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1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 1
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
Chapitre
1 Représentation d’état des systèmes linéaires
1.1. Introduction
1.1.1. Définition1.1.2. Représentation d’état avec Matlab1.1.3. Différentes matrices
1.2. Equation d’Etat des systèmes continus1.2.1. Résonateur mécanique1.2.2. Mise en équation de circuits électriques1.2.3. Moteur à courant continu commandé par l'induit
1.3. Equation d’Etat des systèmes échantillonnés
1.4. Différentes formes de la représentation d’état1.4.1. Non unicité de la représentation d'état 1.4.2. Diagonalisation de la matrice A1.4.3. Formes de Jordan de la matrice A
1.5. Représentation d’état et « Matlab »1.5.1. Cas des systèmes continus1.5.2. Cas des systèmes échantillonnés
Pour résoudre les problèmes d'analyse et de synthèse des systèmes de commande, les ingénieurs disposent d’outils performants étudiés antérieurement. Ainsi les méthodes fréquentielles de BODE, de BLACK-NICHOLS et les méthodes temporelles comme le lieu de EVANS sont d’un usage courant. Cependant l'avènement de calculateurs numériques toujours plus rapides et performants, capables de résoudre simultanément un nombre incroyable d'équations différentielles conduit à mettre en œuvre de nouvelles méthodes. Ces méthodes se prêtent précisément à la résolution des problèmes complexes soulevés par la commande des systèmes modernes (guidage et pilotage des aéronefs, techniques de navigation automatique, conduite des processus industriels, …).
1.1. INTRODUCTION
La théorie moderne des systèmes fait appel à la notion de variables d'état. Ces variables décrivent entièrement le comportement dynamique du système auquel elles correspondent.
Les équations d'état permettent de représenter les systèmes linéaires continus, échantillonnés et discrets. Cette représentation est particulièrement bien adaptée à la description des systèmes monovariables (SISO = single input single output) et multivariables (multiple input multiple output). De plus, bien que cet aspect de la question ne soit pas abordé dans ce cours, signalons que le formalisme d'état permet de traiter les systèmes dont les paramètres varient dans le temps (systèmes non stationnaires).
Les ingénieurs se sont les premiers intéressés à ce formalisme pour traiter les problèmes rencontrés dans le domaine de la physique, de la mécanique, de l’électronique, de l’aérodynamique, de la thermodynamique, etc. Cependant le concept de variables d’état est aussi utilisé pour l’analyse de systèmes biologiques, sociaux, économiques, etc.
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 2
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
1.1.1. DEFINITION
Un système reçoit des excitations du milieu extérieur, mémorise de l'information et restitue l'ensemble sous une forme déterminée. L'état d'un tel système dynamique est l'ensemble des grandeurs internes qui, jointes à la connaissance du vecteur de commande u(t), représente la connaissance du passé nécessaire à la détermination du comportement futur. En d'autres termes, )( 0tx est le vecteur d'état d'un système à l'instant t0 si la connaissance de )(tx à ce seul instant t0 et du vecteur de commande u(t) pour 0tt > permet, par l'intermédiaire des équations qui régissent le système, de déterminer le vecteur d'état 0 )( tttx ≥∀ . La variation du vecteur d’état )( 0tx génère la trajectoire d’état. La commande du système par le vecteur )(tu appliqué de 1t à 2t a pour but de translater l’état du système de )( 1tx à )( 2tx . Ce formalisme s’applique aux systèmes continus comme aux systèmes discrets.
Système continu Système discret
Equation d'état BuAxx +=& kkk HuFxx +=+1
Equation de mesure DuCxy += kkk DuCxy +=
Avec : [ ]Tnn- xx..xxxtx 1321)( = pour les systèmes continus.
[ ]Tknkn-kkkk xx..xxxx ,,1,3,2,1= pour les systèmes discrets
Si les matrices A, B, C et D (respectivement F, H, C et D) sont indépendantes du temps t le système est dit invariant ou stationnaire. Dans la suite de ce cours, sauf cas particulier, nous ne considérons que des systèmes invariants. L'ordre du système est égal au nombre n de variables d'état composantes du vecteur d'état x(t).
1.1.2. REPRESENTATION D’ETAT AVEC MATLAB
On définit les matrices a, b, c, d. On déclare alors que le système de nom « sys » admet cette représentation d’état avec la commande « ss » (i.e. state-space).
>> sys=ss(a,b,c,d)
1.1.3. DIFFERENTES MATRICES
Appellation Désignation Dimension A ou F Matrice d'évolution ou matrice dynamique (n x n) B ou H Matrice de commande (n x r)
C Matrice d'observation, de sortie ou de mesure (p x n) D Matrice de transmission directe (p x r)
n = nombre de variables d'état = ordre du système r = nombre de commandes p = nombre de sorties
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 3
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
n x& = n A n x + n B r u 1 n 1 r 1
p y = p C n x + p D r u 1 n 1 r 1
On écrira :
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
+⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡+
⎥⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
⎥⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
−
−
−−−−−
−
−
−
rp,p
,r
npnp
n
rnrn
r
n
n
nn)n(nnn
)n(n))(n(n)(n)(n
n)(n
n)(n
n
n
u...u
d...d.........
d...d
x...x
c...c.........c...c
y
u...u
b...b.........b...b
xx...xx
aa...aaaa...aa
...............aa...aaaa...aa
xx...xx
dtdx
1
1
1111
1
111
1
1
111
1
2
1
121
1112111
2122221
1111211
1
2
1
&
1.2. EQUATION D’ETAT DES SYSTEMES CONTINUS
Afin de familiariser le lecteur avec la notion de représentation d'état nous traiterons quelques exemples de mise en équation.
1.2.1. RESONATEUR MECANIQUE
Mettons en équation le système mécanique classique comprenant une masse m, un ressort r et un amortisseur d (dashpot). La sortie )(ty représente le déplacement de la masse par rapport au boîtier lorsque cette masse est sollicitée par la force )(tu .
dtdydrytu
dtydm −−= )(2
2
Posons ⎩⎨⎧
==
yxyx&2
1
Il vient :
mux
mdx
mrx
xyx
+−−=
==
212
21
&
&&
L'équation d'état est donc la suivante :
[ ] ⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡+⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−−
=⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
2
1
2
1
2
1
01
1010
xx
y
u(t)/mx
xd/mr/m
x
x
&
&
m r
d
u(t)
y(t)
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 4
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
1.2.2. MISE EN EQUATION DE CIRCUITS ELECTRIQUES
L'énergie s'accumule dans les capacités et les inductances.
Pour les capacités : dt
dvCiCVQ C== soit
Pour les inductances : dtdiL
dtdvLI =Φ
==Φ Lsoit
Aussi adopte-t-on les tensions aux bornes des capacités et les courants dans les inductances comme variables d'état.
a. Soit le filtre LRC suivant :
L
C vC
−
+
iL
résistance
inductance
R
vL
vRu(t)
Générateurde courant
iC
capacité
L
C vC
−
+
iL
résistance
inductance
R
vL
vRu(t)
Générateurde courant
iC
capacité
Les équations sont
⎪⎪⎩
⎪⎪⎨
⎧
−==
−==
LCL
L
LC
C
Rivdt
diLv
itudt
dvCi )(
Si Cvx =1 et Lix =2 l’équation d’état est :
)( 0
/1
//1/10
2
1
2
1tu
C
x
x
LRLC
x
x
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢
⎣
⎡+
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−−
=⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
&
&
[ ] ⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡==
2
1 0xx
Rvy R
b. Soit le filtre RC représenté ci-dessous.
R2u(t)
R2 R1
C2 C1
i2 i1
v2 v1−−
++
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 5
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
Le circuit étudié comporte 2 capacités. Il est donc d'ordre 2 et sera complètement représenté avec 2 variables d'état.
La tension aux bornes d'une capacité est donnée par ci
dtdv
= .
On choisit les tensions aux bornes de C1 et de C2 comme variables d'état :
2et 1 21 vxvx ==
Pour trouver la représentation d'état du circuit on applique le théorème de superposition. L'équation d'état est donnée par :
⎪⎩
⎪⎨⎧
++=
++=⇒+=
ubxaxax
ubxaxaxBuAxx
22221212
12121111
&
&&
Nous étudierons successivement les 3 cas suivants : Cas n° 1 : x2 = 1 ; x1 = u = 0 Cas n° 2 : x1 = 1 ; x2 = u = 0 Cas n° 3 : u = 1 ; x1 = x2 = 0 • Cas n° 1 : x2 = 1 ; x1 = u = 0
R2 R1
i2 i1
v2
−
+
1
R2 R1
i2 i1
v2
−
+
1
212
)21(et 11
1soit
1111et
212122
2212
12
RRCRRa
RCa
RxCi
RRRRxCi
+−==
+==
+−== &&
• Cas n° 2 : x1 = 1 ; x2 = u = 0
R2 R1
i2 i1
v2
−
+
1
R2 R1
i2 i1
v2
−
+
1
12
1et 11
1soit
1111et
1122
2111
12
RCa
RCa
RxCi
RxCi
=−
=
−==== &&
• Cas n° 3 : u = 1 ; x1 = x2 = 0
R2 R1
i2 i1
u
−
+
1
R2 R1
i2 i1
u
−
+
1
22
1et 0
soit
011et 2
122
21
12
RCbb
xCiR
xCi
==
==== &&
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 6
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
Soit en définitive :
)(
221
0
21221
121
111
111
2
1
2
1tu
CRx
x
RRCRR
RC
RCRC
x
x
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
+⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
+−
−
=⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
&
&
Application numérique :
R1 = 1/4 ; R2 = 1/8 ; C1 = 1 ; C2 = 2 (unités réduites)
)(.4
0
6244
2
1
2
1tu
x
x
x
x
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢
⎣
⎡+
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−++−
=⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
&
&
c. Soit un filtre LC :
Il y a trois éléments dynamiques qui stockent et restituent de l'énergie donc 3 variables d'état. On adopte le vecteur d'état :
[ ] [ ]21321 ivcixxxxT == La tension de sortie est prélevée aux bornes de la capacité.
R2e1
L1 L2
C
ic
vc
− −
++
e2
−
+
i1 i2
inductance inductance
R2e1
L1 L2
C
ic
vc
− −
++
e2
−
+
i1 i2
inductance inductance
Sachant que pour une capacité ci
dtdv
= et que pour une inductance v L didt
= on établit les
équations selon la méthode exposée ci-dessus et l'on trouve le modèle d'état du circuit.
[ ]
[ ]x(t)y(t)
ee
/L
/Lx(t)
/L/C/C
/Lx(t)
dtd
010
21
21000011
02101010110
=
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−+
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡−
−=
1.2.3. MOTEUR A COURANT CONTINU COMMANDE PAR L'INDUIT
a. Modèle du moteur à courant continu commandé par l’induit
Le fonctionnement de ce moteur a été décrit dans le cadre du cours de « Commande classique des systèmes linéaires continus » (Cf. module de cours Au 41).
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 7
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Charged’inertie
J
r, l
u(t)
i(t)
Circuit électrique(r,l ) série de l’induit
+Force contre
électromotrice
Couple moteur
ωEkte =)(iktC cm =)(
Couple de frottements visqueux
ωdtCd =)(
Induit
Effectuons la mise en équation de ce système électromécanique.
Loi d'Ohm appliquée à l'induit : edtdilriu ++=
Force contre-électromotrice : ωθEE k
dtdke ==
Transformation d'énergie : kkkikC cEcm === avec
Relation fondamentale de la dynamique : ωω dCdtdJ m −=
On adopte comme variables d'état les composantes de [ ] [ ]ixxxxT ωθ== 321 et l'on obtient le système d'équation d'état suivant :
[ ] [ ] )( 0)( 001
)( /100
)( //0
//0010
)(
tutxy
tul
txlrlk
JkJdtx
+=
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡+
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−−=&
b. Modèle simplifié du moteur commandé par l'induit
Considérons le moteur continu commandé par l'induit présenté ci-dessus et admettons les hypothèses simplificatrices l= d = 0. Les équations deviennent :
Loi d'Ohm appliquée à l'induit : eriu +=
Force contre-électromotrice : e k ddt
k= =θ ω
Transformation d'énergie : C kim =
Relation fondamentale de la dynamique : J ddt
Cmω=
La dérivée du courant i n'intervenant plus, le vecteur d'état est composé de 2 variables.
[ ] [ ]ωθxxxT == 21
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 8
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dtdωJ
dtdθku(t)
Rk
=⎥⎦⎤
⎢⎣⎡ −
Les équations ci dessus permettent de tracer le graphe de fluence suivant :
1/px1
– k2 /rJ
k/rJu(t)
1/px2 1/p
x1
– k2 /rJ
k/rJu(t)
1/px2
•
2x
La « manipulation » des graphes de fluence s'apparente à celle des diagrammes fonctionnels. L’utilisation de ce type de schéma permet d’identifier rapidement les variables d'état qui sont les sorties des intégrateurs1. Cette remarque constitue une méthode d'obtention des équations d'état d'un système quelconque. Dans le cas précis du moteur il vient :
k et K=
krJavec τ u(t)
K/τxx
/τx
xdtd 10
1010
22
1
2
1 =⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡+⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
=⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡
1.3. EQUATION D’ETAT DES SYSTEMES ECHANTILLONNES
Soit un système linéaire continu caractérisé par les équations :
DuCxyBuAxx
+=+=&
Il s'agit d'établir le modèle représentant l'état du système aux instants d'échantillonnage kT :
kkk
kkk
DuCxyHuFxx
+=+=+1
Il existe plusieurs méthodes pour obtenir la représentation d'état d'un système échantillonné. En effet elle peut être établie à partir : • de l’équation d'état initiale du système continu correspondant, • d'une transformée en z, • d'une équation récurrente. A titre d'exemple considérons le moteur continu étudié au § 1.2.3.b. La suite des commandes u(kT) est fournie au moteur par un calculateur numérique travaillant à la période d'échantillonnage T à travers un convertisseur numérique analogique (CNA) (bloqueur d'ordre « zéro » de transmittance )(0 pB .
1 Attention on verra plus loin que le choix des variables d’état n’est pas unique.
B0(p) P(p) u(kT)
T
m(t)
θ(t)
θ(kT)
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 9
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
L'équation du moteur est donnée par :
dtdθ
Kdtθd
Kτ m(t) soit
dtdωJ
dtdθkm(t)
Rk 1
2
2+==⎥⎦
⎤⎢⎣⎡ −
Les variables d'état continues sont : )()(et )( 21 tωtθxtθx === & Les variables d'état discrètes sont kk,kk,k ωθ et xθx === &
21 Soit kT t kT t k T t T m t u kT uk≤ = + ≤ + ≤ ≤ ⇒ = =Δ Δ( ) ( ) ( )1 avec 0 Calculons )(=)Θ( tp θL pour T t ≤Δ≤0 l’instant initial étant égal à kT .
[ ] [ ]kkkk θp
Kωpθp
Kτ
pu
dtdθ
Kdtθd
Kτtm −+−−=⇒+= Θ1Θ1)( 2
2
2
)1()1()(Θ 2 τpp
ωpθ
τppKup kkk
+++
+=
Décomposons en éléments simples et prenons la transformée inverse de chaque élément. Il vient alors pour )1( TktkT +≤≤ soit T t ≤Δ≤0 :
kk
kkk
uτΔtExpK
τΔt.Expωtω
uτΔtτExpτΔtKω
τΔtExpτθtθ
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −−+⎟
⎠⎞
⎜⎝⎛ −=Δ
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −+−+⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −−+=Δ
1)(
1)(
En calculant la valeur de ces deux termes à l'instant t = (k+1)T, c'est à dire à l'instant Δt = T on obtient les éléments nécessaires à l'écriture de l'équation d'état du système échantillonné. Cette équation est la suivante :
k
k
k
k
k
uTExpK
TExpTK
TExp
TExp
1
.
0
11
1
1
⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −−
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −+−
+
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ −−
=
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
+
+
τ
τττ
ω
θ
τ
ττ
ω
θ
L’équation d'état ainsi obtenue est une équation discrète. Nous étudierons ultérieurement une méthode plus systématique pour obtenir le modèle discret d'un système continu commandé à travers un bloqueur d'ordre « zéro ».
Exemple : Soit le moteur tel que : ⎩⎨⎧
==
⇒+
=s 11
)1(1)(
τK
pppP et seconde 1=T . Il vient :
kk
k
k
k u 63,037,0
37,0063,01
1
1⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡+⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡
+
+
ωθ
ωθ
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 10
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
Fichier « .m » Résultats dans la fenêtre Matlab % RE_chap1_m1 % --------------------- % REPRESENTATION D'ETAT % Exercice sur le chapitre 1 % Cours ING2 - Au 43 % Réalisé par M. JL Cougnon % -------------------------
clear all;clc; % Valeurs des éléments du moteur a=[0 1;0 -1];b=[0;1];c=[1 0];d=0; % Représentation d'état du moteur % % continu moteur_c=ss(a,b,c,d);
a = 0 1 0 -1 b = 0 1 c = 1 0 d = 0
% Représentation d'état du moteur % échantillonné pour T=1s T=1; moteur_d=c2d(moteur_c,T); [ad,bd,cd,dd]=ssdata(moteur_d)
ad = 1.0000 0.6321 0 0.3679 bd = 0.3679 0.6321 cd = 1 0 dd = 0
Plus généralement tout système discret, toute fonction de transfert en z et donc toute loi de commande implantée dans le calculateur peuvent être modélisés par un système d'équations d'état discrètes.
1.4. DIFFERENTES FORMES DE LA REPRESENTATION D’ETAT
1.4.1. NON UNICITE DE LA REPRESENTATION D'ETAT
Les résultats établis dans ce paragraphe pour les systèmes continus s&ppliquent évidemment les systèmes discrets.
Soit un système continu caractérisé par les équations : ⎩⎨⎧
+=+=
DuCxyBuAxx&
et soit M une (nn)-matrice non singulière permettant le changement de base :
⎪⎩
⎪⎨
⎧
+=+=
=−−
DuxCMyBuMxAMMx
xMx
~~~
~
11&
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 11
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
On obtient une nouvelle représentation pour le système telle que :
DuxCy
uBxAx
+=
+=~~
~~~~& avec les matrices
⎪⎪⎩
⎪⎪⎨
⎧
=
=
=−
−
CMC
BMB
AMMA
~
~
~
1
1
On dit que les systèmes ),,( CBAS et )~,~,~(
~CBAS sont isomorphes.
Ainsi pour un système dynamique continu ou discret il existe une infinité de représentations d’état. La multiplicité des représentations d'état n'est pas un inconvénient. Elle doit être perçue comme un avantage dès lors qu'il est possible d'adopter la forme la mieux adaptée au problème à traiter. Les systèmes ),,( CBAS et )~,~,~(
~CBAS ont même polynôme caractéristique P.
AA
nA
nnA
PPMApIMP
MApIMMAMpMMApIP
~
1
111
det).~det(.det
))~(det()~det()det(
=−=
−=−=−=−
−−−
Remarque : Dans MATLAB, la commande « ss2ss » permet de passer de la représentation d’état (a, b, c, d) à la représentation d’état « tilde » (at, bt, ct, dt) avec la matrice de transformation 1−= MT . En effet cette commande prend en compte la notation Txx =~ et non celle du cours xMx ~= >> [at,bt,ct,dt]=ss2ss(a,b,c,d,inv(M))
1.4.2. DIAGONALISATION DE LA MATRICE A
• L'équation 0)det( =− AλIn est l'équation caractéristique de la matrice A. • Les racines i λ de cette équation sont les valeurs propres de la matrice A. L'équation
caractéristique admet n valeurs propres. • Le nombre 0 racines de 0 =iλn correspond à la défection du rang de la matrice. Ainsi le
rang r de la matrice est 0nnrangAr −== . • Les vecteurs propres vi associés à la (nn)-matrice carrée A sont solution de l'équation :
0)(det équation l' de racine = propre valeur avec =−== AλIλ vλAv niiii • vi associé à la valeur propre λi est colonne de la matrice iAλIλP ni λλ=−= )(adj)(
• En supposant que les valeurs propres de A soient distinctes, les vecteurs propres associés le sont aussi. A partir de ces n vecteurs propres il est possible de construire une (nn)-matrice (carrée) M non singulière appelée matrice modale du système.
[ ]nvvvM ...21=
[ ]iiii λMAMvλAv diag avec aussi =ΛΛ==
Λ== − AMMA 1~
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 12
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Ainsi : [ ]
[ ]i
mi
mmm
/λMMA
λMMMMMMMMMMA
1diag avec
diag avec ......1111
11111
=ΛΛ=
=ΛΛ=ΛΛΛΛ=−−−−
−−−−−
De même :
[ ]
[ ]
[ ] [ ] [ ] [ ]tλ
kk
kk
ietExpMtExpMAtExpktMMtMMtMMMIMAtExp
ktAtAAtIAtExp
diag avec ..
....!
...2
....!
.....2
1
12
1211
22
=ΛΛ=
+Λ++Λ+Λ+=
+++++=
−
−−−−
On perçoit l'intérêt de ce changement de base pour la résolution des équations d'état. Exemple : traitons le circuit électrique du § 1.2.2.b.
)( 4
0
6244
2
1
2
1tu
x
x
x
x
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢
⎣
⎡+
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−++−
=⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
&
&
Calculons les valeurs propres données par 0)det( =− AλIn .
8et 2soit )8)(2(1610)det(
21
2
−=−=++=++=−
λλλλAλIn λλ
Calculons les deux vecteurs propres associés.
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡+
+=−
4246
)(adjλ
λAλIn
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=⇒⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡=− −= 1
22244
)(adj 12 vAλI λn ⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
=⇒⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
−=− −= 1
142
42)(adj 28 vAλIn λ
La matrice de transformation est donnée par :
[ ] ⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
−=Λ⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡−
=⇒⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
== −
8002
et 21
1131
1112 1
21 MvvM
Ainsi il vient :
[ ]⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡=
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢
⎣
⎡
−
++
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡−
−=
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢
⎣
⎡
2
1
2
1
2
1
~
~ 12 )(
3/8
3/4
~
~
8002
~
~
x
xytux
x
x
x
&
&
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 13
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1.4.3. FORMES DE JORDAN DE LA MATRICE A
Lorsque les valeurs propres sont multiples ont peut trouver une forme canonique de la représentation d'état appelée forme de JORDAN.
Soit une matrice A admettant un pôle triple λ1 et deux pôles simples λ λ4 5 et on peut écrire l'équation d'état sous la forme canonique suivante appelée matrice de JORDAN :
ux
λλ
λλ
λ
x
⎥⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
+
⎥⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
11100
~
00000000000000100001
~
5
4
1
1
1
& où apparaît un bloc de JORDAN ⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡=
1
1
1
001001
1
λλ
λJλ
La forme générale de la matrice de JORDAN est la suivante :
JJ
Jk
1
2
0 0 00 0 0
0 0 0... ... ... ...
⎡
⎣
⎢⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥⎥
Les propriétés de cette matrice sont :
[ ]
⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
⎥⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
)(000............00)(0000)(
xpet
000............000000
2
1
2
1
tJExp
tJExptJExp
JtE
J
JJ
J
kmk
m
m
m
On détermine la matrice de passage M à partir des vecteurs propres vi de la façon suivante.
Soit [ ]nvvvM ...21= Le vecteur propre vi , associé à la valeur propre λ i d'ordre un, est une colonne de la matrice :
iAλIλP ni λλ=−= )(adj)(
S'agissant des valeurs propres d'ordre multiple, on fait suivre la colonne obtenue comme ci-dessus de colonnes égales aux colonnes de même rang des matrices :
.... )( ; )( 2
2
ii
PdλdP
dλd
λλλλ
λλ
== ⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡⎥⎦⎤
⎢⎣⎡
Exemple :
2)1)(5()det( 144010045
−−=−⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−= λλAλIA n ; la valeur propre 1 est double.
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 14
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>>A=[5 4 0;0 1 0;-4 4 1]; >>p=poly(A) % détermination du polynôme caractéristique de A p= 1 -7 11 -5 >>lambda=roots(p) % calcul des valeurs propres lambda = 5.0000 1.0000 + 0.0000i 1.0000 - 0.0000i
T
PAλI⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−−−−−−−−−
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−−−−
=−)5)(1(00
16)5(4)5)(1()1(4)1(40)1(
=)( ; 144
010045 2
λλλλλλ
λλλ
λλ
λ
P( ) =λλ λ
λ λλ λ λ λ
( ) ( )( )( )
( ) ( ) ( )( )
− −− −
− − − − − −
⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
1 4 1 00 1 5 0
4 1 4 5 16 1 5
2
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−=⇒
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
− 3200
0320000000
=(1) 1vP
On a retenu la colonne 2.
44
4=
444040040
)(
)62(440)62(004)1(2
=)(
21 ⎥
⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡−⇒
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−−⎥⎦
⎤⎢⎣⎡
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−−
−
==
vd
dP
ddP
λλλ
λλλ
λ
λλ
Pour les deux premières colonnes de M on adoptera :
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−
⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢
⎣
⎡
−−
1810
10 encoreou
43240
40
P v(5) = 16 16 00 0 016 16 0
16016
3
− −
⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
⇒ =−
⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
La matrice de passage est donc : M = −−
⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
0 1 10 1 08 1 1
Notons que cette matrice n'est pas unique. Vérifions ce résultat :
M J M AM− −=− − −
−−
⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
= =⎡
⎣
⎢⎢⎢
⎤
⎦
⎥⎥⎥
1 10 125 0 250 0 125
0 1 01 1 0
1 1 00 1 00 0 5
, , , et
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 15
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1.5. REPRESENTATION D’ETAT ET « MATLAB »
1.5.1. CAS DES SYSTEMES CONTINUS
Soit le moteur électrique à courant continu modélisé au § 1.2.3.b.
Fichier « .m » Résultats dans la fenêtre Matlab % RE_chap1_m2 % --------------------- % REPRESENTATION D'ETAT % Exercice sur le chapitre 1 % Cours ING2 - Au 43 % Réalisé par M. JL Cougnon % --------------------------
clear all;clc; % Valeurs des éléments du moteur r=2;l=0.5;k=0.015;d=0.2;J=0.02; % Représentation d'état du moteur a=[0 1 0;0 -d/J k/J;0 -k/l -r/l];b=[0;0;1/l];c=[1 0 0];d=0; % Sortie = l'angle de rotation téta moteur_dc=ss(a,b,c,d) % Le système (a,b,c,d) porte le nom % de « moteur_dc »
a = x1 x2 x3 x1 0 1 0 x2 0 -10 0.75 x3 0 -0.03 -4 b = u1 x1 0 x2 0 x3 2 c = x1 x2 x3 y1 1 0 0 d = u1 y1 0 Continuous-time model.
% Calcul de la FT (tf_moteur_dc) % sous forme d'un quotient de 2 % polynômes tf_moteur_dc=tf(moteur_dc)
Transfer function : 1.5 ---------------------------- s^3 + 14 s^2 + 40.02 s
% Calcul de la FT (zpk_moteur_dc) % sous la forme de Evans % (zéros, pôles, facteur de gain) zpk_moteur_dc=zpk(moteur_dc)
Zero/pole/gain: 1.5 --------------------------- s (s+9.996) (s+4.004)
% Calcul du polynôme caractéristique % de a = dénominateur de la FT polcar=poly(a)
polcar = 1.0000 14.0000 40.0225 0
% Calcul des racines de polcar % (modes du moteur = pôles de la FT) lambda1=roots(polcar)
lambda1 = 0 -9.9962 -4.0038
% Calcul des valeurs propres de a = % modes du moteur = pôles de la FT lambda2=eig(a)
lambda2 = 0 -9.9962 -4.0038
% Calcul des vecteurs propres % pour obtenir Mm1 = inverse de M [M,matdiag1]=eig(a)
M = 1.0000 0.0995 0.0310 0 -0.9950 -0.1241 0 -0.0050 -0.9918
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 16
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matdiag1 = 0 0 0 0 -9.9962 0 0 0 -4.0038
% On vérifie que la matrice M % permet la diagonalisation Mm1=inv(M) matdiag2=Mm1*a*M
Mm1 = 1.0000 0.0999 0.0187 0 -1.0056 0.1258 0 0.0050 -1.0089 matdiag2 = 0 -0.0000 -0.0000 0 -9.9962 0.0000 0 -0.0000 -4.0038
% On recherche le système isomorphe % obtenu dans la base M [at,bt,ct,dt]=ss2ss(a,b,c,d,inv(M))
at = 0 -0.0000 -0.0000 0 -9.9962 0.0000 0 -0.0000 -4.0038 bt = 0.0375 0.2516 -2.0178 ct = 1.0000 0.0995 0.0310 dt = 0
1.5.2. CAS DES SYSTEMES ECHANTILLONNES
Soit le moteur continu simplifié, étudié en 1.2.3.b, de transmittance :
⎩⎨⎧
==
⇒+
=s 11
)1(1)(
τK
pppP
Déterminons le modèle numérique de ce moteur lorsqu’il est commandé par une séquence de commandes issues d’un calculateur et appliquées à travers un bloqueur d’ordre 0. La période d’échantillonnage est égale à 1 seconde.
On obtient une représentation d’état du système continu par la commande « tf2ss ».
Fichier « .m » Résultats dans la fenêtre matlab % RE_chap1_m3 % ----------- % REPRESENTATION D'ETAT % Exercice sur le chapitre 1 % Cours ING2 - Au 43 % Réalisé par M. JL Cougnon % --------------------------
clear all;clc; nc=[1];dc=[1 1 0]; tf_sys=tf(nc,dc)
Transfer function: 1 --------- s^2 + s
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 17
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% Calcul d’une représentation % d'état du système continu [a,b,c,d]=tf2ss(nc,dc)
a = -1 0 1 0 b = 1 0 c = 0 1 d = 0
% Représentation du système % échantillonné avec un bloqueur % d'ordre zéro et T=1s. T=1; [ad,bd]=c2d(a,b,T)
ad = 0.3679 0 0.6321 1.0000 bd = 0.6321 0.3679
Evidemment cd=c et dd=d.
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 18
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ANNEXE 1.1.
Rappels de calcul matriciel
1. Matrices et vecteurs On appelle (mn)-matrice une matrice comportant m lignes et n colonnes. On note :
[ ]ij
mnmm
n
n
a
aaa
aaaaaa
A =
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
...............
...
...
21
22221
11211
• Si m = n la matrice est dite « carrée » (square matrix). Elle est rectangulaire dans le cas contraire.
• Deux (mn)-matrices A et B sont égales si les éléments [ ] [ ]ijij ba = ∀i et ∀j.
• Une matrice dont tous les termes sont nuls est appelée matrice « nulle » et notée 0.
• Si tous les termes d’une matrice carrée sont nuls à l’exception de ceux situés sur la diagonale principale, la matrice est dite « diagonale » (diagonal matrix).
• Si tous les termes d’une (nn)-matrice diagonale sont égaux à 1 la matrice est dite « identité » (identity matrix). Elle est notée .nI
• Une matrice admettant une seule colonne et n éléments est appelée un n-vecteur.
On note
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
nx
xx
x...
2
1
• Une matrice admettant une seule ligne de n éléments est appelée n-vecteur ligne (row vector).
On note [ ]nxxxx ...21=
• Deux vecteurs sont égaux si leurs composantes respectives sont égales.
• Lorsque les éléments d’une matrice ou d’un vecteur sont fonction du temps on note la matrice )(tA et la vecteur ).(tx
• La dérivée par rapport au temps d’une matrice ou d’un vecteur est une matrice ou un vecteur dont les éléments sont égaux à la dérivée par rapport au temps de chacun des éléments de la matrice ou du vecteur à dériver.
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡==
dttda
dttdAtA ij )()()(& et [ ])()()( tx
dttdxtx i&& ==
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 19
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• Soit un m-vecteur y dont les composantes sont fonction des composantes du n-vecteur x, fonction des composantes du r-vecteur u et du temps t, soit :
) ; ,...,, ; ,...,,(.....................................................
) ; ,...,, ; ,...,,() ; ,...,, ; ,...,,(
2121
212122
212111
tuuuxxxfy
tuuuxxxfytuuuxxxfy
rnmm
rn
rn
=
==
,
On écrit aussi de manière plus compacte : ),,( tuxfy = 2. Matrice transposée et matrice symétrique
La transposée TA d’une (mn)-matrice A est une (nm)-matrice obtenue en permutant le rôle des lignes et des colonnes de A. On note :
[ ] [ ]jiT
ijT aaA ==
[ ]nT xxxx ...21=
Une matrice carrée qui vérifie AAT = est dite « symétrique ». On vérifie que :
jiij aa = pour i et j = 1, 2, …, n. De plus :
)( TT
xdtd
dtdx
=⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ et ∫∫ =⎥⎦
⎤⎢⎣⎡ 1
0
1
0)()(
t
tT
Tt
tdttAdttA
3. Addition et produits de matrices et de vecteurs On peut additionner ou soustraire 2 (mn)-matrices.
[ ] [ ] [ ]BAC ±= = [ ] [ ] [ ]ijijij bac ±=
On peut multiplier 2 matrices A et B.
Soit une (mn)-matrice A et une (nr)-matrice B, la matrice C, produit de A par B, est une (mr)-matrice.
ABC = avec [ ]⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡= ∑
=
m
kkjikij bac
1
Si A et B sont deux (nn)-matrices (carrées) en général BAAB ≠ . Le produit de deux matrices n’est pas communtatif.
Le produit d’une (mn)-matrice A par un n-vecteur x est un m-vecteur y tel que :
[ ]⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡=== ∑
=
n
jiiji xayAxy
1
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 20
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On déduit aisément les règles donnant la transposée d’une somme ou d’un produit de matrices.
Matrice Vecteur TTT BABA ±=± )( TTT yxyx ±=± )(
kAkAkA TTT ==)(
C∈k
kxkxkx TTT ==)(
C∈k TTT ABAB =)( TTT AxAx =)(
4. Dérivation des matrices Etablissons les règles de différentiation des produits de matrices et de vecteurs.
[ ] )()()()()()( tBtAtBtAtBtAdtd && +=
[ ] )()()()()()( txtAtxtAtxtAdtd && +=
[ ]{ } [ ]T
TTTTT tBtAdtdtAtBtAtBtBtA
dtd
⎭⎬⎫
⎩⎨⎧=+= )()()()()()()()( &&
Soit un (nn)-matrice A(t). On peut écrire :
[ ] [ ] 0)()()()()( 111 =+== −−− AtAtAtAIdtdtAtA
dtd
n&&
[ ] 111 )()()( −−− −= AtAtAtAdtd &
5. Produit scalaire (inner product) Le produit scalaire (ou produit intérieur) de 2 vecteurs est défini par :
∑=
=n
iii
T yxyx1
TTTTTT xyyxxyyx )()( ===
• Si 0=yxT on dit que les 2 vecteurs sont orthogonaux.
• Si x = y il vient :
01
2 ≥= ∑=
n
ii
T xxx
• Si x représente un vecteur dans un espace euclidien à n dimensions, xxT est égal au carré
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 21
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du module de ce vecteur.
• Si x et y sont deux n-vecteurs, )( yx − représente le vecteur reliant l’extrémité du vecteur
y à celle du vecteur x et )()( yxyx T −− est égal au carré de la distance entre ces 2 extrémités.
Le produit extérieur de deux n-vecteurs x et y est donné par :
⎥⎥⎥⎥
⎦
⎤
⎢⎢⎢⎢
⎣
⎡
=
nnnn
n
n
T
yxyxyx
yxyxyxyxyxyx
xy
...............
...
...
21
22212
12111
Txx est une matrice symétrique.
6. Déterminant et matrice inverse • Le déterminant d’une matrice carrée est défini par :
∑=
+−==n
iij
jiij MaAA
1)det()1()det(
• ijM est le déterminant de la matrice de dimension (n –1) obtenue en supprimant de la matrice A la ligne et la colonne à l’intersection desquelles se trouve l’élément ija .
• Le scalaire )det()1( ijji
ij M+−=γ est le cofacteur de ija .
• Le scalaire )det( ijM est le mineur de ija .
• La (nn)-matrice (carrée) [ ] [ ]Tijji γγ = est dite matrice adjointe de A.
Elle est notée [ ] )(adj Aji =γ
Rappelons quelques règles de calcul d’un déterminant :
• Si tous les éléments d’une ligne ou d’une colonne sont nuls 0=A
• TAA =
• Si les éléments correspondants de 2 lignes ou de 2 colonnes de A sont égaux ou multiples d’un même coefficient alors 0=A .
• Si les éléments d’une ligne ou d’une colonne de A sont additionnés à l’élément d’une autre ligne ou colonne de A, la valeur de A est inchangée.
• Soit 2 (nn)-matrices A et B alors BAAB = .
L’inverse d’une matrice carrée est donné par :
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 22
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)det()adj(1
AAA =−
• Si 0)det( =A l’inverse de A n’existe pas on dit que la matrice est singulière. Si A est inversible, la matrice est dite régulière.
• TT AA )()( 11 −− =
• 111)( −−− = ABAB
• AA /11 =−
• [ ] [ ] 11 −− = TTAA
• Si 1−= AAT la matrice carrée A est dite orthogonale.
• 111 −−− −= AAAAdtd & car 111 −−− +⇒= AAAAIAA &&
• 1111111 )()( −−−−−−− +−=+ DABDACBAABCDA
7. Rang (rank) d’une matrice C’est la dimension du plus grand déterminant non nul que l’on peut extraire d’une matrice en supprimant lignes et colonnes.
Le rang d’une (mn)-matrice A est la dimension de la plus grande matrice carrée non singulière que l’on puisse former dans A en supprimant des lignes et des colonnes.
Le rang d’une matrice est égal au plus petit nombre des lignes ou colonnes linéairement indépendantes.
Une (nn)-matrice A est non singulière si et seulement si son rang est égal à sa dimension n.
8. Valeurs propres (eigenvalues) et vecteurs propres (eigenvectors) Ces notions jouent un rôle important dans le domaine de la commande des systèmes dynamique.
Les valeurs propres de la (nn)-matrice A sont les racines de son polynôme caractéristique :
0)det()( =−= nA IAP λλ
Le vecteur propre ix associé à la valeur propre iλ de la (nn)-matrice A est un n-vecteur tel que :
iii Axx =λ
Si la matrice A est symétrique les valeurs propres sont réelles et les vecteurs propres sont orthogonaux.
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 23
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9. Théorème de Cayley-Hamilton L’équation caractéristique de la (nn)-matrice A est
0...)det( 11 =+++=− −
nnn
n AI αλαλλ
Le théorème nous indique que A est racine de son équation caractéristique : 0...1
1 =+++ −nn
nn IAA αα
10. Trace d’une matrice La trace de A est égale à la somme des termes de la diagonale principale :
∑=
=n
iiiaA
1)(tr
On démontre que :
)(1
AAn
ii∏
== λ et que )()(tr
11AaA
n
ii
n
iii ∑∑
==== λ
Autres propriétés de la trace d’une matrice : )(tr)(tr)(tr BABA +=+
)(tr)(tr)(tr CABBCAABC ==
Remarque : la norme « euclidienne » d’un n-vecteur x est donnée par :
∑=
==n
ii
TT xxxxx0
2)(trace
11. Formes quadratiques (quadratic forms) A étant une (nn)-matrice et x un n-vecteur on montre que :
∑∑= =
==n
i
n
jjiij
T xxaAxxxf1 1
)(
Ce produit est naturellement un scalaire.
Si jiij aa ≠ , la forme quadratique est inchangée si on remplace la matrice A par la matrice
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡ +
2jiij aa
. On peut donc toujours considérer que la matrice A est symétrique.
[ ] TTT xAAxAxx +=21
Une matrice réelle symétrique est diagonalisable et la matrice de passage (diagonalisante) P est orthogonale :
**
1*1
1
)()(
posons
xxxPAPPPxAxxxf
xPxPxAPP
PP
TTTTT
T
T
Λ===
==Λ=
=−−
−
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 24
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
• Si le signe de )(xf dépend de x, )(xf est dite non définie.
• Si ⎩⎨⎧
⎭⎬⎫
=⇔=≠∀>
00)(0 0 )(
xxfxxf
on dit que la forme quadratique est définie positive.
Plus communément on dit que la matrice A est une matrice définie positive.
• Si ⎩⎨⎧
⎭⎬⎫
=≠∀≥
nuls non tous avec possible 0)(0 0 )(
ixxfxxf
la matrice A est dite semi-définie positive
ou définie non négative. • Dans les autres cas la matrice A est dite défie négative ou définie non positive.
On montre que si Axxxf T=)( alors Axxf 2=∂∂
L’expression Ayxz T= est dite forme bilinéaire (bilinear form) et on vérifie que :
Ayxz 2=∂∂ et que xA
yz T2=∂∂
Si pour tout 0≠x la forme quadratique 0)( >= Axxxf T cette forme est dite définie positive. La forme quadratique est définie positive si A a toutes ses valeurs propres sont 0> .
Elle est semi définie positive si et seulement si les valeurs propres de A sont 0≥ .
Pour que A soit définie positive on peut montrer qu’il nécessaire et suffisant que les
principaux mineurs de A, i.e. Aaaaa
a ..., , ,2212
211111 , soient positifs.
Il en résulte que si A est définie positive ⇒ 0>A ⇒ A est non singulière.
12. Opérations sur les matrices blocs
Soit deux matrices ayant une partition en blocs identique :
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=
DCBA
M et ⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=
HGFE
N on montre les résultats suivants.
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡=⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡= TT
TTTT
DBCA
DCBA
M
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡++++
=⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡+⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡HDGCFBEA
HGFE
DCBA
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡++++
=⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡DHCFDGCEBHAFBGAE
HGFE
DCBA
.
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 25
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
Formule d’inversion de Frobenius-Schur :
[ ] 11
1
1
111
1
−−
−
−
−−−
−
−=
−=
−=
+=
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡=⎥
⎦
⎤⎢⎣
⎡
BCADH
HCAG
BHAF
BHCAAAE
HGFE
DCBA
Formule d’inversion de Sherman-Morrison-Woodbury :
[ ] [ ] 111111 −−−−−−+−=+ ACBACIBAABCA TTT
Formule d’inversion de Hemes :
[ ] [ ] 1111111 −−−−−−− +−=+ ADBADCBAADBCA TTT
[ ] [ ] 1111111 −−−−−−− +−=+ DABDACBAABCDA
13. Fonction exponentielle La fonction exponentielle d’une matrice est définie par :
∑∞
==
0 !k
kA
kAe
Quelques propriétés de la fonction exponentielle : • nIe n =0
• nI eIe n =
• [ ]TAA eeT=
• [ ] AeAedted AtAt
At==
• Les vecteurs propres de A sont vecteur propres de Ae • Si λ est valeur propre de A alors λe est valeur propre de Ae
14. Transformation similaire Soit A une (nn)-matrice et M une (nn)-matrice non singulière. On appelle transformation similaire de la (nn)-matrice A, l’expression )( 1AMM − .
Cette transformation est utilisée pour les fonctions analytiques de matrices :
∑∞
==
0)(
k
kk AmAf
1. Représentation d’état des systèmes linéaires continus et discrets. 26
RE_chap1_généralités Mis à jour le 07/04/2006 Cours de M. Cougnon JL -
En effet :
MXfMMAmMAMMmAMMfk
kk
k
kk )()()( 1
0
1
0
11 −∞
=
−∞
=
−− =⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛== ∑∑
Ainsi, si les valeurs propres de X sont distinctes :
[ ][ ]
[ ] 1
1
1
)()(
)()(
)(
−
−
−
=
=
=
MFMdiagAf
FdiagAMMf
diagAMM
i
i
i
λ
λ
λ
15. Opérations analytiques sur les matrices
Soit une valeur scalaire ),...,,()( 21 nxxxfxf = fonction du n-vecteur x.
On définit le gradient de la fonction )(xf par le n-vecteur
T
nx x
fxf
xfxf
xf
⎥⎦
⎤⎢⎣
⎡∂∂
∂∂
∂∂
==∂∂ ... )(
21
On définit la matrice des dérivées secondes ou Hessien par :
⎥⎥⎦
⎤
⎢⎢⎣
⎡
∂∂∂
=ji
xx xxfxF
2)(
)()()( xhxgxf += )()()( xhxgxf xxx +=
xaxf T=)( axf x =)( et 0)( =xFxx
Axxxf T=)( (A symétrique) Axxfx 2)( = et AxFxx =)(
Ayxxf T=)( (A symétrique) Ayxfx =)( et xAxf Ty =)(