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1 LA RECHERCHE SUISSE EN ÉDUCATION INTERCULTURELLE. PANORAMA DES RECHERCHES EMPIRIQUES RÉALISÉES ENTRE 1993 ET 2006 Recherche réalisée dans le cadre des activités du Groupe de travail Education interculturelle de la Société Suisse de la Recherche en Éducation à l’occasion du colloque « L’éducation en contextes pluriculturels : la recherche entre bilan et prospectives » Université de Genève, 28-30 juin 2007 ANNEXE AU RAPPORT PROVISOIRE OGAY TANIA (COORDINATRICE)*, GAKUBA THÉOGÈNE**, GENDRE-BORRUAT STÉPHANIE*, GREMION MYRIAM**, HUTTER VALÉRIE**, ZHARKOVA FATTORE YULYA*. UNIVERSITÉS DE FRIBOURG* ET GENÈVE** Liste des références recensées avec les résumés Allemann-Ghionda, C. (1999). Schule, Bildung und Pluralität: Sechs Fallstudien im europäischen Vergleich. Bern: Peter Lang. Die sprachliche und soziokulturelle Vielfalt wurde zunächst als Folge von Migration sichtbar und thematisiert, danach aber auch mit der europäischen Integration, mit der historischen Multikulturalität sowie mit den Auswirkungen der Globalisierung in Verbindung gebracht. Diese Pluralität gilt seit Mitte der siebziger Jahre für viele als Herausforderung für Schulpraxis, Bildungspolitik, Pädagogik. Welche Strategien entwickeln nationale und regionale Bildungssysteme sowie Einzelschulen, um sich auf die verschiedenen Formen der Mehrsprachigkeit und der Heterogenität der Schulklassen einzustellen? Wie verhält sich die Praxis zu den rhetorischen Diskursen? Den Kern dieser empirischen Untersuchung bilden sechs Fallstudien in Deutschland, Frankreich, Italien sowie drei Schweizer Kantonen. Die Grundausrichtung eines Schulsystems (integrativ oder trennend und selektiv) ist dafür entscheidend, wie die sprachliche und soziokulturelle Vielfalt wahrgenommen wird: als Teil einer heute «normalen» Heterogenität oder aber als «Störung», die getrennter Unterrichtsangebote bedarf. Die Pluralität ist nicht das Spezialgebiet einer «interkulturellen Erziehung», sondern eine unverzichtbare Aufgabe der Schule, Bildung und Pädagogik. (Source: www.peterlang.com) Allemann-Ghionda, C., de Goumoëns, C., & Perregaux, C. (1999). Pluralité linguistique et culturelle dans la formation des enseignants. Fribourg: Editions universitaires. L’efficacité des systèmes de formation en Suisse est le thème du Programme national de recherche 33 (PNR 33). Le travail de recherche porte sur les institutions et les processus de formation et sur les effets qu’ils produisent. Des exemples montrent comment la recherche peut aider à accroître le potentiel de flexibilité et d’innovation dans les systèmes de formation, à contribuer à la capacité d’évaluation et d’autoévaluation et à rendre l’action pédagogique plus efficace. Ce rapport de valorisation du projet «Intégration de la diversité culturelle et linguistique dans les structures de formation initiale et continue des enseignants de l’école primaire dans les quatre régions linguistiques de Suisse» relève les questions principales du projet, informe en bref sur le procédé et les résultats les plus importants et contient des propositions et recommandations pour la pratique et pour les travaux de recherche postérieurs. (Source: www.sidos.ch) Badoud-Volta, B. (1997). Des savoirs protégés aux savoirs partagés: initiative interculturelle et contradictions scolaires (Cahiers de la Section des sciences de l'éducation, N o 83). Genève: Université de Genève, FPSE. Toute ségrégation comporte potentiellement deux faces: d'un côté celle de l'espace protégé, de l'autre celle du ghetto. Cette publication retrace l'histoire d'une série de tentatives de construction, au moyen de jumelages entre classes, de ponts entre l'espace - protégé et marginal - des classes d'accueil (classes dans lesquelles sont scolarisés, à Genève, les enfants allophones d'arrivée récente) et des classes dites normales. Ces expériences ont eu lieu entre 1991 et 1994. Le jumelage propose de sortir les élèves des classes d'accueil de leur isolement; fondé sur l'idée que les apprentissages ne se font pas uniquement dans la classe mais aussi au contact d'autres élèves, il cherche à favoriser une connaissance de l'école, de ses pratiques, de son fonctionnement au travers d'échanges entre différentes classes. Ce concept de jumelage s'affiche en opposition à la définition de la classe d'accueil comme antichambre ou lieu de décontamination ou de quarantaine; il invite à découvrir d'autres cultures, supposant en cela d'autres pratiques pédagogiques: décloisonnement, interdisciplinarité, co- enseignement, pédagogie différenciée; il prétend modifier l'attitude et le regard de l'enseignant sur l'enfant migrant; il suppose une pédagogie plus active. Au-delà du récit, cet ouvrage apporte aussi un solide bagage théorique, par exemple une réflexion approfondie sur les aspects implicites de la culture scolaire et sur les problèmes qui se posent à qui veut réconcilier théorie et pratique. Un des enseignements centraux mis en évidence dans cette recherche-action: les relations entre deux groupes apparaissent comme d'autant plus positives que les contacts entre eux sont nombreux - mais cela pas dans n'importe quelle condition: les deux groupes doivent jouir d'un statut social équivalent et s'atteler à une même tâche avec des buts communs. Quelques exemples

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1LA RECHERCHE SUISSE EN ÉDUCATION INTERCULTURELLE.

PANORAMA DES RECHERCHES EMPIRIQUES RÉALISÉES ENTRE 1993 ET 2006

Recherche réalisée dans le cadre des activités du Groupe de travail Education interculturelle de la Société Suisse de la Recherche en Éducation

à l’occasion du colloque « L’éducation en contextes pluriculturels : la recherche entre bilan et prospectives »

Université de Genève, 28-30 juin 2007

ANNEXE AU RAPPORT PROVISOIRE

OGAY TANIA (COORDINATRICE)*, GAKUBA THÉOGÈNE**, GENDRE-BORRUAT STÉPHANIE*, GREMION MYRIAM**, HUTTER

VALÉRIE**, ZHARKOVA FATTORE YULYA*.

UNIVERSITÉS DE FRIBOURG* ET GENÈVE**

Liste des références recensées avec les résumés Allemann-Ghionda, C. (1999). Schule, Bildung und Pluralität: Sechs Fallstudien im europäischen Vergleich. Bern: Peter Lang. Die sprachliche und soziokulturelle Vielfalt wurde zunächst als Folge von Migration sichtbar und thematisiert, danach aber auch mit der europäischen Integration, mit der historischen Multikulturalität sowie mit den Auswirkungen der Globalisierung in Verbindung gebracht. Diese Pluralität gilt seit Mitte der siebziger Jahre für viele als Herausforderung für Schulpraxis, Bildungspolitik, Pädagogik. Welche Strategien entwickeln nationale und regionale Bildungssysteme sowie Einzelschulen, um sich auf die verschiedenen Formen der Mehrsprachigkeit und der Heterogenität der Schulklassen einzustellen? Wie verhält sich die Praxis zu den rhetorischen Diskursen? Den Kern dieser empirischen Untersuchung bilden sechs Fallstudien in Deutschland, Frankreich, Italien sowie drei Schweizer Kantonen. Die Grundausrichtung eines Schulsystems (integrativ oder trennend und selektiv) ist dafür entscheidend, wie die sprachliche und soziokulturelle Vielfalt wahrgenommen wird: als Teil einer heute «normalen» Heterogenität oder aber als «Störung», die getrennter Unterrichtsangebote bedarf. Die Pluralität ist nicht das Spezialgebiet einer «interkulturellen Erziehung», sondern eine unverzichtbare Aufgabe der Schule, Bildung und Pädagogik. (Source: www.peterlang.com)

Allemann-Ghionda, C., de Goumoëns, C., & Perregaux, C. (1999). Pluralité linguistique et culturelle dans la formation des enseignants. Fribourg: Editions universitaires.

L’efficacité des systèmes de formation en Suisse est le thème du Programme national de recherche 33 (PNR 33). Le travail de recherche porte sur les institutions et les processus de formation et sur les effets qu’ils produisent. Des exemples montrent comment la recherche peut aider à accroître le potentiel de flexibilité et d’innovation dans les systèmes de formation, à contribuer à la capacité d’évaluation et d’autoévaluation et à rendre l’action pédagogique plus efficace. Ce rapport de valorisation du projet «Intégration de la diversité culturelle et linguistique dans les structures de formation initiale et continue des enseignants de l’école primaire dans les quatre régions linguistiques de Suisse» relève les questions principales du projet, informe en bref sur le procédé et les résultats les plus importants et contient des propositions et recommandations pour la pratique et pour les travaux de recherche postérieurs. (Source: www.sidos.ch)

Badoud-Volta, B. (1997). Des savoirs protégés aux savoirs partagés: initiative interculturelle et contradictions scolaires (Cahiers de la Section des sciences de l'éducation, No 83). Genève: Université de Genève, FPSE. Toute ségrégation comporte potentiellement deux faces: d'un côté celle de l'espace protégé, de l'autre celle du ghetto. Cette publication retrace l'histoire d'une série de tentatives de construction, au moyen de jumelages entre classes, de ponts entre l'espace - protégé et marginal - des classes d'accueil (classes dans lesquelles sont scolarisés, à Genève, les enfants allophones d'arrivée récente) et des classes dites normales. Ces expériences ont eu lieu entre 1991 et 1994. Le jumelage propose de sortir les élèves des classes d'accueil de leur isolement; fondé sur l'idée que les apprentissages ne se font pas uniquement dans la classe mais aussi au contact d'autres élèves, il cherche à favoriser une connaissance de l'école, de ses pratiques, de son fonctionnement au travers d'échanges entre différentes classes. Ce concept de jumelage s'affiche en opposition à la définition de la classe d'accueil comme antichambre ou lieu de décontamination ou de quarantaine; il invite à découvrir d'autres cultures, supposant en cela d'autres pratiques pédagogiques: décloisonnement, interdisciplinarité, co-enseignement, pédagogie différenciée; il prétend modifier l'attitude et le regard de l'enseignant sur l'enfant migrant; il suppose une pédagogie plus active. Au-delà du récit, cet ouvrage apporte aussi un solide bagage théorique, par exemple une réflexion approfondie sur les aspects implicites de la culture scolaire et sur les problèmes qui se posent à qui veut réconcilier théorie et pratique. Un des enseignements centraux mis en évidence dans cette recherche-action: les relations entre deux groupes apparaissent comme d'autant plus positives que les contacts entre eux sont nombreux - mais cela pas dans n'importe quelle condition: les deux groupes doivent jouir d'un statut social équivalent et s'atteler à une même tâche avec des buts communs. Quelques exemples

2de collaborations dans le cadre de jumelages: un travail en commun autour de la thématique de l'Escalade (une fête locale genevoise, rappelant une victoire remportée sur les Savoyards au début du XVIIe siècle et comportant donc des accents nationalistes), ayant débouché sur un travail au sujet de stéréotypes caractérisant soit les Suisses, soit d'autres nations; autre exemple, une activité centrée sur le Musée d'ethnographie - dans ces deux cas, ce sont les élèves de la classe d'accueil qui ont fait un stage dans la classe normale. Mais lorsque le projet a consisté à accueillir une classe du Val d'Aoste, les élèves se sont vus confrontés tous ensemble à ce que signifie l'accueil. (Source: www.sidos.ch)

Baruch, M., Cain, A., De Pietro, J.-F., Ginter, K., Regnier, J.-P., Simeonova, Y., Stefanova, P., & Tzaneva, R. (1995). Stéréotypes culturels et apprentissage des langues. Paris: Commission nationale française pour l'UNESCO. La présente étude a été lancée par la Commission française pour l'Unesco dans le cadre de ses activités avec les autres Commissions européennes. Autour des chercheurs de l'Institut national de recherche pédagogique de Paris qui en ont assuré le pilotage scientifique, se sont réunis dans un souci de travail en commun des chercheurs suisses (IRDP, Neuchâtel) et bulgares auxquels se sont joints de façon occasionnelle des experts de la Hongrie. Le travail présente la vision que les élèves de l'enseignement secondaire de Bulgarie, France et Suisse romande ont de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne, pays dont ils apprennent la langue à l'école. A l'opposé d'une juxtaposition d'études particulières, il s'agit d'une véritable démarche conjointe qui s'est efforcée de mettre en lumière les constantes variations des représentations des élèves à diverses étapes de leur cursus scolaire. Cette approche originale permet de mieux comprendre le lien entre la construction des connaissances, d'ordre linguistique aussi bien que culturel et les représentations des pays dont les élèves apprennent la langue.(Source : 4e de couverture)

Bataillard Jobin, M., & Nicolet, M. (1993). École et familles: le point de vue des enseignantes. Enquête auprès des enseignantes enfantines et primaires vaudoises sur leurs relations avec les parents d'élèves (93.4). Lausanne: Centre vaudois de recherches pédagogiques. Ce n'est qu'à partir des années 50 que l'école et les familles ont commencé à se préoccuper des relations qu'elles entretiennent et des incidences qu'elles peuvent avoir sur la scolarité des enfants. Si depuis la nécessité s'est confirmée, le dialogue n'est pas devenu plus facile, la pluralité culturelle croissante rendant la tâche de l'école de plus en plus exigeante. Si l'on veut prendre des mesures afin d'éviter que le dialogue ne s'effrite ni se durcisse, on doit d'abord connaître la réalité de ce dialogue. Les autorités scolaires vaudoises ont donc mandaté leur Centre de recherches pédagogiques d'une recherche dans ce domaine. Il s'agit d'une enquête comportant deux volets, l'un portant sur le point de vue des enseignantes enfantines et primaires, l'autre sur celui des parents. La présente information ne porte que sur l'enquête auprès des enseignantes. Il s'agissait de savoir comment les enseignantes rencontrent les parents et les élèves et de connaître les motifs et contenus des rencontres, les types de dificultés qui y surgissent et les ressources des enseignantes pour gérer leurs relations avec les parents des élèves. L'enquête s'est faite à l'aide d'un questionnaire à choix multiple; il a été envoyé à 600 enseignantes tirées au sort parmi les 2200 qui entraient en ligne de compte. D'une manière générale, les résultats montrent que les enseignantes rencontrent régulièrement les parents de leurs élèves et que, dans l'ensemble, ces contacts sont jugés utiles et satisfaisants. L'utilité des réunions de parents est cependant déjà plus controversée; les enseignantes privilégient clairement les entretiens individuels. Les enseignantes enfantines attachent plus d'importance aux échanges avec les parents que les enseignantes primaires. Des difficultés ne semblent surgir qu'occasionnellement. Celles plus fréquentes sont liées au comportement de l'enfant ("je constate un grand décalage entre les limites éducatives que j'impose en classe et le peu de limites qu'on exige dans la famille") ainsi qu'à la culture et à la langue des parents. D'une aide extérieure, les enseignants attendraient une attitude positive, des conseils concrets et un soutien efficace vis-à-vis des parents; cette dernière demande indique que les parents sont perçus comme un facteur de pouvoir. Bien que l'expérience personnelle soit hautement valorisée, les enseignantes souhaitent dans leur grande majorité que la question des relations école-familles soit abordée dès l'Ecole normale et pendant l'année de transition.

Bauer, E., & Moussa, K. (1993). Femmes réfugiées en Suisse. Berne: Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes. Ce que les personnes qui sont en relation avec des femmes réfugiées en Suisse voudraient savoir à leur sujet, nous l’avons établi par une enquête à laquelle ont participé plus de 300 personnes et institutions travaillant dans le domaine de l’asile. Il s’est révélé que les collaboratrices et collaborateurs des œuvres d’entraide, de l’assistance publique ou de l’Office fédéral des réfugiés, les bénévoles et les spécialistes du secteur médical et scolaire cherchent en premier lieu un instrument de travail qui puisse leur servir de référence. En outre, il existe un besoin d’indications pratiques pour agir et intervenir. Le manuel a été structuré en fonction de ces besoins: d’un aperçu de la situation des femmes dans les pays de provenance (2e partie), on passe à des questions spécifiquement féminines dans le domaine du droit et de la procédure d’asile (3e partie). La quatrième partie traite des principaux aspects de la vie des femmes réfugiées en Suisse: la vie conjugale et extra-conjugale, la garde des enfants, les tâches éducatives et les travaux ménagers, les questions de santé, les problèmes ayant trait à la langue, à l’école et à la formation, le travail, la profession et les finances, le logement, le voisinage et les lieux de rassemblement religieux. La cinquième partie est consacrée aux questions relatives à la consultation et à l’accompagnement des réfugiées en suisse: comment les Suissesses et les étrangères peuvent-elles parvenir, dans leur collaboration et leur coexistence, à l’égalité des droits. (Source: intro de l’ouvrage).

3 Bauer, P., & Riphahn, R. (2004). Heterogeneity in the Intergenerational Transmission of Education Attainment: Evidence from Switzerland on Natives and Second Generation Immigrants. Bonn: Forschungsinstitut zur Zukunft der Arbeit.

En Suisse aussi, les enfants de migrants affichent un meilleur taux de réussite par rapport à leurs parents que les enfants autochtones: 16 pour cent des enfants de parents étrangers ayant un bas niveau de formation réussissent à entrer au gymnase, contre 9 pour cent des jeunes Suisses issus d’un milieu familial comparable. Mais les chances de réussite des «secondos» (jeunes immigrés de deuxième génération) varient fortement selon leur pays d’origine: 22 pour cent des « secondos »espagnols dont les parents ont un bas de niveau de formation réussissent à entrer au gymnase, contre 7 pour cent des jeunes Turcs. C’est ce qu’ont découvert, sur la base du recensement 2000, Philipp Bauer et Regina Riphahn de l’Université de Bâle, dans le cadre du Programme national de recherche « L’enfance, la jeunesse et les relations entre générations». Ils ont examiné les données de 62600 jeunes de 17 ans (48000 Suisses et 14600 «secondos»), ainsi que le niveau de formation de leurs parents. L’étude confirme les résultats obtenus au niveau international: le milieu familial détermine à 66 pour cent la réussite scolaire des enfants. Outre les facteurs économiques, le niveau de formation des parents joue un rôle central, tout comme l’âge de passage au niveau secondaire. (Source: article lui-même)

Bednarz, F. (1998). Progetto Way of Access: rapporto finale di ricerca. Zurigo: ECAP. Le projet «Way of Access», lancé par l'Institut d'études pour la Méditerranée (Rome) dans le cadre du programme Leonardo de l'Union européenne, s'est fixé pour objectif d'analyser la demande et l'offre de la formation destinée aux immigrants dans les pays européens du Bassin méditerranéen. La Fondation ECAP s'est jointe à ce projet afin de relancer, en Suisse, la recherche fondamentale dans un secteur qui, s'il avait fait l'objet d'études par le passé, est en train de subir des transformations profondes qui n'ont jusqu'ici à peine été étudiées. Parallèlement à celle menée en Suisse, d'autres enquêtes ont été effectuées en Italie, en Espagne et au Portugal, à l'aide d'instruments développés en commun. L'étude suisse a impliqué une vingtaine d'experts en la matière et 172 immigrants en formation, à Zurich, Lucerne et Bâle. L'étude s'est particulièrement penchée sur deux canaux d'offre de formation à des étrangers, celui des institutions publiques financées par les autorités suisses au niveau fédéral ou cantonal, et celui d'organismes spécialisés dans la promotion de la formation et le recyclage professionnel des immigrés, une offre donc issue des besoins spécifiques ressentis par les immigrés. En premier lieu, les résultats de recherche mettent en relief l'importance de ce deuxième canal, de même que les obstacles encore existants qui empêchent bon nombre d'immigrés d'accéder à ces activités formatives. Le rapport débouche sur une série de recommandations formulées à l'adresse des autorités compétentes. (Source: CSRE)

Bednarz, F., Bozzolini, G., Jaeggi, C., Roselle, M., Rovis, L., Viviani, G., & Zanier, L. (1998). Disoccupazione e bisogni di formazione dell'immigrazione italiana in Svizzera. Zurigo: ECAP. La crise économique que traverse la Suisse, ainsi que les restructurations des années 90 dans le domaine industriel ont modifié de façon radicale les conditions qui permettaient, lors des décennies précédentes, une carrière sociale et professionnelle à bon nombre de travailleurs italiens immigrés. Les postes de travail que les immigrés occupaient traditionnellement, liés à un modèle de production fordiste, sont en voie de disparition. En réaction à une telle situation, on appelle le système de formation à la rescousse, le recyclage professionnel constituant une voie de réintégration dans le marché du travail. La recherche présentée ici avait pour objectif de dépister les besoins de formation et d'appui ressentis principalement par les milieux de l'immigration les plus concernés par les développements mentionnés précédemment. La recherche démontre, entre autre, qu'il faudrait avant tout investir sur le terrain du renforcement – mais aussi d'un ré-examen critique – de l'offre en matière de formation continue. Agir dans une optique préventive est important pour deux raisons: d'abord parce qu'un tel travail peut se faire avec des personnes motivées, insérées dans une activité professionnelle qui favorise le transfert et la mise en valeur des contenus enseignés dans la pratique, et ensuite parce que cela permet aux apprenants de se mesurer sur un terrain – celui de conserver son poste - moins problématique que celui d'une réinsertion professionnelle. Un autre travail important de prévention devrait se faire au seuil de la formation professionnelle continue, par le biais de la consolidation des compétences-clé et des compétences linguistiques de base. (Source: CSRE)

Berthoud-Aghili, N. (1998). Des écoliers en exil: socialisation et dynamique socioculturelle à l'école: le cas des enfants iraniens scolarisés à l'école primaire de Genève. Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation, Université de Genève. Ce travail – à la fois recherche mandatée par les autorités scolaires genevoises et thèse de doctorat – tentera de mettre en évidence la dynamique socio-culturelle suscitée par la scolarisation d'enfants non occidentaux dans l'école primaire genevoise, et ceci à travers une étude de cas, celle de requérants d'asile et de réfugiés iraniens (qui d'ailleurs, dans leur patrie, appartenaient en majorité à la classe moyenne). L'objet principal de la recherche sera l'étude des mutations dans le processus de socialisation de l'enfant/l'élève, et les mécanismes d'adaptation qu'implique un milieu nouveau, ceci à travers les représentations des parents et des enseignants concernés. En s'intéressant simultanément à la façon dont les partenaires scolaires (parents iraniens et enseignants) voient l'enfant/l'élève, et à la manière dont ce dernier interagit avec l'entourage (famille/école), elle se situe dans le cadre de problématiques plus larges, comme celle de la migration et de la relation école-familles. L'enquête proprement dite concernera une vingtaine de familles. Elle procédéra par des entretiens semi-directifs et par l'observation des enfants dans les classes. A travers l'analyse du contenu des entretiens et la mise en corrélation de différentes variables, on espère répondre à deux préoccupations. D'une part, on cherchera à dégager les représentations réciproques des parents et des enseignants sur les processus de socialisation et de mutations culturelles de l'enfant/l'élève dans une situation spécifique, celle de l'exil; d'autre

4part, seront analysées les relations de l'enfant avec les personnes de son entourage (famille et école). On espère ainsi pouvoir mieux cerner la dynamique de ces multiples interactions. Au cours de la pré-enquête, une dizaine d'entretiens libres ont été effectués en langue persane avec des parents dont les enfants fréquentent l'école à Genève. Ces entretiens ont porté sur l'intégration des familles dans le milieu d'accueil, les problèmes d'apprentissage de leurs enfants et les moyens de les résoudre, la situation d'attente dans laquelle vivent ces requérants d'asile, et leurs éventuelles répercussions au niveau du cursus scolaire des enfants, etc. La prise de contact avec les familles a été difficile; la pré-enquête a pourtant permis aux chercheurs de se familiariser avec la réalité que vivent les différents acteurs pris en considération (parents, élèves et enseignants). (Source: www.sidos.ch)

Berthoud-Aghili, N., & Caloz-Tschopp, M.-C. (1993). La Suisse de demain et la mobilité des populations: nouveaux enjeux pour la recherche en sciences de l'éducation (Cahiers de la Section des sciences de l'éducation, No 68). Genève: Université de Genève, FPSE. Ce rapport prospectif sur la Suisse de demain et la mobilité des populations a été commandé par le Conseil suisse de la science, dans le cadre d'un programme sur le thème "Chances et risques de la société multiculturelle". Il établit un inventaire d'une série de faits et d'enjeux à propos de la mobilité des populations, des structures éducatives et plus largement de l'articulation entre l'éducation et différentes institutions chargées des questions sur la mobilité des populations au niveau fédéral. Le rapport s'adresse aux décideurs, aux chercheurs, aux enseignants, à tous les professionnels en contact avec des populations mobiles (professionnels du travail social et de l'animation, de la santé, de l'information, du logement, du travail, fonctionnaires qui s'occupent des étrangers, etc.), aux membres d'associations, aux parlementaires, etc. Après avoir présenté des constats sur la Suisse et les migrations et aussi sur les nouvelles données de la mobilité (mobilités internes, européennes, intercontinentales), les deux chercheuses établissent une liste des problèmes et des défis posés à l'éducation et à la recherche en sciences de l'éducation (choix épistémologiques, politiques, institutionnels, pédagogiques, éthiques) ainsi qu'au champ éducatif en relation avec la société. Les chercheuses proposent un catalogue de 25 mesures à prendre dans trois domaines: (1) dix mesures pour la formation (priorité à l'école obligatoire, actions interculturelles dans les programmes scolaires, lieux de médiation, formation du personnel, mesures de mobilité pour les étudiants suisses, etc.); (2) douze mesures pour la recherche en éducation (PNR, chaires en sciences de l'éducation, renouvellement des statistiques, échanges de chercheurs suisses et étrangers, rapports Est-Ouest et Nord-Sud dans la recherche); (3) trois mesures prospectives sur le plan socio-politique concernant la mobilité des populations en lien avec la recherche et la formation (Commission fédérale de médiation, commission des Sages, création d'instances d'expression et de connaissance scientifique sur diverses cultures). Le rapport a été établi sur la base d'une réflexion conceptuelle, d'une recherche bibliographique et d'une série d'enquêtes et d'interviews auprès de personnes de divers milieux en Suisse et à l'étranger. (Source: www.sidos.ch)

Binder, H.-M., Tuggener, D., & Trachsler, E. (2002). Qualität in multikulturellen Schulen (QUIMS): externe Evaluation. Bericht über die zweite Erhebungsphase August 2001 bis Januar 2002 und zusammenfassende Beurteilung. Luzern: Interface Institut für Politikstudien. Le projet QUIMS (Qualität in multikulturellen Schulen: Qualité de l'enseignement dans les écoles multiculturelles) de la Direction de l'instruction publique du canton de Zurich a pour but de développer et de mettre à l'épreuve de nouvelles stratégies face aux défis et chances que constitue la présence de contingents importants d'élèves d'origine étrangère dans nos écoles. Le projet consiste donc à encourager des établissements scolaires participant au projet (une quinzaine) à aller à la recherche de nouvelles méthodes et structures aptes à mieux gérer l'hétérogénéité culturelle et linguistique de leurs publics. Un bureau privé de recherches sociales et politiques s'est vu confier le mandat d'évaluer QUIMS; de premiers résultats ont été publiés à la fin de l'an 2000. Ces résultats ne concernent que 5 écoles, observées durant la phase où elles se joignaient au projet. Il est évident que ces 6 mois d'observation sont trop courts et mal placés pour juger des retombées éventuelles du projet; les énoncés du rapport concernent des thématiques telles que l'organisation, la motivation, les attentes, etc. À en croire ces résultats, QUIMS est conçu de manière conforme aux besoins et aux problèmes ressentis dans les établissements scolaires. La motivation première des établissements à participer est leur besoin en des ressources que le projet leur offre, à savoir soit en moyens financiers, soit en temps (décharges). Mais bien entendu, il existe certaines inquiétudes face aux obligations inconnues envers lesquelles on s'est engagé. Concernant les thématiques des projets d'établissement envisagés, certaines tendances se dégagent: quatre écoles sur cinq ont choisi le module "Collaboration avec les parents"; par contre, aucune école ne s'est engagée dans la voie, par exemple, d'une refonte de l'appréciation du travail des élèves ou d'une planification individualisée de leurs apprentissages. On peut supposer que les équipes d'enseignants favorisent les options thématiques dont l'importance est indubitable, qui sont de longue haleine, et où il sera toujours difficile d'obtenir des données tangibles et vérifiables. Mais il reste d'importance primordiale que la politique générale de la Direction de l'instruction publique soit, de façon visible, en accord avec les objectifs poursuivis dans le cadre de l'expérience; si ces derniers s'avèrent revêtir un caractère d'alibi, la motivation des participants ne risquera que s'en trouver grandement diminuée. (Source: http://www.interface-politikstudien.ch/downloads/franzoesisch/Bl_QUIMS_f.pdf)

Bischoff, A., Dahinden, J., Conca, A., Rothenbühler, I., Kurth, E., & Delli, C. (2006). Interprétariat, médiation, conciliation: des voies vers l'intégration? Bâle et Neuchâtel: Université de Bâle, Forum suisse pour l'étude des migrations. Problématique Depuis la seconde moitié du siècle dernier, la Suisse est un pays d'immigration. L'afflux de personnes d'origines très différentes implique la cohabitation d'une pluralité de langues et de modes de vie. Dans ce contexte, la médiation interculturelle apparaît comme un important outil d'intégration. Elle peut être pratiquée par des professionnels de la traduction, de la médiation culturelle (médiation entre différents mondes et modes de vie) ou de la médiation de conflits.

5Objectif et méthodologie Dans quelles conditions la médiation interculturelle permet-elle aux migrants de prendre davantage part à la vie locale dans les domaines évoqués? La médiation interculturelle peut-elle aussi avoir l'effet inverse, soit exclure certains migrants? Dans une première étape, un questionnaire permettra de brosser une vue d'ensemble des pratiques, des expériences et des problèmes actuels dans le domaine de la médiation interculturelle. Ce questionnaire sera adressé à un panel de personnes ayant affaire à des médiateurs interculturels au quotidien. Dans une deuxième étape, des études de cas auprès d'institutions sélectionnées donneront une vision plus détaillée des rapports quotidiens avec les médiateurs interculturels. Pertinence Les résultats de l'étude doivent permettre d'évaluer correctement l'importance de la médiation interculturelle dans l'intégration de migrants en Suisse. L'hypothèse de départ est que la médiation interculturelle constitue un outil important pour déterminer les conditions dans lesquelles l'intégration bénéficie d'un soutien optimal. Mais il est également possible que la médiation interculturelle puisse conduire à des mécanismes d'exclusion involontaires, notamment en cas de «culturalisation» de problèmes sociaux et politiques ou de report de la responsabilité d'intégration sur les intéressés eux-mêmes. La connaissance de tels risques devrait permettre d'adapter la pratique et de prévenir un accroissement de l'exclusion. (Source: texte lui-même)

Bless, G., & Kronig, W. (2000). Im Schatten der Integrationsbemühungen steigt die Zahl der Sonderklassenschüler stetig an. Schweizer Schule, 2, 3-12.

Während die Aussonderungsquote von behinderten Kindern konstant bleibt, werden in der Volksschule immer mehr Kinder mit besonderen Bedürfnissen separiert. Dies steht im Widerspruch zur pädagogischen Diskussion, die Integrationsbemühungen einen hohen Stellenwert zuweist. Die Autoren legen eine Analyse mit Hilfe von statistischem Material vor und sehen mehrere Ursachen für diesen Widerspruch: Viele Kinder nichtdeutscher Muttersprache sitzen in Sonderklassen, die Toleranz in Bezug auf Lernzielabweichungen nimmt in wirtschaftlich schwierigen Zeiten ab, und auch die Verschlechterung der Rahmenbedingungen für die Lehrpersonen trägt das Ihrige bei. (Source: texte lui-même)

Bolzman, C. (1996). Sociologie de l’exil: une approche dynamique: l’exemple des réfugiés chiliens en Suisse. Zürich: Seismo. La problématique des réfugiés a fait couler beaucoup d'encre en Suisse et en Europe; il s'agit pourtant encore d'un phénomène peu exploré en sciences sociales. L'auteur propose d'en aborder l'étude à partir du concept d'«exil». Après une analyse critique de la littérature dans le domaine, il présente une approche dynamique de l'exil qui tient compte à la fois des conditions contextuelles des migrations et de l'expérience des acteurs concernés. L'auteur s'intéresse notamment aux modifications dans le temps des modes de vie des acteurs et en particulier aux formes de réélaboration du lien tant à la société d'origine qu'à la société de résidence. L'exemple de l'exil chilien en Suisse permet d'appliquer l'approche proposée à l'étude d'un cas concret, s'étendant sur près de vingt ans. L'auteur distingue un certain nombre de phases qui permettent de saisir l'impact du contexte socio-politique sur les manières dont les exilés définissent leur situation et mobilisent leurs ressources. Cette analyse apporte un éclairage novateur sur les questions ayant trait à l'intégration des exilés et des migrants dans les sociétés de résidence. (Source: www.seismoverlag.ch)

Bolzman, C., Fibbi, R., & Vial, M. (2003). Secondas-Secondos. Le processus d’intégration des jeunes adultes issus de la migration espagnole et italienne en Suisse. Zurich: Seismo. Les fils et les filles des « travailleurs étrangers » des années 50 et 60 sont désormais adultes. Que sont-ils devenus? D'aucuns pensaient qu'ils ne seraient pas « à leur place » en Suisse, du fait de leur différence culturelle ou de leurs origines modestes. Cette étude tente de comprendre comment ils ont pris pied dans la vie sociale suisse, en décrivant leurs trajectoires de mobilité sociale et les formes d'identité culturelle qu'ils élaborent. En comparant leurs parcours à ceux de leurs parents, l'étude témoigne de l'importance de la mobilité sociale de cette population qui accède à des positions qualifiées sur le marché du travail. S'ils sont relativement nombreux à se naturaliser, ces jeunes adultes s'inspirent néanmoins largement de leurs doubles références pour se construire une identité sociale qui combine intégration et différence dans des synthèses identitaires nouvelles.(Source: www.seismoverlag.ch)

Bolzman, C., Rossel, L., & Felder, A. (2004). Requérant.e.s d’asile mineur.e.s non accompagné.e.s en Suisse. Dispositif institutionnel de prise en charge, réactions au vécu de l’exil et comportement identitaire. Genève: IES. Le projet que nous présentons a pour but de mettre à jour les champs (Bourdieu) spécifiques dans lesquels se voient inséré(e)s les requérants d'asile mineurs non-accompagnés (MNA), soit les relations qui se tissent autour d'un nombre fini d'institutions spécifiquement destinées à gérer les relations entre la société d'accueil au sens large et la population exilée qui se présente aux frontières nationales (douanes, CERA, services cantonaux de la population, foyers d'accueil, services sociaux spécialisés). La notion d'identisation (Tap), liée tant au comportement du/de la jeune qu'aux assignations identitaires dont il/elle est l'objet, tiendra une place fondamentale dans cette recherche. Les lacunes de la recherche scientifique sur les requérant(e)s d'asile, et à plus fortiori sur les MNA, sont flagrantes. Le courant principal comprend des contributions au sujet des jeunes exilé(e)s et leurs difficultés, liées notamment à leur double appartenance culturelle, et aux «problèmes sociaux» qu'ils/elles rencontrent ou provoquent. Si certain(e)s auteur(e)s abordent les phénomènes qui ont trait à l'exil en recourant (notamment) au concept d'insertion sociale, ils/elles délaissent généralement les conséquences des attitudes institutionnelles à leur égard. L'exil des enfants semble n'être étudié que dans le cadre des migrations interrégionales dans les régions pauvres du Sud (notamment par le HCR). Le postulat à la base de ce projet consiste à supposer que les MNA, à cause même de leur double statut (partiellement contradictoire) de requérant et de mineur, permettent de révéler les enjeux et les mécanismes plus généraux qui

6régissent l'asile en Suisse. Nous désirons développer une perspective générale et compréhensive, qui s'intéresse simultanément: - aux phénomènes liés (1) à l'origine de l'exil (pour éviter d'envisager l'exilé(e) comme « né(e) au monde » à l'occasion du passage de la frontière du pays d'accueil (Sayad)) et (2) aux intentions des exilé(e)s (hypothèse: la recherche de stabilité prime); - aux caractéristiques et aux logiques des institutions d'accueil (prise en charge et traitement des exilé(e)s). La définition par les institutions de la situation des MNA se base sur une image des requérant.e.s d'asile en général, mais également sur celle de l'enfant et de l'adolescent, une définition qui n'est pas forcément identique à celle du/de la MNA lui-même/elle-même. Une compréhension des processus liés à l'insertion des exilé(e)s mineur(e)s dans le champ de l'asile nous permet d'étudier les logiques qui lient modes d'attributions, représentations et caractéristiques du champ, et nous donne également les moyens de conceptualiser les conduites des requérant(e)s face à cette lutte pour les moyens de production du savoir à leur sujet (comment les jeunes requérant(e)s vivent-ils l'attribution, l'assignation identitaire? Selon quelles modalités se déroule pour eux/elles le processus permanent d'identisation? Quelles «stratégies» identitaires peuvent être observées? Des différences entre les genres sont-elles perceptibles?). Source: www.sidos.ch

Broyon, M.-A. (2004). Metacognition and spatial development: effects of modern and Sanskrit schooling. Paper presented at the International Conference on Cognitive Science, Allahabad, India.

The aims of this study was to understand the metacognitive processes of students when they have to solve problems related to spatial notions and to study the influence of two different forms of schooling, modern and Sanskrit on the development of metacognitive abilities. We tested 36 children from Sanskrit schools and 36 children from western type schools with some spatial tasks related to everyday cognition and with the MAI (Metacognitive awareness inventory) of Schraw and Dennison (1994) translated and adapted. Since the results showed such a difference between the types of schooling, we also tested the teachers with the COMEGAM, a metacognitive inventory specifically built for testing teachers' awareness of their own metacognition. (Source: texte lui-même)

Broyon, M. A. (2004). L'éducation sanskrite à Bénarès, enjeu d'une société qui oscille entre tradition et transition. In A. Akkari & P. R. Dasen (Eds.), Pédagogies et pédagogues du Sud (pp. 231-249). Paris: L'Harmattan. L'école sanskrite est une forme de scolarisation traditionnelle encore très peu connue en Occident. Le chapitre présente deux études de cas d'écoles sanskrites dans la ville indienne de Bénarès, l'une réservée aux filles et l'autre aux garçons, en s'intéressant plus particulièrement aux pratiques éducatives qui ont cours dans ces écoles qui doivent gérer leur coexistence avec les écoles modernes de type occidental, apportées par la colonisation anglaise. Les études de cas sont basées sur des entretiens avec les directeurs et directrices d'école ainsi qu'avec des enseignants, menés en mars 2003 dans le cadre d'une recherche sur le développement de l'orientation spatiale et le développement cognitif. Outre les pratiques éducatives, des thèmes comme la scolarisation des filles, le rapport à la religion et le financement de ces écoles sont abordés. (Résumé de Tania Ogay)

Candelier, M. (Ed.). (2003). L’éveil aux langues à l’école primaire – Evlang: bilan d’une innovation européenne. Bruxelles: De Boeck. Faire de la diversité des langues et cultures un objet d’activités à l’école, pour favoriser l’ouverture à l’Autre, pour former le citoyen plurilingue de demain, telle est l’ambition de l’éveil aux langues. Découvrir cette diversité à propose de plusieurs dizaines de langues, les comparer, comprendre comment elles fonctionnent, observer leur écriture, s’intéresser à ceux qui les parlent, tout cela contribue au développement de l’intérêt pour ce qui est différent, à la construction d’aptitudes utiles à tous les apprentissages linguistiques, y compris à celui de la langue de l’école. Pour donner consistance à ces espoirs, et inciter les autorités éducatives à prendre en compte les perspectives qu’ils offrent, il fallait mettre en place un projet d’ampleur suffisante, soumis aux exigences d’une évaluation rigoureuse. C’est ce travail qu’ont entrepris des équipes d’enseignants, de formateurs et de chercheurs de cinq pays européens, avec l’appui du programme Socrates-Lingua. Il a porté sur près de deux mille élèves de la fin de l’enseignement primaire et montre que les attentes formulées ne sont pas vaines. On trouvera dans ce livre les divers aspects de cette recherche-innovation. (Source: 4ème de couverture)

Caprez-Krompàk, E. & Selimi, N. (2006). Zur Erstsprachkompetenz von albanischsprachigen Kindern in der Deutschweiz. Eine vergleichende Fehleranalyse anhand des C-Tests. In B. Schader (Ed.), Albanischsprachige Schülerinnen in der Schweiz. Hintergründe; Untersuchungen zur Sprachkompetenz, sprachlicher Orientierung und Schulerfolg (pp. 247-269). Zürich: Pestalozzianum.

A C-Test in Albanian and a C-Test in Turkish based on a new deletion principle were developed for 11-13 years old children from ethnic minorities who visit minority language classes once a week. During the development phase of the C-Test we faced a number of difficulties resulting from the dialect variations of the Albanian and the linguistic peculiarities of the Turkish language. The small samples of the pre-tests show results whose reliability is satisfactory and high. However, further research is needed to elaborate the methods designed for the Albanian and the Turkish C-Tests. (Source: article lui-même)

7 Carmine, V. (2004). Das Sprachbewusstsien: Analyse einer kulturellen Integration durch die direkte Rede. In R. Franceschini & J. Miecznikowski (Eds.), Leben mit mehreren Sprachen/Vivre avec plusieurs langues (pp. 211-226). Bern: Peter Lang. In this article I will analyse the role played by direct speech in the narrative texture of language biographies. How does direct speech work in the recollection process? What kind of experience do narrators want to evoke thereby? This study shows how the use of direct speech foregrounds important segments of the narrator’s biography, and how this technique aims at presenting these peculiar elements in contemporary terms in order to make them more understandable for the listener. (Source: article lui-même)

Cattafi-Maurer, F., Abriel, G., Dasen, P. R., De Carli, L., Lack, C., Peccoud, K., & Perregaux, C. (1998). Vivre en précarité: L'accès à une formation professionnelle de jeunes migrants en situation juridique précaire. Genève: Centre de Contact Suisses-Immigrés et FPSE, Université de Genève. De 1993 à 1996, une équipe formée de collaborateurs du Centre de Contacts Suisses-Immigrés (CCSI) et de chercheurs de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Éducation (FPSE) de l'Université de Genève a mené une recherche-action visant à saisir les incidences de la précarité juridique de jeunes migrants sur leurs possibilités d'insertion dans des formations professionnelles. C'est ainsi que nous avons voulu comprendre l'influence de la précarité juridique sur l'insertion dans la formation professionnelle, mais aussi les conséquences de cette précarité sur divers aspects de la vie et de l’identité des jeunes. Cette recherche a été menée sur trois ans (1993 à 1996) et concerne 31 jeunes migrants à statut précaire d’origine albanaise du Kosovo, de l’Amérique latine et du Portugal. Dans cet article, nous présentons un résumé des résultats de d’ensemble de cette recherche, en situant plus particulièrement le sous-groupe de 10 jeunes Portugais par rapport aux deux autres groupes. Après une brève description de l’immigration portugaise, cet article se centrera tout d’abord sur les aspects juridiques qui délimitent le champ des possibilités en matière de formation pour les jeunes immigrés à statut précaire. Puis, afin de mieux comprendre les cheminements de la recherche d’une formation pour les jeunes en âge de scolarité obligatoire et post-obligatoire, nous présenterons une description des parcours migratoires et des situations familiales des 31 jeunes migrants de l’étude, ainsi que leurs profils scolaires et autres variables étudiées. La problématique de la formation des jeunes à statut précaire comporte de nombreux aspects (facteurs sociaux, juridiques, scolaires, parcours et projets migratoires, etc.) qui s’enchevêtrent et s’influencent. La précarité recouvre également une multitude d’expériences individuelles. Deux récits de jeunes Portugais permettront d’illustrer plus concrètement les espoirs et les déceptions, les ouvertures et les obstacles qui jalonnent les parcours de formation de certains jeunes migrants. (Source: introduction de l’article)

Cesari Lusso, V. (1997). Quando la sfida viene chiamata integrazione. Percorsi di socializzazione e di personalizzazione di giovani "figli di emigrati". Roma: La Nuova Italia Scientifica. Il lavoro si propone un duplice obiettivo: contribuire a sviluppare le conoscenze sulle problematiche psicologiche e socioeducative relative alle esperienze di soggetti (immigrati e autoctoni) confrontati alla pluralità culturale; contribuire, a partire dallo studio di alcuni casi particolari, all'identificazione di processi psicosociologici che funzionano da mediatori tra le strategie dell'individuo e i progetti delle diverse istanze sociali, in un dato momento storico. Mentre la maggior parte degli studi nel campo delle tematiche migratorie si occupano di aspetti problematici e anche patologici dell'esperienza, in questo lavoro l'autore ha scelto di proposito di focalizzare l'attenzione su casi di giovani che appaiono ben integrati sul piano scolastico e sociale. Il lavoro, che prende appoggio su un largo ventaglio di strumenti concettuali principalmente di ispirazione psicosociale, permette di meglio comprendere il percorso di tali giovani, i contesti nei quali sono vissuti e le dinamiche psicologiche attraverso le quali hanno cercato di far fronte alle «sfide» incontrate, facendo appello a «risorse» multiple. L'analisi del concetto di integrazione e dei suoi molteplici usi, a livello scientifico, politico, sociale e ideologico, costituisce altresì una delle dimensioni di questo lavoro. (Source: www.sidos.ch)

Changkakoti, N. (1999). Représentations de l’écrit et acquisition de la littératie chez des adultes: étude d’une dynamique complexe. Thèse de doctorat, Université de Genève.

La recherche présentée dans ce travail porte sur la façon dont des adultes apprentis lecteurs se représentent et pratiquent la langue écrite. "J’ai voulu plus précisément me concentrer sur l’articulation entre représentations sociales et cognitives de l’écrit et apprentissage de la lecture – écriture chez des adultes, dans le but notamment d’obtenir des pistes pour expliquer les différences dans les parcours d’apprentis lecteurs, pour comprendre pourquoi certains décrochent la lecture, alors que d’autres restent sur le seuil, n’accédant jamais vraiment au statut de lecteur". Population: 15 adultes non lecteurs (12 femmes et 3 hommes) inscrits dans un apprentissage formel de la langue écrite au moment de l’expérimentation ou ayant passé à un moment donné ou un autre dans un cours d’alphabétisation. Ayant connu tous un parcours de migration. (Source: extraits tirés de la thèse)

Coradi Vellacott, M., Hollenweger, J., Nicolet, M., & Wolter, S. (2003). Soziale Integration und Leistungsförderung: Thematischer Bericht der Erhebung PISA 2000. Neuchâtel: Bundesamt für Statistik; Schweizerische Konferenz der kantonalen Erziehungsdirektoren. In dieser vertiefenden Auswertung der im Rahmen von PISA 2000 erhobenen Daten geht es um die Frage, weshalb Schülerinnen und Schüler aus benachteiligten Sozialschichten in der Schweiz vergleichsweise klar schlechtere Leseleistungen

8aufweisen als in anderen Ländern. Für den Vergleich wurden Länder ausgewählt, die der Schweiz kulturell ähnlich sind, die sich in PISA 2000 durch gute Leseleistungen ausgezeichnet haben und wo der Zusammenhang zwischen Leseleistung und soziokultureller Herkunft entweder sehr hoch oder sehr schwach ausgeprägt ist. Es handelte sich um die Länder Frankreich, Deutschland, Belgien, Finnland und Kanada. Im quantitativen Teil der Studie, von Maja Coradi und Stefan Wolter durchgeführt, werden die schweizerischen PISA-Leseleistungen mit jenen der erwähnten Länder verglichen. Wo quantitative Vergleiche schwierig oder wenig sinnvoll erschienen, kam en qualitativer Ansatz zur Anwendung. Die Analysen in diesem von Judith Hollenweger und Michel Nicolet betreuten Berichtsteil stützen sich auf Dokumentanalysen, auf bei Experten eingeholten Informationen sowie auf eigene Beobachtungen. Der Befund, wonach die vergleichsweise schlechten Leistungen der Schweizer Schülerinnen und Schüler im Lesen entscheidend von der Tatsache geprägt sind, dass die Schweiz ein viel stärkeres Kontingent an Menschen aus anderen Ländern und Sprachgebieten beherbergt, wird nicht überraschen. In Klassen, wo der Fremdsprachigenanteil auf über 40 Prozent steigt, werden zudem auch die Leistungen der einheimischen Schülerinnen und Schüler in Mitleidenschaft gezogen. Aber der Faktor Ausländeranteil allein erklärt längst nicht alles. Dies zeigt etwa Kanada, das ähnliche Migrantenanteile verkraftet; allerdings: Kanada betreibt eine aktive Einwanderungspolitik, was zur Folge hat, dass die meisten Immigranten gut ausgebildet sind und die Familien zumeist schon entweder die englische oder das französische Sprache beherrschen. Es gibt aber weitere Faktoren, die für das schlechte Abschneiden unserer Schülerinnen und Schüler bei PISA mitschuldig sein könnten: relativ späte Einschulung; relativ frühe Selektion in verschiedene Leistungszüge; die immer noch weit herum verbreitete Gewohnheit, schwache Kinder in Sonderklassen zusammenzufassen, statt sie individuell zu fördern. Der Bericht mündet in eine Reihe von Empfehlungen, deren einige in Vorschlägen für Massnahmen bestehen; andere zielen eher darauf ab, die Datenbasis für künftige Entscheidungen zu verbessern. (Source: www.sidos.ch.)

Crotti, S. (1993). Application du programme d’enrichissement instrumental de Feurstein. In M. Rey-Von Allmen (Ed.), Psychologie clinique et interrogations culturelles: le psychologue, le psychothérapeute face aux enfants, aux jeunes et aux familles de cultures différentes (pp. 311-329). Paris: L'Harmattan. A Genève, depuis quelques années, la population des classes d’accueil a changé. Il était tout à fait possible, auparavant, d’intégrer des élèves au programme normal du C.O. moyennant un enseignement intensif du français, après une année scolaire. Or, actuellement, cela est pratiquement impossible pour une grande partie de ceux-ci. L’école genevoise accueillant des enfants souvent déprivés culturellement et mal scolarisés, une réflexion quant aux remédiations possibles s’est d’emblée imposée. Avant de songer à toute forme d’intégration au programme scolaire, il s’agit d’évaluer leur potentiel de développement et de les mettre en condition de pouvoir apprendre. Après avoir fait un bilan psychologique au moyen de tests classiques (B.53, pm 38, points à organiser, picture-test, figure complexe de Rey, cubes de Kohs) visant à mettre en évidence leur capacité d’apprentissage à partir de leur déficit, nous avons convenu d’une expérience de remédiation. Nous avons pensé au programme d’enrichissement instrumental (P.E.I.) de Feurstein, conçu, initialement, pour des « déprivés culturels ». En ce qui concerne l’expérience entreprise ici, il s’agira d’observations recueillies à partir du travail sur les deux premiers cahiers [du programme d’enrichissement de Feurstein. L’étude porte sur 3 élèves de classes d’accueil d’origines diverses. (Source: article lui-même)

Darbellay, K., & Cesari Lusso, V. (2003). Réussite de l’intégration scolaire des jeunes portugais: quelles ressources psychosociales. Cahiers de psychologie, 38, 3-12. Ce travail s’intéresse à la question de l’intégration psychosociale des jeunes de la dite « deuxième génération » issus de la migration portugaise en suisse. Il s’inscrit notamment dans la continuité de recherches consacrées à l’étude des conditions ayant favorisé la réussite scolaire et sociale des jeunes d’origine italienne qui ont été réalisées dans les années’90 (voir notamment Cesari Lusso, 1997, 1998, 2000, 2001 a et b). L’étude des trajectoires de vie des jeunes da la deuxième génération des Pays du Sud de l’Europe présente un intérêt particulier pour des multiples raisons. D’abord en raison de leur rôle « d’aînés » par rapport aux vagues migratoires plus récentes. Leur expérience peut donc aider à éclairer des phénomènes touchant aussi les vagues migratoires successives. Puis en considération du débat actuel concernant la modification de la loi sur la nationalité: après de longues années de discussions au niveau politique et social, le Parlement suisse pourrait prochainement accorder la naturalisation facilitée à la deuxième génération et approuver l’idée d’un droit du sol pour la troisième, en reconnaissant ainsi le statut de citoyen à plein titre à ces descendants des immigrés des années ’60. Ensuite du point de vue psychologique, l’expérience de ces personnes permet de mieux comprendre quels sont les processus en jeu quand la socialisation et le développement de l’individu a lieu dans des environnements culturels multiples et comment les enfants et les adolescents gèrent leur double appartenance à la culture majoritaire du Pays d’accueil et à celle minoritaire du Pays d’origine. Les données ont été recueillies en plusieurs étapes dans le cadre d’un dispositif de recherche-formation sous la forme de travaux pratiques au sien de l’Université de Neuchâtel. (Source: article lui-même)

Dasen, P. R., Mishra, R. C., & Niraula, S. (2004). The influence of schooling on cognitive development: spatial language, encoding and concept development in India and Nepal. In B. N. Setiadi & A. Supratiknya & W. J. Lonner & Y. H. Poortinga (Eds.), Ongoing themes in psychology and culture (pp. 223-237). Yogjakarta: Kanisius.

Cette recherche, financée par le Fonds national Suisse, analyse l’influence de la scolarisation sur le développement cognitif. Elle se base sur les résultats d’une étude comparative entre les enfants scolarisées et non scolarisées en Inde et au Népal. Dans les relations entre le langage spatial et le développement, la scolarisation et l’âge y ont tous les deux une influence mais de manière indépendante. (Source: texte lui-même)

9 De Goumoëns, C. (1997). Regards pluriels sur le bilinguisme: Les représentations sociales du bilinguisme chez des enseignants d’école enfantine en Suisse romande. In M.-L. Lefebvre & M.-A. Hily (Eds.), Les situations plurilingues et leurs enjeux (pp. 143-154). Paris: L’Harmattan.

Depuis une trentaine d’années, les phénomènes migratoires engendrent une grande diversification linguistique et culturelle de la population de Suisse romande, mettant l’institution scolaire francophone face à un défi de taille: va-t-elle poursuivre sa politique d’éducation fondée sur une norme monolingue ou s’aventurer vers une nouvelle voie en considérant le potentiel linguistique et culturel de ses élèves? […] Au sien de cette école en mutation, j’ai choisi de m’intéresser à l’enseignant, puisqu’il joue un rôle fondamental dans l’ouverture de l’école aux langues et dans la valorisation des ressources culturelles et linguistiques des élèves allophones. Mon objectif particulier dans le travail exploratoire décrit ci-dessous (de Goumoëns, 1995) consistait à mieux définir quelles pouvaient être les représentations sociales des enseignants à propos du bilinguisme de leurs élèves. (Source: article lui-même)

de Pietro, J. F. (1995). Vivre et apprendre les langues autrement à l'école. Une expérience d'éveil au langage à l'école primaire. Babylonia, 2, 32-36. L’objectif de cette contribution est de présenter, sous une forme concrète, une expérience conduite dans la double perspective d’une pédagogie intégrée L1/L2 et d’un “éveil au langage” dans six classes primaires du canton de Neuchâtel. En effet, il y a quelques années à présent que l’on parle d’un rapprochement des pédagogies des diverses langues enseignées en milieu scolaire, quelques années aussi que le courant du “language awareness” commence à être connu sur le continent, mais les réalisations concrètes restent encore peu nombreuses, ou méconnues, et il nous semble dès lors qu’il est grand temps: - d’élaborer des matériaux à expérimenter dans des classes; - d’observer rigoureusement ces expérimentations afin de mieux cerner les potentialités offertes par les activités proposées, d’en mesurer les effets en termes d’apprentissage et d’attitudes, et d’en évaluer l’applicabilité dans le contexte foumi par les programmes scolaires actuels. (Source: article lui-même)

Deslarzes, P. (2004). Between Social Alienation and Integration: The Importance of Narrated Autobiography in the Study of Italian Migration in Basle. In R. Franceschini & J. Miecznikowski (Eds.), Leben mit mehreren Sprachen/Vivre avec plusieurs langues (pp. 227-249). Bern: Peter Lang. In dieser kurzen Fallstudie wird die autobiographische Erzählung eines sizilianischen Migranten in Basel analysiert. Die Sprachbiographischen Elemente dieser Erzählung sind nicht direkt betrachtbar, da sie sich ununterbrochen mit anderen Erlebnissen – physischen, psychischen – verwickeln. Die Analyse zeigt die Komplexität einer solchen Biographie, in der das Binom Sprache-Integration in einer unerwarteten Weise zur Geltung kommt. (Source: article lui-même)

Diem, M. (1998). Les conditions de la mobilité. Une étude représentative auprès des étudiants suisses. In U. Streckeisen & M. Diem (Eds.), La mobilité universitaire: le point de vue des étudiants (pp. 67-110). Berne: OFS. Dans une première partie, nous examinerons les conditions de déroulement de la mobilité du point de vue de l'organisation. Nous tenterons surtout de savoir dans quelle mesure la mobilité se déroule dans le cadre des programmes d'encouragement à la mobilité. Dans une seconde partie, plus importante, nous nous pencherons sur les conditions qui favorisent ou entravent la mobilité; nous chercherons, en d'autres termes, à cerner les facteurs qui déterminent la mobilité. Selon le genre de problématique, nous comparerons les étudiants "mobiles" et les étudiants "non mobiles", mais nous nous permettrons aussi parfois de comparer, à l'intérieur de la catégorie des étudiants n'ayant jamais effectué de séjour avant le moment de l'enquête, ceux qui montrent un certain intérêt pour la mobilité et ceux qui se montrent plutôt indifférents ou négatifs à cet égard. En mai 1995, nous étions en possession de 6092 réponses, dont 6058 ont pu être intégrées dans l'analyse. (Source: texte lui-même)

Donati, M., Doudin, P. A., Kurmann, W., Moser, U., & Mossi, G. (2001). Des élèves italiennes et italiens en Suisse / Italienische Schülerinnen und Schüler in der Schweiz / Allieve et allievi italiani in Svizzera (Vol. 13). Berne: CDIP. De nos jours, le sort scolaire des enfants italiens n'est guère plus au centre des préoccupations. Face aux flux migratoires en provenance de régions plus lointaines, les ressortissants italiens - qui faisaient encore il n'y a pas si longtemps l'objet de croisades xénophobes - ont cessé d'être perçus comme une menace. Peut-on en déduire que la population italienne en Suisse est bien intégrée et qu'il ne subsiste aucun problème? Ce n'est pas ce qui a pu être révélé dans une première investigation qui avait mis en évidence une proportion étonnamment importante d'élèves italiens et italiennes dans la catégorie des enfants et jeunes "de langue étrangère" aux chances de formation plutôt compromises. C'est pourquoi, en 1995, les autorités italiennes et suisses ont conjointement décidé de mettre en place un groupe de travail, avec entre autres la mission d'effectuer une étude permettant de cerner les causes des difficultés scolaires rencontrées par les enfants et jeunes italiennes et italiens, de mieux les comprendre, et d'élaborer, à l'intention des autorités compétentes italiennes et suisses, des propositions visant à l'amélioration des résultats scolaires de ces élèves. Trois cantons ont été choisis: Tessin, Vaud et Zurich. Ces cantons couvrent les trois grandes régions linguistiques et offrent un terrain idéal pour une telle recherche

10de par leur grandeur, leur structure scolaire et la présence significative (entre 21 et 27%) d'enfants étrangers dans leurs classes. Pour les cantons de Tessin et de Zurich, on a procédé à des analyses secondaires, tandis que concernant le canton de Vaud, de nouvelles données ont été analysées. Les résultats confirment que les enfants italiens et italiennes sont toujours sous-représentés dans les écoles de type gymnasial et surreprésentés dans les filières à exigences de base, ceci sans différence entre régions linguistiques, à savoir tant en Suisse alémanique, où l'enfant allophone se voit confronté à une situation diglossique de la population autochtone (dialecte alémanique/allemand standard), qu'en Suisse romande, et même dans la partie italophone du pays. Ce qui tend à confirmer le rapport étroit entre l'origine socio-économique des enfants et leur réussite scolaire. De plus, les résultats montrent une fois de plus que les mesures d'appui, complémentaires ou ségrégationnistes, de par la stigmatisation et l'effet Pygmalion qu'elles engendrent, font souvent plus de mal que de bien. En d'autres termes: la réussite scolaire des enfants passerait nécessairement par une émancipation sociale et politique de leur famille. (Source: CSRE)

Doudin, P. A. (1996). L'école vaudoise face aux élèves étrangers. Lausanne: CVRP. Cette étude avait pour but de procurer une vue d'ensemble permettant de comparer la situation scolaire des élèves de différentes nationalités fréquentant la scolarité obligatoire dans le canton de Vaud. Pour les fins de cette étude, on a choisi les élèves de nationalité suisse et les élèves de cinq nationalités étrangères, soit les nationalités italienne, espagnole, portugaise, ex-yougoslave (les données statistiques disponibles ne permettant pas de distinguer entre des enfants serbes et slovènes, par exemple) et turque. La population étrangère étudiée dans ce travail représente 73% de la population totale des élèves vaudois d'origine étrangère pour l'année principalement prise en considération (1993/94). Parmi la grande quantité des résultats contenus dans le rapport de recherche, choisissons juste quelques-uns, en guise d'illustration. Dès le premier degré de la scolarité obligatoire (1P), les élèves ex-yougoslaves et turcs présentent des taux de retard déjà élevés. En fin de scolarité primaire (4P), les élèves portugais ont un taux de retard assez proche de celui des élèves ex-yougoslaves et turcs. Les enfants appartenant à ces trois nationalités – ils sont d'ailleurs nombreux à n'arriver dans le canton qu'à l'âge de la scolarité obligatoire – se détachent nettement des élèves suisses, italiens et espagnols, qui, eux, présentent des retards moins importants. La répartition des élèves dans les différentes filières de l'enseignement secondaire est celle à laquelle on pouvait s'attendre: les Suisses sont surreprésentés en prégymnasiale, tandis que les élèves turcs, ex-yougoslaves et portugais sont surreprésentés en terminale (à faible niveau d'exigences). D'une façon plus générale, les auteurs arrivent à des conclusions pas très réjouissantes: le taux vaudois des élèves qui redoublent est le plus élevé de tous les cantons suisses; le taux des élèves qui fréquentent des classes parallèles (classe à effectif réduit, classe de développement, classe spéciale) est le plus élevé de tous les cantons romands; le taux des diplômés à la fin du secondaire II (formation générale et professionnelle) se situe en avant-dernière position au niveau suisse. Les raisons de cette situation sont cependant difficiles à cerner; les données statistiques nécessaires à la recherche des causes sont trop lacunaires pour préciser les facteurs de risque. Il paraît donc important de compléter les données statistiques afin d'en faire un instrument performant pour le pilotage de l'école et l'évaluation de son efficacité, d'autant plus que le coût moyen de l'écolier vaudois est particulièrement élevé, puisqu'il vient en deuxième position en Suisse romande et en cinquième position au niveau suisse. En un temps où l'école vaudoise est en mutation et qu'une nouvelle structure scolaire est en voie d'élaboration, la présence de données statistiques fiables serait très précieuse. (Source: www.sidos.ch)

Doudin, P. A. (1998). Scolarisation des enfants portugais en Suisse. Berne: Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique. L’analyse de la situation et du parcours scolaires des enfants portugais a donné lieu à un dialogue intense entre chercheurs et chercheuses et le groupe de travail qui, pour ce faire, se sont basés sur un matériel statistique volumineux. Ils ont ainsi réussi à régler de nombreuses questions en suspens, à résoudre certains problèmes et à montrer des chemins permettant d’améliorer les conditions scolaires des enfants portugais. Tous ceux qui se sont déjà penchés sur la thématique interculturelle ne seront sans doute pas étonnés d’apprendre que la question de l’hétérogénéité a été évoquée tout au long des échanges écrits et verbaux du groupe de travail et des expertes et experts. Après l’étude du présent rapport sur la situation scolaire des élèves portugais dans le canton de Vaud, les lectrices et lecteurs attentifs pourront constater sans peine que son auteur Pierre-André Doudin va bien au-delà d’une analyse de la situation au sein du canton de Vaud. Ainsi par exemple, les problèmes scolaires qui y sont présentés sont similaires - en de nombreux points - à ceux d’autres groupes d’immigrés. Et, enfin, les conditions scolaires décrites et les mesures proposées sont applicables à l’ensemble du système scolaire suisse. L’espoir que ce rapport aura également une répercussion positive sur d’autres groupes d’immigrés et sur les élèves autochtones est donc tout à fait justifié. À cet égard, nous pensons en premier lieu à la question centrale relative à la corrélation entre l’origine sociale et le succès scolaire. L’étude fournit des bases importantes susceptibles d’exercer un impact sur l’école, et ce, tant au niveau des structures scolaires que sur le plan du corps enseignant. Dans le cadre du système éducatif suisse, la présente étude constitue une étape importante vers une collaboration bilatérale car il s’agit là de la première oeuvre commune entre deux autorités étatiques s’occupant de questions ayant trait à l’éducation et à la migration. Relevons tout particulièrement que les deux parties étaient convaincues que la question du multilinguisme et de la pluralité des cultures devait être traitée dans une perspective multidimensionnelle. Les discussions très fournies et très intenses menées à ce sujet par le groupe de travail et les expertes et experts au cours de plusieurs années ont porté leurs fruits.

11 Eckhart, M. (2005). Anerkennung und Ablehnung in Schulklassen - Einstellungen und Beziehungen von Schweizer Kindern und Immigrantenkindern. Bern: Haupt Verlag. Die zunehmende Durchmischung von einheimischen und zugewanderten, von leistungsstarken und leistungsschwachen Kindern in vielen Schweizer Schulklassen hat in den vergangenen Jahren zu Kontroversen geführt. Meist wird der Blick allerdings einseitig auf die Schulleistungen gerichtet. Im Mittelpunkt der hier vorgestellten Studie stehen dagegen die Wirkungen des gemeinsamen Unterrichts auf soziale Aspekte. Der Autor geht der Frage nach, wie sich in vielfältig zusammengesetzten Schulklassen Einstellungen und Beziehungen zwischen den unterschiedlichen Kindern gestalten. Zum einen werden dazu sozialpsychologische Theorien befragt. Zum andern werden die Ergebnisse einer vom Schweizerischen Nationalfonds geförderten Untersuchung vorgestellt, an der über 2000 Kinder beteiligt waren. Insgesamt unterstützen die Ergebnisse der Studie kontakttheoretische Annahmen. Schweizer Kinder in heterogen zusammengesetzten Schulklassen scheinen von den vielfältigen Kontaktsituationen sowohl bezüglich ihrer Einstellungen wie auch ihrer Beziehungen profitieren zu können. (Source: http://www.haupt.ch/verlagsshop/)

Eckmann-Saillant, M., Bolzman, C., & de Rham, G. (1994). Jeunes sans qualification: trajectoires, situations et stratégies. Genève: Institut d'études sociales. Quitter le système de formation sans diplôme et entrer à seize ans dans le monde du travail était tout à fait courant il n'y a pas si longtemps. Cette situation était celle d'un tiers des jeunes à Genève en 1960. Or, ce qui a été considéré comme une situation "normale" de jeunes ouvriers il y a une génération, est devenu une situation précaire aujourd'hui. Au moment où la crise économique s'aggrave, l'horizon professionnel des jeunes s'assombrit, et ceci est particulièrement vrai pour les jeunes sans qualification. La recherche présentée ici, menée dans le cadre du Programme national de recherche 29 ("Changement des modes de vie et avenir de la sécurité sociale") a visé à mieux connaître et à faire connaître les trajectoires sociales et scolaires de ces jeunes, leur situation actuelle, leurs stratégies et leurs projets d'avenir. L'étude se base surtout sur des interviews individuelles menées avec 82 jeunes par des travailleurs sociaux à Genève; ces derniers connaissaient leurs interlocuteurs parfois depuis des années déjà, et ils bénéficiaient donc d'une confiance que n'auraient vraisemblablement pas inspirée les chercheurs responsables de cette recherche. Il y a également eu des entretiens en situation collective auxquels les jeunes ont été plus réticents à participer, ce confirme probablement l'utilité de l'approche choisie, à savoir le recours à des personnes connues. La moitié de ces jeunes sont nés à Genève, 10% ailleurs en Suisse, et 40% à l'étranger. La problématique de l'absence de formation touche en majorité, mais pas exclusivement, les couches défavorisées: selon les catégories utilisées dans l'étude, 53,7% étaient originaires des couches inférieures, 34,2% des couches moyennes et 7,3% des couches supérieures (les parents des autres étant inconnus ou ne pouvant être attribués à une catégorie). Le groupe des jeunes sans qualification n'est donc pas homogène; les chercheurs ont dégagé six types: (1) les jeunes issus de familles précaires/assistées; (2) les immigrés récents; (3) les immigrés de la deuxième génération; (4) les jeunes Suisses des couches populaires; (5) les révoltés/anticonformistes des couches moyennes; (6) les conformistes/passifs des couches moyennes. Dans leurs conclusions, les chercheurs avancent des propositions en vue de venir en aide à ces jeunes en danger d'exclusion sociale. Ils soulignent que, face à l'hétérogénéité du public concerné, il ne peut y avoir de stratégie unique. Ce n'est d'ailleurs pas la bonne volonté des jeunes qui fait défaut: la plupart d'entre eux se considèrent comme "provisoirement" hors formation, et la grande majorité d'entre eux affirment que le travail est un élément central de leur vie. (Source: www.sidos.ch)

Eckmann, M., & Eser Davolio, M. (2002). Pédagogie de l'antiracisme. Lausanne et Genève: Editions IES et LEP. L’ouvrage présente des concepts théoriques et des outils pratiques pour éduquer autrement contre le racisme, à travers une approche compréhensive, certes, mais surtout impliquante. La première partie- basée sur deux recherches menées respectivement en Suisse romande et en Suisse alémanique- développe les aspects théoriques d’une approche construite sur l’écoute de la parole des victimes, le maintien du dialogue et la prise en compte des processus de groupe dans la rencontre avec l’Autre. Cette approche repose sur l’apprentissage par l’expérience et par l’élaboration des conflits, sur les situations présentes et sur l’histoire et à la mémoire. La deuxième partie fournit une série de suggestions et recommandations pédagogiques. Elle propose seize modules concrets pouvant facilement être réalisés dans des contextes sociaux et scolaires et dont on peut attendre une certaine portée. (Source: http://www.ies-geneve.ch/Editions/)

Eser Davolio, M. (2000). Fremdenfeindlichkeit, Rassismus und Gewalt - Festgefahrenes durch Projektunterricht bewegen. Bern, Stuttgart, Wien: Haupt Verlag. L'idée de cette thèse de doctorat a surgi lors de la collaboration de l'auteure à la rédaction d'un manuel pédagogique sur le racisme dans le canton de Zurich, qu'il avait été décidé de ne destiner qu'à la filière gymnasiale des écoles post-obligatoires. Mais l'auteure s'est dite convaincue qu'il fallait agir plutôt dans les écoles professionnelles que dans les gymnases, étant donné que des problèmes de ce genre apparaissaient plus fréquemment dans les milieux moins bien formés. En effet, c'est tout de suite après leur passage de l'école à l'apprentissage professionnel que les jeunes gens commencent à être confrontés de façon concrète non seulement avec la réalité économique mais aussi avec les travailleurs immigrés. Les premières années d'apprentissage professionnel semblent donc se présenter comme le moment idoine pour des efforts d'intervention et de prévention en matière d'attitudes racistes ou xénophobes. L'auteure a par la suite conçu, sur la base du manuel mentionné, une intervention d'une journée et demie dans 10 classes d'écoles professionnelles (N = 133 élèves, âgés de 16 à 18 ans); dix autres classes ont servi de groupe de contrôle (tests, mais aucune intervention). L'intervention a consisté en des visites guidées dans un foyer pour jeunes requérants d'asile et dans une synagogue, en des jeux de rôle, en des discussions, et en une conversation avec un ingénieur bosniaque sur les événements

12dans son pays d'origine, etc. L'évaluation des effets a effectuée à partir de l'observation de l'intervention elle-même, ainsi qu'à partir d'entretiens avec un nombre limité d'élèves et d'enquêtes par questionnaire, soumis aux élèves à trois reprises: la première fois au début de l'intervention, la seconde fois juste après et la troisième fois trois mois plus tard, ce afin d'appréhender le caractère durable des modifications éventuelles. L'évaluation des effets de cette intervention indique qu'il est possible d'obtenir des modifications d'attitudes, les chances de succès variant selon la thématique traitée, les modalités d'intervention, le niveau de formation et l'origine ethnique des sujets. Mais les changements semblent peu durables, sans pourtant disparaître complètement. Il s'est avéré être plus facile de changer les attitudes face aux réfugiés que face aux Juifs, par exemple, la rencontre avec l'ingénieur bosniaque ayant eu des effets plus durables que la projection de "Schindler's List". De façon générale, la rencontre avec des personnes en chair et os semble être importante: la rencontre avec de jeunes requérants d'asile a porté davantage de fruits que les informations données dans une classe parallèle par un représentant d'une oeuvre d'entraide. (Source: CSRE)

Eser Davolio, M., & Eckmann, M. (2002). Evaluationsbericht zum Projekt "Solidarität ist lernbar"/ "A l'école de la solidarité" der Schweizerischen Flüchtlingshilfe SFH- Organisation Suisse d'aide aux réfugiés OSAR. Notre évaluation tente de répondre à la question suivante: Le projet « A l’école de la solidarité » permet-il d’obtenir une sensibilisation effective et durable dans le sens d’une plus grande tolérance et d’une meilleure compréhension de la situation des demandeurs d’asile ainsi que de la procédure d’asile? Pour l’examen de cette question, nous avons utilisé les instruments de recherche suivants: - observations des interventions (6 au total) - enquête auprès des participants (N=273) à l’aide de trois questionnaires (pré-test, 1er post test juste après l’intervention, 2ème post-test deux mois après l’intervention) et auprès d’un groupe de contrôle (N=66). Description de l’échantillon interrogé: Parmi les participants interrogés, 45.6% vivent en Suisse alémanique et 54.4% en Suisse romande. Au moment de l’enquête, ils étaient âgés de 13 à 19 ans. Les participants interrogés en Suisse romande sont un peu plus âgés (16 à 19 ans). L’échantillon se compose de 48.5% de garçons et 51.5% de filles. Près d’un quart des personnes sondées sont de nationalité étrangère (22.4%). Les questionnaires comportaient chacun un bloc variable de questions préliminaires et un bloc principal constant de 20 items. Les questions constantes étaient destinées à saisir les modifications d’attitude, tandis que les questions variables préliminaires servaient à éclaircir certains aspects spécifiques. Les attitudes saisies ont été regroupées en trois degrés. La formation de ces degrés doit permettre de déterminer les items qui, étant chargés de différents facteurs, permettent de mettre en évidence des relations. Dans le cas précis, les trois degrés ont chacun reçu un intitulé: - sous l’intitulé restrictif se trouvent les items qui ont trait à la procédure d’asile et à sa sévérité. - sous l’intitulé plus tolérant sont classés les items qui concernent la situation des demandeurs d’asile. - enfin, l’intitulé empathie regroupe les items liés à la capacité de se mettre à la place des demandeurs d’asile et à une prédisposition à les aider. Conclusion: L’évaluation du projet « A l’école de la solidarité » donne des résultats positifs aussi bien en ce qui concerne les commentaires écrits des participants qui témoignent d’un effet de sensibilisation réussi qu’en ce qui concerne l’enquête en trois questionnaires qui fait apparaître un effet d’apprentissage effectif et durable. Parallèlement, les résultats obtenus avec le groupe de contrôle – caractérisé par moins de tolérance et d’empathie à l’égard des requérants d’asile et favorable à des mesures plus restrictives – montrent un réel effet de sensibilisation sur le groupe expérimental. Effet qui ne peut pas être attribué à d’autres facteurs. Ce résultat est particulièrement réjouissant: il n’est pas toujours facile, dans l’évaluation de projets se déroulant le cadre scolaire et ayant un caractère d’intervention et de prévention, de prouver des effets mesurables et de faire réfléchir les jeunes sur leurs attitudes sans provoquer un effet de boomerang (voir Eser Davolio 2000). Les effets d’érosion qui ne sont pas rares dans une période de deux mois après la participation à de tels projets n’ont été constatés que dans une faible mesure. Il apparaît que le jeu de rôle parvient à atteindre aussi les jeunes gens aux dispositions intolérantes et de les impliquer à tel point qu’ils sont prêts à s’intéresser de façon constructive aux contenus et aux impressions. Et ne bloquent pas le processus. L’évaluation fait apparaître une image très satisfaisante des effets du projet et le but principal des interventions – information et sensibilisation – peut être considéré comme atteint. (Source: texte lui-même)

Fibbi, R., Kaya, B., & Piguet, E. (2003). Le passeport ou le diplôme? Etude des discriminations à l'embauche des jeunes issus de la migration (Rapport de recherche 31/2003 du Forum suisse pour l'étude des migrations et de la population). Neuchâtel: FSM. L'objectif de la recherche est de mieux comprendre les difficultés rencontrées sur le marché du travail suisse par une partie de la population active d'origine étrangère, difficultés qui se manifestent par des taux de chômage élevés. Il s'agit en particulier d'évaluer si, en plus du désavantage lié à des niveaux de formation inférieurs, certains étrangers sont aussi victimes de discriminations lorsqu'ils cherchent à obtenir un emploi. Afin de vérifier si de tels phénomènes se manifestent sur le marché du travail suisse, la recherche a utilisé la méthode du "practice testing", éprouvée au cours des dernières années par plusieurs équipes de recherche internationales. La mesure d'une éventuelle discrimination sur le marché du travail helvétique n'est pas le seul intérêt de la recherche. Les résultats obtenus permettent en effet une analyse de plusieurs des facteurs ayant une influence sur la discrimination. Existe-t-il des différences en fonction des branches économiques? De la taille des entreprises? De la région? Du fait que l'employé soit appelé à entretenir des contacts avec le public? Du statut public ou privé de l'employeur? Du point de vue de la politique de l'éducation et du lien formation-emploi.

13 Forster, S. (1993). Les enfants de l'immigration à l'école. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques. L’école est de tradition monoculturelle. Il lui faut pourtant intégrer de nouvelles cultures, de nouvelles langues. Elle qui, jadis, en Suisse romande, interdit l’usage du patois dans les classes et les préaux doit s’aventurer aujourd’hui sur les chemins nouveaux d’une pédagogie intégrée des langues. Chaque canton met en place ses structures d’accueil. Intégration immédiate dans les classes de la scolarité obligatoire ou classes d’accueil, les politiques d’intégration oscillent entre ces deux solutions au gré des effectifs et des arrivées. Formation du corps enseignant à l’interculturel, ouverture de certaines commissions scolaires aux représentants des communautés étrangères, intégration des enseignants des écoles parallèles de Langue et de Culture dans la vie des écoles primaires, le dialogue entre les cultures se dessine plus nettement. L’école est un espace pour la réalisation de projets sociaux. Il lui faut aujourd’hui favoriser l’éclosion d’une société pluriculturelle afin de prévenir les dérapages de l’intolérance et du racisme. (Source: l'ouvrage lui-même) Frischherz, B. (1997). Lernen, um zu sprechen - sprechen, um zu lernen. Diskursanalytische Untersuchungen zum Zweitspracherwerb türkischer und kurdischer Asylbewerber in der Deutschschweiz (Vol. 16). Freiburg: Universitätsverlag Freiburg Schweiz. Wo und wie lernen Asylsuchende in der Schweiz die Zweitsprache Deutsch? Dieser Frage geht Bruno Frischherz in seiner Dissertation nach, die vor wenigen Monaten in überarbeiteter Form als Buch erschienen ist. Der Zweitspracherwerb, der für die Integration von Asylbewerbern überaus wichtig ist, findet in der Schweiz unter extremen Bedingungen statt, wobei Sprachkontakte mit Schweizern für die meisten Betroffenen selten und oft von schlechten Erfahrungen geprägt sind. Bruno Frischherz, der seit 1988 als Lehrer für Deutsch als Fremdsprache bzw. als Zweitsprache tätig ist, bietet in seinem zweiteiligen Werk zunächst einen aktuellen Überblick über die Forschung zum Zweitspracherwerb von erwachsenen Migranten und Migrantinnen. Ein konstruktivistisches Erwerbsmodell - Kommunikation als kooperativen Prozess der Bedeutungskonstruktion und -rekonstruktion - bildet ferner die theoretische Grundlage für die empirische Untersuchung. Der empirische Teil beinhaltet die Ergebnisse einer Querschnittuntersuchung zum Zweitspracherwerb von 21 türkischen und kurdischen Asylbewerbern. Bruno Frischherz hat die Interviews 1989-91 anhand eines Leitfadens durchgeführt, der Fragen über die Flucht aus dem Heimatland, zur früheren und augenblicklichen Situation sowie eine Einschätzung der Zukunft umfasste. (Source: http://www.unifr.ch/spc/UF/98octobre/frischherz.html)

Gajardo, A. (2005). Entre école et musée: les visites scolaires. Apprendre la diversité culturelle au musée? Des enseignantes au Musée d'ethnographie de Genève (Cahiers de la Section des sciences de l'éducation, No 108). Genève: Université de Genève, FPSE et MEG. Les visites scolaires au musée signifient la rencontre entre deux institutions de transmission culturelle majeures de notre société. Bien que l'école encourage et valorise les déplacements au musée, rien dans le programme scolaire n'oblige un enseignant à se rendre dans ces espaces patrimoniaux. Dès lors, le choix d'aller ou non au musée avec sa classe incombe généralement à l'enseignant. Quel sens donner à ces sorties hors les murs de l'école? Comment les enseignants conçoivent-ils la complémentarité entre l'école et le musée? Au carrefour des sciences de l'éducation, de l'ethnologie et de la muséologie, cet ouvrage propose à la fois une réflexion théorique sur le rapport école-musée et une analyse du discours d'enseignantes à propos de leurs pratiques de visites au Musée d'ethnographie de Genève (MEG) et sur leurs représentations de l'institution. Quels objectifs les enseignantes associent-elles à une visite scolaire dans ce musée? Inscrivent-elles la visite dans une démarche d' "apprentissage de la diversité culturelle"? Au demeurant, que signifie et qu'implique "apprendre la diversité culturelle"?

Gakuba, T. O. (2004). La résilience des jeunes rwandais réfugiés en France et en Suisse. Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation, Université de Genève. Le concept de résilience, très récent dans les pays d’expression française, n’a pas encore fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques. La thèse explicite, dans une approche interdisciplinaire, ce concept en l’appliquant à une situation concrète de jeunes rwandais réfugiés en France et en Suisse suite au génocide d’avril 1994. Le sentiment de métamorphose identitaire et les symptômes du stress post-traumatique, liés aux évènements vécus pendant la guerre et à la situation d’exil, révèlent la souffrance psychologique des jeunes rwandais réfugiés. Un certain nombre de ressources tels que l’école, le groupe d’amis fidèles sur le long terme, le sentiment d’appartenance à la communauté d’origine, l’entourage familial, le modèle d’identification, le fait d’avoir une personne de confiance, jouent un rôle déterminant dans le processus de résilience de ces jeunes. L’étude se propose de développer un modèle d’analyse de la résilience en situation d’exil. Ce modèle qui considère trois systèmes (famille, communauté, société) pourrait être utile aux professionnels au cours leurs interventions psycho-éducatives auprès des réfugiés. (Source: thèse elle-même)

Gazerro, V. (1996). Insegnamento della lingua italiana in Europa: emigrazione, lingua, intercultura in Germania e in Svizzera. Roma: Armando.

In questo libro vengono presentati i risultati di una indagine circa lo sviluppo e lo stato dell'insegnamento della lingua italiana ai bambini di emigrati italiani in Europa, e particolarmente nella parte germanofona della Svizzera e in Germania; l'autore è

14incaricato dal Ministero degli affari esteri italiano di coordinare e sorvegliare tale insegnamento in queste due zone geografiche. Una larga parte del libro è dunque dedicata alla presentazione della situazione corrispondente in Germania e in Svizzera tedesca. L'autore descrive come, dopo un periodo di entusiasmo, è andato perdendosi lo slancio che sarebbe stato necessario per raggiungere gli obiettivi definiti sia dalla Kultusministerkonferenz tedesca, sia dalla Conferenza svizzera dei direttori cantonali dell'istruzione pubblica. Emerge pertanto una molteplicità di esperienze e modelli di intervento scolastico per il MEU tedesco (Muttersprachlicher Ergänzungsunterricht) e gli corsi HSK (Heimatliche Sprache und Kultur) della Svizzera tedesca. Il libro si chiude su una serie di proposte circa l'ulteriore sviluppo di corsi interculturali. (Source: www.sidos.ch)

Gfeller, E. (2000). La société et l'école face au multilinguisme. Paris: Karthala. Par le passé, le plurilinguisme à l'intérieur d'un pays a longtemps été considéré - et cela vaut particulièrement dans le monde francophone - comme un fait regrettable, comme la caractéristique d'une époque de transition, comme une situation à dépasser le plus vite possible. Or, cette attitude est devenue, ces derniers temps, de plus en plus intenable. Loin de s'homogénéiser, les situations linguistiques se compliquent partout. Dans le tiers monde, cette complexité se apparaît sous plusieurs aspects: la plupart des États sont plurilingues, et beaucoup sont diglossiques: la communication orale se déroule essentiellement dans une des multiples langues vernaculaires, tandis que la communication écrite s'effectue surtout dans une langue officielle d'origine indo-européenne. De même, l'éducation formelle est d'habitude dispensée dans cette langue officielle. Le succès limité des systèmes scolaires et d'innombrables programmes d'alphabétisation a contribué à soulever la question des fonctions que peuvent avoir les différentes langues parlées dans un pays ou dans une communauté, mais également celle des conséquences qu'une telle réflexion peut ou doit avoir dans la programmation de l'alphabétisation et dans les programmes scolaires d'un pays. L'auteure de cet ouvrage - thèse de doctorat à la Faculté des Lettres de l'Université de Neuchâtel - a mené, dans le cadre de sa collaboration à un projet expérimental d'éducation multilingue au Cameroun, une recherche personnelle qui lui a permis d'apporter des réponses ou au moins certains éléments de réponse aux questions suivantes: Quels rôles les différentes langues jouent-elles dans le contexte multilingue du Cameroun? Comment les locuteurs eux-mêmes perçoivent-ils ces rôles? Quelles sont les relations entre l'emploi des langues dans la vie d'une communauté et leur statut dans les programmes scolaires? L'auteure démontre, entre autre, les avantages d'un trilinguisme extensif (trilinguisme parce que, pour des raisons historiques, le Cameroun compte deux langues officielles, le français et l'anglais), avantages dont l'Afrique ne serait pas le seul champ possible d'application. (Source:CSRE)

Gohard-Radenkovic, A. (2001). Le Röstigraben existe-t-il? Représentations réciproques de l'autre entre les communautés linguistiques francophones et germanophones de la Suisse (CNDP ed.). Caen: CRDP de Basse-Normandie.

Dans le contexte plurilingue de la Suisse, exacerbée par les résultats des récentes votations fédérales, creusant apparemment les clivages et renforçant les préjugés entre les Alémaniques et les Romands, notre propos est de cerner les tendances xénophobes ou xénophiles qui ont présidé et président encore à l’apprentissage des langues chez nos étudiants suisses. Notre analyse porte sur un groupe d’étudiants germanophones et francophones qui ont choisi l’université officiellement bilingue de Fribourg pour préparer le diplôme d’enseignement pour le secondaire (DES) en vue de devenir futur enseignant de la langue « nationale » du « voisin », dénommé également « langue partenaire ». En d’autres termes, nous tâchons de savoir si leur séjour en contexte bilingue a construit, modifié, transformé ou renforcé les représentations mutuelles chez ces futurs diffuseurs de la langue et de la culture de l’autre dans le canton d’origine. (Source: texte lui-même)

Gohard-Radenkovic, A. (2002a). La culture universitaire comme culture en soi. Travaux neuchâtelois de linguistique, 36, 9-24.

We take as axiomatic that each university is a social culture with its own rites, norms, values, practices, and hierarchies. All of these codes are most often implicit and depend on assumptions shared by actors in the same professional culture. Although these shared assumptions are reproduced unconsciously by those within the culture, they are invisible and incomprehensible for those outside. In order better to understand the difficulties which non-francophone students who study at our university for one year will encounter, we investigated a small group of students for whom this was their first study experience in another country. Using an anthological approach, we collected the evidence in from their voices concerning their experience of their home university culture and of the new university culture they had encountered in another country. Our analysis of this data provides a rich description of the values, norms, behaviour and discursive practices which define our own institution. However, the question remains as to how to integrate consciousness-raining about sociocultural differences between the two university cultures into our language education so that we would be able to offer students the means to make a success of their time in a new context, both socially and in terms of their study aims. (Source: texte lui-même)

Gohard-Radenkovic, A. (2002b). "Unitandem" en contexte bilingue: concept fondateur, démarches et premiers résultats. In M. Callari Galli & D. Londei (Eds.), Scambi Interuniversitari. Sviluppo dei fra le culture europee nelle giovani generazioni (Vol. 32, pp. 65-84). Bologne: CLUEB.

Cette recherche s’intéresse à la perception et à l’expérience de l’apprentissage des langues en duo de 16 étudiants de l’Université de Fribourg ayant participé à la démarche du dispositif « UniTandem ». De type qualitatif, basée sur le témoignage des interlocuteurs, elle permet de mettre en relief les facteurs qui puissent expliciter en partie la réussite ou l’abandon du Tandem, à savoir: la motivation, le niveau de compétences linguistiques, la viabilité des Tandems, la reconnaissance institutionnelle du Tandem et la fragilité des Tandems franco-allemands de par la dissymétrie dans la demande de départ. (Source: résumé fait par Stéphanie Gendre-Borruat)

15 Gohard-Radenkovic, A., Bera-Vuistiner, M., & Veshi, D. (2003b). Rôle de l'apprentissage des langues maternelle et seconde dans les classes d'accueil: espace d'inclusion ou d'exclusion sociale? In A. Gohard-Radenkovic, D. Mujawamarija & S. Perez (Eds.), Intégration des "minorités" et nouveaux espaces interculturels (Vol. 6, pp. 101-136). Berne: Peter Lang. Cette recherche s'est intéressée au rôle de l'apprentissage du français langue seconde dans les «classes d'accueil» du Cycle d'orientation genevois. Le discours public sur la clientèle de ces classes véhicule souvent des termes négatifs, qui sont des indices des représentations répandues dans une collectivité, tels que «difficultés», «problèmes», «décalage», «inadaptation», «violence», etc. Ces termes négatifs se retrouvent dans les discours sur les classes d'accueil, même chez les enseignants qui les prennent en charge, comme l'ont constaté les chercheuses responsables de la recherche présentée ici lors de leurs interventions dans le cadre de la formation continue destinée aux enseignants de français langue seconde. Qu'est-ce qu'une classe d'accueil? Les chercheuses ont tenté de questionner son statut et son rôle par le biais de l'apprentissage du français langue seconde et de la langue maternelle. L'apprentissage de ces langues est-il un vecteur d’insertion ou d'exclusion scolaire et sociale des élèves et, à travers eux, des familles? Trois catégories de personnes, représentant les principaux acteurs du domaine en question, enfants, parents et enseignants, ont été interrogées. Les enfants et leurs familles provenaient tous de l'ancienne Yougoslavie (Serbes, Bosniaques, Croates, Albanais du Kosovo). Selon les résultats (qui s’appuient toutefois sur des échantillons plutôt restreints), le dispositif «classe d'accueil» a recours à des «personnes de bonne volonté» et à une conception implicite de «vocation-mission». Les valeurs de l'engagement affectif doivent pallier le désarroi psychologique, le manque de moyens, l'absence de reconnaissance institutionnelle. La classe d'accueil est un espace de tensions sociales entre d’une part les dynamiques individuelles et familiales, jouant la carte de l'intégration notamment par l'apprentissage de la langue, et d’autre part les dynamiques institutionnelles, tributaires de consignes politiques contradictoires selon les époques et les étrangers concernés. (Source: CSRE)

Gohard-Radenkovic, A., Bera Vuistiner, M., & Veshi, D. (2003). Quelle est la perception des "interprètes médiateurs culturels" de leur rôle et de leurs compétences? Le Français dans le monde, Recherches et Applications, Janvier 2003, 58-70.

Les trois auteurs de cet article s’interrogent sur les parcours des « interprètes médiateurs culturels » et sur les rôles qu’ils sont amenés à jouer comme « intermédiaire » entre deux systèmes de référence, le plus souvent dans un contexte d’urgence ou de crise. Jusqu’ici ce sont les « spécialistes de l’interculturalité » (universitaires et professionnels) qui ont été chargés de définir les attributions et compétences de l’interprète médiateur culturel mais les interprètes eux-mêmes ont été rarement sollicités pour s’exprimer sur le sujet. C’est pourquoi l’objectif de cette enquête est de comprendre, à travers des témoignages de vie, en quoi et comment l’expérience d’exil et d’intégration des interlocuteurs a contribué à l’élaboration de leur propre conception et stratégies de médiation interculturelle dans les situations d’interprétariat. (Source: texte lui-même)

Gomolla, M. (2005). Schulentwicklung in der Einwanderungsgesellschaft. Strategien gegen institutionnelle Diskriminierung in England, Deutschland und in der Schweiz. Münster: Waxmann. In den westlichen Einwanderungsgesellschaften werden insbesondere in städtischen und vorstädtischen Gebieten immer mehr Schulen zu grossen Teilen von Kindern und Jugendlichen mit Migrationshintergrund besucht. An diesen Schulen ist heutzutage die Heterogenität der sprachlichen Voraussetzungen, der Identitäten, der Erfahrungen und Lebenshintergründe längst die Regel. Und doch lassen die Veränderungen in der schulischen Organisation, in der Aus- und Fortbildung der Lehrerinnen und Lehrer und in der Forschung, welche helfen könnten, den demographischen Herausforderungen besser zu begegnen, noch immer auf sich warten. Die hier vorgestellte Arbeit, unternommen im Rahmen eines Doktorats an der Universität Münster (Nordrhein-Westfalen), diente dem Vergleich von in verschiedenen Ländern gewählten verschiedenen Strategien zur schulischen Qualitätsentwicklung in diesem Problembereich. Analysiert wurden drei Arten des Vorgehens. Die erste betraf ein nordrhein-westfälisches Landesprogramm (Gestaltung des Schullebens und Öffnung der Schule, GÖS), die zweite neue Initiativen zur Verbesserung der Schulleistungen von Angehörigen ethnischer Minoritäten in England, und die dritte das Projekt QUIMS (Qualität in multikulturellen Schulen») des Kantons Zürich. Neben den unterschiedlichen Ansatzpunkten und Strategien zur Schulentwickung werden die länderspezifischen strukturellen Grenzen für die Umsetzung von Gleichheitszielen, die im Reformkonzept der Marktsteuerung angelegt sind, einem Vergleich unterzogen. Die Autorin zeigt, wie im deutschen Projekt der Schwerpunkt der Interventionen auf den sozialen Beziehungen im Schulhaus und zwischen Schule und Quartier liegt, gezielte Interventionen zur Verbesserung der Schulleistungen der Immigrantenkinder jedoch unterbleiben. Dem englischen Modell billigt sie eine wesentlich höhere Kohärenz der Strategien zu; hier liegt das Problem aber darin, dass die Bemühungen zunichte gemacht würden durch das dortzulande herrschende enge Verständnis von Schulerfolg als guten Resultaten bei Tests und Examina und durch die Marktbedingungen, die alle Schulen in einen harten Konkurrenzkampf um gute Positionen bei den Schulrankings und um attraktive Schülergruppen zwängen. Im Vergleich dazu entpuppt sich der Zürcher Versuch mit seiner Konzentration auf das Unterrichtgeschehen als vergleichsweise guter Handlungsrahmen für Bemühungen, die Qualität des Umgangs mit sprachlicher und soziokultureller Heterogenität zu verbessern. (Source: CSRE)

Gremion, L. (2006). Apprendre à voir l'Autre: pour une formation des enseignants à l'accueil de la diversité. In A. Akkari & N. Changkakoti & C. Perregaux (Eds.), Approches interculturelles dans la formation des enseignants: Impact, stratégies, pratiques et expériences. Neuchâtel: Revue HEP.

Autour de la difficulté de former des enseignants à l’accueil de la diversité, l’article propose une réflexion sur la question de l’impact du regard de l’enseignant sur ses élèves. Une activité ludique permet de faire découvrir aux étudiants que la seule

16vision de l’aspect physique des élèves active des théories implicites et des biais de jugement socialement construits sur les compétences scolaires supposées. L’analyse du contenu de l’activité met en évidence les stéréotypes qui se créent autour de l’attrait physique et des prénoms des élèves. Elle permet ainsi d’ouvrir la discussion sur les recherches et les explications possibles des phénomènes mis en évidence. (Source: texte lui-même)

Greub, J., & Matthey, M. (1998)/(1999). Expérience interculturelle à l'école primaire/à l'école secondaire de La Chaux-de-Fonds: intégration des cours de langue et culture italiennes dans l'enseignement neuchâtelois. Neuchâtel: Office de la documentation et de la recherche pédagogiques. Dans le but, d'une part, de valoriser et d'intégrer les cours de langue et culture d'origine italiennes et, d'autre part, de donner la possibilité à des élèves francophones de suivre un enseignement dans une langue autre que le français, l'école primaire de la Chaux-de-Fonds a été autorisée à mettre sur pied un projet intitulé "Connaissances de l'environnement en italien". Cette expérience de trois ans, commencée à la rentrée de 1994 dans les classes de troisième année primaire du Collège de l'ouest, s'est achevée cette année, avec la volée d'élèves parvenus en fin de cinquième. Elle a impliqué une collaboration importante entre enseignants suisses et italiens. L'expérience a réuni au départ une quarantaine d'élèves, enfants de migrants italophones de 1ère et de 2ème génération ou uniquement francophones. Les premiers ont donc eu l'occasion de parler leur langue d'origine en dehors du cadre familial, et de lui donner ainsi un autre statut. Pour les seconds, cette expérience à constitué une immersion très partielle en italien. Les enregistrements scolaires ou parascolaires (entretiens en italien réalisés par une personne extérieure à l'école) ont montré que, malgré le peu d'heures à disposition (deux périodes par semaine), les élèves francophones étaient bien entrés dans un processus d'acquisition de l'italien, tout en développant des connaissances liées à leur environnement plus ou moins proche (cycle de l'eau, circulation routière, vestiges de l'antiquité romaine, pour prendre des exemples très contrastés de thèmes traités durant ces trois années). La parenté romane entre l'italien et le français n'est bien sûr pas étrangère à ce succès, même s'ils ne faut pas minimiser les problèmes de compréhension rencontrés par les apprenants (surtout au début du projet), ni les stratégies développées par les enseignantes pour pallier les difficultés de compréhension et de production des élèves A la fin de ces trois années, nous avons voulu nous interroger sur les répercussions éventuelles de l'immersion en italien sur l'apprentissage de l'allemand, qui intervient dès la quatrième année primaire. Notre hypothèse est la suivante: les élèves de l'expérience ont été plongés dans une langue cible (l'italien) pour effectuer des activités liées à la connaissance de l'environnement. Cette situation a fourni aux élèves un entraînement pour gérer ce qu'on peut appeler des tâches linguistiques complexes. Face à une tâche complexe dans une autre langue cible (l'allemand), ces mêmes élèves bénéficieront-ils d'un avantage par rapport à leurs camarades qui n'ont pas suivi l'expérience? Résultats La recherche montre que les enfants ayant bénéficié durant trois ans de l'immersion partielle en italien restituent davantage de formes linguistiques entendues dans l'histoire racontée en allemand. Ce résultat permet de valider l'hypothèse que l'apprentissage d'une troisième langue est favorisé par une expérience d'immersion. Méthode Nous avons conçu une tâche de compréhension très inhabituelle pour les élèves de cet âge, puisqu'il s'agissait d'écouter une histoire en allemand, racontée (deux fois) par une enseignante d'allemand inconnue d'eux, et de répondre ensuite (en français et par écrit) à des questions portant à la fois sur le contenu de l'histoire et sur les formes linguistiques entendues. Par exemple, on demandait aux enfants d'écrire (comme ils le pouvaient) des mots ou des bouts de phrases qu'ils avaient entendus et/ou compris. Les réponses ont été codées et analysées statistiquement (analyse de variance, tableaux croisés). Population L'ensemble des classes de 5P du Collège de l'ouest, soit 5 classes (88 élèves). 31 élèves font partie du groupe expérimental, 57 du groupe contrôle (i.e. tous les élèves n'ayant pas participé à l'expérience). (Source: www.sidos.ch)

Grossenbacher, S. (1994). L’appui pédagogique à l’école (Rapport de synthèse sur le développement de modèles intégratifs d’enseignement en Suisse). Aarau: Centre de coordination pour la recherche en éducation. Depuis quelques années, l'enseignement spécialisé dispensé dans des classes séparées est remis en question. Dans bon nombre de cantons, on peut constater une tendance allant vers l'intégration des mesures de soutien à l'enseignement régulier. Ce développement est dû à des facteurs démographiques aussi bien que pédagogiques; l'intégration peut être prônée pour des raisons financières tout comme pour des raisons idéologiques. Des catégorisations comme "progressif / conservateur" ne s'appliquent pas ici, la problématique étant trop complexe. Où en est-on en Suisse? Quelle est la situation dans les cantons, quels sont les projets et les tendances? C'est à ces questions qu'est consacré le premier rapport de synthèse du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation. Il s'est agi de dresser un inventaire des mesures de soutien intégrées à l'enseignement régulier qui sont offertes en Suisse aux enfants présentant des besoins spéciaux. Cette définition («besoins spéciaux») ne limite pas la clientèle visée aux enfants faibles, mais permet de considérer en même temps les enfants surdoués par exemple, qui, comme on le sait, peuvent aussi avoir des difficultés scolaires et ont également des besoins particuliers. D'après les résultats de l'enquête, certaines offres d'appui intégré ont été mises sur pied dans pratiquement tous les cantons (à certains endroits, elles se trouvent encore au stade d'expérimentation ou de planification). Les formes intégrées sont plus répandues en Suisse latine qu'en Suisse alémanique. La majorité des offres concernent les enfants moins doués, tandis que les offres destinées aux surdoués demeurent rares. Les mesures d'appui ont tendance à individualiser le problème et à culpabiliser l'enfant en difficulté, en même temps, il devient de plus en plus évident que l'échec scolaire peut être considéré tout autant comme échec de l'école que comme échec à l'école. Car les "besoins spéciaux" ne sont pas les symptômes de quelque handicap, mais l'expression de l'hétérogénéité réelle des populations qui fréquentent l'école – une hétérogénéité qui probablement ne cessera de s'accroître en raison des mutations démographiques et culturelles. Les mesures destinées à aider les enfants en échec tendent à faire oublier la nécessité pour l'école d'offrir à ses usagers des enseignements différenciés et individualisés. Il est peu utile de rénover l'enseignement spécialisé quand c'est l'école tout court qui devrait évoluer.

17 Gyger, M., & Heckendorn-Heinimann, B. (1999). Erfolgreich integriert? (Vol. Band 1: Fremd- und mehrsprachige Kinder und Jugendliche in der Schweiz. Band 2: Kopiervorlagen Aufnahme und Einschulung). Bern: Bernischer Lehrmittel- und Medienverlag. Angesichts der immer noch zunehmenden Zahl ausländischer Kinder und Jugendlicher in den Schulen und der damit zusammenhängenden Probleme hat die Plenarversammlung der Nordwestschweizerischen Erziehungsdirektorenkonferenz (NW EDK) 1994 ein Forschungsprojekt über die schulische Integration fremdsprachiger Kinder und Jugendlicher in den Kantonen der Region NW EDK (Aargau, Bern, beide Basel, Freiburg, Luzern, Solothurn) beschlossen. Disziplinär war das Projekt im Grenzbereich zwischen Linguistik und Pädagogik angesiedelt. Es zielte schwergewichtig auf folgende zwei Dinge ab: einmal die schulische Förderung und die Vermittlung des Deutschen als Zweitsprache bei vor kurzem in die Schweiz eingereisten Kindern exemplarisch zu erforschen und zu beschreiben, und zum andern den Zusammenhang zwischen Deutschkenntnissen und Schulerfolg (lies: Übertrittsmöglichkeiten in weiterführende Schulen) darzustellen. Die Forschungsequipe entschied sich für vorwiegend qualitative Methoden und Fallstudien. Ausgewählte Kinder und Jugendliche wurden über eine Dauer von zwei Jahren in ihrem schulischen Umfeld beobachtet. Der Prozess der Einschulung wurde in Klassen des 3. und des 7. Schuljahrs studiert. Der Zusammenhang zwischen Schulerfolg und Deutschkenntnissen dagegen ist vor allem in der 5. oder 6. Klasse aktuell, wo die Weichen für die Sekundarstufe I gestellt werden. Die Daten sind vor allem im Rahmen teilnehmender Beobachtung in Unterrichtssituationen und bei Gesprächen mit Schülerinnen und Schülern erhoben und spontanen schriftlichen und mündlichen Äusserungen entnommen worden. Der erste Band der vorliegenden zweibändigen Publikation versammelt um den eigentlichen Projektbericht Bestandesaufnahme und Ausblick in einem eine Reihe von Aufsätzen bekannter und ausgewiesener schweizerischer Expertinnen und Experten auf dem Gebiet der interkulturellen Erziehung in der Schweiz. Der zweite Band enthält Unterlagen zur Aufnahme und Einschulung fremdsprachiger Schülerinnen und Schüler; diese Unterlagen wurden parallel zum Projekt gemeinsam mit ausländischen Lehrkräften erarbeitet. (Source: CSRE)

Haeberlin, U., Imdorf, C., & Kronig, W. (2004). Von der Schule in die Berufslehre. Untersuchungen zur Benachteiligung von ausländischen und von weiblichen Jugendlichen bei der Lehrstellensuche. Bern: Haupt Verlag. Selon le discours officiel, c'est le rendement scolaire d'un élève au premier cycle de l'école secondaire tel que documenté par le carnet de notes qui déciderait en première place sur les chances d'obtenir un poste d'apprentissage. Mais en est-il vraiment ainsi? Ou y aurait-il d'autres facteurs qui entrent subrepticement dans les processus d'allocation de chances, en désaccord avec le principe du mérite? Cette recherche, menée dans le cadre du PNR 43 ("Formation et emploi"), s'est intéressée à l'impact que certaines variables socioculturelles, et surtout l'origine nationale ou ethnique, peuvent avoir sur le passage de la scolarité obligatoire et la formation professionnelle et par là sur l'allocation de chances de vie. Les résultats d'analyses de données concernant le passage à la formation post-obligatoire d'un bon millier d'adolescents suisses alémaniques indiquent l'existence de handicaps pour les adolescents étrangers et pour les jeunes filles (et pour les jeunes filles étrangères tout particulièrement) qui n'ont rien à voir avec les performances scolaires. À l'école primaire alémanique, la sélection repose fortement sur les notes d'allemand, ce qui fait que les enfants d'origine étrangère sont orientés trop souvent vers les filières à exigences de base de l'école secondaire. La sélection, selon les auteurs de cette étude, peut être considérée comme équitable dans le cas des élèves particulièrement bons ou particulièrement faibles; pour les élèves à rendement moyen, la future carrière scolaire ne se laisse pas pronostiquer sur la base de leur rendement. Ainsi, une jeune fille suisse de rendement moyen a 83% de chances de se retrouver dans une filière secondaire exigeante; pour un garçon d'origine étrangère, cette probabilité n'est que de 37%. À cause de leur langue maternelle, les adolescents allophones passent donc souvent leur scolarité secondaire dans une classe dans laquelle ils n'ont que peu de chances de développer leurs compétences même non-linguistiques, en mathématiques par exemple, dont les notes se révèlent être relativement importantes pour l'obtention d'une bonne place d'apprentissage. Lors de la sélection pour les places d'apprentissages, les qualifications scolaires - et surtout les notes de langue - ne sont toutefois plus aussi importantes qu'on n'a l'habitude de croire. Il importe d'avoir fréquenté une filière secondaire à exigences élargies, il est vrai, mais pour le reste d'autres facteurs comptent. Un des plus importants est de disposer d'un réseau social donnant accès au monde de l'emploi et à des gens travaillant dans de bonnes positions. Seuls les jeunes sans accès à un tel réseau semblent recourir à l'orientation professionnelle publique, et le recours à ces services semble déjà être l'indicateur d'un échec probable. Il est également important d'appartenir à un groupe ethnique qui n'ait pas une trop mauvaise renommée, et il est toujours utile d'appartenir au sexe masculin si l'on aspire à un poste d'apprentissage un peu prestigieux. (Source: projet PNR 43)

Haenni Hoti, A. (2003). Chancengleichheit und Gleichstellung von Migrantinnen une Migranten- Chancengleichheit und Gleichstellung von Frauen. In F. Oser & H. Biedermann (Eds.), Jugend ohne Politik. Ergebnisse der IEA Studie zu politischem Wissen, Demokratieverständniss und gesellschaftlichem Engagement von Jugendlichen in der Schweiz im Vergleich mit 27 anderen Ländern (pp. 101-127). Zürich: Verlag Rüegger. Im Rahmen dieser (IEA) Studie wurden auch die Einstellungen der Schülerinnen und Schüler gegenüber der Gleichstellung von Migrantinnen und Migranten sowie gegenüber der Gleichstellung von Frauen erhoben. Es handelt sich dabei um spezifische Fragen, die relevant sind im Zusammenhang mit der sozialen Kohäsion und dem Umgang mit gesellschaftlicher Diversifität. Zudem geht es um die Problematik bestehender sozialer Ungleichheiten, wie sie durch soziale Benachteiligung und Diskriminierung bedingt und reproduziert werden. (Source: Einleitung, S. 101).

18Haenni Hoti, A. (2006a). Determinanten des Schulerfolgs von albanischsprachigen Schülerinnen und Schülern in der Deutschschweiz. In B. Schader (Ed.), Albanischsprachige Kinder und Jugendliche in der Schweiz. Hintergründe, schul- und sprachbezogene Untersuchungen (pp. 69-96). Zürich: Pestalozzianum Verlag.

Das vorliegende Kapitel untersucht, welche Faktoren für den Schulerfolg von albanischsprachigen Kindern und Jugendlichen in der Deutschschweiz ausschlaggebend sind. Dabei wird das Augenmerk speziell auf den Einfluss des muttersprachlichen Unterricht (HSK) gelegt. (Source: Einleitung, S. 69).

Haenni Hoti, A. (2006b). Dominanz und Diskriminierung. Nationalismus und Ausländerfeindlichkeit unter Schweizer Jugendlichen. Bern: Haupt Verlag. Im ersten, quantitativen Teil dieser Arbeit (ein Dissertationsprojekt an der Universität Freiburg) wurden Ausmass und Verbreitung von ausländerfeindlichen Einstellungen unter Schweizer Jugendlichen erhoben. Die Daten wurden im Rahmen des Projekts «Civic Education» der IEA (International Association for the Evaluation of Educational Achievement) erhoben. Die schweizerische Stichprobe in der IEA-Studie umfasste 3104 Jugendliche im Alter von rund fünfzehn Jahren aus allen Teilen der Schweiz. Den Schweizer Jugendlichen wurde nicht nur der internationale Fragebogen zur politischen Bildung vorgelegt, sondern zusätzlich auch ein Fragebogen mit verschiedenen erprobten Skalen bezüglich Ausländerablehnung, Autoritarismus und Einstellung zur Akkulturation Diese Daten wurden im vorliegenden Projekt im Hinblick auf mögliche Korrelationen zwischen fremdenfeindlichen Einstellungen und Merkmalen wie Geschlecht, Schultyp, Herkunft (Stadt oder Land), Sprachregion und Bildungsgrad der Eltern analysiert. Die Hauptfragestellung in der vorliegenden Untersuchung aber ist eine andere; sie zielt auf die Einstellungen rechtsextremer Jugendlicher gegenüber dem direktdemokratischen System. Unterscheiden sich diese Jugendlichen in ihrem Demokratieverständnis von jenem ihrer Altersgenossinnen und -genossen, die eine neutrale oder gar positive Haltung gegenüber den Fremden zu Protokoll geben? Diese Frage ist vor dem Hintergrund einer Aussage von Helmut Fend zu sehen, der 1994 zur Folgerung kam, rechtsextremes Denken bei Jugendlichen sei mit einem defizitären Verhältnis zur politischen Realität korreliert; diese Jugendlichen verstünden die Bedeutung demokratischer Regelungen nicht und wollten sie deshalb durch übersichtlichere und autoritativere Instanzen ersetzen. In diesem quantitativen Teil der Untersuchung werden mit 28 Jugendlichen (je sieben Jungen und sieben Mädchen mit deutlich negativen und je sieben Jungen und sieben Mädchen mit klar positiven Haltungen gegenüber den Fremden) halbstandardisierte Interviews von je rund zweieinhalb Stunden Dauer geführt; darin geht es vor allem um Fragen des Demokratieverständnisses. (Source: CSRE)

Hagmann, B. (1997). Die Zusammenarbeit von Lehrkräften mit einer soziokulturelle heterogenen Elternschaft. Ausgangslage und Fragestellungen. In E. Beck & T. Guldimann & M. Zutavern (Eds.), Lernkultur im Wandel (pp. 289-299). Sankt Gallen: Fachverlag für Wissenschaft und Studium.

Bestandsaufnahme der aktuellen Zusammenarbeit mit Eltern durch Zürcher Lehrkräfte: KindergärtnerInnen, Lehrer der Primarschul-Sonderklassen. Vergleichsgruppe: Primarschul-Regelklassenlehrkräfte.

Häusler, M. (1999). Innovation in multikulturellen Schulen: Fallstudie über fünf Schulen der Deutschschweiz. Zürich: Bildungsdirektion. Un projet de développement scolaire de la Direction de l’Education du canton de Zurich Ce projet a pour but de promouvoir la qualité des écoles à proportion élevée d’enfants issus de familles non germanophones et distantes du milieu scolaire. Ces écoles se voient, d’une part, placées devant le défi de combler le retard et les lacunes croissantes des enfants d’origine étrangère ou issus de milieux sociaux défavorisés. D’autre part, elles ont besoin d’un soutien spécifique, afin d’être en mesure de garantir un bon niveau d’apprentissage scolaire à tous les enfants. La Direction de l’Education du canton de Zurich, sur mandat du Conseil de l’Education, mène donc depuis 1997 un projet intitulé "La qualité dans les écoles multiculturelles, QUIMS". Le Conseil de l’Etat du canton de Zurich ayant dans ce sens accordé les crédits nécessaires. Dans sa première phase, le projet s’est focalisé sur les expériences pratiques et l’évaluation de résultats de recherches, pour savoir quelles stratégies mettre en œuvre pour proposer un bon niveau d’apprentissage scolaire, même dans des conditions difficiles. Six modules d’amélioration de la qualité furent proposés aux écoles. Sachant que tous les enfants doivent en profiter - indépendamment de leur niveau scolaire, de leur origine et de leur première langue. Dans la deuxième phase, 14 écoles participèrent par étapes au développement de projets locaux sur mesure, à leur mise en pratique et à leur évaluation. La Direction de l’Education leur apporta un soutien professionnel et financier. Le rapport d’évaluation externe a montré que les objectifs, les moyens et les méthodes du projet apportaient effectivement une réponse aux problèmes existants et qu’ils ont été bien acceptés par les écoles concernées. Dans la troisième phase du projet qui est encore en cours, le nombre d’écoles participantes est passé à 21, comprenant environ 4’500 élèves scolarisés. Jusqu’en 2006, aucune nouvelle école ne peut se greffer sur ce projet. A l’heure actuelle, les écoles travaillent surtout sur les modules suivants: - soutien linguistique (par ex. apprentissage de la lecture) - apprentissage scolaire renforcé (par ex. diverses formes d’accompagnement scolaire supplémentaire) et - collaboration avec les parents (par ex. réunions d’informations et de formation, collaboration de personnes intermédiaires interculturelles) Pendant cette troisième phase du projet, les expériences des écoles pilotes avec les «composantes QUIMS» standardisées ont pu s’intensifier. Ces composantes permettent de travailler selon un programme établi qui a fait ses preuves. La connaissance reposant sur la pratique des modules et des composantes s’étend à un manuel «Schulerfolg: kein Zufall ("Succès scolaire: pas un hasard"), à d’autres publications, à ce site Internet, ainsi qu’à une formation continue et à des congrès d’interconnexion.

19Jusqu’à la fin de l’année scolaire 2005-2006, QUIMS continuera comme projet scolaire. Ensuite les dispositions du projet pourront être généralisées du fait de l’acceptation de la nouvelle loi de l’école publique par le peuple zurichois le 5 juin 2005 avec plus de 70% des voix en faveur. Dès l’été 2006, plusieurs autres écoles, dont le pourcentage d’étrangers s’élevant à au moins 40% ou plus, pourront donc participer au QUIMS. Au total il est question d’environ 100 écoles qui seront associées dans les travaux du QUIMS jusqu’en 2011. Elles recevront à cet effet des aides supplémentaires consultatives et financières. La planification de comment se fera concrètement cette extension est encore en cours. (Source: www.sidos.ch)

Herzog, W., Oegerli, T., & Guldimann, J. (1997). Das Weltbild von Jugendlichen: Auswertung des Fragebogens für Lehrpersonen (Vol. 16). Bern: Universität Bern, Abteilung Pädagogische Psychologie.

Im Rahmen des Forschungsprojekts "Das Weltbild von Jugendlichen" wurde neben der Befragung von Jugendlichen auch den beteiligten Lehrpersonen ein Fragebogen zugesandt. Diese Untersuchung hatte in erster Linie zum Ziel, die Meinung der Lehrkräfte über das Angebot an Lehrmitteln im Bereich der Entwicklungszusammenarbeit und anderer globaler Themen zu eruieren und die spezifischen Bedürfnisse auf diesem Gebiet abzuklären. Im weiteren ging es um die Behandlung des Themas Entwicklungsländer im Unterricht und den Bekanntheitsgrad von Organisationen, die sich mit globalen Themen beschäftigen. (Source: rapport lui-même)

Hessels, M. G. P., & Hessels-Schlatter, C. (2002). Learning potential in immigrant children in two countries: the Dutch and the Swiss-French version of the learning potential test for ethnic minorities. In D. G. M. van der Aalsvoort & W. C. M. Resing & A. J. J. M. Ruijssenaars (Eds.), Learning potential assesment and cognitive training: Actual research and perspectives in theory building and methodology (pp. 227-245). New-York: Elsvier.

The aim of the present study was to research the applicability of the LEM in a different cultural context and to establish the general validity of the test. To this extent, a Swiss-French version of the LEM (Hessels & Schlatter, 1999) was developed. Target populations were French speaking Swiss children, Spanish and Portuguese children living in French speaking cantons of Switzerland, within the same age range as in the Dutch study. The test was administered to Swiss, Spanish and Portuguese children in kindergarten and mainstream primary education and a small number in special education classes (source: paragraphe de leur article).

Hexel, D., & Pini, G. (1994). Les attitudes des élèves face à l'apprentissage de l'allemand. Bilan d'une série de travaux réalisés au Cycle d'orientation de Genève. Education et recherche, 1, 112-129. Dans le présent article nous résumons les résultats de trois phases de recherche qui avaient pour but d’identifier la nature et l’importance de différents facteurs intervenant dans la formation et le développement des attitudes. Une première série de résultats indique que la méthode d’apprentissage, l’expérience préalable de la langue â l’école, le degré ou la filière d’étude influencent de manière relativement peu importante le niveau d’attitude des élèves. En revanche, la classe parait plus apte à rendre compte de la variabilité des niveaux d’attitude observés, d’abord en raison de sa spécificité propre par rapport à d’autres classes assujetties aux mêmes contraintes et aux mêmes conditions générales de fonctionnement, ensuite, par le fait qu‘en dépit de son caractère apparemment unitaire, elle ne permet pas moins aux élèves d’accomplir des expériences probablement très différentes. L’étude de la structure et de l’organisation des attitudes qui constitue le deuxième volet de nos travaux, apporte des éléments complémentaires à la compréhension du phénomène, indiquant que l’effet de certains facteurs pourrait être davantage de nature qualitative (forme et organisation des attitudes) que quantitative (niveau global plus ou moins élevé). (Source: article lui-même)

Hollenstein, H. (1994). Interkulturelle Familien in der Schweiz: eine Studie am Beispiel Schweiz-Philippinen. Auslikon (CH): Verlag Bach.

Über das Leben von interkulturellen Familien in der Schweiz sind bis jetzt erst wenige Publikationen veröffentlicht worden, obwohl solche Familien, bei denen die Eltern eine unterschiedliche Herkunftskultur mitbringen, stark am Zunehmen sind: Jede vierte Ehe, die in der Schweiz geschlossen wird, ist eine Ehe, bei der ein Ehepartner nicht aus der Schweiz stammt. Bald jede zehnte Ehe ist eine interkulturelle Ehe mit einem Partner oder einer Partnerin aus einem aussereuropäischen Staat. Vor allem die letzteren werden vielfach immer noch stigmatisiert. Dahinter steckt oft eine Angst vor dem Fremden. Die Studie befasst sich deshalb intensiv mit dem Umgang mit den Fremden. Es werden immer wieder Quervergleiche mit anderen Ausländergruppen hergestellt. Die Beobachtungen werden vorwiegend am konkreten Beispiel der im Raume Zürich lebenden schweizerisch-philippinischen Familien gesammelt. Die rund 11’000 Filipinas und Filipinos in der Schweiz haben eine meist mit Belastungen verbundene Migration hinter sich, die nicht spurlos an ihnen vorbeigegangen ist. Das Leben in einer interkulturellen Familie ist wohl eine der intensivsten Formen multikulturellen Zusammenlebens. Die Studie zeigt auf, dass der Anfang einer interkulturellen Beziehung nicht einfach ist, dass aber vielfältige Chancen von Entwicklung möglich sind. Die Studie zeigt, dass Kinder - gewissermassen die dritte Kultur - in allen Phasen ihrer Entwicklung und späteren Integration in Schule und Beruf keinen besonderen Erschwernissen ausgesetzt sind, vorausgesetzt, in der Familie herrscht eine gut funktionierende und tragfähige Kommunikation. (Source: texte lui-même)

20Hupka, S., & Stalder, B. E. (2004). Jeunes migrantes et migrants à la charnière du secondaire I et du secondaire II. In Conférence suisse des délégués à l’égalité (Ed.), Le genre en vue. Les filles et les jeunes femmes face à la formation: pistes et tendances (pp. 87-102). Zürich: Buchs. Publication dans le cadre du projet TREE, la première étude longitudinale nationale sur la transition des jeunes de l'école à la vie adulte. Contribution au rapport final du projet 16+. Les auteurs de cet article s'intéressent aux chances de formation des jeunes – hommes et femmes – en comparant la situation des migrants et des autochtones. (Source: http://www.tree-ch.ch/html_fr/docs/2004_Hupka_Stalder_genre.pdf)

Hutmacher, W. (1995). Enfants d'ouvriers ou enfants d'immigrés? In E. Poglia & A.-N. Perret-Clermont & A. Gretler & P. R. Dasen (Eds.), Pluralité culturelle et éducation en Suisse. Etre migrant II (pp. 107-137). Berne: Peter Lang.

L’article de Walo Hutmacher s’inscrit dans l’une des approches classiques de la sociologie de l’éducation. Il montre (données de la statistique scolaire du canton de Genève à l’appui) que la réussite scolaire est bien plus influencée par la classe sociale des parents que par la provenance nationale. La moins bonne réussite scolaire globale des enfants de migrants serait donc largement expliquée par leur appartenance massive aux classes populaires. L’auteur s’interroge aussi sur les résistances que cette notion rencontre dans les milieux éducatifs: l’origine sociale des élèves constituerait-elle (encore) un tabou pour les pédagogues? La position défendue par Hutmacher se situe clairement à l’un des pôles d’une controverse qui s’est développée en suisse (comme ailleurs) dans la première moitié des années 80 notamment. L’autre pôle, qui cristallise les explications « culturelles » et, le cas échéant, linguistiques des inégalités de réussite, s’insère plutôt dans la mouvance de la pédagogie interculturelle.

Hüttenmoser, S., & Truniger, P. (1997). Einstellungen von Lehrpersonen zur interkulturellen Pädagogik. Eine Untersuchung an den Primarschulen der Stadt St. Gallen. In E. Beck & T. Guldimann & M. Zutavern (Eds.), Lernkultur im Wandel (pp. 301-306). Sankt Gallen: Fachverlag für Wissenschaft und Studium. "Empirische Erkundungsstudie im Bereich interkultureller Pädagogik. Um die Einstellungen der Lehrpersonen in der Stadt St. Gallen zu erfassen, wurde ein Fragenbogen konzipiert. Es wurden alle Unterstufen- und Mittelstufenlehrkräfte der Stadt St-Gallen befragt, die an einer Primarschulregel- oder Songerklasse mit Voll- oder Teilpensum je verschiedene Fächer unterrichten". (Source: texte lui-même, p. 303)

Jaeggi, J.-M., Osiek, F., & Favre, B. (2003). Familles, école et quartier. De la solitude au sens: échec ou réussite scolaire d'enfants de milieu populaire. Genève: DIP, Service de la recherche en éducation. Au centre de cette recherche, qui s'inscrit dans un projet plus large d'analyse de l'interface socio-éducative dans une commune fortement polarisée sur le plan social, il y a la question de savoir ce qui fait la différence entre les familles de milieu populaire dans lesquelles les enfants réussissent à l'école et celles où cela ne semble pas être le cas. Pour avoir accès à des familles de ce milieu, les membres de l'équipe de recherche ont sollicité la collaboration de cinq enseignantes de 1e primaire dans deux écoles implantées dans des quartiers populaires de la commune étudiée (Vernier GE). Ils ont demandé à ces enseignantes de leur signaler un certain nombre d'enfants de milieu populaire dont la moitié suit bien l'école, alors que l'autre moitié était en difficulté. Le corpus de textes dont l'analyse de contenu forme la base du rapport de recherche est constitué d'entretiens retranscrits avec deux fois douze familles ainsi qu'avec les enseignantes des enfants. La présentation et l'analyse des résultats comprennent trois parties. La première se centre plus particulièrement sur le rapport des familles étudiées avec l'école, vue à la fois comme institution et comme lieu réel situé géographiquement, support d'échanges possibles avec le corps enseignant, mais aussi avec d'autres familles (parents et enseignants). La deuxième partie cherche à rendre compte du rapport des familles étudiées à leur environnement, du niveau le plus global (intégration à la société) au plus personnalisé (contacts avec le voisinage). Sont ainsi passés en revue par exemple les pratiques d'invitations entre les enfants, l'accueil de petits camarades dans le cadre familial, les contacts informels avec les voisins ou la participation à la vie associative. La partie conclusive resitue la problématique étudiée dans une lecture sociologique des relations famille/école. A partir des constats mis en évidence dans les deux premières parties, les auteurs ébauchent une réflexion sur les réponses que pourraient apporter l'institution scolaire d'une part, la collectivité locale et le monde associatif d'autre part, aux difficultés spécifiques rencontrées par ces familles dans l'accompagnement scolaire de leur enfant, dans une perspective de partenariat. (Source: www.sidos.ch)

Kassis, W. (2001). Von der SdE/plus in die Regelklasse. Flüchtlingskinder aus Kosovo in Zürcher Regelklassen. Basel: Universität Basel, Forschungsstelle für Schulpädagogik und Fachdidaktik. Ende 1998 entstand im Kanton Zürich in kürzester Zeit ein Pilotprojekt, innerhalb dessen zwischen Januar 1999 und Juli 2000 Flüchtlingskinder aus dem Kosovo in gesonderten, in Deutsch und Albanisch geführten Klassen beschult wurden. Jede dieser Sonderklassen hatte zwei Lehrpersonen, eine schon seit mehreren Jahren in der Schweiz wohnhafte albanischstämmige und albanischsprachige, zum andern eine schweizerischer Herkunft. Der Unterricht wurde teils in der einen, teils in der anderen Sprache erteilt. Für die Hälfte der Unterrichtsstunden arbeiteten die beiden Lehrkräfte im Team-Teaching zusammen. Der Auftrag dieser Klassen war ein doppelter: einerseits sollten die Kinder ihr aus der Heimat mitgebrachtes schulisches Gepäck konsolidieren und erweitern, und zum andern sollten auch die Grundlagen für ihre allfällige Integration in die schweizerische Schule gelegt werden.

21Im Dezember 2001 hat der Leiter der Forschungsstelle für Schulpädagogik und Fachdidaktik der Universität Basel den von der zürcherischen Bildungsdirektion in Auftrag gegebenen abschliessenden Bericht abgeliefert. Der Schlussbericht basiert auf Interviews mit acht Lehrkräften und mit sechs Schülerinnen und Schülern; von diesen sechs Jugendlichen werden fünf voraussichtlich die Schweiz wieder verlassen und nach Kosovo zurückkehren müssen. Hatte der erste Zwischenbericht (September 1999) noch einen vorwiegend positiven Grundton und lobte das warme Klassenklima, so kommt der Schlussbericht zu einer deutlich zurückhaltenderen Beurteilung. In der Mehrzahl der Fälle war eine problematische Entwicklung der Kinder und Jugendlichen auf persönlicher, sozialer und schulischer Ebene festzustellen. Die Gründe hiefür sind nach Ansicht des Verfassers des Schlussberichts auf mehreren Ebenen zu suchen: weitgehendes Fehlen einer spezifischen Diagnostik zu Lernschwierigkeiten und Trauma-Abklärung, mangelhafte Unterstützung der Regelklassenlehrkräfte seitens der Sonderlehrerinnen und -lehrer, äusserst unsichere politische und rechtliche Stellung der betroffenen Schülerinnen und Schüler sowie ein häufig labiles familiäres Umfeld. Dass diese Kinder die Kriegswirren in ihrer Heimat an einem sicheren Ort haben überleben können, ist sicherlich für sich schon eine positiv zu würdigende Tatsache; dass sie nun aber ihre kaum sehr leichte Zukunft mit ungenügendem psychischen und schulischen Gepäck werden bewältigen müssen, mischt aber dennoch etliche Wermutstropfen in die Bilanz des Schulversuchs. (Source: www.sidos.ch)

Kassis, W. (2005). Ausländerfeindlich motivierte Gewaltakzeptanz Jugendlicher zwischen gesellschaftlichen Dominanz- und schulischen sowie familiären Desintegrationserfahrungen: Eine Annäherung über Strukturgelchungsmodelle. Zeitschrift für Erziehungswissenschaft, 8(1), 96-111.

Analysen der hier vorgelegten Studie mittels linearer Strukturgleichungsmodelle belegen, dass es nicht sinnvoll ist, den Disput ‚Dominanzthese‘ versus ‚Desintegrationsthese‘ zur Erklärung von Ausländerfeindlichkeit Jugendlicher weiterzuführen. Diese erstmalige Überprüfung einer Kombination der Wirkungen in einem Strukturgleichungsmodell ergab einen engen Zusammenhang zwischen familiären bzw. schulischen Desintegrationsindikatoren und Indikatoren von Dominanzorientierung und ideologischer Selbstüberhöhung. Nur über den Einbezug dieses breiten Indikatorengefüges aus dem Spektrum der Iebenswelten Jugendlicher lässt sich ein differenziertes Abbild der Entwicklung von ausländerfeindlich motivierter Gewaltakzeptanz gewinnen. Strukturgleichungsmodelle werden als ein sinnvoller Weg des Thematisierens der politischen Vorurteilsbildung dargestellt, welcher sowohl die Wissenschaft als auch die Praxis aus der unfruchtbaren Alternative fatalistischer Resignation und moralischer Empörung über einzelne Problemfaktoren herauszuführen vermag. (Source: texte lui-même)

Kohler-Bally, P. (2001). Mobilité et plurilinguisme. Le cas de l'étudiant Erasmus en contexte bilingue. Fribourg: Editions Universitaires Fribourg. Le séjour d'études à l'étranger se présente de nos jours comme l'atout majeur d'un cursus universitaire accompli. Il permet en effet à l'étudiant d'acquérir une spécialisation dans une langue étrangère tout en le préparant à la mobilité professionnelle. Mais comment se déroule ce séjour et comment participe-t-il à la construction de nouvelles compétences aussi bien universitaires que linguistiques et culturelles? En quoi l'immersion favorise-t-elle ce développement? Comment va évoluer l'interaction entre les milieux formels et informels d'apprentissage? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous avons tenté de répondre à travers l'analyse du cas de l'étudiant Erasmus dans le contexte bilingue (voire plurilingue) de Fribourg. Cette recherche dresse également un bilan de la mobilité et de la pédagogie des échanges à l'Université de Fribourg, tout en exposant sa spécificité en Suisse par rapport à la politique éducative et linguistique en Europe. (Source: 4e de couverture).

Kronig, W., Haeberlin, U., & Eckhart, M. (2000). Immigrantenkinder und schulische Selektion: pädagogische Visionen, theoretische Erklärungen und empirische Untersuchungen zur Wirkung integrierender und separierender Schulformen in den Grundschuljahren. Bern: Haupt Verlag.

Ausgangspunkt ist die Diskrepanz zwischen den offiziellen bildungspolitischen Integrationspostulaten und der bildungsstatistischen Realität: Immigrantenkinder werden weit häufiger als einheimische Kinder in Sonderklassen überwiesen und diese separierende Tendenz nimmt stetig zu. Auf der Suche nach theoretischen Klärungen dazu werden einschlägige pädagogische Spezialdisziplinen wie die Interkulturelle Pädagogik und die Sonderpädagogik befragt. Nach einem Überblick über soziologische und sozialpsychologische Theorien und über bisherige Untersuchungsergebnisse zur Erklärung der Wirkung von integrativer und separierender Schulung auf Immigrantenkinder mit Schulproblemen stellen die Autoren ihre vom Schweizerischen Nationalfonds unterstützte Untersuchung vor. Diese führt bezüglich der Frage, ob die integrative Unterrichtung der Kinder eine pädagogisch verantwortbare Alternative darstellt, zu bildungspolitisch brisanten Ergebnissen und ein zusätzlicher, qualitativer Untersuchungsteil gibt vielfältige Einblicke in das subjektive Erleben von Integration durch die in den Schulklassen direkt Beteiligten. Das Buch endet mit Empfehlungen für den schulischen Umgang mit leistungsschwachen Immigrantenkindern. (Source: www.haupt.ch)

Lanfranchi, A. (2002). Schulerfolg von Migrationskindern. Die Bedeutung familienergänzender Betreuung im Vorschulalter. Opladen: Leske & Budrich. Die Untersuchung ist Teil des Nationalforschungsprogramms 39 "Migration und interkulturelle Beziehungen". Die bildungspolitische Reaktion auf Migration zeigt - trotz bedeutenden Investitionen im Bereiche reparativer und unterstützender Massnahmen - für Immigrantenkinder in der Schule insgesamt wenig Wirkung: Diese sind in Klassen mit besonderem Lehrplan und in den leistungsmässig untersten Schultypen der Sekundarstufe I nach wie vor und sogar zunehmend übervertreten. Verschiedene Forschungsergebnisse weisen auf Zusammenhänge zwischen schulischen Lern- oder Verhaltensschwierigkeiten

22und einem sozioökonomisch und -kulturell benachteiligten und benachteiligenden Milieu. In der Forschung weitgehend unberücksichtigt ist jedoch das Phänomen der "wider Erwarten" erfolgreichen Immigrantenkinder, derjenigen Kinder also, die ungeachtet ungünstigster Milieueinflüsse keine schulischen Probleme zeigen. Eine zentrale Grundannahme dieses Projektes postuliert, dass die entscheidenden Weichen für den Schulerfolg im Vorschulalter gestellt werden. Unser Interesse richtet sich auf transitorische Räume in Form familienergänzender Betreuung als Möglichkeit zur Annäherung unterschiedlich strukturierter Lebenswelten, das heisst als potentielle Verbindung zwischen immigrierter Familie und Aufnahmeland. Fazit: Kinder aus Immigrantenfamilien, die im Vorschulalter familienergänzend betreut werden, bewältigen den Übergang zur Schule besser als Kinder, die sich ohne diesen vermittelnden Bezug in einer für sie fremden Lebenswelt behaupten müssen. Das Projekt will die Wirksamkeit bestehender und in Entwicklung begriffener familienergänzender Betreuungsformen in ausgewählten Regionen der französischen, italienischen und deutschen Schweiz mit dem Ziel überprüfen, Massnahmen zu deren Optimierung hinsichtlich der spezifischen Bedürfnisse von Migranten abzuleiten. Umsetzung: Transitorische Räume als Nahtstelle von diskrepant strukturierten Lebenswelten im Vorschulalter bestehen in der Schweiz in Form unterschiedlichster Angebote. Trotzgrosser Vielfalt sind sie aber - mit Ausnahme des Kantons Tessin - dünn gesät, wenig bekannt und kaum koordiniert. Es gilt deshalb, qualitativ hochstehende familienergänzende Institutionen zu identifizieren und die Förderung weiterer Einrichtungen voranzutreiben. Damit könnte frühzeitig schulischen Lern- und Verhaltensschwierigkeiten vorgebeugt werden. (Source: www.sidos.ch)

Lanfranchi, A., & Jenny, G. (2005). Prozesse der Zuweisung von Kindern mit Problemen zu sonderpädagogischen Massnahmen. In K. Häfeli & P. Walther-Müller (Eds.), Das Wachstum des sonderpädagogischen Angebots im interkantonalen Vergleich (pp. 217-278). Luzern: Schweizerische Zentralstelle für Heilpädagogik. In den letzten Jahren haben in vielen Kantonen die Zuweisungen zu Sonderklassen, Sonderschulen und ambulanten Fördermassnahmen stark zugenommen. Gleichzeitig werden immer mehr Schulkinder mit besonderem Förderbedarf integriert geschult. Dieser Befund, der nicht nur des prekären Zustands der öffentlichen Finanzen wegen beunruhigt, war der Ausgangspunkt für das Forschungsprojekt WASA (Wachstum des sonderpädagogischen Angebots), das die HfH zusammen mit der SZH durchgeführt hat. Im hier vorgestellten Teilprojekt wurden die Prozesse der Zuweisung zu sonderpädagogischen Massnahmen untersucht. 655 Lehrpersonen und 207 Schulpsychologen gaben Auskunft auf die Frage, aufgrund welcher Kriterien und mit welchen Absichten sie eine bestimmte sonderpädagogische Massnahme einleiteten. Im Zentrum stand die Bearbeitung von zwei Fallvignetten von Problemschülern, bei denen der Vorname des Kindes und der Beruf des Vaters systematisch variiert wurden. Die Teilstudie wollte herausfinden, wie die Zuweisungspraxis im interkantonalen Vergleich ausfällt und welche Rolle Schulpsychologische Dienste dabei spielen. Interessieren wird bei den Resultaten vor allem jenes, gemäss dem das Zuweisungsverhalten stark von ausgeprägten diskriminierenden Zuschreibungen aufgrund der sozialen und ethnischen Herkunft der Familie beeinflusst wird. Im Weiteren zeigt die Studie, dass die Willkür bei der Zuweisungspraxis durch integrativ ausgerichtete Schulpsychologische Dienste eingeschränkt wird. Schulpsychologen stützen sich auf relativ solide professionelle Kriterien und werden seltener als Lehrpersonen von stereotypen Vorannahmen und situativen Zwängen beeinflusst. (Source: CSRE)

Layat, C. (2005). La prise en charge de patients requérants d’asile en médecine ambulatoire: une question d’approche thérapeutique. Aric Bulletin, 41. Dans le cadre d’un projet de thèse traitant des rapports entre représentations et comportements relationnels et communicationnels de jeunes médecins vis-à-vis de patients migrants (Layat, 2002), une première étude de type descriptif a été menée au printemps 2003. Elle s’est effectuée auprès de six médecins expérimentés de premier recours soignant des patients migrants depuis plus de dix ans. Les médecins de premier recours 8appelés également médecins de famille ou encore médecins généralistes selon les pays) inclus dans l’étude exercent une médecine ambulatoire, soit aux hôpitaux universitaire de Genève (HUG) dans le département de médecine communautaire ou en cabinet privé. Tous les soignants travaillant en tant qu’indépendants ont des relations assez étroites avec les HUG. Cinquante observations de consultations ont été effectuées. Un entretien semi-directif et individuel de six médecins de premier recours a cherché à mieux saisir la réalité de leur activité professionnelle, plus précisément à identifier les difficultés rencontrées dans les situations de soin et discuter des approches thérapeutiques adoptées. […] En Europe, de nombreuses questions se sont posées au sein de l’école à propos des enfants migrants sur plusieurs générations (Allemann-Ghionda, 1999; Ogay, 2004). Dans l’enseignement de la médecine en Suisse, c’est seulement ces dernières années qu’on voit émerger ces questions. Néanmoins, il existe très peu de formations destinées à la dimension culturelle des soins. Plus précisément, à Genève, qui comprend globalement 38. 4 % d’étrangers (Office cantonal de la statistique, 2002) dont 5.2 % sont des requérants d’asile, très peu de formations post-graduées et continues spécifiques à la dimension culturelle des soins sont actuellement offertes aux médecins. Aussi, dans le but de soutenir le développement de ce type de formations, ce projet de thèse est actuellement en cours. (Source: article lui-même).

Leanza, Y. (2003). Education, pédiatrie et cultures. Du sens de l'activité professionnelle pour des pédiatres dans leur travail de prévention auprès de familles migrantes. Thèse de doctorat en Sciences de l'éducation, Université de Genève. A partir d'un cadre théorique (la niche d'activité professionnelle) élaboré sur la base de travaux en psychologie interculturelle développementale, cette thèse explore, dans une perspective interdisciplinaire, les différentes composantes de l'activité professionnelle de pédiatres recevant en consultation des familles migrantes et allophones. Ce sont non seulement le contexte (l'institution, la biomédecine et la société), les ethnothéories et la pratique qui font l'objet d'analyses, mais aussi le positionnement de chacun des médecins. Ces analyses montrent les tensions que provoque l'expérience de la différence culturelle à chacun des niveaux observés. Ces tensions peuvent être comprises comme la résultante d'une dynamique entre forces assimilatrices et forces intégratives. Seules les observations de la pratique même, c'est-à-dire les échanges pendant les

23consultations, montrent l'absence de cette tension au profit des forces assimilatrices. Des thèmes tels que les articulations du travail hospitalier, le rôle des interprètes médiatrices culturelles et le sens de la différence culturelle pour les pédiatres sont abordés et discutés. (Source: résumé par l'auteur)

Lehmann, H. (1996). Pédagogie interculturelle et formation des enseignants. Analyse des résultats de l'enquête menée par la CDIP. Berne: CDIP. Dans le but d'examiner de quelle manière la pédagogie interculturelle était prise en compte au cours de la formation des futurs enseignants, le Groupe de travail "Scolarisation des enfants de langue étrangère" a, en septembre 1995, donné l'ordre d'effectuer la présente enquête. Le contenu et la conception du questionnaire s'appuient largement sur le concept de la pédagogie interculturelle applicable dans le canton de Zurich. A la demande du groupe de travail, l'enquête, qui avait d'abord été conçue uniquement pour les établissements de formation des maîtres des degrés préscolaire et primaire, a été étoffée dans le but d'y intégrer également les établissements de formation des enseignants des degrés secondaires I et II. Afin de simplifier le dépouillement des données, la plupart des questions ont été conçues de sorte que l'on puisse y répondre par oui/non/prévu. L'auteur de l'enquête est conscient du fait qu'en procédant de la sorte la qualité des réponses s'en trouverait amoindrie. Précisons cependant que toutes les institutions avaient la possibilité de faire mention de leur spécificité et de se prononcer sur le questionnaire. Notre enquête repose sur 57 questionnaires qui se répartissent comme suit: Institutions de formation des enseignants de l'école enfantine et de l'école publique:50 Institutions de formation des enseignants du degré secondaire II: 7 (Source: texte lui-même)

Lemdani Belkaïd, M. (1998). Normaliennes en Algérie. Paris: L’Harmattan. Il était une fois des écoles et des filles. Ce livre raconte l'histoire de l'éducation scolaire de filles en Algérie de 1930 à 1962. Elle est reconstruite à partir des récits de vie de huit normaliennes algériennes. Paroles qui redonnent vie aux lieux et personnes de leur passé. Permettre que soit entendu ce que disent les "éduqués ", c'est se donner une possibilité de comprendre ce que l'institution scolaire fait à ses pensionnaires, les messages reçus et enregistrés, ce qui reste quand on ne veut pas oublier. Des femmes disent les maîtresses, les professeurs, les camarades, le vécu du concours d'entrée à l'Ecole normale, le trousseau, la famille de promo, les joies et les peines et bien d'autres facettes de la vie de filles algériennes pendant les dernières décennies de la période de la colonisation de l'Algérie. Avec un bouquet d'histoires de vie, l'auteur a esquissé un pan de l'histoire de l'Algérie, de l'histoire des femmes et de l'histoire culturelle dans sa dimension éducative. (Source: 4ème de couverture)

Lischer, R. (1997). Intégration, une histoire d'échecs? Les enfants et les adolescents étrangers face au système suisse de formation. Berne: OFS. Pendant longtemps, la demande de maind’œuvre supplémentaire non qualifiée a largement déterminé l’immigration en Suisse. La structure socio-économique de la population résidante de nationalité étrangère ne correspond pas à celle des Suisses. Les familles étrangères, notamment celles venant des pays du sud de l’Europe, appartiennent dans de plus fortes proportions aux couches sociales défavorisées et présentent généralement un niveau de formation moins élevé. Les enfants étrangers commencent leur parcours scolaire avec un handicap: leurs parents n’ont le plus souvent bénéficié que d’une formation élémentaire. Depuis 1980, l’école obligatoire est devenue plus sélective pour les enfants étrangers. Ceux-ci se retrouvent plus souvent dans des classes qui ne leur permettent pas d’entamer de longues études aux perspectives de carrière prometteuse. Par ailleurs, la part des enfants étrangers qui suivent un enseignement spécial croît, elle aussi. Ces enfants sont également moins représentés dans les formations du degré secondaire II et du degré tertiaire. (Source: 4ème de couverture)

Lischer, R. (2003). Intégration réussie des étrangers? – la réponse des statistiques. Les enfants et adolescents étrangers dans le système suisse d’éducation et de formation. In S. Rosenberg & R. Lischer & W. Kronig & M. Nicolet & A. Bürli & P. Schmidt & R. Bühlmann (Eds.), Le parcours scolaire et de formation des élèves immigrés à „faibles“ performances scolaires (Vol. 19B). Berne: CDIP. Comment les élèves étrangers sont-ils intégrés dans le système suisse de formation? Le présent document va se pencher sur la question et tenter d’y répondre à un macro-niveau en s’appuyant sur des données statistiques afférentes à la formation. Il doit donner une vue d’ensemble des développements intervenus au cours des vingt dernières années: comment s’est organisé et modifié l’accès des jeunes étrangers résidents au système de formation? Comment ont évolué leurs chances de formation? (Source: article lui-même)

Lüdi, G., Pekarek Doehler, S., Saudan, V. (2001). Französischlernen in der Deutschschweiz : zur Entwicklung der diskursiven Fähigkeiten innerhalb und ausserhalb der Schule. Chur, Zürich: Rüegger. Note : Am Kopf der Titelseite: Nationales Forschungsprogramm 33 -Wirksamkeit unserer Bildungssysteme

24 Malgré des efforts de réforme très importants entrepris depuis une vingtaine d'années sous le patronage de la CDIP, l'enseignement du français langue 2 en Suisse alémanique reste partiellement inefficace. Ni la motivation des acteurs, ni les résultats de leur travail ne semblent à la hauteur du défi politique et social que représente l'acquisition d'une seconde langue nationale devant l'horizon d'une intensification du pluralisme linguistique et culturel en Suisse et en Europe. Comment rendre l'enseignement du français L2 plus efficace? C'est l'apprentissage de compétences discursives et socioculturelles en français langue seconde dans l'enseignement secondaire inférieur et supérieur en Suisse alémanique qui sera au centre de cette recherche. Elle aura un double objet: d'une part la construction et la mise en oeuvre des compétences discursives et socio-culturelles en français L2 dans l'enseignement scolaire en Suisse alémanique; d'autre part les pratiques langagières postscolaires comme lieu de mobilisation et d'approfondissement de ces compétences. La perspective privilégiée sera celle de l'articulation entre les contenus et pratiques scolaires et les besoins et pratiques postscolaires, notamment dans le cadre d'échanges d'apprentis et de mobilité estudiantine. Il en résulte un travail comparatif sur quatre terrains: le secondaire inférieur et les écoles professionnelles, le secondaire supérieur et l'université, les échanges d'apprentis, les stages dans les universités francophones. L'originalité de la recherche se situe sur deux plans: a) on travaillera sur des méthodes de construction de savoir et sur les représentations que les acteurs s'en font; b) on travaillera sur des contenus (savoir-faire) nouveaux: quelques composantes de la compétence discursive et socio-culturelle. La recherche s'inscrit dans le cadre du Programme national de recherche 33 ("Efficacité de nos systèmes de formation"); elle est étroitement coordonnée avec les projets décrits sous les références 1227 et 1008. Résultats: L'objectif de cette recherche, menée dans le cadre du Programme national de recherche sur l'efficacité des systèmes de formation (PNR 33), a consisté en une analyse de l'articulation entre les acquis scolaires en français comme seconde langue (L2) et les besoins discursifs dans la vie quotidienne: quelle culture de communication caractérise l'espace discursif oral en classe de français L2, quels sont les acquis dans le domaine de la compétence discursive orale et écrite et en quoi correspondent-ils aux besoins de la vie extrascolaire? Les instruments méthodologiques choisis pour le recueil de données susceptibles d'apporter des éléments de réponse à cette question étaient les suivants: observation et enregistrement de situations interactives en classe et dans des situations extrascolaires (séjour d'apprentis en Suisse romande dans le cadre d'un échange de postes d'apprentissage); entretiens avec les apprenants et questionnaires; analyse de journaux de travail des apprenants. L'étude a concerné des élèves des degrés secondaires I et II, issus tant de l'enseignement général que de la formation professionnelle. (Source: www.sidos.ch)

Lüdi, G., & Py, B. (1995). Changement de langage et langage de changement: aspects de la migration interne en Suisse. Lausanne: l'Age de l'Homme. Notre objectif principal était de définir et comprendre un ensemble de situations particulière de contacts de langues en Suisse au moyen de l'observation d'évènements langagiers. Nous avons cherché à porter un regard nouveau sur la coexistence des langues en Suisses, en adoptant le point de vue des individus qui font l'expérience du plurilinguisme dans leur vie quotidienne. Résultats: La recherche a principalement démontré que les choix de langues effectués par les informateurs relèvent à la fois des paramètres constitutifs de l'interaction (image de soi, image de l'interlocuteur et finalité de l'échange) et des représentations que chaque informateur se fait de la langue d'accueil, de l'utilité de son acquisition et/ou de son perfectionnement. Ce dernier argument est plus pertinent pour les groupes tessinois et romands qui, face à la diglossie allemand/suisse alémanique, présentent une gamme de comportements variables, orientés vers des finalités instrumentales ou intégratives. Plus ponctuellement, le questionnaire "Le français tel qu'on le parle", administré à un échantillon représentatif de la population francophone à Bâle, a mis en évidence une relation significative positive (non surprenante) entre le fait de bien maîtriser le dialecte et de se sentir bien intégré. A l'inverse, et c'est plus surprenant, il existe une relations significative négative entre la maîtrise de l'allemand et le degré d'intégration dans la communauté d'accueil (les informateurs qui estiment avoir une bonne connaissance de l'allemand ne se sentent pas très bien intégrés). Cette même relation négative existe aussi pour l'anglais. Population: migrants internes. Espace géographique de référence: Suisse romande, Suisse alémanique, Tessin. Référence temporelle: le recueil des données s'est échelonné entre octobre 1986 et avril 1990. Sélection: une cinquantaine d'informateurs migrants + un échantillon représentatif (méthode des quotas) de la population francophone de Bâle (N = 371) et un échantillon partiellement représentatif (méthode des quotas mais problèmes de passation) de la population francophone de Neuchâtel (N = 108). Recueil des données: entretiens en profondeur avec les cinquante informateurs, questionnaire écrit pour l'échantillonage, conversations enregistrées par les informateurs eux-mêmes dans des point de leur réseau qu'ils jugeait intéressants d'un point de vue linguistique. Données relevées par: toute l'équipe. Méthode d'exploitation principale: analyse de contenu pour les entretiens, analyse conversationnelle pour les entretiens et les enregistrements des informateurs, analyse statistique "traditionnelle", analyse factorielle des correspondances (programme du Centre de calcul de l'Université de Neuchâtel) + tableaux croisés (SAS) pour le questionnaire. (Source: sidos.ch)

Luginbühl, D. (2002). Das Modell St. Johann: Untersuchung der Wirksamkeit. Basel: Rektorat Primarschule Grossbasel West (PSW). St. Johann est un quartier populaire de la ville de Bâle; dans ses écoles, environ 4 enfants sur 5 viennent de familles allophones. Face aux difficultés grandissantes que rencontraient les enseignants dans leur travail, différentes mesures de soutien furent introduites à partir des années 70: cours d'allemand pour les enfants allophones, leçons de rattrapage pour enfants en situation d'échec, intégration partielle des cours de langue et de culture d'origine dans l'enseignement régulier, multiplication des classes d'intégration et des classes à effectifs réduits, etc. Chacune de ces offres supplémentaires avait ses mérites, mais aussi ses défauts. L'absence de coordination entre les différentes mesures d'appui et l'enseignement régulier,

25mais également entre les offres d'appui elles-mêmes a été désignée comme le plus grand défaut de ce système. Vers la fin des années 80, les enseignants de l'école de St. Johann commencèrent à mieux collaborer afin de résoudre les problèmes liés au multiculturalisme et à l'allophonie de la plupart des élèves. Le «Modell St. Johann» est le fruit de ces travaux qui ont duré des années; il ne s'agit pas vraiment d'un travail terminé car des modifications y sont apportées en permanence. Les Bâlois misent fortement sur les compétences linguistiques des élèves. De bonnes compétences dans la langue d'origine étant considérées comme un prérequis fondamental pour une acquisition réussie d'autres langues, tout les enfants fréquentent en principe des cours de langue et de culture d'origine (les enfants suisses également); les élèves appartenant à un groupe linguistique ou ethnique pour lequel ces cours n'existent pas, sont orientés vers un groupe multiculturel. Comme les cours d'allemand, organisés par niveaux d'aptitudes, les cours de langue et de culture d'origine créent des rapports sociaux. Une autre caractéristique importante du modèle de St. Johann est l'intégration de mesures pédagogiques spéciales dans l'enseignement régulier; les enfants les plus faibles scolairement restent donc au sein de leur classe normale. Un rapport d'évaluation décrit les résultats obtenus à l'école St. Johann. Les compétences linguistiques des élèves sont jugées satisfaisantes ou même bonnes, vu leur origine socio-culturelle. De même, l'intégration sociale et émotionnelle des enfants semble être bonne. Des efforts accrus devraient être faits, entre autres, dans le domaine des cours offerts aux parents des enfants allophones; s'ils maîtrisaient mieux la langue locale, ils auraient plus de facilité à soutenir leurs enfants dans leur scolarité.

Marc, P. (1996). L’utilisation inégalitaire du temps comme révélateur d’excellence scolaire, ou… A quand une réforme en profondeur de l’école obligatoire neuchâteloise? Vous avez dit. pédagogie, 44. La recherche analyse, dans une approche interdisciplinaire, les statistiques sur l’école neuchâteloise à travers le temps (1981-1982, 1988, 1994-1995) notamment sur deux aspects particuliers: le redoublement et l’orientation, au passage du degré primaire au secondaire, vers les différentes filières que comprend ce dernier. Selon l’auteur, les chiffres montrent que l’école neuchâteloise - comme trop d’écoles occidentales - présente une structure d’ensemble qu’on dirait construite en vue de sélectionner les élèves. Les perspectives de fonctionnement impliqueraient plus de restrictions que d’ouvertures, multiplieraient les pierres d’achoppement plus que les facilitations. Les données statistiques indiquent que: - l’école défavorise massivement les garçons par rapport aux filles: les garçons redoublent environ deux fois plus que les filles à l’école primaire (les chiffres montrent clairement que le redoublement signale un échec au lieu de remédier à une situation d’échec), et les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à être envoyés en classe de transition après le primaire (la classe de transition mène à la filière comportant un minimum d’exigences et de chances de carrière scolaire et professionnelle); de l’autre côté, on trouve quasiment deux fois plus de filles que de garçons au gymnase; - l’école défavorise massivement les enfants étrangers par rapport aux enfants suisses et les élèves qui ne sont pas de langue maternelle français par rapport aux francophones; - l’école défavorise massivement certaines catégories socio-professionnelles par rapport à d’autres, et notamment les enfants d’ouvriers ou d’employés par rapport à ceux de cadres; - Les effectifs et proportions de ces diverses catégories d’élèves ont très peu changé durant ces quatorze dernières années. Les deux dernières réformes de l’école neuchêteulose (évaluation formative, tronc commun) entreprises dans un but de démocratisation des études n’ont malheureusement pas porté de fruits à cet égard Dans ses réflexions conclusives, l’auteur demande que soit mis en route un projet de rénovation profonde de l’école neuchâteloise. (Source: www.sidos.ch)

Meyer, T. (2003). Les jeunes d’origine étrangère. In: OFS & CDIP (Ed.), Parcours vers les formations postobligatoires. Les deux premières années après l’école obligatoire. Résultats intermédiaires de l’étude longitudinale TREE (pp.111-118). Neuchâtel : OFS. Ce rapport présente les premiers résultats intermédiaires de l’étude longitudinale nationale TREE (Transition Ecole-Emploi). Il vise à montrer comment les jeunes en Suisse opèrent le passage de l’école obligatoire aux formations postobligatoires, et quelles difficultés ils rencontrent à cet égard. Les informations présentées ici s’appuient sur les données de quelque 5000 jeunes qui ont participé à l’enquête PISA en l’an 2000 et qui ont quitté l’école obligatoire la même année. Depuis, ces jeunes sont interrogés chaque année dans le cadre de l’étude TREE. Ce rapport résume les principaux résultats des enquêtes de 2001 et de 2002. Il concerne donc les deux premières années consécutives à la scolarité obligatoire. L’étude longitudinale se poursuivra au moins jusqu’en 2007. D’autres résultats suivront. Les données TREE montrent que l’hétérogénéité culturelle dans le système suisse d’éducation est quantitativement et qualitativement surestimée. Sur les vingt pour cent d’« étrangers » recensés par la statistique scolaire officielle, environ un tiers sont nés en Suisse et environ un tiers sont arrivés en Suisse avant l’âge scolaire. Parmi les élèves qui quittent chaque année l’école obligatoire, seuls quelque 7% n’ont pas accompli toute leur scolarité en Suisse. Il n’est pas pertinent de parler globalement « des » étrangers. Les jeunes d’origine étrangère (et leurs familles) forment un ensemble hétérogène qui se laisse diviser en trois tiers. Un tiers provient de l’Europe « non méridionale » et jouit d’une situation sociale en moyenne supérieure à celle des « indigènes » (surclassement). Un tiers forme la deuxième et la troisième génération des immigrés « anciens » (venus principalement d’Italie et d’Espagne), qui sont parvenus à s’élever peu à peu dans l’échelle sociale (ancienne strate inférieure). Le troisième tiers est constitué des immigrés récents (venus des Balkans, de Turquie ou du Portugal), dont la situation sociale est en moyenne très modeste (strate inférieure actuelle). Les jeunes d’origine étrangère souhaitent se conformer à la norme sociale qui veut qu’on acquière une formation certifiante après l’école obligatoire. Mais une partie d’entre eux, en particulier ceux d’origine balkanique, turque ou portugaise, sont à cet égard sensiblement défavorisés par rapport aux jeunes « indigènes » et aux jeunes originaires d’autres pays. Au degré secondaire I, ils suivent dans les proportions supérieures à la moyenne des filières pratiques ou préprofessionnelles. Les compétences qu’ils ont acquises sont nettement inférieures à celles des « indigènes ». Cette situation les destinerait donc à entreprendre de préférence des formations professionnelles de niveau élémentaire ou moyen. Or c’est précisément dans ce

26segment du système de formation que (toutes choses égales par ailleurs) les « étrangers » sont notablement désavantagés par rapport aux « indigènes ». Nous nous trouvons donc face à un constat paradoxal: les formations auxquelles les jeunes issus de l’immigration ont le plus de mal à accéder sont justement celles qui conviendraient le mieux à la plupart d’entre eux. (Source : extraits de L'essentiel en bref, p. 7-13)

Moretti, B., & Antonini, F. (2000). Famiglie bilingui. Locarno: Osservatorio linguistico della Svizzera italiana. Il presente volume cerca di fornire un ausilio ai genitori che hanno l’occasione e la fortuna di poter trasmettere ai propri figli due lingue fin dalla prima infanzia. Infatti, se da un lato l’interesse, anche banalmente economico (e del quale approfitta l’intera comunità) o affettivo (in termini di interazioni con i propri parenti e amici) dell’essere bilingue costituisce un fatto oramai accettato, dall’altro lato esistono ancora molti stereotipi fuorvianti e insicurezze che rendono difficile l’educazione bilingue e ne diminuiscono notevolmente le possibiltà di successo. il libro si fonda perciò sia sulla presentazione delle più recenti conoscenze scientifiche sull’argomento (in modo da fornire agli interessati un quadro il piû possibile fondato, realistico e aggiornato) sia sull esperienze raccolte in un campione rappresentativo di famiglie bilingui nel Canton Ticino, e cerca di cogliere quelle che possono essere le indicazioni di base per migliorare le possibilità di successo nell’educazione bilingue dei figli. (Source: 4ème de couverture)

Moser, U. (2002). La diversité culturelle à l’école: un défi et une chance. Neuchâtel, Berne: OFS/CDIP. Ce chapitre traite de la manière dont les jeunes immigrés réussissent à l’école. Ces élèves, scolarisés en Suisse pendant une durée variable, grandissent pour la plupart dans un milieu bilingue ou plurilingue. Le nombre des élèves ayant participé à l’enquête PISA en Suisse est suffisamment important pour que l’on puisse analyser les différentes conditions d’apprentissage que crée l’immigration et leur influence sur la formation des jeunes. (Source: chapitre 1 du rapport p.22)

Müller-Houbé, D. (1996). Randständige Immigrantenkinder in Schulklassen: qualitative Analyse der sozialen Bedingungen und deren personaler Bewältigung. Bern: Haupt Verlag. Im Rahmen ihrer Dissertation hat sich diese Autorin mit den Faktoren beschäftigt, welche Randständigkeit bzw. Akzeptiertsein in Schulklassen beeinflussen, und insbesondere mit der Frage, wie weit der Immigrantenstatus eines Kindes für die Integration eine Rolle spielt. Die Frage wurde anhand von Kindern in der Frühadoleszenz überprüft (Schülerinnen und Schüler des 5. Schuljahrs). Nach Beobachtungen in zwölf Klassen wurden in drei Klassen, die sich hinsichtlich des in ihnen herrschenden Klimas deutlich unterschieden, fünf Schüler (ein Mädchen, vier Jungen) für Fallstudien ausgewählt. In diesen Fallstudien wurde hauptsächlich das halbstrukturierte Interview als Erhebungsmethode verwendet. Die Kinder berichteten über ihre Sicht der Klassendynamik und über ihre eigene Position innerhalb des Klassenverbands. Ein Jahr später folgte eine zweite Phase teilnehmender Beobachtung in der Klasse, um inzwischen eingetretene Veränderungen zu erfassen. Die Lehrer aller zwölf erwähnten Klassen wurden schriftlich befragt. Ferner wurden die Beobachtungsprotokolle mit den betreffenden Lehrpersonen diskutiert (kommunikative Validierung). In der Dissertation wird das komplexe interaktive Geschehen in einer Schulklasse in drei unterschiedlichen Perspektiven (Schülersicht, Lehrersicht, Beobachterinnensicht) dargestellt. Interessant ist, wie verschieden das gleiche Phänomen je nach Blickwinkel interpretiert werden kann. Kulturell bedingte Unterschiede beispielsweise in den Strategien der Kontaktaufnahme, des Aushandelns oder der Selbstdarstellung verstärken den Kontrast der Wahrnehmungen und sind Quellen unbewusster und deshalb schwer zu analysierender bzw. auszuräumender Missverständnisse. Im Rahmen ihrer Arbeit hat die Autorin ein vielfältiges Instrumentarium zur Erfassung von Klassendynamik und Stellung aussergewöhnlicher Schülerpersönlichkeiten entwickelt. Pädagogisch Tätigen vermittelt das Buch Hinweise zu Risikofaktoren und zu den sozialen Bedingungen individueller Integration. Es handelt sich bei dieser Dissertation demzufolge gleichzeitig um einen Beitrag an die interkulturelle Erziehung. (Source: www.sidos.ch)

Müller Mirza, N. (2006). Psychologie culturelle d’une formation d’adulte. L’île aux savoirs voyageurs. Paris: L'Harmattan. Il y a parfois une sorte de décalage entre ce qui avait été prévu, planifié, souhaité en termes d'apprentissage et ce qui se déroule véritablement dans une formation. Aussi bien concepteurs, formateurs que « bénéficiaires » ressentent alors déception et frustration. Mais plutôt que de considérer ces « décalages » comme des échecs, cet ouvrage en explore les dynamiques et les potentialités, et leurs enjeux de communication. N'est-ce pas aussi autour des malentendus, des incompréhensions que peuvent émerger des espaces de dialogue et de nouvelles compréhensions du monde, des autres et de soi? A partir de l'étude d'un projet de « diagnostic paysan » élaboré à Madagascar, basé sur la notion de participation, l'auteure cherche à entrer dans les systèmes d'interprétation des différents acteurs (européens et malgaches), à saisir le sens qu'ils attribuent à leurs actions. A travers ce voyage dans la Grande Ile, c'est à une exploration plus vaste des conditions d'une rencontre, interculturelle et interprofessionnelle, que les lecteurs sont conviés. Et au terme de l'aventure, on s'aperçoit que l'apprendre n'est pas toujours là où on l'imaginait. (Source: résumé de L’Harmattan)

Müller, N. (1998). "L'allemand, c'est pas du français!" Enjeux et paradoxes de l'apprentissage de l'allemand. Neuchâtel, Lausanne: IRDP, LEP.

27Apprendre une langue, ce n'est pas uniquement mettre enoeuvre des compétences cognitives, c'est aussi actualiser un ensemble de représentations de la langue qu'on apprend, représentations de soi, de son groupe, des autres groupes. En Suisse romande, on peut observer par exemple que plus les élèves se font une image négative de l'Allemagne plus ils éprouvent de la difficulté à apprendre l'allemand. Dans un contexte particulier, à Bienne, où se côtoient au quotidien des langues et des groupes linguistiques francophones et germanophones, quelle place occupent ces images dans l'apprentissage de l'allemand? La première partie de l'ouvrage est consacrée à cette question et à l'interprétation des résultats apportés par une enquête diversifiant les méthodes de recueil de données (entretiens, questionnaire, observations en classe). Si les représentations accompagnent et sont même constitutives des processus d'apprentissage, comment peut-on les prendre en compte dans le cadre de l'école? Faut-il les extriper ou peuvent-elles être utilisées comme alliées de 'apprentissage? La deuxième partie présente l'expérimentation d'un ensemble d'activités didactiques prenant comme objet les représentations des élèves. Ceci dans la perspective de construire progressivement des outils qui permettent de travailler avec les représentations dans la classe de langue. Cet ouvrage, basé sur des données empiriques, souhaite ainsi contribuer à la réflexion sur la place et les fonctions des représentations des élèves dans l'apprentissage des langues, ainsi qu'à une pédagogie prenant en compte le point de vue des apprenants. (Source: 4e de couverture)

Müller, R. (1996). Sozialpsychologische Variablen des schulischen Zweitspracherwerbs von Migrantenkindern. In H. Schneider & J. Hollenweger (Eds.), Mehrsprachigkeit und Fremdsprachigkeit: Arbeit für die Sonderpädagogik? (pp. 33-89). Luzern: Edition SZH. Romano Müller hat in einer methodisch sehr anspruchsvollen Studie einen sehr engen funktionalen Zusammenhang zwischen Merkmalen des Schulsystems in der Schweiz und der Ausbildung individueller Merkmale, die entscheidend für den schulischen Lernerfolg von Migrantenkindern sind, aufweisen können. (Source: Prof. Dr. Reimer Kornmann, "Weshalb ist die Präsenz der Jugendlichen ausländischer Herkunft in den Sonderschulen überdurchschnittlich hoch")

Müller, R. (1997). Sozialpsychologische Grundlagen des schulischen Zweitspracherwerbs bei MigrantenschülerInnen. Theoretische Grundlagen und empirische Studien bei zweisprachigen und einsprachigen SchülerInnen aus der 6.-10. Klasse in der Schweiz. Aarau: Verlag Sauerländer. 1e partie, théorique: fondements de l'acquisition de la L2 par les enfants de migrants. Les différents modèles socio-psychologiques (principalement de provenance anglo-saxonne) de l'apprentissage de la L2 sont présentés en détail. 2e partie, empirique: consacrée à l'influence qu'exercent les facteurs psychologiques et sociaux sur les performances linguistiques scolaires d'enfants de migrants de langue non-allemande en Suisse alémanique. La conclusion de la recherche est que l'échec scloaire lingistique d'une grande partie des élèves bilingues n'est certes pas dû au fait d'être bilingue mais à une négligence nette de prendre en considération la langue d'origine des enfants bilingues par le système scolaire suisse et par là le manque de support de la confiance linguistique de ces enfants.

Neuenschwander, L. (1997). Evaluation d'Odyssea et de Kaléido. Neuchâtel: CIIP. Le rapport présente les résultats d'une enquête évaluative des moyens d'enseignement interculturels: Odyssea et Kaléido, produits par la Commission romande des moyens d'enseignement (COROME). Cette évaluation a été conduite auprès des enseignants et des enseignantes de 3ème année de trois cantons romands. Elle a cherché d'une part, à définir l'ampleur de l'utilisation de ces moyens d'enseignement et d'autre part, à préciser les différents usages qu'enseignantes et enseignants ont développés à partir de ces moyens. Les résultats sont paradoxaux: s'ils confirment le besoin de supports didactiques pour ouvrir l'enseignement romand au dialogue entre les cultures, ils montrent pourtant une utilisation relativement discrète d'Odyssea et Kaleido. Ce constat a induit une réflexion sur les obstacles à l'utilisation. Les résultats montrent que ce sont les représentations qu'enseignants et enseignantes se font de la diversité culturelle qui freinent et limitent l'utilisation (Source: http://www.irdp.ch/publicat/resume/97101r.htm).

Nicolet, M. (1995a). Quelle intégration de l'enfant non francophone dans l'enseignement primaire et secondaire? (Vol. 95.6). Lausanne: Centre vaudois de recherches pédagogiques. Pour l’élève non francophone récemment arrivé en Suisse, l’intégration dans une classe régulière représente une étape importante de son processus d’insertion sociale et de son parcours scolaire. La manière dont l’enseignant fait face à la présence dans sa classe d’un tel élève est généralement mal connue. Aussi, partant d’une enquête réalisée auprès de 175 maîtres et maîtresses de classe de 4 ème primaire, 7 ème et 8 ème secondaire (division terminale à options), cette étude se propose-t-elle de répondre aux questions suivantes: - Comment l’élève non francophone est-il perçu par le maître de classe? - Quelle place l’enseignant accorde-t-il, dans ses représentations et dans ses manières d’enseigner, aux différences culturelles et linguistiques dont l’élève est porteur? - Quel rôle le maître de classe envisage-t-il de jouer? - Quels besoins l’enseignant exprime-t-il en matière de formation ou de collaboration? (Source: CSRE)

28Nicolet, M. (1995b). Structures d'accueil des élèves non francophones et parcours de formation: analyse comparative des trajectoires scolaires d'élèves lausannois et genevois au niveau de l'enseignement secondaire. Lausanne: CVRP. La parution d'une étude genevoise sur "Les filières après la classe d'accueil" (cf. no de réf. 2061) a suscité l'intérêt, dans le cadre d'une collaboration entre le CVRP et le CRPP (Centre de recherches psychopédagogiques du CO genevois), de réaliser une comparaison entre les processus d'intégration scolaire propres aux structures respectivement genevoises et vaudoises. Pour le canton de Vaud, l'accent a été mis sur la ville de Lausanne, non seulement en raison de l'existence de données statistiques permettant de reconstruire l'itinéraire scolaire des élèves, mais également pour disposer d'échantillons mieux comparables (notamment sur le plan de leur origine urbaine). En fait, Lausanne et Genève se différencient significativement sur deux points: les structures scolaires et les modalités de prise en charge des élèves non francophones. Pour ce qui est du second point, à Genève, les enfants non francophones arrivés en âge de scolarité sont pris en charge à l'intérieur de classes d'accueil à plein temps, regroupant des élèves du même âge indépendamment de leur niveau de maîtrise du français et de leur degré de scolarisation. Ces classes d'accueil existent depuis 1968. À Lausanne, les structures d'accueil ont été graduellement mises en place à partir de 1987; elles se caractérisent par la volonté de s'adapter à la diversité des situations. Une distinction est opérée en fonction de plusieurs critères, à savoir l'âge des élèves, leur niveau de maîtrise du français et leur degré de scolarisation. Seuls les élèves maîtrisant vraiment mal le français, tout en ayant été régulièrement scolarisés dans leur pays d'origine, suivent une classe d'accueil à plein temps. Les autres sont ou bien intégrés dans une classe normale et reçoivent des appuis ponctuels, ou bien – dans le cas d'enfants peu ou mal scolarisés – sont placés dans une classe de développement-accueil. Résultats Malgré les différences aux niveaux des structures scolaires et des structures d'accueil destinées aux enfants non francophones, la comparaison a mis en évidence un certain nombre de parentés dans les carrières scolaires de ces élèves à Lausanne et à Genève. Ainsi, les deux systèmes parviennent à intégrer plus des deux tiers des élèves, dont une partie dans des filières menant à des études longues. Entre 10% et 20% des élèves, par contre, n'arrivent pas à rejoindre une voie de formation régulière. Des différences entre les deux systèmes sont néanmoins mises en évidence. C'est le cas notamment des redoublements: si, à Lausanne, ils sont moins nombreux chez les élèves de 8e que chez ceux de 6e, le phénomène inverse s'observe à Genève. Les deux systèmes semblent fonctionner de manière différente selon l'âge d'arrivée des élèves en Suisse. À Lausanne, les élèves de 6e rencontrent moins de difficultés que ceux de 8e à s'insérer dans une voie de formation longue. À Genève, par contre, les chances d'accès à des études gymnasiales ou générales ne semblent pas prétéritées par l'âge d'entrée des élèves dans le système scolaire suisse; les redoublements, plus fréquents en 8e année, compensent en quelque sorte les désavantages consécutifs à une arrivée tardive en Suisse. (Source: www.sidos.ch)

Nicolet, M., Grossen, M., Klein, P., & Oberholzer, V. (2000). Echec scolaire des élèves migrants, transmission de savoirs et interactions sociales en classe (Vol. PNR 39). Berne: FNRS. Se centrant sur les conditions de réussite et d'échec des élèves migrants, cette étude - conduite dans le cadre du Programme national de recherche 39 ("Migration et relations interculturelles") - a pour but de saisir les mécanismes aussi bien psychologiques, sociaux que didactiques, qui conduisent certains élèves à l'échec et à une mise en marge du jeu scolaire. Elle se propose de mettre l'accent d'une part sur l'activité de l'élève, sa participation aux échanges au sein de la classe et sur la manière même dont il acquiert les savoirs scolaires; d'autre part sur le sens que l'inexpérience scolaire revêt pour l'élève en fonction de ses expériences extra-scolaires. L'étude procède, dans un premier temps, par l'observation des relations entre élèves et de celles entre maître et élèves au sein de 8 classes de 6e année de l'enseignement secondaire inférieur vaudois (filière à exigences élémentaires). Ces observations auront pour but de repérer la manière dont les élèves s'intègrent dans une nouvelle classe à un moment charnière de leur scolarité (l'entrée dans le cycle d'enseignement secondaire) et porteront plus particulièrement sur l'établissement des relations entre élèves de la classe, sur les rôles et statuts des élèves au sein de la classe, sur le mode de participation des élèves dans les moments d'apprentissage, et sur les difficultés rencontrées dans les phases d'apprentissage et d'évaluation. Dans un deuxième temps, l'étude examinera la question de la spécificité de l'échec scolaire chez l'élève migrant, compte tenu de la multiplicité des enjeux qui, pour lui, entourent l'école et l'apprentissage, et des dimensions identitaires impliquées tout au long du processus de scolarisation. L'étude se focalisera alors sur quelques élèves (migrants et non migrants) choisis en fonction de leurs résultats scolaires particulièrement bons ou particulièrement faibles. Les observations effectuées en classe seront complétées par des entretiens avec ces élèves, ainsi qu'avec leurs enseignants. Afin de ne pas se limiter au contexte scolaire vaudois et de proposer des éléments de généralisation, un questionnaire élargi sera proposé dans un troisième temps à une dizaine de classes secondaires d'autres cantons romands. Il portera sur la manière dont l'élève perçoit sa trajectoire scolaire, les savoirs qui lui sont transmis en classe, ses relations dans la classe et en dehors, ainsi que sur la manière dont il gère son identité au sein des différents groupes qu'il est amené à fréquenter. En plus de l'organisation d'un colloque et de la publication d'articles scientifiques, l'équipe de recherche apportera un effort particulier à la mise en place d'activités de formation auprès de publics d'enseignants et de travailleurs sociaux, notamment par la confection d'une bande vidéo à valeur didactique à partir d'extraits des observations réalisées dans les classes. (Source: www.sidos.ch)

Nicolet, M., & Kuscic, D. (1997). Ecole et familles: le point de vue des parents: enquête auprès des parents d'élèves de classes enfantines et primaires du canton de Vaud (97.3). Lausanne: CVRP. Cette recherche représente le second volet d'une étude sur les relations entre école et familles dont le premier, publié en 1993, était consacré aux points de vue des enseignants (cf. l'Information sur la recherche éducationnelle no 94:030). Au travers des réponses de plus de 700 parents à un questionnaire portant sur leurs expériences, leurs attentes et leur satisfaction en matière de contact avec les enseignants, ce nouveau rapport se propose de dresser un bilan de la situation tout en relevant les principaux problèmes rencontrés par les parents. Au-delà d'une impression qui d'ensemble est très positive - la plupart des parents se déclarent généralement satisfaits de leurs relations avec les enseignants et manifestent de la confiance envers l'institution scolaire -, les auteurs du rapport soulignent

29l'existence de groupes particuliers de parents rencontrant davantage de difficultés à entrer en contact avec l'école et manifestant des besoins spécifiques, notamment en matière d'information. Parmi les parents étrangers en particulier, un nombre important de personnes expriment le désir d'être mieux tenues au courant de ce qui se passe en classe. Une brève tentative de comparer les résultats de l'enquête auprès des parents avec les résultats de celle réalisée avec les enseignants fait entrevoir un large consensus quant à un sentiment général de satisfaction à l'égard des relations réciproques. La divergence principale concerne la manière dont parents et enseignants envisagent leurs modalités de rencontre. Les enseignants préfèrent nettement rencontrer les parents individuellement, tandis que les parents ont apparemment une préférence pour les rencontres collectives. Une autre divergence est perceptible sur le plan des attentes réciproques. Une partie non négligeable de parents jugent que l'école leur en demande trop et que son poids dans la vie des familles est excessif; les enseignants souhaiteraient, pour leur part, que les parents assument davantage de responsabilités à ce niveau. Dans le contexte actuel de réforme de l'école vaudoise (EVM, École vaudoise en mutation), à l'heure de la concrétisation de l'idée de "partenariat avec les parents" - qui est l'un des principes d'EVM -, cette étude tombe à point nommé pour apporter un ensemble de données empiriques utiles à la réflexion en vue de la recherche de nouvelles modalités de contacts entre familles et écoles et de contenus possibles pour la formation des maîtres à ces questions. (Source: www.sidos.ch)

Nicolet, M., Rastoldo, F., Badoud, B., Bitton, S., & Perrier, A.-L. (1997). Regard de l'élève migrant sur son parcours scolaire et personnel. Lausanne: LEP. Cette étude s'inscrit dans une série de travaux sur la scolarisation des élèves migrants menés depuis quelques années dans les cantons de Vaud et de Genève qui ont mis en évidence, à Lausanne aussi bien qu'à Genève, la capacité des systèmes scolaires à intégrer la majorité des élèves migrants néo-arrivants. Toujours est-il qu'entre 10 et 20% des élèves émargent à des structures parallèles. L'étude comparative a aussi montré que Lausanne et Genève se différenciaient significativement sur certains points (voir information no 95:045). À l'issue de ces travaux, le besoin s'est fait ressentir de quitter le terrain des seuls parcours scolaires pour aborder la manière dont les élèves, à l'intérieur de ces deux systèmes, vivent leur intégration scolaire et sociale. Des représentants des deux centres ont donc élaboré un projet consistant à interroger un groupe d'élèves migrants genevois et vaudois sur la façon dont ils ont vécu leur arrivée en Suisse. Les entretiens mettent en évidence que, dans l'ensemble, l'arrivée en Suisse et à l'école suisse a constitué pour ces élèves une expérience difficile en raison notamment de la diversité des ajustements qu'ils avaient à réaliser afin d'atteindre une intégration scolaire et sociale de qualité. Les élèves ont à faire face à quatre problèmes principaux: 1. parvenir à maîtriser le français dans un contexte d'immersion; 2. s'adapter à un nouveau cadre scolaire et social; 3. se mettre à niveau sur le plan des connaissances scolaires; 4. réélaborer un projet d'avenir. L'importance des problèmes varie selon les caractéristiques des élèves (leurs profils et leur bagage de connaissances scolaires), les conditions d'accueil et de scolarisation et selon les pratiques des enseignants eux-mêmes. Les chercheurs énumèrent quelques mesures qui pourraient faciliter l'intégration des élèves migrants (p. ex. aider l'élève à établir les liens entre sa langue maternelle et celle du pays d'accueil; mieux exploiter l'ensemble des ressources à disposition pour faire face aux problèmes de communication; faciliter chez l'élève le repérage des spécificités de l'école suisse, favoriser un changement de l'image de l'élève migrant), tout en soulignant que le problème fondamental se pose probablement au niveau de l'ouverture (déficiente) envers l'interculturel: les connaissances, les expériences que les élèves de provenance étrangère apportent avec eux ne sont pas valorisées ou perçues comme une richesse potentielle, mais plutôt considérées comme un poids dont il convient de se libérer le plus tôt et le plus complètement possible. (Source: www.sidos.ch)

Oester, K., Fiechter, U., & Kappus, E.-N. (2005). Schulen in der transnationalen Gesellschaft: Segregations- und Integrationsprozesse am Beispiel Bern West / L'école dans une société transnationale: processus d'intégration et de ségrégation. L'exemple de Berne-Ouest. Bern: Pädagogische Hochschule Bern, Zentrum für Forschung und Entwicklung. Ausgangspunkt der (ethnographischen) Forschung im multikulturellen Stadtteil Bern West war die Frage, wie Schulen im Alltag jenseits pädagogischer Interventionen mit den demografischen Veränderungen der letzten Jahre und Jahrzehnte umgehen. Die Untersuchung der Klientel dreier Schulen ergab, dass sich nicht nur auf Stadtebene, sondern auch innerhalb des Stadtteils Bern West selbst und zum Teil bis in einzelne Strassenzüge hinein eine starke sozialräumliche Segregation abzeichnet; so variiert der Ausländeranteil der untersuchten Schulen zwischen 76% und 36 %. Diese Form der sozialräumlichen Entmischung hat gravierende Auswirkungen auf die Quartierschulen, welche in der Schulforschung bisher noch viel zu wenig zur Kenntnis genommen worden sind: So bleiben in den Kategorien des internationalen Leistungsvergleichs (vgl. PISA) vor allem jene Schulen kompetitiv, welche sich an sozioökonomisch privilegierten Standorten befinden, während andere Schulen vor allem die Funktion der sozialen Eingliederung und Assimilation übernehmen. In der Folge kommt es zu einer sozialräumlichen Aufsplitterung der beiden Hauptfunktionen des Bildungssystems - dem akademischen, wettbewerbsorientierten Lernen einerseits und dem assimilativen, sozialen Lernen andererseits. Mit der Eingliederung der kulturell und sozial heterogenen Schülerschaft erfüllen die Schulen in Bern West zwar eine der zentralen Aufgaben jedes staatlichen Bildungssystems, oft geschieht dies jedoch zum Nachteil ihrer Wettbewerbs- und Innovationsfähigkeit. Eine mögliche Umsetzung der vorliegenden Untersuchungsergebnisse weist deshalb auf die Notwendigkeit hin, die Schulen in ihrem Bemühen, im multikulturellen Umfeld innovativ zu werden, konsequent zu unterstützen. Der Bericht schlägt abschliesssend in diese Richtung zielende Vorkehrungen auf fünf Ebenen vor: (1) Massnahmen gegen die sozialräumliche Segregation, etwa Eingriffe im Bereich der Quartierentwicklung; (2) Stärkung integrativer und innovativer Prozesse an Schulen; (3) verstärkte Ausbildung und Partizipation von Lehrpersonen mit Migrationshintergrund; (4) vermehrte Einführung integrativer und durchlässiger Schulmodelle; (5) Förderung der Sprachenvielfalt. (Source: CSRE)

30Ogay, T. (2000). De la compétence à la dynamique interculturelles: des théories de la communication interculturelle à l'épreuve d'un échange de jeunes entre Suisses romande et alémanique. Bern: Peter Lang.

Communiquer, entrer en relation avec l'Autre tout en conservant la richesse de sensibilités différentes, voilà un des grands enjeux de nos sociétés modernes. L'ouvrage propose, après une présentation détaillée de la communication interculturelle telle qu'elle a été développée aux États-Unis, une critique de ces théories et porte le débat sur la conception de la différence culturelle et du rapport à l'Autre. En se basant sur des études de cas portant sur l'expérience de jeunes Suisses romands effectuant un échange en Suisse alémanique, l'auteure présente la complexité de la dynamique interculturelle. Encore peu étudié, ce contexte interculturel se révèle particulièrement intéressant par la subtilité des différences culturelles en jeu ainsi que par l'inscription de la relation interpersonnelle dans une réalité sociopolitique impliquant une majorité (les Suisses alémaniques) et une minorité (les Suisses romands) au sein d'un même espace national. (Source: 4e de couverture)

Ogay, T. (2006). Ecoles de ville et écoles de campagne, une entrée pour parler des différences culturelles avec les enseignants. Premières analyses d'une recherche longitudinale auprès d'étudiants en formation initiale d'enseignants. In A. Akkari & N. Changkakoti & C. Perregaux (Eds.), Approches interculturelles dans la formation des enseignants: Impact, stratégies, pratiques et expériences (pp. 35-54). Neuchâtel: Revue HEP.

Percevoir les différences culturelles est une expérience quotidienne, notamment pour les enseignants, mais néanmoins troublante. En effet, alors que nous sommes prompts à relever l’enrichissement apporté par la diversité des cultures, l’idée de différence fait peur car elle menace à l’idée d’unité du genre humain. L’article examine le discours de trois futures enseignantes qui participent à une recherche longitudinale sur le sens de la différence culturelle auprès d’étudiants en formation initiale d’enseignants. En partant d’un même contraste entre écoles de ville et écoles de campagne formulé spontanément par ces trois répondantes, l’analyse montre la diversité de leurs approches des différences qu’elles perçoivent chez les élèves et leurs familles. (Source: texte lui-même)

Perez, S. (1996). L'éducation rurale à petits pas: étude comparative en Equateur. Paris: L'Harmattan. "L’éducation rurale à petits pas" retrace l’histoire de l’éducation préscolaire non formelle en Equateur. Le programme des centres préscolaires ruraux a été lancé par l’UNICEF et la Banque Centrale d’Equateur en 1980. La recherche s’est déroulée dans une province au sud de l’Equateur, l’Azuay, qui offre des possibilités d’étude comparative entre la Côte et la Sierra. La Côte est importatrice de main-d’oeuvre embauchée dans de grandes propriétés; elle se caractérise, dans notre étude, par des familles qui possèdent entre 2500 m2 et 20 hectares et qui cultivent le cacao. La Sierra, quant à elle, est exportatrice de main-d’oeuvre. Les hommes des Andes se voient dans l’obligation de migrer, car les lopins de terre (entre 250 et 500 m2) ne suffisent pas à subvenir aux besoins des familles. Il est très fréquent de rencontrer des femmes, chefs de famille, qui doivent affronter toutes les contraintes de la vie quotidienne. Nous sommes en présence de deux contextes socio-économiques distincts et il est intéressant de comparer les types de participation des acteurs locaux pour en comprendre les différences et les similitudes. Nous nous sommes particulièrement intéressés aux femmes, mères de familles qui désiraient une éducation pour leurs enfants en bas âge et aux promotrices de l’éducation du premier âge acteurs-relais qui s’occupent de centres et nous leur avons donné la parole. (Source: la 4è couverture de l'ouvrage; www.correodelsur.ch) Perregaux, C. (1994). Les enfants à deux voix: des effets du bilinguisme sur l'apprentissage de la lecture. Berne: Lang.

En psycholinguistique et en sociolinguistique notamment, la recherche actuelle souligne le rôle positif que peut jouer le bilinguisme, tant sur le développement cognitif que sur les représentations et les attitudes. Les habiletés métalinguistiques, par exemple, ont tendance à se développer plus précocement chez les enfants bilingues que chez les monolingues. Parallèlement, des travaux récents dans le domaine de l'apprentissage de la lecture notent le rôle incontournable de la composante métalinguistique pour l'entrée dans la langue écrite. L'intérêt est donc grand de procéder à une réflexion pluridisciplinaire afin de relever les atouts que peut représenter le bilinguisme pour les jeunes enfants qui apprennent à lire et à écrire. C'est dans cet esprit que la recherche décrite dans cet ouvrage compare les performances de 50 enfants monolingues et de 50 enfants bilingues prélecteurs et apprentis lecteurs. Il ne faut pas oublier enfin l'intérêt du champ interculturel présent dans cet ouvrage qui permet, tout à la fois, de favoriser l'actualisation des connaissances des élèves et de proposer une diversification didactique en fonction de l'hétérogénéité sociale, culturelle et linguistique des apprenants. (Source: www.peterlang.com)

Perregaux, C. (2002). (Auto)biographies langagières en formation et à l’école: pour une autre compréhension du rapport aux langues. Bulletin suisse de linguistique appliquée, 76, 81-94. Ausgehend von dem unbefriedigenden Tatbestand, dass im schulischen Kontext nach wie vor eine Ideologie der Einsprachigkeit herrscht, obwohl ein grosser Teil der Schüler in einem Einwanderungsland wie der Schweiz zwei oder mehrsprachig ist, hat die Autorin die Fruchtbarkeit der Arbeit mit (eigenen und tremden) Sprachbiografien erprobt. Vorgestellt wird zunächst ein im Rahmen der universitären Ausbildung in Erziehungswissenschaft durchgeführtes Projekt, wobei auch eine Liste von relevanten Aspekten und in Sprachbiografien häufig vorkommenden Themen geboten wird. Weiter geht es um Bemühungen, bereits mit (Grund-) Schülern am Thema Mehrsprachigkeit zu arbeiten. Die Autorin präsentiert hier das Projekt EOLE, dessen Ergebnisse in Form von Arbeitsmaterialien soeben erschienen sind sowie das europäische Projekt Evlang. (Source: article lui-même)

31Perregaux, C. (2005). Autobiographies croisées: la décentration libératrice d’une lectrice bilingue. Le français dans le monde, Recherches et Applications, 31-41. Au cours de ces dernières années, plusieurs facteurs ont accru la curiosité des chercheurs pour les (auto)biographies langagières: citons l’intérêt porté aux individus en tant que traces de l’expérience collective à la fois sociolinguistique et historique et de l’expérientiel, dans ce qu’il a de plus singulier chez chacun. La mobilité actuelle des populations, les migrations aux causes les plus diverses et les (re)compositions situationnelles et familiales ont donné à ce champ une extension manifeste. La recherche s’intéresse à cette population toujours plus nombreuse qui se trouve, tout au cours de son existence, à réélaborer son répertoire linguistique entraînant souvent par là même des reformulations de son répertoire culturel et identitaire. […] L’autobiographie que nous avons privilégiée ici nous conduira à suivre l’itinéraire de Marta, future institutrice en fin de formation initiale, qui cherche à comprendre comment se sont construits les malentendus qui l’ont amenée à ne pas aimer lire e français, sa seconde langue et langue scolaire en Suisse. (Source: article lui-même)

Perregaux, C., Changkakoti, N., Hutter, V., Gremion, M., & Lecomte Andrade, G. (2006). Quels changements la scolarisation de l’aîné-e peut-elle provoquer dans une famille migrante? L’impact de la migration sur les enfants, les jeunes et les relations entre générations. Cahier thématique du PNR 52, 8-13.

Cette recherche s’intéresse à une problématique encore peu étudiée jusqu’à présent, celle du rôle particulier que joue la scolarisation de l’aîné-e dans le processus d’acculturation (de réorganisation sociale, culturelle et familiale notamment) vécu par des familles migrantes. La question qui se pose est de savoir si la scolarisation déstabilise les conceptions parentales sur l’éducation (appelées aussi ethnothéories parentales – Bril, Dasen, Sabatier & Krewer, 1999) construites dans la société d’origine et confrontées aux ethnothéories scolaires représentantes des normes de la société d’accueil. Devant quels choix (ou quelles injonctions contraignantes de l’institution, médiatisées par les enseignant-e-s), la famille se trouve-t-elle? Quels changements cette confrontation, cette interférence avec d’autres pratiques éducatives déclenche-t-elle au niveau des profils et réseaux familiaux, qu’ils soient linguistiques, sociaux et culturels, en terme de reconstruction identitaire familiale façonnée à la fois par une nouvelle immersion dans l’ici et la prégnance de l’ailleurs? C’est à ces questions que ce texte va essayer de répondre, réponses certes encore partielles mais qui devraient permettre de tirer quelques premières conclusions (Source: résumé du texte même).

Py, B. (Ed.). (2000). Analyse conversationnelle et représentations sociales: unité et diversité de l'image du bilinguisme. Neuchâtel: Institut de linguistique de l'université de Neuchâtel. Cette recherche, qui a démarré en octobre 1997 et s'est terminée en 1999, avait pour but: a) d'établir un catalogue raisonné des représentations sociales du langage, du bilinguisme et de l'apprentissage des langues chez différents acteurs concernés par l'enseignement-apprentissage des langues, notamment des enseignants, en Suisse alémanique et en Suisse romande, au Val d'Aoste et dans la co-principauté d'Andorre; b) de contribuer à l'évolution théorique de la problématique des représentations sociales, en proposant une conception pragmatique et interactioniste du discours ainsi qu'une démarche méthodologique qualitative, d'inspiration ethnographique. Cette approche a fourni des outils descriptifs du discours permettant de mieux comprendre l'importance de celui-ci dans la constitution, la transmission et le changement des représentations sociales. Cette recherche s'est déroulée en réseau avec des collègues espagnols, italiens et français impliqués dans la même problématique. Des rencontres régulières (deux ou trois par année) ont permi de mettre en commun les données et les analyses, et d'enrichir ainsi à la fois le catalogue des représentations et les interprétations théoriques. Résultats Nous nous sommes efforcés de mettre en évidence le rôle du discours, en situation d'interaction plurilocuteurs, dans la verbalisation-élaboration des représentations sociales. Nous avons décrit les processus de contextualisation et de décontextualisation entre des "maximes" amenées par une série de déclencheurs verbaux et non-verbaux et le contexte expérientiel des interlocuteurs tel qu'il apparaît dans leur mise en mots. Nous avons pu montré la prédominance des contraintes de l'interaction et des règles d'enchaînement thématique sur la cohésion argumentative dans la verbalisation des représentations sociales. Ce dernier point ouvre la porte à une réflexion sur les liens entre les processus d'influence sociale et la dynamique des représentations, qui pourrait être cruciale dans l'explication du changement des représentations sociales. Méthode La démarche de recherche a consisté à réunir des personnes impliquées à différents niveaux par l'enseignement-apprentissage des langues (enseignants, formateurs, élèves, responsables politiques.), à mener un entretien avec elles, à transcrire les propos recueillis et à les analyser selon les pratiques de l'analyse conversationnelle et les orientations théoriques propres à l'étude de l'interaction. Les extraits d'entretien ont été saisis dans une banque de données permettant un accès thématique ou formel. Univers de référence: enseignants d'allemand et d'italien et formateurs (Suisse romande); enseignants de français et formateurs en Suisse alémanique, enseignants et formateurs au Val d'Aoste et à Andorre. Design: Une vingtaine d'entretiens ont été réalisés sur la base d'un guide d'entretien original, permettant d'éviter les suites question-réponse et de faire circuler la parole entre les interlocuteurs. (Source: www.sidos.ch)

Py, B., Matthey, M., & Gajo, L. (1999). L'école, les copains, la famille. Les apprentissages linguistiques des enfants de migrants dans une région de Suisse romande (Rapport de valorisation). Berne et Aarau: PNR 33 / CSRE.

32Le rapport traite des difficultés rencontrées lors de l'apprentissage du français par des enfants non francophones qui arrivent en cours de scolarité dans des communes de Suisse romande. Il analyse des procédés et méthodes, commente les résultats et propose des activités de valorisation. (Source: rapport lui-même)

Rastoldo, F., & Rey, F. (1993). Les filières après la classe d'accueil. Genève: Centre de recherches psychopédagogiques. Les classes d'accueil du Cycle d'orientation genevois ont été introduites en 1968. Elles sont destinées aux élèves, suisses ou étrangers, qui arrivent à Genève à l'âge de 12–15 ans sans savoir le français. Les élèves sont groupés dans des classes correspondant à leur âge: 7e, 8e, 9e. Les classes ont des effectifs limités à 10–12 élèves. La durée maximum de la fréquentation d'une telle classe est d'une année en principe; les élèves peuvent aussi être partiellement ou entièrement intégrés dans une classe ordinaire plus tôt, suivant leurs progrès en français. Le service des classes d'accueil a eu le constant souci de connaître la population des élèves fréquentant les classes d'accueil ainsi que leur orientation ultérieure. Dans les années 70 déjà une étude par classe sociale et par type d'orientation a été menée sur l'orientation des élèves de classe d'accueil après la scolarité obligatoire (cf. 78:011). Les informations disponibles étant anciennes et partielles, le besoin s'est fait sentir récemment de reprendre le sujet. Le rapport publié en 1993 se base sur les résultats d'une recherche exploratoire; celle-ci avait por objectif de répondre à deux questions: qui sont les élèves de classe d'accueil? que deviennent-ils, quand et dans quelles directions se font les réorientations? Les données analysées concernaient la volée des élèves entrés en classe d'accueil en 1988 (N = 243). Les élèves en classe d'accueil en 1988 étaient de 46 nationalités différentes (selon la géographie politique d'alors). Plus des deux tiers venaient de l'Europe du Sud, principalement du Portugal (47%) et d'Espagne (15%). La surreprésentation des Sud-Européens est aussi causé par le fait que tous les enfants migrants ne fréquentent pas l'école publique; si la quasi-totalité des enfants espagnols ou portugais s'y inscrivent, c'est moins de la moitié des enfants anglais ou allemands. On comptait dans la population observée plus de 20 langues maternelles différents. 72% des enfants provenaient de milieux ouvriers ou d'employés subalternes (contre un pourcentage de 34% au CO). Les élèves sont effectivement transférés dans les classes ordinaires après la classe d'accueil: 72% après une année ou moins, la quasi-totalité après deux ans. On retrouve ces enfants dans toutes les filières du CO. Après quatre ans, 22% fréquentaient une filière du niveau gymnasial, 27% une école du type général ou professionnel, et 22% sont en apprentissage. Pour les élèves issus des catégories socio-professionnelles moyennes ou supérieures, la probabilité globale de faire des études de type "gymnasial" est la même que pour les autres élèves du CO. (Source: www.sidos.ch)

Riegel, C., Tanner, S., & Oser, F. (2006). Möglichkeiten und Grenzen interkulturellen Lernens in der Schule. In J. Held (Ed.), Perspektiven der multikulturellen Gesellschaft. Beiträge der internationalen Tagung des Projekts " Internationales Lernen" (Vol. 49). Tübingen: Universität Tübingen.

Cet article rend compte d'une recherche en cours, intitulée "Prävention von Rechtsextremismus und ethnisierter Gewalt an Schweizer Schulen", projet financé dans le cadre du PNR 40+ "Rechtsextremismus - Ursachen und Gegenmassnahmen". Il s'agit d'une recherche-action dont l'objectif principal est de définir quelles peuvent être les mesures pédagogiques qui permettent de susciter une réflexion critique et une modification de schémas de pensée et d'action des élèves dans leur rapport à l'Autre. La recherche comporte plusieurs éléments: une exploration des attitudes et comportement auprès des élèves; une formation dispensée aux enseignants dans le domaine de la pédagogie interculturelle et antiraciste; le développement d'un programme d'enseignement mis en oeuvre par les enseignants dans les écoles; l'évaluation de l'intervention. (Source: résumé de Tania Ogay)

Rosenmund, M., Nef, R., Gerber, B., & Truniger, P. (1999). Volksschule und kulturelle Pluralisierung: Gemeindeschulbehörden als Mittler zwischen Immigrationsdynamik und Schulentwicklung. Zürich: Pestalozzianum Verlag. Le nombre croissant d’élèves de langue maternelle étrangère fait d’une certaine manière resurgir un vieux problème sous une nouvelle forme. Dès ses débuts, l’école publique s’était fixé, entre autres buts, celui d’apporter aux enfants d’origine différente une formation et une éducation basées sur un programme commun. Mais tandis que jadis, c’étaient les différences sociales qui faisaient l’hétérogénéité, aujourd’hui celle-ci est identifiée comme étant plutôt de type culturel. Dans cette recherche-ci, on s’est surtout penché sur la question de savoir comment les problèmes de la pluralité linguistique et culturelle à l’école sont traités au niveau local. Les résultats sont pour la plupart issus d’une enquête adressée aux représentants des autorités scolaires de 130 communes scolaires réparties sur huit cantons suisses (2 romands, 6 alémaniques). Il en est ressorti que le multilinguisme et la rencontre de différentes cultures font bel et bien partie de la réalité quotidienne de bon nombre d’écoles. Les représentants des autorités scolaires interrogés perçoivent cette réalité d’abord comme une charge supplémentaire pour les écoles et les enseignant-e-s, même s’ils ne lui attribuent de loin pas tous une connotation négative. Ils y perçoivent autant de chances que d’effets indésirables; il s’agit d’une situation de défi. Les autorités scolaires ont connaissance de ce défi notamment par les enseignants au travers de l’expression de leurs attentes et requêtes. Celles-ci sont devenues plus fréquentes, plus variées et plus difficilement conciliables que par le passé. Beaucoup de parents – et parfois également des enseignants – semblent considérer que la pluralité culturelle et linguistique des classes remet en question l’atteinte des objectifs du programme. Bien que les autorités ne partagent que très partiellement ce point de vue, elles ressentent le besoin ou l’obligation d'agir dans le cadre de leur marge de manoeuvre. Les mesures spéciales d’encouragement d’enfants présentant un handicap ou des dons particuliers apparaissent unanimement utiles et judicieuses, bien qu’elles risquent de se heurter ça et là aux limites imposées par les restrictions budgétaires. Une troisième voie, dont l’utilité est fréquemment évoquée, consiste à développer la collaboration au sein des écoles: les personnes interrogées voient dans une intensification de la collaboration entre enseignants et, par là, dans le développement d’activités pédagogiques interclasses, une réponse appropriée à ce nouveau défi. Sans contester la valeur de mesures spéciales

33d’encouragement, elles semblent donc placer certains espoirs dans un développement qualitatif des structures scolaires locales. Complémentairement à cette enquête auprès des autorités scolaires locales, quatre communes de Suisse alémanique ont été choisies pour des études de cas; ces études ont servi autant à approfondir certaines questions qu’à les illustrer sur l’arrière-fond de la réalité. Elles servent également à montrer comment d’autres conditions-cadre, p. ex. celles prescrites par les autorités cantonales, se répercutent sur les politiques communales relatives à l’hétérogénéité culturelle dans les écoles. Elles font aussi apparaître, entre autres, que le degré de professionnalisation des personnes responsables pour des mesures d’appui (leçons d’allemand pour enfants allophones, enseignement de langue et culture des pays d’origine, etc.) est un indicateur valable pour la manière dont est traité le problème de l’hétérogénéité. (Source: CSRE)

Rüesch, P. (1998). Spielt die Schule eine Rolle? Schulische Bedingungen ungleicher Bildungschancen von Immigrantenkindern - eine Mehrebenenanalyse. Bern: Peter Lang. L'égalité des chances devant l'école est l‘un des grands thèmes de discussion de ces dernières décennies. Si, dans les premières années où l‘on a commencé à en parler, les milieux touchés par l'échec scolaire étaient surtout perçus en fonction de leur appartenance socio-politique, l'accent s'est entre-temps déplacé vers une perspective ciblée sur les nationalités. La responsabilité des difficultés scolaires est le plus souvent attribuée à l'origine linguistique des élèves immigrés, au bagage scolaire déficitaire de leurs parents, au manque d'intérêt pour l'école dont témoigneraient soit ces derniers, soit les enfants eux-mêmes. L'école suisse est présentée comme faisant de son mieux (peut-être pas encore de façon optimale) et comme se percevant dans le rôle de la victime des problèmes causés par l'immigration. L'auteur de la thèse de doctorat présentée ici remet en cause un tel discours, jugé par trop apologétique. Sur la base de données relevées à l'occasion de la participation suisse au projet international «Reading Literacy» de l‘International Association for the Evaluation of Educational Achievement (cf. Information sur la recherche éducationnelle Nos 93:001, 96:069) – l'auteur y a joué un rôle important –, il a essayé de déterminer quel rôle l'école elle-même peut jouer en matière de succès scolaire de ses client-e-s. Les données utilisées pour l'analyse statistique secondaire concernent 2003 élèves ou 109 classes suisses alémaniques de troisième primaire. Méthodologiquement, il s'est agi de mettre en relation des facteurs d'un niveau micro (caractéristiques individuelles des apprenants) et ceux d'un niveau macro (caractéristiques du contexte d'apprentissage dans les différentes classes). Selon les résultats, même à statut socio-économique égal, les enfants d'immigrés démontrent des rendements inférieurs en lecture à ceux de leurs collègues suisses. Mais on ne peut pas expliquer le niveau de performances au-dessous de la moyenne des enfants immigrés (ni celui des enfants suisses provenant de couches sociales défavorisées) uniquement en se basant sur les caractéristiques individuelles ou familiales. L'école joue également un rôle: l'importance de la différence entre ces élèves et les «bons lecteurs» de la même classe dépend largement de facteurs propres à la classe elle-même et à la personne qui est responsable de l'enseignement. Les classes considérées dans cette recherche présentaient des différences significatives par rapport aux efforts qui y étaient déployés pour favoriser l'égalité des chances ou promouvoir les capacités de l‘ensemble des élèves. Un nombre élevé d'enfants allophones dans une classe ne fait pas systématiquement baisser les performances moyennes; par contre, un nombre élevé d'enfants provenant de couches sociales où le bagage scolaire est traditionnellement léger semblerait avoir un tel effet. Toutefois, l'auteur soutient que les particularités inhérentes à la composition d'une classe constituent non pas un facteur déterminant, mais un facteur de risque: ce qui en résulte dépend essentiellement du degré d'adéquation de l'action pédagogique à la situation donnée. (Source: CSRE)

Saada, E. H. (1999). Ecole primaire genevoise: bilinguisme précoce et contexte interculturel. Genève: Service de la recherche en éducation. Ce rapport examine la situation des enfants qui arrivent à l'école genevoise en pratiquant une langue autre que le français. Il montre que le groupe concerné par ce problème n'est pas marginal: le français, à Genève, n'est la langue exclusive de communication familiale que dans trois cas sur cinq (62%). Dans presque quarante pour-cent des familles genevoises, on parle d'autres langues, en plus ou au lieu du français. Pour l'année scolaire 1996/97, quasiment un quart des parents d'élèves (24%) ont indiqué parler en famille ou bien l'italien, l'espagnol ou le portugais, cette dernière étant quantitativement la plus importante: le tiers des familles non francophones parlent le portugais, 17% l'espagnol et 10% l'italien. Au cours des années 90, le nombre d'élèves provenant de l'ex-Yougoslavie est monté en flèche; en 1996/97 il égalait le nombre d'élèves d'origine italienne (aujourd'hui, il l'aura probablement dépassé). Résultats Les difficultés d'intégration scolaire rencontrées par les élèves allophones sont illustrées par les taux de redoublement. Le phénomène du redoublement des enfants allophones est à la fois inquiétant par son ampleur et par sa précocité: l'école genevoise commence à faire doubler les enfants en deuxième enfantine, et ensuite, le phénomène prend de plus en plus d'ampleur en 1P et 2P. Les données disponibles laissent supposer que les difficultés liées à la lecture, qui sont elles-mêmes liées au bilinguisme des enfants, comptent pour beaucoup dans la décision de faire redoubler un enfant. Dans ce contexte il convient de mentionner le fait que l'enseignement rénové du français a aggravé la situation des enfants allophones, la réforme ayant été conçue pour des élèves francophones dont les compétences en compréhension et production orales s'inscrivent dans des connaissances langagières antérieures dont les élèves allophones ne disposent en règle générale pas. Dans sa logique orientée vers l'assimilation des enfants d'origine étrangère, l'école continue à s'adresser essentiellement aux élèves francophones et à dispenser un enseignement monolingue dans un contexte plurilingue et multiculturel. Les propositions que l'auteur avance en vue d'une amélioration de la situation des élèves allophones à Genève touchent notamment à la formation de base et continue du corps enseignant, mais également aux programmes. Ainsi il se prononce pour l'intégration d'un enseignement précoce de la langue familiale en 1P. Il soutient toutefois que, afin d'éviter des surcharges aux élèves, une telle mesure présupposerait que l'on repense l'introduction de l'enseignement de l'allemand depuis la première primaire. (Source: www.sidos.ch)

34 Sanz, J. (1997). Die Schulsituation der portugiesischen Kinder im Kanton Aargau. Zürich: EDK/AG. Diese aargauische Untersuchung zur Schulsituation portugiesischer Schulkinder wurde dadurch ausgelöst, dass portugiesische Eltern in der Schweiz, die über die Schwierigkeiten ihrer Kinder in den schweizerischen Schulen besorgt waren, bei der offiziellen Vertretung ihres Herkunftslandes in der Schweiz vorsprachen; die portugiesische Botschaft wandte sich an die Schweizerische Konferenz der kantonalen Erziehungsdirektoren (EDK) mit der Bitte, die schulische Lage der portugiesischen Kinder in der Schweiz zu überprüfen; die EDK reichte das Anliegen an die Kantone weiter, und zwei davon, Waadt und Aargau, erklärten sich einverstanden, auf ihrem Kantonsgebiet eine Lageanalyse durchzuführen. Die Forscherin, welche die aargauische Situation untersucht hat, ist selber als Kind aus Spanien eingewandert und kennt somit einige der angesprochenen Probleme aus eigener Erfahrung. Die Angaben, auf die sich der Bericht zur Schulsituation portugiesischer Schulkinder im Aargau abstützt, stammen aus drei Quellen: (1) Daten der Schulstatistik; (2) schriftliche Befragung aller portugiesischen Schülerinnen und Schüler der letzten beiden Klassen der obligatorischen Schulzeit; (3) persönliche Gespräche mit Schülerinnen und Schülern, Eltern und Lehrpersonen. Die statistischen Daten sprechen eine deutliche Sprache: wenn auf der aargauischen Sekundarstufe I 9127 von 20'839 Schülerinnen und Schülern mit schweizerischer Staatsbürgerschaft (44%) den Schultyp besuchen, der den Weg ans Gymnasium ermöglicht, sind es laut den Statistiken von 1994 bei den portugiesischen Kindern 10 auf 188 (5,3%). (Zum Vergleich: Türkei: 50 auf 622 [8%]; Ex-Jugoslawien: 147 auf 1588 [9,3%], Griechenland: 10 auf 37 [27%], anderseits: Deutschland: 108 auf 210 [51,4%]). Die Fragebogenuntersuchung und die Gespräche (wie auch der eigene Erfahrungshintergrund) haben die Autorin zur Überzeugung geführt, Massnahmen zur Verbesserung der schulischen Lage der portugiesischen Kinder müssten vor allem einmal an der Schnittstelle Schule/Familie ansetzen. Sie erinnert daran, dass noch vor zehn Jahren die Schulpflicht in Portugal ganze vier Jahre betrug; entsprechend ihrem eigenen oft spärlichen schulischen Gepäck wissen portugiesische Eltern deshalb oft schlecht um die Bedeutung der schulischen Laufbahn ihrer Kinder. Als weiterer Faktor kommt hinzu, dass die Dauer des Aufenthalts in der Schweiz oft sehr ungewiss ist, was die Kinder natürlich nicht dazu motiviert, grosse Anstrengungen in die schweizerische Schule zu investieren. Über eine Verbesserung der Schule-Eltern-Kontakte hinaus empfiehlt die Autorin die Einführung von Kursen in heimatlicher Sprache und Kultur auch für portugiesische Kinder, die Stärkung oder Neuschaffung von Elternvereinigungen oder Massnahmen auf der Ebene der Lehrerfortbildung. (Source: CSRE)

Sapru, S. (1999). Parental practices and identity development of adolescents. A study of Indian families in Delhi and Geneva. Thèse de doctorat en sciences de l’éducation, Université de Genève.

Cette recherche examine la relation entre les pratiques éducatives parentales et le développement de l’identité des adolescents, en se fondant conjointement sur l’ethnographie, des comparaisons quantitatives et l’analyse détaillée de dix cas. Vingt familles indiennes à Delhi et vingt à Genève ont été interviewées. On observe plusieurs similarités dans les deux groupes de parents (p. ex. dans leurs objectifs, leurs valeurs et l’ouverture d’esprit) et d’adolescents (p. ex. dans leurs intérêts et attitudes). Néanmoins, à Genève les parents accordent plus d’importance à la culture indienne traditionnelle, et les scores des adolescents sur l’indice de spiritualité et le nombre de réponses idiocentriques dans « Qui Suis-je » sont plus élevés, tandis que leurs scores sur l’indice d’interdépendance le sont nettement moins. Les dix études de cas genevois montrent la corrélation entre les pratiques éducatives et les stratégies identitaires auxquelles recourent les adolescents pour concilier les valeurs culturelles de la maison et celles de l’école. (Source: extraits tirés de la thèse)

Saudan, V. (1997). "Après l'échange, c'est pas la même chose". Quelques résultats d'une recherche PNR33 sur le rôle des échanges dans l'enseignement du français L2 en Suisse alémanique. Babylonia, 3, 41-46.

Compte-rendu d'une recherche du PNR 33 qui a étudié notamment la question de l'articulation entre les apprentissages scolaire et extra-scolaire du français L2 en Suisse alémanique.

Saudan, V., Perregaux, C., Mettler, M., Deschoux, C.-A., Sauer, E., & Ladner, E. (2005). Lernen durch die Sprachenvielfalt / Apprendre par et pour la diversité culturelle. Berne: CDIP. Imprégné du célèbre propos de Goethe, « celui qui ne connaît pas de langues étrangères ne sait rien de sa propre langue », le Centre européen des langues vivantes (CELV) de Graz a lancé le projet international JALING, dans le but d’analyser les possibilités d’introduire l’éveil aux langues dans le curriculum courant de l’école. Les chercheurs associés au projet en Suisse ont initiés, observé et mis en discussion la pratique d’activités d’éveil aux langues dans trente-quatre classes allant du préscolaire à la fin du primaire dans toutes les régions linguistiques. Cette démarche ne constitue de ce fait pas une recherche de très large envergure impliquant des analyses transversales sur une longue durée, mais plutôt une expérimentation pilote devant ouvrir des perspectives et identifier les problèmes concrets à résoudre. (Source: avant-propos du rapport)

Schuler, P. (2002). Integrierter Fachbereich «Kurse in heimatlicher Sprache und Kultur im Oberstufenschulhaus Limmat A» in der Stadt Zürich. Zürich: Universität Zürich, Pädagogisches Institut, Forschungsbereich Schulqualität und Schulentwicklung. In der Absicht, Kinder aus anderen Sprach- und Kulturräumen besser in die schweizerische Schule zu integrieren, werden im Kanton Zürich die sogenannten Kurse für heimatliche Sprache und Kultur (HSK) angeboten, die in der Regel 2 bis 3 Wochenstunden ausmachen, ausserhalb des regulären Unterrichts angesiedelt sind und zum fakultativen Bereich gehören.

35Diese Kurse verfolgen, neben den in ihrem Namen bereits sichtbar werdenden Absichten, auch Ziele wie Prävention von Fremdenfeindlichkeit, Förderung des interkulturellen Austauschs oder Förderung der sozialen und kulturellen Identität der Jugendlichen. Im Rahmen der Versuche mit abteilungsübergreifendem Unterricht an der Volksschule (AVO; vgl. Information 89:072) wurde auf Initiative der Lehrerschaft in einer Stadtzürcher Sekundarschule, die in einem Industriequartier mit vielen Jugendlichen ausländischer Herkunft liegt (ca. 80%), der Versuch unternommen, diesen Zusatzunterricht für alle Schülerinnen und Schüler obligatorisch zu erklären, also auch für die Jungen und Mädchen schweizerischer Abkunft, und ihn in den regulären Unterricht zu integrieren. Die AVO-Versuche sind im Jahr 2001 zu Ende gegangen, und mit ihnen kam nach 12 Versuchsjahren auch das Ende der integrierten HSK-Kurse; ihr Besuch ist nun im Schulhaus Limmat A wieder fakultativ wie andernorts auch. Immerhin fand man es trotzdem sinnvoll, eine Evaluation des Experiments vornehmen zu lassen, und beauftragte damit den Forschungsbereich Schulqualität und Schulentwicklung (FS&S) des Pädagogischen Instituts der Universität Zürich. Der Schlussbericht basiert auf Interviews mit einer (relativ geringen) Stichprobe von Lehrerinnen und Lehrern (ausländischen HSK-Lehrpersonen wie regulären schweizerischen Lehrkräften), Schülerinnen und Schülern, Eltern, Behördemitgliedern und einem Vertreter der Gruppe, die das Projekt begleitet hatte. Die Auswertung der Gespräche zeigt eine einhellig positive Wertung des Versuchs und seiner Ergebnisse; viele Interviewte (und unter ihnen vor allem Eltern sowie Schülerinnen und Schüler) stellen die Frage, weshalb das Projekt denn aufgegeben wurde. Das letzte Kapitel des Berichts sucht die konzeptuellen Schwächen und die Mängel in den Rahmenbedingungen aufzuzeigen, die das Ende erklären helfen könnten. Der entscheidende Faktor war vermutlich das kontinuierliche Abbröckeln des Engagements für das Projekt, was nicht zuletzt mit der Personalfluktuation zu tun hatte. Dass sich von Jahr zu Jahr weniger Personen voll mit dem Projekt identifizierten, hatte zur Folge, dass strukturelle Mängel nicht mehr angegangen wurden - und damit war die Abwärtsspirale in Gang gesetzt. Nichtsdestoweniger war die Akzeptanz aller Beteiligten (Eltern, Schüler, Lehrer und Behörden) für das Projekt am Ende des Versuchs ebenso einhellig befürwortend wie zu Anfang - der Evaluationsbericht böte also durchaus die Chance, von vorn zu beginnen und diesmal gewisse Irrtümer zu vermeiden. (Source: www.sidos.ch)

Sciucchetti, G.-C. (1994). Multikulturelle Führungskräfteentwicklung on the job. Dissertation, Hochschule St. Gallen. Eine der Haupttendenzen der gegenwärtigen Entwicklungen im Wirtschaftssektor ist zweifellos die Globalisierung der Märkte. Ein Unternehmen, das mit Erfolg im Ausland tätig werden will, wird nicht auf Kenntnisse über das entsprechende Land und seine Kultur verzichten können. Interkulturelle Kompetenz wird für das Management von Firmen demzufolge immer wichtiger. Der Autor der hier vorgestellten St. Galler Dissertation interessierte sich für die Frage, welche Methoden sich besonders eignen für die Ausbildung von Führungskräften in multikultureller Perspektive. Das Schwergewicht legte er auf Methoden der Ausbildung on the job. Als multikulturell tätig gilt in dieser Arbeit eine Führungskraft, die in verschiedenen Kulturkreisen gearbeitet hat; mit "Führungskräften" ist das obere Kader gemeint. Schwieriger ist die Definition des Begriffs "Kultur"; der Autor hat hier bewusst auf eine Einschränkung dessen verzichtet, was als multikulturell zu gelten hat. Auf der Grundlage theoretischer Erwägungen, einer umfangreichen Literaturanalyse und einer Reihe von Interviews mit Experten (15 Vertreter von schweizerischen Grossbetrieben und 4 in diesem Bereich tätige Berater) hat der Autor ein ganzheitliches Konzept für die Entwicklung multikulturell tätiger Führungskräfte entwickelt. Er insistiert auf der Notwendigkeit, jedes Ausbildungsprogramm auf der Basis klar definierter Unternehmensziele masszuschneidern und das Konzept in die Unternehmensstrategie zu integrieren. Die Erfahrungen zeigen, dass das Schwergewicht auf Lernen in der realen Situation gelegt werden muss; "Trockenschwimmen" im Sinne von dozierter Einarbeitung in eine fremde Kultur funktioniert nicht. Dies schliesst eine sorgfältige Vorbereitung des Auslandengagements natürlich keineswegs aus. Die grössten Probleme stellen sich im Bereich dessen, was man als "persönliche Kultur" bezeichnen kann. Die Person, die sich in die Fremde begibt, um sich eine multikulturelle Perspektive anzueignen, muss eine Entwurzelung und den Verlust des gewohnten Beziehungsnetzes bewältigen können; die Lernprozesse werden von Misserfolgserlebnissen begleitet sein, von denen man sich nicht entmutigen lassen darf. Nicht alle benötigten Fähigkeiten können durch jedermann erworben werden; dies ist bereits bei der Selektion von Personen zu berücksichtigen, die für eine derartige Ausbildung vorgesehen sind. Weitere Probleme sind im Bereich der Lebenspartner oder Familien der Betreffenden zu orten, und auch Massnahmen zur Reintegration multikulturell trainierter Führungskräfte gilt es vorzusehen. (Source: CSRE)

Stieger, S. (2003). Ich würde mich nicht als Ausländer bezeichnen." Migrantinnen und Migranten in der Berufsausbildung. Thèse de doctorat, Université de Zürich. Jugendliche Migrantinnen und Migranten besuchen überdurchschnittlich häufig eine Anlehre. Die ein- oder zweijährige Anlehre wurde 1978 für lernbehinderte Jugendliche eingeführt und im Rahmen des neuen Berufsbildungsgesetzes 2000 in eine zweijährige "berufspraktische Ausbildung" mit einem eidgenössisch anerkannten Abschluss umgewandelt. Das Erscheinungsbild von jugendlichen Migrantinnen und Migranten gleicht jenem lernbehinderter Jugendlicher: Sprachverständnis und Sprachproduktion sind eingeschränkt. Dadurch ist die Teilnahme am Regelunterricht erschwert. Die eingeschränkten Sprachkompetenzen von jugendlichen Migrantinnen und Migranten haben aber nicht die gleichen Ursachen wie jene lernbehinderter Jugendlicher. Welche besonderen Probleme (oder Ressourcen) von jugendlichen Migrantinnen und Migranten erklären also deren Benutzung (oder Wahl) der Berufsbildungsform der Anlehre? Bisherige Erklärungen für das Schulversagen von Migrantinnen und Migranten gründen hauptsächlich auf Analysen statistischer Daten. Andere Erklärungen gehen von der Einstellung der Familien der Schulversager aus. In dieser Untersuchung sollen die jugendlichen Migrantinnen und Migranten, die eine Anlehre besuchen, selber zu Wort kommen. Weil zudem interessiert, aufgrund welcher Kriterien jugendliche Migrantinnen und Migranten in eine Anlehre zugelassen werden, werden auch zuweisende Personen befragt. Der Leitfaden für die Interviews wird unter Einbezug adoleszenz-, migrations- und geschlechtertheoretischer Ansätze aufgebaut. Um spezifische Charakteristika der jugendlichen Migrantinnen und Migranten, welche eine Anlehre besuchen, zu erfassen, wird die Untersuchung vergleichend angelegt. Es werden drei Untersuchungsgruppen gebildet, die sich im gleichen sozialen Feld in unterschiedlichen Positionen befinden: a) adoleszente Migrantinnen und Migranten in der Anlehre, b) lernbehinderte Jugendliche in der Anlehre,

36c) adoleszente Migrantinnen und Migranten in der Lehre. Die Untersuchung im Rahmen des NFP 43 ("Bildung und Beschäftigung") versteht sich als ethnologische, insofern "andere", "fremde" Deutungen einer bestimmten sozialen Situation dargestellt und vergleichend zu verstehen versucht werden. Spezifisch ethnologisch an dieser Untersuchung ist auch der qualitative, hypothesengenerierende Zugang (vgl. auch "grounded theory" von Strauss & Glaser) zum Thema. Vor dem Hintergrund bestehender quantitativ erhobener Ergebnisse (Bildungsstatistik) können mittels des qualitativen Zugangs Erfahrungen, die hinter dem herkömmlichen Begriffsapparat der Sozialwissenschaften stehen, gezeigt werden. Möglichkeitsräume des Handelns sollen im Rahmen von Ein- und Ausschlusspraktiken des Berufsbildungssystems erfasst werden. Ergebnisse Das wichtigste Ergebnis einer qualitativen, gegenstandsbezogenen Untersuchung ist die intersubjektiv nachvollziehbare, transparente Ergebnisaufbereitung, welche in der Dissertation nachzulesen ist. Weil die verstehende Rekonstruktion der Daten hier nicht geleistet werden kann, werden daraus generierte Hypothesen dargestellt. - Die Berufsausbildung adoleszenter Migrantinnen und Migranten ist strukturell behindert. - Bezüglich Alter, Herkunft und Aufenthaltsdauer in der Schweiz vergleichbar klassifizierte adoleszente Migrantinnen und Migranten entwickeln unterschiedliche Sichtweisen und Strategien in der Berufsausbildung. Es werden erfolgreiche und erfolglose Sichtweisen und Strategien entwickelt. - Alle adoleszenten Migrantinnen und Migranten verbinden ihre Sichtweisen und Strategien mit Vorstellungen des Herkunfts- und des Ankunftslandes. Es bestehen für den Erfolg in der Berufsausbildung relevante Kontraste zwischen den Verhältnissen, die zwischen der Herkunfts- und Ankunftsgesellschaft konstruiert werden. - Bedingung für die Entwicklung erfolgreicher Sichtweisen und Strategien ist der Zugang der adoleszenten Migrantinnen und Migranten zu bestimmten Ressourcen. - Die Sichtweisen und Strategien der migrierten Anlehrlinge und der Schweizer Anlehrlinge unterscheiden sich. - Wenn die Sichtweisen der erfolgreichen Migrantinnen und Migranten bestehenden Argumenten des öffentlichen Diskurses und erwachsener Bezugspersonen (Lehrmeisterinnen, Lehrmeistern und Lehrpersonen) im Berufsausbildungssystem gegenübergestellt werden, zeigen sich Unterschiede. Die Analyse dieser Unterschiede verweist auf Fördermöglichkeiten der adoleszenten Migrantinnen und Migranten in der Berufsausbildung. (Source: www.sidos.ch)

Streckeisen, U. (1994). La mobilité estudiantine: l’avis des experts. Une étude exploratoire menée auprès des responsables de la mobilité au sein des hautes écoles suisses. Berne: OFS. Le présent rapport se veut à la fois une contribution aux débats suscités par la mise en oeuvre, dans le cadre de la politique universitaire, de l'encouragement de la mobilité et une étape exploratoire sur le chemin préparant une étude plus vaste sur la mobilité. Il s'agit donc d'une part d'un projet autonome de recherche d'accompagnement et, d'autre part, d'un travail destiné à être complété par les résultats d'une étude pilote, actuellement en cours auprès de certains étudiants, et qui servira à l'élaboration d'une enquête sur la mobilité que l'OFES, l'OFS et la CUS ont l'intention de mener en 1994/95 auprès d'un échantillon plus large d'étudiants. Ce rapport concerne la mobilité estudiantine organisée qui a été rendue possible par le programme suisse d'encouragement de la mobilité et par la participation de notre pays au programme Erasmus. Les résultats présentés dans ces pages ont été obtenus au cours d'entretiens non directifs avec les responsables de la mobilité des hautes écoles de Suisse. (Source: texte lui-même)

Streckeisen, U. (1995). Mobilité interuniversitaire, déroulement des études et biographie estudiantine. Etude qualitative meneé auprès d'étudiants d'échange immatriculés dans les hautes écoles suisses. Berne: OFS. Cette étude fait suite au travail intitulé "La mobilité estudiantine: l'avis des experts" et prépare une vaste enquête sur la mobilité menée auprès des étudiants, enquête qui a démarré depuis l'achèvement du présent rapport. Ce rapport rend compte d'entretiens non directifs que nous avons conduits avec des étudiants immatriculés dans des universités de Suisse et qui étaient partis en séjour d'échange dans une autre université, soit ailleurs en Suisse, soit à l'étranger. Les interviewés ont exprimé leurs motivations, raconté leurs expériences et donné leurs évaluations. La population interrogée comprend 32 étudiants. (Source: texte lui-même)

Streckeisen, U. (1998). La mobilité des étudiants CH-Unimobil et des étudiants Erasmus suisses. Une étude des motifs et des expériences. In U. Streckeisen & M. Diem (Eds.), La mobilité universitaire: le point de vue des étudiants (pp. 11-66). Berne: OFS.

La mobilité estudiantine dans le cadre du programme suisse CH-Unimobil - qui a pris fin 1995 - et du programme Erasmus a permis aux participants de se sentir mieux dans leurs études et d'apprécier de manière plus critique leur université d'origine. Le degré de reconnaissance intégrale des prestations fournies au cours du séjour d'études varie entre 64 et 90%. Les frais supplémentaires occasionnés par les séjours d'études n'ont été que partiellement couverts par les bourses de "mobilité". Tels sont les principaux résultats d'une enquête exhaustive menée auprès des étudiants CH-Unimobil et des étudiants suisses Erasmus. Les étudiants CH-Unimobil et Erasmus ne sont pas les seuls étudiants "mobiles". Selon une enquête représentative réalisée auprès des étudiants de hautes écoles suisses, 42% des personnes interrogées ayant effectué un séjour d'études l'ont fait dans le cadre du CH-Unimobil ou le programme Erasmus, 15% dans celui d'un autre programme d'échange et 43% sont partis en organisant eux-mêmes leur séjour. Parmi ces derniers, les Suisses alémaniques sont proportionnellement plus nombreux que les Romands. La présente publication est la dernière d'une série d'études publiées dans le cadre de la recherche d'accompagnement sur le programme suisse d'encouragement à la mobilité et sur la participation suisse au programme européen Erasmus. Elle examine et résume les motifs et les expériences des étudiants CH-Unimobil et Erasmus, tout en enquêtant sur les conditions qui facilitent ou entravent la mobilité estudiantine. (Source: résumé OFS)

37 Streckeisen, U., Franzen, A., & Diem, M. (2002). "Université suisse": combien de cultures? La problématique des échanges scientifiques entre professeurs d'universités dans le contexte des relations Suisse alémanique - Suisse romande. Berne: OFS. On compte que 59% des professeurs enseignant dans les hautes écoles universitaires de la Suisse alémanique ont passé leur enfance dans la même région linguistique du pays. Pour la Suisse romande, la proportion correspondante n’est que de 49%. La présente étude constate que le corps professoral des universités romandes est plus hétérogène et multiculturel que celui des universités alémaniques. Par ailleurs, les «étrangers» titulaires d’une chaire en Suisse romande sont très souvent des Alémaniques. La barrière linguistique freine la communication entre professeurs alémaniques d’une part et romands d’autre part. Leurs échanges scientifiques s’établissent plus facilement avec des régions étrangères de même langue qu’avec une autre région linguistique de la Suisse, surtout pour la collaboration en matière de recherche. Mais le facteur d’identité nationale fait que cette barrière agit moins à l’intérieur du territoire helvétique qu’à l’égard de l’étranger: un professeur romand travaille plus volontiers avec la France qu’avec la Suisse alémanique, mais préfèrera communiquer avec celle-ci plutôt qu’avec l’Allemagne ou l’Autriche. Un professeur alémanique se tourne vers l’Allemagne plutôt que vers la Suisse romande, mais aura plus de contacts avec des collègues romands qu’avec le reste des territoires francophones. L’espace anglophone revêt une importance relativement considérable: le problème de la langue ne semble pas faire obstacle à l’établissement de contacts avec des universitaires de cette zone. Quels facteurs agissent sur la probabilité que des professeurs en Suisse communiquent avec leurs collègues de l’autre région linguistique (qu’il s’agisse de contacts généraux entre scientifiques, de mobilité des enseignants ou de coopération scientifique proprement dite)? On en dénombre quatre. La probabilité est plus élevée lorsque la personne en question a des relations personnelles avec l’autre région – par exemple si sa langue maternelle est celle de cette région, si elle y a passé son enfance ou y a fait ses études. Cette influence biographique et linguistique est un peu plus faible dans le cas de la coopération scientifique, où elle est remplacée par celle des spécificités helvétiques de la recherche. Un deuxième facteur est celui de la publication dans l’autre langue nationale: les professeurs romands qui publient aussi en allemand – et inversement – ont davantage d’échanges par delà la frontière linguistique. Troisièmement, ces échanges sont également plus probables quand la personne interrogée exerce une activité de politique scientifique ou fait partie d’instances universitaires. Et quatrièmement, la probabilité en question diminue avec l’âge. Ces résultats indiquent ainsi que les échanges scientifiques dépendent en grande partie de facteurs extra-scientifiques, essentiellement liés à la «biographie linguistique» des professeurs. La base de cette étude est une enquête écrite effectuée au cours de l’hiver 1997/98 auprès des professeurs des hautes écoles universitaires de toute la Suisse (N = 1283). Ce questionnaire a été rempli par l’ensemble du corps professoral (catégories SIUS I et II). Les professeurs de l’Université de Suisse italienne n’ont pas été pris en considération dans l’analyse en raison de leur trop petit nombre. Cette enquête faisait partie du projet «Fachkultur und Sprachregion» réalisé à l’Institut de sociologie de l’Université de Berne (direction Ursula Streckeisen) dans le cadre du programme prioritaire «Demain la Suisse» du Fonds national suisse de la recherche scientifique. (Source: résumé OFS)

Sturny-Bossart, G. (1996). Classes de développement: un enfant sur deux a un passeport étranger. Pédagogie spécialisée, 3, 25-30. La croissance supérieure à la moyenne des effectifs des classes de développement est-elle uniquement une conséquence de l’afflux d’enfants étrangers en Suisse? Praticiens de l’école et politiciens de la formation s’interrogent suite à l’analyse des nouveaux chiffres de la fréquentation des classes de développement et des écoles spéciales subventionnées par l’Assurance-Invalidité (AI). Il s’agit en particulier des aspects suivants: - Combien d’enfants ayant un passeport étranger sont scolarisés en classes de développement et dans les écoles subventionnées par l’AI? - Quelle est la nationalité de ces enfants? - Quelle a été l’évolution au cours des dix dernières années de la proportion d’élèves étrangers dans les classes de développement et les écoles AI? L’Office Fédéral de la Statistique (OFS) nous a fourni les données brutes pour notre estimation. La section statistique scolaire a ventilé les chiffres globaux de la rubrique « programme d’enseignement spécial » qu’elle utilise dans les publications officielles, au moyen d’un schéma de classification établi par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC). Il est par conséquent possible de procéder à des énoncés nuancés. (Source: article lui-même)

Wolter, S. C. (2003). Sibling Rivalry: A six Country Comparison. Bonn: Forschungsinstitut zur Zukunft der Arbeit. In this paper we analyse with the PISA data on literacy achievement of fifteen-year-old pupils in six member countries of the OECD, whether the fact of having many siblings affects the individual educational outcome. The hypothesis that we test is whether parents’ resources matter for educational outcome. If they do and parents are constraint in their budgets, siblings will rival for the limited parental resources and thereby negatively affect educational outcome. The hypothesis is tested by regressing the literacy achievement on the number of siblings within a family and also by regressing directly forms of parental resources on the family size. We find significant family size effects in all six countries analysed but we also find significant differences in the effects between countries. Although sibling rivalry is relevant in all countries, it seems that some countries can compensate better than others and thereby achieve higher equity in the educational system. (Source: http://ideas.repec.org/p/iza/izadps/dp734.html)

Zanovello-Müller, M. (1998). L'apprendimento del tedesco in emigrazione: atteggiamenti linguistici di persone italiane in Svizzera. Bern: Peter Lang.

38 Questo libro si occupa dei diversi aspetti dell'apprendimento linguistico in emigrazione. L'interesse per l'argomento deriva da una lunga esperienza nell'insegnamento del tedesco a persone emigrate e lo studio si prefigge di dare risposte alle seguenti domande. Quali sono le caratteristiche delle varietà tedesche di persone emigrate? Perché la frequentazione di corsi di tedesco non produce una competenza linguistica equiparabile all'impegno profuso? Esistono forse motivazioni non del tutto consce che ostacolano l'apprendimento della lingua locale? Non volendosi limitare alla esclusiva considerazione di motivi sociologici, la problematica è stata esaminata anche sotto un'ottica sociopsicologica. A tale scopo si è svolta un'indagine sugli atteggiamenti linguistici mediante una versione della tecnica matched guise. Come nuovo aspetto i risultati evidenziano un'interessante connessione tra il Fremdarbeiterdeutsch di stampo svizzero e l'identità di gruppo delle persone che lo parlano. Si cerca infine di rendere utili i vari risultati per la pratica dell'insegnamento a persone con una modesta formazione scolastica, delineando approcci e metodi che favoriscono l'apprendimento del tedesco in un contesto scolastico. Tesi di dottorato del 1995/96. (Source: www.peterlang.com)

Zittoun, T., & Cesari-Lusso, V. (1998). Bagage culturel et gestion des défis identitaires. Cahiers de psychologie de Neuchâtel, 34, 17-32. La question de la gestion de la diversité des appartenances culturelles pour une personne est souvent envisagée au niveau des enjeux identitaires. Le problème de l’élaboration et du maintien d’une identité personnelle cohérente malgré des insertions socio-culturelles diverses devient alors saillant- en particulier lorsque la personne est membre d’une minorité culturelle dans un groupe plus large. La notion « d’appartenance » peut toutefois être décortiquée: pour une personne, être de telle culture, c’est être lié à d’autres porteurs de sa culture, nourrir un sentiment de destin commun, mais aussi avoir des connaissances spécifiques à ce groupe – utiliser certains outils symboliques, d’une certaine manière. On peut alors se demander dans quelle mesure une personne qui doit devenir compétente dans plusieurs systèmes de codes culturels peut précisément se servir des instruments symboliques spécifiques à « sa » minorité pour gérer la confrontation à l’altérité. Un « bagage » culturel offre-t-il des manières de penser et de gérer les défis identitaires hors des groupes où il est transmis? C’est sur la base de cette question que nous avons essayé de relire deux situations étudiées jusque là isolément: la situation des jeunes italiens en Suisse et celle de jeunes enfants juifs à Rome. Nous avons construits un cadre théorique qui nous permette d’appréhender cette question de l’ « utilisation des connaissances culturelles ». Nous montrons ensuite comment s’effectue une telle élaboration des défis identitaires dans ces deux situations. Enfin, nous montrerons que cette utilisation est notamment déterminée par les modalités de la transmission culturelle. (Source: article lui-même)