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Résumés des communications particulières S305 mettre en évidence une sténose plus élevée et des signaux intra- médullaires non détectables sur les IRM neutres. Patients et méthodes.— Entre octobre 2005 et février 2007, 51 patients consécutifs opérés pour myélopathie cervicarthrosique ont eu en préopératoire une IRM dynamique du rachis cervical en flexion, extension et en position neutre. Le degré d’extension et de flexion était fonction de la raideur rachidienne du patient, permettant d’éviter toute complication neurologique. Les para- mètres suivant ont été analysés dans les 3 positions : le degré de sténose canalaire selon la classification de Muhle, les hypersignaux T2 intramédullaires et l’instabilité vertébrale. Résultats.— Deux cent cinquante-cinq niveaux ont été évalués en total dans les 3 positions. Les grades de sténose en extension étaient plus élevés que les grades en position neutre et en flexion. La seule exception était C7—T1 où la différence n’était pas significative. En C4—C5 et C5—C6, les grades étaient plus élevés en position neutre qu’en flexion. De C3—C6, 22,5 % des grades 3 en extension étaient des grades 1 en position neutre. Les hypersignaux T2 intamédullaires étaient mieux visualisés sur l’IRM en flexion qu’en position neutre et qu’en extension. Dix pour cent de ces hypersignaux étaient décou- vert uniquement sur l’IRM en flexion. Discussion.— L’IRM en extension permet d’identifier des compres- sions médullaires qui, sur l’IRM en position neutre, n’étaient que des oblitérations partielles des espaces sous-arachnoïdiens antérieurs ou postérieurs. Si une IRM en extension n’avait pas été faite, 22,5 % des grades 3 n’auraient pas été découverts ni décomprimés chirurgi- calement. L’IRM en flexion permet une meilleure visualisation, voire une découverte des hypersignaux T2 intramédullaires qui peuvent être des facteurs prédictifs du résultat fonctionnel postopératoire. Conclusion.— L’IRM cervicale en flexion et en extension permet d’augmenter la sensibilité de l’IRM du rachis cervical pouvant modi- fier ainsi le type et l’étendue de la décompression chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.091 141 La restauration de la lordose lombaire après ostéotomie transpédiculaire de soustraction modifie-t-elle la statique du rachis cervical Féthi Laouissat , Ibrahim Obeid , Anouar Bourghli , Vincent Pointillart , Olivier Gille , Jean-Marc Vital Unité de pathologie rachidienne 1, service orthopédie-traumatologie, CHU Pellegrin-Tripode, place Amélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but des ostéotomies transpédiculaires de sous- traction lombaire (OTPL) est la restauration de la lordose lombaire, et de l’équilibre sagittal du rachis. Peu de travaux ont rapporté l’analyse sagittale du rachis cervical après OTPL pour correction d’un déséquilibre sagittal majeur. La statique du rachis cervical apparaît comme un facteur influenc ¸ant le maintien d’un regard à l’horizontale, et contribuerait aux résultats fonctionnels d’une OTPL. Nous rapportons une étude radiologique unicentrique de la statique sagittale du rachis cervical après OTPL. Patients et méthode.— Trente et un patients consécutifs opé- rés (même opérateur) d’OTPL pour déséquilibre sagittal majeur ont bénéficié d’une analyse stéréoradiographique (EOS) préopéra- toire et à 3 mois postopératoire. L’étude radiologique comportait l’analyse des paramètres cervico-crâniens (angle Occipito-C2, lor- dose cervicale globale : angle C1—C7, lordose cervicale proximale : angle C1—C2, lordose cervicale distale : angle C2—C7, pente de C7, porte-à-faux du conduit auditif externe CAE) et spino-pelviens (lordose lombaire LL, cyphose thoracique CT, version pelvienne VP, pente sacrée PS, porte-à-faux de C7). Résultats.— Il n’a pas été objectivé de différence significative entre les valeurs pré- et postopératoire de l’angle C1—C7 (de 43,3 à 40,3 ; p = 0,07) et du porte-à-faux du CAE (de 1,4 à 2,9 cm ; p = 0,19). Par contre, il a été objectivé une diminution significa- tive de la pente de C7 (de 27,8 à 24,7 ; p = 0,028) et de l’angle C2—C7 (de 16 à 10,9 ; p = 0,01) et une augmentation significa- tive de l’angle Occipito C2 (de 12,1 à 14,1 ; p = 0,008) et de l’angle C1—C2 (de 27,2 à 29,5 ; p = 0,008). Par ailleurs, il a été retrouvé une augmentation significative de la LL (de 19,9 à 57,6 ; p < 0,0001), de la PS (de 26 à 39,3 ; p < 0,0001) et de la CT (de 26,2 à 44 ; p < 0,0001), et une diminution significative de la VP (de 32, à 17,4 ; p < 0,0001) et du porte-à-faux de C7 (de 11,1 à 2,6 ; p < 0,0001). Discussion et conclusion.— Ce travail met en évidence des modi- fications complexes de la statique sagittale du rachis cervical après OTPL. Le maintient d’un regard à l’horizontale met en jeu des mécanismes de compensation inverses entre le rachis cervi- cal haut et bas pour maintenir, le plus possible, le CAE à l’aplomb de C7. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.092 142 Chirurgie de révision après une Ostéotomie TransPédiculaire (OTP) pour 335 adultes atteints de déformation rachidiennes Bertrand Moal , Nicolas Bronsard , Khaled Kebaish , Boachie-Adjei Oheneba , Ibrahim Obeid , Franck Schwab , Jean-Pierre Farcy , Virginie Lafage 15, quai Sainte-Croix, 33000 Bordeaux, France Auteur correspondant. Introduction.— Les ostéotomies vertébrales incluant les OTP sont de plus en plus utilisées pour corriger les patients atteints de déforma- tion rachidiennes. Ces interventions sont associées à un important taux de complication et de révision, mais les facteurs de risque et la variabilité entre les sites n’ont pas encore été rapportés. Méthode.— Notre étude est rétrospective et multicentrique (n = 8). Nous avons inclus 335 patients présentant une déformation rachi- dienne ayant bénéficié d’une OTP. Nous avons analysé les indications et le taux de chirurgies de révision (CR). Les révisions ont été séparées selon leur caractère « Mécanique » (RM) avec rupture d’implant, pseudarthrose, cyphose jonctionnelle proximale et perte de correction, soit « Non mécanique » (RNM) avec déficit neurolo- gique, infection, déhiscence de plaie et sténoses. Les facteurs de risque ont été analysés en utilisant des modèles linéaires. Résultats.— Le taux de révision à 3 mois et 1 an était respectivement de 12,3 % et de 17,6 %. Les chirurgies avec une ostéotomie (n = 311) ont un taux de révision inférieur aux chirurgies avec des ostéotomies multiples (n = 24), avec respectivement 15,7 % et 41,7 % (p = 0,001). Les OTP thoraciques (n = 63) et lombaires (n = 246) avaient des taux similaires (p = 0,112). Le taux de révision avec une seule ostéotomie lombaire était de 16,7 % (dont 11,4 % RM et 5,7 % RNM). Cinquante pour cent des RM et 78,6 % des RNM sont apparues avant le 3 e mois postopératoire. Des différences entre les sites ont été consta- tées (entre 2,5 % et 32,4 %, p = 0,004). Cependant, les sites ayant un grand ou un petit volume d’ostéotomies avaient des taux simi- laires (18,2 % et 16,2 %, p = 0,503). À 3 mois, les patients avec RM ont été, en général, insuffisamment corrigés par rapport aux autres (SVA = 7 cm vs 3,2 cm, p = 0,003) et ont eu une OTP plus caudale (L4 vs L3, p = 0,014). La SVA à 3 mois et le centre médical sont les 2 seuls paramètres prédictifs de RM ou de révision due a une pseu- darthrose (p 0,02). Les patients avec RNM ont bénéficié d’une résection plus importante que ceux sans révision (34 et 24,5 , p = 0,003).

Chirurgie de révision après une Ostéotomie TransPédiculaire (OTP) pour 335 adultes atteints de déformation rachidiennes

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Page 1: Chirurgie de révision après une Ostéotomie TransPédiculaire (OTP) pour 335 adultes atteints de déformation rachidiennes

Résumés des communications particulières S305

mettre en évidence une sténose plus élevée et des signaux intra-médullaires non détectables sur les IRM neutres.Patients et méthodes.— Entre octobre 2005 et février 2007,51 patients consécutifs opérés pour myélopathie cervicarthrosiqueont eu en préopératoire une IRM dynamique du rachis cervicalen flexion, extension et en position neutre. Le degré d’extensionet de flexion était fonction de la raideur rachidienne du patient,permettant d’éviter toute complication neurologique. Les para-mètres suivant ont été analysés dans les 3 positions : le degré desténose canalaire selon la classification de Muhle, les hypersignauxT2 intramédullaires et l’instabilité vertébrale.Résultats.— Deux cent cinquante-cinq niveaux ont été évalués entotal dans les 3 positions. Les grades de sténose en extension étaientplus élevés que les grades en position neutre et en flexion. La seuleexception était C7—T1 où la différence n’était pas significative. EnC4—C5 et C5—C6, les grades étaient plus élevés en position neutrequ’en flexion. De C3—C6, 22,5 % des grades 3 en extension étaientdes grades 1 en position neutre. Les hypersignaux T2 intamédullairesétaient mieux visualisés sur l’IRM en flexion qu’en position neutre etqu’en extension. Dix pour cent de ces hypersignaux étaient décou-vert uniquement sur l’IRM en flexion.Discussion.— L’IRM en extension permet d’identifier des compres-sions médullaires qui, sur l’IRM en position neutre, n’étaient que desoblitérations partielles des espaces sous-arachnoïdiens antérieursou postérieurs. Si une IRM en extension n’avait pas été faite, 22,5 %des grades 3 n’auraient pas été découverts ni décomprimés chirurgi-calement. L’IRM en flexion permet une meilleure visualisation, voireune découverte des hypersignaux T2 intramédullaires qui peuventêtre des facteurs prédictifs du résultat fonctionnel postopératoire.Conclusion.— L’IRM cervicale en flexion et en extension permetd’augmenter la sensibilité de l’IRM du rachis cervical pouvant modi-fier ainsi le type et l’étendue de la décompression chirurgicale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.091

141La restauration de la lordose lombaireaprès ostéotomie transpédiculaire desoustraction modifie-t-elle la statiquedu rachis cervicalFéthi Laouissat ∗, Ibrahim Obeid ,Anouar Bourghli , Vincent Pointillart ,Olivier Gille , Jean-Marc VitalUnité de pathologie rachidienne 1, serviceorthopédie-traumatologie, CHU Pellegrin-Tripode, placeAmélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le but des ostéotomies transpédiculaires de sous-traction lombaire (OTPL) est la restauration de la lordose lombaire,et de l’équilibre sagittal du rachis. Peu de travaux ont rapportél’analyse sagittale du rachis cervical après OTPL pour correctiond’un déséquilibre sagittal majeur. La statique du rachis cervicalapparaît comme un facteur influencant le maintien d’un regardà l’horizontale, et contribuerait aux résultats fonctionnels d’uneOTPL. Nous rapportons une étude radiologique unicentrique de lastatique sagittale du rachis cervical après OTPL.Patients et méthode.— Trente et un patients consécutifs opé-rés (même opérateur) d’OTPL pour déséquilibre sagittal majeuront bénéficié d’une analyse stéréoradiographique (EOS) préopéra-toire et à 3 mois postopératoire. L’étude radiologique comportaitl’analyse des paramètres cervico-crâniens (angle Occipito-C2, lor-dose cervicale globale : angle C1—C7, lordose cervicale proximale :angle C1—C2, lordose cervicale distale : angle C2—C7, pente deC7, porte-à-faux du conduit auditif externe CAE) et spino-pelviens(lordose lombaire LL, cyphose thoracique CT, version pelvienne VP,pente sacrée PS, porte-à-faux de C7).

Résultats.— Il n’a pas été objectivé de différence significativeentre les valeurs pré- et postopératoire de l’angle C1—C7 (de 43,3◦à 40,3◦ ; p = 0,07) et du porte-à-faux du CAE (de 1,4 à 2,9 cm ;p = 0,19). Par contre, il a été objectivé une diminution significa-tive de la pente de C7 (de 27,8◦ à 24,7◦ ; p = 0,028) et de l’angleC2—C7 (de 16◦ à 10,9◦ ; p = 0,01) et une augmentation significa-tive de l’angle Occipito C2 (de 12,1◦ à 14,1◦ ; p = 0,008) et del’angle C1—C2 (de 27,2◦ à 29,5◦ ; p = 0,008). Par ailleurs, il a étéretrouvé une augmentation significative de la LL (de 19,9◦ à 57,6◦ ;p < 0,0001), de la PS (de 26◦ à 39,3◦ ; p < 0,0001) et de la CT (de26,2◦ à 44◦ ; p < 0,0001), et une diminution significative de la VP(de 32,◦ à 17,4◦ ; p < 0,0001) et du porte-à-faux de C7 (de 11,1◦ à2,6◦ ; p < 0,0001).Discussion et conclusion.— Ce travail met en évidence des modi-fications complexes de la statique sagittale du rachis cervicalaprès OTPL. Le maintient d’un regard à l’horizontale met en jeudes mécanismes de compensation inverses entre le rachis cervi-cal haut et bas pour maintenir, le plus possible, le CAE à l’aplombde C7.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.092

142Chirurgie de révision après uneOstéotomie TransPédiculaire (OTP)pour 335 adultes atteints dedéformation rachidiennesBertrand Moal ∗, Nicolas Bronsard ,Khaled Kebaish , Boachie-Adjei Oheneba ,Ibrahim Obeid , Franck Schwab ,Jean-Pierre Farcy , Virginie Lafage15, quai Sainte-Croix, 33000 Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les ostéotomies vertébrales incluant les OTP sont deplus en plus utilisées pour corriger les patients atteints de déforma-tion rachidiennes. Ces interventions sont associées à un importanttaux de complication et de révision, mais les facteurs de risque etla variabilité entre les sites n’ont pas encore été rapportés.Méthode.— Notre étude est rétrospective et multicentrique (n = 8).Nous avons inclus 335 patients présentant une déformation rachi-dienne ayant bénéficié d’une OTP. Nous avons analysé les indicationset le taux de chirurgies de révision (CR). Les révisions ont étéséparées selon leur caractère « Mécanique » (RM) avec ruptured’implant, pseudarthrose, cyphose jonctionnelle proximale et pertede correction, soit « Non mécanique » (RNM) avec déficit neurolo-gique, infection, déhiscence de plaie et sténoses. Les facteurs derisque ont été analysés en utilisant des modèles linéaires.Résultats.— Le taux de révision à 3 mois et 1 an était respectivementde 12,3 % et de 17,6 %. Les chirurgies avec une ostéotomie (n = 311)ont un taux de révision inférieur aux chirurgies avec des ostéotomiesmultiples (n = 24), avec respectivement 15,7 % et 41,7 % (p = 0,001).Les OTP thoraciques (n = 63) et lombaires (n = 246) avaient des tauxsimilaires (p = 0,112). Le taux de révision avec une seule ostéotomielombaire était de 16,7 % (dont 11,4 % RM et 5,7 % RNM). Cinquantepour cent des RM et 78,6 % des RNM sont apparues avant le 3e

mois postopératoire. Des différences entre les sites ont été consta-tées (entre 2,5 % et 32,4 %, p = 0,004). Cependant, les sites ayantun grand ou un petit volume d’ostéotomies avaient des taux simi-laires (18,2 % et 16,2 %, p = 0,503). À 3 mois, les patients avec RMont été, en général, insuffisamment corrigés par rapport aux autres(SVA = 7 cm vs 3,2 cm, p = 0,003) et ont eu une OTP plus caudale(L4 vs L3, p = 0,014). La SVA à 3 mois et le centre médical sont les2 seuls paramètres prédictifs de RM ou de révision due a une pseu-darthrose (p ≤ 0,02). Les patients avec RNM ont bénéficié d’unerésection plus importante que ceux sans révision (34◦ et 24,5◦,p = 0,003).

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S306 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Conclusion.— En considérant l’impact sur le patient et sur le sys-tème de santé, diminuer les taux de chirurgie de révisions, enparticulier pour les cas à haut risques, présente un intérêt certain.Cette étude montre que les risques les plus important de révisionssont associés au niveau d’ostéotomie caudale et un déséquilibrepostopératoire plus important. Il existe une variabilité entre lessites ce qui pourrait représenter un biais ou l’utilisation de méthodechirurgicales différentes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.093

143Utilisation d’un dispositif deFluoro-navigation 3D peropératoiredans les cimentoplasties rachidiennespercutanées. Résultats d’une étudeprospective randomiséeSebastien Ruatti ∗, Philippe Merloz ,Jérôme Tonetti , Gaël Kerschbaumer ,Michel Milaire , Arnaud Bodin , Ahmad Eid ,Aurélien Courvoisier , Caroline Dubois ,Émilie Chipon , Alexandre Moreau-Gaudry6, allée du Marais, 38240 Grenoble, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La malposition des trocarts de cimentoplastie peutentrainer des complications neurovasculaires et mécaniques, etégalement des fuites de ciment dans 70 à 80 % des cas en moyenne.Ces gestes sont réputés 10 à 12 fois plus irradiants que la chirurgiedes membres d’après Little, Theocharoulos, Hartl et Rampersaud.Le but de cette étude prospective, randomisée monocentrique étaitde comparer le taux de trajets extrapédiculaires, le temps opéra-toire et l’exposition aux radiations dans deux groupes de patients :l’un bénéficiant d’une instrumentation « conventionnelle » (groupeA) et l’autre d’une Fluoro-navigation 3D peropératoire (groupe B).Nous en rapportons les résultats sur 59 patients.Patients et méthode.— Nous avons procédé à la mise en place de tro-carts pédiculaires dans les 2 groupes : A, 29 patients (108 implants)et B, 30 patients (72 implants). Nous avons colligé le temps et ladose absorbée par le chirurgien (en mSv) lors de la mise en placede 2 implants pédiculaires (1 vertèbre). Le positionnement des tro-carts était évalué sur une tomodensitométrie postopératoire par2 radiologues indépendants, selon les critères définis par Heary.Résultats.— Douze implants/108 étaient extra-pédiculaires (groupeA 11,11 %) contre 10/72 (groupe B 13,88 %). Concernant le tempsopératoire par vertèbre, il était de 9,19 minutes (groupe A) contre19,75 minutes (groupe B). La dose d’irradiation recue par l’équipechirurgicale au cours de l’instrumentation d’une vertèbre était de1,57mSv (groupe A) contre 0,56mSv (groupe B). Les résultats étaientstatistiquement significatifs en termes d’irradiation et de tempsopératoire (p < 0,05), mais non significatifs en termes de précision(p = 0,24).Discussion.— Concernant le temps opératoire plus important dans legroupe B, le calibrage des instruments chirurgicaux et l’acquisitiondes images en étaient les principales causes, dans la littératurecomme dans notre série. Cependant, la courbe d’apprentissageet l’expérience du chirurgien permettent de le diminuer signifi-cativement. La dose d’irradiation était plus basse dans le groupeB, lié essentiellement à l’éloignement de la source d’irradiation.En termes de précision, le dispositif ne s’est pas avéré plus effi-cace (bien que la différence ne soit pas significative), et nousl’expliquons par les défaillances potentielles du rigid body, à lafixation perfectible.Conclusion.— Les résultats sont très encourageants en termed’irradiation surtout mais également en termes de précisionpuisqu’elle était globalement équivalente (p = 0,24). Le temps opé-

ratoire est à rapporter au bénéfice apporté au patient, et auchirurgien en termes de rayonnements recus.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.094

144Le PediGuard® améliore-t-il laprécision du placement des vispédiculaires thoraciques ? Une étudeclinique prospective randomisée :résultats préliminairesBenjamin Blondel ∗, Patrick TropianoCHU de Marseille, 13015 Marseille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La mise en place de vis pédiculaires est deve-nue la référence en matière de fusion postérieure chez l’adulte.Cependant, l’obtention de clichés peropératoires de qualité auniveau du rachis thoracique haut est souvent difficile. L’irradiationperopératoire est donc souvent élevée et la précision des vispédiculaires peut devenir incertaine chez les patients avec desmorphologies complexes. L’objectif de cette étude était dedéterminer l’efficacité relative du PediGuard® (PG) dans la pré-paration des pédicules thoraciques, la réduction du nombre debrèches pédiculaires et l’impact sur l’exposition aux radiationsintra-opératoire.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective mono-centrique, randomisée en simple aveugle. Nous avons randomiséune cohorte similaire de patients ayant une instrumentation pos-térieure du rachis comprenant au moins 4 vis entre T1 et T12. Lesdonnées démographiques et chirurgicales ont été enregistrées. Unetomodensitométrie postopératoire de faible dose a été systéma-tiquement réalisée pour évaluer la précision du positionnementvis.Résultats.— Entre avril 2012 et mars 2013, 25 patients (âge moyen56 ans, 15 hommes, 10 femmes) ont été inclus : 13 avec PG, 12 sansPG correspondant à la mise en place de 98 et 96 vis thora-ciques respectivement. L’analyse des données opératoires montre24 brèches détectées avant la mise en place des vis : 9 dans legroupe PG et 15 dans le groupe sans PG. Aucune complicationneurologique ou vasculaire n’a été rapportée. Dix-sept vis ontnécessité un repositionnement peropératoire : 5 dans le groupePG et 12 dans le groupe sans PG. L’analyse de l’irradiation per-opératoire montre une diminution de la dose émise par visthoracique de 51 % (p = 0,056) dans le groupe PG par rapportau groupe sans PG. Aucune différence significative sur la duréede la visée pédiculaire n’est observée (p = 0,912). L’analyse desscanners postopératoires retrouve dans le groupe PG, 91 vis correc-tement placées (dont brèches < 2 mm), 4 avec une brèche entre 2 et4 mm (2 médiales et 2 latérales) et 3 avec une brèche > 4 mm touteslatérales.Conclusion.— L’utilisation du PediGuard® s’est avérée efficace pourla préparation manuelle de pédicules T1 à T12. L’anticipation desbrèches avec le PediGuard® sans changer l’approche chirurgicalehabituelle permet d’obtenir une bonne précision dans le placementdes vis pédiculaires thoraciques sans augmenter la durée opératoireet permet de réduire la dose de radiation recue par le patient etl’opérateur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.095

145Arthrodèse vertébrale postérolatéraleconventionnelle ou additionnée demoelle osseuse saturée par descellules souches mésenchymateuses