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2012 /2 Base aérienne Payerne News

Aéronews Payerne 2/2012

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Journal d'informations de la base aérienne de Payerne

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Page 1: Aéronews Payerne 2/2012

2012/2Base aérienne PayerneNews

Page 2: Aéronews Payerne 2/2012

Base aérienne Payerne – News 2012/2 2

Dans ce numéro

Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Depuis toujours, les pilotes de chasse ont

aimé se mesurer à d’autres, cherchant à deve-

nir meilleurs tout en respectant l’adversaire,

un peu comme des chevaliers des temps mo-

dernes. Au fil des ans et des conflits inter-

nationaux, de nombreux exemples en té-

moignent, des liens se sont tissés au-delà

des frontières qui dans le ciel n’existent pas !

Dans ce contexte, une amitié s’est formée

entre l’escadre d’aviation 11 de Payerne et

l’escadron de chasse 01.002 de l’Armée de

l’Air française. Chaque année, depuis 10

ans, un exercice commun baptisé EPERVIER

est organisé à tour de rôle sur territoire fran-

çais ou helvétique, basé sur des contrats bi-

nationaux signés au niveau politique. On

pourrait donc comparer cette campagne à

un camp d’entraînement commun de foot-

balleurs de deux équipes, avec matchs ami-

caux réguliers !

Du 16 au 27 avril, la Base de Payerne a ac-

cueilli dans la Broye un détachement d’envi-

ron 50 militaires français, assurant le service

de vol de 5 Mirage 2000-5 et d’un C-160

Transall (avion ravitailleur carburant, quasi-

ment une station-service volante !). De nom-

breux entraînements ont été organisés, du

simple combat aérien « 1 contre 1 » entre

un Mirage et un F/A-18 à des missions com-

plexes de défense aérienne comprenant plus

de 10 appareils. Par exemple, l’avion ravitail-

leur a été intégré à des missions de défense

aérienne comme « high value air asset », soit

un appareil à haute valeur qu’il s’agit d’es-

corter et de protéger contre des menaces

fictives.

Cette campagne s’est déroulée sans le

moindre accroc, permettant d’atteindre tous

les objectifs fixés : la coopération et l’interac-

tion internationale ont été largement exer-

cées. Les pilotes des deux nations ont pu

s’améliorer en « se frottant » à des collègues

aux commandes d’un avion différent du leur,

donc disposant d’autres capacités de vol et

d’armement. De plus, nos pilotes ont pu se

familiariser aux ravitaillements en vol.

Enfin, et ce n’est pas le moins important, ces

2 semaines ont permis à des amis de se re-

trouver et de passer du temps ensemble lors

des soirées communes, officielles ou non, et

aux hôtes que nous sommes de faire décou-

vrir notre belle région à nos voisins.

Dans ce numéro spécial EPERVIER, vous dé-

couvrirez différentes facettes d’une telle

campagne internationale.

Lt-col EMG Jérôme « Geronimo » D’Hooghe

Cdt escadre aviation 11

et Cdt de la Campagne EPERVIER

LE GROuPE DE CHAssE ½ CIGOGnEs 3

« FAuCOns suIssEs COnTRE CIGOGnEs FRAnçAIsEs » 4 – 5

Au sOL : COOPéRATIOn FRAnCO-suIssE 6

L’AVIATIOn : DEs TRADITIOns quI DuREnT 7

PLAnnInG DEs VOLs 8

VOs FEEDBACks suITE AuX quEsTIOns « VOTRE AVIs nOus InTéREssE » 8

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3 Base aérienne Payerne – News 2012/2

Le groupe de chasse ½ Cigognes

Un escadron chargé d’histoire

Le groupe de chasse ½ Cigognes, héritiers des

traditions des célèbres as tel Georges Guyne-

mer, René Fonck ou Roland

Garros, est l’une des plus an-

ciennes unités de l’Armée

de l’Air française. si sa no-

menclature actuelle date de

l’Entre-deux-Guerres, elle

puise ces origines aux débuts

de l’aviation. En juin 1912,

l’état-major général de l’ar-

mée décide de former les pre-

mières escadrilles de l’aéronautique mili-taire française. L’une d’entre elles, la B.L. 3,

est déployée en Alsace au début de la pre-

mière guerre mondiale, durant le printemps.

Il n’en aura pas fallu plus pour que ces avi-

ons soient comparés aux « cigognes annon-

ciatrices du printemps en Alsace ». Ainsi, dès

1916, les appareils de l’escadron se voient

portés sur leur flanc leur emblème à la re-

présentation du célèbre volatile. Après la 2e

Guerre mondiale, l’escadron s’installe à Dijon

avant de déménager en août 2011 vers la

base de Luxeuil en Haute-saône.

Célébrée dans la bande dessinée

« Les Chevaliers du Ciel » et leurs hé-

ros Tanguy et Laverdure, elle conti-

nue aujourd’hui de porter haut les

couleurs de la France ainsi qu’en té-

moigne sa récente participation à

l’opération Harmattan au-dessus

du ciel libyen.

Volant aujourd’hui sur Mirages 2000-5, l’es-

cadron remplit plusieurs missions de défense

aérienne que ce soit empêcher toute intru-

sion aérienne sur un vaste territoire ou as-

surer la protection d’un raid massif durant

une mission de pénétration. Il assure éga-

lement quotidiennement la mission de po-

lice du ciel au-dessus de la France. A tout

moment, deux appareils de l’escadron sta-

tionnés sur une base aérienne française sont

prêts à décoller en quelques minutes pour

effectuer des missions de sûreté ou d’assis-

tance en vol.

L’entrainement à la réalisation de ces mis-

sions est quotidien, qu’il soit réalisé en in-

terne au sein de l’escadron ou avec la parti-

cipation d’autres unités aériennes françaises.

Afin de parfaire l’interopérabilité et l’échange

de compétences avec les nations alliées, l’es-

cadron est régulièrement présent lors d’exer-

cices multinationaux comme c’est le cas avec

EPERVIER, en suisse. Les Cigognes ont éga-

lement participé en juin à l’exercice Maple

Flag au Canada. Les entrainement à l’utilisa-

tion d’armes réelles ne sont pas non plus dé-

laissés, l’escadron ayant participé en février

dernier à une campagne de tir canon sur la

base aérienne de solenzara en Corse.

Les Mirages 2000-5 qui équipent l’unité ½ Cigognes sont des avions exclusivement dédiés à la défense aérienne.

Ils sont munis d’un radar multi cibles permettant d'engager simultanément plusieurs ennemis.

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Base aérienne Payerne – News 2012/2 4

« Faucons suisses contre Cigognes françaises »

Plongez comme si vous y étiez au coeur d’un

exercice réalisé durant la campagne EPERVIER,

durant lequel de nombreux affrontements

fictifs entre pilotes français et suisses se sont

déroulés dans le ciel.

Jour J-1 Le capitaine nicolas « Vincent» Rossier, chef

d’exercices de l’escadre suisse, rencontre

son homologue français. Ensemble, ils éta-

blissent les lignes directrices de l’exercice

d’interception qu’ils commanderont le len-

demain : quelles facultés veulent-ils entrai-

ner chez leurs pilotes, quelle attitude – sécu-

ritaire ou agressive – auront les attaquants,

etc. une fois ce briefing effectué, le capi-

taine Rossier prépare sa donnée d’ordre qui

aura lieu demain matin.

Comment exploiter les faiblesses de l’ennemi

et en même temps, tirer profit de nos forces ?

Il faut pour cela se documenter sur l’adver-

saire. non seulement sur ses avions, mais

aussi son armement, sa technologie radar et

sa philosophie de combat. Le pilote « Vin-

cent » explique que « chaque nation ayant

des facultés différentes, il est primordial de

rechercher dans nos archives tout ce que l’on

sait sur les chasseurs français. Par exemple,

le fait de savoir que le Mirage peut atteindre

une vitesse supérieure à celle des F/A-18,

alors qu’il est plus faible en combat rappro-

ché, me fera adopter une stratégie évitant

les courses-poursuites aériennes ».

le jour J08 :30Dès son arrivée sur la base aérienne de

Payerne, le capitaine Rossier passe par la

tour de contrôle. Il s’enquièrt des informa-

tions concernant l’espace aérien qui sera uti-

lisé, auprès des contrôleurs. Il accorde une

grande attention à la météo, qui peut in-

fluencer les tactiques de vol.

09 :15Dans la salle de briefing, les pilotes suisses

sont réunis autour de la table et écoutent at-

tentivement « Vincent » leur expliquer le scé-

nario de la mission du jour : une surveillance

d’un secteur aérien dont le centre est situé

au-dessus du Valais. La menace est décrite

et l’objectif donné : aucun appareil inconnu

ou étranger ne doit voler dans cette zone du-

rant la patrouille. En cas d’approche, il s’agira

d’identifier l’intrus dans un premier temps et

de l’intercepter ensuite. Pour cette mission,

quatre F/A-18 seront engagés. Durant une

heure, le plan de défense concocté la veille

est expliqué à l’équipe. En fonction des me-

naces et des éventuelles attaques, diverses

variantes sont prévues. « A la fin de cette

séance de préparation, tout doit être clair

pour les pilotes. Dans le ciel, aucun doute

et aucune erreur ne sont permis. Ils doivent

pouvoir réagir très rapidement à des ordres

courts et rapides », insiste le capitaine.

De leur côté, les Français procèdent au

même type de briefing. Leur mission sera de

conquérir la zone aérienne protégée par les

chasseurs suisses. En clair : ils doivent contrô-

ler cet espace aérien.

10 :15Trente minutes avant le début de l’exercice,

les pilotes se rendent aux boxes et effectuent

la prise des avions. Mise en route des réac-

teurs, vérification de tous les systèmes de vol

(ndlr : un article complet sur le service de vol

est disponible dans notre précédente édi-

tion) et décollage.

10 :45L’action commence ! Les chasseurs dé-

collent en deux patrouilles de deux avions.

Ils montent dans le secteur d’entrainement.

Payerne-Martigny se fait en 8 minutes. Les

F/A-18 se positionnent en patrouille au-des-

sus de sion et attendent. Ils sont désor-

mais opérationnels pour leur mission de sur-

veillance, prêts à réagir si quelqu’un passe la

frontière nord (fictive) établie à la hauteur du

lac de sarnen, en suisse centrale.

Après seulement 5 minutes de surveillance,

quatre avions inconnus pénètrent dans l’es-

pace interdit. « Via nos radars, j’observe leur

formation. nous devons aller à leur ren-

contre », décortique le capitaine Rossier. A

ce moment là, nous ne savons pas encore

de qui il s’agit. Je distribue les tâches à cha-

cun des membres de mon équipe. Le but est

d’identifier les arrivants. » sur le chemin de

l’interception, la signature radar des appa-

reils inconnus devient claire : il s’agit de Mi-

rage français. Le capitaine annonce l’identifi-

cation de ces avions de combat à la centrale

d’engagement. Cette dernière leur demande

via un contrôle radio de quitter la zone aé-

rienne où ils se trouvent. Aucune réponse.

Ces appareils contreviennent à nos ordres,

et sont considérés dès lors comme hostiles.

Il faut les repousser.

11:15Les deux binômes de F/A-18 se séparent. Les

rôles et les mouvements sont établis en fonc-

tion du positionnement des adversaires. Le

chef d’exercice décide de commencer par ti-

rer des missiles longue portée. En fonction

de la réaction des Français, Il faudra adopter

une nouvelle tactique. « Tout se passe très

vite. En live, on re-cible nos attaques ou on

se défend pour éviter de se faire toucher et

d’être hors-jeu », explique « Vincent ». «Dans

le cas présent, nous avons attaqués les pre-

miers, ce qui a obligé les Français à stopper

leur offensive et adopter une position de dé-

fense. » La mêlée commence. C’est comme

un jeu d’échec où chacun place et replace

ses unités en fonction de la réaction de l’en-

nemi et de ses opportunités. « Cela se dé-

roule à 1'000 km/heure », sourit-il, en termi-

nant son récit.

11 :45Ce combat a duré trente intenses minutes à

la suite desquelles l’exercice est interrompu.

Les avions des deux camps rentrent à la Base

aérienne de Payerne.

13 :00Les équipes se retrouvent après un rapide re-

pas pour analyser les performances de cha-

cun lors du combat matinal. Les données de

vols et les tirs sont détaillés. On observe aus-

si les informations de combat des appareils

adverses pour évaluer les tactiques respec-

tives et si les missiles ont touchés leurs cibles.

quels étaient les idées et objectifs de départ ?

Ont-ils été respectés ? Ce briefing commun

permet d’échanger et partager les stratégies

mises en œuvre. Ensuite, les pilotes suisses

prennent congés de leurs camarades fran-

çais pour revoir méticuleusement les vidéos

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5 Base aérienne Payerne – News 2012/2

enregistrées de tous les cockpits des F/A-

18. En effet, les informations « internes »

telles que données d’ordres rapides, don-

nées spécifiques du radars ou d’armements

sont classifiées et ne se partagent pas avec

d’autres nations, même amies. Les images

sont synchronisées avec les trajectoires des

avions, les manœuvres, les tirs effectués,

… lors d’un débriefing complet. Le travail

de chaque pilote est analysé point par point

afin de constamment améliorer les tactiques

et les performances lors des prochains exer-

cices.

15 :00Le capitaine nicolas « Vincent » Rossier peut

mettre un terme à cette mission. « Je suis

content de mon team ! Il a réussi à empê-

cher l’adversaire d’atteindre son but, l’aé-

roport de sion. Cependant, j’ai perdu deux

avions et surtout deux hommes alors que je

voulais accomplir cette mission sans perte.

Les Français sont bien entraînés et ont du

matériel de pointe. Malgré cela, cette fois

ils n’ont pas réussi à atteindre leur cible. De

plus, ils ont aussi subi des pertes. nous avons

touché deux de leurs chasseurs. »

Les suisses ont « gagné » dans le sens où les

ennemis n’ont pas réussi à détruire leur cible

et que l’espace aérien est toujours resté sous

contrôle. Cependant, il n’est pas question de

se reposer sur ses quelques lauriers. Ces en-

traînements, et surtout leur répétition, per-

met aux pilotes de rester toujours prêts, au

cas où une telle situation devait un jour être

réelle. se frotter à d’autres pilotes, à d’autres

types d’avions, à d’autres tactiques n’est pas

un jeu mais une obligation. Grâce à cela,

nos pilotes sont toujours à jour et perfor-

mants. Ce qu’ils démontrent régulièrement

lors des exercices multinationaux auxquels

ils participent chaque année.

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Base aérienne Payerne – News 2012/2 6

Au sol : coopération franco-suisse

Afin de garantir une disponibilité complète

de leurs avions, les pilotes français engagés

dans l’exercice EPERVIER ne sont pas venus

seuls sur le territoire helvétique. une équipe

de maintenance les accompagne. Il s’agit de

spécialistes qui assurent le bon fonctionne-

ment des moyens engagés par l‘Armée de

l’Air française.

Un soutien apprécié

Afin de pouvoir travailler dans des condi-

tions optimales, le personnel français se

voit mettre à disposition par les Forces aé-

rienne suisses des bâtiments et du person-

nel. six hangars sont alloués aux chasseurs

Mirage 2000 et deux sont réservés au per-

sonnel. De plus, trois mécaniciens suisses

sont à disposition des équipes françaises en

cas de besoin pour effectuer des tâches de

maintenance spécifiques à l’image du rem-

plissage des bouteilles d’oxygènes que les

pilotes français utiliseront. Benoit Péclat,

coordinateur suisse pour l’équipe française

au sol, explique : « nous sommes la liaison

entre le détachement français et les artisans

locaux. nous travaillons à l’année sur la Base

aérienne de Payerne, c’est donc avec plaisir

que nous facilitons le travail de nos cama-

rades français durant tout leur séjour. »

Un engagement sans faille

L’équipage « sol » du détachement français

travaille de manière autonome sur le site de

Payerne. Ils sont venus avec leur propre ma-

tériel et 28 mécaniciens qui s’occcupent de

l’entretien des cellules, des moteurs, de l’avi-

onique comme du système d’armes.

Les opérations de préparation et de mainte-

nance au sol se déroulent en trois phases :

• Préparationdesavionsavantlesexercices

en vol

• Suivietmémorisationdesmissions

• Restitution et rétablissement des chas-

seurs

Le major Compayré, chef de hangar, coor-

donne les opérations de maintenance. Il doit

anticiper les travaux de réparation à venir

pendant que les pilotes sont en exercice afin

d’optimiser les temps de rétablissement des

avions et la disponibilité de son personnel.

Camaraderie franco-suisse

Durant ces deux semaines d’exercices en

commun, les équipes françaises et suisses

apprennent à mieux se connaître, au travail

certes mais aussi durant des moments de re-

pos et de loisirs. un apéritif de bienvenue

est organisé en l’honneur des représentants

bleu-blanc-rouge durant la première se-

maine. une soirée officielle, où s’échangent

notamment fanions et autres objets sym-

bolisant la coopération franco-suisse, anime

la deuxième semaine de l’exercice EPERVIER.

C’est aussi l’occasion de fraterniser dans un

cadre un peu moins strict et minutieux que

celui du travail quotidien.

« L’accueil suisse est formidable. C’est la

deuxième année que je viens ici et c’est

agréable une telle courtoisie », s’exclame

le major Compayré. Il ajoute : « nous par-

lons la même langue, c’est une facilité ex-

traordinaire pour coopérer. Cela nous per-

met d’avoir une grande efficacité pour la

réalisation de nos missions. Durant le week-

end, j’ai aussi découvert des endroits magni-

fiques, tels la ville de Gruyère et la chocolat-

terie de Broc, où je me réjouis de revenir avec

ma famille.»

Page 7: Aéronews Payerne 2/2012

7 Base aérienne Payerne – News 2012/2

L’aviation : des traditions qui durent

Deux escadrilles de jets de combat résident

sur la Base aérienne de Payerne. Il s’agit des

Faucons (escadrille 17) et des Panthères (es-

cadrille 18), cette dernière étant militaire-

ment basée à sion.

Ces deux unités volent sur des F/A-18 entre-

nus par des collaborateurs de l’équipe ser-

vice de vol et maintenance de la base

broyarde. Et même si deux chasseurs ar-

borent fièrement les couleurs de ces esca-

drilles, il n’y a pas de différence entre les

machines, pas plus qu’entre les pilotes, qui

s’entraînent quotidiennement ensemble.

La distinction existe cependant, sur un plan

symbolique et honorifique. Elle se matéria-

lise par une vie associative et fraternelle

forte et ancrée dans l’histoire. Gros plan sur

la vie à l’intérieur de l’escadrille 17.

les premiers à voler sur F/a-18

Les Faucons trouvent leur origine dans la

compagnie de chasse aérienne 17 fondée

en 1925. Pendant toute la durée de la Deu-

xième Guerre mondiale, cette unité effectua

de nombreuses missions sur divers types de

machines. Ce n’est pourtant qu’en 1952 que

l'escadrille 17 voit officiellement le jour. En

1967, le Mirage III s est introduit à la troupe.

Le groupe volera sur cette machine durant

plus de trente ans. 1998 marque un tournant

pour les Faucons. Ce seront les premiers en

suisse a être opéré sur l'un des avions les

plus modernes de notre époque : le chas-

seur F/A-18. A cette occasion, l’escadrille 17

est passée du statut d'escadrille mixte com-

posée de pilotes militaires professionnels et

de milice à un statut d'escadrille de pilotes

militaires de métier.

la Fauconnerie pour se rassembler

Le 12 janvier 1963, le faucon est officielle-

ment désigné comme emblème de l'esca-

drille lors d'un cérémonial solennel. Le même

soir naît dans l'émotion la confrérie de l'es-

cadrille, baptisée la Fauconnerie. Cette so-

ciété, parallèle à l’escadrille, est civile. Elle est

exclusivement composée de pilotes et offi-

ciers de renseignement qui sont ou ont été

incorporés au sein de l’unité. La fauconnerie

compte aujourd’hui 55 membres !

un fauconnier préside l’association. Il est en-

touré d’un trésorier et d’un chroniste. Le ca-

pitaine Julien «Teddy» Meister, actuel fau-

connier, explique ce qui se cache derrière ce

nom un peu barbare : « Le chroniste a un

rôle primordial au sein de notre fraternité. Il

est le garde-mémoire de notre escadrille, un

chroniqueur. C’est lui qui a la responsabilité

de tenir le journal intime de la compagnie,

qui se remet de chroniste en chroniste. Il y

relate la vie militaire et civile de l’escadrille

au travers de récits et photos. »

Ce précieux ouvrage regorge d’histoires et

d’anecdotes qui, pour certaines, font au-

jourd’hui sourire. « Il y a, par exemple, une

photo prise à Zurich dans les années 70, où

des civils qui observent les tirs au canon ef-

fectués par les chasseurs dans la rade se font

presque éclabousser par l’impact des balles.

une telle situation aujourd’hui serait inima-

ginable, pour des raisons évidentes de sé-

curité ! »

Une fraternité active

Pour rejoindre la Fauconnerie, il y a un exa-

men d’entrée qui est organisé chaque an-

née. symbolique lui aussi – les candidats

ne peuvent pas le rater, mais peuvent être

amenés à le refaire si les résultats obtenus

ne sont pas satisfaisants –, il évalue la mo-

tivation et la détermination des nouveaux

membres de l’escadrille invités à rejoindre

l’association.

Le thème de l’examen cette année, qui se

déroulera sous la forme un exercice récréatif,

a déjà été fixé. Il s’agit, pour les quatre nou-

veaux pilotes incorporés dans la « 17 », d’or-

ganiser une journée d’activités pour tous les

membres (ainsi que leurs conjointes) autour

du thème suivant : Le faucon est dans le livre

des records, et vous ? Les candidats devront

être créatifs pour occuper leurs camarades

durant une journée entière en respectant les

objectifs suivants : ne jamais s’ennuyer, ne

jamais avoir faim et ne jamais avoir soif !

une fois cette « épreuve » passée, ils

pourront eux aussi s’approprier le cri de

rassemblement de l’escadrille 17 :

« A la chasse bordel ! »

Page 8: Aéronews Payerne 2/2012

Planning des vols

84

.029

f

09.

2012

35

00

0 8

66

0172

41

Merci pour vos retours !

Dans le précédent numéro d’Aéronews

(2012/1) nous vous invitions à nous commu-

niquer votre opinion à propos de notre pu-

blication. nous vous remercions pour vos

feedbacks. nous avons reçu des dizaines de

coupons-réponses !

Les données qui ressortent de notre son-

dage auprès des lecteurs affichent des ré-

sultats très réjouissants. C’est ainsi que 85%

des personnes interrogées ont une bonne

impression générale d’Aéronews. Certains

passionnés regrettent que le titre ne com-

porte que huit pages et ne paraît que deux

fois par an. Aéronews est élaboré par des mi-

liciens, et il serait difficile d’apporter plus de

contenus, plus d’éditions sans professionna-

liser la production du magazine. Ce n’est pas

notre objectif pour l’instant.

Les sujets ainsi que leurs illustrations

plaisent. Au niveau des photographies, vous

nous avez fait part d’un désir d’être encore

plus au cœur de l’action ! Promis, on va es-

sayer de vous en mettre en plein les yeux à

chaque numéro !

Pour nous, cette enquête a valeur à la fois

d’état de situation et de perspectives d’ave-

nir. nous continuerons donc à vous propo-

ser cette publication sous forme de tout-mé-

nage et au format électronique sur notre site

internet. Aussi, c’est très volontiers que nous

continuerons à recueillir vos réactions et vos

propositions de sujets par voie postale ou

électronique.

Fermeture de piste

Fermeture de piste

Vols héliréduits

Fermeture de piste

Fermeture de piste

vol de nuit vol de nuit

vol de nuitvol de nuit

CR

CR

WEF

WEF

CR

F-5 Tiger

Jets étrangers

Avions à hélices

Drones ADS

Forel

F/A-18 Hornet

Hélicoptères

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 522 9 16 23 30 6 13 20 27 5 12 19 26 2 9 16 23 30 7 14 21 28 4 11 18 25 2 9 16 23 30 6 13 20 27 3 10 17 24 1 8 15 22 29 5 12 19 26 3 10 17 24Lundi

Semaine

Fin

S vo

l ven

dred

i, 14

.12.

2012

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

F-5 TIGER F/A-18 Hornet Super Puma Porter (Pilatus PT-6)NCPC-7 (Pilatus PC-7) ADS-95 (Drone)EC635

Place de tir de Forel ouverteTirs avions planifiés à Forel Vols drones planifiés Vols drones possibles CR = cours de répétitionPas d'activités avec jets de combat

Vos FEEdbaCks sUitE aUX qUEstioNs « VotrE aVis NoUs iNtérEssE »

impressum

Concept et édition : service Communication

des Forces aériennes en collaboration avec la

Base aérienne de Payerne

layout : Centre électronique des médias de la

Confédération

impression : CIB sA Centre d’Impression

de la Broye sA, Estavayer-le-Lac

Numéro : 2012/2 (septembre)

tirage : 17 000 exemplaires, distribués gra-

tuitement aux autorités et à la population de

la région.

base aérienne de Payerne

aérodrome militaire, 1530 Payerne

Centrale : 026 662 21 11

Fax : 026 662 22 80

[email protected]

www.forcesaeriennes.ch