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Supplément détachable et gratuit de Paris Match n°715 du 28 mai 2015 - Ne peut être vendu séparément. Les CARNETS Du comédien au réalisateur Cet acteur belge, pilier incontournable de la série ‘Mes Amis’, mes amours, mes emmerdes...’ va inaugurer le bicentenaire de Waterloo 1815. Il sera la voix de Victor Hugo. Curieux, il ose la réalisation avec son premier court métrage : « Le chevalier blanc ». Loin d’une morne plaine ! Bernard Yerlès parrain de la 11 ème édition Les restaurateurs se mobilisent pour

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Carnet 1001 tables pour la vie 2015

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Supplément détachable et gratuit de Paris Match n°715 du 28 mai 2015 - Ne peut être vendu séparément.

LesCARNETS

Du comédien au réalisateurCet acteur belge, pilier incontournable de la série

‘Mes Amis’, mes amours, mes emmerdes...’ vainaugurer le bicentenaire de Waterloo 1815. Il serala voix de Victor Hugo. Curieux, il ose la réalisation

avec son premier court métrage : « Le chevalierblanc ». Loin d’une morne plaine !

Bernard Yerlèsparrain de la 11ème édition

Les restaurateurs se mobilisent pour

Quoi de plus rafraîchissant qu’un Limoncelloglacé? Villa Massa qui produit ce digestif àpartir des fameux citrons de Sorrente, proposeaujourd’hui, avec le même fruit, un cocktailhaut en couleurs, le Villa Massa Tonica. Pour un été pulpeux, parfumé et citronné.

LE CITRON DANS TOUS SES ÉBATS Le Limoncello fait aujourd’hui partie des plaisirs d’un repasréussi, avec cette petite touche de fraîcheur italienne qui parti-cipe à la digestion. Il est si bien installé en fin de table qu’on pour-rait croire qu’il a toujours existé. Cette tradition du Limoncelloremonte à la nuit des temps, c’est un art que Villa Massa exportedans le monde depuis une vingtaine d’années. Sa légende s’estforgée à une époque où on ne parlait pas encore de produitlabellisé et où on n’attachait que peu d’importance à leur origine.Or, ce qui participe à l’excellence de ce digestif, c’est non seu-lement le fait qu’il soit une histoire de famille, mais surtout que

les citrons proviennent de la péninsule de Sorrente enCampanie, en face de Capri. Un caprice, une coquet-terie ? Certainement pas car le sol volcanique deSorrente ainsi que son micro climat exceptionnel

font pousser une variété de citron unique en songenre bénéficiant d‘ailleurs du label européen

d’Indication Géographique Protégée (IGP). Etc’est précisément dans la vieille ville deSorrente que Villa Massa compose le limon-cello de Sorrente à partir de fameux zestesaccompagnés d’ingrédients naturels.Mais Villa Massa et sa péninsule sorrentinen’ont pas fini de nous surprendre : après leLimoncello digestif, voici le cocktail apéri-tif idéal pour ouvrir les agapes, le VillaMassa Tonica. L’idée repose sur une bellecomplémentarité gustative : d’une part lavague sucrée du Limoncello, de l’autrecelle plus amère du tonic. On y ajoutequelques feuilles de basilic, pas mal de gla-çons et le tour est joué !

En direct de Sorrente. Clin d’œil à l’Italie, cet authentique triporteur aux couleurs du Villa Massa vient d’amener sa cargaison de Limoncello avec lequel trinquent déjà les chefs qui participent aux 101 Tables, en attendant le nouveau cocktail de l’été.

Recette du Villa

Massa Tonic, un vrai cocktail

d’été !Attention ! Tout le punchd’un tel cocktail résidedans ses proportions !

• 5 cl de Vil la Massa • 12,5 cl de tonic • des glaçons • des feuil les de basil ic.Mettez les glaçons dans un verre et tournez-lepour le refroidir. Versez le Vi l la Massa etcomplétez avec le tonic. Ajoutez les feuil les de basil ic et servez sans attendre !

www.villamassa.be

Notre savoir-faire se déguste avec sagesse.

parismatch.com

Sur la paume de leurs mains, les mêmeslignes convergent vers le même cen-tre et témoignent de la même géné-rosité. Ces mains, ce sont celles des

donateurs et des restaurateurs, ceux qui donnentune table et ceux qui la commandent, au béné-fice des Amis, au bénéfice des malades. Bonnombre de ces mains sont les mêmes à réitérerce geste charitable depuis des années, au fil deséditions des ‘101 Tables pour la Vie’ ; mais àcelles-là s’en superposent de nouvelles qui se joi-gnent au même élan. Et à force de se rejoindre,elles ne forment plus qu’une seule et même lignequi traverse les années et trace son sillon lumineuxdans le cœur de tant de malades ayant retrouvél’espoir.

Ainsi la ligne de cœur finit-elle par se confondreavec la ligne de vie et il ne faut pas être chiro-mancien pour comprendre que chaque année quipasse est une année de plus vers sa victoire.

Car si l’Institut Bordet compte 75 ans d’innova-tions, ces derniers mois se sont avérés particu-lièrement féconds en avancées, en performanceset en réussites. Celles-ci sont souvent des pre-mières en Belgique, comme ce nouveau test diag-nostic précoce des récidives du cancer de laprostate, comme ces travaux sur la fluorescencepermettant un meilleur repérage des lésions can-céreuses, comme ces diagnostics du cancer dusein à partir du sang des patients.

Ainsi, la ligne de vie devient-elle, elle aussi, lumi-nescente, assistée par une technique toujoursplus performante : nouveau séquenceur, nou-veau scanner à double tube et double énergie,les ‘Amis’ équipent et financent, la machine,grâce aux chercheurs, fait le reste. Grâce aux unset aux autres, de plus en plus souvent, la ligne dela rémission est franchie, et c’est sans doute la plusbelle espérance des nombreuses personnes qui,cette année, en Belgique, ont dû affronter l’an-nonce d’un cancer.

Cover :© Bureau233/BelgaImage. Ed. responsable: François Le Hodey. Rédacteur en chef : Marc Deriez.Responsable éditorial : Jean-Pierre Tordeurs - Tel: +32 2 211 29 11. Publicité IPM Advertising Michel Druart 02 211 29 10. Dominique Flamand 02/211 31 55. Laurence Thomsin 0478 06 96 00. Graphisme: Manuela Riozzi - Trinôme. Supplément promotionnel détachable et gratuit de Paris Match n°715 du 28 mai 2015. Ne peut être vendu séparément.

BORDET LINELA LIGNE DE CŒURP a r P h i l i P P e F i é v e t

Première femme chef deux étoiles en France,électron libre de la gastronomie, Ghislaine Arabian

vient chaque année à Bruxelles, capitale de son pays natal, pour participer activement aux

‘101 TABLES POUR LA VIE’

Avec le partenariat de

sommaireInterview Exclusive

4 Bernard Yerlès, parrain des 101 Tables

Portrait Bordet6 Dominique de Valeriola,

l’avenir au bout des doigts

xclusivité Bordet8 Cancer du sein, l’étau se resserre

Technologie Bordet10 Un séquenceur en supplante un autre12 Sur le front du cancer de la prostate14 Un scanner de choc

Imagerie Bordet16 Une couleur pour traquer la tumeur

Nutrition Bordet20 Je t’aime moi non plus

Solidarité Bordet22 Yves Mattagne, cinq étoiles

pour un homme de conscience

Amis Bordet24 Ariane Cambier,

pour que triomphe la vie

Tables pour la Vie28 Les restaurateurs se mobilisent

Paris match DU 28 MAI AU 3 JUIN 2015

Avec sa stature de sergent major, sa voix àemporter toutes les charges, Bernard Yerlèssera l'interprète de Victor Hugo lors duspectacle ‘Inferno’ de Waterloo 1815.Aujourd’hui, pour cette édition particulière des Carnets de Paris Match, il se fait porte-drapeau des ‘101 Tablespour la Vie’, événement des ‘Amis del’Institut Bordet’. Passionné de cuisine, des bons produits, il entre au service desmalades tout au long d’une journée ;privilégiant l’espoir à la maladie. De son jardin secret lové dans la bellerégion de Gattières au Nord de Nice dans le Var, il nous rapporte des recettessimples et gorgées de soleil. Les partagera-t-il avec Ghislaine Arabian,Yves Mattagne, Pascal Devalkeneer ?P a r C l A u D e M u y l s

Avec la bataille de Waterloo, les sériestélévisées à succès comme ‘Mes amis, mesamours, mes emmerdes’ vous semblezprivilégier les œuvres collectives ?Effectivement, j’ai un goût très prononcépour l’aventure chorale. J’ai débuté monmétier d’acteur dans une compagnie théâ-trale. Ma manière de travailler : privilégierl’aventure humaine. Je ne suis pas un soli-taire ; le one man show ne m’intéresse pas.J’ai toujours favorisé le compagnonnage,le travail en troupe et la collaborationentre les acteurs. Je me définis comme unartisan de la comédie.

vous êtes le parrain de l’action ‘101 tablespour la vie’ de l’institut Bordet. votre ressenti face à cette événement ?Je connaissais cet institut et sa réputationinternationale dans le secteur du cancer.Une des grandes chances de notre métierde comédien ? Etre le porte-parole d’unecause importante, l’aider dans sa média-tisation et surtout répercuter ses actions etsa volonté à réussir dans sa mission. Le

BERNARD YERLÈSLA GÉNÉROSITÉ EN BANDOULIÈRE

cancer est une maladie qui, sous desformes très diverses, nous touche tous, deprès ou de loin. J’ai hâte d’être surplace, de rencontrer les patients, d’ap-prendre et d’écouter les équipes pro-fessionnelles qui le traitent au quotidien.

votre rapport avec cette maladie ?Deux expériences douloureuses dontl’une s’est bien terminée grâce aux nou-velles technologies. Ma marraine estpartie mais ma maman s’en est sortiegrâce aux nouvelles médications. Victoirepour la vie !

est-ce un message d’espoir ?J’adhère ! Je me définis comme un grandamateur passionné des sciences. Je suisun lecteur assidu de ‘Science & Vie’. Jem’intéresse aux nouvelles recherchesnotamment médicales, à ces espoirs deguérison qui évoluent positivement d’an-née en année. Je rêve d’une scienceplus gratuite, plus indépendante focali-sée sur le bien de la communauté.

Des chefs étoilés, s’impliquent par leur

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savoir-faire dans la cause des ‘101 tables’. Quel est votrerapport à la gastronomie ? Grand passionné ! J’adore la bonne cuisine, les produitsd’excellence. Actuellement, je suis en mission privée dansmon refuge secret du Sud de la France ; je plante mon pota-ger ! Chaque année, je m’isole : j’ensemence, je pique etrepique mes légumes pour l’été. J’aime jardiner et être auxfourneaux. J’ai même transmis cette passion à ma fille. Lacuisine est partage ; quel moment de plaisir de recevoir sesamis autour de bons plats, surtout si ce sont les miens !

Quelle est la cuisine préférée de ‘Chez Bernard’ ?La cuisine belge, bien de chez nous ! Elle nous mitonne desplats pouvant cuire quelques heures au four et procurant unbien-être en hiver. En été, la cuisine méditerranéenne, plusensoleillée me séduit ; à déguster des beignets fleurs de cour-gettes farcis à la ricotta ou pourquoi pas au boudin noir ouune petite ratatouille si colorée de légumes du jardin. Je suisun fan de la cuisine inventive ; je ne reproduis jamaisexactement le même plat.

Juin 2015 ; votre rôle est important dans le cadre dubicentenaire de la Bataille de Waterloo. Que ressent l’acteur àla lecture du poème ‘l’expiation’ de victor hugo ?Ce grand événement, très largement populaire, passionne; il suffit de voir les reconstitutions et ces grognards d’au-jourd’hui dans les bivouacs. C’est un pan de notre histoire,la constituante de l’Europe. Ma bataille : déclamer VictorHugo devant 15 000 personnes. Ce one shoot est uneaudace ; je livre une charge artistique et poétique en directavec une vision plus poétique, plus allégorique : celle des

poèmes de Victor Hugo, un de mesfavoris. Mon grand père le déclamaitpar cœur. Lorsque Luc Petit m’a pro-posé cette prestation, j’ai adhéré enrécitant ces vers : « Carnage affreux!moment fatal ! L'homme inquiet sentitque la bataille entre ses mains pliait.».Ah Waterloo ! Morne plaine !

Auriez-vous pu être Napoléon ?A ses quatre ans, mon fils m’a troublépar sa question : « Papa comment onfait pour être le maître du monde ? »Pour nous adultes surgissent immé-diatement des images de dictateurs.Napoléon fut un homme avide deconquêtes dans un désir de surpuis-sance qui me fait peur. Il a emmené desmilliers d’hommes à mourir pour unecertaine grandeur de la France ; paral-lèlement son code civil reste toujoursappliqué.

Parlez-nous de votre relation avec lesautres belges ; stéphane De Groodt,notre parrain de l’année passée,Alexandra vandernoot notre marraineen 2009.La grande communauté des cousinsbelges expatriés sur Paris ? On seretrouve toujours avec plaisir, avecune complicité et une simplicité decontact et surtout notre tendance à res-ter bien les pieds sur terre. Bruxelles estune belle petite banlieue, gaie à vivre.

Pourquoi les Belges réussissent-ils àParis ?Les Belges ont toujours été attiré parcette capitale. Ma génération a connula clandestinité d’être acteur dans laville lumière. Nous étions ‘le petit Belge’à la Coluche. Jaco Van Dormael, parson cinéma a imposé une certainereconnaissance du Plat Pays et BenoîtPoelvoorde s’est affirmé comme ungrand talent. Le sillon était creusé. Enune dizaine d’années, le Thalys estdevenu le lien naturel, le cordon ombi-lical entre Paris et Bruxelles. Autreatout : les Français ont vraiment décou-vert le talent des Belges et de plusnous sommes modestes et travailleurs !

vrai nounours dans une carrureimposante, quelle est votre relation àvotre physique ?Je ne l’ai pas choisi ; il est l’héritagede mes parents. La base était bonne.Je cultive très fort ma vie intérieure. Mapriorité est la réussite de ma vied’homme avant celle d’artiste. Je garde

une grande place pour la famille, mafemme, mes enfants et tous les momentsque je construis autour de cela.

Cette stature athlétique est-elle unatout ?J’ai souvent été engagé pour un typede rôle plus physique. J’ai tourné par-tout dans le monde avec la réputationdu gars solide qui ne tombe jamaismalade, une chance dont je profitecomme le bon vin.

vous aviez l’ambition de réaliser vous-même, où en est cette démarche ?Chose faite, je viens de tourner monpremier court métrage voici dix jours: ‘Le chevalier blanc’. Le film est ambi-tieux; il traite les différentes couches duressenti de l’adultère, du couple encrise avec le questionnement dans larelation amoureuse. J’ai adoré l’ex-périence. Mon espoir ? Que ce film soitune réussite avec une petite vie dansles festivals, bref une carte de visite.Maintenant, je visionne les rushs. Pourgarder ma totale liberté, je n’ai pasvoulu y jouer un rôle important et nepas être embarrassé de ma propreimage. J’ai cédé la vedette à FabrizioRongione et à Laetitia Réva, magnifiquecomédienne qui est aussi ma femme.

Des autres projets ?Je cache toujours un long métragedans mes tiroirs. La saison 5 de ‘Mesamis, mes amours, mes emmerdes...’se prépare. Je viens de vivre une annéetrès chargée. Vous me découvrirezdans une série suisse, aux côtésd’Alexandra Vandernoot et d’une bro-chette de formidables acteurs suisses.‘Station horizon’ est un scénario dansla ligne des frères Cohen. Après sonformidable accueil en Suisse, je nepeux que la conseiller pour son humourtrès décalé. Imaginez une communautévalaisanne vivant dans le fantasme duWestern. Première impression :l’Amérique profonde avec des pay-sages magnifiques, le Wyoming oul’Arkansas ? J’incarne un bagnard à sasortie de prison. Il revient dans sa com-munauté d’enfance dans le Valais pourreprendre la station service de sonpère décédé.

les tickets du spectacle inaugural des cérémonies du Bicentenaire de

la Bataille de Waterloo sont en vente surwww.inferno2015.org

TÊTE D'AFFICHE À WATERLOOEn avant-première des commémorations du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo,Bernard Yerlès lira le poème 'L'Expiation' de Victor Hugo qui servira de fil rouge tout aulong des douze tableaux du spectacle INFERNO : un show visuel et musical à couper lesouffle mis en scène par Luc Petit.

Paris match DU 28 MAI AU 3 JUIN 2015

DOMINIQUE DE VALERIOLA

L’AVENIRAU BOUT DES DOIGTS

Au terme de la première année de son mandat à la tête de l’OECI, la Directrice Générale Médicale de l’Institut Bordetmesure toutes les retombées positives pour son institut, mais aussi pour ses patients. Nouvelles collaborations, nouvellestechniques, nouvelles perspectives, l’année en cours réserve décidément d’heureuses surprises.

vous voilà au tiers du gué de votre mandat de trois ans à laprésidence de l’Organisation européenne des centres intégrésde lutte contre le cancer (OeCi). Quelles sont les avancées quevous avez déjà pu concrétiser ?Dominique de Valeriola. Nous préparons activement les ‘OECIOncology Days 2015’ qui auront lieu à Porto et qui se révè-leront, une fois de plus, l’occasion de partager les dernièresavancées entre centres anticancéreux européens avec les-quels nous collaborons par ailleurs à l’échelon de différentsprojets de recherche. Quant au programme OECI d’ac-créditation des centres de lutte contre le cancer, il suit bienson cours. Nous avons revu les critères à la hausse cetteannée car nous voulons encore accroître la qualité des soinsaux patients. Par ailleurs, de plus en plus de centres entrentdans le processus au niveau européen.

Dans quel ordre de grandeur ?Pour l’instant, une vingtaine sont accrédités (NDR : l’InstitutBordet a obtenu en 2013 son accréditation de ‘OECI

Comprehensive Cancer Centre’ (Centre intégré de luttecontre le cancer) sur les 70 centres membres de l’OECI. Unde mes objectifs, à travers l’OECI, est de préciser quels sontles centres européens possédant les expertises et les tech-niques les plus pointues en matière de traitement de tumeursrares et d’en faire bénéficier un plus grand nombre depatients européens. Ce réseau de centres de référencedevrait, à terme, permettre des transferts de patients pourune prise en charge ponctuelle, là où ils sont susceptiblesde percevoir les soins les plus appropriés dans le meilleurenvironnement possible. A l’échelon belge, les choses évo-luent aussi. Maggie de Block est très soucieuse de mettreen application les recommandations européennes visant àreconnaître certains centres pour la prise en charge detumeurs rares. De notre côté, nous essayons également de développerencore davantage notre collaboration avec la ‘EuropeanCancer Patient Coalition’, une association de patients

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visant à améliorer tout ce qui peutêtre mis au service du patient cancé-reux.

On sait à quel point cette approche dupatient vous est chère. Absolument et dans ce cadre, nousvoulons renforcer notre collaborationet nos échanges avec cette associationen l’impliquant dans nos processusde réflexion afin d’atteindre un maxi-mum d’efficacité.

De son côté, où se situe l’attente ?Sa principale préoccupation est jus-tement d’améliorer la prise en chargedes patients cancéreux et de pouvoirles orienter vers les centres les plus per-formants où la qualité des soins seraoptimale. Ses membres sont soucieux,à juste titre, de notre programme d’ac-créditation des centres cancéreux. Ilsattachent une importance prioritaire audéveloppement de standards de qua-lité et d’indicateurs de performancepermettant d’aiguiller les patients souf-frant de tumeurs rares vers les centresd’expertise des domaines concernés.

Qu’appelez-vous ‘tumeurs rares’ ?Ce sont des tumeurs dont la fréquenceest relativement limitée dans la popu-lation ; on parle d’incidence de 6pour 100.000 habitants. Pour agir, ilest important de bien en connaître lesbesoins spécifiques pour traiter cespatients. Ma qualité de vice-présidentedu Registre Belge du Cancer m’aideaussi à analyser quels sont les critèresutiles à respecter par les centres d’ex-cellence en matière de tumeurs rares,que ce soit en Belgique ou au niveaueuropéen puisque le registre belgeparticipe activement à des actionsconcertées avec les registres d’autrespays.

C’est la vocation première du Registrebelge ?Non, cette organisation, dirigée avecbrio par le Dr Liesbet Van Eycken, apour objectif premier d’établir et d’en-registrer l’ensemble des nouveaux casde cancers diagnostiqués en Belgiquechaque année. La mise en communavec d’autres registres européens dumême type permet de dresser une car-tographie précise de l’incidence descancers en Europe mais aussi demener des études spécifiques.

Quels sont les derniers chiffres disponibles pour notre pays ?Actuellement, on dénombre un peu plus de 65.000 nou-veaux cas de cancers diagnostiqués annuellement enBelgique dont 4.000 cas de tumeurs rares nécessitant sou-vent des traitements complexes. De là toute l’importanced’avoir des experts qui connaissent les différents types detumeurs rares et collaborent sur le plan international.

Revenons à l’institut Bordet. Quelle est sa spécificité ?Nous sommes accrédités par l’OECI en tant que‘Comprehensive Cancer Centre’. Nous sommes le seulcentre belge à bénéficier de cette reconnaissance à ce jour.Ces centres allient la multidisciplinarité des soins à une forteintégration de la recherche et de la formation des profes-sionnels dans les soins aux patients.

le patient se situe donc au cœur de ce dispositif ? La collaboration entre professionnels et patients est essen-tielle car il faut savoir que les critères de qualité des unsne rejoignent pas nécessairement les critères scientifique-ment validés des autres. La subjectivité des patients quantà la qualité des soins doit bien sûr être prise en compte parles professionnels de la santé qui ont parfois trop ten-dance à sacraliser ce qui est scientifiquement prouvé au détri-ment du vécu des malades. A contrario, il est égalementessentiel de ne pas rentrer dans le jeu des traitements deconfort à tout prix et de faire comprendre aux patients queles toutes les études scientifiques prouvent que la guérisonpasse malheureusement souvent par des traitements lourdset difficiles à traverser.

A propos d’avenir proche, quelles sont les nouvelles sur lefront du New Bordet, un an après la pose de la premièrepierre?Je suis la première à me réjouir de l’avancement de cemagnifique projet. Les travaux préparatoires et les fonda-tions sont terminés ; le gros œuvre démarre dans les moisà venir avec, comme échéance, la fin des travaux en2018 et une ouverture prévue pour 2019. Nous com-mençons à anticiper tout ce qu’il y a à prévoir dans le cadredu déménagement et de l’organisation des activités dansle nouveau bâtiment qui, rappelons-le, augmentera nette-ment notre capacité. En attendant, on a déjà enregistréquelques chiffres impressionnants : 6.450 camions dedéblayage de terre au rythme d’un camion toutes les 4minutes, 115.085 m3 de terre évacuée, 1.174 pieux inté-rieurs et 725 pieux d’enceinte. Et l’on évoque égalementpour la prochaine étape pas moins de 1.000 tonnes deplomb pour les bunkers et la radioprotection du bâtiment.

Ce ne sont pas les seules bonnes nouvelles de ces derniersmois qui semblent particulièrement riches en innovations.Nous avons la chance d’avoir des équipes très dyna-miques, toujours en quête de nouveaux projets, tant àl’échelon clinique qu’au niveau de la recherche en labo-ratoire. Un des pôles actuellement en plein essor à l’Institutconcerne les méthodes diagnostiques et thérapeutiques enmédecine nucléaire. Celles-ci visent à cibler la libération dedoses radioactives au niveau des cellules cancéreuses par

le biais de la reconnaissance decaractéristiques tumorales spécifiques.Après les traitements extrêmementefficaces des tumeurs rares de typeneuro-endocrine par le Lutetiumradioactif en 2013, nous avons misen place, fin 2014, un nouveau testdiagnostic précoce du cancer de laprostate qui a été proposé à nospatients pour la première fois enBelgique. Dans le même ordre d’idée,nous poursuivons d’importants tra-vaux visant, à la fois, à faire le diag-nostic et à caractériser les cancersdu sein à partir du sang des patients.Vous imaginez l’avancée par rapportaux habituelles biopsies de tumeurs.Enfin, les travaux entamés il y aquelques années sur les techniques defluorescence ont trouvé maintenantleur pleine utilisation pratique dans lecadre d’un meilleur repérage deslésions cancéreuses par les chirur-giens en cours d’intervention.

et côté technologie, il y a aussi dunouveau cette année?Grâce au soutien des ‘Amis’, l’Instituta la chance de pouvoir se doter cetteannée de deux appareils particuliè-rement performants : l’un est un scan-ner à double tube et double énergiede dernier cri qui va permettre unemeilleure détection des lésions can-céreuses tout en protégeant davantagele patient contre l’irradiation et latoxicité de certains produits decontraste à l’échelon rénal. L’autreappareil est un nouveau séquenceurpermettant l’analyse génomique ainsique la caractérisation des cancersafin de mieux déterminer ceux quipourraient bénéficier de certains trai-tements spécifiques. L’un comme l’au-tre sont essentiels tant pour nos méde-cins que pour nos chercheurs. Depuis75 ans, la concentration des exper-tises et des techniques constitue lecheval de bataille de l’Institut Bordet.Et depuis plus de 45 ans, les ‘Amis del’Institut’ nous aident à la fois à déve-lopper des programmes de rechercheet à acquérir des techniques à lapointe du progrès.

Paris match DU 28 MAI AU 3 JUIN 2015

Christine Desmedt, Christos Sotiriou

CANCER DU SEIN : L’ÉTAU SE RESSERREOn avance à pas de géant dans la connaissance des cancers du sein. Plusieurs études entamées ces dernières années par les chercheurs de l’Institut Bordet avec le soutien des ‘Amis’ viennentd’arriver à leur terme avec, à la clef, des résultats qui modifieront certainement à court terme la prise en charge d’un certain nombre de patientes. Avec, en point de mire, un super-marqueursusceptible de couper l’herbe sous le pied des métastases naissantes.

P a r M A R i e FA l k

On sait qu’un cancer du sein n’est pas l’autre. Quelles sont lesdifférentes catégories aujourd’hui identifiées ?Christine Desmedt. Les cancers du sein les plus fréquents sontles cancers canalaires, suivis des cancers lobulaires quireprésentent 10 à 15% de l’ensemble des cancers du sein.On sait que ces-derniers présentent, au microscope, descaractéristiques différentes des cancers canalaires. Ainsi,la majorité des cancers lobulaires exprime des récepteurshormonaux mais pas HER2. Ils présentent également descomportements cliniques différents. Ils ont tendance àrechuter plus tard que les cancers canalaires et préféren-tiellement dans d’autres organes. De récentes études ontaussi observé que les cancers lobulaires sembleraient êtreplus sensibles à un certain type d’ hormonothérapie, les inhi-biteurs d’aromatase. Néanmoins, étant donné que la majo-rité de la recherche s’est jusqu’à présent concentrée sur lescancers canalaires, en pratique clinique, les cancers lobu-laires sont aujourd’hui toujours traités comme les autres can-cers du sein.

C’est donc sur l’étude de ces cancers-là que vous vous êtespenchés ?Ch.D. Oui, nous avons lancé une étude englobant 600patientes de l’Institut Bordet, de l’UCL et de deux centresà Milan et à Marseille. L’objectif était de voir si la biologiede ces cancers était différente de celle des cancers cana-laires et si l’on pouvait par exemple identifier des altéra-tions génomiques spécifiques justifiant une prise en chargedifférente.

et les résultats de cette étude sont positifs ?Ch.D. Effectivement, nous avons pu identifier des mutationspropres à ce type de cancer dont certaines vont avoir unimpact direct d’un point de vue clinique.

De quelles mutations s’agit-il ?Ch.D. Les cancers dits ‘HER2 positifs’ sont ceux qui présen-tent une sur-expression de la protéine HER2. Bien que cescancers aient été initialement associés à un pronostic défa-vorable, ils peuvent aujourd’hui être traités avec des trai-tements ciblant spécifiquement HER2, tels que le trastuzu-mab. Pour l’instant, la condition pour administrer ces trai-

tements est d’observer, dans ces tumeurs, la sur-expres-sion de cette protéine ou un nombre élevé de copies du gènecodant pour cette protéine. Or, on s’est récemment renducompte que des mutations du gène HER2 pouvaient éga-lement être présentes chez des patientes porteuses detumeurs dites ‘HER2 négatives’, c'est-à-dire ne présentantni cette sur-expression de la protéine ni l’amplification dugène. Si la fréquence de ces mutations varie entre 1 et 2%pour l’ensemble des cancers du sein, elle s’élève à 5% pourles cancers lobulaires. De plus, nous avons observé que laprésence de ces mutations était associée à un risque derechute plus important à court terme. En plus de ces muta-tions dites ‘HER2’, on a également découvert, dans 4% deces cancers lobulaires, des mutations dans un gène de lamême famille, à savoir le gène HER3, mutations qui acti-vent la même voie de signalisation. Cela signifie que l’onpourrait traiter à l’avenir les patientes dont les tumeurs pré-sentent des mutations pour ces gènes HER2 et HER3 avecdes traitements spécifiques qui existent déjà par ailleurs.

Ces cancers présentent-ils d’autres caractéristiques ?Ch.D. Oui ! Nous savions déjà que la grande majorité descancers lobulaires exprimaient le récepteur d’œstrogène(95%). Par contre, ce que nous venons de démontrer, c’estque 25% d’entre eux présentaient plusieurs copies durécepteur d’oestrogène . De plus, deux gènes-clef pour larégulation de la signalisation dépendante du récepteurd’œstrogène (FOXA1 et GATA3) montrent des mutations,respectivement plus et moins fréquentes que celles obser-vées dans les cancers lobulaires. On peut logiquements’attendre à ce que ces éléments soient responsables de ladifférence de réponse clinique des cancers lobulaires auxtraitements hormonaux, ce qui permettrait, là aussi, d’ou-vrir la voie à une personnalisation de ceux-ci.

vous avez également progressé, ces derniers mois, dansl’étude de l’ADN tumoral circulant. vous pouvez nous rappelerce dont il s’agit ?Christos sotiriou. Effectivement, une étude effectuée dansmon laboratoire par les Drs M. Ignatiadis et F. Rothé encollaboration avec la société wallonne OncoDNA et finan-cée par ‘Les Amis’ a permis de montrer qu’on pouvait, à

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partir d’une simple prise de sang, identifier les anomaliesgénomiques (mutations) présentes dans la tumeur du seinou les métastases. Un des avantages de cette technique estde pouvoir interroger ces anomalies dans le sang à la placed’effectuer de multiples biopsies des métastases, ce qui, enpratique, est difficile, voire impossible à réaliser et quicomporte de nombreux inconvénients.

Quelles perspectives cette étude ouvre-t-elle ?Ch.s. A titre d’exemple, nous avons identifié dans le plasma(partie liquide du sang) de certaines patientes la présencede mutations affectant le gène du récepteur aux œstrogènes,responsable de la résistance à l’hormonothérapie. D’unemanière étonnante, ces mutations sont rarement détectablesà partir de l’analyse des tumeurs du sein au moment de l’opé-ration. Les patientes qui présentent ces mutations détectéesdans le sang (plus de 30% des patientes atteintes d’un can-cer du sein avancé) pourraient bénéficier de nouveauxtraitements capables de lever cette résistance qui sontactuellement en cours de développement.

Dans le même ordre d’idée, vous allez initier prochainement àl’institut Bordet une étude mesurant ces mutations dans lesang chez des patientes bénéficiant déjà d’unehormonothérapie?Ch.s. Oui, l’idée est, ici, d’analyser la biopsie liquide depatientes bénéficiant d’hormonothérapie afin de détecter pré-cocement l’apparition de ces mutations en vue d’adapterleur traitement d’hormonothérapie.

l’idée à moyen terme, est de pouvoir identifier le plus tôtpossible une éventuelle récidive à l’aide de biopsies liquides?Ch.s. Tout à fait. L’objectif est de pouvoir mettre au point un‘super-marqueur’ qui nous permettrait de suivre facilementla maladie par une simple prise de sang afin d’éviter unerécidive en administrant un traitement le plus tôt possible.Toutes ces découvertes ouvrent des perspectives inédites dansla prise en charge des cancers du sein, tous types confon-dus.

DE NOUVELLESPERSPECTIVESLes Drs Sotiriou et Desmedtsont heureux de présenterles résultats de deux étudesmajeures qui seront sansdoute amenées à modifierla prise en charge decertaines patientes atteintesd’un cancer du sein.

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Un séquenceur en supplante un autre

BIG BANGTECHNOLOGIQUEEncore mieux, encore plus rapide ! Selon l’adage que l’on n’arrête pas le progrès,le soutien des Amis permet aujourd’hui definancer l’up-grade d’une toute nouvelle plate-forme de séquençage haut débit. Où l’onmesure qu’en deux ans écoulés, la technologiea pris encore une fabuleuse longueur d’avance.Les Docteurs Denis Larsimont et CatherineSibille nous en expliquent les tenants et lesaboutissements.

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Quelle était la raison d’être du premier séquenceur qui avaittant fait parler de lui en… 2012 ?Catherine sibille. Cette plate-forme permettait un diagnostic plusciblé permettant de détecter les anomalies génomiquesprésentes dans les tumeurs et d’ainsi identifier les patientssusceptibles de bénéficier des thérapies ciblées. Grâceaux nouvelles fonctionnalités dont il sera bientôt équipé, lacapacité d’analyse de ce nouveau séquenceur sera beau-coup plus étendue, plus rapide et extrêmement flexible. Cescaractéristiques constituent son atout majeur pour rester enphase avec l’explosion technologique qui accompagne ledéveloppement de la génétique du cancer et sa thérapeu-tique.

singulièrement plus performant, ce séquenceur de nouvellegénération offre donc de nouvelles possibilités. lesquelles ?Denis larsimont. Elles sont multiples. Ce séquenceur nouvelleversion permettra d’étendre la variété de tests effectués surle matériel tumoral du patient. Il va ainsi nous permettred’identifier, à partir d’une petite quantité de matériel tumo-ral, des anomalies de gènes donnant par exemple naissanceau niveau de la tumeur à un récepteur pathologique, anor-malement actif. Ceci peut entraîner une dérégulation dufonctionnement de la cellule et une accélération de la divi-

sion cellulaire. Mais, grâce à ce nou-veau séquenceur, nous allons aussipouvoir détecter des panels d'ano-malies génétiques d'importance entermes d'agressivité de la tumeur. Cesdifférentes analyses nécessitaient aupa-ravant le recours à des équipements dif-férents. Ce nouvel appareil aussi nouspermettre de nous intéresser à des cel-lules uniques comme les cellules tumo-rales circulantes.

sa capacité et sa vitesse d’analyse sontaussi plus élevées ?C.s. Tout à fait. Il nous permettra d’ana-lyser les mutations au sein de quelque500 gènes contre 50 précédemmentet de procéder à l’analyse simultanéede milliers de gènes en un tempsrecord. Ainsi, les 35.000 gènes dugénome de 6 à 8 patients pourront êtreséquencés en deux jours là où l’ancienmodèle nous permettait seulementd’exécuter l’exome d’un patient à la

fois en environ 4 jours.

et à moindre coût ?C.s. Oui, là où l’exome d’un patientcoûtait jusqu’à 5.000 euros, celui de6 à 8 patients coûtera désormais 600à 800 euros par patient.

Quels sont les patients susceptiblesd’être directement bénéficiaires de cetteapproche ?D.l. Les patients souffrant de tumeurspour lesquelles les traitements clas-siques n’ont rien donné ou qui finissentpar résister. On analyse dés lors cestumeurs par le biais du séquenceurafin de détecter les différents typesd’anomalies qu’elles présentent. Il estalors possible de voir si elles contien-nent les cibles de nouvelles thérapiesciblées en développement. Il est aussiimportant pour l’Institut de posséder cetype de technologies afin de pouvoirréaliser des études cliniques sur de

SUR LA BRÈCHELes Docteurs Catherine Sibille et Denis Larsimont

recueillent les informations de ce nouveauséquenceur qui permet un diagnostic

particulièrement performant des tumeurs.

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PR ALAIN HENDLISZ CHEF DE CLINIQUE D’ONCOLOGIE DIGESTIVE

Qu’attendez-vous de ce nouveau séquenceur haut débit ?Alain hendlisz. On ne parle plus de cancer comme il y a dix ans. Cette constata-tion est aussi valable pour le cancer du colon qui se décline aujourd’hui selon sescaractéristiques génomiques en fonction desquelles les traitements sont adaptés. Or,soigner sur cette base implique de disposer de toute une série d’informations en tempsutile. Les tumeurs apparaissent en effet aujourd’hui, grâce au séquençage génomique,de plus en plus hétérogènes. Ce qui implique une autre manière d’aborder la pratiquede la médecine oncologique.

Quels sont les objectifs des différents protocoles envisagésavec cet outil ?Nous avons, ces derniers années, lancé plusieurs protocoles de recherche visant àdéterminer rapidement quelles tumeurs vont répondre à quels traitements. Dans lescas de cancer du colon généralisé par exemple, chaque tumeur évolue différemment.Comment dès lors agir sur chaque clône, sur chaque famille et sur chaque sous-groupede tumeur de la manière la plus efficace possible ?

le séquenceur vous donne l’opportunité de travailler selondeux axes différents ?Oui, il va nous permettre de procéder à un double travail de caractérisation de cestumeurs en nous permettant d’une part d’identifier les plus agressives et d’autre partde déterminer les sous-groupes répondant le mieux aux traitements. Dans ce contexte,le séquenceur nous permet de développer, en interne, nos compétences en un tempsrecord.

Pour le cancer du colon, combien de patients sont concernéspar ces applications ?On enregistre 7.000 nouveaux cas en Belgique par an. 3 patients sur 4 présententune tumeur opérable. Si je m’en réfère à l’étude PEPITa initiée sous l’égide du PlanNational du Cancer, après intervention chirurgicale, 50% des patients présentent unjour une récidive. C’est la raison pour laquelle on administre à un certain nombre depatients une chimiothérapie après l’acte chirurgical, grâce à quoi le taux de récidivedescend à 25%. Ce qui signifie que la chimio aide 25% des patients à guérir mais que75% de ces patients reçoivent la chimio inutilement. L’objectif de PEPITa était donc deprocéder à une cure de chimio avant l‘acte chirurgical et de tester, par Pet-Scan, laréponse de la tumeur en faisant l’hypothèse qu’en cas de non-réaction, on épargneraitsix mois de traitement inutile au patient. Dans le cadre de cette étude multicentrique,les tumeurs de tous les patients ont été conservées à l’Institut Bordet. Nous allonsdonc maintenant pouvoir, grâce au séquenceur, analyser leurs profils génomiques afinde déterminer ceux répondant à la chimiothérapie. PEPITa a commencé en 2010 : ona récolté les tumeurs en attente d’une avancée technologique. Celle-ci arrive à pointnommé avec le nouveau séquenceur qui pourra enfin dresser un profil génomique destumeurs concernées. C’est un beau projet qui suit de près l’évolution technologique.

un autre projet en cours, Coriolan, va également trouver unnouveau prolongement.Il s‘agit là d’une étude maison dont le principe est d’enregistrer, à 2 intervalles dequinze jours, les cellules cancéreuses qui circulent dans le sang du patient. Le but estd’abord de démontrer quel profil génomique est associé à un comportement agressifde la tumeur et ensuite d’utiliser ce profil dans notre pratique clinique quotidienne.

nouveaux médicaments ciblés et permettre ainsi aux patientsd'accéder en primeur à ces nouveaux traitements. Enfin, cettenouvelle génération de séquençage nous permettra aussi,à partir d’un prélèvement unique et en une seule fois, dedresser une cartographie complète de plusieurs types d’ano-malies tumorales du patient. A la clef, la possibilité, pourle clinicien, de déterminer plus rapidement un traitement ouune séquence de traitements novateurs.

Finalement, il n’y a pas que la technologie qui progresse à lavitesse de l’éclair. en vous écoutant, on a l’impression qu’enquelques années à peine, l’approche du cancer a radicalementchangé.D.l. Il faut être conscient que l’on ne considère plus ces can-cers comme de simples maladies d’organes, mais commede véritables pathologies du fonctionnement biologiquede la cellule provoquant le développement de ces tumeurs.On ne va plus seulement se limiter à traiter la tumeur, maisaussi cette pathologie biologique.

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Pas loin de 50% de récidives dans les dix ans

SUR LE FRONT DU CANCER DE LA PROSTATEC’est une première belge que cette nouvelle technologie permettant de diagnostiquerprécocement les récidives du cancer de la prostate alors que 8.600 nouveaux casapparaissent chaque année. Le Pr Patrick Flamen, à la tête du Service de MédecineNucléaire, nous explique cette première belge réalisée à l’Institut Bordet et financéepar les ‘Amis’.P a r P h i l i P P e F i é v e t

le taux de récidive du cancer de laprostate est véritablement une hantisepour beaucoup de patients. Commentcela s’explique-t-il ?Patrick Flamen. C’est effectivement sou-vent le cas après une première inter-vention chirurgicale ou thérapeutique.Toute augmentation du marqueur tumo-ral (PSA pour Prostate-specific Antigen)est générateur de stress pour lemalade. Or, si son augmentation estfaible, les techniques diagnostiquesactuelles ne permettent pas d’identifierle site de récidive. Se situe-t-il dans la

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loge prostatique ou plus loin dans lepetit bassin, l’os ou les ganglions ? Or,on sait que les chances de guérisondépendent de la rapidité de détec-tion et donc d’intervention, commed’ailleurs souvent en oncologie.

l’institut Jules Bordet est une fois deplus pionnier avec la mise au pointd’une molécule de synthèse spécifique.Quel est son rôle ? La nouvelle technique utilisée à l’Instituten novembre dernier est une nouvelleforme d’imagerie médicale recourant

PR ROLAND VAN VELTHOVEN CHEF DU SERVICE D’UROLOGIEle cancer de la prostate est-il vraiment un fléau pour l’homme ? Quelles en sont les causes ?R. van velthoven : avec le cancer du poumon, c’est en tout cas le plusfréquent chez l’homme. Plusieurs facteurs expliquent cette situation: le vieil-lissement de la population, des facteurs environnementaux et alimentaires quel’on a encore du mal à cerner mais qui ont induit un impact certain sur l’inci-dence de ce cancer, et, enfin, le recours fréquent au test PSa permettant ledépistage précoce de cancers localisés. Cependant, grâce aux techniques à viséecurative mises en place au cours des deux dernières décennies, on parvientaujourd’hui à guérir ce cancer dans 80% des cas, toutes catégories et tous trai-tements confondus.

Qu’en est-il des 20 % restants ?Le problème qui se pose est celui de la récidive biologique après traitement,autrement dit la ré-augmentation du marqueur PSa, celui-ci étant le seul indi-cateur que la maladie n’est pas absente. Or, ce marqueur est ultrasensible. Lorsqu’ilbouge, il est généralement admis que c’est avec deux ans d’avance sur l‘ima-gerie. Comme on ne peut mettre en évidence la source de la récidive, on irra-die, par principe, la zone anatomique initiale lorsque c’est possible après pros-tatectomie. Mais pour un certain nombre de patients déjà irradiés, l’approche est beaucoupplus délicate, compte tenu des séquelles tissulaires.Pour ces patients, la nouvelle technique utilisée va nous fournir des explica-tions plus précoces et permettre, le cas échéant, de revoir notre schéma thé-rapeutique. Si le PET-Scan PSMa nous désigne des cibles plus précises ou soli-taires, on peut en effet mettre en œuvre des traitements visant spécifiquementcelles-ci. Le patient n’est plus considéré alors comme globalement métastatique,mais présentant un foyer de progression localisé et précoce, ce qui nous per-met de mettre en place des thérapies mieux dirigées, comme la radiothéra-pie stéréotaxique ou la chirurgie ciblée.

25 ans se sont écoulés depuis les premières analysesdu marqueur PsA. Quels enseignements peut-on entirer ?Ce que nous appelons ‘l’ère du PSa’ est révélatrice. Dans la première moitiéde cette période (1990-2005), dès qu’une augmentation du PSa était consta-tée, on mettait en route une procédure diagnostique aboutissant à un traite-ment systématique, parfois inutilement lourd.Depuis 2005 environ et l’utilisation de l’IrM multiparamétrique et des biop-sies dirigées, nous avons davantage personnalisé les traitements, notammentavec la mise en place d’une surveillance dite ‘active’ qui postpose le traitementcuratif au moment où sa nécessité devient plus évidente. Mais cela ne signifie certainement pas que l’on doive systématiquement arrê-ter de mesurer le taux de PSa comme le prône un discours ‘anti-détection’ auquelnous sommes confrontés ces dernières années. En conséquence de ce retourde balancier, on s’aperçoit aujourd’hui -et c’est là une nouvelle donnée sortiecette année- que les cancers de la prostate détectés actuellement sont plus agres-sifs et plus avancés qu’il y a dix ans. rappelons donc que tous les excès sontnocifs, dans un sens comme dans l’autre et que la démarche intellectuelle duspécialiste demeure essentielle, appuyée sur les données statistiques récenteset sur les méthodes diagnostiques les plus précises.

au PET-Scan. Une molécule de mar-quage radioactif ciblant spécifique-ment une protéine générée exclusive-ment au niveau des foyers de récidive(PSMA pour Prostate-SpecificMembrane Antigen) est administréeau patient par intraveineuse une heureavant d’effectuer le PET-Scan. Le PET-Scan va ensuite permettre de détecterles éventuelles récidives avec une trèshaute précision. Une fois le foyer loca-lisé, une intervention ciblée (chirurgieou radiothérapie) peut être réaliséeafin d’accroître les chances de surviedu patient.

Depuis novembre dernier, quels sont lesrésultats ?On a déjà pu localiser chez un patientprésentant un très faible taux de PSA(0,5 ng/ml), un petit nodule de 5 mmsitué dans le petit bassin, nodule quel’on a ensuite neutralisé au moyend’une radiothérapie ciblée. Le patientsemble aujourd’hui, soit quatre moisaprès le traitement, guéri. Depuis, unevingtaine de patients ont bénéficié del’étude. Attention, j’insiste ! Il s’agit icid’une molécule en phase de test cli-nique. Seuls les patients présentantdes critères spécifiques peuvent béné-ficier de cette technique pour lemoment. De plus, notre capacité heb-domadaire est limitée par l’utilisationdu PET-Scan. Mais nous ne doutonspas que, dans un avenir proche, cetexamen deviendra crucial dans la priseen charge des patients présentant unesuspicion de récidive de cancer de laprostate.Quels sont les avantages déterminantsde ce procédé par rapport aux techniquesdiagnostiques habituelles ?Une sensibilité nettement plus grandepour la détection de récidives nais-santes, avec un taux de PSA inférieurà 2 ng/ml. Du coup, son taux de détec-tion est de 70%, soit 50% de mieuxque toutes les autres techniques exis-tantes cumulées. Enfin, il faut souli-gner que la production de l’isotopene nécessite ni cyclotron, ni labora-toire sophistiqué. Le Gallium 68 utilisépour le traçage peut être produit cheznous, à l’Institut, au moyen d’un géné-rateur qui ne doit être acquis qu’unefois par an.

Le choc des Titans ? Le Professeur Marc Lemort, qui dirige le Service de Radiologie de l’Institut Bordet, ne compteplus les avantages de ce nouveau scanner, un appareil très coûteux, de plus d’ 1 million d’euros, partiellement financépar les ‘Amis’. Il en explique les retombées immédiates, mais aussi les pistes très prometteuses en termes de recherche.

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Double énergie, double tube

UN SCANNER DE CHOC

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une grande première en Belgique et àl’institut Bordet : le nouveau scannerest arrivé. impressions à chaud ?Marc lemort. A peine arrivé et déjà lespremiers examens nous réservent detrès agréables surprises. Evidemment,la maîtrise totale de l’appareil deman-dera un délai de plusieurs semainesavant de pouvoir en exploiter tout lepotentiel.

un néophyte penserait qu’il a tout endouble. Mais plus sérieusement, quelleest la particularité de ce scanner ?Sa principale caractéristique résidedans l’utilisation simultanée de deuxénergies de faisceau, provenant dedeux tubes à rayons X fonctionnantensemble. Autrement dit, ce scanner uti-lise des rayons X avec une énergiebasse et une énergie haute, ce quipermet d’obtenir des images de zonessimilaires au moyen de deux énergiesdifférentes, donc de procéder à laséparation des tissus en fonction de leurpouvoir d’absorption des rayons X. Ilfaut en effet savoir que les valeursd’atténuation de ces rayons sont dif-férentes d’une énergie à l’autre pourun matériau donné. Ainsi par exemple,un produit de contraste comme l’iodea une valeur d’atténuation plus éle-vée à basse énergie qu’à haute éner-gie. L’ordinateur va donc pouvoir cal-culer ce qui, dans l’image, est impu-table à l’iode et ce qui ne l’est pas.

les perspectives sont nombreuses ?Absolument. Nous espérons pouvoirutiliser ce scanner en oncologie pourévaluer l’efficacité de certains traite-ments dont ceux qui concernent la vas-cularisation des tumeurs. Il y aura aussi

des applications non-oncologiques.Ainsi, pourra-t-on distinguer les cal-culs rénaux calciques et ceux constituésd’acide urique alors qu’il est impossi-ble de faire cette distinction avec uneradio conventionnelle ou encore, fairela différence entre une calcification,une prise de contraste ou une zonehémorragique

vous avez évoqué l’aptitude del’appareil à différencier les matériauxgrâce à la double énergie.Cette séparation de matériaux s’ap-plique aux tissus, mais aussi au cal-cium. Cela permet d’identifier ce quiest osseux, de l’enlever de l’image oude ne voir que cela.

Outre la visibilité, quels sont lesavantages ?Le passage dans le scanner s’effectueen une seule fois en quelquessecondes, donc le temps de l’examenest réduit, ce qui épargne au patient dedemeurer dans une position inconfor-table. On peut ainsi, par exemple,réaliser un examen des poumons sansdemander au patient de retenir sa res-piration. Cette extrême rapidité permetaussi de couvrir un volume importanten très peu de temps. Cette vitessed’exécution est telle que des organesen mouvement comme le cœur peuventêtre scannés sans que ce mouvementne porte préjudice à l’image. On peutaussi procéder à des examens dyna-miques et voir, par exemple, commentles tissus sont vascularisés grâce à lavitesse de l’appareillage.Mais le plus important n’est pas là :désormais, à partir d’un seul passageaprès l’injection du produit de

contraste, nous pourrons obtenir uneimage avec contraste optimale, uneautre sans contraste synthétique, etune dernière appelée ‘carte iode’ per-mettant d’évaluer la concentration del’iode dans les organes.

et les avantages du double tube entermes d’irradiation ?Ils sont énormes. On peut certes émet-tre des images en double énergie àpartir d’un tube unique mais les tubesutilisés dans ce nouveau scanner sonten réalité issus d’une technologie sen-siblement différente par rapport auxtubes classiques. Ils permettent, notam-ment, d’abaisser la tension du tube. Onpeut ainsi procéder à un examen dupoumon chez un adulte avec seule-ment 80 kV (kilovolts), ce qui n’étaitpossible auparavant que chez l’en-fant. En fait, on compense la tension uti-lisée avec l’intensité du courant, cequi permet de moins irradier le patient.

Dans quelle mesure cette diminution derayons est-elle si importante ?Ce gain nous permet déjàd’envisager l’utilisation du scannerpour des examens de dépistage.Cette réduction de dose s’avèreégalement particulièrementimportante pour les patientscancéreux exposés à des radiationsrépétées dans le cadre des multiplesexamens auxquels ils sont soumis.

le potentiel est également énorme.Quelles sont d’ores et déjà les pistesenvisagées ?Un premier projet concerne la détec-tion des lésions secondaires qui sontassez fréquentes dans beaucoup de

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tumeurs. Ce sont des métastasesosseuses pour lesquelles nous dispo-sions auparavant de techniques peusensibles, à moins de soumettre lepatient à des examens spécifiques.Grâce au potentiel de séparation desmatériaux, on espère détecter très pré-cocement ces lésions dans l’os. Unautre projet vise à étudier la réponsethérapeutique de certaines lésionscomme les métastases du foie à l’utili-sation de médicaments qui combat-tent la fabrication de nouveaux vais-seaux dans la tumeur. On espère uti-liser la concentration d’iode dans lalésion afin de pouvoir évaluer laréponse à ces traitements. Un troisièmeprojet consiste à améliorer l’efficacitéde détection de complications pulmo-naires comme l’embolie pulmonaireen réalisant une cartographie de quan-tité d’iode dans les poumons. Les com-plications pulmonaires sont en effetfréquentes chez les patients cancé-reux. Et puis, dans les cas de cancerdu poumon, il est important pour leschirurgiens de connaître la vasculari-sation de cet organe. Enfin, nous allons pouvoir, grâce à cenouvel appareil, affiner l’analyse desnodules pulmonaires, très fréquentsdans la population générale. Les nou-velles informations désormais fourniespar le nouveau scanner sur leur vas-cularisation par exemple vont nousdonner de précieuses indications surl’attitude plus ou moins agressive àadopter pour leur suivi (fréquence desexamens de contrôle, biopsie éven-tuelle…).

les perspectives sont effectivementriches et variées.Oui, comme vous pouvez le constater,les pistes sont nombreuses. Toutes ferontl’objet de travaux de recherche enta-més dès à présent. Comme je vous ledisais en début d’entretien, les pre-miers examens montrent déjà l’opti-misation des protocoles par rapportaux scanners précédents, avec unavantage tant au niveau dépistageque du diagnostic oncologique et dusuivi des patients cancéreux.

LE TOP DU SCANNERCe tout nouveau scanner quenous présente le ProfesseurMarc Lemort offre de nombreux avantages auniveau de la détection deslésions cancéreuses tout enprotégeant davantage lepatient contre l’irradiation.

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en quoi consiste cette nouvelle approchede l’imagerie qui se développeaujourd’hui sous votre autorité ?Pierre Bourgeois . Je m’empresseraisd’abord de signaler que cette tech-nique n’est pas si nouvelle que celapuisque la molécule dont nous par-lons (le Vert d’Indocyanine) existedepuis plus de 30 ans. Elle est déjà etest toujours utilisée par les ophtalmo-logues pour la visualisation de la vas-cularisation du fond de l’œil et par cer-tains chirurgiens plasticiens qui s’as-surent ainsi de la bonne vascularisa-tion de leurs greffons tissulaires.

C’est alors d’autant plus étonnant quel’on n’ait jamais songé à appliquer cettemolécule fluorescente à l’imagerie destumeurs. Pouvez-vous nous enexpliquer le principe ?Une molécule fluorescente n’est nor-malement pas « visible » mais quandelle est excitée par une lumière, desphotons de longueur d’onde précise,elle ré-emet des photons d’une lon-gueur d’onde différente. Si la moléculen’est pas trop profondément situéedans les tissus, ces photons peuventalors être détectés. Dans le problèmequi nous intéresse, il faut savoir quequand cette molécule, le Vertd’Indocyanine, est injectée dans lesang, elle se distribue dans les tissusen fonction de leur vascularisation.Or, les tumeurs présentent une vascu-larisation souvent anormale et aug-mentée par rapport aux tissus sains (lamolécule est donc apportée plus dansles tumeurs que les tissus normaux).Ces tumeurs sont alors aisément repé-rables et différenciables des tissussains adjacents… au moyen d’unecaméra spéciale dotée de filtres adhoc.

Imagerie par fluorescence

UNE COULEUR POUR TRAQUER LA TUMEURAlors que les Pays-Bas utilisent déjà des molécules fluorescentes pour localiser et identifier certaines tumeurs, l’InstitutBordet est le seul en Belgique à utiliser cette approche dans le même esprit. Une nouvelle révolution semble en marchedans cette mission de reconnaissance qui intéresse au plus haut point aussi bien le chirurgien que le pathologiste. Etatdes lieux avec le Dr Pierre Bourgeois, le pionnier belge de cette technique simple et d’un coût modéré.

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Magique ! Quelques pays l’utilisentdéjà, non ?Oui, en particulier au Japon où l’utili-sation d’isotopes radioactifs n’a plusfranchement la cote depuis Fukushima.L’utilisation qui en est faite là-basconcerne l’imagerie des vaisseaux lym-phatiques et la mise en évidence desganglions lymphatiques en lieu et placedes techniques isotopiques radioac-tives. Quant aux Pays-Bas, plusieurscentres viennent, eux aussi, de franchirle pas et utilisent déjà le Vertd’Indocyanine pour les ganglions sen-tinelles. Dans ce dernier domaine,d’autres grands centres européens ontaussi rapporté les résultats d’étudescliniques utilisant cette molécule.

son utilisation chez nous posenéanmoins un problème. Pourquoi ?En Europe, cette molécule n’est pasofficiellement enregistrée pour ces ima-geries des tumeurs ou des vaisseauxlymphatiques. Ce qui signifie que sonutilisation se fait sous notre responsa-bilité et uniquement dans le cadre deprotocoles de recherche rigoureux.

Or, vos travaux l’attestent, lesperspectives sont vraimentfantastiques.Repérer, voir les tumeurs et/ou leursmétastases en cours d’opération, c’estle rêve de tout chirurgien, mais ausside tout pathologiste dans son labora-toire. La beauté ici de notre approche,c’est sa simplicité et ça marche…

vos recherches, entamées il y a deuxans et couronnées aujourd’hui de succès,concernent quel type de cancer ?Ces recherches ont montré que celafonctionnait pour les cancers du sein,les cancers tête/cou de même quepour les métastases de cancers colo-

rectaux et, peut-être, l’analyse doitêtre encore faite, ovariens. Ici, àBordet, nos autres chirurgiens spé-cialistes d’autres organes sont tousintéressés par cette possibilité de visua-lisation de leurs tumeurs en coursd’opération.

On peut effectivement apprécier cetteavancée par rapport à un passé trèsrécent…Oui, je rappelle que, lors d’un cancerdu sein par exemple, le chirurgien tra-vaille en aveugle puisqu’il ne peut pas‘voir’ la tumeur. Il devait jusqu’à main-tenant se contenter de palper les tissusen cours d’opération (quand la tumeurest de ’consistance’ adéquate) ou dese repérer à l’aide du noir de car-bone injecté par le radiologue. Deplus, pendant l’acte opératoire, le chi-rurgien peut couper à travers du tissutumoral et en laisser des parties enplace… d’autant plus aisément quecelles-ci ne sont pas visibles.

le pathologiste y trouve, lui aussi, soncompte. De quelle manière ?De fait, c’est lui qui analyse les piècesopératoires. Ainsi, dans le cas detumorectomie pour cancer du sein, ildécoupe ces pièces en tranches dequelques millimètres d’épaisseur pourregarder si les ‘marges’ (les limites desection) sont envahies ou non par dutissu cancéreux. Dans le cadre des‘extemporanées’, c’est-à-dire quandla réponse doit être donnée au chi-rurgien qui attend à côté de la patienteendormie, le pathologiste ne peut - comme le chirurgien - se baser quesur son œil et sur son doigt pour diresi la tumeur n’envahit pas les limites deces tranches de section. L’analyse aumicroscope ne peut se faire que plustard. Avoir une molécule qui permet

directement de ‘voir’ en fluorescencele tissu tumoral et lui seul, cela simplifieune part de son travail… Il sait mieuxorienter son microscope pour regarderles cellules cancéreuses en détail.

A l’institut Bordet, combien de patientsont déjà profité de cette avancée ?Nous avons effectué la validation dansles cancers du sein en 2014 sur deuxséries de 20 patientes ayant subi, lespremières une mastectomie, les autresune tumorectomie. Sur un total de 50tumeurs (certaines patientes avaientdeux à trois lésions dans leur sein),toutes sauf une étaient fluorescentes etse distinguaient bien des tissus sains àcôté. A l’heure actuelle, nos chirur-giens évaluent leur capacité de détec-ter en cours d’opération les tumeursainsi que les zones de tissus résiduels.Il faut bien se rendre compte que poureux, il s’agit d’un nouvel outil auquelils doivent s’habituer. Au total, la tech-nique a été mise à l’épreuve de situa-tions de cancers de plus de 150patients.

Pourquoi l’imagerie par fluorescenceest-elle encore utilisée de manière siparcimonieuse ?Beaucoup de centres de recherchetravaillent sur des molécules fluores-centes, notamment des anticorps oudes parties d’anticorps qui sont liéesau Vert d’Indocyanine. Ces moléculessont plus ‘spécifiques’, ‘ciblent’ demanière plus précise certains can-cers… mais leur développementimplique des coûts… importants. Etelles ne viendront dans la clinique detous les jours qu’après de longs délais,qu’après avoir été validées. Or, ici,nous utilisons une molécule fluores-cente simple, bien connue et directe-ment disponible. Pourquoi faire com-pliqué quand on peut faire simple… àun coût raisonnable ?

On peut parler de révolution ?Je vais me montrer prudent, tout en vou-lant vous répondre que oui. Noussommes toujours en train d’évaluercette technique de visualisation mais leschirurgiens comme les pathologistessont emballés. Maintenant, dès quenos pathologistes ont une hésitation etqu’ils savent que la patiente a étéinjectée, ils viennent voir les images

fluorescentes de leurs ‘tranches’ de tissus. Nous avonsainsi eu récemment une patiente qui avait deux lésions dansle sein sur sa radio pré-opératoire. Une a été trouvée sansproblèmes par les pathologistes mais la seconde, petite, nel’a été que grâce à sa fluorescence.

Quelles sont les restrictions et conditions d’utilisation tant quevous êtes en phase d’évaluation ?Le patient doit donner son autorisation, ce qui ne signifiepas que nous ayons recours à cette technique de manièresystématique. Nous considérons en effet qu’il peut se pro-duire des réactions allergiques dans un cas sur 10.000 et

des problèmes plus graves dans uncas sur 100.000. Si la patiente ou lepatient présente un contexte allergique,à l’iode ou à la pénicilline par exem-ple, un antécédent cardiaque ou asth-matique, nous ne prenons aucunrisque. Nous faisons preuve d’une pru-dence extrême.

RÉVOLUTIONL’imagerie par fluorescence

trouve aujourd’hui sonutilisation optimale dont les

chirurgiens seront lespremiers bénéficiaires.

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DR. ISABELLE VEYSCHEF DE CLINIQUE DU SERVICE DE CHIRURGIEMAMMO-PELVIENNEen tant que spécialiste du cancer du sein et ducancer ovarien, quelles sont les nouvellesperspectives qu’ouvre pour vous la technique defluorescence ?Dr. isabelle veys. Le cancer de l’ovaire reste assez rarepuisqu’il correspond à 1-2% des cancers de la femme. Maisil est souvent diagnostiqué à un stade avancé (jusqu’à 80%selon les séries). La particularité des cancers ovariens réside dans le mode dedissémination par voie péritonéale mais également ganglion-naire. Ce cancer a la singularité de se propager par exfoliationpour s’implanter sur le péritoine à différents endroits de la cavitéabdominale. Les cellules prolifèrent et forment des masses detaille variable. C’est ce qu’on appelle la carcinomatose péri-tonéale. actuellement, de nombreuses études ont clairement montré queréaliser une chirurgie de réduction tumorale maximaliste (nepas laisser de tumeur résiduelle) joue un rôle primordialedans la survie. C’est là qu’intervient l’étude sur la fluorescence.En effet, les cellules cancéreuses de l’ovaire sont avides de ceproduit fluorescent.Nous espérons que l’injection du vert d’indocyanine nous per-mettra de détecter les métastases millimétriques. Tout ceci doitêtre validé par les études en cours.et pour le sein ?Plusieurs études utilisent également la fluorescence. Les cel-lules cancéreuses du sein sont aussi avides du vert d’indocyanine.Son utilisation peut nous aider lors du geste chirurgical, notam-ment pour s’assurer, en plus des informations que l’on rece-vra de l’anatomo-pathologiste, de la bonne résection de la lésion.En effet, en plaçant la pièce de tumorectomie sous la sondeà infra-rouge et en ne voyant pas de fluorescence on peut sup-poser que les marges de résection sont bonnes. D’autre part,en regardant les berges de la tumorectomie (in vivo) avec lasonde infra-rouge nous pouvons également nous assurer qu’iln’y a plus de fluorescence et donc de tumeur. Nous avons ainsidéjà connu des cas pour lesquels la fluorescence nous a per-mis de détecter des reliquats de tumeur et donc de procéderà des recoupes . a terme, nous aurons sans doute recours sys-tématiquement à la fluorescence, d’abord comme élément desécurité, ensuite parce que cela nous permettra d’être moinsmutilant parce qu’aujourd’hui dans le doute, nous sommes par-fois encore obligés de prélever des marges trop importantes.

ANTOINEDIGONNETCHIRURGIE CERVICO-FACIALE (TÊTE ET COU)Quels sont les types de tumeur de latête et du cou ?Antoine Digonnet. Nous sommes confrontés àtrois types de cancer : celui de la thyroïde, des glandessalivaires et les tumeurs des voies aéro-digestivessupérieures (VaDS) (N.D.r. : bouche, gorge, larynxet pharynx). Le cancer des VaDS est le 5ème can-cer le plus fréquent. Les facteurs les plus imputablesen sont l’alcool, le tabac et le virus HPV.Quel parti tirez-vous, dans votrediscipline, de la technique de l’imageriepar fluorescence ?Plusieurs protocoles de recherche sont actuelle-ment en cours. a commencer par l’injection duproduit (vert d’indocyanine) en perfusion périphé-rique au moment où le patient est endormi ensalle d’opération. alors qu’une étude japonaiseavait démontré, de façon globale, la fixation du pro-duit dans les tissus tumoraux, nous voulions étudiersa distribution dans les ganglions puisque ceux-ci sontgénéralement le premier relais métastatique des casdes cancers de la tête et cou. Nous avons pu obser-ver que les ganglions les plus fluorescents étaientceux qui étaient cancéreux. En conclusion, la tech-nique apporte un contraste in vivo entre ganglionssains et malades et ce indépendamment de leur taille.Avant cette technique, quelle étaitl’approche ?En fonction de la taille, de la localisation de latumeur et des examens préopératoire, on déterminequelle zone ganglionnaire il faut prélever.actuellement, l’imagerie en fluorescence ne modi-fie pas le geste opératoire en lui-même, mais cettetechnique pourrait nous conduire à intervenir dansune zone non prévue au départ grâce à la mise enévidence de ganglions cancéreux non détectés parle bilan préopératoire classique.

DR GABRIEL LIBERALE CHIRURGIE DIGESTIVEQu’apporte cette technique de la fluorescence enchirurgie digestive ?Gabriel liberale. Nous avons lancé deux protocoles en lamatière. Le premier concerne la détection du cancer colorectalet en particulier de ses ganglions ‘sentinelles’ c'est-à-dire despremiers ganglions qui sont susceptibles d’être atteints par latumeur. L’idée novatrice est de voir dans quelle mesure cetterecherche de ganglions sentinelles ne peut pas être facilitée parla technique de l’imagerie en fluorescence plutôt que la techniqueusuelle à l’aide d’un colorant comme le bleu de méthylène. Lespremiers résultats enregistrés sont à cet égard plus qu’encou-rageants. La technique d’imagerie à fluorescence permet de met-tre en évidence des ganglions ‘sentinelles’ différents de ceux repé-rés par la technique classique. C’est primordial, car l’analyse deces ganglions avec des techniques d’analyses plus pointuespermet de mieux stadifier les patients et ainsi d’administrer letraitement adéquat.et au sujet du second projet ?Dans la carcinose péritonéale (métastases sur le péritoine) ducancer du colon, le rôle premier de la chirurgie consiste à enle-ver la totalité des métastases visibles. On a bien montré que c’estun des facteurs les plus importants pour arriver à obtenir une gué-rison. Or, les cellules cancéreuses qui sont libres dans la cavitépéritonéale sont indétectables à l’œil nu. Elles sont probablementresponsables des récidives. Pour pallier ce problème, nous uti-lisons la chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale ouCHIP. Mais malgré cette technique, près de 70% des patientstraités vont présenter une rechute. Là aussi, les résultats de l’étudemenée sur la visualisation des métastases péritonéales parl’imagerie à fluorescence sont encourageants. Pour un certaintype de tumeurs, on obtient une bonne captation du Vertd’Indocyanine par les métastases permettant ainsi de les détec-ter pendant l’intervention chirurgicale avec cette technique.Près d’un tiers des patients se sont ainsi vu détecter des lésionsnon identifiées par ailleurs. Toutefois, la technique ne semblepas assez sensible pour détecter les lésions microscopiques. une observation vous a particulièrement interpellé.En effet. Lors de la réalisation de cette étude, nous avonsdétecté, par le plus grand des hasards, que les ganglionsmétastatiques, c’est-à-dire envahis par la tumeur, étaient fluo-rescents alors que les autres ne l’étaient pas. Cette constatationouvre la porte à un nouveau projet de recherche sur la détec-tion des ganglions métastatiques par la technique de l’image-rie fluorescente.

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Cela fait un certain temps quevous attirez l’attention sur lesrapports, souvent difficiles, queles patients entretiennent avecles aliments. Qu’en est-ilexactement ?N i c o l a s C h a r e t t e . 20% despatients traités à l’Hôpital deJour sont dénutris, ce qui signi-fie qu’ils présentent une pertede poids substantielle. Celle-ci a immanquablement unimpact sur la toxicité des trai-tements, sur la qualité de vieet même sur le pronostic glo-bal, en termes de surviedonc. Tout le défi du diag-nostic de la dénutrition àl’Hôpital de Jour réside dans

le fait qu’il y a beaucoup de pas-sages, de 40 à 60 patients par jour en traitement de chi-miothérapie. Si l’on voulait faire un dépistage systématiquedes patients dénutris parmi cette catégorie de malades, il nousfaudrait disposer de trois équivalents temps plein. Je ne vouscacherai pas que nous ne possédons pas de telles ressources.De là notre idée que le patient puisse se dépister lui-même.

en quoi consiste l’étude menée à ce sujet tambour battant ?N.Ch. Il s’agit d’une borne tactile à laquelle le patient seconnecte au moyen de sa carte d’identité. En quelquesminutes, il répond à une série de questions dont les réponsesnous permettent de déterminer différents scores relatifs à sonrisque de dénutrition. Ces questions ont trait, notamment, aupoids, à son évolution, à la taille, à la prise alimentaire et auxsymptômes qui pourraient entraver l’envie de manger. Le rôlede cette borne est le dépistage de masse et son objectif, quele patient puisse s’auto-évaluer pour être pris ensuite encharge, si le besoin s’en fait sentir, par des diététiciens.

vous êtes toujours en phase d’étude, mais le projet sembledépasser toutes vos espérances.N.Ch. Au terme de 11 semaines d’étude, nous analysonsactuellement les premiers résultats des 423 patients qui se sontprêtés aux questions de la borne. Un tel chiffre est énorme etje ne m’attendais pas à ce que cette étude avance si vite. C’estdire si les personnes concernées étaient enthousiastes et je dois

Nutrition

JE T’AIME MOI NON PLUSLe rapport à la nourriture reste un problème pour une majorité de patients atteints d’un cancer. C’est via une borneinteractive que l’Institut Bordet a lancé en 2015 une étude qui a rapidement porté ses fruits sur la vulnérabilité auxtroubles alimentaires de ses patients. Une première en Belgique dont s’entretiennent le Dr Nicolas Charette, médecinnutritionniste, et Marika Csergö, en charge du Service Diététique de l’Institut.

P a r P h i l i P P e F i é v e t

également souligner que cet enthousiasme était partagé parl’équipe soignante.

Quelle est l’étape suivante ?N.Ch. Les résultats sont encourageants. La borne permeteffectivement de détecter avec fiabilité les patients nondénutris, ce qui permettra de se concentrer sur les autres.L’idée, c’est de rendre le pouvoir au patient pour qu’ilprenne de lui-même l’initiative de venir en consultation. Alorsque les patients hospitalisés sont automatiquement pris encharge, la population de patients traités en ambulatoire estsouvent à un stade peu avancé de la maladie ; il est doncimportant de l’aider à détecter à temps les signes précur-seurs de malnutrition. Il s’agit d’anticiper au maximum carnous savons à quel point un patient bien nourri a une qua-lité de vie supérieure et est mieux armé pour affronter sontraitement.Marika Csergö. C’est d’autant plus important qu’il existe dessolutions pour éviter la dénutrition. Comme le dit le DocteurCharette, les troubles alimentaires sont des alertes, que cesoit la perte de poids, la diminution des apports alimentaires,les altérations du goût, le manque d’appétit, la présencede douleurs, les plaintes digestives comme les nausées, unétat psychologique perturbé... Il faut alors se référer à sonmédecin et/ou à un diététicien spécialisé en oncologie pourdisposer de conseils ajustés et personnalisés. Le manqued’hydratation peut aussi poser problème. On estime que levolume total à boire en une journée correspond à 40 mlpar kilo de poids.

Face à une perte d’appétit, que conseillez-vous ?M.C. Tout d’abord, fragmenter son repas en deux ou troisprises sur la journée. Il ne faut pas se forcer car il vaut mieuxéviter les indigestions ou le dégoût et attendre quelques jourspour revenir à table dans de meilleures dispositions. Durantcette période plus difficile, il convient de se tourner de pré-férence vers les repas froids car les patients sont plus faci-lement incommodés par la nourriture chaude et d’ailleursaussi par les repas trop épicés. Les herbes aromatiques sonttoutefois les bienvenues. Je préconise également une pré-sentation soignée des repas dans une atmoshère détendueavec une belle table. Eviter les repas copieux mais aussi ban-nir les produits allégés. Le recours à la préparation des repaspar un conjoint ou une autre personne permettra d’éviterles odeurs et la fatigue durant la préparation des mets etdonc d’être plus en appétit lors du repas.

QUAND LE CHEF TROUVELE DOCTEURLors de sa rencontre avec le Docteur NicolasCharrette, PascalDevalkeneer a eu l’occasion d’approfondirses connaissances endiététique.

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et à l’égard des nausées ?N.Ch. L’image qui perdure dans l’in-conscient collectif, c’est que la chimioprovoque des vomissements durantdes jours entiers. Tout cela est finiaujourd’hui. Certes, l’inconfort per-siste; on se sent barbouillé, mais lesvomissements incontrôlés sont deve-nus rares, excepté pour les schémas dechimio les plus lourds.M.C. On peut rappeler à cet effet l’exis-tence de notre brochure BORDET’NDIETIC, lancée il y a deux ans.. Lespatients ont beaucoup apprécié cetoutil riche en conseils, en commen-taires et en cas de figures. Je croisque les malades et leurs proches sontdemandeurs d’idées et de conseils pra-tiques. J’ajouterais que nous espéronsajouter à cette brochure un volet spé-cifique rencontrant les préoccupationsdes femmes en cours de traitementd’un cancer du sein. On sait, par exem-ple, que sous l’action de la chimio etde l’hormonothérapie, elles prennentsouvent du poids. Or, grossir constitueun facteur de récidive pour elles. Lesrecommandations scientifiques pourun indice de masse corporel (poidsen kg / taille m²) supérieur à 25 sontde suivre un programme de réductionpondérale. Cela passe par l’adaptationdu régime alimentaire en privilégiantles aliments à faible densité énergétique(légumes, fruits) et en limitant les ali-ments gras et les aliments sucrés. D’unautre côté, ces patientes sont très moti-vées pour mettre toutes les chances deleur côté. Elles se posent beaucoupde questions et nous voulons les infor-mer correctement afin de les soustraireà la tentation de certains régimes, leplus souvent sans fondement. Il fautégalement savoir que le maintien del’activité physique est aujourd’huireconnu comme un facteur de pro-nostic positif important chez les femmestraitées pour un cancer du sein.

et qu’en est-il de la consommation devin ? Permise ou interdite ?M.C. C’est une question sensible. Lesrecommandations vont dans le sensdu compromis , soit une consommationmodérée à raison de trois verres parsemaine.N.Ch. Par contre, chez les obèses, laquestion est plus problématique car levin, ce sont des calories ! On sait quele vin a des effets bénéfiques du pointde vue cardiovasculaire, mais, a

contrario, toute consommation d’alcool augmente lerisque de cancer du foie et de la sphère ORL. Entre cesdeux réalités, le mieux est de suivre les recommandationsofficielles en évitant une consommation déraisonnable.M.C. Autrement dit, éviter les excès tout en gardant un plai-sir alimentaire.

vous évoquiez ces pseudos régimes alimentaires à éviter àtout prix, autant qu’une certaine faune de prétendusnutritionnistes. Comment s’y retrouver et séparer le bongrain de l’ivraie?M.C. Le mieux est de consulter un diététicien rattaché àun milieu hospitalier ou à un centre spécialisé en onco-logie. Il faut savoir que le titre de nutritionniste n’est pas

Cette brochure aété conçue pourles patients entraitement. Vouspouvez lademander enformant le02/541 34 14

NUTRITION ET INTERACTIVITÉLa nouvelle borne que nous présenteMarika Csergö a été mise en place àl’Institut Bordet par l’équipe desnutritionnistes. Elle permet de détecteravec fiabilité les patients dénutris.

protégé en Belgique et donc que n’im-porte qui peut se prétendre tel et conseil-ler n’importe quoi. En cas de consulta-tion hors des lignes tracées, il existequelques critères infaillibles: les prix nedoivent pas être déraisonnables et ilfaut toujours se méfier des complémentsnutritionnels car, en la matière, rien n’estvalidé, pas même en termes de préven-tion. Dans le même contexte, on resteraattentif à ce que le prescripteur n’aitpas un intérêt financier dans le produitqu’il prescrit. C’est un signe qui netrompe pas : alors, il faut fuir !

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Yves Mattagne :

5 ÉTOILESPOUR UN HOMME DE CONSCIENCE

Avec Pascal Devalkeneer et Ghislaine Arabian, ils forment un trio qui prend desallures de trinité, le temps d’une journée en état de grâce ; une journée durant laquellesera composé, dans les cuisines de l’Institut Bordet, un menu festif pour les patients, suivide la traditionnelle soirée de gala hyper étoilée.

P a r P h i l i P P e F i é v e t

Pascal Devalkeneer vous rejoint pour la première fois, vous etvotre consoeur parisienne Glislaine Arabian. Comment allez-vousorganiser cette journée avec ce nouveau compagnon de route quiincarne deux étoiles à lui tout seul ?Pascal connaît bien la formule. Il nous prêtera main forte dèsle début de l’action, le matin. Tout comme moi, il va servir lesplateaux repas aux malades de l’Institut Bordet à midi et il par-ticipera également au repas de gala le soir en prenant en chargeun plat dont l’identité doit rester une surprise.

une surprise pour le gala, mais pour les malades, pouvez-vousleur donner une raison de se réjouir à l’avance en annonçant lemenu qu’ils vont pouvoir déguster ?Comme toujours, il s’agit d’une entrée, d’un plat et d’un des-sert. En l’occurrence, ils auront un saumon salma façonGravelax, avec une petit sauce à l’aneth, et une crème aigre-lette aux œufs de harengs, concombres et gaufre de Bruxellesaux algues ; puis une volaille farcie au homard en compagnied’asperges blanches  ; enfin une gelée fine à l’hibiscus etfraises des bois.

l’an dernier, lors du repas de gala, vous aviez organisé une miseen place peu protocolaire qui a été très appréciée par lesparticipants. vous remettez le couvert cette année ?Absolument, cette fois encore, nous réaliserons nos plats sur destapis roulants. Les convives se partageront la tâche et nous don-neront un coup de main en envoyant chaque service. Cela metbeaucoup d’ambiance, c’est très convivial et cela rajeunitconsidérablement la formule classique de certains galas pesantset empesés. Ici, tout le monde doit pouvoir s’amuser, bouger,se renseigner. Et, bien sûr, cela se fera en musique, grâce ànotre ami Jean-Pierre Tordeurs.

Mais la véritable émotion pour vous,c’est quand même le matin quand vousavez rendez-vous avec les patients del’institut. Comment parvient-on às’organiser dans de telles conditions ?Il faut savoir que tout ceci n’est pasl’oeuvre d’un seul chef, mais de touteune équipe. Ce n’est pas facile, mais,là aussi, l’expérience joue en notrefaveur, en particulier au niveau descontingences techniques comme laremise à température des produits dansles armoires chauffantes. On ne peutpas faire ce qu’on veut et nous devonsadapter la technologie à ce dont nousdisposons sur place comme outil. Nouscommençons donc par acheminer toutela marchandise à l’hôpital. Nous utili-sons ensuite les cuisines en respectantscrupuleusement les règles les plusstrictes en matière de timing et d’hy-giène. Avec notre personnel et unesolide équipe de bénévoles, noussommes quand même une trentaine àœuvrer, en bonnets, gants et tabliers.Pour ce qui est des plateaux, on mettout cela en couleurs, avec des ser-viettes gaies, une petite fleur, un verrede vin… On voit tout de suite la vie dif-féremment.

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Depuis que vous organisez ces journées,vous voyez, vous, la vie de manièredifférente ?Vous me croirez ou pas, mais aucuneédition ne ressemble à la précédente.Au matin, il y a toujours une petiteappréhension qui me donne la chair depoule. Après, on est pris par le mou-vement, par l’action. Avec de nou-veaux visages, de nouveaux sourires.C’est une journée très spéciale pourmoi où le traditionnel plateau blancprend les couleurs de l’arc-en-ciel et separe d’une palette de goûts inhabi-tuels pour un milieu hospitalier. Alors,

oui, pour répondre à votre question, je vois la vie autrement :autrement plus fragile, autrement plus précaire, autrementplus précieuse.

vous êtes aujourd’hui à la tête de plusieurs établissements, le sea Grill, le you me et, à tilf, dans la région liégeoise, la Brasserie. Comment considérez-vous votre réussite etquels nouveaux projets caressez-vous ?L’Horeca est un métier de plus en plus dur et cette histoirede boîte noire va indiscutablement éliminer pas mal demonde dans le secteur. Rien n’est jamais gagné et lescharges salariales deviennent impayables. Dans ces condi-tions, je garde ce que j’ai, mais je n’ai plus l’intention d’ou-vrir quoi que ce soit d’autre en Belgique. C’est vrai que j’ai des projets, mais c’est encore trop tôt pouren parler.

© Benoît Deprez/tif

AVEC LA GALAXIE DES CHEFSAriane Cambier est ici entourée des chefs étoilés qui participent à la 11ème édition des 101 Tables pour la Vie.

On reconnaît, assis (de g. à dr.) : Joël Rammelsberg et Bart Depooter (WY), Ariane Cambier, Luigi Cicirielleo (La Truffe Noire) et Giovanni Bruno (Senzanome). Debout (de g. à dr.) : Lionel Rigolet (Comme chez Soi), Yves Mattagne (Sea Grill), Pascal Devalkeneer (Le Châlet de la Forêt) et Rocky Renaud (Le Passage).

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2015, année phare

Chaque année dépasse les espérances des annéesprécédentes et 2014 n’a pas fait exception à la règle.Avec plus de 5,7 millions d’euros récoltés, ‘Les Amis’,premier donateur privé de l’Institut Bordet, ont pu ainsifinancer cette année une vingtaine de projets derecherche et l’acquisition d’appareils médicaux dedernière génération indispensables aux chercheurs.Ariane Cambier, la Secrétaire Générale des ‘Amis’,évoque les effets de cet élan de générosité que sont ‘Les101 Tables’ auquelles participent chaque année lesrestaurants les plus réputés de la capitale.

l’année 2014 semble avoir été tout à fait exceptionnelle pour ‘les Amis’…Ariane Cambier. Effectivement, grâce à la très grande générosité des dona-teurs, nous avons récolté l’an dernier plus de 5,7 millions d’euros. Unrecord qui nous permet de répondre aux besoins de financements crois-sants des chercheurs et d’encore renforcer notre position de premierdonateur privé de l’Institut Bordet. Il s’agit également pour nous d’unencouragement à notre action et à la manière dont nous la concevons.

C’est-à-dire ?Depuis plus de 45 ans, notre association concentre son action sur leseul centre intégré de lutte contre le cancer en Belgique. Cetteapproche nous permet d’éviter toute déperdition de coût et d’énergie,mais aussi d’identifier au mieux les besoins et de suivre au plus prèsles résultats des projets financés. Elle s’avère aussi aujourd’hui d’au-tant plus pertinente que la lutte contre le cancer s’est considérablementcomplexifiée. Là où il y a quelques années encore, on se basaitquasi-exclusivement sur l’analyse microscopique des tumeurs, onparle aujourd’hui de profil génétique, de séquençage… Dans cecontexte, concentrer ses efforts sur des équipes internationalement recon-nues pour leur degré d’expertise s’avère beaucoup plus efficacequ’une dispersion tous azimuts.

vous préconisez par contre une approche globale dans votre soutien àl’institut Bordet ?En effet car soutenir des chercheurs sans par ailleurs leur permettrede disposer du matériel le plus performant pour mener à bien leurstravaux n’a pas de sens. De même, financer une équipe sans en sou-

P a r M A R C s A M A i N

DES AMISFIDÈLESPOUR QUETRIOMPHE LA VIE

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Agenda des ‘Amis’Pour tout renseignement 02 541 34 14

tenir une autre avec laquelle elle entre-tient des liens étroits au sein de l’Institutn’en a pas plus quand on sait que lalutte contre le cancer fait appel à unnombre croissant de domaines d’ex-pertise (imagerie, anatomo-patholo-gie…) et se doit d’être multidiscipli-naire.

Cette stratégie est visiblement payanteau vu des avancées dont Bordet peut setarguer au cours des derniers mois ?Oui, si 2014 a été pour notre asso-ciation une année exceptionnelle entermes de recettes, elle l’a aussi été auniveau des progrès considérablesengrangés grâce aux projets que nousfinançons. Je pense ici entre autres à lapremière belge réalisée par l’équipe duProfesseur Flamen dans la détectionprécoce des récidives du cancer de laprostate ou encore à la première vali-dation officielle du potentiel des cel-lules tumorales circulantes dans la priseen charge du cancer du sein.

Ces avancées ne s’inscrivent-elles pasdans la longue tradition d’innovationsdont Bordet peut se prévaloir ?Tout à fait, même si les chercheurs etmédecins de l’Institut ont souvent le suc-cès modeste. Rappelons que l’InstitutBordet, c’est 75 ans d’innovation dansla lutte contre le cancer, depuis l’ac-quisition du 1er Bêtatron belge jusqu’au1er ‘Imaging Core Lab’, en passant, demanière non-exhaustive, par les 1ères

allogreffes hématopoïétiques réaliséesen Belgique, le développement de latechnique du ganglion sentinelle, lacaractérisation génomique des tumeursdu sein de grade 2 afin de mieux pré-ciser le traitement à administrer, la créa-tion du 1er service belge de psycho-oncologie ou encore la 1ère utilisationdes dispositifs sous-cutanés d’accèsintraveineux facilitant l’administrationdes chimiothérapies . Dans tous lesdomaines, l’Institut Bordet fait œuvre depionnier depuis plus de 75 ans.

De là l’importance de le rappeler…Bien sûr et c’est la raison pour laquelle‘Les Amis’ ont décidé de lancer, début

juin, une grande campagne média surce thème. Une campagne volontaire-ment ‘décoiffante’… pour mettre l’InstitutBordet en valeur. Car je ne vous l’ap-prends pas, on vit dans un monde danslequel on doit arriver à se faire enten-dre si l’on veut atteindre les objectifs quel’on s’est fixés. Ici, en l’occurrence, don-ner aux chercheurs et aux médecinsdu 1er centre belge de lutte contre le can-cer les moyens de poursuivre le travailexceptionnel qu’ils accomplissent avecsuccès depuis des années pour lespatients dans l’espoir d’un jour vaincrela maladie.

Car, si les progrès annoncés sontimportants, le combat est encore loind’être gagné ?Il s’agit en effet de ne pas relâcher l’ef-fort. Les outils dont les chercheurs etles médecins ont besoin pour continuerà progresser ont un coût malheureuse-ment croissant. Le séquenceur de der-nière génération au financement duquelnous venons de participer vaut400.000euros. Le nouveau scannerdouble tube, double énergie à l’acqui-sition duquel nous avons égalementcontribué en coûte 1,4 million. Et ce nesont là que des exemples…

sans compter les besoins en financementdu nouvel institut Bordet ?Effectivement, la reconstruction en coursde l’Institut Bordet sur le site d’Anderlechtnécessitera aussi de notre part un apportde fonds important au cours des 3 pro-chaines années afin de permettre auxchercheurs de disposer de laboratoiresà la pointe de la technologie.

Autrement dit, un événement comme ‘les 101 tables’ revêt d’autant plusd’importance ?Il constitue bien évidemment pour notreassociation une source importante derevenus, au même titre que les dons etles legs, sans oublier toutes nos autresactivités.

Revenons aux ‘101 tables’. l’édition decette année s’avère-t-elle prometteuse ?Oui, les donateurs ont une nouvelle

fois répondu largement présents et je les en remercie vive-ment. Il en va de même des restaurateurs qui nous rejoignenttoujours avec le même enthousiasme et la même générosité.

yves Mattagne sera toujours au rendez-vous ?Oui, il viendra une nouvelle fois préparer et distribuer les pla-teaux-repas aux patients de l’Institut à midi. Il sera accom-pagné de Ghislaine Arabian et, nouveauté cette année, dePascal Devalkeneer. Il s’agira une nouvelle fois pour eux degâter les malades. Sans oublier Manneken Pis qui revêtira,pour la seconde année consécutive, son costume de patientde l’Institut Bordet en signe de solidarité avec l’événement.

www.101tables.comSOUTENEZ NOTRE ACTION PAR UN DONSUR LE COMPTE BE47 0001 0350 7080

JUSQU’AU 30 JUIN 2015Grande Tombola

annuelle21 JUIN 2015 - 10H30

Bois de la CambreSession de

yoga géanteT-shirt vendu au profit des ‘Amis’

25 OCTOBRE 2015 - 18HSoirée de Gala à Wolubilis

‘Conversations avec ma mère’

avec alain Lempoel et Jacqueline Bir,dans une mise en scène

de Pietro Pizzuti

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MOBILISATIONGÉNÉRALE

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Tabliers blancs et restaurateurs se retrouvent ici dans la bonne humeur pour le coup d’envoi de la 11ème édition des 101 Tables pour la Vie qui réunit aussi chercheurs, laborantins, médecins, infirmiers. Ce contingent de bonnes volontés est une fois encore mobilisé pour faire avancer la recherche et venir en aide aux patients de l’Institut Bordet.

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Place Colignon, 8 à 1030 Schaerbeek. 02/248.23.29www.almatbakh.be

Ouvert du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30 et de 18h30 à 23h30,et chaque premier et troisième samedi soir du mois. Service voiturier.

On connaissait les mille et une Nuits, voici les mille et une saveursd’un établissement nouvellement installé dans une belle demeurede la Place colignon. c’est antoine Pinto qui a signé ce décorcontemporain où le rouge-orange et le noir s’accorde avec lesvolutes des lustres ciselés de vitraux. roberto Ponté déjà pro-priétaire depuis près de 20 ans de la très connue ‘La cueva decastilla’ a également confié les cimaises au photographe designerfranco-belge serge anton pour des portraits aussi monumentauxque magnétiques. Dans cet environnement magique, un bonGénie a également inspiré une carte à prix doux où murmure ladouce incantation des chorba, tagine, méchoui et autres grilladessur pierre de lave. De nombreux plats mijotés participent au dépay-sement de même que des spécialités telles le couscous de volailleet caille au miel et à la cannelle ou encore ces boulettes épicéesenrobées dans un voile de tripes d’agneau. On voyage beaucoupet on se laisse charmer par cette ambiance envoûtante qui sentla cannelle et le safran. Quant à la cave, elle regorge de crusautochtones, pour l’essentiel de tunisie, du maroc et du Liban.

Art et cuisine orientale

Immersion en pleine nature

sous le charme des portraits accrochés aux murs ? sachez que serge Anton a réa-lisé de nombreuses installations comme le Rouge tomate à Bruxelles et l’hôtel Bristol

à Paris. De son propre aveu, les photos exposées ici invitent à une rencontre humaine, res-pectueuse et complice sur les routes du sahara.

la table, le gîte et le couvert, en pleine nature et à une telle proximité de Bruxelles,c’est un privilège dont profitent volontiers les hommes d’affaires en semaine. le week-

end, les familles prennent le relais et ‘le Repos des chasseurs’ devient alors un écrin pour dechaleureux moments avec ses enfants.

aL MaTBakH

auX arMES DE BruXELLESBruxelles

13 rue des Bouchers à 1000 Bruxelles. 02/ 511 55 98-50

www.auxarmesdebruxelles.comOuvert 7/7 à partir de midi, du lundi au vendredi jusque 22h45,

samedi jusqu’à 23h15 et dimanche jusqu’à 22h30.

Dans le quartier historique de l’ilot sacré, parmi les vitraux armoriésde natures mortes, nous voici au cœur de l’histoire gourmande deBruxelles, au cœur des rencontres et des appétits les plus distingués.hors du temps, hors des modes, ‘Les armes’ comme on l’appelle fami-lièrement, c’est d’abord une atmosphère, celle d’une brasserie quia construit sa réputation sur la qualité et la fraîcheur des produits.au diapason de cuvées judicieusement choisies qui illustrent l’attentionparticulière que la maison apporte aux accords mets-vins, chaquerepas est un feu d’artifice et célèbre à merveille une Belgique joyeuse,parfaitement décomplexée, qui file le parfait amour avec les plaisirsde la vie. On pourra ainsi profiter de trois ambiances et décors dif-férents pour les salles du restaurant mais également de cinq salonsprivatifs jusqu’à 170 couverts. a travers ces derniers, ‘les armes’jouentla carte du modulable à souhait que renforcent de nouvelles formulesde séminaires, d’animations ou de cocktails dégustations sur mesure.« La vie est une fête, clame volontiers la direction, et nous consacronsla nôtre à le rappeler ».

Le chant de la terre

les crêpes flambées en salle à la Mandarine Napoléon participent à cettejoyeuse profession de foi, tout comme la petite terrasse de 36 couverts

côté rue des Bouchers.

Le meilleur de la tradition franco-belge et sestouches de terroir inimitables, là où la cuisined’Escoffier s’en donne à coeur joie, avec cedoigté inimitable pour faire chanter les saisons.

BE Café MarCHé JOurDaNEtterbeek

Place Jourdan 1 - 1040 Bruxelles+32 2/235 51 24 - [email protected]

www.bebrussels.beOuvert 365 jours par an, de 10h à 22h30, bar jusqu’à 1h du matin.

Cuisine bistronomique belge et de terroir.

Jour après jour, marc Pâquet illustre sa passion des produitsdu terroir ; depuis 2012, quatre ruches sont installées sur letoit de l’hôtel sous la supervision de l’apiculteur Xavierrennotte, le miel récolté étant utilisé en cuisine ou au petit-déjeuner. cuisiner local, frais et bon, tel est le défi que le chef belge relèvetous les jours. avec la mise en place d’une offre De-Light, déve-loppée à l’origine par le chef du sofitel Quiberon Diététique,marc Pâquet propose le meilleur du savoir-faire de la gas-tronomie française et des traditions culinaires belges pourmoins de 500 calories par repas. Lumières tamisées, ambiancerelaxante, l’esprit bistro se retrouve au bar où bières belgesGrand cru et vins du monde se joignent à la mise en scène.Le marché dominical apporte lui aussi sa note de fraîcheurtandis que de savoureux chariots fromager, pâtissier et marai-cher multiplient les diversions.

Alliances de rêve, entre terroiret raffinement

Nouvelle carte de printemps. Menus 2 plats 29€ ; 3 plats 35€.Pour les Petits Princes (enfants de -12 ans), réduction de

50% à la carte. Wifi gratuit, parking offert avec service voiturier.

Bistronomie et terroir belge jouent de commun accord lacarte du Slow Food, rythmée par les arrivages du marché,des offres De-Light et un bel équilibre entre plaisir et santé,goût et primeurs.

le bar à cigares offre l’opportunité de s’installer dans des fauteuils club dans une ambiancequi rappelle les grands clubs londoniens, avec, en prime, des soirées de DJ-sets, les ven-

dredis et samedis dès 22 heures. un soin tout particulier est apporté à la sélection des alcoolset cocktails ainsi qu'à la présentation d'un large choix de grands crus de havane.

BELga QuEEN Bruxelles

Rue Fossé-aux-Loups, 32 à 1000 Bruxelles. 02/217.21.87reservation.brussels @belgaqueen.be - www.belgaqueen.beMenu Light 35 € (3 services), menu Brasseur 38 € ( 3 services), menu dégustation et bières 52 € (4services accompagnés de bières belges). Fermé samedi midi, dimanche et jours fériés. Service traiteur àemporter, tant pour la cuisine que pour l’écailler.

Voilà une cuisine dont les ors et les effets de style ont hisséla belgitude au niveau de l’opéra. car ici, la cuisine belgese décline au rythme des saisons et de l’imagination, avecune assiette prolixe en rappels d’orge et de houblon. Ecailler,restaurant, bar à bières, fumoir, mais aussi le club lounge par-ticipent à la magnificence des lieux tandis que vins et cham-pagne de chez nous, caviar belge, jambon de la sûre et cre-vettes grises ostendaises s’en donnent à cœur joie pour célé-brer, à l’unisson, le grand choeur des produits du terroir. Voilàdonc une cuisine royale, originale, allégée, épicée de touchestrès nationales avec de beaux élans brassicoles et de bonsproduits glanés chez des artisans locaux. même les vins etle café proviennent exclusivement de producteurs belges.

Les fastes d’un opéra gourmandC’est l’un des meilleurs écaillers deBruxelles, un des derniers clubs de cigare,mais aussi le temple d’une cuisine belgemise en scène dans un décor marmoréen,comme si Antoine Pinto avait voulu lui ren-dre hommage en sculptant dans le marbre lemeilleur de son patrimoine. Fabuleux etlyrique.

Quant à l’écrin de ces perles de bouche, il s’agit d’un bijou architectural des années30, avec ses colonnades, ses escaliers dérobés et son imposante verrière en arcde cercle surplombant la salle principale. Dans cet espace immense scintillant delumière, on a vraiment l’impression de faire partie d’une enluminure.

BOIS SaVaNES IN TOwNEtterbeek

Porte par le succès du Bois savanes de rhode saint Genèse, Bois savanes in town apporteà la ville les saveurs musquées et sauvages de la cuisine thaïe. Depuis plus d'un quartde siècle, la même famille nous fait rêver avec sa cuisine mélopée et ses épices volup-tueuses. Deuxième génération à diriger l’établissement, Jérôme Back et sa sœur marieséduisent avec cette seconde enseigne jumelle de la première et tout aussi attentive à envoû-ter les papilles. ici encore, c’est toute la richesse et la subtilité d’une cuisine riche en par-fums exotiques que l’on retrouve agrémentées de nombreuses suggestions. L’assiette, lebol et les plats s’inspirent diffusent toute la richesse et la subtilité d’une cuisine calquéesur le cours des saisons. comme dans la maison mère, le cellier se partage entre vinsfrançais, vins du monde et du sud de l’Europe à des tarifs raisonnables. Quant à l’ac-cueil, il reprend à son compte les vertus d’hospitalité chère aux thaïs, rappelant le légen-daire qualificatif de Pays du sourire.

Cette enseigne, évoquant des saveurs musquées etsauvages, nous fait rêver, avec sa cuisine mélopée et ses épices voluptueuses.

Rue Froissart 69 - 1040 Bruxelles - 02/230 34 46 - www.boissavanes.beFermé le samedi midi et le dimanche ; congés du 1er août au samedi 22 août inclus, réouverture le lundi 24 août.

La douce mélopée du Siam

De nombreuses formules s’adaptent à un public conquis qui bénéficie ici de prix plus démo-cratiques. Ainsi, le plat du jour est 9 €, le Quick lunch à 13 € et un business lunch à 16 € (deux

entrées et trois plats au choix) pour un déjeuner rapide mais de qualité, fidèle à l’esprit du « Bois savanestouch. » service de livraison dans les 5 kms via www.takeeateasy.be et service de catering pour toutévénement privé ou professionnel à partir de 15 couverts.

le chef, Michel velle, a plus d’un tour dans son sac et nous régale avec ses côtes d’agneau grillées, son feuilletéde champignons et poularde, son cabillaud royal sauce vierge et ses fabuleuses croquettes aux crevettes.

BraSSErIE DE La garEBerchem-Sainte-Agathe

ce bistro de gare du début 20ème siècle étend sonemprise côté façade avec une terrasse de 40 couvertsqui permet résolument de prendre le soleil. La décon-traction est en effet un des atouts majeurs de cetteenseigne futée qui a gardé le goût des voyages impro-visés. il y règne une ambiance bonne enfant commeun air de vacances et d’échappées belles, avec, pour-tant quelque chose de délicieusement familier. carici, on est un peu chez soi. Le carrelage 1900, les ban-quettes de bois, tout semble issu d’un monde qui,finalement, nous est encore très proche, jusqu’au bar,pourtant reconstitué à partir des boiseries d’un châ-teau. sur les murs, au gré de fresques naïves, les cou-leurs s’entremêlent et les wagons chevauchent joyeu-

Tout le monde descend !

Chaussée de Gand, 1430 1082 Berchem-Sainte-Agathe

02.469.10.09 - [email protected]/brasseriedelagare

Fermé le samedi midi et le dimanche

Dans une atmosphère de départ qui fleure bon les voyagesen train du temps jadis, on reconnaît le bon goût des pro-priétaires, Jean-François Vankueken et Christian Rillaert,de n’avoir pas dénaturé le style et l’âme des bistrots de gare.

sement les collines. Dans ce décor pittoresque, c’est la fête per-manente à une cuisine de saveur, avec des plats simples et goû-teux. rien que des airs connus dont on a pourtant parfois oubliéle caractère et l’accent et qui retrouvent ici toute leur verve grâceà un chef qui connaît ses fonds. a savourer avec nonchalanceet complicité, hors du temps et hors des vicissitudes de la villeoù l’on se trouve pourtant, mais sans plus y être vraiment.

le midi, les hommes d’affaires apprécieront les facilités de parking et la situation unique d’une tablegourmande où tradition et saveurs sont au rendez-vous ; et le soir, la proximité avec le théâtre de

Poche a incité la direction a garder les cuisines ouvertes jusque 23h30 pour permettre aux spectateurs de venirmanger après la représentation.

BraSSErIE DE La PaTINOIrEBruxelles

La magie retrouvée de l’enfance et des jeux seconcentre à nouveau dans le bois de la cambre,du côté de cette belle façade anglo-normandecoiffée de marquises qui offre à la fois le calme,l’espace, le parking, mais aussi une immense airede jeux pour les enfants, doublée d’une patinoireà roulettes. De quoi combler toutes les envies,avec une terrasse de 300 couverts, un tea-roomet un restaurant brasserie. Deux grandes sallesd’une capacité de 110 couverts, jouent la cartecoloniale avec leur moquette aux motifs écossaiset de nombreux trophées de gnous, de koudouset d’antilopes. côté cuisine, adrien schurgers

fait la part belle au répertoire de brasserie,tout en proposant des suggestions affriolantesà travers lesquelles on retrouve son parcours chezBruneau et à La maison du Bœuf au hilton. côté cave à vins qui a investi le vestiaire d’an-tan, quelque 140 références composent un véri-table trésor dans lequel se retrouvent de grandsvins espagnols, quelques vins de prestige, pasmal de Bordeaux et de côtes du rhône. LaBrasserie de la Patinoire est l’endroit idéal pourvoir tomber la neige en hiver, pour se gorger desoleil en été et s’accorder, à tout moment, un bonrepas.

Restaurant - BrasserieTea Room - Plat à emporter

1, chemin du gymnase à 1000 Bruxelles.02/649.70.02

Ouvert 7/7. Cuisine ouverte de 12h à 14h30 et de 18h30 à 23h30, excepté le dimanche et

le lundi jusque 22h30.Tea Room de 14h30 à 18h

Grand parking chemin du Croquet

Sur les chemins de la gourmandiseA l’orée du Bois de la Cambre, dans une ambiance coloniale tamisée,ce nouveau fleuron de Thierry Van Damme, Michel Grenier et AdrienSchurgers attise désormais l’appétit en misant sur l’excellence d’unetable qui pratique le tout fait maison.

© Gaëtant Miclotte

© Benoît Deprez/tif

la sélection des vins en format Xl de 25 cl se poursuit. Olivier Gillis met à l'honneur des produitscoup de coeur de viticulteurs ou d'AOC méconnues, le dernier en date étant un excellent rosé du var

et ses homologues rouge et blanc du domaine du Château la Martinette , dont le Caviar Blanc plébiscité par denombreux restaurants étoilés français. Quant aux habitués, ils peuvent continuer à faire leur marché en directau banc d'écailler ou faire leur choix en ligne sur l'e-store www.lecaillerdesbrasseries.be

BraSSErIES gEOrgES Uccle

Les Brasseries Georges sont à Bruxelles ce queles brasseries parisiennes sont à la capitale fran-çaise. avec des plats de tradition qui allient lepatrimoine au goût du jour, un écailler qui estle plus fourni du pays et des suggestions qui,jour après jour, s’en donnent à cœur joie pourvous emmener en voyage. mais le maître motdes Brasseries Georges, c’est l’accueil, tou-jours l’accueil, lequel se décline à merveille avecle ballet incessant des serveurs serrés dansleur tablier blanc et ce coude à coude convi-vial qui rythme joyeusement le repas. Que leclimat soit rayonnant ou chagrin, la terrasse

chauffée de 200 m2 reste un plaisir absolu,même pour les fumeurs, avec ses hauts miroirset ses ferronneries en lattis comme dans un jar-din à la française. avec une régularitéconstante, l'oenologue de la maison a reprisà son compte la composition d’un cellier del’honnête homme qu’il enrichit au fil de ren-contres et de voyages sur place chez les viti-culteurs. cette pléiade des grands crus estl’une des belles réussites médiatiques, notam-ment parce qu’elle repose sur l’idée de servirces nectars dans des verres XL à des prix réel-lement compréhensifs.

Avenue Winston Churchill, 259 - 1180 Bruxelles - 02/347.21.00 - Fax 02/344.02.45 www.brasseriesgeorges.be. Ouvert tous les jours de l’année, dimanches et jours fériés inclus. Service non stop de 11h30 à 24h30 en semaine, le week-end jusque 1 heure du matin. Service Voiturier.

Ode à la vie parisienne

La star du Heysel s’agrémente non seulement du seul bancd’écailler du nord de Bruxelles, mais propose aussi unecuisine scintillante alliant tradition et qualité, sur fondd’ambiance rouge Paris.

BraSSErIE DE L’EXPOLaeken

sous la houlette du chef Olivier Bellaches, voici de très savoureuses heuresde table, animées par un service stylé et chaleureux, dans une atmosphèreart Deco capitonnée de cuir rouge. L’illusion parisienne est complète, renforcéepar un authentique bar en zinc fabriqué sur mesure en France et sertie demiroirs, de banquettes, de porte-verres et de luminaires de style art Deco spé-cialement créés pour les lieux. ces motifs floraux confèrent une ambiance àl’ancienne dont la magie fait son effet jusqu’en terrasse : pas moins de 60couverts et l’opportunité d’y prendre même le repas du soir puisque cette ter-rasse est très efficacement chauffée tout en bénéficiant d’une ventilation par-faite. cervelle de veau tartare, moules, tomates crevettes, cœur de cabillaud,onglet à l’échalote, rognons de veau, américain minute, bœuf simenthal, lacarte offre l’embarras du choix, sans compter des propositions plus spécifi-quement gastronomiques parfumés au thym, à la coriandre ou aux agrumes.Une excellente carte de vins essentiellement hexagonaux multiplie à l’envi lesincursions dans le Bordelais.

A l’heure parisienne

Avenue Houba de Stropper laan, 188 -1020 Laeken 02/476 99 70 - www.brasseriedelexpo.be - Ouvert 7/ 7

Outre le plat du jour à 11 € et le lunch à 14 €, le menu de l’expoà choix multiple est à 35 €. Parmi ses propositions du moment, huî-

tres, tapenade d’olives et filets de rougets, croustillants de petits gris, aiguil-lette de bœuf, filets de maquereau meunière, bavarois framboise citron, coupestracciatella aux kumkwats confits (jusqu’au 13 juin).

© Benoît Deprez/tif

Ils sont deux frères, Olivier et Jean Callens, à être les dépositairesvigilants d’une tradition gourmande héritée du père et du grand-père.Aujourd’hui, cette brasserie familiale est un lieu décontracté et festifs’adaptant à son public en fonction des jours et des tours d’horloge.

CaLLENS Café Qualité et cuisine tactile

Ixelles

Nourris au petit lait de la restauration, Olivier et Jean calens, quatrième géné-ration du nom, proposent une adresse unique en son genre, tant pour sa polyvalenceque pour sa qualité. a midi, dans une ambiance décontractée, la clientèle d’af-faire y trouve un endroit chaleureux au timing serré. Le soir, l’ambiance monte d’uncran et les soirées dilettantes prennent place à table. Les frères callens électrisentaussi la semaine en invitant des artistes dans le cadre de leur « music LiveExperience ». Du jeudi au samedi, le volume de la musique augmente à partir de23 heures, avant les sorties nocturnes des environs. À la belle saison, la fête seprolonge à ciel ouvert sur l’immense terrasse jardin avec vue sur le site del’abbaye de la cambre. côté saveurs, la carte fait le tour de la tradition et de l’exo-tisme en plus de 80 plats, parmi lesquels une savoureuse sélection de carpaccioset de tartares, mais aussi une cuisine du terroir mijotée, des pâtes débridées, desgrillades saisissantes et des poissons décomplexés… Dernière nouveauté, la cartetactile vient de faire son entrée au callens.

480, avenue Louise -1050 Bruxelles 02/647.66.68 - Fax: 02/[email protected] www.callenscafe.be Fermé samedi midi et dimanche.

Depuis que la terrasse s’est agrandie sur 100 m2, la vie du Callens s’épanouit autantà l’intérieur qu’à l’extérieur. Gros succès aussi pour l’espace privatif en annexe du res-

taurant, l’Appart’, avec salon, feu ouvert, cuisine haut de gamme et salle à manger. un petitchez soi coloré et sublimé, pour les fêtes de famille et les réunions d’affaires.

impossible de ne pas reconnaître le célèbre portrait à lafigure étoilée de tatouages tribaux sous le pinceau du

peintre belge e Jean-luc Moerman. impossible aussi de résisteraux midis de la semaine et leur business lunch à 22 €. les same-dis et dimanches midis, brunch rabelaisien à 19 € ; en soirée, menude dégustation en 3 services à 40 €.

CHEz MONTaIgNEUccle

Restaurant-traiteur 27, rue Georges Brugman 1050 Bruxelles.02/346.32.14 [email protected] www.chezmontaigne.comRestaurant privatisable, accueil de groupes de 10 à 40 personnes. Plats à emporter sur commande.ouvert du mardi au samedi de 10h00 à 22h00 ; le dimanche de 10h à 17h. Fermé le lundi.

a deux pas de la très francophile avenue molière, voici un an déjà que leplaisir absolu des papilles s’épanouit à l’ombre d’un portrait retouché ducélèbre philosophe. Plus décontracté que son rouge tomate dont il est dés-ormais le patron avec axel Joseph, thierry Naoum propose une ambianceenjouée, jonglant avec le rouge vermeil, le blanc et le noir. côté cuisine,Demian Zimmer, qui fut longtemps second au rouge tomate, joint la tech-nique à l’élégance, à la lumière de bons produits frais garantis faits mai-son, dont la simplicité tend vers une bistronomie contemporaine. sesincontournables passent du carpaccio de homard, avocat et confiture deyuzu aux noix de st Jacques caramélisées et chicons au beurre de clémentine.La carte compte aussi des salades, des pâtes, des risotto, mais aussi de bellescompositions comme le filet de cabillaud à la plancha ou le moelleux depoulet fermier. Yoann, le chef pâtissier, ajoute sa note bleue parfaitementexquise, sur un air de tarte meringuée aux deux citrons, de baba au rhumou de macaron au cuberdon !

C’est la chanson d’une certaine bistronomiecontemporaine serinée par Thierry Naoum qui créeici, en toute modernité, une savoureuse diversiongastronomique alliant jeunesse, rigueur et maturité.

photos © G.Miclotte

L’Appart’

Bruxelles

Restaurant-Traiteur: Quai aux Briques, 2 et Place Sainte-Catherine, 12 - 1000 Bruxelles

02 511 60 89 - [email protected]çois.be

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 18h30 à 22h30. Traiteur ouvert du mardi au dimanche

Saveurs et tradition Depuis 1922, la famille Veulemans tient le hautdu pavé du quartier sainte catherine. cettegrande maison de tradition qui pratique encore,chaque jour, l’épluchage des crevettes de lamer du Nord à la main, a hissé les croquettesde crevettes au rang d’œuvre d’art au même titreque le turbot sauce mousseline ou le homard quise savoure toujours à l’ancienne, l’emblématiqueserviette blanche et rouge autour du cou. Lefestival du homard est d’ailleurs un modèle du

Pionnière du Festival du homard àBruxelles, Anne-Marie Veulemansmériterait à ce titre la Légiond’honneur. Sa carte au beau fixeest une véritable fenêtre ouvertesur la Mer du Nord.

Dans un environnement si fréquenté que les places de parking se font rares, la Maisonassure avec un service voiturier de qualité. et pour que le plaisir soit total, sa double

terrasse juste en face du restauant accueille les clients dès le week-end de Pâques.

genre ; le soir, les Demoiselles en habit de fête sontles vedettes d’intitulés gastronomiques. Grâce àun personnel fidèle et accueillant, la plus anciennemaison de la place a su garder son rang contrevents et marées. ce ne sont pas les desserts quicontrediront cette réputation d’excellence : lacrêpe normande caramélisée et la mousse auchocolat belge sont des tentations majeures aux-quelles il est doux de succomber.

fraNçOIS

COMME CHEz SOIBruxelles

Dans cette salle à manger de style art Nouveau, belle comme un vitrail dontla lumière a fait le tour du monde, Lionel rigolet et son épouse concoctent uneambiance familiale où l’amour du goût est sans cesse sublimé. Pensées par unvéritable amoureux des produits de goût, les assiettes se réinventent au fil del’imagination du chef tout en maintenant le cap vers une qualité sans compro-mis. Les plats du légendaire Pierre Wynants, les « indéracinables », sont tou-jours à la carte et ont conservé la coutume de la repasse. La cave, dont la carteest aujourd’hui informatisée, regorge de perles rares et d’une belle sélection àprix avantageux. c’est cependant dans le menu que la cuisine du « nouveau» « comme chez soi » déploie le mieux sa dextérité. avec sa balance commefidèle alliée, ses infusions de thé, ses épices rares et des associations qui fontbrillamment la synthèse entre les mondes, Lionel rigolet millimètre ses prépa-rations pour que la constance ne soit pas un vain mot et perpétue une cuisinemoderne qui sait ce qu’elle doit à la tradition familiale.

Doit-on encore présenter le Comme Chez Soi,l’adresse de l’excellence à la Belge ? Sanscesse à la recherche de nouveautés, voilà unecarte scintillante comme un joyau dont chaquefacette reflète le cours serein des saisons.

Lionel Rigolet - 23 place Rouppe • 1000 Bruxelles - 02 512 29 21 [email protected] - www.commechezsoi.be

Service voiturier

Figure de légende

lunch à 60 euros uniquement les midis de la semaine, menus à 4,5 et 6 services à 94 euros (saufvendredi et samedi soir) et à 147 et 199 euros. samedi soir, formule unique de menu à 5 ou 6 ser-

vices pour découvrir les dernières créations du chef.

A l’étage, une grande salle accueille, pour les banquets, une trentaine de couverts, avectout le dispositif technique nécessaire pour les séminaires. Cette mise au vert se com-

plète d’une belle et grande terrasse trottoir de 50 couverts pour les belles journées et soiréesde l’été.

gENCO Les couleurs chaudes de l’Italie

Bruxelles

Dans cette petite salle de 30 couverts résonne le bour-donnement ravi de convives qui n’en croient pas leurspapilles, tant c’est diablement goûteux, que ce soit le vitellotonnato, les penne au ragoût ou les raviolis au parme-san sous leurs copeaux de truffes blanche fraîchementrâpés. Le bonheur de la cuisine se partage ici entrel’émotion du jour et les produits de saison. L’essentiel estécrit sur l’ardoise que commente avec gourmandise unalessandro qui aime son métier et adore en parler. il vousparlera aussi de ses vins glanés du côté des petits pro-ducteurs, de ses plats typiques comme la saucisse italienneau fenouil ou le cinta senese au romarin. La carte estcourte, concentrée mais lyrique ; et dans les cuisines, leterroir à l’italienne semble miraculeusement renaître,avec la même constance que les truffes blanches et noiresqui se succèdent toute l’année, au gré de tagliatelles, d’uncarpaccio de st Jacques ou d’une escalope aux cèpes. Biensûr, vu le succès de cette jeune mais talentueuse enseigne,il conviendra impérativement de réserver car l’excel-lence de la table ne passe pas inaperçue.

Rue J. Stevens à 1000 Bruxelles. 02/511.34.44. www.gencobrussels.comFermé le lundi et le dimanche soir. Ouvert mardi, mercredi et jeudi de 12h à 14h45 et de 19h à 22h45 ; vendredi et samedi de 12h à14h45 et de 19h à 23h30 ; dimanche de 12h à 16h

A peine ouvert depuis quelques mois que le voilà déjà promucoqueluche du Sablon ! Tout en cordialité, Alessandro DiSiervi fait mouche au détour de ses suggestions du jour, sesvins au verre et sa cuisine coup de cœur qui renouent avec lasaveur, au sens jouissif du terme.

A des prix conspirés, les vins constituent une des réjouis-sances supplémentaires comme ce Brunello coté 100/100

au Parker à 60 € la bouteille. une aubaine : tous les jours, deuxou trois blancs et autant de rouges italiens sont proposés au verreautour de 4 à 6 €. le top de la qualité parmi laquelle de nombreuxcrus en biodynamie !

La BraNCHE D’OLIVIErUccle

Quand Bruxelles veut se mettre au vert, il gagne l’orée de la réserve du Kinsendaeloù se trouve ce petit resto de charme, surgi du passé, qui se réclame d’une cui-sine de bistro sincère et sémillante, proche des gens, proche de l’essentiel. Le décorest dans la note, avec son bar de bistroquet, son goût pour le bois poli, les car-relages d’époque et les hauts lambris de bois presque fumés par les ans où sontenchâssés d’antiques miroirs biseautés. aux fourneaux, Jean-claude Demurger joue la partition d’une cuisine sincère etenjouée qui garde amoureusement l’empreinte du terroir, maternelle, cordiale etéminemment goûteuse. La France des petits plats mijotés est donc au rendez-vousdes saveurs, tout comme l’ardoise sur laquelle se pavanent les suggestions du jourqui flirtent avec des élans de première fraîcheur au fil des arrivages, du marchéet des saisons. coté vins, la Branche d’Olivier offre une sélection avisée debonnes bouteilles, souvent issues de petits producteurs, de régions françaises quigagnent à être connues ou redécouvertes.

Entre ville et campagne, voici le raccourci idéal pour renouer avec lavertu des plats simples et goûteux. Un véritable bistro du bonheur.

172 rue Engeland à 1180 Bruxelles - 02 374 47 05 - [email protected] Cuisine ouverte de 12h à 14h30 et de 19h à 23h (24 h le week-end) Plats entre 13 et 18 € en moyenne. Composables à souhait, trois menus trois services à 30 €.

Fermé le samedi midi et le dimanche

Qualité haut perchée

Alessandro Di Siervi

© Volponi

La BraSSErIE Du JaLOaNouvelle destinée parmi le plus beau jardin de Bruxelles

Bruxelles

Depuis le tout début de ce mois, samy citgez incarne désormaisla nouvelle direction de ce lieu magnifiquement situé sur la Placeste catherine, avec terrasse trottoir de 18 couverts et son bar écail-ler à l’extérieur. Van Gogh a vécu en ces lieux comme entémoigne la plaque commémorative sur la façade. Pour l’été samychangera d’ailleurs le nom de l’enseigne pour s’appeler BrasserieVan Gogh. On comprendra mieux la fascination que le peintrea du ressentir en s’immergeant dans le jardin situé à l’arrière dubâtiment. Le temps s’y écoule autrement, parmi les arches de pierreet les ogives d’un ancien cloître superbement éclairé le soir pourmettre en valeur les secrets de son architecture. Une centaine decouverts y trouvent largement place, à l’ombre d’un vieux tilleulromantique et d’une vigne qui s’échappe sur les arcades. al’intérieur, la palette de gris et de rouge est chaleureuse et meten valeur une cuisine de brasserie au répertoire traditionnelagrémentées de suggestions. tout en saveurs et en sérénité .

Bientôt rebaptisé Brasserie Van Gogh5/7 Place Ste-Catherine – 1000 Bruxelles - 02/ 512 18 31

[email protected] - www.brasseriejaloa.beMenu du mois à choix multiple 34 €, lunch à 16 €.Ouvert 7/7 même l’après midi avec carte réduite.

C’est un nouveau patron qui a repris cet établissement dont le jardin de300 m2 vibre d’un charme tout naturellement dévolu aux songes de nuitsd’été. D’où l’envie de s’y attarder et de se laisser aller à cette douceur devivre estivale propice aux rencontres, où le ciel de midi semble plus bleu,les nuits plus étoilées et les sentiments plus intenses.

samy Citgez n’est pas un nouveau venu. il possède deux autresétablissements sur la Grand Place à hal, le Madonna Nera et le Groot

Café et vient de reprendre, il y a trois mois, le Pré salé, une institution bienconnue des bruxellois

La CaNTINa ITaLIaNaTervuren

c’est dans une ancienne station service que Lorenzo Di sierviet son associé ignazio colombo ont rêvé leur restaurantcomme un lieu à part. De la vocation initiale, il ne reste qu’unnid douillet décoré de fer forgé, de châssis patriciens et d’an-ciens plateaux boulangers. Une belle ambiance qui vient à peinetroubler les eaux calmes d’une commune assoupie. Pour laréveiller, les deux amis ont misé sur un nouveau concept, unsavoureux éventail de carpaccio, vitello tonnato et jambon deParme servis sur une planche de bois (sapori de la cantina)ou, sur la même idée, un assortiment de légumes grillés, fro-mages et charcuteries du pays (tagliere). Le trio de pâtes fait

Comme une histoire de famille

Duisburgsesteenweg, 22 à 3080 Tevuren.02/767 02 22. lacantinaitaliana@ mail.be. www.lacantinaitaliana.net

Lunch à 13,50 €, menus de groupe à partir de 30 €. Ouvert 7/7. Réservation conseillée, en particulier le week-end.

Ce restaurant familialdonne du tonus àTervuren avec sa cuisine de coeur ainsique sa belle terrasse de 80 couverts qui longe le bois et sonantique mur classé.

Dans la même veine, lorenzo di siervi vient d’ouvrir un nouveau restaurantpizzeria à Zaventem, le Mercato, stationstraat, 35. tél. : 02/720 01 21.

www.ristorantemercato.be

également partie des spécialités ainsi qu’une foule de propositions paysagères chèresà la péninsule comme le thon de la méditerranée. Le cellier se multiplie d’un boutà l’autre de la salle avec des vins frétillants qui ravissent le palais à partir d’unevingtaine d’euros. La cantina se raconte comme une histoire de famille à la cam-pagne, sans problème d’espace ni de parking.

Lorenzo Di Siervi et Ignazio Colombo

Depuis que l’établissement est plébiscité par les Chinois de passage en Belgique, la cartepropose aussi des plats chinois typiques et sans concession, comme le croustillant de

cuisses de cailles poivre et sel, les émincés de bœuf au poivre de sichouan et choux chinois (trèspiquant) ou le croustillant de bâtonnets de boeuf sauce au vinaigre Xo. Désormais, tous les soirs,généreux buffet (23 €, hors boissons, les lundi, mardi, mercredi et jeudi soirs et 27 € les ven-dredi, samedi et dimanche soirs)

La CuEVa DE CaSTILLa Schaerbeek

cité en exemple par le michelin et le Gaultmillau,le restaurant de roberto Ponte surprend dès quel’on pousse la porte par l’étonnante intimité quise dégage des rouges et des oranges enluminantl’espace et sa cave en trompe l’œil qui aimantede regard. roberto préside aux fourneaux depuis20 ans avec des préparations et des vins qui fontle tour complet de l’Espagne. a la carte, Valence,son riz noir, ses paella de fruits de mer, de lapinet de volaille, et même sa fideua ; la castilleavec son cochon de lait et le carré d'agneau, lacatalogne avec sa zarzuela et les asturies avecce fameux cassoulet local. roberto nous fait également plaisir en voyageanten solitaire au gré de créations plus person-nelles. ses suggestions du moment vont des cou-teaux grillés aux aromates avec coulis de gas-pacho à la terrine de queue de bœuf et foiegras aux piquillos pour les entrées ; et au steakde thon rouge grillé, émulsion d’olives noires àl’anchois salé aux rognons de veau servis sur despetites lentilles de castille au raisin muscat etfromage de brebis. On nage décidément en pleinbonheur et, comme les Japonais, on en rede-mande.

Place Colignon, 14 à 1030 Schaerbeek. 02.241.81.80 - Fax: 02.420.20.81

www.cuevadecastilla.be OUVERT du Lundi au Vendredi ET

CHAQUE 1er et 3ème Samedi Soir du mois (12h00-14h30 et 18h30-23h00)

Adulé par une clientèle d’inconditionnels qui le considèrent comme lemeilleur restaurant espagnol de Bruxelles, l’établissement de Robertoest également la coqueluche des Japonais. Un amour qui dure depuis20 ans…

Pas de lunch, mais, sur commande, un menu tapas où Roberto se lâchedans les grandes largeurs. la cave est tout aussi surprenante : exclu-

sivement espagnole, avec ses Rioja, Riberra del Duero et autres Bierzo galiciens.

Quand l’Espagne vous fait tourner la tête

La CITé Du DragONUccle

1024, chaussée de Waterloo - 1180 Uccle02/375.80.80 - fax: 02/375.69.77

5 , rue Soeurs de Hasque - 4000 Liège 04/223.13.23 - fax: 04/221.08.08

www.citedudragon.be

c’est l’éternel printemps que célèbrent les jardins féériques de la cité du Dragonde Bruxelles avec leurs jets d’eau qui s’évasent dans le ciel pour retomber en longuesgerbes bleues. Grâce à ses 9 fontaines, ce jardin aquatique s’étendant sur plusde trois mille six cents m2 se pare de ses plus beaux atours. ici, l’art des baguettes s’inscrit avant tout dans une nature calligraphiée comme uneparcelle d’éternité : ce parc arboré et fleuri dont le pont joliment arqué de rougeenjambe pièces d’eau et carpes dorées, une terrasse qui s’aventure jusque sous lesflots tumultueux, et, partout, des rochers et des cascades enluminées par une galaxiede lueurs immergées ; le dépaysement est total et s’inspire de l’art séculaire du jar-din chinois hérité du taoïsme et du confucianisme. ce jardin de jouvence marqueaussi l’essor de saveurs inédites, de suggestions irrésistibles comme le célèbrecanard laqué en 3 services et de spécialités sino-vietnamiennes. avec, en toile defond, des nuits de chine que réinventent somptueusement la cité du Dragon.

Un jardin de jouvenceAvec son jardin des Délices et sa table adulée par lesexpatriés et hommes d’affaires chinois, la Cité du Dragondemeure, plus que jamais, une référence dans l’art desbaguettes.

Rue Notre-Dame du Sommeil 12/20 - 1000 Bruxelles. 02/502.25.25 [email protected] - www.manufacture.beOuvert de 12h à 14h et de 19h à 22h30 en semaine, 23h le week-end. Fermé samedi midi etdimanche. Service voiturier.

La MaISON Du CygNEBruxelles

Rue Charles Buls, 2 - 1000 Bruxelles (Grand’Place)02/511 82 44 - www.lamaisonducygne.be

Fermé le samedi midi et le dimanche. www.lamaisonducygne.be

retrouver le charme et le prestige des origines, faire à nouveaubattre les cœurs, tel est le challenge des nouveaux propriétairesqui ont repris, en juillet 2013, le plus beau fleuron gastronomiquede la Grand Place. signé sandrine de saint-hilaire, le décorreprend les codes stylistiques chers aux grandes maisons, sansemphase, mais avec en lui restituant cette identité forte qui faitpartie de son histoire. Dans ce contexte, le chef, Dimitri strasser,a mis en place une nouvelle alchimie . travaillant quotidienne-ment les produits les plus frais, il suit son inspiration et exprimeson talent à travers une carte qui fleure bon les saisons. a cetégard, le midi constitue véritablement LE moment où il fait bonrevisiter les lieux redécorés en 2014 : son ‘labo du chef’, chaquemidi en semaine, sous la forme d’un business lunch à 2 ou 3 ser-vices, est affiché au prix inavouable de 25 ou 35 €. Les premièresétoiles pointent d’ailleurs leur nez, avec la consécration récentepar les critiques gastronomiques asiatiques, qui ont classé la mai-son parmi les meilleures du monde.

Légende dorée

Dans un cadre repensé en osmose avec la GrandPlace, le chef Dimitri Strasser a profondémentmodernisé le répertoire gastronomique d’une mai-son aussi prestigieuse que sa cave à vins, la plusbelle de Bruxelles.

si le Business lunch , du lundi au vendredi, reste la véritable attraction gas-tronomique de la maison ( 25/35 € en 2 services ou 3 services) pour un pre-

mier éveil des papilles, deux menus permettent e découvrir d'autres talents du chef : celuidu Marché (3 services, 65 € ) et le Menu Dégustation (5 services, 120 € ou 173 € avecvins).!

Voici 25 ans que ce loft de plus de 400 m2,érigé sur les anciens ateliers de la maroqui-nerie Delvaux, prête son décor hype à unecuisine fusion en constante ébullition. Unrestaurant à l’ambiance newyorkaise dont ila d’ailleurs emprunté les codes.

A la Manufacture, les saveurs se métissent, les continents se rencontrent. la démarchese confirme avec les vins issus d’Afrique du sud, d’Argentine, du Chili, des etats-unis, d’Australie,d’Autriche, de Bulgarie, mais aussi … de France où toutes les régions sont représentées

La MaNufaCTurEBruxelles

c’est la coqueluche des hommes d’affaires et des stars qui raffolent de sonambiance et de sa terrasse japonisante ombrée de bambous géants. a l’intérieur,au gré d’un espace généreusement réparti sur deux plateaux, mezzanine, colonnesde fonte et bastingages confèrent à l’endroit un caractère inédit dont le cuir omni-présent rappelle les origines mythiques. Branché sur les fuseaux horaires, ici, lemonde est véritablement un village. Entre cuisine du temps, vins du monde et apar-tés asiatiques, la carte demeure attachée au contraste des cultures. Outre son menuclin d’œil à 38 euros, la véritable aubaine de l’établissement, c’est son lunch vedetteà 16 euros (entrée, plat, café) qui ponctue le midi de chaque jour de la semaine.scotchée à l’air du temps, la manufacture n’a pas négligé la convivialité de sonsite web pour permettre à la fois la consultation rapide du goût du jour et la réser-vation tout aussi instantanée d’une table dans l’espace désiré. celui-ci s’agranditd’ailleurs volontiers pour accueillir séminaires et maxi événements, que ce soit pourun cocktail ou un déjeuner d’entreprise.

Le New-York gourmand de Bruxelles

La QuINCaILLErIEIxelles

c’est thibaut henry qui veille désormais sur uneQuincaillerie requinquée à souhait alors que le nou-veau chef Vincent Vervisch en dirige les four-neaux. On savait déjà que viandes et volaillespaissaient dans ces verts pâturages acquis parl’établissement bruxellois dans la Bresse où il pos-sède sa propre ferme pour ses poulets de Bresse(aOP), agneaux du hampshire Down et cochonsde Bayeux. cette vocation bio se confirme avec unecharte de produits durables – la seule brasserie àBruxelles à suivre pareille démarche – et la volonté

de proposer un répertoire orientée vers plus de gas-tronomie que par le passé. Pour sa part, le bancd’écailler est toujours généreusement pourvu defruits de mer et d’huîtres dont quelques vedettes,‘Kara savi’ et ‘Verte des Bardières’, sont affinéesmaison. Le cellier, riche d’une centaine de réfé-rences, met en lumière davantage de vins del’hexagone et, outre la carte attachée à ses pro-duits labellisés, des suggestions suivent de près l’hu-meur des saisons.

Le bonheur est dans le pré… et en bord de mer Si son banc d’écailler reste un must absolu, grâce à son potager et ses propresanimaux d’élevage, sous la nouvelle direction, La Quincaillerie déploie plusque jamais une cuisine de produits privilégiant saveur et texture.

45 rue du Page à 1050 Bruxelles - 02/[email protected] - www.quincaillerie.be

Salle de banquets et dîners pour groupes Business lunch, 2 services, à 15,55 € (du lundi auvendredi midi), menu Saveurs à 36€. Ouvert midi et soir tous les jours, même le samedi midi.

Fermé le dimanche midi et le midi des jours fériés.

Ne pas louper les deux grands événements organisés par laQuincaillerie : son concours de pétanque (vendredi 4 septembre)

pour lequel toute la rue du page est bloquée ; et son fabuleux marché auxhuîtres le week-end du 17 octobre, sans doute sur la place du Châtelain.

Depuis plus de trente ans, Mario et Teresa Alves participentactivement au succès de cette marée tellement irrésistibleque leur carte de restaurant est gravée dans le marbre. Lespoissons y mériteraient leur statue.

A l’ombre d’une vingtaine de vins blancs, quelques platstendances font tanguer aussi le plaisir, entre paella et filet dedorade à l’italienne.

La MaréE BruSSELSBruxelles

Dans ce quartier de port de pêche, la cuisine de teresa alves fait autant d’impressionque la marée du siècle ! au point que la clientèle a décrété qu’on ne pouvait nipêcher mieux, ni cuisiner mieux. Les poissons sont du même avis, que ce soit lalotte aux poireaux, le cabillaud vapeur ou la sole meunière. Les raies participentà ce grand bal marin dont la carte est le fidèle reflet depuis ses origines. c’est diresi qualité et fraîcheur sont au rendez-vous de cette gastronomie joyeuse quis’égaie dans un décor chaleureux. Une vingtaine de tables s’échappent en terrasseet, en saison, les moules, à toutes les sauces, participent au frisson général. Du côtéde la salle, mario alves fait preuve d’une gentillesse et d’une serviabilité sans égal.ce qui renforce l’impression d’être en vacances à la mer, sans aucun souci, pasmême celui de trouver une place pour garer sa voiture puisque le parking Lepageest à cent mètres de ce délicieux resto coquillages.

Le bonheur des profondeurs

Rue de Flandre, 99 à 1000 Bruxelles. Tél./fax :02/511.00.40. [email protected] - wwww.lamaree-sa.com

Fermé dimanche et lundi. Parking Lepage à 100m.

La TruffENOIrE

Voici plus d’un quart de siècle que cette enseigne mythique mise surl’exclusivité et le privilège. Blanche ou noire, Luigi ciciriello et toute sonéquipe vénèrent la truffe parfumée en la magnifiant dans une cuisined’exception. a ce joyau de la terre, l’homme a offert un écrin de luxeet de perfection. Dans un intérieur entièrement réaménagé où lesœuvres de l’artiste F. man changent de nuances en fonction de l’éclai-rage, un service discret vous fera passer un pur moment d’exception.Grands classiques ou nouvelles créations, les chefs étoilés, aziz Bhattiet Erik Lindelauf, réinventent ce produit d’exception , ici, au gré d’unloup de mer fumé minute, jus de truffe-basilic, là d’un filet de rougeten écailles de pommes de terres et truffe noire, là encore d’un concertode ris de veau et homard, d’un contrefilet d’aubrac sauce périgour-dine ou d’un pigeonneau de Vendée à la truffe de Norcia et son tiande pommes de terre aux truffes. Que ce soit à la carte ou dans les menus‘Diamant’ et ‘Privilège’, miroitent toutes les facettes de ce joyau gus-tatif. Quant au salon privé à l’étage, prévu pour une tablée de 8 à 20personnes, il est propice à l’intimité d’un beau moment de table sertipar des vins de légende.

Ecrin de luxe

12, boulevard de la Cambre1000 Bruxelles - 02/640.44.22

[email protected]

Service voiturier. Fumoir et sélection raffinée des meilleurs cigares. Superbe terrasse.

Chaque lundi, découverte du menu de la semaine proposé midi etsoir, jusqu’au vendredi, à 50 ou 85 € en compagnie d’un verre de

Prosecco et de deux verres de grands crus sélectionnés.

Bruxelles

Michelin étant passé par là, goûtez donc le menu bib en 3 servicesà 37 € ; et n’oubliez pas les fameuses croquettes aux crevettes

(15 €) ainsi que le célèbre américain frites (18,5 €).

La TaVErNE Du PaSSagE Bruxelles

Galerie de la Reine, 30 à 1000 Bruxelles. 02/512.37.31 - Fax : 02/[email protected] - www.tavernedupassage.be. Ouvert /7.

Après avoir décroché un récent BIB Gourmand, la Taverneinaugure une carte résolument printanière, en même temps que sanouvelle salle privative pour 50 convives. Quant à sa terrasse,elle se fait plus gourmande que jamais, de midi jusqu’à minuit,sans interruption.

Voici la seule terrasse bruxelloise logée dans unenvironnement aussi prestigieux. cintrées de buis,quinze tables profitent de l’environnement sansécart de température et offrent un savoureux pointde chute avant ou après le spectacle. En écho auxbeaux jours, une carte tout en élégance agré-mente ce mois de mai, avec un nouveaux choix deviandes maturées, des salades composées ainsi quequelques suggestions avisées inspirées par la mer,le soleil et les vacances. Légèreté, fraîcheur et

qualité absolue du produit déclinent égalementdes propositions issues du terroir, dont quelquesgrands classiques qui se serinent avec conviction,au point de convaincre enfin le michelin de décer-ner son Bib Gourmand. Dans la foulée, une nou-velle salle de banquet privative réserve ses atoursà une cinquantaine de convives, ravis de dominerau premier étage les pas perdus de cette galeriequi vous ferait croire que l’on est à milan.

Comme un air de printemps

© Paul K

.

une formule inédite qui marche du tonnerre : louer le restau-rant pour ses amis et y faire son show de chef d’un soir, avec

l’assistance requise qui œuvre discrètement en coulisses. Ce soir, c’estvous qui êtes le Chef au top, sauf que vous êtes assuré de remportertous les suffrages.

LE fOurNEau IBérIQuEBruxelles

tony rodriguez n’avait plus rien à prouver ! après avoir donnéau quartier son plus beau jardin, celui de catherine, puis unnouvel élan à la maison du cygne, que lui restait-il sinon sefaire plaisir, et, par la même occasion, faire plaisir à ceuxqui l’ont toujours suivi ? Le voilà donc misant sur un nouveauconcept, le tapas haut de gamme mis en scène au beau milieud’une cuisine ouverte. La touche est très tendance et le nou-vel opéra de tony – dont il partage le rôle titre avec le chefespagnol raul sierra – emporte un tel succès que l’équipe decuisine s’est agrandie d’une toque de plus, celle de mariosalas, la callas des fourneaux au masculin. ce nouveausecond originaire de malaga renforce le répertoire de la mai-son dont le Jambon pata negra bellota de 36 mois, le poulpebraisé et le burger wagyu espagnol ne donnent qu’un petit

Prodiges de la cuisine espagnole

8, place saint Catherine1000 Bruxelles. 02/ 513 10 [email protected] www.lefourneauiberique.be

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de18h30 à 22h30. Parking 58 ou parking Lepage.

Terrasse ensoleillée.

aperçu des délices qui se savourent dans ceresto comptoir aux tabourets confortable-ment haut perchés. On mange ici dans uneparfaite félicité avec des vins à la hauteurde l’assiette, alentejo portugais, rioja, toroet autres somentano espagnols dont certainsmême se dégustent au verre, 12 ou 15 cl.avec tony, l’Espagne redevient le plus appé-tissant des royaumes.

LE CHaLET DE La fOrêTUccle

Drève de Lorraine 43 - 1180 Bruxelles 02 374 54 16- [email protected] -www.lechaletdelaforet.beFermé samedi et dimanche , sauf réservations. Véranda et terrassesuperbement située en lisière de la forêt. Lunch à 49,50 € ; MenuDécouverte 4 services à 119 € et menu du chef 5 services à 145 €.

Défenseur ardent de la cuisine de l’instant et de l’agricul-ture biologique, Pascal Devalkeneer entretient égalementdes relations privilégiées avec les propositions d’une bellecave voûtée riche en grands crus, mais aussi en coups decœur autour desquels il élabore volontiers ses créations afin

que l’harmonie gustative soit parfaite. au cœur de son chalet, les cheminss’égaient parmi les petits producteurs, les appellations contrôlées, les pêchesde proximité et les produits les plus nobles. On y entend l’appel de la forêt,mais aussi celui des légumes riches en goût et en parfums, sertis dans des assiettesécrins qui sont aussi de véritables créations picturales. cette musique des

A l’écoute de la natureDans sa forêt magique, Pascal Devalkeneerest l’artisan doublement étoilé d’une véritableosmose entre nature et culture ; sa cuisine dessens est le miroir d’un équilibre parfait entretradition et avant-garde.

Riche en découvertes, le Châlet de la Forêt mise aussi sur des coups decœur comme ‘le Faîte’ 2006 (Côtes de saint-Mont blanc – Plaimont) pour

les poissons, les crustacés et les viandes blanches ; ‘les Carrétals’ 2009(Minervois rouge – Anne Gros et Jean-Paul tollot) pour les viandes et les gibierset ‘les Fontanilles’ 2009 (Minervois rouge – Anne Gros et Jean-Paul tollot) quis’accordera à merveille avec un gigot ou un ragoût d’agneau.

hautes sphères, orchestrée par un chef cuisinier dont lapartition accède au sublime, s’appuie aussi sur une solidebrigade, des appareils taillés pour des cuissons surmesure et un office entièrement informatisé. au détourd’une cuisine moelleuse, le chef réalise une véritableosmose entre le cadre superbement contemporain et l’es-thétisme culinaire qu’il offre à ses hôtes en prenant soinde séparer les saveurs, sans ségrégation aucune, maispour que le produit garde sa définition.

4 2 _ Les CARNETS

LES LarMES Du TIgrEBruxelles

21, rue de Wynants 1000 Bruxelles 02/512.18.77

www.leslarmesdutigre.beOuvert tous les jours,excepté lundi et

samedi midi.

il y aura bientôt trente ans que cette belle enseigne, voluptueusement ins-pirée de l’hôtel Oriental de Bangkok, doit son nom à l’intitulé d’un plat sisuave que, selon la légende, un tigre en aurait versé des larmes de gour-mandise émue. c’est qu’il y a de l’amour dans cette cuisine princière quis’inspire généreusement des banquets de cour et des plats royaux envogue dans l’ancien royaume du siam. La carte en elle-même est une jun-gle de propositions originales où poissons, viandes et volailles réinvententle goût du paradis, avec des saveurs tout en sensualité vous emmenant àtravers les rues d’une thaïlande sublimée, un monde exotique cousu desoie blanche, un univers de volupté et d’élégance où le bonheur se faitflamme et où mêmes les griffes les plus acérées se font patte de velours.impossible de ne pas se laisser envoûter par le charme de cette enseignequi s’alanguit particulièrement dans l’oasis de sa véranda et parmi la végé-

30 ans de volupté thaïe

© Ronald Droesbeke/TIF

Joyeux anniversaire pour Marc Beukers et le plus ancien restaurant thaï de lacapitale qui garde toujours une longueur d’avance quand il s’agit de proposerdes parcours inédits, des découvertes innovantes ou des dégustations originales !

Rendez-vous hebdomadaires : le dimanche, midi et soir, les fameux buffets thaïscélébrés dans la jungle odorante de la véranda; le mardi midi le festival de ‘thai

Noodels soups’ organisé à bord d’une authentique charrette de rue de Bangkok ; maisaussi les ‘Jeudis du tigre’, en soirée, avec des saveurs panachées à travers un menu com-posé de trois entrées, trois plats et autant de desserts. Ne pas oublier la possibilité d’em-porter les larmes chez soi avec un take away au top !

tation luxuriante de son jardin-ter-rasse. cette cuisine radieuse et par-fumée est amoureusement relayéepar des fleurs, de la musique et unedécoration de table qui se fait l’échod’un même raffinement.

LE PaSSagEUccle

Avenue J. & P. Carsoel, 17 B-1180 Uccle St Job 02/374 66 94 - www.lepassage.be

Fermé le samedi midi, le dimanche et jours fériés. Lunch avec double choix à 35€, menu classique midi et soir à55€., menu du soir à 75 €. Plats végétariens sur demande. Parking privé à côté du restaurant. Salon privatif

pour une vingtaine de personnes.

Dans sa belle villa, rocky renaud est lemaître de la gastronomie du quartier st-Jobà Uccle depuis 1994. se battant sans cessepour garder son titre, ce chef d’exceptioncharme les amateurs de belle cuisine par desplats savoureux et raffinés où les ingré-dients de première fraîcheur trouvent unnouvel élan. Le cadre, pensé par le pro-priétaire Pierre Duqué, est aéré, contem-porain et chaleureux. On se sent très vite àl’aise dans ces grands espaces qui garan-tissent discrétion et convivialité. La lumièreéclaire l’immaculé des murs et le parquet

réchauffe de ses teintes l'atmosphère raffi-née. Dès que la saison l’autorise, la belle ter-rasse à l’arrière vous isole des bruits citadins.Un salon privatif permet quant à lui derecevoir une vingtaine de personnes. LePassage est sans conteste un endroit où l’onne fait justement pas que passer : une cui-sine de haut niveau, une cave à vin ouvertesur la salle, des prix raisonnables, un sensdu bien recevoir permettent à ce restaurantgastronomique de se maintenir à la premièreplace dans le cœur des gourmets.

Une entrée lumineuse au paradisA travers Rocky Renaud, valeur sûre de la gastronomie à Uccle,voilà un artisan qui affectionne autant les fondus que les contrastes,avec de beaux apports riches en parfums et en emprunts lointains.

Quelques pépites glanées à la carte : filet de loup de merpoêlé à l’huile d’olive, parfumé au romarin, taboulé et

rougail d’avocat ; gâteau moelleux de homard, asperges dupays, petits pois et bouillon à la citronnelle ; millefeuille detourteau et tartare de thon rouge, crème aigrelette au raifort etcaviar avruga.

rOugE TOMaTEBruxelles

Avenue Louise, 190 à 1050 Bruxelles. 02/647.70.44, fax : 02/646.63.10. www.rougetomate.comOuvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30 ainsi que le samedi soir. Parking public devant le restaurant. Jardin 70 couverts ouvert depuis le 15 avril !

si, visuellement, rien n’a changé côté décor et quevibrent toujours, sur les tables de bois lisse, les mêmeslumignons rouges, la cuisine d’alex Joseph a pris sin-gulièrement son envol. Là où l’on sentait jadis sinon lacontrainte, du moins le poids d’une charte nutritionnelleomniprésente, voilà notre chef californien désormais libred’éblouir ses convives comme il l’entend, avec une cui-sine qui a perdu tout rigorisme au profit d’une libertécréative éblouissante. On nage en plein bonheur au filde rencontres innovantes, inédites et savoureuses, dansles limbes d’un plaisir absolu. au gré de ces découvertes,on croise un tarama d’oursin alangui sur une feuille

Un superbe voyage gustatifDepuis que Thierry Naoum et le chef AlexJoseph ont repris tout récemment l’éta-blissement à leur nom, le fruit a muri et lacuisine, jadis millimétrée, s’est affranchiede toute entrave. Rouge Tomate estaujourd’hui la voie royale des gastronomesen veine de découvertes.

la table des chefs, ancrée au sous-sol, demeure un must pour ceux qui se veulent se rap-procher au plus près des cuisines. le midi, le business lunch est à 32 € et le soir, du lundi

au samedi, le menu de saison est à 60 €, 80 avec les vins. Plus extra encore, le menu dégustationde 5,6 ou 7 services vous fait faire un tour de carte pour 75, 85 et 95 €, en comptant 15 € deplus pour l’accompagnement vineux.

d’huître, puis un tartare de thon, algues, yuzu kosho, gingembre et vinaigrette shirosoja. Oui, ce voyage frôle l’imaginaire japonais, mais aussi des côtes plus familièresoù le foie gras est servi en dôme, où le carré d‘agneau s’immerge d’orge dans uneréduction de bouleau, où le ris de veau côtoie petit gris et gnocchi maison. Les vinsescortent ces exercices de bravoure avec brio tant les accords avec les plats sont fusion-nels. Ewen mccallum est le maître de musique de desserts affriolants et le personnel,de toutes les latitudes, est aussi aimable que discret et compétent.

MErCaTOZaventem

Stationstraat 35 - 1930 Zaventem - 02 720 01 [email protected] - www.ristorantemercato.be

Fermé samedi midi et dimanche sauf réservations banquets. Spacieux parking privé

Une fraîcheur de marché matinalQui n’a jamais rêvé servir des légumes àpeine coupés, des fruits à peine cueillis,des produits à peine récoltés, Lorenzo DiSiervi a tout récemment réalisé ce rêvequ’il appelé, en toute simplicité, Mercato.

Le panier de la ménagère déversé sur la table de la cuisine, c’est un peul’idée de ce concept nouveau qui veut avant tout mettre en avant cette fraî-cheur et cette qualité, encore toutes frémissantes de la rosée du matin. ceconcept potager, fruitier, poissonnier et boucher voit aussi les choses en grandpuisque de très nombreuses salles se prêtent au jeu, salle mercato, salleBotega, salle cantini Vini, sans oublier la magistrale table d’hôtes réser-vées aux copains d’abord et aux amis désireux de s’offrir une dégustationprivative. On l’aura compris, Dame Nature est ici italienne et son panierl’est tout autant. La cuisine fait donc la part belle à une cuccina del arte danslaquelle la tradition est revisitée pour le plus grand bonheur des convives.il y a aussi une foule de suggestions journalières qui se dispute le panierdu petit matin mais aussi, pour ne pas déroger à la tradition, un vrai fourà pizza capable de vous composer une quarantaine de gouts et de com-positions différentes.

Ouvert depuis début février, ce restaurant atypique fait déjà recette, enparticulier pour son lunch à 13,50 €, ses menus composés à la demande

en fonction du budget de chacun ou des groupes qui trouvent ici l’espace dont ilsont besoin, tant pour les dîners d’affaire que pour les repas de famille. Deux ter-rasses, à l’avant et à l’arrière, se partagent d’ailleurs une centaine de couverts.

© G.Miclotte

rOyaL BraSSErIEBruxelles

ce sont Emile van Landuyt et serge d'Elia, qui ont remis au goût du jour cet ancienbistrot déjà baptisé royal à l’époque, dans le but avoué d’offrir aux Bruxellois cettebrasserie idéale qui fait partie de la mémoire collective. cette restauration du patri-moine gourmand bruxellois s’énonce à travers une impressionnante cuisine ouverteainsi qu’un bar comptoir tout aussi monumental, proche d’un pan de mur colonisé par950 culs de bouteilles. L’atmosphère, elle, se veut à la fois parisienne et contempo-raine, et déborde à l’extérieur sur une immense terrasse chauffée qui incarne l’ani-mation de tout un quartier. côté fourneaux, impossible de ne pas s’épanouir avec cettecuisine de produits qui arbore ses plats régionaux, cuisine belge savoureusement reven-diquée et agrémentée de suggestions calquées sur la saison. 6 ans déjà ! Grande fêted'anniversaire le 21 juin à 18 h.

A l’angle de Paris et de Bruxelles

103, rue de Flandre 1000 Bruxelles Tél. : 02/[email protected] - www.royalbrasseriebruxelles.be

Ouvert 7/7. Cuisine de brasserieLunch à 25 € (3 services), Menus groupe de 37,50 € à 55 €.

Une heure de parking gratuit au Parking Lepage.

rugByMaN N° TwOBruxelles

Quai aux Briques 12 1000 Bruxelles. 02 512 37 [email protected] - www.rugbymantwo.beOuvert 7/7. Lunch 15.50 € (3 services), menu poissons 23 €, menu européen 34 €.Service traiteur. Livraison à domicile.

Dans une ambiance cosy, les trois étages suffisent à peine pour contenir ledynamisme d’une équipe jeune qui s’en donne à cœur joie. cette atmosphèreintimiste en a séduit plus d’un, au point que ce restaurant est devenu un endroitprivilégié pour le tournage de films et de séries. c’est que cette chaleureusebonbonnière est tout aussi adorable que sa double terrasse chauffée et sanouvelle salle de l’étage qui vous la joue lounge. La véritable vedette restenéanmoins l’assiette, scintillante litière pour douze préparations de homardsdont l’emblématique rugbyman crémé aux petits légumes. La carte étendses filets bien au-delà, avec des produits du jour d’une fraîcheur au des-sus de tout soupçon. coquilles st Jacques, bar de ligne au champagne, cro-quettes de crevettes grises font partie des réjouissances, tout comme les sug-gestions plus exotiques du moment qui contribuent à ce que la carte se fasseune beauté pour le printemps.

Le champion des maréesC’est en 1969 qu’est né ce restaurant du Vismet quis’est très vite imposé comme l’enseigne du homard.Très cosy, cette chaleureuse bonbonnière vous joue lasérénade de l’intimité avec ses tables abat-jour, sacuisine en salle et son décor raffiné.

la plus célèbre préparation de homard crémé à l'ail et aux morilles. Mieux encore,le grand menu homard vous fait la totale pour 47.50 €.

Dominique et Conny Lutz

SCHELTEMaBruxelles

ce beau patrimoine est avant tout une affairede famille. L’institution bruxelloise reste atta-chée à cette cuisine océane qui a forgé saréputation et dont le banc d’écailler est unmodèle de fraîcheur. avec une fidélité à touteépreuve, l’équipage tient bon le cap, que ce

7, rue des Dominicains à 1000 Bruxelles 02/512.20.84 - fax : 02/512.44.82

[email protected] - www.scheltema.beOuvert tous les jours sauf le dimanche ainsi que

les 24 et 25 décembre. Parking ‘Ecuyer’.

A quelques vagues de laGrand’Place, ce qui fut, voiciplus de 40 ans, une anciennesalle de billard est aujourd’huiune brasserie-restaurant qui a le vent en poupe. Tous les délices de la mer dans un décor Belle Epoque.

Les golfes clairs enguise de patrimoine

la mystérieuse sonorité de l’enseigne trouverait son origine dans le nom d’un poètehollandais, à moins qu’il ne désigne un petit bistrot batave. C’est dire si, on a ici le sens

de la formule… et du menu, les plus incontournables étant dédicacés ‘scheltema’ et ‘Clin d’œil’(32 et 43 €), sans dédaigner pour autant le lunch 3 services à 19 ou 25€.

SENzaNOMESchaerbeek

22, rue Royale Ste Marie 1030 Bruxelles - 02/223.16.17

[email protected]

Fermé samedi, dimanche et jours fériés.

Nouvelle adresse au courant du mois de juin : 1, place du Petit Sablon

1000 Bruxelles.Numéro de téléphone inchangé.

c’est tout bientôt que Nadia et Giovanni Bruno déplacerontleur restaurant au numéro 1 de la place du Petit sablon, maisNadia n’en dira pas plus sur la date par superstition. On s’at-tend en tout cas à un regain de confort et un décor contem-porain chaleureux, mais pas davantage de couverts qu’au-jourd’hui, 36 car la cuisine artisanale de Giovanni ne fait pasdans la quantité mais la qualité. Faut-il en effet rappeler quecette gastronomie radieuse, empreinte de simplicité et deprécision maîtrisée, mise avant tout sur la combinaison desaveurs italiennes et de produits d’exception ? celui qui estétoilé depuis 2003 épure, polit, peaufine une cuisine tradi-tionnelle dont il réinterprète le répertoire à partir de produitslabellisés. si la qualité rigoureuse de ceux-ci est essentielle,cet artisan du goût aime les travailler avec force parfums quiconstituent finalement l’âme de l’italie, parmi des effluves d’ori-gan, de thym, de basilic et de laurier. côté vins, tout estassomption solaire avec pas moins de 200 crus essentielle-ment italiens qui cultivent l’émoi de l’étiquette rare ou convoi-tée avec la collaboration de leur sommelier Benjamin Lacombe.

Le soleil changed’adresseAu détour d’une cuisine nonconventionnelle et d’un sensvoluptueux des aromates, cettegastronomie radieuseempreinte de simplicité estétoilée depuis 2003. Elles’apprête à se déplacer plusprès du cœur de la ville.

Parmi les préparations vedettes dumoment : le tartare de langosutines

fraîches, viennoise de concombre et caviar ita-lien ; salade de poulpe, oeufs de wasabi et deharengs fumés, citron, huile d’olive de leurpropre production sicilienne; bar de ligne acquapazza, pommes de terre au safran, câpresPantelleria, du nom d’une petite île sicilienne.

soit le chef, thierry Defraede, fin prêt pour les maatjes, jetsde houblon et autres asperges saluant le retour du prin-temps, ou Dany, le chef de salle, dont la serviabilité n’ad’égal que le nombre d’années au service de la maison. avecses poissons et sa cuisine de brasserie, celle-ci rayonne lorsdes beaux jours, au gré d’une poignée de tables gagnant letrottoir pour se mirer dans l’ambiance de l’îlot sacré. a l’in-térieur, bois massif et lambris distillent une ambiance cha-leureuse dans une pénombre chaleureusement éclairée pardes luminaires émeraude. Un étage plus haut, l’espace se dis-pose selon les besoins, tant pour les dîners d’affaire que pourles séminaires, au long cours ou en rythme de croisière.

LE STELLESchaerbeek

Avenue Louis Bertrand 53 - 1030 Bruxelles - 02 245 03 [email protected] - www.lestelle.be

Ouvert 7/7. Lunch 2 services à 16,50 €– Menu 3 services à 45 €Salle pour banquet jusqu’à 50 couverts. Véritable jardin toscan. Service voiturier

Le paradis à l’Italienne

Le Stelle, c’est d’abord un cadre Art Deco,

ciselé comme un bijou, dont la façade a gardé

sa mosaïque d’époque.

Le stelle, c’est d’abord un cadre art Deco, ciselé comme un bijou, dont la façadea gardé sa mosaïque d’époque. c’est aussi une atmosphère volubile où s’atta-blent stars et personnalités en vue. c’est enfin un jardin de 40 couverts, un para-dis luxuriant qui se fait l’écho de la double salle à manger dans une ambiance uniquefaite de spontanéité et de raffinement. si les citronniers batifolent en terrasse, sousla vigne généreuse et sucrée, la table affectionne toujours les assiettes volubiles.Outre le grand bal des pâtes, les classiques du printemps font aujourd’hui leurretour à la carte, petites merveilles de gourmandises nées sous les meilleurs aus-pices de soleil et de méditerranée. On n’a donc aucune peine à imaginer que l’en-seigne fasse partie des points de chute privilégiés de bien des personnalités du showbizz qui ne veulent pas mourir sans voir schaerbeek, ni sans goûter l’une des meil-leures cuisines italiennes de Bruxelles, une clientèle dont le stelle n’est pas peu fier,souriante, aimable et épanouie à souhait.

‘T MISVErSTaNDUccle

916 chaussée d’Alsemberg1180 Uccle - 02 376 23 98

Fax : 02 332 22 01www.misverstand.be

Ouvert de midi à 15h et de 18h à 23h / 24h vendredi et samedi

Ouvert le week-end jusque 24 heures.Fermé le dimanche, sauf jours fériés.

cette maison de charme, enfoncée presque au ras du solcomme les auberges de légende, arbore deux facettes :celle qui vous attire à l’intérieur, dans une ambiance cha-leureuse où l’âtre se reflète dans le vernis des banquettesde bois et des solives apparentes ; et celle des beaux joursoù éclatent, sur la double terrasse en teck du jardin, lescorolles beiges des parasols. Là encore, impossible dene pas tomber sous le charme, environné de verdurecomme à la campagne. si le bonheur est dans le pré, ilest aussi dans l’assiette qui met du relief et de l’accent àune cuisine franco-belgo-bruxelloise. Qualité des produitset sincérité des saveurs s’allient autour de spécialitéscomme la côte à l’os, l’anguille au vert ou des abats bien

Délicieusement champêtre

Cette maison tricentenaire, restaurée avec passion par Jean-Marc Schellens, joue à fond la carte de l’atmosphère, audiapason d’une cuisine intemporelle dont se régaleront lesamateurs de cuisine franco-bruxelloise.

le midi et le week-end, service voiturier, assorti d’un car wash, le cas échéant. une autreattention très appréciée, ces petits plats adorables qui maternent les enfants. Quant à la salle

de banquet, à l’étage, elle se tient prête pour faire la fête ou se recueillir, le temps d’un séminaire.

sentis tels que les ris de veau ou les rognons à la parisienne. ce répertoire s’illumineaussi de touches d’originalité avivées par la belle saison, en plus de deux menus emblé-matiques en 3 ou 4 services à 29,50 et 37,50 €. Les vins aussi respirent le bien-être,que ce soit au détour de la sélection maison en trois couleurs ou d’un tour des vigno-bles du monde.

Les CARNETS_ 4 7Giovanni Bruno

wy Etoiles au Sablon

Bruxelles

The Mercedes Houserue Bodenbroek 22-24 à 1000 Bruxelles.

Réservation au 02/400.42.63 ou viawww.wybrussels.be

Ouvert dès 11h30 du lundi au samedi pourle lunch et le dîner. Dimanche fermé.

Dans ce haut lieu d’excellence où l’étoile est le dénominateurcommun, non loin des limousines exposées au regard, l’ap-pétit est irrésistiblement aimanté par ce restaurant lumineuxet cristallin, depuis l’arrivée de l’un des plus talentueux chefsbelge, Bart De Pooter. son nom est associé à quelquesenseignes légendaires où il a travaillé, que ce soit La maisonde Bouche de Pierre romeyer, le restaurant Paddock àKeerbergen ou son propre établissement Pastorale, à rumst,un ancien presbytère devenu le temple de l’art contemporainet d’une cuisine qui l’est tout autant où il a obtenu deuxétoiles au michelin en 2006. motivé par l’envie de faire la différence, il propose ici unecuisine française symphonique, non dénuée d’excentricité,superbement parée de couleurs et de textures originales.Guidé par la passion des produits régionaux, il les travailleavec un raffinement basé sur l’originalité, la fraîcheur, la légè-reté et le plaisir. Dans cette quête d’absolu, le chef s’esttrouvé deux partenaires de choix, Joel rammelsberg et Bartthijs. Et pour que rien ne soit laissé au hasard, plusieurs camé-ras ne perdent rien du travail en cuisine, filmant, sur écrangéant, les préparations en cours d’élaboration. rien à cacher,tout à découvrir, c’est ce qu’on appelle ici le ‘show cooking.’

Vitrine de la marque à l’étoile, le centre d’information et decommunication de Mercedes-Benz double la mise avecl’arrivée du chef Bart Depooter, deux étoiles Michelin. Une cuisine holistique où le terroir, mixé au design, allie legoût à une nouvelle construction de saveurs. Un véritablelaboratoire gastronomie du temps présent.

Rien ne vaut un petit détour par le bar ! vous siroterez les meilleurs cocktails spécia-lement concoctés par un bar tender hors pair. il vous préparera un cocktail sur mesure,

selon vos goûts ou vous fera découvrir ses classiques.

Les CARNETS_ 4 7Giovanni Bruno

TOuCaN BraSSErIE Ixelles

1, avenue Louis Lepoutre 1050 Bruxelles02/345.30.17 - fax : 02/345.64.78

[email protected] Toucan sur mer -

17/19, avenue Louis Lepoutre 1050 Bruxelles 02/340.07.40 - fax : 02/340.07.41

www.toucanbrasserie.com

Jean-michel hamon, le plus breton des Bruxellois, aoffert à sa ville d’adoption ce restaurant dans le pluspur style brasserie parisienne. avec le toucan sur mer,il lui offrira son alter ego océanique avec de savou-reux plateaux de fruits de mer. au toucan, premierdu nom, l’accent est mis sur les suggestions quoti-diennes de l’ardoise. ainsi, à côté du patrimoine‘toucanesque’ taquinant l’andouillette, le canardconfit aux lentilles, le carré d’agneau ou le dos decabillaud vapeur, cette belle ardoise illumineaujourd’hui l’artichaut et les asperges déclinées sousles trois espèces. maatjes, daurade aux aromates etespadon frais cinglent dans les parages, en compa-gnie d’une sélection de vins bien inspirés. ainsi, lesquatre saisons défilent-elles sensuellement à laBrasserie où le lunch (entrée-plat) est affiché à 18 €.si le trottoir se fait coquet durant les beaux jours pouraccueillir quelques tables au soleil, à l’étage, une sallede banquet de 35 couverts est à disposition deshommes d’affaires ou des familles. La photo de la sallefigure d’ailleurs sur la carte où l’on rappelle que la

cuisine demeure ouverte non stop jusqu’à la ferme-ture, du moins pour les plats les plus courants.

Le goût des saisons

Toucan sur mer

Une brasserie parisienne aussi savoureuse que décontractée, avec sessuggestions qui chantent au tableau noir, son lunch de midi et ses pro-positions qui vous aiguisent l’appétit en fonction de l’opportunité dumoment.

la carte des vins est à la hauteur des plus belles espé-rances avec pas moins de 85 crus triés sur la treille.

Quant au café, la brasserie y a désormais son bar illy, la marqueitalienne de breuvage serré étant partenaire officiel de l’expo2015 à Milan.

®_kris_vlegels