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Rapport sur la situation économique et sociale de la Wallonie
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2005
CESR
W
1
Rue du Vertbois 13C
4000 Liège
Belgique
Tél. {04} 232 98 11
Fax {04} 232 98 10
http://www.cesw.be
xxxRegardssur la Wallonie Edition 2013
Cover Regards2013_Cover Regards2011 28/05/13 10:47 Page1
CESWLe CESW
Organe régional de consultation et deconcertation, le Conseil économique etsocial de Wallonie est souvent qualifiéde «Parlement social» de la Wallonie.
Composé de manière paritaire, le CESWréunit les interlocuteurs sociauxwallons, à savoir les représentants : > des organisations patronales (Union
wallonne des Entreprises, Ententewallonne des Classes moyennes,Union francophone des Entreprisesnon-marchandes, Fédérationwallonne de l’Agriculture);
> des organisations syndicales (Comitérégional wallon de la CSC, Interrégio-nale wallonne de la FGTB, Centralegénérale des syndicats libéraux deBelgique).
Le CESW exerce les missions qui lui ontété confiées par le décret de 1983 àsavoir:> une mission d’études, d’avis et de
recommandations sur toutes lesmatières de compétence régionaleainsi que celles ayant une incidencesur la vie économique et sociale de laRégion wallonne ;
> une mission d’organisation de laconcertation entre le Gouvernementet les interlocuteurs sociaux wallons ;
> le secrétariat des commissions etconseils consultatifs.
En savoir plus sur le CESW : www.cesw.be
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 2
xxxRegardssur la Wallonie Edition 2013
REGARDS SUR LA WALLONIE EDITION 2013
EST TÉLÉCHARGEABLE SUR LE SITE
WWW.CESW.BE
Conseil économique et social de Wallonie
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3 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Remerciements
Les auteurs remercient toutes lespersonnes ayant contribué, par leursconseils et leur aide, à la réalisation deRegards sur la Wallonie 2013 etnotamment :• Les membres du Comitéd’accompagnement pour leur guidanceet contributions à la définition desorientations de cette publication ;• M. Francis CARNOY, Directeur généralde la Confédération de la Constructionwallonne ;• M. Frédéric DEGBOMONT, DGO3 -SPW, Département de l’Environnementet de l’Eau, Direction des Outilsfinanciers ;• M. Jean-Paul DUPREZ, IWEPS ;• M. André GUNS, Agence wallonne del’Air et du Climat ;• Mme Isabelle HIGUET, Agencewallonne de l’Air et du Climat ;• M. Jean-Pierre MARCELLE, Directeurgénéral du service Investissementsétrangers, AWEX• M. Pierre NINANE, Attaché à la DGO6-Recherche (SPW) ;• M. Hugues NOLLEVAUX, DG04 - SPW,Département de l’Energie et duBâtiment durable, Direction de laPromotion de l’Energie durable ;• Mme Isabelle PIERRE, Directrice à laDGO6-Recherche (SPW) ;• Mme Sophie ROLAND, Attachée à laDGO6-Recherche ;• Mme Anne-Marie HAMERS• Mmes Yasmine HIJAZI, MireilleBEGON, Coralie RIGO et Patricia VELLA,Secrétaires administratives au CESW• Mme Nathalie BLANCHART,Responsable Communication du CESW
Sans oublier toutes les personnes qui nesont pas citées ici, mais sans lesquellesce rapport n’aurait pas pu paraître.
Le Comité d’accompagnement
Le Comité d’accompagnement de cerapport, constitué par le Bureau duCESW, comprend un représentant dechaque organisation constitutive duCESW, ainsi que les membres duCollège de direction.
Ont ainsi fait partie du Comité d’accom-pagnement pour cette édition :M. Yvan HAYEZ – FWAM. Charles ISTASSE – EWCMM. Michel MATHY – FGTBM. Didier PAQUOT – UWEM. Muriel RUOL – CSCM. Jean-Pierre DAWANCE, SecrétairegénéralMM. Pierre GILISSEN et Luc SIMAR,Secrétaires généraux adjoints
Ce rapport a été élaboré par
Philippe BoverouxRudi ClaudotJean Pierre DawanceAnne DebrasFrédérique DebruleNathalie DelbrassinneFabienne DidebergClaude GontierDominique GraitsonBernard JockinVéronique KaiserLuc SimarSéverine Uhoda
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Regards
Depuis de nombreuses années, le Conseil
économique et social de Wallonie, publie
un rapport sur la situation économique
et sociale de la Wallonie. Au fil du temps, cette
publication s’est transformée : d’un volumineux
rapport qui visait – sans pouvoir l’atteindre –
l’exhaustivité, elle s’est voulue plus synthétique,
plus ciblée, de manière à mettre en exergue les élé-
ments d’analyse qui apparaissent essentiels aux
yeux des interlocuteurs sociaux wallons.
Pour la quatrième année consécutive, «Regards
sur la Wallonie» comporte deux parties.
La première partie, qui s’inscrit dans la tradition
de notre publication, est un parcours macro-
économique qui vise à présenter les grands indi-
cateurs et qui permet, année après année, de suivre
les évolutions économiques, sociales et environ-
nementales, en Wallonie et par comparaison avec
le reste du monde.
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Avant-propos
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au lecteur de se forger une opinion et d’aider au
mieux – c’est bien le rôle du Conseil – à la prise de
bonnes décisions.
Enfin, qu’il me soit permis, dans cet avant-propos,
de remercier toute l’équipe du Conseil qui s’est
attelée à la collecte d’informations, leur analyse,
leur structuration et à la rédaction de ce texte de
même que les membres du Comité d’accompa-
gnement pour leurs remarques judicieuses.
Jean Pierre Dawance
Secrétaire général
La seconde partie se veut davantage ancrée sur
l’actualité. De la sorte, les éditions 2011 et 2012
étaient consacrées aux réformes institutionnelles
(2011) et aux transferts de compétence (2012).
Cette édition 2013 renoue avec la démarche de
2010, qui s’était penchée sur des éléments d’ana-
lyse de la crise économique subséquente à la crise
financière de 2008-2009. Il y a trois ans, la
Wallonie apparaissait comme une région qui s’en
sortait plutôt bien comparativement à d’autres
régions. En outre, le sentiment général était que
le pire était derrière nous.
Qu’en est-il trois ans plus tard ? Ce constat est-il
toujours de mise alors que l’on remarque un
certain sentiment d’enlisement dans une grande
crise européenne ? Sans vouloir, ni pouvoir – car
il est bien trop tôt – répondre à de pareilles ques-
tions, l’objectif de ce travail est de fournir des élé-
ments d’analyse et de réflexion qui permettent
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Introduction socio-économique
Première partie
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La première partie de l’édition 2013 de
«Regards sur la Wallonie» a pour ambi-
tion de présenter de manière condensée
mais précise les dernières statistiques officielles
concernant la Wallonie dans les domaines de l’éco-
nomie, de l’emploi et de la formation, de l’envi-
ronnement, de la démographie et des finances
publiques.
Dans le volet économique, sont présentés les indi-
cateurs relatifs à la croissance économique, aux
créations d’entreprises, aux exportations, aux
investissements régionaux et en provenance de
l’étranger, à l’innovation et à la simplification
administrative.
Introduction
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9 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Le volet démographique aborde successivement
les derniers chiffres de mouvements de population,
d’espérance de vie, d’indicateurs relatifs au vieillis-
sement ainsi que les dernières perspectives de
population établies par le Bureau du Plan.
Enfin, le lecteur trouvera dans le dernier volet de
cette première partie les derniers éléments rela-
tifs aux finances publiques de la Belgique et de la
Wallonie.
Le volet emploi et formation se concentre d’une
part, sur le marché de l’emploi (population active,
emploi, chômage et demande d’emploi) et son évo-
lution et, d’autre part, sur le rôle fondamental
que revêtent l’éducation et la formation notam-
ment sur la compétitivité, l’innovation, l’attractivité
et la croissance d’une région.
La partie consacrée à l’environnement détaille les
derniers chiffres relatifs aux émissions de gaz à
effet de serre, aux particules, aux substances aci-
difiantes et à l’eau puis présente une comparaison
des prix de l’électricité et du gaz de la Belgique par
rapport à l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et
le Royaume-Uni.
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En 2011, le PIB/hab. wallon s’élevait à un peu plusde 22.000 e (SPA) (environ 88% de la moyenneeuropéenne des 27). Cet indicateur, qui n’a cessé dese dégrader par rapport à la moyenne européennedes 27 jusqu’en 2007, progresse légèrement depuislors. Cette amélioration résulte essentiellement dufait que la Wallonie a, en moyenne, mieux résistéque les autres pays européens à la crise écono-mique de 2009 et à la période de ralentissementéconomique qui s’en est suivi.
ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Un des indicateurs couramment utilisé pour com-parer les performances économiques de deux paysou de deux régions est le PIB par habitant(PIB/hab).Calculé en standards de pouvoir d’achat (SPA) pourtenir compte des différences de prix d’un territoireà l’autre, cet indicateur renseigne sur le niveau d’activité économique (de richesse) généré parchaque habitant sur un territoire déterminé.
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Economie
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UE27 Wallonie Belgique
PIB/HAB (SPA) (UE27=100)
Source : Eurostat, calculs CESW
CROISSANCE DU PIB (EN VOLUME)
Source : ICN, IWEPS
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Plus positivement, la Wallonie attire toujours autantles sociétés des autres régions du pays puisqu’ellesont été pratiquement 1.100 à s’implanter en Wallo-nie en 2012 (chiffre stable depuis 8 ans).Toutefois, 2011 et 2012 auront été deux années trèsdifficiles pour la Wallonie puisqu’avec respective-ment 1.759 et 1.697 dossiers de faillite, le recordobservé de 1.678 dossiers de faillite en 2009 a étédépassé.
LES EXPORTATIONS
Tendances générales
Le montant des exportations wallonnes s’élève aupremier semestre 2012 à 22,9 milliards €. Compa-rées aux six premiers mois de 2011, elles enregis-trent un recul de 4,7% (hors transit de gaz naturelsur le sol wallon). Ceci constitue le plus importantrepli semestriel du commerce extérieur wallondepuis le recul historique observé au secondsemestre de 2009 (-8,2%). Ces performances sontlargement influencées par la détérioration généra-lisée de la conjoncture européenne. Environ 78% desexportations de la Wallonie s’effectuent en effet versles pays de l’Europe des 27.
Contrairement à l’habitude, la croissance des livrai-sons extérieures des entreprises wallonnes se situebien en deçà (-4,7%) de celles qui ont prévalu durantles six premiers mois de 2012 pour les principauxpartenaires commerciaux de la Wallonie (Allemagne,Pays-Bas, France). La Wallonie se positionne en effeten dessous des résultats des Pays-Bas (+5,5%), del’Allemagne (+4,8%), de l’UE15 (+3,7%), de la France(+3,0%) et de la Flandre (+1,1%). Sur une plus longuepériode toutefois, de 1996 à 2012, les performancesextérieures de la Wallonie (+6,6%) reprennent de lacouleur puisque la Wallonie n’est plus devancéeque par l’Allemagne (+7,1%) et les Pays-Bas (+7,0%).
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Après avoir enregistré un repli de 2,9% en 2009,l’activité économique wallonne a rapidement reprisle chemin de la croissance (+3%) en 2010. Selonl’Institut des Comptes Nationaux, la croissance éco-nomique de 2010, plus vigoureuse en Wallonie quedans les autres régions du pays, a été principalementsoutenue par deux secteurs industriels (la phar-macie, et dans une moindre mesure, la métallur-gie) et par quatre branches du secteur des services(les activités financières et d’assurance, les activi-tés immobilières, les télécommunications et lesactivités de services administratifs).En 2011, l’économie wallonne a plus faiblement pro-gressé (+2,3%) qu’en 2010. Le secteur industriel,bien que largement soutenu par la branche métal-lurgique, a beaucoup moins contribué à la crois-sance économique de la Wallonie qu’en 2010 enraison, entre autres, du recul de plus de 10% des acti-vités de l’industrie pharmaceutique wallonne. Lesbranches d’activités du secteur des services quiauront le plus contribué à la croissance économiquede la Wallonie en 2011 sont, à l’exception de labranche des activités financières et d’assurance,les mêmes que celles de 2010. 2011 est une excel-lente année pour le secteur de la construction dontles activités progressent d’environ 8% par rapportà l’année précédente.Malheureusement, l’embellie conjoncturelle n’auraété que temporaire puisque l’on s’attend en Wallo-nie, pour 2012, à une année de récession écono-mique (-0,2%). Le retour à une croissance écono-mique très légèrement positive est attendu pour2013. Le seul constat positif pouvant être retenudans ce climat morose est que la Wallonie résistemieux que la moyenne de la zone euro au ralentis-sement économique généralisé en Europe.
ELÉMENTS ÉCONOMIQUES DUDYNAMISME WALLON
LA CRÉATION D’ENTREPRISES
Entre 2000 et 2012, le nombre de sociétés com-merciales exerçant une activité sur le territoire wal-lon est passé d’un peu plus de 70.000 unités à 97.000unités. Cette progression importante du nombrede sociétés commerciales est cependant légère-ment moins rapide en Wallonie (de l’ordre de 2,7%en moyenne chaque année sur la période 2000-2012) qu’en Flandre (3,1%).
Au niveau des créations de sociétés commerciales,l’année 2012 a été fort peu dynamique en Wallonie.En effet, environ 3.900 créations de sociétés ex-nihilo ont été constatées en 2012, contre plus de5.000 unités en moyenne les années antérieures.
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Tendances géographiques
Les exportations wallonnes vers les marchés « horsUE27 », qui représentent un peu plus de 21% dutotal des exportations, ont régressé plus vite (-9,0%)que celles à destination de l’UE27 (-3,4%) au coursdes six premiers mois de 2012. Cette diminutiond’activités vers les destinations de la grande expor-tation masque des résultats divergents selon lesdestinations géographiques.
Ainsi, les six premiers mois de 2012 ont été trèsprofitables pour les exportations wallonnes versl’Afrique subsaharienne (+21,1%) et l’Afrique duNord (+29,2%). A l’opposé, les ventes wallonnes sesont repliées en Amérique du Nord (-3,8%), en Amé-rique latine (-5,6%), en Extrême-Orient (-13,0%), enEurope centrale et orientale (-27,9%) et en Océanie(-35,3%). Les effets positifs attendus de la dépré-ciation de l’euro face au dollar depuis la mi-2011semblent donc ne pas s’être matérialisés dans ladynamique wallonne à la grande exportation.
Concernant les ventes à destination des principauxpartenaires commerciaux de la Wallonie, elles n’aug-mentent que vers l’Allemagne durant les six pre-miers mois de 2012 (+7,3%). Les reculs des ventesvers la France et les Pays-Bas s’élèvent respective-ment à -9,2% et -1,9%. Les exportations wallonnesvers le Luxembourg ont pour leur part fortementdiminué durant la même période (-24,8%). Pointpositif : les ventes wallonnes à destination de l’Ita-lie et de la Grande-Bretagne (qui comptent ensemblepour un peu plus de 11% du total du commerceextérieur wallon) ont augmenté respectivement de6,8% et 9,2%.
Enfin, les exportations de marchandises des entre-prises wallonnes vers les BRICS (Brésil, Russie,Inde, Chine et Afrique du sud) ont enregistré unrecul sévère durant les six premiers mois de 2012 (-13,4%). Cette perte de part de marché constitueune réelle contre-performance pour la Walloniedans la mesure où les entreprises de l’UE15 ont vuen moyenne leurs ventes augmenter d’environ 10%vers les BRICS durant la même période.
Tendances sectorielles
A quelques rares exceptions près, la plupart dessecteurs d’activité ont été affectés par le ralentis-sement du commerce mondial. Parmi les secteursd’exportation les plus importants en Wallonie, lesplus durement touchés au premier semestre de2012 par l’affaiblissement de l’activité industriellesont les métaux et ouvrages en ces métaux (-15,1%),les matières plastiques et caoutchouc (-10,2%), lesproduits minéraux (-10,0%) et le matériel de trans-port (-7,6%), suivis dans une moindre mesure par lesmachines et équipements mécaniques et électro-niques (-4,6%) et les produits des industries chi-miques (-4,5%). Les moindres performances à l’ex-portation de l’industrie chimique, qui compte pourprès de 28% du total des exportations de mar-chandises wallonnes au premier semestre de 2012,sont principalement imputables à la décroissancesensible des ventes de produits chimiques de base(-11,5%) puisque les exportations wallonnes de pro-duits pharmaceutiques ne diminuent que très légè-rement (-0,7%).
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Wallonie Flandre UE15 Allemagne Pays-Bas France
EXPORTATIONS DE MARCHANDISES DE LA WALLONIE ET DE SES PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX
Source : Banque Nationale de Belgique, Eurostat, Direction Générale des Douanes de France, Statistisches Bundesamt Deutschland et Centraal Bureau voor de Statistiek
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LES INVESTISSEMENTS
Investissements wallons
Selon les statistiques issues des déclarations à laTVA, après avoir fortement chuté en 2009, les inves-tissements des entreprises en Wallonie ont connuun redressement progressif durant l’année 2010 etles premiers mois de 2011 avant de marquer uncoup d’arrêt brutal. Sur base annuelle, ils nedevraient que très légèrement augmenter en 2012,de l’ordre de 0,3%. L’amplitude du recul des inves-tissements réalisés par les entreprises en Wallonieserait beaucoup plus sérieux en 2013 (-1,6%).L’IWEPS estime à ce sujet que les conditions definancement restrictives et l’absence de tension surl’appareil productif, que traduisent de faibles tauxd’utilisation des capacités de production, offriraientpeu d’incitants à la création de nouvelles capacitésde production. Toujours selon l’IWEPS, les résul-tats des enquêtes semestrielles laissent à penserque les projets d’investissements que les indus-triels persistent à envisager devraient être repor-tés à la fin de l’année 2013, voire en 2014.
Investissements étrangers
Sur le front de l’investissement étranger, 2011 a étéune année exceptionnelle en termes d’attractivitéen Wallonie. En dépit du ralentissement écono-mique généralisé au niveau mondial qui a handicapéfortement la croissance des activités dans le secteurindustriel sur son territoire, la Wallonie a su tirerson épingle du jeu et a attiré sur son territoire en 2012pas moins de 756 millions € de projets d’investis-sements étrangers (soit 92 dossiers aboutis pour1.719 emplois directs attendus). Un peu plus de 56%des montants investis concernent de nouveaux pro-jets d’investissements, le solde étant dévolu à desinvestissements dits d’extension de capacités.
Sur le plan de la provenance géographique de cesinvestissements, l’Italie arrive en première position(181 millions € et 608 emplois attendus), suivie desUSA (109 millions € et 175 emplois attendus) et dela France (80 millions € et 122 emplois attendus). LaFlandre a également développé divers projets detaille en Wallonie puisqu’elle y a investi un peu plusde 110 millions € pour un emploi attendu d’environ240 personnes.
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CROISSANCE DES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES EN WALLONIE(VARIATIONS À UN AN D'ÉCART)
Source : ICN, DGSIE - Calculs IWEPS (estimations TVA)
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Au niveau des secteurs d’activités, ceux qui ontattiré le plus d’investissements étrangers en Wallonieen 2012 sont :
• la construction (26%)• l’agroalimentaire (23%)• les sciences du vivant (8%)• le secteur des “Mecatech” (7%) • la chimie (7%)• les technologies de l’information et de la communication (7%)
Si le montant investi par dossier reste significatif en2012 (environ 8 millions € par dossier), le nombred’emplois attendus par dossier (19 en 2012) est ennette diminution par rapport à l’année antérieure (26emplois attendus par dossier). Selon l’AWEX, cechiffre en diminution témoigne une fois de plus del’impact de la crise internationale sur les capacitésà investir au niveau international.
L’INNOVATION
L’innovation est le facteur-clé qui doit permettre àune région comme la Wallonie de réussir son redé-ploiement économique et de créer des emploisdurables et de qualité. C’est grâce à la création denouveaux produits et services, à l’amélioration deceux qui existent déjà, à la mise au point de nou-veaux procédés ou de nouveaux modes d’organi-sation, plus efficients, que notre économie par-viendra à se différencier de ses concurrents et àoccuper des positions fortes dans des domainesd’avenir.
Le taux d’innovation
En Wallonie, 57,6% des entreprises développent desactivités innovantes en 2010, ce qui est supérieur àla moyenne européenne (qui s’élève à 52,9%) maisinférieur à la moyenne belge (qui est de 60,9%). Uneffet de taille important est observé : le taux d’in-novation en Wallonie atteint 86,8% dans les entre-prises de plus de 250 travailleurs, 71,1% dans lesentreprises de 50 à 249 travailleurs et 50,9 % dansles entreprises plus petites. Les entreprises manu-facturières sont plus innovantes que les entreprisesdu secteur des services, surtout dans la catégoriedes grandes entreprises.
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INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN WALLONIE
Source : AWEX
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Le pourcentage d’entreprises wallonnes réalisantdes innovations technologiques est de 45,8% en2010 contre 51,6% pour l’ensemble du pays. Cetécart est observé tant dans l’industrie que dans lesservices. Le taux d’innovation technologique estparticulièrement élevé dans les moyennes entre-prises et les grandes entreprises de l’industrie manu-facturière, où il atteint respectivement 59,2% et82,2% en Wallonie. Il est plus faible dans les petitesentreprises du secteur manufacturier et dans lesservices.
Environ 46% des entreprises wallonnes ont réalisédes innovations organisationnelles et/ou de mar-keting en 2010, ce qui est supérieur au score affichépar l’ensemble du pays (43%) et par l’UE-27 (40,8%).Les entreprises moyennes et surtout les grandesentreprises développent relativement plus ce typed’innovation que les entreprises de petite taille.Aucune différence notoire n’est observée entre lesecteur manufacturier et le secteur des services,sauf pour ce qui concerne les grandes entreprisesqui sont plus innovantes dans la manufacture. Lesinnovations organisationnelles sont plus répan-dues (39,1% des entreprises wallonnes) que lesinnovations de marketing (26,3% des entrepriseswallonnes).
Les objectifs les plus fréquemment poursuivis enmatière d’innovation organisationnelle sont l’amé-lioration de la qualité des biens ou services (62,7%des entreprises concernées) et la réduction descoûts (56% des entreprises concernées).
L’impact de l’innovation sur l’activité économique
En Wallonie, la part des industries manufacturièresHigh Tech (HT) et Medium High Tech (MHT) (1) dansla valeur ajoutée totale oscille entre 6,2% et 6,6%entre 2003 et 2008 et connaît une diminution en2009 et 2010, années au cours desquelles elle s’élèveseulement à 6,0%. Ce taux est supérieur au scoreaffiché par les autres régions belges et légèrementinférieur à la moyenne européenne. En termes d’em-ploi, la situation wallonne est moins favorable. Eneffet, 4,3% des travailleurs wallons étaient occupésdans des branches manufacturières HT et MHT en2011, contre 5,2% dans l’ensemble du pays et 5,6%dans l’Europe des 27.
La part des services High Tech à haute intensité deconnaissance dans la valeur ajoutée est plus oumoins constante entre 2003 et 2009 en Wallonie.L’importance relative de ces activités dans la créa-tion de richesse est toutefois plus faible en Wallo-nie que dans le reste du pays – ce qui est principa-lement lié aux bonnes performances de la régionde Bruxelles-capitale – et que dans l’UE-27. La partdes services HT dans l’emploi en Wallonie aug-mente légèrement au cours des dernières années.Elle s’élève à 3,0% en 2011 ce qui est inférieur à lamoyenne belge (3,3%) et supérieur à celle de l’UE-27 (2,7%).
Cependant, l’impact de l’innovation sur l’activitééconomique ne peut pas être évalué uniquement àl’aune des performances des secteurs High Tech etMedium High Tech. En effet, des démarches
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Wallonie Belgique UE-27
10-49 travailleurs 50-249 travailleurs 250 travailleurs et plus Toutes entreprises
ENTREPRISES AYANT DES ACTIVITÉS D’INNOVATION, PAR CLASSE DE TAILLE, EN WALLONIE, EN BELGIQUE ET DANS L’UE-27 (% DU NOMBRE TOTAL D’ENTREPRISES)
Source : Service public de Wallonie – DGO6 – Département de la Gestion financière
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innovantes sont également développées dans dessecteurs plus traditionnels et peuvent donner lieuà une création de richesse importante. Malheureu-sement, peu de données permettent de mesurer cephénomène. On notera néanmoins que les ventesde produits nouveaux pour l’entreprise et nouveauxpour le marché représentent respectivement 5,5%et 4,7% du chiffre d’affaires des entreprises wal-lonnes en 2010. Pour l’ensemble du pays, ces tauxatteignent 6,4% et 6,0% et pour l’UE-27, ils s’élèventà 8,3% et 4,9% (données de 2008). Même si ceschiffres ne permettent pas de porter une apprécia-tion sur le degré d’originalité des activités concer-nées, ils donnent à penser que la Wallonie accuseun léger retard en matière de valorisation des acti-vités d’innovation.
LA SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE
La simplification administrative constitue aussi unfacteur clef pour plus de croissance, d’emploi et decompétitivité. C’est en outre un élément essentieldestiné à renforcer l’attractivité de la Wallonie pourles investisseurs. Ces dernières années, la prise deconscience de ce fait s’est intensifiée et généraliséeà tous les niveaux politiques. A travers le SmallBusiness Act (SBA), par exemple, la Commissioneuropéenne a mis en œuvre une série d’initiativeslégislatives et non législatives dans le but de sou-tenir le développement des PME ; la simplificationadministrative y trouve évidemment une place pri-vilégiée. Début 2012, la Wallonie s’est employée àformaliser une déclinaison wallonne du SBA danslaquelle la dimension de la simplification adminis-trative passe, entre autres, par différentes prioritésdu plan «Ensemble Simplifions 2010-2014» initiépar les Gouvernements wallon et de la FédérationWallonie-Bruxelles. On retiendra de la dernière éva-luation du plan «Ensemble Simplifions 2010-2014»les éléments positifs suivants :
Principe de confiance et réduction des charges
administratives
Les modalités pratiques et les conditions de miseen œuvre du principe de confiance ont été définiesdans une circulaire (pour rappel, ce principe consisteà exonérer l’usager de la transmission d’informa-tions au moment de l’introduction d’une demande,sans préjudice d’un contrôle ultérieur). Une ving-taine de dispositifs pilotes ont été sélectionnés afinde s’assurer de la mise en œuvre du principe deconfiance sous l’angle de l’opportunité, de la fai-sabilité et de la maîtrise du risque.
En 2009, le Gouvernement wallon s’est inscrit dansles objectifs fixés au niveau européen de réduction
des charges administratives de 25% pour 2012. Afinde répondre à cet objectif, il a décidé d’appliquer laméthode Standard Cost Model (SCM) à toute unesérie de dispositifs, méthode qui a pour objet demesurer les charges administratives générées parles réglementations et les procédures ainsi que dedresser la liste des pistes envisageables de simpli-fication administrative. Au total, ces différentesétudes SCM ont identifié des chantiers de simplifi-cation pouvant entraîner une réduction des chargesadministratives d’environ 5 millions €. Fin 2012, leGouvernement wallon a décidé d’internaliser lescompétences nécessaires à la mise en œuvre del’analyse SCM afin de l’appliquer de manière plusétendue.
Amélioration des délais de paiement en Wallonie
L’amélioration des délais de paiement constatée en2010 et 2011 se confirme même si l’objectif d’undélai de paiement de 30 jours fixé dans la Directiveeuropéenne 2000/35/CE n’est pas encore atteint.Cette amélioration est due notamment à la mise enœuvre du facturier au sein du Service public deWallonie. Pour les paiements par comptable extra-ordinaire (concernant des montants peu élevés etreprésentant plus de 50 % du volume des facturesannuelles), durant les premiers mois de 2012, ledélai de paiement moyen a été de 34 jours à daterde l’émission de la facture. Pour rappel, en 2010, cedélai était de 55,5 jours et, en 2011, de 42,3 jours. Quant aux paiements par ordonnancement, leursdélais d’exécution ont été en moyenne de 61 joursà dater de l’émission de la facture alors qu’ils étaientrespectivement de 113 et de 79 jours en 2010 et 2011.
Retenons aussi que le Gouvernement wallon œuvreactuellement à l’instauration d’une Banque Carre-four Wallonie-Bruxelles et de sources authentiquesde données avec, comme objectif, de supprimerl’obligation pour l’usager de fournir à l’Adminis-tration des données dont elle dispose déjà.
(1) Selon Eurostat, les secteurs manufacturiers suivants sont considérés
comme High Tech ou Medium High Tech (Nace Rév.2) : industrie chimique
(Nace 20), industrie pharmaceutique (Nace 21), fabrication d’armes et de
munitions (Nace 25.4), fabrication de produits informatiques,
électroniques et optiques (Nace 26), fabrication d’équipements
électriques (Nace 27), fabrication de machines et équipements nca (Nace
28), industrie automobile (Nace 29), fabrication d’autres matériels de
transport (Nace 30 sauf Nace 30.1 – construction navale), fabrication
d’instruments et de fournitures à usage médical et dentaire (Nace 32.5).
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MARCHÉ DE L’EMPLOI
LA POPULATION ACTIVE
Selon l’enquête 2011 sur les forces de travail, lapopulation wallonne (3.534.772 individus enmoyenne sur l’année) compte 2.325.909 personnesde 15 à 64 ans considérées «en âge de travailler».Parmi eux, certains ne sont cependant pas
disponibles pour travailler, par exemple les étu-diants. Ce sont finalement 1.464.693 personnes, for-mant la «population active», qui se présentent surle marché du travail, soit 63,0% des 15 à 64 ans.Parmi cette population active, 139.589 personnes,soit 9,5%, sont au chômage, alors que 1.325.109occupent un emploi. Cette population active occu-pée représente 57,0% de la population «en âge detravailler». Ces trois pourcentages forment respec-tivement le «taux d’activité», le «taux de chômageBIT» et le «taux d’emploi» (2).
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Emploi et formation
2
Popula�on ac�ve occupée : 1.325.109 (ou 1.336.401 y compris + 65 ans)
Popula�on en âge de travailler : 2.325.909
Chômage BIT : 139.589
Taux d'ac�vité : 63,0%
Taux de chômage BIT : 9,5%
Taux d'emploi : 57,0%
Popula�on ac�ve : 1.464.693
Source : SPF Economie - DGSIE - Enquête sur les forces du travail - moyenne annuelle 2011 - Calculs et schéma : IWEPS
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f
LA STRATÉGIE EUROPÉENNE À L’HORIZON 2020
Dans le cadre de la Stratégie UE 2020, il a été décidéque 75% de la population européenne âgée de 20à 64 ans devrait avoir un emploi. Cet objectif géné-ral est décliné par Etat membre. Ainsi, le programmenational de réforme de la Belgique vise un tauxd’emploi global de 73,2% pour cette tranche d’âge.Des sous-objectifs ont également été fixés concer-nant le taux d’emploi des femmes de 20 à 64 ans,celui des travailleurs âgés de 55 à 64 ans ou encorela différence entre le taux d’emploi des Belges etcelui des citoyens non européens.
En 2011, les taux d’emploi wallons (par genre etcatégories d’âge) restent encore éloignés de la décli-naison belge des objectifs européens.
L’EMPLOI
L’emploi intérieur comprend tous les emplois exer-cés sur le territoire de la Wallonie, qu’ils soient occu-pés par des personnes résidant en Wallonie ou non.D’après les données provisoires publiées par l’Ins-titut des Comptes Nationaux, l’emploi intérieur enWallonie compte 1.225.374 personnes en 2011, dont17,5% de travailleurs indépendants. Entre 2010 et2011, il a progressé de 18.649 unités, soit + 1,5%. Lesecteur des activités de services administratifs et desoutien présente le taux de croissance le plus élevé,soit +6,2%.
L’emploi salarié résident comprend tous les emploisexercés par des travailleurs salariés déclarés àl’ONSS et résidant en Région wallonne, qu’ils tra-vaillent en Wallonie ou dans une autre région dupays. Selon les estimations de l’ONSS, au 30 sep-tembre 2012, 963.900 Wallons disposent d’un emploisalarié, ce qui constitue un léger recul à un an d’écart(-0,4%).
Par ailleurs, selon les données de l’INASTI, au 31décembre 2011, la Wallonie compte 252.136 tra-vailleurs indépendants (hors aidants), à titre
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principal pour une majorité (66,6%), à titre com-plémentaire (24,8%) ou actifs après l’âge de la pen-sion (8,6%). On compte également 17.848 travailleursaidants affiliés à l’INASTI. Entre 2010 et 2011, lenombre d’indépendants a augmenté de 4.555 uni-tés (soit + 1,8%), dont près de la moitié sont desindépendants à titre complémentaire.
LE CHÔMAGE ET LA DEMANDE D’EMPLOI
L’évaluation de la situation du chômage passe néces-sairement par l’examen de plusieurs indicateursissus de différentes sources. Ainsi, à côté des don-nées relatives au chômage au sens du BIT issues del’enquête sur les forces de travail, on dispose dedonnées administratives relatives aux paiements del’ONEM, notamment les chômeurs complets indem-nisés inscrits comme demandeur d’emploi (CCI-DE), et aux demandeurs d’emploi inoccupés ins-crits au FOREM (DEI).
En moyenne, en 2012, la Wallonie compte 189.622chômeurs complets indemnisés demandeurs d’em-ploi (CCI-DE), bénéficiant d’allocations versées parl’ONEM, admis après un emploi à temps plein ousur base des études (ayants droit à des allocationsd’insertion, anciennement allocations d’attente).
Ces chômeurs ne sont pas le seul public à percevoirdes allocations de l’ONEM (voir le tableau page sui-vante) ; de nombreuses autres catégories de chô-meurs ou de travailleurs bénéficient aussi d’un sou-tien de l’Office. Ainsi, en moyenne, en 2012, ce sont471.773 Wallons qui ont eu droit à des allocationspayées par l’ONEM. Plus de la moitié d’entre eux(55,2%, soit 260.424 personnes) sont des chômeursindemnisés qui bénéficient d’allocations après unemploi ou des études. Parmi ceux-ci, certains sontdispensés de l’inscription comme demandeur d’em-ploi, par exemple les chômeurs âgés (27.329 indi-vidus) (3) ou, dans certains cas, les chômeurs aveccomplément d’entreprise (29.271) (4).
UE-27 Belgique Wallonie
2011 2011 2011
Taux d’emploi (20-64 ans) 73,2% 68,6% 67,3% 62,2%
Taux d’emploi des femmes (20-64 ans) 69,1% 62,2% 61,5% 55,8%
Taux d’emploi des travailleurs âgés
(55-64 ans) 50,0% 47,4% 38,7% 36,9%
Différence entre le taux d’emploi des Belges
et le taux d’emploi des citoyens non-UE (20-64 ans) < 16,5% 10,6% 27,7% 28,4%
Source : Eurostat – DGSIE – Enquête sur les forces de travail
Déclinaison belge
de l’objectif
UE 2020
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On compte également 141.421 «travailleurs soute-nus par l’ONEM» (30%), principalement des chômeurs temporaires (53.360 personnes), des chô-meurs de longue durée bénéficiant d’une mesured’activation (38.879 personnes), des travailleurs àtemps partiel avec maintien des droits et allocationde garantie de revenus (21.629 personnes) et deschômeurs dispensés pour suivre des études ou uneformation (18.988 personnes). Enfin, 14,4% desayants droit à des allocations de l’ONEM (67.823personnes) sont des travailleurs qui bénéficientd’un soutien de l’Office dans le cadre d’un aména-gement de leur temps de travail, consistant le plussouvent en une réduction de prestations par le biaisde l’interruption de carrière (19.705 personnes) oudu crédit-temps (30.542 personnes).
En 2012, en moyenne, la Région wallonne de languefrançaise compte 245.330 demandeurs d’emploiinoccupés (DEI) inscrits au Forem (248.077 avec laCommunauté germanophone).
Parmi ces demandeurs d’emploi inoccupés inscritsau Forem, on dénombre 193.072 DEI demandeursd’allocations (DEDA), qui perçoivent des allocationsde chômage (sur base d’un travail à temps plein ouà temps partiel) ou des allocations d’insertion, et21.593 jeunes en stage d’insertion à la sortie desétudes (demandeurs d’emploi non indemnisés). Lefaible niveau de qualification de la demande d’em-ploi et l’enlisement dans le chômage de longuedurée demeurent problématiques. Plus de la moi-tié des demandeurs d’emploi inoccupés deman-deurs d’allocations n’ont atteint au maximum quele niveau de l’enseignement secondaire de
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deuxième degré et 44,4% sont inoccupés depuisau moins 2 ans.
Les 21.593 jeunes en stage d’attente ont pour lagrande majorité moins de 25 ans et une durée d’in-occupation inférieure à un an. Leur niveau d’étudesest globalement supérieur au niveau général del’ensemble des demandeurs d’emploi. Cependant,près de trois jeunes en stage d’insertion sur dixn’ont pas atteint le niveau de l’enseignement secon-daire de troisième degré.
Au-delà des deux catégories principales forméespar les DEDA et les jeunes en stage d’insertion,20.224 demandeurs d’emploi sont inscrits obliga-toirement (ex. personnes exclues temporairementdes allocations de chômage ou demandeurs d’em-ploi à charge du CPAS) et 10.441 inscrits librement.
Nombre de Wallons bénéficiaires d’un soutien de l’ONEM en 2012 (moyenne)
Unités physiques Part
Groupe I – Les chômeurs indemnisés, dont : 260.424 55,2%
Chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein 127.422 27,0%
Ayants droit à des allocations d’insertion 62.200 13,2%
Chômeurs âgés (dispensés de l’inscription comme DE) 27.329 5,8%
Chômeurs dispensés avec complément d’entreprise 29.271 6,2%
Groupe II – Les travailleurs soutenus par l’ONEM, dont : 141.421 30,0%
Chômeurs temporaires 53.360 11,3%
Travailleurs à temps partiel avec maintien des droits 21.629 4,6%
Mesures d’activation - chômeurs de longue durée (ex. Activa, PTP, etc.) 38.879 8,2%
Mesures d’activation – reprise des études ou d’une formation 18.988 4,0%
Groupe III – Travailleurs qui aménagent leur temps de travail, dont : 67.823 14,4%
Réduction des prestations par le biais de l’interruption de carrière 19.705 4,2%
Congés thématiques 14.207 3,0%
Réduction des prestations par le biais du crédit-temps 30.542 6,5%
Groupe IV – Autres (prime de crise, bonus de stage, etc.) 2.105 0,4%
Total 471.773 100%
Source : ONEM.
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L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ DE L’EMPLOI
A partir de 2009, la crise économique et financièrea considérablement marqué le marché du travailwallon : diminution de l’emploi intérieur et de l’em-ploi salarié résident, hausse du nombre de deman-deurs d’emploi et de chômeurs, repli du travail inté-rimaire, explosion du chômage temporaire,augmentation des pertes d’emplois liées aux failliteset aux licenciements collectifs,...(5). Seul l’emploiindépendant s’est maintenu.
L’amélioration d’une série d’indicateurs écono-miques en 2010 et début 2011 a eu un impact posi-tif sur la situation du marché du travail. Sous l’ef-fet de cette conjoncture favorable, l’emploi intérieurest reparti à la hausse (+1,3 % entre 2009 et 2010),de même que l’emploi salarié résident (+0,9% entremi-2009 et mi-2010, +1,4 % entre mi-2010 et mi-2011). Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés et de chômeurs complets indemnisésaprès un emploi ou après les études a régressé(resp. -3,0% et -3,1 % entre 2010 et 2011) pour reve-nir en 2011 à un niveau proche de celui de 2008.L’année 2011 a en effet bénéficié mensuellement detaux de croissance du nombre de DEI et de CCInégatifs à un an d’écart.
Durant l’année 2012, le recul de l’activité écono-mique entamé depuis le 2ème trimestre 2011 se réper-cute sur le marché de l’emploi wallon : léger reculde l’emploi salarié résident (-0,4% entre le 3ème tri-mestre 2011 et 2012), augmentation de la demanded’emploi (+1,3% entre 2011 et 2012), recul de l’acti-vité intérimaire (taux mensuel de croissance à unan d’écart de -10,9% en moyenne en 2012), dimi-nution du nombre d’offres d’emploi gérées par leForem (-8,9% entre 2011 et 2012) ou encore aug-mentation du chômage temporaire (+12,1% entre2011 et 2012).
21 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
EDUCATION ET FORMATION
Depuis une vingtaine d’années, les autoritéspubliques et les interlocuteurs sociaux se sont pro-gressivement accordés aux différents niveaux depouvoir (européen, fédéral, régional) pour recon-naître à l’éducation et à la formation un rôle fon-damental tant sur la compétitivité, l’innovation, l’attractivité et la croissance d’une région que surl’insertion, le positionnement et la mobilité des indi-vidus sur le marché du travail. En conséquence, lesautorités publiques et les interlocuteurs sociaux,principalement aux niveaux européen et fédéral,se sont fixés des objectifs dans ces domaines.
En Wallonie, l’élévation du niveau d’instruction aufil des générations est manifeste : si en 1996, prèsd’un jeune adulte (25-29 ans) sur trois n’avait pasterminé l’enseignement secondaire, en 2011, cetteproportion n’est plus que d’une personne sur cinqpour la même catégorie d’âge. Ces progrès évi-dents sont néanmoins insuffisants au regard notam-ment des objectifs européens en la matière.
Dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne, l’Unioneuropéenne avait établi pour objectif qu’à l’hori-zon 2010, la proportion de jeunes de moins de 22 ansdiplômés de l’enseignement secondaire supérieuratteigne au moins 85%. En Wallonie, ce pourcen-tage n’était que de 80,7% en 2011 pour, à titre com-paratif, 86% en Flandre.
Plus récemment, dans le cadre de la Stratégie UE2020, l’Union européenne a fixé un objectif visantà limiter à 10% (9,5% pour la Belgique) le tauxd’abandon scolaire précoce. En dépit d’une amé-lioration sensible depuis le début des années 2000(2002 : 16%), la Wallonie peine à atteindre cet objec-tif, affichant un taux de «décrochage scolaire» de14,7% en 2011. L’impact de ces faibles performances
DEI Wallonie CCI-DE Wallonie*
Nombre d’inscrits Taux de croissance à un an Nombre de paiements Taux de croissance à un an
2007 258. 391 -5,8% 205. 607 -4,4%
2008 243.861 -5,6% 195.460 -4,9%
2009 252.344 3,5% 200.649 2,7%
2010 252.560 0,1% 199.096 -0,8%
2011 244.959 -3,0% 192.891 -3,1%
2012 248.077 1,3% 189.622 -1,7%
* Chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein et ayants droit à des allocations d’insertion
Source : FOREM, ONEM.
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sur l’insertion socio-professionnelle est évident :en 2011, parmi les personnes en emploi en Wallo-nie, 21,6% avaient au maximum un diplôme de l’en-seignement secondaire inférieur, 37,2% un diplômedu secondaire supérieur et 41% un diplôme de l’en-seignement supérieur ou universitaire. En 2011 tou-jours, 48% des personnes sans emploi et 53,7% desinactifs ne détenaient au maximum qu’un diplômede l’enseignement secondaire inférieur.
L’élévation globale du niveau d’instruction s’estaussi traduite par une augmentation importante dela part des diplômés de l’enseignement supérieuren Wallonie, part qui, pour la catégorie des 30-34 ans,est passée de 28% en 1996 à 40,5% en 2011. La Wal-lonie avoisine donc l’objectif européen de 40% àl’horizon 2020 fixé dans ce domaine (objectif de47% pour la déclinaison belge). Cette évolution posi-tive masque cependant un déficit assez marqué denouveaux diplômés dans les domaines des sciencesappliquées. On relèvera que dans cette tranched’âge, les femmes sont aujourd’hui davantage diplô-mées de l’enseignement supérieur (46,7%) que leshommes (34,4%).
Au niveau belge, dans le domaine de la formation,les interlocuteurs sociaux fédéraux se sont pro-gressivement accordés, dans le cadre des Accordsinterprofessionnels successifs et du Pacte de soli-darité entre les générations, sur trois objectifs prin-cipaux :• augmenter l’investissement financier des entre-
prises dans la formation pour l’amener au niveaudes pays voisins, soit un objectif de 1,9% de lamasse salariale globale;
• accroître le taux de participation des travailleursà la formation pour le porter à 50%;
• réserver une part des ressources allouées à la for-mation à certains groupes à risque, plus vulné-rables sur le marché du travail (0,10%).
La réalisation de ces objectifs est évaluée annuel-lement par le Conseil central de l’Economie (CCE)sur base des bilans sociaux.
L’impact de la crise sur les investissements desentreprises dans la formation continue formelles’est fait sentir dès 2009, l’indicateur financier pas-sant de 1,15% de la masse salariale en 2008 à 1,06%en 2009, puis 1,02% en 2010, soit un des niveaux lesplus bas jamais atteint. Pour 2011, sur base des don-nées provisoires de la BNB, les investissementsfinanciers des entreprises semblent s’être stabilisésà ce niveau (1,04%).L’indicateur global reprenant les efforts financiersdes entreprises, tant pour la formation formelle quemoins formelle et informelle, se situe quant à luientre 1,5% et 1,7% en 2011.
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 22
Un indicateur financier ne donne cependant qu’unaperçu très partiel du développement des effortsde formation. En une dizaine d’années, le taux departicipation est ainsi passé de 30,4% en 1999 à 34%en 2011, un score en progression sensible maisencore assez éloigné de l’objectif de 50% fixé parles interlocuteurs sociaux. Simultanément, on aassisté à une diminution importante de la duréeannuelle moyenne de formation par travailleur, pas-sée de 35 heures en 1999 à 26 heures en 2011.Au-delà de ces moyennes, on observe de grandesvariations dans les taux de participation à la for-mation et les investissements financiers des entre-prises selon la taille et le secteur d’activités desentreprises. Au niveau individuel, ce sont princi-palement les variables «âge» et «niveau de quali-fication» qui continuent à influencer l’accès à la for-mation, les personnes plus jeunes et plus diplôméesparticipant davantage à la formation continue. Aucours des dernières années, on observe en outre laréapparition de différences en termes de genre, quis’étaient estompées au début des années 2000.
Au niveau européen, dans le cadre de la Stratégiede Lisbonne, puis de la Stratégie UE 2020, l’Unioneuropéenne a également fixé des objectifs visant àaccroître la participation à l’éducation et la forma-tion tout au long de la vie : initialement fixé à 12,5%,cet objectif a été porté à 15% à l’horizon 2020. En Wallonie, en 2011, seulement 5,2% des adultes de25 à 64 ans (travailleurs, demandeurs d’emploi,inactifs) ont participé à une action de formationcontinue au cours des quatre semaines précédantl’enquête sur les forces de travail.
(2) Il convient de préciser que les comparaisons de ces taux avec les
années antérieures seraient biaisées par une rupture de série, l’enquête
sur les forces de travail ayant modifié sa manière d’interroger les
individus quant à leur recherche d’un emploi. En effet, avant 2011, la
question relative à la recherche d’un emploi ne se référait pas à une
période explicitement déterminée. A partir de 2011, elle porte sur le mois
de référence. Les résultats de 2011 relatifs aux chômeurs BIT et aux
inactifs ne sont donc pas comparables avec ceux des années précédentes.
(3) Il s’agit, d’une part, de chômeurs âgés de 58 ans et plus, et d’autre part,
de chômeurs âgés de 50 à 57 ans bénéficiant d’allocations de chômage
depuis au moins un an et justifiant d’un passé professionnel d’au moins
38 ans.
(4) Il s’agit de travailleurs âgés (du secteur privé) bénéficiant d’une
« prépension conventionnelle» sur base d’une reconnaissance de
l’employeur comme étant en restructuration ou en difficultés et suite à
un licenciement collectif. Il ne s’agit pas d’une pension anticipée, mais
bien d’une allocation de chômage et d’une indemnité complémentaire à
charge de l’employeur (ou d’un Fonds agissant à sa place). Pour les
licenciements collectifs annoncés avant le 30.03.2006, le chômeur était
dispensé de l’inscription comme demandeur d’emploi. Cela n’est plus le
cas après cette date.
(5) L’évolution de certains de ces indicateurs est abordée plus en détail
dans la seconde partie de cette publication « Les premières leçons de la
crise» (voir p. 35 et suivantes).
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23 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Environnement
3L’ENVIRONNEMENT EN WALLONIE
LES GAZ À EFFET DE SERRE
En 2011, les émissions de gaz à effet de serre de laWallonie s’élevaient à 40 millions de tonnes équi-valent CO2, soit une diminution de 26,9% depuis1990.L’industrie et les transports sont les deux premierssecteurs émetteurs de ces gaz avec respectivement36% et 25% des émissions régionales.S’agissant des tendances sectorielles, on constateque les émissions sont en baisse dans l’ensembledes secteurs à l’exception du transport. Les plusfortes réductions sont constatées dans le secteurindustriel. Elles sont la conséquence d’une amé-lioration globale de l’efficience énergétique et desprocédés dans l’industrie, mais aussi de la fortediminution d’activités dans le secteur sidérurgiqueet du ralentissement économique dû à la crise.
LES PARTICULES
En pénétrant profondément dans les poumons, lesparticules de très petite taille ont des effets néfastessur la santé (infections respiratoires ou cardiovas-culaires).
L’arrêté du 15 juillet 2010 du Gouvernement wallonrelatif à l'évaluation et la gestion de la qualité de l'airambiant transposant la Directive 2008/50/CE rela-tive à la qualité de l’air fixe les objectifs de réduc-tion de l’exposition aux particules PM 2.5 et aux PM 10 (6) aux horizons 2015 et 2020.En 2011, les émissions wallonnes sont de près de26.500 tonnes (TSP) (7), en diminution de 46% parrapport à 2000.Les principaux secteurs émetteurs sont le transportroutier (48% TSP) et le secteur industriel (31% TSP).Le secteur industriel reste le principal émetteur dePM2.5 (35,7%) et de PM10 (42%).
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LES SUBSTANCES ACIDIFIANTES (8)
Les substances acidifiantes ont des impacts néga-tifs sur la végétation ainsi que sur les sols puis-qu’elles provoquent des pluies acides.A l’horizon 2010, des plafonds d’émission ont étéfixés pour ces substances par la directive NEC : ilest de 4.313 tonnes équivalent acide pour les sub-stances acidifiantes émises en Wallonie.Les émissions wallonnes en équivalent acide en2011 étaient inférieures à ce plafond avec 3.690tonnes équivalent acide. Seul le plafond fixé pourles oxydes d’azote a été dépassé, en raison princi-palement des émissions issues du transport.
L’EAU
Selon les critères définis par la Directive-Cadre surl’Eau, 60% des eaux souterraines wallonnes et 32%des masses d’eau de surface sont en bon état. Tou-tefois, une part importante de ces eaux n’attein-dront pas les objectifs fixés par la Directive.
Afin de renforcer l’assainissement des eaux uséesen Wallonie et de répondre aux obligations fixéespar la Directive 91/271/CE relative à la collecte etaux traitements des eaux usées, des investisse-ments importants ont été réalisés en Wallonie.
Fin 2011, le taux d’équipement de la Wallonie enstations d’épuration collective est de 78,2%. Cepourcentage monte à près de 84,5% si l’on ne consi-dère que les stations de plus de 2.000 EH (9). Prèsde 87% des Wallons sont concernés par l’assainis-sement collectif.
En matière d’assainissement autonome, 578primes sont accordées par la Wallonie en 2012pour plus de 2 millions €. Plus de 9.000 primesont été octroyées depuis 1998 pour un montantd’environ 25 millions €.
Le prix de l’eau en Wallonie est construit sur la based’une structure tarifaire unique qui intègre un Coût-Vérité de Distribution (CVD), un Coût-Vérité d’Assainissement (CVA) et une redevance pour leFonds social de l’eau et la TVA (6%). Fin 2011, lafacture moyenne pour 100 m3 s’élève à environ 400€ dont 59% correspondent au CVD, 35% au CVA, lereste pour la contribution au fonds social de l’eauet la TVA. Cela correspond à une augmentation de57% par rapport à 2005. Les différentes compo-santes du prix ont évolué de façons diverses. Eneffet, le CVD a augmenté au même rythme que l’in-flation, alors que le CVA a connu une hausse beau-coup plus importante suite aux investissementsréalisés en matière d’épuration (+150% entre 2005et 2010, +7,6% en 2011).
LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE
Selon l’Observatoire des prix, en 2012, l’inflation aatteint 2,6% en Belgique. Contrairement à 2010 et2011, le rythme de progression des prix des pro-duits énergétiques a diminué en Belgique passantde 17% en 2011 à 6% en 2012 (gaz +8% ; électricité+1,9%). Les produits énergétiques contribuent àconcurrence de 0,7% à l’inflation en 2012.
Par comparaison, chez nos principaux voisins (Alle-magne, France et Pays-Bas), l’inflation a égalementprogressé plus lentement en 2012 pour atteindreune moyenne de 2,2%, soit un ralentissement infé-rieur à celui enregistré en Belgique. Cet écart d’in-flation est davantage imputable aux services qu’auxprix énergétiques.
Les prix de l’électricité et du gaz couvrent diffé-rentes composantes : l’énergie, le transport, la dis-tribution, la contribution énergie verte dans le casde l’électricité ainsi que les taxes et redevances tantfédérales que régionales.
Les analyses développées dans ce rapport visent àidentifier et à mettre en évidence les évolutions desprix de l’électricité et du gaz naturel pour les clientsrésidentiels depuis le 1er janvier 2007, date d’ou-verture totale des marchés de l’énergie en Régionwallonne. Ce rapport, qui couvre une période d’ana-lyses de six ans, actualise les données pour ledeuxième semestre 2012 sur base du simulateurtarifaire de la CWaPE (www.cwape.be). Ce sont lesinformations relatives aux clients-types les plusreprésentés sur le marché wallon, à savoir un clientconsommant respectivement 3.500 kWh/an d’élec-tricité en raccordement mono-horaire (Dc1) et 23.260kWh/an de gaz (D3 – chauffage), qui sont essen-tiellement analysées. Toutefois les annexes contien-nent des informations sur les autres clients-types.
Durant le début de l’année 2012, les prix de l’élec-tricité ont connu (avant le blocage des prix à partird’avril 2012) une nouvelle augmentation par rap-port à l’année 2011. Ainsi, la facture annuelle de lamoyenne pondérée des fournisseurs désignés pourle client-type Dc1 s’établit à 869 € en juin 2012 contre841 € en moyenne en 2011. La hausse du prix totalde l’électricité (+28 €, soit +3,3%) s’explique parl’augmentation du terme énergie (+9 €, soit 1,5%),de la distribution (+11 €, soit +3,4%), du transport (+6 €, soit +15%), de la contribution énergie renou-velable (+8 €, soit +16,6%) alors que dans le mêmetemps les cotisations fédérales ont diminué (-6 €, soit -19,6%).
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25 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
265 241187
275
401
228221
169
208
150
159
359
90
93
61
137
156
77
121 31
0 €
100 €
200 €
300 €
400 €
500 €
600 €
700 €
800 €
900 €
1.000 €
Belgique Allemagne France Pays-Bas Royaume Uni
TVA Taxes Compensation réseau Energie
3.701 3.5272.875
3.513
5.301
3.4702.716
1.9301.848
1.715
2.1935.133
1.242
2.609709
0 €
1.000 €
2.000 €
3.000 €
4.000 €
5.000 €
6.000 €
7.000 €
8.000 €
9.000 €
10.000 €
11.000 €
12.000 €
Belgique Allemagne France Pays-Bas Royaume Uni
Taxes Compensation réseau Energie
FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2012 - ELECTRICITÉ POUR CLIENT RÉSIDENTIEL (3.500 KWH/AN)
Source : CREG
Source : CREG
FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2012 - ELECTRICITÉ POUR CLIENT PROFESSIONNEL (50.000 KWH/AN)
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 26
871749
878 860973
330
327
433
167
279
90212
28449 33
269 245235
309
64
0 €
200 €
400 €
600 €
800 €
1.000 €
1.200 €
1.400 €
1.600 €
1.800 €
2.000 €
Belgique Allemagne France Pays-Bas Royaume Uni
TVA Taxes Compensation réseau Energie
3.6813.187
3.941 3.5514.173
1.1571.113
1.466
356
855380
913
154
1.931218
0 €
1.000 €
2.000 €
3.000 €
4.000 €
5.000 €
6.000 €
Belgique Allemagne France Pays-Bas Royaume Uni
Taxes Compensation réseau Energie
FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2012 - GAZ NATURELPOUR CLIENT RÉSIDENTIEL (23.260 KWH/AN)
Source : CREG
Source : CREG
FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2012 - GAZ NATURELPOUR CLIENT PROFESSIONNEL (100.000 KWH/AN)
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27 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Une comparaison avec les pays environnants a étéréalisée par la CREG. Ainsi, on constate que la Belgique qui occupait la première place (tarifs lesplus élevés) se situe actuellement à la deuxièmeplace, après les Pays-Bas. Pour ce qui est de la com-posante «énergie» seule dans le prix total, la Bel-gique passe de la première à la troisième place der-rière le Royaume-Uni et la France. On remarqueainsi une nette diminution de la composante éner-gie depuis le blocage au mois de mai 2012 en Bel-gique. Pour ce qui est des prix all-in pour le profilPME, on remarque également une nette diminu-tion du prix grâce à laquelle la Belgique descend àla quatrième place, derrière les Pays-Bas, la Franceet le Royaume-Uni.
Pour les prix de l’électricité all-in, la Belgique sesitue à la seconde place, derrière l’Allemagne, essen-tiellement en raison de la composante coût de dis-tribution. Si l’on considère la composante «éner-gie» seule, la Belgique se situe en troisième position,derrière le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
6) PM2.5 : particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns ;
PM10 : particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns.
(7) TSP : particules totales en suspension.
(8) Oxydes d’azote, ammoniac et oxydes de soufre.
(9)Equivalent habitants.
Les prix du gaz ont continué à croître en 2012, dumoins avant l’entrée en vigueur du blocage des prixen avril 2012. La facture annuelle de la moyennepondérée des fournisseurs désignés qui était de1.653,6 € pour le client-type D3 en 2011 s’établit à1.851,5 € pour le mois de juin 2012. La hausse dumontant de la facture totale (+198 €, soit + 11,9%)s’explique par la croissance du terme énergie (+131 €, soit +11%), de la distribution (+63 €, soit + 14,9%) et enfin, dans une moindre mesure, descotisations fédérales (+4 €, soit +9,3%).
Il est à noter que l’ensemble des gestionnaires deréseaux de distribution (GRD) ont appliqué durantle second semestre 2012 leurs tarifs «approuvés».
Depuis début 2007, la gamme de produits offerts àla clientèle résidentielle s’est considérablementélargie puisqu’au mois de décembre 2012, ondénombrait plus de quarante produits en électri-cité proposés par neuf fournisseurs et plus d’unevingtaine de produits en gaz proposés par sept four-nisseurs.
Les consommateurs wallons qui ont choisi un pro-duit adapté à leurs consommations ont pu réaliserdes économies parfois substantielles par rapportaux consommateurs qui n’ont pas fait de choix actifd’un fournisseur et qui sont aujourd’hui toujours ali-mentés par leur fournisseur désigné. Ce constatvaut pour toutes les catégories de consommateurs.Au cours de l’année 2012, cette économie est enaugmentation et s’élève en moyenne en électricitéà 154 €/an (soit près de 18% de la facture globale)pour le client-type Dc1 tandis qu’elle se chiffre à420 €/an (soit plus de 22% de la facture globale)pour le client-type D3 en gaz.
Pour rappel, le Gouvernement fédéral a décidé degeler l’indexation à la hausse des prix variables del’énergie pour une période de neufs mois à dater du1er avril 2012, le temps de prendre des mesuresstructurelles visant à réduire toutes les compo-santes du prix du gaz et de l’électricité.
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 28
Démographie
4CHIFFRES ET MOUVEMENTS DE POPULATION
Au 1er janvier 2012, la Wallonie comptait 3.546.329habitants, soit 32,13% de la population belge. Parrapport à l’année précédente, cela représente uneaugmentation de 0,6%. En Flandre, la population aaugmenté de 0,7% et, dans la Région de Bruxelles-Capitale, de 1,8% (ce qui donne une croissance de0,8% pour le Royaume). Sur la période 2000-2012,la Wallonie a connu une croissance modérée de sapopulation de +6,2%, proche de celle de la Flandre(+6,9%) et nettement inférieure à celle de la Régionde Bruxelles-Capitale (+18,7%).
L’augmentation de 20.789 habitants en Wallonie aucours de l’année 2011 est due pour l’essentiel auxmouvements migratoires (+17.831), ces mouve-ments comptabilisant à la fois les migrationsinternes au pays (+5.915) et les migrations
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29 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Démographie
internationales (+11.916). On a par ailleurs dénom-bré, en 2011, 40.064 naissances pour 36.959 décès,créant un solde naturel de 3.105 unités.
ESPÉRANCE DE VIE
Les dernières données disponibles sur l’espérancede vie à la naissance indiquent que la populationbelge a franchi le cap des 80 ans. En effet, en 2011,les habitants du Royaume peuvent espérer vivrejusqu’à 80,4 ans en moyenne (82,9 ans pour lesfemmes et 77,8 ans pour les hommes). C’est tou-tefois en Wallonie que l’espérance de vie est la plusfaible avec une moyenne de 78,7 ans (81,6 ans pourles femmes et 75,8 ans pour les hommes). Celareprésente 2,5 ans de moins qu’en Flandre (81,2ans) et 1,9 an de moins qu’en Région de Bruxelles-Capitale (80,6 ans). C’est aussi en Wallonie quel’écart entre les hommes et les femmes reste le plusimportant (5,8 ans), celui-ci étant de 4,9 ans enFlandre et de 4,1 ans dans la Région de Bruxelles-Capitale. Notons enfin qu’il existe d’importantesdisparités entre les provinces. Ainsi, au niveau wallon, l’espérance de vie des habitants du Hainaut(hommes et femmes réunis) est par exemple infé-rieure de trois années à celle des habitants du Bra-bant wallon.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Moins de 20 ans 20 - 64 ans 65 ans et plus
Wallonie Région flamande Région de Bruxelles-Capitale
INDICATEURS RELATIFS AU VIEILLISSEMENT
Les indicateurs suivants illustrent la tendance auvieillissement de la population wallonne. Ainsi, l’âgemoyen est passé de 38,1 ans en 1990 à 40,4 ans en2010 et l’indice de vieillissement (rapport entre les65 ans et + et les 0-14 ans) est passé de 81,2% en1990 à 92,7% en 2010. L’indice de dépendance quirapporte la population d’âge non actif (0-14 ans et65 ans et +) à la population en âge d’activité (15-64ans) est quant à lui resté relativement stable aucours des 20 dernières années (51% en 1990 pour51,6% en 2010).
C’est toutefois en Flandre que le phénomène devieillissement est le plus marqué. En effet, alorsqu’en 1990, le nord du pays présentait les indicesde vieillissement les plus bas du pays, en 2010, c’estdans cette région que l’on trouve les taux les plusélevés. Ainsi, selon les dernières données dispo-nibles, l’âge moyen y est de 40,8 ans, l’indice devieillissement s’élève à 112,6% et l’indice de dépen-dance à 52,2%. La situation de Bruxelles-Capitale estpar contre toute autre. Elle a, à l’inverse des deuxautres régions, connu un rajeunissement de sapopulation au cours des deux dernières décennies.En 2010, l’âge moyen y est de 37,8 ans, l’indice devieillissement de 73,7% et l’indice de dépendancede 49%.
STRUCTURE DE LA POPULATION PAR ÂGE ET PAR RÉGION AU 01.01.2012
Source : SPF Economie - DGSIE
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 30
PERSPECTIVES DE POPULATION
Selon les dernières perspectives de population éta-blies par le Bureau du Plan, la Wallonie devrait comp-ter 4.392.271 habitants en 2060, ce qui représenteune augmentation de 25% par rapport à l’année2010. Cette tendance s’alignerait sur celle du pays(+25%) alors que l’augmentation devrait être parti-culièrement élevée dans la région bruxelloise (+35%)et plus modérée en Flandre (+23%). En 2060, la partde la Wallonie dans la population belge resteraitstable (de 32,3% en 2010 à 32,4% en 2061) alors quela part de la Région de Bruxelles-Capitale passeraitde 10,1% à 10,9% et celle de la Flandre de 57,7% à56,7%.
Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle conti-nuerait de progresser tant pour les Wallons quidevraient encore gagner neuf années de vie aucours des cinquante prochaines années que pourles Wallonnes qui peuvent espérer vivre pratique-ment six années de plus. Se résorbant peu à peu,l’écart entre les sexes devrait donc se limiter à envi-ron trois ans en 2060 alors qu’il est encore de sixannées en 2010. Par contre, selon ces perspectives,l’écart d’espérance de vie en défaveur de la popu-lation wallonne au regard de la moyenne nationalene semble pas devoir se résorber au cours du demi-siècle à venir.
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31 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
LA BELGIQUE
La trajectoire budgétaire inscrite dans le programmede stabilité 2012-2015 prévoyait que le déficit del’ensemble des administrations publiques (10) dupays se chiffrerait à 2,15% du PIB en 2013.
Cette trajectoire a été construite sur base d’hypo-thèses macro-économiques qui, réalistes pourl’époque (0,1% et 1,3% de croissance du PIB en 2012et 2013), se sont ensuite révélées un peu trop opti-mistes. La récession économique a envahi la zoneeuro et par effet de contagion, l’activité économiquedu pays s’en est fortement ressentie. Les recettesfiscales ont régressé et le Gouvernement fédéral adû jouer d’ingéniosité pour boucler son budget2013. Quelques mois plus tard, l’heure du contrôlebudgétaire étant venue, le Premier Ministre et leMinistre des Finances ont dû se résoudre à expli-quer à la Commission Européenne qu’il ne serait paspossible pour la Belgique de respecter l’objectif dedéficit de 2,15% en 2013 qu’elle s’était fixé.
La Belgique s’est donc engagée à réduire son défi-cit à 2,46% du PIB pour 2013, ce qui lui permet de«limiter» son effort à 1,5 milliard €. En contrepartie,la Commission européenne a demandé au Gou-vernement fédéral de prendre un certain nombre demesures qui auront un impact structurel sur lesdépenses publiques.
LA RÉGION WALLONNE ET LAFÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES
La révision à la baisse des paramètres de crois-sance économique (mais aussi d’inflation) conduitle Gouvernement wallon à réaliser des efforts addi-tionnels par rapport à son budget initial 2013. Ce sontainsi environ 260 millions € que devront identifierles Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans leurs ajustements budgé-taires. Le Gouvernement wallon a toutefois déjàprécisé que les mesures de restrictions budgétairesne toucheront pas à l’enveloppe consacrée au PlanMarshall 2.vert.
(10) A savoir l’Entité I (l’Etat fédéral et la Sécurité sociale) et l’Entité II (les
Communautés, les Régions et les pouvoirs locaux).
Finances publiques
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 32
LES TRANSFERTS DECOMPÉTENCES
Le CESW poursuit l’examen d’un dossier essentielaux yeux des interlocuteurs sociaux wallons : lapréparation de la mise en œuvre de la 6ème réformede l’Etat qui a fait l’objet d’un accord politique fin2011. Dès l’automne 2011, quatre groupes de travail ont été mis en place au niveau du Conseil économique et social de Wallonie, réunissant lesexperts techniques et politiques des organisationsconstitutives. Les groupes de travail ont été consti-tués en fonction des matières transférées vers lesentités fédérées : marché du travail, allocationsfamiliales et FESC, loi de financement et fiscalité,soins de santé et aide aux personnes âgées.
L’objectif de ces groupes de travail était de faire lepoint sur la manière dont les compétences sontactuellement gérées au niveau fédéral, d’analyserles budgets, d’examiner la place des partenairessociaux dans les processus de gestion, … Sur basedes constats et des perspectives avancées dansl’accord institutionnel, une série d’enjeux et de ques-tions ont été identifiés.
Les dossiers suivants ont notamment été abordésen lien avec le marché du travail : les aides à la pro-motion de l’emploi (transfert des droits de tirageet des réductions de cotisations sociales), les poli-tiques groupes-cibles (transfert de réductions decotisations sociales et de mesures d’activation des
allocations de chômage), le contrôle de la disponi-bilité des chômeurs, les agences locales pour l’em-ploi, le programme de transition professionnelle, lamise à l’emploi via les art. 60 et 61 de la loi sur lesCPAS, les titres-services, la migration économique,le congé-éducation payé, le fonds de l’expérienceprofessionnelle, les bonus de stage et de démar-rage, …
Pour les allocations familiales et les soins de santé,des auditions d’experts ont été organisées, permettant de mieux cerner les enjeux liés à cesmatières et à leur organisation future.
En matière de financement et d’autonomie fiscale,le simulateur budgétaire du CESW a été adaptépour intégrer les différents aspects connus de la6ème réforme de l’Etat tant pour la Wallonie que pourla Fédération Wallonie- Bruxelles. Enfin, un certainnombre de réflexions ont été partagées sur les addi-tionnels à l’IPP, sur la déduction pour habitationpropre et unique ainsi que sur les aspects logis-tiques, administratifs et humains inhérents à la 6ème
réforme de l’Etat.
Dès que les textes mettant en œuvre ces volets dela 6ème réforme de l’Etat seront publiés, le Conseilmettra à jour ses différentes analyses, dont une syn-thèse a été publiée dans l’édition 2012 de «Regardssur la Wallonie».
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33 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
LA DYNAMIQUE HORIZON2022
Les modifications de la loi spéciale de financement,que contient la 6ème réforme de l’Etat, impliquentdes difficultés budgétaires pour la Wallonie à unhorizon de dix ans, lorsque le mécanisme de tran-sition commencera à se réduire.
Le Gouvernement wallon a lancé une réflexionvisant à renforcer au plus tôt le développement éco-nomique, social et environnemental de la Wallonie,sous le label «Horizon 2022». Le CESW a été consultéà plusieurs reprises sur ce sujet et a rendu deuxavis sur les projets déposés (voir www.cesw .be).Certaines interrogations ont été soulevées concer-nant cette stratégie, comme le lien avec les plansexistants, avec la réforme de l’Etat, les aspects bud-gétaires et de mise en œuvre.
Le projet «Horizon 2022, Urgence et Audace», sembleà présent s’inscrire dans la continuité des politiquesmenées jusqu’ici, notamment, dans la logique desplans Marshall 1 et Marshall 2.Vert. Il est centré surle développement économique, la formation et l’em-ploi au travers de 4 lignes de force (dialogue socialfavorable au développement économique, écono-mie au cœur d’une nouvelle révolution industrielle,éducation orientée vers l’emploi et gouvernanceexemplaire), 27 «nouveaux leviers» et 40 «coupsd’accélérateur». Il intègre partiellement, en ce quiconcerne le marché du travail, la 6ème réforme de
l’Etat. Il s’accompagne d’une indication budgétairegénérale portant sur un montant de 450 millions €et devrait s’inscrire en cohérence avec la pro-grammation 2014-2020 des Fonds structurels euro-péens.
Le CESW souhaite que le Gouvernement budgé-tise les moyens affectés à chaque nouvelle mesureenvisagée et aux coups d’accélérateur identifiéspour déterminer, sur cette base, le montant globalnécessaire à la mise en œuvre d’Horizon 2022.
Le CESW se réjouit de la priorité accordée à la poli-tique industrielle, à l’emploi et à l’enseignement.Toutefois, d’autres pans de la politique régionaledemeurent importants face aux défis démogra-phiques, environnementaux, … C’est pourquoi leCESW veut rendre le Gouvernement attentif à cesaspects.
Les interlocuteurs sociaux réunis au sein du CESWentendent être associés à la démarche jusqu’àl’aboutissement du projet Horizon 2022 ainsi qu’àsa mise en œuvre, son suivi et son évaluation.
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 34
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35 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Les premières leçonsde la crise
Deuxième partie
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 36
en 2009, le déficit public de l’ensemble des Etats
membres a commencé à baisser en 2010.
L’évolution du marché du travail en temps de crise
est illustrée au travers de l’examen d’indicateurs
plus spécifiques : les créations et destructions d’em-
plois, le recours au travail intérimaire, l’évolution
et la satisfaction des offres d’emploi, les pertes d’em-
plois liées aux faillites, les licenciements collectifs,
l’évolution du chômage temporaire et du chômage de
longue durée. Malgré leurs taux de chômage bien
plus élevés, la Wallonie et Bruxelles présentent,
depuis 2005, une dynamique de l’emploi plus pro-
noncée que la Flandre. L’activité du secteur de l’in-
térim est nettement corrélée à la conjoncture éco-
nomique. Le recours (ou non) à des travailleurs
intérimaires, utilisé comme un outil de flexibilité
par les entreprises, fluctue fortement. Les consé-
quences négatives de la crise se ressentent dans ce
secteur dès le 4ème trimestre 2008 et durant toute l’an-
née 2009. Une reprise d’activité survient début 2010,
jusque mi-2011. A partir du 3ème trimestre 2011, et
durant l’année 2012, le secteur du travail intérimaire
décline à nouveau. L’évolution du nombre d’offres
d’emplois suit la même évolution dans le temps que
l’intérim. Depuis 2008, le nombre de faillites d’en-
treprises dont le siège social est installé en Wallo-
nie ne cesse d’augmenter, ainsi que le nombre d’em-
plois perdus suite à ces faillites.
Il est apparu utile, dans cette édition 2013 de
«Regards sur la Wallonie», de revenir sur les
conséquences de la crise financière, économique
et sociale actuelle, qui a débuté en 2008 (1). Même
si les données disponibles ne permettent pas encore
d’analyser les conséquences structurelles de cette
crise, les évolutions observées depuis 2007 peuvent
nous indiquer les domaines où les conséquences de
la crise persistent.
Cinq thèmes sont analysés : l’économie, le marché
du travail, les ménages, les finances publiques et
l’énergie. Pour chacun d’eux, des indicateurs signi-
ficatifs sont suivis de 2007 à 2011 ou 2012.
Au lendemain de la profonde crise économique et
financière de 2009, l’Union européenne a rapidement
repris le chemin de la croissance en 2010. Cette reprise
fut toutefois de courte durée. En effet, après une
année 2011 qui s’est achevée en demi-teinte, bon
nombre de pays membres de l’Union ont à nouveau
dû faire face à un important repli de leurs activités
économiques en 2012. Les conséquences de la crise
financière sont donc encore bel et bien présentes et
continuent à peser sur le développement économique
de l’Union européenne. Le chômage poursuit son
augmentation en Europe mais la situation est très
contrastée d’un Etat membre à l’autre. Le nombre
d’emplois a diminué en 2012, après une légère aug-
mentation en 2011. Après avoir atteint un sommet
Introduction
«Ensemble Simplifions 2010-2014
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page36
37 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
régionaux et fédéraux. La faible évolution de l’acti-
vité économique et la dynamique des dépenses
publiques, notamment en matière de pension et de
soins de santé, ne conduisent pas à un retour spon-
tané à l’équilibre budgétaire, mais au mieux à une
stabilisation du déficit. Les difficultés budgétaires se
poursuivent, malgré une série de mesures déjà prises
à tous les niveaux de pouvoir. En 2013, la Belgique
devrait avoir accompli la moitié des efforts néces-
saires au retour à l’équilibre de ses finances publiques.
Cependant, les actions budgétaires simultanées au
niveau européen pèsent sur la croissance écono-
mique, ce qui complexifie l’amélioration des soldes
budgétaires.
L’examen de la consommation d’énergie par secteur
d’activité montre que la crise de 2009 a fortement
impacté la composition sectorielle de la consomma-
tion finale totale. En effet, la consommation indus-
trielle a chuté en 2009, sans retrouver son niveau
antérieur depuis. La production d’énergie renouve-
lable a poursuivi sa croissance en Wallonie, en par-
ticulier au travers de l’électricité verte. Le degré d’au-
tonomie énergétique de la Wallonie est estimé à 10%
en 2010. L’augmentation des prix de l’énergie est
particulièrement forte en Belgique et touche princi-
palement les ménages. L’augmentation du prix pour
l’industrie est en effet moins forte et davantage com-
parable à celle qui est observée dans les pays voisins.
(1) « Regards sur la Wallonie» 2009 décrivait « L’impact de la crise».
Il est plus difficile de dégager des conclusions défi-
nitives quant à l’impact de la crise sur la situation
des ménages wallons ; en effet, les données relatives
à leurs revenus et à leurs dépenses s’avèrent relati-
vement stables de 2007 à 2010. Le taux d’épargne s’est
nettement accru au cours de l’année 2009, avant de
se réduire ensuite. L’immobilier résidentiel a joué
un rôle important au plan international lors du
déclenchement de la crise. Au plan wallon, c’est sur-
tout au travers de l’octroi de permis pour la construc-
tion de nouveaux logements que la crise semble avoir
eu un impact important et persistant. Les demandes
de permis portant sur des rénovations de logements
sont relativement stables, tandis que les prix des
maisons ont dépassé dès 2010 le niveau de 2008,
avec un nombre de transactions un peu plus faible.
Le taux de risque de pauvreté est relativement stable,
du moins jusqu’aux revenus de 2010. Les différences
entre Régions se maintiennent. Le nombre mensuel
moyen de bénéficiaires wallons du revenu d’inté-
gration sociale a augmenté sensiblement depuis
2009. Les chiffres relatifs aux défauts de paiement
témoignent des difficultés croissantes rencontrées par
les emprunteurs wallons, depuis le début de la crise,
pour faire face aux remboursements de leurs dettes.
La crise a eu un impact important sur les finances
publiques, dès 2008-2009, au travers des stabilisa-
teurs automatiques et des plans de relance
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page37
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 38
VERS UN RETOUR PROGRESSIF À LACROISSANCE AU SEIN DE L’UNIONEUROPÉENNE
Au lendemain de la profonde crise économique de2009, l’Union européenne a rapidement repris lechemin de la croissance. Cette reprise fut toutefoisde courte durée. En effet, après une année 2011 quis’est achevée en demi-teinte, bon nombre de paysmembres de l’Union ont à nouveau dû faire face àun important repli de leurs activités ; 12 Etatsmembres (dont 9 de la zone euro) sur 27 sont enrécession en 2012.
Les conséquences de la crise financière sont doncencore bel et bien présentes et continuent à peserlourd sur le développement économique de l’Unioneuropéenne. Toutefois, selon la Commission euro-péenne, les politiques de soutien à l’activité menées
Perspectives économiquesinternationales
1au sein de l’Union mais aussi les réformes structu-relles engagées commencent à porter leurs fruits etdevraient concourir à une croissance économiqueplus robuste dans les années à venir. Par ailleurs,les progrès réalisés dans la construction de l’Unionéconomique et monétaire permettent de renforcerla confiance. Les progrès supplémentaires accom-plis en matière d'assainissement des financespubliques renforcent également ce processus derééquilibrage.
La faiblesse de l’activité économique constatée versla fin de l’année 2012 a conduit la Commission àrevoir à la baisse ses estimations de croissancepour l’ensemble de l’année. Si la croissance éco-nomique pour l’UE27 reste identique pour 2012 (-0,3%) à celle établie à l’automne 2012, la crois-sance économique de la zone euro recule à -0,6%(-0,4% estimé à l’automne 2012).
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page38
39 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Perspectives économiquesinternationales
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(%)
UE27 Zone euro
Prévisions
CROISSANCE DE LA DEMANDE INTÉRIEURE (U27 ET ZONE EURO)
CROISSANCE DES EXPORTATIONS DES BIENS ET SERVICES (UE27 ET ZONE EURO)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
CROISSANCE ÉCONOMIQUE (UE27 ET ZONE EURO)
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 40
contexte d’accélération générale de la croissancemondiale. Les performances économiques de l’UE27(et de la zone euro) en 2013 se situeraient ainsi envi-ron 3% en deçà du niveau de la croissance mondiale(3,2%), cette dernière étant essentiellement tirée,selon le FMI et la Banque Mondiale, par les paysémergents dont les BRICS ; ainsi, la croissance del’activité économique pressentie en Chine et enInde pour 2013 serait de 8% et 5,8% respectivement.Pour la même année, les performances escomp-tées des USA (+1,9%) seraient quant à ellesconformes aux évolutions favorables des variablesclefs de l’économie américaine que sont l’emploi etle marché de l’immobilier.
Les indicateurs composites avancés de l’OCDEconfirment ces tendances et corroborent, entreautres, une zone euro en convalescence et une crois-sance attendue plus soutenue aux USA pour 2013. En Belgique, malgré un certain nombre d’élémentsqui ont pesé sur la dynamique économique du pays(manque de confiance des ménages et des entre-prises, crainte de nouvelles mesures d’assainisse-ment budgétaire, difficultés économiques de la zoneeuro,…), un léger redressement de l’activité s’amor-cerait début 2013. La Belgique devrait, dans un pre-mier temps, bénéficier d’une timide reprise deséchanges internationaux et, dans un second temps,d’une amélioration des anticipations qui raffermi-rait sa demande intérieure. Tout comme pour la Bel-gique, la croissance économique en Wallonie devraitêtre légèrement supérieure à celle observée enmoyenne dans l’UE27 en 2013 et à tout le moins, plusfavorable que le niveau estimé de croissance pourla zone euro.
Cet approfondissement de la crise en zone euro en2012 est en partie la résultante d’un fléchissementde l’activité économique attendu en Allemagnemais aussi en France ou encore aux Pays-Bas. Pareffet de contagion, ces ralentissements entrainentdans leur sillage les petites économies ouvertesfortement dépendantes via leurs exportations. C’estbien entendu le cas pour la Belgique et la Walloniequi entrent en récession économique en 2012 (-0,2%). Les pays du sud de l’Europe restent pourleur part aussi touchés par la récession en 2012(Grèce -6,4%, Portugal -3,2%, Italie -2,2%).
Même si les conditions restent fragiles, 2013 devraitse caractériser par le retour progressif à la crois-sance qui devrait se renforcer en 2014. Selon lesautorités européennes, l’analyse des principauxindicateurs macro-économiques laisse à penserque le PIB a désormais atteint un niveau plancherdans l’UE et que l’activité économique devraitconnaître une accélération progressive en 2013. Lareprise de la croissance dans l’Union devrait toutd’abord découler du renforcement de la demandeextérieure. Les investissements et la consomma-tion intérieure devraient prendre le relai un peuplus tard dans l’année. On s’attend ensuite à ce quela demande intérieure (2) devienne le principalcontributeur à la croissance économique de l’UE27et de la zone euro. Le PIB de l’UE27 devrait ainsiaugmenter très légèrement en 2013 (0,1%) et croîtrede manière plus significative en 2014 (1,6%), à poli-tiques inchangées. La zone euro devrait pour sapart connaître une contraction de son PIB de -0,3%en 2013, ce qui fait dire au FMI que la zone euro estla seule région à connaître une récession dans un
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UE27 Zone euro
Prévisions
CROISSANCE DES INVESTISSEMENTS (UE27 ET ZONE EURO)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
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41 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
CHÔMAGE ET EMPLOI
La croissance trop modeste du PIB de l’UE27 en2013 ne devrait malheureusement pas permettre àl’emploi d’augmenter et au chômage de reculer. Lechômage dans l’UE27 devrait culminer à un peuplus de 11% en 2013 (12,2% dans la zone euro); lasituation est très contrastée d’un Etat membre àl’autre puisque le taux de chômage varierait entre4,5% en Autriche et près de 27% en Espagne et enGrèce. A titre de comparaison, les taux de chômage
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1/2007 6/2007 11/2007 4/2008 9/2008 2/2009 7/2009 12/2009 5/2010 10/2010 3/2011 8/2011 1/2012 6/2012 11/2012
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Taux
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oi (%
)
Croissance de l'emploi UE27 Croissance de l'emploi Zone euro
Taux de chômage UE27 Taux de chômage Zone euro
Prévisions
américains et japonais, tous deux en diminutionpar rapport à 2012, s’élèvent à 7,6% et 4,3% en 2013.Le taux de chômage belge continuerait pour sa partà augmenter pour s’établir à 7,7% en 2013. Lors deson dernier état des lieux de la mi-janvier 2013, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) annon-çait que le record absolu du nombre de chômeursde 2009 allait plus que probablement être dépasséet que le seuil des 202 millions de personnes auchômage au niveau mondial serait franchi.
INDICATEUR AVANCÉ DE L'OCDE
Source : OCDE
CROISSANCE DE L'EMPLOI ET DU TAUX DE CHÔMAGE (UE27 ET ZONE EURO)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 42
Le niveau de l’emploi, qui connaît également desévolutions différenciées selon les pays membresde l’Union, devrait pour sa part reculer en moyennede 0,4% au sein de l’UE27 et de 0,8% pour la zoneeuro en 2013. Le retour à la croissance du marchéde l’emploi n’y est pas attendu avant 2014. Etantdonné que l’activité économique de la Belgique nedevrait que légèrement progresser en 2013, la situa-tion du marché de l’emploi reste difficile à évaluer.Les annonces récentes de certaines entreprises(Arcelor, Caterpillar, Duferco, Saint-Gobain,…) ren-dent incertaines, voire hasardeuses, les prévisionsconcernant le marché de l’emploi en Wallonie pourles années 2013 et 2014.
OFFRE DE CRÉDIT
Bien que les coûts de financement varient forte-ment selon les pays, ils sont en moyenne plutôtfaibles pour l'ensemble de la zone euro. Des déci-sions politiques récentes dans les pays membres onten effet apaisé les tensions sur les marchés, maisles difficultés encore présentes dans certains pansdu secteur bancaire, couplées à la faiblesse de l’éco-nomie, devraient probablement encore peser surl'offre de crédit.
INFLATION
Après avoir culminé à plus de 3% en 2011 dansl’UE27, l’inflation est légèrement plus faible en 2012(2,6%). Les prix de l'énergie et les augmentationsdes taxes indirectes resteraient les principaux élé-ments favorisant la hausse des prix à la consom-mation. On notera aussi que les pressions sous-jacentes sur les prix domestiques devraient êtremodérées de sorte que l'inflation de l’UE27 attein-drait en moyenne 2% au cours de l'année 2013. L’in-flation belge serait maîtrisée, largement sous labarre des 2%, en 2013 et en 2014.
ASSAINISSEMENT BUDGÉTAIRE DANS L’UNION
Au niveau des finances publiques, les politiques derelance ou de soutien à l’activité économique consé-cutives à la crise de 2009 ont le plus souvent étérendues possibles en laissant filer les déficits publicsdes Etats membres de l’Union européenne. Aprèsavoir atteint un sommet en 2009 (6,9%), le déficitpublic de l’ensemble des Etats membres a légère-ment baissé en 2010 pour reculer plus vigoureuse-ment à partir de 2011. Il s’établit en moyenne à 3,8%dans l'UE27 en 2012. Selon la Commission euro-péenne, l'assainissement budgétaire devrait sepoursuivre, plus lentement cependant, mais le défi-cit public atteindrait tout de même en moyenne3,4% du PIB dans l'UE27 en 2013. Par rapport auxprévisions de l’automne 2012, les déficits moyensdes économies de l’UE27 et de la zone euro se sontmalheureusement aggravés puisque le niveau d’ac-tivité économique escompté à l’époque n’est plusau rendez-vous. Encore une fois, les niveaux desdéficits publics varieraient fortement d’un Etatmembre à l’autre. En 2013, le déficit public moyende l’UE27 serait bien plus faible que celui enregis-tré aux USA (6,6%) ou au Japon (9,1%).
L’accumulation des déficits publics a eu un impactrapide sur le niveau d’endettement des économiesde l’Union : la dette publique des Etats membres quis’était stabilisée aux alentours des 60% du PIB del’UE27 avant 2009 a rapidement augmenté. En 2013,elle atteindrait 95,1% du PIB dans la zone euro et 89,9 % dans l'UE27. En Belgique, malgré les mesuresd’assainissement importantes entreprises par leGouvernement, la dette publique du pays avoisi-nerait 100% du PIB en 2013 (3). Au sein de la zoneeuro, avec un endettement de près de 175% du PIBen 2013, la Grèce serait particulièrement touchéetandis que l’Italie, le Portugal et l’Irlande connaî-traient un endettement dépassant les 120% de leurPIB la même année.
(2) A ce stade, on constate que la demande intérieure de l’Union
européenne, bridée en partie par le désendettement en cours dans
certains Etats membres, serait légèrement en recul en 2013.
(3) Le Gouvernement belge s’est toutefois engagé devant les instances
européennes à prendre un certain nombre de mesures dites structurelles
qui devraient permettre à la Belgique de maintenir son endettement sous
la barre des 100%.
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43 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
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UE27 Zone euro
Prévisions
DÉFICIT PUBLIC (UE27 ET ZONE EURO)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012)
DETTE PUBLIQUE (UE27 ET ZONE EURO)
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 44
2009 2010 2011 2012 2013 (Prévision) 2014 (Prévision)Croissance économique (var. annuelles en %, à prix constants)
Zone Euro -4,4 2 1,4 -0,6 -0,3 1,4
UE27 -4,3 2,1 1,5 -0,3 0,1 1,6
Allemagne -5,1 4,2 3 0,7 0,5 2
Belgique -2,8 2,4 1,8 -0,2 0,2 1,5
USA -3,1 2,4 1,8 2,2 1,9 2,6
JAPON -5,5 4,7 -0,6 1,9 1 1,6
Brésil -0,3 7,5 2,7 1 3,5 4
Chine 9,2 10,4 9,3 7,8 8 8,1
Inde 8,4 8,4 7,2 4,8 5,8 6,6
Monde -0,6 5,5 4,2 3,1 3,2 3,9Croissance économique (2009=100)
Zone Euro 100,0 102,0 103,4 102,8 102,5 103,9
UE27 100,0 102,1 103,6 103,3 103,4 105,1
Allemagne 100,0 104,2 107,3 108,1 108,6 110,8
Belgique 100,0 102,4 104,2 104,0 104,2 105,8
USA 100,0 102,4 104,2 106,5 108,6 111,4
JAPON 100,0 104,7 104,1 106,0 107,1 108,8
Brésil 100,0 107,5 110,4 111,5 115,4 120,0
Chine 100,0 110,4 120,7 130,1 140,5 151,9
Inde 100,0 108,4 116,2 121,8 128,8 137,3
Monde 100,0 105,5 109,9 113,3 117,0 121,5Investissements (var. annuelles en %)
Zone Euro -19,2 6,7 4,7 -5,6 -1,9 4,8
UE27 -19,4 5,9 4,2 -4,1 0,2 4,8
Allemagne -22,5 10,3 7 -4,4 -0,9 7,2
Belgique -11,1 -3,9 9,3 0,4 -0,6 2,6
USA -19,6 9,9 11 6,5 7 8,5
JAPON -16,5 2,6 3,5Emplois (var. annuelles en %)
Zone Euro -2,1 -0,6 0,2 -0,9 -0,8 0,3
UE27 -1,9 -0,5 0,2 -0,4 -0,4 0,5
Allemagne 0,1 0,6 1,4 1,1 0,1 0,3
Belgique -0,2 0,7 1,4 0,2 0 0,9
USA -5 -0,8 0,6 1,9 1,4 1,9
JAPON -1,6 -0,5 -0,2 0,4 0,1 0,2Taux de chômage (en %)
Zone Euro 9,6 10,1 10,2 11,4 12,2 12,1
UE27 9 9,7 9,6 10,5 11,1 11
Allemagne 7,8 7,1 5,9 5,5 5,7 5,6
Belgique 7,9 8,3 7,2 7,3 7,7 7,7
USA 9,3 9,6 8,9 8,1 7,6 7
JAPON 5,1 5,1 4,6 4,3 4,3 4,2Inflation (en %)
Zone Euro 0,3 1,6 2,7 2,5 1,8 1,5
UE27 1 2,1 3,1 2,6 2 1,7
Allemagne 0,2 1,2 2,5 2,1 1,8 1,7
Belgique 0 2,3 3,5 2,6 1,6 1,5
USA -0,4 1,6 3,2 2,1 1,8 2,2
JAPON -1,4 -0,7 -0,3 -0,1 0,2 0,4Déficit public (en % du PIB)
Zone Euro -6,3 -6,2 -4,2 -3,5 -2,8 -2,7
UE27 -6,9 -6,5 -4,4 -3,8 -3,4 -3,1
Allemagne -3,1 -4,1 -0,8 0,1 -0,2 0
Belgique -5,5 -3,8 -3,7 -3 -3 -3,2
USA -11,9 -11,3 -10,1 -8,5 -6,6 -5,9
JAPON -8,8 -8,3 -8,9 -9,1 -9,1 -8Dette publique (en % du PIB)
Zone Euro 80 85,6 88,1 93,1 95,1 95,2
UE27 74,6 80,2 83,1 87,2 89,9 90,3
Allemagne 74,5 82,5 80,5 81,6 80,7 78,3
Belgique 95,7 95,5 97,8 99,8 100,8 101,1
USA 89,7 98,6 102,9 107,2 111,7
JAPON 210,2 215,3 229,6 236,6 245
Source : European Economic Forecasts (Winter 2012), Perspectives Economiques mondiales (FMI, 2012)
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45 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
INTRODUCTION
La situation et l’évolution de l’offre et de la demanded’emplois en Wallonie ont été abordées synthéti-quement dans la première partie de ce rapport «Introduction socio-économique». La dynamiquedu marché du travail en temps de crise est ici illus-trée au travers de l’examen d’autres indicateursplus spécifiques : les turbulences de l’emploi ouréallocations d’emplois (créations et destructionsbrutes d’emplois), le recours au travail intérimaire,l’évolution et la satisfaction des offres d’emploi, lespertes d’emplois liées aux faillites, les licenciementscollectifs, l’évolution du chômage temporaire et duchômage de longue durée.
LES RÉALLOCATIONS D’EMPLOIS (4)
L’évolution nette du nombre d’emplois ne reflèteque très partiellement les mouvements sur le mar-ché du travail. Elle résulte de la création d’entre-prises nouvelles ou d’emplois créés dans des entre-prises en croissance, qui compensent (ou pas…) la disparition d’emplois suite au déclin ou à la
Emploi et marché du travail
2disparition d’entreprises existantes. Le solde estbien entendu sans commune mesure avec lenombre de créations et de destructions brutes d’em-plois, qui, cumulées, forment la «réallocation d’em-plois».
La base de données DynaM développée par l’Insti-tut de recherche HIVA de la KU Leuven, en collabo-ration avec l’ONSS et Federgon, montre les mou-vements sur le marché de l’emploi belge, au traversd’indicateurs détaillés couvrant quasiment l’en-semble des employeurs et des travailleurs salariésbelges (environ 99%), secteur public inclus (5).
Les chiffres distinguent les entreprises ou orga-nismes dont les travailleurs sont occupés dans uneseule région (entreprises dites monorégionales)des entreprises ayant des établissements et emploisdans plusieurs régions (plurirégionales). Le nombred’entreprises plurirégionales est limité (1,1% desentreprises belges), mais, de plus grande taille,celles-ci rassemblent tout de même 34% desemplois. Elles affichent nettement une plus grandestabilité d’emploi (6), ne concentrant qu’une petitepartie des créations et destructions brutes
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 46
d’emplois (environ 11-12% de l’ensemble des mou-vements). Ainsi, notre analyse des turbulences surle marché de l’emploi se limitera aux entreprisesmonorégionales, représentant donc 66% de l’emploitotal et près de 90% des réallocations d’emplois.
Entre 2005 et 2011, les employeurs wallons (mono-régionaux) créent chaque année entre 50.000 et60.000 emplois salariés et en suppriment entre38.000 et 45.000. La Wallonie affiche ainsi des tauxde création d’emplois (7) supérieurs aux taux dedestruction d’emplois (8), autrement dit des évolu-tions annuelles nettes positives, oscillant entre 1,7%et 3,2% de l’emploi total (9) de ces employeurs.Seule la variation 2008-2009, concordant avec lapériode de récession économique, est plus faible(0,6%). On notera cependant qu’elle reste positive,équivalant à une création nette de près de 5.000emplois, comme à Bruxelles, contrairement à laFlandre qui, caractérisée par une forte chute de lacréation d’emplois et des destructions d’emploisproportionnellement plus marquées, présente unsolde négatif. La période de reprise 2009-2010 estégalement plus bénéfique en Wallonie et à Bruxelles,caractérisée par une remontée du taux de créationd’emplois plus rapide et plus élevée. Malgré leurtaux de chômage bien plus élevé, ces deux régions(aux caractéristiques néanmoins très différentes)présentent donc depuis 2005 une dynamique del’emploi plus prononcée les rendant moins vulné-rables à une récession conjoncturelle et plus sen-sibles à une reprise.
Chez les employeurs wallons, les turbulences del’emploi sont majoritairement portées par les entre-prises existantes, en croissance ou en contraction.Entre 2010 et 2011, les trois-quarts des 53.686 emplois
créés sont le fruit de ces entreprises ; les 8.353«employeurs entrants» (nouveaux employeurscréant de nouveaux emplois) créent le quart restant, soit 13.114 nouveaux emplois. Un peu plusd’un tiers des 40.396 emplois détruits se trouventchez des employeurs sortants (employeurs sup-primant l’ensemble des postes de travail).
La tendance est similaire dans les autres régions,bien que la part des employeurs entrants et sor-tants dans les réallocations d’emplois soit propor-tionnellement moindre en Flandre. Parallèlementaux taux d’employeurs entrants (11,0% en Wallo-nie en 2010, 9,3% en Flandre) et sortants (resp. 10,1%et 9,3%), cela peut, toutes proportions gardées,témoigner d’une dynamique entrepreneuriale plusimportante en Wallonie (nombre proportionnelle-ment plus élevé de jeunes entreprises et d’emploiscréés chez de nouveaux employeurs).
La dynamique de l’emploi s’appuie nettement surles petites entreprises. Moins l’entreprise comptede travailleurs, plus les taux de création et de des-truction d’emplois (pour rappel, calculés sur basede l’emploi total) sont élevés. En 2010, en Wallonie,des secteurs importants en valeur absolue (comp-tant plus de 50.000 emplois), comme la construc-tion, le commerce, les «services administratifs, desoutien et spécialisés» et les services commerciaux,sont particulièrement dynamiques en termes deréallocations d’emplois, présentant des taux éle-vés de création d’emplois (respectivement 12,5%,11,6%, 14,2%, 12,0%) et de destruction d’emplois(resp. 12,1%, 9,8%, 7,6% et 9,1%), se soldant par desévolutions nettes positives (resp. 0,4%, 1,8%, 6,6%et 2,9%) et donc une création réelle d’emplois. Seulle secteur de l’industrie présente un solde négatif(-1,4%).
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bre
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Création d'emplois Destruction d'emplois Création nette d'emplois
CRÉATION ET DESTRUCTION D'EMPLOIS EN WALLONIE
Source : Base de données DynaM - HIVA - KUL
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47 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
LE TRAVAIL INTÉRIMAIRE
L’activité du secteur de l’intérim est nettement cor-rélée à la conjoncture économique. Le recours (ounon) à des travailleurs intérimaires, utilisé commeun outil de flexibilité par les entreprises, fluctue for-tement. La part de l’ensemble des agences de pla-cement, en ce compris les agences de travail inté-rimaire, dans l’emploi salarié total s’élève à environ3,5% en Wallonie.
En Wallonie, les conséquences négatives de la crisese ressentent dans ce secteur dès le 4ème trimestre2008. L’ensemble de l’année 2009 est marqué parun recul important du nombre d’heures prestéespar les travailleurs intérimaires, selon les mois,entre -10 à -30% à un an d’écart. La chute est plussévère dans le segment des ouvriers, bien que lesemployés ne soient pas épargnés par la détériora-tion de l’activité.
Il faut attendre le début 2010 pour percevoir unereprise d’activités, plus rapidement chez les ouvriers,sensible jusque mi-2011, mais qui ne permet cepen-dant pas de retrouver les niveaux d’activités atteintsau début 2008. A partir du 3ème trimestre 2011, etdurant l’année 2012, le secteur du travail intérimairedécline à nouveau, influencé par l’incertitude éco-nomique et la faible conjoncture. Cette baisse dunombre d’heures prestées est toujours davantageimputable au segment des ouvriers. Début 2013,une très légère reprise de l’activité intérimaire surle segment des employés (+3,5% en janvier, +1,3%en février) ne parvient pas à compenser les taux decroissance négatifs observés chez les ouvriers (-8,4% et -14,7%).
L’APPARIEMENT ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE D’EMPLOIS
L’évolution des opportunités d’emploi gérées parles services régionaux de l’emploi et des offres res-tées en suspens constituent également des indica-teurs de la dynamique du marché du travail ainsi quede l’appariement entre l’offre et la demande demain-d’œuvre. Bien entendu, le Forem ne gèrequ’une partie des postes vacants sur le marché del’emploi wallon ; ainsi, ces données ne reflètent pasl’ensemble de la demande de travail des entreprises,mais donnent une indication sur les tendances desemployeurs en matière d’embauches.
Après une période difficile impactée par la crise (-13,9% d’offres entre 2008 et 2009), l’évolution dunombre d’offres d’emploi gérées par le Forem en2010 et 2011 peut traduire une reprise des embauchespar les entreprises (+15% entre 2009 et 2010 et +12%entre 2010 et 2011), qui permet de dépasser le niveaud’avant la crise. Si l’on ne considère que les offresrelevant du circuit du travail hors intérim et aidespubliques (10), la progression est aussi présentemais moins marquée (resp. +7,3% et +7,7% à un and’écart). En 2012, la tendance s’affiche à nouveau àla baisse, le total des opportunités d’emploi géréespar l’Office wallon, soit près de 137.000 offres, pré-sentant un recul de -8,9% par rapport à 2011. Onnotera que les autres régions du pays se caractéri-sent par des évolutions similaires.
Sur l’ensemble des postes vacants gérés par leForem relatifs au circuit ordinaire du travail (horsintérim) et aux mesures d’emploi, on constate qu’enWallonie, il reste en moyenne entre 5.600 et 6.300
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Ouvriers Employés Total
EVOLUTION DU TRAVAIL INTÉRIMAIRE EN WALLONIE (TAUX DE CROISSANCE À UN AN D'ÉCART)
Source : Federgon
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 48
offres en suspens selon les années. Le taux de satisfaction (11) moyen des offres d’emploi géréespar le Forem est pour l’ensemble des métiers de88% en 2011, avec un délai moyen de 34 jours.
Le taux de vacance d’emploi (12) peut refléter desopportunités d’emplois insatisfaites ainsi qu’unediscordance potentielle entre, d’une part, les com-pétences et la disponibilité des chômeurs et, d’autrepart, les attentes des employeurs. Ce taux resteassez faible en Wallonie, généralement inférieur à1% (0,94% en moyenne en 2011) ; il est plus pro-noncé dans les autres régions (2,76% en Région fla-mande et 2,14% en Région de Bruxelles-Capitaleen 2011) (13).
Cependant, si la majorité des entreprises parvien-nent à pourvoir leurs postes vacants, celles-ci ren-dent compte de difficultés de recrutement (absencede candidat au profil adéquat ou délai de recrute-ment trop long) pour certains métiers, professionsou fonctions. Ces «fonctions critiques», listéeschaque année par le Forem (14), recouvrent des réa-lités variées expliquées par différentes causes :manque quantitatif de candidats en raison d’uneréserve de main-d’œuvre en demande d’emploiinsuffisante au regard des besoins des employeurs(pénurie), conditions de travail difficiles, nombreélevé de compétences requises pour l’exercice dumétier, problème de mobilité, etc.
LES PERTES D’EMPLOIS LIÉES AUX FAILLITES
Le nombre de faillites et de restructurations tra-duisent la persistance de la crise. Depuis 2008, lenombre de faillites d’entreprises (avec ou sans per-sonnel) dont le siège social est installé en Wallonie
ne cesse d’augmenter, passant de 2.368 unités en2008 à 2.963 en 2011 (respectivement 1.034 et 1.353pour les faillites ayant engendré des pertes d’em-plois salariés). Les autres régions n’échappentd’ailleurs pas à cette tendance générale.
En 2012, si la Wallonie a stabilisé sa situation entermes de nombre de faillites prononcées, cela n’estpas le cas du nombre de pertes d’emplois, qui pour-suit sa progression. Ainsi, le nombre d’emplois per-dus suite aux faillites atteint le triste sommet de8.952 unités, contre 8.526 en 2011 (+5,0%) ou 7.369en 2008 (+21,5%).
LES LICENCIEMENTS COLLECTIFS
Outre les faillites, on compte de nombreuses fer-metures, restructurations ou délocalisations d’en-treprises entraînant des pertes d’emplois. Dans cer-tains cas, l’entreprise qui licencie une partie ou latotalité de son personnel s’inscrit dans les conditionsbien définies du «licenciement collectif» (15). Ceslicenciements ne reflètent évidemment qu’une par-tie des pertes d’emploi, à côté de pertes d’emploisà la suite de faillites ou de restructurations demoindre ampleur et/ou touchant des entreprisesde moins de 20 travailleurs, de la non reconduc-tion de contrats de travail à durée déterminée, …
Au total, entre octobre 2008 et décembre 2012, 116dossiers ont été introduits au Forem annonçantd’éventuelles suppressions d’emplois par le biaisd’un licenciement collectif (16). Selon ces 116 inten-tions notifiées à l’Office, ces procédures pourraientengendrer 8.745 pertes d’emplois. A la date du 24janvier 2013, 85 entreprises (sur les 116 dossiersintroduits) ont confirmé devoir procéder à un licen-ciement collectif.
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Région flamande
Wallonie
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PERTES D'EMPLOIS LIÉES AUX FAILLITES
Source : ONEM
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49 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
En Wallonie, pour l’année 2012, 1.803 travailleurssont effectivement concernés par une notificationde licenciement (17) et les annonces introduites finde l’année 2012 (18) et début 2013 peuvent laissercraindre une année 2013 particulièrement difficile.
LE CHÔMAGE TEMPORAIRE
Le chômage temporaire concerne l’ensemble desouvriers dont le contrat de travail est temporaire-ment suspendu (pour les motifs de force majeure,incident technique, intempéries, raison économique,vacances annuelles, grèves/lock-out) et qui bénéfi-cient des allocations de l’ONEM.
L’année 2009 se caractérise par un recours accrudes entreprises au chômage temporaire, porté évi-demment par la croissance du chômage écono-mique lié à la crise (19), engagée dès le dernier tri-mestre 2008. Ainsi, le nombre de chômeurstemporaires wallons en moyenne sur l’année 2009(64.802 unités physiques) est en augmentation de48,3% par rapport à 2008 (43.685).
Le début 2010 reste marqué par un niveau de chô-mage temporaire élevé influencé en partie par l’hiver rigoureux. Le nombre de chômeurs tempo-raires wallons diminue ensuite au long des années2010 et 2011, atteignant des niveaux moyens quirestent cependant supérieurs à ceux d’avant la crise.En 2012, le chômage temporaire repart malheu-reusement à la hausse, sous l’effet de l’évolutionéconomique défavorable mais aussi des intempé-ries du début de l’année. L’année se clôture avecun nombre moyen de chômeurs temporaires wal-lons de 53.360 unités, soit +12,1% à un an d’écart.Les évolutions sont similaires en Région flamande,avec des taux de croissance généralement plusmarqués.
La suspension de crise «employés», accessible auxentreprises reconnues en difficulté et permettantune suspension temporaire du contrat de travailpour les employés, est instaurée en juillet 2009 dansle cadre des mesures de lutte contre la crise. Depuisle 1er janvier 2012, une nouvelle réglementation àcaractère permanent entre en vigueur et reprend,dans les grandes lignes, les mêmes modalités quela suspension de crise.
Dès son instauration, cette mesure est rapidementutilisée par les entreprises, avec des pics au dernier trimestre 2009 et au 1er semestre 2010 (entre2.000 et 2.500 Wallons concernés en moyenne parmois). Elle se stabilise ensuite à un niveau nettementplus faible durant les années 2011 (417 paiementsmensuels moyens) et 2012 (555).
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Région flamande
Wallonie
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CHÔMEURS TEMPORAIRES
Source : ONEM
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 50
LE CHÔMAGE DE LONGUE DURÉE
Le chômage de longue durée est moins lié à laconjoncture et ne montre pas d’aggravation évi-dente du fait de la crise économique. Il reste cepen-dant un grave problème en Wallonie où plus de lamoitié des chômeurs indemnisés après un emploià temps plein et plus de 40% des ayants droit à desallocations d’insertion professionnelle (ancien staged’attente) ont une durée de chômage de deux ansou plus.
En Wallonie, en 2009, le nombre de chômeurs complets indemnisés après un emploi à temps pleindepuis deux ans ou plus (70.630 personnes),influencé notamment par l’impact favorable dediverses mesures (20), est de 10 % inférieur à lasituation de 2007 avant la crise. La situation restestable en 2010 et en 2011, pour présenter une nou-velle tendance baissière en 2012 (67.367 personnes,soit -3,4% à un an d’écart). Quant au nombre deWallons ayant droit à des allocations d’insertionprofessionnelle et ayant une durée de chômage dedeux ans ou plus, il est en diminution régulièredepuis 2007. En 2012, on en dénombre 26.368 uni-tés, dont 20% ont moins de 25 ans.
(4) L’ensemble de ce point se fonde sur la base de données DynaM
http://www.dynam-belgium.org et l’étude « La dynamique de l'emploi en
temps de crise et de reprise conjoncturelles. Une analyse comparative de
Bruxelles, de la Flandre et de la Wallonie.» par C. Vermandere, K. Geurts et
L. Struyven (HIVA-KU LEUVEN).
(5) Les données sont basées sur le nombre d’emplois à la fin du deuxième
trimestre de chaque année ; l’évolution 2010-2011 compare donc la
situation du 30 juin 2011 à celle du 30 juin 2010. Les chiffres se rapportent
à la réallocation d’emplois (emplois créés et détruits) et excluent les
rotations de personnel (embauche compensant un travailleur sortant).
(6) A l’exception des entreprises de travail intérimaire, majoritairement
plurirégionales, dont l’activité présente évidemment les turbulences les
plus importantes sur le marché de l’emploi.
(7) Le taux de création d’emplois est le rapport entre le nombre d’emplois
supplémentaires créés par les entreprises débutantes et les entreprises
en expansion (la création brute d’emplois) et le nombre total d’emplois.
(8) Le taux de destruction d’emplois est le rapport entre le nombre
d’emplois supprimés par les cessations d’activités et les entreprises en
décroissance (la destruction brute d’emplois) et le nombre total d’emplois.
(9) Dans la base de données DynaM, le nombre total d’emplois est calculé
comme la moyenne du nombre total d’emplois en l’an t-1 et l’an t, et non
comme cela est généralement le cas, comme le nombre d’emplois dans
l’année de base.
(10) Aides publiques de type APE (aides à la promotion de l’emploi),
PTP (programme de transition professionnelle), PFI (plan formation
insertion), …
(11) Le taux de satisfaction est le rapport entre le nombre de postes pour
lesquels l’employeur a trouvé un candidat et le nombre de postes
proposés.
(12) Le taux de vacance d’emploi se définit comme le nombre d’emplois
vacants divisé par la somme du nombre d’emplois vacants et d’emplois
occupés.
(13) Sources : VDAB, FOREM, ACTIRIS, Ideaconsult, calculs SPF Emploi.
(14) Et par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les métiers liés à
l’enseignement.
(15) Est considéré comme « licenciement collectif » tout licenciement,
pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne des travailleurs,
qui affecte, au cours d'une période de 60 jours, au moins un certain
nombre de travailleurs déterminé en fonction de la taille de l’entreprise.
Pour plus de détails :
http://www.emploi.belgique.be/defaulttab.aspx?id=493
(16) Source : Forem.
On rappellera que :
- le nombre d’intentions de licenciements collectifs diffère du nombre de
licenciements collectifs confirmés,
- ainsi, le nombre de pertes d’emplois envisagées diffère du nombre de
travailleurs effectivement concernés par une notification de licenciement,
- les emplois perdus lors d’un licenciement collectif notifié au Forem par
des entreprises basées en Wallonie peuvent concerner des travailleurs
issus d’autres régions, voire d’autres pays.
(17) Source : SPF Emploi, Travail et Concertation sociale.
(18) Par exemple Duferco ou NLMK, non encore incorporés dans les
chiffres de notification.
(19) Le chômage pour raisons économiques représente la majeure partie
du chômage temporaire. Sa part dans le chômage temporaire varie
cependant entre 65 et 85 % selon les trimestres.
(20) Par exemple, les mesures d’activation, les titres-services ou encore le
plan d’accompagnement des chômeurs.
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page50
51 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
REVENUS, DÉPENSES ET ÉPARGNE DES MÉNAGES WALLONS
Il est difficile de dégager des conclusions défini-tives sur l’impact de la crise quant à la situation desménages wallons. Les données et proportions rela-tives à leurs revenus et à leurs dépenses s’avèrenten effet relativement stables. On relèvera néan-moins les grandes tendances constatées au coursde la période 2007-2010 (cf. graphique à la page 53)et, plus particulièrement, entre 2009 et 2010. L’évo-lution du taux d’épargne des ménages donne éga-lement un aperçu intéressant de leur situation.
LES REVENUS DES MÉNAGES WALLONS
En se basant sur les données issues de l’Enquête surle budget des ménages 2010, on peut relever que
le revenu moyen disponible des ménages wallonss’élève à 38.555 € (soit une diminution de 1,7% parrapport à 2009). Ce montant s’élève à 42.182 € pourles ménages flamands, à 37.539 € pour les ménagesbruxellois, avec une moyenne belge de 40.502 €.Les revenus des ménages ont connu une haussede près de 8% entre 2008 et 2009 en Flandre et enWallonie, puis une légère hausse en Flandre et unelégère baisse en Wallonie entre 2009 et 2010. Lasituation à Bruxelles s’est révélée quant à elle plu-tôt stable. L’évolution des revenus sur les deuxannées donne donc une augmentation de 7% parrapport à 2008 en Wallonie, de 6,9% en Flandre etde 0,3% à Bruxelles pour une moyenne belge de + 6,2%. Sur ces deux années, le revenu moyen dis-ponible est en augmentation dans les trois régions,cette progression étant similaire en Flandre et enWallonie, plus légère à Bruxelles. La Région wallonne rattrape ainsi une partie de son retard de
Les ménages
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 52
l’ordre de 4,8% par rapport à la moyenne nationaleet de 8,6% par rapport à la Flandre (12,1% en 2007,8,6% en 2008 et 7,96% en 2009).
En ce qui concerne les sources de revenus desménages wallons, on constate qu’en moyenne,52,5% proviennent de l’activité économique, 31,2%émanent d’allocations sociales et que 12,5% desrevenus sont issus du patrimoine. Pour la Régionflamande, ces valeurs sont portées à respective-ment 58%, 26,4% et 13,2% et pour Bruxelles-Capitale à 59%, 27,9% et 10,8%. En se penchant surles données similaires depuis 2007, on constate queces proportions s’avèrent relativement stables dansle temps. Par rapport à 2009, on relèvera une légèreaugmentation de la part des revenus provenant del’activité économique en Flandre et à Bruxelles etune diminution de 1,9% de celle-ci en Wallonie. Lapart des revenus émanant des allocations socialesquant à elle est stable en Flandre et augmente de0,5% en Wallonie et à Bruxelles par rapport à 2009.
Une répartition du revenu moyen disponible desménages wallons (33.556 €) (21) par quartile derevenus (22) en 2010 laisse apparaître un écart impor-tant entre le revenu moyen perçu par les 25% desménages les plus riches (quartile 4) soit 63.926 € etle revenu moyen des 25% des ménages les pluspauvres (quartile 1) s’élevant à 12.506 €. Ce rapportinterquartile, qui s’élève à 5,1 pour les revenus 2010,est resté stable par rapport à 2009. Cet écart s’éle-vait à de 5,1 en 2000 et à 3,9 en 2005. En 2010, l’écartdu revenu moyen disponible des ménages wallonspar rapport à celui de la moyenne du pays est tou-jours en défaveur des ménages wallons (-4,3%),avec un écart très marqué pour les quartiles 1 et 2et moins accentué dans la tranche supérieure derevenus (quartile 4). A Bruxelles, le revenu moyendisponible est aussi moins élevé que celui du paysparticulièrement dans les tranches de revenus inter-médiaires (près de 1/5 en moins pour les quartiles2 et 3), les Bruxellois les plus riches échappant à ceconstat puisque, dans cette tranche de revenus(quartile 4), la moyenne du revenu est plus élevéeque pour l’ensemble du pays. En Flandre, la situa-tion est inversée puisque le revenu moyen dispo-nible est plus élevé que pour le reste du pays danspresque toutes les tranches de revenus (quartiles 1à 3) et équivalent pour les revenus les plus élevés(quartile 4). Dans les trois régions, le revenu moyenévolue à la baisse dans toutes les tranches de reve-nus entre 2009 et 2010 à l’exception des revenusdu quartile 3 à Bruxelles, en Wallonie et dans l’en-semble du pays où l’on enregistre une légère aug-mentation. L’évolution la plus importante entre 2009et 2010 se manifestant à Bruxelles où l’on enre-gistre une chute de 12% des revenus entre 2009 et2010 dans la tranche de revenus les plus faibles (23).
LES DÉPENSES DES MÉNAGES
Selon l’Enquête sur le budget des ménages 2010, les dépenses des ménages wallons (33.893 € en moyenne) se répartissent entre les postes sui-vants : le logement (en ce compris les charges liéesau chauffage, à l’électricité, au gaz, etc.) (25,7%),les autres biens et services (19%) (24), les trans-ports et communications (16,3%), l’alimentation,boissons, tabac (15,6%), le poste culture, loisirs etenseignement (8%), les meubles et appareils ména-gers (7,2%), les dépenses de santé (5,4%) et enfin lesarticles d’habillement et chaussures (5,4%).
Une comparaison des frais de logement à l’échelledu pays laisse apparaître que ce sont les Bruxelloisqui consacrent la plus grande part de leur budgetà ce poste (28,3%), puis les Wallons (25,7%) et enfinles Flamands (25,1%). On relèvera que si, enmoyenne, les ménages wallons consacrent un quartde leur budget à se loger, cette part varie fortementen fonction du niveau de leurs revenus. Le loge-ment occupe en effet une place d’autant plus impor-tante que les revenus sont faibles. Ainsi, pour lesménages wallons les plus favorisés (quartile derevenu 4), les frais de logement représentent 20,4%du budget, ces dépenses atteignant 37,5% (34,3% en2009) pour les ménages les moins riches (quartilede revenu 1).
Si l’on additionne les dépenses de toute premièrenécessité que sont le logement et l’alimentation(en ce compris boissons et tabac), on peut noterque les ménages wallons y consacrent en moyenne13.982 € (soit 41,3% de leurs dépenses). Une répar-tition par quartile montre que les plus pauvres yconsacrent en moyenne 9.087 € par an, soit 54,9%(52% en 2009) de leur budget de dépenses, et queles plus nantis réservent à ces deux postes 19.058 €, soit plus du double en chiffres absolus,mais seulement 35,2% de leurs dépenses. Onconstatera dès lors que les marges restant à la dis-position des ménages les plus défavorisés une foisle logement et la nourriture payés, devront êtreréparties entre les autres postes que sont l’habille-ment, les transports et communication, les meubleset appareils ménagers, les dépenses de santé, laculture, loisirs et enseignement, et les autres bienset services.
Parmi les évolutions marquantes des dépensesentre 2009 et 2010, notons une hausse substantiellede la rubrique «meubles et appareils ménagers»dans les trois régions et particulièrement en Wallonie(+ 21,4%). En revanche, le poste des dépenses desanté a diminué partout - surtout en Flandre (- 7%) - sauf à Bruxelles (+ 3,7%). Enfin, les dépenses
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53 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
en matière de culture et loisirs ont connu une évo-lution contrastée entre 2009 et 2010 avec une baissede plus de 3% à Bruxelles et en Wallonie mais unehausse de 5,8% en Flandre. (25)
L’évolution globale des revenus et des dépensesdes ménages au cours de la période 2007-2010 estprésentée dans le graphique ci-dessus .
L’ÉPARGNE DES MÉNAGES
Les Belges se caractérisent par une propension éle-vée à l’épargne si on les compare avec d’autrespays de la zone euro. Ainsi, selon les données dela Banque nationale, le taux d’épargne de l’ensembledes Belges s’élevait en 2012 à 15,6% du revenu dis-ponible contre une moyenne de 13% dans la zoneeuro et de 11,2% pour l’ensemble de l’Union euro-péenne. Toutefois, ce taux recouvre une disparité deréalités différentes. D’une part, le taux d’épargnedes ménages fluctue dans le temps, d’autre part, ilreflète des comportements d’épargne variant for-tement selon les régions, le revenu et l’âge descitoyens. Notons que le taux d’épargne des ménagesse mesure au départ du revenu disponible desménages. La différence entre le revenu disponibleet les dépenses de consommation nous renseignesur le flux d’épargne des ménages. Le tauxd’épargne constitue le rapport entre l’épargne et lerevenu disponible des ménages (26).
Si l’on se penche sur l’évolution du taux d’épargneau cours du temps, on constate que cet indicateur aconnu des fluctuations importantes au cours des dixdernières années. Selon les données EUROSTAT de
comptabilité nationale, l’évolution du taux d’épargnebrut des ménages (27) en Belgique et dans les payslimitrophes se présente comme suit :
Année 2007 2008 2009 2010 2011
Belgique 16,37% 16,61% 18,33% 15,44% 14,40%
Allemagne 16,84% 17,37% 16,97% 16,90% 16,48%
France 15,11% 15,26% 16,05% 15,55% 15,71%
Pays-Bas 13,04% 12,15% 12,35% 10,47% 11,64%
Source : Eurostat – Taux d’épargne brut des ménages % - Mise à jour 11.03.2013
Selon l’enquête sur le budget des ménages, letaux d’épargne (28) dans les trois régions dupays de 2008 à 2010 se répartit comme suit :
Belgique Wallonie Bruxelles Flandre
2008 13,5% 11,7% 18% 13,6%
2009 16% 15% 16,4% 16,4%
2010 14% 12,1% 15,4% 14,9%
On remarquera que le taux d’épargne dans lestrois régions s’est nettement accru au cours del’année 2009, dans la foulée de la crisefinancière et que ce taux s’avère sensiblementplus élevé à Bruxelles par rapport aux deuxautres régions du pays, cela au cours des troisannées confondues.
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2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010
Belgique
Wallonie
Bruxelles
Flandre
REVENUS DISPONIBLES CONSOMMATION TOTALE EPARGNE
EVOLUTION GLOBALE DES REVENUS ET DÉPENSES DES MÉNAGES (2007-2010)
Source : SPF Economie - Enquête sur le Budget des ménages – Dépenses moyennes et revenus moyens 1999-2010 – Calculs propres
Source : Enquête sur le budget des ménages 2010 – Taux d’épargne des ménages %Calculs propres
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 54
LES INVESTISSEMENTS IMMOBILIERS
L’immobilier résidentiel a joué un rôle important auplan international lors du déclenchement de la crisede 2008. Trois indicateurs sont ici examinés : l’oc-troi de permis, les transactions et le prix de celles-ci.
Le nombre de permis délivrés pour la constructionde bâtiments résidentiels neufs a connu une dimi-nution de l’ordre de 20% en Wallonie entre 2008 et2012, évolution comparable à celle constatée pourl’ensemble de la Belgique. Plusieurs facteurs peu-vent expliquer cette tendance négative du rési-dentiel neuf : les incertitudes que rencontrent les
ménages en matière d’emploi et de revenu, la difficulté d'obtenir un prêt bancaire, la longueur etla complexité des procédures d’octroi des permisd’urbanisme. La forte baisse de 2009 a été un peuatténuée en 2010. Mais les chiffres pour 2011 et 2012se sont détériorés et sont inférieurs à ceux de 2009.Le nombre de permis délivrés pour la rénovation debâtiments résidentiels est plus stable -2% entre2008 et 2012. Cette stabilité s’explique entre autrespar le démarrage en Wallonie de l'Alliance Emploi-Environnement qui soutient la rénovation énergé-tique (29).
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2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nouvelles constructions
Rénovation
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2007 2008 2009 2010 2011 2012
EVOLUTION DU NOMBRE DE PERMIS DÉLIVRÉS EN WALLONIE POUR LE LOGEMENT RÉSIDENTIEL
Source : DGSIE
Source : DGSIE
EVOLUTION DU PRIX DES MAISONS D'HABITATION ORDINAIRES EN WALLONIE (EN €)
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LE RISQUE DE PAUVRETÉ ETD’EXCLUSION SOCIALE
Selon la dernière enquête européenne sur les reve-nus et les conditions de vie (EU-SILC 2011), 15,3%de la population belge vivait sous le seuil de pau-vreté (30) en 2010, c’est-à-dire que ces personnesdisposaient d’un revenu net inférieur à 1.000 € pourun isolé et à 2.101 € par mois pour un ménage com-posé de deux adultes et deux enfants. D’impor-tantes disparités régionales continuent d’être consta-tées. Ainsi, en Wallonie, le taux de risque de pauvretés’élevait à 19,2% alors qu’il était de 9,8% en Régionflamande (31). Si l’on regarde les enquêtes desannées précédentes, on peut constater une relativestabilité dans les données de chaque région, tout ennotant une légère augmentation (1,4%) du taux depauvreté wallon, entre l’enquête 2010 (basée surles revenus 2009) et l’enquête 2011 (revenus 2010).A ce stade, il est toutefois difficile de percevoir unlien direct entre la crise que nous connaissonsdepuis 2008 et l’évolution du taux de risque de pau-vreté au cours de ces dernières années. Les donnéesde l’enquête SILC portant sur les revenus 2011 et2012 permettront sans doute de compléter l’ana-lyse à cet égard.
En Wallonie, les groupes à risque en termes de pau-vreté restent les mêmes que les années précédentes,à savoir :- les familles monoparentales : 54,3% ;- les chômeurs : 45,7% (contre 4,3% pour les per-sonnes ayant un emploi) ;
55 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Le nombre de transactions immobilières concer-nant les maisons d’habitation ordinaires a diminuéde 4% entre 2007 (25.309) et 2011 (24.329). Une dimi-nution importante s’est produite en 2008 et 2009.Les années 2010 et 2011 ont connu une augmenta-tion du nombre de transactions sans toutefoisdépasser le niveau atteint en 2007.
En Wallonie, le prix moyen des maisons d’habita-tions ordinaires a connu une augmentation de 15%entre 2007 et 2012. Les prix ont légèrement fléchide 2008 à 2009 pour ensuite repartir à la haussejusqu’en 2012, mais à un rythme moins soutenuqu’avant la crise, plus proche de l’inflation. Entre2000 et 2008, le prix moyen des maisons d’habita-tion avait quasiment doublé, passant de 68.559 € à135.452 €.
C’est surtout au travers de l’octroi de permis pourla construction de nouveaux logements que la crisesemble avoir un impact important et qui ne serésorbe pas en Wallonie. Les demandes portant surdes rénovations de logements sont relativementstables, tandis que les prix des maisons ont dépassé,dès 2010, le niveau de 2008, avec un nombre detransactions un peu plus faible.
15,2
14,7
14,6 14,6
15,3
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2007 2008 2009 2010 2011
Belgique
Wallonie
Flandre
EVOLUTION DU TAUX DE RISQUE DE PAUVRETÉ, EN BELGIQUE, FLANDRE ET WALLONIE, DE 2007 À 2011 (ANNÉE DE L'ENQUÊTE)
Source : Economie (DGSIE) - Enquêtes SILC 2007 à 2011
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- les enfants (24,1% pour les moins de 15 ans), lesjeunes (21,9% pour les 16-24 ans) et les 65 ans et +(22,6% - contre une moyenne de 15,8% chez les 25-49 ans et de 16,1% chez les 50-64 ans) ;- les personnes appartenant à un ménage avecenfants dépendants où l’intensité de travail est nulle(82,3%) ou faible (48,3%) ;- les personnes ayant un faible niveau d’éducation :29,9% (contre 8% pour les diplômés du supérieur) ;- les locataires : 42,3% (contre 11,3% chez les pro-priétaires).
Dans le cadre de sa stratégie UE 2020, l’Union euro-péenne a élargi son set d’indicateurs en vue demesurer le risque de pauvreté ou d’exclusion socialedans les Etats membres. Ainsi, outre le taux derisque de pauvreté, deux autres indicateurs à savoirle pourcentage de personnes en situation de privation matérielle (32) et le pourcentage de per-sonnes appartenant à un ménage à faible intensitéde travail (33), viennent compléter l’approche. Lenouvel indicateur européen mesurant le risque depauvreté ou d’exclusion sociale reflète dès lors lepourcentage de personnes confrontées à au moinsun de ces trois risques.
Selon cette approche, la Wallonie compte 25,6% depersonnes en risque de pauvreté ou d’exclusionsociale. Ainsi, outre les personnes en risque depauvreté selon leur revenu, 7,4% connaissent une
situation de privation matérielle grave et 14,3%vivent dans un ménage à faible intensité de travail.Ici aussi, l’écart avec la Flandre est important, celle-ci présentant un taux de 15,1% pour une moyennebelge de 21%.
A l’échelon européen, on notera encore qu’avec untaux de 21%, la Belgique se classe moins bien queses proches voisins, les pays limitrophes présentanten effet les taux suivants : Allemagne : 19,9% ;France : 19,3% ; Luxembourg : 16,8% et Pays-Bas :15,7%. La moyenne européenne s’élève quant à elleà 24,2%.
LES BÉNÉFICIAIRES DU REVENUD’INTÉGRATION SOCIAL (RIS)
En Wallonie, en 2012 (34), on dénombrait enmoyenne 44.576 bénéficiaires du revenu d’inté-gration sociale (RIS) chaque mois, soit 47% dunombre total de bénéficiaires belges (28,5% étantdomiciliés à Bruxelles et 24,5% en Flandre). La partwallonne représentait 2 points de pourcentage deplus qu’en 2008.
--CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 56
Population à risque de pauvreté
monétaire (%)
Population en situation de privation
matérielle (%)
Personnes vivant dans un ménageà faible intensité
de travail (%)
Pop. à risque de pauvreté
ou d’exclusion sociale (%)
Risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en Wallonie, Flandre et Belgique, 2011 (année d’enquête)
Wallonie 19,2 7,4 14,3 25,4
Flandre 9,8 2,9 6,5 15,1
Belgique 15,3 5,7 10,6 21
Source : SPF Economie (DGSIE)- Enquête SILC 2011
Nombre mensuel moyen de bénéficiaires du RIS, Wallonie, 2004-2012
Année Moyenne mensuelle Taux de croissance Taux de croissance Taux de croissance
annuel 2004-2008 2008-2012
2004 33863
2005 34172 0,9%
2006 35396 3,6%
2007 36347 2,7%
2008 37416 2,9% 10,50%
2009 40896 9,3%
2010 43002 5,1%
2011 43694 1,6%
2012 44576 2,1% 19,10%
Source : SPP Intégration sociale – Calculs CESW
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Alors qu’entre 2004 et 2008, le nombre mensuelmoyen de bénéficiaires wallons avait augmenté de10,5%, l’augmentation au cours de ces quatre der-nières années a atteint 19,1%. Cette croissance aété particulièrement marquée entre 2008 et 2009(+9,3%) et dans une moindre mesure, entre 2009 et2010 (+5,1%). Depuis 2011, elle a retrouvé un rythmede croissance du même ordre qu’avant la crise. Lesautres régions du pays ont également connu uneaugmentation du nombre de bénéficiaires du RISau cours de la période 2008-2012, mais de moindreampleur qu’en Wallonie (+3,6% pour la Flandre,+16,5% pour Bruxelles, avec une moyenne belgede +14,2%).Si la situation économique que nous connaissonsdepuis 2008 constitue une explication de cettehausse spectaculaire du nombre de bénéficiaires,d’autres facteurs, d’ordre structurel, ne sont pas ànégliger. Citons notamment la prise en charge parles CPAS de chômeurs exclus par l’ONEM, la crois-sance importante du nombre d’étudiants bénéfi-ciaires du RIS ou encore le transfert de bénéficiairesde l’aide sociale vers le RIS.
57 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
56,4
43,6
femme
homme
32
38,5
27,6
1,8
moins 25 ans
25-44 ans
45-64 ans
65 ans et plus
RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES DU RIS EN WALLONIE SELON LE SEXE, LA CLASSE D’ÂGE, LA CATÉGORIE DE MÉNAGE ET LA NATIONALITÉ (ANNÉE 2012)
Un regard sur le profil des bénéficiaires wallonsmontre qu’il est relativement stable au fil des ans.Ainsi, on dénombre toujours une majorité defemmes (56,4%) parmi les bénéficiaires. Les jeunesde moins de 25 ans constituent encore près d’un tiersdu public (32%). On relèvera également une surre-présentation des personnes isolées (41,5%) alorsque ce type de ménage constitue environ 1/3 desménages wallons.
Notons enfin que les montants mensuels du RISs’élèvent, depuis le 1er décembre 2012, à 534,23 €pour un cohabitant, à 801,34 € pour un isolé et à1.068,45 € pour une personne avec charge de famille,montants se situant en dessous du seuil de pau-vreté.
Source : SPP Intégration sociale – Calculs CESW
30
41,5
28,5Personnes cohabitantesPersonnes isolées
Personnes avec famille à charge
80,2
11,78,1
Belges
Non Belges hors UE
Non Belges UE
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L’ENDETTEMENT PROBLÉMATIQUE ET LE SURENDETTEMENT : DONNÉES RELATIVES AUX DÉFAUTS DE PAIEMENT
Fin 2011, 140.733 emprunteurs wallons étaient réper-toriés pour défaut de paiement par la Centrale desCrédits aux Particuliers (CCP), soit 6,9% de l’en-semble des Wallons ayant contracté au moins un cré-dit. Cette proportion est supérieure à la moyennebelge où l’on compte 5,2% d’emprunteurs défaillants(8% dans la Région de Bruxelles-Capitale et 3,5% enRégion flamande). C’est donc en Wallonie que sontdomiciliés la majorité des emprunteurs défaillants(44,1%), puis en Flandre (38,9%) et enfin à Bruxelles(13,2%). Outre les disparités régionales, il existeégalement des différences importantes entre pro-vinces. Ainsi, au niveau wallon, ce sont les pro-vinces du Hainaut et de Liège qui connaissent lessituations les plus problématiques avec respecti-vement 8,2% et 7% d’emprunteurs défaillants alorsque le Brabant wallon n’en compte que 4% (5,6%en province du Luxembourg et 6,3% en provincede Namur). Le pourcentage d’emprunteurs défaillants varieégalement fortement en fonction du type de crédit.On dénombre ainsi une part nettement moindre dedéfaillances vis-à-vis des crédits hypothécaires(2,1% d’emprunteurs wallons défaillants) que vis-à-vis des crédits à la consommation (8,9% pour lesprêts à tempérament et 10,8% pour les ventes àtempérament).
En termes d’évolution, le nombre de Wallons enre-gistrés pour défaut de paiement est passé de 128.412fin 2007 à 140.733 fin 2011, soit une augmentationde 9,6% en quatre ans, la tendance étant semblableà l’échelle nationale. Toutefois, cette augmentationn’a pas été linéaire. Ainsi, depuis plusieurs annéeset jusqu’au 3ème trimestre 2008, on connaissait unelégère diminution du pourcentage d’emprunteursdéfaillants. L’effet inverse s’est ensuite produit àpartir de fin 2008 et ce, jusque fin 2010, traduisantune augmentation des situations d’endettementproblématique probablement dues à la crise. Dudébut à la fin 2011 par contre, on a pu assister à unenette diminution du pourcentage d’emprunteursdéfaillants, celle-ci n’étant toutefois pas due à unediminution des situations problématiques mais àune modification de la législation (35). C’est en effetun changement dans l’encodage des données, misen œuvre à partir de décembre 2010, qui expliqueque le pourcentage d’emprunteurs wallonsdéfaillants soit plus bas fin 2011 (6,9%) qu’avant lacrise (7,8% en janvier 2008), alors qu’en chiffresabsolus le nombre d’emprunteurs répertoriés pourdéfaut de paiement n’a pas cessé de croître.
Il convient également de noter que la majorité desemprunteurs défaillants (55,2% fin 2011) ne sontenregistrés dans la CCP que pour un seul créditdéfaillant. On ne peut donc en déduire que toutesles personnes enregistrées dans la CCP sont ensituation de surendettement. Toutefois, près de lamoitié des emprunteurs enregistrés pour un seuldéfaut de paiement sont également référencés pourun ou plusieurs crédits en cours sans arriéré. On doitdès lors constater que le nombre de contratsdéfaillants ne permet généralement de révélerqu’une partie de l’endettement de la personne. Notons encore qu’au cours de la période 2008-2011,le nombre d’emprunteurs présentant un seul défautde paiement a cru de 8,1% en Belgique alors que lesemprunteurs «multi-défaillants» augmentaient de16,5%.
Enfin, relevons que l’arriéré moyen par emprun-teur défaillant wallon a également connu une aug-mentation importante durant cette période, pas-sant d’un montant moyen de 5.961 € en 2007 à7.194,2 € en 2011, représentant ainsi une augmen-tation de 20,7%. C’est l’arriéré moyen en crédit hypo-thécaire qui a connu l’augmentation la plus spec-taculaire (+ 34,3% en 4 ans, passant de 11.759,5 € en2007 à 15.792 € en 2011). Bien que les défaillancesvis-à-vis des crédits hypothécaires soient propor-tionnellement moins nombreuses que vis-à-vis descrédits à la consommation, elles sont d’une ampleurnettement plus conséquente.
L’ensemble de ces chiffres paraissent donc bientémoigner des difficultés croissantes rencontrées parles emprunteurs, depuis le début de la crise, pourfaire face aux remboursements de leurs dettes. Tantl’augmentation du nombre d’emprunteursdéfaillants, que la croissance du nombre d’em-prunteurs multi-défaillants ou du montant de l’arriéré moyen par emprunteur, illustrent une aggra-vation de l’endettement et du surendettement enWallonie, tout comme à l’échelon national.(21) Tous les revenus ne sont pas utilisés dans le calcul des quartiles. Une
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 58
En Wallonie, fin 2011 :- 73,1% de la population majeure a aumoins un crédit- 6,9% des emprunteurs sont répertoriéspour un défaut de paiement- Le montant de l’arriéré moyen paremprunteur défaillant s’élève à 7.194,2 € :• 15.792 € pour le crédit hypothécaire • 6.795,6 € pour le prêt à tempérament • 2.372,2 € pour l’ouverture de crédit• 1.295,6 € pour la vente à tempérament
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série de revenus fictifs ne sont pas pris en compte.
(22) Les quartiles de revenus divisent la population des ménages en
quatre groupes égaux en fonction de leur revenu, chaque groupe
représentant 25% de la distribution des revenus, du quartile inférieur au
quartile supérieur (1 à 4).
(23) Tableau détaillé sur les revenus des ménages en Belgique et dans les
régions en 2009-2010 par quartiles de revenus, disponible sur le site
internet www.cesw.be.
(24) Cette rubrique recouvre des postes tels que les soins corporels, les
articles personnels, les dépenses dans le secteur horeca, les voyages
touristiques, les assurances, …
(25) Tableau détaillé sur les dépenses des ménages en Wallonie en 2010
par quartiles de revenus, disponible sur le site internet www.cesw.be.
(26) Cf. « Le Belge face à l’épargne – 1/2 », Philippe Ledent, in Focus on the
Belgian economy – Economic Research, ING, Novembre 2009.
(27) Le taux d’épargne brut correspond à l’épargne brute divisée par le
revenu disponible brut des ménages ; celui-ci étant ajusté de la
variation des droits des ménages sur les fonds de pension. L’épargne
brute est la partie du revenu disponible brut qui n’est pas
dépensée sous forme de consommation finale.
(28) Le taux d’épargne est le rapport entre l’épargne et les revenus
disponibles. L’épargne est la différence entre les revenus disponibles et la
consommation totale des ménages.
(29) Sources : Confédération de la Construction Wallonne - SPF Economie,
PME, Classes moyennes et Energie.
(30) Le taux de risque de pauvreté se base sur un seuil de pauvreté fixé à
60% du revenu national médian équivalent. Pour cette enquête 2011, cela
correspond à 60% de 20.008 € par an et équivaut pour une personne
isolée à 12.005 € ou à 25.209 € pour un ménage composé de deux adultes
et deux enfants.
(31) La taille de l’échantillon ne permet pas de donner des chiffres fiables
pour la Région de Bruxelles-Capitale.
(32) Les personnes « en situation de privation matérielle grave » sont
confrontées à au moins 4 des 9 situations suivantes :1) ne pas être en
mesure de payer un loyer ou des factures courantes, 2) de chauffer
correctement son domicile, 3) de faire face à des dépenses imprévues,
4) de consommer de la viande, du poisson ou un équivalent de protéines
tous les deux jours, 5) de s’offrir une semaine de vacances en dehors du
domicile, 6) de posséder une voiture personnelle, 7) un lave-linge, 8) un
téléviseur couleur, ou 9) un téléphone.
(33) Il s’agit de ménages dans lesquels, en moyenne, les adultes (âgés
entre 18 et 59 ans, étudiants exclus) ont travaillé moins de 20% de leur
temps pendant l’année de référence. Pour calculer cet indicateur, le SPF
Economie comptabilise l’ensemble des personnes vivant dans un ménage
à faible intensité de travail alors que l’indicateur UE 2020 d’Eurostat ne
reprend que les personnes de moins de 60 ans vivant dans ce type de
ménage. Il est dès lors possible de trouver une légère différence pour cet
indicateur entre les chiffres d’Eurostat et ceux présentés par le SPF
Economie et repris dans ce chapitre.
(34) Cette moyenne a été calculée sur base des dix premiers mois de
l’année 2012.
(35) Depuis début 2011, les petites ouvertures de crédit, soit les ouvertures
de crédit de moins de 1.250 € et remboursables dans les 3 mois, doivent
dorénavant être enregistrées dans la CCP. Cette obligation a dès lors fait
augmenter fortement le nombre d’emprunteurs enregistrés dans la base
de données et a eu pour effet de « diluer» les cas de défaillances
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LES EFFETS DE LA CRISE SUR LES FINANCES PUBLIQUES
La crise a eu un impact important sur les financespubliques belges, dès 2009, année au cours delaquelle l’activité économique a ralenti, au traversdes stabilisateurs automatiques ainsi que des plansde relance régionaux et fédéraux. Les dépenses,notamment de chômage, ont augmenté et lesrecettes (TVA, précompte professionnel, versementsanticipés et droits d’enregistrement) ont diminué,amenant le déficit de l’ensemble des pouvoirspublics belges à 5,5% du PIB en 2009 alors quel’équilibre était atteint en 2007. La crise financièrea accru la dette publique en raison des interven-tions nécessaires pour le sauvetage de certainesinstitutions financières, ce qui n’a pas eu d’impactdirect sur le déficit mais a donné lieu à une aug-mentation des charges d’intérêt, en contrepartiedesquelles les pouvoirs publics ont perçu desrecettes de dividendes, d’intérêt ou de garantie.
Les finances publiques
4La faible évolution de l’activité économique et ladynamique propre des dépenses publiques, notam-ment en matière de pension et de soins de santé,ne conduisent pas à un retour spontané à l’équi-libre budgétaire, mais à une stabilisation du déficit.Dans ses perspectives actualisées, le Bureau fédé-ral du Plan estime que le déficit, à politiqueconstante, serait d’environ 3% du PIB en 2016 et2017.
L’évolution des finances publiques belges s’inscritdans un contexte plus large, au sein de la zone euro,de l’Union Européenne et des économies indus-trialisées. En comparaison avec d’autres pays euro-péens, la situation belge est plutôt favorable. Eneffet, fin 2011, le déficit belge était inférieur à lamoyenne européenne, à celui de la France et desPays-Bas. Le résultat de 2012 est influencé par letraitement statistique de la recapitalisation de Dexiaqui a fait passer le déficit belge de 3,1% à 3,9%(BNB), contre 3,5% pour la zone euro. Le déficitbelge reste toutefois inférieur à celui de la Franceet des Pays-Bas. De son côté, l’Allemagne a atteintl’équilibre budgétaire en 2012.
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La crise financière s’est transformée assez rapide-ment en crise des finances publiques, avec uneacuité particulière pour certains pays de la zoneeuro. L’Union européenne renforce son contrôle surl’évolution des finances publiques des paysmembres. Elle a défini des objectifs complémen-taires à ceux fixés en vue de la création de l’euro :un déficit public qui ne dépasse pas 3% du PIB etune dette publique qui tend vers 60% du PIB.
En matière de dette, les pays qui ne sont plus en défi-cit excessif devront se rapprocher des 60% du PIBde dette à un rythme annuel de 1/20, à défaut de quoiune procédure en déficit excessif pourrait être déci-dée. Pour la Belgique, dont la dette est actuelle-ment d’environ 100% du PIB, cela implique que, sile déficit est inférieur à 3% en 2013, une diminutionminimale de 2% par an de la dette par rapport auPIB doit être enregistrée à partir de 2016. Toutefois,le critère de la dette ne constituerait pas unecontrainte supplémentaire en Belgique, pour autantque le déficit soit alors inférieur à 1% du PIB et lacroissance économique nominale d’au moins 3%.
Dans le volet préventif du Pacte de stabilité et decroissance, la politique budgétaire est de plus enplus appréhendée sous l’angle du solde budgétairestructurel plutôt que sous l’angle du solde observé.Il s’agit de prendre en compte l’effet de la conjonc-ture sur les finances publiques et de neutraliser lesmesures budgétaires non récurrentes. Sous cetangle d’approche, l’évolution est un peu en retrait
par rapport à celle de la zone euro. Un objectif demoyen terme est fixé pour chaque pays. Pour laBelgique, il s’agit d’un surplus budgétaire de 0,75%du PIB. Tant que cet objectif n’est pas atteint, chaqueannée, les pays dont le taux d’endettement est supé-rieur à 60% du PIB doivent améliorer leur soldestructurel d’au moins 0,5% par an. En outre, lesdépenses publiques, hors charges d’intérêt et horscomposante cyclique des dépenses de chômage,ne peuvent pas augmenter plus vite que la crois-sance économique potentielle réelle à moyen terme,actuellement estimée à 1% pour la Belgique par laCommission européenne. Une croissance plusrapide des dépenses est possible, si elle s’accom-pagne de mesures augmentant les recettes.
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Les finances publiques
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2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Zone euro (17 pays) Belgique Allemagne
France Union européenne (27 pays) Pays-Bas
EVOLUTION DU DÉFICIT DES POUVOIRS PUBLICS (EN % DU PIB)
Source : Eurostat
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Zone euro solde observé Zone euro solde structurel
Belgique solde observé Belgique solde structurel
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Belgique France Allemagne Euro
EVOLUTION DES SOLDES BUDGÉTAIRES OBSERVÉS ET STRUCTURELS (EN % DU PIB)
Source : AMECO
EVOLUTION DES TAUX D'INTÉRÊT LONG TERME (EN %)
Source : Belgostat
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L’ÉVOLUTION DES CONDITIONS DE FINANCEMENT
Dès le début de la crise financière, les taux d’inté-rêt se sont accrus pour l’euro sur les marchés inter-nationaux. Le décalage entre les taux belges et fran-çais, d’une part, et le taux allemand, d’autre part,s’est progressivement manifesté en 2009 et se pour-suit depuis. Les taux belges ont augmenté sensi-blement de fin 2010 à fin 2011 ; durant l’année 2012,ils se sont rapprochés des taux français et de ceuxde l’euro, à un niveau historiquement bas de 2,3%à dix ans pour le premier trimestre 2013.
LES SOLDES DE FINANCEMENT PAR NIVEAU DE POUVOIR
L’effet de la crise sur les finances publiques s’estmanifesté de manière importante en 2009, touchantalors surtout l’Etat fédéral mais aussi la Sécuritésociale, les Communautés et les Régions. Depuislors, le déficit de la Sécurité sociale, des Commu-nautés et Régions s’est réduit. Par contre, le déficitsupporté par l’Etat fédéral, après avoir diminué en2010, a de nouveau augmenté en 2011 pour se sta-biliser en 2012. Cette stabilisation masque en fait uneamélioration car l’intervention au profit de Dexiaest incluse dans le déficit et ne devrait pas se repro-duire. Le solde de financement des pouvoirs locaux,qui était encore positif en 2009, s’est dégradé en2011 et 2012, confirmant l’existence d’un cycle selonlequel les dépenses augmentent plus rapidementque les recettes à l’approche des élections, qui onteu lieu en 2012 au niveau communal.
LES FINANCES DES ENTITÉSFÉDÉRÉES
La Communauté flamande, Bruxelles et la Wallo-nie ont connu une dégradation de leur solde bud-gétaire dès 2008, suite notamment à un premiertassement des droits d’enregistrement et desdépenses en croissance. En 2009, toutes les entitésfédérées ont connu un déficit important, en lienavec la réduction des impôts régionaux et les para-mètres de la Loi spéciale de financement, dont l’im-pact s’est également manifesté en 2010. La Fédé-ration Wallonie-Bruxelles a connu en 2010 un déficitplus important, les Régions bénéficiant de leur côtéd’un léger rebond des impôts régionaux. Depuis, leretour à l’équilibre se réalise de manière différen-ciée entre entités. La Flandre a retrouvé l’équilibreen 2011. Les gouvernements de la Wallonie et laFédération Wallonie-Bruxelles se sont donné commeobjectif un retour à l’équilibre en 2015. Le déficit dela Communauté germanophone s’est accru en 2012.La dette des entités fédérées s’est amplifiée demanière importante depuis 2008. Fin 2011, elle étaitde 24,3 milliards € contre 13,3 milliards € fin 2005.L’augmentation provient des déficits successifs maisaussi d’interventions de la Flandre en soutien ausecteur financier. La dette cumulée de la Wallonieet de la Fédération Wallonie Bruxelles s’élevait à9,43 milliards € fin 2005 et à 13,3 milliards € fin 2011,soit respectivement 70% et 55% de la dette de l’en-semble des entités fédérées.
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Etat fédéral Sécurité sociale Communautés et Régions Pouvoirs locaux
EVOLUTION DES SOLDES BUDGÉTAIRES PAR NIVEAU DE POUVOIR (EN % DU PIB)
Source : CSF
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Solde de financement des entités fédérées (en millions €)
2007 2008 2009 2010 2011 2012
Wallonie 242,4 -56,8 -821,5 -426,9 -486 -194,4
Fédération Wallonie-Bruxelles -32,6 59,6 -265,3 -726 -246,6 -233,2
Communauté germanophone 2,1 3,9 -11,7 -7,3 -5,1 -15,2
Région de Bruxelles Capitale 38 -49,5 -303,8 -260,8 -295,6 -170,6
Communauté flamande 1.057,3 149,2 -1. 102,1 -985,9 164,5 241
Total 1.307,2 106,4 -2.504,4 -2.406,9 -868,8 -372,4
Source : CSF
LES FINANCES DES POUVOIRS LOCAUX
Les communes et provinces sont susceptibles d’êtreimpactées par la crise économique et financière pardifférents canaux. En effet, l’inflation accélère lesdépenses plus rapidement que les recettes. La crisepeut aussi peser sur les recettes d’impôt des per-sonnes physiques et leur évolution. En outre, autravers des transferts aux CPAS, les communes sontdavantage sollicitées pour rencontrer des besoinssociaux accrus par la crise. Les pouvoirs locauxétaient également actionnaires d’une institutionfinancière qui a connu de grandes difficultés. Enfin,les pouvoirs locaux réalisent environ la moitié desinvestissements publics en Belgique, essentielle-ment financés par l’emprunt, dont l’accès a pu seraréfier suite à la crise.
Globalement, les soldes budgétaires des pouvoirslocaux n’ont pas connu une dégradation spectacu-laire comme celle des autres niveaux de pouvoir. Enoutre, la détérioration est plus tardive, se manifes-tant surtout dans les budgets 2011 et 2012.
Les sources de financement des communes se com-posent de trois éléments principaux : les recettes fiscales (additionnels au précompte immobilier, àl’impôt des personnes physiques, à la taxe de cir-culation) qui représentent 52% des recettes descommunes belges en 2011, les fonds et subsidesreçus d’autres niveaux de pouvoir, pour 36%, et desressources propres (redevances, dividendes, …)pour 12%. La situation varie quelque peu entreRégions, la Wallonie se caractérisant par une plusgrande importance des fonds et transferts dans lebudget des communes.L’évolution moyenne des dépenses communalesne s’est pas écartée de celle des recettes pour laBelgique et la Wallonie. En revanche, les dépensesont évolué plus rapidement en Flandre, amenant àune dégradation du solde budgétaire. A l’inverse,à Bruxelles, ce sont les recettes qui ont augmentéplus rapidement que les dépenses.
Les recettes fiscales ont évolué plus rapidementque les autres dans les trois Régions. Ceci résultesurtout d’un effet de base imposable (revenu
51,8 47,9 52,3 54,4
35,9 41,1 36,5 32,1
12,3 11 11,2 13,5
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Belgique Wallonie Bruxelles Flandre
Recettes fiscales Fonds et subsides reçus Ressources propres
STRUCTURE DES SOURCES DE FINANCEMENT (HORS PERSONNEL ENSEIGNANT, EN %)
Source : Belfius
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cadastraux, revenus soumis à l’IPP) et d’une aug-mentation modérée des taux entre 2007 et 2012.Les centimes additionnels moyens au précompteimmobilier sont passés de 2.552 à 2.607 entre 2007et 2012. Sur la même période, le taux moyen desadditionnels à l’IPP est passé de 7,3% à 7,38%. Lesmodifications de taux ont surtout eu lieu en 2007et 2008, soit avant la manifestation des consé-quences de la crise. Les recettes de fonds et de sub-sides ont évolué d’une manière comparable à l’en-semble des recettes entre 2007 et 2012. De leur côté,les ressources propres (de 11 à 13,5% des recettes)ont connu des sorts divers : une diminution annuellemoyenne de 1,1% par an en Wallonie, une aug-mentation annuelle de 1,5% à Bruxelles et de 4 ,2%en Flandre. La diminution en Wallonie est attribuableà la baisse des recettes financières, consécutives àla libéralisation du marché de l’énergie, aux diffi-cultés du Holding communal et à la réductiond’autres dividendes. Dans les trois Régions, la dimi-nution des recettes financières est partiellementcompensée par une augmentation des recettes deprestations liée aux redevances d’occupation dusol pour les infrastructures énergétiques.
Sauf à Bruxelles, les dépenses de personnel ontaugmenté plus vite que l’ensemble des dépenses,en raison principalement des indexations, de l’aug-mentation des cotisations pour pension du per-sonnel statutaire. En Flandre s’ajoute la mise enplace d’un deuxième pilier de pension pour le per-sonnel contractuel. Les dépenses de transfert ontaugmenté de 4,4% par an dans les trois Régions,notamment sous l’impulsion des dépenses vers lesCPAS et d’autres acteurs publics. En 2011, la dépensemoyenne de transfert par habitant vers les CPASétait de 130 € pour la Belgique, plus faible en Wal-lonie (113 €) et en Flandre (120 €) et nettement plusélevée à Bruxelles (234 €) comme dans les autresgrandes villes du pays. Les dépenses de dettes
(intérêts, amortissements et interventions éven-tuelles dans des entreprises publiques) se sontréduites de 0,7% entre 2007 et 2012 en Belgique etplus rapidement encore en Wallonie (-1,9%), prin-cipalement grâce à une réduction des taux d’inté-rêt et à une évolution maîtrisée de la dette. Depuis2010, les charges financières représentent enmoyenne 12% des dépenses communales contreplus de 17% en 2001. A Bruxelles, par contre, lesdépenses de dette ont augmenté de 3,4% par an.
Au sein des pouvoirs publics, ce sont les pouvoirslocaux qui sont les principaux investisseurs. Lescommunes ont poursuivi entre 2007 et 2012 unepolitique d’investissements comparable à celle miseen œuvre de 2001 à 2006. Le taux d’investissementest resté supérieur à 1, ce qui signifie que les inves-tissements ont dépassé les amortissements. L’ap-plication des normes budgétaires européennesrisque de détériorer le solde de financement despouvoirs locaux. Les règles actuelles séparent lecompte ordinaire du compte extraordinaire, l’exer-cice propre et le solde global, qui doit être en équi-libre, permettant des glissements pluriannuels. Uneapplication stricte des normes SEC95 amènerait àajouter les investissements aux dépenses commu-nales, sans tenir compte des opérations financières.Un lissage des objectifs budgétaires ou une priseen compte particulière des investissements seraientutiles pour préserver la capacité d’investissementdes pouvoirs locaux.
Les pouvoirs locaux sont relativement prudentslorsqu’ils établissent leur budget ; les dépenses ysont en général surestimées et les recettes sousestimées, si bien que les comptes à l’exercice propresont globalement restés en boni, alors que les soldesdes budgets se sont détériorés, surtout en Flandre,pour les exercices 2011 et 2012.
Taux de croissance moyen des recettes
Taux de croissance moyen des recettes
fiscales
Taux de croissance moyen des dépenses
Taux de croissance moyen des dépenses
de personnel
Evolution des recettes et des dépenses des communes entre 2007 et 2012 (en %)
Belgique 3,2% 3,6% 3,3% 3,8%
Wallonie 3,0% 4,1% 3,0% 3,5%
Bruxelles 3,6% 3,8% 3,2% 2,2%
Flandre 3,2% 3,3% 3,6% 4,4%
Source : Belfius
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EN CONCLUSION
Les finances publiques belges, comme celles desautres pays industrialisés, se sont considérable-ment dégradées suite à la crise financière et éco-nomique. Les difficultés budgétaires se poursui-vent. En 2013, la Belgique devrait avoir accompli lamoitié des efforts nécessaires au retour à l’équi-libre de ses finances publiques. Cependant, lesactions budgétaires simultanées au niveau euro-péen pèsent sur la croissance économique ce quicomplexifie l’amélioration des soldes budgétaires.Le rythme de l’assainissement pourrait toutefoisêtre légèrement assoupli pour tenir compte de lafaible croissance. Un solde structurel en équilibreest envisagé comme objectif pour 2015 et un soldeen équilibre nominal en 2016. La répartition desefforts nécessaires entre entités va par ailleurs fairel’objet de concertations entre les différents niveauxde pouvoir ce qui pourra également influencer lesfuturs paramètres de la Loi spéciale de financementen lien avec la 6eme réforme de l’Etat.
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 66
Evolution des soldes ordinaires des communes à l’exercice propre (en millions e)
2008 2009 2010 2011 2012
Belgique -103,9 -145,0 -97,8 -282,1 -373,8
Wallonie 16,2 7,0 7,0 -13,0 -10,5
Bruxelles 3,0 4,3 -1,8 -0,5 -7,8
Flandre -123,1 -156,3 -102,9 -268,7 -355,5
Source : Belfius
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LE BILAN ENERGETIQUE WALLON (36)
Dans le cadre de cette partie, la production élec-trique, la consommation intérieure brute et laconsommation finale totale seront examinées.
En 2011, selon le bilan énergétique provisoire 2011de la Wallonie, la production d’électricité nette estde 33,1 TWh, ce qui correspond à une diminution de7% par rapport à 2010.L’électricité nucléaire représente 70% de cette pro-duction et les centrales Turbine Gaz Vapeur (TGV)16%.Il faut souligner que les évolutions constatées dif-fèrent selon la source de production. On constateune baisse de production des centrales TGV (-24%)et des centrales nucléaires (-2%) et surtout des cen-trales thermiques classiques (-48%) suite à la fer-meture de certaines unités. Une forte progressiondes productions d’origine renouvelable est à
souligner : +47% pour l’éolien et +152% pour lesolaire photovoltaïque (voir chapitre consacré auxénergies renouvelables ci-dessous).
La consommation intérieure brute (CIB) représentela quantité d’énergie nécessaire pour répondre àla demande de la Wallonie. Elle correspond au bilande l’importation, de la production primaire et del’exportation d’énergie. En 2010, elle est de 202 TWh.Après une chute de 10% en 2009, on constate unehausse de 6%. Celle-ci résulte de différents facteurs.Une certaine reprise industrielle a conduit à uneaugmentation de la consommation de ce secteur de17%, alors qu’une baisse de 33% avait été consta-tée en 2009 suite à la crise économique. 2010 futune année froide ce qui a eu un impact direct surla consommation du secteur domestique qui a pro-gressé de 7%. Enfin, il faut également signaler unehausse de la production électrique.
L’énergie
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Le Bilan énergétique provisoire pour 2011 fait appa-raître une situation différente. En effet, une baissede 4% de la CIB est constatée. Cette diminutions’explique par une diminution de la production élec-trique et par une baisse de la consommation desménages due à un climat plus doux. Ces diminu-tions ne sont pas contrebalancées par l’amorce dela reprise de l’activité des entreprises (+2% de laconsommation énergétique industrielle en 2011).
Si l’on se penche maintenant sur la consommationfinale totale, qui représente l’énergie consomméepar l’ensemble des secteurs, elle est de 135 TWh en 2011. Après une baisse de 16% en 2009, elle repartà la hausse en 2010 (+9%) puis de nouveau à labaisse en 2011 (-2.4%). Les éléments explicatifs deces variations sont les mêmes que ceux présentésdans le cadre de la CIB, à savoir une augmentationde l’activité industrielle en 2010 et plus faiblementen 2011, ainsi que l’impact des conditions clima-tiques sur les besoins du secteur domestique.
L’examen des évolutions par secteur d’activitémontre que la crise de 2009 a fortement impacté lacomposition sectorielle de la consommation finaletotale. En effet, la consommation industrielle achuté de 33% en 2009. En 2008, l’industrie repré-sentait 43% de cette consommation. En 2010, cepourcentage tombe à 36% et revient à 38% en 2011.La répartition entre les différents secteurs indus-triels a également subit des modifications impor-tantes. En 2010 et 2011, ce sont les industries desminéraux non métalliques (cimenteries et produc-tion de chaux) qui composent la branche la plusénergivore avec 33% de la consommation totale dusecteur industriel wallon. La sidérurgie qui était entête depuis des années avec presque 50% de laconsommation en 1990 et 36% en 2008, ne repré-sente plus que 20% en 2011 suite à la fermeture ouà l’arrêt de plusieurs sites de production.
Il est également intéressant d’examiner la part dusecteur des transports dans la consommation finale.En 1990, elle s’élevait à 19% et ne cesse de croîtredepuis pour atteindre 30% en 2011. Cette hausse estprincipalement due à la hausse du transport routier(+ 34% entre 1990 et 2011) et du secteur aérien(+700% entre 1990 et 2011).
Evolution sectorielle de la consommation finale (37)
Année Industrie Logement Tertiaire Agriculture Transport Total
En TWh Pci 1990 76,3 42,1 32,3 8,5 1,2 27,8 146,2
1995 76,3 46,9 35,6 10,1 1,2 30,3 153,5
2000 75,5 46,5 34,1 11,3 1,1 33,9 155,9
2005 66,5 50,0 36,5 12,3 1,2 36,8 153,2
2009 43,0 46,8 32,1 13,6 1,2 37,3 127,1
2010 50,3 50,1 34,2 14,7 1,2 38,4 138,8
2011 51,4 43,3 29,4 12,8 1,2 40,7 135,4
En % du total 1990 52% 29% 22% 6% 1% 19% 100%
1995 50% 31% 23% 7% 1% 20% 100%
2000 48% 30% 22% 7% 1% 22% 100%
2005 43% 33% 24% 8% 1% 24% 100%
2009 34% 37% 25% 11% 1% 29% 100%
2010 36% 36% 25% 11% 1% 28% 100%
2011 38% 32% 22% 9% 1% 30% 100%
Evolution 1990-2011 -32,7% +3,1% -8,9% +49,3% -4,3% +46,3% -7,4%
Taux de croissance annuel -1,9% +0,1% -0,4% +1,9% -0,2% +1,8% -0,4%
moyen 1990-2011
Evolution 2010-2011 +2,0% -13,4% -14,0% -13,1% +0,0% +6,1% -2,4%
NDLR : les usages non énergétiques sont inclus
Source : ICEDD
Domestique Dont Dont Dontet équivalents
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69 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
L’évolution de la consommation finale sur la périodede 1990 à 2011 pour ces deux secteurs est tout à faitcontrastée puisque pour le secteur industriel onconstate une diminution de près de 33% alorsqu’une hausse de plus de 45% apparaît pour letransport.
La part de la production d’énergie primaire et de larécupération d’énergie (énergies renouvelables,valorisation énergétiques des déchets, charbon desterrils…) dans la CIB détermine le degré d’indé-pendance énergétique. Pour la Wallonie, il est estiméà 6% en 2010. S’il est en croissance suite au déve-loppement des énergies renouvelables, il faut sou-ligner que l’augmentation plus soutenue consta-tée depuis 2009 est également une conséquencede la diminution importante de la production sidé-rurgique qui induit une réduction des importationsde charbon.
LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIESRENOUVELABLES EN WALLONIE (38)
En 2010, la consommation intérieure brute d’éner-gie renouvelable est de 13,6 TWh (+ 11% par rap-port à 2009), soit 6,7% de la CIB totale. Plus de 80%ont été produits en Wallonie. Si l’on se penche surla contribution des différentes sources d’énergie, onconstate que 93% de cette consommation provientde la biomasse et 7% du « hors biomasse », à savoirl’éolien, le solaire, l’hydroélectricité, la géothermieet les pompes à chaleur. Depuis 20 ans, les haussesles plus importantes concernent ces dernièressources ainsi que le biogaz.
L’Europe a fixé aux Etats membres des objectifsrelatifs au pourcentage d’énergie issue de sourcesrenouvelables dans la consommation d’énergiefinale à l’horizon 2020 (39). L’objectif belge est de
13% mais n’a pas encore été réparti entre les régions.Celui fixé par le Gouvernement wallon est de par-venir à une production de 8 TWh d’électricité pro-duite à partir de sources renouvelables, soit envi-ron 25% de la consommation finale d’électricitéestimée à l’horizon 2020. En 2010, cette part s’élèveà 7,4% en Wallonie avec 2,1% d’électricité, 4,3% dechaleur et 1% pour les transports (biocarburants).
En 2010, la production de chaleur nette est de 6 TWhdont plus de 95% sont issus de la biomasse solide(sous-produits végétaux, bois de chauffage et com-bustibles de substitution).
L’électricité renouvelable intervient quant à elle pour7% de la production nette d’électricité totale en Wal-lonie (hors pompage) et représente plus de 10% dela consommation d’électricité en Wallonie. La pro-duction nette est de 2,7 TWh en 2010 (+23% par rap-port à 2009), dont plus de 60% provenant de la bio-masse, 26% de l’éolien, 11% de l’hydroélectricité etprès de 2,5% du solaire.
Il est intéressant d’examiner plus avant la produc-tion d’électricité verte certifiée puisque celle-ci donneaccès à l’octroi de certificats verts. Selon le décretdu 12 avril 2001 relatif à l’organisation du marchérégional de l’électricité, l’électricité verte est définiecomme l’électricité produite à partir de sourcesd’énergie renouvelables ou de cogénération de qua-lité dont la filière génère un taux minimum de 10%d’économie de dioxyde de carbone par rapport auxémissions de dioxyde de carbone d’une productionclassique dans des installations modernes de réfé-rence.
L’électricité verte en Wallonie 2011 (40)
Filières �
Solaire photovoltaïque 48.540 247.359 140.663 158% 938.066 153% 6,669 78,90 526,17
Hydraulique 85 111.333 187.780 -36% 101.201 -38% 0,539 82,95 44,70
Eolien 71 523.767 1.029.512 48% 1.029.347 48% 1 82,54 82,53
Biomasse 9 125.319 658.283 6% 410.356 -17% 0,623 84,46 52,65
Cogénération biomasse 47 158.996 965.520 2% 1.166.602 11% 1,208 83,70 101,14
Cogénération fossile 71 206.513 1.004.634 14% 124.911 23% 0,124 80,59 10,02
Total ou 48.823 1.373.288 3.986.391 14% 3.770.484 31%
Moyenne 0,946 82,18 77,73
Nombre
de sites
Puissance
kW
Production
MWh
Production
CV
2011
2010
MWh
Taux d’octroi
moyen
(CV/MWh)
Prix moyen
au producteur
(€/CV)
Niveau de
soutien moyen
(€/MWh)
2011
2010
CV
Source : ICEDD
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page69
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 70
D’après le rapport annuel spécifique 2011 de laCWAPE (41), fin 2011, la production d’électricitéverte en Wallonie est répartie entre 48.823 sites deproduction pour une puissance totale de 1.373 MW.82,5% de cette puissance se concentre dans 331sites de puissance supérieure à 10 kW. 99% dessites ont une puissance inférieure à 10 kW pour unepuissance totale de 240 MW. Si l’on regarde l’évo-lution du nombre d’installations par rapport à 2010,on constate :
- pour les sites de plus de 10 kW, l’apparition de 97nouveaux sites dont 68 installations photovol-taïques, 10 éoliennes et 3 unités de cogénérationindustrielles.- pour les sites de moins de 10 kW, une forte haussedes installations photovoltaïques avec 25.000 nou-velles installations pour 16.000 en 2010. Il faut éga-lement signaler qu’étant donné la diminution ducoût des installations, la puissance moyenne esten augmentation depuis 2008.
En 2011, la production d’électricité verte atteintpresque 4 TWh (+14% par rapport à 2010), ce quireprésente 17,5% des fournitures d’électricité enWallonie. Les différentes sources sont la biomasseet la cogénération biomasse (40%), l’éolien (26%),la cogénération fossile (25%), l’hydraulique (5%) etle photovoltaïque (4%). Ce dernier et l’éolien ontconnu les plus fortes augmentations avec respec-tivement +158% et presque +50% par rapport à 2010.
La production de certificats verts a quant à elle pro-gressé de 31% par rapport à 2010 atteignant plus de
3.770.000 certificats fin 2011. La répartition par filièreest la suivante : 42% proviennent de la biomasse etde la cogénération biomasse, 27% de l’éolien et25% du photovoltaïque. Ces deux dernières connais-sent les progressions les plus importantes.L’augmentation de la part du photovoltaïque danscette production a comme effet une augmentationdu taux d’octroi moyen effectif qui passe de 0,825CV/MWh en 2010 à 0,946 CV/MWh en 2011. In fine,cela conduit à ce que le niveau moyen de soutiende l’électricité verte augmente de 70 €/MWh en 2010à 78 €/MWh en 2011, soit une hausse de 11%.Selon la CWAPE, l’essor de la filière photovoltaïqueest l’élément principal qui a conduit au déséqui-libre actuel du marché des certificats verts.
EVOLUTION DES PRIX
Depuis 2007 le marché est complètement libéraliséen Wallonie. L’effet attendu était une baisse des prixénergétique par l’organisation d’un marché concur-rentiel.
Selon les données Eurostat, le prix de l’électricitéhors taxes pour les ménages a crû de manière plusvive en Belgique qu’ailleurs.
Le graphique ci-après montre que, pour un indice100 en 2006, le prix se situe à un indice de 141,6 en2012 pour la Belgique contre 113,9 pour la zone euroet 123,2 pour l’UE 27. La croissance annuellemoyenne du prix hors taxe en Belgique est de 6%contre 2,2% pour la zone euro, 1,5% aux Pays-Bas,1,4% en France et 0,8% en Allemagne !
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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
UE (27 pays)
Zone euro (composition variable)
Belgique
Allemagne
France
Pays-Bas
PRIX DE L'ÉLECTRICITÉ POUR LES MÉNAGES (2006 = 100)
Source : Eurostat
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page70
71 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
En chiffres absolus, la Belgique est le pays où leprix de l’électricité hors taxe est le plus élevé :
Prix de l’électricité hors taxes pour les ménages en 2012
(€ par KWh) :
UE 27 0,1316
Zone Euro 0,1295
Belgique 0,159
Allemagne 0,1441
France 0,0986
Pays-Bas 0,1317
En ce qui concerne le prix de l’électricité hors taxespour l’industrie, si les indicateurs se situent dans lamoyenne européenne, le prix demeure plus élevéque chez nos principaux partenaires commerciaux
Prix de l’électricité hors taxes pour l’industrie en 2012
(€ par KWh) :
U.E.27 0,0976
Zone Euro 0,0984
Belgique 0,095
Allemagne: 0,0895
France 0,0809
Pays-Bas 0,0805
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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
UE (27 pays)
Zone euro (composition variable)
Belgique
Allemagne
France
Pays-Bas
En ce qui concerne le prix du gaz (toujours horstaxe), l’évolution indiciaire est fournie dans les gra-phiques ci-après.Comme pour l’électricité, le prix du gaz est le plusélevé en Belgique qui affiché aussi une croissanceannuelle supérieure à la moyenne européenne et àla croissance observée chez les principaux parte-naires commerciaux.
Prix du gaz hors taxes pour les ménages en 2012
Prix en 2012 Croissance annuelle
(€/Gigajoule) moyenne (2012/2006)
U.E.27 13,63 5,3%
Zone Euro 13,99 3,6%
Belgique 15,20 5,9%
Allemagne 13,22 1,3%
France 14,70 5,3%
Pays-Bas 12,92 2,6%
Pour ce qui concerne le prix du gaz pour l’indus-trie, les indicateurs s’inscrivent davantage dans deszones comparables aux moyennes européennes etchez les trois principaux partenaires commerciaux.
PRIX DU GAZ POUR LES MÉNAGES (2006 = 100)
Source : Eurostat
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En chiffres absolus, on notera que la Belgique afficheun prix du gaz pour l’industrie – hors taxes – moinsélevé qu’ailleurs, excepté les Pays-Bas (producteurde gaz)
Prix du gaz hors taxes pour l’industrie en 2012 (€ par Gj)
UE 27 10,14
Zone Euro 10,64
Belgique 9,17
Allemagne 12,04
France 10,51
Pays-Bas 7,99
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 72
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2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012UE (27 pays)
Zone euro (composition variable)
Belgique
Allemagne
France
Pays-Bas
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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Belgique
Allemagne
France
Pays-Bas
PRIX DU GAZ POUR L'INDUSTRIE (2006 = 100)
Source : Eurostat
Source : Eurostat
TAUX D'IMPOSITION IMPLICITE DE L'ÉNERGIE (€/TONNE D'ÉQUIVALENT PÉTROLE)
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page72
73 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
D’une manière globale, on constate donc que :
1. L’augmentation des prix énergétiques est parti-culièrement forte en Belgique et touche principa-lement les ménages ; l’augmentation du prix pourl’industrie est en effet moins forte et davantagecomparable à celle qui est observée dans les paysvoisins.2. L’évolution des prix semble n’être que peu influen-cée par l’évolution de la demande, en tout cas pourl’industrie où une pression sur les prix subsiste mal-gré une certaine contraction de la demande.3. L’évolution du prix du gaz et de l’électricité, com-parativement à l’évolution des prix pour lesménages, trouverait un élément d’explication dansune élasticité prix/PIB moins forte pour les ménagesque pour l’industrie.
Eurostat fournit une statistique concernant le tauxd’imposition implicite qui est le ratio entre lesrecettes fiscales de l'énergie et la consommationd'énergie finale calculé pendant une année civile.Les recettes fiscales de l'énergie sont mesurées eneuros et la consommation d'énergie finale en tantque TEP (tonnes d'équivalent pétrole).
Il est intéressant de noter que la pression fiscaleglobale sur l’énergie est nettement moins forte enBelgique que chez nos principaux partenaires com-merciaux (France, Allemagne, Pays-Bas).
(36) Bilan Energétique de la Wallonie 2010, Bilan de production et de
transformation, ICEDD pour la DG04, février 2012
Bilan Energétique de la Wallonie 2010, Bilan de l’industrie et bilan global,
ICEDD pour la DG04, septembre 2012
Bilan Energétique provisoire de la Wallonie 2011, ICEDD pour la DG04,
septembre 2012
(37) Extrait du tableau 39 du Bilan Energétique de la Wallonie 2010, Bilan
de l’industrie et Bilan global, ICEDD pour la DG04, septembre 2012 et du
tableau 16 du Bilan Energétique provisoire de la Wallonie 2011, ICEDD pour
la DG04, septembre 2012
(38) Bilan Energétique de la Wallonie 2010, Bilan de l’industrie et bilan
global, ICEDD pour la DG04, septembre 2012
(39) Directive 2009/28/EC relative à la promotion de l’utilisation de
l’énergie produite à partir de SER
(40) Tiré des tableaux 7, 10 et 11 du Rapport annuel spécifique 2011 de la
CWAPE
(41) L’évolution du marché des certificats verts, Rapport annuel spécifique
2011, CWAPE
Regards2013_CESRW_RAPPORT2005FLASH 28/05/13 10:43 Page73
CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 74
GlossaireBibliographie Définitions
Glossaire
APEAides à la Promotion d’Emploi
AWIPHAgence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées
BFPBureau Fédéral du Plan
BITBureau International du Travail
BNBBanque Nationale de Belgique
CCEConseil Central de l’Economie
CCIChômeurs Complets Indemnisés
CCPCentrale des crédits aux particuliers
CEPCongé-Education Payé
CISCommunity Innovation Survey
CSFConseil Supérieur des Finances
CPRDCrédits Publics de Recherche-Développement
CSJCentre de Soins de Jour
CWaPECommission wallonne pour l’Energie
DEDemandeurs d’Emploi
DEDADemandeurs d’Allocations
DEIDemandeurs d’Emploi Indemnisés
ETPEquivalent Temps Plein
EUROSTATOffice statistique des Communautés européennes
FOREM Office régional de la Formation professionnelle et de l’Emploi
FWBFédération Wallonie-Bruxelles
GESGaz à Effet de Serre
GRDGestionnaires de Réseaux de Distribution
HTHigh Tech
IDEIntercommunales de Développement Economique
INASTIInstitut National d’Assurances Socialespour Travailleurs Indépendants
ISBLInstitutions sans but lucratif
LSFLoi Spéciale de Financement
MHTMedium High Tech
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75 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
GlossaireBibliographie Définitions
OEBOffice Européen des Brevets
ONEMOffice National de l’Emploi
ONSSOffice National de Sécurité Sociale
PCRDProgramme-Cadre de Recherche-`Développement
PIBProduit Intérieur Brut
PTPProgramme de Transition Professionnelle
R&DRecherche et Développement
RETIRégion de Tradition Industrielle
SBASmall Business Act
SCMStandard Cost Model
SPFService Public Fédéral
SPWService Public de Wallonie
DGO1Direction Générale Opérationnelle Routes et Bâtiments
DGO2Direction Générale Opérationnelle Mobilité et Voies hydrauliques
DGO3Direction Générale Opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement
DGO4Direction Générale Opérationnelle Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Energie
DGO5Direction Générale Opérationnelle Pouvoirs locaux, Action sociale et Santé
DGO6Direction Générale Opérationnelle Economie, Emploi et Recherche
DGO7Direction Générale Opérationnelle Fiscalité
TICTechnologies de l’Information et de la Communication
UEUnion Européenne
ZAEZone d’Activité Economique
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 76
OBSERVATOIRE DU CRÉDIT ET DE L’EN-DETTEMENT- Prévention et traitement du surendette-ment en Wallonie – Rapport d’évaluation2011, décembre 2012
- « Crédit et endettement problématique :quelles disparités géographiques ? », R. DUVIVIER, décembre 2012http://www.observatoire-credit.be
OFFICE NATIONAL DE L’EMPLOI (ONEM)http://www.onem.be
OFFICE NATIONAL DE LA SÉCURITÉSOCIALE (ONSS) http://www.onss.be
SOCIÉTÉ PUBLIQUE DE GESTION DEL’EAU (SPGE)Rapport d’activités 2011
SPF ECONOMIE, PME, CLASSESMOYENNES ET ÉNERGIE – DGSIE- Données démographiques- Enquêtes sur le budget des ménages,1999 à 2010- Données relatives aux permis délivréspour le logement résidentiel, 2007 à 2012- Données relatives aux prix moyen desmaisons d’habitation ordinaires, 2007 à2012- Enquêtes EU-SILC 2007 à 2011 (enquêteeuropéenne sur les revenus et les condi-tions de vie)http://www.statbel.fgov.be
SPP INTÉGRATION SOCIALEDonnées sur les bénéficiaires du revenud’intégration sociale, 2004 à 2012http://www.mi-is.be
Bibliographie
AQUAWALStatistiques de l’eau potable et de l’as-sainissement des eaux usées en Wallo-nie, Rapport 2012
AGENCE WALLONNE DE L’AIR ET DU CLIMAT (AWAC)- Emissions de substances acidifiantes etparticules en Wallonie, Soumission 2013- Emissions de GES en Wallonie, Sou-mission 2013
AGENCE WALLONNE À L’EXPORTATIONET AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS(AWEX)Données 2012
BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE –CENTRALE DES CRÉDITS AUX PARTICU-LIERSDonnées statistiques au 31 décembre 2011http://www.nbb.be
BELFIUSFinances locales, Communes et Provinces,juillet 2012
BELGOSTATDonnées statistiqueshttp://www.nbb.be/belgostat/
BUREAU FÉDÉRAL DU PLAN & DGSIEPerspectives de population 2010-2060http://www.plan.be
BUREAU FÉDÉRAL DU PLAN Perspectives économiques 2012-2017 :principaux résultats macroéconomiques
CONSEIL SUPÉRIEUR DES FINANCESTrajectoire budgétaire en préparation duprogramme de stabilité 2013-2016
CWaPEL’évolution du marché des certificats verts,Rapport annuel spécifique 2011
DYNAMhttp://www.dynam-belgium.be
EUROSTAT- Données de comptabilité nationale – Tauxd’épargne brut des ménages, mars 2013- Statistiques économiques - sociales -finances publiques , régionales et natio-nales, mars 2013http://www.epp.eurostat.ec.europa.eu
FEDERGONhttp://www.federgon.be
FOREMhttp://www.leforem.be
ICEDD pour le compte du SPWBilan énergétique de la Wallonie 2010,bilan de l’industrie et de transformation,février 2012
ICEDD pour le compte du SPWBilan énergétique de la Wallonie 2010,bilan de l’industrie et bilan global, sep-tembre 2012
ICEDD pour le compte du SPWBilan énergétique de la Wallonie 2010,bilan provisoire 2011, septembre 2012
INSTITUT DES GROUPES NATIONAUX(ICN)http://www.inr-icn.fgov.be
ING BELGIQUE« Le Belge face à l’épargne », Ph. LEDENT,Economic Research, novembre 2009
INASTIhttp://www.rsvz-inasti.fgov.be
INSTITUT WALLON DE L’EVALUATION,DE LA PROSPECTIVE ET DE LA STATIS-TIQUE (IWEPS)- Les Chiffres-clés de la Wallonie, février2012- Statistiques relatives aux créations,faillites de sociétés commerciales, 2012
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77 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
Définitions
Actif en chômageEnsemble des personnes âgées de 15 à64 ans sans emploi, disponibles sur lemarché du travail et qui recherchent untravail. En pratique, le chômage com-prend l’ensemble des demandeursd’emploi inoccupés.
Consommation énergétique finale Consommation d’énergie finale de tousles secteurs économiques, à l’excep-tion des quantités consommées par lesproducteurs et transformateurs d’éner-gie.
Croissance économique nominaleLa croissance économique nominaled’un pays ou d’une région équivaut autaux de variation annuel du PIB à prixcourants du pays ou de la région consi-dérée.
Croissance économique réelleLa croissance économique réelle d’unpays ou d’une région équivaut au tauxde variation annuel du PIB à prixconstants du pays ou de la régionconsidérée.
Emploi intérieurEnsemble des personnes âgées de 15 à64 ans qui travaillent au moins uneheure par semaine dans une unité deproduction résidente (concept basé surle lieu de travail).
Emploi non salariéEnsemble des personnes qui exercentune activité sans être liées par uncontrat de travail ou un autre statutavec un employeur, soit l’ensemble destravailleurs indépendants et desaidants non rémunérés. Un indépen-dant est une personne qui dirige pourson propre compte un ou plusieurs éta-blissements commerciaux ou indus-triels dont elle est propriétaire ou co-propriétaire ainsi que celle qui exerceune profession libérale. Un aidant nonrémunéré est une personne qui aidehabituellement un indépendantmembre du ménage dans l’exercice deson activité sans qu’elle soit rémunéréeà cet effet.
Emploi salariéEnsemble des travailleurs sous contratde travail ou dans une situation statu-taire et des aidants rémunérés pour letravail qu’ils effectuent chez un indé-pendant membre de leur famille. Lestravailleurs à temps partiel comptentchacun pour une unité.
Industrie manufacturière de haute technologieIndustrie pharmaceutique, fabricationde machines de bureau et de matérielinformatique, fabrication d'équipe-ments de radio, télévision et communi-cation, fabrication d'instruments médi-caux, de précision, d'optique et d'hor-logerie, construction aéronautique etspatiale.
Industrie manufacturière de moyenne-haute technologie Industrie chimique sans la pharmacie,fabrication de machines et équipe-ments, fabrication de machines et appa-reils électriques, construction et assem-blage de véhicules automobiles, deremorques et semi-remorques, fabrica-tion d'autres matériels de transport,hors construction navale et construc-tion aéronautique et spatiale.
Nombre de postes de travail Nombre de personnes employées (enpartie ou temps plein) en tant que sala-riées ou indépendantes. Une personnetravaillant à temps partiel occupe unposte de travail.
PIB/habitantLe Produit intérieur brut (PIB) par habitantest un indicateur économique qui donnela mesure de la production de biens etservices d'un pays ou d’une région parhabitant. Sachant que le PIB et le PIB parhabitant sont des indicateurs de l’activitéde production dans un pays ou unerégion, leur utilisation est adéquatelorsque l’on mesure ou lorsque l’on com-pare le niveau de développement écono-mique des pays ou des régions.Cependant, le PIB n’est pas un indicateurde revenu. A titre d’exemple, un PIB parhabitant dans une région A supérieur àcelui d’une région B ne permet pas d’affir-mer que la population de la région A estplus riche que celle de la région B. En par-ticulier, on peut noter que le flux de tra-vailleurs migrants journaliers peuventfausser les comparaisons entre régions.
Population activeEnsemble des personnes résidentesâgées de 15 à 64 ans présentes sur lemarché du travail, qu’elles soient occu-pées ou en chômage (concept basé surle lieu de résidence).
Services de haute technologie Télécommunications, activités informa-tiques, recherche et développementexpérimental
Solde frontalierDifférence entre les travailleurs sor-tants (résidents travaillant dans uneunité de production non résidente) etles travailleurs entrants (non-résidentstravaillant dans une unité de produc-tion résidente). Au niveau régional, lesolde frontalier inclut les flux interré-gionaux de travailleurs (navetteurs).
Solde migratoireDifférence entre les entrées de populationsur le territoire et les sorties de popula-tion vers l’extérieur.
Solde naturelDifférence entre les naissances et lesdécès.
Taux d’activitéRapport entre la population active et lapopulation âgée de 15 à 64 ans.
Taux d’emploiRapport entre la population occupée etla population âgée de 15 à 64 ans.
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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013 78
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79 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2013
DEUXIEME PARTIE : Les premières leçons de la crise . . .35
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35
1. Perspectives économiques internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Vers un retour progressif à la croissanceau sein de l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Chômage et emploi . . . . . . . . . . . . . . .41Offre de crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41Assainissement budgétairedans l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42
2. Emploi et marché du travail . . . . . .45Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45Les réallocations d’emplois . . . . . . . .45Le travail intérimaire . . . . . . . . . . . . . .47L’appariement entre l’offre et la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47Les pertes d’emploi liées aux faillites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Les licenciements collectifs . . . . . . . .48Le chômage temporaire . . . . . . . . . . .49Le chômage de longue durée . . . . . . .50
3. Les ménages . . . . . . . . . . . . . . . . . .51Revenus, dépenses et épargne des ménages wallons . . . . . . . . . . . . .51Les investissements immobiliers . . . .54Le risque de pauvreté et d’exclusionsociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55Les bénéfices du revenu d’intégration sociale (RIS) . . . . . . . . .56L’endettement problématique et le surendettement . . . . . . . . . . . . . .58
4. Les finances publiques . . . . . . . . . .60Les effets de la crise sur les finances publiques . . . . . . . . . . . . .60L’évolution des conditions de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Les soldes de financement par niveau de pouvoir . . . . . . . . . . . . .63Les finances des entités fédérées . . . .63Les finances des pouvoirs locaux . . .64
5. L’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67Le bilan énergétique wallon . . . . . . . .67Le développement des énergies renouvelables en Wallonie . . . . . . . . .69Evolution des prix . . . . . . . . . . . . . . . .70
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . .76
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
Table des matières . . . . . . . . . . . . .79
Table des matièresPrésentation CESW . . . . . . . . . . . . . .2
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
PREMIERE PARTIE : Introduction socio-économique . . . .7
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
1. Economie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Activité économique . . . . . . . . . . . . . .10Eléments économiques du dynamisme wallon . . . . . . . . . . . . .12
2. Emploi et formation . . . . . . . . . . . .18Marché de l’emploi . . . . . . . . . . . . . . .18Education et Formation . . . . . . . . . . . .21
3. Environnement et infrastructures .23L’environnement en Wallonie . . . . . . .23La politique énergétique . . . . . . . . . . .24
4. Dé mographie . . . . . . . . . . . . . . . . . .28Chiffres et mouvements de la population wallonne . . . . . . . . .28Espérance de vie . . . . . . . . . . . . . . . . .29Indicateurs relatifs au vieillissement .29Perspectives de population . . . . . . . .30
5. Finances publiques . . . . . . . . . . . . .31La Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31La Région wallonne et la FédérationWallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . .31
FocusLes transferts de compétences . . . . . .32La Dynamique Horizon 2022 . . . . . . . .33
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