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Après une enfance difficile, Sylvia Rivera est mise à laporte par sa grand-mère et livrée à elle-même à l’âgede 10 ans seulement.
Au sujet de Stonewall, elle dira à plusieurs reprises lors d’inter-views «Nous étions en ligne de front (…) nous n’avions rien àperdre ». Elle prend également part aux tous premiers mou-vements post Stonewall avec le Gay Liberation Front et le GayActivists Alliance, même si ces organisations se détournent peuà peu de Sylvia Rivera qu’elles considèrent comme une fau-teuse de troubles, trop bruyante et virulente.
C’est aussi à cette époque qu’elle devient la porte-voix des per-sonnes marginalisées et exclues du mouvement de libérationgay : les femmes lesbiennes et bisexuelles, les personnes trans-genres et non-binaires, les sans-abri, les personnes racisées...
Times Square
Elle trouve alorsrefuge auprèsd’un groupe dedrag queens et defemmes transgenreset devient quelquesannées plus tardtravailleuse du sexedans le quartier deTimes Square à NewYork. C’est là qu’ellerencontre sa sœurde lutte : Marsha P.Johnson.
Militante infatigable, radicale, déterminée à briser le cerclede la précarité, de la violence policière et des discrimina-
tions dont sont victimes beaucoup de femmes transgenres,elle fait partie des premières personnes à répliquer contrela police lors des émeutes de Stonewall. Elle est une des
plus actives lors de cette nuit du 28 juin1969 qui changera pour toujours l’his-
toire du mouvement LGBT+.
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Au sujet de Stonewall, elle dira à plusieurs reprises lors d’inter-views «Nous étions en ligne de front (…) nous n’avions rien àperdre ». Elle prend également part aux tous premiers mou-vements post Stonewall avec le Gay Liberation Front et le GayActivists Alliance, même si ces organisations se détournent peuà peu de Sylvia Rivera qu’elles considèrent comme une fau-teuse de troubles, trop bruyante et virulente.
C’est aussi à cette époque qu’elle devient la porte-voix des per-sonnes marginalisées et exclues du mouvement de libérationgay : les femmes lesbiennes et bisexuelles, les personnes trans-genres et non-binaires, les sans-abri, les personnes racisées...
Times Square
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Marsha P. Johnson
En 1970, avec Marsha P. John-son, elle crée le STAR (StreetTransvestite – aujourd’huiTransgender – ActionRevolutionaries) et offreun toit, de la nourritureet des vêtements auxpersonnes transgenreset queer sans abri.À cette époque, elleintègre égalementles Young Lords,un groupe natio-naliste d’extrêmegauche portori-cain, pro-gay, etproche des BlackPanthers.
Lassée de l’absence de soutien des gays face aux violencessubies par les personnes transgenres, elle prend la parole en1973 sur scène lors d’un rassemblement gay au WashingtonSquare Park et a ces mots poignants : « J’ai été frappée, j’ai eule nez cassé, j’ai été jetée en prison, j’ai perdu mon travail, j’aiperdu mon appartement pour la libération gay… et c’est commeça que vous me traitez ? » tout en terminant son discours d’un«Gay power ! ».
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"We have to be visible.We should not be ashamedof who we are."
Marsha P. Johnson
subies par les personnes transgenres, elle prend la parole en1973 sur scène lors d’un rassemblement gay au WashingtonSquare Park et a ces mots poignants : « J’ai été frappée, j’ai eule nez cassé, j’ai été jetée en prison, j’ai perdu mon travail, j’aiperdu mon appartement pour la libération gay… et c’est commeça que vous me traitez ? » tout en terminant son discours d’un
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"Je me souviens quandquelqu’un a lancé un cock-tail Molotov, j’ai pensé, MonDieu, la révolution est ici. Larévolution est enfin là!"
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Arrêtée et empri-sonnée à plusieursreprises par la police,elle est, selon plu-sieurs activistes, cellequi aura permis laprésence du « T »dans le sigle « LGBT» et de montrer lemanque d’inclusivitéde la communauté.
Après quelquesannées loin desgroupes militantset une vie marquéepar la précarité, ladrogue et la dépres-sion, elle continuedurant les dernièresannées de sa vie àporter et diffuser lesmessages qui l’onttoujours animée : ceux dela liberté de vivre en étantsoi-même.
Une organisation porte aujourd’hui son nom, le Sylvia RiveraLaw Project, qui, selon son site web, vise « à garantir à toutepersonne la liberté de choisir son identité et son expression degenre, sans distinction de revenu ou de race, et sans subir deharcèlement, de discrimination ou de violence ».
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Arrêtée et empri-sonnée à plusieursreprises par la police,elle est, selon plu-sieurs activistes, cellequi aura permis laprésence du « T »dans le sigle « LGBT» et de montrer lemanque d’inclusivitéde la communauté.
Après quelquesannées loin desgroupes militantset une vie marquéepar la précarité, ladrogue et la dépres-sion, elle continuedurant les dernièresannées de sa vie àporter et diffuser lesmessages qui l’onttoujours animée : ceux dela liberté de vivre en étantsoi-même.
Une organisation porte aujourd’hui son nom, le Sylvia RiveraLaw Project, qui, selon son site web, vise « à garantir à toutepersonne la liberté de choisir son identité et son expression degenre, sans distinction de revenu ou de race, et sans subir deharcèlement, de discrimination ou de violence ».
"Cinema can fillin the empty spacesof your life andyour loneliness."
Autres pages de collages en cours de réalisation :
Pedro Almodovar
"I am black and I am gay.I cannot separate thetwo into secondary orprimary struggles."
Simon Nkoli
Armistead Maupin
"If you want to know whothe oppressed minorities inAmerica are, simply look atwho gets their own shelf inthe bookstore."
Alan Turing
"Sometimes it is the peopleno one can imagine anythingof who do the things no onecan imagine."