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Patrick Chesnais
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WWW.MACADAMJOURNAL.COM
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
n°98JUIN 2012
GRÈCE : LE MOUVEMENTDE LA PATATE FAIT TACHE D’HUILE
LA PHILANTHROPIEDOPÉE PAR LA CRISE ?
«PATRICK CHESNAIS
C’EST LA MOINDREDES CHOSESD’ÊTRE SOLIDAIRE »
SPÉCIALSALON DES SOLIDARITÉS
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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût
de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.
> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66 % des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".
Vous voulez aider
une personne
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Proposez-lui de devenir
vendeur de Macadam.
Contact :
06 31 96 34 76
Macadam mensuel [édition juin 2012]www.macadamjournal.comcontact@macadamjournal.comdistribution nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillatsiège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisRenseignements : 01 40 38 25 20agencesParis : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisAnne-Claire : 07 62 82 31 12Lyon : Secours populaire – Bernard : 06 73 52 61 90directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionSophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-PierreCharneau, Caroline Charron, Philippe François,Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Margot Loizillon,Saïd Mahrane, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert,Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-MarieThomazeau, Bruno Usannaz-Joris, Éric Walravens révision Marie Dominique BergouignanpartenariatsMicheline Perrinpartenaires@macadamjournal.comcouverture © Aurélien FaidyillustrationsPhilippe Tastet, Le Cil Vertgraphismebeau fixe, manufacture d’imagessite webVéronique Guérinéditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259Ils nous soutiennent : Fondation Carla Bruni-Sarkozy,Fondation Crédit Coopératif, Fondation Macif,Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme,Secours catholique, Secours populaire...
L’ÉDITO
Vous arrivez à la tête de l’État, dans un moment qui n’est pas aisé... Sans
doute, dans les jours qui viennent, les élus, les associations, les porte-paroles
des plus précaires vont rappelleront combien il est aujourd’hui difficile de
vivre avec le strict minimum. À Macadam, nous côtoyons ceux pour qui
chaque jour est un défi. Les vendeurs de notre magazine, qui sont
aujourd’hui de plus en plus nombreux, montrent que la motivation pour s’en sortir est là.
Que lorsqu’on leur donne la possibilité, il leur est possible de rebondir. Car Macadam est
un tremplin. Vous savez que l’État ne peut pas tout. Nous savons que chacun a la force en
lui, quand la possibilité lui est donnée, de se prendre en main. Encore faut-il que des struc-
tures comme la nôtre existent... Et nous sommes trop peu actuellement. Alors, nous ne pou-
vons que vous souhaiter de faire en sorte que, dans cinq ans, à l’issue du mandat que les
Français vous ont confié, vous ayez fait en sorte que la vie soit plus clémente pour les exclus.
par François Fillon, directeur de la publication / fr.fillon@macadamjournal.com
monsieur le président,
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LE 17 AVRIL DERNIER, LES « ALTER MARDIS : PARLONS SOLU-TIONS » ORGANISAIENT UNE RENCONTRE SUR L’ÉCONOMIE DUPARTAGE. CÉDRIC GIORGI, ENTREPRENEUR, MEMBRE DE OUI-SHARE, COLLECTIF INTERNATIONAL QUI VISE À FAVORISER LEDÉVELOPPEMENT DE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE, REVIENTDANS CETTE TRIBUNE SUR LES BIENFAITS DE CE NOUVEAUMODÈLE DE CONSOMMATION.
Vous en avez certainement déjà entendu parler, de cesgens qui partagent leur appartement lorsqu’ils sont envoyage, ou simplement une chambre qui est devenue libreaprès le départ des enfants. Ou, dans le domaine desdéplacements, de ces collègues qui ont décidé de passerau covoiturage pour le trajet au travail, ou ont tout simple-ment opté pour l’utilisation en libre-service, et donc parta-gée, de vélos avec Velib’ ou de voitures avec Autolib’.Mais ces usages, déjà bien répandus, ne représentent quele début de l’économie collaborative, appelée aussi éco-nomie du partage. Et, comme le dit Lisa Gansky, l’auteureaméricaine du livre devenue référence The Mesh, les partages de voitures et de vélos sont la passerelle versl’économie du partage. Autrement dit, il existe toute uneéconomie à découvrir.Les services sont nombreux, et il serait difficile de vouloirtous les citer, mais ceux à connaître sont Airbnb, sociétéaméricaine leader sur son marché, qui permet à tout un chacun de louer sa chambre ou son appartement,Covoiturage.fr (BlablaCar), le français pionnier du covoi-turage depuis de nombreuses années, La ruche qui ditoui !, avec son modèle de regroupement d’habitants d’unmême quartier pour acheter en direct à des producteurs dela région et ainsi limiter les intermédiaires, ou Zilok, quipermet de louer… tout et n’importe quoi entre particuliers.Mais l’économie collaborative, c’est aussi des espaces detravail partagés (la Mutinerie), du troc de vêtements d’en-fants (KidiTroc), le financement collaboratif de projets (Kiss-KissBankBank), du partage de connaissances (SkillShare)ou de voitures entre particuliers (VoitureLib, CityzenCar) etmême du partage de machines à laver le linge (lamachi-neduvoisin) !
Si l’économie collaborative est en plein essor de nos jourset est en train de changer radicalement nos façons deconsommer, de communiquer et – n’ayons pas peur desmots – de vivre, c’est pour quelques raisons fondamentales.Nous pouvons en citer quatre :– Le besoin de réduire le coût de la vie et les dépenses.– Une envie sociétale de revenir à des valeurs de partage,d’échange.– La volonté d’un impact environnemental plus faible.– Internet comme plateforme permettant l’émergence deces modèles collaboratifs.Nombre de ces modèles de l’économie collaborative –avec en leur cœur le partage – ne sont pas fondamentale-ment nouveaux. Au contraire, ils se rapprochent demodèles très anciens, mais c’est grâce à Internet, et auxmédias sociaux, qu’ils peuvent prendre une nouvelleampleur de nos jours.Tous les services de l’économie collaborative doivent faireface à un très grand challenge : le besoin de confianceentre toutes les parties. Et si chacun innove de son côté(Airbnb avec une intégration très forte des profils desmédias sociaux, tout en demandant aux utilisateurs de senoter mutuellement, etc.), il existe aussi des initiatives pourréfléchir à cette problématique de façon horizontale entretous les services.
en partenariat avec Les Alter mardis
Quatre mardis par moisles « Alter mardis : parlonssolutions » (AMPS) donnentla parole à celles et ceux qui font bouger les lignes et portent les solutions qui peuvent changer notrequotidien. Pour s’inscrire : www.altermardis.org.Prochains Alter mardis, où vous pourrez égalementrencontrer les vendeurs de Macadam :– 5 juin : « hold-up solidaire » avec MakeSense– 12 juin : « l’habitat durable » à la ferme du Buisson (Noisiel)– 19 juin : les AMPS fêtent leur 100e édition– 26 juin : 5e édition du « Dreamstorming solidaire ».
L’ÈRE DE L’ÉCONOMIECOLLABORATIVEPAR CÉDRIC GIORGI
LE MONDE EST FOU
A C T U
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Jetman est de retour et survole Rio de JaneiroJetman a encore fait des siennes
en survolant Rio de Janeiro au Brésil.
L’homme volant avait déjà volé avec deux
avions de chasse, traversé la Manche
et réalisé un looping autour du ballon
Breitling Orbiter. Son service de presse
a annoncé le soir même de son exploit
brésilien qu’il s’était élancé d’un hélicoptère
vers 10 h 45 pour survoler les lieux
emblématiques de la deuxième plus grande
ville du Brésil. Avant de voler au-dessus
des plages d’Ipanema et de Copacabana
(sur laquelle il s’est d’ailleurs posé à l’aide
d’un parachute), Jetman a tourné autour
du Corcovado (un des nombreux reliefs
de la ville) pour ensuite se diriger
au sommet de celui-ci afin de voler
à côté du Christ rédempteur, la statue
emblématique qui domine la ville.
« Survoler le Christ rédempteur [...]
était juste incroyable. Être face à face
avec ce symbole de paix m’a rempli
d’émotion », déclare l’homme volant cité
par le site Internet de 20 Minutes.
Philippe Starck invente un spray qui rend ivreWA|HH Quantum Sensations est un spray
qui, une fois dans votre bouche, vous
procure la sensation de l’ivresse pendant
quelques secondes. « Nous ne sommes
pas des saints. Notre cerveau a besoin
d’évasion. Il existe des milliers de façons
de s’évader et l’une d’entre elles s’appelle
l’ivresse. Or si l’alcool peut faire du bien,
il fait aussi beaucoup de mal. La question
est donc comment se faire du bien sans
se faire de mal ? WA|HH est une alterna-
tive qui propose l’idée d’ivresse sans
ses effets néfastes », a expliqué Philippe
Starck, relayé par Le Monde. Il y a mille
fois moins d’alcool dans ce spray que
dans une boisson type whisky ou vodka.
L’ébriété ne dure que quelques secondes.
Chaque pulvérisation libère 0,075 ml
d’alcool, une quantité minimum pour que
les microparticules stimulent le cerveau
et offrent de vraies sensations au palais,
sans risque d’alcoolémie. Un verre
d’alcool contient de 40 à 60 ml d’alcool
et il faudrait environ mille pulvérisations
pour obtenir un effet comparable, selon
les scientifiques qui ont conçu l’aérosol.
Ridan demande madame la République en mariageAprès « Ah les salauds ! », voici « Madame
ma République », dernier single de Ridan.
Une musique entraînante fait glisser
un texte aux piques justes sonnant
la révolte qui ne trouveront cependant
pas écho sur les grandes chaînes
de télévision. Ridan avait affiché
clairement son soutien à Jean-Luc
Mélenchon, candidat présidentiel du Front
de gauche lors du rassemblement de
la Bastille. Il y avait distribué 5 000 CD
de son dernier album. Ridan a des idées
et des convictions, qu’il transmet en
musique comme il le dit lors de cette
interview pour Purecharts : « C’est toujours
la même problématique. Je crois que c’est
la bêtise dans son ensemble. La bêtise
s’adapte à tout un chacun, je pense
qu’on en a tous un petit peu. Peut-être
que certains en ont plus ou moins
que d’autres… Je pense que la société
développe des fléaux de bêtise. »
M A C A D A M 9 8 - page 5
A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com
Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur,
collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine
pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également
régulièrement pour des agences de communication.
www.goubelle.net
À dix ans, il crée un jeuvidéo pour aveuglesDylan Viale, un enfant âgé de dix ans, a
réussi à créer un jeu vidéo pour permettre
à sa grand-mère malvoyante de jouer et
de partager sa passion pour les jeux vidéos.
En près de trente heures de travail,
il s’est appliqué à réalisé ce jeu intitulé
Quacky Quest, un labyrinthe que sa grand-
mère doit suivre pour aider un canard à
retrouver son œuf. En utilisant le logiciel
GameMaker, ce fan inconditionnel de jeux
vidéo a réussi à partager sa passion
avec sa grand-mère, Sherry Nissen.
Dylan a d’ailleurs participé au « Hidden
Valley Elementary School », en Californie,
une exposition de science pour enfants
où sont réunis les génies de demain.
Durant cette exposition, son jeu vidéo lui
a permis de remporter le premier prix
parmi les autres enfants de CM2.
Il vole un yacht parce qu’il se croit poursuivi par la CIAUn homme de 46 ans a été arrêté après
avoir essayé de s’enfuir à bord d’un yacht
qu’il avait volé au port de Beaulieu-sur-Mer
(Alpes-Maritimes). Mais le plus étonnant
restait à venir : quand il explique son acte
aux autorités qui l’ont interpellé, il dit
qu’il voulait fuir en Afrique pour échapper
à la CIA, désireuse de lui infliger
des sévices sexuels… Autant dire que ce
prévenu ne paraît pas disposer de toutes
ses facultés mentales et semble souffrir
de paranoïa. L’histoire, racontée par
le journal local Nice-Matin, commence
en début de matinée. L’individu jette
son dévolu sur le Lady Ice, un splendide
bijou flottant de 18 mètres de long.
Il ne possède pas de permis bateau mais
cela ne l’empêche pas de vouloir filer
vers le large. Résultat, il percute plusieurs
embarcations en sortant du port.
Les gendarmes, qui ont été prévenus par
des témoins, le prennent alors en chasse.
Depuis quarante ans, il vit en solitaire dans son petit paradisAu début des années 1960, Brendon
Grimshaw acquiert une île au cœur de
l’océan Indien pour seulement 13 000 e.
Neuf ans plus tard, il s’installe définitivement
sur son îlot d’environ 800 mètres de large.
Son île, du nom de Moyenne, était
abandonnée depuis une cinquantaine
d’années lorsque Grimshaw s’y est installé.
Il n’y a plus rien mis à part de la végétation
à profusion. Il est bientôt rejoint par
un Seychellois du nom de René Lafortune
venu lui prêter main-forte. Ensemble
et pendant plus de trente ans, ils travaillent
en tandem pour restaurer l’île.
Ils commencent par réguler la végétation
pour implanter des sentiers et permettre
à chaque espèce de prospérer sans être
gênée par les voisines. En tout, plus de
16 000 arbres ont été plantés à la main
et certains atteignent désormais
les 20 mètres de haut. La faune n’est
pas non plus oubliée. La tortue géante,
qui a été presque conduite à l’extinction
en raison d’une chasse excessive, a trouvé
un nouveau foyer à Moyenne, grâce
au travail de Grimshaw. Il est maintenant
le gardien de 120 tortues géantes.
R E N C O N T R E
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ACTEUR À LA TÉLÉVISION, AU CINÉMA ET AU THÉÂTRE, MAIS AUSSI RÉALISATEUR ET SCÉNARISTE, PATRICK CHESNAIS NOUS REÇOIT CHEZ LUI ENTRE DEUX REPRÉSENTATIONS DE TARTUFFE EN PROVINCE. NOUS PRENONS PLACE SOUS UN IMMENSE PORTRAIT DE SON FILSFERDINAND – DÉCÉDÉ À L’ÂGE DE VINGT ANS DANS UN TRAGIQUEACCIDENT DE VOITURE – POUR ÉVOQUER SES DÉBUTS DANS LE MÉTIER, SA CARRIÈRE ET SES ENGAGEMENTS. PAR CAROLINE CHARRON
PATRICKCHESNAIS
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mai et juin je tourne un film, et j’en tournerai un autre enaoût. Quand je serai au théâtre à Paris à la rentrée, je seraien même temps en tournage pendant la journée. Puis jerepartirai en tournée…
On n’a pas l’habitude de vous voir dans des rôles clas-siques comme celui de Tartuffe…Je voulais jouer trois rôles classiques : Scapin, Alceste dansLe Misanthrope et Figaro dans Le Mariage de Figaro. Jeles ai joués tous les trois, mission accomplie. Après, je vou-lais faire des auteurs contemporains qui parlent de per-sonnes d’aujourd’hui. Je me sens bien dans ce type de rôlemais quand on m’a proposé Tartuffe, c’était un retour auxgrands classiques, ça faisait longtemps que je ne l’avaispas fait et ça me tentait. En plus, je suis en compagnie deClaude Brasseur…
Comment passez-vous du tournage d’un film contemporainla journée à la langue de Molière le soir, sur les planches ?Les différences de langue, ça ne me gêne pas, c’est plutôtéventuellement au niveau de la fatigue que ça engendre,mais ça ne me gêne pas du tout en fait car ça me met dansun état de tension et d’énergie positive.
Sur un plan plus personnel, vous avez créé en 2007l’Association Ferdinand, à la suite du décès de votre filsdans un accident de voiture avec un chauffeur en étatd’ébriété. Vous pouvez nous en parler ?Oui, je m’implique beaucoup dans cette association, quiest en partie subventionnée par la Fondation Vinci. L’asso-ciation produit des films. Cet été, nous en tournerons troisavec de jeunes réalisateurs, dont Maïwenn [réalisatrice dePolisse]. Cela prend beaucoup de temps, d’autant que je
C’EST LA MOINDREDES CHOSES
D’ÊTRE SOLIDAIRE
Vous avez fait le conservatoire à Rouen, d’où est venuecette envie ?Depuis très petit, j’ai toujours fait du théâtre. Je réunissaisdes copains pour monter des pièces, mes parentsm’avaient acheté une petite caméra pour un Noël, je fai-sais des spectacles, je jouais dans les campings où on allaiten vacances avec mes parents… Mais je ne pensais pasdu tout en faire un métier, cela me paraissait très loin. Etpuis, un matin, assez brusquement, comme si j’avais euune illumination pendant la nuit – j’avais seize ans à peuprès –, j’ai dit à ma mère : « Ça y est, maman, je sais ceque je veux faire : je veux être acteur », ce à quoi ellem’avait répondu : « Rendors-toi, il n’est pas encore l’heured’aller à l’école » !
À quel moment avez-vous compris que ça allait devenirvotre métier ?J’ai démarré sans idées préconçues, les choses se sont faitesau fur et à mesure. À seize ans, on ne réfléchit pas. J’ai faitle conservatoire à Rouen, j’étais très impressionné par tousces gens qui lisaient Marivaux, Shakespeare, Molière ; il afallu apprivoiser tous ces grands textes, ces grands auteurs.Ça accaparait tout mon esprit, toute mon énergie. Et puis,ensuite, j’ai tenté le Conservatoire de Paris, qui était le butpresque inatteignable, mais que j’ai réussi. J’ai mêmeobtenu une bourse et c’était assez impressionnant car, àl’époque, on donnait l’argent en liquide à la fin du premiertrimestre, vers Noël. Donc, aux vacances, je suis rentré chezmes parents, très fier, avec tout cet argent, que j’ai étalé surla table. Ça les a impressionnés et un peu convaincus queje pourrais peut-être en faire un métier.
Vous avez obtenu le premier prix de comédie du Conser-vatoire de Paris en 1968 et vous avez d’abord fait beau-coup de théâtre…Oui car, à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de films quiparlaient des jeunes ; très peu. Ça mettait en scène desgens plus âgés, du type Gabin. Ça a démarré un peu avecla Nouvelle Vague, mais c’était quand même limité. J’aicommencé au cinéma à vingt-sept ans.
Vous avez eu un césar et un molière, c’est important pourvous ? Ça a changé quelque chose à votre carrière ?Ça récompense une sorte de persévérance. Mais qu’est-ceque ça change ? pas grand-chose. C’est une satisfaction,une petite douceur pour soi, on est ponctuellement le vain-queur mais c’est très limité dans le temps car, huit joursaprès, tout le monde a oublié. Pouvez-vous me dire qui aeu le césar l’an dernier, par exemple ? C’est vraiment ponc-tuel, on a de l’attention sur le coup mais ça passe vite,même entre acteurs, on ne sait plus vraiment qui a eu quoi.
Comment gérez-vous votre travail entre le cinéma et lethéâtre ?J’essaie d’équilibrer. Par exemple, j’ai joué Tartuffe en pro-vince avant d’aller le jouer en septembre à Paris, mais en ©
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vais aussi parler de ce fléau qu’est l’alcool au volant ; jefais des interventions avec la gendarmerie ou la police, oubien je vais témoigner dans les médias. Il y a aussi unecourse transatlantique avec un bateau aux couleurs de l’as-sociation pour lever des fonds…
Depuis 2007, avez-vous vu des progrès sur ce sujet del’alcool au volant chez les jeunes ?C’est très difficile à mesurer mais je peux voir que ça évo-lue au niveau des mentalités. On entend de plus en plusde personnes qui disent, lors de soirées ou de dîners : « Jene bois pas, c’est moi qui conduis », y compris chez lesjeunes. Avant, on s’en fichait complètement. Il me sembleque les gens sont plus sensibilisés. L’Association Ferdinandajoute sa pierre à l’édifice, sachant qu’il y a d’autres asso-ciations qui travaillent dans ce domaine, dans la préventionroutière, etc. On est quand même passés de 18 000 mortsà moins de 4 000 morts par an, mais on est loin ducompte, c’est une boucherie. Je crois qu’on pourrait amé-liorer encore mais, moi, je suis un homme d’image ; et jene peux pas me battre sur tous les fronts, alors j’ai choisila cible des jeunes gens, la conduite en état alcoolisé chezles jeunes. On me demande parfois d’autres choses maisje ne peux pas tout faire. L’association existe, les clips sontvus, je reçois des témoignages… L’idée, avec les nouveauxclips, c’est qu’ils passent en première partie des films aucinéma d’ici à la fin de l’année. Mon rôle est de faire ensorte que ces films soient faits et soient vus.
Vous participez à d’autres actions, comme Solidays parexemple…Oui, c’est la moindre des choses d’être solidaire. Ce n’estpas toujours facile mais j’essaie de l’être dans mon métier,déjà, car c’est une profession où l’on peut rencontrer aussibeaucoup de difficultés. Mais je ne suis pas un professionnelde la solidarité. J’ai des enfants, je m’occupe de l’Associa-tion Ferdinand, cela représente beaucoup de temps ; etencore, je ne réponds qu’au dixième des demandes car jene peux pas tout faire.
Quelle est votre vision de la pauvreté aujourd’hui enFrance ?C’est difficile de ne pas y être sensible. Ça m’angoisse devoir des gens dormir dans la rue, pour eux mais aussi pourmoi, car les choses peuvent aller très, très vite. C’est aussiun miroir. Je me pose la question de ce qui leur est arrivé,pourquoi ils sont là, qu’est-ce qu’il s’est passé dans leur vie ?Il m’arrive de discuter avec certaines personnes, dans lesgares par exemple, et je m’aperçois que la vie pour certainsest très difficile et injuste. Il y a des gens qui se retrouventdémunis avec des problèmes en cascade. Dernièrement, jejouais à Metz et, à côté du théâtre, il y a une dame qui estsous les arcades, pas très loin de l’entrée des artistes, avectoutes ses affaires : des cartons, des valises, des vêtements,etc. Il y en a un énorme tas et cela fait des années qu’elleest là, en permanence, c’est impressionnant car c’estdevenu chez elle. Forcément, on se pose des questions !
ASSOCIATION FERDINANDEn octobre 2006, Ferdinandperdait la vie dans un accident de voiture carson ami au volant avait1,68 g d’alcool dans le sang. Créée par son père,Patrick Chesnais, en 2007,l’Association Ferdinands’est donné pour missiond’informer sur les dangersde l’alcool au volant, enparticulier chez les jeunes.Elle réalise notamment des clips, diffusés à la télévision ou au cinéma.Pour financer ces courtsmétrages, un bateau portantle nom de l’association participe chaque année à la course transatlantiqueTransquadra, et d’autresévénements sont organisésrégulièrement.www.associationferdinand.fr
TARTUFFEPatrick Chesnais jouera le rôle-titre de la pièce de Molière à partir du11 septembre au Théâtre de Paris, en compagnie de Claude Brasseur et sous la direction de Marion Bierry.Informations : www.theatredeparis.com ou 01 48 74 25 37.
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ÇA M’ANGOISSE DE VOIR DES GENS DORMIR DANS
LA RUE, POUR EUX MAIS AUSSIPOUR MOI, CAR LES CHOSESPEUVENT ALLER TRÈS, TRÈS
VITE. C’EST AUSSI UN MIROIR.
M A C A D A M 9 8 - page 9
M O N D Een partenariat avec www.courrierinternational.com
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DES PRODUCTEURS ET DES CONSOMMATEURS MULTIPLIENT LES INI-
TIATIVES POUR FAIRE BAISSER LE COÛT DES PRODUITS DE PREMIÈRE
NÉCESSITÉ. LEUR MÉTHODE : ÉVITER LES INTERMÉDIAIRES.
Le « mouvement de la patate » prend de l’ampleur. De plus en plusde villes de Grèce y participent, et cette pratique s’étend désormaisà d’autres produits de base, notamment grâce aux efforts de béné-voles. Tel groupe, par exemple, s’apprête à vendre 75 tonnes depatates dans le nord du pays. D’autres équipes prennent le relaisdans le nord-ouest, à Veroia, Volos, Larissa, Thessalonique, puisAthènes. En plus des pommes de terre, l’huile d’olive de Crète peutégalement être achetée sans intermédiaire. On parle aussi des hari-cots de la région de Prepses, de la farine, du riz et des pâtes…« L’objectif est simple : supprimer l’intermédiaire », explique NikosAslanoglou, de Veroia. Son groupe est soutenu par l’Associationdes consommateurs, par des syndicats et par de nombreux
citoyens. Garifalia Tsiomou, la présidente du groupe de bénévoles,explique que les revenus des commerçants ont tellement baissé quebeaucoup sont au bord de la précarité. « Face à la peur de toutperdre, ils ont du mal à négocier avec les intermédiaires. » Puisdes agriculteurs de chaque région se sont concertés pour aller eux-mêmes vendre leurs produits directement aux consommateurs. « Jeveux vendre les produits de mon champ », raconte Michalis Hairetis,un agriculteur. « Les intermédiaires nous ont trop sucé le sang. Ennous regroupant, nous y arriverons. Grâce à Internet, nous noussynchronisons. » C’est une forme de solidarité exemplaire. Mêmesi, bien entendu, la plupart de ces producteurs refusent de l’étendreà des produits frais comme la viande ou le lait. « Maintenant,l’habitant de Palini peut acheter le kilo de patates à 28 cents, soit 50 % de moins qu’au supermarché ! » ajoute Michalis. DepuisPâques, bon nombre de Grecs font déjà leurs courses à moindre prix.To Ethnos / Courrier international
le mouvement
de la patate fait tache d’huile
GRÈCE
en partenariat avec www.portail-humanitaire.org
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Le salon des solidarités est depuis 2007 le rendez-vousincontournable des acteurs de la solidarité internationale,des professionnels et du grand public. Fort du succès deséditions précédentes, le salon est de retour les 1er, 2 et3 juin à Paris au parc des expositions de la porte deVersailles.L’édition 2012 regroupera près de 250 exposants. Serontprésents à la fois les ONG et les acteurs de la coopérationqui mènent des actions de terrain dans les pays en déve-loppement (par exemple MSF, Médecins du monde, Actioncontre la faim, Handicap international, etc.), les structuresà but non lucratif qui interviennent en appui aux projets(par exemple la Commission européenne, qui subventionneles projets) et des entreprises ayant des produits ou des ser-vices spécifiquement adaptés aux acteurs de la solidaritéinternationale (par exemple les agences de voyages spé-cialisées dans l’humanitaire). De quoi bien représenter ladiversité du secteur... et de quoi permettre au grand publicde retrouver en un lieu unique de la capitale l’ensemble
des acteurs. L’objectif premier de ce salon est en effet depermettre au grand public de venir à la rencontre de ceuxqui « font » la solidarité internationale sur le terrain. Sou-vent sollicité par les appels aux dons ou les campagnesd’affichage des grandes ONG, le grand public ne connaîtpas forcément le travail des acteurs de l’aide humanitaireet du développement. Il a besoin de comprendre les pro-blématiques de la solidarité internationale et le salon estune occasion unique de s’informer directement auprès deceux qui agissent au quotidien. À quoi sert mon don,qu’est-ce qu’il peut changer concrètement sur le terrain,comment puis-je m’engager moi aussi aux côtés des pro-fessionnels... Vingt mille visiteurs sont ainsi attendus les 1,2 et 3 juin dans le hall 2.2 du parc expo. Le salon, c’est aussi plus de 25 conférences et tables rondesvariées, ouvertes à tous, pour écouter des intervenantsspécialisés sur des thèmes aussi divers que l’engagement,le service civique, les innovations dans l’humanitaire, ledroit d’asile, le rôle du web dans la solidarité, etc.
INFORMATIONS PRATIQUESOù : Paris - Porte de Versailles, Hall 2.2Quand : 1-2-3 juin 2012Horaires : Vendredi 1er juin14h-19h / Sam. 2 juin 10h-19h / Dim. 3 juin 11h-18h Tarifs : Plein tarif = 10 €(pass 3 jours = 15 €) Demi-tarif = 5 € (demandeurs d’emploi,PMR, scolaires, étudiants,familles nombreuses,groupes + 10 personnes) Gratuité = enfants de moinsde 12 ans Prévente : Fnac - Carrefour – France Billet0 892 692 694 (0,34 €/min)www.fnac.comwww.carrefourspectacles.comwww.francebillet.com
Salon des solidarités 2012DU 1ER AU 3 JUIN, PORTE DE VERSAILLES, PARIS
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LA FONDATION SEBSOUTIENT :
Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com
L’ENTRÉE DES ARTISTESC’est au cœur de la Drôme, à Saint-Donat, que setrouve cette Entrée des artistes. Depuis maintenant dixans, l’association allie arts du spectacle et insertionprofessionnelle. École des métiers de la scène et entre-prise du spectacle, l’équipe accueille également deuxfois par an une quinzaine de jeunes, souvent à lamarge, afin de les accompagner vers l’entrée dans lavie professionnelle. « Pour nous, c’est une évidence,explique Franck Ducolombier directeur de l’associa-tion, car on retrouve dans les métiers du spectacle toutun tas de compétences transversales au monde du tra-vail. Les techniciens ont des compétences d’électri-ciens, les costumières de couturières… En fait, toutce que ces jeunes acquièrent est transformable sur leplan professionnel. » Pendant les six mois passés avecl’association, ces jeunes vont réaliser un travail artis-tique qui leur tient à cœur, tout en réfléchissant à eten préparant un projet professionnel. Deux équipespédagogiques se relaient, leur offrant ainsi l’encadre-ment le plus approprié. « Nous avons également deschalets qui nous permettent de loger ces jeunes.Grâce à la Fondation groupe Seb, nous allons pouvoirles remplacer, car ils étaient vieillissants. C’est aussiimportant pour ces jeunes d’apprendre à gérer une viequotidienne », ajoute Franck Ducolombier. Alors, sansplus attendre, faites entrer les artistes !
Pour plus d’informations : www.lentree-des-artistes.com
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PARMI LES SPÉCIFICITÉS 2012Neuf parcours thématiques de visite pour préparer sa visite en fonction de ses centres d’in-térêt ; un espace innovations inédit regroupant les dernières avancées technologiques dusecteur de la solidarité internationale (énergies renouvelables, eau, éco-bâtiment et agri-culture) et où seront remis les « trophées du Jardin des innovations », récompensant lesmeilleurs produits ou services innovants en matière d’aide humanitaire ; un village outre-mers, migrants et diasporas pour valoriser le rôle positif des migrants dans le développe-ment social, économique et culturel des pays d’origine et des pays d’accueil ; la présenced’Echo, le département aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne,qui fêtera ses vingt ans au salon ; un espace emploi-formations, où les ONG présenterontleurs processus de recrutement et les écoles spécialisées leurs cursus. Venez également ren-contrer l'équipe de Macadam sur son standwww.salondessolidarites.org
LE COUP DE CŒUR DU SALON DES SOLIDARITÉSDécerné par les organisateurs du salon à chaqueédition, accompagnés dans leur choix par lecomité de pilotage, ce Coup de cœurdoit permettre de mettre en avant unepersonne ayant fait preuve d’unegrande solidarité. Pour l’édition2012, c’est à l’occasion de laJournée de la femme que lesorganisateurs ont lancé l’ap-pel à candidatures. Le Coupde cœur de l’édition 2012sera donc une femme... Surplus de 30 candidaturesreçues, 5 finalistes ont étésélectionnées. Venez découvrirla lauréate le vendredi 1er juin à14 heures, c’est pendant la céré-monie d’inauguration du Salon, enprésence des officiels et de la presse, queson prix lui sera remis.
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« Le désert rend fou, écrivait mon père, alors en poste à FortGouraud, au nord de Friedick, et il n’y a que deux solutions : boireou écrire. » Mon père écrivait des lettres d’amour à ma mère, sur lecachet de la poste on peut encore voir « Fort Gouraud Mauritanie1958 ». Les avions de l’aéropostale transportaient son courrier versla France. Je voulais toucher les sables de ce désert. Je voulais savoir
ce qui animait le cœur des hommes, et profitai d’un rêveinassouvi pour emporter mon renard et une cargaisonde Petit Prince et de crayons de couleur que j’offriraisaux enfants de la Mauritanie. On ne part pas enMauritanie sans penser à Antoine de Saint Exupéry.Beaucoup d’amis m’ont soutenue dans ce projet quej’appelais « Les petits princes du désert ». J’arrivai àNouakchott le 24 janvier, après dix jours de route àtravers l’Espagne et le Maroc, dont deux à attendre monvisa pour le Mali devant l’ambassade de Rabat.
À mon arrivée sur le sol de la République islamique de Mauritanie,je fus accueillie par un grand bonhomme habillé en bleu. Je n’avaisjamais vu de boubou auparavant. Mahfoud, un guide maure né dansla région d’Atar, me dit en souriant « bienvenue au pays du PetitPrince ! ». Imaginez sa surprise lorsqu’il découvrit ma voiture rempliede livres... (Merci Xavier, merci Henri, merci Martine et Véro !)
le renarden mauritanie
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Le vote est surtout symbolique, et il sera sans doute à peinerelayé par les médias. Mais c’est un message politique signifi-catif que vient d’adresser le Parlement européen pour une har-monisation de l’impôt des sociétés. À une large majorité, lesdéputés ont appelé les gouvernements européens à imposer d’icià cinq ans une seule base pour le calcul de l’impôt des entre-prises. La question est très technique, mais c’est précisémentcette complexité qui permet aujourd’hui aux plus grandes socié-tés d’éviter l’impôt en toute légalité, sans que le citoyen y com-prenne quelque chose.Imaginons une multinationale, avec des filiales établies danschacun des pays où elle opère. Ces filiales se transfèrent entreelles toute une gamme de biens, de services et de revenus, cequi permet à la société d’optimaliser son bilan. En clair : réduireà néant sa facture fiscale. Par exemple en transférant fictive-ment les profits dans un paradis fiscal. Ou en utilisant les dis-positifs tout à fait légaux offerts par des pays comme laBelgique, les Pays-Bas ou l’Irlande, qui, sans être des paradisfiscaux, offrent des avantages similaires.La proposition de base unique européenne permettrait de mettreun frein à ces pratiques. Déposée l’an dernier par Bruxellesaprès une dizaine d’années de palabres, la directive Accis pré-voit un calcul unique du bénéfice imposable des multinationa-les. Ce revenu imposable serait ensuite réparti entre les pays enfonction de trois critères d’activité économique réelle : nombred’employés, ventes et investissements. Libre ensuite à chaquepays d’appliquer au montant ainsi réparti le taux d’impôt de sonchoix. La proposition permettrait de boucher un certain nombrede trous béants dans lesquels s’engouffrent actuellement lesmultinationales. Pourtant, et malgré les difficultés budgétairesdes États, elle n’a strictement aucune chance d’être adoptée enl’état. Plusieurs pays, en particulier l’Irlande, s’opposent farou-chement à la proposition, au nom de leur souveraineté fiscale.Chaque pays joue des coudes pour obtenir quelques miettes.Seule une coopération entre quelques pays est donc envisagea-ble pour l’instant. La France et l’Allemagne ont déjà entreprisd’aligner non seulement leurs assiettes, mais aussi leurs taux.Mais cette mesure est, comme le vote du Parlement européen,surtout symbolique. Tant que tous les États n’uniront pas leursforces pour imposer un cadre clair, les plus grandes sociétésauront le loisir d’échapper à l’impôt en toute légalité.Éric WalravensRetrouvez ce billet sur le blog de l’auteur, www.ndonne.blogspot.com
UN VOTE CONTRE « L’OPTIMISATION
FISCALE» DES MULTINATIONALES
J’aurais probablement pu suivre Mahfoud dans les dunes et dans les bibliothèquesdu désert, mais des enfants m’attendaient à Nouakchott. Au programme de lecturede français cette année, je découvris un extrait du célèbre live d’Antoine de Saint-Exupéry, la rencontre entre l’enfant et le renard. Les enfants n’avaient jamais vude renard. Ils n’avaient non plus jamais été les héros d’une aventure, ils n’étaientpas des petits princes mais des enfants de quartiers pauvres. Grâce au soutien dePierre Emmanuel Taittinger et à la générosité de Thierry Aboulin, je distribuai auxenfants des crayons de couleur et du papier. Je leur expliquai mes voyages dansle monde. Très peu d’entre eux comprenaient le français, mais suffisamment pourm’offrir leur plus beau dessin. Je ne suis pas restée longtemps à Nouakchott, àcause d’un impact de pierre sur le pare-brise de ma voiture, trop important pourque je roule dans la chaleur du désert, j’ai préféré rentrer tout doucement vers laFrance, prenant des petits princes en auto-stop, m’arrêtant dans chaque village depêcheurs au bord de l’océan et devant le refuge abandonné de Saint Exupéry àNouadhibou, rêvant de revenir, très très vite, dans un pays où les lois de l’hospi-talité y sont les plus belles du monde. Le guide Mahfoud m’y attend, pour m’em-mener à Fort Gouraud. Les enfants de Nouakchott lisent chaque jour un chapitredu Petit Prince, et à Nouadhibou des petits garçons qui ne vont pas à l’école rêventde revoir le renard Gaspard... Je voudrais aussi revoir les hommes bleus du désert,dont les voiles des boubous sont éclairés par la plus belle lumière du monde, cellede l’hospitalité et du partage. Il y aura une place dans ma voiture...Christine Bergougnous / christineb.fr@gmail.com
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S O C I É T Éen partenariat avec www.youphil.com
DANS LE SILLAGE DES GRANDS PHILANTHROPES AMÉRICAINS, LAPHILANTHROPIE FRANÇAISE SE DÉCOUVRE DES VELLÉITÉS D’ENGAGE-MENT PLUS FORTES QU’AVANT LA CRISE. MIEUX STRUCTURÉE ETACCOMPAGNÉE, ELLE VISE L’EFFICACITÉ, SANS POUR AUTANT PRÉTENDRE « CHANGER LE MONDE ». SELON LES ÉTUDES MENÉESPAR LE CENTRE D’ÉTUDE ET DE RECHERCHE SUR LA PHILANTHROPIE(CERPHI) EN PARTENARIAT AVEC FRANCE GÉNÉROSITÉS : « DEPUISTROIS ANS, MALGRÉ LA CRISE ÉCONOMIQUE, ON N’OBSERVE PASDE BAISSE DES DONS DES FRANÇAIS, MAIS AU CONTRAIRE UNECROISSANCE CONTINUE. »
LA PHILANTHROPIE EN HAUSSEDu côté des « grands philanthropes », même son de cloche. Lacrise n’érode pas les fonds. Selon Étienne Eichenberger, directeurde la société de conseils en philanthropie Wise :« Historiquement, l’impact des crises s’avère minime sur les dona-tions. » Preuve en est, les conseillers en philanthropie comme lui,professionnels encore absents du paysage il y a cinq ans, n’ontjamais eu des agendas aussi remplis. Wise ou encore L’Initiativephilanthropique – première société de conseil philanthropique indé-pendante créée en France – ont vu le nombre de leurs clients plusque doubler depuis 2008. À la Fondation de l’Orangerie, créée
en 2007 par le volet banque privée de BNP Paribas afin de fournirune offre « clé en mains » aux philanthropes, on s’étonne encoredu succès rencontré. Les deux tiers des donateurs, chacun auteurd’un chèque minimum de 10 000 euros, n’auraient jamais donnéavant cette date. Pour Étienne Eichenberger : « Pas de doute, laphilanthropie sort de l’ombre », on peut même en parler sans taboudans « les salons ». Nathalie Sauvanet, responsable de l’offre phi-lanthropie chez BNP Paribas, voit son emploi du temps saturé parles demandes des clients en accompagnement sur mesure : « Nousavons eu plus de rendez-vous au premier semestre 2011 que nous
n’en avons eu au cours de toutel’année 2010. »
UNE RECHERCHE D’EFFICACITÉLe philanthrope par temps de criseprend donc de l’assurance. « Il est àla recherche d’utilité, d’efficacité etde volonté », confirme JérômeKohler. Il ne se contente plus de faireun chèque, il veut s’assurer de sabonne utilisation sur le terrain. »Étienne Eichenberg confirme : « Unedes grandes tendances est la volonté
de s’engager plus en profondeur. » Certains cherchent à mettre à profit leur esprit d’entreprise et l’entrepreneuriat social attire deplus en plus, notamment avec le développement des systèmesde capital-risque solidaire. Nathalie Sauvanet voit de son côté semultiplier les initiatives en faveur de l’insertion par l’emploi, ou dulogement social : « On sent une envie de faire des chosesconcrètes, même si nos clients ne demandent pas tous une évalu-ation de l’impact social des projets soutenus. »
LES LIMITES DU PROGRÈSJérôme Kohler assume les limites du système : « Le monde de laphilanthropie se professionnalise, mais nous en sommes auxprémices d’une philosophie qui ferait de la philanthropie un outilpensé en termes d’innovation ou d’intervention sociale. » SelonXavier Richard, nous entrons tout juste dans la « post-adolescencede la philanthropie ». Avec comme un air de retard face auxenjeux de la crise ? « Mais la philanthropie ne va pas changer lemonde ! » s’exclame Étienne Eichenberger, qui refuse d’y voir« un nouveau sésame ». Et Nathalie Sauvanet de conclure: « Laphilanthropie peut avoir un rôle utile, mais il ne faudrait pasoublier que nous avons un État. »Marika Mathieu / Youphil
la philanthropiedopée par la crise ?
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en partenariat avec www.goodplanet.info
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jardiner sans pesticides« Pour le jardinage amateur, il n’y a pas de questions à se poser :il faut arrêter de faire les cons, il faut arrêter les produits phytosa-nitaires ! » Pour Claude Bureaux, ancien chef-jardinier au Jardindes plantes de Paris pendant vingt ans, le jardinage amateur doitse faire – et peut se faire – sans pesticides. Pourtant, chaque annéeen France, ce sont près de 5 000 tonnes de ces produits dangereuxpour la santé et pour l’environnement qui sont répandues par lesjardiniers amateurs dans leur jardin ou dans leur potager.C’est peut-être par manque d’informations que les Français usentet abusent de ces produits, car « toutes les alternatives aux produitschimiques de synthèse existent aujourd’hui », souligne ClaudeBureaux. Le jardinage, c’est 95 % d’action préventive, et 5 % d’ac-tion curative, explique-t-il. La toute première chose à faire avantde se lancer dans un jardin, c’est de connaître son environnement.Il faut choisir les végétaux en fonction du lieu, et pas en fonction
du coup de cœur qu’on a eu en feuilletant un magazine ! » Coc-cinelles, syrphes, libellules, etc. se nourrissent des insectes nuisiblescomme les pucerons. Ils sont donc une bonne alternative à la luttechimique. Le paillage consiste à recouvrir le sol autour des plantesou des légumes avec d’autres végétaux (écorces et aiguilles depins, orties séchées, paille, etc.). Cela permet de maintenir l’humi-dité du sol en empêchant l’évaporation et c’est un moyen efficacede lutter contre ce qu’on appelle les plantes adventives, c’est-à-direles mauvaises herbes. Les associations végétales et l’utilisation deplantes compagnes sont aussi un excellent moyen de se passer desproduits phytosanitaires. Certaines plantes ont par exemple un effetrépulsif sur les insectes, d’autres attirent les insectes dits utiles quimangeront les pucerons.Découvrez les autres conseils de Claude sur www.goodplanet.info
Jardins ouvriers dans les Yvelines, France (48°50’ N - 1°55’ E).
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AGENDASOLIDAIREJUIN 2012➔ 1er juin : 13e édition de la Fête des voisinsLa Fête des voisins est devenue,depuis sa création en 2000, le premier rendez-vous citoyend’Europe ! L’occasion d’échangeravec ses voisins autour d’un buffet ou d’un apéritif.
➔ 1er-3 juin : Salon des solidaritésLe 4e Salon des solidarités, portede Versailles, à Paris : trois jours,250 exposants, 20 000 visiteursattendus.
➔ 3 juin : Courez pour des rêves de Petits princesL’association Petits princes fêteses 25 ans et organise une coursepour récolter des fonds afin de réaliser les rêves d’enfants ou d’adolescents malades. www.petitsprinces.com
➔ 4-10 juin : Semaine nationalede prévention du diabèteL’Association française des diabétiques organise la premièreSemaine nationale de préventiondu diabète pour sensibiliser le public aux facteurs de risque et aux comportements préventifs.
➔ 5 juin : Journée mondiale de l’environnementPour rappeler au grand public que chaque action a un impactsur la planète, donner des cléspour consommer écolo et réduirela pollution.
➔ 10 juin : Les Boucles du cœurDes événements solidaires organisés par Carrefour pour soutenir les associations SOS Villages d’enfants et Fête le mur.www.lesbouclesducoeur.fr
➔ 17 juin : La « Course des héros » de ParisDépart à 10 h 30, parc de Saint-Cloud. Objectif ? Courir ou marcher 6 km pour des associa-tions et collecter des fonds pourleur cause et leurs projets.
➔ 22-24 juin : Solidays
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Appelé « faséole », « fayot », « artilleur », le haricot,Phaseolus vulgaris, est un légume-fruit à gousse, de lafamille des fabacées. Acclimaté en Europe au XVIe siècle,il fut cultivé essentiellement pour ses graines, ce n’estqu’au XIXe qu’il le fut aussi pour ses gousses vertes.À écosser, vert, mange-tout, nain ou à rames, le choixest grand. Alors, quand le semer ? Très frileux, les pre-miers semis doivent être réalisés vers le 15 mai et les der-niers fin juillet. Je laisse tremper les graines dans l’eauquelques heures, ce qui facilite la levée. Puis je les sèmeen ligne, par paquets de 4 ou 5, espacés d’au moins40 centimètres. J’enfonce peu les graines ; on dit souventque le grain de haricot doit voir partir le jardinier.Dès la levée, je bine, puis, quand les plants atteignent15 centimètres, je butte de façon à leur conserver un bonmaintien et une bonne humidité. Ensuite je paille, c’estindispensable et ça évite l’entretien. Ce paillis favoriserala microfaune et les vers de terre. Mais, même avec lepaillage, l’arrosage régulier est indispensable au débutde la floraison. Peu sensible aux maladies, le haricot sedébrouille seul. Les limaces adorent ses jeunes pousses,pour les dissuader je dépose de la cendre, de la sciurede bois ou des fougères broyées. Le haricot ne réclamepas un sol très riche, inutile donc d’ajouter à outrance
fumier ou compost. Grâce à des bactéries symbiotes quivivent sur ses racines, y formant des nodosités, il fixel’azote de l’air, qui restera disponible dans le sol pourd’autres cultures. L’année suivante, vous pourrez y fairepousser des plantes gourmandes en azote : salades,choux, épinards… La récolte s’effectue en général en juil-let, et il faut prévoir une cueillette tous les deux ou troisjours pour que les haricots soient suffisamment fins et cro-quants. Pour les variétés à écosser, je récolte soit engrains frais lorsque les gousses sont bien pleines, soit àcomplète maturité pour les grains « en sec ». Riche eneau et en fibres, le haricot vert regorge de vitamines A,B, C et E, de minéraux – calcium et magnésium – etd’acides aminés. Une consommation régulière diminuele mauvais cholestérol. Il est bon pour le cœur et facilitele transit intestinal grâce à ses fibres. Sec, il est trèsnourrissant et constitue une source de protéines nonnégligeable. Alors quel haricot choisir : à filets, mange-tout, à rames, à écosser, nain ? Varions les plaisirs : pour-quoi ne pas tester diverses variétés pour choisir celle quiconviendra le mieux au terrain et demandera le moinsde travail ? Que du bonheur, les z’haricots ! Impossiblede s’en passer au jardin… d’autant qu’il en existe desjaunes, verts, violets ! Raymonde Prades
le z’haricot, c’est z’agrément bon !
P L A N È T Een partenariat avec www.terraeco.net
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CUISSON, GOÛT DES ALIMENTS, SÉCURITÉ
DU CONSOMMATEUR… QUESTIONS INCONTOURNABLES
ET RÉPONSES PRATIQUES POUR COHABITER
AVEC LE ROI DU SURGELÉ ET DES PLATS RAPIDES.
Pratique, rapide, il évite de multiplier les plats : 85 %des ménages français en ont un. Voici le four à micro-ondes. Cet objet, qui s’est incrusté dans la cuisinecomme une moule à son rocher, est-il sans danger ?
Comment mon poulet-purée sorti du frigose réchauffe-t-il ?« Le micro-ondes utilise les propriétés thermiques des radiofréquences », explique la Fondation santé et radiofréquences, qui a pour mission d’encouragerles efforts de recherche concernant les effets desondes électromagnétiques. Celles-ci font vibrer les molécules d’eau contenues dans les aliments. Le mouvement produit un frottement, des collisions, et induit une hausse rapide de la température. À l’arrêt du four, les micro-ondes disparaissent.
Où placer mon bol de soupe pour qu’il soit réchauffé au mieux ?Sur le bord du plateau tournant. Parce que, comme l’explique le physicien Jean-Michel Courty, de l’université Pierre-et-Marie-Curie, le chauffage n’est pas homogène. Les ondes n’ont pas la mêmeintensité dans toutes les parties du four. C’est pourquoile plateau est tournant. Si vous mettez votre bol aucœur du four, il tourne en rond, sur lui-même, et estdonc finalement toujours exposé aux mêmes ondes.
Est-ce que les micro-ondes peuvent s’échapper du four ?Les fabricants s’alignent tous sur une norme établie il y a trente ans. Elle a fixé sur le plan internationalles niveaux de sécurité et de fuites d’ondes tolérésdes fours. Ce seuil est établi à 50 watts/m2
à 5 centimètres de l’appareil en marche. Un seuil quin’entraînerait pas d’échauffement de vos joues s’ilvous prenait l’envie de coller votre visage à la portede votre micro-ondes en marche. Et même si celui-civenait à perdre de son étanchéité, Patrick Le Dévéhat,directeur technique du Gifam*, le jure : « Les testscomplexes que les fabricants font subir à leurs produits montrent que le consommateur est hors de danger. » Le marquage « CE » que doivent obtenir les fabricants pour commercialiser les fourssur le marché européen l’atteste. L’Organisation mondiale de la santé ne dit pas autre chose.
* Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager
écolole micro-ondes ?
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C ’ E S T M A L I N
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JE SUIS LE CADET D’UNE FAMILLE DE TROIS GARÇONS, MES PARENTS M’ONT TOUJOURSAFFIRMÉ QU’ILS NOUS AVAIENT ÉLEVÉS DE LA MÊME FAÇON ET POURTANT JE ME SENS SIDIFFÉRENT DE MES DEUX FRÈRES. JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI.Il est vrai que les parents ont souvent, sincèrement, l’impression d’élever leurs enfantsde façon similaire. Pourtant c’est impossible. Pour le premier enfant, ils sont moinsexpérimentés. Votre maman a eu besoin de se rassurer sur ses capacités à être mère.Vos parents ont eu peur de mal faire. Ils ont exprimé beaucoup d’attentes, d’inquié-tudes. Parfois trop. Ils ont dû s’adapter à l’inconnu. On demande donc souvent à l’aînéde montrer l’exemple, d’être responsable, performant, plus vite autonome. Il serafréquemment plus anxieux, conformiste aussi. Est-ce le cas de votre frère ? On dit aussique le cadet a une position plus difficile, plus indifférenciée. Il n’est ni « le grand » ni« le bébé ». Cependant, les parents, plus expérimentés, lui laissent souvent davantagede liberté pour développer ses capacités. S’il est vrai que l’amour des parents peutêtre sans limites, le temps dont ils disposent, lui, en a forcément et chaque enfant luttepour en avoir sa part, cherche à se démarquer des autres membres de la fratrie, àattirer l’attention. Si l’aîné a pris une place qui reflète les valeurs parentales, le cadetexplore d’autres chemins. Frank J. Sulloway, chercheur américain, a conduit une étudeau résultat étonnant : à travers l’histoire, plus de 80 % des grands révolutionnaires dela pensée, tels Copernic, Newton, Freud, Darwin ou Marx, étaient des cadets. Celalaisse de belles perspectives à ceux qui se plaignent d’être « au milieu ». Peut-être uncontexte similaire vous a-t-il permis de développer vos différences ? Et le benjamin ?Le dernier dispose également de plus de liberté que l’aîné. Mais il peut avoir du malà accéder à l’autonomie car, malgré les années qui passent, il reste « le petit », parfoisle « chouchou », à qui l’on pardonne plus facilement, un statut agréable mais égale-ment difficile à porter de par les jalousies qu’il suscite. À ces éléments liés au rang denaissance s’ajoutent des paramètres génétiques et l’attitude de votre mère, de votrepère. Chaque naissance est une rencontre, entre l’histoire singulière des parents et lecomportement du bébé qui amplifie ou apaise les angoisses, ouvre de nouveaux hori-zons. C’est le début d’une aventure commune, d’autant plus belle si l’enfant, quelleque soit sa place, est reconnu comme précieux et unique.Valérie Regembal, psychologue clinicienne
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L E S P A G E S D E S V E N D E U R S
LES TEXTES PUBLIÉS SUR CES PAGES SONT LE FRUIT D’UN ATELIER D’EXPRESSIONHEBDOMADAIRE ACCUEILLANT LES VENDEURSDE MACADAM ET RÉALISÉ EN COLLABORATIONAVEC L'ASSOCIATION AUTREMONDE
MATHILDEC’est un centre commercial, mais pasn’importe quel centre commercial. C’est carrément le lieu qui a sauvé mon adolescence. Rien de cool à fairedans cette petite ville sinon aller traîner au centre commercial : voir un film, rêver devant les vitrines, se retrouver en bande et se dire qu’on n’avait pastotalement raté notre vie.De temps en temps, y croiser une célébrité : Guillaume Depardieu ou Michel Gondry, qui a même consacré
un clip à ce centre commercial.Logiquement, y retourner, constater à quelpoint ce lieu n’a rien d’unique sinon le parfum de nostalgie qu’il suscite en moi.
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MAMADOUJe me souviens de cette belle place à Brazzaville, où je me promenais souvent.De cette place, on aperçoit le Congo voisin,avec Kinshasa. C’est une place calme qui s’allonge le long du fleuve Congo. Ce fleuve, où jouaient des jeunes, est imposant, il sépare les deux Congo.C’est l’une des places les plus merveilleuses du pays.
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PAULINEUn havre de paix.Là-bas, on s’endort dans un grand lit frais,le corps gorgé d’un soleil qui a caressénotre peau toute la journée. L’air de la nuitest doux et le chant des grenouilles bercenotre inconscient.Le matin, on se réveille avec des chantsd’oiseaux dont on ne connaît pas le nom eton se dépêche de courir profiter de la mer.Une serviette sous le bras, on court piedsnus sur la route brûlante, de toute façonc’est impossible de marcher, on lève la main chaque fois qu’une moto passe en espérant que c’est celle-là qui nous conduira à ce paradis bleu dont on ne voudrait jamais partir.
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ON A TOUS UN LIEU OÙ ON A ACCROCHÉ NOS SOUVENIRS ET OÙ ON REVIENT DE TEMPS À AUTRE.ON A TOUS UN LIEU OÙ ON SE SENT « CHEZ SOI ».ON A TOUS UN LIEU OÙ L’ON EST EN PAIX.ON A TOUS UN LIEU OÙ L’ON CULTIVE NOTRE JARDIN.
MONLIEU
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L E S P A G E S D E S V E N D E U R S
ALAINQu’elle est belle, cette tour qui n’a failliexister que l’espace d’une exposition ! Le monde entier peut-il imaginer un seulinstant Paris sans tour Eiffel ? Pour moi,parisien, c’est beaucoup plus qu’uneœuvre d’art, c’est aussi un repère pour se diriger dans la grande ville, de jourcomme de nuit, avec la tour Montparnasseégalement. Parfois, elle me rappelle aussiune gigantesque fusée prête à décollerpour une lointaine galaxie.
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FREDJe me souviens quand on m’a montré le pont de Normandie. Pourquoi ? Je l’ai vuse construire et maintenant on peut allerdu Havre à Honfleur en trois quartsd’heure. Et on peut y aller à vélo ou à pied.Avant, il fallait une heure et demie pouraller à Honfleur. Il fallait passer par le pont
de Tancarville et on pouvait prendre ce pont à vélo ou à pied. Ce pont de Normandie, on peut le traverser en voiture, à vélo en sécurité, ou à pied, c’est la même chose en toute sécurité.
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PAULINESortir du travail. Marcher. Métro. Du monde, plein de monde. Une piècedans la poche. Ah non, deux finalement.Bonjour, un journal, s’il vous plaît. Il faitsoif. Bonjour, un café à emporter, s’il vousplaît. Il est tard. Ça va être dur de dormir.Pas grave, tant pis. Plus de pièce. Marcher. Trottoir. Les grilles d’un parc. Du vent. Doux. Un banc rugueux. Un petit moment. Trop cool. Actualités et typographie. Du temps qui court. Je suisen retard. Courir. Rentrer. Rendez-vous.Vite. Métro. Hop. Ouf, je suis dedans.Hé, mais, où est mon journal ?
DENISLa première fois que j’y ai mis les pieds,j’ai tout de suite senti que c’était là que çase passerait pour moi. Et je ne suis pastrompé. Depuis, j’y suis fourré tous les jours.
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THIERRYJe me souviens d’un endroit unique, dansle Nord-Ouest de Madagascar. Une forêt de palmiers, une plage de sable fin couleurde corail et une baignoire naturelle faitedes restes d’un volcan éteint depuis longtemps. On entendait au loin les musiciens du village. Et ces rythmeslancinants, ces voix déchirées, c’était lafête donnée pour le mariage de Volcona,l’amie qui m’avait invité.On était tous plongés dans cette eau phosphorescente, si claire qu’on voyait de l’eau, on s’amusait à capturer les poissons-chats, si nombreux, pour les relâcher ensuite.
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LEÏLAM. Lunette et Sophia se connaissent. Ils ont l’habitude de se voir. Ils se croisenttoujours de la même manière, c’est leur rite.Aujourd’hui, quand ils se croisent, Sophia est un peu embêtée :« Bonjour Sophia.– Bonjour M. Lunette. Oh ! tu as trouvé du super persil, j’ai pas réussi à en trouveraujourd’hui, je suis arrivée très en retard.Mes enfants étaient coincés devant la grille de l’école. Une grève nous a terriblement retardés.– Ne t’inquiète pas, je te donne tout ce que tu veux.– Ah, effectivement, si tu me le proposes,je te prendrais bien un peu de chaque,sauf de ton filet de carrelet je déteste le poisson. »Et il lui donne tout ce qu’elle demande.Parfois, M. Lunette n’a pas le courage dedescendre ses huit étages et de se rendreau marché. Sophia est alors très inquiète,mais elle ne monte jamais le voir, ni ne sonne, elle a trop peur de le déranger ; elle est si timide. Sophia ne peut pas monter les étages non plus.Il n’ont jamais mangé ensemble, il ne sesont jamais vus ailleurs qu’au marché et ils se connaissent depuis quarante ans.
une gigantesque fusée
prête à décoller...
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par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER
SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : FOSSETTE
mots fléchés mot mystère TINTIN : UN MOT DE 9 LETTRES
JARGON
PARLE TOUT BAS
CACHETER UNE LETTRE
D'UNE SEULE COULEUR
AMBRÉ MAMMIFÈRE RUMINANT
DOUBLE RÈGLE PERFORER
BOUTEILLES
A COURS À OSLO
LOUIS XIV
RENDUS LIQUIDES
MAUVAIS ÉLÈVE
EST LUMINEUX
DES TROUPES EN PLUS
SATELLITES
ORGANISER
PAPILLON NOCTURNE
REMPORTÉE DÉCHIFFRÉ
MANIÉ EN TORDANT
SEGMENT D'ADN
ÉCULÉS
SA CAPITALE EST KIEV
TOUFFUS
FAIT TORT À QUELQU'UN
HÉSITANT
MOIS DU MUGUET
DANS LE VIN ROUGE
ANNEAUX DE CORDAGE
ESPACE DE SIX MOIS
CONFESSION
FAITE DEPUIS PEU
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ANCIEN BOUCLIER
QUI SONT À ELLE
A CONNU L'EDEN
PASSE À BERNE
MUSIQUE DU MAGHREB
RENDUS MOINS PURS
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LES ROSIERS EN ONT
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sudoku niveau difficile
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D É T E N T E
sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !
mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1
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Horizontalement1. L’opinion des autres.2. On y met des restes –
Ragoût de mouton.3. Vendangeuse – Jouet de plage.4. Fond de bouteille -–
Partie d’un violon – Placé.5. De même – Harmonie.6. Combattant palestinien – Avachis.7. Célèbre repas –
Opération postale.8. Ridicule – Des voitures
ou des chevaux.9. Elle pue – Aplaties.10. Dépôt – Cours d'eau.11. En feu – Haï.12. Spectacle merveilleux – Palmier.
Verticalement1. Indique la manière d’être.2. Le baribal en est un – Fonction.3. Greffe – Attribué.4. Qui a vu le jour – Ils ne boivent
plus – Dans le terrier.5. Réutiliser.6. En vogue – Répétition
fastidieuse – Flanche.7. Se servir de sa tête.8. Avenue – Infinitif – Évincé.9. Grand nombre – Impayé –
Courant.10. Monnaies – Sous pression.11. Bêtise – Titane.12. À poil – Sommes.
sudoku niveau moyen
sudoku niveau facile
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HOROSCOPE
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par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com
BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)On vous demande beaucoup d’investissement,au boulot. Il faudra prêter attention aux petitsdétails et ne rien laisser au hasard. Prenez durecul en cas de dissensions avec vos collègues.Étudiant(e), vous êtes à fond dans vos examens.En couple, quelques désaccords sans gravitéen début de mois. Célibataire, un coup de foudren’est pas exclu. Cultivez la zen attitude.
TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Plus souple, plus habile, vous saurez vousimposer dans vos négociations. En revanche,prudence dans vos investissements financiers,votre optimisme pourrait vous attirer des désil -lusions. Étudiant(e), vous êtes sur la bonnevoie. En couple, vous n’êtes pas à prendre avecdes pincettes. Célibataire, vous pensez surtoutà vous amuser. Soucis digestifs.
GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)Ce n’est pas encore le moment de penser auxvacances. Vous avez du pain sur la planche.Vous pourriez recevoir une proposition intéres-sante. Étudiant(e), il faut vous concentrerdavantage. En couple, envisagez un week-enden amoureux, plutôt que de vous chamailler.Célibataire, une histoire démarre. Quelquesmaux de tête.
CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)Vos idées – un peu trop originales ? – risquentde créer des conflits avec votre entourage.Quelques retards dans vos démarches vousdécouragent. Étudiant(e), dépassez votre peurde l’échec, vous avez tout pour réussir. En cou-ple, votre besoin de solitude ne plaît pas à votrepartenaire. Célibataire, vous rêvez beaucoupsans déclarer votre flamme. Ne ruminez pastant.
LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)Vous vous heurtez à certains obstacles. Ne vousdécouragez pas. Concentrez-vous sur l’essen-tiel, revoyez votre organisation et soyez moinsdans l’excès. Des soucis passagers sur le planfinancier. Étudiant(e), faites preuve d’un peuplus de rigueur. En couple, un éclaircissements’impose. Célibataire, l’amour vient frapper àvotre cœur. Prenez le temps de vous reposer.
VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Des tracas dans votre vie professionnelle voustapent sur les nerfs. Vous avez envie de vousisoler dans votre bureau. Profitez-en pour mettrede l’ordre dans vos dossiers et vous organiseren vue de l’avenir. Étudiant(e), passez à lavitesse supérieure. En couple, il y a de l’eaudans le gaz et vous ne faites aucune conces-sion à votre chéri(e). Célibataire, cette personnen’est pas fiable. Détendez-vous.
BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)Plein(e) d’énergie, vous structurez votre crois-sance ou vous planifiez votre expansion. Pourcela, vous mettez en avant votre côté sérieux etvotre sens des responsabilités, et vous privilé-giez les objectifs à long terme. Étudiant(e),continuez sur votre lancée. En couple, vousrenforcez vos liens. Célibataire, une rencontreinattendue. Vous affichez une forme olympique.
SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Vous avez une confiance illimitée en vos capa-cités, ce qui rejaillit favorablement sur votretravail. Si vous cherchez un emploi, c’est lemoment de postuler : vous pourriez signer uncontrat. Étudiant(e), la chance est avec vous.En couple, belle complicité avec votre chéri(e),si vous oubliez votre possessivité. Célibataire,déclarez votre flamme. Faites du sport.
SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)L’ambiance est un peu tendue au boulot. Vousdevez faire face à des incompréhensions ou àquelques manœuvres pas très honnêtes. Prenezdu recul et concentrez-vous sur votre travail.Étudiant(e), il faut faire des efforts. En couple,votre vie amoureuse passe au premier plan.Célibataire, votre cœur balance. Faites une curede fruits et légumes.
CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Mois plus calme pendant lequel vos effortspassés sont récompensés. Tenez-vous à l’écartdes cancans, qui vous mettent le moral enberne. Étudiant(e), redoublez de concentrationet maîtrisez votre nervosité. En couple, vousêtes amoureux, mais votre chéri(e) vousreproche votre froideur apparente. Les céliba-taires gagneraient à être plus sélectifs.Anxiétés passagères.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Vous bouillonnez d’idées, mais il s’agit plutôt,ce mois-ci, de consolider vos projets et de revoirvotre organisation. Côté finances, vous pourriezavoir une bonne surprise. Étudiant(e), même sivous êtes très inspiré(e), veillez à rester dansle sujet. En couple, vous vous chouchoutezmutuellement. Célibataire, une rencontre peuttout changer. Détendez-vous.
POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)Au boulot, le climat est tendu et vous avez dumal à ne pas exploser devant le surcroît detravail demandé. Si vous avez de nouveauxprojets, ne précipitez rien. Étudiant(e), attentionaux étourderies. En couple, vous fuyez le moindresouci, vivant dans votre bulle. L’ambiance estélectrique. Célibataire, vous papillonnez.Maîtrisez votre irritabilité.
963124857
524897631
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SOLUTIONS
sudoku facile
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345178629
189246753
762359814
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824635197sudoku difficile
QUENDIRATONOURNEONAVARINASTEROIOSEAULIEOESSEOSISIDOACCORDOSOFEDAYINOUSESIOEOCENEOTRICUCULOECURIEASEOECRASEESTARTREORUSOTIGNEODETESTEFEERIEOELEISm
ots croisés
CSDRTL
CHUCHOTEROI
ANERENFORT
BRILLENOUER
ALUGENEE
OBTENUEDRUS
IRRESOLUK
MAISEMESTRE
TASESAAR
NEUVETERNIS
CREVERAINE
QUEUEEPINES
JARGON
PARLE TOUT BAS
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COULEUR
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PERFORER BOUTEILLES
A COURS À OSLO
LOUIS XIV
RENDUS LIQUIDES
MAUVAIS ÉLÈVE
EST LUMINEUX
DES TROUPES EN
PLUSSATELLITES
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PAPILLON NOCTURNE
REMPORTÉE DÉCHIFFRÉ
MANIÉ EN TORDANT
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ÉCULÉSSA CAPITALE
EST KIEV
TOUFFUS
FAIT TORT À QUELQU'UN
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MOIS DU MUGUET
DANS LE VIN ROUGE
ANNEAUX DE CORDAGE
ESPACE DE SIX MOIS
CONFESSION
FAITE DEPUIS PEU
À TOI
ANCIEN BOUCLIER
QUI SONT À ELLE
A CONNU L'EDEN
PASSE À BERNE
MUSIQUE DU MAGHREB
RENDUS MOINS PURS
ÉCLATER
PÉTIOLE DE FEUILLE
IL EST NÉ LE PREMIER
LES ROSIERS EN ONT
mots fléchés
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149837562
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394781625
715962384
862345791sudoku moyen
M A C A D A M 9 5 - page 24
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DES FEMMESD'EXCEPTION
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n°96AVRIL 2012
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DE LAURENCE PIQUET.
VOIR PAGE 19
LAURENCE PIQUET
CE N’EST PASDANS LA QUANTITÉMATÉRIELLE QU’ON
TROUVE LE BONHEUR »
LIBAN
UNE FÔRETSUSPENDUESUR LES TOITSDE BEYROUTH
CLAUDEALPHANDÉRY
LA SOCIÉTÉDOIT BASCULERDANS L'ÉCONOMIESOCIALEET SOLIDAIRE
LA PART SAUVAGEDES PLASTICIENSWALLONS
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À PAS DE LOUP
DES VOLONTAIRESPOUR CHANGERLE MONDE
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n°97MAI 2012
LYNDA LEMAY
J’AIME AIDER À TROUVER UN DÉBUT
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EN EUROPE, LE COCA-COLAN’A PAS LE MÊMEGOÛT PARTOUT
DU BONSAÏ AU SÉQUOIA :LIBÉRONS LE POTENTIEL DE L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL !
RENCONTRE AVEC UN ECO-BARON, DOUGLAS TOMPKINS
DAVOSOU LA RENCONTREDE PLUSIEURSMONDES
LES 5 ANSDE MACADAM !
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DÉDUCTIONFISCALE
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