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Perspectives Entreprises - 1er trimestre 2012

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Une offre abondante hors de Paris, et un climat économique qui oeuvre en faveur des preneurs.

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Perspectives Entreprises 1er trimestre 2012

Une offre abondante hors de

Paris, et un climat

économique qui œuvre en

faveur des preneurs

L’offre de bureaux disponibles est en très légère baisse, sous

l’effet d’une consommation de surfaces qui se maintient

On aurait pu s’attendre à une baisse de la consommation de

surfaces de bureaux, en réaction à un environnement économique

chahuté, depuis l’été dernier, entre crise de l’euro et crise de la dette

souveraine. Pourtant, si le nombre de mètres carrés consommés

par les entreprises est inférieur à celui recensé il y a 1 an (-18%

vs. 1er trimestre 2011), cette baisse est essentiellement liée au

bouclage de très grandes transactions début 2011, comme celle

de Thalès à Gennevilliers. La tendance est globalement à la

stabilité : comparée au niveau de la fin 2011, la consommation de

bureaux par les entreprises s’est maintenue en ce 1er trimestre.

Les transactions enregistrées au cours de la période révèlent

d’ailleurs que, si la maîtrise des coûts demeure un critère

déterminant dans la négociation des entreprises, cherchant à

profiter d’un marché qui leur est favorable, celles-ci ne

renoncent pas au critère de la localisation : les entreprises

préfèrent porter leur choix sur un immeuble de qualité implanté dans

leur localisation d’origine, et bénéficiant de conditions avantageuses,

plutôt que de déménager dans un secteur plus éloigné, avec les

difficultés sociales que cela pourrait soulever. Selon la même

logique, de nombreuses entreprises tendent aujourd’hui à tirer parti

d’un rapport de force à leur avantage pour renégocier leurs

conditions de loyer et rester dans leurs locaux. La rationalisation

immobilière ne se fait donc pas au détriment des enjeux de

ressources humaines.

Résultat : l’offre de bureaux disponibles en Ile-de-France est en

très légère baisse à l’issue du 1er trimestre : -1% par rapport à la fin

2011, et -5% sur 1 an. Son niveau reste toutefois élevé, atteignant

près de 3,6 millions de mètres carrés, soit un taux de disponibilité

de 6,8%. L’offre demeure globalement abondante, hormis dans

certaines zones de tensions bien identifiées.

Une offre toujours inégalement répartie entre Paris et sa

banlieue

Les disponibilités restent très variables d’un secteur à l’autre, compte

tenu de la grande hétérogénéité de l’offre et de la demande. Tandis

que l’offre de qualité se fait plus rare dans Paris intra-muros et

La Défense (qui affichent des taux de vacance particulièrement bas,

compris entre 3% dans les 5/6/7e arrondissements de Paris et 5,7%

à la Défense), le choix reste relativement vaste dans le Croissant

Ouest et en Première Couronne (taux de vacance de 7,8 à 18%),

pour les entreprises prêtes à assouplir leurs critères de localisation.

Moins de 5%

Entre 5% et 7,5%

Entre 7,5% et 10%

Plus de 10%

Evolution de l’offre immédiate de bureaux disponible (en m²) et du taux de vacance

Cartographie : Taux de vacance par secteur géographique

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Pulse •Perspectives Entreprises • 1er trimestre 2012 - Page 2

En termes d’évolutions, ces situations contrastées font émerger un

marché à double vitesse, avec des disparités croissantes entre

quartiers centraux et zones périphériques.

D’un côté, Paris intra-muros et, dans une moindre mesure,

La Défense, qui ont vu leur offre de bureaux disponibles se

contracter en 1 an (respectivement -13% et -6%) , avec pour

conséquence une tension accrue sur les offres de qualité dans

les secteurs les plus prisés. Une tendance baissière qui tend

toutefois à se tasser : après plusieurs trimestres consécutifs de

baisse, le nombre de mètres carrés disponibles dans ces deux

secteurs remonte ce 1er trimestre.

Tandis que les disponibilités dans le Croissant Ouest sont

relativement stables (+3%) ;

…Et en hausse dans les 1eres couronnes parisiennes (+13%).

Lente érosion de la part des bureaux neufs, ces derniers restant

majoritairement localisés dans les secteurs périphériques

Au total de l’Ile-de-France, la part d’immeubles neufs dans

l’offre de bureaux disponibles se stabilise à 25%, en ligne avec le

trimestre précédent… mais à un niveau inférieur aux 28% du 1er

trimestre 2011. Cette érosion de l’offre neuve au sein de l’offre

totale disponible est à rattacher au fait que les entreprises

cherchant de grandes surfaces neuves se tournent aujourd’hui

en priorité vers des immeubles non livrés (au travers de pré-

commercialisations ou d’opérations « clé-en-main », qui représentent

1 transaction sur 2 ce 1er trimestre sur le segment des surfaces

supérieures à 5000m²)… au détriment des réserves de surfaces

neuves disponibles.

Dans le détail, la répartition de ces bureaux neufs continue de faire

apparaître d’importantes disparités entre Paris intra-muros et les

secteurs périphériques, ces derniers regroupant l’essentiel des

produits neufs et de Haute Qualité Environnementale disponibles

en Ile-de-France.

Le rapport de force évolue en faveur des preneurs

En dépit des difficultés ponctuelles de disponibilité de l’offre de

qualité, l’assouplissement des loyers se confirme : la tendance

est à la stabilité ou à la - légère - baisse dans la plupart des secteurs.

Face à la persistance du climat économique incertain, les

bailleurs préfèrent réviser leur stratégie tarifaire, plutôt que de

laisser vacant leur patrimoine. Pour cette même raison, ils sont de

plus en plus enclins à accorder des mesures d’accompagnement

conséquentes, ou encore à se montrer conciliants quant à la division

de grands ensembles.

Répartition de l’offre de bureaux disponibles par secteur et par état des locaux

Part du neuf/restructuré dans l’offre de bureaux disponibles

Répartition de l’offre immédiate de bureaux disponibles par secteur

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D’abord, du côté des valeurs locatives haut-de-gamme (loyers

« prime », c’est-à-dire loyers les plus élevés recensés sur un secteur

donné):

Dans Paris intra-muros, les niveaux de loyers faciaux se

stabilisent;

Le loyer haut de gamme parisien est globalement stable, à

plus de 800€, toujours tiré par les 7e et 8e arrondissements ;

A La Défense, le constat est identique : les loyers les plus

élevés se maintiennent, à 570€/m², en raison de quelques

signatures sur des produits de qualité... Des niveaux qu’il

convient cependant de nuancer en raison des importantes

mesures d’accompagnement consenties à l’occasion de ces

opérations ;

2 secteurs se distinguent toutefois : le Quartier Central des

Affaires, qui enregistre une nouvelle hausse - alimentée par

sa pénurie en produits haut-de-gamme – et s’établit à 770€/ m²,

et Paris 14/15e, qui atteint désormais 550€/ m².

En dehors de Paris, l’heure est à la stabilité, voire à la

baisse, dans l’ensemble des secteurs. Une tendance qui fait

écho aux plus importantes disponibilités de ces zones

périphériques, dans lesquelles les preneurs ont encore le choix.

Résultat, la cartographie des loyers en ressort « simplifiée », révélant

une claire dichotomie entre :

Paris intra-muros et la Défense d’une part, scindés entre

quartiers d’affaires traditionnels, au-dessus de 500€ du mètre

carré, et l’est parisien, entre 400€ et 500€ /m² ;

La banlieue parisienne d’autre part, à des niveaux de loyers

haut-de-gamme inférieurs à 400€/m².

En termes de loyers de seconde main (correspondant à des

immeubles ni neufs, ni restructurés), le même mouvement se

dessine :

La tendance est à la stabilité, voire à la baisse des valeurs

dans l’ensemble des secteurs, y compris dans l’hypercentre

de la capitale, dont les niveaux de loyers tendent à se stabiliser,

après plusieurs trimestres consécutifs de hausse.

Le loyer de seconde main moyen est inchangé, à 320€/m²,

dans la lignée des trimestres précédents.

Cartographie : Loyers de seconde main

Cartographie : Loyers haut-de-gamme

Quel que soit le segment de marché observé, la tendance

est à l’écart grandissant entre valeurs faciales et loyers

économiques finalement à la charge des preneurs. Face à

l’incertitude du marché, les propriétaires se montrent

pragmatiques, et, même si la portée des mesures

d’accompagnement qu’ils sont prêts à accorder reste variable,

ils sont globalement très à l’écoute des demandes des

locataires.

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Perspectives

L’examen attentif de l’offre future de bureaux permet d’estimer le

potentiel du marché francilien : le volume de l’offre à venir et son

niveau de disponibilité, mais également l’évolution du rapport de

force entre offreurs et locataires potentiels.

Un volume de production neuve à la hausse, mais des

disponibilités qui restent limitées à court terme

Le premier constat porte sur le nombre de mètres carrés

actuellement en cours de construction (offre future certaine). Alors

que l’année 2011 s’était terminée sur un volume stable de mises en

chantier, le début 2012 enregistre une progression significative,

de 13%, soit 170.000 m² neufs supplémentaires. La production

neuve de grandes surfaces de bureaux (supérieures à 5.000 m²) en

Ile-de-France s’établit désormais à près de 1,5 million de mètres

carrés.

Pour autant, les disponibilités à court terme restent limitées.

En 2012, seuls 412.000 m² devraient être livrés, et les

¾ de ces surfaces de bureaux sont déjà pré-louées.

A l’horizon 2013, en revanche, le nombre accru de

projets mis en chantier, conjugué au faible niveau de pré-

commercialisation pour le moment acté, viendra enrichir le

marché de nouvelles surfaces de qualité. Ainsi, ce sont

près de 500.000 m² de bureaux neufs, presque tous

certifiés BBC, qui devraient alimenter l’offre

disponible.

Des livraisons d’immeubles neufs essentiellement concentrées

sur la proche banlieue parisienne

C’est en proche banlieue parisienne qu’est regroupé l’essentiel des

disponibilités futures de mètres carrés neufs:

A La Défense et en 1e couronne parisienne, en raison de

taux de pré-commercialisation encore réduits (sous la barre

des 20%), qui ne dissuadent cependant pas les promoteurs de

construire, convaincus du potentiel d’une offre de bureaux de

qualité dans ces secteurs facilement accessibles par les

transports ;

Dans le Croissant Ouest, où le niveau de pré-

commercialisation plus élevé (46%), est compensé par un

important nombre de mises en chantier.

Offre future de bureaux par niveau d’engagement

Offre future certaine : 1,5 million de m² mis en chantier fin mars

Part des pré-commercialisations dans l’offre future certaine > 5000 m²

Offre certaine : projet mis en chantier

Offre probable : projet avec autorisations obtenues mais dont la mise en

chantier demeure incertaine.

Offre potentielle : Avant-projet ou projet dont le PC est en cours d’instruction

ou n’a pas encore été déposé.

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Face à ces secteurs bien pourvus, Paris intra-muros et la 2e

couronne font état d’une offre future neuve plus réduite, pour

des raisons radicalement opposées :

Le manque d’opportunités dans Paris, et notamment dans le

Quartier Central des Affaires et l’hypercentre ; le taux de pré-

commercialisation dans ces secteurs est toutefois encore bas.

L’important niveau de pré-commercialisation et un nombre

restreint de mètres carrés mis en chantier dans les zones à

coûts modérés, en raison de la frilosité des investisseurs, qui

évitent de s’y engager sur des livraisons de surfaces importantes

sans l’assurance de trouver preneur, et préfèrent conclure des

programmes « clé-en-main ».

Le climat économique perturbé devrait continuer d’œuvrer en

faveur des preneurs avisés…

Dans un contexte économique tendu, qui fait de la maîtrise des

coûts un moteur déterminant dans la quasi-totalité des projets

immobiliers en cours, les bailleurs ont tendance à anticiper un

ralentissement de l’activité locative, ou à tout le moins un

durcissement des attentes des preneurs potentiels.

En outre, l’indice du coût de la construction continue

d’augmenter (+5,85% en décembre 2011), entraînant avec lui les

loyers en cours, indexés sur cet indice… à des niveaux parfois

supérieurs à ceux offerts aujourd’hui sur le marché. Une situation

qui, cumulée à un contexte de marché globalement peu

dynamique, pourrait conduire les preneurs avisés à renégocier

leurs conditions de location.

Enfin, un marché « gris » important pourrait également

contribuer à l’assouplissement général : alimenté par les

restitutions de plateaux et les recherches de successeurs

actuellement en cours sur le marché parisien, il pourrait se traduire

par d’intéressantes opportunités pour les repreneurs potentiels.

Les mois qui viennent devraient ainsi s’inscrire dans la lignée des

trimestres précédents : afin d’assurer le remplissage de leurs

bureaux – en attirant de nouveaux preneurs et/ ou en sécurisant

les baux en cours, les propriétaires devraient continuer

d’assouplir leur politique tarifaire et leurs conditions de location

ou de renégociation.

Une évolution qui devrait également concerner l’offre neuve

disponible, compte tenu du coût du portage des immeubles neufs

après leur livraison.

Une opportunité intéressante, donc, pour des preneurs dont l’intérêt

devrait aller grandissant pour les immeubles aux nouvelles

normes environnementales, et pour ceux n’ayant pas encore

achevé leurs mouvements de regroupements, impulsés par la

rationalisation toujours à l’œuvre dans de nombreuses entreprises.

Pré-commercialisations vs. Offre disponible par secteur, dans les projets mis en chantier > 5000 m²

Offre future certaine pré-commercialisée

Offre future certaine disponible

Offre future certaine pré-commercialisée

Offre future certaine disponible

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