View
222
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
Joséphine 1
sommaire :
communiqué de presse p.2 press release p.4
リリース (communiqué japonais) p.6
chronologie p.8 plan de l’exposition p.11 liste des œuvres exposées p.12 quelques citations p.22 textes des salles p.23 le catalogue de l’exposition p.28 quelques extraits du catalogue de l’exposition p.29 quelques notices d’œuvres p.34 programmation culturelle autour de l’exposition p.40 visuels disponibles pour la presse p.43 le musée du Luxembourg p.50 partenaires média p.51
Joséphine, la passion des fleurs et des oiseaux
2 avril – 30 juin 2014
Musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau
communiqué p.52
liste d’œuvres p.54
visuels disponibles pour la presse p.57
ouverture du Jardin de roses anciennes p.60
partenaires média p.61
Joséphine
12 mars – 29 juin 2014
Musée du Luxembourg, Paris
dossier de presse
Joséphine 2
A l’occasion du bicentenaire de la mort de l'impératrice Joséphine, survenue le 29 mai 1814 dans son
château de Malmaison, l’exposition du Musée du Luxembourg est destinée à renouveler l'image de
l'une des femmes qui a le plus marqué l'Histoire de France, pleinement ancrée dans son temps et qui
incarne encore aujourd'hui un destin hors du commun dans une société en pleine mutation.
Lorsqu'elle naît à la Martinique en 1763, rien ne permet d'imaginer quelle destinée sera la sienne.
Mariée à seize ans avec le vicomte Alexandre de Beauharnais, elle connaîtra les prisons
révolutionnaires et sera sauvée de la guillotine par la chute de Robespierre. Séduit par son charme,
Bonaparte, jeune général de vingt-six ans, tombe amoureux d'elle et l'épouse en 1796, moins de cinq
mois après leur première rencontre. Il l'entraine alors dans son ascension : épouse du Premier consul
après le coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), elle devient la première impératrice des
Français, couronnée par Napoléon dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804. Le
30 novembre 1809, elle apprend de sa bouche ce qu'elle a tant redouté depuis qu'elle sait qu'elle ne
peut donner d'héritier à l'Empereur : sa décision de divorcer. Retirée à Malmaison, Joséphine se
consacre désormais à son goût des arts et des jardins. Ses voyages sont l'occasion d'apprécier la
faveur qu'elle a conservée au sein de la population, qui la lui témoignera encore lors de ses funérailles
dans l'église de Rueil, le 2 juin 1814.
L'exposition permet, grâce à des prêts exceptionnels, d'évoquer, outre sa vie, tous les domaines dans
lesquels Joséphine a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe
de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l'élégance et la richesse de ses toilettes et de
ses bijoux. L'art du portrait est également à l’honneur au moyen d'œuvres aussi emblématiques que
son grand portrait par Prud'hon, aujourd'hui au Musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au
musée Masséna de Nice. Le visiteur découvrira l'intimité de ses appartements, son goût pour les
collections les plus variées - peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités - mais aussi sa
passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux. Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle
capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l'époque consulaire et impériale. Pour la
communiqué
Joséphine
12 mars – 29 juin 2014
Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr
Cette exposition est organisée par la Réunion
des musées nationaux-Grand Palais en
collaboration avec le musée national des
châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
Pierre Paul Prud’hon (1758-1823), L’impératrice Joséphine (détail), 1805-1809, huile sur toile, 244 cm x 179 cm, Paris, musée
du Louvre. © Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Joséphine 3
première fois en France, il sera ainsi possible d'évaluer la place de Joséphine dans l'art français, ce
qui n’aurait été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu'étrangers,
tels le Musée du Louvre, le Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum,
S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède, qui a consenti à des prêts d’objets de sa collection personnelle
et l'apport des collections de Malmaison.
............................
commissaire général : Amaury Lefébure, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du
musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
commissaires : Elisabeth Caude, conservateur en chef, Céline Meunier, conservateur en chef,
Christophe Pincemaille, chargé d'études documentaires, Alain Pougetoux, conservateur en
chef au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
............................
contacts presse :
Réunion des musées
nationaux -Grand Palais
254 – 256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
Florence Le Moing
florence.le-moing@rmngp.fr
01 40 13 47 62
Elodie Vincent
elodie.vincent@rmngp.fr
01 40 13 47 61
publications aux Éditions de la
Rmn-Grand Palais, 2014 :
- catalogue de l’exposition :
35 €
- album de l’exposition : 10 €
ouverture :
tous les jours de 10h à 19h30 (nocturne le lundi jusqu’à 22h).
Les 21 avril (lundi de Pâques) et 9 juin (lundi de Pentecôte) de 10h à 19h30.
Fermeture le 1er mai
tarifs :
11 €, TR 7,5 €.
Gratuité pour les - 16 ans.
TR : 16-25 ans inclus, demandeurs d’emploi, famille nombreuse.
Carré 26-30 : 30 €, pour 4 pers. de 26 à 30 ans inclus (= tarif réduit pour tous)
accès :
M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat
audioguides : français, anglais,
espagnol et italien
4 €, TR 3 € ou 2 € en téléchargement sur support mobile
renseignements, tarifs complets et réservations sur
www.museeduluxembourg.fr
et www.grandpalais.fr
Joséphine 4
On the occasion of the bicentenary of the Empress Josephine’s death at Malmaison on 29 May 1814,
the exhibition in the Musée du Luxembourg seeks to renew the image of a woman who left a deep
imprint on the history of France; a woman of her time, who still incarnates an extraordinary destiny in a
society in the throes of change.
When she was born in Martinique in 1763, there was no hint of the adventure that lay before her.
Married at sixteen to Viscount Alexandre de Beauharnais, she was thrown into prison during the
Revolution and narrowly escaped the guillotine owing to Robespierre’s timely fall. Bonaparte, then only
a twenty-six-year-old general, fell for her charms and married her in 1792, less than five months after
their first meeting. She rose up with him: wife of the First Consul after the coup d’état of 18 Brumaire
(9 November 1799), she became the first Empress of the French, crowned by Napoleon in Notre
Dame Cathedral in Paris on 2 December 1804. On 30 November 1809 the Emperor told her what she
had been dreading to hear ever since she had discovered she could not give him an heir: he wanted a
divorce. Josephine withdrew to Malmaison and thereafter indulged her taste for the arts and gardens.
On her travels she had occasion to appreciate that she was still in favour with the people, who again
paid their respects at her funeral in the Rueil church on 2 June 1814.
Benefiting from some remarkable loans, the exhibition evokes not only Josephine’s life but all the
fields in which she left her mark, starting with the decorative arts, by showing her luxurious furnishings
and tableware, and fashion, through her elaborate, elegant clothes and jewellery. Portraiture is also
given pride of place with emblematic works such as a large portrait of her by Prud’hon, now in the
Louvre, or one by Gros, in the Musée Masséna in Nice. Visitors are given a glimpse the intimacy of
her apartments, her taste for the most varied collections – old and modern painting, sculpture,
antiquities – and her passion for gardens, flowers and birds. These little known aspects of her life
illustrate the crucial role that Josephine played in setting the style in the consular and imperial period.
For the first time in France, it will be possible to gauge Josephine’s place in French art; this could not
have been done without the generosity of public and private lenders, in France and abroad, such as
press release
Josephine
12 March – 29 June 2014
Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr
An exhibition organised by the Réunion des
musées nationaux-Grand Palais in collaboration
with the Musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau.
Pierre Paul Prud’hon (1758-1823), The Empress Josephine (detail), 1805-1809, oil on canvas, 244 cm x 179 cm, Paris, Musée
du Louvre. © Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Joséphine 5
the Musée du Louvre, the Hermitage Museum in St Petersburg, the Victoria & Albert Museum or H.M.
King Carl XVI Gustaf of Sweden and the contribution of the Malmaison collections.
............................
chief curator: Amaury Lefébure, director of the Musée national des châteaux de Malmaison et
Bois-Préau
curators: Elisabeth Caude, Céline Meunier, Alain Pougetoux, chief curators at the Musée
national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Christophe Pincemaille, head of
documentary studies at the Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
............................
press contacts:
Réunion des musées
nationaux -Grand Palais
254 – 256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
Florence Le Moing
florence.le-moing@rmngp.fr
01 40 13 47 62
Elodie Vincent
elodie.vincent@rmngp.fr
01 40 13 47 61
open :
open daily from 10am – 7.30pm, and until 10pm on Fridays and Mondays. Exceptional closing on may 1
st.
rates:
11 €, TR 7,5 €. free for visitors under 16. by public transport :
RER: line B, to Luxembourg (exit Jardin du Luxembourg) Metro: line 4, to Saint Sulpice; line 10, to Mabillon Bus: lines 58, 84, 89, to Luxembourg; Lines 63,70, 87, 86, 93, to Saint Sulpice
publications by the Réunion des
musées nationaux-Grand Palais,
Paris 2014 :
- catalogue : € 35
- album : € 10
Joséphine 6
1814年5月マルメゾン城で亡くなった皇后ジョセフィーヌの追悼200年を記念して行われるこの展覧
会では、フランスの歴史に大きな足跡を残したこの女性について新たな角度からスポットライトがあ
てられます。激しい変動の時代に数奇な運命を生きたジョセフィーヌの一生は、今日も強烈なインパ
クトをもって私たちに語りかけます。
1763
年にジョセフィーヌがマルティニックで生まれた時、誰が彼女の数奇な運命を予測すること
ができたでしょうか。16才でアレクサンドル・ボアルネ子爵と結婚、革命時には投獄されま
したが、ロベスピエールの政権終焉によりギロチンの刑をまぬがれました。弱冠26才のナポ
レオンが彼女に一目惚れし、出会ってから5ヶ月もたたない1796年に結婚します。それから
二人は共に権力の頂点に向かって上って行きます。ブリュメール
8日(1799年11月9日)のクーデターにより第一総督の夫人となり、1804年12月2日パリの
ノ—
トルダム大聖堂でナポレオンにより戴冠を受け、フランスで初めての皇后となります。1809
年11月30日、世継ぎができないことを理由に皇帝から離婚を言い渡されます。以来ジョセフ
ィーヌはマルメゾンにひっそりと暮らし、好きな芸術と造園に情熱を傾けます。旅に出た時
には国民の敬愛を受け続けていることが感じられ、1814年6月2日ルエイユ教会で行われた
葬儀でも国民から追悼の意が捧げられました。
展覧会では各方面からの貴重な貸与により、ジョセフィーヌの一生だけでなく、彼女が装飾
芸術を始め様々な分野に残した足跡が紹介されています。居室の豪華な内装、食卓、エレガ
ントな化粧台と宝石。現在はルーブル美術館所蔵のプリュードンの大肖像画、ニースのマセ
ナ美術館所蔵のグロによる肖像画を始めとする肖像画芸術も紹介されています。ジョセフィ
ーヌの居室の様子、いろいろな趣味のコレクション、新旧の絵画、彫刻、骨董品など、また
リリース
ジョセフィーヌ
リュクサンブール美術館
musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard 75006 Paris
2014 年3月12日〜6月29日
この展覧会は国立美術館・グランパレユニオン
主催、マルメゾン城とブワ・プレオ国立博物館の
協力により開催されるものです。
Joséphine 7
庭園、花と鳥への愛情も感じることができます。これらはコンスル時代と帝政時代の美術様
式の発展にジョセフィーヌが果たした大きな役割を示しています。フランスでは今回初めて
、フランス芸術の発達におけるジョセフィーヌの役割を明らかにすることができました。こ
れはルーブル美術館、サンクトペテルブルグのエルミタージュ美術館、ビクトリア&アルバ
ート美術館からの貸与作品、スウェーデンのカリ16世グスタフ国王の私蔵コレクションから
の貸与作品を始めとして公私にわたる国内、国外の貸与者の方々、マルメゾンのコレクショ
ンからの貸与などにより可能となったものです。
............................
コミセール
ジェネラル:アモリ・ルフェビュール、パトリムワーヌ保存局長、マルメゾン城とボワ・プ
レオ国立博物館館長
コミセール:エリザベス・コード(チーフキュレーター)、セリーヌ・ムニエ、(チーフキ
ュレーター)、クリストフ・パンスマイユ(資料調査担当)、アランプジュトゥ(マルメゾ
ン城とボワ・プレオ国立博物館チーフキュレーター)
............................
お問い合わせ :
Réunion des musées
nationaux -Grand Palais
254 – 256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
Florence Le Moing
florence.lemoing@rmngp.fr
01 40 13 47 62
Elodie Vincent
elodie.vincent@rmngp.fr
01 40 13 47 61
Rmn-Grand Palais編 、2014年 :
- 展覧会カタログ : 約35€
- 展覧会アルバム : 10€
見学:毎日10時から19時30分まで
(月曜は22時まで)
4月21日(復活祭祝日)と6月9日(
聖霊降臨祭祝日)は10時から19時3
0分まで
5月1日は休館
入場料:
11 €、割引7.5
€(割引が適用される場合)
最寄り駅:
地下鉄St Sulpice または Mabillon
Rer B線 Luxembourg駅
バス :
58番線、84番線、89番線:Musée
du LuxembourgまたはSénat 下車
オーディオガイド:フランス語、英
語、スペイン語、イタリア語
4 €、割引 3 € または 2 €
(スマートフォンにダウンロードし
た場合)
お問合せ、料金詳細、予約は
www.museeduluxembourg.fr
または
www.grandpalais.fr
Joséphine 8
23 juin 1763 : naissance aux Trois-Îlets de Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie,
future impératrice Joséphine.
13 décembre 1779 : fiançailles et mariage avec Alexandre de Beauharnais en l’église Saint-
Sulpice de Noisy-le-Grand.
3 septembre 1781 : naissance à Paris de son fils Eugène.
10 avril 1783 : naissance à Paris de sa fille Hortense.
5 mars 1785 : séparation des époux Beauharnais.
Août 1788 - octobre 1790 : elle séjourne à la Martinique avec Hortense.
21 juin - 3 juillet 1791 : Alexandre est élu président de l’Assemblée constituante.
30 mai 1793 : décret nommant Alexandre commandant en chef de l’armée du Rhin.
2 mars 1794 : ordre d’arrestation d’Alexandre.
19 avril 1794 : ordre d’arrestation de Marie-Joseph-Rose.
21 avril 1794 : Marie-Joseph-Rose est écrouée à la prison des Carmes où elle rejoint
Alexandre.
23 juillet 1794 : exécution d’Alexandre de Beauharnais.
6 août 1794 : Marie-Joseph-Rose est libérée de la prison des Carmes.
2 octobre 1795 : elle s’installe 6, rue Chantereine, rebaptisée rue de la Victoire en 1797.
Mi-octobre 1795 : première rencontre avec Napoléon Bonaparte.
2 mars 1796 : Napoléon est nommé commandant en chef de l’armée d’Italie.
9 mars 1796 : mariage civil avec Napoléon Bonaparte à Paris, en la mairie du IIe
arrondissement (actuel n° 3 rue d'Antin, IXe arrondissement).
10 juillet 1796 - 30 décembre 1797 : Rejoint Bonaparte lors de la première campagne
d'Italie.
3 mai 1798 : début de la campagne d’Égypte.
21 avril 1799 : achat du château de Malmaison.
16 octobre 1799 : retour de Bonaparte de la campagne d’Égypte.
chronologie
Joséphine 9
9 novembre 1799 : coup d’État du 18 brumaire : Bonaparte devient premier consul.
15 novembre 1799 : Joséphine et Napoléon quittent la maison de la rue de la Victoire et
s’installent au palais du Petit Luxembourg, rue de Vaugirard.
19 février 1800 : installation au palais des Tuileries.
18 mai 1804 : proclamation de l'Empire ; Joséphine devient Sa Majesté l’Impératrice.
1er décembre 1804 : célébration du mariage religieux entre Napoléon et Joséphine aux
Tuileries en présence du cardinal Fesch.
2 décembre 1804 : Joséphine est couronnée par Napoléon dans la cathédrale Notre-Dame
de Paris.
2 avril-17 juillet 1805 : en Italie avec l’Empereur, pour le couronnement de Napoléon roi
d'Italie, à Milan le 26 mai.
13 et 14 janvier 1806 : mariage civil et religieux de son fils Eugène avec la princesse
Auguste Amélie de Bavière à la Résidence de Munich.
14 mars 1807 : naissance à Milan de sa première petite-fille, Joséphine, fille d’Eugène et
d’Auguste Amélie, future reine de Suède.
2 juin 1807 : décès aux Trois-Îlets de sa mère, Mme de La Pagerie.
21 avril 1808 : naissance à Paris de son troisième petit-fils Louis-Napoléon, fils d’Hortense
et de Louis, futur Napoléon III.
30 novembre 1809 : annonce du divorce aux Tuileries.
15 décembre 1809 : signature du divorce par consentement mutuel entre Napoléon et
Joséphine en présence de la famille impériale.
16 décembre 1809 : le divorce est ratifié par le Sénat. Joséphine quitte les Tuileries mais
reste propriétaire de Malmaison (et de ses collections) et dispose du palais de l’Élysée.
29 mars 1810-16 mai 1810 : premier séjour de Joséphine à Navarre (château que Napoléon
lui a offert près d'Evreux) à l’occasion des fêtes de mariage de Napoléon et Marie-Louise.
Marie-Louise devient « Sa Majesté l’Impératrice » et Joséphine « Sa Majesté l’Impératrice
Joséphine ».
16 juillet-25 octobre 1812 : voyage à Milan et séjour au château de Pregny-la-Tour, près de
Genève, acheté en 1811.
27 mai – début septembre 1813 : reçoit à Malmaison les deux fils d'Hortense, Napoléon-
Louis et Louis-Napoléon.
Joséphine 10
29 mars-15 avril 1814 : fuyant les armées ennemies, Joséphine se réfugie à Navarre.
15 avril : Joséphine revient à Malmaison.
16 avril : Première visite du tsar Alexandre Ier à Malmaison.
14 mai 1814 : sa fille Hortense reçoit, avec elle, Alexandre Ier au château de Saint-Leu.
Joséphine prend froid au cours d’une promenade en forêt après le déjeuner.
29 mai 1814 : mort de Joséphine.
2 juin 1814 : funérailles de Joséphine dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil.
28 septembre 1825 : le cercueil de Joséphine est installé dans son tombeau érigé dans
l'église de Rueil.
Joséphine 11
scénographie : Olivier Palatre Architectes
plan de l’exposition
Joséphine 12
D’après François-Joseph Bosio (1768-1845)
Jean Lagrange (1831-1908)
Statue en pied de l’impératrice Joséphine
Entre 1852 et 1854
Plâtre. H. 176 ; D. 58 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Alexandre Moreau de Jonnès, René Moreau du
Temple et J.-B. Pétry,
Carte de la Martinique indiquant la division civile
de cette isle, les habitations principales et le
nombre d’habitants de chaque arrondissement
1er juillet 1816
Manuscrit aquarellé sur papier. H. 47 ; l. 58,5 cm
Aix-en-Provence, Archives nationales de l’Outre-
Mer
Acte de baptême de Marie Joseph Rose de
Tascher de La Pagerie
27 juillet 1763
Registre manuscrit de 1869.
H. 34 ; l. 22 ; ép. 2,5 cm
Archives départementales de la Martinique,
paroisse des Trois-Ilets
Anonyme
Vue de l’église des Trois Ilets (Martinique)
Vers 1830-1840
Lithographie. H. 27,6 ; l. 32,4 cm
Bordeaux, musée d’Aquitaine
Le Masurier (documenté de 1769 à 1775)
Gens de couleur libres dans un intérieur à la
Martinique
1775
Huile sur toile. H. 125 ; l. 106 cm
Paris, ministère des Outre-Mer
Franz Gabriel Fiesinger (1723-1807), d’après Jean
Urbain Guérin (1760-1836)
Portrait du vicomte Alexandre de Beauharnais
Vers 1792-1794
Gravure au pointillé. H. 19,3 ; l. 12,1 cm
Don Société des Amis de Malmaison, 1976
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Malle de voyage du vicomte Alexandre de
Beauharnais
France, fin du XVIIIe
siècle
Chêne, sapin, cuir, fer. H. 40 ; L. 90 ; pr. 49 cm
Achat, 2006
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Hector Viger (Jean Louis Hector Viger du Vigneau,
dit) (1819-1879)
Visite de Joséphine de Beauharnais [sic] à son
mari détenu au Luxembourg
1867
Huile sur bois. H. 73 ; l. 57,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Paul Schmitt (1856-1902)
Le Couvent des Carmes de Vaugirard, du côté
du jardin
1898
Huile sur toile. H. 32,5 ; l. 41 cm
Paris, musée Carnavalet
Mandat d’arrêt du Comité de sûreté générale à
l’encontre de Joséphine, dénommée
«Beauharnois, femme du ci-devant général»
30 germinal an II (19 avril 1794)
Registre du Comité de sûreté générale,
8 nivôse – 30 germinal an II
H. 36,5 ; l. 25 ; ép. 4,5 cm
Paris, Archives nationales
liste des œuvres exposées
Joséphine 13
Alexis Châtaignier (1772-1817)
Audience publique du Directoire
Eau-forte coloriée. H. 29,4 ; l. 48,2 cm
Paris, musée Carnavalet
Charles Steuben (1788-1856)
Bonaparte remettant à Eugène l’épée de son
père
1824
Huile sur toile. H. 22,3 ; l. 18,8 cm
Ile d’Aix, Musée napoléonien
Andrea Appiani (1754-1817)
Portrait de Napoléon Bonaparte
Vers 1801
Huile sur toile. H. 98 ; l. 80,8 cm
Collection particulière, Montréal, Canada
Andrea Appiani (1754-1817)
Joséphine Bonaparte épouse du Premier consul
Vers 1801
Huile sur toile. H. 75,5 ; l. 61,5 cm
Collection particulière
Minute du contrat de mariage de Marie Joseph
Rose Tascher de La Pagerie, veuve du vicomte
Alexandre de Beauharnais, avec Napoléon
Bonaparte, général en chef de l’armée de
l’Intérieur
18 ventôse an IV (8 mars 1796)
Manuscrit. H. 31 ; l. 22,5 cm
Paris, Archives nationales, Minutier central, LXVIII-
673
Corbeille de mariage
Soie, fils d’argent, cuivre, bois. H. 45 ; L. 52 ; l. 30
cm
Don prince et princesse Napoléon
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Bague de Joséphine
Vers 1796
Or, émail. D. 20 mm
Dépôt du musée du Louvre, département des
Objets d’art.
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Charles Nicolas Ransonnette (1793-1877)
Vue de l’hôtel Bonaparte rue de la Victoire à
Paris
1857
Huile sur carton. H. 27,2 ; l. 35 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Charles Nicolas Ransonnette
Vue de la façade d’entrée de l’hôtel Bonaparte
rue de la Victoire à Paris
1857
Aquarelle sur papier. H. 19,5 ; l. 15,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Georges II Jacob (1768-1803) et François Honoré
Georges Jacob (1770-1841)
Guéridon de l’hôtel de la rue de la Victoire
Vers 1798
Acajou, bronze doré, marbre bleu turquin. H. 77 ; D.
81 cm
Dépôt du musée national du château de Versailles,
1982.
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Charles Louis Corbet (1758-1808)
Buste du général Bonaparte
An VII
Plâtre. H. 85 ; l. 60 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Jacques Sablet (1749-1803)
La Salle des Cinq-Cents à Saint-Cloud dans la
soirée du 18 brumaire an VIII
Huile sur toile H. 47 ; l. 65 cm
Nantes, musée des Beaux-Arts
Manufacture d’armes de Versailles
Glaive du Premier consul
Vers 1800
Or, argent doré, acier, ivoire, nacre, émail. L. 92 cm
Achat, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Joséphine 14
Pierre Joseph Petit (1768-1825)
Vue du château de Malmaison
Entre 1801 et 1807
Huile sur bois. H. 38,5 ; l. 55,5 cm
Don comtesse Roederer, 1929
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture impériale de Sèvres
Jean-François Robert, peintre de la manufacture
(1778-1855)
Assiette plate de dessert du « service particulier
de l’Empereur » représentant une vue de
Malmaison
1808
Porcelaine dure. D. 23,7 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Attribuées à Jacob Frères
Deux chaises de la salle de billard de Malmaison
Vers 1800
Acajou et laiton. H. 96 ; l. 46 ; pr. 40 cm
Munich, Wittelsbacher Ausgleichsfonds
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Serre-papiers de l’impératrice Joséphine
Avant 1804 ?
Acajou et bronze doré.
H. 57 ; l. 46 ; pr. 52 cm
Don de l’impératrice Eugénie, 1906
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)
Portrait de l’impératrice Joséphine dans le parc
de Malmaison
Huile sur toile. H. 244 ; l. 179 cm
Paris, musée du Louvre
Jacques Louis David (1748-1825)
L’impératrice Joséphine, en buste, de profil à
droite
Crayon noir. H. 21,1 ; l. 16,2 cm
Versailles, musée national du château de Versailles
Bague du couronnement de l’impératrice
Joséphine dans son écrin
Anneau : or, diamant, grenat. D. 20 mm
Écrin : bois, acier. H. 38 ; l. 25 mm
Don prince Napoléon et comtesse de Witt, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Bretelles ou ceinture de traîne
Velours, soie, or.
L. 54 ; l. 5 cm. L. 49,5 ; l. 5 cm
Don prince Napoléon et comtesse de Witt, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture des Gobelins
D’après François Gérard (1770-1837)
Portrait en pied de l’impératrice Joséphine dans
le costume du couronnement
1808-1810
Tapisserie de haute lisse, laine et soie. H. 225 ; l.
150 cm
Dépôt du prince Napoléon, 1979
Rueil-Malmaison, musée national du château de
Malmaison
Henry Auguste (1759-1816)
Cadenas de l’impératrice
1804
Vermeil. H. 14 ; L. 25,2 ; pr. 36,7 cm
Fontainebleau, château de Fontainebleau, musée
Napoléon Ier, dépôt du Mobilier national
Nef de l’impératrice
1804
Vermeil. H. 68 ; l. 68 ; pr. 34,5 cm
Fontainebleau, château de Fontainebleau, musée
Napoléon Ier, dépôt du Mobilier
Andrea Appiani (1754-1817)
Portrait de l’impératrice Joséphine, reine d’Italie
1807
Huile sur toile. H. 100 ; l. 76 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Joséphine 15
Pierre Baraton (actif entre 1806 et 1813)
Jean-François Soiron (1756-1812)
Tabatière
Paris, vers 1807
Écaille brune, or, émail. H. 2,1 ; L. 9,4 ; pr. 7 cm
Paris, musée du Louvre, département des
Objets d’art
« Bonbonnière » au portrait à l’antique de
l’impératrice Joséphine
Vers 1805
Or, perles, émail, porcelaine.
H. 2,1 ; D. 7,7 cm
Londres, Victoria & Albert Museum
Daniel Saint (1778-1847)
Portrait de l’impératrice Joséphine
Miniature sur ivoire.
H. 6,4 ; l. 4,6 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Joseph Chinard (1756-1813)
Buste de l’impératrice Joséphine
Vers 1806-1808
Marbre blanc. H. 65 ; l. 45 cm
Rueil-Malmaison, musée national deschâteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Andrea Appiani (1754-1817)
Le Prince Eugène en vice-roi d’Italie
Huile sur toile. H. 59 ; l. 54 cm
Don Charles-Otto Zieseniss, 1981
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Jean-Baptiste Regnault (1754-1829)
La Reine Hortense
Vers 1810
Huile sur toile. H. 73 ; l. 59,5 cm
Don Helen Fahnestock-Hubbard, 1927
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Marie-Éléonore Godefroid(1778-1849)
Hortense et ses deux fils, les princes Napoléon-
Louis et Louis-Napoléon
1812
Huile sur toile. H. 30 ; l. 21,5 cm
Ile d’Aix, Musée napoléonien
Joseph Karl Stieler (1781-1858)
Portrait des trois enfants aînés du prince
Eugène et de la princesse Auguste-Amélie de
Bavière, Joséphine, Eugénie et Auguste
représentés en anges
1812 ?
Huile sur toile. H. 56 ; l. 68 cm
Collections de Sa Majesté le Roi de Suède.
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
L’Impératrice Joséphine devant sa psyché
1808
Aquarelle. H. 25,5 ; l. 17,6 cm
Legs Mme Henri-Armand Rolle, 1910
Paris, musée du Louvre
Thomire-Duterme et Cie (et Jacob- Desmalter pour
le bâti ?)
Psyché pour la chambre à coucher du petit
appartement de l’impératrice à Fontainebleau
Livrée en 1809
Acajou, bronze doré, glace au tain. H. 236 ; l. 118,5
; pr. 73,5 cm
Fontainebleau, musée national du château de
Fontainebleau
Attribuée à Jacob Frères ou à Martin Éloi Lignereux
Table de toilette de Madame Bonaparte au palais
des Tuileries
Vers 1800-1803
Racine d’if, bronze doré et patiné, marbre blanc,
glace au tain. H. 140 ; L. 132 ; l. 73 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau. Inv. M.M.D.28, dépôt du
Mobilier national (1980).
Joséphine 16
Félix Rémond (1779-1860), Pierre Leplain (? – ?) et
Reynard Schey (1760-1816)
Nécessaire de toilette de l’impératrice Joséphine
1806
If, acajou, amarante, citronnier, ébène, buis, acier,
nacre, ivoire, argent doré, porcelaine, verre, velours.
H. 87 ; L. 42 ; pr. 35 cm
Dépôt du Mobilier national
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Nécessaire à couture de l’impératrice Joséphine
1813 ?
Or, nacre, cristal, turquoises, velours de soie, étui
en maroquin rouge. L. 15,5 ; l. 9,8 ; ép. 4,2 cm
Collections de S. M. le Roi de Suède
Robe et manteau de cour de l’impératrice
Joséphine
Reps de soie, or, argent, strass. H. robe 1,35 m ;
L. traîne 3,00 m
Don prince et princesse Napoléon, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau.
Attribuée à Jean-François Bony
Robe de cour dite « de Joséphine »
Vers 1804-1810
Fond de robe en taffetas de soie ; robe en tulle de
coton brodé de soie, chenille de soie et coton
Acquise de Mauerer, 1912
Lyon, musée des Tissus
Châle attribué à l’impératrice Joséphine
Mousseline brodée, fil d’or.
H. 90 ; L. 225 cm
Don Mariano de Unzue, 1927
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Paire de brodequins
1804-1809
Satin, broderie de lame argent, frange de cannetille,
semelle de marche en cuir naturel. H. 16 ; L. 23 ; l.
5 cm
Don Amédée Loiseau, 1908
Paris, Les Arts décoratifs
Pochette à broderies de l’impératrice Joséphine
Premier Empire
Dentelle appliquée sur fond de soie.
H. 21 ; l. 23,7 ; L. rubans 25 cm
Collections de S. M. le Roi de Suède
Modèle de broderie
1804-1809
Moire, broderie de paillettes en acier découpé en
forme d’étoiles, de palmes et de feuilles de chêne,
cannetille argent au point couché.
H. 22,5 ; l. 18,5 cm
Paris, Les Arts décoratifs.
Modèle de broderie
1804-1809
Mousseline, broderie de chenille au passé plat. H.
30,5 ; l. 15 cm
Paris, Les Arts décoratifs
Modèle de broderie
1804-1809
Velours coupé, broderie de lame, filé, cannetille et
paillettes. H. 19 ; l. 30 cm
Paris, Les Arts décoratifs.
François Honoré Georges Jacob-Desmalter (1770-
1841)
Serre-bijoux de l’impératrice Joséphine, dit
Grand Écrin
Paris, 1809
If, amarante, nacre, bronze doré. H. 272 ; L. 200 ;
pr. 60 cm
Paris, musée du Louvre, département des Objets
d’art
Écrin à bijoux de l’impératrice Joséphine
Bois, cuir, satin blanc.
H. 8,7 ; L. 24 ; pr. 17,5 cm
Achat en vente publique, 1976
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Boucles d’oreilles
Début du XIXe siècle
Saphirs de Ceylan, diamants, or.
H. 5,1 ; l. 2,2 cm
Paris, musée du Louvre, département des Objets
d’art.
Joséphine 17
Paire de boucles d’oreilles
Début du XIXe siècle
Perles, diamants. H. 4,5 ; l. 1,5 cm
Paris, musée du Louvre, département des Objets
d’art
Nitot et fils ?
Broche en forme de feuille de laurier, dite
« spray Beauharnais »
1809 ?
Or, argent, rubis, diamants. L. 18,20 cm
Londres, collection particulière
Ferdinand Berthoud (1727-1807)
Montre de l’impératrice Joséphine avec sa
châtelaine
Époque Louis XVI
Or, émail, corail et lapis-lazuli.
D. 4 ; l. 6 ; ép. 1,8 ; L. totale 30 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Diadème
Début du XIXe siècle
Nacre, or, perles, pierres de couleur.
H. 6,7 ; l. 17 ; pr. 20 cm
Don Georges Chapsal, 1922
Nice, musée Masséna
Broche en forme de bouquet d’hortensias
Or, diamants et, rubis
Abbaye territoriale d’Einsiedeln
Bague
Or et topaze
Abbaye territoriale d’Einsiedeln
Attribué à Jacob Frères, sur les dessins de Percier
et Fontaine
Lavabo
1801-1802
Bronze doré, racine d’if, cuivre émaillé.
H. 88 ; D. 50 cm
Fontainebleau, château de Fontainebleau, musée
Napoléon Ier
Attribuée à Jacob Frères Georges II Jacob (1768-
1803) et François Honoré Georges Jacob (1770-
1841)
Paire de jardinières livrée pour Madame
Bonaparte au château de Saint-Cloud
Vers 1802-1803
Acajou, bronze doré.
H. 102 ; l. 77 ; pr. 38,5 cm
Paris, Mobilier national
Jacob Frères Georges II Jacob (1768-1803) et
François Honoré Georges Jacob (1770-1841)
Console d’une paire provenant du boudoir des
petits appartements de Madame Bonaparte au
château de Saint-Cloud
Vers 1802-1803
Acajou, bronze doré, glace au tain, marbre blanc. H.
100 ; l. 144 ; pr. 48 cm
Paris, Mobilier national
Attribué à Jacob Frères Georges II Jacob (1768-
1803) et François Honoré Georges Jacob (1770-
1841) D’après un dessin de Charles Percier
Fauteuil du boudoir de Madame Bonaparte au
château de Saint-Cloud
Vers 1802-1803
Bois peint et bois doré, velours de soie rouge, or. H.
77 ; l. 66 ; pr. 51 cm
Dépôt du Mobilier national
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Métier à broder de l’impératrice Joséphine
Vers 1805-1809
Bois de racine, ébène, bronze doré, vermeil, métal,
velours vert.
H. 99,5 ; L. 136 ; l. 46 cm
Collections de S. M. le Roi de Suède.
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Bol à punch au chiffre « J » couronné de
l’impératrice Joséphine
Vers 1805-1810
Argent doré. H. 26 ; D. 38 cm
Donation Lapeyre
Paris, fondation Napoléon
Joséphine 18
Déjeuner pour un service à thé et à café aux
grandes armes de l’impératrice Joséphine
1804-1809
Argent doré, ébène, acajou, thuya
Théière : H. 11 ; l. 22 cm. Cafetière : H. 18,7 ; l. 15,5
cm
Confiturier : H. 14 ; l. 13 cm. Pot à lait : H. 19,2 ; l.
10,5 cm
Pot à sucre : H. 13 ; l. 14,5 cm. Tasse : H. 9,8 cm
Soucoupe : D. 12 cm. Plateau : D. 50 cm
Poinçons : Paris, argent, 1er titre ; grosse garantie,
1798-1809 ; Biennais sur le confiturier
Donation Lapeyre
Paris, fondation Napoléon. Inv. 966
Manufacture impériale de Sèvres
Service à thé dit « cabaret égyptien » de
l’impératrice Joséphine
1808
Porcelaine dure. Achat, 1983
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture parisienne Dihl et Guerhard
Porcelaine dure :
Corbeille ronde moyenne aux cariatides du surtout
de l’Impératrice
Livrée en mai 1811
H. 35 ; l. 27 cm
Legs de Mlle Bureau (Société des Amis de
Malmaison)
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Glacière aux armes de l’impératrice Joséphine
représentant d’un côté «La Marchande de harengs»
par Gérard Dou et de l’autre «Figures et animaux à
l’abreuvoir» de Jan Miel
H. 40 ; l. 25 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Glacière aux armes de l’impératrice ornée sur une
face de la reproduction d’un paysage champêtre de
moutons et de vaches de Karel Dujardin et sur
l’autre d’une vue d’un intérieur hollandais
H. 40 ; l. 25 cm
Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage.
« Vue de la Colonnade du Camp des soldats à
Pompéii »
« Vue des environs de Messine », Legs Jonniaux
« Vue prise dans les Jardins du Palais Pontifical,
sur le Quirinal à Rome »
Assiettes « fonds à tableaux » du service de
dessert
Titres inscrits en noir au dos de chaque assiette,
marques en rouge de la manufacture
D. 24,5 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Attribuées à la Manufacture impériale des cristaux
de Montcenis au Creusot
Trois flûtes à champagne de forme droite au
chiffre « J » couronné de l’impératrice
Joséphine
1804-1814
Cristal taillé et gravé. H. 19,5 ; D. 7,2 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Louis Léopold Boilly (1761-1845)
Napoléon remet la Légion d’honneur au
sculpteur Cartellier
Huile sur toile. H. 42 ; l. 61,5 cm
Salenstein (Suisse), Musée Napoléon Thurgovie
Château et Parc d’Arenenberg
Auguste Garneray (1785-1824)
Le Salon de musique en 1812
Vers 1812-1831
Aquarelle et rehauts de gouache. H. 66,5 ; l. 91 cm
Don impératrice Eugénie, 1911
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Attribué à Python
Cratère en calice paestan à figures rouges
Découvert à Sant’Agata dei Goti (Campanie)
Vers 360-350 avant J.-C.
Terre cuite. H. 56,7 ; D. embouchure 52,5 cm
Paris, musée du Louvre, département des
Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Joséphine 19
Mercure
Découvert à Portici, près d’Herculanum, avant 1755
Fin du Ier
siècle avant J.-C. – Ier siècle après J.-C.
(avant 79)
Bronze. H. 75 cm
Paris, musée du Louvre, département des
Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Trépied pliant à bassin mobile découvert à
Herculanum
Fin du Ier
siècle avant J.-C. – début du Ier
siècle
après J.-C.
Bronze. H. 71 cm
Paris, musée du Louvre, département des
Antiquités grecques, étrusques et romaines.
Louis Claude Vassé (1717-1772)
L’Amour assis au bord de la mer rassemblant
les colombes du char de Vénus
1755
marbre. H. 61 ; L. 38,5 ; pr. 42,5 cm
Paris, musée du Louvre, département des
Sculptures
Antonio Canova (1757-1822)
Amour et Psyché debout
Entre 1802 et 1808
Marbre. H. 148 ; l. 38 ; pr. 63 cm
Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage
François-Joseph Bosio (1768-1845)
L’Amour lançant ses traits et s’envolant
1808
Plâtre original peint à l’imitation du bronze.
H. 139 ; L. 123 ; l. 110 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau.
Jacques Stella (1596-1657)
Vierge et deux enfants
Peinture sur marbre noir. H. 30 ; l. 23 cm
Collection particulière
Claude Joseph Vernet (1714-1789)
Paysage d’Italie, soleil couchant
1761
Huile sur toile. H. 102 ; l. 140 cm
Collection particulière
Guido Cagnacci (1601-1663)
La Petite Martyre (Sainte Mustiola)
Huile sur toile. H. 98 ; l. 130 cm
Montpellier, musée Fabre
Jan Van der Heyden (1637-1712)
Vue d’une place de Cologne
Huile sur toile. H. 37 ; l. 49,5 cm
Collection particulière
Nicolas Pierre Pithou le jeune (1750-1818, actif à
Sèvres de 1762 à 1795)
Manufacture royale de porcelaine de Sèvres, 1783
et 1786
La Toilette de la Sultane (I) et La Sultane
donnant ses ordres aux odalisques (II)
Porcelaine tendre et bois doré. Plaques hors cadres
(I) H. 40 ; l. 48 cm ; (II) H. 39 ; l. 48 cm
Versailles, musée national des Châteaux de
Versailles et de Trianon
Jean Antoine Laurent (1763-1832)
Portrait en pied de S. M. l’Impératrice Joséphine
1805
Huile sur bois. H. 49 ; l. 41 cm
Strasbourg, musée des Arts décoratifs
Jacques II Traiteur (actif à Strasbourg vers 1788-
1802) Orfèvre et graveur
Modèle de la façade de la cathédrale de
Strasbourg
1781
Argent repoussé et estampé, velours.
H. 57,25 ; l. 30,1 cm
Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage
Wolfgang Adam Töpffer (1766-1847)
Le Rétablissement du culte
Vers 1810
Huile sur toile. H. 92,5 ; l. 115 cm
Genève, musée d’Art et d’Histoire
Wolfgang Adam Töpffer (1766-1847)
L’Ermite du Valais. Le site représente les
montagnes qui forment l’entrée du Valais, prise
de la ville de Saint Maurice à côté de l’Ermitage
Vers 1810
Huile sur toile H. 92,5 ; l. 116 cm
Genève, musée d’Art et d’Histoire
Joséphine 20
Antoine Jean Gros (1771-1835)
Portrait de Joséphine
1808-1809
Huile sur toile. H. 215 ; l. 140 cm
Nice, musée Masséna
Anonyme
Plan des châteaux et parcs de Malmaison et
Bois-Préau. Domaines appartenant à S. A.
Royale le Prince Eugène
Entre 1814 et 1824
Plume, lavis et aquarelle.
H. 43 ; l. 68 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Manufacture royale de Berlin
Paire de vases pots-pourris
Vers 1803-1804
Porcelaine, bronze doré. H. 50 ; D. 22,3 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Œuvre d’intérêt patrimonial majeur acquise avec le
soutien d’AXA.
Pierre Joseph Redouté (1759-1840)
Œillets, jacinthe et campanule
Vers 1803-1804
Aquarelle. H. 48,8 ; l. 35,7 cm
Upperville (Virginie), Collection Mrs. Paul Mellon,
Oak Spring Garden Library
Pierre Joseph Redouté (1759-1840)
Tulipes et roses
Vers 1802-1803
Aquarelle. H. 48,6 ; l. 35,7 cm
Upperville (Virginie), Collection Mrs. Paul Mellon,
Oak Spring Garden Library
Manufacture nationale de Sèvres
Gilbert Drouet, peintre des plantes, Charles
Christian Marie Durosey pour les noms des plantes,
Charles Marie Pierre Boitel et Antoine Gabriel
Boullemier pour la dorure
Paire de glacières du service aux Liliacées de
l’impératrice Joséphine
1802-1805 ; 1804 pour les glacières
Porcelaine dure.
H. 31,6 à 31,9 ; L. 27 ; D. 23,5 cm
Don Mr. et Mrs. Henry Kravis
Boston, Museum of Fine Arts
Léon de Wailly (actif entre 1803 et 1824)
Les Cygnes noirs du détroit de Bass
1806
Aquarelle. H. 31,4 ; l. 45,5 cm
Genève, coll. comte et comtesse Charles André
Colonna Walewski
Album du voyage de l’impératrice Joséphine en
Savoie et en Suisse
1810
Reliure en maroquin rouge, de Susse à Paris,
renfermant 33 dessins au lavis de sépia.
H. 17 ; l. 22,5 cm (fermé)
Don impératrice Eugénie, 1910
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Anonyme
Port de l’impératrice Joséphine. Environs de
Genève
1834
Aquarelle sur papier. H. 19 ; l. 26,2 cm
Don Société des Amis de Malmaison
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et de Bois-Préau
Martin Guillaume Biennais (1764-1843)
Coffre à bijoux de l’impératrice Joséphine
Vers 1802-1804
Acajou, acier, maroquin.
H. 90 ; L. 18,20 ; pr. 32 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Bottines fourrées de l’impératrice Joséphine
Début du XIXe siècle
Peau de chevreau, fourrure de martre, rubans de
taffetas, fils d’or.
H. 13 ; L. 23 ; l. 7 cm
Don prince et princesse Napoléon, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Joséphine 21
Ombrelle de l’impératrice Joséphine
Soie, ivoire, métal. H. 78 cm
Don M. et Mme Tuck
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Cousineau père et fils
Harpe de l’impératrice Joséphine
Acajou et bronze doré. H. 192 ; L. 78 cm
Don impératrice Eugénie, 1906
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Volumes de musique pour harpe, reliés au
chiffre de l’impératrice Joséphine
Maroquin rouge (reliure de Niodot fils à Paris),
partitions gravées.
H. 34 ; l. 26 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Désiré Alexandre Batton (1798-1855)
La Reconnaissance, cantate à deux voix
Vers 1812-1814
Manuscrit avec reliure en vélin, frappée au chiffre
« J » couronné. H. 31 ; l. 23 cm
Don Société des Amis de Malmaison, 1971
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Déclaration de Joséphine de consentement au
divorce [15 décembre 1809]
Lettre autographe signée.
Manuscrit. H. 19,7 ; l. 15 cm
Paris, Archives nationales
Portefeuille renfermant les pièces de
l’annulation du mariage de Joséphine et de
Napoléon
1809
Maroquin rouge à frise de palmettes dorées et fils
de soie rose. H. 37,3 ; l. 25,3 ; ép. 2 cm
Inscription sur le plat de la reliure : Annulation
canonique / du mariage de / Leurs Majestés /
l’Empereur et Roi / Napoléon / et l’Impératrice Reine
/ Joséphine
Paris, Archives nationales
Pierre Louis Bouvier (1756-1836)
L’Impératrice Joséphine
1812
Miniature sur émail. H. 7 ; l. 6 cm
Legs Étienne-Joseph Accary, 1939
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Ferdinand Paul Louis Quaglia (1780-1853)
L’impératrice Joséphine
Vers 1813-1814
Miniature sur ivoire. H. 9,6 ; l. 7,8 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Auguste Garneray (1785-1824)
Malmaison. Vue du salon de stuc dans l’intérieur
de la serre
Aquarelle. H. 16,3 ; l. 24,3 cm
Don David-Weill
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Élévation géométrale du tombeau de
l’impératrice Joséphine érigé dans l’église de
Rueil
Vers 1825
Plume, lavis d’encre de Chine et de sépia. H. 42 ; l.
33 cm
Don Émile Brouwet
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Gabriel Vital Dubray (1813-1892), dit Vital-Dubray
Modèle (?) de la statue en pied de l’impératrice
Joséphine pour l’avenue Joséphine à Paris
Vers 1860-1865
Plâtre teinté façon terre cuite.
H. 58,5 ; D. 35 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau
Hector Viger (Jean Louis Hector Viger du Vigneau,
dit) (1819-1879)
Vue de la chambre d’apparat de l’impératrice
Joséphine à Malmaison
29 août 1870
Peinture sur bois. H. 81 ; l. 115 cm
Paris, musée Marmottan Monet
Joséphine 22
« Je sens que je n'étais pas née pour tant de grandeur »
Lettre de Joséphine à sa fille Hortense, Plombières, 19 juin 1802
« Mes enfants n'ont plus que moi pour unique soutien »
Lettre de Joséphine à sa mère, Mme de La Pagerie, Paris, 10 décembre 1794
« Mon mari ne m'aime pas : il m'adore »
Lettre de Joséphine à Mme Tallien, Milan, 23 juillet 1796
« Tout ce que fait et dit Napoléon est agréable pour moi »
Lettre de Joséphine à sa fille Hortense, Aix-la-Chapelle, 4 août 1804
« C'est à lui [l'Empereur] que je laisse le soin d'établir ma famille »
Lettre de Joséphine à sa fille Hortense, Munich, 11 décembre 1805
« L'Impératrice n'est pas plus exempte qu'une autre femme d'un peu de coquetterie, mais comme elle n'a que l'Empereur pour objet, elle est bien pardonnable »
Lettre de Joséphine à Daru, intendant général de la Grande Armée, Mayence, 16 janvier 1807
« Vous connaissez mon goût pour tous les objets d'agrément »
Lettre de Joséphine à Daru, intendant général de la Grande Armée, Mayence, 18 novembre 1806
« Les arts et la botanique seront mes occupations »
Lettre de Joséphine à son fils Eugène, Malmaison, 19 novembre 1810
« Ma santé a surtout besoin de distraction »
Lettre de Joséphine à sa fille Hortense, Navarre, 15 mai 1810
« Son bonheur seul peut me consoler d'un si grand sacrifice »
Lettre de Joséphine au maréchal Marmont, Malmaison, 1er février 1810
quelques citations
Joséphine 23
Un destin créole
Née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets à la Martinique, Marie Joseph Rose de Tascher de La
Pagerie, future impératrice Joséphine, appartient à une famille de planteurs installés dans
l'île depuis deux générations. Sa famille l'appelle Rose et le plus souvent de son surnom
Yeyette. Napoléon Bonaparte n'aimera pas ce prénom de Rose et l'appellera Joséphine,
forme féminine de son second prénom. À Fort-Royal (aujourd'hui Fort-de-France), capitale
administrative de l'île et résidence du Gouverneur, la future Joséphine reçoit une éducation
assez stricte chez les Dames de la Providence. Celles-ci enseignent aux jeunes filles, nées
selon les termes du règlement « pour la dépendance et la société », la lecture, l'écriture,
l'arithmétique, l'histoire et la danse. Elle est envoyée en France à seize ans pour épouser le
vicomte Alexandre de Beauharnais et vient habiter Paris. Militaire de carrière, Alexandre est
souvent absent. Deux enfants naissent, Eugène, en 1781, et Hortense, en 1783, mais son
mariage n'est pas heureux. Séparée d'Alexandre, elle retourne à la Martinique avec sa fille,
d'août 1788 à septembre 1790. A son retour elle découvre un Paris en pleine effervescence,
tandis que son mari s'engage dans la Révolution.
De la Révolution à l’Empire La situation en vue du vicomte Alexandre de Beauharnais comme président de l’Assemblée
constituante (1791) puis commandant en chef de l'armée du Rhin (1793) place Joséphine,
en dépit de la séparation du couple, dans les réseaux du pouvoir. Mais la Terreur conduit à
l’arrestation d’Alexandre, accusé à tort de la capitulation de Mayence. Celle de Joséphine
suit un mois plus tard, le 19 avril 1794. Tous deux se retrouvent unis dans le malheur à la
prison des Carmes.
Échappant au sort tragique d’Alexandre guillotiné le 23 juillet 1794, Joséphine est sauvée
par la chute de Robespierre et libérée le 6 août. Désormais ayant charge de famille, elle se
rapproche des personnalités les plus en vue du monde politique et financier, en s’établissant
de façon avisée dans le quartier à la mode de la Chaussée d’Antin. Cinq mois après s’être
installée rue Chantereine, devenue rue de la Victoire en 1797, elle épouse le 9 mars 1796 un
jeune général déterminé et ambitieux, Napoléon Bonaparte, la veille de sa prise de
commandement à la tête de l’armée d’Italie.
Désormais elle suit l’ascension politique fulgurante d’un époux dont l’aisance financière de
plus en plus assurée leur permet l’acquisition d’une maison de plaisance aux portes de
Paris, le château de Malmaison (avril 1799). Au retour de la campagne d’Égypte, la réussite
du coup d’Etat du 18 brumaire (9 novembre 1799) fait basculer leur destin. Leur cadre de vie
est celui maintenant des résidences officielles, anciennes demeures souveraines : les
Tuileries, Saint-Cloud après la proclamation du consulat à vie (1802), Fontainebleau et
Compiègne après celle de l'Empire (1804).
textes des salles
Joséphine 24
Joséphine impératrice
L'Empire est proclamé le 18 mai 1804. Aussitôt Napoléon souhaite une cérémonie fastueuse
qui rappelle le sacre de Charlemagne et allie consécration religieuse et cérémonie civile.
Habits et objets somptueux sont commandés pour l'occasion. Le 2 décembre, dans la
cathédrale Notre-Dame de Paris, tandis que le pape Pie VII se contente des onctions et
bénédictions traditionnelles, Napoléon se couronne lui-même puis il couronne Joséphine et
prête serment en jurant d'observer les lois de l'Empire. Le peintre David, chargé de
représenter la cérémonie, peindra le grand tableau aujourd'hui au Louvre.
Le 26 mai 1805, Napoléon est couronné roi d'Italie en la cathédrale de Milan. Joséphine,
jusqu'au divorce en 1809, règnera à ses côtés un peu plus de cinq ans et demi. Parcourant
la France et l'Europe, habitant par intermittence le palais des Tuileries à Paris et celui de
Saint-Cloud, ses résidences principales, elle mène une vie réglementée par une étiquette
sévère voulue par l'Empereur. L'amour passionnel qu'elle lui a inspiré, au début de leur
rencontre, s'est transformé en un attachement sincère et réciproque. Mais sachant qu'elle
ne peut lui donner d'enfant, elle vit dans la crainte du divorce. Par un habile partage des
rôles, elle apporte à la monarchie impériale une touche de sensibilité féminine qui suscite la
sympathie populaire.
Soucieuse de son image autant que Napoléon, Joséphine est l'objet de nombreux portraits
sculptés ou peints, commandes officielles ou personnelles. Les sculpteurs Chinard et Bosio
ont su rendre sa noblesse et sa grâce. Les peintres la représentent tout au long de sa vie
dans des portraits qui la montrent successivement épouse du premier Consul, impératrice en
costume du sacre, reine d'Italie, ou dans le cadre romantique du parc de Malmaison.
Prud'hon est sans doute celui qui a le mieux traduit le charme, la douceur et la sensualité
que ses contemporains lui reconnaissaient.
Une impératrice en représentation
Décrite comme une femme d'une taille moyenne (1,63 m), aux cheveux châtain clair,
Joséphine charme son entourage par la grâce de ses mouvements, la douceur de son
regard et le son ravissant de sa voix. Tous s'accordent à dire qu'elle séduit par l'attention
bienveillante qu'elle porte à chacun et son extrême élégance.
Devenue impératrice, elle est presque toujours en représentation et chacune de ses
apparitions suscite l'admiration. Elle est la femme la mieux et la plus richement vêtue de
l'Empire afin de plaire à Napoléon, en se faisant l’ambassadrice de l’élégance et de la
distinction françaises. Elle répond au souhait de l'Empereur de faire de sa cour la plus
fastueuse d'Europe et de promouvoir les industries textiles nationales, notamment
lyonnaises. Ses toilettes sont remarquées et copiées dans toutes les cours européennes.
Pour leur confection, Joséphine s'adresse à un célèbre marchand de mode, Hippolyte Leroy,
qui devient son fournisseur attitré et chez qui elle dépense sans compter. Il invente sans
cesse des tenues nouvelles, enrichit les robes de somptueuses broderies et de dentelles, et
propose pour les accompagner des châles de cachemire et des plumes, dont elle raffole.
C'est lui qui met au point le grand habit de cour constitué d'une robe et d'une traîne ou
manteau, ainsi que la « chérusque », la collerette de dentelle rigide que l'Impératrice porte
pour la première fois le jour du sacre.
Joséphine 25
Joséphine a une passion immodérée pour les bijoux. En tant qu'impératrice, elle a la
jouissance des joyaux de la Couronne complétés par Napoléon à l'occasion du sacre. Elle se
constitue aussi un écrin personnel en s'adressant aux plus grands bijoutiers parisiens
comme Marguerite ou Nitot. À sa mort, ses enfants, Eugène et Hortense, hériteront chacun
pour moitié d'un ensemble estimé à près de trois millions de francs de l'époque, dans lequel
on note des parures de diamants, perles, rubis, émeraudes, opales, turquoises, saphirs,
mais aussi de camées antiques.
Un ameublement de la dernière élégance
Sensible au raffinement des arts décoratifs de la fin de l’Ancien régime et très soumise à la
mode, Joséphine a toujours cherché à composer des intérieurs, les plus au goût du jour et
les plus luxueux. Ces deux principes ont guidé ses choix pour ses demeures privées - hôtel
de la rue de la Victoire à Paris, châteaux de Malmaison et de Navarre - ou motivé ses
souhaits pour les pièces de ses petits appartements dans les résidences officielles. Les
célèbres architectes Percier et Fontaine conçoivent pour elle de nouveaux modèles, comme
le fauteuil à accotoirs en forme de cygnes. Elle dispose des fournisseurs les plus reconnus :
la maison Jacob Frères devenue Jacob Desmalter, l’ébéniste et marchand Martin Eloi
Lignereux, le tabletier et orfèvre Martin Guillaume Biennais, le bronzier Thomire.
Elle apprécie autant les meubles aux essences variées et à incrustations de filets d’ébène ou
de cuivre que ceux d’acajou, enrichis d’ornements de bronze doré finement ciselés ou de
figures de bois doré ou patiné, voire de bronze patiné. Elle aime les petits meubles de
rangement en bois de racine comme le serre-papier, les guéridons à gradin, ceux à
marqueterie de marbres ou à décor de mosaïques, les meubles d’agrément de luxe comme
le métier à broder. D’élégantes jardinières d’acajou et de bronze doré rappellent son goût
pour les fleurs qui parfumaient ses intérieurs. Dans ses appartements, tables de toilette et
psychés voisinent avec de nouvelles formes à l’antique comme les lavabos (ou athéniennes)
ou les somnos (petit meuble de chevet). Cependant la livraison la plus luxueuse et
dispendieuse reste le serre-bijoux à la mesure de sa passion pour les pierres et les parures.
La passion des collections
Très tôt, la future impératrice collectionne les œuvres d'art, mais on ne dispose pas toujours
de documents précis sur ses acquisitions, ce qui va vite encourager la naissance d'une
légende selon laquelle tout ce qui se trouvait à Malmaison consistait en prises de guerre
effectuées par Bonaparte lui-même. En réalité, Joséphine bénéficie de quelques cadeaux
officiels importants faits par le pape Pie VII ou par le roi de Naples Ferdinand IV (des
antiques, pour la plupart), mais elle achète aussi de nombreuses œuvres sur le marché
parisien. Pour ces acquisitions, elle se fait conseiller par plusieurs personnages, parmi
lesquels Vivant Denon, futur directeur du musée du Louvre, ou l'expert Constantin, qui
deviendra le conservateur de sa collection de peintures. De nombreux artistes jouent
également ce rôle d'intermédiaires pour lui proposer des achats.
Elle regroupe à Malmaison l'essentiel de ses collections. Elle y fait construire la grande
galerie, achevée en 1808, pour présenter les antiques, les sculptures (dont quatre œuvres
de Canova), ainsi que les tableaux de maîtres anciens. Les tableaux modernes, parmi
lesquels ceux de nombreux peintres troubadours dont elle est le principal mécène, sont
regroupés dans le salon de musique ou petite galerie.
Joséphine 26
Ces collections ne cessent de s'enrichir et de s'organiser, surtout après le divorce du couple
impérial qui amène Joséphine à séjourner plus souvent à Malmaison. Ceci n'empêche pas
que certains objets, voire des collections entières ne trouvent pas de place dans le château
et doivent rester en réserve, dans l'attente de leur présentation. A sa mort, l'ensemble des
collections est réparti entre ses enfants, Eugène et Hortense. Certaines pièces importantes
sont cependant vendues. Un ensemble de près d'une quarantaine de tableaux et les quatre
Canova sont cédés au tsar Alexandre Ier.
Se distraire avec art
Les voyages, par nécessité ou par goût, ont rythmé toute la vie de Joséphine. Jusqu'en 1812
elle se déplace constamment, aussi bien en France qu'à l'étranger : voyages officiels avec
Napoléon ou privés, notamment lorsqu'elle prend les eaux à Plombières ou à Aix-les-Bains.
En 1810 elle entreprend des excursions en Savoie et en Suisse qui allient à la curiosité de la
découverte géographique l'effort de la randonnée et la contemplation romantique de la
beauté de la nature. Partout où elle passe Joséphine s'intéresse également aux industries
locales et aux richesses artistiques et laisse un souvenir mémorable à ceux qui l'accueillent
et la reçoivent.
Loin d'être une fantaisie, c'est une véritable passion de scientifique qu'elle entretient pour les
sciences naturelles et la botanique. Elle fait de Malmaison, aménagé en parc paysager par
l'architecte Berthault, un jardin d'essai et d'acclimatation unique en Europe. Grâce à ses
relations avec le Muséum, elle développe une ménagerie rendue célèbre par les premiers
cygnes noirs d'Australie venus en Europe, ainsi que par des émeus et des kangourous. Elle
possède étable et bergerie modèles pour un troupeau de vaches suisses et des moutons
mérinos espagnols. Mais c'est surtout à travers la botanique qu'elle mène une action digne
de mémoire et sa collection de roses est la plus importante de son époque. Ayant fait
construire une serre chaude, elle charge d'éminents scientifiques de décrire les plantes
nouvelles qui fleurissent sur son domaine, et le célèbre peintre Redouté est appelé à illustrer
les ouvrages publiés sous ses auspices éclairés.
La musique occupe aussi son temps. En marge des concerts officiels, elle organise des
concerts privés et attire autour d'elle les meilleurs interprètes. Musicienne elle-même, elle a
appris, jeune, à jouer de la guitare. Elle possède plusieurs harpes et sa bibliothèque compte
de nombreux ouvrages consacrés à cet instrument.
Les dernières années
Alors que des bruits de divorce couraient depuis plusieurs années, la décision de la
séparation est annoncée par Napoléon à Joséphine au soir du 30 novembre 1809 ; l'acte est
solennellement signé le 15 décembre suivant, en présence de la famille impériale. Joséphine
se retire à Malmaison qu'elle ne quitte qu'en mars 1810 pour un séjour au château de
Navarre, près d'Evreux, qui lui a été offert lors du divorce. Cette absence coïncide avec le
mariage de l'Empereur et de Marie-Louise, archiduchesse d'Autriche. Joséphine qui a
durement ressenti cette séparation contrainte, se remet lentement et consacre sa vie à son
cher domaine de Malmaison où elle fait effectuer des travaux. Après une période de relative
solitude, un cercle de fidèles se reconstitue autour d'elle. Elle se tourne également, plus
encore qu'auparavant, vers ses petits-enfants, les fils d'Hortense, qu'elle garde près d'elle
tout l'été 1813, ou les enfants d'Eugène, à qui elle rend visite à Milan en 1812.
Joséphine 27
En 1814, lors de la défaite française et de l'invasion des troupes ennemies, Joséphine, suivie
par Hortense, se réfugie à Navarre ; elle y reste peu et revient à Malmaison où elle a la
surprise de recevoir le tsar Alexandre. Celui-ci renouvelle des visites de plus en plus
fréquentes et se déclare charmé par l'accueil qu'il reçoit de la part de Joséphine et de ses
enfants. Elle prend froid lors d'une promenade avec le tsar, chez sa fille, au château de
Saint-Leu. La maladie s'aggrave et Joséphine succombe, le 29 mai, à ce que ses médecins
ont qualifié d'angine gangréneuse. Ses funérailles se déroulent le 2 juin en présence d'une
foule considérable dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil, où son tombeau est érigé
par ses enfants. La représentation de la défunte, l'épitaphe qui lui rend hommage, tout est
soumis à la censure des nouvelles autorités royales et le monument n'est achevé qu'en
1825.
Joséphine 28
relié, 22,5 x 26 cm, 176 pages, 125 illustrations
Éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, 2014
35 € environ
sommaire :
Joséphine et son image, Amaury Lefébure
Malmaison, le jardin d'une femme sensible, Christophe Pincemaille
Joséphine, la passion des collections, Céline Meunier et Alain Pougetoux
Histoires de garde-robe, Céline Meunier
De la dernière élégance, l'ambition de Joséphine pour ses décors intérieurs, Elisabeth
Caude
Liste des œuvres exposées (124 notices)
Annexes
Chronologie
Bibliographie
Index
également aux Éditions de la Rmn-Grand Palais, Paris 2014 :
L’album de l’exposition, Joséphine intime
par Christophe Pincemaille
10 €
version e-album disponible en français pour iPad et tablettes Androïd, 4,49 €
le catalogue de l’exposition
Joséphine 29
Joséphine et son image, par Amaury Lefébure
L’impératrice Joséphine est probablement la souveraine française qui a été le plus
représentée, de son vivant et après sa mort. Son destin hors du commun, sa personnalité
incontestée, son aura, son élégance incomparable, jusqu’à ses défauts excusés ou
vilipendés ont suscité une iconographie aussi abondante que variée. Ses admirateurs
comme ses détracteurs n’ont que l’embarras du choix pour évoquer par l’image, qu’elle soit
peinte, sculptée, gravée, photographiée ou filmée, cette femme dont la mémoire hante
encore la grande comme la petite histoire et l’imaginaire des chercheurs et du grand public.
À la suivre de sa naissance à la Martinique en 1763 jusqu’à sa mort à Malmaison en 1814, et
à travers la légende qui l’a entourée dès son vivant, l’abondance des représentations est
telle qu’il est difficile de ne retenir qu’une image capable d’évoquer cette femme qui en a
incarné tant.
Quelle image privilégier en effet ? Celle de l’impératrice couronnée peinte par David dans
son tableau du Sacre et reprise par le sculpteur Cartellier pour son tombeau de l’église de
Rueil ? Celle de la femme raffinée que Prud’hon fait poser avec élégance dans le parc de
Malmaison ? Ou celle de la danseuse légère caricaturée par l’Anglais Gillray, qui flétrit à
jamais la réputation de la souveraine ? Contrairement à Napoléon, que sa redingote grise et
son chapeau porté « en bataille » désignent instantanément, Joséphine n’a pas suscité
d’image emblématique. À qui veut bien s’intéresser à tous les aspects de sa vie et de sa
personnalité, il apparaîtra qu’une représentation de Joséphine en cache immanquablement
une autre. […]
Il est un domaine dans lequel Joséphine a été une souveraine incontestée jusqu’à sa mort,
c’est celui de la mode. Après avoir été l’une des femmes les plus en vue et les mieux
habillées du Directoire, Joséphine, devenue impératrice, dépensa sans compter afin de
plaire à Napoléon, en se faisant l’ambassadrice de l’élégance et de la distinction françaises.
Elle répondait également à son souhait de promouvoir les industries textiles nationales,
notamment lyonnaises. Ses toilettes sont remarquées et copiées. Tous ses contemporains
soulignent sa supériorité dans ce domaine : « le goût le plus pur et l’élégance la mieux
entendue présidaient à sa toilette et la faisaient paraître beaucoup plus jeune qu’elle ne
l’était en effet ». Son élégance sert même à ses détracteurs : Mme Reinhard, épouse d’un
diplomate originaire du Bade-Wurtemberg, au service de la France, Charles Frédéric
Reinhard (1761-1837), écrit ainsi dans une lettre à sa mère du 27 octobre 1799 : « Quoique
par ses toilettes et le raffinement de ses manières, elle veuille s’élever au-dessus de la
multitude, on sent l’effort. » Mme de Kielmannsegge, aristocrate allemande qui rencontra
régulièrement Joséphine de 1809 à 1813, écrit dans son journal le 22 octobre 1811, après
avoir assisté à un grand dîner à Malmaison : « l’impératrice avait l’air jeune [elle avait alors
quarante-huit ans] et était plus gracieuse que jamais. Et cette grâce se trouvait encore
rehaussée par la toilette élégante et d’un goût parfait qu’elle portait ». La duchesse
d’Abrantès remarquait encore à la fin de sa vie que, même si elle était devenue
« extrêmement grasse », il restait à Joséphine « une grande élégance de manières et surtout
de toilette. C’était toujours là le point important, et pour dire la vérité, il était même le
premier». Tous les portraits officiels portent la marque de cette supériorité. Celui, méconnu,
quelques extraits du catalogue
Joséphine 30
de Riesener, Portrait en pied de Joséphine en costume impérial (1806, château de
Malmaison), la montre portant une extraordinaire chérusque, grande collerette de dentelle
formant éventail et encadrant le décolleté de la robe, et une incomparable parure de saphirs.
Isabey, dans un petit portrait, peu connu également, L’Impératrice Joséphine devant sa
psyché (1808, musée du Louvre), joue subtilement du reflet dans le miroir pour évoquer
l’allure élégante de l’impératrice. C’est à Garnerey qu’il reviendra de donner dans une
admirable aquarelle datée de 1813 l’une des dernières images de cette élégance. Soucieuse
de sa toilette, Joséphine le sera jusqu’à la fin : « Le jour de sa mort, elle voulut qu’on lui
passât une robe de chambre fort élégante, parce qu’elle pensait que l’empereur de Russie
viendrait peut-être la voir », rapporte Mme de Rémusat, qui ajoute : « Elle a expiré toute
couverte de rubans et de satin couleur de rose ».
« Douce et incomparable Joséphine » (Napoléon Bonaparte)
« Je me réveille plein de toi. Ton portrait et l’enivrante soirée d’hier n’ont point laissé de
repos à mes sens. Douce et incomparable Joséphine, quel effet bizarre faites-vous sur mon
cœur ! » C’est en ces termes que Napoléon s’adresse à Joséphine dans une lettre écrite peu
de temps après leur première rencontre à l’automne 1795. Au-delà de la sensualité qui reste
attachée au personnage de Joséphine, douceur, bonté, charme, sont les qualités que son
entourage, comme ses détracteurs, lui reconnaissent. M. de Beausset, préfet du palais
impérial en 1805, l’admire sans réserve : « Il était impossible d’avoir plus de grâce dans les
manières et dans le maintien. Ses yeux et son regard étaient enchanteurs, son sourire plein
de charme, l’ensemble de ses traits et de sa voix était d’une douceur extrême. Sa taille était
noble, souple et parfaite. » Mme de Rémusat, qui fut l’une de ses dames du palais, la décrit
sans flatterie : « sans être précisément jolie, toute sa personne possédait un charme
particulier. Il y avait de la finesse et de l’accord dans ses traits ; son regard était doux ; sa
bouche, fort petite, cachait habilement de mauvaises dents ; son teint, un peu brun, se
dissimulait à l’aide du rouge et du blanc qu’elle employait habilement ; sa taille était parfaite,
tous ses membres souples et délicats, le moindre de ses mouvements était aisé et élégant ».
« Depuis dix heures – écrit-elle de Saint-Cloud à son mari, le 21 septembre 1805 –
l’impératrice a reçu tant de monde, que je n’ai pas eu le loisir de la voir un moment […]. Je
ne sais comment elle a la patience d’écouter tant de monde. Pour moi ce serait au-dessus
de mes forces, et j’admire toujours la douceur inaltérable qui lui fait accueillir avec la même
bonté la dernière comme la première sollicitation. » Quand en avril 1814 elle recevra le tsar
Alexandre Ier, celui-ci dira qu’elle l’a charmé par « sa douceur, sa bonté, son abandon ».
Quelles images illustrent tous ces témoignages ? […]
Après la mort de l’impératrice et le retour des Bourbons, le mythe de la femme exemplaire
prend de l’ampleur, surtout dans la littérature antinapoléonienne, qui en fait sous la
Restauration la victime du tyran. Sous la monarchie de Juillet et le Second Empire,
Joséphine inspire à nouveau les artistes. Frédéric Henri Schopin, élève de Gros, expose au
Salon de 1847 un tableau représentant le Divorce de Napoléon et de Joséphine (Londres,
Wallace Collection), image digne et poignante d’un événement que l’opinion publique de
l’époque comme la postérité jugèrent avec sévérité. Hector Viger, élève de Drolling et de
Delaroche, expose au Salon, de 1864 à 1869, plusieurs toiles évoquant la vie de Joséphine
à travers des scènes souvent imaginaires. Dans la première, elle reçoit à Malmaison, en
1814, la visite de l’empereur Alexandre, à qui elle recommande ses enfants (Salon de 1864,
château de Malmaison). Viger avait obtenu à partir de 1863 l’autorisation de Napoléon III de
venir travailler à Malmaison, que l’Empereur venait de racheter en souvenir de sa grand-
Joséphine 31
mère. Joséphine apparaît, dans la seconde de ces toiles, achevant sa toilette avant le sacre
et tendant les bras à l’aîné des fils d’Hortense (Salon de 1865, musée des Beaux-Arts de
Marseille) ; dans la troisième, partageant entre les dames qui l’entourent un bouquet qui
vient de lui être offert par Bonaparte à Malmaison (Salon de 1866, château de Malmaison) ;
dans la quatrième, entourée de ses enfants, en épouse exemplaire, visitant son premier
mari, Alexandre de Beauharnais, détenu au Luxembourg (Salon de 1867, château de
Malmaison ) ; et dans la cinquième, intitulée « Les Loisirs de Malmaison », elle regarde,
entourée par ses proches, jouer le futur Napoléon III (Salon de 1869, esquisse au château
de Malmaison). Dans cette série hagiographique, Joséphine est devenue un personnage
digne des romans pour la jeunesse. La bande dessinée s’en saisira quand, sous la
Troisième République, Napoléon est érigé en modèle pour l’éducation patriotique des
enfants. En 1930, Joséphine vient au secours d’une fillette compromise dans un projet
d’attentat contre l’Empereur, dans une bande dessinée intitulée « Sous les ailes de l’Aigle ».
De nos jours, la bande dessinée japonaise n’a pas manqué de s’emparer de l’image de
Joséphine : une série de mangas intitulée « Joséphine impératrice », dont les deux premiers
volumes sont déjà parus, s’attache à faire revivre une « impératrice de charme au cœur
d’or » ! […]
***
Malmaison, le jardin d’une femme sensible, par Christophe Pincemaille
Joséphine et Malmaison. L’une ne va pas sans l’autre.
Malmaison, qu’elle regardait comme sa propriété particulière et qu’elle préférait à toute autre
demeure, fut la grande œuvre de sa vie. Que resterait-il d’elle aujourd’hui si elle n’avait pas
attaché son nom à celui de cette terre et réussi le prodige de faire de ce lieu originellement
maudit le refuge enchanteur des muses ?
Malmaison la hantait depuis qu’elle en avait aperçu les toits, en septembre 1793, alors que
l’été touchait à sa fin et qu’elle était venue s’installer à Croissy, sur l’autre rive de la Seine.
Comment n’eût-elle pas été séduite par le spectacle des ombres s’allongeant au soleil
couchant sur les versants des coteaux boisés qui plongent directement dans le fleuve ? Il
faut du recul pour mesurer l’inégalable beauté de ce site qui se déroule comme une sorte
d’immense toile panoramique. […]
Elle avait traversé trop d’épreuves pour ne pas ressentir profondément le besoin de s’isoler.
Malmaison serait pour elle le refuge idéal face au tumulte frénétique de l’histoire. Depuis son
mariage avec Napoléon, les événements l’avaient entraînée dans un mouvement perpétuel
qu’elle ne maîtrisait pas. Tout allait trop vite. Trop de gloire, trop de grandeur, une ascension
fulgurante qui lui faisait craindre toujours que le pire fût à venir. Ce parc enclos de murs la
protégea de l’agitation extérieure. Il la rassurait. C’est pourquoi elle ne cessa d’en repousser
les limites, allant jusqu’à clôturer des terrains qui ne lui appartenaient pas encore, pour
mettre toujours plus de distance entre elle et les incertitudes du monde.
Malmaison devint littéralement son paradis. Elle voulut « sans mesure et sans bornes y voir
rassembler toutes les richesses que les arts peuvent produire ». Dans sa fuite hors du temps
et pour échapper à la dureté de réalités qui la maintenaient constamment dans un état
d’inquiétude, elle trouva son salut dans l’étude et la contemplation des richesses de la
Joséphine 32
nature. Elle aspirait à les posséder toutes et à les transposer dans un beau livre d’images
qu’elle eût feuilleté pour son seul plaisir. À l’aménagement de ses jardins, elle usa plusieurs
architectes, car ils ne comprenaient pas toujours ses intentions. […]
Elle demandait qu’on cultivât partout l’irrégularité et le mouvement pour retrouver la vérité
des horizons, tels que le temps les avait façonnés, avec les couleurs et les lignes qui leur
étaient propres. Elle entendait qu’on y logeât des ruines, qu’on y empilât des rochers pour
édifier des grottes et des cascades, qu’on détournât à son profit les ruisseaux qui des
coteaux s’épanchaient vers la plaine. Elle évoluait avec la grâce d’une sylphide, entre le
murmure des eaux qui alimentaient sa rivière anglaise, le chant des oiseaux exotiques qui
s’ébattaient dans ses volières et le parfum des fleurs rares qu’on acclimatait dans ses serres.
Elle créa un labyrinthe des sens, une sorte de musée global en plein air, offrant à la vue, à
l’ouïe et à l’odorat un spectacle permanent et charmant, dont la diversité faisait écho aux
beautés de la nature.
***
Histoires de garde-robe, par Céline Meunier
Les préparatifs du sacre entraînent une grande activité dans tous les domaines, en
particulier dans celui des toilettes : « À ce moment toute la cour se livra sans relâche aux
apprêts des cérémonies du couronnement, et l’impératrice s’entoura des meilleurs artistes
de Paris et des marchands les plus fameux. Aidée de leurs conseils, elle détermina la forme
du nouvel habit de cour et son costume particulier. On pense bien qu’il ne fut pas question
de reprendre le panier, mais seulement d’ajouter à nos vêtements ordinaires ce long
manteau qu’on a conservé lors du retour du roi, et une collerette de blonde, appelée
“chérusque”, qui montait assez haut derrière la tête, était attachée sur les deux épaules, et
rappelait le costume de Catherine de Médicis. » Les dames du palais qui vont assister au
couronnement reçoivent de l’argent (10 000 francs) pour les dépenses qu’elles ont à faire, en
particulier leur costume, et l’impératrice leur fait « de beaux présents en diamants ».
Pour la réalisation de tous ces atours, Louis Hippolyte Leroy, jusqu’alors simple marchand
de mode, s’associe à Mme Raimbaud, couturière déjà assez célèbre. Ils sont chargés de
confectionner les habits et manteaux de l’impératrice pour le jour du sacre, et les tenues
portées lors des autres manifestations. En effet, outre la robe du sacre, en satin blanc
brodée et garnie de franges, trois robes sont fournies avec leurs manteaux de cour. Deux
sont en tulle d’argent et satin très richement brodé, l’une avec un manteau en velours lilas
brodé argent de volubilis et l’autre avec un manteau en velours rose, la troisième en tulle d’or
très richement brodé avec une chérusque en dentelle chenillée, accompagnée d’un manteau
de velours blanc brodé de bouquets de violettes et orné d’une bordure brodée d’or,
parsemée d’émeraudes et garnie de franges.
Aujourd’hui, il ne nous reste malheureusement aucun des costumes de l’impératrice portés
ce jour-là ; le manteau fut déposé à Notre-Dame et disparut après 1815, les robes furent
sans doute réformées et les accessoires dispersés. On conserve malgré tout des
chaussures dites du sacre, deux bandes textiles à décor brodé d’abeilles, bretelles ou
Joséphine 33
ceinture, utilisées avec l’une des tenues, et deux robes dont la magnificence donne une idée
du luxe déployé à ces occasions.
Après le sacre, l’Empereur incita Joséphine et son entourage à représenter fastueusement le
nouvel empire, ce qui eut pour effet de stimuler la consommation somptuaire et par voie de
conséquence la fabrication et le commerce de luxe.
Joséphine 34
Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)
Portrait de l’impératrice Joséphine
dans le parc de Malmaison
1805-1809
Huile sur toile. H. 244 ; l. 179 cm
Paris, musée du Louvre
Ce grand tableau, l’une des images les plus connues de l’impératrice, fut exécuté à partir de
1805 et ne semble pas avoir été achevé avant le divorce du couple impérial, ce qui excluait
toute possibilité d’exposition publique. Dans les premières années du siècle, Prud’hon a
songé à un portrait en buste, qu’il laissa finalement inachevé (Malmaison) ; il se ravisa,
probablement après l’accession au trône, en décidant de donner une image plus imposante
dans un plus grand format. Guillaume Jean Constantin et Jean-Baptiste Isabey, tous deux
ses amis proches, semblent avoir incité l’impératrice à commander ce portrait, pour lequel,
selon Jean Guiffrey (1924), le peintre aurait obtenu quinze séances de pose ; il commença
alors à étudier plusieurs attitudes, plusieurs formats, à l’aide de nombreux dessins
préparatoires. La pose présente quelque parenté avec un certain nombre de portraits de
l’époque – le premier portrait de Joséphine par Gérard (1801, Saint-Pétersbourg, Ermitage),
celui de Mme Récamier par le même (1805, Paris, Carnavalet), voire l’effigie de Pauline
Borghèse sculptée par Canova (Rome, Galerie Borghèse) –, ainsi qu’avec une abondante
iconographie antique, dont l’Ariane endormie (Rome, Vatican). La pose mi-assise, mi
couchée, les gestes souples et abandonnés des bras (et même la position des mains pour le
Canova), tout laisse penser qu’un esprit commun préside à ces créations. Cette mise en
scène d’une extrême sophistication dans un cadre rustique sans apprêt trahit l’influence du
portrait anglais du siècle précédent. Le grand portrait achevé est vu, après 1809, par Mme
de Chastenay, exposé sur un chevalet dans la grande galerie du château de Malmaison ; le
modèle lui-même aurait déclaré qu’il s’agissait de « l’ouvrage d’un ami bien plutôt que d’un
peintre ». On peut toutefois remarquer que cet ami ne semble pas avoir été accablé de
commandes par sa protectrice, qui préférait reporter sa sollicitude sur son élève et
compagne, Constance Mayer, à qui Joséphine acheta les deux tableaux qu’elle avait
exposés au Salon de 1808. Malgré plusieurs propositions, on ne peut réellement indiquer,
dans le parc de Malmaison, l’endroit représenté ; le banc de rochers ou le petit vase ne sont
d’aucun secours. On notera que, pour permettre d’identifier son modèle (si besoin était…),
Prud’hon inclut, au premier plan, quelques témoins de la passion de Joséphine pour la
botanique ; parmi ces végétaux, un grand pied de Josephinia Imperatricis, plante nommée
en hommage à l’impératrice, que le peintre a copié très scrupuleusement d’après une
planche de Redouté tirée du Jardin de la Malmaison (1803-1804).
Alain Pougetoux
quelques notices d’œuvres
Joséphine 35
Nef de l’impératrice
1804
Vermeil. H. 68 ; l. 68 ; pr. 34,5 cm
Fontainebleau, château de Fontainebleau, musée Napoléon Ier,
dépôt du Mobilier National
L’orfèvrerie d’apparat de la table royale ayant disparu à la Révolution, la table du nouvel
empereur devait se parer de cet attribut du souverain. La Ville de Paris, sollicitée par le
préfet Frochot, offrit pour le grand couvert un service complet, tôt appelé « Grand Vermeil ».
Les journaux officiels se répandirent en propos louangeurs, vantant aussi bien le style – « la
mâle vigueur des griffes » – que la combinaison des attributs signifiants : « partout les
emblèmes les plus ingénieux : des aigles, des faisceaux, des coqs, des foudres, des
abeilles, des trophées ». De même forme que celle de l’Empereur, la nef de l’impératrice
s’en distingue par les figures supérieures : à la proue une Bienfaisance assise, dont les
pieds reposent sur une tête canine, symbole de fidélité, et à la poupe les Trois Grâces
harmonieusement enlacées, hommage à la féminité triomphante de Joséphine. De plus, sur
les flancs du vaisseau, des « tableaux […] représentent Minerve décernant des
récompenses aux artistes, et la Bienfaisance distribuant des secours aux infortunés ». Ces
deux bas-reliefs jouent de ressorts fréquents en ce temps de néoclassicisme : distribution
des personnages en trois groupes, vêture à l’antique et codification iconographique. Ainsi se
succèdent de gauche à droite, autour du pivot que forme Minerve casquée et assise
distribuant des couronnes, neuf figures reconnaissables à leur attribut : l’Architecture
déployant un plan, la Sculpture appuyée au piédestal d’un buste casqué, une femme jouant
de la lyre (la Poésie lyrique ou la Musique), la Peinture tenant palette et pinceaux, Clio
agenouillée, et de l’autre côté trois gracieuses femmes dansant unies par une draperie, et
enfin un amour un genou à terre arrosant une fleur. Le traitement en frise est animé de
subtiles graduations, et au-delà de la Minerve de convention du flanc consacré aux Arts, la
chair vibre sous le métal sur le flanc dédié à la « Bienfaisance », nom moderne donné depuis
les Lumières à la Charité et appellation administrative sous l’Empire. À la distribution
d’aumônes à gauche répond à droite le bon accueil des pétitionnaires par une femme
couronnée qui ouvre les bras, prompte à la compassion. Mère des arts, Joséphine est aussi
campée en mère du peuple.
Christophe Beyeler
***
Joséphine 36
Andrea Appiani (1754-1817)
Portrait de l’impératrice Joséphine, reine d’Italie
1807
Huile sur toile. H. 100 ; l. 76 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de
Malmaison et Bois-Préau.
Cette toile répond au portrait de Napoléon en roi d’Italie dont plusieurs exemplaires sont
connus (Vienne, Kunsthistorisches Museum ; Dalmeny House, Écosse, collection Rosebery ;
Musée napoléonien de l’île d’Aix). Il s’agit là de la dernière version des portraits du couple
exécutés par Appiani, puisque celui-ci avait déjà peint leurs effigies en pendants en 1796 et
1801 (cat. 13 et 14). Joséphine porte ici le manteau vert brodé de fleurs d’argent, couleur et
métal retenus pour les ornements royaux d’Italie ; près d’elle se trouve la couronne qu’elle a
ceinte pendant la cérémonie du couronnement, le 26 mai 1805 ; dans le lointain, on aperçoit
une vue de la capitale du royaume, Milan, avec la silhouette de sa cathédrale, où s’est
déroulée la cérémonie. Fidèle aux goûts de l’impératrice, Appiani la montre avec une parure
ornée de camées alternant avec des rubis, comme sur son portrait de 1801
Alain Pougetoux
***
Joseph Chinard (1756-1813)
Buste de l’impératrice Joséphine
Vers 1806-1808
Marbre blanc. H. 65 ; l. 45 cm
Rueil-Malmaison, musée national des châteaux
de Malmaison et Bois-Préau
Au Salon de 1806, Joseph Chinard exposa un buste en marbre grandeur naturelle de
l’impératrice (no 574) que l’Empereur demanda tout de suite pour ses appartements (Journal
de Paris, 17 août 1806) et qui fut suivi d’un second au Salon de 1808 (no 652). Ces deux
modèles ont inspiré de nombreuses répliques avec variantes : l’un est à couronne, diadème
Joséphine 37
avec médaillon central et figures sur les côtés, robe à « chérusque » et étoiles brodées sur
les manches (musée d’Ottawa) ; l’autre, l’exemplaire ici exposé, est à diadème avec
médaillon, draperie frangée à grandes abeilles, mais ne possède ni couronne, ni chérusque,
ni étoiles sur les manches… Avec sa manière sensible, Joseph Chinard a su donner de
Joséphine un portrait délicat et séduisant, alors même que l’impératrice est en tenue
d’apparat ; les allusions à la dignité impériale – l’aigle aux ailes éployées et les abeilles –
sont présentes mais discrètes. L’œuvre dégage une impression de charme et de féminité : la
tête légèrement tournée de trois quarts à gauche, Joséphine esquisse un sourire d’une
grande douceur. Sa coiffure sophistiquée, en torsades relevées, est soulignée par un large
diadème aux branches de brillants en forme d’épis de blé et parsemées de marguerites,
véritable parure de la nature ; ses mèches en accroche-cœur semblent s’en échapper avec
naturel. Le port gracieux de Joséphine est mis en valeur par un décolleté au carré seyant ;
sa beauté, avantageusement rajeunie, est rendue par le tracé régulier de l’ovale de son
visage et la finesse de ses traits. Ce marbre témoigne de façon admirable de la maîtrise
atteinte par le sculpteur dans l’art du portrait. Il est entré au début du XXe siècle dans les
collections de Malmaison grâce à l’impératrice Eugénie, qui, dès son ouverture, dota le
musée de précieux souvenirs de famille, provenant pour beaucoup du château
d’Arenenberg, la propriété de la reine Hortense sur les bords du lac de Constance : ce buste
figure en tête d’un colisage expédié de cette demeure en date du 27 juin 1906.
Elisabeth Caude
***
Robe et manteau de cour de l’impératrice Joséphine
Reps de soie, or, argent, strass. H. robe 1,35 m ;
L. traîne 3,00 m
Don prince et princesse Napoléon, 1979
Rueil-Malmaison, musée national des
châteaux de Malmaison et Bois-Préau
Cette somptueuse robe de cour à manches longues et traîne assortie est en soie blanche,
décorée de broderies de fils d’or et d’argent, de paillettes formant fleurettes et de strass en
forme d’amandes qui reflètent la lumière. Des frises végétales verticales s’élèvent du bas de
la robe, autour duquel s’enroule une large broderie de fleurs et de végétaux exubérants. Les
tenues créées pour l’impératrice à l’occasion du sacre ont servi de modèles pour les grands
habits de cour comme celui-ci, imposés par l’étiquette lors des réceptions impériales.
L’encolure était soulignée par une « chérusque », grand col en dentelle rigide, et la partie
basse de la robe agrémentée de franges. La traîne, souvent exécutée dans le même tissu,
comme ici, pouvait aussi être en velours richement brodé. L’ensemble était complété par une
coiffure agrémentée de perles ou de pierres précieuses. La plupart de ces tenues de cour
Joséphine 38
étaient commandées chez le couturier Louis Hippolyte Leroy, devenu le fournisseur attitré de
Joséphine après le sacre. Il compta aussi parmi ses clientes des maréchales, des reines et
des princesses d’Empire, faisant ainsi parvenir ses modèles en Espagne, en Russie et
même en Angleterre. On pourrait volontiers lui attribuer ce costume de cour, l’un des deux
conservés à Malmaison parmi tous ceux qui furent acquis par Joséphine, sa qualité
exceptionnelle et sa transmission par la descendance de la famille Napoléon en faisant une
œuvre rarissime.
Céline Meunier
***
Diadème
Début du XIXe siècle
Nacre, or, perles, pierres de couleur.
H. 6,7 ; l. 17 ; pr. 20 cm
Don Georges Chapsal, 1922
Nice, musée Masséna
Exécuté dans un seul et même coquillage de Cassis cornuta, le diadème épouse de façon
naturelle la forme convexe de la coquille. Ce bijou appelé « camée coquille » est gravé en
relief de cinq médaillons. Ils représentent, inscrits dans une frise végétale ou perlée, le char
d’Apollon, au centre, et quatre allégories des Saisons signifiées par des putti, sur les côtés.
Chacun des motifs est entouré d’un semis de pierres précieuses de couleur sur une monture
en or. Leur association n’est pas sans rappeler les bijoux acrostiches créés par Marie
Étienne Nitot (1750-1809), principal fournisseur de la famille impériale. Le diadème aurait été
fabriqué par les ateliers de Torre del Greco, ville de la province de Naples réputée pour ses
productions de camées et ses activités de transformation du corail. La notoriété de cette
localité de Campanie se développa surtout à partir de 1805 lorsque Ferdinand IV (1751-
1825), roi de Naples, assura un monopole à ce centre. Ce précieux bijou aurait été offert par
Joachim Murat, époux de Caroline Bonaparte, roi de Naples de 1808 à 1814, à sa belle-
sœur l’impératrice Joséphine. Il parvint à la fin du XIXe siècle au comédien Charles Le Bargy
(1858-1936), sociétaire de la Comédie-Française et l’une des figures majeures du Théâtre-
Français. Le collectionneur et amateur d’objets d’art et de bijoux anciens Georges Chapsal
(1853-1940) acquit le diadème vers 1906 et l’offrit ainsi que l’ensemble de sa collection de
bijoux au musée Masséna en 1922, année où celle-ci fut exposée au palais Galliera avant de
parvenir à Nice selon les vœux du donateur. Le diadème avait été précédemment dévoilé au
public lors de l’exposition du centenaire de la mort de Napoléon Ier, organisée au château de
Malmaison en 1921.
Louis Mézin
Joséphine 39
***
Pierre Joseph Redouté (1759-1840)
Tulipes et rose
Vers 1802-1803
Aquarelle. H. 48,6 ; l. 35,7 cm
Upperville (Virginie), Collection Mrs. Paul Mellon,
Oak Spring Garden Library
Alors qu’au Salon de 1804 figurent Six aquarelles de fleurs pour S. M. l’Impératrice, on en
retrouve sept dans le catalogue des collections de peintures de Malmaison édité en 1811 ;
six d’entre elles portent les dates de l’an XI et l’an XII et doivent donc être celles du Salon de
1804 ; la septième arbore la fière signature «Redouté peintre de S. M. l’Impératrice et
Reine», titre qu’il ne s’est vu conférer qu’en mars 1805. Cette nomination ne fait qu’entériner
une situation déjà bien établie, puisque, grâce à diverses publications, Redouté avait déjà
commencé de faire connaître les merveilles botaniques du parc de sa bienfaitrice ; outre ces
sept aquarelles et une autre grande composition, l’impératrice possédait les dessins
originaux du recueil consacré aux Liliacées (aujourd’hui dispersés), ainsi que la totalité des
ouvrages publiés par Redouté, chacun d’eux acquis en plusieurs exemplaires, du Jardin de
la Malmaison à la Description des plantes rares cultivées à Malmaison et à Navarre. En
1823, le peintre écrit au baron Darnay, intendant des biens du prince Eugène en France,
pour se soucier du sort de ses aquarelles ; grâce à cette lettre nous apprenons que ces
œuvres étaient accrochées dans la chambre de l’impératrice. On peut ainsi présumer que
ces aquarelles sont les dernières œuvres de sa collection que l’impératrice mourante a pu
apercevoir.
Alain Pougetoux
Joséphine 40
Inscriptions sur www.museeduluxembourg.fr/fr/billetterie/
Renseignements au 01 40 13 62 00
Visite guidée de l’exposition (public adulte, à partir de 13 ans)
Un conférencier du musée fait découvrir au public l’histoire de Joséphine, de ses origines
créoles à son mariage avec Napoléon Bonaparte, de son rôle de souveraine jusqu’à sa vie
après le divorce, à travers des œuvres prestigieuses provenant des collections de
l’impératrice.
À partir du 17 mars : tous les jours à 12h (sauf jours fériés), le lundi séance supplémentaire à 19h30.
La Contre-visite : Les coulisses d’une fashionista (public adulte, à partir de 13 ans)
En compagnie d’une historienne de la mode, les visiteurs
s’initient à l’art et la manière de porter vêtements et accessoires
à l’époque de Joséphine.
Les samedis 12 avril, 31 mai et 14 juin, à 13h45
Parcours croisé Odéon Théâtre de l’Europe / Musée du Luxembourg : Miroir,
mon beau miroir
Côté pile, Araminte, figure emblématique des Fausses Confidences de Marivaux, riche
veuve, séductrice et rompue aux intrigues amoureuses. Côté face, Joséphine, l’impératrice
passionnée, follement élégante, régnant avec majesté sur la cour de Napoléon.
(Entre)croisez les destins de ces deux héroïnes à l’Odéon-Théâtre de l’Europe puis au
Musée du Luxembourg.
Parcours individuels adultes : spectacle mardi 18 mars, 20h à l’Odéon théâtre de l’Europe puis visite-
guidée de l’exposition Joséphine, samedi 22 mars à 10h30
Parcours croisé Musée du Louvre / Musée du Luxembourg : Un couple dans
l’histoire (public adulte, à partir de 13 ans)
Les collections du Louvre, que Napoléon a largement enrichies, témoignent à travers de
nombreuses œuvres de l’épopée impériale. Le public est invité à redécouvrir les plus beaux
chefs d’œuvre de David, Gros ou Géricault… Puis, dans un second temps, à rendre visite à
Joséphine, égérie de Napoléon, au Musée du Luxembourg.
Mercredi 4 juin 11h15 au Louvre/15h30 au ML. Lundis 2 et 16 juin 11h15 au Louvre/15h30 au ML
programmation culturelle
Joséphine 41
La visite Parents-Enfants : Joséphine, sur le bout des doigts (à partir de 7 ans)
Vêtue de velours, de soie, de dentelles ou de cachemire,
Joséphine, reine et impératrice arbore les plus belles robes
de son époque. Parents et enfants sont invités à écouter l’histoire
de sa vie, au cœur de la grande histoire de France, et à effleurer du bout
des doigts les étoffes qui ont fait ses plus belles parures.
À partir du 23 mars : le dimanche à 14h30 (sauf jours fériés) et les samedis 29 mars, 12 et 19 avril, 3,
10, 17 et 24 mai, 21 juin à 14h30. Pendant les vacances scolaires, visite supplémentaire le vendredi à
14h30.
L’atelier 5/7 ans: Les trésors de Joséphine
La visite-atelier se compose d’une découverte de l’exposition (45 min)
puis d’un atelier créatif (1h)
Les enfants entrent chez Joséphine impératrice et y découvrent 1001 objets de son
quotidien : utiles, beaux, parfois surprenants, ils sont aussi bien souvent des œuvres d’art.
Meubles, vaisselle en tout genre, bijoux… les enfants dessinent et découpent leurs
trouvailles pour garnir un coffre à trésors.
En alternance avec la visite-atelier « Tous en scène !», le mercredi et samedi, à 14h30 (sauf jours
fériés). Pendant les vacances scolaires, visite-atelier supplémentaire le mardi à 14h30.
(activité réservée aux enfants)
L’atelier 8/12 ans : Tous en scène !
La visite-atelier se compose d’une découverte de l’exposition (45 min)
puis d’un atelier créatif (1h)
En pied ou en buste, intime ou d’apparat, idéalisé ou réaliste, le portrait se décline sous
toutes ses facettes et met en scène l’histoire de Joséphine. Au tour des enfants ensuite de
réaliser un portrait à la mode impériale : quel décor, quels accessoires, quels costumes
inventer pour leur personnage ?
En alternance avec la visite-atelier « Les trésors de Joséphine», le mercredi et samedi, à 14h30 (sauf
jours fériés). Pendant les vacances scolaires, visite-atelier supplémentaire le mardi à 14h30
(activité réservée aux enfants)
Joséphine 42
Samedi 17 mai : Nuit Européenne des Musées, « L’École Boulle met en scène le détail»
de 20h à 1h, entrée gratuite, dernière entrée 00h15
Les élèves des Métiers d'Art de l'école Boulle proposent au public une immersion dans le détail des
œuvres. Ils guideront les visiteurs dans l'exposition vers l'inattendu et le confidentiel, mis en scène de
manière ludique et pédagogique tout au long de la nuit...
Samedi 21 juin : Fête de la Musique
à 18h, parcours musical avec les élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de
Rueil-Malmaison
Un mercredi soir pour débattre (18h30)
- Mercredi 14 mai, La mode est-elle de l’art ? avec Pascale Gorguet-Ballesteros,
conservateur en chef du patrimoine au musée Galliera, Mathieu Buard, professeur à
l’Ecole Duperré et Cyril Cabellos, responsable de l’image chez Kering.
- Mercredi 4 juin, Les femmes et le pouvoir, d’hier à aujourd’hui, avec Eliane
Viennot, historienne de l’Ancien Régime, Christine Bard, historienne de l’époque
contemporaine et Françoise Gaspard, sociologue et femme politique
Les rencontres du jeudi (18h30)
- Jeudi 27 mars, Joséphine et son image, avec Amaury Lefébure, commissaire de
l’exposition et Olivier Palatre, scénographe de l’exposition
- Jeudi 10 avril, Joséphine et l’empire de la mode (intervenant à définir)
- Jeudi 22 mai, Conservation, technique et ornements du style Empire, avec
Patrick Vastel, Isabelle Tamisier-Vetois et Olivier Lebossé, professeurs à l’École
Boulle
- Jeudi 19 juin, Napoléon et les femmes, avec Jean Tulard, historien
Séance dédicace au musée de 17h à 18h avant la conférence
Un samedi au musée (17h)
- Samedis 12 avril et 31 mai, Parcours musical avec les élèves du Conservatoire à
Rayonnement Régional de Rueil-Malmaison
Accès libre sur présentation d’un billet d’entrée du jour
Joséphine 43
Pierre-Paul Prud'hon
Portrait de l'impératrice Joséphine dans le
parc de Malmaison
1805-1809
Huile sur toile, 244 x 179cm
Musée du Louvre, Paris
© Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard
Blot
Corbeille de mariage offerte à Joséphine
1796
Soie, fils d'argent, cuivre, bois 45x52x30 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / André Martin
Bague de Joséphine aux initiales JNB,
Joséphine et Napoléon Bonaparte
Vers 1796
Or et émail, diamètre : 20 mm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / André Martin
visuels disponibles pour la presse
autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition
et pour en faire le compte-rendu
L’œuvre doit être reproduite dans son intégralité, ne doit être ni taillée, ni coupée, et aucun élément ne doit y être
superposé. L’intégralité de la légende doit être impérativement mentionnée à chaque reproduction de l’œuvre.
Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du service
presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.
Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition. The image must be shown in its
entirety. It must not be bled or cropped in any way. Nothing may be superimposed on the image. The full credit
line must be mentioned for each use of the image. For any use on cover or front page, please contact the
Réunion des musées nationaux-Grand Palais press office.
Joséphine 44
Pochette à broderies de l’impératrice
Joséphine
Premier Empire
Dentelle appliquée sur fond de soie. H. 21 x L.
23,7 cm
Collections de S.M. le Roi de Suède, Stockholm
© The Royal Court, Stockholm / photo photo
Alexis Daflos
Andrea Appiani
Portrait de l'impératrice Joséphine, reine
d'Italie
1807
Huile sur toile, 100 x 76 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Joseph Chinard
Buste de l'impératrice Joséphine
Vers 1806-1808
Marbre, H : 65 cm l: 45 cm P: 27cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Franck Raux
Joséphine 45
La Nef de l'Impératrice du service du « Grand
Vermeil »
1804
Vermeil, H.68 x L.72 x prof. 34,5 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Jean-Pierre Lagiewski
Bretelles ou ceinture de traîne brodée
d’abeilles
Premier Empire
soie et fils d'or, L. 60 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / André Martin
Attribué à Jacob Frères
Fauteuil aux cygnes du boudoir de madame
Bonaparte au château de Saint-Cloud
Bois peint et doré, velours, 77 x 66 x 51 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Droits réservés
Joséphine 46
Attr. à la Manufacture impériale des Cristaux de
Montcenis au Creusot
Flûte à champagne au chiffre J couronné.
1804-1814
Cristal, 19,5 x diam; 7,2 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Jacob frères ou Martin Eloi Lignereux
Table de toilette de madame Bonaparte aux
Tuileries
Vers 1800-1803
140 x 132 x 73 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Daniel Arnaudet
Diadème de camées
Début XIXe siècle
Or et camées, H. 6,7 x L. 17 x prof. 20 cm
Nice, Musée Masséna
© Musée Masséna, Ville de Nice : PHOTO Image
Art Claude Germain
Joséphine 47
Robe et manteau de cour de l’impératrice
Joséphine
Premier Empire
Reps de soie, broderies de fil d'or et d’argent,
tulle, 135 x 300 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Droits réservés
Boucles d'oreilles de la parure de saphirs et
de diamants de l'impératrice Joséphine
Début XIXe siècle
Or, argent, diamant, saphir, 5,1 x 2,2 cm
Musée du Louvre, Paris
© Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Droits
réservés
Cousineau Père et Fils
Harpe de l’impératrice à Malmaison
Vers 1804
Acajou, bronze doré, cordes, H192 cm x 78 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / Gérard Blot
Joséphine 48
Pierre-Joseph Redouté
Tulipes et roses
1802-1804
Aquarelles sur vélin , 48,8 x 35,7 cm
Upperville, Rachel L. Mellon, Oak Spring Garden
Library
© Collection of R.Lambert. Mellon Oak spring
garden Library, Upperville
Wolfgang Adam Töpffer (1766-1847)
Le Rétablissement du culte
Vers 1810
Huile sur toile. H. 92,5 ; l. 115 cm
Genève, musée d’Art et d’Histoire
© Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève /
photo Jean-Marc Yersin
Manufacture nationale de Sèvres
Paire de glacières du service aux Liliacées de
l’impératrice Joséphine
1802-1805 ; 1804 pour les glacières
Porcelaine dure.
H. 31,6 à 31,9 ; L. 27 ; D. 23,5 cm
Don Mr. et Mrs. Henry Kravis
Boston, Museum of Fine Arts
© Museum of Fine Arts, Boston
Joséphine 49
Antonio Canova (1757-1822)
Amour et Psyché debout
Entre 1802 et 1808
Marbre. H. 148 ; l. 38 ; pr. 63 cm
Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage
© Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg /
photo Leonard Kheifets
Joséphine 50
D’abord installé dans le Palais du Luxembourg, que Marie de Médicis fait construire entre
1615 et 1630, le Musée du Luxembourg est le premier musée français ouvert au public en
1750. Les visiteurs peuvent alors y admirer les vingt-quatre toiles de Rubens à la gloire de
Marie de Médicis et une centaine de tableaux provenant du Cabinet du Roi, peints par
Léonard de Vinci, Raphaël, Véronèse, Titien, Poussin, Van Dyck ou encore Rembrandt.
Après le transfert de ces œuvres au Louvre, le Musée du Luxembourg devient, en 1818, un
« musée des artistes vivants », c’est-à-dire un musée d’art contemporain. David, Ingres,
Delacroix, entre autres, y sont exposés.
Affectataire du Palais et du Jardin du Luxembourg en 1879, le Sénat fait édifier le bâtiment
actuel entre 1884 et 1886. Les impressionnistes y sont pour la première fois exposés dans
un musée national, grâce au legs Caillebotte qui comporte des œuvres de Pissarro, Manet,
Cézanne, Sisley, Monet, Renoir... Cette collection se trouve aujourd’hui au Musée d’Orsay.
Fermé après la construction d’un Musée national d’art moderne au Palais de Tokyo en 1937,
le Musée du Luxembourg rouvre ses portes au public en 1979. Le Ministère de la Culture y
organise des expositions sur le patrimoine des régions et les collections des musées de
province, le Sénat conservant un droit de regard sur la programmation et l’usage du
bâtiment. En 2000, le Sénat décide d’assumer à nouveau l’entière responsabilité du Musée
du Luxembourg, afin de conduire une politique culturelle coordonnée dans le Palais, le
Jardin et le Musée.
S’il a pour missions premières, en sa qualité d’assemblée parlementaire, le vote de la loi, le
contrôle du Gouvernement, l’évaluation des politiques publiques et la prospective, le Sénat
se doit en effet également de mettre en valeur le patrimoine dont il est affectataire. Pour
garantir un rayonnement et un niveau d’excellence dans la production et l’organisation des
expositions présentées au Musée du Luxembourg, le Sénat a choisi de faire appel à des
professionnels de ce secteur. Le Musée du Luxembourg s’est depuis lors imposé comme
l’un des principaux lieux d’expositions parisiens, en permettant à ses très nombreux visiteurs
d’apprécier les chefs-d’œuvre de Botticelli, Raphaël, Titien, Arcimboldo, Véronèse, Gauguin,
Matisse, Vlaminck, Modigliani…
En 2010, le Sénat délègue la gestion du Musée à l’Établissement public de la Réunion des
musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées (Rmn – Grand Palais) avec pour
mission d’y organiser des expositions ambitieuses. Trois axes de programmation, en lien
avec l’histoire du lieu, sont privilégiés : « la Renaissance en Europe », « Art et pouvoir » et
« le Palais, le Jardin et le Musée : le Luxembourg au cœur de Paris, capitale des arts ».
La Rmn – Grand Palais est l’un des premiers organisateurs d’expositions dans le monde.
Exposer, éditer, diffuser, acquérir, accueillir, informer : elle contribue, pour tous les publics, à
l’enrichissement et à la meilleure connaissance du patrimoine artistique aux niveaux national
et international.
Retrouvez toute l’actualité du Musée du Luxembourg sur www.museeduluxembourg.fr
le musée du Luxembourg
Joséphine 51
www.teva.fr
www.la-croix.com
www.20minutes.fr
www.pointdevue.fr
www.cotemaison.fr
www.magazine-avantages.fr
www.connaissancedesarts.com
www.maison-deco.com/magazine-art-decoration
www.anous.fr
www.radioclassique.fr
www.journaldesfemmes.com
partenaires media
Joséphine 52
Elle se nommait Rose. Ce prénom, elle l'avait reçu à sa naissance, en hommage à ses grands-
parents Tascher et à cette sainte de Lima que le pape Clément X avait donnée en 1671 comme
patronne à l'Amérique. Mais Napoléon, qui le trouvait niais, avait exigé qu'elle en changeât avant de
l'épouser. De Joseph, qu'elle tenait en second prénom de son père, il tira la forme féminisée, jugée
plus élégante, de Joséphine. Elle avait déjà trente-trois ans et elle entra sous ce nom dans l'histoire.
Le J, bientôt, s'inscrirait en majuscule, surmonté de la couronne impériale, sur le moindre de ses
effets personnels, mais elle ne renonça jamais complètement au Rose de ses jeunes années. S'il fut
rayé de son état-civil, il se transfigura en une passion pour les fleurs et les oiseaux. Et il n'est pas
impossible qu'au fond d'elle-même, d'une certaine manière, elle soit demeurée fidèle à la petite
Yeyette, comme on l'appelait du temps où elle vivait avec les siens sur l'habitation des Trois-Ilets.
À regarder de près les embellissements qu'elle apporta à Malmaison, et les moyens, souvent
spectaculaires, qu'elle mit en œuvre pour parvenir à ses fins, dépensant sans compter et toujours au-
delà du raisonnable, on devine les visions qui l'habitaient: les jardins plantés d'indigo, les champs de
cannes à sucre aux alignements rigoureux, les chemins bordés de haies vives de citronniers et
d'orangers toujours verts, offrant des fleurs qui réjouissaient la vue et embaumaient l'air, des fruits en
abondance, le caféier montant à l'assaut des montagnes, la mer à l'infini bornant l'horizon, autant
d'images gravées dans ses souvenirs, de senteurs parfumant sa mémoire. Cette poursuite d'une
Arcadie perdue, qui l'animait, donna naissance à une réalisation unique en son temps.
D'autres parcs d'agrément, à la même époque, pouvaient rivaliser avec le sien, à commencer par celui
de son beau-frère Joseph Bonaparte à Mortefontaine, mais personne ne pilota mieux qu'elle la
botanique, excepté les professeurs du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Elle vécut dans la plus
grande intimité avec ses plantes, qu'elle considérait comme ses pensionnaires et dont la culture faisait
ses délices. « C'est pour moi un bonheur inexprimable, confiait-elle à Thibaudeau, de voir se multiplier
dans mes jardins les végétaux étrangers. » Sa seule ambition fut de posséder le plus beau et le plus
curieux jardin de l'Europe. Elle voulut qu'on s'y crût comme au milieu des forêts de l'Amérique. Son
locus amoenus restituerait le jardin de son enfance. Pour parvenir à ses fins, elle expédia sur les mers
lointaines des botanistes-explorateurs pour collecter des plantes et des animaux rares. Acclimater à
communiqué
Joséphine, la passion des fleurs et des oiseaux 2 avril – 30 juin 2014
Musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais en partenariat avec le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau.
Auguste Garneray, Portrait de l'impératrice Joséphine (détail), s.d. 1813, Aquarelle sur vélin, Paris, coll. part.
Joséphine 53
Malmaison toutes ces plantes nouvelles, qu'elle offrait à la patrie, fut, assurément, son plus beau titre
de gloire. « La botanique, notait Madame de Chastenay dans ses Mémoires, lui doit en partie
l'extension qu'elle acquit vers ce temps en France »,
Mais elle recherchait également dans les plantes, l'élégance, le coloris et le doux parfum de leurs
fleurs. Ses vues n'étaient donc pas que scientifiques, elles répondaient également à son besoin
irrépressible d'accumuler les belles choses. Mlle Avrillion, sa fidèle première femme de chambre,
reconnaissait qu'elle avait un goût immodéré pour tout ce qui était beau. Aussi, « tous les objets d'art,
quel qu'en fût le prix, devaient lui appartenir », même ceux qui ne lui étaient d'aucune utilité. En effet,
elle ne savait vivre que dans le raffinement le plus extrême, dans ce superflu dont Voltaire disait qu'il
était chose nécessaire et qui la rassurait. Madame de Chastenay ne s'y trompait pas quand elle
écrivait: « De toutes les parties de l'Europe on lui envoyait les objets qui pouvaient sembler de
quelque prix... Le luxe des plantes, que la botanique avait depuis peu fait connaître, rendit le marché
aux fleurs une sorte de musée. »
Elle sut combiner habilement l'utile et l'agréable; elle contribua à l'enrichissement de la connaissance
scientifique, tout en satisfaisant sa passion du luxe. Le parc de Malmaison tenait du jardin
d'acclimatation, mais, par les collections botaniques si précieuses qu'on cultivait dans ses serres, il
était aussi le signe d'une perfection infiniment plus grande. Cette nature apprivoisée et recomposée
selon sa volonté, fut le miroir qui lui renvoyait l'image qu'elle voulait donner d'elle. Elle accomplit le
geste auguste du semeur, si cher à Victor Hugo, et déploya autour d'elle, colorée et brodée comme un
manteau de cour, une parure de verdure, piquée de roses, de magnolias, de pivoines, de
rhododendrons et de bruyères en fleur.
Autour d’une cinquantaine d’œuvres, cette exposition propose de faire revivre la passion que
Joséphine vouait aux fleurs et aux oiseaux.
....................
commissariat : Amaury Lefébure, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du musée national des châteaux de Malmaison
et Bois-Préau. Christophe Pincemaille, chargé d'études documentaires au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.
....................
horaires :
tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h45 (jusqu’à 18h15 le week-end). tarifs :
8,50€, TR 7€ gratuité pour tous, le 1
er dimanche de
chaque mois, pour les moins de 26 ans résidant dans l'U.E., les personnes handicapées, les demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux, les enseignants munis du Pass-Education, Amis de Malmaison. accès :
par le RER ligne A, station Grande Arche de la Défense puis autobus 258, arrêt « Le Château ». Par la route, RN 13 (12 km de Paris). Parking voitures gratuit. Stationnement des cars Avenue du château de Malmaison
contacts presse :
Réunion des musées nationaux - Grand Palais 254-256 rue de Bercy 75577 Paris cedex 12 Florence Le Moing florence.lemoing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 Elodie Vincent Elodie.vincent@rmngp.fr 01 40 13 47 61
publication aux éditions Artlys :
catalogue de l’exposition : 96 pages,
80 ill, 25 €
Joséphine 54
1/ Un portrait à la manière d'Arcimboldo
Auguste Garneray
Portrait de l'impératrice Joséphine
s.d. 1813. Aquarelle sur vélin. Paris, coll. part.
Baron François Gérard
Allégorie à l'impératrice Joséphine, protectrice
du jardin de Malmaison
Aquarelle, crayon et encre de Chine. H. : 13,7 x L. :
21,4 cm. États-Unis, MET
Antoine-Jean Gros,
L'impératrice Joséphine
Huile sur toile. H. 60 x L. 49 cm
Musée national du château de Malmaison
Pierre-Paul Prud'hon
Esquisse pour le portrait de l'impératrice
Joséphine à Malmaison
Vers 1805. Huile sur papier marouflé sur toile. H.
12,5; L. 15, 8 cm
Musée national du château de Malmaison
Auguste Garneray (attribué à)
La reine Hortense [plutôt Joséphine], en grand
costume, assise dans la cour d'un édifice
gothique
Aquarelle. H. 0,18; L.0,24 cm
Musée national du château de Malmaison
Hector Viger
La Rose de Malmaison
Salon de 1866. H. 71; L. 92 cm
Dépôt du Musée Marmottan. 1934. Musée national
du château de Malmaison
D'après Isabey
L'impératrice Joséphine
Lithographie sur papier, gouachée. H. 14,5; L. 11;
avec cadre: H. 21,8 cm; L. 18 cm
Musée national du château de Malmaison
Traine de l'impératrice Joséphine en tulle de
soie brodé en lames de platine
L.127; 164; 73. Long. 270 cm
Musée national du château de Malmaison
Corsage de l'impératrice Joséphine
Pékin broché
Musée national du château de Malmaison
Paire de souliers de l'impératrice Joséphine
Taffetas de soie gris, brodé de fleurs multicolores,
doublure en taffetas rose, ruché de soie rose sur le
pourtour. L. 25 cm
Musée national du château de Malmaison
2/ « Vous êtes aimable de vous être souvenu de
mon goût pour les plantes »
Antoine-Ignace Melling
Vue du parc de Malmaison
Gouache. H. 57; L. 92 cm
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
musée du Louvre
Jean-Pierre-Antoine Tassaert
L'Amour lançant ses traits
Marbre. H. 127 et socle 105 cm
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
musée du Louvre
Auguste Garneray
Vue de la serre chaude
Aquarelle. H.: 16,3; L.: 24,3 cm
Musée national du château de Malmaison
Victor Jean Nicolle
Vue de la serre chaude de Malmaison avec
l’aqueduc de Marly
Aquarelle sur traits à la mine de plomb. H.: 20,2 x
L.: 32 cm
Musée national du château de Malmaison
Alexandre-Jean Noël
Vue de la serre-chaude
Gouache sur carton. H.: 61; L.: 96 cm
Musée national du château de Malmaison
liste des œuvres exposées
Joséphine 55
Jan Frans Van Dael
Le Tombeau de Julie
Huile sur toile. H. 198 ; L. 150 cm
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
musée national du château de Fontainebleau
Jan Frans Van Dael
L'offrande à Flore
Huile sur toile. H. 46 ; L. 37,9 cm
Musée national du château de Malmaison
Anne Vallayer-Coster
Bouquet de roses
Gouache sur papier. H.: 36,2 x L.: 26,7 cm
Paris, collection particulière
Anne Vallayer-Coster
Bouquet de reines-marguerites
Gouache sur papier (format en pendant du
précédent)
Arenenberg, Napoleon Museum
Pierre-Joseph Redouté
Les Liliacées
in-plano
Vannes, Bibliothèque municipale.
Recueil des dessins pour l'illustration de la
Description des plantes nouvelles et peu
connues cultivées dans le jardin de J.M. Cels
par Maréchal, Pierre-Joseph Redouté et Charles-
Guillaume Sauvage
H. 37,6 ; L. 24 cm
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
musée du Louvre
Gaëtan du Châtenet, d'après Pierre-Joseph
Redouté
Copies de vélins du Muséum national d'histoire
naturelle
2 aquarelles sur papier vélin
- Magnolia Yulan. H. 0,449; L. 0,326
- Doronicum Orientale. H. 0,450; L. 0,309.
Musée national du château de Malmaison:
Jardin de la Malmaison avec figures coloriées
par E.P. Ventenat
2 vol. grand in folio
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
musée du Louvre
Manufacture royale de Berlin
Corbeille à fruits
1807
Porcelaine dure
Muséenational du château de Malmaison
Caisse à fleurs au chiffre de Joséphine
provenant du château de Navarre
Acajou et bronze doré
H. : 28,5 x L. 18, 7 cm
Musée national du château de Malmaison
Tabouret de pied au chiffre J
Brocart or et vert, dessin J et fleurs de pêcher
Bois doré. H. 46 (dessus tabouret); l. 36 cm
Musée national du château de Malmaison, dépôt du
Mobilier national
Manufacture impériale de Sèvres
3 pièces du service des Liliacées
Porcelaine dure
Musée national du château de Malmaison
3/ « Quelques jolis oiseaux d'un plumage
curieux »
Jacques Barraband
Perroquets, cacatoès et canard
Huile sur toile
Musée des Beaux-Arts de Quimper
Gaëtan du Châtenet, d'après Léon de Wailly
Copies de vélins du Muséum national d'histoire
naturelle. 2 aquarelles sur papier vélin :
- Casoar de la Nouvelle Hollande. H. 0,458; L. 0,
313
- Goura Couronne. H. 0,315; L. 0,465
Musée national du château de Malmaison
Joséphine 56
Pierre Dandelot
Cygnes noirs du détroit de Bass
Aquarelle d'après Léon de Wailly
H. 0,25; L. 0,41 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle des tangaras, des manakins et
des todiers
Par Anselme-Gaëtan Desmarest; avec figures
imprimées en couleurs, d'après les dessins de
Mademoiselle Pauline de Courcelles, élève de
Barraband. Paris, Garnery / Delachaussée
An XIII – 1805.
1 vol. grand in-folio. H. 0, 515; L. 0,35 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle des plus beaux oiseaux
chanteurs de la zone torride
Par L.P. Vieillot. Paris, J.E. Gabriel Dugfour,
MDCCCV
1 vol. grand in-folio. H. 0,515; L. 0,34. cm Musée
national du château de Malmaison
Histoire naturelle des perroquets
Par François Levaillant. A Paris, chez Levrault,
frères, libraires, quai Malaquet
An IX (t. I); an XIII (t. II); 1837-1838 (t. III)
2 vol. très grand in-folio. H. 0,515; L. 0,35 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle des oiseaux d'Afrique
Par François Levaillant. Paris, J. J. Fuchs, puis
Delachaussée.
An VI à 1806
6 vol. grand in-folio. H. 0,515; L. 0,35 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle d'une partie d'oiseaux
nouveaux et rares de l'Amérique et des Indes
Par François Levaillant. A Paris, Dufour/Amsterdam,
même librairie
An IX. 1 vol. grand in-folio. H. 0,515; L. 0,35 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle des oiseaux de paradis et des
rolliers, suivie de celle des toucans et des
barbus
Par François Levaillant. Paris, chez Denné le jeune,
Librairie de S.A.I. le prince Joseph, rue Vivienne,
n°10/Perlet, libraire rue de Tournon
1806
2 vol. in-folio. H. 0,575; L. 0,45 cm
Musée national du château de Malmaison
Histoire naturelle et générale des colibris,
oiseaux mouches, jacamars et promerops
Par J.B. Audebert et L.P. Vieillot. A Paris, chez
Desray
An XI – 1802
2 vol. grand in-folio. H. 0,515; L. 0, 34 cm
Musée national du château de Malmaison
Cage à oiseaux
Fil de fer, os, verre, bois
Vers 1840
H. 0,65; L. 0,95; l.0,36 cm
Musée national du château de Malmaison
Joséphine 57
Auguste Garneray Portrait de l'impératrice Joséphine s.d. 1813 Aquarelle sur vélin Paris, coll. part. © DR
Gaëtan du Châtenet, d'après Léon de Wailly Copies de vélins du Muséum national d'histoire naturelle. 2 aquarelles sur papier vélin. - Casoar de la Nouvelle Hollande. H. 0,458; L. 0, 313 - Goura Couronne. H. 0,315; L. 0,465. Musée national du château de Malmaison © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot
Manufacture impériale de Sèvres 3 pièces du service des Liliacées Porcelaine dure Musée national du château de Malmaison © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot
visuels disponibles pour la presse
autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu. L’œuvre doit être reproduite dans son intégralité, ne doit être ni taillée, ni coupée, et aucun élément ne doit y être superposé. L’intégralité de la légende doit être impérativement mentionnée à chaque reproduction de l’œuvre. Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une
demande d’autorisation auprès du service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.
Joséphine 58
Gaëtan du Châtenet, d'après Pierre-Joseph Redouté Copies de vélins du Muséum national d'histoire naturelle. 2 aquarelles sur papier vélin - Magnolia Yulan. H. 0,449; L. 0,326. - Doronicum Orientale. H. 0,450; L. 0,309 Musée national du château de Malmaison © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
Antoine-Ignace Melling Vue du parc de Malmaison Gouache. H. 57; L. 92 cm Musée national du château de Malmaison, dépôt du musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot
Recueil des dessins pour l'illustration de la Description des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin de J.M. Cels, par Maréchal, Pierre-Joseph Redouté et Charles-Guillaume Sauvage, H. 37,6 ; L. 24 cm. Musée national du château de Malmaison, dépôt du musée du Louvre © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Franck Raux
Joséphine 59
Pierre-Joseph Redouté Les Liliacées, in-plano Vannes, Bibliothèque municipale © Médiathèque de la Ville de Vannes
Cage à oiseaux Vers 1840 Fil de fer, os, verre, bois. H. 0,65; L. 0,95 ; l.0,36 cm. Musée national du château de Malmaison ©Rmn-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot
Histoire naturelle des tangaras, des manakins et des todiers Par Anselme-Gaëtan Desmarest An XIII – 1805. 1 vol. grand in-folio. H. 0, 515; L. 0,35 cm. Musée national du château de Malmaison © Rmn-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet
Joséphine 60
À partir du 5 juin 2014
Ouverture du Jardin de roses anciennes
et création de la rose
Souvenir de Joséphine au château de Malmaison et Bois Préau
Joséphine, avant d’épouser Napoléon, se prénommait Rose. Malgré ce changement
sa passion pour les roses ne diminua jamais. Elle aima particulièrement les variétés
parfumées. Si certaines espèces étaient indigènes d’Europe occidentale, elle
n’hésita pas à collectionner des espèces provenant d’Asie centrale ou de Chine, tant
pour satisfaire sa curiosité scientifique que pour répondre à son besoin irrépressible de posséder des choses belles et rares.
Pierre-Joseph Redouté, à qui elle commanda des dessins de ses plantes les plus
rares, joua un rôle incontestable dans la gloire que connût sa riche collection
botanique. La diffusion des Roses de Redouté fit naître la légende de la roseraie de
Malmaison, bien qu’il n'en existât pas du vivant de l’Impératrice. La notion de
roseraie n’apparaît en effet qu’à la toute fin du XIXème siècle. Joséphine cultivait ses
plantes en pot et les forçait dans la serre chaude. À la belle saison, elle faisait
disposer ses rosiers en bacs ou en pots dans les massifs ou le long des allées.
Certaines variétés, cultivées au « jardin fleuriste » étaient destinées à l'ornement des
appartements ou utilisées pour agrémenter les coiffures et les robes.
A l’occasion du bicentenaire de sa mort, survenue le 29 mai 1814 dans son château
de Malmaison, le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, avec le
soutien de la maison Piaget et en partenariat avec la Société française des Roses,
célèbre cette passion des roses. Le chantier a été mené en collaboration avec le
Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Horticole de St-Germain-en-
Laye.
Un quadrilatère, situé au sein du parc du château de Malmaison et déjà existant du
temps de l’Impératrice, a pu être planté de rosiers des Premier et Second Empires,
agrémentés de plantes vivaces et arbustives. Les senteurs et les couleurs délicates
des essences dessineront un parcours sensoriel à travers le temps. Leurs noms
évocateurs, tels Aurore du Matin, Ornement de la Nature ou Cuisse de Nymphe Émue, inviteront à une balade poétique.
Au cœur de cet écrin impérial, se laissera admirer une nouvelle rose, issue d’un
travail de sélection végétale et baptisée Souvenir de Joséphine. La fleur rend
hommage à la femme : la légèreté des pétales rappelle l’élégance des tenues de
mousseline et la couleur rose carminé fait écho au teint de l’Impératrice.
© Illustration Marjorie Champarou
Joséphine 61
www.teva.fr
www.la-croix.com
www.20minutes.fr
www.cotemaison.fr
www.connaissancedesarts.com
www.magazine-avantages.fr
www.anous.fr
www.radioclassique.fr
www.journaldesfemmes.com
www.maison-deco.com/magazine-mon-jardin-ma-maison
partenaires media
Recommended