Iem2 11 12_intro

Preview:

DESCRIPTION

 

Citation preview

Intelligence Economique appliquée à l’innovation et au

territoire

Master 2

Intelligence Economique

10/2011 N. Massard - IEGI 1

Intelligence Economique

et Gestion de l’Innovation

UJM – Saint-Etienne

Nadine MASSARD

I. INTRODUCTIONPlan

• L’émergence de l’IE– Les grands « courants » de l’IE

– Les grands «leaders» de l’IE

10/2011 N. Massard - IEGI 2

– Les grands «leaders» de l’IE

• Eléments d’analyse économique du contexte– Notions de marché, concurrence, réglementation

– Eléments d’économie de l’information

• Finalités et démarche du cours

I.1. L’émergence de l’IE

10/2011 N. Massard - IEGI 3

I.1.1. Les grands courants de l’IE

Au fondement

• L’ « école du

Aujourd’hui

• La prise en main par

10/2011 N. Massard - IEGI 4

• L’ « école du renseignement »

• L’ « école de la veille technologique »

• La prise en main par les gestionnaires

• L’IE comme politique publique

L’école du renseignement

• Fondements

• Historique

10/2011 N. Massard - IEGI 5

• Historique

• Du renseignement militaire au renseignement économique

• En France

L’école du renseignement : Fondements

• Les ancêtres de l ’espionnage et du renseignement militaire– Sun tsé

– Francis Bacon

10/2011 N. Massard - IEGI 6

– Francis Bacon

• De la guerre militaire à la guerre économique– De l’avantage technologique à l’avantage

politico-économique

L’école du renseignement : Historique

• Pinkerton et les agences de détectives privés• La « Business intelligence »Le renseignement est une démarche active de recherched’information, principalement à base de contact humain.

10/2011 N. Massard - IEGI 7

d’information, principalement à base de contact humain.Servant la puissance publique il s’autorise parfois des procédéscoercitifs et intrusifs.

L’intelligence économique est une démarche active derecherche d’information qui va utiliser les méthodes du contacthumain mais servant les intérêts privés elle s’interdit de recouriraux procédés coercitifs et intrusifs accordés au renseignementpublic.

Du renseignement militaire au renseignement économique

• Batailles militaires gagnées car uniquement dernière étape d’uneguerre commencée bien avant : celle de l’information, de laconnaissance (exemple Gengis Kahn)

• Idem en économie : exemple compétition Etats-Unis, Japon,Europe

10/2011 N. Massard - IEGI 8

Europe

• En économie comme dans le domaine militaire le renseignement ases règles (autorité indiscutée + projet).

• L’entreprise: réseau de renseignement et mémoire vivante. Débutde prise de conscience et rencontres entreprises/agents de la DST,de la DGSE…mais renseignement éco différent d’espionnage.

• Embauche d’ancien militaire dans les entreprises

En France : le rapport Martre et l’influence du renseignement

• Suite à ouvrage sur « la Guerre économique mondiale » (Esambert)

• Le XIèmeplan et le rapport Martre : préconisation pour mise en place d’une politique d’IE – coordination nationale (1994)

• L’ADIT (ministère de la technologie et des

10/2011 N. Massard - IEGI 9

• L’ADIT (ministère de la technologie et des affaires étrangères) et le développement de l’IE en France : rechercher et diffusion les informations scientifiques et technologiques internationales (1992)

• L’émergence de la « culture du renseignement » avec le rôle du ministère de la Défense : développement de formations pour les dirigeants de l’Etat et des entreprises par les militaires. Rôle de l’IHEDN.

L’école de la veille technologique

• La bataille technologique et le rôle de ingénieurs

• En France

10/2011 N. Massard - IEGI 10

• En France

Naissance de la veille techno: La bataille technologique et le rôle des ingénieurs

• « constituée par l’ensemble des techniques visant à organiser de façon systématique la collecte, l’analyse, la diffusion et l’exploitation des informations techniques utiles à la sauvegarde et à la croissance des entreprises »

• « consiste à savoir écouter et regarder pour repérer toutes

10/2011 N. Massard - IEGI 11

• « consiste à savoir écouter et regarder pour repérer toutes les innovations utiles assurant l’aide aux développements techniques indispensables à l’entreprise face à la concurrence mondiale »

• AFNOR : « Activité continue et en grande partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique pour anticiper les évolutions »

Naissance de la veille techno: La bataille technologique et le rôle des ingénieurs

• Initialement, la veille désigne la collected’information passive (scanning, monitoring)principalement par le biais de journaux et de basesde données. Elle est spécialisée. Ainsi lorsqu’on

10/2011 N. Massard - IEGI 12

de données. Elle est spécialisée. Ainsi lorsqu’onparle de veille technologique, il s’agitgénéralement de la surveillance des brevets et desarticles scientifiques.

En France : une initiative des ingénieurs

• Aux origines l’innovation : années 1970-80 réforme de l’ANVAR et développement des aides à l’innovation

• La veille technologique : mise en place des ARIST (développement avec l’appui des CCI pour les PME)et des DRI (délégué aux relations industrielles chargé d’animer les relations entre chercheurs et industriels)

10/2011 N. Massard - IEGI 13

d’animer les relations entre chercheurs et industriels)

• Création du Centre de Prospective et d’Evaluation (1982)

• La commission Riboud et le Xèmeplan (1989-92) groupe « veille technologique et PI », groupe « Information et compétitivité »

• Développement de formations en veille

La prise en main par les gestionnaires

• Affirmation de la dimension stratégique de la recherche d’information.

• De la veille à une démarche globale d’IE

10/2011 N. Massard - IEGI 14

• De la veille à une démarche globale d’IE

• En France

Affirmation de la dimension stratégique de la recherche d’information

• Association veille/renseignement et affirmation de la dimension stratégique de cette recherche d’information.

10/2011 N. Massard - IEGI 15

• Spécialisation et association de différents types de veille : commerciale, concurrentielle, juridique, géopolitique…en appui de l’analyse stratégique

De la veille à une démarche globale d’IE

• Intégration des méthodes pour l’aide à la décision et l’amélioration des performances de l’entreprise : veille, techniques marketing, benchmarking, knowledge management…

10/2011 N. Massard - IEGI 16

knowledge management…

En France : l’Intelligence économique et stratégique une affaire de gestionnaire

• Appropriation du concept par les gestionnaires qui l’applique (fin des années 1990)

• Sensibiliser les PME (Ministère de l’industrie, rôle des DRIRE)

10/2011 N. Massard - IEGI 17

des DRIRE)• Le rôle des Chambres de commerce et d’industrie

(CCI)• Les nouvelles dimensions de l’IE

– Multiplication des cabinets de conseils en IE avec de nouvelles dimensions (Internet et les TIC, Benchmarking, KM, Liaisons à méthode d’innovation)

L’IE comme politique publique

• Instrument au service de l’amélioration de la compétitivité des nations.

• L’IE comme politique publique

10/2011 N. Massard - IEGI 18

• L’IE comme politique publique

• En France

IE : Instrument au service de l’amélioration de la compétitivité des nations

• « Patriotisme économique ».

– Amélioration des performances des entreprises

10/2011 N. Massard - IEGI 19

– Amélioration des performances des entreprises

– Développement des partenariats public/privé

– Protection du patrimoine national

– Sécurité économique

– Développement de la capacité d’influence de la nation

L’IE comme politique publique

• Dans ce sens l’Intelligence économique se décline à 5 niveaux:– Niveau international : stratégie d’influence des Etats

– Niveau Transnational: grands groupes multinationaux

10/2011 N. Massard - IEGI 20

– Niveau Transnational: grands groupes multinationaux

– Niveau national: stratégie concertée entre centres de décision

– Niveau intermédiaire: interprofessionnel, branche d’activité, territoire

– Niveau de base: entreprise

• Politique publique = interconnexions entre tous ces niveaux + formation

En France : le rapport Carayon (2003)

• Compétitivité de la France et des entreprises françaises.

• Pas de compétitivité sans innovation• De la défense économique à la sécurité

10/2011 N. Massard - IEGI 21

• De la défense économique à la sécurité économique active

• La politique d’influence• Développement de la formation à l’IE• Le développement de l’IE territoriale (cf. rapport à

la politique des pôles de compétitivités)

I.1.2. Les grands leaders de l’IE

• Le Japon

• Les Etats-Unis

10/2011 N. Massard - IEGI 22

• L’Allemagne

• La Grande Gretagne

• La Suède

Le Japon

• Premier pays industriel à faire de l’information le levier principal du développement

• Partenariat « Etat-entreprises-citoyen » : recherche organisée et systématique d’informations (principalement scientifique et technique) à travers le monde.

10/2011 N. Massard - IEGI 23

et technique) à travers le monde.

• Partenariat Etat-entreprises à travers l’action du MITI qui coordonne le JETRO, le JISCT…

• Partenariat « citoyen-entreprise » : goût pour la gestion collective de l’information, les entreprises se dotent de moyens importants de gestion de l’information (surtout fondés sur les hommes)

La veille technologique au Japon. L’information : levier majeur du développement économique

• Exploitation de l’information publiée

• Production de base de données

• Exploitation des salons et conférences

• Missions industrielles

10/2011 N. Massard - IEGI 24

• Missions industrielles

• Examen des produits concurrents

• Utilisation de la propriété industrielle

• Utilisation des stagiaires, des chercheurs et professeurs expatriés

Les Etats-Unis

• Esprit de diffusion d’information, « bouillon de culture »• Arsenal technique de l’IE important, dispersé au niveau des

entreprises, logique individualiste• Nombreuses structures expérimentées : agences fédérales,

organismes publics et privés et association de professionnels (cf. schéma)

10/2011 N. Massard - IEGI 25

professionnels (cf. schéma)• Accent sur les banques de données, les brevets, les actions

d’influence (le lobbying)• Rôle de la CIA sur les questions de « sécurité

économique » nationale, de défense de la compétitivité américaine.

L’Allemagne

• Organisation beaucoup plus décentralisée.• Efficience surtout grâce à dispositif informel de

mutualisation de l’information qui transcende le clivage public-privé.

• Fonctionne grâce à maillage étroit, mise en réseau des institutions. Rôle des collectivités territoriales (dispositifs

10/2011 N. Massard - IEGI 26

institutions. Rôle des collectivités territoriales (dispositifs d’information des Landers), réseaux au service de priorités stratégiques définies par consensus sous l’angle sectoriel (énergie par exemple) ou géographique (chine, PEC0, Russie)

• Cohérence des moyens autour de ces objectifs• Parlementaires et ONG souvent associés au actions d’

intelligence et d’influence à l’étranger

La Grande Bretagne

• Les systèmes d’information étatiques ont constamment soutenu les intérêts économiques de l’Empire. Forte culture du renseignement.

• Création de Marketing Intelligence dans les années 1950 (information sur les marchés extérieurs)

10/2011 N. Massard - IEGI 27

(information sur les marchés extérieurs)

• Accueil de nombreuses sociétés de conseil américaine.

• Culture de l’IE autour de la City (Banque, assurance, institutions financières). Dilution de l’intérêt national britannique en matière d’Intelligence économique

La Suède

• Développement fondé sur l’ingénierie stratégique de l’information (circulation intense et rapide de l’information au sein du pays)

• coopération interentreprises, et entre patronat et

10/2011 N. Massard - IEGI 28

• coopération interentreprises, et entre patronat et syndicats

• La sécurité économique est une priorité, liaison étroite avec le renseignement militaire

I.2. Eléments d’analyse économique du contexte récentéconomique du contexte récent

10/2011 N. Massard - IEGI 29

II.2.1. Notions de marché, concurrence, réglementation

• L’analyse traditionnelle des marchés

• Bouleversements de l’économie mondiale et nouveaux critères de compétitivité

10/2011 N. Massard - IEGI 30

nouveaux critères de compétitivité

• Les nouvelles formes de concurrence : le poids des comportements stratégiques

• La réglementation des marchés

L’analyse traditionnelle des marchés

• Qu’est-ce qu’un marché ?

• Offreurs-demandeurs

• Comportements :

10/2011 N. Massard - IEGI 31

• Comportements :– Concurrentiels

– Stratégiques

• Performances– Réflexion sur la notion de compétitivité

Bouleversements de l’économie mondiale et nouveaux critères de compétitivité

• La « globalisation » de l’économie– L’intensification des échanges internationaux sous différentes

formes– L’émergence de la Triade : Amérique du Nord, Europe, Asie

développée– La remise en cause du modèle organisationnel américain

10/2011 N. Massard - IEGI 32

– La remise en cause du modèle organisationnel américain

• Les mutations de l’organisation industrielle – La réorganisation des chaînes de valeur– Le bouleversement de la relation offre-demande– L’apparition de nouveaux risques

• Les nouveaux critères de compétitivité– Innovation– Réactivité– Flexibilité

Les nouvelles formes de concurrence : le poids des comportements stratégiques

• L’importance des stratégies globales• Comportements stratégiques et pouvoir de

marché:

10/2011 N. Massard - IEGI 33

marché:– Ententes et coopérations– Barrières à l’entrée– Stratégies de localisation– Stratégies de recherche et d’innovation– Stratégies de prix et marketing

La réglementation des marchés

• L’entrecroisement des motivations :– Se rapprocher des conditions du marché parfait– Répondre aux défaillances du marché– Réguler les comportements des entreprises sur les marchés

10/2011 N. Massard - IEGI 34

• L’entrecroisement des réglementations : techniques, commerciales, environnementales

• L’entrecroisement des réglementations et accords– nationaux,– européens,– mondiaux (OMC)

II.2.2. Eléments d’économie de l’information

• Valeur d’usage de l’information

• Le coût de production de l’information

• La non rivalité de l’information

10/2011 N. Massard - IEGI 35

• La non rivalité de l’information

• L’abondance d’information

• La dimension technologique (infrastructures de réseau)

CF; Matthieu Glachant (CERNA, Mines Paris)

La valeur d’usage de l’information

• Info a une valeur économique: elle aide à prendre de meilleures décisions

• Mais, difficile d’évaluer ex ante cette valeur

10/2011 N. Massard - IEGI 36

• Mais, difficile d’évaluer ex ante cette valeur (bien d'expérience)

• Solutions : processus essai/erreur, mimétisme,réputation, abonnements, évaluation spécialisée,

Le coût de production de l’information

• Spécificité de la fonction de coût (faible coût de reproduction et de diffusion)

• Un secteur risqué

10/2011 N. Massard - IEGI 37

• Un secteur risqué• Deux stratégies : différenciation ou stratégie

"coût"• Par rapport aux secteurs traditionnels

souvent oligopolistiques, une succession de monopoles temporaires

La non rivalité de l’information

• Non rivalité et faible coût de copie crée le risque de piratage

• le dilemme du vendeur d'info (ouvrir et faire

10/2011 N. Massard - IEGI 38

• le dilemme du vendeur d'info (ouvrir et faire payer)

• Gérer la propriété intellectuelle

L’abondance d’information

• L'abondance d'info fait que l'attention des utilisateurs est une ressource de plus en plus rare

10/2011 N. Massard - IEGI 39

rare

• La clé pour l'utilisateur : trouver l'info

• Les portails

La dimension technologique

• Infrastructure de réseau suscite:

– Nécessité de complémentarité => compétition entre systèmes et coopération

10/2011 N. Massard - IEGI 40

compétition entre systèmes et coopération

– Coût de sortie élevé => investir dans une base de clients

– Rétroaction positive => avoir une vision dynamique

I.3. Finalités et démarche du courscours

10/2011 N. Massard - IEGI 41

Plan

• Voir fiche résumé et plan du cours

• Fiche Etude de cas

10/2011 N. Massard - IEGI 42

Recommended