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Communiquer sur le risque santé - environnement à l’extérieur de l’entreprise - G u i d e d e s bo n n e s q u e s t i o n s à s e p o s e r Ce document est téléchargeable sur le site www.icsi-eu.org

Communiquer sur le risque santé - environnement · Excès de risque unitaire (ERU) OMS, réglementation sanitaire française… Exemple Le Cadmium

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Communiquer sur le risque santé - environnement

à l’extérieur de l’entreprise

- Gui

de d

es bonnes questions à se poser

Ce document est téléchargeable sur le site www.icsi-eu.org

Domaines couverts par ce guide

INCLUS

EXCLUSrisque professionnelrisque lié au produit mis sur le marché

environnement risque pour les riverains

santépublique

Communiquer sur le risque santé - environnement à l’extérieur de l’entreprise

Guide des bonnes questions à se poser

L’explosion d’AZF en 2001 est venue rappeler le problème de l’information des riverains des installations industrielles.Comme le montre le baromètre des risques de l’IRSN, les Français ne se sentent pas informés et témoignent d’un énorme manque de confiance vis-à-vis de la communication sur les risques industriels.Les lois du 30 juillet 2003 et du 14 juin 2006 prévoient l’amélioration de l’information de ceux qui habitent près des éta-blissements à risques.Or communiquer ne va pas de soi. Encore moins sur des questions qui touchent à la santé et aux risques que l’onencourt à vivre près des installations industrielles.

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40,38Les re to mbées radio act ives de T cherno byl en F rance

Le rado n dans les habita t io ns

Les déchets radio act ifs

Les déchets chimiques

Les ins ta lla t io ns chimiques

Les antennes de réseau po ur té lépho nes po rtables

Les pest ic ides

Les OGM

Les inc inéra teurs de déchets ménagers

Les cent ra les nuc léa ires

Le t ranspo rt des ma t iè res dangereuses

La po llut io n des lacs , des riv iè res e t des mers

Les ma ladies pro fess io nne lles

La po llut io n a tmo sphérique

Oui + o u - N o n N o n répo nse

“Pour chacun desdomaines suivants,

estimez-vous que l’on ditla vérité sur les dangers

qu’il représente pour la population ?”

Extrait du Baromètre IRSN 2006 : La perception des situations à risques par les françaishttp://www.irsn.fr/document/files/File/dossiers/perception/barometre_2006.pdf

Un contexte sensible

Une diversité de dispositifs pour développer la concertation

CLI (Commissions Locales d’Information) : struc-tures officielles de suivi, d’information et de concer-tation autour des sites nucléaires.

SPPPI (Secrétariats Permanents pour la Préventiondes Pollutions Industrielles) : structures officiellesd’information et de débat sur les risques de pollutionautour des grands sites industriels.

CLIS (Comités Locaux d’Information et deSurveillance) : structures officielles d’information et de surveillance autour des installations de traitement des déchets.

CLIE (Comités Locaux d’Information et d’Echange) :créés à l’initiative de collectivités et d’entreprisesSeveso, en concertation avec des associations et/oudes administrations.

CLIC (Comités Locaux d’Information et deConcertation) : instances de concertation privilé-giées pour favoriser une information et un échangede proximité autour des sites Seveso seuil haut -Décret 2005-82 du 1er février 2005 relatif à la créationdes CLIC, retranscrit dans le code de l’environnementaux articles D.125-29 et D.125-34

2005

Années80/90

Article de Patrick Caffin paru dans Le Parisien - Aujourd’hui en France le 09/10/01

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La problématiquesanté - environnement

Elle est

Ancienne : elle a été révélée par l’industrialisation (elle apparaît dès le18e siècle) ; mais on est passé de la contestation des effets nuisibles de la production sur l’environnement et sur la santé àune interrogation plus générale sur les produits, les façonsde produire, et leurs impacts.

Difficile à mesurer, à prévenir et à réparer : com-plexe à quantifier donc à prévenir, et dans les cas malgérés, difficile à réparer.

Publique : les acteurs concernés par les industries àrisque ne sont pas seulement les “professionnels”(industriels, syndicalistes, administrations, experts, …)mais également les élus et la société civile.

Règle de symétrie : La communication est un échange entre des personnes qui, tour à tour, sont questionneurset écouteurs.Ce n’est pas une information à sens unique.

Règle d’éthique : La communication doit être transparente et véhiculer des messages honnêtes et compréhen-sibles par les deux parties. Elle ne doit pas chercher à manipuler l’autre.

Règle d’efficacité : La communication doit être utile. Elle doit faciliter la compréhension des risques et débou-cher sur des actions qui contribuent à les réduire. On doit pouvoir en dresser un bilan.

La communication ne doit rien éluder mais dire les choses en langage simple.

Les trois principes de base de la communication

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Comprendre le risque santé - environnement

• Les connaissances sont encore très parcellaires sur les risques santé-environnement.• L’incertitude caractérise les effets des expositions chroniques multiples à de faibles doses.• Les facteurs impactant la santé sont souvent multiples et leurs effets cumulatifs, impliquant à la fois les nuisances

liées à l’environnement et les modes de vie.• Une maladie est rarement liée à un seul produit (l’amiante est une des exceptions), elle est souvent associée à de

nombreuses causes.• L’apparition des effets est souvent différée dans le temps de sorte qu’il est difficile de faire apparaître des relations

de cause à effet.• L’apparition des effets peut être le reflet d’une pollution ancienne qui s’est accumulée et persiste, même si les

rejets sont aujourd’hui réduits.• La connaissance des modes de vie des riverains et de leur exposition est un facteur d’incertitude qu’il faut maîtriser.

Un sujet difficile…On dit qu’une substance est toxique lorsque, après pénétration dans l’organisme, à une dose unique ou répétée, elle provoque des effets sanitaires jugés indésirables. Les voies d’absorption sont les voies respiratoires (inha-lation), la peau (par pénétration cutanée) et la voie digestive (ingestion). Les agents physiques comme les radiations et leschamps électromagnétiques sont aussi des facteurs de risques dont il faut parler.

On distingue 3 formes de toxicité : la toxicité aiguë, la toxicité à court terme (subaiguë et subchronique) et la toxicité à long terme (chronique). La plupart des substances dites toxiques peuvent causer à la fois une toxicité aiguë etune toxicité à court terme ou à long terme selon les conditions d’exposition.

Les effets néfastes qui en résultent peuvent être différents, locaux (effets au point de contact avec l’organisme) ou systémiques (effets sur un ou plusieurs organes/systèmes).Le danger lié à une substance est sa capacité intrinsèque à causer des effets néfastes sur la santé. Il peut être exprimé de multiples façons : mortalité (fait de mourir), morbidité (fait d’être malade) [1], incapacité, pouvoirs CMR (cancérogène, mutagène, ou reprotoxique), modification d’un facteur physiologique ou même atteinte à la qualité de vie. Leseffets sur la santé peuvent être plus ou moins graves. Ils seront temporaires et réversibles lorsqu’ils disparaissent aprèscessation de l’exposition à la substance (par exemple irritation de la peau, nausées), ou permanents et irréversibles lors-qu’ils persistent ou s’intensifient après arrêt de l’exposition (par exemple cancer).

Certains effets apparaissent rapidement après une exposition unique à un toxique, ce sont les effets immédiats. D’autreseffets n’apparaissent qu’après un temps plus ou moins long ; ce sont les effets retardés (par exemple effets cancérogènesqui ne se manifestent qu’au bout de plusieurs années) dont certains sont dus à des expositions répétées et cumulatives à destoxiques.

Le risque est la combinaison de ce danger avec la possibilité d’une exposition et son intensité.Risque = danger x exposition

La toxicité d’une substance peut être modifiée par l’exposition préalable, simultanée, ou consécutive à une autre substance. Les effets de ces différentes expositions peuvent alors s’additionner (synergie additive), s’amplifier (potentialisa-tion), ou au contraire se combattre (antagonisme). Les individus peuvent être affectés différemment par une dose de toxique,et une même personne peut y réagir différemment selon les moments de sa vie.[1] Mortalité : nombre ou pourcentage de personnes décédées sur une période de temps et dans une population données.

Morbidité : nombre ou pourcentage de personnes souffrant d’une maladie donnée, sur une période de temps et dans une population données.

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Les effets toxiques à seuil de doseIls concernent les dommages qui ne peuvent apparaître qu’au-delà d’un certain niveau d’exposition (seuil de dose) auxsubstances toxiques.

Le niveau de dose dont on pense raisonnablement qu’il ne produira pas d’effet chez l’homme (dose de référence) estobtenu en appliquant un cœfficient d’incertitude à la “dose maximale sans effet nocif observé” et il est appelé valeurtoxicologique de référence (VTR).

L’analyse de risque et l’information doiventêtre particulièrement centrée sur les popula-tions fragiles. Elles sont en général plus sensibles à l’exposition à des substancestoxiques.L’établissement de ces limites d’expositiondoit prendre en compte ces populations.

Niveau à partir duquel lespremiers effets indésirablessont susceptibles de se produire

Valeur Toxicologiquede Référence (VTR)OMS, réglementation sanitairefrançaise…

ExempleLes Oxydesd’azote (NOx)Hypothèse : Niveaud’exposition = 5 μg / Nm3

Valeur Toxicologiquede Référence (VTR)= 40 μg / Nm3Réglementation française(décret du 15 février 2002)et OMS

Indice de Risque= 5 / 40 = 0.125

Substances à effet de seuilL’effet survient au delà d’un certain niveau d’exposition

Indice de Risque > 1

Indice de Risque = 1

Indice de Risque < 1

Quantification de l’impact : Indice de Risque= Niveau d’exposition / VTR

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Pour les substances exerçant des effets sans seuil de dose

Il existe une probabilité, même infime, qu’une seule molécule de toxique pénétrant dans le corps humain provoque un effet néfaste. Il peut être de divers ordres : Cancérogène [2], Mutagène [3], ou Reprotoxique [4], ou concernerplus généralement les organes ou les fonctions. Dans le cas d’un effet sans seuil de dose, on parle d’un excès de risqueattribuable au facteur étudié (ERU, excès de risque par unité d’exposition).Seuil d’acceptabilité de l’OMS : (Excès de risque Individuel ≤ 1/100 000) quelqu’un exposé toute sa vie à une substan-ce n’a pas plus d’une chance sur 100 000 de développer une maladie imputable à la substance incriminée.

[2] Qui est susceptible de contribuer à l’apparition d’un cancer.[3] Qui est susceptible de provoquer des lésions sur les gènes et les chromosomes.[4] Qui est susceptible d’agir sur la fertilité ou sur le développement et la santé de l’enfant à naître.

Cas difficile : Même avec la norme la plus sévère,il persiste un risque, et malgré les protections,une pathologie imputable à la nuisance pourraapparaître avec une faible probabilité chez dessujets fragiles, voire sur leur descendance.

On peut minimiser ce risque, mais on ne sait pasle supprimer (sauf à supprimer le produit).

Alger ferme l’usine de mercure d’Azzaba pour raisons sanitaires[2005-06-04 21:07]

ALGER (Reuters) - L’Algérie a fermé pour des raisons sanitaires et environnementales sa seule usine de mercure, qui avait mené le pays aurang de cinquième producteur mondial de ce métal rare, a annoncé unesource gouvernementale. Le gouvernement avait prévu de remettre auxnormes le complexe d’Azzaba, à 400 kilomètres à l’est d’Alger, mais lesriverains imputaient au site des problèmes de santé et de pollution, etdemandaient sa fermeture."Nous avons finalement décidé de fermer (l’usine) plutôt que de lamoderniser. La santé de la population n’a pas de prix", a déclaré àReuters, sous le sceau de l’anonymat, une source du ministère del’Industrie.L’usine d’Azzaba produisait jusqu’à 8.000 ballons de mercure par an.Copyright © 2001 Reuters Limited. Tous droits réservés.

Excès de risqueunitaire (ERU)OMS, réglementation sanitairefrançaise…

Exemple

Le CadmiumHypothèse : Niveau d’exposition 0.001 μg / Nm3

Excès de risque unitaire(ERU) : 180 sur 100 000pour un niveau d’exposition de1 μg / Nm3 pendant toute unevie (données OMS)

Excès de risque Individuel= 0.001 * 0.0018

soit 0.18 sur 100 000

Substances à effet sans seuilL’effet peut apparaître quel que soit le niveau d’exposition.

La probabilité de survenue de l’effet croit avec le niveau d’exposition.

Probabilité pour qu’unindividu contracte lespremiers effetsindésirables

Quantification de l’effet : Excès de risqueindividuel = Niveau d’exposition * ERU

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Initier un dialogue constructif,c’est d’abord bien mesurer les avantages et les inconvénients du site industriel…

Sur le siteQuelle est l’utilité du site industriel ? Qu’y produit-on (acier, énergie, pétrole, plastique, etc.) ? Comment le produit-on (modes de production) ? Quelles sont les utilités de ces productions ? Que représente le site en termesd’emplois locaux ?

Quelle est la dépendance de la population à cette production? Existe-t-il d’autres modes de production ou d’autresproduits de même usage?

Quelle insertion dans le tissu local ? On dressera une carte des communes, des habitats des riverains, et des autresactivités industrielles et agricoles.

Quels dispositifs de prévention sur le site ? On expliquera l’analyse des risques et les moyens de prévention qui sontmis en place. La minimisation des pollutions doit être clairement présentée comme un objectif à améliorer en continu.

Sur quoi peuvent porter des améliorations ? Dresser une hiérarchie des améliorations possibles et de leurs effets,identifier les points sur lesquels une meilleure technologie est envisageable, ceux sur lesquels la recherche peut aboutir vite, et ceux sur lesquels aucune solution n’est attendue dans le court terme.

Sur les normesLes “normes” de référence et les préoccupations sanitaires nesont jamais définitives ni acquises. Certaines problématiques nou-velles émergent. L’acceptabilité sociale se réduit. Les nouvellesconnaissances et les innovations technologiques entraînent une exigen-ce croissante. Ainsi, la sécurité peut s’être objectivement amélioréealors que les incidents identifiés sont plus nombreux : un rejet defumées sera aujourd’hui considéré comme un incident alors qu’il nel’était pas hier.

Des exigences accrues en matière de transparence conduiront également à déclarer plus d’incidents significatifs qu’auparavant àl’autorité de tutelle et à la société civile. Là encore, cette augmentationrésultera non d’une dégradation de la sécurité mais d’une exigence etd’un dialogue renforcés.

Sur les risquesDes rejets sont produits dans l’activité “quotidienne” du site (expliquer pourquoi). Et malgré les actions de préventionet de protection, des incidents voire des accidents peuvent aussi survenir (expliquer également pourquoi).Le risque zéro n’existe pas. Mais un véritable dialogue entre l’industriel, les pouvoirs publics et les riverains (et toutesles parties prenantes) doit contribuer à améliorer la situation.

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Les acteurs de la communication

Ceux qui produisent et qui ont l’information initialeLes managers industriels du site, qui ont besoin de travailler en partenariat intelligent et en confiance pour valoriser au mieux les intérêts de l’entreprise.

Les autorités, qui sont les destinataires obligatoires et prioritaires de toute information sur le risque, les alertes, et lesmoyens de prévention.

Parfois les experts institutionnels : INERIS, IRSN, AFSSET, AFSSA, etc.

Parfois les CHSCT, les organisations syndicales, les médecins du travail

Cette communication peut être rendue transparente pour les riverains, mais elle n’est qu’un socle pour que le citoyenconstruise son information.

Ceux qui analysent, jugent, et diffusentLes représentants des riverains dans les CLIC, CLI, SPPPI, etc., engagés, motivés, qui souvent ont acquis des com-pétences à la fois sur le plan scientifique et en matière de jeux d’acteurs.

Les élus, le personnel des collectivités territoriales, les premiers sollicités par la population, chargés de l’information, avec un pouvoir de police et une responsabilité vis-à-vis de la santé de la population, très impliqués dansla gestion de crise.

Les professionnels (médecins et paramédicaux, enseignants, …), qui sont en contact au quotidien avec la population,interlocuteurs crédibles, mais qui sont souvent sous-informés.

Les medias : caisse de résonance des questions de société et d’environnement, témoins publics.

Ceux qui vivent autourLes tiers absents, les plus nombreux, qui n’ont pas d’autre choix que de vivre autour de l’installation, qui ne comprennent pas nécessairement les explications techniques, mais qu’il faut protéger. Ils devraient être les destinataires d’une information adaptée de la part des acteurs précédents. Ils seront acteurs de leur prévention si desconseils et des mesures sanitaires sont proposés à la population.

Ceux qui expertisent sur demande pour tous les précédents…Les scientifiques, les experts, peuvent débattre à la demande d’une partie sur les questions de fond. Ils peuvent êtrerequis par toutes les parties ; ils alimentent le débat contradictoire.

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Parties prenantes :sur quoi communiquer ?

En préambule, quatre exigencesLe devoir de conformité aux exigences réglementaires.

Le devoir de progrès : les acteurs ne peuvent se satisfaire des situations acquises et des conformités minimales,l’entreprise doit investir dans l’amélioration de la sécurité et la minimisation des rejets (recherche, technologie).

Le devoir de transparence : les installations sont ouvertes aux CLIC, CLI, SPPPI, etc.

Le devoir d’alerte : informer de tous les changements et problèmes.

La communication concernera principalementLa caractérisation des substances produites et/ou rejetées par le site dans l’environnement atmosphérique,aquatique, et terrestre, ainsi que des déchets solides produits (identification et quantités volumiques et annuelles reje-tées pour les premiers ; identification, quantités produites et devenir pour les seconds).

Les protocoles et les résultats des mesures de rejets et de contamination réalisées dans l’environnement en premier lieu par l’exploitant, et aussi par toutes les parties.

Les incidents ou les accidents qui surviennent concernant la sécurité et la sûreté (quand ils sont susceptibles d’inté-resser la santé), l’environnement, y compris lors des transports.

De façon pratique, ces exigences de base reviennent pour l’industriel à communiquer au moins la même information que celle qui est transmise à l’Autorité de Tutelle, et pour celle-ci à communiquer les informations,résultats d’analyse et d’expertise dont elle dispose.

Les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) (dont les périmètres de sécurité) et les plans de gestion de crise (plans d’urgence, POI, PPI).

Les effets sanitaires d’une exposition ponctuelle ou chronique aux polluants rejetés par le site.Communiquer sur l’impact sanitaire au-delà du simple respect de la norme.

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Communiquer en cas d’incident

Et si vous étiez plus ambitieux :que demander de plus ?

• Quand communiquer : tout de suite.

• Que communiquer : le factuel (ce que l’on sait).

• Que communiquer après : le suivi et l’analyse santé sur le long terme des populations, notammentles plus fragiles.

Plus ambitieux mais légitime :Faire prolonger les études d’impact par un volet sanitaire plus complet et plus compréhensible ; expliciter lesincertitudes et inclure le cas des impacts de pollution accidentelle.Organiser la surveillance de ce qui est observable.Insister auprès de la société civile pour qu’elle se prenne en charge : la contre-expertise nécessite de la détermination.Savoir expliquer et discuter la différence entre les normes pour les travailleurs du site et celles pour les riverains.Mieux utiliser les synthèses et avis des scientifiques et des experts donnés aux pouvoirs publics.Innover dans la manière de toucher la fraction de riverains défavorisés et exclus.

Des CLIC, CLI, SPPPI, etc., plus engagées dans les projets d’aménagement et d’urbani-sationS’insérer dans le dialogue entre DRIRE, Industrie et Communes en matière de négociations sur les périmètres d’exclusion, pour peser sur toutes les discussions, notamment celles qui concernent d’autres inconvénients commel’impact sur le foncier…

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Vous trouverez cette brochure en téléchargement libre sur le site :- ICSI (Institut pour une Culture de Sécurité Industrielle) : www.icsi-eu.org

Pour aller plus loin :- AFSSA (Agence Française pour la Sécurité des Aliments) : http://www.afssa.fr/

- AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du travail) : http://www.afsse.fr/

- ANCLI (Association Nationale des Commissions Locales d’Information) : http://www.ancli.fr/

- APPA (Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique) : http://www.appa.asso.fr/

- Avis du Comité de la Prévention et de la Précaution (CPP) :

http://www.ecologie.gouv.fr/Comite-dela-Prevention-et-de-la.html et http://www.ecologie.gouv.fr/-Avis-et-travaux-.html

- Commission Européenne : http://ec.europa.eu et http://europa.eu/scadplus/leg/fr/s15008.htm

- EpE (Entreprises pour l’Environnement) : http://www.epe-asso.org/

- FNE (France Nature Environnement) : http://www.fne.asso.fr/

- GreenFacts (Résumés de documents scientifiques) : http://www.greenfacts.org/

- Greenpeace : http://www.greenpeace.org/france/

- INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques) : http://www.ineris.fr/

- InVS (Institut de Veille Sanitaire) : http://www.invs.sante.fr/

- IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) : http://www.irsn.fr/

- Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables :

http://www.ecologie.gouv.fr/-Sante-et-environnement-.html

- OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques) :

http://www.senat.fr/opecst/ et http://www.assembleenationale.fr/connaissance/choix-scientifiques.asp

- Plan National Santé Environnement : http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pnse/sommaire.htm

- Portail du risque de l’IUT QHSE de l’Université de Bordeaux 1 : http://portaildurisque.iut.ubordeaux1.fr/

- Portail Santé Environnement Travail : http://www.sante-environnement.fr/

- WWF (World Wide Fund for Nature) : http://www.wwf.fr/

Liste non exhaustive…

Le coins des sites utiles

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Ce document est issu du travail du Groupe d’Echange Communication Santé-Environnement de l’Institut pour uneCulture de Sécurité Industrielle. L’ICSI tient à remercier les personnes suivantes qui, par leur participation aux débats,ont contribués à sa réalisation.

AMALBERTI René IMASSA

AUFAUVRE Dominique ArcelorMittal

BAUMONT Geneviève IRSN

BELOT Laure Le Monde

BLANC Jean-Jacques CHSCT- Arkema Lavera

CAMBOU José FNE

CHAMARET Philippe Les Eco Maires

CHASKIEL Patrick IUT “A”, Université de Toulouse

CONTASSOT Jean-Claude Arkema

COURCOT Brigitte ArcelorMittal

CRESSY Jean-Paul FCE-CFDT

DE LA DORIE Aude Hôpital Hôtel Dieu / Paris

DELEUZE René ICSI

DISS Michel ArcelorMittal

DURAND-ADER Colette Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse

FABRE Pauline FonCSI

FISCHER Séverin EPE

GABERT Robert TOTAL

GAZAL Suzanne Université de Toulouse

HUBERT Philippe INERIS

LE CORRE Georges SIAAP

LEROY Nicolas SIAAP

MAILLARD Jean-Claude TOTAL

MAIRE Nicole AITF

NOLLET Patrick EpE

PONS Anne ArcelorMittal

RENARD Marc Solvay

ROLLINGER François IRSN

VACHER Gilles ICSI

VINCENT François CFE-CGC

Un travail collectif

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6, allée Emile Monso - ZAC du Palays - BP 34038 - 31029 TOULOUSE Cedex 4Tél. : 05 34 32 32 00 - Fax : 05 34 32 32 01

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