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Construction d’un Puits pour le village de DAKA-KEMARE,
commune de Konna, MALI
1er trimestre 2010
(Enfant du village de Daka Kemaré buvant l’eau insalubre d’une mare)
Contexte: La commune de Konna
Regroupant 13,5 millions d’habitants, le Mali est un pays d’Afrique de l’ouest
frontalier avec la Mauritanie, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Niger et l’Algérie. Avec
un PIB par habitant de 366 Dollars (2005), il fait partie des pays les moins
avancés au monde : classé 173éme sur 177 selon l’indice de développement
humain (2007. Critères : pouvoir d’achat réel, espérance de vie, scolarisation).
La commune de Konna (ville de Konna + 28 villages alentours) compte 36000
habitants environ (dont 12000 à Konna) et se situe à 60 Km au nord de Mopti, au
bord du fleuve Niger. Sa situation géographique constitue une bonne opportunité de
développement pour la ville: La seule route nationale qui traverse tout le pays de
Bamako jusqu’à Gao puis vers le Burkina Faso ou l’Algérie passe également par
Konna. Cette route (qui passe donc par les principales villes du Pays : Ségou,
Djenné, Mopti, Douentza) est ainsi empruntée par bon nombre de commerçants et
touristes qui pourraient faire halte à Konna.
A l’origine Bozo, ce village regroupe maintenant de nombreuses autres
ethnies (Bambara, Peuls…). Ce brassage d’ethnies ne semble pas poser de
problème (à l’inverse : elles se mélangent, se respectent et se complètent grâce au
principe de « cousinage »…). Au niveau religieux, l’islam prédomine très largement.
Les tensions d’ordre politiques, religieuses ou culturelles sont quasi inexistantes,
faisant de la commune de Konna et sa région une zone stable.
L’essentiel de l’activité économique de la commune tourne principalement
autour de la pêche, de l’élevage (bovins, volailles), de l’agriculture (fruits, légumes,
mil, riz) et du commerce (vêtements, savons, denrées alimentaires..). Grâce à cette
activité (et à la solidarité communautaire), les besoins de nourriture et de logement
-bien que sommaires (nourriture peu varié, peu de légumes, peu de place et de
confort dans les maisons…) sont à peu près assurés : Une seule personne qui a une
activité « stable » (éleveur, commerçant, agriculteur) peut faire vivre directement
(nourriture et logement) l’ensemble de sa famille élargie (bien souvent plus de 10
personnes).
Pour y parvenir, les ressources des familles, très limitées, reposent également
beaucoup sur une économie « de la débrouille » : ventes de poissons séchés ou de
boissons dans les rues, troc, « commissions » (=petits boulots journaliers)…
Cette économie très fragile, ne permet évidemment pas de bénéficier d’un
quelconque confort et génère en cas d’imprévus (qui font pourtant partis du
quotidien : accident, maladie..) de véritables drames humains.
Il est quasiment impossible de lister de façon exhaustive les points sur lesquels il est
nécessaire d’apporter une aide et encore moins de les classer par ordre de priorité ;
en voici quelques exemples :
L’accès à la scolarisation reste très faible => manque de moyens, de
fournitures scolaires, d’enseignants formés, et manque de sensibilisation à
l’intérêt d’envoyer ses enfants à l’école.
L’accès aux soins est très sommaire => Chaque semaine des personnes
décèdent par manque de soins rapide et par manque de moyens : aucun
hôpital et un seul médecin pour 36000 habitants. Le dispensaire n’est pas
suffisamment équipé en matériels et en médicaments, manque de personnel
soignant formé… en particulier dans les villages.
Aucune structure d’accueil n’existe pour s’occuper des plus démunis
(enfants de la rue, handicapés...).
Les femmes éprouvent des difficultés à exister dans le paysage
économique.
Les conditions sanitaires sont souvent insalubres par manque de moyen ou
par manque d’information et génère régulièrement des problèmes de santé =>
l’accès à l’eau potable n’est pas toujours assuré, certains ne boivent que l’eau
du fleuve Niger provoquant épisodiquement des épidémies, la bilharziose fait
des ravages, la zone reste impaludée, le sida -bien que difficilement
quantifiable (pas de test)- reste bien présent…
Problématique de gestion des déchets : partout dans la ville, des détritus
jonchent littéralement le sol et l’absence d’égouts ou de puisards engendre
un rejet des eaux usées (y compris les toilettes…) directement dans la rue.
Le manque de capitaux et la quasi impossibilité d’accéder à l’emprunt,
empêche bon nombre de personnes (pourtant formés) de créer ou de
développer une activité pérenne.
Cette description sommaire de la commune n’est valable que d’un point de vue
« global ». L’hébergement et la nourriture est certes à peu près assuré dans la ville
même de Konna dans laquelle subsistent malgré tout des « enfants de la rue » et
des « mendiants »…, mais la situation est souvent plus critique dans les villages
extérieurs.
Le Village de DAKA-KEMARE
(Femmes du village faisant la vaisselle, la lessive et s’approvisionnant en eau auprès d’un
bras mort du fleuve Niger où l’eau est stagnante)
Ainsi d’un village à l’autre sur la zone, les situations différent fortement ; les
priorités ne sont donc évidemment pas les mêmes. Dans la ville de Konna, des puits
ont été creusés depuis de nombreuses années et ont permis ainsi à la population de
se concentrer petit à petit sur d’autres priorités (création d’un dispensaire pour
assurer de façon sommaire les premiers soins et les campagnes de vaccination,
scolarisation des enfants, mise en place d’autres puits pour développer l’agriculture
ou l’élevage…).
A l’inverse, nombreux sont les villages aux alentours qui ne disposent pas d’école,
pas de dispensaire voire pas de puits.
Le village de DAKA-KEMARE fait partie de ceux là.
Regroupant environ 300 personnes, ce village de pêcheurs n’est situé qu’à 3
kilomètres de la ville de Konna. Compte tenu des précipitations, il devient -durant 6
mois de l’année- très isolé du reste de la commune. En effet, le niveau Niger monte
peu à peu jusqu’à transformer le village en ile sur le fleuve.
La scolarisation n’est que très partiellement assurée : les rares enfants qui
vont à l’école ne peuvent le faire que pendant la période sèche (période pendant
laquelle le fleuve se retire : les enfants peuvent donc faire le chemin quotidien à
pied).
Mais la priorité absolue pour ce village est tout autre :
Même en période sèche, le manque de ressources des habitants les empêche
de se rendre jusqu’à Konna pour y prélever de l’eau potable afin de consommer une
eau saine. Leur survie n’est donc possible qu’en consommant directement l’eau du
fleuve Niger. Pire encore, pendant la période sèche, le village n’est plus en bordure
directe du fleuve Niger. Il se retrouve au bord d’un bras du Niger où l’eau stagne.
Cette eau boueuse, gorgée de bactéries engendre quotidiennement des
troubles de santé allant parfois jusqu’à la mort. En plus de ce quotidien
dramatique, des épidémies –encore une fois causée par l’eau insalubre- ravage
régulièrement le village.
La bilharziose (aussi appelée schistosomiase) est une des affections qui
ravage le village. A l’origine de la bilharziose, on trouve un ver parasitaire (le
schistosome) qui se développe particulièrement rapidement à l’état larvaire en
période de grandes chaleurs dans les eaux stagnantes. Il peut s’infiltrer chez
l’humain par les pores de la peau (Les habitants ne font évidemment pas que boire
l’eau du Niger : ils s’y lavent, y font la vaisselle, la lessive…). Les œufs du
schistosome sont ensuite évacués par les personnes contaminées et se transmettent
ainsi par l’urine et les excréments humains (qui circulent inévitablement dans le
fleuve Niger). Les personnes qui souffrent de bilharziose ont le ventre gonflé et des
douleurs abdominales. Elles ont souvent du sang dans les urines. Sur le long terme,
les dégâts sont importants, principalement au foie et à la rate : c’est la maladie
tropicale entrainant le plus haut taux de mortalité après le paludisme (200 millions de
personnes atteintes dans le monde).
Les enfants, plus fragiles, sont les plus touchés. Le manque de structure de
soins ne me permet pas d’avancer des chiffres sur les taux locaux de mortalité…
Je me suis rendu à plusieurs reprises dans ce village pour y rencontrer des
enfants, le chef du village, des associations de femmes… Leur espoir est toujours le
même : pouvoir bénéficier d’un financement pour la construction d’un puits et
accéder ainsi à de l’eau pour boire, se laver, faire la lessive… sans risquer
systématiquement de contracter de nouvelles maladies.
C’est l’objet de ce projet.
Porteurs du projet :
2 porteurs de ce projet, travaillant ensemble en sont à l’origine :
Tristan DUBOIS / 29 ans / Responsable Ressources Humaines / Master en
Ressources Humaines :
Mes 7 années d’expérience professionnelle ainsi que ma formation
universitaire m’ont permis de développer les compétences nécessaires à
l’élaboration de ce type de projet :
Successivement Responsable du recrutement, de la gestion des carrières et
de la formation, j’étais –jusqu’au démarrage de cette mission- depuis 3 ans
Responsable Ressources Humaines sur un périmètre couvrant de 700 à 800
salariés au sein d’un groupe international (groupe HEINEKEN). J’ai ainsi été
habitué à initier, mettre en œuvre ou développer des projets complexes
combinant des enjeux économiques et sociaux.
Fondamentalement convaincu que le développement humain et économique
ne peuvent être qu’associés pour durer, mes capacités d’écoute, d’empathie
et d’analyse me permettent de diagnostiquer, structurer et lancer des projets
durables.
J’ai pris la décision de quitter mon poste pour réaliser un projet humanitaire et
je finance ma mission sur mes fonds personnels (billets d’avion, dépenses
d’hébergement, de nourriture, de transport, de santé…) pour une durée de 2 à
3 mois. L’association française « Développement Sans Frontière » (plus
d’infos sur www.developpementsansfrontieres.org) m’a mis en contact avec
l’ONG locale « les amis de Konna ».
Je suis ainsi depuis plusieurs semaines en immersion totale au sein d’une
famille de la ville de Konna afin de comprendre sur place les enjeux locaux et
d’être ainsi mieux à même de lancer ce projet. « Olel » (voir plus bas) organise
quotidiennement des rencontres, réunions et entretiens entre moi et des
associations (associations de femmes, associations de jeunes, associations
d’éleveurs, de producteurs ou de commerçants…), des membres de la mairie
et de la sous préfecture, des responsables de dispensaires, des directeurs
d’écoles, des chefs de village… Je peux ainsi rapidement comprendre les
enjeux et priorités de la commune et définir quelques actions prioritaires à
mener.
Localement, l’association « Les Amis de Konna » présidée par Mamadou
TRAORE dit « Olel », n’emploie aucun salarié. Elle compte environ 50
membres dont seulement une vingtaine d’actifs bénévoles ; le chiffre est
approximatif car aucune adhésion n’est demandée. Un appel à cotisation a
été fait uniquement en 2003 lors de la création de l’association.
Après avoir travaillé dans plusieurs ONG avant de créer sa propre association,
Olel est parvenu depuis 2003 à établir des partenariats avec diverses
structures de France et de Belgique (Awnikalan et Javva en Belgique,
Concordia et Solidarité Jeunesse Paris, kwanis international Bayonne...).
Localement connu et reconnu par les habitants de la commune, son réseau
permet d’entrer en contact rapidement et facilement avec les acteurs
économiques, institutionnels, associatifs influents sur la zone.
Les actions déjà entreprises depuis 2003 via les aides qu’il a pu réunir jusqu’à
présent atteste de son intégrité et de sa motivation à développer la commune
de Konna.
Le budget annuel de l’association varie considérablement car il se compose
essentiellement du versement de subventions et des contributions des
volontaires.
L’association intervient ou est intervenue à ce jour dans 4 domaines :
l’éducation (appui en fournitures scolaires, formation des enseignants), la
santé (sensibilisation sida, information sur la bilharziose et distribution
ponctuelle de médicaments et de moustiquaires), l’environnement
(reboisement et sensibilisation à la collecte des déchets) et micro crédit pour
des petites activités menées par des femmes.
Olel et son association ont déjà accueilli depuis 2003, bon nombre de
volontaires internationaux pour réaliser différents chantiers (caravane de
prévention VIH, sensibilisation hygiène ou excision, cours de rattrapages,
reboisements…). Compte tenu des besoins énormes de la commune,
l’association est en perpétuelle recherche de nouveaux partenaires et
volontaires.
L’association Développement Sans Frontières peut être considérée comme le 3éme
partenaire de ce projet :
Cette association a mis en place un réseau social actif et participatif pour favoriser
les initiatives de solidarité internationale. Elle accompagne les porteurs de projets
dans leurs démarches, les forme, les suit pendant les projets et réalise des mises en
relations pour optimiser les actions. Elle promeut notamment une démarche
transparente et responsable de volontariat équitable qui permet à chacun de trouver
sa place dans un secteur difficile d’accès.
Concrètement, DSF réalise la formation au départ, la formation à l’utilisation
des outils de diagnostic, la mise en relation avec des conseillers, des collectivités,
des financeurs, elle accompagne la mission exploratoire du début à la fin et effectue
le suivi des besoins de l’association « les amis de Konna » pour pérenniser les
initiatives. C’est elle qui m’a mise en contact avec « Olel » et l’association « les amis
de Konna ».
Reconnue d’intérêt général, elle peut permettre également aux donateurs potentiels
de bénéficier de réductions fiscales en émettant des reçus fiscaux…
En quoi consiste le projet ? :
Un seul puits à grand diamètre serait suffisant pour couvrir les besoins en eau
potable des 300 personnes qui composent le village.
En sous sol, les ressources en eau potable sont abondantes : ce puits serait suffisant
pour subvenir aux besoins des habitants (consommation, toilette, lessive...) D’autre
part, la technique de construction de puits est largement maîtrisée par plusieurs
entreprises de la région. Il sera creusé à distance raisonnable du fleuve pour éviter
toute contamination. Son emplacement précis ne pourra être déterminé que par
l’entreprise de construction en fonction de critères techniques… Le village de DAKA-
KEMARE en sera l’unique propriétaire.
Une fois construit, ce type de puits ne nécessite pas vraiment d’entretien : la
construction d’un puits a donc un impact positif sur la population locale pendant
plusieurs décennies.
Un comité de suivi du puits (composé uniquement d’habitants du village) sera
cependant créé afin de veiller au respect de règles d’utilisation de base (tenir enfants
et animaux à l’écart, veiller au respect de la propreté du puits et de son
environnement proche…). Le comité sera formé à la fois par les membres de
l’association « les amis de Konna » (qui effectuera un suivi dans le temps auprès du
comité) et par des villages alentours qui ont su utiliser à bon escient un puits à grand
diamètre depuis plusieurs années… Ce comité aura également pour tâche de
récolter régulièrement une somme mineure pour chaque utilisateur du puits (de
l’ordre de 10 Francs CFA soit 0,015 euros) pour constituer une caisse en cas de
besoin.
A titre d’exemple les villages de Timé et Bogo ont pu bénéficier d’un financement
étranger pour mettre en place un projet similaire.
Nous avons pu récupérer le devis pour (cf pièce jointe) pour le village de Timé. Ce
document nous est très précieux pour chiffrer le besoin :
La zone dans laquelle se trouvent les 2 villages et leur taille sont similaires :
Un puits en tout point identique à celui de Timé permettrait à la population de Daka-
Kemare de subvenir à leurs besoins élémentaires. Ainsi, la pauvreté est certes
toujours bien présente à Timé, mais les difficultés liées à l’eau sont sans
comparaison avec celles existantes à Daka-Kemare.
(puits à grand diamètre du village de Bogo)
Pourquoi un puits à grand diamètre ? :
Pour un village malien de la commune de Konna, l’accès à l’eau peut se faire
de différente manière, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients :
- Le plus fréquent encore est un accès direct à l’eau du fleuve Niger, de
mares ou de bras mort du fleuve. C’est évidemment la solution la plus
économique (encore qu’il faille parfois assurer le transport du point d’eau
au village…) mais la plus dangereuse et lourde de conséquence sur le
plan sanitaire.
- Les puits « classiques » sont également relativement nombreux dans la
commune, particulièrement à Konna ville puisque c’est une solution bien
adaptée pour un usage « particulier » => l’accès est relativement facile,
l’investissement est faisable pour certaines familles de la commune, l’eau y
est souvent saine… En revanche, ils ne peuvent pas constituer une bonne
solution pour un usage collectif : Ces puits sont étroits et peu profond =>
l’assèchement du puits est fréquent même suite à une utilisation
exclusivement familiale. D’autre part leur structure est très simple : il
n’existe quasiment aucune protection extérieure pour éviter que de la
poussière, des cailloux, voire de temps à autre des déchets, tombent
dedans et le pollue petit à petit : il est possible de contrôler cet accès
seulement à l’échelle d’une famille, mais à l’échelle d’un village, il risque
d’être très rapidement hors d’usage…
- Les pompes semblent a priori constituer une solution idéale pour les
villages : complètement hermétiques, elles ne laissent entrer aucune
source possible de pollution extérieure ; l’eau est donc souvent saine et
l’effort à fournir pour puiser de l’eau est moindre par rapport à un puits…
Mais un problème majeur se pose systématiquement : les pompes sont
fragiles et se cassent très régulièrement… Elles sont réparées les premiers
temps, mais souvent par manque de moyens et par lassitude, elles sont
ensuite laissées à l’abandon… Ainsi, 80% des pompes sont ici hors
d’usage.
- Les puits à grand diamètre représentent certainement une bonne
alternative à ces premières solutions : plus profonds et plus larges, ils
permettent de disposer de suffisamment d’eau pour un village, même en
période sèche…90% du puits est recouvert ce qui limite les risquent de
pollution, et lorsqu’un puits de ce type est construit, un comité de suivi
veille alors à la bonne gestion et au bon entretien du puits… Ainsi,
plusieurs villages (dont Timé) disposent de puits à grand diamètre depuis
plus de 5 ans et l’eau ne constitue plus un problème depuis leur
construction : le puits à grand diamètre semble être la seule solution
efficace et durable…
Budget, délais et étapes du projet :
Le devis ci-joint fait apparaitre la somme de 2 500 000 Francs CFA (Deux
millions cinq cent mille francs CFA) pour la construction du puits du village de Timé,
ce qui représente 3850 euros environ. Ce devis a été établit en 2003.
Compte tenu de l’augmentation des prix depuis cette date, nous estimons à un
peu moins de 3 000 000 (Trois millions de francs CFA) la construction du puits pour
le village de DAKA-KEMARE, soit 4500 euros de frais de construction auxquels il
faut ajouter les frais d’organisation et de suivi de chantier (voir plus bas) par
l’association.
Le versement de fonds provenant de France vers le compte de l’association
« les amis de Konna » prend une dizaine de jours. A réception de la somme,
l’association verse 1/3 du montant total à l’entrepreneur choisi ; les 2/3 restants ne
sont versés qu’à la livraison définitive du puits. Les retards de livraisons sont donc
peu fréquents : l’entrepreneur choisi cherche en effet à boucler le chantier au plus
vite pour être payé au plus vite…
A partir du moment où un « organisme » (entreprise, association, financement
individuel, organisme public ou semi public) procède au versement, il faut donc
environ 2 mois pour boucler définitivement le projet.
L’association « les amis de Konna » s’assure du bon déroulement du projet ;
en fonction de la date à laquelle des financeurs se font connaitre, je participerai
également à tout ou partie du projet. Pour l’organisation du chantier et le suivi, il
convient d’ajouter 500 euros à destination de l’association « les amis de Konna »
(frais de déplacement, téléphone, salaire : négociation avec les entrepreneurs, suivi
du bon déroulement du projet, communication au(x) financeur(s) sur l‘état
d’avancement du projet, formation du comité de suivi…). 250 euros seront prélevés à
réception du financement et 250 euros seront prélevés à la finalisation complète du
projet.
Le budget total du projet s’élève donc à 5100 euros (environ 3 300 000 F CFA).
Si le coût réel s’avère inférieur (suite aux négociations…), l’argent restant sera alors
utilisé soit pour financer d’autres projets de l’association (puisards…) soit pour
financer d’autres puits…
Note à l’attention des donateurs :
Il peut y avoir 2 façons de financer ce projet :
- Soit en faisant parvenir directement les fonds sur le compte de l’association
« les amis de Konna » qui nécessite une double signature pour l’utilisation des
fonds : Tristan Dubois + Mamadou Traore (moyen le plus simple et le plus
rapide).
- Soit en passant par un intermédiaire en faisant un don à l’association
Développement Sans Frontières (Association loi 1901 reconnue d’intérêt
général) qui reverse ensuite les fonds à l’association « amis de Konna ».
Modalités fiscales :
Le don fait l’objet d’une réduction fiscale de 66% à hauteur de 20 pour cent
du montant des revenus imposables pour les personnes physiques (et
reportable sur les 5 années suivantes si ce plafond est dépassé) et d’une
réduction fiscale de 60% à hauteur de 5 pour mille du montant des revenus
imposables pour les personnes morales.
Répartition du don :
66% du montant du don est affecté au projet, comme défini sur l’attestation de
don.
34% du montant du don est affecté aux frais de développement de
l’association Développement Sans Frontières comme précisé sur l’attestation
de don.
Pourquoi passer par l’association DSF pour financer une mission ?
DSF est habilitée à émettre des reçus fiscaux. Cela permet de donner
plus d’argent pour un projet tout en dépensant moins.
Exemple de répartition d’un don pour un particulier :
Monsieur X veut donner 500€ pour ce projet.
- Sans passer par DSF, cela lui coûte effectivement 500€.
- En passant par DSF, il peut décider de donner 1200€, et cela ne lui coûte
effectivement que 400€ après déduction fiscale (66% de 1200).
L’association « les amis de Konna » reçoit effectivement 800€ pour le projet
(les 66% que lui affecte DSF), et DSF peut utiliser les 400€ restants pour se
développer.
Exemple de répartition d’un don pour une personne morale
(entreprise…) :
L’entreprise Y veut donner 5000€ pour financer ce projet.
- Sans passer par DSF, cela lui coûte effectivement 5000€.
- En passant par DSF, elle peut décider de donner 7575€, et cela ne lui
coûte effectivement que 3030€ après déduction fiscale (60% de 7575).
L’association « les amis de Konna » reçoit effectivement 5000€ pour le projet
(les 66% que lui affecte DSF), et DSF peut utiliser les 2575€ restants pour se
développer.
Chacun est gagnant : l’association reçoit un don plus important, le donateur dépense
moins et DSF reçoit une partie du don pour se développer.
Limites du projet
- Un puits sera forcément une source d’amélioration énorme pour les habitants
du village de DAKA-KEMARE. En revanche, tous les problèmes liés à l’eau ne
seront pas forcément réglés. L’eau du puits sera sans comparaison plus saine
que celle utilisée jusqu’à présent… Mais il ne s’agit évidemment pas non plus
d’une eau contrôlée, filtrée, traitée… Il y aura toujours quelques personnes
malades, par moment (affections moins graves et beaucoup moins fréquentes,
mais inévitables dans l’état actuel des choses…).
- Certaines années, il arrive que le puits soit à sec en période de sécheresse =>
Cette situation ne constitue pas un problème majeur : des manœuvres
descendent alors dans le puits pour creuser plus profondément… La caisse
constituée par le comité de suivi du puits peut être utilisée…
Informations complémentaires :
Mes rencontres avec le village, et ses habitants (chef du village, responsable
de l’association des femmes…) m’expliquant leurs problématiques ont pu être
filmées…
A l’heure où j’écris ce projet, je n’ai aucun accès à internet et je ne sais pas si ma
future connexion sera suffisante pour expédier le film… Au plus tard à mon retour en
France, il sera possible de consulter ces vidéos…
Le 15 Janvier 2010, ces projets ont été présentés et approuvés par la mairie
et le conseil communal de Konna ainsi que par Mr le sous préfet de la commune de
Konna.
Ils seront ainsi réalisés avec l’appui total des autorités.
Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du Programme de Développement
Economique Social et Culturel (PDESC) de la commune.
Marche à suivre et contacts :
Si un donateur souhaite se faire connaitre, il peut contacter :
- Tristan Dubois : mon portable français fonctionne au Mali => laisser un
message sur mon répondeur si je ne suis pas joignable directement : 06-79-
47-33-70. Ou par mail : [email protected] (consultation ne peut pas
être quotidienne, mais au minimum hebdomadaire) ou sur mon téléphone
malien => 0022369758165.
Annexe 1 : devis puits à grand diamètre village de
Timé
Annexe 2 : Statuts de l’association « les amis de
Konna »
Bilan financier
2009
DEPENSES F CFA RECETTES F CFA
Sensibilisation au VIH
Hébergements 2 000 Contributions de 3 volontaires 294 750
Frais de déplacement 71 000
Indemnités personnel 39 000
Frais de nourriture 125 450
Frais généraux 7 000
Versement pour achat pinasse 50 000
Caisse de l'association 300
TOTAL 294 750 TOTAL 294750