19
F-110 2 e édition, 2014 (Mise à jour : Février 2016)

Addenda du manuel F-110

  • Upload
    lamanh

  • View
    231

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Addenda du manuel F-110

F-110 2e édition, 2014

(Mise à jour :

Février 2016)

Logo de l'Autorité
Page 2: Addenda du manuel F-110

F110 - T1 - 1

Logo de l'Autorité
Page 3: Addenda du manuel F-110

50 Introduction au droit de l’assurance

1.2.2.8 La Loi sur l’assurance automobile

Les représentants en assurance de dommages devraient bien connaître la Loi sur l’assurance automobile. Depuis 1978, cette loi est une importante source législative du droit des assurances. Cette section du chapitre traite des principales règles relatives à l’indemnisation des dommages matériels résultant d’un accident d’automobile. L’indemnisation des dommages corporels est traitée de façon très sommaire. De manière à bien situer ces règles dans un cadre plus général, il y a lieu de définir, dans un premier temps, le champ d’application de la Loi sur l’assurance automobile.

1.2.2.8.1 Le champ d’application de la Loi sur l’assurance automobile

Essentiellement, la Loi sur l’assurance automobile crée deux régimes d’indemnisation complètement distincts selon le type de dommages :

un régime d’assurance sociale pour les dommages corporels ;

un régime d’assurance privée pour les dommages matériels.

Dans un premier temps, la Loi sur l’assurance automobile établit un régime d’indemnisation des dommages corporels sans égard à la faute, c’est-à-dire sans égard à la responsabilité de la victime ou de l’auteur des dommages. Ainsi, toute personne physique qui, au Québec, subit des dommages corporels résultant d’un accident d’automobile est indemnisée par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). La victime d’un dommage corporel s’adresse donc directement à la SAAQ pour être indemnisée. Cette victime ne peut pas intenter une action civile devant les tribunaux du Québec relativement aux dommages corporels subis. Les règles édictées par la Loi sur l’assurance automobile sont précisées aux articles 2 à 83.68.

Au Canada, ce ne sont pas toutes les provinces qui possèdent un régime d’assurance automobile sans égard à la faute 34. Il faut préciser également que la Loi sur l’assurance automobile s’applique lorsqu’un résident du Québec subit des dommages corporels au cours d’un accident survenu à l’extérieur du Québec, soit dans une autre province canadienne ou aux États-Unis. Cela signifie que la victime sera indemnisée par la SAAQ, mais que l’indemnisation ne l’empêchera pas d’intenter une action civile contre le responsable de ses dommages, pour obtenir une pleine indemnisation, dans la province canadienne ou dans l’État américain où l’accident a eu lieu, et ce, même si le responsable des dommages est un résident québécois. La victime intentera son action selon le droit de cette province ou de cet État 35.

34. Louise BÉLANGER-HARDY et Aline GRENON, Le droit des délits, dans Éléments de common law, Scarborough, Carswell, 1997, p. 185.

35. Boucher (Succession) c. Roy, REJB 2000-18492 (C.S.), le 15 mai 2000. Dans cette affaire, une résidente du Québec est décédée à la suite d'un accident survenu au Connecticut, dont le conducteur, responsable des dommages, est aussi un résident du Québec. La succession a poursuivi le responsable des dommages dans l'État du Connecticut, puisque c'est dans cet État qu'a eu lieu l'accident, pour être pleinement indemnisée pour les dommages subis. Le Tribunal du Connecticut a condamné le responsable des dommages à verser à la succession la somme de 265 000 $US. De cette somme est soustraite l'indemnité versée par la SAAQ.

Barrer
Zone de texte
et ce, partout dans le monde
Zone de texte
dans la province canadienne, dans l'État américain ou le pays
Barrer
Zone de texte
de cette province, de cet État ou bien du pays en question
Barrer
Logo de l'Autorité
Zone de texte
Mise à jour : 10 février 2016
Page 4: Addenda du manuel F-110

Chapitre 2 Le contrat et les concepts de base en assurance 97

Loi sur le régime de rentes du Québec

Loi sur l’indemnisation des

victimes d’actes criminels

Loi sur les accidents du travail et les

maladies professionnelles

Loi sur l’assurance automobile

Coordination ou réduction des prestations d’invalidité

Il pourrait y avoir coordination ou réduction de prestations. La rente d’orphelin pourrait faire partie du calcul du revenu de toute provenance par les compagnies d’assurance canadiennes.

S’il s’agit d’une victime blessée lors d’un accident automobile, elle bénéficie du régime de la SAAQ.

Si la victime a été blessée au cours d’un acte criminel survenu au travail, le régime d’indemnisation prévu par la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles s’applique.

Pour ce qui est de l’indemnité de remplacement du revenu, si le travailleur reçoit une prestation de la SAAQ, l’indemnité de remplacement du revenu de la CSST sera réduite.

Pour ce qui est des indemnités pour préjudice corporel, les prestations ne sont pas coordonnées ou réduites entre les régimes publics ou privés.

Si le travailleur reçoit une prestation de la CSST, il y aura réduction des prestations de la SAAQ.

Pour ce qui est des indemnités pour dommages corporels, les prestations ne sont pas coordonnées ou réduites entre les régimes publics ou privés.

Logo de l'Autorité
Barrer
Barrer
jerogagn
Légende
Légende
Pour ce qui est des indemnités pour dommages corporels, les prestations sont coordonnées ou réduites entre les régimes publics ou privés.
Zone de texte
Mise à jour : 9 décembre 2015
Page 5: Addenda du manuel F-110

168 Introduction au droit de l’assurance

sociétés agréées auprès des autorités pour pratiquer des opérations d’assurances de personnes au Canada sont obligées d’adhérer à Assuris144. »

4.1.4.2 Le rôle d’Assuris : un fonds de garantie

Le rôle d’Assuris est d’agir en tant que fonds de garantie des assureurs de personnes et de leurs assurés canadiens. Cet organisme met l’accent sur la minimisation des coûts pour les membres et les assurés, tout en préservant la réputation de solidité financière de l’industrie de l’assurance de personnes. De plus, des efforts sont déployés pour déceler rapidement les problèmes, trouver des solutions et intervenir à un stade précoce, au besoin.

4.1.5 La Société d’indemnisation en matière d’assurances IARD (SIMA)

4.1.5.1 La mission

La Société d’indemnisation en matière d’assurances IARD (SIMA) a pour mission de protéger les titulaires et les réclamants en cas d’insolvabilité d’une compagnie d’assurance de dommages. La SIMA donne alors suite aux demandes d’indemni-sation auprès de cet assureur145.

4.1.5.2 Le rôle de la SIMA

Les assureurs de dommages en affaires au Canada sont tenus d’adhérer à la SIMA (sauf exception)146. Si un assureur devient insolvable, les autres assureurs membres de la SIMA sont appelés à contribuer à la fourniture des fonds nécessaires pour indemniser les assurés de cet assureur insolvable.

4.2 Les obligations des intervenants de l’industrie de la distribution de produits et services financiers

L’ensemble des règles légales et réglementaires concernant les obligations des intervenants à l’égard de la distribution de produits et services financiers fait l’objet de cette section.

144. Voir : http://www.assuris.ca/client/assuris/assuris_lp4w_lnd_webstation.nsf/welcome_fr.html?ReadForm.

145. Voir : http://www.pacicc.ca/french/index.html.

146. Règlement d’application de la Loi sur les assurances, R.R.Q., c. A-32, r.1, art. 32.

Barrer
Zone de texte
Chaque compagnie d'assurance vie autorisée à pratiquer des opérations d'assurance au Canada est tenue, par les autorités de contrôle fédérales, provinciales et territoriales, de devenir membre d'Assuris.
Barrer
Logo de l'Autorité
Zone de texte
Mise à jour : 13 août 2014
Page 6: Addenda du manuel F-110

172 Introduction au droit de l’assurance

la fonction de policier ;

la fonction de ministre du culte ;

la fonction de directeur de funérailles ou toute autre fonction similaire dans le domaine funéraire ;

l’exercice des activités de syndic de faillite ;

l’exercice des activités des professions de la santé régies par le Code des professions ;

l’exercice des activités d’avocat ou de notaire, sauf pour l’expert en sinistre et le planificateur financier) ;

l’exercice des activités de comptabilité publique, sauf pour l’expert en sinistre et le planificateur financier ;

la fonction de directeur d’un syndicat (autre qu’un syndicat de représentants) ou d’employé du syndicat ;

l’exercice des activités de courtier immobilier, à l’exception des activités de courtage relatives à des prêts garantis par hypothèque immobilière.

Les activités d’un représentant agissant à titre d’agent en assurance de dommages ou de courtier en assurance de dommages, et celles d’un expert en sinistre sont également incompatibles avec les activités mentionnées ci-dessus, mais aussi avec les suivantes :

vendeur, locateur ou réparateur de véhicules routiers et de véhicules hors route ou d’embarcations ;

vendeur, locateur ou réparateur de biens meubles ;

entrepreneur au sens de l’article 7 de la Loi sur le bâtiment (L.R.Q., c. B-1.1) ;

fournisseur de biens et services pouvant être requis au cours d’un sinistre (Règlement sur l’exercice des activités des représentants, art. 3).

L’obligation de ne pas, dans le cadre de ses activités, participer directement ou indirectement à des concours ou à des promotions comportant des avantages qui pourraient l’inciter à conseiller ou à effectuer une vente qui ne répondrait pas aux besoins particuliers de ses clients (Règlement sur l’exercice des activités des représentants, art. 5). Par contre, le représentant peut se faire payer les coûts directs de sa participation à une conférence ou à un séminaire pour autant que le but premier de ces événements soit de donner une formation sur les activités régies par la LDPSF.

L’obligation de recueillir personnellement les renseignements nécessaires pour évaluer les besoins du client et lui proposer le produit qui lui convient le mieux (LDPSF, art. 27).

Logo de l'Autorité
Barrer
Zone de texte
des avantages non pécunières
Légende
sauf s'il s'agit d'avantages ou de biens de valeur modique
Zone de texte
Mise à jour : 10 février 2016
Page 7: Addenda du manuel F-110

Chapitre 4 Les règles relatives à l’activité de représentant 215

Lorsque la faute, l’erreur ou la négligence a été commise dans le cadre des activités du représentant, l’assureur responsabilité (ou du cabinet, selon le cas) est appelé à intervenir dans l’action à titre de garant, selon la couverture d’assurance responsabilité professionnelle du représentant.

Assurance responsabilité : Le représentant qui agit pour le compte d’un cabinet sans en être un employé

C’est d’abord pour la protection du public, mais aussi pour la protection personnelle des représentants contre d’éventuelles poursuites en responsabilité professionnelle que la LDPSF oblige les représentants à détenir une couverture d’assurance de responsabilité professionnelle (LDPSF, art. 83(1) et 196 ; Règlement sur l’exercice des activités des représentants, art. 17).

La responsabilité qui doit être couverte est la faute, l’erreur, la négligence ou l’omission commise par un représentant dans l’exercice de ses activités pour le compte d’un cabinet. Il est important de noter qu’en vertu de la LDPSF, tout cabinet doit s’assurer qu’un représentant agissant pour son compte sans être l’un de ses employés est couvert par une assurance de responsabilité.

Le cabinet, le représentant autonome et la société autonome

La responsabilité professionnelle du cabinet, du représentant autonome et de la société autonome concerne toute faute, erreur, négligence ou omission commises dans l’exercice de leurs activités ou celles commises par leurs employés, incluant les représentants et stagiaires (sauf les experts en sinistre), qu’ils soient ou non encore en fonction à la date de la réclamation. Cette protection est maintenue pendant cinq ans à compter de la date où ils cessent leurs activités (LDPSF, art. 83, 136 et 196). Le cabinet, le représentant autonome et la société autonome doivent détenir un contrat d’assurance de la responsabilité pour se prémunir contre d’éventuels recours (Règlement sur le cabinet, le représentant autonome et la société autonome, art. 29).

4.4.2 La responsabilité déontologique et disciplinaire

Un manquement déontologique découle du non-respect des obligations imposées par un code de déontologie167. En cas de non-respect de ses obligations, le représentant engage sa responsabilité, et il est susceptible de faire l’objet d’une plainte auprès du comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière ou de celui de la Chambre de l’assurance de dommages. Les dispositions du Code des professions168 relatives à l’introduction et à l’instruction d’une plainte, ainsi que les décisions et les sanctions qui y sont prévues s’appliquent à une audition devant le comité de discipline de l’une des deux chambres (LDPSF, art. 376).

À la différence d’un recours en responsabilité civile, le recours en déontologie ne permet pas d’obtenir une compensation financière ; il vise plutôt à protéger le

167. Plus spécifiquement, le Code de déontologie de la Chambre de la sécurité financière, le Code de déontologie des représentants en

assurance de dommages ou le Code de déontologie des experts en sinistre.

168. L.R.Q., c. C-26.

Légende
professionnelle du représentant
Légende
(ou du cabinet, selon le cas)
Logo de l'Autorité
Zone de texte
Mise à jour : 13 août 2014
Page 8: Addenda du manuel F-110

Chapitre 4 Les règles relatives à l’activité de représentant 233

Question 3

Anna est courtière en assurance de dommages et travaille à Montréal. Elle fait très souvent affaire avec la compagnie Assuretout. Dans le cadre de son travail, Anna ne pourra participer à une des activités décrites ci-dessous. Laquelle ?

a) Se rendre à Vancouver, toutes dépenses payées, pour recevoir une formation sur les règles de déontologie à respecter dans le cadre de son travail.

b) Se rendre à Québec, toutes dépenses payées, pour recevoir une formation sur un nouveau produit lancé dernièrement par la compagnie Assure-Tout.

c) Se rendre à une soirée-bénéfice pour ramasser de l’argent pour la Croix-Rouge internationale.

d) Assister à un match des Canadiens de Montréal sur invitation du président de la compagnie Assuretout.

Question 4

Un représentant décide de se lancer en affaires. Pour ce faire, il décide de publier une brochure sur les services et les produits qu’il désire offrir à ses clients. Parmi les renseignements ci-dessous, lesquels a-t-il le droit d’inclure dans sa brochure ?

i) Le nom du représentant.

ii) Le logo des bonbons Life Savers.

iii) Une description des services offerts.

iv) La reconnaissance par l’Autorité des marchés financiers de ses services.

v) Le titre de conseiller en assurance de dommages.

Choisissez :

a) Tous les renseignements peuvent apparaître dans la brochure.

b) Seuls les renseignements i), iii), iv) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

c) Seuls les renseignements i) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

d) Seuls les renseignements i), iii) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

Logo de l'Autorité
Zone de texte
courtier
Barrer
Zone de texte
Mise à jour : 10 février 2016
Barrer
Page 9: Addenda du manuel F-110

238 Introduction au droit de l’assurance

Réponse 3

Anna est courtière en assurance de dommages et travaille à Montréal. Elle fait très souvent affaire avec la compagnie Assuretout. Dans le cadre de son travail, Anna ne pourra participer à une des activités décrites ci-dessous. Laquelle ?

a) Se rendre à Vancouver, toutes dépenses payées, pour recevoir une formation sur les règles de déontologie à respecter dans le cadre de son travail.

b) Se rendre à Québec, toutes dépenses payées, pour recevoir une formation sur un nouveau produit lancé dernièrement par la compagnie Assure-Tout.

c) Se rendre à une soirée-bénéfice pour ramasser de l’argent pour la Croix-Rouge internationale.

d) Assister à un match des Canadiens de Montréal sur invitation du président de la compagnie Assuretout.

Réponse 4

Un représentant décide de se lancer en affaires. Pour ce faire, il décide de publier une brochure sur les services et les produits qu’il désire offrir à ses clients. Parmi les renseignements ci-dessous, lesquels a-t-il le droit d’inclure dans sa brochure ?

i) Le nom du représentant.

ii) Le logo des bonbons Life Savers.

iii) Une description des services offerts.

iv) La reconnaissance par l’Autorité des marchés financiers de ses services.

v) Le titre de conseiller en assurance de dommages.

Choisissez :

a) Tous les renseignements peuvent apparaître dans la brochure.

b) Seuls les renseignements i), iii), iv) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

c) Seuls les renseignements i) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

d) Seuls les renseignements i), iii) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

Logo de l'Autorité
Barrer
Zone de texte
courtier
Zone de texte
Mise à jour : 10 février 2016
Barrer
Page 10: Addenda du manuel F-110

Chapitre 6 La déontologie des experts en sinistre 281

L’expert en sinistre ne peut en aucun cas abuser de la bonne foi des parties, que ce soit par des représentations fausses ou trompeuses ou en adoptant des comportements susceptibles d’induire en erreur. L’expert en sinistre doit être franc et sincère en tout temps.

De plus, il doit toujours faire preuve d’humilité au regard de ses compétences. Il doit être conscient de ses limites, de ses aptitudes, de ses connaissances et de son expérience lorsqu’il accepte un mandat (art. 16, 20 et 25, Code de déontologie des experts en sinistre).

EXEMPLE

La voiture de Pierre a subi d’importants dommages après avoir été percutée par une branche d’arbre au cours d’une violente tempête de vent qui s’est abattue sur la région. Le lendemain matin, Jacques, qui est expert en sinistre, offre ses services à Pierre en s’identifiant comme représentant autorisé à représenter l’assureur de Pierre en matière de règlement de sinistres alors qu’il n’a, en réalité, aucun pouvoir pour ce faire (art. 16 et 20, Code de déontologie des experts en sinistre). Ce comportement est contraire au Code de déontologie des experts en sinistre. En effet, en se faisant passer pour l’expert en sinistre mandaté par l’assureur de Pierre, Jacques fait des représentations trompeuses ou susceptibles d’induire en erreur.

Abuser de la bonne foi des parties représente une infraction selon l’article 25 du Code de déontologie des experts en sinistre. Par exemple, en laissant entendre à l’assuré que, s’il ne retient pas ses services, il pourrait ne pas recevoir toutes les indemnités auxquelles il a droit, l’expert en sinistre contrevient au Code.

EXEMPLE

La semaine dernière, Réjean a perdu la maîtrise de son véhicule et a endommagé une résidence. Nicole est l’experte en sinistre responsable du dossier de sinistre de la résidence. Elle tente à plusieurs reprises de joindre Réjean afin d’obtenir sa déclaration, en vain.

Exaspérée, Nicole laisse un message sur la boîte vocale de Réjean dans lequel elle lui dit que, s’il ne communique pas avec son bureau dans les plus brefs délais, elle entreprendra des démarches afin de faire suspendre son permis de conduire par la Société de l’assurance automobile du Québec. Cela constitue des représentations fausses, trompeuses et susceptibles d’induire Réjean en erreur (art. 16, 20 et 25, Code de déontologie des experts en sinistre).

Voir aussi les articles 48, 51 et 58, par. 5, du Code de déontologie des experts en sinistre et l’article 14 du Règlement sur l’exercice des activités des représentants.

Les articles 92 et 93 de la Loi sur la distribution de produits et services financiers imposent des conditions strictes concernant l’utilisation des renseignements

Zone de texte
20
Logo de l'Autorité
Zone de texte
Mise à jour : avril 2015
Page 11: Addenda du manuel F-110

F-110 1re édition, 2011

(Mise à jour :

Mai 2014)

Logo de l'Autorité
Page 12: Addenda du manuel F-110

F110 - T1 - 1

Logo de l'Autorité
Page 13: Addenda du manuel F-110

Chapitre 1 • Les sources du droit en assurance 19

1.2.1.5 Le mandat La présentation du mandat Le mandat est un type de contrat particulier dont les règles générales sont établies par le Code civil du Québec, aux articles 2130 à 2185. Il s’agit tout simplement du contrat par lequel une personne — appelée le mandant — donne à une autre personne — appelée le mandataire — le pouvoir de la représenter dans l’accomplissement d’un acte juridique. La relation mandant-mandataire est omniprésente en droit des assurances. En effet, le représentant en assurance est le mandataire de l’assuré quand il souscrit une police auprès de l’assureur et celui de l’assureur quand il renseigne l’assuré sur la garantie fournie.

La définition du mot « mandat » Le mandat constitue, en fait, une fiction juridique liant contractuellement le mandant à un tiers avec qui il n’a pourtant pas établi directement de contrat.

EXEMPLE Une personne est liée par un contrat de mandat lorsqu’elle confie la vente de sa propriété à un agent immobilier ou lorsqu’elle demande à un avocat de la représenter devant les tribunaux.

1.2.1.5.1 Les types de mandat Les caractéristiques Le contrat de mandat peut revêtir un caractère particulier ou général. C’est le mandant, celui qui donne le mandat, qui détermine l’étendue du mandat qu’il désire confier. À moins d’une entente à l’effet contraire, le mandat est gratuit. Celui qui est confié à des commerçants (le représentant en assurance, le courtier en valeurs mobilières, etc.) ou à des gens qui exercent une profession libérale (les avocats, les notaires, les comptables, etc.) est présumé l’être à titre onéreux 14, ce qui peut prendre la forme d’un salaire, d’honoraires, d’une commission, d’une prime au rendement ou de toute autre forme de rémunération. Les parties au contrat de mandat ont des obligations entre elles et à l’égard des tiers.

1.2.1.5.2 Les obligations des parties Les obligations du mandataire Le mandataire, celui à qui est confié le mandat, a des obligations envers le mandant. Il est tenu d’accomplir le mandat qui lui a été confié et d’agir honnêtement et de bonne foi, avec loyauté, prudence et diligence, tout en respectant les limites du contrat. De plus, il doit informer le mandant de l’état d’exécution du mandat.

14. Jean-Pierre Archambault et Marc-André Roy, Initiation au droit des affaires, 2e éd., Laval, Éditions Études Vivantes, 1995, supra note 1,

p. 245.

mmarach
Barrer
Page 14: Addenda du manuel F-110

Chapitre 3 • Les contrats d’assurance 153

EXERCICE D’AUTOÉVALUATION Question 1 La compagnie ABC offre à ses employés une assurance vie collective dans le cadre de leur travail. Christiane est une des employés de la compagnie ABC. Elle désigne son fils Thierry comme bénéficiaire de la couverture d’assurance. Dans ce contexte, laquelle des affirmations ci-dessous est vraie ?

a) La compagnie ABC est le débirentier de ce contrat d’assurance puisqu’elle doit acquitter les primes de cette assurance collective.

b) La compagnie ABC est l’assurée en vertu de ce contrat puisqu’elle doit acquitter les primes de cette assurance collective.

c) Thierry est l’assuré en vertu de ce contrat puisqu’il recevra le capital assuré de la couverture lors du décès de sa mère.

d) Christiane est l’assurée en vertu de ce contrat car le risque est sur sa tête.

Question 2 Alors que Joseph et Marie sont mariés, Joseph souscrit un contrat de rente sur sa tête ainsi que sur celle de son épouse. Par la suite, il divorce d’avec Marie. Il épouse alors Jeanne, et il désigne celle-ci comme bénéficiaire de sa rente. Au décès de Joseph, à qui la rente continuera-t-elle d’être versée ?

a) À Jeanne tant et aussi longtemps que Marie vivra.

b) À Jeanne tant et aussi longtemps qu’elle vivra.

c) À Marie tant et aussi longtemps qu’elle vivra.

d) À la succession de Joseph.

Question 3 Roger est marié et il possède une très jolie maison à Laval. Cette maison est hypothéquée pour un montant de 200 000 $ auprès de la Banque de Laval. Roger a souscrit une assurance habitation en cas d’incendie. Un jour, la maison est détruite par le feu. À qui le montant de l’indemnité de l’assurance habitation sera-t-il versé ?

a) À Roger, puisqu’il est propriétaire de la maison.

b) À Roger et à sa femme, puisque la maison fait partie du patrimoine familial.

c) À la Banque de Laval, puisque la Banque a une hypothèque sur cette maison.

d) À Roger et à la Banque de Laval, conjointement.

Logo Autorité noir et blanc
Zone de texte
Mise à jour : 24 mai 2012
Page 15: Addenda du manuel F-110

156 Introduction au droit de l’assurance

CORRIGÉ DE L’EXERCICE D’AUTOÉVALUATION

Réponse 1 La compagnie ABC offre à ses employés une assurance vie collective dans le cadre de leur travail. Christiane est une des employés de la compagnie ABC. Elle désigne son fils Thierry comme bénéficiaire de la couverture d’assurance. Dans ce contexte, laquelle des affirmations ci-dessous est vraie ?

a) La compagnie ABC est le débirentier de ce contrat d’assurance puisqu’elle doit acquitter les primes de cette assurance collective.

b) La compagnie ABC est l’assurée en vertu de ce contrat puisqu’elle doit acquitter les primes de cette assurance collective.

c) Thierry est l’assuré en vertu de ce contrat puisqu’il recevra le capital assuré de la couverture lors du décès de sa mère.

d) Christiane est l’assurée en vertu de ce contrat car le risque est sur sa tête.

Réponse 2 Alors que Joseph et Marie sont mariés, Joseph souscrit un contrat de rente sur sa tête ainsi que sur celle de son épouse. Par la suite, il divorce d’avec Marie. Il épouse alors Jeanne, et il désigne celle-ci comme bénéficiaire de sa rente. Au décès de Joseph, à qui la rente continuera-t-elle d’être versée ?

a) À Jeanne tant et aussi longtemps que Marie vivra.

b) À Jeanne tant et aussi longtemps qu’elle vivra.

c) À Marie tant et aussi longtemps qu’elle vivra.

d) À la succession de Joseph.

Réponse 3 Roger est marié et il possède une très jolie maison à Laval. Cette maison est hypothéquée pour un montant de 200 000 $ auprès de la Banque de Laval. Roger a souscrit une assurance habitation en cas d’incendie. Un jour, la maison est détruite par le feu. À qui le montant de l’indemnité de l’assurance habitation sera-t-il versé ?

a) À Roger, puisqu’il est propriétaire de la maison.

b) À Roger et à sa femme, puisque la maison fait partie du patrimoine familial.

c) À la Banque de Laval, puisque la Banque a une hypothèque sur cette maison.

d) À Roger et à la Banque de Laval, conjointement.

Logo Autorité noir et blanc
Zone de texte
Mise à jour : 24 mai 2012
Page 16: Addenda du manuel F-110

Chapitre 4 Les règles relatives à l’activité de représentant 259

Question 3

Anna est courtière en assurance de dommages et travaille à Montréal. Elle fait très

souvent affaire avec la compagnie Assure-Tout. Dans le cadre de son travail,

Anna ne pourra participer à une des activités décrites ci-dessous. Laquelle ?

a) Accepter de se rendre à Vancouver, toutes dépenses payées, pour recevoir

une formation sur les règles de déontologie qu’elle doit respecter dans le

cadre de son travail.

b) Accepter de se rendre à Québec, toutes dépenses payées, pour recevoir une

formation sur un nouveau produit lancé dernièrement par la compagnie

Assure-Tout.

c) Accepter de se rendre à une soirée bénéfice pour ramasser de l’argent pour la

Croix-Rouge internationale.

d) Accepter une invitation du président de la compagnie Assure-Tout pour

assister à une joute de hockey des Canadiens de Montréal.

Question 4

Un représentant décide de se lancer en affaires. Pour ce faire, il décide de publier

une brochure sur les services et les produits qu’il désire offrir à ses clients. Parmi

les renseignements ci-dessous, lesquels a-t-il le droit d’inclure dans sa brochure ?

i) Le nom du représentant.

ii) Le logo des bonbons « Life Savers ».

iii) Une description des services offerts.

iv) Le fait que les services offerts sont reconnus par l’Autorité des marchés

financiers.

v) Le titre de conseiller en assurance de dommages.

Choisissez :

a) Tous les renseignements peuvent apparaître dans la brochure.

b) Seuls les renseignements i), iii), iv) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

c) Seuls les renseignements i) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

d) Seuls les renseignements i), iii) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

Logo Autorité noir et blanc
Droite
Zone de texte
courtier
Zone de texte
Mise à jour : 18 avril 2012
Page 17: Addenda du manuel F-110

264 Introduction au droit de l’assurance

Réponse 3

Anna est courtière en assurance de dommages et travaille à Montréal. Elle fait très

souvent affaire avec la compagnie Assure-Tout. Dans le cadre de son travail,

Anna ne pourra participer à une des activités décrites ci-dessous. Laquelle ?

a) Accepter de se rendre à Vancouver, toutes dépenses payées, pour recevoir

une formation sur les règles de déontologie qu’elle doit respecter dans le

cadre de son travail.

b) Accepter de se rendre à Québec, toutes dépenses payées, pour recevoir

une formation sur un nouveau produit lancé dernièrement par la

compagnie Assure-Tout.

c) Accepter de se rendre à une soirée bénéfice pour ramasser de l’argent pour la

Croix-Rouge internationale.

d) Accepter une invitation du président de la compagnie Assure-Tout pour

assister à une joute de hockey des Canadiens de Montréal.

Réponse 4

Un représentant décide de se lancer en affaires. Pour ce faire, il décide de publier

une brochure sur les services et les produits qu’il désire offrir à ses clients. Parmi

les renseignements ci-dessous, lesquels a-t-il le droit d’inclure dans sa brochure ?

i) Le nom du représentant.

ii) Le logo des bonbons « Life Savers ».

iii) Une description des services offerts.

iv) Le fait que les services offerts sont reconnus par l’Autorité des marchés

financiers.

v) Le titre de conseiller en assurance de dommages.

Choisissez :

a) Tous les renseignements peuvent apparaître dans la brochure.

b) Seuls les renseignements i), iii), iv) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

c) Seuls les renseignements i) et v) peuvent apparaître dans la brochure.

d) Seuls les renseignements i), iii) et v) peuvent apparaître dans la

brochure.

Logo Autorité noir et blanc
Droite
Zone de texte
courtier
Zone de texte
Mise à jour : 18 avril 2012
Page 18: Addenda du manuel F-110

Chapitre 5 La déontologie du représentant en assurance de dommages 289

EXERCICE D’AUTOÉVALUATION

Question 1

Marianne est représentante en assurance de dommages dans un cabinet de

courtage. Sa meilleure amie travaille pour la municipalité ; elle est responsable de

l’émission des permis de construction. Marianne demande à son amie de

l’informer lorsqu’un citoyen demande un permis pour une construction

résidentielle. Elle lui promet, en échange, des billets de spectacle. Marianne a-t-

elle le droit d’agir ainsi ?

a) Oui, car des billets de spectacle ne sont pas considérés comme une

rémunération représentant une valeur importante.

b) Non, il faudrait que la rémunération soit en argent afin qu’on puisse l’inscrire

dans un registre.

c) Oui, il est courant d’agir ainsi dans l’industrie de l’assurance.

d) Non, il n’est pas permis de rémunérer une personne pour obtenir ce genre

d’informations.

Question 2

Guylain, un client potentiel, contacte Julienne, qui est représentante en assurance

de dommages, afin qu’elle procède à l’analyse de son portefeuille d’assurances.

Guylain possède plusieurs automobiles sport et de collection. Julienne lui propose

une facturation selon un taux horaire en lui expliquant brièvement la répartition des

coûts de ses services.

Quelques semaines plus tard, en recevant la facture de Julienne, Guylain est très

surpris de constater que des frais additionnels ont été ajoutés aux frais qui avaient

pourtant déjà été négociés.

Une telle pratique de la part de Julienne est-elle justifiée ?

a) Oui, car c'est à l’assureur de bien clarifier l’entente de rémunération avant de

l’approuver.

b) Non, car Julienne avait le devoir d’informer l’assureur avant de facturer ces

frais additionnels.

c) Non, car Julienne devait remettre une description détaillée des services

rendus à la conclusion du contrat.

d) Oui, si Julienne est en mesure d'expliquer et de justifier ces frais additionnels.

AMF
ital
Mise à jour : 12 mai 2014
Droite
Droite
ital
Guylain
ital
Guylain
Page 19: Addenda du manuel F-110

Chapitre 5 La déontologie du représentant en assurance de dommages 293

Réponse 2

Guylain, un client potentiel, contacte Julienne, qui est représentante en assurance

de dommages, afin qu’elle procède à l’analyse de son portefeuille d’assurances.

Guylain possède plusieurs automobiles sport et de collection. Julienne lui propose

une facturation selon un taux horaire en lui expliquant brièvement la répartition des

coûts de ses services.

Quelques semaines plus tard, en recevant la facture de Julienne, Guylain est très

surpris de constater que des frais additionnels ont été ajoutés aux frais qui avaient

pourtant déjà été négociés.

Une telle pratique de la part de Julienne est-elle justifiée ?

a) Oui, car c'est à l’assureur de bien clarifier l’entente de rémunération avant de

l’approuver.

b) Non, car Julienne avait le devoir d’informer l’assureur avant de facturer ces

frais additionnels.

c) Non, car Julienne devait remettre une description détaillée des services

rendus à la conclusion du contrat.

d) Oui, si Julienne est en mesure d'expliquer et de justifier ces frais additionnels.

Justification

En vertu de l’article 21 du Code de déontologie des représentants en assurance

de dommages, le représentant en assurance de dommages doit, s’il a conclu avec

un mandant un contrat prévoyant une rémunération sur une base horaire, lui

fournir toutes les explications nécessaires à la compréhension de son relevé de

rémunération et des modalités de paiement.

AMF
ital
Mise à jour : 12 mai 2014
ital
Guylain
ital
Guylain
Droite
Droite