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3. Des hommes et des ressources. (http://lalettredulundi.fr/__oneclick_uploads/2011/05/terre_citron.jpg) Christophe LEON Collège Max Bramerie, La Force (24) Académie de Bordeaux CLASSE DE 5ème

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3. Des hommes et des ressources.

(http://lalettredulundi.fr/__oneclick_uploads/2011/05/terre_citron.jpg)

Christophe LEONCollège Max Bramerie, La Force (24)Académie de Bordeaux

CLASSE DE 5ème

3.1. La question de l’accès à l’eau.

(http://podcast.ac-rouen.fr/rechercher.php?favori=dessin)

Introduction: L’eau douce est une ressource très inégalement répartie et tout le monde n’a pas accès à une eau potable de qualité sur terre. La rareté de cette ressource qui nécessite de nombreux aménagements peut engendrer des conflits.

Pb.: Les Hommes ont-ils un égal accès à l’eau et quels sont les types de conflits engendrés par le manque d’eau ?

3.1.1. L’accès à l’eau en Australie.

3.1.1.1. Un pays confronté au manque d’eau.

(http://www.okvoyage.com/images/article/69-australie/australie-outback.jpg )

L’« Outback » australien

Peuplement et ressource en eau.

Hachette 2010

Les précipitations en Australie

http://www.courrierinternational.com/article/2010/09/08/facture-salee-pour-de-l-eau-douce(http://www.freshlysqueezed.com.au)

La sécheresse en Australie

L’Australie, avec ses 22 millions d’habitants, est le pays le plus sec du monde puisque 70% de sa superficie sont constitués de déserts. La disponibilité en eau par habitant est pourtant bonne car la densité de population est faible (moins de 3 hab./km²) et le peuplement se concentre sur les littoraux où les précipitations sont les plus importantes.

L’opéra de Sydney(http://www.wallpaper-gratuit.eu/images/599/bigth_599.jpg )

Le bassin fluvial de Murray-Darling

Hatier 2010

La sécheresse

Depuis 10 ans, le bassin fluvial de Murray-Darling, principale région agricole du pays, subit une sécheresse. Les réservoirs d’eau ou lacs de retenue en amont des barrages se vident peu à peu, inquiétant les populations des villes et les agriculteurs qui en ont besoin pour l’irrigation.

Hatier 2010

« Il n’y a pas si longtemps, Lawrence Arthur produisait 6 000 tonnes de riz par an sur sonexploitation. Sur la ferme immense, à côté du village de Moulamein [à quatre heures deroute au nord de Melbourne], ses champs étaient fertiles, irriguées par un affluent de larivière Murray. […] Désormais, le sol est si sec qu’il semble se craqueler.Depuis la seconde guerre mondiale, les fermiers se sont installés [dans cette région],faisant pousser à loisir coton, fruits ou blé. Mais le temps des récoltes fertiles semblelointain. Car depuis une décennie, une sècheresse persistante, la plus grave jamaisenregistrée, a asséché les réservoirs. Et la Murray [le plus grand fleuve du pays] ne couleplus guère que dans les rêves des fermiers.« On dit qu’il y a eu trop d’irrigation. C’est vrai, avec le recul, on s’en rend compte. Maison ne pouvait pas deviner qu’il y aurait une telle sècheresse », commente Lawrence. EnAustralie, les agriculteurs doivent acheter des « water entitlements », des droits àl’irrigation. Des droits théoriques, car tout dépend de l’eau disponible. Lorsque lasècheresse s’est accentuée, les irrigateurs ont vu leur allocation diminuerprogressivement. Jusqu’à ne plus rien obtenir du tout. Depuis quatre ans, Lawrence estainsi privé d’eau, totalement ou presque, pour ses champs.Depuis les éleveurs poussés à vendre leurs troupeaux jusqu’aux horticulteurs arrachantleurs arbres, les agriculteurs se retrouvent dans une situation extrêmement difficile.2009 semble être l’année de trop. « Jusqu’à maintenant, les gens se sont dits : on resteet on essaie de survivre en attendant la fin de la sècheresse. Mais là, ils sont désespérés,on se rend compte d’un changement d’esprit, Depuis deux mois, les fermiers veulentpartir », confie un maire.Certains, lourdement endettés, n’ont d’autre choix que de vendre leur ferme pour partirtravailler en ville. »

Marie-Morgane Le MOËL, Le Monde, 29 Septembre 2009

3.1.1.2. La gestion de la pénurie.

(http://www.laketrip.eu/wp-content/uploads/2012/03/IMGP3772.jpg )

« Plus de deux millions de personnes dépendent de ses eaux. Parmi elles, les habitants de la cinquième ville du pays, Adelaïde, qui ont subi, ces trois dernières années, des restrictions draconiennes. Dans la grande cité méridionale, on n’a désormais droit qu’à trois heures d’arrosage manuel par semaine. […]Adelaïde, qui puise dans le Murray 90 % de son eau potable, développe aujourd’hui d’autres moyens d’approvisionnement. En effet, 30 % de l’eau est recyclée, avec un objectif de 45 % en 2010. […]Adelaïde a également mis en chantier une usine de dessalement, qui fournira dès 2011 un quart de ses besoins. […] Autre mesure, à la campagne : la valeur de l’eau ayant augmenté, les agriculteurs ont remplacé les canaux ouverts dispendieux et les rampes d’aspersion aérienne par un système d’irrigation au goutte à goutte gérée par ordinateur. L’eau autrefois juste bonne à inonder les enclos pour abreuver le bétail est désormais réservée à la culture des fruits, de la vigne et des légumes.[…]En décembre 2008, une nouvelle page de la gestion de l’eau a été tournée en Australie avec la création de l’Autorité de gestion du bassin du Murray-Darling. Elle aura surtout le pouvoir de faire appliquer ses décisions. En effet, auparavant, les États n’avaient aucun moyen de faire respecter les plafonds de prélèvement par leurs voisins. L’Australie méridionale, située en aval du fleuve, subissait ainsi d’importantes variations du débit suite à la surexploitation des ressources par la Nouvelle-Galles du Sud, se trouvant en amont du bassin. »

Åsa Wahlquist, journaliste australienne,Le Courrier de l’UNESCO, n° 3, 2009

(http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001859/185900f.pdf)

Usine de dessalement à osmose inverse de Victoria, près de Melbourne

(http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2010-07/2010-07-05/article_dessalement.jpg )

Face au manque d’eau et à la sécheresse, unepolitique de développement durable a été mise enplace. L’État a prévu début 2007 un plan de 10milliards de dollars pour préserver lesressources en eau de l’Australie. L’Etat a pris lecontrôle du bassin fluvial de Murray-Darling afinde mieux gérer ses ressources. Enfin, lesrestrictions, le recyclage de l’eau, l’irrigation augoutte à goutte, les arrosages par pivot et lesusines de dessalement de l’eau de mer sontd’autres solutions apportées à la crise.

Irrigation par pivot.

http://www.valley-fr.com/page.aspx?id=1809

Vue Google Earth le long du fleuve Murray

Un autre exemple de dessalement de l’eau : L'usine de dessalement d'eau de mer d'Ashkelon, en Israël, a une capacité de 108 millions de mètres cubes par an. C'est une des plus grandes au monde utilisant la technologie de dessalement par osmose inverse.

Vue Google Earth

(http://ambisrael.fr/1718/journee-internationale-de-leau-israel-source-dinnovations)

(http://www.aix-jumelages.com/images/israel/carte_israel-ok.gif )

3.1.2. La ressource en eau dans le monde

3.1.2.1. Une inégale répartition.

La disponibilité en eau douce dans le mondeLe Monde Diplomatique-Philippe Rekacewicz (http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/disponibiliteeau)

Les ressources en eau douce sont supérieures aux besoins mondiaux. Mais ladisponibilité en eau par habitants est très inégale. Les régions du nord et de l’est del’Afrique notamment connaissent des situations difficiles alors que le Brésil ou la Russieont d’énormes ressources.

L’accès à l’eau potable dans le mondeLe Monde Diplomatique-Philippe Rekacewicz (http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/eaupotable)

Les inégalités de richesses entraînent des inégalités d’accès à l’eau potable qui nécessitedes aménagements coûteux : 1 milliard de personnes en sont privées et 2 millionsmeurent chaque année à cause de la contamination de l’eau, principalement en Afrique.

Le problème de l’assainissement à Mumbaï(http://img.over-blog.com/545x375/3/72/68/39/Images-blog-03/Bombay-pipe-pour-riches.jpg )

3.1.2.2. Les conflits liés à l’eau.

L’eau peut être une source de conflit d’usage entre les activités humaines. Ainsi, 70 %environ de l’eau utilisée dans le monde servent à l’irrigation. Mais la consommationdomestique et notamment urbaine, l’industrie et le tourisme réclament leur part d’eau, cequi crée des tensions surtout dans les pays où l’eau est rare.

Les conflits pour l’eau

(http://www.alternatives-economiques.fr/pics_bdd/article_options_visuel/A285024B.GIF )

Un conflit pour l’eau entre Turquie, Irak et Syrie

Hachette 2010

Le barrage Atatürk en Turquie

Les conflits liés à l’eau existentaussi entre états, quand lepartage paraît inéquitable à l’und’eux. C’est le cas entre laTurquie et l’Irak à propos deseaux de l’Euphrate et du Tigre.L’Irak reproche à la Turquie des’approprier une trop large partdes eaux de ces fleuves par laconstruction de nombreuxbarrages.

(http://www.geo.fr/var/geo/storage/images/photos/reportages-geo/turquie-le-chateau-d-eau-du-proche-orient/barrage-atatuerk/348138-1-fre-FR/barrage-atatuerk_940x705.jpg )

3.1.2.3. Un défi pour l’avenir.

(http://www.fao.org/docrep/003/t0800f/t0800f14.jpg )

Évolution de la consommation mondiale d’eau

Les usages de l’eau dans le monde

Le Monde Diplomatique-Philippe Rekacewicz(http://www.monde-diplomatique.fr/cartes )

Conclusion :Les besoins en eau de l’humanité augmentent rapidement car les hommes sont plus nombreux, plus riches et ilsconsomment donc plus. Or permettre l’accès à l’eau potable c’estcapter, traiter, distribuer et assainir l’eau. Étendre les surfaces agricoles irriguées c’est construire des barrages etcreuser des canaux d’irrigation. Tout ceci coûte très cher, les pays les plus pauvres n’ont pas les moyens de ceséquipements.L’eau est une ressource partiellement renouvelable qui doit être protégée. Réduire sa consommation d’eauquotidienne est possible par des gestes simples. Limiter les pollutionsagricoles et industrielles, recycler les eaux usées, irriguer au goutte à goutte, lutter contre les gaspillages, limiterl’exploitation des réserves non renouvelables (nappes aquifères) est devenu un enjeu pour le présent.

Une ressource à protéger : informations pratiques sur les économies d’eau en Gironde

(SMEREG (Syndicat Mixte d’Etudes pour la Gestion de la Ressource en Eau du département de la Gironde))

(http://www.ville-ambaresetlagrave.fr/urba/docsurba/plaquette-eco-eau.pdf)