CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0184GDP14.pdf · MEMOIRE DE FIN D’ETUDES . ... CAS DU PROJET D’USINE DE ... agroalimentaires

INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT

DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS - ISMEO -

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Pour l’obtention du DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES,

OPTION GESTION DES PROJETS 11emePromotion, Année académique 2011-2012

THEME Préparé par : Sous la direction de : Yassongui SILUE Monsieur Armand HILY,

Enseignant associé au CESAG

CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION

ETUDE DE FAISABILITE POUR LA CREATION

D’UNE ENTREPRISE PERFORMANTE : CAS DU

PROJET D’USINE DE PRODUCTION DE SACHETS

PLASTIQUES DE SHOPPING AU SENEGAL

Août 2013

CESAG - BIBLIOTHEQUE

Mémoire de fin de cycle DESS Gestion des Projets 11eme Promotion

i

A ma mère, Madame GONDO Sophia Rosine épouse SILUE; pour m’avoir permis de croire

que c’est encore possible. CESAG - BIBLIOTHEQUE


ii

DEDICACE

Je voudrais être reconnaissant à DIEU le tout Puissant créateur du ciel et de la terre, Qui ne

cesse de manifester son amour et sa miséricorde à mon égard ; grâce à son Fils JESUS

CHRIST qui est mort et ressuscité pour nous donner le salut et nous faire rentrer dans la

bénédiction d’Abraham.

Que la gloire Lui revienne pour toujours !

Je dédie ce mémoire à :

Mon épouse, pour son soutien et tous les sacrifices qu’elle a fait pour que cette formation soit

une réussite pour notre famille,

Nos enfants, et que cette formation leur permette d’avoir un avenir radieux,

La famille SILUE et la famille YEO dont le soutien moral et financier ont permis la

réalisation de cette formation,

Madame GUEI Marie Louise épouse DEBOHI grâce à qui j’ai pu avoir mon billet d’avion

pour venir à Dakar,

La 11eme promotion DESS Gestion des Projets, promotion JOSEPH pour cette nouvelle

famille que nous avons créée.



iii

REMERCIEMENTS

« Soyez reconnaissant » disent les saintes écritures.

Ainsi j’aimerais dire Merci,

A mon frère SORO Fanignori Yaya, pour m’avoir hébergé pendant tout mon séjour à Dakar,

A Monsieur KOUAKOU Kouakou Emmanuel et Madame, qui ont accepté de me nourrir

pendant tout mon séjour à Dakar ;

A la terre hospitalière du Sénégal et à son peuple formidable grâce à qui j’ai beaucoup appris ;

A l’Eglise Baptiste Missionnaire d’Abobo Centre pour son soutien à ma famille et à moi ;

A madame NYANRASSABIMANA Marie Claire, pour ses utiles conseils et son soutien

financier ;

Et à toute la promotion 2011-2012 du DESS Gestion des Projets du CESAG ;

A Monsieur Oumar ONGOIBA , Responsable des programmes à l’ISMEO qui a su nous

guider et nous a permis d’avoir une formation agréable ;

A Monsieur Ahmadou TRAORE, au-delà d’un professeur, il est un père pour moi que Dieu

lui accorde ses faveurs pour que nous profitions encore de ses conseils avisés ;

A Monsieur Boubacar AW, chef de département Masters et DESS qui nous a soutenu durant

cette formation ;

A Monsieur Mboulé FALL pour sa disponibilité ;

A Monsieur Lansana SAKHO, qui m’a permis d’avoir un stage enrichissant ;

A Monsieur Armand HILY, notre encadreur pour ses conseils et sa disponibilité ;

A tout le corps professoral de la 11eme promotion DESS GP, pour la qualité des cours qu’il

nous a donné.

Merci à tous et que Dieu vous bénisse à tous égards !



iv

SOMMAIRE

Dédicace…………………………………………………………………………… ii

Remerciements……………………………………………………………………. ii

Sommaire ………………………………………………………………………... iii

Liste des figures - Tableaux - annexes ………………………………………. vi

Sigle et abréviations …………………………………………………………… vii

Présentation Générale………………………………………………………….. 1

Introduction ………………………………………………………………………. 2

Problématique……………………………………………………………………… 2

Objet de l’étude …………………………………………………………………. 3

Objectifs de l’étude ………………………………………………………………. 4

Intérêt de l’étude …………………………………………………………………. 4

Démarche de l’étude …………………………………………………………….... 4

Plan de l’étude …………………………………………………………………… 5

Délimitation ………………………………………………………………………… 5

Première Partie : Cadre théorique et Méthodologie de travail

Chapitre I : Cadre Théorique…………………………………………………….. 7

I Définition des concepts……………………………………. 14

II Les étapes de la préparation d’un projet ………………… ……………………. 15

Chapitre II : Méthodologie de travail…………………………………....................... 29

I Question de recherche…………………………………………………………… 29

II Hypothèse de l’étude………………………………………. …………………… 29

III Définition des variables………………………………………………………… 29

IV Indicateurs des variables……………………………………………………….. 30

V Méthodologie de travail………………………………… …………………………. 31

Deuxième partie : Résultats de l’étude

Chapitre III : Présentation du projet ………………… ………………… ……… 36

I Résumé ……………………………………………………………………………. 36

II Etude environnementale………………………………. ………………………… 36

III Etude de marché………………………………………. ………………………… 39

IV Etude technique ………………………………………………………………. 45

Chapitre V Etude financière du projet ………………………………………….. 58

VI Menaces……………………………………………. ……………………… 60



v

Conclusion ………………………………………………………………………… 61

Bibliographie…………………………………………………………………………… 62

Webographie …………………………………………………………………………. 63



vi

LISTE DES FIGURES –TABLEAUX-ANNEXES Figure 1 : Relation Plan Programme projet……………………………………… 10

Figure 2 : Schéma du cycle de vie du projet …………………………………… 13

Figure 3 : Présentation d’un circuit standard de distribution …………………... 20

Figure 4 : Schéma simplifié du processus de fabrication ………………..... 21

Figure 5 : Image de sachets plastique sur une plage et sur des arbustes…… 37

Figure 6 : Exemplaires de sacs en plastique recyclés ………………………. 38

Figure 7 : Sachets shopping en plastique ……………………………………. 41

Figure 8: Sachets shopping en papier kraft ……………………………… 41

Figure 9 : Processus d’extrusion……………………………………………………. 48

Figure 10 :Bulle cylindrique ……………………………………………………….. 48

Tableau 1 : Caractéristiques des projets………………………………………… 08

Tableau 2 : Prix des sachets au marché du demi-détail………………………… 43

Tableau 3 : Liste des investissements en milliers ………………………….. 50

Tableau 3 : Production des sachets en KG ……………………………………. 52

Tableau 4 : Dépenses d’exploitation ………………………………………….. 53

Tableau 5 : production des sachets par catégorie……………………………… 55

Tableau 6 : Chiffre d’affaire par catégorie de sachets……………………………. 56



vii

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADPME Agence pour le Développement des PME

AFD Analyse Financière Détaillée

AFS Analyse Financière Sommaire

AGR Activité Génératrice de Revenu

ANSD Agence Nationale de Statistique et de la Démographie

APROSEN Agence de Propreté du Sénégal

BFRE Besoin du Fond de Roulement d'Exploitation

CESAG Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion

EFF Echéancier de Flux Financier

ENDA Environnement et Développement Tiers Monde

FDR Fond de Roulement

GIE Groupement d'intérêt économique

KWH Kilo Watt Heure

ONU Organisation des Nations Unies

PME Petite et Moyenne Entreprise

PMI Petite et Moyenne Industrie

PWC Price Waterhouse Coopers

RUMI Rentabilité de l'Unité Monétaire Investie

SA Société Anonyme

SARL Société à Responsabilité Limitée

SENELEC Société Sénégalaise d'électricité

SIMPA Société Industrielle des Matières Plastiques

TGV Train à Grande Vitesse

TRI Taux de Rentabilité Interne

UCAD Université Cheick Anta Diop

UEMOA Union Economique Monétaire ouest Africaine

VAN Valeur Actuelle Nette



1

PRESENTATION GENERALE

INTRODUCTION

La lutte contre la pauvreté et l’exode rural ne peut être efficace qu’à travers la création de

revenus durables et d’emplois pour les populations concernées. Sous ce rapport, l’agriculture

offre un potentiel de vaste insertion des jeunes et constitue une véritable opportunité d’affaires

moyennant certaines conditions dont la maîtrise de l’eau.

L’agriculture, l’élevage et l’agrobusiness sont parmi les principaux secteurs dynamiques de

l’économie sénégalaise. En plus de devenir une filière porteuse d’emplois et de revenus, plus

performante et attrayante pour les investisseurs privés nationaux et étrangers, la nouvelle

stratégie a fortement misé sur les avantages comparatifs du secteur.

Ainsi l’emballage est l’élément de valorisation et de compétitivité des produits agricoles et de

la pêche. En effet l’industrie de l’emballage est devenue au Sénégal une activité tout à fait

stratégique. On estime aujourd’hui que l’emballage représente 5 à 25% du prix de revient des

produits (selon une étude du Programme de Mise à Niveau « PMN ») ; il intervient dans le

conditionnement des produits :

De l’industrie agroalimentaire :

- produits maraichers

- conserves alimentaires

- produits de mer frais, congèles et séchés

- produits alimentaires transformés

De l’industrie chimique

- Extraits de plantes

- Produits pharmaceutiques

- Produits phytosanitaires

L’offre Sénégalaise d’emballage est très variée et sa segmentation ne diffère pas de celle au

niveau mondial :

Source :

West Africa Trade Hub/Dakar

Autres3% Verre 10% Papier 36% Plastique



2

Au cours des dernières années l’emballage plastique s’est largement développé, la famille des

plastiques représente la majorité des offres d’emballage. En effet cette forme d’emballage

présente de multiples avantages :

- relativement mois chers

- investissement industriel nécessaire moins lourd

- matériaux flexibles et adaptable

- en de nombreux formats, couleurs et texture

Devenu le roi des emballages, le plastique a remplacé le verre et le métal ; l’engouement pour

le plastique a poussé les industriels à investir dans cette technologie.

Selon une étude de M. Claude Sene et M. Macoumba Diagne, le Sénégal compte environ

trente huit (38) entreprises de plastique dont dix sept (17) ont pu être identifiés par l’Agence

de Propreté du Sénégal (APROSEN). Malgré cela l’offre reste insuffisante sur le marché

local :

- offre insuffisante d’emballage plastique flexible sur les produits complexes

- dépendance totale sur les importations pour les intrants de fabrication

- accroissement des importations en provenance d’Asie

- manque d’informations sur les capacités et offres disponibles localement

Ceci dit, la tendance est l’amélioration de la qualité des produits finis proposés. Les industries

agroalimentaires s’intéressent de plus en plus réellement à la dimension marketing des

emballages de leurs produits finis.

Les emballages plastiques sont la première famille d’emballage en termes d’unité de vente, de

consommation. Ces plastiques peuvent se présenter soit sous un format « rigide » (boite de

beurre, pot de yaourt, bouteille d’eau…) soit sous un aspect « flexible » (sachet de jus, sachet

d’épices, sachet de shopping…).

Selon le quotidien le « Soleil » du 5 Octobre 2010 ; au Sénégal environ 05 à 10 millions de

sachets plastiques sont utilisés par jour mais nous ne connaissons pas la quotte part des

différents catégories de sachets surtout ceux utilisés dans les supermarchés, les marchés et

autres.



3

PROBLEMATIQUE

La situation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) sénégalaises est plus qu’inquiétante.

Plus de la moitié de celles qui sont légalement constituées disparaissent avant même de fêter

leur première anniversaire. En effet selon le directeur des Petites et Moyennes Entreprises

Ibrahima Diouf, « au Sénégal, 65% des PME meurent à la première année alors que ce taux de

mortalité est à 18% en Afrique du Sud ». A l’origine, l’absence d’assistance, la frilosité des

banques, l’indisponibilité des facteurs essentiels de production comme l’électricité…

Cependant Rondinelli voit en ces résultats médiocres en plus du contexte politico

administratif, la capacité locale de gestion des entrepreneurs déficiente et surtout la rareté de

projets bien conçus ( Development administration and U.S. foreign aid policy, Boulder : L.

Rienner Publishers, 1987).

Ainsi une bonne conception de projet est un facteur de succès, ce qui lui permettra par la

même occasion de créer des richesses capables de contribuer au bien être des entrepreneurs.

Une bonne conception étant liée à une bonne étude de faisabilité, nous allons à travers ce

mémoire faire une étude de faisabilité pour la création d’une usine de production de sachets

plastiques de shopping au Sénégal.

En effet l’utilisation du sachet plastique est un phénomène quotidien et anodin pour toute la

population au Sénégal. Il y va du sachet noir au sachet plastique blanc sans oublier les sachets

individualisés à caractère commercial (supermarché, pharmacie…). Le prix du sachet en

plastique varie entre de 5f à 100f en fonction des dimensions. Le sachet est devenu un

compagnon ; une étude a montré qu’une personne utilise en moyenne deux sachets par jour

selon l’Agence de Propreté su Sénégal (APROSEN). L’industrie de l’emballage s’est accru

ces dernières années de trois usines au départ nous sommes à une dizaine aujourd’hui ; mais

for est de constater qu’il n’y a pas d’usine produisant uniquement des sachets plastiques de

shopping. Mais une part importante (environ 70%) des sachets plastiques de shopping vient

de l’importation de Corée et de la Chine (79 128 tonnes en 2009). Une estimation réelle n’est

disponible car les sachets plastiques de shopping sont mélangés avec les autres emballages

plastiques.



4

Alors la question est ce que notre projet répond-il à un besoin ? Est ce qu’il est susceptible

d’intéresser un nombre suffisant de clients ? Ai-je à ma disposition les atouts nécessaires pour

attirer ces clients ?

Toutes ces questions ne peuvent avoir de réponse que dans une bonne étude de faisabilité.

Objet de l’étude

Notre étude porte sur la faisabilité d’un projet de création de sachets plastiques de shopping

au Sénégal. Ainsi notre société fera la production de sachets plastiques de shopping de

différents modèles et de différentes couleurs. Dans cette étude nous analyserons les menaces

et les facteurs clés de succès, à travers une étude de faisabilité complète de création

d’entreprise performante.

Objectifs de l’étude

Objectif général

A travers cette étude nous voulons voir aujourd’hui quels sont les facteurs à prendre en

compte dans la création d’une entreprise industrielle.

Objectifs spécifiques

De façon spécifique

- étudier l’impact environnemental sur la création d’une unité de sachets plastiques

- vérifier la viabilité du marché

- analyser les contraintes techniques pour la réalisation des projets industriels en

Afrique et particulièrement au Sénégal.

L’intérêt de l’étude

Notre étude devra permettre :

Au CESAG

D’avoir une base de données additionnelles sur les projets d’entreprisses et être une source

d’information pour les prochains étudiants et stagiaires

Au Cabinet Expert Vision

Lui permettre d’avoir une base d’information suffisante pour conseiller son client, quant à

l’opportunité d’investir dans ce domaine ou d’ajuster le projet.



5

Au plan personnel

De comprendre les réalités du terrain d’une étude de faisabilité et par la même occasion

mettre en pratique les connaissances théoriques apprises pendant la formation.

Démarche de l’étude

La démarche de l’étude a consisté en une revue documentaire sur les plastiques et ensuite en

l’élaboration d’un plan de travail (voir annexes) ; pour la recherche sur le terrain.

Ensuite il sera procédé au dépouillement et analyse des informations recueillies.

Et enfin nous allons faire la rédaction du rapport que nous allons parachever par une

exposition des menaces aux projets et les recommandations.

Plan de l’étude

Notre étude comporte deux parties :

- une première partie portant sur le cadre théorique et méthodologie de travail

- une deuxième partie présentant les résultats de l’étude et les recommandations.

Délimitation

Notre étude ne concerne que le Sénégal ; même si les résultats peuvent être adaptés à d’autres

pays, ces résultats ne sont valables que pour le Sénégal.



6

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL



7

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

I. Définition de concepts

1. Notion de projet.

Le projet de façon générale, est une idée qu’on cherche à matérialiser. Cependant les

économistes ne s’intéressent pas à tous les types de projets, mais seulement à ceux pouvant

avoir une incidence sur la création et l’utilisation des richesses.

En effet le domaine des projets suscite beaucoup d’intérêt de la part de la part de tout le

monde, du fait de sa forte propension à créer des richesses capables de contribuer au bien être

des populations bénéficiaires.

Pour cerner les différents contours du concept de projet, on va lister un certain nombre de

définition mettant chacune l’accent sur un aspect donné du projet.

1) Selon le PMI « un projet est toute activité réalisée une seule fois dotée d’un

début et d’une fin déterminée et qui vise à créer un produit ou un savoir

unique. Il peut nécessiter la participation d’une seule personne ou de millier ;

sa durée peut être de quelques jours ou de plusieurs années. Il peut être

entrepris par une seule organisation ou par un groupe d’organismes

intéressés »

2) Pour Michael Cernea « Les projets sont des interventions délibérément

mises en œuvre pour diriger et accélérer la croissance économique et le

développement social »

3) Wilson O’shaughnessy « Un projet est un processus unique de

transformation de ressources ayant pour but de réaliser d’une façon ponctuelle

un extrant spécifique répondant à un ou des objectifs précis , à l’intérieur de

contrainte budgétaires, matérielles, humaines et temporelles »

4)Ahmadou Aly Mbaye « Un projet est un ensemble d’activités qui peuvent

être planifiés, financés et exécutés comme une unité isolée »

5)SergeMichaïlof et Manuel Bridier « Un projet est un ensemble complet

d’activités et d’opérations qui consomment des ressources limitées (telles que

main d’œuvres, devises ,etc) et dont on attend (on=certains individus, groupes

ou classes sociales ou la collectivité entière) des revenus, ou autres avantages

monétaires ou non monétaires »



8

Chaque projet a son profil, déterminé par la combinaison d’éléments aussi variés que la

composition des investissements, le type de marché, la nature du risque auquel il est exposé,

le montage financier qui est le sien.

En conclusion un projet est évalué en terme :

- de pertinence, répondre aux besoins identifiés

- d’efficacité, l’atteinte des objectifs fixés

- d’efficience, respect des contraintes et spécificités relatives à la qualité, au budget et à

l’échéancier.

- de satisfaction, des intervenants (promoteur, clients, bailleurs de fonds)

- de collaborateurs, gestionnaires, communauté etc.

Les caractéristiques rattachées aux projets peuvent se résumer dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Caractéristiques des projets

La nouveauté, l’unicité - produit unique

- contexte unique

- processus unique

- incertitude

Une durée limitée - temporaire par nature

- dates de début et de fin

Des contraintes rigoureuses (importance

variable selon le type de projet)

- de performance

- de qualité

- de délai : échéance de livraison

- de coût

Un cycle de vie dynamique - les projets prennent naissance dans

l’émergence d’un désir ou d’un

besoin et se terminent par la livraison

d’un produit ou service perçu comme

satisfaisant ce besoin

- cycle itératif constitué de phases



9

Implication de nombreux intervenants - intérêts différents

- disciplines différentes

- organisations différentes

- cultures différentes

Un contexte d’incertitude - incertitude de l’environnement

(complexité, imprévisibilité)

- incertitude technologique (nouveauté,

taille, contrainte)

- incertitude liées aux ressources

(diversités, nombre)

Sources : Cours de M. Ahmadou Traore Professeur associé au CESAG

2. Rapport Projet –Programme-Plan

Le projet devrait être placé dans le contexte plus large des objectifs du développement

économique.

Un Plan est l’ensemble de dispositions destinées à permettre à l’économie d’un pays ou

d’une région d’atteindre, au cours d’un certains temps défini, des objectifs de croissance ou de

développement. Ainsi pour toute organisation qui veut la réussite, elle se doit avant toute

chose d’élaborer un plan stratégique qui sera sa boussole.

Le plan est tout simplement un ensemble de programme.

Un Programme est défini comme un « cadre d’actions visant à atteindre certains objectifs

globaux comprenant des ensembles d’activités groupées sous différentes composantes et

orientées vers la réalisation d’objectifs spécifiques. Par conséquent, un programme consiste à

intervenir sur une plus grande échelle qu’un projet. Il peut inclure plusieurs projets dont les

objectifs spécifiques sont liés à la réalisation d’objectifs comme supérieurs » BIT (Bureau

International du Travail).

Ainsi chacune des actions contenues dans un programme constitue un Projet spécifique

d’investissement.



10

Figure 1 : Relation Plan-Programme-Projet

Plan

Projet

Programme

Source : Notes de cours

3. Typologie des projets

On distingue plusieurs types de projets et plusieurs critères pour distinguer les projets.

i. La typologie selon la finalité

La finalité c’est ce à quoi sert les biens crées par le projet :

- les projets à but lucratif (productif), dont la réalisation poursuit la création d’un bien

et/ou service marchand. La décision de mise en œuvre de tels projets est subordonnée à leur

rentabilité financière et économique. C’est le cas de notre projet de création d’une entreprise

performante : cas du projet d’usine de production de sachets de shopping au Sénégal.

- les projets à but non lucratif (non directement productif) : sociaux, infrastructure,

vulgarisation.

ii. La typologie selon la nature

- projet « ouvrage »

Il est relatif à un projet unique, non récurrent qui s’adresse à un client unique, qui existe par

lui-même et qui est un bien livrable.

Exemple : pont, autoroute, barrage….

- projets « produit »

La finalité est la mise au point d’un produit qui fera par la suite l’objet d’une production

répétitive, destiné au marché d’un public plus ou moins large : cas d’une cimenterie



11

- projet « organisationnel »

Il est relatif à un projet « soft » dont la notion de livrable est moins tangible

Exemple : organisation des jeux olympique.

iii. La typologie selon l’articulation entre les projets

- techniquement compatibles

La réalisation de l’un n’empêche pas la réalisation de l’autre. Ils peuvent être :

- dépendants : grappe de projets, projet intégré

- indépendants : portefeuilles de projets

- techniquement incompatibles

Ils sont mutuellement exclusifs. La réalisation de l’un empêche la réalisation de l’autre.

Exemple : 2 types de construction sur un même site

iv. La typologie selon la taille

Mégaprojets, Macro projets

Microprojets : individu, promoteur PME/PMI

Microréalisation : AGR (activité génératrice de revenu)

v. La typologie selon la nature juridique

Publics, privés, ONG, GIE, Coopératives

vi. La typologie selon la nature des ressources humaines

- les projets collectifs : dont l’exécution exige la création d’équipes de projet ou

l’intervention de plusieurs acteurs.

- les projets individuels ; portés en général par une seule personne.

En conclusion nous avons des projets visant à mettre sur le marché un produit nouveau

(n’ayant jamais existé au paravent) et ceux concernant un produit disponible sur le marché ;

les projets privés et les projets de développement, les projets de création d’entreprise et les

projets d’extension d’une activité déjà existante, les projets agro-industriels, les projets de

bonification des terres, les projets d’infrastructures etc.

Chacun de ces différents types de projets pose des problèmes particuliers quant à

l’identification des coûts et avantages, ainsi qu’à l’approche à utiliser pour en évaluer la

rentabilité.



12

4. Cycle de vie du projet

Comme définit un projet à un début et une fin, ainsi différentes étapes marquent son

évolution. Aussi allons-nous considérer les principales étapes d’un projet comme étant les

suivantes :

- l’identification

- la préparation

- l’appréciation (évaluation ex ante)

- la sélection

- la réalisation

- l’évaluation ex post

Cependant toutes ces étapes peuvent être regroupées en trois grandes phases ;à savoir :

- Phase de pré-investissement

- Phase d’investissement

- Phase d’exploitation



13

Figure 2 : Schéma du Cycle de Vie du Projet

Source :OCDE/CAD 1991

IDENTIFICATION

REALISATION

PREPARATION

EVALUATION EX ANTE

EVALUATION EX POST

SELECTION

Etude de préfaisabilité

Etude de faisabilité

Projet de proposition de financement Convention de

financement

Rapport D’avancement et de suivi



14

i. Identification

C’est la première étape du projet, c’est là nous devons choisir l’idée de projet qui répond au

mieux à nos objectifs, à nos attentes et nous permet d’obtenir la situation désirée. Ainsi nous

aurons à choisir les projets prioritaires qui doivent contribuer au développement de

l’entreprise ou du pays. C’est pourquoi il faudrait bien faire attention de ne pas retenir des

projets que nous serons obligés d’abandonner ou omettre des projets qui auraient été des plus

rentables.

ii. Préparation

Pendant cette phase nous devons amener le projet au stade où il sera reconnu réalisable

(faisable) du point de vue commercial, technique, organisationnel, financier, économique et

social.

Ainsi il faut tenir compte des réalités de la zone dans laquelle le projet doit être implanté et

d’essayer de l’accommoder autant que possible.

iii. L’appréciation (évaluation ex ante)

La principale cause d’insuccès dans les projets réside en une mauvaise définition des projets.

L’erreur souvent commise est de ne pas entreprendre une réflexion suffisamment profonde sur

les liens causals existant entre les ressources affectées au projet, les résultats attendus, les buts

visés et l’adéquation entre le projet et les éléments de la planification stratégique.

Ainsi l’évaluation ex ante consiste à étudier si les objectifs du projet sont compatibles à ceux

du secteur économique et s’ils s’inscrivent dans la stratégie nationale de développement ou de

l’entreprise.

Cette phase est basée sur 4 concepts :

- La compatibilité du projet qui se rapporte à l’adéquation entre le projet, la stratégie,

les valeurs et les objectifs de l’entreprise.

- L’accessibilité a trait à la possibilité qu’à l’entreprise de réaliser le projet compte tenu

des barrières externes.

- La capacité de l’entreprise, pour sa part traite des habilités techniques, de la capacité

financière et de l’expertise générale que possède l’entreprise relativement au projet

d’étude.

- La potentialité correspond à l’apport que le projet est susceptible de générer en matière

de croissance et de rentabilité pour l’entreprise.

C’est au vu des résultats de cette évaluation que le bailleur de fonds décide oui ou non de

retarder le financement ou de procéder au financement.



15

iv. Sélection, négociation, approbation

A la remise du rapport d’évaluation, au bailleur de fonds, si les résultats sont satisfaisants, la

phase de négociation débute pour l’obtention de l’accord de financement et la signature de

l’accord de crédit.

v. Réalisation

Cette phase correspond à réaliser le projet, elle peut nécessiter des études complémentaires,

spécification détaillée des moyens de toute nature à mettre en œuvre, évaluation plus précise

de leur coût (d’autant que les délais entre l’étude de faisabilité et le projet d’exécution peuvent

avoir entrainé des hausses de prix significatives prévues ou imprévues).Cette étude doit

s’accompagner d’un planning détaillé de réalisation des travaux s’appuyant, le cas échéant,

sur un schéma d’ordonnancement. Elle comprend enfin la préparation et le lancement des

dossiers d’appel d’offres, le dépouillement des appels d’offres ainsi que le choix des

entrepreneurs.

La mise en œuvre de cette phase incombe à l’équipe de projet, le bailleur de fonds n’intervient

que pour superviser le déroulement des opérations.

vi. Evaluation ex post

L’évaluation est une opération qui vise à déterminer de la façon la plus systématique et la plus

objective possible la pertinence, l’efficacité, l’effet et l’impact des activités du projet au

regard de leurs objectifs.

L’évaluation ex post se fait à mi chemin de l’exploitation du projet, où à une période

suffisante pour que des tendances très claires puissent être identifiées, concernant l’exécution

des activités du projet, à la lumière des prévisions faites dans l’étude de faisabilité. Le but visé

est de mettre en évidence d’éventuelles déviations par rapport aux prévisions initiales et les

corriger le cas échéant.

II. Les étapes de la préparation d’un projet (étude de faisabilité)

La phase de préparation concerne toutes les phases depuis l’idée de projet, jusqu’à la

présentation du document de projet qui doit être soumis à un bailleur de fonds pour

financement.

Elle a généralement pour but :

- de procéder à l’analyse détaillée des différentes composantes du projet

- de vérifier la faisabilité du projet pour chacune des composantes

- d’évaluer les risques et identifier les variables critiques



16

- d’évaluer l’impact du projet sur l’organisation et son environnement

- de décider si l’on doit réaliser ou non le projet ou de formuler toutes autres

recommandations relatives aux diverses composantes du projet

Ces différentes étapes sont :

étude de marché et des besoins

étude technique

étude sociale

étude d’impact environnemental et social

étude organisationnelle et institutionnelle

étude financière

étude économique

L’importance relative que l’on accorde à chacune de ces variables varie selon la nature du

projet, le type d’organisation et le contexte dans lequel le projet se réalise.

1. Etude de marché et des besoins

a) Définition

Selon Clifton et Fyffe (1977) « l’objectif global d’une analyse de marché consiste à mesurer

et à estimer le marché afin de déterminer si le projet à l’étude produira le bon produit, au bon

moment et au bon prix »

Pour la Fondation Universitaire Mercure « l’étude de marché (en anglais « marketing

research ») est une méthode moderne et dynamique pour comprendre et agir sur l’évolution

des marchés. C’est une discipline à la fois théorique et pratique pour cerner les besoins et les

comportements des multiples publics d’un marché »

Dans ce contexte l’analyse de faisabilité de marché constitue à la fois le point de départ et le

pivot central de l’étude de faisabilité. Ainsi avant de produire quoi que ce soit il convient de

s’assurer qu’une demande existe pour le produit à l’étude. L’étude de marché nous

renseignera alors sur la demande actuelle pour le produit, sur les prévisions de ventes au cours

de la durée de vie du projet et sur les éléments du mix marketing à mettre en place pour

faciliter la commercialisation.

Pour que les études de marché soient fiables il faut qu’elles soient objectives et donc qu’elles

relèvent d’une démarche scientifique. Mais les études de marchés, c’est aussi et surtout un



17

état d’esprit du responsable de marketing de surmonter ses préjugés, pour accepter le verdict

des faits.

Plusieurs grands types de techniques sont à la disposition du chargé d’étude :

les études documentaires ; on analyse des informations disponibles auprès des

multiples sources de documentations grâce à elles il est possible d’obtenir

beaucoup de renseignements sur l’environnement de l’entreprise, le marché

actuel ou potentiel, la concurrence.

les études quantitatives : lorsqu’il s’agit de décrire le marché de chiffrer les

opinions ou les comportements des consommateurs à l’égard d’un produit, on est

conduit à constituer un échantillon représentatif de dimension suffisamment

élevée. Ces études sont dites quantitatives parc qu’elles visent à dénombrer et à

enregistrer des faits. L’enquête exige dans ce cas un questionnaire précis.

les études qualitatives : Dès qu’on veut dépasser le niveau superficiel de

l’opinion exprimée et tenter d’expliquer le « pourquoi » des choses il faut faire

appel à d’autres techniques surtout cette fois sur de petits nombres. Ces études

contrairement aux précédentes, se réalisent sur la base d’un guide d’interview.

Elles permettent de saisir des informations de trois types : les besoins ou les

motivations qui s’expriment par des facteurs tels que la sécurité, le confort, le

prestige,…les images, c’est-à-dire les perceptions qu’ont les individus des

produits ; les attitudes, c’est-à-dire les prédispositions à agir ,à utiliser l’un ou

l’autre produit.

b) Analyse de la demande

La demande d’un bien ou d’un service représente le maximum des opportunités de ventes

possibles pour un bien ou un service.

Ainsi on a :

- la demande passée et présente.

Elle concerne généralement les produits déjà existants sur le marché et une période assez

longue est nécessaire pour se faire une idée proche de la réalité.

- la demande potentielle

Pour un produit donné, le potentiel du marché est obtenu en multipliant les achats moyens

(obtenu par l’évaluation de la demande passée et présente ou par enquête par sondage) par le

nombre de personne.



18

- la demande réelle

C’est une projection de la consommation. Cela n’est possible que pour les biens dont la

demande est essentiellement constituée de la consommation.

c) Analyse de l’offre

L’analyse de l’offre consiste à la description des produits offerts, leur qualité, les prix

pratiqués, l’évolution des ventes, les parts de marché. Elle nous permet de connaitre les unités

existantes sur le marché, leur prix la qualité de leurs produits et leur quotte part

d) Le choix d’un créneau

La politique du créneau c’est de s’intéresser qu’à une petite partie du marché. Un créneau

pour être rentable doit :

- être de taille suffisante en termes de pouvoir d’achat

- avoir un potentiel de croissance significatif

- être ignoré ou délaissé par la concurrence marketing

- correspondre aux compétences distinctives de l’entreprise

- être défendable en cas d’attaque

La stratégie de créneau présente un risque ; le créneau peut s’assécher ; c’est pourquoi une

stratégie de créneaux multiples est préférable à celle de créneau unique.

e) La concurrence

L’analyse de la position concurrentielle c'est-à-dire de la place détenue par une entreprise sur

son marché est essentielle à la réflexion marketing. L’analyse de la concurrence permet

d’évaluer les chances d’un produit de pénétré avec succès le marché ciblé et d’y rester.

L’analyse de l’environnement concurrentiel du projet doit nous permettre de recueillir

systématiquement des données sur :

- les concurrents effectifs et leur quotte part de marché

- les lignes de produits, les résultats, la qualité des services distribués

- les modalités de gestion, les compétences distinctives, la philosophie

d’entreprise, la force de vente

- les politiques de communications

- la politique de prix, le rabais, les conditions de paiements

- les capacités technologiques

- la stabilité financière



19

Plusieurs auteurs et chercheurs ont développé des méthodes d’analyse de la concurrence mais

nous allons nous intéresser seulement aux cinq forces de Porter.

Selon Michael Porter l’analyse de la concurrence doit prendre en compte cinq(5) forces à

savoir :

- le pouvoir de négociation des clients

- le pouvoir de négociation des fournisseurs

- la menace des nouveaux entrants

- la menace des produits de substitution

- la force de régulation de l’état

f) La stratégie commerciale du projet

La politique commerciale a une dimension stratégique et opérationnelle, elle se base sur le

marketing-mix, à savoir : le produit ; le prix ; la promotion et la distribution.

La politique du produit

On a l’idée d’un produit, il faut maintenant le traduire en concept, c’est-à-dire donner au

produit une formulation que le consommateur puissent apprécier aisément. Ainsi le produit va

subir des tests dans le but d’évaluer son acceptabilité auprès des consommateurs ainsi que la

perception de ceux-ci au concept, au nom, à l’emballage ou encore au prix.

La politique du prix

La théorie économique enseigne que le prix résulte de la confrontation de l’offre et de la

demande. Cependant il est à noter que le vrai prix résulte des coûts de production. Et c’est à

partir du coût de production nous pouvons savoir si nous aurons une marge de manœuvre

dans la fixation du prix de vente.

La politique de promotion

A travers la promotion nous voulons augmenter nos ventes par l’attribution d’un avantage

exceptionnel aux distributeurs ou aux consommateurs, pour cela nous avons la stratégie du

pull : c’est-à-dire attirer les clients par la publicité ou la stratégie du push : c’est à dire

développer notre force de vente et notre réseau de distribution.



20

La politique de distribution

Les circuits de commercialisation décrivent les différentes étapes par lesquelles passent le

produit du producteur au consommateur.

Ainsi nous devons analyser et comprendre les circuits existants et décider soit de les utiliser

ou mettre en place notre propre système de distribution.

Figure 3 : présentation d’un circuit standard de distribution

Courtier

Grossistegrossiste grossiste

Détaillant détaillantdétaillant

Source : Prof Ahmadou Aly Mbaye (Analyse des projets dans les pays de développements)

2. Etude technique

L’étude de faisabilité technique vise principalement à déterminer si le projet est

techniquement faisable à sélectionner la technologie adéquate, à choisir un processus de

transformation approprié , à agencer de façon optimale les différents intrants du projet et à

identifier l’ensemble des coûts inhérents à la réalisation et à l’opérationnalisation de ce

dernier.

Producteur initial

Consommateur final



21

Dépendant du projet à l’étude, l’analyse technique peut s’avérer très complexe et laborieuse.

Une évaluation technique exhaustive du projet permettra de prévoir adéquatement les coûts et

les délais, tout en améliorant le processus de gestion des risques inhérents à ce dernier.

a) Choix de la technologie

Aujourd’hui l’évolution de la technologie et l’exigence des clients nous amène à bien

réfléchir sur le choix de la technologie, en tenant compte des éléments suivants :

- capacité

- niveau de technicité

- possibilité d’extension de l’unité

- disponibilité locale en équipements

- capacité de la main d’œuvre à gérer la nouvelle technologie

- du coût des investissements requis et l’impact sur les coûts de production

- des exigences du marché

-

b) Processus de fabrication

Le processus de fabrication est définit par Marshall(1979) comme étant un ensemble de

taches ou d’opérations qui sont reliées par un flux de matière et qui transforment divers

intrants en extrants.

Figure4 : schéma simplifié du processus de fabrication

ii

Source : note de cours de M. Ahmadou Traore

c) Localisation et choix du site

Le choix du site doit contribuer à minimiser les coûts et doit tenir compte des différents

critères et contraintes propres au projet à savoir :

- les coûts de transport

- l’approvisionnement énergétique

- existence de main d’œuvre et stable

- existence d’infrastructure

Intrants Processus de transformation

Extrants



22

- les législations particulières relatives à la protection de l’environnement et à la

taxation foncière et fiscale des entreprises.

3. Etude d’impact environnemental et sociale

Selon le cours du professeur Ahmadou Traore « l’impact d’une action de développement,

c’est la situation issue de l’ensemble des changements, significatifs et durables, positifs ou

négatifs, prévues ou imprévues dans la vie et l’environnement des personnes et des groupes et

pour lesquels un lien de causalité direct ou indirect peut être établi avec l’action de

développement »

Ainsi l’impact social d’un projet se réfère principalement aux répercussions que peut avoir un

projet sur les rapports entre les personnes, sur les besoins fondamentaux des individus, sur les

normes, les croyances , les traditions, les lois, les classes sociales, les mécanismes de

socialisation et les sous systèmes politiques qui constituent la structure sociale.

Pour ce qui concerne l’impact environnemental d’un projet ; c’est l’influence ou l’effet sur le

milieu écologique, sur la qualité de l’air, de l’eau, sur la flore, sur la faune ou sur tout autre

élément naturel susceptible de perturber la vie humaine, animale ou végétale.

4. Etude organisationnelle et institutionnelle

a) Etude organisationnelle

L’organisation consiste à structurer ou à mettre en ordre les ressources en fonction des

objectifs à réaliser à partir des critères de rationalité et d’efficacité.

C’est aussi une entité sociale qui regroupe des moyens humains, matériels et financiers en vue

d’atteindre un objectif.

En somme organiser c’est décider qui fait quoi, où, quand et comment ?

C’est pourquoi l’étude organisationnelle doit faire ressortir un organigramme, les postes de

travail et leurs spécificités, les profils souhaités pour les principaux postes, la formation

complémentaire requise et les incitations à la production.



23

b) Etude institutionnelle

Il est important le choix d’une structure juridique car elle a des conséquences fiscales et

sociales sur le créateur et sa famille. Ce n’est pas seulement le choix d’une forme juridique

c’est aussi la sécurisation tant que possible des relations avec les tiers.

Les éléments à considérer dans le choix du statut juridique sont :

- le nombre d’associés

- le métier envisagé

- les capitaux nécessaires

- l’image de marque voulue

- le pouvoir de décision

- le régime fiscal

- les problèmes de cession

Les formes de statuts d’entreprises les plus fréquentes selon l’OHADA sont :

SA : Société Anonyme

SARL : Société A Responsabilité Limitée

GIE : Groupement D’Intérêt Economique

SU : Société Unipersonnelle

5. Analyse financière

L’analyse financière de projet est le diagnostic stratégique qui vise à la construction d’un plan

de financement à partir de l’étude des investissements nécessaires à l’entreprise et des moyens

de les financer. Il nécessite une étude approfondie des perspectives commerciales,

technologiques, financières et humaines.

Elle permet de déterminer :

- le montant des ressources financières nécessaires à la réalisation et à

l’exploitation du projet ;

- le type de financement et la politique financière à adopter pour le projet ;

- les variantes du projet en vue de choisir la meilleure ;

- la rentabilité financière du projet ;

- les risques financiers liés au projet.

La crédibilité et la qualité d’une analyse financière de projet reposent essentiellement sur la

qualité des informations obtenues des diverses autres études réalisées en amont à savoir :



24

- étude de marché

- étude technique

- étude organisationnelle et institutionnelle

- étude d’impact environnemental et social

L’évaluation financière d’un projet intervient dans la phase de conception d’un projet à deux

niveaux :

- au cours de l’étude de préfaisabilité ou identification avec comme méthode

d’analyse ; l’analyse financière sommaire (AFS)

- durant l’étude de faisabilité où la technique préconisée est l’analyse financière

détaillée (AFD)

a) Analyse financière sommaire

Fort utile pendant la période de conception d’un projet, l’analyse financière sommaire permet

de se faire une idée claire et rapide de la rentabilité des variantes d’un projet afin de

sélectionner la meilleure.

L’outil qu’elle utilise à cet effet est l’échéancier des flux financier (EFF) constitué à partir des

dépenses d’investissements ainsi que des dépenses et recettes d’exploitation du projet.

Dans la réalisation de l’analyse financière sommaire, il faudra faire beaucoup attention à

l’estimation du fond de roulement ; son calcul se fait sur la base du besoin en fond de

roulement d’exploitation(BFRE).

BFRE=stocks produits + stocks intrants + sommes dues clients-sommes dues aux fournisseurs

Il faut généralement prévoir un fonds de roulement (FDR) supérieur au besoin en fonds de

roulement d’exploitation du fait de la nécessité de financer également la trésorerie.

Il faut noter que dans l’analyse financière sommaire on ne tient pas compte :

- des considérations fiscales et financières

- des amortissements mais des renouvellements des immobilisations

- de l’inflation (on analyse en monnaie constante)

b) Les indicateurs de rentabilité

le délai de récupération

C’est le temps nécessaire pour que les recettes du projet déduction faite des dépenses

d’exploitation équilibrent le montant des dépenses d’investissement.

le rendement de l’unité monétaire investie(r)



25

Il correspond au quotient du montant cumulé des recettes nettes des dépenses d’exploitation

par le montant des investissements et renouvellements.

Pour que le projet soit intéressant il faut que r>1.

La valeur actuelle nette (VAN)

La VAN ou bénéfice total actualisé est égal à la somme des flux actualisés sur toute la durée

de vie du projet, somme des avantages bruts annuels actualisés diminuée de la somme des

coûts annuels actualisés. Elle est donc égale à la somme des avantages nets actualisés.

VAN= ∑Rp-Dp-Ip/(1+i)p

Ip=Investissement de l’année P

Rp=Recette de l’année P

Dp=Dépenses d’exploitation de l’année P

i=taux d’actualisation

si VAN>0 le projet est rentable

si VAN<0 le projet n’est pas rentable.

Entre deux variantes d’un même projet, ou deux projets on considère que celle ou celui qui

présente le bénéfice total actualisé le plus élevé est la (le) plus intéressant (e ).

Cependant la contrainte majeure de l’utilisation de ce critère est la détermination du taux

d’actualisation

le taux de rentabilité interne (TRI)

Le TRI est le taux d’actualisation i, qui annule la valeur actuelle nette (VAN). Le TRI peut

être interprété comme le taux d’intérêt (i) maximal que l’argent pourrait supporter en

équilibrant ses comptes si tous les investissements étaient couverts par un prêt.

Ainsi si TRI>i projet acceptable

Si TRI<i alors rejeter le projet

c) Analyse financière détaillée

L’analyse financière détaillée est une étude approfondie de la variante choisie lors de

l’analyse financière sommaire. Ainsi elle intervient à la fin de l’étude de l’étude de faisabilité

ou pendant l’étude d’évaluation lors de la phase de conception d’un projet. Elle s’inscrit dans

un cadre comptable classique une fois le schéma technique établi.



26

En pratique, l’étude financière détaillée nécessite l’élaboration et l’examen des éléments

suivants :

- le tableau d’amortissement des investissements

- le schéma de financement

- l’échéancier d’amortissement des emprunts

- le compte de résultat prévisionnel

- le tableau d’équilibre des ressources et emplois de fonds

- le calcul de rentabilité définitive du point de vue des actionnaires et des capitaux

investis

- les tests de sensibilité.

d) Les tests de sensibilité

Toute prévision dans le futur est sujette à des incertitudes de natures diverses : évolution

technologique, variation imprévue des prix des inputs ou l’output etc.

Ainsi l’analyse de sensibilité mesure l’incidence des aléas identifiés comme étant un plus

probables sur la rentabilité du projet.

Il s’agit de retenir divers scenarios probables(en général négatifs) concernant l’évolution de

certaines variables et d’en mesurer l’impact sur les indicateurs de rentabilités (notamment

VAN, TRI ou délai de récupération).

L’analyse de la sensibilité permet à l’évaluateur et au décideur de se faire une meilleure idée

de la viabilité du projet, en considérant à la fois les aspects liés à la rentabilité et ceux liés au

risque.

6. Analyse économique

L’impact d’un projet au niveau de l’entreprise ou de l’agent économique qui le met en œuvre

ne coïncide pas nécessaire avec les effets sur l’économie nationale.

La rentabilité financière d’un projet apparait ainsi comme une condition à la réalisation et à la

bonne gestion du projet par les agents concernés. Mais elle n’est pas suffisante pour s’assurer

que le projet soit économiquement satisfaisante pour la collectivité nationale.

Nous avons deux grandes méthodes d’évaluation économique :

- la méthode des effets

- la méthode des prix de référence



27

a) La méthode des effets

La méthode des effets ne change pas les prix du marché. Elle étudie la faisabilité économique

en mesurant les effets directs et indirects du projet évalués avec les prix du marché sur

l’économie globale : valeur ajoutée, budget de l’état, balance des paiements, etc.

La valeur ajoutée directe (directement issue du projet) et en valeur indirecte (les valeurs

ajoutées issues des activités d’amont et des activités d’aval) ; mais il faut également soustraire

les valeurs ajoutées négatives (issues des activités que le projet à fait disparaitre)

De façon générale les effets d’un projet peuvent être distingués en deux catégories :

Les effets primaires

Ce sont :

- les effets directs qui sont ceux résultant de l’ensemble des flux entrants et sortants de

ressources qui affectent directement le projet

- les effets indirects qui sont les effets engendrés par le projet dans les autres secteurs

d’activités

Les effets secondaires ou induits

Ils résultent de l’usage qu’on peut faire des revenus distribués grâce au projet.

b) Méthode des prix de référence

La méthode des effets est effectuée en utilisant le système de prix imposé par le marché.

L’emploi de prix de référence consiste à modifier le système des prix du marché et à le

remplacer par un système de prix théoriques (appelés prix de référence ou prix reflets) qui est

supposé exprimer de façon rigoureuse la «valeur » pour la collectivité des facteurs de

production affectés au projet, des biens et services qu’il produit, etc. La réalisation

d’évaluations économiques à l’aide de prix de référence va donc consister à partir des

résultats de l’étude financière à opérer une série d’opération qui vont permettre :

- d’identifier les perturbations provoquées par le projet dans l’économie nationale

- de classer des perturbations en coûts et avantages économiques

- de mesurer ces coûts et avantages en choisissant pour cela un nouveau système de prix

- enfin, de comparer ces coûts et avantages à l’aide de divers critères permettant un

classement entre projet ou variantes de projet.



28

En conclusion ; il faut faire la différence entre une idée et une opportunité (idée de projet) :

- les idées sont pour toujours, elles sont gratuites et elles n’ont pas

besoin de clients pour survivre.

- Les opportunités sont sensibles au temps, elles nécessitent travail et

argent et doivent créer de la valeur pour les clients.

Une opportunité de création d’entreprise est une idée opportune (opportunité) dans le temps,

attractive, et durable d’un produit ou service qui crée ou ajoute de la valeur pour le client

et /ou l’utilisateur.

Il n’existe pas de recette miracle qui permettrait, à ceux qui veulent créer une entreprise, de

trouver à coup sur l’idée géniale grâce à laquelle ils pourraient créer cette entreprise.

En effet les processus qui débouchent sur la découverte d’une opportunité sont des processus

complexes, largement conditionnés par des phénomènes inconscients, mais aussi par le profil

psychologique de ceux qui recherchent ces opportunités. D’une manière générale, la

probabilité de trouver une idée augmente avec la curiosité du créateur, son aptitude à

s’adapter au changement, sa capacité à emmagasiner un volume important d’informations,

mais aussi et surtout, sur son flair et son esprit de synthèse.

Nombre de femme et d’hommes ne savent pas regarder le monde qui les entoure et beaucoup

négligent les informations qui ne concernent pas directement leur domaine d’activité, or, la

plupart des opportunités sont à portée de main de ceux qui veulent bien les voir.

Votre réussite professionnelle reposera probablement sur votre capacité à transformer vos

intuitions en projets concrets, mais on ne peut rien imaginer à partir de rien. Pour trouver de

nouvelles idées, il convient donc d’améliorer votre réceptivité et de développer vos sources

d’information.



29

CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE TRAVAIL

I. Question de recherche

Notre étude porte sur la place de l’étude de faisabilité dans la création d’un projet d’entreprise

performant. A travers le cas pratique de projet d’usine de production de sachets plastiques de

shopping, nous allons voir les étapes d’une étude de faisabilité efficace.

II. Hypothèse de l’étude

La réalisation d’un projet surtout chimique nécessite le respect de l’environnement à cela pour

que le projet soit performent il faut qu’il soit rentable, viable sur le long terme pour pouvoir se

pérenniser. Ainsi nous partirons sur l’hypothèse qu’une bonne étude de faisabilité permet de

prendre des décisions efficaces pour la réussite du projet.

III. Définition des variables

L’étude de faisabilité ou la conception de manière générale se présente comme la variable

explicative tandis que la rentabilité, la solvabilité et la viabilité sont les variables expliquées.

Cela peut se schématiser comme suit :

Etude de faisabilité - étude de marché - étude technique - étude organisationnelle et

institutionnelle - étude d’impact

environnementale et sociale

- étude financière et économique

Rentabilité Solvabilité Viabilité



30

IV. Les indicateurs des variables

1. Les indicateurs des variables explicatives

Les variables explicatives sont les éléments de l’étude de faisabilité, ainsi les indicateurs de

ces facteurs sont présentés dans le tableau ci après :

VARIABLES EXPLICATIVES INDICATEURS

Etude de marché - Offre

• La production annuelle de sachets

• Les qualités de sachets sur le marché

• Les prix pratiqués

• Les industries de plastique

• Les importations

- Demande

• La quantité actuelle et potentielle

• L’évolution du marché

• La fréquence et période d’achat

• La préférence des consommateurs

- La concurrence

• Forces et faiblesses

• Organisation

• Plan stratégique

• La concurrence indirecte

Etude technique • Le besoin de technologie

• Le processus de production

• Les inputs nécessaires

• Localisation

Etude organisationnelle et institutionnelle • Le statut juridique du projet

• Les principales fonctions

• Les différents postes de travail

• Les compétences du personnel



31

Etude d’impact environnemental • Impacts positifs et négatif

• Réglementation environnementale en

vigueur

• Mesure d’atténuation des effets

négatifs

Etude financière et économique • Investissement

• Le besoin en fonds de roulement

• Le plan de financement

• Test de sensibilité

2.Les indicateurs des variables expliquées

Variables expliquées Indicateurs

Rentabilité • VAN

• TRI

• RUMI

Solvabilité • Trésorerie

Viabilité • Délai de récupération

• Fonds de Roulement

• Solde cumulé de trésorerie

• Résultat net d’exploitation

Tous ces indicateurs doivent être vérifiés en temps normale ou en période de risque (tests de

sensibilité)

V. Méthodologie de travail

Pour le recueil des informations utiles à notre étude nous avons utilisé deux méthodes :

- Analyse documentaire

- Enquêtes sur le terrain : l’enquête sur le terrain s’est faite par des interviews, le

questionnaire et l’observation.



32

PLAN DE TRAVAIL POUR L’ETUDE DE MARCHE DES SACHETS PLASTIQUES

Libellé Informations recherchées Dates

Recherche sur internet Avoir une idée générale sur les

plastiques

-avoir le titre de certains documents

à consulter

Lundi le 1 Juillet au

Mardi 2 Juillet 2012

Ministère de

l’environnement

-Avoir la loi 2008 interdisant

l’importation et la vente des

produits non-biodégradables

(suspendue)

-Connaitre la nouvelle législation

dans le domaine des produits non-

biodégradables et surtout les

sachets plastiques.

Mercredi le 4 Juillet

2012

Ministère du commerce -connaitre les quantités importées

de sachets plastiques et en papier

les trois dernières années.


2012

Chambre de commerce et

de l’industrie

Connaitre les industries de

plastiques au Sénégal et leur chiffre

d’affaire.


2012

ANSD (Agence National

de la Statistique et de la

Démographie.)

-Avoir le chiffre d’affaire des

entreprises du plastique

-La population et le nombre de

sachets produits et vendus au

Sénégal les trois dernières années.

-les importations de sachets

Jeudi le 5 Juillet 2012

ONU Habitat

-Connaitre les propositions de

l’ONU Habitat pour un

environnement urbain sain et leur

impact sur le projet à court moyen

et long terme

Jeudi le 5 Juillet 2012



33

Aprosen (Agence de

Propreté du Sénégal)

-Savoir à quel niveau se trouve leur

lutte pour la réduction des déchets

plastique

Vendredi le 6 Juillet

2012

Visiter l’ADPME (Agence

pour le Développement des

PME)

-Connaitre les PME exerçant dans

le domaine des sachets plastiques.

-Avoir les renseignements sur les

couts d’installation d’une entreprise

de fabrication de sachets.

Mardi le 10 Juillet 2012

Visiter les supermarchés

Sahm ; Casino ; Seaplaza et

la librairie les 4vents

-Connaitre leurs fournisseurs en

sachets plastiques et les prix.

-Et chercher à savoir s’ils pensent à

passer aux sachets biodégradables

comme Total

-Connaitre la quantité de sachets

utilisée ces trois dernières derniers

Mardi 10 Juillet 2012 au

Samedi 14 Juillet 2012

Visiter 10 pharmacies

Pour savoir quels sont leurs

fournisseurs (quantité ; prix) et

savoir si elles sont prêtes à utiliser

des sachets biodégradables.


Samedi 14 Juillet 2012

Visiter certains marchés :

Tilène ; Gueule Tapée ;

Sandaga ; et colobane

Connaitre les types de sachets

utilisés dans ces marchés et les

fournisseurs installés sur ces

marchés et connaitre leur source

d’approvisionnement.

Rechercher leur point de vue sur les

sachets biodégradables


Jeudi 26 Juillet 2012

Mener une enquête auprès

des populations pour

connaitre leur préférence

entre les sachets en

plastique ; les sachets en

papier ou kraft ?

Savoir quelle sera la part de

marché de chacun si les trois types

de sachets étaient disponibles sur le

marché


Jeudi 26 Juillet 2012



34

Etudier la chaine des

sachets noirs (elle se fera

par une étude auprès des

boutiques de quartier et de

certains grands magasins)

Connaitre les producteurs, leurs

prix et leur part de marché

Vendredi 27 Juillet

2012 au


Visiter certaines industries

de sachets plastiques :

SIMPA/

SOSEPLAST/Polyéthylène-

Sénégal/

Connaitre le nombre d’employés, la

production et les prix pratiqués aux

grossistes

Connaitre aussi la durée de vie du

matériel de production

Connaitre les intrants pour la

production de sachets plastiques et

leur origine

Vendredi 27 Juillet

2012 au


Visiter certaines

ambassades

Allemagne Inde Chine

Corée et la France

Pour avoir la technologie pour la

fabrication de sachets plastiques et

biodégradables et les coûts

Mercredi 1 Aout 2012

au

Vendredi 3 Aout 2012

Pendant toute l’étude nous avons continuer à faire de la recherche documentaire ; dont les

principaux documents seront cités dans la bibliographie et la webographie ;

Les informations ont été analysées de manière manuelle, pour tirer les conclusions qui suivent

dans la deuxième partie résultats.



35

DEUXIEME PARTIE :

RESULTATS DE L’ETUDE



36

CHAPITRE III : PRESENTATION DU PROJET

I. Résumé

L’unité de production de sachets plastiques dénommée « SEN PLASTIQUE » est la propriété

du cabinet expert Vision situé à Sacré Cœur 3 à Dakar.

Les sachets sont d’une utilité sans commune mesure, et la consommation augmente avec la

population. Le nombre de sachets utilisé par jour au Sénégal se chiffre entre cinq millions et

dix millions. Nous comptons capter 2% de ce chiffre et l’augmenter de 10% chaque année.

Nos clients sont les :

Grossistes

les boutiques ;

les entreprises

les superettes

les artisans

La concurrence est constituée des usines existantes de plastique et les supermarchés qui

constitue la concurrence indirecte.

Le cout du projet est de : 317 046 429 f (dont un fond de roulement de 149 271 429 f)

Le financement se fait à hauteur de 47,08% en fonds propres et de 52,92% d’emprunt soit :

Fonds propres : 149 271 429

Emprunt : 167 775 000

Le remboursement de l’emprunt se fera par annuité constante à un taux de 10% sur une

période de cinq ans et un an de différé.

Le projet présente un taux de rentabilité interne de 27% et un délai de récupération de 6 ans.

II. Etude environnementale

Massamba Ndour, chef de la division pollution et nuisance au ministère sénégalais de

l’Environnement disait en 2010 : "Notre objectif est de réduire le mieux possible l’usage du

sachet en plastique. Nous sommes en train d’étudier l’impact de l’utilisation du sachet en

plastique. Nous ne pouvons pas l’interdire au Sénégal". Cela dénote combien les sachets

plastiques sont accusés de tous les maux dans la pollution de l’environnement, mais qu’en’est

il dans la réalité ?



37

La préservation de l’environnement est au cœur des préoccupations des nations et des

bailleurs de fonds, aujourd’hui aucun projet ne peut se réaliser sans une étude d’impact

environnemental préalable. Cependant contrairement aux idées reçues le polyéthylène

représente 90% de la matière utilisée pour les films et sacs plastiques, et le polypropylène

pour les 10% restant.

La production de ces deux matières ne consomme pas plus de 1% de pétrole brut utilisé dans

le monde (TRANSFO/PLASTIQUE).

Aussi la production de plastique ne rejette ni de gaz toxique, ni de composés minéraux ou

chimique dans l’atmosphère. Contrairement au papier et au verre la production de plastique

consomme 3 à 10 fois moins d’énergie; la combustion du polyéthylène ne dégage que de l’eau

et du gaz carbonique. Du fait qu’il soit léger il permet de réduire la quantité de déchets ; selon

l’Agence de Propreté du Sénégal (APROSEN), les sachets plastiques et films ne font que 2%

des déchets du Sénégal; à cela il faut ajouter que le plastique est 100% recyclable ; et les

rebus de production sont réutilisés donc rien ne se perd. Nous pouvons conclure que le sachet

est un ami de la nature.

Figures5 : Images de sachets plastiques sur une plage et sur des arbustes

Mais sa qualité première (le fait d’être léger) lui vaut toutes les attaques, en effet les

emballages en plastique communément appelé "sachets plastiques", polluent les rues des

villes et les campagnes, les plages et fleuves du Sénégal, sans qu'une solution soit en vue pour

mettre fin à l'agression de l'environnement.

On retrouve partout les sachets plastiques. Au gré du vent, ils sont accrochés aux branches des

gros arbres, aux broussailles, comme aux maigres épineux de la savane. Tout cela est le fait



38

de l’abandon sauvage des sachets dans la nature et aussi du manque de politique efficace des

autorités pour le ramassage des ordures ménagère. Et comme on le dit, c’est l’arbre qui cache

la foret, les autorités en 2008 ont voulu interdire l’usage du plastique à travers l’ Arrêté

ministériel n° 9611 MCOM-IAAF en date du 12 novembre 2008 portant interdiction de

l’importation, de la distribution et de la vente de plastiques non biodégradable (voir annexe

pour détails); mais cette loi fut suspendu à cause du caractère utilitaire du plastique, et c’est

ainsi que fut crée l’APROSEN, pour s’occuper de la gestion des déchets , eux de leur coté ont

privilégiés le recyclage d’où la naissance de plusieurs usines de recyclage de plastique comme

PROPLAST,TRANSTECH, etc.

Figure6. Exemplaires de sacs en plastique recyclé

source :http://courantsdefemmes.free.fr/Assoces/Benin/QDM/

Cependant malgré la réalité que le plastique n’est nuisible qu’à cause de notre manque de

respect pour l’environnement et de notre manque de civisme, je me pose la question combien

de temps encore le plastique sachet à encore devant lui ?

Au-delà de tous ces aspects négatifs liés à l'utilisation des emballages plastiques, il faut noter

quel'industrie du plastique joue un rôle dans l'économie du pays : elle contribue à la création

d'emplois mais aussi au Produit Intérieur Brut pour respectivement 10 % et 13 %

(APROSEN).

Pour la réalisation d’un tel projet (création d’usine de plastique ou de recyclage) la direction



39

de l’environnement demande au préalable l’analyse par ses services du site de production et

de voir son impact sur l’environnement.

III. Etude de marché

1. Etat des lieux

Le marché de l’emballage au Sénégal est très fourni et l’industrie de l’emballage au Sénégal

compte :

des cartonneries

des fabricants d’emballages métalliques

des fabricants de sacs en papier

des industries de plastique

des fabricants de sacs de jute et sacs en polypropylène

des importateurs de sac de jute et sacs en polypropylène

des importateurs de sacs en polypropylène

Selon West Africa Trade Hub/Dakar ; le diagnostic du secteur montre que :

Le taux de croissance reste sous la barre des 7%

L’information économique sectorielle reste inaccessible

Les groupements professionnels n’ont pas réussi à jouer leur rôle d’encadrement

Les entreprises industrielles sont en suréquipement, mais en sous-exploitation

Les micros entreprises n’ont pas su profiter du dispositif d’appui proposé

Des initiatives existent pour assurer la compétitivité des entreprises par des bonnes

pratiques de gestion et l’amélioration de leur productivité

Retard dans la préparation de l’économie nationale aux enjeux de la mondialisation

(étude d’impact)

Quand au cas particulier des sachets plastique il est difficile d’estimer la quantité mise sur le

marché. En 1999, le Sénégal a importé près de 40 000 tonnes de plastiques, matière première

vierge et produits finis (Enda RUP et PRAXIS, 2002, Conan 2002 et 2004). Latour (2008)

estime que la consommation de plastiques au Sénégal est de l’ordre de 54 000tonnes par an.

D’après les données de la Direction Générale des Douanes, la quantité de plastiques importés

parle Sénégal est passée de 49 996 tonnes en 2000 à 79 128 tonnes en 2009, soit une moyenne



40

annuelle de 63 114 tonnes. Au total, les importations de matières plastiques durant la

période2000 à 2009 s’élèvent à 631 136 tonnes pour une valeur commerciale de 521 235 840

684 F CFA.

2. Les fournisseurs de sachets

Le marché du Sénégal est fourni en sachet par les entreprises locales mais surtout en grande

partie par l’importation. Les entreprises locales qui produisent des sachets de shoppings ;

produisent également des sachets pour l’eau ou des emballages solides (seaux, cuvettes

plastiques, nattes…). Les entreprises qui ont été identifiées sont SIPLAST, Polyéthylène du

Sénégal, SIMPA.

Les importateurs sont difficiles à identifier car il n’y’a pas de papiers uniquement pour les

importateurs de sachets plastique, mais le plus souvent ils se mettent en association pour faire

venir la marchandise. Le marché est régulièrement fourni par les sachets shopping importés ;

aussi les entreprises locales se plaignent-elles, car avec leur investissement elles ne sont qu’à

60% de leur capacité de production.

En plus de ses fournisseurs, il y’a les super marchés comme le Casino qui sont des

fournisseurs indirects de sachets, en effet lors de chaque achat dans leur magasin ils offrent

des sachets (dont la quantité atteint les 100 000 sachets par semaine), qui sont réutilisés par

les ménages.

3. La concurrence

Elle est vivace vu les capacités des importateurs et des usines déjà en place qui capitalisent

plus de 10 ans d’existence. A ceux là il faut ajouter les super marchés, car les sachets offerts

dans ces marchés sont réutilisés par les clients. Et il y’a maintenant les entreprises de sachets

bio comme l’usine RUFSAC qui produit des sachets en papier kraft pour Total et d’autres

entreprises de la place. Sans toute fois oublié les couturiers, les sociétés de téléphonies et tous

les magasins spécialisés qui font des sachets à leur effigie et qui les offrent lors d’un achat

gratuitement.



41

Figure7: sachets shopping en plastique.

Figure8 : sachet shopping en papier kraft

4. La clientèle

Elle est composée de toute la population du Sénégal mais la grande partie est consommée à

Dakar. En outre il y’a les entreprises, pour des questions de marketing, elles font des sachets

à leur effigie qu’elles offrent gratuitement à leurs clients lors des achats ; c’est le cas

d’Orange, Tigo, les grands couturiers, les grands magasins de vente de matériels divers. A

ceux là il faut ajouter les boulangeries, les boutiques, les superettes, les pharmacies ; les

entreprises de cigarettes etc. Il est difficile de repartir la part de marché des sachets spécialisés

et des sachets ordinaires ; car si pour les sachets ordinaires les clients ont l’apparence d’avoir

le choix (car ils payent que le type de sachets qu’ils voient) pour les sachets spécialisés ils

n’ont pas le choix car il est donné gratuitement. Pour les sachets ordinaires ; le noir est plus

utilisé à cause de sa facilité à dissimuler les produits, les autres formats et qualité ne sont

utilisés qu’en fonction de la quantité et du poids de la marchandise. Pour ce qui concerne le

choix entre le plastique et le papier kraft modèle Total il ressort de notre enquête que les

clients préfèrent les sachets plastiques car pratique, imperméable et réutilisable ; mais en cas

d’interdiction du plastique en faveur du papier kraft , ils s’en contenteront. Quand au sachet

biodégradable, il lui est reproché son prix élevé.



42

Toute fois il faut noter que les étrangers qui viennent de pays où le sachet est interdit refusent

d’utiliser le sachet ; ils préfèrent les sacs réutilisables où le papier kraft

5. Circuits de commercialisation

Le commerce de sachets se fait selon trois niveaux à savoir les entreprises, les grossistes, les

demi-grossistes et les détaillants. Dans les entreprises il y’a les importateurs et les entreprises

locales. Les grossistes ont des magasins installés dans les différents marchés où ils vendent

toutes sortes de sachets, et ils font aussi du demi gros, les autres demi grossistes sont les

boutiquiers et des vendeurs ambulants. Les détaillants sont les commerçants des différents

marchés, en plus il y’a les petits vendeurs.

6. Créneaux porteurs

De notre analyse la concurrence étant vivace il faudra explorer le domaine des sachets

personnalisés et la production des sachets noirs que nous pourrons vendre aux boutiquiers ;

boulangers et autres.

7. Les prix

Le prix des sachets est uniforme sur le marché du détail (100f, 50f, 25f, 15f, 5f…) ; cependant

les grossistes obtiennent des réductions avec les entreprises selon la quantité achetées. Les

entreprises vendent par kilogramme ; le kilogramme est vendu entre 2000 et 2500f.

Au niveau des grossistes, ils vendent par carton ; voici les prix pratiqués :

Le carton de sachets noir de 5f avec 5000 sachets est vendu à 15 000f ; les sachets de 10f avec

4000 sachets est vendu à 14 000f celui de 25f avec 1000 sachets est vendu à 6000f ; pour les

autres nous n’avons eu que les prix de demi gros en voici le tableau :

Les entreprises

Les grossistes

Les demi-grossistes

Les détaillants



43

Tableau 2 : Prix des sachets au marché du demi-détail

DESIGNATION COULEUR PRIX/PAQUET QUANTITE/PAQUET

Sachet de 100F blanc 2500F 50

bleu 1500F 30

autres 2500F 50

Sachet de 50F blanc 1500F 50

bleu 2500F 100

noir 2500F 100

Sachet de 25F noir 800F 100

autres 800F 100

Sachets de 15F noir 300F 80

Sachet de 5F noir 200F 80

Autres sachets de 50f

rectangulaires

toutes 1500F 50

Source : enquête

Il ressort de nos entretiens que les marges des grossistes et demi-grossiste sont de l’ordre de

20% quant aux détaillants ils ont des marges qui varient entre 100% et 120%. Alors pour

notre projet nous allons aligner nos prix sur ceux déjà existants.

8. Stratégie marketing

La stratégie se base sur les 4P (produit ; prix ; place, promotion)

a) Le Produit

Le produit étant notre réponse au besoin d’emballage de la population il doit à cet effet

répondre aux exigences de ceux-ci. C’est pourquoi notre sachet aura pour caractéristique

principale la solidité. Contrairement aux autres entreprises nous allons labéliser notre sachet

et lui donner un nom en langue local.



44

b) Le Prix

Pour le prix nous allons faire en sorte qu’il y’ait une différence de 500f par carton entre nous

et les autres entreprises pour les grossistes, mais aussi pour les demi gros faire des prix

intéressants en jouant sur nos marges .

c) La Place

Notre marché concerne toute la population de Dakar ; cependant nous allons cibler des

structures qui dans un souci de publicité font des sachets avec leur effigie (sachet imprimé),

ce sont entre autre :

Les sociétés

Les superettes

Les artisans

Les magasins

Les boulangers et les boutiques

d) La Promotion

La mise en place d’une politique commerciale de contact ; et de veille continue sera notre

force. Il faudra dès le départ attirer les petits vendeurs ambulants en leur offrant des marges

intéressantes, et il faudra trouver un nom à nos sachets en wolof ce qui différenciera nos

produits des autres produits et nous attirera la faveur des populations.

Notre stratégie sera celle de la fourmi, qui consiste à aller à la recherche de la clientèle et non

attendre qu’elle vienne à nous.

9. Part de marché

La confrontation de nos enquêtes à celles réalisées par d’autres structures telles l’ENDA,

l’UCAD et l’APROSEN fait ressortir qu’un sénégalais achète en moyenne deux sachets par

jour et en utilise quatre en moyenne par jour ; étant donné que notre population cible est

Dakar; la population est estimé à 2 703 203 habitants en 2012 et à 2 927 422 habitants en

2015 (ANSD) donc nous avons un marché de 5 406 406 sachets par jour ce qui passera à

5 854 844 sachets en 2015 ce chiffre pouvait évoluer si le niveau économique des populations

ne s’améliore pas car plus la pauvreté s’accroit plus on utilise de sachets (GERTRUDE 1997).



45

Nous espérons arriver à copter 02% de ce marché dès la première année et l’augmenter de

10% chaque année.

IV. Etude technique

Le plastique est utilisé pour faire beaucoup de chose et il en existe plusieurs types

selon la composition de fabrication.

1. Quelques définitions

Dégradable : se dit d’un plastique qui subira des changements significatifs dans sa structure

chimique lorsque soumis à diverses conditions spécifiques du milieu, résultant en une perte de

propriétés qui peuvent être mesurées par des méthodes standards, selon une période de temps

donnée.

(Note : la grande catégorie des plastiques dégradables inclut les plastiques oxo-dégradables,

biodégradables et compostables.)

Oxo-dégradable : se dit d’un plastique auquel on a ajouté un additif, qui subira d’abord une

dégradation par les rayons du soleil (rayons UV), la chaleur et/ou un stress mécanique. Les

résidus en résultant seront ensuite biodégradables.

Biodégradable : se dit d’un plastique dégradable dont la dégradation résulte de l’action de

microorganismes naturellement présents dans le milieu.

(Note : lorsque ce processus se déroule en présence d’oxygène, les résidus de cette

biodégradation seront du gaz carbonique, de l’eau, des Composés inorganiques et de la

biomasse 2)

Compostable : se dit d’un plastique qui subit une dégradation par un processus biologique

pendant le compostage, produisant du CO2, de l’eau, des composés inorganiques et de la

biomasse à un rythme comparable à celui d’autres matières compostables connues, et ne

générant aucun résidu toxique visible ou reconnaissable.

2. Les différentes techniques de transformation du

plastique

Le thermoformage

C’est un procédé de seconde transformation. La matière arrive sous forme de plaques,



46

feuilles, tubes ou profilés, puis est ramollie par chauffage avant d’être mise en forme

par application sur un moule géométrique simple. Cette technique est utilisée pour

produire toutes sortes d’objets aux formes creuses, comme les pots de yaourts ou le

nez du TGV !

L’injection

La presse à injecter est utilisée pour produire très rapidement des objets en très

grandes quantités. Cette technique permet d’obtenir en une seule opération des pièces

finies, de formes complexes, dans une gamme de poids allant de quelques grammes à

plusieurs kilogrammes. On utilise des presses à injecter dans de très nombreux

domaines: l’automobile, les jouets, l’électronique …

C'est un procédé très répandu, car il permet de fabriquer des objets moulés de qualité,

même quand ils ont des formes compliquées.

L’injection soufflage

C’est avec cette méthode que l’on produit la plupart des bouteilles, flacons, biberons,

fioles etc.

C'est un procédé discontinu

L’expansion moulage

Cette technique est surtout utilisée pour fabriquer toutes sortes d’emballages en

polystyrène expansé : caisses à poissons, barquette etc.

L’extrusion

C’est un procédé continu qui sert à fabriquer des pièces de grande longueur comme

des tubes, des tuyaux, ou des produits semi-finis comme des profilés (pour les fenêtres

par exemple), des baguettes, des fibres optiques, des plaques ou des feuilles etc.

L’extrusion soufflage

C’est une variante de l’extrusion qui permet de fabriquer des corps creux comme les

bouteilles, les flacons et même les réservoirs d’essence.

L’extrusion gonflage

C’est une variante de l’extrusion qui permet de fabriquer des films plastiques et des

sacs poubelle par exemple. C’est cette méthode qui est utilisé pour la fabrication de

sachets plastiques de shopping.



47

3. La fabrication :

Fabrication du film

L’extrusion, ou la transformation de granulés plastiques en film

Le polyéthylène (PE) utilisé pour la fabrication du film se présente à l'origine sous forme de

granulés. Ces derniers, chauffés à une température de l'ordre de 200° C pour le PE, sont

ramollis sous forme d'une pâte, elle-même malaxée dans une vis d'extrusion et poussée

simultanément vers une filière, le plus souvent annulaire. Se forme ainsi un tube qui, après

gonflage, devient une bulle cylindrique. Cette gaine, une fois refroidie, est coupée

latéralement et enroulée en bobines par des rouleaux de tirage. On fabrique ainsi des films

utilisés dans la fabrication d’emballages, de sacs-poubelles, de sacs de congélation, des

poches médicales pour perfusion et des feuilles souples et fines de revêtements pour serres

horticoles.

Figure 9: Processus d’extrusion

1. Introduction des granulés de polyéthylène

2. Vis d'extrusion

3. Système de chauffe

4. Filière annulaire

5. Pression d'air

6. Bulle cylindrique

7. Cylindres de guidage

8. Tirage

9. Guidage d'enroulement

10. Enrouleur de gaine

Source : Syndicat des films plastiques

Figure 10 : bulle cylindrique



48

Extrusion-gonflage (haute densité): bulle cylindrique

verticale pour la production de sacs plastiques

Les sacs plastiques sont obtenus par le procédé

d'extrusion-gonflage. On extrude une paraison à paroi

mince qui est ensuite gonflée à l'air en surpression ; on

forme ainsi en flux continu une gaine gonflée de film

plastique qui, refroidie, va pouvoir être bobinée pour être

ensuite imprimée et thermo soudée à une extrémité.

Impression sur le sachet

Apres la fabrication du sachet plastique ; pour les sachets imprimés on utilise de

l’encre à solvant et la consommation d’encre est de 4,2g/m²

4. Investissement

Pour la production de plastique les investissements dépendent de la quantité de produit

que nous voulons mais principalement il faut :

une machine extrudeuse

L’extrudeuse permet de chauffé et transformer les granulé de polyéthylène en film

une machine à couper et à souder les sacs

La machine à couper permet de couper le film selon la taille voulue en sachet.

une machine d’impression à plusieurs couleurs

La machine à impression permet d’écrire sur les sachets selon plusieurs couleurs

un ordinateur et une imprimante

matériel et mobilier de bureau

bâtiment (besoin d’un espace de 500m²


http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Extrusion-gonflage&action=edit&redlink=1

http://fr.wikipedia.org/wiki/Extrusion

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paraison

http://fr.wikipedia.org/wiki/Soudure_plastique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Film_extrusion.jpg


49

A. Evaluation des coûts

Etant donné que nous voulons copter une part de marché de 2% dès la première année soit

108 128 sachets par jour ce qui correspond à un poids de 540 kg de plastique par jour (un

sachet fait en moyenne 5g) ; avec notre désir d’accroitre cette part de 10% par an en prenant

10 ans d’exploitation nous aurons à produire à partir de la dixième année 1 273,29kg de

plastique par jour ce qui fait une capacité de production de 54kg par heure alors nous allons

payer une extrudeuse de capacité 75kg/heure

Tableau 3 : Liste des investissements (en milliers)

DESIGNATION PRIX UNITAIRE QUANTITE MONTANT DUREE(AN) ANNUITE Extrudeuse 30 000,00 1,00 30 000,00 20,00 1 500,00

Machine à couper et à souder 15 000,00 1,00 15 000,00 20,00 750,00

Machine d'impression 20 000,00 1,00 20 000,00 20,00 1 000,00 Batiment 100 000,00 1,00 100 000,00 20,00 5 000,00

Ordinateur 500,00 1,00 500,00 5,00 100,00 Imprimante 200,00 1,00 200,00 5,00 40,00

Mobilier 1 000,00 1,00 1 000,00 5,00 200,00 Telephone 40,00 1,00 40,00 3,00 13,33

Fax 35,00 1,00 35,00 3,00 11,67 Divers 1 000,00 1,00 1 000,00 3,00 333,33

TOTAL 167 775,00

167 775,00 Source : enquête

B. Dépenses d’exploitation

Au niveau de la production nous comptons produire 540kg de plastique par jour dès la

première année et augmenter cette production de 10% chaque année.

Cette variation va entrainer des quantités différentes de consommation au niveau des

granulés, de l’énergie, du transport, de l’encre et de l’eau.

Ainsi selon une étude du cabinet PriceWaterhouse Coopers (PWC), il faut 0,024MJ d’énergie

électrique pour produire un sachet plastique et 4,2g par m² d’encre pour l’impression d’un

sachet ce qui correspond à environ 3 sachets. Le polyéthylène et l’encre sont importés et la

tonne de polyéthylène se vend en moyenne à huit cent cinquante mille francs (850 000F)

livraison au port ; l’encre quant à lui le litre se vend à trente mille francs (30000f) ; le prix du

kWh est de 86f selon la Société sénégalaise d’Electricité (SENELEC).



50

Le transport correspond aux différends déplacements du commercial pour la recherche de

client et de celui du Gérant

Dimension des sachets par unité :

Sachet de 15f : 25x10x20




Sachet imprimé : 40x35

Source : enquête



51

Tableau 4 : Production des sachets en Kg

ANNEE AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 AN 6 AN 7 AN 8 AN 9 AN 10

COEF 1,00 1,10 1,21 1,33 1,46 1,61 1,77 1,95 2,14 2,36

PRODUCTION/JOUR 540,00 594,00 653,40 718,74 790,61 869,68 956,64 1 052,31 1 157,54 1 273,29

PRODUCTION AN 162 000 178 200 196 020 215 622 237 184,20 260 902,62 286 992,88 315 692,17 347 261,39 381 987,53



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Tableau 5: dépenses d’exploitation

Désignation an 1 an 2 an 3 an 4 an 5 an 6 an 7 an 8 an 9 an 10

Polyéthylène 5 508 000 6 058 800 6 664 680 7 331 148 8 064 263 8 870 689 9 757 758 10733 534 11806 887 12987 576

encre 462 857 509 143 560 057 616 063 677 669 745 436 819 980 901 978 992 175 1 091 393

eau 200 000 200 000 250 000 250 000 300 000 300 000 350 000 350 000 400 000 400 000

énergie 371 520 1 226 016 1 348 618 1 483 479 1 631 827 1 795 010 1 974 511 2 171 962 2 389 158 2 628 074

salaires 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000

entretien 600 000 600 000 600 000 600 000 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000

transport 600 000 600 000 600 000 900 000 900 000 900 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000

téléphone 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000 360 000

frais

généraux 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Assurance 3 600 000 3 600 000 3 600 000 3 600 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000

TOTAL 14102 377 15553 959 16383 355 17540 690 19133 759 20171 135 21462 249 23217 474 24648 221 26167 043



53

5. Chiffre d’affaire

Au Sénégal les sachets sont vendus par carton de 2000 sachets ; 3000 sachets et 3500 sachets. Nous allons prendre les cartons de 2000 sachets.

Selon nos prévisions et des créneaux porteurs la production des sachets sera établit comme suit :

Sachets de 15f 30%

Sachets de 25f 20%

Sachets de 50f 25%

Sachets de 100f 10%

Sachets imprimés 15%

Selon les informations du marché les cartons de 2000 sachets sont vendus selon les prix suivants :

Carton de sachet de 15f 6 500F




54



Carton de sachet imprimé 30 000F

Source : enquête

Ces prix ont tenu compte des prix sur le marché. Ainsi dès la première année nous avons un chiffre d’affaire de 362 070 000f et de 548 152 100f

à la dixième année.

Tableau 6 : Production des sachets par catégorie (en milliers)

Année an 1 an 2 an 3 an 4 an 5 an 6 an 7 an 8 an 9 an 10

quantité 162,00

178,20

196,02

215,62

237,18

260,90

286,99

315,69

347,26

381,99

nombre de sachets 32 400,00 35 640,00 39 204,00 43 124,40 47 436,84 52 180,52 57 398,58 63 138,43 69 452,28 76 397,51 Sachets de noir de 15f

0,30 9 720,00 10 692,00 11 761,20 12 937,32 14 231,05 15 654,16 17 219,57 18 941,53 20 835,68 22 919,25

Sachets de noir de 25f

0,20 6 480,00 7 128,00 7 840,80 8 624,88 9 487,37 10 436,10 11 479,72 12 627,69 13 890,46 15 279,50

Sachet de 50f 0,25 8 100,00 8 910,00 9 801,00 10 781,10 11 859,21 13 045,13 14 349,64 15 784,61 17 363,07 19 099,38

Sachet de 100f 0,10 3 240,00 3 564,00 3 920,40 4 312,44 4 743,68 5 218,05 5 739,86 6 313,84 6 945,23 7 639,75

Sachet imprimé 0,15 4 860,00 5 346,00 5 880,60 6 468,66 7 115,53 7 827,08 8 609,79 9 470,77 10 417,84 11 459,63



55

Tableau 7 : Chiffre d’affaire par catégorie de sachets( en milliers)

DESIGNATION AN 1 AN 2 AN 3 AN 4 AN 5 AN 6 AN 7 AN 8 AN 9 AN 10 Sachets de noir de 15f 9 720,00 10 692,00 11 761,20 12 937,32 14 231,05 15 654,16 17 219,57 18 941,53 20 835,68 22 919,25 nombre carton 4,86 5,35 5,88 6,47 7,12 7,83 8,61 9,47 10,42 11,46 MONTANT 31 590,00 34 749,00 38 223,90 42 046,29 46 250,92 50 876,01 55 963,61 61 559,97 67 715,97 74 487,57

Sachets de noir de 25f 6 480,00 7 128,00 7 840,80 8 624,88 9 487,37 10 436,10 11 479,72 12 627,69 13 890,46 15 279,50 nombre carton 3,24 3,56 3,92 4,31 4,74 5,22 5,74 6,31 6,95 7,64 MONTANT 38 880,00 42 768,00 47 044,80 51 749,28 56 924,21 62 616,63 68 878,29 75 766,12 83 342,73 91 677,01

Sachet de 50f 8 100,00 8 910,00 9 801,00 10 781,10 11 859,21 13 045,13 14 349,64 15 784,61 17 363,07 19 099,38 nombre carton 4,05 4,46 4,90 5,39 5,93 6,52 7,17 7,89 8,68 9,55 MONTANT 121 500,00 44 550,00 49 005,00 53 905,50 59 296,05 65 225,66 71 748,22 78 923,04 86 815,35 95 496,88

Sachet de 100f 3 240,00 3 564,00 3 920,40 4 312,44 4 743,68 5 218,05 5 739,86 6 313,84 6 945,23 7 639,75 nombre carton 1,62 1,78 1,96 2,16 2,37 2,61 2,87 3,16 3,47 3,82 MONTANT 97 200,00 53 460,00 58 806,00 64 686,60 71 155,26 78 270,79 86 097,86 94 707,65 104 178,42 114 596,26

Sachet imprimé 4 860,00 5 346,00 5 880,60 6 468,66 7 115,53 7 827,08 8 609,79 9 470,77 10 417,84 11 459,63

nombre carton 2,43 2,67 2,94 3,23 3,56 3,91 4,30 4,74 5,21 5,73 MONTANT 72 900,00 80 190,00 88 209,00 97 029,90 106 732,89 117 406,18 129 146,80 142 061,48 156 267,62 171 894,39

CA TOTAL 362 070,00 255 717,00 281 288,70 309 417,57 340 359,33 374 395,26 411 834,79 453 018,26 498 320,09 548 152,10 CA MENSUEL 30 172,50 21 309,75 23 440,73 25 784,80 28 363,28 31 199,60 34 319,57 37 751,52 41 526,67 45 679,34



56

6. Organisation du projet

Le projet sera composé de huit (8) personnes dont :

Un Directeur :

il est le représentant du projet

il assure l’administration et donne la stratégie de l’entreprise

le représentant du projet devant les autorités.

il est le signataire de tous les comptes de l’entreprise

il ordonne les dépenses

Qualification

diplômé en marketing Bac+4 ; avec 5 ans d’expérience, et connaissant le milieu socio

culturel du Sénégal

Un Secrétaire-Comptable :

il est chargé des rapports et des courriers ;

et de l’enregistrement des pièces comptables.

Qualification

diplôme de Bac+2 en comptabilité,2 ans d’expérience

une bonne maitrise du français

Un Commercial :

chargé de la vente des produits du projet.

Recherche de nouveaux clients

Qualification

Bac+2 en gestion commercial d’une école de management

Avoir une bonne maitrise de la langue wolof

Quatre(4) techniciens :

chargé de la production ;

Qualification

Avoir un Brevet de technicien en mécanique ou en électricité

Avoir une maitrise de l’outil informatique

Un Gardien :



57

chargé de la sécurité dans les locaux du projet.

NB : Tous les employés doivent parler correctement le wolof.

7. Organisation institutionnelle

Nous proposons une SARL avec un capital de 75 millions vu l’importance du coût du projet

et pour améliorer notre crédibilité vis-à-vis des banques.

L’entreprise sera localisée à Dakar.



58

CHAPITRE IV : Etude financière du projet

I- Cout du projet :

Le projet à un cout de : 317 046 429 f

Fonds propres : 149 271 429 f (47,08%)

Emprunt : 167 775 000f (52,92%)

Nous conseillons l’apport de fonds propres à hauteur de 47,08% du coût du projet car cela

représente essentiellement le fond de roulement, ce que les banques refusent de financer sans

une contrepartie en immobilisation.

Le taux d’emprunt retenu est de 10% sur cinq ans avec un an de différé et le remboursement

se fait en annuité constante de fin de période.

Salaires

Directeur : 500 000f

Secrétaire-comptable : 200 000f

Commercial 200 000f

Techniciens 600 000f (4x150 000f)

Gardien 75 000f

Total : 1 575 000f

II- Analyse financière sommaire

Dans l’analyse financière sommaire il ressort que le projet est rentable avec un TRI de

27,45% et une VAN à 20% de 66 331 240 f et un délai de récupération de 6ans

III- Analyse financière détaillée

Dans le tableau du compte de résultat prévisionnel les résultats sont positifs ; et la trésorerie

est positive sur toute la période, ce qui signifie que nous n’aurons plus recours à un autre

financement extérieur et nous pourrons faire face aux différents remboursements de

l’emprunt.

Au niveau de la rentabilité des capitaux investis nous avons un TRI de 20,95% et une VAN à

20% de 7 804 680f

Pour les fonds propres le TRI est de 23,82% avec une VAN à 20% de 14 646 063f



59

Tout ces chiffres nous montre que le projet est rentable tant pour les capitaux investis que

pour les fonds propres.

IV- Test de sensibilité

Hypothèse 1 :Nous considérons qu’avec la fluctuation des prix du pétrole le prix des granulés

pouvait passé de 850 000f à 1000 000f la tonne et celui de l’encre de 30 000f le litre à 40 000f

et le prix du kWh passé de 86f à 100f.

Sur la base de ses données nous avons en analyse financière sommaire le TRI est de 16% et

une VAN négative à 20% et un délai de récupération de plus de 10 ans

Au niveau de l’analyse financière détaillée nous avons une trésorerie positive de la première

à la cinquième année et devient négative de la sixième à la huitième année.

La rentabilité des capitaux investis donne une TRI de 11,48% et VAN négative (71 311 141) à

20%

Les fonds propres donnent un TRI de 7,17% et une VAN négative (69 465 900) à 20%

Hypothèse 2 : Nous avons une baisse des ventes de 10% seulement

L’analyse financière sommaire donne une VAN à 20% de 31 857 004 f ; un TRI de 23,66%

et un délai de récupération de 7 ans.

Pour l’analyse financière détaillée la trésorerie est positive sur toute la période ; la rentabilité

des capitaux investis donne une TRI de 17,76% et une VAN négative (18 050 997) à 20% ;

pour la rentabilité des fonds propres la VAN à 20% est négative (8 842 136) et le TRI est de

17,75%, alors le projet reste rentable malgré une baisse des ventes.

V- Menaces

Le projet à trois grandes menaces dont il faudra tenir compte avant de réaliser

l’investissement :

1ère menace : les environnementalistes ; ils sont très remontés contre les sachets plastiques.

Le Burkina vient de voter une loi pour interdire les sachets plastiques et le Mali compte

appliquer sa loi contre les sachets plastiques en 2013, ces exemples des pays de l’UEMOA

nous amène à faire une projection dans les cinq ans à venir, étant donné que en situation

normale nous avons un délai de récupération de 6 ans cette menace devient encore plus forte.

2ème menace : c’est le marché, de notre enquête il ressort que beaucoup de personne ne

savent pas l’existence des sachets en papier kraft (environ 60%), une sensibilisions sur les 3R

(Réduire ; Réutilisation ou Recyclage) pourrait réduire notre part de marché de façon



60

considérablement et l’analyse financière nous montre qu’une réduction de notre part de

marché de 10% nous aurons un TRI de 18% pour la rentabilité et délai de récupération de 7

ans ce qui est trop long.

3ème menace : le coût d’obtention des facteurs de production, selon notre enquête le prix du

kwh au Sénégal varie sensiblement chaque deux ans, quand au pétrole il fluctue beaucoup ces

dernières années, alors c’est une autre menace qui nous interpelle concernant notre projet ; car

une augmentation sensible de ces facteurs nous amène à un délai de récupération de plus de

10 ans et un TRI de 16%.

En somme le domaine du plastique est un marché porteur, cependant il reste beaucoup

fragile ; vu son comportement aux différentes menaces énumérées ci-dessus.

Aussi la réalisation d’un tel projet demande d’intégrer le volet des sachets de l’eau car

domaine plus demander et n’ayant pas de substitut immédiat.

Au niveau des sachets biodégradables comme le papier kraft le marché n’est pas encore

ouvert seule la société RUFSAC spécialisé dans la production des cartonneries depuis 1978

qui s’y est lancé, selon nos informations Total est client chez eux.



61

Conclusion

Notre objectif à travers cette étude était de voir les outils de conception et de réalisation d’un

projet de façon performante. Robert Papin dans son livre « Stratégie pour la création

d’entreprise » disait que nombre de créateurs qui ont connu des difficultés et souvent l’échec

dans la réalisation de leur projet, interrogés ont presque eux tous regretté d’avoir négligé ou

écourté l’élaboration détaillée (étude de faisabilité) de leur projet. Ainsi cette affirmation

montre la relation étroite qui existe entre la démarche de conception et la rentabilité du projet

et au delà sa performance. Ce que nous avons pu vérifier au cours de notre étude avec le cas

pratique de production de sachets de shopping. Très souvent négligée dans la phase de

préparation du projet ; l’étude de faisabilité constitue une étape primordiale dans la vie du

projet, car elle :

- Permet de renforcer ses atouts et de réduire ses faiblesses sur chacun

des facteurs clés de réussite ;

- Permet d’élaborer plusieurs scénarios d’activités ou de chiffre

d’affaires et de justifier les hypothèses adoptées ;

- Est le premier support d’aide à la décision.

C’est pourquoi l’étude de faisabilité doit être menée avec la plus grande rigueur ; le plus

d’objectivité et de réalisme possible, car elle consiste à prendre le temps de réfléchir avant de

décider, que de confier la réussite de son projet au hasard.



62

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1- Le nouveau management du projet : J-Davidson Frame-AFNOR 1995

2- Guide pratique d’analyse de projets : Evaluation et choix des projets

d’investissements ; Manuel Bridier/Serge Michaïlof -Economica 1995

3- La faisabilité de projet : Une démarche vers l’efficience et

l’efficacité ;WilsonO’Shaughnessy ; Edition SMG 1992

4- Analyse des projets dans les pays en développement : Guide pratique de l’évaluateur ;

Ahmadou Aly Mbaye CREA 2008

5- Stratégie pour la création d’entreprise ; Robert Papin DUNOD 2003

SUPPORTS DE COURS

1-Codex 2 Montage de Projet ; Professeur Ahmadou Traore(CESAG)

2-Codex Politique générale et stratégie ; Professeur Ouattara Abdoulaye (Université de

Cocody)

3-Les études de marchés ; Fondation Universitaire Mercure

MEMOIRES

1-Mémoire pour l’obtention du M2PSG Gestion des Projets : Etude de faisabilité d’un projet

de création d’entreprise : Cas d’un cabinet conseil en Management ; Mlle Adama Diallo 2009

2-Mémoire pour l’obtention du DESS Gestion des projets : Etude de faisabilité pour la

création d’un abattoir frigorifique moderne pour l’approvisionnement du marché de Dakar ;

Kanté Oumar 2005



63

WEBOGRAPHIE

1-WWW.Wikipedia.fr

2-WWW.mens.com

3-WWW.recyc-quebec-gouv.qc.ca

4-WWW.transfoplastique.com

5-WWW.greenetvert.fr



i

ANNEXES



ii

Annexe1 : Loi 2008 interdisant la production et l’importation de plastique.

« Arrêté ministériel n° 9611 MCOM-IAAF en date du 12 novembre 2008 portant interdiction

de l’importation, de la distribution et de la vente de plastiques non biodégradable.

Article premier. - A compter du 31 décembre 2008, l’importation, l’offre à la vente, la vente

de produits plastiques non biodégrades sont interdites.

Est biodégradable au sens du présent arrêté, le produit plastique dont la fabrication comprend

de l’amidon ou l’ajout d’un additif quelconque accélérant la dégradation du polyéthylène.

Cette dégradation, d’une durée d’au plus un an, résulte de l’action de micro-organique

naturels et génère des sous produits non toxiques pour l’environnement tels l’eau, le dioxyde

de carbone et le méthane.

Art. 2. - La preuve de la nature biodégradable des produits plastiques importés, offert à la

vente, vendus, distribués onéreusement ou non est à la charge de l’importateur, du vendeur ou

du distributeur, selon le cas. Les analyses et tests nécessaires à cet effet, sont faits selon les

normes internationales adéquates applicables en la matière, notamment les normes ASTMD.

Le recyclage et la valorisation des déchets issus des produits plastiques biodégradables

s’effectuent conformément aux prescriptions du Code de l’Environnement.

Les produits plastiques biodégradables devront porter, en sus des autres mentions exigées par

les lois et règlements en vigueur, de façon lisible, la mention « biodégradable ».

Art. 3. - Les infractions au présent arrêté sont passibles des sanctions prévues par le Code des

douanes, le Code de l’environnement et la loi n° 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la

concurrence et le contentieux économique.

Art. 4. - Le Directeur général de la Douane, le Directeur de l’Environnement et des

Etablissements classés et le Directeur du Commerce intérieur sont chargés, chacun en ce qui

le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera publié partout où besoin sera. »



iii

Annexe 2 : Images de granulé de plastique

Granulé de plastique : Polyéthylène blanc

Granulé de plastique : Polyéthylène noir


http://french.alibaba.com/product-gs/10kv-black-weather-resistant-high-density-font-b-polyethylene-b-font-hdpe-cable-or-wire-insulation-font-b-granules-b-font--571073022.html


iv

Annexe 3 : Photos d’extrudeuses


http://www.hpb-equipement.fr/images/occasions/grandes/img_19428g7ta.jpg

http://www.hpb-equipement.fr/images/occasions/grandes/img_1941_editedaeyeo.jpg


v

Annexe 4 : Tableau des importations de plastiques de 2000 à 2009

Source : Direction Générale des Douanes, 2010

ANNEE QUANTITE/TONNES MONTANT EN FCFA

2000 49 996 41 764 521 881

2001 49 996 38 917 606 217

2002 61 525 42 851 589 087

2003 58 200 40 506 740 058

2004 59 205 45 460 405 707

2005 61 998 51 852 100 003

2006 64 440 57 358 207 466

2007 75 126 67 273 767 369

2008 71 522 70 545 189 594

2009 79 128 64 705 713 302

TOTAL 631 136 521 235 840 684



vi

Annexe5 : Tableau des amortissements et renouvellement.

Désignation an1 an2 an3 an4 an5 an6 an7 an8 an9 an10 valeur residuelle

Coeficient d'inflation 1,02

1,03

1,03

1,04

1,05

1,05

1,05

1,05

1,05

1,05

Extrudeuse 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00 3 000,00

Machine à couper et à souder 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 1 500,00 Machine d'impression 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 2 000,00 Batiment 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 5 000,00 50 000,00

Ordinateur 100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

Imprimante 40,00

40,00

40,00

40,00

40,00

Mobilier 200,00

200,00

200,00

200,00

200,00

Telephone 13,33

13,33

13,33

13,87

13,87

13,87

14,00

14,00

14,00

14,00

28,00

Fax 11,67

11,67

11,67

12,13

12,13

12,13

12,25

12,25

12,25

12,25

24,50

Divers 333,33

333,33

333,33

-

-

-

-

-

Total 12 198,33 12 198,33 12 198,33 11 866 11 866,00 11 526 11526,25 11526,25 11526,25 11526,25 50 052,50



vii

Annexe 6 : Tableau des flux financiers.

Designation Année0 Année1 Année2 Année3 Année4 Année5 Année6 Année7 Année8 Année9 Année10 Investissement 167 775

charges d'exploitation

185 619,43 221 908,97 241 993,87 263 727,26 288 503,98 314 438,38 343 666,22 375 546,84 410665,52 448636,07

Dotation en FDR

149 271,43 S/Total Depenses 167 775 334 890,86 221 908,97 241 993,87 263 727,26 288 503,98 314 438,38 343 666,22 375 546,84 410665,52 448636,07

Chiffre d'affaire

362 070,00 255 717,00 281 288,70 309 417,57 340 359,33 374 395,26 411 834,79 453 018,26 498320,09 548152,10 Valeur residuelle

50 052,50

Reprise sur FDR

149271,43 S/Total recettes

362 070,00 255 717,00 281 288,70 309 417,57 340 359,33 374 395,26 411 834,79 453 018,26 498320,09 747476,03

Flux Financier Annuel(FFA) -167 775 27 179,14 33 808,03 39 294,83 45 690,31 51 855,35 59 956,88 68 168,57 77 471,43 87 654,57 298839,95

FFAC 167 775 -140 595,86 -113 416,71 -86 237,57 - 59 058,43 -31 879,29 - 4 700,14 22 479,00 49 658,14 76 837,29 104016,43



viii

Annexe 7 : Tableau du compte de résultat(en milliers)

Designation Annee1 Annee2 Annee3 Annee4 Annee5 Annee6 Annee7 Annee8 Annee9 Annee10

Chiffre d'affaire 362 070

255 717

281 289

309 418

340 359

374 395

411 835

453 018

498 320

548 152

Polyethylene 137 700

151 470

166 617

183 279

201 607

221 767

243 944

268 338

295 172

324 689

encre 11 571

12 729

14 001

15 402

16 942

18 636

20 499

22 549

24 804

27 285

Marge brut sur matiere

212 799

91 518

100 670

110 737

121 811

133 992

147 391

162 130

178 344

196 178

eau 2 400

2 400

3 000

3 000

3 600

3 600

4 200

4 200

4 800

4 800

energie 9 288

30 650

33 715

37 087

40 796

44 875

49 363

54 299

59 729

65 702

entretien 18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

transport 600

600

600

600

800

800

800

800

800

800

telephone 600

600

600

900

900

900

1 000

1 000

1 000

1 000

frais generaux 360

360

360

360

360

360

360

360

360

360

Assurance 600

600

600

600

600

600

600

600

600

600

Valeur Ajoutée 180 051

37 408

42 895

49 290

55 855

63 957

72 169

81 971

92 155

104 016

salaire 18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

18 900

EBE 161 151

18 508

23 995

30 390

36 955

45 057

53 269

63 071

73 255

85 116

Dotation aux amortissements

12 198

12 198

12 198

11 866

11 866

11 526

11 526

11 526

11 526

11 526

Resultat d'exploitation

148 952

6 310

11 796

18 524

25 089

33 531

41 742

51 545

61 728

73 590



ix

frais financiers 0 16 778

14 029

11 006

7 681

4 024

Resultat activité ordinaire

148 952

- 10 468

- 2 233

7 518

17 408

29 507

41 742

51 545

61 728

73 590

impot(25%) 37 238

- 2 617

- 558

1 879

4 352

7 377

10 436

12 886

15 432

18 397

Resultat net 111 714

- 7 851

- 1 675

5 638

13 056

22 131

31 307

38 659

46 296

55 192



x

Annexe 8 : Tableau des ressources et des emplois(Trésorerie)

Designation année0 année1 année2 année3 année4 année5 année6 année7 année8 année9 année10

Resultat net 111 714 - 7 851 - 1 675 5 638 13 056 22 131

31 307

38 659

46 296 55 192

Amortissement

12 198

12 198

12 198

11 866

11 866

11 526

11 526

11 526

11 526 11 526

CAF 123 913

4 347

10 524

17 504

24 922

33 657

42 833

50 185

57 822 66 719

Fonds propres

149 271

Emprunt 167 775

Valeur residuelle 50052,5 Reprise FDR 149271 Total ressource

317 046

123 913

4 347

10 524

17 504

24 922

33 657

42 833

50 185

57 822

266043

Investissement 167775 Dotation FDR

149 271

Remboursement

27 481

30 229

33 252

36 577

40 235

Total emplois 167 775

149 271

27 481

30 229

33 252

36 577

40 235

-

-

-

-

Solde annuel trésorerie

149 271

- 25 359

- 23 134

- 19 706

- 15 748

- 11 655

- 6 579 42 833 50 185 57 822 266043

Solde de



xi

trésorerie cumulé

149 271 123 913 100 779 81 073 65 326 53 670 47 092 89 925 140 110 197 932 463975

Trésorerie début année

149 271

123 913

100 779

81 073

65 326

53 670

47 092

89 925

140 110

197932

Trésorerie fin année

149 271

123 913

100 779

81 073

65 326

53 670

47 092

89 925

140 110

197 932

463975



12

TABLE DES MATIERES

Dédicace…………………………………………………………… ii

Remerciements……………………………………………………………………. iii

Sommaire………………………………………………………………… iv

Liste de figures- tableaux ………………………………………………………. vi

Sigles et abréviations …………………………………………………………… vii

Présentation Générale…………………………………………………………….. …… 1

Introduction ………………………………………………………………………. …… 1

Problématique……………………………………………………………………… 2

Objet ……………………………………………………………………………….. 3

Première Partie : Cadre théorique et Méthodologie de travail

Objet de l’étude ………………………………………………… 3

Objectifs de l’étude ………………………………………………. 4

Intérêt de l’étude ………………………………………………… 4

Démarche de l’étude …………………………………………….. 4

Plan de l’étude …………………………………………………… 5

Délimitation ………………………………………………………. . 5

Chapitre I : Cadre Théorique………………………………… 7

I Définition des concepts…………………………… 7

1 Notion de Projet………………………………………….. ..7

2 Rapport projet Programme plan.….……………………… .9

3 Typologie des projets…………………………………… 10

4 Cycle de vie de projet…………………………………. 12

II Les étapes de la préparation d’un projet …………………. 15

1 Etude de marché et des besoins…………………….. .. 16

2 Etude technique…………………………………………. 20

3 Etude d’impact environnemental et social………………. 22

4 Etude organisationnelle et institutionnelle…………….. 22

5 Analyse financière …………………………………. .23

6 Analyse économique…………………………………….. 26

Chapitre II : Méthodologie de travail

I Question de recherche…………………………………… 29

II Hypothèse de l’étude…………………………………… 29



13

III Définition des variables………………………………… 29

IV Indicateurs des variables………………………………… 30

1 Les indicateurs des variables explicatives……………… 30

2 les indicateurs des variables expliquées………………… 31

V Méthodologie de travail……………………………………. 31

Deuxième partie : Résultats de l’étude

Chapitre III : Présentation du projet ……………………………………. 36

I Résumé ………………………………………. 36

II Etude environnementale………………………………. 36

III Etude de marché………………………………………. 39

1 Etats des lieux……………………………………….. 39

2 Les fournisseurs de sachets…………………………….. 40

3 La concurrence…………………………………………. 40

4 La clientèle…………………………………………….. 41

5 Circuits de commercialisation……………………….. 42

6 Créneaux porteurs ……………………………………… 42

7 Les prix ……………………………………………… 42

8 Stratégie marketing………………………………… 43

9 Part de marché………………………………………. 45

IV Etude technique ………………………………………… 45

1 Quelques définitions ………………………………….. 45

2 Les différentes techniques de transformation du plastique . 46

3 La fabrication ………………………………………….. 47

4 Investissement……………………………………….. 49

5 Chiffre d’affaire……………………………………….. 54

6 Organisation du projet …………………………………. 57

7 Organisation institutionnelle ………………………….. 58

Chapitre IV Etude financière du projet ……………………………….. 58

I Cout du projet………………………………………… 58

II Analyse financière sommaire………………………… 59

III Analyse financière détaillée…………………………… 59

IV Test de sensibilité ………………………………… ……59

VI Menaces ……………………………………………. 60

Conclusion ………………………………………………. 61



14

Bibliographie……………………………………………………………….. 62

Webographie …………………………………………………………………. 63


Documents

CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0184GDP14.pdf · MEMOIRE DE FIN D’ETUDES . ... CAS DU PROJET D’USINE DE ... agroalimentaires