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N°138 - N OVEMBRE 2013 S ÉQUENCES d’Atmosphères 53 www.atmospheres53.org Tip Top de Serge Bozon

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Mayenne • Atmosphères 53

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N°138 - NOVEMBRE 2013

S É Q U E N C E S d ’ A t m o s p h è r e s 5 3

www.atmospheres53.org

Tip Top de Serge Bozon

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N°138 - NOVEMBRE 2013 INFOS ATMOSPHÈRES 53

En compagnie de Serge Bozon En compagnie de … est un nouveau rendez-vous que nous vous proposerons deux fois par an à Mayenne et Laval. Pour cette première, nous vous proposons de savourer la compagnie de Serge

Bozon, « cinéaste brillant, cinéphile compulsif, critique amoureux du « cinéma à l’œuvre » (dixit le Centre Pompidou), autour de 3 projections. Un moment inclassable et décoiffant ! > samedi 23 novembre au cinéma Le Vox de Mayenne.

Réunion de préparation des Reflets du cinéma allemand > mercredi 06 novembre à 20h30 à la FAL 53 (Laval)

Festival du film judiciaire de Laval > jeudi 07 et vendredi 08 novembre au Cinéville de Laval

Réunion Parlons cinéma ! > lundi 18 novembre à 20h30 au café du Rond-Point à Laval

LES RENDEZ-VOUS DU MOIS DE NOVEMBRE :

Atmosphères 53 est une association d’action culturelle et pédagogique, constituée à Mayenne en 1989. Elle a pour raison d’être la promotion du cinéma « d’auteur », fiction et documentaire dans tout le département. En lien avec les salles de cinéma, ses principales interventions sont :

Programmation de films art et essai (environ 200 par an), de séances thématiques et de cycles en lien avec des partenaires locaux (Festival du film judiciaire de Laval, Rencontres Cinéma et santé…).

Organisation du festival départemental Reflets du cinéma chaque année en mars.

Education à l’image à travers l’organisation de Ciné Enfants, la participation aux dispositifs Collège au cinéma et Lycéens et apprentis au cinéma, la mise en place de programmations supplémentaires, de rencontres et stages de formation, le partenariat avec la section cinéma audiovisuel du lycée Lavoisier de Mayenne.

Organisation de séances de cinéma hors salle de cinéma (plein-air, maison d’arrêt de Laval, bibliothèques, maisons de retraite…) et d’ateliers de réalisation dans différents lieux en Mayenne, dans le cadre notamment de Passeurs d’Images.

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N°138 - NOVEMBRE 2013 FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

La 5e édition du festival du film judiciaire de Laval, organisée par Atmosphères 53 avec le soutien de la Ville de Laval, Laval Agglo - CUCS, l’Ordre des avocats du Barreau de Laval et le Cinéville de Laval, a pour fil rouge la question de la parole, ou plutôt des paroles en justice.

Depuis le témoin qui dit ou pas ce qu’il a perçu des faits, au magistrat qui prononce un jugement, en passant par l’enquêteur lors de l’interrogatoire, ou encore la source qui informe la presse, la Justice repose pour une grande part sur des mots posés à un moment donné sur un fait donné, et donc sur la parole, cette matière subjective, arbitraire et fragile - tellement humaine - qui, de fait, a le pouvoir d’influer sur le cours des choses.

Les films choisis pour ce festival abordent chacun à leur manière cette question, même s’ils ne sauraient être résumés à elle seule. Nous espérons en tout cas qu’ils susciteront des échanges riches.

Place à la parole !

Au programme cinq séances-rencontres publiques en présence d’invités spécialistes de la justice et du cinéma. Toutes les séances sont ouvertes au public scolaire sur inscription.

Tarif unique : 5.50€ par séance.

Jeudi 07 novembre

13h45 / 38 témoins

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association Française de Criminologie, Louis Mathieu, enseignant de cinéma et Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

20h00 / Room 514

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association Française de Criminologie et Fabianny Deschamps, réalisatrice membre de l'ACID.

Vendredi 08 novembre

13h45 / La Fabrique des juges

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association Française de Criminologie et Jean-Marie Boyer, président de Chambre à la Cour d'Appel de Paris.

14h00 / Les Derniers jours de l’hiver

Avec Mehrdad Oskouei, réalisateur et Massoumeh Lahidji, interprète.

20h00 / Dead Man Talking

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association Française de Criminologie, Jean-Marie Boyer, président de Chambre à la Cour d'Appel de Paris et Nicolas Thévenin, enseignant de cinéma.

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FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

A lors qu’elle rentre d’un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d’un crime. Cela s'est passé la nuit, dans la rue, une femme a été assassinée. La police

mène l'enquête en interrogeant les habitants de la rue dont les fenêtres donnent sur le lieu du meurtre puisqu'il semble bien que la femme ait été agressée dans la rue avant d'être assassinée dans un couloir d'immeuble. Personne n'a rien vu et rien entendu. Pierre, le mari de Louise, qui travaille sur le port, déclare, après avoir évité les convocations de la police, qu'il travaillait cette nuit-là... La presse aussi mène son enquête... Et Pierre se sent de moins en moins bien dans sa peau… A partir d’un fait divers, le meurtre devant 38 témoins d’une femme dans le Queens (New York) qui a inspiré dans un premier temps l’écrivain Didier Decoin, Lucas Belvaux dresse le portrait d'un homme qui, dans un premier temps, se rallie à la loi du silence qui implicitement s'est imposée dans le quartier. Néanmoins la pression, de l'enquête de police, de la presse mais surtout de la mauvaise conscience, l'amène peu à peu à parler. L'enjeu est au moins de deux ordres : se libérer du fardeau du mensonge mais aussi de tenter de se comprendre et de comprendre pourquoi on est resté sans rien faire, comme paralysé en entendant les cris dans la rue.

38 TÉMOINS DE LUCAS BELVAUX

France, 2011, 1h45 Réalisation et scénario : Lucas Belvaux d’après le roman de Didier Decoin, Est-ce ainsi que les femmes meurent ? Photographie : Pierric Gantelmi D’Ille Musique : Anne Van Dongen Interprètes : Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia, Léonard François Feroleto, Natacha Régnier Distribution : Diaphana

Séance unique au Cinéville de Laval : jeudi 07 novembre à 13h45.

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association

Française de Criminologie, Louis Mathieu, enseignant de cinéma

et Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

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FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

ROOM 514 DE SHARON BAR-ZIV

Israël, 2011, 1h30, VO Réalisation et scénario : Sharon Bar-Ziv Photographie : Edan Sasson Interprètes : Asia Naifeld, Guy Kapulnik, Ohad Hall, Udi Persi, Rafi Kalmar, Hilly Israel Distribution : Sophie Dulac Distribution

A nna est enquêtrice au sein de l'armée israélienne et se retrouve confrontée à des soldats accusés de violences sur un Palestinien. Son enquête se focalise sur un commandant qu'elle interroge sans

cesse dans la salle d'interrogatoire dite « Room 514 ». Anna veut la vérité au-delà des considérations politiques et hiérarchiques. Pour elle, c'est une question de justice mais aussi une manière de s'affirmer face à des hommes détenteurs de tous les pouvoirs. Le film relève du huis clos en épousant le point de vue d'Anna, et l'essentiel de l'action se passe au sein de la salle d'interrogatoire, un espace exigu et sans âme où vont s'affronter des personnes du même bord. C'est peu de dire que la tension est forte, car au-delà de la recherche de la vérité, ce qui est en jeu ici ce sont aussi des rapports de pouvoir (Anna est constamment renvoyée au fait qu'elle est une femme et que si elle a bien sa place dans l'armée, ce n'est pas la même que celle des hommes et qu'elle ne peut se prévaloir d'autant de prestige qu'eux et en particulier de ce commandant) et des sentiments (on est dans la salle d'interrogatoire avec sa vie, son rapport au monde et toute une sphère de senti-ments dont on use pour faire plier l'autre). Un monde de paroles qui engage des corps dans une salle d'interrogatoire mais aussi à l'extérieur. Anna vit en effet une relation charnelle avec un officier et ce qui se joue entre ces deux-là agit aussi directement sur l'évolution de l'interrogatoire. La grande réussite de ce film est d'arriver à faire se tenir ensemble autant d'enjeux dans aussi peu d'es-pace sans que pour autant l'ambiance devienne pour le spectateur étouffante. Le film peut aussi fonc-tionner comme une métaphore du conflit israélo-palestinien mais, contrairement à bien d'autres films, Room 514, renvoie Israël face à sa propre conscience.

Séance unique au Cinéville de Laval : jeudi 07 novembre à 20h.

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association

Française de Criminologie

et Fabianny Deschamps, réalisatrice membre de l'ACID.

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FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

Séance unique au Cinéville de Laval : vendredi 08 novembre à 13h45.

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association

Française de Criminologie

et Jean-Marie Boyer, président de Chambre à la Cour d'Appel de Paris

LA FABRIQUE DES JUGES DE JULIE BERTUCCELLI

France, 1997, 1h10 Réalisation, scénario : Julie Bertuccelli Distribution : Quark Productions

« En France, la formation des magistrats est assurée par l'École nationale de la magistrature de Bor-deaux. Les "auditeurs de justice" y entrent sur concours et les deux ans et demi de leur scolarité se

partagent entre cours théoriques et cours pratiques. En suivant les temps forts de cet apprentissage à l'école et en juridiction face au "vrai" justiciable, nous approchons le métier de juger. Dans cette variation entre l'idéal de l'école et la réalité des tribunaux, la justice, plus qu'une affaire de textes, se révèle être une recherche de mise à distance et de mise en scè-ne, un questionnement moral, humain et philosophique, au sein d'une institution parfois pesan-te. » (Julie Bertuccelli)

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FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

Séance unique au Cinéville de Laval : vendredi 08 novembre à 14h.

Avec Mehrdad Oskouei, réalisateur et Massoumeh Lahidji, interprète.

LES DERNIERS JOURS DE L’HIVER DE MEHRDAD OSKOUEI

Iran, 2011, 55 mn, VO Réalisation, scénario : Mehrdad Oskouei Photographie : Ashkan Ashkani Musique : Morteza Saedi Distribution : Les Films du Whippet

I ls s'appellent Morteza, Farshad, Issa, Abolfazl, Nameni, Mohammad et Kaveh. Ils ont entre 10 et 15 ans et sont enfermés pour quelques mois dans un centre de correction et d'éducation de Téhéran

pour avoir commis des vols. Tour à tour, au fil des jours, le réalisateur les interrogent. Ils disent leur détresse, la famille qui leur manque mais aussi celle qui les a abandonnés, l'addiction à la drogue qui les pousse à voler, etc. Ils ont peu confiance en l'avenir et s'en remettent à Dieu. Ce sont des gosses qui s'amusent, se bagarrent, pleurent mais déjà endurcis comme des adultes tant ils en savent long sur la dureté de l'existence. Chaque moment de ce court documentaire de Mehrdad Oskouei est d'une grande intensité. Même lorsqu'ils parlent peu et même si, peut-être, ils inventent (le réalisateur essaye souvent de savoir si ce qu'ils disent est la vérité), les enfants racontent leur vie et leurs sentiments avec détermination. Et l'émotion est forte lorsqu'ils organisent la reconstitution des procédures judiciaires, ou découvrent la mer pour la première fois...

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FESTIVAL DU F ILM JUDICIAIRE DE LAVAL | 5E EDITION

Séance unique au Cinéville de Laval : vendredi 08 novembre à 20h.

Avec Alain-Louis Blanc, magistrat honoraire, président de l'Association

Française de Criminologie, Jean-Marie Boyer, président de Chambre à la

Cour d'Appel de Paris et Nicolas Thévenin, enseignant de cinéma.

DEAD MAN TALKING DE PATRICK RIDREMONT

Belgique, 2012, 1h45 Avertissement : contient des scènes de violence dans une sombre atmosphère qui peut heurter un jeune public. Réalisation : Patrick Ridremont Scénario : Jean-Sébastien Lopez, Patrick Ridremont Photographie : Danny Elsen Musique : Sylvain Goldberg Interprètes : Patrick Ridremont, François Berléand, Virginie Efira, Christian Marin, Jean-Luc Couchard, Olivier Leborgne Distribution : Atypik Films

W illiam Lamers est condamné à mort et doit être exécuté à 20h précise. Quelques minutes avant le directeur de la prison lui demande s'il veut déclarer quelque chose avant l'exécution de la

sentence. William Lamers se met à parler et ne s'arrête plus. C'est à ce moment-là que le directeur dé-couvre qu'il ne peut rien faire pour l'arrêter car la loi ne précise rien quant à la longueur de la déclara-tion. L'exécution de la sentence est remise au lendemain… Cette situation inédite va vite prendre des proportions politiques et médiatiques inattendues car Wil-liam Lamers entend bien profiter de ce vide juridique pour rester en vie le plus longtemps possible. Ce premier long métrage de Patrick Ridremont est avant tout une comédie burlesque et plutôt fantas-que. Cependant, en construisant du burlesque, le réalisateur dresse un portrait ironique de la prison, de l'absurdité de la peine de mort, du monde politique (particulièrement caricaturé) et de celui des médias.

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LES F ILMS | EN COMPAGNIE DE SERGE BOZON

E n compagnie de Serge Bozon est la première d’une série de rencontres avec des réalisateurs et des réalisatrices français(e)s. Durant une demie journée, le réalisateur invité présentera son film le plus

récent mais aussi deux autres films qui l’ont inspiré ou dialoguent avec ce film. Une manière de mettre à jour un aspect du processus de création d’un film mais aussi de prendre le temps d’échanger plus lon-guement et de s’immerger plus profondément au coeur de l’univers cinématographique d’un cinéaste. Pour cette première rencontre, nous avons invité Serge Bozon qui présente deux films rares, Deux filles au tapis de Robert Aldrich avec Peter Falk et Some Call It Loving (Sleeping Beauty) de James B. Harris, pour en arriver à son tout dernier film, Tip Top avec Isabelle Huppert et Sandrine Kiberlain. Pour mé-moire, nous l’avions reçu une première fois à l’occasion de la projection de Mods et d’un mix garage au 6PAR4 de Laval dans le cadre des Reflets du cinéma français en 2010.

S erge Bozon débute sa carrière en tant qu'acteur dans La Croisade d'Anne Buridan de Judith Cahen. Il retrouvera d'ailleurs la réalisatrice sur le tournage de La Révolution sexuelle n'a pas eu lieu. Puis il en-

chaîne les rôles (Le Doux Amour des hommes (2001) de Jean-Paul Civeyrac, Les Jours où je n'existe pas (2002) de Jean-Charles Fitoussi, L'Éclaireur (2003) de Djibril Glissant, etc.). En 1998, Serge Bozon passe de l'autre côté de la caméra et réalise L'Amitié puis 5 ans plus tard, il signe son deuxième long métrage, Mods. En 2007, il réalise La France, un film de guerre émouvant. En 2009 on le retrouve dans L'Idiot de Pierre Léon, une adaptation d'un chapitre du célèbre roman de Dostoïevski, puis dans les films de Axelle Ropert, La Famille Wolberg (2009) et Tirez la langue, mademoiselle (2012) et ceux de Valérie Don-zelli, La Guerre est déclarée (2010) et Main dans la main (2011). En 2012, il réalise Tip Top, son tout der-nier long métrage présenté à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes cette année.

Au cinéma Le Vox de Mayenne, samedi 23 novembre.

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N°138 - NOVEMBRE 2013 LES F ILMS | EN COMPAGNIE DE SERGE BOZON

DEUX FILLES AU TAPIS DE ROBERT ALDRICH

USA, 1981, 1h55, VO Réalisation : Robert Aldrich Scénario : Mel Frohman Photographie : Joseph Biroc Musique : Franck De Vol Interprètes : Peter Falk, Vicki Frederick, Laurene Landon, Burt Young, Tracy Reed, Ursaline Bryant Distribution : Swashbuckler Films

L es California Dolls, Iris la brune et Molly la blonde, sont catcheuses professionnelles. Harry Sears est tout à la fois leur manager, leur confident et leur « nounou ». Ensemble, ils sillonnent les Etats-

Unis dans une vieille décapotable, s'arrêtant dans les motels de bords de route et les restaurants bon marché. Cependant, le trio a de l'ambition. Les filles le prouvent sur les rings en battant toutes leurs adversaires, tandis qu'Harry recherche avec opiniâtreté LE contrat qui leur assurerait à tous argent et notoriété. Malgré ses différents avec Eddie Cisco, organisateur de combats truqués, mauvais payeur qui l'a radié de ses listes, Harry parvient néanmoins à susciter une rencontre entre ses protégées et les To-ledo Tigers, championnes des Etats-Unis… « Deux filles au tapis, dernier film de Robert Aldrich, est un road movie dont l’atmosphère est engluée dans le marasme économique, prenant pour cadre des banlieues vides et grisâtres, abandonnées et tris-tes. Une Amérique des laissés-pour-compte auxquels Aldrich donne toute sa sympathie. Une ode triste et poignante à l’amitié, la solidarité et l’amour. Un film parfois douloureux, parfois enivrant, toujours juste, et qui mérite donc d’être (re)découvert. » (Olivier Bitoun)

Séance unique au cinéma Le Vox de Mayenne :

samedi 23 novembre à 16h, en présence de Serge Bozon.

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LES F ILMS | EN COMPAGNIE DE SERGE BOZON

SOME CALL IT LOVING (SLEEPING BEAUTY) DE JAMES B. HARRIS

USA, 1973, 1h45, VO Réalisation : James B. Harris Scénario : John Collier, James B. Harris Musique : Richard Hazard Interprètes : Zalman King, Carol White, Tisa Farrow, Richard Pryor, Veronica Anderson, Logan Ramsey Distribution : Les Films du Camélia Présenté au festival Lumière 2013, Lyon.

J ennifer est endormie depuis huit ans et exhibée dans les fêtes foraines. Pour un dollar, Robert, musi-cien de jazz, l'achète et l'éveille d'un baiser dans sa luxueuse demeure. Peu à peu, elle devient le cen-

tre d'un jeu pervers d'amour et de mort. Une version baroque de La Belle au bois dormant. « Some Call It Loving (Sleeping Beauty) est un conte pour adultes, étrange et onirique, qui mise essentiel-lement sur un esthétisme raffiné, une tension érotique, une perversion des archétypes et une atmos-phère cotonneuse. Le film commence comme Freaks (la fille au bois dormant est à l’origine une attrac-tion de foire) pour se muer subrepticement en une étrange histoire d’amour presque platonique, indo-lente et tragique, sur fond de frustration sexuelle et de désirs refoulés. La bande-son, marquante, ajou-te une dimension onirique supplémentaire.

Some Call It Loving (Sleeping Beauty) prend la délicieuse initiative de ne rien expliquer et de se livrer au spectateur sans retenue. Les immenses qualités formelles, le trouble ambiant et le mutisme inquiétant de personnages en proie à des sensations extrêmes rendent cette expérience fascinante et singulière. C’est beau comme un rêve et cruel comme un réveil. Quelque part entre le cauchemar familier et le songe lointain, un film quasiment inclassable et très fort. » (Romain Le Vern)

Séance unique au cinéma Le Vox de Mayenne :

samedi 23 novembre à 19h, en présence de Serge Bozon.

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N°138 - NOVEMBRE 2013 LES F ILMS | EN COMPAGNIE DE SERGE BOZON

TIP TOP DE SERGE BOZON

France, 2012, 1h50 Réalisation : Serge Bozon Scénario Axelle Roppert, Odile Barski, Serge Bozon d’après l’œuvre de Bill James Photographie : Céline Bozon Musique : Roland Wiltgen Interprètes : Isabelle Huppert, Sandrine Kiberlain, François Damiens, Karole Rocher, Aymen Saïdi, Saida Bekkouche Distribution : Rezo Films Présenté à la Quinzaine des réalisateurs (Cannes 2013).

D eux inspectrices de la police des polices, Sally et Esther, débarquent dans un commissariat de province suite à la mort suspecte d’un indic d’origine algérienne. L’inspecteur Mendès qui était

en liaison avec cet indic entend mener sa propre enquête et tenir à l’œil ces deux inspectrices un peu particulières…

Pour son quatrième long métrage, Serge Bozon (Mods, La France) se lance dans le polar. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que ce polar ne ressemble à aucun autre tant il relève de la comédie burlesque façon Serge Bozon, un peu pince-sans-rire pour le dire vite : une suite ininterrompue de ruptures et de décalages dans l’action et les relations entre les personnages, tous fortement singuliers (le trio Sandrine Kiberlain, Isabelle Huppert et François Damiens fonctionne parfaitement). L’ensemble est donc plutôt drôle mais assez déstabilisant car d’une certaine manière tout ce qui se met en place se casse assez rapi-dement la figure et ne facilite pas le travail d’enquête des différents protagonistes lancés sur de nom-breuses piste pour tenter d’élucider l’affaire. Avec ce nouveau film, Serge Bozon surprend et nous sur-prend...

Séance unique au cinéma Le Vox de Mayenne :

samedi 23 novembre à 22h, en présence de Serge Bozon.

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SALVO DE FABIO GRASSADONIA ET ANTONIO PIAZZA

Italie, 2013, 1h50, VO. Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs Réalisation et scénario : Fabio Grassadonia, Antonio Piazza Photographie : Daniele Cipri Interprètes : Saleh Bakri, Sara Serraiocco, Mario Pupella, Giuditta Perriera, Luigi Lo Cascio, Redouane Behache Distribution : Bodega Films Grand Prix - Semaine Internationale de la Critique (Cannes 2013)

S alvo travaille comme homme de main de la mafia sicilienne. Suite à une tentative d’assassinat contre celui qu’il est chargé de protéger, il doit éliminer celui qui est désigné comme étant l’instigateur de

cette tentative. La règle veut que s’il y a un témoin, il doit être aussi éliminé mais lorsque Salvo décou-vre que Rita, la soeur de l’homme qu’il vient de tuer, est aveugle, il décide de l’épargner et même de la protéger…

Le film débute de manière puissante avec la mise en scène sous forme de poursuite en voiture et d’é-changes de coups de feu de la tentative d’assassinat. C’est un choc qui révèle la force, l’habileté, la fer-meté et la froideur de Salvo (personnage qui semble directement inspiré du tueur à gages Jeff Costello, interprété par Alain Delon, dans Le Samouraï de Jean-Pierre Melville ), un homme de main impitoyable qui mène à bien toutes ses missions grâce à sa capacité à maîtriser son environnement. Pour ce faire, il a besoin de tous ses sens et la rencontre avec Rita est d’autant plus troublante pour lui que pour elle, c’est tout le contraire : elle ne peut pour l’essentiel se fier qu’à son ouïe. Un nouveau rapport au mon-de s’offre alors à Salvo et une occasion de changer de vie.

Séances au Cinéville de Laval :

mardi 12 novembre à 13h45 et 18h45.

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Séances au cinéma Le Palace de Château-Gontier :

dimanche 10 novembre à 18h30 et lundi 11 novembre à 20h30.

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N°138 - NOVEMBRE 2013 LES F ILMS

OMAR DE HANY ABU-ASSAD

Palestine, 2013, 1h40, VO Réalisation et scénario: Hany Abu-Assad Interprètes : Adam Bakri, Waleed Zuaiter, Leem Lubany, Samer Bisharat, Eyad Hourani Distribution : Pretty Pictures Prix du Jury - Un certain regard (Cannes 2013)

O mar vit en Cisjordanie. Il rêve d'épouser Nadia, la soeur de son meilleur ami Tarek. Il l'aime tant qu'il est prêt à escalader le mur de séparation et à prendre des risques pour la voir en secret.

Mais pour l'heure, Omar et ses amis d'enfance Tarek et Amjad sont bien décidés à agir contre la coloni-sation, vaille que vaille. Une fois l'acte accompli, les représailles seront rapides et rien ne sera plus ja-mais comme avant.

Avec ce nouveau film, Hany Abu-Assad (Le Mariage de Rana, Paradise Now, The Specialist) nous embarque dans un thriller haletant, d'autant plus fort qu'il s'appuie sur une réalité des plus complexes et inextrica-bles, celle de ces jeunes gens qui n'ont connu que l'occupation et la guerre.

Au début du film, un petit groupe de soldats israéliens retient Omar sans raison plusieurs heures et lui demande de rester perché en équilibre sur un caillou instable en plein soleil les bras en l'air. De cette violence ordinaire qui l'assigne à un territoire étriqué, Omar tire une énergie qui le propulse littérale-ment en avant et vers le ciel. Il veut croire qu'une vie normale est possible, que la voie qu'il a choisi n'est pas sans issue. Alors il avance, il cherche la vérité, il croit pouvoir duper l'ennemi et vivre son amour, mais le jeu est dangereux…

Car au fond, qui ment, qui manipule, qui est l'ennemi ?

Séance au cinéma Le Vox de Mayenne : jeudi 07 novembre à 20h15.

Pour les autres séances, consulter le programme du cinéma Le Vox.

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Séances au cinéma Le Palace de Château-Gontier :

dimanche 17 novembre à 18h30 et lundi 18 novembre à 20h30.

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LES F ILMS

GABRIELLE DE LOUISE ARCHAMBAULT

France, 2013, 1h45 Réalisation : Louise Archambault Scénario : Valérie Beaugrand-Champagne, Louise Archambault Photographie : Mathieu Laverdière Musique : François Lafontaine Interprètes : Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin, Alexandre Landry, Vincent-Guillaume Otis, Benoît Gouin Distribution : Haut et court

A tteinte du syndrome de Williams, Gabrielle a l’oreille absolue : un talent qu’elle exploite avec passion au sein de la chorale « Les Muses », composée uniquement de chanteurs souffrant de

déficiences mentales. Parmi les choristes, Gabrielle n’a d’yeux que pour Martin, qui le lui rend bien. Ensemble, ils préparent avec enthousiasme un grand concert où ils chanteront avec leur idole, Robert Charlebois. Mais ce bonheur parfait demeure fugace. Leurs sentiments grandissants intriguent leurs familles respectives, jusqu’à ce que la mère de Martin interdise à son fils de voir Gabrielle, de peur que les deux jeunes gens ne consomment leur amour. Bouleversée par cette séparation, Gabrielle met tout

en œuvre pour prouver qu’elle peut être une fille comme les autres.

« Le film de Louise Archambault joue avec finesse de la confusion entre la réalité et la fiction. La réelle

chorale « Les Muses » est bien intégrée au récit filmique, mais elle vient y constituer un c(h)œur vibrant. Ainsi la douceur et la profondeur des voix construisent une atmosphère onirique dans des scènes de répétition dégageant une émotion vive, à la dimension sacrale. Gabrielle évite les travers du film à thèse par la le biais d’un récit sentimental, où l’intensité de l’amour permet de déborder les contours austères d’un discours pédagogique et/ou alarmiste sur le sort des handicapés mentaux à l’âge adulte. » (Carole Milleliri - Critikat.com)

Séances au Cinéville de Laval : jeudi 14/11 à 18h45 et 21h15,

lundi 18/11 à 13h45, et mardi 19/11 à 13h45 et 18h45.

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HISTOIRE DE MA MORT DE ALBERT SERRA

Espagne / France, 2013, 2h30, VO Réalisation et scénario : Albert Serra Photographie : Jimmy Gimferrer Musique : Ferra Font, Marc Verdaguer, Joe Robinson, Enric Juncà Interprètes : Vicenç Altaió i Morral, Lluis Serrat Masanellas, Noelia Rodenas, Clara Visa, Montse Triola, Eliseu Huertas Distribution : Capricci Films Léopard d’or au Festival de Locarno 2013. Tourné en partie en Mayenne.

Q uelque part en Suisse, un noble et son entourage accueille chez eux un homme qui a parcouru l’Europe, raconte ses aventures, ce qu’a été sa vie et qui envisage d’écrire ses Mémoires. C’est un

« jouisseur », il mange et boit, entreprend les femmes, cite Montaigne pour dire son anti-christianisme radical mais il n’est plus celui qu’il a été... Avant de partir il débauche Pompeu, le domestique, et l’in-vite à le suivre. Ce dernier accepte et on les retrouve ensuite au sud des Carpates. Ils séjournent dans une ferme où vit un homme, sa fille Carmen et plusieurs servantes. Mais Carmen a accepté de suivre un homme sombre et mystérieux s’il l’aide à punir son père…

Après avoir passé en revue l’histoire de Don Quichotte (Honor de Cavaleria), puis celle des Rois Mages à la recherche du Sauveur (Le Chant des oiseaux), deux voyages d’errances, Albert Serra se penche, de ma-nière tout aussi singulière, sur deux autres figures fantasmatiques : Casanova et Dracula. Le film porte surtout sur la figure de Casanova puisqu’il choisit (comme Fellini en 1976) de mettre en scène les der-niers mois de la vie de Casanova. L’idée de cette rencontre est plutôt originale et inventive puisque nous avons là deux personnages réputés pour leur anti-christianisme viscéral mais selon des modalités bien différentes : lumineuses pour Casanova (même si en fin de parcours cela est moins vrai !) et som-bres pour Dracula. Tous deux entreprennent de corrompre les « simples » humains à leur cause pour influer sur le monde tel qu’ils le souhaitent. Leur rencontre constitue donc un évènement de taille...

Séance au cinéma Le Vox de Mayenne : jeudi 14 novembre à 20h,

présentée par Florent Rouiller, enseignant au Lycée Lavoisier.

Pour les autres séances, consulter le programme du cinéma Le Vox.

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LES F ILMS | C INÉ CLUB DE L ’ IUT DE LAVAL

LE MÉDECIN DE FAMILLE DE LUCIA PUENZO

A rgentine, 1960. Enzo et Eva ont pris la route avec leurs trois enfants afin de se rendre à Bariloche avec le projet de rouvrir un hôtel dont ils ont hérité. Sur cette route périlleuse ils font la connais-

sance d'un médecin allemand élégant qui se rend au même endroit. Apprenant par hasard que Lilith, une des enfants d'Enzo et Eva, souffre d'un problème de croissance, il cherche, malgré la méfiance d'Enzo, à se rapprocher de la fillette. Une fois sur place il leur propose d'être leur premier client et s'installe à l'hôtel. Peu à peu, grâce à son argent et parce qu'il affirme être en mesure d'aider Lilith, il gagne la confiance d'Eva et de la fillette qui commence alors un traitement expérimental capable de lui rendre sa taille normale...

L'hôtel est situé à proximité du lac Nahuel Huapi sur lequel vont et viennent des avions qui déposent et emmènent de mystérieuses personnes qui disparaissent ensuite au sein d'une villa bien gardée et isolée du reste du monde. Eva, grâce aux archives de l'hôtel, découvre son histoire et celle de la communauté allemande qui réside dans les environs depuis de nombreuses années...

Le film de Lucia Puenzo, avec habileté, épouse le point de vue de la famille qui ignore tout de cet hom-me étrange et de l'environnement dans lequel elle se retrouve. Et, lorsque, peu à peu, les choses com-mencent à se définir, Eva choisit de fermer les yeux car elle voit en ce médecin allemand un espoir pour Lilith. Le film nous met dans cette position inconfortable pour mieux nous en faire saisir l'enjeu ou comment les impératifs d'une histoire familiale en arrivent à se confronter brutalement avec l'His-toire.

Argentine, 2013, 1h35, VO Réalisation et scénario : Lucia Puenzo Photographie : Nicolas Puenzo Interprètes : Alex Brendemülh, Natalia Oreiro, Diego Peretti, Elena Roger, Guillermo Pfening, Ana Pauls Distribution : Pyramide Distribution

Séances au Cinéville de Laval : jeudi 21/11 à 18h50 et 21h25,

lundi 25/11 à 13h50 et 21h25, et mardi 26/11 à 13h50 et 18h50.

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Séances au cinéma Le Palace de Château-Gontier :

dimanche 1er décembre à 18h30 et lundi 02 décembre à 20h30.

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N°138 - NOVEMBRE 2013 LES F ILMS

JASMINE DE ALAIN UGHETTO

France, 2013, 1h10 Réalisation et photographie : Alain Ughetto Scénario : Jacques Reboud, Alain Ughetto Musique : Isabelle Courroy Distribution : Shellac

A la fin des années 1970, Alain a rencontré Jasmine, une iranienne. Aujourd'hui il cherche à retrou-ver sa trace et grâce à leur correspondance il fait resurgir le passé de cette histoire d'amour restée

inachevée. Suite à cette rencontre, Alain est allé à Téhéran rejoindre Jasmine au moment de la Révolu-tion iranienne et de la prise du pouvoir par Khomeyni. Ils ont vécu cette Révolution ensemble, discrè-tement. Mais les espoirs nés de la Révolution ont rapidement été déçus. Alain est reparti, Jasmine n'est pas venue le retrouver en France...

Pour raconter de manière originale cette histoire personnelle, Alain Ughetto a fait le choix de l'anima-tion. Il a réalisé des décors et des personnages de pâte à modeler qu'il anime. Ce choix donne vie à un récit rythmé aussi par la lecture de la correspondance. Cependant si cette correspondance nous renvoie directement à l'histoire intime des deux protagonistes, l'animation, dans sa manière de figurer des lieux et des personnages indéfinis, dit une histoire universelle. Le film a ainsi une dimension historique qui n'est pas négligeable tant elle a joué un rôle important dans l'évolution de la relation entre Alain et Jas-mine : de la Révolution iranienne à la Révolution verte de 2009...

Séances au cinéma Le Palace de Château-Gontier :

dimanche 24 novembre à 18h30 et lundi 25 novembre à20h30

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Séances au Cinéville de Laval : jeudi 28/11 à 19h et 21h25

(séance gratuite pour les adhérents 2013 d’Atmosphères 53),

lundi 02/12 à 14h et 21h25, et mardi 03/12 à 14h et 19h.

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Séance au cinéma Le Vox de Mayenne : jeudi 28 novembre à 20h15.

Pour les autres séances, consulter le programme du cinéma Le Vox.

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LES F ILMS | C INÉ CLUB DE L ’ IUT DE LAVAL

FRANCES HA DE NOAH BAUMBACH

USA, 2012, 1h30, VO Réalisation : Noah Baumbach Scénario : Greta Gerwig, Noah Baumbach Photographie : Sam Levy Musique : Sara Matarazzo Interprètes : Greta Gerwig, Mickey Summer, Adam Driver, Michael Zegen, Patrick Heusinger, Justine Lupe Distribution : Memento Films Distribution

F rances a 27 ans et vit à New York, mais elle n'y a pas vraiment d'appartement. Elle est apprentie dans une compagnie de danse, mais elle n'est pas vraiment une danseuse. Frances se jette à corps

perdu dans ses rêves, comme devenir chorégraphe, même lorsqu'ils sont impossibles…

Greta Gerwig, l’actrice qui interprète Frances et qui a aussi écrit le film avec le réalisateur Noah Baum-bach, porte avec beaucoup d’énergie ce film d’un bout à l’autre avec un personnage haut en couleur et qui n’est pas de tout repos... En effet, Frances est épuisante, attachante, maladroite, décalée, drôle. Elle danse, se bat dans la rue, tombe amoureuse, etc. Elle ne s’arrête jamais car elle est à la recherche d’un lieu pour être : un lieu à habiter à New York mais aussi une place pour être au monde.

Frances Ha est aussi un film sur New York aujourd’hui, une ville qu’il semble dorénavant bien difficile d’habiter quand on est jeune artiste, sans nom et sans argent. Une ville où les rêves ne peuvent plus se réaliser.

Séance unique au Cinéville de Laval : lundi 18 novembre à 18h30.

En partenariat avec le Ciné Club de l’IUT de Laval.

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LES F ILMS | JEUNE PUBLIC À PARTIR DE 5 ANS

MON TONTON CE TATOUEUR TATOUÉ DE KARLA VON BENGSTON

Danemark, 2010, 45 mn, VF Réalisation et scénario : Karla Von Bengston Musique : Jacob Moth Distribution : Cinéma Public Films

L a petite Maj vit avec son oncle Sonny qui s’occupe d’un salon de tatouage. Sonny est un tatoueur brillant et couvert de tatouage, mais dans la vie quotidienne il est plutôt maladroit... Tous deux

s’entendent parfaitement bien, mais Sonny considère qu’une petite fille doit grandir dans une vraie fa-mille, avec une maman, un papa, un frère... Comme celles que l’on voit à la télévision ! Cela il ne peut le lui offrir car il pense que « les tatouages et les enfants ça ne fait pas bon ménage ». Obligés de pren-dre la fuite à cause d’une bêtise que Maj a faite, ils vont alors vivre ensemble une grande aventure qui va les mener dans une forêt magique où vivent de drôles de créatures, et les aider à réaliser qu’une vé-ritable famille, ce n’est pas toujours ce que l’on croit !

Avec beaucoup d’imagination et de manière amusante, ce film d’animation, drôle et tendre (le person-

nage de Sonny est un gros bras au cœur tendre), écrit, réalisé et dessiné par Karla Von Bengston pro-pose un regard sur la famille d’aujourd’hui.

Atmosphères 53 propose tout au long de l’année au public jeune de découvrir le cinéma à travers diffé-rentes actions menées sur le temps scolaire et hors temps scolaire. Cette séance est proposée dans le cadre du temps d’activités périscolaires et est destinée en premier lieu aux enfants des Fourches.

Elle est ouverte au public : enfants, parents, nounous sont les bienvenus !

Séance au Cinéville de Laval : lundi 18 novembre à 16h30.

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CARNET CRITIQUE

ILO ILO DE ANTHONY CHEN

A vec cette trame narrative où l’enfant apparait comme un véritable sale gosse, élevé dans un cocon familial qui ne respire ni l’amour ni la joie de vivre, nous sommes à même de penser que le

cinéma asiatique serait peut-être la contrée d’où nous parviennent les plus beaux films dramatiques. En effet, il y a sur ce continent un certain savoir-faire, une maîtrise des rebondissements, une brillante exploitation de la situation économique du 21ème siècle, qui contribuent à faire émaner juste ce qu’il faut de poésie pour transformer un quotidien poisseux et misérable en tentative parfois concluante de trouver le bonheur. C’est le cas d’Ilo Ilo, où nous suivons la cohabitation forcée de Jiale et son énième nounou, au berceau de la crise de la fin des années 90…

Le long-métrage d’Anthony Chen est, pour commencer, le moyen de situer Singapour, tant d’un point de vue économique que cinématographique : si l’on ne connait pas beaucoup de films réalisés dans la cité-Etat, ceux-ci tendent – avec Ilo Ilo – à se rapprocher d’un ton hongkongais ou japonais, où les personnages se démènent tant bien que mal pour décrocher un boulot ou trouver une nouvelle voie ; comme c’est le cas de la mère, ici, qui tente de faire renaître son espoir en suivant un gourou le temps d’une arnaque. Il y a dans Ilo Ilo une véritable délicatesse dans la mise en scène mais aussi une certaine précision, en ce que le réalisateur prend chaque fois le temps de s’attarder sur les émotions de ses personnages, d’une manière bienveillante.

Koh Jia Ler, qui joue le rôle de Jiale, s’avère assez étonnant de naturel – pourtant dans son premier rôle au cinéma. La complicité entre ce dernier et l’actrice philippine Angeli Bayani se solde par une certaine émotion qui s’instaure dès les premières rencontres – pourtant envenimées. Les deux personnages sont attachants et, grâce à cela, on ne voit pas passer l’heure quarante de film. On notera aussi une belle interprétation du père, Tianwen Chen, en parfait raté… Sa figure est celle d’une population qui se trouve dans l’impossibilité de conserver un poste et, par conséquent, de nourrir sa famille. Pourtant, Ilo Ilo ne serait pas tant la description cruelle d’une Singapour en crise qu’un conte plein d’espoir sur le jeune âge et sa place dans le monde ; une très belle histoire d’amitié qui exploite sa simplicité pour mieux rendre compte de ce désespoir dont on peut toujours sortir.

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INFOS

BULLETIN D’ADHÉSION 2013 À ATMOSPHÈRES 53 - tarif promotionnel !

(carte valable jusqu'au 31 décembre 2013)

par correspondance :à adresser à Atmosphères 53, avec photo d’identité, enveloppe timbrée et règlement points de vente : Laval : Librairie M'Lire Mayenne : local d'Atmosphères 53

Adhésion normale : 9 € Adhésion supplémentaire à la même adresse : 5 €

Scolaires, étudiants, chômeurs, carte CAF : 5 € - Avec justificatif

Nom(s) et prénom(s) du (ou des) adhérents(s) : 1 -….………………………...…………………………………. 2 - ………………………………………………………………. Adresse : …………………………………………………………………… Code postal : …………… Commune : …………………………….. Adresse électronique : ……………………………………………………

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POURQUOI ADHÉRER À ATMOSPHÈRES 53 POUR LES 2 DERNIERS MOIS DE L’ANNÉE ?

Soutenir l'ensemble des actions de l'association tout au long de l'année en Mayenne.

Bénéficier de tarifs réduits sur certaines séances.

Être régulièrement informé des activités par courrier ou/et par mail.

Etre invité à la séance au Cinéville de Laval de Jasmine, jeudi 28/11 à 21h25.

INFORMATION PARTENAIRE | AUTOMNE CINÉMA DANS LE BOCAGE MAYENNAIS

Le service du développement culturel, le réseau des bibliothèques et l’école de musique du Bocage mayen-nais proposent un temps fort autour du cinéma… De nombreux rendez-vous sont au programme tout au long de l’automne dont :

Exposition Comme au cinéma…! Comment le cinéma influe-t-il sur l’imaginaire des plasticiens ? > du 19 octobre au 1er décembre 2013 au Centre d’art de Pontmain.

Cycle de conférences - Entrée libre et gratuite > le mardi 12 novembre à 20h au centre d’art : Art contemporain et cinéma par Eva Prouteau. > le vendredi 22 novembre à Gorron : Histoire du cinéma par Yannick Lemarié > le mercredi 27 novembre à 20h à Ambrières : La science-fiction au cinéma par Fabrice Colin.

Plus d’infos : cc-bocagemayennais.fr

INFORMATION PARTENAIRE | CINÉ-CLUB CHANGÉEN (APCVC)

Projection de Félix et Lola de Patrice Leconte Précédée d’un court métrage réalisé par de jeunes changéens sur le Chainon manquant, et du court métrage documentaire Sur la trace des mutins de Jean-Marc Allaine. > le mardi 19 novembre à l’Atelier des arts vivants de Changé.

Nuit internationale du court métrage Dans le cadre de l’opération nationale du CNC Le Jour Le Plus Court. > le samedi 21 décembre à l’Atelier des arts vivants de Changé.

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A NOTER DANS VOS AGENDAS

SORTIES DE DÉCOUVERTE DU CINÉMA

Il reste quelques places pour la sortie du dimanche 08 décembre 2013 à la Cinémathèque française. Si vous êtes intéressés, un mail adressé rapidement à [email protected] suffit !

Atmosphères 53 vous proposera le dimanche 19 janvier 2014 une sortie au Festival Premiers Plans d’Angers. Les hommages seront consacrés à Lars Von Trier et à Robert Bresson.

REFLETS DU CINÉMA ALLEMAND

Du 18 mars au 01 avril 2014. Cette nouvelle édition des Reflets du cinéma s'intéressera tout particuliè-rement au renouveau du cinéma allemand de ces quinze dernières années. Force est de constater, en effet, que depuis les succès de Googbye Lenin ! (2003) ou encore de La Vie des autres (2006) le cinéma allemand a retrouvé une vigueur qu'il n'avait pas connu depuis les années 70. Ces succès et quelques autres n'empêchent pas que la plupart des films allemands, souvent de très bonne qualité, peinent à trouver leur public en France. Ce festival sera donc l'occasion de mettre en lumière ces auteurs et leurs préoccupations, sans oublier de permettre au public de découvrir ou de redécouvrir des oeuvres essen-tielles de l'histoire du cinéma mondial à laquelle le cinéma allemand a beaucoup contribué.

Au programme de cette quinzaine : une quarantaine de longs métrages, mais aussi des courts métrages dans le cadre des Reflets du court à Changé, des événements dans le département...

Pour participer à la préparation du festival, rendez-vous le mercredi 06 novembre à 20h30 à la FAL 53, 33bis allée du Vieux Saint-Louis à Laval.

Gold de Thomas Arslan

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Semaine du 06 au 12 novembre 2013

Salvo (Cinéville / Laval) 38 témoins (Cinéville / Laval / Festival du Film Judiciaire de Laval) Room 514 (Cinéville / Laval / Festival du Film Judiciaire de Laval) La Fabrique des juges (Cinéville / Laval / Festival du Film Judiciaire de Laval) Les Derniers jours de l’hiver (Cinéville / Laval / Festival du Film Judiciaire de Laval) Dead Man Talking (Cinéville / Laval / Festival du Film Judiciaire de Laval) Omar (Le Vox / Mayenne) Salvo (Le Palace / Château-Gontier)

Semaine du 13 au 19 novembre 2013

Gabrielle (Cinéville / Laval) Mon tonton ce tatoueur tatoué (Cinéville / Laval / TAP) Frances Ha (Cinéville / Laval / Ciné Club de l’IUT de Laval) Histoire de ma mort (Le Vox / Mayenne) Omar (Le Palace / Château-Gontier)

Semaine du 20 au 26 nvembre 2013

Le Médecin de famille (Cinéville / Laval) Deux filles au tapis (Le Vox / Mayenne / En compagnie de Serge Bozon) Some Call It Loving (Sleeping Beauty) (Le Vox / Mayenne / En compagnie de Serge Bozon) Tip Top (Le Vox / Mayenne / En compagnie de Serge Bozon) Jasmine (Le Palace / Château-Gontier)

Semaine du 27 novembre au 03 décembre 2013

Jasmine (Cinéville / Laval) Jasmine (Le Vox / Mayenne) Le Médecin de famille (Le Palace / Château-Gontier)

12, rue Guimond-des-Riveries 53100 Mayenne Tél. : 02 43 04 20 46 Fax : 02 43 04 96 48 [email protected] www.atmospheres53.org Facebook : Atmospheres 53

Atmosphères 53 adhère à l'ACOR (Association des Cinémas de l'Ouest pour la Recherche)

et à l’ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion).

Rédaction des textes de ce numéro : Armelle Pain, Willy Durand Carnet critique : Constant Voisin