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1 ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU LOIRET COLLECTION JARRY SOUS-SÉRIE 2 J INTRODUCTION Répertoire numérique détaillé rédigé par Claude Lannette-Claverie, conservateur-adjoint, sous la direction d’Henri Charnier, directeur des services d’archives

2 J Jarry Intro Enligne - Archives départementales du Loiret · Nicolas Petit, conseiller général du Loiret, juge de paix du canton de Châteaurenard, maire de Triguères, dont

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ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU LOIRET

COLLECTION JARRY

SOUS-SÉRIE 2 J

INTRODUCTION

Répertoire numérique détaillé rédigé par Claude Lannette-Claverie, conservateur-adjoint,

sous la direction d’Henri Charnier, directeur des services d’archives

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INTRODUCTION

ORIGINE ET FORMATION DE LA COLLECTION JARRY

Les érudits orléanais Alexandre (1807-1876), Louis (1837-1898) et Eugène Jarry (1865-1940), son fils, ont constitué leur collection depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à la veille de la dernière guerre. Telle qu'elle est parvenue aux archives départementales du Loiret, classée dans la présente série 2 J, elle couvre 40 mètres linéaires de rayonnages.

Ni l'état dans lequel se trouvaient les dossiers de pièces originales ou de

documentation personnelle lors de leurs entrées successives aux archives, ni les rares indications qu'ils peuvent contenir sur l'acquisition de certains documents ne permettent de reconstituer dans le détail les modalités de la formation de cette collection.

On sait toutefois qu'une importante partie des pièces émanant de l'administration de

l'apanage d'Orléans aux XIVe et XVe siècles provient de la collection du baron de Joursanvault, érudit bourguignon et grand amateur de documents pendant la Révolution. A la mort de celui-ci, le catalogue général de sa collection fut dressé par le libraire parisien Techener1. On y trouvait une telle multitude de chartes intéressant le duché d'Orléans que l’auteur de l’introduction assurait à la rubrique Orléanais : « Il semble que les archives entières de cette province se retrouvent dans la collection de M. de Joursanvault. Plusieurs milliers de pièces sont relatives aux seules villes de Blois et d'Orléans ». Certains de ces documents passèrent à Paul Lacroix, dit le bibliophile Jacob, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal : ils furent regroupés en volumes factices concernant l'histoire de chaque province, ou restèrent enliassés pratiquement en vrac. Alexandre Jarry en acquit par la suite une grande partie. Mais c'est surtout lors de la grande vente de Bruxelles de 1855, effectuée sous la direction du libraire Heusme, qu'il devait trouver les pièces qui formèrent la base même de sa collection. A cette occasion, il se trouva en compétition avec Vassal, archiviste du Loiret, qui avait reçu instruction du préfet d'acquérir 4 800 pièces environ concernant l'Orléanais. Devant la concurrence imprévue de Jarry et une lutte d'enchères acharnée, Vassal dut céder pour la plupart des lots qu'il avait mission d'acheter, puisqu'il n'obtint que 207 pièces, et que Jarry emporta le reste. Cette affaire fit d'ailleurs scandale au sein de la Société archéologique de l'Orléanais, qui avait elle-même recommandé au Conseil général du Loiret le vote de fonds nécessaires en vue de cet achat2.

Après Alexandre, Louis et Eugène Jarry continuèrent inlassablement, outre leurs activités numismatiques, la recherche chez les nombreux marchands d'autographes avec lesquels ils étaient en correspondance, de toutes les chartes (isolées ou bien en lots) susceptibles d'intéresser l'histoire de l'Orléanais, de la Beauce, du pays chartrain. D'autre part, Louis et Eugène Jarry ajoutèrent à leurs titres de familles personnels de nombreux autres fonds privés obtenus par don et par achat, et même des dossiers d'origine purement administrative.

1 Catalogue analytique des archives de M. le Baron de Joursanvault contenant une précieuse

collection de manuscrits, chartes et documents originaux au nombre de plus de quatre-vingt mille... (Paris, 1838) 2 Alexandre Jarry dut d'ailleurs démissionner de la Société à la suite de cette affaire : cf. BSAHO, t.II

(1854-1858), pp. 92 et 162-163.

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Certains grands apports sont demeurés dans leur majeure partie intacts : ainsi les titres de familles, la correspondance et les notes historiques personnelles laissés par les érudits Charles-François Vergnaud-Romagnési (1785-1870) d'Orléans (2 J 2623-2655), Vincent (1813-1868), de Janville (2 J 2656-2688), les écrits administratifs du député Laisné de Villevêque (2 J 1996-2003). Il en est de même des papiers de Jean-Michel-Constant Leber, président de la Société des antiquaires de France, puis de la Société archéologique de l'Orléanais en 1851, dont les dossiers des travaux en qualité de chef du bureau du contentieux des communes au ministère de l'Intérieur nous sont parvenus (2 J 1232-1243) : ces travaux ne concernent pas l'histoire de l'Orléanais, mais leur intérêt est certain au point de vue juridique, non moins que celui de sa correspondance au point de vue scientifique, littéraire et artistique. Citons enfin la source précieuse pour l'histoire religieuse et politique de la deuxième moitié du XIXe siècle que constituent les papiers de Mgr. Dupanloup, évêque d'Orléans de 1849 à 1878 (2 J 2163-2190) et de Mgr. François Lagrange, son secrétaire et vicaire général d'Orléans, puis évêque de Chartres de 1890 à 1895, qui recueillit une partie des manuscrits et de la correspondance de Dupanloup (2 J 2195-2266). A la mort de Mgr. Lagrange, les deux fonds, en partie mêlés, passèrent à Mgr. Vié, évêque de Monaco, puis à Emile Huet, au Journal du Loiret, et enfin à Eugène Jarry. Ce dernier, si l'on en croit une note manuscrite laissée par lui (2 J 2163), crut toutefois bon d'opérer des destructions importantes dans la collection des lettres reçues par Mgr. Dupanloup, qui pouvaient mettre en cause des personnalités et des familles connues.

Si, somme toute, Louis et Eugène Jarry ont dans l'ensemble respecté les fonds

précédents, la passion des autographes les a par contre amenés à démembrer, pièce par pièce, beaucoup d'autres petits fonds qu'il serait vain d'essayer de reconstituer. C'est ainsi qu'a sans doute été dispersée totalement dans les dossiers d'autographes la correspondance de M. de La Place de Montevrai, premier président de la cour royale d'Orléans au XIXe siècle, chaque lettre ayant été classée au nom de son expéditeur. La ventilation de documents d'autres fonds a aussi été effectuée d'après les matières que les actes concernaient, ces dossiers de sujets d'études, où se mêle une multitude de pièces de provenance diverse, mais d'intérêt semblable ayant été ou non exploités ensuite par les Jarry. Tel est le cas des dossiers de François-Narcisse Pagot (1780-1844), architecte de la ville d'Orléans et du département du Loiret : correspondance, rapports, devis et plans ont été dispersés à travers la collection suivant l'objet de ses travaux, qu'il s'agisse de la construction ou de la restauration de nombreux édifices religieux, dont la cathédrale d'Orléans et l'église de Cléry, ou bien de celles de bâtiments publics d'Orléans et du Loiret, comme le palais de justice. Tel est le cas des dossiers de Louis-Nicolas Petit, conseiller général du Loiret, juge de paix du canton de Châteaurenard, maire de Triguères, dont les multiples secteurs d'activité se rattachent par bien des points à l'histoire administrative, économique et politique de l'Orléanais sous la Seconde République et le Second Empire.

Quant aux innombrables notes et brouillons de Louis et Eugène Jarry et à ceux que leur ont laissés d'autres érudits (2 J 2338-2688), on peut les diviser en deux catégories : dossiers ou fichiers de dépouillements systématiques d'inventaires et de séries de pièces originales concernant l'Orléanais et conservés surtout aux Archives nationales et à la Bibliothèque nationale de Paris, aux archives départementales du Loiret, aux archives communales et à la bibliothèque municipale d'Orléans, ainsi que dans les dépôts notariaux du Loiret, dans des fonds privés, comme les archives du château de La Maisonfort (2 J 2600), et dans des dépôts d'archives de Suisse, d'Allemagne, d'Italie et d'Angleterre ; travaux préparatoires et fragments de manuscrits de notices ou de grands ouvrages généraux, comme les études sur Cléry de l'abbé de Torquat (2 J 2520), sur le cartulaire de la Madeleine de Châteaudun publié par Louis Jarry (2 J 2544), sur Les origines de la rue Chappon et la

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quatrième enceinte d'Orléans (2 J 2614) et La Table ronde de Bourges (2 J 2619) de Bernard Jarry, comme aussi l'Album du département du Loiret (2 J 2626-2628) ou l'Indicateur orléanais (2 J 2623-2625) de Vergnaud-Romagnési.

La collection Jarry, qui n'avait été que très partiellement classée par ses possesseurs, est entrée en lots successifs d'importance variable aux archives du Loiret, par dons ou ventes des co-héritiers d'Eugène Jarry, dont notre regretté confrère Bernard Jarry (1908-1963). Ce dernier a fait parvenir en juin 1948 des liasses de titres des familles Jarry-Lemaire, Foucher, Vincent-Champignau et une collection de journaux ; en décembre 1955, les papiers des évêques Dupanloup et Lagrange, des volumes dits de la « collection Joursanvault », des dossiers de correspondance de la famille Jarry, des moulages de sceaux en plomb ; en janvier 1957 un manuscrit de l'abbé Fleury. D'autres membres de la famille vendirent en juin 1953 et en mars 1954 d'importants lots de documents et de plaquettes imprimées. Enfin, en juin 1965, les archives du Loiret purent acquérir de Robert Jarry, frère de Bernard Jarry, la partie restante de la collection. PRINCIPES DE CLASSEMENT ET DE PRÉSENTATION VENTILATION ET CLASSEMENT GÉNÉRAL

A l'exception de 348 dossiers dont un premier classement avait été effectué en 1953 par Mlle Geneviève Malavialle (aujourd'hui Mme Le Moël), archiviste-paléographe, la collection était demeurée en vrac, en plusieurs lots, les plaquettes ayant toutefois été intégrées dans la bibliothèque, et les journaux dans les collections de presse.

La masse, la dispersion, la variété et parfois l'incertitude d'origine des documents,

ainsi que l'inégalité de leur intérêt, ont obligé d'abord à un tri pièce par pièce et à des éliminations abondantes. Ainsi beaucoup d'actes isolés concernant le Chartrain et le Blésois ont été remis respectivement aux archives d'Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher, à l'exception toutefois de l'ensemble des dossiers intéressant l'administration du comté de Blois par la maison de Châtillon avant son achat en 1392 par Louis d'Orléans et son intégration au duché d'Orléans : ceux-ci ont été rattachés au groupe des actes émanant de la deuxième maison des ducs d'Orléans. Il s'agit en effet le plus souvent de mêmes catégories : nominations, mandements de paiement de gages, quittances du personnel administratif des comtes de Blois, qui a été en grande partie maintenu en place sous Louis d'Orléans.

Comme cela avait déjà été pratiqué, brochures historiques, plaquettes imprimées et

manuscrits achevés d'ouvrages, toutes les fois qu'ils ne faisaient pas corps avec d'autres documents dans des dossiers, ont été retirés de 2 J et classés dans la bibliothèque avec ceux qui s'y trouvaient déjà. Gravures, estampes, cartes, portraits sont conservés dans la série Fi : dans ce cas, comme dans le précédent, les inventaires spécialisés en précisent évidemment l'origine.

La centaine de dossiers de notes, copies et fiches destinée à l'élaboration de notices

ou de grands ouvrages historiques, a été classée à la suite des documents originaux, par ordre alphabétique de leurs auteurs. D'autres copies de documents se rattachant non à des travaux, mais à des sources, ont été quant à elles traitées comme des pièces originales. Certaines d'ailleurs reproduisent des documents de nos séries anciennes disparues en 1940, tels les Plans géométriques de plusieurs cantons de l'enceinte d'Orléans dessinés au XVIIIe siècle par

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le géomètre Pierre Legrand et figurant avant guerre sous la cote A 614 des archives du Loiret (2 J 257).

Le classement de l'ensemble des pièces originales et des copies assimilées à celles-ci suit le cadre réglementaire de classement des archives départementales : ce principe commode s'imposait du reste pour les fragments de fonds d'origine plus ou moins sûre, dont la répartition a été faite d'après celles des séries (le terme « série » désignera donc dans la suite de cette introduction les groupes de dossiers ou pièces correspondants).

On s'est trouvé pour cette répartition devant quatre sortes de cas suivant la façon dont se présentaient les documents : petits fonds, qui ont été classés suivant les séries auxquelles ils se rattachaient, comme par exemple les actes de la deuxième maison des ducs d'Orléans (2 J 17-164), les registres de délibérations municipales et de comptes d'Orléans (2 J 1714-1731) ou les titres de la famille Foucher (2 J 1024-1029) ; dossiers déjà constitués de documents concernant un sujet d'étude historique, qu'on a placés dans la série correspondant à ce sujet, tels que les dossiers sur le jansénisme (2 J 1881-1882) ou les affaires de guerre 1814-1815 (2 J 2075) ; innombrables pièces isolées qu'on a tenté de regrouper soit par l'essai de reconstitution d'un fonds, soit par le classement de ces pièces dans des dossiers par sujets ; enfin, collection d'autographes, lettres et autres actes en majeure partie déjà classés au nom de leur signataire, et non de leur destinataire, et dont les dossiers ont pris place dans les « Titres de familles » (série E). Toutefois en ont été retirés ceux qui concernent les fonctions administratives importantes de personnages publics au profit des séries correspondant à ces fonctions : dossiers de souverains se rattachant à « Histoire générale et politique », des ducs d'Orléans à « Apanage d'Orléans » (série A), de parlementaires à « Elections » (série 2 M), de préfets du Loiret à « Administration et police » (série 4 M-6 M), de maires et officiers municipaux à « Communautés » et « Communes » (séries 4 E et O), de magistrats à « Cours et juridictions » (série B) et « Justice » (série U), d'évêques et d'autres ecclésiastiques à « Clergé séculier » (série G) et « Culte catholique » (série V). CLASSEMENT À L'INTÉRIEUR DES SÉRIES

Lorsqu'il existait déjà pour les archives du Loiret soit des inventaires, soit des textes ou des ouvrages de base donnant un schéma de classement, on s'est efforcé de suivre l'ordre adopté par leurs auteurs ; dans le cas contraire, on a suivi des principes adaptés à chaque cas (classement alphabétique, topographique, etc.).

Documents correspondant à la série A : Histoire générale et politique, Apanage d'Orléans

Histoire générale et politique

Séries de documents émanant du pouvoir souverain ou concernant le domaine royal et la maison du Roi, que leur intérêt général certain ne permettait pas de retirer.

Apanage d'Orléans

Documents émanant de l'administration des ducs ou les concernant, répartis par grandes périodes de l'histoire de l'apanage, dans l'ordre de succession des maisons ducales, un chapitre étant également réservé à la période de la « Gestion royale », au XVIe siècle.

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Distinction observée, pour la « Deuxième Maison », entre la gestion du duché d'Orléans de 1392 à 1498 et celle du comté de Blois antérieure à 1392 ; pour la « Gestion royale », entre duché d'Orléans et comté de Blois au XVIe siècle.

A l'intérieur de chaque division correspondant aux maisons, rubriques placées dans l'ordre de classement des séries anciennes, une autre étant en outre, si nécessaire, réservée à la « Famille ducale ».

Documents correspondant à la série B : Cours et juridictions

Classement des cours effectué suivant leur importance, le Parlement de Paris, juridiction d'appel du bailliage d'Orléans, venant en tête.

Ordre de classement des bailliages identique à celui qu'adoptent Jules Doinel et Camille Bloch dans leur introduction à l'Inventaire sommaire des Archives départementales, Loiret, série B, t. III (Orléans, 1900), pp. 1-42, en donnant une description géographique, au point de vue des ressorts de justice en 1789, de la partie de l'ancienne généralité d'Orléans comprise dans le département actuel du Loiret (d'après les traités de Jousse et les études d'Armand Brette). Ordre hiérarchique de présentation des bailliages dans le ressort de celui d'Orléans conforme au leur, avec trois divisions correspondant à la juridiction du bailliage et siège présidial d'Orléans, aux justices seigneuriales en relevant, enfin aux sièges royaux particuliers (dits « secondaires » du bailliage d'Orléans) de Beaugency, Boiscommun, Janville, Yèvre-le-Chatel (bailliages de Neuville et de Vitry non représentés).

A la suite des bailliages figurent les autres juridictions : « Prévôtés », « Connétablie et maréchaussée », « Greniers à sel », « Juridiction consulaire ».

Documents correspondant à série C : Organisation militaire et gouvernement de

l'Orléanais, Administrations et intendance de la généralité d'Orléans Organisation militaire et gouvernement de l'Orléanais

Série répartie entre les deux grandes matières représentées par l' « Administration générale du gouverneur » d'une part, le « Recrutement et l'organisation militaire » d'autre part.

Administrations et intendance de la généralité d'Orléans

Ordre identique à celui adopté par Camille Bloch et Jacques Soyer dans leur Inventaire sommaire des Archives départementales, Loiret, série C (Orléans, 1927).

« Commerce et industrie » : ordre des « Communautés d'arts et métiers d'Orléans »

identique à celui établi par l'édit du 25 avril 1777 et les deux arrêts du 30 janvier 1778, figurant dans L. Guérin, L'Intendant de Cypierre (Mayenne, 1938) ; professions et offices non mentionnés dans ces listes figurant dans un dossier terminal.

« Finances » : pour chacune des « Impositions royales », ordre alphabétique des

élections, élection d'Orléans en tête. « Finances » : « Péages » dans l'ordre topographique, d'amont en aval de la Loire,

puis de ses affluents de rive gauche et de rive droite.

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Seules différences avec le classement de Camille Bloch et Jacques Soyer : sous le titre « Sûreté générale, police et répression » (2 J 344-350), groupe de dossiers concernant jugements de l'Intendant, police d'Orléans (fonctions du lieutenant général de police d'Orléans, organisation du guet), police des jeux et police du livre ; dossiers concernant l' « Administration municipale » classés à « Communes, municipalités et communautés d'habitants » (série 4 E) ; dossiers des hôpitaux et Hôtels-Dieu classés à « Clergé régulier » (série H) ; dossiers concernant des « Affaires religieuses » classés sous cette rubrique à la suite des séries G et H.

Documents correspondant à la série D : Instruction publique, sciences et arts

Classement des établissements d'enseignement et des sociétés scientifiques et artistiques identique à celui adopté par Camille Bloch et Jacques Soyer dans l'Inventaire sommaire des Archives départementales, Loiret, série D (Orléans, 1917).

Documents correspondant à la série 1 E : Titres féodaux

Dossiers des seigneuries regroupés par bailliage, pour éviter l'inconvénient de l'extrême dispersion géographique qu'aurait entraîné le classement purement alphabétique : pour ce classement ont été utilisés les tableaux de répartition des paroisses de l'Orléanais suivant les sièges aux ressorts desquels elles appartenaient en 1789, présentés par Jules Doinel et Camille Bloch dans leur introduction à l'Inventaire sommaire de la série B déjà cité (t. III, pp. 1-36).

Sont également représentées les localités actuellement comprises dans le département du Loiret qui dépendaient à la fin de l'Ancien Régime des bailliages de Blois, Concressault, Etampes, Nemours, Sens.

La rubrique terminale « Fiefs situés dans d'autres bailliages » concerne aussi des terres dont la localisation précise n'a pu être déterminée, mais qui semblent appartenir à des familles orléanaises.

Documents correspondant à la série 2 E : Titres de famille, Titres d'immeubles

et de biens particuliers Titres de famille

Dossiers dans l'ordre alphabétique des familles ou des personnages isolés dont émanent ou que concernent les documents.

Titres d'immeubles et de biens particuliers

Dossiers regroupant par localités des actes ne se rattachant à aucun fonds et concernant des biens très modestes (achats, ventes ou baux de pièces de terre ou de bâtiments, rentes assises sur un lieu, arpentages et saisies, contrats de mariage, testaments et legs, inventaires, etc.).

Paroisses sur lesquelles sont situés ces biens classées par bailliages suivant le principe déjà appliqué aux « Titres féodaux ».

Documents correspondant à la série 3 E : Notaires

Dossiers regroupant : arrêts, tarifs de droits, mémoires concernant l'organisation et la réglementation générale des fonctions notariales ; minutes et répertoires de notaires ne se rattachant pas à un fonds intéressant une famille, une terre, un organisme administratif ou un établissement particulier.

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Ordre chronologique des liasses et registres de minutes, puis des répertoires de notaires pour chacune des localités représentées des bailliages d'Orléans, Janville et Montargis.

Documents correspondant à la série 4 E : Communes, municipalités et

communautés d'habitants Dossiers classés selon le principe appliqué pour « Titres féodaux » : villes regroupées

par bailliages ; à l'intérieur de chacun de ceux-ci, ordre alphabétique. Pour chaque ville, dossiers répartis suivant le cadre réglementaire de classement des

archives communales. Documents correspondant à la série G : Clergé séculier

Dossiers regroupés par diocèse, celui d'Orléans en tête, puis d'Auxerre et de Sens. A l'intérieur de chaque diocèse, ordre traditionnel. Pour les diocèses d'Auxerre et de Sens n'ont été retenues que les églises faisant partie de l'actuel département du Loiret.

Églises collégiales et églises paroissiales du diocèse d'Orléans réparties par archidiaconés suivant le tableau présenté par l'abbé Duchâteau, « État du diocèse d'Orléans en 1789 » dans son Histoire du diocèse d'Orléans (Orléans, 1888), pp. 475-483.

Documents correspondant à la série H : Clergé régulier

Ordre traditionnel de la série H : ordres religieux d'hommes, puis de femmes, ordres militaires religieux, hospices, maladreries et hôpitaux. A l'intérieur de ces grandes divisions, répartition des paroisses concernées par diocèse : Orléans en tête, puis Auxerre, Chartres, Sens.

Grandes affaires religieuses

Rubrique sous laquelle prennent place des dossiers de documents qui avaient été regroupés par sujet et qui concernent jésuites, jansénistes et protestants.

Documents correspondant à la série L : Période révolutionnaire

Pièces isolées, dossiers et registres datés de 1789 à 1800 et classés dans un ordre parallèle à celui des séries modernes.

Documents correspondant aux séries modernes M à Y

Divisions conformes au cadre réglementaire de classement des séries modernes. Par exception, sous la rubrique « Administration et police », pour des raisons de commodité on a fusionné les divisions traditionnelles « Administration et police générale », « Police de surveillance et de sûreté », « Police administrative ».

Dans « Culte catholique », les chapitres concernant l'évêché d'Orléans, les églises et les communautés religieuses sont suivis d'un chapitre consacré aux « Grandes affaires religieuses », comme dans le cadre des séries anciennes.

Notes et travaux d'érudits

Dossiers de notes, analyses et copies classés dans l'ordre alphabétique des noms des érudits qui les ont constitués, l'ordre chronologique étant toutefois respecté pour les différents membres de la famille Jarry : Jules Doinel, Louis et Eugène Jarry (les papiers de ces deux

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érudits étant trop imbriqués, dans des dossiers homogènes, pour qu'on puisse établir un classement distinct), Bernard Jarry, Charles-François Vergnaud-Romagnési, Vincent. A l'intérieur de chacune de ces grandes divisions, classement autant que possible identique : dossiers de dépouillements généraux de sources ; dossiers de copies et de notes de recherche, par ordre de sujets d'étude correspondant à celui des séries anciennes ; dossiers n'intéressant pas des recherches historiques (travaux littéraires ou scientifiques par exemple).

RÉDACTION ET PRÉSENTATION Chaque analyse est rédigée suivant le schéma ci-dessous :

Cote Analyse sommaire de l'article, suivie s'il y a lieu de l'indication de la période concernée par les documents (les dates entre parenthèses étant celles des documents eux-mêmes).

Eventuellement commentaire plus poussé du contenu de l'article, avec indication de la nature diplomatique des principaux actes, analyse des sous-dossiers, relevé du titre de brochures imprimées et de cahiers manuscrits, mention des principales familles et des principaux lieux et des dates auxquelles on les trouve cités.

Nombre de pièces contenues dans la liasse (si ce nombre n'excède pas 20), nombre de pages utilisées s'il s'agit d'un registre, nature du support, manuscrit ou imprimé.

ORIENTATIONS DE RECHERCHES

Une des plus anciennes pièces originales de la Collection Jarry est un chirographe de

1207 concernant le chapitre de Sainte-Croix d'Orléans (2 J 1775) ; des dossiers contiennent par ailleurs des manifestes politiques distribués à l'occasion des élections législatives de 1932, émanant en particulier de Jean Zay (2 J 1995), et des élections municipales d'Orléans de 1935 (2 J 2010) : c'est à dire l'ampleur de la période couverte par les documents de la sous-série 2 J, même si leur répartition est inégale.

Des actes concernant les biens d'établissements religieux remontent à 1214 pour le chapitre de Saint-Aignan d'Orléans (2 J 1775), à 1226 pour le couvent de La Madeleine (2 J 1854), à 1251 pour l'église Saint-Liphard de Meung (2 J 1784), à 1300 pour l'abbaye de Micy (2 J 1840). Mais ce n'est que pour les XIVe et XVe siècles que l'on peut disposer de dossiers offrant un intérêt plus soutenu : rôles de comptes et d'impositions concernant le comté de Blois jusqu'en 1391 (2 J 165-231) et le duché d'Orléans sous les ducs Louis 1er, Charles et Louis II (2 J 17-164) ; rôles de montres de 1302 à 1442 (2 J 336) ; achats et baux d'immeubles de l'Université d'Orléans (2 J 570) ; nombreux titres féodaux provenant des seigneuries comme celles de La Franchise à Rogny (Yonne) depuis 1322 (2 J 706), de Sully-sur-Loire depuis 1367 (2 J 638), de La Borde-Manessier et La Borde-Montalin, dépendant de la baronnie d'Aschères depuis 1380 (2 J 670-673) ; lettres, testaments et autres titres de famille au nom de personnages tels que Fromaitin en 1396-1397 (2 J 1042), d'Illiers en 1406 (2 J 1131), de Beauvau en 1480 (2 J 799), ou bien actes de vente de terres et d'immeubles à Saint-Martin d'Olivet en 1378 (2 J 1612) par exemple, ou à Rouvray-Sainte-Croix (2 J 1619) et à Huisseau-sur-Mauves (2 J 1604).

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On pourrait citer pour illustrer l'ensemble du XVIe siècle, outre bien des petits fonds de « Titres féodaux » (2 J 585-751) ou de « Titres de familles » (2 J 752-1594), des rôles de dépenses de la Maison du Roi lors de séjours en Orléanais (2 J 15) et des rôles de montres (2 J 336-338) ; des actes de réglementation au sujet de la perception de droits de péages par eau et par terre (2 J 410-502) et la navigation sur la Loire et ses affluents (2 J 521-550) ; un bail des travaux à faire sur la route d'Orléans à Paris (2 J 515) ; un inventaire du trésor des chartes de l'université d'Orléans (2 J 564) ; des registres de minutes et des répertoires de notaires (2 J 1693-1706) et des registres de délibérations et de comptes des villes d'Orléans, Janville et Montargis (2 J 1707-1745) ; enfin des ports de foi aux évêques d'Orléans pour leurs châtellenies de La Fauconnerie, Jargeau, Meung et Pithiviers (2 J 1759-1766).

La plus grande partie des documents des séries anciennes date bien entendu des

XVIIe-XVIIIe siècles, qu'il s'agisse de plans, mémoires et règlements intéressant l'administration du duché d'Orléans à cette époque (2 J 246-261), de registres d'audiences, arrêts et pièces de procédures provenant de juridictions diverses (2 J 263-333), d'actes se rapportant aux affaires militaires (2 J 339-341). Et bien d'autres dossiers viennent rappeler les multiples responsabilités de l'intendant de la généralité d'Orléans : exercice de la police générale, surveillance de l'industrie, du commerce et des corporations, perception des impositions royales, travaux publics, mesures de bienfaisance (2 J 342-559). On trouvera également pour cette époque : privilèges et nominations de professeurs, thèses d'étudiants de l'université (2 J 565-571) et du collège royal d'Orléans ( 2 J 572-575), règlements et travaux d'autres établissements et de sociétés savantes (2 J 576-584) ; actes de l'administration épiscopale (2 J 1747-1757) ; statuts et contrats d'églises, d'abbayes et d'hôpitaux (2 J 1774-1879) ; sentences contre les jésuites, les jansénistes et les protestants (2 J 1880-1883).

La fin de l'Ancien Régime et la période révolutionnaire sont tout particulièrement

représentées par les registres de séances de l'Assemblée provinciale de l'Orléanais (2 J 560-563), et de sections municipales d'Orléans (2 J 1920-1938), et quelques dossiers sur d'intéressantes affaires politiques (2 J 1972-1977).

Louis et Eugène Jarry ont collectionné également nombre de documents contemporains, de sorte qu'en plusieurs secteurs de l'histoire politique, religieuse et économique du Loiret des recherches peuvent être effectuées à l'aide par exemple des dossiers concernant les élections législatives (2 J 1987-1995), cantonales (2 J 2006, 2009) et municipales (2 J 2010-2011), les édifices communaux (2 J 2044-2049) et la voirie d'Orléans (2 J 2050-2055), ainsi que des papiers de députés du Loiret (2 J 1996-2005) ou d'évêques d'Orléans, en particulier Mgr Dupanloup jusqu'en 1878 (2 J 2144-2190), et du vicaire général Lagrange, devenu évêque de Chartres, jusqu'en 1895 (2 J 2195-2266). Sous la rubrique « Titres de familles » ont pris place aussi des lettres et autres écrits de personnages s'étant illustrés au XIXe siècle, sur des plans divers tels que Berryer (2 J 814), Bigot de Morogues (2 J 822), Huet de Froberville (2 J 1041), Légier (2 J 1256), ainsi bien entendu qu'une partie importante de la correspondance scientifique de Jean-Baptiste-Alexandre Jarry (2 J 1145-1180).

On trouvera ci-dessous, dans un ordre qui s'inspire du plan de classement par matière utilisé par la Bibliographie annuelle de l'histoire de France, quelques indications relatives à des sources d'histoire générale et surtout locale figurant dans la collection Jarry, et destinées à en souligner la diversité. Cette présentation ne prétend nullement être exhaustive, mais uniquement constituer un choix de pièces ayant pour but d'orienter les premières recherches du lecteur.

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AFFAIRES POLITIQUES, PROPAGANDE, SURVEILLANCE ET SURETÉ

Une source intéressante pour l'étude des affaires de politique intérieure ou extérieure

sous l'Ancien Régime peut être constituée par : des copies collationnées de lettres de François 1er conservées en Suisse et concernant surtout ses relations politiques avec l'Empire, les cantons suisses, l'Angleterre (2 J 12-13) ; une collection de lettres royales imprimées, « avis », « déclarations », relations de victoires et de fêtes, autres placards, en partie seulement d'origine orléanaise, destinés le plus souvent à être diffusés dans toute la France et ayant surtout trait aux événements politiques et aux opérations militaires de la période de la Fronde, ainsi qu'aux relations avec les Pays-Bas, l'Angleterre et la Prusse aux XVIIe-XVIIIe siècles (2 J 10-11). La correspondance administrative du gouverneur d'Orléans est riche en documents d'intérêt semblable puisqu'elle évoque très souvent l'organisation de réjouissances publiques pour fêter de grands événements militaires et politiques (2 J 334).

On pourra glaner des renseignements parfois de premier ordre en se reportant en

outre, dans les « Titres de Familles », à la correspondance diplomatique de Jacques Bongars, par exemple, à ses rapports et aux instructions ayant pour principal objet les relations politiques avec les princes protestants d'Allemagne et les polémiques religieuses à la fin du XVIe siècle (2 J 834) ; aux lettres de Savary de Brèves sur les manœuvres du prince de Condé et de son armée en 1615 (2 J 1490) ou de l'abbé de La Rivière sur Gaston d'Orléans en 1639 (2 J 784). Dans la série de l' « Apanage d'Orléans », des lettres adressées à Gaston d'Orléans au sujet de l'entrée de Mademoiselle de Montpensier à Orléans sont d'un grand intérêt (2 J 246), ainsi que les lettres royales de grâce accordées au duc en 1642 (2 J 247). On consultera enfin les notes de L. et E. Jarry sur les événements de la Ligue (2 J 2486), sur les activités politiques et littéraires de Pierre Daniel au XVIe siècle (2 J 2452) et sur la correspondance du chancelier Le Tellier de 1656 à 1660 (2 J 2455).

Sur le plan de l'histoire purement locale, toute recherche en matière de surveillance politique pourra être faite en premier lieu dans les dossiers concernant la police du livre (2 J 349-350) où figurent en bonne place, à côté des accords de privilèges d'impression, des mesures énergiques de réglementation (limitation du nombre des imprimeurs et des libraires) et de répression (condamnations et destructions d'ouvrages). Des arrêts et déclarations visent aussi la suppression de thèses, comme celle de Daniel Poullin, condamné en 1733 (2 J 1418). Le libelle Lettre au peuple d'Orléans sur ses vrais intérêts... (2 J 350) apporte l'écho de la crise de subsistances et des émeutes d'avril 1789, que l'on retrouvera évoquées dans l'un des dossiers de la rubrique « Subsistances : grains et farines » (2 J 351).

La lutte contre l'influence des jésuites, les lourdes pressions exercées contre les jansénistes et les protestants sont illustrées par les mandements et ordonnances d'évêques condamnant des écrits (2 J 1753) ou frappant des églises d'interdit (2 J 1798), les protestations et pamphlets figurant dans les dossiers des églises, principalement celui de Sainte-Croix d'Orléans (2 J 1768), et aussi par des pièces de la rubrique « Grandes affaires religieuses » (2 J 1880-1883), intéressant surtout la « Constitution Unigenitus » et les réactions jansénistes.

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Autres sources à consulter : les dossiers de l'assemblée provinciale de l'Orléanais (2 J 560-563), dont nous possédons les procès-verbaux de séances de septembre 1787 et d'octobre 1788, l'orientation de ses travaux de même que le contenu des discours et de la correspondance de ses membres, reflétant bien les préoccupations politiques de l'heure ; le dossier des « Etat généraux » contenant débats et délibérations d'ordres et de communautés de l'Orléanais au sujet de leur convocation, règlements relatifs à la tenue d'assemblées de bailliage et à l'élection des députés, cahier de l'ordre de la noblesse du bailliage d'Orléans, adresses au roi et discours (2 J 1884).

Presque toutes les rubriques de la « Période révolutionnaire » fourmillent

d'informations sur la situation politique et sur les tendances de l'opinion publique, qu'il s'agisse des dossiers concernant les représentants du peuple en mission (2 J 1885-1891), les administrations du département (2 J 1892-1893) et des districts (2 J 1894-1897), les réunions d'assemblées électorales et la correspondance des élus (2 J 1898), les cérémonies publiques (2 J 1899). Mais on trouvera tout spécialement sous la rubrique « Police de surveillance et de sûreté » : lettres administratives échangées par les comités de surveillance (2 J 1900-1903), instructions reçues par les divers organismes chargés de la sûreté générale (2 J 1904-1905), procès-verbaux de réunions de sociétés populaires d'Orléans et de Beaugency (2 J 1906-1911) ; sous la rubrique « Subsistances » : instructions, rapports et pamphlets concernant des émeutes, des réquisitions, des taxations (2 J 1912). Il faut noter enfin de beaux registres de séances de sections municipales d'Orléans comme la première section (2 J 1921), la section de Jean-Jacques Rousseau (2 J 1924), la section des Piques (2 J 1927-1928), la section des Sans-Culottes de la Montagne (2 J 1932). La rubrique consacrée à la « Justice » donne évidemment bien des indications sur les affaires soumises aux tribunaux révolutionnaires (2 J 1961-1971) et sur les grands événements politiques (2 J 1972-1977), tandis que les différentes attitudes du clergé orléanais sont mises en évidence par les discours, mémoires, lettres et mandements de la rubrique « Culte » (2 J 1978-1979). L'opinion populaire est représentée par le relevé quotidien d'événements révolutionnaires figurant dans deux « journaux orléanais » rédigés par des femmes d'origine modeste (2 J 1983-1984) et par des lettres que l'on trouvera dans les dossiers de familles, comme celles adressées entre 1789 et l'an IX aux familles Vergnaud (2 J 1554) et Vincent-Champignau (2 J 1570). On consultera enfin les notes de Jules Doinel sur les activités d'Etienne Aignan, de Demaillot et des Hébertistes d'Orléans, et sur la Haute-Cour d'Orléans (2 J 2369-2370).

Pour le XIXe siècle, c'est dans la série consacrée aux « Élections » (2 J 1985-2011)

que l'on trouvera les renseignements les plus précieux sur les tendances politiques orléanaises, l'histoire générale trouvant de son côté un apport intéressant dans les travaux du député Laisné de Villevêque, tels que discours et rapports sur le problème grec (2 J 1998), sur la liberté de la presse, les libertés individuelles, les affaires étrangères, le budget (2 J 1999-2003). Ses dossiers de correspondance (2 J 1996-1997), et ceux d'autres parlementaires du XIXe siècle (2 J 2004), doivent être rapprochés des manifestes, professions de foi, procès-verbaux de séances de comités, discours d'ouverture de collèges électoraux (2 J 1987-1995).

Événements politiques du Premier Empire, de la Restauration, du Second Empire

trouvent leur illustration dans les dossiers de lettres du baron de Talleyrand et d'autres préfets, et de rapports politiques concernant par exemple l'état moral des populations en 1815 ou en 1851 (2 J 2012-2013) ; dans les dossiers de lettres écrites ou reçues par les maires d'Orléans, en particulier Crignon-Desormeaux (2 J 2033-2034), et les procureurs généraux de la cour d'appel (2 J 2125). On pourra se reporter enfin aux dossiers des évêques et des vicaires généraux d'Orléans (2 J 2144-2267), où l'on trouvera surtout, abondamment exprimées, les

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opinions de Mgr Dupanloup et de François Lagrange sur de grands problèmes politiques et religieux de la deuxième moitié du XIXe siècle. ADMINISTRATION DE L'APANAGE D'ORLÉANS

L'intérêt de l'ensemble des documents correspondant à la série A pour l'histoire des

ducs d'Orléans, tout particulièrement ceux de la deuxième maison au XVe siècle (2 J 17-231), a déjà été souligné. On y trouvera de nombreux actes émanant de leur administration domaniale, judiciaire, militaire, financière, d'autres actes concernant leurs rapports avec leurs vassaux et le clergé.

Les problèmes d'administration se trouvent évoqués dans beaucoup d'autres séries,

les officiers du duc d'Orléans se heurtant souvent aux officiers royaux dans des conflits en matière de compétence. Sur le plan judiciaire (série B), par exemple, bien des mémoires et autres pièces de procédure du XVIIIe siècle ont trait aux droits des avocats du roi au bailliage d'Orléans de connaître avec le procureur du roi des affaires contentieuses du duc d'Orléans (2 J 266), ou aux différends de ce dernier avec les juges-consuls d'Orléans (2 J 332). En ce qui concerne la jouissance de la voirie, en particulier à Montargis, son contentieux avec les officiers du bureau des finances d'Orléans trouve son illustration dans des pièces de la série C (2 J 505), où sont aussi soulignés ses droits fiscaux, par exemple sur les octrois municipaux d'Orléans (2 J 404).

Les dossiers de « Titres féodaux », quant à eux, peuvent apporter des renseignements

sur les rapports des ducs d'Orléans avec les seigneuries orléanaises : on notera ainsi l'acte daté de 1645 et signé de Gaston d'Orléans donnant son accord pour l'érection du marquisat de Choisy-aux-Loges en duché-pairie sous le nom de Bellegarde et pour sa distraction de la mouvance du duché d'Orléans (2 J 718).

Les dossiers et fichiers de dépouillements généraux de sources figurant dans les

papiers de Louis et Eugène Jarry (2 J 2372-2408) et Bernard Jarry (2 J 2559-2603) doivent par ailleurs être consultés, ainsi que les analyses et copies d'actes classés sous la rubrique « Recherches concernant l'apanage d'Orléans et l'administration des ducs » (2 J 2409-2437) : ce sont les ducs de la deuxième maison, leurs domaines, leurs relations politiques avec l'Italie, l'Angleterre et l'Allemagne qui font surtout l'objet de ces études, reprises plus tard par Bernard Jarry, intéressé surtout par les coutumes et les institutions du duché d'Orléans au XV e siècle (2 J 2604-2608). Notons en particulier des copies d'aveux des XIVe-XVe siècles faits au duc d'Orléans pour des fiefs de ses châtellenies de l'Orléanais (2 J 2437) et des extraits du compte de la recette ordinaire du duché d'Orléans de 1442-1443 (2 J 2600). Jules Doinel a consacré également un dossier à l'administration de Charles d'Orléans (2 J 2338).

Pour l'étude des familles ducales, des documents originaux concernent, au

XVe siècle, le comté de Vertus pour ce qui intéresse Philippe d'Orléans (2 J 749), la seigneurie de Romorantin et de Millançay pour ce qui intéresse Jean de Dunois, Bâtard d'Orléans, et Jean, comte d'Angoulême (2 J 747-748). Il faut y ajouter un dossier de notes de Louis et Eugène Jarry sur Jean de Dunois, Bâtard d'Orléans et sa gestion de la seigneurie de Beaugency au XVe siècle (2 J 2446). Quant à Gaston d'Orléans, des indications sur ses activités et son séjour à Tours en 1639 sont données par une lettre de l'abbé Louis Barbier de La Rivière à Boutillier de Chavigny (2 J 784).

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JURIDICTIONS DE L'ORLÉANAIS ET AFFAIRES JUDICIAIRES Les documents de la série B peuvent intéresser non seulement l'histoire des

institutions judiciaires, mais en outre l'histoire politique par exemple, ou bien celle de familles orléanaises.

Les arrêts du Parlement de Paris en matière civile et criminelle, rendus

principalement en appel des sentences du lieutenant criminel du bailliage d'Orléans, figurent en tête de cette série : on y trouvera évoqués de curieux cas d'escroqueries et de violences (2 J 262), comme dans les jugements du bailliage et siège présidial d'Orléans (2 J 278). Dans les dossiers relatifs à cette dernière cour a été placé tout ce qui a trait à son organisation interne, aux nominations, privilèges et gages des officiers, aux innombrables contentieux en matière de compétence (2 J 263-268), et aussi à l'association des clercs de l' « Empire de la Bazoche » du Châtelet d'Orléans (2 J 269). L'activité de ce siège est surtout souligné par la volumineuse collection de factums et mémoires imprimés qui, classés par ordre chronologique, évoquent une multitude de procès menés du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle par des familles orléanaises souvent notables (2 J 270-277) : Le Clerc, Vandebergue, Colas de Brouville, Massuau, Hanappier, Couret de Villeneuve, Deloynes figurent parmi les noms souvent cités. On trouvera également beaucoup de pièces de procédures dans les dossiers réservés aux « Titres féodaux » (2 J 585-751), aux « Titres de familles » (2 J 752-1594) et aux « Immeubles et biens particuliers » (2 J 1595-1690).

En ce qui concerne l'histoire du droit, on consultera aussi dans les « Titres de familles » les dossiers de diplômes et contrats privés, discours, mémoires, correspondance et comptes de : Jacques de Gyvès entre 1616 et 1684 (2 J 1105) ; Jacques Leclerc de Douy entre 1674 et 1699 et ceux de son fils (2 J 1250) ; Robert-Joseph Pothier entre 1739 et 1769 (2 J 1414) ; Daniel Jousse, entre 1748 et 1781 (2 J 1190) ; Pierre-Jean-Jacques-Guyot au XVIIIe siècle (2 J 1098-1104) ; Mallard au XVIIIe siècle, en correspondance avec Jousse (2 J 1302).

Plus que les bailliages royaux, ce sont les petites justices seigneuriales dépendant du bailliage d'Orléans (2 J 280-302) qui occupent ici une place du choix : ainsi les registres des causes, les informations et les autres actes du bailli de la seigneurie de Cléreau-Sully-la-Chapelle (2 J 281-286) et le registre du greffe de la justice de Toury (2 J 301). Les ordonnances de police générale rendues par toutes ces juridictions touchent en outre à bien des matières comme la voirie, les inondations, le vagabondage, l'agriculture.

L'organisation et le fonctionnement des prévôtés sont surtout représentés par les dossiers d'Orléans (2 J 313-314) et par un registre des audiences de la prévôté de Montargis (2 J 317). La rigueur de la police répressive exercée par la maréchaussée d'Orléans est mise en évidence par des dossiers de règlements et de « jugements prévôtaux » (2 J 318-320). Juridictions des greniers à sel (2 J 321-331) et des juges-consuls d'Orléans (2 J 332-333) achèvent la série B.

Des recherches dans d'autres séries doivent être effectuées, dans la série A par

exemple, pour tout ce qui a trait à l'exercice de la justice dans le duché d'Orléans aux XIV e et XVe siècles, greniers à sel, prévôtés, assises et appels (2 J 55), ainsi que pour la justice exercée par le comte de Blois au XIVe siècle et les procès soutenus par lui (2 J 181). On se reportera dans la série C aux jugements souverains de l'intendant concernant des affaires de faux (2 J 344) et aux sentences du lieutenant général de police d'Orléans, office créé en 1699

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(2 J 345). Quant à la juridiction épiscopale exercé par l'Official, elle est représentée par une série de monitoires de 1708 à 1779 concernant des crimes commis dans les ressorts du bailliage et siège présidial d'Orléans et de la maréchaussée générale de l'Orléanais (2 J 1772).

Enfin de précieuses copies et analyses ont été réalisées par M.Vincent, Louis et Eugène Jarry en ce qui concerne les registres des assises du bailliage d'Orléans et des causes de la prévôté d'Orléans aux XIVe et XVe siècles (2 J 2421-2424, 2608, 2663) : ces érudits ont en outre étudié abondamment l'organisation et la procédure judiciaires jusqu'au XVIIIe siècle (2 J 2425-2426, 2664).

En ce qui concerne la période révolutionnaire (série L), l'établissement et le

fonctionnement de la Haute-Cour nationale d'Orléans (2 J 1962) sont illustrés par de nombreuses pièces de la rubrique « Justice » : pétitions et mémoires, rapports, correspondance se rapportant aux poursuites contre Bouillé et ses complices (juillet 1791) et à l'affaire des prisonniers d'Orléans (septembre 1792-pluviôse an VIII). Les dossiers du tribunal criminel du département du Loiret fournissent des indications sur la formation des jurés et les activités de cette cour (2 J 1963-1964), les travaux des autres tribunaux et des justices de paix étant fort mal représentés (2 J 1965-1970). La collection de factums et mémoires imprimés (2 J 1971) complète pour la Révolution celle de la série B (2 J 270-277). Mais plus intéressante encore semble être la rubrique « Affaire politiques » (2 J 1972-1977) où un dossier est consacré à l'affaire de l’ « 'assassinat » du député du Loiret Léonard Bourdon et du procès de Tassin de Montcourt et de ses co-accusés en 1793 (2 J 1973). On se reportera aussi aux arrêts pris lors des séances extraordinaires des représentants du peuple en mission, tenus à Orléans, Boiscommun, Montargis (2 J 1885-1891) et aux taxations imposées à cette occasion (2 J 1942), aux mesures prises par l'administration du département du Loiret (2 J 1892), aux poursuites exercées contre les prêtres réfractaires (2 J 1978). Et l'on trouvera dans le chapitre « Etablissements de répression » quelques pièces curieuses concernant surtout les détenus de la maison d'arrêt des Minimes d'Orléans (2 J 1982). Ici aussi des recherches faites dans les « Titres de familles » peuvent être fructueuses : on trouvera ainsi des lettres du ministre de la Justice à Tassin de Villepion, commissaire du roi près le tribunal du district d'Orléans, concernant en particulier l'organisation de la justice et des affaires d'émeutes, de faux assignats, d'accaparement de blé en 1791-1792 (2 J 1516). Cette documentation doit être complétée par la consultation des notes de recherche de Jules Doinel sur la justice révolutionnaire (2 J 2369-2370).

La série moderne de la « Justice » (2 J 2123-2142) intéresse avant tout la cour

d'appel d'Orléans, pour laquelle on trouve : discours, rapports et correspondance des procureurs généraux Couët de Montarand et Miron de l'Epinay, de présidents (en particulier Laisné de Sainte-Marie) et d'autres magistrats concernant le fonctionnement de cette cour (2 J 2125-2127), rapports sur des travaux effectués au palais de justice (2 J 2129). Quant aux arrêts de la cour d'appel, ils sont bien moins abondants que les jugements de la cour de justice criminelle (2 J 2131) et de la cour d'assises du Loiret (2 J 2132). Notons aussi la correspondance administrative des magistrats du tribunal de première instance d'Orléans dans la première moitié du XIXe siècle (2 J 2134) et celle du juge de paix du canton de Châteaurenard sous le Second Empire (2 J 2137). La collection de mémoires imprimés concernant des procédures menées devant des tribunaux du Loiret et, en appel, devant la cour d'appel d'Orléans (2 J 2140-2142) est une source toujours riche pour l'histoire des familles et des entreprises privées.

Les « Établissements de répression » sont fort peu représentés, seules pouvant être

utiles quelques indications sur les prisons d'Orléans (2 J 2337).

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Mentionnons enfin les travaux de l'érudit Vergnaud-Romagnési, qui a établi un relevé sur fiches d'affaires de « crimes, supplices, émeutes et répression, suicides et peines dans l'Orléanais », à partir du XIe siècle et une collection de coupures de presse relatant de semblables affaires jusqu'en 1869 (2 J 2632).

AFFAIRES MILITAIRES A l'exception des nominations et quittances aux noms des capitaines et des gens

d'armes des comtes de Blois (2 J 182-189) et des ducs d'Orléans de la deuxième maison (2 J 56-92) et des actes de leur administration ayant trait à l'entretien des châteaux, classés par ordre alphabétique des places fortes dans la série A, les dossiers intéressant les affaires militaires sous l'Ancien Régime ont été placés au début de la série C sous la rubrique intitulée « Organisation militaire et gouvernement de l'Orléanais » (2 J 334-341). Les instructions royales reçues par le gouverneur concernent surtout la levée de la milice, le commandement des troupes, les réjouissances publiques organisées pour fêter de grandes victoires ou la signature de traités de paix (2 J 334). Dans le chapitre « Recrutement et Organisation militaire », outre les documents concernant la garde personnelle du gouverneur (2 J 335), le ban et l'arrière-ban au XVIIe siècle (2 J 339), la milice au XVIIIe siècle (2 J 340), les mouvements, le logement et la subsistance des troupes (2 J 341), les pièces les plus remarquables sont de très beaux rôles de montres effectuées en Orléanais et en pays chartrain entre le XIVe et le XVIIe siècle (2 J 336-337) : leur consultation peut donc être utile dans des recherches sur l'histoire de la guerre de Cent Ans et du siège d'Orléans de 1428-1429, aussi bien que sur celle des guerres de religion. On se rappellera en outre que connétablie et maréchaussée ont un rôle à jouer en matière de juridiction militaire : nominations, gages, privilèges des officiers, jugements rendus par eux, figurent dans la série B (2 J 318-320). Des lettres des « Titres de familles » peuvent aussi être utilisées, comme celle de François Savary, comte de Brèves, gouverneur de Gaston d'Orléans, annonçant le passage de la Loire à Bonny par le prince de Condé et son armée en 1615 (2 J 1490). On consultera aussi une collection de petits placards, de lettres royales imprimées et de comptes rendus de batailles placés dans la partie intitulée « Histoire générale et politique » où l'on pourra trouver des allusions aux opérations militaires de la Fronde en Orléanais, surtout à Bléneau, Montargis, Châtillon-sur-Loire, Briare (2 J 10-11). Une source complémentaire peut être constituée par des actes intéressant les « Finances » de la généralité, par exemple la taxation des habitants d'Orléans pour le logement des gens de guerre au XVIIe siècle (2 J 393). On se reportera enfin aux copies de Louis et Eugène Jarry concernant Jean de Salazar, la famille de La Trémoille au XVe siècle et les opérations militaires sous Charles VIII et Louis XI (2 J 2459), aux brouillons de notices de C. F. Vergnaud-Romagnési sur le siège d'Orléans et les bastilles en 1429 (2 J 2636) et sur la porte Saint-Jean (2 J 2637).

La partie réservée dans la « Période révolutionnaire » au chapitre « Guerre et affaires militaires » peut sembler insuffisamment fournie (2 J 1951-1953) : on peut y trouver pourtant, outre des renseignements sur les levées d'hommes, les réquisitions, l'organisation de la gendarmerie et de la garde nationale, de curieuses lettres de soldats et de prisonniers donnant leur opinion sur les opérations militaires et sur l'état d'esprit régnant dans les régions traversées.

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En ce qui concerne le XIXe siècle, certaines pièces de la série « Administration financière » (série P) peuvent, par exemple, intéresser les problèmes de l'occupation de 1815 puisqu'on y trouvera une petite correspondance administrative évoquant les réquisitions des deniers publics opérées par le commissaire des guerres de l'armée bavaroise sur les receveurs et percepteurs de l'arrondissement de Montargis en 1815, la fourniture de tabac aux troupes étrangères, etc. (2 J 2065). Cette recherche sera donc un complément utile au dépouillement des dossiers de la série « Affaires militaires » (2 J 2066-2076) pour étudier les problèmes soulevés principalement à Orléans par la guerre 1814-1815 : réquisitions extraordinaires, organisation de la défense d'Orléans, transports de troupes (2 J 2075). Billets de logement d'occupants et autres documents de même nature que ceux qui précèdent se retrouvent dans le dossier intéressant l'occupation d'Orléans lors de la guerre 1870-1871 (2 J 2076), après laquelle l'abbé Desnoyers fit une enquête sur les sépultures militaires (2 J 2069). Des dossiers concernant le recrutement, les affectations et les congés des soldats (2 J 2067), les fournitures militaires (2 J 2068), les garnisons d'Orléans et de Pithiviers (2 J 2070-2071), la garde nationale d'Orléans et de Saint-Denis-en-Val (2 J 2072-2073), l'association des chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (2 J 2074) complètent cette série R.

AFFAIRES ÉCONOMIQUES

Forêts

Richesse principale du domaine de l'apanage, il n'y a rien d'étonnant à ce que forêt d'Orléans et forêts du Blésois (2 J 31-54, 166-180) figurent en bonne place dans la série A. Les actes émanant de l'administration ducale aux XIVe-XVe siècles intéressent principalement la nomination et le paiement des maîtres des eaux et forêts et du personnel subalterne, les ventes de bois, les comptes des revenus de droits et d'amendes ; ils ont été classés par ordre alphabétique des forêts, « buissons », « haies » et « grueries » concernés, les six gardes de la forêt d'Orléans venant toutefois en tête. Droits et fonctions des officiers des eaux et forêts, réformation de l'administration forestière, contentieux, arpentages de bois sont représentés d'une façon substantielle pour les XVIe et XVIIIe siècles, ainsi que la réglementation des chasses (dont la chasse aux loups) et de la pêche (2 J 234-235, 237, 248, 258-261).

On trouvera par contre bien peu de choses pouvant intéresser les forêts lors de la « Période révolutionnaire » (2 J 1913), et à peine davantage dans la rubrique « Eaux et Forêts » de la série 12 M, où figure surtout un contentieux concernant les « vagues » de la forêt d'Orléans au milieu du XIXe siècle (2 J 2021).

Agriculture

Pour les questions agricoles du XIXe siècle, cette série 12 M (2 J 2015-2020) offre quelques renseignements qu'on ne trouve pas pour une période antérieure dans la série C, où ne figurent sous la rubrique « Agriculture » que des mesures prises contre les maladies contagieuses du bétail (2 J 353). La partie la plus importante est constituée par des questionnaires et des tableaux de statistique agricole du canton de Châteaurenard de 1850 à 1865 (2 J 2018-2019), complétés par des indications sur les comices de l'arrondissement de Montargis à la même époque (2 J 2015-2016).

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Commerce et industrie Ces questions sont mieux représentées dans la série C. La réglementation et la

surveillance de la circulation et de la vente des grains et farines au XVIIIe siècle, objets de toute l'attention de l'intendant figurent sous la rubrique « Subsistances » (2 J 351-352). On trouve ensuite, de 2 J 354 à 2 J 379, des états, mémoires et privilèges relatifs aux manufactures, raffineries et filatures (2 J 354-356) et surtout un dossier homogène sur les verreries d'Orléans et de Fay-aux-Loges aux XVIIe et XVIIIe siècles (2 J 355) ; de nombreux statuts et règlements des communautés d'arts et métiers d'Orléans, principalement au XVIIIe siècle (2 J 357-379). On se rapportera aussi pour l'histoire du commerce, et en particulier des marchands fréquentant la rivière de Loire, aux dossiers concernant les nombreux droits de péages par eau et par terre exigés sur les marchandises par les villes et par les propriétaires laïques et ecclésiastiques des lieux de passage : arrêts de réglementation et tarifs ont été classés sous la rubrique « Finances » de la série C (2 J 410-502). Les dossiers de la « Juridiction consulaire » contiennent aussi des renseignements sur des juges-consuls et des familles de marchands d'Orléans (2 J 332-333).

Les rubriques économiques de la période révolutionnaire sont peu abondantes

(2 J 1912-1915) et l'on ne trouvera pour le XIXe siècle que quelques vestiges de la correspondance échangée entre l'administration générale du commerce et le préfet du Loiret (2 J 2022), ainsi que des circulaires et des mémoires de la chambre de commerce d'Orléans (2 J 2023). Il ne faut toutefois pas négliger, en ce qui regarde l' « Industrie » (2 J 2027) et le « Travail » (2 J 2028-2029), quelques enquêtes sur des mines de fer et des forges et sur le labeur des enfants employés dans les manufactures de l'arrondissement de Montargis au milieu du XIXe siècle, ainsi que quelques pétitions et une correspondance administrative concernant des conflits du travail à Orléans.

Les notes et travaux d'érudits ne semblent guère pouvoir être utilisés sur des sujets

économiques, sauf peut-être des copies de Bernard Jarry concernant les foires de Bourges aux XVe et XVIe siècles (2 J 2618) et les renseignements donnés par C. F. Vergnaud-Romagnési dans les brouillons de son Indicateur orléanais (2 J 2623-2625). TRAVAUX PUBLICS ET TRANSPORTS

Ponts et chaussées

Sans oublier que des ordonnances en matière de voirie locale peuvent avoir été rendues par les justices royales et seigneuriales et donc se trouver dans la série B, on se reportera avant tout à de très intéressants dossiers figurant dans la série C sous la rubrique « Travaux publics : voirie, ponts et chaussées » (2 J 505-520). L'administration des trésoriers de France de la généralité d'Orléans, à qui était en grande partie confiée la voirie urbaine et l'entretien des routes, est évoquée d'une façon assez détaillée dans les documents relatifs aux droits et à la compétence des officiers du bureau des finances en matière de voirie, aux conflits de juridiction, aux travaux effectués, en particulier par corvées (2 J 505-516) : on a déjà signalé plus haut l'existence d'un fragment de registre datant de la fin du XVIe siècle et contenant le bail des travaux et réfections à faire, par des paveurs d'Orléans, sur la grande route d'Orléans à Paris surtout près de Toury, d'Angerville et de Châteaugaillard (2 J 515). Des pièces concernent également le curage des fossés-jurés et des contentieux à ce sujet (2 J 517). Par contre la documentation sur les ponts manque presque totalement pour l'Ancien Régime, la période révolutionnaire et le XIXe siècle, en dehors de quelques mémoires et de projets au sujet du pont de Jargeau à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle (2 J 1954).

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La série S donne assez peu d'indications sur les « Routes et chemins » : notons cependant la correspondance du conseiller général Petit, échangée avec les ingénieurs des ponts et chaussées pour l'amélioration des traversées de Triguères, de Châteaurenard et de Saint-Germain et l'entretien des chemins vicinaux du canton de Châteaurenard au milieu du XIXe siècle (2 J 2078, 2080).

Aussi bien pour l'Ancien Régime que pour le XIXe siècle, on n'oubliera pas que les

chapitres consacrés à l'administration financière peuvent offrir parfois des renseignements très utiles pour l'histoire des routes.

Voirie urbaine

On se reportera avant tout aux dossiers d'administration communale pour chaque municipalité concernée. Dans la série 4 E, seules peuvent être relevées, quant à Orléans, quelques autorisations royales relatives au financement de l'aménagement de rues au milieu du XVIIIe siècle (2 J 1733). Certaines ordonnances de police générale rendues par la municipalité d'Orléans sous la Révolution se rapportent à la numérotation des maisons en 1790 (2 J 1919). Mais seule la série O, pour le XIXe siècle, présente un intérêt certain en matière de voirie urbaine d'Orléans avec d'importants dossiers évoquant principalement les nombreuses questions soulevées par le percement de l'actuelle rue Jeanne d'Arc (2 J 2050-2051) et les autres travaux confiés le plus souvent à l'architecte Pagot : sur ce sujet on trouvera aussi des lettres de Charles Vergnaud-Romagnési dans les « Titres de familles » (2 J 1556). Chemins de fer

Autre rubrique intéressante sur le plan départemental dans la série S : les « Chemins de fer » (2 J 2081-2089), dont les travaux de tracés ont entraîné la constitution d'une riche documentation : études et projets, statuts de sociétés, procès-verbaux d'assemblées et rapports, mémoires et « observations » concernant la mise en chantier et l'ouverture de lignes reliant Orléans à Paris, à Nantes, à Rouen, à Vierzon, à Châlons-sur-Marne, à Strasbourg, et d'autres lignes traversant l'est du département. Rivières et canaux

Soucis constants des populations riveraines et des marchands, l'aménagement et l'entretien des cours d'eau et la lutte contre les inondations, intéressant tout particulièrement la Loire, ont donné lieu à d'innombrables mesures prises par les pouvoirs publics. Quelques règlements rendus au XVIIIe siècle par les officiers de l'apanage au sujet des épaves ont pris place dans la série A (2 J 259-260). Des ordonnances, d'autre part, ont pu être promulguées à ce sujet par les bailliages ou les justices seigneuriales : c'est le cas par exemple pour le bailliage d'Orléans (2 J 279). Mais pour l'histoire de la Loire, la source la plus intéressante est évidemment constituée par les dossiers de la série C où l'on trouve sous la rubrique « Travaux publics : rivières (2 J 521-552), pour les XVIe-XVIIIe siècles, les mesures générales prises contre les obstacles à la navigation, les obligations faites aux riverains responsables d'assurer le balisage et le nettoyage du cours du fleuve (charges justifiées par la perception d'un péage), les nombreux procès menés par la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire contre les propriétaires de moulins flottants ou de pêcheries.

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La surveillance des turcies et levées est peu représentée (2 J 551). Il existe par contre des relations de naufrages et d'inondations et des mémoires sur les causes probables de ces dernières et les moyens d'y remédier (2 J 552). Projets de même nature et règlements relatifs à la navigation sur les rivières et les canaux se retrouvent dans la série L sous la rubrique « Travaux publics » (2 J 1954-1955). Les dossiers de la période moderne apportent des renseignements plus denses, non seulement sur le débit, les crues et les inondations de la Loire, les travaux faits aux digues, levées et quais, mais sur deux questions nouvelles : les projets de captage des eaux pour l'alimentation des grandes villes sous le Second Empire, et les activités des compagnies de bateaux à vapeur (2 J 2090-2093). En ce qui concerne les autres rivières, seule doit être signalée une correspondance échangée entre le maire de Triguères, le préfet du Loiret et des ingénieurs au sujet du débit de l'Ouanne et du curage de son cours (2 J 2096).

Le financement du canal de Briare et son administration sous l'Ancien Régime sont

évoqués dans la série C (2 J 554) par des pièces plus nombreuses que celles concernant le canal d'Orléans (2 J 553) ; mais pour le XIXe siècle, un dossier assez riche se rapporte à l'établissement d'un canal latéral de la basse-Loire d'Orléans à Nantes (2 J 2097).

Postes et messageries

Leur histoire sur le plan local ne peut guère être faite à l'aide des deux documents existant dans la série C, dont l'un cependant représente un tarif du port des lettres et un calendrier des départs (2 J 504) ; par contre dans la division « Période révolutionnaire » figure un dossier concernant principalement la gestion d'un maître de poste de Toury, devenu administrateur général des messageries nationales à Paris (2 J 1956) ; un autre, placé à la fin de la série S, renferme en particulier une correspondance administrative concernant l'organisation d'un service postal dans les communes de Douchy, Triguères et Montcorbon (2 J 2098). INSTITUTIONS SOCIALES

Les actes qui se rapportent à l'histoire des hospices, maladreries et hôpitaux ont été regroupés soit dans la série A, lorsqu'ils émanent de l'administration des comtes de Blois au XIVe siècle (2 J 226-231) et de celle des ducs d'Orléans au XVe siècle (2 J 163-164), soit dans la série H.

C'est sous cette rubrique « Assistance » (2 J 555-559) à l'intérieur de la série C qu'il faudra chercher trace des autres établissements de bienfaisance, comme la Maison philanthropique d'Orléans créée en 1786 (2 J 558), et des mesures d'assistance comme levées d'aumônes et placements d'enfants pauvres (2 J 557). Un tableau manuscrit donne, dans le cadre des travaux de charité, des indications sur les ateliers de la forêt d'Orléans en 1781 (2 J 556). A la rubrique « Établissement de bienfaisance » (2 J 1980-1981) de la série L, on trouvera tout ce qui peut concerner les mesures d'assistance prises sous la Révolution : notons à ce sujet des titres et comptes intéressant la Fondation en faveur des pauvres honteux et paralytiques d'Orléans, dont d'administrateur était Charles Lasneau en 1792 et les états des secours attribués aux parents des défenseurs de la patrie de Saint-Denis-sur-Loire en l'an II (2 J 1981).

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La série X, réservée pour la période moderne aux « Institutions sociales » (2 J 2324-2336), contient de petits dossiers concernant quelques établissements hospitaliers comme l'hôpital général d'Orléans et l'hospice de Saint-Germain-le-Grand à Neuville-aux-Bois, pour la construction et l'agrandissement desquels nous avons des plans et devis de l'architecte du département (2 J 2326, 2328), et des bureaux de bienfaisance d'Orléans (2 J 2330-2332). Il faut y ajouter les sociétés de secours mutuels, dont l'Union fraternelle d'Orléans qui ne put fonctionner que deux ans, sa dissolution ayant été prononcée en 1852 pour des motifs politiques (2 J 2334). Parmi les autres mesures d'assistance, notons une petite correspondance administrative concernant l'accord de secours et le placement d'indigents de la commune de Triguères sous le Second Empire (2 J 2335).

On peut, en outre, se reporter dans la série V aux « Associations et œuvres pieuses »,

organisatrices de visites aux pauvres malades ou de soirées récréatives à leur bénéfice (2 J 2316-2317). CULTES, AFFAIRES RELIGIEUSES

La série G, représentant le « Clergé séculier » (2 J 1746-1823), intéresse

essentiellement l'administration spirituelle et les revenus des évêques d'Orléans, ainsi que la gestion des biens des églises situées dans le diocèse d'Orléans et une partie des diocèses d'Auxerre et de Sens sous l'Ancien Régime.

Avant les actes des évêques (ordonnances, lettres circulaires, mandements) et les

documents les concernant (nominations, discours, lettres écrites ou reçues) classés par ordre chronologique et d'épiscopat (2 J 1749-1757), on trouvera un intéressant dossier sur les entrées des évêques à Orléans et les privilèges épiscopaux, dont le droit de grâce et de délivrance des prisonniers (2 J 1748). Quant au temporel de l'évêché, une petite série de registres, d'inventaires, d'actes de port de foi et de baux à ferme, du XVIe au XVIIIe siècle, permet d'en mesurer l'importance (2 J 1758-1766). Celle des biens du chapitre de Sainte-Croix d'Orléans peut être évaluée d'après les renseignements contenu par un épais dossier de baux, cens et rentes du XIVe au XVIIIe siècle, et un registre de comptes du XVIIIe siècle (2 J 1769-1770). L'intérêt n'est pas moindre pour les pièces intéressant les biens des chapitres de Saint-Pierre-Empont (2 J 1777-1779) et de Saint-Aignan (2 J 1775-1776) d'Orléans, de Notre-Dame de Cléry (2 J 1781-1782), de Saint-Liphard de Meung-sur-Loire (2 J 1784), de Saint-Ythier de Sully-sur-Loire (2 J 1786), ainsi que les revenus des fabriques de Sainte-Catherine (2 J 1787-1788) et de Saint-Paterne d'Orléans (2 J 1797), et des églises de Toury (2 J 1814), de Montargis (2 J 1820-1822), de Montliard (2 J 1808). Moins évoqués dans les papiers qui nous sont parvenus, les problèmes posés par l'administration curiale méritent parfois l'attention : on relèvera ainsi les curieuses plaintes formulées au XVIIIe siècle par le maître d'école de Notre-Dame de Recouvrance, gêné par le curé dans l'exercice de sa profession (2 J 1794).

Quant au « Clergé régulier » (2 J 1824-1864), ce sont surtout les biens des abbayes et

prieurés (cens, rentes, hypothèques, dons) et les contentieux à leur sujet qui sont avant tout concernés : il en est ainsi pour les revenus de l'abbaye Sainte-Euverte, en particulier à Bionne (2 J 1832), ceux de l'abbaye de Saint-Mesmin (2 J 1840-1842) et de Notre-Dame de Beaugency (2 J 1847), ceux du couvent de la Madeleine d'Orléans, en particulier sur la rivière du Loiret (2 J 1853-1854).

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Des recherches dans la série G et H devront être complétées par l'étude des nombreux dossiers de la série A concernant les fondations religieuses des comtes de Blois (2 J 198-231) et des ducs d'Orléans de la deuxième maison (2 J 117-164) aux XIVe et XVe siècles, et leurs rapports avec les églises, chapelles, abbayes et prieurés auxquels i ls octroyaient dons et rentes annuelles. On trouvera surtout une multitude de reçus délivrés par des curés et chapelains ou par des abbés aux officiers des finances ducales qui indiquent la nature et l'importance des subsides accordés. L'influence des ducs, sur ce plan comme sur d'autres, dépassait largement le cadre des diocèses d'Orléans, de Chartres et de Bourges, dont dépendaient par exemple les abbayes de Beaugency (2 J 119), de la Cour-Dieu (2 J 121), de Voisins (2 J 146), de l'Aumône de Citeaux (2 J 123), d'Olivet-sur-Cher (2 J 136), des prieurés d'Ambert (2 J 118) et de Boulogne (2 J 126) : c'est ainsi que sont mentionnés des établissements religieux situés dans les domaines ducaux fort éloignés de l'Orléanais, en particulier dans les diocèses de Tours, Bayeux, Sées, Coutances, Le Mans, Beauvais, Noyon, Soissons, Troyes, Poitiers, par exemple les abbayes de Fontaine-les-Blanches dans la châtellenie de Châteaurenault (2 J 144) et de Fontevrault (2 J 154). Les hôpitaux et commanderies sont également représentés, pour les mêmes raisons, dans la série A, à laquelle on devra se reporter, que l'on fasse des recherches sur l'Hôtel-Dieu de Beaugency (2 J 159, 226), sur la commanderie de Saint-Marc d'Orléans (2 J 160) ou sur celle de Saint-Jean-de-Jérusalem en Chartrain au XVe siècle (2 J 163, 229). Dans la mesure où ces subsides ont continué à être accordés jusqu'au XVIIIe siècle, il importe d'opérer un semblable dépouillement dans les papiers concernant le duché d'Orléans et le comté de Blois au XVIe siècle (2 J 240-245) et sous l'administration de Gaston d'Orléans (2 J 249-251).

La surveillance exercée par les autorités civiles et religieuses dans le cadre de la

généralité d'Orléans (série C) a donné lieu à la constitution de quelques dossiers principalement consacrés à la police du livre et aux destructions de libelles jansénistes ou d'ouvrages irreligieux (2 J 349-350). Ces données complèteront celles fournies par les dossiers des « Grandes affaires religieuses » : beaucoup plus que les jésuites (2 J 1880) ou les protestants (2 J 1883), sujets au bannissement ou à des mesures spéciales, ce sont les jansénistes qui sont concernés par de nombreux arrêts, déclarations royales, bulles, sentences et mandements datés du XVIIIe siècle, dont une partie a trait à l'affaire de l'abbé Fleury et à celle des Ursulines de Saint-Charles (2 J 1881-1882).

Certaines pièces de correspondance privée figurant dans les dossiers de familles sont

également relatives à l'histoire religieuse : des lettres de protestants expatriés sont tout à fait significatives d'une attitude morale, et même politique, comme celles écrites d'Angleterre par leurs enfants aux Duneau, pépiniéristes de Saint-Marc près d'Orléans, en 1728 (2 J 997). Incidemment, une lettre écrite par Louis-Daniel Arnault de Nobleville donne des renseignements sur Orléans et la situation des curés « appelants » en 1729 (2 J 25768). De même, en se reportant aux « Titres féodaux », on trouvera évoquée dans le dossier de Thignonville, seigneurie appartenant à la famille de Prunelé, l'affaire de la sortie du royaume en 1691, de Marie-Mauricette de Prunelé, adepte de la R.P.R. (2 J 727). En règle générale, si une grande question religieuse met en cause un chapitre ou un couvent, il faut se reporter aux dossiers de l'établissement concerné, dans les séries G ou H, où figurent beaucoup de pièces de contentieux qui n'intéressent pas seulement des biens temporels.

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Signalons enfin, en ce qui concerne l'histoire religieuse sous l'Ancien Régime, l'existence dans les papiers personnels de Jules Doinel, de copies et notes relatives aux établissements religieux (2 J 2353-2367) et aux protestants en Orléanais (2 J 2368) ; dans ceux de Louis et Eugène Jarry d'études sur des églises (2 J 2489-2527), en particulier la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (2 J 2494-2496) et l'église Notre-Dame de Cléry (2 J 2520-2525), sur les guerres de religion et la Ligue à Orléans (2 J 2486), et sur la famille de Prunelé et l'exercice de la religion réformée à Chilleurs, Chamerolles et Bondaroy au XVIIe siècle (2 J 2458).

Si les dossiers se rapportant aux problèmes religieux sous la Révolution (2 J 1978-

1979) sont peu abondants, la division « Culte catholique » correspondant à la série V (2 J 2143-2321) recèle par contre de riches matériaux pour l'histoire des évêques d'Orléans au XIXe siècle (2 J 2143-2190). A côté des mandements, ordonnances, lettres pastorales et des nominations et dispenses accordées, ont été regroupés les papiers personnels des évêques : lettres autographes, discours prononcés par eux, mémoires et adresses les concernant, tels ceux ayant trait à l'affaire de la nomination de Jacques Raillon au siège épiscopal d'Orléans en 1810 (2 J 2150-2152). Les pièces les plus précieuses de cette série sont évidemment les travaux de Mgr Dupanloup, qu'ils soient rédigés de sa main ou de celle de son secrétaire l'abbé François Lagrange (2 J 2163-2190), les brouillons de ses allocutions, de ses sermons, de ses conférences et de ses instructions de direction spirituelle le disputant en intérêt aux manuscrits, même fragmentaires, de ses grands ouvrages concernant la lutte contre l'impiété, la « question romaine » et d'autres importants problèmes politiques et religieux, ou bien encore à ses dossiers de correspondance classés par ordre chronologique, avec mention des principaux expéditeurs. Ce fonds est complété par les papiers de François Lagrange, collaborateur intime de Mgr Dupanloup, appelé au vicariat général d'Orléans en 1858, dont les dossiers reflètent l'activité inlassable aux côtés du grand évêque (2 J 2195-2266). Beaucoup de ses brouillons ne portant pas de date, il a été impossible, la plupart du temps, d'opérer une division chronologique entre les manuscrits des sermons, instructions, allocutions, entretiens préparés à Orléans et ceux rédigés après son accession à l'épiscopat de Chartres. De ses grands travaux, nous possédons surtout la presque totalité des manuscrits de l'Histoire de Sainte-Paule, parue en 1867 (2 J 2219-2221), et bien des fragments et notes de préparation de la Vie de Mgr Dupanloup (2 J 2228), parue entre 1879 et 1884. Son hostilité aux thèses de l'Univers et de l'ultramontain Eugène Veuillot, principal adversaire de Mgr Dupanloup, et les soucis que lui causaient l'administration de son journal La Défense trouvent leur écho dans ses dossiers de documentation et de correspondance, fort utiles aussi pour l'étude de son administration pastorale.

Les dossiers concernant les travaux effectués aux séminaires (2 J 2267-2268), et aux

églises (2 J 2269-2307), dont Sainte-Croix d'Orléans (2 J 2273-2280), sont nombreux. Les documents concernant l'administration spirituelle des paroisses étant, par ailleurs, loin d'être négligeables, lorsqu'il s'agit par exemple de la correspondance, de notes et de discours provenant du curé Tonnellier, doyen de Châtillon-sur-Loing dans la première moitié du XIXe siècle (2 J 2291).

La division consacrée au culte catholique s'achève par quelques pièces intéressant les

associations et œuvres pieuses (2 J 2316-2319), par des prières et chants religieux (2 J 2320) et par de curieuses copies, exécutées par l'archiviste Doinel, de la correspondance administrative échangée principalement entre le cardinal Fesch, le ministre de l'Intérieur, le préfet du Loiret Maret et les sous-préfets des arrondissements de Montargis et de Gien à l'occasion du passage du Pape dans le Loiret en 1804 et du couronnement impérial (2 J 2321).

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ENSEIGNEMENT, ARTS ET CULTURE La série D étant toute entière réservée pour l'Ancien Régime à l'histoire de

l'instruction publique, des sciences et des arts, on y trouvera regroupé tout ce qui concerne ces matières dans l'ordre de classement propre à cette série (2 J 564-584). Outre un précieux registre d'inventaire de titres du trésor des chartes de l'université d'Orléans, datant du milieu du XVIe siècle (2 J 564), il faut noter de nombreux actes de nominations de professeurs et de privilèges d'étudiants, et une collection de diplômes et de positions de thèses de ces derniers au XVIIIe siècle (2 J 565-569). Des renseignements sont également donnés sur les immeubles possédés ou loués par l'université (2 J 570), que l'on complètera par la consultation des dossiers concernant certaines maisons d'Orléans dans la série « Titres d'immeubles et de biens particuliers » (2 J 1613-1616). Pour l'histoire de l'université doivent aussi être utilisés quelques dossiers de familles où figurent titres et correspondance de professeurs ou d'étudiants : il en est ainsi des lettres conservées par Pierre-Jean-Jacques-Guillaume Guyot, docteur-régent de l'université d'Orléans à la fin du XVIIIe siècle, en relations épistolaires avec de nombreux érudits et hommes de lettres, dont le poète Desmahis de Corsembleu de Sully-sur-Loire (2 J 1098-1104). Ajoutons que grandes écoles et université d'Orléans ont constitué, par leur importance et leur rayonnement, un sujet d'étude qui a vivement attiré les historiens Jules Doinel, Louis et Eugène Jarry et Charles-François Vergnaud-Romagnési, comme en témoignent les nombreuses copies et notes qu'ils ont laissées (2 J 2341, 2438-2441, 2635).

L'administration et le fonctionnement du collège royal d'Orléans sont également bien

représentés, surtout pour le XVIIIe siècle : registre de recensements annuels des élèves de 1765 à l'an V, arguments d'exercices publics et positions de thèses sont des sources notables (2 J 572-575). Quant aux autres écoles sous l'Ancien Régime, il n'en figure pour ainsi dire aucune trace dans cette série D : on pourra se reporter à des dossiers concernant des « Titres d'immeubles et de biens particuliers », comme ceux de cette maison du Saint-Esprit, rue des Noyers à Orléans, où fut installée au XVIIIe siècle l'école des filles de la paroisse Saint-Euverte (2 J 1616).

On trouve enfin une succession de dossiers où figurent règlements et programmes de

travaux des sociétés académiques d'Orléans au XVIIIe siècle (2 J 578-582) ; ils intéressent aussi l'ouverture de la bibliothèque d'Orléans (2 J 583), de même que la présentation dans cette ville de quelques curiosités mécaniques tout à fait propres au goût de l'époque (2 J 584).

Pour la période révolutionnaire, le dossier du collège d'Orléans est bien moins fourni

(2 J 1958), celui de l'université supprimée en 1793, ne contenant quant à lui qu'une lettre de la municipalité d'Orléans au recteur au sujet de pertes subies (2 J 1957). Par contre, l'organisation de l'école centrale du Loiret et les travaux des professeurs et des élèves constitue un sujet dominant (2 J 1959).

La série T, sous le titre « Enseignement, Culture », présente une documentation assez

fragmentaire concernant établissements d'enseignement et sociétés savantes orléanaises. Pour l'histoire de l'organisation de l'instruction publique, la correspondance de Raymond Despaulx, inspecteur général de l'Université (2 J 2099) peut être utile, ainsi que celle de M. de Champeaux, recteur de l'académie d'Orléans (2 J 2100). Sous la rubrique « Enseignement primaire » ont été regroupés des états et des statistiques, ainsi que des rapports sur la construction de divers établissements scolaires, et en particulier la correspondance et les comptes du président de la délégation de l'instruction publique du canton de Châteaurenard au milieu du XIXe siècle (2 J 2101-2102). L' « Enseignement secondaire » est représenté, après

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l'école centrale du Loiret (2 J 2103), par le lycée impérial ou collège royal d'Orléans, dont l'activité est grande et dont les bâtiments sont l'objet d'importants agrandissements au XIXe siècle (2 J 2104-2105). On trouvera aussi dans la série T des dossiers sur les travaux d'écoles de musique et de dessin et sur l'enseignement donné par des écoles libres et des maisons d'éducation privées d'Orléans, de Gien, de Beaugency (2 J 2106-2110).

Les sociétés savantes (2 J 2111-2115), en particulier la Société royale des Sciences,

Belles-Lettres et Arts d'Orléans (2 J 2111) et la Société archéologique de l'Orléanais (2 J 2113) ont fourni programmes d'étude, textes de communications, rapports sur des inventions ingénieuses. Par contre, on ne trouvera que par bribes des renseignements sur les musées, les archives, la bibliothèque d'Orléans (2 J 2116-2120).

Des notes de Louis et Eugène Jarry se rapportent à la culture en Orléanais,

principalement à l'histoire du livre du XIIIe au XVIIIe siècle (2 J 2443) et à celle des divertissements, musique, jeux et théâtre (2 J 2444).

L'histoire littéraire trouvera une source originale de choix dans la correspondance et

les autres écrits, en français et en latin, des humanistes François et Pierre Daniel, en relations épistolaires au XVIe siècle, avec Lambert Daneau, Joseph Scaliger, Elie Vinet (2 J 949) ; les lettres de Perdoulx de La Perrière, au XVIIIe siècle au sujet de ses activités scientifiques et littéraires (2 J 1392) ; enfin quelques billets de Châteaubriand (2 J 894). Jules Doinel a pour sa part laissé quelques brouillons de pièces poétiques et un manuscrit de sa main concernant Châteaubriand (2 J 2371), et Charles-François Vergnaud-Romagnési des fragments de poésies et des copies de vers transcrits par lui (2 J 2654-2655). Mais il faudra se reporter surtout aux notes de Louis et Eugène Jarry sur des manuscrits des bibliothèques de Berne et de Munich et sur les œuvres de Jacques Bongars (2 J 2451), sur la correspondance de Pierre Daniel au XVIe siècle (2 J 2452) et de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc au XVIIe siècle (2 J 2457), enfin sur la poétesse orléanaise Antoinette de Loynes (2 J 2456).

Pour l'histoire de l'art peut être utile la consultation de cinq lettres de Charles Pensée

au sujet de ses voyages, de ses dessins et de leur impression, entre 1825 et 1857 (2 J 1390) ; de deux lettres de Foyatier concernant les bas-reliefs du monument de Jeanne d'Arc élevé au milieu du XIXe s. (2 J 1036). Par ailleurs des indications sur des collections de monnaies, médailles, jetons, objets d'art divers fourmillent dans la correspondance de Louis Jarry (2 J 1145-1180) et dans ses dossiers de notes (2 J 2556-2558), comme dans les dossiers de travaux de Vergnaud-Romagnési sur des bas-reliefs, des cloches, des vitraux et des objets trouvés au cours de fouilles archéologiques à Orléans (2 J 2641-2643) et dans d'autres localités du Loiret et du Loir-et-Cher (2 J 2644-2649).

L'histoire de l'urbanisme et de l'architecture pourra être abordée à l'aide des dossiers de notes, copies et plans exécutés par Louis et Eugène Jarry et concernant les édifices, murs, rues et places d'Orléans (2 J 2481-2485), ainsi que les travaux effectués sur des bâtiments religieux depuis leur origine (2 J 2494-2552) : dessins, calques, photographies concernent surtout les modifications apportées à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans jusqu'à l'époque contemporaine (2 J 2495-2496) et l'ornementation de l'église Notre-Dame de Cléry (2 J 2520-2525). De nombreux renseignements sont également donnés par Charles-François Vergnaud-Romagnési dans les brouillons de son Album du Loiret (2 J 2626-2628), de son Indicateur orléanais (2 J 2623-2625), et d'autres ouvrages (2J 2629-2631) : l'intérêt de cet érudit s'est porté en particulier sur les fêtes de Jeanne d'Arc et sur le monument de celle-ci exécuté par Foyatier (2 J 2634), sur les fortifications, les maisons, les églises d'Orléans (2 J 2636-2640), sur des châteaux et des églises (2 J 2645-2649), dont l'église de Germigny (2 J 2646) et les

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abbayes de Saint-Benoît-sur-Loire (2 J 2648) et de Saint-Mesmin de Micy (2 J 2649). Mais l'histoire de l'architecture en Orléanais au XIXe siècle trouvera surtout le plus précieux apport dans les dossiers de l'architecte François-Narcisse Pagot qui a été chargé de la construction ou de la restauration de la plupart des bâtiments publics du Loiret. C'est ainsi que les importants travaux d'achèvement de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans au début du XIXe siècle, faisant suite aux entreprises de réédification menées dès la fin du XVIe siècle (2 J 1771), sont en tout premier lieu représentés par des liasses de mémoires et de projets (2 J 2273-2275), de comptes et d'adjudications (2 J 2276-2280) laissées par lui : on y trouvera surtout sa correspondance avec le préfet du Loiret et des entrepreneurs, ainsi que des devis, rapports états de situation de travaux et factures, de 1813 à 1834. Lettres, certificats de réception, plans, profils et croquis provenant de ses activités figurent aussi dans de nombreux dossiers d'églises, comme celles de Chevilly (2 J 2292), Huisseau (2 J 2299), Lailly (2 J 2300), Ouvrouer-les-Champs (2 J 2303), dans ceux du séminaire diocésain (2 J 2267), dans celui du temple protestant d'Orléans (2 J 2323). Il en est de même pour les dossiers de l'hôpital général d'Orléans (2 J 2326) et de l'hospice de Saint-Germain-le-Grand à Neuville-aux-Bois (2 J 2328), et pour ceux d'établissements communaux d'Orléans comme l'entrepôt réel de douanes (2 J 2045), le marché aux grains (2 J 2046), l'abattoir (2 J 2047), le jardin des plantes (2 J 2053). Les renseignements abondent également en ce qui concerne les travaux de charité exécutés à Orléans (2 J 2054), le lycée impérial ou collège royal (2 J 2105), l'école de dessin (2 J 2107) et le palais de justice d'Orléans (2 J 2129).

Signalons enfin, pour l'histoire scientifique, l'intérêt que peut présenter une curieuse

lettre d'Issac Papin, datée de 1695, au sujet de machines à dissoudre les os inventées par son cousin Denis Papin (2 J 1375) ; dans les dossiers des sociétés savantes, on trouvera mention de maintes inventions, dont celle de la machine à remonter les bateaux de Pierre Bauchet, objet de rapports de l'ingénieur Alexis Grétry à la Société royale des Sciences, Belles-lettres et Arts d'Orléans de 1821 à 1823 (2 J 2111). VILLES, SEIGNEURIES ET FAMILLES DE L'ORLÉANAIS

Municipalités et communautés d'habitants

Procès-verbaux d'assemblées d'habitants ou registres de délibérations des corps de ville permettent, dans la série 4 E, d'étudier l'administration de quelques villes de l'Orléanais, dont Jargeau (2 J 1708), Janville (2 J 1739-1740), Montargis (2 J 1743-1745), et surtout Orléans, pour laquelle on possède titres de privilèges, délibérations municipales, comptes pour les XVIe-XVIIIe siècles (2 J 1710-1734), ces derniers complétant en partie le fonds des archives communales anciennes d'Orléans déposé aux archives du Loiret. Des extraits de documents de même type ont été réalisés par Louis et Eugène Jarry, en particulier en ce qui concerne les délibérations de la municipalité d'Orléans de 1496 à 1559 (2 J 2469-2475) et les comptes de commune et de forteresse des XVe-XVIe siècles (2 J 2476-2480). Il faudra également se reporter aux grands dépouillements généraux de sources exécutés par ces érudits, en particulier dans les archives notariales d'Orléans pour les XIVe-XVIe siècles (2 J 2386-2401), et à leurs dossiers de notes sur les villes (2 J 2460-2488), dont Meung-sur-Loire (2 J 2461), Montargis (2 J 2462) et Orléans (2 J 2463-2486). C'est ainsi que l'on pourra également trouver un complément des plus utiles aux quelques documents originaux existant sur les rues et maisons d'Orléans avant la Révolution (2 J 1733) en consultant les nombreuses études de Louis et Eugène Jarry sur les édifices et les lieux publics de cette ville (2 J 2481-2486), de Bernard Jarry sur ses enceintes (2 J 2614), de Charles-François Vergnaud-Romagnési sur ses monuments les plus anciens (2 J 2633-2643).

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Cependant des documents originaux existent dans d'autres séries qu'on n'oubliera pas, au besoin, de dépouiller. Ainsi, toujours en ce qui concerne Orléans, on se reportera, dans la série C, au dossier des travaux de voiries effectués sous la surveillance des officiers du bureau des finances d'Orléans (2 J 506), dans la série A, aux plans terriers de 1508 (2 J 232) et du XVIIIe siècle (2 J 256-257). Des dossiers de la série C intéressent aussi l'assiette des impositions royales à Orléans, comme la taille (2 J 384), la capitation (2 J 389), le logement des gens de guerre (2 J 393), ainsi que les octrois municipaux (2 J 404), et les péages (2 J 431). On complétera enfin le dossier relatif à l'exercice de la justice et de la police au XVIIIe siècle (2 J 1734) par les ordonnances de police générale du bailliage et siège présidial d'Orléans (2 J 279), et surtout par les documents concernant les fonctions du lieutenant général de police d'Orléans, créé en 1699, l'organisation du guet du XVIe au XVIIIe siècle, l'exercice de la police des jeux et du livre (2 J 345-350).

Enfin pour les villes moins bien représentées qu'Orléans par des pièces originales de

la collection Jarry, notons les recherches de l'érudit Vincent en matière d'histoire locale (2 J 2666-2684), en particulier sur Janville (2 J 2671-2676), Meung-sur-Loire (2 J 2677) et Saint-Jean-le-Blanc (2 J 2681).

C'est encore Orléans qui est presque uniquement concernée par des documents de l'époque révolutionnaire (série L) : cérémonies publiques (2 J 1899), activités des comités de surveillance du district et de la commune d'Orléans (2 J 1901-1902), mesures de sûreté générale (2 J 1904-1905), réunions de sociétés populaires d'Orléans (2 J 1906-1938), impositions et Caisse patriotique d'Orléans (2 J 1943-1944), achats de biens nationaux par la municipalité d'Orléans (2 J 1945) sont parmi les sujets les plus abondamment illustrés par des pièces originales.

On se reportera pour l'histoire des villes au XIXe siècle à la division « Communes »

(2 J 2032-2063), où l'administration municipale d'Orléans (2 J 2032-2055) est seule, avec celle de Triguères (2 J 2062-2063), à être largement représentée, surtout par la correspondance des maires, dont celle de Crignon-Desormeaux entre 1806 et 1814, et les délibérations du conseil municipal (2 J 2032-2034) ; notons aussi les actes relatifs à l'exercice de la police (2 J 2035-2040), au budget et aux emprunts de la ville (2 J 2041-2043) et des dossiers de travaux urbains (2 J 2044-2055). Il faut rechercher dans bien d'autres séries encore que la série O les lettres écrites à des maires d'Orléans ou adressées à ceux-ci, par exemple dans les dossiers de correspondance administrative des préfets (2 J 2012) et dans ceux concernant la police de surveillance (2 J 2013). Elles peuvent se rapporter aussi bien aux garnisons d'Orléans et de Pithiviers (2 J 2070-2071), à la garde nationale (2 J 2072-2073), à l'attaque d'Orléans, en 1814 (2 J 2075) et à l'occupation de la ville en 1870 (2 J 2076), qu'aux problèmes de l'enseignement et aux établissements scolaires (2 J 2100-2108) et au théâtre d'Orléans (2 J 2122), à la construction ou à la restauration d'édifices religieux (2 J 2273-2307, 2323), aux mesures de bienfaisance (2 J 2330-2335), à la réglementation des prisons (2 J 2337).

Notons enfin que la série « Administration financière » (série P) contient des pièces

de contentieux concernant la répartition et l'évaluation des contributions entre les communes (2 J 2064) ; des états de recettes d'octrois figurent par ailleurs dans des papiers des services des contributions indirectes (2 J 2065).

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Terres et seigneuries

Source à consulter en tout premier lieu, la série de dossiers intitulée « Titres féodaux » (2 J 585-751) réunit, pour la plupart des lieux concernés : achats et ventes de la seigneurie ou de terres en dépendant, aveux et dénombrements rendus par des vassaux pour des fiefs d'importance souvent modeste, réceptions en foi et hommage par le propriétaire de la seigneurie et aveux de celui-ci au roi, baux à ferme, cens et rente, saisies féodales, états et inventaires, partages après décès, contrats de mariages, enfin documents annexes comme quittances, mémoires, pièces de procédure, correspondance.

On peut trouver mentionnées ici des familles notables dont les titres ont été classés

dans le dossier de la seigneurie, dont elles étaient propriétaires : ainsi les La Taille, seigneurs de Bondaroy (2 J 589), les Balsac, seigneurs de Malesherbes (2 J 608), dont il faudra chercher les titres dans les dossiers consacrés à ces terres. Citons comme autres importantes familles mentionnées en divers endroits : Du Lac (2 J 590, 666), L'Hospital (2 J 591, 622, 718), Phélipeaux de La Vrillière (2 J 591, 661), Galmet (2 J 599, 616).

La qualité des renseignements apportés sur certaines terres est grande, ainsi pour

Montpipeau et la famille de Rochechouard (2 J 618), Nouan-le-Fuzelier mentionnée à partir du XIIIe siècle (2 J 622), Sully-sur-Loire et les familles de La Trémoille et de Béthune, du XIVe siècle au début du XIXe siècle (2 J 638), Toury, pour la même période (2 J 640), Châtillon-sur-Loing et la famille de Coligny (2 J 704), le duché de Saint-Fargeau (2 J 717), Courtenay du XIVe au XIXe siècle (2 J 733).

On notera en outre comme précieux documents : un registre d'inventaire des titres de

la seigneurie de La Motte-Beuvron, Vouzon, de 1691 (2 J 620) ; des actes concernant la seigneurie de La Source depuis le XVIe siècle et trois registres de comptes de revenus et de dépenses pour la période 1755-1774 (2 J 634-637) ; des actes relatifs à Thignonville, la correspondance et les titres de ses seigneurs, les Prunelé, et de familles alliées, un registre de comptes de recettes et dépenses du XVIIIe siècle (2 J 726-729).

Des terres de moindre importance sont parfois, elles aussi, représentées par de

volumineux dossiers, comme la terre de Chenevière, située à Saint-Denis-de-l'Hôtel (2 J 594) ; la seigneurie de Gueudreville, pour laquelle on possède un registre terrier de 1766-1768 (2 J 602) ; les seigneuries de La Borde-Manessier et La Borde-Montalin, du XIIIe au XVIIIe siècle, fief relevant au XVIIe siècle de Beauclerc, baron d'Aschères-le-Marché (2 J 670-673) ; Prye, sise à Champcevrais (Yonne), dans le bailliage de Montargis (2 J 714). A l'inverse, les renseignements sont plus rares pour de grands fiefs comme Beaugency (2 J 644), dont dépendaient les seigneuries de Cendray et Jouy-le-Potier (2 J 647), et Montargis, dont la dame, Renée de France, a laissé un compte des dépenses de sa maison pour septembre 1573 (2 J 712).

Une autre source de l'histoire des seigneuries orléanaises doit être recherchée dans la

série A. Les actes concernant les fiefs mouvants des châtellenies du duché d'Orléans aux XIVe et XVe siècles (en particulier ports de foi au duc, transports, achats et ventes, paiements de droits féodaux) ont été classés par châtellenies (2 J 101-116) : on y trouvera par exemple mentionnées les châtellenies de Beaugency (2 J 101), de Yèvre (2 J 109), de Blois (2 J 110).

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Quant aux châtellenies de La Fauconnerie à Orléans, de Jargeau, Meung-sur-Loire et Pithiviers, qui constituaient le temporel des évêques d'Orléans, c'est dans la série G qu'il faudra chercher leurs aveux et dénombrements, et les inventaires, mémoires et pièces de procédure qui s'y rapportent (2 J 1758-1766).

Pour l'histoire de petites seigneuries et de localités orléanaises, ne doivent pas être

négligés des dossiers ou des registres d'inventaires de titres et de cens qui ont été classés dans la série « Titres de familles » au nom du personnage dont ils concernent les biens. Ainsi, en ce qui concerne Orléans, on trouvera de beaux registres de cens où figurent les noms de tous les redevables, classés par famille ou par rue : registre des cens dus à Orléans à Anne Briçonnet, pour 1523-1536 (2 J 862) ; registre des cens dus dans la censive du ravelin de la porte Bourgogne à François Portebedien, sieur de La Mothe, pour 1651-1670 (2 J 1411) ; registre des cens dus à Orléans à Jean Tirel et à sa femme Belon Maillette, pour 1443-1458 (2 J 1527). On consultera aussi les titres de biens de la famille Escot, d'Orléans (2 J 1012) et ceux des maisons ayant été achetées au XVIIIe et au XIXe siècles par la famille Jarry-Lemaire, par exemple l'hôtel de la rue de la Vieille Poterie à Orléans (2 J 1137) et des fermes à Châteauneuf-sur-Loire (2 J 1139), à Darvoy (2 J 1140), à Saint-Denis-de-l'Hôtel (2 J 1141).

Pour Janville, on se reportera en particulier aux dossiers de la famille Colardeau,

propriétaire aux XVIIe-XVIIIe siècles, en particulier de la maison de la Croix-Verte et de l'hôtellerie du Mouton (2 J 909-913). Citons également, pour les terres de Bruel et de la Queuvre, l'inventaire des titres d'Aignan de Saint-Mesmin, seigneur de celles-ci, en 1501 (2 J 1478) ; pour des fermes à Oinville-Saint-Liphard ou à Sully-sur-Loire, les dossiers des familles Quétard (2 J 1423) et Servant (2 J 1497-1498).

L'histoire des terres doit être complétée par des recherches dans la série « Période

révolutionnaire », où sous la rubrique « Biens nationaux » (2 J 1945-1950) on trouve des inventaires et ventes aux enchères de biens sis à Cléry-Saint-André, Châteaurenard, Janville. Dans la série « Titres d'immeubles et de biens particuliers » ne figurent que des pièces intéressant des biens beaucoup plus modestes, maisons, métairies, moulins ou vignes. On peut y trouver par exemple les baux à ferme de terres dépendant du château d'Huisseau-sur-Mauves (2 J 1604) ou des actes concernant la métairie de Champilory et d'autres terres à Oinville-Saint-Liphard (2 J 1653-1654). Maisons et terres sises à Orléans sont en tout premier chef concernées par ces dossiers, où des actes donnent mention par exemple de la maison du Mont-Sinaï, rue de l'Ecu d'Or, de la maison du Saint-Esprit, rue des Noyers (2 J 1613-1616). Citons aussi les dossiers de Sully-sur-Loire (2 J 1631), Janville (2 J 1650-1651). Ces recherches peuvent être complétées par le dépouillement des minutes et des répertoires de notaires exerçant en particulier à Orléans, comme Nicolas Provenchère (2 J 1695), Constantin Mignon (2 J 1696-1697), Viatre Blanchard au XVIe siècle (2 J 1698), ou à Jargeau (2 J 1693), Janville (2 J 1701-1702), Montargis (2 J 1705).

Enfin les travaux d'érudits ont très souvent pour objet l'histoire d'une seigneurie

orléanaise. Il n'est besoin que de consulter les notes et copies de Jules Doinel, concernant en particulier la terre de la Ferté-Saint-Aubin et la vicomté de Fessart (2 J 2342) ainsi que les terres de Nids, à Tournoisis (2 J 2349) et de Mareau-aux-Bois (2 J 2348) ; celles de Louis et Eugène Jarry (2 J 2445-2449), principalement sur la seigneurie de Beaugency, et de Bernard Jarry sur les seigneuries de Courtenay (2 J 2609), de Sully (2 J 2610), d'Aubigny (2 J 2617) ; celles de Vincent sur des seigneuries de la Beauce et de l'Orléanais (2 J 2666-2684), dont Augerville-la-Rivière (2 J 2667), Bondaroy et la famille de La Taille Des Essarts (2 J 2669), Janville, Le Puiset et Toury (2 J 2671-2676, 2680, 2684), enfin Thignonville (2 J 2683).

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Familles, biographies La série « Titres de familles » (2 J 752-1594) comprenant 843 dossiers, c'est à elle

qu'il faudra se reporter au début de toute recherche sur un personnage touchant de près ou de loin à l'histoire de l'Orléanais par son origine ou ses activités : on y trouvera réunis actes publics et privés intéressant ses biens, correspondance personnelle ou le concernant, généalogies.

Notons comme familles pour lesquelles nous possédons des dossiers importants,

outre la famille Jarry (2 J 1137-1180) : Tassin (2 J 1516), Turtin (2 J 1544), Tirel (2 J 1527), Vallée des Barreaux (2 J 1547), Vandebergue (2 J 1549). Outre les précieux registres de cens des XVIe et XVIIe siècles mentionnés plus haut (2 J 862, 1068, 1411, 1478), citons le registre de la généalogie de René de Thiville, concernant aussi les familles de Thoreau-Molitard et de Prunelé, et datant du milieu du XVIIIe siècle (2 J 1523). On trouvera aussi les titres de biens ou la correspondance d'humanistes du XVIe siècle, tels que François et Pierre Daniel (2 J 949) ; d'écrivains comme Charles-Pierre Colardeau, de Janville (2 J 909-913), et de Loynes (2 J 1289), Perdoulx de La Perrière au XVIIIe siècle (2 J 1392), ou bien Châteaubriand (2 J 894), Lamartine (2 J 1212), Eugène Sue (2 J 1508), Ponson Du Terrail (2 J 1409), dont le nom peut se rattacher en partie à l'histoire du Loiret ; d'érudits et de juristes comme Jacques de Gyvès (2 J 1105), Daniel Jousse (2 J 1190), Pothier (2 J 1414), Leclerc de Douy (2 J 1250), Guyot (2 J 1098-1104), Mallard (2 J 1302), Prévost de La Jannes (2 J 1420) ; d'historiens comme Daniel Polluche au XVIIIe s. (2 J 1407) ; d'artistes comme Charles Pensée (2 J 1390) ; d'hommes de science comme Papin (2 J 1375) ; d'imprimeurs orléanais comme les Jacob (2 J 1133) et Paris (2 J 1380).

On trouvera également quelques autographes de personnalités ayant été l'objet d'une

certaine célébrité, pour différentes raisons, dans l'histoire de l'Orléanais, telles Renée de France (2 J 1438) ou bien Juliette Dodu (2 J 976).

Enfin certains dossiers contenant billets ou signatures de personnages ne semblant

pas intéresser particulièrement notre région et venant de la collection d'autographes, ont été conservés dans ces « Titres de familles » en considération de l'importance de leur intérêt historique général : ainsi, on trouvera des signatures de Léonora Galigaï (2 J 1045), du chevalier d'Eon de Beaumont (2 J 1009), de Bonaparte et de Carnot (2 J 833), et des lettres du Maréchal Ney (2 J 1365), de Thiers (2 J 1522) et de François Guizot (2 J 1095).

On pourra enfin se reporter aux notes et travaux de Jules Doinel concernant surtout

Gilles de Rais (2 J 2346), Guillaume du Monceau et son procès criminel au XVIe siècle (2 J 2344), la fausse marquise de Douhault (2 J 2343) ; à ceux de Louis et Eugène Jarry (2 J 2450-2459) ; aux brouillons de notices de Charles-François Vergnaud-Romagnési (2 J 2650-2651) et de M. Vincent (2 J 2685-2688).

Notes personnelles ou pièces originales, documents d'archives publiques ou

d'archives privées, mémoires et factums imprimés ou dossiers généalogiques, la collection Jarry apporte une documentation abondante, quoique de valeur inégale, pour l'histoire de l'apanage d'Orléans, du département du Loiret, des localités et de familles de la région.

Cette collection, certes, fut constituée dans l'optique et les limites de l'érudition traditionnelle. Témoignage d'un siècle de labeur, elle a sauvegardé pourtant un grand nombre de documents très précieux pour tous les types de recherche. La destruction en 1940 de la majeure partie des fonds anciens des archives départementales du Loiret donne à cette reconstitution même très partielle de nos séries une valeur exceptionnelle.

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Ce répertoire, recours essentiel pour les chercheurs de notre département, doit être légitimement dédié à la mémoire de ceux qui constituèrent la collection Jarry.

BIBLIOGRAPHIE LANNETTE-CLAVERIE (Claude), «La collection Jarry aux Archives du Loiret », Bull. Soc.

arch. et hist. de l’Orléanais, t. VI, n° 44, 1971, p. 197-218 (= publication de l’introduction du présent répertoire).

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