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JEUDI 24 JUIN – 20H
Claude DebussySonate en sol mineur
Félix MendelssohnSonate en fa majeur
entracte
Johannes BrahmsSonate n° 3
Pablo de SarasateFantaisie sur des airs de Carmen op. 25
Anne-Sophie Mutter, violonLambert Orkis, piano
Fin du concert vers 22h.
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Claude Debussy (1862-1918)Sonate pour violon et piano en sol mineur
Allegro vivo
Intermède. Fantasque et léger
Finale. Très animé
Composition : octobre 1916-avril 1917.
Dédicataire : Emma Debussy.
Création : 5 mai 1917, Paris, salle Gaveau, par Gaston Poulet au violon et le compositeur au piano.
Publication : 1917, Durand, Paris
L’été 1915 avait eu pour Debussy des allures de retrouvailles avec l’inspiration, après une difficile période de quasi-impuissance créatrice, impuissance que le cancer qui atteignait le compositeur depuis 1909 et les horreurs de la Première Guerre mondiale commençante n’avaient fait que renforcer. Coup sur coup, le compositeur avait enfanté deux chefs-d’œuvre de maturité, les Études pour piano et En blanc et noir pour deux pianos. Porté par l’enthousiasme, il avait également mis en chantier un projet de « six sonates pour divers instruments composées par Claude Debussy, musicien français », qu’il s’était empressé d’inaugurer d’une Sonate pour violoncelle et piano bientôt suivie d’une Sonate pour flûte, alto et harpe. De cet hexaptyque prévu, la Sonate pour violon et piano est la troisième… et finalement dernière partie ; elle-même est accouchée dans la douleur, occupant le musicien durant de longs mois de « supplice » (Debussy à Jacques Durand le 8 mars 1917). La correspondance du musicien entre 1916 et 1917 porte au détour de plus d’une page la marque des souffrances physiques et morales qu’il endure alors : « Maintenant je ne sais plus quand je retrouverai mon élan ? Il y a des moments où il me semble que je n’ai jamais su la musique… » (Debussy à Arthur Hartmann, 24 juin 1916)
Rameau et Couperin, auxquels devaient rendre honneur ces délicates sonates « dans le goût français », semblent ici avoir laissé la place à quelque tzigane plongé dans les affres de la mélancolie. Fantasque : le sous-titre du mouvement central pourrait convenir à la sonate entière, toute faite de courts thèmes, de changements de tempo et de caractère. Ainsi, l’Allegro vivo initial, fortement teinté de modalité, passe d’une phrase à l’autre, saute d’un motif au suivant, s’arrête en plein élan ; il semble écartelé entre un désir de vie (dont témoignent entre autres les indications de caractère : appassionato, en serrant, animando) et les forces destructrices des « usines du néant » – pour réutiliser une expression que Debussy, lui, empruntait à Jules Laforgue. Rhapsodie pour l’Intermède : il y a là comme un souvenir de la Sérénade que chantait le violoncelle dans sa sonate de 1915. Ironie (que l’on pense aux croches liées par deux avec un crescendo brutal qui ouvrent la partie de violon) ? Sonorités ibériques, dans la lignée des « impressions d’Espagne », d’Iberia à la Soirée dans Grenade ? Le dernier mouvement fera lui aussi référence à cet ailleurs ensorcelant dans un thème alangui, « le double plus lent », qui pourrait avoir des allures de café-concert ; s’y opposent un violon emporté de doubles-croches, en « serpent qui se mord la queue » (Debussy à Robert Godet, 7 mai 1917), et un piano qui retrouve parfois les
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sonorités aquatiques des Jardins sous la pluie. Fin brusque et affirmative : enfin, le voilà écrit, ce mouvement si longtemps fuyant, si difficile à coucher sur le papier ! Ce sera la dernière grande œuvre de Debussy, et sa dernière apparition en public, à l’occasion de sa création : le compositeur sera emporté par le cancer au début de l’année 1918.
Felix Mendelssohn (1809-1847)Sonate pour violon et piano en fa majeur
Allegro vivace
Adagio
Assai vivace
Composition : 1838.
Publication : 1953.
« Les choses pour piano ne sont pas sans doute ce que j’écris avec le plus de plaisir, ni avec beaucoup de bonheur, mais une autre branche de la musique pour piano est à mes yeux très importante, et très chère en même temps ; les trios, les quatuors, et autres pièces avec accompagnement, c’est-à-dire la vraie musique de chambre, qui est complètement oubliée aujourd’hui, et j’ai vraiment ressenti le besoin de faire quelque chose de neuf dans ce domaine. Dans cet esprit j’ai fait récemment une sonate avec violon », écrit Mendelssohn en août 1838 à son ami Ferdinand Hiller. Mais la sonate dont se réjouit le musicien ne connut jamais les honneurs d’une publication (contrairement aux deux sonates pour violoncelle Opus 45 et 58, parues en 1839 et 1843) ; les difficultés de composition ouvrirent sur de nombreux remaniements – notamment sur les conseils du violoniste Ferdinand David, pour qui le Concerto de 1844 sera également écrit – que les exigences d’une vie artistique bien remplie empêchèrent Mendelssohn de mener à bien. La partition disparut finalement durant plus d’un siècle, avant que Yehudi Menuhin ne l’enregistre et l’édite en 1953.
Complètement éclipsée par le joyau que représente le Concerto pour violon, envisagé dès ce même été 1838 mais achevé six ans plus tard seulement, la Sonate pour violon et piano donne un aperçu du style de maturité de Mendelssohn – et préfigure d’ailleurs le concerto par certains traits. Ce n’est pas le premier essai du compositeur pour cet effectif : les années 1820 et 1824 ont également vu naître deux sonates, plus oubliées encore. Comme ces dernières, la sonate de 1838 adopte un plan « à l’ancienne », tripartite, encadrant un Adagio de deux mouvements rapides. Le premier s’ouvre avec assurance sur un thème ascendant et animé de rythmes pointés présenté par le piano et bientôt repris par le violon ; il sera complété comme de juste par un second motif plus chantant. L’Adagio est plein d’une émotion souvent retenue, parfois traversée d’un sursaut, et déroule le fil de son discours dans la douceur. L’Assai vivace nous fait bien vite comprendre que le temps de la contemplation est achevé : place aux notes pressées et aux tournoiements dansants, mais toujours avec cette délicatesse et cette élégance si mendelssohniennes.
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Johannes Brahms (1833-1897)Sonate pour violon et piano n° 3 en ré mineur op. 108
Allegro
Adagio
Un poco presto et con sentimento
Presto agitato
Composition : 1886-1888.
Dédicataire : Hans von Bülow.
Création : 21 décembre 1888, Budapest, par Jeno Hubay au violon et le compositeur au piano.
Publication : 1889, Simrock, Berlin.
Comme la précédente (Opus 100), la Troisième Sonate pour violon et piano de Brahms voit le jour au bord du lac de Thun, en Suisse, où le compositeur a pris l’habitude de passer la saison chaude. En cet été 1888, l’inspiration est un peu moins féconde, puisque les œuvres achevées ne sont que trois : deux recueils de chœurs mixtes a cappella (les Opus 104 et 109) et cette Sonate op. 108. Mais si baisse de quantité il y a, il ne viendrait à l’esprit de personne de parler d’une quelconque baisse de qualité : il n’est que d’écouter ces pages tour à tour massives ou tendres, passionnées ou graves, où les mélodies s’ébauchent et se développent avec ce qui semble être une inépuisable invention. Du point de vue formel, cette dernière-née des sonates en duo (avant les deux ultimes pages écrites pour clarinette en 1894) rappelle le Trio op. 101, avec son schéma quatripartite et sa concision, plutôt que ses deux sœurs aînées. Son mouvement « ajouté » – par rapport à l’Opus 78 et à l’Opus 100 – ne l’empêche pas de dépasser à peine la vingtaine de minutes, notamment grâce à des mouvements internes assez courts. À cette sobriété discursive, elle joint un caractère plus volontiers virtuose, tant au piano (accords pleins, accents, doublures…) qu’au violon (doubles cordes, tessitures élargies…), qui rappelle les pièces de jeunesse, notamment pour piano solo.
La sonate commence en demi-teinte, sotto voce ; le ton est quelque peu mystérieux, le discours entrecoupé de silences. Mais voici bientôt la puissance, éclatante au piano comme au violon : de ces vagues d’intensité se nourriront toute l’exposition et la réexposition. Le développement, comme la section conclusive, s’échappe délibérément vers d’autres thèmes, une irrégularité que Brahms renforce d’un autre écart par rapport à la norme : une très longue pédale de dominante, en immuables noires répétées à la main gauche du piano, forme le soubassement de la partie entière. Battements de la, aquatisme, instabilités : un passage aussi extraordinaire que typiquement brahmsien. Le cœur de l’œuvre, aussi tranquille dans son tempo adagio que poignant dans son expression, coule sans cassures, mais avec de multiples nuances. Le travail de précision disparaît derrière une impression d’intense liberté. Le même sentiment prévaut dans le Poco presto con sentimento, qui garde du scherzo la fantaisie en en délaissant l’architecture. L’on croirait presque une danse hongroise, parfois bonhomme, parfois déclamatoire, souvent d’une délicieuse légèreté (flot cristallin des arpèges descendants
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et petites piqûres des accords piqués du piano, pizzicati et discours troué du violon). Quant au finale, il renoue avec la puissance ; fortissimo, sforzando, agitato… ne sont que quelques-unes des indications que l’on peut lire au fil de ces pages ébouriffantes, portées d’un souffle épique, où le pianisme se fait compact et le violon véhément.
Pablo de Sarasate (1844-1908)Fantaisie sur des airs de Carmen de Bizet op. 25
Composition : 1883.
La Fantaisie sur Carmen de Sarasate est plus ou moins contemporaine des deux dernières sonates pour violon et piano de Brahms ; mais elle explore une veine totalement différente, inaugurée par un Liszt ou poursuivie par un Busoni (qui donna d’ailleurs lui aussi une version de Carmen, en 1920…), celle de la paraphrase. Sarasate y est rompu ; on lui doit ainsi un Don Giovanni ou un Freischütz. Ici, la France de Bizet, réinterprétée par l’Espagnol, retourne en quelque sorte par le biais de cette Fantaisie dans son fantasmé pays natal. Le violoniste et compositeur fut d’ailleurs pour beaucoup dans la fièvre hispanisante qui atteignit nombre de musiciens de l’époque ; pensons notamment à la Symphonie espagnole (1874) de Lalo ou à l’Introduction et Rondo capriccioso (1863) de Saint-Saëns, deux pièces qui furent écrites pour lui.
Tout en représentant un archétype absolu de la pièce brillante, composée par un virtuose de première catégorie et destinée à mettre en valeur le violoniste qui l’interprète (elle fut ainsi tout au long du XXe siècle le mètre étalon auquel mesurer les enfants prodiges), la Fantaisie sur des airs de Carmen dépasse les innombrables défis techniques qu’elle exige de l’interprète pour proposer une lecture sensible de cinq pages différentes : l’aragonaise qui joue le rôle d’entracte avant l’acte IV, la fameuse habanera de Carmen (« L’amour est un oiseau rebelle »), puis, après un interlude mélancolique, la séguedille du premier acte et la danse bohémienne de l’acte II, prétexte à d’étourdissants débordements de virtuosité.
Angèle Leroy
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Anne-Sophie Mutter
Depuis trente ans Anne-Sophie Mutter
s’est imposée comme l’une des plus
grandes virtuoses du violon. née
à Rheinfelden dans l’état du Bade-
Wurtemberg, la violoniste a vu sa carrière
lancée au plan international au cours
du Festival de Lucerne en 1976. L’année
suivante elle s’est produite en tant que
soliste aux Concerts Whitsun de Salzbourg
sous la direction d’Herbert von Karajan.
Depuis lors elle s’est produite dans les
principaux lieux dédiés à la musique.
À côté du répertoire traditionnel, elle
découvre sans cesse de nouveaux
horizons avec un juste équilibre entre
musique de chambre et œuvres avec
orchestre. Elle met également à profit sa
popularité pour des concerts caritatifs
et soutient le développement de jeunes
talents. En 2010, Anne-Sophie Mutter
donnera des concerts en Asie, en Europe
et en Amérique du nord avec plusieurs
œuvres de prédilection comme In tempus
praesens de Gubaidulina, qu’elle jouera
pour la première fois au Japon, au Canada
et en Russie. Au cours de sa tournée aux
États-Unis et en Europe, la violoniste
interprétera le Concerto pour violon de
Brahms avec l’Orchestre Symphonique
de Pittsburgh sous la direction de
Manfred Honeck et avec l’Orchestre
Philharmonique de Londres dirigé par
Ludovic Merlot. Elle apparaîtra sur scène
avec Lambert Orkis au Japon et à Taïwan
pour interpréter les sonates pour violon
de Brahms. Les deux artistes joueront
également des œuvres de Brahms,
Debussy, Mendelssohn et Sarasate lors
de leur tournée à travers l’Europe. Au
cours d’une autre tournée aux Etats-
Unis, Anne-Sophie Mutter interprétera
les trios à cordes de Beethoven dans
une formation de chambre exclusive
avec Yuri Bashmet et Lynn Harrell.
Anne-Sophie Mutter sera « Artiste en
résidence » au Festival de Musique de la
Rheingau 2010 où elle interprétera deux
concertos avec le Hessischer Rundfunk-
Sinfonieorchester sous la direction de
Paavo Järvi. Au programme figurent
également les concertos pour violon de
Beethoven et de Mendelssohn. En plus des
axes principaux de son programme pour
2010, ses prestations en concert incluront
les concertos pour violon de Beethoven,
Dvorák et Mendelssohn, Sur le même
accord d’Henri Dutilleux et Gesungene Zeit
de Wolfgang Rihm. Elle sera accompagnée
par l’Orchestre Symphonique de
Chicago, l’Orchestre du Kirov, l’Orchestre
Symphonique de Montréal, l’Orchestre du
Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg,
l’Orchestre de Chambre Andrés Segovia,
les orchestres symphoniques de
Shanghai, Taïwan et Tokyo ainsi que le
Philharmonique de Vienne et travaillera en
partenariat avec les chefs Pablo González,
Valery Gergiev, Riccardo Chailly, Riccardo
Muti et Kent nagano. Les récompenses
reçues par Anne-Sophie Mutter pour ses
nombreux enregistrements incluent le
Preis der deutschen Schallplattenkritik,
le Record Academy Prize, le Grand Prix
du Disque, l’International Record Prize et
plusieurs Grammy Awards. A l’occasion
du 250e anniversaire de la naissance
de Mozart elle a enregistré toutes ses
compositions majeures pour violon
pour le label Deutsche Grammophon,
aussi bien en CD qu’en DVD. Son
enregistrement du concerto pour violon
In tempus praesens de Gubaidulina avec
l’Orchestre Symphonique de Londres sous
la direction de Valery Gergiev comme
celui du Concerto en la mineur et du
Concerto en mi majeur de Bach avec
les Trondheim Soloists sous la direction
de la violoniste elle-même sortiront en
septembre. Pour célébrer le bicentenaire
de la naissance de Mendelssohn, Anne-
Sophie Mutter souhaite honorer le
compositeur avec une contribution très
personnelle combinant à la fois musique
symphonique et compositions de chambre,
en CD et en DVD : la Sonate pour violon
en fa majeur de 1838, le Trio avec piano
en ré mineur op. 49 composé en 1839 et
le Concerto pour violon en mi mineur de
1844. Son enregistrement des sonates
pour violon de Brahms avec Lambert
Orkis est sorti en avril 2010 pour le
label Deutsche Grammophon. L’artiste
met son point d’honneur à interpréter
des compositions contemporaines pour
violon. Sebastian Currier, Henri Dutilleux,
Sofia Gubaidulina, Witold Lutoslawski,
norbert Moret, Krzysztof Penderecki, Sir
André Previn et Wolfgang Rihm lui ont
tous dédié des œuvres. Des créations
de pièces pour orchestre de chambre de
Penderecki et Rihm sont actuellement
en cours de programmation. En 2008
Anne-Sophie Mutter a créé la fondation
qui porte son nom. L’objectif de celle-ci
est de développer au niveau mondial une
aide pour les jeunes artistes prometteurs,
tâche qu’elle avait entreprise en fondant
The Anne-Sophie Mutter Circle of Friends
Foundation en 1997. Par ailleurs, la
violoniste s’intéresse tout particulièrement
aux problèmes médicaux et sociaux de
notre temps. Elle prête régulièrement
son secours à ces causes par le biais de
concerts caritatifs. Pour exemple, en 2010
elle se produira pour les associations La
Maison de Solenn, Save the Children, la
Fondation Dr Dubois-Ferrière Dinu Lipatti
et la Staatliche Hochschule für Musik de
Karlsruhe. Anne-Sophie Mutter a reçu
en 2008 le Prix International Ernst von
Siemens ainsi que le Prix Mendelssohn de
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Leipzig. En 2009 elle s’est vu remettre le
Prix Européen de Saint-Ulrich et le Prix
Cristóbal Gabarrón. Elle est porteuse du
Grand Ordre du Mérite de la République
Fédérale Allemande, de l’Ordre de la
Légion d’Honneur, de l’Ordre du Mérite
de Bavière, du Grand Ordre du Mérite
d’Autriche et de bien d’autres médailles.
Lambert Orkis
Lambert Orkis s’est internationalement
fait connaître comme chambriste, soliste,
interprète de musique contemporaine
et interprète sur instruments d’époque.
Il joue en récital avec la violoniste
Anne-Sophie Mutter depuis 1988 et
a joué avec le violoncelliste Mstislav
Rostropovich pendant plus de onze
ans. En reconnaissance de ses actes,
il a récemment été décoré de la Croix
de l’Ordre du Mérite de la République
Fédérale d’Allemagne. Sa carrière se
distingue aussi par ses nombreuses
collaborations avec des violoncellistes
tels que Lynn Harrell, Anner Bylsma,
Han-na Chang, le violoniste Julian
Rachlin et l’altiste Steven Dann ; il s’est
aussi produit avec les quatuors Vertavo,
Emerson, American, Mendelssohn, Curtis
et Manchester. En soliste il joue sous
la direction de Mstislav Rostropovich,
Leonard Slatkin, Rafael Frühbeck de
Burgos, Günther Herbig, John Mauceri,
Robert Kapilow, Leon Fleisher, Christopher
Kendall et d’autres encore. Plusieurs fois
lauréat du Grammy Award, il est à la tête
d’une vaste discographie qui comporte
des œuvres classiques, romantiques et
contemporaines pour de nombreux labels.
Il a fait de nombreux enregistrements
avec Anne-Sophie Mutter pour Deutsche
Grammophon, gagnant un Grammy
Award pour la « Best Chamber Music
Performance » avec les sonates de
Beethoven pour violon et piano. Il a
également enregistré des œuvres de
Brahms, de Schumann et de Chopin/
Franchomme avec le violoncelliste
néerlandais Anner Bylsma et il joue des
œuvres de Brahms aux côtés de l’altiste
Steven Dann dans un disque ATMA
Classique. Pour le label Bridge Records,
Lambert Orkis a enregistré des œuvres
solo de Georges Crumb, Richard Wernick
et James Primosch écrites pour lui. Il a
joué le Concerto pour piano de Wernick
qui lui était dédié, en création mondiale au
Carnegie Hall, ainsi qu’au Kennedy Center
de Washington avec le national Symphony
Orchestra de Washington sous la direction
de Mstislav Rostropovich. Pour la version
enregistrée, Lambert Orkis se joint au
Symphony II de Chicago. La première
européenne a eu lieu avec le Residentie
Orkest de La Haye aux Pays-Bas. Membre
fondateur du Kennedy Center Chamber
Players, composé des principaux pupitres
de cordes et d’instruments à clavier du
Washington national Symphony, il poursuit
sa carrière, acclamé tant par le public que
par la presse, y compris l’été dernier, à
l’occasion d’une croisière outre-Atlantique
sur le Queen Mary 2 de la Cunard Line.
Deux disques sont sortis sous le label
Dorian Recordings, avec les Kennedy
Center Chamber Players : The Beauty of
Two, comprenant des sonates en duo de
Grieg, Poulenc, Hindemith et Martinu, et
An Emotional Journey, avec des œuvres
de Brahms. En septembre 2009 est paru
Beethoven, Past and Present pour le
label Dorian Recordings, contenant deux
intégrales de l’œuvre du compositeur
pour piano et violoncelle, sur instruments
modernes et d’époque, avec Lambert
Orkis au piano et au piano-forte, et David
Hardy, premier violoncelle du national
Symphony Orchestra. Ses parutions les
plus récentes pour le label Bridge Records
incluent, en tant que pianiste et piano-
fortiste, trois différentes versions de la
Sonate « Appassionata » de Beethoven sur
piano-forte et piano moderne, construit
selon le concept de construction des piano
viennois. Un autre enregistrement est
consacré aux œuvres de Louis Moreau
Gottschalk sur un piano Chickering
d’origine pour la Smithsonian Collection
of Recordings de Washington. Les œuvres
de Schubert ont aussi été gravées pour
Virgin Classics. En tant que membre
fondateur et piano-fortiste du Castle Trio
du Smithsonian Institution, il a donné de
nombreux récitals, dont plusieurs cycles
consacrés aux 28 œuvres pour piano-
forte et cordes de Beethoven ainsi que
des trios de Schubert. À deux reprises il
a été membre du jury et s’est produit en
concert lors du Concours et du Festival
International de Musique de Chambre
de Trondheim en norvège. Le Carnegie
Hall International American Music
Competition for Pianists et le Kennedy
Center Friedheim Awards Competition l’ont
à plusieurs reprises sollicité pour leurs
jurys. En tant qu’ « artiste d’honneur »
lors du Taiwan’s new Aspect International
Music Festival, il s’est produit et a dirigé
des master classes. Récemment, il a joué
à l’occasion du Strings Music Festival
du Colorado. Lambert Orkis est clavier
principal du national Symphony Orchestra
de Washington depuis 1982. Il est nommé
professeur au Temple University’s Esther
Boyer College of Music de Philadelphie,
et a reçu le Faculty Award for Creative
Achievement.
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
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SAMEDI 16 OCTOBRE 2010 - 16H
Quatuor ÉbèneÉric Le Sage, pianoFrançois Salque, violoncellePaul Meyer, clarinette
Œuvres de Gabriel Fauré et Claude Debussy
SAMEDI 16 OCTOBRE 2010 - 20H
Quatuor Ébène Éric Le Sage, pianoDashin Kashimoto, violonLise Berthaud, altoFrançois Salque, violoncelle
Œuvres de Gabriel Fauré et César Franck
DIMANCHE 17 OCTOBRE 2010 - 16H
Quatuor ÉbèneÉric Le Sage, pianoDashin Kashimoto, violonLise Berthaud, altoFrançois Salque, violoncelle
Œuvres de Gabriel Fauré et Maurice Ravel
SAMEDI 04 DéCEMBRE 2010 - 20H
Vadim Repin, violonBoris Berezovsky, piano
Œuvres de Sergueï Prokofiev, Leos Janácek et Maurice Ravel
Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel.
MARDI 15 FévRIER 2011 - 20H
Itzhak Perlman, violonRohan De Silva, piano
Œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Bethoven et Igor Stravinski
Coproduction Céleste Productions - Les Grands solistes,
Salle Pleyel.
SAMEDI 19 MARS 2011 - 20H
Yuja Wang, piano Solistes des Berliner Philharmoniker : Guy Braunstein, violonChristoph Streuli, violonAmihai Grosz, altoLudwig Quandt, violoncelleOlaf Maninger, violoncelle
Œuvres de Franz Schubert et Johannes Brahms
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
DIMANCHE 20 MARS 2011 - 11H
Yuja Wang, piano Solistes des Berliner Philharmoniker : Wenzel Fuchs, clarinetteGuy Braunstein, violonChristoph Streuli, violonAmihai Grosz, altoLudwig Quandt, violoncelle
Œuvres de Anton Dvorák etJohannes Brahms
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
DIMANCHE 20 MARS 2011 - 16H30
Yuja Wang, piano Solistes des Berliner Philharmoniker : Wenzel Fuchs, clarinetteGuy Braunstein, violonChristoph Streuli, violonAmihai Grosz, altoLudwig Quandt, violoncelleJanne Saksala, contrebasse
Œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart et Franz Schubert
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
MARDI 03 MAI 2011 - 20H
Hilary Hahn, violonValentina Lisitsa, piano
Œuvres de Fritz Kreisler, Ludwig van Beethoven, Charles Ives, Johann Sebastian Bach et George Antheil
Coproduction Céleste Productions - Les Grands Solistes,
Salle Pleyel.
JEUDI 12 MAI 2011 - 20H
Janine Jansen, violonItamar Golan, piano
Œuvres de Franz Schubert, Johannes Brahms, Claude Debussy, Olivier Messiaenet Maurice Ravel
Coproduction Céleste Productions - Les Grands Solistes,
Salle Pleyel.
Salle Pleyel | Musique de chambre SAISOn 2010 | 2011
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