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A l’attention des dirigeants Fédération Nationale des Travaux Publics 3 rue de Berri - 75008 Paris - Tél. 01 44 13 31 44 - Fax 01 45 61 04 47 www.fntp.fr N° 94 - 19 octobre 2010 BLOCAGE DES RAFFINERIES En raison des mouvements sociaux actuels de nombreuses entreprises de la Profession ne sont plus approvisionnées en matériaux (notamment en bitume, granulats etc…) ni en carburant. Cette rupture d’approvisionnement peut avoir des répercussions importantes sur les marchés en cours d’exécution et sur l’activité des entreprises de Travaux Publics qui peuvent ainsi être contraintes à recourir au chômage partiel. Le présent FLASH précise les dispositions applicables dans ces domaines. Par ailleurs des démarches précisées ci-après sont menées par la FNTP afin d’obtenir une autorisation exception- nelle d’utilisation du FOD dans les véhicules ou engins de transport. S’AGISSANT DE L’EXECUTION DES TRAVAUX Cas des marchés publics soumis au CCAG Travaux Les entrepreneurs concernés, titulaires de marchés publics relevant du CCAG Travaux de 1976 (ou de 2009), pourront préserver leurs droits en signalant les faits, immédiatement et par écrit, à leurs maîtres d’ouvrage (avec copie aux maîtres d’œuvre), en formulant des réserves sur les conséquences dommageables que ces faits entraîneront sur les travaux. L’article 18.3 du CCAG stipule en effet qu’en cas de force majeure, l’entrepreneur peut être indemnisé pour le préjudice subi sous réserve qu’il ait signalé immédiatement les faits par écrit. Pour ce qui concerne la prolongation du délai contractuel d’exécution (et corrélativement la non application des pénalités), elle peut être accordée au titre de l’article 19.2 du CCAG. On trouvera, en annexe, un exemple de lettre à adapter au cas des marchés soumis au CCAG Travaux. u

BLOCAGE DES RAFFINERIES - stp91.frstp91.fr/PDF/Blocageraffineries.pdfCas des marchés privés soumis aux normes NF P 03-002 (marchés privés de travaux de génie civil) et NF P 03-001

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A l ’a t tent ion des d i r igeants

Fédération Nationale des Travaux Publics 3 rue de Berri - 75008 Paris - Tél. 01 44 13 31 44 - Fax 01 45 61 04 47 www.fntp.fr

N° 94 - 19 octobre 2010

BLOCAGE DES RAFFINERIES

En raison des mouvements sociaux actuels de nombreuses entreprises de la Profession ne sont plus approvisionnées en matériaux (notamment en bitume, granulats etc…) ni en carburant.

Cette rupture d’approvisionnement peut avoir des répercussions importantes sur les marchés en cours d’exécution et sur l’activité des entreprises de Travaux Publics qui peuvent ainsi être contraintes à recourir au chômage partiel. Le présent FLASH précise les dispositions applicables dans ces domaines.

Par ailleurs des démarches précisées ci-après sont menées par la FNTP afin d’obtenir une autorisation exception-nelle d’utilisation du FOD dans les véhicules ou engins de transport.

S’AGISSANT DE L’EXECUTION DES TRAVAUX

Cas des marchés publics soumis au CCAG Travaux

Les entrepreneurs concernés, titulaires de marchés publics relevant du CCAG Travaux de 1976 (ou de 2009), pourront préserver leurs droits en signalant les faits, immédiatement et par écrit, à leurs maîtres d’ouvrage (avec copie aux maîtres d’œuvre), en formulant des réserves sur les conséquences dommageables que ces faits entraîneront sur les travaux.

L’article 18.3 du CCAG stipule en effet qu’en cas de force majeure, l’entrepreneur peut être indemnisé pour le préjudice subi sous réserve qu’il ait signalé immédiatement les faits par écrit.

Pour ce qui concerne la prolongation du délai contractuel d’exécution (et corrélativement la non application des pénalités), elle peut être accordée au titre de l’article 19.2 du CCAG.

On trouvera, en annexe, un exemple de lettre à adapter au cas des marchés soumis au CCAG Travaux.

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les délais d’exécution sont prolongés. Cette prolongation s’applique également « en cas de grève générale de la Profession ou des corps d’Etat, ou secteurs d’activités, dont les travaux de l’entreprise dépendent » (articles 7.5.1.2 et 10.3.1.2).

C’est pourquoi il est conseillé aux entreprises d’intervenir auprès de leurs maîtres d’ouvrage afin de leur signaler, en s’inspirant du modèle joint en annexe, que ces évènements constituent un cas de force majeure qui aura des incidences sur les conditions d’exécution du marché.

Cas des autres marchés publics ou privés

Il convient de vérifier si le cahier des charges applicable prévoit des dispositions spécifiques. En tout état de cause, la force majeure qui s’applique en cas d’évènements présentant les caractères d’extériorité, imprévisibilité et irrésistibilité, peut toujours être invoquée pour justifier de la non-exécution d’une prestation.

Enfin les partenaires de l’entreprise doivent également être tenus informés de la situation (sous-traitants, co-traitants, fournisseurs…).

S’AGISSANT DU CHÔMAGE PARTIEL

Recours au chômage partiel

L’entreprise qui serait contrainte de réduire ou de suspendre temporairement son activité pourrait recourir au chômage partiel en adressant à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi – DIRECCTE (ancienne Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, DDTEFP) une demande d’admission.

Le comité d’entreprise doit être informé et consulté sur cette mesure de nature à affecter la durée du travail. Le nouvel horaire de travail doit être affiché dans l’entreprise et porté à la connaissance de l’inspecteur du travail.

Le chômage partiel repose sur un double mécanisme d’indemnisation légal et conventionnel :

le régime légal prévoit que la réduction ou la suspension d’activité imputable à la conjoncture économique, des difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en énergie, une transformation, restructuration ou modernisation de l’entreprise, toute autre circonstance à caractère exceptionnel, peuvent donner lieu à l’attribution d’une allocation spécifique à la charge de l’Etat, dont le taux horaire est fixé à 3,84€ pour les entreprises de 250 salariés au plus et à 3,33€ pour les entreprises de plus de 250 salariés.

La réduction ou la suspension d’activité imputable aux mouvements sociaux actuels pourrait ainsi ouvrir droit à indemnisation à la charge de l’Etat, cette allocation étant attribuée pour chaque heure de travail perdue en deçà de la durée légale hebdomadaire de 35 heures et dans la limite d’un contingent annuel de 1000 heures (arrêté du 31 décembre 2009). Elle est versée à la date normale de paie par l’employeur qui se fait ensuite rembourser par l’Etat.

Ces allocations sont exonérées des cotisations sociales (sécurité sociale, taxe sur les salaires, cotisation Assedic) sauf CSG/CRDS et sont soumises à l’impôt sur le revenu.

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Cas des marchés privés soumis aux normes NF P 03-002 (marchés privés de travaux de génie civil) et NF P 03-001 (marchés privés de travaux de bâtiment)

Ces normes prévoient qu’en cas de force majeure :

les pertes, avaries et dommages doivent, dès qu’ils sont connus, être signalés à l’autre partie au contrat (articles 6.2 et 9.2),

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Contacts FLASH :

Pour les marchés privés : Valérie BAILLAT [email protected] Tél : 01 44 13 32 34

Pour les marchés publics : Claude TURREL [email protected] Tél : 01 44 13 32 35

Pour les carburants : Tiphaine FRITZ [email protected] Tél : 01 44 13 32 40

Pour le chômage partiel : Nathalie de GIRODON [email protected] Tél : 01 44 13 31 25

Ce FLASH sera actualisé en tant que de besoin sur le site de la Fédération : www.fntp.fr

L’accord national interprofessionnel du 21 février 1968 qui institue une indemnité complémentaire à la charge de l’employeur n’est pas applicable dans ce cas. Les réductions d’horaires consécutives aux difficultés d’approvisionnement dues aux blocages n’ont pas être indemnisées à ce titre car elles résultent d’un conflit collectif.

Rémunération mensuelle minimale et chômage partiel

En tout état de cause, l’employeur doit assurer aux salariés une rémunération au moins égale à la rémunération mensuelle minimale garantie prévue à l’article L. 3232-1 du Code du travail en leur versant, le cas échéant, une allocation complémentaire, remboursée pour moitié par l’Etat (articles L. 3232-7 et L.3232-8 du Code du travail).

La rémunération mensuelle minimale garantie est calculée en fonction du SMIC horaire (soit 6,96€ net) et de la durée légale de travail pour le mois considéré (pour 35 heures par semaine, soit 151,67 heures par mois, 1055,42€ net par mois).

S’AGISSANT DES CARBURANTS

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L’utilisation du FOD (détaxé) est interdite pour tous les véhicules immatriculés. Il se peut que les entreprises disposant de stock de FOD soient dès maintenant en rupture de gasoil.

La FNTP vient de demander au ministère de l’Economie une autorisation exceptionnelle d’utiliser le FOD pour les véhicules immatriculés. Dans des circonstances analogues, le ministre avait donné son accord pour que les professionnels et les particuliers ayant utilisé irrégulièrement le FOD en période de pénurie exceptionnelle de carburant, puissent régulariser ultérieurement leur situation.

NB : si cette autorisation est accordée elle fera l’objet d’une information sur le site de la FNTP www.fntp.fr , rubrique extranet, qui précisera notamment les dispositions techniques à respecter (indice de cétane).

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MARCHÉS PUBLICS ET PRIVÉS EN COURS

à adresser aux maîtres d’ouvrage

Recommandée avec AR

Messieurs,

Les mouvements sociaux constatés depuis plusieurs jours dans notre pays ont (ou « vont avoir ») des répercussions (graves – fâcheuses) sur l’exécution et l’économie du marché de …. (lieu des travaux) que vous avez (ou « votre Service ») a conclu avec notre entreprise, le ….

En particulier nous vous informons que … (mentionner ici les incidents ou difficultés qui ont affecté le chantier, date d’arrêt du chantier ou du poste de travail pour défaut d’approvisionnement de tel matériau ou de carburant etc…)

Il est manifeste que ces perturbations, comme celles qui découleront des actions revendicatives que nous subissons, constituent un cas de force majeure conformément à l’article…..régissant notre contrat (18.3 du CCAG de 1976 ou de 2009, 6.2 de la norme NFP 03-002, 9.2 de la norme NFP 03-001 ou autres selon le marché).

Nous vous communiquerons dès que possible les premiers résultats de notre étude sur les incidents de tous ordres qui affectent ou risqueront d’affecter les conditions de notre marché.

En particulier, conformément à l’article… (19.2 du CCAG, 7.5.1.2 de la norme NFP 03-002, 10.3.1.2 de la norme NFP 03-001 ou autres selon le marché), nous nous efforcerons de vous faire des propositions pour déterminer le report de la date contractuelle d’achèvement et mettre au point un nouveau programme d’exécution.

Dès que la situation de notre chantier sera redevenue normale et que nous pourrons évaluer le montant total du préjudice subi du fait de ce cas de force majeure, nous vous adresserons notre demande d’indemnité pour que vous puissiez en inclure l’examen et la liquidation dans le cadre des décomptes de notre marché.

Nous vous prions ……

Copie à expédier aux maîtres d’œuvre