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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 7 Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr JUILLET 2012 N° 153 2, 50LAC DE SAINT-POINT : LE RENOUVEAU TOURISTIQUE du 27 juin au 31 juillet 2012 inclus Homme • Jean’s KAPORAL Usé/Clair, réf. 52058 95 47,50 • T-Shirt LEVI’S Blanc, réf. 54262 35 17,50 • Sweat SCHOTT Navy, réf. 54290 69 34,50 • Chemisette MCS Marlboro Bleu, réf. 51970 85 42,50 • Polo FRED PERRY Blanc, réf. 52443 77 38,50 • Chemisette BLEND Ecru, réf. 52607 39 19,50 • T-Shirt CROSSBY Violet, réf. 54280 15 7,50 • Basket CONVERSE Beige, réf. 53553 60 30,00 • Chemise KAPORAL Blancris, réf. 54223 49,50 24,75 • Jean’s LEND SHE Stone, réf. 54319 65 32,50 • T-Shirt LITTLE MARCEL Violet, réf. 54304 30 15,00 • Pantalon Toile ICHI Beige, réf. 52918 55 27,50 • Short LOLA ESPELETA Beige, réf. 52711 48 25 • Débardeur RED SOULO Noir, réf. 52496 49,50 24,75 Femme 64, rue de la République - PONTARLIER DOSSIER p. 17 à 21 Mythes et légendes du Haut-Doubs ÉCONOMIE p.12 Ces frontaliers qui créent leur boîte Le travail frontalier constitue pour certains un tremplin vers la création d’entreprise en France. Cette stratégie permet aussi de conforter des emplois sur le Haut-Doubs frontalier. UN COCKTAIL DE NOUVEAUTÉS AUTOUR DU LAC

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]

L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 7

Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr JUILLET 2012 N° 153 2,50€

LAC DE SAINT-POINT :LE RENOUVEAUTOURISTIQUE

du27

juin

au31

juillet

2012

inclus

Homme• Jean’s KAPORAL Usé/Clair, réf. 52058 95 47,50 €• T-Shirt LEVI’S Blanc, réf. 54262 35 17,50 €• Sweat SCHOTT Navy, réf. 54290 69 34,50 €• Chemisette MCS Marlboro Bleu, réf. 51970 85 42,50 €• Polo FRED PERRY Blanc, réf. 52443 77 38,50 €• Chemisette BLEND Ecru, réf. 52607 39 19,50 €• T-Shirt CROSSBY Violet, réf. 54280 15 7,50 €

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Femme

64, rue de la République - PONTARLIER

DOSSIER p. 17 à 21

Mythes etlégendesdu Haut-Doubs

ÉCONOMIE p.12

Ces frontaliers qui créent leur boîteLe travail frontalier constitue pour certains un tremplin vers lacréation d’entreprise en France. Cette stratégie permet aussi deconforter des emplois sur le Haut-Doubs frontalier.

UN COCKTAIL DE NOUVEAUTÉSAUTOUR DU LAC

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RETOUR SUR INFO2

VertueuxOuf, enfin sortis du tunnel ! Cela faitplus d’un an que l’on est gavé de poli-tique, que l’on nous rebat les oreillesde débats contradictoires, de promessesplus ou moins fumeuses et de projetspour le moins utopistes. François Hol-lande élu, Éric Alauzet et Barbara Roma-gnan à Besançon, Annie Genevard dansle Haut-Doubs, elles sont désormaisoubliées les polémiques inutiles entreclans. On entre enfin dans le vrai, débar-rassés des oripeaux de la politique vir-tuelle et des controverses oiseuses.Avant d’être écrasés sous l’impôt à larentrée - on plaisante… -, l’été est belet bien là. Alors il est venu le temps derespirer, décompresser et se ressour-cer. Mais peut-être et surtout d’adopterune posture presque oubliée ici en Fran-ce : la “positive attitude”. On annonceforce plans sociaux à la rentrée, desusines qui ferment, une réforme fisca-le, un coup de vis budgétaire et tantd’autres raisons de ployer sous la char-ge des mauvaises nouvelles. Donnons-nous justement cette parenthèse dedeux mois pour au contraire appré-hender l’avenir autrement que par lepetit bout de la lorgnette et tenter decasser ce cercle vicieux né aussi engrande partie d’un état d’esprit bien àla française fait de contestations et debougonneries, pour s’inspirer de l’espritde quelques-uns de nos voisins, qui,étonnamment, tirent largement leurépingle du jeu dans le concert écono-mique mondial. Lorgnons un peu, pourvoir, à quelques kilomètres de cheznous, côté suisse, et nous nous aper-cevrons que si ce pays, îlot de prospé-rité au milieu d’une Europe à la déri-ve, s’en tire plutôt bien, c’est peut-êtrequ’ils appréhendent les problèmes autre-ment. C’est tout une culture del’entreprenariat qu’il faut réinculqueren France, en un mot, de la prise derisque. Autant que du travail et del’envie. Les nouvelles équipes dirigeantesréussiront sans doute si elles parvien-nent à concilier leurs programmes oùl’égalité et le sens de la justice préva-lent, avec ces notions vitales que sontl’audace et l’encouragement à l’espritd’initiative. Une gageure de transfor-mer un cercle vicieux en cercle ver-tueux ? Inspirons-nous encore une foisde ce qui se passe chez nos prochesvoisins. Une formule employée à unautre dessein par une éminence récen-te pourrait résumer cette orientationnécessaire : “N’ayez pas peur.” Et d’icila rentrée, excellent été. �

JJeeaann--FFrraannççooiiss HHaauusseerr

Éditorial

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”-1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEXTél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81E-mail : [email protected]

Directeur de la publication :Thomas COMTE

Directeur de la rédaction :Jean-François HAUSERDirecteur artistique :Olivier CHEVALIER

Rédaction :Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,

Jean-François Hauser.Agence publicitaire :

S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641Dépôt légal : Juillet 2012

Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Marc Cellier, Guy Decreuse.

Il y a une quinzaine d’années, le nouveaupremier ministre est venu passer une semai-ne de vacances dans une chambre d’hôtes

du Saugeais. Jean-Marc Ayrault ne s’en cachepas. Notre premier ministre est un adepte desvacances en camping-car, et il l’assume. Dansson style, le maire de Nantes est tout le contrai-re du bling-bling. C’est avec cette simplicitéque l’homme politique et son épouse Brigit-te sont venus, en train, en villégiature dans leHaut-Doubs. C’était en hiver, il y a une quin-zaine d’années.Le couple s’est installé pendant une semai-ne au Crêt L’Agneau, une chambre d’hôtessituée sur la commune de La Longeville aucœur du Pays sauget. Liliane et Yves Jacquet-Pierroulet ont gardé de son passage quelquesphotos et des souvenirs qui ont une saveur

particulière depuis que l’homme a été nom-mé premier ministre. “Jean-Marc Ayrault avaitle contact facile. Il est plutôt calme et a degrandes qualités humaines. Nous avons pas-sé une très bonne semaine en compagnie ducouple” raconte Liliane, la maîtresse des lieux.Au programme de ces quelques jours devacances hivernales : du ski et du repos.Jean-Marc Ayrault n’aurait pas eu l’occasionde refaire étape dans le Haut-Doubs. Enrevanche, ils se sont longtemps écrits avec lafamille Jacquet-Pierroulet.Le maire de Nantes avait également gardédes contacts avec Robert Schwint, l’anciensénateur-maire de Besançon disparu en 2011.Liliane et Yves Jacquet-Pierroulet viennent detransmettre un message à Monsieur Ayraultpour le féliciter. � Q

uelques ralentisse-ments à signaler maispas franchement lapagaille dans la Gran-

de rue occupée depuis unbon mois par les engins dechantier. Du moins entre laplace Saint-Bénigne et le pontde l’hôpital. Si défi il y a pourcette quatrième et dernièretranche de travaux, ce serade pouvoir terminer pour labraderie du 4 août. GastonDroz-Vincent l’adjoint en char-ge de la voirie reste optimis-te. “On a juste perdu du tempsavec la pluie.” Il confirme aus-si à ceux qui en doutaient que“les dalles sont arrivées jus-te à temps.” À partir de lasemaine prochaine, les entre-prises vont poser les dallettespuis les caniveaux.Cette partie de Grande rue

fonctionnera bien sûr endouble sens contrairementau reste de l’artère principa-le de la ville. Le projet com-prend la création de nouvellesplaces de stationnement. Pourdes raisons de sécurité, l’arrêtde bus du pont de l’hôpitalsera replacé à proximité dela droguerie. Tout sera prêt àla rentrée. Le programmeinclut la rénovation de la rueProudhon qui rejoint la rueGambetta à hauteur du ciné-ma. Les travaux afférents àla pose du mobilier urbain ontégalement débuté. Les pre-miers éléments sont installésdébut juillet. La rénovationdes places Saint-Pierre etSaint-Bénigne figure aussidans les projets ultérieursmême si aucune décision n’aencore été prise en ce sens.�

Quand Jean-Marc Ayrault venaiten vacances dans le Haut-Doubs…

Il suffit de télécharger l’application sur son télé-phone portable via le site Internethttp://intermedgeo.com/traversees.html etd’être équipé d’une paire d’écouteurs pour

profiter de “Traversées”. Ce lien vous ouvre lesportes d’un voyage sonore un peu particulier. Eneffet, on ne peut l’écouter qu’à bord du trainBesançon-La Chaux-de-Fonds, connue sous lenom de Ligne des horlogers. À chaque gare, lamusique change tout en restant dans desambiances de pianos envoûtantes qui donnentaux paysages qui défilent une nouvelle dimen-sion. Ce mystère technologique et artistique estle fruit de l’imagination des associations Inter-mèdes Géographiques de Besançon et du Centrede culture A.B.C. de La Chaux-de-Fonds. “Nousétions usagers de ce train. On a remarqué qu’iltransportait surtout des travailleurs frontaliers. Àces échanges économiques nous avons voulu yajouter une dimension culturelle et plus poétiquede la frontière” explique Pauline Gillard del’association Intermèdes Géographiques. Ainsiest né “Traversées.” Le projet a été mené en

deux temps. Tout d’abord, huit artistes ont étésollicités pour composer les morceaux. Ensuiteles associations se sont rapprochées del’E.N.S.M.M., l’école d’ingénieur de Besançon,pour mettre au point la technologie qui intègrele principe de la géolocalisation. C’est grâce auG.P.S. du téléphone portable qu’une musiquedifférente se déclenche à chaque gare sur la lignefranco-suisse. “Traversées” a débuté le 20 juinpour un an. Les compositions musicales chan-geront à chaque saison. Pour l’instant, l’applicationn’est téléchargeable que par Internet. Les por-teurs du projet étudient une option Androïd Mar-ket plus simple pour les auditeurs. Ceux qui n’ontpas de téléphone peuvent se procurer un dis-positif d’écoute à différents points de la lignecomme l’hôtel Foch à Besançon et Les Monta-gnards à Morteau. �

Gratuit, le voyage sonore “Traversées”donne aux auditeurs une autre perception

des paysages.

Un voyage sonore sur la ligneT.E.R. Besançon-La Chaux-de-Fonds

Grande rue :la dernière séquence

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Jean-Marc Ayrault (2ème en partant de la droite) aurait souhaité revenir en vacances dans le Haut-Doubs a-t-il confié.

Les travaux engagés depuis un mois devraient être terminés pour la braderie du 4 août.

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L’INTERVIEW DU MOIS4 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

L a Presse Pontissalienne :Comment s’estpassée votre “rentrée” à l’AssembléeNationale le 18 juin ?

Annie Genevard :Ce fut une journée réser-vée aux formalités, un moment où ledéputé reçoit en quelque sorte son“paquetage”. On m’a remis une mal-lette qui contient entre autres uneécharpe tricolore, “le baromètre” quiest l’insigne porté dans les cérémoniespubliques (N.D.L.R. : il tire son nomdesa forme),et un exemplaire de laConsti-tution. Lors de cette demi-journée, j’aipris également connaissance des lieux :l’hémicycle, la bibliothèque, la salle desQuatre Colonnes, les différentes admi-nistrations de l’assemblée. C’est trèsimpressionnant.

L.P.P. : Il est probable qu’une loi sur le non-cumul des mandats soit votée d’ici la fin del’année. Elle ne devrait pas avoir d’effet rétro-actif, mais s’appliquer à partir de 2014. D’icilà, allez-vous conserver votre mandat demai-re ?A.G. : J’ai décidé de garder mon man-dat demaire pour deux raisons.La pre-mière est que c’est un engagement quej’ai pris auprès desMortuaciens et queje veux honorer. La seconde est que jesuis convaincue que lorsqu’on exerceun mandat local on est au contact desréalités de terrain,de la vie quotidiennedes gens. Je comprends aussi les diffi-

cultés des autresmaires.En étant à lafoismaire et député, quand on vote deslois, on en mesure la portée dans noscommunes.

L.P.P. : Pour toutes ces raisons, vous n’êtesdonc pas favorable à une loi sur le non-cumuldes mandats, une question qui fait d’ailleursdébat à l’U.M.P. ?A.G. : Pour ma part, je suis favorable àla limitation du cumul des mandats,pas plus de deuxmandats.Au-delà, cen’est pas sérieux, on ne peut pas fairedu bon travail. Je ne suis pas favorableà cet empêchement de cumul, que je

combattrai,d’une fonc-tion nationale à unefonction locale. Cetteloi éloignerait le dépu-té des réalités du ter-rain. Ce n’est pas unhasard si beaucoup dedéputés sont maires.En revanche, je vaisdémissionner de monmandat de conseillèrerégionale à la fin dumois.

L.P.P. : Comment allez-vousrépartir votre temps entreParis,Morteau et plus glo-balement le reste de la cir-conscription ?

A.G. : Je serai à Paris deux voire deuxjours et demi par semaine pendant lessessions parlementaires. Le reste dutemps sera réparti sur la circonscrip-tion en fonction des contingences etdes sollicitations. Je veillerai à êtreprésente à Morteau et à Pontarlier.Nous avons, avec Patrick Genre desgrands chantiers devant nous. Je vaisme mettre au travail sans attendre.

L.P.P. : Parmi les grands chantiers, il y al’aménagement de la R.N 57 qui comprend lecontournement de Pontarlier. En faites-vousun dossier prioritaire ?A.G. : L’aménagement de la R.N. 57 estundossier sur la table depuis des décen-nies. Le recul du temps nous montreque s’il avait suffi d’un claquement dedoigts pour le résoudre, il aurait déjàabouti. Cependant, ce n’est pas parcequ’il est compliqué qu’il ne faut pas ytravailler. Je m’y emploierai avec unedétermination sans faille d’autant queje constate que partout ailleurs il y ades chantiers routiers et autoroutiers.Àmon sens, ce décalage illustre le faitque, trop souvent, la ruralité est la lais-sée-pour-compte du développement.Mon rôle sera de lutter contre cette éti-quette pour montrer son grand poten-tiel, y compris économique.Il y a trois aspects sur le dossier R.N.57 : les créneaux de dépassement entre

Saint-Gorgon, laMainet la Vrine, le contour-nement de Pontarlier,et la descente desTavins qui aurait dûêtre aménagée il y alongtemps puisqu’il ya eu les crédits pour lefaire. Ils nous ont étéenlevés suite à undésaccord sur le tracé.Pour le contournementde Pontarlier,ma prio-rité est de débloquerles 2 millions d’eurosprévus dans le P.D.M.I.(programmedemoder-nisation des itinérairesroutiers). Sans lesétudes, nous ne pour-rons pas avancer. Ladeuxième étape sera depeser pour que soit ins-crit au prochainP.D.M.I. le contourne-ment de Pontarlier.

L.P.P. :Sans cet axe de com-munication, faut-il craindreque le Haut-Doubs finissepar être dangereusementenclavé ?A.G. : La différence avec le passé, estque jamais cet aménagement n’a faità ce point défaut. Nous avons atteintune limite. Le trafic est saturé.L’autreenjeu est que lorsqu’on regarde les amé-nagements que nos voisins suisses réa-lisent, si nous n’agissons pas à notretour, nous allons arriver dans le Haut-Doubs dans une forme d'entonnoir.Au-delà de la question de la qualité de viedes habitants du secteur, le manquede fluidité des axes de communication,qu’il s’agisse de la route et du ferro-viaire, aura pour conséquence d’isolerlemassif jurassien au profit des régionsgenevoise et bâloise.

L.P.P. : L’autre axe routier qui permettrait dedésenclaver le Haut-Doubs est la route desMicrotechniques. Quelle est votre position surce dossier qui relève de la compétence duConseil général ?A.G. :D’un côté l’État,de l’autre leConseilgénéral. Pour ma part, pour ces chan-tiers structurants, je plaide pour uneconvergence des politiques publiques.Pour débloquer une situation, il fautque tous les acteurs semettent autourd’une table pour trouver une solutionà une problématique identifiée sur leterrain.Nos concitoyens attendent celaet pas une guéguerre entre l’État et leDépartement.

L.P.P. : De part et d’autre de la frontière, desinitiatives émergent pour faire éclore un pro-jet de grande région transfrontalière qui épou-serait les frontières de l’Arc jurassien franco-suisse. Qu’en pensez-vous ?A.G. : Je suis dans cette logique-là.Unegrande région transfrontalière a del’avenir. On sait que nos destins avecles Suisses sont liés et qu’ils le serontencore pour longtemps. Les relationsavec la Suisse s’intensifient, des ini-tiatives de collaboration émergent, celava dans le sens de l’histoire. Pour mapart, je vais reprendre contact avec les

députés qui avaient suivi la missionparlementaire sur les régions trans-frontalières afin d’aller plus loin danscette réflexion.

L.P.P. : Outre la question des déplacements,l’autre sujet qui préoccupe les travailleursfrontaliers est l’assurance-maladie. En 2014,ils ne pourront plus choisir librement leurmoded’assurance. Comment comptez-vous inter-venir sur ce dossier ?A.G. : C’est un dossier sur lequel je vaistravailler. Il y a encore deux collectifsbudgétaires qui vont nous permettre,soit d’essayer de repousser encorel’échéance, soit d’obtenir, ce que je sou-haite, que les travailleurs frontalierspuissent décider définitivement duchoix de leur assurance-maladie. J’aientendu l’urgence de ce dossier. Il fau-dra batailler ferme en partenariat avecles associations de frontaliers pour obte-nir le droit d’option qui existe dansd’autres pays européens.

L.P.P. : Ne redoutez-vous pas que votre actionsoit limitée par cette idée très parisienne selonlaquelle les difficultés d’un territoire fronta-lier ne nécessitent pas qu’on s’y intéresseurgemment ?A.G. : Il faut en effet que les décideursviennent voir sur le terrain la réalitéde ce que l’on vit. C’est indispensableque ceux qui prennent des décisionsles éclairent par l’expérience du ter-rain. Nous devons en finir avec cetteimage d’un Haut-Doubs “eldorado”.

L.P.P. : Ne redoutez pas également que vosmarges demanœuvre soient contraintes éga-lement par le fait de siéger dans l’oppositionà l’Assemblée Nationale ?A.G. : Le député a toujours une latitu-de pour agir quel que soit son bord. Jel’espère, sinon ce serait gênant pour ladémocratie.Le député d’opposition doitpouvoir faire entendre sa voix avec lamême attention que celui qui se trou-ve dans la majorité.

L.P.P. : Comptez-vous associer Patrick Genreà votre action de députée et de quelle maniè-re ?A.G. : De façon générale, je vais tra-vailler avec tous les élus de tout le ter-ritoire. Pontarlier a une situation par-ticulière. De la même façon que j’aiconduit cette campagne en étroite col-laboration avec PatrickGenre, je conti-nuerai mon mandat de député sur lesbasesde cette collaboration car je connaisl’homme et son engagement.

L.P.P. : En tant que vice-présidente de l’U.M.P.du Doubs, qu’allez-vous faire vis-à-vis desélus “dissidents” qui ont soutenu NathalieBertin lors des législatives ?A.G. : D’abord, malgré cette campagneau cours de laquelle j’ai vécu la dissi-dence, les attaques, je ne suis pas d’unnaturel revanchard.Je regarde devant.La victoire est nette et sans appel. Jene dis pas que tout est oublié. Mais cequi compte, c’est demain. Je ne suispas dans le règlement de comptes. Enrevanche, je ne sais pas ce que feral’U.M.P. Pour l’instant, ce qui domine,c’est le bonheur de l’élection et le bon-heur de me mettre au travail. �

Propos recueillis par T.C.

POLITIQUE Cinquième circonscription

“Je vais me mettreau travailsans attendre”Élue députée de la cinquième circonscription du Doubs,Annie Genevard fait son entrée à l’Assemblée Nationale.Une expérience nouvelle pour le maire de Morteau qui

revient sur les grands dossiers qu’elle va défendre.

“En finir avecl’image duHaut-Doubs“eldorado.”

“Je ne suispas dans le

règlement decomptes.”

AnnieGenevard

conserverason mandatde maire de

Morteauqu’elle

mènera defront aveccelui de

député U.M.P.

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012PONTARLIER

Le 12 juin, le Tribunalpour Enfants de Besan-çon a rendu son verdictdans l’incendie desCasernesMarguet sur-

venu le 8 juillet 2006. Sur les

troismineursmis en cause dansce dossier, soupçonnés d’être àl’origine du sinistre, deux ontbénéficié d’un non-lieu au coursde l’instruction. Seule une jeu-ne fille âgée de 13 ans à l’époque

des faits a été condamnée à ver-ser à la municipalité de Pon-tarlier des dommages et inté-rêts à hauteur de 849 euros.“Cela correspond à la franchi-se de notre assurance qui était

de 800 euros” précisent les ser-vices de la mairie. Presque sixannées d’instruction,de bataillesd’experts ont été nécessairespour en arriver là.Pour lamuni-cipalité, l’affaire est désormais“classée.”Elle ne fera pas appelde ce jugement.Rappel des faits. Le 8 juillet2006, pour les besoins d’unecourse de biathlon organisée aucentre-ville à laquelle étaientinvités à participer les cham-pions olympiques locaux, lamai-rie monte un mur de paille de5mètres de haut et de 12mètresde large entre les deux bâti-ments des casernes Marguet.L’écran végétal avait été mis làpour sécuriser le pas de tir etstopper les balles des biathlètes.

Finalement, la 7ème édition du“Biathlon show” qui devait êtreune fête a tourné au cauchemarquand le mur de paille s’estembrasé vers 16 heures avantmême que la course ait démar-

ré. En quelquesminutes, le feus’est propagé àl’aile gauche descasernes, rava-geant la toituredans sa totalitémalgrél’intervention despompiers.Dans laprécipitation, unechaîne humaines’est organiséepour évacuer lesarchives munici-

pales situées dans le bâtimentoù se trouvait également leconservatoire. Le 10 juillet, lamairie portait plainte contre Xau motif d’incendie volontaire.Le sinistre a déclenchél’ouverture d’une enquête pourétablir les responsabilités.L’affaire vient de se solder.Rapidement, la municipalité aengagé un projet de recons-truction du bâtiment dévasté.L’assurance de la commune apris à sa charge une partie destravaux à hauteur de 3,2 mil-lions d’euros. Une somme qui acouvert le montant des dégâts.Mais la municipalité a investien plus près de 3millions d’eurospour réaménager différemmentle bâtiment. �

849 euros de dommage et intérêts. C’est la sommeà laquelle le Tribunal pour Mineur de Besançon a condamnéà verser à la ville de Pontarlier la jeune fille mise en cause

dans l’incendie des casernes Marguet.

Vers 16 heures, le mur de paille de 12 mètres de long par 5 mètres de large s’embrase.

5

Uneplaintecontre X.

En quelquesminutes,le toit de

l’aile gauchedes casernes

a étéentièrement

dévastépar les

flammes.

Casernes Marguet :affaire classée

JUSTICE Six ans après l’incendie

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T rès sceptique sur le budget defonctionnement du futur centrenautique, la C.C.L. qui avait

demandé un complément d’étude, afini par mettre de l’eau dans son vin.Elle a cédé à la fois sous la pressiondes autres financeurs et pour ne pasrepousser ad vitam aeternam les pro-

jets d’aménagements touristiques quitardent tant à se concrétiser dans leHaut-Doubs. “Le déficit annoncé de100 000 euros étonne un peu tout lemonde, admet Didier Hernandez, leprésident du syndicat mixte des deuxlacs.Ces chiffres sont calculés sur desfréquentations basses de l’ordre de70 000 visiteurs dont 6 000 scolaires.C’est très crédible comparé aux Finsou àOrnans. Je pensemême qu’on seraau-dessus. À titre indicatif, la piscinedeMalbuisson avait attiré 33 000 per-sonnes pendant l'été 2003.”Les pressions politiques autour de ceprojet ont quand même abouti à laréduction des investissements notam-ment au niveau des bases nautiques.L’enveloppe globale s’élève aujourd'huià 5,78 millions d’euros dont 4,7 mil-lions d’euros pour le centre nautique.“Les travaux seront lancés en sep-tembre 2013. Ils devraient durer entre16 et 18 mois”, poursuit Didier Her-

nandez. La piscinesera transformée defond en comble. Il n’yaura plus aucun bas-sin extérieur àl’exception de laréception du tobog-gan. À la place, unevaste structure cou-verte divisée en plu-sieurs espaces :ludique, bien-être,massage, apprentis-sage de la natation…Avec bien sûr unenouvelle cafétéria.Letout chauffé soit auxgranulés bois, soit à

partir d'une installation en géother-mie qui puiserait ses calories dans lelac. Sympa. “A priori, les collectivitésne donneraient pas plus qu’aujourd’huien sachant que c’est calculé sur unfonctionnement annuel. L’objectif n’estpas sportif mais ludique. En regarddes services proposés, le prix d’entréesera forcément plus élevéqu’aujourd’hui, de l’ordre de 12 eurospour une entrée adulte classique. Lechoix du maître d’œuvre est en cours.Il relève d’un appel d’offres en “concep-tion-réalisation avec dialogue compé-titif.” Tout un poème.Sur les sept candidats qui se sont posi-tionnés, trois seront retenus. Ils aurontà préparer un avant-projet pour sep-tembre en respectant le cahier descharges. La question de l’exploitantn'est toujours pas réglée. “On vient delancer une étude délégation de servi-ce public. Plusieurs sociétés ont répon-du. On saura ainsi comment peut êtregéré cet équipement.”Le syndicatmixte continue à travaillerde concert avec les clubs. Il oriente lesinvestissements en vue d’obtenir lelabel France Station Nautique. Cettereconnaissance procède d’une démarchequalité qui impose des contraintes :obligation d’ouvrir six mois par an,mutualisation des moyens, directioncommune. Pourquoi pas, même sil’arrivée de nouveaux opérateurs etdes bateaux électriques commence déjàà faire des vaguelettes sur les rives deSaint-Point.�

J.-F.H.

L’ÉVÉNEMENT6 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

La validation politique du projet dedéveloppement nautique au lac deSaint-Point brille comme une lueur d’espoirdans un tableau touristique du Haut-Doubsplutôt terne. Encore un peu de patience.Les amateurs de loisirs aquatiques pourrontbatifoler dans le nouveau complexeaquatique de Malbuisson à l’ouverture de lasaison estivale 2015. Les financementssont confirmés. Reste encore à déterminerle maître d’ouvrage qui réalisera un projetqui se veut déjà exemplaire sur les planséconomique et écologique. Pour autant, cen’est pas encore la fin du tourisme aulac où les acteurs privés et associatifsinvestissent dans de nouvelles activités.Alors, prêts pour le grand plongeon au lac ?

L'ouverture du lac aux bateaux électriques et lʼarrivée dʼEspace Montd'Or à la base du Vézenay suscitent déjà quelques angoisses. La modi-fication de lʼarrêté de navigation, par ailleurs toujours à lʼétude sur le

bureau du préfet, pourrait avoir des effets indésirables. Cʼest du moins ce queredoute Dominique Melet, le président des Foulques du Haut-Doubs qui gèrela base nautique des Grangettes avec le club de canoë-kayak de Pontarlier.“Attention à ne pas être envahi de bateaux électriques. Il faudra aussi clarifierles règles de navigation, et contrôler les vitesses.”À titre informel, lʼarrêté de circulation nʼest pas figé dans le marbre. Il peut êtrerévoqué, abrogé ou révisé tous les ans. Lʼautre source dʼinquiétude est liée aupositionnement dʼEspace Mont dʼOr sur le lac qui vient de louer les structuresde la M.J.C. du Loutelet, laquelle a une base au Vézenay. “On espère que celasoit un partenaire plutôt quʼun concurrent”, souligne le président des Foulques.Espace Mont dʼOr sollicitait jusquʼà présent les clubs du lac pour lʼencadrementdes activités nautiques. Les recettes liées à ces prestations permettaient parexemple de financer un poste de moniteur sur la base des Grangettes. Face àces menaces, Éric Picot le directeur dʼEspace Mont dʼOr se veut rassurant. “Onsʼinscrit toujours dans une démarche partenariale avec les clubs locaux. Onessaie même de les protéger. Demain comme hier, nous espérons avoir un volu-me d'activité tel que nous ne serons jamais en capacité de le satisfaire par nospropres moyens.” �

Torpillage en eaux sombres ?

Le projet de développementnautique sur les plots de départ

TOURISME Le label France Station Nautique

Le dossier de laréhabilitation de

la piscine et des basesdes Grangettes et de

Malbuisson est validé partous les acteurs

politiques. Les travauxdébuteront à

l’automne 2013.

12 euros pourune entréeadulteclassique.

DidierHernandez peut

légitimementsavourer

l’évolution d’undossier qui fait

déjàl’unanimité

politique. Unexploit dans leHaut-Doubs.

La piscine sera totalement reconfigurée.

LAC DE SAINT-POINT :LE RENOUVEAU TOURISTIQUE

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Découvrez le plaisir de ramerdebout, de glisser facilement surl’eau en balade ou sportivement.

Lamode du StandUpPaddle ou S.U.P.arrive sur les rives du lac.Elle a débar-qué en France en 2005 avec la venuedeLairdHamilton.Le surfeur de légen-de emportait dans ses valises une

planche beaucoup plus grande que lesautres, accompagnée d’une pagaie. Lephénomène a d’abord intéressé les pra-tiquants confirmés avant de séduireles néophytes.Il vient donc de franchir les rouleauxde la montagne jurassienne. Tout lemonde s’ymet. “La base des Grangettes

a acquis six véritables S.U.P.”, préciseDominiqueMelet à la tête des FoulquesduHaut-Doubs.À croire qu’il faudraitse méfier des imitations.La sociétéAquaStPoint diversifie aus-si son parc d’embarcations. Avec lesbateaux électriques,David etYannickJeannerod lancent deux nouvelles acti-vités : l’aquaroller et l’aquaboat. Lapremière prend la forme d’un cylindregonflable à l’intérieur duquel se glis-sent une ou plusieurs personnes. Il ne

reste plus qu’à faire pro-gresser l’engin avec cet-te sensation d’être dansle tambour d’unemachi-ne à laver. L’aquaboats’adresse aux petitsmoussaillons à partir de3 ans. Ces mini-pédalosse dirigent à la force desbras. Sortez vos appa-reils numériques, éclatsde rire garantis. �

F.C.

7La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Tous les usagers de la Voie Ver-te ne feront pas systématique-ment demi-tour au camping deMalbuisson, terminus prévu

du parcours.De quoi augmenter enco-re le trafic sur la R.D. 437 déjà copieu-sement fréquentée, notamment quandelle sert d’itinéraire de délestage auxfrontaliers. “Le Conseil général nousa laissés entendre en avril 2010 qu’iln’y aurait pas de voie verte en rive droi-te. On a demandé avec la commune deMontperreux d’étudier des solutionsalternatives qui permettraient de pro-poser un tour du lac sécurisé notam-ment dans la traversée des villages”,indique Claude Mignon, le maire deMalbuisson.Pas question bien sûr de refaire unevoie verte en site propre. Il s’agit làd’inventorier les possibilités d’éviterla route départementale en utilisant

les chemins existants. “Aujourd’hui,des parents àMontperreux conseillentà leurs enfants de passer par les routesforestières pour se rendre à la piscinede Malbuisson. C’est plus long maismoins dangereux.D’où l’intérêt de réflé-chir à des liaisons douces qui puissentservir aux vacanciers mais aussi auxlocaux”, tient à souligner Jean-PaulBonnet, le maire de Montperreux.Ce travail a été confié au cabinet Ver-di Ingénierie qui a présenté dernière-ment son rapport aux élus et auConseilgénéral. Les deux communes ont déjàdonné leur accord pour une poursui-te du travail. Chacune d’elle a ses pré-occupations. Jonction camping-pisci-ne, traversée duvillage et liaison jusqu’àla source bleue pourMalbuisson. Sanstoucher le sentier pédestre soumis àprotection. De la source bleue, possi-bilité de descendre au bord du lac,

d’emprunter la voirie existante avantde remonter en direction du villagepour poursuivre par la route du lac.“On devra parfois revenir sur la dépar-tementale. Dans les traversées de vil-lage, on cherche à privilégier des amé-nagements en trottoir partagé”, poursuitClaude Mignon. Le chiffrage completdu programme approche les 3millionsd’euros. Impossible de mener à bien

ce sentier sans l’aide duConseil général qui n’apas encore donné saréponse. Les communesont déjà inscrit des lignesbudgétaires dans la pers-pective de ces aména-gements. “C’est néces-saire pour engager lesdemandes de subven-tions.”La commune de Mont-

perreux a entrepris quelques travauxau parking de la source bleue et dansla rue du Lac où seront remis en étatles terrains de pétanque. Pour le mai-re, Jean-Paul Bonnet, “rien n’est enco-re entériné avec le Conseil général.L’étude passe en revue tous les pointsde circulation sensibles.C’est en quelquesorte la feuille de route sur les liaisonspossibles entre les trois villages.”Claude Mignon semble un peu plusconfiant. “Si tout va bien, on pourraitcommencer l’an prochain en pro-grammant plusieurs tranches jusqu’en2015.” Les deux élus se félicitent éga-lement de l’attitude du Conseil géné-ral sur ce dossier. “On a vraiment tra-vaillé en concertation.”A se demanderfinalement si ce n’est pas la Voie Ver-te qui va prolonger ces liaisonsdouces… �

F.C.

Boucler la boucleVOIE VERTE Une liaison Malbuisson-Oye-et-Pallet

Malbuisson, Montperreuxet le Conseil général

ont pris connaissancedes solutions proposées

par le cabinet d’étudesur le principe de

prolonger la Voie Verteen rive droite du lac.

LOISIRS Les nouveautés de l’été

Naviguer…un jeu d’enfant

La palette des activités nautiques s’étoffe cetété en prenant en compte l’engouement autour

des pratiques facilement accessibles.Du ludique pour toutes les générations.

Le tambourd’unemachine àlaver.

“Onpourraitcommencerl’anprochain.”

Avecl’aquaroller,redécouvrezle plaisir depédaler dansle vide.

La mode duStand upPaddle ou

S.U.P. adébarqué en

France en2005.

Accessibleà partirde 3 ans,l’aquaboatse dirige àla force desbras. Tournezmanège.

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NAISSANCES01/06/12 – Tiago de Carlos DE SÁCar-los, carrossier peintre et de Emilie CAT-TET, aide-soignante.02/06/12 – Louna de Thierry MARAN-DET, intérimaire et de Carole CUINET,veilleuse de nuit.02/06/12 – Feryel de Ali BERRABAH,conducteur de four et de Kheira TAD-JER, secrétaire de direction.02/06/12–NaéliedeJorisDELGRANDE,boulangeretdeCélineLEHMANN,assis-tante commerciale et administrative.03/06/12 – Justin de Eric LORIER,concierge et de Christine MOURAUX,assistante sociale.03/06/12 – Max de Julien DUPONT,mécanicien poids-lourds et de CélineFAVRE, agent d'animation.04/06/12 – Lenny de Tanguy BOUR-DIN, plombier chauffagiste et de Kari-ne DORNIER, aide médico-psycholo-gique.04/06/12 – Nathan de Nicolas TRA-VOSTINO, ouvrier en horlogerie et deLorie MURGEY, sans profession.04/06/12 –Martin de Bertrand DUBOZ,facteur et de Charlotte BLANCHARD,ouvrière agro-alimentaire.05/06/12 – Nathan de Julien BOILLON,horloger et de Nathalie MICHELETTO,marketing spécialiste.05/06/12 – Mathys de Yannis FRUTI-GER, mécanicien et de Ludivine BÄH-LER, aide-soignante.05/06/12 – Charlotte de Francis CRE-TIN, ingénieur designer et de EmilieSERTOUT, sans profession.05/06/12 – Kylian deRomain STEPHAN,responsable logistique et de GaëlleBOIVIN, aide-soignante.

05/06/12 – Kylian de Jimmy ANNAERT,polisseur et de Céline MESNIER, sansprofession.05/06/12 – Oscar de Didier MONTA-NARI, représentant et de Cécile RAT-TE, médecin.06/06/12 – Liam de Mickaël DECAR-RIERE, artisan et de Mélinda COI-GNARD, aide médico-psychologique.06/06/12 – Ethan de Cédric TAMISIER,contremaître en chimie et de LucyLAYAZ, technicienne de laboratoire enchimie.06/06/12 – Léana de Arnaud TREBOS,maçon et de Audrey SOUDANT, infir-mière.07/06/12 – Mahé de Mickaël DUS-SOUILLEZ, pompier et de Emilie JEAN-NIN, vendeuse en bijouterie.07/06/12 – Anna de Nicolas POUR-CHET, acheteur et de Claudia WALLA,employée administrative.07/09/12 – Célestin de François DELA-CROIX, responsable gestion stock etde Aurélie MAMET, sage-femme.07/06/12 – Thibault de Aurélien SOTO-SUAREZ, charpentier et de MarlènePOURCELOT, gestionnaire de stock.08/06/12 – Chloé de Damien KALMAN,plombier et de Sophie CHARPENTIER,caissière.08/06/12 – Louis de Florian DELA-VENNE, chef d'équipe en génie civil etde Mélanie AUBRY, commerciale.08/06/12 – Eliott de Eric BOUTHIAUX,professeur des activités physiques etsportives et de Elodie THIRODE, assis-tante achat.08/06/12 – Nino de Mickaël BUET,menuisier et de Amélie MASSON, aidesoignante.

09/06/12 - Jonaelle de Pierre-RémyROUSSET, agent de sécurité et de Del-phine SAUVAGE, professeur de danse.09/06/12 – Eléna de Arnaud DROZ-VINCENT, électricien et deMélanie SAL-VI, contrôleuse.09/06/12 – Esteban de Jérôme GOU-DET, horloger et deDianaGARCIAPER-EZ, sans profession.10/06/12 – Théo de Alexandre FRIAND,escorteurdeconvoisexceptionnels etdeAlexandraSCHNEIDER, aide àdomicile.10/06/12 – Deyan de Zoran VASIC, sou-deur et de Sabrina TALIC, serveuse.11/06/12 – Lenzo de Vincent HENRI-SEY, ouvrier et de Emilie POURCELOT,assistante maternelle.11/06/12 – Manon de ChristopheVIEILLE, charpentier et de SéverineZILLI, sans profession.10/06/12 –Medina de Resat DIBRANI,sans profession et de Djemilja IBRA-HIMI, sans profession.11/06/12 – Dylan de Yannick LAMBERT,peintre en bâtiment et de Céline BET-TINELLI, assistante de vie.12/06/12 – Anaé deMaximeMASSON,horloger et de LucieMAGNIN-FEYSOT.13/06/12 – Luke de Cyril BOURREAU,chargé de clientèle et de StéphanieGUICHARD, auxiliaire de puériculture.13/06/12 – Largo de Stéphane BAR-THOD, employé de stock et de FlorineMYOTTE-DUQUET, assistante com-merciale.14/06/12 – Corentine de Jean-ClaudeBARÇON, pompier et de NathalieCLERC, aide soignante.12/06/12 – Arthur de Vincent LAITHIER,responsable méthode et de AlexandraGROS, contrôleuse en horlogerie.

14/06/12 – Rosie de Pierre-Yves DES-CHAMPS, artisan boulanger et de JulieJEANGUYOT, vendeuseenboulangerie.14/06/12 – Lilou de Francis DEVEC-CHI, agent de fabrication et de Alexan-dra HOUARD, chef de produit.14/06/12–ValériandeSébastienTARI,cor-donnier et de Karine BOILLOT, coiffeuse.15/06/12 – Fabian de Jérémie CUE-NOT, artisan taxi et de Carole CHATE-LET, assistante maternelle.15/06/12 – Louise de Michel GROS,ouvrier et de Julie GIRAUD, sans pro-fession.15/06/12 – Maé de Florent DUPOUY,régleur et de Pauline PEREIRA CAR-VALHEIRO, animatrice et agent admi-nistratif.15/06/12 – Zoé de Bruno CORDIER,agriculteur et de Mélanie JACQUES,coiffeuse.16/06/12 –Margaux de Stéphane SAN-CHEZ, éducateur sportif et de CélineBOUVERET, éducatrice sportive.16/06/12 – Anna de Silvère BARASSI,carrossier et de Julie BARREY, assis-tante de direction.17/06/12 – Thomas de Romain LAU-RENT, ouvrier et de Karine ZAHIRO-VIC, sans profession17/06/12 – Jules de GaëtanALEXANDRE, responsable techniquedans la sécurité et de Sabrina PIER-RAT, responsable de décoration en hor-logerie.18/06/12 – Nil de Baris TASTAN, polisseuret de Bénédicte YILDIRIM, sertisseuse.18/06/12 –Norah de Emmanuel FAIVRE,enseignant et de Christelle XICLUNA,technicienne qualité logiciel.18/06/12 –Mathis deStéphane LAMIEL-LE, responsable méthode et dévelop-pement et de Christelle SERRETTE,vendeuse.

18/06/12 – Aldin de Dzemal HUSEL-JIC, ouvrier de scierie et de Kada TALIC,sans profession.19/06/12 – Océane de Nicolas TROU-TET, cariste et de Estelle DAYET, secré-taire comptable.19/06/12 – Zoé de Sébastien DEFRAS-NE, micromécanicien et de CélineLEROY, contrôleuse en horlogerie.19/06/12 – Osman de Eyüp COSGUN,automaticien et de Sevnur DASTAN,sans profession.20/06/12 – Aloïs de EtienneMAUGAIN,technicien et de Anne-Sophie HARAND,enseignante.21/06/12 – Élie de Emmanuel BASSI-GNOT, employé de rabotterie et deDanielle PICHON, comptable.21/06/12 – Maëlane de StéphaneKÄMPF, ouvrier et de Julie BERROD,sans profession.21/06/12 – Alparslan de Oktay SARI,ouvrier et de Aynur MUTLUEL, ouvriè-re.

MARIAGES09/06/12 – Erkan KARDES, ouvrier etÜmmü KACMAZ, étudiante09/06/12 – Alexandre MANQUILLET,employé hospitalier et Maryline MAR-TINENGHI, opératrice de production.12/06/12 – Christophe CARREL, gérantde restaurant et Alice CARDOSO DECARVALHO OLIVEIRA FRANCA, ser-veuse.16/06/12 – Anthony BLONDEAU, res-ponsable bureau d'études et HélèneCAVAILLON, infirmière.16/06/12 – Grégory JAILLON, com-mercial et Mathilde MAIROT, éducatri-ce de jeunes enfants.23/06/12 – Bruno PALMA, décolleteuret Corinne GRUET, polisseur.

DÉCÈS31/05/12 – Alain BOVIGNY, 54 ans,agent des impôts, domicilié à Nods(Doubs) époux de Cathy BERLEMONT.31/05/12 – Georgette FAIVRE, 82 ans,retraitée, domiciliée à Boujailles (Doubs)épouse de Marc CHATELAIN.02/06/12 – Jean MICHAUD-NÉRARD,88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier(Doubs) époux de Janine BEL.03/06/12 – Alain GSCHWEND, 53 ans,sans profession, domcilié à Pontarlier(Doubs).03/06/12 – Camille AUGIER, 98 ans,retraité, domicilié à Sombacour (Doubs)époux de Gilberte GUYON.07/06/12 – Maurice BEDDELEEM, 81ans, retraité, domicilié àMorteau (Doubs)époux de Colette TROUILLOT.08/06/12 – Gilbert MATHIEU, 70 ans,retraité, domicilié à Frasne (Doubs).09/06/12 – Colette BOURDIN, 66 ans,retraitéemaganisière, domiciliée à Dom-martin (Doubs) veuve de Henri JEAN-NEROD.10/06/12 – Walter PIERCO, 89 ans,retraité, domicilié à Remoray-Boujeons(Doubs), veuf de Yvette ROLLAND.13/06/12 –Michel ISABEY, 82 ans, retrai-té entrepreneur de travaux publics,domicilié à Ville du Pont (Doubs), épouxde Marthe MOCKLY.15/06/12 – Jean-Claude POLESELLO,78 ans, retraité, domicilié à Levier(Doubs), célibataire.17/06/12 – Jeannine PÊPE, 66 ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs).20/06/12 – LucieMEYER, 89 ans, retrai-tée, domiciliée àMorteau (Doubs), céli-bataire.21/06/12 – Simone VALLIENNE-VER-NIER, 84 ans, retraitée, domiciliée àPontarlier (Doubs), épouse de CharlesDRUHEN.

État civil de juin 2012

PONTARLIER8 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

L a structure est là, il ne reste plusqu’à la faire vivre. Pour ce fai-re, la C.C.L. poursuitl’aménagement des abords exté-

rieurs. Au-delà du volet esthétique, ils’agit de concevoir un espace ludiqueavant tout dédié aux enfants. La zonela plus pentue, côté Grand Taureau,accueillera une piste de ski et une pis-te de luge qui se rejoindront à hauteurd’un tapis roulant servant de remon-te-pente.Quelques cabanes en bois trouverontvite des locataires en culottes courtestrop heureux de l’aubaine.Balançoires,toboggans, arbre magique compléte-ront ce jardin d’enfants. Sans oublierl’expérience très sensorielle du sen-tier pieds nus pour renouer peut-êtreavec le besoin de garder les pieds surterre. “On va lancer prochainementl’appel d’offres dans l’objectif de pou-voir démarrer les travaux cet autom-ne. En espérant être opérationnel pourla saison hivernale”, explique Natha-

lie Bertin, l’élue char-gée du développementtouristique à la C.C.L.La démarche s’inscritaussi dans la volontéd’aboutir à plus unmoins long terme à lasignature d’un contratde station comme celas’est déjà fait dans lavallée de la Loue et surle secteur Mont d’Or-Deux Lacs.Onmutua-lisera plus tard.Le potentiel touristique

du Gounefay ne se réduit pas à sesabords extérieurs. Quelques circuitspédestres balisés, dont le sentier descrêtes, passent à proximité du Gou-nefay. Un programme d’animations aété élaboré pour cet été. Il comprenddeux randonnées thématiques à effec-tuer avec des animateurs permanentsdu site, titulaires du brevetd’accompagnateur en moyenne mon-

tagne. Quand la randonnée rime avecbien-être sur le Larmont, cela donneune sortie enmarche nordique, ou com-ment apprendre à coordonner, écono-miser ses gestes et son souffle en vued’une pratique régulière. La séances’achève par les étirements et le retourau calme.L’autre formule accompagnée prendla forme d’une randonnée gastrono-mique au milieu des alpages jusqu’àla ferme de Simon-Pion L’occasion dedécouvrir une exploitation bio qui valo-rise ses produits en circuit court. “Onva aussi travailler avec le C.P.I.E. duHaut-Doubs sur des animations en lienavec l’environnement.”Pourquoi ne pasprofiter d’un cadre encore peu dégra-dé pour s’initier aux éco-gestes, àl’identification des plantes et des oiseauxjurassiens ou encore à la fabricationde produits ménagers à based’ingrédients naturels ? Le Gounefay,un réservoir d’idées naturelles. �

F.C.

LOISIRS Randonnées thématiques

Lancementdes animationsd’été au GounefayLe phare touristique du Larmont prend forme peu

à peu. Dès cet été, il servira de point de départpour des randonnées accompagnées.

Les travauxportentactuellementsur les voiesd’accès aubâtiment etles abordsextérieurs.

Un sentier àpieds nus.

C’est ici quesera aménagé

l’espaceludique avecses pistes deluge et de ski,

le jardind’enfants.

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 9PONTARLIER

L e bâtiment en impose avec4 300 m2 de plain-pied. Ce pro-jet est porté par un grouped’investisseurs locaux qui en

assurera aussi lagestion. “On saitqu’il y avait enco-re beaucoup dedemande autourdu bowling, dusquash, du bad-minton. Le Kom-plex doit répondreà ces attentes”,explique l’un desassociés, conscientdes risques induitsdans ce typed’initiative.Les dimensions sont calées sur uneoffre diverse d’activités qui sont aus-si gourmandes en place.Avec un bow-ling 12 pistes dernière génération, lacapitale du Haut-Doubs disposera dece qui se fait de mieux actuellementdans ce domaine. Cet équipement estmême adapté aux personnes en fau-teuil. On y trouvera aussi un coin bar.Les amateurs de badminton aurontquatre terrains à leur disposition. Lespratiquants de squash en auront deux.Autre nouveauté à Pontarlier, ces deuxterrains de foot indoor qui mesurent

chacun 15 x 30 m.Le Komplex abritera une grande sal-le à usage multiple : conférence, sémi-naire, repas de groupe, soirée dan-sante… “Avec cet équipement de loisirs,on cible plusieurs publics : familles,associations, clubs, entreprises. Toutest conçu pour organiser des challenges,des thés dansants, l’anniversaire desenfants.”Le site comprendra aussi un pub-bras-serie de 140 couverts. “Tout le mondeconnaît les difficultés pour trouver unrestaurant ouvert tard le soir sur lesecteur. On souhaitait apporter unenouvelle offre de restauration à gran-de amplitude horaire en restant dansl’esprit brasserie avec des produits dequalité.”Les porteurs du projet tenaientà investir dans un bâtiment peu éner-givore. Des panneaux solaires sur letoit serviront par exemple à la pro-duction d’eau chaude.Komplex emploie-ra une vingtaine de personnes.Lemon-tant de l’investissement s’élève à quatremillions d’euros sans aucune sub-vention. Ouverture prévue finnovembre. �

F.C.

CHANTIER Ouverture fin novembre

Komplexsort de terre

En cours de construction sur le site de l’ancien DuckyKart, cet ensemble dédié aux sports en salle vagénérer la création d’une vingtaine d’emplois en

intégrant le pub-brasserie “Au bureau”.

Le nouveauKomplex deloisirs vadiversifier engrande largeurl’offre d’activitésindoor surtout leHaut-Doubs.

Le complexede loisirs doitêtre terminéavant l’hiver.

Quatremillions d’euros

d’investissement.

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L e Tourisme Neuchâtelois propose une animation originale.En collaboration avec l’atelier de micromécanique L.M.E.C.de La Chaux-de-Fonds, il invite les personnes qui le souhai-

tent à s’installer dans la peau d’un horloger. En compagnie d’unprofessionnel, on s’installe pendant une heure à l’établi pour réa-liser une des étapes du montage d’une montre. Que ce soit pourchasser les aiguilles ou fixer le bracelet, toutes ces opérations sefont sous le regard avisé de Sébastien Arcidiacona, responsablede l’entreprise.À la fin, les participants ne repartent pas avec une montre maisavec un diplôme symbolique de meilleur horloger ou de meilleu-re horlogère, avec en prime, peut-être, une vocation. �

Le panneau dynamique installédepuis quelques semaines à

l’entrée de la ville côté Suissene passe pas inaperçu. Unepremière en Franche-Comté.

L a vitalité commerciale du Grand Pon-tarlier focalise l’attention des publici-taires. “On souhaitait profiter de cet-te dynamique”, explique Jean-Pierre

Mejong qui dirigeMédiaAvenue avec sa filleVirginie Mercier. Cette jeune société a étécréée spécifiquement pour gérer ce type desupport dynamique. Les panneaux 4 x 3devront disparaître dupaysage d’ici juillet 2013.Ils pourront être changés au profit de sup-ports d’une surface inférieure à 8 m2.L’installation du premier panneau dynamiquefranc-comtois s’inscrit dans cette perspecti-ve. Il couvre une surface de 7,4 m2.L’arrivée du numérique dans l’affichage publi-citaire marque une petite révolution. Révo-lution écologique. “L’écran est éclairé par desleds. C’est aujourd’hui la source lumineusela plus économique”, poursuit le publicitai-re. La Ville de Pontarlier a validé ce chan-gement de panneau soumis à autorisation.“On a seulement demandé que l’écran soit misen veille de 22 heures à 6 heures du matin”,précise Denise Adréani, l’adjointe à la com-munication de la ville de Pontarlier. Unerequête acceptée parMédiaAvenue qui a aus-si procédé à quelques réglages sur l’intensitélumineuse du panneau.Etmême avec ça, lesautres 4 x 3 semblent plutôt ternes en com-paraison de l’effet visuel dégagé.La contribution environnementale d’un pan-neau dynamique, c’est aussi plus de 3 000m2

de papier économisé. Sans oublier la colle uti-lisée habituellement sur les 4 x 3. La gestioncommerciale d’un tel support est forcémentdifférente. “Les annonceurs achètent des cré-dits de semaine. On prend au maximum 6clients par semaine avec des spots de 10secondes. Chaque annonce passe donc aumoins une fois par minute et plus de 900 foissur une séquence de 24 heures en prenant encompte la mise en veille nocturne.”L’affichage dynamique s’avère plus abordableque l’affichage traditionnel. Ce qui permet-tra aux “petits” annonceurs de profiter euxaussi de cette technologie. Lemontant inves-ti par Média Avenue dans l’achat etl’installation du panneau pontissalien s’élèveà 60 000 euros. Le numérique va-t-il sonnerle glas du papier comme ce fut le cas pour laphotographie ? “Ces panneaux ne remplace-ront pas tous les supports d’affichage grandformat. On privilégiera les meilleurs empla-cements” répond le professionnel. �

PONTARLIER10 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

TOURISME

Devenezhorloger d’un jour

Santé

Un lit spécial fortes tailles à l’hôpital

CONSOMMATION Un panneau écologique

L’affichage publicitaireà l’ère numérique

Ce panneaudynamiquebénéficied’unemplacementidéal commepeuvent entémoigner lesfrontaliers.

L’installation officiellede ce lit s’est faite le26 juin dernier.

Grâce à un don de6 800 euros de la familledʼAndré Jacquemet et du

Rotary Club dont il était unmembre actif, le Centre hospi-talier de Pontarlier a pu fairelʼacquisition dʼun lit adapté à laprise en charge des personnes

de grande taille et de forte cor-pulence.Ce lit a été inauguré le 26 juinen présence notamment desmembres de la famille Jacque-met et du Rotary Club.Ce lit dʼapparence classique pré-sente la particularité de pouvoir

sʼadapter en largeur (jusqu'à1,40 m) et en longueur (jusquʼà2,30 m) de manière à accueillirdans des conditions de confortoptimal des patients de plus de2 m et jusquʼà 450 kg. Ce lit peutégalement se relever en fauteuilpour éviter les manipulations despatients fragiles et leur permettrede manger dans leur lit mais dansune position assise confortable.À lʼoccasion de cette installation,la directrice Gaëlle Fonlupt atenu à saluer la mémoire dudéfunt en remerciant la familleJacquemet et le Rotary Club“pour leur geste qui contribueradirectement et quotidiennementà améliorer la qualité de priseen charge des patients de fortecorpulence ou de grande taille”dit-elle.Une plaque mentionnant le dondu Rotary Club a été apposéesur le lit pour cette mémoire res-te vivante au sein du Centre Hos-pitalier. �

Le montage de la montrese fait sous le regardavisé d’un professionnelqui vous guidera dansles opérations demontage de la montre.

Renseignements et réservation Tél. : 0041 32 889 68 95 - www.neuchateltourisme.ch

Page 11: 50 Mensuel d’information du Haut-Doubs ... · • Short LOLA ESPELETA Beige, réf. 52711 48 25 ... de la frontière” explique Pauline Gillard de l’association Intermèdes Géographiques

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012PONTARLIER 11

Jérémy Monnier sait resterhumble. “Cette sélection n’est pasune surprise. Je me battais pourça. J’ai aussi bénéficié du désis-

tement d’un autre tireur qui a préférés’aligner sur le tir à 50 m.”Ce spécia-liste du tir à la carabine à 10 m n’estpas seulement précis. En réalisantactuellement lameilleure saison de sajeune carrière, il prouve qu’il a aussi lesens de la synchronisation. “Disputerles J.O.à 23 ans, cela reste relativementjeune en tir”, indique JérémyMonnier.Cette précocité n’étonne pas le moinsdumondesonpremier entraîneurDanielBrun qui préside la société de tir dePontarlier. “On a vu depuis le débutqu’il avait des capacités. Il a gagné lechampionnat de France junior alorsqu’il était cadet première année. Jéré-mya toujours été un peu réservé. Il écou-te et saitmettre enapplication les conseilsqu’on lui prodigue. Quand il décidequelque chose, il le fait. Sa qualifica-tion, c’est une fierté pour le club.”C’est aussi grâce à lui si ÉmilieÉvesqueest venue prendre sa licence à Pontar-lier. Quand ils ont fait connaissance auC.R.E.P.S.deStrasbourg, la jeunemont-pelliéraine était à la recherche d’un clubpour tirer. Jérémy lui a suggéré le sien.Émilie adhère depuis sept ans à la socié-té de tir local et ne changerait pour rienau monde.

Cettedouble sélectionolym-pique est aussi une pre-mière dans l’histoire du tirpontissalien déjà habituéà ce type de rendez-vous.Maurice Racca en 1956 etPierreGuy en1960 et 1964sont allés défendre les cou-leurs de la France aux J.O.Cette culture du tir à hautniveauperduredans ce clubqui figure toujours dans letop 10 national. “On a ter-

miné 3ème à la carabine à 10m et 5èmeà la carabine à 50 m au championnatFrance des clubs.”Daniel Brun estime que l’un commel’autre sont capables de faire unpodiumou d’entrer au moins en finale. “Ils ontle niveau. Sur un jour, tout est pos-sible.”JérémyMonnier partage ce pointde vue. “Je suis aujourd’hui au 18èmerang mondial. Je figure assez réguliè-rement parmi les 8 meilleurs mais il

manque encore le palier pour accrocherunemédaille”,poursuit Jérémyqui auradroit à quelques stages de préparation,histoire d’arriver en forme le jour J.L’épreuve olympique de tir à la cara-bine 10m se déroulera le 30 juillet. Enqualification, chacun tire 60 coups etles 8 meilleurs s’affrontent en finale.Ils tirent alors 8 coups supplémentaires.Actuellement sous contrat avec la gen-darmerie, Jérémy Monnier poursuitdes études de prof de sport. Il espèreun jour intégrer la Fédération Fran-çaise deTir ou leministère des Sports.Interrogé sur ses faiblesses, il répond :“Je suis encore perfectible sur le plande la confiance et j’ai trop souvent ten-dance à me sous-estimer.”La Ville de Pontarlier prévoit d’ouvrirla salleToussaint-Louverture pour per-mettre aux supporters des deux tireursde les suivre lors des épreuves de tir àLondres.�

F.C.

SPORT Sélection aux J.O. de Londres

Les tireurs pontissaliensen forme olympique

Jérémy Monnier et Émilie Évesque ont été retenuspour participer aux prochains Jeux Olympiques. Une

réussite qui fait la fierté de tout un club.

Émilie Évesqueest originairede Montpellier.Elle a intégréle clubpontissalienil y a sept ans.

Entrer aumoins enfinale.

JérémyMonnier, une

chance demédaille pour

le sportpontissalien ?

L’arrivée des beaux jours estpropice aux aménagementsextérieurs autour de la mai-son. Pas toujours facile de

savoir quoi faire, comment s’yprendre et à qui s’adresser sans setromper. D’où l’intérêt de passerpar un professionnel qui saura vousproposer une solution techniqueadaptée à vos besoins. Si en plusil est du secteur, c’est un argumentde confiance supplémentaire. Ona tous en mémoire la fameusearnaque des bitumeurs irlandaisqui vous enrobent tout un quartierau prix fort avec un semblant degoudron avant de filer à l’anglaise.Pas de ça aux Enrobés du Haut-Doubs.Cette entreprise a été fondée il y acinq ans par Marc Vernier et Lau-

rent Simon.Elle opère sur l’ensembleduHaut-Doubs, deMaîche àMouthe.“On est spécialisé dans l’applicationd’enrobés pour les particuliers. Onopère soit de façon manuelle sur despetites surfaces comme un bout d’alléeou à l’aide d’un mini-finisseur. Cetengin permet d’obtenir un rendu detrès bonne qualité sur des espacesplus grands”, précise Marc Vernier.La spécialisation rime aussi avec effi-cience et par là même, capacité àoffrir des solutions techniques adap-tées à toutes les exigences. Les enro-bés du Haut-Doubs sont les seulsopérateurs locaux à se positionnersur le créneau des particuliers. Laprestation s’étend bien au-delà de lasimple pose de bitume. Elle intègretoute la préparation en amont duchantier avec la pose éventuelle debordures, de murs de soutènement

ou encore, la problématique del’évacuation des eaux et del’assainissement. “C’est le problèmeinhérent à tout aménagement exté-rieur. On peut réaliser une terrasseen totalité sachant qu’on n’ira pasau-delà en matière d’aménagementpaysager.”À chacun ses spécialités et les enro-bés du Haut-Doubs préfèrent seconcentrer sur leur cœur de métier.L’effectif de l’entreprise varie entretrois et cinq salariés suivant la sai-

son. “On tient à proposer un servicede haute qualité. Chez nous, le clientest sûr d’avoir toujours le même inter-locuteur”, poursuit le co-gérant.Tousles modes opératoires sont envisa-geables : au cas par cas ou dans unedémarche collectif. “On a travailléde cette manière au lotissement de laBaigne aux Oiseaux au-dessus deMorteau où une vingtaine de parti-culiers se sont regroupés. Ce qui leura permis de bénéficier d’un tarif réduit”suggère Marc Vernier. �

Publi-information

Les enrobés du Haut-Doubs :du travail de proCette entreprise au service des particuliers est

spécialisée dans l’application d’enrobés, la pose debordures, la création de terrasses… Bon à savoir.

MarcVernier etLaurentSimongèrentles EnrobésduHaut-Doubs.

L’entreprise prenden charge toutepréparationnécessaire avant lapose de l’enrobé.

“On peut aussi réaliserdes terrasses”, ajoute

Marc Vernier.

03 81 69 48 74www.enrobesduhautdoubs.fr

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 201212 PONTARLIER

L e dispositif “Créaffaire Haut-Doubs” piloté par B.G.E.Franche-Comté (la Boutique degestion) en partenariat avec

l’Amicale des frontaliers s’adresse auxcandidats à l’installation. “On a déjàorganisé des réunions d’information etdes ateliers thématiques sur Morteau,Maîche et Pontarlier. Ceux qui ont lesprojets les plus crédibles et aboutis ren-contrent ensuite les organismes et lescollectivités susceptibles de pouvoir lesconseiller et les accompagner dans lacréation de leur entreprise”, expliqueSophie Carvati de B.G.E. Franche-Comté. L’occasion d’en savoir plus surle financement, les aides à l’installation,les statuts, le portage salarial ou enco-re la marche à suivre pour trouver unlocal.Il restait encore 18 candidats en licepour cette troisième étape de “Créaf-faireHaut-Doubs”qui se tenait le 7 juinà Pontarlier. Soit pratiquement 25 %des personnes qui ont participé auxpremières réunions de sensibilisation.

“On est plutôt au-dessus de la moyen-ne régionale qui se situe autour de20%”, poursuit Sophie Carvati en réfé-rence aux autres “Créaffaire” déployésen Franche-Comté.À savoir les agglo-mérations de Besançon,Dole, Lons-le-Saunier et la Haute-Saône.Ce surcroît d’efficacité s’explique pro-bablement par les contraintes et avan-tages liés au fait d’aller travailler enSuisse. “Les frontaliers ont l’habitudede travailler beaucoup. Ils n’ont paspeur de faire des heures et quand ilss’engagent dans un projet économique,ils ont plus d’apport financier qu’ailleurs.

Ils répondent déjà auxcritères de réussite dansla création d’entreprise”,estime Valérie Pagnot,juriste à l’Amicale desfrontaliers.Lassitude des voyages,alternative au chôma-ge, envie de s’accomplirprofessionnellement, lesmotivations sont

diverses tout comme les profils desfuturs chefs d’entreprise.La fourchetted’âge varie entre 25 et 50 ans. Les pro-jets sont très variés. Cela va du trans-port de grumes au massage bien-êtreen passant par la restauration,l’ouverture de gîtes touristiques, lacréation de haltes-garderies. L’espritd’entreprise ne se commande pas, qu’onsoit frontalier ou pas. �

F.C.

EMPLOI Accompagnement de projet

La Suisse, pour mieux rebondir en FranceLe travail frontalier constitue pour certains un

tremplin vers la création d’entreprise française.Cette stratégie plutôt efficace permet aussi de

conforter des emplois sur le Haut-Doubs.

Plus d’apportfinancierqu’ailleurs.

Les porteursde projets ontpu rencontrerlesorganismessusceptiblesde lesaccompagnerdans lacréationd’entreprise

Saisirl’opportunitéquand ellese présenteG illes Boucard travaillait en Suis-

se dans le transport avant d’êtrelicencié. Fatigué de la Suisse,

il a profité de cet intermède sans emploipour concrétiser son envie de semettreà son compte. “Au départ, je pensaisexercer dans le transport de sables etgravats.Au hasard des rencontres, j’aiappris qu’un transporteur de grumesremettait son affaire à Mouthe.” Sûrde son expérience professionnelle eten capacité d’investir dans un camion-grue d’occasion, l’ancien frontalier n’apas hésité.À 46 ans, c’était le momentou jamais. Son projet va se concréti-ser dans les semaines qui viennent.“Je vais devoir apprendre àmanier lagrue, c’est ce qui m’inquiète un peu”,conclut le futur transporteur. �

Un gîte touristique àdestination des randonneurs

N athalie et José Gomez sont desrandonneurs invétérés. Aprèsavoir travaillé en voyageant ou

voyager en travaillant pendant unebonne vingtaine d’années, ils sont reve-nus vivre dans le Haut-Doubs. Elleest fonctionnaire. Lui exerce en Suis-se dans l’expertise informatique. “Ona envie de se lancer dans la création

d’un gîte ou d’une chambre d’hôtes.Pour l’instant, le projet est encore àl’état embryonnaire.On est encore à larecherche d’une ferme comtoise à réno-ver dans le secteur.” Chacun conser-vera son emploi le temps de concréti-ser cette reconversion touristique quisemble engagée sur de bonnes basesqualitatives. �

“Je préfère gagner moinsmais en étant à mon compte”

A près avoir travaillé pendant unandansune société d’expédition,Azzedine Guerroug a été lui

aussi licencié. Pas de quoi découragerce Pontissalien de 24 ans. Il a choiside s’investir avec un associé dans lacréation d’un centre de nettoyage auto-mobile écologique à destination desparticuliers et des professionnels.“Aujourd’hui, je suis à mi-parcours.C’est parfois long mais cela permetaussi de fairemûrir le projet”, expliquecelui qui en avait marre des allers-retours quotidiens en Suisse. “Je pré-fère gagnermoinsmais en étant àmoncompte.” Le jeune entrepreneur espè-re être opérationnel à la prochainerentrée scolaire. �

Plutôt que la Suisse, AzzedineGuerroug préfère s’investir dans

la création d’un centre de nettoya-ge automobile à Pontarlier.

Zoom

“L’envie de travailler pourmoi”

Rachel Delgrande est actuelle-ment serveuse dans une auber-ge située du côté du Suchet.

Elle projette de reprendre le res-taurant La Robe Pourpre qui avaitsuccédé à La Spatule à Métabief.“Jʼai envie de renouer avec la formu-le cuisine traditionnelle agrémentéedes soirées thématiques”, expliqueRachel Delgrande, très motivée à lʼidéede bosser pour sa pomme. Sansrepères, elle apprécie beaucoup dʼêtreaccompagnée dans sa démarche. “Ilfaut être motivée”, concède celle quia prévu dʼouvrir en fin dʼannée La Spa-tule nouvelle génération. �

Serveuse en Suisse, RachelDelgrande va reprendre un

restaurant à Métabief.

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 13PONTARLIER

F in mai, Nathalie Pobelle a étéélueauConseil d’administrationnational de la F.C.P.E. lors ducongrès de l’association qui se

tenait aux Sables-d’Olonne.Cette Pon-tissalienne de 46 ans prend de nou-velles responsabilités au seinde laFédé-ration desConseils deParents d’Élèves,une fonction bénévole qui l’oblige à serendre régulièrement à Paris.Mère dequatre enfants, elle a débuté son par-cours dans ce mouvement en tant quesuppléante à l’école Cordier de Pon-tarlier il y a une quinzaine d’années.“Petit à petit je me suis intéressée deplus prêt à l’école et aux difficultés desenfants” explique Nathalie Pobelle.De fil en aiguille, elle a été élue pré-sidente du conseil local puis présidenteduConseil départemental de la F.C.P.E.Maintenant qu’elle siège au Conseild’administration national aux côtésde 23 autresmembres, et bientôt dansdifférentes instances, elle va partici-per au vaste chantier souhaité par lesparents d’élèves, à savoir la refonte du

système éducatif français.À débattre :les questions des rythmes scolaires,des inégalités territoriales, du péri-scolaire, de l’enseignement profes-sionnel considéré à tort “comme unevoie de garage”, de la formation desenseignants ou du dialogue à réins-taurer entre les parents et l’école. “C’estun grand chantier qui ne se réglerapas d’un claquement de doigts” concè-de Nathalie Pobelle. Selon elle, laréflexion doit être guidée par la néces-

sité de “remettre l’enfantau centre du système édu-catif.” Tel qu’il existeaujourd’hui, le système ades lacunes pour prendreen charge les élèves quiont des difficultés scolaires.Elles ont pour consé-quences “l’échec et les pro-blèmes de comportement.”Aide éducatrice au lycéeJeanne-d’Arc à Pontarlier,animatrice de cantine pourles Francas, elle s’investit

aussi dans l’accompagnement éduca-tif des enfants de la ville. Son expé-rience professionnelle lui permet demieux cerner les enjeux de la tâchequi l’attend. Pour Nathalie Pobelle, ilne fait aucun doute “qu’en quinze ans,le système s’est dégradé. Les classessont surchargées, les enseignants sontstressés. Faute de temps, mais sansdoute aussi de formation, ils ne peu-vent pas aider les enfants en difficul-tés alors qu’ils doivent pouvoir tenircompte du vécu d’un élève qui peutexpliquer beaucoup de choses sur safaçon d’être à l’école. À mon sens, lasemaine de quatre jours a fait beau-

coup de dégâts. La France est le seulpays à avoir des journées scolaires silongues pour le temps d’école le pluscourt” observe-t-elle.Le souhait de Vincent Peillon, leministre de l’Éducation nationale, derevenir sur la semaine de quatre jours,irait donc dans le bon sens. Mais celane suffira pas selon la représentantede la F.C.P.E. Si le rythme de septsemaines d’école pour deux semainesde vacances est cohérent, il faudraitcependant revoir à la baisse les troplongues vacances d’été. “Si vous ajou-tez en plus les différents ponts dumoisde mai qui perturbent le rythme sco-

laire et le fait que les lycéens en juinsot libérés plus tôt pour des raisonsd’examen, la fin de l’année est totale-ment tronquée.”Nathalie Pobelle est aussi résolumentopposée au principe de notation quine fait qu’accentuer la différence entreles bons élèves et ceux qui ont le plusde difficultés. Lors du congrès natio-nal de la F.C.P.E. des Sables-d’Olonne,elle a eu l’occasion de rencontrer Vin-cent Peillon. Élue pour trois ans, elleentend mettre à profit son mandatpour défendre une cause qui lui semblejuste. �

T.C.

ENSEIGNEMENT Parents d’élèves

Nathalie Pobelle élueau Conseil nationalde la F.C.P.E.

À 46 ans, cette mère de famille de quatre enfantsprend des responsabilités nationales à la Fédération

des Conseils des Parents d’Élèves. Elle va travailler surle vaste chantier de la refonte du système éducatif.

NathaliePobelle estélue pourtrois ans.Elle entendmettreà profit sonmandat pourdéfendreune causequi luisemblejuste.

“Lesystèmes’estdégradé.”

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 PONTARLIER ET ENVIRONS14

Le hanneton, à l’imagedu campagnol, a choi-si la stratégie dunombre pour assurersa descendance. Il

applique la méthode des éclo-sionsmassives. “2012 est l’annéedes vols majeurs”, indique Lau-rent Rebillard, animateur à laFédération Régionale de Défen-se contre les Organismes Nui-sibles. En quelques semaines,des nuées de larves passées austade adulte émergent au grandair. “Ces vols majeurs débutentgénéralement en mai. Ils mar-quent l’aboutissement d’un cycle

qui s’organise sur 2ou 3 ans suivant lesespèces”, poursuitl’animateur. Leséclosions sont tou-jours décalées enmontagne et toutparticulièrementavec ce printempshumide et froid. “Onobserve pratique-ment un mois deretard avec Lons-le-Saunier”, précise

Jocelyn Claude de la Maison dela Réserve à Labergement-Sain-te-Marie.Les envols observés depuis ledébut du mois de juin dans leschamps, espaces verts et jardinsdu Haut-Doubs sont le fait duhanneton des jardins ou han-neton horticole. À l’âge adulte,Phyllopertha horticola mesureenviron 1 cm.Faut-il s’inquiéterde sa présencemassive ? “Ce petitcoléoptère peut causer des dégâtssur des structures végétalesmono-spécifiques comme c’est parfoisle cas pour certaines graminées.Sur le Haut-Doubs, ce n’est pasunproblème. Il y a aussi un risquequand l’éclosion se produit enpleine floraison des rosacées typefraises ou framboises. Le han-neton s’attaque alors aux fleurs”,explique Jocelyn Claude.Ce scé-nario a été évité à cause de lasortie retardée des insectesvolants.Les hannetons adultes peuventquand même s’attaquer auxfeuilles et aux fruits de chênes,noisetiers. À l’état larvaire, ilsse nourrissent de racines et de

plantes. Peu gloutons au débutde leur existence, les vers blancsredoublent d’appétit à partir dela seconde année. En grandnombre, ils peuvent faire de grosdégâts au gazon ou aux plantesà faible enracinement et fraî-chement plantées.Quel traitement peut-on appli-quer ? Jocelyn Claude proscritl’utilisation des insecticides quidétruisent non seulement leshannetons mais appauvrissentconsidérablement le sol. “Onnéglige le rôle fondamental deslarves dans le recyclage etl’aération des sols. Elles repré-sentent unmaillon important etméconnu dans la chaîne ali-mentaire.”Les traitements radi-

caux qui avaient décimé les popu-lations dans les années quatre-vingt sont interdits. Les hanne-tons retrouvent peu à peu leurplace dans la nature. “On s’orientede plus en plus vers desméthodesde lutte raisonnée. Les Suissesutilisent par exemple un cham-pignon qui va parasiter les larves.Cette technique n’est pas homo-loguée en France. Il existe aussila solution des nématodes, cesvers microscopiques quis’attaquent aussi aux larves. Lecoût de ce traitement avoisine1 000 euros l’hectare”, conclutLaurent Rebillard.Rendez-vousen 2015 pour la prochaine inva-sion. �

F.C.

SPORT Des sentiers balisés bientôt dans le Doubs

D e l’énergie à revendre, “Doubsterre de trail” n’en manquepas. La jeune association aune idée derrière la tête : fai-

re de cette discipline sportive consis-tant à courir dans les bois et cheminsescarpés une vitrine de la Franche-Comté incitant le touriste à venir fou-ler les sentiers.Née au début du prin-temps de la rencontre de 13organisateurs de trail dans le Doubs,“DoubsTerre de trail” a déjà enfilé lesbaskets pour concrétiser son projeten accueillant Karine Herry, “l’unedes traileuses les plus connues aumon-de” dixit Jean-Michel Roy, l’un descréateurs de cette association avecJohan Salomon.Sur invitation des passionnés de cour-se à pied grandeur nature, les béné-voles ont conduit la championne à tra-vers la haute Vallée de la Loue, entreMouthier-Hautepierre etOrnans,pourlui faire découvrir des sentiersmagni-fiques et inconnus. “Sa venue se situaitdans le cadre d’un projet d’article dansune revue nationale de course à pied,dit Jean-Michel Roy.Les parcours quenous avons empruntés avec Karinefigureront dans un livre “La France,une formidable terre de trail” pour-suit-il. Ce livre regroupera 20 par-cours parmi les plus beaux de Fran-

ce choisis comme coups de cœur parKarine et son mari Bruno Tomozik.“À notre grande joie, notre départe-ment et plus particulièrement la hau-te vallée de la Loue feront partie decette sélection” annonce le sportif etorganisateur d’événements.À l’image duTrail de Quingey,Besan-çon, des Sangliers, de la Rêverotte, deSaint-Vit,duLison,desForts deBesan-çon…, chaque événement de ce typeorganisé dans le département prendde l’envergure. Un goût de l’effort, del’ambiance, sont quelques-unes desrecettes expliquant l’essor de ce sport,où l’argent ne semble pas encore trèsprésent. Les premiers remportentdavantage des paniers garnis de pro-duits régionaux que des primes.Originaire de Malans dans la valléeduLison,JohanSalomon court lemon-de entier à la recherche de trekkingsentre l’Inde et le Pérou. Selon lui, leDoubs est un espace “idéal” pour déve-lopper ce sport et y adjoindre des ser-vices touristiques. L’objectif “est decréer des circuits permanents avec unesignalétique “spécifique trail”au départde chacune des 13 communes organi-satrices avec des cartes” annoncel’association qui a besoin de soutienset de bénévoles pour mener ce projetà bien. Avis aux amateurs. �

E.Ch.

ENVIRONNEMENT Une éclosion massive

Grand vol de hannetons dans le Haut-DoubsDes nuées de petits hannetons des jardins

prennent actuellement leur envol sur le Haut-Doubs. Rien d’inquiétant dans ce phénomène

cyclique assez spectaculaire.

Le Doubs, nouveau terrain de jeudes traileursSport en vogue, le trail se développe et les idées avec.

La jeune association “Doubs Terre de Trail” veutpromouvoir le département en créant des sentiers

balisés spécialement pour les coureurs.

Jean-MichelRoy et JohanSalomon (àgauche) à

l’initiative duprojet.

Les hannetons horticoles envahissentles champs, prés et jardins du Haut-Doubs.

2012 estl’annéedes volsmajeurs.

Se renseigner :www.doubsterredetrail.fr [email protected]

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L e premier gagnant dans l’histoire,c’est peut-être le tennis qui sevoit ainsi débarrassé d’une ver-rue. Construit à l’époque oùNoah

brillait sur les cours, le terrain de ten-nis de la Combe ne ressemblait plus àrien. Il n’avait guère d’utilité si ce n’estde témoigner d’une pratique sportive ennet recul depuis des années.Aujourd’hui, le site a retrouvé du mor-dant, si l’on peut dire. Il a été repris

l’hiver dernier par Patrick Prêtre qui l’aaménagé en conséquence. Cet ancienfrontalier a choisi de valoriser profes-sionnellement son expérience acquiseen tant qu’éducateur canin. La passiondu dressage, il l’entretient depuis desannées. “J’ai déjà participé à plusieursfinales en championnat de France dansles trois disciplines de la Société centralecanine : ring, mondioring, obéissance”,explique l’éducateur canin expérimen- té qui s’est mis à la recherche d’un lieu

adéquat. Le propriétaire du terrain detennis a répondu assez facilement à sonoffre. Il lui restait plus qu’à obtenir cefeu vert administratif qui met toujoursun certain temps avant de se débloquer.Heureusement, la commune était là pourl’accompagner dans ses démarches. “Ondoit tout faire pour encourager ce typede projet. Là où elle est située, cette acti-vité ne dérange personne et ne génèreaucune nuisance” estimeYves Louvrierle maire de La Cluse-et-Mijoux. PatrickPrêtre a opté pour le statut très à lamode d’auto-entrepreneur. Histoire devérifier la faisabilité de son projet sanscrouler sous les charges. Outrel’acquisition du terrain, il a investi dansdumatériel dédié à ses activités.À savoirproposer des cours d’éducation indivi-duels ou collectifs pour toutes les races

de chiens à partir de deuxmois. “Je tiensà privilégier un service de qualité enm’adaptant par exemple aux horairesde mes clients. Cette approche n’est pas

possible en club”, poursuitl’éducateur qui dispose bienentendu de l’agrément dela préfecture et des ser-vices de la D.S.V.Cyno’Pat, sa société, appor-te aussi son savoir-faireaux candidats préparantle Certificat de Sociabili-té et d’Aptitude àl’Utilisation. Grand ama-teur de concours, il formeaussi les maîtres et leschiens aux compétitionscanines. Pour tout rensei-gnement :06 32 92 33 72.�

LA CLUSE-ET-MIJOUX Éducation canine

Des toutousde compétition

Patrick Prêtre a repris l’ancien tennis de la Combe où ilpropose des cours d’éducation canine et de préparation

aux compétitions. Nom d’un chien.

14 juilletFestivités du 14 juillet àPontarlier. La Ville dePontarlier invite toutesles personnessouhaitant prendre partà la retraite auxflambeaux, à seprésenter : place Saint-Pierre. le vendredi13 juillet à 21 h 45.Itinéraire : place Saint-Pierre, rue de laRépublique, place Saint-Bénigne (en cas de beautemps uniquement). Desflambeaux seront remisgratuitement auxparticipants. Letraditionnel feu d’artificesera tiré en cas de beautemps uniquement depuisla chapelle del’Espérance le vendredi13 juillet à 22 h 30. À23 heures, un bal gratuitsuivra place Saint-Bénigne (en cas de beautemps uniquement).Défilé au centre-ville lesamedi 14 juillet à11 heures. À 14 h 45 et16 h 30 : deux coursescyclistes. Rens.03 81 38 81 38.

HandballLe C.A. Pontarlierhandball fêtera ses 40ans le 25 août prochainau gymnase du Larmontà Pontarlier. Journéeouverte à tous lesenfants de 6 à 15 ans.Inscriptions gratuitesavant le 25 juillet au06 77 34 62 49.

EN BREF

Le site aretrouvé dumordant.

PONTARLIER ET ENVIRONS16 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

L a Presse Pontissalienne : L’enseignementde la biologie, une vocation chez vous ?

Roxane Raymond-Charre : Pas vraiment.Quand j’étais au lycée à Pontarlier, j’aid’abord suivi une filière littéraire.Com-me je voulais être vétérinaire, j’ai repas-sé un bac scientifique. C’est à partirde ce moment-là que je me suis orien-tée vers la biologie et l’enseignement.

L.P.P. : Vous avez toujours exercé dansl’enseignement agricole privé ?R.R.-C. : Oui, pour l’essentiel. J’ai prismon premier poste à Harol prèsd’Épinal. Je suis restée 16 ans dans lemême établissement agricole où j’aiégalement exercé la fonction de direc-trice.

L.P.P. : Puis retour au pays ?R.R.-C. : Effectivement. J’ai intégré lelycée Jeanne-d’Arc en 1990 pour neplus le quitter sauf en 2000-2001 quandje suis partie à Québec suivre une for-mation en psycho-pédagogie.

L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dansl’enseignement agricole ?R.R.-C. : On dispose d’une autonomiepédagogique énorme et une libertéd’entreprendre qu’on ne retrouve pastoujours ailleurs.

L.P.P. : Vous êtes aussi en phase avecl’enseignement catholique ?

R.R.-C. : Je partage lesmêmes convictionsreligieuses.Dansmonmétier, j’ai toujoursessayé d’avoir unregard d’amour sur lesjeunes à quij’enseignais la biolo-gie. Au Québec, j’aiacquis la dimensionaffective del’enseignement quin’est pas incompatibleavec le respect, bienau contraire.

L.P.P. : Que pensez-vous du niveau scolairedes enfants d’aujourd’hui ?R.R.-C. : Les méthodes ont évolué. Onleur demande de moins apprendre enprimaire et de s’intéresser à tout.Mal-heureusement, cela ne suit pas en arri-vant au collège où il leur faudraapprendre tout d’un coup. Le niveaua forcément baissé dans les savoir-fai-re fondamentaux en calcul, ortho-graphe…Les élèves sont plus en avan-ce dans d’autres secteurs.Les exigencesont évolué avec le temps.

L.P.P. : Et les enseignants ?R.R.-C. : Il faut cinq ans pour être àl’aise dans ce métier. C’est très facilede faire un cours inaccessible. C’esttout autre chose de s’adapter auxconnaissances et au vocabulaire desélèves pour qu’ils puissent poser desquestions.

L.P.P. : Vous semblez très sensible au bien-être des élèves ?R.R.-C. : Chez moi, c’est un souci per-manent. Mes enfants me le repro-chaient parfois. J’ai proposé des courssur la santé et la sexualité bien avant

que cela ne devienne obligatoire.

L.P.P. : Êtes-vous stressée à l’idée d’arrêter ?R.R.-C. :Non ce n’est pas une angoisse.J’ai besoin de me changer les idées.Depuis 10 ans, j’accompagne des élèvesvolontaires pour aller faire du bran-cardage à Lourdes. Cela se passe engénéral en octobre. On a 37 candidatscette année. On est presque victimede notre succès.Onne se voit pas vieillirdans cemétier car on est toujours avecdes jeunes du même âge en face denous. �

Propos recueillis par F.C.

Avant son départ en retraite, Roxane Raymond-Charre, professeur de biologie au lycée

Jeanne-d’Arc a reçu les insignes de chevalierdans l’ordre des palmes académiques.

ENSEIGNEMENT Un regard d’amour

“On ne se voitpas vieillirdans ce métier”

RoxaneRené-Charrea toujours eule souci dubien-être deses élèves.Uneenseignanteattentionnéeetrespectée.

“J’aiproposé descours sur lasexualité.”

Patrick Prêtre à gauche avec Yves Louvrier du maire de La Cluse-et-Mijouxqui lui a assuré d’un soutien total dans sa création d’activité.

Petitedémonstration

de sautd’obstacle

avec Goran, lejeune chienmalinois de

Patrick Prêtre.

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Entre ses sapins et ses lacs, le Haut-Doubs est une terrede légendes et de contes abritant des créatures parfoisféroces, souvent intrigantes. La Presse Pontissaliennefait un plongeon dans les tréfonds de cet univers depuisla source du Doubs à Mouthe, repère de la célèbreVouivre sacralisée par Marcel Aymé. Balade ensuite aulac de Saint-Point avec la légende de Damvauthier quin’a rien à envier à celle de la source bleue de Malbuis-son, celle de Berthe de Joux ou encore de Septfontaine.Gros plan également sur des histoires moins connues etsur ce qu’il reste de notre patrimoine avec deux auteursspécialisés. Le Haut-Doubs, entre mythes et légendes.

L Le seul défaut de ces filles était uneextraordinaire coquetterie qui les pous-sait irrésistiblement à enflammer lecœur de tous les chevaliers et écuyers

du voisinage. Quand leurs conquêtes étaientassurées, elles les délaissaient aussitôt pourexercer leurs charmes sur lesmalheureux qui osaient encoreleur résister. Comme un jeu deséduction qui se répétait. Plusd’un noble prétendant put secroire l’élu de l’une de ces gentesdames, mais ses espoirs se bri-saient toujours à la veille desnoces.Cédant à la colère et àl’impatience, le père décidad’organiser un grand tournoidont les vainqueurs auraient

pour récompense la main de ses trois filles.Et ce, qu’elles le veuillent ou non ! La fortu-ne des armes sourit finalement à trois che-valiers : Raymond le Bossu, Bras-de-Fer etHugues-au-Pied-Fourchu, dont la méchan-ceté n’avait d’égale que la laideur. Le jour desnoces, les fiancées parurent voilées. Pouréchapper à l’horreur de telles mésalliances,elles avaient en fait ordonné à des servantesde les remplacer. La supercherie découverte,la poursuite s’organisa en direction de Pon-tarlier puis du défilé des Entreportes, où lesseigneurs abusés rejoignirent les fuyardes.Mais lorsqu’ils voulurent prendre dans leursbras les demoiselles de Joux, ils n’étreignirentque… trois statues de pierre que l’on peutencore voir aujourd'hui et qui sont connuessous le nom de “Dame des Entreportes”. �

Cette étrange histoire se déroule autour du célèbre château deJoux. C’est là que vivait un vieux sire, un homme sympathiquequi avait trois filles très belles. Cette beauté alliée à une grande

prétention va finir par sceller leur destin.

PONTARLIER

Les damesdes Entreportes

T out Franc-Comtois qui se respecte a déjàentendu parler de la Vouivre. Cette féeest sans doute la figure la plus emblé-matique de la région, immortalisée par

Marcel Aymé. Cette créature hybride, mi-fem-me, mi-serpent, beaucoup de paysans disentl’avoir rencontrée. Son image de femme fataleet séductrice hante toujours les rives des étangsdu Doubs. La légende voudrait que quiconques’empare de ce bijou obtienne en échange riches-se et bonheur pour l’éternité.Parmi les nombreuses versions existantes dansla tradition orale doubienne, on retrouve cer-tains points communs. La créature a pour habi-tat de prédilection tous types de refuges : grottes,cavernes, ruines des châteaux… Elle est sou-vent décrite comme gardienne des trésors. Elleaffectionne les milieux aquatiques : rivières,sources, marais… Avant chaque bain, le rituelimmuable veut qu’elle dépose son escarbouclesur la rive.Tous ceux qui ont tenté de s’emparerdu joyau à ce moment ont trouvé le même sort,déchiquetés ou calcinés.On trouve de nombreuses formes de la Vouivredans le Doubs, mais deux se distinguent, celle

d’Avoudrey par sa beauté, et celle de Mouthepar son esprit farceur. On a la retrouve aussi àMouthier-Haute-Pierre représentée comme unserpent volant à un œil. “Beaucoup de vieillesgens de Mouthier l’ont vu passer à travers ladouble cascade de Siratu” note Charles Beau-quier, folkloriste du début du XXème siècle.La Vouivre de Mouthe est facétieuse : elle jouaun bon tour à celui qui réussit à s’emparer de

son escarboucle : “On conte qu’unhomme de Mouthe qui n’avait peurde rien put, sur les conseils d’unsorcier, prendre l’escarboucle de lavouivre quand elle buvait au Cul-du-Bief, mais comme il ne voulutrien partager, le sorcier changea lapierre en crottin de cheval”, écritCharles Beauquier dans Faune etFlore populaires de la Franche-Comté.Alors, si entre chien et loupvous apercevez une ombre de fem-me avec une queue de serpent etune lumière sur le front, pruden-ce, c’est peut-être la Vouivre quivous guette… �

Mi-femme, mi-serpent, quiconque s’empare de son bijouattachée au cou obtient bonheur et richesse.

La plus connue est celle de Mouthe, à la source du Doubs.

D’AVOUDREY À MOUTHE

La Vouivre,la créature mythique

LE DOSSIERLE DOSSIER 17La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

LE HAUT-DOUBS ÉCRIT SES LÉGENDES

Les trois dames sont désormais figées dans la pierre.

“Desvieillesgens deMouthierl’ont vupasser.”

La Vouivre,selon s’il estapparaît à

Avoudrey ouà Mouthe,n’a pas la

mêmeapparence

(photo D.R.).

Cœurs depierre…

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D e l’eau bleutée, presquefluorescente.À l’entréede Malbuisson envenant depuis Mont-

perreux, un sentier de randon-née aménagé indiquant “LaSource Bleue” conduit le pro-meneur sur un sitemagnifique,presquemagique, que Gustave

Courbet a peint en 1872. Quecet espace ait donné naissanceà une légende n’est pas anodin.Après quelques minutes demarche et le franchissementd’une passerelle, le promeneurarrive à l’entrée d’une magni-fique résurgence où l’eau bleu-tée interpelle. Le site est

d’ailleurs un spot idéal pour lesplongeurs chevronnés venuss’engouffrer dans le boyau avecun fil d’Ariane.Cette luminosité si particuliè-re n’aurait pas qu’une explica-tion rationnelle. La légende a,elle aussi, sonmotà dire pour expli-quer cette couleursi bleue, si pure…Lorsque le preuxRoland, neveu deCharlemagne, euttrouvé à Ronce-vaux une mortglorieuse lorsd’une attaque, safiancée, Aude de

Bourgogne, en éprouva une tel-le douleur qu’elle voulut fuir lasociété.Nulle femme n’avait lescheveux aussi blonds et les yeuxaussi bleus. Elle partit, errantdans les États de son père. Ellearriva au bord de la source.Pen-chée sur celle-ci, elle pleura tantque ses beaux yeux fondirent,teintant ainsi l’eau. Une autrelégende émet que ce sont lesyeux de Berthe de Joux (lirepage 20) qui ont coloré l’eau oumieux, que ce repère est lamai-son de la Vouivre… La sourcedont l’eau a gardé la couleur,s’appelle “La Source bleue”. Àvisiter. �

E.Ch.

MALBUISSON La source bleue

L’endroit où il fait bon pleurerLa Source bleue à l’entrée de Malbuissonne doit pas seulement sa couleur au sol

karstique mais aux pleurs d’Aude deBourgogne, tombée dans le chagrin après

le décès de son amoureux.

SEPTFONTAINE

La légende Saint-Nicolaset de l’hospitalité

Le pont dudiable est

situé à15 km de

Levier et 36de

Pontarlier.

Un lieumagique àl’entrée deMalbuisson.Un cheminde randon-née (6,5 km)est proposé.

18 DOSSIERDOSSIER La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

À Nans-sous-Sainte-Anne, il estfortement déconseillé de traî-ner du côté du Pont duDiable,

au risque de se faire entraîner aufond de l’abîme par Satan…La légen-de raconte que la construction d’unpont fut entreprise pour relier lescommunes de Crouzet et de Sainte-Anne, séparées par le précipice.Maisau fur et à mesure que les travauxprogressaient, le Malin détruisaitles avancées de la journée faites parl’entrepreneur Babet. Ce dernieranéanti par les déboires successifslança dans unmoment de désarroi :“Je donnerai bienmon âme auDiablepour me sortir de cette déveine.”LeDiable à l’origine de sesmalheurslui proposa un pacte : celui de lais-ser la construction se finir contrel’âme du constructeur et celle du pre-

mier voyageur qui foulerait le pont.Lemarché conclu,Babet tombemala-de ravagé par la peur et les remords.Craignant le pire, les habitants deCrouzet coururent chercher le curéqui prend en pleine nuit la route. Ilfut le premier à emprunter le pont.Face à l’homme de Dieu et son ciboi-re, le Diable bascula dans le vide.Aujourd’hui, la tête sculptée sur ledevant du Pont du Diable de Nans-sous-Sainte-Anne rappelle cettelégende. Et à ses pieds, on peut éga-lement distinguer une roche évo-quant la silhouette de Satan…Les mauvaises langues racontentqu’il s’agit d’une des portes de l’enfer,et qu’à la nuit tombée, une ombrerôde et de drôles de bruits font fré-mir les oreilles. �

ÀSeptfontaine, le chiffre clé,c’est le 7… chiffre sacrépour une histoire d’eau

tarie.Ce fut longtemps un payssans eau, car toutes les fon-taines n’avaient plus d’eau àdonner.L’histoire : un jour d’été,un vieil hommedéguisé enmen-diant passa à cet endroit.Fatigué et assoiffé, il frappadans 7maisons pour demander

l’aumône et un verre d’eau,maisil fut repoussé avec ardeur. Cefut alors que les sept fontaines

se tarirent d’uncoup. C’était legrand Saint-Nico-las, qui venu deLorraine, passaitpar là et avait vou-lu éprouver la cha-rité et tester

l’hospitalité des habitants. Levillage resta longtemps privéd’eau.Repentis, les habitants consa-crèrent leur belle église à cesaint. Touché par cet homma-ge et leur repentir,Dieu permitqu’une nouvelle source jaillis-se et rende de nouveau la ter-re fertile aux gens de Septfon-taine. �

NANS-SOUS-SAINTE-ANNE

Allez pactiseravec le diableLe pont édifié de 1875 à 1880 enjambe le

Lison reliant Crouzet-Migette à Sainte-Anne. Ce seraient les portes de l’Enfer.

Dans7 maisons.

PONTARLIERLemiraculé crucifix de Pontarlier

1 639 à Pontarlier. Du 19 au 26 janvier, lesSuédois investissent Pontarlier et éta-blissent le siège. Le 23 janvier, c’est le

chaos : le faubourg Saint-Étienne est incendiépar l’ennemi qui pille, tue, viole. Le couvent desAugustins est détruit ainsi qu’une partie del’église. Or, à l’extérieur de celle-ci, dans unepetite ouverture se trouvait un grand crucifixde huit à dix pieds de haut sur cinq à six de lar-ge, couvert d’un avant-toit de bois pour le pro-téger des intempéries.Alors que l’avant-toit s’embrase et que le socleen pierre sur lequel il repose éclate sous la cha-leur, le crucifix est miraculeusement épargné,

comme “ignifugé.” Survivant de cet incendie,l’objet devint matière à dévotions. Des miracu-lés lui sont attribués. En 1648, une demoiselle

Guichard, âgée de 64 ans, per-dait la vue. Faisant une prièredevant le crucifix, elle ressen-tit un soulagement. Elle conti-nua sa dévotion et sa vue futfortifiée. “Une enquête par unprêtre licencié en informal'archevêché” peut-on lire dansles archives du fonds desAugus-tins (archives départementalesdu Doubs). �

Elleressentit unsoulagement.

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La Presse Pontissalienne: Votre livrecompile légendes et mythes oùchaque habitant du Doubs peut y(re)trouver un lieu qu’il connaît. Pour-quoi avoir choisi de lever les secrets

de notre territoire?Chloé Chamouton:Nousavons enFranche-Comté de très belles légendes qui sonttombées dans l’oubli. Notre patrimoi-ne mystérieux est malheureusementignoré, perdu au fil des siècles, faute devéritables passeurs de cette mémoirecollective. J’ai toujours été intéresséepar les légendes celtiques et j’ai misenviron 7 mois pour collecter toute lamatière avant de la mettre en forme.Notre patrimoine légendaire est aussiriche que celui des Bretons.

L.P.P. :Vous dites que les pierres de Courtefon-taine sont des menhirs. Est-ce donc un héri-tage celte?C.C. : Nous sommes Celtes. Là encore,le manque d’informations à ce sujetse ressent cruellement. Les livresd’histoire mentionnent “nos fameuxancêtres les Gaulois” sans parler deleurs croyances oumythologie. Or, lesGaulois font partie de cette civilisa-tion celtique qui n’est pas concentréeuniquement dans les pays dits cel-tiques. La plupart des mots que nousutilisons quotidiennement aujourd’huiviennent du gaulois et non pas forcé-ment du grec ou du latin. La Franche-Comté est une terre celtique.

L.P.P. : Rappelez-nous la différence entre unmythe et une légende?C.C. : Un mythe possède une fonctionexplicative et pédagogique. Il délivreun enseignement en mettant en scènedes dieux ou des personnages, de façonallégorique.Lemythe est toujours révé-lateur des pratiques d’une société.Der-rière lesmythes se dissimulent des réa-

lités, une part de vérité. La légende serapproche donc de la définition du conteà ceci près qu’une légende contient tou-jours un fondde vérité,une vérité trans-formée et déformée par le récit deshommes.

L.P.P. : Pour vous, quelle légende est la plusreprésentative de la région?C.C. :LaVouivre, c’est la star franc-com-toise. J’habitais à proximité de chezMarcelAymé (celui qui l’a popularisée)et passais souvent devant uneVouivreen bois.Celam’a toujours interpellé. Iln’est pas une rive de ce départementqui ne possède sonhistoire de vouivres:Avoudrey, Mouthier-Haute Pierre,Mouthe…Les diverses versions localesreposent sur un scénario identique:unhomme avide de richesses tente des’emparer du trésor de la Vouivre, etfinalement se fait tuer par celle-ci, oumettre en miettes.

L.P.P.:Quand ces mythes se sont-ils construits?Plutôt au Moyen-Âge, période difficile pour laBourgogne et la Franche-Comté?C.C.:Toutdépenddes légendes etmythes.De façon générale, les légendes sontissues d’un corpusmythologique beau-coup plus ancien qui puise ses racinesdansune tradition celtique.LesRomainsse sont approprié desmythes celtiques,les accommodantà leur sauce.Les saintsont alors remplacé les dieux celtiquesvénérés mais derrière ce vernis chré-tien, malgré tout, les traditions et cou-tumespopulairesdemeurentprégnantes.

L.P.P. : Ces histoires et légendes risquent-ellesde disparaître, oubliées par les nouvelles géné-rations qui ne les retransmettront pas aux sui-vantes?C.C. : Je ne pense pas. Les habitants duDoubs sont chauvins et tiennent à leurlégende comme à Montbéliard avec la

TanteArie.Heureusement, les veilléesreprennent et il y a eu le phénomèneHarryPotter et Seigneur desAnneaux.Je ne pense pas qu’Internet ou lesréseaux sociaux puissent les faire dis-paraître. Il faut justement s’appuyersur ces outils.

L.P.P. : Votre livre a donc cartonné…C.C.: Il a été vendu à 2000 exemplaires.Pour un ouvrage régionaliste, c’est unbon résultat.Les personnes aiment quel’on parle de leur village, de leur ville.

L.P.P. : Aujourd’hui, qui sont les garants et lestransmetteurs de cette tradition orale? Est-elleencore vivace? Et à quels endroits?C.C. Les écrivains régionalistes pas-sionnés des mythes et des légendes deleurs régions, les conteurs, les jeunesont une mission : celle de se réappro-prier ce patrimoine légendaire, de luiredonner du sens, de le faire vivre. Ilest important de témoigner de la riches-se et de la diversité de nos légendes etsurtout d’en être fier.

L.P.P.:La religion n’a-t-elle pas utilisé les mythes?C.C.:Beaucoup demythes sont inspirésde la religion. Les histoires de diables,de miracles divins, d’objets craints ouvénérés sont légion dans le Doubs. Cedépartement était très croyant, d’où cepanel d’histoires liées à la religion. Demême, les raz-de-marée sont souventla conséquencedepunitionsdivinespar-ce que les hommes n’ont pas respectécertainesrèglesd’hospitalité (c’est l’originede la naissance du lac de Saint-Point),les êtres humains métamorphosés enanimaux,ou les revenants sont condam-nés à expier leurs péchés parce qu’ilsn’ont pas respecté les jours saints.

L.P.P. : Un secret pour voir la Vouivre ou une

fée…C.C. Il faut éviter demarcher sur l’herbe d’or,être patient et croire au merveilleux.

L.P.P. : Publierez-vous d’autres ouvrages sur ce

thème?C.C. : Je vais écrire “Les mystères de laLoire-Atlantique”où j’habite désormaiset publier un livre sur le cheval com-tois. �

Propos recueillis par E.Ch.

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012DOSSIERDOSSIER 19

INTERVIEW Chloé Chamouton

“Le Doubs,une terre celte”

Journaliste franc-comtoise spécialisée enhistoire médiévale et titulaire d’un D.E.A. enphilosophie imaginaire et rationalité, Chloé

Chamouton dévoile les secrets de nos légendesdans son livre “Les mystères du Doubs”.

La roche qui danseC ette roche, d’une surface plate de 40 m2, offre une vue plongeante

sur Nans-sous-Sainte-Anne. Une légende raconte que ce rocher“danse une fois tous les 100 ans.” Se pose une question : quand la

roche a-t-elle dansé pour la dernière fois ? On dit que quiconque la verras’agiter connaîtra un bonheur et une félicité éternels. Les habitants atten-dent toujours.�

MONTMAHOUX

L’éperonrocheux deMontma-

houx danseune foistous les100 ans

(photo GuyDecreuse).

Auteuret journaliste,ChloéChamoutonfait revivre leslégendesdans son livre“Les mystèresdu Doubs”(éditionDe Borée).

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Écouter la voix douce d’Édith Montelle,c’est entrer dans un universmerveilleux.Celui du conte, des légendes, où chaquedétail géographique a son importance.Si cette ancienne conteuse profession-

nelle spécialiste des légendes franc-comtoiseset suisses a pris sa retraite, pour raison de san-té, elle a accepté de narrer à La Presse Pontis-salienne la légende de Dam-vauthier plus connue sous lenom de cité engloutie du lacde Saint-Point. “C’est une bel-le légende car elle est à l’origined’un lac, dit Édith Montelle.Le héros n’est pas un person-nage mais un lieu. C’est lafonction première d’une légen-de : donner une indicationgéographique.”Si cette légende est parvenuejusqu’à nous, c’est “parcequ’elle a une part de véraci-té” note la conteuse. “Allez àminuit le soir de Noël vousinstaller entre le lac de Saint-Point et celui de Remoray…Vous entendrez les clochescomme elles si elles remon-

taient du fond du lac ! C’est vrai !” martèle-t-elle.La légende de Saint-Point est pleine de raison.Place à l’histoire : Damvauthier était une villesuperbe et riche. Les rues pavées d’or, commele toit de l’église, brillaient de mille feux. Unenuit de Noël, une femme débarqua avec sonenfant. Pauvre, celle-ci se rendit à la mairiedemander de l’aide. L’édile la rejeta. Elle tental’église où le curé, bien portant, l’expulsa. Danscette ville de richesse, la pauvreté n’avait pasle droit de cité. Elle gravit alors la colline ettrouva réconfort sous un épicéa dont le troncétait creux. Elle tomba sur un ermite nomméPoint qui vivait là. Il lui offrit un bol de soupeet l’invita à dormir en lui conseillant de ne plusbouger jusqu’au matin. Un terrible orage écla-ta. La femme ne bougea pas. Ce n’est que le len-demain matin qu’elle quitta son abri. Le soleilresplendissait… et la vallée qui abritait la fameu-se ville était devenue unmagnifique lac ! “Chaquelégende à une raison. Celle-ci est une leçon socia-le. On pourrait dresser des parallèles avec lesexpulsions qui se passent aujourd’hui” émet Édi-thMontelle, auteur de nombreux ouvrages, dont“L’œil de la Vouivre”, qui a permis à cette légen-de de perdurer.Aujourd’hui encore, des pêcheurs disent prendreleur ligne dans la cité engloutie. D’autres ontentendu des coqs chantés. “Certaines légendespartent, d’autres reviennent. Indevillers (pla-teau de Maîche) a perdu sa légende de la fossecar plus personne ne passait à cet endroit. Enrevanche en Savoie, une légende du fantôme del’auto-stoppeuse est née après que nombreuxautomobilistes aient aperçu une jolie dame avantun virage. Une fois dans la montée, celle-ci crieavant de disparaître” conclut d’une voix doucenotre auteur, comme pour mieux entretenir lemystère. À vous d’y croire. �

E.Ch.

RENCONTRE Une conteuse évoque le mystère de Saint-Point

Légende de Damvauthier :“Une leçon sociale”

Ancienne conteuseprofessionnelle, Édith Montelleraconte la légende du lac de

Saint-Point qui abriterait dans sesbas-fonds une ville dorée.

À minuit le soir de Noël, on peutentendre les cloches sonner…

“Onentend lescloches.”

Édith Montelleauteur de nom-breux ouvragessur leslégendes enFranche-Comtéfut conteuseprofessionnelle.

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 201220 DOSSIER

MONTLEBON

La tombe du Colporteur

Berthe deJoux a été

enfermée auchâteau deJoux avant

de se retirerà l’abbaye

deMontbenoît.

L a bouleversante histoired’amour de Berthe de Jouxs’écrit entre mythe et réalité.Berthe est devenue une figu-

re emblématique des femmes de larégion. Sa triste destinée fut celled’une épouse infidèle enfermée dansun donjon du majestueux châteaude Joux.Cette jeune fille fut mariéeà l’âge de 17 ans au seigneur du châ-teau, le sireAmaury de Joux.Ce futun mariage d’amour. Quand le sei-gneur dut partir en croisade, sonépouse l’attendit recluse des années,espérant le retour de son bien-aimé.Quatre ans plus tard, un autre sei-gneur se présente, Aimé de Mont-faucon, ayant participé aux mêmescroisades qu’Amaury de Joux.Le sire annonce à la dame le décèsde son époux.Après le chagrin,Berthe

succombe auxcharmes de son nou-vel hôte. Mais unesemaine plus tard,Amaury de Jouxrevient au château.Fou de rage, il enfer-me son épouse infidè-le dans un cachotd’1,30 m, où elle nepeut ni rester debout,ni s’allonger. L’amantfut pendu.Et pour ajouter à sa souf-france, Berthe était condamnée àsortir deux fois par jour pour voir lecorps de son amant par une fenêtre.Après douze années d’enfermement,Amaury de Joux mourut, et Berthefut libérée. Elle se retira jusqu’à lafin de ses jours dans l’abbaye deMontbenoît. �

Une légende qui fait froiddans le dos.Un jour d’hiver,vers 16 heures, un colpor-

teur décide de passer de Suis-se en France en utilisant le che-min allant du Prévoux auxFontenottes.Ce chemin se situeaujourd’hui non loin de Mont-lebon. Laissez votre voiture aucroisement du Biot et emprun-ter le chemin qui monte àgauche, impressionnante rou-te taillée dans la falaise. Enhaut de cette falaise est un chaos

de pierres.Vous tomberez alorssur la tombe du colporteur.L’histoire peut commencer.Une tempête de neige s’abat etbloque dans la nuit le colpor-

teur. Alors que lecuré du village desFontenottes semettait au lit, unange est venu luiraconter la mésa-venture. L’angeprit le curé sur sesépaules et le

conduisit jusqu’à l’homme quiétaitmort.À l’époque, on ne pre-nait pas le chemin des Sarra-zins pour se rendre en Suissemais une route étroite. Le curérecouvrit le corps grâce à despierres et redescendit au villa-ge. “Cette légende décrit le pay-sage et explique qu’il suffit dechercher la falaise et les rocherspour ensuite trouver le cheminconduisant jusqu’au village”expliqueÉdithMontelle, conteu-se professionnelle. �

LA CLUSE-ET-MIJOUX

La tragiquehistoire d’amourde Berthe de Joux

Le curérecouvritle corps…

REMONOT

Un sanctuaire guérisseurL’ axe Morteau-Montbenoît. Au bord de

cette route empruntée par les Mor-tuaciens comme les Pontissaliens, lagrotte de Remonot recèle dans son son

antre d’une profondeur d’environ 30 mètres unlieu de pèlerinage. Un temple y est situé, dédiéà Notre-Dame de Pitié.Un endroit sacré depuisla nuit des temps car la plaque située à sonentrée rappelle que les druides gaulois y ren-daient déjà un culte à une déesse-mère, géné-ratrice d’abondance, source de fécondité.Au VIIème siècle, un ermite s’installa dans lagrotte, où il plaça la statue de la vierge au piedde la source principale. Elle aurait le pouvoir

de guérir les maladies oculaires. À la mort del’ermite, les moines deMontbenoît ramenèrent

la statue dans leur monastèreafin de bénéficier de ses faveurs,et pas dans un but très pieux,espérant récupérer les offrandesdes pèlerins. Mais l’effet inver-se se produisit : le miracle sestoppa.La légende affirme que, une nuit,la statue reprit d’elle-même saplace dans la grotte. Les pre-mières tracent de ce lieu de pèle-rinage remonte au XIIème siècle. �

Un ermites’installadans lagrotte.

L’amant futpendu…

Zoom

Les légendes suisses sont-elles différentes ?

Selon Édith Montelle, les légendes venues de Suisse romande sont différentes desnôtres. “Elles sont plus rationnelles dans les régions protestantes” avoue la spécialiste quiprend lʼexemple de la Vouivre de Saint-Sulpice (entre Pontarlier et Neuchâtel). Là-bas, la

Vouivre habitait dans la falaise et mangeait aussi bien des hommes que des enfants ou desvieillards, ce qui nʼest pas le cas en France. “Elle très réaliste puisque nous avons la date et lenom (Sulpi Rémond) qui lʼa combattu et abattu.”Mais comme en France, celui qui a réussi à la vaincre dans son repaire est mort trois jours plustard. Le sang de la Vouivre lʼavait contaminé. �

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 21DOSSIER

G râce à ces bonnes fées, les pêcheurs par exempleavaient suffisamment de poissons et ilsn’avaient jamais à déplorer le moindre inci-dent sur les eaux du Doubs. Forcément, tout

le monde faisait donc preuve de reconnaissance et derespect envers ces bienfaitrices. Un jour pourtant,Pierre, un jeune paysan installé près du lac deChaillexon, osa se moquer publiquement des bonnesfées. Pour lui, toutes leurs histoires n’étaient que desstupidités.Un soir, s’étant endormi au bord du Doubs, le jeunehomme va être réveillé en sursaut. Devant lui, unevingtaine de jeunes filles dansaient. Il s’approcha.Bien vite, elles emmenèrent le garçon vers la grottede l’étoffière. Là, richesse et opulence lui sautèrentaux yeux. Impressionné par toutes ces pierres pré-cieuses et ces dorures, il se laissa aller et affirmamême renoncer au paradis pour dix nuits aussi extra-ordinaires.Quand il se réveilla le lendemain matin, la neige avaitrecouvert le paysage.Tout semblait avoir vieilli autourde lui. La preuve, ses parents qu’il croyait pourtantavoir quittés la veille étaient morts de vieillesse. Onlui expliqua même au village que lui-même, Pierre,avait disparu depuis un siècle. Foudroyé par une tel-le information, il tomba à terre. Et au moment où onessaya de le relever, son corps fut totalement réduiten poussière. Payant ainsi de sa vie l’affront qu’il avaitosé faire aux bonnes fées du Val de Morteau. �

Se méfier parfois des fées habitantles bords du Doubs.

VAL DE MORTEAU

La grotte de l’étoffièreAutrefois dans le canton de Morteau, les fées étaient devenues de

véritables amies pour les habitants du secteur. Mais celles-ci étaient trèssusceptibles et les provoquer était vivement déconseillé.

E n effet, un jour, le diable se trou-vait dans les entrailles de l’enferavec ses très nombreux enfants.

Il ne pouvait en faire façon. Plus pos-sible de travailler enpaix avec ses sata-nés garnements.Tel père tel fils pour-rait-on dire à juste titre. Le diable nepouvait plus entretenir le feude l’enfer.Ni même se rendre sur terre afin desemer le vice et mettre la pagaille chezles humains. Les petits diablotins sebattaient sans cesse. Ils cachaient lecélèbre trident de leur père qui étaitdébordé et ne pouvait laisser perdurerplus longtempsune telle situation.Bref,Il fallait trouver une solution et vite.Lediable vadoncdéciderde les envoyersur terre.Après tout,ne dit-on pas queles voyages forment la jeunesse. Aus-si diabolique soit-elle !C’est au cœur de l’été que ces petitsdiablesvontarriverdans lesmontagnesdu Jura. Aussitôt ils vont se plaindrede leur sort,vivant trèsmal cette puni-tion à laquelle ils cherchaient à échap-per en inventant toutes les excusespos-sibles.Habitués à la pénombre, ils ne sup-portaient pas les rayons du soleil.Leurpère, plutôt que de les reprendre aveclui en enfer, va alors faire pousser desbuissons pour leur faire de l’ombre.Mais très vite, les animaux de la forêt

vontdérober les bourgeonset le père va devoir fairepousserdesnoisetiers,plushautsdoncplusprotecteurspour pallier ces inconvé-nients.Puis quand la pluie arri-va, les diablotins vont setrouver trempés et affai-blis par le froid.Alors enco-re une fois, Satan va êtreappelé à la rescousse pourtrouver une solution. Cette fois, il vafaire pousser des arbres puissants etépais afindemettre ses enfants à l’abri.Descharmesetdes frênes feront l’affaire.Sauf que l’automnevenu,nouveaupro-blème, les feuilles vont tomber et dèsl’hiver venu, la neige va être un nou-veau casse-tête. Le diable n’avait pasle choix.Où il inventait un arbre assezrésistant pour abriter ses turbulentsenfants ou ils devraient les reprendreavec lui et subir à nouveau leurs jeux.Il fallait un arbre aux multiples qua-lités : un arbre robuste qui ne seraitpas mangé par les animaux de la forêt,qui protège de la pluie, du soleil, de laneige.Un arbre solide,dont les feuillesne tombent pas l’automne et résistantaux rudeshivers duHaut-Doubs.C’estainsi que naquit dans les montagnesdu Jura un arbre appelé le sapin ! �

NATURE

Les origines du sapinDans les forêts du Haut-Doubs et du Jura, le sapin est

une véritable institution. Comme une cathédrale naturelleau milieu des forêts. Mais un arbre qui a surtout

une histoire littéralement diabolique.

Larecherchede l’arbre

idéal.

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 MOUTHE - RÉGION DES LACS22

A ugmenter le niveau du lac deSaint-Point, cela semble faci-le. Quelques planches auniveau du barrage, et hop, le

niveaupasse de 849,5mètres à quelquesdizaines de plus, sachant que le lit duDoubs traverse la retenue. Quelquescentimètres équivalent à des milliersde m3 d’eau supplémentaire pour letroisième plus grand lac naturel deFrance.Ce projet qui a déjà été mis à l’étudedans les années quatre-vingt-dix revientsur le devant de la scène avec la créa-tion d’un syndicat du lac. Le schémad’Aménagement et de gestion (S.A.G.E.)Haut-Doubs-Haute-Loue avait lui-même préconisé une remontée duniveau.PourAndré Rousselet, “le” spé-cialiste du lac aujourd’hui à la retrai-te de son poste à l’O.N.E.M.A. (officenational de l’eau et des milieux aqua-tiques), cette remontée du niveau deSaint-Point peut être bénéfique seu-lement avec une gestion automatiséedu barrage.Explications : “On ne peutpas réfléchir à l’échelle du lac. Il fautpenser à l’ensemble du bassin-versant.Il faudrait remonter le niveau au prin-temps avec une cote à 849,9mètres quipermettrait d’inonder 40 hectares enamont.De nombreuses espèces dont les

brochets bénéficieraient de ces frayères”dit le spécialiste.Au début de l’été, unecote abaissée à 849,5 pourrait garan-tir aux plages de Saint-Point, desGran-gettes, deMalbuisson, la poursuite desactivités estivales. En effet, avec uneaugmentation du niveau, les vaguesmettraient àmal les installations tou-ristiques proches des berges. “C’est àla fin octobre qu’il faudrait à nouveaumaintenir le niveau pour la période defraie des corégones” assureAndréRous-selet.La société de pêche est de cet avis. Les

élus également.Maisle spécialiste demettre en garde : “Enbaissant trop leniveau lors des sou-tiens d’étiage duDoubs, on pourraitdésamorcer la stationde pompage deMont-perreux apportantl’eau potable.”À l’in-verse, trop d’eaupourrait “noyer” le

collecteur de ceinture des eaux uséesoccasionnant une pollution. Bref, leprincipe des vases communicants àl’échelle d’un territoire ne semble passi simple d’autant qu’une remontéeaurait des conséquences sur le niveaudu lac de Remoray et sur les zones denidification des oiseaux.En revanche, davantage d’eau per-mettrait d’appréhender les sécheresses.Ici, les mortalités de poissons consta-tées entrePontarlier etMorteau en1976et 1989 suite aux sécheresses sontencore dans les mémoires. Rappelonsque le Doubs perd environ 800 litrespar seconde du lac de Saint-Point àPontarlier à cause des fuites et enco-re davantage en aval d’Arçon. Consé-quence, le Saut du Doubs n’est plusqu’un filet d’eau en période d’étiage àVillers-le-Lac.Le barrage, exploité jusqu’en 1973 parune société d’électricité, a besoin d’unsérieux coup de jeune.Une faiblesse…et ce sont desmilliers demètres cubesqui pourraient s’échapper. �

E.Ch.

ENVIRONNEMENT Le barrage, régulateur de l’écosystème

Le lac de Saint-Pointva-t-il gagner de la hauteur ?

Remonter la cote du lac de Saint-Point en réhabilitantle barrage favoriserait la reproduction des poissons et réduirait en partie

le problème des pertes du Doubs. Mais cela pourrait engendrerdes problèmes autour du collecteur de ceinture des eaux usées.

Le barrage du lac de Saint-Point a été exploité jusqu’en 1973par une société d’électricité. Il sert désormais à réguler le lac.

Le débit assure le niveau du Doubs jusqu’à Villers-le-Lac.

A vec la diversification des activi-tés sportives et culturelles, lefoot n’est plus le sport roi dansles villages. Dans un premier

temps, la solution des ententes entreclubs a permis de sauver les meubles.Sans se voiler la face pour autant. Cequi se passe àMouthe pourrait très biense produire ailleurs. Antony Invernizziavait plutôt le moral quand il est arri-vé à la tête du club en 2006. Il avait toutjuste 24 ans. “Tout allait bien. Onaccueillait près de soixante enfants àl’école de foot. Ils ont fini par quitter leclub car on a subi ensuite une baisse dunombre d’encadrants.”Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une seuleéquipe de jeunes, celle des moins de 17ans et encore, elle fonctionne en enten-te avec les clubs Lac Remoray Vaux etMassif Haut-Doubs. Ils sont seulement16. C’est peu pour envisager l’avenir.“Cette équipe vient de terminer secondede sa poule.Onn’a peut-être pas le nombremais la qualité”, se console comme ilpeutAntony Invernizzi.Toutes les autressections, U11, U13, U15, ont disparu.

Conséquences, l’effectif du club est pas-sé de 150 à 50 licenciés en cinq ans.L’équipe première de Mouthe qui estdescendue en 4ème division en 2010 refaitsurface. “On a fini second cette annéeavec des chances de remonter en troi-sième division.”Le manque de bras pèse aussi dans lavie du club. Surtout quand il s’agit d’or-ganiser des animations pour récolterdes fonds. “On a été contraint d’aug-menter le prix des licences pour com-penser le manque à gagner. On arrive

encore à équilibrer le bud-get avec le bal du 15 août,le loto et nos sept fidèlessponsors.” Côté finances,Antony Invernizzi pointedu doigt le rôle très poli-cier du district qui metsystématiquement àl’amende lemoindre écartà la règle. “Ils oublient par-fois qu’on est des béné-voles.”La question de la succes-sion devient de plus en

plus problématique. Le président avaitdéjà annoncé son départ fin 2010. Il adéjà rempilé un an, faute de candidat.“La saison 2012-2013 est à peu près assu-rée. On a retrouvé des dirigeants et unbon trésorier, il manque juste un nou-veau président. La charge reste raison-nable dans un club de cinquante licen-ciés. En dehors des responsabilitéssportives, il lui faudra surtout s’impli-quer dans l’organisation des animations.

On sera prêt à l’épauler. L’idéal seraitd’en trouver un avant l’été”, lance unAntony Invernizzi qui ne se fait guèred’illusions. Il risque fort de remettre çaencore une année. Sinon, il se retrou-verait dans l’obligation de dissoudre leclub. À moins que… En foot plusqu’ailleurs, il faut toujours attendre ladernière minute avant d’être sûr durésultat. �

F.C.

MOUTHE Un risque de dissolution

Club de footcherche président

La section football de l’association sportive deMouthe ne trouve pas de volontaire prêt à

prendre les commandes du club. L’actuel prési-dent est contraint de prolonger son bail.

VacancesAnimation vacancesjuillet 2012. Dans lecadre du “ProjetÉducatif Local” et du“Contrat EnfanceJeunesse”, il reste desplaces sur de nombreuxstages qui auront lieupendant lesvacances de juillet, telsque : peuple de l’eau,éveil à la danse, laprairie, artcontemporain,gymnastique artistiqueet trampoline, capoéira,baby gym, aviron,catamaran, etc. Rens.03 81 38 82 46 ou03 81 38 82 29. Cesanimations sontréservées en priorité auxparents résidant sur leterritoire de laCommunauté deCommunes du Larmont.La participation est de 5euros par stage. Pour lesenfants dont les parentsne résidant pas sur leterritoire de la C.C.L., laparticipation est de 10euros par stage.

FleursIl vous reste quelquesjours, jusqu’au 30 juin,pour vous inscrire auconcours des fermesfleuries organisé par laChambre d’agriculturedu Doubs. Concoursouvert à troiscatégories : fermes enactivité, anciennesfermes aménagées pardes agriculteurs à laretraite et fruitières.03 81 65 52 25.

EN BREF

Il n’y a plusqu’uneseuleéquipe dejeunes.

Lesconséquencesjusqu’àRemoray.

“Il manque juste un nouveau président”,explique Antony Invernizzi qui exerce la fonction depuis six ans.

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Les clichés en Franche-Comté,on aime cela. On adore même.Alors logique que sur les 10photos retenues pour devenir

des timbres collector, neuf d’entreelles représentent des paysages denotre département. Les cascades duHérisson dans le Jura, la Vallée de

la Loue et Ornans pour le Doubs…et bien sûr Port-Titi sur le lac deSaint-Point.Mais bizarrement, aucu-ne image du château de Joux ou dela porte Saint-Pierre.Invitée commemembre du jury dansle cadre d’un concours organisé parl’enseigne La Poste, La Presse Pon-tissalienne a retenu avec desmembres du comité régional du tou-risme, la Poste, et une photographe,10 images prises par des facteurs.Le choix n’a pas été simple : il s’estporté sur 49 clichés. Les 10 photoschoisies seront ensuite transforméesen timbres que vous pourrez ache-ter d’ici l’été. Originalité de l’épreu-ve : ce sont les facteurs et factricesqui ont pris les photos et qui les ontensuite renvoyées. Au total, 47 pro-fessionnels à travers la région y ontparticipé. Beaucoup de paysages sontrevenus, “preuve de l’attachementdes facteurs à leur territoire” décla-re Katia Thea, directrice du courrier

Franche-Comté. Pour le secteur dePontarlier, la photo de Port-Titi pri-se en hiver avec les sapins légère-ment gelés a fait l’unanimité. Mor-

teau est représentée par le Mont-Vouillot et par un rocher en aval dubarrage du Châtelot. �

E.Ch.

CONCOURS 10 timbres créés par les facteurs

Port-Titià nouveau en timbreLa Presse Pontissalienne faisait partie du jury

organisé par La Poste devant désigner 10photos représentatives de la Franche-Comté

qui serviront à créer un bloc collector detimbres. Les auteurs sont vos facteurs.

Le jury aretenu lesimages prisespar lesfacteurs dela région.En premièreposition : lacascade duHérisson(à gauche).

23MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

- Rahzika Kaci Moussa, Plateforme cour-rier de Besançon : Port-Titi à St-Point.- Jacques Boudon, Plateforme Indus-trielle du Courrier de BesançonFranche-Courrier : vue sur le lac deMoron (Entre le Saut du Doubs et lebarrage du Châtelot).- Florence Meunier, Plateforme de Cour-rier de Morteau : commune de Lods.- Jean-Luc Muller, Plateforme Cour-rier de Morteau : Le Mont Vouillot.- Angélique Berger, Plateforme Cour-rier de Valdahon : dentelle de Luxeuil-les-Bains.

- Clémentine Cornier, Plateforme Cour-rier de Lons-le-Saunier : Pont de laPyle.- Corinne Garsault, Plateforme Cour-rier de Lons-le-Saunier : Cascadesdu Hérisson.- Jean-Pierre Oeuvrard, PlateformeCourrier de Danjoutin : Gare de Bel-fort-Montbéliard.- Jean-Paul Mollad, Plateforme cour-rier de Belfort : le clocher de Raddon-et-Chapendu.- Julie Roulin, Plateforme courrier deClairvaux-les-Lacs : lac dʼEtival. �

Les vainqueurs et les sites retenus

Port-Titi au lac de Saint-Point prise par Kaci Moussa.

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La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 FRASNE - LEVIER24

“Dans ce projet, il ya toutes les disci-plines fondamen-tales: histoire, géo-

graphie, sciences de la vie et dela terre, chimie, français, languesvivantes”, se réjouit ÉlisabethBisot, l’inspectrice académiquedu Doubs.Le collège Émile-Laroue

accueille depuis quatre ans unesection bilangue où les élèvesapprennent l’allemand etl’anglais dès la 6ème. La premiè-re promotion arrive au bout ducycle. “On se demandait com-ment exploiter au mieux leurscompétences. D’où l’idée de réa-liser un audioguide.On a envoyéun courrier à la C.F.D. (com-munauté de communes Frasne-Drugeon) et à partir de là, on areçu que des “oui”, résumeValé-rie Hermain, professeurd’anglais. Cette proposition, ons’en doute, a été très bienaccueillie par les élus de com-munauté de communes. “Cesaudioguides vont compléter notreoffre touristique. Ils répondentaux problèmes de saturationconstatés parfois lors des visitesguidées en été. Ce projet repré-sente aussi un outil adapté auxpersonnes souffrant de handi-cap visuel. On est en plein dansla logique d’aménagement destourbières qui seront bientôtlabellisées tourisme et handi-cap”, préciseClaudeDussouillez,le président de la C.F.D.Ce projet d’audioguide sur lestourbières relève à la fois dudéveloppement touristique etde la préservation des milieuxnaturels. Les deux volets ren-trent dans le champ de compé-

tence du Conseil régional quiparticipe à hauteur de 50 % àl’investissement matériel. Soit10 appareils d’une valeur glo-bale de 5500 euros. Le contenudesmessages enregistrés dansl’audioguide s’inspire largementdes informations fournies parLucien Bôle, l’ancien maire deFrasne.Les services de la C.F.D.et le pôle relais tourbières ontégalement apporté leurs contri-butions techniques et scienti-fiques. “On a travaillé avec lesélèves pendant la pause méri-dienne”, poursuit Valérie Her-main qui n’oublie pas d’associerses collègues dans ce projet col-lectif. À savoirAnnickDevillersprofesseur d’allemand, JulieVernier-Juif professeur de fran-çais, Pascale André professeurde technologie. Sans oublier lesassistants de langue anglais et

allemand qui ontprêté leur voix.Les textes en fran-çais sont tout sim-plement lus parles élèves eux-mêmes avecl’accent bien dechez nous. Ce quifait aussi partiedu patrimoine lin-guistique duHaut-Doubs. �

FRASNE Projet pédagogique

Avecl’accentbien dechez nous.

Les collégiens àl’écoute des tourbières

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Lescollégiens de

la classebilangue ont

présentél’audioguidele 18 juin sur

le sitede découverte

de latourbière.

L’appareil permet de se familiariser en trois languesaux secrets des tourbières.

La classe bilangue de 3ème B du collège Émile-Laroue à Frasnea participé à la conception de l’audioguide dédié à la visite des

tourbières de Frasne. Un support traduit en anglais et en allemand.

Hôpital“L’hôpital de Pontarlier, neuf siècles d’histoire”. Cetteexposition aura lieu à la chapelle des Annonciades dePontarlier du 13 au 28 octobre prochain. Pour la préparer,le service des archives recherche des instruments médicauxou des objets de soins, des films amateurs, desphotographies et des cartes postales de l’hôpital. Contact :Annie Brischoux au 0381388113.

RadarPour ceux qui descendent occasionnellement ourégulièrement à Besançon : un radar-tronçon a été installédans la voie des Mercureaux. Il calcule la vitesse moyennesur une distance de 2 km sur une portion limitée à70 km/h. Premières contraventions fin août après lanécessaire période de rodage de cette installation pionnièreen France.

Musique“2”, le nouvel album de Benjamin Paulin. Le nouvel albumde Benjamin Paulin vient de sortir. Il s’intitule simplement“2”. Ces dix titres originaux écrits et composés par l’artiste,sont enrobés de pop française. Un plaisir à écouter. Lepremier single extrait de “2” est “variations de noir” dont onpeut découvrir le clip. L’album est disponible dans les bacs.

EN BREF

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A vant de manipuler lesfioles à l’institut de Chi-mie de la MatièreCondensée deBordeaux

où il travaille depuis 2002, lejeune chercheur a passé sonenfance à Fertans, petite com-mune près d’Amancey dans leDoubs. Il a suivi ses études secon-daires àBesançon avant d’entreren classes préparatoires au lycéeVictor Hugo.Sa vocation se précise à l’heuredes grandes orientations pro-fessionnelles. Il quitte alors larégion pour intégrer l’école natio-

nale supérieure dechimie de Toulou-se. Il obtient sondiplômed’ingénieur en1997.Pas questionde s’arrêter en sibon chemin. CyrilAymonier prépareson doctorat àl’université deBor-deaux. Il se spé-cialise dans la

“réactivité chimique dans lesmilieux fluides supercritiques”.Le docteur en chimie complèteson bagage en Allemagne parun post-doctorat de deux ansaxé sur les nanomatériaux.Fort de ces expériences, il rejointleC.N.R.S. en 2002 dans un labo-ratoire bordelais reconnu dansles domaines de la chimie dusolide, la science desmatériauxet les sciences moléculaires. Lamédaille de bronze reçue le11 juin dernier à Pessac lui aété attribuée par la section XVdu comité national de larecherche scientifique duC.N.R.S. intitulée “Chimie desmatériaux, nanomatériaux etprocédés”.Aujourd’hui, Cyril Aymoniermanipule la matière à l’échellenanométrique pour concevoirdes matériaux aux propriétésinédites. Il s’intéresse à ces nano-matériaux “dont on peut contrô-ler les propriétés par la maîtri-se de leurs caractéristiques.”explique le scientifique. Ses tra-

vaux alliant recherches fonda-mentales et appliquées ont déjàabouti à la réalisation dematé-riaux performants dans desdomaines aussi variés que lacatalyse, l’énergie ou encore lamicroélectronique.Son activité de recherche béné-ficie de technologies de pointequi permettent de développerles matériaux de demain. Elleintègre la problématique durecyclage des matériaux en finde vie. “Cette recherche pluri-disciplinaire qui a déjà aboutiau dépôt de neuf brevets est lerésultat d’un travail d’équipedans un environnement très fer-tile”, conclut ravi un Fertanaisà la pointe de la recherche. �

BULLE Solidarité avec l’Afrique

S i l’association “Kilalo UlayaAfrika” est jeune, ses projetsfoisonnent.Créée enmars parCharline Pasteur, habitante

de Bulle, et Anne Fumey - de Déser-villers -, cette jeune structure à voca-tion humanitaire espère établir unepasserelle entre l’Europe et l’Afriqueen aidant les enfants. C’est lors dudépart d’Anne pour sixmois à Lubum-bashi (République Démocratique duCongo) que le projet a germé.Au fil des rencontres, des liens se sontcréés. Les étudiantes ont choisi d’allerplus loin en soutenant des projetslocaux en axant sur l’éducation.Ellesont déjà envoyé 5 tonnes de livres etpermis la construction d’une biblio-thèque. Charline partira cet été là-

bas afin d’encadrer un camp devacances du 6 août au 6 septembreoù dix animateurs locaux seront rému-nérés pour encadrer les enfants, tousaccompagnés par les sœurs de lacongrégation des Sœurs de Saint-Jose-ph, fondée en 1922. “Notre associa-tion ne vise pas à se substituer à lacommunauté locale mais vise à sou-tenir les initiatives locales dans lamesure où elles entrent dansune logiquede pérennisation” disent ces bénévolesau grand cœur.Le centre accueillera 200 enfants parjour et proposera de nombreuses acti-vités comme la danse, le théâtre,l’informatique, le sport, le chant, lamusique…Pour financer ce projet esti-mé à 6733 euros, les Franc-Comtoisesorganisent samedi 7 juillet un concoursde pétanque afin de récolter des fondsà Bulle, avec tombola à la clé. Et lessponsors seront assurés d’une visibi-lité : “Nous souhaitons organiser avecles enfants une “émission” hebdoma-daire qui relaterait en quelquesminutesles activités de la semaine.Elles serontréalisées par Eddy Mayaya et diffu-sées gratuitement par la chaîne de télé-vision locale. Un film fiction sera éga-lement tourné durant le camp et diffuséensuite publiquement puis envoyé enFrance dans les écoles partenaires.Notre but est d’établir un premiercontact” annoncent les étudiantes touten n’oubliant pas de rappeler que lesdons bénéficient d’une réductiond’impôts de 66 %. �

Charline Pasteur (à gauche) etAnne Fumey à l’origine de cetéchange humanitaire avec le villa-ge de Lubumbashi en RépubliqueDémocratique du Congo.

FERTANS Il travaille sur les nanomatériaux

Un chimiste en bronzeOriginaire de Fertans, Cyril Aymonier vient de

recevoir à Bordeaux la médaille de bronzedu C.N.R.S. Une distinction qui récompense

ses travaux sur les matériaux de demain.

Deux filles mobilisées pourles enfants de Lubumbashi

Charline Pasteur et Anne Fumey ont déjà envoyé 5 tonnes de livres dans un village dela République Démocratique du Congo. Charline y part deux mois pour mettre en place

un camp de vacances à destination des enfants. L’association a besoin d’aide.

CyrilAymonier a étérécompensépour sestravaux surles fluidessupercritiques etla conceptionde nouveauxmatériaux.

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012 25FRASNE - LEVIER - AMANCEY

Desmatériauxauxpropriétésinédites.

Aider : Association Kilalo UlayaAfrika, 55 Grande rue - 25560 Bulle

Tél. : 0645979827Rendez-vous samedi 7 juilletà Bulle, tournoi de pétanque

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VALDAHON - VERCEL26 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

À Étalans, le conseil municipal fait le jouret la nuit. Les 15 conseillers ont déci-dé à l’unanimité de couper les lumièreset éclairages publics à partir de juillet

sur l’ensemble de la commune. C’était lors duconseil municipal de juin. “Cette décision a étéprise après la création d’un groupe de travaildirigé par Bertrand Bonnefoy il y a un an sui-te à de nombreuses réflexions. La raison est éco-nomique et écologique” explique le maire Jean-Marie Roussel, qui partait d’un constat simple :“En rentrant à 2 heures dumatin, je me deman-de pour qui nous éclairons alors qu’il n’y a per-sonne dans les rues.C’est du luxe et un peu bling-bling” poursuit-il.La commune espère ainsi économiser 10000 eurospar an. Un point lumineux (candélabre) coûtede son côté environ 60 euros par an. Elle enlè-vera les spots situés devant l’église.La nouvelle carte postale “Étalans by night”sera visible - ou obscure - à partir de juillet unefois que l’entreprise retenue aura placé desdémodulateurs.Avec cet investissement d’environ

2000 euros, la municipalité pourra ainsi à saguise allumer ou éteindre les rues. D’ici à la finde l’année, elle compte économiser 3000 euroset davantage l’année prochaine.Bien sûr, des habitants craignent pour leur sécu-rité. L’édile se veut rassurant : “Selon les étudesfaites par la gendarmerie, il n’y a pas de lienentre la fin de l’éclairage et l’augmentation de

la délinquance” argumentelemaire qui a reçu aussi biendes lettres d’encouragementde concitoyens, favorables àla diminution de la pollutionvisuelle, que de lettresd’habitants craintifs pourleur habitation. “En tout cas,nous surveillerons que lesrues soient bien éclairéeslorsque les habitants se ren-dront le matin à la gare.”Tous peuvent dormir tran-quille. �

E.Ch.

ÉNERGIE Les lumières de rue coupées le soir

Étalans coupe la lumièrePar souci environnemental et économique, le village coupe

l’éclairage public dans ses rues, église, mairie et àl’espace-Douge, de 23 heures à 5 heures du matin. 10 000 euros

seront économisés par an. Quid de la sécurité ?

Toutes les rues du village ne seront plus éclairées à partirde juillet ainsi que les édifices publics.

Lettresd’encouragement… et craintes.

A près La Sommette,Avoudrey, c’estau tour deVercel de se doter d’unemicro-crèche capable d’accueillir18 enfants de 16 familles dans le

Pays des Portes du Haut-Doubs. Un ser-vice qui tenait à cœur à Albert Grosper-rin, le maire de la commune : “Notre popu-lation à augmenter de 19 % entre les deuxderniers recensements. Il faut répondre auxbesoins” dit-il. L’espace qui sera géré parl’association Familles rurales ne sera pasréservé seulement aux jeunes bambins deVercel. Des places pour les enfants des vil-lages avoisinants sont disponibles.Les pré-

inscriptions sont déjà réa-lisées.Ainsi, 13 enfants deVercel, un d’Adam-lès-Ver-cel, un autre de Longe-chaux, Épenouse,Belmontet Eysson profiteront decet accueil qui se situerarue de Jésus à Vercel àproximité du club du troi-sième âge.Demanière occasionnelle,cinq enfants deVercel pour-ront quant à eux être gar-dés par les personnes deFamilles rurales, quatreau total.L’espace, propriété de lacommune, accueillait jadisdes appartements.Des tra-vauxde réhabilitation vien-nent d’être engagés pourassurer une mise aux

normes, créer une cuisine, une salle derepos ou des toilettes.Ce service a été réflé-chi en collaboration avec la communautéde communes afin de combler les zonesblanches en matière d’accueil sur le terri-toire.La structure nécessitera entre 3,2 et 3,5

équivalents temps plein. Le coût sera de6,25 euros de l’heure. De son côté, Valda-hon passera enmulti-accueil dès septembreau lieu d’une halte-garderie. À cette offreviendra s’ajouter dans les années futuresune crèche d’entreprise à Valdahon. �

E.Ch.

ENFANCE Le Plateau se structure pour ses enfants

Vercel aura sa microcrècheElle pourra accueillir

18 enfants âgés de 0 à 3ans à partir de septembre

et permettra la créationd’un nouvel emploi.Des places pour les

enfants des autres villagessont disponibles.

Quatrepersonnesemployées.

Le maire Albert Grosperrin devant la micro-crèche qui ouvrira en septembre.

A près coup, la petite histoire fait sourire le mairede cette commune idéalement située entre Besan-çon et Pontarlier.À L’Hôpital-du-Grosbois, se dres-se fièrement au centre du village une bâtisse en

pierre qui abritait l’ancien hôtel Cusenier, lui-même ancienrelais de diligences. Un bout d’histoire qui fait partie desmémoires car l’établissement est aujourd’hui fermé.Néan-moins, le site a laissé un héritage : sa licence IV, permet-tant de vendre des boissons alcoolisées. La municipalitél’avait rachetée 4 000 euros à l’exploitant de l’époque afinqu’elle ne quitte pas le village.Aujourd’hui, ce dernier doitdonc ouvrir “au minimum une semaine tous les trois ans

son établissement pour la préserver” rela-te le maire Jean-Claude Grenier. C’est ceque L’Hôpital a fait lors des vacances d’avrilen organisant des soirées “pizza”, “tarti-flette”. Les habitants ont accouru. Puis,quelques lignes dans les journaux locauxont assuré l’écho à travers le départe-ment… et l’Hexagone. TF1 est en effetvenu filmer et Europe 1 a pris des sonsd’une histoire pas comme les autres où cesont les bénévoles du club de football quifaisaient office de barmen. Les fonds récol-tés leur serviront à construire des ves-tiaires.Sitôt les images passées dans le journalde 13 heures de Jean-Pierre Pernaut, letéléphone enmairie a retenti dès 14 heures.“Des personnes se proposaient de venirexploiter. On a même reçu des courriers”se souvient le premier magistrat. Problè-me : rien n’est à vendre ou à exploiter. Sile village ouvre son “établissement”, c’estuniquement pour préserver cette fameu-se licence. Prochaine ouverture dans lestrois ans à venir… �

L’HÔPITAL-DU-GROSBOISLicence IV

À la santéd’unbar fermé…

Suite aux reportages de la télé et desradios sur l’ouverture occasionnelle

du bar de L’Hôpital-du-Grosbois,la mairie a été assaillie de coups de

téléphone. Au bout du fil, d’éventuelsrepreneurs. Or, il n’est pas à vendre.

Rachetée4 000 euros.

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VALDAHON - VERCEL 27La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

D ans le parc boisé de 15 hec-tares du Dino-Zoo, le Bra-chiosaure a trouvé sa place àcôté des autres tricératops et

tyrannosaures.Et il en fallait de l’espacepour accueillir cemastodonte sorti toutdroit de la préhistoire.Dessiné et réa-lisé par Guy Vauthier, le responsable

du Parc Dino-Zoo situé à Charbon-nières-les-Sapins, le Brachiosaure estle plus grand spécimen jamais réali-sé en France. Il mesure 13 m de hau-teur, 25 m de longueur et près de 25tonnes, “soit l’équivalent de sept élé-phants!” précise GeoffreyVauhtier, duDino-Zoo.

Ce dernier-né, d’environ 153 millionsd’années, a été choyé : les spécialistesaprès avoir croisé les données ont eubesoin d’une année d’études et de tra-vaux pour réaliser cette sculpture qui

est aussi la plus chè-re du parc (environ100000 euros). “Com-me pour chaque nou-veau dinosaure duparc, un dossier scien-tifique est ainsi consti-tué à partir de donnéesrécoltées auprès desspécialistes les pluséminents en la matière. Plusieurs ver-sions sont alors dessinées en situation,puis soumises à leur approbation”explique le Dino-Zoo qui s’est renduau muséum de Berlin où se trouve leplus grand squelette de l’espèce.La version retenue a été modelée àune petite échelle, de manière à pou-voir apporter toutes les modificationsnécessaires au niveaumorphologique.Une fois validée, ce modèle réduit aservi de référence pour lemodelage dufac-similé grandeur nature. Les sculp-

teurs ont travaillé lamatière en direct.Une fois l’ossature assemblée,l’ensemble a été recouvert de diversmatériaux composites permettant derendre la texture de la peau,d’accentuercertains détailsmusculaires ou osseux,ou encore de réaliser les ongles del’animal.L’herbivore adapté à la période duJurassique est unemerveille. Les visi-teurs peuvent dès aujourd’hui semesu-rer à ce géant en se plaçant juste sousson cou d’environ 9 mètres.Créé en 1992, le parc connaît chaqueannée une progression constante detouristes avec unemoyenne de 150000visiteurs par an. Des animations pré-historiques et des attractions ludiquessont proposées.Comptez environ 2h30ou une demi-journée pour “tout”connaître, des premières formes de vieil y a 500millions d’années jusqu’à nosancêtres qui ont vécu dans la région.�

TOURISME Le plus grand dinosaure de France

Le Brachiosauredébarque au Dino-Zoo

Le parc préhistorique de Charbonnières-les-Sapinsaccueille une nouveauté de poids : un Brachosiaure,dinosaure de 13 mètres de hauteur, 25 mètres de

longueur, soit 7 éléphants.

GeoffreyVauthier arecherché desinformationsarchéologiquespour mettresur pied cemastodonte.

À partir d’undossier

scientifique.

LeBrachiosaure

trône auDino-Zoo du

haut de ses 13mètres

de hauteur.

Dino-Zoo à Charbonnières-les-Sapins (entre Valdahon et Ornans)ouvert tous les jours l’été de 10 heures à 19h. 03 81592705

Vous connaissiez le res-taurant gastronomiquede l’Étang du Moulin àBonnétage, découvrez

maintenant son Bistrot. San-drineBoissenin et JacquesBar-nachon qui gèrentl’établissement vous invitentà vous attabler le temps d’unepause déjeuner dans ce nou-vel espace entièrement vitré,

convivial et chaleureux, déco-ré avec soin, qui a été aména-gé dans l’extension du bâti-ment. Installé en salle ou enterrasse, on se fait plaisir lemidi au Bistrot avec une for-mule à 16 euros qui comprendune entrée, un plat et un des-sert. Les clients qui le souhai-tent peuvent égalementdeman-der la carte.Au plaisir du goûts’ajoute celui du cadre natureldans lequel se trouve l’ÉtangduMoulin. Ici semêlent l’eau,la verdure et le calme qui ajou-tent une touche de bonheur àla pause déjeuner. Le caséchéant, la salle duBistrot peutêtre réservée pour des ban-quets.Après plusieurs mois de tra-vaux, l’établissement qui a unmacaron au prestigieux guide

Michelin, la bible des gastro-nomes, termine sa transfor-mation. LeBistrot qui est com-plémentaire du restaurantgastronomique est unedesnou-veautés. Ce n’est pas laseule. L’Étang du Mou-lin a entièrement réno-vé ses vingt chambresqui offrent au client untrès bon niveau deconfort.Deux suitespres-tige ont été aménagées.Un ascenseur a été installépour desservir les quatreniveaux.Aurez-de-chaussée,outre lasal-ledeséminaireentièrementéqui-

pée, se trouve l’espacebien-être“l’Étangendouceur”.Lesclientsde l’hôtel profitent ici d’un spa,d’un sauna, d’un hammam etd’unesalledefitness.Deuxesthé-

ticiennesproposent tou-te la semainedes soins,y compris le dimanchematin à la clientèle del’hôtel mais égalementà la clientèle extérieu-re.L’Étang duMoulin est

une adresse de charme quimérite une halte pour se faireplaisir ou faire plaisir. San-drineBoissenin et JacquesBar-nachon proposent en effet un

ensemble de forfaits et de bons-cadeauxpourprofiter de l’ÉtangduMoulin, de ses restaurants,du confort de ses chambres etde son espace bien-être. “Nousdisposons d’une offre complè-te explique Sandrine Boisse-nin. Si nous avons pu condui-re à bien ce projet, c’est aussiparce que nous avons pu nousappuyer sur des entreprisesfranc-comtoises compétentes etcompter sur le soutien des col-lectivités locales :Conseil Régio-nal, leConseilGénéral, le Feder,le DatarMassif du Jura.”Vousserez conquis par cette adres-se. �

Publi-information

Bienvenue au Bistrotde l’Étang du MoulinDes chambres refaites à

neuf, un espacebien-être exceptionnel,et un second restaurant“Le Bistrot”, adossé augastronomique, L’Étang

du Moulin fait peauneuve. Une adresse de

charme à découvrir ou àredécouvrir.

SandrineBoissenin,BenoîtBonnarang,second decuisine, etJacquesBarnachon,chef étoilédans la salledu Bistrot àBonnétage.

Les vingt chambresont été entièrementrefaites à neuf.

Un espace bien-êtreavec sauna,

hammam, et spa pourse détendre.

“Nousdisposonsd’une offrecomplète.”

Sandrine Boissenin- Jacques Barnachon5, Chemin de l’Étang du Moulin - 25210 BONNÉTAGE

Réservations au 03 81 68 92 78ou par E-mail : [email protected]

“Le Côté Bistrot”

“Le Côté gastronomie”Ouvert tous les jours sauf lundi midi,mardi midi, mercredi midi

Ouvert tous les jours sauf lundi midi,mardi midi, dimanche midi et samedi soirFormule du midi 16 eurosavec entrée, plat et dessert

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MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS28 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

ARÇON Concentration de véhicules anciens

Collectionneuseet femme au volant

Entre la Corvette dotéed’un rutilant moteurV8 de 300 chevaux etla Citroën SM possé-dant unmoteurMase-

rati V6, Marie-Noëlle dit avoirun faible pour la voiture fran-çaise, unique dans sa concep-tion. Seulement 12 920 exem-plaires ont été fabriqués, l’unique

fois que le constructeur à lamarque au chevron s’est asso-cié à l’ItalienMaserati.Tout unsymbole. “La Citroën est moinsdure à conduire… Les vitessespassent mieux que la Corvette.Elle a même les phares direc-tionnels et la climatisation !”lâcheMarie-Noëlle Gaume quicomme ses voitures possède uncarburant qui la fait avancer :la passion des automobilesanciennes.Avec sonmariDaniel, cette habi-tante de LaChaux-d’Arçon voueune passion pour les voituresanciennes, notamment cellesdes années soixante-dix. LesGaume font partie duClub auto-moto La Belle époque de Pon-tarlier et disposent d’une col-lection rare.Dans quatre garagesdorment quatre voituresd’exceptions : une ChevroletCaprice Classic de 1979, laCitroën SM de 1970, une Cor-vette décapotable et une MiniCooper. Marie-Noëlle y tientcomme à la prunelle de ses yeuxsans toutefois devenir esclavede ses bolides. “Si nous avonsdes voitures de collection, c’estpour rouler avec. Elles ne res-tent pas au garagemais serventà nous faire plaisir” souffle-t-elle sans cacher qu’à chaquesortie, les bolides sont nettoyéset lustrés.Sa passion vient de son père quila conduisait au salon des auto-mobiles anciennement installéà la Chapelle desAnnonciades.Son mari est lui aussi atteintdu virus. “La première voitureque j’ai achetée, c’était la Che-vrolet. C’est la même qui étaitutilisée par les policiers améri-cains” lâche lemari, tout contentde se rendre en compagnie desa femme sur les rallyes ou ras-semblement. “Chacun conduitune voiture. C’est mieux qu’êtrepassager !” poursuit Daniel.Leur objectif est donc de fairerouler leurs engins. Ils étaientau rallye de Courbet fin juin et

sortiront avec lesautres Pontissa-liens leurs voi-tures “collector”sur les routes dela région.“Lorsque les gensme voient sortirde la SM, ils medemandent si c’estlamienne. Ils sontsurpris de voirune femme auvolant” s’amuseMarie-Noëlle quia tout fait pourretrouver uneMini, sa premiè-re voiture. “C’esttout une histoire.C’était ma pre-mière voiture etmon père n’étaitpas du toutd’accord que j’enpossède une…” sesouvient-elle.Aujourd’hui, elleen a quatre ! Une passion quicoûte cher : la Corvette affichele prix le plus élevé (environ35 000 euros), talonnée de prèspar la Citroën (environ 25 000).Ajoutez à cela les assurances,la mécanique, et vous com-prendrez que Daniel soitcontraint de freiner certainesde ses ardeurs.Heureusement,ses gendresmécaniciens l’aidentà “bidouiller” les moteurs.“J’aimeraism’acheter laCadillac1958 Eldorado Biarritz déca-potable… Je suis prêt à vendreplusieurs de mes voitures pouren avoir une” annonce le maride la collectionneuse.Avant d’en dégoter une, le coupleva préparer la deuxième concen-tration de véhicules ancienstoutes marques qui aura lieudimanche 2 septembre à l’EspacePourny. Des voitures Zedel etDonnet-Zedel seront présen-tées, rappelant au passage quePontarlier fut une terre d’auto.Bonne route. �

E.Ch.

Le couple Gaume et ses voitures de collection.

RANDONNÉE Un itinéraire franco-suisse

En procession sur la Vy auxMoines

Ces contrées partagent en com-munun riche passé religieux.Les premiers bénédictinsarrivent dans le Val de Tra-vers au VIIème siècle. Le vil-

lage deMôtiers se développera autourdu prieuré Saint-Pierre, filiale del’abbaye de la Chaise-Dieu. Les cha-noines de Saint-Maurice en Valaiss’installent à partir du XIème siècle enterre saugette où ils construirontl’abbaye de Montbenoît.Les deux communautés ont prisl’habitude de se rendre visite. Pour cefaire, les moines ont tracé une pisteentre les deux vallées en prenant soind’éviter la cluse de Joux. Il ne sub-siste plus aucun témoignage de ce sen-tier si ce n’est le tilleul des catholiquesplanté il y a plus de cinq siècles dansla forêt de Boveresse. Ce vénérableancêtre abritait dans son tronc unestatue de Notre-Dame devant laquel-

le les pères se signaient avant de pour-suivre leur voyage.La statue originale a disparu à l’époquede la Réforme mais l’arbre est tou-jours là. Il est même à l’origine durenouveau de cet itinérairemédiéval.“On a entrepris la remise en état du

site dans les annéesquatre-vingt-dix avecla création d’une airede pique-nique. Puison a décidé d’allerplus loin”, confieNicolas Giger quiétait à l’époquemai-re de Boveresse.Inaugurée le 7 juillet2007, la Vy auxMoines court surhuit lieues, soit33 kmentre le prieu-

ré de Môtiers et l’abbaye de Montbe-noît. Une randonnée à gros molletsoù il faudra avaler 940 m de dénive-lé. “Comptez une bonne dizaine d’heuresd’une seule traite”, poursuit NicolasGiger. Rien n’empêche de scinder cepériple en deux étapes.Entre crêtes et combesmarécageuses,ce parcours regorge de points de vue,hameaux et villages authentiques,curiosités et sites pittoresques. Letilleul bien sûr, mais aussi le séchoirà absinthe, la glacière du Mont-Lésiavec ses 10 000 m3 de glace, le lac desTaillères, les bornes-frontières, lesfermes comtoises, l’abbaye… “On amême créé l’association La Vy auxMoines. L’argent des cotisations sertà entretenir le sentier et le balisage.”Le denier du culte pour ne pas seperdre. �

Marie-Noëlle Gaume collectionne et conduit quatre automobilesde prestige. Dans un univers d’hommes, cette habitante

de La Chaux-d’Arçon détonne au volant de sa Citroën SM,Chevrolet Caprice, Corvette ou Mini. Le 2 septembre,

Pontarlier accueille une concentration de véhicules anciens.

La Chevrolet, digne copie des voituresde police américaines.

Du Val de Travers au Pays Sauget, une balade insolite dans les pas des bénédictinsde Môtiers partis rejoindre leurs frères de Montbenoît. À faire à pied ou en V.T.T.

Ce parcoursregorge depoints de vue.

“M’acheterla Cadillac

1958EldoradoBiarritz.”

La Vy auxMoinesdispose deson proprebalisage.

Informations : Office de tourisme Montbenoît au 03 81 38 10 32

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La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012SPÉCIAL TOUR DE FRANCE30

Àl’Hôtel du Champ Fleuri àPugey, le gérant a le sourire.BertrandSage conciliera pas-sion et travail en accueillantdimanche 8 juillet l’équipe

cycliste La Française des Jeux aprèsl’étape Belfort-Porrentruy (175,5 km).Contacté par la formation française deson désir de poser ses valises ici, le chefd’entreprise a accepté sans rechigner.Une telle offre ne se refuse pas…mêmes’il pouvait louer plus cher ses chambresaux journalistes ou touristes. 15 000 à20 000nuitées sont attendues aux envi-rons àBesançon et alentours.Lui a pré-féré accueillir des cyclistes qu’il connaîtdans son établissement de 35 chambres.Son fils a en effet couru avec ThibautPinot, secondFranc-Comtois aligné surlaGrande boucle.L’hôtel sera donc surson 31.Soigneurs, coureurs, mécaniciens etdirecteurs sportifs arriveront ledimanche soir avant de passer à table.Lemenune sera pas composé de pâtes !Mais de légumes vapeur, escalope deveau, fruits et fromages.L’organisateur(Amaury Sport organisation) imposeen effet aux hôteliers de respecter unmenu.LeChampFleuri s’y tient : “C’estlogique, sinon les cyclistesmangeraienttoujours la même chose !” explique legérant. Les supporters pourront, lesoir à la descente du bus, grappillerdes autographes ou espérer récupérerun maillot dédicacé. Le Tour de Fran-

ce c’est cela : une grande fête.LanceArmstrong avait dormi en 2004à Port-Lesney au château de Germi-gney lors du contre-la-montre Besan-çon-Besançon. Il s’était montré discretavec ses supporters. Cette année, il nesera pas là mais le fameux hôtel étoi-lé accueillera bien une équipe dont

l’identité n’a pas étédévoilée. L’hôtel AllSuites situé à Besan-çon est, lui, complet lesamedi, dimanche etlundi : “Le Tour deFrance est bénéfique”commente FrédéricGolliard, le gérant.

Selon une étude transmise par la socié-téA.S.O, 1 euro déboursé rapporterait7,50 euros. L’impact pour Besançon etsa région serait d’environ 700 000 eurosavec 25 % pour les hôtels, 10 % pourles campings, 22%pour l’alimentation.“Accueillir trois étapes en Franche-Comté, c’est vraiment une chance,explique Denis Vuillermoz, vice-pré-sident de la Région. Ce sera une belleopportunité de présenter nos atouts enmatière de moyenne montagne.” Et depatrimoine ! Avec deux sites classésau patrimoine mondial del’U.N.E.S.C.O.,Arc-et-Senans et Besan-çon auront une superbe vitrine à éta-ler aux 100 pays qui regarderontl’épreuve…Les grincheux diront que la capitalerégionale ne sera pas mise en valeuravec une vue sur la station de Port-Douvot (Velotte), les 408 et enfin destravaux du tram.LaVille avait deman-dé une arrivée devant la gare Viotte.A.S.O. a refusé. La faut à qui ? Auxjournalistes ! L’organisation a en effetbesoin d’un immense plateau couvertpour accueillir télés, radios et presseécrite. Micropolis était donc le lieuidéal. À vous de chercher le meilleurlieu pour supporter les coureurs ouattraper la fameuse casquette de lamarque au saucisson… �

E.Ch.

TOUR DE FRANCE :TROIS JOURS DE FOLIE

Besançon et la Franche-Comté voient la vie en jaune samedi 7, dimanche 8 et lundi9 juillet. Trois étapes et des milliers de spectateurs sont attendus au bord des routes dontcelles du Grand Besançon où les coureurs défont lundi 9 le chronomètre sur un parcoursde 41,5 km. La Presse Bisontine a demandé à un entraîneur de décrypter les étapes. La

rédaction a roulé avec le Bisontin Arthur Vichot sélectionné pour son deuxième Tour deFrance. Il se confie. Thibaut Pinot sera le second Franc-Comtois aligné à la plus grande

course cycliste sous les couleurs de la F.D.J. De nombreuses manifestations sont prévuespar les villages et villes traversées par la caravane. Tour les détails pour voir la vie en jaune.

Séquence nostalgie ici dans la côte de Larnod lors du contre-la-montreBesançon-Besançon remporté par Lance Armstrong en 2004.

41.5 0 D17 ARC-ET-SENANS D�PART R�EL 08:40 09:45 16:39

JURA (39)

39.5 2 D32 Carrefour D32-D274 08:42 09:47 16:41

39 2.5 D274 Moulin Neuf 08:44 09:48 16:42

37 4.5 CHAMPAGNE-SUR-LOUE 08:47 09:51 16:45

DOUBS (25)

35 6.5 VC Carrefour VC-D12 08:49 09:53 16:47

33.5 8 D12 Carrefour D12-D17 08:51 09:54 16:48

31 10.5 D17 LOMBARD 08:56 09:58 16:52

27.5 14 QUINGEY (D17-VC) 09:01 10:02 16:56

26 15.5 VC Carrefour VC-D13 09:03 10:04 16:58

25 16.5 D13 Les Favorges 09:04 10:05 16:59

25 16.5 ABBANS-DESSUS 09:04 10:05 16:59

25 16.5 Carrefour D13-D107 09:04 10:05 16:59

21 20.5 D107 Carrefour D107-D105 09:11 10:10 17:04

20 21.5 D105 BOUSSIéRES 09:12 10:12 17:06

17.5 24 THORAISE 09:16 10:15 17:09

16 25.5 MONTFERRAND-LE-CHåTEAU (D105-D238-VC) 09:18 10:16 17:10

13 28.5 VC RANCENAY (VC-D432) 09:23 10:21 17:15

12 29.5 D432 Carrefour D432-D106 09:24 10:22 17:16

10 31.5 D106 AVANNE-AVENEY (D106-VC) 09:27 10:24 17:18

8 33.5 VC BESAN�ON (VC-D673-VC-N273) (entr�e) 09:30 10:27 17:21

0 41.5 N273 BESAN�ON 09:42 10:37 17:31

KILOMÈTRES HORAIRESà

parcourir parcourus Étape 9 Caravane Premiercoureur

Derniercoureur

0 10,5 16,5 21,5 25,5 31,5

BE

SA

ON

41,5 km

Lundi 9 juillet É tape 9 41,5 kmArc-et-Senans ➜ Besançon C.l.m. individuel

FRANCE

DOUBS (25)

41.5 0 D17 ARC-ET-SENANS D�PART R�EL 08:40 09:45 16:39

JURA (39)

39.5 2 D32 Carrefour D32-D274 08:42 09:47 16:41

39 2.5 D274 Moulin Neuf 08:44 09:48 16:42

37 4.5 CHAMPAGNE-SUR-LOUE 08:47 09:51 16:45

DOUBS (25)

35 6.5 VC Carrefour VC-D12 08:49 09:53 16:47

33.5 8 D12 Carrefour D12-D17 08:51 09:54 16:48

31 10.5 D17 LOMBARD 08:56 09:58 16:52

27.5 14 QUINGEY (D17-VC) 09:01 10:02 16:56

26 15.5 VC Carrefour VC-D13 09:03 10:04 16:58

25 16.5 D13 Les Favorges 09:04 10:05 16:59

25 16.5 ABBANS-DESSUS 09:04 10:05 16:59

25 16.5 Carrefour D13-D107 09:04 10:05 16:59

21 20.5 D107 Carrefour D107-D105 09:11 10:10 17:04

20 21.5 D105 BOUSSIéRES 09:12 10:12 17:06

17.5 24 THORAISE 09:16 10:15 17:09

16 25.5 MONTFERRAND-LE-CHåTEAU (D105-D238-VC) 09:18 10:16 17:10

13 28.5 VC RANCENAY (VC-D432) 09:23 10:21 17:15

12 29.5 D432 Carrefour D432-D106 09:24 10:22 17:16

10 31.5 D106 AVANNE-AVENEY (D106-VC) 09:27 10:24 17:18

8 33.5 VC BESAN�ON (VC-D673-VC-N273) (entr�e) 09:30 10:27 17:21

0 41.5 N273 BESAN�ON 09:42 10:37 17:31

KILOMÈTRES HORAIRESà

parcourir parcourus Étape 9 Caravane Premiercoureur

Derniercoureur

Quand la Grande boucleles serre au cœurLes Francs-Comtois ont

rendez-vous avec le Tourde France. Hôteliers,

clubs cyclistes ousimples passionnés de la

Petite reine attendent lacaravane et le peloton.

Anecdotes et bons planspour ne rien manquer.

ENVIRONNEMENT Ce que les professionnels et amateurs attendent du Tour

L’étape du 9 juillet : 41,5 km qui pourraient créer des surprises.

Des menusimposés parl’organisation.

DÉTAILS DES ÉTAPES 8 ET 9

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ÉCONOMIE32 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Fini les comptes rendus hospi-taliers et radiologiques à trim-baller partout, fini les analysesredondantes. Le dossier médi-cal personnel s’apparente à un

carnet de santé virtuel, confidentiel etpersonnalisé, consultable à toutmoment.Ce service public gra-tuit s’adresse aux béné-ficiaires de l’assurance-maladie. “Ceporte-documents permetde partager des donnéesde santé de façon sécu-risée. On privilégiera lesinformations qui pré-sentent un intérêt com-me les antécédents com-plets du patient, lestraitements chroniquesen cours, les élémentscardinaux. Le D.M.P. anécessité près de 10 ansdemise au point.On est

entré maintenant dans une phased’accompagnement de l’usage auprèsdes professionnels et des patients”,explique le docteur Jean-François Roch,chargé d’animer des séancesd’information sur le D.M.P. comme cefut le cas le 13 juin dernier à l’hôpitalde Pontarlier.La Franche-Comté avait été choisiecomme une région pilote pour testerlamise en place de cet outil.Au 21mai2012, on recensait 135 126 patientsD.M.P. en France dont 13 500 unique-ment en Franche-Comté.Plutôt encou-rageant même s’il reste encore beau-coup à faire. “Il faut susciter le réflexede créer des D.M.P. de façon à pouvoirles alimenter. La meilleure façon d’yparvenir consiste à s’appuyer sur lesprofessionnels de santé et notammentles généralistes.”Le D.M.P. n’est pas obligatoire. Il pro-cède d’une démarche volontaire dupatient qui contrôle en permanence le

contenu des informations. Il peut aubesoin bloquer l’accès d’un professionnelde santé.La création duD.M.P.s’effectuepar le biais de la carte santé qui per-met d’établir un identifiant unique.Les données proprement dites sonthébergées sur des serveurs informa-tiques d’un hébergeur agréé par leministère de la Santé. “Le D.M.P. n’estpas accessible auxmédecins de la sécu-rité sociale.”Personne ne conteste l’intérêt écono-mique et médical de cet outil qui per-met d’optimiser la prise en charge dupatient. La généralisation de ce servi-ce renforcera la collaboration entre lamédecine libérale et l’hôpital. Il esttemps de passer à l’acte D.M.P. �

SANTÉ Une opération de sensibilisation

Le carnet de santéen quelques clics

Le dossier médical personnel ou D.M.P.,c’est un porte-documents virtuel accessible enpermanence sur Internet par le patient et les

professionnels de santé. Pourquoi s’en priver ?

“Lagénéralisationdu dossiermédicalpersonnalisé nepourra se fairesans l’appuides médecinsgénéralistes”,estimeJean-FrançoisRoch, chargéd’informer lesprofessionnelsde santéet les patients.

SANCEY-LE-GRAND Un toit contre le cancer

1 500 personnes pourfêter la première pierreL’association Réagir avait vu les choses en grand le

24 juin, pour fêter la pose de la première pierre de lapremière maison de l’opération “Un toit contre le

cancer”. Catherine Laborde avait fait le déplacement.

La solidarité, il y a ceux qui en parlent et ceux qui agissent. Pas-cal Roussel se situe plutôt dans la seconde catégorie. Présidentd’honneur de l’association Haut-Doubs Réagir qui œuvre pourverser des fonds au Pôle de recherche des cancers pédiatriques

de l’Institut Curie, il a eu l’idée de lancer l’opération “Un toit contre lecancer.”Une initiative qui a un double objectif.Un : construire desmai-sons vendues au prix de 75 000 euros à des familles dont les revenusdu travail ne leur permettent pas de devenir propriétaires.Deux : rever-ser le produit de la vente à l’institut Curie. Le tout en faisant jouer lachaîne de la solidarité. Le pari est gagnant.Le 24 juin, plus de 1 500 personnes étaient réunies à Sancey-le-Grandpour assister à la pose de la première pierre de la première maisonconstruite dans le cadre de cette opération. Fête foraine, lâché de bal-lons, concerts tout au long de l’après-midi, l’association Réagir a faitles choses en grand.Catherine Laborde, Madame Météo à TF1., a fait le déplacement pourassister à l’événement en tant que marraine de l’opération dont elle asalué “la justesse” car d’un côté elle permet de récolter des fonds pourfinancer la recherche contre le cancer, et de l’autre donner un toit àune famille dans le besoin. “Nous referons la même fête lors de la remi-se des clés aux futurs propriétaires au printemps 2013” annonce Pas-cal Roussel. Ce chantier serait irréalisable sans la générosité de tous :les particuliers qui font des dons, d’autres qui achètent directementdes matériaux de construction via le site Internet de l’association, lesentreprises du bâtiment de la région prêtes à mettre en œuvre béné-volement le chantier et enfin la municipalité de Sancey-le-Grand quicède pour l’euro symbolique le terrain. Les futurs propriétaires n’ontpas encore été désignés. Un jury doit examiner les dossiers de candi-dature qu’il est possible de retirer sur le site Internet de l’association.La deuxième maison sera construite à Charquemont. �

13 500uniquementen Franche-

Comté.

Catherine Laborde a tenu à être présentepour la pose de la première à Sancey-le-Grand.

Idealec sera probablement la seuleentreprise comtoise à participer le5 juillet à Versailles à la journéetechnique de l’électronique.

L’entreprise pontissalienne y tiendramême un stand. Pas d’objectifs com-merciaux dans cette démarche, juste lesouci demieux cerner lemarché. “C’estimportant pour nous d’être présent surce type de rendez-vous.On est à l’écoutedes leaders techniques à qui l’on pré-sente nos futures évolutions”, indiqueFabrice Vital-Durand le P.D.G.Les produits élaborés et fabriqués parIdealec sont utilisés dans les unités de

pilotage des grosmoteursélectriques.Ces “bus barslaminés” s’adressent auxsecteurs du transport, del’industrie, de l’énergie.“Dans nos métiers, on estde plus en plus souventconfronté aux probléma-tiques de l’environnementet à la course à la minia-turisation.”La concentra-tion en électronique estsouvent synonyme de sur-chauffe qui nécessite dessolutions techniquesappro-priées.

L’innovation occupe une place prépon-dérante chez Idealec qui consacre 10%de son chiffre d’affaires en rechercheet développement. Soit deux fois plusque la plupart des autres fabricants decomposants électroniques. “On s’appuiesur un service technique de 11 personnesquimet au point pratiquement un nou-veau produit par semaine. On déposeen moyenne un brevet par an.”Née en 2005 de l’ex-division “Bus bar”du groupe F.C.I., Idealec dispose aussid’un site de production à Shanghai quialimente lemarché chinois.Une soixan-taine de salariés travaille au siège pon-tissalien. 75 % de la production part àl’export vers des donneurs d’ordres inter-nationaux. “Cette volonté exportatricese renforce de plus en plus”, poursuitFabrice Vital-Durand.

Après la crise de 2008-2009, l’activitéétait plutôt bien repartie avant deconnaître de nouveau une situation“très tendue” en 2012. Des secteurs seportent bien comme le ferroviaire alorsque d’autres sont en net recul. “Avecl’engouement autour du développementdurable et des économies d’énergie, onest sur des mouvements de fond assezfavorables”, observe un patron confiantdans l’avenir.Idealec se sent plutôt bien dans seslocaux pontissaliens. Le relatif isole-ment du Haut-Doubs n’est pas fran-chement un handicap dans la logis-tique. “Onpeine davantage pour recruterdes compétences spécifiques.” LeHaut-Doubs n’est pas la destination privilé-giée des jeunes cadres dynamiques. �

F.C.

PONTARLIER Un nouveau produit par semaine

Idealec : l’innovation perpétuellepour rester connectéAujourd’hui plus que

jamais, cette entreprisepontissalienne mise sursa capacité à créer denouveaux produits pourse projeter sereinement

dans l’avenir del’électronique durable.

Unesituation“trèstendue”en 2012.

FabriceVital-Durandavec l’unedes piècesIdéalec équi-pant la chaî-ne de trac-tion du trainle plus rapi-de dumonde.

Renseignements : www.untoitcontrelecancer.fr

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Les perspectives de déve-loppement économiquedans l’Arc jurassien nelaissent rien augurer de

bon quant à la fluidité du tra-fic au poste-frontière de la Fer-rière-sous-Jougne tout commeà la sortie dePontarlier.La popu-lation de frontaliers va encoreprogresser. Plus personne necroit au contournement routierde Pontarlier.Les têtes pensantes au sein duschéma de cohérences desmobi-lités transfrontalières de l'Arcjurassien franco-suisse réflé-chissent à des solutions alter-natives. “On va lancer le projetde covoiturage avec différentsparking-relais dont celui près

de l’espacePour-ny à Pontarlier.On aura unesignalétiqueadéquate. Cedispositifs’appuiera surun site de réser-vation en ligne”,note PatrickGenre, le mairede Pontarlier.Le désengorge-ment du poste-frontière deVal-lobe passe parla densificationdu transport

collectif notamment vers la val-lée de Joux. Jusqu’à présent,seule l’entreprise Jaeger-LeCoultre affrétait deux busquotidiens au départ de Pon-tarlier avec retour en fin d’après-midi. Cette initiative sera sui-vie d’exemples. Un troisièmebus financé par un groupementd’entreprises sera mis en ser-vice à la rentrée. L’autre carteà jouer implique la réactivationdes relations ferroviaires entrePontarlier-Frasne et Vallorbe.“Un contact préalable a été éta-bli ce printemps entre les auto-rités vaudoises et franc-com-toises”, indique VincentKrayenbühl, chef du service dela mobilité au canton de Vaud.Les Suisses sont évidemmenttrès favorables, surtout qu’ilexiste déjà un train horaire entreVallorbe et la vallée de Joux.Lequel s’arrête ou passe devantla plupart des manufactureshorlogères établies sur la rive

gauche. “Les voyageurs ont aus-si la possibilité de prendre desbus qui desservent la rive droi-te”, complèteÉricDuruz, le direc-teur de l’Association de Déve-loppement Économique de laVallée de Joux.La balle est dansle camp du Conseil régional deFranche-Comté qui étudie clai-

rement l’hypothèse d’un nou-veau T.E.R. entre Pontarlier,Frasne et Vallorbe. Et se refu-se pour l’instant d’en parler, aurisque de cruelles désillusions.Si rien ne transpire pourl’instant, la rentrée scolaire pour-rait être annonciatrice de trèsbonnes nouvelles. �

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Le bac en poche, beaucoupde jeunes se demandentquelle carrière ils vontembrasser.LaSuisse tend

les bras à nombre d’entre eux.Pour les autres, il existe despers-pectives de ce côté-ci de la fron-tière, notamment dans le sec-teur du commerce. L’École deCommerce et de Distribution(E.C.D.), qui dépend de laChambre de commerce etd’industrie du Doubs à Besan-çon, le confirme : “Nous avonsde nombreuses offresd’employeurs du secteur de Pon-tarlier désireux de recruter desjeunes en contratd’apprentissage.Hélas, chaque année, nous netrouvons suffisamment de can-didats” se désole LydiaWilmin,la directrice de l’E.C.D. Que cesoit dans la grande distributionalimentaire, les grandes sur-faces spécialisées ou le commerceindépendant, les offres sontmul-tiples. “Les jeunes sont embau-chéspar les entreprises et ils vien-nent en cours enalternance,deuxjours par semaine. À la sortie,

ils sont titulaires d’une forma-tion professionnalisante niveauBac + 2, particulièrement bienadaptée au monde profession-nel” ajoute la directrice.Chaque année, une quarantai-ne de jeunes sortent de cette for-mation et “95%de ces diplôméssont en emploi” se féliciteMmeWilminqui promet “de bellesperspectives évolutives de car-rière avec cette formation com-merciale. On forme les futurschefs de rayon, responsablesadjoints de grands magasins,qui seront amenés plus tard àdevenir directeurs de magasinsou chefs de secteur ou de dépar-tement.”La proximité de la Suisseexplique certainement la désaf-fectiondes jeunesduHaut-Doubspour ce genre de formation.Pourceux que ça intéresse, ou pourles parents qui liront ces lignes,des sessions de sélection ont lieules 2 et 23 juillet à Besançon.La formation démarrera le24 septembre prochain. �

J.-F.H.

La balle estdans le campdu Conseilrégional.

COMMERCE Directeurs de magasins

Des emplois, mais pas de candidatsDans le Haut-Doubs, chaque année,

au moins dix entreprises du secteur dela distribution ne parviennent pas

à trouver d’apprenti. L’école decommerce E.C.D. bat le rappel.

ÉCONOMIE 33

TRANSPORT Liaisons transfrontalières

Au train où vont les choses…Face aux bouchons

routiers qui n’enfinissent plus de

s’allonger, les autori-tés françaises et

suisses réfléchissentà l’opportunité de

remettre en servicecertaines liaisons

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C’est le genre de record donton ne tire aucune gloire.Unerécente étude du cabinetEuler Hermes qui a passé

au crible les données des tribunaux decommerce, place la Franche-Comté au2ème rang des régions de France qui ontenregistré en 2011 le plus de faillitesd’entreprises.Sur notre territoire, ellesont progressé en un an de 4,1% (1 035faillites), soit une proportion inférieu-re à celle du Centre (+ 5,3) qui occupela tête du classement.Ces défaillancesont entraîné la suppression de plus de4 000 emplois en Franche-Comté.Le constat de crise est nuancé en fonc-tion des départements et des secteursd’activité.C’est le Doubs qui est le plus

touché avec 415faillites. Il est suivi duJura (286), de la Hau-te-Saône (210) et duTerritoire-de-Belfort(124).Ce départementest le seul à avoirmieuxrésisté en 2011puisquele nombre de faillitesest en recul de 16,8 %.Certains segments de

l’économie sont également plus en dif-ficulté que d’autres. Les secteurs quienregistrent la plus forte augmenta-tion du nombre de faillites sont le com-merce (242, soit + 15,8 %), les hôtels,café et restaurants (108, soit + 6,9 %)et l’immobilier (42, soit + 13,5 %). Laconstruction est elle aussi fortementimpactée par la conjoncture puisque273 sociétés ont mis la clé sous la por-te en 2011, soit un bond de 3,4 %.À l’inverse, les secteurs qui limitent lacasse enFranche-Comté sont l’industriepour laquelle le nombre de faillitesrecule de 6,9 % sur un an comparé à2010. Ce chiffre est à mettre en pers-pective avec les données de la Banquede France qui indiquent que “les inves-tissements industriels sont plus soute-nus en 2011. Ils progressent de 27,2 %,au-delà des attentes formulées l’an der-nier (+ 25,4%).”Recul également pourles sociétés de service aux entreprisesqui souffrent moins que les autres en2011 (21,1 % de faillites en moins).Au final, sur l’ensemble des régions deFrance, la situation s’est véritablementdégradée pour cinq d’entre elles : leCentre, la Franche-Comté,Poitou-Cha-

rentes, Basse-Normandie et Picardie.Dans toutes les autres, le nombre defaillites est en baisse, ce qui fait direau cabinet Euler Hermes que “le bilanrégional est globalement plus favorableen 2011 qu’en 2010 avec un nombrecroissant de régions enregistrant unrepli des faillites.”Mais les premières tendances 2012observées à l’échelle nationale parEulerHermes ne sont pas encourageantes.Depuis le début de l’année, lesdéfaillances d’entreprises ont “d’oreset déjà été plus nombreuses avec 21 856cas à la fin avril soit + 2,5 % par rap-port à la même période en 2011.”Si la dégringolade se poursuit, il estprobable que le nombre de faillitesatteigne “les sommets de 2009 et de1993.” �

T.C.

ÉCONOMIE 35La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

TENDANCE Une terre de faillites

Faillites en cascadesen Franche-Comté

Une récente étude place la Franche-Comté au 2ème

rang des régions de France en terme d’augmentationdu nombre de faillites. Il augmente en 2011 de 4,1 %

par rapport à 2010. Le Doubs souffre le plus.

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Il arrive que lorsquʼune entrepri-se dépose le bilan, elle plongedans une situation précaire des

sous-traitants auxquels elle doitde l ʼargent. Plus grave, el le enentraînera dʼautres dans sa chu-te. En lʼoccurrence, en sʼeffondrant,la “Manufacture” Péquignet à Mor-teau qui fait l ʼobjet dʼune procé-dure de redressement judiciaire,a planté beaucoup de ses parte-

naires. Selon nosin format ions, lepassif prévisionnelavoisinerait déjà les5 mil l ions dʼeurosalors que tous lescréanciers françaiset suisses ne sontpas encore décla-rés (ils ont jusquʼàla mi-juillet pour lefaire).La dette de Péquignetpèse lourd désormaisdans les comptes debeaucoupdʼentreprises franc-comtoises qui sont enattente dʼun paiement

de la part de lʼhorloger. Nous avonssollicité quatre créanciers, mais aucunnʼa souhaité commenter les difficul-tés auxquelles il doit faire face danslʼaffaire Péquignet. En revanche, onapprend de source judiciaire que lesmontants des créances sont divers :180 000 euros pour une des plus éle-vées, 100 000 euros, 130 000 euros,20 000 euros, 30 000 euros, ou enco-re 40 000 euros… des sommes quine sont pas anodines pour de nom-breux fournisseurs quelle que soit leuractivité (imprimerie, agencement, tech-nologie numérique, outillage…). Lʼunedʼelle installée à Besançon nous aconfié en revanche que le montant dela créance de Péquignet quʼelle traî-ne depuis plusieurs mois lʼavait conduità déposer le bilan.Si le tribunal convient dʼun plan decontinuation, alors les créanciers aurontune chance de voir cette dette épon-gée sur dix ans. En revanche, dansle cas dʼune cession, la probabilité devoir les créances honorées est plusincertaine.Selon nos informations, une vingtai-ne de repreneurs sont sur les rangs.Parmi eux, il y aurait Festina. �

HORLOGERIE L’entreprise de Morteau

Les créanciers dePéquignet dans la panade

L’entreprise horlogère de Morteau a déposéle bilan. Sa dette pèse lourd dans les comptes

de beaucoup de créanciers. L’horlogerdoit plus de 100 000 euros à certains.

180 000,130 000,100 000euros.

L’industrie limite la casse.

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LA PAGE DU FRONTALIER36 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

L a Presse Pontissalienne : Les fronta-liers peuvent bénéficier du libre choixpour s’assurer auprès d’une compa-gnie d’assurance privée. Jusqu’à

quand ?Alain Marguet : Actuellement, les tra-vailleurs frontaliers ont en effet lechoix : soit ils décident de s’assurer enSuisse auprès d’une assurance privée,soit en France également auprès d’unecompagnie privée, soit ils décident des’assurer à la C.M.U. volontaire enFrance, c’est-à-dire à la Sécurité socia-le. Leur intérêt de s’assurer à une com-pagnie privée française est avant toutfinancier : en Suisse, ce type de pres-tation coûte entre deux et trois foisplus cher. 95 % des frontaliers ont faitle choix de souscrire à une assuranceprivée française et c’est ce libre choix-là que l’onmenace de supprimer aprèsmai 2014.

L.P.P. : Une vraie épée de Damoclès pèse doncsur eux et sur le devenir de compagnies com-me la Frontalière ?A.M. : Oui, on est un peu en sursis car

ce libre choix devait déjà être suppri-mé en 2009 et on a obtenu une pro-longation de ce délai de 5 ans, donc jus-qu’à mai 2014. Tout cela est dû auxaccords bilatéraux signés entre la Suis-se et l’Union européenne.On s’aperçoitqu’au final, ce sont bien les Suisses quisont maîtres de ces accords. En 2009,ils ont décidé par référendum de pour-suivre ces accords. Ils y ont intérêt caravec les accords, ils s’engagent avecl’Europe,mais pas autant que s’ils déci-daient d’intégrer complètement l’Unioneuropéenne. Ils tirent donc les avan-tages de l’Europe sans en avoir lesinconvénients.

L.P.P. : Aucun élu de la frontière n’a réussi àfaire plier l’État français sur cette question dulibre choix ?A.M. :Non,malgré les réunions innom-brables qui ont eu lieu à ce sujet. Les10 députés des territoires frontaliersavec la Suisse, de l’Alsace à la Haute-Savoie, étaient U.M.P. jusqu’à main-tenant. On s’était tous mis d’accordavec eux pour que les frontaliers gar-

dent leur libre choix,mais sous la pres-sion de Bercy, tout le monde a plié. Jesuis très déçu de nos parlementairesqui n’ont pas su défendre ce dossiercrucial.

L.P.P. : Vous gardez espoir ?A.M. : Il ne nous reste que deux plansde financement de l’assurance-mala-die, en 2013 et en 2014, pour arriverà nos fins. Nous continuons à nousbattre. On craint pour notre avenirmais on a surtout le souci du porte-feuille de nos assurés. Si les fronta-liers sont obligés d’adhérer à la C.M.U.volontaire française, ça leur coûterabeaucoup plus cher aussi. J’espère vrai-ment que le bon sens et la raisonl’emporteront en faveur des 140 000frontaliers français qui travaillent enSuisse.

L.P.P. : Pour la Frontalière, ça représente quoi ?A.M. : On a 14 000 assurés, soit 10 %de tous les frontaliers. Et pour nous,c’est 13 bureaux, de l’Alsace à la Hau-te-Savoie et 27 salariés. Nous avonssurtout un vrai rôle social vis-à-vis denos assurés. En 50 ans d’existence,nous n’avons jamais laissé un seuld’entre eux sur le bord de la route.Noussommes unemutuelle solidaire et res-ponsable et nous comptons bien le res-ter. �

Propos recueillis par J.-F.H.

ASSURANCE-MALADIE Groupement et Amicale

IL FAUT SAUVERLE LIBRE CHOIXLes associations de défense des travailleursfrontaliers poursuivent le combat pour que

soit confirmée par le nouveau gouvernementla possibilité de choisir librement l’endroit où

ils assurent leur famille.

GROUPEMENT Transfrontalier Européen

AMICALE ET FRONTALIÈRE

“Faire le maximumpour garder ce statut”

“Nous avonsun vrai rôle social”

Alain Marguet, le président de l’Amicale desFrontaliers, tire la sonnette d’alarme au sujet du libre

choix de l’assurance-santé, gravementmenacé après l’échéance-butoir de 2014.

Le secrétaire général du Groupement Transfronta-lier Européen se dit relativement optimiste sur lapoursuite du système actuel. 32 000 pétitions

sont déposées le 26 juin sur le bureau du préfet.

Alain Marguetne ménage passa peine depuisplusieursannées pourdéfendre cedossierauprès del’État français.

Jean-François Besson, secrétaire généraldu Groupement Transfrontalier Européen.

L a Presse Pontissalienne : Le Grou-pement Transfrontalier Européenn’est pas une compagnied’assurances et pourtant, vous

vous battez pour le maintien du système.Pourquoi ?Jean-François Besson : Faisons justeun petit rappel historique.En 1963,quand s’est créé le Groupement, lestravailleurs frontaliers n’avaientaucune couverture sociale oumala-die. Quelques frontaliers un peufédérateurs se sont mobilisés encréant cette association et c’est seu-lement en 1964 que parl’intermédiaire de la compagnie laStrasbourgeoise ils ont commencéà être couverts. Nous avons doncdepuis le début accompagné nosadhérents pour qu’ils obtiennentsatisfaction enmatière d’assurance-maladie et notre volonté a toujoursété d’adapter le plus possible lescontrats d’assurances aux besoinsdes frontaliers. Depuis le début,c’est la Strasbourgeoise qui prélè-ve les cotisations des frontalierspour notre compte. Nous sommesdonc liés.Ceci dit, cette histoire d’assurance-maladie n’est pas une question desurvie pour nous contrairement àdesmutuelles ou certaines compa-gnies d’assurances. En revanche,en tant qu’association, nous faisonsdu “corporatisme” et on a deman-dé à nos 35 000 adhérents leursdésirs.À 99,9%, ils souhaitent conti-nuer à bénéficier de ce libre choix.

L.P.P. : Malgré tout le travail des associa-tions de défense, ce sujet fait toujoursdébat ?J.-F.B. :Oui car nous ne sommes pasforcément dans une situation stableentre l’UnionEuropéenne et la Suis-

se, les choses peu-vent bouger, doncil faut faire lemaximum pourgarder ce statut leplus longtempspossible.

L.P.P. : Vous êtes plu-tôt optimiste ?J.-F.B. : Je penseque l’on finira parobtenir gain decause, je suis rela-tivement optimis-te. Car si cette pos-sibilité de librechoix est suppri-mée, il y aura desretombées sur desdizaines de cabi-nets d’assurancessitués le long de lafrontière.Certainstravaillent à 70 % avec les fronta-liers. Si la question n’est pas vita-le pour nous en tant qu’association,elle l’est pour nos adhérents. Cen’est pas un hasard si la pétitionque nous avons lancée a recueilliplus de 32 000 signatures. Ellessont déposées ce 26 juin sur lebureau du préfet de Haute-Savoiepour qu’il les transmette au gou-vernement. La mobilisation desfrontaliers sur cette thématique estextrêmement forte.Sur cette question, il y a certesl’aspect financier qui prévaut,maisil y a aussi cette question rela-tionnelle entre les assurés et leurcompagnie privée, des relations deconfiance profondes que l’on sou-haite vraiment maintenir. �

Propos recueillis par J.-F.H.

“Desretombéessur des

dizaines decabinets

d’assurances.”

Des frontaliers galèrentpour être pris en charge

La Ligue contre le cancer accompagne quelquestravailleurs frontaliers malades confrontés à desdifficultés de prise en charge. Ils sont assurés en

Suisse où les démarches administratives sont pluslourdes pour être reconnus comme invalides et obtenirune rente adaptée. “Cʼest plus compliqué et plus longquʼen France. Il y a beaucoup dʼexamens médicaux,énormément dʼexpertises. Lʼassurance statue sur unpourcentage dʼinvalidité à partir duquel sera défini lemontant de la rente. Le temps que tout cela se metteen place, la personne nʼa souvent plus de ressources”remarque le comité du Doubs de la Ligue contre le can-cer.Privé de ressources, un travailleur frontalier maladetente dʼobtenir de lʼaide du côté des institutions socialesfrançaises qui pourraient lui accorder le R.S.A. Maispour cela, la C.A.F. veut avoir la certitude quʼil ait enga-gé toutes les démarches auprès de lʼAssurance inva-lidité suisse. La lourdeur administrative augmente enco-re le délai de prise en charge. �

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LA PAGE DU FRONTALIER La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

P rès de 1 500 collabora-teurs travaillaient sur lesiteDubiedàCouvet vers1970.Soit pratiquement

un quart de la population acti-ve duVal deTravers. “Dubied àCouvet, c’était l’équivalent deMichelin à Clermont-Ferrand

ouPeugeot dans le pays deMont-béliard”, explique JacquesKaes-lin, un passionné d’histoire loca-le.À l’origine de la sagaDubied,un coup de baguette de la Féeverte.La familleDubiedad’abordprospéré dans le commerced’absinthe.Fils de distillateur, Henri-Édouard Dubied fondel’entreprise en 1867. Cet ingé-nieur-mécanicien a fait sesgammes dans plusieurs usinesde construction navale en Fran-ce.Toujours en 1867, il découvreà l’expositionuniverselle deParisune machine à tricoter à maininventée par un américain dontil acquiert le brevet pour l’Europe.Il se lance dans la fabrication àCouvet. “Il fut confronté au défiindustriel de regrouperunemain-d’œuvre jusqu’alors dispersée”,poursuit Jacques Kaeslin. Sonfils Paul-Édouard Dubied luiaussi ingénieur-mécanicien n’ad’autre choix que de reprendreles rênes de l’entreprise au len-demain de la mort de son pèreen 1879. Il n’a que 23 ans. En1896, il adjoint à la division des

machines à tricoter une divisionde mécanique générale et dedécolletage. Il ouvre en 1898unepremière succursale à Pontar-lier spécialisée dans les piècespour cycles et automobiles.Après des études commerciales,son fils Pierre-Édouard Dubiedentre dans l’entreprise familia-le en 1905 pour en prendre ladirection en 1911. Il développela production et les activitéssociales : infirmerie, réfectoire,assurance-maladie…L’entrepriseinvestit aussi dans la construc-tion de logements pour son per-sonnel. Elle possède ainsi unebonne partie du patrimoineimmobilier du Val de Travers.

ÉdouardDubied&Cie devient unesociété anonymeen1919 avant letransfert du siègeet de la directionde la firme à Neu-châtel. Pierre-Édouard rachète en1935 une sociétéallemande quifabrique des

machines à tricoter circulaires.Après son décès en 1955, songendre Rodo de Salis puis sonpetit-fils Sker de Salis occupentl’un après l’autre la fonctiond’administrateur-délégué auconseil d’administration.Les années 1967 à 1972 furentglorieuses. Le groupe Dubiedoccupe alors près de 2 900 col-laborateurs sur sept sites. Lasuite fut plus morose, marquéepar une lente agonie jusqu’audernier soupir en 1987. Lescauses du déclin furent mul-tiples. “Dubied fabriquaitd’excellentesmachinesmais ellea raté le virage de l’informatiqueet de l’électronique, résumeJacques Kaeslin.On peut aussisignaler que c’est la seule failli-te qui ne se termine pas par deschiffres noirs.”En effet, la liqui-dationdes actifs permit aux liqui-dateurs de rembourser tous lescréanciers, principal et intérêts,et de servir en plus un dividen-de aux 60 000 actions et 20 000bons de participation dont étaitcomposé le capital social. Dujamais vu. �

37

VAL DE TRAVERS 1 500 ouvriers

La saga Dubied,un pan de l’histoireindustrielle localeLe Val de Travers et Couvet en particulier ont vécu pendant près

de 120 ans sous la “tutelle économique” de l’entrepriseDubied, le fabricant de machines à tricoter.

Henri-édouardDubied faitconstruire en1867 à Couvetune petitefabrique demachineà tricoter.

Le derniersoupir en1987.

Vers la réhabilitationd’une friche industrielle

Suite à la faillite en 1987, le siteDubied a été bradé à vil prix, puismorcelé et revendu “par tranches”à de nombreux propriétaires.Depuis lors, des activités por-teuses se sont redéveloppéesdans plusieurs secteurs : centrede formation, artisans, P.M.E. Lesite dispose encore dʼun poten-tiel de développement considé-rable, notamment dans toute sapartie centrale, qui est quasimentà lʼétat de friche. Ce constat aincité les autorités locales à enga-ger depuis quelques mois desétudes visant à élaborer unconcept global de revalorisationdu site.

Le site de Dubied va se développer au fil des générations.Il s’étend aujourd’hui sur près un kilomètre

au bord de l’Areuse.

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AGENDA - LES RENDEZ-VOUS DE JUILLET38 La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Pour ne rien manquerdes animationsde juillet dansle Haut-Doubs

Concert chœur et orgue

LesAmisde l’abbayeduMontSainte-Marie et de Sainte-Théodule organisent leur

traditionnelle exposition artisa-nale qui se tient les 7 et 8 juilletà la salle socioculturelle deLaber-gement. L’exposition laisse à voirdemultiplesœuvres décoratives :sculptures sur bois, patchwork,

lampes, aquarelles, bougies, boischantourné… “Tout est réalisé pardes artistes amateurs”, souligneBrigitte Garnache.L’association organisatrice pré-sente également une série d’objetsen lien avec le thème Le corps, labeauté et les soins d’autrefois.L’opportunité de découvrir ou

redécouvrir des instruments, desremèdes, des produits oubliés.Possibilité de se restaurer surplace le dimanche. �

Les violons d’Ingres

Le8ème festival EauxVivesse tient du 12 au15 juillet comme

d’habitude au théâtre de pleinair de Bannans. Ce rendez-vous culturel fait à la part bel-le à la diversité des genres.Chansons humoristiques, spec-tacle pour enfants, hip-hop,théâtre de rue, il y en a pourtous les âges et tous les goûts.“On privilégie une program-

mation de qualité avec des nou-veaux spectacles chaque année.Cette démarche participe audéveloppement de la dyna-mique culturelle en milieurural. Le tout proposé à des

tarifs abordables”, soulignePascaleAndré de l’associationculturelle intercommunale del’Eau Vive.Avec un pass à18 euros pour les 8 spectacles,rien à dire. �

Et si on allait au théâtre en plein air

LLe comité des fêtes encharge de l’organisationvoulait marquer le coup

pour ce quarantième anni-versaire. Résultat, la Fiestades Fines Gueules se déroulesur trois jours et non deux.Soldat Louis sera la vedettede la soirée celtique du ven-dredi inaugurée par le grou-

pe local des Celt Keys.“L’orchestre Tequila pren-dra le relais à partir deminuit”,commente Julien Javaux ducomité d’organisation.Le traditionnel bal du same-di soir figure toujours au pro-gramme. Cette année, c’estl’orchestre sauget Let d’zurqui vous fera danser jusqu’au

bout de la nuit.Comme son nom l’indique, laFiesta des fines gueules res-te le rendez-vous des amateursde bonne chère. “On proposetoujours des tripes,de la langueforestière. Les plats sont ser-vis sur assiette. On tient àconserver la qualité du servi-ce”, confirme l’organisateur.Après l’apéritif et le fameuxrepas franc-comtois qui lancela journée dominicale, placeau défilé. Le corso fleuri estdécoré sur le thème des évé-nementsmarquants survenusau cours des quarante der-nières années.La suite du pro-gramme prend la forme d’ungrand spectacle mêlant lamagie à l’humour. Retour àtable vers 19 h 30 avant deconclure en soirée musette. �

Soldat Louis à la 40ème Fiestades fines Gueules

Festival de l’eau vive

Théâtre en plein air de Bannans

du 12 au 15 juilletTél. : 03 81 49 85 93,

06 80 72 84 62

Pontarlier

Sainte-Colombe

Lesmélomanes duHaut-Doubs vont béné-ficier jeudi 5 juillet en l’église Saint-Pier-re d’un concert Chœur et Orgue de hau-

te qualité.Un événement organisé parVocaliaavec la participation d’un organiste de renomen la personne de Gabriel Bestion de Cam-boulas, titulaire des grandes Orgues de Sain-te-Thérèse de Villeurbanne. Composé de 15chanteurs, Vocalia est dirigé depuis 2007 parLaurette Perrin. Cet ensemble vocal a choisi

cette année de présenter des œuvres “a cap-pella” et avec l’accompagnementd’instrumentistes. Il interprétera un programmeautour de Fauré et ses contemporains qui ontmarqué le renouveau de la musique françaiseà la fin du XIXème siècle. �

Concert Chœur et OrgueJeudi 5 juillet 20 h 30 église St-Pierre Pontarlier

Billetterie à l’office de tourisme

Pontarlier

Bannans

Nouvelle manifestation de la saisontouristique, le Pont des Arts s’invitedans la capitale du Haut-Doubs du

12 au 14 juillet. Cet événement culturel,organisé par laCompagnie SarbacaneThéâtres’installe sous chapiteau au Grand Cours.Au menu : trois soirées spectacles à sensa-tionsmêlant théâtre,musique et cirque pourtous publics.La compagnie des Voleurs de poules ouvrele bal. Ces trois artistes interprètent la pre-mière et unique symphonie pour Kazoo enRémineur de Nicolas Sepolowsky.Un diver-tissement à mourir de rire en perspective,où les comiques de situation se succèdent àun rythme infernal. Le vendredi, c’est la Sar-bacaneThéâtre qui entre en scène. Le tempsd’interpréter “À la Porte”. Cette pièce racon-te les bêtises, les premières amours, les balsde la Saint-Jean, les superstitions, les secretset tout ce qui fait l’enfance d’un garçon dehuit ans.

Ce premier Pont des Arts s’achève le same-di 14 juillet avec La danseuse de corde pré-sentée par le cirque Rouages.Une fable forai-ne, musicale et mécanique sur les vieuxmétiers de la rue. �

Pont des Arts - Pontarlier du 12 au 14 juilletChapiteau au Grand CoursTout le programme sur

www.sarbacane-theatre.com

Les Vieux de l’Hôp se déchaînentPontarlier

Labergement-Sainte-Marie

On ne présente plus cegroupe pontissalienconnu et reconnu qui

fait maintenant parti du patri-moine musical pontissalien.Les Vieux de l’Hôp se produi-ront le 6 juillet à la M.P.T. desLongs-Traits. L’occasion dedécouvrir un mini-spectaclemusical de haute volée.Ce tourde chant teinté d’humour pui-se comme d’habitude dans lerépertoire blues-jazz.

L’été sera chaud pour lesVieuxde l’Hôp, toujours fidèles aurendez-vous de Saint-Point pro-grammé le 17 juillet. “Ce seraun concert à la mémoire deJean-Pierre, notre bassiste quinous a quittés ce printemps”,

rappelle Jean-Luc Kury. Legroupe participera aussi enaoût aux animations du Coni-fer. Il peaufine actuellementles ultimes réglages du pro-chain C.D. dont la sortie estprévue cet automne. �

Les Violons d’Ingres7 et 8 juillet sallesocioculturelle de

Labergement-Sainte-MarieTél. : 03 81 69 34 64

Concert Les Vieux de l’Hôp

M.P.T. des Longs-Traits

le 6 juillet à 21 heures

Renseignements au03 81 46 52 24

Fiesta des Fines GueulesSainte-Colombe du 6 au 8 juillet

Rens. : 06 80 82 05 51

Pont des Arts, première

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39AGENDA - LES RENDEZ-VOUS DE JUILLET La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Tous les mardis et jeudissoirs de l’été, participezaux visites nocturnes pro-

posées au château de Joux. Lesmurs millénaires de la forteres-se recèlent bien desmystères. Letemps d’une soirée, suivez unguide extraordinaire qui vousconduira le long des méandresde l’histoire.Au cours de vos péré-grinations, vous rencontrerez cer-tains des personnages célèbresou anonymes qui ont construitla légende de ce lieu unique.Plon-

gez parmi les ombres du passé.Vauban, Mirabeau, Berthe deJoux et d’autres encore ferontressurgir pour vous les heures

glorieuses ou tragiques du châ-teau de Joux. Rencontres inso-lites dans un cadre exception-nel. �

Les ombres du passé

Château de JouxLes ombres du passé

Mardis et jeudis à 21 h 30

Les seigneurs du lac

Le son et lumière de Montbenoît sedéroulera du 19 au 23 juillet.Ce spec-tacle de plein air organisé par le comi-

té culturel deMontbenoît mobilise une cen-taine d’acteurs et de figurants. L’histoiredes godons pleins les poches s’inspire desouvrages de Louis Pegaud, notamment Laguerre des boutons et De Goupil à Margot.Les godons, c’est ce que les enfants empor-taient dans leurs poches pour effectuer desfarces avec leurs lance-pierres ou pour livrerbataille aux enfants des autres villages.Esprit de clocher quand tu nous tiens. �

Lesamateurs de spectaclesinsolites sont invités à serendre sur la plage des

Grangettes le 18 juillet à 21 h30. Ils pourront alors assister àla projection du film animalier“Les Seigneurs du Lac”. Jean-Philippe Machionni le réalisa-teur a suivi caméra au poing deuxcouples de cygnes installés depuis

quinze ans au bord du lac de lacôte.Entre eux, le conflit est per-manent et a pour objectif prin-cipal la défense du nid avec lesœufs jalousement couvés qu’ilfaut protéger contre toute attaqueextérieure.Le nid où naîtront lespoussins, adorables boules deduvet gris qui ne tarderont pasà partir à la découverte dumon-

de confortablement installées surle dos de leur mère.Très vite, les jeunes cygnesdevront apprendre à se nourrir,à échapper aux brochets, puis, àla fin de l’été après maintes ten-tatives infructueuses, ils réussi-ront à voler. �

La Cluse-et-Mijoux

Le théâtre animalier s’inviteau château de Joux avec unspectacle de fauconnerie inédit.

Après un périple mouvementéJacques de Ganelon, grand faucon-nier du roi Louis XIII, arrive au Fortde Joux. Il a ramené avec lui descréatures surprenantes qu’il entendbien présenter aux convives du sei-gneur des lieux.Effrayants, impres-sionnants mais aussi facétieux, cesanimaux vont lui donner du fil àretordre et tout ne va pas se passercomme il l’entendait. �

Le fauconnier du roiLa Cluse-et-Mijoux

Laprochaine fête de la tour-be se tient les 21 et22 juillet sur le site du

hameau de l’Étang. “On sert entre300 et 400 repas. Cela reste unepetite fête sympathique et convi-viale”, explique Lucien Bôle ducomité des fêtes. Tout commen-ce le samedi à 14 heures avecune randonnée découverte à tra-vers les forêts, les tourbières etautour du grand étang de Fras-ne. Une sortie proposée par lecomité des fêtes en partenariatavec la communauté de com-munes Frasne-Drugeon.Nouvelle escapade le dimanche

matin à 9 heures pour une visi-te axée sur les tourbières.Retourau hameau de l’étang vers 11 h30 pour l’apéro-concert qui pré-cède le traditionnel repas destourbiers. Au menu : soupe auxpois, saucisse, lard, pommes deterre, fromage, tarte aux myr-tilles. L’intronisation des nou-veaux membres de la confrériedesTourbiers de la Grangette et

des Oyettes est programmée àpartir de 14 h 30.Le public assis-tera à partir de 16 heures à ladémonstration d’extraction detourbe exécutée par les tourbiersau canton aménagé le long ducircuit de découverte.À voir aus-si l’exposition “la tourbe a prisle train”, organisée dans le cadredes 150 ans de l’arrivée du trainà Frasne. �

Tourbe, tourbiers, tourbières

Des godons plein les poches

Fête de la Tourbe 21 et 22 juillet

Parking des tourbiers au hameau

de l’Étang

Renseignements : 03 81 49 89 86

Des godons plein les poches - Du 19 au 23juillet

Parvis de l’abbaye de Montbenoît à 21 h 30

Tél. : 03 81 38 10 32

Château de Joux : 25 juillet, 1er et 8 août

Spectacle : Le fauconnier du roi à 16 h 30

Informations : 03 81 69 47 95

Cefestival attire chaque année desmil-liers de personnes au pied du Montd’Or. On y vient pour la musique mais

aussi pour y partager des instants privilé-giés conviviaux, pour profiter des loisirs dela station. Tout ça au grand air. La pro-grammation 2012 fait toujours la part belleà l’éclectisme avec des artistes de tous hori-zons, de tous styles. Parmi les têtes d’affiche,on retrouvera la rockeuse Izia, le duo glampop féminin Brigitte, le survolté Nasser, lecollectif électro-hip Chinese Man, les roc-keurs de Lofofora, la chanteuse Irma ou enco-re le groupe reggae Broussai. �

Chaude ambianceau festival de la Paille

Métabief

Festival de la paille - Métabief 27 et 28 juillet

www.festivalpaille.fr - Tél. : 03 84 25 24 77

Frasne

Montbenoît

Les GrangettesLes seigneurs du lac18 juillet à 21 h 30

plage des GrangettesTél. : 03 81 69 35 99

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40 Agenda La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

L a Presse Pontissalienne : Il faut avoir unpetit grain de folie pour s’investir dansun festival lyrique à Montperreux ?

Stuart Patterson : J’aime tenter des choses.Ce festival, c’est un pari personnel pourvoir jusqu’où une petite structure demusique lyrique peut fonctionner enmilieu rural. Ici, il n’y a pas de tradi-tion autour du chant lyrique mais lesgens adorent quandmême.On doit for-cément s’adapter si l’on veut attirer desspectateurs. Je veille à proposer unrépertoire grand public du genre opé-rette, Carmen. Je me fie beaucoup aubon goût du public local. Je comparesouvent le bon vin au bon chant. Toutle monde sait reconnaître un grand cruet apprécier du chant de qualité.

L.P.P. : La préparation de ce festival nécessitebeaucoup de travail ?S.P. : Cela représente des dizaines

d’heures.On a seulement cinq concertsau programme mais tout une organi-sation pour que le produit final soit pré-senté de façon très convaincante. Onaccueille treize stagiaires cette année.

Il faut leur préparer unprogramme à chacun.On a été contraint derefuser des dizaines decandidats.

L.P.P. : Comment expliquez-vous un tel engouement ?S.P. : La réputation dufestival grandit au fil deséditions.Cette année, laplupart des stagiairesviennent de France saufune en provenanced’Israël. On a des cho-ristes de l’Opéra de Lau-sanne et des jeunes du

Conservatoire de Paris. On forme lesjeunes solistes de demain.

L.P.P. : L’enseignement, la Suisse, on sent com-me un changement d’orientation dans votrecarrière ?S.P. : Je suis toujours très demandé. J’aitravaillé par exemple sur six nouvellesproductions d’opéra en 2011. J’ai enviede recentrer ma carrière autour de laSuisse. En tant que chanteur, j’ai déjàinterprété tous les rôles et j’ai accu-mulé beaucoup d’informations sur latechnique vocale. L’enseignement, c’estnouveau et c’est le bonmoment. Je viensd’être nommé professeur de chant dansles hautes écoles de musique de Neu-châtel et Genève.À 53 ans, je souhaiteme stabiliser sur leHaut-Doubs,d’autantplus avec ce festival qui prend de plusen plus d’ampleur.

L.P.P. : Vous proposez un stage et une master-class, quelle est la différence ?S.P. : En simplifiant, la master-classs’adresse à des chanteurs confirméssoucieux de se perfectionner dans unrépertoire. Le stage permet plutôtd’améliorer sa technique vocale.

L.P.P. : Comment s’organise une journée-type ?S.P. : Les stagiaires se voient dispensertrois cours par jour. Ils commencent parune séance de technique vocale avantde poursuivre avec le pianiste. Le grou-pe se retrouve en pratique collectivel’après-midi.

L.P.P. : Et côté logistique ?S.P. : Ils logent dans un gîte à Mont-perreux.Àmidi, on déjeune le plus sou-vent à la cafétéria de la piscine deMal-buisson. Je n’oublie pas d’associer lesbénévoles à la réussite du festival.

L.P.P. : C’est un autre élément de satisfaction ?S.P. :Tout à fait. Les habitants deMont-perreux se sont approprié l’événement.La première édition relevait d’une ini-tiative personnelle.Maintenant, j’ai lachance d’être épaulé par une excellen-te équipe de 8 bénévoles où chacunapporte ses compétences. Grâce à eux,on a créé cette année l’association dufestival lyrique de Montperreux.

L.P.P. : Avez-vous besoin d’un gros budget ?S.P. : Non.Les principales dépenses sontliées à la location dupiano, l’hébergementdes stagiaires et le cachet des artistes.J’ai la grande chance de pouvoir pui-ser dans mes connaissances pour invi-ter des artistes qui acceptent de se pro-duire pour des conditions respectablesmais raisonnables. Ils font un effort.

L.P.P. : Touchez-vous des subventions ?S.P. :On reçoit une aide duConseil régio-nal et de la communauté de communesduMont d’Or et de Deux Lacs. La com-mune deMontperreux nousmet la sal-le des fêtes à disposition et en contre-partie les concerts des stagiaires sontgratuits. C’est en quelque sorte notrecontribution aux animations estivales.

L.P.P. : Que peut-on dire sur laprogrammation 2012 ?S.P. :C’est vraiment le fes-tival de la diversitélyrique allant du baroqueà la comédie musicale.Cette année, deux amiesaméricaines,ClaudiaWai-te et PeggyBouveret,vontse produire en concert àMontperreux. Ces deuxdivas ont débuté leur car-rière au Metropolitan

Opera deNew-York. J’ai fait la connais-sance de ClaudiaWaite l’an dernier aufestival d’Aix-en-Provence. Elle vien-dra spécialement de Boston.PeggyBou-veret est aussi une grande sopranolyrique. Elle enseigne aujourd’hui àl’école normale de musique à Paris.

L.P.P. : Comment voyez-vous l’avenir de ce fes-tival ?S.P. : Je pense qu’on a trouvé la bonneformule avec 5 ou 6 concerts en l’espacede 15 jours. Je ne vois pas l’intérêt defaire plus grand. C’est important derester un festival à échelle humaine. �

Propos recueillis par F.C.

“Je me fie beaucoup au bon goût du public local”De plus en plus de candidats postulent au festival lyrique de Montperreux où se produisent égalementdes artistes de renommée internationale. Réussite aussi inattendue qu’exceptionnelle pour cet événe-

ment initié par le ténor Stuart Patterson avec le concours de la population locale.

MONTPERREUX - FESTIVAL LYRIQUE

“On formeles jeunessolistes dedemain.”

“Rester unfestival àéchellehumaine.”

Les stagiairesse produiront

les 18 et29 juillet enl’église de

Montperreux.

Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région :événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier…

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]

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CONSOMMATION p. 35

Les sanglesdu mont d’orcontaminées

L’ÉVÉNEMENT p.6 et 7

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41

Rende z-VousLa Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Art

83ème Salon des AnnonciadesLe Salon des Annonciades, qui est le plus ancien salon artistique de Franche-Comté, poursuit sesactivités pour présenter au public de jeunes talents contemporains tout en exposant les œuvresd’artistes comtois confirmés. Cette année, hommage à Jean-Claude Bourgeois dans le chœur de laChapelle. Jean-Claude Bourgeois a vécu en Franche-Comté au Pays de Courbet. Après sonpassage à l’École des Beaux-Arts de Besançon, il est, dès 1957, remarqué par les critiques GeorgesBesson, Raymond Cogniat et Guy Dornand, et fut encouragé par Marcel Aymé. Jean-ClaudeBourgeois s’inscrit dans le Mouvement de la Jeune Peinture (1949-1961), puis devient sociétairedes principaux Salons parisiens. Depuis toujours, proche par l’esprit du monde rural de JeanGiono, il prolongea, par ses racines comtoises, cette poésie pastorale, aidé par ses grands maîtresadmirés tels Corot ou le Flamand Constant Permeke.

Du 8 juillet au 26 août - Chapelle et salle annexe des Annonciades à Pontarlier38 artistes exposants de Franche-Comté et de Suisse - 23 peintres et 15 sculpteurs80 œuvres exposées - Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 82 12

Sport

Fête du vélo le 14 juilletSi le Tour de France ne passe pas cette année à Pontarlier mais à proximité (Maîche et Goumoisdimanche 8 juillet et Besançon le 9 juillet), la fête du vélo sera totale dans la capitale du Haut-Doubs le 14 juillet où les meilleurs coureurs régionaux sont attendus. Samedi matin, le V.C.Pontarlier organise le contre-la-montre des 2 Lacs au départ d’Oye-et-Pallet. Face au chrono, lescyclistes se défieront sur 30 km dans le sens Oye-et-Pallet, Chaon, Malbuisson, Saint-Point et Oye-et-Pallet. Départ dès 8 h 30. Casque et certificat médical obligatoire.à 15 heures, les cyclistes ont rendez-vous à 14 heures pour le Prix de la Ville de Pontarlier rue deSalins. 78 km sont au programme. Arrivée vers 18 h 20.

RENSEIGNEMENTS AU 03 81 46 49 39 OU 06 31 98 78 63

Sport

Roulez jeunesseLa 27ème Olympiade pontissalienne de la Jeunesse se déroule du 9 au 13 juillet. Ce rendez-voussportif et ludique est organisé par la maison de quartier des Pareuses en partenariat avec la Ville.Il s’adresse aux jeunes de 10 à 17 ans. Cette compétition est basée sur le principe des JeuxOlympiques. Au programme, une dizaine de sports collectifs ou individuels. Foot à 7, basket,hand, volley, escrime, athlétisme, roller derby, tennis de table… Toutes les épreuves se disputentdans les installations sportives de la ville. Du sport, rien que du sport, pas de triche, du respect etbeaucoup, beaucoup d’ambiance. Accès libre. Inscriptions gratuites sur place.

27ÈME OLYMPIADE DE LA JEUNESSE - DU 9 AU 13 JUILLETTÉL. : 03 81 46 55 42 OU 03 81 38 81 38

Musique classique

Vox BelarusProgrammé le mardi 10 juillet à 20 h 30 en l’église Saint-Bénigne, ce concert est organisé parl’association Alice qui s’implique dans les échanges médicaux avec la Biélorussie (convoi dematériel médical, soutien auprès de médecins et infirmières…) L’ensemble vocal Vox Belarus estcomposé de huit chanteurs : quatre ténors, deux barytons et deux basses, tous formés à l’académiede musique de Minsk. Ce chœur masculin chante a cappella un répertoire de chants religieuxd’un très haut niveau musical. Ce tour de chant comprend aussi des romances populairesbiélorusses, russes et ukrainiennes faisant souvent l’éloge de la patrie, de l’amour et de la nature.Huit voix qui remplissent l’espace nous font vibrer, nous submergent d’émotions. Huit hommes quinous transportent dans des contrées lointaines mêlant romance, humour et nostalgie.

CONCERT VOX BELARUS - MARDI 10 JUILLETÉGLISE SAINT-BÉNIGNE À 20 H 30RENSEIGNEMENTS : 03 81 51 41 67 OU 06 32 18 85 34

Château de

Concert Gainsb’AriolicalesSerge Gainsbourg était un passionné de musique classique. Le spectacle d’Ariolica proposed’écouter des chansons interprétées par Angéline Muyard accompagnée par un groupe de variétédirigé par Gaëtan Maire. Ensuite, l’orchestre Ariolica jouera les œuvres classiques correspondantaux chansons. La chanson très connue chantée par Jane Birkin “Baby alone in Babylone” estécrite sur le 2ème mouvement de la 3ème symphonie de Johannes Brahms qui nécessite un orchestresymphonique. Sur scène, une chanteuse, un groupe de variété, un orchestre symphonique. Lesspectateurs pourront donc écouter à la fois les plus belles chansons de Serge Gainsbourg et despages connues de musique classique, comme la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak ou desmagnifiques musiques de Chopin, Brahms, Berlioz… Spectacle original et varié pour commencerla saison culturelle en chanson et musique.

VENDREDI 20 JUILLET À 21 HEURES ET DIMANCHE 22 JUILLET À 19 HEURESCONCERT GRATUIT - CHÂTEAU DE JOUX, EN CAS DE MAUVAIS TEMPS, REPLI AU THÉÂTRE BER-NARD BLIER - RENSEIGNEMENTS : 03 81 39 23 92

��Dimanche 15 juillet à 18 heures, église de MontperreuxConcert dʼouverture : Stuart Pattersonsera accompagné par un ensemble ins-trumental. Au clavecin, Véronique Car-rot, au violoncelle, Félix Knecht, au vio-lon Betina Pasteknik. Ils interpréterontles plus belles pages de musique ancien-ne anglaise : Haendel, Purcell, Dow-land, Munro…

��Mercredi 18 juillet à 18 heures, église de MontperreuxConcert de fin de master-class. PeggyBouveret et ses étudiants partagerontle plateau pour offrir un programme demusiques variées, accompagnés au pia-no par Karolos Zouganelis.

��Mercredi 25 juillet à 20 heures, église de MontperreuxConcert de lʼinvitée dʼhonneur : Clau-dia Waite, accompagnée au piano parFlorence Boissolle, donnera un récitalde mélodies et dʼairs dʼopéra de Mozart,Puccini, Rachmaninov, Verdi, Offenba-ch…

��Dimanche 29 juillet, deux concerts- 15 heures, église de Montperreux.Concert de fin de stage animé par StuartPatterson et accompagné par FlorenceBoissolle avec un programme demusiques variées chantées par les sta-giaires.

- 19 heures, salle intercommunale deLabergement-Sainte-Marie. The Swin-ging Bikinis reviennent au Festival pourun nouveau cabaret lyrique déjanté sui-vi dʼun cocktail offert aux spectateurs.

Ténor d’originaire écossaise,

Stuart Patterson dispose d’une résidencesecondaire à Montperreux

où il a lancé ce festival lyrique

en 2008.

Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :

La Presse Pontissalienne - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX

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1 an (12 numéros)= 27,50€au lieu de 30 € soit 1 NUMÉRO GRATUIT

2 ans (24 numéros)= 52,50€au lieu de 60€ soit 3 NUMÉROS GRATUITS

Le programme des concerts

Renseignements surhttp//festival-montperreux.fr

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AGENDA La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 201242

Toujours corseté dans sesnombreux chantiers desauvegarde, le châteaude Joux retrouve des cou-leurs avec les beaux jours.

Dumoins dans les intentions avecdes propositions d’activités plutôtalléchantes. “Le programme desanimations comprend de nouvellesvisites thématiques accessibles àpartir du 1er juillet”, observe RenéÉmilli, l’élu responsable de la com-mission château de Joux à laC.C.L.Tous les matins à 10 h 30, invita-tion à découvrir comment vivaientles Sires de Joux. Quelles étaient

les conditions de vie des prison-niers au XVIIIème siècle ? Et cellesdes soldats de la fin du XIXème

siècle ? Le thème de l’après-midi,à partir de 15 h 15,s’articule autour

de l’armement et desfortifications. Assezlogique dans ce lieuqui est une véritableencyclopédie militai-re à ciel ouvert. “Onad’ailleurs acquis unebricole et un trébuchet.On pense accueillirune troisième machi-ne de guerre médié-

vale en partenariat avec le LycéeToussaint-Louverture qui se char-gerait de la fabrication”, poursuitRené Émilli.Le catalogue intègre aussi des ani-mations familiales basées sur leconte et la résolution d’énigmes…Sans oublier les prestations et lesateliers à destination des groupesenfants. Fabrication d’un blason,d’un bouclier, initiation à la calli-graphie, à la frappe de monnaie,autant de sujets captivants et inso-lites qui permettront aux plusjeunes d’avoir une expérience appli-quée sur la vie au château de Joux.

“Figurent toujours au programmeles visites nocturnes du mardi etdu jeudi mais dans une versionplus allégée. Ceci dans la volonté

de se renouveler.”La formule théâtralisée se décli-ne désormais le dimanche après-midi grâce aux acteurs de la com-pagnie La Poudre d’Escampette.Autre innovation à fort pouvoirattractif, le spectacle de faucon-nerie donné les 25 juillet, 1er et8 août au château à 16 h 30. Soussa casquette de producteur, laC.C.L. va également diffuser lespectacle de feu “FocusAllegoria”le 14 août à 21 h 30 et le concertdes Cancoyote Girls qui met enscène le samedi 25 août à 21heuresun trio de chanteuses locales paspiqué des vers.Avec 6 spectacles, le Festival desNuits de Joux constitue toujoursun temps fort des vacances toutcomme les journées Armesanciennes du 28 au 29 août.L’ensemble vocal Ariolica inau-gurera le 20 juillet à 21 heures lasoirée d’ouverture de la saison esti-vale avec le concert “Gainsb’Ario-licales”. Une façon comme uneautre de rappeler que SergeGains-bourg s’inspirait beaucoup demusique classique dans ses com-positions. �

LA CLUSE-ET-MIJOUX Le programme estival

C’est la vie de châteauLe fort de Joux passe en mode animations à l’approche

des vacances avec une refonte des visites et toujoursles grands rendez-vous culturels de l’été. La commu-

nauté decommunesde la C.C.L. ainvesti dansl’acquisitionde machinesde guerremédiévales.

Commentvivaientles Siresde Joux ?

Zoom

Casernement Joffre :ça prend forme

Les travaux avancent bon train dans ce bâti-ment couvrant 1 000 m2 de surface utile répar-tis sur deux niveaux. Tout était à refaire dans

cet ancien casernement construit en 1880 et qui abri-tera notamment le nouveau musée déployé sur 4chambrées dʼune surface totale de 600 m2.Les visites du château se termineront dans ces locauxà lʼintérieur dʼune nouvelle boutique. Le caserne-ment Joffre disposera aussi de 2 salles polyvalentesà usage multiple : accueil de groupe, séminaires,réunions… �

La visite de chantier du 13 juin derniera permis d’apprécier l’ampleur de larestauration du casernement Joffre.

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43La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

Le public de l’orchestre sym-phonique de Pontarlier a eula chance de voir MarionBlondeau évoluer sur scènelors du concert-spectacle

Haendel donné fin juin à l’espacePourny. L’expérience n’est pas pourlui déplaire. “J’adore varier lesapproches oum’engager dans des col-laborations diversifiées. Je vais pro-chainement travailler avec un comé-dien.”La routine, ce n’est pas vraimentson truc. Il faut que ça bouge.Marion Blondeau qui vit aujourd’huià Montreuil a fait ses gammes auconservatoire de danse de Pontarlier.Douze ans d’apprentissage au coursdesquels elle s’est aussi essayée à laharpe et a pratiqué avec assiduité lethéâtre. De quoi acquérir de bonnes

bases artistiques. Au classique, ellepréfère largement la danse contem-poraine.Bac en poche, elle poursuit ses étudesà Lyon tout en travaillant dans unecompagnie professionnelle. “J’ai pas-sé une licence arts du spectacle optiondanse et théâtre.” La danse un peucomme la cuisine, ça s’apprend aus-si chez les autres. “J’avais envie dedécouvrir la danse dans les paysarabes.”Après l’université, cap sur laTunisieoù s’inscrit au centre méditerranéende danse contemporaine.Les voyagesen Afrique ou au Moyen-Orientl’influencent profondément. Elleenseigne son art à Marrakech, com-plète sa formation ou se produit auBurkina-Faso, Sénégal, Liban,Pales-

tine, Jordanie… “J’ai tissé des lienspour l’avenir et cela permet de s’ouvrirsur d’autres cultures.”Quand elle ne danse pas, elle com-pose ses propres chorégraphies etencadre des projets pédagogiques àdestination des petits et des grands.Sa première création remonte à 2008avec un duo partagé avec un danseurmarocain.Marion, qui reste toujoursattachée à Pontarlier où réside safamille, a choisi d’y créer en 2009 sacompagnie baptisée “3Aarancia”. “Cela signi-fie lamixité ces cultures.Dans ce métier, on abesoin d’avoir une struc-ture pour supporter desprojets”, explique cellequi a élaboré en 2010“Patrimoine”, une piècechorégraphique où ellemet en scène une par-tie de sa famille.Marion semble se com-plaire dans les situa-tions plutôt insolites.Habitant à Montreuilavec sonmarimusicien,elle est rattachée auCentre Chorégraphique

National d’Orléans et tient à conser-ver sa compagnie sur Pontarlier. “Ici,c’est chez moi”, confie la jeune dan-seuse qui revient régulièrement auberceau familial.Pas mécontente de son sort, elle vitpleinement sa vie d’artiste, et se pliesans difficultés aux exigences de sapassion. “On a besoin d’avoir une cer-taine hygiène de vie et une bonne condi-tion physique.” Marion Blondeaun’avait pas vraiment la fibre harpis-te. Elle se sentait plus à l’aise authéâtre. En dehors des voyages, elleaime s’adonner à la peinture et bri-coler son intérieur. Pour rien aumon-de, elle ne voudrait sortir dans salogique artistique. Mon avenir, c’estencore et toujours la danse. “S’il fal-lait émettre une critique, j’apprécieraisqu’on améliore les conditions du sta-tut d’intermittent.”Sa carrière seramarquée en 2013 parun nouveau spectacle la mettant enscène avec deux autres danseurs. “Ondevrait se produire enAfrique du Suden février 2013”, conclut cetteMarionBlondeau… à ne pas confondre biensûr avec l’ancienne biathlète. �

F.C.

“J’adorevarier les

approches.”

Marion Blondeauest originaire dePontarlier,elle est installée enrégion parisienne.

PONTARLIER Danseuse et chorégraphe

LE PORTRAIT

La dansede sa vie

Originaire de Pontarlier,Marion Blondeau a choisi de faire carrière

dans la danse contemporaine. Portraitd’une jeune artiste à l’âme vagabonde.

Elle a faitde la danse

contem-poraine sa

passion.

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