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C- L’épargne. L’épargne, un résidu ? On appelle épargne la part du revenu qui n’est pas consommée immédiatement On distingue 3 motivations principales : Ces motivations sont évidemment liées à l’âge et au niveau de revenu des ménages. L’épargne de précaution : les ménages épargnent dans le but de se prémunir face à des baisses temporaires de leurs revenus : maladie, chômage, vols… et ce malgré l’existence d’organismes sociaux d’assurance et de compagnies d’assurances privées. Disposer de liquidités : les ménages épargnent afin de réaliser une dépense plus importante dans le futur. La constitution d’un patrimoine : Ce patrimoine peut prendre des formes de placements divers et sert soit à procurer un complément de revenu, soit à être transmis sous la forme d’un héritage aux descendants de l’épargne. L’épargne peut également être placée. C’est le cas de l’épargne salariale ou de l’épargne sous forme d’acquisitions immobilières ou d’achat de valeurs mobilières (actions ou obligations). La part du revenu disponible qui est consacrée à l’épargne est appelée le taux d’épargne. Son niveau est extrêmement variable d’un pays à l’autre. En France, il est relativement élevé. Le document 1 du livre page 18 décrit les 2 grandes familles d’épargne : l’épargne financière (livret 1

Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

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Page 1: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

C- L’épargne.

L’épargne, un résidu ?

On appelle épargne la part du revenu qui n’est pas consommée immédiatement

On distingue 3 motivations principales : Ces motivations sont évidemment liées à l’âge et au niveau de revenu des ménages.

L’épargne de précaution   : les ménages épargnent dans le but de se prémunir face à des baisses temporaires de leurs revenus : maladie, chômage, vols… et ce malgré l’existence d’organismes sociaux d’assurance et de compagnies d’assurances privées.

Disposer de liquidités   : les ménages épargnent afin de réaliser une dépense plus importante dans le futur.

La constitution d’un patrimoine   : Ce patrimoine peut prendre des formes de placements divers et sert soit à procurer un complément de revenu, soit à être transmis sous la forme d’un héritage aux descendants de l’épargne.

L’épargne peut également être placée. C’est le cas de l’épargne salariale ou de l’épargne sous forme d’acquisitions immobilières ou d’achat de valeurs mobilières (actions ou obligations).

La part du revenu disponible qui est consacrée à l’épargne est appelée le taux d’épargne. Son niveau est extrêmement variable d’un pays à l’autre. En France, il est relativement élevé.

Le document 1 du livre page 18 décrit les 2 grandes familles d’épargne : l’épargne financière (livret d’épargne, action, logement..) et l’épargne non financière (investissements immobilier ou investissement des entreprises individuelles). Chaque produit d’épargne étant associé à des revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, loyers, rentes, etc..).

Par ailleurs, les choix des produits d’épargne sont étroitement corrélés à l’âge ou à la Catégorie Socio Professionnelle. Le document 3 du livre page 19 le montre, le livret d’épargne est le produit d’épargne « populaire) par excellence, alors que les actions ou l’investissement immobilier sont des produits d’épargne relativement peu fréquents chez les ouvriers et les jeunes ménages.

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IV- Quelle est l’influence du revenu sur la consommation ?

Document 1- Revenu et consommation de deux ménages

 Victor et Julien sont deux amis. Victor gagne 1100 euros nets par mois. Julien gagne 2300 euros nets par mois.

1- Dites si les propositions du tableau suivant vous semblent vraies ou fausses

Document 2 - Composition du budget moyen des ménages français depuis 1960

3-    Compléter la phrase suivante :

En 1960, les dépenses d’alimentation représentaient ............ du budget moyen des ménages français ; en 2007, la part de l’alimentation n’est plus que de ................... La part du poste budgétaire constitué par l’alimentation a donc ...................... de .............................

4-    Formuler le même type de constat sur le poste logement

5-    Vrai ou faux?

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Document 3 - Coefficients budgétaires et PCS

Coefficients budgétaires dans le budget des cadres et des ouvriers en 2006

4- Relever les postes budgétaires les plus élevés pour les cadres et pour les ouvriers

5- Expliquer comment l’écart de revenu peut expliquer les différences observées ici?

Cours

Nous avons constaté que le revenu disponible se répartit entre consommation et épargne et évoqué les différentes formes d’épargne, Nous avons maintenant analysé, à partir de données chiffrées simples que la consommation des ménages dépend à la fois du niveau de leur revenu et du prix des biens.

La consommation des ménages dépend largement de ce qu’on peut appeler leur niveau de vie. Ce constat général a deux implications : d’une part, l’évolution du niveau de revenu des ménages va transformer leur consommation ; d’autre part, les différences de niveaux de revenu expliquent les différences et les inégalités d’accès à la consommation.

Le niveau de revenu influence non seulement le niveau de consommation, mais également sa structure.

Lire aussi texte document 4 page 23 : comprendre la notion d’élasticité revenu

Document 4 -  Une analyse des relations entre revenu et consommation

"Un statisticien allemand, Ernst Engel (1821-1896) a tenté de repérer une relation générale entre le revenu des ménages et la part qu’ils affectent aux différentes consommations. Il constate que plus un ménage est pauvre, plus la part du revenu qui est utilisée pour l’alimentation augmente. La Loi d’Engel montre donc que le coefficient budgétaire des dépenses alimentaires diminue quand le revenu augmente."

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Page 4: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

Source : Melchior, note de lecture - Déchiffrer la société française, Louis Maurin, 2010.

8-Illustrez la Loi d’Engel à partir du document 3

9- Le document 2 ne peut-il illustrer la Loi d’Engel lui aussi ? Expliquez pourquoi.

Document 5 - La notion de dépenses pré-engagées : des dépenses incompressibles

"Pour essayer de se rapprocher d’une notion de pouvoir d’achat (...), on peut examiner l’évolution du revenu "arbitrable" défini comme le revenu disponible une fois déduit un ensemble de dépenses de consommation "pré-engagées". Ces dépenses sont celles qui sont réalisées dans le cadre d'un contrat difficilement renégociable à court terme. (...) Ces dépenses sont définies comme suit :

les dépenses liées au logement (...), ainsi que dépenses relatives à l’eau, au gaz, à l’électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ;

les services de télécommunications ; les frais de cantines ; les services de télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ; les assurances ; les services financiers.

Source : INSEE, Pouvoir d’achat, dépenses "pré-engagées" et revenu "arbitrable",mai 2010lien:http://www.insee.fr/fr/indicateurs/cnat_annu/base_2000/documentation/methodologie/pouvoir_achat_depenses_pre-engagees_revenu_arbitrable.pdf 

10- Qu’est-ce qui caractérise les "dépenses pré-engagées" ?

11- Ces dépenses représentent-elles, selon vous, la même part dans les hauts revenus et dans les bas revenus ?

Cours .

Plus le revenu d’un ménage est élevé, plus les possibilités de satisfaire ses besoins sont importantes. Mais au fur et à mesure que les besoins les plus essentiels sont satisfaits, des besoins moins essentiels apparaissent. Ainsi, plus le revenu est fort, plus la part consacrée à l’alimentation dans le total des dépenses de consommation est faible et plus la part consacrée aux loisirs et á la culture est forte. C’est la loi d’Engel.

Les catégories ayant des revenus élevés consommeront donc plus de produits onéreux, « de luxe », que la moyenne. A l’inverse, les catégories ayant des revenus modestes achèteront plus de produits bon marché.

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Page 5: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

Le document 3 montré ici plus haut illustre très bien la Loi d’Engel. En effet, les ménages ouvriers ont, en moyenne, un coefficient budgétaire pour l’alimentation nettement plus élevé que celui des ménages cadres. Il y a donc une corrélation entre le niveau de revenu et la part du revenu destinée à l’alimentation.

Le document 3 du livre Nathan peut, lui aussi, illustrer la Loi d’Engel. En effet, on constate qu’historiquement la part du budget des ménages attribuée à l’alimentation a baissé. On sait que, durant la même période, le niveau moyen de revenu des ménages a augmenté et que leur niveau de vie a progressé. C’est donc une confirmation dynamique de la Loi d’Engel que le document 3 permet d’observer.

Lorsque le revenu disponible augmente, le niveau global de la consommation augmente lui aussi, mais c’est surtout la structure de la consommation qui change, c’est à dire sa composition. Il semble évident qu’un ménage dont le revenu double ne consomme pas pour autant deux fois plus de pain, deux fois plus de viande, etc. Ainsi, la part du poste budgétaire accordé à l’alimentation baisse mécaniquement. En revanche, ce pouvoir d’achat supplémentaire permettra de satisfaire des besoins nouveaux : des voyages, des sorties, des biens dits de "deuxième nécessité".

C’est ce que résume la Loi d’Engel : lorsque le revenu progresse, le poids de l’alimentation baisse car les dépenses alimentaires augmentent, certes, mais moins vite que le revenu.

Cette tendance peut se mesurer par ce qu’on appelle un coefficient d’élasticité de la demande par rapport au revenu (élasticité-revenu) qui se calcule de la façon suivante : 

Prenons un exemple simple : si le revenu augmente de 3 % et la consommation alimentaire de 1 % seulement, le coefficient d’élasticité-revenu de la consommation sera le suivant :

Que signifie ce coefficient e = 0,66 ?

D’une part, il est positif, ce qui veut dire que quand le revenu augmente, la consommation augmente elle aussi. C’est le cas le plus fréquent.

D’autre part, il est inférieur à 1. Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la consommation augmente aussi mais de façon moins importante. Cela correspond à ce qu’on appelle les biens normaux.

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Si le coefficient est supérieur à 1, il correspond à des consommations qui augmentent de façon plus que proportionnelle, ce qui conduit à une hausse de leur part dans le budget du ménage. C’est le cas des biens supérieurs, c’est à dire des postes tels que les loisirs, la culture ou encore la santé.Si le coefficient est inférieur à 0, c’est à dire que lorsque le revenu augmente, la consommation diminue, on parle de biens inférieurs. Les produits de consommation de première nécessité entrent dans cette catégorie : le pain, la farine, les pommes de terre, etc.

L’évolution globale des revenus depuis les années 1960 explique donc les changements au niveau des coefficients budgétaires : c’est l’une des caractéristiques des "30 Glorieuses" (l’expression est de l’économiste français Jean Fourastié).

Un bien normal est un bien dont l’élasticité-revenu est supérieure à 0, alors qu’un bien inférieur a une élasticité-revenu inférieure à 0. Les dépenses qualifiées de « luxe » par Engel sont constituées de biens supérieurs.( élasticité supérieure à 1)

V- Quels sont les effets du prix sur le choix des consommateurs   ?

A..DECOUVERTE

Document 1 - Quelles sont les différentes motivations de la consommation de produits alimentaires ?

1- Quel constat cette enquête permet-elle de faire quant au rôle du prix dans la consommation alimentaire ?

2- D’après vous, le prix joue-t-il de la même façon pour tous les types de produits alimentaires ?

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Page 7: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

Document 2 - Les différentes attitudes face à la hausse des prix alimentaires

3- Illustrez la proposition "Vous achetez des produits de substitution"

Document 3 – Elasticité prix

"La consommation en produits alimentaires, hors boissons alcoolisées et tabac, progresse de 0,1 % en 2008, après + 1,5 % en 2007. Comme les prix alimentaires augmentent de 4,9 % (après + 1,3 % en 2007), la consommation en valeur s’accroît de + 5,0 %. Ainsi, la part de ces produits progresse légèrement dans le budget des ménages (12,4 % après 12,3 %), ce qui apparaît comme une rupture par rapport à une tendance à la diminution de long terme (-  0,15 point par an au cours des dix dernières années). Le ralentissement des achats alimentaires en volume s’explique surtout par la baisse de la consommation de viande : - 2,3 % après + 0,6 % en 2007. En revanche, les hausses de prix des produits laitiers, des œufs, des huiles, du pain et des céréales n’ont qu’un impact limité sur la consommation de ces produits : souvent de première nécessité, ces dépenses sont habituellement peu affectées par les mouvements conjoncturels des prix ou des revenus."

Source : Insee première n°1241, juin 2009.

4- A partir du texte, dites si les propositions suivantes sont vraies ou fausses ?

Document 4 – Publicité et élasticité-prix

"La sensibilité accrue des consommateurs aux prix des PGC* serait en grande partie la conséquence des réactions des consommateurs aux stratégies des distributeurs. La recherche en marketing a obtenu des résultats qui apportent un certain crédit à cette hypothèse. Par exemple, il a été montré à plusieurs reprises que la publicité centrée sur le prix accroît la sensibilité aux prix des consommateurs et tend à exercer un effet dépressif sur les prix. A l’inverse, lorsque la publicité ne porte pas sur les prix, elle tend à réduire la sensibilité aux prix. Des conclusions similaires se sont imposées concernant l’effet des promotions. Par exemple, (...) les promotions ont tendance à augmenter la sensibilité aux prix des clients et à

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réduire leur fidélité."

* Les PGC (produits de grande consommation) regroupent l’ensemble des produits alimentaires consommés à domicile, y compris boissons alcoolisées, ainsi que les produits d’entretien et d’hygiène-beauté.

Source : CREDOC, Contrainte budgétaire des ménages, segmentation des marchés et stratégies de la grande distribution, Cahier de recherche, novembre 2007.

5- A quel type de publicité  peut-on opposer la publicité centrée sur les prix ?

6- Quel est l’effet du recours à la publicité sur les prix et des promotions fréquentes?

Document 5 –Prix normal

"Au final, l’omniprésence du thème des prix bas et des promotions dans le discours des distributeurs a largement participé à la promotion d’une culture de ‘l’achat malin’, alimentée par le diffusion du modèle ‘low cost’ dans plusieurs secteurs de l’économie (dont le hard-discount est l’incarnation dans le commerce de détail) et l’apparition de nouvelles formes de commerce à prix bas sur internet. Cette culture de l’achat malin a bénéficié d’un soutien appuyé de la presse magazine et audiovisuelle qui a multiplié les dossiers sur les mille et une manières d'optimiser ses achats. Cette valorisation de l'achat malin a contribué à la diffusion de l'idée selon laquelle acheter un produit au ‘prix normal’, sans bénéficier d'aucune promotion, ristourne, ou d'aucun avantage ou cadeau... relevait de l'exception plus que de la norme. Même les consommateurs les moins soumis à la rigueur de la contrainte budgétaire se sont vus invités à se montrer plus malins que le système."

Source : CREDOC, Contrainte budgétaire des ménages, segmentation des marchés et stratégies de la grande distribution, Cahier de Recherche, novembre 2007.

7- Qu’est-ce que le "prix normal" d’un bien ? Comment est-il perçu par les consommateurs aujourd’hui ?

8- Expliquer le sens de la phrase soulignée

B. COURS

La consommation des ménages se réalise sous la contrainte du revenu mais aussi des prix des biens et des services consommés. Leur pouvoir d’achat dépend de l’évolution de leur revenu et des prix. Il mesure donc la quantité de biens et de services que peuvent se procurer les ménages grâce à leur revenu disponible.

La consommation des ménages dépend des prix

Cette relation entre la consommation et les prix peut être mesurée par l’élasticité prix de la demande. Il s’agit, comme pour l’élasticité-revenu de la demande (ou consommation) de repérer si la demande réagit à une variation du prix. Pour cela, on fait le calcul suivant :

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Page 9: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

Par exemple, si le prix du paquet de cigarettes augmente de 10 % et que l’on constate que la consommation a baissé de 10 % elle aussi, le coefficient d’élasticité est égal à – 1, ce qui signifie ici une parfaite élasticité de la demande par rapport au prix.En revanche, si cette hausse de 10 % du prix du tabac s’accompagne d’une stagnation de la demande, cela signifie que la demande de cigarettes est faiblement élastique par rapport au prix. Dans ce cas, ses déterminants sont donc ailleurs que dans le prix.

Lire aussi livre page 24 document 2 et document 3On considérera donc que la consommation d’un bien ou d’un service est élastique par rapport au prix (c’est à dire sensible au prix) si une légère baisse des prix entraîne une forte hausse de la demande de ce produit. La consommation sera considérée comme inélastique s’il faut de fortes baisses du prix pour faire varier la demande: on dira que la demande est rigide.

Mais la relation entre le prix et la consommation d’un bien ou d’un service est inégale

Le rôle déterminant du prix dépend du type de produit consommé. Dans le cas des consommations indispensables, le prix joue peu. Baisser le prix du pain, du lait ou de la farine ne conduirait pas les ménages à consommer davantage de ces produits. En revanche, si cette baisse des prix concerne le saumon fumé ou le CD, la consommation augmentera de façon significative. Lorsque le prix augmente, la demande du produit évoluera différemment selon qu’il existe des produits de substitution ou non. Des biens sont considérés comme substituables lorsqu’ils peuvent satisfaire les mêmes besoins. Le pain, dans ses différents usages, n’est pas aisément remplaçable, ce qui en fait un produit dont la demande est rigide par rapport au prix. A l’inverse, le boeuf peut être remplacé par du poulet; c’est donc un bien substituable.

Le prix, un argument de vente?

Dans de nombreux domaines de consommation, les ménages prennent en compte d’autres facteurs que le niveau des prix : l’hygiène ou les labels de qualité  pour la consommation alimentaire, la marque pour l’habillement, l’électroménager et l’alimentation ... Mais, on constate que, ces dernières années, la grande distribution, les "hard-discount", les compagnies "low cost" et internet  ont recentré l’attention des consommateurs sur les prix et ont contribué à développé la "consommation-bonne affaire".

Dans certains postes de consommation, c’est le système du forfait qui s’est imposé et il conduit à une perte de repère du prix exact du service consommé. Cela débouche sur une hausse de la part des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages: il s’agit de tous les contrats mensuels payés quelque soit la consommation réelle (abonnement auprès d’un opérateur téléphonique, abonnement pour obtenir le câble, ....).

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Page 10: Chapitre I - Comment les revenus influencent-ils les choix des consommateurs?

Dans les deux cas, les repères des consommateurs en termes de prix sont brouillés et les enquêtes montrent qu’une part importante des consommateurs estime que les prix sont "injustes".

La consommation finale des ménages est plus ou moins sensible aux variations relatives des prix. Cette sensibilité se mesure grâce à l’élasticité – prix de la demande en rapportant la variation relative de la demande à celle du prix.

Cette élasticité est quasiment toujours car lorsque les prix augmentent, la quantité demandée diminue et réciproquement.

Une forte élasticité signifie que la demande réagit fortement à un changement de prix (élasticité très inférieure à -1 : cas des loisirs), une faible élasticité (inférieure à 1) signifie que la demande réagit peu à peu à un changement de prix (cas de l’alimentation). Voir document 3 du livre page 24.

La relation entre le prix et la consommation d’un bien ou d’un service est doncinégale

Le rôle déterminant du prix dépend du type de produit consommé. Dans le cas des consommations indispensables, le prix joue peu. Baisser le prix du pain, du lait ou de la farine ne conduirait pas les ménages à consommer davantage de ces produits. En revanche, si cette baisse des prix concerne le saumon fumé ou le CD, la consommation augmentera de façon significative. Lorsque le prix augmente, la demande du produit évoluera différemment selon qu’il existe des produits de substitution ou non. Des biens sont considérés comme substituables lorsqu’ils peuvent satisfaire les mêmes besoins. Le pain, dans ses différents usages, n’est pas aisément remplaçable, ce qui en fait un produit dont la demande est rigide par rapport au prix. A l’inverse, le boeuf peut être remplacé par du poulet; c’est donc un bien substituable.

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