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nguyenthuan
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Compte rendu des Comptages Cerfs 2017 sur le Massif 3
Méthode
Les comptages nocturnes se pratiquent avec quatre participants dans un véhicule tout
terrain, de nuit en éclairant l’ensemble des territoires fréquentés par l’espèce cerf en insistant
sur les remises et les zones de gagnage (coupes, prairies, cultures). Ils permettent, à
l’intérieur du périmètre défini, de dénombrer les chevreuils présents.
15 secteurs ont été définis suivant la répartition spatiale des cerfs et chevreuils, des
unités boisées, des différentes structures cynégétiques et des voies d’accès.
4 ans après le dernier comptage (2013) l’objectif de ce comptage était :
De recenser cerfs et chevreuils présents sur le terrain, sachant par avance que
différents facteurs (tranquillité, nourriture) peuvent influer localement sur les
résultats.
D’avoir une idée précise sur l’état des populations.
De réajuster par la suite les attributions (plan de chasse).
Deux passages la nuit à deux soirs d’intervalle pour retenir le meilleur chiffre d’animaux
jugés différents.
Découpage biogéographique
Partie SUD unité de gestion « LOGE / ROCHE POSAY » concernée par 10 secteurs
Partie NORD unité de gestion « RON DU CHENE » concernée par 5 secteurs
Les secteurs de rocreuse et du chêne rond n’ont pas été comptés en raison de leur
engrillagement.
Date de réalisation
Partie SUD : les 6-7-8-9 février 2017
Partie NORD : les 13 et 14 février 2017
Résultats
Détails par secteurs : voir carte
Ces chiffres sont un minimum certain. La part de sous-estimation est assez réduite compte
tenu de l’effort de prospection dans des milieux relativement « ouverts » pour l’espèce à
l’exception du secteur du rond du chêne.
résultats 2017 CERF BICHE FAON Non Identifié TOTAL Chevreuil
zone SUD "Loge / Roche Posay" 72 92 66 5 235 1079
Zone NORD "rond du chêne" 91 76 54 0 221 408
Analyse et commentaires :
Unité de gestion « Loge / Roche Posay » :
235 grands animaux recensés contre 100 en 2013. Cette progression était attendue notamment
sur le secteur de Coussay et la Roche Posay.
Les refuges de coussay et la boutelaye contiennent 50 têtes. La foret, les razis /la Roche
comptent 84 animaux. Il s’agit là des principaux cantonnements permanents des animaux.
Le noyau des « marineaux » confirme la fixation des animaux sur ce secteur faisant ainsi un
intermédiaire entre la loge et la forêt de la roche.
Le secteur de la loge compte une petite vingtaine d’animaux, ce qui reste stable depuis
plusieurs années maintenant.
La nouveauté est dans le secteur de la forêt de Pleumartin où une petite dizaine d’animaux se
sont fixés depuis quelques récentes années, permettant ainsi de faire l’intermédiaire avec les
populations de St Pierre de Maillé.
La déception est dans le secteur de Chenevelles/ lafond et les forts où un manque
d’observations se fait remarquer.
Dans la globalité, ces résultats sont très satisfaisants au regard des efforts consentis il y a 8
ans maintenant.
Un déficit de cerfs est remarquable dans l’ensemble. L’équilibre recherché est d’un mâle pour
une femelle (hors faons). Les cerfs sont davantage localisés en périphérie (côté Ouest) et les
biches et faons à l’Est (dans les noyaux).
Il conviendra de rééquilibrer ce sex-ratio dans les prochaines années.
L’objectif des 100/150 animaux est largement atteint et va permettre d’assurer les prochaines
saisons de chasse avec sérénité. Compte tenu du contexte très agricole, il conviendra à terme
de ne pas dépasser ce niveau dans le but de conserver une population économiquement
supportable et acceptable par les agriculteurs surtout en cette période de crise agricole.
Concernant le chevreuil :
1 079 chevreuils minimum vus en comptage contre 829 en 2013 et 390 en 2009. Ces résultats
sont très prometteurs dans l’ensemble. Les secteurs les plus pourvus sont à l’Ouest. De
même, les restrictions de plan de chasse des années antérieures ont été bénéfiques et
permettent d’avoir des résultats à ce niveau. Les prélèvements de la dernière saison du plan de
chasse triennal, qui se finira en 2017/2018, se feront logiquement sans trop de difficultés.
Le secteur du sud de Rocreuse est encore et toujours le plus pauvre en chevreuil, alors que le
biotope pour cette espèce s’y prête parfaitement. La raison de cette pénurie est ailleurs.
J’invite les responsables des territoires concernés à être prudent sur les réalisations de leur
plan de chasse s’ils souhaitent continuer à chasser le chevreuil sans avoir à attendre une
éventuelle colonisation depuis les autres secteurs.
Unité de gestion « rond du chêne » :
Il a été recensé 221 animaux contre 250 en 2013. Soit une baisse de la population.
Cette baisse avait été souhaitée il y a 4 ans en augmentant le niveau des attributions.
Différement à la zone Sud « loge / Roche Posay », il n’y a qu’un seul point de fixation des
animaux, qui est le rond du chêne / maisoneuve.
Comparativement à 2013 et schématiquement, il y a eu moins d’animaux en forêt et
davantage aux « extérieurs ».
L’explication la plus probable serait que depuis la deuxième moitié de l’année 2016 les
animaux aient manqué de nourriture dite « naturelle » en massif forestier et en lisière à cause
du manque d’eau. La seule possibilité de nourrissage demeure les cultures agricoles. Cela
s’est confirmé toute la fin d’été en relevant les superficies détruites dans les cultures.
Phénomène accentué pendant l’hiver. Les parcelles de colza, de ray gras, maïs non enfouis,
ont été de véritables zones attractives pour les grands animaux. On ne retrouve pas les
répartitions habituelles. Le secteur des plumassières, encore accessible aux animaux, a fait
l’objet de cette constatation en y trouvant une trentaine de têtes.
Ce constat nous amène à entendre « on en voit partout !».
Il faudra veiller à ne pas tomber dans la facilité, prendre la mesure de nos propos, relativiser
en espérant revoir une année « normale » et retrouver une répartition « normale ».
Concernant le sex-ratio, on note un déséquilibre en faveur des cerfs.
L’objectif visé pourrait être de garder ce niveau de population si les animaux reprennent leur
répartition d’origine. A contrario, il ne sera pas possible de tenir ces densités aux extérieurs eu
égard au contexte agricole et cynégétique, sauf si les territoires sont prêts à les accueillir,
en limitant la pression de chasse (refuge permanent), en faisant accepter leur présence
au monde agricole et en s’entendant entre voisins.
Chevreuils :
Il a été recensé 408 chevreuils soit une augmentation comparé à 2013 (315 recensés).
La bonne surprise se situe dans la zone « guerche ouest- ingrandes » où, malgré une partie du
secteur non compté (les niallières-les plantes) par manque de temps, il s’est vu 99 chevreuils.
Cette zone est actuellement en « restriction » puisque seul 27 bracelets ont été distribués pour
3 ans à 20 territoires. Les efforts payent mais il reste encore des zones vides.
Le Technicien
Alex CHANTELOUP