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Afilal Rachida Enseignant chercheur, consultante Tel: 212 37 716146 GSM: 212 73 35 05 10 Email: [email protected] Recherche/action sur : « L’analyse de la situation de participation des adolescents et des jeunes dans les différents mécanismes de participation » (Marrakech, Tahannaoute, Tanger, Témara) Analyse de synthèse Elaborée par: Rachida Afilal Rabat, Avril 2007 1

Afilal Rachida

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Afilal Rachida Enseignant chercheur, consultante Tel: 212 37 716146 GSM: 212 73 35 05 10 Email: [email protected]

Recherche/action sur : « L’analyse de la situation de participation des

adolescents et des jeunes dans les différents mécanismes de participation »

(Marrakech, Tahannaoute, Tanger, Témara)

Analyse de synthèse Elaborée par: Rachida Afilal

Rabat, Avril 2007

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Page 2: Afilal Rachida

Sommaire

Matières Pages Abstract……………………………………………………………………. 2

Introduction & contexte ………………………………………………….. 3

Approche théorique et méthodologique …………………………………..6

Approches de cadrage ……………………………………………………...8

Étapes du processus ………………………………………………………...9

Axes d’intervention ………………………………………………………..10

Échantillon ………………………………………………………………….12

Déroulement de l’enquête de terrain ……………………………………...13

Analyse de synthèse ………………………………………………………...14

1. Participation dans l’institution familiale ……………………………….14

2. Participation dans les mécanismes politiques …………………………..19

3. Participation dans les mécanismes scolaires ……………………………23

4. Participation dans les mécanismes associatifs ………………………….30

5. Participation dans les mécanismes culturels ……………………………33

6. Participation dans l’institution familiale ………………………………..36

7. Participation dans les autres mécanismes ……………………………….37

Conclusion ……………………………………………………………………39

Annexes ……………………………………………………………………….41

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Page 3: Afilal Rachida

1. activités, des conditions d’accès, des rôles …

3

Abstract Ce travail est le fruit d’un processus étalé sur 6 mois d’efforts continus engagés par quatre équipes de travail constituées chacune de 21 jeunes des deux sexes de différents âges (13-25 ans) et appartenant aux différents, niveaux sociaux et aux différents mécanismes de participation. 4 sites ont été concernés, à savoir, Marrakech, Témara, Tahannaoute et Tanger. L’objectif de cette expérience pilote est d’aboutir à un rapport analytique sur la participation des jeunes dans les différents mécanismes de participation les ciblant directement ou indirectement. Ainsi quatre rapports de sites ont constitué le couronnement de cette synergie engagée tout au long du processus. Le présent rapport de synthèse reporte les résultats synthétiques de la recherche/action sur les quatre sites avec en toile de fond les rapports de sites élaborés par les jeunes eux-mêmes. Ces derniers ont été conçus et rédigés à l’issu des différentes phases de formation ciblant le renforcement des capacités des participants en terme d’investigation scientifique, d’analyse quantitative et qualitative, de recherche sur le terrain, d’élaboration des rapports et de présentation des résultats. Pour les quatre équipes, les ateliers de formation ont constitué des espaces de partage et de mise à niveau indispensables pour le bon déroulement du processus d’une part et pour l’émergence d’une symbiose favorable au travail en commun, un travail qui pourrait aller au-delà du court terme d’autre part. Ainsi, la recherche a porté sur 7 axes conçus de manière participative, à savoir :

1. la participation des jeunes et des adolescents en général dans la société : perceptions et opinions. Cet axe introductif a révélé que les enquêtés sans distinction aucune appréhendent positivement la participation de leur pairs. 60% la perçoivent comme ayant un impact édifiant sur la personne d’abord, sur son environnement social ensuite et sur le milieu familial enfin. D’une manière générale, la participation allie conjointement les notions de devoir et droit. La pratique de la citoyenneté en est l’une des expressions.

2. la participation dans les mécanismes politiques et syndicaux: état des connaissances et appréciations. L’enquête a révélé qu’en dépit des idées préconçues sur le rejet des jeunes et des adolescents de la politique, leur connaissance du paysage politique est assez élaborée. En effet, 46% ont pu citer plus de 2 partis politiques. Mais en contrepartie, 72% estiment que ces partis sont fermés devant les jeunes et connaissent des problèmes de gestion, de communication et d’organisation non incitatifs à leur intégrabilité. Les concepts de moralisation de la vie politique, de transparence, d’audit… ont été récurrents pour mettre en avant des propositions permettant une meilleure participation des jeunes. En revanche, les syndicats n’ont pratiquement pas été nominativement cités, témoignant d’une flagrante de la culture syndicale parmi les jeunes et les adolescents.

3. la participation dans les mécanismes scolaires : la connaissance de ces mécanismes est assez partagée par les jeunes surtout entre 14-17ans (52%). Les clubs scolaires (CS) sont les plus fréquemment cités au regard de la régularité et de la diversité de leurs activités. Les filles déclarent s’activer dans les CS, vu leur caractère de proximité et d’appartenance à l’institution scolaire. Les parents ne montent pas de résistance à cet égard tant que ces activités se passent dans l’enceinte de l’école. Toutefois, les critères de participation aux CS sont largement mis en cause, eu égard à leur caractère sélectif. ils demeurent inter liées et ne tablent pas prioritairement sur la volonté de l’élève mais sur son rang, ses notes, sa conduite…

4. la participation dans les mécanismes associatifs: 63% des enquêtés connaissent au moins 3 ong’s, réparties de manière classificatoire entre celles de développement, de quartiers, féminines, de Droits humains … ces mécanismes sont les plus mobilisateurs pour les J.A mais connaissent en revanche des déviations qui portent atteinte à leur crédibilité. La non participation des jeunes ( 63%) est attribuée au manque de temps, de moyens, de transparence et au refus des parents. A l’image des mécanismes précédents, la question de la bonne gouvernance est visiblement mise en avant.

5. la participation aux mécanismes culturels : les maisons des jeunes (MJ) et les clubs culturels non institutionnels (groupes de quartiers, forums Internet…) sont les plus cités (84%) par les enquêtés. Pourtant, les MJ sont critiquées pour leurs pratiques de non transparence, de clientélisme et de favoritisme. Les autres mécanismes non institutionnels ne connaissent pas une adhésion qui s’inscrit sur la durée.

6. la participation dans l’institution familiale: 82% des enquêtés déclarent participer à l’institution familiale. Appréhendée comme forme de solidarité, cette participation se réduit pourtant dans l’aide aux tâches domestique, l’appui scolaire, l’aide financière…le temps n’est pas encore à la participation à la décision. La division sexuelle du travail y est largement prévalente.

7. la participation dans les autres mécanismes : il s’agit principalement du parlement de l’enfant (PE) et des conseils communaux des enfants (CCE). Les connaissances y afférentes sont faibles. Un manque de communication et d’information semble prévaloir d’où une méconnaissance flagrante des activités, des conditions d’accès, des missions …de ces derniers surtout des CCE

Page 4: Afilal Rachida

Introduction :

1. Contexte

1. Au niveau international, l’intérêt porté aux jeunes générations ( adolescents et jeunes) gagne en ampleur au regard de l’évolution sociale et des changements démographiques enregistrés au cours des dernières décennies. Cet intérêt témoigne de la place prise par cette catégorie tant dans la dynamique sociale, en général, que dans celle du développement humain durable, en particulier. Ainsi, en amont comme en aval, les jeunes générations sont de plus en plus appréhendées comme étant au coeur des enjeux stratégiques des nations en terme de participation à l’essor économique, à la promotion de la citoyenneté volontaire ou encore à la promotion d’un projet de société moderne, démocratique piloté par les droits. La rupture consommée avec la vision associant les jeunes aux divers maux sociaux, dont la violence, la déviance ou encore la délinquance… dénote d’un changement social qualitatif dans les perceptions, les approches et les représentations. Ces changements d’angles d’optique érige cette catégorie comme levier de changement et comme force alternative de propositions et d’actions. Il va sans dire que le regard porté par les sociétés sur le jeune reflète celui porté sur l’avenir. Les adolescents et les jeunes ne sont -t- ils pas un potentiel en devenir sur lequel table toute vision stratégique prospective anticipatrice.

2. Au niveau national, le rapport sur 50 ans de développement humain durable1 perspective 2025, a rappelé que le profil démographique du Maroc du 21ème siècle se caractérise encore par sa jeunesse et par l’accroissement des tranches en âge d’activité. En effet, 30% de la population a moins de 15 ans et 62% se situent entre 15 et 59 ans. Or, si cette donne constitue un capital considérable pour l’essor du pays, elle ne manque pas de le mettre devant de grands challenges, dont principalement celui de la formation, de l’éducation, de l’habilitation, de la santé et de l’emploi pour tous. Plus que jamais, il s’agit de tirer profit de ce potentiel en devenir et de le mettre au service du développement humain durable avec pour maître-mot la partiipation citoyenne. Dans cette perspective, l’Initiative pour le Développemnt Humain, lancée par sa majesté, table sur l’implication et l’inclusion des jeunes dans tous les processus de changement non seulement en tant que bénéficiaires mais aussi en tant que leitmotive et acteur dans la dynamique du développement humain durable. Dans ce cadre, plusieurs projets, programmes et intiatives inclusives de cette catégorie, développés en pépinières, ont vu le jour et positionnent les jeunes comme force d’intervention incontournable. Ainsi, le passage d’une approche centrée sur les bénéficiaires et leurs besoins vers une approche procative pilotée par les droits amorce une nouvelle vision focalisant sur :

le renforcement des capacités ( empowerment) pour une implication effective, structurée et structurante de toutes les catégories, spécialement les jeunes, dans le processus de développement ;

l’appui et l’accompagnement des individus, des groupes et des communautés pour se prendre en charge de sorte à ce qu’ils agissent de manière autonome, citoyenne et responsable selon le trinôme des devoirs, des droits et des responsabilités.

1 50 ans de développement humain durable, perspective 2025, chapitre 1,

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L’approche consistant à traiter les individus comme des ayant-droits qui ont des droits, certes, mais aussi des responsabilités énormes pour les asseoir et les préserver.

La démarche consistant à travailler selon la logique de l’obligation des résultats, moyennant une approche genre tirée par les résultats et pilotée par les droits.

3. Néanmoins, afin de consommer la rupture avec les anciennes approches de développement, il importe de traduire les slogans de participation des jeunes, levés de manière ponctuelle, en une action efficace et durable. Ce changement d’optique passe opérationnellement par leur implication selon une démarche de mainstreaming, pilotée par un processus de renforcement des capacités et de participation en amont comme en aval de la mise en place des projets. En toile de fond, la démarche d’accompagnement, d’encadrement et de coaching devrait caractériser et cadrer toute action. A ce niveau, force est de constater que c’est en harmonie avec cette orientation qu’a été conçu le projet « jeunes en action », dans lequel s’inscrit cette étude.

4. Sur un plan opérationnel, la « recherche/action pour l’analyse de situation des adolescents et des jeunes », constitue un premier jalon permettant de cumuler de l’information, telle que recueillie, analysée, interprétée et élaborée par les jeunes eux-mêmes. Cette expérience constitue une première de par l’approche et de la démarche préconisées. L’implication des jeunes dans le processus d’élaboration constitue un point fort dénotant de la ferme volonté de :

Sortir des sentiers battus en terme d’élaboration, de conceptualisation et d’analyse de situation, faisant souvent objet d’expertise.

Faire prévaloir un nouveau regard, celui des jeunes en particulier, sur une situation intrinsèque à leur vécu social au quotidien. Ce regard devrait traduire une conception propre, particulière révélatrice d’une vision spécifique inhérente à cette catégorie d’âge.

S’inscrire réellement dans une approche de renforcement des capacités des jeunes via les techniques d’accompagnement, d’encadrement et de coaching avec comme objectif ultime la responsabilisation, l’empowerment et l’autonomisation.

Travailler dans une perspective de durabilité institutionnelle en proposant des mécanismes à mettre en place et/ou en renforçant ceux exitants à la base au niveau local et régional. Ces structures sont à même d’assurer une participation strcturée et organisée des jeunes et de garantir leur implication effective dans la vie communuataire, tant au niveau de l’intervention et de l’action qu’au niveau de la participation à la décision.

Accorder aux jeunes générations des opportunités individuelles, certes, mais aussi et surtout institutionelles qui leur permettent de se positionner de manière volontaire et citoyenne par rapport aux problématiques qui leur sont propres et d’envisager les éléments de réponses les plus approriés.

5. Il importe de rappeler que la présente consultation s’inscrit dans le cadre d’un partenriat bipartite entre le FNUAP et l’UNIEF, concrétisé dans le projet « jeunes en action ». L’analyse de la situation des adolescents et des jeunes par eux-mêmes vient pour contribuer à réaliser les objectifs de ce projet, à savoir la mise en place d’actions

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visant le renforcement des capacités et des mécanismes afférents aux jeunes pour une participation effective, volontaire et efficiente dans la dynamique du développement en cours. Cette étape constitue le premier maillon d’un processus, qui à travers le débat et la dynamique engendrés, devrait se courroner par l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action

6. Certes, l’anlayse de situation de la participation des adolescents et des jeunes par les jeunes passe par une appréciation/évaluation des mécanismes existants centrée sur leurs points forts et leurs points faibles, leurs étendues et leurs limites. Cette démarche devrait drainer une réflexion procative sur les perspectives d’action et d’intervention que le plan d’action pourrait développer dans une phase ultérieure. Tout au long de ce travail, cette perspective d’action devra animer l’esprit du processus à mener.

7. Par ailleurs, il reste à souligner que le renforcement des capacités des jeunes ne représente pas une fin en soi. Toujours faut-il que ces jeunes, renforcés et prêts à agir puissent développer, partager et faire le bénifice de leurs volonté et de leus compétences de manière strcturée et édifiante. Pour ce faire, des mécanismes institutionnels appropriés, reconnus, et opérationnels doivent prendre leur place dans l’échiquier des intervenants et de jouer leur rôle dans le développement communautaire. Cette recherche/action dvait donc réfléchir sur ces mécanismes, les appréhender dans une optique « évaluative » afin de tirer les enseignements à capitaliser.

2. Rappel des objectifs de la consultation 5. Les objectifs de la consultation, tels que délimités dans les termes de référence et revisités pour des fins méthodologiques, se déclinent comme suit :

2.1 : Objectif stratégique Disposer d’une recherche/action analytique sur l’état de participation des adolescents

(es) et des jeunes, élaborée par eux-mêmes

2.2 : Objectifs spécifiques

• Consolider les capacités et compétences des adolescents(es) et des jeunes participants(es) en matière de recherche /action et de travail en équipe

• Renforcer les capacités des jeunes impliqués(es) dans ce travail pour une participation citoyenne plus souten

• Mettre en place des mécanismes/structures locaux ou régionaux et/ou renforcer et consolider ceux existants en vue de garantir sur la durée une participation systématique, institutionnalisée et organisée des J.A dans le développement local.

3. Aproche théorique et méthodologique

3.1 : Approche théorique : délimitation conceptuelle et approche de cadrage L’une des étapes basiques qui ont ponctué le processus de réalisation de la recherche/action a consisté en la délimitation participative du concept de participation dans sa portée opératoire. Ainsi, les équipes de travail sur tous les sites ont pu mettre en exergue plusieurs paramètres

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inhérents à la participation afin de préparer à l’élaboration d’une défnition communément partagée. Ces paramètres dûment partagés ont mis en relief les notions de :

• Développement humain durable

• changement social

• citoyenneté

• responsabilité

• mécanismes de participation

• action volontaire et reponsable

• droit et devoir

3.1.1 : Délimittaion conceptuelle et des parmètres de travail La délimitation conceptuelle a été une étape indispensable visant à homogéiniser les contenus octroyés aux concepts et permettre aux équipes de travailler en commun tout en travaillant en parallèle. Ainsi, la définition de la participation, telle qu’adoptée consensuellemenet par les 4 équipes de travail a été la suivante : « on entend par participation toute action volontaire des jeunes et des adolescents dans les différents mécanismes de participation institutionnels les ciblant directement ou indirectement. Cette action vise le chagement social pour asseoir un développement hunmain durable ». Il importe de noter que cette définition est le fruit d’un travail concerté d’échange porté en commun par les 4 équipes, sachant que ces dernières sont engagées dans un même processus et ce en dépit de la différence des sites les abritant.

D’autre part, le travail de théorisataion initié a spécialement ciblé la délimitation des concepts de « jeunes et des adolescents » en terme de variables à retenir pour la constitution de l’échantillon et le déroulement du travail de terrain. Ces variables ont concerné l’âge, le sexe, le milieu social, la situation socioprofessionnelle, le niveau d’instruction…Les questions de cadrage ayant orienté le travail des équipes se sont formulées comme suit :

1. qui sommes nous ? le but étant de positionner les participants dans une équipe hétorogène, constituée d’adolescents et de jeunes provenant de différents milieux et mécanismes et n’ayant pas forcément les memes caratéristiques sociodémographique. Le défis est d’assurer à chacun sa place dans l’équipe, partant de ses propres compétences et atouts et ce au-delà des disparités les caractérisant en terme de sovoirs, de cumuls, d’expériences, d’aptitudes, de savoirs –faire et être…La règle de l’inclusivité intégrale de tout un chacun a été un autre défi à relever.

2. Quel est notre objectif ? et ce afin d’unifier la vision, de canaliser l’énergie des participants et de cristalliser leur action. Ainsi, l’objectif général et les objectifs spcifiques. Pour éviter de disperser les esprits et les énergies, l’accent a principalement été mis sur l’objectif de sortie partagé en commun, consistant à réaliser la recherche/action par les jeunes eux-mêmes en participant activement à toutes les étapes du processus.

3. Quel est l’objet de la recherche/ action: la recherche d’une démarche tirée par les résultats a été l’un des principaux challenge de ce processus. En effet, il a été question de rélaiser l’objectif de sortie consistant traduit dans l’élaboration du rapport d’analyse socioogique de l’état de participation des adolescents et des jeunes dans les différents mécanismes de participation institionnels.

4. Quelles sont les étapes/stations du processus : A ce titre, il a été impératif d’expliciter et de mettre en exergue, les différentes étapes du processus dans une

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perspective de mise à niveau de l’information parmi les participants d’une part et d’engagement et d’adhésion sereine et concertée de leur part d’autre part. le défi consistait justement à accompagner les équipes sur une durée de 6 mois, de les maintenir dans le processus et d’éviter de les deperditions en cours de route.

3.1.2 : Approches de cadrage Pour ce faire, plusieurs approches ont été adoptées pour cadrer notre action et orienter notre activité, dont principalment :

• L’approche participative : l’option pour cette approche a été dictée par la nature de la population ciblée d’une part et par la volonté d’impliquer les aparticipanant de manière effective dans toutes les phases du processus. La confiance dans leur capacité à géréer au mieux le processus, à l’enrichir et à le mener à terme en aconsyitué le fer de lance. Les techniques de jeu de rôle, de simulation, de travail en groupe, d’apprentissages via les techniques d’expression artistiques ont permis aux participants de se positionner et d’éviter les marginalistation et les exclusions inhérentes à l’hétérogéinité des équipes.

• L’approche didactique/pédagogique : cette approche nous a permis d’assurer l’initiation des participants au travail de recherche d’une part et d’assurer le transfert d’informations, de savoirs et de savoirs-faire aux participants. Il importe de noter que ces derniers ne disposaient pas à prime abord d’expriences en matière de recherche scientifique, ni en matière de techniques d’investigation et d’analyse et encore moins en matière de rédaction des rapports. L’objectif étant de construire des apprentissages et des assimilations dans une perspective d’habilitation et de renforcement des capacités. L’usage d’interventions théoriques de cadrage jumelées d’exercices d’application nous ont permis d’allier la théorie à la pratique sachant que ces jeuneset adolescents seront amenés à sortir sur le terrain pour le recueil des données.

• L’approche tirée par les résultats : Somme toute, rappelons que le processus devrait se courroner par l’élaboration du rapport d’analyse de la recherche/action. Pour ce faire, chaque étape devait aboutir à un objectif de sortie arboré d’un résultat concret et palpable. Ainsi les ateliers de formation auque : guide d’entretien, questionnaires, tableaux de bords, feuilles de routes, chek list….tant que les rencontres et séances de travail se sont vues soldées par des résultats tels que : protocole de recherche, outils d’investigation, tableaux de bord, feuille de route, check list, canevas….

• L’approche inclusive : pour assurer l’adhésion et la pleine participation de tous et toutes, nous avons procédé à rythmer les séances/ateliers de formation et les rencontres de travail par des activités ludiques attractives et simulatrices pour les participanants. Chants, scènes théatrales, expression par la caricature, lecture de poèmes…ont ainsi contribué à faire adhérer les participants de maière plus active.

• Approche de fidélisation : l’effort engagé par les jeunes et leur plaisir apparent de travailler en commun a insufflé une synergie favorable au travail sur le moyen et le long terme. L’investissement sur cette dimension nous a permis de développer un peu plus la fidélisation des jeunes au projet « jeunes pour jeunes ». Les équipes maintenant sur place détient tous les atouts permettant l’inititaion de travailler en commun et ce au-delà de la réalisation de l’action/recherche.

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• L’approche du grand frère/grande sœur: l’option pour cette approche a été dictée par l’aspect hétérogène des équipes de travail. Les écarts d’âge entre les participants étant très larges (13-25 ans), il a été indispensable de constituer des binômes de travail selon la technique du grand frère/grande sœur afin d’assurer l’inclusion de tous et toutes. Cette démarche centrée sur le principe de l’accompagnement t du coaching aune triple portée : i) assurer la participation des plus jeunes sans aucun sentiment d’infériorité vis-à-vis de leur aînés ii) valoriser les moins jeunes en leur octroyant un rôle actif dans la dynamique en cours iii) éviter la constitution de noyaux selon l’âge qui risquent de marginaliser et d’exclure les autres. Les efforts déployés en terme de cadrage et d’approches déployées nous ont permis de :

Travailler en équipe homogène en dépit des écarts d’âge, de niveaux

d’instruction,de types d’activités, d’appartenance aux mécanismes…

Mettre à niveau toute l’équipe concernant les objectifs, les étapes du processus, les modalités de travail… de sorte à assurer l’inclusion de tous et de toutes

Réussir la planification et la programmation des activités eu égard aux contraintes locales et aux disponibilités disparates des participants ( vacances, examens, travail…)

Homogénéiser la vision des équipes par rapport aux activités du projet

Maintenir un niveau de mobilisation et d’enthousiasme viables de l’équipe sachant que les rencontres (ateliers, débriefings, séances de travail…) avec les adolescents et les jeunes sont effectuées en pointillés

Édifier un esprit d’équipe à même de projeter la participation des équipes à cette activité et les acquis cumulés dans l’avenir

Allier les approches didactique, pédagogique, participative tirée par les résultats et inclusive.

Tester de manière pilote et avec succès l’approche du grand frère/ grande sœur pouvant être dupliqueé à d’autres expériences où les écarts et les disparités sont significatives.

3.4 : Les étapes du processus : Le processu a comporté 10 étapes inextricablement liées et toutes aussi importantes les unes que les autres. Ces étapes devraient aboutir à la rédaction des rapports des sites en tant qu’étape post finale et de présentation des résultats de la recherche dans le cadre d’un atelier regroupant les différents acteurs et intervenants.

1. Délimitation opératoire du concept de participation

2. Élaboration participative des axes et des questions de recherche

3. Élaboration participative des outils d’investigation et appropriation par les participants à l’issu de leur testing et leur validation

4. Organisation des binômes et préparation à l’enquête de terrain

5. Enquête de terrain

6. Dépouillement des résultats, analyse quantative et qualitative

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7. Rédaction des rapports de sites

8. Présentation des résulats par sites

9. Présentation des résultats synthétiques

10. Rédaction et livraison du rapport de synthèse

3.5 : Les axes d’intervention Il importe de souligner que les axes d’intervention retenus ont été délimités de manière participative. Ils ont principalement émané des ateliers de démarrage et déclinés des questions de recherche formulées en commun. 7 axes en sont ressortis :

1. Participation en général: approche et appréciations : Cet axe est introductif. Il devrait fournir des éléments de réponse quant à l’appréhension de la participation des jeunes et des adolescents en général et les appréciations y afférentes.

2. La participation dans les mécanismes politiques et syndicaux : ces mécanismes sont principalmenet les partis politiques, les syndicats dans leurs différents types, ouvriers et estudiantins principalement.

3. La participation dans les mécanismes scolaire/éducatifs : ces mécanismes tels qu’identifiés englobent les clubs scolaires, les conseils de gestion de l’ institution scolaires, les troupes musicales et thétrales scolaires….

4. La participation dans les mécanismes associatifs : aucune restriction typique n’ été formulée à ce sujet. Associations de développement, de droits humains, thématiques, féminines, de quartiers…, toutes snt été concernées par la recherche /action

5. La participation dans les mécanismes culturels : ces mécanismes se résument principalement aux maisons des jeunes ainsi qu’aux structures non formelles et non institutionnelles développées par les jeunes et les adolescents, telles que: les groupes de chants de quartier, de Hip Hop, de gnawa, de théâtre, les forums sur internet, les chambres virtuelles de discussion…

6. La participation dans l’institution familiale

7. La participation dans d’autres mécanismes : le parlement de l’Enfant et les conseils communuax des enfants ont été les principales structures ciblées

3.6 : L’échantillon : effcetifs, critères de constitution et sites concernés

3.6.1 : Les sites concernés sont: La carte ci-à-côté situe géographiquement les sites ciblés par la recherche/action, à savoir:

• Marrakech (commune Sidi Youssef Ben Ali),

• Tahannaoute,

• Témara,

10

Page 11: Afilal Rachida

• Tanger ( commune de Fahs Beni Makada)

3.6.2 : l’échantillon : Effectif et critères de constitution L’effectif total de l’échantillon a été de 1139 jeunes et adolescents répartis par site comme suit :

11

• Tahanaoute: 275

• Marrakech: 221

• Tanger: 327

• Témara: 316

Remarques: les écarts entre les sites en terme d’effectifs peuvent-être attribués aux éléments suivants :

• La qualité d’encadrement et de coordination investis par les encadrants du processus au niveau local

Répartition de l'échantillon par sites

275

221327

316

Tahnaoute Marrakech Tanger Témara

• Le degrès de mobilisation des équipes, du maintien de son enthousiasme et de son engagement

• La qualitié de l’organistation logistique inhérente à la sortie des participants sur le terrain et du déroulement du travail d’enquête, de la logistique mise à la disposition des équipes ( cassettes, magnétophones, piles…)…

• Du degré d’engagement des équipes sur place et de leur capacité à travailler ensemble, en équipe, au-delà de la recherche/action

Le taux le plus élevé a été enregistré à Tanger traduisant ainsi le haut niveau d’adhésion des jeunes au projet « Jeunes pour Jeunes » et sa composante « Jeunes en Action ». Les acquis cumulés tout au long de l’impémentation du projet a joué en faveur d’une mobilisation en créchendo. Les demandes muliples d’intégration de l’équipe en cours de route en constitue un des indciateurs de motivation et de mobilisation.

Concernant les critères de constitution de l’échantillon, les variables retenues de manière participative ont été : réparittion par âge

30%

37%

33%

13-1717-2121-25

• L’âge : A l’image des membres des équipes de travail sur les sites, la recherche/action a concerné aussi bien les adolescents(es) que les jeunes. Ainsi, la tranche d’âge enquêtée va de 13-25 ans, répartie respectivement comme suit : 37% des enquêtés ont entre 17 et 21 ans, 33% entre 21-25ans et 30% entre 13-17 ans. Le maintien d’un certain équilibre entre ces tranches d’âge a été rendu possible grâce à : i) la mobilistaion des équipes et des facilitateurs, ii) l’approche du grand frère/grande sœur testée de manière pilote dans le cadre de cette étude.

Répartition par sexe

49%

51%

garçons filles

• Le sexe : comme indiqué sur le graphique ci-à- côté, 51% des enquêtées sont des filles contre 49% de garçons. En terme statistique, les écarts

Page 12: Afilal Rachida

enregistrés sont insignifiants mais pas en terme socilogique. Selon les enquêteurs (rices), comparativement, l’accès à la popultaion féminine a été beaucoup plus facile. En effet, les filles ont témoigné de plus d’adhésion en affichant une résistance moindre que celle observée par garçons. Cette donnée dénote d’une ouverture qui se confirme présageant une reconfiguration des idées sur les stérétypes sexuels taxant les femmes d’introverties et les hommes d’extravertis.

Le niveau d’in

• struction : Par rapport à cette

• ouci de

• elle : l’échantillon se répartit, tel qu’illustré sur le

3.6.3 : L

été investies

variable, la population enquêtée couvre de larges catégories en se répartissant de manière assez équilibrée comme indiqué sur le diagramme correspondant : 25% de niveau secondaire, 18% de niveau universtaire, 16% de niveau primaire et 15% d’analpahbètes…Le souci d’assurer une certaine représentativité de chaque catégorie a été décisif dans l’identification des catégories ciblées.

Le lieu de résidence: Toujours par s

répartition par niveau d'instruction

15%

16%

18%25%

18%8%

sans primiaire collègesecondaire universitaire autres

représentativité, le large de spectre de type de quartiers de résidence a été pris en considération dans le ciblage de la population enquêtée. Ainsi, un peu plus de la moitié des enquétés (51%) habitent des quartiers qualifiés de moyens, 27% de quartiers défavorisés et 22% de quartiers résidentiels. Ces quartiers ont été choisis en concertation avec les acteurs locaux2 afin d’éviter la focalisation et de permettre, à l’image de la représentativité sociale, celle géographique.

La situation socioprofession

Répartition par quartier de résidence

51%

27%

22%

moyen défavorisé résidentiel

graphique y afférent, comme suit : 36% des enquêtés sont puisés dans les institutions scolaires, 30% sont employés ou fonctionnaires, 13% sont des chômeurs et 10% des apprentis de différents métiers (menuiseries, plomberie, réparation mécanique, ébenisterie, plâtrerie, commerce…). Dans la catégorie « autres » (30%) ont été cités les travailleurs agricoles, les aides ménagères, le marchands ambulants, les cireurs, les enfants des rues, les maçons…)

es techniques d’investigation 3

Répartition selon la situation socioprofessionnelle

36%

13%11%10%

30%

étudiants, lycéens et collégiens chômeursemployés/fonctionnairesapprentis autres

Deux techniques d’investigation ont dans le cadre de cette étude : le questionnaire et le guide d’entretien semi-directif. L’objectif étant de recueillir des données permettant aussi bien une analyse quantitative que qualitative. Le choix de ces deux techniques a été décidé en commun et ce au regard des caractéristiques de la population

2 Représentants de la commune, les directeurs de MJ, directeurs d’établissement scolaire, acteurs associatifs, coordinateurs locaux du projet « jeunes pour jeunes ».. 3 Consulter le guide d’entretien et le questionnaire en annexes

12

Page 13: Afilal Rachida

enquêtée d’une part et des objectifs de la recherche/action d’autre part. Ainsi, le questionnaire autant que le guide d’entretien ont porté sur les axes de recherche précités en respectant un fil conducteur commun, à savoir :

• l’état des connaisances des enquêtés concernant les mécanismes identifiés et

• nes et des adolescents dans ces

• personnelle de l’action engagée par ces mécanismes et son impact

• les à l’accès à ces mécanismes au regard des conditions d’accès préétablies

4. Le dée sur les 4 sites avec des décalages drainés par

avail a été constituée selon

les guides et les questionnaires

les lieux, les timings, les personnes à interviewer, la

• ant le nombre d’entretien à réaliser, le plan de mobilité, un

• portant le matériel et les supports dont l’enquêteur doit

4.1. Observation des enquêteurs: t été extremement instructives. Elles peuvent se résumer

dans ce qui suit :

spécifiés par les équipes de travail sur chaque site

l’appréciation de l’état de participation des jeumécanismes

l’évaluation éventuel

les obstac

• les propositions des enquêtés pour améliorer et voir à la hausse la participantion desjeunes et des adolescents(es) dans les différents mécanismes

roulement de l’enquête de terrain L’enquête de terrain s’est déroulée en parallèlles spécificités de chaque site et les contraintes locales des équipes. Elle s’est étalée sur une durée moyenne de 3 semaines sous l’encadrement des coordinateurs locaux, de l’équipe de consultation et de certains acteurs associatifs qui ont joué le rôle de facilitateurs. Sur le site de Tanger, des étudiants de l’Institut National du Travail Social ( INAS) se sont associés à cette expérience enrichissante pour leurs parcours de formation. Cette plus value a constitué un élément insufflateur favorable à la synergie initiée et à la dynamique de réalisation de l’enquête d’une part et du processus la pércédant d’autre part.

Ainsi, sur chaque site, une moyenne de 11 binomes de trl’approche du grand frère/grande soeur. Sur certains sites, la constitution de binômes mixtes, respectant l’approche genre a été difficile au regard de l’environnement culturel traditionnel et des résistances intrinsèques. En terme de réalisation des entretiens, il importe de souligner qu’ils étaient administrés alternativement entre les membres des binômes. La solidarié, l’appui, le relayage et le partage des missions en ont été les maîtres-mots. Hormis les difficultés de planification, de programation et de coordination, l’enquête de terrain en tant que pari a été une réussite, grâce à l’esprit d’équipe qui a animé les enquêteurs (trices) d’une part et les supports mis à leur dispositions pour une démarche professionnelle outillée d’autre part:

• le matériel d’enregistrement

• tableaux de bords indiquant durée de l’interview….

agenda des sorties inclucanevas de prise de notes…

check list des supports comdisposer

ETC ……

Les observations des enquêteurs on

13

Page 14: Afilal Rachida

• la population féminine est plus facile d’accès, surtout par rapport à la tranche d’âge entre 17 – 25 ans.

résence des facilitateurs

eur démarche pédagogique/participative

• seignant et de la mobilisation des délégations

• dre possible, aisé et même

II. aLa dém porter un regard anlaytique comparatif

tats à une analyse sociologique arborée par des observations

participation des jeunes et

titude positive face

porteurs du projet sociétal en devenir. Le développement de la

• L’accès aux populations difficiles ( les apprentis, les enfants des rues, les chômeurs…) est plus simple en p

• Le choix des points focaux parmi les enseignants et les acteurs associatifs est opportun au regard de leur statut et de lédifiante.

L’accès aux écoles dépend de l’engagement et de l’adhésion des directeurs, des walis, du corps en

• Comparé aux institutions scolaires, l’accès aux maisons des jeunes est plus facile

L’approche du grand frère/ grande sœur a permis de renfluide l’accès aux différentes tranches d’âge

L’ nalyse de synthèse arche adoptée dans cette partie consiste à

alliant la lecture des résulconstituant des éléments de réponses aux questions éventuellement posées. L’analyse sera cadrée par une dimension « genre » tirée par les droit, permettant ainsi d’indentifier la présence de ces deux paramètres de cadrage dans les données recueillies et donc parmi la population enquêtée.

1 : Participation des adolescents(es) et des jeunes en général : Perceptions et attitudes

1.1 : Perceptions de lades adolescents(es) en général Comme illustré sur le diagrame correspondant, les enquêtés(es) développent une atà la participation de leur pairs(es) dans la vie sociale (64%). Leur implication est jugée suffisante et qualifiée de citoyenne avec un impact positif sur l’environnement et sur leur quotidien. Cette portée évoque l’interêt consacré à l’environnement social comme paramètre incontournable de développement et de bien-être. Pour 22% des enquêtés(es) cette participation est évaluée de faible au regard des attentes développées envers les jeunes et les adolescents(es) en général. Ces derniers sont censés s’investir plus dans les mécanismes de participation puisqu’ils constituent la locomotive du changement. Bien que les attitudes des enquêtés(es) face à la participation soient généralement positives (65%), un appel à une participation plus ample a été lancé comme illustré dans le témoignage en encadré. ce dernier met l’accent sur trois points complémentaires:

• Les jeunes et les adolescents(es) sans distinctioncomme étant les

perception sur la participation dJA

es

30%

22%34%

14%

satisfaisante faible moyenne sans

Attitudes face à la participation

65%20%

15%

positive négative ne sait pas

de genre sont appérhendés(es)

14

Page 15: Afilal Rachida

société dépend de leur adhésion et mobilisation. Une grande responsabilité les incombe en terme de changement et de transformation sociale

L’interêt porté par les jeunes aux problèmes de socié

• té gagne en

d nt

es connaissances des mécanismes de participation :

icipation par les enquêtés(es) ;

oncernant la connaissance des mécanismes de articipation, elle peut être qualifiée de tangeante

sur lesles données collectées montre ce

es ont une connaissance plus

• questions afférentes

tonnement de ces dernières et leu.

• onaissance est acquise, les possibilités de

écanismes identifiés dénote d’un intérêt certain. En effet, les écanismes de participation identifiés se déclinent en référence aux domaines suivants:

mécanismes de % tal %

ampleur et draine une prise de conscience soutenue de l’importance de leur engagement dans la dynamique sociale. Cet engagement assure leur passage du statut de spectateur en attente des retombées du mobilisé et engagé.

éveloppement en acteur de développeme

1.2 : Etat dDeux volets méritent d’être soulevés relativement à ce point :

• La connaissance des mécanismes de part

• Les types de mécanismes identifiés par les enquêtés(es)

Cpdans la mesure où 54% des enquêtés(es) déclarent en avoir connaissance contre 46%, comme indiquéillustré par le tableau ci à côté, un regrad genre portéqui suit :

• comparativement aux garçons, les fill

Connaissances des Filles % Garçons To

sur le diagramme ci-à -côté. Comme

ample des mécanismes de participation

l’interêt croissant porté par ces dernières auxà la vie publique rompt avec la croyance comunément affichée surassociation présumée à l’espace privé

la connaisance des espaces de participation est un élément préalable indispensable à la participation. par conséquent, si la c

le can

r

participation demeurent largement prévalentes.

Cependant, une vue sur les mm

participation Oui 28.4 45 16.5Non 21.6 32.5 54 Sans réponses 0 1 1 Total 100%

« Actuellement, les jeunes s’intéressent de plus en plus aux problèmes de la société mais

ir ce n’est pas encore suffisant. Ils sont l’espode demain…ils sont appelés à s’cativer plus… Les études, le contact avec les gens, le travail dans les ong’s… les poussent à prendre conscience qu’il faut agir et ne pas rester en spectateur. » jeune de Tanger

connaissances des mécanismes de participation

46%54%

oui non

15

Page 16: Afilal Rachida

• Politique avec 23% (partis, syndicats,

• clubs scolaires,

• eunes, clubs

• 0% ( ONG’s de développement, de

• non institutionnel et nonbre de

En référence à ces données, il importe de relever les observations suivantes et ce au-delà de la

ecteur

• idées préconçues sur le rejet de la politique par les jeunes et les

• tionnalisés (15%) tels que les forums

organisations estudiantines…)

Éducatif/scolaire avec 21% ( conseils de gestion, conseils de classe, Associtaions d parents d’élèves…

Culturel avec 21% ( Maisons de jsportifs, troupes théâtrales, groupes de chants….)

Associatif 2quartiers, de droits humains, Féminines, thmétaique…

Regroupement structuré (15%): jeunes de quartier, groupes de chant, troupes théâtrales, chamdiscussion sur le Net…

remarque relative à l’étroitesse des écarts entre les différents secteurs de participation :

• les espaces de participation ont pratiquement tous été cités, exception faite du séconomique. Cette omission peut trouver son explication dans le déficit en terme de communication et d’information enregistré par les mécanismes de participation relevant de ce secteur ( CGEM entre autres) d’une part et/ou dans leur manque de proximité des communautés, ou encore de leur caractère opaque et trop spécialisé d’autre part.

En dépit desadolescents(es), il s’avère que le domaine politique reste largement cité par les enquêtés(es) (23%), suivi simultanément du secteur culturel et éducatif ( 21%). Cette tendance prometteuse peut s’expliquer par la conjoncture actuelle des éléctions en perspective et des nombreues activités de mobilisation et de sensisbilisation engagées en faveur de la participation des jeunes. La prise de conscience de la part prise par les jeunes dans la vie politique est ainsi mise en relief, dénotant de la rupture consommée avec la vision de négation/rejet souvent attribuée à cette catégorie de la population pour tout ce qui se rapporte à la chose publique.

La marge gagnée par les regroupements non instisur le Net, les groupes de quartiers… Ces mecanismes semblent constituer des formules alternatives de participation initiés et gérés par les jeunes eux mêmes. Ils semblent également mieux répondre à leur besoins et à leurs contraintes comme ilustré dans le témoignage ci après. Les questions de la souplesse de ces mécanismes, de la possibilité de les gérer par soi-même sans contraintes externes, de choisir ses paLes forums sur le Net s’inscrivent parfaitement dans la tendance indiquant de la place

rtenaires et membres sont mises en avant.

mécanismes de participation identifiés

23%

21%21%

20%

15%

politique éducatifsculturelsassociatifsautres

« c’est notre droit de chosir notre mode de participation. Nous avons dans le quartier un groupe que j’ai constitué avec 2 amis. L’un d’eux est dans le conservatoire. On se rencontre quand on a le temps et surtout les vacances. Maintenant c’est difficile avec les cours et les devoirs.. Je trouve que c’est mieux que d’aller ailleurs pour jouer, au moins ici on se connait entre nous et c’est souvent chez l’un de nous qu’on se rencontre ….» jeune de Marrakech

16

Page 17: Afilal Rachida

occupée par les Nouvelles Technologies de l’Information dans la vie des jeunes et des adolescents(es).

• La notion de « droit » est explicite dans le témoignange qui fait du choix du mode de participation un droit. En contrepartie, aucune allusison ou référence à la notion du devoir n’est mentionnée. Dans ce même sens, aucune mention à la pratique de la citoyenneté via la participation n’est signalée.

La déclinaison genre des mécanismes de participation, tels qu’identifiés par les enquêtés(es) montre ce qui suit :

• Relativement aux mécanismes de participation politique, filles et garçons partagent cette conaissances sans différence significtaives ( 11% des filles et 12% des garçons)

Mécanismes identifiés

Politiques %

Éducatifs %

Culturels %

Associatif %

Autres %

F G F G F G F G F

G

Total %

11 12 15 7 8 13 9 11 8 7 100 Total 23 % 21% 21% 20% 15% 100

• la différence est plus nette quant aux mécanismes éducatifs. Les filles (17%) plus que les garçons (7%) les ont identifiés. Cette tendance est indictaive de l’interêt plus prononcé des filles pour tout ce qui relève de la vie scolaire et donc des mécanismes éducatifs implémentés et développés dans le cadre de l’institution scolaire.

• cette tendance se renverse relativement aux mécanismes associatifs et culturels. En effet, plus que les filles (8% et 9%), les garçons( 13% et 11%) semblent en avoir une connaissance plus approfondie. Cette tendance confirme la question du ciblage à prépondérance masculine de ces structures qui semblent bénéficier dans la réalité quotidienne plus aux garçons qu’aux filles. Une approche genre de ces structure, de leur mode de fonctionneement, de leurs types d’activité, de leur implémentation et localisation … s’impose.

1.3 : Etat de participation des jeunes et des adolescents dans les mécanismes identifiés La participation des jeunes dans les différents mécanismes est assez importante ( 60%). Aucune différence instructive n’est enregistrée en terme de genre. Par contre, des écarts sont observés entre les sites ciblés, les taux de participation par ordre décroissant se présentent ainsi:

état de la participation des JA

60%

40%

oui non

• Tanger • Tahannaoute • Témara • Marrakech

Comparativement, la participation au masculin dans tous les mécanismes confonfus est sensiblement plus faible par rapport à la participtaion féminine avec 27.7% contre 32.3%. les filles semblent investir de manière détermniée

État de participation de J.A

Filles %

Garçons %

Total %

Oui 32.3 27.7 60 Non 18.2 21.8 40 Sans réponses 0 0 0 Total 100%

17

Page 18: Afilal Rachida

et volontaire les mécanismes et espaces de participation dénotant ainsi d’une ouverture affirmée et prononcée.

Paradoxalement, un regard porté sur la participtaion par site, Marrakech se place en dernier en dépit de son statut de pôle d’excellence en terme de projets de développement, d’interventions de différents acteurs internationaux et nationaux… En rappel, le projet « Jeunes pour jeunes » y a été implémenté en 1er. L’émergence d’une société civile active à Tanger et d’une dynamique de développement depuis les années 2000 a insufflé une participation plus active des jeunes assoifés(es) d’espaces de participation accessibles et de proximité.

motifs de la participation

15%

56%

15%14%

distraction et loisirs apprentissages et acquisitions consolidation des compétencesparticipation au changement

Tel qu’illustré dans le diagramme correspondant, la catégorisation des motifs de la participation a décliné les points suivants :

• Apprentissages et acquisitions de nouvelles habilités (56%)

• Distraction - loisirs et consolidation des compétences ( 15%)

• Participation au changemnt (14%)

Cette catégorisation dénote du caractère subjectif prédominant centré sur soi parmi les enquêtés(es). En effet, il s’avère que les motifs de participation dans 71% portent sur l’individu, son épanouissement, sa distraction, ses loisirs, la construction et/ou le renforcement de ses propres compétences. Plusieurs éléments de réflexion peuvent ressortir de cette catégorisation :

« Vous savez, les jeunes ont besoin d’espaces pour apprendre des choses nouvelles et développer leurs compétences. Avec la pression qui est mise sur nous, il faut évacuer le stress. Il ya trop de pression sur les filles qui n’ont pas d’espaces où pratiquer les loisirs et se détendre. Notre ville n’offre pas de possibilités à ses jeunes et puis les parents ne sont pas toujours d’accord pour les laisse fairer.» J eune de Témara

• Cette démarche quelque peu « narcissique » n’a pas encore cédé la place à une démarche qui va au-delà de la personne pour atteindre la société. Seulement 14% des enquêtés ont soulevé le changement de la société comme motif de participation. Même comparativement insignifiant, ce pourcentage amorce l’émergence d’une nouvelle vision qui a pu franchir le pas vers la société, animée par des valeurs de solidarité et de citoyenneté.

• Certes, le renforcement des capacités et des compétences autant que la distratction et la pratique des loisirs sont louabales. Toutefois, leur rayonnement se doit d’irriguer la société toute entière tant que la participation est inscrite dans un cadrage de citoyenneté.

• Les notions de « décompresser », « décongestionner », « destresser » sont souvent revenues pour exprimer la tension et les pressions vécues au quotidien par les jeunes et les adolescents(es) dans des villes qui ne leur réservent pas suffisamment d’espaces appropriés. Les filles plus que les garçons évoquent les déficits observées. Plus que les garons, leurs frustrations sont multiples. Les opportunités leur permettant de se distraire et de renforcer leur capacité sont rares. Les mentalités aidant, elles se retrouvent inhibées et restent sur une note d’inachevées.

18

Page 19: Afilal Rachida

motifs de non participation

37%

32%

16%

8% 7%

manque d'information manque de tempsmanque de transparence faible niveau d'instructionopposition des parents

• La Gendérisation des espaces urbains s’avère indispensable si toutefois la volonté de faire de l’éaglité de chances en terme d’accès aux différents mécanismes de participation une réalité et non seulement un slogan ponctuel.

A l’instar des motifs de participation, ceux de non participation sont tout aussi variés. Ainsi, pour les 40% de non participation, la catégorisation des obstacles avancés s’expriment en terme de déficits :

• d’informations et ce pour 37% des enquêtés(es). Ce pourcentage élevé réfère aux efforts à engager dans ce sens. Le manque d’informations, sa non fluidité constituent largement des obstacles à la participation des jeunes et des adolescents(es)

• de temps pour 32% des enquêtés(es). Cette donnée est importante puisqu’elle renvoie

• directement à la charge et à la pression exercées sur les jeunes quotidiennement. Le système de l’enseigenement, les cursus scolaires autant que les curriculas y occupent une part importante de responsabilité.

• de transparence pour 16%. La notion de transparence apparaît dans ce cadre comme facteur relevant non du jeune mais des mécanismes en tant qu’espaces d’acceuil de ce dernier. Le manque de transparence est exprimé en terme de critères d’accès, de gestion, de supervision…et ce pour tous les mécanismes confondus

• de niveau d’instruction pour 8% des enquêtés. Il importe de retenir à ce stade que le faible niveau d’instruction est handicapant et confirme qu’il reste, par excellence, un facteur d’exclusion et de marginalisation.

• du bien vouloir des parents et ce pour 7% des enquêtés(es). La perduration de l’exercice du pouvoir parental sur les jeunes s’exprime à ce niveau en terme d’opposition à leur volonté d’intégrer les mécanismes de participation. Ce pouvoir bien qu’en recul, reste opérant spécialement pour les filles qui en subissent l’impact plus que les garçons comme souligné dans le témoiange correspondant.

De ce différents motifs, il importe de retenir que ceux avancés par les enquêtés ne focalisent pas sur le refus préalable catégorique de la part du jeune. Ce sont surtout les facteurs externes et non inhérents à la volonté ou au choix libre et volontaire de ces derniers qui ont été évoqués. Le travail à engager envers les jeunes ne risque pas d’être obstrué pour cause d’absence de volonté.

Motifs de non participation

Filles %

Garçons %

Total %

Manque d’information 16 21 37 Manque de temps 10 22 32 Manque de transparence 5 11 16 Faible niveau d’instruction 3 5 8 Opposition des parents 6 1 7 Total 100%

« Pour faire partie de cette équipe, j’au dû faire venir mon frère avec moi. Mon père refuse que je fasse d’autres activités à part mes études. Il ne fait pas confiance et croit que ça va impacter négativement mes résultats scolaires » J.Fille de Tanger

Par ailleurs, une lecture genre des données recueillies montre que :

19

Page 20: Afilal Rachida

• l’opposition des parents continue de constituer un handicap à la participtaion des filles avec 6%.

• Pour les garçons, le manque de temps( 22%) et d’informations (21%) se présentent comme étant à l’origine de leur non participation. Sont-ils plus occupés que les filles, ont-ils des emplois de temps plus chargés, sont-ils plus désorganisés, ont-ils une représentation et vision différentes de la plannification et de la programmation… ? De telles questions méritent, à notre sens, d’être creusées.

1.4: les mécanismes de participation : une approche hiérarchisée Les enquêtés(es) s’isncrivent dans une approche préférentielle et hiearrchisée des différents mécanismes permettant la participation des jeunes et des adolescents(es). Ainsi, comme illustré sur le diagramme ci-à-côté, leur participation passent par ordre de fréquence par:

• Les associations : ces mécanismes sont considérés comme étant les plus appropriés pour une participation massive des jeunes. En terme de genre, des écarts entre les genres ont été enregistrés dans la mesure où ils ont été cités plus par les garçons que par les filles.

312243 217

101 67121

050

100150200250300350

asso

ciatio

ns

clubs

scola

ires

maison

s des

jeun

es

parti

s pol

itique

s

synd

icats

autre

s

• Les clubs scolaires se présentent au second rang, dénotant de l’importance de ces mécanismes en dépit de leur récente implémentation. Ces mécanismes sont spécialement prisés par les filles qui y accèdent plus souvent. Leur aspect de proximité d’une part et leur impémentation dans l’institution scolaire leur a accordé une légitimité pédagogique qui ne véhicule pas la résistance des parents ou encore leur opposition. Leur présence dans l’enceinte de l’établissement scolaire leur octroie un statut particulier qui a le mérite de rassurer.

• La participation des jeunes passe également par les maisons des jeunes qui repésentent des espaces prisés de participation. Il reste à noter que ce sont surtout les jeunes garçons entre 17-21 ans qui les ont le plus cités.

• Les partis politiques se retrouvent au 4ème rang et ce en dépit des idées préétablies sur le refus des jeunes de ces mécanismes. Aucun écart significatif en terme de genre ou de lieu de résidence… n’a été significatif. L’intérêt porté à la politique dénote de l’amorce d’un tournant qualitatif dans ce champ d’activité.

• Les syndicats : ces mécanismes viennent en dernier témoignant du peu d’intérêt drainé par ce type de mécanismes. Cette tendance peut trouver son explication dans la présence d’une faible culture syndicale parmi les enquêtés(es).

De cette hiérarchisation dessine une vue préliminaire sur les formes de participation et sur les types de mécanismes de participation dans leur diversité. Les jeunes et les adolescents(es) restent ouverts à la participation et n’affichent pas d’attitudes figées encore moins définitives à leur égard.

20

Page 21: Afilal Rachida

Enseignements à tirer • La participation des jeunes est positivement appréhendée. Des espoirs sont mis sur eux

en tant que leviers de changement. Les jeunes en sont conscients ce qui constitue déjà un pas vers l’action

• La participation des jeunes est cadrée par approche « droit ». Or, au quotidien, la citoyenneté passe par l’éducation aux droits certes mais aussi l’éducation aux devoirs.

• L’enthousiasme des jeunes est un capital non négligeable en terme d’investissement dans le travail de développement. L’égalité des chances prend ainsi toute sa légitimité.

2 : La participation dans les mécanismes politiques et syndicaux (ouvriers et estudiantins )

connaissance des mécanismes politiques

44%

54%

2%

oui non NSP

Les mécanismes ciblés par l’enquête de terrain se déclinent sur deux payasage politique, syndical ( dans ses deux types ouvrièr et estudiantin). Les attitudes à l’égard de ces secteurs sont spécifiques et se présentent en évantail.

2.1 : la participation dans les mécanismes politiques :

Relativement au paysage politique, il se révèle que 44% des enquêtés (es) en ont une connaissance relative contre 54%. Comparativement, la participtaion des filles (9.3%) est moindre que celle des garçons (11.7%). La non participation reste très élevée surtout dans les rangs des garçons. L’exploration des motifs et handicapants peuvent-être extrêmement instructifs et ouvrir le champ à une investigation plus fine.

État de participation dans les mécanismes politiques selon genre

Filles %

Garçons %

Total %

Oui 9.3 11.7 21 Non 53 26 79 Sans réponses 0 0 0 Total 100%

Paradoxalement, en dépit de la faible participation des enquetés(es) dans les mécanismes politique, les répondants ont pu citer au moins trois partis politiques opérants dénotant d’une culture politique assez manifeste. Comme illustré sur le diagramme correspondant, ceux cités par ordre de fréquence sont:

Partis cités

22%

22%

20%

14%

6%16%

PJD USFPISTIQLAL Mouvement PopulairePPS autres

« Pour moi, les partis politiques sont juste des marionnettes que les présidents manipulent comme ils veulent. Il ne faut pas croire en leur bonne foi. En plus les membres des partis sont ou des parents, des proches ou des amis. Ce qu’ils savent le mieux faire ce sont les discours. Si tu es dans un parti et que tu n’es pas d’accord vite on te maudit. C’est ou tu es d’accord ou tu t’en vas… (Jeune de Marrakech)

• Le PJD (22%)

• l’USFP (22%)

• l’Istiqlal (20%)

• le mouvement populaire (14%)

• PPS (6%)

• Autres ( 16%)

21

Page 22: Afilal Rachida

A ce titre, il importe de noter que la connaissance ne veut pas forcément dire que le passage à la participation et encore moins à l’adhésion est acquis. En effet, l’enquête confirme une tendance largement répandue consistant à diaboliser la politique à travers les politiciens. Les témoignages recueillis versent tous dans la critique des manœuvres politiciennes, de la gestion des partis, de leur manque de transparence ou encore de l’absence de liberté d’expression dns leur enceinte …comme en rapporte le témoignage en encadré. Plusieurs points à discuter sont soulevés :

• Selon les enquêtés(es), le caractère structural familial des organistations politiques semble constituer un trait caractériqtique de ces formations

• Le manque de bonne foi revient de manière récurrente dans les témoignages faisant des idées préconçues des « vérités » rigides et inébranlables. Cette démarche compromet sérieusement la promotion du travail politique en tant que leitmotiv incontournable de la démocratie.

ouverture des partis sur les J.A

23%

72%

5%

oui non SR

• Les manipulations et les manœuvres politiciennes sont mises sur la scelette pour illsutrer le manque de transparence, la démagogie et la rupture avec la réalité. Exceller dans le discours devient péjoratif au regard des enquêtés, illusison faite à l’absence de traduction de la parole en actions concrètes et palpables.

Ouverture des partis sur les J.A

Filles %

Garçons %

Total %

Oui 14 9 23 Non 31 41 72 Sans réponses 1 4 5 Total 100%

• L’étroitesse de la marge de liberté attribuée aux membres, d’où les ruptures, les frustrations, les désengagements…considérés comme des options forcés pour ceux qui n’ont plus vraiment de choix effectifs à faire et qui se retrouvent donc forcément poussés vers une attitude défaitiste.

• Bien que les répondants (es) s’accordent sur l’opacité des partis politique et leur caractère hermétique, les garçons (41%) plus que les filles (31%) s’inscrivent dans cette tendance. Les risques de désanchantement subsistent pour confirmer un état de faits largement répandu, à savoir le dénigrement par les jeunes des partis politiques, tels qu’ils fonctionnenet actuellement.

« Il n’y a pas de place pour les jeunes dans les partis. Les membres se connaissent et sont généralement du même milieu social. Les anciens ne veulent pas céder leur place et faire confiance aux jeunes…Pour les femmes, ils ont décidé d’un quota mais pas pour les jeunes. s’ils veulent rajeunir les organes, ils mettent leurs enfants ou leurs petits enfants. C’est comme des royaumes dans le royaume» (Jeune de Tanger)

propositions de JA pourune meilleure participation

48%

3%19%

14%

16%

motivtaion et accompagnement des J.Arapprochement des partis vers les jeunes revisite des programmes appui et confiance dans les jeunes autres En définitive, ces attitudes plutôt défavorables

22

Page 23: Afilal Rachida

vont de pair avec les appréciations négatives développées par les enquêtés(es) à l’égard de l’ouverture des partis politiques. En effet, connaissance ou pas du paysage politique, la majorité des répondants (72%) contre 23% estiment que ces mécanismes restent opaques et hérmetiquement fermés à la participation des jeunes et des adolescents. Les témoignages receuillis dans ce sens sont répétitifs et font état du même ordre d’idées. Le témoignage illustratif ci-à-côté est représentatif de cette tendance. L’aspect exclusif et non intégratif des jeunes reste prépondérant.

Certes, au regard de cette tendance, des efforts d’intégration des J.A à ce niveau doivent être engagés, si toutefois la volonté de faire d’eux/elles, une force d’action est effective.

Cependant, cette tendance sceptique ne compromet en rien le positionnement des enquêtés(es) en forces de propositions. Le pas permettant le passage de la critique gratuite à la critique strtcurante et édifiante est franchi comme indiqué sur le diagramme ci-a-côté, détaillant les propositions des jeunes et des adolescents pour une plus ample participation. Plus que les filles, les garçons s’inscrivent dans une approche à long terme. Les ingrédients en sont l’accompagnement (28%) et l’appui (14%) qui représentent des mesures indispensables à une réelle intégration des jeunes dans les mécanismes poltiques. Le rapprochement spatial des partis semble constituer une revendication féminine (3% contre 0%) dénotant d’un souci manifeste de proximité.

De manière générale, ces propositions tablent sur des pratiques articulées autour de principes/valeurs dûment partagés :

• L’accompgnement et le coaching (48%) comme outil permettant l’émergence d’une classe politique jeune porteuse de nouveau projet de société et de nouvelle vision de l’avenir.

• Revue des programmes partisans(19%) et leur adaptabilité tant sur le plan du discours que du contenu, de sorte à cadrer avec les expectations et les attentes des communautés. Ce défi impose de rompre avec les pratiques précedentes, moyennant un langage accessible et à leur portée

• Le chagement passe également par la confiance devant être accordée aux jeunes (14%), comme condition cinequanone à leur représentation dans les structures partisanes. La confiance implique un travail stratégique continu et régulier qui s’inscrit dans la durée et non un travail ponctuel s’inscrivant dans le conjoncturel.

• Le rapprochement au sens propre et figuré des partis politiques des jeunes. Dans ce sens, la proximité physique ( implémentation des partis à proximité des jeunes assurant une présence physique d’abord) et puis la proximité morale, éthique et pratique (exprimée en terme de langage, de vision, de méthodes de travail…) sont largement revendiquées .

Propositions pour plus de participation selon le genre

Filles %

Garçons%

%

Motivation et accompagnement des jeunes

20 28 48

Revisite des programmes 10 9 19 Autres 5 11 16 Appui des jeunes et confiance dans leurs capacités

6 8 14

Rapprochement des partis 3 0 3 Total 100

« Dans mon environnement, j ne vois pas de local de partis politiques. Tout ce que j’en sais c’est ce qu’on passe parfois à la télé surtout quand il y a un événement comme pour les derniers attentats ou quand il y a les élections… franchement quand ils parlent je ne crois pas que le simple citoyen arrive à capter quelque chose …en plus, ils ont une mauvaise image car plusieurs ont fraudé, volé, mentis sans qu’ils soient pour autant poursuivis pour donner l’exemple. » (Jeune de Tahannaoute)

23

Page 24: Afilal Rachida

Une analyse de ces propositions dénote d’une double approche adoptée par les enquêtés(es) alliant :

• le stratégique exprimé en terme de moralisation du champ politique, d’assainissement de la vie politique, d’éthique et ce en référence aux valeurs devant soutendre l’action politique. Cette action s’inscrit sur le long terme moyennant un travail continu dans le temps et l’espace

• le pédagogique qui consiste à donner l’exemple. Cette approche quant à elle investit sur le court terme à travers des actions ponctuelles centrée sur le « rendre compte », la punité…

évaluation de l'action des partis politique et des syndicats

35%

32%

26%

7%

positive négative autres SR

Pourtant, hormis cette note affligeante de négativité et de scpticisme, l’appréciation de l’action des partis politiques reste assez mitigée : ni dénigrement, ni enthousiasme prononcés avec 35% d’avis positifs et 32% d’avis négatifs. Ce ballotage exprime ce qui suit : C’est possible de travailler avec les jeunes si toutefois des efforts en terme de communication, d’accompagnement, de construction de la confiance et de changement des pratiques de gestion sont consentis.

Observations : une lecture genre affinée des données recueillies montre que les filles autant que les garçons s’intéressent au champ politique avec un léger écart en faveur des filles. Cette tendance remet en cause les idées préconçues sur les interêts de genre, empriosonnant traditionnellement les filles dans l’espace privé et les garçons dans l’espace publique. L’intérêt à la chose politique étant partagé, il s’avère indispensable donc de :

• revister les pratiques politiques en terme de gestion, de plannifictaion des activités, de programmation, de mise en place de stratégie, de participation aux instances de décision dans une perspective tenant compte du genre.

• De réctifier le tir afin de garantir une participation et une représentativité cadrées par les droits, plus équitables des deux sexes dans la sphère publique.

• De doter le champ politique d’une nouvelle géographie démographique animée par un nouveau regard enrichissant pour l’exprience démocratique en général et l’essor des partis en particulier.

2.2 : La participation des jeunes et des adolescents dans les mécanismes syndicaux La culture syndicale semble faire défaut parmi les enquêtés(es) toutes variables confondues. Ainsi, le diagramme correspondant illsutre sans équivoques cette tendance: 79% n’ont pas de connaissance sur les composantes du paysage syndical. En effet, seulement 12% déclarent connaître certains syndicats ouvriers contre 9% par rapport aux syndicats estudiantins. Les seul syndicat cité par certains enquêtés(es) de manière nominative a été la Confédération Démocratique du Travail (CDT)

Connaissance du paysage syndical

12%9%

79%

syndicats ouvriers syndicats estudiantins Ne sait pasCette situation interpelle à plus d’un titre en mettant l’accent sur l’ampleur des déficits observés. Certes, à prime abord, la participation passe inéluctablement

24

Page 25: Afilal Rachida

par l’information, la communication, le savoir et la connaissance. En l’absence de ces éléments, les perspectives de participation restent obscures. Pourtant, à l’instar de l’action des partis politiques, celle des syndicats est paradoxalemnt positivement évaluée avec 12% contre 9%. Rappellons que les 79% de non réponses reste largement éloquents.

Les propositions émises par les enquêtés(es) viennent pour combler les obstacles entravant la participation des jeunes et des adolescents(es). Elles expriment :

Appréciations de l'action des syndicats

21%

31%

48%

positive négative sans réponse

• Une forte demande exprimée en terme de communication et d’information comme des préalables à l’adhésion et ce pour 47% des enquêtés(es)

• Une nette revendication de la proximité : cet élément a été récurremment évoqué pour pallier à la rupture avec les composantes du paysage politique et syndical

• Les propositions relatives à l’amélioration de prestations, des modes de gestion, des pratiques de non transparence, d’impunité… constituent des propositons réfrérentielles. Les syndicats sont estimés par les enquêtés comme étant des espaces d’action qualifiée d’exclusivement masculins comme souligné dans le témoignage en encadré.

Propositons pour plus de participation

47%

22%

31%

information et communication proximité autres

De cette analyse, les enseignements à tirer peuvent se résumer dans ce qui suit :

i) l’ouverture de ces mécanismes sur la participation féminine doit-être cadrée par une approche genre permettant l’inclusivité de tous et toutes dns les différents organes syndicaux ;

ii) la valorisation de l’action syndicale passe par une stratégie d’information et de communication élargie ciblant les communautés. cette approche doit être tirée par l’approche droit

« Le champ syndical comporte surtout des hommes. Les femmes y sont rares. Il faut comprendre pourquoi. On n’a pas d’informations sur cette réalité. On s’intéresse plus au politique qu’au syndical. On ne parle que de la participation politique des jeunes et des femmes. Pourtant les syndicats sont aussi des composantes sociales importantes » jeune fille de Témara

3 : La participation dans les mécanismes éducatifs /scolaires

3.1 : Etat des connaissances des mécanismes scolaires

La connaissance des mécanismes scolaires est moyennement partagée( 52%) contre 44%. Les plus connus sont par ordre hiérarchique :

Les clubs scolaires( CS) identifiés par 67% des enquêtés ; En rappel, ces clubs ont été récemment implémentés sous l’égide du ministère de tutelle et développés par des

connaissances par les J.A des mécanismes scolaires de participation

52%44%

4%

oui non SR

25

Page 26: Afilal Rachida

enseignants encadrants/animateurs, appelés à les gérer avec leurs élèves de manière participative dans le cadre de l’institution scolaire. Hormis leur expérience encore frileuse et leur généralisation encore limitée, il semblerait que ces CS dans leur diversité ( clubs de snaté, de l’environnement, des droits…) font désormais partie du paysage scolaire et constituent des mécanismes incontournables de promotion des activités parascolaires et de construction de la citoyenneté.

Une lecture genre des données telles qu’illustrées dans le tableau ci -à-côté, montre que les mécanismes scolaires sont plus connus des filles ( 33%) que des garçons(19%). Cette disparité significative indique de l’interêt porté par les fille aux mécanismes localisés dans l’institution scolaire. Il semblerait que leur implémentation dans ces établissements leur octroie une légitimité sécurisante permettant aux filles de s’y activer avec plus d’aisance.

Etat des connaissances des mécanismes scolaires/genre

Filles %

Garçons%

%

Oui 33 19 52 Non 12 32 44 Sans réponses 1 3 4 Total 100

• Les conseils de classe ( 2C) cités en tant que mécanisme de participation par 12% des répondants. Or, depuis longtemps opérants dans l’instition scolaire, ces mécanismes ont fait l’objet d’une revisite ayant véhiculé l’introduction des représentants d’élèves, en plus des corps admnistratif et enseigant. La participation de ces reptésentants a pour objectif de donner à toutes les composantes de l’espace et de la vie scolaire la place qui leur revient dans tous les organes y afférents. Dans ce sens, l’élève constitue une partie prenante indéniable.

types de mécanismes identifiés

12%0%

67%

12%9%

conseils de classescoopératives scolaires clubs scolairesconsiels de gestion de l'institutionautres

• Les Conseils de Gestion de l’Institution (CGI) identifiés par 12% des enquêtés : ces organes ont été récemment initiés dans l’objectif de faire participer toutes les composantes de l’institution scolaire à la gestion de l’institution dont les élèves. Ce droit de regard et d’intervention accordé aux élèves, dénote d’une nouvelle vision consistant à les faire participer à travers leurs représentants dans la gestion instituionnelle de leur établissement. Sur le moyen et le long terme, cette démarche dvevrait les amener à s’approprier leur espace scolaire afin de meiux le preserver et de mieux le promouvoir.

«Nous avons une équipe de Handball dans notre collège. J’en fais partie et c’est la seule activité que je fais en parallèle avec les études... On participe à des tournois avec d’autres écoles… mais, mes parents ne veulent pas que je perde mon temps et que je m’occupe aux dépens de mes études (J. Tanger)

• Les coopératives scolaires, les équipes sportives, les troupes de théâtre… représentent aux yeux de 9% enquêtés(es) des mécanismes de participation actifs dans l’institution scolaire. Ayant toujours existé dans les institutions scolaires grâce aux efforts personnels des enseignants, leur institutionalisation dans le cadre des clubs scolaires ou autres s’avère indispensable pour leur assurer la viabilité escomptée d’une part et la perénisation d’autre part. Comme soulevé par le témoignange correspondant, ces mécanismes donnent une dynamique et un rayonnement qui se prolongent au delà des

26

Page 27: Afilal Rachida

murs de l’institution scolaire favorisant ainsi les échanges, le partage et traduisent le slogan de l’ouverture de l’institution sur son environnement en réalité.

Si d’une part l’éventail des mécanismes de l’institution connaissent un net enrichissement, il n’en retse pas moins que les données receuillies dénotent incontestablement d’une connaissance limitée de la part des enquêtés(es) spécialement par rapport aux Conseils de Gestion de l’Institution (12%). Pourtant, les représentants des élèves dans ces structures sont en principe élus par leurs pairs. C’est en vertu de cet élément que les taux recueillies interpellent à plus d’un titre.

Par ailleurs, nettement plus connus que les CGI, les Clubs Scolaires semblent représenter des espaces d’épanouissement et de construction de savoirs-faire et être. Ils sont prisés par les jeunes et les adolescents et enregistrent un bon afflux. Sous un autre angle d’optique, ils sont souvent estimés par les encadrants(es) comme dépassant les capacités d’accueil et d’encadrement. Dans cet ordre d’idées, le témoignage en encadré met en exergue plusieurs points problématiques :

• D’une part, l’engouement des élèves pour ces clubs est handicapé par les déficits enregistrés en terme d’encadrement, d’accompagnement et d’animation. En effet, les enseignants investis dans cette expérience évoquent fréquemment les difficultés de mener de pairs leurs prérogatives d’enseignants et leur rôle d’animateurs/encadrants de ces structures. Les contraintes et la pression sont telles que plusieurs activités programmées dans le cadre des clubs scolaires n’arrivent pas à voir le jour. D’autant plus, le manque d’appui permettant un planning et un emploi de temps alliant les activités d’enseignement et les activités des clubs scolaires compromettent sérieusement les chances de pérenisation de ces structures qui tablent actuellement en bonne partie sur la disponibilité des encadrants(es) et leur bon vouloir. Il en ressort que si ces conditions perdurent, ces structures se voient vouées à l’essoufflement.

« Si j’ouvre la porte à tous les élèves, je ne pourrai pas assurer leur encadrement. Le local est petit et non équipé... il y a un réel engouement pour ces clubs et ça permet de booster nos élèves. Malheureusement le soutien n’est pas toujours acquis à l’avance. Il faut toujours batailler et parfois c’est aux dépens de notre propre temps et de notre vie privée que nous arrivons à réaliser des activités…» (encadrante Témara)

• D’autre part, si ces strcuctures disposent d’un local propre, leur équipement fait généralement défaut. Paradoxalement, les activités développées dans le cadre de ces CS exigent des supports et des espaces d’expression appropriés4. Leur rayonnement peut contribuer à la levée des fonds et ouvrir d’autres perspectives de financement renforçant ainsi l’institution en tant qu’entitée et non seulement les CS. Leur plus value pour l’établissement scolaire est indéniable au regard de la dynamique et des synergies insufflées dans leur cadre.

Concernant les Conseils de Gestion de l’institution, certains témoignages évoquent le caractère formel de la représentativité des élèves et la considèrent d’insignifiante. Parmi les enseignants et le corps administratif, ces derniers se retrouvent largement minoritaires. Avec en filigrane la culture institutionnelle intrinsèque à nos institutions en général, leur voix porte peu. Les représentants, généralement choisis parmi les meilleurs se disent intimidés et ne peuvent réellement être actifs et encore moins influents à ce niveau.

4 Théâtre, atelier de caricature, chant, dessin, danse….

27

Page 28: Afilal Rachida

Rappelons que le plafond de verre permettant à un groupe d’exercer une réelle pression ou influence est plafonné au niveau international à un minimum de 33%. En dessous de cette barre, il est indispensable de développer les activités de lobying, pratique exigeant un savoir-faire en terme de mise en place de stratégie, de palidoyer et de communication. Ces atouts ne sont pas acquis à l’avance pour cette catégorie en devenir. Le témoignage ci à côte est instructif à plus d’un titre :

« J’ai été l’année dernière déléguée dans les CGI. Mais je ne veux pas continuer car je ne fais qu’écouter et je ne sais pas vraiment ce que je suis appelée à faire. En plus on se réunit rarement et je ne me sens pas à l’aise pour discuter … » (Jeune de Tanger)

• D’abord, il traduit implicitement le malaise ressenti par l’élève dans le cadre de cette structure qui inspire chez lui un sentiment d’isolement. A cet âge, le besoin d’appartenir à un groupe pour se sentir rassuré et en confiance est indispensable pour son équilibre et son estime de soi.

• Ensuite il met en relief les sentiments d’inutilité et de désarroi ressentis en l’absence d’une véritable information et sensibilistation sur les missions et les rôles assignés à ces délégués. L’écoute perd dans ce contexte son sens actif pour traduire un état marginalisation inconfortable.

• Enfin, il exprime le sentiment de parachutage sans que vraiment, l’élève dispose pou autant des moyens d’action susceptibles d’influencer ou de de réorienter. Dans ce dare, il importe de noter que la recherche par les enquêteurs de certaines « success stories » illustratives du rôle positif joué par les délégués des élèves s’est avérée vaine. Dans ces conditions, il importe de souligner que loin de constituer une expérience agréable et enrichissante pour l’élève, la participation dans des conseils de gestion de l’institution peu intégratifs, peut se révéler frsutrante ou encore plus inhibante. Les retombées perverses priment alors sur les retombées positives escomptées.

3.2 : Etat de la participation dans les mécanismes scolaires : entre l’adhésion et le rejet Le diagramme ci-à-côté traduit l’engouement des cibles et concrétise leur enthousiame pour les mécanismes scolaires, les clubs en particulier. En effet, 46% déclarent y adhérer. Cette tendance est illustrative de la place occupée par ces derniers dans la vie scolaires, et ce en dépit de la lourdeur du système scolaire, des emplois de temps, de la longueur des programmes, de la diversité des matières, du système d’examintaion… souvent proférés de contraignants voire même d’étouffants. La nature des activités développées dans leur cadre redouble leur enthousisame et permettent la pratique des hobbys en l’absence d’autres espaces d’acceuils appropriés.

degré d'adhésion aux mécanimses scolaires

46%

49%

5%

oui non SR

« Les programmes sont trop chargés, c’est difficile d’être assidu dans les clubs scolaires. Mais malgré tout, j’essaie de trouver le temps car j’apprécie les activités que nous faisons surtout le théâtre. Ça me permet de changer des cours (J. Témara)

Par ailleurs la question du re-profilage des délgués des élèves est à l’ordre du jour. Des discussions menées en parallèlle avec des enseignants sur la question a soulevé la nécessité de revisiter les critères de sélection de ces

28

Page 29: Afilal Rachida

représentants ainsi que celle de la représentativité.

Comme illustré sur le tableau ci à côté, il s’avère qu’une certaine féminisation des mécanismes scolaires est de mise. Plus que pour les garçons( 19%), l’engouement des filles (33%) pour ces derniers espaces est visible. Leur participation y est plus prononcée ; elles semblent plus se retrouver dans ces mécanismes mieux adaptées aux considérations culturelles afférentes au genre.

Participtaion dans les mécanismes scolaires / genre

Filles %

Garçons %

%

Oui 33 19 46 Non 12 32 49 Sans réponses 1 3 5 Total 100

Cependant, si l’engouement s’érige comme caractérisant l’attitude des enquêtés(es) à leur égard, il n’en demeure pas moins que l’accès reste conditionné par plusieurs impératifs, comme illustré dans le diagramme correspondant. En effet, les problèmes qui entravent leur accès ont été déclinés comme suit :

• L’engagement et l’assiduité avancé par 50% des enquêtés(es). En filigrane, cette condition reste intimement liée à la programmtion des activités et leur plannifictaion. La gestion du temps et la capacité à s’organiser en constituent les pierres angulaires.

conditions d'accès aux mécanismes scolaires

50%

23%

12%9% 6%

engagement et assiduité niveau élevé volonté et disponibilité bonne image autres

• Le niveau élevé de l’élève, cité par 23% des enquêtés. Cet élément est souvent revenu dans les entretiens pour illustrer le caractère sélectif de ces mécanismes et donc forcément exclusif. Avoir de bonnes notes, être parmi les meilleurs…ont souvent été exprimés pour illustrer cet état de faits. Pourtant, l’objectif de ces clubs consiste, entre autres, à intégrer également les élèves non renforcés dans une perspective d’habilitation. La philosophie qui les soutend est de promouvoir justement l’égalité des chances dans l’établissement scolaire, espace d’intégration certes mais aussi parfois d’exclusion.

obstacles à la participation

42%

29%

18%5% 6%

manque d'informationmauvaise programmation des activitésmanque de local et d'équipement opposotion des parentsautres ( manque de sérieux, favoritisme…

• La volonté et la disponibilité énoncées par 12% des enquêtés(es). Ce taux nous interpelle de par son « insignifiance » qualtative. En effet, au regard d’une approche « droit », les clubs scolaires ne doivent pas obéir à une démarche sélective afin de permettre à tous ceux qui souhaitent les intégrer et s’ y activer. Dans cet esprit la volonté/ le vouloir et le désir devrait constituer les conditions cruciales d’adhésion. Il s’agit plus de la démocratisation de ces espaces que d’une simple revue des critères d’accès. Notons cependant que l’engagement, l’assiduité, le niveau, l’image…sont des paramètres enchevêtrés et se retrouvent généralement en un même profil. Rappelons également que ces clubs ont été mis en place pour renforcer, mettre à niveau et habiliter les élèves en difficultés et non seulement ceux déjà renforcés dans une perspective d’intégration.

29

Page 30: Afilal Rachida

En défintive, les conditions d’accès, telles que délimitées par les enquêtés se présentent pour certains sous forme d’obstacles à la participation et pour d’autres sous forme d’atouts. Ainsi, ces obstacles se traduient en terme de :

• Manque d’informations pour 42% des enquêtés(es) (27% filles et 15% garçons). Il importe de souligner que cet est fréquemment avancé et constitue une sorte de fil conducteur concernant les différents axes. Les carences en terme de communication et d’informations pertinentes et fiables sont souvent à l’origine des résistances et des dénigrements observés à l’égard ds mécanismes de participation dans leur diversité. L’approche Information-Education-Communication, testée et développées dans d’autres secteurs depuis les années 805, la santé en l’occurrence, reprend à ce niveau toute sa légitimité, son urgence et son élan.

• une programmation non appropriée des activités (29% dont 21% de garçons). Cette donnée renvoie aux difficultés consistant à allier les programmes scolaires aux programmes des clubs scolaires. La recherche des régulations est vaine au regard des emplois de temps, des planning… Rappelons que souvent pour ces mêmes raisons, les plans d’action des clubs scolaires se réduisent aux activités occasionnelles, correspondant aux journées emblématiques, telles que la journée de lutte contre le sida, la journée de la femme, la journée de la lutte contre le tabagisme, la journée de l’environnement ou encore journée de l’handicap… Au niveau des écoles, la coincidence parfois de ces activités avec les contrôles, les rendus, les examens… va à l’encontre d’une mobilisation massive qui s’inscrit dans la durée. Le temps d’une journée, l’activité reste limitée et peu prometteuse en terme d’impact et de perennisation.

• Manque de local et d’équipement (18%). Cette observation a été également appuyée par certains encadrants des CS en paralèlle de l’enquête de terrain. Les déficits en la matière ont un impact certain sur la qualité des prestations. Le manque de suppports, d’équipement informatique, de documentation…flanchissent l’élan de ces structures et convertissent l’enthousiasme en secpticisme.

• Opposition des parents (5%). Bien que ce taux soit peu élevé, mais il nous a semblé important de le souligner pour attirer l’attention sur le fait que la résistance des parents aux activités parascolaires de leurs enfants perdure combien même hébergées dans l’école. Des efforts de sensibilisation, d’information et de communication les ciblant se doivent d’être déployés par l’établisement scolaire et les associations des parents d’élèves.

Obstacles à la participation dans les mécanismes scolaires

Filles %

Garçons%

%

Manque d’information 15 27 42 Mauvaise programmation des activités

8 21 29

Manque d’équipement et de local

12 6 18

Opposition des parents 5 0 5 Autres 4 2 6 Total 100

« Je ne suis pas dans le CS car c’est la prof qui choisit les élèves. Il faut être bon élève et avoir de bons rapports avec elle… Elle préfère travailler avec les élèves qu’elle connaît» Jeune de Tanger

5 L’approche IEC, développée dans le cadre du secteur de la santé reproductive depuis les années 80.

30

Page 31: Afilal Rachida

• Manque de sérieux de la part des encadrants associé à la prépondérance des principes du favoritisme et du clientélisme (6%). Cette observation pointe du doigt su des pratiques qui vont à l’encontre de l’égalité des chances et de la démocratisation de ces espaces. La reproduction du favoritisme à ce niveau remet à l’ordre du jour la reproduction des élites dans l’institution scolaire. En focalisant sur le pouvoir alloué aux encadrants(es) des CS en terme de choix et de sélection des participants, le témoignage correspondant appelle au passage de l’exclusivité à l’inclusivité et donc d’une approche sélective à une approche concertée. Les critères de sélection se doivent d’être délimités en commun entre les parties prenantes, à savoir : i) les élèves, ii) les encadrants, iii) les représentants de l’administration et iv) ceux des parents d’élèves.

Par ailleurs, les propositions des enquêtés(es) viennent pour répondre justement aux obstacles précités. Elles s’expriment en terme :

• Communicationnel (36%) : la fluidité de l’information est au cœur de la revendication des enquêtés(es)

• Gestionnel dans les deux dimensions de programmation et de plannification des activités (25%)

• Procédural exprimé en termre de revue des critères d’accés afin de permettre une ouverture et une démocratisation plus effectives de ces mécanismes.

Propositions pour plus de participation

36%

25%

19%

15% 5%

plus d'informations meilleure programmation des activités revue des critères d'accès revue des activités autres

• Strcuturels (5%) référant aux questions d’équipement, de local, d’amélioration de ces espaces d’acceuils initialement prisés pour une meilleure prestation.

Une déclinaison genre des propositions énoncées montre leur caractère revendicatif prononcé. Des écarts sont enregistrés entre les graçons et les filles. La revendication relative à la fluidité de l’information( 25% contre 11% des filles), à la revue des critères d’accès( 12% contre 7%), à la revue des activités(11% contre 4%) …est largement masculine. Par contre la revue de la programmation des activités est une revendication féminine (15% contre 10%)

Proposition pour une meilleure participation/genre

Filles %

Garçons%

%

Plus d’informations 11 25 36 Meilleure programmation des activités

15 10 25

Revue des critères d’accès 7 12 19 Revue des activités 4 11 15 Autres 4 1 5 Total 100

3.3 : Valeur ajoutée de la participation dans les mécanismes scolaires

En plus de l’impact positif sur la personnalité, la confiance en soi, le renforcement des capacités, le développement de nouveaux savoirs et savoirs-faire, la participation génère aux yeux des enquêtés(es) une plus value non moins importante à savoir :

• M

valeur ajoutée de la participation

38%

45%

5% 10% 2%

meilleurs rapports aux ensiegnantsmeilleurs rapports aux pairs eileurs rapports à l'administration acquisition de nouveaux apprentissages autres

eilleurs rapports aux enseignants, aux pairs et à l’administration (38%) ; Ce paramètre est important pour cette catégorie dont le cursus scolaire dépend entre autres

31

Page 32: Afilal Rachida

de l’appréciation des encadrants

• Meilleurs rapports aux pairs (45% ). Cet élément a un impact certain sur la qualité de l’environnement relationnel scolaire et par conséquent sur les équilibres et le bien-être de l’élève. La participation aux CS favorise la constitution d’équipes, pouvant s’activer au-delà de ce cadre. Le sentiment d’appartenance à l’institution scolaire est ainsi alimentée vers une appropriation positive sucseptible d’améliorer le rapport de l’élève à son établissement.

• Meilleurs rapports à l’adminstration (5%). Comme illsutré dans le témoignage correspondant, ce paramètre sort l’élève de l’anonymat et le positionne plus favorablement dans le cadre de son établissement. La reconnaissance institutionnelle de ses compétences valorisante pour lui l’invite à se surpasser et à exceller. Un pont entre l’élève et l’administration est ainsi amorcé.

• L’acquisition de nouveaux apprentissages (10%). Ce motif régulièrement avancé, dénote de l’importance accordé au rnforcement des capacités, à l’épanouissement de la personnalité comme atouts pour la réussite sociale. Cette prise de conscience est édifiante et à le mérite de booster les élèves dans leur recherche de l’accomplissement.

De ces éléments, plusieurs observations sont à retenir :

• Le centrage sur soi est manifeste dans la mesure où tous les éléments cités versent dans la personne et non dans l’instituiton ou l’environnement. La démarche est amplement égocentrique. Le passage de soi vers les autres n’est pas encore consommé.

• Un temps d’arrêt se doit d’être marqué pour aider à réctifier le tir, revisiter l’action en évaluant son impact pour mieux agir et se projetter dans l’avenir.

4 : Participation dans les mécanismes associatifs

4.1 : Etat des connaissances du tissu associatif La connaissance du tissus associatif par les enquêtés(es) est importante (63% contre 34%), dénotant du rayonnement des composantes du dit-tissu sur l’environnement social gràce aux actions initiées d’une part et de leur caractère impactant et

connaissance du tissus associatif

63%

34%

3%

oui non SR

Enseignements à tirer • Puisque les CS sont prisés par les élèves, leur appui doit se baser sur une évaluation

de parcours donnant aux intervenants une meilleure visibilité de leur impact

• L’investissement dans le CS est porteur dans la mesure où ils peuvent constituer des leviers de changement de la vie scolaire et de changement comportemental en l’absence d’autres strutcures instituionnelle de proximité

• La démocratisation des CS passe par la concertation entre les différentes parties prenantes, les élèves entre autres tant pour revisiter les critères d’accès que pour réfléchir et mettre en place les activités

« Comme je suis dans la troupe de chant, tout le monde me connaît maintenant. Quand on a une activité, l’administration, les élèves et les enseignants assistent et c’est comme ça qu’on m’a proposé pour faire partie de l’équipe du projet « jeunes en action… » Jeune de Témara.

32

Page 33: Afilal Rachida

aux efforts engagés par ces structures en terme de communication et d’information d’autre

répondants. Ces structures

• ts, les

• de Droits Humains citées par 14% des répondants. Il en ressort que le

Remar champ d’action, le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme

nt été identifiées par 18% des répondants. Parmi elles,

• répondants de manière

• ondants. Toutes

part. Néanmoins, par mécanismes associatifs, les enquêtés(es) entendent toutes les structures associatives à but non lucratif regroupant par ordre de fréquence :

• Les associations de développement identifiées par 29% dessont les plus connues eu égard à leurs actions diversifiée couvrant tous les axes : i) infrastructures, ii) sensibilisation, iii) éducation … Certaines ont même été citées de manière nominative, telle que l'association ADRAR, ZAGORA , Action Citoyenne, Tanmia…

Citées par 29% des réponanassocitaions de quartiers font désormais partie du paysage social. Leur caractère de proximité privilégiant le contact et l’échange leur octroie de la visibilité et de l’accessibilité. Leur action diversifiée et ciblée leur donne une identité spatiale les rendant ainsi plus perméables et plus approriables par lescommunautés.

les associations

Types d'ong's identifiées

29%

14%22%

18%

10% 7%

développement droits humains quartiersthématiques culturelles féminines

travail mené par ces associations les situent en amont en tant qu’intervenants incontournables pour la promotion des droits, de l’équité et de la justice sociale. Les actions étatiques engagées en matière de promotion des droits humains ont remis cette thématique à l’ordre du jour et ont permis une forte médiatisation pour ces associations. Les associations les plus citées sont par ordre de fréqence : l’Association Marocaine des Droit Humains(AMDH), l’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme (OMDH) , le Centre des Droits des Gens (CDG), l’association « Ne touche pas à mon Pays »….

que : Eu égard à son(CCDH) a également été cité par certains interviewés en tant qu’association bien qu’il constitue un organe gouvernemental.

• Les associations thématiques ocomptent les associations des handicapés, les associations des enfants des rues, les associations de promotion des droits des enfants, les associations de lutte contre le sida, les associations de lutte contre le cancer des enfants …

Les associations culturelles ont été citées par 10% des nomintaive telles que : Achoola ou encore l’association de scootisme

En dernier, se positionnent les associations Féminines avec 7% des répont été englobées de manière non distinctive sous l’intitulé « associations pour les droits des femmes». Souvent, elles ont été identifiées par leurs présidentes plus que par leur intitulé. ( association de telle ). Souvent aussi, elles ont été associées à la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Ce type de mécanismes a surtout été identifié par les enquêtées. Ennakhil, Amna et solidraité féminine ont fait partie des associtaions nommées.

33

Page 34: Afilal Rachida

Remarque: curieusement, la « moudawwana » a été citée en tant qu’association, dénotant des efforts à engager en terme d’information et de communication par les associations certes mais aussi et surtout par le ministère et le Secrétariat d’Etat de tutelles.

Afin d’orienter l’action, il serait cependant intéressant d’avoir des éléments quant à la déclinaison genre des données recueillies. A ce niveau, il se révèle, en référence au tableau ci à côté, que les garçons (34%) ont une connaissance plus élargie que les filles (29%) du tissu associatif. Cette tendance conforte une réalité en vigeur dessinant les associations comme étant des mécanismes à prépondérance masculine. cette tendance aura certainement des retombées quant à l’état de participation des filles et des garçons et permettra de dresser un certain profilage de ces derniers.

connaissances du tissu associatif / genre

Filles %

Garçons%

%

Oui 29 34 63 Non 21 13 34 Sans réponses 2 1 3 Total 100

4.2 : Les associtaions : adhesion et non adhésion en question Le diagramme ci à côté montre qu’entre la connaissance des mécanismes associatifs et l’adhésion, un grand pas reste à franchir: seulement 34% des enquêtés adhèrent aux ONG’s locales avec dens écarts entre les sites. Tanger suivie de Marrakech, de Tahannaoute et enfin de Témara connaît le meilleur taux d’adhésion. Pourtant, avec la région de Souss/Massa/Draa, la région de Marrakech/Tansif/Al Haouz est nationalement connue en tant que pôle d’excllence en la matière. La tradition associative et les cumuls enregistrés n’ont pas permis pour autant une adhésion plus ample.

taux d'adhésion à 1 association

34%

63%

3%

oui non SR

Cependant, il s’observe qu’en terme de tranche d’âge, les répondants qui adhèrent aux associations se situent entre 17 et 23 ans. Cette tendance s’est confirmée dans tous les sites concernés par l’enquête de terrain.

En terme de genre, les garçons plus que les filles y sont engagés avec 63% contre 37%, tel qu’illustré sur le diagramme correspondant. La culture environnante autant que les contraintes et les impératifs sociaux relatifs au genre peuvent-être mentionnés pour expliquer en partie cette tendance.

Taux d'adhésion aux ONG's selon le genre

63%

37%

garçons fille

Ces données nous interpellent à investiguer les motifs de non addhésion tels que vus par les enquêtés(es). Ainsi, plusieurs pistes ont été tracées :

• Manque d’informations, avancé par 35%. Il concerne spécialement les programmes, les modalités d’adhésion, les finalités, les objectifs et les activités. Cette spécification

motifs de non participation

35%

38%

17%5%2%3%

manque d'information mauvaise image éloignement du lieu d'habitat manque de motivationmanque de tempsmanque de moyens

34

Page 35: Afilal Rachida

recherchée dénote du besoin en informations pertinentes, fiables et ciblées et non seulement d’une information faisant état de propagande.

• Mauvaise image des associations avancée par 38% des répondants. Cette tendance assez prépondérante place la recherche de la transparence, de la crédibilité et de la fiabilité comme des préalables essentiels à une adhésion active. Les exemples de certains cas de mauvaise gestion viennent pour illustrer cette tendance dans les propos des interviewés. L’impunité aidant, les rsiques de discrédit et de dénigrement flottent sur ces organisations à cause de la diffusion de ces « failure stories ». Des actions épuratives se doivent d’être engagées.

« Les présidents des associations s’enrichissent grâce à l’argent des projets. Je connais quelqu’un comme ça et tout le monde est au courant. Il n’avait rien et du jour au lendemain il est devenu riche. Il continue de présider son association sans qu’il soit interpellé ou poursuivi » (Jeune de Marrakech)

• L’éloignement spatial a été cité par 17% des répondants pointant du doigt les besoins en structures de proximité présentant aux cibles une certaine visibilité physique. Certes, la proximité devrait pallier aux problèmes d’accessibilité et permettre un plus grand afflux des jeunes sans grande distinction de genre. Certains interviewés ont évoqué à ce titre le manque de moyens leur permettant de se déplacer régulièrement vers ces strctures d’un côté et de payer leurs frais d’adhésion de l’autre.

« Mes parents ne me laisseront jamais adhérer à une association ni assister à ses activités. Ils estiment que c’est un milieu fréquenté seulement par les garçons. En vérité, toutes mes copines de classe ne vont pas aux associations mais nous nous activons dans le club de santé» (Jeune de Témara)

Un regard plus affiné sur les motifs de non paricipation montre comme illustré sur le tableau ci à côté les tendances suivantes :

• Respectivement, filles et garçons, sans écarts significtaifs (16% et 19%) énoncent le manque d’informations et la mauvaise image des associtaions ( 11% et 27%) comme obstacle à leur participation.

Motifs de non participation dans les ong’s /genre

Filles %

Garçon %

%

Manque d’informations 16 19 35 Mauvaise image 11 27 38 Localisation (éloignement) 12 5 17 Manque de motivation 2 3 5 Manque de temps 0 2 2 Manque de moyens 0 3 3 Total 100

• Bien qu’avancé par les deux sexes, l’éloigenment des associations et leur manque de proximité demeure un argument plutôt féminin (12% contre 5%). Cet argument met en relief deux points essentiels : i) le déficit en structures associatives répondant au principe de la proximité, ii) la persistance des considérations culturelles relatives à la mobilité spatiale qui remet à l’ordre du jour la question suivante : comment briser le plafond de verre, souvent à l’origine des inhibitions, des résistances et d’une participtaion citoyenne pleine et entière?

autoévaluation de l'impact de ces structures

52%

15%

33%

positive négative SR

35

Page 36: Afilal Rachida

Pourtant, l’évaluation par les répondants de l’action des mécanismes associatifs est plutôt positive. En effet, 52% se rangent dans cette tendance contre 15% comme illustré par le digramme ci-à-côté. Cette tendance est indicative de l’importane de ces structures et demeure donc stimulante pour une participation plus ample des jeunes, si toutefois les obsatcles sont résorbés moyennant une action interne et externe.

A l’image de ces obstacles les propositions se déclinent en terme de :

• Communication et d’information et ce concernant 36% des répondants. Cette proposition représente un point commun à tous les axes. Sa récurrence indique de l’effort à engager à ce niveau.

• Exprimant le besoin en mécanismes proches, accéssibles, facilement identifiable et localisables, les jeunes s’inscrivent dans une démarche de proximité. Ces associations doivent selon eux/elles être spatialement proche des cibles ( 30%). Les associations de quartiers représentent en l’occurrence un modèle dans ce cadre. cette tendance telles qu’ilustrée dans le tableau comportant les données désagrégées en genre, reste plus féminine (21%) que masculine (9%).

Propositions pour plus d'adhésion aux mécanismes associatifs

30%

19%15%

36%0%

proximité des ciblestransprence dans la gestion crédibilité/visibilisation des réusltats communictaion et information diversifictaion des activités

• 19% des répondants proposent la diversification des activités pour stimuler la participation ds jeunes. L’option pour des activités créatives concertées interessant les jeunes en constitue l’une des facettes.

• En proposant la visibilisation de l’impact des activités des associations, les jeunes s’inscrivent dans une approche par résultats, observée d’ailleurs tout au long de l’expérience de réalisation de la recherche/action par leurs pairs. Les jeunes sont assoiffés d’impact plus que d’activités proprement dites. Le ton est au qualitatif plus qu’au qantitatif avec, en arrière goût, un sentiment de rassasiement comme en témoigne les propos en encadrés.

Propositions : pour plus de participation dans les ong’s

Filles %

Garçons%

%

Proximités des cibles 21 9 30 Gestion transparente 5 14 19 Crédibilité 6 9 15 Communication /informations

17 16 33

Diversification des activités 0 3 3 Total 100

« C’est vrai il y a plein d’associations maintenant et partout dans le Maroc pas seulement à Marrakech. Mais le plus important c’est les résultats. On ne voit pas beaucoup de changement dans la vie des gens et pourtant… » (Jeune de Marrakech)

Enseignements à tirer • L es associations constituent des espaces appropriés pour la participation des

jeunes si toutefois les conditions de proximité, de transparence et de diversification des activités, sont assurées.

• Les jeunes ballottent entre un enthousiasme emportant et un scepticisme qui freine les élans. Communication, visibilisation des résultats, meilleure gestion en sont quelques maîtres mots.

• Si les jeunes s’inscrivent dans une approche tablant sur les droits, l’approche genre devrait y être alliée pour permettre plus d’égalité de chances et d’équité entre les deux sexes tant pour participer que pour bénéficier des prestations.

36

Page 37: Afilal Rachida

5. La participation dans les mécanismes culturels

5.1 : Les maisons des jeunes : de la connaissance à l’adhésion Maisons des jeunes, troupes de chants, équipes de sports constituent les principales composantes « naturelles » de ce champ. Cependant, les Maisons des Jeunes s’érigent en espaces privilégiés de participation (84%), suivies des équipes sportives (10%) et des troupes de chants (5%). Ces maisons constituent des lieux d’épanouissement, d’apprentissage et d’échange spécfiques aux jeunes.

Identifictaion des mécanismes culturels

84%

10% 5%1%

MJ les équipes sportives de quartier les troupes de chants( Rap, Ray; gnaoua ..) autres

En même temps que les équipes de sports, les troucommencent à prendre de l’élan eu égard aux activités physiques et artistiques si importantes pour une tranche d’âge aux besoins énormes en terme d’expressions. Ces mécanismes non institutionnels ont un caractère alternatif manifeste.

Pourtant, un

pes de chants paraissent en émergence et

e lecture genre des données fait

es culturels ont été plus

état de ce qui suit :

• les mécanimsidentifiés par les garçons ( 54.2%) que par les filles (41.8%). cette tendance se confirme relativement aux maisons des jeunes avec respectivement 43.4% contre 36.6%

Identification des mécanismes culturels

Filles %

Garçons%

%

Maisons des jeunes 36.6 43.4 84 Équipes sportives 3 8 11 Troupes de chants 1.2 3.8 5 Total 100

• les équipes sportives semblent représenter des espaces de participation masculine ( 8% contre 3%). Cette même tendance se confirme concernant les troupes de chants ( 3.8% contre 1.2%)

Remarque : Au regrad d’une déclinaison genre des données, les mécanismes culturels restent des espaces moins connus par les filles que par les garçons et donc forcément plus investis par ces derniers. les propsitions formulées pour plus de participation peuvent éclairer sur les mesures à prendre pour un accès et une intégration plus équitables des deux sexes.

Par ailleurs, relativement au genre, les maisons des jeunes se présentent selon les répondants comme des espaces plutôt masculins dans la mesure où seulement 32% des filles s’y activent contre 68% de garçons. Cette tendance interpelle à l’investigation afin d’identifier les motifs structurels, organisationnels, communicationnels et culturels qui en sont à l’origine.

Participation aux MJ selon le genre

68%

32%

garçons filles

En outre, les participants aux activités des maisons des jeunes selon le milieu de résidence montre ce qui suit :

• 35% proviennent des quartiers qualifiés de moyens

• 43% des quartiers défavorisés

• 31% des quartiers résidentiels.

37

Page 38: Afilal Rachida

Ces données montrent que la participation aux maisons des jeunes n’a pas vraiment de couleur sociale. Les jeunes issus(es) de milieux pauvres, moyens ou privilégiés sont tous bénéficiaires de ces structures à part presque égale. Il en ressort que la question du ciblage ne pose pas de problèmes ce qui constitue, à prime abord, un élément important aidant à l’action.

Participation aux MJ selon le milieu de résidence

34%

35%

31%

quartier défavorisé quartiers moyens quartiers résidentiels

5.2 : Obstacles à la participation aux maisons des jeunes

Les obstacles entravant une pleine participation des Jeunes et des adolescents selon les répondants s’expriment en terme de points faibles. Ils concernent les volets :

• Gestionnels exprimés en terme de transparence déficiente et ce pour 38% des enquêtés(es). En effet, plusieurs témoignages recueillis sur les sites ont déploré la gestion observée dans le cadre de ces mécanismes comme en témoigne les propos en encadré :

• Procédural exprimé en terme de critère d’accès et ce pour 17%. Le clientélisme prévalant baffoue le cadrage de droit devant régir ces structures. Associé au favoritisme, ces pratiques sont à même de véhiculer la marginalisation et l’exclusion d’une bonne tranche de jeunes, pour lesquels ces lieux représentent les seuls espaces institutionnels assurant une participation exemptée de frais. L’avantage de ces espaces est qu’ils existent en dehors des établissements fréquentés par les jeunes ( écoles, en particuliers) d’autant plus qu’ils acceuillent des pairs issus de différents milieux et horizons, ce qui n’est pas sans importance au regard des échanges et des partages enrichissants générés.

obstacles à la participation aux activités des MJC

38%

17%13%

12%

10%8% 2%

manque de transparence clientélismeopposition des parents activités inadéquatesmanque de temps manque de structuresautres

« Je ne sais pas qui assure le suivi et la supervision des maisons de jeunes. Les directeurs font ce qu’ils veulent, décident de qui entre et qui n’entre pas et ne se concertent avec personne. C’est largement connu qu’ils dilapident le budget )آيضربو في الميزانية ) sans que vraiment on leur

demande des compte… J. Marrakech

« En plus de son mauvais emplacement, les alentours de MJ sont devenus des lieux pour les clochards et les malfaiteurs. C’est devenu un lieu infréquentable. Si déjà moi je ne peux pas y aller comment des filles peuvent-elles s’ y aventurer?… Il faut être assuré ) مسوري( pour y entrer » (Jeune de Marrakech)

• Organisationnel dans la mesure où 12% des répondants qualifent les activités des Maisons de Jeunes de mal planifiées. Cette situation est corollaire avec le manque de temps de la part des bénéficiaires, souvent freinés par les emplois de temps chargés et l’absence d’un plannig de leur part.

• Communicationnel, dans le mesure où 13% des répondants ne fréquentent pas les structures à cause de l’opposition des parents. Dans cette perspective, si la communication est au cœur du travail à engager envers les jeunes, elle devrait également atteindre les parents qui restent des éléments opérants dans le taux de couverture des bénéficiaires. Leur ciblage peut également aider à faire bénéficier les filles qui en restent les parents pauvres. La mauvaise image de ces maisons nourrit les rumeurs et fait brandir le refus des parents soucieux de la réputation de leurs enfants

38

Page 39: Afilal Rachida

en général et de leurs filles en particulier. Comme en témoigne les propos correspondants, la désertion de ces espaces peut être véhiculée par des motifs relevant

travaille dans des

erture de ces mécanismes sur un public cible

de la sécurité des bénéficiaires.

Structurels: référant aux déficits enregistrés tant en termequantktatif que qualitatif. Dans ce cadre, 8% des répondants ont évoqué la rareté de ces strctures et leur absence dans certains quartier. Le cas de la commune de Béni Makada est éloquents : pour plus de 300 000 habitants une seule maison des jeunes est implémentée et conditions qui ne répondent aucunement aux normes devant la régir.

Choix des activités : selon 12% des répondants, les activités des maisons des jeunes ont un arrière goût du « déjà vu ». Les jeunes sont constamment à la recherche d’activités novatrices et exigent des structures de répondre à ce besoin. les activités théâtrales, les campings d’été…ne semblent plus favoriser l’adhésion des jeunes. Il en résulte que de vrais espaces de discussions, d’échanges et de concertation entre les jeunes et les gestionnaires des MJ se doivent d’être mis en place. L’élargissement de la concertation aux jeunes ne fasant pas forcément partie d’associations peut constituer un élément porteur d’innovation et d’ouvplus large et plus représentatif de toutes les catégories et tranches d’âge.

Comme indiqué sur le diagramme correspondant, hormis cette panoplie d’entraves avancées, les opinions des enquêtés(es) à l’égard de ces mécanismes sont largement favorables (69%) contre 9%. Cette tendance peut monter en créchendo si les propositions des enquêtés (es) sont prises en considération par les décideurs : .

• Communication/information (32% avec 19% pour les garçons et 13% pour les filles) via l’organistation de forums d’information comme spécifié par certains des interviewés ou encore de journées « portes ouvertes »…

opinions quant aux prestations des MJ

69%9%

15%7%

positive négative NSP SR

propositions pour une meilleure participation des J.A

32%

19%8%20%

4%2%15%

communication/informationactivités inadaptéesdémocratiser l'accès muliplication des MJC organistation de forum d'informationaudition des MJC

éli ti d l ti

• Multiplication des structures selon une démarche de proximité rapprochant les MJ des jeunes (20%)

• Créativité pour des activités originales et porteuses (19%)

Propositions pour + de participation dans les MJ

Filles %

Garçons%

%

Amélioration de communication 13 19 32 Activités adaptées 10 9 19 Démocratisation de l’accès 6 2 8 Multiplication des MJ 17 16 20 Organisation de forums d’information

0 3 4

Audition des MJ 0 2 2 Autres 7 8 15 Total 100

• Démocratisation de l’accès aux MJ (8%). Cette revendication reste plutôt féminine (6% contre 2%) et renvoie aux obstacles entravant une participtaion égalitaire pleine et entière sans distinction ni discrimination aucunes. faire des maisosn des jeuens des espaces asexués est à même de garantir les mêmes chances d’accès pour les deux sexes.

39

Page 40: Afilal Rachida

• Audition des MJ pour une meilleure gestion (2%). Il importe de souligner que les concept « d’audition » et de « rendre compte » sont revenus également dans d’autre axes dénotant de l’émergeance d’une nouvelle culture articulée autour des droits, moyennant un discours en vogue et appréhendant l’appareil judiciaire en amont comme seul recours ultime

Obsevation : Le cadrage par une approche genre pilotée par les droits reste nécessaire pour mieux répondre aux besoins des J.A sans discrimination aucune.

Enseignements à tirer

• La question de la démocratisation de l’accès aux MJ doit générer une vritable réflexion dans les instance de tutelle pour en nouurir la crédiilté

• Les mécanismes non institutionnels se présentent en espaces alternatifs jeunes à 100%. Le renforcement des hobbys, la distraction et la recherche d’1 rayonnement en sont à l’origine.

• La multiplication des activités de communictaion et d’information et leur re-ciblage de sorte à atteindre les parents, les communes, les associations de parents d’élèves, les wilays peuvent contribuer à générer le ryonnement des ces structures sur leur environnmment immédiat. Le marketing des villes passe également par ce type de structures.

6. La participation dans l’institution familiale Dans plusieurs études, la participation des jeunes dans l’institution familiale est appréhendée comme indicateur de solidarité6. Dans le cadre de cette étude, elle est appréhendée en tant que forme d’adhésion à l’institution familiale et de contribution à ses régulations et équilibres. Qu’en est-il de la part prise par la participation de nos enquêtés dans son cadre ? les réponses à cette question se déclinent comme suit :

participation des J.A dans la gestion de l'institution familiale

82%

16% 2%

oui non SRDéjà, 82% des enquêtés(es) déclarent s’impliquer dans le quotidien de la famille chacun à son niveau. Cette implication a un caractère volontaire pour 81% des répondants sans écarts entre les sites ni entre les âges. L’institution familiale se présente ainsi à l’image d’une fourmière où chacun assure un rôle déterminé en fonction de son âge, de son statut ou encore de ses capacités et savoirs faire. Cependant, les écarts se situent de manière prononcée entre les filles et les garçons. En effet, les filles plus que les garçons semblent montrer plus d’implication avec 64% de filles contre 36% de garçons.

caractère de la participation

85%

3% 12%

volontaires obligatoire autres

6 Jeunesse au pluriel : CERED, 2004, Rabat

40

Page 41: Afilal Rachida

En outre, un regard genre porté aux formes d’implication des enquêtés(es) met en exergue des types spécifiques de participation catégorisées comme suit :

• Participation aux travaux ménagers. Cette tâche est assurée dans sa totatité par les filles avec un taux de 62%. En contre partie, le bricolage, les courses, les réparations… sont assurés par les garçons de manière quasi exclusive. Cette tendance confirme la répartition sexuelle des tâches encore en vigeur en dépit des avancées réalisées en terme de scolarisation des filles, d’accès à l’éducation et à l’emploi. Or, assurer les tâches ménagères en parallèle avec les la vie scolaire doit sûrement avoir un coût qu’il importe de comptabiliser

Participation familiale selon le genre

64%

36%

filles garçons

• Appui financier cité par 11% ds répondants sans distinction manifeste de genre. L’appui financier à la famille constitue une autre forme de participation. Dans ce sens, les jeunes se déclarent avoir pour devoir d’appuyer financièrement leur famille moyennant un discours articulé autour de la solidarité comme en témoigne les propos en encadré. Les filles sensiblement plus que les garçons soutiennent financièrement leur familles avec respectivement 6% contre 5%. Cette réalité peut être appréhendée comme un atout qui leur permet de renégocier leur statut au sein de la famille si toutefois la conscience de l’importance de cette contribution est acquise. Elle peut également les amener à se repositionner dans le cadre de la hiérachie familiale et d’y être plus infulentes.

types de participation

62%11%

21%4%2%

travaux ménagersappui financierappui scolaire aux plus jeunesrésolution des problèmes autres

« Ma famille a besoin de mon aide. Je ne peux les laisser tomber. Mes frères et sœurs ont besoin de pleins de choses. Alors depuis que je travaille, je leur donne chaque mois la moitié de mon salaire parfois même plus…. » Jeune de Tanger

• Appui scolaires aux plus jeunes mentionné par 21% des enquêtés(es). Cette donnée est importante car elle est indicative des progrés réalisés en terme de scolarisation. Ainsi, les aînés(es) peuvent assurer ce rôle sans faire appel à des encadrants généralement payés. Il serait instructif de comptabiliser ce type de participation pour estimer la contribution des jeunes à sa juste valeur.

Types de participation / genre Filles %

Garçons%

%

Travaux ménagers 62 0 62 Appui scolaire aux plus jeunes 13 8 21 Appui financier 6 5 11 Résolutions des problèmes 0 4 4 Autres 2 2 Total 100

Observations : Contrairement à ce que l’on peut croire, les JA restent attachés à

41

connaissance relative au parlement de l'enfant

67%

29%4%

oui non SR

Page 42: Afilal Rachida

l’institution familiale et font en sorte de s’ y intégrer via la participation. Cependant, cette contribution ne va pas au-delà de la répartition sexuelle des tâches. Elle est encore loin d’atteindre la participation à la prise de décision. Hormis le discours ambiant sur la fragilité ascendante de l’institution du père et de la mère, le leadership reste une affaire exclusivement parentale. Le temps est à la non participation à la décision, le ton lui est à la solidarité familiale. Pourtant, la participtaion exponentielle des plus jeunes dans leur famille et spécialement leur contribution financière peut converger à long terme vers le reprofilage de l’institution familiale, des rôles et des statuts dans son sein….

7 : Participation dans d’autres mécanismes : cas du parlement de l’enfant et des conseils communuaux des enfants Identifiés par les participants comme des mécanismes offrant aux adolescents et aux jeunes des possibilités de particpation, le Parlement de l’Enfant et les Conseils Communuax des Enfants semblent s’infiltrer de manière frileuse mais sûre dans le paysage social en général. Ainsi, 67% des enquêtés(esà déclarent avoir connaissance du parlement de l’Enfant contre 24%. Par contre, les Conseils communuax des Enfants sont nettement moins connus avec un taux de 20% seulement contre 74%.

Connaissance du parlement de l’enfant selon le genre

Filles %

Garçons%

%

Oui 31 36 67 Non 12 16 29 Sans réponses 1 3 4 Total 100

Certes, comparativement au Conseils Communaux, le Parlement de l’Enfant a plus d’échos parmi les répondants en vertu de son « ancieneté », de ses cumuls et des actions de médiatisation de grande envergure engagées. Son action est favorablement appréhendée par 71% des répondants. Pourtant, le témoignage en encadré est amplement éloquent laissant entendre que le droit à une information pointue et pertinente est largement exprimé. parmi les répondants, même les informations les plus élémentaires concernant les critères d’accès ou encore les activités semblent faire défauts.

opinions des J.A sur l'expérience du Parlement de l'enfant

71%

10%

19%

satisfaisante négative SR

« Je sais qu’il y a le Parlement de l’Enfant mais je ne sais pas comment on y entre, ni quand ni où il se trouve, ni ce qu’il fait » jeune de Tahannaoute

connaissances par les J.A des Conseils Communuax des Enfants

20%

74%

6%

oui non SR

Encore frêle et fraîche, l’expérience des Conseils Communuax des enfants reste encore largement méconnue, d’où l’ampleur des efforts à consentir en terme d’information et de communication. Certains témoignages évoqués en parallèle de

Connaissance des CCE de l’enfant selon le genre

Filles %

Garçons %

%

Oui 6 14 20 Non 31 43 74 Sans réponses 4 2 6 Total 100

42

Page 43: Afilal Rachida

l’enquête de terrain révèlent l’opacité de ces structures, leur caractère fermé et excessivement sélectif7. Vues de l’intérieur, ces structures restent, selon d’autres témoignages, gérées par des adultes. Les enfants sont certes des parelmentaires et des maires/mairesse mais à l’image de leur ainés. La lecture par ces derniers des rapports réfléchis et rédigés par des adultes, voire même des exeprts, en est l’illustration.

En accord avec ses éléments, les propositions des enquêtés(es) pour une meilleure participation se déclinent comme suit :

• l’information et la communication proposées par 50% des répondants. Cette information devrait porter non seulement sur l’existence de ces structures mais sur leur fonctionnement, leurs programmes, leurs objectifs… Cette proposition devrait pallier à l’opacité qui les caractérise. Cette mission pourrait-être portée par les institutions scolaires en partenariat avec l’observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) et le Secétariat d’Etat à la Famille et à l’Action Socialeet aux Personnes Handicapées8 (SEFEPH).

propositions pour une meilleure participation dans ces mécanismes

50%34%

11% 3%2%

diffusion de l'information sur cesmécanismes encourager et motiver les J.A

ouvrir les portes aux moins méritants

• La motivation des jeunes citée par 34%. Pour exceller, les jeunes ont besoin d’être accompagnés et boostés. Or, faire partie de ces structures table sur l’excellence, d’où leur caractère sélectif. L’égalité des chances donnée au départ grâce à la généralisation de la scolarisation ne se préserve plus tout au long du parcours de l’élève. Les éléments parasitaires opérants compromettent amplement cette égalité de départ.

• La démocratisation de ces structures mentionée par 11% témoigne de l’imperméabilité de ces structures au regard de la rigueur des critères de sélection observés. Une revisite de ces critères à effecteur selon une démarche concertée et inclusive de toutes les parties prenante, y compris les principaux interessés(es) se révèle urgente. La démocratisation préconise de s’inscrire dans une approche droit articulé autour de l’équation : « à chances égales participations égales ».

Enseignements à tirer

• Des efforts en terme de diffusion et de fluidité de l’information se doivent d’être consentis pour garantir une transparence et une démocratisation viables. La crédibilité et la promotion de ces deux structures en dépendent.

• Les propositions des jeunes et des adolescents sont cadrées par une approche citoyenne, positive et structurante. La communication, le dialogue et la fluidité de l’information en constituent le fer de lance.

• Nos Jeunes et adolescents ont confiance dans leur capacité à agir. Mais, ils ont aussi besoin d’être boostés, encadrés et motivés. leur action doit se situer en amont, à savoir au niveau de la gestion et non seulement de l’exécution.

• 7 La participation dans les équipes de trois parlementaires et d’une mairesse a été extrêmement instructive. Un regard de l’intérieur a été porté à ces mécanismes. Une évaluation de leur action s’avère indispensable.

8 Lors de l’un des ateliers, plusieurs question nous ont été posées relativement au parlement de l’enfant et des conseils communuax des enfants : « Qui choisit ces parlementaires et élus, qui gère le PE, d’où vient son

43

Page 44: Afilal Rachida

Conclusions : Les conclusions à tier se situent à trois niveaux distincts :

1. Au niveau du processus engagé pour la réalisation cette action/recherche, les enseignements cumulués nous semblent d’un importance cruciale. Ils peuvent se déliner comme suit :

• L’approche qui doit cadrer toute action ciblant les jeunes est une approche de proximité tirée par les résultats, prenant compte du genre et pilotée par les droits

• La favorisation du dialogue et de l’échange est à même de créer une dynamique favorable à la créativité et à la genèse de bonnes idées. ( pièces théâtrale, caricature, opérette….

• Plus les jeunes sont impliqués en amont dans la gestion du processus, plus leur engagement s’inscrit dans la durée

• La confiance dans les compétences des jeunes garantit un engagement et une adhésion sereins

• Le travail avec les jeunes sur une activité processuelle se doit de commencer par un travail préalable de construction de confiance et de fidélisation. Comparativement, le travail avec les J.A. de Tanger, de Marrakech/Tahnnaoute a été plus fluide que sur Témara.

• L’option pour la mise en place de facilitateurs/points focaux parmi un corps enseignant engagé, militant et mobilisé est indispensable

• La garantie de l’implication des J.A impose un suivi régulier, professionnel et systématique, sinon l’enthousiasme risque de fléchir.

2. Au niveau des résultats de l’enquête de terrain :

• Les jeunes, loins de porter un regard défaitiste sur la réalité, s’inscrivent dans une approche constructive. Contrairement aux idées reçues sur leur dénigrement des institutions, l’enquête a montré une volonté d’engagement manifeste

• Leur approche de la participation est cadrée en grande partie par les droits ; la dimension du devoir est peu présente sauf pour ce qui est de la participation dans l’institution familiale,où le social et l’éthique se mèlent au religieux au point de se confondre. Un travail sur l’éducation aux droits et aux devoirs s’avère indispensable.

• Dans leur diversité les mécanismes de participation sont peu soucieux des considérations genre, d’où leur caractère masculin. Des efforts d’intégration de l’approche genre selon une démarche de mainstreaming doivent être entrepris pour garantir plus d’égalité et d’équité tant en terme d’accès que de représentativité

• Les propos sur la démocratisation des mécanismes de particpation, sur leur assainissement, sur leur audition ou encore sur la moralisation de la vie publique ou l’impunité… dénotent de l’émergence d’une culture centrée sur le « rendre compte » et sur la primauté et la suprématie accordées à l’institution de judiciaire.

• Concernant l’approche « droit », elle reste implicitement présente dans i) l’appréhension de la particiaption en tant que droit ; ii) la délimitation des problèmes d’accès aux différents mécanismes et la revendictaion de leur ouverture sur tous les

budget , qui en programme les activités? », bref, de quoi faire de la diffusion de l’information et du partage une activité névralgique.

44

Page 45: Afilal Rachida

cibles de manière non disciminatoire selon des critères concertés ; iii) le rejet de l’aspect sélectif de certains mécanismes ou encore des pratiques du clientélisme et du favoritisme dominantes dans certains d’entre eux ; iv) la revendication de la bonne gouvernance, via la lutte contre les fraudes, la mauvaise gestion, le manque de transparence…prévalents de certaines structures

• Concernant l’approche genre c’est plutôt en terme d’absence que les observations se présentent : i) son absence en tant qu’approche de cadrage dans les différents mécanismes ; ii) l’absence des propos sur l’égalité en tant que droit à partiquer et à preserver dans ces mécanismes ; iii) L’asence de propos sur les valeurs de l’équité dans la mesure où certains espaces restent amplement masculins ; iv) la non prise en compte des considérations culturelles dans le fonctionnement des mécanismes de participation ; v) les propos sur l’élimination des contraintes culturelles et le changement des mentalités ne sont pas appuyées par des propositions palliatives telles que la discrimination positive ou encore le quota….

45

Page 46: Afilal Rachida

ANNEXES

46

Page 47: Afilal Rachida

1. Têtes de lignes de la note méthodologique

1.1 : Des missions réalisées Le processus d’élaboration du rapport d’analyse de situation des adolescents et des jeunes s’étalera sur une durée de 18 semaines. 4 sites sont concernés par cette recherche/action menée par les jeunes, à savoir, Marrakech, Témara, Tanger et la région d’Al Haouz. Pour ce faire, 6 grandes activités/temps vont ponctuer cette consultation :

• élaborer une note méthodologique, assortie d’une offre financière ;

• développer les protocoles et outils d’investigation et d’analyse en collaboration avec les jeunes

• sélectionner et recruter les équipes des jeunes qui vont mener la recherche/action en collaboration avec les équipes d’appui sur les sites et les commanditaires

• assurer la formation des jeunes sur les techniques d’analyse de la situation

• encadrer le processus de la recherche/action

• encadrer le processus d’analyse des données et de rédaction des rapports de sites

• encadrer et superviser l’élaboration du rapport de synthèse

1.2 : Des activités menées :

• Finalisation et validation des outils d’investigation puis délimitation du:

• Nbre de binômes / sites ( 10 binômes x4 sites= 40)

• Nbre de questionnaires (25 / binôme, 25x10= 250 questionnaires)

• Nbre d’entretiens à administrer = 40 entretiens/site, à raison de 4/binôme)

• Effectif de l’échantillon 290 /site (soit un total 290x4= 1160 sur les 4 sites)

• Présentation des techniques d’analyse quantitative: calcul des %, des moyennes, tableaux statistiques/ variables, usage de l’Excel pour les illustrations quantifiée …)

• Présentation des techniques d’analyses qualitatives (catégories d’analyse, degrés de fréquence, sélection des témoignages…

• Technique de rédaction des rapports d’analyse: la règle des 5 C, la ponctuation, la régulation des parties, les fils conducteurs, la présentation quantitative et qualitative des données…

• Élaboration en commun de la charpente du rapport: table de matière

• Formation des binômes ( testing de l’approche du grand frère/grande sœur), élaboration d’1 feuille de route de terrain et de la check list

• Répartition des tâches de chaque binôme et des responsabilités

• Rédaction des rapports de sites

• Présentation des résultats

47

Page 48: Afilal Rachida

2. Les outils d’investigation : le questionnaire et le guide d’entretien

دليل المقابلة

تقديم

يلي موضوعه ات مطالبون بإنجاز بحث ميداني تحل/شابات ومراهقين/نحن فريق عمل مكون من شباب ويدخل هذا البحث في إطار برنامج يتم إعماله بشراآة , "رصد وتحليل واقع المشارآة المواطنة للشباب"". آتابة الدولة للشباب"و" الوطنيةةوزارة التربي" "اليونسيف"و" صندوق األمم المتحدة للسكان" مع

علومات التي سوف تساعدنا على فهم وتستهدف المقابلة التي نود إجراءها معكم الحصول على بعض الم.موضوعي لواقع مشارآة الشباب المواطنة في بعض مستويات الحياة االجتماعية

بيانات عامة

..........الجنس .............السن : .......................................المستوى الدراسي/ المهنة

.....................................) : ................الحي( مكان اإلقامة

المحور األول: مقاربة الشباب للمشارآة المواطنة بشكل عام

في التنمية، ما رأيك في ذلك؟ آثيرا ما نتحدث عن مشارآة الشباب. 1........................................................................................................................

.............................................................................................................................

؟ ، ما ذا يمكن للشاب القيام به من أجل المشارآة في تنمية مجتمعه في رأيك. 2

................................................................................................................................................................................................................................................

......

المحور الثاني: الشباب وآليات المشارآة المواطنة

أحزاب، نوادي، جمعيات، : تعطي أمثلة( توجد آليات عدة تمثل فضاءات لمشارآة الشباب بشكل عام . 3، ما رأيك فيها؟... )برلمان الطفل

................................................................................................................................................................................................................................................

.....

هل يمكنك أن تحدثنا عن تجربتك داخل إحدى هذه اآلليات وعن ظروف ولوجك لها ؟ . 4 ........................................................................................................................

.............................................................................................................................

؟ ) ظ من الخارجآممارس من الداخل أو آمالح( أداء هذه اآلليات / آيف تقيم عمل. 5

48

Page 49: Afilal Rachida

................................................................................................................................................................................................................................................

......

لماذا هذا التقييم ؟ . 6 ........................................................................................................................

.............................................................................................................................

ة مشارآاآلليات، ما الذي يجب عمله حتى تضمن هذه أو مما تسمعه أو تالحظه انطالقا من تجربتك. 7

أوسع للشباب؟ ........................................................................................................................

..............................................................................................................................

:أذآر بعض األحزاب والنقابات التي تعرف. 8

................................................................................................................................................................................................................................................

......

؟ مغربيةالوالطالبية ما رأيك في التنظيمات السياسية والنقابية . 9........................................................................................................................

..............................................................................................................................

؟ ا الشباب في إطارهةآيف ترى مشارآ. 10 ........................................................................................................................

..............................................................................................................................

قترحات لتسهيل ولوج الشباب لهذه الهياآل وضمان مشارآة أوسع لهم في إطارها؟هل لديك م. 11

................................................................................................................................................................................................................................................

.....

مثل مجالس تدبير (داخل المؤسسة التعليمية التي تنتمي إليها، توجد آليات للعمل والمشارآة . 12،ما رأيك في هذه اآلليات؟ ....) ، لجن المؤسسة، مجالس األقسام

................................................................................................................................................................................................................................................

......

؟ افي الولوج والعمل داخله) ة(قمراهال)/ ة(شاب الوالعراقيل التي تواجه/ ما هي الصعوبات. 13 ........................................................................................................................

.............................................................................................................................

49

Page 50: Afilal Rachida

تطوير أداء هذه الهياآل؟ / هل لديك تصور ما لتحسين . 14........................................................................................................................

..............................................................................................................................

نادي حقوق اإلنسان، نادي (داخل المؤسسة التعليمية، هنالك أيضا آليات لألنشطة الموازية آالنوادي . 15

، ما رأيك في هذه المكونات ؟ ...)البيئة، نادي المواطنة، نادي الصحة........................................................................................................................

..............................................................................................................................

ما هو موقفك منها؟ ولماذا؟. 16

................................................................................................................................................................................................................................................

......

المشارآة المواطنة للشباب ؟ وتكثيف الذي يتعين توفيره لكي تقوم بدورها فعال في تعزيزما. 17 .......................................: ................................................... على المستوى التنظيمي/ على المستوى التدبيري

.......................................................:............................التسيير : على المستوى األنشطة

............................................................................................ ..................................: ...............................................................................آخر

ناشطون في بعض الجمعيات، ما رأيكم بخصوصها؟ انتم آشباب ومراهقين، تسمعون أو ربما . 18

................................................................................................................................................................................................................................................

...

ما هو موقفك منها؟ وآيف تقيم عملها؟ . 19........................................................................................................................

..............................................................................................................................

للشباب ؟ أوسعمشارآة توفير في رأيك، ما الذي يتعين توفيره لكي تقوم بدورها في . 20

................................................................................................................................................................................................................................................

...

) اذآر تجربة شخصية(جل الشباب، ما رأيك فيها ؟ من بين اآلليات الموضوعة من أهي دور الشباب . 21........................................................................................................................

..............................................................................................................................

في نظرك، لكي تصبح ناشطا في إطارها، ما الذي يتعين فعله؟ . 22

........................................................................................................................

50

Page 51: Afilal Rachida

..............................................................................................................................

تعتبر الجماعات المحلية آليات للمشارآة المواطنة للشباب، ما رأيك في ذلك؟. 23

................................................................................................................................................................................................................................................

........................................................................................................................ .......

نسمع عن برلمان الطفل وعن المجالس الجماعية لألطفال، ما الذي تعرفه عنها وما رأيك فيها ؟ . 24

................................................................................................................................................................................................................................................

. .................................................................ما هي مقترحاتك من أجل تحسين أدائها؟ . 25

........................................................................................................................

المحور الثالث : تطلعات الشباب بخصوص المشارآة المواطنة

) أمثلة(تستجيب اآلليات المتواجدة فعال لتطلعات الشباب والمراهقين آي ما الذي يمكن فعله .26 .............................................................................................................................

..........................................................................................................................................................................................................................................................

......... ؟ ك اختيارت المواطنة ؟ ما مبرراةفي تصورك، ما هو النموذج األمثل آللية تضمن للشباب المشارآ. 25

................................................................................................................................................................................................................................................

.....

شكرا على مشارآتكم

51

Page 52: Afilal Rachida

االستمارة

تقديم

مراهقات مطالبون بإنجاز بحث ميداني تحليلي موضوعه /شابات ومراهقين/نحن فريق عمل مكون من شباب" ويدخل هذا البحث في إطار برنامج يتم إعماله بشراآة مع, "طنة للشبابرصد وتحليل واقع المشارآة الموا"

. ووزارة الصحة" آتابة الدولة للشباب"و" الوطنيةةوزارة التربي" "اليونسيف"و" صندوق األمم المتحدة للسكانونهدف من خالل تعبئتكم لهذه االستمارة الحصول على بعض المعلومات التي سوف تساعدنا على فهم

آن التفضل /لذلك نطلب منكم. وضوعي لواقع مشارآة الشباب المواطنة في بعض مستويات الحياة االجتماعيةم. بتعبئتها مع الشكر الجزيل

بيانات عامة

: ..........الجنس : .............السن : .......................................المستوى الدراسي/ المهنة

) : .....................................................حيال( مكان اإلقامة

المحور األول : مقاربة الشباب للمشارآة المواطنة بشكل عام

؟ في الحياة االجتماعيةلشبابين مشارآة ا/آيف ترى. 1 في المستوى دون المستوى متوسطة ال رأي

) ي عالمة على الخانة المناسبة/ضع( ؟ رأيك، هل هذه المشارآة في . 2

أدري ال ة سلبيةإيجابي

؟ التي تمكن الشباب من المشارآة الهياآل/اآللياتهل لديك دراية ببعض . 3 نعم ال

:بعضا منهاي /إذا آان الجواب بنعم، اذآر. 4 :...................................................................................................في المجال السياسي : .........................................................................................التربوي/ في المجال التعليمي

:..................................................................................................... ال الثقافي في المج ...................................................................................................... في المجال الجمعوي

.......................................................................................................................آخر

؟نشطت في إحدى هذه اآلليات/هل سبق لك أن شارآت. 5 نعم ال

.......................................................................................................................لماذا؟............................................................................................................................

) فوق فما-1بالترتيب من ( ؟ ت تمكينا لمشارآة الشباباآللياأآثر في نظرك، ما هي . 6

األحزاب السياسية النقابات الجمعيات دور الشباب النوادي ) .......................................................ي/اذآر( آخر المدسية

المحور الثاني: الشباب والمشارآة في التنظيمات السياسية والنقابية

؟والمنظمات المتواجدة بالمغرب هل لديك دراية باألحزاب والنقابات . 7

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Page 53: Afilal Rachida

نعم ال

ي بعضا منها؟ /هل يمكن أن تذآر. 8 .............................................................................................................................

............................................................................................................................. في نظرك، هل األحزاب مفتوحة في وجه مشارآة الشباب ؟. 9

نعم ال

تحول دون مشارآة الشباب في إطارها؟ هل هنالك عراقيل . 10 نعم ال

: إذا آان الجواب بنعم، هل هذه العراقيل ذات طبيعة. 11 ................. إخبارية مرتبطة بطرق العمل آخر/تنظيمية تدبيرية تواصلية

؟وحة في وجه مشارآة الشبابالنقابات مفتهل . 12

نعم ال هذه التنظيمات ؟ عمل ونشاطما رأيك في . 13

) ..............ي/حدد(إيجابي سلبي ال رأي آخر مفتوحة في وجه الشباب؟ هل المنظمات الطالبية نعم ال

؟التنظيمات هذه مختلف ما هي مقترحاتك من أجل تمكين الشباب من المشارآة في . 14 .............................................................................................................................

............................................................................................................................. المحور الثالث: الشباب/ المراهقون والمشارآة في اآلليات التبربوية

يمية ؟هل لديك اطالع بآليات المشارآة المتواجدة على مستوى المؤسسة التعل. 15

نعم ال

ي بعضا منها؟ /هل يمكن أن تذآر. 16 .............................................................................................................................

........................................................... .................................................................. في إحداها؟ أونشطت سابقا / حالياهل تنشط. 17

نعم ال

: إذا آات الجواب بنعم، هل نشاطك في إطارها . 18 …………) ي/حدد( اختياري إجباري أخر

آيف تعتبر تجربتك في إطارها؟ . 19

إيجابية سلبية

تحدد مشارآتك في إطارها ؟ شروطهل هنالك . 20 نعم ال

الشروطدي ما هي هذه /إذا آان الجواب بنعم حدد. 21

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...

؟ منمشارآتك داخل هذه اآللياتهل مكنتك . 22

53

Page 54: Afilal Rachida

...…………………عالقات أفضل مع األساتذة عالقات أفضل مع الزمالء آخر

هل هنالك صعوبات تعترض مشارآتك في هذه اآلليات؟. 23 نعم ال

ي بعض أنواع هذه العراقيل /آرإذا آان الجواب بنعم، أذ. 24

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

ما رأيك في أداء هذه اآلليات ؟ . 25 ) ..............ي/حدد(إيجابي سلبي ال رأي آخر

ين القيام به من أجل تمكين التالميذ من المشارآة الفعلية في هذه اآلليات ؟ما الذي يتع. 26

........................................................................................................................................................................................................................................

المحور الرابع: الشباب/ المراهقون والمشارآة في النسيج الجمعوي

هل لديك اطالع ببعض الجمعيات التي تمكن الشباب من المشارآة المواطنة ؟. 27 نعم ال

ي بعضا منها؟ /هل يمكن أن تذآر. 28 .............................................................................................................................

............................................................................................................................. في إحداها؟هل تنشط . 29

نعم ال : إذا آات الجواب بنعم، هل نشاطك في إطارها . 30

....................…………) ي/حدد( اختياري موجه أخر

آيف تعتبر تجربتك في إطارها؟ . 31 إيجابية سلبية

هل هنالك شروط مسبقة تحدد انخراطك فيها ؟ . 32

نعم ال

دي ما هي هذه الشروط/إذا آان الجواب بنعم حدد. 33…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………….................. هل هنالك صعوبات تعترض مشارآتك في هذه الجمعيات؟. 34

نعم ال

ي بعض هذه العراقيل /إذا آان جوابك بنعم، أذآر. 35…………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………............... ما رأيك في أداء هذه اآلليات ؟ . 36

) ..............ي/حدد( آخر إيجابي سلبي ال رأي ل تمكين الشباب من المشارآة الفعلية في هذه الجمعيات ؟جما الذي يتعين فعله من أ. 37

..........................................................................................................................................................................................................................................................

54

Page 55: Afilal Rachida

المحور الخامس : الشباب/ المراهقون والمشارآة في النسيج الثقافي والفني ة في أحد دور الشباب ؟/هل انت منخرط. 38

النعم

: إذا آان الجواب بنعم، هل آان انخراطك. 39 …………) ي/حدد( اختياريا موجها آخر

: في حالة عدم انخراطك، فهل هذا راجع ل. 40

. ………: آخرنقص في المعلومات لنظرتك السلبية لها لغياب مصداقيتها

: هل تشارك في أنشطة دار الشباب بشكل. 41 . ……………………: منتظم متقطع مناسباتي آخر

آيف تعتبر تجربتك في إطارها؟ . 42

إيجابية سلبية

؟دار الشبابمشارآتك في هل هنالك مشاآل تعترض . 43 نعم ال

ي بعض هذه المشاآل /إذا آان الجواب بنعم، فأذآر. 44

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………............

؟ دار الشباب لنشاطما هو تقييمك . 45 ) ..............ي/حدد( ال رأي آخر إيجابي سلبي

ما الذي يتعين فعله من أجل تمكين الشباب من المشارآة الفعلية في دور الشباب ؟ . 46

............................................................................................................................. ..........................................................................................................................

المحور السادس : المشارآة في المؤسسة األسرية:

هل لك دور في تدبير الحياة اليومية ألسرتك؟. 47 نعم ال

: إذا آان الجواب بنعم، هل تساهم في . 48

.........................................................األشغال المنزلية ماديا آخر

هل مساهمتك؟. 49 ........ ... .................................................. آخر اختيارية اضطرارية

....................................................................................... إذا آان الجواب بال، لماذا؟. 50

.......................................................................................................................... المحور السابع: المساهمة في بعض اآلليات األخرى

هل سبق لك أن سمعت ببرلمان الطفل؟. 51

نعم ال

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إذا آان جوابك بنعم، هل رأيك في هذه التجربة . 52 ال رأيإيجابي سلبي

هل سمعت عن المجالس الجماعية لألطفال . 53

نعم ال

إيجابي سلبي ال رأي :إذا آان الجواب بنعم، هل رأيك. 54

ما هي مقترحاتك من أجل تحسين عمل هذه اآلليات؟ . 55.............................................................................................................................

..............................................................................................................

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