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CARACTEMSATÎON DES CHARGEURS POTONTHELS
1 - RAFFINAGE DE PETROLE:En 1989, 54 entreprises de 10 personnes ou plus, d'activité principale le
raffinage de pétrole, employaient au total 25.500 personnes, dont 22.858 au titrede cette seule activité. En ajoutant à ce dernier effectif celui employé au titre decette même activité mais exercée en tant qu'activité secondaire par d'autres entre-prises des secteurs industriels, on obtient l'effectif total de la branche "raffinagede pétrole", soit 23.438 personnes.
1-1 Grandeurs caractéristiques du secteur d'entreprises:Le secteur d'entreprise est l'ensemble des entreprises exerçant à titre princi-
pal une même activité.Le secteur de la production et de la commercialisation de produits pétroliers
et plus particulièrement de pétrole, est un secteur fortement concentré, puisquel'on compte seulement 54 entreprises exerçant cette activité.
Entreprises de 20 salariés et plus uniquement
Taille des
entreprises
Nombre d'entreprises
Effectif employé
CAHT
Exportations/CAHT
Production Propre
VA HT montant (MF)
VA HT /pers.
VA HT en % du CAHT
EBE/VAHT
Investissements
corporels totaux
Capacité d'autoflnan-
cement/VAHT
Capacité d'autofinan-
cement/inv.
Inv totaux/VAHT
20 à 49
pers.
23
773
50 à 99
pers
7
514
1 079.2
4.3
971.6
377.5
293.3
35
27.3
61.4
15.5
95.2
16.3
100 à 199
pers.
1
152
200 à 499
pers.
6
1 855
500 pers.
et plus
6
19 547
16 7051.7
10,6
164 328.6
70 949.1
3 291.7
42.5
11.1
3 297.9
15.7
337.6
4.6
Taille non
significative
3
2 538
28 582
7.7
28 654.6
8 011.9
3 156.8
28
8.3
490.8
6.4
104.1
6,1
TOTAL
46
25 379
196 712.8
10.1
193 954.9
79 338.5
3 126.1
40.3
10.9
3 850.1
14.7
303.9
4.9
UNITES:Montants: millions de francsMontants rapportés aux effectifs:
milliers de francs / personneRatios: %
Page 53
Sur ces 54 entreprises, 8 emploient moins de 20 salariés et 3 ont une taillenon significative car ce sont des entreprises essentiellement donneuses d'ordres.
En dehors de ces cas particuliers, on constate que 31 entreprises sont desentreprises industrielles de taille moyenne, réalisant 7% du chiffre d'affaires dusecteur. Par contre seulement 12 entreprises sont des grandes entreprises indus-trielles et réalisent 93% du chiffre d'affaires du secteur.
On constate donc que moins d'un tiers des entreprises réalisent plus de 90%du chiffre d'affaires du secteur et environ 92% des investissements corporels pourun effectif employé atteignant 95% de l'effectif total du secteur.
1-2 Diversification du secteur:Le tableau présenté ci-après donne la décomposition du chiffre d'affaires du
secteur en branche d'activités ( Ensemble des fractions d'entreprise exerçant uneactivité donnée) .
Branches d'activités
RAFFINAGE DE PETROLE
COMMERCE DE GROS DE PRODUITS PETROLIERS
SERVICES DIVERS RENDUS PRINCIPALEMENT
AUX ENTREPRISES
TRANSPORTS MARITIMES DE PRODUITS
PETROLIERS
AUTRES BRANCHES
Branche / Secteur
94.3%
3.1%
1.3%
0.3%
1%
On constate que les 54 entreprises du secteur n'ont pas comme objectif prin-cipal la diversification. En effet, presque 95% du chiffre d'affaires est consacré auraffinage de pétrole et seulement 3% consacré au commerce de gros de produitspétroliers.
Il semble donc que la priorité de ces entreprises ne soit pas une diversifica-tion horizontale à l'intérieur même du secteur, dans des branches complémentai-res de l'activité principale exercée, et l'on peut penser que ces entreprises ont pri-vilégié une stratégie de diversification verticale.
1-3 Données du secteur d'établissements:
Le secteur d'établissements est l'ensemble des établissements de 20 person-nes ou plus, exerçant à titre principal une même activité.
Page 54
Principales Réglons
ILE DE FRANCE
HAUTE-NORMANDIE
PACA
RHONE-ALPES
FRANCE ENTIERE HORS DOM
Nombre d'établis.
183
35
100
102
850
Effectif employé
10 723
4004
3 090
1858
25 064
Investissements totaux
1 278,20
671,30
560,40
313.30
3 719.60
UNITES: Millions de francs
En ce qui concerne la répartition géographique des établissements dusecteur, on constate qu'environ 50% des entreprises sont installées dans 4 ré-gions en France. Il s'agit en premier lieu de l'Ile-de-France, accueillant 21% desentreprises du secteur, puis la région Rhône-Alpes et la région Provence AlpesCôte d'Azur avec environ 12% des implantations. Le reste des 50% est installé enHaute-Normandie.
Au niveau géographique, le début de concentration des activités de raffinagede pétrole peut s'expliquer, pour la région Ile-de-France, par le fait que cette ré-gion est la première région consommatrice de produits pétroliers, et pour les au-tres régions par la localisation et la géographie des échanges de produits pétro-liers.
En ce qui concerne la concentration des entreprises, on constate que les 4premières entreprises emploient 59,4% des effectifs du secteur et réalisent 69,4%des ventes en France et 74,4% des ventes à l'exportation. Les 10 premières entre-prises emploient 84,9% des effectifs du secteur et réalisent 97,5% des ventes enFrance et 98,9% des ventes à l'exportation.
- ELF France:
1-4 Liste des principales entreprises françaises de la branche:
Chiffre d'affaires 1989: 45.655 MFEffectifs 1989: 4.807 personnesRésultat Net 1989: 884.600.000 francsActivité: Import-export, transport, stockage, transforma-
tion, commercialisation et distribution de tousproduits et équipements pétroliers.
Filiales:Elf Antargaz (93%); Lubrifiants Elf Aquitaine (70%);Huiles Berlier (95%); Carburants du Sud Ouest(100%); Mure Union (99%); Urbaine des Pétroles(100%); Gérard Mercier (100%); Bethenod (100%);Gazoline (100%); Sipar (99%); Nervol (100%); Corelf(99%).
Entreprises affiliées:Transgaz Lavera (13%); Rhin-Rhône (40%); SociétéduPipeline Sud Européen (14%); Raffinerie deStrasbourg (33%).
Page 55
- ESSOSAF: Chiffre d'affaires 1990: 32.950 MFEffectifs 1990: 3.538 personnesRésultat Net 1990: 422.623.000 francsActivité: Extraction, traitement et distribution de produits
pétroliers.Filiales: Esso REP (89%): Worex et Compagnie (100%).Entreprises affiliées:
Transgaz Lavera (10%); Raffinerie du Midi (33%);Société du Pipeline Méditerranée-Rhône (14%);Société de la raffinerie de Lorraine (40%); Dépôts depétrole Côtiers (21%); Dépôts pétroliers de la Corse(18%).
- MOBIL OÙ Française: Chiffre d'affaires 1990: 15.322 MfEffectifs 1990: 1.578 personnesRésultat Net 1990: 5.684.123 francsActivité:
Raffinage et distribution des hydrocarbures.Transport maritime de pétrole brut.
Filiales:Corodis (99%); Sobredis Brest; SomodipCourbevoie (99%).
Entreprises affiliées:Primagaz (14%); Entreprise Jean Lefebvre(10%).
- BP France: Chiffre d'affaires 1990:23.664 MFEffectifs 1990:2.356 personnesRésultat Net 1990: 583.000.000 francsActivité: Raffinage et vente de produits pétroliers.Filiales:
Streichenberger Distribution SA (99%); StreichenbergerEnergie Sces SA (99%); Interfuel (99%); BP ChemicalsSNC (99%); Interfuel SN (99%); Maritime BP et Cie(100%); Gesmin (100%); BPTruckshops (100%); FuelLittoral SN (99%); Geeraert et Matthys (100%); SA G.Bertrand (87%); SAAP (99%).
Entreprises affiliées:Gerland (40%); Cie Rhénane de Raffinage (12%); ApprylSNC (49%); Disturgil SNC (50%); Naphta Chimie SA(49%); Oxochimie SA (49%).
- CRD Total France: Chiffre d'affaires 1990: 44.680 MFEffectifs 1990: 4.000 personnesRésultat Net 1990: 352.337.000 francsActivité:Raffinage et distribution de produits pétroliers.Filiales:
Totalgaz Cie Française des Gazs Liquéfiés (100%);Les Fils Charuets (95%); Appontements Pétroliersdes Flandres (100%); Sellier Leblanc Combustibles(95%); Map Total (100%); Produits Pétroliers Stela(100%); Total Solvant (94%); Combustibles de l'Ile-de-France "CIF"; Blending Services Associés (64%);Pro; Francillienne de confort.
Page 56
- FINA France SA:
Entreprises affiliés:Chavraise des Pétroles (29%); Havraise deManutention (18%); Géo Stock (25%); GéoselManosque (26%); Géopipe (26%); Géomines Caen(30%).
Chiffre d'affaires 1990: 14.205 MFEffectifs 1990: 821 personnesRésultat net 1990: 106.000.000 francsActivité:Raffinage et distribution de produits pétroliers.Filiales:
Petronaphle (100%); Sigma Coatings (100%);Henri Coineau SA (100%).
Entreprises affiliées:Géovexin (6%); Entrepôts Pétroliers de Limoges(10%); Entrepôts Pétroliers de Nancy (26%);Pipes Unes de Strasbourg (13%); EntrepôtsPétroliers de Lyon (29%); Entrepôts Pétroliers deReims (15%).
1-5 Liste des principales entreprises européennes de labranche:
Roval Dutch SHELL.
- British Petroleum:
- Petrofina:
- Reosob
Pays d'origine: Pays-BasChiffre d'affaires 1990: 576.012 MFEffectifs 1990: 137.000 personnesCapitaux Propres: 289.082 MFRésultat Net: 34.987 MFPays d'Origine: Grande-BretagneChiffre d'affaires 1990: 320.247 MFEffectifs 1990: 118.050 personnesCapitaux Propres: 114.978 MFRésultat Net 1990:16.361 MFPays d'Origine: Belgique:Chiffre d'affaires 1990: 94.163 MFEffectifs 1990: 23.800 personnesCapitaux Propres: 25.467 MFRésultat Net 1990:3.539 MFPays d'origine: EspagneChiffre d'affaires 1990: 84.681 MFEffectifs 1990: 17.069 personnesCapitaux Propres: 21.896 MFRésultat Net: 3.649 MF
OBSERVATIONS 1990:- Absorption par LABO INDUSTRIE (370 salariés) de POLAROIL (140 sala-
riés).- Fusion-absorption par BP FRANCE (2.700 salariés) de BP CHIMIE (850
salariés), suivie de la création de BP CHEMICAL SNC (140 salariés).
Page 57
2- FABRICATION DE CHAUX ET CIMENTS:
En 1989, 34 entreprises de 10 personnes ou plus, d'activité principale la fa-brication de chaux et ciments, employaient au total 8.527 personnes, dont 7.925au titre de cette seule activité.
2-1 Grandeurs car'a.çté. ristioues du secteur d'entreprises:Le secteur de la fabrication de chaux et ciments est un secteur extrêmement
concentré, puisque l'on ne comptabilise que 25 entreprises exerçant dansce secteur.
Taille desentreprisesNombre d'entreprisesEffectif employéCAHT
Exportations/CAHTProduction PropreVA HT montant (MF)VA HT /pers.VA HT en % du CAHT
EBE /VAHTInvestissementscorporels totauxCapacité d'autofinan-
cement/VAHTCapacité d'autofinan-
cement/lnv.Inv totaux/VAHT
20 à 49 pers.
10
295
338.7
1.4
306.4
112.9382.833.354.2
22.2
36,7
186.519.7
50 à 99 pers.
5
401
503.75
505.8195.9
488.638.957.9
90.5
47.1
102
46.2
100 à 199 pers.
4
575
200 à 499 pers.
1
302
1443.242.6
1412.3
636.8726.1
44.161.0
70,8
47.5
427.2
11.1
500 pers. et +
5
6 82412 395
5.7
12 079.406 083.30
891,549.164.1
822.2
41.8
309.313.5
TOTAL
25
8 397
14 680.50
9.2
14 303.80
7 029
837,1
47.9
63.5
1 005.70
42.4
296.3
14.3
UNITES:Montants: millions de francsMontants rapportés aux effectifs:
milliers de francs / personneRatios: %
Sur ces 25 entreprises, 76% des entreprises sont des entreprises de taillemoyenne, réalisant environ 15% du chiffre d'affaires du secteur. Par contre, onconstate que seulement un tiers des entreprises sont des entreprises de grandetaille, mais qui réalisent plus de 85% du chiffre d'affaires du secteur.
Là encore, le secteur de la "fabrication de chaux et ciments" se structure au-tour de quelques grandes entreprises industrielles qui détiennent plus de 85% duchiffre d'affaires du secteur et réalisent environ 83% des investissements corpo-rels pour un effectif total employé d'environ 85% de l'effectif total du secteur.
Page 58
2-2 Diversification du secteur:
Le tableau présenté ci-dessous donne la décomposition du chiffre d'affairesdu secteur en branche d'activités.
On constate que sur les 25 entreprises du secteur, la branche de "la fabrica-tion de chaux et ciments" représente 92,5% du chiffre d'affaires du secteur. Le"commerce de matériaux de construction de verre à vitres et d'appareils sanitai-res aux entreprises" représente 3,4% du chiffre d'affaires du secteur.
On assiste donc à une très faible diversification du secteur qui sembleconcentré sur une seule branche d'activité: la fabrication de chaux et ciments.
Branches d'activités
FABRICATION DE CHAUX ET CIMENTS
COMMERCE DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION
DE VERRE A VITRES ET D'APPAREILS SANITAIRES
AUX ENTREPRISES
FABRICATION D'ENGRAIS PHOSPHATES ET
D'AUTRES ENGRAIS
FABRICATION DE PAPIERS ET DE CARTONSAUTRES BRANCHES
Branche / Secteur
92.5%
3.4%
2.1%
1.4%0.6%
2-3 Données du secteur d'établissements:
Principales Régions
ILE DE FRANCE
RHONE-ALPES
NORD PAS DE CALAIS
PACA
FRANCE ENTIERE HORS DOM
Nombre d'établis.
20
28
10
15
141
Effectif employé
1464
1 111
744
738
8044
Investissements totaux
105.00
251.40
83.80
74.80
987.00
UNITES: Millions de francs
En ce qui concerne la répartition géographique des établissements du sec-teur, on constate qu'environ 50% des entreprises sont implantées dans quatre ré-gions en France. Il s'agit tout d'abord de la région Rhône-Alpes, accueillant 20%des entreprises du secteur, puis la région Ile-de-France avec 15% des implanta-tions, la région Provence Alpes Côte d'Azur et enfin la région Nord Pas-de-Calaisavec 7% des implantations du secteur.
Page 59
2-4 Concentration de la branche:On note une forte concentration de la branche puisque les 4 premières entre-
prises du secteur emploient 70,5% des effectifs, et réalisent 78,1% des ventes enFrance et 76,8% des ventes à l'exportation. Les 10 premières entreprises, quant àelles, emploient 87,4% des effectifs et réalisent 93,6% des ventes en France et98,8% des ventes à l'exportation.
2-5 Liste des principales entreprises de la branche :
- SA VICAT: Chiffre d'affaires 1990: 2.307 MFEffectifs 1990:3.460 salariésRésultat Net 1990: 271.396.000 francsActivité: Fabrication et vente en gros de ciments, chaux et de
papiers.Forme juridique: SA créée en 1857 au capital de
194.880.000 francsActionnariat: Conseil (75%)Filiales: Konya Cimento Sanay Turquie (51%); Parcifim
(100%); Nationale Cément Company (100%); Savoi-sienne Ciments Chron (100%); VIcat Int Trading(100%); Béton Travaux (100%); Société auxiliaire detransport et de matériel.
Entreprises affiliées: Béton de Calypso (37%).
- CIMENTS LAFARGE: Chiffre d'affaires 1989: 4.707 MFEffectifs 1989:2.100 salariésRésultat Net 1989: 888.047.000 francsActivité: Fabrication de chaux et ciments.Forme juridique: SA créée en 1974 au capital de
738.218.550 francsActionnariat: Lafarge Coppee (99%)Filiales:
Cie des Sablières de la Seine (99%); DuranceMatériaux (99%); Carrières et sablières Rol-land (99%); Société Routière et de Travaux Pu-blics (100%); Béton Chantiers Pernes (100%);Sablières de Garonne (75%); Carrières deBaixas et de l'Agly (100%); Bétons Chantiersde l'Ouest (100%); Sogiter (100%); EntrepriseGarzaro (100%); Granulats et Béton ChantiersBéziers (100%); Carrières et Matériaux du Lit-toral (100%).
Entreprises affiliées:Béton de Paris (40%); Lafarge Nouveaux Maté-riaux (28%); Cedest (25%); Ciments Antillais(10%). Cimencam (11%).
- CIMENTS FRANÇAIS: Chiffre d'affaires 1990: 4.178 MFEffectifs 1990: 18.148 salariésRésultat Net 1990: 909.108.000 francsActivité: Fabrication et vente de ciments, bétons,
granulats et produits en béton.
Page 60
Forme juridique: SA au capital de 539.853.825francs
Actionnariat: Paribas au travers de Poliet (86,6%)Filiales: Calcia (100%); Arena (100%); Ciments
Français Europe (69%); Terrazul (100%);KBZ GMBH (100%); Lithos (100%); SetGroupe Holding AS (100%); Sté desCiments d'Agadir (51%): Essroc (100%).
Entreprises affiliées:Guintoli SA (33%); Financiera y Minera(24%).
- CEDEST CIMENTS ENGRAIS DE PANNES ET DE L'EST:Chiffre d'affaires 1990: 1.036 MFEffectifs 1990: 582 salariésRésultat Net 1990: 171.990.000 francsActivité: Fabrication de ciments liants hydrauli-
ques et d'engrais composés.Forme juridique: SA créée en 1981 au capital de
105.339.050 francsActionnariat: La Cie Générale d'Industrie et de
Participation "CGIP" (51%)Les Ciments Lafarge France (25%)
Filiales: Société des Matériaux de Chelles (100%);Ebange Béton (100%); Cedest Engrais(94%); Réunionaise d'Investissement et deParticipations (83%); Sud Fertilisants(60%); Réunion Armatures (55%); Sove-cim Samaco (60%); PPB Réunion (83%);Lorraine de Vente et de Scories Thomas(94%); Sablor (99%).
Entreprises affiliées:Wossinger Zement (17%); Ciments deBourbon (16%); Wheelabrator Alleward(50%); Chaux Reyser et Cie (40%); Boulo-gne Clincker (24%).
On trouve également au palmarès des principales entreprises de fabricationet vente de chaux et ciments, des entreprises comme les Carrières du Boulon-nais, les Ciments de Champagnole, les Ciments de la Loire, les Ciments d'Orignyou les Carrières et Fours à Chaux de Dugny, dont l'importance financière et com-merciale est plus restreinte.
OBSERVATIONS:
Changement de raison sociale de la société Carrières et Fours à Chaux deDugny, qui devient Financière Lhoist, et création d'une nouvelle société Carrièreset Fours à Chaux de Dugny (180 personnes).
Page 61
3-CHIMIE DE BASE:
La France se situe au 4 ème rang des pays exportateurs dans la chimie debase, après les Pays-Bas, loin derrière les leaders mondiaux allemands et améri-cains. Sa part de marché mondial est relativement stable depuis plusieurs an-nées (environ 8%). Excédentaire de plusieurs milliards pendant de longues an-nées, le solde du commerce extérieur s'est sensiblement dégradé, restant positifpour seulement 400 millions de francs.
Activité fortement capitalistique, la chimie de base a l'un des chiffres d'af-faires par personne le plus élevé de l'industrie. Elle est très concentrée, les entre-prises de plus de 500 salariés représentant plus des trois quarts des effectifs etdu chiffre d'affaires du secteur, et fortement implantée par les capitaux étrangers.Restructuration et développement de spécialités à haute valeur ajoutée sont de-puis plusieurs années les orientations nécessaires pour préserver la compétitivitédans ce secteur en pleine mutation.
L'industrie chimique de base et des fils et fibres artificiels et synthétiquesregroupe les entreprises fabriquant l'acide sulfurique et ses dérivés, les différentstypes d'engrais simples ou composés, les produits de base de la pharmacie, lesopacifiants minéraux et les matières colorantes de synthèse. Ce secteur com-prend également la production de gaz comprimés, de matières plastiques et decaoutchouc synthétique sans transformation, d'huiles essentielles de bases pourdétergents, des goudrons, des auxiliaires pour carburation et lubrification.
L'industrie chimique de base se décompose en deux parties:la chimie minéralela chimie organique. '
3-1 CHIMIE MINERALE:
En 1989, 114 entreprises de 10 personnes ou plus, d'activité principale lachimie minérale, employaient au total 26.049 personnes, dont 21.587 au titre decette seule activité.
3-1-1 Grandeurs caractéristiques du secteur d'entreprises:
Le secteur de la chimie minérale est un secteur fortement concentré, puisquel'on compte environ 93 entreprises de plus de 20 salariés dans ce secteur en1989.
73% des entreprises du secteur de la chimie minérale sont des entreprisesindustrielles de taille moyenne. Ces entreprises ne réalisent, en 1989, que 16%du chiffre d'affaires du secteur. Donc, le secteur de la chimie minérale est un sec-teur fortement concentré autour de quelques grandes entreprises qui réalisentplus de 85% du chiffre d'affaires et 70% des investissements corporels du secteuret emploient environ 70% des effectifs du secteur.
Page 62
Taille des
entreprises
Nombre d'entreprises
Effectif employé
CAHT
Exportatlons/CAHT
Production Propre
VA HT montant (MF!
VA HT /pers.
VA HT en % du CAHT
EBE/VAHT
Investissements
corporels totaux
Capacité d'autoflnan-
cement/VAHT
Capacité d'autofinan-
cement/lnv.
Inv totaux/VAHT
20 à 49 pers.
36
1 117
1 761.40
10.70
1 687.00
355.70
318,40
20.20
10,60
254.40
22.90
32,10
71,50
50 à 99 pers.
21
1 365
1992.60
27.60
1 893.70
524.30
384.10
26.30
46.60
195.50
32.60
87.40
37.30
100 à 199 pers.
11
1 420
3 696.60
22.50
2 591.10
662.70
466.70
17.90
52.90
115.90
37.60
215.10
17,50
200 à 499 pers.
16
4 273
7 076.10
13,70
5 442,70
1 518,70
355.40
21,50
32,00
286,80
11.90
63.30
18.90
500 pers. et +
9
17 571
27 200.00
24.40
25 298.70
9 239.40
525.80
33,90
43.80
1 868.90
32.70
161.80
20.20
TOTAL
93
25 746
41 746.80
22.00
36 913.30
12 300.80
477.80
29.50
42.80
2 721,50
30.10
136.20
22,10
UNITES:Montants: millions de francsMontants rapportés aux effectifs:
milliers de francs / personneRatios: %
3-1-2 Diversification du secteun
Branches d'activités
CHIMIE MINERALE
CHIMIE ORGANIQUE
COMMERCE DE GROS INTER-INDUSTRIEL
COMMERCE
AUTRES BRANCHES
Branche / Secteur
66%
10.1%
7%
6,3%
10.6%
Contrairement aux précédents secteurs, le secteur de la chimie de base estun secteur où la répartition du chiffre d'affaires du secteur par branche d'activi-tés est la plus importante. En effet, le secteur de la chimie minérale consacreplus des deux tiers de son chiffre d'affaires pour la branche principale de la chi-mie minérale. Toutefois, 20% du chiffre d'affaires est utilisé pour moitié pour labranche de la "chimie organique" et pour moitié pour les "autres branches". Lereste est réparti entre le "commerce de gros inter-industriel" et le "commerce".
On note donc une diversification assez importante et une inter-pénétrationdes activités au sein du secteur de la chimie de base.
Page 63
3-1-3 Données du secteur d'établissements:
On note que 43%dans quatre régions en17% des entreprises duAlpes Côte d'Azur avecfin, vient la région Nord
Ces quatre régions1989, et emploient 36%
environ des entreprises sont implantées principalementFrance. Il s'agit de la région Ile-de-France qui accueillesecteur, puis la région Rhône-Alpes et la région Provenceenviron 10% des implantations du secteur chacune. En-Pas-de-Calais avec 7% des implantations du secteur,réalisent 30% des investissements totaux du secteur endes effectifs du secteur.
On constate que les quatre principales régions d'implantation des entreprisesdu secteur correspondent aux quatre régions de consommation de produits chi-miques de base analysées dans la première partie de ce rapport.
RéfiionsILE DE FRANCE
CHAMPAGNE-ARDENNES
PICARDIE
HAUTE-NORMANDIE
CENTRE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
NORD PAS DE CALAIS
LORRAINE
ALSACE
FRANCHE-COMTE
PAYS DE LOIRE
BRETAGNE
POITOU-CHARENTES
AQUITAINE
MIDI-PYRENEES
LIMOUSIN
RHONE-ALPES
AUVERGNE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PACA
CORSE
Nombre d'établis.79
9
20
28
23
3
13
33
25
10
4
25
15
10
22
24
4
43
10
16
40
-
Effectif emDlové3 855
252
846
2 949
425
92
384
2 7672 944
1335
2 628
939
887
811
2 667
1805
289
3 146116
1408
1823-
Investissements totaux401,00
7.70
69.30
544.50
24.40
1.40
72.90
177,50277.60
343.60314.00
82.10
28.50
123.50
218.20
100.10
10.90
279,308.30
142.90
152,60-
Page 64
3-2 CHIMIE ORGANIQUE:
En 1989, 245 entreprises de 10 personnes ou plus, d'activité principale lachimie organique, employaient au total 78.154 personnes, dont 65.374 au titrede cette seule activité.
3-2-1 Grandeurs caractéristiques du secteur d'entreprises:
Le secteur de la chimie organique est concentré, puisque l'on comptabilise245 entreprises de 10 personnes ou plus en 1989. On compte 133 entreprises detaille moyenne, employant un peu plus de 10% des effectifs du secteur en 1989,et réalisant 10% du chiffre d'affaires du secteur.
Par contre, 18% des entreprises appartiennent à la catégorie des grandes en-treprises industrielles et emploient environ 90% des effectifs du secteur.
Taille des
entreprises
Nombre d'entreprises
Effectif employé
CAHT
Exportations/CAHT
Production Propre
VA HT montant (MF)
VA HT /pers.
VA HT en % du CAHT
EBE /VAHT
Investissements
corporels totaux
Capacité d'autofinan-
cement/VAHT
Capacité d'autofinan-
cement/lnv.
Inv totaux/VAHT
20 à 49 pers.
63
1 962
2 782.80
31.90
2 551.70
939,60
478.90
33.80
48,60
132.50
35,40
250,60
14.10
50 à 99 pers.
41
2 595
5 625.50
36,60
4 871.10
1 345.40
518,50
23,90
53,80
507.90
39,50
104,50
37.70
100 à 199 pers.
29
3 615
6 421.40
39.90
5 650.80
1 754.10
485.20
27,30
50,10
598.20
30,60
89,60
34.10
200 à 499 pers.
44
14 498
27 250.50
49.00
25 075,70
7 752.50
534.70
28.40
55.00
1 482,20
32.30
169.20
19,10
500 pers. et +
22
54 777
101 274,60
49.60
92 929.20
34 444.20
628.80
34.00
51.00
6 295,00
37.60
205.50
18.30
rOTAL
199
77 447
143 354.80
48.20
131 078.50
46 235.90
597.00
32,30
51.70
9 015.90
36.40
186.80
19.50
UNITES:Montants: millions de francsMontants rapportés aux effectifs:
milliers de francs / personneRatios: %
Page 65
3-2-2 Diversification du secteur:
Branches d'actMtésCHIMIE ORGANIQUE
COMMERCE DE GROS INTER-INDUSTRIEL
CHIMIE MINERALE
ACTIVITES D'ETUDES, DE CONSEIL ET D'ASSISTANCE
AUTRES BRANCHES
Branche / Secteur75.3%
10%
5.8%
3.6%
5.3%
Tout comme pour le secteur de la chimie minérale, les activités des entrepri-ses du secteur de la chimie organique sont assez diversifiées. En effet, le chiffred'affaires consacré à l'activité de "chimie organique" représente 75% de l'activitédu secteur mais on constate tout de même que 10% du chiffre d'affaires est utili-sé dans la branche du "commerce de gros inter-industriel" et 5,8% du chiffre d'af-faires pour la branche d'activité "chimie minérale".
Il semble donc que ce secteur de la chimie de base soit un secteur où la di-versification des activités soit rendue nécessaire par une technologie de plus enplus pointue et une inter-pénétration des métiers de la chimie de base.
3-2-3 Données du secteur d'établissements:
En ce qui concerne la répartition géographique des établissements du sec-teur, on constate qu'environ 70% des entreprises sont implantées dans cinq ré-gions en France. Il s'agit de l'Ile-de-France qui accueille 32% des entreprises dusecteur, puis les régions Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d'Azur avec respec-tivement 12% des installations du secteur, et enfin, les régions Nord Pas-de-Ca-lais et Aquitaine avec respectivement 7% des implantations du secteur.
D'autre part, ces cinq régions emploient 73% de l'effectif employé du secteuret réalisent 72% des investissements totaux du secteur.
On note que la première région "employeur" est la région Ile-de-France avec26% des effectifs du secteur, puis la région Rhône-Alpes avec 20% des effectifs dusecteur .Viennent ensuite les régions Provence Alpes Côte d'Azur (15% de l'effectifdu secteur), le Nord Pas de Calais et l'Aquitaine (6% des effectifs du secteur).
En ce qui concerne les investissements totaux, la région qui effectue le plusd'investissements est la région Provence Alpes Côte d'Azur avec 26% des investis-sements du secteur puis la région Rhône-Alpes avec 18% des investissements.Viennent ensuite les régions Ile-de-France (14% des investissements). Nord Pasde Calais (8% des investissements) et Aquitaine (6% des investissements).
Page 66
Réglons
ILE DE FRANCE
CHAMPAGNE-ARDENNES
PICARDIE
HAUTE-NORMANDIE
CENTRE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
NORD PAS DE CALAIS
LORRAINE
ALSACE
FRANCHE-COMTE
PAYS DE LOIRE
BRETAGNE
POITOU-CHARENTES
AQUITAINE
MIDI-PYRENEES
LIMOUSIN
RHONE-ALPES
AUVERGNE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PACA
Nombre d'établis.
171
2
27
24
19
2
7
3 5
9
18
1
12
10
6
35
11
1
6 5
6
6
6 5
Effectif employé
16 367
46
3 723
7 943
671
566
700
3 732
2 850
4 510
1
3 7 5
512
1013
3 870
1 234
-
12 866
1 819
680
9 473
Investissements totaux
941,70
-
347,30
1 796.70
69.20
-
55.10
547.00
375.60
500,80
-
10.70
49.20
75.20
393.80
139.20
-
1 238.10
117.90
62.30
1 728.40
3-2-4 Liste des principales entreprises de la branche:
L'industrie chimique française est extrêmement concentrée. On en fait le touren considérant les quatre groupes français devenus trois en 1990, et les huitgroupes étrangers.
Côté français, on trouve Rhône-Poulenc loin devant, puis Atochem du groupeElf. Ensuite, c'était Orkem qui a été repartagé entre Elf et Total, et enfin, EMC.
SheU Chimie ouvre la marche pour les sociétés étrangères, devant ICI, Sol-vay, Hoechst, Exxon, Basf, BP et Bayer.
- RHONE POULENC CHIMIE: Chiffre d'affaires 1990: 20.199 MFEffectifs 1990: 15.489 personnesRésultat Net 1990: 323.029.000 francsActivité:Recherche, fabrication, transformation et
vente de tous produits chimiques.
Page 67
Forme juridique:SA créée en 1964 au capital de2.249.870.000 francs
Actionnariat: Rhône-Poulenc Participations(99%)
Filiales: Tech SP; Aquitaine Chimie MourensPardies France (99%): Scanlatex(99%); Xylochimie (99%); Lactolabo(99%); Vuluax (51%); Procatalyse(51%); Sep (99%); Sfos; Mapro Chi-mie.
Entreprises affiliées:Industries chimiques de Mulhouse (33%);Nippon Fransil (50%); Butachimie; Rhône-Poulenc Fibres (20%); Icmd; Distugi.
- ATOCHEM: Chiffre d'affaires 1990: 27.970 MFEffectifs 1990: 13.000 personnesRésultat Net 1990: 2.129.900.000 francsActivité: Pétrochimie. Grands Plastiques. Chlorochimie.
Chimie et Polymères. Chimie de base et de spéciali-tés matières.
Forme juridique: SA créée en 1983 au capital de 2.830.043francs.
Actionnariat: Elf Aquitaine (Sté Nationale)Filiales: Alphacan (100%); Apryl SNC (51%); Ceca SA (99%);
Set SA (99%); Lambiotte (100%); DeutscheAtochem Werke GMBH (100%); Atochem EspanaSA (93%); Atochem UK LTD (100%).
Entreprises affiliées:Copenor GIE (30%); Dorlyl (40%); Eco-Per (50%);Gexaro (50%); Grepp (50%); Naphtachimie (50%).
- E.M.C. : Chiffre d'affaires 1990: 15.621 MFEffectifs 1990: 13.203 personnesRésultat Net 1990: - 148 MF
3-2-5 Liste des principales entreprises étrangères de la bran-che:
- HOECHST: Pays d'origine: AllemagneChiffre d'affaires 1990: 151.140 MFEffectifs 1990: 172.890 personnesRésultat Net 1990: 5.046 MF
- BAYER: Pays d'origine: AllemagneChiffre d'affaires 1990: 140.295 MFEffectifs 1990: 171.000 personnesRésultat Net 1990: 6.337 MF
- IŒ Pays d'origine: Grande-BretagneChiffre d'affaires 1990: 125.097 MFEffectifs 1990: 131.100 personnesRésultat Net 1990: 6.494 MF
Page 68
SOLVAY: Pays d'origine: BelgiqueChiffre d'affaires 1990: 41.604 MFEffectifs 1990: 45.671 personnesRésultat Net 1990: 2.440 MF
BP CHEMICALS: Pays d'origine: Grande-BretagneChiffre d'affaires 1990: 30.668 MFEffectifs 1990: 20.450 personnes
4- L'AGROALIMENTAIRE ET LA COOPERATION AGRICOLE:
Le secteur de l'agro-alimentaire et de la coopération agricole est un secteurfortement concentré, tant au niveau national qu'au niveau européen.
Ainsi, la structure du commerce de produits alimentaires se décompose àpeu près de la façon suivante:
Tout d'abord, il existe environ 25 clients-cibles en France et en Europe. Ils'agit par exemple, de Nestlé (Suisse), Grand Metropolitan (Grande-Bretagne),Ferruzi (Italie), BSN (France), Cie Financière Sucres et Denrées (France), Sodiaal(France), Besnier (France), Union Laitière Normande (France) ....
Ensuite, face à cette structure très concentrée et composée essentiellementde grandes entreprises industrielles, on trouve environ une cinquantaine declients de taille moyenne. Pour la France, on trouve par exemple Bongrain, Ger-vais Danone (groupe BSN), Les Fromageries BEL, Ortiz-Miko, Cedilac-Candia(groupe Sodiaal), Caves et production de roquefort (groupe Perrier).
A côté de ce secteur de l'agro-alimentaire bien structuré en grandes entrepri-ses industrielles qui utilisent une multitude de petites ou moyennes entreprisesen sous-traitance, on trouve un secteur de la coopération agricole qui joue un rô-le important dans l'agro-alimentaire.
Les coopératives IAA de 10 salariés et plus se répartissent en trois groupes,réalisant des chiffres d'affaires sensiblement équivalent: les coopératives demoins de 200 salariés (85,4% du nombre des entreprises), celles de 200 à 500 sa-lariés (10,5% des entreprises) et celles de 500 salariés et plus (4,2% des entrepri-ses).
Le secteur non coopératif de transformation compte relativement plus de pe-tites entreprises que le secteur coopératif: 69,5% d'entreprises de moins de 50 sa-lariés au lieu de 56,1% pour la coopération, les parts respectives du chiffre d'af-faires réalisé étant de 17.8% et de 17,8%.
C'est pour les entreprises de taille intermédiaire (de 200 à 500 salariés) quel'écart entre les deux secteurs est le plus net. En effet, les entreprises de cetteclasse de taille réalisent 51% du chiffre d'affaires de la coopération et 42,8% decelui du secteur non coopératif. En revanche, le poids des grandes entreprises estplus important dans le secteur non coopératif (39,4% du chiffre d'affaires réalisépar le secteur non coopératif au lieu de 37% pour le secteur coopératif).
Page 69
Si l'on affine l'analyse au niveau de l'activité principale exercée, on observeque le secteur coopératif est plus concentré que le secteur non coopératif dans lesindustries de la viande et du lait. En effet, pour l'industrie du lait, la part des en-treprises de 200 salariés et plus dans le chiffre d'affaires est de 77,3% pour lescoopératives et de seulement 58,5% pour les autres entreprises.
C'est à ce secteur particulier de la coopération agricole que nous allonsmaintenant nous intéresser.
Les entreprises de moins de 10 salariés sont de loin les plus nombreuses:71% pour l'ensemble de la coopération et près de 90% pour la vinification. Maisleur part dans l'activité, exprimée en termes d'effectif salarié, de chiffre d'affairesou d'investissements, est réduite, si l'on excepte la vinification où les petites en-treprises sont prépondérantes avec près de 70% du chiffre d'affaires.
Les petites entreprises n'ont une importance assez notable, avec une partdans le chiffre d'affaires supérieure à 20% , que dans la distillation d'alcool, lachampagnisation, le commerce de gros de bestiaux, de fruits et légumes, de pro-duits laitiers.
Les tableaux présentés ci-après ne sont applicables qu'aux coopératives deplus de 10 salariés permanents.
4-1 Données de structure par secteur d'activité:
Secteur d'activité
Industrie LaitièreFabrication de boissonset alcoolsVinification
Ensemble des IAA
Nombred'entreprises
125
41113
380
Effectifsalarié total
22 356
1 5682 804
46 926
CAnet
61 579,60
3 058.405 089.00
109 928.40
Ventes àl'exportation
7 153.80
363.80883.30
11 810.90
VAB.C.F.
6 409,50
644.20862.90
12 304.90
Invest.corporels
1 301.80
157,20317,90
2 766,00
UNITE: million de francs
Globalement, par rapport à l'ensemble des entreprises de 10 salariés et plusappartenant au secteur des Industries Agricoles et Alimentaires (IAA), la coopéra-tion agricole représente, en 1989, 9,1% du nombre des entreprises, 12% de l'ef-fectif salarié total, 18,6% du chiffre d'affaires total, 13,3% des exportations direc-tes, 11,2% de la valeur ajoutée et 13,8% des investissements.
En terme de chiffre d'affaires, la coopération "moyenne" est donc sensible-ment plus grande que l'entreprise non coopérative correspondante.
Pour quatre secteurs des IAA, la coopération agricole dépasse 25% du chiffred'affaires de l'ensemble des entreprises, tous statuts juridiques réunis. Il s'agit dela distillation d'alcool (26,4%), de l'industrie laitière (40,4%), de l'abattage de bé-tail (27,4%) et de la conserverie de légumes (29,5%). Ce sont généralement dessecteurs de première transformation, proches des producteurs agricoles.
Page 70
Il est à remarquer que, dans la vinification, les entreprises de la coopérationsont majoritaires, quelle que soit la variable considérée (66,3% pour le chiffred'affaires).
4-2 Données de structure par classe d'effectif salarié perma-nent:
Secteur d'activité
Industrie Laitière
DE 10 à 19 SALARIESDE 20 à 49DE 50 à 99DE 100 à 199DE 200 à 499500 ET PLUSFab.de boissons et alcools
DE 10 à 19 SALARIESDE 20 à 49DE 50 à 99DE 100 à 199
Nombred'entreprises
283221122012
1520
51
Effectifsalarié total
4571 103161818906473
10815
227710498133
CAnet
1 493,102 932.104 521.305 005.80
15 021.1032 606.30
526.001 299.80
--
Ventes àl'exportation
259.40625.00679.30492.50
1308.003 789.60
50.60113.80--
VAB.C.F
99.00304.10453.70475.40
1 739.303 338.10
104.60249.10--
Invest.corporels
25.1069.7098.00
134.40386.10588.50
43,9077.60--
UNITE: million de francs
4-3 Données de structure selon la région de localisation dusiège social:
Quatre régions se détachent assez nettement dans la répartition de l'emploisalarié de la coopération. Il s'agit, de la Bretagne, des Pays de la Loire, de la Pi-cardie et de la Basse-Normandie.
Les régions où la coopération est la moins représentée sont le Limousin, laHaute-Normandie, la Bourgogne, l'Alsace, la Franche-Comté, le Languedoc-Rous-sillon et la Provence Alpes Côte d'Azur. La coopération n'est pas représentée enCorse.
La répartition régionale de la coopération est, en définitive, assez équilibrée,sans qu'il y ait la constitution de pôles trop marquants.
Page 71
Réglons
ILE DE FRANCE
CHAMPAGNE-ARDENNES
PICARDIE
HAUTE-NORMANDIE
CENTRE
BASSE-NORMANDIE
BOURGOGNE
NORD PAS DE CALAIS
LORRAINE
ALSACE
FRANCHE-COMTE
PATS DE LOIRE
BRETAGNE
POITOU-CHARENTES
AQUITAINE
MIDI-PYRENEES
LIMOUSIN
RHONE-ALPES
AUVERGNE
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PACA
ENSEMBLE IAA
Nombred'entreprises
10
49
25
4
21
10
11
10
11
3
16
15
33
33
20
27
3
33
18
16
12
380
Effectifsalarié total
2 950
3 152
4 195
581
2 077
3569
731
1401
2 167
386
705
4 323
8 012
2 734
1 447
3 313
162
2 293
1 178
913
637
46926
CANet
6 441,00
6 539.50
7 793.80
1 360.30
3 313.10
11 798,90
2 694.20
2 605.80
4 710.80
570.70
1 851.20
12 348,40
21 878,90
5 141.20
1 723.20
7 258.40
382.50
5 819.50
2 813.10
1 380,70
1503.5
109928,4
Ventes àl'exportation
670.80
1 368.00
652.10
63.70
92.90
1894,90
693.00
498.40
625.60
13.70
253,90
1 135,00
2 034.00
531.70
76,70
404,80
17.00
185,60
556,90
40.30
2.00
11810.90
VAB.C.F.
594,40
1 149.00
1 170.60
114.60
501,90
1 182,60
207.20
455.30
466.30
118.80
192.40
1 174,10
1967.50
628.90
235.60
805.80
34.60
617.60
273.40
249,30
164.70
12 304.90
Invest.Corporels
152.50
253.90
237.10
19.70
105.40
181,60
40.50
126,90
109,70
6.90
70.50
228.20
519.50
162.00
58.00
148.60
3.30
133.90
91.80
69.30
46.60
2 766,00
UNITE: million de francs
Page 72
4-4 Données de structure par forme juridique:
4-4-1 COOPERATIVES:
Secteur d'activité
Industrie LaitièreFabrication de boissonset alcoolsVinification
Ensemble IAA
Nombred'entreprises
83
32
96
189
Effectifsalarié total
9 133
1 1752 270
17 757
CAnet
22 449,70
2 275,903 956.00
39 916.30
Ventes àl'exportation
1 709.90
248,50667,40
2 545,20
VAB.C.F
2 450.10
467,50717,50
5 014.40
Invest.corporels
527,10
121,00282,30
1 285.60
UNITE: million de francs
4-4-2 UNIONS:
Secteur d'activité
Industrie LaitièreFabrication de boissonset alcoolsVinification
Ensemble IAA
Nombred'entreprises
23
5
10
54
Effectifsalarié total
8 710
160
394
10611
CAnet
24 946.10
328.20990.90
28 866.90
Ventes àl'exportation
3 048,30
62,50198,70
3 392.30
V.A.B.C.F
2 521.40
64.90110,10
3 064.60
Invest.corporels
547.20
19.3027.50
701.10
UNITE: million de francs
4-4-3 SICA (Sociétés d'Intérêt Collectif Agricole) :
Secteur d'activité
Industrie LaitièreFabrication de boissonset alcoolsVinification
Ensemble IAA
Nombred'entreprises
19
4
7
137
Effectifsalarié total
4 513
233
140
18 558
CAnet
14 183.80
454.30142.10
41 145.20
Ventes àl'exportation
2 395.50
50.1017.30
5 873.40
VAB.C.F
1 438.00
111.9035.30
4 225,80
Invest.corporels
227,50
16,908.10
779.20
UNITE: million de francs
Si l'on considère la structure de la coopération agricole selon la forme juri-dique, on constate que, pour l'ensemble des IAA, les coopératives agricolessont les plus nombreuses. Mais en termes d'effectif salarié, de chiffre d'affairesnet et de ventes à l'exportation, les Sociétés d'Intérêt CoUectif Agricole occu-pent une part plus importante que les Unions ou les Coopératives pures/
Page 73
M- CARACTERISATÏÏON DES GROUPES DE TRANSPORTEN C3TERNE:
Les groupes étudiés sont tous parmi les plus grands du secteur du transporten citerne. Ainsi, on peut citer les groupes Charles-André, Samat, Bourgey-Mon-treuil, Giraud, Dentressangle, TDG-OSTRA, Debeaux, ....
Certains critères d'analyse permettent de réaliser une partition des groupeset de mettre à jour quelques grandes familles.
Quatre critères principaux ont été retenus:- l'actionnariat- l'activité principale du groupe- la localisation- les caractéristiques financières.
1 - CARACTERISATION PAR L'ACTIONNARIAT:
L'analyse de l'actionnariat des groupes permet de distinguer cinq catégories,qui sont fonction de l'origine ou de l'activité des actionnaires.
Ces cinq catégories sont les suivantes:- les sociétés à capitaux publics- les groupes à capitaux majoritairement familiaux mais intégrant
minoritairement des capitaux publics- les groupes industriels- les grands indépendants- les groupes à capitaux étrangers.
1-1 les sociétés à capitaux majoritairement publics:
Le groupe SNCF constitue un cas à part dans le paysage français du trans-port. La SNCF, société mère de ce groupe, est un établissement public industrielet commercial. Cette société est directement impliquée dans le secteur des trans-ports à travers la production de transport ferroviaire. Elle s'intéresse aussi augroupage-messagerie à travers un de ces services, le SERNAM (Service Nationalde Messagerie) qui n'a pas de personnalité juridique propre.
Enfin, le groupe SNCF est le "premier transporteur routier de France" à tra-vers plusieurs filiales.
Les participations routières de la SNCF sont regroupées dans la SCETA quijoue le rôle de Holding.
L'organigramme de la SCETA se compose de sous-groupes ayant une forte"personnalité" et une grande indépendance de gestion. C'est le cas, en particulier,de Bourgey-Montreuil, qui est souvent présentée, dans le cadre de la stratégie dugroupe SNCF, comme une entreprise routière "laboratoire". Elle dispose d'unegrande autonomie, tant au plan de la gestion que du développement stratégique.
La SCETA, par delà son rôle de holding, exerce en propre un certain nombred'activités qui recouvrent aussi bien le transport de marchandises (camionnage)que le transport de voyageurs (autocars, bureaux de ville ...). Elle traverse actuel-lement une phase de restructuration importante passant par la filialisation de sesactivités réalisées en propre.
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L'actionnariat de plusieurs filiales routières de la SNCF se caractérise d'autrepart, par la présence comme actionnaire minoritaire d'un partenaire financier:SALVEPAR, filiale du groupe Société Générale à travers la Sogenal dont le porte-feuille de participations est essentiellement concentré dans le secteur des trans-ports.
1-2 Les groupes à capitaux familiaux intégrant des capitaux publics:
On trouve certains groupes, dont le capital reste majoritairement familial,mais dont une partie est répartie entre diverses sociétés publiques ou financières.On peut citer comme exemple le groupe GIRAUD, qui, en 1991, a dû ouvrir soncapital, jusqu'alors entièrement familial, à des partenaires financiers, pour sedonner les moyens financiers de continuer son développement externe en passantmaintenant à l'échelle européenne.
Il s'agit, dans le cas présent, d'une augmentation de capital de 270 millionsde francs, qui est réalisée par émissions d'actions nouvelles souscrites par des in-vestisseurs dans la Sogetrans, le holding opérationnel du groupe, ainsi que dansle holding familial de contrôle. La participation familiale reste toutefois supérieureà 70%.
Le principal investisseur est Clinvest, la filiale banque d'affaires du CréditLyonnais. Autour de Clinvest et d'Euroclinvest, le tour de table rassemble quatreSociétés de Développement Régional, la SPEF du groupe des Banques Populaires,Sofindas, Europar, Sofipa, Socadif, Batinnova, SPBTP, Avenir Entreprise, TaurusInvestissements et IPO. 50 millions de francs de l'augmentation de capital ont étéréservés à des investisseurs étrangers, anglais et italiens.
On peut également citer les Transports OURRY et le groupe BOUQUEROT,dont le capital est réparti entre la famille et les Sociétés de Développement Régio-nal.
1-3 Les filiales de groupes industriels:
Seul "TRATEL Transports" est une filiale de groupe industriel.En effet, le capital des Transports Tratel est détenu à 100% par les Ciments Fran-çais.
Fin 1987, les Ciments Français décident de créer une société de transportpour véhiculer, en France, les besoins de leurs usines, de leurs clients et des car-rières.
Les Ciments Français possèdent plusieurs métiers de base: la fabrication deciment avec approvisionnement des usines, transports inter-usines et transportsvers le client; l'exploitation de carrières et le béton prêt-à-1'emploi.
L'objectif de la création, en 1987, des Transports Tratel, filiale de transportdes Ciments Français, est de permettre la rationalisation des transports des deuxpremiers métiers (qualité de services et rentabilité). Cette solution a été préférée àla création d'une division logistique car Tratel est une société de transport public,pouvant donc intervenir sur le marché du transport comme tout autre transpor-teur et chercher d'autre fret que celui du cimentier, permettant une synergie en-tre des produits similaires.
Page 75
Il faut tout de même noter que cette catégorie de transporteur n'est pas trèscourante en France. Ainsi, on peut citer, le groupe GEFCO, filiale du groupe in-dustriel Peugeot-Citroën, ou le groupe CAT, filiale de la Régie Renault.
1-4 Les grands Indépendants:
On trouve dans cette catégorie des groupes familiaux spécialisés dans letransport en citerne. C'est le cas des groupe Dentressangle, Charles-André, Sa-mat, Perrenot, Debeaux, des transports Mertz ou des transports Désert.
Cette catégorie rassemble le plus grand nombre d'entreprises du secteur dela citerne.
1-5 Les groupes à capitaux étrangers:
L'importance des besoins financiers des entreprises de transport en citerneest une de leur principale caractéristique. Il ne serait donc pas étonnant de trou-ver comme actionnaire principal, des grands groupes financiers étrangers.
Toutefois, parmi les entreprises de transport étudiées, seulement deux grou-pes ont un actionnariat se composant majoritairement de participations financiè-res étrangères: il s'agit du groupe TDG-OSTRA (Grande-Bretagne) et des Trans-ports Séroul par l'intermédiaire du groupe Brambel.
Le groupe TDG-OSTRA se définit comme un groupe financier qui affirme met-tre en oeuvre une logique plus financière qu'industrielle dans le secteur du trans-port routier.
L'actionnariat du groupe Transport Development Group Pic se caractérisepar une forte dispersion. En effet, aucun actionnaire ne détient plus de 5% du ca-pital du groupe. Les plus importants porteurs sont une caisse de retraite, puis"l'Eglise d'Angleterre". Toutefois si l'on examine la répartition du capital entre lesdifférents actionnaires, on constate que presque 50% du capital est détenu pardes banques, puis viennent ensuite les compagnies d'assurance avec presque20% du capital et enfin, des actionnaires particuliers avec 15% du capital.
Pour ce qui est des Transports Séroul, on apprenait, en avril 1991, que l'aus-tralien Brambles prenait le contrôle de Séroul par le biais de sa filiale Simotra,partie française du groupe CAIB, filiale européenne de Brambel et l'un des plusimportants loueurs européens de wagons.
En ce qui concerne l'actionnariat des groupes de transport en citerne étudiésdans ce rapport, on note que la majorité des entreprises du secteur sont encoredétenus par des capitaux familiaux.
Toutefois, on ne peut ignorer l'arrivée de grand groupes de transports detaille mondiale sur le marché de la citerne. On peut penser que l'avenir du trans-port en citerne repose de plus en plus sur une assise financière que seuls lesgrands groupes structurés peuvent acquérir. On se dirige, semble-t-il, vers uneconcentration de plus en plus importante des entreprises du secteur et vers unemassification de la taille de ces entreprises.
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2- CARACTERISATION PAR L'ACTIVITE PRINCIPALE:
II est difficile de parler d'activité principale pour certains groupes, étant don-né que la plupart de ces groupes sont présents sur plusieurs segjments de mar-ché.
Cependant, on peut parvenir à distinguer des grandes familles, en tenantcompte de l'activité d'origine ou de l'activité qui a constitué l'axe de développe-ment privilégié du groupe.
Ainsi, on distingue les entreprises travaillant sur:- le marché des liquides et produits alimentaires- le marché des matières dangereuses- le marché des produits pulvérulents.
2-1 Le marché des liquides et produits
Si l'on procède à une rapide analyse du marché des liquides alimentaires, onconstate que la structure des entreprises de transport est constituée de troiscatégories:
- 6 grosses entreprises qui détiennent 51% du marché et 54%du parc global. La capacité de ces entreprises est sensiblement la même.Il s'agit:
* du Groupe GIRAUD* du Groupe CHARLES-ANDRE avec Calsat, Wautier et
Citemord* HEINE repris par le belge SITRA* CHATAIN dans son partenariat avec DENTRESSANGLE* VEYNAT en Gironde* DUBOE.
- Environ 25 entreprises qui représentent 350 millions defrancs de chiffre d'affaires, soit en moyenne 14 à 15 millionsde francs chacune.
- 50 petits transporteurs réalisant entre 500.000 et un millionde francs de chiffre d'affaires.
On peut conclure que le marché des liquides et produits alimentaires est unsecteur extrêmement concentré, puisqu'il ne compte qu'entre 80 et 100 entrepri-ses de transport spécialisées dans cette activité.
2-2 Le marché des matières dangereuses:
De même que pour le marché des liquides et produits alimentaires, le mar-ché des matières dangereuses est très concentré.
On entend par transport de matières dangereuses en citerne aussi bien lesproduits pétroliers que les produits chimiques en vrac.
Page 77
Ainsi, les principales entreprises du secteur sont:- le groupe Charles-André (1.785.000 milliers de francs de CA)- le groupe Samat (500.000 milliers de francs de CA)- le groupe Bourgey-Montreuil- Lohéac Transports (349.927 milliers de francs de CA)- Citaix (204.000 milliers de francs de CA)- Dentressangle- Groupe Debeaux- Croullet- Mertz Transports- Ségonne- le groupe TDG-OSTRA
A la suite de ces quelques grands groupes de transport en citerne de matiè-res dangereuses, on trouve toutes les entreprises de transport en citerne filialesde ces groupes, comme par exemple, les Transports Innocent! (groupe Ostra), So-trameuse (groupe Bourgey-Montreuil), Delta-Route (groupe Charles-André), Borel(groupe Samat) ... .
2-3 Le marché des produits pulvérulents!
On trouve sur ce marché deux des groupes étudiés. Il s'agit des TransportsTratel et Seroul SA.
Pour les Transports Séroul SA, la répartition des activités en pourcentage duchiffre d'affaires est la suivante: 40% du chiffre d'affaires est réalisé en transportde minéraux, 30% du chiffre d'affaires est réalisé en transport de produits chimi-ques et 30% en transport de produits alimentaires.
De structure familiale, l'activité de l'entreprise est unique: le transport deproduits pulvérulents.
De par sa stratégie de diversification-spécialisation dans le domaine desproduits pulvérulents, SEROUL est devenu la première entreprise de transportroutier entièrement spécialisé dans les produits pulvérulents.Pour totalement occuper le créneau "pulvérulents", SEROUL a décidé de proposerdans ce domaine une gamme de services qui lui permet ainsi une forme dediversification.
3- CARACTERISATION PAR LA LOCALISATION:
La localisation de l'activité d'une entreprise est directement liée à son histoireet à sa stratégie de développement. Ce type de caractéristique est d'autant plusintéressant qu'il conditionnera probablement la stratégie des entreprises pourleur développement européen.
3-1 Le réseau national:
Tous les grands groupes étudiés ont un réseau qui couvre l'ensemble du ter-ritoire français. Cependant, la couverture du territoire est plus ou moins serrée.
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Par exemple, Bourgey-Montreuil dispose d'un réseau suffisamment étendupour ne plus être considéré comme un "régional" mais ne couvre pas l'intégralitédu territoire (pas d'implantation dans le grand Ouest).
De même, le groupe GîRAUD semble avoir réalisé un bon développement géo-graphique, avec 27 implantations en France. Seules les régions du Sud-Ouest, duSud-Est et de l'Alsace sont encore insuffisamment couvertes.
Toutefois, on peut noter que quelques sociétés ont encore une vocation "ré-gionale". C'est le cas par exemple du groupe Bouquerot, affaire familiale à voca-tion avant tout régionale. Le but avoué du groupe est d'accéder à une position do-minante sur une large zone Centre-Est (Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Al-pes).
De même, les Transports Désert ont préféré devenir le leader régional dutransport en citerne de produits pulvérulents plutôt que de conquérir le marchéfrançais des pulvérulents.
Ces entreprises n'ont pas de vocation internationale. Elles ne considèrentleur croissance que par le développement hexagonale de leurs trafics. C'est le cas,par exemple, des Transports Ourry, du groupe Bouquerod, des Transports Mertz,du groupe Samat, des Transports Désert, des Transports Lohéac, Veynat, Châ-tain, de Citaix ou des Routiers Bretons.
3-2 Les implantations internationales:
Les entreprises étudiées se caractérisent par des implantations exclusive-ment européennes. Ainsi, les groupes Charles-André, Bourgey-Montreuil, TDG-OSTRA, Giraud, Dentresssangle, Debeaux ou les Transports Séroul n'envisagentdes implantations étrangères que sur le territoire communautaire.
Ainsi, par exemple, le groupe Charles-André est implanté en Grande-Breta-gne, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique et en Italie.
De même, le groupe Bourgey-Montreuil est historiquement implanté en Italie.Mais il a développé, par la constitution d'établissements propres, un réseau sur leBénélux, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Le groupe Giraud est, pour sa part, installé en Belgique et en Espagne.
Seul un groupe a développé ce que l'on peut appeler un réseau véritablementinternational. Il s'agit du groupe TDG-OSTRA qui est installé aux Pays-Bas, auxEtats-Unis et en Australie.
Il semble donc que la majorité des entreprises du secteur des transports enciterne aient choisi, dans un premier temps, un développement des trafics sur leterritoire national puis optent pour un développement européen des trafics. Cecipeut s'expliquer par la grande spécialisation de ce secteur qui ne permet pas deconcevoir d'implantations sérieuses hors de l'Europe.
4- CARACŒRISATJON FINANCIERE DES GROUPES ETUDIES:
On peut caractériser la taille des groupes de transport en citerne étudiés se-lon différents critères. Tout d'abord, on peut effectuer une caractérisation enfonction du chiffre d'affaires réalisé par le groupe. On peut également réaliser cet-te caractérisation par l'étude des effectifs salariés employés. Enfin, on réalise cet-te caractérisation par l'analyse des parcs de véhicules non moteur en activité deces différents groupes.
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4-1 le chiffre d'affaires réalisé:
Le premier critère qui permet d'apprécier la taille des groupes de transport enciterne est leur chiffre d'affaires. (Cf graphique 30)
Les groupes qui réalisent plus d'un milliard de francs de chiffre d'affai-res:
On compte dans cette catégorie cinq groupes. Il s'agit:
- du groupe Bourgey-Montreuil qui réalisent, en 1990, 2.037.723milliers de francs de chiffre d'affaires.
- du groupe Perrenot avec 2.000.000 milliers de francs de chiffred'affaires en 1990. Toutefois, il faut noter que ce groupe n'est pasune entreprise de transport pur, puisqu'elle est à la fois expédi-teur, emballeur, transporteur et distributeur.On compte pour ce groupe, 19 sociétés spécialisées dans le trans-port de marchandises et 24 sociétés appartenant au secteur dunégoce et de la distribution. Les performances de ce groupe sontdifficilement comparables avec celles des quatre autres groupesde la catégorie.
- du groupe Charles-André avec un chiffre d'affaires, en 1990, de1.785.000 milliers de francs.
- du groupe Dentressangle avec un chiffre d'affaires en 1990 de1.265.605 milliers de francs.
- du groupe Giraud avec un chiffre d'affaires de 1.116.790 milliersde francs en 1990.
Ces groupes de transport en citerne sont tous, sauf le groupe Bourgey-Mon-treuil, des groupes à capitaux majoritairement familiaux.
Les groupes qui réalisent entre 100 millions et 1 milliard de francs dechiffre d'affaires:
On compte dans cette catégorie 25 entreprises. Il s'agit:- du groupe Debeaux avec un chiffre d'affaires en 1990 de 878.747
milliers de francs.- du groupe Tratel avec, en 1990, 589.313 milliers de francs de
chiffre d'affaires.- du groupe Samat avec un chiffre d'affaires de 500.000 milliers
de francs en 1990.- des Transports Bariau (350.000 milliers de francs de chiffre
d'affaires), filiale du groupe Giraud.- des Transports Lohéac (349.927 milliers de francs de chiffre
d'affaires).- du groupe Bouquerot (307.379 milliers de francs de chiffre
d'affaires).
Dans cette catégorie, on peut également mentionner comme grandes entre-prises de transport indépendantes, Citaix, Mertz Transports, Séroul SA, les Eta-blissements Ségonne ou Châtain Transports.
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GRAPHIQUE 30
CHIFFRE D'AFFAIRES TOTAL HORS TAXES ENMILLIERS DE FRANCS EN 1990
BOURGEY MONTREUIL SAPERRENOT GROUPE SA
GCATRANSDENTRESSANGLE N. GROUPE
GROUPE GIRAUDGROUPE DEBEAUX
TRATELGROUPESAMAT
BARIAUSALOHEAC TRANSPORTSGROUPE BOUQUEROT
GIRAUD LOCATIONSEROUL SA TRANSPORT
CROULLETSACITAIX
TRANSUrrORALROYER TRANSPORTSMERTZ TRANSPORTS
ETBS SEGONNERHONATRANS
LATARENTAISEINNOCENT! FRERES
SOTRAMEUSE GROUPE BMDELTA-ROUTE
TRANSNORDCHATAIN TRANSPORTSFOISSIN TRANSPORTS
BORELCITERNORD SA
VACHER TRANSPORTSSONOTRI
BELLMAS TRANSPORTSLAURENT TRANSPORTS
VEYNATSATRANSPORTS LAVAL
TRANSCHEMSAMAT TOULOUSE
TRANSPORTS GOUVERNEURTRANSPORTS LORCY
RAISCH TRANSPORTSSTICHER LOCATION
RIGARDSTLDESERT TRANSPORTS
OURRY TRANSPORTSPIVOIN TRANSPORTS
INTERNATIONAL TRANSPORTSBAILLIVET TRANSPORTS
SUDOTRANSMEYER TRANSPORTS
FOUVET-MERCIERTRANSPORTS CALSAT
S3.T.TRANSPORTS LECLERC
SETRAONALOR
DUBOE TRANSPORTSTRANSPELOR
TRANSUNIONVRACWAUTHIERS ET CIE
TRANS SERVICESKERIEN STE NVLE DES TPS
ROUTIERS BRETONS SATRANSPORTS LAPIERRE
DECAUDIN SALAMY FRERES
MARYESACAMIDI
SOCOTRANS
12 037 72312 000 000
11 265 60511 785 000
11 166 7901589 313
1500 0001350 0001349 927
M M 307 379• 215000• 214 139• 207 000• 204 000• 190 555• 183 4441156 407130 589121 730117 455117 381114 395108 808107 194104 143104 000103 770103 137198 200195 000194 459191363186815185211183 948182411178 985174 560171 888170 945
'•66 160165 548
1878 747
^• 64 931160 251159 649159 499157 731151 700151 000150 720150 430|46 498146 062145 904143 380140 000133 651i 33 456[28 036127 740Î27 554f27 170[24 912
8551 254
[21 052
500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000 2 500 000
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On retrouve aussi dans cette catégorie, les filiales des grands groupes detransport en citerne appartenant à la catégorie précédente. Ainsi, on peut citer:
- pour le groupe Bourgey-Montreuil: Sotrameuse, Transnord, lesTransports Foissin et La Tarantaise.
- pour le groupe Charles-André: Delta-Route, Citemord et Rhona-trans
- pour le groupe Giraud: Giraud Location, les Transports Vacher.
Les groupes réalisant entre 10 millions et 100 millions de francs de chif-fre d'affaires:
On trouve ici des entreprises de taille plus modeste comme les Routiers Bre-tons, les Transports Ourry, les Transports Veynat, entreprises aux capitaux en-tièrement familiaux, ou bien des entreprises filiales des grands groupes de la pre-mière catégorie, comme les Transports Meyer, S.B.T., les Transports Leclerc ouLaval pour le groupe Giraud, par exemple.
4-2 L'effectif salarié employé:
Le second critère permettant d'apprécier la taille des entreprises du secteurest le critère des effectifs employés. (Cf graphique 31)
Là encore, le classement des groupes est sensiblement le même. On peutconstituer trois catégories de taille, fonction de l'effectif employé:
- Plus de 500 salariés- Entre 100 et 500 salariés- Moins de 100 salariés.
Les groupes employant plus de 500 salariés:
On compte, dans cette catégorie, huit entreprises employant plus de 1.000salariés. Il s'agit:
- du groupe TDG-OSTRA qui dépasse la barre des 10.000 salariésavec un effectif moyen employé, pour 1990, de 12.525 personnes.
- du groupe Bourgey-Montreuil avec 3.270 personnes en 1990.- du groupe Charles-André avec 2.670 personnes.- du groupe Perrenot avec 2.400 personnes. Mais, comme pour la
caractérisation par le chiffre d'affaires, le groupe Perrenot est ungroupe qui n'a pas comme activité principale le transport. Aussi,il est difficile de comparer ces résultats avec les autres groupes dela catégorie, qui eux sont principalement des groupes de trans-port purs.
- du groupe Giraud avec 2.186 personnes.- du groupe Dentressangle avec 1.710 personnes.- du groupe Debeaux avec 1.300 personnes.- des Transports Lohéac avec 1.090 personnes.
En ce qui concerne la caractérisation des entreprises de transport en citernepar l'effectif employé, on note que deux groupes n'étant pas classés précédem-ment dans la première catégorie, font leur entrée parmi les "Grands".
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GRAPHIQUE 31
EFFECTIF MOTEN EN 1990 DES PRINCIPALESENTREPRISES DE TRANSPORT EN CITERNE
GROUPE TDG - OSTRABOURGEY MONTREUIL SA
GCATRANSPERRENOT GROUPE SA
GROUPE GIRAUDDENTRESSANGLE N. GROUPE
GROUPE DEBEAUXLOHEAC TRANSPORTS
RIGARDSTLGROUPE SAMAT
GROUPE BOUQUEROTBARIAUSA
ROYER TRANSPORTSCROULLETSA
ETBS SEGONNECITA1X
TRATELTRANSLITTORAL
SEROUL SA TRANSPORTVACHER TRANSPORTS
DELTA-ROUTERHONATRANS
BELLMAS TRANSPORTSTRANSPORTS LORCY
BORELBAILUVET TRANSPORTS
INNOCENTI FRERESLAURENT TRANSPORTSCHATAIN TRANSPORTS
TRANSNORDVEYNATSA
CITERNORD SATRANSPORTS GOUVERNEUR
SONOTRIRAISCH TRANSPORTS
FOISSIN TRANSPORTSOURRY TRANSPORTSPIVOIN TRANSPORTS
LAMY FRERESDESERT TRANSPORTS
TRANSCHEMLATARENTAISE
FOUVET-MERCIERSAMAT TOULOUSE
TRANSPELORDUBOE TRANSPORTS
INTERNATIONAL TRANSPORTSSETRA
ONALORTRANSUNIONVRAC
TRANSPORTS CALSATCAMIDI
TRANS SERVICESROUTIERS BRETONS SA
STICHER LOCATIONSUDOTRANS
MARYESA
112525
2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000
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On peut également noter que le nombre d'entreprises ayant une taille degrande entreprise est très faible. En effet, si l'on considère que l'effectif minimalpour appartenir à la catégorie des "grandes entreprises" est de 500, on comptabi-lise au maximum une quinzaine d'entreprises.
Les groupes employant entre 100 et 500 salariés:
Cette catégorie regroupe le plus grand nombre d'entreprises. On comptabiliseenviron 40 entreprises parmi les entreprises étudiées, qui appartiennent à cegroupe. Il s'agit pour la plupart d'entreprises de taille moyenne qui sont soit, desentreprises indépendantes financièrement, telles que les Transports Désert, Tra-tel, les Transports Ourry, Citaix, les Etablissements Ségonne, les Transports Châ-tain ou les Transports Veynat, soit, des entreprises filiales des grands groupes detransport pré-cités. On trouve des entreprises comme Borel, Samat Toulouse ouTranschem (groupe Samat), ou Transports Gouverneur, Transports Lorcy, Trans-ports Laval ou les Transports Vacher pour le groupe Giraud.
Les entreprises employant moins de 100 salariés:
On trouve dans cette catégorie des entreprises de petite taille telles que lesRoutiers Bretons, qui est la seule entreprise du groupe à être indépendante finan-cièrement. On trouve également des entreprises filialisées avec les groupes detransport vus auparavant comme les Transports Marye et Transunionvrac pour legroupe Bourgey-Montreuil, ou Transervices, Sudotrans, Transpelor ou les Trans-ports Calsat pour le groupe Charles-André.
4-3 Le parc non moteur en activité:
Enfin, le troisième critère représentatif de la taille des groupes étudiés est leparc de véhicules. Là encore, on peut distinguer trois catégories: (Cf graphique32)
- Plus de 1.000 véhicules non moteur.- Entre 100 et 1.000 véhicules non moteur.- Moins de 100 véhicules.
Les entreprises disposant d'un parc non moteur en activité supérieur à1.000 véhicules:
On compte cinq entreprises appartenant à ce groupe. Il s'agit:- du groupe Charles-André avec 3.076 véhicules non moteur en ac-
tivité en 1990.- du groupe Bourgey-Montreuil avec 2.100 véhicules non moteur
en activité en 1990.- du groupe Dentressangle avec 1.997 véhicules non moteur en
1990.- du groupe Giraud avec 1.860 véhicules non moteur.- du groupe Perrenot avec 1.400 véhicules non moteur.
On retrouve les mêmes groupes que précédemment dans cette catégorie. Onestime donc que ces quatre groupes jouent un rôle déterminant dans le secteurdu transport en citerne, si l'on considère que le groupe Perrenot est atypique.
Page 84
GRAPHIQUE 32
PARC NON MOTEUR EN ACTIVITE EN 1990
GCATRANS
BOURGEY MONTREUIL SA
DENTRESSANGLE N. GROUPE
GROUPE GIRAUD
PERRENOT GROUPE SA
LOHEAC TRANSPORTS
GROUPE DEBEAUX
BARIAUSA
GROUPE BOUQUEROT
TRATEL
MERTZ TRANSPORTS
CITAIX
ETBS SEGONNE
SEROUL SA TRANSPORT
GIRAUD LOCATION
ROYER TRANSPORTS
SONOTRI
TRANSUTTORAL
TRANSPORTS LORCY
TRANSNORD
CHATAIN TRANSPORTS
VEYNATSA
TRANSPORTS CALSAT
OURRY TRANSPORTS
BELLMAS TRANSPORTS
TRANSPORTS LAVAL
TRANSPELOR
ROUTIERS BRETONS SA
DUBOE TRANSPORTS
BAILLIVET TRANSPORTS
CAMIDI
PIVOIN TRANSPORTS
S3.T.
TRANS SERVICES
LAMY FRERES
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I 11 1 1
2000 2500 3000 35
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En ce qui concerne les deux autres catégories, on retrouve à peu près la mê-me répartition au niveau des entreprises. Le parc de véhicules se divise équitable-ment entre les entreprises filialisées à ces quatre grands groupes et les entrepri-ses qui sont entièrement autonomes.
En conclusion, on peut dire que le marché du transport en citerne est domi-né par quatre groupes de grande taille, qui organisent eux-mêmes le marché etimposent leurs stratégies de développement aux autres entreprises de taille plusrestreinte qui ne peuvent que rarement résister face à ces "géants" d'un transportextrêmement spécialisé, comme l'est le transport en citerne.
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I- STRATEGIES DES OPERATEURS DE TRANSPORT EM CI-
Les entreprises de transport routier de marchandises en citerne développentdes stratégies assez communes. Ainsi, les principaux groupes de transport étu-diés se sont caractérisés récemment par:
- la constitution de réseaux nationaux puis internationaux.- la modification de la morphologie des groupes.- la certification qualité.
J - LA CONSTITUTION DE RESEAUX:
Les réseaux ont une double finalité:- commerciale: contact avec la clientèle locale permettant d'établir
des trafics équilibrés avec une région ou un pays.- d'exploitation: des moyens locaux qui permettent d'agrandir la
couverture géographique de l'entreprise en termes de desserte.
Deux types d'actions peuvent être mis en place pour favoriser la constitutionde réseaux nationaux ou internationaux.
1-1 La croissance interne:
Elle passe par la création d'agences locales qui constituent un relais de l'en-treprise. Elle implique la création d'un établissement nouveau avec une capacitéde production, une force de vente, des relations commerciales nouvelles... .
Dans un tel cas, la firme se voit confrontée à deux sources d'obstacles à l'en-trée dans le secteur: les obstacles structurels à l'entrée (investissements et pertesde démarrage qui entrent dans l'investissement de base exigé par la nouvelle im-plantation) et la réaction prévisible des firmes en place. Cette méthode est utiliséemais rarement sur une grande échelle. On constate que souvent le choix de ce ty-pe de croissance est dicté par une difficulté à développer un réseau par rachatd'entreprises dans cette zone géographique.
On peut citer comme exemple le groupe Giraud qui a pratiqué une politiquede croissance interne par la création d'antennes dans certaines régions de laFrance. On note Giraud Nord à Dunkerque et Giraud Sud à Vitrolles.
De même, le groupe Dentressangle a utilisé cette méthode de développementpuisque l'on trouve dans la branche "transports spécialisés", des entreprises com-me Norbert Dentressangle Silos, Norbert Dentressangle Chimie, Norbert Dentres-sangle Alimentaire, Norbert Dentressangle Stockage et Distribution ou NorbertDentressangle Garage.
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Mais, la plupart du temps, ces groupes ont décidé d'utiliser ces deux métho-des en parallèle pour développer leur entreprise.
1-2 La croissance externe:
La croissance externe est une méthode de développement de l'entreprise etde son chiffre d'affaires fondée sur le rachat d'entreprises concurrentes, complé-mentaires (intégration verticale), voire réalisant une activité de nature différente.
Dans le secteur du transport, elle présente deux avantages spécifiques:- il s'agit d'un moyen de croissance rapide: l'image de marque étant
déjà constituée, l'accès à la clientèle qui est déterminant en ma-tière de transport est aisé. En conséquence, les équipes de venteset les raisons sociales ont en général été conservées.
- elle est peu coûteuse, les rachats se portant généralement surdes entreprises connaissant des difficultés, voire en faillite.
La plupart des grands réseaux nationaux se sont constitués par le biais de lacroissance externe. On peut citer à titre d'exemple Bourgey-Montreuil, Charles-André, Dentressangle, Giraud, TDG-OSTRA....
Après la phase de structuration de réseaux nationaux, et dans la perspectivedu marché unique européen, on assiste actuellement à la mise en place de ré-seaux européens: rachats d'entreprises de transport étrangères, installées dansdes bassins de production/consommation européens.
Bourgey-Montreuil, historiquement installé en Italie et dans le Sud-Est de laFrance, s'est constitué un réseau national par rachat d'entreprises (TransportsLamy, Sotrameuse, Foissin, Petitbon) parallèlement à une croissance interne parcréation d'agences propres.Sur le plan international, en revanche, Bourgey-Montreuil International a essen-tiellement recours à des créations d'entreprises (Bénélux, Allemagne, Grande-Bretagne).
On constate que la croissance externe, lorsqu'elle prend de l'importance, setraduit par une complexification des structures de groupe, qui débouchent inévi-tablement sur des actions de restructuration.
Cette tendance paraît devoir se développer au sein du secteur des transportsdu fait de la relative hétérogénéité des groupes, due à l'option de la croissance ex-terne, et de leur volonté de rationaliser également leurs investissements commer-ciaux.
2- LA MODIFICATION DE LA MORPHOLOGIE DES GROUPES:
Les années récentes se sont caractérisées par une réorganisation des struc-tures des grandes entreprises de transport en citerne. Il s'agit essentiellement degroupes qui se sont constitués par croissance externe. Leur taille importante està l'origine d'une croissance rapide et mal contrôlée des charges de gestion et destructure. Par ailleurs, l'hétérogénéité des entreprises rachetées rendait difficilel'identification des entreprises constitutives du groupe avec des produits trans-port.
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2-1 La restructuration des groupes:
La dilution des structures peut se traduire par une perte des effets de syner-gie et d'économies d'échelles. Parmi les groupes étudiés, deux exemples ont étérécemment observés. Il s'agit du groupe Bourgey-Montreuil et du groupe TDG-OSTRA.
- le groupe Bourgey-Montreuil:En décembre 1989, le groupe BM a complètement transformé sonorganisation pour mieux s'inscrire dans le marché européen.D'un système basé sur un partage entre les flux nationaux et lesflux internationaux, le groupe passe à une organisation fondéesur les métiers du transport et élargie à l'Europe.
Ceci se traduit par la création de deux divisions:* la division route rassemble toutes les entreprises du groupe plutôt
orientées sur le transport de lots, sans passage à quai telles la loca-tion, le transport par lots complets ou l'affrètement. De plus, toutel'activité transport de matières dangereuses est prise en charge par ladivision route.
* la division "interlogistique" rassemble le groupage, la messagerie etl'international.
Bourgey-Montreuil SA devient société holding avec missions decoordination et de contrôle sur les deux départements qui pren-nent un statut de filiale disposant d'une gestion autonome.
- le groupe TDG-OSTRA:En mars 1991, le groupe Transport Development Group a restruc-
• turé l'ensemble de son activité. Désormais, le groupe est organisépar secteur d'activités plutôt que par zones géographiques. Qua-tre divisions ont donc été créées au Royaume-Uni: TDG distribu-tion, TDG stockage, TDG location et TDG transport.Cette organisation devrait à terme trouver ses prolongements surle continent européen.
2-2 Le recentrage des groupes:
Par ailleurs, les groupes se sont caractérisés par un recentrage de leurs acti-vités. Après avoir recherché des complémentarités et d'hypothétiques effets de sy-nergies, les groupes se sont recentrés sur les domaines dans lesquels ils dégagentles meilleures performances.
On peut citer le groupe Bouquerot. La progression externe du groupe s'estbornée à la reprise d'une quinzaine d'entreprises très artisanales à partir de1960.
Le bulletin de santé de l'entreprise est bon et la marge brute d'autofinance-ment est importante. Mais, pour améliorer les marges, le groupe Bouquerot neveut garder que les activités les plus rentables et se débarrasser des autres, à sa-voir, certaines prestations de messagerie et de stockage.
Toutefois, certaines spécialités exercées de longue date sont maintenuespour ne pas décevoir une clientèle d'habitués, mais elles sont promises à un ave-nir de stagnation.
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De même, jusqu'en 1989, TDG contrôlait des filiales de productiond'armatures, de fils de fer et de tréfilage. Mais elle a cédé les participations qu'elledétenait dans ce secteur en janvier 1989, recentrant par là-même ses activitéssur le transport.
TDG a rationalisé ses activités de transport exceptionnel (volumineux) en serapprochant de son concurrent BET-United Transport, et en procédant à lacréation d'une société commune, "Econofreight United Transport".
TDG s'est d'autre part, partiellement retiré du transport express en cédant50% des actions de "Tuffnells" au groupe de messagerie français Ducros ServicesRapides et en confiant la direction opérationnelle de la société à son nouveaupartenaire.Au niveau sectoriel, TDG semble avoir entamé une stratégie de recentrage sur ladistribution aux supermarchés et l'entreposage frigorifique, accompagnée de lacession d'activités moins rentables telles le transport messagerie.
3- LA CERTIFICATION ISO 9002:
La certification qualité ISO 9002 est obligatoire depuis le 1er janvier 1992pour les transporteurs routiers de produits les plus dangereux.
Le système de l'assurance qualité conduit à la certification des entreprisespar une instance indiscutable, l'AFAQ, Association Française pour l'AssuranceQualité. Ce système de l'assurance qualité repose sur un ensemble d'organisationet de procédures qui permet de donner à un client la confiance appropriée en cequ'un produit ou un service satisfera aux exigences données relatives à la qualité.Cet ensemble d'organisation et de procédures est défini par une norme internatio-nale, dite norme ISO 9002, dont le respect par les entreprises est la conditionpour obtenir la certification délivrée par l'AFAQ.
Cette situation a conduit la KNVTO, qui est l'association nationale néerlan-daise des entreprises de transport, à prendre en charge une "ébauche de traduc-tion" de cette norme ISO 9002. Nous en présentons ici les principales recomman-dations.
La norme ISO 9002 contient des prescriptions obligatoires pour les transpor-teurs. Lorsque le fournisseur ou le prestataire de services y satisfait, il peut de-mander une approbation de qualité. Grâce à cette approbation, l'entreprise peutprouver son "aptitude à maîtriser les procédés qui sont déterminants pour l'ac-ceptabilité du produit fourni".
18 éléments pour le système d'assurance de la qualité sont décrits dans cettenorme, dont une quinzaine concernant directement le transport routier.
- Le premier exige qu'au sein de l'entreprise, un directeur de laqualité soit nommé, compétent bien sûr, responsable et indépen-dant des services de l'entreprise.
- Il faut aussi que l'entreprise ait un système qualité consigné dansun manuel qui décrive toutes les procédures prévues: cahier descharges
- Le troisième point concerne les contrats: qui livre quoi, où,quand, comment et combien?.
- La norme inclut aussi la maîtrise du "cours de transmission desdocuments dans l'entreprise".
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- La norme ISO stipule en outre que l'assurance de la qualité impli-que que les produits achetés doivent satisfaire aux exigencesspécifiées. Selon la norme, l'entreprise qui achète doit choisir desfournisseurs qui disposent d'un système qualité approprié.
- En ce qui concerne l'identification, la norme stipule que les entre-prises doivent disposer de procédures permettant d'identifier etde suivre les produits à tous les stades des processus de produc-tion, de livraison et d'Installation. Si nécessaire, le produit doitêtre muni de ses propres possibilités d'identification.
- Parmi ces procédures, il convient également d'Inclure des pres-criptions pour le chargement et la livraison, ainsi qu'un systèmede signalisation, par exemple pour la contamination.En outre, il doit être prévu un système élémentaire pour le trac-king et le traçage.
- La norme ISO pose comme exigence qu'il doit être prévu des pro-cédures déterminées pour détecter et corriger les défauts.
- La norme ISO prescrit également des procédures en matièred'enregistrement de la qualité. Les données qui ont trait à l'assu-rance de la qualité doivent être marquées, elles doivent être in-dexées et archivées, et elles doivent être conservées pendant unepériode déterminée.
- La norme ISO prescrit des audits qualité internes et donne desinstructions concernant les procédures à suivre.
- Le dernier élément de la norme ISO Important se rapporte à laformation et aux stages du personnel. Il est important de déter-miner dans un plan de formation quels cycles de formation sontnécessaires, qui doit suivre ces cycles de formation et quand,quels sont les résultats de ces cycles et quels cycles de formationseront nécessaires à l'avenir.
La certification "AFAQ" vise à garantir au client que la prestation qui lui estfournie a atteint un niveau de qualité reconnu tant en France qu'à l'étranger.Dans l'industrie, la certification s'effectue conformément aux seules normes ISO.Le certificat "AFAQ" se veut international c'est-à-dire exclusivement fondé sur lesnormes ISO 9000 appliquées dans l'industrie.
La certification comporte trois phases principales: une phase "spécification"au cours de laquelle est établie une sorte de cahier des charges, une phase "éva-luation" qui correspond à un audit de l'entreprise à l'issue duquel il peut lui êtredemandé de corriger certaines non-conformités et une phase "certification" quiest la délivrance du diplôme.
Plus précisément, voici comment se déroule la procédure de certificationAFAQ:
- l'entreprise dépose, par lettre, une demande de certification.- l'AFAQ répercute la demande sur le comité de certification compé-
tent.- l'AFAQ prend alors contact avec l'entreprise en vue de préparer
l'audit.- l'audit de qualité est ensuite effectué par les experts mandatés par
l'AFAQ. Il faut compter quatre jours d'audit: un jour de prépara-tion, deux jours sur place et un jour de rapport d'audit.
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- le comité de certification examine de manière approfondie le rap-port d'audit, du point du vue du client et du fournisseur.
- le certificat AFAQ délivré n'est valable que trois ans. Son renou-vellement est subordonné à un audit de simple contrôle.
Pour obtenir la certification AFAQ, il faut compter une dépense de 30.000 à60.000 francs. L'audit de simple renouvellement coûte 30% de moins que l'auditinitial. Ce genre de dépenses peut être pris en compte au titre des Fonds Régio-naux d'Aide au Conseil (FRAC).