Journal du Village des notaires, N 29

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La revue mensuelle des notaires.

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n°29mars 2012

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Veille et actualités juridiques Les biens du couple

Livres & agenda

Management d’une étude notariale

Point sur Les PrinciPaLes Lois

de défiscaLisation iMMobiLière

en Matière d’inVestisseMent Locatif

19actualités des partenaires

Fondations & Associations pour dons et legs

dossier sPéciaL 4

La Vente d’objets d’art

iMPriMer, coPier, scanner :

queL MatérieL Pour queL usage ?

Chers lecteurs,

80 millions de dollars. Telle est la première estimation qui a été réalisée à l’annonce faite, par la société Sotheby’s, de la mise en vente, en mai prochain, de l’une des quatre versions du chef d’œuvre expressionniste d’Edward Munch, Le Cri. Par ailleurs, c’est désormais un artiste chinois, Baishi Qi, qui a décroché la plus belle enchère de l’année 2011, en sur-passant les habituellement indétrônables Picasso, Giacometti ou Warhol1.

2012 s’annonce donc d’emblée comme une année très prometteuse et surprenante pour le secteur de la vente d’objets d’art et ce, malgré la prolon-gation de la crise. Mais il serait dommage de limiter ce domaine à la seule dimension des ventes records. En effet, même pour des objets de valeur moins importante, le recours à l’adjudication ou même à une vente classique peut se révéler être un excellent moyen pour faciliter la liquidation d’une succession ou pour obtenir des liquidités et faire face à des situations diffi-ciles. Il suffit pour cela de s’adresser aux bons partenaires (p.4).

Par ailleurs, dans la lignée de notre dossier sur la réforme de la fisca-lité des plus-values immobilière (JVN n°26), le Journal du Village des notaires vous propose cette fois-ci de faire un point sur les principales mesures en matière de défiscalisation immobilière. Un tableau vous aidera à saisir les subtilité des mécanismes d’investissement locatif qui peuvent, à première vue, apparaitre complexes et obscurs (p.10).

Enfin, si en ce début d’année, vous avez pris la bonne résolution de changer l’équipement de votre étude, le Journal du Village des notaires vous propose un article pratique afin de vous aider dans le choix d’une nouvelle imprimante multifonction (p.14).

Bonne lecture !

Sarah-Louise Gervais

Le JournAL du ViLLAge

des notAires

est publié par Legiteam

17 rue de Seine 92100 Boulogne

RCS B 403 601 750

directeur de LA puBLicAtion

Pierre MarkhoffMail : legiteam@free.fr

imprimeur Riccobono

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Site : www.legiteam.frContacts :

Gisèle AndrieuxMail : gisele.andrieux@wanadoo.fr

Sophie SoulardFlorine Canon

Mail : notaires@legiteam.fr N° ISSN 2103-9534

ont Aussi pArticipé à ce numéro

Tiphaine Paulus-DiverrèsFlorian Saux

diFFusion5.000 exemplaires

ÉditoPar Sarah-Louise Gerva is

1 Source Artprice

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d'une étude notariale4

Une légende circulant parmi les amateurs d’art illustre la dif-

ficulté de procéder à la juste vente d’une œuvre.

Dans une province recu-lée de Chine, un couple de voyageurs accepte, face à

l’insistance d’un villageois, de troquer leur contrefaçon de Rolex contre un vase. Le villageois est averti que la montre n’est qu’un ersatz mais tient tout de même à conclure le marché. Une fois rentré, le couple ou-blie l’objet jusqu’au jour

où il décide de le vendre à l’occasion d’un déménage-ment. Il fait alors appel à un expert qui lui révèle qu’il s’agit d’un vase Ming d’une grande valeur.

S’il n’est pas donné à tout le monde de découvrir dans ses bagages ou dans le gre-nier d’un aïeul une pièce de maître, nombreux sont ceux qui s’interrogent, un jour ou l’autre, sur les possibi-lités de vendre des objets d’art. Pour les particuliers, ces ventes sont souvent réalisées dans un contexte difficile : ouverture d’une succession, déménagement, besoin urgent d’argent….

Il est donc particulièrement important d’être vigilant, de se renseigner au préalable et de se faire assister par des professionnels pour que la vente ne soit pas conclue trop hâtivement, sous l’ef-fet de la précipitation et du besoin.

La vente d’objets d’art

renecHere

La bonne santé retrouvée du marché de l’art

En dépit de la conjoncture économique actuelle, le mar-ché de l’art retrouve une vita-lité jamais connue alors que son économie avait été forte-ment impactée par les crises précédentes. Les ventes ont atteint des chiffres records en 2010 et 2011. Et la tendance semble se confirmer en 2012 comme l’a illustré la vente de tableaux impressionnistes par Sotheby’s au début du mois de février où L’En-trée de Giverny en hiver de Claude Monet a été adjugé à 9,8 million d’euros .

Les pays émergeants, et no-tamment la Chine, jouent un

rôle majeur dans la bonne santé de cette économie. Le pays du Soleil levant est devenu le premier acheteur mondial en 2011, détrônant ainsi les piliers tradition-nels qu’étaient la France, le Royaume-Uni et les Etats Unis, comme le souligne le dernier rapport Artprice.

Que l’on soit un particulier souhaitant obtenir rapide-ment une somme d’argent, un notaire conseillant des ayants-droit à l’occasion d’une succession ou encore un commissaire priseur, avoir le reflexe de la vente d’un objet d’art est un moyen plus astucieux que jamais de valoriser un patrimoine.

Faire appel aux professionnels dela vente d’objet d’art

Le monde de l’art semble parfois inaccessible aux non-initiés. Se faire assister par des professionnels permet de dépasser cette impression. Les notaires sont souvent le premier interlocuteur d’un particulier souhaitant vendre. Lors d’un partage, se séparer d’un bel objet peut être une solution pour payer les droits de succession relatifs au reste du patrimoine. Le notaire ai-guillera son client en le met-tant en contact avec un expert pour déterminer la valeur de l’œuvre. Certains pourront procéder eux-mêmes à une pré-expertise.

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Des formations continues leurs sont désormais ouvertes afin de les initier au marché de l’art. C’est notamment le cas de l’Université Paris II, en partenariat avec l’associa-tion Art et Droit qui propose à tous les professionnels pou-vant être confrontés à l’es-timation d’une œuvre d’art (notaires, avocats, policiers, courtiers…) des formations sur les différentes techniques scientifiques d’expertise.

Il ne s’agit pas pour ces professionnels de se substi-tuer aux experts, qui auront suivi un cursus beaucoup plus complet, mais de sa-voir orienter leur clientèle et d’être en mesure de dialo-guer avec leurs partenaires.La deuxième étape impor-tante lors de la vente d’un œuvre d’art, est donc l’ex-pertise. Plusieurs organismes sont compétents pour pro-céder à cette évaluation. En revanche, les sociétés, dites «de débarras», qui se pro-posent de soulager les par-ticuliers pour une somme modique en emportant vieux meubles et objets, n’infor-ment pas leurs clients si un

objet de valeur est glissé parmi les encombrants.

Pour plus de fiabilité, il convient de se tourner vers un réseau d’experts reconnu ou même de se renseigner direc-tement auprès d’un commis-saire-priseur. On distingue les commissaires priseurs volon-taires et judiciaires. Ces derniers sont assermentés et doivent donc respecter des règles déontologiques fortes.

différentes optionspour la mise en vente

Une fois la valeur de l’objet déterminée, plusieurs options s’offrent au vendeur pour trouver son acheteur. La pra-tique de la vente aux enchères est intéressante puisqu’elle est la reproduction la plus fidèle des mécanismes du marché et permet de tirer le meilleur prix possible de son objet.

Les prestigieuses salles de ventes telles que Sotheby’s, Drouot ou Christie’s offrent une gamme de services très complète en accompagnant le vendeur de l’estimation du bien à sa livraison en

passant par la publicité et la mise à prix. Les moyens de communication mis en œuvre pour avertir les potentiels acheteurs sont conséquents (luxueux cata-logues, publipostage, pho-tographes professionnels…) et permettent de rassembler des acheteurs du monde en-tier… Toutefois, la sélection effectuée par les commis-saires priseurs est draco-nienne, votre objet ne sera retenu que s’il correspond au prestige de la maison.

Il ne faut donc pas faire l’im-passe sur les salles de ventes régionales. Bien que plus mo-destes, elles sont très fréquen-tées. Enfin, de plus en plus de sites internet permettent de procéder à des enchères en ligne. Il convient toutefois d’être attentif aux modalités de livraison. Ces frais peu-vent atteindre des sommes très importantes lorsque l’ob-jet est fragile. Il faut donc privilégier la remise en mains propres ou aménager les conditions générales de vente de façon à faire supporter les frais par l’acheteur.

Galerie KERDRAIN - 33, Avenue de Saint-Cloud - 78000 VERSAILLES - Tél. : 01.39.50.64.22

Emmanuelle et Lionel Kerdrain

www.galerie-kerdrain.fr

depuis 40 ans à Versaillesspécialistes des estimations à domicilepartage et achat complet de successions

paiement immédiat.

ANTIQUAIRES

pouvez vous nous présenter christie’s en quelques mots ?

Christie’s est la première maison de vente aux enchères en France - avec un chiffre d’affaires de 199 millions d’euros en 2011. Nous sommes implantés dans l’Hexagone depuis 1968 et nous orga-nisons des ventes à Paris depuis plus de 10 ans. Nous avons donc développé une forte identité française et un réseau en ré-gion grâce à nos représentants.

A Paris, Christie’s c’est 4 commissaires-priseurs et 42 spécialistes couvrant tous les types d’œuvres d’art, qu’il s’agisse de tableaux anciens, d’argenterie, d’art im-pressionniste, moderne et contemporain, de sculptures, de livres, de vins…

Mais naturellement – et c’est une de nos forces – Christie’s est présent partout dans le monde grâce à nos 2000 collabo-rateurs et à nos bureaux de vente à New-York, Londres, Hong Kong et Genève notamment.

comment votre maison travaille-t-elle avec les notaires ?

Nous sommes, au département Inven-taires, le point de contact privilégié. Notre rôle consiste à répertorier les biens pré-sents dans une maison ou un appartement par exemple, puis à en produire une liste détaillée accompagnée d’une descrip-tion et d’une estimation pour chacun des objets.Nous travaillons donc régulièrement avec des notaires qui nous contactent,

généralement dès lors qu’un de leurs clients possède une collection ou un patri-moine artistique d’une certaine valeur, et nous effectuons, dans ce cadre, des inven-taires partout en France. Nous réalisons principalement des inven-taires volontaires, pour assurance ou pour partage dans le cadre de successions, par exemple. Mais nous pouvons également pratiquer des inventaires judiciaires.

Ainsi, Christie’s peut répondre à l’en-semble des besoins des notaires de fa-çon concrète, rapide et, évidemment, confidentielle.

Quel est le positionnement de christie’s ?

Christie’s se distingue par la qualité de son expertise hors du commun grâce à son réseau de spécialistes très pointus. Nous intervenons sur des objets d’une grande rareté ou au contraire beaucoup plus accessibles, sur des pièces au cas par cas ou sur des collections dans leur inté-gralité. Les collections constituent un de nos points forts : Christie’s a développé un savoir-faire remarquable en la matière qu’il s’agisse de leur estimation, de leur promotion ou de leur vente.

Par ailleurs, Christie’s s’est adapté à l’évo-lution du marché de l’art. Avec la mon-dialisation, la demande est aujourd’hui globale. D’ores et déjà, à Paris, une part importante des acheteurs sont étrangers. Au-delà, comme je vous l’indiquais, nous disposons de salles de vente et de bureaux de représentation partout dans le monde,

ce qui nous donne accès à quasiment tous les grands collectionneurs internationaux. Cela nous permet, pour les œuvres qui ont un plus grand potentiel à l’international, de les vendre sur le marché le plus appro-prié et de médiatiser la vente ou l’objet auprès des acheteurs potentiels. Nous va-lorisons ainsi au mieux les biens de nos clients et des notaires qui les représentent.

Avez vous une petite histoire à nous raconter ?

Christie’s a été mandaté en 2011 pour procéder à la vente d’un château, le Haras d’Estimauville. Il abritait une collection caractéristique du goût français et de son éclectisme.

Tout le contenu de la propriété a été vendu à Paris. Cette vente a été médiatisée en France, à l’international et ce fut un vé-ritable succès. Lors de cet inventaire, nos experts avaient découvert avec émerveillement une paire de boîtes chinoises remarquables. Nous avons finalement décidé de la proposer à Hong Kong, au plus près du public chinois très demandeur de ce genre d’ob-jet. Elles ont été vendues près de 5 mil-lions d’euros.

Cette histoire est, à mes yeux, embléma-tique. Elle illustre à la fois l’expertise et le savoir-faire de Christie’s qui a su iden-tifier cet objet rare, en assurer la promo-tion et la proposer dans la vente la plus appropriée.

interview de grégoire debuire, responsable

du département inventaires de christie’s

france

« rare paire de boites couvertes en bronze doré,

émaux cloisonnés et champlevés.

chine, dynastie qing, époque qianlong

(1736-1795).

estimation : 1500000-2000000€.

adjudication le 1er juin 2011 : 4988562€ ».

La vente directe est également possible. Les galeristes ou les antiquaires constituent une excellente vitrine et pourront éventuellement, contre ré-munération, remettre l’objet en état si celui-ci est abîmé.

Il convient alors de conve-nir au préalable et de façon claire du mode de rémuné-ration du professionnel et de l’étendue de son obliga-tion pour mettre en valeur le bien à vendre. Enfin, pour les objets d’art de moindre valeur, les brocantes et les vides greniers, plus en vo-gue que jamais, constituent un moyen simple et convi-vial de procéder à une vente.Attention aux obligations du vendeur

Lorsque l’on se décide à vendre un objet d’art, seul ou en passant par un inter-médiaire, certaines obliga-tions pèsent sur les épaules du vendeur. En premier lieu, celui-ci a une obligation précontractuelle d’informa-tion. Au nom de la bonne foi, il doit communiquer à l’acquéreur toutes les infor-

mations qu’il possède sur l’objet et faire part d’éven-tuels doutes sur l’authenti-cité de l’œuvre.

Le vendeur sécurisera ainsi sa transaction en évitant que l’acquéreur ne demande la nullité du contrat pour dol.En deuxième lieu, il convient de faire attention aux contre-façons. Il n’est pas certain que le fauteuil transmis dans une famille de génération en génération soit effective-ment un authentique Louis XV. La vente d’une contre-façon n’est payante ni sur un plan commercial, ni sur une plan juridique.

Les sanctions commerciales sur internet sont immédiates. L’acheteur mécontent note-ra de façon très négative le profil du vendeur, voire si-gnalera le compte afin qu’il soit bloqué. D’un point de vue juridique, la responsa-bilité civile et/ou pénale du vendeur pourra être engagée tant par l’acheteur que par l’artiste ou ses ayants droits. Enfin, dernières précautions à prendre, le paiement des

droits d’auteur. Il existe un droit de suite sur les œuvres originales qui ne sont pas encore tombées dans le do-maine public, c’est-à-dire 70 ans après la mort de l’auteur. Cela signifie qu’un pourcentage de la vente de-vra être reversé à l’artiste ou à ses ayants-droit.

En conjuguant ces quelques précautions aux conseils des professionnels précédemment cités, tous les outils sont réunis pour procéder à la vente d’un objet d’art dans les meilleures conditions.

Sarah-Louise Gervais

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Point sur les principales lois de défiscalisation

immobilière en matière d’investissement locatif

Défiscaliser, c’est gé-rer son patrimoine. Dans une tendance

actuelle de lutte contre les niches fiscales et après la ré-forme des plus-values, on pourrait s’étonner que les lois de défiscalisation et les crédits d’impôts en matière immo-bilière existent toujours. Ces avantages ne doivent pas être perçus comme un cadeau pour le contribuable mais consti-tuent plutôt un outil de ges-tion des secteurs économiques pour le gouvernement. En effet, l’avantage fiscal accordé pourra être déterminant dans le choix du secteur d’inves-tissement et se transformera alors en un outil de croissance pour les secteurs concernés. Néanmoins devant la diversité

des produits, la rigidité de leur conditions d’application et la fluctuation législative entrai-nant des turbulences finan-cières et des incertitudes éco-nomiques, il est conseillé de faire appel à des profession-nels compétents et spécialisés dans ce domaine.

L’investissement locatif est l’opération idéale pour bénéfi-cier des lois de défiscalisation. Elles concernent les contri-buables qui sont domiciliés en France au sens de l’article 4B du Code Général des Impôts.

Notons que la constitution d’un patrimoine en investis-sant dans un bien destiné à la location peut être un bon calcul à condition de ne pas

oublier de recueillir préalable-ment toutes les informations nécessaires, notamment celles qui concernent le marché lo-catif local. En effet, pour que l’opération soit intéressante économiquement, il faut cal-culer la rentabilité du bien en prenant en compte tous les pa-ramètres afin d’obtenir une es-timation fiable. Attention donc à ne pas perdre de vue l’objec-tif de rentabilité dans le cadre de l’investissement locatif.

Les dispositifs instaurés par les lois de défiscalisation sont, à l’instar de la fiscalité française, très mouvants et pas toujours évidents à appréhender. Ainsi, pour clarifier la présentation des principales lois de défis-calisation, nous avons choisi de les répertorier au sein d’un tableau qui expose les réduc-tions fiscales, les fondements et les principales conditions nécessaires pour être soumis au dispositif. Le tableau n’a pas la vocation à être exhaus-tif mais plutôt à servir d’ou-til de comparaison et d’ap-proche globale du système.

Johanna Leplanois

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scellier classique

scellier neuf BBc

scellier outre-mer

censi-Bouvard

girardin immobilier

présentationde

l’opération- Acquisition d’ un :*bien immobilier neuf ou en l’état futur d’achèvement

ou*local profession-nel destiné à être réhabilité

- Acquisition d’ un :

*logement bâtiment basse consommation neuf

ou

*logement bâtiment basse consommation en l’état futur d’achèvement

- Acquisition d’ un :*bien immobilier neuf ou en l’état futur d’achève-ment

et

*situé dans les département d’outre-mer, à Mayotte, St Barthélemy, St Martin, St Pierre et Miquelon, en Nouvelle-Calédo-nie, en Polynésie Française ou dans les îles Wallis et Futuna

- Acquisition d’ un :

*bien immobilier neuf ou en l’état futur d’achèvement

ou

*logement achevé depuis plus de 15ans et faisant l’objet de travaux de rénovation ou de réhabilitation

- Acquisition d’ un :

*bien immobilier neuf, en état futur d’achèvement ou à réhabiliter

et

*situé en Outre-Mer

réduction d’impôt

- Secteur libre pour les logements acquis ou construit en :*2011 :13% de réduction d’impôt*2012 :6% de réduction d’impôt- Secteur intermé-diaire :6% de réduction d’impôt amortis-sable sur 9 ans, 10% sur 12 ans ou 14% sur 15 ansCe dispositif est supprimé depuis le 01.01.12

La demande de per-mis de construire aura due être effectuée avant le 31.12.2011

- Secteur libre pour les loge-ments acquis ou construit en :*2011 : 22% de réduction d’impôt amortis-sable sur 9 ans en 2011.

*2012 :13% de réduction d’impôt

- Secteur intermé-diaire :13% de réduction d’impôt amortis-sable sur 9 ans, 17% sur 12 ans ou 21% sur 15 ans

- Pour les loge-ments acquis ou construit en :

*2012 : 24% de réduction d’impôt

*2011 : 29 % de réduction d’impôt

- Secteur inter-médiaire : 24 % de réduction d’impôt amortis-sable sur 9 ans28 % sur 12 ans 32 % sur 15 ans

- Pour les logements acquis ou construit en :

*2009-2010 : 25% de réduction d’impôt

*2011 : 18% de réduction d’impôt

*2012 : 11% de réduction d’impôt

- La base de la réduction d’impôt est constituée par le prix de revient du bien immobilier, le prix des tra-vaux de réhabilitation et est plafonné à un montant fixé à 2247€ par m2 de surface habitable pour 2011.

- Bien constituant la résidence principale du propriétaire :2,2% par an pendant 10 ans. Si le bien nécessite des travaux de réhabilitation, la réduction est de 5% par an pendant 5ans.

- Secteur intermédiaire : 8% par an pendant 5 ans de réduction d’impôt (dispositif supprimé à la fin de l’année 2012.

- Soumis au plafonnement global des niches fiscales

Fondement Article 199 septvicies du Code Général des Impôts Article 199 sexvicies du Code Général des Impôts

Article 199 undecies A du Code Général des Impôts

conditions Secteur libre :- Le bien doit être mis en location :* nu* à usage d’habitation principale* sans condition de ressources ni plafonnement * pendant au moins 9 ansSecteur intermédaire :- Le bien doit être mis en location :* nu* à usage d’habitation principale* plafonnement de loyers et de ressources des locataires* pendant 9, 12 ou 15 ans

- Le bien doit :* faire parti d’une résidence de service dans les secteurs d’activité éligibles* être mis en location pour une durée mini-male de 9 ans.* être loué en meublé non professionnel

- Le bien doit :* être loué nu à un loca-taire qui en fait sa rési-dence principale* être loué pendant au moins 5 ans ou 6 ans selon qu’il soit loué en secteur intermédiaire.

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Fondement Article 199 unde-cies B du Code Gé-néral des Impôts

Article 199 tervicies du Code Général des Impôts

conditions Conserver les parts de la société pen-dant 5 ans mini-mum

Le bien doit être conserver au moins 15 ans à compter de son acquisition dès la date de la si-gnature de l’acte authentique d’achat, de la succession ou de la donations ou du legs portant sur ces biens.

- La restauration du bien doit être complète.

- Le bien doit être mis en lo-cation, au titre de la résidence principale, nu pendant 9 ans à compter de sa restauration

- Le logement doit être loué meublé pendant au moins neuf ans à l’exploi-tant

girardin industriel

monument historique malraux Lmp-Lmnp

présentationde l’opération

*Investissement in-dustriels par le biais d’une entité juridique qui loue ensuite du matériel productif au moins pendant cinq ans à une entreprise ultra-marine

et

*situé en Outre-Mer

- Acquisition d’un immeuble :

*classé monument historique

ou

*inscrit à l’Institut Supplémentaire des Monument Historique.

ou

*certains immeubles non classés mais ouverts au public peuvent également bénéficier du dispositif sous réserve d’obtenir un agré-ment délivré par le ministère du Budget ou le directeur régional des impôts

- Acquisition d’un bien immo-bilier en vue de sa restauration complète situé :*dans une Zone de Protection du Patrimoine Urbain et Paysager (ZPPAUP)

ou*dans les secteurs sauvegardés définis aux articles L.313-1 à L.313-3 du code de l’urbanisme

ou*dans un quartier ancien dé-gradé dont la restauration est déclaré d’utilité publique

Pour bénéficier du dispositif de loueur meublé profession-nel, il est nécessaire que :*un des membres du foyer fiscal soit im-matriculé au RCS*le foyer fiscal en-caisse plus de 23000€ TTC par an de cette activité locative*que les recettes ex-cèdent les revenus du foyer fiscal soumis à l’IRSi l’une de ces trois conditions n’est pas remplie, le statut sera celui du LMNP

réduction d’impôt

- Lorsque le dos-sier ne requiert pas d’agrément, la réduction d’impôt est de 47,5%, 57% ou 66,5%.

- Lorsque le dos-sier requiert un agrément, la réduc-tion d’impôt est de 48%, 57,6% ou 67,2%.

- Ces taux varient en fonction du lieu de l’opération, du secteur d’acti-vité et bien sur de l’existence d’un agrément.

- Possibilité d’imputer les charges foncières qu’il supporte si :

*l’immeuble occupé par le proprié-taire ne procure aucune recette im-posable. Si l’immeuble est ouvert au public, l’intégralité des charges foncière s’impute sur le revenu global. Dans le cas contraire, 50% seulement est imputable.

*l’immeuble n’est pas occupé par le propriétaire et procure des recettes. Les charges sont entièrement dé-ductibles des impôts fonciers

*l’immeuble est occupé en partie par le propriétaire et procure des recettes Les charges foncières se rapportant à la partie de l’immeuble dont le propriétaire se réserve la jouissance sont imputables sur le revenu global alors que les charges de la partie non occupée sont impu-tables sur les revenus fonciers

- Les avantages fiscaux n’entrent pas dans le plafonnement global des niches fiscales

- Une réduction d’impôt est oc-troyée sur la base du coût des dépenses supportées. Elles sont retenues dans la limite annuelle de 100000€ euros pendant 4ans maximum

- Seules les dépenses effective-ment supportées ouvre droit à une réduction de :

◊ Si bien immobilier situé dans ZPPAUP :

*2011 : la réduction est de 27%

*2012 : la réduction est de 22%

◊ Si bien immobilier situé les secteurs sauvegardés ou dans les quartiers anciens dégradés :

*2011 : la réduction est de 36%

*2012 : la réduction est de 30%

- Les avantages soumis au pla-fonnement global des niches fiscales

- Régime LMPLes déficits constatés sont reportables sur le revenu global sans limitation de montant

- Régime LMNPLes déficits constatés ne peuvent être déduit que sur les revenus LMNP de l’année, à défaut de ceux réa-lisés au cours des 10 années suivantes

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imprimer, copier, scanner :

quel matériel pour quel usage ?

Imprimantesmultifonctions oumachines séparées ?

Aujourd’hui, les grandes marques de périphériques in-formatiques ont réussi le pari de réunir dans un seul appa-reil des prestations de haute qualité pour la numérisation comme pour l’impression. Cela leur permet de proposer des appareils multifonctions qui font office avec la même efficacité de : scanner, impri-mante, fax, copieur.

• Les avantagesd’un tel choix :

- Bien que plus cher qu’une imprimante monofonction, ce type d’appareil coûte moins que l’achat des ma-chines séparément ;- Moins de câbles d’alimen-tation et de connectique ;

- Moins de place pour l’en-semble de ces appareils ;

• Les limites :

- Si une panne générale se produit, c’est l’ensemble des fonctions qui est indisponible. Pour remédier à cela, cer-taines extensions de garantie proposent l’échange durant le temps de la réparation.

- Certains modèles ne per-mettent pas d’effectuer deux opérations en même temps.

• Jet d’encre ou laser ? Les imprimantes laser uti-lisent le même principe de fonctionnement que les pho-tocopieuses, où la cartouche d’encre est remplie d’une poudre qui est cuite sur la feuille de papier. Cette techno-logie leur a toujours assuré une

vitesse d’exécution et un coût à la page inférieure aux im-primantes dites ‘jet d’encre’. Ces qualités sont toujours d’actualité, puisqu’une im-pression laser est jusqu’à trois fois moins chère et deux fois plus rapide. Désormais, il de-vient plus facile de s’en faire une idée car les fabricants sont de plus en plus nombreux à indiquer le coût d’impression à la page (lequel prix se réfère par défaut aux textes en noir et blanc). Les imprimantes laser ont par contre été longtemps plus onéreuses à l’achat. Si c’est toujours le cas pour les modèles monofonction, les multifonctions de milieu de gamme se trouvent actuelle-ment au même prix pour les deux technologies.

Il existe aujourd’hui une rai-son majeure de continuer à privilégier les jets d’encre, ce sont les impressions de pho-tos. La technologie laser ne parvient pas en effet à égaler dans ce domaine les perfor-mances des jets d’encre. Ac-compagnées du bon papier support, celles-ci peuvent être de vraies laboratoires de développement photo.

• Quelle résolution ? La résolution est quantifiée en ppp (points par pouce) ou en dpi (son équivalent anglo-saxon). Une imprimante multifonctions propose deux types de résolution: en flux sortant, pour l’impression, et en flux entrant, pour la nu-mérisation. Pour impression-nantes qu’elles soient (4800, 9600,...), les résolutions d’im-pression des modèles ‘jets

interview de Marie Majau

chef de marchés tPe/PMe chez Konica MinoLta

Que proposez-vous pour les études notariales ?

Chez Konica Minolta, nous avons déve-loppé une offre qui va au-delà du maté-riel. Nous proposons des solutions qui répondent à tous les enjeux de la gestion de documents, car les notaires constituent une profession dont le travail repose en grande partie sur le meilleur traitement possible du flux de documents. Les chiffres sont en effet assez impression-nants : une étude notariale avec 10 per-sonnes peut imprimer autant qu’une en-treprise de 100 personnes.

De plus, il y a, dans cette profession, des enjeux de numérisation et d’archivage qui sont encore plus importants qu’ailleurs. Nous leur proposons donc un « contrat de service ».

en quoi consiste ce « contrat de service » ?

Tout commence bien sûr par des appa-reils de haute qualité. Nos multifonctions

A4/A3 répondent aux spécificités de l’ac-tivité notariale avec des vitesses de 36 à 60 pages par minute.

De surcroît, comme de telles perfor-mances n’ont d’intérêt que si elles durent, nous assurons une continuité du service grâce à des alertes envoyées par l’appa-reil, qui permettent le repérage anticipé des dysfonctionnements et l’envoi auto-matiques des consommables.

De la sorte, nous épargnons à nos clients ces interruptions qui sont tellement dom-mageables à la qualité de leur travail.

Comme il peut toujours se produire une usure prématurée d’une pièce, nous ef-fectuons, en plus, au moins une visite an-nuelle. Enfin, nous mettons à la disposi-tion des professions juridiques une hotline dédiée.

Cela permet de traiter rapidement les pro-blématiques rencontrées et, si cela est né-cessaire, que l’intervention technique se fasse en moyenne sous 4 heures.

Quels sont les services que vous proposez pour le traitement du document ?

Notre expérience avec le public des no-taires nous permet de coller au mieux à leurs besoins quotidiens. Nous avons donc développé – notamment en parte-nariat avec GenApi –, des solutions de dématérialisation, d’océrisation et de conversion sous format classique (word, excel, ...) qui permettent de retravailler le contenu d’un document existant mais également de le classer dans la GED « métier du notaire ». Détail important, les écrans de nos multifonctions sont à même de reproduire l’arborescence de ces GED. Sur le plan du travail en collectif, nous of-frons des outils pour mettre en place un circuit efficace de co-production et de va-lidation du document. Enfin, comme nos « contrats de services » incluent une tari-fication des copies au prix réel, il devient possible pour les notaires de refacturer précisément leurs frais dans ce domaine.

Management

d'une étude notariale16

d’encre’ n’ont d’intérêt que pour l’impression des photos.

Pour un usage ordinaire, elles sont l’équivalent, dans le monde de l’impression, de la dizaine de millions de pixels que promettent les nouveaux appareils photo : vous n’y ver-rez aucune différence. Pour sortir des documents du type textes, graphiques, schémas, cartos, des résolutions de 1200*600 sont parfaitement suffisantes. D’autant que la qualité de l’impression photo dépend en fait d’autres élé-ments techniques : le dosage des couleurs, le nombre de car-touches, la qualité du papier...

Pour la numérisation, les chiffres peuvent également augmenter de manière infla-tionniste, mais une résolu-tion de 300 dpi est suffisante pour la quasi-totalité des do-cuments. Les constructeurs proposent d’ailleurs habi-tuellement plusieurs degrés de résolution selon le type de document à imprimer : type brouillon, qualité normale, qualité supérieur, ou résolution spéciale photo ; il convient donc de choisir selon les fi-nalités d’usage. Par exemple, pour une numérisation de pho-tos en vue d’imprimer en taille initiale ou en agrandissement, des résolutions d’au moins 600 ppp sont indispensables.

Il faut toutefois garder à l’es-prit que les valeurs annoncées sont souvent de type « inter-polé » et non « optique », ce qui signifie que des pixels in-termédiaires sont placés entre des pixels réels en calculant la moyenne des couleurs des pixels alentours.

• se donner les moyensde la mise en réseau

Investir dans un appareil de qualité est d’autant plus inté-

ressant que vous en faites un outil collectif, connecté à tous les ordinateurs. Il existe diffé-rentes possibilités techniques pour cela :

- un port Ethernet présent sur l’appareil permet de le relier au réseau de votre entreprise. L’imprimante laser s’adapte alors aux besoins et gère par-faitement les demandes d’im-pression, même simultanées. Il n’est besoin pour cela que de rajouter une connexion fi-laire pour tous les postes. De manière générale, la connec-tique n’est que très rarement fournie par le constructeur de l’imprimante.

- Un système sans-fil (wifi ou bluetooth) qui a l’avantage de faire disparaître les fils, mais qui se traduit invariablement par un surcoût non négli-geable. D’autant que chaque poste doit alors être équipé d’un système équivalent (clef wifi,...) pour garantir la com-munication.

Attention : une machine col-lective est bruyante plus fré-quemment, il est important d’en tenir compte dans la place qu’elle prend dans la pièce.

• choisir un modèleautonome

Une imprimante multifonc-tions sera d’autant plus facile d’utilisation qu’elle possède un écran LCD tactile ou ac-compagné d’un clavier. C’est la condition fondamentale pour s’en servir sans passer par les ordinateurs (lorsque ceux-ci sont éteints par exemple). Vous pouvez alors faxer, scanner, copier en di-rect. Certains modèles propo-sent même le chargement des photos, grâce à des lecteurs de cartes mémoire, et leur vi-sualisation sur l’écran.

• Les détails qui comptent

- Privilégiez les appareils séparant les cartouches pour n’avoir à changer que la car-touche épuisée.

- Pensez au chargeur de documents, qui vous évite d’avoir à les poser un à un sur la vitre.

- Les vitesses d’impression indiquées sont bien sûr un bon critère de différencia-tion, mais elles sont souvent surestimées, notamment pour la première sortie incluant le temps de chauffe.

- Les modes ‘recto-verso’ sont utiles pour : la taille de vos dossiers, le budget pa-pier, l’environnement.

- Pour le papier, l’impres-sion de photos requiert une épaisseur supérieure aux feuilles classiques, mais sans excès (180 g/m² est un bon repère). Soyez attentifs aux différentes qualités de papier, qui donnent des ré-sultats différents : brillant, mat, couché, satiné ou gla-cé. A vous de savoir l’effet qui vous convient le mieux.

Jordan Belgrave

imPrimer en Grand format

Pour des usages spécifiques comme l’impression de documents d’urbanisme, les fabricants d’imprimantes ont créé des gammes spécifiques d’imprimantes, qui deviennent abordables. Ceux-ci permettent de sortir des documents à partir du A3 jusqu’au A0, ce qui couvre l’ensemble des besoins classiques pour les impressions techniques de type SIG.

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Quelle est la mission de l’association ?

Diminuer la mortalité des enfants at-teints d’un cancer, en leur laissant le moins de séquelles possibles, est notre objectif. Enfants et Santé est une asso-ciation reconnue d’utilité publique qui a été créé en 1998 par des membres des LIONS CLUBS DE FRANCE pour re-cueillir des fonds exclusivement destinés au financement d’études indispensables à la Société Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l’Enfant et de l’adolescent (SFCE). Nous sommes depuis toujours le seul financeur de la SFCE pour son fonctionnement, le paie-ment de ses salariés, en particulier les attachés de recherche clinique en bio-logie et le médecin coordinateur. Nous soutenons aussi divers projets structu-rants et pérennes, comme la conférence bi mensuelle des radios thérapeutes ou les inclusions de patients dans les bases de données SIOP (Société Internationale d’Oncologie Pédiatrique) et SEOP (So-ciété Européenne d’Oncologie Pédia-trique).

Notre association est composée unique-ment de bénévoles, elle compte des cen-taines d’adhérents qui s’impliquent pour recueillir les fonds dont la SFCE a besoin pour la survie des enfants et adolescents atteints d’un cancer ou d’une leucémie

L’association a-t-elle lancé des projets de recherche ces dernières années ?

En 5 ans (2006/2011) Enfants et Santé a engagé un peu plus de 3 millions d’euros dans 54 projets de recherche ou essais thérapeutiques et la mise en place de 9 projets structurants. Les quelques 350 médecins et chercheurs des 31 centres

de cancérologie pédiatrique de France, tous unis au sein de la SFCE pilotent des études sélectionnées sur appels d’offres à projet de recherche, en étroite collabo-ration avec des experts internationaux indépendants.

Les financements apportés dans le cadre du Plan Cancer sont notoirement insuffi-sants pour les financer, d’où le rôle es-sentiel, d’Enfants et Santé. Il faut savoir que les cancers de l’enfant diffèrent de ceux de l’adulte par leur caractère histo-pathologique et biologique. C’est une

stand Enfants et Santé présent au congrès des Notaires de Cannes 2011

constellation de maladies rares et aucun traitement ne peut se concevoir en de-hors d’une recherche très pointue

comment procède enfants et santé pour financer un projet de recherche ?

Pour être soutenue par notre association, une étude doit être mise en œuvre dès son financement et faire l’objet d’une publication scientifique internationale.

Que ce soit pour la recherche clinique ou pour la recherche fondamentale, les versements faits annuellement par En-

fants et Santé sont utilisés dans les mois qui suivent sur ces projets de recherche, pour lesquels ils ont été sollicités.

Quelles études ont été financées en 2011 ?

En 2011 nous avons financé 10 projets de recherche pour 599 000 euros, parmi lesquels l’étude des anomalies chromo-somiques segmentaires dans les neuro-blastomes avec les méthodes de séquen-çage de nouvelle génération, l’étude observationnelle pour l’identification de nouveaux facteurs pronostiques et de cibles thérapeutiques dans les LAL. Il y a eu également l’étude du rôle des micro-RNA dans la régulation des mé-canismes de cancérogénèse dans le neu-roblastome.

Nous avons également poursuivi la mise en place de BIOCAP ; une biothèque na-tionale virtuelle des cancers de l’enfant dont l’objectif est de progresser dans la connaissance des mécanismes biolo-giques à l’origine des tumeurs de l’en-fant, et ce pour mieux adapter les traite-ments disponibles.

Qu’attendez-vous en termes de dons et legs pour l’année 2012 ?

Grâce aux progrès de la recherche, la survie à 5 ans s’est globalement amélio-rée de 1,2% par an mais les derniers 20% sont les plus difficiles à gagner.

Conscients de la nécessité de cette re-cherche fondamentale, vous pouvez, en suscitant des dons, legs et donations, permettre d’intensifier la recherche pour sauver plus d’enfants et arriver à un taux zéro de mortalité.

19 Actualités des partenaires

Interview de la fédération Enfants et Santé

Le cancer est toujours la première maladie mortelle et la deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans. En moyenne, 2200 enfants développent un cancer chaque année, 1 enfant sur 440 en souffre avant ses 15 ans et 20 à 25 % des enfants atteints en meurent. Afin de lutter contre cela, l’association Enfants et Santé créée il y a 13 ans, récolte des fonds pour aider les scientifiques à trouver de meilleurs traitements pour les enfants.

Fédération enfants et santé - 600, rue de la Juine - 45160 Olivet Tél. : 02 38 53 84 09 - Mail : permanencefederation@enfants-sante.asso.fr

site Web : www.enfants-sante.asso.fr

contact

Actualités des partenaires 20

HAndicAp internAtionAL

Handicap International agit et milite en faveur des personnes les plus vulnérables depuis maintenant 30 ans dans plus de 60 pays.

Cette année, à l’occasion de cet anniversaire historique pour l’association, nous faisons appel à votre soutien afin de sensi-biliser le grand public à la cause que nous défendons.

L’année 2012 sera rythmée par de nombreux temps forts pour donner à Handicap International la lumière nécessaire pour développer encore notre action sur le terrain :

- La campagne institutionnelle de son 30ème anniversaire à partir de juillet 2012 et pour une durée de 1 an, période pour laquelle nous souhaitons une visibilité accrue dans les médias locaux et nationaux.

- La campagne du « Kit Plio », protège-livres prédécoupés, pratiques et malins pour la rentrée des classes.

- La 18ème Pyramide de Chaussures, évènement phare de mobilisation et de sensibilisation de l’association le 29 sep-tembre 2012 dans plus de 30 villes en France.

- La campagne du « Sac à Sapin », produit-partage emblé-matique qui permet de décorer et d’emballer votre sapin au moment des fêtes de fin d’année.

Amro FrAnce

Vide-Grenier au profit de Amro France-HHt

Reconnue d’intérêt général en 2008, distinguée par la Médaille d’or de l’Académie nationale de médecine en 2009, membre de Alliance Maladies Rares, l’Association française de loi 1901 Maladie de Rendu-Osler, Amro FrAnce-HHt, est née en 1992. Riche de 550 adhérents, strictement bénévole, elle soutient les malades, s’ap-plique à promouvoir la connaissance de la maladie et à financer la recherche (165 000€ sur les 10 dernières années, 3 projets soutenus en 2011).

La maladie de rendu-osler, ou télangiectasies Hémorragiques Héréditaires (HHT), touche environ 6000 personnes en France. Génétiquement transmissible (50% de risque à chaque naissance), elle se manifeste d’abord par des hémorragies nasales spontanées et répétitives. Les poumons et le foie, le système nerveux, sont aussi atteints (détails sur le site www.amrofrance-hht.org). Il n’existe actuellement que des traitements symptomatiques, c’est pourquoi financer la recherche est pour AMRO France-HHT une ardente obli-gation. Les dons sont déductibles à 66% de l’impôt sur le revenu.

Amro - Journée d’information médicale 2010les pr. plauchu et Hatron répondent aux questions des adhérents

Amro France-HHt

Handicap internationalcontact : Yasmine siLem-Fournet chargée de communication

courriel : ysilem@handicap-international.fr16, rue etienne rognon, 69363 Lyon cedex 07

tél. : 04 72 76 56 57

21 Actualités des partenaires

AssociAtion HAndi’cHiens

L’Association Handi’Chiens - Association Nationale d’Edu-cation de Chiens d’Assistance pour Personnes Handicapées - (Ex ANECAH) a pour mission d’éduquer et de remettre GRATUITEMENT des chiens d’assistance à des personnes - enfants ou adultes - atteintes d’un handicap moteur afin de les aider et les accompagner au quotidien.

Capables de répondre à 52 commandes (ramasser un objet, ouvrir les portes et placards, allumer la lumière, aboyer sur commande, effectuer les transactions aux caisses des maga-sins,…), les chiens Handi’Chiens favorisent l’autonomie et l’insertion sociale des personnes en situation de handicap, pri-vées de mobilité. Ils apportent un soutien moral et affectif et aident ainsi à surmonter les difficultés de la vie au quotidien. « Le chien cache mon fauteuil » « Il change le regard des autres ».

« Le chien cache le fauteuil ! », nous disent les personnes handicapées.

« Grâce à Rêve, je roule vers l’avenir ! ».

Depuis sa création en 1989, Handi’Chiens a remis plus de 1 000 chiens d’assistance à des personnes privées de mobilité.Et c’est environ 100 chiens d’assistance qui sont confiés chaque année aux personnes qui en font la demande.

L’éducation d’un chien dure 2 ans, en famille d’accueil puis dans l’un des 4 Centres d’éducation labellisés Handi’Chiens (situés dans l’Orne, les Côtes-d’Armor, le Loir-et-Cher et le Rhône). Son parcours qui en fera un chien d’exception revient à 13 000 euros à l’association, mais tout est gratuit pour la personne handicapée.

Aujourd’hui de nombreuses personnes souffrant d’un handicap moteur attendent impatiemment l’arrivée de ce compagnon si exceptionnel, le chien d’assistance, dans leur vie.

AssociAtion FrAncAise des diABétiQues

« L’AFD, fédération de patients, fondée en 1938 et reconnue d’utilité publique, regroupe 125 associations régionales et locales qui représentent 130 000 membres. L’AFD agit pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de la personne atteinte ou à risque de diabète avec l’aide de 125 associations locales réparties sur le territoire national. Pour faire face à l’épidémie de diabète, l’AFD met en œuvre des actions de communication et d’accompagnement des per-sonnes en cohérence avec son projet « AFD, Acteur de Santé » : Exercer notre droit à la gouvernance de santé, Défendre l’accès à des soins de qualité, lutter contre les discriminations liées à la maladie, Informer et participer à la formation des patients. Exercer une mission de prévention auprès du grand public, Accompagner l’amélioration de la qualité de vie des patients par des actions individuelles ou collectives. En outre, l’AFD œuvre à la guérison du diabète en soutenant la recherche scientifique et développe des actions de solidarité internationale. L’AFD bénéficie d’une légitimité reconnue auprès des pou-voirs publics, des professionnels de santé et des laboratoires pharmaceutiques. »

site internet de l’association : www.afd.asso.fr

AssociAtion FondAcoeur

Afin de sensibiliser le public à l’importance de l’alimentation pour la prévention des pathologies cardiovasculaires, La Fondation Coeur et Artères publie un livre qui regroupe dix grands chefs de la gas-tronomie française, parmi les plus prestigieux : Michel Troisgros, Joël Robuchon, Marc Veyrat, Michel et Sébastien Bras, Christian Etchebest , Cyril Lignac, Anne-Sophie Pic, Jacques et Laurent Pourcel …

« Les chefs ont du Cœur » sera vendu 19€90. Ce livre sera dispo-nible à partir du 24 novembre, dans toutes les librairies, et auprès de la Fondation. En cette période de fêtes de fin d’année, ce pourrait être un cadeau à la fois agréable et utile, pour nos proches, pour nos amis, pour un cadeau d’entreprise... Les commandes peuvent être passées directement auprès de la Fondation, notamment via le site www.chefs-coeur.com

Les bénéfices des ventes serviront à financer nos programmes de recherche et de prévention des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité et de handicap dans le monde.

Actualités des partenaires 22

docteur souris

« Comment réduire l’écart entre la vie à l’extérieur de l’hôpital et la vie des jeunes patients à

l’intérieur de l’hôpital ? »

« Dans le contexte d’une société où la révolution numérique est bien installée, partagée et intégrée par les enfants et adoles-cents, comment permettre aux jeunes hospitalisés de conserver le mieux possible leurs repères et leurs échanges avec leurs proches, de continuer à s’éveiller, à apprendre et à jouer ? C’est là tout l’enjeu qui fut à l’origine de Docteur Souris : une solution technologique de pointe qui permet aux enfants et adolescents hospitalisés de bénéficier gratuitement à l’hôpital d’un ordina-teur portable, d’un accès mail et Internet sécurisé ainsi que des contenus interactifs ludiques et pédagogiques. Des outils qui leur permettent de se divertir, de s’instruire et de rompre leur isolement… La qualité de la solution technique proposée permet d’utiliser le réseau Wifi et les serveurs de l’hôpital comme n’importe quel autre système de l’hôpital, comme à l’hôpital de La Timone à Marseille avec 200 ordinateurs portables déployés. Garante du projet Docteur Souris, l’association éponyme a pour mis-sion de favoriser l’accès des jeunes patients hospitalisés aux outils informatiques et à Internet. Depuis 2003, elle œuvre à la démultiplication de la solution, à la collecte de fonds et au développement du cercle de ses partenaires. Après sept années fructueuses de déploiement de la solution, l’association pro-pose aujourd’hui d’animer, sur l’ensemble du territoire, un plan destiné à équiper tous les services de pédiatrie, et à pérenniser l’ensemble des solutions mises en œuvre.Ce qui revient à équiper 270 sites hospitaliers et 7500 chambres accueillant des jeunes patients. Un défi que l’association s’est donnée pour les cinq années à venir… Pour qu’un maximum d’enfants puisse bénéficier de la solution Docteur Souris et relier leur hospitalisation à des moments positifs et agréables. »

Roger Abehassera, Président de l’Association Docteur Souris

FondAtion de LA 2éme cHAnce

Toute sortie de crise génère inexorablement une aggravation de l’exposition aux risques sociaux et humains des plus fragiles. Notre «Fondation de la 2ème chance» peut en témoigner. Le nombre des sollicitations de porteurs de projets confrontés à une réelle précarité, mais ayant la volonté de rebondir, est en augmentation de 55 %, ce qui justifie notre souci de renforcer à la fois nos ressources humaines -toutes bénévoles- et nos res-sources financières -pour l’essentiel privées-. La seule bonne image de la solidarité est celle de la chaîne. De tout coeur, merci de la renforcer de votre maillon.

Fondation de la 2ème chance31-32 quai de dion Bouton92811 puteAuX cedeX

tel. (33) 1.46.96.41.28Fax (33) 1.46.96.40.84

site internet : www.deuxiemechance.org

cAdet rousseL

24Veille et actualités juridiques

Les biens du couple

La notion de couple, bien qu’ancienne, connait actuel-lement d’importantes évolu-tions notamment en raison de la reconnaissance de nou-velles formes d’unions telles que le pACS.

plus particulièrement, le patri-moine du couple est au cœur de l’actualité juridique comme en témoigne la jurisprudence florissante de ces derniers mois. Le 106ème congrès des notaires qui s’est tenu à Bor-deaux en mai 2010 s’est éga-lement intéressé à la question en choisissant pour thème : « Couple et patrimoine, les défis de la vie à deux ».

L’actualité récente relative aux biens du couple illustre à la fois l’importance de la question ainsi que sa diversi-té. En effet, les juges ont ainsi statué sur des problématiques touchant aussi bien le recel de communauté (I) que l’actif de la communauté (II) ou encore les incidences du divorce sur les biens du couple (III).

INTRODUCTIONi – Le recel de communauté

Il est intéressant de remarquer que l’actualité jurisprudentielle relative au recel de commu-nauté tend à exclure le régime de la participation aux acquêts du domaine du recel (A) et à renverser la charge de la preuve dans cette matière (B).

A – L’inapplication du recel dans le régime de

participation aux acquêts

Première chambre civile de la Cour de cassation du4 mai 2011, n°10-15.787

Dans cet arrêt, la Cour de cassation vient préciser pour la première fois que les dis-positions de l’article 1477 du Code civil édictant une sanc-tion à l’encontre de l’époux commun en biens coupable d’un recel des effets de la communauté, sont inappli-cables au régime de la par-ticipation aux acquêts. En effet, sous un tel régime, les biens acquis par les époux au cours du mariage, consti-tuent des biens qui leurs sont personnels et non des biens communs, chacun d’eux ne pouvant prétendre qu’à une créance de participation à de la dissolution du régime.

Dans cette espèce, l’ex-épouse, qui était mariée sous le régime de la participation aux acquêts avait, treize ans après le jugement de divorce, demandé la liquidation de sa créance de participation ainsi que le prononcé des sanctions du recel de communauté à l’encontre de son ex époux. Elle lui reprochait d’avoir dissimulé des actions de so-ciété, de façon à ce que ces

dernières, ne soient pas prises en compte pour le calcul de sa créance de participation.

La Cour d’appel de Rennes a, par un arrêt du 24 février 2009, déclaré l’action irre-cevable en se fondant, d’une part, sur l’autorité de la chose jugée et la prescription de l’article 1578 du Code civil, d’autre part, sur le fait que le recel n’était pas démontré. Le pourvoi, a, en date du 4 mai 2011 été rejeté par la pre-mière chambre civile de la Cour de cassation qui jugea que l’article 1477 du Code ci-vil édicte une sanction à l’en-contre de l’époux commun en biens coupable d’un recel des effets de la communauté.

Bien que l’hypothèse du dé-tournement de biens consti-tutive de recel ne soit prévue par l’article 1477 du Code civil qu’en ce qui concerne les biens communs, de telles appréhensions ou dissimula-tions réalisées par un époux au préjudice de son conjoint sont pleinement concevables dans le cadre d’autres ré-gimes. Ainsi, ces agissements peuvent se rencontrer à pro-pos des biens indivis qui peu-vent exister dans les régimes de séparation de biens et de participation aux acquêts, ce qui aura pour conséquence de léser le conjoint relativement à la détermination de sa part.

Si de telles dissimulations semblent plus difficilement réalisables car, par définition, chacun des époux a participé à l’acquisition des biens indi-vis, elles restent concevables. Aussi, peut-on envisager un époux séparé de biens qui, dans l’attente d’une procé-dure de divorce, déménage

d’un appartement des meubles meublants acquis indivisé-ment avec son conjoint sans en tenir celui-ci informé.

La dissimulation d’effets peut également être réalisée à pro-pos du calcul de la créance de participation spécifique au ré-gime de participation aux ac-quêts. Dans ce cadre, en effet, l’époux qui aura acquis le plus de biens au cours de l’union peut être amené à en dissimu-ler certains d’entre eux dans le but d’obtenir une diminution du montant de la créance de son conjoint. Ainsi, la ques-tion qui s’est posée est celle de savoir si les sanctions de l’ar-ticle 1477 du Code civil sont susceptibles d’appréhender de tels comportements.

La motivation de cet arrêt s’articule autour de deux considérations. La première rejoint les motifs d’exclu-sion du divertissement du domaine de l’article 1477 et est relative à l’absence de communauté. Ainsi, les biens acquis au cours de l’union par les époux mariés sous le régime de la participation aux acquêts constituent des biens personnels et non des biens communs, chacun des époux ne peut donc prétendre qu’à une créance de participation à la dissolution du régime, ce dont il résulte que les dispo-sitions du recel ne sont pas applicables. Ce qui revient à faire une interprétation stricte de la disposition précitée.

La seconde justification de l’inapplication du régime du recel est quant à elle plus spé-cifique à la participation aux acquêts. En effet, les biens qui sont amenés à être dissimulés pour fausser le calcul de la

25 Veille et actualités juridiques

créance de participation sont nécessairement des biens per-sonnels. Il apparaît alors diffi-cilement concevable de consi-dérer que des biens personnels d’un époux puissent faire l’objet d’un détournement de la part de celui qui en est pro-priétaire. Quant à la dissimu-lation, qui est plus plausible, il est encore plus difficilement concevable, mais aussi tech-niquement impossible de la sanctionner par la déchéance des droits de propriété de l’époux qui en est l’auteur, ce à quoi conduirait la mise en œuvre des peines du recel.

Le recel ne peut ainsi exister sous le régime de la partici-pation aux acquêts, si bien que l’époux qui omet inten-

tionnellement de faire figu-rer dans son patrimoine final certains biens n’encourt au-cune sanction. Lorsque cette omission est découverte, le conjoint pourra simplement demander la réintégration de la valeur dissimulée dans le patrimoine final de l’époux fraudeur, rien de plus.

Si l’exclusion de l’article 1477 du Code civil pour appréhen-der de tels agissements dans les régimes séparatistes est juridiquement cohérente eu égard au fait que le Code civil ne prévoit la sanction du recel que dans le cadre des régimes communautaires, il n’en reste pas moins que ces agisse-ments répréhensibles existent et appellent une sanction qui

résidera, faute de mieux et compte tenu du principe d’in-terprétation stricte, dans l’ap-plication du droit commun, c’est-à-dire dans la simple et seule réparation du préjudice subi par le conjoint victime de l’agissement malhonnête.Il faut noter qu’il s’agit là d’une solution dans le droit fil de la jurisprudence de la Cour de cassation. En effet, cette dernière a jugé, notamment dans un arrêt de la première chambre civile du 19 mars 2008, que les divertissements de biens indivis dans un régime séparatiste ne sont pas appré-hendables sous la qualifica-tion de recel de communauté.

26Veille et actualités juridiques

B – Vers un renversement de la charge de la preuve du recel de communauté ?

Première chambre civile de la Cour de cassation du

1er juin 2011, n° 10-30.205

Dans cet arrêt, la Cour de cassation a dû se prononcer sur la charge de la preuve en matière de recel de com-munauté. Celle-ci a consi-déré qu’il revenait au conjoint ayant cédé des actions com-munes de prouver qu’il avait bien informé son épouse de la valeur réelle de ces actions.

En l’espèce, en août 2002, des époux avaient passé un accord prévoyant le versement d’une prestation compensatoire à l’épouse et la liquidation de leur communauté sous condi-tion suspensive du prononcé du divorce. Par un jugement du 8 novembre 2002 homo-loguant la convention défi-nitive des époux, le divorce a été prononcé. Ensuite, en janvier 2003, la réalisation de la condition suspensive a été constatée et le partage de la communauté effectué selon les conditions de la conven-tion définitivement homolo-guée. L’administration fiscale s’est alors aperçu qu’il existait une différence entre la valeur réelle d’actions communes cédées par l’époux avant le divorce et la valeur de ces actions retenue dans l’acte de partage. L’épouse a donc agi en paiement sur le fondement de l’article 1477 relatif au re-cel de communauté.

La Cour d’appel de Cham-béry a débouté l’ex épouse de ses demandes dans un arrêt du 24 novembre 2009 en considérant qu’il incom-bait à celle-ci de prouver l’existence du recel invoqué. L’avocat de l’épouse avait eu connaissance de la vente ce

dont la Cour d’appel a déduit qu’il connaissait le prix de vente et qu’il en avait informé sa cliente. La Cour de cassa-tion a cassé l’arrêt de la Cour d’appel en considérant qu’il revenait à l’époux de démon-trer qu’il avait bien informé sa femme de la valeur réelle des actions cédées.

Le recel a pour objet de priver un conjoint de ses droits sur des biens communs lorsque celui-ci les a détournés ou dis-simulés dans l’espoir de les soustraire à la masse à parta-ger. Pour invoquer cette sanc-tion, encore faut-il prouver les éléments matériel et intention-nel du recel.

En application du droit com-mun, la charge de la preuve devrait incomber à l’époux qui se prétend victime du re-cel. Ce n’est cependant pas la solution qu’a retenu la Cour de cassation dans l’arrêt du 1ère juin 2011, en considé-rant qu’il revenait à l’époux de prouver qu’il avait informé sa femme de la valeur réelle des actions cédées. La Cour de cassation rappelle ainsi une obligation d’information classiquement reconnue par la jurisprudence, pesant sur l’époux exerçant ses pouvoirs de gestion concurrente sur des biens communs.

Elle impose par ailleurs à l’époux débiteur de cette obli-gation de prouver qu’il a bien délivré l’information et donc qu’il ne s’est pas rendu cou-pable d’un recel de commu-nauté. Si cette solution peut paraître contestable au regard du droit commun, elle peut s’expliquer par le fait qu’il est plus facile de prouver un acte positif, en l’occurrence la dé-livrance d’une information, qu’un acte négatif, en l’espèce la méconnaissance de la va-leur réelle d’actions cédées.

ii – La composition de la masse active de la communauté

Il convient de s’attarder sur la qualification relative à la qua-lité propre ou commune d’un bien effectuée avec soin par les magistrats (A) avant d’ob-server l’intérêt particulier pré-senté par certaines solutions rendues par la Haute Cour (B).

A – La détermination du caractère propre ou

commun d’un bien opérée par les juges

1 – en matière de propriété intellectuelle

Première chambre civile de la Cour de cassation du

12 mai 2011, n° 10-15.667

La Cour de cassation rappelle, dans cet arrêt, la difficulté de régler le sort d’une œuvre d’art en présence d’époux ma-riés sous le régime de la com-munauté, la difficulté résidant essentiellement dans la nature juridique du support matériel de l’œuvre.

En l’espèce, un époux marié sous l’ancien régime légal en vigueur avant la loi du 13 juillet 1965, la communauté de meubles et acquêts, a reçu par voie de succession une collec-tion de tableaux. Après son di-vorce, il a légué à l’une de ses filles, par testament olographe, le droit moral et le droit pécu-niaire des œuvres reçues dans l’héritage de son père dont il était le seul héritier. Après son décès, son ex-épouse a assi-gné les héritières de celui-ci en ouverture des opérations de comptes, liquidation et par-tage de la communauté ayant existé entre eux.

La Cour d’appel de Paris, dans son arrêt rendu le 3 fé-vrier 2010 considère que les

27 Veille et actualités juridiques

tableaux reçus par voie de succession par l’époux entrent dans l’actif de la communauté en vertu de l’article 1401 du Code civil dans sa rédaction antérieure à la loi de 1965, prévoyant que la communauté se compose de tout le mobilier qui échoit aux époux pendant le mariage à titre de succes-sion ou même de donation, si le donateur n’a pas exprimé une volonté contraire.

La Cour de cassation confirme la position des juges du fond et précise que « conformément à la règle selon laquelle la propriété intellectuelle est in-dépendante de la propriété de l’objet matériel, le support ma-tériel des œuvres échu au mari durant son mariage à titre de succession était entré en com-munauté. En conséquence, est justifiée la décision ayant rete-nu que les tableaux devaient, en tant que biens corporels, être portés à l’actif de la com-munauté, peu important qu’ils n’aient pas été divulgués ».

A travers cet arrêt, la Cour de cassation rappelle qu’en ma-tière de transmission de pro-priété d’une œuvre artistique on a un démembrement : la propriété de l’objet maté-riel d’une part et la propriété intellectuelle de l’œuvre d’autre part, sachant que ces deux propriétés sont indé-pendantes l’une de l’autre.

Cette question n’apporte pas de difficulté en présence d’époux mariés sous un ré-gime séparatiste. Mais lorsque les époux se sont mariés sous un régime de communauté, comme c’est le cas en pré-sence, la question est tout autre, surtout que la loi ne règle pas ce problème et la jurispru-dence est peu foisonnante.

De plus, la loi du 11 mars 1957 a posé quelques prin-

cipes tels que le fait que le droit moral ainsi que le mo-nopole d’exploitation ne peuvent entrer dans la com-munauté et restent toujours propres à leur auteur. Mais la loi reste muette sur la nature juridique du support maté-riel de l’œuvre. La doctrine, quant à elle, est divisée, mais un courant majoritaire semble opter pour la qualification du support matériel de l’œuvre en tant que bien commun et donc figure lors de la liquidation dans la masse partageable.

Dans notre arrêt, la Cour de cassation se rallie à ce cou-rant puisqu’elle applique l’ar-ticle 1401 du Code civil, dans sa rédaction antérieure à la loi de 1965, énonçant que la communauté comprend tous les meubles acquis à titre de succession ou de donation par les époux pendant le mariage, si le donateur n’a pas exprimé le contraire. De ce fait, elle confirme la position de la Cour d’appel qui estime que les tableaux, le support ma-tériel de l’œuvre, sont entrés en communauté, alors même qu’ils n’ont pas été divulgués, et ce en vertu de la règle selon laquelle la propriété intellec-tuelle est indépendante de la propriété matérielle de l’objet.

Dans cette décision, la Cour de cassation exclut le support matériel des œuvres d’art du champ d’application de l’article L. 121-9 du Code de la propriété intellectuelle et énonce que le caractère propre des droits d’auteur n’implique pas que le support matériel soit lui-même consi-déré comme un bien propre du titulaire de ces droits. On a bien deux régimes différents, l’un pour la propriété intellec-tuelle et l’autre pour le support matériel, précision étant faite que ces deux régimes sont indépendants l’un de l’autre.

Elle précise aussi que l’entrée en communauté ne se fait pas avec la divulgation, puisque les tableaux sont ici entrés en communauté alors même qu’ils n’ont pas été divulgués.

Par cet arrêt la Cour de cas-sation reprend une position adoptée par la jurisprudence dans les affaires Bonnard rendue par la 1ère chambre civile le 4 décembre 1956 et picabia rendue par la même chambre le 4 juin 1971, où là aussi la juris-prudence a considéré que le support matériel, qui est un bien corporel, entre dans la communauté.

En conclusion, l’époux a pu valablement transmettre le droit moral et le droit pécu-niaire à sa fille, alors même que le support matériel est en communauté, car c’est un bien meuble corporel et que les époux sont mariés sous le régime de communauté de meubles et acquêts.

Chambre commerciale de la Cour de cassation du 4

octobre 2011, n° 10-21.225La Cour de cassation précise que pour qualifier de biens communs ou de biens propres les rede-vances versées à un époux marié sous le régime légal de la commu-nauté réduite aux acquêts, il faut retenir le critère de l’exploitation de l’œuvre pendant le mariage.

Des époux mariés sous le ré-gime légal de la communauté réduite aux acquêts divorcent le 4 février 1997, et la date des effets du divorce, concernant leurs biens, a été fixée au 1er janvier 1988. Monsieur déte-nait des parts dans une société qui a déposé deux brevets en désignant notre époux comme inventeur. Le premier brevet a été déposé le 14 avril 1986 et le second le 27 mars 1997. Lors de la liquidation, des

28Veille et actualités juridiques

difficultés sont intervenues concernant les redevances af-férentes au second brevet ver-sées à l’ex-époux.

La Cour d’appel d’Amiens a rendu un arrêt en date du 28 avril 2010, dans lequel elle considère que les redevances afférentes au second brevet déposé le 27 mars 1997 de-vaient figurer pour moitié à l’actif de l’indivision post-communautaire puisque le second brevet constituait un progrès considérable ap-porté au premier, permet-tant l’essor de la société.

Cependant, la Cour de cassa-tion casse la position de la ju-ridiction d’appel, en soutenant que le second brevet constitue un titre indépendant, et qu’il est né le jour de son dépôt à l’institut national de propriété industrielle. De ce fait, ce dé-pôt ayant été effectué après la date d’effet de la dissolution du mariage, les redevances à percevoir par l’ex-époux, n’entre pas dans l’actif indivis post-communautaire.

Sur la question du sort des redevances de brevet d’in-vention la jurisprudence est constante. En effet, elle consi-dère que ces redevances sont les produits de l’industrie des époux, et en vertu de l’article 1401 du Code civil, la com-munauté se compose, entre autres, de ces produits.Mais il faut préciser que ne tombent en communauté que les produits perçus pendant le mariage.

Le problème en l’espèce et que, d’après la Cour d’appel, les deux brevets sont dépen-dants l’un de l’autre puisque le second précise et améliore le premier, et de ce fait les redevances du second brevet seraient des biens communs.

Mais la Cour de cassation ne retient pas ce lien de dépen-dance entre les deux brevets, et ne se concentre que sur la date du dépôt du brevet à l’institut national de propriété industrielle qui ayant été ef-fectué après la dissolution du mariage, les produits du se-cond brevet sont des propres de monsieur. Sa décision se justifie par le fait que le dépôt d’une œuvre à l’institut natio-nal de propriété industrielle a pour objet de rendre le droit opposable à d’autres inven-teurs en obtenant un mono-pole d’exploitation, et donc il ne faut retenir comme critère, pour savoir si le bien entre dans la communauté, que celui de l’activité du brevet en ma-riage. Or le second brevet a été déposé après la dissolution du mariage donc il sera exploité par l’ex-époux seul, par consé-quent, les redevances sont qualifiées de biens propres.

La Cour de cassation précise que le critère à retenir pour qualifier les redevances ver-sées à un époux marié sous le régime de la communauté légale, est celui de l’exploita-tion du brevet pendant le ma-riage, et que chaque brevet est un titre indépendant dès lors qu’il est déposé séparément.

2 – en matière d’indemnité de licenciement et de pécule militaire d’incitation de dé-part à la retraite

Première chambre civile de la Cour de cassation du

29 juin 2011, n° 10-23.373

L’indemnité de licenciement destinée à réparer de manière forfaitaire le préjudice tant moral que matériel n’est pas un bien ayant un caractère personnel par nature au sens de l’article 1404 du Code ci-vil et constitue donc un bien commun.

En l’espèce, des difficultés sont nées pour la liquidation et le partage de la communau-té de deux époux. L’épouse demandait récompense au titre d’indemnités liées à la perte de son emploi versées pendant le mariage. Le litige portait donc sur la qualifica-tion des quatre indemnités transactionnelles reçues par cette dernière. Les protocoles d’accords entre l’employeur et la salariée licenciée indiquaient que ces indemnités étaient respectivement :- une indemnité versée en

compensation du préjudice moral et de carrière subi par la salariée pour la première ;

- des dommages-intérêts ver-sés en réparation du préjudice moral pour la deuxième ;

- une indemnité transaction-nelle globale et forfaitaire ver-sée en sus de l’indemnité de li-cenciement pour la troisième ;

- une indemnité transaction-nelle globale et forfaitaire versée en sus de l’indemnité conventionnelle de licencie-ment, à titre de réparation des préjudices subis pour la quatrième.

Les indemnités de licencie-ment font partie des gains et salaires mais pour autant cela ne doit pas aller à l’encontre de l’interprétation jurispru-dentielle de l’article 1404 du Code civil selon laquelle, les indemnités allouées en répa-ration d’un préjudice moral ou corporel forment des biens propres par nature.

Dès lors, la seconde indem-nité constitue un bien propre puisqu’ayant pour unique objet la réparation d’un pré-judice personnel. De même, la troisième indemnité tran-sactionnelle de licenciement venant en sus de l’indemnité légale est un bien commun. Des difficultés se sont posées

29 Veille et actualités juridiques

pour la qualification des deux autres indemnités transac-tionnelles. En effet, la pre-mière venait réparer un préju-dice moral et de carrière, et la dernière compensait quant à elle de manière globale et for-faitaire les préjudices subis.La Cour d’appel de Rennes, a refusé de faire droit à la demande de récompense de l’épouse en qualifiant les sommes litigieuses de biens communs. C’est sans grande surprise que la Cour de cassation confirme l’arrêt rendu par la Cour d’ap-pel de Rennes en énonçant que « l’indemnité allouée, tendant à l’indemnisation d’un préjudice non seulement moral mais aus-si de carrière, n’a pas pour seul objet la réparation d’un préju-dice affectant uniquement la personne du créancier ». Ainsi, les indemnités allouées à un époux tombent en communau-té, à l’exception de celles qui sont exclusivement attachées à la personne du créancier.

Par cet arrêt, la Cour de cas-sation rappelle que l’indem-nité de rupture du contrat de travail ne répare pas un pré-judice personnel, signalant ainsi son attachement à une jurisprudence protectrice de la communauté.

La solution n’est pas nouvelle et la jurisprudence s’est tou-jours refusée à voir dans ces indemnités le moyen de répa-rer un tel préjudice.

En effet, elle avait déjà considéré dans un précédent arrêt, que l’indemnité de li-cenciement destinée à répa-rer le préjudice matériel et moral découlant de la perte d’un emploi tombe en com-munauté (cass. 1re civ., 5 nov. 1991, n° 90-13.479), tout comme l’indemnité perçue en vertu d’une tran-saction consécutive au li-cenciement (cass. 1re civ., 3 juin 1997, n° 95-12.970) , sauf dans le cas où son objet vise la réparation d’un dom-mage strictement attaché à la personne du bénéficiaire (cA paris, 9 févr. 2005). Si l’indemnité de licenciement est commune, c’est avant tout parce qu’elle est acquise pendant le mariage. La Cour de cassation a bien pris en compte la nature parfois mixte de l’indemnité (indemnitaire pour partie, compensatrice de revenus pour l’autre), néan-moins pour que l’article 1404 du Code civil puisse jouer, il aurait fallu que l’indemnité répare un préjudice exclusive-ment corporel, ce qui n’était pas le cas ici, les sommes per-

çues étant liées à l’exercice d’une activité professionnelle et venant compenser la réali-sation d’un risque profession-nel. Par cet arrêt la cour de cassation nous impose donc de rester très attentifs à la ré-daction d’une transaction.

Première chambre civile de la Cour de cassation du

29 juin 2011, no 10-20322 L’indemnité de départ anti-cipé à la retraite constitue un bien commun dès lors que la décision d’attribution est in-tervenue avant la dissolution de la communauté.

Cette décision est à rappro-cher d’une autre rendue le même jour par la même pre-mière chambre civile consi-dérant qu’une indemnité tran-sactionnelle de licenciement entre en communauté dès lors qu’elle n’a pas pour objet de réparer un dommage affectant uniquement la personne de la créancière (cass. 1re civ. 29 juin 2011, n° 10-23.373).

En l’espèce, les parties sont en désaccord quant au ca-ractère propre ou commun du pécule militaire perçu par l’époux pour son départ an-ticipé en retraite, et quant au droit à récompense envers la communauté qui en découle-rait.

30Veille et actualités juridiques

Cette somme était exigible dès le jour du départ anticipé soit le 1er novembre 1999, c’est-à-dire, avant la dissolu-tion de la communauté inter-venue le 4 novembre 1999.

La Cour d’appel de Paris ayant constaté que le pé-cule avait été versé au mari avant la dissolution du ré-gime, la Cour de cassation considère que sa décision était légalement justifiée.

Elle rejette ainsi le pourvoi en énonçant que « le pécule d’incitation au départ anti-cipé à la retraite, institué par la loi du 19 décembre 1996 en faveur du personnel mi-litaire, accordé en fonction des besoins de la gestion des effectifs au regard de la loi de programmation militaire, dont l’octroi est notamment subor-donné à certaines conditions de durée de services et dont le versement trouve dès lors sa cause dans l’activité pro-fessionnelle exercée au cours du mariage, entre en commu-nauté à compter de la décision d’attribution ».

Ainsi, dès lors que le pécule a été versé au mari avant la dis-solution du régime, il consti-tue un bien commun.

Il n’est pas inutile de rappeler que la question du fait généra-teur de l’indemnité de départ anticipé à la retraite divise les auteurs qui se sont penchés sur le sujet. Certains estiment que l’indemnité de départ en pré-retraite pourrait être vue comme une compensation de la diminution des salaires jusqu’à l’âge normal du dé-part en retraite qui peut se situer après la dissolution du régime matrimonial, ce qui empêcherait la qualification de bien commun. D’autres considèrent que le fait géné-rateur serait dans ce cas l’ac-

cord entre l’employeur et le salarié pour le départ de ce dernier.Par cet arrêt la Cour de cas-sation, consacre la seconde interprétation doctrinale.Elle considère que ce pécule trouve sa cause dans l’activité professionnelle de l’époux militaire, ce qui laisse clai-rement entendre que cette somme doit être regardée comme un substitut de sa-laire et qu’il faut donc l’in-clure dans la communauté, à l’instar de l’indemnité de li-cenciement. Peu importe que sa perception soit différée, la date d’acquisition du droit prime sur la date de paiement effectif.

La solution est parfaitement cohérente au regard de la jurisprudence de la Cour de cassation, cette dernière dé-cidant, de manière constante, que les revenus profession-nels sont absorbés par la communauté dès lors que leur cause a pris naissance pendant son fonctionnement.

En effet, cela fait longtemps que la Cour de cassation considère que c’est seule-ment lorsque la pension pro-cède d’une action en répara-tion d’un dommage corporel ou moral, qu’elle a le carac-tère d’un propre de l’époux concerné (cass. req., 13 avr. 1921). 3 – en matière de remploi

Première chambre civile de la Cour de cassation du

28 septembre 2011, n° 10-18.290

Le problème en l’espèce est qu’un époux en instance de divorce a acquis seul un bien, financé en partie à l’aide d’un remploi de deniers propres et le solde, supérieur au rem-ploi, réglé par un emprunt.

La question était de savoir si le bien pouvait être quali-fié de bien propre à l’époux, sachant que l’emprunt a été contracté avant la date d’ef-fet du divorce.

Des époux mariés sous le régime de la communauté légale le 11 décembre 1998, ont divorcé le 20 mars 2003, et la date de l’effet du di-vorce a été fixée au 1er août 2001. Un bien a été ac-quis, sis à Montblanc, le 5 avril 2001, d’une valeur de 800.000 francs. Il a été finan-cé à concurrence de 200.000 francs propres de monsieur en vertu de la déclaration de remploi faite dans l’acte, et de 600.000 francs provenant d’un emprunt contracté par monsieur seul.

La Cour d’appel en a déduit que cet immeuble était un propre de monsieur, puisqu’il l’a financé à l’aide de de-niers propres en effectuant un remploi et qu’il a contracté seul un emprunt alors que les époux n’avaient plus de communauté de vie, ni l’in-tention de la reprendre. De plus, monsieur avait quitté le domicile conjugal le 5 janvier 2001 et l’acte mentionne qu’il était, lors de la signature, en instance de divorce.

La Cour de cassation casse cet argument aux motifs que tout bien est réputé acquêt si on ne peut prouver qu’il est propre à l’un des époux, en vertu des articles 1401 et 1402 du Code civil, et que le bien acquis tombe en communauté dès lors que la participation de la communauté lors de l’acquisi-tion du bien est supérieure à la participation de l’époux, selon l’article 1436 du Code civil.

Le bien a été acquis avant la date fixée par le juge pour les effets du divorce, donc

31 Veille et actualités juridiques

en vertu de l’article 1401 du Code civil, on a une pré-somption de communauté. Pour l’écarter, la Cour d’ap-pel énonce que le bien a été financé en partie à l’aide de deniers propres à l’ex-époux et qu’il a fait une déclaration de remploi dans l’acte de vente. Cependant le solde du prix, soit plus de la moitié du prix total de l’immeuble, a été financé à l’aide d’un emprunt, contracté par monsieur seul et dont il était le seul à assumer la charge.

Or, le bien a été acquis pen-dant le mariage et par consé-quent, l’emprunt est rem-boursé certes avec les gains et salaires de monsieur seul, qui sont en vertu de l’article 1401 du Code civil, des biens communs pour les époux ma-riés sans contrat de mariage et tant que perdure le mariage. De ce fait, la participation de la communauté étant su-périeure à la participation de l’époux, en vertu de l’article 1436 du Code civil, le bien sis à Montblanc doit être qualifié de bien commun.

Précisions étant faites que seule une partie de l’emprunt a été remboursée alors que le divorce n’était pas encore prononcé, du 5 avril 2001 au 20 mars 2003, soit une infime partie vis-à-vis de l’emprunt contracté. On pourrait légiti-mement penser que comme la majorité de l’emprunt a été remboursé par les deniers de monsieur alors que le divorce était prononcé cela pourrait exclure le bien de la commu-nauté ce qui permettrait de le qualifier de bien propre. C’est surement le raisonnement qui a été retenu par la Cour d’ap-pel mais qui a été écarté par la Cour de cassation qui ne tient compte non pas de la quote-part de l’emprunt remboursé pendant la durée du mariage

mais seulement de la nais-sance de la dette intervenue alors que les époux étaient encore mariés et donc que le bien est commun.

La Cour d’appel avance l’ar-gument que lors de la contrac-tion de l’emprunt, les époux n’avaient plus de commu-nauté de vie et qu’ils n’avaient pas l’intention de la reprendre et ajoute qu’ils étaient séparés de fait puisque monsieur a quitté le domicile conjugal le 5 janvier 2001 que l’acte de vente mentionne le fait que l’acquéreur était en instance de divorce. Tout cela lui per-met d’affirmer « qu’en aucune manière l’emprunt ne peut être considéré comme ayant été souscrit dans l’intérêt de la communauté ». Mais en décla-rant cela, elle a omis le fait que les époux restent soumis au ré-gime des articles 1401 et sui-vants du Code civil tant que le divorce n’a pas été prononcé. On peut préciser ici, que la jurisprudence considère que le notaire n’a pas d’obligation d’information du conjoint de l’acquéreur, lorsque celui-ci est en instance de divorce. Donc le notaire ne peut pas voir sa responsabilité enga-gée pour avoir apporté son concours à l’acquisition d’un bien immobilier par un époux en instance de divorce. De plus, le secret professionnel lui interdit de révéler l’opé-ration au conjoint, arrêt rendu par la première chambre ci-vile de la cour de cassation le 4 juin 2007.

De plus, la Cour de cassation relève que la déclaration de remploi effectuée par mon-sieur est contestable dans l’hypothèse où les deniers considérés comme propres et utilisés pour l’achat de l’im-meuble ne sont pas véritable-ment des deniers propres. En effet, ces deniers personnels

de monsieur proviennent de la vente d’un bien sis à HIREL et que l’acte d’achat de ce bien ne comportait aucune décla-ration de remploi et qu’il rele-vait alors de la communauté.

En conclusion, l’emprunt ayant été contracté, d’une part, par l’époux seul mais avant la date d’effet du di-vorce, alors même que les époux n’avaient plus de com-munauté de vie ni l’intention de la retrouver et que l’acte de vente mentionne que l’acqué-reur est en instance de divorce ; et d’autre part, l’apport de la communauté étant supérieure à la participation de l’époux, permet d’affirmer que le bien acquis est un bien commun.

4 – en matière de libéralité

Première chambre civile de la Cour de cassation du 4 mai 2011, n°10-11576

Par principe, les biens acquis par succession ou libéralité sont propres. Ce n’est que si la libéralité est expressément faite au profit des deux époux conjointement que le bien peut être qualifié de commun, sauf stipulation contraire, ou si elle précise de manière explicite que la donation faite à l’époux bénéficie à la communauté et que celle-ci en profite.

En l’espèce, des époux, ma-riés sans contrat préalable en 1979, ont divorcé par juge-ment du 11 juillet 2002. Des difficultés sont survenues au cours de la liquidation de la communauté, notamment à propos de libéralités reçues par l’époux en cours d’union, leur régime matrimonial étant celui de la communauté ré-duite aux acquêts. Pendant le mariage, entre 1979 et 1999, l’époux a reçu de la part de membres de sa famille des dons et des legs.

32Veille et actualités juridiques

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Stand 247

La Cour d’appel de Chambéry constate que « les sommes re-çues par cet époux commun en biens furent versées sur un compte commun, qu’il ne prouve pas un usage person-nel des fonds, et qu’aucune précision n’est donnée par ce-lui-ci sur le fait que les sommes lui auraient été données à lui seul ». Elle décide alors d’ap-pliquer aux sommes reçues la présomption de communauté de l’article 1402 du Code civil.

La Cour de cassation casse l’arrêt rendu par les juges du fond, au visa des articles 1402, alinéa 1er, et 1405, alinéas 1 et 2 du Code civil en énonçant « qu’aux termes du premier de ces textes, tout bien, meuble ou immeuble, est réputé ac-quêt de communauté si l’on ne prouve qu’il est propre à l’un des époux par application d’une disposition de la loi ; que, selon le second, les biens acquis par les époux pendant

le mariage par succession, do-nation ou legs restent propres, à moins que la libéralité sti-pule que les biens qui en font l’objet appartiendront à la communauté, et tombent en communauté, sauf stipulation contraire, quand la libéra-lité est faite aux deux époux conjointement ».

Par cet arrêt la Cour de cas-sation rappelle qu’à moins d’une stipulation expresse, les biens donnés à une personne doivent être qualifiés de biens propres, même lorsque la do-nation a été effectuée par vire-ment sur un compte joint des époux.Le problème de droit posé à la Cour de cassation semble connu, pourtant les juges du fond font une application erronée de l’article 1402 du Code civil, en appliquant la présomption de communauté à une masse de biens propres.

La Cour de cassation, en cas-sant l’arrêt confirmatif de la Cour d’appel de Chambéry in-vite donc à ne pas donner à la présomption de communauté un domaine plus large que ce-lui qu’elle a déjà mais égale-ment à réviser les fondements légaux applicables aux biens propres, à savoir l’article 1405.

Travail réalisé par Julie CABAILLOT, Lucie CHASSAIN, Anaïs CHAUVEY,

Julia CREGUT, Jacqueline CUNTZ et

Elodie DRION.

Master II Droit Notarial - Promotion 2011-2012-

Faculté de droit de Montpellier

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