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Docteur Richard FERRER
Service des urgences hôpital Saint Joseph - Marseille
Développement Professionnel Continu
Les brûlures en médecine de 1er recours
Observation
• Une patiente âgée de 42 ans
vous appelle à votre cabinet,
elle vient de recevoir une
projection d’eau chaude au
niveau de son avant-bras.
> Cas clinique
Quel est votre premier conseil ?
• Effectuer immédiatement un refroidissement
durant 20 minutes avec une eau d’environ 15°C.
> Cas clinique
Conduite à tenir
• Antalgiques, palier en fonction
EVA ou EN.
• Pansements quotidiens.
• Prise en charge du risque
tétanigène.
> Cas clinique
> Les brûlures: les différents type de
brûlure
Définition
• Altérations du revêtement cutané, liées à l’action brutale ou
prolongée d’un agent thermique, caustique ou électrique.
• Pouvant entraîner:
• Une destruction tissulaire.
• Des désordres métaboliques.
• Une infection locale et/ou générale.
• Des séquelles morphologiques et fonctionnelles.
> Les brûlures chimiques
Introduction
• la projection d’un
produit chimique caustique.
• 5 % des brulures ( ≈ 150 000 cas / an).
•
.
• Il y a des milliers de produits chimiques qui peuvent léser la peau.
• Problème de la toxicité systémique du produit.
• Rôle capital des Centres Anti Poisons.
Facteurs de gravité
• Concentration du produit et sa viscosité.
• Degré hygroscopique (affinité pour l’
action exothermique.
e du contact (lavage tardif).
•
action chimique induite.
> Les brûlures chimiques
Circonstances de survenue
• Accidents domestiques les plus fréquents: produits d’entretien ou
de bricolage .
• Accidents du travail: industrie chimique.
• Plusieurs organes cibles : la peau (brûlure cutanée), le poumon
(brûlure respiratoire), le tube digestif (brûlure par ingestion).
> Les brûlures chimiques
Classification des agents chimiques
• Caustiques dits « primaires » : acides forts et bases fortes
- diates.
• Caustiques dits « secondaires »
volutives.
> Les brûlures chimiques
Acides forts: aspect physiopathologique
• Ils induisent, par l’
crose de surface
d’ tration en
profondeur.
• e et le plus souvent peu profonde sauf s’
gion tibiale ou le coup de pied.
•
animation.
• che l’
s lente.
> Les brûlures chimiques
Principaux acides forts:
• raux : chlorhydrique, nitrique, phosphorique et
sulfurique...
• Acides organiques : acrylique, formique (teinture, insecticide,
fumigènes, traitement des verrues).
• quemment en cause sont l’
tartrant WC), l’acide sulfurique (liquide de batterie), l’
nager).
> Les brûlures chimiques
•
gagement calorique.
•
tration progressive du produit chimique.
• s
importants responsables de pertes liquidiennes intenses.
• L’
ts profonds et rapides.
> Les brûlures chimiques
Bases fortes: aspect physiopathologique
Principales bases fortes:
• rales : hydroxydes Na (Soude), K (Potasse), Ca
(Chaux), NH4 (Ammoniaque)...
• Bases organiques : amines aliphatiques (résines, polyuréthane,
acétylène) ...
• tasilicates...) de Na (fabrication de produits
d’ sinfectants,
produits de nettoyage alimentaire; la fabrication de colles,
peintures et produits de blanchiment).
> Les brûlures chimiques
Caustiques « secondaires »
• es, role +++ du temps de contact.
• ines:
• Oxydants : peroxydes, hypochlorites (eau de javel), chlorates...
• Ammoniums quaternaires.
• nol et
res MP... Solvants.
• Hydrolyse des protéines:
• talliques (chlorures : AlCl3, SnCl4, TiCl4, VCl3 et
VOCl2, ZnCl2...)
•
tam-sodium cancérogène.
> Les brûlures chimiques
Evaluation de la brûlure
• La profondeur et l’étendue sont difficiles à apprécier en situation
d’urgence.
• Lésions pouvant s’aggraver tardivement.
> Les brûlures chimiques
Types d’accidents: projections cutanées
• Elles aboutissent à des destructions tissulaires dont la gravité dépend
de la concentration de la solution caustique, du temps de contact, de la
quantité de produit.
• Pronostic lié à la précocité du rinçage cutané.
• Le rinçage : précoce, sur les lieux de l’accident, après déshabillage
du patient si ses vêtements sont souillés, et obéit à la règle des 10/15 :
eau à 10-15 °C, ruisselant à 10-15 cm des lésions pendant 10-15
minutes.
• L’arrosage doit être proscrit chez l’enfant du fait d’un refroidissement
global important induisant hypothermie et vasoconstriction compliquant
l’abord veineux.
> Les brûlures chimiques
Types d’accidents: inhalation
• Mode d’intoxication fréquent en milieu industriel, mais aussi dans le
cadre domestique, les activités de bricolage, les séances de travaux
pratiques de chimie en collèges et lycées.
• Selon la taille des particules: atteinte respiratoire haute ou atteinte
des alvéoles pulmonaires avec risque d’œdème pulmonaire lésionnel.
• Présentation clinique: toux quinteuse, douloureuse, parfois
productive, dyspnée sibilante, atteinte des muqueuses oculaires,
nasales, laryngées.
• Risque d’œdème pulmonaire retardé = surveillance hospitalière
pendant 24 heures.
• Traitement bronchodilatateurs en cas de bronchospasme, corticoïdes
indication actuellement non validée (sauf en cas d’œdème laryngé).
> Les brûlures chimiques
Types d’accidents: projection oculaire
• Brulures d’ jorative en l’absence d’
rapeutique rapide.
• sions d’
tration).
• Lésions de diffusion profonde et s’aggravant progressivement avec
les bases.
•
res, sans omettre l’
quelles ++++
> Les brûlures chimiques
Toxicité systémique
• tration facile de la plupart des
substances.
• de toxiques.
•
contamination.
• Exemples substances responsables:
• crose tubulaire)
• bral
• Acide oxalique ⇒ hypoCa et cristallurie.
• - nale...
• etc..
> Les brûlures chimiques
Acide à toxicité systémique: acide fluorhydrique
• L’acide fluorhydrique entre dans la composition des antirouilles pour
linge, des rénovateurs pour jantes automobiles et de certains
éclaircisseurs pour bois.
• Dans l’heure suivant une ingestion ou un contact cutané, le patient
est exposé à un risque d’intoxication systémique mortelle.
• Cet acide pénètre à travers la peau et les muqueuses avec risque
hypocalcémie et l’hypomagnésémie (troubles du rythme cardiaque
ventriculaire).
• L’exposition cutanée engendre érythème puis blanchissement de la
zone atteinte et des phlyctènes, puis ulcérations en 6 à 24 heures.
> Les brûlures chimiques
Les absorbeurs d’humidité
• Ils sont à base de chlorure de calcium (CaCl2) sont à l’origine de la
formation d’une saumure contenant 200 à 300 g/L de CaCl2 recueillie
dans un bac plastique.
• Un contact cutané prolongé peut s’accompagner d’une
hypercalcémie.
• Le traitement consiste à effectuer un rinçage cutané précoce et
prolongé à l’eau.
• Le dosage de la calcémie est systématique.
> Les brûlures chimiques
Les piles boutons
• Elles induisent des lésions nécrotiques ORL (narine, conduit auditif
externe), à la suite d’un contact de quelques heures, liées :
• à la compression directe des parois ;
• au courant circulant entre les deux pôles en milieu humide ;
• à la libération du contenu alcalin de la pile s’il y a rupture.
• Mécanismes lésionnels similaires au niveau de l’œsophage avec un
risque de nécrose (à partir de la troisième heure) et de perforation (au-
delà de la sixième heure).
• Extraction endoscopique indiquée en urgence.
> Les brûlures chimiques
Les piles boutons : surveillance
• Si situation extragastrique : surveillance clinique de la migration
jusqu’à l’expulsion survenant au bout de 24 à 48 heures.
• En cas d’ingestion par un enfant d’une pile de diamètre > 20 mm,
sa localisation œsophagienne ou gastrique ne pouvant franchir le
pylore, il faudra alors l’extraire.
• Les clichés radiologiques standards :
• orientent le diagnostic
• localisent la pile (radio-opaque), renseigne
sur son état (un halo ou des gouttelettes
radio-opaques signent un risque caustique) ;
• recherchent une complication
(pneumopéritoine, pneumomédiastin).
> Les brûlures chimiques
Packaging et étiquetage des produits caustiques
• Généralisation des bouchons de sécurité = diminution des
accidents domestiques.
• Etiquetage des produits chimiques permet de:
• Limiter les confusions et les erreurs de manipulation.
• Donner des indications sur la conduite à tenir en cas
d’accident.
• Apporter une aide au stockage et à l’élimination du produit.
> Les brûlures chimiques
Classement des produits chimiques dangereux par pictogrammes
> Les brûlures chimiques
Les symboles et indications de
danger utilisés pour l'étiquetage
des substances et préparations
dangereuses.
Nouveaux pictogrammes de
danger en remplacement des
symboles et indications de danger
présentés ci-dessus.
Ces pictogrammes ont la forme
d’un carré debout sur la pointe et
comportent un symbole en noir sur
fond blanc dans un cadre rouge.
Conformément au règlement CLP
(Classification, Labelling and
Packaging).
Introduction
• Les brûlures électriques sont rares mais graves car l'évolution peut
être émaillée de complications cardiaques, neurologiques et rénales.
• Ce sont des brûlures thermiques quand elle sont secondaires à une
étincelle électrique appelée «flash».
• Ce sont des brûlures électriques vraies quand elles sont dues au
passage du courant électrique dans l’organisme.
> Les brûlures électriques
Mécanisme: brûlures par flash et arc électrique
• Lorsque le voltage est très important, il peut y avoir atteinte sans
contact direct avec la source de courant, on distingue:
• ne lumineux et thermique.
• lectrique : courant qui se propage dans l’air entre deux
conducteurs, l’énergie que dégage l’arc électrique est extrêmement
intense, la température peut atteindre 20 000 °C et transformer le
métal en vapeur instantanément, surchauffer l’air ambiant et causer
une déflagration.
> Les brûlures électriques
Flash électrique Arc électrique
Mécanisme: brûlures électrothermiques
• Le courant traverse le corps et brûle par effet Joule (J = R x
I2 x T).
• Cette loi nous enseigne que la quantité de chaleur émise
est en rapport avec le voltage (V = R x I) et est
proportionnelle à la résistance du corps (R), l'intensité du
courant électrique (I) et le temps de contact (T).
> Les brûlures électriques
Conséquences sur l’organisme
• Dans l'organisme, le sang, le tissu nerveux et les milieux liquides
sont des tissus de basse résistance: ils transmettent le courant
sans résistance ou presque, et la chaleur émise est donc minime,
ce qui explique le trajet préférentiel du courant électrique le long
des vaisseaux et des nerfs.
• Par contre, il existe des organes de haute résistance comme la
peau ou l'os dont les cellules seront lésées par la chaleur et qui
auront eux-mêmes une action thermique sur les tissus avoisinants
comme le muscle.
• En conséquent bas voltages = risque cardiaque et respiratoire,
hauts voltages = brûlures tissulaires massives et lésions
musculaires, vasculaires et nerveuses.
> Les brûlures électriques
Les 3 principales sources électriques
• Hautes tensions (haut voltage)
• Continues: 750 V (métro) à 25000 V (ferrovière).
• Alternatives:
• 45 à 400 000 V transport électrique.
• 5 à 20 000 V distribution électrique.
• Basses tensions (bas voltages):
• Téléphones lignes murales 50 V continue.
• Domestique à 220 V.
• Ateliers à 380 V.
• Foudre 10 à 100 000 000 V.
> Les brûlures électriques
Epidémiologie
• Les électrisations sont responsables, en France, d'une centaine de
décès annuels, et de près de 250 admissions dans les services de
brûlés avec un pronostic fonctionnel sévère (amputations, brûlures,
séquelles neuro-psycho-sensorielles ... ).
> Les brûlures électriques
Facteurs déterminant l’importance des lésions
• Intensité du courant.
• Tension du courant.
• Résistance corporelle.
• Trajet corporel du courant.
• Durée du contact.
• Alternatif et continue.
> Les brûlures électriques
• C’est l’intensité du courant qui tue.
• Elle est responsable de la contraction musculaire.
• Le seuil de perception 2 mA.
• Seuil douloureux 5 mA.
1er facteur déterminant l’importance des lésions:
l’intensité
> Les brûlures électriques
• La tension du courant brûle.
• Brûlures profondes entre entrée et sortie.
• Dégât très sous estimés.
2ème facteurs déterminant l’importance des lésions: la
tension (volts)
> Les brûlures électriques
• Elle varie en fonction des tissus.
• Le sang, le tissu nerveux et les milieux liquides sont des tissus de
basse résistance: ils transmettent le courant sans résistance ou
presque, et la chaleur émise est donc minime.
• Par contre la peau et l'os sont des organes de haute résistance dont
les cellules seront lésées par la chaleur et qui auront eux-mêmes une
action thermique sur les tissus avoisinants comme le muscle.
3ème facteurs déterminant l’importance des lésions: la
résistance corporelle
> Les brûlures électriques
• Le courant passe toujours à moindre résistance
(au plus facile).
• Ce qui explique que le courant passe par les axes
vasculo-nerveux.
• Danger, si le cœur est dans le circuit.
4ème facteurs déterminant l’importance des lésions: le
trajet corporel
> Les brûlures électriques
• Plus l'exposition dure, plus la quantité de courant est
importante
• Avec la prolongation de l'exposition les résistances baissent et
donc l'intensité augmente.
5ème facteurs déterminant l’importance des lésions: la
durée de contact
> Les brûlures électriques
• A tension égale, un courant alternatif est trois fois plus arythmogène
que un continu.
6ème facteurs déterminant l’importance des lésions:
alternatif et continu
COURANT ALTERNATIF BASSE
TENSION
- Asphyxie par blocage du diaphragme
- Arrêt cardique par fibrillation
COURANT ALTERNATIF
HAUTE TENSION
- Arrêt cardiaque par fibrillation
- Brûlures internes
COURANT CONTINU
Brûlure puis décomposition du
sang par phénomène
d’électrolyse
> Les brûlures électriques
Conséquences cardiaques
• Cardiaques (parfois retardés de 48h):
• Lésions myocardiques directes.
• Ischémie et nécroses (coagulation).
• Troubles du rythme: de la tachycardie sinusale à la fibrillation
ventriculaire.
• Troubles de conduction dont l’allongement du QT.
> Les brûlures électriques
Conséquences vasculaires
• Stade a : pas de lésion vasculaire.
• Stade I : petites altérations de la paroi, avec œdème, agrégation de
sang le long de la paroi.
• Stade Il : altérations plus ou moins importantes de la paroi vasculaire
avec nécrose.
• Stade III : coagulation et nécrose de la totalité de la paroi vasculaire.
> Les brûlures électriques
Autres conséquences
• Respiratoires:
• Sidération des centres respiratoires.
• Tétanisation diaphragmatique au delà de 20 mA.
• Neurologiques:
• Troubles de conscience.
• Convulsions.
• Transitoires ou définitives.
> Les brûlures électriques
Autres conséquences
• Musculaires:
• Tétanisations musculaires dès 10 mA.
• Augmentation du temps de contact par tétanisation et donc
extensions des lésions.
• CRUSH syndrome et Rhabdomyolyse :
• Syndrôme des loges secondaire par l'oedème local des
tissus lésés.
• Rénales:
• Directes ou secondaires à la rhabdomyolyse.
> Les brûlures électriques
Conséquences cutanées
• Aspect de cratère nacrés, au centre noirci, avec
zone inflammatoire, directement la conséquence de
l'effet joules, cela ne présage en rien de la
profondeur et du trajet du courant.
• Tout organe traversé peut être lésé.
SUPERFICIELLES INTERNES
> Les brûlures électriques
Tableau clinique électrisation
• Très variables.
• Électrisation sans lésions retrouvées = impliqué électrique.
• Brûlures par flash et arc sont similaires aux brûlures thermiques.
• Brûlures profondes: à explorer - risque de syndrome des loges.
• Etat de mort apparente.
> Les brûlures électriques
Electrisé sans signe de gravité
• Rechercher un point d'entrée et de sortie.
• Trajet court ou absent.
• ECG.
• Surveillance SAU 24 h.
• Voie veineuse.
• Surveillance scope,TA, Sp02.
• Biologie:
• Enzymes musculaires et cardiaques.
• Fonction rénale.
> Les brûlures électriques
> Les brûlures: les différents type de
brûlure
Brûlures thermiques
• Brûlures provoquées par le
contact direct avec un élément à
température élevée : • un objet : fer à repasser, grille de
barbecue, briquet, ...
• un liquide : eau ou huile chaude
de cuisine, aliments trop chauds
(soupe, thé, café ...), bain trop
chaud ...
• un gaz : vapeurs industrielles ou
domestiques, fumées ...
• une flamme.
> Les brûlures thermiques
Evaluation de la surface : règles des 9 de Wallace
•
Attention les mains font partie
des 9 % des membres
supérieurs
Le plus délicat dans une
brûlure, c'est d'évaluer le
degré de gravité pour cela
on utilise la règles des 9
de Wallace.
Evaluation de la surface : moyen basique
En prenant comme repère
la paume de la victime =
1%.
> Les brûlures thermiques
Evaluation de la profondeur
CLASSIFICATIONNIVEAU
D’ATTEINTE
1er DEGREatteinte superficielle
épidermique
2ème
DEGRESUPERFICIEL
- atteinte totale de
l'épiderme- écrêtement de lamembrane basale- atteinte du derme
papillaire
2ème
DEGREPROFOND
- destruction de
l'épiderme excepté auniveau des follicules
pileux- destruction de la
membrane basaleplus ou moins
complète
- atteinte du dermeréticulaire
3ème
DEGRE
- destruction de la
totalité de l'épiderme- destruction complète
de la membranebasale
- atteinte profonde du
derme et parfois del'hypoderme
• Son intérêt est d’établir un pronostic quand à la durée
du traitement et la présence ou non de cicatrices
séquellaires.
> Les brûlures thermiques
1er degré
• Lésion superficielle de l’épiderme
• La peau est chaude, rouge et douloureuse avec absence
de phlyctène.
• Cicatrisation en quelques jours sans traces.
> Les brûlures thermiques
2ème degré superficiel
• Elle se produit sous l'effet d'une chaleur située autour de 60°C.
• Phlyctènes volumineuses à parois épaisses et suintantes.
• Fond rouge/rose.
• Douleurs intenses.
• Saignement à la scarification
• Guérison spontanée sans cicatrice en 15 jours.
Attention: lésions évolutives, évaluation plus précise à 24h
> Les brûlures thermiques
2ème degré profond
• Phlyctènes inconstantes à fond blanc rosé.
• Quelques zones blanchâtres.
• Guérison lente en 21 à 35 jours avec séquelles.
> Les brûlures thermiques
3ème degré
• Elle intervient quand la chaleur est > 65°C.
• Couleur variable : blanc à brun parfois noir cartonné.
• Lésion sèche, cartonnée.
• Aspect de cuir avec vaisseaux apparents sous la nécrose.
• Absence de blanchiment à la vitro-pression.
• Pas de saignement à la scarification.
• Anesthésie à la piqûre.
• Poil non résistant à la traction.
• Guérison impossible – traitement chirurgical obligatoire.
> Les brûlures thermiques
Les mosaïques
• Problème de stratégie thérapeutique, savoir attendre
mais pas trop, pour envoyer au centre spécialisé.
2ème degré
profond
2ème degré
superficiel
> Les brûlures thermiques
Carbonisation
• Peau aspect brunâtre.
• Poils disparus.
• Vaisseaux superficiels thrombosés.
> Les brûlures thermiques
Gravité (Société Française d'Etude et de Traitement des Brûlures 1992) :
• Brûlures graves:
• >10% de la surface corporelle,
• ou existence d'un ou plusieurs des paramètres suivants :
o âge < 3 ans ou > 60 ans,
o pathologie grave préexistante,
o localisation = face, mains, cou, périnée,
o toute brûlure profonde,
o brûlure électrique ou chimique,
o brûlure lors d'explosion, d'AVP ou d'incendie en milieu clos,
o soins à domicile impossibles,
o suspicion de sévices ou de toxicomanie.
• Brûlures bénignes: <10% de la surface corporelle chez l'adulte sans paramètres
de gravité.
> Les brûlures thermiques
Localisations qui compliquent le traitement
• Visage:
• Probable inhalation.
• Œdème rapide: détresse respiratoire.
• Séquelles psycho-sociologiques majeures.
tiques.
• Jambes et pieds: risque thrombo-embolique.
• Orifices: augmentent le risque infectieux.
> Les brûlures thermiques
Premiers soins locaux
• Enlever les vêtements.
• Protéger et réchauffer le brûlé : drap stérile, drap propre,
couverture de survie.
• Refroidir la brûlure: immédiatement, eau du robinet, température
de 15 °C pendant 20 minutes (inopérant après 30 minutes).
• Le refroidissement par l’ rature de la peau =
limite le degré de la bru lure.
• e en
dessous du seuil de la douleur.
• A ne pas réaliser si état de choc ou hypothermie, ou brûlure
depuis plus d’une heure.
> Les brûlures thermiques
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
Les différentes étapes du pansement (1)
• Asepsie rigoureuse.
• Découper et éplucher les phlyctènes, retirer la couche
épidermique brûlée non adhérente pour permettre d’évaluer la
profondeur.
• Nettoyage de la brûlure : Solution à base de chlorhexidine
gluconate aqueuse (DOSISEPTINE 0,05%®, HIBIDIL®,
SEPTIDOSE®, SEPTIVONCARE 0,05%®, CHLORHEXIDINE
AQUEUSE GILBERT 0,05%®, DIASEPTYL®).
Les différentes étapes du pansement (2)
• Nettoyage en 3 phases à l’aide de compresses trempées dans
la solution antiseptique :
- Retirer les résidus de topiques et d’exsudat du pansement
(lorsque le pansement précédent a été effectué avec de la
Flammazine l’exsudat de plasma en contact avec le
topique forme une couche de fibrine).
- Nettoyer largement avec l’antiseptique.
- Laisser en contact une dernière compresse sur la lésion
environ 2 minutes pour avoir une antisepsie correcte.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
Les différentes étapes du pansement (3)
• L’application de topique à base de Sulfadiazine argentique
(FLAMMAZINE) doit se faire en débordant de 3 – 5 cm des
berges de la brûlure. Recouvrir ensuite d’une compresse sèche.
• On utilise la FLAMMAZINE pendant les 7 premiers jours de la
phase de détersion.
• Occlusion du pansement : elle doit être parfaite, elle a une
action antalgique.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
Contre indication Flammazine : sujets souffrant d'une insuffisance rénale ou
hépatique, nourrisson, grossesse.
Les différentes étapes du pansement (4)
• Le pansement est à renouveler tous les jours.
• Phase de détersion: topique durant 7 jours de type
FLAMMAZINE.
• Détersion et bourgeonnement du tissus conjonctif : Enzymes
(Paikinase) ou corps gras : JELONET, VASELINE en grande
quantité, IALUSET PLUS avec du JELONET.
• Limitation du bourgeonnement :
• Anti-inflammatoires : Corticoïdes en pommade (prendre
une plaque d’interface type URGOTUL l’enduire de
corticoïde en pommade pour remplacer le Corticotulle qui
n’est plus commercialisé) ou
• Hydrocolloïdes : DUODERM ou COMFEEL.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
3ème degré
• Patient adressé au centre des grands brûlés pour
pratiquer des excisions pour tentative de
bourgeonnement et afin de préparer la brûlure à la
greffe de peau.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
Evolution
Au bout de 10 jours
si absence de cicatrisation complète : soit le
diagnostic initial de profondeur a été mal évalué,
soit il existe une complication locale.
Orienter le patient vers un centre spécialisé.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
Traitement général des brûlures bénignes
• Antalgique:
• Niveau 2 : codéine, tramadol.
• Surtout avant les soins.
• Vérification du statut vaccinal antitétanique.
> Les brûlures: traitement brûlures 2ème et
3ème degré
> Les brûlures
Soins locaux après la phase initiale
• Protection solaire:
• Pendant 12 à 24 mois après la brûlure, crème solaire :
indice maximal, hydratation quotidienne de la peau avec
crème hydratante.
• Pressothérapie: port d’orthèses vestimentaires à
élasticité multi-directionnelle dans le cadre de la
prévention de l’hypertrophie après une greffe de peau
ou en cas de cicatrisation supérieure à 15 jours.
> Les brûlures
Conclusions
• La prise en charge initiale adaptée d’une brûlure est
essentielle pour le pronostic fonctionnel et esthétique.
• L’évaluation de la profondeur et de la surface
corporelle brûlées sont essentielles.
• La connaissance des signes de gravité est importante
en terme d’orientation des patients.
> Cas clinique brûlures
Observation
• Une patiente de 26 ans vient vous consulter pour une
brûlure.
• Portant des sandales, dans les suites d’un contact de la
face dorsale de son pied avec un pot d’échappement de
moto, elle se présente avec cette brûlure.
• Elle vous dit avoir pratiquer un refroidissement de la
brûlure à l’eau durant 3 minutes.
• Echelle numérique de la douleur à 1.
Traitement et suivi
• 3ème degré: absence
de douleur EN= 1, aspect blanc
et cartonné au contact.
• Pansement flammazine.
• Patiente adressée au centre
des grands brûlés pour
pratiquer des excisions pour
tentative de bourgeonnement
afin de préparer la brûlure à
la greffe de peau.
> Cas clinique brûlures
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