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de la PAUVRETE en AFRIQUE Profils de pauvreté au Sénégal PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRETE CHRONIQUE EN AFRIQUE DE L’OUEST DOCUMENT DE TRAVAIL N° 3 CREDIT PHOTOS : KAMIKAZZ PHOTOS

Africa the old sad mama

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  • de la PAUVRETEen AFRIQUE

    Profils de pauvretau Sngal

    PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRETE CHRONIQUE EN AFRIQUE DE LOUESTDOCUMENT DE TRAVAIL N 3

    CREDIT PHOTOS : KAMIKAZZ PHOTOS

  • 2DE LA PAUVRET EN AFRIQUE Profils de pauvret au Sngal

    PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRET CHRONIQUE EN AFRIQUE DE LOUEST DOCUMENT DE TRAVAIL N 3

    Introduction 3

    I. Mthodologie dvaluation de la pauvret 4

    1.1. Les sources de donnes 41.2. Estimation du seuil de pauvret 5

    II. Le profil de la pauvret 7

    III. Autres profils de la pauvret dans le pays 7

    3.1. Lapproche de lnergie alimentaire 83.2. Une approche non montaire par les besoins de base 103.3. Une approche subjective de la pauvret 133.4. Analyse de la pauvret Dakar (1991-1997) 14

    IV. Conclusion 16

    Bibliographie et sites 17

    Sigles et abrviations 17

    S O M M A I R E

    PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRETE CHRONIQUE EN AFRIQUE DE LOUESTDOCUMENT DE TRAVAIL N 3

    Profils de pauvret au Sngal

    de la PAUVRETEen AFRIQUE

  • 3PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRET CHRONIQUE EN AFRIQUE DE LOUEST DOCUMENT DE TRAVAIL N 3

    PROFILS DEPAUVRETE AU SENEGAL

    PAR MOMAR BALLE SYLLA SALL ET IBRAHIMA DIA

    Le Sngal s'tend sur une superficie de196 722 km2, il se situe dans la zonesoudano-sahlienne de l'Afriqueoccidentale. Il est limit au nord par laRpublique islamique de Mauritanie, l'estpar le Mali, au sud par la Guine Bissau etla Guine Conakry, et l'ouest par l'ocanAtlantique. La Gambie forme une enclavede plus de 10 000 km2 l'intrieur duSngal.Le pays est subdivis, depuis 2001, en 11 rgionsadministratives. En 1996, il est engag dans unepolitique de dcentralisation qui rige les rgions, lescommunes et les communauts rurales (un ensemblede villages) en collectivits locales dotes d'unepersonnalit juridique et d'une autonomie financire.Leurs prrogatives sont renforces par un transfert decomptences sur plusieurs domaines (ducation,sant, etc.).

    Le taux d'accroissement inter-censitaire de 2,9 % paran donne au Sngal un rythme d'augmentation de lapopulation soutenu. Cette croissance est suprieure la moyenne en Afrique (2,4 %). Elle met une fortepression sur l'offre de services sociaux du fait de lajeunesse de la population et l'ingalit dans larpartition spatiale (Dakar, la capitale conomique etadministrative, fait 2 707 habitants au km2 contre 6habitants au km2 Tambacounda).

    La croissance conomique annuelle moyenne est de4,4 % dans la priode 2000-2003. L'inflation est resteen dessous de 3 % par an. Les finances publiquessont stables avec un dficit moyen infrieur 3 % duPIB et le solde courant de la balance des paiements aun niveau soutenable d'environ 6,0 %.

    Le Sngal, l'image des autres pays africains, a uneconomie domine par le secteur primaire qui occupeenviron 60 % de la population active. L'agriculture estoriente vers les productions d'arachide, de crales(mil, sorgho et mas), de coton et de nib.

    Le sous-secteur de la pche est en pleine expansion

    et tend devenir le principal pourvoyeur de devises.

    Le secteur industriel est domin par les huileries et lesproduits chimiques jouent un rle de plus en plusimportant dans l'conomie du pays. Sa contribution auPIB atteint plus de 20 %. Il reste cependant faiblementli au secteur primaire, malgr les immensespotentialits agricoles, forestires et halieutiques.

    Le secteur des BTP (Btiment et travaux publics) quicontribue pour 0,3 % au PIB reste galementimportant du fait qu'il demeure un secteur moteur avecdes effets d'entranement non ngligeable sur lesautres branches d'activits.

    Le secteur tertiaire qui regroupe le tourisme, letransport, les tlcommunications, le commerce et lesautres services, assure 2,5 % du PIB avec une grandepartie qui est imputable au commerce et au transportdomin par l'activit informelle.

    Le tourisme se dveloppe et reste l'un des secteursles plus dynamiques en termes de production dedevises.

    Concernant la couverture sanitaire, 178 000personnes environ peuvent en moyenne utiliser uncentre de sant au Sngal, soit plus de 3 fois lanorme prconise par l'Organisation mondiale de lasant (OMS) qui est de 50 000 personnes. Cinqcentres seulement ont t construits entre 1996 et2003. La couverture par poste de sant avoisine lanorme OMS pour 10 000 habitants. Le rayon d'actionmoyenne d'un poste de sant est de 9,3 km pourl'ensemble du pays avec d'normes disparitsrgionales, passant en effet de 1,3 km Dakar 15,5km Tambacounda. Il faut noter que 90 % de lapopulation se situe moins de 5 km d'un poste desant.

    Pour ce qui est de l'ducation, le taux brut descolarisation dans l'enseignement lmentaire est de62,8 % en 2001/2002. Il varie de 50,5 % en milieu rural 83, 6 % en milieu urbain. Ce taux atteint 75 % chezles garons et 57 % chez les filles avec une diffrence

  • Profils de pauvret au Sngal

    plus marque dans les centres urbains (20 points)qu'en milieu rural (17 points).

    Le taux d'inscription au cours d'initiation (CI) en 2005est de 91,5 % avec 88,6 % pour les garons et 94,7 %pour les filles. La qualit de l'encadrement n'est pastrs bonne l'lmentaire, des classes ont deseffectifs plthoriques, le nombre d'lves parenseignant est de 51,0.

    La population en ge de travailler (10 ans et plus)reprsente 64,2 % de la population totale en2001/2002. Le taux d'accroissement annuel est de 3,7%, il est donc suprieur celui de la population totale.Le taux d'activit est de 59,8 % sur la mme priode. Ilest largement suprieur 50 % entre 20 et 59 ans. Letaux de chmage est estim 11,7 % Dakar. Enmilieu rural o le chmage est faible, il se pose unproblme de sous-emploi (6 %) li la saisonnalitdes activits agricoles.

    L'tat actuel du cadre de vie des populations est amliorer, l'lectricit reste dominante comme moded'clairage au Sngal dans son ensemble (38,6 %)mais c'est une minorit de mnages ruraux (8,0 %) qui

    4

    y a accs. Cependant, le taux d'lectrification est de83,0 % Dakar. La gestion des ordures mnagres etdes eaux uses domestiques n'a pas encore trouvune solution adquate. Les populations bnficiant dusystme d'assainissement font environ 1 %. Leproblme d'approvisionnement en eau potabledemeure srieux. En effet, plus de 45 % de lapopulation ne dispose pas d'eau propre laconsommation en milieu rural. Ce taux avoisine 7 %en milieu urbain.

    Dans l'objectif d'amliorer la situation, le Sngal s'estengag activement depuis l'anne 2002 l'laborationet la mise en uvre de sa stratgie de rduction dela pauvret. La conception et la ralisation de ce vasteprogramme s'inscrivent dans une dynamique decollaboration et de concertation, impliquant lescollectivits locales, la socit civile, les ONG et lespartenaires au dveloppement. En mme temps, leSecrtariat gnral des Nations unies a mis en placele Millenium Project qui recommande les meilleuresstratgies pour la ralisation des Objectifs duMillnaire pour le Dveloppement (OMD) dans 8 paysdont le Sngal.

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    I. Mthodologie dvaluation de la pauvret

    DE LA PAUVRET EN AFRIQUE

    Le calcul du seuil de pauvret est fait avec les don-nes de l'Enqute sngalaise auprs des mnagesde 1994/95 (ESAM 1) et 2001/02 (ESAM 2) avec lamthode dite des cots des besoins de base (CBB) qui commence avec l'nergie alimentaire (EA).

    La prise en compte de cette EA donne le calcul duseuil alimentaire qui est gal au cot d'une rationminimale de 2 400 calories par jour et par quivalent-adulte. Il faut procder ensuite un ajustement pourprendre en compte les dpenses non alimentaires enutilisant les donnes sur les mnages qui ont unniveau de dpenses alimentaires suffisantes pouratteindre la ration calorique minimale. On parvientainsi au seuil de pauvret globale.

    1.1. LES SOURCES DE DONNES

    L'indicateur de niveau de vie considr fait rf-rence aux dpenses totales qui sont estimes partirdes deux enqutes dont la priode de collecte s'talesur 12 mois. Elles ont toutes les deux une couverturenationale. Le nombre de mnages interrogs est de 3300 en 1994/95 et de 6 600 en 2001/02. L'chantillonde l'ESAM 1 est tournant en milieu urbain etpermanent en milieu rural tandis que celui de l'ESAM2 est entirement permanent avec deux priodes

    d'observation dans l'anne pour trois qui taientprvues.

    Les dpenses totales des deux enqutes sontcomparables car les modes de relevs des donnessont les mmes. Elles sont constitues de celleseffectues pour les besoins de la consommation etdes transferts entre mnages ou destins aux autressecteurs de l'conomie.

    La collecte des donnes de l'ESAM 1 repose sur unevisite dans l'anne pour les mnages urbains aumoment o les mnages ruraux reoivent lesenquteurs en deux temps espacs d'environ 6 mois.Ces deux passages rpondent au souci d'unemeilleure estimation des dpenses de consommationen milieu rural qui est caractris par le fait que lesressources financires s'y rarfient en mme tempsque la priode des rcoltes s'loigne. Cela a uneincidence relle sur le niveau de consommation.

    La collecte des donnes de l'ESAM 2 a durgalement une anne rpartie en 3 priodes de 4mois appeles passages qui comprennent 3 mois decollecte de donnes et un mois pour le repos dupersonnel de terrain (enquteurs et contrleurs). Lesquipes travaillaient simultanment en milieu urbain eten milieu rural. Les ruptures de financement dues des procdures administratives longues ont empchla collecte des donnes lors du deuxime passage.

  • 5DE LA PAUVRET EN AFRIQUE

    coefficients tablis par l'Office des recherches surl'alimentation et la nutrition africaines (ORANA) etpublis en octobre 1993 par son directeur. Ilstraduisent gnralement l'quivalent calorique pour100 g des aliments africains classs dans les groupessuivants : crales, racines et tubercules ;lgumineuses et produits divers ; noix et graines ;lgumes et fruits ; sucre et sirop ; viandes et volailles ;poisson ; lait, produits laitiers et ufs ; et boissons etdivers.

    1.2. ESTIMATION DU SEUIL DE PAUVRETE

    Le panier de produits alimentaires initialementcompos a t dtermin en considrant les dpensestotales des mnages situs dans les dciles deconsommation par quivalent-adulte 2, 3, 4,5 et 6 (cesmnages reprsentent 50 % des mnages du pays,puisque les habitudes de consommation de 5 dcilesqui, chacun, comporte 10 % du total des mnages). Lepanier ainsi labor comporte 26 produits alimentairesles plus consomms, dont les dpenses reprsententenviron 80 % de ces mnages. Chaque bien estreprsent dans le panier en proportion de sa partdans les dpenses totales, en quantits telles que lepanier alimentaire procure au total ces 2 400 kcal. parjour et par quivalent-adulte. Le panier constitu estbas sur l'ESAM de 2001/2002. La composition estdonne dans le tableau ci-dessous.

    Les prix utiliss pour valuer le cot du panier sontdes prix implicites l'enqute. C'est--dire qu'ils ontt estims partir des enqutes elles-mmes. Ilscorrespondent aux prix unitaires mdians pour chaqueproduit et dans chaque strate (Dakar urbain, Autresvilles et Milieu rural). En ce qui concerne l'ESAM2001/2002, les prix ont t estims pour chaquepassage de sorte avoir un seuil par passage.

    Profils de pauvret au Sngal

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    L'agrgat des dpenses totales annuelles a tconstruit en donnant un poids de 1/3 aux dpensesestimes partir des donnes du premier passage et2/3 celles obtenues au second passage. Cettepondration vient du fait que les dpensesrtrospectives du 2me passage sont collectes avecune priode de rfrence de 8 mois alors que cellesdu 1er passage ne couvrent que 4 mois.

    L'autoconsommation est valorise et incluse dansles dpenses de consommation. Les produitsconcerns sont ceux de l'agriculture, de l'levage, dela cueillette et de la pche. Le loyer imput est unservice pay par le propritaire qui occupe son proprelogement.

    L'estimation de la quantit des produitsautoconsomms est faite sur la base de deuxvariables qui sont la quantit de la productionrserve pour la consommation du mnage et lerythme de la consommation mesur l'aide desquantits prleves quotidiennement par le mnage.Ces deux informations concourent l'apprciation dela quantit maximale de produits agricoles que lemnage peut autoconsommer. L'extrapolation partirde ces prlvements donne une quantit qui doit treinfrieure ou gale la quantit totale dclare. Cettequantit valorise reprsente le niveau del'autoconsommation du mnage pour le produitconsidr.

    Le loyer imput est calcul sur la base des loyerspays par les locataires suivant le type de logement. Ilest obtenu en multipliant le prix moyen pratiqu dansle district de recensement (DR), les units primairesdes enqutes, ou dans la zone de rsidence par lenombre de pices du type de logement occup par lemnage. Ces deux lments donnent le niveau del'autoconsommation du mnage.

    Les quivalents caloriques des quantits d'ali-ments consomms ont t obtenus grce aux

    Tableau 1 : Seuils de pauvret

    Seuil ESAM 1

    1er passage ESAM 2

    2me passage ESAM 2

    Seuil ESAM 2

    Dakar

    251,5

    333,3

    347,0

    342,4

    Autres villes

    238,2

    312,7

    320,3

    317,8

    Milieu rural

    236,7

    276,5

    298,2

    290,9

    Dakar

    743,2

    950,1

    843,5

    879,0

    Autres villes

    662,5

    799,5

    669,5

    712,8

    Milieu rural

    384,7

    514,3

    489,7

    497,9

    Seuils de pauvret alimentaire Seuils de pauvret totaux

  • Profils de pauvret au Sngal

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    DE LA PAUVRET EN AFRIQUE

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    Il n'existe pas de niveau minimum pour les dpensesnon alimentaires. L'approche choisie ici consiste calculer la moyenne des dpenses non alimentairespar quivalent-adulte pour tous les mnages dont lesdpenses alimentaires sont proches du seuilalimentaire obtenu. Ce montant moyen est rajout auseuil alimentaire et le rsultat donne le seuil depauvret global. La proximit dfinie fait rfrence

    un intervalle de consommation alimentaire de plus oumoins 5 % autour du seuil alimentaire. Ce calcul estfait sparment pour chaque strate pour l'ESAM 1 etchaque passage pour l'ESAM 2. Les seuils de chaquepassage sont agrgs pour avoir un seuil unique et unpoids double est donn au seuil obtenu pour le secondpassage.

    Produits alimentaires

    Riz entierBrisure de rizMilPain de blMouton sur piedViande de bufPoisson fraisPoisson fumPoisson schLait caill en vracLait en poudre en vracHuile de palmeAutres huiles vgtalesPte d'arachideArachide dcortiqueChouPetites tomatesConcentr de tomateOignonNib secManioc fraisBouillonSucre en morceauxSucre granulCaf en grainTh vert

    TOTAL

    Quantit (100 grammes)

    0,23202,28790,70450,62830,12160,15110,88400,10050,05280,06600,03840,37390,16400,05240,10400,09330,07670,07220,34350,04570,12480,02950,09300,40250,02160,0240

    Part dans le panier(kcal)

    85,83846,51247,29163,9913,7035,82

    104,3137,5914,094,56

    19,30336,14147,4731,0460,832,981,761,59

    10,6515,6418,607,45

    35,8254,950,091,85

    2 400

    Coefficient de ORANA

    37037035126111423711837426769

    50289989959258532232231

    342149252385385

    477

    Tableau 2 : Composition du panier de produits alimentaires

  • 7DE LA PAUVRET EN AFRIQUE Profils de pauvret au Sngal

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    L'approche du CBB donne une baisse de l'incidencede pauvret qui passe de 61,4 % en 1994/95 48,5 %en 2001/02. La rduction atteint 19,9 points depourcentage. La mme tendance est observe auniveau des populations, avec l'incidence qui passe de67,9 57,1 % dans la mme priode, soit unediffrence de 11 points environ. Le niveau de pauvretreste relativement plus important dans les zones

    rurales que dans les zones urbaines, et plus levdans le reste du milieu urbain qu' Dakar.

    La mme situation demeure quant l'cart et lasvrit de la pauvret, les niveaux sont classs dansle mme ordre et les taux d'volution sont moinsimportants que ceux nots pour l'incidence depauvret.

    II. Le profil de la pauvret

    Tableau 3 : Mesures de pauvret

    Seuil alimentaireSeuil totalIncidenceNombre de pauvresEcart Svrit

    Seuil alimentaireSeuil totalIncidenceNombre de pauvresEcart Svrit

    Dakar urbain Autres villes Milieu rural Ensemble

    Mn. Pers. Mn. Pers. Mn. Pers. Mn. Pers.

    1994/1995

    251,5

    743,2

    238,2

    662,5

    236,7

    384,749,7

    15,46,4

    56,4

    17,77,4

    62,6

    21,49,5

    70,7

    24,410,8

    62,6

    21,49,5

    70,7

    24,410,8

    65,9

    22,310,0

    71,0

    25,311,7

    61,4

    20,59,1

    67,9

    23,610,6

    1994/1995

    342,4879,0

    317,8712,8

    290,9497,9

    251,5743,2

    33,3

    9,53,7

    42,0

    12,04,7

    43,3

    13,45,7

    50,1

    16,16,9

    57,5

    17,87,5

    65,2

    21,49,4

    48,5

    14,86,2

    57,1

    18,37,9

    III. Autres profils de la pauvret dans le paysDans le cadre de la recherche au Sngal, d'autresapproches ont t dveloppes pour tudier lapauvret qui est un phnomne qui peut couvrirplusieurs dimensions de la vie. Il s'agit de deuxrsultats de recherche dont le premier porte sur lapauvret non montaire par les besoins de base(1)tandis que le second donne une analyse de lapauvret Dakar de 1991 1997(2). La mthodesubjective consistant recueillir l'avis des mnagessur leurs conditions a donn un niveau de pauvret.Cette exprience se fonde sur le mme chantillon demnages de l'ESAM 2.

    Avant ces rsultats, il faut prciser qu'il y a eu unepremire approche dite de " l'nergie alimentaire " pour

    valuer la pauvret et dont la mthodologie a tabandonne du fait que l'enqute Prix-Consommationfinale des mnages du Programme de comparaisoninternationale (PCI-Afrique/Phase VI), qui avait servi

    (1) Jean Bosco KI (UNESCO/BREDA), Salimata FAYE et BocarFAYE (Centre de recherche conomique applique del'Universit Cheikh A. Diop de Dakar), (2005), Pauvretmultidimensionnelle au Sngal : une approche non montairepar les besoins de base, in Cahier de recherche PMMA 2005-05.

    (2) Soukeynatou FALL et Momar Ball SYLLA (2000), Analysede la pauvret Dakar (1991-1997), Direction de la Prvision etde la Statistique.

  • 8DE LA PAUVRET EN AFRIQUE Profils de pauvret au Sngal

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    calories consommes au Sngal. Des coefficientsd'autoconsommation pour les zones urbaines etrurales ont t calculs par des enqutes agricoles etcelles de l'IFPRI(3) sur les mnages ruraux. La valeurtotale de ces quantits donne les dpenses permettantd'obtenir la ration calorique minimum. A ce montantsont ajoutes les dpenses non alimentaireseffectues par les mnages qui se procurent cetteration calorique minimum sur la base des donnes del'ESP.

    Cette mthode de calcul est applique aux donnesde l'ESAM afin de tenir jour le seuil estim en 1991.Cette estimation a t amliore grce unemeilleure valuation des dpenses totales quicomprennent l'autoconsommation et qui prennent encompte les fluctuations saisonnires car se fondantsur des informations collectes sur une dure d'un an.

    Le panier de nourriture a t dtermin en rangeanttous les produits consomms selon l'ordre dcroissantdes montants (les achats et la valeurautoconsommation). Tous les produits quireprsentent plus de 1 % de la consommationalimentaire ont t retenus dans le panier. Le panierainsi constitu contient 25 produits et contribue pourenviron 81 % la valeur totale de l'alimentation.

    dans la valorisation du panier des produits, n'a pas tralise en 2001/02. La source de donnes demeurel'ESAM 1.

    3.1. L'APPROCHE DE L'NERGIE ALIMENTAIRE

    Le profil de pauvret tabli principalement avec lesdonnes de l'Enqute sur les priorits (ESP) de 1991avait adopt un seuil de pauvret en termes absolusavec la "mthode de l'nergie alimentaire". Il se rfre un niveau de consommation minimal de 2 400calories par jour et par quivalent-adulte. Il faudradonc valuer les ressources financires ncessaires l'acquisition du panier de denres alimentaires quifournissent cet apport calorique. Ce panier taitcompos de six produits : mil/sorgho, riz, arachide,pain, sucre et huile vgtale. Les montants dpensssont ensuite diviss par les prix en vigueur danschaque rgion pour dterminer les quantitsd'aliments achets. Enfin, ces quantits ont tconverties en quivalents caloriques au moyen descoefficients calculs par l'ORANA.

    Les rsultats ont t ajusts au titre des autresproduits alimentaires et de l'autoconsommation. Destudes sur la consommation indiquent que cesproduits contribuent pour 85 % au nombre total de

    Tableau 4 : Composition du panier de produits alimentaires

    Produits alimentaires

    1. Riz entier2. Brisure de riz3. Mas4. Sorgho5. Mil souna6. Pain de bl7. Poulet8. Viande de buf9. Viande de mouton10. Poisson frais11. Poisson fum12. Lait caill en vrac13. Lait en poudre en vrac

    14. Huile d'arachide 15. Huile de palme16. Autres huiles vgtales17. Arachide non dcortique18. Arachide dcortique19. Tomate frache (cerise)20. Concentr de tomate21. Oignon22. Oseille sche23. Bouillon24. Sucre en morceau25. Sucre granul

    On obtient les quantits consommes en divisant lesmontants par les prix moyens de chaque rgion (prixPCI). Ces quantits sont ensuite converties enquivalents caloriques l'aide des coefficients del'ORANA. On dispose de la valeur des caloriesprocures par la nourriture du panier. Le rapport de (3) IFPRI : International Food Research Institute a fait des

    travaux dans ce domaine au Sngal.

    ces deux lments donne le prix moyen de la caloriepar rgion. Enfin, ce prix sera appliqu laconsommation alimentaire totale pour disposer de la

  • 9DE LA PAUVRET EN AFRIQUE Profils de pauvret au Sngal

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    ration calorique au titre de tous les produits pour unmnage donn.

    Le prix moyen de la calorie ainsi obtenu est multiplipar 2 400. Etant donn que le panier de produitsreprsente 85,0 % des dpenses de produitsalimentaires, il a t ajout 15 % au rsultat pour avoirle "seuil alimentaire".

    La prise en compte des dpenses non alimentaires at pragmatique, car il n'y a pas de rgle en lamatire. Et l'on s'accorde gnralement largir leconcept de besoin ncessaire pour mener une viejuge dcente. En s'inspirant de la loi d'Engel, on partde l'hypothse que les mnages accordent la priorit la satisfaction des besoins alimentaires en dessousd'un certain niveau de revenu. Les mnages qui sesituent autour de la ration calorique minimum ont tretenus, c'est dire ceux qui ont une consommation

    comprise entre 2 280 calories et 2 520 calories (soit 2400 calories 5%). Enfin, le pourcentage desdpenses non alimentaires par quivalent adulte dansle budget a t ajout aux dpenses alimentaires pourobtenir le seuil de pauvret de l'ensemble et dechaque strate considre.

    L'enqute PCI a couvert l'ensemble du pays mais elles'est tale sur deux mois seulement. A priori, leniveau des prix ne serait pas reprsentatif l'chelleannuelle. Il serait donc utile de procder unajustement pour ramener la valeur des dpenses auxprix de cette enqute pour une meilleure estimationdes quantits. L'indice calcul Dakar fournit desindications sur l'volution des prix (par rapport dcembre 1993) durant les priodes qui couvrentrespectivement l'ESAM et l'enqute PCI.

    Tableau 5 : Evolution moyenne des prix Dakar

    Enqute

    ESAM

    PCI

    Priode de collecte

    Mars 94-avril 1995

    Janvier-fvrier 1995

    Indice moyen

    656,9

    656,

    Variation par rapport dcembre 1993* (%)

    22,8

    22,6

    * C'est le mois avant la dvaluation Source : DPS/Bureau des prix

    On peut supposer que cettetendance serait la mme dansles autres rgions durant cettepriode aprs dvaluation.Cela voudrait dire qu'enmoyenne les niveaux des prixentre les deux priodes nesont pas diffrents. Ce faiblecart et surtout l'absence dedonnes pour l'ensemble desrgions ont conduit au nonajustement des dpenses.

    Il faut observer que les cartsentre l'indice moyen depriode de l'enqute PCI etceux du mois o l'indice deDakar est plus lev (indice =700,3 en octobre 1994) et celuio il est plus bas (indice =613,8 en avril) durant l'ESAM,reprsentent chacun environ 7points de hausse ou de baissedes prix par rapport lapriode de base choisie.

    CREDIT PHOTOS : KAMIKAZZ PHOTOS

  • 10

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    Tableau 6 : Mesures de pauvret

    Dakar urbain Autres villes Milieu rural Ensemble

    Mn. Pers. Mn. Pers. Mn. Pers. Mn. Pers.

    1994/1995

    Seuil national 392

    Incidence

    Nombre de pauvres

    19,3

    35 207

    23,4

    387 692

    38,6

    56 937

    45,1

    638 758

    80,0

    357 780

    85,6

    411 917

    57,9

    494 925

    65,3

    514 562

    3.2. UNE APPROCHE NON MONTAIRE PAR LES BESOINS DE BASE

    L'ESAM 2 constitue la principale source d'informationsur laquelle repose cette tude. La mthodologierepose sur l'analyse en correspondances multiples(ACM) qui permet la suite de construire un indicateurcomposite de pauvret (ICP) avec le mois d'arbitrairedans la dfinition de la forme fonctionnelle.

    La forme fonctionnelle permet d'affecter chaquemnage une valeur Ci dfinie ainsi qui suit :

    L'application des critres de 2nd ordre comme lesmesures de discrimination, l'talement sur le 1er axe,la frquence leve de non rponses et lesfrquences trs faibles de certaines modalits donnela liste des variables sur laquelle porte la 2nde ACM.Les rsultats de cette deuxime oprationcorrespondant une amlioration importante dupouvoir explicatif des axes factoriels (les premier etdeuxime passent respectivement de 10,29 % 30,94% et 2,89 % et 7,94 %) donnent les pondrations de laforme fonctionnelle de l'ICP .

    Deux mthodes de calcul sont utilises pour avoir desseuils de pauvret. La premire part d'uneclassification hirarchique ascendante des mnagessuivant l'ICP qui donne deux classes dont lescaractristiques sont dans le tableau ci-dessous.

    o K = le nombre de variables ;

    Jk = Nombre de modalits de la variable k ;

    Wkjk= le coefficient de pondration (score normalissur le 1er axe factoriel de la modalit Jk)

    Ikjk = variable indicatrice par rapport la modalit JkLe score normalis est la coordonne sur le 1er axerapport 1 = 1re valeur propre

    Le calcul de Ci se fait aprs une double application del'ACM sur les variables choisies. La premireapplication permet de faire la slection des variablesqui remplissent le critre de la consistance ordinale surle 1er axe factoriel (COPA) qui oppose dj lesmnages pauvres et les mnages non pauvres.L'observation de la COPA est ncessaire pour quel'ICP ordonne les mnages en fonction de leur niveaude vie. Elle consiste, pour une variable donne, voirsa structure ordinale de bien-tre respecte par lastructure ordinale des coordonnes (scores) de sesmodalits sur le 1er axe.

    Tableau 7 : Caractristiques des classes

    Pauvres

    Non pauvres

    TOTAL

    -1,0300

    0,1178

    -1,0300

    0,1172

    1,1100

    1,1100

    61,0

    39,0

    100,0

    ICP Nombre demnages

    Minimum Maximum %

    Le seuil obtenu est une moyenne pondre de lavaleur maximale de l'ICP dans la classe des pauvreset de la valeur minimale dans la classe des nonpauvres. Chaque classe est pondre par sa taille entermes de mnages.

    La deuxime mthode est dite celle du mnage derfrence. Le mnage choisi est celui qui a accs un sous-groupe de biens et services fondamentaux eta le profil trac dans le tableau ci-aprs :

  • Incidence de lapauvret montaire

    %

    68

    68

    100

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    Tableau 8 : Le profil du mnage de rfrence

    Biens et services auxquels il a accs

    1. Il possde un poste tlviseur2. Il n'a pas de montre/rveil3. Il utilise un combustible de cuisine non moderne4. Il a le march de produits alimentaires plus de30 minutes 5. Il ne possde pas de rfrigrateur/conglateur6. Il peut ne pas avoir accs l'lectricit fourniepar la SENELEC mais utilise une source d'nergiemoderne7. Il a accs au transport public plus de 15minutes14. Il a accs l'cole secondaire plus de 30minutes

    1.Il scolarise tous ses enfants2. Il a accs l'cole primaire en moins de 30minutes3. Il a accs un service de sant en moins de 30minutes 4. Il utilise l'eau potable pour la boisson5. La source d'eau est moins de 15 minutes6. Il n'a pas de problme alimentaire7. Une partie des membres est alphabtise8. Il utilise l'nergie moderne (lectricit, solaire,gaz)9. Il possde une radio10. Sa maison a un toit en matriaux rsistants11. Sa maison a des murs en matriaux rsistants12. Il possde un matelas/lit13.Sa maison a des toilettes assainies

    Biens et services auxquels il na pas accs

    Valeur de (du seuil) l'IPC du mnage de rfrence 0,0882

    La valeur de l'ICP du mnage de rfrencecorrespond au seuil de pauvret. L'incidence depauvret avec une classification hirarchique desmnages est l'quivalent du poids de la classe despauvres qui est de 61 %, tandis que celle obtenueavec le " mnage de rfrence " est de 60%.

    Les auteurs ont ensuite explor les corrlations entrela pauvret montaire (point 3) et la pauvret nonmontaire et aboutissent une liaison positive entreles deux. En effet, le coefficient de corrlation entre les

    rangs des mnages selon l'ICP et les dpenses parquivalent-adulte est de 0,60. En consquence, "quand on est dmuni sur le plan montaire, il existede forte chance qu'on le soit galement sur le planmontaire ". Le tableau ci-dessous montre que 68 %des pauvres non montaires sont affects par lapauvret montaire. Chez les pauvres montaires,plus de 84 % ont une exprience de pauvret nonmontaire. Les auteurs prcisent que plus de 40 %des mnages vivent les deux formes de pauvret.

    Tableau 9 : Croisement pauvret non montaire et pauvet montaire

    Pauvres non montaires(classification)

    Pauvres non montaires(mnage de rfrence)

    Pauvres montaires

    Incidence de la pauvretnon montaire(classification)

    %

    100

    100

    85

    Incidence de la pauvretnon montaire (mnage

    de rfrence)

    %

    98

    100

    84

  • 12

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    Tableau 10 : Variables utilises dans les ACM

    LISTES DES VARIABLES

    Education1. Taux de scolarisation au primaire2. Taux de scolarisation au secondaire3. Taux dalphabtisation4. Accs lcole primaire5. Accs lcole secondaire

    Sant6. Accs aux services de sant de moins de 30 mn7. Consultation de services de sant8. Taux dassistance laccouchement9. Morbidit10. Soins prnatals

    Eau potable11. Source eau potable12. Accs leau moins de 15 mn

    Nutrition13. Problmes alimentaires14. Accs au march de produits alimentaires

    Habitat et assainissement15. Nature du toit16. Nature des murs17. Statut doccupation du logement18. Type de toilettes

    Energie19. Mode dclairage20. Electricit21. Combustible

    Communication22. Radio/radiocassette23. Tlvision24. Accs au transport public de moins de 15 mn

    Elments de confort, quipement et autres actifs25. Voiture/camion26. Motocyclette27. Bicyclette28. Rfrigrateur/conglateur29. Cuisinire30. Machine coudre31. Fer repasser32. Matelas/lit33. Montre ou rveil34. Terrain, immeuble35. Autres terres36. Btail37. Mouton/chvres

    1er ACM

    X

    X

    XXX

    X

    X

    XXX

    XX

    XX

    XXX

    X

    XXX

    XXX

    XXXXXXXXXXXXX

    2me ACM

    X

    XXX

    X

    XX

    XX

    XX

    X

    XXX

    XXX

    X

    XX

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    Tableau 11 : Incidence de la pauvret mnages et communauts

    Mnages

    Communauts

    Riche

    3,6

    2,2

    Moyen

    30,7

    22,9

    Un peupauvre

    42,7

    45,2

    Trs pauvre

    23,0

    29,7

    TOTAL

    100.0

    100.0

    3.3. UNE APPROCHE SUBJECTIVE DE LA PAUVRET

    La pauvret est mesure travers la perception queles populations ont, elles-mmes, de leur propresituation socioconomique ou du niveau de vie de lagrande majorit des habitants dans leur quartier ouleur village. C'est cet effet que les chefs de mnageont t invits donner librement leur avis, selon leurspropres critres d'apprciation, sur l'ampleur de lapauvret perue. Ainsi, ils ont t appels classerleur communaut et leur mnage dans les catgoriesci-aprs spcifies:

    1. trs riche ;2. riche ;3. ni riche ni pauvre ;4. un peu pauvre ;5. trs pauvre

    Ce faisant, les questions poses taient, entre autres,les suivantes : A votre avis, quelle catgorie votrecommunaut appartient-elle ? Vous-mme, quellecatgorie pensez-vous appartenir ? Au cours des cinqdernires annes, pensez-vous que dans cettecommunaut, la pauvret .. 1. a beaucoupdiminu, 2a un peu diminu, 3est reste stable,4s'est un peu aggrave, 5s'est beaucoupaggrave, 6ne sait pas ? Dans les cinq prochainesannes, pensez-vous que dans cette communaut, lapauvret1. va beaucoup diminuer, 2va un peu

    diminuer, 3 va rester stable, 4va un peu s'aggraver,5va beaucoup s'aggraver, 6ne sait pas

    Ces questions permettent d'avoir les mnages qui sedclarent pauvres ou non pauvres et donnent desides sur la perception que ces derniers ont de lapauvret dans leur communaut de rsidence et sonvolution dans le pass et dans le futur.

    Du point de vue des chefs de mnage, 75 % desmnages, soit 3 mnages sur 4 considrent leurcommunaut comme pauvre. Cette pauvret est trstendue et svre. En fait, 40 % parmi ces mnages(soit 30 % de l'ensemble des mnages) dclarent queleur communaut est mme trs pauvre.

    En ce qui concerne la propre situationsocioconomique des mnages, la pauvret perueest nettement plus faible que celle des communauts(66 % contre 75 %). En effet, moins de deux mnagessur 3 se dclarent pauvres et parmi eux 35 % (soit 23% de l'ensemble des mnages) se considrentcomme trs pauvres.

    L'incidence de pauvret perue par les chefs demnage dpasse ainsi trs largement les taux depauvret montaires (bas sur un seuil de 2 400calories par jour et par quivalent-adulte) estims 58% en 2001/02, si l'on suppose que la mesure objectivede la pauvret et sa perception par les mnages sontcomparables.

    Tableau 12 : Perception de la pauvret : changement depuis 5 ans et volution d'ici 5 ans (dclarations des mnages)

    Evolution les 5 dernires annes

    A diminu18,2

    Est reste stable12,9

    S'est aggrave64,6

    Ne sait pas4,3

    Total100,0

    Evolution les 5 prochaines annes

    Va diminuer50,5

    Va rester stable4,6

    Va s'aggraver19,1

    Ne sait pas25,9

    Total100,0

    (4) Direction de la Prvision et de la Statistique (2001), La perception de la pauvret au Sngal : volet statistique, Programme desNations unies pour le dveloppement (PNUD), Dpartement des Affaires conomiques et sociales (DAES), Projet SEN/99/003.

  • 14

    DE LA PAUVRET EN AFRIQUE

    logement, ncessaires l'imputation des loyers. Il fautsignaler que cette enqute n'a pas couvert ledpartement de Rufisque, partie intgrante de la zoneurbaine de la rgion de Dakar. Ce qui a une certaineincidence sur les estimations de la population et dunombre de mnages.

    L'enqute de 1994/95 et celle de 1996 ont tralises par la mme quipe, ce qui assure en partieune identit dans les concepts et dfinitions adopts.La comparaison des 3 enqutes n'est pas facile du faitde la diffrence dans la couverture des thmesabords (sections socio-conomiques, conditions delogement, quipement, etc.).

    Les Enqutes dmographiques et de sant EDS 2(1992) et EDS 3 (1997) sont les deux principalessources de donnes utilises pour l'laboration duprofil de pauvret d'existence. Elles s'appuient sur unchantillon reprsentatif tant au niveau national qu'auniveau urbain et rural. Outre la reprsentativit auniveau national, urbain et rural, l'chantillon utilisdans le cadre de l'EDS-3 est reprsentatif au niveaude chacune des 10 rgions du Sngal. Les donnesde ces enqutes ont t collectes auprs d'unchantillon comprenant respectivement 3 735 et 4 772mnages. La comparaison des donnes des EDS 2 etEDS 3 permet d'apprhender l'volution de lapauvret d'existence en milieu urbain.

    L'tude de la pauvret montaire s'appuie sur lesseuils de pauvret de 1 $ et 2 $ par jour et parpersonne. Ils ont t convertis en monnaie locale l'aide de la parit de pouvoir d'achat de 1985 (PPA85).

    Cette PPA85 permet de convertir les seuils enmonnaies locales ncessaires pour acqurir le mmepanier de biens et services sur le march sngalaisqu'aux Etats-Unis en 1985. Ces seuils sont videm-ment utiliss pour des besoins de comparaisonsinternationales. Les rsultats de cette conversion sontprsents dans le tableau ci-dessous :

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    3.4. ANALYSE DE LA PAUVRET DAKAR (1991-1997) Dans le cadre de cette tude, la pauvret revt uncaractre montaire et des aspects lis l'accessibilitaux besoins essentiels et la pnurie de capacitsdes individus. Elle est tudie donc selon l'approchemontaire et selon les dimensions d'existence oupauvret d'existence. L'laboration d'un profil depauvret montaire et non montaire constitue lesprincipaux axes de cette tude.

    Les dpenses considres dans cette tude sontconstitues par les montants des achats de biens etservices pour la satisfaction des besoins deconsommation des mnages. A ces montants estajout le loyer imput qui est une estimation de celuiqu'auraient pay les mnages propritaires quioccupent leur logement. Toutefois les dpenses enbiens durables et l'autoconsommation n'ont pas tprises en compte. L'autoconsommation a t cartepar souci d'harmonisation car tant prsenteuniquement dans l'enqute de 1994.

    Les donnes sur les dpenses sont issues desenqutes ralises en 1991 (Enqute sur les priorits- ESP), en 1994/95 (Enqute sngalaise auprs desmnages - ESAM) et en 1996 (Enqute sur lesdpenses des mnages de la capitale).

    L'Enqute sur les priorits, dont la collecte a dur 3mois, se fonde sur un chantillon couverturenationale de 10 000 mnages environ. L'approcheutilise pour l'obtention des dpenses pose problme,car ne permettant pas de recueillir les dpensescourantes.

    L'EDMC a t ralise dans le cadre de l'Unionconomique montaire ouest-africaine (UEMOA) pourla mise en place d'un indice harmonis des prix laconsommation dans les pays membres. L'chantillonporte sur 1 008 mnages et se limite la capitale dupays. Des mnages ont t limins soit parce qu'ilsn'avaient pas de variables de pondration, soit qu'ilsne disposaient pas des informations relatives au

    Tableau 13 : Seuils de pauvret en francs CFA obtenus aprs conversion

    Annes

    1991

    1994

    1996

    Seuils en francs CFA1 $

    70 410

    96 410

    105 275

    2 $

    140 820

    192 820

    210 550

  • 15

    DE LA PAUVRET EN AFRIQUE

    A Dakar, les indicateurs traduisent une progressionde la pauvret dans les priodes 1991-1994 et 1994-1996. Le niveau d'extrme-pauvret (la ligne de 1 $par jour et par personne) est encore relativementfaible. Au seuil de 2 $ le nombre de pauvres devientplus important. Ce nombre est multipli par 10,5 en1991, par 4,5 en 1994 et par 3,9 en 1996 .

    Les indicateurs de profondeur et de svrit de lapauvret tmoignent d'une aggravation de l'extrmepauvret entre 1991 et 1996. Cependant cettedtrioration est moins nette pour la priode 1994 et1996 la ligne de 2 $. Le nombre de pauvres vivantavec moins de 2 $ a diminu.

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    (5) Si l'on dfinit les pauvres comme ceux qui sont incapablesd'avoir une ration calorique quotidienne minimum (2 400 calories parpersonne et par jour), les seuils de pauvret taient alors de 187FCFA en 1991 et 787 FCFA en 1994. La population considrecomme pauvre est de 16,4 % et 23,4 % respectivement Dakar.

    Tableau 14 : Indices de pauvret

    La pauvret d'existence est apprhende partirde quatre variables permettant d'apprcier d'une partle confort du logement travers l'accs l'lectricitet le principal matriau du plancher et d'autre part ledegr d'exposition aux maladies infectieuses etparasitaires partir du mode d'approvisionnement eneau de boisson et du type de toilettes.

    La mthode des scores exprimant un manque de bien-tre matriel et social a t retenue pour identifier lespauvres. En fait, un score variant de 0 1 a tattribu aux mnages selon qu'ils ont accs (0) ou non(1) l'lectricit. Le principal matriau du plancherpermet d'accorder un score nul lorsque le mnagedispose d'un revtement en carreaux, moquette outapis, gal l'unit lorsque le plancher est en cimentet gal 2 lorsqu'il est en bois, terre ou bouse. A partirdu mode d'approvisionnement en eau de boisson, ondistingue trois groupes de mnages selon leur niveaud'accs l'eau potable. Ceux ayant accs l'eaucourante partir d'un robinet intrieur (0), d'une bornefontaine ou d'un forage (1) et ceux n'ayant pas accs l'eau courante (2). Les mnages sont ensuite classs

    en trois catgories selon leur degr d'exposition aupril fcal. Un score nul est ainsi affect ceuxdisposant d'une chasse personnelle ou en commun,tandis que les mnages ayant une fosse ont un scoregal l'unit et ceux disposant de latrines ou n'ayantpas de toilettes ont un score gal 2. Les scores etles distributions des variables choisies se prsententdans le tableau ci-dessous.

    Pour catgoriser les mnages, un score cumulatifreprsentant les privations auxquelles ils sontconfronts est calcul. Les mnages ayant un scorecumulatif suprieur ou gal 4 sont considrscomme pauvres. Ce seuil est retenu pour avoir uneincidence de pauvret proche de celle obtenue avecl'approche montaire.

    1991 1994 c 1994 nc 1996

    1 $ par jour

    Seuil en FCFAIncidence de pauvret (P0 en %)Nombre de personnes pauvresProfondeur de la pauvret (P1)Svrit de la pauvret (P2)

    2 $ par jour

    Seuil en FCFAIncidence de pauvret (P0 en %)Nombre de personnes pauvresProfondeur de la pauvret (P1)Svrit de la pauvret (P2)

    70 4106,6

    55 0400,01010,0024

    94 41014,0

    207 9850,02100,0052

    96 41012,5

    231 6760,01980,0049

    105 27512,9

    198 6370,02710,0093

    140 82046,4

    577 4430,14020,0564

    192 82057,8

    941 4770,19370,0852

    192 82056,7

    958 3210,18730,0818

    210 55050,7

    783 4000,17600,0805

  • 16

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    Tableau 15 : Scores et frquences (%) des variables utilises

    1. ElectricitOuiNon

    2. Nature du plancherCarreaux/Moquette/TapisCimentBois/Bouse/Terre

    3. Eau de boissonRobinet intrieurBorne fontaine/ForagePuits et autres

    4. ToilettesAvec chasseFosseLatrines et autres

    Scores 1992 1997

    Ensemble Dakar Autres villes Ensemble Dakar Autres villes

    01

    012

    012

    012

    58,841,2

    56,934,78,4

    54,130,115,8

    25,550,024,5

    70,329,7

    70,528,01,5

    43,226,030,8

    34,454,910,7

    44,355,7

    39,843,017,2

    62,733,34,0

    14,243,941,9

    62,237,8

    43,245,910,9

    55,119,925,0

    19,952,727,5

    79,920,1

    63,436,40,2

    76,819,75,5

    43,152,64,3

    53,746,3

    33,550,615,9

    44,620,934,5

    8,752,738,6

    Sur la base de cette mthodologie, on note uneaugmentation de la pauvret d'existence en milieu urbain

    entre 1992 et 1997. La proportion de mnages pauvresvarie en effet de 30,1 % en 1992 35 % en 1997.

    V. Conclusion

    L'valuation de la pauvret demeure une approchenouvelle que les pays en voie de dveloppement ontadopte la fin des annes 1980. Les premierstravaux ont t mens par des experts trangers quisouvent n'ont pas partag leur exprience avec lesnationaux ou laiss une documentation permettant ces derniers de pouvoir s'en approprier et assurer lacontinuit. La premire question rsoudre, commedans beaucoup de domaines de la statistique, est derdiger des notes mthodologiques dans les moindresdtails afin d'assurer une certaine constance dans cetravail.

    Il est utile de se conformer aux normes etrecommandations internationales dans l'utilisation decertains concepts et dfinitions (dpenses, revenus,consommations, transferts, etc.) et veiller ce que lecontenu et la mthode de collecte des enqutes soientidentiques dans le temps (thmes, libells desquestions, les mthodes d'enqutes, les priodes decollecte, etc.).

    Les enqutes utilises dans l'valuation devraientdans l'avenir reposer sur des chantillons permanentsafin de constituer des donnes de panels pour mieux

    tudier la dynamique de la pauvret, car l'aspect quifait dfaut dans le travail d'analyse est relatif ladistinction qu'il faut apporter aux expriences desmnages par rapport au phnomne : qu'est-ce quipeut faire entrer ou faire sortir un mnage de lapauvret ? Quelle est la proportion de mnageschroniquement pauvres ? etc. Les rponses cesdiffrentes questions contribueront la comprhensiondes mcanismes et l'affinement des stratgies de lapauvret.

    Un autre aspect non moins important de ces enqutesrside dans leur vision occidentale du mnage africain.La ralit est plus complexe. Le mnage africain estgnralement constitu de plusieurs entits quicoexistent de faon plus ou moins autonome dansl'utilisation des ressources et dont la structure changefrquemment (dparts et arrives de nouveauxmembres). Cette ralit fait la ncessit d'identifier quiest pauvre dans le mnage et ne plus se contenter del'approche qui veut que ds qu'un mnage est pauvre,tous ses membres le deviennent systmatiquement.

    Le suivi des conditions de vie des mnages mrited'tre intgr dans la dfinition d'un systme

  • 17

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    PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PAUVRET CHRONIQUE EN AFRIQUE DE LOUEST DOCUMENT DE TRAVAIL N 3

    permanent d'enqutes compos d'une premireopration couverture nationale et annuelle(saisonnalit, constitution de la liste du panier desproduits, etc.) et des enqutes de suivi permettant lamise jour des seuils et des indicateurs. La premireenqute est lourde et devrait avoir une frquencedcennale, tandis que la seconde catgorie est raliser tous les deux ans une priode bien choisiedans l'anne (niveau de l'indice des prix proche de lamoyenne annuelle). Ces enqutes de courte dureauront besoin des donnes structurelles issues del'enqute dcennale qui aideront aux extrapolationstemporelles.

    Cela tant dit, il existe quelques points dans lesmthodologies o des remarques sont formules dansle sens d'une amlioration.

    Au Sngal, le panier constitu des produitsconsomms par les mnages des 2me au 6medciles ne reflte pas forcment les habitudes deconsommation du pays bien que le groupe ait un poidsde 50 % des mnages. En fait, c'est plutt la structure

    de consommation alimentaire de groupe de mnagesayant un certain niveau de vie et dans lequel, du faitde la diffrence de niveau de vie entre le milieu et lescatgories de mnages, pourrait prdominer uncertain type de mnage (exemple ceux du milieurural). Les habitudes de consommation d'un paysdonn incluent celles de toutes les couches depopulation sans aucune distinction, car tout le mondeaspire une meilleure consommation.

    Le seuil alimentaire dtermin grce un panierreprsentant 81 % de cette consommation devraitfaire l'objet d'une extrapolation afin d'avoir unecouverture de 100 %.

    L'ajustement qui est fait partir pour obtenir le seuilglobal de pauvret fait recours la moyenne de laconsommation non alimentaire des mnages prochesdu seuil alimentaire. Il convient de prciser qu'on peutfaire recours un indicateur plus robuste que lamoyenne qui dpende des valeurs extrmes. Cetindicateur est le coefficient budgtaire de laconsommation non alimentaire.

    Direction de la Prvision et de la Statistique, La pauvret auSngal: de la dvaluation de 1994 2001-2002

    Direction de la Prvision et de la Statistique (2001), La perception dela pauvret au Sngal : volet statistique, Programme des Nationsunies pour le dveloppement (PNUD), Dpartement des Affairesconomiques et sociales (DAES), Projet SEN/99/003

    FALL, Soukeynatou et SYLLA, Momar Ball (2000), Analyse de lapauvret Dakar (1991-1997), Direction de la Prvision et de laStatistique.

    KI, Jean Bosco, FAYE, Salimata et FAYE Bocar, (2005), Pauvretmultidimensionnelle au Sngal : une approche non montaire parles besoins de base , in Cahier de recherche PMMA 2005-05.

    Nations unies, Dpartement du Dveloppement conomique etsocial, Division de la Statistique, (1992), Enqutes sur le revenu etles dpenses des mnages, Programme de mise en place dedispositifs nationaux d'enqutes auprs des mnages, Etudetechnique.

    SYLLA, Momar Ball (2002), Evaluation de la pauvret en GuineBissau (2001-2002), Institut national de la statistique, Banquemondiale

    Sites

    http://www.pep-net.orghttp://www.ansd.org

    BIBLIOGRAPHIE ET SITES

    BTP : Btiment et Travaux PublicsCOPA : Consistance Ordinale sur le 1er Axe factoriel CI : Cours dInitiation CBB : Cots des besoins de baseDSRP : Document stratgique de rduction de la pauvret EA : Energie alimentaireEDS : Enqute Dmographique et de Sant EDMC : Enqute sur les Dpenses des Mnages de la CapitaleESAM : Enqute Sngalaise Auprs des Mnages ESP : Enqute Sur les Priorits FCFA : Franc de la Communaut Financire Africaine.

    IFPRI: International Food Research Institute ICP : Indicateur Composite de Pauvret ICPOMD : Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement OMS : Organisation Mondiale de la Sant ORANA : Office des Recherches sur l'Alimentation et la NutritionAfricaines PIB : Produit Intrieur BrutPCI : Programme de Comparaison InternationalePPA : Parit de Pouvoir dAchatUEMOA : Union Economique Montaire Ouest Africaine

    SIGLES ET ABREVIATIONS

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    DE LA PAUVRET EN AFRIQUE Profils de pauvret au Sngal

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    Coordination rgionaleIED AfriqueVilla 24, Sacr Cur 3BP 5579Dakar Fann (Sngal)Tl. : +221 33 86710 58 Fax : +221 33 86710 59Contact : Bara GUEYEE.mail : [email protected] Website : www.iedafrique.org

    Point focal SngalLaboratoire Pauprisation et TransformationsSocialesIFAN, Universit Cheikh Anta DiopBP 206Dakar Fann (Sngal)Tl. : +221 33 825 92 32 ou +221 33 825 96 14Fax : +221 33 825 92 13Contact : Abdou Salam FALLEmail : [email protected]

    Point focal Burkina Faso CEDRESUnit de Formation et de Recherche Facult des Sciences Economiques et deGestion03 BP 7164, Ouagadougou (Burkina Faso)Tl. : +226 311 967 Fax : +226 312 686 Contact : Claude WettaEmail : [email protected]

    Point focal NigerRseau MARPBP 12003Niamey (Niger)Tl. : + 227 20 73 44 73 ou +227 96 99 51 81Contact : Seyni HAMAEmail : [email protected]

    Point Focal BninCEBEDES/University d'Abomey-Calavi02 BP 778Gbgamey Cotonou (Bnin)Tl: + 229 30 41 39 Fax: + 229 30 02 76Contact : Roch MongboEmail : [email protected] web: http://cebedes.org

    Point focal GhanaMs. Abena D. OduroDepartment of EconomicsP.O. Box 57University of GhanaLegon(Ghana)Tl. +233 21 50 14 85 Fax +233 21 50 14 86

    PARTENAIRES DU PROGRAMME AFRIQUE DE L'OUEST