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Bleuite Alger novembre 1957 Conference de presse donnée en novembre 1957 après l'arrestation de Danièle Minne du « réseau bombes (https://fr.wikipedia.org /wiki/Zone_autonome_d'Alger#R.C3.A9seau_bombes) » de Yacef Saadi lors de la bataille d'Alger. Au premier plan la jeune européenne Danièle Minne, militante communiste passé du coté du FLN. On reconnait au fond, la cigarette au lèvres, le capitaine Léger, agent du SDECE, spécialiste la de la guerre antisubversive et l'inventeur du fameux procédé de la « bleuite » qui a fait des ravages dans les rangs de l'ALN. Â droite, penché, le colonel Godard commandant du secteur « Alger Sahel » et du Groupe de renseignement et d'exploitation (GRE). Informations générales Date 1957 - 1961 Lieu Zone autonome d'Alger wilaya III (Kabylie) & tout le reste des wilayas Algérie française Issue Victoire française : Manipulations des chefs des wilayas par les services secrets français et purges sanglantes au sein du FLN/ALN Belligérants SDECE GRE Zone autonome d'Alger ALN Commandants Colonel Godard Capitaine Léger Yacef Saadi Colonel Amirouche & les autres chefs Bleuite Le terme « Bleuite », appelée parfois le « complot bleu », désigne une opération d'infiltration et d'intoxication à grande échelle, montée par le SDECE (services secrets français) pendant la guerre d'Algérie, à partir de 1957. Cette opération restée longtemps méconnue du grand public algérien et français. Elle consistait à dresser des listes de prétendus collaborateurs algériens avec l'armée française et à les faire parvenir jusqu’aux chefs des combattants de l’Armée de libération nationale.(ALN), le bras armé du FLN, pour y susciter des purges internes. Sommaire 1 Mécanisme 2 Infiltrations des réseaux FLN de la Zone autonome d'Alger 2.1 Arrestation de Yacef Saadi et le plastiquage de la cache d’Ali la Pointe 2.2 Quand les « Bleus » sont obligés d’organiser des attentats dans Alger 3 Infiltration et intoxication de la wilaya III du colonel Amirouche 3.1 Le supplice de l’« hélicoptère » 4 Bilan des pertes imputées à la « bleuite » 4.1 Pour la wilaya III (Kabylie) 4.2 L’extermination de la jeune intelligentsia algéroise 4.3 Bilan des pertes dans le reste des wilayas 5 Algérie post-indépendante : technique de la bleuite au service de l’armée algérienne 6 Notes et références 7 Articles connexes 8 Liens externes 9 Bibliographie Mécanisme Ces listes étaient acheminées par différents biais, notamment : envois d’Algériens « retournés » ; diffusions de rumeurs dans les villages et les maquis des wilayas ; documents compromettants laissés sur des rebelles abattus. Pour comprendre comment le virus de la suspicion (que l’on baptise plus tard la bleuite) a pu pénétrer la Révolution Bleuite - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Bleuite&printable=yes 1 of 10 09/11/2013 22:51

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Bleuite

Alger novembre 1957Conference de presse donnée en novembre 1957 après

l'arrestation de Danièle Minne du « réseau bombes(https://fr.wikipedia.org

/wiki/Zone_autonome_d'Alger#R.C3.A9seau_bombes) » deYacef Saadi lors de la bataille d'Alger.

Au premier plan la jeune européenne Danièle Minne,militante communiste passé du coté du FLN. On reconnait au

fond, la cigarette au lèvres, le capitaine Léger, agent duSDECE, spécialiste la de la guerre antisubversive et

l'inventeur du fameux procédé de la « bleuite » qui a fait desravages dans les rangs de l'ALN.

 droite, penché, le colonel Godard commandant du secteur« Alger Sahel » et du Groupe de renseignement et

d'exploitation (GRE).

Informations générales

Date 1957 - 1961Lieu Zone autonome d'Alger

wilaya III (Kabylie)& tout le reste des wilayasAlgérie française

Issue Victoire française :Manipulations des chefs deswilayas par les services secretsfrançais et purges sanglantes ausein du FLN/ALN

Belligérants SDECE GRE

Zone autonomed'Alger

ALNCommandants

Colonel Godard Capitaine Léger

Yacef Saadi Colonel

Amirouche & les autres chefs

BleuiteLe terme « Bleuite », appelée parfois le « complot bleu »,désigne une opération d'infiltration et d'intoxication à grandeéchelle, montée par le SDECE (services secrets français)pendant la guerre d'Algérie, à partir de 1957. Cette opérationrestée longtemps méconnue du grand public algérien etfrançais. Elle consistait à dresser des listes de prétenduscollaborateurs algériens avec l'armée française et à les faireparvenir jusqu’aux chefs des combattants de l’Armée delibération nationale.(ALN), le bras armé du FLN, pour ysusciter des purges internes.

Sommaire

1 Mécanisme2 Infiltrations des réseaux FLN de la Zone autonomed'Alger

2.1 Arrestation de Yacef Saadi et le plastiquage de lacache d’Ali la Pointe2.2 Quand les « Bleus » sont obligés d’organiser desattentats dans Alger

3 Infiltration et intoxication de la wilaya III du colonelAmirouche

3.1 Le supplice de l’« hélicoptère »4 Bilan des pertes imputées à la « bleuite »

4.1 Pour la wilaya III (Kabylie)4.2 L’extermination de la jeune intelligentsia algéroise4.3 Bilan des pertes dans le reste des wilayas

5 Algérie post-indépendante : technique de la bleuite auservice de l’armée algérienne6 Notes et références7 Articles connexes8 Liens externes9 Bibliographie

Mécanisme

Ces listes étaient acheminées par différents biais, notamment :

envois d’Algériens « retournés » ;diffusions de rumeurs dans les villages et les maquis deswilayas ;documents compromettants laissés sur des rebelles abattus.

Pour comprendre comment le virus de la suspicion (que l’onbaptise plus tard la bleuite) a pu pénétrer la Révolution

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des WilayasPertes

Démantèlement de laZone autonomed'Alger avecl'arrestation de sonchef Yacef Saadi et lamort de son adjointAli la Pointe.Plusieurs milliers demorts dans le camp del’ALN

Guerre d'Algérie

Batailles

Bataille d'Alger

algérienne, il faut revenir à la bataille d'Alger.

D’anciens membres des réseaux de Yacef Saadi qui avaientdécidé de travailler avec les parachutistes français. C’était uneidée du capitaine Paul-Alain Léger, parachutiste, agent duSDECE et chef du GRE (Groupe de renseignements etd'exploitation). Il avait proposé à son supérieur hiérarchique lecolonel Godard de retourner d’anciens compagnons de Yacef :

Quand un élément du FLN est identifié et arrêté, il estinterrogé, torturé, compromis et piégé. On lui offre de changerde camp. Brisé et retourné, il rejoint le groupe habillé de Bleude chauffe, d’où le nom de « Bleuite » ou le « complot bleu ».À l’origine ce groupe est composé de 70 hommes, leur rôleétait de dénoncer leurs anciens camarades des réseauxclandestins, mais aussi de tenter de retourner la population enfaveur des Français. Ils circulaient ainsi dans la Casbahbavardant avec tous ceux qui voulaient bien leur adresser laparole, essayant de reconnaître dans la foule les hommes avec qui ils avaient été en contact. Mais leur rôleprincipal restait, bien sûr, l’infiltration des réseaux FLN encore existants, ils permettent l’arrestation de YacefSaadi, Zohra Drif et la localisation de la cache d’Ali la Pointe. En mars 1958, ce groupe compte plus de 300hommes et femmes avec pour la plupart un statut de harki.

Cette opération d’intoxication fut aussi à l’origine d’une campagne de purges dévastatrices dans toutes leswilayas, qui causa plus de pertes à l’ALN et au FLN que les combats eux-mêmes, et provoqua le ralliement denombreux combattants affolés, en particulier dans la wilaya III dirigée par le colonel Amirouche. Le principe ducloisonnement dans l’ALN et le devoir de réserve des principaux concernés aggravent la situation

Infiltrations des réseaux FLN de la Zone autonome d'Alger

Arrestation de Yacef Saadi et le plastiquage de la cache d’Ali la Pointe

En septembre 1957, Houria, une militante du FLN, est dénoncée par son mari qui souhaitait s’en débarrasser.Arrêtée, elle accepte de collaborer avec les services du capitaine Léger.

Houria est mise en contact avec un militant capturé, Hacène Ghendriche alias " Zerrouk ", chef de la région 3de la zone d’Alger, retourné et secrètement passé au GRE du capitaine Léger. " Zerrouk " envoie Houria secacher chez sa femme, où elle observe un homme toujours accompagné d’une petite fille de 5 ans ; suivi, cethomme guide les Français vers son domicile, n° 4 rue Caton dans la Casbah.

Le 23 septembre, les gendarmes d’Alger arrêtent un homme nommé Djamel qui, interrogé, prétend avoirrencontré le chef de la Zone autonome d’Alger (ZAA) Yacef Saadi à la rue Caton. Le recoupement conduit lecapitaine Léger à penser que Yacef Saadi loge dans cette rue. Dès le lendemain, la rue est bouclée par les parasdu 1er REP sous le commandement du colonel Jean Pierre et les « bleus de chauffe » du capitaine Léger ;l’immeuble est fouillé, et Yacef Saadi y est arrêté en compagnie de Zohra Drif. Les deux prisonniers sontétroitement gardés par le 1er REP, aucun contact avec l’extérieur, car Yacef et Zohra n’ignorent plus rien dudouble jeu de Zerrouk, il faut que ce double jeu se poursuive pour mettre le GRE sur la piste d’Ali la Pointe,trahissant ainsi ses compatriotes du FLN. Très vite Zerrouk prend contact avec Ali, par une boîte aux lettres desecours. Léger apprend ainsi qu’Ali la Pointe se trouvait tout près de Yacef Saadi, le 24 septembre, et qu’il arejoint une autre cache, avec Hassiba Ben Bouali, Petit Omar (douze ans, agent de liaison et neveu de Yacef) etMahmoud, autre agent de liaison. Ali la Pointe a sur lui de l’argent, quatre bombes complètes, et il désire queZerrouk - qui pour lui est toujours le responsable militaire de la zone autonome - relance une vague d’attentats,

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Le capitaine Léger, responsable duGroupe de renseignement etd'exploitation (GRE), durant labataille d'Alger en 1957.

pour venger le grand frère. Lentement, Léger reprend de la filature du courrier. Il lui faudra trois semaines, pourqu’il arrive à localiser la planque d’Ali la Pointe au 5, rue des Abderrames en haute Casbah, Ali cerné avec sescomplices, son refuge fut plastiqué par le 1er REP, l’énorme explosion tua également 17 civils du voisinage dont4 fillettes de quatre et cinq ans. Avec cette opération marque l’élimination des principaux dirigeants du FLN dela Zone autonome d’Alger et dès lors, la victoire de l’Armée française dans la bataille d'Alger.

Quand les « Bleus » sont obligés d’organiser des attentats dans Alger

L’infiltration des « Bleus » dans les réseaux FLN permet au capitaine Légerde contrôler le courrier échangé entre Alger et les wilayas. C’est ainsi qu’ilapprend qu’une nouvelle équipe de combattants algériens va être désignéeafin de remplacer celle qui vient d’être démantelée en automne 1957 etmontrer ainsi à ses partisans que la rébellion n’est pas morte.

Le jeu est compliqué, certes, et extrêmement dangereux pour certains deses hommes qui, se faisant passer pour le FLN, ont le courage, malgré desrisques inouïs, d’aller jusqu’en Kabylie pour témoigner de la réalité descontacts et de la « sincérité révolutionnaire » des courriers. Cettemanœuvre nécessite non seulement une parfaite connaissance del’organisation adverse, mais aussi une grande expérience de la psychologiede ses responsables. Un des agents du GRE jouera le rôle de chef du réseauterroriste et, à ce titre, recevra pour ses hommes les armes et les explosifsdestinés aux actions à venir.

Le lieutenant Kamel, responsable de la zone 1 de la wilaya III (Kabylieouest) prend contact avec Safi et Hani, qui restent la seule autorité FLN àAlger ayant échappé à l’anéantissement des réseaux puisque, retournés par le capitaine Léger, ils obéissent auxinstructions que les Français leur donnent.

Amirouche l’informe donc qu’il veut lui envoyer un lot d’armes d’origine tchèque pour préparer des attentatsqui devraient être perpètrés au moment des fêtes de Noël. Le 12 novembre, Kamel signe à Hani un ordre demission l’habilitant, au nom de la wilaya III, à représenter le FLN et l’ALN au sein de la zone autonomed’Alger. Dans la réalité, par ce document, le capitaine Léger devenait le véritable patron du FLN à Alger. Lamanipulation devient chaque jour de plus en plus délicate. Léger récupère dans un premier temps la petitecargaison d’armes composée de 10 pistolets mitrailleurs tchèques, de 20 pistolets automatiques et d’un lot degrenades. Le 10 décembre 1957, Hani monte au maquis afin d’assister en personne au conseil de la wilaya 3présidé par Amirouche. De retour à Alger, il rend aussitôt compte de sa mission au capitaine Léger.

Les évènements se précipitent chaque jour un peu plus. Les chefs de la wilaya 3 s’impatientent. Ils necomprennent pas l’inaction d’Alger. Les messages envoyés à la ZAA sont de plus en plus impératifs, il faut queles bombes explosent, que des attentats aient lieu. Kamel écrit « Les Algérois veulent entendre les explosionsde vos grenades qui sont pour eux le signe incontestable que le cœur de la capitale bat encore. »

L’état-major de guerre a communiqué l’ordre suivant : « À Alger, ordonnons recrudescences des attentats avantl’ONU. C’est formel. Vous commencerez avant le 30. »

Léger essaye toujours de temporiser. En attendant, il expédie en retour une lettre qu’il veut pleine d’anxiété :« Le maquis ne se rend pas compte des énormes difficultés auxquelles l’organisation doit faire face à Alger.L’enthousiasme des débuts n’existe plus. Le danger d’infiltration par les « Bleus » est trop important pourêtre négligé! Les enquêtes demandent beaucoup de temps pour déterminer la bonne foi des militants tropsouvent apeurés. »

Hani est nouveau convoqué fin décembre 1957 au PC de la wilaya III. Kamel lui ordonne de passer à l’action etlui annonce qu’il va bientôt pouvoir disposer d’une cargaison de bombes particulièrement meurtrières,

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Colonel Amirouche Aït Hamouda,intraitable, surnommé le « loup del’Akfadou », dans le maquisKabyle en 1958

confectionnées avec des corps d’obus de mortiers de 60 mm et de 81 mm, et que celles-ci l’attendent à TiziOuzou.

Le renseignement est très intéressant : le capitaine Léger lance un commando sur Tizi-Ouzou. Les hommesrécupèrent rapidement les bombes préparées et font prisonniers le lieutenant Houcine, responsable politique dela zone 1, et le lieutenant Sabri, officier de renseignements.

Léger redoute que la wilaya III ne mette sur pied à Alger une organisation parallèle qui lui échapperait. Dans telcas, tout serait à refaire. Mieux vaut donc organiser quelques attentats mineurs plutôt que de revenir aux joursdramatiques où des bombes explosaient au milieu de la foule. Il sait bien que la presse va sauter sur l’évènementet en fera ses gros titres et assurera une propagande efficace qui comblera d’aise les hommes de la wilaya III.

Le 1er janvier 1958, comme pour montrer la précarité de la situation, une grenade explose au début de la soiréedans l’escalier du 21 rue Émile-Maupas. Cet attentat rappelle les Algérois à la réalité. Dans la Casbah, letéléphone arabe colporte la nouvelle à la vitesse de l’éclair. « Les frères sont revenus et ont attaqué la base desBleus ». Tout le monde ignore que le lanceur de grenade n’est autre que le capitaine Léger. Celui-ci, en accordavec le colonel Godard, organise quelques actions ponctuelles destinées à faire du bruit sans qu’il y ait devictimes. Godard avait donné ce conseil à son adjoint, avant de le quitter : « Tâchez de ne pas faire trop dedégâts. N’y allez pas plus fort que les « fels » eux-mêmes! »

Infiltration et intoxication de la wilaya III du colonel Amirouche

À partir de janvier 1958, le GRE du capitaine Paul- Alain Léger prépareune nouvelle opération baptisée KJ-27, qui se révèle particulièrementefficace qui aura des conséquences dramatiques dans les rangs descombattants de la wilaya III en Kabylie et pour l’ensemble de l’Algérie parl’élimination d’une génération de cadres.

Tadjer Zohra, dite Roza, une jeune Kabyle militante du FLN, demeurant àMaison-Carrée (El Harrach), arrêtée en janvier 1958 par le GRE à BordjMenaiel, motif de son arrestation : elle avait confectionné un drapeau FLN.Le capitaine Léger lui a proposé de travailler avec son groupe derenseignements et d’exploitation. Et elle a accepté... Mais pour l’avis ducapitaine, elle a accepté trop vite. Par ce que le genre de mission qu’il lui aproposé était hors de proportion avec ce qu’on lui reprochait. Il l’a ramenéeà Alger, mais, sur le retour, il s’est arrangé pour la balader un peu, pourqu’on la voie dans sa voiture. Pour la tester, il la fait venir dans son bureauchez lui dans sa villa à El Biar, la capitaine avait préparé le terrain par cequ'il se doutait de quelques choses. Elle posait trop de questions, il monteune petite mise en scène: au milieu de la discussion, il est appelé autéléphone par son chef. Il s’empresse de s’y rendre, laissant sur son bureaudes fausses lettres signées d’un chef FLN qui lui écrivait du maquis de lawilaya III. Par l’entrebâillement de la porte, le capitaine observais la fille, elle s’est levée et elle est alléeregarder les lettres. Elle a pris connaissance des lettres et des signatures. À la fin de l’entretien Roza promet derevenir donner quelques informations au capitaine. Comme prévu, elle quitte Alger et monte directement aumaquis de la Wilaya III afin de dénoncer les traîtres dont elle avait lu les noms dans le bureau du capitaine.

Quand elle est arrivée au maquis, elle est tombée sur un type qui s’appelait Ahcène Mahiouz (surnomméHacène la torture), ancien collaborateur de la Gestapo au grade du capitaine, chef de la zone 1 de la wilaya IIIet adjoint du colonel Amirouche. Mahiouz l’interrogea « on t’a vue avec Léger dans sa voiture ! » — « biensûr, il ma arrêtée, il ma proposé de travailler pour lui, j’ai accepté...» - « Tu nous as trahis ! » Piquée au vif,Roza expliqua qu’elle remontait au maquis pour faire d’importantes révélations. « Avant de m’accuser tu feraismieux de regarder autour de toi. Tu es entouré de traîtres à la solde d’Alger. » La machine était en marche !

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Roza raconta ce qu’elle croyait avoir appris dans le bureau du capitaine Léger. Quand elle eut fini, Mahiouz envoulait encore. Roza, sous la torture, la poitrine soulevée par des halètements spasmodiques, murmurait desmots sans suite. Sur un signe de Mahiyouz, un secrétaire posa des doigts sur la machine à écrire. Folle dedouleur, elle raconta n’importe quoi. Elle s’accusa tout d’abord d’être la responsable de l’arrestation, à Alger,de Djamila Bouhired, Djamila Bouazza, Zohra Drif et Yacef Saadi. Arrestations pour lesquelles elle toucha,dit-elle, la somme de 50 000 francs. Elle « avoua » ensuite être allée au maquis afin de contacter desresponsables à la solde de Léger qui lui permettraient de rejoindre Tunis où elle avait une mission trèsimportante à remplir. C’était la confirmation de ce qu’il pensait : tous ces intellectuels, tous ceux qui venaientd’Alger, tous ces lettrés étaient des traîtres pour Mahiouz. Suivait une longue confession dans laquelle la pauvrefille donnait pêle-mêle les noms des responsables du maquis, d’amis et même des membres de sa famille — unede ses cousines de Bordj-Menaïel en perdit la vie. Roza, mourante, fut finalement égorgée. Ahcène Mahiouz estinquiet ! Il fait procéder à l’arrestation de tous les hommes désignés par Roza.

Roza venait de déclencher un véritable raz-de-marée dans toutes les wilayas, c’est la plus formidable campagnede purges jamais connue dans les rangs du FLN. Désormais, aux dangers des opérations allait s’ajouter pour lescombattants la terreur de l’épuration.

Amirouche est maintenant persuadé d’être entouré de traîtres et d’espions à la solde de l’armée française.C’était devenu son obsession. Les purges et les méthodes qu’il préconisait étaient dignes de la terreurstalinienne. La « chasse aux sorcières » devait, selon Amirouche, s’étendre à toute l’Algérie. Obnubilé par cetteobsession de l’« espionnite », l’un des chefs les plus redoutés du FLN paralysait par ces mesures « préventives »toute l’activité de sa wilaya et instaurait le règne de la suspicion, de la délation et de la terreur. Même lesopérations contre l’armée française avaient pratiquement cessé. Jamais le moral n’avait été plus bas. Jamais leralliement aux Français plus nombreux.

Amirouche précise aussi que les traîtres sont surtout des personnes instruites, intellectuels, étudiants, collégiens,médecins et enseignants, furent les premiers visés.

Il écrit aux chefs des autres wilayas, le 3 août 1958 :

« J’ai découvert des complots dans ma zone, mais il y a des ramifications dans toutes les wilayas,Il faut prendre des mesures et vous amputer de tous ces membres gangrenés, sans quoi, nouscrèverons ! J’ai le devoir de vous informer en priant Dieu pour que ce message vous parvienne àtemps, de la découverte en notre wilaya d’un vaste complot ourdi depuis des longs mois par lesservices français (Colonel Godard et Capitaine Léger) contre la révolution algérienne. Grâce àDieu, tout danger est maintenant écarté, car nous avons agi très rapidement et énergiquement.Des les premiers indices, des mesures draconiennes étaient prises en même temps : arrêt durecrutement et contrôle des personnes déjà recrutés, arrestation des goumiers et soldats « ayantdéserté », arrestation de tous les djounoud (soldats) originaire d’Alger, arrestation de tous lessuspects, de toutes les personnes dénoncées de quelque grade qu’elles soient et interrogatoireénergique de ceux dont la situation ne paraissait pas très régulière, le réseau tissé dans notrewilaya vient d’être pratiquement hors d’état de nuire après une enquête d’autant plus ardue queses chefs étaient en apparence au-dessus de tout soupçons. »

Lettre ouverte au Colonel Godard

Par une lettre ouverte au colonel Godard, le colonel Amirouche s’adresse à lui pour lui faire savoir qu’il adécouvert le prétendu complot... ce qui revient à lui annoncer triomphalement qu’il est tombé dans le piège.Cette lettre, intéressante à plus d’un titre, témoigne inopinément du respect que les officiers de l’ALNressentent pour un officier français. Leurs notions de l’honneur d’un officier français est telle qu’Amirouche estscandalisé que Godard, qu’il croit l’artisan du prétendu complot contre-révolutionnaire, et qui est, en fait,l’auteur d’une entreprise encore plus subtile, recoure à des moyens aussi tortueux.

« Au lieu d’aller combattre loyalement les vrais Moudjahidines, vous, Godard, qui prétendez êtreofficier ... vous avez préféré travailler dans l’ombre ... vous avez renié votre métier de

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combattant pour embrasser la profession de flic ... oui, colonel Godard, vous étiez né, élevé etgrandi dans l’amour patriotique d’une nation civilisée et même civilisatrice, vous étiez destiné àjouer un rôle toujours grandissant dans l’armée en exposant votre vie, vos poitrines aux ballesdes Allemands, ou de toute autre nation, égale tout au moins à la vôtre, qui vous déclarerait làguerre. Jusqu’au jour où vous avez rejoint l’armée colonialiste, je n’ai rien à vous reprocherétant donné votre zèle et votre amour pour votre pays en le servant dans l’honneur et la gloire, etpar tous les moyens appropriés ... Vous venez de ravaler votre honneur à celui d’un simplemouchard au service d’une poignée de colonialistes. Ce travail serait à l’honneur si c’était enFrance. Dans votre propre pays que vous ayez accepté de nettoyer votre nation d’éléments telsque la 5e Colonne, avant la guerre de 1940. Les dirigeants de la D.S.P. et de ses subdivisions enFrance peuvent être demain des grands chefs respectés, honorés et glorifiés, car ils collaborent àla grandeur de leur nation. Mais vous, colonel Godard, que venez-vous faire dans cette galerie« d’ultras rebelles » à votre patrie même, vous Qui êtes né et élevé dans les principes de larévolution de 1789, vous souillez l’honneur d’une carrière déjà belle. »

Le supplice de l’« hélicoptère »

Ahcène Mahiouz avait trouvé le plein emploi des belles qualités qu’il avait cultivées pendant la Seconde Guerremondiale, avait mis en route un terrible engrenage dans la wilaya III : les tortures en chaîne avaient donné desrésultats inespérés. Avec son adjoint Ajaoud Rachid, assistés d’un groupe de montagnards persuadés de purifierla révolution, ils faisaient régner dans chaque zone une atmosphère de suspicion oppressante. Dès août 1958,Mahiouz avait établi un épais dossier bourré de « preuves » contre une cinquantaine de cadres qui avaient tousavoué leurs rapports avec les services spéciaux français. Chacun, quel que fût son grade, avait été interrogé parMahiouz qui leur avait appliqué le supplice de l’« hélicoptère » : l’homme nu avait les pieds et les mains liés etréunis par une corde que l’on accrochait à une branche. Le corps en arc de cercle était ensuite hissé à cinquantecentimètres du sol, puis chargé de quarante ou cinquante kilos de pierres. Mahiouz plaçait ensuite sous le corpsoscillant un Kanoun, une sorte de barbecue sur lequel un djoundi (soldat) versait de l’eau froide. L’homme, lesmuscles brisés, les os craquants, respirait cette vapeur brûlante qui attaquait soit le visage et les poumons, soit lebas-ventre. Personne n’y résistait. « Avec qui travaillais-tu ? » « inid! », « parle! » en kabyle répétait sans cesseMahiouz. Et l’homme donnait les noms de ses plus proches compagnons. La terreur était telle que personnen’avait plus confiance en son voisin. Il suffisait que le nom du maquisard soit prononcé par deux ou troishommes « interrogés » pour qu’il soit lui-même inculpé et interrogé à son tour. Six suspects sur dix succombentau cours des interrogations. Il y eut des centaines, sinon des milliers de victimes pour la plupart innocentes desfaits qui leur étaient reprochés.

Bilan des pertes imputées à la « bleuite »

Pour la wilaya III (Kabylie)

Pour l’ensemble de l’année 1958, les estimations concernant le nombre des liquidations varient entre 2 000 et6 000 - chiffre donné par Mohamed Benyahia et statistiquement impossible. Amirouche emporta avec lui enmars 1959 un décompte partiel qui faisait état, sur 542 personnes jugées, de 54 libérés, 152 condamnés à mortet 336 décédés au cours des interrogations, dont 30 officiers, soit 488 décès. Le document étaitvraisemblablement destiné à minimiser l’ampleur des purges auprès du GPRA. Selon Yves Courrière : « lesexécutions ne cessèrent que quelques jours avant l’opération « Jumelles ». » En 1959, Ahcène Mahiouz avaitfourni à Amirouche plus de 3 000 condamnations à mort. 3 000 jeunes gens dont presque tous avaient au moinsleur certificat d’études. » Les Français ont donné le chiffre de 1 200 mais ils ont aussi fourni celui de 2 000 oude 4 000. Selon les évaluations, la saignée représenta donc de 6 % à 25 % de l’effectif de la wilaya III.

L’extermination de la jeune intelligentsia algéroise

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L’Algérie post-indépendante aurait grand besoin des jeunes intellectuels qui furent le plus souvent les victimesdes massacres. La folie sanguinaire de Mahiouz ne connut plus de bornes, lorsque arriva le putsch d'Alger du 13mai 1958. L’enthousiasme des foules du Forum d’Alger, les manifestations de loyalisme des populationsmusulmanes ne firent que confirmer son opinion sur les citadins en général et les Algérois en particulier.Profitant de l’occasion, des centaines de cadres et de djounoud échappèrent à la mort en se ralliant au postefrançais le plus proche. Amirouche, Mahiouz et autres n’y virent qu’une preuve de plus du noyautage deswilayas : se sentant découverts, les traîtres s’empressaient de se mettre à l’abri !

Parmi les victimes de la purge dans la wilaya III, plusieurs dizaines d’officiers haut gradés, des ex-médecins-chefs, des pharmaciens, des ex-étudiants et aspirants sanitaires, des cadres de l’UGTA, des lycéens du collègede Ben Aknoun, plusieurs bacheliers, des enseignants, des techniciens radio, un jeune metteur en scène de 27ans et une équipe de scénaristes. D’après la déclaration d’un lieutenant politique, A.K. « rallié » près de Bougaa(ex-Lafayette) le 6 avril 1958 pour échapper à la mort, à cette date « le massacre d’intellectuels dur[ait] depuisseize mois ». Pourtant, revenu en juillet 1957 en Kabylie après une absence à l’étranger de six mois, Amiroucheaurait bien constaté une dégradation, concomitante de l’arrivée massive des jeunes gens instruits venus aumaquis après la grève des étudiants décrétée fin mai 1956, des citadins débarqués d’Alger après la grève de huitjours, janvier 1957 lors de la bataille d’Alger, et d’anciens MTLD reconvertis MNA, mais sa confiance dans leslettrés n’aurait pas été entamée : pendant le premier trimestre 1958, il avait procédé à une révision des cadresde sa wilaya qui aurait promu des jeunes gens instruits et compétents. Et au printemps 1958, encore, il seraitentouré d’un brain-trust d’intellectuels dont il demandait l’avis et auxquels il promettait qu’ils seraient dansl’Algérie future. Il s’ensuivit un mécontentement chez les illettrés qui rongèrent leur frein. Amirouche lui-mêmeen aurait conçu du regret et de la jalousie qui s’accusèrent avec la montée des soupçons suscités par lesintoxications manigancées par le capitaine Léger.

Amirouche dira :

« Aujourd’hui grâce à Dieu le réseau est démantelé. J’avais trop compté sur les élémentsintellectuels pour guider la lutte. Je leur avais confié les meilleurs postes de direction. Il nous onttrahi. Que cela nous serve de leçon’’ »

Le Deuxième Bureau français constatait : « Il est matériellement impossible à l’adversaire de remplacer toutesces pertes par du personnel de même valeur. Sans tenir compte du facteur moral, la baisse du potentiel en valeurintrinsèque des cadres de l’Organisation politico-administrative (OPA) est certaine. »

Amirouche lui-même aurait déclaré que 20 % des exécutés étaient innocents, mais il se serait défendu en cestermes :

« La révolution ne commet pas d’injustices, elle fait des erreurs. Pour éliminer la gangrène, ilfaut couper jusqu’à la chair fraîche. En tuant les deux tiers des Algériens, ce serait un beaurésultat si l’on savait que l’autre tiers vivrait libre. »

Quelques voix, telle celle de Mohand Oulhadj, futur chef de la wilaya III, essayèrent de faire entendre raison àAmirouche. Sourd à toute recommandation, le « Loup de l’Akfadou » persista à encourager la répression. La« bleuite » se développa et prit alors d’énormes proportions. Décimés et découragés, les maquis ne purentqu’attendre le coup de grâce. Il leur fut donné, lorsque le commandement français décida de déclencher lesgrandes opérations prévues par le plan Challe.

Bilan des pertes dans le reste des wilayas

- Wilaya I : 2 000 morts

- Wilaya II : 500 morts

- Wilaya IV : 1 500 morts

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- Wilaya V : 500 morts

- Wilaya VI : 4 000 morts

La capitaine Léger déclara plus tard :

« Certaines bonnes âmes, sans doute dans le regret des grandes chevauchées et des combatsardents sous le soleil, prétendront que c’est là une guerre souterraine indigne de guerriers. Jepense personnellement que si l’ennemi a des dispositions particulières pour se détruire lui-même,bien coupable serait celui qui n’en profiterait pas !. »

Quand la « bleuite » finira par s'éteindre, le colonel Amirouche sera mort, tué par les français lors d'uneembuscade; Ahcène Mahiouz (surnommé Hacène la torture) se fondra dans l'anonymat et ne sera plus revu; lecapitaine Léger, orchestrateur de l'opération, reprendra le combat ailleurs et la révolution algérienne, minée del’intérieur par les purges, aura dévoré une partie de ses enfants, intelligentsia et cadres.

L'idée est reprise, transposée à la guerre froide, dans le film d'Henri Verneuil Le serpent.

Algérie post-indépendante : technique de la bleuite au service del’armée algérienne

L’histoire se répète presque par le même procédé de la « bleuite » quarante ans après dans l’Algérieindépendante, durant la décennie noire, entre 1994 et 1997 par l’infiltration des maquis du Groupe islamiquearmé (GIA) par des islamistes « retournés » qui travaillent pour le compte des services algériens duDépartement du renseignement et de la sécurité (DRS) en manipulant les chefs du GIA pour les faire croirequ’ils étaient totalement infiltré à fin des les inciter à organiser des purges injustifiées. À partir de 1994, le DRSmultiplie des « faux maquis » et parvient même à placer à la tête de l’ensemble des groupes islamiques armésdes islamistes « retournés » qui travaillent pour les services de l’armée algérienne, comme le cas de DjamelZitouni chef du GIA au milieu des années 1990 .

Notes et référencesYves Courrière, La guerre d’Algérie Tome III : L’heure des colonels Collection : Le Livre de Poche n° 3750, LibrairieGénérale Française, 1982. (ISBN 2253000914)

1.

Jacques Baud, Encyclopédie du renseignement et des services secrets (http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Forum/Livre-BaudEncyclopedieRenseignement.html) , Éditeur : Lavauzelle (http://www.lavauzelle.com/keops/edition/articles.php?a=ED&f=RHG&sSF=001) , Collection : Renseignement & Guerre Secrètes, 2002, (ISBN 2-7025-0753-0)

2.

Mohamed Sifaoui : Histoire secrète de l’Algérie indépendante - L’État DRS (http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100547490) , nouveau monde éditions, 2012, (ISBN 10 2-84736-642-3)

3.

Articles connexes

Voir aussi : Opération Oiseau bleuLe colonel Amirouche contre ceux de « l'extérieur » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Amirouche_A%C3%AFt_Hamouda#Amirouche_contre_ceux_de_.C2.AB_l.27ext.C3.A9rieur_.C2.BB)Les « DAF »Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG)État-Major Général (EMG)Clan d'OujdaDéserteurs de l'armée française (DAF)

2, 3

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Opérations OmoAffaire Si SalahDispositif de protection urbainePlan ChalleCrise de l’été 1962Sécurité militaireCentre d'instruction à la pacification et à la contre-guérilla

Liens externes

Article de presse : Le poison de la « bleuite » (http://www.grands-reporters.com/Le-poison-de-la-bleuite.html) , Grands reporters.com

Document audio : « La bleuïte ou l’art de la guerre » (http://www.youtube.com/watch?v=FDNsUgTHfCM), une émission de La Fabrique de l'histoire, France Culture, (19 février 2008)

« La guerre d’Algérie, vingt cinq ans après : La Bataille d’Alger » (http://www.fabriquedesens.net/La-guerre-d-Algerie-vingt-cinq-ans,458) , quatrième épisode du documentaire de Patrice Gélinet, dansl’émission « L’histoire immédiate » diffusée sur France Culture le jeudi 15 août 1996.Document audio : La bleuite : le virus anti-FLN avec le témoignage du capitaine Léger (http://www.france-info.com/chroniques-le-vrai-du-faux-2010-07-15-la-bleuite-le-virus-anti-fln-466174-81-478.html) . Vrai dufaux : La chronique de Franck Cognard - (4’34"). France Info, (15 juillet 2010).Archives vidéo : Arrestation de Yacef Saadi (http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/decolonisation/video/CAF94073077/arrestation-yacef-saadi-voyage-max-lejeune-dans-le-departement-des-oasis.fr.html) JT20H - 27/09/1957 - INAArticle de presse - « Comment la Bleuite a empoisonné le FLN » (http://www.reflexiondz.net/Guerre-d-Algerie-Les-derniers-secrets_a12350.html) , Le Nouvel Observateur. (28 février 2002).Archives vidéo : La mort du colonel Amirouche (http://www.ina.fr/video/CAF92046966/mort-d-amirouche-en-algerie-video.html) , INA - 1er mars 1959

Bibliographie

Claude Faure, "Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE", Fayard, 2004.Paul-Alain Léger, Aux Carrefours De La Guerre (http://www.bir-hacheim.com/aux-carrefours-de-la-guerre-paul-alain-leger/) , Albin Michel, 1989, (ISBN 222601764X)André-Roger Voisin, INTOX et coups fourrés pendant la guerre d’Algérie (http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782844786623.jpg) , Éd. Cheminements, 2008, (ISBN 978-2-84478-662-3)Constantin Melnik : De Gaulle, les services secrets et l’Algérie (http://www.franceculture.com/oeuvre-de-gaulle-les-services-secrets-et-l-algerie-de-constantin-melnik.html) , Collection : Grand Jeu, Éd :Nouveau monde édition - (10 juin 2010), (ISBN 978-2847364996)Maurice Faivre, Le renseignement dans la guerre d’Algérie, collection Renseignement, histoire &géopolitique, Édition Lavauzelle, 2006 (ISBN 2-7025-1314-X)Claude Paillat, Dossier secret de l’Algérie - 13 mai 1958 / 28 avril 1961 (http://90plan.ovh.net/~histoiream/images/dossiersecretalgerie.jpg) , Paris, Presses de la Cité, 1961Roger Faligot et Pascal Krop : La Piscine : les services secrets français (1944-1984) (http://www.le-livre.com/photos/R16/R160063544.jpg) Le Seuil, collection L’Épreuve des faits. (ISBN 2-02-008743-X)Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN 1954-1962, Fayard, 2002, (ISBN 2-213-61892-5)Lounis Aggoun, La colonie française en Algérie, 200 ans d’inavouable (http://www.reopen911.info/News/2010/11/23/algerie-les-annees-de-sang-et-les-complicites-de-la-france-22/) , Éditions Demi-Lune,2010, (ISBN 9782917112144)Gilbert Meynier & Mohammed Harbi, Le FLN : Documents et histoire, 1954-1962, Fayard, 2004,(ISBN 2-213-61892-5)Yves Courrière, La guerre d’Algérie Tome III : L’heure des colonels Collection : Le Livre de Poche n° 3750,Librairie Générale Française, 1982. (ISBN 2253000914)

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Mohammed Harbi, Le F.L.N., Mirage et Réalité, Des origines à la prise du pouvoir (1945-1962(http://etudescoloniales.canalblog.com/images/FLN_mirage_et_r_alit_1.jpg) ), éditeur : Jaguar, collection :Le Sens de l’Histoire, 1980Benjamin Stora, Les mots de la guerre d’Algérie, Édition Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2006,(ISBN 2-858 16-777-X)Etienne Genovefa, Claude Moniquet, Histoire de l’espionnage mondial : les services secrets de Ramsès II ànos jours, Luc Pire : Éd. du Féin, 1997. (ISBN 2-86645-245-3)

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