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Conseil de Développement – Pays de Saintonge Romane
Conférence
« Pour une réflexion, une démarche et des actions de développement
durable au Pays »
SommairePar Martial Barraco - Université Populaire de la Saintonge(Association Trait d ’Union et Association pour le Développement Durable)
Et Bernard Andrieu - Chargé de mission du Pays de Saintonge Romane
1 – Introduction, le « Couple Infernal Croissance et développement ».
2 – Développement durable : historique et enjeux.
3 – Application au développement du territoire.
5 – Implication des acteurs et contractualisation pour le développement citoyen durable.
4 – La Charte du Pays, les politiques et les actions de développement durable engagées.
6 – Réflexions et débats avec les participants.
7 – Informations, articles et biblio.
Cocktail dînatoire
Le « Couple Infernal » : Croissance et développement
1 – Le Couple Infernal : Croissance et développementSituation 2000
-1 milliard de personnes de la planète en dessous du seuil de pauvreté.
- 20 % des habitants de la planète consomment 83 % des ressources.
- la population de la planète augmente et augmentera d’un milliard tous les 10 ans.
- d’une part, la majorité des enfants, des femmes et des hommes qui sont en dessous du seuil de pauvreté sont au Sud.
- d’autre part, 20 % des enfants, des femmes et des hommes qui consomment 83 % des ressources sont au Nord, même si ces richesses, pour une grande partie, viennent du Sud.
Le milliard d’enfants, de femmes et d’hommes supplémentaires tous les 10 ans sont et seront au Sud
Constat
- de la population : + 1 milliard tous les dix ans
- des disparités :
- 1 milliard de personnes en dessous du seuil de pauvreté en 2000
- 20 % des habitants de la planète consomment 83 % des ressources
- Production de l’éco. mondiale depuis 1950 : x 5
- Conso. Énergétique des entreprises : + 45 % entre 71 et 91
- Conso de métaux entre 77 et 91
Alu : + 20 % Ni : + 37 % Zn : + 21 %
Les émissions de CO2 par habitant
Industrie25%
Transport24%Bâtiment
19%
Agriculture20%
Déchets9%
Production d'énergie
3%
Les émissions de GES en France en 1996
Capacité de charges ou limites de l’espace environnemental
Définition : Quantité maximale de pressions environnementales que les écosystèmes sont susceptibles de supporter, sans dommages irréversibles pour ces écosystèmes ou les processus vitaux qu’ils permettent
Perte de diversité
� des organismes
� génétique
� écologique
Fonction source
Fonction puits : absorption des rejets
Regard économique
Croissance et développement sont liés.
- Pas de développement généralisé des vivants sans croissance des biens et des services.
- Pas de croissance durable des biens et des services sans un développement généralisé des vivants.
Regard humain
On ne développe pas un homme ni une population
Un homme, une population se développent dans certaines circonstances favorables où cet homme et cette population acceptent des passer par une série de changements créateurs de déséquilibres tolérables soutenus par une aspiration à une autre équilibre supérieur, susceptible de leur procurer une existence moins précaire, plus libre, donc, plus humaine.
Economie
Social
Le développement humain
Répondre à tous les besoins fondamentaux de tous :Matériels : nourriture, eau, logement, hygiène, santé, mobilité…Immatériels : culture, savoir, mobilité, communication
« Le développement n’est autre que la construction d’une civilisation de l’être dans le partage équitable de l’avoir »LEBRET
Un moyen pour atteindre les
enjeux sociaux
Comment ?
- Favoriser le développement voulu par une population dans la perspective d’une croissance régulée des biens et des services.
- Réconcilier l’efficacité économique avec la justice sociale et la citoyennetédans un environnement stabilisé, hors des dégradations causées par les excès des hommes.
- Rendre crédible le développement auprès des élus et des citoyens.
- Faire des citoyens des acteurs impliqués à leur propre développement dans le respect et la garantie des conservations des ressources naturelles et du bien-être de tous.
Economie
SocialEnvironnement
Equitable
Viable
Vivable
Durable
Le développement durable :Intégration des trois sphères
Réconcilier : Efficacité économiqueJustice sociale et citoyennetéEnvironnement
Economie
SocialEnvironnement
Réconcilier : Efficacité économiqueJustice sociale et citoyennetéEnvironnement
Eco-efficacitéEco-efficience
Le développement durable :Intégration des trois sphères
Développement Durable,
historique et enjeux
Développement Durable : historique
-1970 : Club de Rome Halte à la croissance
- 1972 : Stockholm Ecodéveloppement
- 1980 : première utilisation du terme
- 1983 : création de la CMED
- 1987 : rapport Brundtland
- 1992 : sommet de Rio
- Juin 1997 : sommet de New-York
- Déc 1997 : sommet de Kyoto
- 1998 à 2000 : Buenos-Aires, Bonn, La Haye
- 2002 : sommet de Johanesburg
Définition du concept
- Rapport Brundtland : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures àrépondre à leurs propres besoins »
- Commission des Communautés Européennes :« Une politique et une stratégie visant à assurer la continuité dans le temps du développement économique et social, dans le respect de l’environnement et sans compromettre les ressources naturelles indispensables à l’activité humaine »
Rapport Brundtland
- Favoriser la croissance
- Satisfaire les besoins essentiels
- Maîtriser la démographie
- Préserver et mettre en valeur les ressources naturelles
- Réorienter la technologie et gérer les risques
Rio 92 : Sommet de la Terre
- Convention de Rio : principes généraux
- Agenda 21 : 2500 recommandations
- Convention climat
- Convention forêt
- Convention biodiversité
- Convention désertification
Protocole de Kyoto
- Engagements différentiés des Pays développés àréduire leurs émissions de 6 gaz à effet de serre par rapport au niveau de 90 durant la période 2008 –2012.
- Principe de la bulle.
- Pas d’engagement des pays en développement.
- Adoption des permis négociables.
- Pas de contraintes réglementaires
Engagements différentiés
Penser globalement, agir localement
Niveau national
Niveau international
Collectivités territoriales et territoires
Accords divers, principes, conventions
Politique nationale, législation adaptée
Agenda 21 local
Exemple : la ville de Gratz
Phénomène de SMOG récurrent en hiver dans les années 80
Objectifs pour l’horizon 2010 :
- Réduction de 66 % des émissions de CO2.
- Réduction de 60 % pour les autres polluants.
- Diminution de la conso énergétique de 49 %.
- 40 % de l’appro par des énergies renouvelables.
Les ménages : Avance du coût de l’investissement et remboursement avec les économies d ’énergies.
Les entreprises : démarche Ökoprofit.
Les transports : réduire le trafic automobile.
Le contexte réglementaire
La politique européenne
- 6ème programme d’action pour l’environnement
- Les fonds structurels
1995 - Loi BARNIER
1999 - Loi VOYNET (LOADDT)
2000 - Loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU)
2003 - Adoption de la stratégie nationale de Développement Durable
2004 – Réforme du code des marchés publics
Loi BARNIER
Intégration de quatre principes de la convention de RIO :
Principe de précaution
Principe pollueur payeur
Priorité des actions de correction et de prévention à la source
Principe d’information et de participation
LOADDT
Schémas de services collectifs :
Approche de long terme
Réponse aux besoins
Réponse en terme de services
Elaboration d’une charte selon les principes de l’A21 de RIO
Mise en place d’instances de concertation
Contrats de Pays
Loi SRU
Cohérence territoriale :Documents d’urbanisme : SCOT et PLU
Concertation avec les habitantsRéponse en terme de services
Mixité urbaine
Politique de déplacement :
Logement :
PDU
Coopération entre les collectivitésLimiter la place de la voiture
Offre d’habitat diversifié et de qualité
Stratégie nationale de développement durable
Sensibilisation
Mesure incitatives dans tous les domaines
Création d’un Comité Interministériel pour le développement durable
Réforme du code des marchés publics
Exigence environnementale et sociale dans les appels d’offre,
Choix de prestataires sur des critères économique, environnementaux et sociaux.
Pluridimensionnalité
Transversalité
Vision globale àlong terme
Changements
institutio
nnels
Transparence
Réversibilité
des projets
Principe de précaution
Évaluatio
n
systématiq
ue
Économie
Social
Environnement
Comment agir :
Réflexion
� Globale
� Sur le long terme
� Complexe
Action
� Locale
� Immédiate
� Simple
Ex : l’Effet de Serre
Cycle de vie d’un produit
Extraction des matières premières
Rendre compatible la matière avec le
milieu naturel
Extraction des matières premières
Fabrication du produit
Utilisation du produit
Fin de vie du produit
Bilan matière-énergie
Énergie Matière
Étape du cycle de vie
Produitintermédiaire
Énergie
Effluents
Gaz
Vers l’éco-conception du produit final
Le principe de précaution
Au cas par cas
Pas d’action
Action non justifiée
Faible, réversible
Prévention classique
Application du PP
Pas d’action si trop
improbable
Élevé, irréversible
ConnuMal connuInconnuImpact
Comment les collectivités peuvent s’engager ?
- Organiser des actions de sensibilisation sur l’énergie pour la population.
- Utiliser des énergies locales pour leurs propres bâtiments et promouvoir ses énergies auprès des populations.
- Chauffage au bois
- Capteurs solaires pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire
- Penser l’urbanisme pour minimiser les transports routiers.
- Promouvoir les pistes cyclables et les transports collectifs.
- Utiliser des biocarburants pour les véhicules publics- A partir d’huiles de cuisson collectées par exemple
Un outil : l’agenda 21 local
Un projet politique de développement local pour le XXIème siècle et programme d’actions répondant aux objectifs, principes et défis du développement durable.
- Une traduction politique local
- Une planification : hiérarchisation des objectifs en concertation avec les habitants et les acteurs locaux
- Un programme d’actions : étapes, moyens, échéanciers
Agenda 21 : la méthode
Impulsion, hiérarchisation, décisions
Encadrement technique et opérationnel
Élus locaux
Services techniques
Concertation, synthèse des ateliers
Travail en groupes thématiques
Forum
Ateliers 21
Implication des acteurs et contractualisation gouvernance
5-1 L’implication des acteurs
Issues des pratiques sociales ou dominaient la concertation et la consultation, l’implication est une nouvelle base de l’intervention sociale
Elle :
- est un moyen de rendre l’acteur de développement efficace dans ses choix stratégiques et de s’engager dans des actions de développement liées à ses propres intérêts d’un territoire
- permet à l’acteur de mettre en perspective son devenir
L’implication :- apparaît aujourd’hui comme l’objet central de la transformation « post-fordiste »,
- correspond à une conversion organisationnelle et conceptuelle des modes de l’action publique.
Elle pose la question centrale de la place de chaque acteur capable de maîtriser, dans une certaine mesure son rapport au monde, donc du développement de son territoire.
5-2 L’implication, gouvernance et contractualisation des politiques de gouvernance.
L’acteur impliqué par son engagement qui va au-delà de la simple participation :
- pose la question de positionner la structure de pouvoir
- pose la question de désigner qui a le pouvoir
- comment celui-ci s’exerce dans un projet de développement.
L’implication serait la manière d’appréhender le désordre implicite par la négociation, l’engagement implicite et la contractualisation seraient la manière d’organiser et d’instruire ce désordre par l’engagement explicite et l’action publique dans le développement des territoires.
En conclusion :
Il est nécessaire de mailler le pouvoir par la contractualisation qui suppose négociation, engagement, médiation, coopération, évaluation et prise en compte de
l’évolution des acteurs afin de partager le projet entre acteurs privés et publics impliqués.