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A A D E S Mensuel n°251 • Juillet 2016 Des ailes et des racines… Éditorial Sommaire Directeur de la publication Jean-Michel Tavan Conception/réalisation Christophe Charlanne Comité de rédaction Audrey Audoin Christophe Charlanne Paul de Maximy Cyrille Dôme Cosette Jaschinski Pascal Le Rest Alice Méar Jean-Michel Tavan François Varry Ont participé à ce numéro Dominique Carrion Chantal Carrouée Christian Do Olivier Essenoussi Claude Gehanno Virginie Le Tumelin Robert Surroca Jérôme Ygout Éditorial Des ailes et des racines… ...........................................1 Adsea-scopie De la naissance d’AMADiS […] .................................2 Des nouvelles brèves Once upon a time… on a Harley Davidson............3 Le foyer de Vosves organise la fête des voisins.....4 Un défi inoubliable .......................................................4 Signature de la charte DPJJ .......................................5 Fête du CEF ....................................................................5 Un bien jeune retraité… Philippe Curel .................................................................5 J’ai vu, j’ai lu… j’suis ému(e). Mustapha Belhocine, Précaire ! ..................................6 Billet d’humeur ........................................... 7 Fabrique à brac Les trois petits cousins ...................................................7 Offres d’emploi ........................................... 8 Journal édité par l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence en Seine-et-Marne. Diffusé à 1 200 exemplaires à l’attention des salariés et des partenaires de l’association. Retrouvez tous les anciens numéros en téléchargement sur adsea77.fr, rubrique Informations et actualités > Historique > Journal ADSEA 77 2 bis, rue Saint-Louis 77000 Melun Tél. 01 60 68 38 36 Courriel : [email protected] On les appelait MIE 1 , ils sont devenus des MNA 2 . Ils étaient isolés, ils sont maintenant non accompagnés… Cette migration sémantique, fruit, sans doute, d’un puissant cogito administratif... pourrait être risible si elle ne concernait pas une réalité humaine qui n’a rien de conceptuel. Ce n’est pas un problème mineur. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » nous disait Camus. Mais bien les nommer ne suffit pas non plus au bonheur du monde… D’autant qu’il ne s’agit pas de choses mais d’êtres humains. Immigration… Certes, il y a les problèmes du monde et les guerres, souvent sur fond de déliquescence des états. Un constat qui, d’ailleurs, devrait faire réfléchir les tenants de la désinstitutionalisation… Et puis il y a le dérèglement climatique et le mythe d’une planète réduite à un village numérique et commercial, à un monde sans frontières. Avec une Europe qui n’en a pas. Ce qui, au passage, (un passage qui ressemble à une impasse) a entraîné le « Brexit ». Impuissante à statuer sur ses frontières intérieures, écartelée entre centre et périphérie, la France quant à elle n’en finit pas de faire le deuil du centralisme jacobin, engoncé dans « un Hexagone qui se recroqueville, narcissise et provincialise chaque jour plus » 3 . Alors voilà, ces jeunes sont là, ici et maintenant, toujours plus nom- breux. Ils questionnent sans le savoir un système social cloisonné entre soin, éducation et insertion, institutions spécialisées et droit commun. Bien sûr, le département fait au mieux en assumant sa responsabi- lité au titre de la protection de l’enfance… Nonobstant les questions politiques, la contrainte économique risque malheureusement, à ce rythme-là, d’être le juge-arbitre. Faut-il attendre que le manque d’argent scande une décision radicale ? Pourtant, la raison voudrait, me semble-t-il, que la réponse se situe dans un juste équilibre entre une rationalisation des choix budgétaires et un idéal humaniste… Considérant que cette situation est affaire de frontières et donc de ter- ritoire, il paraîtrait alors logique qu’elle fût traitée territorialement en mobilisant l’ensemble des acteurs de l’action sociale, quel que soit leur champ d’intervention, dans un mouvement de cohérence et de soli- darité. En la circonstance, les logiques de marché et du moins disant ne m’apparaissent pas être d’une grande pertinence, d’ailleurs le sont- elles pour l’action sociale dans sa globalité ? L’ADSEA 77 accueille quelques-uns de ces jeunes migrants et des ad- ministrateurs de la commission « valeurs associatives » sont allés à leur rencontre. Lors de cet échange, un jeune fait part de son inquié- tude quant à l’obtention incertaine d’un contrat jeune majeur : « C’est comme si l’on courait un 500 mètres, qu’on en ait couru 400, qu’il n’en reste plus que 100 à parcourir et que l’on nous dise que la course est finie ». En fait, pour franchir les 100 derniers mètres, il faut passer une 1 Mineur isolé étranger. 2 Mineur non accompagné. 3 Régis Debray, Carnet de route, Écrites littéraires, Gallimard, avril 2016, p.1076. frontière institutionnelle invisible, celle qui sépare le monde de l’édu- cation spécialisée du monde de l’insertion. Pour éviter les obstacles, il nous faut proposer des projets d’accompagnement modulables, tant en termes de contenu que de coût. Des projets appropriés aux besoins de chacun, selon qu’il relève du soin, de l’éducation et de l’in- sertion, l’un n’excluant pas l’autre… afin d’éviter les risques de ruptures brutales et tous les effets induits, errance, marginalisation, radicali- sation… Ne coupons pas les ailes de ces jeunes et créons, au travers d’une stratégie de décloisonnement des dispositifs, les conditions d’un nouvel enracinement. Inspirons-nous de ce que nous dit Régis Debray évoquant la mémoire de Jean Lacouture. « Rien d’étonnant que ce cosmopolite soit aussi français de format, de texture et de vitalité. Gascogne, chevau-léger et mousquetaire, profil Ladoumègue. Un archétype. Cet Indochinois de Bordeaux, cet Egyptien de la Garonne n’aurait pas à ce point le génie des lieux s’il avait perdu le sien propre. Il nous rappelle qu’il est toujours un peu bête d’opposer les racines et les ailes. Parce qu’on n’est pas des pommes de terre, certes, mais pas non plus des courants d’air. Bienvenus les ailés enracinés 4 ». De son côté, Jean-Louis Aubert rêvait « d’un autre monde. Où la Terre serait ronde. Où la lune serait blonde. Et la vie serait féconde »... Question d’attitude, question d’altitude ? Au XX e siècle : on a marché sur la lune. Au XXI e siècle : évitons de marcher… sur la tête. Jean-Michel Tavan 4 Ibid, pp.1076-1077.

A D€¦ · fille de Garinter, roi de la Petite Bretagne, est exposé, dès sa naissance, sur un fleuve ; son berceau descend ainsi paisiblement jusqu’à la mer, où il est recueilli

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Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016 | 1Journal de l’ADSEA 77 n°*** mois année | 1AA D

ES

Mensuel n°251 • Juillet 2016

Des ailes et des racines…Éditorial

SommaireDirecteur de la publicationJean-Michel Tavan

Conception/réalisationChristophe Charlanne

Comité de rédactionAudrey AudoinChristophe CharlannePaul de MaximyCyrille DômeCosette JaschinskiPascal Le RestAlice MéarJean-Michel TavanFrançois Varry

Ont participé à ce numéroDominique CarrionChantal CarrouéeChristian DoOlivier EssenoussiClaude GehannoVirginie Le TumelinRobert SurrocaJérôme Ygout

ÉditorialDes ailes et des racines… ...........................................1

Adsea-scopieDe la naissance d’AMADiS […] .................................2

Des nouvelles brèvesOnce upon a time… on a Harley Davidson. ...........3Le foyer de Vosves organise la fête des voisins .....4Un défi inoubliable .......................................................4Signature de la charte DPJJ .......................................5Fête du CEF ....................................................................5

Un bien jeune retraité…Philippe Curel .................................................................5

J’ai vu, j’ai lu… j’suis ému(e).Mustapha Belhocine, Précaire ! ..................................6

Billet d’humeur ........................................... 7

Fabrique à bracLes trois petits cousins ...................................................7

Offres d’emploi ........................................... 8

Journal édité par l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence en Seine-et-Marne.Diffusé à 1 200 exemplaires à l’attention des salariés et des partenaires de l’association.

Retrouvez tous les anciens numéros en téléchargement sur adsea77.fr, rubrique Informations et actualités > Historique > Journal

ADSEA 77 • 2 bis, rue Saint-Louis 77000 Melun • Tél. 01 60 68 38 36 • Courriel : [email protected]

On les appelait MIE1, ils sont devenus des MNA2. Ils étaient isolés, ils sont maintenant non accompagnés… Cette migration sémantique, fruit, sans doute, d’un puissant cogito administratif... pourrait être risible si elle ne concernait pas une réalité humaine qui n’a rien de conceptuel. Ce n’est pas un problème mineur. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » nous disait Camus. Mais bien les nommer ne suffit pas non plus au bonheur du monde… D’autant qu’il ne s’agit pas de choses mais d’êtres humains.

Immigration… Certes, il y a les problèmes du monde et les guerres, souvent sur fond de déliquescence des états. Un constat qui, d’ailleurs, devrait faire réfléchir les tenants de la désinstitutionalisation… Et puis il y a le dérèglement climatique et le mythe d’une planète réduite à un village numérique et commercial, à un monde sans frontières. Avec une Europe qui n’en a pas. Ce qui, au passage, (un passage qui ressemble à une impasse) a entraîné le « Brexit ». Impuissante à statuer sur ses frontières intérieures, écartelée entre centre et périphérie, la France quant à elle n’en finit pas de faire le deuil du centralisme jacobin, engoncé dans « un Hexagone qui se recroqueville, narcissise et provincialise chaque jour plus »3.

Alors voilà, ces jeunes sont là, ici et maintenant, toujours plus nom-breux. Ils questionnent sans le savoir un système social cloisonné entre soin, éducation et insertion, institutions spécialisées et droit commun. Bien sûr, le département fait au mieux en assumant sa responsabi-lité au titre de la protection de l’enfance… Nonobstant les questions politiques, la contrainte économique risque malheureusement, à ce rythme-là, d’être le juge-arbitre. Faut-il attendre que le manque d’argent scande une décision radicale ? Pourtant, la raison voudrait, me semble-t-il, que la réponse se situe dans un juste équilibre entre une rationalisation des choix budgétaires et un idéal humaniste… Considérant que cette situation est affaire de frontières et donc de ter-ritoire, il paraîtrait alors logique qu’elle fût traitée territorialement en mobilisant l’ensemble des acteurs de l’action sociale, quel que soit leur champ d’intervention, dans un mouvement de cohérence et de soli-darité. En la circonstance, les logiques de marché et du moins disant ne m’apparaissent pas être d’une grande pertinence, d’ailleurs le sont-elles pour l’action sociale dans sa globalité ?

L’ADSEA 77 accueille quelques-uns de ces jeunes migrants et des ad-ministrateurs de la commission « valeurs associatives » sont allés à leur rencontre. Lors de cet échange, un jeune fait part de son inquié-tude quant à l’obtention incertaine d’un contrat jeune majeur : « C’est comme si l’on courait un 500 mètres, qu’on en ait couru 400, qu’il n’en reste plus que 100 à parcourir et que l’on nous dise que la course est finie ». En fait, pour franchir les 100 derniers mètres, il faut passer une

1 Mineur isolé étranger.2 Mineur non accompagné.3 Régis Debray, Carnet de route, Écrites littéraires, Gallimard, avril 2016, p.1076.

frontière institutionnelle invisible, celle qui sépare le monde de l’édu-cation spécialisée du monde de l’insertion. Pour éviter les obstacles, il nous faut proposer des projets d’accompagnement modulables, tant en termes de contenu que de coût. Des projets appropriés aux besoins de chacun, selon qu’il relève du soin, de l’éducation et de l’in-sertion, l’un n’excluant pas l’autre… afin d’éviter les risques de ruptures brutales et tous les effets induits, errance, marginalisation, radicali-sation… Ne coupons pas les ailes de ces jeunes et créons, au travers d’une stratégie de décloisonnement des dispositifs, les conditions d’un nouvel enracinement.

Inspirons-nous de ce que nous dit Régis Debray évoquant la mémoire de Jean Lacouture. «  Rien d’étonnant que ce cosmopolite soit aussi français de format, de texture et de vitalité. Gascogne, chevau-léger et mousquetaire, profil Ladoumègue. Un archétype. Cet Indochinois de Bordeaux, cet Egyptien de la Garonne n’aurait pas à ce point le génie des lieux s’il avait perdu le sien propre. Il nous rappelle qu’il est toujours un peu bête d’opposer les racines et les ailes. Parce qu’on n’est pas des pommes de terre, certes, mais pas non plus des courants d’air. Bienvenus les ailés enracinés 4». De son côté, Jean-Louis Aubert rêvait « d’un autre monde. Où la Terre serait ronde. Où la lune serait blonde. Et la vie serait féconde »... Question d’attitude, question d’altitude ? Au XXe siècle : on a marché sur la lune. Au XXIe siècle : évitons de marcher… sur la tête.

Jean-Michel Tavan

4 Ibid, pp.1076-1077.

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2 | Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016

Adsea-scop ie

En août 2015, AMADiS1 naît au sein du Mardanson, suite à un appel à projet du Conseil départemental de Seine-et-Marne, confronté à des jeunes dits en situation complexe.

AMADiS, « Ce ténébreux chevalier », pour partir à la conquête de son histoire, se dote alors d’une équipe pluridisciplinaire (directrice adjointe, chef de service éducatif, psychologue, infirmière, éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, éducateur sportif, éducateur scolaire, technicien d’intervention sociale et familiale, maîtresse de maison, assistants familiaux) et de diverses modalités d’accueil, afin de répondre aux besoins des jeunes accueillis : en petit collectif (6 places), en familles d’accueil, en appartement et à domicile (modèle accueil de jour).

1 Le roman d’Amadis de Gaule, ou mieux de Galles, est un célèbre roman de chevalerie composé vers le XIVe siècle par divers auteurs. Amadis, enfant de l’amour, né de Périon, roi fabuleux de Galles ou Gaulles, et d’Elisène, fille de Garinter, roi de la Petite Bretagne, est exposé, dès sa naissance, sur un fleuve ; son berceau descend ainsi paisiblement jusqu’à la mer, où il est recueilli par Gandales, chevalier d’Écosse, qui l’élève chez lui, sous le nom de Damoysel de la mer. À l’âge adulte, il part en quête des grandes aventures qui doivent lui mériter la main de sa princesse et lui permettre de retrouver ses parents. Amadis devient un « ténébreux chevalier », reconnu pour ses nombreuses victoires. Lors de ses conquêtes, il retrouvera ses origines et rencontrera son frère.

De la naissance d’AMADiS à ses premières aventures…… récit médiéval d’un fait administratif bien contemporain.

AMADiS, armé de toutes ces compétences diversifiées, de son éthique et de ses valeurs, inscrites telles l’emblème sur le bouclier du Chevalier du Lion, a pour mission d’accueillir des jeunes de 12 à 18 ans, placés dans le cadre d’un accueil provisoire ou d’une ordonnance de placement provisoire, rencontrant des difficultés psychologiques, des troubles du comportement, avec des passages à l’acte et des difficultés repérées de socialisation, alliés, pour la plupart d’entre eux, à de grandes souffrances d’ordre psychiatrique.

Jusqu’en décembre 2015, AMADiS est un nomade. Cette aventure, bien qu’elle lui permette de faire connaissance avec son public et d’ajuster le projet aux professionnels s’alliant à sa cause, montre rapidement ses limites. L’équipage prend alors ses quartiers à Crégy-les-Meaux, pour accueillir 6 jeunes au sein de la maison, et permettre aux professionnels de disposer des moyens nécessaires pour accompagner le public au mieux.

Devant la découverte du paysage et la nécessité d’adaptation face aux nombreuses et diverses difficultés du public accueilli, son accession lui fait rencontrer des périls dès le début de son voyage ; il est confronté aux violences quotidiennes des jeunes et aux difficultés d’ouverture vers un territoire plus vaste. Développant sa stratégie et s’armant avec justesse, AMADiS parvient, par sa connaissance fine des jeunes accueillis et par son obstination, à stabiliser certains adolescents, jusqu’alors en situation d’insécurité. Néanmoins, ce chevalier dresse son drapeau blanc à certains moments, conscient que la bataille, bien que louable, se montre trop compliquée pour lui et risque de mettre en péril le bien-être des jeunes. Dans ces moments-là, il fait appel à ses alliés, ses partenaires, pour prendre le relai et permettre

la poursuite de la prise en charge. Cet appel à l’aide n’est malheureusement pas toujours aisé, et l’équipage doit bien souvent batailler pour faire entendre son cri, son évaluation. En effet, ses alliés peuvent montrer des réticences, face au challenge et aux difficultés de réorientation. Au final, notre principal allié reste notre association !

Aujourd’hui, AMADiS grandit. Sédentaire, il reste confronté à une maison trop étriquée pour l’ampleur du projet et à la nécessité d’élargir son territoire. En effet, les jeunes ont besoin d’espace et de sortir de leur lieu d’habitation. Pour ce faire, AMADiS fait le choix d’accéder à un appartement pour permettre aux jeunes de mener des activités (manuelles et autres) en journée. Cet élargissement n’est qu’un des outils supplémentaires pour créer un véritable étayage dans le quotidien du jeune. AMADiS, pour accompagner les jeunes accueillis, se doit aussi de participer à la réalisation d’un véritable tissage partenarial, une broderie très fine et évolutive dans le temps, au regard de l’ajustement des besoins du jeune. Le chevalier, pour y parvenir, doit sortir de sa zone de confort, doit conquérir d’autres territoires pour aller à la rencontre des autres autochtones et découvrir d’autres outils, d’autres pensées, d’autres méthodologies, riches pour le jeune et son entourage. C’est en multipliant le nombre d’alliés et en créant un véritable travail de collaboration, par des rencontres fréquentes, qu’il saura offrir une palette adaptée à son public.

AMADiS est encore en développement. Ses défenses demandent à être perfectionnées et ajustées, en fonction de la constante évaluation dont il fait l’objet. Son squelette doit maintenant se renforcer et se solidifer pour faire face à ce bel enjeu.

Virginie Le Tumelin, chef de service éducatif.

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Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016 | 3

L’histoire de la marque Harley Davidson pourrait commencer par cette petite phrase que l’on voit dans les contes, « Once upon a time ». C’est un peu de cette histoire, de ce mythe, que Philippe Quéru, membre du Conseil d’administration de l’association et passionné de belles machines, a proposé de partager avec les enfants accueillis aux Rochettes et au Coudray. Cet instant magique a eu lieu samedi 11 juin 2016 dans les locaux de la concession Harley Davidson située à Vert-Saint-Denis.

Je tiens encore à remercier Philippe Quéru, la concession Harley Davidson, ainsi que tous les propriétaires pour leur générosité, qui ont mis leurs machines à disposition des enfants pour un road trip inoubliable.

Olivier Essenoussi, directeur des Rochettes et du Coudray.

Des nouvel les brèves

Le 5 novembre dernier, l’ADSEA 77 organisait à Meaux une journée d’étude sur le thème « Faire société ? ». De nombreux intervenants étaient réunis pour cette occasion (Laurent Barbe, Michel Chauvière, Hubert de Boisredon, Jean-Claude Guillebaud, Claire Héber-Suffrin, Jacques Lecomte, Patrick Viveret), entourés d’une pléiade d’artistes locaux… et internationaux !

Retrouvez les images de cette belle manifestation en cliquant sur le lien en page d’accueil de notre site adsea77.fr, ou rendez-vous directement sur la chaine Youtube de Laurent Real : http://bit.ly/29hj6NA.

Faire société ?Retour en v idéo sur notre j ournée d ’étude du 5 novembre 2015

Once upon a time… on a Harley Davidson.

© Photos : Marc Lorthioir

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Des nouvel les brèves (sui te)

La fête des voisins est une superbe occasion pour aller à la rencontre de ses voisins et de partager un moment de convivialité.

C’est à Vosves que nous nous sommes retrouvés, le vendredi 27 mai dernier, entre habitants du hameau et résidents du foyer. Convivialité, bonne ambiance et partage furent au cœur de cette soirée, où de nombreux voisins s’étaient réunis. La météo nous a permis de prolonger cette rencontre amicale et animée tard dans la nuit. Nous espérons bien reconduire ce succès festif l’année prochaine !

Nous remercions toutes les personnes, voisins et salariés de Vosves (notamment Chantal et Jérôme ainsi que les encadrants des espaces verts, qui se sont chargés de l’organisation), qui ont contribué à la réussite de cette action.

Chantal Carrouée, Christian Do, Claude Gehanno et Jérôme Ygout.

Nous vous en parlions pour la première fois en février dernier… le pari un peu fou de Cathie Roussel, marathonienne et passionnée, de parcourir 3 200 km à pied en 57 jours, s’est achevé comme prévu le dimanche 26 juin. Partie le 1er mai de Condé-Sainte-Libiaire, elle est arrivée à Villemareuil, à quelques kilomètres de son point de départ, après avoir traversé la Bretagne, la Normandie, le Nord et une partie de la Belgique. Rien que ça !

Rappelons que Cathie courait pour deux associations, l’ADSEA 77 et Axel et Compagnie, qui récolte des fonds pour financer les prises en charges onéreuses d’Axel, un enfant autiste, et pour soutenir d’autres enfants autistes. Les dons ainsi versés tout au long de son périple permettront, entre autre, de faire partir en vacances des jeunes du Coudray. Encore merci et bravo à elle !

Un défi inoubliableÇa y est, Cathie est arrivée comme prévu !

Le foyer de Vosves organise la fête des voisins

Pour faire un don, vous pouvez-vous connecter sur :www.undefiinoubliable.org.

Renseignements par téléphone au 06 61 11 45 42.

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Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016 | 5

Des nouvel les brèves (sui te)

Le 10 juin 2016, l’URIOPSS Île-de-France, la CNAPE1, Citoyens & Justice et la FN3S2 signaient avec la DIRPJJ3 une charte d’engagement réciproque, qui se veut la déclinaison, sur un plan plus territorial, de la charte signée en janvier 2015 entre la PJJ et les représentants des fédérations nationales du secteur associatif habilité.

Les « règles » énoncées dans cette convention constituent des principes d’action dont la mise en œuvre permettra de :• donner une cohérence et une

visibilité à la politique menée par la DIRPJJ avec le secteur associatif ;

• respecter l’indépendance des fédérations et celle de leurs adhérents ;

• impliquer le secteur associatif dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de la politique menée par la PJJ ;

• promouvoir la culture de partenariat entre la PJJ et le secteur associatif habilité.

1 Convention nationale des associations de protection de l’enfant

2 Fédération nationale des services sociaux spécialisés

3 Direction inter-régionale de la Protection judiciaire de la jeunesse

Signature de la charte DPJJ

Fête du CEFLes mots peuvent nous séduire mais seuls les actes peuvent nous convaincre

Le 3 juin 2016 a eu lieu la 4e fête du CEF à Combs-la-Ville. Pas moins de 250 convives ont pu apprécier le contenu de cette soirée, riche en émotions. Elle reste toujours un temps fort dans l’histoire du CEF. Un grand merci à tous les jeunes, à tout le personnel et aux invités institutionnels, collègues de travail, amis.

Pour ne pas oublier le thème de cette soirée… « La Fraternité ».

ImagineImaginez qu’il n’y a pas de Paradis,

C’est facile si vous essayez,Aucun enfer en dessous de nous,

Au dessus de nous seulement le ciel,Imaginez tous les gens,

Vivant le présent...

Imaginez qu’il n’y a aucun pays,Ce n’est pas dur à faire,

Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir,Aucune religion non plus,

Imaginez tous les gens,Vivant leurs vies dans la paix...

Vous pouvez dire que je suis un rêveur,Mais je ne suis pas le seul,

J’espère qu’un jour vous nous rejoindrez,Et que le monde vivra uni

Imaginez aucunes possessions,Je me demande si vous le pouvez,Aucun besoin d’avidité ou de faim,

La fraternité des hommes,Imaginez tous les gens,

Partageant tous le monde...

Vous pouvez dire que je suis un rêveur,Mais je ne suis pas le seul,

J’espère qu’un jour vous nous rejoindrez,Et que le monde vivra uni

(d’après la chanson Imagine, de John Lennon)

Un bien jeune retraité…

Philippe CurelVendredi 17 juin, Philippe Curel fêtait son départ à la retraite (à la Haute Bercelle parce qu’il y a plus de place qu’ au Service d’accueil en ville). C’est un moment rare dans une carrière professionnelle, quand on y pense. Ça a été un moment intense, de partage et… d’émotion réussie. C’est une performance d’acteur ça, de réussir l’émotion. Eh bien je vous le dis, Philippe nous a fait ça tout naturellement, sans répét et sans filet. Question de talent !

Ca méritait bien un discours, et c’est Dominique (Carrion, directeur du SAV et de la Haute Bercelle, NDLR) qui a pris la parole…

Philippe, avant que tu ne commences une autre vie, dès le 1er juillet (date du

début de ta retraite), pour nous tu es encore un salarié de l’ADSEA 77, en poste au SAV.

Merci à toi d’avoir pris un temps (sur tes vacances) pour nous permettre de partager cette convivialité ensemble… et dommage pour les autres, qui n’ont pas pu trouver un moment dans leur agenda pour être présents.

J’ai pu, en échangeant avec toi, trouver un homme à l’écoute, choisissant résolument la qualité de la rencontre. La rencontre, la colonne vertébrale de ta carrière profession-nelle, mais également le fil indestructible de ta carrière de saltimbanque.

Je vais essayer de mettre en parallèle ce besoin d’être sur les planches et celui de mettre en spectacle cette profession d’éducateur spécialisé, durant 40 ans.

Tu me disais il y a quelques minutes que nous sommes très souvent en représentation. Je confirme… Mais l’important c’est la sincérité et l’honnêteté de notre… de nos engagements, ce que tu as, depuis une bonne quinzaine d’années que je te connais, pu me démontrer.

On oublie les dates… Un petit coup d’œil en arrière pour relater tes 40 ans de carrière, surtout et même exclusivement à la Sauvegarde.

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De b ien jeunes retrai tés (su i te)

Tout d’abord tu avais choisi le métier de kiné. Ouf ! Heureusement que tu as abandonné au bout d’un an, autrement je serais peut-être en train de subir tes soins, suite à mon dysfonctionnement du pied (et je ne sais pas si ça serait… le pied).

Avant de devenir un travailleur social, tu as été un acteur qui est parti en tournée avec la troupe « Les Tréteaux de France ». Parmi les acteurs avec qui tu as travaillé, citons Jean-Claude Drouot, sociétaire de la Comédie Française et, pour la mémoire de tous (surtout les moins jeunes), l’acteur de Thierry la Fronde…

Là encore, des rencontres…

Et puis une autre rencontre : une copine, qui te dit « Et si tu devenais travailleur social ? Ça c’est un métier pour toi »… Et voilà.

Tu es embauché au Coudray-Ménereaux par Jean Delhon. Tu devais être chargé du sport… Eh bien non. Tu es chargé des ados « un peu agités »… Puis tu travailles comme éduc à l’externat du Coudray…

Une vie émaillée de rencontres, d’engagement avec des hommes et des femmes qui ont décelé chez toi quelque chose qui serait un atout pour la réussite des projets. Cette disponibilité pour les publics, cette grande générosité pour tes collègues, qui te caractérisent.

Que te dire ? Trouve et remplis ta nouvelle vie avec plaisir, avec le sens de la découverte, avec cette maladie grave que tu as : l’amour des gens.

C’est le moment pour moi d’arrêter le spectacle, d’arrêter mon cabotinage et de te céder la place sur cette scène. Le Brigadier, élément important d’une scène de théâtre, ne va pas être frappé comme de coutume, mais c’est le bâton du relais que je te passe.

Voilà en trois mots, les trois coups avant le lever du rideau : Rencontre, Honnêteté, Partage… Et pour conclure, évitons le Beuzier.

J’allais oublier une rencontre… Tu as connu un stagiaire éducateur, appelé Jean-Michel Tavan, qui pour rappel a été directeur de cette maison de 1997 à 2000, et qui est à ce jour notre directeur général (on mesure ici combien il est important d’avoir un excellent tuteur de stage).

Bien sûr tu as continué à jouer le cabot sur les planches en amateur.

La suite de ta carrière… L’aventure DAIS avec Noël ; différentes missions : Saint-Germain-Laxis ; Intervalle (pour le souvenir, c’est dans ce dispositif que nous avons pu nous croiser et commencer à travailler ensemble au FJT) ; le CER, des « adolescents un peu agités », comme un clin d’œil à ton début de carrière.

Une pause : tu es venu travailler à la Haute Bercelle durant 6 mois dans le cadre d’une disponibilité. Tu as alors, sous la houlette d’Odile, pu travailler avec Paul et François.

Et là, tu devais reprendre à DAIS, au CER. Mais une proposition de rejoindre l’équipe du SAV a été faite, et voilà la dernière ligne droite de ta carrière professionnelle.

J’ai vu, j’ai lu… j’suis ému(e).

Mustapha Belhocine, Précaire !Éditions Agone, 2016, 141 pages, 9,50 euros.

Mustapha Belhocine a été formé à la sociologie par l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et a validé en 2012 un master sous la direction de Christian Topalov (EHESS), de Cécile Van de Velde (EHESS) et de Gérard Mauger (CNRS). Son mémoire de master est une socio-analyse qui témoigne de son parcours chaotique dans le monde de l’emploi à temps plein et qui, par effet rebond, enseigne l’ordre des difficultés actuelles pour accéder au travail en CDI et s’inscrire dans une socialité sécurisante. À partir de son mémoire, il a écrit quelques nouvelles édifiantes pour composer ce livre intitulé Précaire !.

Ce livre enchaîne les déboires d’un jeune adulte qui peine à trouver sa place dans le monde et d’autant plus que l’accès au travail lui est, sinon refusé, rendu précaire. Bien sûr, cet accès est plus difficile car Mustapha Belhocine porte un nom dont l’exotisme provoque la discrimination. Par conséquent,

au gré de ses aventures salariales, il lui faut ravaler quelques prétentions et escamoter ses ambitions. Qu’à cela ne tienne, il est capable de faire preuve de souplesse et d’adaptation. Il plonge ainsi le lecteur dans l’univers des petits boulots, qu’il est difficile d’obtenir, et qui sont impitoyables pour les travailleurs.

Auparavant, dans l’époque du plein emploi, durant les Trente glorieuses, on les appelait les prolétaires et ils pouvaient jouir encore de la sécurité de l’emploi, malgré la rudesse des conditions de travail. Ils étaient également syndiqués et pouvaient espérer de la solidarité entre ouvriers et/ou employés pour résister et s’adapter aux transformations des métiers, à la course à la productivité, aux rigueurs des circonstances.

Aujourd’hui, les prolétaires ont laissé la place aux précaires. Comme dans le film La loi du marché, avec Vincent Lindon dans le rôle

principal, Mustapha Belhocine nous introduit dans un univers où, non seulement il est très compliqué d’obtenir un travail, mais quand enfin, celui qui cherche l’obtient, ce n’est qu’au prix de l’acceptation qui consiste à remiser ses compétences et ses capacités. Alors, dans ce cas, tandis que le plus dur semble fait, le précaire comprend qu’il est seul face à une organisation du travail qui nécessite d’abandonner ses valeurs et ses principes pour se soumettre totalement à l’entreprise ou bien de se retirer sur la pointe des pieds.

« Après cette aventure, je retournais réguliè-rement à l’ANPE, répondant à un maximum d’annonces sans jamais recevoir de réponse. Et puis avant de partir, je balançais toujours un petit mot pour savoir où en était cette his-toire de formation au métier d’agent d’escale qui devenait peu à peu une légende. Au bout de quelque temps, je fis le deuil de ce métier. Et je m’enthousiasmai pour mon nouveau

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Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016 | 7

Les trois petits cousins(Conte managérial)

Je vais vous conter une drôle d’histoire qui a ceci d’extraordinaire… qu’elle est totalement vraie. Il n’y a pas si longtemps de cela, la famille Mane et la famille Agement, qui vivaient dans des contrées voisines, mirent toutes deux au monde des triplés. C’est ainsi que, le même jour, à la même heure, naquirent trois filles chez les Agement et trois garçons chez les Mane, ce qui semble jusque-là assez logique. Le hasard faisant bien les choses, les six enfants se rencontrèrent et, devenus grands, un beau jour, le même… ensemble ils se marièrent. Ils exercèrent un métier similaire et gagnèrent, à quelques centimes près, un salaire équivalent. On dit qu’ils ouvrirent dans des villes proches, un magasin de vêtements pour enfants. « Du pareil au même », si je me rappelle bien... Parallélisme des formes. Les trois couples eurent chacun un unique enfant. C’est à ce moment-là que le mystère de la gémellité prit une tournure franchement énigmatique. Effet de rupture. Passage du fusionnel au confusionnel. Ces familles clonées se différencièrent alors en affublant leurs enfants de prénoms pour le moins baroques. L’un fût baptisé « Entreprise », l’autre « Administratif », et le troisième « Associatif ».

Les Mane-Agement d’Entreprise se mirent alors à dépenser sans compter. Ils investirent à tout va et contractèrent de nombreux crédits. Ils se disaient libéraux et vantaient la réussite individuelle, la productivité et l’utilitarisme. Ils suivaient frénétiquement la mode. Ils vécurent dans le stress, avec la peur d’être volé et de tout perdre.

Ils avaient l’air riches mais, en réalité, ils étaient pauvres…

Les Mane-Agement Administratif vécurent chichement, comptant sans compter. Tout était consigné, évalué et recyclé. Ils se disaient humanistes et vantaient le respect de la nature et la frugalité. Ils prêchaient l’éthique égalitaire et se voulaient exemplaires en toute chose. Ils étaient fans de mode… opératoire. Ils connurent l’ennui et la froideur.

Ils avaient l’air pauvres et, en réalité, ils étaient pauvres…

Les Mane-Agement Associatif prirent la vie comme elle venait. Ils géraient avec sérieux leurs comptes mais n’hésitaient pas à dépenser pour du beau et du bon. Ils se disaient épicuriens. Ils aimaient jouir pour eux-mêmes mais aussi partager. Imperméables aux effets de mode, ils énervaient quelque peu le quidam à cause de leur indépendance d’esprit.

Ils avaient l’air riches et, en réalité, ils étaient riches…

Richesse et pauvreté n’empêchèrent pas les familles gémellaires de rester liées. Plus tard, les trois petits cousins, devenus grands, un beau jour, le même… s’associèrent pour créer une entreprise nommée « L’harmonie des sphères ». Celle-ci devint rapidement florissante. Je crois me souvenir qu’elle œuvrait dans le champ de l’économie sociale et solidaire…

Jean-Michel Tavan

Bi l let d’humeurBillet d’humeur.Bile d’humeur.Foie et bonne humeur.Perte de foi, tu meurs.

Fabr ique à brac

J’ai vu, j’ai lu… j’suis ému(e).

projet de bagagiste manutentionnaire. Oui, je sais, j’ai revu mes prétentions à la baisse, mais bon, j’avoue que j’avais été trop gour-mand : j’ai voulu sauter des étapes. Pourtant, je connais les fables de La Fontaine. »

Si le thème central du livre de Mustapha Belhocine interroge notre monde sur ses aspects obscurs, comme la manière de traiter les salariés avec la plus grande des violences, la lecture est cependant lumineuse et drôle. Au gré des pages, l’auteur montre que les acteurs sont toujours capables de déployer des efforts et de l’ingéniosité même dans les moments les plus difficiles. Ainsi Mustapha Belhocine qui, après des études de sociologie, est devenu écrivain.

Pascal Le Rest, conseiller technique à la CEPS/ADSEA 77.

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8 | Journal de l’ADSEA 77 n°251 juillet 2016 A

A DES

Journal d’information diffusé par la Direction générale

Offres d’emplo i

Le Mardanson, établissement de l’ADSEA 77, recherche :

1 comptable unique (H/F)CDD - Temps plein - CCNT 66

Poste à pourvoir jusqu’au 15/07/2016

Profil :Titulaire d’un BTS comptabilité et gestion, vous avez une expérience de 5 ans au minimum.

Missions :Rattaché au responsable financier de la Direction générale et au directeur d’établissement, vous êtes en charge :• De la tenue quotidienne de l’ensemble

des opérations comptables : comptabilité générale, clients, fournisseurs, jusqu’aux travaux de clôture, et comptabilité analytique ;

• De l’élaboration du budget et des états financiers à transmettre aux financeurs (comptes administratifs) ;

• Du suivi budgétaire ;• Du suivi administratif de dossiers spécifiques

(par exemple en investissements).

Qualités :Organisé, responsable et réactif, vous êtes complètement autonome et savez faire preuve de polyvalence. Vous avez une bonne maîtrise des outils informatiques et appréciez le travail en équipe.

Adresser lettre de motivation et CV sous la référence MAR-16-05-AG à :Le Mardanson50 rue saint Faron77100 MEAUXOu par e-mail à [email protected]

La Direction générale de l’ADSEA 77 recherche :

1 comptable unique (H/F)CDI – Temps plein – CCNT66

Poste à pourvoir immédiatement

Profil :De formation de type BTS (comptabilité/gestion), vous avez une expérience de 5 ans au minimum.

Missions :Rattaché au chef comptable de la Direction générale, vous êtes en charge :• de la tenue quotidienne de l’ensemble

des opérations comptables : comptabilité générale, clients, fournisseurs, jusqu’aux travaux de clôture et comptabilité analytique ;

• de l’élaboration du budget et des états financiers à transmettre aux financeurs (comptes administratifs) ;

• du suivi budgétaire ;• de la consolidation des comptes annuels et

du budget prévisionnel de l’association ;• du suivi de dossiers spécifiques transversaux.Vous assurez un conseil technique auprès des comptables des établissements et services.

Qualités :Organisé, responsable et réactif, vous êtes complètement autonome et savez faire preuve de polyvalence. Vous avez une bonne maîtrise des outils informatiques et appréciez le travail en équipe.

Adresser CV et lettre de motivation avec la référence DIR-16-03-AG à :Sandrine Poitout, directrice de gestion financièreADSEA 77 – Direction générale2 bis, rue Saint-Louis, 77000 Melun

Ou par e-mail : [email protected]

La Direction générale de l’ADSEA 77 recherche :

1 comptable mi-temps (H/F)CDI – 0,5 ETP – CCNT66

Poste à pourvoir immédiatement

Profil :De formation de type BAC (comptabilité/gestion), vous avez une expérience de 5 ans au minimum.

Missions :Rattaché au chef de service comptable-contrôle de gestion de la Direction générale, vous êtes en charge :• de la trésorerie : gestion sur logiciel

(remontée de trésorerie), alertes et force de propositions ;

• de l’activité : recensement de l’activité des établissements et synthèse pour reporting mensuel ;

• des créances : recensement des tableaux des créances établis par les établissements et suivi ;

• de la comptabilité : relais de la comptable de la Direction générale dans la tenue de l’ensemble des opérations comptables : comptabilité générale, clients, fournisseurs, jusqu’aux travaux de clôture et comptabilité analytique ;

• du suivi budgétaire : vérification de la mise à jour de la comptabilité ;

• du suivi de dossiers spécifiques transversaux.Vous assurez un conseil technique auprès des comptables des établissements et services.

Qualités :Organisé, responsable et réactif, vous êtes complètement autonome et savez faire preuve de polyvalence. Vous avez une bonne maîtrise des outils informatiques et appréciez le travail en équipe.

Adresser CV et lettre de motivation avec la référence DIR-16-04-AG à :Sandrine Poitout, directrice de gestion financièreADSEA 77 – Direction générale2 bis, rue Saint-Louis, 77000 Melun

Ou par e-mail : [email protected]