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ORSTüMINSTITUT FRANÇAIS
DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
POUR LE DEVELOPPEMENT
EN COOPERATION
MINISTERE DE L'ECONOMIE
ET DES FINANCESDIRECTION DE LA PREVISION
ET DE LA PLANIFICATION
L'USINE ET LA VILLE
II
COMPLEXES TEXTJLES ET DYNAMISMES ECONOMIQUES
A AGBOVILLE, DIMBOKRO, ET BOUAKE
(Rel)
Alain DUBRESSON
Benoit LOOTVOET
Octobre 1985
CENTRE ORSTOM DE PETIT-BASSAM 04 BP 293 ABIDJAN 04
2
soYMAIRE
Page
Il'nrooocrION ••••••• •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4
l LES ACTIVITES ECO~1IQUES URBAI~NES ••••••••••••••••••••••••••••••••• 11
1. Les établissements industriels, artisanaux et conmerciaux •••••• 12
1.1. Les inventaires des activités •••.••••••••••••••••••••••••••.• 12
1.2. Comparaisœs entre villes •••••.••••••••.•.••••••••••••••••••• 24
1.3. Premières réflexions sur le taux d'ivoirisation des activitésartisanales et commerciales •••.•••••••••.••••••••.•••••••••.• 29
2. I.,es emplois urbains •••.••••••••••••.••••••••••••••••••••••••••••• 32
2.1. Le premier des employeurs: l'administration •.••••••.•••••.•• 32
2.2. Les emplois artisanaux et commerciaux ••••••••••.••••••••••••• 37
2.3. L'évolution de l'emploi depuis 1975 et 1976 •••••••••••••••••• 44
II L'USINE ET LA VILLE EN INTERACTION •••••••••••••••••••••••••••.••••• <i9
1. L'activité textile : peu d'effets d'entrainement directs surl'économie locale •••••••••••••••••••••••••••••••••••••.••••••••• 50
1•1. Les achats intennédaires •••••••••••..•••.•••••••••••••••••••• S4
1.2. Les ventes de produits manufacturés •••••••••••••.•••••••••••• 62
2. L'agglomération des homnes et la croissance de la populationcitadin.e •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 68
2.1. Bassins de main-d'oeuvre et champs migratoires ••••.••••••••• 69
2.2. Emploi industriel et accroissement de population ••••.•••••••• 88
3. Eléments de la condition citadine •••••.••••••••••••••••••••••••• 94
3. 1. lia.b i ter la ville •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 94
3.2. Vivre dans la ville •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 108
III LA PROIJJCTION DE RIœESSES A L'EXTERIEUR DE L'USINE ................ 118
1. Ce que le travail rapporte •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 122
1.1. Les résultats généraux •••••.••••••••••.••••••••••••••••••••••• 122
1.2. Quelques comparaisons entre villes ••••••.•••••••••••••.•••••• 127
1.3. En ce qui concerne les pains, pas de conflit de génération •••• 131
OOOCLUS ION ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
LISIE DES TABLEA.UX •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
3
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XXI
XXIII
XXVII
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.............................
...............................
.................................
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........................................
...............................................
......................................................
................................................................
2. L'importance du capital
2.1. Les investissements de départ
2.2. Le financement des investissements de déoart
2.3. L'accumulation du capital
2.4. Les rendements du capital
4. Quelques éléments sur la fiscalité
3. Les possibilités d'emploi dans l'artisanat et le ccmnerce ......
3.1. Les catégories d'employés
3.2. Les emplois et les charges salariales par rapport au chiffred'affaires et au revenu net
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
LISTE DES FIGJRES
ANNEXES
4
1NTRODUCTIOO
• Les objectifs de la présente étude ont été définis dans la convention
nO 830492, signée le 1er Juin 1983 entre le Ministère du Plan et de l'Industrie
et l'ORSTOM. Aux tennes de cette convention, il s'agissait d'étudier les rapports
entre migration, urbanisation et industrialisation dans trois villes de l'in
térieur, Agboville, Bouaké et Dimbokro, en mettant l'accent :
1) sur la mesure des flux migratoires liés à l'emploi industriel (bassins
de recrutement de la main d' oeuvre) et sur les modifications de comportement
des nouveaux citadins (taille des unités de résidence, Irobilité spatiale et
sociale des salariés).
2) sur les effets de la diffusion du revenu salarial industriel dans les
villes par la démultiplication de l'e~loi et la redistribution du revenu,
facteurs de fixation de la population locale.
• Les thèmes retems, cœme le choL~ des villes, répondent aux soucis
des responsables du Plan d'analyser et de mesurer les conséquences de l' im
plantation des grands complexes textiles dans les ''villes du chemin de fer" et
de tirer les enseignements majeurs de la politique volontariste de ré~ionali
sation de 1 t appareil industriel manufacturés au moment où la promotion du
développement des ce;.r;:r~5 urbains de l'intérieur apparaît, de plus en l'lus,camne une nécessité et une priorité de l'action planificatrice. Le projet de
flr éan:i1œr" les villes du chemin de fer marginalisées par 1 t évolution des
systèmes de transport au bénéfice du trafic routier (Agboville, Dimbokro)
s'inscrit en effet dans une démarche ~lus générale consistant à définir une
politique cohérente d'Aménagement du Territoire, dont les fondements ont été
élaborés par la DATAR, créée en 1973 et transfonnée ultérieurement en Direction
du DévelQFpement Régional. Ces fondements ont été exposés très clairement dans
le chapitre 22 du Plan 1976/1980. De l'énumération des objectifs et des moyens
5
à mettre en oeuvre pour lutter contre les diSDarités régionales et concourir
à une reilleure répartition des haumes, des activités et '~es revenus sur le
territoire national, il faut retenir la place essentielle attribuée à la struc
turation de l'espace et à la hiérarchisation du système urbain. A la volonté
de structurer l'espace correspondc-:lt les Iôgrands axes d'échanges" : axes
nationaux principaux (Abidjan-Bouaké-Ferké ; San Pedro-Daloa-r·1an-odienné ; Man
Séeuéla-Bouaké-Bondoukou), axes nationaux secondaires (Abengourou-Bondoukou
Bouna, axes Est-Ouest passant par Ferké, par Yamoussoukro ou longeant la côte).
La hiérarchie du système urbain reteIUle c<JJI1Frend un pôle national majeur
(Abidjan) entouré de zones d'appui disposées en deux couronnes, 4 pôles d'équi
libre Ç3ouaké, Ferké-'Korhogo, Han, San-Pedro) autour desC!t'.els gravitent des
satellites, 4 pôles d'équilibre secondaires (Daloa, Gagnoa, Odienné et Bondookou)
et 4 autres villes moyennes (Yamoussoulcro, Dimbokro, Abengourou, Divo). Le
projet des villes du Ilchemin de fer" a certes été élaboré au tournant des armées
70 (1) ; il est donc antérieur aux réflexions de la DATAR et à la mise au
point du schéma national d'Aménage;~ent è~~ Territoire (1978), mais les objectifs
concordent: il s'agit d'atténuer le poids industriel d'Abidjan en facilitant
d'importants investissements pour:oyeurs d'e~lois dans certaines villes de
l'intérieur qui seront aussi dotées d'un pouvoir de rétention des populations
locales ct d'infléchissement des courants migratoires trop massivement orientés
vers la capitale économique. En contribuant à l' aniJnation d'un des grands axes
d'échanges ITltionaux et au renforcement du potentiel productif de certains
éléments de l'anna.ture urbaine reliés entre eux par la voie ferrée (un pôle
d'équilibre principal, Bouaké ; une ville d' a~ui de la deuxième couronne
abidjanaise, Agboville ; une ville moyenne, Dimbokro), le projet répond, en
fait, au double souci exprimé ultérieurement d'intensifier les échanges sur les
axes nationaux et de renforcer les fon.ctions urbaines des villes de l'intérieur
en parti01lier celles des cités jadis favorisées par l'organisation du système
de traite et dont le déclin éco~omique était contradictoire avec la volonté de
r-ranouvoir le développement régional .
• Ce sont les gran4.-. =OIJ'i!lJex~:- rlp fiJ :::I.ture-tissage de coton qui ont
été les instruments de cette politique, initiée par le ~inistère du Plan au tour
nant des armées 70 dans une période de conj oncture économique internationale
favorable. Al' Indépendance, les efforts avaient été orientés vers la mise en
place d'une première armature industrielle d'import-substitution :
(1) Ministère du Plan, 1968 : note sur le développement d'Agbovi1le, 41 "p., multigrMinistère du Plan, DATAR, SISES, 1974 : les projets industriels des villes del'intérieur: leu"" ";-,,,,<;>,_;, ':'ur l-':::.ürlcrr1jp Tépionale, 108 ::,. multigr.
6il s'agissait alors de produire localement des articles de consorrmation finaledestinés à un marché en expansion, soutenu par les revenus de l'économie deplantation. Des usines d'impression ct de teinture travaillant des tissus écrusmportés (ICODI 1964 ; sarnXI 1967 ; atelier d'impression ERG 1969 ; UNIHAX 1970;)composent, avec des petites unités de confection, un parc productif localisédans les zones industrielles d'Abidjan, a l'exception des établissementsR. Gonfreville installés à Jouaké depuis 1921. Vers la fin de la première décermiedo l'Indépendance apparaissent les manifestations de la volonté politique depromouvoir une nouvelle génération d'industries dépassant le simrle stade del'import-substitution, c'est à dire valorisation des matières prenières ivoiriennes en produits finis ou semi finis destinés à l'exportation. Dès 1967,l'installation de la SOTEXI est subordonnée à l'enea~ement des investisseursnéerlandais et japonais de construire ultérieurement une usine de filaturetissage de coton. En 1971 et 1972, des contacts entre le ~ouvernement ivoirien,le CNPF et les groupes ICODI- et ERG aboutissant à des propositions de créationde deux autres unités de filature-tissa~c. Ainsi sont élaborés des projets defilières textiles intégrées, fondées sur un processus d' inductioI' aval-amont etpennettant de "rcmonterll de la production déjà existante de produits finisŒancy-prints, et wax) à l'élaboration des tissus écrus nécessaires à leurfabrication. Ces projets répondent à des objectifs de deux ordres, définis parM. DIAWARA, Ministre du Plan, dans la plaquette de présentation du complexelITEXI : "avec urEXI, le gouvernement de Côte d'Ivoire faj i: non seulement oeuvred'industriel, li1ais aussi d'aménageur 1 il marque non seulement sa volonté d' entreprendre sur le sol national l'implantation d'une nouvelle génération d'industriesplus particulièrement tournées vers l'exportation et la concurrence internationale,mais également il démontre à l'évidence son souci de créer à l'intérieur du
territoire des pôles générateurs d'activités développantes" •
• L'objectif industriel c'est d'abord l'exportation; l'Europe devant selon me expression usuelle, "coucJ"1er dans les draps ivoiriens" (lesprotocoles d'accord prévoient, en effet, qu'en pr.ase finale 70 % de la productionde chaque complexe. Capacité unitaire : 9000 tonnes devra être exportée) ;mais c'est aussi le renforcement de l'appareil industriel national, par la constitution d'une branche textile composée d'éléments complémentaires et solidaires,entre et autour desquels pourraient être nouées des relations inter-industrielles
g6nératrices d'activités secondaires. L'objectif d'aménagement, c'est la création
de "pôles" intérieurs, contrebalançant le pouvoir d'attraction d'Abidjan sur lapopulation, à partir desquels la production et la diffusion du revenu sera mieux
7répartie sur le territoire national. L'objectif industriel défini coîncide avec lesbesoins et les voeux exprimés par les investisseurs étrangers. Quelle que soitson importance le marché ivoirien reste limité· mais il Gst vital pour l'équilibre financier des entreprises : toute augmentation significative de ~roduction
passe donc par la rech~rche de créneaux rénumérateurs à l'exportation. Cornrtetenu des coûts de production en Côte d'Ivoire, "il est plus intéressant d'exporterdavantage de matières premières et Jr.oins de valeur ajoutée;! (1). Cc sont lestissus lourds (tissus croisés, velours ••• ) en rarticu1ier, qui constituent uncréneau privilégié. ~~is pour être compétitif à l'exportation, il faut comblerle handicap des coûts de production (tous les facteurs de coûts, sauf les salairesnominaux, sont plus élevés en Côte d'Ivoire qu'en Europe) et gagner en productivité. Le régime d'agrér:lent r-rioritaire accordé aux nouveaux canplexes~étaxes sur les produits importés, colorants, produits chimi~ues, pièces détachées
tarifs préférentiels pour l'énergie électri~ue et l'eau) et les CllOix tecr~o
logic:ues effectués (usines équipées d'un matériel très -rerfonnant) répondent à
cette double préoccupation. Entre 1970 et 1980, des filières remontantes sontainsi mises en place par des sociétés liées au capital textile multinational(les prises de participation ivoiriennes sont ultérieures) travaillant déjàen Côte d'Ivoire et bénéficiant des crédits d'organismes internaticnattx : ily a bien insertion croissante au sein de l'espace financier international etdu marché mondial des produits textiles, dans un contexte caractérisé par ladispersion géographique de la production des filés et des tissés de coton. Eh1980, trois groupes intégrés (2), tant dans le domaine financier que technique,dominent l'activité de valorisation du coton ivoirien: SOlliXI-UTEXI, ICODI-BLlŒ BELL caœ D' IVOIPE-CŒfIVO et ERG (avec ses filiales SOCl TAS et SOLINCIpour les tissus artificiels et syn.thétiques). Le canplexe de filature-tissagede 1 'lITEXI (UNION TEXTILE de COTE D'IVOIRE) a été mis en production en octobre1974, celui de la COTNO (CarONNIERE IVOIRIENNE) en janvier 1976, le "grandEnsemble" des établissements R. Gonfreville (ERG) au cours du premier semestre1979. ~'~is seules les premières tranches d'investissements ont pu être réalisées.Du fait de la crise en Europe, de l'absence d'harmonisation des politiquesindustrielles en Afrique de l'Ouest, de la concurrence des pays asiatiques etdes entrées frauduleuses sur le territoire ivoirien, les l'mammouths textiles"ne remplissent qu'une partie de l'objectif industriel initial et, sauf pour leGrand Ensemble ERG, les nouvelles unités de filature-tissage vendent plus detissus à leurs maisons-mères locales ClU' à l'exportation. De plus, les dif-fieu1tés rencontrées, tant en Côte d'Ivoire c,ue sur les marchés étrangers ontengendré une réorganisation d3Ils la production textile: en 1983, l'usine
(1)
(2)
interview de Y. PHILIPPE, secrétaire Général ERG, in .Afrique Industrie nO 204,15 wars 1980, p. 64-66Auouels il -faut adjoindre urnwAX (i.mDresssion de Mlx-prints), SIVOITEX (filature-tissage, confection de serviettes-éponge et couvertures), et SOTRIPA(coton hydrophile, produits cl 'hygiène) ainsi c:ue les entreprises de bonneterie·.
8
dl impression de fancy ICaDI a été feméc, les biens r:lobiliers et immobiliers
étant transférés -sous forme d'apport partiel d'actif- à la SOTEXI, avec pour
conséquence la modification de la dénomination sociale de cette dernière
SOTEXICODI. En 1985, la Société "UfEXI" regroupe à la fois l'établissement de
filature-tissage de Dimbokro et l'usine d'impression d'tl~idjan (zone industrielle
de \Tridi).
. Si l'objectif industriel n'a été que partiellement atteint, en
revanche le contrôle spatial de l'investissement privé et le déploiement du
nouvel appareil industriel dans les villes du chemin de fer ont fté obtenus au
prix, il est vrai, d'un L'1IpOrtant effort initial de subvention du prix de
cession du coton-fihre aux industriels (le montant total de la subvention
atteignait 1 275 millions F CFA pour la campagne 1977/1978), effort destiné à
favoriser le lancement des BTaP~S complexes. Comme la sécurité d'approvisionnement
est garantie par l' efficacité de la CIDT et qu' aUCtID irn~ratif majeur n' ap!'arait
lié au coût de transport, lequel ne représente que 1,10 à 1,25 %de la valeur
de la production selon les complexes: l'investissement devenait rossible dans
n'importe quelle ville du pays, pourvu que les ressources en eau soient suffisantes,
que l'approvisionnement en coton soit régulier et que les relations avec Abidjan
(usines clientes, port) soient assurées. A la limite, même la localisation sur
l'axe ferroviaire n i était nullement indispensable, car s'il est vrai que théo
riquement le chemin de fer reste le meilleur moyen de transport pour le coton,
l€:s modalités de fonctionnement de la RAN ne facilitent p';uère son utilisation,
surtout lorsqu'on peut disposer d'un réseau local de c,unionneurs particulièrement
actifs.C!est pourquoi, mis à part Bouaké où l'existence des établissements Gon
freville justifiait un nouvel investissement sur place, la localisation des usines
UTEXI et COTIVa relève autant de la volonté planificatrice de réanimer les deux
villes du chemin de fer les plus en décI in (Dimbokro va retrouver son lustre
d'antan basf, à l'époque, sur des activités c~erciales florissantes" (1)) que
de la nécessité politique de mieux assurer la diffusion du revenu ("les Agbovillois
ont le sentiment d'être hors-circuit" ... , "les jeunes déscolarisés partent
chercher du travail à Abidj anl1 (2). Dans ce cadre, les divers travaux réalisés
tant à Agboville qu'à Dimbokro (renforcenent du réseau de distribution d'énergie
électrique,amélioration de la capacit~ de distribution en eau, viabilisation
et équipement d'une "zone industriellell, embranchement ferroviaire) apparaissent
plutôt conme des facteurs d'aCCompagnement, certes né:cessaires mais nullement
(1) M. DIftJ1ARA : Introduction à la brochure de partici1?ation de l'usine UTEXI
(2) V.inistère du Plan, 1968 : ~~ote sur le développement d'Agboville, p. 2, p.6
9
décisifs quant à la localisation des usines. Au total, l'effort financier consenti par l'Etat a permis de régionaliser les investisseflents industriels: ouels
ont été les effets induits par cette ré~ionalisation sur les activités des villesd'accueil? L'implantation des p.randes unités textiles a-t-elle nermis de fixer
une partie de ~a population active locale et d'infléchir des courants migratoires?
Pour répondre à ces deux questions, nous disposions au nréalable desrésultats d'une première étude réalisée sur la aoTIVO (A.DUBRESSON 1981/1982),et dont les conclusions montraient que les effets induits à l'échelle locale par lecomplexe industriel~ tenaient essentiellement à la dynamisation des activités artisanales et commerciales engendrée nar les déuenses des salariés dè l'usine textile.Cela nous a conduit à ne n.as définir, a priori, la COTIVO et l' UTEXI, encore moinsles établissements Gonfreville, comme des épicentres autour desquels graviteraient
les activités urbaines. Mieux valait, selon nous, privilér.ier une approche elobalede l'économie des villes a~i mettrait en évidence le jeu de l'ensemble des acteurséconomiques et dans laquelle les complexes apparaîtraient à la mesure exacte del'im~act qu'ils ont sur l'organisation économique de la cité. Cette approche im
pliquaittune connaissance satisfaisante des activités et des revenus urbains.
Nous avons donc entrepris :- un recensement général des activités de production de biens et de
services et du corranerce, complété par un cOP.1ptage des eJn!:llois- un recensement général des er.rolois offerts 1?ar les administrations
publiques et privées, ainsi qu'une recomposition de la masse salariale qu'ellesdistribuent ;
- des enquêtes monogranhiques sur un échantillon d'ouvriers du textile,afin de comprendre les ~odalités de la citadinisation des salariés et celle de laredistribution du revenu en ville ;
- des enq,uêtes mono?,raphiques sur un échantillon d'artisans et de commerçants afin de recueillir des données permettant de rendre ccrnpte des dynamismesurbains et des modalités de fonctionnement des établissements.
Il est clair que la différence d'échelle entre Bouaké et les deux autresvilles rend difficile toute tentative de comparaison systématique, d'autant plusque le travail a priviléeié les usines textiles, que les établissementsR. Gonfreville ne sont pas le seul employeur industriel à Bouaké, et que leurancienneté a des implications notables sur l'organisation du bassin de main d'oeuvre.Dans la présentation des résultats, nous essaierons néaimlOins de comparer ce qui peutl'ê't;.re, la logique de notre démarc~e nous conduisant à partir d'une bonne pérceptionde l'ensemble des activités économiques urbaines (1), à nous interroger sur
10la place réelle de l'industrie textile (II) et sur les dynamismes économiques
gl§néraux (III). Pour simplifier la rrésentation, les cOffi!)lexes seront dtsignés
par le sigle de l'entreprise (UI'EXI, COTIVO) ou par son abréviation (E.R.G.).
Les méthodes de collecte des données et d'enc::.uêtes monographiques ont été exposées
dans le rapport consacré à la ville de Katiola a~uel le lecteur pourra se référer.Ici, seront seulement rappelées nos nrincipales exipences méthodolo~~iques et briève
Jl1ent cor.vnentées les différences de qualité entre les quatre inventaires d'activités
et d'emplois.
Il LES ACTIVITtS ÉCa-n'UQUES URBAINES
11
12
1. LES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS, ARTISANAUX ET COMMERCIAUX
1.1. Les inventaires des activités
A Agboville et à Dimbokro,les inventaires se sont déroulés respectivement
en février et mars 1984. Ils devaient être le plus précis et le plus complet pos
sible, aussi, après un repérage minutieux des villes à l'aide de plans de quartiers
au deux millième, quatre enquêteurs et deux chercheurs ont tenté de recer..ser tous
les individus ayant créé me activité sédentaire ou non, exercée dans m local
professionnel ou privé, dans une cour ou dans la rue. Le seul critère était que
la production ne fût pas seulement réservée à l' autoconscmnation mais fût en
partie au moins destinée à la commercialisation.
Les inventaires n'étaient pas conçus comme de simples comptapes. Ils
devaient nous renseigner sur la nationalité et l'ethnie du responsable, sur le
type de local utilisé et sur le nombre de travailleurs - n'importe leur stat~t
ouvrier, apprenti ou aide familial - régulièrement présents sur le lieu de
travail.
En toute rigueur, il n'est pas sérieux de prétendre à l'exhaustivité;
notre souci était seulement de "tendre vers". De fait, si nous SOI1lOOS en droit
de penser que les données recueillies sont globalement fiables, nous ne chercherms
pas à masquer certaines lacunes dont une est particulièrement grave : le secteur
du bâtiment a été mal saisi. Excepté les deux entrenrises d'Agboville et celle
de Dimbokro qui ont pignon sur rue, il n'était pas facile d'estimer le nombre
de maçons, neintres, électriciens et autres carreleurs, dans la mesure où le
tâcheronnage est un système qui tend à se généraliser. Et, concrètement, lorsque
nous rencontrions des gens sur les chantiers, ils refusaient d'être considérés
conme des professionnels et prétendaient construire leur propre maison ou celle
d'un membre de leur famille pendant leur teJ!ll?s libre. A Katiola, les Chefs de
quartiers ont pu nous renseigner sur le nombre de travailleurs du bâtiment résidant
dans la zone placée sous leur autorité morale ; malheureusement il n'a pas été pos
sible d'établir des contacts avec leurs homologues d'Agbovi.1le et de Dirnbokro.
13
Par ailleurs, les cireurs de chaussures, les vendeurs d'eau au robinet
ou au seau et les fabricantes d' attiéké (1) nous ont probablement échappé, du
moins pour une bonne part d'entre eux.
Par contre, nous pensons avoir eu une excellente perception du nombre
d'établissements fixes et même du nombre d'activités de rue telles que le
cOIl1OOrce sur table, la vente de plats préparés ou de beignets et v.:alettes. Nous
demandions aux Ilitinérants11 de déclarer leurs différents points de vente selon les
heures de la journée ou les périodes de la semaine et nous nous donnions parfois
les moyens de vérifier les informations reçues.
L'inventaire des activités de Bouaké n'a pas pu être réalisé en une
seule fois: au début du mois d'octobre 1984 DOur les activités hors marchés et
fin mai, début juin 1985 pour les marchés de quartiers et le grand marché. La
première opération de recensement a mobilisé vingt quatre enquêteurs encadrés par
deux chercheurs et la seconde huit enquêteurs. En raison de l'étendue de la ville
et de la densité de population de certains quartiers, il nous a pas été possible
de prendre en compte les activités non sêdentaires. Toutefois nous avens retenu
les activités de rue (tabliers, fabricantes de beignets, etc) "Dour lesquelles les
intéressés nous assuraient qu'elles étaient exercées régulièrnent d'une part, et
à un emplacement fixe d'autre part. De même sur les marchés, nous avons compta-
rü.irs€ t'dùs tes âftisàns et les commerçants occupant me place fixe tcus les jours
de la semaine.-Nous avons délaissé les narties 'marché villa~eois'l et, plus ~néra
lement, toutes les vendeuses occasionnelles. Les Marchés de quartiers ont des
limites nettes. Ils sont fTénéralement ceints d'me couronne serrée d'ateliers
et de boutiques en nlanche. Par contre, les limites du "r-rand marché" sont nlus
diffuses. Nous avons intép:ré dans la zone du "!,"rand marché" l'ancien rra'rché central
ct ses vastes contours ainsi. que les aoords densément ocCUl1és des rues qui en
tourent le bâtiments plus récents.
1 ~-.'
1.
(1) Contrairement à Katiola où nous avons été plus efficaces.
Tableau nO 1 ~lombre de points d'activité de nroduction 14
à A?boville et à Dimbokro
! AGBOVILLE (FEV 84) DIH!30KRO (MA.l1S 84)!! Hors Hors1 Marché 1UrAL V:a.rché TarALj: marché ' ~rnarCl1e
Secteur "!Jrimaire !, !
• Elevage Doulets-cobayes ! 3 3
Agro-aliméhtaire !!
• Décorticage grains + broyage!manioc 7 7 10 10
• Fabrication attiéké 2 2 9 9Boulançeries industrie 3 3 3 3
• Fabrication pain sucré 1 1 3 3• Glace 1 1 1 1• Conditionnement et COOl- 2 2mercialisation bananes• Fabriaue yaourts 1 1
Textile-Cuir• Filature tissage 1 1 1 1
· Confection tricots 1 1• Tailleurs-couturiers 80 55 135 75 18 93• Teinture tissus 1 1• Tanissiers 3 3 4 4• ~..fatelassiers 2 2
· Fabricants sacs cuir et 2 1 3 1 1plastiqueCordonniers 13 11 24 7 13 2('
Travail du bois et rotinScier·ies 1 1 1 1
• ~~nuiseries 37 37 21 21• Fabrication cercueils 1 1• Travail du rotin 1 1 1 1
Paniers Cà cola. ) 2 2
Travail des métaux
• Forgerons 5 5 4 4• Ferronniers-soudeurs 5 5 4 4• Ferrailleurs 2 2
Bijc~terie, artisanat d'art
• Bijoutiers 8 8 3 3• Poti~rc 1 1
~~tériaux construction-Bât:ÎJrent
• BriClUetiers 2 2Pemture 1 1 4 4VitrieTs-miroitiers 2 2 ! 2 2
• Ente-Bâtiment ? 2 ! 1 1
Divers !!
• Fabriques de savon 2 2 !. 1 1
TOTAL 185 67 252 fi 165 32 197! !
Tableau nO 2 Nombre de ooints d'activité de services à 15Agboville et à D:ilrbokro
AGBOVILLE (FEY 84) ! ! DIMBOKRO (MAltS 84)1 !
Hors ! Horsmarché Marché TOTAL ! narché t-farché TarAi
!
Réoaraticn !!
Mnarateurs auto 18 18 ! 14 14Rebobinage 1 1 ! 4 4~ .;~['..:·a.teurs cycles 15 15 ! 11 1 12Vulcanisateurs 6 6 Il 3 3Hadio 1V 15 3 18 13 13Fri~oristes 8 8 6 6Eorlogers 12 12 3 7 10
• Divers 6 6
Transnorts
Charrettes à br~s 300 300 102 ? 102 ?Exploitants de taxis et 50 50 45 45taxis brousseExploitant~ de bus (15-22 113 113 32 32places)Transp0rt ~rchandises 17 17 2 2
r~stauration Hétellerie
Hôtels 6 6 7 7
· Restaurants t/aquis 46 8 54 43 3 46Plats préparés 146 9 155 155 9 164Ab01ds 21 3 24 28 28Galettes et beig_1ets 127 6 133 231 26 257Ba~:5-buvettes 33 33 30 ::>."'30issons locales 76 10 86 91 18 109
Scrviç'~s juridiqu~s et médicaux
· N;:r::aire 1 1• Huissier 1 1· Architecte 1 1• Clinique 1 1 2 2· Îliédecins 1 1 2 2
· Infirmiers privés 1 1 ?
Autres services nersonnels
Pompes funèbres 1 1 1 1· Auto Ecole 1 1 2 . 2
· Coiffure-défrisage 21 21 16 4 20· Blanchisseeurs-rénasseurs 7 7 ? ?
'r"\ -~'~·'-'~pl-.es 11 11 14 14e ........ _ .. 1"'~,-=,,_l- ,l.a.
· Laveurs Auto + Eau 3 3 14 14
· Cireurs Diaussures 5 ? 5 ? 4 ? 4 ?,.,~.. -, ... 1 1 1 1• '.I~ ......na
j }nst~tutions financières
Banques 4" 4" 4" 4".. .. .. ..Assurances 3 3Organismes crédits divers 2 2
Il
TOTAL 1 075 39 1 114 !! 886 68 954! !
Tableau nO 3 Nombre de points d'activité commerciale
à Apboville et à D~bokro16
AGBOVILLE (FEV 84) ! !! ! DUmOKRO n,off~ 84)
Commerces ~énéraux
• Chaines de distribution• ~{a.?asins et boutiques• Tabliers• Hafasins de p.ros et demi pros
Commerces alimentaires
• Alimentation générale. • Dénôts de boissons
• I4agasins de (riz-SLlcre ••• )• Produits de base (ipname,
manioc, banane)• Riz-mais• Attiéké• CondiIrents• Fruits et légumes• Divers• Poissons frais ou fumés
Gros ?cisson-frigo• :!3ouchers
Volailles• EscargotsCommerces snécialisés
• Concessionnaires auto! . Pièces auto! . Pièces cycles! • Tissus-Pagnes! . Vêtements-lingerie! • ~Jcrceries
! • ChaussuresJ • Phannacies
• Produits de beauté• Librairies• Radio disques cassettes• Lunettes montres bijoux• Quincailleries• Vaisselle-cuvettes-paniers• Matériaux constructIon• Charbon + bois• Divers• Stations services
TOTAL GENERAL(3 secteurs d'activités)
Horsmarché
3132
598
624
12
12
97606123
106
3
47
252
1623
104
199
1074565
744
2 004
~.arché
53
50
812
170324191
44413
12940
230
120
23
732
703
809
TarAL
3185
598
624
62
2012
26792
102114
45419
3
536654
4623
105
399
23108188
5
1 447
2 813
Il; Bors; rr.ardlé
6153
613 ?
35
8
10
9436513031
5152
22
74
4
3131116
653
1 704
i>"arché
1029
88
1618
3234054
100
491022
3133
fin bo\!l(1UeSJ
11
28
3
43
971
'lUI'AL
6255
703 ?
35
96
2618
41776
105130
3501022
51
3635
2218
32
433
131506
1 614!
1i2 765!
17
La deuxième ville de Côte d'Ivoire (333 309 habitants au dernier
recensement étectoral de 1985) disoose d'tm réseau de PMI, de H'.~ et d'établis
sements de services et de commerce, concessionnaires ou dépositaires de marques
nationales ou internationales, dont l'importance n'est pas nérligeable. C'est
pourquoi, dans le but de mieux apprécier la place qu'occupent l'artisanat et le
cOITllœrce de détail dans l'économie bouakoise, nous avons choisi de les présenter
isolément (tableaux nO 4 à 9).
Pour être exhaustifs, les tableaux nO 4 à 9 doivent être complétés
par une liste de 550 établissements regroupant les entreprises industrielles, les
établissements de services : bureaux d'études, bureaux d'assurances, banques,
professions juridiC!Ues, autos écoles, médecins, hôtellerie et restauration de
standing... ; les commerces tels que les chaînes de distribution ou tout autre
établissement présentant une importante surface de vente et tm stock conséquent
de marchandises. Dans l'annexe nO 1, nous identifions les principaux établisse:rœnts
composant cette liste et nous les classons par branche d' activités.
A posteriori nous avons pu constater que nos critères de sélection nous avaient
amenés à isoler un groupe d'établissements - les 550·:- oui, à '.:!.uelques unités
près, est identique à celui qui constitue le fichier répertoire des entreprises
et établisserœnts de Bouaké d 'une ~rt, et le fichier des patentes de la Di-
rection. Générale des Impôts d'autre !'élrt.
- 60 %de ces 550 établissements apoartiennent à des particuliers, 27 %
sont des sociétés anonymes et 13 %sont des sociétés à responsabilité limitée (SARL).
- 5':" ~, sont contrôlés ~ar des· Ivoiriens, 11 ~ Tlar des lil.'ano
Syriens, 1C % Dar des Africains non ivoiriens, 10 %"par des Français et 9 %Tlar
des ressortissants d'autres nationalités.
~bus noterons que pour ce groupe d'établissements, c'est le commerce nui est le
moins "ivoirisé" : 33 % seulement des maq:asins appartieIIDent à des Ivoiriens •••
95 %des Libano-Syriens sont cOJm1erçants et les Français sont répartis à peu près
équitable~nt entre les services (40 %) et le conmerce (38 %). Les activités
industrielles sont, quant à elles, contrôlées à 77 %nar les Ivoiriens.
19
Tableau nO 5: Nombre ùe points d'activit~s ùe services par quartiers.
Bounké - Octobre 1984
f\ctivités ùei;ervices
Principauxquartiers
de BoU3ké
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! .;: ! ~ ! ~ ! > ! ~ !! e ! :fl ! ~ ! 1 ! III !
4-l 1 1 ~! 8= ! l-.. ! s.... ! ~ ! ~ !! ! 8 ! 8 1 & ! a !! 1 ! 1 ! !
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Réparation
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! 20 !! 12 !! 16 !
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! !3 !176 ! 41 1 7i !
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1
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4! 6!!J ! 13 !7 ! IS !
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1 !1 !!
.1 111
2 ! 31! ZR! 12!
3! 26
!1 !3 !
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3 ! 37 ! 14 ! .IS !! 12! ! 6 1
31 ! 13 1 1·1 !26! 2! 10 !14! 7! 10 !
1 -1 Il! 1!1 11! Z! :;![ 5! 1!! ! !
! ! !! ! 1
3 1 ! 3!46 ! 11 ! 21 ! 242 ! 17! 1!30! ï! 22 !11· ! ! !
3 ! 22 [ ! 13 !! 3!
! ! 1!! 16 ! 20 [! ! !! ! !! [ !!1
2 !!
4 !!!!!1!
1!!! 11 !1 !
7! 6!4 ! 45 !
1 7!! 1·1 !
7 !!
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Il1 ! 23 12! 7!
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1il;1 ! 11 !1 ! Z( !2! 8!
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1 !
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! ! ! ! ! ! ! r1131 ~O ! 27 ! 13 !181 ! 27 ! 29 !111 1402 ! 100
! ! ! [ ! ! ! 1 !
!!
1 !1 J! 2!! 13 1
5 !!!
6 !!
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7 ! 15! 1!5! 5! 12 !1 ! 22! 1!
! 1! !2! 2! 2 [
! ! !3 11!
! 2 [!!
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3! 8!1! 5!
! 5 1Il!! ![ 1!! 1
1 !1
3 !
!.\ ! 23
!
!!!
Réparation autoElect .Auto+Rebobil\1geRép. cyclesVulcanisateursRadio TI'l'rir,ori steslIorlogersPeintres réparat.
TOTAL
!!!!!!!!
Restauration Hôtellerie !!
Hôtels (+ Hôtels-Resto) !~laquis-Rcstaurants [.Plats pr~parés !Abokis !Beignets-Galettes !Bars-hU\'ette5 !Dancings !Boutiques-Buvettes !Boissons locales !
!Services-Personnels !
!
1
!Snlles Ù~ Snins priv~cs 1
1 Coi[(ure-ùé fr isage !Blanchi 55 .Te i ntur. !
1 Phtotographes !Photocopie-plastifi- 1cation !Lnveurs auto !
!hItres services !
~O
Tablenu n° 6 : Nombrc de points d"lCtivité de conUlerce par qunrticr
Bouaké - OCtobre 1984
! ! ! ! ! !Principaux ! ! ...... ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ;;;quart icr5 ! ! ...... ! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! !
, ......... Q)
de Bouaké ! ! . ! ! ! ! :J ...... ! ! ! ! ! ! ! !.....
...... Cl: ...... 5;:;l
! ...... ! ...... ! ! ! ! ,..... Q) ! ! ! ! ! ! ! ! ;;>0 ...... 'K .-"
! e ! a ! ! l.- l ! ...... 1.- ! .... ! ! ! ! ! ! ! ~:0 ,Q) GJ ~ 0 .... '" :l~1.- ..... ! ...... ! ...... ! ...... ! 'GJ ! ! u l/l ! ~ J ! ! Q) ! c 0 ! ! 8:r.-"<: r:: ~
'r:! ...... ... :l 0 u .... .".1': $§ ! ! VI ! .... ! ~ ! ! .... 't:l ! \::J ! r:! ! r:! ! § <:> 1-"<: <:: ! 1 e·
~, :x5 1 1 > \Q) Q) <:: a:l .0 .... >. u • r:! r:l 0 5~
~ ! ! 'n ! 'n ! ! ! ... ! .... ,~ ! ! :l 1 :l """:l ! ... ! .... ... .... ! .... . -ivités de d .... Q) Q) Q) Q) .... ... <:> 0 0 <:> :.:..
~... 5 -'" ~ ~~! 4-0 ! 1 ! 1 ! ...... ! .... ! Q) ! .... Q) ! .... ! 0 CllI-"<: <:: ! r:l ! :l 1
Itrnerce <:: <:: .... .... ...... :l :9 r:! <:: & -"<: :l • :l <:: .... Cll ë5 0 ;:: ;::5a ! :9 ! .3 ! 8 ! <:8 ! ~ ! ! 6- Q ! ! a ! 2!Jl ~..... ! 8 ~ ! ... !....:l N < Z ~ ~Ë
1 ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! !! ! 1 ! ! ! ! !
t:mmerces gén'::raux ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ,
!~outiques-bazars ! 9 19 ! 67 ! 36 ! 22 ! 14 ! 86 ! 21 ! 47 ! 8 122 ! 25 ! 95 3 121 ! 3 31 ! ~3 38 ! 810 ! 1 (16.\abliers ! 2 ! 3 ! ! 4 ! 1 3 ! 5 ! 1 ! 17 57 ! 1 ! 5 14 ! 34 10 ! (, 2 ! If.\ ! 225
1 ! ! 1 1 1 ! 1 ! ! ! ! ! ! !OJTIIICTCeS alimentaires ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
! ! 1 1 ! 1 1 ! ! ! ! ! ! ! !Dépôts de boissons ! 1 ! ! ! ! ! ! 3 ! 1 ! ! 3 ! ! 1 ! 9 ! "Semi grossistes vi- ! ! ! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! !
vriers de base ! ! 1! 1 ! ! ! 19 ! 1 43 ! 18 !
1 !1 ! !
1 ! 86 7!.1C'
(igname, manioc, bana- ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !ne,. riz, mais, etc .. ) ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Attiéké ! 1 ! 3 ! 13 ! 11 1 4 ! 16 ! 1 3 ! 23 ! 5 ! 3 ! 3 5 ! 14 2 12 ! 119 19:-Condimcnts ! ! ! ! 3 1 ! ! ! 1 ! ! ! ! 1 ! ! 5 ,
~IS~
Fruits et légumes ! ! 5 ! ! ! ! 3 ! 22 ! 19 ! 1 ! ! 6 ! 7 ï ! 3 ! 73 1 Ll~9
Cola ! ! ! ! ! ! 35 1 ! ! ! ! ! ! ! ! 36 30
Poisson frais/[~! ! ! ! 1 ! ! 5 ! ! 3 ! 1 ! 1 ! ! 1 ! ! 12 556! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
.' ! !Boucheries-Viande ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 3 !1
! ! !~ !
3~2
\Jtres aliment. ~ 1 ! ! 1 ! ! 2 ! 1 3 ! 72 ! 10 ! ! ! 1 1 ! 90 ! ~~7
! ! 1 1 1 1 ! ! ! ! - ! ! ! !IJI1Ill('rccs sp6cial i sés ! ! 1 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !riècc~ véhkulcs ! 1 1 1 1 9 ! ! 21 1 ·1 1 r, ! ! 1 ! ! Il ! 1~Pièces cycles + ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! ! !Boul1onnerie ! ! 1 ! ! 1 ! ! 2 ! ! ! ! !
~! 60
Tissus -Pagnes ! ! ! ! ! 1 ! 1 ! 2 ! ! ! ! 1 ! :- ! ~51
Vêtements-Lingerie ! ! ! ! 1 ! ! 2 ! 7 1 ! ! 9 ! 1 ! ! 21 ! 5in~brceries ! ! ! 3 ! ! ! ! 2 ! 1 ! 1 ! ! 6 ! 81Chaussures ! ! ! 9 ! ! ! ! 6 ! ! 8 ! ! ~3 ! ~~(.
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Produits de beauté ! ! ! ! ! ! ! ! 3 ! ! ! 1 ! ! ~ 3: 1
Librairies ! 1 ! ! ! ! ! ! 1 ! 1 ! ! ! 1 1 ! ! 5 ~:
lbdio-dis'IUCS ! ! 1 ! ! ! ! ! 1 ! ! !cassettcs ! ! ! ! 5 ! ! 1 ! ! 10 6 1 3 ! 1 21 ! 1 !
~l:l -5
Lunet.montres-bij. ! ! ! ! ! ! ! ! 3 2 ! 12 ! 1 ! ! 18 IS.\Q.1incailleries ! ! ! ! ! ! ! ! 3 6 2 ! 1 ! ! ! 12 l::E
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !lIois (cOf1stnlction) 1 ! 7 1 2 2 1 ! 3 ! 1 ! 2 ! ! 5
., 2 ! 5 ·1 ! ;; ! ·1·1 :;51
1 ! ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! !MaL de C()II~ t nle.d i vC'rs i 1 ! 1 1 1 1 1 6 1 1 2 1 1 5 2 2 1 ! 1
!.1
!~.I
1 "Olarbon-hois ! ! 7 ! 71 ! 63 ! 12 24 ! 38 ! 1 ! 13 ! ! 22 10 52 ! ! '::0 ! 6 ! 13 ! III ! 362 ! 1·1(·
! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Autres ! ! ! ! 2 ! ! ! 6 ! 1 ! ! 2 ! 10 2 3 ! ! 11 3 ! ! ! .\0 ! .I~~
! ! ! ! 1 ! ! 1 1 ! ! 1 ! . ! ! ! ! !
TOTAL ! 10 ! 38 !Hi5 ! 121 ! 44 ! 39 !247 ! 33 ! 68 ! 57 !431 121 ! 177 1 6 ! 171 107 ! 75 ! 80 ! 75 ! 2 065 ! 10 67(! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! !TOTAL GENERAL ! 1 1 1 1 ! l, ! 1 1 , 1 1 ! 1 1 1 1 1 1
(3 SECI1lJRS) ! 17 ! 89 ;366 ,214 1 84 ! 65 ;680 ! 69 i137 i173 i1168 , 552,507 ! 9 i480 175,185 ,196 ,133 ;5 299 i 15 Q2E
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
" .... .. . .
Tableau nO 7 NoMbre de points de !,roduction par marché
Bouaké. Juin 198521
10
15
6
17
9
l1!
6 97
1 18
2
2S !1 368!
10
18 782214
652
102
49
3
1
1
16
21
2
5
1
1
2
1
24
12
3
1
1
7 .
26
38
2
2
1
1
1
1
11
2
34
3 ,
7
1
38 10
2
17
2
1
1
!!
! 2 I l 1 r 1! ! ! ! !
! ! ! !49 ! 47 ! 54 ! 15 ! 19
! ! ! !
9 10
1 2
1
1
1
3 10
13 22 351
2
1
1
3
1
!!
4! 1!!!!!
52 1 18!,
1!!!,
4 i - 1!!
1 87 ! 22' 1 29! ! !
1
16
6
7
6
12
9
143 748 1
46 13
10511213
5S
.~38!
TOTAL
! !! Harchés ! (1) !! de !~ I-i !! Bouaké \Q) ~ ! .~ I-i I-i !! '5 0.-1 ! t ~ !, ~ b t1:l 1 Cf).-I ~ !,.Activités ~ 'éd t{l . .e '>r-l .-0' !
~ Cf)! S ......ide 'gl ~ <l>,. E-<!.iProduction éd , Ci.; t. i (1) 0 .'
~. C'j·c1 t..:.
11 !=lItS ~ !
,-------......;l'l---T"""'"-..,--..,.--..,-~_r_-...,....-_r-__r-__,.-......,.-___,r____,._______r---.
iA~o alimentaire,i: Minoteriesi décorticat.i. Fumage noisson
!Textile et cuir,i. Tisserands
!. Tailleurs!. Tailleurs + Conm.!. Teinture!. Tanissiers!. Hatelassiers1. Cordonniers! • Divers text. et! mirsJiTravail du bois
!. Menusiers-! Ebénistes
iTravail des métaux
!. Forgerons1. Ferronniers! soudeurs1. Tôliers-Ferrai!.,illijoutiers,iDivers bâtiment
!. Vitriers-Miroitiers .
l "-' ._._. -
i'1',utres productions
22
Tableau nO 8 Nol!'bre de ooints d'activités de services rar marché
Bouaké. Juin 1985
Marchésde .....
I-t ..... VI
Bouaké\11) 5 ~'5 0
11) 11)~ VI ~ u
m ~.~ VI ~
mActivités 'r-l § 'r-l:> 0 >de '"Cl 'r-l J..4 11)
.f-I § 3 J..4 l'''''l
Services § 0 Cl! 4-4 Cl!~
b:· 0 0 1 ~+.JJ..4
~J..4
~t,,:; :::;::; z ~
Rénaration
• Rénarat. auto 1 1 2
• Réparat. cycles 20 1 1 2 1 1 2 1 2 31
Vulcanisateurs 9 1 3 1 1 15
• Radio-lV 23 3 3 2 3 4 3 2 1 44
• Frieoristes 1 1 1 1 4
• Horlogers 22 3 1 . 1 1 1 1 30
Pestauration
• Maquis-restaur. 65 9 4 2 11 6 7 3 9 5 1 1 4 127
· Plats prénarés 32 16 6 36 14 4 18 3 11 14 8 1 163
i. Abokis 16 4 1 2 1 1 2 2 1 30!. Beignets-galettes 9 5 2 14 3 5 1 9 3 4 3 58! Bars-buvettes 8 3 1 6 9 1 2 1 4 35f •
• Boissons locales 11 6 7 8 1 3 . 4 2 2 4 1 49
E:ervices personnEiS!
• Coiffeurs-défris. 23 3 2 1 6 5 2 3 1 1 2 49
Blanchisseurs 4 1 1 1 1 1 1 1 1 12
! . Photographes 1 1 1 1 4! Plastification 2 1 31 •!! 1-! TOTAL !247 53 14 21 96 43 26 34 ! 19 37 26 20 20 656! ! !
23Tableau nO 9 Nombre de ,oints d'activité de connerce par marché
Bouaké - Juin 1985
,"- Marchés
de 1-1
Bouaké 1-1 1-1 III'Q)
'5 Q) Q) \Q)
e r-t r-t "fi~ r-t r-t
'@ ·roi •roi 1-4
k: t. :.'f:'tés ~ :> :> ~.f.J
!cOT:lI1lerciales § ~ r-t
1 b':: co
cS.f.J
! {3.riCor.nerces rénéraux
1. BoutiQues-Bazars 108 18 12 16 24 15 18 9 13 6 7 2 6 254!. Tablièrs 1 45 5 4 1 1 2 2 1 61r • r.Cc>r!marce allJœntaire·
• Dépôts boissons 3 1 3 3 1 2 13· Semi-prossistes• Vivriers de base 416 79 4 18 74 13 24 17 3 14 19 21 2 704(igname, manioc,banane, riz, etc J
• Attiéké 13 10 1 8 15 15 1 7 2 1 1 74• Condiments 451 271 70 301 224 151 106 189 83 45 176 86 60 2 2.13
L Fruits-légumes 760 31 1 9 41 8 7 30 48 16 5 '~.-~tt:........
• Poisson frais/~ .~
fumé 215 59 44 47 27 22 20 11 25 30 28 16 5
• Boucheries4Tiande 173 29 5 24 20 14 17 6 6 10 19 5 10 338
.t\utres aliment. 521 54 1 39 44 11 23 11 12 55 23 3 797
p.:.:::~~s spécialisép
!. Pièces véhicules 1 4 2 6• Pièces cycles 1 51 2 1 2 56
Tissus-naP-Jles 1 385 12 19 4 4 6 2 1 1 8 1 3 446!
• Vêtements~ingerie1 491 9 9 6 3 8 8 1 2 5 5 2 549• ~~crceries 1 48 1 11 1 3 8 2 1 75
Chaussures 1 229 6 1 7 4 4 1 1 3 5 1 1 263
• Produits beauté1 225 19 5 10 16 8 5 3 8 14 2 2 317
Librairies 1 77 77,r' Radio-disq.casset; 23 1 1 1 1 27i .Lu.::et .montres-bij. i 141 8 3 4 1 3 3 3 166i· 0Jincailleries. i 115 3 3 1 1 1 2 126
1• Bois (constructionD 34 3 2 1 1 41• r~at. construct, 7 1 1 9
divers
Charbon-bois 8 29 1 1 9 5 3 9 9 5 2 3 84chauf.
• Autres 267 41 10 19 6 2 16 4 4 27 8 5 409
T f !
TOTAL 4 810 1691 95 516 523 325 1241 1319 1164 1168 429 202 122 18 6051 1 1 1 1 1
24
1.2. ~araisons entre villes
Les comparaisons des structures d' activités des différentes villes ne
prennent un sens que par rapport à une base homogène. Ici, elle sera constituée nar
- les activités sédentaires des quartiers à l'exclusion de toutes les
activités de nie (1), qu'elles soient fixes ou non, et des IIétiers
du bât:iJœnt ;
- les unités de production et de vente fixes sur les marchés sauf les
commerces de produits alimentaires (y compris les grossistes et semi
grossistes de vivriers de base).
Avec les restrictions énoncées ci-dessus, les nombres de ooints d ' activité
à ccmparer sont : 1 253 mur A~boville, 976 pour Dimbokro et 8 990 pour Bouaké.
Ranportés à la population urbaine-recensement électoral 1985 j Agboville
43 398 j Dimbokro : 34 545 et Bouaké : 333 309 habitants-, ces chiffres donnent
des taux moyens d'activité très voisins ~ur Agboville et Dimbokro : respectivement
28,87 et 28,25 points d'activité oour 1 000 habitants, et un taux plus faiblr 1;>our
Eouaké : 26,97 points d'activité pour 1 000 habitants.
A un niveau plus fin (annexe nO 2), on discerne des disparités assez
sensibles entre les villes. 0lelques chiffres 'Oêle-mêle.
A Agbovillc, le nombre d 'tmités de broyape du manioc et de décOTticage
et broyage des crrains -,?ar habitant est de 81 % inférieur à celui de D:ilr.bokro et de
37,5 % inférieur :1 celui de Bouaké. Sans doute vaurrait-on expliquer ces disparités
par une différence d'habitudes alimentaires entre rérions.
(1) A Bouaké, nous avons inventorié toutes les activités sédentaires, y compriscelles qui sont exercées à l'air libre et sur l'espace public, et qui sont doncconsidérées comme activités de rue. Toutefois, les inventaires d'Agboville etde Dimbokro sont exhaustifs et il n'est pas facile de retrouver la proportionde "non sédentaires" pour certaines activités : préparation de certains plats,beignets, gâteaux ou boissons ~ commerce sur table •••• Cela explique que, parcommodité, nous ayons éliminé l'ensemble des activités de rue pour établir noscomparaisons entre villes.
25
Pour les tailleurs, l'écart n'est pas très ~ran~ entre Apboville et
Dimbokro (14,8 %). Toutefois, le nombre de tailleurs ~ar habitant est 45,6 %plus
élevé à Bouaké qu'à Dimbokro et cet écart entre les deux villes passe même à
68,15 % si on inclut les commerçants de tissus du :;rrand ~arché l1.ui sont également
tailleurs.
Le nombre de menuisiers ryar habitant est respectivement de 39,34 %et
de 31,15 %plus élevé à Agboville qu'à Dirnbokro et Bouaké.
Par contre, c'est à Bouaké que l'on trouve le moins de coiffeurs par
habitant. Proportionnellenent à la population, ils sont respectivement de 11,6 %et de 35 % ";)lus nombreux à Aeboville et à Dimbokro qu'à Bouaké •
• Elle pourra être appreclee à nartir du IiRecensement Général des Activités
en rtJ.lieu Urbain-197611 (1), plus connu en Côte d'Ivoire sous l'appellation
d' "enquête Châteaun • Rappelons que ce recensement a été effectué œu de temps
après la mise en service de la ODTIVO à Agboville (janvier 1976) et de l'UTEXI à
Dimbokro (octobre 1974).
En éliminant les mêmes activités (lue dans le paragraphe 1.2. 1., les
taux moyens d'activité en 1976 (2), calculés à partir des données de l'''eI1qùête
Château" (annexes 3 et 4), sont les suivants ')Our chacune des ville
- 24,1 activités pour 1 000 habitants
- 35 \1 "
- 16,5 " "
à AEbovi1le
à Dilrbokro
à Bouaké
{1} République de Côte d'Ivoire-Ministère du Plan-Direction des Etudes de Développement. "Recensement...... Tomes l à IV- Juin 1977
{2} Pour 1976, nous reprendrons les chiffres de la population retenus par Château.Ils diffèrent légèrement des résultats du Recensement Général de la Populationde 1975 {RGP} :
Agboville
Dimbokro
Bouaké
RGP {1975}
26 914
31 149
175 264
Château 1976
27 000
33 000
173 000
26
Ces écarts étonnantsslexnliquent essentiellement par les incertitudes
sur la fiabilité des recensements de Château en général ct de ses recensements
des marchés en particulier. Hors marahés~ les ratios tendent à se rapprocher
singulièrement :
000 habitants à Agboville
" à Di..lllbokro
- 13, 1
10,2
14, 1
activités uourli
Il " à Bouaké
cependant, reprenons la base de cC>r.!!1ta~e des 'Points d' activité définie
dans le paragraphe 1.2.1. afin de mettre en parallèle l'évolution du nOr.1bre
d'activités et l'accroissement de la population:
Tableau nO 10 : Evolution de la population et du nOI:"bre des f.loints
d'activité à Agboville, Dirr.bokro et Bouaké entre
1976 et 1984
ABboville
Dimbokro
Bouaké
1Accroissement de laiPODulation urbaine i
+ 60,7 %
+.. 4,7 %
+ 92,6
Evolut ion du nOIPbre de~~ints d'activitGs
+ 93,1 %
13,6 %
+ 214,6 %
ces chiffres n~ laissent pas de surorendre ct, de !,'rime abord, on peut
se demander :
- si l'extraordinaire croissance du nombre d'activités bouakoises ne
trahit pas en fait une très inmortante sous·-esti.Fation du recensement
de 1976 à Bouaké ~
- quelle aurait du être la croissance dénographique Cl,ui aurait pernis
un maintien à l'identiQue du no~bre d'activités à Dimbokro ?
Ces questions resteront sans réoonse et nous nous bornerons à fcrrnuler
un double constat, lui aussi énigmatique :
27
a) La rorIVO entre en ~roduction en 1976 et, de:'::JUis lors, le nombre
d'établissements artisanaux et commerciaux a crû plus rapidement que la popul~tion
aebovilloise. Il est ceoendant ~ossible d'en induire directe~ent un rapport de
cause à effet (1).
b) M~l2Té le fonctionnement de l'UTEXI, la croissance dé~ographique a
été très faible à Dir.1bokro en rerard de l'enser1ble des autres villes ivoiriennes,
ct le nombre d'activités serrble avoir diminué entre 1976 et 1ge4. Certes, nous avons
mené notre enquête au l')lus fort (l.G la sécheresse, c'est à dire à une période ol)
les revenus a~ricoles déœnsés en ville étaient insi?TIifiants. 1v~.ais on peut alors
s'interroger sur 1 'eff~t d'amortisserent que l'UfEXI a pu avoir: quelle aurait
été l'3Jl!l)leur de la dé,?ression démographique et économique si l'usine n'avait
pas existé ?
• Il est également intéressant d'analyser l'évolution du nombre d'éta
blissements pour chaque activité individualisée. Cette étude ~eut être effectuée
à partir des tableaux 1 à 9 et des annexes nO 3 et 4 citées queloues lipnes
plus haut. Nous reprendrons rseulement ici f:lUelqup~ comparaisons troublantes.
Tableau nO 11 : Pour quelques activités, nOI!'bre d'établissements
pour 1 000 habitants en 1976 et en 1984/1985
DIMB01Œ.OAGBOVILLE BOUAIŒActivités
!,-----------------!--------
1976 1984 1 1976
!,--------,--------y--------
1984 ! 1976 1 1984
~nulins
TailleursrtenuisiersVulcanisateursRéparateurs de cyclesCoiffeurs
0,193,220,440,110,260,48
0,163,10,850,140,350,48
0 /064,210,300,180,580,42
°s292,70,61O,Œ~
0,350,58
!, 0,27, 6,5! 0,54, 0,33, 0,73, 1,36
0,224,540,80,310,390,43
(i) Nous noterons qu'un accroissement du no~bre de ~oints d'activité ne traduitpas nécessairement une augmentation correspondante des capacités de production,de vente et d'absorption de main-d' œuvre, de l'ensemble de l'artisanat et ducommerce. En effet, cet accroissement du nombre d'activités peut être le signed'un morcellement accru du potentiel artisanal et commercial ; de sa "décomposition" en unités de production et de vente plus nombreuses mais égalementplus petites.
28
Quel que soit le type d'activité, le ra~ryort nŒ,IDre d'établissements/
T)OpUlation n'est jamais identic:uc entre les deux nêriodes, pour une reme ville d'une
part s et entre les trois villes d'autre nart. Une seule exception, le nombre
d'ateliers de réparation de cycles pour 1 000 habitants est le rnêlOO en 1984 DOur
Agboville, Drnbokro et Bouaké. cela cst le résultat d'évolutions o'!)11Osées dep.1is
1976 : le nombre d'ateliers de rénaration de cycles par habitant a cru de 34,61 % à
Agboville tandis qu'il a décru de 39,65 %à Dimbokro et de 46,57 %à Bouaké. Nous
ne nous hasarderons cerendant pas à conclure que 0,35 atelier de rénaration de
cycles pour 1 000 habitants est un taux optiJnal pour chacune des villes.
La proportion de JOOulins est restée sensiblerent la In.ême entre 1976 et
1984 à Agboville et à Bouaké. Il est néanmoins :curieux 0Ue cette proportion ait
quintuplé à Dimbokro pèndant la période considérée.
Le nombre de tailleurs par habitant est resté ap:oroxÏn'.ativenent inchangé
entre 1976 et 1984 à A~boville ; oar contre il a chuté de 35,87 % à Dimbokro et de
30, 15 % à Bouaké.
Le nombre de menuisiers par habitant a doublé à Agboville et à Dimbokro
et il a augmenté de 48,15 % à Bouaké.
La proportion de vulcanisateurs a peu varié à Agboville et à Bouak3 mais
elle a diminué de moitié à Dirnbokro.
Entre 1976 et 1984, le nOMbre de coiff::mrs agbovillois a cru dans l'exacte
proportion de la population de la ville ; dans la même ~riode il a cru de 38, 1 %
à Dimbokro et il aurait été divisé par 3 à Bouaké.
En multilJliant les exeJ11l)les, on se rend compte c:.ue, d'une nart, il est
décidément tmpossible d'établir pour chacune des activités un rapport nombre
d'établissements/nor.;bre d'habitan.ts unifonne et optimal pour toutes les villes,
et que, d'autre part, les disparités dans les évolutions du nOJTIbre d'activités
ne sont pas explicables à partir du critère de taille des afTp:lomérations : les
évolutions ne sont pas similaires à Apboville et à Di.mLokro et elles ne sont
pas non plus systématiquement opposées entre Bouaké et ces deux autres villes,
dix fois moins peuplées. Où chercher l'èxnlication ? Dans le J1'lanQue de fiabilité
de l'une ou des deux séries de recensements ? En }1arti8 sélnt doute, mais au moins
pour les ateliers et les commerces fixes, il n'est pas ~ssible de commettre des
erreurs de dénombrement importantes.
29
1.3. Premières réflexions sur le taux d'ivoirisation desactivités artisanales et commerciales
Le r'ara~aphe a seulement uour objet d'introduire le tome III de notretravail qui traitera en détail de la répartition sl1atiale, etlmiqtle et par sexe desactivités dans· les villes, et analysera les parcours migratoires d'un échantillond'artisans et de comnerçants.
Les cOIl1œntaires qui vrnt suivre, un œu tro? 7)c.rtiels, n'auront qu'tmevaleur indicative. Ils porteront sur l'enseMble des activités artisanales etcommerciales hors ma~ah~s (avec les restrictions déjà formulées à maintes re~rises
métiers du bâtiment ••• ) à Aeboville et à Dimbokro, et seulement sur les activitéss~dentaires hors ma~ah~s (non cOMprises les industries, les HiI et les l''!E) à
Bouaké.
Tableau nO 12 Réoartition des établissements par prands secteursd'activités (%)
!Agboville Dimbokro Bouaké !
!
Production 9 10 29 !!
---yServices 37 38 39
Commerces 54 52 32
TOTAUX 100 100 100
La comparaison des points d'activité hors marché manifeste une répartition
quasi identique entre les grands secteurs à Dimbokro et à Agboville. L' ori?,inalitéde Bouaké - notamnent l'importance de la oort relative des activités de productionet la faiblesse de la part relative du commerce - s'explique à l'évidence par lanon prise en compte des activités de rue dans cette ~ande ville.
30
• L'analyse en termes de nationalités doit se faire en exce~tant les
individus dont la nationalité n'a pas été déterminée. flTon cOIl"uris les transports,
l'indétennination sur la nationalité concerne 16,75 % de la population recensée
à Agboville, 11,12 %à Dimbokro et 5,26 %à Bouaké. Ces écarts s'expliquent par le
fait qu'au début des o?érations de dénombrement à Agboville et à Dimbokro, les
enquêteurs n'ont J'as systématiquement relevé l'ethnie et la nationalité des
conmerçants itinérants et de tous ceux qui exercent une activité de rue en r,fuléral.
Tableau nO 13 : Répartition des ,oints d'activité selon le
critère Ivoirien/non Ivoirien (%)
Agboville Dimbokro Bouaké--------1---------------1-------- --------1--------
Iv. i!'Jon Iv. Iv. ?Jon Iv. Iv. iNon Iv.
Producticn 48 52 65 35 sa sa
Services 59 41 76 24 51 49
Corrmerce 33 67 54 46 35 65
• AAgboville et à Bouaké, toutes activités confondus, les responsables
des points de production ou de vente sont Ivoiriens dans des proportions ser.1blables
45 %et 44,24 %. Par contre les nationaux renrésentent 66 %des effectifs à
Dimbokro.
Cette disparité entre Dimbokro et les autres villes se retrouve Dar
tiellement dans les trois domaines d'activité. A Agboville et à Bouaké, les Ivoiriens
tiennent à peu près la moitié des activités de production et le tiers seulement
des activités ccmmerciales. En revanche, à Dimbokro le rapport Ivoiriens/Non
Ivoiriens dans le domaine de la production I!Iarque un fort déséquilibre en faveur des
Ivoiriens, et le commerce est rr~joritairernent ivoirien.
Les services, quant à eux, sont lar~eIœnt pris en charge ror les
nationaux à Dimbokro ; ils le sont dans une moindre mesure à Ap-boville et ils sont
répartis identiquement entre Ivoiriens et Etrangers à Bouaké.
31
Tableau nO 14 Répartition des uoints d'activité selon les
critères de sexe et de nationalité (%)
BouakéDiII'bokroAgboville !!------------ï------------ ------------ï-··---------T-----------,----------
Iv. i Non Iv.! Iv. i Non Iv. i Iv. i Non Iv.-------------------------y------------y-----------,-----------y~~-------
H F H F!H F H F HF! F
Production 95 5 99 t 79 21 96 4 93 7: 89 11
Services 21 79 50 50 16 84 48 52 54 46 ! 87!
13
Comnerce 27 73 67 33 17 83 56 44 !53 47 ! 80 20
La féminisation des activités est relativement t)lus forte li Dirnbokro (64 %)
qu'à Ap,bovi1le (50 %), qu'il s' aeisse des 'nationaux ou des étrangers : 50 %
d'Ivoiririennes et 14 % d'étrangères à Dimbokro contre 31 % d'Ivoiriennes et 19 %
d'étrangères à AgboVi1l~. Lé··tàbleau-·nQ;:-'14 pennct de d6t~iiler cette comparaison.
En effet, on"vOit'que toutes ttttivités confondues, les Ivoiriennes 'sont proportion
nellement netterrent plus nombreuses à Dir.'.bokro qu'à Agboville, tandis que les
proportions relatives d'étr9Ilgères restent comparables dans les deux villes.
En l'absence de Eesures concernant les varia.bles de sexe et de nationalité
pour les activités exercées sur les marchés, l' :malyse de la féminisation ne peut
être développée "?lus avant. On ne se risquera donc pas à i~uter la féminisation
accentuée pour Dirnbokro ni au déterminisme culturel baoulé (n:êre si dans le
corrmerce par exemple, les femmes baoulé constituent le fTo~ de loin le plus
important), ni aux effets plus marqués de 18. crise à DiIrbo:!<rc.
A Bouaké, la maseuli.Iiü:aticn des activit~s 'est'bien nette puisque 76.·%
des points d'activité sont tenus par des h~s ; cette rnasculinisation se vérifie
quelles que soient les nationalités. Elle s'avère cependant plus forte !X>ur les
étrangers que DOur les Ivoiriens dans les trois d~nines d'activité, alors que
pour les Ivoiriens,seulesles activités de production sont fortement masculinisées.
Les activités de rue n'ayant pas été recensées, il est évident que l'on avancera
pas la thèse d'une prédominance masculine sur le marché du travail de Bouaké. Elle
risquerait fort d'être infirmée par une recension ~lobale des activités dans la ville,
cu tout au moins, elle serait à pondérer selon les professions et le statut des
établissements. On rœntionnera cependant la présence non négligeable de feJ!ll1es
baoulé : les activités de services et les activités de commerce sont exercées par
elles à 27 %et à 19 %.
32
2. LES EMPLOIS URBAINS
~tre n.rojet était d'estimer la nouulation active urbaine à l'exception
des agriculteurs, des éleveurs et autres travailleurs agricoles résidant dans l'une
des villes que nous étudions. Nous nous sommes donc attac~és aux emplois offerts
par
- les ad~nistratians publiques et privées et, par extension, les entre~
prises d'Etat ou d'économie mixte assurant un service putllic : distribution de
l'eau (SODECI), de l'électricité (EECI), cher.1in de fer (RAN), etc •••
- les industries, l'artisanat, le commerce et les orofessions libérales.
2.1. Le uremier des employeurs: l'administration
Agboville et Diffibokro sont définies comme des villes industrielles en
raison de l'implantation des complexes textiles mais il serait plus juste de lesdéfinir comme des villes scolaires et administratives. Les a~inistrations (au
sens large défini ci-dessus) emploient davantage de :?ersonnel et distribuent une
masse salariale ,lus élevée que la oarIVO et l'UTEXI.
Bien que nos données concernant Bouaké soient lacunaires, nous nouvons
également - sans Brand risque - affinrer oue le dévelopoement du y.>arc manufacturier
de la deuxième ville de Côte d'Ivoire a créé moins d'emnlois que l'ensemble des
administrations.
Les données ont été recueillies durant le 'Premier semestre de l'année
1984. Le Ministère de la Fonction Publique n'étant pas en mesure de nous ccmnu
niquer les effectifs de ses persormels par ville, nous avons été contraints
de les recenser nous-mê~s :
- à la Direction des Mfaires Administratives du l'~inistère de la Santé
et de la Population, nous avons pu dresser la liste des ~crsonnels employés dans
les hôpitaux, les dispensaires, les PMI, SSSU, •••
- à la Direction de l'Er:.seigneIrent Primaire du jv;inistère de l'Education
Nationale et de la Recherche Scientifique, nous avons consulté l'enselTlble des
rapports de rentrée des écoles d'Agboville et de Dimbokro :.our l'année scolaire
83-84 ; ce qui nous a ~nnis de connaître les effectifs des ensei~ants et des élèves;
33
- en ce qui concerne l'enseignement secondaire nous avons dû rencontrer
tous les directeurs d'établissements
- nous avons également pris contact directement avec chaque responsable
des administrations (Préfecture, l/airie, Trésor, Onoci, TP $ etc ••• ), de l'EECr et
de la SODECr.
Enfin, de nombreuses statistiques - notamment le nombre de ses agents en
ooste à A~boville et à Dï..IT'bokro - nous ont été fournies par la Direction (,,énérale
de la RAN à Abidjan.
Outre une garantie sur la fiabilité des données, ces contacts directs
nous ont ap!'Orté de précieux renseignements concernant les budpets de fonctionnement
des administrations et des autres établisseMents assurant lID service public. Entre
autres, la masse salariale distribuée aux journaliers est inscrite dans les budgets
de fonctionnerent. Ceci précisé, ce long travail de dénombrement des fonctionnaires
ne nous apportait auame donnée sur les salaires. Les chefs des services des
administrations ne connaissent pas le traitement de leurs employés puisque ces
derniers sont r~nunérés directerr.ent par le service de la Solde du Hinistère de
l'Economie et des Finances.
~€me si le Ministère de l'Economie et des Finances avait rénandu à notre
demande d'autorisation de consulter les fichiers de la Solde, nous aurions eu de
grosses difficultés à retrouver les fonctionnaires (1) d'ACboville et de Dinbokro
!Xlisque les fonctiormaires ne sont pas classés selon leur lieu d'affectation. Il
ne nous restait plus qu'à estimer tous les revenus versés "Qar l'administration à
ses emrloyés.
Nous avions déj à les salaires des aj?:ents qui ne sont nas rénnmérés Dar
la Solde
- les salarires des journaliers (Budgets de fonctionnement 1984)
- le traitement des apents comrrn.maux (BudfIet de fonctionnement 1984)
- le traitement des agents de l'EECr, de la SODEer (chef d'ar.:ence) et de
la RAN (par la Direction du Persop.ne11
- celui des enseignants des établissements scolaires urivés.
(1) En fait, il s'agit ici des fonctionnaires et des agents temporaires; cettedernière dénomination ne signifiant nullement que les agents concernés aientun eroploi instable, de courte durée, mais qu'ils n'ont pas été titularisés.
34
L'estiw.ation ne devait donc norter cu~ sur les fonctionnaires titulaires
et elle s'est effectuée très si~lement, de la manière suivante. Le salaire de la
majorité des fonctionnaires est viré directement dans l'une des quatre banques de
la ville (BIAO, BICICr, SGBCI, ENDA) ; une minorité est payée par bons de caisse
au Trésor et queloues individus 'Oar bons de caisse à la P..ecette Postale.
A la fin du mois, chaque banque reçoit un bordereau de la solde récapi
tulant le nombre et le montant des salaires versés aux fonctionnaires titulaires
d'un compte chez elle. A P.gboville les chefs d' ag0nces bancaires ont bien voulu
nous canmuniquer les chiffres des mois de janvier et février 1984 et ceux de
Dimbokro les chiffr0s des mois de février et mars.
~bus avons demandé les résultats illlalogues au Trésor et au Receveur
des P et T. Nous avions ainsi le nombre total de fonctionnaires payés dans chacune
des villes ainsi que le montant total de leurs salaires. Sadwnt eue le nombre des
fonctionnaires payés dans une ville ne correspond pas au nOJ"!'bre de fonctionnaires
en poste dans cette ville (une ~roportion non néglircable des fonctionnaires payés
à ~boville ou Dimbokro fait virer ses salaires dans une banque de Bouaké,
d' Abidj an ou d'ailleurs et, inversement, les b~Jlques d'Agboville et de Dimbokro
recueillent les salaires de fonctionnaires en poste dms d'autres villes du ~ays) ~
nous avons calculé le salaire moyen des fonctionnaires payés à Af1boville et à
Dimbokro et nous avons attribué ce salaire moyen aux fonctionnaires réellement en
poste dans nos deux villes. t-bus obtenons ainsi une estimation des revenus nets
annuels des employés des adrùnistratians ; base : début 1984.
Tableau nO 15 : P.evenus nets annuels en millions F.CFA des employPs des
administrations. En:tre parenthèses, rappel du nombre
d'eIT'J?loyés.
Ar.boville Dimbokro
Journaliers 125 205(269) (410)
Fonctionnaires et agents 1 180 1 345ter.1poraires (907) (962)
Autres (Mairie, RAN, 335 448SODECr, etc ••• ) (410) (609)
1 640 1 99810TAL (1 586) ( 1 981)
35
La masse salariale versée à l'ensemble des eMPloyés de l'administration
est à comparer à la masse salariale (hors iMrôts") distribuée aux ouvriers et cadres
de la COTIVO et de l'UTEXI. Sources: Bilans de l'exercice 82-83, ~isque l'accès
aux bilans de l'exercice 83-84 n'a pas été nossible.
Tableau nO 16 F.nmlois et masse salariale dans les com:.:>1exes textiles
et l'adF.inistration.
! !Agboville ! Dimbokro !--------------ï--------------ï-------~------ï--------------,
mTIVO .~INIsrRATION j UfEXI .AIllINISTRATION i(82-83) (84) i (82-83) (84) j
Emplois
~hsse salariale annuelle(en millions de F CFA)
1 587 dont 18ematriés non
,africainsfj1 491 dont 367 1jaux expatriés .inon africains
1 586
1 640
1 !il 352 dont 23 !jexpatriés non 1 981 !iafricains !1 !jl 146 dont 170 !jaux expatriés 1 998 !inon africains !
Si l'on ne tient nas conmte des cadres français de la mrIVO et des
cadres et techniciens français et japon:lÏs de l 'urEXI, on constate eue :
- les ouvriers de la COTIVO sont sensiblement aussi nombreux que les
fonctionnaires et assimilés d'A2boville (1 569 contre 1 586) mais ils ne gagnent
que les deux tiers de ce que gagnent ces mêmes fonctionnaires (1 084 contre
1 640 millions F CFA) ;
- l'effectif des ouvriers de l 'lITEXI ne renrésente ("'ue les deux tiers
de l'effectif des salariés des ~inistrations de Dimbokro (1 329 contre 1 981)
Irais les ouvriers ne gagnent même pas la moiti~ de ce que gagnent les autres (976
contre 1 998 millions F CFA).
2.1.2. Bouaké
Il ne nous a pas été possible de contacter une par une toutes les ad··
ll1inistrations de Bouaké afin de cormaîtrc leur nombre d' afTcnts. La Préfecture nous
a simplement permis de consulter la liste qui a servi de base au recensement des
agents de la Fonction Publique qui s'est déroulé au début de l'année 1985 à
l'initiative, précisément, du è,-1'inistère de la Fonction Publique.
36
Nous avons pu cOIJ1l)ter 5 378 agents en poste à Bouak~ viZle et rémun3rés
pal' la soûle. Ce nombre n'inclut :
- ni les policiers ct le militaires (Gendarmerie, Base aérienne,
3è Bataillon Central, Ecole des Forces Armées)
- ni les oersonnels enseignants et administratifs des écoles Drivées
- ni les ap:ents de 1 'EECr, de la SODECr, des Centres et rnstituts de
Recherche
- ni les nor.lbreux journaliers employés par 1 'cnserr.ble des administrations
ct réwunérés sur les budgets de fonctionnement.
Par contre nous savons ~ue le nombre des agents de la CrUT en reste à
Bouaké était de 3 411 l)()ur l'exercice 82/83 (1) et celui de la RAN de 704 en
1984 (2).
Al' exception des Ets Gonfreville, nous n'avens pas rencontré non plus
les responsables des industries (grandes, moyennes ou petites) mais nous avons pu
retrouver les bilans des principales d'entre elles à la Banque des Données
Financières (3), ~our l'exercice 82/83.
Tableau nO 17 : PriIlcirales industries de 30uak§ classées nar CAdécroissant emplois et salaires (exercice 82-83)
Ets Confreville
SITABTRI11JRAF
SOCITASSBBSOFITrSIVOIRENBAL
SETCrSIMASOLINCr
Emplois
2 822
885
560
327
154
172
50
100
144
122
5 336
t·~~sse salariale
annue lle brute(x 1000 F CFA)
4 187 237
1 461 306
843 077
531 097
260 345
197 585
74 450
130 310
214 145
109 839
(1) Source: Bilan du Centre Ivoirien de Développement du Textile.(2) Source : Direction du Personnel de la RAN.(3) Ministêre de l'Economie et des Finances
37
Les emplois industrlels sont donc manifestement moins nombreux que ceux. ~ . - -.
qui sont offerts directement ou indirectement Dar l'Etat et les établissementsd'enseignement privé.
2.2. Les emplois artisanaux et commerciaux
Conme nous l'indiquions précédemment, ces e11lplois ont été comptés aumoment de l'inventaire général des activités et ce, sans spécifier le statut destravailleurs : ouvrier, apprenti ou aide familial. De fait, bien éviderrrnent, leslactmes qui entac~nt l'inventaire des activités se répercutent sur le dénombrerentdes emplois : mauvaise appréciation du secteur du bâtiment, sous estiFlation decertaines activités de rue à Agboville et à Dimbokro et impasse totale sur cesactivités et sur les commerçants et commerçantes occasionnels des marchés à
Bouaké •••
Quant aux établissements pour lesquels il n'était pas possible de connaître les effectifs dès le premier passage (boulaneeries, scieries, banques, etc••• )nous les avons systématiquement enouêtés dans un second temps à ABboville et à
Dimbokro, après avoir -oris rendez-vous avec leur res1?Onsable. A Bouaké, ce ne futpas possible et le prouoe des 550 nu, Pr>1E, professions libérales et caraoorcesdéfini plus haut ne s'est pas prêté à tme mesure de l'emploi.
En résumé, la mesure du nombre d'actifs non agricoles est relativementcomplète à Agboville et à Dimbokro et elle ne concerne que les acti~ité~ artisanale~
et le petit corr.merce sédentaires à Bouaké.
38
Tableau nO 18 No~brc de personnes occupées dans le secteurde la production à A?boville et à Dimbokro
AGBOVILLE (FEY. 84)
132
6813
56
1587
2631632
100
100252
1020
133
34?
3
ACTIVITES DE PRODUCTION
Secteur nrimaire
Elevare noulets-cobayesAgro-alir.entaire
Décortiqueries + broyage maniocFabrication d'attiékéLoulan~eries industriellesFabri~ues de nain-sucréfabriques de glaceSONAffi-ffiNFRUITELRANDA (yaourts)
Textile - Cuir
CDTIV0lTIEXITailleursTapissiers - TeinturiersCordonniers - Sacs
Travail du bois et rC'tinScierie Balet (EFP.A)Scierie du N'Zit··r.enuisd.orsCentre Artisanal du RotinPaniers à colaIVOSLP
Travail des métaux
ForreronsFerronniers soudeurs
Artisanat d'art
BijoutiersPotiers
Bâtiment
BriquetiersVitriers - Miroitiers - PeintureConstruction
Divers
Fabrication de savon
DUffiOKRO (MARS 84) J
3
1S9
31103
7
1352280
1825
7670
125
1427
7
125
1 ?
---------+--------------1-------1-2324 TOTAL 2000____________________________________1
(N.n. Les effectifs de la OOTIVO et de l'U!'EXI sont ceux de l'exercice 82-83)
Tableau nO 19 NOGbre de personnes occupées dans le secteur
dzs services à Apboville et à Dir.bokro
39
AGBOVILLE (FEV.84) ACfIVITES DE SERVICES DIH130KRO (i'-WtS 84)
27010541227341212
r';écaniciens-para~istesRebobinaFJcRéparateurs de cyclesVulc<2:li~:lteurs
Réparateurs Radio-TVErlgoristesEorlo[ersDivers
11315556
372410
TransDorts..300
73280
35
Voitures à brasTaxisTaxis brousse-carsTransLort ~rchandises
Restam:ation Hôtellerie
10263
1804 ?
3018515630
1336686
Eôtels-r~staurants
Restau~~ts-~aauis
Plats préparés .J\bokis" ..Galettes et beipnetsBars-buvettes .Boiss':'~:'_s locales
2810521030
25744
109
Servic~~juridiques et nédicaux
BanquesAssureursOrganismes de crédit divers
NotaireI-iuissi'JrArch:tc::teClinio~~s DrivéesHédecins'Infir.lü::rs nrivés
.AutTe~ s~rvi.:es. persormels
Po~œs funèbresAuto écoleCoiffureBlanchisseurs-FanicoPhotopraphesLaveurs autoCireurs de chaussuresCinéIJ'.a
Institutio~s financières!!!!!
r------------+--------- ------------f---TOTAL !
3 ?3 ?
1021
43
2618233 ?5 ?3
40
-!1 949
40
Tableau nO 20 ~bmbre de personnes occupées dans le secteur du
co~rce à A~boville et à Dimbokro
AGBOVlILE (FEY. 84) ACfIVITES DE Ca'fvœRCE DDSC'KRO (1'1.ARC) 84)
12462
5930
15101062
672
Conmerces pénéraux
Chaines de distribution 24Map-asins et boutiques 485Tabliers' 70Gros-se~~-p:ros 10
Commerces ali~ntaires
Alimentation p-énéraleDépôts de boissons 20Waêasins de eros (riz, sucre ••• ) 10Produi t s de base CI9.Jlame, Manioc.) 96Détail alimentaire 863
102
3642
641
11232
8163 ?
2626727
2 143
5 690TOTAL GENERAL(3 secteurs)
IDTAL
Cornrrerces spécialisés
Concessionnaires et pièces autoPièces cycles -Tissus-pagnesVêtements-linrcrier~rceries
ChaussuresPhamaciesProduits de beautéLibrairiesRadios, disques, lunettes, montres 1 •
QuincailleriesVaisselle, cuvettes, canaris •••Matériaux de constructionCharbon de boisDiversStations service Essence
61038706
50253
2544252722
1629025
6 233
1 960
Tableau nD 21 "';ombre de V:T~onlles occupécs ùans le secteur ùc la pTrxJuct ion.
(Ju.:irt iCT:, t:t IJkJrchGs (.Il- Boua~,C:
75
1524
106
174327138
211
9883623
8
4481703617
2543 326
41540
25225
276104
18!!
33!!
!,1')'-,14 ;14 ;
41 !!!!
162!!
115!87!
!
140
148,
!!
16!267!412!
5!18!,
y
11
527
459
180
6283293
n1
15!24 !
!8S!
!331
!
1157;286"124!
!159!
1
:; 308E 125
139
1(1
23826 !1 431!
! !33!
225!22!89!16!
!!
M6!36!23!
8!1
7
4
16
5
142
338
49
5
41
21
10
1!
2!!!
~! 9!!!
19 !
47! 40!1
!2!
11 '
17'
!
11
18!!
4 !14 !
!28!
!!!
43
943
1217!
!5!
19'
, !
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3
417
26141 !
!!
9!!
6!!!!
ï4!!
18!!!!1
16'35!
117;17 !
!!!!
8!!!2
9
Si
5772
620264
5835
6
47
!131! 10
95
25
23
31
437662
36
194
2149
123
5
8386
68233
3
13
1223
6
6
121
572
103
7
4U21
1
625
54
216429
39
120204
8
20
9
111
4
5
8
256
1125
7
8.....r.::Vl1
tJ.l!J1
1-0
8
5211
3138
1
1390
712
12
25
312
Q..J;lrt it'rsP.ooAKElD.::t. 1'4)
----------__r--~-ï'"----,r_:::::=--.----r----,r--ï""---r--~-ï'"--T""-"""T--r--"'ï---,---.----r--r_-...,---,----'~--.-! ---,Ir-----,....!-:: e. ~ ,;: ! 1~ 0 ~ ~ 1~ t! .. 1~. .~ ë5 1 !.~ .~ § ! "0 ~ 1
~ ~ 2 8 ~ ~ ~ p 2 !~ 1/1 ~ ~ 1 ~ ~ !';:; ..... .... 1 :-..; 1:, ! <'l u ! ClJ ::< Vl ! f: ~ !f-5 P ~ 1f' :.. ~! ~ ,~ .;:; 't: 1 ..:; ~ .0' ~ ! ~ 13 ,~f:!;':: ';: ""' tJ, !~ ~ ~!1 ~ ~ ~ ~ !~. 1 2 ê :-.! § E. g ~ !o;:: ~ 3't1-0 __~ _,S 1..... ;;. G § o! (5 ! G w ! 0 ;:: ! (; 6- 0 1-0cS ! --J V 1-1 - ~ ! ~ ! ~ ~ ...-::! u z ~ If- t- ~
I----------......:"j.---i---;_--i-....:...;~--i_-_i_-__i--_T_-___;.--;_-__i--T_-_T_-__ii_-...;_-___;.--i_-_i_----7--___;.-~_T_-=--i----
;Afro-alimentaire
~l.1raîchers
~tinoterics-d0cortic.
Furr.age poi 5sonlJivers agro-al imcn t.
!Activités!ùc production!
! lI:lpr imcrie! Dlligraphie!!nin'rs métier,; du h5timein! !!/\I1treS nrol.Ktions!
1;Textile et cuir
Tisserands1 Tailleurs 6
Tai lleurs+corrcrccTeintureTapissiersHltelassiersCordormiersDivers Textile et olir
, !Tr:lvail du Ix>is
~~nuisiers-Ebénistes
~~nuisjers tapissiersSculpteursRot i.n-Vannerie
1'iTravail des métaux
1Forge rons-chaudroruliers;f-eITamiers-Soudeurs .Tôliers-Ferrailleurs
'! Bi ioutiers1
TOTAL 7 71 !209!
85 33 !633!
26 92 52 !1 140!561 ::)911 !
~-?I"1 ..")_.
!74! 9~ !129
! !5~ !4 108!1 00~!2 376! 7 488
! ! ! !
Tableau n° 22 Xonbres Je pcrsofUles occupées Jans le sc<:tcur Jes sel"\' i...:cs.
l~u:Lrticrs et marchés Je Bouaké
41254141147
1947
3
3996-l-l7422B143241
2716
166
-,1.
1!2!
!
36!
8! 2 0241 159
59! 39718! 2206-l! 287
S! 7633! 87
! 33
1169;40;20;9 ;
14 !!1
15 !
33!8!5!
!!
35.13!50!8!
ID!!!!!1
140;170;18;57;67;
!
53;
41 !lSS!1)2!l,Il!
17!,17 !
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015!1:;9 !3\13 !189 !173!60!·14 !Ü!
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17 !7!2!
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7 ;
10-l940256
231
10116
56471345
41630
-l0396
12259-l4151720
6
22
23
165
16
1780l-l197
2
5
9
6
10
175
r5;
55; 313; -l,13;
1;6;
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13: 223! 212! Z
1
6!1!
183! S319120! 653! 226! 1
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Q,Jart iersBüU.\KE(o':t. S,l)
Hôtels (+ hôtels-restaur.)Iles taurants-~bqllisPlats préparés,\bokisBeignets-galettesBars-bm'ettesBoutiques buvettes[);mcingsBoissons locales
,Services personnels
Salles de soins privéesCoiffure-défi'isageBlanchisseursPhotographesPhotocopie-PlastificationLaveurs auto,\utres services
! !~! !
~ ~ .~! !":,, -c; 5 ! t!-~·!- a E - 'i: 5 ! .~ !.~ ~! §~ ! ~
~ ~ r-4 C) ~ 8 ~ :.g ':) a 5 1 a -1 0 C"I :-. }... 1
! Activités ] '~ ~ ~ ~ f 'B ,~ ]::J .9 ~ ~ ,~ ê ~ ê e [i.~ i~~ i~ ~ i §! de services .::: T' 1" ~ ~ ] ~ ~ ~ 0 &. ~ ê i4 ~ - ~! -;:; ~ ! ~:g .3 ' ~! § 8 .Q .Q :$i _.9 '" 2 § _.9 :9 6 "â .9 1-0 u8 C.l ~ e! 0 g ! 0 ~ §- ,2r :..:::; ............ - - - t~J _ 0 U') _ < z <: .:::::::l lE-- 0'" rf-o...c::;":': ~
;--------------..::.f---i----j-----T--j---i----j----j--j---r----j----r---i-----:j--;--...;---i----j:..--i---i'----i-;- ....<:;,..;r--i---!~paration
Réparation autoElect.auto + rebotinage~paration cyclesVulcanisateursRép. radio-lVFrigoristesHorlogers,\utres réparations
!Restauration Hôtellerie1
TOTAL 11 47 390! 230! 36! 26! !
:iZ3! IIlB! 5,1! !
22S! 1 267! 284! 802! 5! ! ! !
53-l! 89! 2SS! 129! ! !
S3 5 068! 668! S03! 6 239! ! ! !
Tableau nO 23 ~'tIJbre de l"èr:;onnes occupi5e:; dans le sc.:teur du cOl1lnerce
~lrtiers et march6 de Bouaké
&0,....
90
123
699797115393
428122113222200
133
55
60S626
58 !.'!
362 !
692264
81O!!1
20 i 303479; 2 638837; 1177
481
710603
069
28! 443' 239!12! 238! 353!
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119; 337; 613;
! !l , 1
78; 4i s;B! 9! 106'
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146! 406!! !, !
210; 73,712152;
89; 251 i481! .
3
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2
3
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160! 414! 35
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1IIIQl1H<liq
10
Quartie:-sBOUAKE(Oct. $~)
Dépôts de boissonsSemi-grossistes vi\7iersde base (Igname-maniocbanane-riz-maïs .•.. )
AttiékéCondilœntsFruits et légumesKola
Poisson frais/fumlBoucheries-viande
! Autres aliment.
;commerces spécialisés
. Pièces véhiculesPièces cycles + boulonnerie
!,j)ctivités!de ccmrerce
36',1 1
9i 22!!, ~
480! 1
16 !! !, '! 2i!, 1
13; 13 i2! l!
! !Tissus-pagnes 1 1 1 1 2 ! 51 771 617\
! Vêtements-lingerie ! 11 1 i 2 9 1! 9 2 24' 69! 704!! ~erceries ! 4! 4 2 ! 7! 31! 77!! Olaussures ! 9! Y 6 8 23' .loi! 326!! !! l , ,
! Produits de beauté !'! 3 1 4; 111; 313;! Librairies ! 1;, 5 1 1 4 : 12; 1 110;! RaJio-ùisq.casset. ! 8; 8 16 9 5; 21 2 63; 6; .14;! Lunet.montres.bij.! 3 2, 13 El; 33; 170;! ~incailleries 4 7 3i 1 15i 15i 170;
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---::l:::'ù-=r,,-,-.-a:-'-:-.l-J-l"-J-----i--i---i---i---i---i---i---i---i---i----;---.:--r---.;..'---i--~!-~-~---.;-----=~-...;..._-...;..._-_i!~---..;.(3 secteur:;) 29 lob! !l52! 450! 121!115 !2015, PO! 250!35s !3115 !11l27!1~5::l 14 !1195! 278!4B8 374 !215 !12(;\2:r.S27~9596!28 !lOS
! ! ! ! ! !!!! '! !! !!
! !Ul! ,
Q) ~! !~ 'C! ::!.~ ·~o ~ ! V1 ~! ] ~!~ ! '0 ! 'ô S-! ~ ~!~ ~ el e ~ ! c.v. ! 'C.:.>! P;:t!
~ ; "01 ~ .ë r: >,! ~ 8 ~ Fi o! ~ ~ ! ]~! tr. !t:: ,;; CJ 0 g~ ~ al ~ 8 t: '§ 12! ~.: ! ...... ,('l! 'ô2 Q) :; ".; - ~ § H ~ ~ 0 5! ~ ~ ! ~"5! C.:î 8- ~ ~ ~ ! 8 :Ii a I:d! 8 z ~ ~! ~ ê- ! ~.a! ~
! '! "!! ! ! """!,--------------=>;---;--.;....-.;....--r---r--.;....-..;...-..;...-....;...--;...--.;--.;--.;.--.;--;--;---;--.;....-..;...----; -----;-----;~---
;Commerces Généraux
l' Boutiques-ba~arsi TabliersiCommerces alimentaires!!!!
442.3. L'évolution de l'emploi depuis 1975 et 1976
.Il est utile de rappeler les résultats du dernier recensement général de
la population, préciséIrent en ce qui concerne la population active. Ce recenserrent
a été effectué en 1975, quelques mois aryrès l'ouverture de l' UfEXI à Dimbokro et
quelques mois avant le début de la T'lroduction de la COTIVO à Agboville.
La 1?O!-lulation y est ré1?artie en huit grands f'Toupes d'activités
l : Personnel des professions scientifi~ues, techniques, libérales
et assimilées.
II Directeurs et cadres administratifs supérieurs.III Personnel administratif et travailleurs assimilés.
IV Personnel cOl'TIlrercial et vendeurs.
V Travailleurs spécialisés dans les services.VI Agriculteurs, éleveurs, forestiers, pêcheurs et chasseurs.
VII Artisans, ouvriers et manoeuvres non aericoles et conducteurs
d'enr,ins de trans~ort.
VIII : Travailleurs ne pouvant être classés selon la profession.
Afin d 'homogénéiser les données du recensement général et les nôtres, il
est nécessaire d'exclure les groupes d'activités VI (production aericole) et VIII
(personnes en ~uête de leur premier emploi, travailleurs hors activité •••).
Tableau nO 24 : Ponulation occuuée - Recensement général de lapopulation 1975
1Agboville Dimbokro Bouaké
l 557 639 3 818Cl) II 15 20 1091J.1U)
~~ III 337 53Q 3 025~~~~
IV 1 611 1 714 9 883V 537 839 4 396
~~L? VII 2 955 4 350 22 328
WI'AL 6 012 8 092 43 559
45
F.n retranchant les proures d' act i vités VI et VEl, an en arrive à la
conclusion suivante: entre 1975 et 1984, la population occuoée nar des activités
urbaines est passée de 6 012 à 7 819 (1) ncrsonnes à Agboville, alors qu'à
Dimbokro les occupés urbains n'étaient plus que 7 671 en 1984 'Dour 8 092 en 1975.
Autre!œnt dit, pendant cette !Jériode le nombre d'oc~s urbains a cru
de 30 % (2) à Agboville alors que la population de la ville augmentait de 61,25 %;
il a chuté de 5,2 % (2) à D~bokro alors que la population croissait de 10,9 %.Cela corrobore parfaitement les résultats du uaragraphe 1.2.2. (analyse des points
d'activité).
Pour Bouaké, nous ne SOP.1OOS pas en mesure d'établir ce type de
canparaison.
Cela précisé, quelques reoorc:ues s'imposent :
- d'une ~ière générale le groupe VII (recensement de 1975) est rès
nombreux puisqu'il comprend tout l'artisanat de nroduction (tailleurs, Iœnuisiers,
bijoutiers, ... ), l'ense~ble des métiers du bâtinent, les ouvriers d'usines mais
aussi 1, 'ensemble des journaliers employés aussi bien Dar les adninistrations
que par les privés ;
- plus particulièrement, à Agboville ce n'était pas les ouvriers de la
rorIVO qui venaient !!l'ossir les effectifs du grouœ VII ; en 1975 elle n'eIT1!>loyait
que 293 ouvriers. Par contre, la construction et les arrénaeements de l'usine
n'étaient pas tenninés et les ouvriers des entreT)rises de construction extérieures
à la ville furent certainement recensés dans ce P,roupe
- pour Dimbokro li importance du groupe VII a des causes similaires à
celles d' Agboville. DinIDokro a accueilli les fêtes de l'Indépendance en 1975.
Pour cette occasion de n~breux investisseMent ont été réalisés :
. revêtement de l'axe routier national vers Toumodi et bittuna~e de nol1'.
breuses voies intra-urbaines,
(1) Population occupée dans l'industrie l'art~aanat et le commerce + agents de làFonction Publique et assimilés. Une autre lacune du recensement de 1984, c'estqu'il n'incorpore pas les employés de maison.
(2) Sans tenir compte, il est vrai, du nombre des travailleurs du bâtiment, desemployés de maison et des autres lacunes de notre recensement, exposées plushaut.
46
• construction de la Préfecture ~ de la résidence du Présidant et de la
résidenc~ du Fréfet, du l1'..arché central et des mard1és de quartiers,
de l' hôtel SIE11D, du stade, da la f:"endannerie, du lycée, de classes
nrimaires, extension de l'hô~ital~ •••
• extension des réseaux de la SODECI ct de 1 'EECI,
• Mise en place d'lm central téléphoni~ue.
A tout cela s'ajoute l'aménarement d'une cité de 612 lopements Dar la
SOGEFlHA destinés aux cuvriers de l'l~XI.
Tous ces travaux se sont traduits par l'installation temporaire à
Dirnbokro d'une main-d'oeuvre imoortante. Ces ouvriers auraient p'onflé ilartificielle-.. -mentli les effectifs de la classe VII.
Pour confinner ou infinner les conclusions concernant l'évolution de
l'enlploi obtenues à rartir du RGP de 1975, le recours au Recensement Général des
Activités en Eilieu Urbain de 1976 s'avèrè - ~')()ur des raisons déjà invoquées de
cornntabilité des données - a.ssez délicat. Ainsi que nous avons nrocédé pour les points
d'activité, nous allons néanmoins tenter de cor.roarer des taux d'emploi partiels.
L" lenquête Châteaull donne les résultats suivants :
- A~boville~ 590 ennlois dans 341 établisse~ents ayant répondu (sur 353
recensés)
- A Dicbokro, 801 emnlois dans 331 établisse~nts ayant répondu (sur 337
recensés)
ft. Aq;boville~ ni la COTIVO, ni la Scierie ErnA n'ont servi de base li
l'estination des emplois. A Dir.~okro l'UTEXI n'est ras incluse ~ais la Scierie du
N'Zi l'est.
Nous préciserons par aillèurs que, dans l' "en~uête Châteaul1 le nOMbre d'emplois
doit être entendu au sens de norrbre d'em?loyés~ c'est à dire patron non co.n~ris.
Pour nous conforner au cadre défini par l' 1 enquête Château", nous ne
retiendrons du dénoTr'brer.1ent de 1984 que les activités sédentaires, hors marcl:é,
en excluant la COTIVO et l' EF!3A à Agboville ainsi que l'UTEXI à DÎl'lbokro.
47
Nous obtenons alors pour 1984 :
- AAel~ville, 1 729 em~lois pour 939 établissenents,- A Dimbokro, 1550 ernlois pour 799 établissements.
Tableau nO 25 Evolution de l'emnloi à Ap10ville et Dinbokro entre1976 et 1984
AlTboville
Dirrbokro
,Accroissement de laTaux d' ev.:plois e~) 1
1 l ')o~ulation urbaine ;Ac· t. . . . crOlssemen----------T----------rà-~~;~i;··~-·---;à-·~~;~i;--; ~e 1:e~l1loi
1976 1984 ;'ülât8au';-1976 ;du RGP- ;""1n9tar4" 1976 et. . 1975 .! !, - .....,------
1,7 1,84! 61~25 % 61,15 %! 193,05 %! !! ---!c------
2,4 1,94 ! 4,7 % 10,9 % ! 93 ~ 5 %! !
(:~) nombre d'employés par établissement: ouvriers + apprentis + aidesfamiliaux.
Les enseigne~ents de ce tableau sont contradictoires aV8C ceux tirésde l'analyse de l'évolution de la 'POpulation occupée, depuis 1975 (date du RCP)jusqu'en 1984, et de ceux du !Jarapra,,?he 1.2.2. concernant l'évolution du norJbred' établisseIœnts. La raison en est que dans ce tableau l'emploi est $aisj de manièrefort restrictive: il ne s'apit que de l'e~~loi offert nar les établissementssédentaires hors marché alors que dans le paragraphe 1.2.2., nous considérionségalement tous les ateliers et les COMmerces non aliEentaires situés sur le rrarché.
Cette différence suffit à eXDli~uer l'an,arente contradiction des résultats cbtenus
(échelles d'analyse et po~ulations étudié~s distinctes), ••• et à montrer cOITobienil y a lieu de rester sceptique sur la ~ortée d'une comparaison entre statistiquesexistantes.
Comme pour le nombre d'établissements par habitant, en passant à tn1
niveau plus fin : celui de l'analyse des taux d'eTI'Ploi "Jour les activités ciétai1lées,on se heurte au caractF're fianarchiquel: des résultats. ~uelle que soit l'activité,la période ou la ville, il est im?ossible de dégager des tendances précises ouirendent compte de la structure de l'er.mloi et de son évolution. D'une ville à
l'autre les taux d'emploi ne sont pas sinilaires pour les mômes activités et lesévolutions de ces taux: au cours de la période 1976··1984 sont elles rrêmes différenciées(tableau nO 26).
48
Tableau nO 26 :. Comparaisons aV3C le Recensement Œnéral des Activités
de 1976. Nombre cl' er.>ployés (donc 1)atron non canpris)
œr noint d'activité.
Agboville
0,69
1,63
0,75
0,55
2,69
0~64
0,83
1,85
3
o
7,07
3,58
2
0,96
0,6
0,36
1, 11
IND
IND
1,67
C,50,5
5,8
IND(1
! 0 !, Dimbokro ! Bouaké !T----------T--------T----------------,,1976 ! 1984 ! 1976 1985!! !! ,, 2,32 ,2,01 ! 2,15 1,54,! 2,3 ! 2,33 ! 2,56 2,74!r !! !
IND ! 3,1 ! 4,74 2,92!I! !
r 7,21 9,54 1
0,89 2,03
1,12
1,66
3,22
0,43
1,20
0,81
0,75
2
1984
14
2,6
2
0,95
1,7
0,5
3,25
°1,89
0,24
1,09
2,14
3
5,38
1,51,33
1,8
1,33
IND
1,55
0,45
0,86
9,2
1976
Tailleurs
M;muisiers
Forgerons-FerronniersFerrailleurs
Répar.auto
Réparat. cycles
Vulcanisateurs
Hépar.Radio 'N
Frigoristes
Horlogers
Rest.Qaquis-bars
Coiffeurs
Photographes
II. L'USI~E ET LA VILLE EN INTERACTION
49
50
1. L'ACTIVITE TEXTILE PEU D'EFFETS D'ENTRAIII.EMENT DIRECTS SUR L'ECONOMIE LOCALE
Avant de s'interroger sur les effets induits par la localisation des nou
veaux complexes textiles sur la croissance des villes cl' accueil ~ il convient de
souligner que l'objectif recherché ne consiste pas fondarrentalement à dresser un
bilan économique des industries valorisant le coton ivoirien, même si dans les
faits l'évolution des établissements concernés (restructuration intervenue dans
l'organisation interne de la filière avec le rachat d' ICODI par la SOTEXI puis la
fusion SaœXICODI-UI'EXI) et leurs résultats financiers constituent me "toile de
fond" indispensable à la compréhension de la dynamique actuelle de l'activité
textile. Du bilan général déjà dressé (DDR, 1980) il faut cependant retenir un
constat essentiel: conçues à l'orifine comme des grands comDlexes travaillant
surtout pour l'exnortation (en phase finale, 70 % de la -production devait être
exportée) les nouvelles unités de filature tissage de coton ne pouvaient réussir me
TJercée internationale qu'en étant c~titives sur le marché mondial. Cela impliquait,
compte tenu du coût de la r.Jain d'oeuvre en Côte d'Ivoire (1) la réalisation d' impor
tants investissements en biens de production relativement sODhistiqués, assumant
me forte productivité. Les choix technologiques ont donc privilégié des établissements
dont l'équipement parfois ultra moderne a coûté cher, et dont l'amortissement et le
rembourseJœnt sont d'autant plus coûteux que certains er.tpnmts ont été, en -partie,
souscrits en devises dont les cours se sont considérablement rencheris de'Juis 1981.
Les frais financiers provoqués par la nature des investissements sont largement
responsables des prix élevés, lesquels sont t'Cu cormatibles avec le c,rain de marchés
extérieurs déjà difficiles à pénétrer (fermeture de l'énorme marché nirérian de-
puis 1978), très affectés par l'état de crise, en narticulier dans la CEE, et où la
concurrence asiatique reste vive et difficile à combattre. Dans ce contexte, seules
les pramières tranches d'investissement prévues ont ryU être réalisées, et les
HmaI'iITlOUths ll textiles n'ont pas atteint les objectifs initiaux sans doute trop
(1) Rappelons qu'en 1978, au prix CIF Europe, les salaires comotaient pour 23,65 FCFAdans le prix de revient d'l m d'écru de coton (dont le total atteignait 141,91 FCFA à Taiwan), contre 41,50 F CFA en Côte d'Ivoire (prix de revient d'l m d'écru =166,20 F CFA) Mémorandum textile pour la CEE, MEFP, 1978.
51
ambitieux et surout conçus dans lIDe conjoncture éconorr.ique nationale et inter
nationale aujourd'hui :>~rimée : ~,1. DIAWA~, alors r'inistre du Plan, caractérisait
ainsi, en 1975, l'usine UTEXI de linapnifique réalisation, oui n'est l1u'une étape de
ce qui sera dans c:.uel~ues armées tL"1 des plus grands enseJ'1bles textiles du nondc"(1).
Il n'en reste ~as moins ~ue le caractère de ~rand établissement industriel de~ure,
et qu'il est ess'3nti~1 pour cOJ!P)rerdre le mode de fonctionnement des usines, à Iartir
duquel on œut identifier les effets induits 10calerJent.
Ce caractère apDarait nettement à la lecture du tableau nO 27, où sont récapitulés
les i!rincipaux indicateurs économiques. Il faut sé"9arer OJTIVO et UfEXI du cas de
ERG : les deux nremiers établisseMents n'assurent que la filature et le tissage du
coton (capacité : 5 500 tonnes ":Our 9 000 tonnes initialement prévues), Gonfreville
constitue lID complexe intégré de filature-tissare-uepression-confection au sein du
quel une nouvelle unité (Grand Fnse!"\ble) a été inau~rée en 1979 (coût: 4,5 mil
liards CFA 1979 ; investissements nouveaux : 450 millions CFA en 1984 ; capacité de
production: 3 800 tonnes en sentembre 1984) pour !nuvrir la marche à l'eXD0r
tation (2). Les usines d'Apboville ~ Dir.bokro et Bouaké fif':Urent ~mi les ;'~andsli
de l'armature industrielle ivoirienne: dans le domaine des investissements, ERG
est au sè rang national (après 1 'EECI, la SIR, la ~{)DE8UCRE et PAUlINDUSTRIE, c'est
à dire au second si on considère l'activité manufacturière stricto-sensu (3) ;
carIVO et UfEXI au 1Gè et 16è rang. ERG est le troisièl!'e enroloyeur industriel, COTIVO
le cinquième, UfEXI le huitième. Le contrôle de l'activité et du devenir de ces
usines constitue lm enjeu de prer.1ier ordre, en ~rticulier pour l'Etat, qui possède,
directement ou indirecte~~nt, 47,7 %du capital social de Gonfreville, 37,26 %de ce
lui de la corIVO (avant la restructuration) et 13,50 %de celui d'UfEXI. A l'échelle
naticnale, quelles que soient les difficultés rencontrées var les '1narrrnouths ':
textiles, il a été démontré qu'en dépit d'lID bilan peu avantareux nour l'éconorde
en devises (exnortations insu~fisantes alors ~e les usines valorisent un produit
lui rrême exportable à un rrix rél1!l.Dlérateur, consommations interd§diair0s ÏJ!'?Ortées)
et de l'importance des subventions octroyées "jar l'Etat, les résultats de~urai€nt
positifs DOur la collectivité du fait de la valeur des nultinles e!:fets induits
(DDR 1980). C'est "1récisérent :1 l'identification des effets locaux qu'il faut s'at
tacher, en partant du fonctionnement des établissereents ~ et en envisa~eant d'abord
les relations de production à travers l'exar.ten des °:JOstes COI:l'XJsant le débit des- ,
comptes de production (dernier exercice consultable: 1982-1983).
(1) Plaquette de présentation de l'UTEXI, décembre 1975, p 1
(2) Entretien du 22.05.1984 avec le Directeur Général ERG
(3) Les investissements bruts cumulés de l'BECI comprennent les barrages et lescentrales hydro électriques, ceux de la SODESUCRE et de PAU'INDUSTRIE incluentles plantations.
Tableau nO 27 Principaux indicateurs des trois c~lexes textiles
1 ! 1 1; Capacité de production 84 1" ! lC (1)! AI (2) 1 ?ROD.84 V A 84 ;r.~ ~ 1 84 ;Emrlois 84 Fin" "T - . .. . ..~~. . .,---------ï-------------------- 2sses !( 1000 CFA)! (1000 CFAJ (1000 CFA) (1000 CFA) !(1900 CFA)! t mOlS A d'année~3~anches ; ~étiers Filés(T) (T) ! ! ! ! d enquete
!ERG 55 740 577 10 000 6 500 !13 804 659! 15 669 453 2290S C53 7 463 663 !4 154 371 2 753 2 646
! ! !! 1
carIVO 32 640 665 5 500 5 500 ! 7 310 771! 9 044 753 10439 043 4 537 573 570858 ! 552 527! ! !! ! !
UfEXI 28 000 768 5 500 5 500 ! 6 427 238! 6 916 335 n 115 616 4 796 824 146 770! 1 351 1 3081 1 (1983) ( 1983) (1933) 1! ! !
(1) Immobilisations corporelles exercice 82-83(2) Actif immobilisé ""
VIN
53Tableau nO 28 Le capital social des cornrlexes textiles
%
!, 1
i ERG 1'Millions CFA i
, riCOTIVO avant fusion , !! ------------ r--·~-------; urEXI 1 !!~'!.illions CFA' % ri1lions CFA i % !! !!'--.--d------.-----.....-----....,------.-----...-------rt----!
jCalsse e 1 112,87 37 1 'ist8~ilisation 'rjEtat Ivoirien +
iBIDI 316,51 10,6 100,0 2,8 405,0 13,50
!!Privés ivoiriens 490,49 16,3
SFI 218,61 7,3
Cie OPTORG 218,61
3,92578,5
10,3
11,1331,65
309,95Texunion!!---------i------..-----....------.------r------r----!Privés français
IœDI 315,0 90,0
DEG 125 3,6
3IFIDA 125 3,6
23,5375470,75Cie ComnercialejHollando Africaine!---------r--------;.------....------.------r-------r----!!Privés ja'!Jonais 470,75 Il!! !! !!F.M.O. 300,0 15,0 !! !! !!3.E.I. 275,0 13,75 !! !
541.1. Les achats intennédiaires
Pour les trois usines, dont l'ensemble des achats, y canpris les ré
cupérations de TVA, dépasse 24 Milliards F CFA (ulus de 15 rr.illiards ')Our ERG,
5,9 milliards pour corIVO, 3,3 Milliards pour UTEXI), ce sont les matières
ï')remières et les marchandises entrant dans la cOI!1position des produits fabriqués
qui constituent le poste d'ac~at le plus llnoortant
Tableau nO 29.: Comnosition des débits des cCJl1Ptes de production
ERG OJI'IVO UfEXI
Achats et frais sur aû~ats 68,1 % 71,0 % 67,9 %consOOlIlés (coton) (25,6 %) (54,0 %) (61,4 %)
Fournitures exter. 17,6 % 16,9 % 20,8 %
Autres transports 1,7 % 3,0 % 2,3 %
Services extérieurs 5,7 % 5,7 " 6,0 %'0
TVA récupérée/fournit.6,9 % 3,4 % 3,0 %transports et services
Source CE 1983
• Le coton fibre, acheté en balles-standards de 217 kg et 280 kl.?"t est
livré carreau-usine 1,?élr la CIUI' (1), qui contrôle toute la filière coton en Côte
d'Ivoire, depuis l'encadrement des planteurs et la collecte du coton-praine à
l'activité d'égrenage (en 1982-83, 6 usines, capacité de production: 163 000 tonnes)
et aux ventes à l' eX'Jortation ainsi qu'aux usiniers loce.ux. Ces derniers ont.
acheté 25 %de la production nationale en 1982-83.
(1) à un prix "international minoré des frais non exposés". Pour faciliter le démarrage des usines UTEXI et COTIVO, le prix de cession était en réalitébonifié (aide évaluée à 86,61 F CFA/kg de coton fibre). Depuis la campagne 198283, la bonification a été supprimée, le prix moyen du kg de coton consommépassant de 396,56 F CFA en 81-82 à 544,54 F CFA en 82-83 (+ 39,8 %). Après uneintervention directe des usiniers auprès du Président, le prix de vente a étéfixé à 580 F CFA/kg en 1984.
Tableau nO 30 : Evolution de la consorronation de coton nar les 55usines (1974-1983)
Consomrr:a.tion !~gne nA.tiona1e (1) Cons ./Prod. !r:;·xnortations (1),
1974 - 75 9 212 38 % 14 720
1975 - 76 11 172 43 % 15 075
1976 - 77 14 487 47 % 16 246
1977 - 78 14 435 35 % 26 971
1978 - 79 16 874 36 % 29 836
1979 - 80 18 138 31 % 40 872
1980 - 81 17 962 32 % 37 720
1981 - 82 19 673 35 % 36 554
1982 - 83 16 678 25 % 49 070
. Source P. BISSON, I~. LAPORTE, s. TRAORE : la filière coton en Côte dl Ivoireexemple d'intégration verticale. Comm. au séminaire commercialisation des produits agricoles CIREs 14-18 mai 1984 16 ~ dactylo
Lors de la campaene 1982-83, ERG, rorIVO et UTEXI ont consorrmé res
pectivement 37,7 %, 35,5 %et 24,6 %du cotan commercialisé en Côte d'Ivoire,
le reste étant vendit à l'usine SOTRIPA d'Abidjan.
Les balles de coton, qui œwent provenir de n '~rte quelle usine
d'égrenage (1) sont transportées vers les cann1exes textiles par la route ou par le
chemin de fer (la part du rail est d'environ 1/3 (2), le transoort routier relevant
d'une oolitique de contrats passés entre des artisans et des cannagnies privées
et la Clm, cette dernière intervenant quelquefois avec sa r-rol)re flotte. Il est
(1) Korhogo, Bouaké, Boundiali 1 ~~ankono, Ouangolodougou 1 Zaha
(2) Chaque usine est reliée à la voie ferrée principale par une bretelleferroviaire desservant le magasin de stockage.
56probable que panni les 9 milliards versés ryar les usiniers à la CIUT !'Our l'au-
provisiormement des complexes en coton, tme fraction des 501I'œleS consacrées au
transport des balles entre les usines d' épTenape et les comrlexes revient il des
transporteurs privés de Boual<é ~ Agboville et Dinbokro ; mais pour estirler par
ville, la valeur redistribuée, il faudrait avoir connaissance des contrats
passés sur la durée d'me caI!'pagne entre la CIUT et les transDorteurs de chaque ville .
• Les autres intrélllts du poste achats et frais) sur achats conscmnés sont
portés, via Abidjan. Pour la arrIVa et l'lITEXI, il s'agit surtout de uroduits
chimiques et de colorants bénéficiant, du fait du rézime d' apTémcnt prioritaire,
de détaxes à l'importation (1) ; seule est à noter la tentative de substituer à
l'aIJlidon de maïs tm autre produit d'encolla~e, destiné ~ la pré,?aration du
tissage, dérivé du traiteœnt du J:'.anioc : des essais ont été effectués, à la
demande d 'UTEXI, à la station exoérimentale de Dendéressou, localisée entre
To~odi et Dimbokro, à environ 30 km de l'usine textile. Comote tenu de la ~amne des
productions de Gonfreville, les intrants y sont 'Plus diversifiés J Jaais tous sont
également i~ortés nar l'inte~édiaire du ~ort d'Abidjan (sauf les nroduits terraI
de la filiale E:OCITAS), à proximité du~uel sont localisés les sièpes sociaux et
les entrepôts des entre'IJrises contrôlant l'imPortation et la distribution des
produits utilisés.
Au total, les relations de nroduction ~')()rtéU1t sur l'achat des JIl.atières
premières et des ~~rchandises incorpor8es restent, sur l~ territoire national,
essentiellenent linitées au coton fibre soit 9 096 millions F CFA versés à la
CIUI', 7 328 nillions F CFA étant importés des pays industrialisés ; la part des
achats locaux est réduite à l' ap~rovisionnenentde Gonfreville au terp-'al de confection
par sa filiale S1CITAS.
( 1) pour Gonfreville, seul.prioritaire.
"'-::lnM Rn C::6~hl p hén,s fi ci e dl1 régime dl agrément
Tableau nO 31 Achats de matières nremières et de marchandises(exercice 82-83 ; mIlliers F CFA)
57
ERG carIVO
Coton
Fibranne
Fibres polyester
Fils
Cretonne
Ti,?sus polyester
Tergal confection
11----------1, C Ivoire
3 eso 047
108 056
!!----------!---------y----------
Inmort ! C Ivoire! I~Dort
! !!13 202 998!l '
9 271
202 709
714 662
2 883 cao
302 836
UTEXI----------y----------
C Ivoire' Ir.nort
2 037 101
63 901
Fournituresconfection
Divers
ColorantsProd.chimiques
TCYI'AL
Source CD 1983
27 860
!1 1 409 117 0881!1 2 501 776 393 801 109 7401! 1!3 964 103 6 643 523 3 202 998 510 949 12 037 101 173 6411 ! 1 1
1.1.2. Les fournitures extérieures
Les liaisons eI".tre les coornlexes textiles et les autres établisseonents
urbains sont mieux développées dans le domaine des i1fournitures extérieures". A
l'exception des pièces de rechange industrielles, qui sont ir,:oortées, la plupart
des achats sont effectués localement, ITais ne concernent pas les entreprises locales
de production manufacturière. C'est la distribution d'énerrie électrique et
d'eau qui est la plus sollicitée (68,1 %des achats de fournitures extérieures à
Diwbokro, 46,4 %à Agboville)s encore qu'à Bouaké, Gonfreville dis~ose de 3
barrages intercOIUlectés qui pennettent d'obtenir de l'eau à moindre 'Drix (le prix
5803 est 4 fois inférieur au tarif SODECI), les produits 'JÉtroliers, dont le fuel
nécessaire au fonctionneIœnt œnnanent àes chaudières $ verlant au second ran1. On
ne peut cer.endant considérer l'EECI et la SODECI, encore poins la SIR, conrne des
entreDrises locales même si les factures d'eau et d'électricité sont réelées
!;en région". Les autres adlats, en narticulier les ~)Ïèces de rechanr,e pour les
véhicules, les pneumatiques, le petit outillaee (comnta~ilisé avec les nièces de
rechange industrielles) ~ les fournitures de bureau et les I!'.édic3r:1Cnts nour le
-personnel (souvent inclus dans le poste ;'autres fournitures extérieures!!) sont
eénéraleT:lent (1) effectués dans l' armareil cornnercial urbain, sauf à Agboville
où la proximité de la capitale économique 'l}Cnnet d'établir, le nlus souvent, des
relations directes avec des fournisseurs abidjanais. En excluant les ~ièces de
rechange industrielles, la fourniture d' électricité, d' eau ct de nroduits pétroliers,
on obtient pour convo et UfEXI tme capacité théorique d'achat dans le canmerce
urbain local qui est insip,nifiante (respectivement 5~3 et 20,6 millions F CFA)
ERG a une ca~acité un peu moins modeste: 355 millions F CFA.
• Les effets liés aux achats de "services extérieurs" sont d'autant moins
importants que les ~rincipales sociétés de courtage, d'assurance, d'assistance
commerciale et de publicité sont localisées à Abidjan, où sont né~ociées et réglées
les traites et les affaires) et que les comnlexes textiles disuosent de leurs
propres services d'entretien ct de rénaration. A Bouaké, on trouve ainsi: 1 atelier
de mécanique générale équi!.'é de machines-outils où l' ajustc.ge des nièces est
possible, 1 atelier de menuiserie, 1 atelier d'entretien électrique (entretien dela BT inférieure à 380 V, travaux neufs, surveillance de la centrale ERG),
1 atelier l:froid'!, 1 atelier de mécanique auta:lobile, 1 service d'entretien de la
chaufferie, 1 petit service de construction et de r6raration des bâtiments,
1 service électronique, 1 équipe de dépannage du tf;ilénhone ; à 1)art la réuaration
des conpresseurs et l'entr0tien de l'installation électri~ue moyenne tension, ERG
est totalement autonome pour l'entretien et les services nécessaires au bon fonc
tionneMent de l'outil de travail. La mêu~ situation ryrévnut, à quel~u~s détails près,
à A:rboville et à Dimbol-To : le rerc automobile Ll'J'EXI est entretenu ""ar \ID garage de
la ville et ~:VO confie quel~ues rebohinares de moteur à des artisans locaux,
nais les relations internédiaires de sous-traitance des travaux d'entretien ct de
réparation sont rares ct de faible amnleur. En considér:mt Clue tous les achats liés
à l'entreti~n et la réT'aration des véhicules, des machines et bâtiments, la location
(1) Pour distinguer les achats locaux" des achats fi. l'I)xtérieur de la ville, ilfaudrait reprendre toutes les factures pour les distribuer géographiquement. Lescomptables savent d'où viennent les principales fournitures, mais aucun d'entreeux ne s'est livré à un fastidieux exercice d'éclatement spatial.
Tableau nO 32 Fournitures extérieures(exercice 82-83 ; milliers F CFA)
59
ERG carIVO ! UIEXI1--------------------- ---------------------1---------------------L Ext. L Ext. 1 L Ext.
1,Produits 677 020 117 088 104 408l:'étroliers
Electricité 714 433 525 980 1 365 330
Eau 7 610 45 779 17 625
Pnetunatiques 4 498 1 2 219
1 ~"at. de cont. 13 731 29711iPièces de rechanee 2 G55 1 936 1 5 019,véhicules1iPièces de rechangejmachines ; netit 901 356 539 087 54 560,outillage1jFournitures de 39 544 1 462 9 844,bureau1jAutres fournitures 294 116 1 963 8 008iextérieures1
1UTAL 1 753 807 901 356 694 208 539 087 512 750 54 56fl
Variation stock - 4 888
'IOTAL 2 655 163 1 233 295 562 422
L : achats locaux, capacité théorique
Source : CB 1983
Tableau nO 33 Services extérieurs (exercice 1982/83) 60
(milliers F CFA)
!-ERG 1 COTIVO UfEXI! !r ____________________________-.._".________ ----------------_._-
L Ext. L bct. L Ext.
Loyers, charees 29 246locations/locaux prof
Entretien. Rénaration 24 584 5 519véhicules
Entretien rénaration 149 665 25 061 38 218machines
Entretien-Rénaration 47 548 87bâtiment
Ass. Teclmiqœ, Honor, 170 141 281 304 25 070COI!D'!l, courtages, redev.
Comm. et cortages/vente 200 454 5 297
Publicité 16 550 25
Quote part de sièee
Travaux à façon et 7 785sous-traitance
Frais PTI (teleph, telex, 69 027 13 671 70 701timbres)
Location de main d'oeuvre 51 616 21 108
Doc. et abonnements 4 103 1 798 539 .
Autres services extérieurs 108 611 26 442 21 887
MAL 451 051 420 494 66 174 288 399 165 305 25 634
61
de Main d'oeuvre et les divers services ext8rieurs sont effectués localement, on
obtient, avec les ::rais de ~, tD1C dénense de 451 p\illions F CFA nour ERG,
165 nillions f CFA pour UŒXI ct 66 millions F CFA f'Our CDTIVO.
• Aucun c~ylexe textile ne possède son ~r00re service de transports
des marchandises, ERG ayant abandonné le sien (2 camions seulement sont encore
utilisés) Tlour des raisons tenant à la fois à des questions pratiques (fret de
retour en particulier) et juridiques (les transporteurs sont resronsables des
marchandises manquantes alors que les disparitions ninternes;; à tnl circuit
contrôlé par l'entreprise posent des problèmes ~uasi-insolubles). L'acheminement
des produits finis est donc sous··traité à des entreprises ca':lables de rénondrc
aux multiples contraintes des calendriers de transport et de résoudre le nroblème
des allers-retours sur Abidj an. En l'absence d' infomation très T'récise - sauf
pour lITEXI qui fait appel à tnle entreprise abidjanaise - sur la localisation de
toutes les entr~prises sous-traitantes (à Bouaké et Agboville $ il s' a?it d'entre
prises dont les propriétaires sont dioula ou libanais), on sup~")osera flue ces
dernières sont contrôlées ';Jar des artisans ou des hommes d'affaires orérant
localement et exerçant tout ou partie de leur activité à Bouaké et A~boville.
Tableau nO 34 Les trans'Oorts(exercice 82-83 milliers F CFA)
ERG mTlVO UTEXI
Fret et transports 229 560 122 572 88 729sur vente
Autres transDorts 18 856 10 OSO 10 244et dérüacements
TaI'AL 248 416 132 622 98 973
62Au total, les consommations intermédiaires achetées dans les villes
elles-mêf.les demeurent peu iIniJortantes. Hors 'TVA récupérée sur les fournitures, les
transports et les services~ les achats de ERG, canvo et UfEXI atteignent res
pectiverent 14 211, 5748 et 3 205 millions F CFA: la part des achats urbains
est, au rnaxÏJra.lJ!l, de 2 435 millions F CFA à Bouaké (17,1 %), 893 millions F CFA à
Agboville (15,5 %) et 678 Millions P CFA à Dimbokro (21,2 %). Dans le domaine
de la production, ces achats ne concernent quasiment que les services publics :
ce sont les activités de transport et le COIII:lerce de ~)roduits fabriqués ailleurs
en Côte d'Ivoire (produits pétroliers) et la redistribution de produits importés
qui bénéficient le plus des retombées locales directes de l'industrie textile.
Tableau n° Les consonmations intennédiairee locales descomplexes textiles (millions F CFA)
l , tjTotal achatsj i~t ser:- i donti (hors TVA i Achats ,VIces ru - 1 rod dont Autres"récupérée) i"en ville;: iblics (elec~né~roliers transports
! !eau, PTT) !! ! !
! ERG 14 211 2 435 ! 791 ! 677 248 719! ! ! !! % 100,0! 17, 1! 5,6 ! 4,8 1,7 5,0,
! ! Ir !,"corNO 5 748 893 586 117 ""133 57! !
% 100 15,4! 10, 1 2,0 2,3 1,0!
!UTEXI 3 205 678 1 454 105 119! % 100 21,2 14,2 3,3 3,7!!IDTAL 23 164 4 006 1 831 899 381 895!
% 100 17,2 7,9 3,9 1,7 3,7!
Source ca 1983
1.2. tes ventes de uroduits F..anufacturés
A l'aval de la ?roduction, les relations industrielles locales sont
inexistantes.
63
La principale fonction des unités de filature-tissaee a'Arboville et
de Dimbokro est d'ap~rovisionner les usines de finition d'Abidjan (1), lesquelles
produisent des tissus ï..'1IDrÏillés (ua~es flfancy" pour l' établisseffient SOTEXl
devenu SOTEXlmDl, situé dans la zone industrielle de vridi ; parnes ''r.1axi-~rinti'
pour l'usine UNH1AX localisée dans la zone industrielle de Yoyx>upon) il :nartir
des écrus support d'impression. Jusc:u' en se ptembre 1984 ~ le corrrolexe d' Ap,boville
fournissait en tissus lourds "déniml: l'usine de fabrication de pantalons Jeans
de BLUE E·ELL corE D'IVOI?E C?PMIGLEP), installée depuis 1974 dans la zone indus
trielle de YO'!'OUf7on, et dont les activités ont cessé du fait de l'effondrement du
marché du Jean (2) dans les pays industrialisés (BBCl exportait la quasi totalité
de sa production). Les fil és sont vendus aux entreprises abidj anaises de bonne
terie, contrôlées surtout par des capitaux libanais, et les exportations vers
l'Europe (27,2 %des vente COTIVO, 4,2 %pour lITEXI) transitent par le port
d' Abidj an. Seuls les déchets sont, en partie, vendus .sur place, n'ais il n 'y a
aucun établissement industriel de transfonnation, ni à Agboville ni il Dimbokro.
Il Yeut TlOl1rtant une tentative de concr~tisation de relais industriel
local il Ap-boville avec la création, en 1976, de la bonneterie dé l'A,onéby, la BONA.
Activement 50utenue par les autorit~s nréfectorales, la ~'30HA avait tll1 capital
social (22 nillions F CFA) composé de ~arts détenues par les élites ~ministra
tives et politiques locales. L'entre~rise bénéficiait d'excellentes conditions de
lancement : :'Jrêts et avances de cOJmerçants libanais approvisionnant les marchés
~uopulaires abidjanais et dont les commandes avaient été passées avant l'ouverture
de l'usine, choix de produits s~écifiques et limités (tricots et vêtements de
corps; en fait on ne nroduira que des tee-shirts) nennettant d'éviter la concurrence
des ateliers de confection artisanale, aide èirecte de la GOTIV.J (crédits four
nisseurs pour les filés, ?esticn et entretien du ~atériel de production). En 1978~
les immobilisations cor,orelles étaient estimées ~ 72 nillions F CFA, l'actif
ÎlI1I':'.obilisé à 107,4 millions F CFA; la valeur de la production excédait 102 r.lillions
F CFA, l'entreprise avait tll1e valeur ajoutée de 26 millions F CFA. et ernloyait
46 nersonnes. F~tre 1978 et 1979, les pertes d'exploitation passaient de 14,2 à 42
cillions F CFA et, il l'issue d 'tll1e tentative de travail à façon, la nroduction fut
(1) P.appelons que la "maison-mère" d'UTEXI est la SOTEXI, et crue celle de CarIVOest lCODI ; au départ, il y a 2 circuits de commercialisation qui correspondentà la destination des deux ~rouçes aujourd'hui confondus.
(2) ilLe Jean classique est abandonné en faveur d'une garr.me de véternents dits deloisirs, qui se prêtent Mal aux techniques de production en masse".Rapport annuel de Lord Marsh, Président de la Société Lee Cooper in 1 Le Monde"du 17/05/85. .-
64arrêtée en septembre 1980. C:uelle que soient les causes réelles de l'abandon
(on ne possède pas le détail des cœmtes de -production et d'exploitation "Dour le
dernier exercice), il est clair que ce dernier témoigne des difficultés d'émer
eence de l'entre~rise industrielle à l'échelle locale dès lors ~ue ceux qui
appartiennent à la sphère rolitico-a~istrativeintroduisent des enjeux (~ui ne re--lèvent ~::lS d~s conditions objectives d'exerc~_ce de l'activité. Le narché des produits
de bonneterie était et deJ:.eure très porteur, corrrne le déMontre le dyna'llisIœ de
certaines entreprises (SAE 'Dar exelmle) et la rrn.l1tiplication, à Abidjan, de œtites
unités de tricotage et de confection. Avec l'appui techrlique de la CafIVO, la BO!'-"!A.
disposait de nombreux atouts ~our réussir : force est de constater IJue c'est moins
sur l'environnement éconorniql~ ~ue sur les pratiques d'utilisation de l'établissement
industriel par les élites locales 0,u'il faut s'interrorer pour eXDli~uer l'échec
de 1 'onération. La BONA fenr.,ée, il n 'y a donc aucune induction industrielle locale,
et les ~roduits de OOTIVO, comme ceux d'UTEXI, sont exrédiés directeMent par
la route vers Abidj an. Un détail est significatif du ;:eu d' ancrap-e des complexes
dans le tissu productif des villes : les ouvriers de la carIVO ont droit, cow.me
tous les salariés du textile, à deux tenues de travail par an ; ces dernières sont
confectionnées avec du tissu CafIVO, non T"\as à Ag'boville , mais ,?ar une ~tite
entreprise de Treichville (quartier Arras).
1.2.2. ERG
• Avec l'intér,ration totale réalisée à C~nfreville, les circuits de
commercialisation nartant de Bouaké ne sont ~ère nlus comnlexes oue les précédents,• '0.: • . '. •
même si les destinations sont plus nombreuses. ERG exuorte 9 235 nillions F CFA ~
l'étranper (7 042 millions en Afri~ue, 2 143 millions en Eurone), soit 47,46 %de la valeur totale des ventes, hors ristournes, avoirs en attente et TVA. Les
exnortations vers les pays africains sont constituées de fils à tisser "?Our
l'artisanat (commercialisés en raauets de 900 grammes de fils solides Dour les métiers
nanuels, destinés principalement au }4ali (1)., ainsi que de "fancy" i.nmrimés,
d'effets militaires, de nroduits de confection (il s'agit surtout de confection
,ün.uée, la confection r-late - lino.e de maison, couvertures - étant '')ropressiveMentabandonnée) et de produits divers (~èches de lamne à pétrole, fils cirés à torsader
les cheveux, tissus ••• ) ; les principaux acheteurs viennent,ou venaient, outre du ~(ali,
du Libéria, de la Ga1Ù:ie, du Jurkina, de la nauritanie, du TOfTO et du Benin. Fn re
vanche, les exnortations vers -1 'Eurone norterlt surtout sur les écrus et les fils
semi~finis, dont les prix ont été rendus co~çétitifs par la ~ise en Droduction du
Grand Ensemble.' A 1 'excention d~ quelques envois directs par la route vers le ~fali ,c'est
.(1) 50 " de fils indigo, 30 % de fils blancs, 20 % de fils de diverses teïntes.
6S
'Par voie maritimes donc via Abidjan, que sont effectuées les expéditions versl'étranger. Sur le ~arché ivoirien (la- 223 millions F CFA), ERG réalise 60 %deson chiffre d'affaires avec 5 sociétfs distributrices de tissus en gros~ qui sont
toutes localisées à Abidjan (CFCI, SODA, CFAO, CICA, f.CI~ITEX). Il faut ra~ler ~ue
la nroduction de tissus iworimés est indissociable de l'orçanisation des circuits. . -comnerciaux : les principaux distributeurs ont leurs stylistes et leurs ateliersde création, qui testent le ~arché et dessinent des collections en exclusivité, lesquelles sont réalisées à façon ryar les usines d'im~ression d~lflt les responsablesn'ont à se soucier ni de l'exploration du marché du :,apne, ni de l'or~anisation d'unréseau de distribution contrôlé ~ar les camnagnies commerciales. 208 clients separtagent les 40 % restant ; rarmi les acheteurs réguliers, on retrouve desbonnetiers libanais, des entreprises de confection (A.Kl':/ŒA), des fabriques de matelas,des chaînes de distribution (AVION, }DNJPRIX), des ~lôtels, des services d'intendance(année, hôpitaux) dont les dépôts ou les établisserents productifs sont presquetous localisés à Abidjan.
Au total, 98 % des ventes, en valeur, sont effectuées à Abidjan ou ytransitent, le solde étant destiné au réseau dioula de rouaké et de Korhogo (ventesau Mali, récupération des "loupés", des fri'lJés non errpallés et des divers déchets).
Les extensions locales de Gonfreville ne consormnent suÈ're de produits issus de lafilière coton SOCITAS est snécialisé dans la production, Dropressivement intégrée (1),de tissus artificiels d'habillement cornçosés de fibres à base de polyester (typetergal) mélangées à de la laine ou de la viscose, les intrants nécessaires transi-tant ,,?ar Abidjan; la Société a racheté une unité de texturation et de teinture,
la SOFlTEX, localisée à Abidjan, où ont été installés des ateliers d'~ression
sur jersey :i.mrorté. ~.()LINCI fabrique des soutiens-gorges et des sous-vêtements, r;aisl'établissement demeure modeste (330 Millions F CFA de valeur ajoutée,110 millionsF CFA de masse salariale, 112 emplois). Corrme corrvo et mEXI, ERG fonctionne à
l'échelle nationale et internationale et les relations industrielles locales à
l'aval des productions cotcrmières ne sont nas mieux d€veloppées ou' à Agboville età Dimbokro.
Ce n'est dOllc pas dans le semis des erands établisser.tents industriels ausein des agp'lomérations urbaines q,u' il faut chercher des solutions '!Jour promouvoir destissus industriels locaux, même si la taille et le niveau d'équipement des villes paraissent, a prIori, suffisants. Par contre, les mouvements de population engendréspar la création d'emplois, l' ag:!lomération consécutive des honmes et la diffusiond'me masse monétaire nouvelle liée au revenu salarial ccnstituent des élémentsimoortants de comr>réhension des dynaJ!liS!1€s urbains.
(1) Le tissage, lancé en 1969, a été renforcé ~ar la création d'une filature enjuin 1976 doublé d'une section bobinage-retordage 1 puis par l'adjonction d'un,atelier de teinture-finissage en 1977.
Tableau hO 36 : Production de biens et de services 1982 - 1983 66(mill iers F CFA)
mrIVO
Produits
LCruS
Denim
Fils
Divers
Prestation de service
T.V.A.
T.V.A./Prest. de sere
Vente de l'exercice Prod • 1ivrée :t Excortée50i-même directement
5 312 798 352 686
3 059 993 1 843 791
247 848 216 379
237 454
1 210
1 364 731
303
6 838
TOTAL
Ecrus
Filés
Déchets
Prest. ùe service
Prad.• livrée à soi-même
TOTAL
Filés
Types confectionnés
lI'iprimés + TCP
Déchets
Ristournes annuelles
Avoirs en attente
T.V.A.
TarAL
10 224 337
UTEXI
7 487 845
572 288
17 606
10 000
8 447 739
EPG
2 921 000
5 246 seo11 006 500
285 000
150 800
+ 10 000
1 726 500
21 045 300
6 838
1 836
1 836
2 412 856(23.6 %)
339 700
339 700(4,02 %)
2 328 000
2 124 900
4 782 500
9 235 400(43,8 %)
67
Tableau nO 37 Destination des ploductioos des cOJ!lfilexes textiles
DestinationUsine Productions
Abidjan Exoort
353.106 F CFA
Filés: 248.106 F CFA1
31.106 F CFA ! 217.106 F CFA266Tl! ,---------------------------f-----------------------------f----------------------
16', 4 960.10 F CFA: i6· 6·
Ecrus: 5 312.10 F CFA !-SOI'EXIroDI: 6,6.10 M(Fancy)1
i i-UNIl'1AX : 10~8.106 M O'fax) i,---------------------------T-----------------------------T----------------------! 1 6 ! 1 844 •106 F CFA
iDenirn : 3 060.106 F CFA 1 1 216.10 F CFA 6 t'-Schaeffer impres. :! DBCI (Uraneler : 0,8. 10 F"1 0,9. 106 H
1 CFA) !-BLUE BELL Europe :
il:0,7.106 MI---------------------------ï------------------··----------T----------------------'Déchets divers:! !
237.106 F CFA! !1 !
COfIVO
UfEXI
1 1Filés: 572.10
6F CFA ! 572.106 F CFA !
330T! ! !---------------------------f-----------------------------f--------------------··-f
,Ecrus: 23,6.106
H ; 7 148.106
F CFA ; 340.106 F CFA ;
i 7 488,106 F CFA i- SOTEXIroDI : 18.106 F CFA i i!---------------------------+-----------------------------+---------------~··-----I
iDéchets : 18.106 F CFA
593.106 F CFAFilés: 2 921.106 F CFA1 970 T
! 2 328.106 F CFA!
, !---------------------------T-----------------------------T----·--------~---------
Confection: 5 246.106
F ŒA i 3 121.106 F CFA i 2 125.106 F CFA, ,1 970T· ., !
---------------------------T-----------------------------T----------------------Imprimés: 11066.10
6F ŒAi 6 224.106 F CFA i 4 782.106 F CFA
3 509T! ,! !
I---------------------------T-----------------------------T-~--------------------
!Decœts Bouaké-Korhogo: ! !
.
.,' 285.106 F CFA ! ,! !
ERG
68
2. L'AGCL().'CRATION DES H<).1MES ET LA CROISSANCE DE LA FOPULATIa-J CITADll'E
L'appréhension des effets de la création d'e~lois industriels sur les
miprations et sur l 'accroissement cons~cutif des populations urbaines repose
d'une part sur le dépouillement systématique des données disponibles dans les
établissements et recueillies aUl?rès des reS!Jonsables du personnel, d'autre
part sur des enquêtes nono fI'aphiques effectuées sur des éc!lantillons de salariés,
qui ont été conduites 2 la fois sur le lieu de travail et au doricHe des
enc;.uêtés. Ces enquêtes ont été d'autant plus nécessaires 'lue les fichiers du
persozmel et les listinfS mécano~aphiquesdisponibles ne donnent c~u'une imare
partielle, et souvent ilnrarfaite, des salariés. On Y trouve Eénéralement la date
d' e lIbauche , la nationalité, l'appartenance etlmic:.ue, le lieu de naissance, le
statut matrinanial et le nombre d'enfants déclarés, le niveau scolaire, la
caté forie professionnelle, le roste ou l'atelier de travail, enfin les principaux
élé~nts de la "carrière" dans l'entreprise (?roIlOtions, sanctions, mutations).
On conprend que ces renseip1eœnts soient aFlplement suffisants pour assurer une
sinple pestion du l)Crsonnel (l1aienent des salaires, et des diverses pri..'11es, suivi
du dossier CNPS, évaluation des demandes de crédit) 1 mais ils ne œuvent être
utilisés, en l'état, pour cornorendre les ~ouvements de w"JUlation liés il l'emploi
industriel et la conditicn citadine des salariés. Ainsi les tilieux de naissance"
apryaraissent-ils quelquefois très détaillés (le villap.e, la sous rréfecture et la
préfecture), quelquefois très vapues (seul le département est mentionné) ; le
statut matrimonial officiel n'est pas révélateur de la réalité du vécu quotidien,
et le nombre d'enfants déclarés n'est qU'\L~ indicateur très sommaire de la taille
et de la composition des familles.
L'enquête monograuhique menée en 1979 à .A.eboville (2('8 salariés) a été
actualisée. L'exploitation d'lm questionnaire léger, distribué "Jar la Direction de
la arrIVa à 1 058 salariés a remis d' anDrofandir les données antérieures sur le
problème du logement et d'effectuer une nouvelle évaluation des dé~nses. A
Bouaké et à Dimbokro, le dépouillement des listin~s (1 198 travailleurs à UfEXI,
1 041 â ERG) a pennis de tirer un échantillon, stratifié à partir des catégories
professionnelles, de 125 salariés (hors ingénieurs cadres et techniciens) ryQur chaque .
usine~ soit res!JCctivement 11,2 % et 4,9 %d3s effectifs totaux. Les enquêtes l!lCJlO
graphiques ont été réalisées à l'aide d'un 1tWstiop~aire divisé en 5 t~èmes
princinaux :
- le salarié et son itinéraire socio-~éopraphiqueantérieur à l'emploi
actuel
- sem statut d'habitant ct le descriptif des conditions de IIJ~ment
69
la taille et la comnosition des llnités de résidence, ainsi que les
activités des résidents, y camnris les activités cacrolémentaires du
chef de logement
- les dépenses et leur localisation
- les formes d'aide donnée ou reçue
2. 1. Bassins de main d'oeuvre et chaJT!l')s mipratoires
2.1.1. Les aires d'oripinc des travailleursx·
• Les lieux de naissance déclarés doivent être considérés avec ~rudence
les accouchements en ville où se trouvent les maternités et les équi~rnents
médicaux ne sont pas toujours révélateurs du lieu réel de résidence des parents,
les confusions sont nombreuses entre le lieu de naissance et le centre adminis
tratif de déclarations les rèrles sociales de résidence varient selon les groupes
et les cultures. Leur examen pen:tet néanmoins de cerner, en première aT)11roximation,
les aires d'orifine des travailleurs, et d'esquisser des ~remiers constats quant
aux relations entre les coranlexes textiles et la population des villes d'accueil •
• Les salariés africains nés à l'étranger sont peu nOJ1ÙJreux : 4,8 % à
Gonfreville, 1, 1 % à la CDTIVO, 0,8 % à l' UTEXI ; corrélativement, bien que la
coîncidence entre nationalité et pays de naissance ne soit pas toujours la règle
(on peut être rv'alien ou Burkinabé et être né en Côte d'Ivoire : ainsi, !TlOins de
30 %des salariés de Gonfreville de nationalité étranp:ère sont ils nés dans leur
pays d'origine, les autres étant nés à Bouaké), le nombre de salariés africains
étranpers demeure peu important. Les usines textiles récentes emploient surtout
me main d'oeuvre ivoirienne (1), et constituent de ce fait tm élément non
néglireable d'accroissement de l'ivoirisation des po~ulations citadines dans les
villes où le noids relatif des africains étrangers~ en raison de l'histoire du
peuplement, variait approximativement entre le quart et le tiers de la pûnulation
totale au recensement de 1975 (21,9 %" à D~bkro, 29,8 %à ARboville, 32,8 %à
Bouaké). Coo!pte tenu de l'ancienneté des établissements C-.onfreville et de
l'étalement dans le temps des conséquences sur le peuplement de Bouaké, c'est
bien entendu à Agboville et à Dimbokro que l'effet d'ivoirisation a été le nlus
ranide et le plus important, encore que la dernière vafUc de recrutement ERG,
destinée au Grand EnseIl'ble, ait été en totalité ivoirierme.
(1) pour l'exercice 82-83, les africains non ivoiriens représentaient 5,42 % deseffectifs africains d'ERG, 1,42 % des effectifs africains d'UTEXI ; on nedénombrait plus d'africains non ivoiriens à la COTIVO.
DEPARTEMENTS DE NAISSANCE
DES SALARIES CDTlVD
ENQUÊTES
z
CD
.....
M A L
-=ig. 1
G 0 L F E D E GUINEE
70
z
>
Service carlographique ORSTOM Centre de PetIt· Bassam
<1" 1 ,; 2" 2.1 ,; 5" 5,1 ,; 10" 10.1 aIS" > 25%
o 150 Km~I==;;;!;;;;;====~I
71
tFig. 2
z
DEPARTEMENTS DE NAiSSANCE
DES SALARIES IVOIRIENS
NON NATIFS O"AGBOVILLE-VILLE
LAM
UIG
z
w
w
w
ID
lI:
...J
G a L F E D E G U 1 N E E
Service c8rtogr.phlqu. 0 R ST 0 M C.ntr. d. P.tit·a....m
rzzJ ~ ~ - ~ -E 17. 1.1 i Vi- 2.8 i 3.6 ï. 3.Ji 51- 5.1 i 107. > 15 7.
o 150 K",k:::!==========='
72
• Les aires d 'oriRine des travailleurs ivoiriens (fi"Ure nO 1à 6) rélèvent
d'importantes disparités quant aux relations entre les trois canplexes et ce (Ill'onpourrait ap~ler leur ancrage local, entendu comme la place des ~pulations
d'origine autochtone dans l'ensemble des effectifs salariés. De ce ooint de vue,
ERG est le ccmolexe dont le recrutement en main d'oeuvre est le !?lus ancré locale
ment : 12 départements sur 34 ne sont pas renrésentés parmi les lieux de naissance
des salariés enquêtés) et 59,2 % des travailleurs de C-onfreville sont orieinaires
du département de Bouaké, avec lUle forte Drooortion de natifs des villages de la sous
préfecture proprement dite (28,0 %), proches de l'usine textile, les autres villareois
du département (18,4 %) étant plus nombreux que les ouvriers nés à Bouaké-ville
(12,8 %). Il Y a là une situation très narticulière, en ~artie héritée des moda-
lités de recrutement initiées nar le fondateur de l'entreprise, M. Robert Gonfreville,
qui rarcourut les villages baoulés proches de Bouaké oour trouver le personnel
nécessaire à la mise en route de la première installation, la ville étant alors
peuplée de militaires, de ccmnis et de coourerçants. Il s'appuya ensuite sur les
réseaux: parentaux, créant en quelque sorte des c'haîres locales de main d'oeuvre aux
quelles les responsables de l'usine pOlwaient faire aprel en cas de besoin. Les
villages les plus proches (en particulier Konan..l(ankro, A1lokoukro, Niankoulcro)
ont ainsi leurs eénérations d'ouvriers, fils et neveux (puis filles et nièces à
partir de 1950) succèdant aux postes de travail aux pères et oncles ou y accédant
par "recomnandationll depuis l)lus de 60 ans (1). Toutefois, l'extension des activités
et la nécessité de faire appel à une main d'oeuvre mieux scolarisée ont contribué
à l'élargissement de l'aire de recrutement. A cet êp;ard, la main d'oeuvre du Grand
Ensemble (441 ellI))lois) est très nettement distincte de celle du reste du complexe :
66,3 %des salariés ne sont pas orir.;inaires du dénartement de Bouaké, 11,9 %sont
nés dans la ville, 5,0 % dans les villap:es de la sous··préfecture et 16,8 % dans les
autres villages du département. Ces caractéristiques rapprochent le Grand Ensewble
des complexes lITEXI et arrIVü, au sein desquels les natifs originaires des
départements d'accueil représentent respectivement 31,S % et 26,2 %des effectifs
africains.
(1) Sur ce point voir "Histoire d'une entreprise" in Gonfreville 1921-1971 : cinquanteans d'industrie en Afrique 30 p, ERG, 1971. certains vieux ouvriers évoquentpar ailleurs l'utilisation du système des travaux forcés, mais aucune confirmation n'a été obtenue auprès des responsables actuels ou passés de Gonfreville.
73
Fig. J
DEPARTEMENTS DE NAISSANCE
DES 124 SALARIES
UTEXI ENQUETÉS
LAM
w
w
z
w
G 0 L F E D E G U 1 N E E
Service cartogr.phique O. R. S.T.O. M. Ce n 1re de Petil-Bassam
rzzJ ~ ~ ~ - ~ 0< 1.'" l.6 i 3,2% 6 i la" 10.1 i 15" 15.1 i 20" >30"
Aucun li.u d.nlissance
o 150 Km1;;1==;;;;;!;;;;==;;;;;!;;;;==;;;;;/'
74
Fig. 4
z
ABIDJAN
DEPARTEMENTS DE NAISSANCE
DES SALARIES IVOIRIENS .
NON NATIFS DE DIMBDKRD -VillE
LA
z
w
w
w
...J
G 0 L F E D E G U 1 NEE
Service cartographique OR5rOM Centre de Pellt Bassam
LZZJ ~ ~ a ~ - D< 1.7" 1.7 • J.5" 6 i 10" 10 i 15" 20 i 25 % > 25% Aucun lieu de
naissance
Il' ISO Kml::!=======;=J!
Tableau nO 38 Part relative des salariés nés dans les dér:>artements
de localisation des cœmlexes textiles
.7S
%nés dans la %nés ailleurs dans %nés horsville le département du dé'Jartement
Bouaké 12,8 46$4 40,8
Grand Ensemble 11,9 5,0 83,1
DiJ:lbokro 7,3 24,2 68,5
Arboville 25,7 0,5 73,8
L'usine d'AEboville a été, et demeure encore, larpement considérée
conme un corps étranger au pays Abè, "affaire de blancs ll ou "affaire de ~ouvernement",
ne concernant en rien des vi1laç-eois dont le chef lieu de ~réfecture ne comnortait~ ~
d'ailleurs que 15 %d'Abè lors du Recensement de 1975 : usine étrangère dans une
ville d'allochtones (1). Il a fallu l'intervention directe du Préfet d'Agboville
~ur qu'un "contineent'; d'emploi soit réservé et octroyé à des Abè, mais seuls
les natifs de la ville ont répondu favorablement aux sollicitations ~réfectorales.
De tous les effets sur les mouvements de ~pulation déclenchés par la création
d'effi!llois industriels, ce sont ceux tournés vers Aeboville qui ont été les moins
enracinés dans les camnaenes environnantes. Il f~t Y voir une soécificité consé
cutive aux traits originaux de la culture et de 1 'histoire Abè au sein du
EToupe Akan (J.L Œ::ALEAPD, 1979), et en particulier le résultat de nratiques
pen11.anentes de refus et d'hostilité envers toute initiative venue de l'extérieur.
A cette attitude générale de repli, et d'inertie, s'oppose nettenent celle des
Baoulé, qui constituent le premier ~roupe ethnique dans l'usine d'AZboville
(92,6 % cl 'entre eux étant des mirrants), corrme dans les établissements de Bouaké
et de Dmbokro
• La faible nronortion de natifs des villes d'accueil et les disuarités
constatées entre les différentes aires d'ori?"ine des travailleurs, lesquelles
sont étendues bien au delà des départements dont Apboville, Dir'bokro et Bouaké
sont aujourd'hui les Préfectures, conduisent H fonnuler un 1'1rer.lier constat: la
composition de la population salariée diffère, parfois nettement, de celle des villes
et la création d'emplois industriels a engendré dGs Fodifications non népligeables
dans la COMpOsition de la nopulation urbaine. Les faits marquants sont la quasi
élimination des africains étrangers de l' eJ111;>loi salarié et le renforcement nurr6
rique des peUl)les du f'Toupe Akan, en narticulier des Baoulé cui cmstituent res
pectivement 67,9 %, et 23,4 % des effectifs ERG, lITEXI et arrIVO.
(1) cf l'histoire d'Agboville et du peuplement dans J. LE STRAF, 1974 : Agboville,une ville soudanaise dans la forêt, thèse de 3è cycle, Univ. de Paris X.
Tableau nO 39 Les V'0U":leS culturels et ethniques dansles trois comrylexes textiles (~)
ERG UTEXI rorIVO
Akan 72,4 71,6 62,9
Krou 4,9 8,4 13,7
Mandé Sud 4,3 7,5 5,5
~l'andé Nord 9,0 5,9 7,9
Voltaïques 8,6 6,1 8,7
Iv. non précisés 0,6 0,2
Mr. étrangers 0,2 0,3 1,3
Tableau nO 40 Les p.:rou11es culturels et ethnioues dans lescOC1"1lexes textiles selon les Lieux denaissance (%)
76
ERG UTEXI mTIVO----------T---------- ---------------------- --------------_._--_.~-----
Nés à t\Tés Nés il l'lés [lés à NésBouaké ailleurs Dirnbokro ailleurs Aeboville ailleurs
Akan 56,7 74,4 61,9 79,6 76,9 58,3
Krou 2,6 5,2 4,7 8,7 3,2 17,2
l"andé Sud 2,6 4,5 2,7 4,8 2,7 6,5
r'.andé Nord 21,2 7,6 14,4 0,8 11,4 6,8
Voltaïques 14,2 7,8 16,0 5,7 5,3 8,7
Iv. non précisés 1,8 0,4 0,3 0,2
M. étranzers 0,9 0,1 0,2 0,5 1,5
77
Fig. 5
z
DÉPARTEMENTS DE NAISSANCE.
DES 125 SALARIÉS
ERG ENQUETÉS
~A~ISSO~ ABIDJAN
LAM
z
w
w
w
!Xl
G 0 L F E 0 E G U 1 N E E
Service cartographique aRS Ta M Centre de Petit-Bassam
rzzJ ~ ~ - 0< U% 1.& i 3.2 % 3.2 i 5 % > 50% Aucun li.u d.
nlisslnce
o 150 km1;;;1=======;;;;;;;;;11
...
...
M A L
Fig. 6
G 0 L F E DE
DEPARTEMENTS DE NAISSANCE
DES SALARIES IVOIRIENS
NON NATIFS DE BOUAXE -VILLE
ABIDJAN
GUINEE
z
>
78
Service cartographiQua ·OR STaM Centre de Palll-Ba~aam
< 1.6" 1.6 à 3% 3.2 i 5 ~ >50%
oAucun lieu de
nlÎssilnce
QI 150 Km1::,==:!:::::====;;;;;;ll
79
Les différences de composition ethnique entre salariés nés en ville et
salariés nés à l'extérieur illustrent en partie les disparités consécutives à l'ar
rivée de migrants. Pour mieux saisir des modifications qui ne sont '\Jas sans
conséquences sur les équilibres !-'Qlitiques locaux, il convient de comparer les
résultats obtenus dans les usines à ceux des tableaux du recensement de 1975 in
diquant la composition de la population urbaine d'alors. Il apparaît clairement que
l'emploi industriel a contribué au renforceJllent de la population de nationalité
ivoirienne (1) et a surtout provoqué une arrivée de populations dites "forestières".
L'histoire et les modalités du peuplement d' Agboville et de DiInbokro sont comparable;:
les fonctions administratives, la construction du chemin de fer (4 000 ouvriers
fUrent mobilisés pour l'édification du ~t sur le Nzi ~ Dimbokro) et les activités
de traite organisées autour du trafic ferroviaire ont favorisé l'imolantation de
conmunautés d'origines soudanniennes, aux côtés des populations autochtones. En
1975, Akan et Krou étaient minoritaires à Ar,boville (45,6 % de la population) et
rev-oupaient 57,7 %des citadins de Dimbokro ; mais ces deux groupes rassemblent
80,0 % et 76,6 % des effectifs salariés d'UTEXI et de mnvo ; les Baoulé constituent
plus de la moitié du personnel d'UI'EXI (en 1975, 36,1 %des habitants de Dimbokro
étaient Baoulé) et près du quart de celui de la ronvo (11, 1 % des A~bovillois
en 1975). Quant à Bouaké, il est clair que les établissements Confreville Y ont
longtemps constitué un des rares pôles d'arglomération d'une population baoulé
Iboudant'l la ville (P. ETIEI~œ, 1965), en tous cas le seul à cette échelle. En 1969,
année de la mise en route de l'unité d'impression de !lrancy", les Baoulé constituaient
moins du quart de la population de Bouaké, corrvosée alors rnajoritaireJllent de groupes
d'irnnigrants venus du Nord (35,9 %pour les Malinké et les Banbara, 23,5 % pour les
groupes ivoiriens dits "voltaïques!:), de f-1aliens et de Burkinabé. Depuis, la part
relative des populations dites "forestières" a progressé, du fait des modifications
intervenues dans les mouvements migratoires (descente des "nordistes" vers le Sud,
accélération de l'exode rural dans les villages baoulés) : en 1915, 33, 1 %des ci
tadins étaient Akan et on dénombrait 27,9 %de Bouaké. !"ais FRG demeure bien un pôle
baoulé dans une ville qui ne l'est pas et oil le grou~ Akan reste minoritaire •
• Afin de mieux caractériser les origines r,éo~aphiques des salariés, les
lieux de naissance ont été répartis en trois caté2ories, villes, chefs lieux de
cercle ou de subdivision (CLS, CLC) et villaees, selon la rréthode et les 1?rincipes
utilisés dans l'étude consacrée aux ouvriers et effi?loyés des zones industrielles
d'Abidjan CA. IlffiRESSON, 1984) Rappelons sOJTl!lairernent que les lieux de naissance
(1) d'après l'enquête ROC, les étrangers ne représenteraient plus que 22 % de lapopulation urbaine en 1984.
80
sent réryartis dans chaClille des catégories en fonction de leur ~o,ulation et de
leur fonction à la date de naissance du salarié > ~t ru 'en cOnSé'lllCnCe un :r.ôr~
établiss~~nt ~umaiP. ~eut être classé soit en villar.e, soit en CLC/CLS soit en
ville selon l'année de référence.
Tableau n0 41 : Catégories de lieux de naissance dessalariés des comnlexes textiles
Villes CLC/CLS VillafEls
rorrvo 37,2 % 10,8 % S2,0 %
UTEXI 16 J 9 % 22,6 % 60$S %
ERG 21,6 % 12,8 % 6S,6 %
Grand Ensenble 2B s7 % 1S,8 % SSsS %
Contrairement aux usines d'Abidjan, où la main d'oeuvre d'origine vil
lageoise ne renrésente qu'environ le tiers des effectifs salariés, les complexes
textiles ont recruté des travailleurs dont la ~ande majorité est issue de
villages. Cependant, outre les inéralités liées soit aux politic.ues de recrutement
local (dans la ville même à Af,boville ou au contraire dans les villages proches
à :Bouaké) soit aux modes de si§lection (cf infra pour le Grand Ensemble), on
constate cr1e plus du tiers à près de la moitié de la main d'oeuvre est d'origine
urbaine ou semi-urbaine (48,0 % à la carIVO, 39,S % à l'uœXI, 34,4 % au Grand
Fnsemble ERG) et o.ue les effets mobilisateurs de l'ernnloi industriel ne sont
pas réductibles à lm sim'.:>1e déplacement de p<mulations rurales proches ou non.
En effet, r.lêJne si on ne tient pas compte des salariés natifs des trois villes,
le pourcentage d' allochtones d'origine urbaine ou semi-urbaine demeure ilJ1l.X>rtant
(30,1 %à la COTIVO, 34,8 %à l'lITEXI, 24,7 %à ERG, 37,1 %au Grand Ensemble).
81Tableau nO ~~ Catégories de lieux de naissance des salariés
nés à l'extérieur des trois villes
Villes CLC/CLS Villages
ronvo 15,5 % 14,6 % 69,9 %
UfEXI 10,4 % 24,4 % 65,2 %
ERG 10,1 % 14,6 % 75,2 %
Grand Ensemble 19,1 % 18,0 % 62,9 %
Ce consta.t précédent est d'autant plus imoortant que la seule description
des lieux de naissance n'est pas suffisante pour caractériser la provenance des
travailleurs au moment de l'embauche; l'examen des derniers lieux de résidence
pennet de montrer le caractère J!1assiVCï.:'::lLt migratoire (au sens du déplacement
entre le dernier lieu de résidence et le lieu d'ern~loi et d'habitat actuel) de
la main d'oeuvre de la mTIVa et de l'm'EXI, ainsi o,ue l'importance des chemine
ments urbains antérieurs à l'obtention de l'ernrloi actuel pour les salariés des
trois usines.
Tableau nO 43 Derniers lieux de résidence des salariés enquêtésdans les complexes textiles
Usine Résidence précédente Pourcentage des salariés
rorIva (1)
UfEXI
Agboville-villeDépart. d'AebovilleAutres départements (villages)Autres départerents (villes)
Dimbokro-vi1leDépart. de Dimbokro
. Autres départements (villages)Autres départements (villes)
16,5 %2,5 %
11,0 %70,0 %dont Abidjan
Bouaké
, 30,7 %11,3 %3,2 %
54,8 % dont AbidjanBouaké
35,0 %8,0 %
21,0 %13,7 %
ERG
Bouaké-villeDépart. de Bouaké
Autres dépa.rterrents (vil1ap,es)Autres déPartements (villes)
54,4 %24,0 %dont 16 %villages da la
sous-préfecture de Bouaké1,6 %
20,0 %
(1) Résultats obtenus en 1979. L'enquête s·)ciale menée par la Direction en 1984 donneAgboville-ville : 22,8 % ; Département d'Agboville 1,8 % ;autres départements(villages) : 21,5 % ; autres dépùrtem8:1ts (villes) : 48,6 % ; non précisé: 5,3 %.
82
Contrairement aux Etablissements Gonfreville, où 3 salariés sur 4 rési
daient dans le département de Bouaké avant l'accès à l'emploi industriel, les
usines d'Arboville et de Dimbokro ont recruté larfrement hors des limites dépar
tementales ; contrairement à Bouaké (1), où l'effet global d'attraction lié à
la taille et aux fonctions de la ville a été ample, les salariés qui habitaient
Agboville et Direbokro avant d'entrer dans les usines textiles sont rrri.noritaires
les emplois industriels y sont acquis nar me masse de r.ri.grants venus en majorité
d'autres villes de Côte d'Ivoire, pami lesquelles Abidjan et Bouaké tiennent
me place non négligeable.
Les différences entre lieux de naissance et lieux de résidence sont en
effet souvent nombreuses. Il n'y a p,uère que les ruraux natifs des villages
situés à l'illltédiate 'Jroximité de Dimbokro et dans la sous-préfecture de Bouaké
qui aient manifesté me remarquable stabilité résidentielle : 77, 1 %et 71,4 %
habitaient respectivement leurs lieux de naissance avant 1 'eI!'bauche. Mais plus
du quart des salariés nés à Agboville et à Dirnbokro résidaient ailleurs avant
d'entrer à la COTlVO et à l'UI'EXI. Les disparités sont encore plus marquantes
peur les migrants allochtc.nes. Dans l'échantillon enquêté à Dimbokro, 75 salariés
sont nés dans des villages : sur 48 villageois nés hors du département 24 habi
taient Abidj an et Bouaké, 14 étaient logés dans d'autres villes et 10 seulement
demeuraient dans leur villag-e d'origine ; 49 salariés sont nés dans des centres
urbains mais 101 y résidaient dont 27 à Abidjan (4 y sont nés), 19 à Bouaké
(1 y est né) et 7 à Toumodi (2 y sont nés). Dans l'échantillon enquêté en 1979
à Agboville, 52,0 %des salariés sont nés dans des villages rr.ais 13,5 % seulement
y résidaient l'année du recrutement ; 23,3 % des salariés migrants sont nés
dans des villes ou des CLC/CLS IT'.ais 70,0 %des lieux de provenance sont des
centres urbains. L'enquête sociale réalisée en 1984 par la Direction coofinne
bien la provenance à la fois extérieure au département et urbaine, roome si la
part des migrants venant de ville y est moindre que dans les résultats obtenus
en 1979.
(1) ne sont pas comptabilisés dans la catégorie "dernière résidence Bouaké" ceuxqui résidaient dans les villages de la sous préfecture situés à l'iw~diate
proximité de la ville.
83
Sauf mur les salariés nés dans les villages de la sous-préfecture de
Bouaké et dans ceux proches de Dimbokro, (rappelons o.u'à Aphoville, les travailleurs
originaires des villages du d~partement nc constituent Que 5 % des effectifs), il
Y a donc eu une importante mobilité ?éo~raphique antérieurement à l'arrivée dans
les usines. Cette mobilité doit être mise en relation avec les modalités de
recrutement : autant l'enracinement départemental de C-onfreville est la conséquence
d'une ancienne politique volontariste de recrutement, via les réseaux de parenté,
dans les villages baoulés, autant la plus grande divers·ité des provenances à UTEXI
et arrIVO, mais aussi au Grand Ensemble ERG, procède d'autres modalités de
mobilisation et de sélection de la main d'oeuvre. La. mise en route des nouveaux
complexes de Dimbokro et d'Agbovi1le ad' abord été assurée par tme main d'oeuvre
qualifiée, constituée cl' ouvriers venant des maisons-mères abidj anaises et d'élèves
issus des centres teclmiques et des centres de formation professionnelle. Face à
la Ir.arée des demandes (d'après les enquêtes SIGES-DATAR de 1975, on dénombrait
20 000 demandes d' enmloi pour l'usine de Dimbokro et 10 000 r.ersonnes se sont
présentées à l'embauche pour 936 e~lois offerts) et ~uelquefois après une Uhase
de recrutement "sur le tas\: (16,8 %' des salariés de la arrIVO sont des ouvriers
ayant participé aux travaux de construction de l'usine), ur. filtrare sévère a
été opéré, d'abord au sein des bureaux de l' CU)CI (exigence d' tm niveau scolaire
au moins égal à celui d'une classe de Q-11 ou Q,'2), puis lors des tests 'Psycho
techniques d'erobauche. L'emploi industriel dans les nouveaux comnlexes a été
ainsi investi par tme force de travail suffisamment scolarisée pour échapper,
quand elle en est issue, au monde rural et assimiler rapidement tn1 savoir faire
industriel.assez simnle (1) mais dont l'accès est largement conditionné par le
savoir lire et écrire •
• A Agboville, 83,5 % des salariés ont un. niveau scolaire égal ou
supérieur au 012 et savent lire et écrire (86 % des migrants sant dans ce cas)
72,6 % ont un niveau égal ou supérieur au CP2 ; 48,3 % des ouvriers et e~loyés
ont fréquenté des établissements d'enseignement secondaire, sans pouvoir franchir le
cap de la classe de 3è ni obtenir le BEPC ; 52,3 %des r.1igrants relèvent de cette
catégorie et ont donc séjourné, s'ils n'y sont T)as nés, dans des sous préfectures
et des préfectures dotées de collèges publics ou Drivés.
(1) ~anoeuvres et OS (catégories 1 à 4) constituent 83,3 % des effectifs totauxà la COTIVO, 80,3 % à l'UTF.XI, 62,2 ~ à ERG oü jouent les phénomènes.d'ancienneté. Par ailleurs, le passage de 4eme en Seme catégorie ne changepas fondamentalement la nature de la tâche.
84
• A Dirnbokro, 8C, e % des salariés ont un niveau égal cu str::'érieur au a~2
54,1 % ont :;fait les bancs" dans des collèp-es s mais 2 s 4 % seulement ont fré~uenté
le second cycle du secondaire (1,6 %sortent de l'enseicnernent technique) •
• Au Grand EnseTI'ble ERG, 98,8 % des cuvriers ont un niveau scolaire
supérieur au 012, 88,S % sortent de l'enseignement secondaire (dont olus de 60 %
de la classe de 3è ou de l'enseienement tedmique) et 2,7 % seulement ont lUl
niveau équivalent au an (il s'a$!it d'anciens ouvriers de Gonfreville qu'on a fait
passer dans la nouvelle unité).
Les critères de sélection retenus dans les nouveaux complexes (au Grand
Ensemble, la Direction voulait même ne sélectionner que des bacheliers mais a
du se rabattre sur un créneau scole.:i.re inférieur) exr·liruc·'nt le faible nombre
d'étran!!ers (priorité à la Main d'oeuvre nationale) et la part relativement réduite
des travailleurs e~b3uc!~s aurès avoir participé à l~ construction des usines. Il
reste à rendre compte du !=€u d'ouvrières. Sauf' à Gonfreville 01'\ les fenmes
constituent 9,2 % du personnel de T)roduction (mais on n'en trouve pas au Grand
Ensemble), l'er.J.'7)loi industriel reste peu féI"inisé (0,8 % d'ouvrières à la COTIVO,
auclUle ferrrne sur les postes productifs à l' UfEXI), mais l'absence de données sur
les candidatures initiales rend difficile toute interprétation (pas ou pev de
demandes K'ninines, ou au contraire une forte demande ensuite rejétée).
L'aire d'attraction des usines n'est donc nas sous la déœndanceJ ..
exclusive de leur localisation et, mis à part à C~nfreville où la main d'oeuvre
:';)rovient à 78,4 % du dé:oartement avec un fort ancrage rural persistant (22, % des
salariés résidaient dans des villages dont 16 %dans ceux de la sous préfecture
de Bouaké), les co~lexes textiles récents, y cO!T1J)ris le Grand Ensemble ERG, ont
recruté leurs salariés ~anni des candidats (J.ui ne résidaient en majorité ni dans
les villes ni dans les dé~arteMents d'imrylantation (81 ~ à la COTIVO, 58,0 %à 1 'lITEXI, 65,5 % au Grand FnseTl'ble ERG). Ces travailleurs sont des adultes jeunes
(moyennes d'âge pour l'ensemble des salariés: 31 y 17 ans à l'UTEXI, 32,63 ans à
la COTlVO, 38,12 ans à ERG; rnoyermes d'âge )our les u:igrants : 30 y l0 ans à
l'UTEXI, 30,30 ans à la COTIVO, 34,80 ans à E~G), d€scolarisés ~our la plu~art du
nrerlier cycle de l' enseigneJT!ent secondaire ou des deux dernières classes du 1?r:iJraire
au ~nt de l'embauche 40 à 50 %d'entre eux sortaient du système scolaire, soit
immédiatement avant d'accèder à l'emoloi (c'est la c,~.Iasi totalité au Grand Enserrble
et environ la DOitié à la COTIVO) soit a~'rès une '!Jériode d' wactivité et de quête
infructueuse d'em;:.loi. :?arrri. . l'autre moitié, la I:'.ajorit~ disposait déjà d'un
emploi urbain ; les travailleurs issus directement du m.onde rural étant peu nombreux
sauf à Bouaké du fait du rayonnement historique de Gonfreville sur la caPlpagne
environnante"
85En conclusion~ les MOdes de sélection à l'errbauche, les itinéraires
scolaires souvent complexes (recherche de tuteurs en ville ~ aléas des affectations)
et les stratégies ultérieures dé~loyées ~ar les individus ryour tenter de s'insérer
sur un marché du travail dont l'accès est de ùlus en plus difficile CO!ID)tent
autant, sinon plus ~ que le seul lieu d' i.nmlantation des usines t'our rendre cOliTte
de l'étendue des bassins de main d'oeuvre. C'est d'autant plus vrai C1.ue la Côte
d'Ivoire est un nays où les migrations sont fondamentales lIour c~rendre la
croissance urbaine (F. OOREAU, 1985) : elles constituent ds"';>uis longtemns ID
moyen ou tme chance '''d 'édifier" tille fortl.U1.e ra:;üde et d'acquérir ainsi: un ~restige
auquel il (le JIligrant) ne l)ourrait accèder en restant au village" (P et M ETIEl'~NE 1968) •
ScœmatiqueI)1ent: 6 à 8 s;J.:briés sur 10 de l' DIEXI œ la crTIVr: ne résidaient
pas dans le déœrtement de Dirrhokro et d' Agboville avant de travailler dans les
cOffilJlexes textiles, et la pluDart habitaient des villes. Dans ces usines comme au
Grand Ensemble, l'emploi industriel a mobilisé une force de travail née dans le
P.londe urbain ou y ayant cheminé, alors (lue dans les anciemes mités de C'lÛnfreville,
plus du quart de la main d'oeuvre reste d'origine et de nrovenance rurale.
- Il ne faut donc pas comnter sur les ~rands €tablissewents industriels ,our
mohiliser et 'iretenir au uays" les classes d'â~e actives rurales non ou
'1?Cu scolarisées, sauf avec une T)()litiC[Ue de recrutement consist3I1t à
reprendre le 'modèle Gonfreville" ~ mais ERG l'a abandonné afin de
pourvoir les dernièrs eITI!'lois cr~és. LI excrole du Grand Ensemble ~ et
à un moindre depT6 ceux de la arrIVa et de l'urEXI, montrent qu'avec
la recherche de la ,roductivité la ;ùarre scolaire" de recrutement
est de plus en plus ~levée, marginalisant ainsi les éventuels
candidats ruraux peu scolarisés.
- Les disparités entre lieux de naissance et lieux de nrovenance conduisent,
par contre ~ à s'interroger sur la capacité de rappel des natifs des
départenlents ayant émir,ré et revenant dans leurs rép,ions d'origine à
la faveur de la création d'ernnlois industirels : 9 %des salariés
enquêtés à la (DTIVa en 1978, et 8,8 %de ceux enquêtés à l'Ul'EXI en
1984 sont dans ce cas.
- Du fait de l'importance des mip,rations~ l'e~loi industriel constitue
un facteur d'infléchissement et de modification des flux migratoires
43,2 %des migrants travaillant à Apboville viennent d'Abidjan (mais
10,0 %seul~ent des salariés y sont nçs)~ 9~8 %viennent de Bouaké
28, 1 %des miprants travaillant à Dimbokro v:ï.ement d' Abidj an (mais
6,5 %des salariés y sont nés) et 19,8 %viemcnt de Bouaké. Il est
clair Clue la réf.Jionalisation de l'emploi industriel est un moyen
Tableau nO 44 Dernière activité exercée nar les salariés des conroles textiles
, ,. CXJI'rVO (1) UTEXr . ERG1 !j----------,----------T------------- ------------------------------------------.~---~.,. ....a-··---·--··-----------! Migrants ·Résidents i 1UI'AL Mirrants !Résidents i TorAL i~1i~rants:. eS(zlnts i· TarAL
r ! 1457
!Elèves sortant de 362 95 21 15 36
6 ! 14 20
! l'école 43,2 ~,. 29.0q, ! 16,0 %O·,- 1 ! !
! Déscolarisés inactifs 42 14 S6 16 4 20 , 5 ! 13 18! en quête d'emploi 5,3 16,1 %i ! 14,4 %
! 342! -:
! Salariés 285 57 31 12 43 , 10 ! 14 24 !
! 32,3 % 34,7 %i ! 19,2 %!,- 1 , _.1
i Travailleurs de 84 79 163 4 .. 10 7!
24 31 !! l'artisanat urbain 0 ! .!
15 s 4 % 8,0 % ! 24,8 %j!-!
Cultivateurs et 24 16 40 14 1 lS 9 23 32!
planteurs 3,8 % 12,0 % 25,6 %ir ! 125 !!
TOTAL 797 261 !1 05~ 86 38 124 37 88 !! ! ,
100,0% 100,0 % lCO,O o •! ! il !
(1) enquête sociale de la Direction 1984
(2) Y compris les villageois de la sous préfecture de Bouaké résidant toujours au village
87efficace contribuant à la redistribution de la ~pulation sur le territoire
national, avec des effets non néplipeables sur la concentration abidjanaise d'où
proviennent des déscolarisés partis tenter leur chance d<:':ls la capitale écanumic:ue.
- Compte tenu de la provenance des salariês~ cette redistribution concerne
surtout la répartition des hor.nnes au sein de l'armature urbaine,
_d' autmit plus cru' à une première phase car?ctéris€e parfois par une assez
grande instabilité dans l'emploi (en 1978~ deux ans après la mise en
route de l'usine $ le I;turn overil affectait 21 ~9 % des effectifs salariés
de la COTIVa (1)) a succédé une seconde 1Jhase de stabilité quasi-absolue.
Sur les 124 salariés enquêtés en 1QS4 à l'UTEXI y 82 (66,1 %) étaient là
depuis la première 3IU1.ée de production, 24 (19,4 %) avaient 6 à 8 ans
d'ancienneté - l'usine a 10 ans - 15 (12,1 %) avaient 4 à 5 ans d'an
cienneté et 3 seulement (2,4 %) étaient urésents depuis moins de 3 ans.
A la arrIVa, le nombre de départs et d' eJ1lbaudle n'a cessé de diminuer
depuis 1979, alors cue l'effectif est resté stable.
Tableau nO 45: Etat récapitulatif des embauches et des départsà la oarIVO (1979 à 1983)
1979 1980 1981 1982 1983
&1bauches 211 139 97 79 29
Départs 201 121 132 81 64
Départs/effectifs 12,6 %! 7,9 % 8,6 % S, 1 % 4,1 %!
Source COTIVO
Cette stabilité résulte à la fois du revenu salarial et du recours
social que constituent les entreprises dans la période de conjoncture difficile
la vie quotidienne des salariés n'est puère aisée, Jllais toute autre solution
que de sauvegarder un emoloi permettant de s'accrocher au marché du travail
(1) 325 départs pour 1 483 emplois, dont 35 démissions volontaires et 290licenciements (67 % pour retard, absences repétées et abandon de poste) •
88demeure, pour l'instant, considérée COl1'Dl\e trou hasardeuse. ru cou~, la Mesure -de
l'accroissement de population directement induit par l'emploi industriel devient
essentielle puisque les familles des ~igrants sont installGes durablement.
2.2. ~loi industriel et accroissement de ?QPulation
Pour ~surer l'ampleur réelle de l'accroissero~nt de population directe
ment lié à l'ernnloi industriel, il faudrait non seulement prendre en comote la
taille des foyers des salariés migrants, mais connaître aussi les effets f'résiduels fl
résultant des mouvements de population déclenchés par l'annonce de la création
d'emplois et le début des opérations d'embauche. Ainsi, à Dimbokro, on. ne sait
rien de ce que sont devenus ceux qui, panni les 10 000 postulants qui se sont
présentés, n'ont pas réussi à obtenir d'emploi à l'usine. Ccmne les modalités
d'inscription à 1'OM'XI sont complexes (on s'y inscrit souvent après avoir trouvé
un emploi par une filière personnelle et pour en légaliser l'obtention), il n'est
guère possible d'évaluer, à :nartir du nombre officiel de demandeurs d'emploi, le
nOOlbre de J"!i9r:mts sn attente ct en fl.uête d1 eJ!r')loi industriel. C'est donc tmir:;.ue
m,)nt sur la tail13 et la coomosition des unités de résidence nœ l'enlœte a porté.
~traire~nt â !bidjan~ où lê~ lieux de nuit~s et de renas de certains travail
leurs varient dans la s~aine èu fait des distances entre 0uartiers d'habitat
et aires d'e~~loi et des difficultés de transport pour les salariés ~st~s la nuit,
1'en~ête n'a ""las révélé de ~hén~nes èe I!systèfre résidentiel'" lié a:JX relations
habitat-travail. Dar-s les unités de résidef.ce; on a considéré comme résidents per
n.anents ceux ~ui ~laèitaient et domaient réo;ulièreaent dans les lieux denuis au
noins.6 ~is : le terme "ménare" dési~era cet enserrhle résidentiel.
Les tailles moyermes constatées montrent que l'eJTll')loi industriel a un
effet peU?lant important : les tailles des unités de résidence des salariés de la
CCTI\TI (1 1 55) sont ~lus rrandes nour la m~e année d'en~uête (1984) ~ue la
moyenne de l'ensemble des familles citadines d'Agboville (6,2 d'après l'enquête
RŒ;) • Rapnelons pour mémoire que la taille des ménages des villes de l'intérieur
était de 6,19 personnes d'après l'EBC de 1978. La taille des ména~es de salariés
s'est accure avec le temps: l'enquête SIGES-DATAR évaluait à 3 nersannes la
taille moyenne des foyers de travailleurs de l' UfEXI en 1975 ; d'après notre
enquête, elle atteint 6,98 en 1984. A la arrIVO, l'enc.uête men€:e en 1919 sur un
échantillon de 208 salariés donnait 4,59 ir.dividus par ménafe : en 1984,
l'enquête sociale menée par la Direction. avec un o.uestionnaire portant sur l'habitat
Tableau nO 46 Distribution et taille des mÉnages dessalariés des comnlexes textiles
89
Nombre derésident
1
2
3
4
oarrvo (1) : UTEXI (2) ERG (2)----------T----------,----------ï---------- ----------j-----------Nombre ·Effectif i Nanbre i Effectif Nombre i Effectif
6 6 5! 5 3 r 3!
10 20 6 i 12 2 4
40 120 9 i 27 3 91
82 328 9 36 8 32
S
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
+ de 15 (3)
1UrAL
,'T. moyeIU1e li.R.
159
151
170
118
91
76
3S
34
22
18
18
26
1 056
795
906
1 190
944
819
760
385
408
286
252
270
483
,T
15
18
13
8
17
7
8
2
1
o
2
4
124
75
108
91
64
153
70
88
24
13
o
30
70
8661
6798s
,l
13
12
21
14
14
8
9
3
4
3
3
5
125
65
72
147
112
126
80
99
36
52
42
45
96
1 0201
8çlG
(1) enquête sociale de l'usine
(2) enquêtes monographiques
(3) les effectifs correspondent à l'addition des tailles constatées.
Tableau nO 47: Distribution et taille des ménar.es des salariésmigrants des complexes textiles
90
Nanbre derésidents
1
2
,! rorIVO ! UfEXI (1) ERG (1) 1I----------T----------,----------T---------- ----------T-----------,.Nanbre ! Effectif i Nombre i Effectif Nanbre i Effectif i
! ! 4 ! 0 !5! 54! O! !
, 1 !!8 16 5 10 1 1 3 1
3! 3 29 87 7 21 1!!-------~---...,....---__,----..,._---__r----r_----
! 4 60 240 5 20 3 12-------i-----,------,----.....------;-----;-----
! 5 133 665 11 55 1 5!!-------i-----r------i-----i------,-----..-----! 6 123 738 13 78 2 12--------.------i------i-----r-------r-----.-----
7 132 924 11 77 7 49
8 85 680 4 32 4 32
9 69 621 12 108 5 45
10 56 560 4 40 4 40
11 25 275 3 33 4 44
12 22 264 1 12 1 12
13 10 130 0 C 0 0
14 15 210 0 0 2 28
15 9 135 0 0 2 30
+ de 15 16 300 1 18 0 0
TarAi.
T. MOyenne
797 5 850 81
6,27
508 37
8,49
314
(1) non compris les salariés natifs des villaqes proches de Bouaké et deDimbokro et qui y résident.
91et dans lequel nous avions introduit des élérœnts sur la taille des familles
résidentes, aboutissait à lm résultat de 7,54 rersonnes. Ce constat d'augyœntatian
est corroboré ~r le résultat obtenu à Bouaké, où la taille est la plus forte
dans l'usine la plus ancienne et où les salariés sont stables et durablement
installés depuis logntemps •
• Min d'évaluer le ratio eIlll?loi/oopulation induite, nous avons dis
tingué les tailles des tmit(;s de résidence des migrants, c'est à dire des salariés
n 'habitant pas les villes étudiées avant l'obtention de l'emoloi actuel (1), en
excluant des calculs les natifs des villages proches, qui y résident encore
et qu.' or.. ne peut, de ce fait, assimiler à me population de provenance
extérieure contribuant à l'accroissement démographiques des villes.
Sauf à Bouaké, les tailles moyennes des ménages de migrants sont
légèreJœnt inférieures à celles de l'ensemble des mités de résidence de salariés,
mais elles dmœurent fortes, en particulier en raison du maintien de structures
de Ménages de tY'I"C "familles élarpies" (cf infra II, 2) et de la fonction
d'accueil pour les collat~raux asstunée plus ou moins volontairement par les
salariés (au preMier semestre 1984, particulièrement difficile en raison des
coupures d'électricité qui ont en~endré des d~itions d'horaires de travail,
donc de salaires, la majorité des salariés enquêtés manifeste.ient leur inquiétude
voire leur mécontentement, face à des obligations d'aCCll?il - en ~articu1ier
pour la scolarité - jugées difficilement supportables •. Quelques cas de "renvoi
au villap.e" ou "aux parents" ont été notés : 12 à Dimbok-ro (124 enquêtés),
15 à Bouaké (125 enquêtés), 24 à Agboville (208 enc~êtés). Fn considérant que
les propositions de migrants obtenues lors des enquêtes sant significatives
pour l'ensemble du personnel afric2.~l hors direction ingénieurs et cadres - ce
qui en réalité n'a -gu être réellement vérifié qu'à Agboville prâce à l'enquête
de la Direction sur 1 058 salariés -, il est possible d'évaluer la po:oulationfixée dans les trois villes autour des salariés :nigrants. Cela ne sienfie
nullaœnt que le revenu de ces ménaees soit sous la seule dérendance du salaire.
(1) Pour être tout à fait complet, il faudrait y adjoindre les résultats desmouvements de population dirigés vers les foyers des salariés oui résidaientdans les villes lors de la construction puis de la mise en route des usinestextiles.
Tableau nO 48 PODulation urbaine fix6e autour des salariésmiË"rants en 1984
Agboville Bouak~ DiIPbokro
Effectif total de l'usine 1 552 2 753 1 351textile
Effectif africain hors 1 528 2 674 1 166cadres et direction
lüp:rants 1 238 791 761
Taille des UR 7,34 8,49 6,27de migrants
Population totale 9 087 6 716 4 771
92
Comnte tenu de l'anciennet~ d'installation de Gonfreville et del'étalen~nt dans le tG1pS des flux de poDulation liés à l'emploi industriel, il
n'est p,uère !'Qssible de mesurer, faute de reuères, ce que représente réellementl'apport extérieur de population fixée autour des mi~rants salariés pour Bouak~.
En revanche, le caractère récent des usines COTIVO et urEXI et les recensementsde 1975 (Recensement national) et de 1985 (RecenseJr1:ent électoral) !JennetteI~t demieux appréhender les conséquences démoeraphiques directes de l'implantation descanplexes.
Tableau n° 49 Apports de. population liés aux emnlois textiles àP-rboville e c Dimbokro
A~boville (ville) DiMbokro (ville)
1975 26 914 h (1) 31 149
1985 43 398 h 34 545 h
Solde + 16 484 h 3 396
apport migrants salariés + 9 087 h + 4 771 h
(1) en 1975, l'usine est en construction, et des effets migratoires sont sansdoute déjà à prendre en compte.
93
L'apport de ,apulation liée à l'ernrloi COTrvo représente si lesrésultats des recensements sont fiables, un :>eu lJlus de 55 %de l'augmentationtotale : c'est considérable pour une ville qui était en pleine stagnationdéwDgraphique avant 1975 (taux d'accroissement annuel: + 1,03 %entre 1965 et1975) dont la revitalisation envisagée sous l'angle du f€U!"'leIœnt est en !'Tandepartie la conséquence d'un afflux d'autant :olus massif de r.dr,rants venustravailler ~ la COTIVO que la population rurale autochtone a peu réa~i à lacréation d'err.plois industriels. Les données recueillies pour Dimbokro montrentà quel point l'usine sauve la ville de la récession démographique: sansl'apport de la population fixée autour des salariés mit:rants, Dirnbokro seraitsans doute moins peuplée en 1985 qu'en 1975.
94
3. ELEMENTS DE LA CONDITI~ CITftDIf\E
COIlIœ nous l'avens montré (cf supra, l, 1) les relations relevant de
l'activité de production textile entre les usines et les villes demeurant peu- .
importantes relativement aux valeurs des achats et des ventes réalisés ,œr les
complexes. Par contre, la création massive d'eTIllJlois occupés nar des migrants est
à l'origine d'un accroissement de la demande en biens et en services. C'est donc
surtwt à la distribution du revenu salarial et aux diverses consor:mations des
travailleurs qu'il faut s'intéresser, d'autant plus que les masses salariales
ont tme valeur nettement ~lus importante que celle des consOIIl11ations intennédiaires
effectuées localement.
Tableau nO 50 Masses salariales annuelles distribuées par les troiscQm?lexes textiles exercice 1982-1983 (~illiers F CFA)
1-
Ivoiriens Mricain nonivoiriens
Etrangers nonafricains 1UTAL
•ERG
roTIVO
UTEXI
3 307 106
1 123 954
968 521
219 192
8 324
660 939
367 660
169 925
4 187 237
1 491 614
1 146 770
Source CE exercice 82/83
Compte tenu de l'importance des mi~ations et du nombre de salariés
qui ne résidaient pas en ville avant de travailler dans les usines, nous examine
rons d'abord la auestion de l 'habitat pour aborder ensuite celle des dépenses. -nécessaires à la vie quotidienne des familles d'ouvriers et d'employés.
3.1. Habiter la ville
La question de l 'habitat est sous la double dépendance de la politique
des entrprises et de celle de l'Etat.
Pour les premières, le charon d'intervention est assez clairement
limité. Il Y a une première fonne d'aide, directe, qui consiste à loger gratuitementou non Cà Gonfreville, l'eau et l'électricité sont eratuites mais les maisons
sont loué~s en~:r,e 5 000 et 15 000 CFA, prix modestes relativement à leur qualité ,)
95
le personnel de direction et d' encadreM.ent et :r.arfois quelques aeents de Maîtriseà Bouaké les 130 villas de la concession ERG, qui fait face à l'usine, sont
destinées aux cadres, aux agents de naîtrise et à quelques ouvriers dont laspécialité (entretien des dmudières, service infornaticue, res~JOIlsables de services)rend indispensable lIDe proximité d 'habitat facilitant une rr:obilisation rapide . AAg-boville, 19 villas édifiées près de l'usine abritent des cadres de la arrIVa,A Dirnbokro, les exoatriés et les cadres de 1 'lITEXI habitent lIDe cité construitesur me colline au Nord Ouest de la ville. La seconde fonœ d'aide, T'lus variéeselon les entreprises, est constituée d'interventions diverses dont le but est defaciliter l'accès ùes salariés à un terrain ou de les aider à la construction ou à
l'obtention d'lID lopement. ERG suit ainsi les dossiers de demande de terraindéposées en Hairie auprès des services de l'Urbanisme et participe, à concurrencede 100 000 F CFA, aux frais de bornare, L'entreprise actroie également des prêtsgratuits 'DOur l'achat du terrain, et des prêts à faible taux (S %) pour l'achat desacs de ciment, de tôles ou de bois de charpente ~ Les Agents de maîtrise et lescadres d 'Lfl'EXI non logés reçoivent me indemnité de lOEement proportiollilelle à
leur salaire (25 % du salaire de base pour tn1 1'~1, 35 % DOur les cadres), et lesouvriers, cor.me ceux de la CDTIVa, ont pu bénéficier o"lavances d'installation"remboursables par échéances prélevées sur les salaires. Cependant, quelles 1ue
soient les forMCs d'aide a~?Ortées par les entrenrises, il est clair que lesresponsables de ces dernières ne souhaitent pas élargir leur ~ctian à la promotion,voire à la :;,roduction irnnobilièrc destinée aux salariGs. C'est donc vers l'Etatqu'il faut se tourner pour trouver une autre ré-ronse fi la questicm du lorer:tentpour le nlus p,rand nombre de travailleurs.
La politique d'investissements industriels dans les villes de l'intérieurétait accornDagnée, P. l'6rieine, d'une volonté affirmée de production d'esDaceurbain en raPQOrt avec la localisation des usines: il s'apissait de construire descités à proximité du lieu de travail, avec l'ap~,ui des sociétés d'Etat, ~EYJ ~ur
le lotissement, SOGEFIEA. pour l'édificaticm des bâtiments, ct d'attribuer à laplupart des salariés des loger.:ents en location ou en location-vente. &mle la citéSOGEFIIiA. de Dimbokro a été construite, avec deux ans de reterd sur la nise enroute de l'usine (lotissement achevé en 1976; livraisen du chantier fin 1977) ,celle d'Agboville n'a jusqu'ici pu être édifiée du fait des difficultés fin~cières
de la SOGEFII~, alors ~ue les opérations de lotissement (terrasse~ent, viabilisation,bitUJ'l'.arre des rues, réseau d'évacuation des eaux nluviales et usées) ont été achevéesen 1977. Si la Direction d'UTEXI a pu négocier un accord avec la SOGEFIEA. nourpe~ettre aux salariés d'accéder aux lopements économi~ues ou semi-économiquesconstruits â nroximité de l'usine, celle de la carIVO n'a ~u que dé~loyer desefforts en direction de la Préfecture, de la ?lairie, de la mGEFIFA, !,uis d' in
vestisseurs privés pour trO'lwer un interlocuteur et d'p.ventup.lc; <:::lnn:ï.n:ltc; ~
96
l'achèveIOOnt du lotissetlent, (lt. seuls manquent... les loperr.ents. L'accord lJ'I'EXI
S.'Y'~FIHA est révélateur de la fonction de fixation de la Jllain-d' oeuvre que T>eut
jouer l'entreprise industrielle, en particulier nar l'accession au lopement
locatif d'Etat, avec comme conséquences évidentes, du fait de la proxil'lité du
lotissement, un raccourcissement des teI!lps de traj et domicile-travail et une yl1us
?Tande rér.ularité contribuant fi ma meilleure productivité. Pu cours des premières
négociations, il était question d'une rétrocession du lotissement ~ l'TITEXI, la
société acquérant ce nouveau patrirloine en renboursant le coût, et en détenninant
ensuite ses loyers. Cette solution de transfert fut abandonnée. L'accord final
(résumé dans la note de service UfEXI nO 120 du 22/09/1978) nrévoit que l'avance de
loyer obligatoire (1) (2 mois~ aupmentés des frais fixes de dossier, soit 2 500 F CFA)
est versée uar l'entreprise industrielle, qui en récupère le montant sur 3 mois,
par retenue sur le salaire du travailleur attributaire. Dès le versement de l'avance
par UTEXI, le salarié peut occuper le logement loué ; il ne naie son uremier loyer
à la SOGEFTIIA qu' a:orès 3 mois révolus d' occur>ation du logement, la société im
mobilière faisant ainsi une reyrise !:Tatuite d'un mois de loyer à l' occll1?ant. Le
paiement des loyers l)eut être effectué à l'antenne de gestion de Dimbokro, soit par
l'attributaire, soit par UIEXI qui en 'Prélève mensuellement le montant sur le
salaire, étant entendu que ce montmlt nc reut déryasser 2S % du salaire rnensœl de
base. Conne chaque travailleur a un cOOlpte de demandeur où sont rentionnées les
diverses avances sollicitées (prêts scolaires, avances de quinzaine), les
demandes d'attribution sont toutes examinées préalablerent rar UTEXI, afin d'éviter
les retards, cessations de uaiement de loyer et les urocédures d'exploitation
consécutives. Le nroblèJoo des 2 mois d'avance de loyer étant réglé, il reste à
souscrire les abonnements SODECI et BECI et surtout à uayer les avances sur con
s~~tion d'eau et d'électricité DOur lesquelles l'entrenrise n'intervient en orincire...!. -
pas, et qui const i tUGnt un handicap d'autant nlus important pour la SOGEFIHA que
les ~ropriétaires prooosant des lorements à louer en ville ne réclament aucune
avance sur consorrmation et sont souvent :,>rêts à tous les f.1archandapes relatifs au
montant de l'avance sur le loyer.
(1) à l'origine, l'avance comprenait une caution de 18 000 F CFA et le montant de2 mois de loyer (les loyers bloqués depuis 1977 sont échelonnés selon le typeàe logement, de 7900 F CFA à 16 415 F CFA par mois).
973.1.2. Les statuts de résidence
0Ue les sociétés immobilières publiques soient intervenues ou non et
~ue les entreprises industrielles aident, inéealement et diversement, leurs
salariés, le phénomène rrajeur est que les travailleurs du textile occupent en
majorité un habitat locatif.
Tableau n° 51: Statut d'habitant des salariés encuêtés
i 1 1 1! Locataires ! Pronriétaires ! I-::éberp;és! r !! 1
Agboville ! 85,6 % 13,0 % 1,4 %
Bouaké!
60,0 % 32,0 % 8,0 t!
Dimbokro!
91,9 % 4,8 % 3,3 ~)!
Dans l'enqœte, ont été identifiés corrune l'locataires" ceux qui payent
régulièrement un loyer à 1.ID rropriétaire (résident ou non), même si ce dernier
appartient à la uarenté proche ou collatérale du résident (1). Les hébergés
(nanni lesquels on a rangé les fenuœs ouvrières ERG dont le loyer est Dayé soit par
l'ancien mari soit par un amant) ne 1?aient aucun loyer, c'est à dire auame sorrme
pour la sÎITI!'Jle occupation des lieux, J!lais participent le ,?lus souvent aux dé!:'Cl1ses
comnunautaires courantes (eau, électricité), que ce soit dans 1 'habitat de
tYJ=e villa ou dans 1 'habitat de t~ cour corrmune. Ont été considérés cor.Yœ
''propriétaires:' ceux c:ui se sont déclarés CCll11I1e tels, et n'ont pas identifié d'au.tres
prQ!lriétaires, même si ce telT.1e peut prêter à confusion. D'une nart, rou nombreux
SCl1t les ''propriétaires'' qui possèdent réellement un titre foncier inF.atriculé, le
processus de concession étant rarement conduit à son terme nar les attributaires
légaux de lots (attribution en concession t)rovisoire, constat de mise en valeur
attribution en concession définitive, puis irlmatriculation au nom de l'occupant)
il s'ar.it donc, en fait, de pr0!lriétaires d'un droit d'usaee, lequel reste donc à
convertir en véritable l'pronriété". D'autre T'lart, le statut d'habitant fait référence
(1) La régularité et la nature du versement - en argent - constituent des critèresobjectifs relevant du statut de locataire, même si par ailleurs dans quelquesrares cas, on peut interprêter le versement mensuel en terme de contre donet/ou de contre service, à l'intérieur d'un groupe parental, ce qui n'ôterien au rapport monétaire entre celui qui paye et celui qui reçoit.
98
au statut juridique du citadin dans son lo?,ement : dans une cour cor.rnWle .familiale
on peut occuper une entrée-coucher ou une chambre-salon sans Dayer de loyer et
sans être mur autant ;f'prorriétaire" de la cour, nais en étant héberp"é ou loeé par
le 'vieux'! ,oncle ou père ,c:ui demeure resnonsable et :oropriétaire de la cour. Rien
n 'cI'l'oêche cependant de s'en déclarer l'!.lro~riétaire;l lors d'une enquête, peut être
pour se valoriser mais surtout ~our réaffirmer en présence d'un interlocuteur
cxtérieur son droit sur le logement octroyé au sein de la cour.
Le PQurcentaze d~ salariés locataires est très fort à Ar.boville et
Dimbokro; beaucoup JTlOins à Bouaké o') 4n % des travailleurs sont 1)rO'priétaires et
hébergés. L'exnlication est à la fois dans l'ori~ine, la urovenance et les lieux
de résidence des salariés :
- c'est à Gonfreville que les origines et les nrovenances sont les plus
ancrées localement: 21,6 %des ouvriers et employés enquêtés (soit 27
sur 125) ne r€sident pas dans la ville rrême, mais dans les i)roches
villages sur les 27 'villareoisll, 22 sont DrO!Jrié-taires d3 leur
t;aouro", 2 sont héber~és, et 3 sont locataires. Panni les 89 habitants
des cours conmn.mes urbaines on COtTt')te 16 nro~riétaires et 8 hébergés
12 propriétaires ont hérité leur cour d'un parent, 4 l'ont acquise
grâce à l'intervention de l'entre~rise.
- A Agboville, le poids relatif des ?ropriétaires s'eX?lique ~ar le
nombre de salariés nés en ville, contrairerr:ent à Dimbokro 0) le ooids
des migrants non actifs de la ville est considérable, où les travailleurs
d'origine villareoise habitent ?Cu les villar.es (dans l'C,chantillon
enquêté, 4 % des salariés résident dans les villa~es nroches de la
ville), où la SOGEFIHA n'a Droposé que des 10peI'lCnts locatifs •
• Si la !:lroportion de proTlriétaires et d'héberr.és varie, dans les 3 villes,
c'est le statut de locataire qui est majoritaire,.Le loyer constitue de ce fait une
déœnse régulière, incontournable, et importante, qui vient au second rang derrière
l'alimentation dans la hiérarchie des nrincipales àéPenses (hors é~uipement des
Jl'énages) effectuées par les salariés en 1984. A ce sujet, il convient de souliRJler
que l'année d'enquête 1984 a été très particulière: les COUDures réryétées dep- •••
courant et les divers proframmes de délestare ont fait rerdre environ 1/3 de leur
production aux usines textiles, dans Wle période 0 ù,d.e surcroît, la mauvaise conj onc
ture économique affectait le volume des ventes. De ce fait, les réductions d'horaires
et les multiples réorganisations du temns de travail ont ~ravement affecté les re
venus salariaux, entraînant des compressions sur certaines dérenses, en particulier
99
sur 1 '~1abiller:lent, noste qui précède habituellenent le loyer dans les structures
de dépenses. Ainsi, les r&sultats de l'enquête budqet - ccnsOMmation, attribuaient
ils, toutes tranches de dépense confondues pour les villes autres ryU' Abidjan,
4,94 % au lopement pour 7 ~ 28 % à 1 'habillement. On "Jeut restreindre les achats de
vêtements, les déplaceffients, certaines dénenses courantes, on reut reMettre
en cause les réuartitions de frais de rentrée scolaire au sein des rroupes faJ11iliaux,
mais on œut difficilement es[-érer faire dir.:.inuer les loyers : tout au :Jlus, peut-
on espérer en maintenir le montant après néeociation avec le ?ropriétaire.
Tableau nO 52 Classes de loyer (francs CFA 1984)des salariés des 3 comrylexes
A~boville (1) 30uaké (2) Dirbokro (2)
2 500 - 5 000 8 2 11
5 000 - 10 000 348 41 74
10 000 - 15 000 408 2S 26
15 000 - 20 000 201 2 3
20 000 - 25 000 32 3
25 000 - 30 000 12
+ de 30 000 11 2
TOTAL ! 1 020 75 114!t 12 389,97 10 S33~33 8 535,05
?~yenne des loyers !!
Un constat s' mose : le 'Darc fOGEFIHA de DÏJ11bol~ro, du fait du système
de bloca~e des loyers depuis 1977 et du nombre imoortant de salariés y résidant,
joue tn1 rôle modérateur sur la noyenne l1'f.nérale des loyers versés nar les salari~s
d'UTEXI. Pour la qualité des ér.uipenents ')ronosés (il ne s'arit 'Das de l'adaptation
des lopenents aux structures et aux 1Jratio.ues far:1iliales) ,les loyers ne sont puère
nlus élevés que ceux des cours communes de la ville : un 2 ~ièces- chanbre-salon,
est loué 7 900 F CFA/rois par la SOGEFIl.lA. alors (~ue la moyer:ne des 2 nièces loués
en ville atteint 7 325 F CFA; un 3 "üèces- 2 chanilires-salon économioue est loué
(1) Enquête sociale COTIVO
(2) Enquêtes monogra~hiques
100
12 200 F CFNmois (13 800 F CFA en version semi-écOIlOJ!'ic..ue) contre 10 346 F CFA
1)oor tm 3 pièces dans me cour commune. En comoaraison, ls loyers des logements
en cours camnmes de Bouaké et d'Aeboville sont souvent plus élevés que ceux de
la SOGEFlHA à Dimbokro, et on reut !:€nser que l'existence cl 'm ,arc Ïl!I:lobilier
à loyer stable dans cette dernière ville a eu un effet de freina~ sur les aug
rentations pratiquées par les propriétaires des cours CœI!1lmes (en 1979, d'après
l'enquête budget-consamnation, le Montant du loyer moyen mensuel était plus
élevé, tous habita~.:.J confondus, à Dimbokro - 6 651 F CFA - qu'à Agboville -
5 171 F CFA), lesquels n'ont auam intérêt à perdre des locataires a revenu salarié
sOr et constant bénéficiant en outre de l'aide de leur entreprise. A Agboville, au
contraire, la forte demande en logeIœnts et l'absence de concurrence d'un ,arc
immobilier public locatif rendent largement compte d'un niveau de loyer relevant
de la seule logique spéculative.
Tableau n O 53: Canparaison des loyers des cours conmnmeset des lor:ernents SOGEFlHA
SOGEFIHA Dimbokro
Dirnbokro
Loyers (francs CFA 1984)!,i cours c~lesAj----------------j---------------T---------------0_ r •1 Agboville j ~~uaké. .
2 P. 8 625 8 261 7 352!! Economique 7 900!
3 P. 12 345 11 289 10 346
1i Economique 12 2001jl/2 ~canomique: 13 BOO
4 P. 17 207 16 000 lS 500
1iEconomique : 16 41 51i1/2 économique: 18 ooe
3.1.3. Les types d'habitat des salariés
Le type d'habitat dor:dnant demeure la cour corrmme url>aine, (''habitat
évolutif~ unité classique de résidence dans les villes ivoiriennes.
101
Tableau nO 54 T)'Fe d 'habitat des salariés des conplexes textiles
• La cour conmune au sens strict, c'est l'espace central du lot, non
recouvert, dont le sol, généralement c0!JI9lanté en arbres (manguiers en particulier)
peut être cimenté ou non, où sont localisés les équipements utilisés en ccmnun
(puits, douchières, wc) et les cuisines, et sur lequel donnent les entrées
des logements. Ces derniers, (9 à 10 m2 pour 1 pièce, 16 à 20 m2 'OOur 2 'Pièces)
ont été progressivement construits en bandes parallèles aux côtés du lot, carré ou
rectangulaire (400 à 600 m2) selon les fonnes de lotissement, l'aération se
faisant au J!lOyen de fenêtres ouvrant le plus souvent sur l'extérieur du lot. Le
cadre de vie n'est pas, pour la majorité des salariés des coot,!J1exes, différent
de celui de la plupart des citadins. Il l'est un ~u plus ;.our les travailleurs
d'UTEXI résidant à la cité SOGEFIHA : 40,3 %des salariés enquêtés sont dans ce
cas, mais il est difficile de fournir le nombre exact de locataires travaillant
à l'usine, puisque nous n'avons pu avoir accès au fichier infonnatique des loca
taires, au siège de la SOGEFlf.iA. Sur place, le responsable de l'antenne SOGEFTIiA
dispose d'une liste périmée remontant à 1979, à cette date, on dénombrait 273
attributaires salariés à 1 'lITEXI, occupant surtout des logements de 2 pièces
ou 3 pi~es économiques.
(1) Enquêtes monographiques 1979
102
Tableau nO 55 Pépartition C:3S attributaires 2 ~ loaetoontsSOGEFlHA travaillant à UTEXI (1979)
Nombre de logements Attributaires lITEXI
2 pièces éconOOliques 188 144
3 pièces économiques 258 104
3 nièces 1/2 économiques 32 3
4 pièces économiques 84 14
4 pièces 1/2 économiques 24 6
Apparterrents en imneuble 16 2
TOfAL 612 273
Source Antenne SOGEFlHA de Dimbokro
En. 1984, le responsable de l' anteru;e co~lectant les loyers évaluait
à environ 3SJ ïe nombre de résidents t:availlant à l'usi~0, corroborant les
évaluations de Madame AB!~IE, res!J011sable du service social d'UTEXI. {Tn dépouilleJ!X:Jnt
des 641 demandes d'aide parvenues en 1982 et 1983 au service social montre que
30,9 %des demandeurs habita."1t la cité: en rapportant ce % au 1 176 salariés
africains (mars 1984) on obtient 363 résidents SOGEFIiiA. On retiendra l'ordre
de grandeur de 350 (156 loyers sont réglés par l'intennédiaire de l'usine). Contrairement aux cours cOIIlllllIles construites par les propriétaires privés, les
logerents économiques qui ont été édifiés 'Par tme sociétê ?bidjanaise s'?écialisée
dans la production de prêt à loger en série (SIPOREX, consultant SE1MER) n'offrent
pas. ou peu d'espace central utilisable, ce qui ex!')lique, en partie la récu
p€ration de l'espace public extérieur sous diverses formes (clôture végétale,
puis rur d'enceinte, avec quelquefois recouvrement). En revanche, les pi~ces y
sont plus grandes (minimum exigé pour un 2 1?ièces : 42 m2) et les principaux
équipements y sont individualisés, les différences entre logements éconoo.i.ques et
serni-économiques étant peu importantes (dans les seconds, les sols sont peints,
on trouve lID. évier et du carrelage dans la cuisine - la!!.uelle de toute façon est
rarement utilisée - et une ampoule électrique dans l'entrée et sur le pas de la
porte). Le déséquilibre entre d'une part le taux de brancheJ!lent en électricité)
d'autre part, le taux de branchement en eau et l'équipement sanitaire caractérise,
103
cœrne à ..Ahidjan, les logements des cours cammmes (tableau nO 56 ). Dans ces
dernières, les .taux de branchement en eau ne dé~asse uas 40 Cf, (il s 1a~it de
l'arrivée d'eau courante dans les cours), le plus faible taux €tant atteint à
Bouaké: où l'alimentation en eau provient essentiellement de l'utilisation des
puits. COIll!l€ à Abidjan, le taux de branchement en eau est plus élevé dans les cours
mono-familiales et dans celles où le propriétaire est résident.
Tableau nO 56 Alimentation en eau des 39 cours conm.D1CSenquêtées à Bouaké
- Puits 56
- Puits + porteur d'eau ou revendeur proche 10
- Eau courante + nuits 5
- Fontaine publique 1
En revanche, la plupart des loge~ents sont desservis en électricité et
les taux o'équinement des ménages en biens durables, en particulier la télévision,
contraste avec l'absence ou la mêdiocritê des équipeJ!lents sanitaires (tableau nOS7 ) •
. L'habitat des travailleurs résidant dans les villages proches des
complexes têmoienent, en particulier autour de Bouaké, de transformations im
portantes survenues dans la nature du bâti, rrocéd::mt soit d'une amélioration de
l 'habitat ancien initiée 1?ar les salariés eux-mêmes, (Erirr:.a1<ouguié près d'Agboville,
Allokoukro près de Bouaké, ~oit d'un changement d'habitat à la faveur d'o~~rations
de lotissements effectuées à proximité des anciens villages, c~e à Konankankro
(Bouaké) : le bâti "amélioré\: (bric,ues de banco, recouvertes par un cré'Pi de
ciment, toit de tôle) ou nouveau (}arpain~ de ciment, tôle) se substitue ainsi
au bâti antérieur (banco branché + toit véf"étal), mais 11 l'exception des lotissements
périphériques de Bouaké, les taux de desserte en électricité et en eau demeurent
faibles.
• Au total, l 'habitat des salariés de l'industrie textile n'est pas le
plus médiocre au sein des bâtis urbains existants (rappelons que 19,4 % des citadins
des villes de l'intérieur résident dans un habitat classé comme sommaire et
spontané dans l'E.B.C. de 1974) JTI..ais, outre les disparités d'équipement soulip.:nées,
la disponibili té en espace logeable y est mesurée, ce qui rend d'autant ?lus
nécessaire l'existence d'une cour comnune suffis3IIB'1ent vaste, et justifie aux yeux
des initiateurs, les diverses formes de récupération de l'espace rublic extérieur
Tableau nO 57 Equi~I!lent des logements et des ménages des salariés de l'industrie textile
! ! 1 ch" ,, 1 , . . .",. !° Eau °Douches \'lC °Electr1c1te °Ma 1ne a, !Ventilateur!Réfrigérateur! Radio !Electrouhone!Telev.°courante (1) inter. inter. (2) ! ! coudre, !Cours communes !
A?boville 36,5 % 13,9 % 7,2 % 93,5 ~ 57,6 % 26,9 % 95,6 % 26,4 % ! 62,4 % 33,2 %!--,
Dimbokro 39,1 ~ 17,4 % 7,3 % 91,3 % 59,4 % 23,2 % 95,7 ~ 30,4 % , 65,2 % 29,0 %~ l)
,-Bouaké 24,7 % 5,6 % 2,2 q, 84,3 % 41,5 % 47,2 % 84,2 tt, 22,5 % 7C,8 % 30,3 ?,O! !
! habitat économique !,i Dinbokro 100,0 % 92,5 % 100,0 %! 100,(.% 72,0 % 48,0 % 92;0 ! 34,0 % 76,0 % 32,0 % !i
1 1 1,
!r 1 !jJfaisons isolées,,villas !
!! Agboville 100,0 % 76,9 % 76,9 q. 1 100,0 " 98,3 % 53,8 ~ 100,0 % 53,8 % 76,9 ~ 38,5 % !Go ô! !
~
!!Bouaké 77,8 % 77,8
,!! % 77,8 % 100,0 % 77,8 % 88,9 % 100,0 % 55,6 % 88,9 % 11, 1 % !,-
Villages ,1
Agbovi1le 7,6 % 7,6 % 84,6 % 15,4 %
Dimbokro 100,0 %
Bouaké 14,8 q. 3,7 % 44,4 % 33,3 % 14,8 % 77,8 % 11,1 % 44,4i) 9ô 25,9 %
(1) pour les cours connnunes, il s ' agit d'eau courante arr!vant dans la cour et non dans le logement
. :(2) y compris les branchements illégaux
105
au lot ou aux limites du logement locatif d'Etat. F.n effet, la taille dûs pièces
dans l 'habitat évolutif excède rarement 10m2, ct les cl'ar.bres-salons de 2 et 3nièces constituent les lcgereents-types des fa~illes de salariés.
Tableau nO 58: Distribution du nombre de nièces occupées
Nombre de pièces A~boville Bou'l.1<é Dirrbokro Total
1 7 4 3 14
2 93 28 60 181
3 92 62 51 205
4 15 14 8 37
5 7 2 9
6 1 7 8
7 2 2
8 1
TarAL 208 125 124 457
3.1.4. Taille et comoosition des unités de résidence
• L'exiguïté des logements constitue Wl problème d'autant plus difficile
à résoudre, surtout pour répartir les individus pendant les nuitées, que la tailledes unités de résidence demeure élevée, les f~milles élarpies étant majoritairesquels que soient la ville et le tyne d'habitat.
La répartition des UR enquêtées à l'intérieur des prandes catéroriesretenues est fondée sur les rrêmcs principes que ceux de l' enquête Sfl.~ 1963 réalisée à Abidjan.
106
Tableau nO 59 Composition et tailles moyennes des ménages dessalariés des 3 complexes textiles
Dirnbokro Bouaké Apboville--------j---:----- --------j---~----- -------------------Types de ménages Taille% ! Ta1lle % i Ta111e
~moyenne "moyenne r.1Oyenne
Célibataires 4,0 1,0 2,4 1,0 0,6 1jvivants seuls
1 Célibataires, en 6,5 3,12 6,5 3,20i groupes1lCas uarticuliers (1) 2,4 6,65!1lFamilles conjugales 32,3 6,25 24,8 6,80 21,3 6,4211lFamilles élargies 57,2 8,25 70,4 8,93 71,6 8,18!!1 'IOTAL 100,0 6,98 100,0 8,16 100,0 7,541
La catégorie des célibataires en grouues rasseF.ble les individus non
rnar1es, ni légalement ni coutumièrement, apparentés ou non, hcmœs ou femrres : le
pourcentage de célibataires, isolés ou non, est relativerent réduit, surtout à
E.~G où la moyenne d'âge des salariés est plus élevée que dans les autres cornolexes •
• Les familles ';conjugales" canprennent, les familles nucléaires clas
siques (père - mère - enfants) et par extension,compte tenu de'certaines obligations
d'éducation, celles 00 1 où plusieurs neveux ou nièces du cref de famille sont
résidents. Elles incluent également les groupes dont le c~ef de famille a un statut
de célibataire ou de divorcé, mais dont les enfants, ou tme partie d'entre eux,
sont résidents.
Cela vaut surtout pour les ouvrières baoulés de Gonfreville qui gardent
auprès d'elles me partie de leurs enfants (souvent issus de pères différents), qui
ne logent aucun hOl1Jœ à domicile mais gèrent Lm réseau de ~ères et d'amants tout en
conservant leur emploi à l'usine. Dans auctme des 3 villes ce tyçe de famille,
qui représente entre 1/5 et 1/3 des groupements résidentiels, n'est majoritaire. La
condition salariale et la citadinisation n'ont donc pas urovoqué de désagrégation
rapide des structures familiales élargies.
(1) salarié(é) marié(e) conjoint(e) non résident(e)veufs ou veuves avec enfants ou collatéraux.
.,
107
• Ces dernières, qui incluent tous les groupements oil vivent des
ascendants, des collatéraux ou des parents indétenninés de l'tm et/ou l'autre des
épœx, der.eurent netteIœnt les plus nanbreuses et le sont encore plus si on y
adjoint les familles avec neveux, comptées dans les groupes "cmjugaux". Leur
taille moyenne (8,18 à 8,93) est responsable des fortes tailles moyennes générales
observées, quel"que soit le type d'habitat.
Tableau nO 60 : Tailles moyennes des UR par type d'habitat et par ville
Types d'habitat Agboville Bouaké Dimbokro
Cours conmmes 7,65 7,93 7,49
Habitat éconanique 6,02
Villas et maisons 9,25 9,25
1Habitat villageois 8,45 8,07 ! 9,80
! !
Ces fortes tailles procèdent en partie de l'importance de la fonction
d'accueil - en particulier pour la scolarisation - assurée par les chefs de
famille: du détail de la canposition des familles élargies, il ressort en effet
que c'est l'association couple-enfants - collatéraux de l'époux qui est majoritaire
dans les trois villes.
La taille des unités de résidence constitue ainsi une donnée majeure,
non seulement pour comprendre la questioo. du logement, mais également pour mesurer les
diffieultés qu'ont les salariés il assurer les obligations du quotidien, aux
premiers rangs desquelles vient l'alimentation.
Tableau nO 61
108
Composition des familles élarries des salariés du textile
Types de faw~lles élargies Agboville Bouak~ Dm.bokro
Chef de famille célibataire 2avec neveux
• Famille élargie avec 79 76 36collatéreaux de l'époux .
• Famille élargie avec 8 2 5collatéreaux de l'épouse
• Famille élargie avec 6 0 6ascendant d'un des époux
• Famille élargie avec parents 4 2indétenninés d'un éIJOux
· Famille élargie avec 52 6 24collatéreaux multinles
roTAI.. 149 88 71
3.2. Vivre dans la ville
Le questionnaire utilisé comprenait, outre le montant du loyer mensuel,
tm regroupement des dépenses en postes p.rincipaux dont ont été exclus les achats
d'équipement des ménages, et les diverses fonnes d'aide extérieure au U.R, régulière
ou irrégulière : il s'agissait en effet de tenter de. mesurer les dépenses
absolument nécessaires à la vie quotidienne des familles ; dépenses aliJrentaires et
d'entretien des familles mais aussi cotisations obligatoires .
• Les dépenses d'eau et d'électricité ont été canptabilisées soit sur
la base des factures SODEe! et BEC!, soit à partir des prix des cuvettes ou bassines
achetées quotidiennement aux revendeurs ,ou des prix de rereplissage des fûts de
stockage. Les dépenses aliJœntaires canprennent (à raison de 30 jours/mois) les achats
lœIlsuels réguliers (sacs de riz de 50 kg ou 100 kg par eXetlple), les achats quoti
diens destinés il l'approvisionnement des cuisines, en particulier !'OUr l'élabo-
ration des sauces (en général, le chef de famille donne tous les jours tme somne
fixe à son épouse) ; elles cQrn?rennent également l'argent donné aux écoliers pour
se procurer des galettes et des beignets, les dépenses du salarié rour le petit
109
déjeuner et le repas de midi lorsque ces derniers ne sont nas pris sur le lieu
de résidence, I:lais sur le parcours menant à l'usine où dans les cantines aménagées
dans l'enceinte des établissements industriels et desservies par des fenmes venues
de l'extérieur pour y vendre des plats cuisinés (1).
Les dé~nses relatives aux travaux parfois effectués par des manoeuvres
(nettoyage et buttage) dans les champs vivriers de certains salariés n'ont pas été
comptées dans le poste alimentation de ces derniers, mais rajoutées artificiellement
il est vrai, au poste "dépenses courantes". Ces dernières incluent les frais de
transport journaliers entre le domicile et l'usine (mélanpe pour les vélomoteurs,
réparations pour les vélos, frais de taxi), l'aliIœntatian courante des cuisines
(bois de chauffe, charbon de bois) ou de la demeure (pétrole pour les lampes), les
produits d'entretien du corps (savon, beurre de karité, huiles diverses), les
médicaments et soins non fournis par les services de santé des usines, et les
produits d'entretien du linge.
Les dépenses d'habillement sont beaucoup ~lus irrégulières: elles sant
effectuées Eénéralement après le paiement des primes et de la gratification de
fin d'aImée, mais l'achat trimestriel d'un corm:>let de pagnes pour l'épouse est
une pratique assez largement répandue ; les tenues scolaires obligatoires ont été
canptabilisées dans ce poste, la Ifrentrée scolaire ll propr~ment dite, comprenant
les fournitures et les divers paiements d'inscription réglés par le salarié dans
la ville, à l'exce~tion de toute aide apportée à l'extérieur et/ou pour certains
travailleurs les frais d' ar-prentissage des dépendants résidant en ville. Dans
le poste cotis~tions,on a comptabilisé les prélèvements obligatoires effectués
sur les salaires pour alimenter les caisses du PDCI et de l'UGrCI ainsi que les
cotisations régulières versées mensuellement ou annuelleffient aux associations
dont les travailleurs sont membres, dans l'usine, dans la ville et au lieu de
naissance, à l'exclusion des versements exceptionnels (funérailled'un salarié ou
d'un Jœrnbre de la famille). En revanche, le poste transport à l'extérieur ccmprend
les voyages dUs à une présence obligatoire lors de funérailles ou de naissances
ainsi que les visites aux parents revêtant un caractère d'oblieation (ou présentées
COJf!œ telles).
(1) l'équipe de jour peut bénéficier, à l'usine UTEXI,des services d'un cuisinierpréparant des plats pour le repas èe midi, dont les prix varient entre 100 F CFA
(riz gras, attiéké poisson) à 150 F CFA (riz sauce).
Tableau nO 62 Principales dé!Jenses annuelles rnoyemes des ouvriers et eJ!l];loyésdes COIlI?lexes textiles (francs CFA 1984)
! 1.. 1 1 , , !Loyer !Eau !Electricité!Alimentation i DépensesiEabillernentiTransport 'Rentrée !Cotisation 1Ul'AL !
! ! ,courantes extr. scolaire ! !,126 400' i 98 057 !
1ERGLocataires 10 614 28 918 414 920 99 248 24 036 34 452 16 914 853 559 ,
non locataires 8 4981 1
! 25 354 428 751 i109 241 95 392 13 025 43 712 14 013 737 986 rLocataires 102 421 28 273 33 186 3S8 347 53 781 61 264 -r175CO ._. 25 770 10 342 690 844 -,
UI'EXI ! !---r-- ---_. ,non locataires 15 930 18 040 375 000 63 000 83 300 , 12 150 18 800 5 790 592 010 !.
Locataires : 148 679! lS 480 2S 800 362 840 57 240 85 424 ;1"8 200 41 100 12 200 767 263.,
arrIVO!
1 t' 1-
91 520 --i -,non oca a1resi 13 BOO 19 200 381 180 6! 560 11 200 38 200 10 400 627 060
!
111
• L'achat de produits alimentaires vient au preFier rang de toutes les
dépenses; représentant 47,2 %à 63,3 %de ces dernières, selon les villes et les
statuts de résidence. La principale préoccupation est donc d'assurer la nour-
r.iture quotidienne des unités de résidence, comme pour l'ensemble des familles
de toutes les villes de Côte d'Ivoire où l'alimentation représente 60,67 % du
total des dépenses des ménares (Abidjan e.:.:clu). Cette nourriture provient es
sentiellement des achats effectués à la fois sur les marchés (o') sont vendus aussi
bien des produits issus des célJ'i'l?agnes voisines (tels les piments et condiJoonts
destinés aux Srn.l:-::S, ou la bc.nane-plantai..11 à Agboville) ou lointaines (nanioc,
igname en particulier) que des produits industriels, COJlT:le les cubes et arêmes
~~ggi, et chez les boutiquiers, voire les magasins où sont achetés les boissons, les
sacs de riz et les produits d'usage courant (huile au fût, sucre en poudrè ou en
morceaux, produits lactés pour les pe'l:its déjeuners).
Les produits alimentaires ccnsorrvnés 1Jar les familles de travailleurs
sont ainsi iSS'lS de multiples circuits de corror..ercialisation entre lesquels il est
difficile d'établir la part de revenu salarial distribué. On . peut cependant
estimer, cOlf!>te tenu des mcdalités d'achat (SOIl':!œ journalière donnée aux épouses)
que les divers marchés, où l'on s'appr":'Jisionne en tuberc.l1es, bananes, poissons
et condiments pour les sauces, ne recueillent pas moins de 2/3 des dénenses. Mais
1 'ap~rovision..Lement des cuisi...."1es ne résulte pas des seuls achats urbains. De
nombreux salariés dis'?Os~nt en effet de cha11ps vivriers situés en lisiêre ou à
proximité des espaces urbai1.isés, et dont la production constitue tm apport souvent
décisif à la ccuverture des besoins al~lrentaires : on en dénombre 63 sur les 125
enquêtés à Bouaké (50,4 %), 51 s'_:r les 124 enquêtés à Dimbokro (41,1 %) et 88 sur les
208 enquêtés à Agboville (42,3 %) dmt 13 ont obtenu des parcelles rizicoles en
cadrées par la SA1MACI. L'existence de cultures vivrières associées au travail
salarié industriel dépasse l~rf.~~~nt les seuls cas des ouvriers orip'inair~s des
villages proches des usines, qui y résidsnt toujours et y maintiennent tme
activité de production agricole : une fraction importante des migrants a obtenu des
droits d'usage et acquis la possibilité de planter l'ignaJ"'e, le manioc ou la
banane afin de pouvoir approvisionner les tmités de résidence et parfois de com
mercialiser les su~~lus existants (1~ ~~s sur 63 à Bouaké, 11 cas sur 51 à Diffibokro,
23 sur 88 à Agboville) ; COrnffi~TC;nl;~~ticn qui a été im[.ossible, en 1984 pour les
producteurs d'igname et de manioc de PouaJr..6 et surtout de Dimbokro. Quelles que
soient les interprétations cle cette associallon travail salarié industriel/
112
activité agricole (maintien d'une ~artie de l'activité antêrieure pour les ré
sidents villa~eois, cOlTI!'I(\rnent indis;Jensable) stratéfie d \.!U~entation
du revenu par vente des surplus ou cl 'une partie de la récolte volontairement des
tinée à la commercialisation) (1), il reste que les dérenses alimentaires pèsent
lourdement sur le budget des salariés.
3.2.3. F.evenu salarial et couverture des besoins
Le CUIID.11 des dépenses d' habitut et d'alimentation montre à quel 1?Qint
il demeure difficile pour beaucou:,? de faire face aux nécessités de la condition
urbaine. Ce cunul1 a été rapporté au revenu annuel des salariés, qui n'est nas si
~isé à calculer, en particulier pour les travailleurs dont la rén:unération est à
base horaire. Les salaires horaires sont détenninés !'Our chaque catégorie pro
fessionnelle, '?ar un barème officiel, révisable annuellement et applicable dans
toutes les entreprises industrielles, sur la base de 173,33 heures rr~nsuelles (2).
A partir de cette base commune, la rémunération de chaque travailleur varie selon les
politiques salariales menées par les entreprises, la durée effective du travail
et l'appartenance li telle ou telle équipe. Chaque entreprise fixe le taux d' aug
mentation annuel et dispose de son propre système de prime (primes de rendement,
individuellesou par équipe, primes de responsabilit6 pour les chefs d'équipe,
primes èécad(~~res d'incitation); le fonctionnement des usines impose une rotation
des hoomes alLX postes de travail : équipe de jour (8 H - 12 H - 13 H - 17 H), équipe
de nuit (22 H - 06 H) et équipe de quart (14 H - 22 H et 6 1-: - 14 B) se succèdent,
mais les primes diffèrent et avantagent le travail de nuit et de quart. Par ailleurs,
la production du premier semestre 1984 a été fortement pertubée par les coupures
d'électricité qui ont engendré d'importantes réductions d' horaires : en mars 1984
à l'usine UfEXI, l'équipe de jour travaillait 40 H/semaïne en moyenne et les équipes
de quart environ 42 fi contre 48 P. en temps ordinaire (6 jours x 8 heures + 2 jours
de repos), les heures du samedi étant payées en base nonnale et non plus en heures
supplémentaires ; à Gonfreville seul le service d'entretien penéral tournait à
48 H au début de l'année 1984 : la plupart des horaires hebdomadaires étaient
rarœnés à 40 H, et même à 32 H 1?Qur la confection plate. Les revenus collectés lors
des enquêtes réalisées au premier semestre à Agboville et Dimbokro, en octobre à
Bouaké, ne correspondent donc ras aux revenus salariaux Hnonnaux", 80 % des enquêtés
ayant travaillé 40 à 42 H/semaine au lieu des 48 H habituelles. Dans ces conditions,
(1) cas du mars et du riz pour deux ouvriers Senoufo de Gonfreville
(2) Rappelons que le S~lIG est fixé par décret présidentiel(191,40 F CFA au 1er janvier 1985).
Tableau nO 63: Poids relatif des déœnses alimentation + habitat parrapport au revenu salarial en 1984
! '! ! Agboville ! Dimbokro ! Bouaké i!% du revenu annuel -----------T---~-----ï-----·------!-----------T---~-----------------!---------------~-----T------------!
! Locataires!l t" TOTAL % 'Locataires Il t~· 1üTAL % 'Locataires locata" !Total ~ !! oca aIres ! oca aIres Ires!!
! '! - de 10 1 1 0,8 iI----------i-----..-----r---------r------r-----~---~----_.____--- -!
]10 - 20] 1 1 O,8!-1
]20 30] 1 1 2 1,6 1 1 2 1,6!!]30 -- 40] 2 2 4 1,9 1 1 0,8 5 3 6 6,4!
1 ]40 - 50]
i "]50 - 60 J
!8 10 18 8,7 7 7 5,7 5 15 20 16,0 !,23 6 29 13,9 15 2 17 13,7 10 8 18 14,4
23 "18,4
16 12,8
16 12,8
10
3
5
13
13
11
36 29,0
27 21,8
13 1C,5
4
3
32
24
13
54 26,0
45 21,7
40 19,2
2
4
6
36
!! ]60 - 70] 48I---------.-----...,..----~---~----..-----~---___r----__i_-----T__----
! ]70 - 80] 43,---------.-----,------r-----.-----i-----r--------i-----..;-----;........----1 ]80 - 90]
]90 - 100] 10 10 4,8 14 14 11,3 4 3 7 5,6
]+ de 100 ] 8 3,8 7 7 5,6 13 13 10,4
TOTAL 178 301i20S 100,0 114 10 124 100,0 75 50
1i125 100,0
114
le poids des dépenses consacrées à 1'habitat et à l'alimentation est considérable,et les résultats obtenus (tableau n° 63 ) montrt3nt de reLarquables similitudesentre les 3 villes : plus du quart des travailleurs consacrent plus de 80 %deleur salaire à l'habitat et à l'alimentation (27;0 %à Agboville, 28,8 %à
Bouaké, 27,4 %à Dimbokro) ; le total dépassant même le revenu salarial ~ur 3,8 t
des enquêtes à Agboville, 5,6 % à Di.JPbokro et 10,4 % à Bouaké; nlus du tiers deseyn,ployés et ouvriers dépensent entre 50 et 70 % da leur salaire pour payer leloyer, l'eau et l'électricité et les nroduits alimentaires (39,9 %à Agboville,32,8 %à Dimbokro). Pour une uériode 'nornala" de travail, les résultats dutableau seraient sans doute pour les plus forts taux à décaler vers les tauxinférieurs ; mais cela ne modifierait guère los données najeures : me iImnensewajorité de salariés (environ les 2/3) consacre l'essentiel des dépenses (plus de60 %) à l'habitat et à l'alim:mtation ; c~te tenu des autres dépenses nécessairesà la vie domestique (habillement, dé~enses cour2ntes) il devient très difficilede faire face aux obligations sociales (départs pour les ftmérailles en particulier)et à assurer la rentrée scolaire des enfants et/ou des hébergés. Ainsi le totaldes dépenses déclarées dépasse-t-il le revenu salarial annuel pour 49 des 125
enquêtés de Bouaké (39,2 %), 47 de 124 enquêtés de Dimbokro (37,9 %) et 85 des 108
enquêtés d'Agboville (40,8 %), proportions quasi identiques dont la comparaisonnous permet d'avancer que les réponses obtenues ne sont sans doute guère éloignéesde la réalité, sauf à considérer que ce~x qui surestiment volontairement leursdépenses constituent un % identique <L'ms les 3 échantillons enquêtés (1) •
• Pour ceux dont les déœnses excèdent le revenu salarial, caraœ pour laplupart des autres, il faut avoir recours soit au crédit soit aux revenus procuréspar le travail d'autres reJT!bres de l'unité de résidence afin d'assurer les dé:rensesà caractère obligatoire, les dépenses d'équipement, et les frais de rentrée scolaire.L'entreprise industrielle constitue alors un nremier recours. Chaque établissementtextile dispose d'une structure d'aide sociale (tableaun° 64 ) dont les sources definancement sont diverses (à Gonfreville, il existe me ~~tuelle dont le capitalprovient à 95 %de l'entreprise et à 5 %des salariés; à UTEXI, lors du décès d'mtravailleur, de son épouse ou de l'un de ses enfants, chaque salarié cotise 300 F CFA,la somme totale recueillie étant remise à la famille endeuillée), et à laquelle lessalariés font appel en cas de nécessité. Ce sont les problèmes de santé qui sontles mieux résolus par les entreprises : les salariés et leurs familles sont suivis
(1) en règle générale, le recoupement des ré?onses, à taille de ménage et revenuségaux, a permis de constater une grande régularité des SOIDnes avancées pour lanourriture, les dépenses courantes et 1 'habillement.
Tableau n° 64 Principales aides sociales accordées par les établissementsindustriels aw salariés ( F CFA 1984)
ERG UI'EXI OOTIVO
............ln
idem
22 000 par enfant : forfaitsur 8 mOis à taux nul
170 000 pour les catéporiessup€rieures à 7
, Avances â discuter avec leresnonsab1e du persorme1.. ~
idem
Prêt 40 000 sur 5 mois (décès)Prêt 20 000 sur 4 mois (nais-
sance)
Cotisation générale de tous lessalariés (300/tête)en cas dedécès d' tm 'ouvrier, de sonépouse, d '.un enfant
Prêt selon les catégories40 à 100 000, taux nul
Prêt AM-Cadres 100 à 150 000(taux S % )
Prêt ouvriers-employés 3S 000(taux S %)
Scolarité
Décès - Naissances
lIi!!!
Prêt PM et Cadres : 80 à100 000
(taux S %)
Prêt ouvriers : 40 à 50 000et employés (taux 5 %)
!! Transport des élèves pour les! écoles nrimaires construites! par ERG-,---------------,.-=---.;.......----------r----------------r-----------.--i1!!!!!!!-------------r----------------;..--------------.-;.-----------! PrA h··· Indemnités phannac. n.. our AM et! et pour osp1ta11sat10Il: ... ,.:l Infinnerie : soins gratuits! 60 à 100 % '~s.,_res oour le salari6 et sa! Santé Dispensaire : soins gratuits ,Centre r-~dico-Social : soins yraj - fa1JÜlle! pour le salarié et i tuits pour le salarié et sa iB d' chat de ~d· t. famille ons a s me lcamen s! y~lli'! Bons dl achats de médicaments jBons d'achats de médicaments! !~pl·ise en charge usine : 20 %)!------------........~;_I---------------r!~--------------l-------------! ! l ,! ! Avances de quinzaine à discuter i
Avances sur salaire! ! !! ! !! ! !! ! !------------ --------------..........:....._------------.:...-_-------_....:....-_--
116
régulièreIOOnt et soignés gratuitement èans les disœnsaires ou les centres médico
sociaux, installés dans l'enceinte des usines et contenant un stock de médiccuœnts.
Lorsqu'il faut acheter ces derniers en pharmacie, un système de bons est utilisé,
l'entreprise réglant directement les pha~ciens et récupérant tout ou partie de
la dépense sur les salaires ultérieurs. Des prêts remboursables sont consentis, en
fonction des catégories, pour la rentrée scolaire, les naissances et décès et les
achats divers d'équipement ménager. De ce point de vue, les ouvriers et employl}s du
textile bénéficient, du fait de leur appartenance au rroode du travail salarié, d'un
recours sans doute fondamental pour eXl')liquer une partie de la couverture de leurs
dépenses ainsi que leur stabilité dans l'emploi. La contre partie de ce recours,
c'est un endettement quasi-penr.anent, avoué lors de discussions, hors questiomaire,
par une bonne moitié des enquêtés. L'aide sociale procurée par les entreprises
constitue sans nul doute un élément décisif -pennettant aux salariés de faire face,
aux i=l coups prévisibles (rentrée scolaire) ou imprévisibles (décès-mladie), mais
en étalant des dépenses engagées en fait sur le revenu salarial (sauf pour les
soins de sa"lté ?rimaires), elle ne règle en rien la question fondamentale du rapport
entre volume des ressources et volume des dé"J€nses. On ne peut canorendre ce
dernier sans insister sur les rentrées monétaires provenant ,outre des fonnes de
solidarité associative du travail,d'autres IOOmbres des unités de résidence, et en
particulier celui des épouses. En effet, ce sont les feJl1'lles de salariés f.tui ont le
plus fort taux d'activité réll1l.IDérée au sein des ménages étudiés.
Tableau nO 65 : Taux d'activité réIlUJI1érée dans les ménages de salariés
Bouaké DiTT'bokro Agboville
Epouses 48,1 % 50,9 % 45,0 %
Pnfants 6,0 % 0,7 % 1, 1 %
Parents hébergés 27,9 % 12,3 % 14,9 %
liébergés non parents 27,3 % 9,0 % 8,1 %
La principale activité est le petit commerce de détail sur les marchés
ou à proximité de l'habitat : 38 femmes d'ouvriers sur 59 Ifactivcs" i=l Dimbokro,
51 sur 86 â Agboville et 38 sur 63 â Bouaké sont ainsi détaillantes de produits
qu'elles n'élaborent général~ent pas (sauf pour 7 marchandes d'attiéké, 10 vende~ses
de palettes ou de beignets et 4 préoaratrices de plats vendus aux portes des usines).
117
A Bouaké la seconde activité est la production et la commercialisation de produits
vivriers, le travail 'lhors connnerce'l étant rarement effectué dans des entret>rises
saisies par la comptabilité nationale ou locale (1 fernrre d'ouvrier ERG est
en:ployée à la SITAB, auamo n'est salariée du secteur tertiaire).
Conme à Agboville et à Dimbokro, les érouses de salariés qui ne font ni
du canmerce, ni de l'aV'iculture sont soit "install€3s" dans un établissement
artisanal (9 à Dirnbokro, 5 à rouaké, 21 à Agboville) soit en aryprentissape auprès
d'un artisan avec lequel existent souvent des relations parentales (45 %des ar
tisans accueillant des ay>prentis épouses d'ouvriers sont des parents de l'ouvrier).
Cela ne saurait toutefois être très significatif puisqu 1à peine un quart des
épouses en activité travaillent ou a~prennent dans l'artisanat et qu'au total,
elles ne représentent que 12 % de l'ensemble des fenmes d'ouvriers. Par ailleurs,
ce sont toojours les mêmes activités qui sont citées: couturières (48) ma~uis
restauration (5). Si les parents hébergés et les hébergés non oarents sont surtout
des élèves, plus du quart d'entre eux travaillent à Bouaké (41 % sont apprentis
dans l'artisanat) la taille de la ville et le marcllé de l'e~loi constituant sans
doute des fact~urs plus favorables qu'à Agboville et Dimbokro pour l'insertion
dans le monde du travail urbain. f:JéU1S entrer dans le détail des différents types
de circulation des gains monétaires au sein des ménages, a.ui sont 1.11us cO!'Tlplexes
que le simple "chacun pour soi", il est indispensable de prendre en cOlT!pte le
revenu et l'activité des épouses et des parents résidants pour cornnrendre la vie
quotidieme des familles d'ouvriers : ainsi un 1?arent ou un hébergé ap-prenti chez
un menuisier ne rapportent peut être pas d'argent, w..ais le fait d'être nourri en
partie par l'artisan est un élérœnt non négligeable d'allégement des charges de
nourriture pesant sur le salarié du textile.
C'est donc bien dans les différentes fonœs d'articulation entre les
ménages de travailleurs, la consonnnation consécutive à la distribution du revenu
salarial et le recours nécessaire à un marché du travail autre que celui des
entreprises textiles qu'il convient de rechercher les éléments éventuels de
dynamisation. des activités économiques urbaines.
III - LA PROOOCTION lE RIQ-i~SSES
À L'EXTÉRIEUR lE· L'USn·E
118
119
A Agboville et Dnnbokro, la population occupée dans les différentes bran
ches de l'artisanat et du commerce est trois fcis plus nombreuse que celle des
ouvriers d'industrie d'une part, et celle des employés (fonctionnaires ou non) des
adPlinistrations, d'autre part. D'après nos estimations, les ra:noorts entre emplois
artisanaux et commerciaux et emplois industriels et administratifs sont les mêmes
'POur Bouaké : 15 928 "occupés" dans l'artisanat et le corrmerce sédentaires (non
compris les activités de rue, les métiers du bâtiment, le commerce occasionnel sur
les marchés, ..• ) pour 5 336 emplois dans les principales entre1?rises industrielles
et 5 378 fonctionnaires (recensement national des fonctionnaires de 1985).
De pri.Ire abord, il semble donc que ce soit l'artisanat et le petit com
merce qui fassent vivre la majorité de la -population citadine. Ce sentiment mérite
d'être vérifié; c'est pourquoi il est i.mportant d'ébaucher une analyse des princi
pales ~randeurs économiques : chiffre d'affaires, revenu, investissements, charges
salariales et fiscales, etc••• , qui permettent d'apprécier - au moins approx:iJnat i
vement - la contribution réelle de ces activités à la nroduction de la richesse
économique.
~me si cette analyse ne peut nous fournir me mesure prec1se de la part
des revenus salariaux industriels dépensés dans les différentes branches d' activités
artisanales et commerciales (1), elle nous donnera au moins quelques indications
sur les investissements productifs financés à partir de ces revenus salariaux.
L'étude économique de la production et des échanges a été effectuée à
partir d'échantillons de 115 artisans et corrsnerçants à Ap,boville (février 1984) et
à Dirnbokro (mars 1984) et de 185 à Bouaké (octobre 1984). La composition des ~chan
tillons par ville et leur découpaee en grands groupes d' activités sont précisésen annexe nO 5.
(1) Nous avons vu que les seuls effets des usines - notamment à Agboville et àDimbokro - sur le dynamisme économique des villes se résumaient au versementd'une masse salariale conséquente. Pour déterminer la mesure exacte de la partdes salaires dépensés dans l'artisanat et le petit commerce,il faudrait mettreen place une enquête de type "budget-consommation" très fine sur l'ensembledes ouvriers des usines.
120
Nous avons essayé de constituer des échantillons qui incluent une large
gamœ des activités recensées. Néanmoins, les échantilloo.s n'ont pas été tirés
aléatoirement et les activités ne sont pas toujours représentées proportionnelle
ment à leur i.JIn?ortance numérique dans les villes. De fait, d6libéréJrent nous
n'avons pas ~rivilégié le critère de Pep~4sentativit4 statistique mais, dans le
but d'optimiser l'usage du temps et des moyens matériels dont nous disposions,
nous avons préféré prendre la qual.it~ des r4ponBes CC'f'fJOO cont;rainte principale
(voir Tore 1, P 94-95). Nous arrêtions rapiderent l'enquête aussitôt qu'il
semblait évident qu 'm artisan ou lD1 comœrçant se JTIOl'ltrait peu réce!'tif à notre
démarc.he et n'était pas disposé à nous livrer des renseirnements fiables ou, du
moins, plausibles et cohérents en a'lJ1)arence. Ainsi, lD1 enquêteur qui avait pour
mission d' inveriewer ml wlcanisateur dans tel quartier se rabattait-il sur lD1
boutiquier ou un menuisier s'il estimait que la prise de contact avec le prewier
avait été de médiocre qualit6. Et ce, mêre si les boutiquiers et les renuisiers
étaient déjà mieux représentés que les vulcanisateurs dans l'échantillon.
Dans leur conception, nos questionnaires étaient ouverts ; les enquêtes
avaient la fonœ d'entretiens semi-directifs.
Les 415 monographies détaillées représentent ulle masse d'infonnatiœ
foissonnante mais d'une exploitation délicate. Toute approche elobale est par
nature réductrice ; elle gOIrnle l'essentiel des singularités qui rendent compte à
la fois de la complexité des itinéraires individuels et des rapports sociaux.
Toutefois, il n'était pas lJOssible de présenter les enquêtes \IDe par une ; c'est
pourquoi il a été décidé de résoudre le difficile problèlœ de la production des
données en utilisant les ressources de l' infonnatique. Les enquêtes ont donc été
codées aprês que 138 variables à exploiter aient été définies. Le traitement des
données a été confié à la Direction de la Statistique (1). FIl guise de traitement
il s ' agissait essentiellement de presenter les données de façon claire et synthé
tique :puisque le logiciel ARIEL a des capacités extrêrernent limitées en matiêre
d'analyses factorielles.
(1) Ministère de l~Econom1e et des Finances. Saisie par la Sous-Direction del'Informatique et programmation du traitement en fonction de notre demandepar la Sous-Direction des Statistiques Générales. Traitement à l'Officecentrale de la Mécanographie sur logiciel ARIEL.
121
Pour avoir me -P0t'lulation suffisarmnent importante d 'me part et pour
minimiser les coûts de traitement d'autre part, les questionnaires sur les trois
villes ont été traités conjointement • .Au l?réalable nous avions tout de même pris
garde de vérifier que des particularisJOOs régionaux très marqués ne rendraient
pas inepte l'interprétation des données regroupées. Notre expérience du Hterrain'l
et une relecture rapide de l'ensewble des questionnaires nous autorisaient à
croire que l'organisation (1) des activités éCOIlQIlliques n'était pas fondamen
talement différente d'une ville à l'autre.
(1) L1organisation, mais, il est vrai, pas toujours le dynamisme économique detelle ou telle activité considérée individuellement.
122
1. CE OLlE LE TRAVAIL RAPPORTE,
1. 1. les résultats l'énéraux,.
(h se référera à l'annexe nO 6 ')Our cOIIDaître les d1iffres d'affaires
et les revenus nets de chaame des 66 activités étudiées. On notera l'extrême
dispersion de leur valeur moyenne selon le type d'activité. ~1alheureusement ce
tableau n'indique pas la dispersion à l'intérieur mêre d't.me activité. Par
eXeJ!1ple, le revenu net moyen des menuisiers enquêtés est de 66 500 F CFA mensuel
alors aue l'un d'entre eux a tm revenu net néj7atif de - 24 000 F CFA.. ~
Toutes activités confondues, il apparait dans le tableau nO 66 que
la progression des niveaux de revenus nets est narallèle à celle des niveaux de
chiffres d'affaires. Bien ctue confinr~ par les analyses de corresr)ondances
rultiples qui suivront, ce constat est surprenant. Il peut laisser croire que la
marpe bC~éficiaire est la ~ême quelle que soit l'activité exercée. Ceci est
évidemment faux : pour dégaeer un revenu net mensuel d'environ 50 000 F CFA
(voir annexe n O 6), les tailleurs réalisent tn1 chiffre d'affaires rœnsuel
inférieur à 70 000 F CFA alors que celui des revendeurs. de fûts et bidons de
récuy.Jération est :glus de trois fois s~rieur. Cependant, au niveau ~lobal, le
croisement du revenu net et du chiffre d'affaires masc;.ue ces disparités, :r!arce
que tous les erands t~s d'activités (commerce, réparation, services ~rsonnels)
sont représentés dans chaaue classe de chiffre d'affaires et de revenu dans des
proportions 1?3-s trop dissemblables (voir figures. nO 7 et nO 8).
Au niveau de l'échantillon dans son ensemble, la classe médiane est
[30 000 - 40 000] en ce qui concerne les revenus nets et la classe ]100 000
200 000] poor les chiffres d'affaires (tableau n O 66). 20 % des artisans et des
corrmerçants interrogés ont un revenu net mensuel inférieur à 20 000 F CFA et
seulement 44 %d'entre eux p,agnent ::,lus de 40 000 F CFA nar mois. Il sont
30 % à réaliser un chiffre d'affaires mensuel supérieur à 200 000 F CFA.
Tableau nO 66 Continl!ence silJTOle : chiffres d'affaires - revenus nets r.lensuels. Ed13Iltillon
d'artisans et de corn,erçants, A~boville, Dimbokro et Bouaké - 1084 -
21
1
4
3
1
R ,0
! !! ! ! , ! , , , " !'O~R <' la !10 .:R:::::20 !20<R <30 !]).- R<40'40-:R:: 50 '50<':"~' 75 '75<':R<100nOO<R' 200! 200 ::R' IND TOTAL!,- -! -, -! - -! - -, -! 1 ,
, ,! , '" !! 31 15! 11 5! ! T 86 -,, 21 ,! ,! !r 0 '16 14 -,- 13 2 r r'---!-'03---!, 31 18" !!"--- - ,----, .'- ,-, ,-----,! 4 13 26' 17 . 9 '12 9 7' . . 97 ., !!""'!---' , ',' '---T' _.", .! 8 l 1" 13 2' l' . ~3 .,1 4 1! 6, ,,'>,. , , ,"~'. !, r r r---
1--,--- !
2 2 3 4 4 3 19, , " "!!--------------' '.- '.' "'---,------,5 . 3 5' l' . 11:" •1 ! !! !!, . .., !---! 4!- 11 ',I"--4--',---','--ia',
2 , ,6 . . . ,-------------- ---- -,----, , ,
5 . 2' • 10 .! , ! , !
------------.'----' '-----1" ,! 2 1 l' l' 3' g'! , ! ! , !---"-------------- ---- ----,----,----1"----,
--- 39 54 40! 34 . 10 . 3 . d15 .34 80! 63 S4 . ,!! ,.,
Classe derevenu
Oliffre netd'affaires
0< CA :; 50
50;;" CA " 100
100-:: CA :5- 200
200::: CA :::; 300
300< CA :.::: 400
400< CA :S 500
500< CA :.S 1000
CA> 1000
IND.
TOTAL
....NlN
I~
'.'~
-'-,H-:+--;+-,r;-r"TT'C'T""7'r-""T..........CA
,- j l , j'" _ t 1
Tailleurs
l'.
1 u
Menui::)iers
i r l'·lw'"JIc.:I"
IL
".' ".
:,1·
+--I-;,I~I-.r,': ....I>ry.m+r+-r........~CAli l' 'J " _ .
Autres productions
B~l.lnets-oolssons locales
J-'r~qucncc
Préquence
.... ;-
-l' .•..
Services
J-'réqucllcl:
10
Boutiques
Fréquence
• J 20
... ::f--
t-- 1
J1 ~ 1 ~
20
1
71:
1 ~
5
10
....
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'.::""':.'~.' •.•'.
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10
.,
." ." ;.:< ....
:· ••·I·.. I••:~·>··
R"par.\t ion RIHit dur.al1 on Autrt!f1 c.:UIIDnt'rCCs
0 0 .:: CA ~
1 ~O < CA :;.2 100 ...: CA oS3 200 ...: CA -::
FIr.lllU:: N° 7 : Chi Ure~ cl ' .. ffllircb par aclÎ vi t<;w regroup~e&
~O L, 3DO <CAS: 400100 5 400 <CA< ~OO
200 lJ ~UO < CA.: 1000300 7 CA ;;- lUOO (CA l'xprln,~ <",10UO J' .Ct'A)
1 "
.. '.'".:-:" .
L..,-+~H+~~::-+,.....R012 ~&789
l,- lU
~
_.
- l-
r- ,.....,
r-i- n... R
" 1 j l, ~ t '7 & ~
Tailleurs Mcnui:-.iers Autres productions
JO
Fréquence
....
..... r.-:
.-:-
r <, r,:\J12JII~lJ'16"J
10
1 ~
Fréquence
R.. 1 .. ,) ... ~ 11 • ~ :J
~
,-
r-:-
r-r-'.'
"
,. -r ·'h
, , ,
JO
R~raratlon Restauration beignets-loissons locales
1-
1
1
Il III " ~ L
J U
Fréquencl.,j
Haut iqUl'S
III
Fréquence
J J
Fréqu<:'nce
~'IGlIHë N° U
5 40 < R < 506 50 <R ~ 757 75 < R ~ 1008 100 <R -:: 200'J 1< <'u·u (F< "Xl'riUI~ "10 Jullll F.('FA)
126
A Wl niveau plus fin, celui des activités regroupées (figures n° 7 et
nO 8), il s'avère que la médiane est la même que ce!le de l'échantillon pour
- les "menuisiers", la "restauration" et les "autres connnerces" en ce
qui concerne le chiffre d'affaires
- les 'menuisiers", la "restauration" et les "services" en ce qui
concerne le revenu net.
Les chiffres d'affaires médians des activités regroupées qui sont
inférieurs aU chiffre d'affaires médian de l'échantillon dans son entier sont
ceux des "tailleurs", des "autres productions", de la "répartition", des
"beignets-boissons locales" et des "services" ; ils sont tous contenus dans la
classe J50 000 - 100 000]. Par contre la classe de chiffre d'affaires médiane
des IIboutiques" (] 200 000 - 300 000]) est supérieure à la médiane "globale".
Les revenus nets médians des "autres productions", des "autres
commerces" et des "beignets-boissons locales" sont inférieurs au revenu médian
"global" (celui de l'échantillon global). Les deux premiers se trouvent dans
la clas?e ]2U 000 - 30 000] et le troisième dans la classe ]10 000 - 20 000].
le revenu net médian des "tailleurs" et de la "réparation", tous deux dans
la classe ]40 000 - 50 000] et celui des ''boutiques'', dans la classe
]50 000 - 75 000] sont supérieurs au revenu médian "global".
Figure nO y Position des médianes des classes de revenus nets et des chiffres
d'affaires mensuels pour les activités regroupées.
MenuisiersAutres product. Restauration
Beignets Bois.loc. l\utres Corn. Services
l l 110 20 30 t 40
TailleursRéparation
l50 _
Boutiques
lREVENUS
(
NETS75(xl000 F CFA)
CHIFFRES300200100
f1EDIANEENSE~1RLE POPULATION ENO;UETEE
!50
1TailleursAutres prod.RéparationBoiss.Beign.Services
lMenuisiersRestaurationAutres corn.
lBoutiques
D'AFFAIRES
(xl000 F CFA)
127
Cette analyse des chiffres d'affaires et des revenus nets médians des sous
échantillons constitués par les activit~s re~ouœes p'et en relief ce ('.ue nous sur-
gérions 'Plus haut : les l'!1arres bénéficiaires sont d.ifférentes selon le tyr.:e d'activité.
Pour les tailleurs l'§cart entre le chiffre d'affaires et le revenu net est faible:
classe ~diane ]40 000 - 50 0001 nour le revenu et ]50 000 - 100 000] nour le chiffre
d'affaires. Par contre il est important nour les boutiques, les "autres c~ercesli et
la nroduction de bei~ets et boissons locales : classes Médianes de revenu et de
chiffre d'affaires) resnective~nt nour chacune de ces activités: ]50 000 - 75 000]
et ]200 000 - 300 000] : ]20 000 - 30 000) et ]100 000 - 200 000) ; ]10 000 - 20 000]
et ] 50 000 - 100 000].
Pour un même groupe d' activités, la confi2Uration des histo~ramrres(firures
nO 7 et 8) confinœ éealel".ent l'extrême dispersion des individus entre les dif
férentes classes de revenu et, dans une moindre mesure, entre les différentes
classes de chiffre d'affaires. Lorsqul' il n' y a pas de similitude de fonne entre
l'histogramme donnant la répartition des enqu~tés par classes de chiffre d'affaires
et celui donnant la répartition nar classes de revenu, cela s'explique essentielle
ment par la structure de l'emploi au sein du groupe d'activités. C'est le cas des
tailleurs par exemple, qui sont concentrés sur trois classes de chiffre d'affaires
seulement mais qui sont réDartis sur huit classes de revenu net._ L
1.2. Quelques cOJ!Il)araisons entre villes
La. comparaison entre villes de la structure des revenus et des chiffres
d'affaires par type d'activités fait ressortir o.uelques différences sensibles
(tableaux 67 et 68). Il apparait notamment que les tailleurs enquêtés à 30uaké
ragnent beaucoup moins que ceux enquêtés à Agboville ou à Dirlbokro. A Bouaké la
médiane est la classe ]0 - 50 000] Dour le chiffre d'affaires alors qu'elle est
la classe ]50 000 - 100 000] à Aeboville et Di.mbokro. re même en ce qui ccncerne
le revenu net, la classe IT.édiane est ]10 000 - 20 CaO] à Bouaké et ]50 000 -
100 000] à Agboville et DiMbokro. Une concurrence entre tailleurs beaucoup plus vive
à Bouaké qu'à Agboville et à Dîmbokro explique cet écart entre les pains. Nous
avons vu (cf supra I§ 1.2., P 27 ) que le rawort 'nombre de tailleurs/population"
est sensiblement plus élevé à Bouaké Que dans les 8utres villes.
128
A l'inverse J les boutiquiers rencontrés à Bouaké semblent avoir un
niveau de revenu et de chiffre d'affaires deux fois plus €levé. en moyenne
que leurs homologues d'Apboville et surtout de Dimbokro.
Pour la réparation, c'est Agboville qui se détache et, pour la menuiserie
ébénisterie et les services, ce sont les artisans de Dirnbokro qui serrblent avoir
le plus de réussite par rapport aux autres villes. Il est vrai que ~ro~rtionnelle
ment à la population, les menuisiers sont I!lOins nombreux (de 39 J 4 %) à Dirnbokro
qu'à AEbovi1le, mais entre Dimbokro et Bouaké la différence est minima. La plus
faible performance des menuisiers-ébénistes bouakois doit donc trouver une
explication ailleurs que dans le rapl)ort du nombre de renuisiers à la 1?Opulation
de la ville.
! !! !!Boutiques ! Services !Restaurae-Bar ! Réparation ~ienuisiers! Tailleurs
: ! ' , !
:; ~ i ~ : ~ S: ~ 2l ~ 1 i:'l: ~: ~ § ê 1 8 ~ 1: 2l Villes ;!l ~! ~! ~ ! ~ g ~ <= ~! ~! ~ ~ ~ ~ 2:: gj <=! g !:!~! H! i::S!.H ~ CS ~ Éti! ~!~ @! Sd H @ r.:s H!~ !,0,1::, es, c: es c ,es,t""' ,0 1:: es 1:: 1 1
· • . h1 . • h1 ,Tl.. tn . h1 tn Cl d'· , '" '" ,asses e 1· i ; i i i i i i chiffres d'affaire:;· ... ... .
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. 100 < CA < 200
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1;; ;i ~ i ..... i Vl i i j i N i ~ i·~ i i.....; i ..... i i i i.. .. .. .. . .. . . .. .. .. .. .. .. .. . ..
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300 < CA < 400
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CA> 1000
IND., 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r t l , 1
i ~i ooi ~i Vli ",i:::;1 ~i ~i~1 ~i~ i~ i ai --.lia i~ 1\0 i= i! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
TarAI..
Tableau nO 67 : Comparaison. entre Agboville, Dimbokro et Bouaké des structuresde chiffres d'g,ffaires mensuels des artisans et des conmerçants
.....N\0
! !l~ " Il Il
Bout · ·1 ., Se· .,., P.es tauration - ·'·1 né . ., ., ... .. l' T ·11 ,1ques . . rv1Ces . . B .. N t:'arat10n . . l-fienulS 1ers . a1 eurS .! !! ar ! ! ! ! " 1
Tableau n O 68 Comoaraison entre Agboville, Dir.Jbokro et Bouaké des structuresde revenus nets mensuels des artisans et des cor.IIlerçants.
.....C".Io
131
1.3. En ce qui concerne les gains, vas de conflit de !Ténération
D'a:,>rès le tableau n° 69, les perfcnnances économiques des enquêtés sont
relativement indé:œndantes de leur âpe. L'expérience des lIIanciens;l ne se traduit
donc '!'Jas par des û'liffres d'affaires et des revenus nets plus élevés q,ue ceux des
jeunes ; ... à r.:oins q,u 'elle soit c01JIgensée nar un niveau de fomation nlus
élevé chez les jeunes... ? L'échantillon est constitué de 42 % d'individus âfés
de moins de 30 ans, de 47 % qui ont entre 30 et 44 ans et de 11 % qui ont 45 ans
et plus. Al' intérieur de ces f!Tands prOlMeS d'âge les structures de pains ne sont
pas nettement différentes.
Groupe des moins de 30 ans : 75 % réalisent un chiffre d'affaires rœnsuel' inférieur
ou é~al à 200 000 F CFA et 60 %dép'agent un revenu net rensuel inférieur ou égal
à 40 000 P CFA.
Groupe des 30-44 ans pour 69 %CA < 200 000 F CFA nar ~ois et nour 56 %
RN < 40 000 F CFA.
Grouoe des 45 ans et plus pour 61 % CA < 200 000 F CFA et T'our 52 %
RN :: 40 000 F CFA/
UnE: analyse des correspondances nn.I1ti,?les entre chiffres d'affaires,
revenus nets, activités re~roupées et ancienneté de l'installation aurait dûcorrlGter l'ét'..!de de l'incidence de l'â~e sur les œrsnectives de ~ain5. Loaiquenent,
l'ancienneté m~yenne de l'installation doit croître avec l'â~e des artisans et des
conmerçants et nous voulions vérifier si le fait de s'être installé depuis
lonptemps était un avantage - meilleure /Crcz?tion de la demande locale, fidéli
sation d'une clientèle... - se traduisant par un niveau de chiffre d'affaires et
de revenu net supérieur à celui des débutants. Au vu de la fipure n O 10 on est
tenté de conclure à une relative indifférence du chiffre d'affaires et du revenu
net par rapnort à l'ancienneté de l'installation: les ~ints matérialisant
l'ancienneté sont regrolllJés et ne sont pas ordonnés COI!"lOO peuvent l'être ceux
représentant les différents niveaux de chiffres d'affaires et de revenus nets.
Tableau nO 69 Rénartition des classes de chiffres d'affaires et de revenus nets selonl'a!!e des artisans et des commerçants cl'A~ovi1le, de Dirnbokro et Bouaké - 1984.
NIVFAUX DE ŒUFFRES D'AFFAIRES NIVPAUX DE REVENU NET
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CORRESPa,IDAJ:CES ~ULTIPLE~
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Premier
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AlïR::S.v\:\Cf> t:f::C 1 •
D .HESUISHRS
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l'RO[)UCI IO~S / / / / /
R:/. o'o'o'o'o'
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AUTRES CO't'tERCES '"'" TAILLf.VRS• - ,)..,1 CAl
R.\ --7Asc2 •.~R3~R)
Al'C3 -=-==---0' '.6A:;O.-h.~ CA2
Rb RESIAURAIIOI'
• BOlJTlQUES
(). CA 7" CA6'--q
\\ ,,,,,
\ ,,,\ ,,
\\ ,,
\\
\ CA~
'0-' ,
facteur (~.5 :)
• Rpvenu nt't
RO : R < 0 (l'PT" fic;:c!'elRl (l < F. < 10R2 ;10 <: R < 20R3 :20 < R < 30R4 -30 < R < 40R5 ;40 < R < 50Ru :50 < R < 75R7 :75 < R < 100RB :100 < R ~ 200RY : R ;- ~(l 0
0 Chiffre d'affaires
CAO 0 < CA < 50CAl 50 < CA < 100CM 100 < CA ~ 2(10CA3 : 200 < CA ~ 3COCA4 300 < CA < 1,00CA5 1<00 < CA < 5(10CAu 500 < CA <: 1000CA7 CA ;- 1000
.6 Anci"nn.. tp de l'installation. ActidtP" regroup;:;,,,
~~1 ANC ~ 1 anANC2 1 < ANC < 2A"k.3 2 < />NC <: 3/lNCI< 3 < ANC ~ 5ANC5 5 < ANC < 10~CG />NC> 10-ans
(R pt CA t'xl'ri",,'~ l'n IOC\[' f crA)
134
2. L' I~1PORTJlJ'X:E DU CAPITAL
2.1. Les investissements de déDart
Selon le princiœ cl' actualisation énoncé dans le tOIre l (III :')araeraphe
1.2.1., P. 93 à 95) de ce rapport, toutes les valeurs des investissements ont été
calculées en F CFA 1984.
Nous invitons le lecteur à se référer à l'annexe nO 7 rour connaître le
détail de la structure des investissements initiaux pour chacune des activités que
nous avons étudiées.
La fipure nO 11 indique conment se rélJartiss0nt les artisans et les corrmerçants de
chacun des v-ands groupes cl' activités ?far ra:~ort aux différents niveaux d' investis
sement initial rlobaL Excepté oour les fabricantes d~ bei2!lets, galettes et
boissons locales dont l'investissement de base est toujours inférieur ou égal il
50 000 F CFA, la somme des investissements initiaux varie énormC~nt d'un ~int
d'activité à l'autre à l'intérieur même de chaque prouoe. Nous relativiserons
néanmoins en constatant que pour les tailleurs, la classe d'investisse~ents
]100 000 - 200 000] est une classe modale qui se détache bien des autres classes
elle regroupe à elle seule 40 % des individus. Pour la '~réparaticn.", 60 % des in
dividus enquêtés sont concentrés dans les deux classes d'investissements initiaux
]50 000 - 100 000] et]100 000 - 200 000] tandis que 46 %des individus appartenant
au rroupe Hautres corrrnerces'; ont investi entre 25 000 et 100 000 F CFA Dour
débuter leur commerce.
L'annexe nO 7 est résumée par le tableau nO 70 q,ui croise les activités
rerroupées avec les différents tynes d'investissements consentis lors de l'ip-stallation.
012 1~~&18
Autre" produ<.:tiol\s
1i
e--
~
-f-
e- ... ~...
Tl
10
Menuisiers
]3~5678o
1 1 '·'iU"I ... \,'
Fréquence Fréquence Fréquence
r-
I-
le ID
r-
:.: 1-
10
:rr-.
.:..:. n·1 ~.I
23~567~
1i
R~parAtlon Rest AurAtl on ~"l 'Jnets-boi 5,,011" loc"l~'"
Inves tissements ini tiaux par activitlia regroupéeb
5 200 : 1i :s 5006 500 < li ::; 10007 1000 < li :s 20008 11 > 2000 (li exprlm6 en 1000 F.eFA)
Fré'lUo'n.::e
1:
Fréquence
ID
li
Services
FIGURE N° l 1
Cl dSS •.··s ,J.,,, 11--------------a a :S li ;; la1 la < 11 ..... 2~
2 2~ < 1i ...; 503 50 < 1i :s 100~ 100 < 1i < 200
-r-
n ·:··1++;;0+'IT-;;-HI-:~-f-;-5+"6h7ha+-"'T""".1 i
Boutiques
Fréquence
ID
+-hOi+-.lrl.~2-tt3,t:+~~6+,.l,:~r+- ...-+ 1i
Autres commerces
Tableau nO 70 Les investissements initiaux des artisans et des commerçants d'A~bovilleDimbokro et :9ouaké selon les activités regroupées _ 1984. c.· ,
Entre parenthèses, la valeur moyenne des investissements en milliers F CFA
i 1 i 1 1 ,Activités iEffec~Prop~ét~res: ; Locataires Pas de local ou' Invest. initial Invest.initialjlnvestissement l.t>yenne invest;regroupées tif ,(Inv .1'rl~t1almo)f.(Montant moyen occupation en machines en outils et . initial stock :in:iLal total (::)
s fbns le local) loyer mensuel) gratuite ustensils
Taillwrs 36 4 (110) 30 (5~4 ) 2 32 (127) 36 (31) 0 36 (156)
Menuisiers 27 18 ( 99) 9 (8 i5) 0 6 (2180) 27 (129) 17 (99) 27 (741)
Autres 49 27 (189) 9 (6,9) 13 18 (812) 37 (50) 35 (4-6) 49 (473)productions
Réparation 58 27 (141 ) 26 (7~6) 5 la (241 ) 57 (163) 12 (87) 58 (285)
Restauration- 88 52 (139) 11 (13) 25 17 (371 ) 83 (99) 50 (34) 88 (266)bars
Beignets galet-4 ( 8) a 13 0 17 (12) 16 ( 4) 17 (17)tes, boissons 17
locales!
Services 28 6 (252) 18 (7,3) 4 11 (280) 28 (121 ) 4 (10) ! 28 (286)!
26 (10) 2 14 (208) 6 (142) 36 (445) ! 36 (620)Boutiques 36 8 (317) !!
Autres 76 26 (100) 6 (13,5) 44 1 (223) 18 (16) 74 (289) ! 76 (322)ccmnerces !
._! r--TOTAL 415 172 ! 135 108 109 309 244 ! 415
! ! .....r-:) La n..0l mne de l'investisse~ent initial total se ~·3.pporte à l'ensemble des individus
VIQ\
des c] sses
137
26 %des enquêtés n'ont nas eu à investir dans un local. Cette proportion,
évidenunent, est beaucoup ,?lus forte lors'l.u i il s' ap'it d'activités de rue : 76 %
})Our le ~oupe f1beignets-boissons localesf!» 58 % pour le CTTo~ l'autres corrmerces ll
avec, à un niveau plus fin (cf armexe nO 7) 100 % des tahliers mais aussi 57 % des
vendeuses de plats préparés (I1restaurationll) et les cinq cordonniers eno.uêtés
("autres productions").
Globalement, le tiers des enquêtés sont locataires de la boutique ou de
l'atelier dans lequel ils exercent leur activité. rar contre, dans le détail, la
proportion passe à 83 % nour les tailleurs, 72 % pour les boutiques et 64 % !2'Our
les services. Corrme à Katiola, sont locataires ceux cpi sont plus ou moins C~::::::· .:.::"'- ~
de s'installer dans des maisons en dur (donc Ci~ères) au coeur des quartiers !'Our:
- être proches de la clientèle
- gard.~r la mrchandise dans des conditions de sécurité et de salubrité
minimales (boutiques, ••. )
Le montant du loyer peut varier du si.I~le au double selon le type d'activitê :
5 400 F CFA mensuels pour les tailleurs locataires de notre échantillon et 10 000 F CFA
pour les boutiq,uiers locataires; 7 300 F CFA ~ur les IIse:"'Vices li et 13 000 pour la
'restaurationH••• Il est délicat d'en tirer d'autres conclusions que celle-ci : ces
écarts s'e~liquent essentiellement par des différences de surface entre locaux.
Les propriétaires (41 %de l'échantillon) sont surtout des artisans qui
rot construit tn1 hangar ou tn1 sinrole abri avec des planches et des tôles de récunéra
tian. C'est le cas des deux tiers des menuisiers, de la T:'.ajorité des forgerons
mais aussi des horlogers qui travaillent souvent d~ns des Laraques fennées dont la
surface n'excède euère deux ou trois: m2 et des restauratrices (vendeuses de !,lats de
riz, •.. ) qui prévoient une structure pour mettre leurs clients à l'abri du soleil
ou des intempéries.
Le coût moyen des constructions est relativement faible. Les extrêmes
sont 8 000 F CFA en moyenne DOur quatre fa0ricantes de hei~cts et ~alettes
(~elques tôles l?Osées sur quatre niquets) et 317 000 F CFA nour les huit houtiQllip.rc:
qui sont propriétaires de leur kiosque en bois. Très rares sont les entrepreneurs
que nous avons rencontrés qui ont pu faire l'effort de construire des bâtiments en
narpainp.- pour s'installer. Une exceI'tian notoire : tm. fabricant de glace à Dirnbokro
138
qui a fait bâtir un local dont le coût a dé~assé 2,5 millions F CFA. D'ailleurs,
à lui seul il tire sensiblement vers le haut la rroyenne des investissements dans
le local du lIToupe "autres producteurs".
2.1.2. Machines outils et ustensiles stocks._.-.~. ~ • ._.L •• _. _
Seulerr.ent 26 % des enouêtés }1ossèdaient une ou des Machines à la date de
leur installation dans les villes étudiées. Il s' ao:it principalement (1) des
tailleurs (1l'.achines à coudre), des moulins (TI'.achines à décortiquer et à broyer),
des menuisiers o.ui ont investi dans des canbinées multi-opérations, des restaura
teurs et des boutiouiers qui ont acheté tn1 réfrirérateur ou un conr;élateur.
Assez logiquement les investissements en outils et ustensiles divers sont
indispensables ~)Qur les artisans. Par contre, ils ne concernent nas ou peu les
cormerçants : seulement ceux qui ont une balance, tme l)ompe à huile alimentaire ou
des récbJients destinés à la rresure ou au stockare des marchandises.
La constitution de stocks de départ est une nécessité fOur les commerçants
alors que les artisans ont plutôt tendance à acheter les matières premières ou les
pièces dont ils ont besoin au fur et à mesure des com.andcs de leur clientèle.
Les tailleurs n'ont pas ou œu de stocks car ils ne travaillent que sur
les tissus apportés par les clients. Dans la liréraration", seulement 21 %ont
débuté avec un œtit stock de nièces détachées. Les renuisiers étaient 63 % à
s'installer en ayant constitué un stock de bois mais lors de nos enquêtes nous
avons pu constater (lU 'en raison de la crise économiaue ils sont beaucoup Jl'oins
nom~reux à l'entretenir.
La fip.ure nO 12 nositionne les activités en ftnction de l'investissement
initial.
(1) Voir détail annexe nO 7
f~ (I 1 Z) ofRUITS ET LEGUMES
Ji(>. CUKIlONN 1ER
~BOISSONS LOCALES
li 1
IIllUT 1QU~:S
• 0 RESTAURANTS~\'\QUISO 0 TAIlLlERS
BARS~.""'","E.,.S",-I...,IS,,-,'...E""·R"'S'--__+- --"' . TISSFKANPS ~FI (27,7 X)--------- " lIi2 ~O CHARBON-BOISIi5 FERRONNIERS
l'lhHOc.;RAI'HESA ':loi. ACUrH'l::URSV -r V OAIlUKlS
FRIGORISTES 0 OVlIlCANISAl'EURS
-ITAII.I.WRS
RI:: l'. RAU LU-TVHURLO('tr~--O LAVElIRS AUTOS
REP.C',CLES 00'?t3 Q;OM.VOu\ILLES
1
l'lreES cn.c~.s
o
T1LlIIŒ N· I~ : An ... lyse Je currespunJances : Investisselllents initiaux - A"livité~
(L "'II.llys" li ,'t'; tsit" av"c l'ensembl" des activit';~ r"l'r';s"nt';es Jans l'';chantillon. l'uur LI"s raisuns Jelisihi lite .i" 1.\ IL)Llro • n'llpp"rlli~s,,"t ici 'lU" celles Junt III fré'luenl'" cst Hup';rieure " 4)
Inv.. stissements initiaux
Iio .. 0 <- Ii ...: lalil 10 < li < 2S)" 2) li ..; 501_
Iil ~o -.: li < 100li:, lùU -.: 1 i -: 2001 i ~ 100 .; li -: ~OOlin 500 ..:: li ~ lOUUli7 : 1000 < Ii < 2000liB Ii > 2000
dl ~xprinll· en Il.iU\J f CfA)
140
2.2. Le finance~nt des investissements de départ
Des tablE..?ux nO 71, 72 et 73 il re?sort Cl.ue 42 t des cor:r.erçants et des
artisans qui constituent notre échantillon se sont installés sans disposer d'me
épargne ~réalable. Ils sont 48 %à avoir bénéficié d'un don et seulement 22 %a avoir contracté un emprunt au~rès de personnes ~rivées.
Ce sont principalement les plantations villareoises, l'artisanat et
le œtit commerce qui sont à l'origine du financerr.ent. 57 t des dons ont été
consentis aux enquêtés par des membres de leur famille ou des amis qui sont
agriOllteurs, comnerçants ou artisans. Il en est de reIr.e nour 48 % de ceux c:.ui
ont bénéficié du prêt. ~uant à ceux qui ont utilisé me é~argne personnelle
pour s'installer, 8 %l'ont constituée à nartir de revenus agricoles et 40 %en exer
çant auuaravant une activité artisanale ou commerciale.
La contribution des revenus salariaux administratifs et industriels
au financement des investissements initiaux reste modeste. 27 % des donateurs et
10 % des prêteurs exercent un enmloi dans l'administration ou une erande entreprise
~ais, ra~portée à l'ensemble de la population enquêtée, la pronortion d'artisans
et de ccrrrnerçants ayant bénéficié d'un don de la part d 'cwloyés de l' administra
tion ou de l'industrie n'est plus que de 13 %. Elle passe à 2 % DOur ceux qui ont
hfnéficié de prêts.
15 % de ceux oui se sont installés avec leur énarone l'ont constituée en travail-. '-
lant dans une administration ou une grande entre:9rise (rranoeuvres ou employés
subalternes pour la majorité). Ces 15 %d'épar~ants ne représentent que 8 %des
individus constituant l'échantillon 2lobal.
Nous noterons enfin que trois enquêtés seulement ont bénéficié d'un
prêt bancaire.
Tableau nO 71 : Origine des dons fin~mçallt les inve~t issemcnts de départ
des Cllll'lrcrçants ct :lrt isans ,l'i\ghnville, llil1lho"rr> et 110llaké. 19f1·l
OIUC;[1\l: flES l'ONS (I~'\l:STISSDO::-'T I:\ITIAL)
\.11
c::Ul 0.... ~
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l'asde
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1 Famille ;r.onnaissances iConnais~ances ;il r:II'''ÎI 1:11,1 i ,''''\''';''111 '·l'III •• :II\II'ÎIIÎ';('';'li\'<··';,d:ms l'adl1linisi art. ou ,ail indllstri- .
ou! in<.Iustriclle a!!ric. ielles
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I!·",," il:.' hp:IlII'.'IVl"PS IOIIl"f1:IIIX
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1515
3(1
3225
25Z2<\911\111R3
IlCl
11IlIl2
19103717Il56
1·12R31
361'1
111l1.t1921232217.'24
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212
15
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191~
117
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2
.,"425
21
215
1 (8)11 (190,55)!
1 (<\ -1) 11 (226) !1 (110) !
(10,50) !5 (.tR6, 20)!
!
(88)
2 (123)
1 (-109)1 (107)1 (82)
·1 (111,75)!.1 (181) !1 (fiR) !1 (3113) !.' (RCJ,33)
5 (267,40)!3 (107,33)!
19 (17,21)3 C7,Cl7)3 (10,33)1 (43)
6 (166,40)1 (6)2 (437,50)1 (30)
6(432)2 (35. SO)
1 (13)1 ([~n)
2 (5)
2 (31)
(fiS)
(70)(129)( 1'1)
2 (328)(1 105)
1 (22)
110
6 (lR8,83)
11 (110)1 (17)
1 (2l)
2 (.10,50)
4 (533,50)3 (258)8 (102,63)
(, (14,17)3 (45CJ,33)3 (13,33)
9 (lR9)
(3R)
(6)
2 (302)
1 (.\')
50
2 (11)
( 110)(17)
(11-1 )
1 (1·11)
(17)
1 (6)
1 (.1)
1 (33)
1 (13)
1 (1 564)
2
11 (193)
2 (5 n
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1 (6:-1) ,1 (5)S (-19,38),
1 (39)
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ICI
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des artisans et commerçants ù'Agboville, Dimbokro et Bouaké - 1!1~-I
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1 1 1r:lmi Ile t ra- ;Canna issances ;COl1l1a iss:lJlcCS ;vai !l:lIlt jC'xcrç:lIlt corn. ;:ubninisn':lt.:ùans l'ad- jmercc, artisan;;inùustrie
, ministration;oll :lgricllltllrL';'011 ill<illsl'riC' ' !
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1 (209)1(256)
1(f15)
1(1098)
1( 1SOl1(88)
2(95)
4(11,25)2(85,50)
1( 1'1)1(~~l)
3(277,3.;)
.'( J(l77 ,3~)
3(111,67)
1(31165)
1(17)
1(32)
1(2 7 ~)
1POO)
1( 104)
1 llO)
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2( 172,50)
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2(45,50)
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1; 1( (,':);lll(I)1; 1l':~l Il; 211 ::;(13)i 1(16),; 1(74)
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---'---~-----'-------'-----------'------------_._------------_._._.
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Tahleau n" 73 Uriginc de l'éparrne finançant les ill\'cs,tissements Je J<:p,ll't ,tes
artisans et commerçants d'Agboville, Dimhokro et Bouaké. 1~lS~
ORIr.I:-'T UE L' EI'ARr.:-'T: (FI:\:\."'Cn,n')'T I~lTI ,\1.)c:
\Il CJ..........l'mploi ,\ct i \"Î té Act Î\'i té.~ ..... 1 r.....~
Pas ;aùministratif actuellc artisanale ou'J .... 1 ,\griculture 1 r Di\'ers ! Inùé'terr.tin'::<3§ ;J'(-J'ar- iou industriel 011 ~('mhlable ; comm. nat .di ff.;'I0--oI .r:U-l 'J !Vlll' ! !"',
Iaraîcher 1 1Ioul ins 5 ~ \(942)abricant glace 1 1(514)isseranJs 5 ~ 2(21,50)ailleurs 36 13 1(160) 21 (119,62)i\'ers coutures 3 1 . 3(122,33)'api<;siers 2 2 (2·17)Iatelassiers 'l. 1 1(3·1'1.)orùonnicrs 5 2 1(12) 1(17) 1( 1:)t'nuis iers 2S 6 2 (LI 0,50) 4 (138) 10(663,10) 2(763,50) 1(677)~nuisiers-tapis, 2 1 1(193)otin-\'annerie 2 1[·\3) 1(:5)cors:': l'ons ~ 2 L(215)'erron. souJeurs 'J 1 1( 114~ 2(906,50) 5(301,40)'ôlicr 1 1(317)ijoutiers 4 3(·\7,_'3)otier 1allip.raphe 1 1(S7)i tri el' -m i 1'0 i t ie l' 1 1( Il (i)
'cintre ct divers 1 1(92)éparation auto B 2 6(662,67)ebohineurs 3 1 1(95) 1PS)éparation cycles Il ~ 1(66) 6 (11 R, 1i)'ulcan i sateurs li 2 2 [127,50) 2(:22)-'p. Ibùio 1V Il 3 2(114) 6( 1~ 1) .:rigoristes fi 1(129) 1(329~) 4 (199,25)forloge rs 11 4 3(75,33) .\(lUO)li\'ers réparat. 2 1 1(9~)I,)staur.kiosques I!l 9 3(91) 3(3080) ~ (1 :"3) :(3·12)~I'I'I i;; III ~ 1(sn) l(lSR·)) 2( S3X) 1(13)'1L1ts préparés 37 25 1(1 Il) 1(·\2) 2(52) i(W,Sb) \(5 )
okis 17 7 2(20,50) 1(28) 1(1 i) '\(S3,iS) ':(20)igncts-galettcs 11 7 3(3~,33) 1 (5)
ars-bu\'cttes 5 3 2[297,50)ois sons locales li 5 1(:2):oi f1ellrs-tresses 1·1 7 6[ 159,8.') 1 (130).1anch isseurs 2 2'hoto!:r;'phes R .\ 1(.13R) 3[192,(7)~'lVeurs-allto :; 1(120 1(lU.l) 1( \ H)'I;lsti fil'at inn 1 1( R'l~)\0111 j'I'I.,s-i>a7.ars 3C> 17 1( 100ll) sr ·13 I,RII) 2(:20,5l1) ~ll (,:"(1 • ~!l) -:abl iers 19 5 2(32,SIl) .'(~19,(\7) !> (3,\) .lpS,':S),l'OS .vivriers 1 1(119)iz 1
~. i~; 1 1(2521)J~lIall.·-rn:1Il i IX; L 2
,:111:"1" "I:lnl:l jn Iltt iék,~ 1:mits léL'llmcs ~
ouchers 1 1(~tl)
'olailles 'J 2 2 (11U) 5 (iB ,1>0)ufs 2 2
lace (',ente) 1 1ièces auto 2 1 1(21[1)ièces cycles 3 1(12!iS) 2(1400)haussures 2 1(198) 1(IiRS)roduits heauté 2 1(Sb)
.ivres j ollrnallx 1~Jio-Jisq-cas5et. 3 2 1(146).une t tes-h i j .mont l'es 2 2
inC:1 i Ilerie .1 1 1(75) 1( 12) 1(2215)Ïois maJriers 5 2 1 (36tlO) 2 (386)L, t.constrllct i on 2 1 1(150)llarhon et hois S 1(9) ,1 (9·1,75):ori>eilles 1ij t ~; l' 1 hi.J'III'. 2 1( znR)
Ji ve rs 1 1(4:;)
lUl",'1. .11 5 17~ 19 :;S 116 SI 1(, .3
144
2.3. L'accumulation du capital,
Après avoir constaté que le démarrage d'une activité - quelle qu'en
soit sa nature - exigeait un indéniable effort financier de la part des artisans
et des commerçants, il était intéressant de savoir si cet effort était ,oursuivi
par la suite; autrement dit s'il était possible de re!,krer des J:lhénomènes d'ac
cumulation du capital dans telle ou telle branche.
Pour ce faire, nous avons tenté d'établir la liste de tous les investis
sements que les enquêtés ont pu réaliser denuis leur installation : recanst~JC-
tion ou aménagement du local, achat de nouveaux matériels, augmentation des stocks ••.
La valeur de ces investisserr.ents a été ramenée à la base 1984. Pour autant, la
comparaison entre points d'activité n'est ~s très pertinente parce que le
montant des investissements co~lémentaires (effectués après l'installation) est
bien évideIiF.lent proportionnel à l'ancienneté de l'installation. Nous avons
quelque peu affiné cette estimation en calculant la moyenne aJUluelle des in
vestissements cœIplémentaires (M.A.I.C.). Toutefois, indénendaJ'!lilent du fait qu'on
élude encore le problème des amortissements, on ne résout toujours pas la
question du temps : une ~,~.A. I.C. faible reut caractériser un artisan qui a consenti
un investissement important nais unique il y a longtel!ips, tandis qu'une M.A. 1.C.
forte peut être le fait d'un artisan installé ,deyuis [--eu, oui a déjà réinvesti :mais
qui ne réinvestira peut-être jamais plus.
Interprétées avec énonr..ément de précautions ces notions d'investissements
complémentaires nous indiquent néanmoins que (cf tableau nO 74 et annexe nO 8),
toutes activités confondues et quelle ql~ soit l'ancienneté de l'installation,
29 %des enquêtés ont réinvesti depuis l' OtNerture de leur établissement. 6 %
ont amélioré leur local, 9 % ont racheté des machines et 12 %du netit matériel,
13 %ont aU!?Jllenté leur stock de marchandises ou de matières premières (1).
Une analyse 'Plus détaillée (cf annexe nO 8) T",ontre que le tiers des
tailleurs ont racheté des machines il coudre deDuis leur installaticm. 0uatre
menuisiers sur vingt-cinq ont acquis des cornbin~es rnulti-opérations d'une
valeur actualisée moyenne à peine inférieure à 4 millions F CFA. Recevoir une
(1) 6 % + 9 % + 12 % + 13 % > 29 % dans la mesure où certains artisans etcommerçants ont consenti des investissements de différentes catégories.
145
conmande exceptiormellement importante (contrat de renovation des huisseries des
bâtiments d'une administration nar exemple) suffit toujours à motiver la décision
des menuisiers d'acheter ces machines qui, dans les faits, sont utilisées dans
des proportions dérisoires de leur capacité une fois la commande honorée.
Quant aux restaurateurs et aux boutiquiers, ils sont 7 sur 124 à avoir
acheté tm réfrigérateur ou un congélateur denuis l'ouverture de leur établissement.
L'investissement complémentaire dans les outils et ustensiles divers
correspond surtout, dans la réalité, au remplacement de rr:.atériels usagés ou volés.
L'augmentation des stocks concerne la moitié des boutiques et 28 % des
t:autres cOlllTlerces". On notera un investissement complémentaire négatif : la valeur
du stock d'un revendeur de pièces détachées de cycles (Dirnbokro) a diminué de
700 000 F CFA depuis qu'il a débuté son activité.
L'annexe nO 8 nous montre que 93 % des individus interrorés qui ont
réinvesti ont financé cet investissement à partir de leur éparpne. 8 % ont béné
ficié d'un prêt et 5 %d'tm don.
La contribution des revenus salariaux est insifffiifiante : un tenancier n?bar et un boutiquier ont reçu un don de la part d'un membre de leur famille
employé dans uae adrninistration ou une entreorise et un r.enuisier a obtenu un
prêt de la part d'un ami cadre dans la foncticm nu~licr.le.
Les banques ne sont intervenues que pour soutenir deux renuisiers et tm.
rebobineur dont la garantie hypothécaire leur paraissait suffisante.
Menuisiers
: , l ,----,-. , Activités 'E.ff t·f Inv. comolément. Inv. complément. i Inv. complément. Inv. complément.; Moyen. amlUelle i
regroupées ~. ec 1 s dans le-local machines ·,outils-ustensiles stock invest. total. , .J. .. -! ! !: i-T-a-il-I-e-ur-s-----r---3-6---r---2-(-30-1-)--~---12-(-17-5-)-----r--1-O-(3-2-)---,~---o---l 13 (24) i._,
27 2 (293) 4 (3843) 5 (99) 2 (125) 10 (277) ,---------------_._-------------------------
~ Autres productions 49 1 (41) 5 (651) 4 (48) 7 (238) 14 (69)! Réparation 58 6 (182) 3 (66) 6 (85) 3 (607) 11 (62)
Restauration-Bars 88 5 (280) 3 (450) 11 (140) 3 (44) 15 (41)
BeignetsBbissons locales 17 o o o o o
5 (20)
119
21 (101)
30 (62)
o
18 (435)
21 (352)
54
2 (36)
2 (28)
9 (34)
49
4 (189)
2 (75)
4 (216)
37
o
26415
Services 28
i Boutiques 36 2 (219),--------...----r-------......------......--------r------- -----~-i Autres commerces 76 8 (236),--------.,....----,--------r-------;--------ii-------.-------, TaI'AL,-------~--_----:...._----_....:.....-_------=-------_.:.....-_---_....:-._----
. . ilTableau nO 74 Par activités régroupées, investissements réalisés après l'installation.
Entre ~renthèses, le montant moyen des investissements en milliers F CFA.
147
2.4. Les rendezœnts du canital
Le tableau nO 76 montre que, toutes branches confondues, la probabilité
que le chiffre d'affaires et le revenu net mensuels tirés de l'activité soient
élevés est d'autant plus erande que l'investissement de base a lui même été élevé.
En rést..mrê : - pour 49 % des enquêtés~ Ii ::. 100 000 F CFA
Parmi ceux-ci, 13 %CA mensuel> 200 000 F CFA
et 27 % EN tœnsuel > 40 000 F CFA
- Pou!' 33 % des enquêtés~ 100 000 < Ii ~ 500 000 F CFA
Pa.rmi ceux-ci, 32 % CA mensuel > 200 000 F CFA
et 53 %RN mensuel > 40 000 F CFA
- POUP 17 %des enquêtés, Ii > 500 000 F CFA
Panni ces derniers, 6S % CA mensuel > 200 000 F CFA
et 70 % RN Irensuel > 40 000 F CFA
Cette tendance ne signifie nullerent que le rendement des investissements
est croissant avec leur montant ni même qu'il est constant ouel que soit leur niveau.
Nous ne nous hasarderons pas à calculer ici des taux de rendement interne des
investissements pour chaque type d'activité mais à partir des annexes nO 6 et nO 7
on peut mettre en évidence cuelques ra~orts indicatifs entre l'effort d'investisse
ment initial et les gains réalisés durant les derniers mois précédant notre
enquête (1) (Tableau TI° 75 ).
Tableau nO 75 : Rapport en % entre CA Iœnsuel et inve~t;c:.c:~mentc:; initi;:llJ'1{
et entre RN rensuel et investissements initiaux pour
o.uelques activités artisanales et commerciales
Ii moyen de CA m:msuel/ RN rensuel/Activités l'échantillon 1
(williers F CFA1 Ii (%) Ii (%)
}!enuisiers 783 24 8Boutiques 620 68 12Maquis 600 S2 10Ferron.soudeurs 378 54 18Photographes 332 23 10Tailleurs 156 43 32Répar. cycles 104 114 46Répar. Radio T.V• 103 109 37Plats préparés 57 331 72Tabliers 0- 3S 403 64
(1) Ces rapports sont purement indicatifs car ils n'intègrent pas l'anciennetéde l'installation ni la structure des investissements complémentaires.
Classes chiffres d'aîTaires ménsuels Classes revenus nets mensuelsoo
VI
5VoLn
oLn
VI
<5
Somme desinvestissementsinitiaux o
V~
o
VI~
VIo
oN
VI~
Vo
ot<'\
VI~
VoN
VI~
Vot<'\
VI~
V
~
VIc::VoLn
oo
VI~
V
ooC'l
VI~
Voor-
1!!
~ !F: !
!
35
41
59
70
74
62
15
o
o
o
1
3
o
o
o
o
o
11 0 2 1 Indétenniné ' 0 1 0 1 0 0 0 0 ! ,; . ; 5 11 0 0 0 0 0 2 1 1 "1 1 2 1 1 0 1! 5. ,--';!';'1--;---;---;---;---i---i---i----r---rI---------.;Ir---;----;-----r----r---y---y--,--1-1-1-l'ITI--
1 415 ! 1 8' 10 1 28 15 19 1 49 1 97 1103 1 86! TOTAL 1 4 34 80 63 54 39 154 40 34 10 3 1!4151 Il! 111'__11.=.1_-=---_..:1_----=_----=_---=1_---=1~____=!~_....:. _ ___..:. ...,;.:...._--=-_--=-_--=-_----=-_----=-_---=-_ __=__ __=__ ___=__~ _
149
En dépit des réserves que nous avons for.mulées~ le croisement de la
moyenne annuelle des investissements complémentaires avec les chiffres d'affaires
d' lIDe part et les revenus nets d'autres part ne manque pas d' intérêt (tableau
nO 77). Panni les artisans et les cOlllllerçants dont la moyeIUle aIUluelle des investis
sements complémentaires est supérieure à 5 000 F CFA~ 56 %réalisent un chiffre
d'affaires inférieur ou égal à 200 000 F CFA et 51 % ont un revenu net inférieur
ru égal à 40 000 F CFA. Si l'on t'lace la barre de la H.A.I.e. à plus de 50 000 F CFA,
les pourcentazes sont encore élevés : 38 % ont lUl chiffre d'affaires inférieur ou
épal à 200 000 F CFA et 36 % ont tm revenu net inférieur ou égal à 40 000 F CFA.
Les enquêtés qui n'ont pas réinvesti (ou moins de 5 000 F par an) depuis leur instal
lat ion re?résente:lt les trois quarts de_ l' ;';c'1antillon et ils se r~:?aL"t~.ssent dans
(les !lroportians à peu nrès équivalent~s au sein de cha1Ue classe de chiffred'affaires et de revenu net.
La. figure nO 13 résume succinctei'!1Cnt les développements predérleIrts': à
tUle valeur nominale importante des investisseïne::lts initiaux corres:9ORd tnrdriffre
d' affaires et u."l revenu net i.TllpOrtants, et inversenent.· Par contre ~ la moyenne
.annuelle .des'investissements cOPlfJlGnentaires est 1eaucoup moins étroitement liée
aux gains que l'investissement initial.
RC'venll nct - dlirt"rc J'affaires - ln\'csti:.::.:elllcnts initi:lIL'X - ~byenn(' ,UlIlllCllc invcstisscmt'nts COnpll;,,-cntairesDcuxi ,-mef.,cteur
(5 %)
FIr.tJRE :1° 13 CORRESPONDANCES MULTIPLES
\\
\\
\ ,
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Premie r
,,,,,R2
Ôlil "1,,,,
C,DOli2
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R4Ie3 _ R3
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' , -0- - - - CA30.4
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,,CA6è..- Id6,
--
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\\
\
faeteur (7,2 %)
• Revenu ne t 0 l.n i f f te cl' a f f ni te R Ô InveRti~~"llW"n!:' iniri.1l1x 6, Moy. Annue Ile invf!~ti5S(!)tnf'ntR eomp lrment.
Ra R < a CAO a < CA < 50 1iO a < li < la leO le < aRI a < P. < la CAl 50 < CA < 100 1i 1 : la < Ii ~ 25 Tel a < le < 5R2 la < R < 20 CA2 100 < CA < 200 li2 :20 < 1 i --. ,0 le2 5 ~ lc S1'0R3 20 < R < 30 CA3 200 < CA < 300 1i 3 :50 < 1i ; 100 Id : 10 < le -: 20R4 30 < R < 40 r.A4 30 a < CA < 40 a li4 : 100 < Ii-~ 200 Te4 : 20 < le <50R5 40 < R < 50 CAS 400 -: CA < 500 1 i 5 :200 < Ii < 500 leS : 50 < [e ~ 100~G 50 ..- p < 15 CAG 500 < CA < 1000 fiG : 500 < li ~ 1000 1 G :100<[e'200P7 75 ..-: p < 100 CM CA > 1000 1i 7 : 1000 < 1i --. 2000 [e7 :Ie> 200R8 100 ..- R ..-: 200 1i8 : 1i > 200tiP.9 R > 200
(T01l4 monr"nt4 .. xp ri rnéR "n \"',1) F CFA)
! ! !Classes de revenus nets mensuels ! ! ! Cl~sses chiffres d'affaires ~nsuels
! ! !
• ! ! !M:>yenne annuelle ! t , ,0 0 O' 0 0 0 • 0
0 ! 0 LI\ 0 0 0 0 0 ! Ires investissement~ LI\ 0 01 0 0 0 1 00 0 r-- LI\ ..:T l't"I C'l r- r- N' l't"I ..:T LI\ • 0
\<l> N ! r- I complémentaires VI 'fI V VI VI VI !r- \<l>.S ~VI 1 VI VI VI VI VI VI VI (kilo F CFA) VI 0 ·ri
~ 5 ·5 5 5 5 5 0~
~~ ~ 1 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ 0 5 0
~(l) r- (l)
of-J V V 1 V V V V V V VI V VI V V V V V V of-J,Cl> 1\ \C)
E-c "'ï:I 0 0 LI\ 0 0 0 0 0 0 ~ 0 0 0 0 0 0 ru.s 0 0 r-- LI\ ..:T l't"I C'l r- LI\ 0 0 0 0 0~ .sC'l r- r- C'l l't"I ..:T 0 l'LI\
1 1 MOY. < 0 1 1!1
309 3 51
20 28 42 31 43 42 62 29 4 !o < 1'OY < 5 74 82 70 34 11 11 12 8 7 ! 309 !14 1 2 1 2 1 4 1 3 2 1
1 1
5 < MOY ~ 10 h 4 1 3 1 2 1 1 2 1 Il Il 14 J
18 3 2 3 1 3 6 10 <: MOY ~ 20 4 4 4 3 ' t3 18
31 1 3 5 1 5 9 5 2 20 < l'-1OY < 50 5 10 7 5 2 2 31
19 2 3 2 2 2 2 2 2 2 50 < MOY :5 100 1 2 6 1 2 1 5 1 19!-11 3 4 1 2 1 100 < MOY :5 200 1 3 2 2 2 1 11
12 2 4 3 1 1 1 ll'-1OY > 200 3 2 1 5 1 12! !
415 3 1 10 34 40 54 39 54 63 1 80 34 4 TOTAL 86 103 197 49 19 15 28 10 8 ! 415_r f f l .. -1 ! ! 1 ... !..
1 r 1 r . ! r
'73.tleau 11.0 77 Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des investissements comrylémentaires
Valeurs en milliers F CFA
....V1....
1S2
3. LES POSSIBILITES D'EMPLOI DAf"S L'ART !SANAT ET LE CQVMEi~CE
3. 1. les catégories d'employés
Pour les raisons exoosées dans le tome 1, nous considérons que les
ouvriers, les aides familiaux, les apprentis ct rrême les associés régulièrement
présents sur le '!JOint d'activité sont des employés.
les 415 patrons interropés à Agboville ~ Di.rr.bokro et Bouaké emploient
peu de monde; 1,47 employé en noyenne dont 0,91 apprenti, 0,33 aide familial,
0,22 ouvrier et 0,03 associé. Le tableau nO 78 nuance ce résultat global en montrant
qu'il existe un fort contraste entre les '1Joutiques 17 et "autres caronercesll: 0,42
elr.ployé par établissement tandis que la "rénarationll emploie 3,91 employés en
moyenne. Sans entrer dans le détail des activités (voir armexe n° 6), on peut
expliquer ce dernier chiffre par la réparation automobile (cinq des huit ateliers
enquêtés employaient entre 4 et 10 personnes) et ,ar les frigoristes (dont quatre
sur les six enquêtés employaient au moins S ryersonnes).
Peu d'employés pour les activités commerciales et lorsque les en1!'lois
existent, ils sont occupés ror des aides familiaux ; il n'y a quasÎlOOnt uas
d'apprentis. Dans la nrestauration" non plus d'ailleurs q..."!Ï, par contre, est le
f!TOupe qui fait le plus volontiers appel aux ouvriers : 0,47 ouvrier par établis
sement pour 1, 14 employé au total.
Comme on y'~uvait s'y attendre, ce sont les activités de production et
de services qui se caractérisent par une ~roportion élevée d'apprentis. 0,71
apprenti pour 1,32 employé ror atelier dans les groupes "services" et "autres
productions ll; 2, 1S apprentis pour 2,78 employés par atelier de renuiserie et
1,28 apprenti pour 1,36 er.:ployé par atelier de couture.
Il n 'y a que 38 % des apprentis qui ne soient pas rérm.mérés du tout.22 % bénéficient au J"'jnÏmLtn'. du déjr;uner et 4'"1 ~ sont nourris-lor.és
et/ou perçoivent régulièrement de l'argent. ceœndant, ici encore il est
nécessaire de nuancer en fonction des r,roupes d'activités: S2 %des apprentis
employés par les tailleurs ne sont pas rémunérés alors c!u' ils ne sont que 9 % dans
le groupe "autres productions' '.
Tableau nO 78 Par activités regroupées, répartition des employés selon leur catégorieet leur mode de rénumération
75
4953
S
5
10
36
--, ,---,--, , ,15
--1-' ,--, --! , ! 32
---r---6C! 30 24! 609
! !
9
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79
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-----,----10· 3 4!------,----
4 10 i 8 10 65 !"--, ,---, 1
12 30 i 10! 2! 227 i'--.' ,--- ,---,
. 8 . 100 .! ! ! !
--!--, !!, 9 ,
" ,--6' 4' 37, !5
24
23
3
83
138
2
46
53
20
3S
367
198
:3
8
1
1 4
3 14
7 7
70 S3
14 3
23 214
3
3
1
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1')"u
1
8
8
17
12
17
48
139
---------,4 1·
9 3
2
11
13
7
1
28
36
2
7
8
1
41
13
7
12
91
3
2
2
1
1
1
2
12
36
27
49
58
88
Autres commerces
Boutiques
ACI'IVITESREGROUPEES
Services
TOTAL
,i Aut.productions,-i Réparation, . bi Restauratl.on- ars,-i Beignets-boissonsi locales
,-i Tailleurs,-i Menuisiers
5 aides familiaux travaillant chez un réparateur de cycles ne sont ni payés ni nourris.
....\J1W
154
Excepté 5 des 139 appraissant dans l'échantillon (1), les aides familiaux
sont nourris et logés par le responsable du tloint d'activité. Nous avons tenté
d'identifier ceux qui, en plus, touchent régulièrement de retites Sal'lreS d'arp:ent en
contrepartie de leur travail. Toutefois nous n'avons pas pu prendre en compte ,dans
le calcul des charges salariales induites par les aides familiaux,d' autres postes
que la nourriture et les r~munérations monétaires.
Dans la restauration, tous les olNl'iers sont au moins nourris et plus
du quart d'entre eux sont logés. La nourriture étant le J:oste de·'dé-renses le plus
important des ménages, il nous semble essentiel de l'inclure dans le salaire lors
cp'elle est fournie nar le patron, et c'est aussi l'avis Rénéral des employeurs.
Nous conclurons ce paragraphe œr quelques remarques ~nérales. Contraire
ment aux idées reçues, les effectifs e~loyés par l'artisanat et le petit commerce
ne sont pas pléthoriques - nous venons de le voir - et ne paraissent ~as non ,?lus
être gonflés par l'arrivée rrassive des chômeurs de l'industrie en ~riode de crise
~conanique généralisée. Bien au contraire, les deux tiers des artisans qui sont
installés de9uis quatre ans au moins nous ont affinné que, jusqu'à la période
1980-82, ils occupaient beaucou9 plus d'apurentis et d'aides familiaux qu'ilsfle le font actuellement. La raison couramJœ:ç.t invoquée est qu'il e.st iryo?~~.~+~
.• ... • p_' ~"'''t'. ".. ,'"1",.:1_ ...
de garder une nombreuse main-d'oeuvre inoccupée lorsque les affaires ne marchent
pas : IIC 'est rnaU\Tais pour l' arnbiance et ça coûte; '. En effet une bonne proportion
d'apprentis et la totalité des aides familiaux sont au moins nourris. Hormis
les descendants directs, il s'avèrerait que même les aides familiaux soient
Ilcompressésli en !?ériode de basse conjoncture. C'est un t'hénomène qui mériterait
d'être IOOsuré et étudié avec soin.
Un autres facteur incitant les patrons à ne ~lus prendre d'apprentis
est que les familles de ces derniers n'ont plus les moyens de nayer leur formation.
Sur les 367 apprentis a:mcernés uar nos enquêtes sur Agboville, Dimbokro et Bouaké,
seulerrent 44, soit 12 %, ont pu payer leur patron (20 OOG F CFA en ooyeIUle) alors
que le paiement de la formation tendait à se généraliser dans bon nombre de branches
d'activités.
(1) Un réparateur de cycles utilise 5 aides familiaux qui sont hébergés etentretenus par un autre membre de sa famille.
155
3.2. Les emplois et les charges salariales par rapport auchiffre d'affaires et au revenu net
Dans 47 %des points d' activité il n'y a pas d' eIJ1.Ployé et les artisanset les commerçants travaillant seuls se rénartissent dans des proportions assezsemblables entre les différentes classes de chiffres d'affaires (écart-type de7 %) et de revenus nets (écart-type de 11,4 %) (1).
Si l'on traduit cela en termes de charETes salariales, on s'aperçoitque 47 %des enquêtés n'ont '.Jas d'eJIl!lloyé mais que 54 %ont des charges salarialesnulles. Concrètement ceci veut dire que 12 % de ceux qui ont des apprentis neles rémtmèrent sous aUClD1e fonne que ce soit (2). Cette proportion est de 19 %
pour les classes de chiffres d'affaires la - 50 000] et ]50 - 100 000] ; elleest, respectivement pour les classes de ]100 000 - 200 000]1 ]200 000 - 300 000]et ]300 000 - 400 000]1 de 8 %, 9 %et 11 %. Au delà, tous les natrons rémunèrentleurs employés lorsqu'ils en ont.Assez curieusement, si l'on se réfère aux classes de revenus nets, il semble queplus son revenu est important et moins le patron a tendance à réJ!1lUlérer sonpersonnel. Pour les huit classes de revenus nets C!ue nous avons définies entrea et 200 000 F CFA, les pourcentages de ceux qui ne rénnmèrent pas leur personnelsont, (dans l'ordre de progression des classes de revenu) : 6 %, la %, 7 %, 7 %,20 %, 13 %, 21 %, 11 %.
(1) Ceci n'est pas contradictoire avec le paragraphe précédent dans lequel nousnotions une chute du nombre d'emplois en période de crise économique; cequi, par ailleurs, pourrait laisser penser que ce sont les établissements quiréalisent les chiffres d'affaires les plus élevés qui emploient égalementle plus de monde.En fait il est nécessaire de tenir compte de deux facteurs importants :
-a) dans notre échantillon, les classes supérieures de chiffres d'affaireset de revenus sont composées pour une bonne part par des commerces quiutilisent peu de main-d'oeuvre;
-b) quel que soit le type d'activité, le seuil de gains en deçà duquel lepatron décide de réduire son personnel est fonction des contraintesfamiliales (et sociales en général) qui s'exercent sur lui. Ainsi, unmenuisier qui a un revenu net mensuel de 45 000 F CFA et un autre dontle revenu net est de 100 000 F CFA par mois peuvent-il avoir chacuntrois employés. Pour autant, si les affaires venaient à péricliter, ilest possible que le deuxième se sépare de tout ou d'une partie de sonpersonnel bien avant que son revenu net ne tombe à 45 000 F CFA.
(2) Les 12 % des employeurs qui ont des apprentis et qui ne les rémunèrent pasreprésentent 7 % du nombre total des employeurs.
Tableau nO 79 Répartition des enploy6s et des char~s salariales !'ar établissementselon les chiffres dtaffaires mensuels. (CA. et O!S en milliers F CFA)
CLASSES JEG.iIFRŒ DtAFFAI?ES
o --: CA:: 50
50 < CA ..' 100-
100 ..... CA .... 200.-200 ... CA :::. 300
300 < CA .' 400-
CA It-DETER.''1INE
TOTAL
1S
28
10
B !! !
415 ! !! !
0........ C'-l N'\ .::t LJ'I
vIUJl-
Il 1\ Il " Il Zlil W UJ UJ UJ \''z ~ ~ ~
1-Z L/\
': 10 ln
:r:Il u
~, ,,
u 0
\'1 '·'1ln V'I:c :cu t>\, .. ,,
....c...,Cl'
Tableau nO 80 Mpartition des employés et des chan?:es salariales Dar établisser.1entselon les revenus nets mensuels CR et U-!..S en milliers F CFA)
NOHBRE DI EMPLOYES PAR ETABLISSEl·ŒNT NIVEAU CHARGES SALARIALES/ETABLISSEMENT
li)
CLASSESa> 0 U"I 0 IJ'\ IJ'\ 0"t:l
N IJ'\DE ~ "'1 VI VI 'il YI VIREVENU NET .1""1 li) UJ 0 l/) !:!! l/) U) U) tn+.la> 0 N tt"I .::t LI'\
~.... 0 :c :c J: J: l
~~....
Il " Il Il Il /\ u u u u u u" Il~~ V '/ V V V " \!W UJ UJ l1J W l1J l1J l/)u:!u ~ !z !z !z ~ !z U"I
~ :z: 0 U"I 0 IJ'\ U"I 0U N U"I
R <: 0 4 1 1 1 1 1 1 1 1---, ,--
34 13 12 2 1 1 . 19 4 9 1 . .1O'-:R:; 10
! !-r-, ,-------,
20 BD 49 16 7 3 2 3 52 5 8 . 8 .4 .
3.10<R'::; ! ! !
!--- ,20 < R :; 30 63 . 36 16 3 4 1 1 1 1 38 6 8 2 ! 5 4
!26 13 3 oz 3 1 4 1 28 3 10 2 2 6 330 -< R ~ 40 54 oJ !
40 < R ~ 50 39 19 10 4 2 1 2 1 23 2 B 2 ! 2 2--,
50 < R :::;. 75 54 16 11 . 11 7 4 2 3 21 4 11 4 c:: 5 4~ !! --,
75 < R ~ 100 40 12 10 6 7 1 1 2 1 18 1 9 5 2 2 . 3! !._- ._- --100 -< R ~ 200 34 16 !
9 4 1 1 1 2 18 2 2 2 2 4 4!
200 < R 10 3 ! 2 1 1 1 1 1 3 1 1 2 'loJ!
If\DETERMINE 3 1 ! 2 2 1! .....! ,---, , en
415 197 102 41 3D 14 11 14 6 223 . 28 . 68 27 22 29 . 18 -....:1TOTAL ! ! !
158
25 %des enquêtés n'emploient qu'une seule personne. CCci est vrai
quelle que soit la classe de chiffre d'affaires : écart-type de 10 % mais de
3,3 % seulement si on enlève les classes extrêmes ]0 -. 50 000] et CA. > 1 million
million, et quelle que soit la classe de revenu net :écart-type de 4s4 % mais de
2,4 %si l'on ne prend en compte que les seDt classes définies entre 10 000 et
200 000 F CFA.
Enfin, la progression des charges salariales p'est pas strictement
proprotionnelle à l'évolution du nombre d'employés par établissement:
- pour 25 % des enquêtés 1';rE = 1 et pour 7 %des enquêtés 0 < CHS :: 5000
10 % ,; ~ITE = 2 " 16 % li 5 < CH5 :: 10
7 % Il NIE = 3 "7 % Il 10 < CHS :::: 15
6 % ,: 'NTE = 4 ou 5 "5 % '1 15 < CH5 < 25
4 % \; NTE > 5 " 11 % t: Q-IS > 25
F CFA
1;
La fi~re nO 14 illustre notre analyse selon lac;,uelle, d'une ryart,
l'ancienneté de l'installation et le nombre d'employés sont deux variables
indépendantes (dispersion désordonnée des mc et des NTE) et s d'autre part, notre
échantillon est tel qu'à lm niveau de gain donné ne correspond T)as tm nombre
d'effi1)loyés précis (pas d'ordonnancement loeique entre les différents niveaux de
CA , de RN et de NIE).
159
4. QUELQUES ELEMENTS SUR LA FISCALITE
Corrme dans le tome 1, nous entendons par charr-es fiscales la sonvœ de
toutes les taxes et patentes que les artisans et les cClJ1!Ilerçants doivent acquitter.
Nous les avons toutes ramenées à une base mensuelle (rrande patente annuelle,
taxes de !,lace journalières , ••• )
Ici encore, le lecteur désireux d'apprécier la pression fiscale exercée sur
chacune des activités enquêtées se reportera à l'annexe nO 6.
La figure nO 15 et le tableau nO 81 nous livrent des enseignements
tm peu contradictoires. Une analyse de correspondances nn.I1tiples (figure nO 15)
avait pour but de mettre en relation la structure des chiffres d'affaires et
des revenus nets avec les charges principales auxauelles les responsables
d'établissements ont à faire face : les salaires et les imoôts. Cette analyse
semble montrer que les charges fiscales sont une fonction croissante du chiffre
d'affaires et du revenu net (1). Ceci est Rrossièrement ccnfinné par le tableau- -nO 81 : la population qui paie plus de 4 000 F CFA de charges fiscales men-
suelles est composée par 33 % des enquêtés qui réalisent tm CA supérieur à
200 000 F CFA et par 9 % des enquêtés dont le CA est inférieur à 200 000 F CFA
ou encore, par 27 % des enquêtés dont le RN est supérieur à 40 000 F CFA et
10 %des enquêtés dont le RN est inférieur à 40 000 F CFA par mois.
A l'inverse, panni les 14 % d'enquêtés qui n ' acquittent aucune charge salariale,
84 % réalisent un CA mensuel inférieur à 200 000 F CFA et 75 % ont tm revenu net
Jœnsuel inférieur à 40 000 F CFA. Toutefois, nous remarquerons que les deux
classes d'i.nrposition qui se caractérisent par les fréquences les plus élevées
(164 personnes pour a < CHF ~ 2 000 F CFA et 125 pour 2 < CHF ~ 4 000 F CFA)
sont insensibles aux niveaux des gains :
(1) Sur la figure nO 15 la progression de FISC 0 à FISC 5 est bien francheet parallèle à celle des R et des CA.
160
- 40 %des cornrrnrçants et des artisans constituant notre échantillon
acquittent entre a et 2 000 F CFA de charres fiscales par mois et ce llourcentage
reste à peu près le même quelle que soit la classe de c~iffre d'affaires (écart
type de 14,5 %sur toutes les classes mais de 6,8 %seulement si on enlève les CA
supérieurs à 500 000) et quelle que soit la classe de revenu net (écart-typede 7,5 %)
- 30 %des enquêtés paient entre 2 000 et 4 000 F CFA d'i~ts par
mois. Pourcentage assez proche dans toutes les classes de chiffres d'affaires
(écart-type de 6,2 %) et dans toutes les classes de revenu (écart-typ0 de 4,2 %pour les classes de revenu comprises entre 10 000 et 200 000 F CFA).
Ceci s'eJq?lique par le fait que ces deux classes de char~es fiscales
regroupent à elles seules la majorité des taxes de place journalières et des
petites patentes ITILmicipales qui sont deux impôts forfaitaires, ••• mais dont le
recouvrement peut être suspendu par la Mairie lorsque la situation financière
des artisans et des commerçants est précaire. On voit qp.e ce n'est pas systé
matiquement le cas puisque 78 % des enquêtés dont le revenu net mensuel est
inférieur à 20 000 F CFA restent imoosés à un niveau ou à un autre •••
Dt-uxi;'1Il(" J:i. l>.1'~ 7{act<'ur(5,b %1
~'l(;llkl: ,;' 14 CORRESFO:J.J,cES t1JLTIPLES14'''('1111 1Il't - Chlf/ll' d'afJail'l'~' - '.bre tOla] J'empluyés - "Ile il'lUll'1 l' il,stal),1\ i()11
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\\
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\\\\\\\\\\\\\\\
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facteur (b,' :1
• /{(>venu net 0 Chiffre d'a{{air~s l:f. liombn.' total d'cmploy':;s
RO R < 0 (hors figure' CAJ 0 <CA < ,0 NTEO NTE = 0RI 0 < R < 10 CAl : 50 ...: CA < 100 NIT; NTE = 1R2 10 .< R < 20 ~ : 100 < CA .( 200 NTE:? NTE = 2R3 20 < R < '0 CA; : 200 <CA < 300 t-.'IT3 NTE = 3Ry 30 < R ...: YO CA- :300 <CA < 1j0O NTE- NTE = Ij
R5 : 1j0 < R < 50 CAS :ljOO <CA < 500 N1E~ N1E = 5Ri> : 50 <R .( 75 CAb :500 <CA <: 1000 N1U 5<NTE ..:: 10R7 : 75 <R'< 100 CA7 :CA> 1000 NTE7 NTE > 10Rll : 100 <R- < 200R9 R > 200
(R et CA t'xprim':s t'Il 10G;1 r CFA)
l:::. Anci"nlll't':: d.. l'inslallalion
ANCl (l < ANC < 1 al".ANC2 1 < ~C .< 2 ansANC; 2'< ANC'< 3ANC'i 3 < ANC .:::: 5N,CS ~ < ANC <: 10"tN:.6 A'IC > 10
!Classes de Revenu Net Classes de Cl1iffre d'Affaires !
!! ! 0 f 1
0 0 0 0 0 0 0 1 1! 1 0 0 Ll'\ 0 0 0 0 0 Cl0 0 Ll'\ 0 0 0t'l J'i'\ .:t Ll'\
! 0 0 ....... Ll'\ 1 .:t J'i'\ t'l Charges 1 1t'l .- VI VI ~I VI VI VI VI! 11 VI VI 1 VI VI VI VI fiscales
~0V VI
~ () <! () ~ ~0
! ! ~ ~ ~ ~ 0 mensuelles u 0 ! !~ ~ ~ ~ ~
! VI VI VI. VI VI VI VI 1
~!! Y Y Y Y V ! V V V V V 1\ •
~ • ! r ~ 1 0 0 0 1 0 0 0 0 ~1n 0 0 Ll'\ 0 0 0 0 0 0 Il Ll'\ o! 0 0 0 0 ~ !
~ ! n 0 r.... Ll'\ .:t J'i'\ t'l .. t'l J'i'\ .:t Ll'\ t··~t-i '. -! 1 ! !
57 2 5 5 5 8 1Il ! ! ,
2 2 10 17 i i CHF =0 ! ! .20 i 17 9 5 2 1 1 2 57!1 ,
Il Il 1 1 1 1! 164 1 g !n 16 15 26 27 i 35. in 1 i i a < CHF S 2 i i 39 49 i 38 118 i 10 5 4 1 164 i1 !
1 .. "5 1 2 9 13 21 13 1 18 J19 21 6 ·2 2 < CHF < 4. 24 30. 34 "1 !
4! !i i l. I, ! 1 6 10 3 1 3 l25
13) 2 1+ < CHF < 6
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!1 257 3 3 2 2 3 1 2 3 4 7 2 1 Ü 1 !
5 1 2 1 1 CHF> la 1!
! . 2 1 2 5
! ! ! 1 1 1! ! 1 !:!415 3 !10 ! 34 !40 !54 139 54 63 80 34 4 ! 1 11 86 1103 97 149 ! 19 15 !28 110 8 l151 ! ! ! ! ! 1! !! 1 ! ! ! !!
Tableau nO 81 Charges fiscales mensuelles selon les chiffres d'affaires et lesrevenus nets mensuels. (Œ!F, CA et R en milliers F CFA)
O""xii- ...·r"ct,.ur(:,8 %)
• R9
1'1 1 ;';1'1. li' 1r~ : L(.'PPESPCXJl1ANCES tU-TIPLES
ik\".'I111 111'1 - Chi frr, cl'nrr:JÏ rt·~ - CI~IIl'l'!' ~:i1:lri:Jlc!< gloh:Jll'~ - C:hal'l'C~ fi!'l:all'~ 1:loh;Jlc~
f:!cleur (!l,\ :)
• Rt'vrnu nef 0 Chi Ure cl 1 a Uai rrs •RD : R < 0 CA(l 0 < CA < 50 SALOR1 : 0 < p <.; 10 CAl 50 < CA <: 100 SALIRi : 10 -: R :;; iO CAi :100 < CA ::: i(lO SALiR3 :iO < R <. 30 CA3 :iOO < CA ::: 300 SAL3R4 :30 < R ::: 40 CAl, :300 < CA :< 400 SAL4R5 :40 < R ::: ~O CA~ :400 < C/\ <: 500 SAL5Rf, :50 < p ~ 75 CAf, :500 < C/\ <: 1000 SAL(,R7 :75 < R -: 100 CA7 CA> 10(l(lRR :100 < R-S ionR'J : R :- 700
(TllU~ mo"tn"r~ c"~l'rim..~~ l'Il 1~(,C' ,. CrA)
Chaq!t'~ sal:1iralt's $:lob:llE's ~ Charrc~ fiscales I:lt'bales
SAL = (l Flscn FISC = (l0 < SAL < 5 FISCl o < FISC < i5 < SAL <: 10 FISc{ 2 < FI~e <. t.
: 10 < SAI. <: 1~ FISC3 4 < FIS: :< b1S <:: 5AL :;: Î5 FISC4 (, < FISC; 102S < SAL S 5(l FISCS FISC :- 10
SAL > 5(l
164
crna.us1Q\l
L'implantation des complexes textiles à Afboville, à Dimbokro et
à Bouaké procëdait d'une volonté nolitique de revitaliser les centres urbains- 00
de l'intérieur du pays, c'est à dire de leur dmmer ou redonner me vocation
de pôles de développement régionaux susceptibles d'atténuer le poids industriel
de la capitale 'économique et d'infléchir, voire d~ oodifier profondément,;' lescourants migratoires trop massivement orientés vers elle.
Force est de constater que la mise en service des usines n'a lJas eu
tous les effets que les pouvoirs publics en attendaient. A preuve, elles sont
faiblement intérrées dans l'économie locale (1) eteUes n'ont nas été à l'origine
du développement d'une zone industrielle dans leur ville d'accueil.
Il faut cependant recCl'Ulaître que l'incidence des complexes sur les
J110lNerœnts migratoires a été positive. Ils ont attiré une forte population de
migrants : ouvriers et leur famille, artisans et ccmnerçants. 81 % des salariés
de la arrIVa et 58 % des salariés de l 'lITEXI ne résidaient nas dans les
départements d'Agbovi1le et de Dimbokro avant leur er.lbauche dans les usines.
Fanni les travailleurs migrants, 43,2 % à la rorlva et 28, 1 % à l' UIEXI viennent
ou reviennent d'Abidjan. Les complexes ont donc eu une fonction de rappel vers les
villes de l'intérieur du pays qui n'est pas né~lifeable.
Contrairement à la arrIVO et à l'UTEXI, ERG recrutait traditionnellement
sa main-d'oeuvre dans les villages proches de Bouaké. La nécessité d'accroître
la productivité se traduit, entre autres, maintenant plus que jamais, nar une
politique de recrutement parcimoniEu e et particulièrement exi~eante en ce qui
concerne le niveau scolaire des postulants. Ch neut alors douter - nÊme ~our
ERG - de la capacité des Complexes textiles à fixer me ~pulation rurale
régionale dont le niveau scolaire moyen reste faible.
(1) c'est le cas même pour ERG dont l'une des usines fonctionne pourtant àBouaké depuis quarante ans.
165
La part des achats intennédiaires effectués localement l'ar les usines
est insignifiante ; elle se résume essentiellement aux achats des fournitures
de bureau et des médicaments pour le œrsonnel, aux achats liés à l'entretien et
à la rénaration les plus courants des véhicules et, occasionnellement, des
petits moteurs électriques CCOI'IVO à Arboville). fu fait, les effets induits
par ce type d'industrialisation sur les dynamismes économiques de la région
d'implantation se limitent à la seule diffusion. des salaires dent me partie est
dépensée sur le marché des biens et services 1)our satisfaire les besoins quo-
tidiens des ouvriers et de leur famille. Les salariés des usines constituent rarement
une épargne en vue de réaliser directement ou indirectement un investissement
r-ro3uctif. Toutes activités confondues, c'est à dire y c~ris la petite restau
ration et le petit c<>!ll'œrce féminins, l'ensemble des salariés des industries et
des administrations e cOlltri~ lué pal't'fe Uement al..' :'=inarce~~r.t <'.C 1S ~. seulement
dos ateliers e"': des poir .ts de ven'".:e que nous ave-ns enquêtés ~ la contri1ution
des seuls er..j>1oytls d'J t€~(ti1~ ne concernant que c:.uclr:'.ues rares établis<;e"ë'ents. Il
a1JP2.raît donc clairement ':lue l'artisanat et h ~tit COf'!l1erce n' ort p?s seulement
la canacité. cl 'occurer trois fois ~"llus ~e travailleurs que les aè'n'iIlistrz.tiOI'.s
et l' industrie ~ r."..ê.:i.s ~'ils ~uvent aussi créer suffisa!:F'I~nt de richesses }1Our
,:u'une partie soit r~investie clans la production.
1
II
Page
1. Principaux ~tablissements de Bouaké (liste non exhaustive) constituant
le groupe des 550 ft.U, PME de services et cOl11nerciales ainsi que les
professions libérales et les institutions financières • • • • • • • III
2. Activités pour 1 000 habitants en 1984/85, à Agboville, Dirnbokro et
Bouaké . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...• . . . . VII
3. Activités et emplois ~tablissements fixes hors marchés, en 1976,
à Agboville, Dimbokro et Bouaké • • • • • • • . • • • • • • • • • • VIII
4. Activités non sédentaires sur lesrnarchés' d'Agboville, de Dimbokro et de
Bouaké - 1976 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIII
5. Monographies réalisées à Aeboville, Dimbokro et Bouaké • • . . . . . . XIV
6. Par activités détaillées, CA et RN moyens mensuels, nombre total d'em
ployés, charges salariales et fiscales. Echantillon d'artisans et de
cO!11llerçants d'Agboville, Dimbokro et Bouaké .. 1984 • • • • • • • • •• XV
7. Structure des investissements initiaux par activité. Entre parent.lIêses,
le montant moyen des investissements. Echantillon d'artisans et de
commerçants d'Agboville, Di~okro et Bouaké. • • • • • • • • • • ••• XVI
8. Structure des investissements compléIœntaires et orip,ine de leur finan
cement. Fntre parenthèses, les valeurs moyennes des investissements.
Echantillon d'artisans et de cormnerçants d'Agboville, Dimbokro et
Bouaké - 1984 . • . . • • • . . • • • • . . . . . • . . . . . . • .• XVII
9. Activité complémentaire des artisans et des clJJlllœrçants enquêtés à
Agboville, Dimbokro et Bouaké, selon le revenu net mensuel déga~é
par l'activité principale • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• XIX
10. Type de comptabilité en fonction des revenus et des chiffres d'affaires
I1l9nsuels • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••• XX
Annexe nO 1
III
Principaux établissements de Poua2~é (liste Hon ey':1Rustive)
constituant le f?TouYJe des 550 rl~I ~ !lm de services et
commerciales ainsi que les professions libérales et les
institutions financières.
:3ranche VI : Travail prains et farines
- D.I.B. (Boulan~erie Iv. de Jouaké)
- B.P.B. (Boulaneerie ~'oderne de Bouaké)
- Société Eoulang-erie Dougouba
- Boulangerie Koko
Branche VIII : Pabrication boissons et ~laces allinentaires.
- S.B.B. (Société des TIrasseries de Bou~~é)
- SOLIBRA (Société de LiITOnaderies et Brasseries d'Afrique)
- BRACODI (dépÔt)
Branche IX : Industrie des CoI'9s pras alimentaires
- TRITI.~ (complexe huilerie-savonnerie de ~ouaké)
Branche X : Autres industries alir.lentaires tabacs
- SITA3 (Société Ivoirienne des Tabacs)
Branche XI : Industrie des textiles et p~billements
- Ets Gonfreville
- FIllil~O (Ficelleries de Bouaké)
ClTEC (classé en branche XI nar le IiRénertoire des industries et activités dede Côte d'Ivoire" tl.inistère du Plan et de l'Industrie ; wais établissement strictement c~rcial.)
SETCI (Sté d'Extrusion et de Tissa2"e de Côte d'Ivoire)
IVOlREMBAL (Sté Industrielle Ivoirienne d'~mballage)
SOFITIS (Sté de Filature et Tissa~e)
ffiLIl{CI (Sté de Lin?:erie de Côte d'Ivoire)
SOCITAS (Sté Ivoirienne de Textiles Artificiels et Synthétic:ues)
PRDrOPLAST (Sté de Promotion dos l'latières l)lastü'.ues)
SITMDEC (Sté Ivoirienne de Traitement de l'échets de Coton)
IV
Branche XVIII : Industries du 10is
- sn~ (Sté ivoirienne de menuiserie et arrteublement)
- Scierie du Bandaœ~
lVOSEP (Sté ivoirienne de sé'JUltures)
- ~4)BIS
- SITE (Sté ivoirienne àe transfornation du bois)
Branche XIV: Raffinage et dérivés du retrole
- PETROCI (Sté nationale d' opérations nétrolières de la C. 1.)
- S.I.B.P. (Sté ivoirienne des Détroles B.P.)
Branche XV : Industries chimif"jues
- OONPCI (groupement phamaceutique de CI)
- PECI (dé~t) (plastiques et élastonètres de la CI)
- LABOREX (Sté tropicale de distribution de ryroduits pharmaceutiques)
- UNION CARBIDE CI
Branche XVII : ?roduction et matériaux de construction et verre
- S.I.B.~. (Sté ivoirienne de béton Manufacturé)
Branche :xvx : Construction, réDaration et imoortation
- RENAULT CI
- CACOHIAF (COI":?toir automobile cycles outillaze matériel industriel ;:~ forestier}
- ClCA AUTO (Sté Africaine Cla Alltomobile)
- AFRICYCLE- SOCIDA- ~AERIC (Atelier de mécanique rénérale et d0 rectification)
Eranche :xx : Autres industries mécaniques et électric.ues et travail des métaux)
- COCIT~1 (Cie cotivoirienne pour tous an~areilla~es ITécaniques)
- S.T.I. (Sté Tuyauterie Industrielle)
v
Branche XXIII : Bâti~nts et travaux nublics
- mLAS (Sté routière mLAS de la CI)- SIBAGEC (Sté ivoirienne du bâtiment ct r.énie civil)- S.A.B.M. (Sté africaine de béton manufacturé)- CüMATEL (Commercialisation des Jllatériels électriques)- SIDELAF (Sté Ivoirienne d'électrification)- SIVIE (Sté Ivoirienne d'installation électri~ue)
- SEGAP (Sté entreprise générale et adduction nlomborie)- ?-1lJRESOL
- Sté OLIVIER '·'TARTW
- S.M.B. (Sté multinationale des bitumes)
Branche XXIV : Transoorts et cOI!!ilUIlications
- S.I.T.P. (Sté ivoirienne de transports ~uhlics)
- S.I.T.E. (Sté ivoirienne de transnort de Bouaké)- S.G.T.B.- S.T.C. (transports du centre)- SOCOTA
- SITPJUiE (Sté de transports 8t de nettoyage)- SAG (Sté africaine de groupaee)
SOCOPAO (Transit ferroviaire - frêt aérien - ioport-export - colis ?ostaux)- MORY
Branche XXVI Services
- Hôtels (27)- RestauraTJ.ts (15)- Bars et dancin.~s(7)
- Professions juridiques (11)- Divers bureaux d'études (8)
- Hédecins - cliniques (8)
- Auto-écoles (4)- Pressinp:s (2)- Salons de coiffure (12)- Photo-vidéo-oT)tique (8)
- Cinéma (2)
VI
Eranche XXVII : CorrT:erces
- CFCI Tradino
- C.G.E. (compagnie ~nérale d'électricité)
- ClCA-CI
- DANAFa>
- GELP - groupement explo. ('l?hoto-vidéos)
- PEYRISSAC
SIDECO (Sté ivoiriezme de distribution économique)
- Sté COTIVOIRIENNE D'E0UIPEMEJ'.rr.
- SACI (Sté africaine de commerce et d'industrie)
- SCB (Sté corrmerciale de Bouaké)
- SOGIEXCI (Sté générale d'i~rt-exportde CI)
- EnCIHAT (Sté de ciment et matériaux)
- CFAO
- HONOPRIX
- BATA
- T.C.R. (Tessières commercial représentation)
Branche XXVIII : Institutions financières
- ASSURANCES: Cie nationale d'assurances
Sécurité ivoirienne
Union africaine des assurances
U.A.P. (Union des Assurances de Paris)
Sté G.S.T. (Général services et tradinr)
- UNH'IARRANT OtItuelle lIDiverselle d8 garantie)
- SAFCA (Sté africaine de crédit automobile)
- CCI (Crédit de C. 1.)
- BIAO (Banque Internationale DOur l'Afrique Occidentale)
- BICICI (Banque Internationale !lOur le f?oItnnerce et l'Industrie de la C.1.)
- SGBCI (2) (Sté Générale de Banque en CI)
- SIn (2) (Sté Ivoirienne de Banque)
- BNDA (Banque Nationale pour le Dévelonpement p·zricole)
- BNEC (Banque i'!ationale pour l' Et:>ar~e et le Crédit)
- B.C.E.A.O. (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest).
VII
Annexe nO 2 NOIl'bre de points d'activité T'Our 1 000 habitantsen 1984 il Ap:boville, Dirnbokro et Bouaké
Agboville DiMbokro Bouaké
Moulins 0,16 0,29 0,22
Tailleurs 3,1 2,7 3,93.
Tailleurs +-"ccmœrçants-tailleurs ll 4,54
Autres textile et cuir 0,74 0,84 2,11
~~nuisiers ébénistes 0,85 0,61 0,80
Travail des métaux (forgerons,ferron., soudeurs) 0,23 0,29 0,49
Réparation auto 0,41 0,41 0,58
.Réparation cycles 0,35 0,35 0,39
Vulcanisation 0,14 0,09 0,31
Rénar.radio 1V 0,41 0,38 0,32
Horlogers 0,28 0,29 C,18
Autres réparations 0,35 0,29 0,16
Restauration Hôtellerie(sauf plats préparés-Ralettes 0,27 0,32 0,22boissons locales ••• )
Coiffeurs 0,48 0,58 0,43
Photographes 0,25 0,41 0,20
Conmerces généraux 4,65 ) 4,2
~erce textile habillement ) 9,76
chaussures 3,48 ) 4,16
i'
VIn
Annexe nO 3 Activit~s et er.tplois, établissements fixes hors marché,
en 1976 â Agboville; Di.mbokro et Bouaké
Sources : "Recensement général des activités en milieu urbain1976" TOme Il tableau II -145 - Tome III tableauIII 61 - Torne IV tableaux IV B3 et IV B33
BOOAIŒ AGBOVIlŒ ' DIMBOKRO1
lIli~.
~!Cl.>!!J).!J) •
•.-1 •.... .e~.
~~.
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!3 •1
. ;
581
ACfIVITES
iiExtract.mat.const. !
iElevage bétail, (bov.av.cap.jporcins)
05
01
IL , !iDécorticage du riz ! 1 • 1 ! 1 !
06 iDêcorti. du mais • 45 . 48 9! 5 2 2 1 !__ --riBo_u_l_an_g_._pa_tl_·s_._--i·__7_ .....!_1_0.;..4.......:,.ir--_--r,__1_,--_--r-_--i__2.....-..r_1_6_-i--__'
1 ! ! !07 iConfiserie ! 1 4.! • !
11
1. •. 1 ! ,. t'riTe1n~rerIe-~resi 1 1 -! !.sur tISSU,! !iFabriq.articles . _ ! !ibonneterie ,1' 64, ,iCouture-confectionj 527 1133 1 098 59 126 123 66 153 148 i,,!apis.fabriq.mat. i 33 77 72 1 1 '1 ,1 tiFabric .maroquin. i 4 6 4
12 ,Fabric.chaus.sand.i 1 1 1i~par.chaussures ! 87 7 5 1 1 1 1 1
13 ! 24
!1 .. ! 40
!!
1 '8910 . 23
!
1 !13 iScierie ,
i~~nuiserie 98
16 ~ Répar. de' pnèus , 39. . .!Encadrement }i1otos ~jFabric.ag.carreauxj
17 ,ciment, iiFabric.élé.préfab.j.béton .•iBriqueterie
238
27
185
13
11
112
3
1
36,
4
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15
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BOUAIŒ
IX
AGBOVIlLE r DIMBOKRO !
ACfIVlTES
19
,Hécanique autoiCarosserie-toler.ireinture .'Electricité autoCharge de batterieRépar.cycles-moto
85
11
838
613
61
4349
491
46
4249
8
1
2
47
4
3
45
4
3
5 29, -
1 21 1
25
21
3
2031
1
Forgerons-ferron.Chaudronn. soud.Fabric .mobil •Fabric.aut.produit~
,métal. i20 iRéparat .machines j
idiverses i!Réparat.matér. 1 4lélec.(bobinag.) !lRéparat.radio.télél 40!Réparat. froidtcli.ml 3!Horlogerie 1 11, !
lbl83
7
16
52
6S46
9482
5
3
21
5845
5
53
46 5
9 84 4
9 10 8
21
23
!lImprimeries !!BiJouterie 11SculIture sur bois !!Sculnture sur i voirelTissage-impres.!artisanl """ "'"jEntren.gene.trav.jEH~t~~;géné.bât.!Fntreu.serrurerie1ferroimerielEntren.vlomberie!sanitilire!Entrev.électric.!bâtiment, .jEntrep.pe1nture- !ivitrerie !
233
21
42
12
25
2
3
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2056113
S9
42810
102
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17
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ACI'IVnES
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1 BOUAIŒ AGBOVIlLE DIM30KRO1 ~_-r-----1---"-----r--T---'----r---, 1 1• CIl CIl " CIl •
1 .... CIl 5' 1Il~!
! i "~~ 1 1 ~ ~ ".:1 CIl ~ III 1 e ~! "~ 1 ~ ~ "~~! ~. "~ 11 ..-l 1~ CIl PI r-l "ô CIl' 9' ..-l"e~ '..-l"S cu 1 e-§ ..-l"8 i w ~ ~l~~ :~ i ~ i ~~ n,: ~ ~~
24.
Entrep.transpo~t
marchandEntrep. transportvoyageursTransit.ManutentionAgence de voyage
i tourisrre
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1
1
29
69
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125 i ~ent immobilier 1 4
1 31 31 1 4
10 1 5 3- !
10' 5 41 ! 32
!
26
,; Eôtel 18i Hôtel-restaurant-bar 4
Restaurant 86Restaurant-bar 19Bar-café 1 42Agent d'assurances ! 5Cabinet d'expertises, 1Autres services juri. i 1canpt.Expert.cOIIJ;?ta. i 1Architectes i 1
t Publicité i 1Cliniques privées i 2Infimerie soins ; 2médicaux iJardins d'enfants , 3Cours privés (primairé) 5Cours privés (secon.) 1 5Cours privés (teclm.)! 3Auto-Ecoles '3Cabarets-Dancings ! 1Cinémas ! 3Coiffeurs , 64Blanchisserie ! 24Photographes ! 64Panpes funêbres 1
!
62265172
486819
2143
7
3
2134
172581597
411053
1
7
8
3
141
39
2 62 13
16 34 32 4 1
11 7 1
1282
111
1
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7 2221311 111 1
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XI
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1
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1 1
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2 13
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1
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5
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10
3
2155
14
2
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10832
236
51
4314
20
19
12
4
28
40
64
ACTIVITES
27
! BOUAIŒ AGBOVILLE DIMBOKRO 1! !!----r----r----i---.---r-.----,~-...,_--_r_-!
Vl Vl Vl
! ~ ,~~ III ~ Ill!
! ~ 1:: ~ '~S .~ 1
! ~ III e ~ @. ~ 1=:! .~ a> p., III III ,... III III ~! ~ r-I "tj ,~ {ij 1 ;.:: ~ III ~: ;: ~ ~! ..Cl ~ ~~ +J ~ 1à r-I '8 e{à r-i'~
.1:; .... +Jo PI s;: ~ +J ro r-I +J .Q +J ClS 0 +J! :2~ E 8 'a> ~ ~. ~ [:; \a> +J r-I ~! "d f-1(l) 1 ~!f-1(l) es!~;o!~~ es
---,---.-------rj----r---r----r---r'f--r---}.---J-......-;----Gross1ste-export.cola 11 37 1 !Acheteur café-cacao 1 4 1 20 !Corn.gros des marchés 10 71 1 !p€néraux !
Com.génér.moderne 22 63 11Com.g:~ét. 366 229 33Com.dét.des march.div 101 166 6Corn.gros P.vivi. 28 32 10fruits légumes 1
1 Corn.dét. P.viv. 1 11fruits lég.Boucherie 14 22Boucherie charcuterie 3 4Corn. gros pois.:ftIJ!és 5séchésCorn.gros ~ois .coneel. 1Oom.dét.pois.F.C.Ali.Jœnt.génér •éniceri~ 4Corn.boula (sans fabric i' 13CCRll.gros.boissons j 3Corn.détail des bois.; 7Corn.détail glace à raj 1rafraîchir jCom.d6tail c~arbon bois 9Cam.gros carb.lubrif.; 2Station serv.(carbur.] 30COOl.gros matér.constr; 2Corn.détail de ciment; 1Corn.détail bois const; 24Com.dét.rnatér.constr.j 6Com.dét.droguerie j 2Phannacie dénôt 'Dhann; 4Phannacie avec lab.an~. 1Corn.gros outil.et 1fournit. in.Corn.dét.quincaillerie 9Com.dét.ustenciles 31menap'ersCorn.dét.électro-ména. 2Com.dét.radio télé-di~. 31disques jCom.véh.neufs (serv. i 5ap.vent) jCom. dét.pièces détach; 30auto - i
! ... / ...
XII
BOUAKE AGBOVILLE DIMBOKRO! --,
li) li)
j~ li) ,
li) m li) § li).r-i .r-i .r-i
1:: = 1:: 1::ACTIVITES (J)
~Cf.) li)
~li)
~ ~~
li) li) li) li) li).r-i (J)
~.r-i
~lI)P, li)
~lI) ~Ir-i "0 li) ..... g. .r-i
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•r-i (J) ..... .r-i..... 0 r-i0 H~ ..... 0
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~~ ~~:~
P=l~ ~' ~
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o .~(J)E-!Cl> ~
"0
Com.dét.cycles moto- 26 2S 14 1 1acces.Corn. gros de tissus 3 15Corn. gros des vêtem. 9 2 1Cam.dét.tis.vê~e~. 1Corn.détail des tissus 80 51 11 26 12 1 2S 18 SCorn.dét .rerc. 1 2bonneterieCom.dét.laine à tric. 1 3Cam.dét.habillement 16 7 3 13 3 3Corn.gros chaussures
11 11
~
Cam.détail chau~sure 36 29 5 13 3 3 1 1Com.succnrsaliste !
27 chaussm.'e, 1 7 1 2 1 1
Com.dét.m~roquin.& 3voy.Librairie j our.l~UX 2 2 2 1Librairie pareterie 3 14 1 1 2 3 3Corn.détail des zœuble::; 1 9Com.dét.articles ,. 1 1literie !Com.dét.bijcut. ! 2 2 - ! 2Corn.appar.fcurnit.phot. 1 1Optique rnédi:ale ! 1 7Corn.céramiqu~ verrerié 4 14Débits de talac ! 1 1 1Com.récupér.cJjets diY. 5 3 1Com.horl. (ss ~"épar.) ! 3
!
Banques organes !28 crédits ! 4 . 114 3 6 3 17
! !! !
TarAUX ! !6 268 2 553 353 590 252 !337 801 234! ! !
Annexe n° 4 Activités non sédentaires sur les march~s d'Agboville, de Dimbokro et de Bouaké - 1976
380
AtrrJJlITES;DE
SERVICES
Plats pré-parés
~~ 1~ ~---------,- .-r-
41 ! 37!
5987328
ACTIVITESARTlSAlWES
Tailleurs1 512244244
!!
! ACTIVITESi 00 MERCIALES
!!(-------"'"'-r----r-----,r----! Prod. alim.! agricoles-------"""'"'T----r-----,r---
Prod. alim.animaux 107 185 752 Cordonniers 6 15 103 Débits de boissons. 20
!31 43
Prod. alim.manufact. 30 111 384 Horlogers 3 8 48
!Coiffeurs ! 2
!4 171
3
59772
!! !
! 63!
TOTAL
Autres
72
18
118
957
4
5
19
124
3
5
45
Réparat."Oneux
TOTAL
DiversAutres
Réuarationcyèles23110221
33 146 500
109 170 875
602 ! 1 121 !5 099! !
Ouinc. pièces....mec.I-------r----r----~--
i Textile habilei d~aussure
!_.Comœrce(général!
1
! Divers 58 163 845! Aut:.::,re.:..s::.....- -i-__i--__-r- _1
1 lOTAL
Sources Tableaux 11-177, 111-83, IV-B39, du Recensement Général des Activités en Milieu Urbain - 1976
,~
XIV
\Hlll' :'\1,,' 1\'\ r : ~k.lIl"g"'ll''' ie,; l\.·· •• l i ~L:~~ ,) "ghuv i 1 le , 1I111~'ok lU "1 BUlI"k':"
~----'- --, -- -- - .. ','-' ---- ._- _. - - ._.- -----:,\l;IJ0\ï Lll,!
U[~UlÜ!l.i(O 1 ilWAKl1
3 \ ILl.LS, 1 -r , 1 1 r -,-
,kt i\'it,'" 1 .\..:t l\'it,~" 1: 1'15'111<:'11":" ! l'ré'[lICIICe ! Fréquen..:e ! l'r~'luclu.:e ! l'I·équcll..:e !l'n:'quenl:c ! l'n:ll"''lll_e!
l·rc.::qut.:II"':L4
! regroup':cs ~ J~ti.\illées ..: lasses 1 act i vi t,;s1 <:lasses 1 :I..:tivités ! classes 1 activités ! ..:lasses 1 acti \' il":s
1 , ;uétai 11<-cs , ,uétaillées !'détaillées
!;uétai ll~es
1 ! 1 !:A1 IE~::--S 1 T:l i llL'urs 9 9 lu ! 16 11 11 ! 36 :;f)
! !! 1 !
~cnuis ie rs 7 la 8 25!~Uc.\1JISlmS
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1 ! ! ! !! ~braîcher ! ! !
1 1 !1 ! ~lùlll ins ! 1
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- 5!, 1 l'ah l' icm t s gl:1œ ! - ! 1
! ! 1 1 !! lï""Cl';lIhl..; ! - ! - , !
S S!
! _\l.rn~rs ! lIi,,'1''; "':Oll t ut'L' ! - ! - !3 3 !
! !'I:ül\ICfIll\S ! T:missiers ! 1 ! 1 ! - !2
!~la le Llss ie l'S ~ 2
! ! - ! - ! - ! 1
~L0r.l01lJ1 it.:rs ! - ! 2 3 !
5!
Rotin V:umer ie!
1! li - 12 1
!29 2 ! ·10
, Forscrolls , 1 1 !- 3
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1 6 9· ! - ! ! !· !Tôl iL'!" -
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!CIl l i ~I'aph,' - ! - 1 !
1 ! ,. \-ltri<'I' mirait i<.'r 1 ! - - !1 !
!l'e intre <'t Ji \"ers - ! - 1 !
1 1
1 ! ! i1:"1',1 l'on i ,'Il .\Ut,l 1 S !
:2 1!
Il!
!",'h,)1> i Il,'U rs 1 1 1 1
!~ !
l'l~ll.l Ll t Illl\ lt..:'\"~ tL" -\ 1 (, 1\! \'ulc:Ulisateul's ! , ! !1;1:1'..\1:. \Iï,'\ , 2 ! - 4
!6 !
!~parat.Radio n' 2 22
! 5 14 -1 22 ! 11 !58
, Frigoristes 2 3 1 ! 6 1
~Il,) l' h)~,' l''; 5 2 4 !
1 1lllrcr~ r<'I)<I1':1 t iOlls \ - 1 l.
! !
· i 1 1
!lkstaurallts kiosques :; 1
!13 19
~llquis ~ 4 -1 10i-:L::iT.\UR\TI0\ ! - !
!Plats pr~par0s 19 29 8 23 ! la 37 BI!Abol..is ~ 6 9 36 17
! - !: Rars-Bu\'ettes 1 !
<1! ! - 5
, f , ! !'oEIG.\HS!
!loissons locales 3 !7
! 2!
9 ! 1 1 6 ! 17D.J1SSO\S LOC. !
Beignets-galettes of! !
7! ! !
11 !1 ! ! ! ! ! 1
!C~li t·î'"lIr,;-Tn.~';';<'s ·1 ! ! ~ , 1 7 ! 1-1 !li 1.1IKII 1:>seurs -, Z:,L[{\"l LLS ! - ! 1 - ! !l'Ill 1C(l~: l',\jlh," s ,
II 1 5 S 17 H lPol'II::.. l:>,\U.S ! - ! ! !
! !L.l\'eu rs- ..\u lUS - 1 1 L !
:)!,
!l'l,lSt i tïc:\t iun - 1
!1 !
: ! ! 11 DJUT1(UES ! Bolltiqllt.:s-ba::ars 8 8 15 15 13 ! 13 36 ! 36, ! ! ! 1
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!Tab l i~rs
! 0 5 8 ISI !1,.;1"0::; \" iVl"i~r:)
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; R..::cbineurs .~ 0 0 0 1(10.\3) ;;Rl;;1l't.cyclcs Il 3(183) 0 0 1(7UO)';\'u!;Jr.isat<:urs Il U 1(111) 1(22) 0;1l':;::Jrat.radio n' 11 l(119) 1(21) 3(2U) 1(77); Fr::,:oristes 6 0 1(66) 0 0;lIc:_lofcrs 11 1(37) 0 0 0;Oi':~rs réparat. 2 1 0 0 0 0;Ilcstaur:lnts 19 1 2(70) 1 1(257) .\(293); 0;~t;,~:,.lis la ;1(1200); 1(305) 3(106); 1(58);Phts prép:lrés 3.' ' 2(050)' U ,\(13)' 0;.\!:',:ds 1~ U 0 U L(.)7);Be: ;nets Galettes Il 0 U 1 0 0;Il... :_,;-tuvenes 5 0 1(~37)' U 0;lIc):5sons l'lcale,; fi 0 0 0 0;Cc: ffcurs tresiCS 1: 0 0 1((,S) 0;1\1 :.-.cl.is';l."lrS • 0 ,0 U a;l'11,::0('r:ll'l.:s '1 0 ;.\(210) 1(8) 0; 1.;J';·!uJ"; :IU~O ~ a 'u 0 0;l'L3tifiC:'t!:'ur 1 0 1 1) 0 1 U;r,,?;tiq'les !.;I:ar-; :1(. 2(219);'1(1~9) U2M); IF.rn:;);Ta·".Ul.'r-; 1~ Il . 0 3r2S) 7DS);l;rr ;,;.vivr :!:'rs 1 Il 0 0 U;/11: 1 1) ri 0 Il
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:~ll ts ü ü 0 a a; 19nr.c ~llnicc 0 0 U a 0;Att itikJ 1 0 0 u a 0;Fruics ct l{gt;rncs ·1 Ü 0 1(4) 0 1(1);IlOlld:cr 1 a 0 a a a;Vobillcs 9 2(69) a .1(35) a .)( la);(Xu[s 2 a a a 0 0;Glace (\'cntc) 1 a ü 0 0 a;Pièces auto 2 0 1(~3) 0 a 1(6);Pièces cycles 3 a a . 0 2(-280) 2(,)0) 1
;(]Iaussures 2C1!) 1(-:-8) a 2(1093) 2(237);;ProJuits beaucJ a 0 a a 0 1
; Li\'Tcs-journaux 1(150) a 1(90) 1(2500) llI61);;~1dio-disq.cass. r 3 2(81) Ü a 2(293) 2(52) 1
;Lunetces bij.rnont.~ 2 0 a 0 11(30) 1(30) J
;~.Jincaillerie ~ 1(15) a a 2(131) 2(126);;Ilois mdriers 5 0 0 a 2(800) 2(121);;~bt.ccnstn'ccion 2 U a a U a;Olarbon et hois 5 li a a l(50) 1(li);Corbdlles 1 0 U 0 0 Il;Fûts et Bidons a 0 a 1(500) 1(.)2);Conrn.Jivers a 0 a 0 0
TaL\L .)15 26 3ï 5.) 119 2 3 3 105 5
Annexe nO 9 Activité complémentaire des artisans et conmerçants enquêtés à Agboville,Dimbokro et Bouaké, selon le revenu net mensuel d~p.agé par l'activité principale
3 5 1 2 3
IND. TarAI..
80
50 < R ~ 75
40 < R ~ 50
i 20 < R < 30 57 3 1 ! 63,-------"""""'T"-----,,-----..,,..-----...--------1------1------i------'l,.---T----r---.----. 30 < R < 40 45 1 2 4 1 1 . 54
T-35 3 1 ! 39
48 1 T-- 1 i 54
75 < R ~ 100
!100 < R ~ 2001
i200 < R
HŒTERMlt-.E
TOTAL
33
29
5
'2
346
3
1
20 4
3
2
16 7
1
1
1
5
1
6
1
9 1
40
34
10
3
415
Annexe nO 10 Type de comptabilité en fonction des revenus et des chiffres d'affaires mensuels
!0 0 0 0 0 ! 00 0 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 00 U"\ .::t l't'\ N .... LU .... U"\ 0 0 ,.... N l't'\ .::t U"\ r-. 0 0
0 1 0 ~ .... NVI ! Ll'\ ....
0 VI VI VI VI VI -' VI VI VI VI VI VI VI \/10 VI .... ~.... 5 5 5 <! 5 5 g::~ 0 ~ ~ ~ ~. u <! ~ ~ ~ ~ V .2 A VI VI VI VI U
LU~ V VI V V V V V V V 2VI VI 0.... ê5 VI~e
~ o! 0 ....0 0 0 0 0 0 0 0 0 U"\ 0 N0 0 N l't'\ .::t0 0 0 0 0 U"\ 0 U"\ r-. 0U"\ .::t l't'\ N .... ....
11 16 43 92 99 83 0 4 30 76 61 50 37 48 34 24 10 38 5 20 ~auctn1e)
15 5 3 2 3 5 3 1 (quelques 3 2 1 4 5 3 9
factures) ~1 1 :. 21 1 2 1 ! 2 1 3 13 1 1 3 1 2 ; (comota.
1 1i ! simplif.) !
! . r ! *1
!TOTAL 8 10 28 15 19 49 97 103 86 415 4 34 80 63 54 39 54 40 34 10 3!
XXII
Ministère du Plan - Rel - 1968 - Note S'lr le développement d'Agboville, 41 p muItigr.
Ministère du Plan - RCI - DATAR- SIGES- 1974- Les projets industriels des villes
de l'intérieur : leur imuact sur l'économie régionale, 108 !J.
rnultigr.
Ministère du Plan - RCI - Direction des Etudes de Développement - 1977 - Recencement
Général des Activités en Milieu Urbain 1976. Tomes l à IV.
Ministère du Plan - RCI - 1978 - ~morandum textile pour la CEE
1'!.tinistère de l'Economie et des Finances-RCI- Direction de la Statistique - 1980
Enquête budget-consonmation : principaux résultats de la pré
enquête en milieu africain urbain et rural.
Ministère de l'Economie et des Finances - RCI - Direction Centrale des Impôts
1983 - Centrale des Bilans.
Ministère de l'Urbanisme et du Logement, MRV, PARIS, ROC - 1984 -
Recherches d'indicateurs urbains pour les pays en voie de
développement, rapport final, 143 p.
XXIII
LISTE lES TAllAUX
1
1. Nombre de ooints d'activité de production à A~boville et à Dilnbokro •••
2. Nombre de points d'activité de services à Apboville et à Dimbokro •••••
3. Nombre de points d'activité corrmerciale à Agboville et à:-Dimbol<ird..o;.....
4. Nombre de points d'activité de nroduction par quartier - Bouaké()c:t. 1984 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
5. Nombre de points d'activitér; de services Dar quartier - Bouaké •••••••
6. Nanbre de points d'activité conmerciale par 0lartier - Bouaké ••••••••••
7. Nombre de pOints d'activité de nroduction par rnrché - .3ouaké -.nJIN 1985 :............. •••••••••••••••••• ~ • • • • ••••••••••••••••••••••••
8. Nombre de points d'activité de services "Dar marché - Bouaké -.nJIN 1985 -••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••••••
9. Nanbre de pOints d' activité de cOIl'lllerce par rnarché - Bouaké -JlJIN 1985 ~ •••••••••••••••••••••••••••••-•••.••••••••••••••••••••••••••
Page
14
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22
23
10. Evolution de la population et du nombre des '1OintS d'activité àAgboville, DimboÏ<ro et Bouaké entre 1976 et 1984 ••••••••••••••••••••• 26
11. Pour quelques activités, nombre d'établissements pour 1 000 habitantsen 1976 et en 1984/85 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 27
12. Répartition des établissements par grands secteurs d'activité (Cf,)..... 29
13. Réoartition des ~oints d'activité selon le critère lvoirien/NoÏi Ivoirien (%)....................................................... 30
14. Répartition. des points d'activité selon les critères de sexe etde nationalité (%) ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 31
15. Revenus nets annuels en millions F CFA des employés des administrations. 34
16. Emplois et masse salariale dans les complexes textiles et l'adminis-tratim •.••••••••••.••••••••••••••.•••.•••••••••••.••••••••••••.••••• 35
17. Principales industries de Bouaké classées par CA décroissant ;emplois et salaires (exercice 82-83) •••••••••••••••••••••••••••••••• 36
18. Nombre de personnes occupées dans le secteur de la production àAg'boville et à DiIrhokro ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • 38
19. Nanbre de personnes occupées dans le secteur des services àAgboville et à Dirnookro •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 39
20. Nanbre de personnes occl.IlJées dans le secteut du conmerce à Agbovilleet à DiInbokro ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 40
XXIV
Page
21. Nor.lbre de personnes occupées dans le secteur de la production.QUartiers et marchés de Bouaké •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 41
22. }kmIDre de personnes occunées dans le secteur des services. Ouartierset narchés" de Bouaké ••• -. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ... • • • • • • 42
23. Nombre de persormes occunées dans le secteur du commerce. ~artiers
et JTJa..rchés de Bouaké •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 43
24. Population occupée. Recensement ~énéral de la porulation 1975 ••••• 4425. Evolution de l'emploi à Agboville et Dnnbokro entre 1976 et 1984... 47
26. Conroaraisons avec le Recensement Général des Activités de 1976.NOF.bre d'employés par point d'activité •••••••••••••••••••••••••••• 48
II
27. Principaux indicateurs des trois cOMplexes textiles •••••••••••••••• S228. Le capital social des complexes textiles ••••••••••••••••••••••••••• S329. Composition des débits des comptes de production ••••••••••••••••••• 54
30. Evolution de la consommation de coton uar les usines (1974-1983).... S531. Achats de matières nremières et de marchandises (exercie 82-83,
milliers F CFA) .............................................•...... 57
32. Fournitures extérieures (exercice 82-83 ; milliers F CFA).......... 5933. Services extérieurs (exercice 82-83 ; milliers F CFA) •••••••••••• 60
34. Les transpOrts (exercice 82-83 ; milliers F CFA)................... 61
35. Les consommations intermédiaires locales des corr~lexes textiles(mil! ions F CFA) 62
36. Production de biens et de services 1982-1983 (milliers F CFA)...... 66
37. Destination des productions des comnlexes textiles ••••••••••••••••• 6738. Part relative des salariés nés dans les déuarterrents de localisation
des cOJT1Plexes textiles -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
39. Les groupes al1turels et ethniques dans les trois complexestextiles (%) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 76
40. Les eroupes culturels et ethniques dans les trois canplexestextiles selon les lieux de naissance (%) ••••••.••.••••••••••••••• 76
41. Catégories de lieux de naissance des salariés des complexes textiles.. 8042. Catép,ories de lieux de naissance des salariés nés à-J'èxtérieur
des trois villes 81
43. Derniers lieux de résidence des salariés enquêtés dans les comnlexestextiles ~ . . . . . . 81
Page
44. Dernière activité exercée par les salariés enquêt~s des comple~9' ','.',textiles 86
45. Etat récaoitulatif des embauches et des départs à la arrIVa(1979 à 1983) -............................ 87
46. Distribution et taille des ménages des salariés des complexes textiles.. 89
47. Distribution et taille des ménages des salariés migrants des cOOl!'lexestextiles 90
48. Population urbaine fixée autour des salariés migrants en 1984......... 92
49. Apports de population liés aux anplois textiles à Aqboville etDinlbokro. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 92
50. Masses salariales annuelles distribuées par les trois complexestextiles: exercice 1982-1983 (Milliers F CFA) •••••••••••••••••••••• 94
51. Statut d'habitant des salariés enquêtés.............................. 97
52. Classes de loyer (F CFA 1984) des salariés des trois comnlexes....... 99
53. Comparaison des loyers des cours communes et des logements SOGEFlliA.... 100
54. Type d'habitat des salariés des complexes textiles ••••••••••••••••••• 101
55. Répartition des attributaires de lopements SOGEFIP.A travaillant àUfEX.I (1979)......................................................... 102
56. A1:iJœntation en cau des 89 cours corrr.n.mes enquêtées à Bouaké......... 103
57. Equipement des logements et des ména~es des salariés de l'industrietextile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
58. Distribution du nombre de nièces occupées............................. 105
59. Composition et tailles moyennes des ménages des salariés des troiscOlTlplexes textiles.................................................... 106
60. Tailles moyennes des UR par type d'habitat et par ville ••••••••••••• 107
61. Comnosition des familles élar~ies des salariés du textile............ 108
62. Principales dépenses annuelles moyennes des ouvriers et employés descomplexes textiles (F. CFA 1984)..................................... 110
63. Poids relatif des déœnses alimentation + habitat l?ar rapport aurevenu salarial en 1984............................................... 113
64. Principales aides sociales accordées Dar les établissements industrielsaux salariés CF CFA 1984)............................................. 115
65. Taux d'activité rérrunérée dans les ménages de salariés................. 116
XXVI
PageIII
66. Contigence simple. Chiffres d'affaires, revenus nets mensuels. Echan··tillon d'artisans et de commerçants Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké1984 •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 123
67. Comnaraison entre Ar;bovi1le, Dimbokro et Bouaké des structures dechiffres d'affaires mensuels des artisRIls et des comnerçants........ 129
68. Corn9araison entre Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké des structures derevenus nets mensuels des artisans et des commerçants............... 130
69. Répartition des classes de chiffres d'affaires et de revenus netsselon l'âge des artisans et des cOJ!l1lerçants d'Agboville, Dimbokro etBoo.aké. 1984........................................................ 132
70. Les investissements initiaux des artisans et des commerçantsd'Agbovi1le, DiMbokro et Bouaké selon les activités reproupées. 1984.. 136
71. Origine des dons finançant les investissements de dC§part des COM-
merçants et des artisans d'Arboville, Dimbokro et Bouaké. 1984...... 141
72. Origine des prêts finançant les investissements de départ des com-merçants et des artisans d'Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké-1984... .••• 142
73. Origine de l 'épar~e finançant les investissements de départ des com-merÇants et des artisans· d 'Agbovi1le, Dinbokro .et :3ouaké-1984....... .143
74. Par activités rerroupées, investissements réalisés après l'instal-latim 0 ••••••••••••••••••••••••••••••• 146
75. Rapport en %entre CA mensuel et investisseJJl3nts initiaux et entreRN mensuel et investissements initiaux pour quelques activitésartisanales et corranerciales.......................................... 147
76. Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des inves-tisselOOnts initiallX Il • • • • • • • • • • 148
77. Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des investis-sements cOl1lplérœntaire s ••••••••••••••••.•..••••••••••.•• ~ , i ,...~ ... ~ . . . . . 151
78. Par activités regroupées, répartition des employés selon leûr'éaté-gorie et leur mode de rémunération................................... 153
79. Répartition des employés et des charr:es salariales par établissementselon les chiffres d'affaires mensuels............................... 156
80. Répartition des employés et des charges salariales par établissementsselon les revenus nets mensuels..................................... 157
81. Charges fiscales rrensuelles selon les cl1iffres d'affaires et lesrevenus nets lœnsuels............................................... 162
LISTE DES FIGURES
Page
1. Départements de naissance des salariés rorIVO encwêtés.... • • • • • • • •• • • . 70
2. Départements de naissance des salariés ivoiriens non natifsd'Agbovil1e-vil1e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3. ~parteJOOnts de naissance des 124 salariés tITEXI enquêtés •••••••..•• 73
4. ~parteJOOnts de naissance des salariés ivoiriens non natifs de 'Diiltbokro-vil1e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . • . . . . . . . . • . . . . . . • . . . . • • . • . . . . . . 74
5. Départements de naissance des 125 salariés ERG enquêtés............. 77
6. Départements de naissance des salariés ivoiriens non natifs deBot1aké-vil1e. . . . . . . . . • • • • . . . . . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . • . • . • . . . . . . 78
7. Chiffres d'affaires par activités regroup~es......................... 124
8. Revenus nets par activités regroupées............................... 125
9. Positicn des médianes des classes de revemIS nets et de chiffresd'affaires mensuels pour les activités regroupées................... 126
10. Correspondances nultiples. Revenu net-Cttiffre d'affaires-Activitésregroupées-Ancienneté de l'installation.............................. 133
11. InvestisseJOOnts initiaux par activités regroupées.................... 135
12. Analyse de correspondances. Investisserents initiaux-Activités...... 139
13. Correspondances rultiples. Revenu net-Chiffre d' affaires-Investis-sements initiaux-M:>yerme annuelle des investissements canpléJœntaires•• 150
14. Correspondances nultipIes. Revenu net-Chiffre d'affaires-Nombretotal d'employés-Anciennetê de l'installation••••••.•••..•••.••••.•••. 161
15. Corresncndances JiUItiples-Revenu net-Chiffre d' affaires-Charo-essalari~l1es globales-Charges fiscales globales ••••••••••••••.• '~'.. • . • • • 163
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