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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie Département : ÉCONOMIE ------------------------------------------ Maitrise Option : « Développement » MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION du Diplôme de M M Ma a a i i i t t t r r r i i i s s s e e e è è è s s s S S S c c c i i i e e e n n n c c c e e e s s s E E E c c c o o o n n n o o o m m m i i i q q q u u u e e e s s s Impétrant : RANDRIANARIVONY Faly Albert Encadré par : Monsieur LAZAMANANA André Pierre, Docteur en Economie Date de soutenance : 23 Avril 2014 Année Universitaire : 2012-2013 ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS : CAS DE MADAGASCAR

ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

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Page 1: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie

Département : ÉCONOMIE

------------------------------------------

Maitrise Option : « Développement »

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION du

Diplôme de MMMaaaiiitttrrriiissseee èèèsss SSSccciiieeennnccceeesss EEEcccooonnnooommmiiiqqquuueeesss

Impétrant : RANDRIANARIVONY Faly Albert

Encadré par : Monsieur LAZAMANANA André Pierre, Docteur en Economie

Date de soutenance : 23 Avril 2014

Année Universitaire : 2012-2013

ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES

INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS : CAS DE

MADAGASCAR

Page 2: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
Page 3: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

i

REMERCIEMENTS

C’est un grand plaisir pour moi de remercier toutes les personnes qui

ont rendu la réalisation de ce mémoire. Il m’est difficile d’exprimer

toute ma gratitude à mon Encadreur, Docteur LAZAMANANA André

Pierre. Tout au long de la rédaction de ma recherche, avec son

enthousiasme, son inspiration, et sa disponibilité, il a fourni

l’encouragement, le conseil sain, le bon enseignement, la bonne

compagnie, et un bon nombre de bonnes idées pour l’accomplissement

de mon travail de recherche.

Mes remerciements spéciaux vont également à M.RAJAMARISON

Lazanoe (économiste principal au CREAM), M.RAZAFIMANANTENA

Tiaray Édouard (économiste en chef au CREAM), M.RASOANAIVO

Herimanitra (statisticien à l’INSTAT) dans le travail pour mes

articles de recherche.

Enfin, je tiens à remercier ma famille pour leur soutien moral et

financier, tous mes collègues et tous ceux qui m’ont aidé à

l’élaboration de cette recherche.

Page 4: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

ii

SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………………………....1

PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET

LEURS DETERMINANTS………………………………………………………………………………………………………………4

CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À TRAVERS

LES THÉORIES ÉCONOMIQUES………………………………………………………………………………………..4

Section I : Définitions des principaux termes utiles pour l’étude de l’investissement direct

etranger………………………………………………………………………………………………………………………………………………4

Section II : Théories sur les déterminants des investissements directs etrangers…………8

Section III : La théorie de l’adaptation institutionnelle de Saskia K.S.Wilhelms……………..13

CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES

DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS……………………18

Section I: « A Partial-Equilibrium, Single-Firm Model of Plant Location » (un équilibre partiel,

modèle d’une seule firme)…………………………………………………………………………………………………………….18

Section II : « Technologie et caractéristiques du pays hebergeur comme déterminants

d'emplacement de l’entreprise »…………………………………………………………………………………………………23

Conclusion de la première partie……………………………………………………………………………………….27

PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES DÉTERMINANTS DES

INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR………………...28

CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR………………………………………………..29

Page 5: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

iii

Section I : Mouvement et tendance des investissements directs étrangers à

Madagascar……………………………………………………………………………………………………………………………………..29

Section II : Environnement de l’investissement à Madagascar…………………………………………..35

CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE………………….42

Section I : Principe de la modélisation économétrique VAR (Vector Autoregression)……42

Secion II : Analyse économétrique des déterminants à Madagascar…………………………………45

Section III : Recommandations………………………………………………………………………………………………….55

Conclusion de la deuxième partie……………………………………………………………………………………….56

CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………………….57

Page 6: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

iv

ACRONYMES

AGOA :

BCM :

CA :

CNUCED :

CREAM :

EDBM :

EIDE :

EIPF :

FMN :

FOB :

IDE :

INSTAT :

IPF :

MGA :

OCDE :

PIB :

QMM :

SA :

SARL :

VAR :

ZFI :

WDI :

African Growth and Opportunity Act

Banque Centrale de Madagascar

Chiffre d’Affaires

Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

Centre de Recherches, d’Études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar

Economic Development Board of Madagascar

Entreprise d’Investissement Direct Etranger

Entreprise d’Investissement de Portefeuille

Firme Multinationale

Free On Board

Investissement Direct Etranger

Institut Nationale de la Statistique

Investissement de Portefeuille

Malagasy Ariary

Organisation de Coopération et de Développement Economique

Produit Intérieur Brut

Qit Minerals Madagascar

Société Anonyme

Société A Responsabilité Limitée

Vector AutoRegressive

Zone Franche Industrielle

World Development Indicators

Page 7: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

v

LISTES DES TABLEAUX

Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012……………………………….31

Tableau 2 : Classement Doing Business 2014…………………………………………………………………………39

Tableau 3 : Statistique descriptive sur les données recouvrant la période de 1984 à

2009………………………………………………………………………………………………………………………………………………….46

Tableau 4 : Test de stationnarité des variables …………………………………………………….47

Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive………………………………………49

Page 8: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

vi

LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Pyramide de l’adaptation de institutions……………………………………………………..........15

Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à

2012………………………………………………………………………………………………………………………………………………….30

Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-

2009)…………...............................................................................................................................32

Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections, 2013-

2015 (en milliards de dollars)……………………………………………………………………………………………………..34

Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones

géographiques et économiques……………………………………………………………………………………………………35

Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs

Economiques…………………………………………………………………………………………………………………………………….41

Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à 2012

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………48

Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion des

autres variables……………………………………………………………………………………………………………………………..54

Page 9: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

vii

LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : Différences de dimension relatives et choix de régime, le cas de base

Annexe 2 : Le double de la demande totale du cas de base

Annexe 3 : Le coût du commerce a baissé de 25 % du cas de base

Annexe 4 : Différences de dimension relatives et choix de régime, et coût de commerce

impliquant différence entre les deux unités de production, comme une fonction de

niveau différent de la demande totale mondiale

Annexe 5 : Composition de coût fixe altéré face à un F relative du cas de base, en

maintenant F + G constant

Annexe 6 : Les coûts marginaux de production faibles dans le pays j

Annexe 7 : Coût relative de production et choix de régime (dimension des pays

identiques)

Annexe 8 : Coût de transfert de technologie : le coût de l’unité de production spécifique

G est de 70% plus élevé que dans l’unité de production du pays étranger j

Annexe 9 : Base de donnée de l’étude

Annexe 10 : Test de stationnarité de la variable flux d’Investissement Direct Etranger

(IDE)

Annexe 11 : Test de stationnarité de la variable Formation Brute de Capital Fixe privée

(FBCF)

Annexe 12 : Test de stationnarité de la variable dette (DETTE)

Annexe 13 : Test de stationnarité de la variable taux d’ouverture économique (OUV)

Annexe 14 : Flux d’IDE (IED) par région, 2010-2012 (En milliards de dollars et en

pourcentage)

Page 10: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

1

INTRODUCTION

L’Afrique se trouve parmi les continents enregistrant une croissance économique élevée.

Toutefois, son architecture économique reste encore faible, mais remplie de promesse et

d’avenir pour les investisseurs. Le monde attend voir le décollage économique de cette zone

en particulier celle des régions sous-développées, alors que les crises politiques se trouvent

parmi l’un des facteurs de son retard. Récemment, l’on constate une certaine évolution, mais

reste à savoir si réellement il y a une volonté de la part de ce continent de prioriser le

développement économique.

Parmi ces pays, Madagascar traverse une période de crise d’après les rapports de la banque

mondiale sur le développement. La crise politique a eu un effet pervers sur l’économie qui

reste très dépendante des aides et des investissements extérieurs. En effet, la part des

investissements étrangers dans le produit intérieur brut (PIB) est très élevée.

Entre 2004 et 2009, Madagascar a connu une croissance économique significative due en

particulier à la hausse des flux d’Investissement Direct Etranger après la crise politique de

2001 : la plus grande part de cette croissance provenait des IDE dont une pique en 2008

trouve son explication dans les grands projets miniers QMM, Ambatovy.

« La plus grande variable expliquant le mieux la raison de l’attraction d’un pays des

Investissements Directs Etrangers est l’exportation » phrase dans une étude de Singh et de

Jun. (1995) 1donne déjà un aperçu des facteurs explicatifs de l’afflux des IDE dans un pays où

d’autres déterminants contribuent. Cependant, ces déterminants sont mal connus alors qu’ils

contribuent à mettre en place un endroit favorable aux investissements.

Quelles sont ainsi les facteurs qui poussent les investisseurs à placer leurs capitaux à

Madagascar ?

En réponse à cette question, il convient de discuter de trois hypothèses. D’abord, les IDE

antérieurs sont tenus compte par les investisseurs avant d’investir à Madagascar. Ensuite, la

formation brute du capital fixe (FBCF) privé constitue un élément incontournable dans

1 Singh, J. (1995). Some New evidence on Determinants of Foreign Direct Investment in Developping Countries.

Policy Research Working Paper,The World Bank, International Economics Department, International Finance

Division.

Page 11: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

2

l’arrivé des capitaux étrangers à Madagascar. Enfin, l’ouverture économique explique la

présence de plusieurs nations investisseuses à Madagascar.

Ainsi, ce travail se divise en deux (2) parties. Dans un premier temps, nous ferons un survol

des littératures théoriques et empiriques des déterminants des IDE dans les pays en

développement pour aboutir dans un second temps à une démarche économétrique nous

permettant de répondre aux hypothèses énoncées précédemment.

Page 12: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

3

PARTIE I : GENERALITE SUR LES

INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET

LEURS DETERMINANTS

Page 13: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

4

PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS

DIRECTS ETRANGERS ET LEURS DETERMINANTS

Dans cette première partie, il sera dans un premier temps de définir les concepts de base liés

aux IDE et à ses déterminants. Ensuite, des théories sur les IDE seront abordées où une partie

fera un survol des principaux courants de pensée dans l’IDE. La deuxième partie sera

consacrée au modèle théorique de Markusen qui met en exergue les enjeux des Firmes

Multinationales.

CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À

TRAVERS LES THÉORIES ÉCONOMIQUES

La plupart des concepts de l’IDE dans ce chapitre proviennent des définitions des institutions

économiques nationales et internationales. Ce premier chapitre comportera deux sections,

accès d’une part sur les définitions des concepts, et d’autre part sur les théories des

déterminants des IDE.

SECTION I : DEFINITIONS DES PRINCIPAUX TERMES UTILES POUR L’ETUDE DE

L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER

Il serait opportun d’éclaircir avant toute chose le terme d’IDE qui est la base de toute notre

analyse. La majorité des définitions sont celles des institutions économiques nationales et

internationales.

Investissement Direct (ID)

D’après le FMI on entend par IDE « des investissements réalisés par une entité résidante

d’une économie (l’investisseur direct) dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une

entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct)»2 . Les mots

« intérêts durables » dans cette définition nous présentent une importance particulière en

raison du rôle des déterminants dans notre étude.

2 ROMALAHY, R. (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à MADAGASCAR Volet économétrique:

Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses Economique N°12/2008). CREAM.

Page 14: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

5

Pour l’INSTAT « L’investisseur direct peut être une personne physique, une entreprise

publique ou privée dotée ou non d’une personnalité morale distincte, un groupe de personnes

physiques ou d’entreprises qui sont associées, un gouvernement ou un organisme officiel, une

succession, un trust ou une autre structure analogue, qui possède une entreprise

d’investissement direct dans une économie (Madagascar) autre que celle dont l’investisseur

direct est résident. Les membres d’un groupe d’associés constitué par des personnes

physiques ou des entreprises sont réputés, du fait que leur part globale du capital est égale à

10 % ou plus, avoir sur la gestion de l’entreprise une influence analogue à celle d’un

particulier ayant une participation du même ordre de grandeur. » En précisant les différentes

parties prenantes dans l’opération d’investissement, cette définition se trouve plus technique.

Mais ces deux définitions se trouvent d’accord sur le statut d’étranger des investisseurs.

Pour compléter notre définition, il importe de citer la définition de l’OCDE selon laquelle on

parle « d’investissement direct dès lors qu’une entité non résidente détient au moins 10 % du

capital social d’une entreprise résidente. Ainsi, toute participation au capital d’une entreprise

résidente par une entité non résidente inférieure à 10 % sera comptabilisée, dans la balance

des paiements, comme un investissement de portefeuille (IP). Le seuil des 10 % constitue donc

la distinction entre investissement direct et investissement de portefeuille. Dès que le seuil des

10 % est atteint, toutes les opérations subséquentes en capital entre investisseurs étrangers et

l’entreprise résidente sont recensées dans les investissements directs. Ces opérations

recouvrent les augmentations de participation au capital de l’entreprise, les prêts de court

terme et long terme entre l’investisseur étranger et l’entreprise investie, les bénéfices

réinvestis ». Pour l’OCDE l’investissement direct (ID) diffère de l’investissement de

portefeuille (IP). La dimension de cette distinction réside dans la prise décision au sein du

groupe et dans la comptabilisation des flux d’investissement.

Ces IDE peuvent prendre plusieurs formes à savoir la prise de participation dans les capitaux

des sociétés étrangères déjà installées, les opérations de fusions acquisitions.

Stock et flux d’investissement

Comme en comptabilité, les flux d’IDE se diffèrent des stocks d’IDE. De ce fait, dans ces

publications, l’INSTAT3 sépare le montant de ces deux entités.

3 INSTAT. (2011). Etude sur les Investissements Directs Etrangers à Madagascar. INSTAT.

Page 15: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

6

Selon l’INSTAT, « Le stock d’investissement est la situation ou le montant des

investissements faits par une unité de production à une date donnée T.

Le flux d’investissement concerne les mouvements, les modifications de la valeur des

investissements faits par une unité de production durant une période donnée (t0 et t1). »

En effet, si le flux des IDE nous permet de savoir l’entrée et la sortie des financements en

provenance de l’étranger au cours d’une période donnée, le stock nous renseigne à un moment

donné la valeur des IDE. Ainsi, alors que le flux des IDE au cours de l’année 2010 était de

1689,06 milliards d’Ariary le stock d’IDE à la fin de l’année 2010 était de 9405,7 milliards

d’Ariary.

Firmes multinationales (FMN)

Dans une économie ouverte, plusieurs acteurs économiques étrangers participent au processus

de production. Parmi ces acteurs, on rencontre les firmes multinationales. Manifestement,

selon la revue de l’OFCE n° 83 bis 2002/5, « une firme multinationale (entreprise ou firme)

est une entité qui réalise des opérations de production dans au moins deux pays. Elle est

constituée d’une société mère (résidente d’un pays) et d’au moins une filiale (résidente d’un

autre pays) ».

Les firmes multinationales contrôlent leurs entreprises localisées dans plusieurs pays en tenant

compte des différences socioéconomiques. Ce phénomène d’internationalisation des activités

économiques s’est accéléré dans la seconde moitié du 20e siècle. L’accélération du progrès

technique et des nouvelles technologies en plus de la découverte de nouvelle source d’énergie

pousse les grandes firmes à maitriser l’exploitation des matières premières. Tandis que les

conquêtes coloniales européennes s’inscrivaient dans cette optique, les Américains à travers

leurs puissances militaires vont s’implanter dans les pays riches en matières premières.

De plus, ces implantations ont pour objectif d’élargir le marché (Market Seekers4) pour

assurer la croissance de l’entreprise. Les pays en développement sont parmi les pays ciblés en

raison de leur potentiel en matière de main d’œuvre (Ressource Seekers) et de marché. La

mondialisation va renforcer l’intégration économique et commerciale. Avec la globalisation

de l’économie et l’intensification des échanges commerciaux, les FMN ont connu un progrès

considérable.

4 DUNNING. (1993). Multinational Enterprises and the Global Economy. Addison Wesley Workingham.

Page 16: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

7

Afin de maximiser le profit et de minimiser les coûts, les FMN adoptent plusieurs stratégies,

dont la réorganisation (Efficiency Seekers) et la délocalisation des activités industrielles qui

se présente sous diverses formes telles que la sous-traitance, la joint venture, signé un accord

de licence (Stratégy Asset ou Capability Seekers). Toutefois, ces formes n’ont rien de

définitif, ils connaissent des modifications à mesure que la concurrence s’accentue. Les

installations des firmes à l’étranger peuvent profiter des avantages fiscaux et d’exonérations

de la part des pays d’accueils tels que la réduction des impôts sur les bénéfices, exonération

de droit sur les importations, mise à disposition de terrain ou locaux industriels. C’est le cas

des Zones Economiques Spéciales (ZES) et des Zones franches industrielles (ZFI).

Remarque :

Il y a Fusion acquisition lorsque deux entreprises se combinent pour améliorer leurs

performances. Cette combinaison peut se faire par un achat de l’une par l’autre ou par un

simple fusionnement.

Intégration horizontale et intégration verticale

Une firme est dite intégrée horizontalement si la maison mère et ses filiales étrangères

produisent des biens similaires qu’elles distribuent sur les marchés locaux. Ainsi, il existe un

actif spécifique exploité par la firme telle que les brevets, les savoirs faire, la marque déposée

dans le domaine international (Markusen, 1995). Cet actif propre à la firme n’a pas besoin

d’être dupliqué, car il contient un coût fixe de développement.

L’intégration verticale signifie la nécessité d’une spécialisation des différentes unités de

production sur un échange des biens intermédiaires et de produits semi-finis entre filiales et

maisons mères. Les filiales emploient différentes techniques et technologies de production en

fonction des avantages absolus des pays hôtes afin de générer de l’économie d’échelle.

Toutefois, les sièges sociaux ont des activités économiques géographiquement séparables

caractérisées par des capitaux humains et physiques plus développés que les activités

opérationnelles de production.

Page 17: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

8

SECTION II : THEORIES SUR LES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS

DIRECTS ETRANGERS

Au début, les IDE reflètent une volonté pour les firmes de s’élargir et relèvent surtout d’une

théorie plutôt microéconomique, car les entrepreneurs en étant des homoeconomicus

recherchent le maximum de profit et le minimum de coût. En effet, les premiers théoriciens

tels que Casson et Dunning vont s’appuyer sur la théorie des coûts de transactions et des

droits de propriété.

1. Les Investissements Directs Etrangers dans les théories de la firme et

du commerce international

R.Coase (1937) et O. Williamson (1991) introduisent la théorie des contrats ou théorie des

coûts de transaction en économie. Ils distinguent deux biens de consommation où si l’une ne

nécessite pas l’élaboration d’un contrat l’autre exige la réalisation et la signature d’un contrat.

En effet, l’explication de cette théorie va aboutir à l’existence de la firme oligopolistique.

Hymer (1960) est le premier théoricien à analyser les avantages des grandes multinationales,

l’imperfection des marchés et le contrôle.

Vernon (1966) a développé la théorie des avantages technologiques en analysant les

implications des stratégies de marché sur le cycle de vie d’un produit. Vernon (1979) a

reformulé sa théorie en affirmant que les firmes multinationales sont actuellement plus

réparties dans une vaste zone géographique que le cycle de production devrait être garanti.

Caves (1982) a développé l’intégration régionale rationnelle (spécialisation avec un faible

coût marginal d’expansion) et l’intégration verticale (réduction de l’incertitude et la mise en

place d’une barrière à l’entrée).

Buckley et Casson ont développé l’explication de Coase (1937) comme quoi les firmes

multinationales internalisent les marchés intermédiaires c'est-à-dire que l’internalisation du

processus de production intermédiaire réduit l’incertitude en évitant l’imperfection des

marchés, mais Dunning (1973, 1981) est le premier à fournir une analyse compréhensive

basée sur le droit de propriété, la localisation et les avantages de l’internalisation. La théorie

éclectique de Dunning fournit quelques réponses sur la distribution géographique des IDE par

l’analyse des facteurs de location. Sa taxonomie de la localisation met en relief la possession

Page 18: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

9

des matières premières, du cout de travail, l’incitation du gouvernement, l’entretien du marché

local. Le modèle de Dunning est considéré comme tautologique : car il entraine une

classification d’une large variable qui semble importante alors que cette typologie n’entraine

pas une justification théorique comme quoi certains facteurs de localisation sont importants.

Lucas (1993) a analysé les IDE basés sur les facteurs dérivés de la demande sur le multi

produit d’un monopole. Mais comme son modèle est basé sur une fondation néoclassique,

d’autres variables importantes autres que le cout du capital et de main d’œuvre (tel que le

pouvoir de la taille du marché) ne sont pas incluses dans son analyse.

Casson (1990) a suggéré que la théorie des IDE est une « intersection logique » de trois

théories : la théorie du marché international de capital qui explique les financements et les

dispositions des participations à risque ; la théorie de la firme décrivant l’emplacement des

sièges sociaux, le mode de management ainsi que l’utilisation des inputs ; la théorie du

commerce qui décrit l’emplacement de la production et la destination des ventes. Bien que

chaque théorie ait éclairci l’analyse des flux d’IDE, une théorie combinant tous ces éléments

n’a pas encore été développée.

Helpman (1984) suivit de Helpman (1985) et de Helpman et Krugman (1985) développait des

modèles sur les multinationales appelés aussi modèle « verticale ». Bien que quelques

discussions sur les terminologies utilisées ont été nécessaires, c’est Brainard (1993b) qui sera

la référence avec l’usage du terme « explication des facteurs proportionnels » pour les

activités des multinationales. Le modèle de Helpman (1984) se fondait sur un secteur (X)

ayant deux activités, d’une part une activité de « headquarter » qui fait des plans, la gestion, et

d’autre part une activité de production. Ces deux activités ont des intensités de facteur

différentes, et ils peuvent être répartis pour un coût faible géographiquement.

Les théories empiriques sur les déterminants des Investissements Directs

Etrangers

La littérature s’est depuis longtemps intéressée aux facteurs influençant les choix de

localisation des firmes. Dans cette sous-section nous allons savoir pourquoi les investisseurs

choisissent d’investir dans un pays en développement. Mais il est aussi question d’énoncer les

théories favorables à la décision de développer une activité de production dans un pays en

développement.

Page 19: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

10

D'après Lou Anne BARCLAY deux littératures sont à mettre en évidence. D’une part les

théories qui cherchent à savoir l’endroit probable de l’emplacement des firmes

multinationales et les facteurs qui influencent ses décisions. D'autre part, les analyses

empiriques qui essaient d'évaluer l'importance relative de ces facteurs qui ont été identifiés

comme déterminant dans la décision d’emplacement d'une entreprise.

Barclay insiste sur le fait que les pays en voie de développement ont été regardés

traditionnellement comme des sites « low-cost » ou bas-prix avec des activités à intensité de

main d’œuvre et ayant accès aux ressources naturelles. Les deux théories discutées ci-dessous

explorent les raisons pour les FMN de localiser leurs activités avec des facteurs intensifs dans

les régions en voie de développement.

L’importance du capital humain

Le capital humain joue une place importante dans la détermination des IDE dans un pays.

Même s’il semble jouer un rôle secondaire, les études de Borensztein et al (2005) montrent

une corrélation positive du capital humain dans le développement d’un pays. Ainsi, le capital

humain a un effet sur le long terme et un effet à posteriori, mais qui est décisive pour la

hausse des flux d’IDE. Il faut remarquer que les IDE accroissent aussi le développement du

capital humain. Il existe ainsi un effet réciproque entre ces deux variables.

À ce propos JALLAB et al (2005) parlent des effets de débordement technologiques (spillover

effects) comme facteur de développement du savoir-faire ayant une amélioration du capital

humain. En effet, l’on rencontre la diffusion technologique résultant de la concurrence entre

firmes qui sont sur le même marché (spillover horizontaux) d’une part et les externalités

interindustrielles (spillovers verticaux). « De nouvelles technologies peuvent se diffuser vers

les fournisseurs de l’entreprise considérée (backward linkages) ou vers ses clients (forward

linkages) »5.

La stabilité macroéconomique et sociopolitique reste déterminante dans les pays

sous développés

Singh et Jun (1995) affirmaient que les IDE ont des avantages inhérents pour le

développement : risque partagé, discipline de marché, orientation de l'exportation, et le

transfert de technologie. « Les tendances récentes montrent que les IDE peuvent être une

source importante et stable de capital privé pour les économies en voie de développement, en

5 SADNI JALLAB et al (2005)

Page 20: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

11

particulier pour les pays qui sont capables de créer un environnement hospitalier pour les

nouveaux investissements étrangers. »6Dans leurs analyses, trois questions empiriques en

rapport avec les déterminants d'investissement direct étranger (IDE) dans les pays en voie de

développement ont été évoqué : 1) quel type d'instabilité sociopolitique pourrait nuire aux

flux d’IDE ? Y a t – il une différence structurelle entre pays à forte et faible flux d’IDE ? 2)

Est-ce que la connaissance de l’existence d’un environnement favorable aux affaires affecte

positivement les flux d’IDE? Est-ce que les impôts sur les transactions internationales font

obstacle aux IDE ? 3) Quel type d'exportations (fondamental ou fabriquer) a été en rapport

avec IDE ? Est-ce que les pays orientés à l’exportation attirent les IDE (les exportations

précèdent les IDE) ou les afflux des IDE ont- ils tendance à augmenter les exportations (IDE

précède des exportations) ?

Pour la politique commerciale d’un pays, Borensztein et al (1998) affirme qu’elle n’est pas

significative dans la détermination de l’IDE « Nous avons aussi exploré l'interaction d’IDE

avec indicateurs de distorsions dans le régime commercial, comme mesuré par les tarifs, et

dans le compte capital de la balance de paiements qui étaient ajoutés d’un ―proxy‖ par la

prime de marché parallèle pour échange étranger. Dans les deux cas, cependant, le terme de

l'interaction n'était pas statistiquement considérable. »

La majorité des analystes sur les IDE affirment que la stabilité socio politique est

déterminante dans un pays en développement.

D’après JALLAB (2005) « la stabilité macroéconomique, comme la stabilité politique, est un

des déterminants majeurs de l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers »7

La stabilité macroéconomique est déterminante pour la stimulation des IDE dans l’hypothèse

d’un taux d’inflation faible. Cette étude résulte des travaux de JALLAB et al (2005) d’abord

d’après un échantillon de 11 pays, mais dont ils ont amélioré plus tard avec un échantillon de

87 pays en développement en Afrique, Amérique latine/Caraïbe et Asie.

« Conformément à notre hypothèse, la stabilité macroéconomique se résume ici à la stabilité

du niveau général des prix. L’inflation est représentée par le taux d’inflation annuel. Le

calcul du taux d'inflation annuel utilise l'indice de prix à la consommation moyen (base 100

6 SINGH, J. (1995). Some New evidence on Determinants of Foreign Direct Investment in Developping

Countries. Policy Research Working Paper,The World Bank, International Economics Department, International

Finance Division.

7 SADNI JALLAB et al (2005)

Page 21: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

12

en 2000). À la suite des études existantes dans la littérature, nous utilisons aussi le degré

d'ouverture commerciale comme un instrument de capture des IDE. L’inclusion de cette

variable comme variable instrumentale des IDE est due également au fait que la grande

intégration du sud de l'Amérique latine et des Caraïbes via le MERCOSUR a fortement

affecté les afflux d'IDE dans cette région. Le degré d’ouverture et sa variable retardée

permettront ainsi de tenir compte du caractère endogène de la variable des IDE. Le degré

d'ouverture commerciale est calculé en divisant la somme des exportations et des

importations par le PIB.

Dans un pays, une dette extérieure élevée comparativement au PIB reflète la faiblesse des

comptes externes et ainsi la vulnérabilité aux variations erratiques des flux des capitaux

étrangers. Plus ce ratio est élevé et plus une économie sera sensible aux chocs externes et à

l'environnement international. C’est pourquoi, la variable de la dette extérieure et sa variable

retardée sont prises comme des variables instrumentales de l’instabilité macroéconomique,

c’est-à-dire, de la variable du taux d’inflation. »

Littérature empirique sur les déterminants des investissements privés

D’après B.Kamgnia et T. Mama (2002), les facteurs qui déterminent les investissements

privés sont : l’effet de l’investissement public en termes d’effets d’entrainement ou en termes

d’effets d’éviction selon la nature des investissements publics réalisés, les imperfections dans

les marchés financiers, les effets des variations du taux d’échange réel sur le volume, la

séquence et la structure de l’investissement, les effets de l’endettement et les effets des

politiques d’ajustement macroéconomique sur la composition et la qualité de l’investissement.

P.R Agénor et Al (2000) ont mis en évidence une corrélation positive entre les taux

d’investissement (I/PIB) et le taux de croissance de l’output à travers l’effet accélérateur.

Les études d’Agénor, Nabli et Youssef (2005) pour les pays du MENA ont révélé que le ratio

Investissement privée PIB contribue à hauteur de 4 à 24 pour cent de l’évolution du taux

d’investissement dans le court et le long terme alors que la contribution de la FBCF publique

est de l’ordre de 8 pour cent.

« D’autres résultats empiriques réalisés par Fosu et al (2001), Fielding (2002) ou Oshikoya

(1994) estiment une équation de type :

Ipr/Y = f ( ΔY(+), CCapital(-), CrPS/Y(+), R(-), Ipub/Y(+ou-), TCER(-), INFL(-), DETTE/Y(-)

Page 22: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

13

Où le taux d’investissement privé Ipr/y est expliqué respectivement par : un effet accélérateur

(croissance économique) ΔY, le cout du Capital CCapital, le ratio du crédit au secteur privé

CrPS/Y, la contrainte de devise R, le taux d’investissement public, la variabilité du taux de

change effectif réel TCER, le taux d’inflation INFL et le ratio d’endettement au PIB Dette/Y.

Les signes des effets mis entre parenthèses en dessous de chaque variable ont été vérifiés

empiriquement dans ses études. Remarquons que le taux d’investissement public présente un

signe ambigu dans la mesure où pour certains pays l’effet s’est avéré positif alors que

d’autres révèlent un signe négatif. »8

SECTION III : LA THEORIE DE L’ADAPTATION INSTITUTIONNELLE DE SASKIA

K.S.WILHELMS9

Ce modèle stipule que les IDE sont plus déterminés par les variables institutionnelles tels que

la politique, les lois et leurs mises en œuvre. Quatre institutions contribuent à l’adaptation des

IDE dont le gouvernement, les marchés, l’éducation et les facteurs socioculturels. Les tests

économétriques dans 67 pays émergents montrent que le gouvernement et les marchés sont les

principaux variables significatifs dans la détermination des flux d’IDE. À travers l’adaptation

gouvernementale, on a l’ouverture économique signifiant une barrière d’échange et de

commercialisation minimum. Elle signifie aussi la transparence de l’administration avec une

faible corruption en plus de l’existence d’un État fort. L’adaptation financière quant à lui se

caractérise par un niveau élevé de volume commercial, un faible taux d’imposition, une

urbanisation élevée et l’accès facile au crédit et à l’énergie.

1. Concept de l’adaptation institutionnelle des Investissements Directs

Etrangers

D’après Wilhelms l’adaptation des IDE signifie la capacité d’un pays à attirer, absorber, et

retenir les IDE. D’une manière générale elle se réfère au darwinisme sur la nécessité d’une

adaptation pour survivre. Ainsi, seul le pays qui s’adapte le mieux aux conditions des IDE est

8 ROMALAHY, R. (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à MADAGASCAR Volet économétrique:

Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses Economique N°12/2008). CREAM. 9 WILHELMS.S.K.S, W. M. (1998). Foreign Direct Investment and its determinants in emerging economies. African

Economic Policy Paper, Discussion Paper Number9, Funded by United States Agency for Interational Development Bureau

for Africa, Office of Sustainable Development Washington,DC 20523-4600.

Page 23: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

14

le principal destinataire. En effet, les investissements et les commerces internationaux sont de

plus en plus déterminés par les structures économiques. Les dotations factorielles et les

avantages compétitifs ne sont que des racines renforçant le développement et la prospérité des

investissements. Il se trouve que plusieurs pays riches en matière première ne parviennent pas

à attirer des IDE d’où l’intérêt qu’offre cette théorie. Alors que les IDE sont distribués de

façon irrégulière et non proportionnelle aux ressources naturelles des pays, d’autres

économies désavantagées attirent des flux d’IDE. Récemment, les recherches et les créativités

se montrent comme des opportunités pour les pays désavantagés dans la compétition pour les

IDE. Cette intégration dans la reconnaissance et de la prise en compte des opportunités dans

le domaine des IDE est fondée dans une nation mener par le terme d’adaptation

institutionnelle des IDE.

La base de la pyramide est formée par un système socioculturel dont dérivent les autres

institutions. Les facteurs socioculturels se présentent en tant que le plus ancien, le plus

diffusé, le plus complexe des institutions. Pourtant, ils changent incessamment alors que le

degré d’adaptation des citoyens dans un pays pour les nouvelles formes socioculturelles et

entrepreneuriales est fonction du niveau d’éducation et d’intégration dans l’économie

mondiale de la population. De ce fait un degré de réceptivité élevé rehausse la capacité d’une

nation à attirer des IDE. Les investisseurs par contre décident souvent en fonction du degré de

proximité de la culture (même continent, même origine).

Le schéma ci-dessous montre une représentation de cette adaptation institutionnelle.

Page 24: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

15

Figure 1 : pyramide de l’adaptation des institutions

Source : d’après WILHELMS.S.K.S, W. M. (1998). Foreign Direct Investment and its

determinants in emerging economies. African Economic Policy Paper, Discussion Paper Number9,

Funded by United States Agency for Interational Development Bureau for Africa, Office of

Sustainable Development Washington,DC 20523-4600.

La seconde institution déterminante des IDE est l’éducation. Les modes de penser et d’agir se

trouvent déterminer par l’éducation qui construit le capital humain et prépare une nation afin

d’être plus réceptive au changement économique mondial. Cet élément clé de l’institution

Au sommet se concentrent la centralisation, le pouvoir, la conscience

qui se balance sur les autres institutions.

PLUS

DE

DIF

FU

SIO

N

AC

CR

OIS

SE

ME

NT

D

E

LA

CO

NC

EN

TR

AT

ION

ADAPTATION GOUVERNEMENTALE

ADAPTATION DU MARCHE

ADAPTATION DE L’ÉDUCATION

ADAPTATION SOCIOCULTURELLE

Concentré au fond : la diffusion, plus longue à mettre

en œuvre, involontaire

Page 25: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

16

crée un environnement attractif pour les IDE parce qu’il améliore notre habileté à traiter les

informations, accroit l’innovation, le développement, et les technologies. Bref, il y a un

impact indirect sur le développement.

En troisième lieu les marchés sont les indicateurs économiques et financiers des IDE. Tandis

que l’éducation est l’indicateur du capital humain, les marchés reflètent le capital physique et

financier tels que les machines et les crédits. Il se trouve qu’un marché ouvert et compétitif

attire plus d’IDE que les marchés fermés.

Enfin, le gouvernement règne au dessus des autres institutions, dont les facteurs

socioculturels, l’éducation et les marchés. Les investisseurs considèrent le gouvernement

comme le premier acteur pour promouvoir les IDE dans un pays. Les actions politiques

contribuent significativement dans les décisions des investisseurs.

Comment fonctionnent ces institutions ?

Ces institutions interagissent sous différentes formes. Le gouvernement façonne les marchés,

l’éducation, et les facteurs socioculturels. De même, les marchés façonnent les autres

institutions d’où ce mode de fonctionnement est symétrique entre ces déterminants.

Le changement des institutions dépend du degré d’influence des autres institutions. Les

changements socioculturels évoluent d’une manière spontanée et imprévue contrairement au

changement gouvernemental qui est révolutionnaire et planifié. Entre ces deux entités se

placent le marché et l’éducation où le changement du système éducationnel prend plusieurs

dizaines d’années.

L’intégration institutionnelle peut être aussi aperçue en matière de capital institutionnel

symbolisant l’accumulation de la richesse nationale à travers la capacité d’un pays à attirer

des IDE. Cependant, l’auteur préfère la première appellation, car le second donne un aspect

statique des dotations au lieu d’un aspect dynamique. Pour attirer les IDE un pays devrait être

actif et continu au lieu d’être passive et protectionniste. L’intégration signifie une habileté à se

développer et à s’exercer continuellement.

Les systèmes institutionnels s’auto entretiennent. Bien que des systèmes soutiennent leurs

propres traditions, d’autres systèmes sont extravertis et se caractérisent par l’ouverture aux

étrangers en continuant à attirer des IDE. À la différence des ressources terrestres, les êtres

humains possèdent à priori les mêmes capacités d’apprentissages et intellectuelles.

Page 26: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

17

Cependant, les compétences, et les qualifications des mains-d'œuvre pour générer des talents

pour se développer dépendent du système de l’éducation dans un pays. L’ouverture des

marchés séduit les capitaux étrangers et améliore les performances d’attraction des flux

d‘IDE.

Cette théorie s’inscrit dans l’école des intégrations qui analyse les IDE du point de vue des

pays hébergeurs en même temps que du point de vue des investisseurs. Elle intègre les

concepts de dépendance et de modernisation. L’école de l’intégration tient à la fois compte

des causes des IDE et des comportements des pays réceptrices.

En résumé, ce chapitre s’est focalisé sur les principales théories des déterminants des IDE.

Après un survol des diverses conceptions des auteurs sur les déterminants des IDE, nous

avons accordé une importance particulière aux analyses de Wilhelms en raison de

l’importance qu’il accorde aux caractéristiques des pays réceptrices et plus particulièrement à

l’aspect institutionnel des pays en développement. Néanmoins, il est nécessaire de modéliser

ces théories afin de faire des simulations pour une meilleure compréhension que nous

aborderons dans le second chapitre.

Page 27: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

18

CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES

DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS

Dans ce chapitre, nous allons voir le modèle de base de James R Markusen10

sur les

déterminants des décisions d’une firme multinationale. L’approche de l’auteur repose sur les

théories du commerce international en économie internationale.

SECTION I: « A PARTIAL-EQUILIBRIUM, SINGLE-FIRM MODEL OF PLANT

LOCATION » (UN EQUILIBRE PARTIEL, MODELE D’UNE SEULE FIRME)

Cette première section traite des hypothèses et de la forme mathématique du modèle de

Markusen.

« Voici les principaux éléments du modèle.

(a) il y a deux pays, i et j.

(b) il y a deux marchandises, X et Y.

(c) il y a un facteur de production, L.

(d) Y est produit avec les recettes constantes par une industrie compétitive dans les deux pays.

(e) X est produit par une seule entreprise, basée dans le pays i. Le pays j ne produit pas le

bien X.

(f) La firme X peut avoir soit :

une seule entreprise dans le pays i: un type d (domestique ou national) de firme,

des entreprises dans les deux pays: un type h (entreprise multinationale horizontale)

de firme, ou

une seule entreprise dans le pays j: un type v (entreprise multinationale verticale) de

firme.

(g) les Marchés sont segmentés afin que la firme X puisse évaluer indépendamment dans les

deux marchés sans menace d'arbitrage.

10

MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the MIT Press

(http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 28: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

19

Nous utilisons deux significations pour X et Y, le premier indique le pays de production et la

seconde le pays de consommation. Xii est la quantité de X produite et vendue dans le pays i

qui est positif si l'entreprise est de type d ou h. Xij est la quantité produite dans le pays i et

vendue dans da le pays j, positif seulement si l'entreprise est de type d. Xjj est la quantité

produite et vendue dans pays j, positif seulement si l'entreprise est de type h ou v. Xji est la

quantité produite dans le pays j et vendu dans i, positif seulement si l'entreprise est de type v.

Yii est le montant total de Y produit et vendu dans le pays i et de même pour Yjj.

Yij dénote Y produit dans i et vendu (exporté) à j et Yji dénote Y produit dans j et vendu

(importé dans) i.

Quelques-unes de ces quantités seront bien sûr typiquement zéro à l’équilibre. Li est la

population de pays i, donc Xii/Li et Yii/Li sont des quantités par personne. Un consommateur

individuel dans le pays i a une fonction d'utilité quasi linéaire comme l’on trouve

communément dans la littérature d'organisation commerciale industrielle, avec une utilité

individuelle dans le pays i dénoté Umi. En premier, les consommateurs des pays i sont servis

d'une entreprise locale (la firme est de type d ou de type h). Donc Xii est positive et Xji est

zéro.

(1)

Après avoir agrégé les individus, l’utilité totale dans le pays i est donnée par :

(2)

La production d’Y dans le pays i est donnée par une fonction linéaire simple où γ est un

paramètre d’efficacité et Lyi est le travail alloué à Y.

(3)

Y est le numéraire et pi dénote le prix de X en terme d’Y dans le pays i. γ est alors

implicitement le taux du salaire en terme d’Y. La contrainte du budget nationale exige que la

valeur de la dotation en travail plus les profits de la firme nationale (Πx) égalise la dépense

de la consommation en X et Y.

Page 29: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

20

(4)

Le côté gauche de (4) est aussi la valeur de production (paiements du travail dur plus les

profits qui épuisent la production), donc l'interprétation alternative de (4) est que la valeur de

la production s’égalise à la valeur de consommation. Remplacez les termes Y dans (2) avec

(4). Le consommateur représentatif dans le pays i résout alors le problème de la

maximisation, en regardant les profits et le prix de X comme exogène.

(5)

L'optimisation cède une courbe de demande inverse linéaire pour X avec une demande

indépendante du revenu.

(6)

Laissez Πxx dénoter des profits pour une entreprise domestique sur les ventes domestiques

moins coûts fixes. L'entreprise domestique encourt trois types de coûts, tous dans les unités

d’Y. ci est le coût marginal de production, G est un coût fixe d’une entreprise-spécifique, et F

est un coût fixe d’une firme-spécifique. En utilisant (6), l'équation du profit de l'entreprise est

donnée par :

(7)

La condition de premier ordre en respectant Xii est :

(8)

Ceci donne un équilibre de l’offre de X sur le marché local

(9)

Page 30: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

21

La Substitution de (9) en arrière dans l'équation du profit nous permet de dériver une

expression pour les profits sur les ventes locales.

(10)

(11)

(12)

Si l'entreprise avait maintenu une entreprise dans le pays étranger j (type h ou type v),

l'expression du profit pour les ventes étrangères (Πjj) est le même avec Li et ci changés à Lj et

cj. Une adition de G serait encourue par l'entreprise, mais pas une adition de F. Soit t le coût

du transport, dans les unités d’Y, encouru par les ventes de l'exportation. Si la firme exporte

au pays j, son équation du profit pour les ventes de l'exportation Π ij (imputer arbitrairement

des coûts fixes à l'équation du profit domestique (7)) est comme suit.

(13)

La maximisation de (13) cède l’offre de l'exportation de l'équilibre.

(14)

En utilisant la même procédure utilisée dans les équations (10) – (12), les profits des

exportations sont donnés par :

Page 31: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

22

(15)

Dans le cas d’une firme verticale (type v), changer les souscrits dans (15) (i à j, j à i) donne

des profits avant coûts fixes sur les exportations de la plante dans j au pays mère i.

Nous pouvons résumer maintenant les profits totaux que la firme obtiendrait de chacune de

ces trois modes alternatives de servir le marché j. les Indices supérieures font référence aux

types d, h, et v. »

(16)

(17)

(18)

Page 32: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

23

SECTION II : « TECHNOLOGIE ET CARACTERISTIQUES DU PAYS D’ACCEUIL

COMME DETERMINANTS DE L'EMPLACEMENT DE L’ENTREPRISE »11

Selon Markusen, « ces trois équations cèdent une grande quantité de perspicacité au sujet des

facteurs clés qui déterminent le choix optimal de la firme. Considérez en premier les

dimensions relatives des deux marchés ayant une dimension totale, Li+ Lj constant. Assumez

l'égalité des coûts marginaux dans les deux pays. Les profits d'une entreprise de type h ne

sont pas affectés par la distribution de demande totale entre les pays. Cependant, les profits

d'une entreprise du type d augmentent dans la part de L dans le marché local (pays i) et vice

versa pour l'entreprise du type v. En outre, les structures du type d ou du type v doivent

dominer comme la dimension d'un pays va mettre à zéro. Si Lj va vers zéro par exemple, les

firmes du type d et de type h gagnent le même « profit variable » (revenus nets des coûts

marginaux), mais la firme de type h a des coûts fixes élevés.

Il est plus possible qu'une structure de type h soit choisie si les pays ont des dimensions

semblables, et sera choisi si t est suffisamment élevé et/ou G est suffisamment faible.

L’Annexe 1 montre des résultats de la simulation pour ce modèle, avec l'axe horizontal

montrant la distribution d’un L total fixe entre les deux pays. Le pays i est petit sur la gauche

et grand à droite. Comme évoqués dans le paragraphe antérieur, les profits de la firme de

type h sont indépendants de la distribution de L entre Li et Lj. Quand le pays i est petit, le

choix optimal pour la firme (basé dans i) est une firme de type v, en produisant dans le pays

étranger et exportant aux pays quartiers généraux (à la maison). Pour les différences de la

dimension intermédiaires, deux entreprises ayant une structure de type h sont choisies et

quand le pays i est grand, une seule entreprise à la maison (type d) est optimale.

L’Annexe 2 donne des résultats de la simulation pour le même modèle, mais avec le double du

total mondial L dans l’Annexe 1. Les Chiffres sont quantitativement le même, mais la région

dans laquelle les deux options de type de l’enteprise sont choisies est considérablement plus

grande dans l'Annexe 2. Les deux entreprises avec une structure horizontale sont choisies

mêmes quand les pays sont assez différents en dimension. En faisant référence aux équations

11

MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the MIT Press

(http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 33: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

24

(16)-(18), une augmentation dans L = Li + Lj change toutes les trois courbes au-dessus, mais

déplace le type h encore plus haut.

Les Annexes 1 et 2 donnent des résultats où l’installation les entreprises multinationales

seront « plus possibles » entre deux pays quand ils sont grands et relativement semblables en

dimension. Quand les marchés sont très différents en dimension, il n’y a pas de risque

d’installer une entreprise très chère dans le petit marché.

L’Annexe 3 utilise le même modèle, mais baisse des coûts commerciaux de 25 % au-dessous

du niveau utilisé dans l'Annexe 1 (Li + Lj est le même dans l'Annexe 1 et 3). Un abaissement

des coûts commerciaux fait monter en haut la courbe type-d et de type-v en n'affectant pas la

courbe du type h. Cela réduit la région où la structure du type h est choisie. Comme distingué

dans le chapitre antérieur, l'activité de filiale multinationale a grandi plus vite que le

commerce sur les deux dernières, avec des dimensions de marché qui grandissent quelque

peu plus rapide dans la mesure que les coûts commerciaux chutaient.

L’Annexe 4 présente un choix entre les variables qui laissent la firme indifférente entre une

structure de type h et une structure de type d. L'axe horizontal est la dimension de l'économie

mondiale (L = Li + Lj) comme une proportion de bases, cas dans l'Annexe 1. L’axe Y à

gauche donne la part de demande localisée dans le pays i qui laisse l'entreprise indifférente

entre une entreprise domestique et des entreprises dans les deux pays. C'est le rapport positif,

indiquant que la forme de type h est logique avec des dimensions diminuées de la demande

totale.

L’axe Y à droite donne des coûts commerciaux comme une proportion de la base, un cas qui

laisse l'entreprise indifférente quand les pays ont des dimensions identiques. C'est le rapport

négatif, indiquant que le niveau critique de chutes des coûts commerciaux alors que la

dimension du marché du total augmente. Les entreprises peuvent s’engager à des

investissements horizontaux aux coûts de commerce très faible si les marchés sont larges.

Exporter est une option à coût variable élevé, pendant qu'une filiale à l’étranger est une

option à coût fixe élevé donc le dernier est choisi quand les marchés sont grands.

L’Annexe 5 utilise le modèle du cas de base dans l’Annexe 1, mais change la composition des

coûts fixes à l’étranger à travers des coûts d’unités spécifiques d’unités de production G vers

des coûts spécifiques de la firme F en conservant que F + G est constante. Le résultat est

plutôt évident d'inspecter (16) — (18). Les courbes de profit pour les types d et du type v ne

Page 34: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

25

sont pas affectées, mais la courbe pour la firme de type h se déplace vers le haut. La forme de

type h sera maintenant choisie dans le cas d’une grande différence des dimensions du pays.

Ce résultat est utile si la technologie change avec le temps. Si la technologie change dans la

mesure où R&D et autres coûts initiaux deviennent plus importants par rapport au niveau

d’échelle économique de l’unité de production, nous attendrions que l'industrie devienne plus

multinationalisée avec le temps. Ou bien, c'est utile pour penser au sujet des industries en

« cross section », depuis que quelques industries sont beaucoup plus dominées par les

entreprises multinationales que d’autres. Il est fort probable que les industries soient

multinationalisées si les économies d’échelle de la firme sont plus importantes que les

économies d’échelles des succursales. Si le niveau des économies d’échelles de la firme est lié

avec la R&D, alors nous avons une explication pour la découverte empirique commune que

les firmes multinationales sont plus importantes dans les industries de R&D.

Les Annexes 6 et 7 illustrent les effets de différences dans les coûts de production marginaux.

Dans la Figure7, les coûts de production marginaux sont inférieurs dans le pays hôte j que

dans le pays mère i. Cela a une conséquence plutôt évidente que la structure du type v est

choisie même quand le pays j est relativement petit. Des coûts faibles emportent sur la petite

dimension du marché local.

L’Annexe 7 montre le ratio de coûts marginaux dans les deux pays où le pays i devient le pays

ayant le coût le plus élevé sur la gauche. Les pays sont des tailles identiques. Les différences

du coût ont quelques effets sur les profits d'une entreprise de type h à cause des termes en

second degré dans (16)-(18), mais cet effet est assez petit. Les différences du coût ont de

grands effets sur les profits d'une firme de type d par rapport au type v et les deux relatifs à

une firme de type h. Une forme de type h est choisie quand les pays ont des coûts tout à fait

semblables dans cet exemple, mais une seule unité de production localisée dans le pays à

faible coût est choisie quand les coûts diffèrent considérablement.

L’Annexe 8 considère ce que nous pourrions appeler des coûts de transfert de technologie. Ce

n'est pas nécessairement le cas que les atouts spécifiques des firmes tels que la technologie

peut être transférée à un coût dans des pays étrangers. L’Annexe 8 utilise les mêmes

paramètres comme le cas de base, mais il établit les coûts fixes d'une deuxième unité

industrielle 70 % plus élevés que les coûts fixes pour des unités de production à la maison.

Ceci déplace les courbes de coût fixe du type h et du type v vers le bas en ayant les mêmes

niveaux, mais n'affecte pas la courbe de profit du type d. L’Annexe 8 montre que cela crée un

Page 35: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

26

biais vers la production de la maison, et une seule unité de production à la maison sera

choisie quand les pays ont des tailles identiques.

Nous pouvons résumer cette section en notant les conditions sous lesquelles il est possible de

choisir la structure de type h ayant deux unités de production.

1. la demande totale mondiale est élevée.

2. les pays sont de dimension semblable.

3. les coûts commerciaux sont élevés.

4. les coûts fixes des firmes spécifiques sont grands par rapport aux coûts fixes des unités de

production spécifiques.

5. les coûts marginaux sont semblables dans les deux pays.

6. les coûts de transfert de technologie sont faibles. »

Bref, ce chapitre s’est focalisé sur le modèle de Markusen. Le modèle de Markusen mettait en

évidence les stratégies des Firmes Multinationales dont le principal objectif est la

maximisation du profit. Ainsi le choix des pays pour l’implantation des filiales et des unités

de production dépend à la fois des avantages et des dotations factorielles de ces pays.

Page 36: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

27

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Cette première partie était dédiée aux différentes théories sur les déterminants des IDE. L’on

remarque que les théories évoluent dans le temps et dans l’espace. De ce fait, les analyses des

auteurs dépendent de leurs appartenances idéologiques et des variables spécifiques qu’ils

veulent mettre en évidence. Si le premier chapitre était consacré aux termes indispensables sur

les IDE et à un survol des théories dominantes, le second chapitre retient les deux théories les

plus influentes sur les déterminants des IDE.

L’objectif de cette première partie consistait à maitriser le sujet des déterminants afin de nous

orienté dans la seconde partie sur le cas de Madagascar. Quels sont ainsi les facteurs

déterminants des IDE à Madagascar ?

Page 37: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

28

PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES

DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS

DIRECT ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR

Page 38: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

29

PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES

DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR

Dans cette partie, nous aborderons une analyse empirique sur le cas de Madagascar. Une

attention particulière sera portée sur une analyse comparative de l’état de l’investissement

dans le monde, en Afrique, et à Madagascar. De plus, une section fera un bref état des lieux

de l’environnement juridique et ses dernières mises à jour. Puis le deuxième chapitre portera

sur une analyse économétrique des déterminants des IDE à Madagascar.

CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR

Ce chapitre fera dans un premier lieu un survol des tendances des flux d’IDE à Madagascar

puis dans un second temps donnera un aperçu des politiques générales de l’État en matière de

promotion des investissements à Madagascar.

SECTION I : MOUVEMENT ET TENDANCE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

ETRANGERS A MADAGASCAR

Au niveau mondial, la part africaine des Investissements directs étrangers (IDE) a augmenté

depuis les 5 dernières années d’après Africa attractiveness survey d’Ernst & Young. Qu’en

est-il de Madagascar ?

1. Point de vue globale sur l’analyse des flux d’Investissement Direct

Etranger

Si depuis les années 80, la croissance des flux d’IDE dans le monde a connu une continuelle

hausse, pour Madagascar la part des flux d’IDE dans le PIB a atteint les 1 pour cent en 1999

d’après les données du World Developement Indicators (WDI) de la Banque Mondiale. Entre

1984 et 2012, la moyenne des IDE est de 220 225 429 dollars américains (en dollar courant).

Nous constatons des flux d’IDE négatifs en 1985 expliqués par une crise des investissements

au cours de cette période. Le niveau des flux d’IDE maximum est celui enregistré en 2008

atteignant 1 169 359 714 dollars (en dollar courant) marqués par les investissements dans les

grands projets miniers tels que : Ambatovy, QMM à Fort Dauphin.

Ainsi, la part des Flux d’IDE dans la croissance économique malgache s’est de plus en plus

accrue depuis l’année 2000. Néanmoins, la crise politique de 2001 a eu des conséquences

Page 39: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

30

significatives sur l’économie malgache marquant une détérioration des IDE qui a repris son

niveau d’avant la crise en 2004. Ceci montre qu’entre 2000 et 2005 la crise politique était

déterminante pour l’entré des flux d’IDE à Madagascar, mais est-ce toujours le cas ? En effet

si l’on regarde le niveau des flux d’IDE en 2008 et celle de l’après 2008 l’on constate une

diminution due aux effets de la crise politique de 2009 et à la crise financière mondiale.

Cependant, la performance de Madagascar en termes de flux d’IDE est en légère diminution.

Les prévisions montrent que la stabilité politique et économique renouvelait la confiance des

investisseurs et aura un impact positif sur le regain en hausse des flux d’IDE.

Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à 2012

-200,000,000

0

200,000,000

400,000,000

600,000,000

800,000,000

1,000,000,000

1,200,000,000

84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

flux d'IDE( en dollar courant)

Source : Nos calculs à partir d’Eviews 8

Page 40: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

31

Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012

Source : Base de données de World Development Indicators (Banque Mondiale)

Année flux d'IDE (en million de dollar courant)

part des flux d'IDE dans le PIB (en %)

1984 8,57 0,29 1985 -0,18 -0,01 1986 14,04 0,43 1987 3,47 0,13 1988 2,91 0,11 1989 12,81 0,51 1990 22,38 0,72 1991 13,68 0,51 1992 21,13 0,69 1993 15,35 0,45 1994 5,72 0,19 1995 9,71 0,30 1996 10,16 0,25 1997 14,00 0,39 1998 16,63 0,44 1999 58,38 1,57 2000 82,95 2,13 2001 93,05 2,05 2002 14,66 0,33 2003 12,87 0,23 2004 52,91 1,21 2005 85,44 1,69 2006 294,51 5,33 2007 773,29 10,53 2008 1169,35 12,44 2009 1066,05 12,41 2010 808,15 9,14 2011 809,78 8,16 2012 894,66 8,96

Page 41: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

32

Évolution des flux d’IDE entre 2008 et 2009

Dans cette section nous sommes amenés à voir de plus près l’évolution des IDE ces dix

dernières années. Depuis quelques années l’INSTAT publie un rapport sur les IDE à

Madagascar. D’après cette étude l’on constate un accroissement des flux d’IDE en 2009

contrairement aux données publiées par la Banque Mondial où l’on a recensé une croissance

négative de celle de 2009 par rapport à 2008. Ci-dessous le graphique provenant des études de

l’INSTAT.

Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-2009)

Source : Enquête IDE/IPF 1er semestre 2010, BCM/INSTAT

Ainsi ce graphique montre un accroissement des flux d’IDE en 2009. En effet, l’INSTAT

affirme une croissance de l’ordre de 25 pour cent par rapport à celle de 2008. Cependant, cette

même source stipule que cette croissance se trouve inférieure à celle de la croissance de 2007

en raison de plusieurs facteurs tels que la crise politique et les effets de la crise économique

mondiale.

L’existence d’une croissance de 2009 résultait du fait que les investissements dans les projets

miniers à Ambatovy et à Fort Dauphin ne se sont pas interrompus en raison de l’importance

de ces investissements. En effet, seul les investissements dans le secteur tertiaire ont été

touchés par des fuites de capitaux.

Page 42: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

33

Pendant l’année 2009, les flux d’IDE reçus par Madagascar se chiffrent à 2.532,2 milliards de

MGA, soit l’équivalent de 1,3 milliard de dollars américains selon toujours l’INSTAT.

Le poste « autre transaction » était plus important en 2009 avec 56,8 pour cent de l’ensemble

des flux.

Évolution des IDE depuis 2009 dans le cadre des flux d’IDE mondiaux

Pendant l’écriture de ce mémoire, le dernier rapport de l’INSTAT sur les IDE sortait en

décembre 2012 qui faisait état des IDE en 2011 et des prévisions pour le semestre 201212

. Ce

rapport fait détail de l’évolution des flux et des stocks d’IDE dans les différents secteurs à

Madagascar.

D’après ce rapport « le flux d’investissements directs étrangers entrant est évalué à 1 639,9

milliards d’ariary en 2011 alors qu’il était de 1 689,1 milliards d’ariary en 2010, soit une

baisse de 2,9 pour cent en monnaie locale. Pour l’année 2011, il était l’équivalent de 809,8

millions de dollars américains, en hausse de 0,2 pour cent par rapport à l’année précédente. »

Mais si nous regardons la situation mondiale, les constats montrent une diminution des flux

IDE mondiaux. D’après la CNUCED les flux mondiaux d’IDE même en 2012 ont diminué.

En effet, depuis quelques années ces flux d’IDE n’ont cessé de connaitre une tendance à la

baisse depuis la crise économique de 2007 si une petite augmentation a été constatée en 2010.

Cependant, le niveau de celle de 2007 est loin d’être atteint.

12

INSTAT, 2012 « Études sur la promotion des IDE à Madagascar » INSTAT page 46

Page 43: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

34

Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections,

2013-2015 (en milliards de dollars)

Source: CNUCED, World Investment Report 2013

Cependant, il importe de mentionner que « les pays en développement dépassent les pays

développés comme destinataires de l’IDE ». Si les flux d’IDE mondiaux s’élevaient à 1 350

milliards de dollars en 2012 celle des pays en développement se chiffraient à 700,3 milliards

de dollars signifiant une présence de plus de 52 pour cent des flux mondiaux (cf. tableau en

annexe). L’Afrique quant à lui enregistrait une croissance de 5 pour cent des flux d’IDE par

rapport à celui de 2011 s’établissant à 50 milliards de dollars en 2012.

L’autre phénomène important c’est la montée en croissance des flux d’IDE venant des BRICS

(Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ces groupes de pays classés parmi les pays

émergents assuraient 10 pour cent des flux d’IDE mondial atteignant en 2012 145 milliards de

dollars.

Cette revue annuelle de la CNUCED13

souligne à part l’accroissement des mécanismes

financiers extraterritoriaux considérés comme des « paradis fiscaux », la hausse des IDE

provenant des fonds souverains. Le rendement de ces IDE est de 7 pour cent à l’échelle

mondiale dont 8 pour cent pour les pays en développement, mais sur le total des pays avec un

revenu de 1 500 milliards de dollars 1 000 milliards ont été rapatriés en précisant que parmi

les 500 milliards restant 40 pour cent reste dans les pays en développement afin d’être

réinvesti.

13

UNCTAD, 2013, World Investment Report 2013: "GLOBAL VALUE CHAINS: INVESTMENT AND

TRADE FOR DEVELOPMENT", New York and Geneva 2013

Page 44: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

35

Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones

géographiques et économiques

Source : d’après nos calculs

Si l’on se réfère à ces statistiques la dynamique de l’économie malgache s’est arrêtée en 2009

d’une part en raison de la situation économique mondiale, et d’autre part en raison de la crise

politique malgache qui a duré 5 ans.

SECTION II : ENVIRONNEMENT DE L’INVESTISSEMENT A MADAGASCAR

La mise en place d’un environnement favorable pour l’investissement commence par la mise

en place des lois. Récemment, les lois ont été mise à jour afin d’être compatible avec

l’évolution de l’économie mondiale. Ensuite, le climat n’est que le résultat de l’application

des mesures adoptées par l’État.

1. Cadre juridique des investissements à Madagascar

La loi sur l’investissement à Madagascar a été mise à jour en 2008 à travers la LOI N° 2007-

036 DU 14 JANVIER 2008 afin de promouvoir les Investissements directs étrangers.

La disposition générale montre une liberté pour les nationalités étrangères d’investir et d’avoir

les mêmes droits qu’un malgache ainsi l’article 2 stipule que « Toute personne physique ou

561; 21%

50; 2%

407; 15%

244; 9%87; 3%2; 0%

1351; 50%

flux d'IDE

pays développés

Afrique

Asie

Amérique latine et caraibes

pays en transition

océanie

Page 45: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

36

morale, malgache ou étrangère, est libre d'investir et de s'installer sur le territoire national,

dans le respect des lois et règlements en vigueur, sous réserve des dispositions applicables à

certains secteurs d'activités qui font l'objet d'une réglementation spécifique. Il s'agit

notamment des activités bancaires, d'assurance, minières, pétrolières, de télécommunication,

médicales, paramédicales ou pharmaceutiques ». Cette liberté est renforcée par la possibilité

pour un étranger de détenir 100 pour cent des capitaux dans une entreprise, énoncée dans

l’article 3.

Pour les opérations financières, les actions des citoyens étrangers sont totalement libéralisées.

En effet l’article 5 affirme que « les investisseurs étrangers sont autorisés à transférer

librement à l'étranger sans autorisation préalable tous paiements afférents aux opérations

courantes entre autres les bénéfices après impôts, les dividendes, les revenus salariaux,

indemnités et épargne des salariés expatriés. Les transactions en capital et opérations

financières telles que les cessions d'actions, de parts sociales, de fonds de commerce ou

d'actifs, les parts de boni de liquidation, les indemnités d'expropriation sont libres, mais

doivent être soumises à déclaration auprès du Ministère chargé des Finances. Ces transferts

ne peuvent être effectués que par l'entremise des intermédiaires agréés. » Ainsi, les

opérations de rapatriements des bénéfices ne sont pas règlementées.

Le deuxième chapitre de cette loi est consacré à l’Economic Development Board of

Madagascar (EDBM) pour faciliter la création des entreprises par les nationaux et par les

étrangers. L’EDBM est « chargé de promouvoir, de faciliter et d'accélérer l'approbation de

tous les projets d'investissements.

Il reçoit, traite et délivre les différentes pièces administratives nécessaires aux

investissements.

À ce titre, il est chargé d'assister les investisseurs dans leurs démarches, de recenser et

d'étudier les procédures administratives auxquelles sont assujetties les entreprises et de

proposer toute modification visant à l'abrogation, la simplification et/ou la rationalisation de

ces procédures. L'EDBM pourra se voir confier différentes missions et activités destinées à

accompagner les investissements.

L'EDBM est un Établissement Public à caractère industriel et Commercial (EPIC) soumis

aux règles du Plan Comptable Général (PCG) en vigueur.

Page 46: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

37

Au sein de l'EDBM, sont représentés selon une logique de ―Guichet unique‖ les différents

ministères et collectivités publiques appelés à accorder les visas, permis, licences et

autorisations mentionnés à l'article 9.

Ces visas, permis, licences et autorisations demeurent accordés et signés par les Ministres

concernés ou leurs délégués ou par toute autre autorité administrative compétente. »

L’EDBM a plusieurs rôles qui sont : «

la délivrance des visas d'entrée et de séjour prorogeables et transformables en visas

long séjour, conformément aux dispositions de l'article 15 de la présente loi ;

la délivrance des visas Professionnels, conformément aux dispositions de l'article 15

de la présente loi ;

la délivrance des Attestations des Entreprises du régime de Zone franche,

conformément aux dispositions de la loi sur les zones et entreprises franches à

Madagascar ;

la délivrance des ―Autorisations d'Acquisition Foncières‖, conformément aux

dispositions de l'article 19 de la présente loi ;

l'Immatriculation, les inscriptions modificatives et la radiation des sociétés au

Régistre du Commerce et des Sociétés ;

l'attribution des identifiants fiscaux et statistiques ;

la délivrance des licences, permis et autorisations requises par la réglementation

relative à l'exercice d'une activité touristique ;

la délivrance des permis de construire et autorisations d'ouverture d'établissement

lorsque ces autorisations sont requises par une réglementation particulière ;

l'EDBM reçoit les déclarations de cessation d'activité des entreprises. Il reçoit

également les décisions de retrait d'autorisation, visa ou permis et, procède à leur

notification aux entreprises et investisseurs concernés, avec toutes les conséquences

de droit en découlant. » Article 9.

L’un des points forts de cette loi est la simplification de la formalité de la création d’une

entreprise diminuant les risques de corruption. Ainsi, le délai de création a été réduit.

L’acquisition foncière par les étrangers est de plus en plus prise en charge par l’EDBM.

Toutefois, le grand inconvénient de cette loi se trouve en matière d’intégration institutionnelle

de l’idéologie ultralibéralisme quant à une société traditionnelle où l’Indice du capital humain

est encore tés faible. Ce grand décalage était parmi causes de la crise politique 2009.

Page 47: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

38

Le climat des investissements à Madagascar : évolution des firmes locales et des

firmes multinationales.

On appelle climat des investissements l’environnement de politique économique,

institutionnel et comportemental, présent et futur, ayant un effet sur la rentabilité et les risques

associés aux investissements.

Madagascar se classe à la 148e place dans le classement doing business 2014 de la Banque

Mondiale. Par rapport à 2013, elle perd 4 places ce qui montre une détérioration du climat de

l’investissement à Madagascar. Doing Business analyse les performances d’un pays en

matière d’investissement. Le tableau suivant montre les principaux paramètres de

performance de Madagascar en matière d’investissement.

Page 48: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

39

Tableau 2 : Classement Doing Business 2014

Domaines DB 2014

classements

DB 2013

classements

variation

Création d’entreprise 29 17 -12

Octroi de permis de construire 157 150 -7

Raccordement à l’électricité 187 187 Aucun changement

Transfert de propriété 155 148 -7

Obtention de prêt 180 182 2

Protection des investisseurs 68 67 -1

Paiement des impôts 61 72 11

Commerce transfrontalier 115 121 6

Exécution des contrats 160 158 -2

Règlement de l’insolvabilité 157 152 -5

Source : Doing Business 2014

D’après ce tableau seules 3 situations sur 10 s’étaient améliorées à savoir l’obtention de prêt,

le paiement d’impôt et le commerce transfrontalier. Même si Doing Business 2014 se focalise

sur les petites entreprises elle permet de savoir plus sur l’environnement de l’investissement à

Madagascar.

L’analyse du climat d’investissement à Madagascar en 2013 montrait des contraintes liées aux

infrastructures, dont l’électricité où les entreprises font faces à des coupures fréquentes.

Malgré la facilitation des étapes dans l’entreprenariat, Doing Business rapporte une régression

en référence à la dégradation de la situation économique de ces 5 dernières années.

Concernant les activités des firmes accueillant les IDE. La branche des activités financières a

connu un flux de plus de 300 pour cent en 2011. Alors que les flux reçus par les activités de

fabrication et de communication ont triplé et sextuplé celui de la branche, « activités

extractives » a chuté de 24,6 %. Pour la branche « activité extractive » les deux grands projets

QMM et Ambatovy sont rentrés dans la phase de production expliquant cette baisse.

Page 49: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

40

Toutefois, l’accumulation du stock d’IDE de ces deux compagnies est de 11 045,5 milliards

de MGA à la fin de l’année 2011, soit l’équivalent de 5,45 milliards de dollars américains.

Les premiers pays pourvoyeurs d’IDE sont ceux opérant dans les grands projets miniers, dont

le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et la Corée du Sud.

Il se trouve aussi que les chiffres d’affaires des entreprises d’investissement direct étranger

sont de 3 697,2 milliards de MGA en 2011, contre 3 748,4 milliards de MGA en 2010, soit en

légère baisse de 1,4 pour cent. Pourtant, la valeur ajoutée de ces entreprises a connu une

légère hausse de 3,1 pour cent. De plus, ces entreprises ont dû faire face à une diminution du

niveau d’emploi en passant de 62 743 en 2010 à 61 160 en 2011.

Par rapport à l’année 2010, la production industrielle a cru de 4,5 pour cent grâce à la hausse

des activités de production de boisson et des produits alimentaires.

Selon l’INSTAT, les principaux freins au développement des entreprises à capitaux étrangers

sont l’« environnement politique », l’« insuffisance de la demande » et les « contraintes

financières ».

Pour récapituler les analyses évoquées précédemment, une figure sur la contribution des

branches dans les flux d’IDE de 2011 est présentée ci-dessous.

Page 50: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

41

Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs

Economiques

Source : Enquête IDE/IPF 2012, BCM/INSTAT

Bref, ce chapitre nous a permis d’avoir un vu d’ensemble non seulement sur la situation des

IDE à Madagascar, mais aussi sur l’environnement de l’investissement en général. En

générale, Madagascar a régressé par rapport à la situation d’avant la crise de 2009 et dont la

croissance est restée inférieure à la moyenne africaine. Cependant, une analyse économétrique

s’avère nécessaire afin de vérifier les analyses évoquées précédemment.

Page 51: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

42

CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE

Ce chapitre a pour but d’énoncer les principes de la modélisation économétrique et d’estimer

un modèle se rapportant à notre étude sur les déterminants des IDE à Madagascar. Ensuite,

l’analyse se portera sur les différents tests et leurs interprétations économiques.

SECTION I : PRINCIPE DE LA MODELISATION ECONOMETRIQUE VAR (VECTOR

AUTOREGRESSION)

Cette section consiste à énoncer les démarches à suivre dans le cadre d’une estimation du

modèle VAR. La modélisation économétrique classique rencontre de nombreuses critiques

(Granger en 1969) et des faiblesses face à un environnement économique déstabilisé. La

modélisation VAR apporte une solution statistique.

1. Spécification du modèle

Le cadre théorique de notre modèle s’inscrit dans la théorie de l’adaptation institutionnelle

développée par Wilhelms (1998) et de la théorie des pull factor et des push factor (les facteurs

attirants et repoussants les IDE) mettant en évidence le climat d’investissement.

Dans le cadre du modèle de Wilhelms, Fosu et al (2001), ont utilisé un modèle économétrique

sur les pays en développement qui est de plus en plus utilisé par les chercheurs en Afrique.

Romalahy et Rajamarison (2008) partaient de ce modèle dans la détermination des

investissements privés à Madagascar. Ce modèle est la suivante :

Ipr/Y = f ( ΔY(+), CCapital(-), CrPS/Y(+), R(-), Ipub/Y(+ou-), TCER(-), INFL(-), DETTE/Y(-

)14

L’on remarque aussi le travail de Mireille RAZAFINDRAKOTO qui en 1995 évoquait déjà

les principaux déterminants des IDE non seulement à Madagascar, mais aussi dans les pays en

développement qui sont : «

La performance économique du pays,

le niveau d’industrialisation,

l’ouverture du pays,

14

ROMALAHY,M.I.Z, RAJAMARISON,L (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à

MADAGASCAR Volet économétrique: Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses

Economique N°12/2008).

Page 52: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

43

l’existence de ressources naturelles exploitables,

la taille du pays qui peut révéler un marché national important,

la situation géographique qui peut permettre un accès au marché régional,

la faiblesse des coûts notamment de la main-d'œuvre,

la qualification de la main-d'œuvre,

le niveau de développement des infrastructures. »15

Pour notre étude en raison de la faiblesse de notre observation nous n’allons prendre en

compte que certaines variables explicatives significatives dans l’étude de Romalahy et de

Rajamarison (2008) à savoir : la Formation Brut de Capital Fixe privée, ratio du service de la

dette du long terme, et le taux d’Ouverture économique

La Formation brute de capital fixe privé (FBCFprivée) est considérée comme la

principale variable explicative des IDE, c’est un indicateur de la réussite des politiques

pour la promotion des investissements privés signifiant la facilité des opérations

privées.

Le ratio du service de la dette extérieure (DETTE) est un proxy de l’environnement

d’investissement dans le pays récepteur, il permet d’assurer une crédibilité de

l’environnement de l’investissement dans le pays.

Le taux d’ouverture économique (TOUV): Cette variable représente le taux

d’ouverture de l’économie. Il est la somme des exportations et des importations

rapportée au PIB. Un taux d’ouverture élevé attire les investisseurs parce qu’ils

peuvent facilement importer les biens d’équipement et écouler leurs produits. Le signe

plus est attendu du coefficient de cette variable.

Toutes les données sont issues de World Developpement Indicators (WDI) de la Banque

Mondiale.

IDE = f (FBCF, DETTE, TOUV)

En raison de la limite de l’observation, notre degré de retard est de 1 an.

15

RAZAFINDRAKOTO.M. (1995). Les déterminants des Investissements Directs Etrangers à Madagascar,

quelle leçon peut-on tirer de l'expérience asiatique et mauricienne? Projet MADIO (MADagascar Instat Orstom)

Appel à la réflexion macroéconomique.

Page 53: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

44

Test de stationnarité

Le test de stationnarité, teste si les variables sont stationnaires ou pas. La majorité des séries

économiques ont la caractéristique d’être des séries non stationnaires où la moyenne, la

variance et l’autocovariance dépendent du temps avec une non-régularité de la volatilité dans

le temps. Ainsi si les variables ne sont pas stationnaires il est nécessaire de les stationnarisés

par plusieurs méthodes telles que la différenciation pour ne pas avoir une régression

« fallacieuse ».

« En ce qui concerne l'analyse de la stationnarité, préalable à toute analyse de régression, il

faut préciser qu'une série temporelle est stationnaire si elle possède une variance et une

moyenne constante et si ses propriétés statistiques sont indépendantes du temps durant la

période observée. Si les séries sont non-stationnaires, les résultats sont invalides et l'on doit

les remplacer par leurs différentielles dans l'estimation.

Nous utilisons la technique de racine unitaire (Unit Root) pour examiner cette stationnarité

puisque son absence permet d'accepter l'hypothèse d'une variable stationnaire. Elle consiste à

effectuer une régression de la différentielle d'ordre (1) de la variable et à vérifier que le

coefficient de la variable explicative de cette régression est proche de (1). Si le coefficient est

sensiblement différent de zéro, alors la variable ne contient pas d'unit Root et l'hypothèse de

stationnarité est acceptée.

Nous utilisons ici le test d'―Augmented-Dicky-Fuller‖ qui permet de déterminer la ―t‖

statistique de la variable explicative, la différentielle d'ordre (1) passée de la variable est une

constante et l'on doit la comparer à sa valeurcritique (Mc Kinnon Value) qui est choisie en

fonction du nombre des observations et des options de l'estimation. Si la ―t‖ est sensiblement

plus petite, nous ne pouvons pas rejeter l'hypothèse de non-stationnarité et de l'existence

d'une racine unitaire. Un tel résultat nous conduit à remplacer la variable par sa

différentielle à condition que cette dernière soit stationnaire. »16

16

FRIKHA.M. (2005). L'attractivité des Investissements Directs Etrangers dans l'espace méditérannéen.

UNIVERSITÉ DU LITTORAL CÔTE D'OPALE, Laboratoire Redéploiement Industriel et Innovation (Lab

RII), documents de travail, n°91, 2005.

Page 54: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

45

SECION II : ANALYSE ECONOMETRIQUE DES DETERMINANTS A MADAGASCAR

Après avoir énoncé les démarches économétriques, cette section donnera une interprétation

des résultats issus de la modélisation VAR.

1. Forme générale de la modélisation économétrique

D'abord, nous allons rappeler nos hypothèses :

Hypothèse 1 : les IDE antérieurs sont tenus comptes par les investisseurs avant

d’investir à Madagascar,

Hypothèse 2 : la formation brute du capital fixe (FBCFprivée) privée constitue un

élément incontournable dans l’arrivé des capitaux étrangers à Madagascar.

Hypothèse 3 : l’ouverture économique explique la présence de plusieurs nations

investisseurs à Madagascar.

La forme générale de l’équation sous forme VAR(4,1) après différence première :

ΔIDEt = α11 + α12Δ FBCFprivéet-1 + α13 ΔDETTE t-1 + α14 ΔOUV t-1 + µ1

Δ FBCFprivéet = α21 + α22Δ IDE t-1 + α23 ΔDETTE t-1 + α24 ΔOUV t-1+ µ2

ΔDETTEt = α31 + α32Δ FBCFprivée t-1 + α33 ΔIDE t-1 + α34 ΔOUV t-1 + µ3

ΔOUVt = α41 + α42Δ FBCFprivée t-1 + α43 ΔDETTE t-1 + α44 ΔOUV t-1 + µ4

IDE = la part des IDE dans le PIB (en % du PIB)

FBCFprivée = part de la formation brute du capital fixe privé dans le PIB (en % du PIB)

OUV = degré d’ouverture du pays (en % du PIB)

Page 55: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

46

Récapitulation de la statistique descriptive

Tableau 3 : Statistique descriptive sur les variables recouvrant la période de 1984 à

2009

variable économique Moyenne écart type minimum Maximum

IDE (en % du PIB) 2,13 3,7338612 -0,01 (en

1984) 12,45 (en

2008)

FBCF privée (en % du PIB) 9,43 8,19304893 2,19 (en 1984) 33,29 (en

2008)

Degré d'ouverture 26,82 8,57 13,85 (en

1986) 41,81 (en

2008)

ratio du service de la dette (en % du PIB) 2,78 6,48 0,25 (en 2007) 7,30 (en 1987)

La moyenne de la part de l’IDE par rapport au PIB est de 2,13 pour cent dont le maximum a

atteint les 12,45 pour cent en 2008. Cette tendance confirme les études évoquées

précédemment.

Pour la Formation brute de Capital Fixe privé, en moyenne, elle couvre 9,43 pour cent du PIB

avec un niveau le plus faible de 2,19 pour cent en 1984 et une pique de 33,29 pour cent en

2008.

Madagascar a connu un degré d’ouverture moyen de 27 pour cent si l’on se réfère au PIB dont

le niveau le plus bas est de 14 pour cent, celui de 1986, et dont le niveau le plus élevé est celui

de 2008. Dans ce cas là, l’afflux des IDE accroit le degré d’ouverture économique de

Madagascar.

Pour le ratio de service de la dette, la moyenne est de 2,78 pour cent avec un écart type de

6,48 pour cent et un niveau maximum de 7,30 pour cent celui de 1987. D’après les théories,

plus ce ratio est élevé et plus une économie sera sensible aux chocs externes et à

l’environnement international. Cette variable est prise comme proxy (variable instrumentale)

de l’instabilité macroéconomique.

En résumé, le niveau maximum des IDE et de ses déterminants hormis le ratio de service de la

dette se trouvait en 2008 marqué par le début des grands projets miniers à Madagascar.

Source : d’après nos calculs à partir de Microsoft Office Excel

2007

Page 56: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

47

Test de stationnarité des variables

Les variables que nous avons utilisé ne sont pas stationnaire en niveau d’où la nécessité de les

stationnarisés. Les résultats des tests se trouvent en annexes. Les tests de stationnarités des

variables expliqués et des variables explicatives en différence première sont données par le

tableau suivant :

Tableau 4 : Test de stationnarité des variables

Variable Test statistique ADF Valeur critique

Seuil de 1% Seuil de 5% Seuil de 10%

ΔIDE -3.013108 -3.788030 -3.012363 -2.646119

ΔFBCFprivée -4.257346 -3.737853 -2.991878 -2.635542

ΔOUV -7.318733

-3.752946 -2.998064 -2.638752

ΔDETTE -5.445657 -3.737853 -2.991878 -2.635542

Source : d’après nos calculs à partir d’EVIEWS 8

Ce tableau nous amène à dire que la variation des Investissements Directs Etrangers (IDE) est

stationnaire au seuil de signification de 10 et de 5 pour cent mais n’est pas stationnaire au

seuil de 1 pour cent. Ce résultat s’explique par une augmentation brusque des variations de

l’IDE entre la période 2007 et 2008 montré par le graphique suivant :

Page 57: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

48

Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à

2009

Source : d’après nos calculs sur à partir d’ Eviews 8

Par ailleurs les variables dont la variation de la formation brute du capital privée

(FBCFprivée), la variation du taux d’ouverture économique (OUV), la variation du ratio du

service de la dette (DETTE) sont tous stationnaires au seuil de signification de 10, 5, et de 1

pour cent.

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08

DIDE

DIDE

Page 58: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

49

Estimation du modèle

Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive

DIDE DFBCFprivée DDETTE DOUV

DIDE(-1) 1.025556 2.599908 -0.224184 0.006679

(0.22726) (0.42395) (0.30654) (0.01099)

[ 4.51260] [ 6.13256] [-0.73133] [ 0.60749]

DFBCFprivée(-1) -0.288955 -0.835460 0.164977 -0.005174

(0.10640) (0.19848) (0.14352) (0.00515)

[-2.71575] [-4.20923] [ 1.14954] [-1.00510]

DDETTE(-1) -0.010439 0.207969 -0.060471 0.003692

(0.16057) (0.29954) (0.21658) (0.00777)

[-0.06501] [ 0.69431] [-0.27920] [ 0.47532]

DOUV(-1) -0.018816 2.590810 -0.093348 -0.086141

(0.04947) (0.09228) (0.06672) (0.23934)

[-0.38035] [ 0.28074] [-1.39894] [-0.35992]

C 0.391892 0.875006 -0.117135 0.014577

(0.23682) (0.44178) (0.31943) (0.01146)

[ 1.65480] [ 1.98065] [-0.36669] [ 1.27227]

R-squared 0.524411 0.675940 0.157673 0.073806 Adj. R-squared 0.424287 0.607717 -0.019659 -0.121182 Sum sq. resids 20.90678 72.75363 38.03723 0.048934 S.E. equation 1.048979 1.956818 1.414906 0.050749 F-statistic 5.237613 9.907768 0.889139 0.378514 Log likelihood -32.39876 -47.36282 -39.58066 40.28963 Akaike AIC 3.116563 4.363569 3.715055 -2.940802 Schwarz SC 3.361991 4.608997 3.960483 -2.695375 Mean dependent 0.517391 1.119252 -0.113507 0.009986 S.D. dependent 1.382495 3.124284 1.401200 0.047928

Source : d’après nos calculs à partir d’EVIEWS 8

Page 59: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

50

Interprétation de l’estimation

Les résultats fournis par l’estimation VAR montrent que les deux équations

DIDEt = 0.391891820981 + 1.02555568094*DIDEt-1 - 0.288954524014*DFBCFprivéet -1 -

0.0104390211368*DDETTEt-1 - 1.88162693525*DOUVt-1 + Ut

DFBCFprivéet = 0.87500589062 + 2.5999082012*DIDEt-1 -

0.835460324955*DFBCFprivéet-1 + 0.207968874979*DDETTEt-1 +

2.59081016136*DOUVt-1 + U2t

sont globalement significatives avec des statistiques de Fischer supérieures à celles lues dans

la table (soit 2,80). Ainsi, notre étude sur les déterminants des IDE semble significative, de

plus le modèle sur les déterminants de la FBCFprivée est aussi significatif. Au niveau

individuel, seuls les variables DIDEt -1et DFBCFprivéet-1 sont significatifs.

L’on remarque que la variation de l’IDE en t est déterminée par la variation de l’IDE en t-1 et

la variation de la FBCF en t-1

Ainsi, la variation de l’IDE en t-1 a un impact positif sur les IDE en t, car le coefficient de

cette variable est positif et supérieur à 1 (1.02555568094) alors qu’à court terme la variation

de la FBCF privée (- 0.288954524014) a un impact négatif sur la variation de l’IDE au temps

t. Toutefois, dans la deuxième équation la variation de l’IDE est déterminante pour la

variation de la FBCFprivée en t pendant que la variation de la FBCFprivée en t-1 (-

0.835460324955) influe négativement sur la croissance de la FBCF privée en t-1. Ce

phénomène pourrait être expliqué par un effet d’éviction entre les IDE et les FBCF privée en

courte période, mais dont on ne connait pas véritablement pour ce qui est de la tendance pour

la longue période. Cet effet d’éviction pourrait provenir d’une concurrence entre les capitaux

déjà présents et les nouveaux investissements. Cette situation pourrait être aussi due à une

non-adaptabilité des infrastructures privées déjà existantes face aux nouveaux

investissements.

Nous remarquons aussi la non-significativité de la variable OUV (la statistique de Student

calculée est inférieure à celui lu dans la table de Student) dans le modèle signifiant que

l’ouverture économique n’est pas déterminante dans la présence des IDE à Madagascar.

Page 60: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

51

Toutefois dans l’hypothèse d’une significativité du modèle, l’estimation donne un coefficient

négatif (- 1.88162693525) signifiant que Madagascar n’est pas économiquement ouvert.

La variable DDETTE est aussi non significative (la statistique de Student calculée est

inférieure à celui lu dans la table de Student), le ratio du service de la dette n’est pas

déterminant dans la venue des IDE à Madagascar.

Poids du secteur privée

Les résultats montrent d’une part un effet négatif du secteur privé sur l’arrivée des

investisseurs et d’autre part un effet positif des IDE sur la variation des investissements privée

(FBCFprivée). Cette situation s’apparente à une inadaptabilité dans un premier temps des

investissements privés à la venue des IDE mais après quelques temps le phénomène

d’externalité positif (transfert de technologie et savoir faire) va développer le secteur privé.

Par ailleurs, l’effet négatif causé par les investissements privés sur les IDE reste moins

significatif par rapport aux effets des IDE sur la croissance des investissements privés.

De plus, cet effet d’éviction peut provenir de l’inexistence de règle de jeux claire sur la

promotion du secteur privée à Madagascar. L’Etat malgache n’a pas de politique pour le

soutien des investissements locaux tels que la mise en place de taux d’imposition adéquate à

la conjoncture économique. Récemment, les syndicats des entreprises malgaches ont évoqué

le problème du secteur privé à Madagascar où l’Etat fait pression sur les entreprises privés

pour combler le déficit budgétaire.

Nous concluons que les IDE déterminent les investissements privées à Madagascar. Ce

résultat est dû en raison de l’importance de la variation trop importante de l’IDE entre la

période 2007 – 2008.

Endettement extérieur

Le signe négatif du coefficient du service de la dette est conforme à la littérature économique

qui est signe d’une instabilité macroéconomique. Une augmentation du service de la dette

implique une réticence des investisseurs en raison de l’incapacité du gouvernement à honorer

ses engagements. Toutefois, même si coefficient du service de la dette est négatif, elle est très

faible car elle avoisine 1 pour cent.

Page 61: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

52

De ce fait, une diminution de la dette encourage les investisseurs à investir à Madagascar.

Comme Madagascar se trouvait parmi les pays les plus endetté, l’évolution du paiement de la

dette est très suivit par la communauté internationale. Ainsi, cette variable peut freiner les

IDE.

Cependant le ratio de service de l’endettement extérieur a un effet positif sur la formation

brute de capital fixe privée (FBCF privée) d’après les résultats de l’estimation

(DFBCFprivéet = 0.87500589062 + 2.5999082012*DIDEt-1 - 0.835460324955*DFBCFt-1

+ 0.207968874979*DDETTEt-1 + 2.59081016136*DOUVt-1 + U2t) qui n’est pas

significative car le t de Student calculé est de 0.69431. Ce résultat montre qu’à elle seule la

variable n’a pas la capacité d’expliquer des investissements privés. Mais la significativité de

l’ensemble de la régression avec une statistique de Fisher calculé égale à 9.907768 l’ensemble

des variables dans la régression est explicative. Ce résultat coïncide avec l’interprétation de

Fougère et Voisin (1994) où l’endettement peut être encouragé « s’il permet une entrée de

devises nécessaires à assurer le bouclage des paiements ; s’il draine des capitaux étrangers

disponibles pour pallier l’insuffisance de l’épargne nationale ; s’il contribue au maintien de

l’activité économique tant dans le pays emprunteur aussi bien que dans les pays qui lui

fournissent des biens et services ; ou s’il est une occasion pour les banques et le secteur privé

en général d’étendre leur activité »17

.

Ouverture économique

Les résultats précédents montrent que l’ouverture économique a un effet pervers sur la

croissance des IDE. Ceci montre que des efforts sont nécessaires afin de faciliter l’importation

et l’exportation des marchandises. Le problème de l’ouverture économique malgache peut

provenir des impôts qui font obstacles aux transactions internationales.

Dans cette étude, nous relevons qu’à court terme, notre première hypothèse dans

l’introduction de cette étude est vérifiée alors que nos deux hypothèses affichent des résultats

controversés à notre hypothèse de départ. Malgré le fait que la présence d’un FBCF privé ne

peut pas constituer un facteur d’attractivité, les IDE de l’année antérieurs sont primordiaux

dans la prise de décision des investisseurs. Toutefois, c’est la situation déplorable de la FBCF

privée (manque d’infrastructure) qui attire les investisseurs.

17

ROMALAHY,M.I.Z, RAJAMARISON,L (2008). Etude sur la promotion de l'investissement à

MADAGASCAR Volet économétrique: Analyse économétrique (éd. Cahier de Recherches en Analyses

Economique N°12/2008).

Page 62: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

53

Pour savoir de plus près les effets des variables sur la variable IDE nous allons voir la

fonction de réponse impulsionnelle.

La fonction de réponse impulsionnelle

La fonction de réponse impulsionnelle donne la réaction d’une variable relativement à un

choc provoqué par un autre variable.

Les figures ci-dessous montrent le comportement de la variation de l’IDE face à un choc de la

variation de la FBCF privée de la variation du taux d’ouverture OUV et celle du ratio de

service de la DETTE.

Le premier montre l’existence d’un effet sur la variation de l’IDE d’un choc sur la FBCF

privée. Pourtant après 5 ans ce choc s’amortit. Cette interprétation est la même pour les deux

figures qui suivent.

Page 63: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

54

Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion

des autres variables

Source : Nos calculs à partir de Eviews 8

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Response of DIDE to DFBCF

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Response of DIDE to DDETTE

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Response of DIDE to DOUV

Response to Cholesky One S.D. Innovations ± 2 S.E.

Page 64: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

55

De façon générale, les facteurs déterminants des IDE ont des effets sur les IDE sur une

période de 4 à 5 ans. Ainsi le choc dure une certaine période avant de se stabiliser

SECTION III : RECOMMANDATIONS

Afin d’améliorer l’environnement des investissements à Madagascar et en particulier la

promotion des IDE, un certain nombre de recommandations devraient être mise en œuvre. Il

s’agit de :

Assurer la stabilité macroéconomique et politique affin d’attirer les capitaux privée ;

Encourager la venue des grands projets d’investissements. Cependant, avec cette

politique de promotion des IDE, des politiques de promotion des investissements

locaux devraient être mise en œuvre afin qu’il y a un effet d’entrainement entre ces

deux investissements. Plusieurs déterminants des investissements privés nécessitent

une intervention de l’Etat dont les déterminants évoqués par B.Kamgnia et T.Mama

(2002) tel que les variations du taux de change réel, l’accès facile au crédit et à

l’énergie

Développer les infrastructures de base et améliorer le niveau de formation des

ressources humaines. Afin que les IDE puissent s’adapter aux investissements privés,

la formation des ressources humaines est nécessaire. Comme exemple, l’installation

des sites d’Ambatovy et de QMM ont nécessité l’importation d’ouvriers étrangers en

raison du manque d’ouvriers qualifiés à Madagascar.

En effet, Les entreprises citent souvent l'infrastructure comme un des principaux

facteurs qui déterminent où ils investissent dans les marchés émergeants. Plusieurs

infrastructures sont encore à améliorer dont les réseaux et les coûts de

télécommunication, les transports routiers, aériens et maritimes.

Former les personnels des administrations publiques afin d’appliquer les mesures

juridiques concernant la promotion des investissements à Madagascar. Le

Gouvernement malgache a besoin d'améliorer ses institutions publiques et faire le

travailler efficacement et équitablement le système administratif. Spécifiquement, il

doit compléter les insuffisances dans les lois existantes et alléger les processus

bureaucratiques, en particulier ceux sur les permis et approbations de projets de

l'investissement surtout pour les entrepreneurs locaux.

Reformuler les priorités globales de l’Etat en matière de dépenses publiques ;

Page 65: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

56

améliorer le capital humain. Les autorités de l'éducation devraient entreprendre des

mesures pour que les diplômés sortant du lycée soient aptes à travailler surtout dans

les zones reculées. Il faut rendre ainsi les formations plus professionnelles avec des

stages dans les entreprises. Les lycées sont parmi les mesures qui peuvent améliorer la

qualité de la main-d'oeuvre à Madagascar.

Renforcer la promotion du commerce extérieur en allégeant l’imposition des

exportations ;

Favoriser l’intégration régionale à travers la SADC (Coopération pour le

Développement de l’Afrique Australe) et la COMESA (Marché Commun des pays de

l’Afrique Australe et de l’Est)

Pour résumer, la majorité de ces recommandations entre dans l’amélioration des variables

institutionnelles évoqués par Wilhelms. A titre de rappel, quatre institutions contribuent à

l’adaptation des IDE dont le gouvernement, les marchés, l’éducation et les facteurs

socioculturels.

Page 66: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

57

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Cette deuxième Partie de notre étude s’était focalisée dans l’étude empirique des déterminants

des IDE à Madagascar. L’analyse de la situation de Madagascar montrait que des mesures

pour la promotion des IDE à Madagascar ont été menées à travers la mise en place de la loi

LOI N° 2007- 036 DU 14 JANVIER 2008 sur l’investissment à Madagascar. Bref, cette loi

donne plus de liberté qu’avant à un étranger voulant s’investir à Madagascar. Les statistiques

montrent une amélioration du climat d’investissement à Madagascar pendant et après la mise

en place de cette loi.

Afin de mieux connaitre ces déterminants, une analyse économétrique a été faite. De cette

analyse l’on a constaté que les principaux déterminants des IDE à Madagascar sont les IDE de

l’année antérieure et la formation brute de capital fixe privé.

Page 67: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

58

CONCLUSION

Cette étude semble rendre compte des principaux déterminants des IDE à Madagascar. Dans

un esprit scientifique, après un survol de la littérature sur les IDE, l’objet initial de ce travail a

été abordé dans la deuxième partie. L’État des IDE à Madagascar durant les 30 dernières

années montre une évolution en hausse des IDE depuis les années 90 jusqu’en 2008 marquée

par la mise en place des grands projets miniers, dont le QMM à Taolagnaro et Ambatovy dans

la partie est de l’ile. Par ailleurs, cette situation a été marquée par une dynamique des flux

d’IDE mondiaux jusqu’en 2008 où commençait la récession mondiale. Malheureusement,

Madagascar était entré dans une crise politique affectant son économie. Toutefois, une lueur

d’espoir commence à naitre non seulement en Afrique, mais aussi à Madagascar qui est la

seule région enregistrant une croissance de l’IDE en 2013.

Dans ce même travail, une analyse économétrique a été effectuée afin de mieux expliciter les

différents déterminants de l’IDE à Madagascar dont les variables explicatives utilisées

entraient dans l’esprit de la théorie de Wilhelms sur les déterminants des IDE dans les pays en

développement. Plus précisément, les variables FBCF privées, le ratio du service de la dette et

le taux d’ouverture économique de Madagascar étaient utilisés par Romalahy et Rajamarison

dans une étude sur la promotion des investissements privés à Madagascar.

À travers notre analyse, les facteurs ayant le plus contribué à l’explication des IDE à

Madagascar se constituaient des flux d’IDE et la FBCF privée de l‘année antérieure. À un

premier constat l’IDE contribue positivement alors que la FBCF contribue négativement.

Toutefois, plusieurs interprétations pourraient expliquer le signe négatif du coefficient de la

variable FBCF privée, dont la vétusté des infrastructures. Notons que nous avons utilisé une

estimation de type VAR, car nous voulons aussi savoir les effets des IDE sur les autres

variables explicatives. Il ressort de ce modèle que les IDE contribuent positivement au

développement des infrastructures à Madagascar. En d’autres termes, il existe une relation

symétrique de dépendance entre les capitaux privés investis et les IDE.

Soulignons que notre étude s’est limitée à l’étude des déterminants globaux des flux d’IDE

sans rentrer dans les divers secteurs économiques d’où l’importance des études de différentes

branches économiques à Madagascar.

Page 68: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

viii

BIBLIOGRAPHIE

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National Bureau of Economic Research http://www.nber.org/papers/w8334./

Septembre 2013

Page 71: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xi

ANNEXES

Annexe 1 : Différences de dimension relatives et choix de régime, le cas de

base

Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 72: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xii

Annexe 2 : Le double de la demande totale du cas de base

Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Annexe 3 : Le coût du commerce a baissé de 25 % du cas de base

Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 73: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xiii

Annexe 4 : Différences de dimension relatives et choix de régime, et coût

de commerce impliquant différence entre les deux unités de production,

comme une fonction de niveau différent de la demande totale mondiale

Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 74: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xiv

Annexe 5 : Composition de coût fixe altéré face à un F relative du cas de

base, en maintenant F + G constant

Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 75: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xv

Annexe 6 : Les coûts marginaux de production faibles dans le pays j

Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 76: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xvi

Annexe 7 : Coût relative de production et choix de régime (dimension des

pays identiques)

Source: MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 77: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xvii

Annexe 8 : Coût de transfert de technologie : le coût de l’unité de

production spécifique G est de 70% plus élevé que dans l’unité de production

du pays étranger j

Source : MARKUSEN. (2002). Multinational Firms and the Theory of International Trade. the

MIT Press (http://mpra.ub.uni-muenchen.de/8380/).

Page 78: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xvii

i

Annexe 9 : Base de donnée de l’étude

Colonne1 IDE (% au PIB) C PIB (année %) RNB (annual %) FBCF (% of GDP) DETTE (% PIB)

1984 0,29 1,70 -2,93 2,19 2,48 1985 -0,01 1,16 -0,89 2,58 3,29 1986 0,43 1,96 -1,31 3,62 4,24 1987 0,14 1,18 -3,06 3,12 7,30

1988 0,12 3,40 -0,54 6,39 6,48 1989 0,51 4,08 0,72 3,70 6,73 1990 0,73 3,13 3,40 6,89 5,02 1991 0,52 -6,31 -11,04 4,67 4,33 1992 0,70 1,19 -0,06 3,69 2,39 1993 0,46 2,10 -0,53 3,68 1,76 1994 0,19 -0,07 -4,00 4,71 1,69 1995 0,31 1,71 -1,48 5,16 1,26 1996 0,25 2,15 -0,07 4,97 1,54 1997 0,39 3,69 1,82 6,29 5,45 1998 0,44 3,93 1,24 6,86 2,92

1999 1,57 4,66 2,27 8,00 3,77 2000 2,14 4,76 0,87 8,31 2,64 2001 2,05 6,02 3,26 11,19 1,33 2002 0,33 -12,67 -15,56 9,45 1,31 2003 0,24 9,78 6,69 10,05 1,17 2004 1,21 5,26 1,90 13,35 1,72 2005 1,70 4,60 1,93 13,49 1,32

2006 5,34 5,02 2,09 14,75 1,04 2007 10,53 6,24 3,99 25,39 0,25 2008 12,45 7,13 4,36 33,29 0,33 2009 12,41 -4,13 -7,24 29,44 0,56

Source : World Development Indicators (Base de données de la Banque Mondiale

www.worldbank.org)

Page 79: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xix

Annexe 10 : Test de stationnarité de la variable flux d’Investissement

Direct Etranger (IDE)

Null Hypothesis: IDE has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 5 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.786984 1.0000

Test critical values: 1% level -4.498307

5% level -3.658446

10% level -3.268973

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

EN DIFFERENCE PREMIÈRE

Null Hypothesis: D(IDE) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 4 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.075902 0.0228

Test critical values: 1% level -4.498307

5% level -3.658446

10% level -3.268973

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Source : Nos calculs sur Eviews 8

Page 80: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xx

Annexe 11 : Test de stationnarité de la variable Formation Brute de

Capital Fixe privée (FBCF)

Null Hypothesis: FBCF has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.941172 0.9347

Test critical values: 1% level -4.374307

5% level -3.603202

10% level -3.238054

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

EN DIFFERENCE PREMIÈRE

Null Hypothesis: D(FBCF) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.503754 0.0083

Test critical values: 1% level -4.416345

5% level -3.622033

10% level -3.248592

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Source : Nos calculs sur Eviews 8

Page 81: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxi

Annexe 12 : Test de stationnarité de la variable dette (DETTE)

Null Hypothesis: DETTE has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.053945 0.1384

Test critical values: 1% level -4.374307

5% level -3.603202

10% level -3.238054

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

EN DIFFERENCE PREMIÈRE

Null Hypothesis: D(DETTE) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.379707 0.0012

Test critical values: 1% level -4.394309

5% level -3.612199

10% level -3.243079

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Source : Nos calculs sur Eviews 8

Page 82: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxii

Annexe 13 : Test de stationnarité de la variable taux d’ouverture

économique (OUV)

Null Hypothesis: OUV has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.637899 0.0059

Test critical values: 1% level -4.394309

5% level -3.612199

10% level -3.243079

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

EN DIFFÉRENCE PREMIÈRE

Null Hypothesis: D(OUV) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=5)

t-Statistic Prob.*

Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.131943 0.0000

Test critical values: 1% level -4.416345

5% level -3.622033

10% level -3.248592

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

Source : Nos calculs sur Eviews 8

Page 83: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxii

i

Annexe 14 : Flux d’IDE (IED) par région, 2010-2012 (En milliards de

dollars et en pourcentage)

Page 84: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxiv

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET

LEURS DETERMINANTS ....................................................................................................... 3

PARTIE I : GENERALITE SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS

ETRANGERS ET LEURS DETERMINANTS ........................................................... 4

CHAPITRE I : CONCEPTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER À

TRAVERS LES THÉORIES ÉCONOMIQUES ................................................................... 4

Section I : Définitions des principaux termes utiles pour l’étude de l’investissement

direct etranger ..................................................................................................................... 4

1. Investissement Direct (ID) ................................................................................... 4

2. Stock et flux d’investissement .............................................................................. 5

3. Firmes multinationales (FMN) ............................................................................. 6

4. Intégration horizontale et intégration verticale .................................................... 7

Section II : Théories sur les déterminants des investissement direct etranger ................... 8

1. Les Investissements Directs Etrangers dans les théories de la firme et du

commerce international .................................................................................................. 8

2. Les théories empiriques sur les déterminants des Investissements Directs

Etrangers ......................................................................................................................... 9

3. Littérature empirique sur les déterminants des investissements privés .............. 12

Section III : La théorie de l’adaptation institutionnelle de saskia k.s.wilhelms ............... 13

1. Concept de l’adaptation institutionnelle des Investissements Directs Etrangers 13

Figure 1 : pyramide de l’adaptation des institutions ........................................................ 15

2. Comment fonctionnent ces institutions ? ........................................................... 16

CHAPITRE II : MODÈLES THÉORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES

DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER .............................. 18

Section I: « A partial-equilibrium, single-firm model of plant location » (un équilibre

partiel, modèle d’une seule firme) .................................................................................... 18

Page 85: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxv

Section II : « Technologie et caractéristiques du pays d’acceuil comme déterminants de

l'emplacement de l’entreprise » ........................................................................................ 23

Conclusion de la première partie .......................................................................................... 27

PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE SUR LES DÉTERMINANTS DES

INVESTISSEMENTS DIRECT ETRANGERS : CAS DE MADAGASCAR ....................... 28

PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE sur les DÉTERMINANTS DES

Investissements Directs Etrangers : cas de madagascar ................... 29

CHAPITRE I : ÉTAT DES LIEUX À MADAGASCAR .................................................... 29

Section I : Mouvement et tendance des investissements directs etrangers a madagascar 29

1. Point de vue globale sur l’analyse des flux d’Investissement Direct Etranger .. 29

Figure 2 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger de 1984 à 2012 ............ 30

Tableau 1 : Données statistiques sur les flux d’ide de 1984 à 2012 ................................. 31

2. Évolution des flux d’IDE entre 2008 et 2009 .................................................... 32

Figure 3 : Evolution des flux d’Investissement Direct Etranger (2002-2009) ................. 32

3. Évolution des IDE depuis 2009 dans le cadre des flux d’IDE mondiaux .......... 33

Figure 4 : Flux d’Investissement Direct Etranger mondial, 2004-2012, et projections,

2013-2015 (en milliards de dollars) ................................................................................. 34

Figure 5 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger entre les zones

géographiques et économiques ......................................................................................... 35

Section II : Environnement de l’investissement a madagascar ........................................ 35

1. Cadre juridique des investissements à Madagascar ........................................... 35

Tableau 2 : Classement Doing Business 2014 ................................................................. 39

Figure 6 : Répartition des flux d’Investissement Direct Etranger à travers les secteurs

Economiques .................................................................................................................... 41

CHAPITRE II : MODÉLISATION ET ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE ........................ 42

Section I : Principe de la modélisation économétrique var (vector autoregression) ........ 42

1. Spécification du modèle ..................................................................................... 42

2. Test de stationnarité ........................................................................................... 44

Page 86: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

xxvi

Secion II : Analyse économétrique des determinants a madagascar ................................ 45

1. Forme générale de la modélisation économétrique ............................................ 45

2. Récapitulation de la statistique descriptive ........................................................ 46

Tableau 3 : Statistique descriptive sur les variables recouvrant la période de 1984 à 200946

3. Test de stationnarité des variables ...................................................................... 47

Tableau 4 : Test de stationnarité des variables ................................................................. 47

Figure 7 : Evolution de la variation des Investissements Directs Etranger de 1984 à 200948

4. Estimation du modèle ......................................................................................... 49

Tableau 5 : Résultat de la modélisation Vector AutoRegressive ..................................... 49

5. Interprétation de l’estimation ............................................................................. 50

6. La fonction de réponse impulsionnelle .............................................................. 53

Figure 8 : Courbe sur les réponses de l’Investissement Direct Etranger face à l’impulsion

des autres variables ........................................................................................................... 54

Section III : Recommandations ........................................................................................ 55

Conclusion de la deuxième partie ........................................................................................ 57

CONCLUSION ........................................................................................................................ 58

Bibliographie ........................................................................................................................... viii

Les ouvrages ............................................................................................................ viii

les articles .................................................................................................................. ix

les rapports ................................................................................................................ ix

Webographie .............................................................................................................. x

Page 87: ANALYSE DES DÉTERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS

Nom : RANDRIANARIVONY

Prénoms : Faly Albert

Titre : les déterminants des Investissements Directs Etrangers : cas de Madagascar

Nombre de pages : 58

Tableaux : 5

Graphiques : 8

RESUME

Les investissements directs étrangers apparaissent en tant que solution pour les pays en

développement de redynamiser leurs économies. Ces déterminants sont les facteurs amenant

une Firme Multinationale à s’implanter dans un pays, comme ils peuvent être les sources

d’attractivité des IDE pour le pays. Ce document présente des analyses théoriques et

empiriques pour aboutir aux facteurs déterminants à Madagascar. Un survol de la situation

des IDE à Madagascar nous permettra de faire une analyse économétrique sur certains

déterminants dont le choix n’est pas le fruit d’un hasard, mais relève des résultats d’étude de

plusieurs auteurs comme étant les principaux déterminants des IDE dans les pays en

développement. En utilisant la modélisation VAR sur les variables explicatives, dont la

formation brute de capital privé, le degré d’ouverture commercial, le ratio du service de la

dette extérieure, nos résultats montrent une incompatibilité des investissements privés et des

IDE dans un premier temps suivis d’un effet d’entrainement en raison des externalités

positives que les IDE apportent. De plus, à Madagascar alors que le non-remboursement des

dettes extérieures rend les investisseurs réticents à s’investir, l’économie malgache est encore

fermée dans la mesure où l’ouverture économique est un facteur déterminant pour la venue

des IDE à Madagascar.

Mots clés : Investissements Directs Etrangers, adaptation institutionnelle, Firme

Multinationale, modélisation VAR (Vector AutoRegressive), investissement privé, degré

d’ouverture commerciale.

Encadreur : Monsieur LAZAMANANA André Pierre, Docteur en économie

Adresse de l’auteur: lot VM 83 Androndrakely Antananarivo 101