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S188 Communications affichées Service d’anatomo-pathologique, CHU Amiens, 2, place Victor-Pauchet, 80080 Amiens, France L’endométriose est une cause fréquente d’infertilité, de dys- ménorrhée et de douleur pelvienne. Notre étude porte sur les localisations d’endométriose diagnostiquée au CHU d’Amiens entre janvier 2003 et mai 2011 sur une série continue de 221 patientes. Chez ces patientes, 276 lésions d’endométriose ont été diagnostiquées. Au total, 13 % (28/221) des patientes ont présenté 2 localisations d’endométriose et 4 % (10/221) plus de 2 localisations. Sur ces 276 lésions d’endométriose, 59 % (162/276) ont été observées sur un ovaire et dans 14 % (23/162) des cas, l’atteinte était bilatérale. Les autres localisations concernent dans 6,2 % (17/276) des cas une trompe, 4,7 % (13/276) le côlon, 4,3 % (12/276) une cicatrice de césarienne, 3,6 % (10/276) au niveau péritonéal et de la paroi abdominale, 3,3 % (9/276) l’appendice, 2,9 % (8/276) la cloison recto-vaginale, 2,5 % (7/276) le col uté- rin, 2,5 % (7/276) au niveau du cul-de-sac de Douglas et 2,2 % (6/276) un ligament utérosacré ou lombo-ovarien. D’autres loca- lisations plus rares ont été diagnostiquées : la paroi externe de l’utérus, l’ombilic, les muscles grands droits, le vagin, la vessie, l’urètre, le diaphragme et l’intestin grêle. Dans 1,4 % (4/276) des cas, la localisation du prélèvement n’était pas précisée. L’étude réalisée au CHU de Cochin (Paris) sur les infiltrations profondes de l’endométriose [1], publiée en 2006, retrouve plus d’atteintes digestives (22,7 %), et nettement plus d’atteintes de la vessie (6,3 %) et du vagin (16,2 %). Seules les infiltrations supérieures à 5 mm sous le péritoine étaient étudiées. Dans notre étude, nous avons inclus toutes les lésions d’endométrioses diagnostiquées, ce qui permet d’établir une répartition de l’endométriose plus proche de celle que l’on peut rencontrer en pratique courante dans un service d’anatomopathologie. Référence [1] Chapron C, Chopin N, Borghese B, Foulot H, Dousset B, Vacher-Lavenu MC et al. ‘‘Deeply infiltrating endometriosis: patho- genetic implications of the anatomical distribution’’. Hum Reprod 2006;21(7):1839—45. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.162 PO96 Carcinome papillaire de la thyroïde et cellules géantes multinuclées. Étude immunohistochimique de 56 cas M. Bel Haj Salah a , I. Hergli a , H. Ben Rejeb a , A. Sebei a , O. Khayat a , W. Koubaa a , S. Zribi b , E. Ben Brahim a , A. Chadly-Debbiche a a Service d’anatomie et de cytologie pathologiques, hôpital Habib-Thameur, 8, rue Aly-Ben-Ayed, Montfleury, 1008 Tunis, Tunisie b Service d’ORL, hôpital Habib-Thameur, 8, rue Aly-Ben-Ayed, Montfleury, 1008 Tunis, Tunisie Bien que rares, les carcinomes de la glande thyroïde repré- sentent les néoplasies endocriniennes les plus fréquentes et sont dominés par le carcinome papillaire (CP) dont le diagnostic repose sur des critères architecturaux et/ou cytologiques spécifiques. Ces critères sont parfois incomplets rendant alors le diagnostic parfois difficile. Dans ces situations, le pathologiste peut s’aider de critères dits mineurs dont la présence de cellules géantes multinucléees (CGM). Toutefois, ces dernières sont utilisées surtout en cytologie et restent peu étudiées sur des coupes histologiques. Par ailleurs, leur nature et leur signification ainsi que leur incidence pronostique sont encore sujettes à discussion. C’est dans ce cadre que nous nous sommes proposés de rechercher des CGM sur des pièces d’exérèse pour des CP de la thyroïde. Au total, 56CP, diagnostiqués sur une période de 10 ans, ont été relus à la recherche de CGM. Une étude immunohistochimique a ensuite été réalisée dans les tumeurs riches en cellules géantes afin de déterminer leur nature macrophagique ou épithéliale grâce au CD68 et à la pankératine (AE1/AE3) ainsi que la nature du matériel phagocyté en utilisant les anticorps anti- thyroglobuline et anti-TTF1. Les CGM ont ainsi été identifiées dans 75 % des CP et étaient nombreuses dans 26 cas soit 46 % des tumeurs. L’étude immunohistochimique réalisée dans ces tumeurs a montré une positivité du CD68 dans tous les cas, la thyroglobuline étant co-exprimée dans 11 cas (soit 42 %). Il apparaît ainsi que les CGM soient de nature macrophagique jouant le plus souvent le rôle de coloïdophages. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.163 PO97 Carcinosarcome de la vessie : étude anatomoclinique de 11 observations W. Majdoub , H. Azzouz , I. Chelly , H. Nfoussi , S. Haouet , N. Kchir , K. Bellil , H. Ben Mahjouba , M. Zitouna Hôpital la Rabta-Bab-Saadoun, Jbal-Lahdhar, 1007 Tunis, Tunisie Introduction.— Le carcinosarcome vésical (CSV) est une tumeur rare représentant moins de 0,05 % de l’ensemble des tumeurs. Son diagnostic est histologique reposant sur l’identification d’une double composante épithéliale et mésenchymateuse associée ou non à une composante hétérologue. Il se voit habituel- lement chez l’adulte de la soixantaine et est de pronostic réservé. But.— Nous rapportons 11 observations de CSV en insistant sur les aspects histologiques inhabituels. Résultats.— Les patients étaient tous de sexe masculin, âgés entre 41 et 88 ans avec une moyenne d’âge de 67 ans. Les signes principaux signes cliniques révélateurs étaient une hématurie totale associée ou non à des brûlures mictionnelles et une dysurie. Dans un seul cas, la tumeur était totalement asymptomatique et de décou- verte fortuite dans le cadre d’une urétrocystoscopie de contrôle pour un rétrécissement urétral. À la cystoscopie, tous les patients présentaient une masse polypoïde de la vessie. Le traitement était exclusivement chirurgical. Le diagnostic de CSV biphasique était porté sur des pièces de cystoprostatectomie dans 8 cas et sur des copeaux de résection vésicaux dans 3 cas. Le recours à l’immunohistochimie était fait dans tous les cas. Des composantes hétérologues de type osseuse (1 cas), cartilagineuse (1 cas), rhado- myoblastique (1 cas) étaient identifiées. L’évolution était marquée par le décès dans un cas au bout de 6 mois. Sept patients sont per- dus de vue. Les 2 patients restants se portent bien avec un recul de 1 an et de 5 ans. Commentaires.— Le carcinosarcome s’observe principalement dans l’appareil génital féminin et l’appareil urogénital masculin, sa localisation au niveau des voies urinaires est exceptionnelle. L’étiologie, les facteurs de risque et l’histogenèse du CSV sont encore inconnus. Le CSV survient chez les adultes avec une moyenne d’âge de 66 ans et une prédominance masculine (sex-ratio de 1,7). L’hématurie constitue motif de consultation le plus fréquent. Les résultats de notre étude s’accordent avec ceux de la littérature. Le CSV peut être biphasique, comme dans notre série, ou mono- phasique présentant un aspect morphologique de sarcome mais l’immunohistochimie reconnaît une différenciation épithéliale. La composante épithéliale lorsqu’elle existe est le plus souvent de type ostéosarcomateux ou chondrosarcomateux. Le CSV peut prê- ter confusion avec des tumeurs autant bénignes que malignes tel qu’un carcinome avec stroma pseudosarcomateux, un sarcome avec hyperplasie pseudoépithéliale ou encore les pseudotumeurs inflam- matoires et les nodules postopératoires à cellules fusiformes. Le pronostic du CSV est particulièrement réservé avec une moyenne de survie de 17 mois. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.164 PO98 Caractéristiques histopathologiques à l’admission, des lésions suspectes d’ulcère de Buruli L.V. Brun a , G.E. Sopoh b , A.D. Dossou b , K. Yarou Mousse a , J.G. Houezo b , D. Affolabi c , S. Anagonou c , M.-T. Akélé Akpo a a Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, CHUD Borgou, 02BP1303, Parakou, Bénin

Caractéristiques histopathologiques à l’admission, des lésions suspectes d’ulcère de Buruli

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Page 1: Caractéristiques histopathologiques à l’admission, des lésions suspectes d’ulcère de Buruli

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Service d’anatomo-pathologique, CHU Amiens, 2, placeictor-Pauchet, 80080 Amiens, France

L’endométriose est une cause fréquente d’infertilité, de dys-énorrhée et de douleur pelvienne. Notre étude porte sur

es localisations d’endométriose diagnostiquée au CHU d’Amiensntre janvier 2003 et mai 2011 sur une série continue de21 patientes. Chez ces patientes, 276 lésions d’endométriose ontté diagnostiquées. Au total, 13 % (28/221) des patientes ontrésenté 2 localisations d’endométriose et 4 % (10/221) plus delocalisations. Sur ces 276 lésions d’endométriose, 59 % (162/276)nt été observées sur un ovaire et dans 14 % (23/162) des cas,’atteinte était bilatérale. Les autres localisations concernent dans,2 % (17/276) des cas une trompe, 4,7 % (13/276) le côlon, 4,3 %12/276) une cicatrice de césarienne, 3,6 % (10/276) au niveauéritonéal et de la paroi abdominale, 3,3 % (9/276) l’appendice,,9 % (8/276) la cloison recto-vaginale, 2,5 % (7/276) le col uté-in, 2,5 % (7/276) au niveau du cul-de-sac de Douglas et 2,2 %6/276) un ligament utérosacré ou lombo-ovarien. D’autres loca-isations plus rares ont été diagnostiquées : la paroi externe de’utérus, l’ombilic, les muscles grands droits, le vagin, la vessie,’urètre, le diaphragme et l’intestin grêle. Dans 1,4 % (4/276) desas, la localisation du prélèvement n’était pas précisée. L’étudeéalisée au CHU de Cochin (Paris) sur les infiltrations profondese l’endométriose [1], publiée en 2006, retrouve plus d’atteintesigestives (22,7 %), et nettement plus d’atteintes de la vessie (6,3 %)t du vagin (16,2 %). Seules les infiltrations supérieures à 5 mm souse péritoine étaient étudiées. Dans notre étude, nous avons inclusoutes les lésions d’endométrioses diagnostiquées, ce qui permet’établir une répartition de l’endométriose plus proche de celleue l’on peut rencontrer en pratique courante dans un service’anatomopathologie.

Référence[1] Chapron C, Chopin N, Borghese B, Foulot H, Dousset B,

acher-Lavenu MC et al. ‘‘Deeply infiltrating endometriosis: patho-enetic implications of the anatomical distribution’’. Hum Reprod006;21(7):1839—45.

oi:10.1016/j.annpat.2011.09.162

O96arcinome papillaire de la thyroïde et cellules géantesultinuclées. Étude immunohistochimique de 56 cas. Bel Haj Salah a, I. Hergli a, H. Ben Rejeb a, A. Sebei a,

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. Khayat , W. Koubaa , S. Zribi , E. Ben Brahim ,. Chadly-Debbiche a

Service d’anatomie et de cytologie pathologiques, hôpitalabib-Thameur, 8, rue Aly-Ben-Ayed, Montfleury, 1008 Tunis,unisieService d’ORL, hôpital Habib-Thameur, 8, rue Aly-Ben-Ayed,ontfleury, 1008 Tunis, Tunisie

Bien que rares, les carcinomes de la glande thyroïde repré-entent les néoplasies endocriniennes les plus fréquentes et sontominés par le carcinome papillaire (CP) dont le diagnostic reposeur des critères architecturaux et/ou cytologiques spécifiques. Cesritères sont parfois incomplets rendant alors le diagnostic parfoisifficile. Dans ces situations, le pathologiste peut s’aider de critèresits mineurs dont la présence de cellules géantes multinucléeesCGM). Toutefois, ces dernières sont utilisées surtout en cytologiet restent peu étudiées sur des coupes histologiques. Par ailleurs,eur nature et leur signification ainsi que leur incidence pronostiqueont encore sujettes à discussion. C’est dans ce cadre que nous nousommes proposés de rechercher des CGM sur des pièces d’exérèseour des CP de la thyroïde. Au total, 56 CP, diagnostiqués sur uneériode de 10 ans, ont été relus à la recherche de CGM. Une étudemmunohistochimique a ensuite été réalisée dans les tumeurs richesn cellules géantes afin de déterminer leur nature macrophagiqueu épithéliale grâce au CD68 et à la pankératine (AE1/AE3) ainsiue la nature du matériel phagocyté en utilisant les anticorps anti-hyroglobuline et anti-TTF1. Les CGM ont ainsi été identifiées dans5 % des CP et étaient nombreuses dans 26 cas soit 46 % des tumeurs.

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’étude immunohistochimique réalisée dans ces tumeurs a montréne positivité du CD68 dans tous les cas, la thyroglobuline étanto-exprimée dans 11 cas (soit 42 %). Il apparaît ainsi que les CGMoient de nature macrophagique jouant le plus souvent le rôle deoloïdophages.

oi:10.1016/j.annpat.2011.09.163

O97arcinosarcome de la vessie : étude anatomoclinique de1 observations. Majdoub , H. Azzouz , I. Chelly , H. Nfoussi , S. Haouet ,. Kchir , K. Bellil , H. Ben Mahjouba , M. Zitouna

Hôpital la Rabta-Bab-Saadoun, Jbal-Lahdhar, 1007 Tunis, Tunisie

Introduction.— Le carcinosarcome vésical (CSV) est une tumeurare représentant moins de 0,05 % de l’ensemble des tumeurs.on diagnostic est histologique reposant sur l’identification d’uneouble composante épithéliale et mésenchymateuse associéeu non à une composante hétérologue. Il se voit habituel-ement chez l’adulte de la soixantaine et est de pronosticéservé.

But.— Nous rapportons 11 observations de CSV en insistant sures aspects histologiques inhabituels.

Résultats.— Les patients étaient tous de sexe masculin, âgésntre 41 et 88 ans avec une moyenne d’âge de 67 ans. Les signesrincipaux signes cliniques révélateurs étaient une hématurie totalessociée ou non à des brûlures mictionnelles et une dysurie. Dans uneul cas, la tumeur était totalement asymptomatique et de décou-erte fortuite dans le cadre d’une urétrocystoscopie de contrôleour un rétrécissement urétral. À la cystoscopie, tous les patientsrésentaient une masse polypoïde de la vessie. Le traitementtait exclusivement chirurgical. Le diagnostic de CSV biphasiquetait porté sur des pièces de cystoprostatectomie dans 8 cas etur des copeaux de résection vésicaux dans 3 cas. Le recours à’immunohistochimie était fait dans tous les cas. Des composantesétérologues de type osseuse (1 cas), cartilagineuse (1 cas), rhado-yoblastique (1 cas) étaient identifiées. L’évolution était marquéear le décès dans un cas au bout de 6 mois. Sept patients sont per-us de vue. Les 2 patients restants se portent bien avec un recul dean et de 5 ans.

Commentaires.— Le carcinosarcome s’observe principalementans l’appareil génital féminin et l’appareil urogénital masculin,a localisation au niveau des voies urinaires est exceptionnelle.

’étiologie, les facteurs de risque et l’histogenèse du CSV sontncore inconnus. Le CSV survient chez les adultes avec une moyenne’âge de 66 ans et une prédominance masculine (sex-ratio de 1,7).’hématurie constitue motif de consultation le plus fréquent. Lesésultats de notre étude s’accordent avec ceux de la littérature.e CSV peut être biphasique, comme dans notre série, ou mono-hasique présentant un aspect morphologique de sarcome mais’immunohistochimie reconnaît une différenciation épithéliale. Laomposante épithéliale lorsqu’elle existe est le plus souvent deype ostéosarcomateux ou chondrosarcomateux. Le CSV peut prê-er confusion avec des tumeurs autant bénignes que malignes telu’un carcinome avec stroma pseudosarcomateux, un sarcome avecyperplasie pseudoépithéliale ou encore les pseudotumeurs inflam-atoires et les nodules postopératoires à cellules fusiformes. Leronostic du CSV est particulièrement réservé avec une moyennee survie de 17 mois.

oi:10.1016/j.annpat.2011.09.164

O98aractéristiques histopathologiques à l’admission, des lésionsuspectes d’ulcère de Buruli.V. Brun a, G.E. Sopoh b, A.D. Dossou b, K. Yarou Mousse a,.G. Houezo b, D. Affolabi c, S. Anagonou c, M.-T. Akélé Akpo a

Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, CHUDorgou, 02BP1303, Parakou, Bénin

Page 2: Caractéristiques histopathologiques à l’admission, des lésions suspectes d’ulcère de Buruli

Posters

b Centre de dépistage et de traitement de l’ulcère de Buruli àAllada, 02BP1303, Parakou, Béninc Laboratoire de référence des mycobactéries, 02BP1303,Parakou, Bénin

Introduction.— Le diagnostic de l’ulcère de Buruli (UB) reposesur la confirmation par un ou plusieurs examens de laboratoiresdont la PCR et l’examen histopathologique. La valeur diagnostiquede l’examen histopathologique est majeure lorsqu’on observe desbacilles acido-alcoolo résistants (BAAR) sur coupe histologique asso-ciés à la nécrose de coagulation après coloration au Ziehl-Neelsen.La question se pose de savoir la place réelle de l’histopathologiedans le diagnostic de l’UB à l’admission lorsqu’aucun BAAR n’estmis en évidence sur coupe histologique.

Objectif.— La présente étude vise à identifier les lésionshistopathologiques pouvant être considérées comme étant pathog-nomoniques d’un UB sur des prélèvements tissulaires effectués àl’admission chez des patients au CDTUB d’Allada (Bénin).

Méthodologie.— Il s’agit d’une étude analytique, rétrospec-tive réalisée sur 35 patients suspects d’UB, admis entre janvier2008 et mai 2010 au centre de dépistage et de traitement de l’UBd’Allada. Trente-cinq prélèvements tissulaires ont été effectuésà l’admission. La PCR et l’examen anatomopathologique aprèscoloration à l’hématoxyline éosine et au Ziehl-Neelsen ont étéréalisés sur chacun des prélèvements tissulaires.

Résultat.— Des 35 patients évalués, 28 étaient âgés de moins de15 ans (75,7 %). La sex-ratio (M/F) était de 0,95. Les lésions ulcéréesconstituaient 40,5 %. La PCR est revenue positive pour 24 patients(soit 64,8 %). L’analyse des lésions selon les résultats de la PCRà l’admission, révèle que l’hyperplasie psoriasiforme (p = 0,01) etla nécrose du tissu sous cutané et des parois vasculaires (p = 0,01)étaient significativement plus élevées lorsque la PCR était positive.En revanche, nous n’avons pas trouvé de différence significative ence qui concerne l’inflammation des parois vasculaires et la throm-bose vasculaire du derme et de l’hypoderme. La présence de BAARa été observée au niveau du derme pour 1/23 échantillons dont laPCR est positive et pour 1/10 échantillons dont la PCR est négative.Au niveau du tissu sous-cutané, les BAAR étaient retrouvés dans1/24 échantillons dont la PCR est positive et 2/11 échantillons dontla PCR est négative.

En conclusion.— Cette étude a permis de montrer que l’absencede BAAR n’élimine pas un UB à l’histopathologie, d’où la néces-sité de définir des critères morphologiques de diagnostic d’UB àl’histopathologie. Cette étude soulève la question des cas d’ulcèrede Buruli PCR négatives pour lesquelles des BAAR ont étés mis en

évidence à l’histopathologie (s’agit-il de mycobactérium autres queulcerans ?).

doi:10.1016/j.annpat.2011.09.165

PO99Lymphomes à grandes cellules B primitifs du médiastin : étuderétrospective d’une série tunisienne de 41 casE. Braham a, H. Ben Rejeb a, O. Ismail a, A. Ayadi-Kaddour a,M. Mlika a, T. Kilani b, F. El Mezni a

a Service d’anatomie et de cytologie pathologiques, hôpitalAbderrahmen-Mami, Ariana, Tunis, Tunisieb Service de chirurgie cardiothoracique, hôpitalAbderrahmen-Mami, Ariana, Tunis, Tunisie

Introduction.— Le lymphome à grandes cellules B primitif dumédiastin représente 2—3 % des lymphomes non Hodgkiniens. Ilnaît dans le médiastin à partir des lymphocytes B de la médul-laire thymique. Dans la dernière classification de l’OMS, il estindividualisé comme une variante de lymphomes malins diffus àgrandes cellules B ; il s’en distingue toutefois par des particulari-tés cliniques, évolutives, histologiques, immunohistochimiques etgénétiques. Le but de notre travail est de dégager les particularitésépidémiologiques et les aspects morphologiques et immuohistochi-miques des lymphomes à grandes cellules B primitifs du médiastin enTunisie.

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Matériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospectivede 41 cas de lymphomes B à grandes cellules du médiastin colli-gés dans notre service d’anatomie pathologique entre septembre2004 et septembre 2010. Le diagnostic a été réalisé sur des prélè-vements fournis par médiastinoscopie (31 cas), biopsie chirurgicaled’adénopathies sus claviculaires (6 cas), cervicales (1 cas) et surbiopsie transpariétale sous contrôle tomodensitométrique (1 cas).Une étude immunohistochimique a été réalisée dans tous les casavec un panel d’anticorps (CLA, CD20, CD79a, CD3, CD15, CD30,EMA). Cinq éléments du diagnostic histologique ont été étudiés :la morphologie des cellules tumorales (centroblastiques, claires,sternbergoïdes), la fibrose, la réaction inflammatoire, la nécrose etl’angiotropisme.

Résultats.— Il s’agissait de 14 hommes et de 27 femmes, âgésentre 15 et 87 ans avec une moyenne d’âge de 34,3. Tous les patientsprésentaient des signes respiratoires. La tomodensitométrie tho-racique avait objectivé une masse médiastinale antérieure danstous les cas. L’examen histologique montrait une proliférationlymphomateuse d’architecture diffuse avec fibrose. La nécroseétait observée dans 17 cas, une réaction inflammatoire dans35 cas et un angiotropisme dans 9 cas. Morphologiquement, lescellules tumorales étaient exclusivement centroblastiques dans11 cas, exclusivement claires dans 13 cas et mixtes dans 16 cas.Des cellules sternbergoïdes étaient observées dans 16 cas. Enimmunohistochimie, le CLA et le CD20 étaient diffusément expri-més dans tous les cas. Le CD79a dans 18 cas et le CD30 dans4 cas.

Conclusion.— La découverte d’une masse médiastinale anté-rieure d’évolution rapide chez une jeune femme adulte présentantdes signes de compression respiratoire avec à l’examen histolo-gique une infiltration tumorale diffuse faite de grandes cellulesavec fibrose, doivent orienter vers le diagnostic de lymphome àgrandes cellules B primitif du médiastin. L’étude immunohisto-chimique permettra de confirmer le diagnostic et d’éliminer sesprincipaux diagnostics différentiels.

doi:10.1016/j.annpat.2011.09.166

PO100Le lymphome de Burkitt chez l’enfant : expérience du serviced’anatomie pathologique de l’hôpital d’Enfants de Rabat-MarocN. Cherradi a,c, S. Belarbi a, L. Rouas a,c, N. Lamalmi c, A. Malihy a,M. Elkhattab b,c, M. Elkababri b,c, Z. Alhamany a

a Service d’anatomie pathologique, hôpital d’Enfants, CHU de

Rabat, Rabat, Marocb Centre d’hémato-oncologie pédiatrique (CHOP), hôpitald’Enfants, CHU de Rabat, Rabat, Marocc Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, universitéMohamed V, Souissi-Rabat, Maroc

Le lymphome de Burkitt (LB) est un lymphome B agressif maispotentiellement curable. Il touche principalement la populationpédiatrique. Deux principales formes cliniques sont reconnues :la forme endémique et la forme sporadique. Son incidence estvariable selon les régions géographiques : dans les zones d’endémies(Afrique équatoriale) le taux d’incidence varie de 5 à 10 pour100 000 enfants de moins de 15 ans alors qu’aux États-Unis ce tauxest de 2 par million. Le but de ce travail est de dresser un pro-fil épidémiologique du LB en milieu hospitalier marocain d’aprèsle recrutement du service d’anatomie pathologique de l’hôpitald’Enfants de Rabat.

Matériel et méthodes. - Il s’agit d’une étude rétrospective réa-lisée au service d’anatomie pathologique de l’hôpital d’Enfants deRabat en collaboration avec le CHOP, sur une période de 12 ans(janvier 1999 à décembre 2010). Le matériel d’étude correspondà toutes les cytologies, biopsies de masse, biopsies ou biopsies-exérèse ganglionnaires et pièces opératoires adressées au serviced’anatomie pathologique et concernant des enfants hospitalisés etsuivis pour LB. Les méthodes sont celles disponibles à l’hôpital àsavoir l’histopathologie standard, la coloration au MGG pour lescytologies et l’immunohistochimie.