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Compte rendu réunion de permaculture Décembre 2017 1) La Microverdure (suite) 2) Le permis tronçonneuse 3) Greffes sur table (suite) 4) Commande groupée d'arbres 5) Les buttes de permaculture (suite) 1) Microverdure (suite) Nous avons déjà abordé le sujet en Décembre 2016 (cf compte rendu), et malheureusement, un retard in extremis dans la livraison de graines nous a cette fois-ci empêché de faire une démo sur place. Elle aura lieu le mois prochain. Nathalie de St André nous avait indiqué le mois dernier que l'on n'est pas obligé de faire pousser les jeunes pousses dans de la terre pour qu'elles atteignent 10 à 15 cm de haut. Chaque graine contient en effet ses propres réserves pour atteindre cette taille. Il faut quand même un léger substrat dans lequel les racines puissent s'ancrer (serviette en papier ou linge réutilisable). On peut se contenter d'une très fine couche de terre comme ici à droite: Certains en profitent même pour gagner de la place en faisant pousser leur micro verdure à la verticale sur un mur comme ici (à tester):

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Compte rendu réunion de permaculture Décembre 2017

1) La Microverdure (suite)2) Le permis tronçonneuse3) Greffes sur table (suite)4) Commande groupée d'arbres5) Les buttes de permaculture (suite)

1) Microverdure (suite)Nous avons déjà abordé le sujet en Décembre 2016 (cf compte rendu), et malheureusement, unretard in extremis dans la livraison de graines nous a cette fois-ci empêché de faire une démo surplace. Elle aura lieu le mois prochain. Nathalie de St André nous avait indiqué le mois dernier que l'on n'est pas obligé de faire pousser lesjeunes pousses dans de la terre pour qu'elles atteignent 10 à 15 cm de haut. Chaque graine contienten effet ses propres réserves pour atteindre cette taille. Il faut quand même un léger substrat danslequel les racines puissent s'ancrer (serviette en papier ou linge réutilisable). On peut se contenterd'une très fine couche de terre comme ici à droite:

Certains en profitent même pour gagner de la place en faisant pousser leur micro verdure à laverticale sur un mur comme ici (à tester):

Sachant qu'une plante pousse toujours vers la lumière, c'est possible sur un mur faisant face à unefenêtre. Il faut probablement démarrer la germination à l'horizontale le temps que les raciness'accrochent bien, et fixer la serviette en papier à la planche avec des punaises par exemple, maistechniquement c'est faisable. C'est une astuce pour ceux qui vivent dans un petit appartement ouchaque cm² compte, mais aussi pour ceux qui en auraient assez de voir leurs barquettes demicroverdure retournée par leur chat. Les jeunes pousses de blé ressemblent en effet à l'herbe àchat, et de toute façon, les chats aiment bien fouiner partout surtout s'il y a de la terre. J'ai misplusieurs semaines pour trouver l'endroit adéquate au dessus d'une grande armoire où la Choupette(mon chat) ne peut pas sauter !J'ai trouvé la photo précédente en choisissant l'option image de mon moteur de recherche et c'estune méthode très puissante pour consulter rapidement tout ce qui se fait dans un domaine donné,avec des milliers d'images consultables en un coup d’œil :

Pour certains sujets comme la micro verdure ou les poêles rocket, c'est un bon moyen de vérifier entrès peu de temps les dernières avancées. Ceux qui se débrouillent un peu en Anglais auront toutintérêt à entrer le sujet de recherche en Anglais car la base de connaissances y est beaucoup pluscomplète qu'en Français, spécialement en matière de permaculture. J'ai donc entré ci-dessus :microgreens on napkins ce qui se traduit par : micro verdure sur serviettes. Ceci m'a permis detrouver par hasard l'astuce pour faire pousser à la verticale.

Il ne s'agit pas d'apprendre bêtement des recettes toutes faites, mais d'apprendre à apprendre,pour être dans ce domaine aussi le plus autonome possible. Pour quelques uns, il s'agit mêmed'apprendre à apprendre à apprendre, car on trouve souvent dans les formations de permaculturedeux ou trois élèves qui se découvrent une vocation pour l'enseigner à leur tour.

2) Le permis tronçonneusesPar un curieux hasard, notre réunion de décembre coïncidait avec la date d'entrée en vigueur dupermis tronçonneuse voté il y a déjà un an dans l’indifférence générale. Le texte de lois est ambigumais ce n'est pas un poisson d'avril. De telles lois sont déjà en vigueur dans plusieurs pays

européens y compris pour les particuliers. A première vue, seuls les professionnels sont concernés.En fait, il y a quatre niveaux de certification : ECC1, ECC2, ECC3 et ECC4.ECC1 est le niveau minimum pour pouvoir opérer une tronçonneuse, et le texte fait allusion auxparticuliers d'où l’ambiguïté. Il coûte 230 euros + 1 journée de formation + 1/2 journée d'examen !ECC2 concerne l'abattage de petit bois par les professionnels et coûte plus de 1000 euros. C'estdonc un budget non négligeable pour les entreprises d'espaces verts. Et évidemment les tarifs pour ECC3 et ECC4 concernant les gros arbres vont crescendo.Il y a peu de risque pour une amende dans l'immédiat, surtout si l'on opère la dite tronçonneuse chezsoi, mais il faut savoir que comme beaucoup d'autres « lois » en gestation, on tend vers un état deplus en plus intrusif pour renflouer les caisses en taxant tout et n'importe quoi.C'est une raison de plus pour s'intéresser aux poêles rocket (cf précédents comptes rendus) pour lechauffage qui permettent de brûler non pas de grosses bûches, mais de petites branches mortes quitombent d'elles même à chaque coup de vent, et ramassables sans outil et sans effort par hommes,femmes et enfants. La nature est bien faite !Avant la Révolution Française, qui a octroyé le privilège des affouages dans les campagnes, lespaysans n'avaient pour seul recours pour se chauffer que de ramasser les branches mortes dans lesforets du « Seigneur ». Tout serf pris sur le fait entrain d'y abattre un arbre vivant était gravementsanctionné. On peut le voir comme une cruauté de l'ancien Régime qui ne favorisait que quelquesaristos en perruque, mais c'était aussi une incitation à réfléchir comment utiliser ces branchesmortes qui une fois sèches contiennent 50 kwh par kilogramme, soit l'énergie considérable d'uneplaque chauffante pendant 50 heures ! Il aurait suffi à nos aïeux de trouver le moyen de stocker cette chaleur dans une grosse masse enpierre+terre, comme l'avaient depuis longtemps compris les peuples nordiques. Ces derniers étaientcertes beaucoup plus motivés puisque c'était pour eux une question de vie ou de mort.

Moralité : l'adversaire n'est pas forcément là pour nous nuire, mais pour nous inciter à avancer.Si les anciens nobles interdisaient l'abattage des arbres, il y avait peut être une raison.Si l’État place un impôt sur l'utilisation des tronçonneuses, il y a peut-être une raison.

Bill Mollison qui a formalisé la permaculture dans les années 70 avec David Holmgren en Australiedisait : vous pouvez m'envoyer toutes les lois que vous voulez, cela me motive pour améliorerma méthode de design !Il disait aussi : ne combattez pas votre adversaire. Rendez le obsolète !

Pour de petits chantiers, un outil à main l'emporte en général sur son homologue à moteur, ne serait-ce qu'en convivialité, comme ici aux Maupas cet été avec un passe partout et des visages familiers:

En comptant le temps passé pour :- essayer de démarrer la tronçonneuse qui n'a pas servi depuis belle lurette- démonter la bougie pour la nettoyer- affûter la chaîne- faire le plein huile et d'essence- travailler pour payer huile + essence + tronçonneuse + permis tronçonneuseainsi que les nuisances telles que :- le bruit qui prend la tête à tout le voisinage- la fumée et les vapeurs d'essence que l'on respire- le rayonnement électromagnétique de la bobine à 17000 volts près des bijoux de famille- les vibrations qui à la longue usent les jointures du corps- le risque de se blesser à la moindre faute d’inattentionon comprendra que le temps gagné par rapport à un outil à main est illusoire. Évidemment, pour lesgros chantiers, c'est une autre histoire, mais on peut alors se poser la question de l'utilité de ces groschantier.

Et ne jamais oublier que la permaculture, ce n'est pas le retour au Moyen Age comme certainsvoudraient le faire croire, car nous n'avions alors pas (ou plus) les connaissances nécessaires pour sechauffer avec un poêle de masse en utilisant des branchages par exemple. C'est la mondialisationdans la deuxième moitié du 20eme siècle qui nous a permis de reconstituer les pièces du puzzle enréunissant tous les savoirs ancestraux.

3) Greffes sur table (suite) :Les greffes sur table à l'Anglaise réalisées lors de la réunion de Mars ont bien poussées, comme iciavec celles de Sylvain de St André qui atteignent 1m50:

Il a déjà retiré le ruban adhésif qui a servi à fixer porte greffe et greffon. On peut attendre leprintemps pour le faire, et les pluies de l'hiver auront probablement fini de décoller l'adhésif, mais ilfaut s'en assurer car sinon il causerait un étranglement préjudiciable pour l'avenir de l'arbre.Nous devrions organiser un nouvel atelier greffe à la réunion de mars ou avril en proposant cettefois pommiers + poiriers + cerisiers (?). Maryse nous fait savoir que le président des croqueurs depomme pourra éventuellement venir nous aider cette fois-ci.

Une feuille est passé dans la salle pour s'inscrire pour l'achat groupé de portes greffes :- M26 pour des pommiers nains de 2m à 2m50 de haut 1.50 euro pièce- MM106 pour des pommiers 1/2 tige 1.50 euros pièce- cognassiers Cydonia pour des poiriers de taille moyenne 1.50 euros pièce

et pour les arbres colonnes :- M27 pour des pommiers d'1m70 de haut 3 euros pièce- cognassier C pour poirier nanifiant 3 euros pièce- Gisella 5 pour cerisier nanifiant 4 euros pièce

Pour que cela vaille le coup, il faut au moins 30 à 50 arbres par catégorie et pour l'instant lademande est faible. Merci d'envoyer un mail à l'adresse habituelle avant la fin du mois de décembresi vous n'êtes pas inscrits. Comme l'an dernier, ceux qui n'ont pas réservé de portes greffes pourrontassister à l'atelier greffe pour observer et en profiter pour faire plus ample connaissance.

Pour ceux qui préfèrent acheter des arbres colonnes déjà greffés, à noter une promo dans lecatalogue Briant pour 3 arbres colonnes (pommier + poirier + cerisier) à 50 euros :http://www.jacques-briant.fr/fruitiers-nains-terrasses-balcons/colibriant-3-fruitiers-nains-1-sylvia-1braeburn-1-doyenne-du-comice.html

On y trouve aussi des arbres colonnes individuels http://www.jacques-briant.fr/fruitiers-nains-terrasses-balcons/cerisier-nain-sylvia.html

4) Commande groupée d'arbres (Pépinière Millon à Chéu)Vous avez jusqu'au 31 décembre pour participer à la commande groupée d'arbres de la pépinièreMillon (la même que les 2 années précédentes). Les commandes sont à m'envoyer par email àl'adresse habituelle. N'oubliez pas d'indiquer pour chaque arbre le type comme indiqué dans lecatalogue (1/2 tige, scion etc) consultable ici :http://www.pepinieres-millon.com/upload/modules/media_manager/pepinieres-ornement/catalogue-ornement-2017-2018.pdf

Vous pouvez commander dans tout le catalogue, mais les pages qui nous intéressentparticulièrement pour le permaculture sont les 26, 27, 30, et 31. Cette pépinière est particulièrementintéressante pour les scions (greffes d'un an), et pour le plant d'arbres forestiers telles quechâtaigniers, amélanchiers, caraganiers etc. Il faut en commander au moins 10 pour bénéficier deprix mais on peut compléter entre nous.

Merci d'indiquer aussi nom, prénom, adresse et si vous souhaitez une facture individuelle. Sinon,les petites commandes seront regroupées sous une seule facture pour éviter la paperasse inutile.

Loïc a trouvé une promo d'arbres à Jardiland. Il s'agit de pommiers et poiriers tiges à cidre de 5 ansen containers qui sont bradés 10 euros pièce au lieu de 70. On peut toutefois les greffer avec debonnes variétés de table, et gagner quelques années. On ne pratiquera alors pas une greffe sur tablecomme on l'a déjà vu, mais une greffe en couronne au mois d'avril au moment de la montée de sève.Il faudra prendre soin de bien dérouler les racines au moment de la transplantation, pour éviter quel'arbre ne reste chétif.

5) Les buttes de permaculture (suite)On me demande ce qu'il vaut mieux utiliser pour le paillage des buttes.Réponse de Normand : cela dépend...de ce que l'on a sous la main.En automne, j'utilise principalement les feuilles mortes car c'est une ressource abondante et facile àtrouver sur un terrain de permaculture à maturité. Ceux qui ont leur jardin exposé au vent peuventattendre la fin de l'automne (maintenant) pour pailler. Les feuilles sont alors gorgées d'eau et nerisquent plus de s'envoler. Il est toujours souhaitable de protéger les abords de son jardin des ventsdominants (ouest et nord) avec un coupe vent approprié comme par exemple une haie de charme (cfp30 du catalogue Millon ).Cette année, j'ai pu couvrir un nombre significatif de buttes avec du broyat réalisé cet été grâce aubroyeur de Jean-Pierre que vous pouvez également emprunter si vous avez beaucoup de branches.

Avec les pluies répétées ces derniers mois, il est déjà bien décomposé, ce qui est parfait pourl'appliquer directement sur mes planches de culture.

Sur la photo précédente, les bosquets qui font penser à Versaille sont des ifs. On peut tailler un ifpour lui donner n'importe quelle forme (cône, boule, fauteuil etc), ou bien le laisser devenir un arbrenormal. Contrairement au buis qui est purement esthétique (et sévèrement attaqué par la pyrale enFrance), les baies de l'if sont bonnes à manger, mais on se gardera bien d'avaler le noyau trèstoxique qui tue un cheval, un âne ou une chèvre en peu de temps. Comme il y a peu de chance derencontrer ces animaux au milieu du jardin, on peut donc en placer ici et là, mais attention quandmême aux enfants en bas age.

Si l'on dispose d'une mare sur son terrain, ce qui est fort souhaitable, on peut compter en automnesur une quantité non négligeable de matière de paillage avec les roseaux (iris).

Je les coupe à raz dans la vase depuis la berge en novembre avec une scie montée au bout d'uneperche de noisetier de 4m de long, et j'utilise le même instrument pour sortir les roseaux de la mare.

Les hélianthis et les tiges de topinambours désormais sèches coupées à raz du sol sont aussiutilisables. Rien ne se perd.

Les buttes font en général 1m20 de large, avec 30cm pour les chemins intercalaires. Mais on peutréduire ces valeurs en fonction de sa taille, de sa souplesse etc. On doit pouvoir enjamber ses buttessans avoir l'impression de passer un examen d'entrée pour être danseuse étoile au Bolshoi !

En cas de manque de place, on remplace les allées par des planches en bois de 15cm.En début d'été, j'utilise plutôt de l'herbe avant qu'elle ne monte à graine. Ce type de paillage sertprincipalement à limiter l'arrosage, ou à étouffer l'herbe.

Si je disposais d'assez de broyat, je garderais une couche de 15cm en permanence sur tout le jardin,mais il m'en faudrait des camions. Un peu partout dans le monde, les permaculteurs disposent decette ressource en abondance en s'adressant aux paysagistes trop heureux de s'en débarrassergratuitement sans avoir à payer la décharge. Aux Etats Unis, il existe même des sites internet pourfaciliter l'écoulement de broyat des paysagistes par camions entiers et gratuits. Mais pour une raisonque j'ignore, ce n'est pas le cas en France, en tout cas dans l'Aube. Plusieurs tentatives avec despaysagistes sont restées veines. Si vous connaissez des sources de broyat gratuites importantes dansl'Aube, merci de passer l'info car le broyat est de loin la meilleure ressource pour améliorerrapidement son sol, et il en faut beaucoup.

Dans l'idéal, on devrait laisser le sol se constituer tranquillement pendant trois quatre ans lespremières années d'installation en permaculure en paillant généreusement une à deux fois par an. Lanature n'est pas pressée, mais les gens sont impatients, et veulent faire pousser des choses dès lapremière année. Le risque dans notre région, c'est qu'une couche de paillage pré hivernal importanteattire les rongeurs trop contents de passer l'hiver au chaud, et fassent ensuite des dégâts en été. Ledébutant en permaculture est en général très motivé, mais son sol est peu propice à la culture. Onpeut lui conseiller de pailler abondamment pour ne pas perdre de temps, et il en mesurera vite lesbénéfices, mais il risque alors de devoir acquitter une petite taxe rongeur ! Si on lui dit de ne rienfaire pousser pendant trois ans, il se découragera. Si on lui dit de pailler peu, son sol mettra desannées à évoluer. Avec le bon compromis, il pourra progressivement lever le pied sur le paillage, etla situation se normalisera d'elle même. La terre idéale riche en humus que l'on convoite devrait êtrede couleur noire et d'une texture souple. On peut en voir apparaître une couche de 2.5cm par anavec un paillage copieux contre seulement un millimètre par an sans intervention humaine. Lescapacités régénératrices de l'Homme sont donc aussi étendues que ses capacités à détruire, ce quin'est pas peu dire. En observant attentivement la nature, il peut la régénérer, et c'est ce que nousallons faire, un jardin à la fois !

Avec la pluie abondante cet automne, l'agriculteur du parc voisin n'a pas apporté de bottes de paillepour ses vaches comme les années précédente, car l'herbe est restée verte et abondante. Donc pas desource de fumure. Cette année, je recharge en azote mes buttes à courges en y déversant mes seauxde toilettes sèche au lieu de les vider dans le composteur. Pour avoir de belles courges, il fautbeaucoup de fumure.

Christelle de Bercenay-en-Othe nous propose une photo de son ail triquètre qui est une vivace aumême titre que l'ail des ours. Elle en avait proposé au groupe et il y aura probablement d'autresoccasions. Tous les ails peuvent être plantés au pieds des arbres fruitiers pour limiter les maladies.

L'ail des ours a le désavantage de disparaître sous terre une grande partie de l'année, ce qui n'estvisiblement pas le cas ici.

Mon pied d'orteil de prêcheur (haricot vivace) ressemble désormais au tronc d'un petit arbre. Je lepaille abondamment pour qu'il passe l'hiver et ressorte au printemps.

Les limaces pourront toujours s'accrocher pour s'y attaquer l'an prochain ! C'est l'autre intérêt desplantes vivaces : les limaces ne s'y intéressent vraiment que la première année.

J'ai également paillé abondamment le pied de Yakon (poire de terre) que m'a donné Robert, ainsique mon plaqueminier qui donne des kakis, peu sensible au froid sauf au niveau du porte greffe.

6) Enercoop alternative à EDF/EnedisNathalie de St André nous avait parlé d'Enercoop (http://www.enercoop.fr/) le mois dernier commealternative éthique au fournisseur d'électricité historique, et elle nous a fait passer plus derenseignements. L'acheminement s'effectue par le même réseau, mais la production est assurée parun ensemble de petits producteurs locaux d'électricité verte. Le tarif est un peu plus élevé que celuid'EDF/Enedis et est fixé à 11 centimes du kwh. Il n'a pas bougé depuis 2004. Le tarif est uniquesans notion d'heures creuses ou d'heures pleines. La facturation est claire avec une répartitioncomme suit des différents postes :- producteur d'énergie : 29 %- taxes 31 %- Enercoop 15 %- Transport et distribution 25 %

On note au passage à quel point la production d'électricité centralisée est peu efficace quel que soitl'opérateur, puisque seulement 29 % vont à la production réelle d'énergie. Dans le casd'EDF/Enedis, la facturation est tellement opaque avec des rattrapages dans tous les sens que j'airenoncé à la comprendre. Une rapide enquête autour de moi a donné des prix du kwh facturés entre7 et 15 cts. Normalement, la puissance du compteur n'influe que sur le prix de l’abonnement, passur le prix du kwh, alors pourquoi ces différences ? Pour avoir habité à l'étranger, je dois reconnaître que le prix de l'électricité en France est très bas,sans doute à cause des 80% d'origine nucléaire. Mais ces tarifs seraient beaucoup plus élevés si l'onajoutait les aides apportées à la filière nucléaire sous forme de subventions et frais de recherchespayés par les impôts.

Loïc a passé au peigne fin les autres alternatives un peu moins chères mais apparemment, Enercoopest la seule qui respecte vraiment son cahier des charges de production verte.C'est sans aucun doute un pas dans la bonne direction, et un moyen de dire non au nucléaire, mais jevoudrais mettre l'accent sur un danger encore plus grand que le nucléaire avec l'émergence duréseau dit « intelligent » mis en place avec Linky et la 5G. On voit se constituer une énorme usine àgaz, officiellement pour optimiser la production et la consommation d'énergie, qui va collecter lesdonnées de l'ensemble des appareils existant pour en « optimiser » le fonctionnement : voitures,réfrigérateurs, TV, ordinateurs, panneaux solaires, éoliennes, chaudières, lampadaires, trafic routier,aérien et naval, pacemakers, signes vitaux des malades et personnes âgées, brosses à dent« intelligentes » etc. Plus ce réseau centralisé collectera de données, plus il sera « efficace » etpuissant. Et quiconque ou quoiconque le contrôlera contrôlera le monde ! La complexité d'un telsystème dépassera de très loin les capacités humaine, et on penchera donc vers le quoiconque, c'està dire l’intelligence artificielle. L'humanité est sur le point d’abandonner tout pouvoir de décisionaux machines dans une indifférence quasi générale. Les films et les livres de science fiction tels que2001 l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick, Terminator, et Star Trek avec le Borg, nousmettaient en garde depuis les années 60 contre ce scénario. Seulement voila, ce n'est désormais plusde la science fiction. La 5G, l'internet des objets ainsi que Linky sont en cours de déploiement.

Martine de St André nous signale deux excellentes vidéos à propos de Linky :https://www.youtube.com/watch?v=7W41yI5MMgg&feature=youtu.behttps://www.youtube.com/watch?v=fu_HwFKc2OA Alors quelle solution pour l'électricité ?On peut certes basculer vers un fournisseur alternatif comme Enercoop, faire des démarchesadministratives pour refuser Linky, ou carrément poser des chaînes sur son vieux compteurs pouréviter son remplacement inopiné. Mais pour vraiment éviter tous les pièges du dossier (80 %nucléaire, compteurs dits intelligents qui espionnent, mettent le feu, disjonctent souvent, irradientdes ondes électromagnétique nocives, et relieront bientôt tous les appareils électroniques sous les

ordres d'intelligences artificielles), on peut aller plus loin en réduisant de manière significative saconsommation d'électricité au point de pouvoir la produire soi même avec quelques panneauxsolaires et quelques batteries pour la stocker sur son terrain (cf compte rendu juillet 2017).

Merci de prévenir si vous voyez une autre solution, mais c'est à mes yeux la seule pleinementsatisfaisante, et que j'implémente donc actuellement chez moi (plus de détails prochainement avecschéma et liste de composants). Jean-Marie à Saint-Mards-en-Othe a fait de même avec uneinstallation photovoltaïque plus conséquente alors que JP et Mélanie qui ont déménagé en LoireAtlantique cet été sont déjà opérationnels en totale autonomie avec seulement 2 panneaux de 200watts. C'est un peu juste en hiver, mais dans leur cas, il serait intéressant de les compléterprochainement avec avec la Thermo Electrique Génération (TEG). C'est une petite brique que l'onpose sur un poêle à bois en refroidissant l'autre face avec un circuit d'eau. L’écart de températureproduit de l'électricité, en quantité modeste (60 watts max pour l'instant) mais de manière continueet garantie ce qui n'est pas le cas du solaire ni de l'éolien. Avec un poêle à bois qui chauffe encontinu ou un rocket, on peut s'approcher du kwh par jour, auquel il faut ajouter quelques centainesde watts heure en provenance des panneaux solaires. Ceux-ci produisent quand même un peu,même avec un ciel couvert hivernal. C'est assez pour alimenter l'éclairage, l'informatique portable,une machine à laver, et un frigidaire basse tension. Inutile de chercher la TV dans la liste puisquevous l'avez jetée depuis longtemps ;-)Les appareils TEG sont encore chers et principalement disponibles au Canada ($600 pour le modèle60watts), car ils n'ont pas encore atteint la production de masse, ce qui ne saurait tarder. Ce sera unbon complément pour les panneaux solaires en hiver, alors que les petites éoliennes restent souventimmobiles faute de vent.http://thermoelectric-generator.com/wp-content/uploads/2014/04/TEG12VDC-24LIQUID-60W-Specification-Sheet-rev.1.14.pdf

Pour faire avancer les choses, Inutile de manifester, pétitionner, s'indigner, écrire à son député etc.Le seul pouvoir que nous ayons vraiment est sur nous même et il est énorme.

Bien cordialement

Michel