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BLOW FIROZABAD BANGLES Une exposition de François Daireaux 25 octobre 2017 – 11 février 2018 DOSSIER DE PRESSE

BLOW FIROZABAD BANGLES Une exposition de François Daireaux · EN PRÉSENCE DE FRANÇOIS DAIREAUX Merci de confirmer votre présence à la conférence de presse jusqu’au mardi 17

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BLOW FIROZABAD BANGLES Une exposition de François Daireaux25 octobre 2017 – 11 février 2018

DOSSIER DE PRESSE

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DOSSIER DE PRESSE

Lausanne, septembre 2017

Blow Firozabad Bangles Une exposition de François Daireaux25 octobre 2017 – 11 février 2018

CONFÉRENCE DE PRESSE: MARDI 24 OCTOBRE À 9HEN PRÉSENCE DE FRANÇOIS DAIREAUX

Merci de confirmer votre présence à la conférence de presse jusqu’au mardi 17 octobre

CONTACT MEDIASIsaline Vuille, relations publiques+41 21 315 25 27, [email protected]

VISUELS HD https://mudac.ch/presse/

Mot de passe : presse2017

SOMMAIRE

Communiqué de presse p. 3Extraits de texte à propos de François Daireaux p. 4Sélection d’œuvres p. 5-7Informations pratiques p. 8

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Blow Firozabad BanglesUne exposition de François Daireaux

25 octobre 2017 – 11 février 2018

Commissariat : Amélie Bannwart, conservatrice de la collection d’art verrier contemporain, et Jessica Dieffenbacher, historienne de l’art

Blow Firozabad Bangles

L’exposition Blow Firozabad Bangles de François Daireaux est le résultat de multiples allers-retours de l’artiste entre le territoire verrier de Firozabad en Inde et celui de Meisenthal en Moselle. Firozabad est une ville ouvrière située au nord de l’Inde dont l’activité principale est, depuis plusieurs siècles, la production verrière et en particulier la production de bracelets de verre, bangles dont se parent les femmes indiennes. Ceux-ci sont quotidiennement produits par millions dans les centaines de verreries disséminées dans toute la ville. La quasi totalité des 600’000 habitants de cette cité travaillent pour la production verrière à des cadences infernales dans des conditions souvent extrêmement pénibles.

Pendant deux années consécutives, l’artiste a fait l’expérience du territoire verrier de Firozabad, l’a photographié, l’a filmé et a réalisé l’inventaire de toute une production qu’il a ensuite délocalisée en l’exportant à Meisenthal au Centre International d’Art Verrier (CIAV). Une collection de 404 toras – bouquets de bangles entremêlés – a alors été soufflée dans des moules sauvegardés par le CIAV après les fermetures successives de nombreuses verreries lorraines. De là est née l’installation Blow Bangles composée de 404 “empreintes” de verre soufflées à la bouche par les artisans verriers de Meisenthal. Au mudac, l’ensemble des “empreintes” sont disposées sur un socle autour duquel le visiteur est amené à déambuler pour ensuite entrer dans une salle noire où le film Firozabad est projeté. Une troisième salle permettra au visiteur de retracer le processus créatif de l’artiste, au moyen de croquis et des premiers essais sculpturaux, en regard des photographies réalisées par François Daireaux à Firozabad.

Ce projet touche ainsi à des questions très larges et plus actuelles que jamais : mondialisation et globalisation de la production de masse, conditions de travail des objets vendus à bas prix en Occident, circulation des biens et, à travers ceux-ci, des cultures. Au moyen de la circulation, transformation et recréation d’objets, François Daireaux provoque de nouveaux échanges, sur d’autres modalités. Il fait se croiser des cultures éloignées mais qui partagent la tradition du travail verrier et qui sont toutes deux confrontées à des crises de production locale : fermeture des manufactures françaises liée à la délocalisation et conditions de travail inhumaines de l’artisanat verrier de masse indien. Les “empreintes” issues de la fusion de ces savoir-faire invitent le public à une réflexion sur nos modes de vie globalisés, alors que le film nous confronte à la brutale réalité de Firozabad.

A propos de François Daireaux

Prendre la décision de partir et aller voir ailleurs s’il n’y est pas : c’est le choix de l’artiste François Daireaux qui n’a de cesse de prendre le pouls du monde, ses battements, pressions et pulsations, ses cadences, ses arythmies, ses moments de pause, ses silences et ses vacarmes. A la recherche de points de contact possibles, en quête de sons, d’images animées et d’images fixes mémorisés grâce à ses appareils d’enregistrement, caméra numérique, appareil photo argentique et enregistreur sonore, François Daireaux va à la rencontre d’endroits particuliers du monde et ses pas le portent là où l’homme vit et travaille. Hors des cartographies touristiques et de toute forme d’exotisme, voilà près de vingt-cinq ans qu’il part seul dans des pays qu’il ne connaît pas pour en tirer des expériences.

Il compose ainsi le vocabulaire de son œuvre qu’on peut aborder comme un espace étendu de la sculpture - y compris dans sa manière de construire ses images photographiques et ses films. Il travaille comme un glaneur de formes, de situations et d’images dans un exercice pugnace et solitaire du regard. Il creuse et sculpte les couches du réel, obsédé par le geste et les transformations qu’il opère tant dans la matière que dans l’espace social. Ces dernières années, le travail photographique et filmique de l’artiste s’est intensifié pour affirmer une œuvre visuelle dont on saisit aujourd’hui les contours et les engagements, tant dans le questionnement de l’aliénation des corps que dans une approche sensible de l’entropie urbaine des pays émergents.

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Extraits de textes sur François Daireaux

Extrait du texte Le monde est une sculpture qui s’ignore par Alexandrine Dhainaut, critique d’art et commissaire d’exposition

“Par la refonte d’une tora, François Daireaux inverse l’involution manufacturée des bracelets pour recompacter la matière. Mais si la nouvelle empreinte créée convoque la notion d’absence, de perte de la forme initiale, elle est ici ambiguë : chaque empreinte, sorte de “tiroir à double fond”, possède une face visible et une face cachée. Sous l’apparence d’un objet-design, l’empreinte porte en elle la trace de l’événement qui a fait disparaître sa matière première – la fonte d’une tora et le soufflage dans le moule, ficelle comprise – en tant que forme autonome, tout en laissant distinguer les Bangles agglomérés, comme fossilisés dans le nouvel objet, figés dans leur bain.

La fusion d’une production dans une autre, ou plutôt d’une matière dans le cerne d’une autre, la dilapidation de l’énergie dont elle est issue, a quelque chose d’extrêmement violent. D’autant plus violent que les soixante-quatre minutes de film s’évertuent à décliner les étapes, les gestes méticuleux et les nombreuses heures de travail qu’une tora nécessite. C’est dans cette violence que réside la dimension politique du projet. Déjà dans sa vidéo Firozabad, lorsqu’il filme les ouvriers accroupis devant les “meules de la nécessité”, leurs outils rudimentaires, ramassant le verre à la main, ou inhalant les fumées de semelles plastiques qu’ils récupèrent et brûlent, François Daireaux montre les conditions de travail pénibles, le décalage entre les conditions de vie d’un ouvrier et le public à destination duquel les objets sont minutieusement manufacturés, au sens premier du terme, “fabriqués à la main”. Mais c’est dans son prolongement sculptural, les 404 empreintes, que François Daireaux pousse encore plus loin sa réflexion politique. Point de message ici mais une mise en tension dans le processus même de création. Pour réaliser cette série, l’artiste est passé par les canaux habituels du commerce, devenant lui-même acteur de la mondialisation (sachant que plus de la moitié de la production verrière de Firozabad part à l’étranger) en achetant aux marchands firozabis autant de toras qu’il existe de nuances de Bangles, dont il remplit un container entier à destination de Meisenthal. Cet artisanat séculaire – local – dont il a sondé les procédés de fabrication des mois durant, devient un objet déterritorialisé, délocalisé en France. François Daireaux rejoue ici le processus d’échange, de migration et de mise en réseau, l’imbrication de l’économique et du culturel propre à la mondialisation.

Mondialisation qui est à l’origine même du début de l’industrie verrière à Firozabad, importée par les envahisseurs successifs qui ont exporté en Inde de nombreux objets en verre, notamment recyclés par les firozabis pour la fabrication des bracelets. François Daireaux explore la contradiction ô combien d’actualité entre local et global. Mais ici, il met directement en tension – physique – du local avec du local, en filtrant le savoir-faire d’une ville par le moule d’une autre, pour entrevoir les effets du global : d’un côté le verre d’une industrie locale qui produit en quantité démesurée, prise dans la machine infernale du commerce mondial ; et de l’autre le verre d’une industrie tout aussi locale qui parvient à se maintenir, mais qui renvoie inévitablement à la crise industrielle nationale et aux rares usines verrières encore ouvertes en France qui redoublent d’efforts face à une concurrence mondiale, notamment venue d’Inde. La réalisation des 404 empreintes relève d’un pur processus de sculpteur, régi par les fondements même de la sculpture, à savoir transformer, altérer une matière (une production entière ici) pour lui donner une forme nouvelle, mais il est ici, et c’est tout l’intérêt de ce travail, rapporté à l’échelle du monde.”

Extrait du texte L’interrupteur imprévu par Séverine Cauchy, plasticienne

“François Daireaux a pendant de nombreux mois arpenté cette ville. Avec un regard aigu et méthodique il y a filmé l’intérieur des verreries ainsi que les scènes et événements visuels et sonores l’interpellant dans les paysages alentours. Avec sa caméra, dans un corps à corps avec les ouvriers, il s’est immergé dans ce réel extrêmement violent et pourtant parfois très sensuel dont il parvient à rendre compte dans le film éponyme. Le montage permet à l’artiste de mettre en jeu une des idées qui le monopolise : « Dès qu’un semblant d’histoire s’amorce, une rupture s’impose et le plan qui suit plonge le spectateur dans une scène radicalement différente… Alternant gros plans et plans d’ensemble, ses images en mouvement sont des portions de temps captées durant des intervalles de temps variés. S’arrêtant longuement sur la fixité d’un regard en gros plan et plein cadre, saisissant une forme qui balaye l’image sans que nous ayons eu le temps de clairement l’identifier, François Daireaux se joue de notre appétence à reconnaître ce qui se trame sous nos yeux… »”

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Blow Bangles, Ensemble de 404 empreintes en verre soufflé, vue d’atelier © Guy Rebmeister, 2012

Blow Bangles, Ensemble de 404 empreintes en verre soufflé, vue d’atelier © Guy Rebmeister, 2012

Blow Bangles, Ensemble de 404 empreintes en verre soufflé, vue d’atelier © Guy Rebmeister, 2012

Blow Bangles, Ensemble de 404 empreintes en verre soufflé, vue d’atelier © Guy Rebmeister, 2012

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404, Inventaire, 404 couleurs de bracelets de verre de Firozabad © François Daireaux, 2013

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Firozabad, 2013, film couleur, sonore, sans dialogue, 64’ © François Daireaux - Firozabad, 2013

Stills du film Firozabad, 2013, film couleur, sonore, sans dialogue, 64’ © François Daireaux - Firozabad, 2013

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Informations pratiques

Conférence de presse Mardi 24 octobre 2017 à 9h

Vernissage Mardi 24 octobre 2017 à 18h, en commun avec le musée de l’Élysee

Dates de l’exposition 25 octobre 2017 – 11 février 2018

Visite guidée avec l’artiste Dimanche 5 novembre, 11h Prix compris dans le billet d’entrée Gratuit pour les Amis du mudac Visites commentées Mardi 14 novembre 2017 à 12h15 Samedi 27 janvier 2018 à 16h Prix compris dans le billet d’exposition

Ateliers Un atelier haut en couleurs ! Ateliers enfants 8 – 13 ans Samedi 11 novembre 2017, 14h à 16h Mercredi 13 décembre 2017, 14h à 16h Mercredi 7 février 2018, 14h à 16h Samedi 10 février 2018, 14h à 16h Voyages, voyages… Atelier adultes Dimanche 12 novembre 2017, 14h à 16h30 Dimanche 11 février 2018, 14h à 16h30 Prix: CHF 10.- Inscription obligatoire: [email protected] ou 021 315 25 30 Les ateliers du mudac sont accessibles aux enfants en situation de handicap

Horaires Ma-di 11h-18h Ouvert les jours fériés, y.c. les lundis Fermeture à 16h les 24 et 31 décembre Musée fermé le 25 décembre et 1er janvier Entrée gratuite le premier samedi du mois Contact médias Isaline Vuille, relations publiques +41 21 315 25 27, [email protected] Visuels en HD https://mudac.ch/presse/ Mot de passe : presse2017 Coordonnées Place de la Cathédrale 6 CH-1005 Lausanne t +41 315 25 30 f +41 315 25 39 [email protected] www.mudac.ch