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Colloque de la Table juridico-correctionnelle 25 mars 2010

Colloque de la Table juridico-correctionnelle 25 mars 2010

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Page 1: Colloque de la Table juridico-correctionnelle 25 mars 2010

Colloque de la Table

juridico-correctionnelle

25 mars 2010

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Alain St-Amant , sergentService de police de

SherbrookeDivision Sécurité des

milieux

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• Structure du Service de police de Sherbrooke

– Personnel : 240 policiers 51 cols blanc (civils)

– Divisions (policiers) Surveillance du territoire Support opérationnel Sécurité des milieux Enquêtes

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• Territoire à desservir

– Sherbrooke (arrondissements) Brompton Fleurimont Lennoxville Mont-Bellevue Rock Forest – St-Élie – Deauville Jacques-Cartier

Population : 152,027 (1er janvier 2010)

Territoire : 364,4 Km2

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• Mission du Service de police de SherbrookeDans un état de droit démocratique, la mission du Service de

police et de ses membres : Maintenir la paix, l’ordre et la sécurité publique Appliquer les lois et règlements Protéger la vie Interventions d’urgence Prévention et sauvegarde des biens Contribuer au développement d’un milieu de

vie de qualité en partenariat

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• Les partenaires

Les communautés

Les autorités des différents milieux

Les autres services

Les instances sociales concernées

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Nos valeurs

R

E

S

P

E

C

T

esponsabilisation

thique

ynergie

rofessionnalisme

fficacité

ommunication

énacité

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• Différentes plaintes en relation avec la santé mentale en 2009

16 disparitions d’une institution psychiatrique

23 disparitions d’un hôpital

581 tentatives de suicide

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• La police répond à une variété d’affaires tant criminelles que non criminelles

Interventions pour des règlementations :

» Code criminel

» Code de la sécurité routière

» Règlement municipal

» Autres lois (limba, …)

Interventions d’ordre social ou humanitaire

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• Lors d’une intervention policière

– Évaluation du sujet par le policier :

Calme

Agressivité

Instabilité (en crise)

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• Formation policière

− Capacité d’évaluer l’état de la personne

− Interventions, crimes ou infractions

Les services de police doivent prendre

des mesures immédiates à l’égard de

diverses

personnes qu’elles aient ou non commis

un acte criminel ou été soumis à une évaluation

clinique.

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• Les déterminants sociaux de la santé mentale et des contacts avec le système de justice pénale

• Itinérance

• Faible scolarité

• Toxicomanie

• Alcoolisme

• Absence de possibilité d’emploi

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• Les lacunes du système découlent de la restriction à l’échange d’information

législation relative à la protection de la

vie privée

besoin d’obtenir le consentement éclairé des clients

besoin d’accroître la collaboration entre

les secteurs de la justice pénale et le

secteur de la santé d’autre part

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Reportage (Télé-Québec)

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Intervenant de première ligne

Intervenant de dernière ligne

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• Judiciarisation suite à l’intervention

Arrestation

Libération ou détention

Dénonciation au ppcp

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• Remerciements:

Robert Pednault (Inspecteur

SPS)

Danny Mc Connell (Capitaine SPS)

Denis Hinse (Lieutenant SQ)

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Merci de votre attention

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Me Joanny Houde St-PierreProcureure aux Poursuites

criminelles et pénales(PPCP)

ETMe Benoît Gagnon

Avocat au Centre communautairejuridique de L’Estrie

(Aide juridique)

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• Rôle du Procureur aux Poursuites criminelles et pénales

• Rôle de l’avocat de la défense

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Au stade de la dénonciation (Autorisation d’une plainte face à une infraction criminelle)

• Intervention du PPCP Autorisation de plainte Détention Non-judiciarisation Refus

• Intervention de l’avocat de la défense: Devoir de vérifier l’état du client Communiquer au PPCP tout élément pertinent face à l’état psychiatrique de son client qui pourrait influencer sa décision

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Au cours du processus judiciaire:

• Intervention du PPCP :

− L’évaluation pour l’aptitude à subir son procès peut se faire à tous les stades du processus.

− Une évaluation pourra aussi être demandée pour déterminer si, au moment de commettre le crime, l’accusé était non

criminellement responsable pour cause de troubles mentaux.

− Dans certains cas, le PPCP devra faire une preuve pour obtenir cette évaluation.

Art. 672.12 C.cr.

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• Intervention de l’avocat de la défense:– Pourra faire la demande pour une évaluation de l’aptitude à

subir le procès, s’il constate que son client n’est pas en mesure:

De comprendre la nature ou l’objet des poursuites

De comprendre les conséquences éventuelles des poursuites

De communiquer avec son avocat

– Pourra faire une demande afin de déterminer si le client étaitnon criminellement responsable,

Si ce dernier lui amène des éléments qui laissent croire qu’il souffrait de troubles mentaux à ce moment et qui seraient de nature à ne pas engager sa responsabilité.

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Au terme du processus judiciaire:

Le client pourrait être inapte à subir son procès:

− Art. 672.31 et suivants C. cr.

− Les procédures sont suspendues en attendant que le client soit à nouveau apte.

À ce moment, les procédures reprennent.

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Au terme du processus judiciaire:

• Le client pourrait être reconnu non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux:

− Art. 672.34 et s. C.cr.

− Il pourra être:• Détenu,• En liberté sous conditions (engagement ou

promesse),

• En liberté sans condition (il sera référé à la Commission d’examen qui aura à évaluer son dossier et à prendre une décision quant à sa situation.)

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COMMISSION D’EXAMEN

SUR LES TROUBLES MENTAUX

− Tribunal administratif du Québec− Constitution

• Avocat

• Médecin psychiatre

• Travailleur social ou psychologue

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La décision sur la situation de l’accusé trouvé non

criminellement responsable pour cause de troubles mentaux

ne porte que sur un point:

L’accusé représente-t-il un risque important pour

la sécurité physique ou psychologique du public ?

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• Les décisions de la Commission peuvent être de trois ordres:

– Détention dans un hôpital psychiatrique

– Libération sous condition(s)

– Libération inconditionnelle

La décision doit être celle qui est la moins privative de liberté dans les circonstances.

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• Le client pourrait présenter des caractéristiques de santé

mentale qui ne rencontrent pas les critères précédents,

mais qui demeurent pertinents à considérer:

• Quant à une infraction d’intention spécifiqueex: tentative de meurtre (avait l’intention spécifique de

tuer)

• Quant à une peine:» Facteurs atténuants

» Facteurs à considérer pour encadrer le contrevenant

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• Dans les dernières situations, les procureurs des deux parties auront comme responsabilités:

* d’informer le tribunal de ces particularités;

* de rechercher les alternatives possibles;

* de demander les évaluations nécessaires.

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Tribunal pénal spécialisé en santé mentale

Évite l’incarcération

Vise les alternatives thérapeutiques

Vise la réinsertion

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Présentation à la table juridico-correctionnelle de l’Estrie

25 mars 2010

Trajectoires de malades judiciariséset rôles de la psychiatrie

Dre Martine Bérubé, psychiatreMme Annie Laliberté, TSM. Christian Bernard, inf.

Service de psychiatrie légaleDépartement de psychiatrie du CHUS

&Clinique médico-légale de l’Université de Sherbrooke

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Trajectoires de malades judiciarisés

• Présentations

• Démystification de la psychiatrie

• Trajectoires ... et notre bilan des dernières années

• Ce qu’on pourrait faire mieux ... et ce qu’en dit la

littérature (pratique basée sur l’évidence)

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Présentations

Dre Martine Bérubé,psychiatre

• CHUS – psychiatrie légale• Suivi externe des patients

sous TAQ• Psychiatrie générale au centre

de détention de Sherbrooke• Clinique médico-légale

(expertises adultes et jeunes délinquants, éval.présentencielles,clinique jeunes abuseurs sexuels, traitement pédophilie & aggressivité, psychiatrie générale pour partenaires système j.-c.)

Mme Annie Laliberté, TSM. Christian Bernard, inf.

• Unité de psychiatrie légale du CHUS (volet hôpital):– Aptitude à comparaître– Responsabilité criminelle– Maladies psychiatriques,

suicidalité, aggressions sexuelles, violence, désorganisation

• Suivi externe intensité variable des patients sous TAQ , en collaboration avec CSSS

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Démystification de la psychiatrie

Ce qu’est la psychiatrie (dx&Tx)

• Maladies psychiatriques (schizophrénie, MAB, etc.)

• Troubles de la personnalité décompensés

• États de crises suicidaires• Toxicomanies compliquées de

troubles psy• Violence / impulsivité

associées à un trouble psy• Paraphilies• Démences

Ce qui n’est pas de la psychiatrie

• Mésadaptation sociale• Crises• Besoin de cheminement ou de

parler à un psy• Résolution de conflits ou

étapes de vie difficiles• Problèmes d’hébergement• Troubles du comportement• Pertes d’autonomie

Tout ce qui n’est pas médical

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TRAJECTOIRES ...

ET NOTRE BILAN DES

DERNIÈRES ANNÉES

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Trajectoires ... et notre bilan des dernières années

• Quelques trajectoires ...

• Monsieur PC : schizophrène, toxicomane

• Alternance hôpital – prison; troubles de comportement +++

• Psy légale --- TAQ ---- Stabilisation bio

• Cour supérieure (hébergement) – curatelle

• Réadaptation

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Trajectoires ... et notre bilan des dernières années

• Monsieur PD : DI, violence, psychoses

• Pénitenciers +++

• Évalué en prison --- suivi externe

• Réarrêté ---- thérapie

• Amélioration

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Trajectoires ... et notre bilan des dernières années

• Monsieur SC : psychoses, violence, abus drogues, TPAS

• Alternance prison-rue-hôpital

• Psy légale + Cour supérieure--- hôpital 2 ans

• Suivi externe : quelques jours en prison, pas de psychose,

pas de violence

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Trajectoires ... et notre bilan des dernières années

• Madame NL : DI, MAB, suicide, conjoints violents, situations

de crise, instabilité, incarcérations, hospitalisations

• Hébergement / encadrement La Just’Elle

• Suivi psy et médication

• Vie autonome stable, pas de prison, pas d’hôpital, pas de

violence

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La recette (bilan)

• Continuité des soins : – aller où est le patient, – ne pas transférer, – aller chercher les outils légaux aqn pour obtenir cadre, – Viser une réduction des méfaits progressive,– Patience (se donner 5 ans ... !)

• Évaluer / traiter à partir des portes d’entrée du système :– Rue (policiers ... cour)– Prison (cas non diagnostiqués, malades judiciarisés)– Hôpital

• Équipes de soins• Bûcher un arbre à la fois --- pas toute la forêt ...

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CE QU’ON POURRAIT FAIRE MIEUX ...

ET CE QU’EN DIT LA LITTÉRATURE

(PRATIQUE BASÉE SUR L’ÉVIDENCE)

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Ce qu’on pourrait faire mieux ... Et ce qu’en dit la littérature

(pratique basée sur l’évidence)

• Article nov. 2009

• Journal of the american academy of psychiatry and the law

• The for persons with mental illness : a review of the evidence

• F. Sirotich

• Propose une analyse des résultats de 21 études

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Ce qu’on pourrait faire mieux ... Et ce qu’en dit la littérature pratique basée sur l’évidence)

• Diminuer la prévalence des malades dans le système de justice & dans les prisons (5 – 15%)

• Diminuer le récidivisme

• Améliorer la qualité / quantité des soins aux malades

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Pratique basée sur l’évidence ...

Ce qui est fait (programmes)

• Prebooking (équipe intervention avec policiers – redirige vers services).

• Postbooking :1) Éval. présentencielles (jail

diversion team)2) Psychiatrie en cour3) Cours spécialisées en santé

mentaleOu :Évaluations de psychiatrie légale

(aptitude à comparaître)

Les résultats observés

Diminue le temps passé en prison pour le malade. Ne réduit pas le récidivisme

1) Pas réduction criminalité

2) Réduction des temps d’incarcération

3) ???

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Mes conclusions• Sécurité du public (violence et troubles mentaux) : besoin de plus

d’évaluations psychiatriques

• La diversion du malade : besoin de plus d’évaluations

psychiatriques légales

• L’intensification des suivis : suivre le malade, thérapie, prison,

hôpital, rue, domicile : besoin de plus de personnel

• Accès à de l’hébergement