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Demain, une aide alimentairepour les classes moyennes ?
Julien Damon, Professeur associé à Science-PoFrançois de Jouvenel, Directeur d’études à
Futuribles
16 décembre 2010
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Déroulé
La pauvreté : de quoi parle-t-on ?
Quelles perspectives pour les classes moyennes ?
Conclusion et scénarios
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Source : Eurostat, Eurobaromètre, 2007
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Evolutions du taux de pauvreté
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1970 1975 1979 1984 1990 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
seuil à 50 % de la médiane des revenus seuil (européen) à 60 % de la médiane des revenus
Une pauvreté en baisse ?
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36 6
810 10 10 11 11
13 13 13 14 1418
20 2023
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La « privation matérielle » dans l’UnionPart des personnes vivant dans un ménage ne disposant pas d’au moins trois des éléments
listés (2006, en %)
A côté des mesures de pauvreté monétaire se développent des mesures de pauvreté en « conditions de vie ». A l’échelle européenne est ainsi mesuré un indicateur de privation matérielle. Il rend compte de la proportion de personnes vivant dans des ménages ne disposant pas d’au moins trois des neuf éléments suivants : 1/ capacités à satisfaire des dépenses imprévues, 2/ une semaine de vacances par an, 3/ capacités de payer ses prêts, 4/ un repas avec viande, poulet ou poisson au moins tous les deux jours, 5/ un logement au chauffage adéquat, 6/ une machine à laver, 7/ une télévision couleur, 8/ un téléphone, 9/ une voiture personnelle. Tous ces éléments de conditions matérielles sont naturellement discutables comme indicateurs. C’est leur agrégation qui donne une image intéressante. Le taux de privation connaît de larges écarts, de 3 % au Luxembourg à 50 % en Lettonie. Ces écarts sont bien plus importants que les écarts de pauvreté monétaire (de 10 % à 21 %).
Source : Eurostat
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En 5 ans, augmentation de plus de 40% des dépenses pré engagées pour les 20% des ménages les plus pauvresDans le même temps, la part des dépenses pré engagées n’a pas changé pour les autres
2001 2006
Dépenses courantes liées au logement
30,6 43,9
Dépenses d’assurance 9,2 15
Impôts 5,6 6,3
Remboursements d’emprunts (en %)
6,6 8,7
Ensemble des dépenses préengagées (en %)
52,1 73,8
Un reste à vivre en baisse…
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Proportion d’individus déclarant s’imposer régulièrement des restrictions sur un ou plusieurs postes de leur budget
Source : CREDOC
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Source : CREDOC
EXPLOSION DES COÛTS DU LOGEMENT (PASSÉ) ET DE L’ÉNERGIE (À VENIR ?)
Comparaison de l’évolution des prix des logements, des prix des charges, des prix des loyers et des prix à la consommation (indice 1 en 1960).
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Rajeunissement de la pauvretéUrbanisation de la pauvretéDavantage de travailleurs pauvres« Monoparentalisation » de la
pauvretéDépendance accrue aux
prestationsProblème des budgets contraints
A RETENIR
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Les classes moyennes : un ensemble flou
Que disent les Français ? (Enquête Crédoc)• 5% des Français se déclarent aisés ou privilégiés• 21 % disent appartenir aux classes populaires• 6% se disent « défavorisés »• 66 % disent appartenir aux classes moyennes (niveau de vie entre
1000 et 4500 euros par mois…)
Une définition statistique : niveau de vie entre 75 % et 150 % du niveau de vie médian.Une personne sur deux en France.
Le constat d’une classe moyenne fragile• personnes qui ne sont pas pauvres au sens statistique du terme• personnes qui ont le sentiment que leurs conditions de vie sont
soumises à de fortes contraintes• personnes qui se caractérisent également par un fort sentiment de
précarité
Un niveau de vie un peu supérieur à 1 000 euros
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Croissance générale des niveaux de vie
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Et pourtant…
Plus de 8 Français sur 10 pensent que la pauvreté et l’exclusion augmenteront dans le futur (+ 23 points par rapport à 2001).
En 2008, 47% de la population anticipent que leurs conditions de vie vont se dégrader dans les cinq prochaines années
73% de la population pensent que les jeunes d’aujourd’hui auront moins de chances de réussir dans la société de demain que leurs parents.
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L’effritement des revenus du travail
Jusqu’en 1975 : croissance annuelle du salaire réel de 3,5 % par an
Un doublement du pouvoir d’achat en 20 ans
Depuis 1975 : croissance inférieure à 0,5% par anUn doublement du pouvoir d’achat en 140 ans
Les perspectives changent…
Source : Louis Chauvel, Les classes moyennes à la dérive, Seuil, 2006.
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L’emploi
Augmentation des temps partiels (17%) et des contrats « atypiques » (12%)
Des inégalités fortes de statut 2 millions de travailleurs pauvres
Taux de chômage depuis 1975 en %
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Taux de chômage depuis1975 en %
Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus
Source : INSEE.
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Croissance des transferts sociaux
Prestations/RDB (en %)
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25,0
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1953
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1965
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1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
(r)
Prestations/RDB (en %)
Prestations sociales :36,6 % des revenus (hors retraites, chômage) des 10 % les plus pauvres20 % des revenus ou plus pour les 20% les plus pauvres
Taux de pauvreté sans transferts sociaux : environ 25 % de pauvres
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Augmentation tendancielle des dépenses liée au vieillissement
Et un déficit inquiétant des administrations publiques
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Les évolutions des dépenses
Logement Doublement des prix de l’immobilier entre 1997 et 2008Loyers et charges : 17,5% du budget des ménages en 2001 ; 20% en
2006Taux d’effort : environ 25% du budget des ménages les plus modestes.Taux d’effort des locataires du secteur libre : de 19% en 1988 à 30%
en 2006 chez les locataires les plus modestes. Une baisse fort improbable du moins dans les grandes villes
Energie 15 % du budget des 20% les plus pauvres (+5% entre
2001 et 2006)Environ 10% du budget des classes moyennesEn baisse (6%) pour les 20% les plus richesUne augmentation importante quasi certaine
Alimentation 18,5 % du budget des classes des 20% les plus pauvresDes « inégalités alimentaires » aux « inégalités
nutritionnelles » ?
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Quelles échelles de solidarité ?
Des attentes fortes vis-à-vis de l’Etat et des institutions de protection sociale56 % des Français considèrent que l’intervention économique et
sociale de l’Etat devrait être plus forte. 26 % trouvent qu’elle se situe à un niveau correct.
Méfiance vis-à-vis des élus nationaux ; confiance dans les Collectivités territoriales, dans l’armée, la police, la protection sociale
Une confiance interpersonnelle en berne
Des solidarités familiales en hausse
Le rôle des associations
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Plusieurs scénarios
Scénario 1 : le MIRACLEAugmentation générale des revenus dans un contexte de croissance forte
Scénario 2 : le MIRACLE BISNouveau partage de la valeur ajoutée et nouveau contrat social
Scénario 3 : DECLASSEMENT ACCENTUEAugmentation importante de la pauvreté des jeunes et des actifs des classes moyennes inférieures dans un contexte de faible croissance et de structure de la protection sociale inchangée
Scénario 4 : INVESTISSEMENT SOCIALAugmentation forte de la pauvreté des personnes âgées dans un contexte de croissance faible et de politiques sociales axées sur la jeunesse et l’emploi.
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Conclusion
TendancesDes perspectives d’appauvrissement probable des classes moyennes
inférieuresUne demande de solidarité forteDes attentes disproportionnées en un système de protection sociale sous
contrainteUne méfiance vis-à-vis des institutions politiques nationales et
internationalesUne confiance interpersonnelle faibleUne place « de choix » pour les ONG et les collectivités territoriales
IncertitudesLes évolutions du volume et des formes d’emploiLes évolutions de l’organisation politico-administrative du territoireLe volume et les bénéficiaires des transferts sociauxL’évolution du paysage des acteurs sociauxLe rôle du parc socialLes évolutions des prix de l’alimentation
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