1 ). Les sujets
invalidés de notre étude semblent correspondre à ce portrait. En outre, nos patients
invalidés démontrent plus de diagnostics psychiatriques, plus de troubles de la
personnalité, plus d'anxiété, plus de syrnptomes dépressifs et amieux ainsi que plus de
croyances s'appuyant sur le manque de maîtrise personnelle. Ces facteurs sont
probablement sufisants p u r justifier le fait que leur état subjectif de fatigue leur semble
plus intense que les patients paniqueus sans invalidité associée.
En ce qui concerne le Physitest, la capacité cardio-respiratoire de nos deux
groupe de sujets semble équivalente. On remarque pourtant que quatre des sept (57%)
patients invalidés qui ont effectué le test se sont déclarés incapables de continuer après
quelques minutes. Ces patients ont rapporté qu'ils éprouvaient des vertiges,
étourdissements, palpitations ou de la transpiration. Une période d'exercice, si minime
soit-elle, semble suffisante pour déclencher des symptômes de l'attaque de panique chez
ces patients. Quand on les a questionnés sur les conséquences éventuelles du maintien de
l'exercice, ces patients ont rapporté qu'ils avaient eu peur de provoquer une attaque de
panique, de tomber ou de perdre connaissance. Les symptômes physiques et mentaus
propres à la panique, plutôt que leur condition physique, a semblé inhiber le maintien de
cet exercice. II nous semble important de souligner que ces quatre patients ont conclu à
l'imminence d'une attaque de panique alors qu'ils auraient pu en arriver à une autre
interprétation de leurs symptômes: par exemple, les palpitations qu'ils ressentaient
pouvaient être une augmentation normale du rythme cardiaque induite par l'exercice, la
transpiration pouvait aussi être le résultat de l'activité physique, alors que les vertiges et
étourdissements pouvaient ètre dus à un manque d'oxygène, puisque la respiration des
sujets tend a devenir contractée lorsqu'ils sont anxieux
Nous trouvons-nous maintenant en meilleure position pour décrire le concept de
l'hypersensibilité à l'effort ? Au début de cette étude, l'expérience accumulée au niveau
des consultations externes spécialisées dans les problèmes d'anxiété permetîai t de
confirmer que certains patients, ayant reçu un diagnostic de troubles panique évoluaient
vers un état d'invalidité socioprofessionnelle. Fréquemment, lors de nos observations ou
évaluations, la plainte principale justifiant l'invalidité de ces patients se trouvait
représentée par une fatigue intense et/ou une intolérance majeure aux efforts, que ceux-ci
soient d'ordre physique, intellectuel ou émotionnel. Ces patients présentaient par
ailleurs, une symptomatologie anxiodépressive mixte, qui évoluait le p lu souvent sur un
mode chronique (Boulenger et coll., 1996). D'après les résultats que nous avons obtenus.
il semblerait que des facteurs tels que la concomitance des troubles psychiatriques, des
antécédents de cornorbidité dépressive avec le trouble paniqüe, les troubles de la
personnalité, 1 'intensité de l'anxiété, une détresse psychologique s'exprimant par des
symptômes dépressifs et obsessionnels, un lieu de contrôle externe axé sur le pouvoir
d'autrui et le hasard ainsi qu'un arrêt de l'activité aussitôt que des symptômes physiques
et mentaux évocateurs d'une attaque de panique se font sentir, puissent contribuent à
composer une pathologie invalidante et chronique se manifestant par I'hypenensibilité à
l'effort. Les résultats de cette étude ne nous permettent évidemment pas d'élucider la
question de précédente, a savoir si les éléments qui distinguent nos deux groupes de
patients ont éventuellement résulté en un état de fatigue intense et d'invalidité ou si à
I'invene, ces déments qui diffèrent d'un groupe de patients à l'autre, sont-ils en fait des
conséquences de l'invalidité? Seule une étude de type longitudinale pourrait
possiblement répondre à cette question.
Quant aux rapports entre les troubles panique accompagnés d'invalidité
socioprofessionnelle et le syndrome de fatigue chronique, nous croyons avoir illustré Ion
de la revue de la littérature que plusieurs variables, notamment la comorbidite, les
facteurs de risque et les facteurs entretenants, sont communes aux deux problématiques.
De plus, la présentation clinique des patients atteints de l'un ou l'autre de ces deux
troubles est similaire quant à la symptomatologie. Effectivement, trois sujets (23%) de
notre groupe de patients invalidés avaient également reçu un diagnostic du syndrome de
fatigue chronique lors d'évaluations antérieures.
Lors d'une récente étude prospective de cohortes, Wessely et coll. (1996) ont
conclu que les symptômes généralement associés à un processus propre au syndrome de
fatigue chronique semblent reliés à la détresse psychologique accompagnée de
somatisation. Les auteurs ont précisé que le nombre de symptômes généralement
reconnus comme étant caractéristiques du syndrome de fatigue chronique était
étroitement lié aux mesures de troubles psychiatriques et au nombre de symptômes
somatiques. Cette étude, conduite avec des patients se présentant dans des centres de
soins primaires, a permis de démontrer que les patients qui répondaient aux cntères
diagnostiques du syndrome de fatigue chronique étaient six fois plus a risque de répondre
également aux cntères diagnostiques de troubles psychiatriques au moment de l'étude, en
dépit du fait que les questionnaires utilisés avaient été modifiés afin d'exclure les
symptômes associés à la fatigue. Les auteurs ajoutent finalement que la nosologie du
syndrome de fatigue chronique demeure toujours incertaine, car aucune recherche a ce
jour n'a permis de distinguer le syndrome de fatigue chronique de la fatigue chronique
seule, que ce soit au niveau des tests de laboratoire, des variables démographiques ou des
variables psychiatriques. Le syndrome de fatigue chronique représente en fait une entité
hétérogène (Swam, 1988). Wessely et coll. ( 1996) suggèrent que cette problématique ne
doit pas être considérée comme une entité nosologique spécifique, mais plutôt comme
une définition de cas devenue nécessaire pour répondre aux impératifs opérationnels
inhérents à la recherche concernant la fatigue chronique.
Il demeure néanmoins que les patients paniqueurs évalués dans le cadre de notre
projet de recherche soient des sujets lourdement handicapés, tant par le nombre, que par
l'intensité des problématiques diverses dont ils sont affligés. 11 apparaît ainsi concevable
que ces patients soient dans un état de fatigue intense, et ce, de façon chronique, sans
toutefois remplir les critères d'inclusion du syndrome de fatigue chronique.
En ce qui concerne la généralisation et l'interprétation de nos résultats, nous
devons toutefois émettre certaines réserves. Les sujets qui ont participé à ce projet ont
été recrutés à la Clinique d'anxiété du CUSE, qui s'identifie comme étant un centre de
référence tertiaire dans la région avoisinante. Les patients fréquentant la Clinique
d'anxiété sont possiblement atteints de troubles plus sévères que les patients consultant
un médecin généraliste ou un psychiatre oeuvrant dans un contexte différent. Si tel est le
cas, alors notre étude pourrait avoù sélectionné un échantillon représentatif du 25% de
patienrs paniqueun en chômage chronique (depuis 5 ans ou plus) rapporté par Leon et
coll. (1995) lors de l'étude de I'ECA. Le nombre restreint de patients paniqueurs en
invalidité socioprofessio~elle qui ont été évalués lors de cette étude impose également
une limite a l'étude. En effet, nous ne pouvons pas estimer le nombre potentiel de
patients affligés d'une invalidité semblable, ou inférer que d'autres sujets auraient des
caractéristiques psychiatriques ou des facteurs de personnalité identiques aux variables
identifiées lors de notre étude.
Les prochaines études portant sur l'invalidité socioprofessionnel le chez les patients
atteints de troubles panique devraient considérer d'enquêter sur les cas de patients qui
subissent une telle invalidité et de vérifier le pronostic: certains de ces patients
parviennent-ils à retourner à leur style de vie antérieur? Dans l'affirmative, nos
connaissances se trouveraient approfondies par l'étude de ces cas.
La nature des symptômes obsessionnels des patients paniqueurs invalidés pourrait
aussi être investiguée, afin de vérifier si ces symptômes sont liés spécifiquement à I'état
de santé chronique des patients. Dans l'éventualité où ces patients se focaliseraient de
façon obsessive sur leur état de santé, les thérapies élaborées pour cette problématique
seraient mieux adaptées si elles tenaient compte de ce facteur.
Néanmoins, les conclusions de notre recherche pourraient contribuer à une
connaissance plus approfondie de la problématique de l'invalidité socioprofessionnelle
dans les cas de troubles panique. Les variables qui ont permis de différencier nos deux
groupes de patients pourraient représenter des indications précieuses pour la formulation
éventuelle d'un pian de réhabilitation plus adapté à ces problématiques, qui sont
chroniques et résistantes aux traitements thérapeutiques habituelles dans les cas de
troubles panique.
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Calcul de la taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon a été calculée en utilisant la variabilité de l'anxiété, telle que mesurée avec le STAI. La puissance souhaitée ( 1-P) pour cette analyse était de 90% alors que l'on désirait détecter une différence de 10 points sur l'instrument. Pour effectuer le calcul, nous avons utilisé la formule proposée par Gilbert et Savard ( 1992):
Formule:
n = 2 (Za Z p)2
n = le nombre de sujets requis par groupe Z = la constante de l'intervalle de confiance a = l'écart-type établi dans des études antérieures 6 = la différence qui serait considérée importante
cliniquement
o = 9.4 1 (Allen, 1970)
Donc:
= 15.15 ou 16 sujets par groupe 1 oz
Nous avons par la suite calculé la taille de l'échantillon en utilisant deu , autres instruments de mesure pour lesquels I'écart-type était connu. Selon Lefebvre ( 198 1 ), les quatre sous-échelles du Questionnaire des erreurs cognitives ont obtenu les écarts-types suivants: catastropher (2.59)' surgénéraliser ( l.65), personnaliser ( 1 -53)' abstraire sélectivement (2.88). Une différence de 3 points semblait souhaitable pour ce questionnaire.
Nous avons obtenu:
Catastropher:
= 13-75 ou 13 sujets 22
S urgénéral iser:
= 5.17 ou 6 sujets 22
Personna1 iser:
= 4.45 ou 5 sujets
Sélectionner arbitrairement:
Ensuite, nous avons calculé la taille de I'échantillon en utilisant le SCL-90. La différence désirée était de 0.5. Selon Derogatis et col1 ( 1974), les différentes sous-échelles ont obtenu les écarts-types suivants: somatisation (0.42) obsession- compulsion (0.45), sensibilité interpersonnelle (O.39), dépression (0.44), anxiété (0.37), hostilité (0.40), phobie (0.3 l), paranoïa (O.W), et psychose (0.15). Nous avons obtenu les résultats suivants:
Somatisation:
2 (1.654 + 1.28)* * 0.42' = 12.07 ou 13 sujets
0.5'
Sensibilité interpersonnelle:
1 ( 1.654 + 1-28) * 0.39~ = 10.4 l ou 1 1 sujets
0.5'
Dépression:
2(1.654+ 1-28)' *0.44' = 13-75 ou 14 sujets
0S2
Anxiété:
2 ( 1.654 - 1-78) ' * 0.37' = 9.37 ou 10 sujets
O-j2
Hostilité:
2 ( 1.654 - 1.28) ' * 0.40' - - = 10.95 ou 1 1 sujets
0.5'
Phobie:
Paranoïa:
= 13.15 ou 14 sujets 0.5'
Psychose:
2 (1.654 + 1.28)? * 0.25' - = 4.27 ou 5 sujets
j2
La moyenne de ces différentes tailles d'échantillon a ensuite été calculée:
16; 1 3 + 6 + 5 - 16-t 13+ 14+ I I + 14+ 10+ I l + 7 + 14+5= 155
15914 = 11.07 ou 13 sujets par groupe.
Titre du proiet de recherche: L'invalidité socioprofessionnelle chez les ~atients ayant des
antécédents de troubles panique: Relations avec I'hwersensibilité à l'effort.
Formule de consentement
Ce protocole est une étude pilote, une enquête établie dans le but d'évaluer les
différents facteurs potentiellement impliqués dans l'invalidité socioprofessionnelle chez
les patients ayant des antécédents de troubles panique. Dans le cadre de cette étude,
l'invalidité socioprofessionnelIe est définie comme étant un arrêt de travail se
prolongeant depuis un minimum de deux années consécutives et qui a été prescrit par un
professionnel de la santé. II est à noter que les patients, qu'ils participent ou non à cette
éiude, seront traités de la façon conventionnelle dans les cas de troubles panique, c'est-à-
dire a l'aide des thérapies et médicaments ayant une efficacité prouvée dans les cas de
troubles panique. Des questiomaires d'évaluation seront utilisés pour vérifier la présence
de ces facteurs. Un diagnostic plus précis ainsi qu'une définition opérationnelle de ce
trouble seront donc possibles et une thérapie adaptée aux besoins de ces patients sera
éventuellement formulée. Les patients recrutés pour cette étude sont, soit des patients
ayant des antécédents de trouble panique qui sont présentement en invalidité
socioprofessionnelle depuis au moins 2 ans, soit des patients ayant des antécédents de
trouble panique mais sans invalidité associée et qui serviront de groupe de comparaison.
En ce qui concerne les avantages anticipés, les sujets impliqués dans cette étude
peuvent s'attendre à une investigation approfondie de leur trouble. Les risques
prévisibles sont minimes: la fatigue associée à l'évaluation ainsi que les émotions
soulevées par cette évaluation pourraient être les seuls inconvénients à survenir dans le
cadre de cette étude. Pour ce qui est de l'étude elle-même, il est toutefois possible
qu'elle ne soit pas concluante, c'est-&dire qu'aucune caractéristique commune à ces
patients ne soit identifiée et qu'aucune innovation thérapeutique ne résulte de cette
recherche.
Titre du proiet de recherche: L'invalidité socio~rofessio~elle chez les ~atients ayant des
antécédents de troubles ~aniaue: Relations avec l'hmrsensibilité à I'effort.
Les patients concernés sont assurés que les documents constituant leur dossier
médical de 1 ' hôpital et les résultats des différentes évaluations qu' i 1s recevront seront
identifiés de façon à conserver l'anonymat et que la confidentialité sera respectée. Leur
médecin pouna ètre informé des résultats de I'évaluation, si le patient en fait la demande.
Le sujet peut s'attendre à un rendez-vous usuel avec le psychiatre de la Clinique
d'anxiété, d'une durée d'environ 60 à 80 minutes, suivie d'une auto-évaluation a l'aide
de différentes échelles (questionnaires que le patient remplira lui-même), d'une durée
d'environ 120 minutes. Le sujet pourra décider de s'interrompre et de prendre une pause
pendant cette évaluation.
Lors du second rendez-vous, qui prendra environ 130 minutes, le sujet recevra la
dernière évaluation, c'est-à-dire le CLDI (Composite International Diagnostic Interview)
et la Physitest (test d'évaluation de la condition physique). L e sujet pourra décider de
s'interrompre et de prendre une pause pendant cette évaluation.
Que le patient accepte ou n'accepte pas de participer à cette étude, il sera traité de la
façon conventionnelle dans les cas de troubles panique, c'est-à-dire à l'aide des thérapies
et médicaments ayant une efficacité prouvée dans les cas de troubles panique- On
répondra a toutes les interrogations que le sujet pourrait avoir concernant cette étude. La
participation a l'étude est volontaire et le sujet peut l'abandonner à n'importe quel
moment sans préjudice, c'est-à-dire que son suivi ne sera pas affecté s'il décidait de se
retirer du projet.
En cas d'urgence, le patient peut communiquer au secrétariat du groupe de recherche
du département de psychiatrie du Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke au
563-5555, poste 4899.
Titre du ~roiet de recherche: L'invalidité socio~rofessio~elle chez Ies patients avant des
antécédents de troubles panique: Relations avec I'hvoersensibilité à l'effort.
J'ai lu et compris les informations ci-dessus et j'accepte de participer à cette étude
Signature du patient
Signature de 1' investigateur Date
Signature du témoin
1. Rcsq~e jamais 2 Qudqnefok 3. Souvent 4. Presque toujoars
L \ .... .... Je me sens bien. ,,-..,....o.t -. . . . . 1 2 3 4
.......... . ...... Je me farigue rapidement.. -...... -... ..--....--.. . . . - I 2 3 4
Je me sens au bord des larmes...,..,....,,,,,.. -..-----*..-.-..-..-- 1 2 3 4
/ c Je suis calme, tranqdle et en p k ................................. Ie sens que les n;f f?d& s'accumulent au point que je ne peux pas ai venir 2 b o u ~ --..-..~,,,-..-C-~.UW.--....o-n- 1 2 . 3 4
Je m'en fais trop pour des choses qui n'en valent pas vraiment la peina.; ....,-..,,,,U...~.-..---.~---.œ.œ~~..n...... 1 2 3 4
Je suis porti(e) prendre mal les choses .................O............-...
Je manque de confiance en
....................... .......................... le me sens milancolique - 1 2 3 4
Ie prends Ies désappointements tellement à cocur que je n ' m e pas A me les sortir de Ia tête ..............,.,.---...-.........-- 1 2 3 4
4 ............................................... le suis une pcnonne srabie ...---.---..-.....
Traduit et adapté par Fabiennc Fortin. Ph. D. et Giietre Couai Wakulcyk. MSc Université de Mon- Faculte des sciences infirmières, fevrier 1985,
Voia une lisce de p&blemes dont se plaignent parfois les gens lisez attentivement chaque &on& et mccrda le c h S e qui deait le miau COMBIEN VOUS AVEZ ETE INCOMMODE(E) PAR CI PROBLEME DURANT LES SEPT ('7) DERNIERS JOURS INCLUANT, AUJOURD'HUI ?
Pas Un Passa- Beau- Excessi- du rmr peu ' blement coup vement
2. Nervosité ou i m p d o n s de trembIemmrs Ïntériwrs,-. O 1 2 3 4
3. PensQ désagréables répérees dont vous ne pouva VOUS débara~~ef .*..- . ..,* ,,,,.,,, ,-- ,.*. -,, O 1 2 3 4
I 5. Diminution du piaisir ou de l'inzé& s e x u L - . . , . O 1 2 3 4
I 7. L'id& que quelqu'un pw co&kr vos p e n s é e s . . O
l 12. Douleurs a la poitrine ou cardiaques. ...,,-.., -..--......O
Pas Un Passa- Beau- Ex= du tour peu bkmem q u p vema
16 Entendre des voix que les autres n'cntendeûr pas--O
17. Des a e m b I m e n t s _ _ , , . - - . O.
ne. pouvez avoir
11. Tirnidite ou maladresse avec les personnes du sexe - OPPL- -0 L 2
4. Crises de colère inconrrôiables, O 1
5. Peur de sonk suùe de la m a i s o ~ - - - O 1 .
6. Vous bIâmer vous-même pour œnaines choses---- O I 2 3 4
7. Dodeus au bas du dos - , - 0 1 2 3 4
1. Senriment de ainuse (avoir "Ies bfeus3- O 1 2 3 4
1. Vous en faire propos de rien et de t o u ~ - - - O 1 2 3 4
* 3Z Manque d'htéét pour rou~.,--,,----- O
a 33. Vous sentir craintive- H-------.-------. O
135. L'impression que ïes a u m mat au courant de vos . . pensees marnes ,-..---.--....-q.o.---.UC-t. .-..-------O I 2 3 4
1
Pas . Un Passa- Beau- Ex- du tout pai - bImmt COUP v m a c
36. Sentiment que les auats ne vous comprennent pas OL ne sont pas ~ymparhisants..-,,,----~-~-.---- O 4
37. S é m i m ~ que les gens ne sont pu aimaes ou ne -
vous aiment p a ~ . . . . , , - - - - ~ , - O
38. Faixe les choses nès lemexnent pour vous assurer qtxDeIIes sont bien f~,,--,....- 0
39. AvoV des paIpitirtinns ou sentir votre coeur bamr sès vire et O 1 2 3
Niiuds. douleurs ou malaises
41. Vous senrir inf&eur(e) aux ausres-.-,- ,- 0 I 2 3 - 4
42 Douleurs rnusahins CI---..-.---....--- 0 I 2 3 4
43. Seoameats qu'on Yous observe ou qu'on padc de VOULO 1 2 3 4
44. Difficulté à vous endoxmir.--,..,-,------ O
45. Besoin de vérifîer et de rev&iner ce que vous faites.- O
46. DifnaW à prendre des d é & o n s . - - O
l 49. B M i de chaleur ou des frissons.-.- -0
50. Besoin d'éviter certains endroits. certaines choses OU a* acIivi& paKe qu'ils vous font ----O 1 2 3 4
51. Des blancs de mdmok..,. ,..,,,,..- O 1 2 3
l 52 Engourdissemenn ou pimtremenrs dans certames p d e s . du corps (ex bras. jambes. f iem. erc),,,.---.----..O 1 4
53- Une boule dans la gorge, -........ ,-.,--..-.---. 0 1
54. sefitirnent de pessismisme face l'avenir. . . . - - - - . 0 I
Pas Un f a - Beau- Ex- du tout par blemait coup v u n a
. .
56. Sentiment de faiblesses dans -ries partics du corps-O I 2 3 4
58. Sensations de lourdeur ciam les bras et les jambes-, O 1 2
57. Sentiment de tension ou de - s u r e ~ c i ~ o ~ O 1 2 3 4
1
4 - t
I
6
6
6
6
6
il. VOUS semir mal l'aise losqu'on VOUS obscsve ou que l'on parie de v o u s - - . . - , . O 1 2 3 4
i
d
iZ Avoir d a peaseeS qui ne vimeot par de VOL 0 1 2 3 4
1
3. Envies de frapper. injurier ou f a k mal à quctqa'rm, O . f 2 3 4
4. Vous niveiller tBt Ie m k , p - -0 1 2 3 4
5. Besoin de répétu les mêmes actions teiics que touchcr, compter* e r . v e r . - - . -- O 1 2 3 4
5. Avoir un sommeil agiré ou pemxk---- O
7. Envies de briser ou de fracarsu des objas,- --O
L Vous Senarmala l'&dans des fouies relies au ccnac d'achar ou au c inéma. , - , - - ----O
76. Vous n'êtes pas ncomu{e) 2 votre junt valeur...,- O I
77, Sentimeni de solitude même avec d'aums.-.;,,-- O 1
L2 Peur de perdre coxmisaxe en p u b l i r O
M- 4. Pensessacnd~es qui VOUS troublent beaucoup- O .
Quel a été l'événement (l'embêtement) le plus stressant de la semaine?
Poumez-vous contrôler l'évènement?
a- pas du tout b- un peu c- modérément d- entièrement
ces trois énonds, lequel s'applique le plus Mnement?
1 - C'était un 6vènement dans lequel vous vous êtes sentie-offensée, dbçue, où vous sentiez avoir perdu quelque chose de valeur.
2- C'était un evènement dans lequel vous vous êtes sentie menacée ou en danger, où vous eûez inquiète de la toumure que prendraient les choses.
3- C'était un évènement où vous aviez il faire face i un défi ou une oppomlnité
h s énoncés qui suivent representent Ies intérêts qui rentrent en ligne de compte dans un évènement ou les int6rêts qui sont en jeu dans une situation. Ces intérêts étaient-ils impIiqu6s dans votre évknement et à quel degré ces hterêts s'appfiquent-ils à votre évènement-
entièrement presque entièrement
modérément un peu
pas du tout
1. Perdre l'affection de quelqu'un d'important dans vooz vie O 1 2 3 4 2. La perte du respect de vous-même 0 1 2 3 4 3. Sembler indifférent-e 0 1 2 3 4 4. Sembler amoral-e O 1 - 2 3 4 5. Perdre l'approbation de quelqu'un d'important dans
votre vle 6. Sembler incompétente 7. Un dommage à la santé, la sécurité ou le bienêtre physique
d'me personne aimée 8. Une personne aimée qui a de la diffcuIté i se de%muiller
dans la vie 9. Un dommage au bienêtre émotionnel d'une personne aimée 10. Ne pas atteindre un objectif important à votre emploi
ou travail 1 1. Un dommage à votre sanî6, sécurité ou bien*= physique 12. Une tension sur vos ressources financières 13. Perdre le respect en quelqu'un 13.1. C'était une situation que vous sentiez pouvoir changer 13.2. C'était une situation que vous sentiez devoir acceDter
I
13.3. C'était une situation dans laquelle vous aviez besoin d'en savoir plus avant d'agir
13.4. C'était une situation da= laquelle vous deviez vous retenir de faire ce que vous vouliez
9.
1 o.
I I .
12.
13.
14.
15.
Je me suis concentrée sur ce que je &vais faire à l'étape suivante
rai essayé d'analyser le problème dans le but de mieux le comprendre
Je me suis plongkc dans le travail ou autres activités pour orienter mon esprit ailleurs
Tai senti que le temps pouvait faire bien des choses: la sede chose à faire était d'attendre
J'ai nkgocié ou transigé pour tirer partie de cette situation
rai fait quelque chose en sachant que ça ne mènerait à rien mais au moins je faisais quelque chose
rai essaye de convaincre le ou la responsable de changer d'avis --- -0' 1 2 3
Tai parié à quelqu'un p u r en savoir davantage sur la situation O 1 2 3
Je me suis b l h é c ou dprimandée
rai essayé de ne un esprit ouvert
J'ai espéré qu'un
pas luniter ma penpective, mais de garder
miracle survienne
Je me suis fier au destin; parfois la chance ne me sourie pas
J'ai continué comme si rien n'était arrivé
rai essayé de garder mes sentiments pour moi
rai essayé de regarder le bon côté des choses
16. Tai dormi plus que d'habitude 0 1 2 3
17. J'ai exprimé ma colère au (à la) responsable du problème 0 1 2 3
18. ~aiaccep~~cornpassionethcompréhensiond'uneautre personne 0 1 2 3
19. Je me suis dit des choses réconfortantes 0 1 2 3
20. Mais inspirée à faire quelque chose de créatif 0 1 2 3
21. l''ai essayé de tout oublier 0 1 - 2 3
22. Tai eu recours à de l'aide professionnelle 0 1 2 3
23. rai évolué ou changé pour le mieux 0 1 2 3
24. Jtai attendu pour voir ce qui aniverait avant d'agir 0 1 2 3
25. Je me suis excusée ou j'ai fait queIque chose pour me racheter O 1 2 3
26. Je me suis établie un plan d'action et je l'ai suivi 0 1 2 3
27. Je me suis accomodé-e de la deuxième option qui m'était offerte après celie à laquelle je tenais le pIus 0 1 2 3
28. Je me suis ouvert-e à quelqu'un d'une manière ou d'une autre O i 2 3
29. J'ai réalisé que j'étais moi-même responsable de ce problème O 1 2 3
30. Je suis sortis grandie de cette expérience 0 1 2 3
31. J'ai parlé à une penonne capable d'une aide concrète au problème O 1 2 3
32. Je m'en suis éloignCe pour un temps en me reposant ou en prenait des vacances 0 1 2 3
33. rai essayé de compenser en fumant, en consommant des stupéfiants ou de I'alcool, en absorbant des médicaments, etc 0 1 2 3
34. rai pris une chance ou posé un geste audacieux 0 1 2 3
35. J'ai essayé de ne pas agir de façon Mfl6chie ou de suivre ma première idée 0 1 2 3
36. rai adopté de nouvelles valeurs, de nouveIIes croyances 0 1 2 3
37. rai gardé ma fierté et suis demeurée intransigeante 0 1 2 3
38. rai redécouvert les choses importantes de la vie 0 1 2 3
39. Tai apporté des changerrients afin que les choses s'arrangent 0 1 2 3
40. rai évie la compagnie des gens O 1 - 2 3
4 1. Je ne l'ai pas Iaissé m'affecter; j'ai décidé de ne pas trop Y Penser 0 1 2 3
42. J'ai demandé l'avis d'un parent ou d'un ami que je respecte 0 1 2 3
43. rai évité de faire connaître-aux aums la gravité du problème O 1 2 3
44. i'ai pris cette situation à la légère; j'ai refusé d'y accordé trop d'importance 0 1 2 3
45. rai fait part de mes sentiments à quelqu'un
46. Jen'aipascédé,j'ailutrépurcequejevoulais
47. Jemesuisdéfodésurlesautres
48. Je me suis inspide d'expérience passée: je me suis de& troud-e dans une situation semblable 0 1 2 3
49. Je savais ce qui devait être fait j'ai donc redoublé d'efforts pour faire en sorte que les choses se &glent
50. rai refusé de croire que c'était arrivé
51. Je me suis promise que les choses ne se reprodui-raient plus ainsi
52. J'en suis a m v é e à muver plusieurs alternatives
53. Je l'ai accepté, puisque je ne pouvais rien y faire
54. Tai essayé de ne pas trop laisser mes émotions intervenir
55. Taurais souhaité pouvoir changer ce qui étaitamivé ou ce que j'ai ressenti
56. rai changé quelque chose en moi
57. J'ai e v é ou imaginé un meilleur endroit ou un meilleur temps que celui dans lequel je me trouvais
58. rai espég que la situation cesse ou qu'elle s'achève
59. J'ai eu des rêves ou des désirs quant à la manière dont les choses tourneraient 0 1 2 3
60. J'ai prié
6 1. Je me suis préparé-e au pire 0 1 2 3
62. J'ai révisé mentdement ce que je devais dire ou faire 0 1 2 3
J'ai pensé à comment une personne que j'admire s'accomode- rait de cette situation et m'en suis inspirée
rai essayé & voir les choses avec les yeux de l'autre
Je me suis rappelée que les choses pourraient être pires
J'ai fait du jogging ou de l'exercice
J'ai tenté quelque chose d'entièrement différent de tout ce qui a précédé
(décrivez)
CE0 (Lefebvre, 1 9 8 1 )
Ce questionnaire décrit un certain nombre de situations qui pourraient se produire dans la vie quotidienne. Chaque situation est suivie par une penstie (entre guillemets) qu'une personne pourrait avoir à propos de cette situation donnée. En-dessous de chaque vignette, se trouvent différentes affirmations décrivant la similitude entre cette pensée et cc que vous penseriez dans cette situation.
Veuillez lire chaque situation et imaginez que cela vous arrive. Lisez alors la pensée (qui est entre guillemets) s'y rapportant Encercia l'afinnation en-dessous de chaque vignette qui décrit le mieux la simili tude entre la pensée et ce que vous penseriez dans cette situation.
Il est possible que vous n'ayez pas d'expérience a propos d'une situation donnée, il est irnprtant que vous ima@niez que cela vous amive.
(La forme masculine désigne aussi bien les hommes que les femmes, veuillez noter que le terne « conjointe » deviendra donc « conjoint n).
1. Votre patron vient juste de vous annoncer qu'a cause d'un ralentissement général de l'industrie, il doit m e m à pied toutes les personnes qui font votre travail, incluant vous-même. Vous pensez, « Je dois faire un travail épouvantable sinon il n'aurait pas a me mettre a pied N.
A- Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressembie un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
2. Vous ètes le gérant d'une petite entreprise. Vous devez renvoyez une des employée qui a fourni un travail médiocre. Vous remettez à plus tard cette décision depuis plusieurs jours et vous penses « Je sais que quand je la renverrez, elle va tempèter et va poursuivre la compagnie ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
3. La semaine dernière, vous avez peint le salon et votre conjointe a dit que cela paraissait vraiment bien. Pendant que vous étiez en train de nettoyer, vous vous ètes aperçu que vous aviez m i s de la peinture sur le tapis et avez pensé, « Ca n'a pas été un travail si bien fait que ça ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
4. Vous avez remarqué récemment que plusieurs de vos amis ont commence à jouer au golf et au tennis. Vous aimeriez apprendre à jouer, mais vous vous rappelez la difficulté que vous avez éprouvé la fois oh vous avez essayé le ski. Vous pensez « Je n'ai pas pu apprendre a skier alors je doute que je pourrais apprendre 3 jouer au tennis.
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu ê ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
5. Vous et votre conjointe avez récemment été à un party de bureau oii votre conjointe travaille. Vous ne connaissiez personne et votre soirée Et épouvantable. Lorsque votre conjointe vous demande si vous voulez aller chez des voisins pour une visite, vous pensez « le vais avoir une soirée épouvantable, comme la fois du party de bureau.
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E Pas du tout ce que je penserais
6. Vous venez de passer =ois heures à nettoyer le sous-sol. Votre conjointe, néanmoins, ne dit rien à ce sujet Vous pensez « Elle doit penser que j'ai fait un travail affreux ».
k Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
7. Hier soir, votre conjointe a dit qu'elle pensait que vous devriez avoir une conversation séheuse a propos de la sexualité. Vous pensez « Elle déteste la façon dont nous faisons l'amour ».
A Resque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
8. Vous avez travaillé pendant six mois comme vendeur d'automobiles. Vous n'aviez jamais été vendeur avant et vous venez d'être mis à la porte parce que vous ne rencontriez pas vos quotas. Vous pensez « Pourquoi essayer d'avoir un autre emploi. je serai mis à la porte aussi ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup a ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
9. Votre travail exige beaucoup de déplacements. Vous aviez espéré parcourir 400 milles aujourd'hui mais vous avez rencontré de la mauvaise température qui vous a ralenti. Lorsque vous arrêtez pour la nuit, vous pensez (( Je n'ai pas fait mon 400 milles; ma joumQ a été complètement perdue ».
A. Presque e.xacternent ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
10. Vous venez de finir neuf trous au golf. En totalisant vos points, vous vous rappelez que mème si vous avez eu un par au septième tro y vous avez eu deux coups de plus que le par aux deux derniers trous. Vous pensez « Aujourd'hui j'ai vraiment mal joué ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
1 1. Vous êtes allé à la pèche pour la première fois aujourd'hui avec quelque uns de vos amis qui adorent la Hche. Personne n'a rien attrapé et le groupe semble découragé. En revenant à la maison, vous pensez (( Je crois que j 'ai fait trop de bruit ou que j 'ai fait quelque chose qui a éloigné les poissons ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu A ce que je penserais E Pas du tout ce que je penserais
12. Vos amis vont tous faire de la motoneige. La dernière fois que vous y êtes allé, vous avez manqué d'essence et vous pensez a Que se passera-t-il si je manque d'essence encore une fois; je pourrais mourir de fioid u.
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
t3. Vous avez trois enfants qui travaillent généralement assez bien à l'école. ~ujourd'hui, un de vos enfants est amvé a la maison en vous disant qu'il a été retenu après l'école parce qu'il s'était b a k Vous pensez Il n'aurait pas été retenu si je le disciplinait plus )).
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
14. Vous prenez voue pause-café et votre patron s'arrête et vous rappelle qu'un certain travail doit ètre fait aujourd'hui. Vous pensez (( Si je ne commence pas à retourner au travail plus t6t, je vais perdre cet emploi ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que je pensemis E Pas du tout ce que je penserais
15. Vous avez remarqué que plusieurs de vos amis ont commencé à jouer au tennis et maintenant ils vous poussent pour que vous commenciez à jouer aussi. Vous avez pris des lgons de golf avec votre conjointe I'année demière et vous avez eu de la difficulté à apprendre a jouer. Vous pensez {( J'ai tellement eu de difficulté à apprendre à jouer au golf, je doute que je sois capable d'apprendre à jouer au tennis ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup a ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais - 16. Votre fils de sept anç travaille habituellement très bien a l'école. La semaine dernière, il a rapporté un travail qu'il n'avait pas fait correctement et il était supposé le recommencer. Vous pensez N Oh non, maintenant il a des problèmes i I'écde. Je ferais mieux de prendre un rendez- vous avec son professeur ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que j e penserais
17. Plus t6t dans la journée voae conjointe a demandé d'avoir une discussion sérieuse avec vous à propos de certaines choses qui étaient fatigantes à la maison. Vous n'avez aucune idée de ce qui se passe et vous pensez On ne communique pas assez; notre mariage va s'effondrer ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
18. A votre emploi précédent, vous n'aviez pas reçu d'augmentation a l o n qu'un confrère ayant une expérience similaire à la vôtre en avait reçu une. Vous êtes maintenant dii pour une augmentation à votre emploi présent et vous pensez (( Je n'ai pas eu d'augmentation la dernière fois, je n'en aurai probablement pas maintenant ».
A- Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu a ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
19. Votre fille adolescente vient de vous demander si deux de ses amies peuvent rester pour Ia nuit Vous vous rappelez que lorsque votre fils a reçu ses amis pour une piPa il y a quelques semaines, ils&. fait beaucoup de bruit et vous vous avez été contmié. Vous pensez (( Elles vont venir ici et je serai encore contrarié ».
Presque exactement ce que je penserais Ressemble beaucoup à ce que je penserais Ressemble un peu à ce que je penserais Ressemble peu à ce que je penserais Pas .- . du . tout ce que je penserais
20. Vous vous occupé d'une garderie. Aujourd'hui la mère d'un des enfants avec lequel vous avez eu des problèmes vous appelle et vous annonce qu'elle a quitté son travail et qu'elle retirera son enfant de votre progamme. Vous pensez Elle pense probablement que je ne m'occupait pas de lui comme j'aurais dû ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
7 1 . Vous avez amené vos enfana à la piscine du voisinage pour l'après-midi. VOS enfants vous ont pressé pour que vous alliez vous baigner avec eux, mais vous avez profité d'être allongé au soleil. Plus tard, vous les regarda don qu'ils se disputent pour un flotteur. Vous pensez « Si j'étais allt me baigner avec eux, ils ne se disputeraient probablement pas maintenant ».
A. Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
22. Vous êtes allé magasiner pour de nouveaux vêtements aujourd'hui et vous avez été incapable de trouver quelque chose que vous aimiez Vous pensez « Quel gaspillage de ma journée ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu a ce que j e penserais E. Pas du tout ce que je penserais
23. Vous avez rencontré votre patron aujourd'hui pour discuter de votre performance au travail. ll a dit qu'il pensait que vous faisiez vraiment un bon travail, mais il vous a demandé d'essayer de vous améliorer dans un secteur mineur. Vous pensez « Il pense vraiment que je fais un travail horrible ».
A Presque exactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que j e penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
24. La dernière fois que vous êtes allé skier, vous êtes mal tombé et avez éré ébranlé. Vous devez retourner faire du ski en fin de semaine mais vous pensez a Je vais probablement tombé et me casser une jambe et il n'y aura personne pour m'aider ».
A Presque e.xactement ce que je penserais B. Ressemble beaucoup à ce que je penserais C. Ressemble un peu à ce que je penserais D. Ressemble peu à ce que je penserais E. Pas du tout ce que je penserais
QUESTIONNAIRE DES COGNlTlONS ANXlEUSES (CHAMBLESS)
Adaptation: J.P. Boulenger. M.D. Clinique d'Anxi8té du CHUS
Ce questionnaire concerne les pensées ou les idées qui vous passent habituellement par la tête lorsque vous etes nerveux, anxieux, angoissé ou paniqué. Indiquez avec quelle - fréquence ces idees surviennent êtes anxieux (coter de O à 4 en utilisant I'dchelle suivante):
O Jamais 1 Rarement 2 La moitié du temps 3 La plupart du temps 4 Toujours
.................................. .................... Je vais vomir .. ............. Je vais m'évanouir ............. ... ........................................ Je dois avoir une tumeur au cerveau ............................ Je vais avoir une crise cardiaque .................................
.............................. Je vais étouffer ....................................... Je vais avoir l'air ridicule ...................................... .......... Je deviens aveugle .......................... .. .................................... Je ne serai plus capable de me contrôler ...........-....... Je vais perdre le contrôle de mes selles ou
......................................................................... de mes urines Je vais faire du mal à quelqu'un ........................ .. .... Je vais paralyser. ................................................................ Je vais devenir fou .......................... ... .................................. Je vais me mettre à crier ...................... ... ................ Je vais bafouiller ou parler d'une drôle de façon ....................................................................... Je vais être figé de peur ....................................... ........... Mes organes génitaux vont se modifier ou disparaître ......................................................................... D'autres parties de mon corps se modifient .............
quand vous
ENCERCLEZ LA RÉPONSE QUI VOUS DÉCRIT LE MIEUX.
O: t o u t à f a i t en désaccord 1: plutôt en désaccord 2: faiblement en désaccord 3 : faiblement d'accord 4: p l u t ô t d'accord 5 : tout à fait d'accord
- - - - - - -
1. Lorsque ce n'est pas moi qui mène la situation, c'est généralement 0 1 2 3 4 5 parce que je n'ai pas toute 1 a compétence requise.
2. En grande partie, ma vie est contrôlée par des événements qui 0 1 2 3 4 5 ar r ivent Dar hasard.
3. Il me semble que ce qui m'arrive dans la vie est surtout déterminé 0 1 2 3 4 5 par des gens qui ont du pouvoir.
4. Que je sois impliqué(e) ou non dans un accident d'automobile dépend 0 1 2 3 4 5 surtout de ce que je suis un mauvais ou un bon chauffeur.
5. Le f a i t que mes projets se réal isent ou pas dépend essentiellement de O 1 2 3 4 5 moi -
6 . 11 arrive souvent qu'il n'y ait aucun moyen de protéger mes iiitérêts O 1 2 3 4 5 -personnels contre -1 a malchance,
7. Lorsque j'obtiens ce que je désire, c'est généralement parce que j e - O 1 2 3 4 5 sui s chanceux(se) . .- -- - - - - . -
8. Quelle que soit ma compétence, l e seul moyen que l'on me confie des 0 1 2 3 4 5 responsabilités importantes est de f a i r e appel à ceux qui détiennent le pouvoir de décision.
9 . C'est essentiellement l e fait que j e sois aimable ou pas qui 0 1 2 3 4 5 détermine si je s u i s estimé(e) par les autres.
10. J 'a i souvent constaté dans ma v i e que ce qui doit m'arriver va 0 1 2 3 4 5 m'arriver-
-
11. Ma vie est surtout contrôlée par des personnes qui ont du pouvoir. 0 1 2 3 4 5
12. Que je sois impliqué(e) ou non dans un accident d'automobile est 0 1 2 3 4 5 l
surtout une question de chance ou de malchance. 13. 11 est presque impossible à des gens comme moi de protéger leurs 0 1 2 3 4 5
intérêts lorsque ces derniers sont en opposition avec ceux de groupes puissants de l a société.
14- 11 n ' e s t pas toujours sage, en ce qui me concerne, de faire des 0 1 2 3 4 5 projets trop longtemps à l'avance parce que souvent c'est plutôt l e hasard qui décide du cours des événements-
" 15. Pour avoir ce que je veux, i l me faut plaire à ceux qui sont au- 0 1 2 3 4 5 dessus de moi .
- - - - -
16. Lorsque c'est moi plutôt qu'un autre q u i mène la situation, c'est 0 1 2 3 4 5 parce que j ' a i été assez chanceux(se) pour me trouver au bon endroit, au moment wooice .
- - - - - - - -- -
17. S'il arrivait que, dans un m i l ieu, des personnes qui ont de 0 1 2 3 4 5 1 ' influence sur les autres décident qu'elles ne m'aiment pas, je ne serais probablement pas très estimé(e) dans ce milieu.
18. Les choses qui m'arrivent dans l a v i e arrivent généralement parce que O 1 2 3 4 5 j'en a i décidé ainsi.
. -
2 2 . A f i n que mes projets puissent se réal i ser , j e m'assure qu'i ls cadrent O 1 2 3 4 5 avec les désirs des gens qui exercent un certain pouvoir sur moi.
23 . Ce sont mes propres actions qui déterminent ce qui m'arrive 0 1 2 3 4 5 d'agréable e t de désagréable dans l a v ie .
24.. C'est s u r t o u t le dest in qui f a i t de moi une personne est.imé(e) ou non O : 2 3 4 5 par 1 'ensemble des gens.
2
- -
19. Ce qui f a i t que j e parvienne ou pas à défendre mes intérêts dépend 0 1 2 3 4 5 essentiellement des actions que j'entreprends.
20. Que j e s o i s impl iqué(e) ou non dans un accident d'automobile dépend 0 1 2 3 4 5 surtout des autres chauffeurs sur ma route.
21. Le fait que j'obtienne ou non ce que j e désire dépend essentiel lement O 1 2 3 4 5 des efforts que je fais pour l'avoir.
Echelle de la fatique (Chalder et al. )
Lisez les phrases suivantes. puis encerclez le chiffre qui indique votre état actuel
comparativement à votre état précédant la fatigue.
1 - moins que d'habitude
2 - pas plus que d'habitude
3 - pire que d-habitude
4 - bien pire que d'habitude
Svm ptômes phvsiques
1 . Avez-vous des problèmes avec la fatigue ? ........................................ - 1
2. Avez-vous besoin de vous reposer plus souvent ? ............................... I
3. Vous sentez-vous endormi ou somnolent ?. ........................................ 1
4. Avez-vous de la ditficulte à commencer les choses ?... ...................... 1
* .
................................................................... 5. Manquez-vous denergie ? 1
6. Manquez-vous de Force musculaire '.! ................................................. 1
. , 7 Vous sentez-vous taible ? .................................................................... 1
Svmptornes mentaux
S. Avez-vous de la ditficulte i vous concentrer ..'.........................A......... 1 2 3 4
9. Avez-vous de la dificulte à penser clairement '? .................................. I 2 3 4
I O. Utilisez-vous un mot par erreur y uand
vous voulez en dire un autre "' ............................................................. - 1 7 3 1
I I . Comment est votre mémoire '1 ............................................................. 1 2 3 4
par Theodore Millon. Ph.D.
Zes pzges suiractes contier, ; lent une d'énar.cés w e les 5er.s- utilisent pour se a é c r i r e . énîncQs ecpezaisse~t ici p a c vous r i d e r 2 décriz sent i inents et vos attitudes. Esseyez d'être le tsngete et le p l u s i z c è r e 2ossible en cbcFsissan ré?onses. Vos r é s i l l t c t s sezont czilisés gour i d e n t vos czoblènes et choisi: le meilleur traitement vcus .
l i s t e Ces
'e vos 2lrzs t vos i f i e r
Ne S O ~ Z C P S i z ~ l e t s i ce--rizs ononcés vous senbLile3t Sizzr=es. 11s o n t été inclus FOC décrire des pexsonzes prése~tuit d i f zg ren ts t p e s de p r o b l h e s . Lorsqvuc é9oncé vorzs -co~vient oc si vous croyez -'il vous COcrFt , noizcissez lo v scr Ic fec i l le ue repense -i zc=o-agae cette brochce c f i n d ' i n d i e e r v r a i ( ) . si l 'énoncé ne s ' applique pas h vous CU çue voils S c F Z e z -.il ne vocs C G c r i t pas , noircissez le F pour hcF-or faux ( ve). Lsscyez ce r&3and=e 2 chaccr. des 6noncBs sême si vous n'ëtes pzs c e r t a i n de votre choix. si vocs avsz ro f lLch i ce votra mieux et -o malçzé tout vous ne pocvez vcus c&ciEe;, ~oizcissez le F pour indiquez f zcx.
11 r f y z pas de l h i t e do temss pccz ccm-léter l'inveri=cize mais il est pzQféz&le ce rÉgonLve z u s s i ra;icémer.t p s s i b l e .
. . Ve211102 ut~lrser un c=zyon B Pize Ce plomb et c o i ~ c i r com?lète?oeat los c e r c l e s en appuyant b ien su= le czayoa. si vous faites une erre= cc si vous chaagez . dfidée, effacez compl&tement votre prereière régonse et hei-ez vo t re nouveau choix. NE FAIT-S AUCUNE MARQUE DILNS LR P R ~ Z N T E BROCHOR-.
1 La forsne mcsculine utilisée dzns ce t e x t e désiçne, lorsw'il y c lietr, cilssi Sier, les fernaes que los homes,
Z'cgis =cujouz-s selm =es groares Fàées XJ lieu de faize ce que les auzrzs atzendezz de =;roi,
;*ai zsizjaurs été ?lus I l'aise p o u f a 2 e les choses seci et b =or. -he p l u t 5 ~ qc 'avzc les a u t r e s .
Ge ae sess socvecr izrF=6 p z Lss ?ersames qdi sez3lezx Fncapzbles de fzire les chcses correc=enliezt.
Si Les mexbres ce z a f-ile uietzent de la sress ior i sur moi, je vzis prcba.bienes= me necrze en colke et m'oopaser Q Leu= vclcnte.
Je crois nécessaire de ct%onZ:er besriccilp de volan=é et de dézerzination dans =Our ce que je f a i s .
souvent j e sense que je Sevrais ëcre ;uzF 3our les choses que jtzi faices.
Depuis oelques semaines, je m e =lets à ?ie=er Z 12 aoi~drre occtsion.
Les gens se nc-ent ae m a i Bans mon dos ec parlant de san c a m ~ c r t e n r e ~ t ou ce mor , aop=errce.
Ceza ines persornes pensenr T e je su i s un être pretentisux et égoLste. Les autres semblent mieux savo ir Fie moi
qui ils sont et ce q u ' i l s veulent. Duan= l'adolescence, j'ai eu beaucoup de problèmes à cause àe mun mauvais conpaArzenenr Z 1 'école .
J'ai tenàance à me mezzre à pleurer ou Z ae fâcher sans raison*
Dars un çroupe, :a ne me sens jamais accepté,
Depuis un an CU deux, je me sens seul et vFde .
sauvent je cricinie fortenent les gens qui me taFent SLX les rzerfs. .
Quand je marche, J tai de la d i f f i c u l t é à ga=der mon é g i l i b r e . Je me contente d e s u i c e les autres.
3'aime faire tellement de choses afférentes que j 'ai de la difficrr7té à savozr pax laquelle conmence=. confrmté à une crise, je recherche
aussitôt l'chie ae ~ e l q u ' u n . Je peux ?=fcis è z e passzbleznen: S r x a L et méchant d a s aes relations avec yia
famille. ?évite les problèmes en ae pa-lznz jamais de moi 'à ?ersanne-
Je ne srris pas tellement int8ressé à m e fake des &S.
Je m e sens souvenz f ~ i ~ l e et fatiwé.
Face aux difficulc6s de la v i e , l e s autres se facheat plus que moi. Je crois que je suis une personne tri%
soc2able et très ouverte, Dans le passé, =es nabitxdes <e consonr~ation ae drogues m ont socvers: cccasionr~é de sérieux problbes.
Je sais que je scia supérieur: aux ac=es a l o r s je me fous de ce qu'ils pensent.
Les cens ne m'ont jtmais t e o i g n é suffisamnent de watitude pour les choses que j 'ai accomplies.
~ e p u i s -elque teinps, je me suzzresds 2 pleurer sans raison.
Je me crois une persome spéciale qui mdrite une attention particuliere aes autres.
J ' a i un problème de boisson que je n'ai pas réussi à régler .
Depuis quelque temps, je me sens nerveux e t jrai des szeurs fro ides subites.
Je ne me laisse jamais orendte au je= aes gens qui disent avoir besoin a'aiue.
='ai tou jo=s voulz demeurer à l ' k a r t au cours des activités s o c i a l e s .
Une facon certaine de favoriser 12 paix dans le monde est de d6velopper le s e r s moral des gens.
Dans le passe ;.ai eu des rekt iazs sexuelles zvec p l u s i e u r s persocnes -i ze corqttiect -2s teiiement saut mci.
11 n'es= ciffici'e de sm>ethiser avec les - - persocnes qui ne soc= jamais sures ce riec
M a n mauvais cazactère a souver,= ét6 la cause de mes proU&mes,
Je n'hésite ?as h Sausculer l e s qess pcc qu'ils f a s s e n t ce q e fe veux.
Depuis quelques zmées, il m e s&le G e la moindre chose m e d é p r h e .
Pan souci de p e r f e c t i o n ne r a l e n t i t souvenc àaus mon travail-
Je suis teileaent tranquille et effacé que s o u la ma jcrité des gens je o'existe pas.
='aime flirter avec les persomes du sexe 0pp3sé.
Je suis une personne t=anquille e t czaintive.
Je suis une persone t z & s instable, qui change continuellenent d ' idée et a 'humeuz.
Je me sens +=Bs teridu quand je pense a u événements de 12 jo=aée.
Le fait, de consomner de l'elcool ne m'a jamais causé ae p r o b l h e s sérieux au -davail.
~eoais quelque temps, je ne sens vidé d'énergie même le natiz.
D e p i s quelques mn&es, j ai le sentbrtent d'être un échec.
P e n .veux aux gras bonnets qui pensent ccujours pouvok faire les choses mieux que moi.
s'ai toujours eu une trgs grande peur Be perdre l'amour des gens dant j 'ai tellement besoin.
On &rait que je fais expres POU= me faire exploiter Sar Les sens.
9epuis quelque teaps je ressens le besoin de briser ces choses.
zécenien: f'ri serieusemer.: jezsé 2
L ' zn ceraie= j ' zi fait la cie ?lusieurs revtres.
Peu ce gens n8ai3ent.
S i ~ e l q u ' u c m e cr i t iqua i t poar zzo erreuz, j 'auais le réflexe ae l z i indiquer ses propzes erreczs . CeEaines gersonnes disen: que j O c h e sou5 f rk.
Se me Laisse sauvent -porter par 12 colère et je me sens ~ e ~ i b 1 e r a e n . c coupable après.
Depuis qwlque temps je sens nerveux et f=Bs tenùu mais je ne sais pzs pourquoi.
Je perds très souvent ma capacité de ressentir les sensationsdaris différenzes pa.z.zies de mon corps.
Ce crois qu'il y a des personnes quF u t i l i s e ~ t l a tgldpathie 2our izflueacer na vie-
cocsozmer des &ogues i l l6gales peut êtza impr~dent nais, dans le passé, je crayais en avo ir besoin .
Je ne sens tou jo=s fatigué.
Je dors mal et je me réveille auss i fatigué que lorsque je me suis couchd.
De facon impulsive, j 'ai. f a i t aes c h o s e s stupiaes i m'ont f~nalement cause beaucoup de probl&ines.
Je ne pcdonne jamais une insulte r,i n'oublie jamais un embarras qu4c=le personne m'a causé.
Nous devrions respecter les ç&n&raticns qui nous ont préc8des et ne pas Fecser que noxs en savocs plus -'elles.
TrBsentement, je me sans terzibleaerzt dépria& et tziste la plupart du t e x p .
Je suis le gerce de persocne donc cr, &use facilenenr;.
3 . Je fais tsu~cuzs ~3 g x s eff=f- ?CU= S i . 3 e ~ u f s -elque =e-s je , ~ = S S s'aire aux auzzes üiéae Iorsqae je ne les coupable czZ je ze S e ï x 312s =ien fri=s aime p o s . c a r r e c t a z e ~ t .
Je deviae facilement comezt les gecs essaient de ne c S e r des problè-ies.
J8ai rou jouzs éte mains LxeressC l a sexualit4 que La majeri=& aes qens.
Je nfy compre~ds z i e ~ nais je sexïble prendre p l a i s i - à blesser les geas que j 'aime.
J 8 U d6cid6 il y a lc.?c~~emgs w8 i l é t a i t preferable d'avoir 2eu de contacts avec les gens.
9 9 . Depuis un an cc ce= 2 sriis devenu 9assabLement decouzaoé et :risce face à La v ie .
100. Depuis plusieurs années de m ~ 3 r ~ u s e s persocnes esp ionnen t ne n e ?rivée.
10:. Je ce sais ?as p o u = s o i , mais je t 5 s pazfois des choses cxe l l e s , s b p l m x poqur rendre les autres alheil-eu.
102. j e h a i s la plupart des gens ou j8af peur dfeux.
. Je s u i s pré= a me bet=e jasqu8A la m o r t 103. Ze donrie mon opinion sur divers sujets plutôt que de laissez , l r e l çu8~n m'enlever sans t ea i r com~te de ce que les aumes S ~ O R au-dnomie. peuvent penser.
Depuis mor. eafance, jfai toujours dû surveiller les personnes qui essayaien= de me =omper.
a un arobhne d'alcool q i nfa occasionné ies d i f f icu l t6ç et qcL a aussi causé des ennuis B m a famille.
. Ce s u i s la personne ?=faite p o y les uavaux qui exisent beaucoup de 3atience.
. PL^ =ocs les gens que je conxiais, je suis ~ o 5 a S l e m e n r l e genseur le plus créatif.
. Je n'ai ?os trd d'automobiles depuis 10 ans.
. Je ne vois rien de sa1 manipuler les geas poux obtenir: ce que j e veux.
. Aucune p u i t i a n ne n'a jamais -&ch6 de faire ce que je voulais.
, 11 =rive souvent que je se seDte ~ 8 s joyeux et exci26 sans zaison apparezte.
, Au tocs de 18adolescecce, fe ile suis e n f c i de la maison au moiss une fois . 11 si8arrive souvect de dire des choses tzop ra?ideniant, que je reçrette p= la suite.
Quand un supdrieur insisze pour oie je fasse une chose, je ia remets habituellement 3 plus tard ou je la negl ige volontairement.
Ha consoa~la.cion abusive de drogues e C t i t que je me suis absente du travail dans le passe.
Je suis toujouzs prê t à donner =aison a u sucres pour éviter les d~saccords.
Je suis souvent irritable et de mauvzise hume&-.
Je n' ai slus la force de m e déf encire.
Depuis quel-@ temps je m e sens obligé ce penser et de repenser const-ent zux mêmes choses s u i s raison.
Je pense souvent que je ne m6rice pas les bonnes choses qci m8=ivent.
b ..&A ez 3'utilise m n ch-e SOL- a--;' l'attention des autres.
Quand je suis seul, je ressens fo=emect ptès de mu: lo présence as quelçu 'un qui n e peut pas ê t r e vu.
Je me sens passablement désoeuvré et je ne sais pas où je v a i s dans la vie.
Depuis quelque temp je =anspke beaucoup et je me sens très tendu.
Depuis quelques semaines je ne secs épuis6 sans raison ~ ~ - . t . i c u l i & r e .
Je s e n s ?a.rfois que je dois f r i z e -el,ye chose pou= me blesser ou sou= blesser ç~el-2 t;n d ' auzze.
S'ai b t d ouni injuszemerit sar lo loi ?ou= des crimes que je n 'al jamais ccmnis.
3e suis devenu très nerveux au cauzs ces dezaières seraines.
J'ai constammexzt ces idees &=rages cor.= j 8 a b e z a F s z2 aékrrasser.
3'ai beaucoup de difficulté à contrôler cne envie de boize a i'excès.
La majorizé des gens pensent que je ne vaux rien.
Je peux deveniz =r&s excité sexuellement lorsque je m e chicane oc que je -i8engueule avec une personne que j'aime.
J'G~ =dussi au cours des ans à mainten* ma consommation d'alcool au ziaimum.
; ' r i toujours zeste les gens afin de savoir jusqu'a -çuel point je pouvais leur f ai-e conf ikace . M ê m e lorsque je suis Bveill6 je ne remarque pas la oresexe des Gens qui m'entourent.
11 m'est tres facile de m e f-e beaucoup d'ami(e)s.
Je m'assure axjours G e mcn trzvai l soi: nien p l a i f i é et bien orgmis6.
II =t'=rive rr&s souvenc ae si Sien snten*e les 'choses F e cela me dérange.
m n humeur senble varier beaucotlp d'une journée à l'aut-e.
Je ne b l h e perscnne de srofiter de quelqu'un qui se laisse faire.
t'ai change d'emploi plus de =ois Cois au cous des deux dernieres années.
de ai Seaucaup d'idées qui sont en avance su= leuz taps.
~epuis quelque temps je ne sens tziste et deprime et je ntar=ive pas a m'en sortir.
Je crois qu'il est toujours pr4férzble ae demander &e l'aide dcns tout cs que je :ais.
se su i s +=es açace craed l e s gezs aztecdecz ce ns i ce F e ;e r.e veux sas ='aire.
Les gens- sie disent que je scis zce 2ezsonne très corrects et morale.
3e devieas parfais c3üfrs er ccnrrzzié Lorsque l e s çens sont çentils avec poi.
Xa consonma=io=l de C-ogues, qu'ou cit i lUgales , a orovoqu6 des aispuzes f &liales.
Je suis tr&s mal a l'aise en presence d'une personne du sexe opposé.
certains membres de = fanille diseni que je suis é g o P s r e e t qce je Iie pense q ' B -A;
Cela ne se deranje gas que l e s gens ne s'intgressent pas A m o i .
A dive la v6rit6, 2e mens souven: p o z ze s o z i r du tzouble . Les gens peuvent facilement me fa iro changer d'cpinion même quand je pense que moz idée B t a i t faite,
Les autzes ont déjà essayé de a'avoir mais j'ai su résister grace Xe détermination.
M e s parenzs n'onz souvsr,~ di= qxe je ze vz la i s r ien ,
Je nets socvent les auces ec c c l è r e e~ essayant de les contr6le=.
J'ai beaucoup de respect poti- c e u -i ont autorite SL- moi.
Je n'ai pratiquement pas ae liens étzaizs avec les autres.
D a n s l e passe, les g e n s ont dit çue je devenais c o p passion36 er ==op exc izd par trop de choses,
J'ai s ~ = ~ o l é l'iitlantique 30 fois l'a dernier.
Je c r o i s au dicton: -Tot couché et = Z r levé. . . - Je me m e t s souvent en colsre contre les
sens qui font les choses lentement.
Ze sié=i+e la sccffrance que jeai scbie ccut au Long de nz vie.
?tes ser.timen:s a 1 ' 6 ~ ~ l des cecs aporzan:s uans ma vie passer.: sortvea= de 1 ° a o c r à La hâine .
Mes p=er.=s 4Zaie ï t =sujouzs en désaccsrd.
J'ai consoiasi6 a lpcccasioz d i x verzes d ' ~ k 0 0 1 OU pius sass me soüler.
IL-ant les rencorxzes s o c i a l e s je s ~ F s tau jo=s =-ce et tenda.
Je respecce beaucoup les r&çlemenzs pazce qu'ils nous gcident Sien,
Depuis mon enfaace je pezds de glus en plus contzct avec l a r6aL i té .
11 e s t ==e que- j 'a ie des b t i c a s fortes.
S'ai d6ja &té c=Bs agite, me deplacmt d'un endroit à ltau-e sans savoir oi l j'allais aboutir.
Je ne p e u supportez les gels -i son t en ret=d à leCs renaez-vous,
D e s gecs t,ypoc=ites tentent àe me vole= le m8rite pour les choses que jOai faites OU dont j'ai eu l'idée.
Je deviens très :=rit6 lorsque quelqu'un m e demande de taize des choses A sa façîn plutôt qctà la zaienae.
;'ai la c-acite de réussi= ?=esque Cou: ce que je fais,
3epuis quelque t a p s je me sens au iouç ae nor, roilleau.
Cm &irai t que j'encourage les p n s que j'aime h me faire ciu mal.
Je n'ai jamais eu de cheveux sur la tète, ni de p o i l s sur- le C O - ~ s .
~ua nd je suis avec dtaut=es, J 'abc ëtre Le centre d'attent ion.
souvent ies çens que j'ai vandenent admi-& au départ w o n t Oeaucoup déçu paz la. suite.
Je suis du gerire qui peut dize sa l a ~ o n de penser a n'importe qui.
Je prefPre être avec des gens i me ~rot&gent.
11 y a eu beaucoup de g6~foaes dazs na vie oa jré=rfs si joyecx a= cc 2e +erisais zellenenr d'énezgze F e , oc la su i=@, je cevescis a&?rh6.
j'+i e x cenaines ci:f icul=és c a ~ s le ?,ssé a cessez ce corsome= abilstvemer.~ Ces *owes cz de l ' a k s o l .
PIfYSITESï' CANADIEN
Taux de p u l s a t i o n s après l e premier e x e r c i c e
24 ou p l u s 23 ou moins forme passez au physique second ind i i s i rab le e x e r c i c e
26 ou p l u s 25 ou moins forme passez au physique second i n d é s i r a b l e e x e r c i c e
28 ou p l u s 27 o u m o i n s forme . passez au physique second indésirable exercice
29 ou p lu s forme
, physique i n d é s i r a b l e
30 ou p l u s forme physique i n d é s i r a b l e
28 ou moins passez au second exercice
- 29 ou moins passez au second exercice
Taux de p u l s a t i o n s après
a r r & t pour t o u s
arrêt pour t o u s
a r r ê t pour t o u s
arr& pour tous
arrêt pour t ou s
a r r ê t pour t oii s
l e second e x e r c i c e -- -.-
23 ou p l u s 22 ou moins forme forme physique physique minima souha i tab le
23 ou p l u s 22 ou moins forme forme physique physique minima souha i tab Ic
24 ou plus 23 ou moins forme forme physique physique min irnu souha i t ab le
25 ou p l u s 24 ou moins forme forme physique pliy s ique minima souha i tab le
26 ou p l u s 25 ou moins forme forme physique physique minima s o u h a i t a b l e
I 27 ou p l u s 26 oii moins forme forme physique physique min iina souhai tnb lc
ANNEXE 4
Caractéristiques des sujets du groupe témoin et diagnostics de 17ADIS IV:
Suiet # Âge sexe Diamostics
SI 55 F Tr. panique
Anxiété généralisée
Tr. panique
Tr. panique
Agoraphobie
Dysthymie
Phobie de I'eau
Tr. panique
Agoraphobie
Phobie des hauteurs
Tr. panique
Agoraphobie
M Tr. panique
Agoraphobie
M Tr. panique
Agoraphobie
Phobie des hauteurs
Durée d'évolution
42 ans
42 ans
4 ans
3 ans
3 ans
6 mois
47 ans
6 ans
6ans
tj n
6 ans
6 ans
26 ans (rémission)
26 ans (rémission)
13 ans
13 ans
9 ans
Tr- panique
Tr. panique
Agoraphobie
Tr. panique
Agoraphobie
Phobie des hauteurs
Tr. panique
Agoraphobie
Phobie sociale
Phobie des hauteurs
Anxiété généralisée
Tr. panique
Tr. panique
Agoraphobie
Anxiété généralisée
3 ans
8 ans
8 ans
44 ans (rémission)
44 ans (rémission)
tj rs
17 ans
17 ans
3 ans
3 ans
3 ans
2 ans
Caractéristiques du groupe à l'étude et diagnostics de 17ADIS IV:
Sujet # À e Sexe
S 1 50 H
Diaenostics
Tr. panique
Agoraphobie
Phobie sociale
Anxiété générai isée
Tr. panique
Agorapho hie
Phobie du sang
Tr. panique
Agoraphobie
Anxiété généralisée
Tr. panique
Agoraphobie
Phobie du sang
Phobie des hauteurs
Tr- panique
Agoraphobie
Dysthimie
Tr. panique
Agoraphobie
D. d'évol. Inval.
12 ans 3 ans
12 ans
I3 ans
52 ans 5 ans
52 ans
t j rs
28 ans 7 ans
28 ans
tj n
3 ans (rém.) 4 ans
3 ans
29 ans
29 ans
8 ans
8 ans
5 ans
3 ans
3 ans
8 ans
2.5 ans
39 F Tr. panique
Agoraphobie
Somatisation
Dysthimie
47 H Tr. panique
Agoraphobie
Dysthymie
51 H Tr. panique
Agoraphobie
Anxiété généralisée
Phobie sociale
S10 46 F Tr. panique
Agoraphobie
Phobie sociale
Anxiété généralisée
Sf 1 5 1 E-I Tr. panique
Agoraphobie
Ph. sang
Dépendance à l'alcool
SI2 50 H Tr. panique
Agoraphobie
57 H Tr. panique
Agoniphobie
H~pbcondria
8 ans 8 ans
8 ans
8 ans
6 ans
18 ans 6 ans
18 ans
1 an
2 ans 3 ans
2 ans
14 ans
15 ans
3 ans 3 ans
3 ans
tJ rs
tj n
39 ans 8 ans
39 ans
34 ans
(passé)
9 ans 7 ans
9 ans
6 ans 5 ans
6 ans
6 ans
ANNEXE 5
MCMI II: Troubles de la personnalité (85+) du groupe témoin:
Suiet # Troubles de la personnalité Troubles sévères de la personnalité
Histrionique
Anti-sociale
Compulsive
Narcissique
Dépendante
Histrionique
Compulsive
Narcissique
Compulsive
Narcissique
Agressive-sadique
Passive-agressjve
Évi tante
Passive-agressive
Dépendante
MCMI U: Troubles de la personnalité (85+) du groupe a l'étude:
Troubles de la personnalité
S 1 Dépendante
Passive-agressive
Narcissique
Anti-sociale
Agressive-sadique
Passive-agressive
Évitante
Narcissique
Anti-sociale
Agressive-sadique
Passive-agressive
Auto-dépréciative
Évitante
Dépendante
Autodépréciative
Évi tante
Dépendante
Compulsive
Troubles sévères de la personnalité
Paranoïde
Paranoïde
Limite
---
Limite
Schizotypale
Autodépréciative
Évi tante
Passive-agressive
Auto-dépréciative
Dépendante
Passive-agressive
Limite
MCMl II: Syndromes cliniques (85+) du groupe témoin:
Suiet # Syndromes cliniques
Anxiété
Anxiété
Anxiété
Somatisation
Dysthyrnie
Dépendance à la drogue
Anxiété
MCMI II: Syndromes cliniques ( 8 9 ) du groupe à l'étude:
Syndromes cliniques
S t Anxiété
Dysthymie
Dépendance à la drogue
Anxiétii
Somatisation
Dysthyrnie
Anxiété
Anxiété
Dysthyrnie
Anxiété
Dyst hymie
Dépendance à I'aicool
Anxiété
Dysthyrnie
Anxiété
Somatisation
Dysthyrnie
Dépendance à la drogue
Anxiété
Dysth-mie
Anxiété
Dysthymie
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I -- Phone: 71 6/482-0300 -- -- - - Fax: 71 6/28&5989
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