View
218
Download
3
Category
Preview:
DESCRIPTION
Inifinis paysages / textes reçus par NOTES sur ECRITS pour le Printemps des poètes 2011
Citation preview
2
Les dunes du désert
Il est un endroit majestueux,
Il est un endroit merveilleux,
Il est un monde à lui seul,
Il est calme et ravageur,
De jour comme de nuit,
Son visage garde sa fraîcheur,
Le vent sculpte ses formes,
Pareilles aux corps de femmes,
Ses courbes arrondies, ou,
Dunes de beautés infinies, ou,
Buttes et collines de sable étincelant,
Les pattes des animaux, et les pieds des gens s'enfonçant de-
dans,
Laissant leurs traces comme sur la neige,
Paradis jaune d'un hiver inexistant,
Le désert, cet horizon sans fin,
Qui appelle le cœur des hommes,
A embrasser la solitude et la désolation du vide,
A épouser les nuits glaciales, et les jours de fournaises,
Un proverbe dit : Dieu a inventé l'eau pour purifier le corps,
Et a inventé le désert pour purifier l'âme !
A dos de chameau, ou de dromadaire,
J’aimerais les voir, et j’en rêve,
Peut-être un jour prochain,
Dans un avenir lointain,
J’aimerais les voir pour de vrai,
J’aimerais y être dans l’immensité sablonneuse,
J’aimerais voyager en non abstrait,
J’aimerais m’y rendre en concret,
Pas seulement par images,
Pas seulement par reportages,
3
A dos de chameau, ou de dromadaire,
Même à pieds s’il faut le faire,
Peut-être qu’un jour j’irai,
M’endormir dans le paradis jaune,
Je m’envolerai avec les ailes d’acier,
Peu m’importe le prix du billet,
A dos de chameau, ou de dromadaire,
Aurai-je la chance un jour, de pouvoir le faire,
Fouler l’immensité d’un paysage de sable,
Voir, et découvrir la beauté désertique,
Les dunes du désert sous mes yeux ébahis,
Voir passer les caravanes, qui jettent leurs ombres sur le
sable safrané,
M’arrêter dans un oasis, sous un dattier me reposer,
A l’ombre des heures chaudes, avec une bonne tasse de
thé,
Le soir venu, je m’endormirai,
Dans une tente de touaregs,
Madame BOIREAU Baya
4
L'âge des nuages
Au plafond se refondent
ces formes informes,
duvet laiteux,
caresse ouatée
qui effleurent l'âme,
et chatouillent la barbe du poète...
L'ondoyante clarté navigue,
avec ses anges liquides
visages éphémères
masses grises aux détours improbables,
blanche transhumance
abandonnée aux caprices d'Eole...
Le coton s'effiloche dans l'azur immensité,
le cortège lumineux traverse le sombre voile,
et défile en divagations infinies,
dans ce flot aérien,
atmosphère, pays sans âge,
où se reposent mes yeux ouverts....
Lecerf Eric
5
Long synonyme
Requiem en si bémol
Pour un espace infini
Une larme qui s'envole
Sur ton souffle, sur tes cris.
Cet espace que la corolle
Du soleil de ta passion
De ton rire qui décolle
De ton âme, de ton fin fond.
Ce silence immature
Où tu fuis vers le lointain
Ton absence en signature
Ta présence comme un point.
Dans la chaleur de l'atmosphère
Je te sais pourtant présent
Mais si loin ton auréole
Si furtive soit ton absence
Qu'elle me peine et me désole.
Et le temps malgré ton âge
Où tu cours là bas devant
L'infini du paysage
Qui t'avale entièrement.
Car mon âme en ton tréfonds
Ne supporte que tu me blesses
Que s'éloigne même d'un soupçon
La douceur de tes caresses.
L'infini est loin devant
Je le sens comme une faiblesse
Comme la mort qui nous attend
De la vie qui nous délaisse.
Que s'anime le décor
Que se plantent mes prouesses
Que le vent comme réconfort
Ne me quitte quand tu me laisses.
A Men.
Vitry le 14/01/2011
Patrick Flécheux
6
Je me suis assise soudain
Contemplant les deux tours...
Et les bâtisses ruinées au sommet
Déversant leur attitude altière
Vers la garrigue aux senteurs
De pins, de cyprès, de thym,
Et en bas, tout en bas,
Le ruisselet chantant sans fin
Au rythme des pierres qui roulent
Au gré de la brise légère.
Je suis bien, près du ciel,
Mais pas de troubadour
A mes côtés, en ce jour,
Pour gratter de la mandoline
De la guitare,
Ou me dire quelques vers...
Il est resté à ses racines
Songeant peut-être...à moi
Et à bien d'autres.
Pas de Mélusine, non plus,
Pour enchanter ces lieux désertés,
Même pas trop de touristes.
Il faut grimper, chanceler
Sur des pierres branlantes
Un chemin de rocailles
De roches, de pierrailles
Et le vide est là,
Tout près, si près, attirant,
Au moindre mouvement faux
Je m'y laisserai aller
Doucement
Sans le faire exprès,
je prendrai le mal saut
Comme ça !
Fait à « 4 châteaux de Lastours » près de Carcassonne
Michelle Lallaouret-Pilliu
7
Demain j’irai courir aux collines ardentes
Qui font mon horizon quand je regarde en moi
Ouvre les yeux du rêve ô l’oiseau des saisons
Arrache sans regret la racine à ton pied
Ce soir j’irai marcher et la route tremblante
Me parlera du sang qui pleut du ciel en feu
L’horizon porte un nom et mon nom est ailleurs.
L’oiseau des saisons
Montreuil
Mardi 9 septembre 1997
Marie Volta
8
Ce matin, Porte des Lilas, il y a de la brume,
Aussi, ne puis-je entrevoir
Les Monts du Hoggar,
Ne puis-je que deviner
Dans le lointain, ceux du Ténéré,
Pourtant s’étendent bien à mes pieds
Du Sahara, les immenses dunes
A perte de vue, ondulantes et brunes ….
Le reflet scintillant du radar,
A la réalité me ramène dare-dare,
Ne suis-je que sur le périphérique
Le tour de Paris, en train de faire,
Tandis que je rêvais, à dos de dromadaire,
De faire … celui de l’Afrique !
Michèle Dupuis
9
Métropolitain
Ce soir
Le métro
Est bleu cerise
Avec dans son haleine
Les promesses enfantines
D’aubes dorées
Et de jours sereins.
Ce soir
Le métro
Est tambourinaire
Venu des hauts plateaux du vent
Et danse dans mes artères
La musique prémonitoire
De joies en gestation
Ce soir
J’aime le métro
Son odeur de poivre noir
Son cliquetis d’éclatante fanfare
Et les robes trop courtes
De ces filles épanouies
Et repues
Ce soir
J’aime le métro
Qui entre en gare
Avec la magnificence tranquille
Des empereurs et des fous
Maître suprême
Des joies exponentielles.
Yves Loriette
10
Les flammes du volcan
D'infinis paysages où moi j'irai, Le plus grand voyage de ma vie, Plus loin que le peut ma poésie.
Avec ou sans elle, je partirai.
Tout est beau, tout est naturel, Lorsque l'on s’approche du ciel, Les hommes sont si petits vus d’en haut, La distance entre nous si courte à vol d’oiseau. C’est mon premier voyage solitaire, Je l’ai laissée seule sur la terre, Elle a évoqué le besoin d’air Et puis elle a repris toutes ses affaires. Je prends du recul, car je suis loin. Je fais le calcul, moins elle ça fait un. Dans ma bulle, je n’entends plus rien. Mes larmes, je les dissimule plutôt bien.
Les paysages sont beaux, regardez- ça ! Les gens prennent des photos, pas moi. Mon cœur est ailleurs, si loin de là. Mes yeux si mouillés que je ne vois pas. Nous arrivons bientôt à bon port. Dans cette île, un magicien de l’amour, Qui guérit tous ceux qui souffrent fort. Jamais je n’aurais cru y avoir recours… Le retour est plus calme, pas de vent. Nous apercevons des flammes jaillir d’un volcan, Comme pour exprimer ce qu’il ressent, Comme moi par l’écriture à présent…
BELLIL KARIM
11
LA MER IMMENSE À JE NE SAIS QUELLE VEILLE
D’où vient la mer
Lorsqu’elle épuise son écume lasse
Pour embrasser les lèvres de la terre ?
Pour captiver le monde
Cent visages courants
Face mystérieuse de l’origine
Et nous aborderons
à des rives profondes en nous
Et nous naviguerons
sur les abysses du passé
Et nous serons oiseau
dans le rire narquois de l’espace
D’où vient la mer
Lorsqu’elle épuise son écume lasse
Pour embrasser les lèvres de la terre ?
Pierre Kobel
12
D’infinis paysages
S’en vont au fil de l’eau,
Infinis passages remués au vent de berges,
Troublés par les nuages
Qui laissent perdre des brassées de soleil, d’étoiles,
de cristaux.
Le vent les griffe et les met sur le dos, incapables de bouger, res-
tant là en lambeaux au milieu des déchets.
Affiches déchirées par les intempéries, poésie murmurée à la porte
des brasseries, cahier d’écolier à l’encre qui pâlit.
Au bord du quai : un bordereau, un bon de commande, une carte
d’embarquement pour des îles qui n’ont pas eu encore le temps
de surgir de nos têtes.
L’avenir nous hante autant que le passé, il faut bien composer avec
ces pointillés qui pointent des archipels sur la carte accrochée
au plus noir de la cave.
Dans le reflet des flots en attente toujours,
Dans les brumes des départs sans cesse différés,
Dans les tiroirs profonds où l’encre s’est renversée,
Ils dérivent et se figent comme visage longuement
caressé.
La rivière, qui ne fut d’abord qu’une berge, les connaît pour les
avoir promis.
L’homme nu, sur la berge, les devine par ce regard perdu qui in-
venta le sien.
La femme nue, dans la rivière, les rassemble au flou de ses che-
veux.
13
Lorsque la vue se trouble et que l’espace se double, la blessure qui
nous fonde, l’incomplet qui nous marque, abordent aux anciens
mondes qui furent notre infini.
Infinis paysages des corps
Qui font et défont la grammaire des ges-
tes,
Dans le clair-obscur
Où se perdent les illusions d’aimer,
Où la terre elle-même se défait de son vêtement unique,
Se dévêt de sa géogra-
phie,
Pour reprendre à la nuit l’or égaré des terres inconnues.
La voile claque au-dessus des cités, la barre oscille au gré des
mauvais songes, l’étrave rêve de fendre les palais pour les livrer
au néant qui les ronge.
Là-haut sur la dunette
Le monde fini
Découvre l’infini
Derrière une fenêtre,
Posé sur une table,
Lettre ou dessin,
Qu’un rêveur arraché à sa rêverie,
A dû abandonner
pour suivre …
PENTRICK
14
LE MARAIS
Au fil des siècles, d’habiles tisserands, les maraîchins
Entrelacèrent canaux, conches, rigoles et biefs,
Façonnèrent une verte guipure : le marais poitevin.
Maisons d’éclusiers, pâtures, petits lopins de terre
Où fleurissent l’orchidée, l’angélique et des brassées d’i-
ris.
Sur les lourds batais l’ombre des bateliers se glisse
Musardant le long des voies d’eau aux frênes séculaires.
Enfin, l’heure brune, le crépuscule, l’alchimie opère,
Les jardins, les prairies s’effacent entre ombre et lumiè-
re.
Les oiseaux de nuit, les batraciens se libèrent.
Une étrange symphonie psalmodie des prières :
Clapotis, feulements, coassements solitaires.
Marais, miroir lunaire aux frémissements singuliers.
Parfois des sorciers le sanctuaire, loge ou temple éphé-
mère
Te souviens-tu de ses protestants opprimés ?
De ses hameaux dispersés
Où se cachent leurs tombes oubliées ?
Labyrinthe secret
BLED Christian
15
ODYSEE BLEUE .
Couchée sur le dos, ton regard au Zénith,
OUI ! Ce rêve, cette envie, tout de suite !
L’infini sans bouger et cette obsession :
Contempler le ciel et ses dimensions.
Oublier la terre et comme suspendus
Nous et le pur infini au dessus.
Combles bleues et cotons illimités,
Oh ! Mon Bel Aimé ; quel temps bien tué !
Nous, comme perdus sous cette voute
Seuls à contempler, bienheureux sans doute.
Rêvant à de fuyantes envergures
Et désireux de planantes postures.
Soudain, toute l’éternité nous happe ;
Mon amour, est-ce un ange qui nous gâte ?
Elevés, traçant un nacré sillage,
Nous fuguons vers un céleste voyage.
Pascale VIALARD
16
Vercors
Vérité brute, de roc et de vent,
Vérité tendre, animale et vivante,
Vérité rude, effort, peine et courage,
Dureté vraie dont l’homme n’est le maître.
Etreinte ardente où le ciel et la terre,
Mêlent couleurs de soleil et de pluie,
Suave odeur de pin teintée de foin,
Douce harmonie des êtres et des choses.
Rage aveuglée d’un blizzard de décembre,
Frêle assurance en l’éterlou d’avril,
Sources taries par la chaleur d’été,
Saveur poivrée des champignons d’automne.
Citadelle éternelle et fragile,
Aux remparts fiers et aux gorges profondes,
Tours d’arrogance érigées dans l’orage,
Havre de paix, de repos et d’espoir.
Ocre calcaire aux accents de Midi,
Flamme orangée de l’arbre vieillissant
Or transparent de lumière irréelle,
Velours pourpré d’un lointain crépuscule.
Rires d’enfants découvrant l’aventure,
Chant du ruisseau celé en son ravin,
Brâme et glati, en concert confondus,
Claquement sec du rocher qui éclate.
Soif d’harmonie, de fées et de légendes,
Désir d’amour après trop de tourments,
Soif de bonheur, aisément étanchée,
Désir de vie, partage d’infini.
Jean-Paul Coutelier
17
SAINT-MATHIEU
LE SOLEIL S’ALANGUIT DANS DES VAPEURS DE ROSE
Et Saint-Mathieu lézarde en absence de vent.
Pas la moindre risée pour amuser Ouessant,
Tout est calme et figé, l’Iroise se repose.
Le ciel et l’océan s’unissent en osmose,
Le turquoise et le parme osent l’or et l’argent.
Splendide et flamboyant à ses derniers instants,
L’astre vient se noyer dans l’incendie grandiose.
Le feu de Kéréon jaillit de la pénombre,
Les éclats de Créac’h percent le fond de l’ombre,
En écho s’illumine la tour des pierres noires.
Enveloppés de nuit, les oiseaux de Molène
Se bercent de silence et laissent percevoir
La chanson des marins au large qui reviennent.
Christian Bled
18
PAPILLONS
… Il imaginait
des vers auxquels
il écrivait des
ailes
et des
mondes
pour les y
rendre
libres …
Et c’est ainsi que chaque jour il
leur soufflait
vie du rebord de sa
fenêtre pour les regarder peupler
les
heures et les saisons du quartier.
19
Il vendait ses lignes qu’il cueillait le
matin au jardin de l’évêché comme
des petits marrons grillés que l’on
disperse au gré des passants sur le
pavé parisien.
Il les échangeait pour un sourire,
les offrait en rançon pour un visage
que la tristesse avait
volé,
et ceux qui lui restaient les plantait
dans le ciel pour les pilotes
perdus
et
leur petits
princes.
Jean-Michel Hatton
20
PAYSAGES ZINFINIS
1 .
Place au rêve
Place aux rêves zinfinis
Un arbre magnifique, flamboyant,
Derrière un escalier, une Porte
Des oiseaux, inconnus jusqu’alors,
Perchés dans ses branches Branches zinfinies
Les ombres, se jouant des lumières,
Quadrillent la Porte d’ouvertures / interstices
Place au rêve
Place des rêves zinfinis
Tenues excentriques De moire et de soie
Sourires animés
De dialogues incandescents et décontractés
Telle une humanité attentive
Moitié vivante /moitié construction habile
Au pied de la Porte
De la Porte des rêves zinfinis
Alors, je ferme les yeux et me retire à l’intérieur
Méditation active La Porte s’ouvre donc dans les deux sens
…
Derrière les Portes / vice-versa Zinfinis paysages
Portes du Temps
Portes des Etoiles
Portes des Perceptions infinis pays – pas très sages
Zinzin fini …
21
2 .
Singularités Illusions d’éternité
Lézards et gazelles Un torrent dans le désert
Anomalies Evènements flous
Corrélation néant Fennec
Unité cosmique Travail humain
Yuccas d’onyx Lacs en amandes
Agaves Gerboises Savane
Fouillis de feuilles
Fiction de l’ordre Régions profondes
Fluctuations améthystes Vide taoïste
Mon passé est ton futur . . .
Vent incertitude subordonnée
Collines voyant
Plaines champ d’énergie localisée
Paradoxe saphir Nuages isomorphes
Etat de veille montagne
Océan bosquets glace murmure
Troupeaux de bisons Temps du changement
Incarnation Qualités premières
Guépard des sables Hermitage
Combinaison forêt
Rosée matinale . . .
22
3 .
J’ai vu tant de paysages Etais-tu là ?
Herculanum sous la lave brûlante
St Petersburg endormie sous la neige
Les terres rouges émiettées du Nevada
Les palais roses de Pondichéry
Une barque dans l’océan indien
Les totems, les baleines, les forêts de bouleaux
Etais-tu là ?
Un coucher de soleil sur Osaka
Les jonques de la baie d’Along
Reflets de lune Stalactites
Corail gouttelettes Cœurs de souches
Montagnes Peuples en migrations
Pixels ports galactiques Regards
Etais-tu là ?
Le temps n’est rien pour nous
Vols précieux de grues blanches
Boutons de peyotl disséminés
Un globe, deux globes et plus encore …
Les longs courriers se posent au coin de ma rue
J’ai vu tant de paysages
Mais aucun n’était plus infini que mon rêve de toi . . .
Olivier Keriven
« Zinfinis paysages » / Printemps des Poètes 2011.
23
AUTOMNE
Meules buissonnements et cheveux roux de l’ombre
Poils ras des prés usés après les fenaisons
Moite moutonnement des mottes en décombre
Frisant au bord du ciel des mèches de champs sombres
Soigneusement peignés au front bas des maisons
Peupliers palpitant de milliers de narines
Cèdre à l’épaule offerte aux écharpes de soir
Jeunes saules jaillissement d’aigue-marine
Vieux murs sanguinolents mamelles de résine
Naissant au ventre rose des pins bleus à voir
Route qu’un rire chaud du fol été chiffonne
Troublée comme un regard de fille devinée
Puis qui soudain étend dans les bras de l’automne
Bousculant les poteaux figés comme des nonnes
Son corps lourd et fuyant de sirène saoulée
Un vent tiédi d’odeurs et de douceurs lointaines
Va mourir dans les cheminées de l’horizon
La nuit tend ses lèvres et boit la plaine
Le grelot des grillons sonne une paix romaine
Règne minuit cyclope étrangleur de saisons
1955 . Minne Kiver
Yvonne Gibert
24
Recommended