25

Arts - ATPF · 2013. 2. 25. · Arts M arseille se dote2 progressivement de nombreuses propositions artistiques tout au long de l’année 2013. J’ai choisi de vous parler de celle

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Arts

    Marseille se dote2 progressivement de nombreuses propositions artistiques tout au long de l’année2013. J’ai choisi de vous parler de celle de Didier Faustino, appelée L’écume des jours, qui est une installation pérenne3 accrochée à une façade de l’Hôpital Nord. L’œuvre se montre comme un repère urbain.

    Parallèlement au projet «Marseille capitale européenne de la culture 2013», de nombreux artistes expriment leurs idées à travers l’exposition, la projection de fi lms, la performance et le happening dans la rue ou dans les espaces publics et dans des lieux consacrés à l’art, autour du thème «Contre-Temps». Ce petit projet se déroule pendant 3 jours, 3 nuits, et suivant 3 parcours diff érents dans la ville. Il s’agit d’une manifestation artistique nommée Le printemps de l’art contemporain. De plus, de nombreuses personnes du monde de l’art contemporain débatt ront avec les artistes et le public lors du colloque9, «L’art contemporain : une industrie culturelle ?». Pour plus d’informations, vous pouvez vous connecter sur

    Ce bâtiment a été construit dans les années 1960 et s’impose sur les hauteurs de la ville. Aussi, l’œuvre de l’artiste et architecte français se déploie sur un endroit précis, dès le 6ème étage de l’édifi ce. Trois modules4 en fonte d’aluminium (métal) dessinent des formes organiques5. Comparables à des molécules, ces modules composent la partition sur les lignes droites, horizontales et verticales de la construction.Les atomes qui constituent notre corps ne se voient qu’au microscope. Ainsi, c’est cet infi niment petit que l’artiste rend visible6 en très grand. L’écume des jours s’aperçoit de loin grâce aux eff ets de brillance que le métal produit avec la lumière. Le dessin semble bouger, s’animer. Les refl ets de ces mouvements lumineux donnent une impression de légèreté.La part invisible des activités du corps humain trouve alors un écho7 à celles qui se déroulent dans l’hôpital par les professionnels de la santé, jours et nuits.L’ensemble de ces molécules argentées devient l’image de l’écume laissée par le retrait d’une vague. Reprenant le titre du roman de Boris Vian (célèbre auteur français), Didier Faustino choisit d’assembler la réalité, sa poésie et ses métaphores8 pour répondre à la demande des personnes qui travaillent dans cet endroit et qui voulaient inscrire l’hôpital comme un centre de référence.

    LEXIQUE

    1. écume (n. f.s.) : mous

    se des vagues

    2. se dote (v. se doter) :

    s’équiper de…

    3. pérenne (adj. f.s.) : du

    rable, permanente

    4. modules (n. m.p.) : fr

    agments, pièces, morc

    eaux

    5. organiques (adj. f.p.)

    : venues d’organes du c

    orps

    6. visible (adj. m.s.) : qu

    ’on peut voir

    7. trouve un écho : réson

    ne avec, répond à

    8. métaphore (n. f.s.) : fi

    gure de style pour com

    parer

    9. colloque (n. m.s.) : ré

    union, conférence, déb

    at

    par Daphné Brott et

    2- © Séverine Hubard, Pas vu pas pris, 2012, les bains douches, Alençon (FR)1- © Özlem Sulak, Version originale sans sous-titres, 2012, installation vidéo

    1

    2

    Ce projet est réalisé par le Bureau des compétences et désirs dans le cadre de l’action « Nouveaux commanditaires» de la Fondation de France, en coproduction avec Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, avec le soutien de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille.didierfaustino.com - www.bureaudescompetences.org - www.mp2013.fr

    1

    Ma préférence…

    htt p://www.marseilleexpos.com/?page_id=282

    lcf - Arts

    3

    SommaireCulture

    Médias

    p.3p.4p.6p.8

    p.24p.21

    Arts :Lʼécume des jours

    Les mots de l’actualité :«Faire le ménage»

    Passion

    p.26 Automobile :La 2CV

    Musique :Amadou et Mariam

    Livre :Lignes de failles de Nancy Huston

    Vidéo :Festival du fi lm francophone

    Cinéma : Quand la France fait son festival !

    Société

    p.18

    p.20

    p.16p.14p.11 Tourisme :Rendez-vous à Marseille

    Sport :Le sport à Marseille

    Société :L’histoire du drapeau français

    Vivre en France : Voyager en France

    Histoire :La Révolution Française

    Gastronomie

    Langue

    Voyages

    p.41

    p.32

    p.40

    p.30

    p.42p.45

    p.35

    p.29

    Cuisine :La ratatouille

    Francophonie :«Jésus et Tito» de Velibor Colic

    Expatrié :Invitée à l’anniversaire de Krishna

    Correspondants :Algésiras, carrefour des langues et des cultures

    Jeuxp.47

    Produit régional :L’olive

    Litt érature :«Cyrano de Bergerac» de Edmond de Rostand

    Le vin :Marseille, dans un écrin de vignobles

    Grammaire :Les signes «diacritiques» du français

    Édito

    Florence Teste, rédactrice en chef

    Voilà déjà le quatrième numéro de LCF !Vos réactions et vos commentaires nous engagent à poursuivre notre eff ort pour vous proposer un maga-zine de qualité. Qu alité dans les sujets abordés autant que dans leur accessibilité grammaticale et lexicale. Soyez remerciés de vos messages d’encouragement, de vos commentaires et de vos suggestions. Nous continue-rons à chercher les moyens de vous satisfaire !

    Ce mois-ci, nous avons choisi de vous présenter la ville de Marseille, qui sera Capitale européenne de la culture pour l’année 2013. Vous pourrez lire également des arti-cles, pêle-mêle, sur l’olive, l’Histoire de France, un voya-ge en Inde, la recett e de la ratatouille, la 2CV, l’art, etc.Vous pourrez bien sûr retrouver votre atelier vidéo, grâceà notre partenariat avec TV5 Monde. De plus, nous venons de mett re en place une nouvelle rubrique, en partenariat avec RFI : tous les mois, nous vous aiderons à améliorer votre compréhension orale à partir d’une chronique de Yvan Amar, journaliste à RFI.Et parce que la francophonie n’est pas un vain mot, nous vous proposons un livre de Nancy Houston, une auteure franco-canadienne, un album d’Amadou et Mariam, un couple de chanteurs maliens, ainsi qu’un article rédigé par les étudiants d’une école de français qui se situe à Algésiras, en Espagne.

    Pour fi nir, je voudrais faire appel à vous : nous avons besoin de votre aide pour faire davantage connaître LCF Magazine. Parlez de notre parution à vos ami(e)s, à vos professeurs, à votre école de langue ! Et vous, enseignants, conseillez à vos étudiants de lire nos pages ! Faites passer le mot !

  • Ces deux artistes maliens non-voyants, unis dans la musique et dans la vie, se sont rencontrés dans les années 1970 à l’Institut des Jeunes Aveugles de Bamako. Tout en menant une vie de famille, ils commencent leur carrière musicale en se produisant dans tout le Mali et dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest au début des années 1980.

    © C

    rédi

    ts B

    enoi

    t Pev

    erel

    li

    lcf - Musique

    Musique

    par Alexis Caucigh

    Le prince de la “Pop Noire” nous emporte dans son univers glacé. Un retour aux sources de la coldwave6des années sombres de 1980. A voir sur Youtube :

    htt p://youtu.be/G6ooG5SvXaM

    Lescop - Tokyo la Nuit.

    Dates de concerts et infos sur le site :htt p://www.amadou-mariam.com/

    Le coup de coeur d’Alexis :

    Petit à petit, ils se feront connaître et reconnaître1 en France, notamment en participant aux Transmusicales (célèbre festival de musique) de Rennes en 1998, lors de la sortie de leur album Sou ni Tilé. Le titre Je pense à Toi s’est vendu à 100 000 exemplaires. Ils sont aujourd’hui des artistes internationaux, récompensés de nombreux titres musicaux ; et leur nouvel album Folila a tout récemment2 été nommé aux Grammy Awards, dans la catégorie « Meilleur Album de World Music ». Leur musique ensoleillée et généreuse nous emporte

    dans un grand voyage lointain. Il y a toujours quelque chose de magique, comme dans un conte pour enfants, et cet éternel halo3 d’amour qui entoure l’ensemble des chansons. Un petit bijou qui nous invite à regarder vers l’envoûtante4 et si chaleureuse Afrique. Une musique à partager à plusieurs et surtout en public. A noter également qu’Amadou et Mariam ont lancé le projet «Africa Mon Afrique». Liant mu-sique et solidarité5, il sera composé de concerts itinérants6 dans les banlieues parisiennes, avec

    des rencontres privilégiées entre les artistes et leurs publics dans les maisons de quartiers sous forme de « concert-rencontre » en formation réduite (Amadou & Mariam accompagnés d’un percussionniste).

    Amadou et MariamFolila , Because Music 2012

    LEXIQUE

    1. reconnaître (v.) : la

    qualité de leur trava

    il sera admise par

    tout le monde

    2. récemment (adv.) :

    il y a peu de temps, d

    ernièrement

    3. halo (n. m.s.) : lum

    ière vive qui entoure

    un objet ou une

    personne

    4. envoûtante (adj. f.

    s) : qui fait tourner la

    tête.

    5. solidarité (n. f.s) :

    action de partage soc

    ial, d’aide

    6. itinérants (adj. m.p

    ): qui se déplacent

    7. coldwave (n. f.s) :

    courant musical des

    années 1980,

    musique froide et

    synthétique.

    © C

    rédi

    ts B

    enoi

    t Pev

    erel

    li

    © C

    rédi

    ts B

    enoi

    t Pev

    erel

    li

    © Crédits Benoit Peverelli

    © C

    rédi

    ts B

    enoi

    t Pev

    erel

    li

    5

    http://youtu.be/G6ooG5SvXaM

  • Cinéma

    La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de festivals de cinéma, toutes catégories confondues1. Pas moins de 168 événements sont organisés chaque année pour donner l’opportunité aux réalisateurs de projeter leurs dernières œuvres. Certes, un festival permet de voir des fi lms, mais aussi de rencontrer des professionnels, de suivre des « master-class » ou des ateliers d’écriture ou encore d’assister à des conférences. Voici une liste non exhaustive2 de festivals français, une petite mise en bouche3 qui, j’espère, vous donnera envie de vous intéresser à ce milieu.

    Qu and la France fait son festival !

    Amateurs de comédie, rendez-vous à L’Alpe d’Huez pour le Festival International du Film de Comédie du 16 au 20 janvier 2013. De nombreux succès français ont été découverts lors de ce festival, comme l’indétrônable4 Bienvenue chez les Ch’tis, ou plus récemment Tout ce qui brille.

    Si vous préférez les fi lms de genre5, comme les fi lms fantastiques par exemple, le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer est fait pour vous. Du 30 janvier au 3 février 2013, plusieurs longs et courts-métrages (fi lms longs et fi lms courts) seront en compétition pour vous faire frémir et découvrir d’autres univers. Dans ce festival, une nuit complète est généralement consacrée à un réalisateur ou à un genre particulier. Je vous le conseille vivement… !

    1

    1 32 4

    2

    LEXIQUE

    1. confondues (adj. f.p)

    : réunies, mélangées, en

    semble

    2. exhaustive (adj. f.s) :

    complète

    3. mise en bouche : expr

    ession utilisée en cuis

    ine qui

    signifi e « qui ouvre

    l’appétit »

    4. indétrônable (adj. m.s

    ) : qui conserve sa prem

    ière place

    5. fi lm de genre : fi lm d

    ’une certaine catégori

    e (comédie,

    épouvante, historiq

    ue…)

    6. accréditation (n. f.s)

    : autorisation pour partic

    iper à …

    7. dépeignent (v. dépei

    ndre) : décrivent, racon

    tent

    8. néanmoins (adv) : to

    utefois, pourtant

    9. fi ctions (n. f.p) : histoi

    res inventées, non rée

    lles.

    par Marion Munoz & Alex Flacoute

    © Ju

    lien

    Mag

    ne

    DU 25 AU 29 JANVIER 2012

    19e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FANTASTIQUE

    www.festival-gerardmer.com

    lcf - Cinéma

    6

    Je vous laisse explorer ce monde si vaste des festivals du fi lm français, car peu importe le cinéma que vous aimez, il y a au moins un festival fait pour vous !

    54 6 7

    4

    3

    5

    6

    7

    Plus glamour, le Festival de Cannes déroulera son tapis rouge du 15 au 26 mai 2013. Il est de loin le plus connu et le plus médiatisé des festivals, je ne vais donc pas m’étendre sur ce sujet. Il est réservé aux professionnels du cinéma, et le palmarès en dit long sur les succès à venir.

    Le fi lm d’animation sera à l’honneur à Annecy du 10 au 15 juin 2013, où 80 pays viendront défendre leurs fi lms pendant la compétition. En plus des séances de cinéma, vous pouvez profi ter tous les soirs des séances en plein air gratuites. Pour les étudiants en cinéma, il est possible d’obtenir une accréditation6 pour participer aux conférences du festival. Le petit plus : les conférences sont traduites simultanément en anglais et français.

    Ville à l’honneur ce mois-ci dans LCF Magazine, Marseille organise aussi son festival, le FIDMarseille (Festival International du Documentaire), du 3 au 8 juillet 2013. Le FID laisse la place aux témoignages et récompense les fi lms et réalisateurs qui dépeignent7 le monde qui nous entoure sans dénaturer la vérité. Néanmoins8, depuis 2007, les fi ctions9 peuvent être en compétition aux côtés des documentaires.

    A ne pas manquer pour les Montpelliérains, le Cinemed ou Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier fi n octobre. Ce festival propose de nombreux rendez-vous professionnels, des colloques, des conférences, des ateliers et des compétitions en rapport avec le bassin méditerranéen. Les courts-métrages sont également en compétition offi cielle.

    Pour fi nir, parlons courts-métrages justement, avec le Festival International du Court de Clermont-Ferrand du 1er au 9 février 2013. Avec plus de 7000 fi lms inscrits cett e année, vous trouverez forcément votre bonheur parmi les fi lms d’animation, documentaires, comédies, fi lms de genre etc.…Tout ça, dans un seul festival !

    lcf - Cinéma

    7

  • lcf - Livre

    Livre

    Ce mois-ci, je vous propose de découvrir une saga familiale passionnante et très bien écrite, Lignes de Faille de Nancy Huston. Le roman se découpe en 4 parties, chacune racontée par un enfant de 6 ans. Le

    point commun entre ces récits ?Chaque enfant a un lien de parenté avec l’autre. Ainsi, nous

    parcourons l’histoire d’une famille sur 4 générations, mais d’une

    manière assez particulière. L’intrigue est structurée comme une poupée russe : chaque partie nous apporte des éléments nouveaux qui font référence à des actions que nous avons déjà lues. Cela nécessite de faire appel à sa mémoire pour mieux comprendre certaines allusions1, mais cela se transforme vite en une sorte de jeu où chaque détail compte, à nous de remettre le puzzle en place !

    par Noémi Gardet

    L’histoire commence de nos jours aux Etats-Unis avec Sol, un petit garçon surdoué2 et couvé3 à l’extrême par sa mère. Sol est juif car sa mère s’est convertie en se mariant avec son père Randall, mais cett e religion a peu d’importance dans sa vie car ses parents ne sont pas pratiquants4. En revanche, le judaïsme5 est primordial dans la vie de Sadie, sa

    grand-mère (et mère de Randall), qui vient d’Is-raël pour leur rendre visite. Sadie est confé-rencière6, spécialiste de la Seconde guerre mondiale et s’intéresse particulièrement aux nazis durant cett e pé-riode. Sadie est passion-née par ce sujet depuis qu’elle a découvert de nombreuses zones d’ombre7 dans la vie de sa propre mère, Erra, qui a grandi en Allema-gne pendant la guerre.

    En eff et, Erra reste très mystérieuse sur son enfan-ce, elle semble cacher un lourd passé.Vous connaissez maintenant les quatre héros de ce passionnant roman sur le secret de famille : Sol, son père Randall, sa grand-mère Sadie et son arrière-grand-mère Erra. La force de ce récit est basée sur le ton enfantin de chacune des histoires, un regard à la fois plein de naïveté mais très lucide8 sur les actes des adultes. Nancy Huston excelle dans cet exercice de style tout à fait étonnant mais qui rend le récit vraiment ha-letant9 : une fois le roman fi ni, vous n’aurez qu’une envie, le relire ! L’histoire se lit diff éremment une fois que l’on connaît tous les éléments de l’intrigue, et le résultat est extrêmement réussi. Un roman à dévorer de toute urgence !

    Nancy Huston est une auteure franco-canadienne résidant à Paris. Lignes de faille a obtenu le prix Fe-mina décerné par le magazine ELLE en 2006.

    Lignes de faille,de Nancy Huston

    Lignes de faille, de Nancy Huston, éditions Actes Sud, collection Babel.

    © Melania Avantazo / Opale / Actes Sud

    LEXIQUE

    1. allusions (n. f.p) : réf

    érences à des éléments

    déjà vus

    2. surdoué (adj. m.s) : tr

    ès intelligent

    3. couvé (adj. m.s) : aim

    é et très (trop) protégé

    4. pratiquants (adj. m.p)

    : qui appliquent les rites

    religieux

    5. judaïsme (n. m.s) : no

    m de la religion juive

    6. conférencière (n. f.s) :

    personne qui donne des

    conférences

    7. zones d’ombre : ch

    oses non dites, qui de

    mandent des

    explications

    8. lucide (adj. m.s) : plein

    de vérité et d’honnête

    9. haletant (adj. m.s) : p

    assionnant

    8

    http://www.groupement-fle.fr/

  • 11

    lcf - Tourisme

    Tourisme

    Fondée vers 600 av. J.-C. par des marins grecs sous le nom de Massalia, Marseille est la ville la plus ancienne de France. C’est aujourd’hui le premier port français et méditerranéen ainsi que le cinquième port européen. Le musée d’histoire de Marseille retrace les principales étapes historiques depuis la fondation de la ville par les Phocéens, jusqu’à son agrandissement au XVIIe siècle. La « Bonne Mère », nom donné à l’église Notre-Dame de la Garde, domine et protège la cité du haut de ses 149 mètres.

    MarseilleRendez-vous à

    C’est une année exceptionnelle qui débute pour la deuxième ville de France, une excellente occasion pour découvrir toutes les richesses de cette cité de caractère. Venez et écoutez chanter à chaque coin de rue, la poésie de l’accent profondément marqué de sa population, du vieux port jusqu’aux quartiers nord.

    par Sophie Trintignac

    Un peu d’histoire

    MARSEILLE

    © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    © OTCM / ADD - © OTCM / HAUER

    la cité phocéenne ‘‘ ‘‘

    Des sorties découverte pour petits budgets

    Nouvel arrivant, Marseillais de toujours, j’y vais !

    Adhérez à l’association

    pour 10€ seulement par an

    De nombreuses activités gratuites

    POSEZ

    UN AUTRE

    REGARD

    SUR MARSEIL

    LE

    www.marseille-autrement.fr

    Rejoignez-nous sur

    PU

    TOUT,vous saurez tout

    sur Marseille...autrement !

    CONTACT : Marianne Ruelle 04 91 71 17 78 [email protected]

    flyer-ma-2012.indd 1 31/05/12 09:48

    http://www.marseille-autrement.fr/https://soundcloud.com/lcf-magazine/rendez-vous-marseille

  • © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    lcf - Tourisme

    Le « Vieux-Port », situé en bas de la Canebière (célèbre avenue) est l’un des symbolesde la ville. C’est un endroit agréable pour se balader, surtout depuis qu’il est devenu semi-piéton1. Pour cett e année 2013, Marseille et sa région sont au cœur2 d’un grand événement : Marseille-Provence, Capitale européenne de la culture*. Ce titre de capi-tale est une chance extraordinaire qui est off erte à Marseille pour réconcilier3 une ville coupée en deux avec au sud, les quartiers huppés4 proches de la mer Méditerranée, et au nord les quartiers plus populaires.

    De nombreux lieux culturels ouvrent leurs portes à cett e occasion tels que le MuCEM (Musée des Civi-lisations d’Europe et de Méditerranée)(1), le Centre Régional de la Méditerranée (CeReM) (2), le Musée Regards de Provence, le Musée des Arts Décoratifs et de la Mode au Parc Borely, la réouverture du musée de Beaux-Arts au Palais Longchamp… Lors du week-end d’ouverture, les 12 et 13 janvier, s’est élevée à Mar-seille une grande clameur5 à la tombée de la nuit sur la ville, avec des chants, des sirènes de bateaux, les cloches des églises… pour démarrer cett e grande an-née de culture, de fête et de création.

    La bouillabaisse est le plat traditionnel marseillais. Il se compose d’une soupe de poissons que l’on mange avec des croûtons6, de la rouille (sorte de mayonnaise avec du safran et de l’ail) et des pommes de terre. Vous pourrez en déguster dans des restaurants situés sur la corniche, la partie du litt oral comprise entre le Palais du Pharo, à la sortie du Vieux Port, et les plages du Prado, au sud.Si vous souhaitez faire les boutiques à Marseille, sachez qu’il y en a pour tous les budgets. Il vous suffi t de vous engager sur les rues Paradis, Saint Ferréol ou de Rome. Ces trois rues parallèles du centre-ville, permett ent à chacun de trouver son bonheur ! En att endant l’ouverture prochaine des centres commerciaux au cœur du projet EuroMéditerranée**…

    Le parc national des calanques7 a été désigné en 2012 pour protéger un patrimoine naturel à couper le souffl e. Si vous aimez marcher dans la nature, vous avez la possibilité de faire de magnifi ques balades dans les calanques telles que Sormiou, En Vau, Port-Pin… Vous pouvez également découvrir ces endroits préservés8 en faisant une balade en bateau (départ du Vieux-Port) ou à Cassis.Cett e année, un sentier de randonnée « GR 2013 »est créé pour Marseille-Provence 2013. Un vrai parcours de 250 kilomètres qui guidera les marcheurs d’Arles jusqu’à La Ciotat.

    *Pour information, en 2013, Marseille-Provence partage ce titre avec Kosice (Slovaquie). Retrouvez le programme complet sur : www.mp2013.fr **htt p://www.euromediterranee.fr/

    A voir absolument

    Shopping, restaurants

    Et autour…

    13

    LEXIQUE

    1. semi-piéton : à moitié

    pour les voitures, à mo

    itié pour

    les gens qui marche

    nt

    2. sont au cœur : sont le

    centre de…

    3. réconcilier (v.) : redev

    enir ami

    4. huppés (adj. m.p) : ric

    hes, favorisés

    5. clameur (n. f.s) : app

    el fort, grand bruit

    6. croûtons (n. m.p) : p

    etits bouts de pain gri

    llés

    7. calanques (n. f.p) : p

    aysage rocheux de bo

    rd de

    mer

    8. préservés (n. m.p) : co

    nservés en bon état, pr

    otégés

    2

    1

    © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    © OTCM / ADD - © OTCM / HAUER

    © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    ©

    OTC

    M /

    AD

    D -

    © O

    TCM

    / H

    AU

    ER

  • 14

    lcf - Vivre en France

    Vivre en France

    par Émilie Orzalesi

    En cette nouvelle année qui démarre, il est déjà temps de préparer les prochains voyages. Mais comment accéder à ses destinations préférées en France ? Voici les principales possibilités de déplacement qui s’off rent à vous.

    La voiture L’avionC’est le moyen de transport le plus courant pour les français. Att ention : en France, on roule à droite et le volant des voitures est à gauche.

    Contrairement à d’autres pays, les voitures françai-ses sont réputées1 pour être assez petites. La trans-mission2 est généralement manuelle, les voitures automatiques sont plutôt rares : vous y trouverez donc un levier de vitesse2 et un embrayage2 qu’il faut bien maîtriser pour pouvoir conduire, rien à voir avec la conduite automatique !

    Si vous maîtrisez la boîte de vitesse, vous pouvez facilement louer une voiture avec un permis de conduire international. Att ention, bien qu’el-

    le vous rende plus indépen-dant, la voiture reste chère, que ce soit pour la location mais également pour le car-burant et pour le prix des autoroutes.Pour ceux qui aiment la voi-ture mais qui ne conduisent pas, il y a aussi le taxi. Mais il faut bien dire qu’en Fran-ce, ils sont peu utilisés car très chers.

    Pour se déplacer en France, ce n’est généralement pas le moyen

    de transport le plus adapté : la France n’est pas si grande et les aéroports sont bien sûr excentrés3. Il faut donc beaucoup de temps pour aller à l’aéroport, enregistrer ses bagages, embarquer, voyager, débarquer, récupérer ses bagages et se rendre au centre de la ville de destination. De plus, il y a assez peu de vols qui relient les diff érentes villes régionales. Seul Paris, central, est bien desservi4.De plus, l’avion reste assez cher. Cependant, on peut choisir une compagnie aérienne « low cost » qui permet de voyager à moindre coût.

    © Je

    an-lo

    uis Z

    imm

    erm

    ann

    © interbeat

    © m

    ario

    rdo5

    9

    © T

    ab59

    15

    lcf - Vivre en France

    Bateau

    Le train

    Les transports en commun

    Le vélo

    La France métropolitaine étant bordée par la mer et l’océan, on peut aussi prendre le bateau. Evidemment, il ne vous amènera pas dans les terres mais peut être très pratique vers les

    pays ou îles voisines, comme l’Angleterre, l’Italie et surtout la Corse. Il y a aussi de très jolies balades à faire sur les diff érents fl euves, rivières et canaux français, mais on ne peut pas vraiment les considérer comme des moyens de transports effi caces.Une petite astuce8 pour voir Paris autrement : le Batobus. C’est une navett e sur la Seine qui dessert9, avec ses 8 arrêts, les plus grands sites touristiques de la capitale.

    Pour aller d’une ville à l’autre, le train reste généralement le

    meilleur moyen de transport. Relativement peu cher (par rapport à la voiture ou l’avion), il est très confortable et rapide. Le TGV parcourt les 1000km qui séparent Marseille de Lille en 4h45. Le réseau de voies ferrées est très fourni et dessert la plupart des villes et gros villages de France. En plus, les gares se trouvent généralement en plein centre des villes. La principale compagnie de train est la SNCF.

    Dans les villes, selon leur taille, vous pourrez trouver des bus, des tramways ou des métros. Chacun a ses avantages et ses inconvénients et surtout, on n’a souvent pas trop le choix selon sa destination. Le bus et ses embouteillages5, le métro et ses longs couloirs en sous-sol, pas toujours très agréables ! En extérieur, le tramway s’impose de plus en plus comme une alternative6 au bus et au métro car il n’est pas concerné par les diffi cultés de circulation.

    Les villes tentent de réserver de plus en plus d’espace aux vélos en créant des centaines de kilomètres de voies cyclables. Les plus grandes villes ont même mis en place un système de location de vélo de très courte durée. L’idée : de nombreuses stations de vélo où l’on peut emprunter un vélo pendant un temps limité ; on peut ensuite laisser le vélo dans n’importe quelle autre station. Souvent gratuit pour les déplacements de moins de 30 mn, il est très peu cher, écologique et bon pour la santé. Il a rencontré un grand succès partout où il s’est implanté7. A Paris, ce système a même été reproduit avec des voitures électriques.

    LEXIQUE

    1. réputées (adj. f.p.) :

    ont la réputation de…

    , sont connues pour…

    2. transmission (n. f.s.

    ), levier de vitesse (n. m

    . s.), embrayage

    (n. m. s.) : organes m

    écaniques d’une voitu

    re

    3. excentrés (adj. m.p.

    ) : à l’extérieur du centr

    e

    4. desservi (v. desservi

    r, forme passive) : disp

    ose de nombreux

    services de transpo

    rt

    5. embouteillages (n. m

    .p.) : problèmes de circul

    ation, bouchons

    6. alternative (n. f.s.) :

    autre possibilité

    7. implanté (adj. m.s.)

    : installé dans un lieu

    8. astuce (n. f.s.) : truc,

    bonne idée

    9. dessert (v. desservir)

    : s’arrête dans des lieu

    x

    © C

    hris

    toph

    e Ala

    ry

    ©

    Jean

    bapt

    iste

    M

    © P

    atric

    k Ja

    nice

    k

    © J

    ean-

    Fran

    çois

    Gor

    net

  • Sport

    par Khiem Tran-Dinh

    16

    lcf - Sport

    Le SMUC est un club créé en 1923 par Jean Sans, un profes-seur d’éducation physique.Au départ, il s’agissait princi-palement de rugby, de football

    et d’athlétisme, spécialement pour les jeunes et les étudiants.

    Puis, le club s’est progressivement ouvert à d’autres sports.

    Aujourd’hui, il compte 14 sections sportives (athlé-tisme, badminton, basket, pétanque, boxe anglaise, escalade, football, gymnastique rythmique, handball, judo, rugby, tennis, volleyball, VTT) et compte 5400 licenciés2. Le plus jeune a 3 ans et le plus âgé 87 !

    Le CNM

    Le SMUCL’OM

    Ce club a été créé en 1921 par Fernand David. Ce nageur

    qui avait participé aux Jeux Olympiques d’Anvers entraînait un

    petit groupe de passionnés mais à ce moment-là, il n’y avait pas encore de

    piscine : l’entraînement se faisait dans la mer ! Un premier bassin a été construit en 1933 mais a été détruit en grande partie lors de la Seconde guerre mondiale. Une autre discipline est aussi proposée par le CNM : le water-polo. 33 fois champion de France et 13 fois vice-champion3 de France !

    Actuellement, ce club de natation permet à certains des plus grands champions du moment de s’entraîner :Frédéric Bousquet, Laure Manaudou, Florent Manaudou, Camille Lacourt, Fabien Gillot, Grégory Mallet, tous champions olympiques et/ou champions du monde.

    Ce club de football est l’un des plus anciens de Marseille :il a été créé en 1899 ! C’est également l’un des clubs les plus titrés4 de France : 9 fois champion de France, 10 fois vainqueur de la Coupe de

    France. En plus de ses perfor-mances sportives, il faut parler de la place bien spé-ciale de l’OM dans le cœur des Marseillais. Il existe une relation presque passionnelle entre le club et ses supporters5. Et cela va encore plus loin car on trou-ve des associations de supporters de l’OM partout en France ! Soulignons la forte rivalité qui existe avec le Paris Saint-Germain (PSG), aujourd’hui forte de6 ses stars, et dont les rencontres sont un sommet du champion-nat. Cett e année, à la mi-saison, l’OM et le PSG (ainsi que Lyon) sont en tête du classement.

    © fredGLLS

    © T1oLe stade vélodrome à Marseille.

    Quand on parle de sport à Marseille, on parle forcément1 du SMUC (le Stade Marseillais Université Club), du CNM (le Cercle des Nageurs de Marseille) et surtout de l’OM (l’Olympique Marseillais).

    LEXIQUE

    1. forcément (adv.) : obl

    igatoirement

    2. licenciés (n. m.p.) : p

    ersonnes inscrites dan

    s un club

    de sport

    3. vice-champion (n.

    m.s.) : second, juste a

    près le

    vainqueur

    4. titrés (adj. m.p.) : qui

    ont gagné des compét

    itions

    5. supporters (n. m.p.)

    : personnes qui encourag

    ent

    6. forte de : grâce à la fo

    rce de

    http://radiocamargue.com/

  • La Révolution Française

    19

    lcf - Histoire

    Histoire

    La Révolution française est l’événement fondateur de la France contemporaine. Petit retour sur dix ans qui ont changé la France.

    Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris s’empare1 de la Bastille, prison royale de Paris. C’est le début symbolique de la Révolution française. Mais tout commence vraiment quarante ans plus tôt, avec des philosophes comme Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau. Le premier parle de « séparation des pouvoirs », le second d’ « égalité entre les hommes ».Dans une France dominée depuis des siècles par un absolutisme royal2 dit de « droit divin », leurs idées libérales se diff usent dans le pays. Malgré tout, la société française reste autoritaire et très inégalitaire à la veille de la Révolution. 90 % des Français sont des paysans qui travaillent, payent

    l’impôt et sont menacés par une justice arbitraire3. Au cours des années 1780, une crise économique frappe le pays avec des récoltes agricoles catastrophiques. L’impôt, lui, ne baisse pas. Un peu partout en France la colère grandit… Tout s’accélère à l’été 1789. Avec la prise de la Bastille, le petit peuple parisien s’affi rme comme un acteur politique. La peur s’installe et les rumeurs4 les plus folles courent à travers le pays. Les nobles, paniqués, sont nombreux à quitt er la France. Sous la pression populaire, les privilèges de la noblesse et du clergé (les religieux) sont abolis5 lors de la nuit du 4 août 1789. L’égalité civile et fi scale est proclamée, le Roi ne peut que s’incliner6. Le 26 août, la Déclaration des droits de l’Homme est proclamée7. Egalité devant la loi, liberté et droit à la propriété pour tous en sont les fondements. Les bases de la nouvelle société sont posées. La Révolution, pourtant, ne fait que commencer.

    © La Liberté guidant le peuple ou Scènes de barricades de Eugène Delacroix- musée du Louvre

    par Romain Le Roux

    19

    lcf - Histoire

    Partisans (ceux qui sont pour) et adversaires (ceux qui sont contre) de la Révolution s’opposent au sein d8’une assemblée provisoire9. Celle-ci hésite sur la place à accorder au Roi. Mais la confi ance entre le roi et le peuple est rompue après sa tentative de fuite10 en juin 1791. Le 10 août 1792, la prise des Tuileries, résidence royale de Paris, consacre la chute défi nitive de la royauté. Louis XVI est exécuté publiquement le 21 janvier 1793 à Paris. Avec lui, s’éteint la perspec-tive d’une monarchie constitutionnelle.

    Une nouvelle assemblée est élue : la Convention. A peine élue, elle doit faire face à une guerre sur ses frontières contre une coalition11 des monarchies européennes menée par l’Angleterre. La guerre est aussi intérieure, dans les régions restées fi dèles à la royauté. C’est l’époque des coups d’état12, des assassinats et de la Terreur, véritable dictature mise en place par Robespierre au nom de la Révolution. Pour mett re fi n à cett e instabilité meurtrière, une nouvelle autorité est mise en place en 1795 : le Di-

    rectoire. Cinq directeurs élus par une assemblée héritée de la Convention dirigent le pays. Mais une fois encore, le pouvoir est contesté. En 1797, un nouveau coup d’état provoque le retour de l’anarchie.

    La même année, un certain général Bonaparte revient victorieux de la campagne d’Italie contre l’Autriche. C’est le début de l’ascension13 de celui qu’on appel-lera un jour Napoléon. Menacée, la République va s’en remettre à14 un« sauveur ». Le coup d’état du 9 novembre 1799accélère la chute du Directoire et la naissanced’un Consulat, avec à sa tête Bonaparte. Renonçant15 à son idéal démocratique, la Révolution consacre un

    pouvoir militaire, fort et personnel. Rétablissant l’ordre et la paix, extrêmement populaire, le Premier Consul devient Consul à vie en 1802 et enfi n empereur en 1804.

    C’est le début d’un règne autoritaire qui durera plus de dix ans. La Révolution est terminée, place à l’Empire. Mais ça, c’est une autre histoire…

    LEXIQUE

    1. s’empare de (v. s’emp

    arer) : prend par la forc

    e

    2. absolutisme royal : s

    ystème où c’est le roi

    qui décide

    de tout

    3. arbitraire (adj. f.s.) : i

    négale, variable

    4. rumeurs (n. f.p.) : ce

    que disent les gens

    5. abolis (adj. m.p.) : ann

    ulés, terminés, abandon

    nés

    6. s’incliner (v.) : accept

    er la situation

    7. proclamée (adj. f.s.) :

    déclarée

    8. au sein de : dans, au m

    ilieu de

    9. provisoire (adj. f.s.) :

    temporaire, qui ne dure

    ra pas

    10. sa tentative de fuite

    : le roi a essayé de part

    ir loin

    11. coalition (n. f.s.) : all

    iance, association

    12. coups d’état : prises

    de pouvoir non démoc

    ratiques

    13. ascension (n. f.s.) : la

    montée en puissance

    14. s’en remettre à X : la

    isser X décider à sa pl

    ace

    15. renonçant (part.pré

    s. v. renoncer) : abandon

    nant

  • 20

    lcf - Société

    Société

    par Florent Péronnet

    Cett e unifi cation est donc le symbole d’un régimemonarchique qui s’achève5 en laissant place à la République. A partir de là, le peuple est appelé à participer à prendre les décisions importantes qui concernent le pays, ce qui est jugé « bon pour tous ».

    En 1794, le drapeau français prend sa forme défi nitive et l’ordre des couleurs aurait été suggéré par le peintre DAVID qui proposa d’att acher la couleur bleue à la hampe6 du drapeau.Cependant, le drapeau tricolore a été menacé de disparaître défi nitivement et à plusieurs reprises. Il disparaît avec le retour de la monarchie entre 1814 et 1830 sous les règnes successifs de Louis XVII et Charles X. En juillet 1830, les républicains brandissent7 le drapeau tricolore pour manifester leur insurrection8 contre Charles X. En 1848, le peuple ressort le drapeau rouge de la révolte et souhaite que celui-ci devienne le nouveau drapeau de la République. Il faudra att endre 1880, c’est à dire la troisième République, pour que les trois couleurs s’imposent comme symbole unanime9 de la France. Chargé d’histoire, le drapeau tricolore est aujourd’hui le seul emblème offi ciel de la France défi ni par l’article 2 de la Cinquième (et actuelle) République française.

    Le drapeau français est présent sur tous les bâtiments publics comme les mairies ou l’Assemblée Nationale. Il apparaît également lors de chaque intervention publique du Président de la République et lors des cérémonies nationales offi cielles, notamment en souvenir des deux Guerres mondiales (le 11 novembre et le 8 mai).

    Symbole d’une nation, le drapeau français « bleu-blanc-rouge » est le résultat d’une histoire toute aussi singulière1 que fascinante : si le drapeau tricolore est né suite à la Révolution française de 1789, les évènements expliquant son origine ne sont pas totalement élucidés2.

    Le drapeau français trouve son origine lors de la Révolution française de 1789. L’unifi cation du blanc avec les couleurs bleue et rouge se fait à ce moment-clé de l’Histoire française. À cett e période, Paris et ses habitants sont symbolisés par une cocarde3 bleue et rouge tandis que le blanc est la couleur de l’armée française depuis plusieurs siècles déjà.

    La prise de la bastille (célèbre prison de Paris) par le peuple, en juillet 1789, marque la fi n de la monarchie4

    et le début de la République française. Le 17 juillet, le roi Louis XVI se rend à Paris pour reconnaître offi ciellement la nouvelle Garde Nationale. A ce moment, elle est

    composée de simples citoyens chargés de maintenir l’ordre dans la ville. Le roi hisse ainsi la cocarde bleue et rouge, ilsemblerait que Lafayett e, commandant de la garde, ait ajouté

    le blanc royal à ce moment précis.

    © Frédéric BISSON

    © F

    rédé

    ric B

    ISSO

    N

    LEXIQUE

    1. singulière (adj. f.s.) :

    étonnante, unique

    2. élucidés (adj. m.p.) : d

    éterminés, expliqués

    3. cocarde (n. f.s.) : insi

    gne rond de tissu en c

    ouleur,

    symbole d’une nati

    on

    4. monarchie (n. f.s.) : g

    ouvernance par les rois

    5. s’achève (v. s’acheve

    r) : prend fi n, s’arrête

    6. hampe (n. f.s.) : manc

    he en bois support du

    drapeau

    7. brandissent (v. brand

    ir) : porter haut, montre

    r

    8. insurrection (n. f.s.)

    : refus d’obéir, soulèvem

    ent,

    révolte

    9. unanime (adj. m.s.) :

    avec l’accord de tous

    Médias

    par Alice Goy-Billaud

    Les diff érentes activités qui suivent vous serviront à comprendre la vidéo qui présente le festival, disponible sur TV5 monde +

    Ce mois-ci, revenons sur un événement qui a marqué le mois d’août 2012 : le festival du fi lm francophone d’Angoulême où le fi lm « Intouchables », largement connu sur la scène internationale, avait fait son entrée en 2011.

    http://www.tv5mondeplus.com/video/31-08-2012/angouleme-le-festival-329356

    a. du théâtreb. de la bande dessinéec. du cinéma

    de savon.Laa. d’araignée Les

    Complétez les premières paroles de ce reportage qui présente la ville d’Angoulême comme « la cité (= ville) … » :

    « Les bulles ont laissé place à la toile » : dans les images suivantes, trouvez 2 mots (un pour les photos de gauche et un autre pour les photos de droite) qui ont plusieurs sens diff érents.

    Si cett e phrase vous semble énigmatique, c’est parce qu’elle emploie des mots qui permett ent de faire des comparaisons sans utiliser le mot « comme » (cett e fi gure de style s’appelle une métonymie.) Par exemple, pour parler d’un écrivain, on pourra dire « une plume » : on appelle la personne par le nom de l’objet dont il se sert pour son activité.

    1

    2

    ou sur :

    Accéder à la vidéo :

    En partenariat avec TV5 M

    onde,

    votre magazine vous p

    ropose

    cette chronique, qui

    vous

    aidera à mieux comprend

    re une

    vidéo avant de la regard

    er sur

    www.tv5mondeplus.com

    © M

    arin

    a B

    urity

    © p

    atric

    k ja

    nice

    k

    © G

    uy M

    oll

    lcf - Médias

    21

    http://www.tv5mondeplus.com/video/31-08-2012/angouleme-le-festival-329356

  • dans l’eau.

    de B.D.

    La

    La

    b.

    c.

    du peintre Les

    Lesde cinéma

    a. Dominique Besnehard a créé ce festival.b. L’idée de ce festival a été gardée secrète jusqu’à sa création offi cielle.c. La création de ce festival était très importante pour Dominique Besnehard.

    a. Des pirates de la mer ?b. Des chasseurs de la forêt ?c. Des voleurs des villes ?

    a. Propos banals trop répétésb. Stéréotype sur les étrangersc. Chanson ou refrain que l’on entend souvent

    Savez-vous quels pays regroupent « les pays du Maghreb » ?

    Parmi les pays suivants, savez-vous dans lesquels vous pourrez vous faire comprendre en français ?Bénin, Burkina Faso, Canada, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Niger, Nouvelle-Calédonie, Togo, Tchad

    « Un festival du fi lm francophone en France, Dominique Besnehard y tenait ». Parmi les phrases suivantes, retrouvez celle qui donne son sens à l’expression « Tenir à quelque chose » :

    « L’amoureux du cinéma écume les festivals du monde entier » signifi e qu’il va aux festivals du monde entier et en profi te. Savez-vous si, à l’origine, ce verbe « écumer » vient :

    « Rengaines » est le titre d’un fi lm de Rachid Djaïdani dont un extrait est présenté dans ce reportage. Ce mot a deux signifi cations. Saurez-vous les trouver dans les défi nitions suivantes ?

    Les fi lms en compétition viennent de France, de Suisse, de Belgique, du Sénégal, du Luxembourg et du Maghreb …

    3

    4

    5

    6.1

    6.2

    lcf - Médias

    © e

    an-P

    ierr

    e D

    albé

    ra

    © Ia

    n B

    urt

    © A

    lice

    Bam

    bou

    Parmi les fi lms présentés au festival, le fi lm luxembourgeois « Sous le fi guier » d’Anne-Marie Etienne. Le fi guier est l’arbre qui produit des fi gues. Saurez-vous reconnaître ce fruit sur son arbre ?

    Extrait. L’homme sort de sa voiture, donne un bébé à la femme et lui dit : « des ex comme toi, on n’en fait plus ». Cela veut dire :

    a. b. c.

    7.1

    7.2

    © B

    ob M

    acln

    ess

    © P

    hile

    ole

    © J

    ean-

    Loui

    s Zi

    mm

    erm

    ann

    Réponses :

    Films en compétition pendant le festival :

    Le palmarès

    1 : b. Angoulême est la ville où se déroule depuis 1974 le festival international de la Bande Dessinée (BD).

    2 : c. On aurait pu dire : « Pendant la période de ce festival, le cinéma a remplacé la bande dessinée ».

    3 : c.

    4 : a. L’écume désigne la mousse blanche qui se forme à la surface de la mer et qui est rejetée sur la plage. A l’origine, écumer veut dire : exercer la piraterie au bord des côtes et on a gardé le sens de : prendre tout ce qui est intéressant et profi table.

    5 : a. et c.

    6.1 : Le Maghreb désigne généralement le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, trois pays francophones liés à la France par la colonisation.

    6.2 : Tous ! Eh oui, avec le français aussi, vous pouvez voyager à l’autre bout du monde.

    7.1 : a. les photos b. et c. représentent une châtaigne sur un châtaignier et une amande sur un amandier.

    7.2 : a. L’expression peut aussi s’utiliser comme cela : « des ex-femmes, y’en a pas deux comme toi. »

    a. Tu es unique et formidableb. Tu es irresponsable, je veux divorcerc. Tu pourrais faire des eff orts depuis notre séparation

    Valois d’Or Catimini

    Valois de la Mise en scèneLa Pirogue

    Valois du PublicLa Pirogue

    Valois MagelisMobile Home

    Valois de la Meilleure actriceAdila Bendimered (le repenti)

    Valois du Meilleur acteurKhaled Benaissa (le repenti)

    lcf - Médias

  • lcf - Médias

    Médias

    Chronique par Yvan Amar de Exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud

    Ce mois-ci, nous allons découvrir le double sens de

    « Faire le ménage ». En suivant le lien vous pouvez écouter l’émission. Att ention, la transcription proposée par le site ne correspond pas exactement à l’émission.

    A partir de ce mois-ci, LCF magazine met en place une nouvelle rubrique en partenariat avec RFI (Radio France Internationale, www.rfi .fr).

    Chaque mois, nous vous proposerons un extrait des Mots de l’actualité, une émission proposée par Yvan Amar, jounaliste à RFI, qui développe un mot que l’on trouve dans l’actualité. Ce document audio et l’exploitation que nous avons préparée pour vous, vous permettront de travailler et de tester votre compréhension orale.

    Nouvelle rubriqueen partenariat avec

    htt p://www.rfi .fr/lff r/articles/157/article_5006.asp

    a. Faire le ménage, c’est faire partir les gens avec un fusilb. Faire le ménage, c’est faire partir les gens comme de la saletéc. Faire le ménage, c’est faire partir les gens en leur faisant peur

    Ecoutez le document audio une première fois pour comprendre le sens global (sans lire la transcription). Ne vous arrêtez pas à ce que vous ne comprenez pas.

    Ecoutez le document une deuxième fois. Avez-vous bien compris cette émission ?Choisissez la phrase qui résume le texte.

    Réécoutez le document en suivant le texte écrit à la suite. Remplissez les cases vides avec les mots que vous entendez. Puis répondez aux questions.

    1

    2

    3

    ou sur :

    Accéder à l’enregistrement :

    Les forces gouvernementales en République Centrafricaine sont dans une position ……….…, et il y a quelques jours, le président François Bozizé a fait d’importants changements à la tête de son armée. Il a limogé des responsables, c’est-à-dire qu’il les a démis de leurs fonctions1. Voilà des expressions bien ……….… pour dire …………..… 2 retiré leurs responsabilités. Il les a déplacés, il les a renvoyés. En un mot, il a fait le ménage ! Et c’est cett e formule qu’on pouvait entendre sur RFI.Faire le ménage, au sens propre, c’est ……….……… un lieu d’habitation : un appartement, une chambre, une maison, un bureau. On nett oie et on range ! Et au sens fi guré, on renvoie des gens qu’on trouve incompétents, ou mal placés ou parfois ……….…………. C’est ça, faire le ménage. Alors c’est toujours un chef, quelqu’un qui a le pouvoir, qui peut faire ça. Et qui fait ce qu’il ne faisait pas jusque là. Et il y a une idée de …………..…, presque de brusquerie quand on emploie cette expression3. Comme si on avait laissé traîner les choses, et puis d’un seul coup, ……………….4 que ce n’est plus possible, ça ne peut plus durer comme ça. Donc, on fait place nett e ! ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………5 Autre formule, un peu ancienne, amusante, qui signifi e « Pars d’ici », ou plus familièrement qui signifi e « Fiche-moi le camp ! »,parce que l’expression est …………..…, hein ! C_mme s_ je te m_tt __s d_h_rs, de la m_m_ f_ç_n qu’_n _nl_v_ les s_l_t_s 6 : d’un coup de balai !

    1. « Il a limogé des responsables, c’est-à-dire qu’il les a démis de leurs fonctions1. »

    2. Comment écrivez-vous les éléments manquants ?

    3. « Qu and on emploie cette expression3 »

    4. ………………………4 : Ecrivez ce que vous entendez. Selon vous, que veut dire cette expression ?

    5. Ecrivez la phrase manquante dans la transcription.

    6. Ajoutez les voyelles manquantes. N’oubliez pas les accents.

    Combien de fois entendez-vous le son [ɔ̃] (un «o» ouvert, avec l’air du nez) dans cett e partie de phrase ?

    a. qu’il leur ab. qu’il leurs ac. qui leur a

    Les liaisons sont des sons que l’on rajoute pour faire le lien entre 2 mots. Ici, nous les avons notées par des lett res majuscules. Qu elles liaisons entendez-vous ?

    a. quand/T/on/emploie/cett e/T/expression b. quand/T/on/N/emploie/cet/T/expressionc. quand/D/on/N/emploie/cett e/expression

    a. On fait confi anceb. On calculec. On réalise

    ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

    Faire le ménage [fɛr/lœ/menaʒ]

    Qu estions

    lcf - Médias

    Mots manquants : délicate, polies, nettoyer, malhonnêtes, soudaineté, familière

    1. 3 fois : Il a limogé des responsables, c’est-à-dire qu’il les a démis de leurs fonctions.

    2. Réponse a. : le « il » renvoie au président Bozizé. C’est la contraction de « que » et de « il ». « leur » est le pronom qui veut dire « à eux ».

    3. Réponse b. On entend bien un [t] entre « quand » et « on ». Dans « cett e expression », pas besoin de liaison puisque le [t] est déjà prononcé dans « cett e » [sɛt], cela s’appelle un « enchaînement »

    4. « On se rend compte ». Bonne réponse : c.

    5. Phrase manquante : Et on chasse les gens comme on peut chasser la poussière si on fait vraiment le ménage : « Du balai ! », comme on dit !

    6. Comme si je te mett ais dehors, de la même façon qu’on enlève les saletés.

    Réponses

    http://www.rfi.fr/lffr/articles/157/article_5006.asp http://www.rfi.fr/lffr/articles/157/article_5006.asp

  • lcf - Passion

    PassionLEXIQUE

    1. mitigé (adj. m.s.) : m

    élangé, pas clair

    2. déplorent (v. déplore

    r) : regrett ent

    3. mettent un terme : fi n

    issent, terminent

    4. peu fortunée : qui n’a

    pas beaucoup d’argen

    t

    5. à moindre : avec un m

    inimum, en réduisant

    6. d’occasion : qui n’est

    pas neuf, « seconde-m

    ain »

    26

    Sa conception remonte aux années 30, Citroën cherche à commercialiser un véhicule de base, simple, écono-mique, et peu cher à l’entretien. Aujourd’hui, on dirait un véhicule « low cost ». La Seconde guerre mondiale est venue retarder ce projet au nom de code TPV (Très Petit Véhicule). La première 2CV (à prononcer « deux

    chevaux ») est fi nalement présentée au Salon de l’auto à Paris en 1948. Le succès est mitigé1, les journalistes déplorent2 le manque d’équipement mais sont enchan-tés par le confort de cett e nouvelle voiture.

    Mais le meilleur argument de vente reste son prix : le plus bas du marché. Finalement, ce sont les utilisateurs qui font la renommée de la 2CV. Au fi l des ans, la 2CV va peu évoluer, une version camionnett e est produite dès 1951 ; ensuite, des améliorations au niveau du mo-teur sont proposées en 1960, puis dans les années 70. La 2CV est produite sur diff érents continents : en Afri-

    que, en Asie, en Amérique du Sud. Plus tard, les nor-mes en matière de sécurité et de pol-lution vont com-mencer à faire chuter les ventes.

    Plusieurs séries spéciales verront le jour mais fi nale-ment, la fi n de la production en France en 1988 et dans

    l’usine portugaise en 1990 mettent un terme3 à 42 ans de production et plus de 5 mil-lions d’exemplai-res vendus.

    Ce que ne disent pas ces chiff res, c’est l’amour que les Français ont eu pour cett e voiture. Les pre-mières 2CV ont séduit une population peu fortu-née4 qui pouvait ainsi accéder à moindre5 coût à l’automobile. Son côté pratique a été apprécié par les petits commerçants, artisans et agriculteurs. Elle est devenue la première voiture que l’on ache-tait d’occasion6 après avoir passé son permis de conduire ; elle était la voiture des étudiants.

    Ses apparitions dans des fi lms cé-lèbres ont marqué les générations. Voir par exemple la série des Gen-darmes, avec Louis de Funès.

    Aujourd’hui, de nombreux clubs restaurent cett e voiture mythique et l’on peut trouver des exemplaires comme neufs. La 2CV n’est pas prête à disparaître de nos routes et c’est tant mieux !

    par Pit Cevenol

    © M

    onsi

    eur J

    © Le Gendarme de Saint-Tropez - Jean Girault

    © M

    artin

    Pet

    titt

    FrançaisEnglish

    Marseilleen

    Visites guidées de Marseille en 2CV décapotable

    Embarquez à bord d’une authentique 2CV décapotable et visitez Marseille insolite ! Avec votre guide chau�eur, découvrez les plus beaux sites de Marseille et l’Histoire de la cité phocéenne

    http://www.marseille-en-2cv.fr http://www.facebook.com/me2cv me2cv

    http://www.marseille-en-2cv.fr/https://soundcloud.com/lcf-magazine/la-2-chevaux

  • 29

    lcf - Francophonie

    Francophonie

    La citation

    Son père lui disait « C’est bien, mon fi ls » quand il écrivait des odes1 à la gloire du maréchal Tito, tandis que sa mère lui glissait tendrement des icônes de Jésus sous son oreiller. Le petit Velibor a grandi dans la Yougoslavie des années 70, en conciliant2 joyeusement les convictions de ses parents :

    L’auteur nous raconte dans ce livre, le deuxième qu’il écrit di-rectement en français, les débuts de sa vie dans son village perdu dans les montagnes de Bosnie. En les organisant en courts pa-ragraphes qui sont comme des polaroïds, il fait défi ler des per-sonnages entiers3, drôlissimes et décalés, issus d’une autre époque, celle du communisme à la yougoslave qu’ils pensaient éternel.

    Et puis Velibor grandit, fait desincursions4 dans l’ouest capi-taliste, découvre le punk et le service militaire, change de re-gard mais veut toujours devenir

    écrivain. Il nous ouvre ici un album de souvenirs et nous laisse le feuilleter5 et le com-prendre comme on veut.

    Velibor Colic est né en 1964 en Bosnie, et vit en France depuis 1992. Plusieurs de ses livres ont été traduits du serbo-croate et depuis 2008, il écrit directement en français. Il s’est installé en Bretagne où il organise des ateliers d’écriture pour les jeunes parallèlement à son activité d’écrivain.

    Les Bosniaques (Rocher/Serpent à plumes, 1994)

    Mother Funker (Serpent à plumes, 2001)

    Perdido (Serpent à plumes, 2005)

    Jesus et Tito (Gaïa, 2010)

    Sarajevo omnibus (Gallimard, 2012)

    Biographie :

    Bibliographie :

    « Mes personnages pré-férés sont : le maréchal Tito, Tarzan, Pelé, Croc-Blanc et Karl Marx. Et dans cet ordre là, bien évidemment. »

    Le monde des idées est très compliqué (…) quand on mange bien, c’est du catholicisme. Et si on n’a rien à manger, mais qu’on chante et qu’on danse, c’est du communisme.

    LEXIQUE

    1. odes (n. f.p) : poèmes

    à la gloire d’un perso

    nnage

    ou d’un événement

    2. en conciliant (v. con

    cilier) : en associant di

    ffi ci-

    lement

    3. entiers (adj. m.p) : à f

    ort caractère

    4. incursions (n. f.p) : en

    trées, visites en pays en

    nemi

    5. feuilleter (v.) : tourner

    les pages sans réelleme

    nt lire

    par Claire Billiet

    © C

    olic

    ∏ D

    NA

    - B

    erna

    rd M

    eyer

    © D

    imitr

    i Gas

    ulla

    Le lieu de référence pour les professeurs de français du monde entierMéthodes et outils pédagogiques, ressources et supports numériquesRencontres, conférences et formations, toute l’année.Des conseillers pédagogiques à votre écoute et à votre disposition

    La Librairie pédagogique du FLE

    La Librairie pédagogique du FLE

    15, rue Boussingault75013 Paris I Tél : 01 49 29 27 31

    Du mardi au vendredi 10h-18h y compris en juillet-août

    Accès : métro, bus, RER, TramÀ pied : depuis la place d’Italie, par la rue Bobillot, c’est tout droit !

    www. e.fr - Pages PRO

    Retrouvez la Librairie pédagogique du FLE en ligne

    VOTRE NOUVEAU RENDEZ-VOUS À PARIS

    > Tout est là !

    http://www.fle.fr/

  • L’extrait

    30

    lcf - Litt érature

    Littérature

    Edmond Rostand s’est inspiré d’un personnage qui a réellement existé : Hercule Savinien Cyrano, dit Cyrano de Bergerac, né en 1619 et mort en 1655. Il fut soldat puis écrivain. L’histoire reprend très librement certains aspects de la vie de Cyrano mais s’en éloigne beaucoup par ailleurs.

    Cyrano a un très grand nez. Il ne supporte pas qu’on évoque ce sujet. Il est le seul à pouvoir en parler. Le vicomte veut provoquer Cyrano en duel pour le tuer, il décide donc de se moquer ouvertement du nez de Cyrano, sachant que cela le mett ra en colère. Mais comme il n’a pas beaucoup d’imagination, il lui dit : « Vous… vous avez un nez… euh… un nez… très grand ! »Cyrano propose alors de nombreuses façons de critiquer son propre nez, toutes remarquables par leur force et leur fi nesse.

    Vous pouvez écouter et regarder l’adaptation cinématographique de l’extrait sur : htt p://www.dailymotion.com/video/x7hf4q_cyrano-de-bergerac_shortfi lms#.UP2ZQIUdr3E

    Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses1 en somme2...En variant le ton, par exemple, tenezAgressif : «Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,Il faudrait sur-le-champ3 que je me l’amputasse4 !»Amical : «Mais il doit tremper dans votre tassePour boire, faites-vous fabriquer un hanap5 !»Descriptif : «C’est un roc !... c’est un pic !... c’est un cap !Que dis-je, c’est un cap ?... C’est une péninsule !»Curieux : «De quoi sert cette oblongue6 capsule7 ? D’écritoire8, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ?»Gracieux : «Aimez-vous à ce point les oiseauxQue paternellement vous vous préoccupâtesDe tendre ce perchoir9 à leurs petites pattes ?»Truculent10 : «Ca, monsieur, lorsque vous pétunez11,

    La vapeur du tabac vous sort-elle du nezSans qu’un voisin ne12 crie au feu de cheminée ?»Prévenant : «Gardez-vous, votre tête entraînéePar ce poids, de tomber en avant sur le sol !»Tendre : «Faites-lui faire un petit parasolDe peur que sa couleur au soleil ne12 se fane13 !»Pédant14 : «L’animal seul, monsieur, qu’AristophaneAppelle HippocampéléphantocamélosDut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os !»Cavalier : «Quoi, l’ami, ce croc15 est à la mode ?Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode !»Emphatique : «Aucun vent ne peut, nez magistral,T’enrhumer tout entier, excepté le mistral !»Dramatique : «C’est la Mer Rouge quand il saigne !»Admiratif : «Pour un parfumeur, quelle enseigne !» […]

    Cyrano de Bergerac, Acte I, Scène IV

    © W

    ikiC

    omm

    ons

    © C

    yran

    o de

    Ber

    gera

    c - J

    ean-

    Paul

    Rap

    pene

    au -

    UG

    C P

    h - 1

    990

    © W

    ikiC

    omm

    ons

    lcf - Litt érature

    1. bien des choses : beaucoup de choses

    2. en somme : fi nalement, en résumé

    3. sur le champ : immédiatement

    4. hanap (n. m.s.) : nappe

    5. amputasse (v. amputer, imparfait du su

    bjontif) : coupasse (couper une

    partie du corps humain)

    6. oblongue (adj. f.s.) : de forme ovale

    7. capsule (n. f.s.) : sorte de boîte

    8. écritoire (n. m.s.) : boîte dans laquelle o

    n rangeait, autrefois, le matériel

    nécessaire à l’écriture : plume, encre, p

    apier, …

    9. perchoir (n. m.s.) : endroit où les oiseau

    x se posent

    10. truculent (adj. m.s.) : pitt oresque, haut e

    n couleurs

    11. pétunez (v. pétuner) : fumez

    12. ne : le « ne explétif » n’est pas une néga

    tion. Il sert à renforcer le verbe

    dans l’expression de la concession (ex

    : à moins qu’il ne vienne (= s’il

    vient) =/= à moins qu’il ne vienne pas

    (= il ne vient pas)

    13. se fane (v. faner) : devienne pâle

    14. pédant (adj. m.s.) : orgueilleux, qui mont

    re qu’il est supérieur

    15. croc (n. m.s.) : bâton avec un crochet au

    bout

    16. est aff ligé de (v. être aff ligé de) : souff re

    17. souff lait (v. souff ler) : suggérait, donnai

    t les mots pour

    18. couvent (n. m.s.) : communauté religieus

    e de femmes

    19. alexandrins (n. m.p.) : vers (partie de phr

    ase d’un poème) de 12 pieds

    (syllabes)

    20. versifi cation (n. f.s) : règles techniques d

    e la poésie

    LEXIQUE

    Au cinéma

    L’histoireCyrano de Bergerac est amoureux de sa cousine, la belle Roxane. Malheureusement, Cyrano est aff ligé16 d’un très gros nez, ce qui le rend plutôt laid. Pourtant il est extrêmement sensible et écrit de merveilleux poèmes. De son côté, Roxane aime Christian. Mais si Christian est beau, il n’a pas le talent de la parole, ni orale, ni écrite. Cyrano va aider Christian à déclarer son amour à Roxane en écrivant des lett res d’amour à sa place et en lui souff lant17 de belles phrases.Christian meurt à la guerre et Roxane se retire dans un couvent18 . Mais au jour de la mort de Cyrano, elle comprend qu’elle s’est trompée : à travers Christian, elle aimait l’âme de Cyrano.

    Il faut absolument voir la version de Cyrano de Bergerac fi lmée par Jean-Paul Rapeneau, avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Le texte est celui d’origine, en alexandrins19. Essayez donc de trouver une version sous-titrée dans votre langue car il faut reconnaître que le texte est assez diffi cile : les règles de versifi cation20, les tournures de phrases dans un style XVIIIème siècle et le vocabulaire de la guerre en font une pièce de théâtre diffi cile à lire pour les non-natifs. Mais l’eff ort en vaut la peine :c’est une magnifi que œuvre qui donne tout son sens au mot « espoir ».

    Edmond Rostand est né le 1er avril 1868 à Marseille et est mort le 2 décembre 1918 de la grippe espagnole. Il a fait des études de droit mais s’est rapidement dirigé vers le théâtre et la poé-sie. Ses œuvres les plus connues sontCyrano de Bergerac, en 1897L’Aiglon, en 1900Chantecler, en 1904Ce sont des pièces de théâtre écrites en vers. Mais il a égale-ment écrit des recueils de poésie :Les musardises, en 1890Ode à la musique, en 1890Le vol de la Marseillaise, en 1915

    En 1903, il est reçu à l’Académie Française. Son œuvre la plus connue restera Cyrano de Berge-rac, une pièce totalement écrite en alexandrins.

    « Car vois-tu, chaque jour je t’aime davantage,Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain. »

    R osemonde Gérard (1871-1953) était l’épouse d’Ed-mond Rostand.Elle a été, elle aussi, une poé-tesse reconnue.

    Voici deux vers tirés de son poème L’éternel amour qu’elle a écrit à l’intention de son mari :

    Biographie

    © W

    ikiC

    omm

    ons

    31

    https://soundcloud.com/lcf-magazine/extrait-de-cyrano-de-bergerachttp://www.dailymotion.com/video/x7hf4q_cyrano-de-bergerac_shortfilms#.UP2ZQIUdr3E

  • 32

    lcf - Grammaire

    Grammaire

    Jamais d’accent devant un « x » : exempté, exercice, exemple une consonne double : elle, antenne, terre, (j’)appelle dans une syllabe terminée par une consonne : appel, cher, complet

    Un accent circonfl exe est possible sur toutes les voyelles sauf «y» (a, e, i, o, u) : Ex : gâteau, être, naître, côté, août Pour distinguer certains homonymes : j’ai dû aller voir le médecin / la couleur du ciel je suis monté sur le mur / le fruit est mûr Pour des raisons historiques (en français ancien ou en latin, il y avait un « s ») : être, hôpital, hôtel Pour éviter la répétition du « u » : piqûre Pour les verbes qui fi nissent par –aître : on met un accent circonfl exe si le « i » est placé devant un « t » : paraître, il paraît, nous paraissons

    Un accent aigu est possible uniquement sur le «e» : pour le son /e/ (fermé) : école, apéritif, allé

    Un accent grave est possible sur le «e», «a» et «u» (très, à, où) : pour le son /ɛ/ (ouvert) : père, trèfl e, (je) pèle, accès

    En dehors des questions de prononciation, une autre façon de savoir si l’on doit mett re un accent aigu ou grave est de couper le mot en syllabes écritent :in-ter-pré-té, é-char-pe, mè-re, é-lè-ve, é-le-vé, …

    Si la syllabe fi nit par une consonne : pas d’accentin/ter/pré/té

    Si la syllabe suivante est muette (= qui comporte un «e» qu’on ne prononce pas) : accent grave

    mère, élève, père, trèfl e, amère, pèle, grève, lèvre

    Si la syllabe fi nit par le «e» que vous voulez accentuer : accent aigué/char/pe, é/le/vé/, é/lève, in/ter/pré/té/, é/lu, a/do/ré/, hé/bé/té/, lou/é/

    Attention : il y a quelques cas particuliers : événement, …

    Les accents

    Les signes «diacritiques» du français

    3 accents et 1 tréma

    l’accent aigu

    l’accent circon� exe

    l’accent grave

    le tréma

    Il s’agit de 2 points posés sur une voyelle («e», «i», «u» et «y» pour certains noms propres comme Pierre Louÿs, un poète français). Il indique qu’il faut prononcer les 2 voyellesséparément. Il est systématiquement posé sur la deuxième voyelle.Ex : mais /mɛ/ par opposition à maïs /mais/

    Qu and on met le mot ambigu au féminin, on rajoute un « e » : ambiguë. Mais –gue peut se prononcer /g/. Il faut donc mett re un tréma sur le e pour signifi er qu’il doit être prononcé séparément du « u ».

    exiguë : étroite, serréeaïeul : ancêtreglaïeul : fl eurNoël : 25 décembreégoïste : qui ne pense qu’à lui-mêmehaïr : détester

    Choisissez entre un accent grave, le doublement de la consonne ou pas d’accent en conjuguant le verbe au présent de l’indicatif :

    Régler : elles ……………………………………..Emmener : il ……………………………………..Appeler : tu ……………………………………..Peler : elle ……………………………………..Geler : il ……………………………………..Sécher : nous ……………………………………..Jeter : je ……………………………………..Acheter : ils ……………………………………..

    Cochez la case selon que le mot prend un accent aigu, grave,circonfl exe ou pas d’accent.

    1.

    2.

    Le trema

    EXERCICES

    é è ê efenetre

    concrete

    resider

    systeme

    terre

    acces

    ecran

    reseau

    telle

    dedie

    33

    lcf - Grammaire

  • Ajoutez un accent circonfl exe s’il est nécessaire

    fantome : apparition surnaturelle comme : de la même façon

    analphabete : qui ne sait pas lire ni écrire bete : animal

    grace : à cause de (positi) trace : marque laissée

    chateau : maison du roi rateau : outil de jardinier

    banquett e : canapé quete : recherche

    foret : outil pour travailler le bois foret : zone couverte d’arbres

    age : nombre d’années page : feuille de papier

    sur : à la surface sur : certain

    Placez le bon accent au bon endroit :

    Le personnage de Cyrano est represente par Gerard Depardieu. (3)Il a ecrit une lett re a sa correspondante etrangere. (4)Le Ministere de la sante a demande aux medecins de prescrire moins de medicaments. (5)Elle etait sure d’arriver avant le dejeuner et de repartir apres le gouter. (5)Helene regardera la television et eventuellement, elle ira ensuite faire du leche-vitrines (6)

    3.

    4.

    EXERCICES

    34

    lcf - Grammaire

    Exercice 1 Exercice 3

    Exercice 4Exercice 2

    SOLUTIONS

    - Elles règlent- Il emmène- Tu appelles- Elle pèle- Il gèle- Nous séchons- Je jett e- Ils achètent

    fantôme commeanalphabète bêtegrâce tracechâteau rateaubanquett e quêteforet forêtâge pagesur sûr

    - Le personnage de Cyrano est représenté par Gérard Depardieu.- Il a écrit une lett re à sa correspondante étrangère.- Le Ministère de la santé a demandé aux médecins de prescrire moins de médicaments.- Elle était sûre d’arriver avant le déjeuner et de repar-tir après le goûter.- Hélène regardera la télévision et éventuellement, elle ira ensuite faire du lèche-vitrines.

    fenêtreconcrèterésidersystèmeterreaccèsécranréseautelledédié

    Le mot « ACCENT» a 3 signi� cations dans la langue française :

    - l’accent diacritique : aigu, grave, circon-� exe

    - l’accent régional : variation de la mélo-die de la phrase, liée le plus souvent à des localisations géographiques (ex : accent du Midi, accent alsacien, ...)

    - l’accent tonique : variation de l’intensité vocale qui modi� e le sens(ex : interrogation, exclamation, doute, ...)

    LE SAVIEZ VOUS ?

    lcf - Le vin

    Le vin

    par Nathalie Mailhac

    © G

    iann

    i Dom

    inic

    i

    Pour la plupart des gens, la Provence évoque une desti-nation de vacances ensoleillées et où les habitants, à l’accent chantant, prennent le temps de vivre… Pour la culture de la vigne, c’est donc un pays merveilleux où le soleil brille eff ectivement près de trois mille heures par an, les pluies sont rares mais violentes, les vents forts et le relief tourmenté1.C’est l’un des plus anciens lieux de viticultureen France. La vigne existait déjà sur l’emplacement de Marseille et ses environs2 avant même l’arrivée des marins grecs, les fameux Phocéens (vers 600 avant notre ère). Plus tard, les Romains développent cett e culture et organisent la « Provincia Romana ». Puis, Rome étend son empire et la vigne s’implante3plus largement. C’est ainsi que le vignoble gagne d’autres régions gauloises (Vallée du Rhône, Beaujo-lais, Bourgogne, Gascogne et Bordelais). Cependant, ce n’est qu’au Haut Moyen-Age que la culture de la vigne renaît en Provence, sous l’infl uence cett e fois des grands ordres monastiques (monastères, abbayes, couvents..). A Marseille, entre le Vème et le XIIème siècle, l’abbaye de Saint-Victor va produire du vin pour les besoins sacrés, mais aussi pour le commerce.

    Il y a 26 siècles, à la fondation de Mar-seille, les Grecs pro-duisaient déjà des vins qui étaient de couleur claire puis-que la macération5des jus avec les peaux était alors inconnue ou très peu pratiquée. Ces vins, parents de nos rosés mo-dernes, prouvent que la Provence est le plus an-cien des vignobles français et que le rosé est aussi le plus ancien des vins connus. Au fi l du temps, la tradition s’est perpétuée6 et s’est intégrée dans l’art de vivre provençal. A ce jour, la Provence fournit environ 5,6% des rosés du monde. C’est aussi la seule zone de production en France spécialisée dans ce type de produit (87% de sa production). Son sa-voir-faire lui permet aujourd’hui d’être n°1 dans l’esprit des consommateurs qui associent spontané-ment cett e région à ce vin particulier. Depuis quel-ques années, le rosé est même un vin « tendance7 » apprécié des jeunes comme des non-connaisseurs !En fait, avec sa facilité de consommation, le rosé cor-respond mieux à nos habitudes actuelles : apéritifs entre amis, cuisine du monde, vacances, …

    Aujourd’hui, depuis la Méditerranée jusqu’aux Alpes, le vignoble proven-çal s’étale sur une superfi -cie totale de 27 000 hectares. A l’ouest et au nord, entre collines et barres calcaires4, on va retrouver les célèbres sites de la montagne Sainte-Victoire, le massif de la Sainte-Baume ou encore les Gorges du Verdon. A l’est et face à la mer, les massifs des Maures et de l’Estérel. Aussi, cett e variété de « ter-roirs » se découpe en 3 principales grandes zones d’Appellations : « Côtes de Provence », « Coteaux d’Aix » et « Provence, Coteaux Varois en Provence ».

    Marseille, dans un écrin de vignobles

    35

    La Provence, le berceau du Rosé

    © C

    IVP/

    F.M

    ILLO

    © C

    IVP/

    F.M

    ILLO

    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération

  • © Le Château de Fontcreuse

    Le Château de Fontcreuse, une histoire du vignoble cassidain !

    Des cépages aux accents méditerranéens typiques Les cépages blancs

    Les cépages rouges

    L e vin de Cassis est l’un des premiers vins français à avoir reçu en 1936 l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), en même temps que le Châteauneuf du Pape, l’Arbois et le Sauternes. L’AOC Cassis est seulement représentée par la production de 200 hectares de vignes plantées exclusivement sur la commune de Cassis. Seulement, 12 caves se partagent ce patrimoine exceptionnel avec vue sur les calanques (voir la rubrique Tourisme) ! Le Château de Fontcreuse est un élégant bâtiment dont la construction a été achevée en 1700. Le Domaine s’étend sur 28 hectares au pied de la « Couronne de Charlemagne », une colline aux formes très particulières qui assure une protection au vent tout en créant un microclimat8. Par ailleurs, le Château bénéfi cie des techniques de vinifi cation les plus modernes pour conserver arômes, fruité et longueur de bouche aux vins.

    L’ugni blanc : cépage9 de base. Il donne des arômes plutôt neutres aux vins, mais leur assure une fraiche acidité.

    Le rolle : cultivé depuis toujours en Provence, il donne des vins aux parfums d’agrumes et de poire, gras et équilibrés, d’une grande fi nesse de corps et d’arômes.

    La clairett e : très ancien cépage de Provence, il off re des vins aux notes de fruits à chair blanche.

    La marsanne : originaire de la vallée du Rhône, en association avec la clairett e, il donne des vins aux arômes discrets mais fi ns et élégants dans des nuances10 fl orales.

    Le doucillon ou bourboulenc : très rustique et robuste, il apporte aux vins une touche de fi nesse et de rondeur.

    Le sémillon : très utilisé dans la région de Bordeaux, il apporte ici de la puissance aromatique aux vins, du gras, de la rondeur et une belle élégance avec des nuances de fl eurs blanches et de miel.

    La Syrah : elle donne des vins solides et colorés, riches en tanins11, mais particulièrement aptes à un vieillissement prolongé. Avec le temps, elle apportera au vin des notes caractéristiques de vanille, de havane et de fruits rouges confi ts.

    Le grenache : c’est un cépage de base. Il donne aux vins jeunes des arômes élégants de petits fruits rouges, puis, avec l’âge, il évolue vers des notes plus épicées et animales.

    Le cinsault : associé au grenache, il apporte souplesse, moelleux et fi nesse.

    Le mourvèdre : il donne des vins charpentés12 aux tanins fi ns et bien affi rmés exprimant dans leur jeunesse des arômes de violett e et de mûre.

    Le tibouren : le plus typique, il est délicat et élégant, et off re aux vins rosés la fi nesse de ses arômes et la richesse de son bouquet.

    lcf - Le vin

    Le vin

    37

    © Crédit photos Domaine de Fontcreuse © C

    IVP/

    F.M

    ILLO

    © C

    IVP/

    F.M

    ILLO

    © L

    e C

    hâte

    au d

    e Fo

    ntcr

    euse

    L’ab

    us d

    ’alc

    ool e

    st d

    ange

    reux

    pou

    r la

    san

    té à

    con

    som

    mer

    ave

    c m

    odér

    atio

    n

  • Lumière sur …

    Beaupréle Château de

    Ainsi, voilà le décor, planté par les professionnels de cett e appellation! Le domaine de Beaupré commence son histoire au début du XVIIIème siècle, avec la construction de la Bastide actuelle. La famille Double, actuellement propriétaire, l’acquiert13 en 1854. Situé à 12 kms à l’ouest d’Aix-en-Provence, le château de Beaupré possède 42 hectares de vignes en coteaux. Soucieux de la tradition viticole, une cuvée «Collection du Château» en rouge est vinifi ée spécialement avec les plus vieilles vignes et élevée en barriques de chêne. Vin de caractère et d’équilibre, après quelques années de patience, il exprimera ses arômes de fruits mûrs, et sera le compagnon idéal d’une côte de bœuf braisée ou d’un gibier chassé dans la garrigue14 voisine.

    « La lumière qui court dans les champs et les collines y découpe des dentelles et des rubans de couleurs éblouissan-tes ; l’air fouett é par les caprices du vent recèle un enveloppant mélange d’herbes aromatiques et de fleurs sauvages, qui ne cesse de changer. Harmonie… un instant éphémère et pourtantinoubliable, la rencontrepréméditée de saveurs et de couleurs crée la sur-prise des sens, le plaisird’une délectation. Ce bouquet de couleurs et de parfums étourdissants, les Vignobles du Pays d’Aix en Provence vous en réservent la sensualité… ».

    Niveau soutenutexte non adapté par LCF

    htt p://www.beaupre.fr/htt p://www.coteauxaixenprovence.com/

    lcf - Le vin

    Le vin LEXIQUE

    38

    1. relief tourmenté : montagnes et

    collines accidentées

    2. ses environs : ce qu’il y a auto

    ur

    3. s’implante (v. s’implanter) : s’

    installer ici

    4. barres calcaires : description des

    montagnes locales

    5. macération (n. f.s) : bain qui a

    tt end de développer

    ses arômes

    6. s’est perpétuée (v. se perpétue

    r) : s’est prolongée,

    a continué

    7. « tendance » : à la mode, in

    8. microclimat (n. m.s) : climat s

    pécial d’une toute

    petite région

    9. cépage (n. m.s) : variété de raisi

    ns

    10. nuances (n. f.p) : douces touch

    es, légères teintes

    11. tanins (n. m.p) : éléments qui

    constituent le vin

    12. charpentés (adj. m.p) : la charp

    ente est la partie

    qui supporte le toit dans un

    e maison, ici c’est le

    squelett e, l’ossature

    13. acquiert (v. acquérir) : obtient

    , achète

    14. garrigue (n. f.s) : végétation b

    asse typique des

    régions méditerranéenne

    © C

    rédi

    t pho

    tos C

    hâte

    au d

    e B

    eaup

    http://www.restaurant-lepregourmand.com/

  • lcf - Le produit régional

    Le produit régionalLEXIQUE

    1. réjouit (v. réjouir) : f

    ait plaisir

    2. don (n. m.s) : cadeau,

    présent

    3. assaisonnée (adj. f.

    s) : avec sel, poivre et

    autres

    condiments

    4. en saumure : dans un

    bain de sel particulier

    5. mariner (v.) : tremper

    des heures dans un jus

    cuisiné

    (vin, huile…)

    6. vertus (n. f.p) : valeu

    rs avantageuses

    7. œnologues (n. m.p) :

    professionnels du vin

    8. ustensiles (n. m.p) : o

    utils pour cuisiner

    40

    Selon la légende, l’olive fut un don2 de la déesse Athéna à la ville d’Athènes. Né en Asie mineure il y a 14 000 ans, l’olivier (l’arbre) a été introduit en Provence

    par les Grecs, après la fondation de Marseille, en 600 av. J-C. Les Grecs puis les Romains ont favorisé son étendue et sa culture sur toutes les terres méditerranéennes.

    Petite, charnue et ovale, l’olive se récolte entre

    octobre et janvier. Elle apporte du soleil dans les plats chauds ou froids et se consomme à l’apéritif. Toujours préparée et assaisonnée3, elle se décline sous plusieurs formes et en diverses teintes : noires, violett es et vertes. Après avoir été cueillie, lavée et mise en saumure4 pendant un mois, on peut enfi n la manger. Elle peut mariner5 avec de l’ail, des poivrons ou des anchois et devient un condiment. Elle se cuisine facilement avec des viandes ou des poissons, et des légumes pour des plats soit simples, soit très élaborés.

    Emblème de la Méditerranée, l’olive réjouit1 les natifs comme les voyageurs.

    De ce fruit, on obtient la célèbre huile d’olive connue pour son goût prononcé. Elle est conseillée par les diététiciens pour ses vertus6 nutritives et anti-oxy-dantes et recommandée par les cuisiniers pour ses multiples saveurs. Certaines huiles d’olive se dégus-tent par les connaisseurs, de la même façon que le vin par les œnolo-gues7. De l’olivier, on utilise tout :les feuilles pour ses bénéfi ces mé-dicinaux, le boispour réaliser desustensiles8 de cui-sine par exemple, et le fruit pour la cuisine. L’huile essentielle d’olive est très recherchée dans la fabrication de produits de beauté car elle est relaxante et tonifi ante lorsqu’elle est appliquée sur la peau. Enfi n, si elle fait partie de la composition du très renommé Savon de Marseille, elle a aussi très longtemps été employée pour nous éclairer avec des lampes à huile.

    par Daphné Brott et

    Fruit de la lumière

    © Viou

    © A.Poulos

    © S

    imon

    B.

    © m

    ksfl y

    © Andrea.Pacelli

    41

    Cuisine

    Coupez vos légumes en cubes et conservez-les séparé-ment.Dans un fi let4 d’huile d’olive, faites dorer les oignons avec les poivrons, puis réservez5.Même opération avec les aubergines qui doivent être fondantes, puis avec les courgett es qui doivent rester croquantes.

    Lorsque les courgett es sont prêtes, ajoutez les aubergines, les oignons et les poivrons. Sur feu vif6, saisissez 3 minutes en remuant. Ajoutez alors les tomates avec l’ail (n’oubliez pas d’enlever le germe !) et les herbes, salez, poivrez puis laissez sur feu doux avec un cou-vercle pendant 40 minutes.

    Remuez de temps en temps et découvrez un peu s’il y a trop de liquide.

    Composée des lé-gumes du soleil, elle se consomme chaude ou froide,en entrée ou en accompagnement. Je l’apprécie par-ticulièrement avec un fi let1 de poisson grillé ou simplement avec un œuf ! Sachez qu’il existe autant de recett es de ratatouille que de familles qui la prépa-rent. Il y a ceux qui mélangent tout, et les adeptes2 de la cuisson séparée des légumes (dont je fais partie !).De toute façon, tout le monde sera d’accord pour dire qu’elle est encore meilleure le lendemain ! Le se-cret pour bien réussir, c’est avant tout d’utiliser une huile d’olive fruitée et de faire cuire les légumes lon-guement et doucement. C’est une recett e que vous pouvez facilement personnaliser, alors laissez parler votre imagination et régalez-vous3 !

    La ratatouille, un plat typiquement méditerranéen.

    2 oignons moyens2 petits poivrons (1 rouge, 1 vert)3 courgett es2 aubergines4 belles tomates4 gousses d’ail, 1 branche de thym, 1 branche de romarin, 3 feuilles de laurier, sel et poivre

    La recette

    Ingrédients pour 6 personnes

    par Mélanie Hernandez

    LEXIQUE

    1. fi let (n. m.s.) : côté d’

    un poisson quand on

    a

    enlevé les arêtes

    2. adeptes (n. m.p) : per

    sonnes qui croient en…

    3. régalez-vous (v. se ré

    galer) :

    faites-vous plaisir a

    vec

    4. fi let (n. m.s) : un petit

    peu

    5. réservez (v. réserver)

    : mett ez de coté

    6. feu vif : feu fort (con

    traire = feu doux)

    7. relever (v.) : pimenter

    Personnellement j’ajoute une petite pointe de piment d’Espelett e, pour relever légèrement le plat sans le ren-dre agressif..

    lcf - Cuisine

    L’astuce du chef

    © O

    TCM

    / A

    DD

    - ©

    OTC

    M /

    HA

    UER

    © b

    alis

    e42

    © n

    aota

    kem

    © n

    aota

    kem

    https://soundcloud.com/lcf-magazine/le-produit-r-gional-lolivehttps://soundcloud.com/lcf-magazine/la-ratatouille

  • lcf - Expatrié

    Expatrié

    par Stéphanie Fabre

    Le matin, nous sommes partis, un ami indien et moi, à moto. Il pleuvait à verses2 car c’était la période de la mousson. Ainsi il nous a fallu 5 heures pour parcourir les 120 kilomètres qui séparent Delhi de Mathura. Heureusement en Inde, les routes sont bordées de petits restaurants où l’on peut s’arrêter, manger, boire un thé et se reposer. Nous avons bu beaucoup de thés en att endant que la pluie s’arrête ! En chemin, nous avons visité une autre ville sainte, Radhakund, un village dans lequel, selon la légende, Krishna avait l’habitude de jouer avec son amoureuse Radha.Qu and nous sommes fi nalement arrivés à destina-tion, la ville était en eff ervescence3 : le temple prin-

    cipal était illuminé et les rues étaient remplies de marchands, de vendeurs de friandises4 et de fl eurs. En Occident, nous associons le sacré au recueillement

    Chaque année, en août ou en septembre, des centaines de pèlerins1 se rendent dans la ville de Mathura, au nord de l’Inde, pour célébrer la n