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UNIVERSITE KASDI MERBAH, OUARGLA
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES
Mémoire
MASTER ACADEMIQUE
Domaine: Sciences de la nature et de la vie
Filière : Biologie
Spécialité : Microbiologie appliquée
Présenté par: Lazoul Khadidja
Rabhi Imane
Thème
Thème
Soutenu publiquement
Le : 10/06/2014
Devant le jury :
BAYOUSSEF Zahia (MCB) Président UKM Ouargla.
OULD EL HADJ KHELIL A (Professeur) Encadreurs UKM Ouargla.
YAGOUBAT Monira (Doctorant) Co-Encadreur UKM Ouargla.
DAOUADJI DJALlOUL Somia (MAA) Examinateur UKM Ouargla.
BOUAL Zakaria (MAA) Examinateur UKM Ouargla.
Année universitaire: 2013/2014
Etudes des mécanismes de résistance
bactérienne aux antibiotiques dans la
région de Touggourt
Remerciement
Nous remercions très chaleureusement notre encadreur Mme.
OULD EL HADJ KHELIL AMINA, professeur à l’université
Kasdi Merbah-Ouargla, qui n’a ménagé aucun effort pour que ce mémoire
puisse voir le jour. Nous lui exprimons notre gratitude
De nous avoir fait confiance, et pour l’intérêt qu’elle a porté à ce travail
en acceptant de diriger cette étude.
Nos vifs remerciements et notre profonde gratitude S’adressent à notre
Co-Encadreur Melle YAGOUBAT Mounira, d’avoir accepté de
Nous encadrer, nous la remercions infiniment pour son aide et ses conseils
judicieux durant l’élaboration de ce travail.
Nous remercions l’ensemble du jury, Mme. Bayoussef Zahia Ph.D à
l’U.K.M.O., on lui exprime notre gratitude pour avoir accepter
de présider le jury de notre soutenance, et Mme Daouadji Djalloul Somia.,
maitre Assistant A à l’U.K.M.O, qui ont bien voulu examiner ce travail,
aussi Mr Boual Zakaria., maitre Assistant A à l’U.K.M.O.
Nos remerciements vont également à tous les enseignants de notre cursus
Universitaire qui a contribué à notre formation.
A tous les professeurs, et travailleurs au département de biologie
sans exception, à toute l’équipe de l’Hôpital Slimane Amirat Touggourt
pour leur aide et surtout pour leur gentillesses.
Nous remercions enfin toute la promotion de
Master II microbiologie Appliquée
Toutes les personnes qui nous ont apporté leur Soutien
et qui ont contribué de prés ou de loin
à la réalisation de Ce travail.
Liste des abréviations
ADN: Acide désoxyribonucléique.
ARNm: Acide ribonucléique messager.
ARNt: Acide ribonucléique transférase.
ARNr: Acide ribonucléique ribosomique.
PLP: protéine liant les pénicillines.
R: Résistant.
S: Sensible.
MH: Milieu Muller-Hinton.
BGT: Bouillant Glucose tamponné.
TDA: Tryptophane désaminase.
BAAR: bacilles acido-alcoolo-résistants.
ADH: Arginine Dihydrolase.
LDC: Lysine Décarboxylase.
ODC: Orinithine Décarboxylase.
H2S: Hydrogéne sulfuré.
GEL: Gelatine.
URE: Urea
CIT: Citrate
VP: Réactif I de voges proskauer.
OMS: Organisation Mondiale de la Santé.
CA-SFM: Comité de l'antibiogramme de la société Française de Microbiologie.
CMI: Concentration minimale inhibitrice.
C3G: Céphaosporines de troisième génération
P: Pénicilline.
AX: Amoxycilline
AM: Ampicilline .
CTX: Céfotaxime.
FOX: Cefoxitine .
CN: Gentamycine.
K: Kanamycine.
C: Chloramphénicol.
L: Lincomycine.
VA: Vancomycine.
CT: Colistine.
CT: Colistine.
OFX: Ofloxacine.
CO2: Dioxyde de carbone
Zn2+
: Zinc.
Na Cl: Chlorure de sodium.
Fr: Fer
°C: Degré celsius.
Liste des tableaux
N° du tableau Titre Page
I Antibiotiques bactériostatiques et bactéricides 24
II Principaux mécanismes connus de résistance aux antibiotiques 41
III
Les antibiotiques utilisés pour la réalisation d'antibiogramme
au laboratoire de bactériologie à l'établissement publique de
l'hôpital "Slimane Amirat" Touggourt
44
IV Aspect macroscopique des souches isolées 53
V Aspect microscopique des souches isolées 53
VI Les tests biochimiques des soches bactériennes isoliées 54
Tableau des matières
Résumé
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction 01
Partie bibliographique Chapitre I : Les infections bactériennes et les agents causals
I. Les infections 03
I.1. Définition et déterminants de l'infection 03
I.2.les principaux types d’infections 03
I.2.1. Les infections du système nerveux central 03
I.2.2. Infections de la peau et des tissus mous 04
I.2.3.Infections des voies respiratoires 04
I.2.4.Infections cardiovasculaires 06
I.2.5.Infections musculosquelettiques 06
I.2.6.Infections gastro-intestinales 07
I.2.7. Infections des voies urinaires 08
I.2.8. Infections des voies génitales 08
I.2.9. Septicémies 09
II. Les Agents causals 09
II.1. Cocci 11
II.1.1. Cocci aérobies à Gram positif 12
II.1.2. Cocci aérobie à Gram négatif 13
II.2. Bacilles 13
II.2.1.Bacilles aérobie à Gram négatif 13
II.2.2.Bacilles aérobies à Gram positif 20
II.2.3.Bacilles anaérobies à Gram positif 20
Chapitre II : Les Antibiotiques II.1.Historiques 23
II.2.Définition 23
II.3. Classification des antibiotiques 24
II.3.1. B-lactamines 24
II.3.2.Aminoglycosides 27
II.3.3. Tétracyclines 28
II.3.4. Macrolides 29
II.3.5. Glycopeptides 29
II.3.6. Rifamycines 30
II.3.7. Sulfamides 30
II.3.8. Quinolones 30
II.3.9.Phénicols 31
II.4. Mode d’action des antibiotiques 31
1. Synthèse de la paroi 32
2. Synthèse (la réplication) des acides nucléiques et de leurs précurseurs 32
3. Synthèse des protéines (la traduction) 33
4. Membrane 33
Chapitre III : la résistance des bactéries aux antibiotiques
III.1.Evolution des bactéries vers la résistance aux antibiotiques 35
III.2.Résistance bactérienne aux antibiotiques 35
III.2.1.Définition 35
III.2.2.Types de résistance 36
III.2.2.1. Résistance naturelle 36
III.2.2.2.Résistance acquise 36
III.3. Les supports génétiques de la résistance 37
III.3.1.Résistance par mutation chromosomique 37
III.3.2.Résistance par l’acquisition des gènes 38
III.4. Mécanismes de résistance bactérienne aux antibiotiques 38
III.4.1.Perméabilité limitée à l’antibiotique 39
III.4.2.Absence ou diminution de l’affinité de récepteur a l’antibiotique (ou
modification de la cible)
40
III.4.3. Production d’enzymes inactivant les antibiotiques 40
III.4.4. Excrétion de l’antibiotique par un mécanisme d’efflux 41
Partie pratique Chapitre I : Matériel et méthodes
I. Méthodologie 42
I.1. Objectif du travail 42
I.2.Lieu d’étude 42
I.3. Matériel 43
I.3.1.Instruments et appareillages 43
I.3.2. Réactifs utilisés 43
I.3.3. Milieux de culture 44
I.3.4.les antibiotiques 44
II. Méthode 45
II.1.Prélèvement 45
II.2. Isolements 48
II.3.Purification et identification 49
Chapitre II : Résultats et discussions
II.1. Résultats 51
II.1.1. Résultats d'étude rétrospective 51
II.1.1.1. Répartitions des souches isolées selon le sexe des patients 51
II.1.1.2.Répartitions des souches isolées selon l'âge des patients 51
II.1.1.3.Répartitions des souches isolées selon l'agent causal 51
II.1.1.4.Répartition des souches isolées selon le type de prélèvement 51
II.1.1.5.Répartition des souches isolées selon les services 52
II.1.1.5.1. Diversité spécifiques des bactéries isolées selon services 52
II.1.2.Résultats d'étude prospective 52
II.1.2.1.Recueil des souches 52
II.1.2.1.1.Répartition des souches par services 55
II.1.2.1.2.Répartition des souches selon le type de prélèvements 55
II.1.2.1.3.Diversité des souches isolées 56
II.1.2.1.4.Répartition des souches selon sexe des patients 56
II.1.2.1.5.Répartition des isolées par tranche d'âge des patients 56
II.1.2.2.Résistances des souches isolées vis-à-vis des antibiotiques 56
II.1.2.2.1.Antibiorésistance des souches selon les caractéristiques de la
population
56
a. Antibiorésistance des souches isolées selon l'âge 56
b. Antibiorésistance des souches isolées selon sexe 57
c. Antibiothérapie préalable 57
II.1.2.2.2.Taux de résistance par services 57
II.1.2.2.3.Taux de résistance des souches selon le type de prélèvement 57
II1.2.2.4.Taux de résistance par espèces 57
II.2. Discussions. 58
Conclusion 60
Références bibliographiques
Annexe
Liste des figures
N° de figure Titre Page
01 Structure Noyau de β Lactamine 24
02 structure de base de pénicilline 25
03 Structure de base des céphalosporines 26
04 structure de noyan carbapèmes 27
05 Structure des aminosides 27
06 Structure des tétracyclines 28
07 Structure des macrolides 29
08 Structure des glycopeptides 29
09 Structure des rifamycines 30
10 Structure des sulfamides 30
11 Structure des quinolones 30
12 Structure de phénicols 31
13 Représentation schématique des quatre grandes classes
de cibles antibactériennes
32
14 Historique de la résistance des bactéries aux
antibiotiques
35
15 Supports génétiques de la résistance 37
16 Représentation schématique des grands principaux
mécanismes de résistance
38
17 Répartition des infections bactériennes selon les
années
51
18 Répartition des souches isolées selon le sexe des
patients
51
19 Répartition des souches isolées àselon l'age des
patients
51
20 Diversité des espèces isolées 51
21 Répartition des souches isolées selon le type de
prélèvement
51
22 Répartition des souches isolées selon les services 52
23 Diversité des bactéries isolées selon le service de la
chirurgie général
52
24 Diversité des bactéries isolées selon le service de
médecine interne
52
25 Diversité des bactéries isolées selon pavillon d'urgence 52
26 Répartition des souches isolées par des services 55
27 Répartition des souches isolées selon le type de
prélèvement
55
28 Répartition des souches isolées à partir des espèces 56
29 Répartition des souches isolées selon le sexe des
patients
56
30 Répartition des souches isolées selon la tranche d'age
des patients
56
31 Taux de résistance des souches isolées selon l'age des
patients
56
32 Taux de résistance des souches isolées selon sexe des
patients
57
33 Taux de résistance des souches isolées selon les
services
57
34 Taux de résistance des souches isolées selon types de
prélèvements
57
35 Taux de résistance selon les espèces bactériennes
isoles
57
Introduction
Introduction
Page 1
INTRODUCTION
Ces dernières années, Les maladies infectieuses se sont considérablement diversifiées
et sont devenues de plus en plus difficiles à prévenir, à diagnostiquer et à traiter. De plus, bien
que ces infections soient avant tout en rapport avec les activités hospitalières, la médecine
extra-hospitalière est également concernée, notamment en raison de l'évolution de la prise en
charge ambulatoire de situations toujours plus complexes.
D'autre part, des infections que l'on croyait maîtrisées, telles la tuberculose, les
infections à staphylocoques, pneumocoques ou entérocoques deviennent à nouveau des soucis
majeurs en raison de l'apparition de souches résistantes liées à l'utilisation des antibiotiques
qui avaient dans un premier temps permis leur contrôle (Tremblay, 2007).
L’efficacité remarquable des antibiotiques s’est accompagnée de leur utilisation
massive et répétée en santé humaine et animale. Ce phénomène a généré une pression de
sélection sur les bactéries, qui ont développé des systèmes de défense contre ces molécules,
conduisant ainsi à l’apparition de la résistance à l'antibiotique (SOUSSY, 2007).
Ponctuelles au départ, ces résistances sont devenues massives et préoccupantes.
Certaines souches sont multirésistantes et d’autres sont même devenues toto-résistantes, ce
qui place les médecins dans une impasse thérapeutique (FRASCA et al, 2008).
L’étude des agents bactériens à l’origine de diverses infections ainsi que leur
sensibilité a fait l’objet de nombreux travaux en Algérie et dans le monde. Le sud Algérien
n’ayant pas fait l’objet de ces investigations.
Face à ce constat, nous tentons à travers la présente étude de rechercher les
principales infections rencontrées dans la région de Touggourt et d’étudier la sensibilité des
bactéries impliquées (face aux antibiotiques utilisés en thérapie médicale).
Ainsi, cette étude menée au niveau de l’EPH de Touggourt a pour objectifs :
Etude statistique de l’évolution des infections bactériennes identifiées allant de janvier
2006 jusqu’à décembre 2013 (8 ans) ;
L’isolement et identification des germes les plus fréquemment rencontrés au niveau du
laboratoire d’analyses bactériologique à partir des liquides pathologiques divers ;
Détermination de la sensibilité et la résistance aux antibiotiques de ces bactéries
isolées.
Introduction
Page 2
La première partie de ce travail réservée à la synthèse biologique, décrit le contexte
général dans lequel se situe notre étude, c’est-à dire la présentation des principales infections
bactériennes rencontrées ainsi que leur principaux agents causals. Ensuite, la place de
l’antibiothérapie et ses différents volées : les antibiotiques, leur classification, leur modes
d’action, les mécanismes de résistances développés et mises en œuvre par les bactéries pour
échapper à l’action des antibactériens.
La partie expérimentale regroupe d'une part, l’ensemble des dispositifs expérimentaux,
de l’appareillage de mesure, de la méthodologie adoptée, et d'autre part les résultats obtenus
et leur discussion.
Le travail se termine par une conclusion rassemblant l’ensemble des résultats et
l’énoncé de perspectives qui pourraient constituer une suite intéressante à cette étude.
Partie
Bibliographique
Chapitre I
Les infections et les agents causals
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 3
I. LES INFECTIONS
I.1. Définition de l'infection
L'infection est un phénomène microbien caractérisé par une réponse inflammatoire liée
à la présence ou à l'invasion des tissus normalement stériles par des microorganismes (BEN
CHABAANE, 2003).
Pour qu’un agent pathogène puisse induire une maladie infectieuse il faut qu'il soit
capable de:
Se transmettre de l'origine vers l'hôte;
S'adhérer et de coloniser l'hôte;
Se multiplier et se développer dans l'hôte;
Echapper aux mécanismes de défense de l'hôte;
Avoir des capacités de nuire à l'hôte (PRESCOTT et al., 2003).
On appelle infection nosocomiale (du grec, nosos : maladie et komein : se
soigner) (LIBRAIARIE, 1980) toute infection contractée à l’hôpital. Le mot
contractée à l’hôpital exclut les infections existant ou en incubation à l’entrée à
l’hôpital et incluent certains infections s’expriment après la sortie. Le délai
d’acquisition minimum est fixé arbitrairement à 48 heures entre l’admission à
l’hôpital et les premiers symptômes. Ce délai correspond à la durée d’incubation
minimum d’une infection aiguë liée à une bactérie à croissance rapide. Il est fixé
de façon arbitraire afin de faciliter le tri entre infection communautaire et infection
nosocomiale (BORREL, 2000) Certains infections se manifestent même après
plusieurs mois suivant l’hospitalisation ce sont les infections lentes. Les infections
rapides sont celles qui apparaissent après une période d’incubation relativement
courte (HYGIE, 1987; BENCHABAANE, 2003)
I.2.LES PRINCIPAUX TYPES D’INFECTIONS
I.2.1. Infections du système nerveux central
I.2.1.1. Abcès cérébraux
Est une encéphalite circonscrite la suppuration de parenchyme ces suite à une
infections voisinage (otite, sinusite, abcès), ou général comme une maladie Osler graissée sur
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 4
une cardiopathie, le plus sauvent congénitale.
L'enkystement de l'abcès le rond inaccessible aux antibiotiques et explique le tableau
clinique pseudotumorale s'aggravant en peu de temps.
I.2.1.2. Méningites
Encéphalites et méningites
Les céphalées les vomissements et la constipation constituent des trépieds
méningitiques. L'étude de liquide céphalorachidienne (LCR) est indispensable, il permet de
différencié une hémorragie méningites, purulente ou d'une méningite à liquide claire.
Hémorragie méningites: un coma s'installe rapidement avec un syndrome pyramidal.
Méningites purulentes: un tableau d'infection sévère avec des arthralgies et des lésions
cutanées. Le LCR est purulente
Méningite à liquide claire: elles surviennent principalement au cours d'infections
virales: la poliomyélite en tireur aigue, oreillon, herpes, typhoïdes (JEAN, 2008)
I.2.2. Infections de la peau et des tissus mous
Phlegmon ou infection de partie molles d'un doigt, est une lésion fréquente dont la
prise en charge rapide, par fois médicale mais le plus souvent chirurgicale, doit permettre
d'évité des complications par fois redoutables.
Phlegmon des gains digitales, infections des gaines synoviales péri tendineux et est
urgence dont le traitement obligatoirement chirurgicale (JEAN, 2005).
I.2.3.Infections des voies respiratoires
a. Supérieures (nez-gorge-oreilles)
L'infection des voies respiratoires supérieures survient lorsque les sécrétions produites
sont retenues par l'obstruction du conduit chargé de les évacuer.
Etant donné que les voies respiratoires supérieures sont en contact direct avec l'atmosphère,
les infections seront causées par des germes aériens, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, des
virus. Néanmoins, l'inflammation locale peut favoriser la multiplication des bactéries qui
causent alors une surinfection.
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 5
Pharyngites et laryngites sont généralement d'origine virale et il faut résister à l'idée
de traiter systématiquement avec un antibiotique.
Les pharyngites bactériennes typiques (pharyngites streptococciques (S. pyogenes).
Les sinusites sont dues à la contamination des sinus, le plus souvent via l'ostium.
L'agent infectant est dans 50% des cas un Streptococcus pneumoniae ou un Haemophilus
influenzae, mais il peut s'agir aussi d'un S. pyogenes, S. aureus. En outre, chez l'adulte, des
anaérobies sont associés à ces germes dans 6% des cas surtout pour les formes chroniques
Les otites externes proviennent généralement d'une infection par la flore cutanée (S.
aureus, corynebactéries) mais parfois aussi par une bactérie invasive (Pseudomonas).
Les otites de l'oreille moyenne sont fréquentes chez les enfants. Selon certains, elles
sont liées ou tout le moins favorisées par une anomalie anatomique de la trompe d'Eustache
qui favorise, particulièrement chez l'enfant, l'obstruction, et donc l'infection, en amont de ce
conduit.
Les otites guérissent spontanément dans 85 % des cas (un traitement symptomatique
de la douleur suffit). Il faut cependant surveiller leur évolution et les soigner correctement car
elles peuvent éventuellement entrainer des séquelles auditives (diminution de l’ouïe) à moyen
et plus long terme.
Les germes les plus fréquents sont S. pneumoniae, les streptocoques du groupe A,
Haemophilus influenzae (fréquent chez l'enfant de moins de 5 ans), Moraxella et S. aureus
(fréquent chez l'enfant de moins de 3 mois).
b. Inférieures
L'appareil respiratoire constitue une importante surface d'échange entre le milieu
extérieur et l'organisme, ce qui le rend vulnérable aux agents infectieux. Des moyens de
défense assurent toutefois la stérilité des voies aériennes sous-glottiques:
Filtration de l'air, toux, activité mucocilaire, activité phagocytaire des macrophages et des
polymorphonucléaires, sécrétions pulmonaires, immunité humorale et cellulaire.
C'est le plus souvent un déficit transitoire dans ces moyens de défense qui conduit à
l'infection respiratoire basse.
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 6
Les bronchites aiguës
Sont généralement d'origine virale mais peuvent s'accompagner de surinfections bactériennes
par Haemophilus et Streptococcus. Elles sont plus rarement causées primitivement par des
bactéries telles que Mycoplasma pneumoniae, Bordetella pertussis ou Chlamydia
pneumoniae. (PAUL et al., 2008).
Les bronchites chroniques
Est une maladie caractérisée par une limitation de flux aérienne qui n'est pas
totalement réversible. Cette limitation est habituellement progressive et associe à une réponse
inflammatoire anormale des poumons à des particules ou gaz nofice (MEKIDECHE, 2006)
Les pneumonies
Sont des affections aigue localisé au niveau des vois aériennes inferieurs et des
parenchymes pulmonaire (pneumopathie commentaires, pneumonie) survolent en d'hors des
milieux hospitalier (différencie de pneumopathie nosocomiales acquis) (TAHAR, 2002)
I.2.4.Infections cardiovasculaires
Est une infection microbienne de l'endothélium valvulaire ou non valvulaire,
des prothèses valvulaires ou de tout matériel prothétique intracardiaque.
La lésion caractéristique de l'endocardite est la végétation, formé d'un amas fibrine et
des plaquettes de au sain du quelle prolifèrent de bactérie ou des champignons. On distingue
classiquement:
Endocardite aigüe (Staphylococcus aureus, S. pneumocoque)
Endocardite subaigüe ou lente (Streptococcus viridans, S. epidermidis) (ALAIN,
2005)
I.2.5.Infections musculosquelettiques
Les infections des os sont appelées ostéomyélites. Elles peuvent, soit d'origine
sanguine (hématogène), soit le résultat d'une inoculation directe à partir de l'extérieur
(environnementale), soit résulter de la propagation d'une infection par contiguïté (à partir
d'une articulation ou des tissus mous). Dans la dernière catégorie doivent être mises à part les
infections osseuses des pieds des diabétiques. La physiopathologie, les agents pathogènes, les
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 7
traitements et le pronostic étant différents, elles doivent être discutées à part
(SCHAECHTER et al., 1993).
Les spondylodiscites
Est une infection des disquo-vertébrale peuvent être d'origine hématogène ou un geste
lors d'un geste diagnostique de ponction ou geste chirurgicale, lé Staphylococcus aureus reste
le principale responsable plus de 50% des atteinte à germe non tuberculeux, E. coli 10 à 30%
(JEAN, 2005).
I.2.6.Infections gastro-intestinales
La gastrite à Helicobacter pylori a été récemment reconnue comme la cause
principale d'ulcère gastrique et duodénal, ce qui implique que le traitement de cette pathologie
répondra beaucoup mieux à un traitement antibiotique approprié combiné à un traitement
antiacide qu'à un traitement antiacide seul.
Les gastroentérites sont des infections relativement fréquentes. Elles peuvent être
favorisées par des facteurs liés au patient, tels que:
L'hygiène personnelle ;
L'acidité gastrique (qui constitue une barrière chimique aux infections) ;
La motilité intestinale (qui module la réabsorption d'eau et de sels et la distribution de
la flore);
La nature de la flore commensale.
On distingue les diarrhées non inflammatoires, généralement dues à une infection de
l'intestin grêle et s'accompagnant d'une perte hydrique importante, et les diarrhées
inflammatoires, dues plutôt à une infection du colon.
Les gastroentérites peuvent être causées par des bactéries, mais aussi par des virus
(dont les rotavirus) ou des parasites. Nous n'envisagerons ici que le cas des infections
bactériennes.
Les entérobactéries doivent leur pathogénicité à la combinaison de plusieurs des
facteurs suivants:
Adhérence à la muqueuse ;
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 8
Production éventuelle de toxine (exemples: Vibrio cholera, E. coli, Clostridium
perfringens, Yersinia enterocolitica) ;
Invasivité de l'épithélium, responsable de l'inflammation (exemples: Shigella, E. coli).
Les diarrhées non inflammatoires requièrent avant tout une réhydratation.
Dans cette catégorie rentrent la diarrhée des voyageurs (E. coli), les diarrhées à Vibrio
cholerae, qui ne s'accompagnent pas de fièvre et d’inflammation.
Les diarrhées inflammatoires (causées par : Shigella, Salmonella,Yersinia et
Campylobacter) nécessitent un traitement antibiotique.
Un cas particulier est constitué par la colite pseudomembraneuse à Clostridium
difficile qui peut survenir comme complication à un traitement antibiotique qui a déséquilibré
la flore intestinale (PAUL et al., 2008).
I.2.7. Infections des voies urinaires
Les infections urinaires est un terme général qui comprend à la fois à la colonisation
microbienne asymptomatique de l'urine et l'infection symptomatique avec l'invasion
microbienne et inflammation des structure de l'arbre urinaire. (SEDDIKI, 2007)
L'infection du système urinaire peuvent être divisées selon leur localisation, on doit
distinguer les infections de l'appareil inférieur (infection basse) et les infections de
l'appareil urinaire supérieur (infection haute).
Les infections de l'appareil urinaire sont plus courantes chez les femmes que chez les
hommes au total, 35%, des femmes ont eu au moins un épisode d'infection urinaire dans
leur existence. (SOUID et LERAOUA, 2009).
I.2.8. Infections des voies génitales
On appelle leucorrhée tous écoulements génitaux féminins non sanglant elle peu
prévenir de n'import quelle niveau de l'appareil génital féminins: utérus, vagin, vulve, …
Lorsque elle est pathologie elle traduite le plus sauvant une infection génital.
Infections hautes: Endométrites: elle donne un tableau fibrille 38° à 39°C avec des
douleurs hypogastrique, elle est souvent la conséquence des manœuvre endo-utérines
comme la pose d'un stérile ou un curetage. Salpingites aigue est de manière cassé constante
associe à une endométrite
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 9
Infections basses: vulvo-vaginites est une inflammation vaginale et vulvaire dont le
caractère peu orienté vers un germe en particulier (JAKI, 2005)
I.2.9. Septicémies
Par opposition à la bactériémie qui désigne la présence transitoire de bactéries dans le
sang comme préliminaire à l'infection d'un organe mais qui est souvent asymptomatique, la
septicémie implique une infection grave (avec présence de germes dans le sang), entraînant
des perturbations hémodynamiques parfois sévères (PAUL et al., 2008).
C'est un syndrome causé par des charges importantes de germes pathogènes dans le
sang à partir d'un foyer septique caractérisé par des manifestations cliniques (fièvres, frissons
de l'état général) et par des localisations métastatiques (CHEMAL et EL BAHRI, 2006).
II. LES AGENTS CAUSALS
Les bactéries sont des micro-organismes remarquablement adaptables, à l'origine de
maladies graves ou simples.
Elles sont capables de survivre et se multiplier dans l'environnement et certaines
forment des spores qui survivent pendant des décennies.
D'autres ne peuvent survivre qu'au contact intime de leur hôte humain. Alors que la
plupart des bactéries se répliquent en quelques heures ou jours, d'autres ont une croissance
beaucoup plus lente, entraînant des infections chroniques difficiles à traiter. En plus d'une
grande diversité d'habitat, les bactéries ont un important potentiel d'adaptation génétique.
Elles contiennent souvent de l'ADN plasmidique, capable de transférer du matériel
génétique au sein de l'espèce ou vers des espèces différentes. Cette adaptabilité génétique peut
accroître à la fois leur pouvoir pathogène et leur résistance aux antibiotiques (TONY et
PAUL, 1999).
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 10
II.1. Cocci
II.1.1. Cocci aérobies à Gram positifs
a. Staphylocoques
Les bactéries du genre Staphylococcus sont des photogènes humains anciens,
fréquents, polyvalents et importants, ont été décrits par Robert Koch en 1878 et cultivés par
Louis Pasteur en 1880 (JOHN, 2002).
Ce sont des cocci à Gram positif, généralement groupés en amas ayant la forme de
grappes de raisin, immobiles, non sporulés.
Staphylococcus aureus, qui produit enzyme coagulasse et dont les colonies sont généralement
jaunes dorées, est le principal agent pathogène humain.
C’est un pyogène qui possède 4 caractéristiques spécifiques :
Virulence ;
Diversité ;
Persistance ;
Résistance.
Il est Oxydase(-), Catalase(+), Glucose(+), ADH(+), Mannitol(+), Coagulase(+),
phosphatase(+) et DNASE(+) (OSMAN, 2011).
Caractères culturaux
Les staphylocoques poussent sur milieux ordinaire en 18 à 24h à une température de
37°c (entre 10 à 40°c), ils sont aéro-anaérobies facultatifs.
Sur gélose au sang : colonies jaunes, crémeuse, hémolytique;
Fermente le mannitol sur milieu de Chapman (prélèvements polymicrobiens);
Sur bouillon nutritif, un trouble uniforme abondant, puis un dépôt et une voile
pelliculaire en surface (OSMAN, 2011).
Chapitre I Les infections et les agents causals
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b. Streptocoque
Les bactéries des genres Streptococcus sont des cocci à Gram positif, se disposent en
général en chainettes, parfois par paires, ni mobiles ni capable de sporulation, parfois
encapsulés, ce sont des anaérobies facultatifs ; exigeants ayant besoin du sang ou d’autres,
milieux riches, certain souche importantes ne se développant que sur les, milieux enrichis en
pyridoxine.
Ils peuvent vivre comme commensaux de la peau et des muqueuses, principalement dans
nasopharynx, le tube digestif et le vagin.
Streptococcus pyogenes et Streptococcus pneumoniae sont des pathogènes agressifs,
provoquant des dégâts au niveau des tissus (JOHN, 2002).
Ils sont catalase (-), oxydase (-), optichine (-), nitrate-réductase (-), esculine (-), gélatine (-)
(OSMAN, 2011).
Pneumocoque
S. pneumoniae, couramment appelé pneumocoque, appartient à la famille des
Streptococcaceae rassemblant plus de 80 espèces bactériennes. Elle regroupe les cocci à
Gram positifs, dépourvus de catalases et de cytochromes oxydase, produisant de l’acide
lactique par fermentation du glucose.
L’analyse des séquences des ARNr ainsi que celles de plusieurs gènes d’enzymes
bactériennes montrent une étroite similitude en S. pneumoniae, S. mitis et S.oralis (PASCAL;
2007).
Caractères culturaux
S. pneumoniae est une bactérie aéro-anaérobie, cultivée sur des milieux riches,
généralement sur gélose supplémentée à 5% de sang de mouton. Il pousse en 24 à 36 heures
en anaérobiose strict ou sous atmosphère enrichie en CO2.
Il se présente sous forme de petites colonies rondes de 0,5 à 1,5 mm de diamètre,
lisses, bombées, brillantes, entourées d'une zone d'hémolyse partielle (alpha) donnant à la
gélose une couleur verdâtre.
Chapitre I Les infections et les agents causals
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Le pneumocoque peut prendre un aspect de petites colonies "ombiliquées"; l'aspect
concave de leur surface résulte de leur destruction par une auto lysine. Certaines souches de
pneumocoques sécrètent une plus grande quantité de capsule, ce qui augmente la taille des
colonies et leur donne un aspect muqueux (PASCAL, 2007).
c. Entérocoques
Le genre Entérocoque est constitué de cocci à Gram positif groupés par paires ou en
courte chainette, disposés en diplocoque, ovoïde, pousse en milieu hostile, bile esculine,
résiste aux Na Cl à 6,5 % ; ils peuvent être pathogènes opportunistes; ce sont commensaux du
tube digestif, chez l’homme et chez l’animal.
Leur habitat et leur résistance aux antibiotiques expliquent que les entérocoques soient
responsables de plus de 10% des infections nosocomiales (OSMAN, 2011).
II.1.2. Cocci aérobies à Gram négatifs
a. Neiserria
Sont des cocci à Gram négatif groupés en paire, ce sont aussi des diplocoques, aspect
en graine de café, aérobies stricts, oxydase positive (EMILE et JEAN, 1973).
Les deux espèces Neisseria meningitidis et Neisseria gonorrhoeae sont des pathogènes.
a.1.Nesséria méningitidis
N.méningitidis est un diplocoque encapsulé à gram négatif ; il est anaérobie,
capnophile, fragile et exigeant (JOHN, 2002).
Découvert par Weichselbaum, n'est rencontré que chez l'homme, il est alors
responsable de méningites purulentes, souvent d'ailleurs épidémiques. Il peut aussi déterminer
des infections généralisées: des septicémies. Contrairement aux variétés saprophytes, il ne se
cultive absolument sur milieux ordinaires. Sa culture n’est obtenue que sur milieux au blanc
d’œuf, à l’ascite au sang ou l’hémoglobine (milieu dit chocolat) ; les colonies sont
transparentes, porcelaines (EMILE et JEAN, 1973).
Chapitre I Les infections et les agents causals
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a.2. Neisseria gonorrhoeae
Le gonocoque ou N. gonorrhoeae, est une cocci à Gram négatif, ovale ou en forme
haricot, il a été découvert par NEISSER en 1879, c'est un microbe strictement humain.
Très fragile et très exigeant, aérobie et capnophile (la croissance en culture est
améliorée par CO2) ; et est détruit par la dessiccation .il est oxydase positive et meurt
rapidement dans l'environnement extérieur.
Les gonocoques peuvent coloniser la surface des muqueuses du tractus génital et
provoquer des infections asymptomatiques, surtout chez la femme (JOHN, 2002).
II.2. Bacilles
II.2.1. Bacilles aérobies à Gram négatifs
A. Les entérobactéries
Généralités sur les entérobactéries:
Les entérobactéries constituent un grand groupe de bactéries ayant une forte
similitude. La création de ce groupe a été proposée par Rahn en 1937 qu’il dénomma
Enterobacteriaceae (JOLY et REYNAUD, 2007).
44 genres sont regroupés en cinq tribus, d’après leurs propriétés fermentatives:
Escherichiae, Klebsielleae, Proteae, Yersiniae et Erwiniae.
Les genres les plus communément isolés en bactériologie clinique sont: Citrobacter,
Enterobacter, Escherichia, Hafnia, Klebsiella, Morganella, Proteus, Providencia,
Salmonella, Serratia, Shigella et Yersinia (SOUNA, 2011).
Caractères Généraux
La famille des Enterobacteriaceae est constituée des genres bactériens rassemblés sur
la base de caractères bactériologiques communs:
Ce sont des bacilles à Gram négatif dont les dimensions varient de 1 à 6 μm de long et
0.3 à 1 μm de large;
Immobiles (klebsiella, Shigella et Yersinia pestis), ou fréquemment mobiles grâce à
une ciliature péritriche;
Chapitre I Les infections et les agents causals
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Se développant en anaérobie facultative et sur gélose nutritive ordinaire;
Oxydase négative, catalase positive (sauf Shigella dysenteriae sérotypeI);
Réduisent les nitrates en nitrites;
Fermentent le glucose avec ou sans production de gaz (SOUNA, 2011).
Classification des Entérobactéries
a. Escherichia coli:
Isolée pour la première fois par Escherich en 1885, Escherichia coli est l'espèce
bactérienne qui a été la plus étudiée par les fondamentalistes pour des travaux de physiologie
et de génétique (AVRIL et al., 2000). Elle représente l’espèce type de genre Escherichia.
Appelée communément « colibacille » cette espèce possède des caractères
biochimiques particuliers permettant de la différencier des espèces voisines.
La production d’indole à partir de tryptophane, l’absence d’utilisation du citrate
comme source de carbone et l’absence de production d’acétoïne (réaction de Voges-
Proskauer négative) (JOLY et REYNAUD, 2007).
Escherichia coli se retrouve en abondance dans la flore commensale humaine, en
particulier dans le tube digestif de l’homme qu’elle colonise dès les premières heures de la
naissance. Elle constitue l’espèce dominante de la flore aérobie anaéro-tolérante (AHOYO et
al, 2007; BONACORSI et al., 2001).
Les colibacilles, hôtes normaux de l'intestin, ne provoquent normalement pas de
maladie. Cependant ils possèdent un potentiel pathogène qu'ils expriment dans certaines
circonstances (pathogènes opportunistes) (CHU-PS, 2003). C’est une des espèces
bactériennes les plus souvent rencontrées en pathologie humaine. La plupart sont
commensales, mais certaines souches possèdent des facteurs de virulence qui leur permettent
de déclencher des diarrhées. Escherichia coli est une cause majeure de diarrhée aigue dans le
monde (BERCHE, 2003). A côté des infections intestinales, elle est responsable d’infections
extra-intestinales diverses: urinaires, abdominale, méningées et les bactériémies
(FAUCHERE et AVRIL, 2002).
b. Shigella:
Nommé Shigella en l'honneur du bactériologiste japonais Kiyoshi SHIGA qui a
découvert le bacille de la dysenterie en 1897 (DUFOUR, 2005). Les Shigella sont des
Chapitre I Les infections et les agents causals
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entérobactéries immobiles extrêmement proches d’Escherichia coli mais qui ne fermentent
pas le lactose. Elles n’ont pas d’uréase et ne produisent pas de gaz (CHUPS, 2003). Ce sont
des parasites intestinaux rencontrés seulement chez l'homme, qui les élimine par ses selles et
les disperse dans le milieu extérieur (sol, eau) où elles ne survivent pas longtemps
(PEIFFER, 2000).
Il existe 4 espèces, Shigella dysenterie responsable de la dysenterie bacillaire, Shigella
flexneri, Shigella boydi et Shigella sonnei. Ces bactéries envahissent la muqueuse colique,
déclenchant des entérites inflammatoires fébriles dans le monde entier (BERCHE, 2003).
c. Salmonella:
KAUFFMANN, le pionnier de l’analyse du genre Salmonella, avait individualisé sur
la base de tests phénotypiques et de tests sérotypiques plusieurs sous-genres et de très
nombreuses espèces de Salmonella (Salmonella typhi, espèce responsable de la fièvre
typhoïde) (WEILL, 2009). Depuis 2005, une nouvelle nomenclature est en vigueur sur le
plan international (TINDALL et al., 2005).
Des études moléculaires (hybridations ADN-ADN) ont révélé la présence de
seulement deux espèces dans le genre Salmonella (S. enterica, espèce majoritaire et S.
bongori, espèce rare). S. enterica est elle-même subdivisée en six sous-espèces.
L’espèce bongori et les différentes sous espèces d’enterica sont ensuite sub-divisées
sur la base du sérotypage en de très nombreux sérotypes. À ce jour, plus de 2500 sérotypes
(ou sérovars) sont décrits (POPOFF, 2001).
Le réservoir des bactéries du genre Salmonella est principalement le tube digestif des
vertébrés. De très nombreuses espèces animales hébergent ces agents pathogènes (volailles,
bovins, porcs, poissons, reptiles,….). La sous-espèce enterica est plutôt adaptée aux animaux
à sang chaud et à l’homme (WEILL, 2009).
Les salmonelles sont responsables de fièvres typhoïdes et de salmonelloses non
typhiques qui représentent une cause majeure de diarrhées dans le monde avec un taux
important de mortalité infantile (DAGNRA et al., 2007).
Chapitre I Les infections et les agents causals
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d. Les entérobactéries opportunistes:
d.1. Groupe des K.E.S:
Dans le groupe Klebsiella - Enterobacter - Serratia, dit K.E.S., sont rassemblées des
Enterobacteriaceae qui ont en commun les caractères suivants:
La réaction de Voges-Proskauer (VP) est généralement positive;
Bactéries pathogènes opportunistes;
Multi résistance aux antibiotiques (AVRIL et al., 2000).
d.1.1. Klebsiella:
Les Klebsiella sont des bactéries immobiles, en diplobacilles, généralement capsulées
(DELARRAS, 2007) et fermentent de nombreux sucres avec production de gaz, mais elles ne
sont pas protéolytiques (FAUCHERE et AVRIL, 2002). Sur milieu gélosé, les colonies sont
caractéristiques: elles sont volumineuses, bombées, brillantes et très visqueuses à cause de la
capsule (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Le genre Klebsiella comporte actuellement cinq espèces dont l’espèce type est
Klebsiella pneumoniae, germe très répandu dans la nature (sol et eau), saprophyte des voies
respiratoires supérieures et il est l’agent des surinfections respiratoires (LAMNAOUER,
2002).
Klebsiella pneumoniae est un pathogène à fort potentiel épidémique fréquemment
impliqué dans des infections sévères.
De nombreuses épidémies nosocomiales causées par cette bactérie ont été décrites,
notamment chez des patients hospitalisés dans des unités de soins intensifs adultes ou
pédiatriques (CARRËR et NORDMANN, 2009; BOUKADIDA et al., 2002).
d.1.2. Enterobacter:
Les Enterobacter sont des bacilles à Gram négatif généralement mobiles, fermentent
ou non le lactose et ils ont une β-galactosidase (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Différentes espèces constituent ce genre. Certains n’ont jamais été associés à des infections
humaines. Les espèces les plus souvent isolés incluent Enterobacter cloacae et Enterobacter
aerogenes, suivie par Enterobacter sakazakii.
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 17
Les espèces du genre Enterobacter, en particulier Enterobacter cloacae et
Enterobacter aerogenes, sont des pathogènes responsables d'infections nosocomiales diverses
(FRASER et al., 2010).
Enterobacter sakazakii est l’agent d’infections rares mais sévères touchant
particulièrement les très jeunes enfants, les personnes âgées et les sujets immunodéprimés.
Cette espèce se différencie des autres Enterobacter par son pigment jaune (LECLERCQ,
2006).
d.1.3. Serratia:
Toutes les Serratia possèdent une gélatinase et une DNAse sauf (S. fonticola) (DENIS
et PLOY, 2007). D’une manière générale, les espèces de ce genre sont isolées des plantes
(légumes, champignons, mousses), du tube digestif des rongeurs (40% des petits mammifères
sauvages sont porteurs de Serratia spp.), des insectes, de l’eau et du sol (EUZEBY, 2003).
Le genre Serratia comprend maintenant dix espèces: Serratia marcescens, Serratia
liquefaciens, Serratia proteomaculans, Serratia grimesii, Serratia polmuthica, Serratia
rubidaea, Serratia odorifera, Serratia ficaria, Serratia fonticola, et Serratia entomophila
(SEKHSOKH et al., 2007).
La principale espèce pathogène du genre est Serratia marcescens qui provoque
habituellement des infections nosocomiales. Toutefois, des souches de S. plymuthica, S.
liquefaciens, S. rubidaea et S. odorifera ont causé des maladies à travers des infections
(BASILIO et ANIA, 2009).
d.2. Groupe des Proteae:
La tribu des Proteae ou groupe Proteus, Morganella, Providencia, appartient à la
famille des Enterobacteriaceae.
Ce groupe se caractérise par la désamination d’acides aminés en acides cétoniques qui,
additionnés d’ions ferriques, donnent des réactions colorées grâce à des enzymes comme:
Tryptophane désaminase (TDA);
Phénylalanine désaminase (ph.al. DA) qui catalysent la désamination du tryptophane
en acide indolpyruvique (coloration rouge brun avec Fe) et de la L phénylalanine en acide
phénylpyravique (coloration vert foncé avec Fe).
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 18
Les Proteus et Morganella hydrolysent rapidement l’urée contrairement aux
Providencia qui ne possèdent pas d’uréase (AMHIS, 2004).
d.2.1. Proteus:
Les Proteus spp. Sont des bacilles à Gram négatif, généralement très mobiles,
polymorphes, mesurant de 0,4 à 0,8 μm de diamètre sur 1,0 μm à 80 μm de longueur.
Les espèces du genre Proteus sont largement répandues dans la nature et elles sont isolées du
sol, de l’eau, de l’intestin de l’homme et de nombreuses espèces animales.
Actuellement, le genre Proteus rassemble cinq espèces (LAMNAOUER, 2002) dont 3
espèces importantes pour l’homme, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris et Proteus penner.
(GOUBAU et PELLEGRIMS, 2000). Certaines espèces comme Proteus mirabilis et
Proteus vulgaris ont une propriété très connue de s’étaler très rapidement sur boîte de gélose:
c’est le phénomène de swarming (PELMONT, 2005).
Proteus mirabilis est l’espèce la plus fréquemment isolée de prélèvements cliniques
(LAMNAOUER, 2002). Après Escherichia coli, elle est la bactérie la plus souvent isolée des
urines et elle est à l’origine aussi d’infections nosocomiales (MAHROUKI et al., 2009).
d.2.2. Providencia:
Les espèces du genre Providencia sont habituellement considérées comme
commensaux dans le tube digestif, mais certaines espèces (Providencia stuartii et Providencia
alcalifaciens) ont été associées à des infections nosocomiales et sont considérées comme des
pathogènes opportunistes (TRIBE et ROOD, 2002; O’HARA et al., 2000).
Tous les isolats rapportés d’espèces de Providencia ont été isolés à partir de cas
cliniques chez les humains et les animaux et on en sait peu sur la source de ces infections.
Chez l'homme, ces bactéries sont la cause des infections urinaires (CHANDER et al., 2006).
d.2.3. Morganella:
Le genre Morganella se compose actuellement d’une seule espèce avec deux sous-
espèces, morganii et sibonii (O'HARA et al., 2000). Morganella morganii est un organisme
facultatif, anaérobique et ne fermente pas le lactose (SINAN BILGIN et al., 2003). Il se
trouve normalement dans le sol, l'eau, les eaux usées, et il fait également partie de flore fécale
de l’homme (CHOU et al., 2009).
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 19
Ce bacille est reconnu comme étant un pathogène commun responsable d’infections
opportunistes dans les voies respiratoires, urinaires et aussi les infections des plaies (KIM et
al., 2007).
e. Yersinia:
Ces bactéries ont une croissance plus lente que celle des autres entérobactéries.
Elles ont toutes un tropisme pour les tissus lymphoïdes. On les rencontre dans diverses
espèces animales et plus particulièrement chez les rongeurs (NAUCIEL, 2000).
Ce genre bactérien comprend 3 espèces pathogènes pour l’homme : Yersinia pestis,Y.
enterocolitica et Y. pseudotuberculosis. Yersinia pestis est l’agent causatif de la peste. Y.
enterocolitica et Y. pseudotuberculosis sont des agents pathogènes d’origine alimentaire,
répandus dans l’environnement et fréquemment isolés à partir d’animaux infectés
(BRANGER et al., 2009).
B. Haemophilus influenza
H. influenzae est l’espèce type du genre Haemophilus au sein de la famille des
Pasteurellaceae. Il est un petit bacille à Gram négatif (coccobacille), fin, immobile, Il existe
aussi des formes longues, traduisant un polymorphisme qui peut- être observé dans certains
produits pathologiques (LCR). Certaines souches, responsables de manifestations invasives,
possèdent une capsule polysaccharidique permettant de définir différents sérotypes, de a à f
(PASCAL, 2007).
E. Pseudomonas
Le genre Pseudomonas de la famille des Pseudomonaceae est un Bacille Gram
négatif, n’appartient pas à la famille des Entérobactériaceae, mais considéré comme une
entérobactérie, car il végète dans le tube digestif des animaux à sang chaud et peut se
comporter comme un pathogène opportuniste. A la différence des Enterobactériaceae, chez
La majorité des souches de Pseudomonas, le métabolisme glucidique n’est pas
fermentatif mais oxydatif.
Chapitre I Les infections et les agents causals
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Pseudomonas aeruginosa
C’est un bacille, Commensal du tube digestif mais peu abondant chez le sujet sain, il
occasionne de nombreuses infections chez les sujets fragilisés. Il produit deux pigments qui
diffusent dans le milieu de culture :
la pyocyanine, bleu vert, soluble dans le chloroforme et ;
la pyoverdine, jaune vert, fluorescent et soluble dans l'eau.
Il existe de rares souches produisant d'autres pigments (noir ou rouge) mais surtout
10% de souches sont non pigmentées, Oxydase+ (CHOUDER. N., 2006).
II.2.2.Bacilles aérobies à Gram positifs
B. Listeria
L.monocytogenes est un bacille Gram positifs aérobie asporogène, catalase + et, H2S -,
il provoque la méningite, des abcès multiples, les bactériémies et l’endocardite ; il touche
surtout les mères, les bébés et les sujet immunodéprimés.
La culture se fait sur milieu gélose au sang : des zones de B hémolyse entourent les
colonies ; poussant à 25°C (JOHN, 2002).
II.2.3. Bacilles anaérobies à Gram positifs
Clostridies
Les clostridies sont des bacilles Gram positif, strictement anaérobies, sporulés.il s’agit
des germes telluriques à l’état libre ; il y existe 4 principaux pathogènes pour l’homme, mais
beaucoup d’autres espèces provoquent occasionnellement des infections.
Les 4 pathogènes importantes sont : C.perfringen, C.tetani, C. difficile, C. botulinum.
C.perfringens est un bacille gram positif de grande taille ; sporulé ; anaérobie
obligatoire bien qu’aéro-tolérant jusqu’à 72 heures, n’est pas mobiles mais les colonies
croissent rapidement sur les boites Pétri ; il est hémolytique et actif sur le plan métabolique ;
on le trouve dans le sol, le tue digestif, les voies génitales féminines.
Il est responsable d’infection de la peau, des tissus mous et des muscles, simple
cellulite et d’entérocolites nécrosantes.
Chapitre I Les infections et les agents causals
Page 21
La culture doit être à la fois anaérobie sur une gélose au sang ou avec de la viande cuite ou un
bouillon de thioglycolate
C. tetani l’agent de tétanos.
C.botulinum est un bacille gram positif anaérobie, mobile, sporulé, avec des spores
ovales sub-terminales ou centrales .Les spores dans la terre ou les légumes sont relativement
résistantes à la chaleur. Il est l’agent responsable du botulisme transmis par les aliments, le
botulisme infantile et le botulisme des plaies.
C.difficille, ne fut identifié comme agent pathogène qu’au début des années 1970,
C’est anaérobie obligatoire avec un structure typique de Gram positif et des spores résistantes
; il résiste mieux aux antibiotiques que les autres clostridie (JOHN, 2002).
Chapitre II
Les antibiotiques
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 23
II. LES ANTIBIOTIQUES
II.1. Historique
L’histoire de la découverte et du développement de la pénicilline, le premier
antibiotique à usage thérapeutique, est complexe et fascinante. Dès la fin du XIXe siècle
Ernest DUCHESNE découvrit les propriétés curatives de Penicillium glaucum, mais son
travail fut oublié et la pénicilline fut redécouverte et portée à l’attention des scientifiques par
le médecin écossais, Alexandre FLEMING. Un jour de Septembre 1928 un sparte de
Penicillium notatum tomba accidentellement sur la surface d’une boîte de Pétri ouverte, avant
que celle-ci ne fût inoculée avec des staphylocoques. La présence de quelques colonies d’une
moisissure provoque une inhibition de la croissance des bactéries mises en culture. Il en
déduit que ce champignon sécrète une substance bactériostatique, susceptible d’être utilisée
en thérapeutique (LECLERC et al, 1983). En 1939, deux chercheurs britanniques FLOREY
et CHAIN, avaient entrepris d’extraire et de purifier la pénicilline à grande échelle dans des
buts d’essai thérapeutique. Depuis 1939, des centaines d’antibiotiques sont isolés,
sélectionnés, et soumis aux essais thérapeutiques. La découverte de la pénicilline stimula la
recherche d’autres antibiotiques, Salman WAKSMAN annonça en 1944, qu’il avait trouvé un
nouvel antibiotique, la streptomycine, produite par l’actinomycète Streptomyces greiseus. Les
autres microorganismes producteurs de chloramphénicol, de néomycine, de terramycine et de
tétracycline furent isolés dès 1953 (LECLERC et al, 1983; PRESCOTT et al, 2003).
II.2. Définition
Les antibiotiques sont des substances élaborées par des microorganismes,ou des
substances synthétiques,et qui sont bactériostatiques ou bactéricides à faible dose.
Leur cibles d'activité sont des structures moléculaires spécifquement bactériennes.
Elles ont donc une toxicité sélective pour les cellules procaryotes et une toxicité faible pour
les cellules eucaryotes (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Chapitre II Les Antibiotiques
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Tableau I: Antibiotiques bactériostatiques et bactéricides (PAUL et al., 2008).
Bactériostatique Bactériocide
macrolides
sulfamides
tétracyclines
lincosamides
nitrofuranes
phénicolés
ethambutol
cyclosérine
Rifamycines
β-lactames
fluoroquinolones
aminoglycosides
nitroimidazoles
glycopeptides (bactéricidie lente)
polymyxines
synergistines
ansamycines
acide fusidique
isoniazide
pyrazinamide
II.3. Classification des antibiotiques
La classification des antibiotiques n’est pas aisée, ils sont classés selon plusieurs bases
(JOFFIN et GUY, 2001). Certains ont voulu grouper les antibiotiques en fonction de leur site
d’action : paroi, membrane, acide nucléiques, protéines, …etc. D’autres se sont basés sur le
spectre d’activité : antibiotiques à large spectre ou antibiotiques,à spectre étroit. Il est
également possible de classer les antibiotiques suivant leur origine (LECLERC et al, 1983).
On classe également ces substances sur la base du groupe microbien qu’elles inhibent :
antibactérien, antifongique, antiprotozoaire et antiviral. Cependant la classification chimique
est la plus utilisée (PRESCOTT et al, 2003).
II.3.1. Bêta-Lactamines
Figure 1 : Structure Noyau de β Lactamine (JOFFIN et GUY, 2001).
Chapitre II Les Antibiotiques
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Il s'agit de la famille la plus vaste et la plus complexe. Elle est caractérisée par le
noyau β-lactame ; elle sera prise comme exemple des relations structures/fonctions des
antibiotiques.
Les antibiotiques de cette famille ont un mécanisme d'action identique: ils inhibent la
synthèse du peptidoglycane de la paroi. On distingue : les pénicillines et les céphalosporines
et des groupes de produits plus récents apparentés aux β-lactamines :Carbapénames et
monobactames (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
II.3.1. pénicillines
Figure 2 :Structure de base de pénicillin (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
La pénicilline est le premier antibiotique qui fut découvert.Il est caractérisé par un
noyau (cycle) thiazolidine accolé au noyau bêta-lactame. Les antibiotiques de ce groupe
différent entre eux par la nature de leur chaîne latérale, on distingue : pénicillines G,
pénicilline M, pénicilline A, carboxypénicillines, Ureidopénicillines et
Amidinopénicillines…etc (OUISSAT et BAKINI, 2009).
Selon la nature du substituant R, on obtient:
La pénicilline G ou benzyl pénicilline, produit historique qui reste encore actif sur
certaines bactéries à Gram positif (Streptocoques, Bacillus…) mais son spectre est devenu
assez étroit et elle a été supplantée par de nombreux produits dérivés à spectre plus large et à
la pharmacologie plus intéressante.
La pénicilline V ou phénoxyméthyl-pénicilline administrable par voie orale.
La pénicilline M (oxacilline, méticilline) intéressantes pour leur résistance à l'action
des pénicillinases staphylococciques.De nombreuses souches de staphylocoques sont
néanmoins devenues résistantes à ces produits par d'autres mécanismes .
Les pénicillines A ou amino-pénicillines (ampicilline, amoxicilline…) ont un spectre
qui s'élargit vers les Gram négatif. Elles sont encore très largement utilisées notamment à
cause de leur excellente diffusion.
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 26
Les carboxypénicillines (ticarcilline), les uréido-pénicillines (mezlocilline,
pipercilline) et les amidino-pénicillines (pivmecillinam) sont caractérisés par une activité
élargie aux Pseudomonas et à certains anaérobies strictes (FAUCHERE et AVRIL, 2002)
II.3.2. Céphalosporines
Figure 3 : Structure de base des céphalosporines (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Les céphalosporines sont produits par un mycètes du genre Céphalosporuim,qui fut
isoler, en 1948. Ces molécules possèdent un cycle Bêta – lactame comme les pénicillines. En
raison de similarité structurale, les céphalosporines agissent comme la pénicilline en inhibant
la réaction de transpéptidation pendant la synthèse du peptidoglycane (PRESCOTT et al,
2003).
Les céphalosporines ont un spectre plus large que les pénicillines et résistent aux
pénicillinases. Le radical R conditionne l’activité alors que R’ conditionne la pharmacologie
des dérivés. Selon la nature de ces deux substituants, un grand nombre de produit ont été
synthétisés.
Les céphaosporines de première génération (céfalotine, céfazoline, cefradine,
céfaclor) comprennent des produits surtout actifs sur les Gram positif (sauf les entérocoques).
Les céphaosporines de deuxième génération (céfamandole, céfatian, céfoxitine,
céfuroxine, céfotétan ) ont n spectre étendu vers les entérobactéries.
Les céphaosporines de troisième génération (céfotaxime, cefsulodine,
céfopérazone, ceftazidime, ceftriaxone, ceppirome, latamoxef, céfépime) constituent un
groupe de très nombreux produits surtout actifs sur les Gram négatif avec des CMI basses.
Elles sont résistantes à beaucoup de B lactames et ont une très bonne diffusion dans
nombreux sites inaccessibles aux autres céphalosporines (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 27
Les Céphalosporines de quatrième génération
Restent actives chez les entérobactéries ayant acquis une résistance aux C3G par
hyperproduction d'une céphalosporinase, inactives en cas des béta-lactamases à spectre
étendu.
Exemple : Cefepime, Cefpirome (LIAZID, 2012).
II.3.3. Autres Bêta- lactamines
Les carbapénèmes sont représentés par l'imipénème caractérisé par le noyau
carbapénem ou l'atome de soufre des pénicillines est remplacé par un carbone, ce qui
renforce la liaison de l'antibiotique avec sa protéine cible.Il y a également une double liaison
supplémentaire dans l'hétérocycle.
Figure 4: structure de noyau carbapèmes (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
L'imipénème a un spectre trés large incluant les entérobactéries multirésistantes, les
Pseudomonas et les Gram positif (y compris les anaérobies et les entérocoques mais pas les
Staphylocoques méticillino-résistants). Il est exceptionnellement résistant aux β-lactamase, il
est par contre rapidement dégradé et, employé seul, il induit rapidement l'émergence de
mutants résistants.
Les monobactames (aztréonam) ont un spectre réduit aux bactéries à Gram négatif
(FAUCHERE et AVRIL, 2002).
II.3.2. Aminoglycosides
Figure 5 : Structure des aminosides (JOFFIN et GUY, 2001).
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 28
Ces antibiotiques contiennent un noyau cyclohexane et de sucres aminés,. Les
aminoglycosides se fixent sur la petite sous unité ribosomiale et interfèrent avec la synthèse
protéique et ils provoquent également des erreurs de lecture du message génétique porté par
l’ARNm. Ils sont bactéricides et tendent à être plus actifs contre les bactéries pathogènes
Gram négatif (PRESCOTT et al, 2003).
Les aminosides comprennent des molécules comme la néomycine, la kanamycine, la
gentamicine et la streptomycine, connues depuis plusieurs décennies et utilisées pour
contrôler une grande variété de bactéries (PIERRE, 2012).
Les aminosides ont un spectre large englobant les Gram positif et les Gram négatif.
De nombreuses souches ont cependant développé des résistances par sécrétion
d'enzymes (Acétylases,Adénylases…) modifiant la molécule d’antibiotique. Ils sont inactifs
sur les anaérobies stricts.
Trois groupes sont individualisés au sein des aminosides:
Le groupe de la streptomycine;
Le groupe de la néomycine;
Le groupe de la kanamycine (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
II.3.3. Tétracyclines
Figure 6: Structure des tétracyclines (JOFFIN et GUY, 2001).
Les tétracyclinesont en commun une structure formée de quatre cycles héxagonaux.
Par modification de cette structure de base, on a obtenu des produits dont les spectres sont
relativement identiques mais dont la pharmacologie est variable.
L'intérèt majeur de ces produits est leur bonne diffusion intracellulaire qui en fait des
antibiotiques de choix pour traiter les infections à bactéries intracellulairesv(Brucella,
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 29
Chlamydia notamment). La minocycline et la doxycycline sont les cyclines les plus utilisées
(FAUCHERE et AVRIL, 2002).
II.3.4. Macrolides
Figure 7: Structure des macrolides (JOFFIN et GUY, 2001).
L’érythromycine, est le macrolide le plus fréquemment employé, est synthétisée par
Streptomyces erythraeus. Les macrolides ont un cycle lactone de 12 à 22 carbones associé à
un ou plusieurs sucres. L’érythromycine est habituellement bactériostatique et se fixe sur
l’ARNr 23S de sous unité 50 S du ribosome pour inhiber l’élongation de la chaîne peptidique
pendant la synthèse protéique (OUISSAT et BAKINI, 2009 ; PRESCOTT et al, 2003).
II.3.5. Glycopeptides
Figure 8: Structure des glycopeptides (JOFFIN et GUY, 2001).
Ces antibiotiques ont une structure complexe hétérocyclique associant une partie
peptidique, une partie osidique et des chaines d'acides gras. Leur spectre est limité aux Gram
positif. Les glycopeptiddes (vancomycine, teicoplanine) sont surtout utilisés en milieu
hospitalier notamment pour traiter les infections à bactéries résistantes aux autres
pantibiotiques (staphylocoques méticillino-résistants SARM) (FAUCHERE et AVRIL,
2002)
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 30
II.3.6. Rifamycines
Figure 9: Structure des rifamycines (JOFFIN et GUY, 2001).
La rifamycine est un antibiotique à spectre large incluant les mycobactéries. Il est dans
la mesure du possible réservé au traitement de la tuberculose et des mycobactérioses. Ce
produit a une remarquable diffusion y compris dans le compartiment intracellulaire. Utilisé
seul, il induit rapidement l'émergence de mutants résistants (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
II.3.7. Sulfamides
Figure 10: Structure des sulfamides (JOFFIN et GUY, 2001).
Ils sont des analogues de sructures de l’acide para-amino-benzoïque, ils sont un bon
moyen pour inhiber ou pour tuer les microorganismes pathogènes .Ce sont des agents
bactériostatiques agissant sur les germes en voie de multiplication, par inhibition compétitive
(LECLERC et al, 1983 ; PRESCOTT et al, 2003 ; OUISSAT et BAKINI, 2009).
II.3.8. Quinolones
Figure 11: Structure des quinolones (JOFFIN et GUY, 2001).
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 31
Les quinolones sont des antibiotiques synthétiques possédant un noyau quinolone
elles agissent en inhibant l’ADN-gyrase bactérienne ou la topoisomérase. Probablement, en se
fixant sur le complexe ADN-gyrase, cette enzyme provoque des torsions négatives de l’ADN
et facilite la réplication et la réparation de l’ADN. La transcription, la séparation du
chromosome bactérien durant la division et d’autres processus cellulaires impliquant l’ADN
(PRESCOTT et al, 2003).
II.3.9. Les phénicols
Figure 12: Structure de phénicols (JOFFIN et GUY, 2001).
Deux produits sont utilisés en thérapeutique: le chlorampénicol qui a été le premier
antibiotique entièrement obtenu par synthèse et le thiamphénicol réputé moins toxique. Ces
antibiotiques ont un spectre large incluant les anaérobies stricts. Ils ont été très utiles dans le
traitement de la typhoȉde. Aujourd'hui, leur avantage majeur réside dans leur excellente
diffusion, y compris dans le compartiment intracellulaire. Cette propriété rend ces produits
encore parfois utiles dans certaines méningites et les infections à bactéries intracellulaires.
Le chloramphénicol a été impliqué dans des accidents immuno-allergiques conduisant
à des pancytopénies graves (FAUCHERE et AVRIL., 2002).
II.4. Mode d’action des antibiotiques
La connaissance du mode d’action des agents chimio thérapeutiques se révèle
extrêmement utile (figure 13) (LECLERC et al, 1983).
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 32
Figure 13 : Représentation schématique des quatre grandes classes de cibles antibactériennes
(PARADIS-BLEAU, 2007).
1. La synthèse de la paroi
Les cellules eucaryotes animales ne possèdent pas de paroi. Les bactéries par contre
sont entourées d'une coque en peptidoglycane, polymère de sucres réticulé par des ponts de
nature peptidique. Plusieurs classes d'antibiotiques prennent pour cible des enzymes
intervenant dans la synthèse de cette paroi. Dans cette catégorie, nous trouvons :
les ß-lactames, qui inhibent la transpeptidase intervenant dans la synthèse de la
paroi;
les glycopeptides, qui se lient à un intermédiaire de synthèse;
quelques molécules d'intérêt mineur (fosfomycine, cyclosérine, bacitracine, acide
fusidique, poly myxine et, dans une certaine mesure, la néomycine) (PAUL et al,
2008).
2. Synthèse (la réplication) des acides nucléiques et de leurs précurseurs
On distingue les antibiotiques actifs d'une part sur la synthèse des ARN et d'autre part,
sur la synthèse des ADN ou de leurs précurseurs.
Les inhibiteurs de l'ARN polymérase sont représentés par la classe des ansamycines, tandis
que les inhibiteurs de l'ADN-gyrase regroupent les quinolones.
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 33
Ces deux familles d'antibiotiques doivent leur spécificité d'action aux différences qui
existent entre les enzymes procaryotes et eucaryotes et qui permettent la reconnaissance
spécifique d'un type de cible exclusivement.
Les sulfamides agissent sur la synthèse de l'acide folique, un cofacteur de la synthèse
des bases puriques et pyrimidiques à incorporer dans les acides nucléiques. Leur spécificité
d'action provient du fait que les eucaryotes ne synthétisent pas d'acide folique.
Les diaminopyridines inhibent la réduction de l'acide folique en tirant parti de la
différence de sensibilité de la dihydrofolate réductase bactérienne par comparaison avec
l'enzyme des cellules eucaryotes (PAUL et al, 2008).
3. Synthèse des protéines (La traduction)
Les ribosomes procaryotes ne sont pas constitués des mêmes protéines que les
ribosomes eucaryotes, et ont d'ailleurs des coefficients de sédimentation différents 70S pour
les ribosomes procaryotes (50S pour la sous-unité lourde et 30S pour la sous-unité légère) et
80S pour les ribosomes eucaryotes (60S pour la sous-unité lourde et 40S
Pour la sous-unité légère)]. Il existe des inhibiteurs :
De la sous-unité 50S, qui empêchent la fixation d'un nouvel acide aminé sur la chaîne
en croissance (phénicolés) ou le transfert de la chaîne en croissance du site A vers le site P
(macrolides, lincosamides, streptogramines).
De la sous-unité 30S, qui empêchent ou perturbent la liaison des aminoacyl-ARNt aux
ribosomes (tétracyclines, aminoglycosides) (PAUL et al, 2008).
4. Membrane
Les polymyxines se fixent sur les phospho-lipides membranaires. Elles perturbent
ainsi les transferts transmembranaires de nutriments et inhibent les phosphorylations
oxydatives du métabolisme énergétique dont les enzymes se trouvent au niveau de la
membrane cytoplasmique. Ces antibiotiques sont actifs sur les Gram négatif dont ils
perturbent les deux systèmes membranaires (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
Chapitre II Les Antibiotiques
Page 34
Exemples :
tyrocidine et Gramicidine: se fixent sur les phospholipides membranaires
et désorganisent la membrane;
polymyxines et Colistine : se fixent sur les phospholipides et polyosides membranaires
et désorganisent la membrane (JOFFIN et GUY, 2001).
Chapitre III
Résistance des bactéries aux antibiotiques
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 35
III.1. EVOLUTION DES BACTERIES VERS LA RESISTANCES AUX
ANTIBIOTIQUES
Les antibiotiques sont de plus en plus souvent mis en échec par les bactéries qui
apprennent à leur résisiter. Les hopitaux payent un leur tribut aux bactéries antibiorésistantes
qui génèrent des infections à l'hopital. La figure 14 représente les événements majeurs qui ont
jalonné l'histoire des antibiotiques.
Figure 14 : Historique de la résistance des bactéries aux antibiotiques (FAUCHERE et
AVRIL, 2002)
III.2. RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTIBIOTIQUES
Depuis l’ère des antibiotiques, tous les bactériologistes suivent avec appréhension
l’augmentation croissante de la résistance des bactéries aux antibiotiques.
III.2.1. Définitions
Selon l’organisation mondiale de santé (OMS), la résistance d’une bactérie à un
antibiotique est définie comme suit : « une souche est dite résistante, lorsqu’elle supporte une
concentration d’antibiotique notablement plus élevée que celle qui inhibe le développement
de la majorité des souches de la même espèce.
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 36
En effet, la résistance d’une souche à un antibiotique s’évalue par la concentration
minimale inhibitrice (CMI) de cet antibiotique vis-à-vis de celle souche (FAUCHERE et
AVRIL, 2002)
III.2.2. Types de résistance
III.2.2.1. Résistance naturelle (ou intrinsèque)
La résistance naturelle est un caractère présent chez toutes les souches appartenant à
la même espèce. Ce type de résistance est détecté dès les premières études réalisées sur
l’antibiotique afin de déterminer son activité et contribuer à définir son spectre antibactérien.
Cette résistance peut être dûe à l’inaccessibilité de la cible pour l’antibiotique, à sa faible
affinité pour l’antibiotique ou encore à sont absence. Par exemple, la résistance des
entérobactéries et du Pseudomonas aux macrolides ou des bactéries à Gram négatif à la
vancomycine est naturelle.
La resistance bacterienne naturelle est permanente et d’origine Chromosomique. Elle
est stable, transmise a la descendance (transmission verticale) lors de la division cellulaire,
mais elle n’est généralement pas transférable d’une bactérie a l’autre (transmission
Horizontale) (SYLVIE, 2009)
III.2.2.2. Résistance acquise
Certaines souches, au sein d’une espèce naturellement sensible à l’antibiotique,
deviennent résistantes.
Ce phénomène résulte d’une modification du patrimoine génétique par l’acquisition
de gène, en donnant un phénotype bien précis de résistance différent du phénotype sauvage
(JEHL et al., 2003).
Contrairement à la résistance naturelle, la résistance acquise est imprévisible et
évolutive, observée in vivo et in vitro pour la plupart des bactéries et des antibiotiques connus
(CANU et PETER, 2001).
L’acquisition des gènes de la résistance ne suffit pas à l’apparition de populations
bactériennes résistantes, il faut que les bactéries qui les hébergent aient et croissance favorisée
par rapport aux bactéries sauvages. C’est seulement si l’environnement contient des
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 37
antibiotiques que les bactéries résistantes vont être sélectionnées et émerger. C’est ce qu’on
appelle la pression de sélection par les antibiotiques (FAUCHERE et AVRIL, 2002).
III.3. LES SUPPORTS GENETIQUES DE LA RESISTANCE
Figure 15 : Supports génétiques de la résistance (Archambaud, 2009)
La résistance bactérienne à un antibiotique peut faire partie de patrimoine génétique de la
bactérie, ou d’une modification génétique, liée soit à la mutation de gènes normaux ou et à
l’acquisition de matériel génétique étranger qui se transmet par des éléments mobiles
transférables : plasmides et transposons, présent chez d'autres espèces (BECIS et ZITANI,
2005).
III.3.1. Résistance par mutation chromosomique
La mutation apparait sur un gène, porté naturellement par un chromosome impliqué
dans le mode d’action de l’antibiotique, une mutation n’affecte qu’un seul caractère, elle soit
spontanée, spécifique, stable et indépendante.
La fréquence d’apparition d’une mutation sélectionnée par antibiotique est l’ordre de
10-6
et 10-9
selon la bactérie et les caractères considérés.
Ce phénomène rare ne concerne que 10% des cas de résistance des souches pathogène
isolées en clinique (CANU et PETER, 2001).
III.3.2. Résistance par l’acquisition des gènes
Une bactérie acquiert un ou plusieurs gènes étrangers par transfert génétique
horizontale, en dehors de tout mécanisme de division cellulaire. Trois mécanismes permettant
une diffusion rapide et étendue des informations génétiques chez les bactéries :
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 38
Transformation ;
Transduction ;
Conjugaison.
Les gènes transférables sont la plupart du temps portés par des plasmides ou des transposons
(CANU et PETER, 2001).
La résistance par acquisition ou extra-chromosomique, est un phénomène fréquent (80
à 90% de résistance acquise) (BECIS et ZITANI, 2005).
III.4. MECANISMES DE RESISTANCE BACTERIENNE AUX
ANTIBIOTIQUES
Les bactéries exploitent des stratégies distinctes afin de se défendre contre l’action des
antibiotiques
Figure 16 : Représentation schématique des grands principaux mécanismes de résistance
(INESSS, 2012)
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 39
III.4.1. Perméabilité limitée à l’antibiotique
Elle est la cause de la résistance des bacilles Gram négatif à la pénicilline G et du bas
niveau résistance des Streptococcus aux aminosides (résistance naturelle). Pour les bacilles
Gram positif, ce sont des porines de la membrane externe qui contrôlent le passage. Chez
Pseudomonas, la grande résistance est liée aux difficultés de pénétration des antibiotiques par
les porines existantes. Pour d’autres bactéries, certains mutants perdent les protéines facilitant
l’entrée de l’antibiotique et deviennent alors résistants (résistance acquise) (JOFFIN et GUY,
2001).
III.4.2. Absence ou diminution de l’affinité de récepteur à l’antibiotique (ou
modification de la cible)
Elle est la cause de la résistance à la streptomycine de bactéries mutantes dans une des
protéines du ribosome fixant l’antibiotique qui perd son affinité pour celle-ci. Il en est de
même pour des enzymes mutées comme la ARN polymérase, ne fixant plus ou beaucoup
moins bien l’antibiotique. C’est aussi le cas de la résistance des Staphylococcus à la
méticilline ou à l’oxacilline par modification de la protéine liant les pénicillines (PLP),
enzyme de la voie de synthèse du peptidoglycane (JOFFIN et GUY, 2001 ; PRESCOTT et
al., 2003).
III.4.3. Production d’enzymes inactivant les antibiotiques
Ce mode de résistance implique l'inactivation de l'antibiotique par un enzyme
bactérien.
Les β-lactamases catalysent l'hydrolyse du cycle β-lactame. On en distingue plusieurs
classes:
Classe A: enzymes caractérisés par la présence d'une sérine dans leur site actif, qui
dégradent préférentiellement les pénicillines. Elles sont inhibées par l’acide
clavulanique.
Classe B: métallo-enzymes qui ne sont actifs qu'en présence de Zn2+
. Ils sont donc
inhibés par des agents chélateurs. Ces enzymes ont généralement un large spectre
d’activité.
Classe C: enzymes présentant surtout une activité sur les céphalosporines. Elles ne
sont pas inhibées par l’acide clavulanique.
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 40
Classe D: ces enzymes agissent principalement sur les pénicillines ; elles sont
variablement inhibées par l’acide clavulanique.
Les β-lactamases sont le plus souvent codées par des plasmides. Les plus grands producteurs
de β-lactamases sont les staphylocoques, mais surtout les Gram (-). Les anaérobies produisent
surtout des céphalosporinases.
Les enzymes modifiant les aminoglycosides se répartissent en 3 classes: les N-
acétyltransférases, les O-nucléotidases, les O-phosphorylases.
La chloramphénicol-acétylase confère la résistance de Gram (+) et (-) au chloramphénicol.
L'érythromycine estérase inactive le cycle lactone de l'érythromycine. Ce mode de
résistance plasmidique est toutefois assez rare et n'a été décrit que pour des E. coli.
Un fluor quinolone acétylase active sur les molécules présentant une substituant pipérazine a
été récemment décrit (PAUL, et al 2008).
III.4.4. Excrétion de l’antibiotique par un mécanisme d’efflux
Ce mécanisme nécessite une source d’énergie active, les protéines transmembranaires
impliquées dans le transport des molécules nutritives fonctionnant comme une véritable
pompe. Celle-ci favorise l’excrétion accélérée de l’antibiotique (CANU et PETRE, 2001).
On retrouve ces systèmes chez Escherichia coli, Pseudomonas aerugenosa,
Mycobactérium smegmatis, et Staphylococcus aureus (PRESCOT et al., 2003)
Ce mécanisme peut concerner des antibiotiques très variés, tel que : Fluoroquinolones,
le chloramphénicol, les tétracyclines, les β-lactamines, ce qui peut constituer un système de
multi résistance (JEHL et al., 2003).
Chapitre III Résistance des bactéries aux antibiotiques
Page 41
Tableau II : Principaux mécanismes connus de résistance aux antibiotiques (FAUCHERE et
AVRIL, 2002).
Antibiotiques Mécanisme de résistance Croupes bactéries concernés
β-lactamines β-lactamases Staphylococcus, entérobactéries
Modification des PLP cibles Pneumocoques,
Haemophilus,Neisseria,
Staphylocoques méti-résistantes,
Pseudomonas
Chloramphénicol Acétylation Gram + et Gram -
Aminosides Modification des protéines
cibles ribosomales
Streptocoques
Enzymes d’inactivation Staphylococcus, entérobactéries
Macrolides
Incosamines
Streptogramines
Méthylation de l’ARNr
Gram +
Quinolones Modification de l’ARN gyrase Gram + et Gram -
Rifampicine Mutation de l’ARN polymérase Gram + et Gram -
Tétracycline Efflux
Partie
Expérimentale
Chapitre I
Matériel et méthodes
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 42
MATERIEL ET METHODES
I. Méthodologie
I.1. Objectif du travail
Notre premier but était de réaliser une étude statistique rétrospective de l'évolution
des germes causals d'infections bactériennes ainsi que leur antibiorésistance durant la période
qui s’étale de Janvier 2006 jusqu'à Décembre 2013 (8 ans).
L'enjeu majeur était par la suite, de faire une étude de cas à partir de 02 mars2014 à 25
mai2014, pour l'isolement des germes pathogènes à partir des prélèvements biologiques
(selles, urines, pus, crachat et sang) des patients hospitalisés à l'hôpital de Touggourt, leur
identification et la détermination de leur sensibilité vis-à-vis des antibiotiques, Cefoxitine
(FOX), Céfotaxime (CTX), Colistine (CT), Ofloxacine (OFX).
I.2. Lieu d'étude
Notre étude à été réalisée au niveau de l'établissement public hospitalier (EPH) de
Touggourt. L’ex. Secteur sanitaire de Touggourt, précisément dans les différents services et le
laboratoire d'analyses biologiques.
Il est situé géographiquement sur le territoire de la municipalité "Nezlla" mais il suit
administrativement la commune de Touggourt. L'EPH "Slimane Amirat" occupe une
superficie de 17428 m2.
Sa capacité d'hospitalisation est de 249 lits, répartis dans:
Les services hospitaliers comme suit:
Pavillons urgence (20lits);
Service hémodialyse (24 lits);
Ophtalmologie (12 lits);
Médecine interne (57 lits);
Chirurgie générale (67 lits);
Service de Pneumo- phtisiologie (22 lits) ;
Réanimation (08 lits).
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 43
Pour les services techniques, il comprend:
Réducation fonctionnelle;
Trois laboratoires (bactériologie, Pneumo- phtisiologie, biochimie);
Pharmacie.
606 employés travaillent au niveau de l’EPH de Touggourt et ils s'occupent de différentes
tâches.
I.3. Matériel
I.3.1.Instrument et appareillages
Boite Pétri ;
Gants ;
Anse de platine ;
Écouvillons ;
Pince ;
Bec Bunsen ;
Bain marie ;
Réfrigérateur ;
Portoir ;
Tubes à essai ;
Pied à coulisse;
Lames et lamelles.
I.3.2. Réactifs utilisés
Galerie Api 20 E (Biomérieux) ;
KOVACS ;
VPI
VPII
TDA
Huile de vaseline ;
Lugol ;
Violet de Gentiane;
Alcool;
Fuchsine basique.
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 44
I.3.3. Milieux de culture
Gélose nutritive ordinnaire;
Milieu Hektoen;
Milieu Chapman;
Milieu Muller-Hinton;
Gélose au sang ;
Bouillon Glucose tamponné (BGT).
I.3.4. Les antibiotiques
Tableau III: Les antibiotiques utilisés pour la réalisation d'antibiogramme au
laboratoire de bactériologie à l'établissement publique de l'hôpital "Slimane Amirat"
Touggourt.
Famille Les Antibiotiques testé Gram
B lactamines
Aminosides
Phénicols
Lincosamides
Glycopeptides
Polypeptides
Fluoroquinolones
Pénicilline (P)
Amoxycilline (AX)
Ampicilline (AM)
Céfotaxime (CTX)
Cefoxitine (FOX)
Gentamycine (CN)
Kanamycine (K)
Chloramphénicol (C)
Lincomycine (L)
Vancomycine (VA)
Colistine (CT)
Ofloxacine
Positif
Positif
Positif
Négatif
Négatif
Négatif
Positif
Négatif
Positif
Positif
Négatif
Négatif
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 45
II. METHODES
II.1. Prélèvements
Les micro-organismes pathogènes surtout bactéries cohabitent avec les micro-
organismes commensaux à la surface ou dans l'hôte humain. Ces micro-organismes doivent
être identifiés correctement comme agents causaux de maladies infectieuses. (PRESCOT et
al, 2003).
Les consignes et les précautions d'usage lors des prélèvements sont celles préconisées
par le référentiel en microbiologie médicale, 2004 (REMIC, 2004).
Les prélèvements effectués ont été à visé écologique ou diagnostic sauf pour le pus (à visé
diagnostic).
Notre étude, qui s'est déroulée durant 02 mois et 23 jours a concerné des patients
hospitalisés au niveau des différents services : médecine (homme et femme), chirurgie
(homme et femme), réanimation, Pneumo- phtisiologies de l'hôpital de Touggourt.
Les renseignements ci-dessous ont été recueillis (Cf. formulaire en Annexe)
Age et sexe;
Sondage;
Service d'hospitalisation;
Prélèvement;
Antibiothérapie préalable.
II.1.1. Types de prélèvements:
II.1.1.1. Prélèvement urinaire
Cas général habituel (recueil dit à la « volée » ou « du milieu de jet ») :
Effectuer ce prélèvement le matin au réveil, des urines ayant séjournés au moins 4
heures dans la vessie;
Effectuer un lavage hygiénique des mains et une toilette soigneuse au savon de la
région vulvaire chez la femme et du méat urinaire chez l’homme suivi d’un rinçage;
Eliminer le 1er
jet d’urines (20ml);
Recueillir 20 à 30 ml d’urine dans un pot stérile.
Chapitre I Matériel et méthodes
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Patients sondés à demeure :
Ne pas prélever, en aucun cas, à partir du sac collecteur d’urines;
Clamper la sonde en aval pendant 5min;
Désinfecter en amont du clamp avec un antiseptique;
Prélever à l’aide d’une seringue dans la paroi de la sonde;
Une fois prélevées, il faut acheminer rapidement (dans les deux heures suivant le
prélèvement) au laboratoire. En cas d’empêchement momentané, le placer quelques heures à
+4°C.
II.1.1.2. Prélèvement de pus
Le pus est plus ou moins épais et granuleux et ainsi il est susceptible de former un
abcès, qui est une collection de pus dans une cavité néoformée et repoussant progressivement
les tissus en périphériques.
Les abcès se développent dans n’importe quel endroit de l’organisme, et pouvant être :
Superficiels: le plus fréquemment des panaris (abcès au doigt), mais ils peuvent se
rencontrer dans toute autre région du corps. Ils sont visibles et palpables.
Profonds: sur un organe interne (cerveau, foie, poumon, rein). Leur gravité est en
fonction de leur localisation (OSMAN, 2011)
Prélèvement
Les prélèvements sont effectués à la seringue avec transfert de pus dans un tube stérile
si l’abcès est profonde ou à l’aide d’un écouvillon stérile pour les suppurations superficielles
et cela après une désinfection soigneuse de la plaie
II.1.1.3. Prélèvement de selle
Les selles sont recueillies dès leur émission. Une aliquote du volume d’une noix est
prélevée à l’aide d’une spatule puis transférée dans un pot hermétique propre à usage unique.
Le prélèvement est immédiatement acheminé au laboratoire.
II.1.1.4. Prélèvement des expectorations
Le recueil de l’expectoration doit respecter un protocole rigoureux : il est effectué le
matin, au réveil, après rinçage bucco-dentaire à l’eau et lors d’un effort de toux.
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 47
Les expectorations sont recueillies dans un pot hermétique propre à usage unique et
l’examen bactériologique est effectué sans délai.
II.1.1.5. Hémoculture:
L’hémoculture est une technique de laboratoire dont le but est de mettre en évidence la
septicémie (la présence ou l’absence de microorganismes : bactéries et levures dans le sang et
d’étudier leur sensibilité aux différents antibiotiques selon les cas).
Définition
Le terme « hémoculture » peut se définir de deux manières selon le contexte
d’utilisation. En règle générale, l’hémoculture est la technique microbiologique qui consiste
en ensemencement d’un milieu de culture avec une petite quantité de sang prélève sur un sujet
afin de déterminer les microorganismes qui l’affectent.
L’hémoculture est un élément capital du diagnostic, du pronostic et du traitement de
nombreuses infections sévères s’accompagnant de passage bactérien dans le sang. (Sékou
Koné; 2010)
Prélèvement
Moment du prélèvement:
Le moment du prélèvement est capital. Pour une bacteriémie discontinue, la
recommandation internationale est en faveur du moment des frissons ou d’un clocher
thermique pouvant correspondre à une décharge bactérienne. Au cours des états fébriles
prolongés et inexpliqués, le moment du prélèvement importe peu.
Le prélèvement est effectué avant toute antibiothérapie dans la mesure du possible.
Dans le cas contraire, une fenêtre thérapeutique est opérée pour effectuer les prélèvements.
Technique de prélèvement:
Le prélèvement doit être effectué dans des conditions d’asepsie rigoureuse.
Les modes de prélèvement sont variables, mais nous avons réalisé dans notre étude, le
système est constitué d’une tubulure munie à chaque extrémité d’une aiguille permettant l’une
la ponction veineuse, l’autre l’inoculation des flacons, ces derniers sont anaérobies contenant
des bouillons favorisant la croissance des bactéries.
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 48
Dans l’idéal, l’O.M.S recommande de mélanger le sang avec dix fois son volume de
bouillon. (Sékou Koné; 2010)
II.2. Isolement
Nous avons utilisé 03 milieux de culture sélectifs pour l'isolement des souches, il s'agit
de la gélose Hektoen, Chapman et gélose au sang
Le bouillon glucosé tamponné (BGT) à été utilisé pour l'enrichissement .la composition de
ces milieux est donné en Annexe
II.2.1.Isolement à partir des urines:
A partir d'un prélèvement d'urine, on ensemence par 04 stries les boites de Pétri contenant
la gélose nutritive et la gélose Hektoen et on incube les boites à 37°C pendant 24h.
II.2.2. Isolement à partir de pus:
On introduit directement l'écouvillon dans un BGT pour l'enrichissement .après
incubation à 37°C pendant 24h, on ensemence par stries, à partir de ce bouillon
d'enrichissement, une boite de gélose Hektoen et Chapman qu'on incube à 37°C-24h. Pour le
pus prélevé à partir des abcès profondes, on l'ensemence directement sur la gélose Hektoen et
celle de Chapman et on incube à 37°C-24h.
II.2.3. Isolement à partir des expectorations:
On réalise un enrichissement dans un bouillon BGT, en l'ensemençant directement par
un ose de crachat prélevée à l'aide d'une anse de platine. On incube à 37°C pendant 24h et on
ré-isole ensuite à partir de ce bouillon une boite de gélose au sang et une autre de gélose
nutritive qu'on incube à 37°C pendant 24h.
II.2.4. Isolement à partir des selles:
On prélève une noix de selles et on la dissocie dans 100 ml d'eau distillée, après
décantation. A partir de cette dernière suspension, on ensemence par stries une boite de gélose
Hektoen et gélose nutritive qu'on incube à 37°C-24h.
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 49
II.2.5. Isolement à partir de sang
La réalisation des cultures se fait en ensemencent en stries le contenu d’une
anse ou d’une goutte de bouillon prélevée à la seringue, sur des milieux solides: gélose
nutritive et Hekteon et gélose au sang, qu'on incube à 37°C-24h.
II.3. Purification et identification
Après incubation, on examine l'aspect des colonies ayant poussé sur les deux milieux
de culture et selon la nécessité (si les boites contiennent plusieurs types de colonies), on
procède à la purification de la souche en réalisant des repiquages successifs (sur le même
milieu d'isolement).
II.3.1. Coloration de Gram
La coloration de gram est la coloration de base de la bactériologie, c’est un double qui
permet de différencier les bactéries non seulement d'après leur forme, mais surtout d'après
leur affinité pour les colorations liée à la structure générale de leur paroi.
Technique:
Réaliser un frottis et le fixer;
Recouvrir la lame de violet de Gentiane durant une minute;
Laver à l’eau;
Recouvrir la lame d'une solution de lugol durant 30 secondes;
Laver à l’eau;
Recouvrir la lame d'alcool (90°) durant 10 secondes;
Laver rapidement et recouvrir la lame de Fuchsine basique durant 15 à 30 secondes;
Observer après séchage à l'immersion (objectif ×100) et à pleine lumière.
Résultats:
Les bactéries à Gram positif apparaissent violettes:
Les bactéries à Gram négatif sont roses.
II.3.2.Galerie API 20 E
L'identification des souches retenues a été confirmée par l'emploi d'une galerie API
20E (Biomérieux).
Chapitre I Matériel et méthodes
Page 50
On procède comme suit:
On réunit fond et couvercle d'un boite d'incubation et on réparti environ 5ml d'eau
distillée dans les alvéoles pour créer une atmosphère humide et on place la galerie
dans la boite d'incubation;
On prélève quelques colonies et on prépare une suspension bactérienne;
On remplie les tubes et cupules des tests CIT, VP er GEL avec la suspension
bactérienne et on remplie uniquement les tubes des autres tests;
On réalise une anaérobiose dans les tests : LDC, ADH, ODC et URE, en remplissant
leur cupule d’huile de vaseline;
On referme la boite d’incubation qu’on incube à 37°C pendant 18 à 24 heures;
L’identification est obtenue à l’aide d’un catalogue d’identification. (ANNEXE)
II.3.3.Test sensibilité aux antibiotiques (Antibiogramme standard)
Nous avons testé la sensibilité de toutes les souches identifiées vis-à-vis des
antibiotiques (Tableau III) par la méthode d’antibiogramme standard par diffusion sur gélose
Muller-Hinton selon les recommandations du Comité Française de l’Antibiogramme de la
Société Française de Microbiologie (CFA-SFM) (Communiqué CFA-SFM, 2012).
Milieu
Nous avons utilisé la gélose Muller Hinton(MH) dont l’épaisseur en boite est environ
4mm. Les boites sont ensuite séchées à 37°C-20 min afin d’éliminer l’excès d’humidité.
Ensemencement et incubation
On prélève 3 à 5 colonies et on les dissocie dans 5 ml d’eau physiologie stérile;
On ensemence par écouvillonnage les boites de gélose Muller Hinton;
On dépose les disques d’antibiotiques à tester;
On incube les boites pendant 24 heures à 37°C.
Lecture
On mesure à l’aide d’un pied à coulisse les différents diamètres des zones d’inhibition
obtenues autour les disques des antibiotiques.
L’interprétation en sensible(S) ou résistante (R) est effectuée selon les critères définis
par le CFA-SFM (communiqué du CFA-SFM, 2012) ANNEXE
Chapitre II
Résultats et discussions
Chapitre III Résultats et discussions
Page 51
II. Résultats et discussion
II.1. Résultats
II.1.1.Résultats d'étude rétrospective de huit(08) ans (2006-2013)
D'après les résultats de l'étude rétrospective, 3578 prélèvements ont été effectués
durant la période allant de Janvier 2006 à Décembre 2013. Les renseignements suivants ont
été pris en considération: types de prélèvements (pus, sang, urine,… etc.), sexe des patients,
tranches d'âge, agents causals et le service d'hospitalisation.
Les infections d’origine bactériennes ont été enregistrées au maximum est atteint en
2008 (17%) de totalité des infections (Fig 17).
Figure 17 : Répartition des infections bactériennes selon les années
II.1.1.1. Répartition des souches isolées selon le sexe des patients
La majorité des souches ont été isolées à partir des patients de sexe féminin (76%),
alors que seules (24%) des souches sont isolées à partir des échantillons prélevés des hommes
(Fig 18).
Chapitre III Résultats et discussions
Page 52
Figure 18: Répartition des souches isolées selon le sexe des patients
II.1.1.2. Répartition des souches isolées selon l'âge des patients
La Figure 21, laisse apparaitre que la majorité des souches a été isolées à partir des
échantillons prélevés des patients dont la tranche d’âge est comprise entre 50 ans et plus
(22%), suivie de la tranche d’âge compris entre (20-30 ans) (12%) et (0-10 ans) (8%). les
tranche d’âge le moins représentés sont (30-40 ans), (40-50ans) et (10-20 ans) dont les taux
respectives sont de 7%, 5% et 4% (Fig 19).
Figure 19: Répartition des souches isolées selon l'âge des patients
Chapitre III Résultats et discussions
Page 53
II.1.1.3.Répartition des souches isolées selon l'agent causal
Une diversité d’espèces isolées E. coli est l’espèce pré dominante (37,29%), suivie de
Staphylococcus et Enterobacter dont les pourcentages sont de 20,43% et 19,47%
respectivement. (Fig. 20).
Figure 20: Diversité des espèces isolées
II.1.1.4. Répartition des souches isolées selon le type de prélèvement
Les résultats obtenus montrent que l'espèce bactérienne isoles sont d'origines diverses (Fig.21)
La majorité des souches, soit 83, 09%, sont isolées à partir des prélèvements des
urines, suivies par les prélèvements de pus (6,65%) et des prélèvements vaginaux (4,08%).
Figure 21 : Répartition des souches isolées selon le type de prélèvement
Chapitre III Résultats et discussions
Page 54
II.1.1.5. Répartition des souches isolées selon les services
La répartition des souches isolées par services est donnée dans la figure 22. On note
que les souches sont le plus souvent isolées dans le service de la chirurgie générale avec
57,52% de la totalité des souches, suivie par le service de la médecine interne et le pavillon
d’urgence avec des pourcentages 32,80% et 9,67% respectivement.
Figure 22 : Répartition des souches isolées selon les services
Diversité spécifiques des bactéries isolées selon services
II.1.1.5.1. Chirurgie général
La répartition des souches isolées dans le service chirurgie générale est donnée dans
la figure 17. On note que les souches le plus souvent isolées dans ces services sont
Staphylococcus (44%), suivie par Pseudomonas et Enterobacter dont les pourcentages sone
de 14% et 13% respectivement. Les souches les moins présentes sont Streptocoque (2%),
Yarsinia (2%) et Providancia (2%) (Fig 23).
Chapitre III Résultats et discussions
Page 55
Figure 23: Diversité des bactéries isolées selon le service de la chirurgie général
5.2. Médecine interne
La répartition des souches isolées dans le service de médecine interne est représentée
par la figure 17. Il apparait que les souches le plus souvent isolées des malades admis dans
ce service sont Entérobacter (29,59%), suivie de E.coli et Staplylococcus dont le pourcentage
est (29%) et (10,66%) respectivement (Fig 24)
Figure 24 : Diversité des bactéries isolées selon le service de médecine interne
5.3. Pavillons d’urgence (PU)
La répartition des souches isolées dans le pavillon d’urgence est donnée dans la figure
24 montrant que les souches le plus souvent isolées sont Staphylococcus (33%), suivie par
Streptococcus (27,77%), puis E. coli, Pseudomonas et Enterobacter avec des pourcentages
identiques (11.11%) (Fig 25)
Chapitre III Résultats et discussions
Page 56
Figure 25: Diversité des bactéries isolées selon pavillon d'urgence.
II.1.2.Résultats d’étude prospective
II.1.2.1. Recueil des souches
Au cours de cette étude, nous avons pu isolé et identifié 18 souches chez 34 patients, de
l’EPH Touggourt.
Caractérisation morphologiques et biochimiques des souches isolées
II.1.2.1.1. Répartitions des souches par services
La répartition des souches isolées par services est donnée dans la figure 25. On note
que les souches sont le plus souvent isolées dans le service de la chirurgie générale avec
61,11% de la totalité des souches (Fig 26).
Figure 26: Répartition des souches isolées par des services
Chapitre III Résultats et discussions
Page 57
II.1.2.1.2. Répartition des souches selon le type de prélèvement
Parmi les échantillons prélevés, 18 cas positifs ont été enregistrés et sont représentés
dans la figure 26. La majorité des souches, soit 61%, sont isolées à partir des prélèvements
de pus, suivies par des prélèvements d’urines (33%), puis par des prélèvements de sang (6%).
Aucune souche n’a été isolée à partir des prélèvements des selles et des expectorations (Fig
27).
Figure 27: Répartition des souches isolées selon le type de prélèvement
II.1.2.1.3. Diversité de souches isolées
Une diversité d’espèces isolées, a été constatée (Fig 28), E.coli est la plus abondante
(28%), suivie de Proteus, Klebsiella et Staphylococcus dont le pourcentage est de 22%, 22%
et 17%respectivement. Les espèces les moins représentés sont Enterobacter (6%) et
Citrobacter (5%) (Fig 27).
Chapitre III Résultats et discussions
Page 58
Figure 28 : Répartition des souches isolées à partir des espèces.
II.1.2.1.4. Répartition des souches isolées par sexe des patients
Il a été constaté que la majorité des souches ont été isolées à partir des patients de sexe
masculin (62%), alors que seules (38%) des souches sont isolées à partir des échantillons
prélevés des femmes (Fig 29).
Figure 29: Répartition des souches isolées selon de sexe des patients
II.1.2.1.5. Répartition des souches isolées par tranche d’âge des patients
La Fig 30 laisse apparaitre que la majorité des souches a été isolées à partir des
échantillons prélevés des patients dont la tranche d’âge est comprise entre 50 et 60 ans (39%),
suivie de la tranche d’âge comprise entre (70ans et plus) (22%), et (30-40ans) de (17%). Les
patients dont la tranche d’âge le moins représentés comprise entre (20-30 ans) et (60- 70 ans)
dont les taux respectives sont 11%(Fig 29)
Chapitre III Résultats et discussions
Page 59
Figure 30: Répartition des souches isolées selon la tranche d’âge des patients
II.1.2.2. Résistance de souches isolées vis-à-vis des antibiotiques
Les résultats des antibiogrammes effectués sur les 18 souches isolées vis-à-vis des
antibiotiques marqueurs (OFX, FOX, CTX, CT) ont montré que 77,77 % des souches (soit14
souches) sont résistantes à ces antibiotiques. Ces 14 souches sont toutes de Gram négatif.
II.1.2.2.1. Antibiorésistance des souches isolées selon les caractéristiques de la
population
II.1.2.2.1. Antibiorésistance des souches isolées selon l'âge
L’âge moyen des patients chez lesquels, ces souches ont été isolées est de 54 ans. Le
taux de résistance des souches selon la tranche d’âge des patients est donné dans la figure 31.
Selon la tranche d’âge des patients, les souches ayant été isolées montrent des repaires
variés aux antibiotiques marqueurs. Prés de 50% des souches isolées à partir des patients âgé
de 50 à 60ans présent une résistance aux antibiotiques testés, suivie de celles isolées des
patients âgés de 30 à 40 ans (21,42%) et de celles patients âgés de 60 à 70 ans (14,28%).
Les bactéries isolées des jeunes patients (0 – 20 ans) et ( 40, 50 ans), ne résistent pas
aux antibiotiques.
Chapitre III Résultats et discussions
Page 60
Figure 31 : Taux de résistance des souches isolées selon l'âge des patients
II.1.2.2.2. Antibiorésistance des souches isolées selon le Sexe
Le taux de résistance des souches isolées des patients de sexe masculin est plus élevé
(71 % soit 10/14), que celui des souches isolées des patients de sexe féminin (29 % soit 4/14)
(Fig 32).
Figure 32 : Taux de résistance des souches isolées selon le sexe du patient
II.1.2.2.3. Antibiothérapie préalable
Toutes les souches isolées ayant montré une résistance aux antibiotiques ont été
prélevées des patients mais préalablement sous antibiothérapie.
Chapitre III Résultats et discussions
Page 61
II.1.2.2.2. Taux de résistance par service
Parmi les souches isolées dans les différents services de l’EPH Touggourt, certains
présentent une résistance aux antibiotiques et autre non. En effet, en constate qu’au niveau du
service chirurgie homme 57,14% des souches sont résistante, alors que seules 7,14% des
souches des patients des services médecine homme et la réanimation présentent une
résistance.
Aucune souche isolée du service chirurgie femme, n’est pas résister aux antibiotiques
testés (Fig 33).
Figure 33: Taux de résistance des souches isolées selon les services
II.1.2.2.3. Taux de résistance des souches selon le type de prélèvement
Il ressort du tableau 6 que 64,28% des souches isolées du pus sont antibiorésistantes,
suivie des celles isolées des urines dont le taux de résistances est de 28,57% et des souches du
sang, ayant un taux de résistance de 7,14% (Fig 34).
Chapitre III Résultats et discussions
Page 62
Figure 34 : Taux de résistance des souches isolées selon types de prélèvements
II.1.2.2.4. Taux de résistance par espèces
Parmi les souches isolées, E.coli présente le taux le plus élevé des souches résistantes
aux antibiotiques (35%), suivie de Proteus et Klebsiella ayant le même taux de résistances
(21,42%), et d’Enterobacter (14,28%). Les d’antibiorésistance les plus faibles sont chez
Citrobacter (7,14%). Les staphylocoques sont arrivés sensibles aux antibiotiques testés (Fig
35).
Figure 35: Taux de résistance selon les espèces bactériennes isolées
Chapitre III Résultats et discussions
Page 63
II.2. Discussion
L’importance des souches d’origine pyogénes isolées surtout au niveau du service
chirurgie homme pourrait etre expliquée par le fait que la majorité des patients de ce service
soient diabètiques. En effect, les infections pyogène sont une conséquence de déséquilibre
glycémique.
Le diabète fait partie de la longue liste des différentes affections susceptibles
d'entrainer une altération des défenses antiinfectieuses. Cela est surtout vérifié pour les
infections bactériennes. L'hyperglycémie entrave le chimiotactisme et inhibe la fonnation du
voile phagique du polynucleaire. Elle altère l'énergie et le potentiel d'oxydo- réduction mis à
la disposition du polynucléaire et ses capacités rhéologiques (GIN H., 1993).
L'espèce E. coli est le germe le plus fréquemmenet isolé dans les infections urinaires.
Ces résultats concordent avec ceux de l'étude réalisée par LEMORT et al., (2006) mettant en
relation la presence de cette bactérie avec la physiologie de l'infection urinaire qui est en
général ascendante, et il existe une forte colonisation du périnée par les entérobactéries
d'origine digestive, et en particulier E. coli. A cela, s'ajoutent des facteurs spècifiques
d'uropathogénicité. Ainsi, E. coli posséde des adhésines, capables de lier la bactérie à
l'épithilium urinaire et d'empêcher son élimination par les vidanges vésicales (SEKHSOKH
et al., 2008).
L'importance des infections urinaires chez les femmes peut être expliquée, d'une par
l'existence de deux pics, l'un au début de l'activité sexuelle et l'autre en période post
ménopausique et ces identifications surviennent plus fréquemment chez la femme que chez
l’homme dûs à des facteurs anatomique et physiologique favorisant spécifiquement
l'instalation des germs pathogènes (Urètre court, grossesse…) et d'autre part par le fait que ces
derniéres soit plus recencées grâce au nombre d'ECBU demandes aux femmes enceinte.
En effet, dans leur étude épidémiologique, CORON et al, (2008) signalent que 40 à
50% des femmes ont au moins une infection urinaire au cours de leur existence. Chez
l'homme,la fréquence augment après 50ans, relation notamment avec la pathologie prostatique
(CORON et al, 2008).
Klebsiella et Proteus secrétent une uréase qui alcalinise l'urine, dont le pH
naturellement acide empêche la prolifération des germes (LEMINOR et VERON, 1989).
Chapitre III Résultats et discussions
Page 64
Les résultats présentés, concernant la répartition des souches isolées par services,
apparaîsent hétérogènes.
Le faible nombre de bactéries isolés des patients du service de la réanimation
s'expliquerait par le respect rigoureux des régles d'hygiène, ce qui permet également de
réduire sensibilement les risques d'infections (HOET, 1998).
l'importance des germes isolés des patients du service chirurgie générale pourait être
due à l'exposition des plais de malads aux infections nosocomiales. En effet, dans leur étude
CHAHED et MADANI, (2004) signalent que les bactéries qui causent ces infections des
plaies sont d’origine multiple : flore cutané, air ambiant, matériel chirurgical,… etc
La catégorie d'âge adulte est la catégorie à partir de laquelle les souches ont été le
plus souvent isolées, pour la tranche d'âge allant de 50 ans et plus.
Il ya donc plus des patients de sexe masculin que des patient de sexe féminin. Des
résultats comparables ont été signalés dans des études réalisées sur les infections urinares
(LARABI et al., 2003; SEKHSOUKH et al., 2008).
Les résultats de l’antibiogramme effectués sur les 18 souches isolées testées vis-à-vis
de FOX, CTX, OFX et CT ; montrent que 77,77% (soit 14 souches) sont résistantes à ces
antibiotiques. Une multi résistance à trois familles des antibiotiques est également observée
pour les souches résistantes isolées.
Plusieurs espèces d’entérobactéries sont naturellement résistantes aux β-lactamines par
production d’une β-lactamase naturelle. Ainsi, par exemple : K.pneumoniae est résistante aux
aminopénicillines, carboxypénicillines et certains céphalosporine de premier génération par
production d’un pénicillinase chromosomique constitutive et les souches sauvages
d’Enterobacter cloacae sont résistantes aux aminipénicillines et aux céphalosporines de
premiere génération par la production d’une céphalosporinase chromosomique inductible
(FAUCHERE et AVRIL, 2002).
A cette résistance naturelle vient s’ajouter de nouvelles β-lactamases acquises dont la
majorité sont à méditation plasmidique. Ces nouvelles β-lactamases, incluant par exemple les
BLSE de types TEM, SHV, OXA, CTX-M ; les carbapénémases et céphalosporinases
plasmidiques, sont à l’origine de plusieurs échecs thérapeutiques et causent de sérieux
problèmes de santé publique (LAMNAOUER, 2002).
Conclusion
Conclusion
Page 65
CONCLUSION
Notre travail consiste en une étude rétrospective et prospective des principales
infections rencontrées dans la région de Touggourt et la recherche de leur antibiorésistance.
Il ressort des résultats de l’enquête rétrospective réalisée pour une période allant de
2006 à 2013 que parmi les 3578 cas d’infections recensés, 17% sont enregistrés en 2008 et
que la majorité des souches isolées proviennent des patients admis en chirurgie générale
(57,52%).
E.coli est l’espèce prédominante avec un taux de 37,29%, dont la majorité est prélevée
à partir des échantillons d’urines (83,09%) provenant majoritairement de femmes (76%).
L’étude prospective réalisée au niveau de l'hôpital Slimane AMIRAT de Touggourt
nous a permit d’isoler 18 souches dont la majorité sont proviennent des patients hospitalisés
en chirurgie générale (61.11%). Ces souches sont surtout d’origine pyogènes (61%) et
urinaires (33%).
E. coli, espèce la plus rencontrée dans nos échantillons (28%) est essentiellement
prélevée des hommes dont la tranche d’âge est de 50ans et plus.
L’évaluation de la résistance aux antibiotiques Ofloxacine (OFX), Cefoxitine (FOX),
Colistime (CT), Céfotaxime (CTX), permit de sélectionner 14 souches résistantes à ces
antibiotiques (77,77%), E. coli est l’espèce la plus résistante (35,71%)
Les mesures tendant à prévenir et à maitriser les conséquences de cette résistance en
milieu hospitalier doivent agir sur les facteurs qui conditionnent son émergence et son
évolution
Il s'agit en 1er
lieu, de diminuer la pression de sélection exercée par l'utilisation
importante de l'antibiothérapie en sensibilisant les acteurs du secteur de la santé au fait qu’une
antibiothérapie n’est pas automatique (pas quand c'est viral) ;
D'améliorer les conditions d'usage des antibiotiques en respectant la durée du
traitement et en évitant l'automédication surtout pour les populations à risque,
De faire en sorte qu'il y est une coopération permanente entre médecins, techniciens et
chercheurs en organisant chaque année des colloques nationaux et internationaux,
Conclusion
Page 66
En fin, une recherche active de nouvelles molécules, fondées sur une connaissance
approfondie de mécanismes génétiques et biochimiques de la résistance.
Cette étude ne reste que préliminaire, elle pourrait être complétée en:
Etudiant un plus grand nombre de souches, incluant des bactéries Gram positif et
Gram négatif, et de rendre ainsi l'étude statistique plus fiable, en traitant d'autres facteurs de
risque dans l'acquisition de la résistance (antibiothérapie, préalable ou de longue durée,
sondage….), et en testant les souches vis-à-vis des nouvelles générations d'antibiotique.
Au laboratoire vous prouver nous dire comment on recherche une β-lactamase à
spectre élargie. On à deux tests:
Iodométrique: c'est une détection rapide basée sur la réduction du complexe iodo-
amidon+ gélose / on fait des puits et lecture après 30 mn. Modification ou non autours
de la coloration, Couvalin 1985.
Acidimétrique: modification du pH après l'hydrolise du benzyl pénicilline dans l'eau
distillée et on ajoute quelque gouttes de NaOH avec un indicateur colorés, puis on
prépare une suspension à pH 8 et ajoutes des gouttes de la solution révélatrice et
lecture: modification ou non de la coloration.
Appliquant des techniques de biomol s’avère aussi nécessaire, pour déterminer les
déférents mécanismes de résistance aux antibiotiques des souches et identifier le support
génétique pour toutes les souches résistantes afin d'évaluer leur émergence.
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Page 54
Références bibliographiques
A
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Annexes
Annexes
Page 54
ANNEXE I
Composition des milieux de culture utilisée
Milieu de Chapman:(Formule en g/l d’eau distillée)
(JOFFIN et GUY, 2006).
Peptones………………………………………………………………………………10g
Extrait de viande de bœuf ………………………………………………..…………..1,0g
Chlorure de sodium……………………………………………………….…………75, 0g
Mannitol…………………………………………………………….……………….10, 0g
Rouge de phénol…………………………………………………………………….0, 025g
Agar………………………………………………………………………...…………15,0g
pH=7,4
Milieu Gélose Nutritive :(Formule en g/l d’eau distillée)
(JOFFIN et GUY, 2006).
Peptones…………………………………………………………………………….…5,0g
Extrait de viande ………………………………………………………………....…..1,0g
Extrait de levure………………………………………………………………………2,0g
Chlorure de sodium……………………………………......………………………….5,0g
Agar…………………………………………………………………....……………..15,0g
pH=7,4
Milieu Hektoen : (Formule en g/l d’eau distillée)
(JOFFIN et GUY, 2006).
Protéose-peptone…………………………………………………………..………..12,0g
Extrait de levure…………………………………………………….………………..3,0g
Lactose…………………………………………………………....………………….12,0g
Saccharose……………………………………………………………………………12,0g
Salicine…………………………………………………………..……………………2,0g
Citrate de fer III et d’ammonium………………………………….…………………1,5g
Sels biliaires…………………………………………………………………………...9,0g
Fuschine acide……………………………………………………………………...…0,1g
Bleu de bromothymole……………………………………………………………..…0,065g
Chlorure de sodium…………………………………………………………………….5,0g
Thiosulfate de sodium………………………………………………………………….5, 0g
Agare…………………………………………………………………………………..13,0g
PH=7,5
Annexes
Page 55
Milieu de gélose au sang :(Formule en g/l d’eau distillée)
(JOSEPH et GUIRAUD ,1998)
Protéose peptone………………………………………………………………..15g
Extrait de foie…………………………………………………………………..2,5g
Chlorure de sodium…………………………………………………………….5g
Gélose……………………………………………………………………….…12g
PH=7,5
Milieu de Muller-Hinton :(Formule en g/l d’eau distillée)
(JOFFIN et GUY, 2006).
Extrait de viande de bœuf ………………………………………....300g
Peptone de caséine………………………………………………....17,5g
Amidon……………………………………………………………….1,5g
Gélose…………………………………………………………………10g
pH=7,4
Bouillon Gélose Tamponnée
(JOFFIN et GUY, 2006).
Peptone…………………………………………………………….20,0g
Extrait de viande …………………………………………………. 2,0g
Glucose………………………………………………………………4,0g
Chlorure de sodium………………………………………………....2,5g
Dihydrogénophosphate de potassium ……………………………...0,7g
Hydrogénophosphate de sodium……………..……………………...0,7g
pH=7,4
Annexes
Page 56
Annexes
Page 54
Annexes
Page 54
Tableau des Concentration et diamètres critiques pour les diverses classes
d’antibiotiques (CASFM, 2012)
Antibiotiques Charge du
disque
Concentrations
critique: (mg/l)
S R
Diamètres
critique: (mm)
S R
PENICILLINES
Pénicilline G 6µg (10 UI) ≤ 0.25 ˃2 ≥ 29 ˂ 18
Ampicilline 10µg ≤ 2 ˃ 8 ≥ 21 ˂ 16
Amoxycilline 25µg ≤ 2 ˃ 8 ≥ 23 ˂ 16
CEPHALOSPORINES
(voie parentérale)
Cefoxitine 30µg ≤ 8 ˃ 32 ≥ 22 ˂ 15
Céfotaxime 30µg ≤ 1 ˃ 2 ≥ 26 ˂ 23
AMINOSIDES
Gentamicine
-Streptocoques, entérocoques
-autre bactéries
Kanamycine
Streptocoques, entérocoques
-autre bactéries
PHENICOLES
Chloramphénicol
LINCISAMIDES
Lincomycine
GLYCOPEPTIDES
Vancomycine
POLYPEPTIDES
Colistine
FLUROQUINILONES
Ofloxacine
500 µg
15 µg (10UI)
1000 µg
30 UI
30µg
15 µg
30µg
50µg
5 µg
≤ 250
≤ 2
≤ 250
≤ 8
≤ 8
≤ 2
≤ 4
≤ 2
≤ 0.5
˃ 500
˃ 4
˃ 500
˃16
˃16
˃ 8
˃ 8
˃ 2
˃1
≥17
≥18
≥14
≥17
≥ 23
≥ 21
≥17
≥15
≥ 25
˂ 11
˂ 16
˂ 10
˂ 15
˂ 19
˂ 17
-
˂ 15
˂ 22
Annexes
Page 55
Formulaire
Date d’isolement :
Code :
Date d’hospitalisation :
Motif d’hospitalisation :
Sexe :
Age :
Mode d’admission (direct, mutation, transfert) :
Hospitalisation dans les 03 mois précédents :
Chirurgie antérieure :
Dispositif invasif :
Antibiothérapie préalable:
Antibiotiques administrés : Date de début :
Prélèvement (type) :
Souche identifiée :
Milieu d’isolement :
Méthode d’identification :
Antibiogramme réalisé :
ATB
Diamètre
R/S/I
Résumé :
Au cours de cette étude qui s’est déroulée dans l’EPH de Slimane AMIRAT de Touggourt durant la période de Mars à Mai
2014. L'étude rétrospectives a révélé la présence de diverses infections d'origine bactérienne dont le maximum est atteint en
2008 (17%) où les patients de sexe féminin (76%) des service chirurgie générale (57.52%) sont les nombreux, la tranche
d'âge prédominante était celle de 50 ans et plus (22%) et les principaux germes rencontrés par ordre d'importance sont
Staphylocoque chez les patients du service chirurgie générale (44%), Enterobacter et E. coli (29%) patients de service
médecine interne, Streptocoques (33.33%) patients de pavillon d'urgence et pour la majorité des souches prélèves chez les
femmes est rendu possible grâce au nombre important d'ECBU exigés à ces patients. L'étude prospective a permis de
recenser 18 souches à partir des prélèvements de pus (61%), d’urines (33%), de sang (6%), à partir des patients hospitalisés
dans différents services, où la chirurgie générale est le service le plus touché (61,11%). L’espèce bactérienne la plus isolée
est E. coli (28%). L’évaluation de la sensibilité de ces souches vis-à-vis ces antibiotiques (FOX, OFX, CTX, CT), a permit
de sélectionner 14 souches résistantes à ces antibiotiques (77,77%). E. coli est l’espèce la plus résistante (35,71%).
L’analyse des données a montré que le sexe et l’âge du patient sont probablement des facteurs de risque dans la
colonisation/infection par une souche résistante.
Mots clés : EPH Touggourt, Prélèvements, Souches bactériennes, Patients hospitalisés, Antibiorésistance.
Summary
During this study which proceeded in the HPE of Slimane AMIRAT of Touggourt during the period from March
to May 2014. The retrospective study revealed the presence of various infection of bacterial origin of which the maximum
is reached in 2008 (17%) or patients of female sex (76%) of the service general emergency (57.52%) are the numerous
ones, the prevalent age bracket was 50 years and more (22%) and the principal meeting germs by order of importance are
Staphylococcus among patients of the general emergency (44%),Enterobater and E. coli (29%) in internal medicine,
Streptocoques (33.33%) in emergency sevice and for the majority of the strains taken among women is du to the significant
number of ECBU require for these patient. In the exploratory study, we have counted 18 strains starting from the specimens
of wound (61%), of urines (33%), of blood (6%), starting from the hospitalized patients in various services, where the
general emergency is the service the most touched (61.11%). The most isolated bacterial species is E. coli (28%). The
evaluation of the sensitivity of these strains terrier opposite these antibiotics (FOX, OFX, CTX, CT), allowed us to select
14 strains resistant to these antibiotics (77.77%). E. coli is the most resistant species (35.71%).
The data analysis showed that the sex and the age of the patient are probably risk factors in colonization/infection by a
resistant strain.
Keywords: HPE Touggourt, Specimens, Bacterial strains, Hospitalized patients, Resistance, Antibiotic.
ملخص
. 2014يٍ خالل انذراست انتي قًُا بها بانًؤسست االستشفائيت انعًىييت سهيًاٌ عًيزاث تقزث خالل فتزة انًًتذة يٍ يارس إنً ياي
حيث المرضى (٪17) 2008كشفت دراسة استعادية وجود االلتهابات البكتيرية المختلفة، ويتم الوصول إلى الحد األقصى في عام
والبكتيريا (٪22) سنة فأكثر 50عديدة، كان السائد في الفئة العمرية (٪57.52)من خدمات الجراحة العامة (٪76)من النساء
من المرضى من )E. coli( 29٪، (٪44) في قسم الجراحة العامة Enterobacterالرئيسية التي واجهتها في النظام أهمية هي
من المرضى في قسم الطوارئ وبالنسبة لغالبية السالالت التي تم جمعها يرصد Streptocoque(33.33٪) خدمات الطب الداخلي،
عزلة من عينات القيح 18حددت دراسة استطالعية .بين النساء ممكنا بفضل عدد كبير من تحليل البول المطلوبة في هؤالء المرضى
من المرضى في المستشفيات في أقسام مختلفة حيث الجراحة العامة هو قسم األكثر تضررا (٪6)، والدم (٪33)والبول (61٪)
، ( (FOX, OFX, CTX, CT)انً تقييى حساسيت هذِ انسالالث تقييم E. coli28%األنواع البكتيرية األكثر عزلة هو . (61.11٪)
%(.35.71)َىع األكثز يقاويت لهي ا E. Coli(, %77.77) سالالث يقاويت نهذِ انًضاداث انحيىيت 14يسًح بتحذيذ
.يقاويت انعذوي بسالنت/وأظهز انتحهيم اإلحصائي نهبياَاث أٌ انجُس وانعًز نهًزيض عهً األرجح عىايم انخطز في االستعًار
مقاومة المضادات الحيوية و اع تقزث، اخذ انعيُاث، انسالالث انبكتيزيت، انًزضً في انًستشفً، المفتاحيةالكلمات