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PIANO MACIEJ PIKULSKI SAISON 14 15 3R GABRIEL FAURÉ I HENRI DUPARC I FRANCIS POULENC LÉO DELIBES I CHARLES-MARIE WIDOR RÉCITAL SOPRANO BARYTON-BASSE

1415 - Programme récital - Dessay-Naouri - 01/15

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Grand Théâtre de Genève Programme de salle récital Dessay Naouri Piano : Maciej Pikulski

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P I A N O

M A C I E J P I K U L S K I

SA ISON141 5

3R

G A B R I E L FA U R É I H E N R I D U PA R C I F R A N C I S P O U L E N CL É O D E L I B E S I C H A R L E S - M A R I E W I D O R

R É C I T A L

DessayNatalie

&NaouriLaurent S O P R A N O

B A R Y T O N - B A S S E

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Direction musicale William Barkhymer

Mise en scène Baayork Lee

Porgy

Bess

CrownSportin’ Life

Serena Jake Clara Maria

Assistant mise en scèneDécors

CostumesLumières

LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI WEEK-END

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S U B V E N T I O N N É PA R L A V I L L E D E G E N È V E

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS

PARTENAIRE DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE

PARTENAIRE DE PRODUCTIONPARTENAIRE DE SAISON PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRES DE PROJET

EXERSUISSE FLEURIOT FLEURS GENERALI ASSURANCE TAITTINGER UNIRESO

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA THESPINA & TRIFON NATSISSABINE & ALAN HOWARD

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES ÉTAT DE GENÈVE CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

PA R T E N A I R E S D U G R A N D T H É Â T R E D E G E N È V E

BANQUE PICTET &CIE SA BANQUE VONTOBEL SA CARGILL INTERNATIONAL SAHYPOSWISS PRIVATE BANK GENÈVE SA TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

PA R T E N A I R E S D U G E N E VA O P E R A P O O L

PA R T E N A I R E S D ’ É C H A N G E

PA R T E N A I R E S M É D I A

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Mercredi 28 janvier 2015 à 19 h 30Au Grand Théâtre de Genève

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AN

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INE

EXPI

LLY

P I A N O

R É C I T A L

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Mercredi 28 janvier 2015 à 19 h 30Au Grand Théâtre de Genève

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AN

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INE

EXPI

LLY

P I A N O

M A C I E J P I K U L S K I

DessayNatalie

&NaouriLaurent S O P R A N O

B A R Y T O N - B A S S E

GABRIEL FAURÉPuisqu'ici-bas toute âme

Clair de luneAprès un rêve

MandolineLes Berceaux

PrisonFleur jetéePleurs d'or

HENRI DUPARC L’Invitation au voyage

Au pays où se fait la guerreSoupir

La Vague et la clocheLa Fuite

Entracte

FRANCIS POULENC Calligrammes1. L’Espionne2. Mutation

3. Vers le Sud4. Il pleut

5. La Grâce exilée6. Aussi bien que les cigales

7. Voyage

Colloque

FRANCIS POULENC Fiançailles pour rire1. La Dame d'André

2. Dans l'herbe3. Il vole

4. Mon cadavre est doux comme un gant5. Violon6. Fleurs

LÉO DELIBES Les Trois Oiseaux

CHARLES-MARIE WIDOR Deux Duos1. Nocturne

2. Qu'un songe au ciel m'enlève

Durée du spectacle : approx. 1 h 55, incluant un entracte.

R É C I T A L

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4 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

Gabriel Fauré (1845-1925)

Extrait des Deux Duos pour 2 sopranos (1874)

Puisqu’ici-bas toute âme Victor Hugo (1802-1885)Extrait des Voix intérieures (1837)

Puisqu’ici-bas toute âmeDonne à quelqu’unSa musique, sa flamme,Ou son parfum ;

Puisqu’ici-bas chaque choseDonne toujoursSon épine ou sa roseÀ ses amours ;

Puis qu’avril donne aux chênesUn bruit charmant ;Que la nuit donne aux peinesL’oubli dormant.

Puisque, lorsqu’elle arriveS’y reposer,L’onde amère à la riveDonne un baiser ;

Je te donne, à cette heure,Penché sur toi,La chose la meilleureQue j’ai en moi !

Reçois donc ma pensée,Triste d’ailleurs,Qui, comme une rosée,T’arrive en pleurs !

Reçois mes vœux sans nombre,Ô mes amours !Reçois la flamme ou l’ombreDe tous mes jours !

Mes transports pleins d’ivresses,Purs de soupçons,Et toutes les caressesDe mes chansons !

Ma muse, que les heuresBercent rêvantQui, pleurant quand tu pleures,Pleure souvent !

Reçois, mon bien céleste,Ô ma beauté,Mon cœur, dont rien ne reste,L’amour ôté !

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5RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Extrait des Deux Mélodies (1887)

Clair de lunePaul Verlaine (1844-1896)Extrait des Fêtes galantes (1869)

Votre âme est un paysage choisiQue vont charmant masques et bergamasques,Jouant du luth et dansant, et quasiTristes sous leurs déguisements fantasques !

Tout en chantant sur le mode mineurL’amour vainqueur et la vie opportune.Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur,Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,Qui fait rêver, les oiseaux dans les arbres,Et sangloter d’extase les jets d’eau,Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.

Extrait des Trois Mélodies (1878)

Après un rêveRomain Bussine (1830-1899),d’après un auteur italien anonyme

Dans un sommeil que charmait ton image Je rêvais le bonheur, ardent mirage,Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore,Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l’aurore ;

Tu m’appelais et je quittais la terrePour m’enfuir avec toi vers la lumière,Les cieux pour nous entr’ouvraient leurs nues,Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues,

Hélas ! Hélas ! Triste réveil des songesJe t’appelle, ô nuit, rends moi tes mensonges,Reviens, reviens radieuse,Reviens ô nuit mystérieuse!

Extrait des Cinq Mélodies dites « de Venise » (1891)

MandolinePaul Verlaine (1844-1896) Extrait des Fêtes galantes (1869)

Les donneurs de sérénadesEt les belles écouteusesÉchangent des propos fadesSous les ramures chanteuses.

C’est Tircis et c’est Aminte,Et c’est l’éternel Clitandre,Et c’est Damis qui pour mainteCruelle fit maint vers tendre.

Leurs courtes vestes de soie,Leurs longues robes à queues,Leur élégance, leur joieEt leurs molles ombres bleues,

Tourbillonnent dans l’extaseD’une lune rose et grise,Et la mandoline jaseParmi les frissons de brise.

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6 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

GABRIEL FAURÉ

Extrait des Trois Mélodies (1882)

Les Berceaux René-François Sully-Prudhomme (1839-1907)Extrait des Stances et Poèmes (1869)

Le long du quai, les grands vaisseaux,Que la houle incline en silence,Ne prennent pas garde aux berceaux,Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux,Car il faut que les femmes pleurent,Et que les hommes curieuxTentent les horizons qui leurrent!

Et ce jour-là les grands vaisseaux,Fuyant le port qui diminue,Sentent leur masse retenuePar l’âme des lointains berceaux.

Extrait des Deux Mélodies (1896)

PrisonPaul Verlaine (1844-1896)Extrait de Sagesse (1880)

Le ciel est, par-dessus le toit,Si bleu, si calme !Un arbre, par-dessus le toit,Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit,Doucement tinte.Un oiseau sur l’arbre qu’on voitChante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est làSimple et tranquille.Cette paisible rumeur-làVient de la ville.

Qu’as-tu fait, ô toi que voilàPleurant sans cesse,Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,De ta jeunesse ?

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7RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Extrait des Quatre Mélodies (1884)

Fleur jetéeArmand Silvestre (1837-1901)

Emporte ma folieAu gré du vent,Fleur en chantant cueillieEt jetée en rêvant,- Emporte ma folieAu gré du vent :

Comme la fleur fauchéePérit l’amour :La main qui t’a touchéeFuit ma main sans retour.- Comme la fleur fauchée Périt l’amour.

Que le vent qui te sèche Ô pauvre fleur,Tout à l’heure si fraîcheEt demain sans couleur,- Que le vent qui te sèche,Sèche mon cœur !

Pleurs d’or (1896)Albert Victor Samain (1858-1900)Extrait d’Au jardin de l’Infante (1893)

Larmes aux fleurs suspendues,Larmes de sources perduesAux mousses des rochers creux ;

Larmes d’automne épandues,Larmes de cor entenduesDans les grands bois douloureux ;

Larmes des cloches latines,Carmélites, Feuillantines...Voix des beffrois en ferveur ;

Larmes des nuits étoilées, Larmes des flûtes voilées Au bleu du parc endormi ;

Larmes aux grands cils perlées,Larmes d’amante coulées Jusqu’a l’âme de l’ami ;

Larmes d’extase, éplorement délicieux,Tombez des nuits! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux !

GABRIEL FAURÉ

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8 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

L’Invitation au voyage (1870)Texte de Charles Baudelaire (1821-1867)Extrait des Fleurs du mal (1857)

Mon enfant, ma sœur,Songe à la douceurD’aller là-bas vivre ensemble,Aimer à loisir,Aimer et mourirAu pays qui te ressemble.Les soleils mouillésDe ces ciels brouillésPour mon esprit ont les charmesSi mystérieuxDe tes traîtres yeux,Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseauxDont l’humeur est vagabonde;C’est pour assouvirTon moindre désirQu’ils viennent du bout du monde.Les soleils couchantsRevêtent les champs,Les canaux, la ville entière,D’hyacinthe et d’or;Le monde s’endortDans une chaude lumière!Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.

Au pays où se fait la guerre (1877)Théophile Gautier (1811-1872) Extrait de La Comédie de la mort (1838)

Au pays où se fait la guerreMon bel ami s’en est allé ;Il semble à mon cœur désoléQu’il ne reste que moi sur terre !En partant, au baiser d’adieu,Il m’a pris mon âme à ma bouche.Qui le tient si longtemps, mon Dieu ?Voilà le soleil qui se couche,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

Les pigeons sur le toit roucoulent,Roucoulent amoureusement ;Avec un son triste et charmantLes eaux sous les grands saules coulent.Je me sens tout près de pleurer ;Mon cœur comme un lis plein s’épanche,Et je n’ose plus espérer.Voici briller la lune blanche,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

Quelqu’un monte à grands pas la rampe :Serait-ce lui, mon doux amant ?Ce n’est pas lui, mais seulementMon petit page avec ma lampe.Vents du soir, volez, dites-luiQu’il est ma pensée et mon rêve,Toute ma joie et mon ennui.Voici que l’aurore se lève,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

Henri Duparc (1848-1933)

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9RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Soupir (1869)René-François Sully-Prudhomme (1839-1907)Extrait des Solitudes (1869)

Ne jamais la voir ni l’entendre,Ne jamais tout haut la nommer,Mais, fidèle, toujours l’attendre,Toujours l’aimer !

Ouvrir les bras, et, las d’attendre,Sur la néant les refermer !Mais encor, toujours les lui tendreToujours l’aimer.

Ah ! Ne pouvoir que les lui tendreEt dans les pleurs se consumer,Mais ces pleurs toujours les répandre,Toujours l’aimer...

Ne jamais la voir ni l’entendre,Ne jamais tout haut la nommer,Mais d’un amour toujours plus tendreToujours l’aimer. Toujours !

La Vague et la cloche (1871)François Coppée (1842-1908) Extrait de La Reliquaire (1866)

Une fois, terrassé par un puissant breuvage,J’ai rêvé que parmi les vagues et le bruitDe la mer je voguais sans fanal dans la nuit,Morne rameur, n’ayant plus l’espoir du rivage.

L’Océan me crachait ses baves sur le frontEt le vent me glaçait d’horreur jusqu’aux entrailles ;Les vagues s’écroulaient ainsi que des muraillesAvec ce rythme lent qu’un silence interrompt.

Puis, tout changea. La mer et sa noire mêléeSombrèrent. Sous mes pieds s’effondra le plancherDe la barque... Et j’étais seul dans un vieux clocher,Chevauchant avec rage une cloche ébranlée.

J’étreignais la criarde opiniâtrement,Convulsif et fermant dans l’effort mes paupières,Le grondement faisait trembler les vieilles pierres,Tant j’activais sans fin le lourd balancement.

Pourquoi n’as-tu pas dit, ô rêve, où Dieu nous mène ?Pourquoi n’as-tu pas dit s’ils ne finiraient pasL’inutile travaile et l’éternel fracasDont est fait la vie, hélas, la vie humaine ?

Au pays où se fait la guerre (1877)Théophile Gautier (1811-1872) Extrait de La Comédie de la mort (1838)

Au pays où se fait la guerreMon bel ami s’en est allé ;Il semble à mon cœur désoléQu’il ne reste que moi sur terre !En partant, au baiser d’adieu,Il m’a pris mon âme à ma bouche.Qui le tient si longtemps, mon Dieu ?Voilà le soleil qui se couche,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

Les pigeons sur le toit roucoulent,Roucoulent amoureusement ;Avec un son triste et charmantLes eaux sous les grands saules coulent.Je me sens tout près de pleurer ;Mon cœur comme un lis plein s’épanche,Et je n’ose plus espérer.Voici briller la lune blanche,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

Quelqu’un monte à grands pas la rampe :Serait-ce lui, mon doux amant ?Ce n’est pas lui, mais seulementMon petit page avec ma lampe.Vents du soir, volez, dites-luiQu’il est ma pensée et mon rêve,Toute ma joie et mon ennui.Voici que l’aurore se lève,Et moi, toute seule en ma tour,J’attends encore son retour.

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10 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

Entracte

La Fuite (1871)Théophile Gautier (1811-1872)

Kadidja

Au firmament sans étoile,La lune éteint ses rayons ;La nuit nous prête son voile.Fuyons ! fuyons !

Ahmed

Ne crains-tu pas la colèreDe tes frères insolents,Le désespoir de ton père,De ton père aux sourcils blancs ?

Kadidja

Que m’importent mépris, blâme,Dangers, malédictions !C’est dans toi que vit mon âme.Fuyons ! fuyons !

Ahmed

Le cœur me manque ; je tremble,Et, dans mon sein traversé,De leur kandjar il me sembleSentir le contact glacé !

Kadidja

Née au désert, ma cavaleSur les blés, dans les sillons,Volerait, des vents rivale.Fuyons ! fuyons !

Ahmed

Au désert infranchissable,Sans parasol pour jeterUn peu d’ombre sur le sable,Sans tente pour m’abriter...

Kadidja

Mes cils te feront de l’ombre ;Et, la nuit, nous dormironsSous mes cheveux, tente sombre.Fuyons ! fuyons !

Ahmed

Si le mirage illusoireNous cachait le vrai chemin,Sans vivres, sans eau pour boire,Tous deux nous mourrions demain.

Kadidja

Sous le bonheur mon cœur ploie ;Si l’eau manque aux stations,Bois les larmes de ma joie.Fuyons ! fuyons !

HENRI DUPARC

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11RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Calligrammes (1948)Guillaume Apollinaire (1880-1918) Extrait de Calligrammes - Poèmes de la paix et de la guerre (1918)

L’EspionnePâle espionne de l’AmourMa mémoire à peine fidèleN’eut pour observer cette belleForteresse qu’une heure un jour

Tu te déguises À ta guiseMémoire espionne du cœurTu ne retrouves plus l’exquiseRuse et le cœur seul est vainqueur

Mais la vois-tu cette mémoireLes yeux bandés prête à mourirElle affirme qu’on peut l’en croireMon cœur vaincra sans coup férir

MutationUne femme qui pleuraitEh ! Oh ! Ha !Des soldats qui passaientEh ! Oh ! Ha !Un éclusier qui pêchaitEh ! Oh ! Ha !Les tranchées qui blanchissaientEh ! Oh ! Ha !Des obus qui pétaientEh ! Oh ! Ha !Des allumettes qui ne prenaient pasEt toutA tant changéEn moiToutSauf mon amour.Eh ! Oh ! Ha !

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Francis Poulenc (1899-1963)

Vers le SudZénith Tous ces regrets Ces jardins sans limitesOù le crapaud module un tendre cri d’azurLa biche du silence éperdu passe viteUn rossignol meurtri par l’amour chante surLe rosier de ton corps dont j’ai cueilli les rosesNos cœurs pendent ensemble au même grenadierEt les fleurs de grenade en nos regards éclosesEn tombant tour à tour ont jonché le sentier

Il pleut Il pleut des voix de femmes comme si ellesétaient mortes même dans le souvenirc’est vous aussi qu’il pleut merveilleusesrencontres de ma vie ô goutteletteset ces nuages cabrés se prennent à hennirtout un univers de villes auriculairesécoute s'il pleut tandis que le regret etle dédain pleurent une ancienne musiqueécoute tomber les liens qui te retiennenten haut et en bas

La Grâce exilée Va-t’en va-t’en mon arc-en-cielAllez-vous-en couleurs charmantesCet exil t’est essentielInfante aux écharpes changeantes

Et l’arc-en-ciel est exiléPuisqu’on exile qui l’iriseMais un drapeau s’est envoléPrendre ta place au vent de bise

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12 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

FRANCIS POULENC

Aussi bien que les cigales Gens du midi gens du midi vous n’avezdonc pas regardé les cigales que vousne savez pas creuser que vous ne savezpas vous éclairer ni voirQue vous manque-t’il donc pour voir aussi bien que les cigalesMais vous savez encore boire commeles cigales ô gens du midi gens du soleilgens qui devriez savoir creuser et voiraussi bien pour le moins aussi bien que les cigalesEh quoi! vous savez boire et ne savez pluspisser utilement comme les cigalesle jour de gloire sera celui où vous saurezcreuser pour bien sortir au soleilcreusez voyez buvez pissez comme les cigalesgens du midi il faut creuser voir boire pisseraussi bien que les cigales pour chanter comme ellesLa joie adorable de la paix solaire

Voyage Adieu Amour nuage qui fuis et n’a pas chu pluie féconderefais le voyage de Dante

TélégrapheOiseau qui laisse tomber ses ailes partout

Où va donc ce train qui meurt au loinDans les vals et les beaux bois frais du tendre été si pâle ?

La douce nuit lunaire et pleine d’étoilesC’est ton visage que je ne vois plus

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13RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Colloque (1940)Paul Valéry (1871-1945)

D’une rose mouranteL’ennui penche vers nous ;Tu n’es pas différenteDans ton silence douxDe cette fleur mourante :Elle se meurt pour nous…Tu me sembles pareilleÀ celle dont l’oreilleÉtait sur mes genouxÀ celle dont l’oreilleNe m’écoutait jamais !Tu me sembles pareilleÀ l’autre que j’aimais :Mais de celle ancienneSa bouche était la mienne.

Que me compares-tu quelque rose fanée ?L’amour n’a de vertu que fraîche et spontanéeMon regard dans le tienNe trouve que son bienJe m’y vois toute nue !Mes yeux effacerontTes larmes qui serontD’un souvenir venues.Si ton désir naquit qu’il meure sur ma coucheEt sur mes lèvres qui t’emporteront la bouche.

Fiançailles pour rire (1939)Louise de Vilmorin (1902-1969)

La Dame d’AndréAndré ne connait pas la dameQu’il prend aujourd’hui par la main.A-t-elle un cœur à lendemainsEt pour le soir a-t-elle une âme ?Au retour d’un bal campagnardS’en allait-elle en robe vagueChercher dans les meules la bagueDes fiançailles du hasard ?A-t-elle peur, la nuit venue,Guettée par les ombres d’hier,Dans son jardin lorsque l’hiverEntrait par la grande avenue ?Il l’a aimée pour sa couleurPour sa bonne humeur de dimanche.Pâlira-t-elle aux feuilles blanchesDe son album des temps meilleurs ?

Dans l'herbeJe ne peux plus rien direNi rien faire pour lui.Il est mort de sa belleIl est mort de sa mort belleDehorsSous l’arbre de la LoiEn plein silenceEn plein paysageDans l’herbe.Il est mort inaperçuEn criant son passageEn appelant, en m’appelantMais comme j’étais loin de luiEt que sa voix ne portait plusIl est mort seul dans les boisSous son arbre d’enfanceEt je ne peux plus rien direNi rien faire pour lui.

FRANCIS POULENC

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14 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

Il voleEn allant se coucher le soleilSe reflète au vernis de ma table :C’est le fromage rond de la fableAu bec de mes ciseaux de vermeil.Mais où est le corbeau ?Il vole.

Je voudrais coudre mais un aimantAttire à lui toutes mes aiguilles.Sur la place les joueurs de quillesDe belle en belle passent le tempsMais où est mon amant ?Il vole.

C’est un voleur que j’ai pour amant.Le corbeau vole et mon amant vole,Voleur de cœur manque à sa paroleEt voleur de fromage est absent.Mais où est le bonheur ?Il vole.

Je pleure sous le saule pleureurJe même mes larmes à ses feuillesJe pleure car je veux qu’on me veuilleEt je ne plais pas à mon voleur.Mais où donc est l’amour ?Il vole.

Trouvez la rime à ma déraisonEt par les routes du paysageRamenez-moi mon amant volageQui prend les cœurs et perd ma raison.Je veux que mon voleur me vole.

Mon cadavre est doux comme un gantMon cadavre est doux comme un gantDoux comme un gant de peau glacéeEt mes prunelles effacéesFont de mes yeux des cailloux blancs.Deux cailloux blancs dans mon visageDans le silence deux muretsOmbrés encore d’un secretEt lourds du poids mort des images.Mes doigts tant de fois égarésSont joints en attitude de sainteAppuyés au creux de mes plaintesAu nœud de mon cœur arrêté.Et mes deux pieds sont les montagnes,Les deux derniers monts que j’ai vusÀ la minute où j’ai perduLa course que les années gagnent.Mon souvenir est ressemblant,Enfants, emportez-le bien vite,Allez, allez, ma vie est dite.Mon cadavre est doux comme un gant.

ViolonCouple amoureux aux accents méconnusLe violon et son joueur me plaisent.Ah ! J’aime ces gémissements tendusSur la corde des malaises.Aux accords sur les cordes des pendusÀ l’heure où les Lois te taisentLe cœur en forme de fraiseS’offre à l’amour comme un fruit inconnu.

FleursFleurs promises, fleurs tenues dans tes bras,Fleurs sorties des parenthèses d’un pas,Qui t’apportait ces fleurs l’hiverSaupoudrées du sable des mers ?Sable de tes baisers, fleurs des amours fanéesLes beaux yeux sont de cendre et dans la cheminéeUn cœur enrubanné de plaintesBrûle avec ses images saintes.Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras.Qui t’apportait ces fleurs l’hiverSaupoudrées du sable des mers.

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FRANCIS POULENC

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15RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Les Trois Oiseaux (1890)François Coppée (1842-1908) Extrait de L’Exilée (1877)

J’ai dit au ramier : - Pars & va quand même,Au delà des champs d’avoine & de foin,Me chercher la fleur qui fera qu’on m’aime.Le ramier m’a dit : - C’est trop loin !

Et j’ai dit à l’aigle : - Aide-moi, j’y compte,Et, si c’est le feu du ciel qu’il me faut,Pour l’aller ravir prends ton vol & monte.Et l’aigle m’a dit : - C’est trop haut !

Et j’ai dit enfin au vautour : - DévoreCe cœur trop plein d’elle & prends-en ta part.Laisse ce qui peut être intact encore.Le vautour m’a dit : - C’est trop tard !

Léo Delibes (1836-1891)

Mon cadavre est doux comme un gantMon cadavre est doux comme un gantDoux comme un gant de peau glacéeEt mes prunelles effacéesFont de mes yeux des cailloux blancs.Deux cailloux blancs dans mon visageDans le silence deux muretsOmbrés encore d’un secretEt lourds du poids mort des images.Mes doigts tant de fois égarésSont joints en attitude de sainteAppuyés au creux de mes plaintesAu nœud de mon cœur arrêté.Et mes deux pieds sont les montagnes,Les deux derniers monts que j’ai vusÀ la minute où j’ai perduLa course que les années gagnent.Mon souvenir est ressemblant,Enfants, emportez-le bien vite,Allez, allez, ma vie est dite.Mon cadavre est doux comme un gant.

ViolonCouple amoureux aux accents méconnusLe violon et son joueur me plaisent.Ah ! J’aime ces gémissements tendusSur la corde des malaises.Aux accords sur les cordes des pendusÀ l’heure où les Lois te taisentLe cœur en forme de fraiseS’offre à l’amour comme un fruit inconnu.

FleursFleurs promises, fleurs tenues dans tes bras,Fleurs sorties des parenthèses d’un pas,Qui t’apportait ces fleurs l’hiverSaupoudrées du sable des mers ?Sable de tes baisers, fleurs des amours fanéesLes beaux yeux sont de cendre et dans la cheminéeUn cœur enrubanné de plaintesBrûle avec ses images saintes.Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras.Qui t’apportait ces fleurs l’hiverSaupoudrées du sable des mers.

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16 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

Deux Duos (1876)

NocturneAuguste Dorchain (1857-1930)

Vers le sommet de la collineQui voile à nos yeux le couchant,Le soleil lentement déclineEn des flots de pourpre et d’argent.

Allons rêver sous la ramure,La brise apaise son murmure,Des parfums montent vers les cieux,Dans le jardin silencieux.

Quand le soleil luit dans sa gloire,Qui donc pense à la fin du jour ?Ainsi naguère j’ai pu croireÀ l’éternité de l’amour.

Vois, la lune aux blancheurs d’opaleDéjà surgit à l’horizon,Et de sa clarté douce et pâleIllumine le vert gazon.

Ô ma sœur, à présent mon âme Est pareille à ce jour qui fuit :Plus de lumière, plus de flamme.Mon triste amour s’évanouit

Pareille à cette fleur de flammeDans les champs obscurs de la nuit,Mon jeune amour s’épanouitDans les profondeurs de mon âme.

Charles-Marie Widor (1844-1937)

Tous les bruits du jours se sont tus.Le silence du soir m’enchante.Écoute, le rossignol chante.La fauvette ne chante plus.

Ô ma sœur, l’amour passeracomme cette nuit étoilée.Comme le jour dans la vallée,Demain l’amour te reviendra.

Vers le sommet de la collineQui voile à nos yeux le couantLe soleil lentement décline,En des flots de pourpre et d’argent.

Allons rêver sous la ramure,La brise apaise son murmure,Des parfums montent vers les cieux,Dans le jardin silencieux.

Puisque sur nous doivent éclore L’ombre et la clarté tour à tour,Chantons en attendant l’aurore,Chantons en attendant le jour.

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17RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Qu’un songe au ciel m’enlève Victor Hugo (1802-1885)Extrait des Odes et Ballades (1828)

Qu’un songe au ciel m’enlève,Que, plein d’ombre et d’amour,Jamais il ne s’achève,Et que la nuit je rêveÀ mon rêve du jour !

Aussi blanc que la voileQu’à l’horizon je vois,Qu’il recèle une étoile,Et qu’il soit comme un voileEntre la vie et moi !

Que la muse qui plongeEn ma nuit pour brillerLe dore et le prolonge,Et de l’éternel songeCraigne de m’éveiller !

Que toutes mes penséesViennent s’y déployer,Et s’asseoir, empressées,Se tenant embrassées,En cercle à mon foyer !

Qu’à mon rêve enchaînées,Toutes, l’œil triomphant,Le bercent inclinées,Comme des sœurs aînéesBercent leur frère enfant !

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18 GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE • RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI

Dessay reprend par la suite ce rôle de Violetta au Japon lors d’une tournée du Teatro Regio de Turin ainsi qu’au Festival d’Aix-en-Provence, au Staatsoper de Vienne, et au Metropolitan Opera de New York, avec un très grand succès. Elle reprend Marie à l’Opéra de Paris, et incarne Manon au Théâtre du Capitole de Toulouse.Plus récemment, Natalie Dessay interprète des extraits du rôle de Cleopatra (Giulio Cesare) à l’occasion d’une tournée internationale avec le Concert d’Astrée et Emmanuelle Haïm.Elle se produit régulièrement en récital avec Philippe Cassard dans des programmes de lieds et de mélodies en France et à l’étranger. Cette collaboration a notamment donné lieu à la parution d’un album, « Clair de Lune », autour du compositeur Claude Debussy. Elle partage également la scène avec Laurent Naouri et Maciej Pikulski avec un programme de récital dédié à la mélodie française. Natalie Dessay est la seule artiste lyrique française à avoir été nommée Kammersängerin par le Wiener Staatsoper.Au Grand Théâtre de Genève : La Chauve-Souris (Adèle) 91-92, Ophélie (Hamlet) 96-97, récital avec Ruben Lifschnitz 97-98, Die Entführung aus dem Serail (Konstanze) 00-01, Manon (Manon) 03-04.

Internationalement connue, la soprano française Natalie Dessay a débuté sa carrière dans le répertoire de colorature : La Reine de la Nuit (Die Zauberflöte), le rôle-titre de Lakmé , Zerbinetta (Ariadne auf Naxos), Olympia (Les Contes d’Hoffmann).L’artiste élargit son répertoire au fil des années pour se rapprocher des héroïnes belcantistes, tout en continuant de défendre le répertoire français. Elle interprète sa première Lucia au Lyric Opera de Chicago, puis Amina (La Sonnambula) au Metropolitan Opera de New York. Elle chante Ophélie (Hamlet) au Théâtre du Capitole de Toulouse et c’est dans ce rôle qu’elle débute au Royal Opera House et au Gran Teatre del Liceu à Barcelone. Elle reprend le rôle de Lucia di Lammermoor à l’Opéra de Paris ainsi qu’au Met et y remporte un immense succès.Natalie Dessay interprète alors pour la première fois le rôle-titre de Manon, rôle qu’elle affectionne particulièrement, à Genève et à Barcelone.Après avoir été Juliette (Roméo et Juliette) au Met, et Marie (La Fille du Régiment) dans une production inoubliable à Londres, Vienne et New York, Natalie Dessay interprète le rôle de Mélisande au Theater an der Wien à Vienne. C’est alors sa première Violetta Valéry (La Traviata) au Festival de Santa Fe. Natalie

Natalie DessaySoprano

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19RÉCITAL | NATALIE DESSAY & LAURENT NAOURI • GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

Après des études à Londres, le Français Laurent Naouri est rapidement engagé sur de nombreuses scènes nationales puis internationales. Son répertoire particulièrement diversifié comporte une quarantaine de rôles, depuis les premiers baroques jusqu’aux opéras contemporains. Plusieurs incarnations vont marquer sa carrière, les quatre rôles maléfiques (Les Contes d’Hoffmann) à Paris, Madrid, Orange, Milan et Barcelone, Golaud (Pelléas et Mélisande ) au Théâtre des Champs-Élysées sous la direction de Bernard Haitink, à Glasgow et Salzbourg, à Berlin avec Simon Rattle, à Madrid et Barcelone, le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro) au Festival d’Aix-en-Provence et à Tokyo, le rôle-titre de Falstaff à Lyon, Santa Fe et Glyndebourne, Sharpless (Madame Butterfly) au Metropolitan Opera de New York, ou encore Germont (La Traviata) à Santa Fe, Tokyo et Dallas.Plus récemment, il interprète le rôle d’Escamillo (Carmen) au Staatsoper de Vienne, Iago (Otello) à l’Opéra de Bordeaux, Pandolfe (Cendrillon) au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, les Quatre Rôles (Les Contes d’Hoffmann) à Munich et à Zurich, Le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) à Rome ainsi que celui Golaud dans une version concert dirigée par Esa-Pekka Salonen à Londres.Il se produit également en récital aux côtés de Natalie Dessay et Maciej Pikulski avec un programme de récital dédié à la mélodie française. Parmi ses projets : les Quatre Rôles (Les Contes d’Hoffmann) au Metropolitan Opera de New York, Fieramosca (Benvenuto Cell ini) à Amsterdam, Méphistophélès (La Damnation de Faust) à l’Opéra de Lyon et Golaud au Festival d’Aix-en-Provence.

Au Grand Théâtre de Genève : Orphée aux Enfers (Jupiter) 97-98, Eugène Onéguine (Eugène Onéguine) 01-02.

Laurent NaouriBaryton-basse

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Caterina Antonacci, Joseph Calleja, Véronique Gens, Mireille Delunsch, Nathalie Manfrino, Udo Reinemann, Laurent Naouri, Annick Massis, autant d’artistes reconnus qui l’invitent à partager avec eux la musique.Comme soliste il enregistre trois disques : le 2ème concerto pour piano et orchestre de Rachmaninov, les lieds de Schubert transcrits au piano par Liszt et un disque consacré à Rachmaninov et Chopin.Maciej Pikulski est régulièrement invité à se pro-duire en récital en Europe, Asie et Amérique du Sud et interprète les grands concertos du répertoire avec les orchestres français, britanniques, belges, roumains, italiens, polonais et brésiliens.Également musicien de chambre, Maciej Pikulski enregistre deux disques avec le violoncelliste Raphaël Chrétien et se produit avec les plus émi-nents instrumentistes : Sonia Wieder-Atherton, Silvia Marcovici, Marc Coppey, Dominique de Williencourt, Henri Demarquette, Olivier Charlier, Laurent Korcia, Gérard Caussé, Alain Marion, Régis Pasquier, Philippe Aïche, les Quatuor Arpeggione et Debussy ainsi que les récitants Marie-Christine Barrault et François Castang.Au Grand Théâtre de Genève : récitals avec José Van Dam 95-96, 99-00 et 10-11, Renée Fleming 12-13.

Pianiste soliste, chambriste ou accompagnateur de grandes voix, le natif de Cracovie Maciej Pikulski s’est déjà produit en concert dans plus de trente pays sur les cinq continents. Diplômé de piano, de musique de chambre et d’accompagnement vocal au Conservatoire supérieur national de musique de Paris, il y est ensuite admis en cycle de perfection-nement et devient lauréat de la Fondation France Télécom.Il est peu après remarqué par le baryton José Van Dam qui lui propose de l’accompagner en récital dans les plus prestigieuses salles de concert du monde : Carnegie Hall de New York, Teatro alla Scala de Milan, Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, Concertgebouw d’Amsterdam, Teatro Colón à Buenos Aires ou Théâtre des Champs-Élysées à Paris.Quelques années plus tard, Felicity Lott lui pro-pose de l’accompagner pour d’innombrables réci-tals en Europe, en Inde ou au Brésil. C’est ensuite Renée Fleming qui l’invite à se produire à ses côtés, notamment au Musikverein de Vienne, à la Salle Pleyel à Paris, au Barbican Hall à Londres, au Festspielhaus de Baden-Baden ou au Rudolfinum de Prague. La soprano espagnole Maria Bayo, Patricia Petibon, bientôt rejointes par Anna-

Maciej PikulskiPiano

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PROCHAINEMENTOPÉRA SPECTACLE

Directeur de la publication Tobias Richter

Responsable de la rédaction Daniel Dollé

Responsable de l’édition Aimery Chaigne

ont collaboré à ce programme Sandra Gonzalez, Christopher Park,

Benoît Payn

ImpressionSRO-Kundig Genève

ACHEVÉ D’IMPRIMER EN JANVIER 2015* Les conférences de présentation ont lieu dans la grande salle

ou au Foyer du Grand Théâtre en collaboration avec l’Association

genevoise des amis de l’opéra et du ballet.

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Conférence de présentation*par Piotr Kaminski Mercredi 11 février 2015 à 18 h 15

Le procès d’IphigénieUn spectacle autour de la figure d’Iphigénie

Soirée exceptionnelleAu Grand Théâtre3 février 2015 à 19 h 30Avocat Marc BonnantComédienne Isabelle CaillatMetteur en scène et comédien Alain CarréÉcrivain Bernard-Henri Lévy

Michael VolleBaryton

Au Grand Théâtre4 mars 2015 à 19 h 30Piano Helmut DeutschSchubert

RÉCITAL

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