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AVANT PROJET DU CODE PÉNAL - sme-angola.com · Article 3 - (Moment de la pratique du fait) ... Article 25 - (Complicité) ... Article 32 - (Droit de nécessité)

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INDEX SYSTÉMATIQUE

LIVRE I - PARTIE GÉNÉRALE

TITRE I - DE LA LOI CRIMINELLE

CHAPITRE UNIQUE - Principes généraux

Article 1 - (Le principe de l'égalité)

Article 2 - (Application dans le temps)

Article 3 - (Moment de la pratique du fait)

Article 4 - (Application dans l'espace, Principes généraux)

Article 5 - (Application de la loi pénale angolaise à des faits produits hors du territoire national)

Article 6 - (Lieu de la pratique du fait)

Article 7 - (Application subsidiaire du Code Pénal)

TITRE II - DU FAIT PUNISSABLE

CHAPITRE I - Conditions préalables de la punition

Article 8 - (Action et omission)

Article 9 - (Responsabilité pénale individuelle et collective)

Article 10 - (Agissant au nom d'autrui)

Article 11 - (Imputation subjective)

Article 12 - (Dol)

Article 13 - (Négligence)

Article 14 - (Erreur sur les circonstances du fait)

Article 15 - (Erreur sur l'illégitimité)

Article 16 - (Aggravation de la peine par le résultat)

Article 17 - (Imputabilité en raison de l'âge)

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Article 18 - (Non-imputabilité en raison d'anomalie psychique)

CHAPITRE II - Formes spéciales du fait punissable

Article 19 - (Actes préparatoires)

Article 20 - (Tentative)

Article 21 - (Punissabilité de la tentative)

Article 22 - (Désistement)

Article 23 - (Désistement en cas de connivence)

Article 24 - (Titularité)

Article 25 - (Complicité)

Article 26 - (Illégitimité dans le connivence)

Article 27 - (Culpabilité dans le connivence)

Article 28 - (Concours de crimes)

Article 29 - (Crime continué)

CHAPITRE III - Causes qui excluent l'illégitimité

Article 30 - (Exclusion de l'illégitimité)

Article 31 - (Légitime défense)

Article 32 - (Droit de nécessité)

Article 33 - (Conflit des devoirs)

Article 34 - (Consentement de l'offensé)

Article 35 - (Consentement présumé)

CHAPITRE IV - Causes qui excluent la culpabilité

Article 36 - (Excès de légitime défense disculpatoire)

Article 37 - (Etat de la nécessité disculpatoire)

Article 38 - (Conflit des devoirs disculpatoire)

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TITRE III - CONSÉQUENCES JURIDIQUES DU FAIT

CHAPITRE I - Dispositions préliminaires

Article 39 - (Sanctions)

Article 40 - (Finalités des peines et des mesures de sécurité)

Article 41 - (Règles générales)

Article 42 - (Conditions préalables et limites des peines et des mesures de sécurité)

CHAPITRE II - Peines principales et de remplacement

Section I - Peines de prison et d'amende

Article 43 - (Durée de la peine de prison)

Article 44 - (Remplacement de la prison par une amende)

Article 45 - (Prison pendant la fin de semaine)

Article 46 - (Peine d'amende)

Article 47 - (Remplacement d'amende par travail)

Article 48 - (Conversion de l'amende non payée en prison subsidiaire)

Section II - Suspension de l'exécution de la prison

Article 49 - (Conditions préalables et durée)

Article 50 - (Devoirs)

Article 51 - (Règles de conduite)

Article 52 - (Défaillance des conditions suspensives)

Article 53 - (Révocation de la suspension)

Article 54 - (Extinction de la peine)

Section III - Prestation du travail en faveur de la communauté et de l'admonestation

Article 55 - (Prestation de travail en faveur de la communauté)

Article 56 - (Suspension provisoire, révocation, extinction et remplacement)

Article 57 - (Admonestation)

Section IV - Liberté conditionnelle

Article 58 - (Conditions préalables et durée)

Article 59 - (Liberté conditionnelle en cas d'exécution successive de plusieurs peines)

Article 60 - (Régime)

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Article 61 - (Révocation et extinction de la liberté conditionnelle)

CHAPITRE III - PEINES ACCESSOIRES

Article 62 - (Interdiction de l'exercice des fonctions)

Article 63 - (Suspension de l'exercice des fonctions)

Article 64 - (Effets de l'interdiction et de la suspension de l'exercice des fonctions)

Article 65 - (Interdiction de conduire des véhicules motorisés)

CHAPITRE IV - CHOIX ET MESURE DE LA PEINE

Section I - Règles générales

Article 66 - (Critère du choix de la peine)

Article 67 - (Détermination de la mesure de la peine)

Article 68 - (Circonstances pertinentes pour la détermination de la mesure de la peine)

Article 69 - (Circonstances rectificatives Concours)

Article 70 - (Atténuation spéciale de la peine)

Article 71 - (Termes de l'atténuation spéciale)

Article 72 - (Dispense de la peine)

Section II - Récidive

Article 73 - (Conditions préalables et durée)

Article 74 - (Effets de la récidive)

Section III - Punition du concours des crimes et du crime continué

Article 75 - (Règles de la punition du concours)

Article 76 - (Connaissance à statuer du concours)

Article 77 - (Punition du crime continué)

Section IV - Réduction

Article 78 - (Mesures de procédure)

Article 79 - (Peine antérieure)

Article 80 - (Mesure de procédure ou peine encourus à l'étranger)

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CHAPITRE V - PRORROGATION DE LA PEINE

Section I - Délinquants par tendance

Article 81 - (Prorogation de la peine)

Article 82 - (Autres cas de prorogation de la peine)

Article 83 - (Restrictions)

Section II - Alcooliques et semblables

Article 84 - (Conditions préalables et effets)

Article 85 - (Abus de stupéfiants)

Section III - Disposition commune

Article 86 - (Liberté conditionnelle)

Section I - Internement des personnes non imputables

CHAPITRE VI - MESURES DE SÉCURITÉ

Article 87 - (Conditions préalables et durée minimum)

Article 88 - (Cessation et prorogation de l'internement)

Article 89 - (Révision de la situation de l'internat)

Article 90 - (Liberté pour la preuve)

Article 91 - (Révocation de la liberté pour la preuve)

Article 92 - (Ré-examen de la mesure de l'internement)

Article 93 - (Incapables étrangers)

Section II - Suspension de l'exécution de l'internement

Article 94 - (Conditions préalables et régime)

Section III - Exécution de la peine et de la mesure de la sécurité privative de la liberté

Article 95 - (Régime)

Section IV - Mesures de sécurité non privatives de la liberté

Article 96 - (Interdiction des activités)

Article 97 - (Cassation du permis de conduire de véhicule motorisé)

Article 98 - (Interdiction de la concession du permis)

Article 99 - (Cassation du permis de port d'arme et interdiction de la concession)

Article 100 - (Extinction des mesures)

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CHAPITRE VII - INTERNEMENT DES IMPUTABLES PORTEURS D'UNE ANOMALIE PSYCHIQUE

Article 101 - (Anomalie psychique antérieure)

Article 102 - (Anomalie psychique postérieure)

Article 103 - (Anomalie psychique postérieure sans danger)

Article 104 - (Révision de la situation)

Article 105 - (Simulation de l'anomalie psychique)

CHAPITRE VIII - PERTE DES INSTRUMENTS, PRODUITS ET AVANTAGES

Article 106 - (Perte des instruments et des produits)

Article 107 - (Objets qui appartiennent à des tiers)

Article 108 - (Perte des avantages)

Article 109 - (Paiement différé ou en prestations et atténuation)

TITRE IV - PLEINTE ET ACCUSATION PARTICULIÈRE

Article 110 - (Titulaires de la plainte)

Article 111 - (Extension des effets de la plainte)

Article 112 - (Extinction du droit de plainte)

Article 113 - (Renonciation et désistement de la plainte)

Article 114 - (Accusation particulière)

TITRE V - EXTINCTION DE LA RESPONSABILITÉ CRIMINELLE

CHAPITRE I - PRESCRIPTION DE LA PROCÉDURE CRIMINELLE

Article 115 - (Délais de la prescription)

Article 116 - (Début du délai)

Article 117 - (Suspension de la prescription)

Article 118 - (Interruption de la prescription)

CHAPITRE II - PRESCRIPTION DES PEINES ET DES MESURES DE SÉCURITÉ

Article 119 - (Délais de la prescription des peines)

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Article 120 - (Effets de la prescription de la peine principale)

Article 121 - (Délais de la prescription des mesures de sécurité)

Article 122 - (Suspension de la prescription)

Article 123 - (Interruption de la prescription)

CHAPITRE III - AUTRES CAUSES D'EXTINCTION

Article 124 - (Autres causes d'extinction)

Article 125 - (Effets)

TITRE VI - INDEMNISATION DE PERTES ET DOMMAGES PAR CRIME

Article 126 - (Responsabilité civile émergente du crime)

Article 127 - (Indemnisation du lésé)

TITRE VII - CONTRAVENTIONS

Article 128 - (Dispositions générales)

Article 129 - (Négligence dans les contraventions)

Article 130 - (Convertibilité de la peine d'amende)

Article 131 - (Concours des infractions)

Article 132 - (Récidive et prorogation de la peine)

LIVRE II - PARTIE SPÉCIALE

TITRE I - CRIMES CONTRE LES PERSONNES

CHAPITRE I - CRIMES CONTRE LA VIE

Section I - Homicide

Article 133 - (Homicide simple)

Article 134 - (Homicide qualifié en raison des moyens)

Article 135 - (Homicide qualifié en raison des motifs)

Article 136 - (Homicide qualifié en raison de la qualité de la victime)

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Article 137 - (Homicide privilégié)

Article 138 - (Infanticide)

Article 139 - (Homicide à la demande de la victime)

Article 140 - (Homicide négligent)

Article 141 - (Incitation ou aide au suicide)

Section II - Crimes contre la vie intra-utérine

Article 142 - (Interruption de la grossesse)

Article 143 - (Interruption de la grossesse aggravée)

Article 144 - (Interruption de la grossesse non punissable)

Article 145 - (Propagande favorable à l'interruption de la grossesse)

Article 146 - (Circulation des moyens pour l'interruption de la grossesse)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE L'INTÉGRITÉ PHYSIQUE ET PSYCHIQUE

Article 147 - (Offense simple à l'intégrité physique)

Article 148 - (Offense grave à l'intégrité physique)

Article 149 - (Aggravation par le résultat)

Article 150 - (Qualification)

Article 151 - (Offense à l'intégrité physique privilégiée)

Article 152 - (Offense à l'intégrité physique par négligence)

Article 153 - (Consentement)

Article 154 - (Abus d'armes)

Article 155 - (Interventions et traitements médico-chirurgicaux)

Article 156 - (Représentation de la violence)

Article 157 - (Mauvais traitements aux enfants, aux incapables ou membres de la famille)

Article 158 - (Participation en bagarre)

CHAPITRE III - CRIMES CONTRE LA LIBERTÉ DES PERSONNES

Article 159 - (Menace)

Article 160 - (Coercition)

Article 161 - (Coercition grave)

Article 162 - (Séquestre)

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Article 163 - (Enlèvement)

Article 164 - (Prise d'otages)

Article 165 - (Esclavage et servitude)

Article 166 - (Intervention médicale sans consentement)

Article 167 - (Atténuation spéciale de la peine)

CHAPITRE IV - CRIMES SEXUELS

Section I - Définitions

Article 168 - (Définitions)

Section II - Crimes contre la liberté sexuelle

Article 169 - (Agression sexuelle)

Article 170 - (Agression sexuelle avec pénétration)

Article 171 - (Abus sexuel de la personne inconsciente ou incapable de résister)

Article 172 - (Abus sexuel de la personne internée)

Article 173 - (Harcèlement sexuel)

Article 174 - (Fraude sexuelle)

Article 175 - (Procréation artificielle non consentie)

Article 176 - (Proxénétisme)

Article 177 - (Trafic sexuel de personnes)

Article 178 - (Exhibitionnisme)

Section II - Crimes contre l'autodétermination sexuelle

Article 179 - (Abus sexuel sur un mineur de 14 ans)

Article 180 - (Abus sexuel sur un mineur de 16 ans)

Article 181 - (Abus sexuel sur un mineur dépendant)

Article 182 - (Proxénétisme de mineurs)

Article 183 - (Trafic sexuel de mineurs)

Article 184 - (Pornographie infantile)

Section IV - Dispositions communes

Article 185 - (Aggravation)

Article 186 - (Plainte)

Article 187 - (Inhibition de l'autorité parentale)

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CHAPITRE V - MISE EN DANGER DE PERSONNES

Article 188 - (Abandon d'une personne)

Article 189 - (Abandon d'un nouveau-né)

Article 190 - (Contagion de maladies sexuellement transmissibles)

Article 191 - (Contagion de maladies graves)

Article 192 - (Empêchement à la prestation de secours)

Article 193 - (Omission d'aide)

Article 194 - (Refus d'assistance par un médecin ou un infirmier)

Article 195 - (Exercice illégal de la profession)

Article 196 - (Atténuation spéciale ou dispense de la peine)

CHAPITRE VI - CRIMES CONTRE LA DIGNITÉ DES PERSONNES

Section I - Discrimination

Article 197 - (Discrimination)

Section II - Crimes contre l'honneur

Article 198 - (Injure)

Article 199 - (Diffamation)

Article 200 - (Calomnie)

Article 201 - (Publicité)

Article 202 - (Offense à la mémoire d'une personne décédée)

Article 203 - (Procédure criminelle)

Article 204 - (Dispense de la peine)

Article 205 - (Connaissance publique de la sentence)

Section III - Crimes contre le respect dû aux morts

Article 206 - (Attentat contre l'intégrité des restes mortels)

Article 207 - (Profanation du lieu funèbre)

Article 208 - (Aggravation)

CHAPITRE VII - CRIMES CONTRE LA RÉSERVE DE LA VIE PRIVÉE

Article 209 - (Introduction dans une maison d'autrui)

Article 210 - (Introduction dans un endroit interdit au public)

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Article 211 - (Perturbation et délit de la vie privée)

Article 212 - (Délit par moyen informatique)

Article 213 - (Violation de la correspondance)

Article 214 - (Violation des télécommunications)

Article 215 - (Violation d'un secret)

Article 216 - (Violation du secret professionnel)

Article 217 - (Aggravation)

Article 218 - (Procédure criminelle)

CHAPITRE VIII - AUTRES CRIMES CONTRES DES BIENS JURIDIQUES PERSONNELS

Article 219 - (Enregistrements, photographies et films illégitimes)

Article 220 - (Soustraction aux garanties de l'Etat angolais)

TITRE II - CRIMES CONTRE LA FAMILLE

CHAPITRE I - CRIMES CONTRE LE MARIAGE, L'ETAT CIVIL ET LA FILIATION

Article 221 - (Bigamie)

Article 222 - (Induction en erreur sur l'empêchement)

Article 223 - (Connaissance et occultation de l'empêchement)

Article 224 - (Simulation de la compétence pour célébrer un mariage)

Article 225 - (Fausses déclarations sur l'état civil)

Article 226 - (Registre de naissance inexistant)

Article 227 - (Supposition d'accouchement)

Article 228 - (Remplacement ou soustraction d'un nouveau-né)

Article 229 - (Recel de l'état de filiation)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE D'AUTRES BIENS JURIDIQUES FAMILIALE

Article 230 - (Abandon matériel)

Article 231 - (Soustraction ou refus de restituer un mineur)

Article 232 - (Divulgation de fausse paternité)

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TITRE III - CRIMES CONTRE LA FOI PUBLIQUE

CHAPITRE I - FALSIFICATION DE PAPIERS, DONNÉES INFORMATIQUES ET REGISTRES TECHNIQUES

Article 233 - (Définitions)

Article 234 - (Falsification de documents)

Article 235 - (Falsification informatique)

Article 236 - (Falsification des registres et des appareils techniques)

Article 237 - (Destruction, oblitération ou soustraction de documents et registres techniques)

Article 238 - (Tentative)

CHAPITRE II - CRIMES DE FALSIFICATION DE MONNAIE, DE VALEURS SCELLÉES ET DES TITRES DE CRÉDIT

Section I - Falsification de la monnaie

Article 239 - (Définition de la monnaie)

Article 240 - (Contrefaçon de la monnaie)

Article 241 - (Falsification ou altération de la monnaie légitime)

Article 242 - (Passage et mise en circulation de fausse monnaie ou de monnaie falsifiée)

Article 243 - (Circulation non autorisée de la monnaie)

Article 244 - (Rejet de la monnaie avec un cours légal)

Section II - Falsification des valeurs scellées

Article 245 - (Fabrication et falsification ou altération des valeurs scellées)

Article 246 - (Utilisation de valeurs scellées fausses ou falsifiées)

Section III - Falsification des titres de crédit

Article 247 - (Fabrication et falsification des titres de crédits)

Article 248 - (Utilisation de titres de crédit faux ou falsifiés)

Section IV - Dispositions communes

Article 249 - (Actes préparatoires)

Article 250 - (Acquisition, détention ou trafic de monnaie, de valeurs scellées et titres de crédit faux ou falsifiés)

Article 251 - (Tentative)

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CHAPITRE III - FALSIFICATION DES CACHETS, DES SCEAUX, DES MARQUES, DES POIDS ET DES MESURES

Article 252 - (Falsification des cachets, des sceaux et des marques)

Article 253 - (Utilisation et possession de cachets, sceaux et marques faux ou falsifiés)

Article 254 - (Utilisation abuse de sceaux, cachets ou titres)

Article 255 - (Falsification de poids et de mesures)

Article 256 - (Utilisation de poids et de mesures faux ou falsifiés)

Article 257 - (Tentative)

CHAPITRE IV - AUTRES FALSIFICATIONS

Article 258 - (Faux certificats ou attestations)

Article 259 - (Utilisation des faux certificats ou attestations)

Article 260 - (Assomption ou attribution d'un fausse identité)

Article 261 - (Utilisation de l'identification d'autrui)

Article 262 - (Utilisation illégitime de la désignation, du signe ou uniforme)

TITRE IV - CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE

CHAPITRE I - CRIMES CONTRE LE DANGER COMMUN

Article 263 - (Incendie, inondation, explosion et autres conduite particulièrement dangereuse)

Article 264 - (Fabrication, acquisition ou possession de substances explosives, toxiques et asphyxiantes)

Article 265 - (Armes et munitions interdites) Article 266 - (Armes non interdites, soumises à une règlementation)

Article 267 - (Agression contre l'environnement)

Article 268 - (Pollution)

Article 269 - (Propagation de maladies, fléaux, animaux nocifs ou mauvaises herbes)

Article 270 - (Adultération des aliments ou fourrages bestiaux)

Article 271 - (Adultération des substances alimentaires ou médicinales)

Article 272 - (Propagation de la maladie contagieuse)

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Article 273 - (Altération de l'analyse et inobservation de l'ordonnance)

Article 274 - (Violation des règles de construction et des dommages en appareils destinés à éviter des accidents)

Article 275 - (Dommage dans l'installation et la perturbation en services)

Article 276 - (Aggravation de la peine par le résultat)

Article 277 - (Dispense de la peine ou atténuation spéciale)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE L'ORDRE ET LA TRANQUILITÉ PUBLIQUE

Article 278 - (Instigation publique au crime)

Article 279 - (Apologie publique du crime)

Article 280 - (Association criminelle)

Article 281 - (Organisation terroriste)

Article 282 - (Terrorisme)

Article 283 - (Participation en une émeute)

Article 284 - (Participation en une émeute armée)

Article 285 - (Désobéissance à l'ordre de dispersion de regroupement)

Article 286 - (Alarme provoqué par une menace de pratique d'un crime)

Article 287 - (Abus du signal d'alarme ou de la demande d'aide)

CHAPITRE III - CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ DES TRANSPORTS

Article 288 - (Ecart ou capture d'une aéronef ou d'un navire)

Article 289 - (Attentat contre la sécurité des transports)

Article 290 - (Conduite dangereuse du véhicule)

Article 291 - (Conduite du véhicule routier en état d'ivresse)

Article 292 - (Lancement de projectiles contre un véhicule)

Article 293 - (Aggravation spéciale)

Article 294 - (Dispense de la peine ou atténuation spéciale)

TITRE V - CRIMES CONTRE L'ETAT

CHAPITRE I - CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ DE L'ETAT

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Section I - Crimes contre l'indépendance et l'intégrité nationales

Article 295 - (Haute trahison)

Article 296 - (Falsification qui constitue une trahison)

Article 297 - (Préparation de la haute trahison)

Article 298 - (Entendements avec un étranger pour provoquer une guerre)

Article 299 - (Provocation à la guerre ou aux représailles)

Article 300 - (Collaboration avec un étranger pour contraindre l'Etat angolais)

Article 301 - (Activité de l'agent avec des fins de sabotage)

Article 302 - (Violation du secret d'Etat)

Article 303 - (Espionnage)

Article 304 - (Oblitération des moyens de preuve)

Article 305 - (Infidélité diplomatique)

Section II - Crimes contre la défense nationale et les forces armées

Article 306 - (Oblitération des moyens de défense)

Article 307 - (Destruction ou oblitération des structures ou des moyens militaires)

Article 308 - (Crimes contre la défense nationale et les forces armées)

Article 309 - (Recueil d'informations de nature militaire)

Article 310 - (Illustration de l'objectif ou d'événement de nature militaire)

Section III - Crimes contre les Etats étrangers

Article 311 - (Attaque contre les organes ou les représentants des Etats étrangers ou des organisations internationales)

Article 312 - (Offense à l'honneur des organes ou les représentants des Etats étrangers ou des organisations internationales)

Article 313 - (Outrage aux symboles des Etats étrangers ou des organisations internationales)

Article 314 - (Procédure criminelle)

Section IV - Crimes contre la réalisation de l'Etat

Article 315 - (Rébellion)

Article 316 - (Sabotage)

Article 317 - (Attentat contre le Président de la République ou d'autres membres des organes de souveraineté)

Article 318 - (Coercition contre le Président de la République ou d'autres organes de souveraineté)

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Article 319 - (Outrage à l'Etat, ses symboles et organes)

Article 320 - (Perturbation du fonctionnement de l'organe de souveraineté)

Article 321 - (Violation des enceintes)

Section V - Dispositions communes

Article 322 - (Actes préparatoires)

Article 323 - (Atténuation spéciale)

Article 324 - (Peine accessoire)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE L'AUTORITÉ PUBLIQUE

Article 325 - (Usurpation des fonctions)

Article 326 - (Désobéissance)

Article 327 - (Violation des interdictions ou des prohibitions)

Article 328 - (Résistance contre un fonctionnaire)

Article 329 - (Détournement d'objets soumis au domaine de l'autorité publique)

Article 330 - (Rupture des sceaux ou des marques)

Article 331 - (Arrachement, destruction ou altération des avis)

Article 332 - (Libération des reclus)

Article 333 - (Mutinerie des reclus)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE LA RÉALISATION DE LA JUSTICE

Article 334 - (Dénégation de la justice)

Article 335 - (Tergiversation)

Article 336 - (Fausses allégations, déclarations, témoignages, maîtrise ou traduction)

Article 337 - (Favoritisme personnel)

Article 338 - (Dénonciation calomnieuse)

Article 339 - (Soustraction ou détournement du processus ou des documents probatoires)

Article 340 - (Obstruction à la justice)

Article 341 - (Déloyauté professionnelle de l'avocat)

Article 342 - (Violation du secret de justice)

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CHAPITRE IV - CRIMES COMMIS PENDANT L'EXERCICE DES FONCTIONS PUBLIQUES ET EN PRÉJUDICE DES FONCTIONS PUBLIQUES

Article 343 - (Corruption active d'un fonctionnaire)

Article 344 - (Corruption active d'un juge ou arbitre)

Article 345 - (Corruption passive d'un fonctionnaire)

Article 346 - (Corruption passive d'un juge ou arbitre)

Article 347 - (Détournement des fonds publics)

Article 348 - (Détournement des fonds d'usage)

Article 349 - (Participation économique dans une affaire)

Article 350 - (Recouvrement illégal des contributions)

Article 351 - (Trafic d'influences)

Article 352 - (Violation du domicile par un fonctionnaire)

Article 353 - (Emploi de force publique contre l'exécution de la loi ou de l'ordre légitime)

Article 354 - (Manque de collaboration)

Article 355 - (Torture et traitements cruels et dégradants)

Article 356 - (Aggravation)

Article 357 - (Responsabilité du supérieur hiérarchique)

Article 358 - (Poursuite d'innocents)

Article 359 - (Abus de pouvoir)

Article 360 - (Violation du secret par un fonctionnaire)

CHAPITRE V - DISPOSITION GÉNÉRALE

Article 361 - (Fonctionnaire public)

TITRE VI - CRIMES CONTRE LA PAIX ET LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Article 362 - (Incitation à la haine contre un peuple et apologie de guerre)

Article 363 - (Recrutement de membres des forces armées)

Article 364 - (Recrutement de mercenaires)

Article 365 - (Incitation à la discrimination)

Article 366 - (Terrorisme international)

Article 367 - (Génocide)

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Article 368 - (Crimes qui lèsent l'humanité)

Article 369 - (Définitions)

Article 370 - (Autres crimes qui lèsent l'humanité)

Article 371 - (Crimes de guerre contre des civils)

Article 372 - (Crimes de guerre contre des biens qui ne soient pas des objectifs militaires)

Article 373 - (Crimes de guerre contre le personnel combattant)

Article 374 - (Autres crimes de guerre)

Article 375 - (Destruction de navires, d'aéronefs ou autres transports civils)

Article 376 - (Incapacités)

TITRE VII - CRIMES CONTRE LE PATRIMOINE

CHAPITRE I - DISPOSITION PRÉLIMINAIRE

Article 377 - (Définitions)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE LA PROPRIÉTÉ

Section I - Crimes de vol

Article 378 - (Vol)

Article 379 - (Vol qualifié)

Article 380 - (Vol d'une chose commune)

Article 381 - (Vol d'utilisation de véhicules)

Article 382 - (Vol d'une chose propre)

Article 383 - (Vol d'énergie)

Article 384 - (Punition de la tentative)

Article 385 - (Restitution ou réparation)

Article 386 - (Procédure criminelle)

Section II - Crimes de cambriolage

Article 387 - (Cambriolage)

Article 388 - (Cambriolage qualifié)

Article 389 - (Violence postérieure à la soustraction)

Section III - Crimes contre l'appropriation indue

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Article 390 - (Abus de confiance)

Article 391 - (Abus de confiance qualifié)

Article 392 - (Appropriation illégitime des biens des entreprises du secteur public)

Article 393 - (Appropriation illégitime d'une chose trouvée ou en cas d'avènement)

Article 394 - (Restitution ou réparation)

Article 395 - (Procédure criminelle)

Section II - Crimes de dommage

Article 396 - (Dommage)

Article 397 - (Dommage des choses avec une valeur et un intérêt publics)

Article 398 - (Dommage avec violence)

Article 399 - (Dommage informatique)

Article 400 - (Réparation)

Article 401 - (Procédure criminelle)

Section V - Autres crimes contre la propriété

Article 402 - (Usurpation de biens immobiliers)

Article 403 - (Arrachement, destruction ou altération des marques)

CHAPITRE II - CRIMES CONTRE LE PATRIMOINE EN GÉNÉRAL

Section I - Crimes d'escroquerie

Article 404 - (Escroquerie)

Article 405 - (Escroquerie qualifiée)

Article 406 - (Escroquerie pour l'obtention des aliments, des boissons, des combustibles ou des services)

Article 407 - (Escroquerie informatique et des télécommunications)

Article 408 - (Escroquerie relative au travail ou à l'emploi)

Article 409 - (Abus sur des incapables)

Article 410 - (Punition de la tentative)

Article 411 - (Restitution ou réparation)

Article 412 - (Procédure criminelle)

Section II - Autres crimes contre le patrimoine en général

Article 413 - (Extorsion)

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Article 414 - (Infidélité)

Article 415 - (Utilisation et abus de la carte de crédit, débit ou garantie)

Article 416 - (Utilisation de la carte soustraite par violence)

Article 417 - (Usure)

CHAPITRE IV - CRIMES CONTRE LES DROITS PATRIMONIAUX

Article 418 - (Frustration des crédits impayées)

Article 419 - (Faillite frauduleuse)

Article 420 - (Faillite négligente)

Article 421 - (Favoritisme des créanciers)

Article 422 - (Perturbation de l'adjudication et de l'adultération du concours public)

Article 423 - (Recel)

Article 424 - (Aide matérielle)

TITRE VIII - CRIMES CONTRE LE CONSOMATEUR ET LE MARCHÉ

Article 425 - (Abattage clandestins d'animaux)

Article 426 - (Accaparement)

Article 427 - (Spéculation)

Article 428 - (Fraude sur les marchandises)

Article 429 - (Corruption, adultération ou falsification des substances alimentaires)

Article 430 - (Destruction ou application indue des matières-premières et des biens.

Article 431 - (Publicité mensongère)

Article 432 - (Refus de donner des informations)

Article 433 - (Exportation illégitime des biens)

Article 434 - (Fraude dans l'obtention de l'allocation ou de la subvention)

Article 435 - (Fraude dans l'obtention du crédit)

Article 436 - (Utilisation indue de la subvention ou de l'allocation ou du crédit)

Article 437 - (Atténuation spéciale des peines)

Article 438 - (Corruption passive)

Article 439 - (Corruption active)

Article 440 - (Corruption dans le domaine du commerce international)

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LIVRE I

PARTIE GÉNÉRALE

TITRE I

DE LA LOI CRIMINELLE

CHAPITRE UNIQUE

(Principes généraux)

Article 1

(Le principe de l'égalité)

1. Uniquement un fait décrit et déclaré passible de peine par la loi antérieure au moment de sa pratique peut être punis criminellement.

2. La mesure de sécurité peut uniquement être appliquée aux états de danger dont les conditions préalables soient fixées dans la loi antérieur à sa vérification.

3. Il est interdit au reclus l'analogie ni l'interprétation extensive pour qualifier un fait comme crime, pour définir un état de danger ou pour déterminer la peine ou la mesure de sécurité qui leur corresponde.

Article 2

(Application dans le temps)

1. Les peines et les mesures de sécurité sont déterminée par la loi en vigueur au moment de la pratique du fait ou de la vérification des présomption dont elles dépendent.

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2. Lorsque les dispositions pénale en vigueur au moment de la pratique du fait sont différents de celles qui sont établies dans des lois postérieures, le régime qui se montre concrètement plus favorable á l'agent, sauf si celui-ci est été condamné par un jugement souverain, sans préjudice des dispositions dans l'article suivant.

3. Lorsque le fait n'est plus un crime par la force de la loi postérieure, la sentence condamnatoire, encore souveraine, ne s'exécute pas ou, si elle a déjà commencé à être exécutée, cessent immédiatement l'exécution et tous leurs effets.

4. Le fait pratiqué pendant l'application d'une loi qui est valide uniquement pour une période déterminée ou pour entrer en vigueur pendant une période d'émergence est par elle jugée, sauf si une loi dispose d'une forme différente.

Article 3

(Moment de la pratique du fait)

Le fait se considère pratiqué au moment où l'agent a agit ou, dans le cas de l'omission, au moment où il aurait agir, indépendamment du moment où le résultat typique se soit vérifié.

Article 4

(Application dans l'espace. Principe général)

Sauf convention ou traité international contraire, la loi pénale angolaise est applicable aux faits pratiqués sur le territoire angolais ou à bords de navires ou d'aéronefs avec une immatriculation ou sous un pavillon angolais, indépendamment de la nationalité de l'agent.

Article 5

(Application de la loi pénale angolaise à des faits produits hors du territoire national)

1. Sauf convention ou traité international contraire, la loi pénale angolaise est applicable aux faits commis hors du territoire angolais, lorsque :

a) ils constituent des crimes prévus dans les articles 240 à 243, 245 à 250, 281, 282, 295 à 305, 315 à 318 et 322.

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b) ils constituent des crimes prévus dans les article 362 à 368 et 370 à 375, à condition que l'agent soit trouvé en Angola et ne puisse pas être extradé ;

c) ils soient commis contre les angolais, à condition que l'agent vive habituellement en Angola et qu'il y soit trouvé ;

d) ils soient commis par des angolais, ou par des étrangers contre les angolais, à condition que :

i. les faits soient également punissables par la loi de l'endroit où ils ont été commis,

ii. ils constituent un crime qui selon la loi angolaise admette l'extradition, mais celle-ci ne puisse pas être accordée, et

iii. l'agent soit trouvé en Angola.

e) ils constituent des crimes qui, par convention ou traité international, l'Etat angolais se soit obligé à juger.

2. Les dispositions dans le paragraphe précédent a uniquement son application quand l'agent n'ait pas été jugé dans le pays où il a commis le crime ou s'il a soustrait postérieurement à l'accomplissement, total ou partiel, de la sanction où il est été condamné.

Article 6

(Moment de la pratique du fait)

Le fait se considère pratiqué à l'endroit où l'agent a agit, total ou partiellement et sous n'importe quelle forme de connivence, ou, dans le cas de l'omission, il aurait agit, comme dans celui où le résultat typique soit vérifié.

Article 7

(Application subsidiaire du Code Pénal)

Les dispositions du présent code s'appliquent aux faits punissables par la législation spéciale, sauf dispositions contraires.

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TITRE II

DU FAIT PUNISSABLE

CHAPITRE PREMIER

Conditions préalables et durée

Article 8

(Action et omission)

1. Lorsqu'un type légal comprend un certain résultat, le fait couvre tant l'action adéquate pour le produire comme l'omission de l'action adéquate pour l'éviter.

2. Cependant, la vérification d'un résultat par omission peut uniquement être punissable quand, selon le sens du texte de la loi, la production par omission équivaut à la production par action et sur celui qui a omis retombe un devoir juridique qui personnellement l'oblige à éviter ce résultat.

3. Le devoir juridique d'agir mentionné dans le paragraphe précédent existe lorsqu'une obligation légale ou contractuelle d'agir se vérifie ou lorsque celui qui a omis ait créé une situation de danger pour le bien juridique par force d'une action ou omission précédente.

4. Dans le cas où le crime a été commis par omission, la peine peut être spécialement atténuée.

Article 9

(Responsabilité pénal individuelle et collective)

1. Sauf disposition contraire, uniquement les personnes singulières sont susceptibles de responsabilité pénale.

2. Lorsque la loi le détermine la responsabilisation des entités collectives comme telles, il faut comprendre qu'il s'agit de personnes collectives ou de simples associations de fait.

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Article 10

(Agissant au nom d'autrui)

La personne qui agit comme titulaire d'organes d'une entité collective ou en représentation légale ou volontaire d'autrui est punissable, même si ce n'est pas lui qui concours, mais la personne au nom de laquelle il agit, les qualités ou les relation requises par le type légal de crime.

Article 11

(Imputation subjective)

Uniquement le fait pratiqué par dol ou, dans les cas spécialement prévus par la loi, avec la négligence est punissable.

Article 12

(Dol)

1. Toute personne qui agit sous la forme d'intention, en représentant un fait qui remplit un type de crime, agit avec l'intention de le pratiquer, le fait par dol.

2. Toute personne qui agit sou la forme de dol nécessaire et qui représente la réalisation d'un fait qui remplit un type de crime comme conséquence nécessaire de sa conduite, le fait par dol.

3. Toute personne qui agit sou la forme de dol éventuel et qui représente la réalisation d'un fait qui remplit un type de crime comme conséquence possible de sa conduite et cependant agit en se conformant à cette réalisation, le fait par dol.

Article 13

(Négligence)

Agit avec négligence toute personne qui ne procède pas avec attention à ce dont elle est obligée, selon les circonstances, et dont elle est capable :

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a) représenter comme possible la réalisation d'un fait qui remplit un type de crime et agit sans se conformer à cette réalisation, ou

b) ne représente même pas la possibilité de la réalisation du fait.

Article 14

(Erreur sur les circonstances du fait)

1. L'erreur sur les éléments, de fait ou de droit, d'un type de crime exclut le dol.

2. Ce qui a été présupposé dans le paragraphe précédent couvre l'erreur sur un état des choses qui, le cas échéant, exclu l'illégitimité du fait.

3. Sous réserve de la punissabilité de la négligence, selon les termes des articles 11 et 13.

Article 15

(Erreur sur l'illégitimité)

1. Agit sans culpabilité qui agit sans conscience de l'illégitimité du fait, si l'erreur ne lui est pas répréhensible.

2. Une erreur sur un état des choses qui, le cas échéant, écarterait la culpabilité de l'agent a les mêmes effets sur l'illégitimité.

3. Si dans n'importe quel des cas prévus dans les paragraphes précédent, l'erreur est répréhensible, l'agent est punis avec la peine applicable au crime intentionnel respectif. Cette peine pourra être spécialement atténuée.

4. L'erreur est répréhensible lorsque, face aux circonstances, il est raisonnable d'exiger de l'agent un autre comportement.

Article 16

(Aggravation de la peine par le résultat)

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Lorsque la peine applicable à un fait est aggravée en fonction de la vérification d'un résultat, l'aggravation est toujours conditionnée par la possibilité d'imputation de ce résultat à l'agent, au moins, à titre de négligence.

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Article 17

(Imputabilité en raison de l'âge)

1. Les mineurs de 14 ans ne sont pas susceptibles de responsabilité pénale.

2. La mesure légale de la peine est réduite de la moitié ou de deux tiers dans les limites minimum et maximum, si l'agent est mineur de 18 ou de 16 ans, respectivement.

3. Lors de la détermination judiciaire de la peine à appliquer aux mineurs mentionnés dans le paragraphe précédent, il faut tenir en compte particulièrement les besoins de réhabilitation et de réinsertion sociale de l'agent.

4. La peine de privation de liberté supérieure à 3 ans ne peut pas être appliquée à un mineur de 16 ans.

5. La peine de privation de liberté appliquée à un mineur de 16 ans doit être remplacée par la peine non détective adéquate, sauf si son exécution est absolument nécessaire à la défense sociale et à la prévention criminelle.

6. Le régime applicable à la promotion et la poursuite de procédure pour des crimes commis par des mineurs de 18 ans et au respectif jugement est établit par la loi spéciale.

7. Les mineurs de 18 ans sont, lorsqu'il est possible, jugés pour les crimes qu'ils ont commis, par les tribunaux de juridiction spécialisée et accomplissent des peines privatives de liberté dans des établissements propres de détention, d'éducation et de formation.

8. Aux jeunes adultes avec moins de 21 ans doit être atténuée spécialement la peine selon les termes de l'article 71, sauf si de fortes raisons de défense sociale et de prévention criminelle déconseillent l'atténuation.

Article 18

(Non-imputabilité en raison d'anomalie psychique)

1. Toute personne qui, par force d'anomalie psychique, est non-imputable, au moment de la pratique du fait, d'évaluer l'illégitimité de celui-ci ou de se déterminer selon cette évaluation est considéré comme incapable.

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2. La non-imputabilité n'est pas exclue lorsque l'anomalie psychique a été provoquée par l'agent avec l'intention de pratiquer le fait.

3. Le tribunal peut atténuer spécialement la peine lorsque l'agent, par force d'une anomalie psychique grave au moment de la pratique du fait, ait sensiblement diminué la capacité pour évaluer l'illégitimité de celui-ci ou pour se déterminer selon cette évaluation.

CHAPITRE II

Formes spéciales du fait punissable

Article 19

(Actes préparatoires)

1. Les actes préparatoires ne sont pas punissables, sauf disposition contraire.

2. Les actes externes destinés à faciliter ou à préparer l'exécution du fait, mais qui ne constituent pas encore un début d'exécution selon les termes de l'article suivant sont des actes préparatoires.

Article 20

(Tentative)

1. Il y a tentative lorsque l'agent pratique, délibérément, les actes d'exécution d'un crime, sans que celui-ci soit consumé.

2. Sont des actes d'exécution :

a) ceux qui remplissent un élément constitutif d'un type de crime ;

b) ceux qui sont convenables à la production du résultat typique, ou

c) ceux qui, selon l'expérience commune et sauf circonstances imprévues, sont de nature à faire attendre que soit suivi des actes des espèces indiquées dans les alinéas antérieures.

Article 21

(Punnissabilité de la tentative)

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1. Sauf dispositions contraires, la tentative est uniquement punissable si au crime consumé respectif correspond la peine supérieure à 3 ans de prison.

2. La tentative est punissable avec la peine applicable au crime consumé, spécialement atténuée.

3. La tentative n'est pas punissable quand est manifeste :

a) l'incompétence du moyen employé par l'agent ;

b) l'inexistence de l'objet essentiel à la consommation du crime.

Article 22

(Désistement)

1. La tentative n'est pas punissable lorsque l'agent désiste volontairement de poursuivre l'exécution du crime ou d'empêcher la consommation ou encore lorsque, nonobstant la consommation, empêcher la vérification du résultat que la loi veut éviter.

2. Lorsque la consommation ou la vérification du résultat ont empêchés par circonstance indépendante de conduite de désistement, la tentative n'est pas punissable s'il s'efforce sérieusement pour éviter une ou l'autre.

Article 23

(Désistement en cas de connivence)

Si plusieurs agents ont participé au fait, la tentative de celui qui volontairement empêche la consommation ou la vérification du résultat n'est pas punissable, ni celle de celui qui s'efforce sérieusement pour empêcher une et l'autre, même si les autres participants poursuivent l'exécution du crime ou le consument.

Article 24

(Titularité)

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Est punissable comme auteur celui qui :

a) exécute le fait, par lui même ;

b) exécute le fait, en utilisant comme instrument une autre personne ;

c) prend part directe à l'exécution, par accord ou conjointement avec un autre ou d'autres, ou

d) détermine, directement et délibérément, une autre personne à la pratique du fait, à condition qu'il y ait exécution ou début de l'exécution.

Article 25

(Complicité)

1. Est punissable en tant que complice toute personne qui, sauf dans les cas prévus dans l'article précédent, prête, directement et délibérément, de l'aide matérielle ou morale à la pratique par autrui d'un fait délibéré.

2. La peine fixée par l'auteur, spécialement atténuée, est applicable au complice.

Article 26

(Illégitimité dans le connivence)

1. Les qualités ou les relations spéciales de l'agent, dont la vérification dépend de l'illégitimité du fait, communiquent aux autres participants pour effet de détermination de la peine qui leur est applicable, sauf si l'intention de la loi est autre ou une autre chose résulte de la nature du crime.

2. La communication mentionnée dans le paragraphe précédent ne se vérifie pas du complice pour l'auteur.

Article 27

(Culpabilité dans le connivence)

Chaque participant est punis selon sa culpabilité, indépendamment de la punition ou du degré de culpabilité des autres participants.

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Article 28

(Concours des crimes)

Le paragraphe des crimes se détermine par le nombre de types de crime effectivement commis, ou par le nombre de fois que le même genre de crime est réalisé par la conduite de l'agent.

Article 29

(Crime continué)

La réalisation plurielle du même genre de crime ou de plusieurs genres de crime qui fondamentalement protègent le même bien juridique, exécutée de façon essentiellement homogène et dans le cadre de la sollicitation d'une situation extérieure qui insignifiante considérablement la culpabilité de l'agent constitue un crime unique.

CHAPITRE III

Causes qui excluent l'illégitimité

Article 30

(Exclusion de l'illégitimité)

1. Le fait n'est pas punissable quand son illégitimité est exclue par l'ordre juridique considérée dans sa totalité.

2. Notamment les suivants faits pratiqués ne sont pas illégitime :

a) - en légitime défense ;

b) dans l'exercice d'un droit ;

c) dans l'accomplissement d'un devoir imposé par la loi ou par l'ordre légitime e l'autorité, ou

d) avec le consentement du titulaire de l'intérêt juridique lésé.

Article 31

(Légitime défense)

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1. Le fait pratiqué avec le moyen nécessaire pour repousser l'agression actuelle et illégitime d'intérêts juridiquement protégés de l'agent ou d'un tiers constitue la légitime défense.

2. S'il y a un excès des moyens employés en légitime défense, le fait est illégitime, mais la peine peut être spécialement atténuée.

Article 32

(Droit de nécessité)

Le fait pratiqué comme moyen adéquat pour écarter un danger réel qui menace les intérêt juridiquement protégés de l'agent ou d'un tiers n'est pas illégitime, lorsque les suivants réquisits se vérifient :

a) la situation de danger n'a pas été créée volontairement par l'agent, sauf quand il s'agit de protéger l'intérêt d'autrui ;

b) avoir une sensible supériorité de l'intérêt à sauvegarder par rapport à l'intérêt sacrifié ; et

c) être raisonnable imposer au lésé le sacrifice de son intérêt à l'égard de la nature ou de la valeur de l'intérêt menacé.

Article 33

(Conflit des devoirs)

1. Le fait par qui, en cas de conflit, dans l'accomplissement des devoir juridiques ou des ordres légitimes de l'autorité, satisfait le devoir ou l'ordre de valeur égale ou supérieure au devoir ou l'ordre qu'il sacrifie n'est pas illégitime.

2. Le devoir d'obéissance à l'ordre d'un supérieur hiérarchique à un subordonné, cesse quand l'accomplissement de l'ordre conduit à la pratique de n'importe quel crime.

Article 34

(Consentement de l'offensé)

1. Outre les cas spécialement prévus par la loi, le consentement de l'offensé exclut l'illégitimité du fait quand elle se réfère aux intérêts librement disponibles et l'acte n'est pas contraire aux bonnes coutumes.

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2. Le consentement peut être exprimer par n'importe quel moyen qui traduit une volonté sérieuse, libre et éclaircie du titulaire de l'intérêt juridiquement protégé et peut être librement révoquée jusqu'à l'exécution du fait.

3. Le consentement est uniquement efficace s'il est prêté par une personne ayant plus de 14 ans et qui possède le discernement nécessaire pour évaluer son sens et son étendue au moment où il l'exécute.

4. Si le consentement n'est pas connu de l'agent, ceci est punissable avec une peine applicable à la tentative.

Article 35

(Consentement présumé)

1. Au consentement est équivalent au consentement présumé.

2. Il y a consentement présumé lorsque la situation dans laquelle l'agent agit permet raisonnablement de supposer que le titulaire de l'intérêt juridiquement protégé aurait efficacement consenti au fait, s'il avait prit connaissance des circonstances dans lesquelles celui-ci est pratiqué.

CHAPITRE IV

Causes qui excluent la culpabilité

Article 36

(Excès de légitime défense disculpatoire)

Agit sans culpabilité celui qui excède les moyens employés en légitime défense, chaque fois que l'excès résulte de la perturbation, de la crainte et de la peur non répréhensibles.

Article 37

(Etat de la nécessité disculpatoire)

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1. Agit sans culpabilité toute personne qui pratique un fait illégitime adéquat à écarter un danger réel, non-amovible d'une autre façon, qui menace la vie, l'intégrité physique, l'honneur ou la liberté de l'agent ou d'autrui quand il n'est pas raisonnable de lui exiger, selon les circonstances du cas, un comportement différent.

2. Si le danger menace des intérêts juridiques différents des mentionnés dans le paragraphe précédent et si les autres présupposés y mentionnés se vérifient, la peine peut être spécialement atténuée.

Article 38

(Conflit des devoirs disculpatoire)

1. Agit sans culpabilité, toute personne qui, en cas de conflit de devoirs, accomplit un devoir d'une valeur mineure et, par conséquent de ce respect pratique un fait illégitime, quand il n'est pas raisonnable, face aux circonstances du cas, exiger de l'agent un autre comportement.

2. La disposition du paragraphe précédent s'applique, lorsque le conditionnement qui s'y trouve décrit se vérifie, à qui pratique un fait illégitime pour avoir accomplit un ordre supérieur hiérarchique.

TITRE III

CONSÉQUENCES JURIDIQUES DU FAIT

CHAPITRE PREMIER

Dispositions préliminaires

Article 39

(Sanctions)

Dans le présent Code les sanctions suivantes sont prévues :

a) peines principales :

i. prison ;

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ii. amende ;

b) peines de remplacement :

i . amende ;

ii. prison en fin de semaine

iii. prestation du travail en faveur de la communauté

iv. suspension de l'exécution de la peine de prison ;

v. admonestation ;

c) peines accessoires :

i. interdiction de l'exercice des fonctions ;

ii. suspension de l'exercice des fonctions ;

iii. interdiction de conduire des véhicules motorisés ;

d) mesures de sécurité :

i. internement;

ii. suspension de l'exécution de l'internement ;

iii. interdiction des activités ;

iv. cessation du permis de conduire des véhicules motorisés ;

v. interdiction de la concession du permis.

Article 40

(Finalités des peines et des mesures de sécurité)

1. L'application des peines et des mesures de sécurité vise à la protection des biens juridiques essentiels à la subsistance de la communauté sociale et à la réintégration de l'agent dans la société.

2. L'exécution de la peine de prison doit s'orienter dans le sens de la réintégration du reclus dans la société, en le préparant pour conduire sa vie de façon socialement responsable, sans commettre de crimes.

3. L'exécution de la peine de prison sert aussi à la défense de la société, en prévenant la commission de crimes.

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4. Les condamnées à qui sont appliquées la peine ou la mesure de sûreté privatives de liberté restent titulaires de droits fondamentaux, sous réserve des limitations inhérentes à la condamnation et aux exigences de son application.

5. L'exécution de la peine de prison et de mesure de sûreté de l'internement est règlementé en législation propre, dans laquelle sont fixés les devoirs et les droits des condamnés.

Article 41

(Règles générales)

1. Il ne peut y avoir de peine de mort ni de peines ou mesures de sûreté privatives de liberté à vie ou de durée illimitée ou indéfinie.

2. L'application des peines ou des mesures de sûreté ne peut en aucun cas servir pour soumettre le condamné à la torture ou aux traitement cruels, dégradants ou inhumains.

3. Aucune peine ou mesure de sécurité implique comme effet nécessaire la perte de tout droit civil, professionnel ou politique.

4. Les peines ne peuvent pas être objet de transmission.

Article 42

(Conditions préalables et limites des peines et des mesures de sécurité)

1. La culpabilité est un présupposé irréfutable de l'application de n'importe quelle peine.

2. En aucun cas la peine peut dépasser la mesure de la culpabilité.

3. Le danger criminel est un présupposé irréfutable de l'application de n'importe quelle mesure de sécurité.

4. La mesure de sécurité peut uniquement être appliquée si elle est proportionnelle à la gravité du fait et au danger de l'agent.

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CHAPITRE II

Peines principales et de remplacement

Section I

Peines de prison et d'amende

Article 43

(Durée de la peine de prison)

1. La peine de prison a par norme, une durée minimum de 3 mois et une durée maximum de 25 ans.

2. En aucun cas, notamment par effet de récidive, du concours des crimes ou de prorogation de la peine, celle-ci peut excéder la limite maximum de 30 ans.

3. Le comptage des délais de la peine de prison est faite selon les critères établis dans la loi de procédure pénale et, à défaut de celle-ci, dans la loi civile.

Article 44

(Remplacement de la prison par une amende)

1. La prison appliquée en mesure non supérieure à 6 mois est remplacée par un nombre égal de jours d'amende ou par une autre peine non privative de la liberté applicable, excepté si l'exécution de la prison est exigée par le besoin de prévenir la commission de futurs crimes, étant corrélativement applicable aux dispositions de l'article 46.

2. Si l'amende n'est pas payée, le condamné doit respecter la peine de prison appliquée dans la sentence, étant corrélativement applicable aux dispositions du paragraphe 3 de l'article 48.

Article 45

(Prison pendant la fin de semaine)

1. Le tribunal peut, en cas de prison appliquée en mesure non supérieure à 5 mois, qui n'est pas été remplacée par l'amende, selon les termes de l'article précédent, déterminer, avec

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l'assentiment du condamné, que la peine soit purgée pendant des périodes de fin de semaine, lorsqu'il entend que cette façon d'accomplissement réalise de façon adéquate les buts de la punition.

2. Chaque période de fin de semaine, avec une durée minimum de 36 heures et une durée maximum de 48 heures, équivaut à une purgation de 5 jours de la peine de prison appliquée.

3. La prison pendant les fins de semaines est purgée dans l'établissement prisonnier plus proche du domicile du condamné ou, avec l'accord de celui-là, dans tout autre établissement, policier ou d'une autre nature.

4. Si le condamné ne comparaît par à l'établissement mentionné dans le paragraphe précédent pour purger la peine, sans justification acceptée par le tribunal ou s'il s'absente de celle-ci sans autorisation du tribunal, le régime de prison aux fins de semaines peut être révoquée, le condamné doit alors purger la peine en régime de prison continue.

5. Si le régime de prison en fins-de-semaines est révoquée sont décomptés de la peine appliquée toutes les périodes déjà purgées, à raison de 3 jours pour chaque fin de semaine.

Article 46

(Peine d'amende)

1. La peine d'amende est fixée en jours, selon les critères établis dans le paragraphe 1 de l'article 67, étant, en général, la limite minimum de 10 jours et la maximum de 360.

2. Chaque jour d'amende correspond à un montant entre deux centièmes et deux dixièmes du salaire minimum mensuel de la fonction publique, que le tribunal fixe en fonction de la situation économique et financière du condamné et de ses frais personnels.

3. Lorsque la situation économique et financière du condamné le justifie, le tribunal peut autoriser le paiement en prestations, ne pouvant pas la dernière dépasser les deux ans subséquents à la date la chose jugée de la condamnation.

4. Dans les limites mentionnées dans le paragraphe précédent et quand les motifs survenant le justifient, les délais de paiement initialement établis peuvent être altérés.

5. Le manque de paiement d'une des prestations emporte l'échéance de toutes.

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Article 47

(Remplacement d'amende par travail)

1. A la demande du condamné, le tribunal peut ordonner que la peine d'amende fixée est totalement ou partiellement remplacée par des jours de travail dans des établissements, des officines ou des travaux de l'Etat ou des autres personnes collectives de droit public, ou encore des institutions particulières de solidarité sociale, lorsqu'il conclut que cette façon de purger la peine réalise de façon adéquate et suffisante les finalités de la punition.

2. La disposition dans les paragraphe 3 et 4 de l'article 55 et dans le paragraphe 1 de l'article 56 est corrélativement applicable.

Article 48

(Conversion de l'amende non payée en prison subsidiaire)

1. Si l'amende, qui n'ait pas été remplacée par du travail, n'est pas payé volontairement ou par voie de contrainte, la peine de prison subsidiaire pour le temps correspondant réduit de deux tiers, même si le crime n'est pas punissable avec la prison, et la limite minimum des jours de prison mentionnée dans le paragraphe 1 de l'article 43 ne s'applique pas dans ce but.

2. Le condamné peut à tout temps éviter, total ou partiellement, l'exécution de la prison subsidiaire, en payant, en tout ou en partie, l'amende à laquelle il a été condamné.

3. Si le condamné prouve que la raison du non paiement de l'amende ne lui est pas imputable, l'exécution de la prison subsidiaire peut être suspendue, pour une période de 1 à 3 ans, à condition que la suspension soit subordonnée à purger des devoirs ou des règles de conduite de contenu non économique ou financier, mais si les devoirs ou les règles de conduite ne sont pas purgées, la prison subsidiaire s'exécute et si elles le sont, la peine est déclarée éteinte.

4. Les dispositions des paragraphe 1 et 2 est corrélativement applicable au cas où le condamné ne purge pas de façon coupable les jours de travail par lesquelles, à sa demande, l'amende a été remplacée et, si la purgation ne lui est pas imputable, elle est applicable aux dispositions dans le paragraphe précédent.

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Section II

Suspension de l'exécution de la prison

Article 49

(Conditions préalables et durée)

1. Le tribunal suspend l'exécution de la prison appliquée en mesure jamais supérieure à 3 ans si, étant donnée la personnalité de l'agent, aux conditions de sa vie, à sa conduite antérieure et postérieure au crime et aux circonstances de celui-ci, s'il conclut que la censure du fait et la menace de prison ont réalisé de façon adéquate et suffisante les finalités de la punition.

2. Le tribunal, s'il le juge convenable et adéquat à la réalisation des finalités de la punition, subordonne la suspension de l'exécution de la prison, selon les termes des articles suivants, à la purgation des devoirs ou à l'observance des règles de conduite.

3. Les devoirs et les règles de conduite peuvent être imposées cumulativement.

4. La décision condamnatoire spécifie toujours les fondements de la suspension et de leurs conditions.

5. La période de suspension est fixée entre 2 et 5 ans à compter de la date de la chose en jugée de la décision.

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Article 50

(Devoirs)

1. La suspension de l'exécution de la prison peut être subordonnée à la purgation des devoirs imposés au condamné et destinés à réparer le mal du crime, notamment :

a) payer dans un certain délai, au total ou en partie que le tribunal considère possible, l'indemnisation due au lésé, ou garantir son paiement par des moyens de caution idoine ;

b) donner au lésé la satisfaction morale adéquate ;

c) remettre aux institutions, publiques ou privées, de solidarité sociale ou à l'Etat une contribution monétaire ou la prestation en espèce de valeur équivalente.

2. Les devoirs imposés ne peuvent en aucun cas représenter pour le condamné des obligations dont l'accomplissement ne soit pas raisonnable de lui exiger.

3. Les devoirs imposés peuvent être modifiés jusqu'au terme de la période de suspension lorsque des circonstances pertinentes survenantes se produisent ou dont le tribunal n'ait pris connaissance que plus tard.

Article 51

(Règles de conduite)

1. Le tribunal peut imposer au condamné l'accomplissement, par le temps de durée de suspension, des règles de conduite destinées à faciliter sa réintégration dans la société.

2. Le tribunal peut notamment imposer au condamné :

a) qu'il n'exerce pas certaines professions ;

b) qu'il ne fréquente pas certains endroits ou lieux ;

c) qu'il ne réside pas dans certains endroits ou régions ;

d) qu'il n'accompagne pas, héberge ou reçoive certaines personnes ;

e) qu'il ne fréquente pas certaines associations ou ne participe pas à certaines réunions ;

f) qu'il n'ait pas en son pouvoir des objets capables de faciliter la pratique de crimes ;

g) qu'il se présente périodiquement face au tribunal.

3. Le tribunal peut encore, une fois le consentement préalable du condamné obtenu, déterminer la soumission de ce traitement médical ou de la cure dans une institution adéquate.

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4. Les dispositions des paragraphes 2 et 3 de l'article précédent est corrélativement applicable.

Article 52

(Défaillance des conditions suspensives)

Si pendant la période de suspension, le condamné, de façon coupable, ne purge pas tous ces devoirs ou ces règles de conduite imposées, le tribunal peut :

a) donner un avertissement ;

b) exiger les garanties de respect des obligations qui conditionnent la suspension.

c) imposer de nouveaux devoirs ou règles de conduite, ou introduire des exigences accrues dans le plan de réadaptation ;

d) proroger la période de suspension jusqu'à la moitié du délai initialement fixé, mais jamais pour moins d'un an ni de façon à excéder le délai maximum de suspension prévu dans le paragraphe 5 de l'article 49.

Article 53

(Révocation de la suspension)

1. La suspension de l'exécution de la peine de prison est révoquée lorsque pendant son cours, le condamné :

a) enfreint, grossièrement ou à plusieurs reprises, les devoirs ou les règles de conduite imposés, ou

b) commettre un crime pour lequel il est condamné et révèle que les buts qui étaient à la base de la suspension n'ont pas pu, par son moyen, être atteints.

2. La révocation détermine la purge de la peine de prison fixée dans la sentence, sans que le condamné puisse exiger la restitution des prestations qu'il ait effectué.

Article 54

(Extinction de la peine)

1. La peine est déclarée éteinte si, au cours de la période de sa suspension, il n'y ait pas de motifs qui puissent conduire à sa révocation.

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2. Si, une fois la période de suspension terminée, le procès pour un crime qui puisse déterminer sa révocation ou un incident par manque de respect des devoirs ou des règles de conduite se trouve en attente, la peine est uniquement déclarée étteinte quand le processus ou l'incident se terminent et la révocation ou la prorogation de la période de suspension n'a pas eu lieu.

Section III

Prestation du travail en faveur de la communauté et de l'admonestation

Article 55

(Prestation de travail en faveur de la communauté)

1. Si à l'agent doit être appliquée la peine de prison en mesure jamais supérieure à 1 an, le tribunal la remplace par la prestation de travail en faveur de la communauté lorsqu'il conclut que par ce moyen ils se réalisent de façon adéquate et suffisante aux finalités de la punition.

2. La prestation de travail en faveur de la communauté consiste en la prestation de services gratuits à l'Etat, à d'autres personnes collectives de droit public ou aux entités privées dont les buts sont considérés comme d'intérêt pour la communauté par le tribunal.

3. La prestation du travail est fixée entre 36 et 380 heures et celle-ci peut être purgée pendant les jours ouvrables, les samedis, les dimanches et fériés.

4. La durée des périodes de travail ne peut pas porter préjudice à la journée normale de travail, ni excéder, par jour, ce qui est permis selon le régime d'heures extraordinaires applicable.

5. La peine de prestation de travail en faveur de la communauté peut uniquement être appliquée avec l'acceptation du condamné.

Article 56

(Suspension provisoire, révocation, extinction et remplacement)

1. La prestation de travail en faveur de la communauté peut être provisoirement suspendue par motif grave d'ordre médicale, familiale, professionnelle, sociale ou autre, cependant, le temps d'exécution de la peine ne peut pas dépasser 18 mois.

2. Le tribunal révoque la peine de prestation de travail en faveur de la communauté et ordonne la purge de la peine de prison déterminée dans la sentence si l'agent, après la condamnation :

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a) se place intentionnellement en conditions de ne pas travailler ;

b) se refuse, sans juste cause, d'exécuter un travail ou enfreint, grossièrement, les devoirs découlants de la peine à laquelle il a été condamné ;

c) commettre un crime pour lequel il est condamné et révèle que les buts de la peine de prestation de travail en faveur de la communauté n'ont pas pu, par son moyen, être atteints.

3. La disposition de l'article 53 est corrélativement applicable.

4. Si, dans les cas prévus dans le paragraphe 2, le condamné a purgé la peine de prison, mais ait déjà fourni du travail en faveur de la communauté, le tribunal fait, pendant le temps de prison à purger, le compte qui lui paraît équitable.

5. Si la prestation de travail en faveur de la communauté est considérée satisfaisante, le tribunal peut déclarer éteinte la peine non inférieure à 72 heures, une fois deux tiers de la peine purgée.

6. Si l'agent ne peut pas effectuer le travail auquel il a été condamné pour des causes qui ne lui soient pas imputable, le tribunal en conformité avec ce qui se révèle plus adéquat à la réalisation de la finalité de la punition :

a) remplace la peine de prison fixée dans la sentence par amende jusqu'à 120 jours, en appliquant corrélativement les dispositions du paragraphe 2 de l'article 45, ou

b) suspend l'exécution de la peine de prison déterminée dans la sentence par une période qu'il fixera entre 1 et 3 ans, en la subordonnant, selon les termes des article 50 et 51, à l'accomplissement des devoirs ou des règles de conduite adéquats.

Article 57

(Admonestation)

1. Si à l'agent doit être appliquée la peine d'amende en mesure jamais supérieure à 120 jours, le tribunal peut se limiter à proférer ine admonestation.

2. L'admonestation peut uniquement avoir lieu si le dommage ait été réparé et le tribunal conclut que, par ce moyen, les finalités de la punition se réalisent de façon adéquate et suffisante.

3. En général, l'admonestation ne s'applique pas si l'agent, dans les 3 ans précédent au fait, ait été condamné à une peine, inclue à l'admonestation.

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4. L'admonestation consiste en une censure solennel orale faite à l'agent, en audience, par le tribunal.

5. Lorsque le tribunal entend que la présence des parents, des autres membres de la famille de l'inculpé ou des autres personnes est nécessaire pour concéder de l'efficacité à l'admonestation, il doit les convoquer pour l'audience mentionnée dans le paragraphe précédent.

Section IV

Liberté conditionnelle

Article 58

(Conditions préalables et durée)

1. L'application de la liberté conditionnelle dépend toujours du consentement du condamné.

2. Le tribunal place le condamné à la prison en liberté conditionnelle quand la moitié de la peine est purgé et, au minimum 6 mois, lorsque :

a) est en droit d'attendre, étant donné les circonstances, la vie antérieure de l'agent, sa personnalité et l'évolution de celle-ci pendant l'exécution de la peine de la prison, que le condamné, une fois en liberté, conduira à sa vie de façon socialement responsable, sans commettre de crimes, et

b) la liberté se révèle compatible avec la défense de son ordre juridique et de la paix sociale.

3. Le tribunal place le condamné à la prison en liberté conditionnelle quand deux tiers de la peine est été purgée et, au minimum 6 mois, à condition qu'il révèle les exigences mentionnées dans l'alinéa a) de paragraphe précédant remplies.

4. S'il s'agit du condamnation à la peine de prison supérieure à 5 ans par la pratique de crime contre des personnes ou de crime de danger commun, la liberté conditionnelle pourra uniquement avoir lieu quand les deux tiers de la peine soient purgés et une fois que les exigences des alinéas a) et b) du paragraphe 2 se vérifient.

5. Sans préjudice des disposition des paragraphes précédents, le condamné à la peine de prison supérieure à 6 ans est placé en liberté conditionnelle dès qu'il purge cinq sixièmes de la peine.

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6. Dans n'importe quelle modalité, la liberté conditionnelle a une durée égale au temps de prison qui lui manque purger, mais jamais supérieure à 5 ans.

Article 59

(Liberté conditionnelle en cas d'exécution successive de plusieurs peines)

1. Si l'exécution de plusieurs peines de prison à lieu, l'exécution de la peine qui doit être purgée en premier est interrompue :

a) lorsque la moitié de la peine est purgée, dans le cas du paragraphe 2 de l'article précédent ;

b) lorsque la deux tiers de la peine est purgée, dans le cas du paragraphe 4 de l'article précédent.

2. Dans les cas prévus dans le paragraphe précédent, le tribunal décide sur la liberté conditionnelle au moment où il puisse le faire, de façon simultané, par rapport à la totalité des peines.

3. Si la somme des peines qui doivent être purgée successivement excède les 6 ans de prison, le tribunal place le condamné en liberté conditionnelle, s'il n'en a pas profité avant, dès que cinq sixièmes de la somme des peines est été purgée.

4. La disposition des paragraphes précédents n'est pas applicable au cas où l'exécution de la peine résulte de la révocation de la liberté conditionnelle.

Article 60

(Régime)

A la liberté conditionnelle est corrélativement applicable la disposition de l'article 51 et des alinéas a), b) et c) du paragraphe 2 de l'article 52.

Article 61

(Révocation et extinction de la liberté conditionnelle)

1. A la révocation et à l'extinction de la liberté conditionnelle sont corrélativement applicables les dispositions du paragraphe 1 de l'article 53 et de l'article 54.

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2. La révocation de la liberté conditionnelle détermine l'exécution de la peine de prison qui n'a pas encore été purgée.

3. Par rapport à la peine de prison qui ait été purgée, la concession d'une nouvelle liberté conditionnelle peut avoir lieu, selon les termes de l'article 58.

CHAPITRE III

PEINES ACCESSOIRES

Article 62

(Interdiction de l'exercice des fonctions)

1. Le titulaire d'un emploi public, fonctionnaire public ou agent de l'administration publique qui, dans l'exercice de l'activité pour qui il a été élu ou nommé, commet un crime punis avec une peine de prison supérieure à 3 ans, est aussi interdit de l'exercice de ces fonctions pour une période entre 2 et 5 ans quand le fait :

a) est pratiqué avec un abus flagrant et grave de la fonction ou avec une violation manifeste et grave des devoirs qui lui sont inhérents ;

b) révèle l'indignité dans l'exercice des fonctions ; ou

c) implique la perte de confiance nécessaire à l'exercice de la fonction.

2. Les dispositions du paragraphe précédent sont corrélativement applicables aux professions ou aux activités dont l'exercice dépend du titre public ou de l'autorisation ou de l'homologation de l'autorité publique.

3. Ne compte par pour le délai de l'interdiction le temps où l'agent se trouve privé de liberté par force de la mesure de coercition de procédure, peine ou mesure de sécurité.

4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 quand, par le même fait, ait lieu l'application de la mesure de sécurité de l'interdiction de l'activité, selon les termes de l'article 96.

5. Lorsque le titulaire d'une position publique, le fonctionnaire public ou l'agent de l'administration publique est condamné pour la pratique d'un crime, le tribunal communique la condamnation à l'autorité de laquelle il dépend.

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Article 63

(Suspension de l'exercice des fonctions)

1. L'inculpé définitivement condamné à la peine de prison, qui ne soit pas renvoyé disciplinairement de la fonction publique qu'il occupe, encourt en une suspension de la fonction pendant qu'il purge sa peine.

2. A la suspension prévue dans le paragraphe précédent se lient des effets qui, selon l'accord avec la législation respective, accompagnent la sanction disciplinaire de suspension de l'exercice des fonctions.

3. Les dispositions des paragraphes précédents sont corrélativement applicables aux professions ou aux activités dont l'exercice dépend du titre public ou de l'autorisation ou de l'homologation de l'autorité publique.

Article 64

(Effets de l'interdiction et de la suspension de l'exercice des fonctions)

1. Sauf dispositions contraires, l'interdiction et la suspension de l'exercice de la fonction publique déterminent la perte des droits et des avantages accordés au titulaire, au fonctionnaire ou à l'agent, pour le temps correspondant.

2. L'interdiction de l'exercice de la fonction publique n'empêche pas le titulaire, le fonctionnaire ou l'agent d'être nommé pour le poste ou la fonction qui peuvent être exercés sans la dignité et la confiance que le poste ou la fonction dont l'exercice interdit l'oblige.

3. Les dispositions des paragraphes précédents sont corrélativement applicables aux professions ou aux activités dont l'exercice dépend du titre public ou de l'autorisation ou de l'homologation de l'autorité publique.

Article 65

(Interdiction de conduire des véhicules motorisés)

1. Est condamné à l'interdiction de conduire des véhicules motorisés pour une période fixée entre 1 mois et 1 an toute personne qui est punie :

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a) pour un crime commis dans l'exercice de cette conduction avec une violation grave des règles de trafic routier ; ou

b) pour un crime commis avec l'utilisation du véhicule et dont l'exécution ait été facilitée de façon pertinente.

2. L'interdiction prend effet à partir de la chose en jugée de la décision et peut couvrir la conduction des véhicules motorisés de n'importe quelle catégorie ou d'une catégorie déterminé.

3. L'interdiction déterminée est communiquée aux services compétents et implique, pour le condamné que est titulaire du permis de conduire, l'obligation d'entrer dans la greffe du tribunal ou dans n'importe quel poste policier qui la remettra à celle-ci ; mais, en s'agissant d'un permis émise dans un pays étranger, avec la valeur internationale, la remise est remplacée par l'annotation, de cette licence, de l'interdiction décrétée.

4. Ne compte par pour le délai de l'interdiction le temps où l'agent se trouve privé de liberté par force de la mesure de coercition de procédure, peine ou mesure de sécurité.

5. La disposition du paragraphe 1 cesse lorse que, par le même fait, ait lieu l'application de la cassation ou de l'interdiction de la concession du permis, selon les termes des articles 97 et 98.

CHAPITRE IV

CHOIX ET MESURE DE LA PEINE

Section I

Règles générales

Article 66

(Critère du choix de la peine)

Si, en alternative, la peine privative et la peine non privative de liberté ne sont pas applicables, le tribunal donne préférence à la deuxième lorsque celle-ci réalise de façon adéquate et suffisante les finalités de la punition.

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Article 67

(Détermination de la mesure de la peine)

1. La détermination de la mesure de la peine, dans les limites fixés par la loi, est faite en fonction de la culpabilité de l'agent et des exigences de la prévention.

2. Dans la détermination de la mesure concrète de la peine de tribunal, sont comptées les circonstances non modificatives, en considérant, notamment :

a) le degré d'illégitimité du fait, le mode d'exécution de celui-ci et la gravité de ses conséquences, ainsi comme le degré de violation des devoirs imposés à l'agent.

b) l'intensité du dol ou de la négligence ;

c) les sentiments manifestés dans la commission du crime et dans les buts ou les motifs qui le déterminent ;

d) les conditions personnelles de l'agent et leur situation économique ;

e) la conduite précédente au fait et postérieure à celui-ci, spécialement quand elle est destinée à réparer les conséquences du crime ;

f) le manque de préparation pour maintenir une conduite légitime, manifestée dans le fait, quand ce manque doit être censuré à traver l'application de la peine.

3. Dans la sentence sont explicitement mentionnés les fondements de la mesure de la peine.

Article 68

(Circonstances pertinentes pour la détermination de la mesure de la peine)

1. Les circonstances mentionnée dans le paragraphe 2 de l'article précédent sont aggravants quand ils témoignent contre l'agent et atténuantes quand ils témoignent en sa faveur.

2. Sont uniquement des circonstances aggravantes, si l'agent a commis le crime :

a) pour un motif futile ;

b) contre la récompense, la rémunération ou sa promesse ;

c) pour des raisons de discrimination raciale, nationale, ethnique, idéologique, religieuse,sexuelle ou d'orientation sexuelle, de maladie ou de carence physique ou psychique ;

d) pour faciliter ou assurer l'exécution, l'occultation, l'impunité ou l'avantage d'un autre crime ;

e) avec trahison, embuscade, perfidie ou toute autre fraude ;

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f) avec venin, incendie, explosif, torture ou tout autre moyen cruel ou qui pouvait résultait d'un danger commun ;

g) contre des ascendants, descendants, parents jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale, ou parents par alliance, conjoint ou personne dans des situations analogues ;

h) avec abus de l'autorité ou quand l'agent des relations domestiques se prévaut de cohabitation ou d'hospitalité ;

i) avec abus de pouvoir ou de violation du devoir inhérent à son poste, son office ou sa profession ;

j) contre des enfants, des personnes âgées ou des femmes enceintes ;

k) avec la connivence d'un enfant ;

l) quand l'offensé était sous la protection immédiate de l'autorité ;

m) dans des occasion d'incendie, naufrage, inondation, toute calamité publique ou malheur particulier de l'offensé.

3. Les circonstances atténuantes sont celles qui diminuent l'illégitimité du fait, la culpabilité de l'agent ou le besoin de la peine, notamment les suivantes :

a) que l'agent ait agit sous l'influence d'une menace grave ou ascendante de la personne de qui il dépend ou à qui il doit obéissance ;

b) que la conduite de l'agent ait été déterminée par un motif honorable, par forte tentation ou sollicitation de la propre victime ou par provocation injuste ou offense immérité ;

c) que les actes démonstratifs de regret sincère de l'agent, notamment, la réparation, jusqu'à où elle soit possible, des dommages causés ;

d) que beaucoup de temps se soit écoulé sur la pratique du crime et que l'agent ait eu une bonne conduite depuis ;

e) que l'agent ait fourni des services pertinents à la société.

Article 69

(Circonstances rectificatives Concours)

1. Les circonstances rectificatives sont celles qui changent la mesure légale de la peine applicable au crime en relation auquel ils se vérifient.

2. Dans le cas où, dans un même crime, deux ou plus de circonstances rectificatives, communes ou spéciales, concourent, uniquement la plus grave des deux, si elles sont de gravité égale, peut

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être considérée comme tel. L'autre ou les autres sont considérées comme des circonstances qui relèvent uniquement de la détermination de la mesure concrète de la peine.

Article 70

(Atténuation spéciale de la peine)

1. Le tribunal atténue spécialement la peine, outre les cas spécialement prévus par la loi, quand les circonstances précédentes existent, contemporaines ou postérieures au crime, qui diminuent de façon accentuée l'illégitimité du fait, la culpabilité de l'agent ou la nécessité de la peine.

2. La circonstance qui, par elle-même ou conjointement avec d'autres, donne lieu simultanément à une atténuation spécialement prévue par la loi et aux dispositions de cet article peut uniquement être prise en compte une fois.

Article 71

(Termes de l'atténuation spéciale)

1. Lorsqu'à lieu l'atténuation spéciale de la peine, on observe ce qui suit concernant les limites de la peine applicable :

a) la limite maximum de la peine de prison est réduite d'un tiers ;

b) la limite minimum de la peine de prison est réduite à un cinquième, si elle est égale ou supérieure à 3 ans, et au minimum légal, si elle est inférieure ;

c) la limite maximum de la peine d'amende est réduite d'un tiers et la limite minimum est réduite au minimum légal ;

d) si la limite maximum de la peine de prison n'est pas supérieure à 3 ans, elle peut quand même être remplacée par une amende, dans les limites généraux.

2. La peine spécialement atténuée peut, après qu'elle soit déterminée en concret, être remplacée selon les termes généraux.

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Article 72

(Dispense de la peine)

1. Lorsque le crime est punissable avec une peine de prison non supérieure à 6 mois, ou avec une amende non supérieure à 120 jours, le tribunal peut déclarer le défendeur coupable, mais ne peut pas appliquer n'importe quelle peine, si :

a) l'illégitimité du fait et la culpabilité de l'agent sont infimes ;

b) le dommage a été réparé ; et

c) la dépense de la peine ne s'oppose pas aux raisons de prévention.

2. Si le juge a des raisons de croire que la réparation du dommage est en voie de se vérifier, il peut ajourner la sentence pour la révision du cas dans un délai d'un an,

3. Quand une autre norme l'admet, avec un caractère facultatif, la dispense de la peine peut uniquement avoir lieu si dans ce cas, les exigences contenues dans les alinéas du paragraphe 1 se vérifient.

Section II

Récidive

Article 73

(Conditions préalables et durée

1. Est punissable comme récidive qui, par lui même ou sous toute forme de connivence, commet un crime volontaire punissable de prison supérieur à 1 an, après qu'il soit condamné à une sentence souveraine en peine de prison effective supérieure à 1 an pour un autre crime volontaire, si, de l'accord avec les circonstances de cas, l'agent est censuré pour la condamnation ou si les condamnations précédentes ne lui ont pas servi d'avertissement suffisant contre le crime.

2. Le crime précédent pour lequel l'agent ait été condamné ne relève pas par récidive si entre sa pratique et le crime suivant 6 ans se soient écoulés. Dans ce délai, le temps pendant lequel l'agent a purgé des mesures de procédure, de peine ou de mesure de sécurité privatives de liberté ne sont pas calculées.

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3. Les condamnations proférées par les tribunaux étrangers comptent pour la récidive, selon les termes et les nombres précédents, à conditions que le fait constitue un crime selon la loi angolaise.

4. La prescription de la peine, le pardon générique et l'induction n'empêchent pas la vérification de la récurrence.

Article 74

(Effets de la récidive)

1. En cas de récidive, la limite minimum de la peine applicable au crime est élevé d'un tiers et la limite maximum demeure inaltérée.

2. L'aggravation mentionnée dans le paragraphe précédent ne peut pas excéder la mesure de la peine plus grave appliquée dans les condamnations précédentes.

Section III

Punition du concours des crimes et du crime continué

Article 75

(Règles de la punition du concours)

1. Lorsque quelqu'un a pratiqué plusieurs crimes avant d'avoir une condamnation définitive pour l'un des crimes, il est condamné à une peine unique.

2. La peine applicable a comme limite maximum à la somme des peines concrètement appliquées aux plusieurs crimes, et ne peuvent pas dépasser les 30 ans, qu'il s'agisse d'une peine de prison de 900 jours, ou d'une peine d'amende, et comme limite maximum la plus élevée des peines concrètement appliquées aux plusieurs crimes.

3. Dans la mesure de la peine sont considérés, conjointement, les faits et la personnalité de l'agent.

4. Si les peines appliquées aux crimes en concours sont les unes de prison et les autres d'amende, la différente nature de celles-ci se maintient dans la peine unique résultant de l'application des critère établis dans les paragraphes précédents.

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5. Les peines accessoires et les mesures de sécurité sont toujours applicables à l'agent, même si elles sont prévues par une seule des lois applicables.

Article 76

(La connaissance survenant du concours)

1. Lorsque, après une condamnation souveraine, mais avant de la respective peine soit purgée, prescrite ou éteinte, soit prouvée que l'agent a pratiqué, précédemment à cette condamnation, un autre ou d'autres crimes, les règles de l'article précédent sont applicables.

2. Les dispositions du paragraphe précédent sont encore applicables dans le cas où les crimes ont été l'objet séparément de condamnations souveraines.

3. Les peines accessoires et les mesures de sécurité appliquées dans la sentence précédente se maintient, sauf quand elles sont inutiles en vue de la nouvelle décision ;

4. Si elles sont applicables uniquement au crime qui manque apprécié aux peines accessoires et les mesures de sécurité mentionnées dans le paragraphe 3, elles peuvent uniquement être décrétées si elles sont encore nécessaires face à une décision précédente.

Article 77

(Punition du crime continué)

Le crime continu est punissable avec la peine plus grave qui intègre la continuation.

Section IV

Réduction

Article 78

(Mesures de procédure)

1. La privation de la liberté, notamment la prison préventive, subite par l'inculpé dans le procès où il a été condamné, est réduite dans sa totalité pendant l'application de la peine de prison qui lui soit appliquée.

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2. Si la peine d'amende est appliquée, la privation de la liberté prévue dans le paragraphe précédent est déduite à raison d'un jour, au moins, un jour d'amende.

Article 79

(Peine antérieure)

1. Si la peine imposée par décision souveraine est postérieurement remplacée par une autre, dans cette peine est déduite la peine antérieure, dans la mesure où elle est déjà purgée.

2. Si la peine antérieure et la postérieure sont de nature différente, une déduction à la nouvelle peine qui paraisse équitable est faite.

Article 80

(Mesure de procédure ou peine encourus à l'étranger)

Selon les termes des articles précédent, toute mesure de procédure ou peine que l'agent ait subit, est déduite, par le même ou les mêmes faits, à l'étranger.

CHAPITRE V

PRORROGATION DE LA PEINE

Section I

Délinquants par tendance

Article 81

(Prorogation de la peine)

1. La peine de prison effective pour la pratique d'un crime intentionnel, supérieure à 2 ans, est prorogée pour deux périodes successives de 3 ans, si :

a) l'agent qui a commis précédemment deux ou plus de crimes volontaires, à chacun d'eux qui ait été appliquée à la prison effective aussi pour plus de 2 ans ; et

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b) lorsque la peine ou la première prorogation expire, l'agent est en droit d'attendre, étant donné les circonstances, la vie antérieure de l'agent, sa personnalité et l'évolution de celle-ci pendant l'exécution de la peine de la prison, que le condamné, une fois en liberté, conduira à sa vie de façon socialement responsable, sans commettre de crimes, et

2. Tout crime précédent ne sera plus pris en compte, pour l'effet des dispositions du paragraphe 1, si entre sa pratique et celle du crime suivant plus de 5 ans se soient écoulés crime suivant 5 ans se soient écoulés. Dans ce délai, le temps pendant lequel l'agent a purgé des mesures de procédure, de peine ou de mesure de sécurité privatives de liberté ne sont pas calculées.

3. Sont pris en compte, selon les termes des paragraphes précédents, les faits jugés à l'étranger qui ont conduit à l'application de la prison effective pour plus de 2 ans, à condition qu'ils soient applicable, selon la loi pénale angolaise, la peine de prison supérieur à 2 ans.

Article 82

(Autres cas de prorogation de la peine)

1. La peine de prison effective pour la pratique d'un crime intentionnel est prorogée pour deux périodes successives de 3 ans, si :

a) l'agent qui a commis précédemment quatre ou plus de crimes intentionnels, à chacun d'eux qui ait aussi été appliquée la prison effective aussi; et

b) le présupposé fixé dans le paragraphe 1 b) de l'article précédent a été rempli.

2. Les dispositions du paragraphe 2 de l'article précédent sont corrélativement applicables.

3. Sont pris en compte, selon les termes des articles précédents, les faits jugés à l'étranger qui ont conduit à l'application de la prison effective, à condition qu'ils soient applicable, selon la loi pénale angolaise, la peine de prison.

Article 83

(Restrictions)

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1. Si les crimes ont été pratiqués avant que l'agent ait complété 25 ans d'âge, les dispositions des articles 81 et 82 est uniquement applicable si celui-ci à purgé sa peine de prison d'un an au minimum.

2. Le délai mentionné dans le paragraphe 2 de l'article 81 est, pour l'effet de cet article, de 3 ans.

Section II

Alcooliques et semblables

Article 84

(Conditions préalables et effets)

La peine de prison effective appliquée à un alcoolique ou une personne avec une tendance pour abuser des boissons alcooliques est prorogée pour deux périodes successives de trois ans si :

a) l'agent ait commis un crime avant auquel a été appliquée aussi la prison effective.

b) Les crimes qui ont été pratiqués en état d'ivresse ou qui aient un rapport avec l'alcoolisme ou avec la tendance de l'agent, et

c) la prorogation est nécessaire pour éliminer l'alcoolisme de l'agent ou combattre sa tendance pour abuser des boissons alcooliques.

Article 85

(Abus de stupéfiants)

Les dispositions de l'article 86 est corrélativement applicable aux agents qui abusent de stupéfiants.

Section III

Disposition commune

Article 86

(Liberté conditionnelle)

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Aux cas soumis à la prorogation de la peine sont applicables les dispositions des articles 58, 59,60 et 61.

Section I

internement des personnes non imputables

Article 87

CHAPITRE VI

MESURES DE SÉCURITÉ

(Conditions préalables et durée minimum)

1. Celui qui a pratiqué un fait illégitime typique et qui est considéré non-imputable, selon les termes de l'article 18, il reçoit l'ordre du tribunal d'être interné dans un établissement de cure, de traitement ou de sécurité, chaque fois que, par virtuosité de l'anomalie psychique et de la gravité du fait pratiqué, il y ait une crainte fondée qu'il commette d'autres faits du même genre.

2. Quand le fait pratiqué par la personne non-imputable correspond à un crime contre les personnes ou à un crime de danger commun punissable avec une peine de prison supérieure à 5 ans, l'internement a une durée minimum de 3 ans, sauf si la libération se révèle compatible avec la défense de l'ordre juridique et de la paix sociale.

Article 88

(Cessation et prorogation de l'internement)

1. Sans préjudice des dispositions du paragraphe 2 de l'article précédent, l'internement termine quand le tribunal vérifie que l'état de danger criminelle qui a donné origine au début de l'internement a cessé.

2. L'internement ne peut pas excéder la limite maximale de la peine correspondant au type de crime commis par le non-imputable.

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3. Si le fait pratiqué par la personne non imputable correspondant au crime punissable par une peine supérieure à 8 ans et le danger de nouveaux faits du même genre est tellement grave qu'il déconseille la libération, l'internement peut être prorogé, par décision judiciaire, pour des périodes successives de 2 ans jusqu'à ce que la situation prévue dans le paragraphe 1 se vérifie.

Article 89

(Révision de la situation de l'interné)

1. Si l'existence de la cause justificative de cessation de l'internement est invoquée, le tribunal apprécie la question à tout moment.

2. L'appréciation est obligatoire, indépendamment de la requête, après que deux ans se soient écoulés dès le début de l'internement ou de la décision qui l'ait maintenu.

3. Sous réserve, à tout moment, du délai minimum de l'internement fixé dans le paragraphe 2 de l'article 87.

Article 90

(Liberté pour la preuve)

1. Si le résultat de la révision mentionnée dans l'article précédent est qu'il y a des raisons pour attendre que la finalité de la mesure puisse être atteinte en moyen ouvert, le tribunal met l'interné en liberté pour preuve.

2. La période de liberté pour preuve est fixée entre un minimum de 2 ans et un maximum de 5. Cependant, cette période ne peut pas dépasser le temps qui manque pour la limite maximale de la durée d'internement.

3. Les dispositions des paragraphes 3 et 4 de l'article précédent sont corrélativement applicables.

4. S'il y a des raisons pour la révocation de la liberté pour la preuve, après que le temps de durée de celle-ci se soit écoulé, la mesure d'internement est déclarée éteinte.

5. Si, une fois la période de liberté pour la preuve terminée, on trouve un procès pendent ou un incident qui puisse mener à la révocation, la mesure est déclarée éteinte quand le procès ou l'incident se terminent et il n'y a pas lieu pour la révocation.

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Article 91

(Révocation de la liberté pour la preuve)

1. La liberté pour preuve est révoquée lorsque :

a) le comportement de l'agent révèle que l'internement est indispensable ;

b) l'agent est condamné à une peine privative de liberté et les présupposés de la suspension de l'exécution se vérifient, selon les termes du paragraphe 1 de l'article 49.

2. La révocation détermine le réinternement, elle est corrélativement applicable à la disposition de l'article 88.

Article 92

(Réexamen de la mesure d'internement)

1. L'exécution de la mesure de sécurité d'internement ne peut pas débuter, une fois que deux ans se soient écoulés sur la décision qui ait décrété, sans que soit appréciée la subsistance des présupposés qui ont fondés son application.

2. Le tribunal peut confirmer, suspendre ou révoquer la mesure décrétée.

Article 93

(Personne non imputable étrangère)

Sans préjudice des dispositions qui se trouvent dans un traité ou en convention internationale, la mesure d'internement de la personne non-imputable étrangère peut être remplacée par l'expulsion du territoire national, selon les termes règlementés à travers une législation spéciale.

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Section II

Suspension de l'exécution de l'internement

Article 94

(Conditions préalables et régime)

1. Le tribunal qui ordonne l'internement détermine, à sa place, la suspension de l'exécution s'il est raisonnable d'attendre qu'avec la suspension la finalité de la mesure soit atteinte.

2. Dans le cas prévu dans le paragraphe 2 de l'article 87, la suspension peut uniquement avoir lieu si les conditions qui y sont énoncées se vérifient.

3. La décision de suspension impose à l'agent des règles de conduite, dans des termes correspondants à ce qui a été mentionné dans l'article 51, nécessaires à la prévention du danger, ainsi comme le devoir de se soumettre aux traitements et aux régimes de guérison ambulatoires appropriés et de faire des examens et des observations dans les endroits qui leur ont été indiqués.

4. La suspension de l'exécution de l'internement ne peut pas être décrétée si l'agent est simultanément condamné à une peine privative de liberté et les présupposés de la suspension de l'exécution de celle-ci ne se vérifient pas.

5. Est corrélativement applicable :

a) la suspension de l'exécution de l'internement des dispositions de l'article 88 et des paragraphe 1 et 2 de l'article 89.

b) la révocation de la suspension de l'exécution de l'internement des dispositions de l'article 91.

Section III

Exécution de la peine et de la mesure de la sécurité privative de la liberté

Article 95

(Régime)

1. La mesure de l'internement est exécutée avant que la peine à laquelle le condamné ait été condamné et déduite de celle-ci.

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2. Dès que la mesure d'internement cesse, le tribunal place l'agent en liberté conditionnelle si le temps correspondant à la moitié de la peine est été purgé et si la libération se révèle compatible avec la défense de l'ordre juridique et de la paix sociale.

3. Si la mesure de l'internement doit cesser, mais le temps correspondant à la moitié de la peine ne s'est pas encore écoulé, le tribunal peut, à la demande du condamné, remplacer le temps qui lui reste pour la moitié de la peine, jusqu'à un maximum d'un an, par la prestation de travail en faveur de la communauté, selon les termes de l'article 55, si ceci se révèle compatible avec la défense de l'ordre juridique et de la paix sociale, et placer le délinquant en liberté conditionnelle après qu'il est fourni le travail.

4. Si la mesure d'internement doit cesser, mais le délinquant n'ait pas été placé en liberté conditionnelle, selon les termes de paragraphes précédents, il le sera une fois le temps correspondant à deux tiers de la peine.

5. A la demande du condamné, le temps de prison qui manque pour deux tiers de la peine peut être remplacé, jusqu'à un maximum d'un an, pour la prestation de travail en faveur de la communauté, selon les termes de l'article 55.

6. Les dispositions des paragraphes 1 et 5 de l'article 58 sont corrélativement applicables.

7. Si la prestation du travail en faveur de la communauté ou la liberté conditionnelle ont été révoquées, selon les termes du paragraphe 2 de l'article 56 ou de l'article 61, le tribunal décide si l'agent doit purger le reste de la peine ou continuer l'internement pour le même temps.

Section IV

Mesures de sécurité non privatives de la liberté

Article 96

(Interdiction des activités)

1. Toute personne qui soit condamnée pour un crime commis avec un abus grave de profession, de commerce ou d'industrie qu'il exerce, ou avec une violation grossière des devoirs inhérents, ou s'il y est absolu uniquement par manque d'imputabilité, l'exercice de la respective activité lui est interdite lorsque, face au fait pratiqué et de la personnalité de l'agent, il y ait une crainte fondée qu'il puisse pratiquer d'autres fait du même genre.

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2. La période d'interdiction est fixée entre 1 et 5 ans, mais elle peut être prorogée par une autre période jusqu'à 3 ans, une fois le délai fixé terminé dans la sentence, si le tribunal considère qu'il n'est pas suffisant pour ôter le danger qui a donné lieu à la mesure.

3. La période d'interdiction se compte à partir de la décision passée en force de chose jugée, sans préjudice de la durée de toute interdiction décrétée être imputée, par le même fait, à titre provisoire.

4. L'écoulement de la période d'interdiction se suspend pendant la période où l'agent se trouve privé de liberté par force de mesure de coercition de procédure, peine ou mesure de sécurité, mais s'il la suspension dure deux ans ou plus, le tribunal réexamine la situation qui a fondée l'application de la mesure, en la confirmant ou en la révoquant.

Article 97

(Cassation du permis de conduire de véhicule motorisé)

1. En cas de condamnation par crime pratiqué dans la conduction d'un véhicule motorisé ou ayant un rapport avec elle, ou par la violation grossière des devoirs qui retombent sur un conducteur, ou de l'absolution uniquement par manque d'imputablitié, le tribunal décrète la cassation du permis de conduction quand, face au fait pratiqué et de la personnalité de l'agent :

a) il existe une crainte fondée qu'il puisse pratiquer d'autres faits du même genre ; ou

b) il soit considéré inapte pour la conduction du véhicule motorisé.

2. La pratique, entre autres, des faits qui intègrent les crimes suivants sont susceptibles de révéler l'inaptitude mentionnée de l'alinéa b) du paragraphe précédent :

a) l'omission d'aide, selon les termes de l'article 193 ;

b) la conduction du véhicule en état d'ivresse, selon les termes de l'article 291 ; ou

c) la conduction dangereuse du véhicule, selon les termes de l'article 290.

Article 98

(Interdiction de la concession du permis)

1. Lorsque la cassation du permis de conduire est décréter, le tribunal détermine qu'aucun nouveau permis de conduire de véhicules motorisés, de n'importe quelle catégorie ou d'une

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certaine catégorie, ne peut être accordé à l'agent, et corrélativement applicable aux dispositions des paragraphes 3 et 4 de l'article 65.

2. Si l'agent par rapport auquel se vérifient les présupposés de l'article précédent n'est pas titulaire d'un permis de conduire, le tribunal se limite à décréter l'interdiction de la concession de la licence, selon les termes du paragraphe précédent, et la sentence est communiquée à l'entité compétente, la sentence étant corrélativement applicable aux dispositions du paragraphe 4 de l'article 65.

3. Si contre l'agent ait déjà été décrétée l'interdiction de la concession de la licence dans les 5 années précédentes à la pratique du fait, le délai minimum d'interdiction est de deux ans.

4. Les dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 de l'article 96 sont corrélativement applicables.

Article 99

(Cassation du permis de port d'arme et interdiction de la concession)

1. En cas de condamnation pour crime avec utilisation d'une arme, ou d'absolution uniquement par manque d'imputabilité, le tribunal décrète la cassation du permis de port d'arme lorsqu'il y ait, face au fait pratiqué et de la personnalité de l'agent, une crainte qui puisse pratiquer d'autres faits du même genre.

2. Lorsque la cassation du permis de port d'arme est décréter, le tribunal détermine qu'aucun nouveau permis de port d'armes, ne peut être accordé à l'agent, et corrélativement applicable aux dispositions des paragraphes 3 et 4 de l'article 65.

3. Si l'agent par rapport auquel se vérifient les présupposés du paragraphe 1 de l'article précédent n'est pas titulaire d'un permis de port d'arme, le tribunal se limite à décréter l'interdiction de la concession de la licence, selon les termes du paragraphe précédent, et la sentence est communiquée à l'entité compétente, la sentence étant corrélativement applicable aux dispositions du paragraphe 4 de l'article 65.

4. Si contre l'agent ait déjà été décrétée l'interdiction de la concession de la licence dans les 5 années précédentes à la pratique du fait, le délai minimum d'interdiction est de deux ans.

5. Les dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 de l'article 96 sont corrélativement applicables.

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Article 100

(Cessation des mesures)

1. Si, une fois les délais minimum des mesures prévues dans les articles 96, 98 et 99 du paragraphe 2 se vérifient, à la demande de l'interdit, que les présupposés de l'application de celles-ci ne subsistent plus, le tribunal déclare éteintes les mesures qui aient été décrétées.

2. En cas de non-lieu, une nouvelle demande ne peut pas être présentée avant qu'un an se soit écoulé.

CHAPITRE VII

INTERNEMENT DES IMPUTABLES PORTEURS D'UNE ANOMALIE PSYCHIQUE

Article 101

(Anomalie psychique antérieure)

1. Lorsque l'agent n'est pas déclaré non-imputable et celui-ci est condamné à la prison, mais s'il prouve que, par vertu de l'anomalie psychique dont il souffrait à l'époque du crime, le régime des établissements communs lui serait préjudiciel, ou qu'il perturberait sérieusement ce régime, le tribunal ordonne son internement dans l'établissement destiné aux incapacités pour le temps correspondant à la durée de la peine.

2. L'internement prévu dans le paragraphe précédent n'empêche pas la concession de la liberté conditionnelle, selon les termes de l'article 58, ni le placement du délinquant dans un établissement commun, pour le temps de privation de la liberté qui lui manque purger, dès que cesse la cause déterminante de l'internement.

Article 102

(Anomalie psychique antérieure)

1. SI une anomalie, avec les effets prévus dans le paragraphe 1 de l'article 101 ou dans l'article 87, survient à l'agent après la pratique du crime, le tribunal ordonne l'internement dans un établissement destiné aux incapacités pour un temps correspondant à la durée de la peine.

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2. A l'internement mentionnée dans le paragraphe précédant, résultant de l'anomalie psychique avec les effets prévus dans l'article 101, le régime prévu dans le paragraphe 2 de cet article s'applique.

3. L'internement mentionnée dans le paragraphe 1, résultant de l'anomalie psychique avec les effets du paragraphe 1 de l'article 87, est déduit dans la peine étant corrélativement applicable aux dispositions des articles 2,3,4 et 5 de l'article 95.

Article 103

(Anomalie psychique postérieure sans danger)

1. Si l'anomalie psychique survenue à l'agent après la pratique du crime ne le rend pas criminellement dangereux, dans les termes où, si l'agent était non-imputable, ils détermineraient son internement, l'exécution de la peine de prison à laquelle il ait été condamné se suspend jusqu'à ce que cesse l'état qui a fondé la suspension.

2. Les dispositions des paragraphes 3 et 4 de l'article 94 sont corrélativement applicables.

3. La durée de la suspension est déduite dans le temps de la peine qu'il soit en train de purger, et est corrélativement applicable dans les dispositions des paragraphes 2,3,4 et 5 de l'article 95.

4. Le temps de durée de la peine dont l'agent a été condamné ne peut en aucun cas être dépassé.

Article 104

(Révision de la situation)

Aux mesures prévues dans les articles 101, 102 et 103 sont corrélativement applicables les dispositions des paragraphes 1 et 2 de l'article 89.

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Article 105

(Simulation de l'anomalie psychique)

Les altérations au régime normal d'exécution de la peine, fondée dans les dispositions des avis précédents à ce chapitre, expirent dès que l'anomalie psychique de l'agent est clairement simulée.

CHAPITRE VII

PERTE DES INSTRUMENTS, PRODUITS ET AVANTAGES

Article 106

(Perte des instruments et des produits)

1. Les objets qui ont servi ou étaient destinés à servir pour la pratique d'un fait illégitime typique, ou qui par cet acte aient été produits, quand, par sa nature ou par les circonstances du cas, mettent en danger la sécurité des personnes, la morale ou l'ordre publique, ou offrent un risque sérieux d'être utilisés pour la commission de nouveaux faits illégitimes typiques sont déclarés perdus en faveur de l'Etat.

2. Les dispositions du paragraphe précédent ont lieu même si aucune personne déterminée puisse être punie par le fait.

3. Si la loi ne fixe aucun destination spécifique aux objets perdus, selon les termes des paragraphes précédents, le juge peut ordonner qu'ils soient totalement ou partiellement détruits ou mis hors du commerce.

Article 107

(Objets qui appartiennent à des tiers)

1. Sans préjudice des dispositions des paragraphes suivants, la perte n'a pas lieu si les objets n'appartiennent pas, à la date du fait,à aucun des agents ou des bénéficiaires, ou ne lui ont pas appartenu au moment dont la perte a été déclarée.

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2. Même si les objets appartiennent à un tiers, la perte est déclarée lorsque leur titulaire aient concouru, de façon répréhensible, pour l'utilisation ou la production, ou du fait aient retiré des avantages, ou, encore, lorsque les objets ont été, par un titre, acquis après la pratique du fait, et que les acquérant étaient au courant de son origine.

3. Si les objets consistent en des inscriptions, des représentations ou des registres faits en papier, sur un autre support ou moyen d'expression audiovisuelle, qui appartiennent à des tiers de bonne foi, la perte n'aura pas lieu, si la restitution est exécutée, après que les inscriptions, les représentations ou les registrent qui intègrent le fait illégitime typique ou, si ce n'est possible, le tribunal ordonne sa destruction, contre une indemnisation selon les termes de la loi civile.

Article 108

(Perte des avantages)

1. Toute la récompense donnée ou promise aux agents d'un fait illégitime typique, pour eux ou pour autrui, est perdue en faveur de l'Etat.

2. Sont aussi perdus en faveur de l'Etat, sans préjudice des droits de l'offensé ou d'autrui de bonne foi, les choses, les droits ou les avantages qui, à travers le fait illégitime typique, ont été directement acquis, pour lui ou pour autrui, par les agents et représentent un avantage patrimonial de toute espèce.

3. Les dispositions des paragraphes précédents s'appliquent aux choses ou aux droits obtenus contre la transaction ou l'échange avec les choses ou les droits directement réussis par moyen de fait illégitime typique.

4. Si la récompense, les droits, les choses ou les avantages mentionnés dans les paragraphes précédents ne peuvent pas être adéquats en espèce, la perte est remplacée par le paiement à l'Etat de la valeur respective.

Article 109

(Paiement différé ou en prestations et atténuation)

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1. Quand l'application de l'article précédent se traduit, en concret, dans le paiement d'une somme pécuniaire, est corrélativement applicable aux dispositions dans les paragraphes 3,4 et 5 de l'article 46.

2. Si, tenant en compte la situation socio-économique de la personne en cause, l'application du paragraphe 4 de l'article précédent est injuste ou trop sévère, le tribunal peut atténuer équitablement la valeur mentionnée dans les dispositions légales.

TITRE IV

PLAINTE ET ACCUSATION PARTICULIÈRE

Article 110

(Titulaires de la plainte)

1. Quand la procédure criminelle dépend de la plainte, a la légitimité pour la présenter, sauf dispositions contraires, l'offensé, s'il se considère comme tel titulaire des intéressés que la loi spécialement a voulu protéger contre l'incrimination.

2. Si l'offensé meurt sans avoir présenté une plainte et n'ait pas renoncé à elle, le droit de plainte appartient successivement aux personnes indiquées à la suite, sauf si une d'elles ait été complice du crime :

a) le conjoint qui a survécu, non séparé judiciairement de personnes et de biens, aux adolescents et adoptés et aux adolescents et adoptants ;

b) aux frères et à ses descendants et à la personne avec qui l'offensé vivait dans des conditions analogues à celles des conjoints.

3. Si l'offensé a moins de 14 ans ou s'il ne possède pas de discernement pour comprendre la portée et la signification de l'exercice du droit de plainte, celui-ci appartient au représentant légal et, à défaut de celui-ci, les personnes indiquées dans les alinéas du paragraphe précédent, selon l'ordre mentionnée, sauf si une d'entre elles ait été complice dans le crime.

4. Toute personne appartenant à une des classes mentionnées dans les paragraphes 2 et 3 peut présenter une plainte indépendamment des autres.

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5. Quand le droit de plainte ne peut pas être exercé parce que sa propriété retomberait uniquement, dans ce cas, sur l'agent du crime, le Ministère Public peut débuter la procédure si des raisons d'intérêt public l'imposent.

Article 111

(Extension des effets de la plainte)

La présentation de la plainte contre un des complices du crime rend la procédure criminelle extensive aux autres.

Article 112

(Extinction du droit de plainte)

1. Le droit de plainte s'éteint dans un délai de 6 mois à compter de la date où le titulaire prend connaissance du fait et de ses auteurs, ou à partir de la mort de l'offensé, ou de la date où le fait le rend incapacité.

2. S'ils sont plusieurs, les titulaires du droit de plainte, le délai se compte de façon autonome pour chacun d'eux.

3. Le non exercice dans les délais légaux du droit de plainte par rapport à un des complices dans le crime profite aux autres, dans les cas où ceux-ci aussi peuvent être poursuivis sans plainte.

Article 113

(Renonciation et désistement de la plainte)

1. Le droit de plainte ne peut pas exercé si le titulaire ait explicitement renoncé ou ait pratiqué des faits d'où la renonciation soit nécessairement déduite.

2. Le plaintif peut désister de la plainte, à condition qu'il n'y ait pas opposition de l'inculpé, jusqu'à la publication de la sentence de la 1ère instance. Le désistement empêche que la plainte soit renouvelée.

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3. Le désistement de plainte par rapport à un des complices dans le crime profite aux autres, sauf opposition de ceux-ci, dans les cas où ceux-ci aussi peuvent être poursuivis sans plainte.

Article 114

(Accusation particulière)

Les dispositions dans les articles de ce titre sont corrélativement applicables aux cas où la procédure criminelle dépend de l'accusation particulière.

TITRE V

EXTINCTION DE LA RESPONSABILITÉ CRIMINELLE

CHAPITRE PREMIER

PRESCRIPTION DE LA PROCÉDURE CRIMINELLE

Article 115

(Délais de prescription)

1. La procédure criminelle s'éteint, à défaut de prescription, dès que sur la pratique du crime les délais suivants se soient écoulés :

a) 15 ans, quand il s'agit de crimes punissables avec une peine de prison dont la limite maximale est supérieure à 10 ans ;

b) 10 ans, quand il s'agit de crimes punissables avec une peine de prison dont la limite maximale est égale ou supérieure à 5 ans, mais qui n'excède pas les 10 ans ;

c) 5 ans, quand il s'agit de crimes punissables avec une peine de prison dont la limite maximale est égale ou supérieure à 1 an, mais qui n'excède pas les 5 ans ;

d) 2 ans, dans les autres cas.

2. Aux fins des dispositions du paragraphe précédent, dans la détermination du maximum de la peine applicable à chaque crime sont pris en comptes les éléments qui appartiennent au type de crime, mais pas aux circonstances aggravantes ou atténuantes.

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3. Quand la loi établit pour n'importe quelle loi, en alternative, une peine de prison ou une amende, uniquement la première est considérée aux fins des dispositions de cet article.

Article 116

(Début du délai)

1. Le délai de prescription de la procédure criminelle commence dès le jour où le fait est accompli.

2. Le délai de prescription est en vigueur :

a) dans les crimes permanents, dès le jour où cessent la consommation ;

b) dans les crimes continués et dans les crimes habituels, dès le jour de la pratique du dernier acte ;

c) dans les crimes non accomplis, dès le jour de la pratique du dernier acte d'exécution ;

3. Dans le cas de complicité, il faut toujours prendre en compte, aux fins de cet article, le fait de l'auteur.

4. Lorsque la vérification du résultat non compris dans le genre de crime est pertinent, le délai de prescription entre en vigueur à partir du jour où ce résultat se vérifie.

5. Dans les crimes contre des enfants, la prescription commence à s'écouler uniquement au jour où l'offensé a atteint les 18 ans.

Article 117

(Suspension de la prescription)

1. La prescription de la procédure criminelle se suspend, outre les cas spécialement prévus par la loi, pendant le temps où :

a) la procédure criminelle ne peut pas s'initier ou continuer légalement par manque d'autorisation légale ou de la sentence à proférer par le tribunal non pénal, ou aux fins du retour d'une question préjudicielle à jugement non pénal ;

b) la procédure criminelle se trouve en attente à partir de la notification de la dépêche de la prononciation ou de la dépêche qui ait le même effet ;

c) le délinquant purge à l'étranger la peine ou la mesure de sécurité privatives de liberté.

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2. Dans les cas prévus dans l'alinéa b) du paragraphe précédent la suspension ne peut pas dépasser les 3 ans.

3. La prescription recommence À partir du jour où la cause de la suspension cesse.

Article 118

(Interruption de la prescription)

1. La prescription de la procédure criminelle s'interrompt :

a) avec la constitution de l'inculpé selon les termes des normes de procédures applicables ;

b) avec la notification de la dépêche de la prononciation ou de la dépêche qui ait le même effet ;

c) avec la notification de la dépêche qui désigne le jour pour le jugement dans le processus d'absences.

2. Après chaque interruption, un nouveau délai de prescription commence à compter.

3. La prescription de la procédure criminelle a aussi sa place quand, dès son début et sous réserve le temps de suspension, le délai normal de prescription accru de la moitié est été écoulé.

4. Quand par force des dispositions spéciales, le délai de prescription est inférieur à 2 ans, la limite maximale de la prescription correspond au double du délai.

CHAPITRE II

PRESCRIPTION DES PEINES ET DES MESURES DE SÉCURITÉ

Article 119

(Délais de la prescription des peines)

1. Les peines prescrivent dans les délais suivants :

a) 20 ans, si elles sont supérieures à 10 ans de prison ;

b) 15 ans, si elles sont égales ou supérieures à 5 ans de prison ;

c) 10 ans, si elles sont égales ou supérieures à 2 ans de prison ;

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d) 4 ans, dans les autres cas.

2. Le délai de prescription commence à compter au jour où la décision qui ait été appliquée à la peine est passée en force de chose jugée.

Article 120

(Effets de la prescription de la peine principale)

La prescription de la peine principale implique la prescription de la peine accessoire qui n'ait pas été exécutée, ainsi que les effets de la peine qui ne se soient pas encore vérifiés.

Article 121

(Délais de la prescription des mesures de sécurité)

1. Les mesures de sécurité prescrivent dans un délai de 15 ou 10 ans, selon il s'agit de mesures de sécurité privatives de la liberté ou non privatives de la liberté.

2. La mesure de sécurité de cassation du permis de conduire prescrit dans un délai de 5 ans.

Article 122

(Suspension de la prescription)

1. La prescription de la peine et de la mesure de sécurité se suspend, outre les cas spécialement prévus par la loi, pendant le temps où :

a) par force de la loi, l'exécution ne peut pas commencer ou continuer à avoir lieu ;

b) le condamné ait purgé une autre peine ou mesure de sécurité privatives de liberté ; ou

c) perdure le délai d'ajournement du paiement de l'amende.

2. La prescription recommence À partir du jour où la cause de la suspension cesse.

Article 123

(Interruption de la prescription)

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1. La prescription de la peine et de la mesure de sécurité s'interrompt avec son exécution.

2. Après chaque interruption, un nouveau délai de prescription commence à compter.

3. La prescription de la peine et de la mesure de sécurité a toujours lieu quand, dès son début et sous réserve le temps de suspension, le délai normal de prescription accru de la moitié est été écoulé.

CHAPITRE III

AUTRES CAUSES D'EXTINCTION

Article 124

(Autres causes d'extinction)

La responsabilité criminelle s'éteint aussi, selon les termes et aux fins de ce qui est établit dans l'article 2 et 3 et, encore, par la mort, par amnistie, par la remise générique et par remise partielle de la peine.

Article 125

(Effets)

1. La mort de l'agent éteint tant la procédure criminelle comme la peine ou la mesure de sécurité.

2. L'amnistie éteint la procédure criminelle et, dans le cas où il y est eu une condamnation, fait cesser l'exécution tant de la peine et de leurs effets comme de la mesure de sécurité.

3. La remise générique éteint la peine, en entier ou en partie.

4. L'induction étein la peine, en entier ou en partie, ou la remplace par une autre plus favorable prévue par la loi.

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TITRE VI

INDEMNISATION DE PERTES ET DOMMAGES PAR CRIME

Article 126

(Responsabilité civile émergente du crime)

L'indemnisation des pertes et des dommages émergent du crime est règlementée par la loi civile.

Article 127

(Indemnisation du lésé)

1. La législation spéciale fixe les conditions dont l'Etat peut assurer l'indemnisation due en conséquent de la pratique des actes criminellement caractérisée, lorsqu'elle ne peut pas être satisfaite par l'agent.

2. Dans les cas qui ne sont pas couverts par la législation mentionnée dans le paragraphe précédent, le tribunal peut attribuer au lésé, la demande de celui-ci et jusqu'à la limite du dommage causé, les objets déclarés perdus ou le produit de sa vente, ou le prix ou la valeur correspondant aux avantages provenant du crime, payés à l'Etat ou transférés en sa faveur pour force des articles 106, du paragraphe 2 de l'article 107 et 108.

3. Outre les cas prévus dans la législation mentionnée dans le paragraphe 1 si le dommage provoqué par le crime est de telle façon grave que le lésé reste privé des moyens de subsistance, et si on prévoit que l'agent ne le réparera pas, le tribunal attribut au même lésé, à sa demande, en entier ou en partie et jusqu'à la limite du dommage, le montant de l'amende.

4. L'Etat est sous-rogé dans le droit du lésé à l'indemnisation jusqu'au montant qui soit satisfait.

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TITRE VII

CONTRAVENTIONS

Article 128

(Dispositions générales)

1. Constitue la contravention le fait illégitime ainsi nommée par la loi et punissable uniquement avec la peine d'amende.

2. Le fait illégitime nommé comme contravention est considéré comme un crime si la loi lui fait correspondre une peine privative de liberté.

3. Les dispositions relatives aux crimes sont applicables aux contraventions, sauf quand la loi dispose différemment.

Article 129

(Négligence dans les contraventions)

Dans les contraventions, la négligence est toujours punie.

Article 130

(Convertibilité de la peine d'amende)

1. Si la peine d'amende n'est pas payée, volontaire ou par contrainte, et n'est pas été remplacée par le travail selon les termes de l'article 47, est purgée la prison subsidiaire, selon les dispositions de l'article 48.

2. Si l'amende n'est pas établie par la loi pendant les jours de l'amende, le tribunal fixe la prison subsidiaire qui doit être purgée, entre un minimum de 6 jours et un maximum d'un an de prison.

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Article 131

(Concours des infractions)

Si le même fait constitue simultanément le crime et la contravention, l'agent est punis à titre de crime, sans préjudice de l'application des sanctions accessoires prévues par la contravention.

Article 132

(Récidive et prorogation de la peine)

Les contraventions ne s'appliquent pas aux règles de ce code relatives à la récidive et à la prorogation de la peine.

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LIVRE II

PARTIE SPÉCIALE

TITRE I

CRIMES CONTRE LES PERSONNES

CHAPITRE PREMIER

CRIMES CONTRE LA VIE

Section I

Homicide

Article 133

(Homicide simple)

La personne qui tue une autre est punie avec une peine de prison de 10 à 16 ans.

Article 134

(Homicide qualifié en raison des moyens)

1. L'homicide commis avec recours aux moyens suivants :

a) venin ou autre moyen insidieux ;

b) dissimulation ou autre moyen qui rende difficile ou impossible la défense de la part de la victime ;

c) actes de cruauté ou torture ;

est puni avec une peine de prison de 15 à 25 ans.

2. L'homicide est puni avec la même peine quand le fait est pratiqué :

a) par deux ou plus de personnes ;

b) avec un abus grave de l'autorité, et que l'agent est un fonctionnaire public.

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Article 135

(Homicide qualifié en raison des motifs)

Si l'homicide est commis en raison des motifs suivants :

a) avidité, plaisir de tuer, excitation ou satisfaction de l'instinct sexuel ;

b) paiement, récompense, promesse ou tout autre motif futile ou malhonnête ;

c) haine raciale, religieuse, politique, tribale ou régionale ;

d) pour préparer, exécuter ou couvrir un autre crime ;

e) pour faciliter la fuite ou assurer l'impunité de l'agent du crime ;

f) si l'agent agit avec froideur de cœur ou réfection pondérée sur les motifs et contre-motifs ou avoir persisté avec l'intention de tuer pour plus de 24 heures,

est puni avec une peine de prison de 15 à 25 ans.

Article 136

(Homicide qualifié en raison de la qualité de la victime)

Tout homicide est puni avec la peine de prison de 15 à 25 ans si la victime est :

a) ascendante ou descendante, adoptante ou adopté ou parente jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale de l'agent du crime ;

b) conjoint ou personne avec qui l'agent vit en situation analogue à celle des conjoints ;

c) personne particulièrement sans défense en raison de l'âge, déficience, maladie ou grossesse ;

d) membre de l'organe de souveraineté, gouverneur provincial, magistrat du Ministère Public, médiateur, avocat, huissier de justice, fonctionnaire ou toute autre personne en charge d'un service public, agent de force ou service de sécurité, à condition que le fait soit pratiqué dans l'exercice ou pour cause de l'exercice des fonctions de la victime ;

e) témoin, déclarant, expert, assistant ou offensé, si le crime est commis avec la finalité d'empêcher le témoignage ou la dénonciation des faits ou pour cause de son intervention dans le procès ;

f) professeur, examinateur, ministre de culte religieux dans l'exercice ou pour cause de l'exercice de ses fonctions.

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Article 137

(Homicide privilégié)

Toute personne qui tue une autre personne et au moment du fait se trouve dans un état de grande émotion, compassion, désespoir ou un autre motif pertinent qui diminue considérablement sa culpabilité est puni avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

Article 138

(Infanticide)

La mère qui tue son fils sous l'influence perturbatrice de l'état puerpéral est punie avec une prison de 1 à 5 ans.

Article 139

(Homicide à la demande de la victime)

Toute personne qui tue une autre personne en répondant à la demande explicite, sérieuse et insistante de la victime est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans.

Article 140

(Homicide négligent)

1. Toute personne qui tue par négligence une autre personne est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si la négligence est grossière, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

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Article 141

(Incitation ou aide au suicide)

1. Toute personne qui incite une autre personne au suicide et celui-ci se consomme ou se sent tenté est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans.

2. Toute personne qui, dans les même circonstances, se limite à donner de l'aide à la personne qui a décidé de se suicider est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

3. Si, en vertu de l'âge, de l'anomalie psychique ou un autre motif, la victime ait sa capacité d'évaluation ou détermination diminuée, les peines mentionnées dans les paragraphes 1 et 2 sont aggravées de la moitié, dans les limites maximum et minimum.

Section II

Crimes contre la vie intra-utérine

Article 142

(Interruption de la grossesse)

1. Toute personne qui interrompt la grossesse d'une femme sans son consentement est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Dans la même peine encourt toute personne qui, en sachant que la femme est enceinte, exerce contre elle des actes de force ou de violence et, de cette façon, interrompt la grossesse, même si ce n'est pas son intention.

3. Toute personne qui, avec le consentement de la femme enceinte, interrompt la grossesse ou aide à l'interrompre, sauf dans les cas prévus dans l'article 144 est puni avec la peine de prison de 1 à 4 ans.

4. La femme enceinte qui, par ses propres faits, interrompt sa grossesse ou, d'une certaine façon, participe à l'interruption ou consent qu'un tiers l'interrompe, sauf dans les cas prévus dans l'article 144, est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende de 360 jours.

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5. Aux fins du présent article, le consentement de la femme enceinte mineure de 14 ans ou de la femme qui a une anomalie psychique ou lorsque le consentement est obtenu par fraude, menace ou violence, est invalide.

Article 143

(Interruption de la grossesse aggravée)

1. Les peines prévues dans les paragraphes 1 et 2 de l'article sont augmentées d'un tiers dans ses limites, si par conséquent l'interruption de la grossesse ou des moyens employés résulte une offense grave à l'intégrité physique ou à la mort de la femme.

2. L'aggravation s'applique aussi à l'agent qui se consacre habituellement à la pratique des faits décrits dans le paragraphe 3 de l'article précédent.

Article 144

(Interruption de la grossesse non punissable)

1. L'interruption de la grossesse n'est pas punissable lorsque, étant réalisée la demande ou avec le consentement de la femme enceinte :

a) elle constitue le seul moyen de retirer le danger de mort ou de la lésion grave et irréversible pour l'intégrité physique ou psychique de la femme enceinte ;

b) il y ait de fortes raisons de croire que le fétus est impossible ;

c) elle a lieu dans les premières 10 semaines de grossesse ;

d) elle prouve être indiquée pour éviter le danger du mal ou de la lésion grave et permanente pour l'intégrité physique ou psychique de la femme enceinte et l'interruption se fait dans les premières 16 semaines de grossesse ;

e) la grossesse résulte d'un crime contre la liberté et l'auto-détermination sexuelle et l'interruption se fait dans les premières 16 semaines de grossesse.

f) il y a de fortes raisons de prévoir que l'enfant à naître souffrira d'une maladie grave ou d'une malformation incurable et l'interruption se fait dans les premières 24 semaines de grossesse ;

2. Dans tous les cas prévus dans le paragraphe précédent, l'interruption de la grossesse doit être réalisée par un médecin ou sous la direction d'un médecin, dans un établissement de santé officielle ou officiellement autorisé et d'harmonie avec l'état de connaissance et d'expérience en médecine.

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3. Le consentement doit être fourni en document, signé par la femme enceinte ou, si elle ne sait pas signer ou ne pouvant pas le faire, par une autre personne par procuration, avec une antécédence de, au moins, 3 jours relativement à la date d'intervention.

4. Dans le cas où la femme enceinte a moins de 18 ans ou, si elle a plus de 18 ans mais souffre d'une incapacité psychique, le consentement doit être fourni par le représentant légal, par ascendant ou descendant ou, à défaut, par tout parent dans la ligne collatérale, respective et successive.

5. Si le consentement doit être obtenu selon les termes du paragraphe précédent et s'il est urgent d'interrompre la grossesse, le médecin pourra décider en conscience, face à la situation concrète qu'elle a face à soi, en assurant aussi, chaque fois qu'il est possible de l'obtenir l'avis d'une autre médecin.

6. Avant de procéder à l'interruption de la grossesse, le médecin doit prévenir la femme enceinte des respectives implication, en cherchant l'éclaircir et la conseiller de façon à ce que sa décision puisse être prise avec plus de conscience et de responsabilité.

Article 145

(Propagande favorable à l'interruption de la grossesse)

1. Toute personne qui par le biais de moyens publicitaires ou dans des réunions publiques, visant obtenir un avantage :

a) offre des services propres ou d'autrui, visant l'interruption de la grossesse ;

b) fait une propagande de procédures, moyens ou objets adéquats à l'interruption de la grossesse ou donne des explication sur ces procédures, moyens ou objets, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. L'interdiction du paragraphe précédent ne couvre pas les activités destinés à faire connaître et promouvoir les procédures, les objets et les moyens qui y sont mentionnés, par le biais d'articles informatifs ou scientifiques ou d'autres publications médicales ou pharmaceutiques, notamment des prospectus relatif à des médicaments ou instruments chirurgicales, ni les explications, données par les personnes qui les commercialisent, les médecins ou la personne qualifiée, notamment les infirmiers des établissements de santé autorisés à interrompre la grossesse.

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Article 146

(Circulation des moyens pour l'interruption de la grossesse)

Toute personne qui reçoit ou transmet, à n'importe quel titre, des moyens destinés à l'interruption de la grossesse, avec l'intention de promouvoir la pratique des faits prévus dans les articles 142 et 143, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

CHAPITRE II

CRIMES CONTRE L'INTÉGRITÉ PHYSIQUE ET PSYCHIQUE

Article 147

(Offense simple à l'intégrité physique)

1. Toute personne qui offense le corps ou la santé d'une autre personne est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

3. Le tribunal peut dispenser l'agent de la peine lorsque:

a) il y ait eu des lésions réciproques et s'il n'a pas prouvé lequel des concurrent a agressé en premier.

b) l'agent qui s'est limité à répondre à l'agression.

Article 148

(Offense grave à l'intégrité physique)

1. Toute personne qui offense le corps ou la santé d'autrui de façon a à lui provoquer :

a) une déformation grave et permanente ou une privation d'un organe ou d'un membre ;

b) une diminution ou la perte permanente de la santé physique ou psychique d'un des sens, d'un membre, d'un organe ou d'une fonction ;

c) une maladie particulièrement douloureuse ;

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d) un danger pour la vie est punie de prison de 2 à 10 ans.

2. Si la privation de l'organe ou du membre mentionné dans l'article a) du paragraphe précédent est effectuée avec une fin lucrative, la peine de prison est de 3 à 12 ans.

Article 149

(Aggravation par le résultat)

1. Si de l'offense au corps et à la santé d'autrui la mort en résulte, la peine est de :

a) prison de 1 à 6 ans dans les cas de l'article 147 ;

b) prison de 3 à 12 ans dans les cas du paragraphe 1 l'article 148 ;

c) prison de 5 à 14 ans dans les cas du paragraphe 2 l'article 148.

2. Toute personne qui pratique une offense prévues dans l'article 147 et qui résultent des offenses prévues dans le paragraphe 1 de l'article 148 est punie avec une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

Article 150

(Qualification)

Les peines mentionnées dans les articles précédents sont aggravées d'un quart dans les limites minimum et maximum, à condition qu'un des circonstances prévues dans les articles 134, 135 et 136 se vérifient.

Article 151

(Offense à l'intégrité physique privilégiée)

Lorsque les circonstances prévues dans l'article 137 se vérifient, la peine applicable à l'offense à l'intégrité physique est spécialement atténuée.

Article 152

(Offense à l'intégrité physique par négligence)

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1. Toute personne qui, par négligence, offense le corps ou la santé d'une autre personne est punie avec la peine de prison jusqu'à un an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si de l'offense en résulte une maladie ou une incapacité de travailler pour plus de 8 jours, la peine est de prison jusqu'à 6 mois ou d'une amende jusqu'à 60 jours.

3. Si du fait en résulte une offense grave à l'intégrité physique, l'agent est puni avec une peine de prison jusqu'à deux ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

4. La procédure criminelle dépend de la plainte.

Article 153

(Consentement)

1. Aux fins du consentement, selon les termes des articles 34 et 35, l'intégrité physique se considère librement disponible.

2. Pour les mêmes fins, la contrariété aux bonnes coutumes est évaluée en fonction, notamment, des motifs et des fins de l'agent et de l'offensé, des moyens utilisés et de l'amplitude prévisible de l'offense.

3. Le consentement d'un mineur de 18 ans n'est pas valide, s'il n'est pas fourni par lui et par son représentant légal.

4. Lorsqu'il s'agit d'un mineur de 14 ans ou d'un incapacité par anomalie psychique, l'autorisation judiciaire est nécessaire.

Article 154

(Abus d'armes)

1. Toute personne qui déclenche une arme à feu contre une autre personne est punie avec la peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours, même si le tire n'a causé aucune lésion, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Si l'agent utilise une arme blanche ou une arme à lancer, la peine est de prison jusqu'à un an ou une amende jusqu'à 120 jours.

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Article 155

(Interventions et traitements médico-chirurgicaux)

1. L'intervention et le traitement réalisés par un médecin ou toute autre personne autorisé, selon les connaissances et les pratiques de la médecine, avec l'intention de prévenir, diagnostiquer, réprimer ou diminuer la maladie, la souffrance, la lésion, la fatigue corporelle ou la perturbation mentale, n'est pas considérée comme une offense.

2. Le médecin ou la personne autorisée qui, visant les finalités énumérées dans le paragraphe précédent, réalisent des intervention ou des traitements contraires aux connaissances et aux pratiques de la médecine et, de cette façon, mettent en danger la vie d'une autre personne ou créent un danger d'offense grave pour le corps ou pour la santé de cette personne sont punis avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 156

(Représentation de la violence)

1. Toute personne qui fabrique, importe ou garde en dépôt, met en circulation, promeut, expose, offre, montre, rend accessible ou met à la disposition d'autrui, des enregistrements sonores ou visuels, des images ou autres objets qui fassent instamment l'apologie des actes de violence ou de cruauté contre les êtres humains, est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si l'agent agit avec une fin lucrative, la peine est de prison jusqu'à deux ans ou une amende jusqu'à 240 jours.

Article 157

(Mauvais traitements aux enfants, aux incapables ou membres de la famille)

1. Toute personne en charge d'un mineur ou d'un incapacité, sous son autorité ou à son service ou à qui le mineur ait été confié visant son éducation, son instruction, son traitement, sa surveillance, son garde à vue ou sa formation professionnelle ou artistique et habituellement :

a) le traitement cruellement ou lui inflige des mauvais traitements physiques ou psychiques ;

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b) les embauches dans des activités dangereuses, inhumaines ou interdites ;

c) les surchargent avec des travaux excessifs ;

d) les oblige à exercer la mendicité

est punie avec une peine de prison de 6 mois à 4 ans ou avec une amende de 60 à 480 jours, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Avec la même peine est peine qui habituellement exerce une violence physique ou psychique sur leur conjoint ou personne avec qui elle vie en situation analogue à celle des conjoints ou sur les propres enfants, les enfants des conjoints ou des personnes qui vivent en situation analogue à des conjoints.

Article 158

(Participation en bagarre)

1. Toute personne qui participe en une bagarre de deux ou plusieurs personnes, où des actes violents sont pratiqués ou des instruments gravement dangereux sont utilisés, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La peine de prison est jusqu'à 2 ans ou l'amende est jusqu'à 240 jours, si de la bagarre en résulte la mort ou une blessure grave à l'intégrité physique ou à la santé de toute personne.

3. La participation en une bagarre n'est pas punissable quand elle est déterminée par la nécessité de réagir contre un attaque, défendre autrui, séparer des délinquants ou quand des situations semblables ont lieu.

CHAPITRE III

CRIMES CONTRE LA LIBERTÉ DES PERSONNES

Article 159

(Menace)

1. Toute personne qui, par un moyen quelconque, menace autrui avec la pratique d'un crime contre l'intégrité physique, la liberté personnelle, la liberté et l'auto-détermination sexuelle ou

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des biens patrimoniaux de valeur considérablement élevé, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377, de façon à lui causer une crainte ou une anxiété ou peut nuire à sa liberté de détermination, est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La menace de mort est punie avec une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

3. Les peines établies dans les paragraphes précédents sont aggravées de la moitié dans leurs limites maximum et minimum, si la menace est dirigée à une personne à cause de sa race, origine ethnique, couleur, nationalité, religion ou orientation sexuelle.

4. Les dispositions du paragraphe précédent s'appliquent à la menace dirigée à un groupe humain qui se caractérise par la race, l'origine ethnique, la couleur, la nationalité, la religion ou l'orientation sexuelle des personnes qui le constituent.

5. Sauf si la victime est mineure, la procédure criminelle dépend de la plainte de l'offensé ou, dans le cas décrit dans le paragraphe 4, de tout membre du groupe menacé.

Article 160

(Coercition)

1. Toute personne qui, par moyen de violence ou menace de produire un mal important, contraint une autre personne à une action ou une omission ou appuyer une activité est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Le mal mentionné dans le paragraphe précédent est important chaque fois que, face aux circonstances du fait, est adéquat pour contraindre la personne menacée à une action ou à une omission ou à appuyer une activité.

3. Le fait n'est pas punissable quand la violence ou la menace utilisés sont un moyen proportionnellement adéquat à la réalisation d'une fin non répréhensible.

4. La tentative est toujours punissable.

5. La procédure criminelle dépend de la plainte, sauf si la victime est mineure.

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Article 161

(Coercition grave)

Quand la coercition est réalisée contre la menace de mort ou de la participation d'un crime punissable avec une peine de prison supérieure à 3 ans, par un fonctionnaire public avec un abus grave de ses fonctions, contre toute personne mentionnée dans l'alinéa d) de l'article 136 ou la victime est une personne impuissante en raison de l'âge, de la déficience physique ou psychique, maladie ou grossesse ou se suicide ou essaye de se suicider, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

Article 162

(Séquestre)

1. Toute personne qui détienne, maintienne emprisonnée ou détenue une personne ou, d'une façon quelconque, la prive de sa liberté avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Quand la privation de la liberté :

a) est précédée ou accompagnée de torture ou d'un autre traitement cruel, inhumain ou dégradant ;

b) est pratiquée sous le faux prétexte que la victime souffre d'une anomalie psychique ou contre une personne impuissant, en raison de l'âge, d'une déficience, physique ou psychique, maladie ou grossesse ;

c) est pratiquée en simulant être un agent d'autorité publique ou avec un abus grossier de l'autorité ;

d) est pratiquée contre les personnes mentionnées dans les alinéas d) et e) de l'article 136 ;

e) dure plus de 15 jours,

la peine est de prison de 2 à 8 ans.

3. Quand la privation de la liberté :

a) dure plus de 30 jours ;

b) est précédée, accompagnée ou en résulte une blessure grave à l'intégrité physique de la victime, selon les termes de l'article 148 ou d`où en résulte le suicide de la victime,

la peine est de prison de 2 à 12 ans.

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4. La peine est de prison de 3 à 14 ans, si de la privation de la liberté résulte la mort de la victime.

Article 163

(Enlèvement)

1. Toute personne qui, par moyen de violence, menace ou astuce, enlève une autre personne, en la transférant d'un endroit à un autre, dans le but de :

a) la soumettre à l'esclavage ;

b) la soumettre à l'extorsion ;

c) commettre un crime contre son autodétermination sexuelle ;

d) obtenir une rançon ou une récompense

est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. La peine est de prison de 1 à 10, de 2 à 12 ou de 5 à 14 ans, si une des situations décrites dans les paragraphes 2, 3 ou 4 de l'article précédent ont lieu.

Article 164

(Prise d'otages)

1. Toute personne qui commet un séquestre ou un enlèvement avec l'intention de réaliser des buts de nature politique ou contraindre un Etat, une organisation internationale, une personne singulière ou collective ou une collectivité à une action ou omission ou à supporter une activité, en menaçant :

a) tuer la personne séquestrée ou enlevée ;

b) infliger des offenses graves à son intégrité physique ; ou

c) la maintient privée de sa liberté

est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Sont corrélativement applicables au crime de prise d'otages les dispositions du paragraphe 2 de l'article précédent quand à l'enlèvement.

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3. Les peines établies dans les paragraphes précédents sont également applicables à celui qui, déterminé par l'intention et les finalités décrites dans le paragraphe 1 profite de la prise d'otages pratiquée par autrui.

Article 165

(Esclavage et servitude)

1. Toute personne qui réduit autrui à l'état d'individu sur qui s'exercent, en totalité ou en partie, les pouvoirs inhérents au droit de propriété est puni avec une peine de prison de 7 à 15 ans.

2. Commet le même crime et est punie avec la même peine toute personne qui aliène, cède, acquiers ou s'approprie d'une personne dans le but de la maintenir dans un état ou dans une conditions décrits dans le paragraphe précédent.

3. Commet encore le crime d'esclavage et es punie avec la peine de prison de 1 à 5 ans toute personne qui achète ou vende un enfant mineur de 14 ans pour adoption ou, pour la même fin, faire l'intermédiaire l'affaire ou la transaction ou tout autre chose semblable.

4. Toute personne qui trafique des personnes, en les recrutant, en les transportant ou en les hébergeant, contre des violences ou des menaces d'effectuer un mal d'importance significative, ardile ou toute autre manœuvre frauduleuse ou en profitant de l'existence de la relation de dépendance ou d'une situation de vulnérabilité particulière de la victime, avec l'intention d'exploiter son travail ou de poursuivre d'autres formes d'exploitation, est punie avec la peine de 2 à 8 ans de prison.

Article 166

(Intervention médicale sans consentement)

1. Toute personne qui, étant médecin ou étant légalement autorisée, réalise une intervention ou un traitement médical sans le consentement du patient est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Le fait n'est pas punissable, si le consentement :

a) ne peut pas être obtenu ou rénové sans délai d'ajournement de qui mette en danger la vie du patient ou qui implique le danger grave pour son corps ou sa santé ;

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b) est donnée pour sûre l'intervention ou le traitement et fini par être réalisée une intervention ou un traitement différent car ceux-ci ont été considérés, selon les connaissances et l'expérience de médecine, le moyen adéquat pour éviter un danger sérieux pour la vie, le corps ou la santé du patient.

3. Le fait décrit dans l'alinéa b) du paragraphe précédent est punissable, si ont lieu des circonstances qui permettent conclure, en sécurité, que le consentement a été refusé par le patient.

4. Aux fins du présent article, le consentement est uniquement pertinent lorsque le patient ait été dument élucidé à propos du diagnostique, de la nature, de la portée et des conséquences possibles de l'intervention ou du traitement, sauf si ceci implique la communication des faits qui, s'ils sont connus du patient, pourraient mettre sérieusement en danger sa vie ou causer des dommages graves à sa santé.

5. La procédure criminelle dépend de la plainte.

Article 167

(Atténuation spéciale de la peine)

Quand, dans les cas des articles 162, 163, 164 et 165, l'agent renonce librement et volontairement à sa prétention et délivre la personne séquestrée, enlevée, prise comme otage ou esclavagée ou cherche sérieusement à le faire, sans avoir pratiqué, contre la victime, tout autre crime pendant la privation de sa liberté, le juge peut atténuer spécialement la peine.

CHAPITRE IV

CRIMES SEXUELS

Section I

Définitions

Article 168

(Définitions)

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Aux fins des dispositions dans le présent chapitre, on comprend par :

a) «Acte sexuel», tout acte pratiqué pour la libération ou pour la satisfaction de l'instinct sexuel ;

b) «Agression sexuelle», tout acte sexuel réalisé par moyen de violence, coercition, menace ou placement de a victime en situation d'inconscience ou d'impossibilité de résister ;

c) «Pénétration sexuelle», la copulation, des rapports sexuels anaux ou oraux et la pénétration vaginale ou anale avec les doigts ou des objets utilises dans des circonstances d'implication sexuelle.

Section II

Crimes contre la liberté sexuelle

Article 169

(Agression sexuelle)

1. Toute personne qui pratique une agression sexuelle contre autrui est punie avec une peine de prison de 6mois à 4 ans.

2. La même peine est appliquée à toute personne qui, par la même façon, emmène une autre personne à souffrir ou à pratiquer un acte sexuel avec un tiers.

Article 170

(Agression sexuelle avec pénétration)

Toute personne, contre les moyens mentionnés dans l'alinéa b) de l'article 168, effectue la pénétration sexuelle sur autrui, même si celle-ci est conjointe de l'agent ou qui, par les mêmes moyens, la contraint à souffrir de la pénétration sexuelle par un tiers est punie avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

Article 171

(Abus sexuel de la personne inconsciente ou incapable de résister)

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1. Toute personne qui pratique un acte sexuel avec une personne inconsciente ou incapable de résister, en profitant d'une de ces situations est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans.

2. S'il y a pénétration, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

Article 172

(Abus sexuel de la personne internée)

1. Toute personne qui, en profitant de la fonction ou du poste qui, à un certain titre, exerce ou détient dans l'établissement pénitencier ou un établissement d'assistance de mineurs, hôpital, établissement de santé, d'assistance et de traitement, pratique un acte sexuel avec la personne internée ou qui, d'une certaine façon, lui soit confiée ou se trouve à son soin est punie avec la peine de prison de 6 mois à 3 ans.

2. S'il y a pénétration, la peine est de prison de 1 à 6 ans.

Article 173

(Harcèlement sexuel)

Toute personne qui, abusant de l'autorité résultant d'une relation de dépendance hiérarchique ou de travail, cherche à contraindre une autre personne, par moyen de l'ordre, la menace ou la coercition, à souffrir ou à pratiquer un acte sexuel, avec lui ou autrui, est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 174

(Fraude sexuelle)

1. Toute personne qui profite de l'erreur d'une autre personne sur son identité personnelle et, ainsi, pratique avec elle un acte sexuel est puni avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. S'il y a pénétration, la peine est de prison de 18 mois à 6 ans.

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Article 175

(Procréation artificielle non consentie)

Toute personne qui pratique un acte de procréation artificielle à une femme, sans son consentement est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans.

Article 176

(Proxénétisme)

1. Toute personne, avec l'intention de profiter, promouvoir, favoriser ou faciliter l'exercice de la prostitution ou la pratique réitérée des actes sexuels par une autre personne, en profitant de la situation de nécessité économique ou de la vulnérabilité particulière de la victime ou à contraindre à ces exercices ou pratiques, en utilisant de la violence, menace ou fraude est punie avec la peine de prison de 1 à 6 ans.

2. Si l'agent profite de la situation d'incapacité psychique de la victime, la peine est de prison entre 2 et 10 ans.

Article 177

(Trafic sexuel de personnes)

Toute personne qui, usant de violence, menace, ruse, manœuvre frauduleuse ou en profitant de toute relation de dépendance ou situation de particulière vulnérabilité d'une personne à attirer ou contraindre à la pratique de prostitution dans un pays étranger ou favorise cet exercice, en la transportant, en l'hébergent ou en l'accueillant, est punie avec une peine de priso de 2 à 10 ans.

Article 178

(Exhibitionnisme)

Toute personne qui importune une autre personne à travers des actes d'exhibitionnisme sexuel est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

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Section III

Crimes contre l'autodétermination sexuelle

Article 179

(Abus sexuel sur un mineur de 14 ans)

1. Toute personne qui pratique un acte sexuel avec un mineur de 14 ans ou entraine à le pratiquer avec une autre personne est punie avec la peine de prison de 1 à 5 ans.

2. S'il y a pénétration sexuelle, la peine est de prison de 3 à 12 ans.

3. Toute personne qui pratique un acte de procréation artificielle à une femme mineure de 14 ans est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

4. Toute personne qui pratique des actes d'exhibitionnisme face à un mineur de 14 ans est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

Article 180

(Abus sexuel sur un mineur de 16 ans)

1. Toute personne, étant majeure, qui profite de l'inexpérience d'un mineur de 16 ans ou d'une situation de besoin particulier où il se trouve et avec lui pratique des actes sexuels ou l'entraîne à les pratiquer avec un tiers est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans.

2. S'il y a pénétration, la peine est de prison de 6 mois à 5 ans.

Article 181

(Abus sexuel sur un mineur dépendant)

1. Toute personne qui pratique des actes sexuels avec un mineur de 18 ans qui ait à sa garde pour assister ou éduquer, en profitant de cette situation, est punie avec une peine de :

a) 6 mois à 3 ans, si le mineur a 16 ou plus ;

b) 1 à 4 ans, si le mineur a entre 14 ans et 16 ans.

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2. S'il y a pénétration sexuelle, la peine est de prison de 1 à 4 ans, dans e cas des alinéas a) du paragraphe précédent et de 2 à 8 ans, dans le cas de l'alinéa b) du même paragraphe.

Article 182

(Proxénétisme de mineurs)

1. Toute personne qui promeut, incite, favorise ou facilite l'exercice de la prostitution du mineur de 18 ans ou la pratique répétée des actes sexuels par un mineur de 18 ans est punie avec une peine de prison de 6 mois à 6 ans.

2. Si l'agent utilise une violence, une menace ou une fraude avec une fin lucrative ou fait une profession de l'activité décrite dans le paragraphe précédent, le mineur souffre d'anomalie psychique ou a au moins de 14 ans, la peine est de prison de 2 à 10 ans.

Article 183

(Trafic sexuel de mineurs)

1. Toute personne qui séduit un mineur de 18 ans d'âge pour l'exercice de la prostitution dans un pays étrangers ou, pour la même fin, le transporte, accueille ou héberge ou, d'une autre façon, favorise cet exercice est punie avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

2. Si l'agent utilise une violence, une menace ou une fraude avec une fin lucrative ou fait une profession de l'activité décrite dans le paragraphe précédent, le mineur souffre d'anomalie psychique ou a au moins de 14 ans, la peine est de prison de 3 à 12 ans.

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Article 184

(Pornographie infantile)

1. Toute personne qui :

a) promeut, facilite ou permet que le mineur de 16 ans participe d'une lecture obscène, assiste au spectacle, à la projection de films, audition d'enregistrements, exposition des photographies ou observe ou examine des instruments, pornographiques ;

b) utilise un mineur de 16 ans en photographie, filme ou enregistrement pornographiques ;

c) cède à un mineur de 16 ans des écrits, des films, des enregistrements ou des instruments de nature pornographique

est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans.

2. Toute personne qui :

a) produit de la pornographie infantile pour être diffusée à travers un système informatique ; ou

b) diffuse ou transmet une pornographie infantile à travers d'un système informatique

est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans.

3. Si, dans les cas des paragraphes précédents, la victime est mineure de 14 ans, la peine est de prison de 6 mois à 3 ans.

4. Si l'agent en fait métier des actes décrits dans les paragraphes précédent ou les pratique avec des fins lucratifs, la peine est de prison de 1 à 4 ans.

5. Aux fins du paragraphe 2 on comprend par :

a) pornographie infantile tout matériel pornographique qui représente visuellement un mineur de 16 ans ou une personne qui à l'air d'être mineur de 16 ans, impliqués dans des comportements sexuellement explicites ;

b) système informatique ce qui est définit dans l'alinéa b) de l'article 233.

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Section IV

Dispositions communes

Article 185

(Aggravation)

1. Les peines prévues dans les articles 169 à 171 et 174 à 184 sont aggravées d'un tiers dans leurs limites minimales et maximales, si la victime est :

a) ascendante ou descendante, adoptante ou adoptée, parent ou de la famille jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale de l'agent ou si elle se trouve sous la tutelle ou curatelle ; ou

b) si elle se trouve dans une relation de dépendance hiérarchique, économique ou de travail de l'agent et le crime est pratiqué avec l'exploitation de cette relation.

2. Les peines prévues dans les articles 169 à 174 et 179 à 181 sont aggravées d'un quart dans leurs limites minimales et maximales, chaque fois que l'agent est porteur d'une maladie sexuellement transmissible susceptible de créer un danger pour la vie de la victime.

3. Les peines établies pour les crimes mentionnées dans le paragraphe précédant sont aggravées de la moitié dans leurs limites minimales et maximales, chaque fois que des comportements qui y sont décrits résulte une grossesse, un suicide ou la mort de la victime, une offense grave à son intégrité physique ou transmission de maladie incurable porteuse de danger pour la vie de la victime.

Article 186

(Plainte)

1) La procédure criminelle dépend de la plainte, en relation aux crimes prévus dans les articles 169 à 171, 173 à 175 et 178 à 181.

2) La procédure criminelle ne dépend pas de la plainte quand :

a) des crimes indiqués dans le paragraphe précédent résulte la mort de la victime ;

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b) le crime est pratiqué contre un mineur de 16 ans et l'agent ait une légitimité pour exercer le droit de plainte ou ait la victime à sa charge ;

3) Lorsque le crime est pratiqué contre un mineur de 16 ans, le Procureur peut exercer l'action pénale indépendamment de la plainte, chaque fois que, dans l'intérêt de la victime, s'impose cet exercice.

Article 187

(Inhibition de l'autorité parentale)

Lorsque l'agent est condamné pour les crimes prévus dans ce chapitre, peut être inhibé, selon la gravité du fait et sa connexion avec la fonction par lui exercée, de l'exercice de l'autorité paternelle, de la tutelle ou de la curatelle pour une période de 3 à 15 ans.

CHAPITRE V

MISE EN DANGER DE PERSONNES

Article 188

(Abandon d'une personne)

1. Toute personne qui abandonne une autre personne dans un endroit où, en raison de l'âge, de la maladie ou de son état physique ou psychique, reste dans une situation où elle ne peut pas se défendre ou se protéger, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans.

2. Si de l'abandon en résulte un danger effectif pour la vie et l'intégrité de la personne abandonnée, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

3. Si l'agent est ascendant, descendant, adoptant ou adopté de la victime ou la personne sur qui retombe le devoir de la garder, surveiller ou assister, la peine est de prison de 2 à 6 ans.

4. Si du fait en résulte une offense grave à l'intégrité physique de la victime, la peine est de prison entre 2 et 8 ans.

5. Si du fait en résulte la mort de la victime, la peine est de prison entre 2 et 10 ans.

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Article 189

(Abandon d'un nouveau-né)

1. Si, dans les cas de l'article précédent, la personne abandonnée est un nouveau-né, les peines prévues sont aggravées de la moitie dans leur limite minimale.

2. Aux fins du présent article, on considère un nouveau-né l'enfant avec moins de 8 jours de vie.

3. Les peines prévues dans l'article précédent sont atténuée de la moitié dans leurs limites minimum et maximum, lorsque l'abandon est pratiqué par la mère, encore sous l'influence perturbatrice de l'accouchement, en vertu de la situation d'extrême pauvreté où si elle se a peur d'être sévèrement maltraitée à cause de la naissance de l'enfant.

Article 190

(Contagion de maladies sexuellement transmissibles)

1. Tout individu qui, en sachant qu'il est porteur d'une maladie, virale ou bactérienne, sexuellement transmissible susceptible de mettre en danger la vie, maintient des relations sexuelles avec une autre personne sans l'informer préalablement de ce fait est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si la victime est contaminée ou infectée, la peine est de prison de 2 à 5 ans.

3. Si l'agent a agit avec l'intention de contaminer la victime, sans y arriver, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

4. Si l'agent a agit avec l'intention de contaminer la victime et effectivement y parvient la peine est de prison de 3 à 10 ans.

5. La procédure criminelle dépend de la plainte.

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Article 191

(Contagion de maladies graves)

1. Tout individu, avec l'intention de transmettre une maladie grave dont il en souffre, pratique un acte susceptible d'infecter une autre personne est puni avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si la maladie se transmet, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

Article 192

(Empêchement à la prestation de secours)

Tout individu qui empêche de prêter secours à la personne en situation de danger de vie, d'offense à son intégrité physique, à sa liberté ou au secours destiné à combattre un sinistre ou un accident qui représente un danger pour la sécurité des personnes est puni avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

Article 193

(Omission d'aide)

1. Tout individu, pouvant le faire sans un grave risque pour la vie, l'intégrité physique ou la liberté, la sienne ou celle d'un tiers, n'aide pas la personne victime d'un accident, d'une calamité publique ou toute autre situation susceptible de mettre en danger la vie, l'intégrité physique ou la liberté de n'importe qu'elle personne ou ne demande pas à l'autorité publique, le secours nécessaire pour écarter le danger puni avec la peine de prison jusqu'à 18 mois ou celle d'une amende jusqu'à 180 jours.

2. Si la situation de danger a été créée par l'omettant, l'omission est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

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Article 194

(Refus d'assistance par un médecin ou un infirmier)

Le médecin, l'infermier ou tout autre professionnel du domaine de la santé qui, d'une façon légitime, refuse de prêter une assistance dans un cas de danger pour la vie ou pour le corps ou la santé d'une autre personne est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 195

(Exercice illégal de la profession)

Toute personne qui, contre la loi ou le règlement, pratique des actes incorrects d'un métier sans posséder le titre correspondant qui légalement l'habilite à l'exercer est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 196

(Atténuation spéciale ou dispense de la peine)

Si, dans les cas prévus dans les articles 192 à 195, l'agent promeut le danger avant que soit vérifié le dommage, la peine est spécialement atténuée, en pouvant même avoir lieu, selon les circonstances de cas, la dispense de la peine.

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CHAPITRE VI

CRIMES CONTRE LA DIGNITÉ DES PERSONNES

Section I

Discrimination

Article 197

(Discrimination)

1. Toute personne, à cause du sexe, de la race, de l'ethnie, de la couleur, du lieu de naissance, de la croyance ou de la religion, de l'orientation sexuelle, des convictions politiques ou idéologiques, de la condition ou de l'origine sociale :

a) refuse un contrat ou un métier, refuse ou conditionne l'approvisionnement de biens ou des services, ou empêche ou conditionne l'exercice de l'activité économique d'autrui ; ou

b) puni ou renvoi un travailleur

est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. La même peine est appliqué à toute personne qui refuse ou conditionne le contrat ou l'approvisionnement de biens ou de services, ou empêche ou conditionne l'exercice de l'activité économique à une personne collective à cause du sexe, de la race, de l'ethnie, de la couleur, du lieu de naissance, de la croyance ou de la religion, de l'orientation sexuelle, des convictions politiques ou idéologiques, de la condition ou de l'origine sociale de leurs membres ou des titulaires de leurs organes sociaux.

Section II

Crimes contre l'honneur

Article 198

(Injure)

1. Toute personne qui, par un moyen d'expression ou communication, notamment par les mots, et avec l'intention d'injurier, offenser dans son honneur, le nom ou la considération d'une

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autre personne est punie avec la peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. Avec la même peine est punie toute personne, avec l'intention d'injurier ou offenser et à travers des mêmes moyens, impute directement l'autre personne, même sous la forme de suspect, faits ou formule sur elle des jugements offensifs de son honneur, réputation ou considération.

3. S'applique au fait décrit dans le paragraphe précédent les dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 de l'article suivant.

4. Si les injures sont dirigées à une personne à cause de sa race, son ethnie, sa couleur, sa nationalité ou son orientation sexuelle ou à un groupe constitué par des personnes avec ces caractéristiques, la peine est de prison de 6 mois à 1 an ou d'une amende de 60 à 120 jours.

Article 199

(Diffamation)

1. Toute personne par tout moyen d'expression ou de communication et avec l'intention d'offenser, d'imputer l'autre personne, même si c'est sous la forme de suspecte des faits, ou sur elle se formule des jugements offensifs à son honneur et à sa considération ou les reproduits, de façon à ce qu'une troisième personne prenne ou puisse prendre connaissance des faits imputés ou des jugements formulés, est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si les faits et les jugements offensifs sont imputés ou formulés à cause de sa race, son ethnie, sa couleur, sa nationalité ou son orientation sexuelle ou à un groupe constitué par des personnes avec ces caractéristiques, la peine est de prison de 6 mois à 18 mois ou d'une amende de 60 à 180 jours.

3. L'agent n'est pas puni lorsque :

a) l'imputation du fait offensif est faite pour réaliser des intérêts légitimes ;

b) il y a une preuve de vérité des faits offensifs imputés ;

c) il y ait un fondement sérieux pour, en agissant de bonne foi, considère vraie l'imputation.

4. On considère que l'agent n'agit pas en bonne foie, s'il n'accomplit le devoir de s'informer sur la vérité des faits imputés que les circonstances lui imposent.

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5. Les dispositions de l'article 3 ne sont pas applicables lorsque l'imputation concerne les faits relatifs à l'intimité de la vie privé ou de famille.

Article 200

(Calomnie)

Toute personne qui, dans les cas des paragraphes 1 et 2 de l'article précédent, procède à l'imoutation du fait ou à la formulation de jugement offensif de l'honneur, réputation ou considération de la personne offensée, en étant au courant qu'ils sont faux, est punie avec la peine de prison de 6 mois à 2 ans ou avec une amende de 60 à 240 jours.

Article 201

(Publicité)

1. Si, dans les cas des articles précédents, l'injure, la diffamation ou la calomnie sont pratiquées par des moyens ou dans des circonstances qui facilitent sa divulgation, les peines correspondantes sont élevées d'un tiers dans leurs limites minimum et maximum.

2. Si, dans les mêmes cas, les offenses sont pratiquées à travers un système informatique ou de n'importe quel moyen de communication sociale, les peines correspondantes sont élevées de la moitié dans leurs limites, minimales et maximales.

Article 202

(Offense à la mémoire d'une personne décédée)

1. Toute personne qui injure, diffame ou calomnie la mémoire d'une personne décédée, il y a moins de 30 ans, est punie avec les peines prévues dans les articles 198, 199 et 200, respectivement.

2. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 de l'article précédent est corrélativement applicable à ce crime.

Article 203

(Procédure criminelle)

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La procédure criminelle dépend de la plainte de l'offensé ou de n'importe quel membre du groupe de l'offensé, dans les cas prévus dans le paragraphe 4 de l'article 198 et le paragraphe 2 de l'article 199 et de l'accusation particulière dans les restants crimes prévus dans la présente section.

Article 204

(Dispense de la peine)

1. Lorsque l'agent des crimes prévus dans cette section, se trouvant en jugement, se représente ou donne des explications sur le crime duquel il a été accusé et l'offensé, son représentant ou le titulaire du droit d'accusation particulière ou de la plainte acceptent les explication ou la représentation, le tribunal dispense l'agent de la peine.

2. Le tribunal peut aussi dispenser de la peine l'agent, si l'offense ait été provoquée par une conduite illégitime ou répréhensible de l'offensé.

3. Si l'offensé riposte avec une autre offense à l'offense de l'agent, le tribunal peut dispenser de la peine les deux agents ou uniquement un d'eux, selon les circonstances.

Article 205

(Connaissance publique de la sentence)

Si l'offensé ou, dans le cas de son décès, le titulaire du droit d'accusation particulière requiert jusqu'à la fermeture de l'audience en première instance la connaissance publique de la sentence de la condamnation pour n'importe quel des crimes prévus dans cette section, même si avec la dispense de la peine, le tribunal l'ordonne aux dépenses de l'agent, par les moyens qu'il trouve plus adéquat, en fixant les termes où la sentence doit être divulguée.

Section III

Crimes contre le respect dû aux morts

Article 206

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(Attentat contre l'intégrité des restes mortels)

Toute personne qui, par soustraction, occultation, destruction, profanation ou tout autre moyen offensif du respect dû aux morts, attente contre l'intégrité d'un cadavre ou des cendres d'une personne décédée est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240.

Article 207

(Profanation du lieu funèbre)

Toute personne qui, par n'importe quel moyen, profane ou viole la tombe ou sépulture de la personne décédée est punie avec la peine de prison jusqu'à un an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 208

(Aggravation)

Si l'agent pratique les crimes prévues dans les articles précédents motivé par des raisons d'appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée, de la personne décédée à une ethnie, race, religion, orientation sexuelle, croyance, conviction idéologique, culturelle ou politique, ou parce qu'il est ou pas membre d'une certaine organisation, la peine est aggravers d'un tiers dans ses limites minimales et maximales.

CHAPITRE VII

CRIMES CONTRE LA RÉSERVE DE LA VIE PRIVÉE

Article 209

(Introduction dans une maison d'autrui)

1. Toute personne qui, sans consentement, entre, reste ou persiste à rester chez autrui ou dans les annexes de la maisons, après avoir été intimé à se retirer, est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

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2. Si le crime prévu dans le paragraphe 1 est commis de nuit ou dans un endroit désert, par moyen de violence ou de menace de violence, avec l'utilisation d'une arme, cambriolage, mise à l'échelle ou de fausses clés, selon les termes des alinéas d), e) et f) de l'article 377, ou par deux ou plusieurs personnes, l'agent est puni avec une peine jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 210

(Introduction dans un endroit interdit au public)

1. Toute personne, sans consentement ou hors les cas où la loi le permet, entre et, après être intimé à se retirer, reste ou persiste à rester dans les cours, jardins ou espaces clos annexes à l'habitation, dans des bateaux ou autres moyens de transport ou dans tout autre endroit clos et pas librement accessible au public est puni avec une peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. En vérifiant les circonstances mentionnées dans le paragraphe 2 de l'article précédent, la peine est de prison jusqu'à un an ou une amende jusqu'à 120 jours.

Article 211

(Perturbation et délit de la vie privée)

1. Toute personne qui, sans consentement et avec l'intention de pénétrer ou perturber la paix et la tranquillité ou la vie personnelle, familiale ou sexuelle d'autrui :

a) intercepte, écoute, capte, enregistre ou transmet des mots proférés à titre privé ou confidentiel ;

b) intercepte, enregistre, capte, utilise, transmet ou divulgue une conversation ou une communication téléphonique ;

c) enregistre ou transmet, par tout autre moyen, l'image d'une autre personne qui se trouve dans un lieu privé ;

d) divulgue des faits relatifs à la vie privée ou à la maladie grave d'une autre personne ;

e) envoie des messages téléphoniques ou électroniques

est punie avec la peine de prison jusqu'à 18 mois ou avec une amende jusqu'à 180 jours.

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2. Le fait prévu dans l'alinéa d) du paragraphe précédent n'est pas punissable, s'il est pratiqué avec des moyens adéquats pour réaliser un intérêt légitime pertinent.

Article 212

(Délit par moyen informatique)

1. Toute personne qui :

a) procède à un traitement informatique des données ou des informations individuellement identifiables sans être dûment autorisé ou, étant autorisé, ne prend pas les précautions nécessaires pour garantir la sécurité de ces données, de façon à empêcher qui soient divulgués, altérés, détruits ou inutilisés ;

b) accède, sans autorisation, les données par ordinateur traités qui contiennent des informations individuellement identifiables ;

c) transmettre, sans autorisation, à des tiers ou à des fins différentes des autorisés, données ou informations traitées par ordinateur

est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Toute personne qui, sans avoir les compétences autorisées, crée, maintient ou utilise un fichier informatique de données personnellement identifiables concernant les convictions politiques, religieuses ou philosophiques, la filiation partiaire ou syndicale ou la vie privée d'autrui

est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 213

(Violation de la correspondance)

1. Toute personne qui, sans consentement, ouvre une commande, une carte ou tout autre écrit qui se trouve fermé et qui ne lui soit pas dirigé ou prenne connaissance, par des procès techniques, de son contenu ou, par tout autre moyen, empêche qu'il soit reçu par le destinataire est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Dans la même peine encourt celui qui, sans consentement, divulgue le contenu des lettres, des commandes ou des écrits fermés.

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Article 214

(Violation des télécommunications)

1. Toute personne qui, sans consentement, s'immisce dans le contenu de la télécommunication et d'y prendre connaissance est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La même peine est appliquée à qui, sans consentement, divulgue le contenu de la télécommunication mentionnée dans le paragraphe précédent.

Article 215

(Violation d'un secret)

1. Toute personne qui révèle ou profite du secret d'autrui qu'il ait prit connaissance en raison de son métier, profession, art ou situation où il se trouve est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si du fait décrit dans le paragraphe précédent résulte un préjudice par toute personne, la peine est de prison jusqu'à 18 mois ou à une amende de 180 jours.

Article 216

(Violation du secret professionnel)

Toute personne qui, en violation de son obligation de secret ou réserve professionnel, imposée par la loi, divulgue le secret d'une autre personne est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 120 à 360 jours.

Article 217

(Aggravation)

Les peines établies dans les articles 211 à 216 sont aggravées d'un tiers dans leurs limites minimales et maximales, si le fait est pratiqué avec l'intention d'obtenir une récompense pour l'agent ou pour une autre personne ou de porter préjudice à quelqu'un.

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Article 218

(Procédure criminelle)

Sauf dans le cas du paragraphe 2 de l'article 212, la procédure criminelle pour les crimes prévus dans ce chapitre dépend de la plainte.

CHAPITRE VII

AUTRES CRIMES CONTRES DES BIENS JURIDIQUES PERSONNELS

Article 219

(Enregistrements, photographies et films illégitimes)

1. Toute personne qui, sans consentement :

a) enregistre les paroles d'une autre personne non proférées en public, même si elles lui sont dirigées ;

b) utilise ou permet l'utilisation d'un enregistrement, même lorsqu'elle est légitimement produite

est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La même peine est applicable à celui qui, contre la volonté d'une autre personne :

a) la photographie ou filme, même dans des réunions ou des événements où il ait légitimement participé ;

b) utilise ou permet que des photographies ou des filmes mentionnés dans le paragraphe précédent, même lorsqu'ils sont légitimement obtenus, soient utilisés.

3. La disposition de l'article 217 est corrélativement applicable.

4. La procédure criminelle dépend de la plainte.

Article 220

(Soustraction aux garanties de l'Etat angolais)

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1. Toute personne qui, par le biais de la violence, la menace ou tout autre moyen frauduleux, fait en sorte qu'une autre personne sorte du cadre de la protection de la loi pénale angolaise et s'expose à être poursuivie par des raisons politiques, avec un risque pour sa vie, son intégrité physique ou sa liberté, en devenant l'objet de violence ou des mesures contraires aux principes fondamentaux de l'Etat angolais, est puni avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

2. Dans la même peine encourt qui, par les mêmes moyens, empêche une autre personne d'abandonner la situation de danger mentionnée dans le paragraphe précédent ou la force à y rester.

TITRE II

CRIMES CONTRE LA FAMILLE

CHAPITRE PREMIER

CRIMES CONTRE LE MARIAGE, L'ETAT CIVIL ET LA FILIATION

Article 221

(Bigamie)

1. Toute personne qui, étant mariée, contracte un nouveau mariage ou qui contracte un mariage avec une personne, en sachant qu'elle est mariée, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. Dans la même peine encourt qui, ayant une compétence, réalise ou autorise la réalisation d'un mariage dans les conditions mentionnées dans le paragraphe précédent.

Article 222

(Induction en erreur sur l'empêchement)

1. Toute personne qui se marie en induisant l'autre contractant en erreur essentielle concernant l'empêchement qui ne soit pas un mariage précédent non dissous est puni avec une peine de prison jusqu'à 18 mois ou avec une amende jusqu'à 180 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

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Article 223

(Connaissance et occultation de l'empêchement)

1. Toute personne qui se marie en connaissance préalable de l'empêchement et l'occulte de l'autre contractant est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

Article 224

(Simulation de la compétence pour célébrer un mariage)

Toute personne qui se fait passer pour une autorité compétente pour célébrer le mariage et, dans cette condition, le célèbre est punie avec une peine de prison de 1 à 3 ans ou avec une amende de 120 à 360 jours, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 225

(Fausses déclarations sur l'état civil)

Toute personne qui, de façon à mettre en danger la vérification officielle de l'état civil ou à la position juridique familière, fait ou omet des déclaration qui se traduisent par l'usurpation, rendre incertain, déforme, altère, fait supposer, occulte ou cache son état civil ou celui d'une autre personne est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 226

(Registre de naissance inexistant)

1. Toute personne qui déclare dans l'état civil une naissance inexistante est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

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2. Si la déclaration est faite avec l'intention de porter préjudice à une autre personne, la peine est de prison de 2 à 6 ans.

Article 227

(Supposition d'accouchement)

Toute personne qui prend l'accouchement d'autrui pour les sien est puni avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

Article 228

(Remplacement ou soustraction d'un nouveau-né)

1. Toute personne qui procède au remplacement d'un nouveau-né par un autre ou le soustrait est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Selon les termes du paragraphe 2 de l'article 189, le nouveau-né est l'enfant avec moins de 8 jours de vie.

Article 229

(Recel de l'état de filiation)

1. Toute personne qui enregistre comme sien l'enfant d'autrui, en altérant le droit à son état civil est punie avec une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou avec une amende de 60 à 240 jours.

2. La même peine est applicable aux tiers qui, dans le cas où la loi le permet, déclare faussement face à l'autorité compétente du registre la qualité du parent d'une autre personne.

3. Si le crime est commis par des motifs louables prouvés, le tribunal peu dispenser l'agent e la peine.

CHAPITRE II

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CRIMES CONTRE D'AUTRES BIENS JURIDIQUES FAMILIALE

Article 230

(Abandon matériel)

1. Toute personne qui, sans juste cause, ne fournit plus la subsistence du conjoint ou de la personne en situation analogue, du fils mineur de 18 ans ou incapable pour le travail ou d'ascendent incapacité, en ne leurs proportionnant pas les recours nécessaires ou en manquant au paiement de la pension alimentaire à laquelle il est judiciairement obligé ou, sans juste cause, ne secours plus les descendants ou ascendants gravement malades est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si la personne avec le droits aux aliments est une femme enceinte et le manque d'aliments ou d'assistance détermine la création du danger d'interruption de la grossesse, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

3. Si l'interruption de la grossesse se vérifie, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

4. Si, dans le cas du paragraphe 1, l'obligation de prestation des aliments ou d'assistance soit satisfaire, le tribunal, en répondant aux circonstances concrète du cas, peut dispenser l'agent de la peine ou déclarer éteinte la peine qui n'a pas encore été accomplie.

Article 231

(Soustraction ou refus de restituer un mineur)

1. Tout individu qui soustrait un mineur, dont il exerce le pouvoir paternel ou la tutelle ou à qui il ait été légitimement confié est puni avec une peine de prison de 1 à 4 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Toute personne qui :

a) refuse la remise d'un mineur aux personne indiquées dans le paragraphe précédent ;

b) convainc le mineur à fuir du domicile familiale ou de l'endroit où il réside ou à abandonner ce domicile ou cet endroit, par moyen de violence, menace ou tout autre artifice frauduleux

est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

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Article 232

(Divulgation de fausse paternité)

1. Toute personne qui s'attribue, de façon publique et fausse, la paternité d'une autre personne est punie avec la peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. La même peine est applicable à toute personne qui s'assume, de façon publique et fausse, comme fils d'une autre personne.

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TITRE III

CRIMES CONTRE LA FOI PUBLIQUE

CHAPITRE PREMIER

FALSIFICATION DE PAPIERS, DONNÉES INFORMATIQUES ET REGISTRES TECHNIQUES

Article 233

(Définitions)

En vu le présent chapitre, il est attendu que :

a) «Document» est tout le type de support, notamment papier, disque, bande enregistrée, bande magnétique ou tout autre matériel ou technique qui incorpore la déclaration faite par une personne et possède l'honorabilité pour prouver un fait juridiquement pertinent et, aussi, le signe, avec la pertinence juridique et l'efficacité probatoire, enregistrée ou apposée dans une chose pour indiquer son origine, nature ou qualité.

b) «Système informatique» est tout dispositif ou conjoint des dispositifs inter connectés ou liées entre soi qui, isolée ou conjointement, assurent, en exécution d'un programme, le traitement automatisé des données ;

c) «Donnée informatique» est toute représentation des faits, informations ou concepts sous une forme susceptible de traitement dans un système d'ordinateurs, y compris les programmes qui permettent à un système informatique exécute une fonction ;

d) «Registre technique» est le registre, avec l'efficacité probatoire, d'une valeur, d'un poids ou d'une mesure d'un état ou au cours d'un événement, fait par intermédiaire d'un appareil technique qui, en agissant, dans la totalité ou en partie, d'une façon automatique, permet d'obtenir des résultats mentionnées aux faits juridiquement pertinents.

Article 234

(Falsification de documents)

1. Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir, pour soi ou pour autrui, un bénéfice illégitime :

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a) élabore un faux document, en imitant un vrai ;

b) falsifie ou altère un vrai document ;

c) utilise abusivement de la signature d'autrui pour élaborer un faux document ;

d) fait paraître faussement dans un document des faits juridiquement pertinents ou dans celui-ci omet les faits juridiquement pertinents qui devaient figurer dans le document

est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. Si les faits décrits dans le paragraphe précédent :

a) concernent les documents publics, les testaments fermés ou des bons de courriers, la peine applicable est de prison jusqu'à 5 ans ;

b) sont pratiqués par un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions, la peine applicable est de prison de 1 à 6 ans.

3. Le fonctionnaire public qui, dans l'exercice de ses fonctions, intercale l'acte ou le document en protocole, le registre ou le livre officiel, sans respecter les formalités légales, est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

4. L'utilisation d'un faux document ou d'une falsification par une personne autre que le falsificateur, avec l'intention signalée dans le paragraphe 1 de l'article précédent, est punissable avec la peine applicable à l'auteur du respectif crime de falsification, réduite d'un quart dans sa limite maximale.

Article 235

(Falsification informatique)

1. Toute personne qui, avec l'intention de tromper, introduire, altérer, éliminer ou supprimer des données dans le système informatique ou, en général, interfère dans le traitement de ces données, de façon à donner lieu à des fausses données qui puissent être considérées vraies et utilisées comme moyen de preuve,

est punie avec une peine de prison de 6 mois à 5 ans ou avec une amende de 60 à 600 jours.

2. La même peine est applicable à qui, n0étant pas le falsificateur, avec la même intention, utilise les données informatiques fausses ou falsifiées.

3. Si l'auteur des faits décrits dans les paragraphes précédents est un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions, la peine est de prison de 1 à 6 ans.

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Article 236

(Falsification des registres et des appareils techniques)

1. Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir, pour soi ou pour autrui, un bénéfice illégitime :

a) élabore un faux registre technique ;

b) falsifie ou altère un vrai registre technique ;

c) fait figurer faussement dans un registre technique un fait juridiquement pertinent ; ou

d) détériore ou perturbe le fonctionnement de l'appareil technique, de façon à vicier le résultat des registres obtenus

est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. Si les faits décrits dans le paragraphe précédent sont pratiqués par un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions, l'agent est puni avec une peine de prison de 1 à 6 ans.

3. L'utilisation du registre technique faux ou falsifié dans les termes du paragraphe précédent, par une personne différente que l'auteur de la falsification, est punie avec la peine applicable à celle-ci, réduite d'un quart dans sa limite maximale.

Article 237

(Destruction, oblitération ou soustraction de documents et registres techniques)

1. Toute personne, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir pour soi ou pour autrui un bénéfice illégitime, détruit, rend inutilisable, fait disparaître, cache ou remplace un document ou un registre technique dont il ne peut pas disposer ou dont la remise ou la présentation puisse lui être exigée par autrui est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Lorsque les faits décrits dans le paragraphe précédent sont pratiqués par un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions, la peine applicable est celle de prison de 1 à 5 ans.

3. La procédure criminelle par les faits décrits dans le paragraphe 1 dépend de la plainte de l'offensé, lorsque celui-ci est un particulier.

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Article 238

(Tentative)

Dans les crimes décrits dans ce chapitre, la tentative est toujours punissable.

CHAPITRE II

CRIMES DE FALSIFICATION DE MONNAIE, DE VALEURS SCELLÉES ET DES TITRES DE CRÉDIT

Section I

Falsification de la monnaie

Article 239

(Définition de la monnaie)

1. On considère monnaie, pour les fins de cette section, le papier monnaie, constitué par des billets de banque, et la monnaie métallique avec un cours légal, soit en Angola, soit à l'étranger.

2. Sont équivalents à la monnaie, aux fins de ce chapitre, les billets et les respectives fractions de la loterie nationale.

Article 240

(Contrefaçon de la monnaie)

1. Toute personne qui fabrique de la monnaie, en imitant la vraie, avec l'intention de la passer ou de la mettre en circulation est punie avec une peine de prison de 2 à 12 ans.

2. La même peine est appliquée au directeur, au gérant ou au fonctionnaire de la banque émettrice, compétente, qui ordonne ou autorise la fabrication et l'émission de :

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a) la monnaie métallique avec une valeur réelle inférieure à ce qui est déterminé par la loi ;

b) papier-monnaie en quantité supérieure à ce qui est déterminé par la loi.

3. Toute personne qui, sans autorisation légale, fabrique une monnaie métallique avec une valeur réelle égale ou supérieure à la monnaie légitime est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

4. Si l'auteur de la contrefaçon ne passe pas ni met en circulation la fausse monnaie fabriquée, les peines prévues dans les paragraphes précédents sont réduites d'un tiers de leur limite maximale.

Article 241

(Falsification ou altération de la monnaie légitime)

1. Toute personne qui falsifie une monnaie légitime, de façon à altérer, en l'élevant, sa valeur faciale et passe ou met en circulation la monnaie ainsi falsifiée est punie avec une peine de prison de 1 à 9 ans.

2. Aux fins du paragraphe précédent, on considère falsification la suppression du signe ou de la marque indicatifs que les billets sont hors de circulation.

3. Si l'auteur de la falsification ne passe pas ni met en circulation la fausse monnaie falsifiée, les peines établies dans les paragraphes précédents sont réduites d'un tiers de leur limite maximale.

Article 242

(Passage et mise en circulation de fausse monnaie ou de monnaie falsifiée)

1. Toute personne qui, n'étant pas l'auteur des crimes de la monnaie fausse prévue dans les articles précédents, mais, en concret avec lui, passe ou met en circulation la fausse monnaie encourt dans la peine applicable au falsificateur.

2. Le passage ou la mise en circulation de la fausse monnaie dans les conditions du paragraphe précédent sans concert avec le falsificateur est punie avec une peine applicable à l'auteur de la falsification, réduite d'un quart dans sa limite maximale.

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3. Si l'agent a uniquement eu connaissance que la monnaie était fausse après l'avoir reçue, le passage ou la mise de la fausse monnaie en circulation est punie avec une peine de prison jusqu'à un an ou avec une amende jusqu'à 120 jours, sauf s'il s'agit de la fabrication de la monnaie métallique avec une valeur égale ou supérieure à celle de la légitime, selon les termes des paragraphe 3 de l'article 240, cas où la peine est d'une amende jusqu'à 90 jours.

Article 243

(Circulation non autorisée de la monnaie)

Toute personne qui met en circulation la monnaie, même si elle n'est pas autorisée à circuler ou la monnaie est déjà retirée de la circulation, est punie avec une peine de prison de 1 à 4 ans.

Article 244

(Rejet de la monnaie avec un cours légal)

Toute personne qui, sans juste cause, refuse une monnaie avec un cours légal est punie d'une amende de 30 à 180 jours.

Section II

Falsification des valeurs scellées

Article 245

(Fabrication et falsification ou altération des cachets officiels)

1. Toute personne qui fabrique, en imitant les vrais, ou falsifie ou altère les cachets officiels ou les sceaux officiels destinés à la collecte d'impôts ou taxes, y compris le papier cacheté de la lettre de change et sceaux postales, avec l'intention d'utiliser, notamment, en les passant ou en les mettant en circulation, les cachets officiels ou les faux sceaux ou falsifiés est puni avec une peine de prison jusqu'à 5 ans.

2. Si la falsification consiste en la simple suppression des signes ou des marques indicatives des cachets ou des sceaux officiels qui sont déjà utilisés, la peine applicable est une amende jusqu'à 120 jours.

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3. Si l'auteur de la fausseté ne parvient pas à donner une utilisation aux cachets et aux sceaux faux ou falsifiés, la peine est réduite d'un tiers dans leur limite maximale.

Article 246

(Utilisation de cachets officiels faux ou falsifiés)

1. Toute personne qui, n'étant pas le falsificateur, mais en concret avec lui, utilise des cachets ou des sceaux faux ou falsifiés comme des vrais ou inaltérés, est punie, quelque soit la forme d'utilisation, avec la peine applicable à l'auteur de la fausseté.

2. L'utilisation des cachets ou des sceaux faux ou falsifiés, sans se concerter avec le falsificateur, est punie avec une peine applicable à l'auteur de la falsification, réduite d'un quart dans sa limite maximale.

3. Si la personne qui utilise les cachets et les sceaux faux ou falsifiés prend uniquement connaissance de la fausseté après les avoir acquis, la peine est applicable jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours, s'il s'agit d'un crime prévu dans le paragraphe 1 de l'article précédent, ou de l'amende jusqu'à 60 jours, s'il s'agit du crime prévu dans le paragraphe 2 du même article.

Section III

Falsification des titres de crédit

Article 247

(Fabrication et falsification des titres de crédits)

1. Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir des bénéfice illégitimes pour soi ou pour autrui, fabrique, falsifie ou altère, pour les faire passer comme vrais ou inaltérés, des chèques, des actions ou des obligations ou tout autre document de nature marchande au porteur ou transmissible par endossement et, en général, tout titre de crédit national ou étranger est puni avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Si un des titres mentionnés dans le paragraphe 1 est émis par l'Etat ou par une banque ou par une institution bancaire, la peine est de prison de 3 à 12 ans.

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3. La même peine est applicable à toute personne qui, avec les mêmes intention et buts, fabrique, falsifie ou altère des cartes de crédit, de débit ou de garantie.

4. Si l'auteur de la fabrication ou de la falsification ne parvient pas à utiliser les titres faux ou falsifiés, les peines établies dans les paragraphes précédents sont réduites d'un tiers de leur limite maximale.

Article 248

(Utilisation de titres de crédit faux ou falsifiés)

1. Toute personne qui, n'étant pas le falsificateur, mais en se concertant avec lui, utilise des titres faux ou falsifiés, selon les termes de l'article précédent, est punie, quelque soit la forme d'utilisation, avec la peine applicable à l'auteur de la fausseté.

2. L'utilisation des titres faux ou falsifiés, sans se concerter avec le falsificateur, est punie avec une peine applicable à l'auteur de la falsification, réduite d'un quart dans sa limite maximale.

3. Lorsque la personne qui utilise les titres faux ou falsifiés prend uniquement connaissance de la fausseté après les avoir acquis, celle-ci est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours, dans le cas où le crime est prévu dans le paragraphe 1 de l'article précédent, et avec une amendre de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours, dans les cas où le crime est prévu dans le paragraphe 2 du même article.

Section IV

Dispositions communes

Article 249

(Actes préparatoires)

1. Toute personne qui prépare l'exécution des crimes décrits dans le présent chapitre, en acquérant, en ayant en son pouvoir ou en introduisant sur le territoire angolais des équipements ou des matériaux adéquats et destinés à la fabrication ou à la falsification de la monnaie, des cachets officiels ou des titres de crédit, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Les faits décrits dans le paragraphe précédent ne sont pas punissable, si leur auteur :

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a) abandonne volontairement l'exécution des crimes ou empêche qu'un autre personne les exécute ;

b) détruit, rend inutilisable ou remet aux autorités compétentes les équipements et les matériaux mentionnées dans le paragraphe 1 ou dénonce aux même autorités qui les possèdent ou le lieu où ils se trouvent.

Article 250

(Acquisition, détention ou trafic de monnaie, de valeurs scellées et titres de crédit faux ou falsifiés)

Toute personne qui acquiert, a en son pouvoir, transporte, fait sortir du territoire angolais ou y introduit des cachets officiels ou des titres de crédit faux ou falsifiés est punie avec les peines applicables aux auteurs des respectives falsifications, réduites de la moitié dans leur valeur maximale.

Article 251

(Tentative)

Dans les crimes de falsification de la monnaie, les cachets et les titres de crédits, décrits dans le présent chapitre, la tentative est toujours punissable.

CHAPITRE III

FALSIFICATION DES CACHETS, DES SCEAUX, DES MARQUES, DES POIDS ET DES MESURES

Article 252

(Falsification des cachets, des sceaux et des marques)

1. Toute personne, avec l'intention de les utiliser ou d'être utiliser par autrui comme vrais ou inaltérés, fabriquer, falsifier ou altérer les cachets, les sceaux, les timbres, les acceptations

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officielles, les marques ou tout autre signe d'une autorité ou d'une répartition publique est punie avec une peine de prison de 2 à 6 ans.

2. Si les objets mentionnés dans le paragraphe précédent concernent l'entité particulière, la peine applicable est de prison jusqu'à 3 ans ou d'une amende jusqu'à 360 jours.

Article 253

(Utilisation et possession de timbres, traces et marques faux ou falsifiés)

1. Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir pour soi ou pour autrui un bénéfice illégitime, utilise ou permet que les autres utilisent des objets mentionnés dans l'article précédent est punie, n'étant pas le falsificateur, avec les peines établies dans les paragraphes 1 et 2 du même article, réduites d'un quart dans leur limite maximale.

2. Toute personne qui, n'étant pas l'auteur de la falsification, ait en son pouvoir, avec l'intention de les utiliser ou qu'une autre personne les utilise, les objets mentionnés dans l'article précédent, est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 254

(Utilisation abusive de cachets, sceaux, marques ou titres)

1. Toute personne qui, sans autorisation de l'entité compétente, utilise des sceaux, des timbres, des marques, des titres ou des signes vrais appartenant à toute entité ou à la répartition publique, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir un bénéfice illégitime pour soi ou pour autrui, est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si l'utilisation concerne les cachets, les sceaux, les timbres, les titres ou les vrais signes appartenant aux entités particulières, la peine applicable est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

Article 255

(Falsification de poids et de mesures)

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Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à quelqu'un ou d'obtenir, pour soi ou pour autrui, un bénéfice illégitime :

a) appose sur les poids, les mesures, les balances ou tout autre instrument de mesure une fausse ponction, en imitant la vraie ;

b) falsifie la ponction légalement apposée en poids, mesures, balances ou autres instruments de mesure ;

c) altère les poids, mesures, balances ou autres instruments de mesure légalement soumis à la certification par moyen de ponction es punie avec une peine de prison jusqu'à ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 256

(Utilisation des poids et des mesures faux ou falsifiés)

Toute personne qui, n'étant pas le falsificateur, utilise les poids, les mesures, les balances ou tout autre instrument de mesure faux ou falsifiés est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 257

(Tentative)

Dans les crimes décrits dans ce chapitre, la tentative est toujours punissable.

CHAPITRE IV

AUTRES FALSIFICATIONS

Article 258

(Faux certificats ou attestations)

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1. Toute personne, étant médecin, dentiste, infirmier, dirigent ou employé de laboratoire ou de l'institution avec des fins médicales ou personne chargée de faire les autopsies ou autres examens médicaux légaux, passe une attestation ou un certificat ou signe un rapport, qu'il sait qui ne correspond pas à la vérité, sur l'état du corps ou de la santé physique ou mentale, la naissance ou la mort d'une personne, destinés à faire foi face à l'autorité publique, pour porter préjudice à autrui, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La même peine est applicable au vétérinaire qui passe une attestation selon les termes et aux fins décrites dans le paragraphe précédent par rapport aux animaux.

3. La même peine est aussi applicable à toute personne qui passe des attestations ou des certificats ou souscrit des rapports selon les termes de paragraphes précédents, en invoquant faussement la profession, une qualité ou des fonctions dont il atteste, certifie ou relate.

Article 259

(Utilisation des faux certificats ou attestations)

Toute personne qui, avec l'intention de tromper les autorités publiques ou de porter préjudice à l'intérêt de l'Etat ou d'une autre personne, utilise les certificats, les attestions ou les faux rapports mentionnés dans l'article précédent est punique avec une peine de prison jusqu'à un an et avec une amende jusqu'à 120 jours-

Article 260

(Assomption ou attribution d'un fausse identité)

Toute personne qui assume l'identité d'une autre personne ou attribue à un tiers une fausse identité avec l'intention d'obtenir un bénéfice illégitime, pour soi ou pour autrui, ou de porter préjudice à quelqu'un est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 261

(Utilisation de l'identification d'autrui)

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1. Tout individu qui, avec l'intention de porter préjudice à autrui, utilise un document d'identification émis en faveur d'une autre personne est puni avec la peine de prison jusqu'à 6 ans ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. Aux fins de cet article, le document d'identification est n'import quel document, notamment la carte d'identité et le passeport, dont la loi attribue l'aptitude pour identifier les personnes ou certifier son état, condition ou situation professionnelle et dont puisse en résulter des droits, des bénéfices ou des avantages pour le respectif titulaire.

Article 262

(Utilisation illégitime de la désignation, du signe ou uniforme)

1. Toute personne qui, ayant l'intention de faire croire que les papiers lui appartiennent, utilise une désignation, un signe, un costume ou un uniforme propre de la fonction du service public, national ou étranger, est punie avec une peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. Si la désignation, signe, costume ou uniforme sont privatifs des membres des forces armées ou de qui exerce l'autorité publique, l'agent est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

TITRE IV

CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ COLLECTIVE

CHAPITRE PREMIER

CRIMES CONTRE LE DANGER COMMUN

Article 263

(Incendie, inondation, explosion et autres conduite particulièrement dangereuse)

1. Toute personne qui :

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a) provoque un incendie, en mettant le feu à un édifice, une construction, un moyen de transport, la forêt, buisson, région boisé, moisson ou champs ;

b) provoque une inondation, une explosion, un décollement des sols ou un glissement de terrain ou l'effondrement d'un édifice ou d'une construction ;

c) émet des radiations ou libère des substances radioactives, des gaz toxiques ou asphyxiants et, par les moyens décrits, met en danger la vie, l'intégrité physique de quelqu'un ou le patrimoine d'autrui d'une valeur considérable est punie avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

2. La peine est de prison de 1 à 5 ans, si le danger mentionné dans le paragraphe précédent est causé par négligence de l'agent.

3. Si les conduites mentionnées dans les alinéas a), b) et c) du paragraphe 1 sont dues à la négligence de l'agent, la peine est de prison de 6 mois à 3 ans.

4. Le patrimoine est d'une valeur considérable, chaque fois qu'il dépasse 500 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

Article 264

(Fabrication, acquisition ou possession de substances explosives, toxiques et asphyxiantes)

1. Toute personne qui fabrique, acquiert ou, par un quelconque moyen ou titre, cède, importe, transporte, commercialise ou, simplement, détient des substances ou des matériaux radioactifs, explosifs ou incendiaires, gaz toxiques ou asphyxiants ou substances propres pour leur fabrication, en violation des dispositions légales ou en désobéissances des prescriptions des autorités compétentes, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si les conduites décrites dans le paragraphe précédent se destinent à l'exécution du crime prévu dans l'article 263, la peine applicable est de prison de 1 à 4 ans.

Article 265

(Armes et munitions interdites)

1. Toute personne qui fabrique, importe, transporte, acquiert, cède, cache, fait un dépôt, commercialise ou tout simplement détient des armes classifiées comme matériel de guerre ou

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armes à feu ou munitions interdites, en violation aux dispositions légales ou en désobéissances aux prescriptions des autorités compétentes, est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. La même peine s'applique à toute personne qui :

a) fabrique, importe, acquiert, cède, cache, fait un dépôt, commercialise ou tout simplement détient des armes des engins interdits destinés à projeter, libérer ou diffuser des matériaux ou des substances mentionnées dans le paragraphe 1 de l'article précédent, en violation des dispositions légales ou en désobéissance aux prescriptions des autorités compétentes ;

b) altère les caractéristiques des armes à feu et des munitions et les transforme en des armes à feu ou des munitions interdites.

3. Toute personne qui fabrique, importe, transporte, acquiert, cède, cache, fait un dépôt, commercialise ou tout simplement détient des armes, des engins ou des munitions capables de produire une explosion nucléaire, en violation aux dispositions légales ou en désobéissances aux prescriptions des autorités compétentes, est punie avec une peine de prison de 6 à 12 ans.

4. Toute personne qui a en son pouvoir un mécanisme de propulsion, caméra, tambour ou tuyau de l'arme à feu interdite, un silencieux, des lunettes de visée ou des munitions destinées à être ajustées, montées ou tirées par elle, lorsqu'elle se trouve accompagnée de l'armes pour laquelle elles se destinent, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an.

Article 266

(Armes non interdites, soumises à une règlementation)

1. Toute personne qui fabrique, importe, stock ou commercialise des armes à feu non interdites, mais soumises à la règlementation, sans être légalement autorisé ou licencié par les autorités et les entités compétentes, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Toute personne qui a en son pouvoir une arme à feu non interdite, mais soumise à la règlementation, sans être nécessaire l'autorisation ou la licence, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 ans ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

3. Toute personne qui a en son pouvoir une arme blanche ou un autre instrument gravement dangereux, avec l'intention de les utiliser comme arme d'agression, est punie avec une peine d'amende jusqu'à 60 jours.

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Article 267

(Agression contre l'environnement)

1. Toute personne qui, en violation des présupposés des lois et des règlements en vigueur, crée un danger d'extinction de :

a) une ou plus d'espèces animales ou végétales, en éliminant les exemplaires de la faune ou de la flore ;

b) des espèces de la faune et de la flore légalement protégés, en détruisant ou en détériorant leur habitat naturel, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. La même peine s'applique à toute personne qui, en violation des présupposés des lois et des règlements en vigueur, empêche la rénovation d'un ou plus de recours du sous-sol ou de la création d'un danger de son épuisement.

3. Toute personne qui lance dans l'environnement n'importe quelle source, dispositif, substance ou matériel radioactif ou les dépose dans le sol ou dans le sous-sol, dans la mer, dans les fleuves, dans les lacs ou tout autre masse d'eau, sans être autorisé selon les termes de la loi et des règlements applicables ou, en étant autorisé, ne respecte pas les mesures de protection et de sécurité spécifiques légalement exigibles ou imposées par les autorités compétentes, selon la loi ou les règlements en vigueur, est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans.

4. Si les faits décrits dans les paragraphes précédents sont dus à la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à un an ou d'une amende jusqu'à 120 jours, dans le cas du paragraphe 1 et de la prison jusqu'à 3 ans, dans les cas du paragraphe 2.

Article 268

(Pollution)

1. Toute personne qui, en violation des lois et des règlements en vigueur ou des limites et conditionnements imposés par les autorités compétentes d'harmoniser avec les prescription légales et règlementaires, contamine ou pollue les eaux, les sols ou l'air ou, d'une autre façon, détériore leurs propriétés est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

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2. Si le comportement de l'agent est du à la négligence, la peine est de prison jusqu'à 18 mois ou une amende jusqu'à 180 jours.

3. Si, avec la conduite décrite dans le paragraphe 1, l'agent ait mis en danger la vie ou l'intégrité physique de n'importe qu'elle personne ou patrimoine d'un tiers d'une valeur considérables, la peine est de prison de 1 à 6 ans.

4. Si, dans le cas du paragraphe précédent, le danger est causé par négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 3 ans ou de l'amende jusqu'à 360 jours, si la conduite est intentionnelle, et de prison jusqu'à 2 ans ou d'amende jusqu'à 240 jours si la conduite est négligente.

5. Le patrimoine est d'une valeur considérable, chaque fois qu'il dépasse 500 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

Article 269

(Propagation de maladies, fléaux, animaux nocifs ou mauvaises herbes)

1. Toute personne qui propage une malade, un fléau, un animal nocif ou une mauvaise herbe et, par voie de propagation, crée un danger effectif de dommage pour un nombre élevé d'autres animaux, domestiques ou utiles à l'homme ou pour les cultures, les plantations, les buissons ou forêts d'autrui, d'une extension élevée, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si le danger mentionné dans le paragraphe précédent est du à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 18 ans ou d'une amende jusqu'à 180 jours.

3. Si les conduites décrites dans le même paragraphe sont dues à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours.

4. Le paragraphe et l'extension se considèrent élevés, chaque fois qu'ils dépassent les 500 animaux ou les 50 hectares, respectivement.

Article 270

(Adultération des aliments ou fourrages bestiaux)

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1. Toute personne qui corrompt, adultère ou falsifie les forages ou les aliments destinés les animaux domestiques ou importe, exporte, transporte, détient, met à la vente, vend, remet ou distribue des forages ou des aliments destinés à ces animaux, qui se trouvent corrompus, adultérés ou falsifiés et des conduites décrites résulte la création d'un danger effectif du dommage pour un nombre considérable des animaux est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si le danger créé est du à la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 18 mois ou une amende jusqu'à 180 jours.

3. Si les conduites décrites sont dues à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours.

4. Aux fins du paragraphe 1, le nombre d'animaux est élevé lorsqu'il est supérieur à 500.

Article 271

(Adultération des substances alimentaires ou médicinales)

1. Toute personne qui :

a) corrompt, adultère ou falsifie l'eau potable ou d'autres boissons ou substances alimentaires ou médicales, destinées à une consommation et une utilisation différentes ;

b) importe, exporte, transporte, détient, expose à la vente, vend, dissimule, remet ou distribue une des boissons ou substances mentionnée dans l'alinéa précédent corrompue, altérée ou falsifiée ;

c) importe, exporte, transporte, détient, met à la vente, vend, dissimule, remet ou distribue les substances mentionnées dans l'alinéa ;

d) qui se trouve hors du délai de validité ou altérées ou avariées par l'action du temps ou des agents auxquelles sont exposées et les conduites décrites mettent en danger la vie ou l'intégrité physique d'autrui, est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. Si le danger est causée par la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou une amende jusqu'à 240 jours.

3. Si la conduite est due à la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

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Article 272

(Propagation de la maladie contagieuse)

1. Toute personne qui propage une maladie contagieuse et, de cette façon, créé un danger effectif pour la vie ou l'intégrité physique d'une autre personne est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Si le danger est causée par la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 3 ans.

3. Si la conduite est due à la négligence, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou une amende jusqu'à 240 jours.

Article 273

(Altération de l'analyse et inobservation de l'ordonnance)

1. Le médecin, infirmier, technique de santé ou de laboratoire ou des respectifs employés ou de la personne légalement autorisée à procéder aux examens ou au registre auxiliaire de diagnostique ou le traitement médical ou curatif qui fournit des données ou des résultats inexacts et, de cette façon, créé un danger effectif pour la vie ou l'intégrité physique d'une autre personne est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. La même peine s'applique au pharmaceutique ou à l'employé de pharmacie qui, en approvisionnant des médicaments ou des substances médicales différentes des prescrites dans la recette médicale, créé le danger mentionné dans le paragraphe précédent.

3. Si le danger est produit par la négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 3 ans ou une amende jusqu'à 360 jours.

4. Si les conduites décrites dans les paragraphes 1 et 2 sont dues à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

Article 274

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(Violation des règles de construction et des dommages en appareils destinés à éviter des accidents)

1. Toute personne qui :

a) enfreint ou n'observe pas, dans le cadre de son activité professionnelle, les dispositions légales, règlementaires ou techniques de la planification, la direction ou l'exécution de la construction, les installations complémentaires ou démolitions relatives à la sécurité des respectifs travaux ;

b) détruit, endommage ou rend inutile, en entier ou en partie, durable ou momentanément, les appareils ou tout autre moyen existent dans le lieu de travail destinés à prévenir des accidents ; ou

c) omet, en violation des normes légales, règlementaires ou techniques, l'installation des appareils ou des moyens mentionnés dans l'alinéa précédent et, de cette façon, créé un danger pour la vie ou l'intégrité physique d'autrui ou pour les biens patrimoniaux de valeur considérable est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans

2. Si le danger mentionné dans le paragraphe précédent est causé par la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison de 6 mois à 3 ans ou d'une amende de 60 jusqu'à 360 jours.

3. Si les conduites décrites dans les paragraphes 1 a) et b) sont dues à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

4. Aux fins du présent article, les biens patrimoniaux sont de valeur considérable, chaque fois qu'ils dépassent 500 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

Article 275

(Dommage dans l'installation et la perturbation en services)

1. Toute personne qui :

a) détruit, endommage ou rend inutile, en entier ou en partie, l'installation pour profiter, produire, stocker, conduire ou distribuer de l'eau, de l'huile, de l'essence ou de l'énergie électrique ou pour la protection contre les forces de la nature ;

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b) empêche ou perturbe l'exploitation des services de communications ou d'approvisionnement au public de l'eau, de la lumière ou de l'énergie, en soustrayant ou en détournant, endommageant ou en rendant inutile, en entier ou en partie, la chose ou l'énergie nécessaires à l'exploitation de tels services et, de cette façon, créer un danger pour la vie ou l'intégrité physique d'autrui ou pour les biens patrimoniaux tiers d'une valeur élevée est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans.

2. Si le danger mentionné dans le paragraphe précédent est causé par la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison de 6 mois à 3 ans ou d'une amende de 60 jusqu'à 360 jours.

3. Si les conduites décrites dans les paragraphes 1 a) et b) sont dues à la négligence, la peine applicable est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

4. Aux fins du présent article, les biens patrimoniaux tiers sont de valeur élevée, chaque fois qu'ils dépassent 100 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa b) de l'article 377.

Article 276

(Aggravation de la peine par le résultat)

Si, de la pratique des crimes prévus dans les paragraphes 2 et 4 des articles 263, 268 et des articles 269 et 275, en résulte la mort ou une offense grave à l'intégrité physique, selon les termes de l'article 148, l'agent est puni avec les peines correspondants aux crimes commis, aggravés de la moitié dans leurs limites maximale et minimale.

Article 277

(Dispense de la peine ou atténuation spéciale)

1. Si, dans les cas des crimes mentionnés dans l'article précédent, l'agent retire le danger :

a) la dispense de la peine peut avoir lieu, si l'élimination a lieu avant que le dommage ait été vérifié ;

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b) la peine est spécialement atténuée, si le dommage ait déjà été vérifié mais celui-ci n'est pas considérable.

2. Le dommage n'est pas considérables, s'il ne dépasse pas la valeur de 500 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

CHAPITRE II

CRIMES CONTRE L'ORDRE ET LA TRANQUILITÉ PUBLIQUE

Article 278

(Instigation publique au crime)

1. Toute personne qui, en réunion ou regroupement public ou à travers le moyen de communication avec le public, incite directement à la pratique d'un crime déterminé est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si de la conduite décrite le paragraphe précédent résulte la pratique du crime, l'agent est puni en tant qu'instigateur du crime pratiqué.

3. La peine, en aucun cas, peut être supérieure à ce qui est imposé pour le crime objet de l'instigation publique.

Article 279

(Apologie publique du crime)

1. Toute personne qui, en réunion ou regroupement publics ou à travers le moyen de communication avec le public, loue ou récompense l'agent d'un certain crime, de façon à créer le danger qu'un autre crime du même genre soit pratiqué est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si de la conduite décrite le paragraphe précédent résulte la pratique d'un autre crime de la même espèce, l'agent est puni en tant qu'instigateur du crime pratiqué.

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3. La peine, en aucun cas, peut être supérieure à celle qui est prévue pour le crime commis en raison de la conduite décrite dans le paragraphe 1.

Article 280

(Association criminelle)

1. Toute personne qui participe en la constitution d'une association, d'une organisation ou d'un groupe constitués par deux ou plusieurs personnes qui, en agissant de façon concernée, ont eu comme but la pratique des crimes ou les commander ou diriger est punie avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

2. Toute personne qui adhère à une association, organisation ou groupe mentionnés dans le paragraphe précédent, en passant à être membre, collabore avec l'association, l'organisation ou le groupe qui aient comme but la pratique des crimes ou leur donne un soutien, notamment en leurs offrant des armes, des munitions, des instruments de crime ou des endroits d'hébergement ou de la réunion ou en les aidant au recrutement de nouveaux membres est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans.

3. Il est possible que la punition n'ait pas lieu ou que la peine soit spécialement atténuée, lorsque l'agent empêche ou cherche sérieusement à empêcher la continuation de l'association, de l'organisation ou du groupe criminels ou communique aux autorités compétentes leur existence, de façon à ce que ces autorités puissent éviter la pratique de crimes.

Article 281

(Organisation terroriste)

1. On considère terroriste l'association, l'organisation ou le groupe constitués par deux ou plusieurs personnes qui, en agissant d'une façon concertée, a comme but la pratique de crimes de terrorisme prévus dans l'article 282.

2. Toute personne qui participe à la constitution d'une association, d'une organisation ou d'un groupe terroriste ou les commandes ou dirige est punie avec une peine de prison de 5 à 15 ans.

3. Toute personne qui adhère à une association, organisation ou un groupe terroriste, en devenant membre, est punie avec une peine de prison de 5 à 12 ans.

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4. Toute personne qui, n'étant pas membre, collabore avec une association, une organisation ou un groupe terroriste ou leurs donnent du soutient, notamment, en leurs offrant des armes, des munitions, des instruments de crimes, des endroits d'hébergement ou de réunion ou en les aidant à recruter de nouveaux membres est puni avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

5. Tout acte préparatoire de constitution d'une association, organisation ou groupe terroriste sont punissables avec une peine de prison de 1 à 8 ans.

6. Il est possible que la punition n'ait pas lieu ou que la peine soit spécialement atténuée, lorsque l'agent empêche ou cherche sérieusement à empêcher la continuation ou la continuation de l'association, de l'organisation ou du groupe terroriste ou communique aux autorités leur existence ou les activités préparatoires de leur constitution, de façon à ce que ces autorités puissent éviter la pratique de crimes de terrorisme.

Article 282

(Terrorisme)

1. Toute personne qui, avec l'intention de porter préjudice à l'intégrité ou à l'indépendance nationale, détruit ou subverti le fonctionnement des institutions de l'Etat prévues dans la Constitution, de forcer les autorités angolaises à pratiquer certains actes, à s'abstenir de les pratiquer ou de tolérer qui soient pratiqués, commet des crimes intentionnels :

a) contre la vie, l'intégrité physique et la liberté des personnes ;

b) contre la sécurité des transports et des communications, y compris les télégraphies, radiodiffusées, télévisions ou électroniques :

c) de danger commun, à travers l'incendie, la libération des substances radioactives, venin, gaz toxiques ou asphyxiant, inondation ou avalanche, glissement de terrain des travaux ou construction, contamination de l'eau ou des aliments destinés à la consommation humaine ou diffusion d'épizooties ;

d) de sabotage ;

e) qui impliquent l'utilisation des engins ou des munitions capables de produire une explosion nucléaire, des bombes, des substances ou des engins explosifs, moyens incendiaires, armes à feu, grenades, commandes postales ou lettres piégées est punie avec une peine de prison de 5 à 15 ans ou avec une peine qui correspond aux crimes prévus dans les alinéas a) à e) comis,

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aggravée d'un cinquième dans leurs limites minimales et maximales, si cette dernière est égale ou supérieure.

2. Les peines établies dans le paragraphe précédent sont encore aggravées d'un tiers, dans les respectives limites minimale et maximales, si l'agent est le dirigeant d'une organisation terroriste et d'un quart s'il est uniquement membre ou collaborateur.

3. Est puni avec des peines établies dans les paragraphes 1 et 2, toute personne qui a commis un des crimes prévus dans les alinéas a) et e) du paragraphe 1, avec l'intention d'effrayer ou intimider certaines personnes, groupes de personnes ou la population en général.

4. La peine est susceptible d'être spécialement atténuée, en pouvant même, selon les circonstances, ne pas avoir lieu son application, si l'agent abandonne volontairement l'activité criminelle, s'écarte du danger par elle causée ou le diminue sensiblement, empêche que le dommage se produise ou s'il contribue pour la découverte de la vérité et à l'identification ou la capture des autres responsables.

5. En aucun cas d'aggravation prévus dans le présent article, la peine appliquée peut dépasser la limite établie par le paragraphe 1 de l'article 43

Article 283

(Participation en une émeute)

1. On considère une émeute le regroupement tumultueux d'un nombre indéterminé de personnes susceptible de mettre en danger la tranquillité publique.

2. Toute personne qui participe en une émeute où sont pratiquées collectivement des violences contre des personnes ou des biens est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

3. L'agent qui provoque, convoque ou dirige une émeute est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

4. L'agent est exempt de la peine, en s'écartant de l'émeute volontairement ou par l'avertissement ou à l'ordre des autorités.

Article 284

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(Participation en une émeute armée)

1. Les peines établies dans l'article précédent sont élevées, celle du paragraphe 2 pour la prison de 6 mois à 3 ans et celle du paragraphe 3 pour la prison de 1 à 5 ans, lorsque :

a) un des participants, au moins, est porteur ou exhibe une arme à feu ;

b) plusieurs participants sont porteurs d'armes à feu occultes ;

c) plusieurs participants sont porteurs d'objets, ostentatoire ou occultes, susceptibles d'être utilisés comme armes.

2. L'émeute n'est pas considérée armée, lorsque le participant porteur d'armes est expulsé d'une émeute par d'autres participants ou s'il s'écarte de celui-ci par initiative propre.

3. Toute personne qui emmène à une émeute une arme, sans la connaissance des autres participants, est punie comme étant un participant dans l'émeute armé.

4. Les dispositions du paragraphe 4 de l'article précédent sont corrélativement applicables.

Article 285

(Désobéissance à l'ordre de dispersion de regroupement)

1. Toute personne qui participe à un regroupement clandestin, constitué par un nombre indéterminé de personnes, réalisé dans un espace public ou avec un accès libre au public et n'obéit pas à l'ordre légitime de disperser donnée par l'autorité compétente, avec l'avertissement explicite que le regroupement est clandestin et que la désobéissance à l'ordre constitue un crime, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si l'agent du crime a promu le regroupement, la peine est de prison jusqu'à deux ans ou une amende jusqu'à 240 jours.

Article 286

(Alarme provoqué par une menace de pratique d'un crime)

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Toute personne qui menace avec la pratique d'un crime ou fait de façon dissimulée croire qu'il va, ou une autre personne, commettre un crime et, de cette façon, cause un alarme entre la population est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 287

(Abus du signal d'alarme ou de la demande d'aide)

Toute personne qui, abusivement, actionne un appel ou un signal d'alarme ou demande pour tout autre motif de l'aide à autrui, en simulant qu'elle est nécessaire en vertu d'un accident, d'un danger ou d'une situation de nécessité collective est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

CHAPITRE III

CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ DES TRANSPORTS

Article 288

(Détournement ou capture d'une aéronef ou d'un navire)

1. Toute personne qui détourne de son trajet une aéronef ou un navire civil, en vol ou en cours de navigation, ou s'en approprie est punie avec des peines de prison de 5 à 15 ou de 2 à 10 ans, selon il y a ou pas de passagers à bord de l'aéronef ou du navire.

2. On considère des civils des aéronefs ou des navires qui ne sont pas des militaires ou affectés aux activités militaires, de secours nautique ou de patrouille ou de fiscalisation de l'Etat.

Article 289

(Attentat contre la sécurité des transports)

1. Toute personne qui :

a) détruit, supprime, endommage ou rend inutilisable l'installation, l'équipement ou la signalisation ;

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b) met des entraves au fonctionnement ou des barrières à la circulation d'un moyen de transport ;

c) fait un avis ou un faux signe ou donne une fausse information ;

d) s'approprie d'un train en circulation qui transporte des passagers ou altère sa route ;

e) s'approprie ou détourne de sa route un moyen routier de transport collectif, avec des passagers à bords ;

f) pratique de tout autre acte qui puisse causer un désastre ou réduire sérieusement la sécurité des transports et, de cette façon, mettre en danger effectivement la vie ou l'intégrité physique des personnes ou des biens patrimoniaux autres d valeur élevée est punie avec une peine de prison de 2 à 10 ans.

2. Si l'agent cause un danger par négligence, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

3. Si la conduite de l'agent est due à la négligence, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou une amende jusqu'à 240 jours.

4. Les biens patrimoniaux sont d'une valeur élevée, chaque fois qu'il dépasse 100 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, selon les termes de l'alinéa b) de l'article 377.

Article 290

(Conduite dangereuse du véhicule)

1. Toute personne qui, en conduisant un véhicule, viole grossièrement les règles de conduction ou ne se trouve pas en conditions de le faire en sécurité, par déficience physique ou psychique, ou parce qu'elle se trouve sous l'influence de stupéfiants ou de substances qui produisent des effets semblables ou en état d'ivresse ou de fatigue excessive et, de cette façon, créé un danger effectif pour la vie ou l'intégrité physique d'une autre personne ou pour les biens patrimoniaux autres de valeur élevée, est punie :

a) avec une peine de prison de 2 à 6 ans, lorsqu'il s'agit d'un véhicule de transport par air, eau ou chemin de fer ;

b) avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou d'une amende de 60 à 360 jours, lorsqu'il s'agit d'un véhicule quelconque routier, avec ou sans moteur, conduit dans une voie publique ou ouverte au public.

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2. Si l'agent cause un danger par négligence, la peine est de prison de 1 à 3 ans ou d'une amende de 120 à 360 jours, dans le cas de l'alinéa a) du paragraphe précédent, et de prison jusqu'à 18 mois ou d'une amende jusqu'à 180 jours, dans le cas de l'alinéa b) du même paragraphe.

3. Si la conduite de l'agent est due à la négligence, la peine est de prison de 1 à 18 ans ou d'une amende jusqu'à 180 jours, dans le cas de l'alinéa a) du paragraphe précédent, et de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours, dans le cas de l'alinéa b) du même paragraphe.

4. Est corrélativement applicable le paragraphe 4 de l'article précédent et le paragraphe 2 de l'article suivant.

Article 291

(Conduite du véhicule routier en état d'ivresse)

1. Toute personne qui, avec dol ou négligence, conduit dans une voie publique ou ouverte au public véhicule routier, avec ou sans moteur, en état d'ivresse ou sous l'action de stupéfiants, de substances psychotropes ou qui produisent des effets analogues est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. On considère en état d'ivresse le conducteur qui, étant soumis au teste d'alcool, se trouve en train de conduire avec un taux d'alcool dans le sang égal ou supérieur à 1 milligramme par litre.

Article 292

(Lancement de projectiles contre un véhicule)

Toute personne qui jette un projectile contre une véhicule de transport en mouvement dans l'air, dans l'eau ou à terre est, indépendamment du résultat, punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 293

(Aggravation spéciale)

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1. Lorsque, dans les crimes prévus dans les articles 290 à 292, le véhicule est de transport scolaire, de secours ou d'urgence, un léger de transport de passagers ou de marchandises, la peine est aggravée d'un quart dans ses limites minimales et maximales.

2. Si, de la pratique des crimes prévus des articles 290 et 292, en résulte la mort ou une offense grave à l'intégrité physique, selon les termes de l'article 148, l'agent est puni avec les peines correspondants aux crimes commis, aggravés d'un tiers dans leurs limites maximale et minimale.

Article 294

(Dispense de la peine ou atténuation spéciale)

1. Si, dans les cas des crimes prévus dans les articles 289 et 290, l'agent retire le danger :

a) la dispense de la peine peut avoir lieu, si l'élimination a lieu avant que le dommage ait été vérifié ;

b) la peine est spécialement atténuée, si le dommage ait déjà été vérifié mais celui-ci n'est pas considérable.

2. Les dispositions du paragraphe 2 de l'article 277 sont corrélativement applicables.

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TITRE V

CRIMES CONTRE L'ETAT

CHAPITRE PREMIER

CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ DE L'ETAT

Section I

Crimes contre l'indépendance et l'intégrité nationales

Article 295

(Haute trahison)

Toute personne qui :

1. Avec violence ou menace de violence, l'usurpation ou l'abus des fonctions de souveraineté, sciemment, met en danger l'indépendance de l'Angola ou sa souveraineté sur une partie ou sur la totalité du territoire national est punie avec une peine de prison de 10 à 20 ans.

2. La même peine est applicable au citoyen angolais ou à l'étranger résident sur le territoire angolais qui, en temps de guerre, participe dans des opérations militaires contre l'Angola ou à toute autre forme qui puisse l'aider.

Article 296

(Falsification qui constitue une trahison)

Toute personne qui met à la disposition d'autrui ou rend public des objets falsifiés ou apcriphes, informations sur eux ou des fausses affirmations sur les faits qui, en cas d'authenticité ou véracité, seraient importants pour la sécurité extérieure de la République d'Angola ou pour les relations de la République d'Angola avec un pouvoir étranger, en faisant croire que tels objets ou faits sont authentiques et, ainsi, met en danger l'indépendance ou l'intégrité de la République d'Angola est punie avec une peine de prison de 2 à 12 ans.

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Article 297

(Préparation de la haute trahison)

Toute personne qui, d'une façon ou d'une autre, prépare ou contribue pour la préparation d'un crime de haute trahison contre l'Angola est punie avec une peine de prison de 1 à 10 ans.

Article 298

(Entendements avec un étranger pour provoquer une guerre)

1. Le citoyen angolais ou l'étranger résident en Angola qui a des entendements ou maintien des conversations avec un gouvernement, une association ou une institution étrangère ou avec un de ses intermédiaire, avec l'intention de déclencher une guerre ou une action armée contre la République d'Angola, est punie avec une peine de prison de 3 à 10 ans.

2. Lorsque le fait décrit dans le paragraphe précédent résulte d'un danger grave pour l'indépendance ou l'intégrité de la République d'Angola, la peine est de prison de 5 à 15 ans.

Article 299

(Provocation à la guerre ou aux représailles)

1. Toute personne qui, sans compétence pour cela ou sans être dûment autorisé par la Gouvernement angolais, pratique des actes susceptibles de provoquer une guerre ou des représailles contre l'Angola est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. Si, en conséquence du fait décrit dans le paragraphe précédent, une guerre est déclenchée ou des représailles exercées contre l'Angola, la peine est de prison de 2 à 10 ans.

Article 300

(Collaboration avec un étranger pour contraindre l'Etat angolais)

Toute personne qui collabore avec un gouvernement, une association ou une institution étrangère ou avec un intermédiaire pour contraindre l'Etat angolais à se soumettre à l'ingérence étrangère en préjudice de son indépendance ou souveraineté, à déclarer ou à ne

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pas déclarer la guerre ou à maintenir ou pas la neutralité dans une guerre, est punie avec une peine de prison de 1 à 10 ans.

Article 301

(Activité de l'agent avec des fins de sabotage)

Toute personne qui, n se plaçant, de façon intentionnel ou consciemment, la faveur des projets ou des initiatives contraires à la stabilité ou à la sécurité de la République d'Angola, accepte la charge du gouvernement, l'association ou l'institution étrangère, pour préparer des actions de sabotage e Angola et aux fins de :

a) épier les objectifs de sabotage ;

b) produire, chercher, garder, pour soi ou pour autrui, transmettre à un autre ou introduire en Angola les moyens de sabotage ;

c) construire, maintenir ou inspecter des accompagnements pour la réception de moyens de sabotage ou de points d'appuis pour l'activité saboteuse ;

d) séduire quelqu'un pour la commission d'actions de sabotage ;

e) établir ou conserver la connexion entre les agents saboteurs et le gouvernement, les dirigeants d'une association ou institution étrangère

est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

Article 302

(Violation du secret d'Etat)

1. Toute personne qui, avec l'intention de favoriser une potence étrangère, rend public ou accessible à une personne non-autorisées des faits, des objets, des documents, des plans ou des connaissances uniquement accessibles à un cercle limité de personnes et qui doivent être maintenus en secret, en mettant en danger les intérêts de l'Etat angolais concernant l'indépendance nationale, à l'unité et l'intégrité de l'Etat ou sa sécurité interne ou externe est punie avec peine de prison de 3 à 10 ans.

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2. La même peine sera appliquée à celui qui, avec la même intention et en mettant en danger les intérêts mentionnés dans le paragraphe précédent, détruit, soustrait ou falsifie les objets, documents ou plans qui y sont mentionnés.

3. Lorsque l'agent pratique le fait en abusant de la position qu'il occupe au poste de responsabilité qui spécialement l'oblige à garder secret d'Etat est punie avec une peine de prison de 5 à 15 ans.

4. S'il n'y a pas eu d'intention de favoriser la potence étrangère, les peines sont de prison de 1 à 5 ans, dans les cas des paragraphes 1 et 2 et de prison de 2 à 8 ans dans le cas du paragraphe 3.

5. La négligence est, dans tous les cas, punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 303

(Espionnage)

1. Toute personne qui accède à un secret d'Etat pour le révéler ou aide

autrui à le faire est punie avec une peine de prison de 1 à 10 ans.

2. Si le fait est pratiqué en collaboration avec le gouvernement, une association, une organisation, un service d'informations étrangers ou un agent qui appartienne, la peine est de prison de 3 à 12 ans.

3. Si l'agent pratique un des faits décrits dans les paragraphes précédents, avec la violation du devoir spécifiquement imposé par le statut de sa fonction, service ou mission qui leur soit confié de façon compétente, est punie avec une peine de prison de 3 à 10 ans, dans le cas du paragraphe 1 et de prison de 5 à 12 ans, dans le cas du paragraphe 2.

4. Si l'activité de l'agent n'a pas comme objet le secret d'Etat, mais, quand même, la collecte d'informations met en danger la sécurité de l'Etat, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

5. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent est pratiqué en collaboration avec des entités mentionnées dans le paragraphe 2 ou en son bénéfice, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

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Article 304

(Oblitération des moyens de preuve)

1. Toute personne qui falsifie, élimine, détruit, rend méconnaissable, défigure ou altère le sens, endommage, oblitère ou rend indisponible les moyens de preuve de fait référents aux relations entre l'Angola et une autre Etat ou organisation international et, ainsi, met en danger les intérêts pertinents nationaux est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. La peine est de prison de 2 à 10 ans, si le fait est perpétré sur la chose qui ait été mise à disposition de l'auteur en vertue de sa qualité de fonctionnaire public ou de quelqu'un spécialement obligé au service public.

Article 305

(Infidélité diplomatique)

1. Toute personne qui, en représentant officiellement l'Angola face à un gouvernement étranger, une communauté d'Etats, une institution en Etat ou une autre organisation international, intentionnellement, porte préjudice aux droits ou aux intérêts angolais dans une négociation avec ces entités ou en elle assume un compromis sans pour cela être mandaté par l'Etat angolais, est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Si, dans le cas du paragraphe précédent, l'agent ne parvient pas à cause des préjudices ou assumer des compromis, mais viole des instructions reçues par le gouvernement angolais ou, avec l'intention d'induire en erreur, lui prête des informations fausses sur les faits produits dans la négociation dans laquelle il a participé, est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

3. La procédure criminelle dépend de la décision du Gouvernement.

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Section II

Crimes contre la défense nationale et les forces armées

Article 306

(Oblitération des moyens de défense)

1. Toute personne qui, avec l'intention de mettre en danger la sécurité de l'Angola, la capacité de défense ou d'attaque de leurs troupes ou la vie des personne, détruit, endommage ou oblitère les installations, les établissements, les constructions, les équipements, les armes, les munitions ou les autres moyens militaires essentiels à la défense national, aux forces armées, ou à la protection de la population civile, en cas de guerre, est punie avec une peine de prison de 3 à 12 ans.

2. Une peine égale est applicable à celui qui, avec la même intention, construit ou fait construire, produit ou fait produire de façon défectueuse les installations, les établissements, les constructions, les équipements ou les autres moyens militaires mentionnés dans le paragraphe précédent.

Article 307

(Destruction ou oblitération des structures ou des moyens militaires)

1. Toute personne qui, sans l'autorisation compétente, détruit, endommage ou oblitère les structures ou les moyens mentionnés dans le paragraphe 1 de l'article précédent et, ainsi, met en danger la sécurité de la République d'Angola et la capacité de défense ou d'attaque de leurs forces armées et punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. La négligence est punie avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 308

(Crimes contre la défense nationale et les forces armées)

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1. Toute personne qui, en cas de conflit armé, divulgue de fausses informations ou qui déforment grossièrement les vrais faits et ainsi perturber l'action des forces armées est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si l'agent pratique le fait décrit dans le paragraphe précédent avec l'intention d'empêcher ou de rendre difficile l'action des forces armées, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

Article 309

(Recueil d'informations de nature militaire)

1. Toute personne qui, mis à part les cas de l'article 303, réunit des informations sur les sujets de défense nationale ou dirige l'organisation qui ait pour objet réunir des informations de nature militaire, recrute des informateurs ou soutient une de ces activités est punie avec une peine de prison de 2 à 5 ans.

2. Si l'agent pratique le fait mentionné dans le paragraphe précédent au service de l'association ou de l'organisation interdites ou des entités ou services étrangers, pour secouer la capacité militaire des forces armées angolaises ou en les mettre en danger, la peine est de prison de 3 à 10 ans.

Article 310

(Illustration de l'objectif ou d'événement de nature militaire)

1. Toute personne qui réalise des illustration d'événements, des établissements, des installations ou d'autres moyens de nature militaire ou fait photographier la zone de manoeuvres ou d'exercices militaires ou de partie militairement réservée du territoire angolais et met l'illustration ou la photographie à la disposition d'autrui et de cette façon met en danger la capacité de ses forces armée, est punie avec une peine de prison de 1 à 3 ans ou avec une amende de 120 à 360 jours.

2. En cas de négligence, l'agent est puni avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

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Section III

Crimes contre les Etats étrangers

Article 311

(Attaque contre les organes ou les représentants des Etats étrangers ou des organisations internationales)

Toute personne qui perpètre un attaque contre l'intégrité physique, la vie ou la liberté d'une autorité d'Etat étranger, de membre du gouvernement étranger, de représentant diplomatique ou consulaire étranger ou d'un dirigeant d'une organisation internationale dans l'exercice des fonctions officielles sur le territoire national est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 312

(Offense à l'honneur des organes ou les représentants des Etats étrangers ou des organisations internationales)

1. Toute personne qui, sur le territoire national, injurie, diffame ou calomnie l'autorité d'un Etat étranger, membre d'un gouvernement étranger ou représentant diplomatique ou consulaire ou dirigeant de l'organisation internationale dans l'exercice des fonctions officielles sur le territoire angolais est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Lorsque le fait est pratiqué publiquement, en réunion ou à travers la diffusion des écrits ou de tout organe de communication sociale, la peine est de prison de 1 à 3 ans ou à une amende de 120 à 360 jours.

Article 313

(Outrage aux symboles des Etats étrangers ou des organisations internationales)

Toute personne qui retire, détruit, endommage ou rend méconnaissable le drapeau ou le distinctif de la souveraineté de pays étranger ou de l'organisation internation qui soit patente publiquement par force de prescriptions légales ou de l'utilisation reconnue ou, par toute autre

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forme, les offense ou outrage, est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 314

(Procédure criminelle)

Il y a une procédure criminelle uniquement lorsque par rapport aux crimes prévus dans cette section quand il y a une plainte du gouvernement étranger ou de l'organisation internationale intéressés et le gouvernement de l'Angola concède l'autorisation pour la persécution pénale.

Section IV

Crimes contre la réalisation de l'Etat

Article 315

(Rébellion)

1. Toute personne qui, par moyen illégitime, exécute tout acte tendant à, directe ou indirectement,

altère, en entier ou en partie, la loi constitutionnelle est subverti les institutions de l'Etat par elle établies est punie avec une peine de prison de 3 à 12 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Si le fait est commis par moyen de violence armée ou d'émeute armée, la peine est de prison de 5 à 15 ans.

3. Toute personne qui incite les habitants du territoire angolais à la guerre civile ou à la rébellion est punie avec une peine prévue dans le paragraphe 1.

Article 316

(Sabotage)

1. Toute personne qui, avec l'intention de défoncer, altérer, déstabiliser ou subvertir l'Etat de droit constitutionnellement établit, détruire, endommager, empêcher le fonctionnement

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normal et efficace des voies de communication, de transmission ou de transport, d'installations portuaires, de fabriques ou de dépôts, d'installations de services publics ou destinées à l'approvisionnement et à la satisfaction des besoins vitaux de la population est punie avec une peine de prison de 3 à 10 ans.

2. Lorsque le fait décrit dans le paragraphe précédent résulte d'un danger grave pour l'indépendance ou l'intégrité de la République d'Angola, la peine est de prison de 5 à 15 ans.

3. Toute personne qui, avec l'intention de pratiquer ou d'aider autrui à pratiquer le fait mentionné dans le paragraphe 1, importe, garde, achète, vend, cède, acquiert par tout autre titre, distribue, transporte, détient ou utilise l'arme interdite, l'engin ou la substance explosive, radioactive ou adéquate à produire un gaz toxique ou asphyxiant ou explosion nucléaire est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

Article 317

(Attentat contre le Président de la République ou d'autres membres des organes de souveraineté)

1. Toute personne qui perpètre un attaque contre la vie ou l'intégrité physique du Président de la République de l'Angola à cause de l'exercice de leurs fonctions est punie avec une peine de prison de 3 à 12 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent est pratiqué contre un membre de l'Assemblée Nationale ou du Gouvernement ou contre le magistrat judiciaire, la peine est de prison de 2 à 8 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 318

(Coercition contre le Président de la République ou d'autres organes de souveraineté)

1. Toute personne qui, par le biais de la violence ou de la menace de violence, contraint le Président de la République ou tout autre organe de souveraineté à ne pas exercer ses pouvoirs ou à les exercer dans un sens déterminé, est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

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2. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent est pratiqué contre un membre de l'Assemblée Nationale ou du Gouvernement ou contre le magistrat judiciaire, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

Article 319

(Outrage à l'Etat, ses symboles et organes)

1. Toute personne qui, publiquement, en réunion ou par la diffusion de paroles, d'images, d'écrits ou de sons, outrage malicieusement la République de l'Angola, le Président de la République ou tout autre organe de souveraineté, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. Si l'outrage a pour objet le drapeau, les couleurs, l'insigne et l'hymne de la République, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

3. Si l'outrage est dirigé contre un membre de l'Assemblée Nationale ou du Gouvernement ou contre le magistrat judiciaire, la peine est de prison de 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 320

(Perturbation du fonctionnement de l'organe de souveraineté)

1. Toute personne qui, avec des émeutes ou perturbation, perturbe le fonctionnement des organes de souveraineté est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Toute personne qui, de la même façon, perturbe le livre exercice des fonctions d'un membre de n'importe quel organe de souveraineté, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 321

(Violation des enceintes)

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1. Toute personne qui participe dans des concentrations et des manifestations publiques dans des enceintes ou des espaces ouverts contigus aux édifices de l'Assemblée Nationale ou de tout organe de souveraineté, en violant les dispositions légales relatives à l'utilisation de ces enceintes ou espaces et, de cette façon perturbe son fonctionnement, est punie avec une peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. Les organisateurs et les instigateurs des concentrations et manifestations mentionnées dans le paragraphe précédent sont punies avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

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SECTION V

Dispositions communes

Article 322

(Actes préparatoires)

Sont punies avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours les actes préparatoires des crimes prévus dans les articles 301 à 304 et 307, 309, 311 et 315 à 317.

Article 323

(Atténuation spéciale)

1. La peine est applicable aux crimes contre la sécurité de l'Etat qui impliquent la production d'un danger peut être spécialement atténuée, si l'agent fait volontairement des efforts serieux pour diminuer le danger ou pour l'en écarter.

2. Si l'agent empêche la production du danger ou l'écarte, la peine est spécialement atténuée.

Article 324

(Peine accessoire)

Le tribunal peut, en cas de condamnation pour n'importe quel crime contre la sécurité de l'Etat, en considérant la gravité du fait commis et son reflet dans l'honorabilité civique et politique du condamné, déclare son incapacité pour être élu pour les positions de Président de la République ou membre de l'Assemblée Nationale pour une période de 3 à 8 ans.

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CHAPITRE II

CRIMES CONTRE L'AUTORITÉ PUBLIQUE

Article 325

(Usurpation des fonctions)

1. Toute personne qui, sans être complètement autorisé, exerce des fonctions ou pratique des actes propres de fonctionnaire public, de commande militaire, de force militarisée ou d'ordre publique, en s'octroyant faussement cette qualité, est punie de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. La même peine est applicable au fonctionnaire public, de commande militaire de force militarisée ou d'ordre publique, qui se trouve suspendue de ses fonctions et les exerce.

Article 326

(Désobéissance)

1. Toute personne qui n'obéit pas aux ordres ou commandements légitimes, communiqués, selon les prescriptions légales, par l'autorité ou le fonctionnaire compétant, lorsque :

a) il existe un précepte légale précédent qui, dans le cas concret, impose le non respect de l'ordre ou du commandement comme crime de désobéissance ;

b) il n'y a pas de précepte légal mentionné dans l'alinéa précédent, l'autorité ou le fonctionnaire averti l'agent du non respect de l'ordre ou du commandement implique la pratique du crime de désobéissance, ou

c) l'ordre ou le commandement ont eu pour but suivre une décision judiciaire

est punie avec la peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. La peine est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours, lorsque la disposition légale mentionnée dans l'alinéa a) du paragraphe précédent impose le non respect de l'ordre ou du commandement comme désobéissance qualifiée.

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Article 327

(Violation des interdictions ou des prohibitions)

Toute personne qui ne respecte pas la sentence pénale qui impose des interdiction ou des prohibitions pénales, soit avec une peine accessoire soit par une mesure de sécurité non privative de liberté, est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 328

(Résistance contre un fonctionnaire)

1. Toute personne qui, par moyen de violence ou menace de violence, résiste à un fonctionnaire ou un membre de forces militaires, militarisées ou de sécurité ou d'ordre publique, pour les empêcher de respecter un acte légitime relatif à l'exercice de leur fonctions est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La peine est de prison de 2 à 5 ans, lorsque :

a) l'agent se trouve armé et utilise ou fait mention d'utiliser une arme ;

b) le fonctionnaire ou le membre des forces militaires, militarisées ou de sécurité ou d'ordre publique ait mis en danger ou de grave offense à son intégrité physique.

3. Le tribunal peut atténuer spécialement la peine lorsque l'agent a commis le fait convaincu, par erreur non inévitable, que l'acte dont il a résisté à la réalisation était illégitime.

Article 329

(Détournement d'objets soumis au domaine de l'autorité publique)

Toute personne qui détruit, endommage, oblitère ou, de toute façon, soustrait au domaine de l'autorité publique un document ou une chose mobile arrêtés, saisis ou qui aient été l'objet de toute injonction ou tout autre document ou chose soumise au domaine de l'autorité ou pouvoir public est punie avec une peine de prison jusqu'à 5 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

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Article 330

(Rupture des sceaux ou des marques)

Toute personne qui rompt, endommage ou oblitère des sceaux ou des marques mises à l'abri de la loi par autorité ou par un fonctionnaire public pour identifier ou maintenir inviolable une chose ou un endroit ou pour informer le public qu'ont été appréhendés ou sur eux est retombé une injonction, est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 331

(Arrachement, destruction ou altération des avis)

Toute personne qui arrache, altère, endommage des avis ou, d'une autre façon quelconque, empêche que l'avis soit connu par un fonctionnaire compétent pour le faire est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 ans ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 332

(Libération des reclus)

1. Toute personne qui libère légalement une persone privée de sa liberté, l'induit à la fuite, ou promeut ou aide son évasion est punie avec une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

2. Si l'agent utilise la violence ou est chargé de la garde de la personne légalement privée de liberté, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

3. Si l'évasion a eu lieu en conséquence de la négligence du chargé de la garde de la personne légalement privé de sa liberté, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours.

Article 333

(Mutinerie des reclus)

1. Les personnes légalement privée de leur liberté qui, en unissant des forces et en utilisant de la violence, se mutinent et :

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a) attaquent les fonctionnaires de l'établissement pénitencier ou autres personnes chargées de leur vigilance, son garde à vue ou le contrôle ou les contraints à pratiquer ou ne pratiquent plus un certain acte ;

b) s'ils s'échappent ou essayent que un d'eux ou un autre reculs s'évade sont punies avec une peine de prison de 1 à 5 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. La peine est de prison de 2 à 10 ans, lorsque un des mutinés :

a) est porteur de l'armée de feu ou de tout autre arme destinée à être utilisée lors de l'exécution du fait ;

b) met la victime en danger de vie ou d'offense grave à son intégrité physique.

CHAPITRE III

CRIMES CONTRE LA RÉALISATION DE LA JUSTICE

Article 334

(Dénégation de la justice)

1. Le magistrar, judiciaire ou du Ministère Public qui, dans le cadre des respectives compétences, nient d'administrer la justice ou d'appliquer le droit ou qui retarde l'administration de la justice ou l'application du droit est puni avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent est commis avec une intention de bénéficier ou de porter préjudice à quelqu'un, la peine est de prison de 1 à 3 ans ou d'une amende de 60 à 360 jours.

Article 335

(Tergiversation)

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1. Le magistrat, judiciaire ou du Ministère Public, ou l'arbitre qui tergiverse dans la résolution d'un sujet de justice, en décidant ou en promouvant contre le droit, avec l'intention de porter préjudice ou bénéficier quelqu'un, est punis avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. Si la tergiversation a lieu dans un procès de nature criminelle et d'elle en résulte la privation de la liberté ou de la manutention de la privation de liberté d'une personne, la peine est de prison de 1 à 8 ans.

3. Le fonctionnaire qui, dans tout procès, notamment disciplinaire, promeut illégalement ou ne promeut plus, décide ou ne décide pas et, en général, pratique ou ne pratique pas un acte inhérent à l'exercice des fonctions dont il exerce, avec l'intention de porter préjudice ou de bénéficier quelqu'un, est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

4. Si la tergiversation a lieu dans un procès de nature criminelle et de la conduite décrite dans le paragraphe précédent en résulte la privation de la liberté ou de la manutention de la privation de liberté d'une personne, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

5. La peine établie dans le paragraphe 3 est applicable au fonctionnaire qui, sans avoir des compétence pour celà, ordonne ou exécute une mesure privative de liberté.

Article 336

(Fausses allégations, déclarations, témoignages, maîtrise ou traduction)

1. Toute personne qui, comme témoin, déclarant, partie, expert, technicien, traducteur ou interprète, face au tribunal ou à un fonctionnaire compétent pour recevoir comme moyen de preuve, témoignage, déclaration, témoignage de partie, rapport, information ou traduction, prête un témoignage ou témoigne de partie, fait une déclaration, présente un rapport, donne des information ou fait une fausse traduction, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

2. La même peine est applicable à toute personne qui, sans juste cause, refuse témoigner, faire des déclarations ou présente un rapport, des informations ou une traduction, lorsque sa prestation ou présentation sont obligées.

3. La peine est de prison de 2 à 8 ans si du fait décrit dans les paragraphes précédent résulte la privation de la liberté de quelqu'un ou la manutention.

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4. Il n'y a pas lieu à la punition prévue dans les paragraphes précédent si l'agent se rétracte volontairement à temps de la rétractation est prise en compte dans la décision et avant que les préjudices envers quelqu'un soient vérifiés.

Article 337

(Favoritisme personnel)

1. Toute personne qui, après la pratique d'un crime, offre de l'aide à qui a pratiqué, en empêchant, en frustrant ou en trompant, en entier ou en partie, l'activité des organes judiciaires compétents, de façon à ce qui soustrait l'injonction, à l'application des sanctions pénales ou à la respective exécution est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La peine dont l'agent est condamné ne pourra jamais être supérieure à celle qui est prévue dans la loi pour un crime commis par qui a bénéficié d'aide.

3. Ne sont pas punissables :

a) l'agent qui, avec l'aide prêtée, cherche à éviter qui, contre soi, est aussi appliquée ou exécutée une sanction criminelle ;

b) le conjoint, les adoptants ou adoptés, les parents ou autres jusqu'à un troisième degré de la personne à qui ils offrent de l'aide et, encore, toute personne qui vive en situation de concubinage.

Article 338

(Dénonciation calomnieuse)

1. Toute personne qui, par tout moyen, face à l'autorité ou publiquement, dénonce ou lance sur une personne déterminée la suspicion de la pratique d'un crime, avec la conscience de fausseté de l'imputation et à l'intention de qui contre elle s'instaure un procès criminel est punie avec une peine de prison de 1 à 3 ans ou avec une amende de 120 à 360 jours.

2. La peine est de prison de 1 à 5 ans, si le moyen utilisé par l'agent se traduit par la présentation, l'altération ou la dénaturation d'un moyen de preuve.

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3. Si du fait en résulte la privation de la liberté de l'offensé, la peine est de prison entre 1 et 8 ans.

4. La sentence condamnatoire pour les crimes décrits dans les paragraphes précédents est publiquement divulguée à travers un organe de communication sociale, au critère du tribunal et aux dépenses du condamné, si la victime le requiert jusqu'à la clôture de l'audience en première instance.

Article 339

(Soustraction ou détournement du processus ou des documents probatoires)

1. Toute personne qui soustrait, détruit, soutient, ne restitue ou détourne un procès judiciaire, un livre de registre, ou une partie de ceux-ci, ou le document à eux mentionnés ou, encore, un document ou objet probatoire qu'elle ait reçu en raison de leurs fonctions est punie avec une peine de prison de 1 à 3 ans ou avec une amende de 120 à 360 jours.

2. Si du fait mentionné dans le paragraphe précédent en résulte la condamnation, la privation de liberté d'une personne ou sa manutention, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

3. Si l'agent est un magistrat, judiciaire ou du Ministère Public, la peine est de prison de 2 à 6 ans, dans le cas du paragraphe 1 et de 3 à 10 ans, dans le cas du paragraphe 2.

Article 340

(Obstruction à l'assistance à un détenu ou un reclus)

Le fonctionnaire public qui illégitimement empêche ou rend difficile l'assistance d'un avocat ou d'un défenseur de l'inculpé détenu ou à reclus est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 341

(Déloyauté professionnelle de l'avocat)

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1. L'avocat ou le solliciteur qui offre de l'assistance juridique aux deux parties d'un même conflit pour porter préjudice ou bénéficier une des parties est puni avec une peine de prison de 3 mois à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. L'avocat ou le solliciteur qui, en cause remet à son patronage, intentionnellement favorise la partie contraire en préjudice de son constituant est puni avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

Article 342

(Violation du secret de justice)

1. Toute personne qui informe des actes, des faits ou du contenu de documents d'un procès protégé par secret de justice ou aquel la loi processionnelle ou le juge ne permet pas l'accès public est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La peine est de prison jusqu'à 6 mois ou une amende jusqu'à 60 jours, lorsqu'il s'agit d'un procès disciplinaire.

CHAPITRE IV

CRIMES COMMIS PENDANT L'EXERCICE DES FONCTIONS PUBLIQUES ET EN PRÉJUDICE DES FONCTIONS PUBLIQUES

Article 343

(Corruption active d'un fonctionnaire)

1. Toute personne qui offre, promet ou concède un avantage qui ne soit pas dû à un fonctionnaire ou une personne spécialement obligée à prêter un service public pour réaliser un acte de ses fonctions est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

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2. La l'offre, promesse ou concession d'avantage ait comme finalité induire le fonctionnaire ou la personne spécialement obligée à la prestation de service public, la pratique d'un fait illicite, la peine est de prison de 1 à 3 ans ou d'une amende de 120 à 360 jours.

3. Si, dans le cas du paragraphe précédent, l'acte illicite est pratiqué, la peine est de prison de 1 à 5 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 344

(Corruption active d'un juge ou arbitre)

1. Toute personne qui offre, promet ou concède un avantage qui ne soit pas dû à un juge ou un arbitre pour réaliser un acte de ses fonctions est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 an ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si l'offre, la promesse ou la concession de l'avantage a comme but la pratique d'un fait illicite, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

3. Si, dans le cas du paragraphe précédent, le fait illicite est pratiqué, la peine est de prison de 3 à 10 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 345

(Corruption passive d'un fonctionnaire)

1. Le fonctionnaire ou la personne spécialement obligée à la prestation du service public qui sollicite, exige ou accepte une promesse d'avantage ou un avantage qui ne soit pas dû pour pratiquer ou pas pratiquer un acte de ses fonctions est puni avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Si la sollicitation, l'exigence ou l'acceptation de promesse ou avantage se destine à la pratique d'un fait illicite, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

3. Si, dans le cas du paragraphe précédent, le fait illicite est pratiqué, la peine est de prison de 2 à 8 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

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Article 346

(Corruption passive d'un juge ou arbitre)

1. Le juge ou l'arbitre qui sollicite, exige ou accepte une promesse d'avantage ou un avantage qui ne soit pas dû pour pratiquer ou pas pratiquer un acte de ses fonctions est puni avec une peine de prison de 1 à 3 ans.

2. Si la sollicitation, l'exigence ou l'acceptation de promesse ou avantage se destine à la pratique d'un fait illicite, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

3. Si, dans le cas du paragraphe précédent, le fait illicite est pratiqué, la peine est de prison de 3 à 12 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 347

(Détournement des fonds publics)

Le fonctionnaire public qui illégitimement s'approprie, pour son profit ou celui d'un tiers, d'argent ou chose mobile qui ne lui appartienne pas et ait été remise, soit en sa possession ou à laquelle il ait accès en vertu de ses fonction, est puni, selon la valeur de la chose mobile ou de l'argent appropriés, avec des peines applicables au crime d'un vol prévu dans l'article 378, enregistrées d'un tiers dans leurs limites minimales et maximales.

Article 348

(Détournement des fonds d'usage)

1. Le fonctionnaire public qui utilise ou laisse utiliser de l'argent ou une chose mobile qui ne lui appartienne pas et qui lui ont été remises, qu'elles soient en sa possession ou auxquelles il a accès en vertu de ses fonctions, aux fins différentes de celles à laquelle la chose se destine, est punie avec une peine de prison jusqu'à

2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

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2. Lorsqu'il s'agit d'argent public, l'agent qui lui donne une utilisation publique différente de celle à laquelle il était destiné, sans que des raisons graves le justifient, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours.

3. Le détournement des fonds d'usage n'est pas punissable lorsque l'argent ou la chose mobile utilisé n'est pas de valeur élevée, selon les termes de l'alinéa b) de l'article 377.

Article 349

(Participation économique dans une affaire)

1. Le fonctionnaire qui, avec l'intention d'obtenir un avantage qui ne lui soit pas dû, participe dans une affaire juridique qui implique des intérêts patrimoniaux qui, en entier ou en partie, le respecte, en raison de ses fonctions, administre, fiscalise, défend ou réalise est punie avec une peine de raison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent lèse les intéréssés patrimoniaux qui y sont mentionnés, la peine est de prison de 1 à 5 ans.

Article 350

(Recouvrement illégal des contributions)

1. Le fonctionnaire chargé de recueillir les impôts, les taxes ou autres contributions qui les reçoit, en sachant qu'ils ne luis sont pas dûs par le contribuable ou qui sont dûs en quantité plus basse, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La même peine est applicable au fonctionnaire qui concède des décomptes illicites au contribuable.

Article 351

(Trafic d'influences)

1. Toute personne qui, pour soi ou par des intermédiaires, exige ou accepte un avantage ou une promesse d'avantage pour utiliser son allégée influence auprès d'une entité publique et, de cette façon, obtenir d'elle une décision illicite favorable a l'agent du fait mentionné dans le

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paragraphe 2 du présent article ou de l'entité qu'il représente ou dans l'intérêt dont il agit est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. La même peine est applicable à toute personne qui, en son nom ou dans celui de l'entité qui représente, donne ou promet un avantage mentionné dans le paragraphe précédent.

Article 352

(Violation du domicile par un fonctionnaire)

Le fonctionnaire qui, en abusant des pouvoirs inhérents à leurs fonctions, commet un crime de violation ou d'introduction et permanence en habitation d'autrui prévue dans l'article 209 ou viole le domicile professionnel qui, par nature de son activité, se trouve lié au devoir du secret est puni avec une prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 353

(Emploi de force publique contre l'exécution de la loi ou de l'ordre légitime)

Le fonctionnaire qui, étant compétent par réquisition ou ordonner l'emploi de la force publique, le fait pour empêcher l'exécution de la loi, le commandement de justice ou l'ordre légitime de l'autorité publique est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 354

(Manque de collaboration)

Le fonctionnaire qui, sans motif légitime, n'aide pas à la collaboration à un organe ou un fonctionnaire de l'administration de la justice ou de n'importe quel service public, après que cette collaboration lui soit légalement demandée, par réquisition ou ordonnée par l'autorité compétente est puni avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

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Article 355

(Torture et traitements cruels et dégradants)

1. Toute personne qui, ayant comme fonction la prévention, la persécution et l'investigation des infractions de toute nature, l'instruction des respectifs procès, l'exécution des réactions criminelles légalement appliquées ou la protection, la garde ou la vigilance d'une personne privée de sa liberté, pratique contre elle ou toute autre personne des actes de torture ou la soumet au traitement cruel, inhumain ou dégradant pour :

a) obtenir d'elle ou d'un tiers de la confession, l'information ou le témoignage ;

b) la châtie pour une acte commis ou soi-disant commis par elle ou par un tiers ;

c) l'intimide ou intimide un tiers

est punie avec une peine de prison de 1 à 6 ans, si la peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

2. Aux fins des dispositions du paragraphe 1 on entend par acte de torture, le traitement

cruel, inhumain ou dégradant, tout acte qui est délibérément infligé à une personne avec des douleurs ou des souffrances physiques ou psychiques aiguës ou intenses ou la fatigue physique ou psychique intense, lorsqu'ils ne résultent pas de sanctions légales, ne lui soient pas inhérentes à ces sanctions ou ne soient pas causées accidentellement par elle et, encore, l'utilisation de produits chimiques, drogues ou autres moyens susceptibles de perturbe ou diminuer la capacité de détermination ou la libre manifestation de volonté de personnes soumises au garde à vue ou au contrôle de l'agent.

Article 356

(Aggravation)

La peine est de prison de 5 à 12 ans, si la conduite décrite dans l'article précédent cause une offense grave à l'intégrité physique ou psychique de la victime et de 8 à 15 ans, si de la conduite en résulte d'une maladie grave et incurable, suicide ou morte de la victime.

Article 357

(Responsabilité du supérieur hiérarchique)

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1. Le supérieur hiérarchique qui autorise explicitement ou tacitement la pratique, par son subordonné, de torture, traitement cruel, inhumain ou dégradant est puni avec une peine applicable à l'auteur.

2. Le supérieur hiérarchique qui, ayant pris connaissance de la pratique des faits mentionnés dans les articles 355 et 356, ne les dénnonce pas dans un délai maximale de dix jours est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

Article 358

(Persécution d'innocents)

1. Le fonctionnaire qui, étant en charge des activités d'investigation, instruction ou promotion de procédure, dans des procès de nature pénale, qui poursuit une personne, ayant pris connaissance qu'elle est innocente, que par rapport à elle les présupposés de l'application des mesures de sécurité ne se vérifient pas et qu'elle ne peut pas être soumise à cette poursuite est puni avec une peine de prison de 2 à 6 ans.

2. S'il s'agit d'un procès pénal ou d'un procès de sécurité pour l'application des peines ou des mesures de sécurités non privatives de liberté, respectivement, ou de procès administratif ou disciplinaire, la peine est de prison jusqu'à 3 ans ou d'une amende jusqu'à 360 jours.

Article 359

(Abus de pouvoir)

Le fonctionnaire qui, hors les cas prévus dans les articles précédent, abuse des pouvoirs inhérents aux fonctions qu'il joue, avec l'intention d'obtenir un bénéfice illégitime pour soi ou pour autrui ou cause un dommage à une autre personne est puni avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

Article 360

(Violation du secret par un fonctionnaire)

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1. Le fonctionnaire ou la personne spécialement obligée à la prestation d'un service public qui, consciente qu'elle met en danger l'intérêt public ou celui d'un tiers ou avec l'intention d'obtenir pour soi ou pour autrui un bénéfice, révèle un secret qui lui ait été confié ou qu'il ait pris connaissance dans l'exercice de ses fonctions est puni avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. En cas de négligence, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

3. La procédure criminelle dépend de la participation de l'entité responsable par le service ou la plainte de l'offensé.

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CHAPITRE V

DISPOSITION GÉNÉRALE

Article 361

(Fonctionnaire public)

1. Aux fins de la loi pénale, l'expression fonctionnaire couvre :

a) le fonctionnaire civil ;

b) l'agent administratif ;

c) les titulaires des fonctions politiques, élus ou nommés, et

d) toute personne qui, même étant provisoire ou temporairement, selon la rémunération ou à titre gratuit, volontaire ou obligatoirement, ait été appelé à jouer ou à pratiquer ou à participer dans le rôle d'une activité comprise dans la fonction publique administrative ou juridictionnelle, ou dans les même circonstances, joue des fonctions dans des organismes d'utilité publique ou y participe, notamment les membres des forces armées appelées à exercer des fonctions civiles de nature publique.

2. Au fonctionnaire public sont assimilés les gestionnaires, les titulaires des organes de fiscalisation et les travailleurs d'entreprises publiques.

3. Sont aussi assimilés au fonctionnaire public, aux fins des dispositions des articles 343 et 345, tous ceux qui exercent des fonctions identiques à celles qui sont décrites dans le paragraphe 1 dans le cadre de toute organisation de droit public dont l'Angola soit membre, lorsque l'infraction a été commise, en entier ou partiellement, sur le territoire angolais.

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TITRE VI

CRIMES CONTRE LA PAIX

ET LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

Article 362

(Incitation à la haine contre un peuple et apologie de guerre)

1. Toute personne qui, réitérée et publiquement, incite à la haine contre un peuple, avec l'intention de déclencher une guerre, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 6 ans.

2. La même peine est applicable à toute personne qui, de la même façon, fait une apologie de la guerre contre un Etat ou contre un peuple.

3. Si une guerre est déclenchée, la peine est de prison entre 3 et 10 ans.

Article 363

(Recrutement de membres des forces armées)

Toute personne qui recrute des membres des forces armées ou de sécurité angolaises avec l'intention de déclencher une guerre contre un Etat ou un territoire étranger ou pour renverser par la force le gouvernement légitime d'un autre Etat ou territoire est punie avec une peine de prison de 2 à 6 ans.

Article 364

(Recrutement de mercenaires)

1. Toute personne qui recrute des mercenaires pour une organisation ou un groupe armé qui aient comme finalité renverser par des moyens violents le Gouvernement légitime d'un autre Etat, menace sa souveraineté, son indépendance ou l'intégrité territorial ou perturbe le fonctionnement normal de ses institutions est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

2. Est mercenaire toute personne qui est considérée par le droit international.

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3. Le crime prévu dans cet article se consomme avec la célébration du contrat de recrutement, avec un enrôlement ou avec une incorporation dans l'organisation ou dans le groupe armé mentionné dans le paragraphe 1

Article 365

(Incitation à la discrimination)

1. Toute personne qui, en réunion, dans un lieu public ou à travers un moyen de divulgation ou de communication avec le public, incite à la haine contre une personne ou un groupe de personnes à cause de sa race, son origine ethnique, couleur, nationalité, religion ou orientation sexuelle, avec l'intention de les discriminer, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 6 ans.

2. La même peine est applicable à qui, en réunion ou en lieu public ou par un moyen de divulgation ou de communication avec le public, incite aux actes de violence contre une personne ou un groupe de personnes à cause de sa race, son origine ethnique, couleur, nationalité, religion ou orientation sexuelle.

3. Si les faits décrits dans les paragraphes précédents sont commis à travers un système informatique, selon s'il définit l'article 233, la peine est de prison de 1 à 6 ans.

4. Toute personne qui fonde, dirige ou fait partie d'une organisation instituée pour inciter à la discrimination ou qui à plusieurs reprises et publiquement incite à la discrimination, à la haine et à la violence contre une personne ou un groupe de personnes, à cause de sa race, son origine ethnique, couleur, nationalité, religion ou orientation sexuelle est punie avec une peine de prison de 2 à 8 ans.

5. La même peine est applicable à toute personne qui participe à des activités d'une organisation mentionnée dans le paragraphe précédent ou qui la finance ou, d'une autre façon quelconque, lui donne un appui ou de l'assistance.

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Article 366

(Terrorisme international)

1. Toute personne qui commet un crime intentionnel indiqué dans les alinéas a) à e) de l'article 282 avec l'intention de :

a) terroriser ou intimider certaines personnes, groupes de personnes ou les populations

en général ;

b) porte préjudice à l'intégrité ou à l'indépendance d'un Etat, altère ou subverti le fonctionnement des institutions de cet Etat ou le fonctionnement des institutions de n'importe quelle organisation publique internationale ou force les respectives autorités à pratiquer certains actes, à s'abstenir de les pratiquer ou à les tolérer qui soient pratiqués est punie avec une peine de prison de 5 à 15 ans ou avec une peine qui correspond au crime commis, aggravé d'un cinquième dans ses limites minimales et maximales, si cette dernière est égale ou supérieure.

2. Les peines sont encore aggravées d'un tiers, dans les respectifs limites minimales et maximales, si l'agent est le dirigeant d'une organisation constituée par deux ou plusieurs personnes pour, d'une façon concertée, pratique des actes de terrorisme, et d'un quarts, s'il est le membre ou collaborateur de l'organisation en question.

3. La peine peut être spécialement atténuée, si l'agent abandonne volontairement l'activité criminelle, s'écarte du danger par elle causée ou le diminue sensiblement, empêche que le dommage se produise ou s'il contribue pour la découverte de la vérité et à l'identification ou la capture des autres responsables.

4. Les dispositions du paragraphe 5 de l'article 282 sont corrélativement applicables.

Article 367

(Génocide)

1. Toute personne qui, dans le cadre d'une action concertée et avec l'intention d'exterminer ou détruire partiellement un groupe national, ethnique, racial ou religieux :

a) tue volontairement tout membre du groupe, le soumettre aux traitements inhumains, cruels ou dégradants et, en général, offenser gravement son intégrité physique et mentale ;

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b) soumet au groupe les conditions de vie et d'existence capables de causes sa destruction totale ou partielle ;

c) impose des mesures destinées à empêcher la procréation et les naissances dans le groupe, ou

d) transfère, par force, des mineurs de 18 ans, qui appartiennenet au groupe, vers un autre groupe, est punie avec une peine de prison de 5 à 25 ans.

2. L'incitation public et à plusieurs reprises à la haine contre un groupe national ethnique, racial ou religieux avec l'intention de le détruire, total ou partiellement, est punie avec une peine de prison de 3 à 10 ans.

Article 368

(Crimes qui lèsent l'humanité)

Toute personne qui, dans le cafre d'un attaque généralisé ou systématique contre une population ou dans le contexte d'un conflit armé, international ou interne, ou pendant l'occupation militaire d'un Etat, territoire ou partie de territoire, commet contre des personnes protégées les faits suivants :

a) homicide intentionnel ;

b) extermination ;

c) esclavage ;

d) prison ou tout autre forme de privation de liberté physique grave, en violation

des normes et des principes de droit international ;

e) outrage la dignité des personnes selon, notamment, le recours à la torture

et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants ;

f) violation, esclavage sexuel, prostitution, grossesse et stérilisation ;

g) persécution pour des raisons politiques, raciales, ethniques, culturelles ou pour des raisons de nationalité, de genre, de religion ou d'orientation sexuelle ;

h) disparition forcée ;

i) soumission d'une ou de plusieurs personnes à des mutilations physiques ou à tout genre d'expérience médicale ou scientifique qui ne soient pas déterminées par traitement médical,

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dentaire ou hospitalier ni effectuées dans l'intérêt de ces personnes et qui causent la morte ou mettent sérieusement en danger leurs vies ou santé ;

j) le déplacement d'une population pour des raisons concernant un conflit armé, sauf s'il est ordonné et effectué pour des raisons militaires impérieuses est punie avec une peine de prison de 3 à 20 ans, si une peine plus sévère n'est pas applicable en vertu d'une autre disposition pénale.

Article 369

(Définitions)

En vu de l'article précédent, il est attendu que :

a) «Attaque», toute conduite qui implique la pratique multiple des actes qui y sont décrits, en exécution d'une politique d'Etat ou d'une organisation dirigée à cette pratique ;

b) «Extermination», la destruction ou l'élimination d'un groupe de personnes ou d'une population comme effet des conditions auxquelles elle a été intentionnellement soumises, en les privant, notamment, d'aliments ou de médicaments ;

c) «Esclavage», l'exercice d'un pouvoir traduit en droit de propriété ou de possession sur une personne, y compris l'exercice de ce pouvoir dans le cadre du trafic de personnes ;

d) «Déportation ou transfert forcé», le déplacement de personnes à travers l'expulsion ou un autre moyen coercitive de la zone où ils se trouvent, sans raison reconnue par le droit international ou le transfert, direct ou indirect, par une potence occupante, d'une partie de sa population civile pour le territoire qu'il occupe ou le déplacement de la totalité ou d'une partie de la population du territoire occupé dans ou hors de ce territoire.

e) «Torture et autres actes cruels, inhumains ou dégradants», les actes à travers desquels sont causés des souffrances physiques ou psychologiques ou fatigue physique ou psychologique intenses, lorsque les souffrances ne résultent pas de sanctions légales, ne lui soient pas inhérentes à ces sanctions ou ne soient pas causées accidentellement par elle et, encore, l'utilisation de produits chimiques, drogues ou autres moyens susceptibles de perturbe ou diminuer la capacité de détermination ou la libre manifestation de volonté de personnes soumises au garde à vue et au contrôle de l'agent.

f) «Esclavage sexuel», l'exercice des pouvoirs inhérents ou associés au droit de propriété sur une ou plusieurs personnes, qui soient contraintes par ceux qui s'arrogent les pouvoirs à la pratique d'un ou de plusieurs actes de nature sexuelle ;

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g) «Prostitution forcée», la pratique d'un ou de plusieurs actes de nature sexuelle par une ou plusieurs personnes contre ou sans sa volonté, en échange de l'avantage pécuniaire ou d'un autre genre, pour l'agent ou une autre personnes ;

h) «Persécution», la privation intentionnel des droits fondamentaux en violation du droit international, pour des raisons liées à l'identité du groupe ou la collectivité poursuivis ;

i) «Disparition forcée», la détention, la prison ou le séquestre de personnes par un Etat ou une organisation politique ou avec son autorisation, appui ou concordance suivis du refus de tels Etat ou organisation de reconnaître la privation de la liberté de ces personnes ou de prêter des informations sur sa situation ou localisation.

j) «Personnes protégées?, outre la population civile et civiles en générale, les blessés, les infirmes ou les naufragés, le personnel sanitaire ou religieux, les prisonniers de guerre, les personnes hors combat, les parlementaires et les respectifs accompagnant et toute autre personnes protégée par des traités ou des conventions internationales dont l'Angola fait partie ou ait adhéré.

Article 370

(Autres crimes contre l'humanité)

Est punie avec une peine prévue dans l'article 368 toute personne qui pratique un autre acte ou omission qualifiée comme un crime contre l'humanité par le droit des traités et des conventions internationales reçues dans l'ordre juridique angolaise.

Article 371

(Crimes de guerre contre des civils)

1. Toute personnes qui, en violation des normes du droit international et pour occasion d'un conflit armé interne ou international ou d'occupation militaire d'un Etat, territoire ou partie de lui :

a) attaque la population civile ;

b) prend des otages parmi la population civile ;

c) recrute ou permet que soient recrutées et servent dans les forces belligérantes des mineurs avec un âge inférieur à 16 ans ;

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d) profite des civils ou d'autres personnes protégées par le droit international pour éviter que certains lieux, domaines ou forces soient la cible des opérations militaires, en les utilisant comme bouclier humain ;

e) oblige les nationaux d'une potence ennemie à combattre ou à participer dans des opération belliqueuses contre son propre pays ou forces les membres de la population civile à s'engager et à combattre dans une force belligérante d'un conflit armé interne ;

f) lance intentionnellement un attaque, en sachant que celui-ci causera des blessures et des pertes de vie humaines entre la population civile, clairement excessifs en relations aux avantages de nature militaire espérées.

g) attaque le personnel en mission de manutention de paix ou assistance humanitaire, selon la charte des Nations Unies, lorsque ce personnel a droit à la protection accordée aux civils par le droit international est punie avec une peine de prison de 5 à 16 ans, si une peine plus sévère n'est pas applicable en vertu d'une autre disposition pénale.

2. Sont considérés civils et éléments de la population civile, aux fins de cet article, les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités et les membres des forces belligérantes qui ont déposés les armes ou qui ont été empêchés de combattre à cause d'une lésion, d'une maladie, de prison ou tout autre motif.

3. Aux fins du présent article, sont protégées par le droit international les personnes mentionnées dans l'alinéa j) de l'article 369.

Article 372

(Crimes de guerre contre des biens qui ne soient pas des objectifs militaires)

Toute personne, dans les conditions décrites dans le corps du paragraphe 1 de l'article précédent :

a) attaque, n'importe comment, des agglomérés de populations, des habitations ou des édifices non défendus et, en général, des biens ou des cibles civiles, en causant sa destruction totale ou partielle, lorsque ces biens et ces cibles civiles ne constituent pas des objectifs militaires et que ces opérations peuvent être justifiées par des bénéfices significatifs ou des avantages de nature militaire ;

b) pille des localités conquises ;

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c) attaque des édifices consacrés au culte religieux, à l'éducation, aux arts, à la science, à l'assistance ou à la bienfaisance, aux monuments historiques, aux hôpitaux et autres lieux où l'on accueille ou soigne des malades ou des blessés, qui ne soient pas des objectifs militaires ;

d) attaque des édifices, du matériel, des unités et des véhicules sanitaires, identifiés avec les emblèmes et les signes distinctifs des Conventions de Genève de 1949, selon le droit international ;

e) détruit ou s'approprie, de façon massive et arbitraire, de biens, lorsque la destruction ou l'appropriation ne soient pas justifiées par des besoins significatifs de nature militaire

est punie avec une peine de prison de 3 à 12 ans, si une peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 373

(Crimes de guerre contre le personnel combattant)

Toute personne qui, dans le contexte décrit dans le paragraphe 1 de l'article 371 :

a) oblige un prisonnier de guerre ou d'une force belligérante à servir dans les forces armées d'une potence ennemie ou dans les filières d'une autre force belligérante ;

b) prive un prisonnier de guerre ou d'une force belligérante ou une autre personne sous la protection du droit international du droit à un jugement juste et impartial ;

c) condamne et exécute, sans jugement préalable par un tribunal règlementaire constitué et qui offre les garanties judiciaires, généralement reconnues comme indispensables, un prisonnier e guerre ou d'une force belligérante ou toute personne sous la protection du droit international ;

d) tue ou blesse un combattant qui a déposé ses armes ou qui s'est inconditionnellement rendue

est punie avec une peine de prison de 8 à 20 ans, si une peine plus sévère n'est pas applicable en vertu de l'application d'une autre disposition pénale.

Article 374

(Autres crimes de guerre)

1. Toute personne qui, en cas de conflit armé utilise :

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a) des armes atomiques ;

b) du venin ou des armes empoisonnées ;

c) des gaz asphyxiants et toxique ou toute autre substance susceptible de causer la mort, une maladie ou une offense grave à l'intégrité physique d'un nombre indéterminé de personnes ;

d) des balles qui s'épanouissent ou déforment l'intérieur du corps humain ;

e) des armes, des projectiles, des matériaux et des méthodes de combat susceptibles de causes, par sa nature, des blessures superflus, des souffrances inutiles et des effets sans distinctions ou conçus pour causes des dommages, graves et durables à l'environnement naturel et met en danger la santé et la survie des populations, est punie avec une peine de prison de 3 à 20 ans, si une peine plus sévère n'est pas applicable en vertu d'une autre disposition légale.

2. La même peine est applicable à toute personne qui pratique tout autre acte qualifié comme crime de guerre par des traités ou des conventions internationales souscrites par la République d'Angola et reçus dans son ordre juridique interne.

Article 375

(Destruction de navires, d'aéronefs ou autres transports civils)

Toute personne qui, par occasion d'une guerre ou d'un conflit armé, détruit ou endommage gravement un navire ou une aéronef civils ou des véhicules civils de transport ferroviaire ou routier de passagers, de façon inutile et sans adopter, si c'est le cas, des mesures indispensables à la préservation de la sécurité des personnes à bord, est puni avec une peine de prison de 2 à 10 ans, si une peine plus grave n'est pas applicable en vertu d'une autre disposition pénale.

Article 376

(Incapacités)

En cas de condamnation d'un des crimes prévus dans ce chapitre, celui-ci peut être déclaré, selon la gravité du crime commis et de sa projection dans l'honorabilité civique et politique du condamné, comme une sentence condamnatoire incapable pour être élu en tant que Président de la République, député de l'Assemblée Nationale, ou pour être nommé pour des fonctions dans le gouvernement, pour des périodes de 2 à 10 ans.

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TITRE VII

CRIMES CONTRE LE PATRIMOINE

CHAPITRE PREMIER

DISPOSITION PRÉLIMINAIRE

Article 377

(Définitions)

Aux fins des dispositions dans le présent titre, on comprend par :

a) «Valeur considérablement élevé», celle qui excède 500 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, au moment où le fait a été pratiqué ;

b) «Valeur élevé», celle qui excède 100 fois le salaire minimum mensuel de la fonction publique, au moment où le fait a été pratiqué ;

c) «Valeur diminué», celle qui n'excède pas la moitié du salaire minimum mensuel de la fonction publique, au moment où le fait a été pratiqué ;

d) «Cambriolage», rupture, fracture ou destruction, en entier ou en partie, de tout dispositif destiné à fermer ou empêcher l'entrée, de l'extérieur ou de l'intérieur de la maison ou d'un endroit fermé qui dépende de celle-ci ;

e) «Mise à l'échelle», l'introduction dans une maison ou un lieu fermé qui dépende d'elle, par un endroit non destiné, en principe, à l'entrée, notamment, par le toit, les balcons, les fenêtres, les murs, les ouvertures souterraines ou par tout

autre dispositif destiné à fermer ou empêcher l'entrée ou le passage ;

f) «Crochets»

i. les imitations, contrefaçons ou altération ;

ii. les vraies, lorsqu'ils sont hors du pouvoir de la personne qui a le droit de les utiliser ;

iii. les blocage reprend ou tout autre instruments qui puissent servir pour ouvrir des fermetures ou tout autre dispositif e sécurité ;

g) «Marque», toute construction, plantation, clôture, faussé, signe ou autre signe destiné à établir les limites des propriétés ou des concessions, placées par décision judiciaire, par acte administratif ou avec l'autorisation de l'autorité administrative compétente.

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h) «Bande ou gang», le groupe formé par deux ou plusieurs personnes pour la pratique à plusieurs reprises de crimes contre le patrimoine et dirigé par une d'elles.

CHAPITRE II

CRIMES CONTRE LA PROPRIÉTÉ

Section I

Crimes de vol

Article 378

(Vol)

Toute personne qui, avec l'intention s'approprie pour soi ou pour autrui, d'une chose mobile d'autrui,

la soustrait est punie avec des peines de :

a) prison jusqu'à 3 ans ou une amende jusqu'à 360 jours, si la valeur de la chose soustraire n'est pas élevée ;

b) prison de 6 mois à 5 ans ou une amende de 60 à 600 jours, si la valeur de la chose soustraire est élevée ;

c) prison de 1 à 7 ans, si la valeur de la chose soustraite est considérablement élevée.

Article 379

(Vol qualifié)

1. Les peines établies dans l'article précédent sont aggravées, lorsque

la chose mobile soustraite :

a) possède une signification pertinente pour le développement économique ou technologique, la valeur scientifique, historique ou artistique et fait partie de la collection ou de l'exposition publique ou accessible au public, s'il trouve en dépôt ou à la garde des musées ou recueillies en une de ses officines

ou dépendances ;

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b) est affectée au culte religieux ou destinée à vénérer la mémoire es morts et la soustraction a lieu dans un endroit destiné au culte ou dans un cimetière ;

c) se destine au service public ou constitue un produit de première nécessité et à la soustraction perturbe le fonctionnement de service ou l'approvisionnement au public ;

d) est soustraite de la place destinée au dépôt des marchandises ou des objets ou à plusieurs reprise d'un moyen de transporte et la soustraction a lieu entre le moment de décharge et celui de l'arrivée à destination ou de la remise ;

e) se trouve fermée en tiroir, coffre ou objet similaire équipés avec une fermeture, secret ou autre dispositif spécialement destiné à la sécurité ;

f) possède, par leur nature, un danger élevé.

2. Les peines établies dans l'article précédent sont aggravées, lorsque l'agent :

a) s'introduit, pour pratiquer le fait, en habitation, même si elle est mobile, l'établissement commercial ou industriel ou l'espace fermé, public ou privé, en moyen de cambriolage, de mise à l'échelle ou des crochets ;

b) est un membre d'un bande ou d'un gang et le vol est commis en collaboration avec, au moins, un autre membre de la bande ou du gang ;

c) s'il profite d'une vulnérabilité particulière physique ou psychique de la victime ou des occasions d'incendie, d'explosion, d'inondation, de naufrage, de séisme, de émeute et, en général, des circonstances favorables à la commission des fruits accordés par tout désastre, accident ou autres situations qui impliquent la perturbation et la commotion publique ;

d) s'il introduit illicitement dans une habitation immobile ou mobile, dans un établissement commercial ou industriel ou dans tout espace fermé, public ou privé, ou y reste caché avec l'intention de commettre un vol ;

e) pratique un fait avec l'usurpation du titre, uniforme ou insigne de l'employé public, civil ou militaire, prétendant une fausse ordre ou en exhibant une fausse identification d'autorité publique ou de l'agent de l'autorité publique ;

f) utilise un véhicule automobile pour faciliter l'exécution du vol ou, si c'est le cas, favorises sa fuite ;

g) fait du vol son mode de vie.

3. En se vérifiant une des circonstances énumérées dans le paragraphe précédent, le crime de vol est puni de la façon suivante :

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a) les dispositions de l'alinéa a) de l'article 378, avec une peine de prison de 6 mois

à 4 ans ou avec une amende de 60 à 500 jours.

b) les dispositions de l'alinéa b) du même article, avec une peine de prison de 1 à 6 ans

ou avec une amende de 120 à 800 jours ;

c) les dispositions de l'alinéa c) du même article, avec une peine de prison de 2 à 8 ans

4. Si la chose volée est de valeur insignifiante, il n'y a pas lieu à la qualification.

Article 380

(Vol d'une chose commune)

1. Toute personne qui, étant un copropriétaire, cohéritier ou partenaires d'une chose mobile communie, la soustrait est punie avec une peines prévues dans l'article 378, réduites de moitié dans la limite maximale.

2. La soustraction de la chose commune fongible n'est pas punissable, si la valeur soustraite n'excède pas le quota qui appartient à l'agent.

Article 381

(Vol d'utilisation de véhicules)

Toute personne qui, sans autorisation du respectif titulaire, soustrait l'utilisation de l'automobile ou d'un autre véhicule motorisé, bateau ou aéronef, pour les utiliser temporairement et ensuite les restituer, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou avec une amende de 60 à 240 jours.

Article 382

(Vol d'une chose particulière)

1. Toute personnes qui, qui étant propriétaire d'une chose mobile, qui ait été appréhendée, arrêtée, saisie, donnée en gage ou constituée en dépôt légal, la soustrait en préjudice d'un tiers est punie avec les peines de l'article 378.

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2. Sont semblables à la soustraction et comme tel punis le détournement ou la destruction mentionnée dans le paragraphe précédent.

Article 383

(Vol d'énergie)

1. Toute personne qui, en utilisant un moyen clandestin ou illicite, soustrait du réseau de distribution un complexe ou une installation, une énergie électrique ou toute autre, avec une valeur économique, appartenant à une autre personne est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Aux fins du paragraphes précédent, sont tenus comme semblable à l'énergie, le gaz ou l'eau ou un autre fluide, soustraits des conduites ou de l'installation des réseaux d'approvisionnement et de distribution de ces produits au public.

Article 384

(Punition de la tentative)

Dans le crime de vol, la tentative est toujours punissable, sauf si la valeur de la chose soustraite est insignifiante.

Article 385

(Restitution ou réparation)

1. Toute chose volée qui, si c'est le cas, est restituée ou lorsque le préjudice causé par le vole est, jusqu'au début de l'audience du jugement de 1ère instance, intégralement réparé, la peine est spécialement atténuée, à condition qu'il n'y ait pas de dommages illégitimes de tiers.

2. Etant la restitution ou la réparation partielles ou ayant lieu pendant l'audience de jugement, mais avant d'avoir initié la discussion orale de la cause, la peine peut, selon les circonstances, être spécialement atténuée.

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Article 386

(Procédure criminelle)

1. La procédure criminelle dépend de la plainte, dans les crimes de vol décrits dans les articles 378, 380, 381 et 383.

2. La procédure criminelle dépend de l'accusation particulière lorsqu'il s'agit de crimes énumérés dans le paragraphe précédent :

a) l'agent est le conjoint, ascendant ou descendent, adoptant ou adopté, parent ou de la famille jusqu'au deuxième degré de l'offensé ou la personne qui vive avec lui dans des conditions analogues à celle du concubinage ;

b) la chose volée est de valeur insignifiante et destinée à la satisfaction du besoin effectif et urgent d'une des personnes mentionnée dans l'alinéa précédente ou de l'agent lui-même.

Section II

Crimes de vol

Article 387

(Cambriolage)

1. Toute personne qui, avec l'intention de s'approprier, pour soi ou pour autrui, d'une chose mobile d'autrui, la soustrait ou oblige qui la possède ou détient à la lui donner, en ayant recours à la violence contre une personne ou à la menace avec un danger éminant pour sa vie ou son intégrité physique ou la met dans l'impossibilité de s'opposer à la soustraction ou de résister à la remise est punie avec une peine de prison jusqu'à 5 ans.

2. Si la valeur de la chose soustraite est élevée, la peine est de prison de 1 à 8 ans.

3. Si la valeur de la chose soustraite est considérablement élevée, la peine est de prison de 2 à 10 ans.

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Article 388

(Cambriolage qualifié)

1. En se vérifiant une des circonstances énumérées dans les paragraphes 1 et 2 de l'article 379, le crime de vol décrit dans le paragraphe précédent est puni :

a) les prévisions du paragraphe 1, avec une peine de prison de 6 mois à 6 ans ;

b) les prévisions du paragraphe 2, avec une peine de prison de 18 mois à 9 ans ;

c) les prévisions du paragraphe 3, avec une peine de prison de 3 à 11 ans ;

2. La peine est de 3 à 12 ans de prison lorsque :

a) le vol est commis avec une arme à feu ou un des agents exhibe une arme à feu, au moment de sa pratique ;

b) du fait en résulte, avec dole ou négligence, le danger effectif pour la vie de la victime ou offense son intégrité physique.

3. La peine est de 5 à 15 ans, si du fait en résulte, à titre de négligence, la morte de la victime ou d'une autre personne.

4. La qualification établie n'a pas lieu dans le paragraphe 1 lorsque la valeur de la chose mobile adéquate est insignifiante.

Article 389

(Violence postérieure à la soustraction)

Les peine de l'article précédent s'appliquent à ceux qui, surpris à suivre la soustraction, utilise des formes de violence qui y sont décrites pour conserver le pouvoir sur les choses qu'il a soustrait ou pour assurer l'impunité.

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Section III

Crimes contre l'appropriation indue

Article 390

(Abus de confiance)

1. Toute personne qui s'approprie illégitimement d'une chose mobile qui ait été remise à titre translatif de propriété, qui produise une obligation de la restituer ou de la présenter ou de l'appliquer à une certaine fin, est punie avec des peines établies pour le crime de vol, dans l'article 378, en faisant attention à la valeur de la chose appropriée.

2. La tentative est toujours punissable, sauf si la valeur de la chose soustraite est insignifiante.

Article 391

(Abus de confiance qualifié)

1. Lorsqu'il a reçu une chose dont il s'est approprié, en vertu du dépôt imposé para la loi, en raison de l'office, l'emploi ou la profession ou dans la qualité du tuteur, curateur ou dépositaire judiciaire, l'agent est puni avec :

a) la peine de prison de 6 mois à 4 ans ou une amende de 120 à 500 jours, si la valeur de la chose soustraire est élevée ;

b) la peine de prison de 1 à 6 ans ou une amende de 120 à 600 jours, si la valeur de la chose soustraire est élevée ;

c) prison de 2 à 8 ans, si la valeur de la chose soustraite est considérablement élevée.

2. Si la valeur de la chose appropriée est insignifiante, il n'y a pas lieu à la qualification.

Article 392

(Appropriation illégitime des biens des entreprises du secteur public)

Toute personne qui, par force de charge qui joue, a le pouvoir d'administrer

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gérer ou disposer des biens de l'entreprise publique, société de capitaux public ou société dont l'Etat participe au capital et, d'une certaine façon, s'approprie de lui est punie avec les peines établies dans l'article précédent.

Article 393

(Appropriation illégitime d'une chose trouvée ou en cas d'avènement)

1. Toute personne qui s'approprie illégitimement d'une chose mobile d'autrui qu'il ait trouvé est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. Si la valeur de la chose trouvée est insignifiante, la peine est de prison de 2 à 60 ans.

3. Les mêmes peines sont applicable à toute personne qui s'approprie illégitimement d'argent ou d'autre chose mobile d'autrui qui ait arrivé à sa possession ou détention à tort, aux fins de la force naturelle ou du cas fortuit ou par un autre moyen, indépendamment de sa volonté.

Article 394

(Restitution ou réparation)

Aux crimes prévus dans ce chapitre s'applique, les dispositions pour le crime du vol, dans l'article 385, avec les adaptations nécessaires.

Article 395

(Procédure criminelle)

1. La procédure criminelle pour les crimes décrits dans les articles 390 et 393 dépend de la plainte.

2. La procédure pour le crime d'abus de confiance prévus dans l'article 390 dépend de l'accusation particulière, lorsque :

a) l'agent est le conjoint, ascendant ou descendent, adoptant ou adopté, parent ou de la famille jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale de l'offensé ou la personne qui vive avec lui dans des conditions analogues à celle du concubinage ;

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b) la chose illégitimement appropriée est de valeur insignifiante et destinée à la satisfaction du besoin urgent du propre agent pi de toute personne mentionnée dans l'alinéa précédente.

Section IV

Crimes de dommage

Article 396

(Dommage)

1. Toute personne qui cause des dommage important à une chose d'autrui, en la détruisant, en l'endommageant, en la défigurant ou en la rendant inutile, est punie avec des peines établies pour le crime de vol de l'article 378, attendant à la valeur du préjudice causé par le dommage.

2. On considère un dommage important celui qui se traduit dans le préjudice supérieur à la moitié du salaire minimum national de la fonction publique.

Article 397

(Dommage des choses avec une valeur et un intérêt publics)

1. Toute personne qui détruit, endommage, défigure ou rend inutile :

a) des monuments publics ou des choses légalement classifiées ou intégrées dans le patrimoine culturel ;

b) des choses ou un endroit inventoriés ou mis sous la protection officielle de la loi ;

c) une chose d'importance significative pour le développement technique ou technologique du Pays ;

d) une chose exposée, mise ou déposée en archive, musée ou bibliothèque ou possédant une valeur artistique significative, culturelle, historique ou scientifique ;

e) une chose destinée à l'utilité et l'utilisation public est punie avec la peine de prison jusqu'à 8 ans ou avec une amende jusqu'à 900 jours.

2. La peine de prison jusqu'à 5 ans ou une amende jusqu'à 600 jours, si la valeur de la chose soustraire est n'est pas élevée ;

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Article 398

(Dommage avec violence)

1. Si l'agent fait usage de violence, lors du dommage commis, contre une personne ou d'une menace sérieuse pour sa vie ou son intégrité physique ou en la mettant en situation de ne pas pouvoir lui résister, la peine est de prison de 2 à 8 ans.

2. Si du fait en résulte un danger effectif pour la vie de la personne offensée ou menacée ou une offense grave à son intégrité physique, la peine est de prison de 3 à 12 ans.

3. Si du fait en résulte la mort d'une autre personne, la peine est de prison entre 4 et 15 ans.

4. Les peines des paragraphes précédents s'appliquent à toute personne qui, surprise en train de commettre le fait, faut usage de violence ou de menace de violence pour continuer à le commettre ou pour assurer l'impunité.

Article 399

(Dommage informatique)

1. Toute personne qui, avec l'intention de causer un préjudice à autrui, altère, détériore, rend inutile, efface, supprime, détruit ou, d'une certaine façon, endommage les système ou les données informatiques, selon s'ils définie l'article 233, est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La même peine est applicable par qui, avec l'introduction ou transmission des données informatiques ou, d'une autre façin, interfère dans le fonctionnement du système informatique, en causant intentionnellement un dommage à quelqu'un.

3. Dans chacun des cas décrits dans le paragraphe précédent, la peine est de :

a) prison de 1 mois à 3 ans ou une amende de 120 à 360 jours, si la valeur du préjudice n'est pas élevée ;

b) la peine de prison de 1 à 5 ans ou une amende de 120 à 600 jours, si la valeur du préjudice est élevée ;

c) prison de 2 à 8 ans, si la valeur du préjudice est considérablement élevée.

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4. Si le dommage causé n'est pas important, selon les termes de l'article 396, la qualification n'a pas lieu.

Article 400

(Réparation)

Aux crimes de dommage prévu dans les articles 396 et 399, les dispositions de l'article 385 pour le vol, avec des besoins d'adaptations s'appliquent.

Article 401

(Procédure criminelle)

1. La procédure criminelle pour les crimes de dommage prévus dans les articles 396 et 399 dépend de la plainte.

2. La procédure criminelle dépendant de l'accusation particulière lorsque, dans les mêmes crimes, l'agent est le conjoint, ascendant ou descendent, adoptant ou adopté, parent ou de la famille jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale de l'offensé ou la personne qui vive avec lui dans des conditions analogues à celle du concubinage ;

SECTION V

Autres crimes contre la propriété

Article 402

(Usurpation de biens immobiliers)

1. Toute personne qui, par moyen de violence ou menace grave envers des personnes, occupe une chose immobilière qui ne lui appartienne pas ou maintient son occupation, avec l'intention de, par rapport à elle, exercer le droit royal non autorisé par la loi, sentence ou acte administratif est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours, si une peine plus sévère ne s'applique pas en fonction de la violence ou de la menace utilisées.

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2. La procédure criminelle dépend de la plainte, sauf s'il s'agit d'usurpation des eaux d'utilisation commune.

Article 403

(Arrachement, destruction ou altération des marques)

1. Toute personne qui, avec l'intention de s'approprier, pour soi ou pour autrui, d'une chose ou d'une partie d'une chose immobilière d'autrui, arrache, détruit ou altère une marque est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

3. A ce crime sont applicable les disposition pour le vol dans l'article 384 et dans l'alinéa

a) du paragraphe 2 de l'article 386, avec les adaptations nécessaires.

CHAPITRE III

CRIMES CONTRE LE PATRIMOINE EN GÉNÉRAL

Section I

Crimes d'escroquerie

Article 404

(Escroquerie)

Toute personne qui, faisant usage de moyens astucieux ou ingénieux, induit ou maintient autrui en erreur ou tromper et, avec l'intention d'obtenir pour soi ou pour autrui un enrichissement illicite, la mène à pratiquer des actes qui lui causent ou causent à des tiers un préjudice patrimonial est puni avec les peines établies pour le crime de vol dans l'article 378, en faisant attention à la valeur du préjudice patrimonial causé.

Article 405

(Escroquerie qualifiée)

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1. Les peines mentionnées dans l'article précédent sont aggravées, lorsque :

a) le fait est réalisé quand l'agent profite de la vulnérabilité particulière de la victime ou des occasions de désastre, d'accident ou de calamité publique ;

b) l'agent est titulaire d'une fonction publique ou responsable d'un service public et pratique le fait dans l'exercice de ses fonctions ou à cause d'elles, usurpe le titre, l'uniforme ou l'insigne de titulaire de la fonction publique ou réclame une fausse ordre de l'autorité publique ;

c) l'agent fait de l'escroquerie un mode de vie ;

d) il y a eu un appel public à la collecte de fonds aux fins de l'assistance ou de l'aide ;

e) l'agent a utilisé pour commettre le crime des organes de communication sociale.

2. Lorsque les circonstances énumérées dans le paragraphe précédent se vérifient,

l'agent est puni avec des peines établies pour le crime de vol qualifié dans le paragraphe 3 de l'article 379, en faisant attention à la valeur du préjudice causé.

3. Si la valeur du préjudice est insignifiant, il n'y a pas lieu à la qualification.

Article 406

(Escroquerie pour l'obtention des aliments, des boissons, des combustibles ou des services)

1. Toute personne qui, avec l'intention de ne pas payer :

a) consomme les aliments ou des boissons dans un établissement commercial ouvert pour la consommation de tels produits ;

b) utilise une chambre ou le service d'hôtel ou l'établissement similaire ;

c) fait le plein d'un véhicule automobile de carburant ou de lubrifiants ou utilise le service de nettoyage et manutention des voitures dans des entreprises, des stations de services ou des lieux destinés à l'approvisionnement de ces produits ou à la prestation de ces services et refuse de liquider la dette contractée est punie avec une peine de prison jusqu'à 6 mois ou avec une amende jusqu'à 60 jours.

2. La même peine est appliquée à toute personne qui, avec le même intérêt, utilise un transport ou s'introduit dans une enceinte publique d'accès conditionné à l'achat de billet, sans l'avoir acquis.

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Article 407

(Escroquerie informatique et des télécommunications)

Toute personne, avec l'objectif d'obtenir pour soi ou pour autrui un avantage patrimoniale illicite :

a) interfère dans le résultat du traitement de données contre la structuration incorrecte du programme informatique, utilisation incorrecte ou incomplète de données, utilisation de données sans autorisation, ou avec l'intervention, par tout autre moyen non autorisé, dans le traitement ;

b) utilise des programmes, des dispositifs électroniques ou tout autre moyens qui, de façon séparée ou conjointe, se destinent à diminuer, altérer ou empêcher, en entier

ou en partie, le fonctionnement normal ou l'exploration du service de télécommunications et, par des formes décrites, cause à autrui des préjudices de nature patrimoniale est punie avec les peines de l'article 405.

Article 408

(Escroquerie relative au travail ou à l'emploi)

Toute personne, avec l'objectif d'obtenir pour soi ou pour autrui un enrichissement illicite :

a) séduit des personne résidentes en Angola, à travers des promesses de travail ou d'emploi dans un pays étranger ;

b) séduit des résidents à l'étranger, à travers de promesses de travail ou d'emploi en Angola et cause aux presonnes séduites des préjudices patrimoniaux est punie avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 60 à 360 jours.

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Article 409

(Abus sur des incapables)

Toute personne, hors du cadre décrit dans l'article 404, mais sans l'intention d'obtenir, pour soi ou pour des tiers, un enrichissement illicite et, en abusant de la situation d'inexpérience d'un mineur, de la personne incapable ou porteuse d'une anomalie psychique, mène ces personnes à pratiquer des actes qui entraîne, pour elles ou pour des tiers, un préjudice de nature patrimoniale est punie, selon les termes de cet article, comme auteur du crime d'escroquerie.

Article 410

(Punition de la tentative)

Dans le crime d'escroquerie, la tentative est toujours punissable, sauf si la valeur de le préjudice causé est insignifiant.

Article 411

(Restitution ou réparation)

Aux crimes prévus dans ce chapitre s'appliquent les dispositions pour le crime du vol, dans l'article 385.

Article 412

(Procédure criminelle)

1. La procédure criminelle dépend de la plainte, sauf s'il s'agit de crime qualifié d'escroquerie.

2. La procédure criminelle dépendant de l'accusation particulière lorsque, dans le cas du paragraphe précédent, l'agent est le conjoint, ascendant ou descendent, adoptant ou adopté, parent ou de la famille jusqu'au troisième degré de la ligne collatérale de l'offensé ou la personne qui vive avec lui dans des conditions analogues à celle du concubinage.

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Section II

Autres crimes contre le patrimoine en général

Article 413

(Extorsion)

1. Toute personne qui, ayant pour but d'obtenir, pour soi ou pout un tiers, des avantages économiques qui ne lui soient pas dus, faisant recours à la violence ou à la menace avec un mal d'importance significative, contraint une personne à procéder à une disposition patrimoniale qui cause un préjudice à celle-ci ou une autre personne est punie avec les peines établies par un crime de vol dans l'article 387, en faisant attention à la valeur de l'avantage économique extorquée.

2. La peine est de prison de 2 à 12 ans, lorsque :

a) l'agent fait usage de l'arme à feu pour concrétiser la menace ;

b) l'agent est un membre du gangue ou de la bande destinés à la pratique à plusieurs reprises de crime contre le patrimoine et l'extorsion ait été pratiquée avec la collaboration d'au moins un autre membre de la bande ou du gang ;

c) du fait en résulte, avec dole ou négligence, le danger effectif pour la vie de la victime ou d'un tiers ou l'offense grave à son intégrité physique.

3. La peine est de 4 à 15 ans, si de la violence ou de la menace en résulte, à titre de négligence, la morte de la victime ou d'une autre personne.

Article 414

(Infidélité)

1. Celui à qui, par la loi ou l'acte juridique, ait été confié la charge d'administrer, fiscaliser ou déposer des biens ou d'autres intérêts patrimoniaux d'autrui et intentionnellement cause à ces biens ou intérêts un préjudice patrimoniale important est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

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2. Le préjudice patrimoniale important est celui qui a une valeur élevée, selon les termes de l'article 377 ou laisse la victime en situation économique difficile.

3. Si les biens ou les intérêts patrimoniaux sont de l'entreprise publique, société de capital public ou sociétés dont le capital de l'Etat participe, la peine est de prison jusqu'à 5 ans ou une amende jusqu'à 600 jours.

4. La procédure criminelle dépend de la plainte.

5. Aux crimes d'infidélité s'appliquent les dispositions pour le crime du vol, dans l'article 385, avec les adaptations nécessaires.

Article 415

(Utilisation et abus de la carte de crédit, débit ou garantie)

1. Toute personne qui, sans le consentement du respectif titulaire ou en abusant de ce consentement, utilise la carte de crédit, de débit ou garantie pour obtenir de l'éminent un payement, en causant au titulaire de la carte ou l'autre personne un préjudice patrimonial, est punie avec une amende avec les peines établies pour le crime de vol, dans l'article 378, faisant attention à la valeur du préjudice causé.

2. La tentative est toujours punissable.

3. Est applicable au crime décrit dans cet article la disposition pour le crime de vol dans l'article 385 et dans l'alinéa a) du paragraphe 2 de l'article 386.

Article 416

(Utilisation de la carte soustraite par violence)

L'utilisation illicite de la carte de crédit, débit ou garantie et, si c'est le cas, du code secret correspondant, soustrait ou relevé par moyen de violence contre une personne ou d'une menace avec le danger éminent pour sa vie ou son intégrité physique ou si l'agent la met dans l'impossibilité de s'opposer à la soustraction ou de résister à la révélation, est semblable au crime de vol et punissable, selon les termes des article 387, 388 et 389, avec les adaptations nécessaires.

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Article 417

(Usure)

1. Toute personne qui, ayant l'intention d'obtenir, pour soi ou pour un tiers, un bénéfice patrimonial, fait, contre l'exploitation de la situation du besoin, de l'anomalie psychique, de l'incapacité, de l'ineptie, du manque d'expérience ou de la faiblesse du caractère du débiteur, avec lequel celui-ci s'oblige à lui promettre ou accorder ou promettre à une autre personne, un avantage patrimoniale manifestement disproportionnée avec la contreprestation est puni avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

3. La peine est de prison jusqu'à 5 ans ou une amende jusqu'à 600 jours, lorsque l'agent :

a) fait de l'usure un mode de vie ;

b) dissimule l'avantage pécuniaire illégitime, en simulant un contrat ou un titre de crédit ;

c) provoque consciemment, par moyen de l'usure, a ruine patrimoniale de la victime.

4. Les peines sont spécialement atténuées si, jusqu'au début de l'audience du jugement en première instance, l'agent :

a) renonce explicitement à la remise de l'avantage illégitime promis ;

b) rend l'avantage illégitime reçu, accru d'intérêts, au taux légal,

depuis le jour où il a été reçu ;

c) modifie, avec l'accord de l'autre partie, l'affaire célébré, d'harmonie avec les règles de bonne-foie.

5. Si les faits mentionné dans le paragraphe précédent se produisent après le début du jugement, mais avant des allégations orales, les peines peuvent encore, selon les circonstances, être spécialement atténuées.

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CHAPITRE IV

CRIMES CONTRE LES DROITS PATRIMONIAUX

Article 418

(Frustration des crédits impayées)

1. Le débiteur qui, ayant l'intention de frustrer une exécution déjà instaurée et la satisfaction conséquente de la dette exécutrice, pratique des actes de disposition patrimoniale ou qui produisent une obligation ou qui détruit, endommage, fait disparaître, occulte ou soutient des biens de son patrimoine ou, artificiellement ou fictivement, diminue ce dernier est puni, s'il est juridiquement déclarée en situation d'insolvabilité, avec la peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La personne tiers qui pratique le fait décrit dans le paragraphe précédent avec connaissance

du débiteur ou à son bénéfice est puni avec une peine de

prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 419

(Faillite frauduleuse)

1. Le commerçant qui, ayant l'intention de porter préjudice aux créanciers :

a) détruit, endommage, rend inutile ou fait disparaître des biens de son patrimoine ;

b) diminue fictivement son actif patrimonial, en dissimulant ou en occultant des objets ou des droits, en reconnaissant des crédits et en invoquant des dettes inexistences ou en simulant, à travers la comptabilité viciée, des faux bilans ou tout autre moyen, une situation patrimoniale inférieure à la réelle ;

c) crée ou aggrave artificiellement les préjudices ou, de la même façon, réduits les gains ;

d) achète des marchandises, avec l'intention de les vendre, ou d'utiliser en payement, pour un prix sensiblement inférieur au courant et, de cette façon, retarder la faillite est punie, si la

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faillite est judiciairement déclarée, avec une peine de prison de 1 à 5 ans ou avec une amende de 120 à 600 jours.

2. La peine est aussi appliquée à celui qui a accepté qui ne justifie pas l'application régulière des valeurs de l'actif existent à la date accordée.

3. Le tiers qui, à la connaissance du commerçant créancier ou en son bénéfice pratique les faits décrits dans le paragraphe 1 est puni avec une peine de prison de 6 mois à 3 ans ou avec une amende de 90 à 360 jours.

Article 420

(Faillite négligente)

1. Le commerçant qui, avec une négligence grave, se laisse tomber en situation de faillite est punie, si celle-ci est judiciairement déclarée, avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

Article 421

(Favoritisme des créanciers)

1. Le créancier qui, en connaissant sa situation d'insolvabilité ou en prévoyant l'éminence d'y tomber et, avec l'intention de favoriser un des créanciers au détriment des autres, sur les dettes qui ne sont pas encore échues de façon différente du payement en argent ou valeurs usuelles ou offre des garanties auxquelles il n'est pas obligé est puni :

a) une chose qui est judiciairement déclarée à l'état de faillite, avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours ;

b) une chose qui est judiciairement déclarée à l'état d'insolvabilité, avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La procédure criminelle dépend de la plainte.

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Article 422

(Perturbation de l'adjudication et de l'adultération du concours public)

1. Toute personne qui, intentionnellement obtient un avantage patrimonial, pour soi ou pour autrui, empêche, vicie ou porte préjudice aux résultats de vente ou de vente publique judiciaire ou une autre vente aux enchères autorisée ou imposée par la loi, en réussissant, contre un don, une promesse, une violence ou une menace, un entendement ou par un autre artifice ou moyen frauduleux, que quelqu'un ne lance ou licite pas ou, d'une certaine façon, soit perturbée la liberté des respectifs actes est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours, si une peine plus grave n'est pas appliquée par une autre disposition finale, en fonction de la violence utilisée.

2. La même peine est appliquée à toute personne qui, avec la même intention, contre un don, une promesse, une violence ou une menace, un entendement ou par un autre artifice ou moyen frauduleux, détermine que quelqu'un s'écarte du concours règlementé par droit public ou fait en sorte que, d'une certaine façon, le concours soit perverti, écarté de ses objectifs ou que les résultats soient adultérés.

3. La même peine est appliquée à toute personne qui, avec l'intention mentionnée dans les paragraphes précédents, accepte les dons, promesses ou tout autre bénéfice ou avantage.

Article 423

(Recel)

1. Toute personne qui, ayant l'intention d'arriver, pour soi ou pour autrui, un avantage patrimoniale, acquiert ou reçoit, à une titre, conserve ou occulte la chose obtenue à travers l'acte typique et illicite contre le patrimoine ou contribue pour qu'un tiers de bonne foie acquiert, reçoive, conserve ou occulte est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Toute personne qui, sans se certifier de son origine, acquiert ou reçoit, à n'importe quel titre, une chose qui par sa qualité ou nature, par condition de la personne qui la lui offre ou par le montant du prix par elle prétendu, doit raisonnablement suspecter qu'elle provient d'un fait typique et illicite contre le patrimoine est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

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3. La peine est de prison de 2 à 5 ans ou d'une amende de 360 à 600 jours, si l'agent fait du recel un mode de vie.

4. Est applicable, avec les adaptations nécessaires, la disposition pour le crime de vol dans l'article 385 et dans l'alinéa a) du paragraphe 2 de l'article 386.

5. Le receleur est puni, même par incapacité de faute ou une autre raison légale, ne l'est pas l'agent du fait dont la chose provient.

6. Les valeurs et les produits qui, avec eux, sont directement obtenus s'égalise aux choses auxquelles cet article se réfère.

Article 424

(Aide matérielle)

1. Toute personne qui, ayant connaissance d'un fait typique et illicite contre le patrimoine, aide ses agents à tirer profit des choses obtenues avec sa pratique est punie avec une prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 20 jours.

2. Est applicable à l'aide matérielle, avec les adaptations nécessaires, la disposition pour le crime de vol dans l'article 385 et dans l'alinéa a) du paragraphe 2 de l'article 386.

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TITRE VII

CRIMES CONTRE LE CONSOMATEUR ET LE MARCHÉ

Article 425

(Abattage clandestins d'animaux)

1. Toute personne qui procède à l'abat clandestin d'animaux destinés à la consommation publique est punie avec la peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. La même peine est applicable à toute personne qui acquiert pour la consommation publique de la viande d'animaux abattus clandestinement, à condition qu'ils aient connaissance de la nature clandestine de l'abat.

3. On considère clandestin l'abat des animaux :

a) sans la compétente inspection sanitaire ;

b) hors des abattoirs ou des endroits licenciés pour cet effet ;

c) pas habituellement utilisés dans la consommation humaine.

4. Est semblable à l'abat clandestin l'approvisionnement pour la consommation publique de viande d'animaux, lorsque :

a) ils sont morts de maladie ;

b) la viande est impropre à la consommation ;

c) s'il s'agit de viande d'animaux abattus en activité de chasse, qui n'ait pas été soumise à l'inspection sanitaire.

5. En cas de négligence, la peine est une amende jusqu'à 120 jours.

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Article 426

(Accaparement)

1. Toute personne qui, au détriment de l'accaparement régulier du marché et en situation de difficulté ou d'irrégularité d'accaparement des biens essentiels ou de la première nécessité ou des matières-premières indispensables à sa production :

a) les occulte ou stock dans les endroits non indiqués aux autorités de fiscalisation, quand cette indication est exigée ;

b) refuse de les vendre, selon les utilisations de l'activité respective ;

c) refuse ou retarde sa remise, après les avoir commandé et accepte l'approvisionnement respectif ;

d) clos l'établissement ou le lieu d'exercice de l'activité commerciale, visant à empêcher la vente ;

e) acquiert des biens en quantités manifestement supérieures aux besoins d'approvisionnement ou à la rénovation normale de ses réservation dans un entrepôt ;

f) conditionne la vente à l'achat des autres biens, de la personne en question ou d'autrui, ou demande des prix manifestement exorbitant, avec l'intention de décourager l'acheter à les acquérir, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. En cas de négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

3. Ne constitue pas un accaparement le refus de vente de matières-premières, de marchandises ou de biens :

a) indispensables à l'approvisionnement domestique du producteur ou du vendeur ;

b) en quantité manifestement disproportionnée aux besoins normaux de consommation de l'acquérant ;

c) en quantité susceptible de porter préjudice à la juste répartition entre la clientèle ;

d) par manque justifié de manque de confiance du vendeur quant à la ponctualité du paiement par l'acquérant, lorsqu'il s'agit de la vente au crédit.

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Article 427

(Spéculation)

1. Toute personne qui, étant un commerçant ou se dédiant habituellement au commerce :

a) vend des biens ou des marchandises pour un prix supérieur à celui qui est légalement établit ou, n'ayant pas un prix légalement établit, avec la marge de bénéfice net supérieur à 20% dans les ventes en gros ou à 40% dans les ventes au détail ;

b) vend des biens ou des marchandises pour un prix supérieur à la constante des étiquettes, des listes ou des plaques élaborés par le propre vendeur ;

c) expose ou détient pour la vente de biens qui, par unité, doivent avoir un poid ou une mesure, lorsque ceux-ci sont inférieurs au poid ou à la mesure trouvés ou, lorsqu'ils sont emballés, les quantités sont inférieures à celles qui sont mentionnées dans l'emballage est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si les conduites décrites dans le paragraphe précédent sont dues à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours.

Article 428

(Fraude sur les marchandises)

1. Toute personne qui fabrique ou transforme des marchandises ou importe, exporte, stock,

transporte, détient, expose la vente, vend, met en circulation ou distribue des marchandises falsifiées ou imitées, en les faisant passer comme vraies ou inaltérées ou de nature différente ou des marchandises de qualité inférieure à celles qui, par l'agent, lui sont attribuées, est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. En cas de négligence, la peine est de prison jusqu'à 6 mois ou une amende jusqu'à 90 jours.

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Article 429

(Corruption, adultération ou falsification des substances alimentaires)

1. Toute personne qui corrompt, adultère ou falsifie des substances alimentaires ou des produits alimentaires destinés à la consommation publique est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours, si une peine plus sévère n'est pas applicable, selon les termes de l'autre disposition pénale, en fonction du danger créé ou du dommage produit avec une conduite décrite.

2. La même peine est applicable à toute personne qui :

a) implore, exporte, détient, remet ou distribue des substances ou des produits alimentaires destinés à la consommation publique corrompus, adultérés ou falsifiés ;

b) importe, exporte, vend, met à la vente, remet ou distribut les substances ou les produits mentionnés dans l'alinéa précédente qui aient été hors du délai de validité ou s'ils se trouvent altérés ou avariés par l'action du temps ou des agents naturels qui ont été exposés.

3. En cas de négligence, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

4. Si les substances ou les produits se destinent à l'alimentation des animaux, la peine est de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours, si une peine plus grave n'est pas applicable par une autre disposition pénale, en fonction du danger créé ou du dommage produit par la conduite de l'agent.

5. Si le fait décrit dans le paragraphe précédent est dû à la négligence de l'agent, la peine applicable est de prison de 9 mois ou d'une amende jusqu'à 90 jours.

Article 430

(Destruction ou application indue des matières-premières et des biens)

1. Est punie avec les peines établies pour le crime d'accaparement toute personne qui, en détriment de l'approvisionnement du marché :

a) détruit les biens et les matières-premières

mentionnées dans l'article 426 ;

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b) les applique aux fin des différents celui qui étaient normalement destinés, de l'impôt par la loi ou de ce qui est déterminé par autorité compétente.

2. Les mêmes peines sont applicables à toute personne qui détruit ou rend inutile les biens propres qui sont essentiels pour l'économie du pays.

3. En cas de négligence de l'agent, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

Article 431

(Publicité mensongère)

1. La publicité commerciale qui comporte des indications relatives aux biens ou aux services susceptibles d'induire le consommateur en erreur sur la nature, la composition, l'origine, la date de fabrication, les qualités essentielles ou les résultats de son utilisation, amplitude et valeur de garantie ou conditions d'achat, de dévolution, de réparation ou de manutention est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou avec une amende jusqu'à 120 jours.

2. On considère publicité commerciale, aux fins du paragraphe précédent, toute l'information qui n'est pas légalement imposée, émise avec l'intention directe de promouvoir, auprès du public, la vente d'un bien ou d'un service ou d'un moyen de communication utilisé.

Article 432

(Refus de donner des informations)

1. Toute personne qui :

a) dans le contexte de la réalisation des enquêtes ou du remplissage des manifestes ordonnés par une entité compétente, aux fins de la connaissance officielle des existences de certains biens, ne par prêter les informations qui lui sont sollicitées ou prête des fausses ou de façon déficiente ou s'il refuse de fournir d'autres éléments qui, dans le même but, lui sont exigés ;

b) ne prête pas ou prête des fausses ou mal des informations qui, aux fins de la fiscalisation, lui sont sollicitées ou exigées par rapport à l'application des régimes de prix en vigueur ou au mouvement des entreprises ou des établissements ;

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c) ne procède pas à la présentation de la marchandise, de l'écriture, de la comptabilité et de la documentation qui lui soient sollicités ou exigées par les entités compétentes pour fiscaliser, investir ou instruire les procès par les genres d'illégitimité décrits dans le présent titre est punie avec une peine de prison jusqu'à 1 an ou une amende jusqu'à 120 jours.

2. Le respect des délais légalement fixés ou ordonnés par l'entité compétente, pour que l'agent donne des informations ou présente ou fournisse les élément mentionnés dans le paragraphe précédent est semblable aux situations mentionnées dans le paragraphe précédent.

3. S'il y a négligence, l'agent est puni avec une peine d'amende jusqu'à 120 jours.

Article 433

(Exportation illégitime des biens)

Toute personne qui procède à l'exportation de biens, dépendant de licenciement, sans la licence émise par l'entité compétente est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 an ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

Article 434

(Fraude dans l'obtention de l'allocation ou de la subvention)

1. Toute personne qui obtient une subvention :

a) en fournissant aux entités compétentes pour les accorder, des informations fausses, inexactes ou incomplètes, relatives aux faits fondamentaux pour leur concession ou en omettant ces faits ; b) en utilisant un document justificatif du droit à la subvention ou des faits fondamentaux pour sa concession, obtenue avec des informations non exactes ou incomplètes est punie avec une peine de prison jusqu'à 5 ans.

2. La peine est de prison de 2 à 8 ans, lorsque la subvention est de valeur considérablement élevée, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

3. On considère fondamentaux pour la concession de la subvention les faits :

a) comme tel déclarés par la loi ou par l'entité qui concède la subvention ;

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b) dont dépend légalement la concession, le remboursement, la manutention ou la rénovation de la subvention.

Article 435

(Fraude dans l'obtention du crédit)

1. Toute personne qui empêche et obtient la concession d'un crédit destiné à une entreprise ou à l'établissement et, pour l'obtenir :

a) offre des informations fausses ou incomplètes qui soient fondamentales pour la concession ; b) utilise des documents d'attestation de la situation économique du candidat à la concession du crédit faux, incomplets ou désactualisés ; c) occulte la détérioration de la situation économique du candidat à la concession du crédit, qui a eu lieu après la formulation de la demande respective, est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. La disposition dans le paragraphe précédent s'applique aux prorogations du délai de concession et, en général, à toute altération du régime des conditions du crédit accordé.

3. La peine est de prison de 1 à 5 ans, lorsque le crédit obtenu est de valeur considérablement élevée, selon les termes de l'alinéa a) de l'article 377.

4. Si la conduite de l'agent est due à la négligence, la peine est de prison de 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours, dans le cas du paragraphe 1, et de prison jusqu'à 2 ans ou d'une amende jusqu'à 240 jours, dans le cas décrit dans le paragraphe 2.

5. On considère fondamentales pour les fins de l'alinéa a) du paragraphe 1, les informations que la loi ou le concédant ont fait dépendre la concession du crédit.

6. La tentative des faits décrits dans les paragraphes 1 et 2 est toujours punissable.

Article 436

(Utilisation indue de la subvention ou de l'allocation ou du crédit)

1. Toute personne qui utilise des valeurs obtenues à titre de subvention pour des différentes que celles auxquelles elles étaient destinées est punie avec la peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

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2. La même peine est applicable à toute personne qui utilise une valeur obtenues à travers la concession de crédit pour une fin différente de celle qui est prévue dans la ligne de crédit ou déterminée par l'entité légalement compétente.

Article 437

(Atténuation spéciale des peines)

Les peines prévues dans les articles 434, 435 et 436 sont spécialement atténuées, si le bénéficiaire développe la valeur remise à titre de subvention ou le créancier liquide la dette résultant de crédit accordé, accru des intérêts au taux légal qui sont dûs, jusqu'au début de l'audience du jugement en première instance.

Article 438

(Corruption passive)

1. Toute personne qui, ne possédant pas la qualité de fonctionnaire public, selon les termes de l'article 361, et en travaillant, exerçant ses fonctions pour une association ou une organisation ou une personne collective, régulière ou irrégulièrement constituée, du secteur privé, directe ou indirectement, pour soi ou par un intermédiaire, reçoit pour soi ou par un tiers, un avantage ou accepte une promesse, qui ne lui soit pas due, comme une compensation de conduite contraire à ses devoirs professionnels ou fonctionnels et, de cette façon, viole les règles de la concurrence ou cause un préjudice patrimonial à autrui ou à l'entité pour laquelle il travaille, exerce des fonctions est punie avec une peine de prison jusqu'à 2 ans ou avec une amende jusqu'à 240 jours.

2. Si l'agent ne viole en aucun cas les devoirs professionnels ou fonctionnels, mais accepte la promesse ou reçoit un bénéfice, la peine est de prison jusqu'à 1 an ou d'une amende jusqu'à 120 jours.

3. Si, dans un des cas décrits dans les paragraphes précédents, l'agent répudie la promesse ou retourne le bénéfice reçu avant de causer un préjudice et exécute les actes contraires à ses devoirs professionnels ou fonctionnels est exempt de la peine.

Article 439

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(Corruption active)

1. Toute personne qui, pour soi ou à travers d'un tiers, fait des promesses ou offre des avantages mentionnés dans l'article précédent à l'agent du fait qui y est décrit est punie avec une peine de prison jusqu'à 3 ans ou avec une amende jusqu'à 360 jours.

2. Si l'agent, avant la pratique du fait décrit dans l'article précédent, retire explicitement la promesse ou demande la restitution des avantages offertes, la peine est de prison jusqu'à 18 mois ou d'une amende jusqu'à 180 jours.

Article 440

(Corruption dans le domaine du commerce international)

1. Toute personne qui offre ou promet au fonctionnaire public, national ou étranger, ou titulaire d'une position politique étrangère, un bénéfice pour, d'une façon illicite, arrive à altérer ou maintenir un contrat, une affaire ou une position avantageuse dans le domaine du commerce international est punie avec une peine de prison de 1 à 5 ans.

2. En vu de l'article précédent, il est attendu que :

a) «Fonctionnaires publics nationaux», ceux qui sont mentionnés dans l'article 361 ;

b) «Fonctionnaires publics étrangers», ceux qui par élection ou nomination, exercent une fonction de nature publique pour un pays étranger ou pour l'entreprise ou l'organisme des services publics du pays étranger, ainsi comme les travailleurs ou les agents des organisations internationales ou supra statuaire du droit public.

c) «Titulaires des positions politiques étrangères», les personnes qui, de cette façon, sont qualifiées par la loi du pays pour qui ils exercent les fonctions.