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Lycée Catherine et Raymond JANOT Place Lech Walesa.

89100 Sens

TPE 1ère L

2006-2007

Herzog Lise Sallé Emmanuelle

Lesueur Adrien Rousseaud Damien

Clichés et stéréotypes envers

les personnes séropositives.

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LE CHOIX DU SUJET DE TPE Le choix de ce sujet fut, dans un premier temps, le fait de Lise et de moi. En effet, j’étais très sensible à ce sujet car c’est d’abord une histoire personnelle. Je suis orpheline à cause de cette maladie, depuis bientôt six ans et grâce à ce projet, j’espérai pouvoir aider certaines personnes à comprendre cette maladie qui détruit des dizaines de vie par jour. Donc, avec Lise, nous nous sommes mises d’accord sur ce sujet pour nos TPE, puis nous avons décidé de demander à deux garçons de notre classe s’ils voulaient bien tenter avec nous ce projet original mais aussi délicat à la fois. C’est vrai que nous aurions pu faire les TPE à deux, juste Lise et moi, mais je pense qu’il était plus préférable d’équilibrer notre groupe. Je pense que deux garçons et deux filles ont beaucoup plus à apporter que si nous n’étions que deux. Les opinions et les arguments étaient meilleurs. Et quoi que l’on puisse penser, Damien et Adrien se sont beaucoup impliqués dans ce sujet et ils étaient très intéressés.

Pour nourrir nos connaissances, nous avons fait quelques recherches littéraires. En effet, nous avons lu : À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, d’Hervé Guibert, ainsi que On est pas sérieux quand on a dix-sept ans, de Barbara Sanson, mais également Cargo Vie, de Pascal de Duve. Ces différentes autobiographies nous ont permis de pouvoir voir ce qu’était leur quotidien et comment ils vivaient avec cette maladie. Il y a aussi le film Philadelphia, avec Tom Hanks et Denzel Washington, qui peut montrer certaines discriminations vis-à-vis des personnes séropositives.

Néanmoins, lorsque l’on établit un projet comme celui-là, on est souvent amené à se remettre en question, pour savoir si nous sommes toujours dans le sujet, si nous ne nous sommes pas trop égarés. Heureusement, comme nous sommes quatre à composer le groupe, nous avons pu nous soutenir les un les autres. Les professeurs qui nous encadraient, nous ont aidé également lorsqu’il a fallu remettre en forme notre plan de départ qui n’était pas bon.

Je pense que chacun d’entre nous a réussi à mettre un peu du sien dans ce projet et à s’investir réellement. Nous sommes fiers de notre travail et espérons sincèrement qu’il pourra aider quelques personnes à ouvrir les yeux sur un sujet qui n’est encore pas assez diffusé dans les détails, afin de permettre aux gens de comprendre qu’une personne séropositive est une personne comme les autres.

Emmanuelle.

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Introduction Depuis des dizaines d’années, le SIDA est un fléau gagnant petit à petit le monde et toutes classes sociales. La médecine a fait des progrès indéniables, mais qui restent vains, tandis que les mœurs affichent une évolution plus lente. Au cours des années, le statut de la personne séropositive a-t-il évolué ? Nous verrons premièrement l’histoire du SIDA, puis les rejets envers ceux qui le portent, et enfin les évolutions sociales et des mœurs.

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I. L’HISTOIRE DU SIDA (syndrome d’immunodéficience acquis) 1. L’origine de la maladie : cartes mondiales.

Ce qu'il faut avant tout savoir, c'est qu'aucun pays ou territoire n'est épargné par cette maladie. Elle touche aussi bien les hommes que les femmes et de plus en plus les enfants. L'origine de l'épidémie reste encore un mystère, le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) pourrait être le descendant direct d'un VIS (virus d'immunodéficience simienne) porté par les chimpanzés Africains. Le virus serait apparu dans les années 50, à cause d'interventions médicales en Afrique avec l'administration de plus d'un million de doses d'un vaccin oral expérimental contre la poliomyélite, où certains des vaccins auraient été fabriqués à l'aide de cultures cellulaires provenant de reins de singes.

On recense 38.6 millions de personnes infectées par le sida, c'est-à-dire 2 fois plus qu'en 1995. 11 000 personnes sont infectées par jour et 7 700 d'entre elles en meurent. Une personne est contaminée toutes les 6 secondes.

Depuis le début de l'épidémie, 25 millions de personnes sont mortes du sida et plus de 2 millions d'enfants sont touchés par cette maladie. Le problème réside dans les pays pauvres où seulement 1.3 millions des malades bénéficient de traitements.

Le sida affecte à l'heure actuelle tous les continents, son expansion est considérable actuellement en Afrique australe, elle progresse très rapidement dans les Andes, l'Inde, qui est devenue cette année le pays le plus touché avec 6 millions de cas recensés, en Chine et en Russie. Elle s'est plutôt stabilisée dans les pays du nord et en Amérique latine.

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Même si l'Amérique du nord est la plus touchée des régions développées avec 0.9 millions de cas, et l'Afrique pour le sud, certains pays résistent, comme les pays musulmans (peut-être dû à la baisse du nomadisme sexuel).

(source: ONU SIDA ) DOC 1 : L’épidémie dans le monde, juin 2000. Philippe Rekacewicz — juin 2000

http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/sida2000 En juin 2000, 34,3 millions d'adultes et d'enfants vivent dans le monde avec le sida. La région la plus touchée est l'Afrique subsaharienne avec 24.5 millions de cas de recensés. Les Caraïbes sont aussi fortement touchées ainsi que l'Asie du sud-est.

(source: rapport sur l'épidémie mondiale de VIH/SIDA, Onu sida, juin 2000.www.unaids.org)

DOC 2 : Le sida dans le monde. Le Monde, 21 novembre 2006.

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Carte mondiale 2006: L'Afrique subsaharienne est toujours la région dominante avec 25,8 millions de cas, elle se partage l'affiche avec l'Asie du sud au sud-est ainsi que l'Océanie avec 8,3 millions, l'Amérique latine et les Caraïbes avec 2,1 millions.

(source : Le Monde, 21 novembre 2006 ) DOC 3 : Origine ethnique des malades.

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La population noire est largement au-dessus des autres et a plus que doublé de 1993 à 2002 suivit de prés par l'évolution fulgurante des autochtones qui passe de 2 à 13 %. DOC 4 : Nombre de décès liés au sida, par classes d’âge. Le Monde, 21 novembre 2006.

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De 1985 à 2005 on remarque la très forte hausse des 20-29 ans et des 30-39 ans qui étaient les moins touchés en 1993. De plus, les enfants de 0 à 4 ans et les plus de 60 ans qui étaient les plus atteints ont nettement baissés.

(source : Le Monde, 21 novembre 2006 ) En Afrique subsaharienne, les femmes sont les plus touchées par la maladie puisque qu'elles représentent trois quarts des Africains séropositifs de 15 à 24 ans, ce qui explique l'intérêt croissant des organismes internationaux, des gouvernements africains et des militants de la lutte contre le sida face à la « féminisation » de l'incidence du sida en Afrique. Une campagne visant à aider les jeunes femmes africaines à faire face à la maladie a aussi été mise en place. Ces femmes, souvent rejetées par leur famille, comme cette jeune femme noire de la région de Durban en 1998, qui, volontaire de l'association nationale des personnes vivant avec le VIH fut lapidée et tuée par ses voisins de quartier pour avoir révélé en publique son statut sérologique au cours des cérémonies pour la journée mondiale de lutte contre le sida le premier décembre 1998. Le fait que la maladie touche dans les pays les plus affectés surtout les jeunes actifs, en décimant donc les cadres des pays baisse la production et ralentit la croissance économique. La maladie créé également beaucoup d'orphelins, par conséquent il n'existe pas assez d'orphelinats pour tous les accueillir. 2. Rappel des transmissions.

Tout d'abord, les IST (infections sexuellement transmissibles pendant des rapports non protégés) sont nombreuses, et peuvent entraîner la stérilité si elles ne sont pas soignées. Si les IST peuvent être guéries, l'infection par le virus du sida demeure une maladie grave. Les traitements ne permettent pas encore la guérison du sida mais elles ont pour but de retarder l'entrée des formes les plus graves de la maladie, ce qui prolonge la durée de vie des personnes atteintes.

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Les relations sexuelles sans préservatifs restent le mode majeur de transmission autant pour les hommes que pour les femmes, par conséquent l'utilisation du préservatif reste la seule protection efficace contre les IST et le VIH. Le risque d'infection augmente avec le nombre de partenaires, mais un seul rapport avec une seule personne atteinte peut suffire à la contamination. Comment savoir si on est atteint du virus du sida? On peut dépister la présence du VIH dès le quinzième jour après une situation à risques, si le test du dépistage est positif, il y a contamination, la personne est séropositive, c'est-à-dire porteuse du virus du sida mais pas forcément atteinte du sida, si le test est négatif, il faut passer le test à nouveau 3 mois plus tard pour être sûr. Le test de dépistage ne protège en rien du sida. Le VIH est seulement transmissible par le sang, le sperme, le liquide séminal, les sécrétions vaginales, le lait maternel, les seringues ou aiguilles souillées de sang pour les utilisateurs de drogues, les transfusions ainsi que les rapports bouche, anus, sexe décrits dans « La littérature scientifique », mais n'étant pas très formels. Pour pénétrer dans l'organisme, il doit trouver une « porte d'entrée »: les rapports sexuels non-protégés, les lésions muqueuses (gland, anus, bouche, vulve), les plaies et les piqûres. Le virus ne passe pas au contact de la peau, il peut être détruit hors du corps par : – de l'eau de javel diluée – des détergents – de l'alcool à 70° – une température supérieure à 60° – de l'eau oxygénée La transmission du virus de la mère contaminée à son enfant se fait pendant la grossesse ou au cours de l'accouchement, un enfant sur cinq né d'une mère séropositive peut devenir séropositif. Ce risque peut baisser si une prescription d'AZT (sigle du médicament antiviral utilisé dans le traitement de l'infection par le VIH: azidothymidine ) est donnée pendant la grossesse ou l'accouchement. Il faut savoir aussi que la circoncision protège 63 % des hommes. Cette maladie est liée à certains de nos comportements dont chaque individu est responsable, sur lequel il peut donc agir. Nous devons évaluer nos propres risques. Chacun d'entre nous doit se protéger ainsi que les autres et adopter des attitudes de prévention.

(source : prospectus ) 3. Historique.

- 1959 : Plus ancien prélèvement de sang au Congo où le VIH a été trouvé. - 1980 : A Los Angeles, un malade homosexuel présente des signes d'amaigrissement et

de pneumonie avec une quantité anormalement basse des lymphocytes dans le sang.

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- 1981 : On recense d'autres cas d'une insolite défaillance du système immunitaire observés aux Etats-Unis parmi des homosexuels. Les premières études montrent que l'affection se transmet par voie sexuelle et sanguine et qu'elle ne frappe pas que les homosexuels, les Américains décident de l'appeler AIDS (Acquired Immuno Deficiency Syndrome), que les français nommeront SIDA.

- 1982 : Le sida a touché 251 Américains dont 99 morts. - 1983 : Le professeur Luc Montagnier en France isole le virus associé à la

Lymphademopathy (LAV), désigné plus tard sous le nom de VIH. - 1985 : Les premiers tests de recherche des anticorps anti-VIH sont commercialisés

aux Etats-Unis et en Europe, c'est le début du dépistage du VIH dans le sang. - 1988 : Les femmes représentent 50 % des adultes vivant avec le sida en Afrique

Subsaharienne. La société internationale du sida est créée, l'organisation mondiale du sida (OMS) déclare le premier décembre comme étant la journée mondiale du sida.

- 1989 : La cinquième conférence sur le sida à Montréal accueille pour la première fois des malades pour y participer. - 1990 : Le nombre estimé de malades du sida est de 1 million dans le monde. - 1991 : Le ruban rouge devient le symbole international de sensibilisation du sida. Le réseau mondial des organisations non gouvernementales et communautaires de lutte contre le sida (ICASO) est créé. - 1992 : Les tests HIV sont gratuits en France. - 1993 : Les premiers essais de vaccins potentiels testés chez l'homme. - 1994 : L'identification du VIH est attribuée officiellement à l'institut Pasteur. L'essai thérapeutique démontre que l'AZT permet aux séropositifs de réduire le risque de transmission du virus de la mère au foetus. - 1996 : ONUSIDA est créé. - 1997 : En Ouganda, on note le changement des mentalités et une amélioration des

comportements sexuels. - 1998 : Le premier schéma thérapeutique de brève durée destiné à prévenir la

transmission père- enfant est annoncé. 39 compagnies pharmaceutiques mènent en justice le gouvernement sud-Africain pour s'opposer à la législation qui consiste à baisser le prix des médicaments.

II. CLICHES ET STEREOTYPES. 1. Pièce de théâtre.

Avant d'arriver à cette version finale, nous avons dû nous y reprendre à six fois en raison de changements de répliques et d'un inversement des rôles qui nous paraissait plus approprié à nos personnages. Le principal changement intervenu a été la rédaction de la fin qui est maintenant plus explicite dans le sens où elle montre bien la peur exagérée des deux garçons pour la maladie. Lise = la victime séropositive Manu = l'amie protectrice Adrien = le détracteur influent

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Damien = l'ignorant influençable (Sur le modèle du tableau Rhinocéros de Ionesco ) Un après-midi, Lise attend son amie Manu sur un banc du lycée, elle s'impatiente car son amie tarde à sortir de son cours. Elle s'adresse à deux garçons, d'apparence sympathique pour leur demander l'heure. Lise - (en regardant sa montre) Mais qu'est-ce qu'elle fait ? On s'était donné rendez-vous à 3 heures ! (elle fait tomber ses médicaments) Damien - Ah ça c'est pour moi ! Adrien - Arrête! T'es pas au courant de la rumeur ? Lise - Excuse-moi, t'aurais pas l'heure s'il te plait? Damien - Oui, bien sûr. Adrien – ( en chuchotant à l'oreille de Damien ) Qu'est-ce que tu fais, elle est séropo... Damien – Séropo ? Tu veux dire O +, le groupe sanguin ? Adrien - ...Oui c'est ça, t'as tout compris mec ! Damien - Ah désolé mon portable est éteint, j'ai plus de batterie. Lise - Ben ouais c'est étonnant... Adrien - Ah bien joué, tu vois c'est comme ça qu'il faut faire: Eh Séropo! Viens voir ! On donne pas l'heure aux séropos ! Faut pas lui parler, un postillon et c'est la mort assurée ! Lise - C'est à moi que tu parles et çà te dérange pas de parler aux gens comme ça ? Non, mais j'hallucine, c'est impossible d'être aussi abruti... (A ce moment, Manu arrive) Damien - Oh, mais comment tu nous parle là ! C'est pas nous les pestiférés ! Manu - Eh oh, qu'est-ce qui se passe ? Lise : Rien, on est encore tombé sur des idiots. (Lise est sur le point de s'en aller) Manu - Attend Lise, leur donne pas raison, te laisse pas faire ! (Puis d'une voix plus assurée) Vous croyez quoi vous deux, que le sida est une maladie qui saute sur les gens comme les poux sur la tête ? Arrêtez de baigner dans votre ignorance ! Adrien - Qu'est – ce qu'elle nous sort l'intello ! Damien - On dirait l'infirmière du lycée quand elle nous fait son exposé sur la prévention. Lise - Oui et bien ça vous ferai pas de mal de vous cultiver un peu, ça existe les documentaires à la télé, les livres... Adrien: C'est quoi ces bêtises ! Manu – C'est vrai que dès qu'on parle de culture, y a plus personne. Adrien - C'est pas nous les in... les in... Damien – les incultivés! Adrien – Ouais c'est ça les incultivés, je me protège moi! Damien: Tu te protèges ? Adrien: Bah ouais, l'autre jour avec ma copine j'ai fermé la porte à clé, le sida, il rentre pas ! Lise – A ouais effectivement là on t'arrive pas à la cheville Adrien – Cheville ?! Manu – C'est une expression française. Damien – Ouais c'est une expression de séropo, c'est pour ça qu'on peut pas la comprendre... Manu : Vous pensez que si je la touche, si je lui fais un bisou sur la joue, si je lui touche les cheveux je vais attraper le sida?

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Ah je suis atteinte ! Damien : Attends je vais l'aider...on peut pas la laisser comme ça... Adrien : T'es fou ou quoi ? Elle a touché l'autre séropo, elle est contaminée, c'est foutu ! Damien : Tu crois pas qu'on...qu'on devrait partir là ?!? Adrien: Bah ouais mon pote, ça va nous sauter à la tête aussi, allez mon pote cours cours ! (Damien et Adrien courent, celui-ci tombe, puis se relève avec difficulté) Lise – Eh ça va? Adrien – Ah c'est l'autre séropo ! (Puis s'en va avec Damien) Manu et Lise: (rires) 2. Stéréotypes.

Contrairement à ce que pensent les deux personnages de la pièce de théâtre « le SIDA ça ne s’attrape pas comme ça !! » Le virus ne se transmet pas dans les gestes de la vie quotidienne. En effet, il est en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les larmes ou l’urine pour représenter un risque. Le virus ne se transmet donc pas dans les toilettes publiques, à la piscine, par piqûre de moustique, en buvant dans un verre de séropositif, en embrassant ou en touchant un séropositif. Le SIDA est une pandémie qui nous concerne et qui concerne le monde entier, nos deux armes sont l’information et la prévention. Aux Etats-Unis dans les années 1981, les Américains, par le manque de connaissance, croyaient que le SIDA touchait uniquement les Homosexuels ! (Exemple dans le livre « au cœur de la nuit » par Barbara Pearbore, où une mère raconte la vie de son fils atteint du SIDA, cela se passe aux Etats-Unis et les gens croient que se sont les homosexuels qui attrapent le VIH.) Conséquence les gens qui ne sont par homo ne font pas attention et attrapent la maladie. Aujourd’hui, selon un sondage réalisé dans des lycées en Belgique, 70% des élèves croient que la pilule protège du SIDA. C’est à cause des gens peu informés qui croient que le SIDA s’attrape comme ça que les séropositifs sont contraints à des discriminations. 3. Rejet… dans le monde.

3.1 Comme vous l’avez vu, les séropositifs sont soumis à des évènements discriminatoires dans la vie de tous les jours. Selon une enquête en 2005, menée par SIDA info service auprès des personnes séropositives, a montré que 8 personnes sur 10 déclarent avoir subit au moins un évènement discriminatoire dans leur vie sociale et privée.

• Voici les domaines où il y a le plus de discriminations : - Le domaine Médical exemple : refus de soins dentaires. - 1/3 des séropositifs sont victimes dans leur vie professionnelle. Exemple : mise à l’écart de mouvement conviviaux, injures, harcèlement moral. - Les banques et assurances qui refusent des séropositifs - 3/10 par un ami ou un voisin et 1/10 sont rejetés par un partenaire sexuel. Conséquence de ces discriminations, les séropositifs ont des attitudes d’auto exclusion, ils n’osent plus demander des prêts épargnes, ne vont plus se soigner et abandonne leur vie amoureuse.

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• Des séropositifs interdits dans onze pays. Onze Etats, parmi lesquels les Etats-Unis et la Russie empêchent aux malades du sida l’accès à leur territoire, dénoncent les associations Act Up-Paris et Elus locaux contre le sida (ELCS) dénoncent, l’interdiction d’entrée sur le territoire est pratiqué par « au moins onze pays, dont les Etats-Unis et la Russie ». Les deux associations françaises exigent que le problème soit soulevé lors des prochaines assemblées de l’ONU. Les pays concernés, outre les deux précédemment cités, sont l’Arabie Saoudite. L’Arménie, le Bruneï, la Chine, la Corée du Sud, l’Irak, la Moldavie, le Qatar et Soudan. « Où une découverte de la séropositivité conduit à une expulsion immédiate », affirment les associations. La question suivante figure sur le formulaire de demande de visa temporaire pour les Etats-Unis « Etes-vous atteint d’une maladie contagieuse ayant une incidence sur la santé publique ? » sauf dérogation, les étrangers atteints du sida entre dans la catégorie des « non admissibles ». L’entrée du VIH/Sida dans la liste des maladies empêchant l’entrée sur le territoire américain date de 1987, date à laquelle de nombreuses personnes croyaient qu’une maladie mortelle surnommée le « cancer gay » pouvait s’attraper au contact d’un simple verre ou poignée de porte. Selon les deux associations, les malades contournent l’interdiction en mentant, par exemple en changeant leurs médicaments de boites, allant même jusqu’à interrompre leur traitement pendant la durée de leur séjour. Cependant une source consulaire américaine à Paris nuance les propos d’Act Up et ELCS. « Il n’est pas vrai qu’aucune personne séropositive ne puisse entrer aux Etats-Unis, nous les écoutons et éventuellement peuvent rentrer aux Etats-Unis pour y être soignés »

• Autre exemple de discrimination en Roumanie où des milliers d’enfants et d’adolescents Roumains vivant avec le VIH sont confrontés à une discrimination généralisée qui les empêchent de fréquenter l’école, d’obtenir les soins médicaux nécessaires, de travailler, voir même d’être au courant de leur état médical. (Human Rights Watch)

Voici quelques témoignages : « La première fois que je suis allée (chez le dentiste), ça allait. Puis je lui ai dit qu’elle devait mettre des gants parce que j’étais séropositive. Elle m’a dit qu’elle devait se protéger et elle a refusé de me recevoir ». Anica M. (nom fictif), 19 ans, Bucarest, 16 février 2006 « Ma mère ne me traite pas bien. Elle me bat avec un tisonnier et elle m’a cogné la tête contre une cuisinière… j’ai passé deux semaines chez une voisine et ensuite, ma mère s’est rendue à la police pour dire que j’avais fugué pour traîner avec des garçons. Les policiers m’ont dit que je ne pouvais pas quitter la maison parce que j’étais malade. Ils ont dit que je ne pouvais pas avoir de petit ami ni me marier, je devais rester à l’intérieur. » Laura K, (nom fictif), 18 ans, Département de Constanta, 15 février 2006. La police et d’autres personnes de sa communauté avaient été mises au courant de sa séropositivité après qu’un professeur eut révélé cette information confidentielle à d’autres étudiants. « Tous les enfants se moquaient de moi à l’école. Ils disaient des trucs du genre, « Faut pas le toucher sinon tu vas l’attraper ». Les adultes voyaient bien ce qui se passait mais ils ne faisaient rien. Un jour, je suis tombé sous un arbre et je n’arrivais pas à me relever. J’ai

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demandé à mes camarades de classe de m’aider mais personne ne voulait et je suis resté là une demi-heure avant de pouvoir me relever. J’étais en septième année à ce moment-là…. En quatrième, un professeur m’a frappé sur la tête avec le talon d’une chaussure et ma mère a tout vu. Cette enseignante a été condamnée à une amende mais aujourd’hui, elle donne à nouveau des cours ». Nicu T. (nom fictif), 17 ans, Bucarest, 18 février 2006 « C’est encore trop de vouloir travailler dans un magasin parce que partout où j’irai, ils me demanderont de montrer les résultats de mes examens médicaux. C’est un coup bas. Pourquoi ai-je besoin de tests médicaux pour vendre des chaussures ? » Anemona D. (nom fictif), 17 ans, Bucarest, 18 février 2006 Conclusion : On essaie de soigner les Séropositifs, mais est-ce que le premier soin ne serait pas de les respecter ? 3.2 Autre rejet, celui des femmes en Afrique, conséquence elles attrapent le SIDA. Sur 35,7 Millions d’adultes vivant avec les VIH/Sida 17,0 sont des femmes. Sur les 17 millions de femmes vivant avec le Sida 13,11 sont en Afrique Subsaharienne plus précisément. Pourquoi ? Dans certains pays d’Afrique australe, les femmes adultes sont toujours juridiquement des mineurs et ne peuvent être propriétaires de terres ou d’autres biens, ni en hériter. Cette situation contribue considérablement à la hausse des veuves et orphelins du Sida. Il faut donc procéder à une réforme d’urgence des lois et faire respecter les droits des femmes. Des femmes travaillent sans être payées, conséquence des jeunes femmes ont des relations sexuelles avec des hommes plus âgés, « les papas gâteaux » contre de l’argent et des cadeaux, ainsi le taux d’infection est particulièrement élevé chez les jeunes femmes. Entre 15 et 24 ans elles représentent 75% des séropositives. Cela donne un cycle vicieux d’infection qui va des hommes âgés aux jeunes filles. Celles-ci à leur tour affectent leurs petits amis qui en prenant de l’âge transmettent l’infection aux jeunes filles en devenant « papas gâteaux ». De plus les femmes engagées dans des relations contractuelles ou de dépendance ne sont pas souvent en mesure de contraindre leurs partenaires à utiliser un préservatif ou sont peu disposées à soulever la question de peur d’être rejetées ou battues. Il faut donc changer les lois, cette discrimination, ce rejet des femmes qui entoure le SIDA. Les femmes en Afrique sont sous nos yeux « en voie d’extinction » 3.3 Autre rejet, celui des orphelins du SIDA. 14 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans ont perdu leur père, leur mère ou leurs deux parents du sida. D’ici 2010, ils devraient dépasser les 25 millions, d’autres enfants seront confrontés à des risques énormes dans leur lutte pour rester en vie. L’un des effets les plus dévastateurs de l’épidémie du VIH/Sida est la proportion croissante d’orphelins dont les parents ont succombé à cette maladie. Conséquence : la discrimination

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dont les personnes frappées par le VIH sont victimes se répercutent sur leurs enfants, rendant leurs conditions de survie encore plus précaires. Lorsque leurs parents ou les personnes qui s’occupent d’eux tombent malades du VIH ou du SIDA et meurent, tout s’effondre dans la vie de l’enfant. Généralement le malade ne peut travailler (discrimination, arrêt de travail), conséquence l’ensemble de la famille en subit les répercutions économiques et les enfants surtout les filles, doivent souvent abandonner l’école pour travailler, soigner leurs parents, s’occuper de leurs frères et sœurs et mettre de la nourriture dans les assiettes. Les enfants dont les parents sont morts du Sida sont, de plus, souvent montrés du doigt. Ils sont souvent plus exposés que les autres à la violence, l’exploitation économique, la discrimination. Exemples :

- En Ethiopie, la majorité des enfants qui travaillent comme domestique sont orphelins de parents morts du sida.

- En Ouganda, les discussions de groupe ont révélé que les filles dont les parents étaient morts du Sida étaient particulièrement exposées à la violence sexuelle lorsqu’elles travaillent comme domestique en raison de l’opprobre lié à leur statut d’orpheline.

Quelques chiffres selon l’UNICEF 14 millions d’enfants de moins de 15 ans ont perdu leur père, leur mère ou leurs deux parents à cause du sida. D’ici 2010, ils devraient être environ + de 25 millions. Comme les taux mondiaux d’infection du Sida continuent de monter, cela continuera à provoquer des souffrances chez les enfants pendant au moins encore 20 ans. Sachant qu’il faut environ 10 ans entre la contamination par le VIH et le décès dû au Sida. Ces contaminations déterminent à peu près le nombre d’orphelin au cours de la prochaine décennie. En raison des délais qui s’écoule entre la contamination et le décès, le nombre d’orphelin continuera à monter même dans les pays où les taux de contamination sont en train de descendre. Le Sida pose plusieurs sortes de problèmes comme le rejet, la discrimination, les décès, les orphelins…. Les campagnes et les aides charitables font tout pour qu’il y ait une évolution sociale.

III. EVOLUTION SOCIALE ET DES MOEURS 1. Evolution sociale.

1.1 Travail Un obstacle à la discrimination a été posé grâce à la loi du 4 Mars 2002 consistant à interdire à l’employeur d’interroger le candidat lors de l’entretien d’embauche sur une maladie ou un

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handicap dont il pourrait souffrir. Cela entrave donc les rejets et donne une chance égale à tous. On autorise néanmoins au travailleur séropositif des absences régulières pour des soins. Ceci est comprit dans le contrat de travail, et ne peut en aucun cas être un motif de renvoi, ni le fait d’annoncer sa maladie pour éviter de contaminer d’autres employés si le secteur d’activités est dangereux.

Les actions

20/12/2006 «Pathologies chroniques évolutives et milieu de travail»

1.2. Soins Le rapport à la santé aujourd’hui n’est plus le même, en effet l’accès au dossier médical est beaucoup plus simple, les patients peuvent le consulter à leur guise et ainsi connaître leur état de santé qu’il s’agisse des investigations pratiquées, du diagnostic, du pronostic, de la nature du traitement ou des effets secondaires de celui-ci. Tout ceci s’effectue grâce à la loi du 4 Mars 2002, des lors la personne séropositive ne subit plus le traitement mais le décide, elle est dorénavant le maître de ses soins. Il y’a une aide constante à la personne au stade de séropositif, sidéen et une aide posthume à la famille. 2. Evolution des mœurs.

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2.1 Prévention La maladie du SIDA fait de plus en plus son entrée dans les mœurs, d’une part grâce aux spots publicitaires qui ont un grand impact sur l’intérêt que les gens portent à la prévention. En effet, lors de leur diffusion, les ventes de préservatif augmentent, cela prouve que le message est compris et que l’on en a besoin. Ces messages sont diffusés par AIDES, SIDAction et SIDA info service. D’autre part, cette évolution est due à la parution de romans autobiographiques d’écrivains séropositifs tels que Pascal de Duve dans Cargo vie, Barbara Samson dans On est pas sérieux quand on a 17 ans, et Hervé Guibert A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie.

2.2 Sensibilisation Nous savons que notre seule arme contre le SIDA est de briser l’ignorance autour de ce virus, les idées reçues dont les personnes étroites d’esprits font preuves, malgré l’importance de la prévention grâce à de nombreuses associations comme SIDAction, AIDES venant au plus près de la population, leur distribuant gratuitement des préservatifs, et leurs donnant des questionnaires pour tester leurs connaissances. Le SIDA étant une grande cause, le Téléthon se mobilise pour celle-ci, ainsi que beaucoup de personnes célèbres utilisant leur notoriété pour faire passer un message à la télévision pour toucher le plus grands public ou dans des magazines lus par toutes classes d’ages. Après cela, comment est-il possible qu’autant de stéréotypes persistent ?

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Conclusion Sur le regard illusoire Que mes yeux portent sur le monde La vie est parfaite Sans un semblant d’erreurs Ni de mauvaises pensées A l’égard de personnes différentes A mes yeux tout le monde s’aime Sans aucune exception Personne ne juge les autres par rapport A une race, une religion, une maladie Ou une vie sexuelle hors du commun Et pourtant un jour mes yeux Cessèrent d’être aveugles et innocents Tel un enfant pur et insouciant J’ai pu apercevoir au fil des années A travers une étreinte grandissante Que le dégoût et la répulsion Existent en chacun de nous Certains l’éprouvent envers des animaux D’autres envers des musiques ou des couleurs Et d’autres encore contre des personnes Moi, ce qui me dégoûte ce sont ces gens Qui osent porter des jugements sur des êtres Homosexuels ou séropositifs Cela me désole de voir tant de gens Gaspiller leur salive Pour établir des différences dans la société Juste parce que leur mode de vie Ne leur convient pas Cela me révolte que des êtres tels que vous et moi Soient mis à l’écart A cause d’une maladie Qu’ils ne peuvent soigner eux-mêmes Alors si au lieu de les regarder De travers et de murmurer tout bas " Regarde celui-là il est porteur du Sida " Nous rassemblions nos forces Pour trouver un remède à ce mal Qui nous empêche de nous aimer librement Alors nos regards se tourneraient vers la vie

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Et laissant derrière nous le mal et les tragédies Qu’a causé au fil de ces années Cette terrible maladie.

Andréa Marques