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Automne 2010, vol. 25, n o 1 APPRENDRE @ L’UNIVERSITé LAVAL LE VIOL, ARME DE GUERRE LA FACE CACHéE DES PLAQUETTES SANGUINES LES PASSIONS UTILES DE NATHALIE PRATTE 22 29 18 15

Contact, automne 2010

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Le magazine des diplomés et des partenaires de l'Université Laval

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o 1Apprendre @ l’Université lAvAl

Le vioL, arme de guerre

La face cachée des pLaquettes sanguines

Les passions utiLes de nathaLie pratte

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Viol de guerre : non à l’impunité ! 15Le droit international ne nie plus ce crime qui continue à faire des ravages.

l’autre vie des plaquettes sanguines 18La coagulation du sang n’est pas la seule fonction vitale des plaquettes, découvrent les chercheurs.

le savoir qui fait du chemin 22L’Université continue d’enrichir et de diversifi er son offre de formation à distance.

profi l d’une diplômée : nathalie pratte 29En siégeant à cinq C.A., cette femme d’affaires conjugue raison et passion.

apprendre sans frontières 35Cinq ans d’action pour un monde plus juste grâce à Managers sans frontières et à ses donateurs.

nos grands diplômés 38Huit diplômés remarquables ont reçu la médailleGloire de l’Escolle.

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Sur le campus 6Vos dons à l’œuvre 32Entre diplômés 37

Sur le podium 44D’un échelon à l’autre 45Dernière édition 46

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} Les pavillons Louis-Jacques-Casault et La Laurentienne

l’université, avec ou sans classesRares sont désormais  les étudiants qui ne  font pas au moins un cours à distance pendant leur circuit universitaire, même lorsqu’ils habitent à deux pas du campus. L’an dernier, à  l’Université Laval, un crédit sur dix a été acquis hors des salles de classe ! Amateurs de nouvelles technologies, les étudiants soulignent que cette forme d’enseignement est effi cace, sans perte de temps, et que les cours sont  nécessairement  bien  structurés.  Une  jeune  diplômée  note toutefois  que  ce  qui  lui  a  fait  défaut  est…  l’expérience  de  vie  du prof :  ses  digressions  et  anecdotes.  À  lire  en  page  22.  Tout  juste après avoir pris connaissance de la façon dont les tribunaux traitent les crimes de guerre impliquant violence sexuelle, après vous être laissé  fasciner  par  les  mécanismes  des  plaquettes  sanguines  et juste avant de constater combien il peut être utile et gratifi ant de siéger  à  divers  conseils  d’administration  comme  le  fait  Nathalie Pratte. À moins que vous ne lisiez dans le désordre, l’un des plaisirs du magazine !

louise desautels, rédactrice en chef

Automne 2010Le magazine Contact est publié trois fois par année par la Direction des communications de l’Université Laval pour l’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL), la Fondation de l’Université Laval (FUL) et le Vice-rectorat exécutif et au développement (VREX)

DIRECTION ÉRIC BAUCE, vice-recteur, VREX JACQUES FAILLE, président-directeur général, FUL ANNE DEMERS, directrice générale, ADUL

RÉDACTION LOUISE DESAUTELS, rédactrice en chefSERGE BEAUCHER, GILLES DROUIN, JEAN HAMANN ET PASCALE GUÉRICOLAS, collaborateurs

PRODUCTION ANNE-RENÉE BOULANGER, conception et réalisation graphiqueMARC ROBITAILLEphotographie de la page couvertureSOLISCO, impression

PUBLICITÉ DENIS MARTINEAU 418 656-2131, poste 12458

DÉPÔT LÉGAL 3e trimestre 1986 Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0832-7556 Les auteurs des articles publiés dans Contact conservent l’entière responsabilité de leurs opinions. Le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. Les articles peuvent être reproduits avec l’autorisation écrite de la rédaction du magazine.

INFORMATION Pour changer d’adresse : 418 656-2424 ou fi [email protected]

Magazine Contact Direction des communications, pavillon Alphonse-Desjardins, bureau 3577 Université Laval Québec (Québec) Canada G1V 0A6 Téléphone : 418 656-7266 Télécopieur : 418 656-2809 [email protected] www.contact.ulaval.ca©Université Laval 2010

PAGES INTÉRIEURES : papier Enviro 100 (100 % de fi bres recyclées) PAGES DE LA COUVERTURE : papier Rolland ST50 (contenant 50 % de fi bres recyclées)

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AIMEZ-VOUS LES COURS À DISTANCE ?

Livrez votre témoignage sur le site du magazine : www.contact.ulaval.ca

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Depuis 2005,  le Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé  internationale (FEMSI)a  aidé  financièrement  plus  de 300 étudiantes  et  étudiants  en médecine, en physiothérapie et en ergothérapie. Ces jeunes ont réalisé des stages internationaux 

dans 12 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.

Ainsi,  Pierre-Olivier  Dufresne  a  passé neuf  semaines  avec  Édith  Beaudry  et  San-drine  Boueilh  dans  un  hôpital  du  Bénin  à l’été  2009.  Leur  séjour  d’apprentissage  en médecine dans ce pays d’Afrique de l’Ouest leur a permis, entre autres, de comprendre  

ViVe l’initiatiVe étudiante !

des retombées

Fonds non capitalisés- environ 40 % des fonds recueillis sont destinés aux fonds et chai-

res gérés par la Fondation sans contrainte de capitalisation (donc normalement utilisés dans les 12 mois suivant leur encaissement) ;

Contributions de contrepartie- environ  35 %  des  sommes  recueillies  sont  des  contributions  de 

contrepartie  (pécuniaire  ou  sous  forme  d’équipement)  prove-nant de partenaires de l’Université qui ont soutenu des projets de recherche ;

Fonds capitalisés et biens- environ 15 % des sommes recueillies se trouvent soit dans les fonds 

de dotation et de souscription de l’Université, soit dans les actifs de l’Université (livres à la Bibliothèque, archives, collections) ;

- environ 10 % des fonds recueillis sont versés dans les fonds capi-talisés de la Fondation.

Plus de la moitié des sommes recueillies à l’occasion de la campa-gne de financement l’ont été au bénéfice de la recherche. Les fonds de bourses et les fonds d’investissement étudiants ont quant à eux bénéficié de près du quart de ces sommes.

des diplômés et amis engagés

L’importance de  l’apport des  individus au succès de  la campagne De toutes les révolutions est notable. L’attachement des diplômés à leur alma mater croît sans cesse. Il en va de même pour le nombre des non-diplômés, qu’il convient d’appeler les amis de l’Université Laval  en  reconnaissance de  leur  soutien et de  leur  enthousiasme toujours  grandissants.  Ces  derniers  démontrent  en  effet  un  fort intérêt et une grande réceptivité devant la qualité, la diversité et l’uti-lité des projets qui leur sont présentés et qui émanent du milieu. La sollicitation auprès des diplômés et amis  joue un  rôle primordial pour le développement et le rayonnement de l’Université Laval, car son résultat permet de répondre à des projets prioritaires détermi-nés par  les  facultés et unités, et donc, de maintenir et hausser  le niveau de qualité de la formation, de la recherche et de la création.

un campus mobilisé

La campagne De toutes les révolutions a aussi connu un vif succès avec ses volets de campagne Communauté universitaire, rejoignant les professeurs, les professionnels, les employés de soutien et tech-niques, les chargés de cours, les retraités et les étudiants. L’objectif d’amasser 10 millions $ pour répondre aux besoins annuels récur-rents  de  la  communauté  universitaire  a  été  largement  dépassé. Cette  campagne  sur  le  campus  aura  permis  de  développer  une culture philanthropique durable : non seulement y a-t-il eu une aug-mentation du nombre de donateurs, mais également une hausse des contributions provenant des fidèles donateurs.

d’amasser quelque 220 millions $, résultat qui dépasse largement l’objectif initial de 150 millions $.

Les retombées de la campagne De toutes les révolutions ont été et seront encore nombreuses pour les étudiants, professeurs, cher-cheurs, mais également pour la région immédiate de Québec et pour la société en général.

d’une réVolution !BILAN

La campagne de financement De toutes les révolutions, qui vient de prendre fin, a été la plus importante campagne que l’Université ait réalisée à ce jour. Arrimée directement aux enjeux, à la vision et aux priorités institutionnelles de l’Université Laval, elle a été un outil de développement à la hauteur des espérances. Les donateurs et partenaires y ont répondu de façon fort positive et ont permis

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les campagnes de financement, un complément essentiel !

Au  cours  des  dernières  années,  les  cam-pagnes de fi nancement sont devenues des outils  de  développement  incontournables pour  les  universités.  Qu’il  provienne  d’in-dividus,  d’entreprises  ou  d’autres  organis-mes,  le  fi nancement  philanthropique  ou de  partenariat  est  une  avenue  essentielle complémentaire  au  fi nancement  public.  Il a  permis  et  permet  toujours  à  l’Université Laval de demeurer compétitive, de faire pro-gresser  l’enseignement  et  la  recherche  en les dotant, par exemple, de programmes de bourses novateurs et attrayants, de fonds de recherche  performants,  de  pavillons  ultra-modernes, bref, de tout ce que l’Université requiert pour bien exercer son rôle dans  la société.

enVironnement de haute qualité

La campagne De toutes les révolutions  aura  favorisé  ce progrès. Des quelque 220 millions $ amassés, au-delà de 150 millions $ ont déjà été investis pour développer l’environnement d’études, de  recherche et de création de  façon  à  ce  qu’il  réponde  à  de  hauts  standards  de qualité. Et plusieurs autres millions sont engagés dans des projets d’une importance majeure pour l’Université, projets qui méritent une attention particulière et un trai-tement prioritaire en vertu de leur caractère novateur. 

En  attendant  la  prochaine  grande  campagne,  l’Uni-versité continuera d’interpeller des partenaires et dona-teurs pour l’aider à garder son positionnement de chef de  fi le  et  sa  renommée  internationale.  L’excellence  en enseignement et en recherche touche  la nature même de la mission de  l’Université. De là,  l’importance d’in-vestir  dans  des  projets  porteurs  et  d’encourager  nos diplômés,  amis  et  partenaires  à  nous  soutenir  dans notre  développement,  car  le  faire,  c’est  croire  en  la relève, c’est préparer l’avenir de notre société.

précieux ambassadeurs

À tous ceux et celles qui ont participé au succès de  la campagne De toutes les révolutions, entreprises privées et organismes, donateurs et bénévoles, amis et diplô-més,  membres  du  personnel  et  retraités,  de  même qu’à  la  Fondation  de  l’Université  Laval,  l’Université témoigne sa sincère reconnaissance. Vous êtes de pré-cieux ambassadeurs. Merci de nous aider à  relever de nouveaux défi s !

denis brière, recteur

sur leCAMPUS

des proJets

Trois  cent  cinquante  ans  d’histoire,  c’est l’occasion de se tourner vers demain et de donner  raison  à  la  devise  de  l’Université Laval  qui,  plus  que  jamais,  est  « à  nulle autre  comparable ».  L’Université  Laval  est une  université  modèle,  résolument  axée sur  le  développement  durable,  la  perfor-mance et l’innovation. C’est donc au moyen de  campagnes par projets que  l’Université cherchera ses partenaires et alliés. Le Projet Santé,  le Super PEPS,  la Bibliothèque ainsi que les bourses de leadership et développe-ment durable sont quelques-uns des projets prioritaires par  lesquels  l’Université se dis-tinguera  au  cours  des  prochaines  années. Des  projets  d’envergure.  Des  projets  por-teurs d’avenir.

des remerciements

La  Fondation  de  l’Université  Laval  adresse ses  meilleurs  remerciements  à  son  équipe de bénévoles, dont l’ardeur et la conviction ont  été  remarquables.  Au  cœur  du  succès de  cette  campagne  achevée,  les  bénévoles ont aidé à  tisser des  liens,  à  répondre aux initiatives du milieu tout comme à celles de l’Université.  Ils  ont  informé,  recherché  et rencontré de nombreux partenaires,  indivi-dus ou organismes dont  l’appui est  exem-plaire. Un merci, donc, aux bénévoles et aux donateurs  qui  soutiennent  le  développe-ment de l’Université. Grâce à vous, l’Univer-sité Laval s’épanouit de jour en jour.

l’infl uence  de  la  culture  populaire  et  de l’analphabétisme sur la santé de la popula-tion. Comme les soins de santé ne sont pas gratuits là-bas, ils ont conçu un feuillet illus-tré de pictogrammes pour arriver à informer et convaincre les hommes de cotiser à une assurance pour obtenir des soins de santé. Et ça fonctionne !

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en un éclair

un instant solennel et émouVant

Les sept cérémonies de collation des grades tenues en juin ont attiré plus de 15 000 personnes et suscité beaucoup d’émotion. En plus de remettre le parchemin convoité à chaque nouveau diplômé présent, 

devant famille et amis, le recteur Denis Brière a décerné sept doctorats d’honneur à autant de personnalités : Diane Lamarre, pharmacienne et présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Jacques Lamarre, président et chef de la direction, de 1996 à 2009, du groupe SNC-Lavalin, Jacqueline Morand-Deviller, juriste et professeure émérite à l’Université Paris I, Jean-Louis Maubois, pionnier français de l’industrie du lait, Georges Leroux, philosophe spécialiste de Platon, Kenneth Gilbert, claveciniste, organiste et musicologue, ainsi que, à titre posthume, André Bouchard, spécialiste en sciences de la nature et aménagement du territoire.

place au bac en enVironnement !

Un nouveau programme de 1er cycle a pris son envol cet automne : le baccalauréat intégré en environne-ments naturels et aménagés. Ce programme multidisciplinaire de 90 crédits est le fruit d’une collaboration entre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et la Faculté des sciences et de génie. Cours disciplinaires, cours intégrateurs, formation sur le terrain et stages sont au menu. D’autres programmes accueillent eux aussi leurs premiers étudiants cet automne, notamment le baccalauréat en sciences biomédicales et celui en orientation-psychoéducation.

plusieurs nouVeaux Visages

L’équipe de direction de l’Université compte un nouveau vice-recteur. Paul Fortier, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique, dirigera désormais le Vice-rectorat à la recherche et à la création, avec une autre nouvelle venue, Sylvie Marcoux, vice-rectrice adjointe. De plus, trois doyens ont été nommés : Claude Dubé à la Faculté d’aménagement, d’architecture et des arts visuels, Rénald Bergeron à la Faculté de médecine et Victor Thibaudeau à la Faculté de philosophie. Quant à Nancy Chamberland, 

elle occupera le poste d’ombudsman.

sur leCAMPUS

arctique et photonique en tête

L’Université  Laval  a  obtenu  2  des  19 récentes  chaires d’excellence en recherche du Canada (CERC) et a recruté deux chercheurs de calibre international pour en prendre les rênes. L’océanographe Marcel Babin dirige la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière Arctique du Canada. Son objectif : mesurer les impacts des activités commerciales et indus-trielles, combinés à ceux du réchauffement climatique, sur  la biodiversité dans  l’océan Arctique. De son côté, le spécialiste des matériaux vitreux Younès Messaddeq  devient titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique dans le domaine de  l’information  et  des  communications.  Cette  chaire vise le développement de nouveaux matériaux optiques. Ensemble,  les deux nouvelles  chaires bénéficient d’un budget de plus de 60 millions $ sur sept ans.

Deux  autres  chaires  ont  également  vu  le  jour  au printemps. D’abord la Chaire de recherche industrielle CRSNG/Alcoa  sur  la  modélisation  avancée  des  cuves d’électrolyse et l’efficacité énergétique, menée par Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des  eaux. De même que  la Chaire de  recherche aéroportuaire, dont le titulaire est Denis Bolduc, profes-seur au Département d’économique. Leurs budgets res-pectifs, sur cinq ans, sont de 6 millions $ et 1 million $.

un classement en rouge et orL’équipe  masculine  de  golf  Rouge  et  Or  a  clos  de  la meilleure  façon  possible  l’année  2009-2010  du  pro-gramme  d’excellence  sportive  de  l’Université  en  rem-portant  le  championnat  canadien.  Au  tableau  des classements, le programme Rouge et Or affiche de nom-breux  titres :  2 équipes  championnes  canadiennes  et 10 championnes provinciales, 9 athlètes par excellence et 5 recrues de l’année au Québec, 26 étudiants-athlètes  dans  les  équipes  d’étoiles  canadiennes  ainsi  que 2 entraîneurs de l’année au Canada. Pour couronner le tout, le programme occupe encore une fois la première place au Canada au chapitre du mérite  scolaire. Alors que s’amorce la nouvelle année universitaire, les espoirs se portent sur le club de football Rouge et Or que tous voudraient  voir  accéder à  la finale  canadienne  (Coupe Vanier) qui se déroulera sur le campus le 27 novembre.

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Le jazz, le rock, la salsa, le hip-hop et même le disco découlent  de la musique africaine.

Jusqu’en mars 2011, le Musée de la civilisa-tion présente une exposition  très spéciale : RIFF. Quand l’Afrique fait vibrer les Amériques. Une équipe de la Faculté de musique a été responsable  de  la  conception  de  l’exposi-tion ainsi que de toutes les bandes sonores originales qu’on y entend. Cette équipe est principalement  composée  de  Gérald  Côté, professeur  invité  à  la  Faculté,  Catherine Lefrançois, doctorante en musique, et Serge Lacasse, professeur agrégé.

« Les gens ne le savent pas toujours, mais presque  toute  la musique populaire dérive de la musique africaine, que ce soit par les rythmes,  les riffs ou  la notion d’improvisa-tion », dit Serge Lacasse, qui a agi comme conseiller  scientifique  de  l’exposition  dès l’été 2009.

le bon code

Arrivés  d’Afrique  au  début  du  XVIIe  siècle, les  premiers  esclaves  ayant  mis  les  pieds en  Amérique  ont  apporté  avec  eux  leurs rituels, leurs musiques et leurs danses. Du negro spiritual à la techno en passant par le jazz, le rock, le be-bop, la salsa, le rap et le hip-hop, on retrouve un même code musi-cal remontant à ces origines  lointaines. Ce code, c’est le riff (abréviation en anglais de Rhythmic Figure),  soit  une  courte  mélodie répétitive qui se retient facilement et permet d’identifier immédiatement une chanson.

En début de parcours, le visiteur peut suivre sur grand écran  les principales  composantes  qui caractérisent  toutes  les  musi-ques  d’influence  africaine :  les riffs,  la  superposition  de  riffs et  l’improvisation.  Puis,  à  tra-vers  de  courts  documentaires présentés  comme  une  ligne  de temps, il peut à son aise suivre l’évolution  de  la  musique  afro-américaine  jusqu’à  ses  formes actuelles, des spirituals au rock des années 1960 en passant par le jazz et la musique latine.

disco, enfant du blues

Du blues que les esclaves noirs chantaient dans  les champs de coton pour se remonter le moral jusqu’à la dance music, la musi-que  africaine  aura  ainsi  connu des  transformations  fascinan-tes. « Même le disco découle de la  musique  africaine,  c’est  tout dire », rappelle Serge Lacasse. 

Louis  Armstrong,  Elvis  Pres-ley,  James  Brown,  Janis  Joplin, Michael Jackson et même notre Dédé Fortin des Colocs : le même sang a cir-culé dans les veines artistiques de tous ces chanteurs. On aura compris que l’exposition  

est un retour aux sources, une façon de se dire que rien ne se perd et que rien ne se crée, en même temps que tout reste à inventer.

renée larochelle

la faculté de musique fait équipe avec le musée de la civilisation pour montrer l’influence des rythmes traditionnels africains sur la musique occidentale des dernières décennies.

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Les  revenus  annuels  générés par les brevets d’invention que détient  l’Université  ont  décu-plé en six ans pour dépasser la somme de 2 millions $ l’année dernière. Ce ne serait  là que la pointe de l’iceberg de la richesse véritablement créée par ces bre-vets, souligne Thierry Bourgeois, responsable  de  la  propriété intellectuelle  au  Vice-rectorat à  la  recherche et à  la  création.  

« Les  redevances  représentent à peine de 2 à  3 % de  l’ensemble des retombées générées par une technologie brevetée : une inven-tion exploitée par une entreprise, ça signifie des emplois, des pro-fits et de l’activité économique dans une région », précise-t-il.

Au cours de  l’année 2009, 28 équipes de chercheurs et d’étu-diants-chercheurs  ont  déposé  un  brevet,  ce  qui  porte  à  300  le nombre de brevets détenus par l’Université. Plus de 25 % de ces inventions  sont  sous  licence,  c’est-à-dire  que  des  entreprises paient des redevances en échange de  leur utilisation exclusive – par exemple la lentille autofocus destinée à la fonction photo des  téléphones cellulaires, mise au point par l’équipe de Tigran Galtsian du Centre d’optique, photonique et laser.

des inventions qui rapportent

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} la prothèse qui cache la tumeurfeu de forêt et feu de pailleMenée par Steven Cumming, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, et des collègues canadiens, une étude montre qu’en forêt boréale, plus le réseau routier est dense, plus la fréquence des incendies déclenchés par la foudre est élevée. Les chercheurs, qui publient dans la revue International Journal of Wildland Fire, sont arrivés à cette conclusion après avoir 

analysé la répartition spatiale de 1043 feux de forêt allumés par la foudre dans le nord-est de l’Alberta entre 1995 et 2002. Pourquoi ce lien entre routes et feu de foudre ? Après avoir repoussé de multiples hypothèses, les chercheurs retiennent celle de la présence, en bordure des routes, de matière combustible propice à l’allumage lors d’orages et à la propagation des feux, notamment des graminées qui laissent au sol de la paille hautement infl ammable.

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gencives in vivoDes chercheurs de la Faculté de médecine dentaire sont parvenus à produire en laboratoire un tissu analogue à celui de la muqueuse buccale humaine à partir d’un petit échantillon prélevé dans le palais. Cette muqueuse pourrait être greffée aux personnes aux prises avec des maladies ou des blessures affectant leurs gencives ou les autres tissus mous de leur bouche. Mahmoud Rouabhia et Patricia Allaire expliquent, dans l’édition en ligne de la revue Biomaterials, comment ils réussissent, à partir d’un prélèvement de 5 mm2 – une surface 60 fois plus petite qu’une pièce de 10 cents –, à produire 2000 mm2 de muqueuse en trois semaines. Les greffes d’un tel tissu pratiquées sur des souris ont donné des résultats concluants, ouvrant d’intéressantes perspectives d’autogreffe chez l’humain.

Les implants mammaires nuiraient au dépistage précoce du cancer du sein, mais la survie des femmes n’en serait pas affectée. Voilà les conclusions d’une étude publiée dans l’International Journal of Cancer par Jacques Brisson, du Département de médecine sociale et préventive, et des collègues canadiens. Les chercheurs ont comparé un premier groupe de 24 558 femmes du Québec et de l’Ontario ayant subi une implantation mammaire entre 1974 et 1989 avec un groupe témoin de 15 893 femmes ayant subi un autre type de chirurgie esthétique. Résultat : l’incidence des cancers est similaire dans les deux groupes, mais chez les premières, 13,2 % des tumeurs sont détectées à un stade avancé (stade 3 ou 4), contre 5,5 % dans le groupe témoin. Toutefois, les courbes de survie des deux groupes de femmes sont similaires.

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Cette muqueuse pourrait être greffée aux personnes aux prises avec des maladies ou des blessures affectant leurs gencives ou les autres tissus mous de leur bouche. 

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} l’avenir dans les feuilles de thé La concentration en antioxydants de la plupart des boissons commerciales au thé vert n’est pas suffi sante pour produire des bienfaits sur la santé, révèle un article publié en 

ligne par Food Research International. Les signataires – Laurent Bazinet, Monica Araya-Farias et Alain Doyen, de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), et Dominique Trudel et Bernard Têtu, du Centre de recherche en cancérologie – ont mesuré le taux d’antioxydants de la famille des catéchines dans sept boissons commerciales et y ont découvert de grandes disparités. Reconnus pour leur effet protecteur contre le cancer, ces éléments s’avèrent diffi ciles à extraire puis à conserver. L’équipe a elle-même mis au point un procédé d’extraction des catéchines qui permet de produire une boisson au thé vert dont le contenu en catéchines surpasse nettement tout ce qui existe sur le marché.

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Bien que la marche ait eu peu d’effet sur leur poids, leur sommeil ou leur niveau de stress, les participantes ont vu leur qualité de vie s’améliorer de façon significative.

marcher sur ses 50 ans

trois séances de marche par semaine améliorent le bien-être physique et psychologique au moment de la ménopause.

Pour  bien  des  femmes,  la  ménopause entraîne  un  cortège  de  problèmes  qui empoisonnent  la  vie  à  petit  feu.  Prise  de poids,  sommeil  perturbé,  problèmes  psy-chologiques et sexuels font partie des grin-cements  qui  accompagnent  cette  période charnière  de  la  vie.  L’exercice  aérobique, dont  les  vertus  pour  la  santé  sont  clai-ronnées  sur  tous  les  toits,  pourrait-il  agir comme  antidote  aux  maux  de  la  méno-pause ?  Une  étude  publiée  par  des  cher-cheurs  de  la  Faculté  de  médecine  dans  la revue Menopause : The Journal of the North American Menopause Society suggère que la marche, sans être une panacée, peut amé-liorer plusieurs aspects de la qualité de vie au moment de la ménopause.

une marche de qualité

L’article, signé par Eléonor Riesco, Sébastien  Tessier,  Francine Pérusse,  Sabrina Turgeon,  Angelo Tremblay, John Weisnagel, Jean Doré et  Pascale Mauriège,  rapporte  les  résultats  d’un  programme  auquel  ont  participé 16 femmes  préménopausées  (âge  moyen de 49 ans) et 14 femmes ménopausées (âge moyen de 53 ans). Avant l’étude, les partici-pantes étaient en bonne santé, mais séden-taires  et  présentaient  un  surplus  de  poids appréciable. Pendant 16 semaines, à raison de  3 séances  par  semaine,  elles  devaient marcher à un bon rythme pendant 45 minu-tes sous la supervision d’un kinésiologue au stade couvert du PEPS.

Différents tests effectués au moment du recrutement  et  au  terme  des  16 semaines 

ont  révélé  que  le  programme avait  induit une perte de poids modeste  qui  atteignait  2 kg chez  les  pré ménopausées  et 0,7 kg  chez  les  ménopausées. La capacité aérobique maximale a  connu  une  amélioration  plus spectaculaire  avec  une  hausse de près de 20 % dans  les deux groupes.

En dépit de la faible perte de poids  et  des  effets  peu  mar-quants  du  programme  sur  le sommeil,  le  stress  et  les  com-portements  alimentaires,  les données révèlent que  la qualité de  vie  des  femmes,  mesurée  à l’aide d’un outil reconnu (Short Form 36 Health Survey Ques-tionnaire),  s’est  sensiblement accrue  en  16 semaines.  Les améliorations étaient significati-ves pour la plupart des aspects physiques  et  psychologiques visés par ce test.

« Une  activité  physique  d’in-tensité  et  de  fréquence  modé-rées comme la marche, qui s’in-tègre  facilement  aux  habitudes de  vie,  semble  donc  suffisante pour améliorer certains aspects de la qualité de vie des femmes avant et après  la ménopause », concluent les chercheurs.

Jean hamann

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Pour répandre dans les champs la  bonne  quantité  de  punaises chargées d’éliminer les insectes ravageurs,  l’équipe  de  Moha-med  Khelifi,  du  Département des sols et de génie agroalimen-taire, a mis au point un distribu-teur  mécanisé  qu’on  accroche au  tracteur.  Des  boîtes  conte-nant un mélange de punaises et de maïs soufflé sont ainsi vidées automatiquement  aux  endroits  

déterminés  lors  du  dépistage  afin  que  les  petits  prédateurs  se mettent  au  travail.  Pourquoi  le  popcorn ?  C’est  une  façon  écono-mique d’éviter que  les punaises  restent accrochées aux parois de la boîte, s’agrippant plutôt au maïs soufflé. Cette  idée pourrait se retrouver bientôt dans les champs puisque deux anciens étudiants-chercheurs de l’équipe, les frères Sylvain et Yannick de Ladurantaye,viennent  de  remporter  le  premier  prix  2010  du  programme  de  bourses  Pierre-Péladeau  pour  leur  projet  d’entreprise  développé avec l’aide d’Entrepreneuriat Laval. Doté d’une bourse de 50 000 $, ce prix leur donnera un bon coup de pouce pour démarrer BIO IN qui commercialisera ce distributeur mécanique destiné aux produc-teurs biologiques.

des punaises dans le popcorn

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Elisapee Nutaraluk, Mary Qahuq Miki et Mary Anautalik, trois mères ahiarmiutes avec leurs enfants à Ennadai Lake, en 1950

« Je  vais  maintenant  vous  par-ler de la période la plus dure de ma vie. » C’est en ces mots que Job Muqyunnik, un aîné inuit de la  communauté  ahiarmiute,  a commencé son témoignage, en mai 2006, alors qu’il participait à un atelier sur  la transmission des  savoirs,  tenu  dans  le  vil-lage  d’Arviat,  au  Nunavut,  sur la côte ouest de  la baie d’Hud-son.  Cette  réunion  portait  sur les cinq transferts dont sa petite communauté, une cinquantaine de personnes au total, a été l’ob-jet entre 1950 et 1958.

Coorganisateur  de  cette  réu-nion, Frédéric Laugrand explique que l’intention du gouvernement canadien  était  de  sédentariser des  chasseurs  nomades,  l’assi-milation des peuples autochtones au mode de vie de la majorité étant la norme dans les années 1950. Ce professeur du Département d’anthropologie vient de signer un long arti-cle à ce sujet dans la revue Polar Record, avec Jarich  Oosten  de  l’Université  de  Leyde  aux Pays-Bas  et  l’Ahiarmiut  David Serkoak  du collège Nunavut Sivuniksavut.

Le campement de ces chasseurs de cari-bou était alors installé à Ennadai Lake, près d’une station météorologique du gouverne-

ment  canadien.  Un  jour,  un  bulldozer  est venu  détruire  les  tentes.  Placés  de  force  à bord d’un avion,  les 47 Ahiarmiuts ont été conduits  à  Nueltin Lake,  situé  à  une  cen-taine de kilomètres de là, pour participer à 

des  activités  de  pêche  commerciale.  Mais les installations prévues ne virent jamais le jour.  Abandonnés  à  eux-mêmes,  les  Ahiar-miuts  ont  survécu  à  cet  endroit  pendant quelques mois grâce à l’aide d’Amérindiens. Ils  sont  ensuite  revenus  à  Ennadai  Lake  à pied. 

« Les  archives  du  gouvernement  fédéral relatent que les leaders ahiarmiuts auraient donné leur accord pour le transfert de leur peuple,  indique  Frédéric Laugrand.  Or, 

aucun de la dizaine d’aînés pré-sents à l’atelier n’avait souvenir d’un tel accord, du moins en ce qui concerne les deux premiers déplacements.  En  ces  occa-sions,  les  Ahiarmiuts  ont  été carrément  déportés.  Le  cher-cheur  rappelle que  les déplace-ments  avaient  comme  but  de remédier  aux  épisodes  occa-

sionnels de famine, causés par une absence de  caribou.  « Ces  épisodes  faisaient  partie du  mode  de  vie  des  Ahiarmiuts,  dit-il.  La communauté  était  habituée  à  ces  aléas  et en acceptait le prix. Mais les autorités fédé-

rales considéraient cela inacceptable. On ne voulait pas d’une telle image pour un pays moderne. »  

Le  deuxième  déplacement,  effectué  en 1957,  a  eu  comme  destination Henik Lake. « Cette  fois,  raconte  Frédéric Laugrand,  on voulait éloigner  les Ahiarmiuts parce qu’ils étaient  devenus  dépendants  en  nourriture et  en  soins  de  santé  auprès  du  personnel de la station météorologique. » Selon lui, un facteur aggravant était qu’on les présentait comme la dernière peuplade inuite nomade et primitive. En 1958, la majorité d’entre eux ont été transférés à Arviat. La même année, certains  se  sont  retrouvés  à  Whale Cove, d’autres à Rankin Inlet pour  travailler dans la mine. « Marginalisés,  les Ahiarmiuts ont été profondément méprisés par les Blancs, mais un peu aussi par d’autres Inuits, pour-suit  Frédéric Laugrand.  Les  transferts  leur ont  causé  beaucoup  de  torts,  notamment en  minant  leur  structure  sociale  et  leur culture. Aujourd’hui, les Ahiarmiuts souhai-tent  qu’on  saisisse  mieux  leur  histoire  et leurs traditions. »

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les transferts leur ont causé beaucoup de torts, notamment en minant leur structure sociale et leur culture.

dans les années 1950, la petite communauté inuite des ahiarmiuts a été déplacée à cinq reprises par le gouvernement fédéral.

la sédentarisation forcée d’un peuple

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Au cours de l’été, quelque 6600 spécimens d’insectes,  de  mollusques,  d’oiseaux  et  de mammifères  sont  venus  rejoindre  la  vaste collection Provancher à l’Université, au pro-fit  des  chercheurs.  Ces  spécimens  étaient jusqu’à  maintenant  conservés  au  Collège de  Lévis  sous  la  responsabilité  de  l’Œuvre David-Deziel,  qui  vient  d’en  faire  don  à l’Université.

De  1852  à  1877,  le  prêtre  et  naturaliste Léon Provancher a accumulé et classé plus de 45 000 spécimens d’insectes, de mollus-ques,  d’oiseaux  et  de  mammifères.  Parmi eux,  on  compte  près  de  1100  insectes  qui étaient inconnus jusque-là. Après 1877, afin 

de financer la publication de ses recherches, l’abbé Provancher a vendu une partie de sa collection au Collège de Lévis, et une autre au gouvernement du Québec qui  l’a cédée à  l’Université  Laval  dans  les  années  1960. C’est  également  à  l’Université  que  la  suc-cession Provancher a  remis,  après  la mort de l’abbé en 1892, ses autres biens scienti-fiques : ses propres écrits ainsi que nombre de  spécimens,  ouvrages  de  consultation, instruments, etc. 

La  totalité  de  la  collection  Provancher est désormais  réunie sur  le  campus et,  en particulier,  tous  les  insectes reposent dans une seule  réserve des Collections de  l’Uni-

versité.  Placés  dans un  environnement à  température  et humidité contrôlées afin  d’en  assurer  la pérennité, ces spéci-mens  sont  accessi-bles aux chercheurs qui  profitent  d’un espace  de  consul-tation muni d’appa-reils optiques. L’année dernière seulement, des  chercheurs  sont  venus  du  Brésil,  de l’Espagne  et  de  la  Russie  pour  étudier  ce joyau du patrimoine scientifique québécois. 

un joyau scientifique grâce à un don du collège de lévis, la totalité de la collection provancher est désormais réunie à l’université laval.

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Une partie de la collection Provancher, sous le regard de Silvie Delorme, directrice de la Bibliothèque, Mgr Loïc Bernard, président de la corporation Œuvre David-Déziel, Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, et Gisèle Deschênes Wagner, chargée de conservation et de restauration aux Collections de l’Université

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À la Coopérative funéraire des Deux Rives, le développement durable fait partie intégrante de notre culture, de notre gestion et de notre philosophie d’action. Nous nous imposons de plus en plus comme le leader incontesté en cette matière dans l’industrie funéraire au Québec. Voici quelques exemples de gestes concrets posés au cours des deux dernières années :

• Mise en place d’un programme de gestion des déchets dans nos centres funéraires (récupération du papier et du plastique)• Système de gestion informatisée contrôlant le chauffage et la climatisation• Abandon des bouteilles d’eau au profit de fontaines munies de filtres (ozoneurs) utilisant l’eau du robinet• Remplacement de toutes les ampoules traditionnelles par des ampoules consommant beaucoup moins d’énergie• Développement d’une gamme de cercueils et d’urnes 100% écologiques, sans métal, utilisant unique- ment des produits naturels• Café équitable dans nos centres funéraires et utilisation de verres en carton et de bâtons en bois

• Remplacement de toutes les toilettes par un modèle à faible débit d’eau• Compensation des émissions des gaz à effet de serre reliées à nos activités en plantant un nombre suffisant d’arbres pour annuler complètement ces émissions. En 2009, en collaboration avec des coopératives de travailleurs forestiers du Saguenay et du Guatémala, nous avons planté 1607 arbres• Recherches en vue de remplacer les produits chimiques d’embaumement par des produits naturels• Formation d’un comité permanent de développement durable• Adoption et diffusion en 2010 d’une véritable politique de développement durable

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La région soudanaise du Darfour est l’une des zones du globe où le conflit armé se double de nombreux crimes sexuels.

Violence sexuelle : non à l’impunité !En temps de guerre, le viol et les autres crimes de nature sexuelle sont courants. Le droit international et celui des États commencent à les reconnaître.Par Pascale Guéricolas

pAs Besoin De RemonteR Aux cAlenDes GRecQues pour constater que les violences sexuelles font intimement partie des périodes de conflit dans le monde. Quand le droit prend le bord, les coups pleuvent, la mort rôde et les belligérants violent leurs victimes.

Cependant, un changement s’opère depuis peu. Le droit international ne nie plus ce crime si longtemps occulté. Les législations évoluent, comme le constate Fannie Lafontaine, professeure de droit international à la Faculté de droit. >

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Selon Fannie Lafontaine, la reconnaissance juridique des crimes de nature sexuelle permet d’abord de lever le tabou et d’envoyer le message que cette forme de violence est intolérable.

QuAnD A-t-on DéciDé Que lA Violence sexuelle en temps De GueRRe étAit un cRime ?

Il a fallu attendre l’arrivée des tribunaux ad hoc, créés au milieu des années 1990 : Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et Tribunal pénal international pour le Rwanda. Même lors des procès de Nuremberg,

toute de suite après la Seconde Guerre mondiale, au-cune accusation pour violence sexuelle n’a été por-tée. Pas plus qu’au tribunal de Tokyo mis sur pied à la même époque où certaines poursuites concernaient pourtant les femmes de réconfort (ndlr : 200 000 fem-mes esclaves sexuelles pour 7 millions de soldats), mais on parlait alors de violations contre la dignité… la dignité des hommes, les vaincus, dont on violait les femmes ! Ce n’est que récemment que la notion de crime de viol, reconnu comme un crime contre l’humanité, a été introduite. On l’a ensuite élargie à d’autres violences sexuelles : grossesse forcée, prostitution forcée, stérili-sation forcée, nudité forcée… La Cour pénale interna-tionale, mise sur pied en 1998, a une liste beaucoup plus explicite de crimes de violence sexuelle.

Quel A été l’élément DéclencheuR De cette pRise De conscience inteRnAtionAle ?

En ex-Yougoslavie et au Rwanda, les actes de violence sexuelle ont été captés par des caméras, en direct. Il devenait presque impossible de ne pas s’y attarder, même si au départ cela a demandé beaucoup de pres-sion pour que les procureurs, hommes et femmes, s’y intéressent. En ex-Yougoslavie, on recense près de 40 000 viols durant le conflit. Au Rwanda, 250 000 à 500 000 femmes, surtout des Tutsies, ont été violées, et les deux tiers ont contracté le virus du sida. Ce sont des chiffres vraiment atroces. Sans parler du Sierra Leone, où de 50 000 à 60 000 femmes ont été violées durant la guerre civile. Les chiffres viennent d’ONG ou de l’ONU, mais ils restent largement sous-estimés.

Que siGnifient les Violences sexuelles pouR ceux Qui les commettent ?

C’est un crime comme un autre, en temps de guerre. On tue, on viole, on torture. Parfois, cela représente aussi un butin pour l’armée victorieuse qui consi-dère que les femmes appartiennent aux soldats vain-

queurs. C’est une démonstra-tion de puissance : on domine la femme de l’ennemi. Il peut aussi y avoir des objectifs plus précis, par exemple le nettoyage ethnique : on viole pour qu’un certain groupe fuie une région. Cela va aussi jusqu’au viol pour exterminer un peuple. Dans le premier jugement du Tribu-nal pénal international pour le Rwanda en 1998, l’affaire Akayesu (ndlr : reconnu coupable d’avoir exhorté au génocide), on a défini le viol comme un acte de génocide lorsque commis avec l’intention de détruire un groupe. En effet, le viol peut notamment rendre les fem-mes « non mariables » ou leurs enfants « hors-lignée ».

le Viol en temps De GueRRe se limite-t-il Aux femmes ?

Le viol des hommes est encore plus tabou que celui des femmes. Il existe tout de même certains rapports sur des actes de guerre de nature sexuelle contre les hommes, par exemple lorsqu’on les oblige à rester nus 24 heures dans une cellule sous l’œil des tortionnai-res, sans aller jusqu’au viol avec pénétration. En ex-Yougoslavie, on parle dans certains procès d’actes de violence sexuelle avec l’utilisation d’objets. Certains

soulignent d’ailleurs qu’on néglige la violence sexuelle contre les hommes, mais l’échelle n’est pas du tout la même…

Quels sont les conflits Récents où lA Violence sexuelle est lA plus systémAtiQue ?

La République démocratique du Congo (RDC) vient en tête, avec 30 000 femmes violées en six mois, en 2007. La majorité des conflits africains ont eu des graves pro-blèmes de violence sexuelle, mais cela ne se limite pas à l’Afrique, loin de là. Par contre, l’ampleur des viola-tions des droits de la personne en RDC est telle que la violence sexuelle prend une place immense, long-

le viol des hommes est encore plus tabou que celui des femmes. mais l’échelle n’est pas du tout la même.

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temps sous-évaluée. C’est aussi très grave ce qui se passe au Darfour (Soudan), de même qu’en Colombie où le conflit entre les rebelles des FARC et les groupes paramilitaires continue. Sans parler du Rwanda et de l’ex-Yougoslavie, dans un passé récent.

les BelliGéRAnts ReconnAissent-ils DésoRmAis lA Violence sexuelle ?

Le déni continue. Par exemple, certains soutiennent que les bons musulmans ne font jamais ça. Et je me souviens d’une réunion à laquelle j’assistais, de même

que Louise Arbour, alors haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, et sa chef de cabinet. Deux interlocuteurs du gouvernement sou-danais de haut niveau nous disent : « Oui, oui, la vio-lence sexuelle au Darfour, nous sommes au courant. Mais entre vous et moi, les femmes au Darfour sont faciles… » ! Et là, il faut bien comprendre que non seu-lement ils disent ça à une femme, mais en plus à la haute-commissaire des droits de l’homme ! Ceci dit, je ne veux pas limiter cette réalité à l’Afrique, il s’agit d’une réalité mondiale en situation de conflit.

Que peRmet lA ReconnAissAnce juDiciAiRe Des Violences sexuelles ?

De lever le tabou. En décidant que ce crime ne serait plus oublié, la communauté internationale a accom-pli un pas de géant. Cela devient aussi grave que les autres crimes de guerre ou contre l’humanité, ce qui n’était pas le cas avant. D’autre part, les procureurs des tribunaux internationaux portent désormais plus d’attention à ces crimes pour les inclure dans les actes d’accusation. Il a fallu beaucoup de travail des ONG qui militent pour le droit des femmes avant de convaincre les procureurs d’adopter un nouveau système. Un gros policier sans formation débarquant dans un village et exigeant d’une femme qu’elle lui raconte son histoire, ça ne marchera pas ! Désormais, le personnel est formé en violence sexo-spécifique.

celA empêcheRA-t-il lA Répétition De ce GenRe De Violence ?

Non, bien sûr, de la même façon que le droit criminel ici n’empêche pas les meurtres. Il ne faut pas penser que le droit pénal, international ou non, a une visée de prévention absolue. Cependant, le message passe : la violence sexuelle est intolérable. Par conséquent, si on en constate, ce crime va être jugé au même titre que la torture ou le meurtre. Autre impact, cela modi-

fie les droits nationaux, en particulier dans des États comme le Soudan où le viol n’était pas reconnu comme crime de guerre. En fait, la violence sexuelle en temps de conflit armé, c’est un symptôme d’une maladie plus grave, celle de l’inégalité hommes-femmes en temps de paix. En temps de guerre, tout est exacerbé : on tue plus facilement, on viole plus facilement.

Quel Rôle joue l’oRGAnisAtion Des nAtions unies Qui, Récemment, A DésiGné une enVoyée spéciAle pouR les Violences fAites Aux femmes et Aux enfAnts DAns les conflits ?

L’ONU est un organisme gigantesque qui se préoccupe des droits des femmes de différentes manières. La nou-velle envoyée spéciale, Margot Wallström, va travailler avec les missions de paix et coordonner les actions en cours. Sa nomination est un geste politique qu’il faut saluer. Tout comme il faut applaudir les récentes réso-lutions du Conseil de sécurité adoptées sous le chapi-tre 7 de la Charte de l’ONU, concernant les situations qui menacent la paix et la sécurité internationales. Ces résolutions condamnent les violences sexuelles. En plus d’envoyer un signal fort de la communauté internationale, cela a des répercussions sur le terrain. Un travail de fond s’accomplit aussi avant et après le conflit. Quand la reconstruction démarre avec les chan-gements constitutionnels, les droits des femmes pren-nent plus de place sur papier.

pAR AilleuRs, il y A QuelQues Années, Des cAsQues Bleus De l’onu en mission en hAïti et en RDc ont été Accusés D’AVoiR commis Des cRimes sexuels…

C’est absolument horrible ! Toutefois, l’ONU a une poli-tique de tolérance zéro, mise en œuvre dans chaque mission de paix. Un soldat de n’importe quel pays ne devient pas un saint parce qu’il porte un casque bleu… L’institution, elle, doit s’assurer que ce genre d’acte ne soit pas toléré et que les États d’appartenance des sol-dats mènent des poursuites.

Quelle seRA lA pRochAine étApe juRiDiQue à fRAnchiR ApRès lA ReconnAissAnce Des Violences sexuelles comme cRime ?

Il va falloir qu’il y ait aussi des poursuites systémati-ques au niveau national, en parallèle avec les procédu-res internationales. L’action menée par la communauté internationale doit faire tomber les tabous dans le sys-tème pénal des États, et ça, c’est loin d’être gagné.

le cAnADA A-t-il un Rôle impoRtAnt à joueR DAns ces DossieRs ?

Oui, car c’est un pays qui a une histoire intéressante en matière de poursuites contre les violences sexuelles, ainsi que pour la mise en place de tribunaux internatio-naux. Le Canada devrait continuer d’être un leader en matière de droits de la personne. Lorsqu’il a poursuivi un Rwandais, Désiré Munyaneza, pour crimes contre l’humanité, les chefs d’accusation comprenaient le viol, mais pas les autres violences sexuelles… C’est un cas où le Canada aurait pu aller plus loin. Contribuer à éta-blir la jurisprudence est fondamental. <

la violence sexuelle en temps de conflit armé, c’est le symptôme d’une maladie plus grave, celle de l’inégalité hommes-femmes en temps de paix.

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Bien connues pour leur rôle dans la coagulation du sang, les plaquettes révèlent depuis peu d’autres fonctions de vie et de mort.Par Jean Hamann

elles nAissent DAns lA moelle osseuse et, après une petite semaine de travail, s’en vont mourir dans la rate ou le foie. Pen-dant plus d’un siècle, on a cru que leur courte vie était consacrée tout entière à la coagulation sanguine. Point. Un rôle sim-ple pour le plus simple élément du sang. Mais voilà que depuis deux décennies, elles se révèlent comme de véritables micro- usines à protéines, capables de faire la pluie et le beau temps dans le corps humain. C’est grâce à elles que nous ne mourrons pas au bout de notre sang à la suite d’une simple coupure, mais c’est à cause d’elles que 30 % des gens décèdent. Les plaquettes sèment la vie et la mort sur leur passage.

La multiplicité de leurs fonctions étonne parce qu’au sens strict du terme, les pla-quettes ne sont pas des cellules. Elles pro-viennent des cellules souches du sang – les mêmes qui donnent les globules rouges et les globules blancs –, mais leur diffé-renciation conduit à une cellule-mère, le mégacaryocyte, ainsi nommé parce qu’il contient jusqu’à 32 fois plus d’ADN que la normale. À la fin du processus de matura-tion, le mégacaryocyte éclate et libère entre 5000 et 10 000 plaquettes de forme discoï-dale, quatre fois plus petites qu’un globule rouge. Un adulte en bonne santé produit ainsi 100 milliards de nouvelles plaquettes chaque jour.

l’AutRe Vie Des plAQuettes

Les patients ayant eu une chirurgie buccale font partie des nouveaux bénéficiaires d’injections de plasma riche en plaquettes, destinées à accélérer la guérison.

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Bien qu’elles soient dépourvues de noyau et d’ADN, les plaquettes sont aussi actives que les autres cellules sur le plan métabolique. Elles fabriquent au bas mot 1100 protéines qui interviennent dans des mécanismes indispensables au bon fonctionnement et à la guérison du corps. Ainsi, dans les secondes qui suivent la rup-ture d’un vaisseau sanguin, les plaquettes qui entrent en contact avec les tissus adjacents libèrent des pro-téines qui jouent un rôle essentiel dans la formation du caillot. En quelques minutes, la barrière qui jugule le saignement est dressée. Mais leur travail ne s’arrête pas là. Dans les 24 heures qui suivent, les plaquettes produisent des protéines qui attirent vers la blessure des cellules sanguines spécialisées dans la destruction des tissus endommagés et des microorganismes. Puis, pendant plusieurs jours, elles libèrent des facteurs de croissance qui facilitent la formation de nouveaux vais-seaux sanguins et la réparation des tissus.

Mais les plaquettes n’apportent pas que du bon. Elles sont impliquées dans les infarctus, les accidents vascu-laires cérébraux, les embolies pulmonaires et l’athéro-sclérose, des maladies qui ont un dénominateur com-mun : l’inflammation. « Leur effet pro-inflammatoire nous a donné l’idée de vérifier si elles intervenaient dans le développement de l’arthrite rhumatoïde, une maladie des articulations qui s’accompagne elle aussi d’inflammation », explique Éric Boilard, professeur à la Faculté de médecine. Lors de son stage postdoctoral à l’Université Harvard, le chercheur a découvert que le liquide qui entoure les articulations des personnes atteintes de cette maladie contient d’abondantes quan-tités de microscopiques vésicules libérées par les pla-quettes. Lorsqu’on ajoute ces vésicules à un milieu de culture contenant des cellules provenant des articula-tions, elles induisent la synthèse de molécules caracté-ristiques de la réponse inflammatoire. À l’inverse, on parvient à atténuer les symptômes arthritiques chez des souris en réduisant leur taux de plaquettes. « Il serait intéressant de vérifier si ces vésicules sont éga-lement impliquées dans les autres maladies inflamma-toires », suggère le chercheur.

ni tRop, ni tRop peu

La concentration sanguine des plaquettes est détermi-nante pour la santé. Trop élevée, elle ouvre la voie aux thromboses et aux maladies inflammatoires ; il faut alors recourir à des médicaments antiplaquettaires. Trop basse, elle augmente les risques d’hémorragies mortelles ; il faut alors accroître l’abondance des plaquet-tes, notamment en procédant à des transfusions lors-que l’état du patient l’exige. Les personnes atteintes de cancer, qui subissent des traitements destructeurs pour la moelle osseuse et les cellules souches du sang, en savent quelque chose ! Elles doivent patienter plusieurs semaines, et dans certains cas faire appel à une greffe de moelle osseuse, avant que leur production de cellules sanguines redevienne normale. Dans l’intervalle, elles reçoivent des transfusions de concentrés plaquettaires.

Comme la demande est élevée et que les plaquettes ne se conservent que cinq jours, les scientifiques ten-tent de mettre au point des méthodes pour assurer un approvisionnement d’urgence advenant un manque

de donneurs. L’équipe de Nicolas Pineault, professeur associé au Département de biochimie, de microbiolo-gie et de bio-informatique et chercheur chez Héma-Québec, a réussi à produire des plaquettes in vitro à par-tir de cellules souches du sang provenant de cordons ombilicaux. Le rendement est toutefois 100 fois plus faible que dans le corps humain. « Nous tentons main-tenant de cultiver les cellules souches in vitro jusqu’au stade de mégacaryocytes puis de les greffer dans la moelle osseuse où ils compléteront leur maturation, explique-t-il. Nous espérons ainsi induire des effets à court et à long termes sur l’abondance des plaquettes. »

Les études de ce type pourront désormais profiter d’une méthode d’imagerie développée par une équipe à laquelle est associé Daniel Côté, professeur au Dépar-tement de physique, génie physique et optique. Grâce à la biophotonique, ce groupe de chercheurs a réussi à suivre l’implantation et les déplacements de cellu-les souches du sang dans la moelle osseuse de souris vivantes. Ses images, publiées dans Nature il y a quel-ques mois, indiquent que les cellules souches appelées à donner des plaquettes utilisent une niche qui leur est propre dans la moelle osseuse.

plAQuettes méDicAmenteuses

La médecine fonde l’espoir d’utiliser le pouvoir régé-nérateur des plaquettes à des fins thérapeutiques. La première retombée de cette quête, le plasma riche en plaquettes (PRP), montre toutefois que la chose risque d’être plus compliquée qu’il n’y paraît. Le principe >

Grâce à des techniques d’imagerie en partie mises au point par Daniel Côté, on peut désormais localiser les cellules souches du sang (à l’origine des plaquettes) dans la moelle osseuse d’animaux vivants.

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LES MEILLEURS SERONT ICI !

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Pour une seconde année, notre campus accueillera la Coupe Vanier Desjardins. Le samedi 27 novembre, soyez des nôtres et venez encourager les meilleurs !

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du PRP est séduisant. On pré-lève un petit échantillon de sang chez un patient, on en sépare les composantes par centri- fugation et on réinjecte la frac-tion du PRP – qui contient jusqu’à huit fois plus de plaquet-tes que le sang – dans la partie du corps où la régénération est souhaitée.

Cette procédure gagne rapi-dement en popularité, mais les preuves de son efficacité se font attendre. Ainsi, le recours au PRP pour accélérer la guérison après une chirurgie buccale ou pour traiter les maladies paro-dontales a livré des résultats contradictoires. Une étude publiée en début d’année par Daniel Grenier, profes-seur à la Faculté de médecine dentaire, et ses collabora-teurs Marie-Pierre Bertrand-Duchesne et Guy Gagnon apporte toutefois de l’eau au moulin de ceux qui préco-nisent cette approche. Les chercheurs ont montré que l’ajout de PRP à un milieu contenant des cellules qui tapissent la paroi interne des vaisseaux sanguins sti-mule leur multiplication. « La production de vaisseaux est une étape cruciale de la régénération parce qu’elle permet le transport de l’oxygène et des éléments nutri-tifs vers les nouveaux tissus, précise Daniel Grenier. Cette méthode a du potentiel, mais il reste à mieux en définir les conditions d’application pour produire des effets bénéfiques constants chez les patients. »

Le même constat s’applique au traitement des pro-blèmes articulaires à l’aide du PRP. Plus de 500 centres médicaux américains offrent déjà cette procédure et de nombreux athlètes professionnels, dont Tiger Woods, y ont eu recours. Pourtant, une étude publiée en début d’année par des chercheurs des Pays-Bas concluait que cette thérapie avait une efficacité comparable à une solution d’eau salée pour traiter les douleurs chroni-ques au tendon d’Achille. « Il y a fort à parier que cha-que tissu se comporte différemment, avance Jérôme Frenette, professeur au Département de réadaptation.

Pire encore, chaque tendon pourrait réagir spécifique-ment selon le type d’enveloppe qui le recouvre. » Le chercheur, qui a lui-même étudié le rôle des plaquettes dans la régénération des tendons, estime que le PRP pourrait être utile après une lésion ou une lacération. « Pour qu’une réparation tissulaire soit complète, il doit y avoir successivement inflammation, prolifération cel-

lulaire, synthèse de matrice et remodelage tissulaire. Sans inflammation, le processus de réparation ne peut s’amorcer. Or, ce que les gens nomment tendinite est bien souvent une tendinose, causée par une dégénéres-cence sans inflammation. Dans pareils cas, je ne suis pas surpris que le PRP soit inefficace. »

pRoDuction suR DemAnDe

L’ultime harnachement du pouvoir guérisseur des pla-quettes consisterait à leur faire produire sur demande les protéines souhaitées. Un tour de force exigeant, mais pas impossible, laisse entendre Patrick Provost, professeur à la Faculté de médecine. Les plaquettes n’ont pas d’ADN génomique mais, lors de leur forma-tion, elles emportent avec elles l’expression de 15 à 32 % des gènes des mégacariocytes sous forme d’ARN mes-sagers. Ceux-ci sont traduits en protéines lorsque cer-taines conditions sont réunies. Dans les cellules humai-nes, cette traduction peut être modulée à la hausse ou à la baisse par les microARN, des petites molécules qui se fixent spécifiquement aux ARN messagers qui leur sont complémentaires. Cette forme de régulation touche entre 30 % et 90 % des gènes, mais on igno-rait si elle survenait dans les plaquettes. Il y a un an, Patrick Provost et son équipe apportaient la première démonstration convaincante que les plaquettes sangui-nes contiennent toutes les composantes nécessaires à la formation et à l’action régulatrice des microARN sur la synthèse des protéines.

« Théoriquement, nous pourrions fabriquer des microARN pour traiter les maladies causées par une production insuffisante ou exagérée de protéines par les plaquettes, avance le chercheur. L’avantage par rap-port aux médicaments antiplaquettaires est leur grande spécificité et leur action en amont, dans la plaquette même. » Avant d’utiliser cette approche chez l’humain, il faudra toutefois régler un problème de taille : faire entrer les microARN dans les plaquettes. Jusqu’à pré-sent, les techniques qui fonctionnent avec les autres cellules ont toutes échoué.

Décidément, il faudra arracher encore quelques secrets aux plaquettes avant d’en faire des alliées sûres de la médecine du troisième millénaire. <

L’équipe de Patrick Provost est sur la piste d’un mécanisme qui permettrait d’augmenter ou de réduire la production de certaines protéines par les plaquettes.

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les plaquettes sont des usines à protéines que les chercheurs pourraient un jour mettre au service de la lutte contre certaines maladies.

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intRoDuction à lA littéRAtuRe BiBliQue, Introduction à la carte du monde, Vieillir à travers le monde… Pour les premiers adeptes de l’apprentissage à distance, ces titres de cours évoquent sans doute de beaux souvenirs. Ils sont aussi synonymes des premiers grands succès de l’Université Laval dans le domaine.

Aujourd’hui, le Bureau de la formation à distance propose plus de 500 cours répartis dans une cinquan-taine de programmes. Deux programmes complets de baccalauréat et deux de maîtrise peuvent même être entièrement réalisés de cette façon ! Pour l’année 2009-2010, les cours suivis loin des salles de classe représentaient près de 10 % de tous les crédits obtenus par les étudiants de l’Université. Un score qui doit gros à Internet puisque la quasi-totalité (94 %) des cours à distance empruntent désormais la voie de ce réseau.

le hAsARD et lA nécessité

L’Université entre dans les maisons depuis 1984. « Tout a commencé un peu par hasard avec des productions télévisuelles qui devaient servir de complément à des cours en salle, rappelle Jean-Benoît Caron, directeur du Bureau de la formation à distance. Mais puisque ces premiers compléments étaient diffusés dans tout le Québec, nous avons pensé offrir à ceux qui le voulaient de s’inscrire en bonne et due forme au cours, et de leur fournir la base sur papier. »

Au départ, l’Université misait sur la formation à dis-tance pour répondre aux besoins d’une clientèle inca-pable de fréquenter le campus : habitants de régions

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éloignées, travailleurs sans disponibilité aux heures régulières de cours, personnes à mobilité réduite, etc. « C’était aussi une façon d’offrir de la formation conti-nue aux diplômés de l’Université », précise Jean-Benoît Caron. Aujourd’hui, ces deux clientèles sont toujours au rendez-vous. Mais on voit aussi des étudiants suivre leur cours à distance dans un coin du pavillon Jean-Charles-Bonenfant ou à la cafétéria du Palasis-Prince.

L’offre de cours a reposé pendant une vingtaine d’années sur l’initiative personnelle des professeurs ou encore sur la volonté d’un département d’accroître l’accessibilité à son curriculum. Jusqu’en 2005. À ce moment, l’Université change de cap et adopte une poli-tique qui fait de la formation à distance l’un des axes de croissance de l’établissement, appuyée par un budget.

synchRone et AsynchRone

L’évolution des technologies de communication, Inter-net en tête, a changé la donne en ouvrant des perspec-tives d’interactivité inédites jusque-là. Actuellement, WebCT et Elluminate sont les deux plateformes tech-nologiques les plus utilisées. La première permet, grâce à des sites Web, d’apporter un complément aux cours à distance offerts principalement sous forme papier (ou en version pdf). Ainsi, chaque cours a son site, qui comprend un forum de discussion et des boîtes de courriel pour favoriser les échanges. Ce type de cours est dit asynchrone puisque chaque étudiant acquiert les connaissances ou participe à un forum au moment qui lui convient le mieux. >

Un quart de siècle après la diffusion de son premier cours télévisé, l’Université continue d’enrichir et de diversifier son offre de formation à distance.Par Gilles Drouin

le sAVoiR Qui fAit

Du chemin

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Qu’ils soient à Dakar ou sur la rue Cartier à Québec, les étudiants suivent de plus en plus de cours à distance offerts par l’Université Laval.

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En 2009-2010, les cours à distance ont représenté environ 10 % de tous les crédits obtenus à l’Université Laval.

Avec la seconde plateforme (Elluminate), on instaure plutôt une classe virtuelle où tous les participants sont mobilisés en même temps, chacun chez soi devant son ordinateur, et qui permet des échanges verbaux directs entre le professeur et les étudiants. On parle alors de mode synchrone. Le pro-fesseur peut utiliser une sorte de « tableau noir » virtuel pour ajouter à ses explications. Un forum, des adresses de courriel et un site Web associé au cours sont aussi au menu.

C’est ce deuxième modèle qui gagne en popularité. Le Dépar-tement d’informatique et de génie logiciel propose même un baccalauréat complet en mode synchrone. Créé en 2004, grâce à une subvention de l’ACDI, pour une diffusion dans huit pays africains membres de l’Université virtuelle africaine, le programme est offert au Québec depuis 2009. Il est conçu pour que l’étudiant ait le choix, en début de session et pour chacun de ses cours, entre les versions en classe et à distance.

Les avantages du mode synchrone sont indéniables. « L’interactivité est essentielle au sein de la classe vir-tuelle », estime Mario Marchand, directeur du Départe-ment d’informatique et de génie logiciel. D’ici 20 ans,

Soucieuse d’élargir son offre de cours à dis-tance, la Faculté de droit a demandé au char-gé de cours Denis LeMay de revoir entière-ment le contenu et la présentation du cours Introduction générale au droit pour l’année 2006-2007.

Cette formation, offerte principalement comme cours optionnel aux étudiants des autres facultés, permet beaucoup de sou-plesse. À partir d’un plan de cours détaillé, l’étudiant choisit un certain nombre de modules afi n de se familiariser avec les

implications légales propres aux domaines qui le concernent plus particulièrement – l’architecture et le génie, par exemple.

Pour l’instant, le cours repose essen-tiellement sur une documentation papier – également disponible en version pdf. L’étudiant travaille seul, mais grâce à la pla-teforme WebCT, il peut interagir avec ses collègues dans un forum et par courriel. L’étudiant organise donc son horaire (le cours est d’ailleurs très populaire en été), mais il lui faut faire preuve de discipline et

d’autonomie pour respecter le calendrier. Ce type de cours est tout aussi exigeant pour le professeur. « Devant des étudiants en salle, explique Denis LeMay, je maîtrise suffi samment la matière pour improviser un peu ma présentation à partir de quel-ques notes. À distance, je n’ai pas le choix, je dois tout écrire. » M. LeMay assure aussi une présence soutenue, consultant cour-rier électronique et forum plusieurs fois par jour, une assiduité fort appréciée des étudiants.

souplesse pour le droit

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assure-t-il, l’Université sera en mesure d’offrir tous ses cours à distance en mode synchrone. Il ne restera aux étudiants qu’à choisir ceux auxquels ils préfèrent assis-ter en chair et en os.

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l’université dans les champsAfi n de joindre les agronomes éparpillés aux quatre coins de la province ainsi que les fi nissants du bacca-lauréat en agronomie et du certifi cat en production lai-tière et bovine, le Département des sciences animales a conçu trois cours offerts à distance. Tous trois combi-nent les approches synchrones et asynchrones.

Ces cours reposent sur l’étude de cas et la résolution de problèmes. Par exemple, les étudiants inscrits au cours Gestion technicoéconomique de l’entreprise laitière doivent faire des études de cas réels et proposer des

AIMEZ-VOUS LES COURS À DISTANCE ?

Livrez votre témoignage sur le site du magazine : www.contact.ulaval.ca

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Abolir la distanceClaire Boisclair et Roxanne Joly sont toutes deux inscrites au micro-programme de deuxième cycle en gestion des personnes et des organisations d’enseignement, offert à distance. Si la première, coordonnatrice du Service des ressources humaines du Cégep de Victoriaville, aurait pu opter pour un cours en salle, la seconde n’avait pas vraiment le choix.

En effet, Roxanne Joly enseigne le français et l’histoire aux élèves du secondaire de Mistissini, au nord de Chibougamau. « Mais si je pouvais choisir, je suivrais quand même un cours à distance », lance-t-elle. Ayant déjà suivi des cours par correspondance avec une documentation uniquement papier, l’enseignante peut témoigner des avantages de la technologie : « C’est beaucoup plus dynamique. En plus, le forum permet d’échanger avec les autres étudiants et le professeur. » Les deux femmes apprécient particulièrement la souplesse que procure la formation à distance en mode synchrone. « Il est possible de suivre le cours où qu’on soit puisqu’il suffit de se brancher sur Internet », remarque Claire Boisclair, qui souhaitait expérimenter la formule synchrone afin de se tenir à jour sur les nouvelles technologies d’enseignement.

« Au départ, se rappelle-t-elle, je craignais qu’il soit difficile de créer des liens avec les autres étudiants. Ce n’est pas le cas, même si ce n’est pas aussi facile qu’en classe. » Au contraire, Roxanne Joly considère qu’il est plus facile de créer des liens à distance : « En classe réelle, l’attitude des gens et le langage corporel peuvent par-fois créer des obstacles. À distance, on découvre les personnes par leurs interventions dans le cours. »

une nouvelle façon de faireTitulaire d’un baccalauréat en administration, Jonathan Lessard est inscrit à la maîtrise en gestion des technologies de l’information (qui marie cours en classe et à distance) ainsi qu’au micropro-gramme de deuxième cycle sur la gestion des connaissances et la e-formation en entreprise (entièrement en ligne). Même s’il réside à Québec, l’étudiant apprécie les cours à distance entre autres parce qu’ils lui évitent de se déplacer : « Je gagne beaucoup de temps et, autre avantage, il est possible de suivre ou revoir les cours en mode asynchrone. »

En général, il constate de la part des concepteurs un grand soin apporté à la présentation de la matière et à la structure du cours à distance. « En classe, constate-t-il, le professeur peut se permettre d’être moins organisé parce qu’il obtient un feedback rapide des étudiants et peut s’adapter. »

Pendant la formation à distance, les réactions du professeur ne doi-vent pas manquer. « C’est la différence entre un bon et un mauvais cours, précise Jonathan Lessard. Comme l’étudiant doit être auto-nome, il est important qu’il sache s’il va dans la bonne direction. »

Alors qu’il s’apprête à entreprendre une carrière, le fait de ne pas avoir fréquenté le campus pour se constituer un réseau ne l’ef-fraie pas du tout. « Ma situation est presque la norme dans mon domaine d’emploi, souligne-t-il. Et puis, j’entretiens un réseau de contacts à distance. C’est la nouvelle façon de voir les relations. Il faut simplement apprendre à intégrer les aspects relationnels et émotionnels dans nos communications. »

« J’ai vu naître la télévision. J’étais fasciné par René Lévesque qui, devant son tableau noir à l’émission Point de mire, nous expli-quait les grands enjeux de la politique internationale. » Alors, quand l’occasion de concevoir le premier cours télévisé de l’Université Laval s’est présentée, en 1984, Jean-Claude Filteau n’a pas hésité. « Il y avait une belle équipe de production à l’Uni-versité pour m’appuyer dans mes premiers pas », se rappelle le professeur de théologie aujourd’hui à la retraite.

Depuis, son cours Introduction à la littéra-ture biblique (rebaptisé L’univers de la Bible) est devenu un best-seller de la formation à distance. Il a été largement diffusé au Québec par le Canal Savoir, qui en a sub-

ventionné la nouvelle mouture de 2001, et est connu dans plusieurs pays de la franco-phonie. Sanctionné par un examen final en classe, il sert entre autres à la formation des prêtres en Afrique. Au Québec, il s’adresse non seulement aux jeunes étudiants du pro-gramme régulier en théologie, mais aussi à une clientèle plus âgée inscrite au certi-ficat en théologie, un programme qui peut d’ailleurs se suivre entièrement à distance.

À l’origine, il s’agissait d’un cours où l’émission télévisée servait d’appui à une documentation écrite. Aujourd’hui, Internet permet une plus grande interaction entre les étudiants et le professeur en direct, ainsi qu’une écoute de la reprise diffusée à cer-taines heures. Le cours est aussi disponible

sous forme de DVD. Avec ce cours télévisé, Jean-Claude Filteau, conteur dans l’âme, a appris à se discipliner : « En classe, j’avais tendance à m’emballer et à raconter des his-toires. À la télévision, le temps est compté rigoureusement. »

sur les traces de René lévesque

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solutions. « Nous présentons les cas en mode synchrone, explique Édith Charbonneau, professeure au Département des sciences ani-males. Nous nous assurons que tout le monde part dans la bonne direction et, ensuite, les étudiants travaillent de leur côté pour résoudre le problème soumis. » Ils peuvent, entre autres, aller pui-ser de l’information sur le site Web du cours.

Après cette démarche, les étudiants présentent à tour de rôle leurs solutions lors d’une séance en mode synchrone. « Nous veillons à ce que tout le monde participe à la discussion, précise Édith Charbon-neau. Ce mode crée une dynamique de groupe très intéressante. »

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la formation à distanceselon trois diplômésPar Françoise Leblanc-Gagnon, Association des diplômés de l’Université Laval

} Du sénégal à QuébecDepuis peu, Khadidja Sylla (Informatique 2008) habite à Québec. Car-rément sur le campus de l’Université, où elle vient d’entreprendre une maîtrise. Mais c’est à partir de son Sénégal natal qu’elle a suivi tout le programme de son baccalauréat québécois – par la magie des cours à distance.

« Cette formation a été l’expérience la plus riche de ma vie, aussi bien sur le plan culturel et social que scolaire, raconte la diplômée. Au début, c’était difficile à cause des problèmes de connexion et de la nouveauté de l’accent québécois. Mais avec le temps et la possi-bilité de connexions par satellite, j’ai pris l’habitude, et le reste de la

formation s’est bien déroulée. »Deux aspects lui ont particulièrement plu. D’abord, durant toute cette formation, jamais

elle n’a ressenti la distance. « Nous avons reçu là-bas le même encadrement chaleureux que les étudiants fréquentant le campus de Québec. » Le personnel du Département d’in-formatique lui a apporté toute l’attention et le soutien dont elle avait besoin, et ce, note-t-elle, dans le seul but de lui permettre de vivre une formation enrichissante et une belle réussite.

L’autre facette ? L’occasion d’explorer un autre pays tout en restant au Sénégal. « Ce fut un plaisir de découvrir l’accent québécois, la générosité des personnes et, surtout, la haute qualité de l’enseignement offert par l’Université Laval. Mon baccalauréat m’a donné le goût de mieux connaître le Canada. » Un désir qui a commencé à se réaliser avec le début de sa maîtrise en informatique avec mémoire !

} concilier famille et étudesPour Gontran Segue Nzouba (Informatique 2006), maintenant ana-lyste concepteur pour deux entreprises du Cameroun, la formation à distance comporte

d’énormes avantages. Le premier est la possibilité d’écouter les cours passés aussi souvent que néces-saire, incluant les interventions de tous les participants. Ensuite, le partage des connaissances entre des étudiants d’horizons très diffé-rents. Et l’accès à d’imminents pro-fesseurs se trouvant à des milliers de kilomètres de soi.

C’est alors qu’il terminait sa pre-mière année en mathématiques appliquées à l’Université de Doua- la, au Cameroun, que M. Segue Nzouba a eu la piqûre pour l’infor-matique. Ses parents ne voulant pas qu’il s’éloigne du nid familial, il a dû se mettre à la recherche d’un programme spécialisé en informa-tique qui lui permettrait de rester dans son pays. Il a opté pour le certi-ficat en informatique de l’Université Laval, qui fait désormais partie de son baccalauréat en maths. « J’étais dans une impasse : je voulais avoir une formation de qualité et mes parents me voulaient proche d’eux pour ne pas rester seuls à la mai-son, se souvient-il. La souplesse de l’horaire des cours à distance m’a directement interpellé. »

Maintenant que ses parents ont vu le potentiel que représente son diplôme de premier cycle, ils l’en-couragent à entreprendre des étu-des de deuxième cycle pour obtenir un diplôme d’ingénieur. « C’est très touchant », avoue le jeune homme.

} une méthode très efficaceAu cours de son baccalauréat, Maryse Deraîche (Sciences de l’orien-tation 2009) a eu l’occasion de tenter l’expérience d’un cours à distance, Introduction à la psychosociologie contemporaine. Obliga-toire dans son programme, il ne pouvait être suivi qu’à distance. « Me faire imposer un type d’enseignement inconnu a fait qu’au départ, j’ai eu une attitude revêche envers ce cours », rapporte-t-elle. D’autant plus que la jeune femme habite à Québec même. « Et pourtant, j’ai rapidement changé d’avis ! »

L’avantage majeur de ce mode d’apprentissage, selon elle : il est beaucoup plus facile de gérer son horaire qu’avec les cours tra-

ditionnels et il y a moins de perte de temps. « Évidemment, nous devons respecter des échéanciers pour effectuer les exercices et les lectures, mais les délais sont moins restreints qu’en classe. Pour ce qui est des incompréhensions quant à la matière scolaire et des ques-tions à poser, nous avons accès à des forums de discussion entre étudiants, et le professeur est disponible par courriel. Pour ma part, j’ai trouvé cette méthode très efficace. »

Par contre, Maryse Deraîche a moins apprécié devoir se présenter à l’Université le samedi matin pour les examens. Elle considère aussi que l’expérience personnelle du professeur lui a manqué. « Lorsqu’on est en mode d’apprentissage, il est bien de pouvoir faire des liens entre la théorie et la pratique, et c’est à ce moment que les anecdotes du professeur devien-nent un élément important. »

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Courrier International 26 nos 119,00 $ 154,70 $L'actualité (avec renouv. autom.) 9 nos 14,99 $ 53,55 $L'actualité (avec renouv. autom.) 22 nos 35,00 $ 130,90 $Le Monde Diplomatique 12 nos (1 an) 72,00 $ 81,00 $L'Express 13 nos 49,95 $ 77,35 $Paris Match 26 nos 99,00 $ 128,70 $Protégez-Vous (+ version Internet) 12 nos (1 an) 35,00 $ 59,40 $

Affaires Plus (A+) 8 nos 14,95 $ 34,00 $Infopresse 10 nos (1 an) 69,95 $ 181,60 $Infopresse Guide Com 1 no (1 an) 24,95 $ 32,00 $Infopresse Guide Média 1 no (1 an) 24,95 $ 30,00 $Les Affaires & A+ 116 nos (2 ans) 74,95 $ 315,00 $Bloomberg Businessweek 25 nos 29,40 $ 124,75 $Fortune 20 nos (1 an) 25,25 $ 119,80 $The Economist 25 nos 67,50 $ 199,75 $Wired 12 nos (1 an) 35,95 $ 71,88 $

Le Guide de l'Auto 6 nos (1 an) 12,40 $ 29,70 $Le Monde du VTT 6 nos (1 an) 12,40 $ 29,70 $Moto Journal 10 nos (1 an) 20,38 $ 49,50 $Pole Position 8 nos (1 an) 22,95 $ 39,92 $Car and Driver 12 nos (1 an) 18,25 $ 71,88 $Cycle World 12 nos (1 an) 18,95 $ 71,88 $Sail 12 nos (1 an) 19,35 $ 83,88 $

Géo Plein Air 6 nos (1 an) 22,95 $ 35,70 $Mieux Être 6 nos 19,95 $ 29,70 $Sentier Chasse-Pêche 11 nos (1 an) 29,95 $ 57,75 $Tennis Magazine 12 nos (1 an) 72,50 $ 107,40 $Vélo Mag 6 nos (1 an) 22,95 $ 35,70 $Yoga Mondô 4 nos (1 an) 22,95 $ 23,96 $Bike Magazine 9 nos (1 an) 17,50 $ 62,91 $Golf Magazine 12 nos (1 an) 21,94 $ 71,88 $Men's Jou rnal 12 nos (1 an) 14,75 $ 83,88 $Sports Illustrated 28 nos 25,00 $ 167,72 $

Cool! 6 nos 16,80 $ 26,34 $Délire 6 nos (1 an) 14,95 $ 25,50 $DLire 11 nos (1 an) 54,95 $ 98,45 $Enfants Québec 12 nos 15,95 $ 47,40 $Full Fille 6 nos (1 an) 14,95 $ 24,90 $Géo Ado 12 nos (1 an) 69,95 $ 95,40 $I Love English 10 nos (1 an) 49,95 $ 89,50 $Images Doc 12 nos (1 an) 54,95 $ 95,40 $J'Aime Lire 10 nos (1 an) 36,95 $ 79,50 $Julie 12 nos (1 an) 69,00 $ 95,40 $Les Belles Histoires 11 nos (1 an) 51,95 $ 87,45 $Les Débrouillards 11 nos (1 an) 35,95 $ 54,45 $Les Explorateurs 11 nos (1 an) 31,95 $ 54,45 $Manon 10 nos (1 an) 65,00 $ 79,50 $Petites Mains 6 nos (1 an) 32,00 $ 47,70 $Pomme d'Api 10 nos (1 an) 36,95 $ 69,50 $Popi 12 nos (1 an) 44,95 $ 83,40 $Safarir 5 nos 19,95 $ 26,25 $Wakou 12 nos (1 an) 69,00 $ 99,60 $Wapiti 12 nos (1 an) 69,00 $ 99,60 $Yoopa 8 nos (1 an) 17,20 $ 23,92 $Youpi 12 nos (1 an) 51,95 $ 83,40 $Parents 12 nos (1 an) 17,85 $ 54,00 $

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Chez Soi 10 nos (1 an) 16,50 $ 49,90 $Coté Jardins 4 nos (1 an) 13,50 $ 19,96 $Decormag 10 nos (1 an) 14,95 $ 45,90 $La Maison du 21e Siècle 8 nos (2 ans) 18,95 $ 47,60 $Les Idées de ma Maison 10 nos (1 an) 16,50 $ 49,90 $Maison & Demeure 10 nos (1 an) 20,33 $ 49,50 $Rénovation Bricolage 9 nos (1 an) 23,95 $ 44,91 $Tout Simplement Clodine 9 nos (1 an) 34,65 $ 62,91 $Vivre à la Campagne 8 nos (2 ans) 20,00 $ 34,32 $Architectural Record 12 nos (1 an) 39,95 $ 119,40 $Dwell 10 nos (1 an) 34,95 $ 69,90 $Style at Home 12 nos (1 an) 22,00 $ 66,00 $

Châtelaine (français) 10 nos 14,97 $ 45,00 $Clin d'Œil 12 nos (1 an) 14,95 $ 52,68 $Elle Québec 12 nos (1 an) 14,99 $ 55,08 $FA (Femme d'Aujourd'hui) 8 nos (1 an) 19,99 $ 36,72 $Loulou (français) 8 nos (1 an) 14,95 $ 23,92 $Madame 12 nos 12,00 $ 35,88 $Vita 7 nos 14,95 $ 31,50 $Elle Canada 12 nos (1 an) 14,00 $ 47,88 $In Style 12 nos (1 an) 26,25 $ 71,88 $

Biosphère 5 nos 21,95 $ 22,50 $Ça m'Intéresse 12 nos (1 an) 72,00 $ 90,00 $Ciel & Espace 14 nos (1 an) 95,00 $ 111,30 $Géo 12 nos (1 an) 73,00 $ 131,40 $La Recherche 11 nos (1 an) 72,00 $ 104,50 $National Geographic (français) 12 nos (1 an) 59,95 $ 83,40 $Nature Sauvage 4 nos (1 an) 15,95 $ 23,80 $Quatre Temps 4 nos (1 an) 23,47 $ 27,80 $Québec Science 8 nos (1 an) 30,95 $ 39,60 $Science & Vie 12 nos (1 an) 69,95 $ 78,00 $Terre Sauvage 11 nos (1 an) 54,95 $ 109,45 $Canadian Geographic 6 nos (1 an) 24,95 $ 47,70 $Popular Science 12 nos (1 an) 21,25 $ 71,88 $

7 Jours 52 nos (1 an) 171,60 $ 207,48 $Le Lundi 51 nos (1 an) 58,65 $ 198,39 $Moi & Cie 12 nos 18,95 $ 51,00 $Photo Solution 6 nos (1 an) 17,95 $ 35,70 $Point de Vue 52 nos (1 an) 179,00 $ 286,00 $Positif 12 nos (1 an) 99,00 $ 174,00 $Première 12 nos (1 an) 42,75 $ 66,00 $Séquences 6 nos (1 an) 23,95 $ 29,70 $Star Inc. 10 nos (1 an) 14,95 $ 44,90 $TED Québec Audio Vidéo 6 nos (1 an) 19,30 $ 39,00 $TV Hebdo 52 nos (1 an) 51,48 $ 129,48 $Entertainment weekly 40 nos 20,95 $ 158,00 $Rolling Stone 26 nos (1 an) 24,99 $ 143,00 $Spin 11 nos (1 an) 21,25 $ 71,50 $Us Weekly Magazine 52 nos (1 an) 64,95 $ 259,48 $

À Vos Pinceaux 6 nos (1 an) 36,00 $ 41,94 $Cap-aux-Diamants 4 nos (1 an) 24,95 $ 31,80 $Ciel Variable 3 nos (1 an) 19,95 $ 28,50 $Connaissance des Arts 11 nos (1 an) 84,00 $ 131,45 $Entre Les Lignes 4 nos (1 an) 19,50 $ 27,80 $Nuit Blanche 4 nos (1 an) 24,95 $ 35,80 $Relations 8 nos (1 an) 24,95 $ 44,00 $Spirale 4 nos (1 an) 34,00 $ 51,80 $Urbania 4 nos 22,26 $ 39,80 $Vie des Arts 4 nos (1 an) 20,00 $ 38,00 $Scrapbooks ETC 6 nos (1 an) 20,25 $ 47,94 $The Walrus 10 nos (1 an) 20,00 $ 69,50 $

Animal 9 nos (1 an) 23,85 $ 35,91 $Homme 6 nos (1 an) 12,00 $ 29,70 $Le Bel Âge 8 nos 14,95 $ 30,00 $Le Bulletin des Agriculteurs 11 nos (1 an) 49,00 $ NDLe Monde de la Bible 8 nos 86,95 $ 127,60 $Panorama 12 nos (1 an) 59,95 $ 90,00 $Psychologies 11 nos (1 an) 79,00 $ 98,45 $Refl et de Société 6 nos (1 an) 24,95 $ 41,70 $Canadian Living 12 nos (1 an) 23,00 $ 47,88 $Wine Enthusiast 13 nos (1 an) 42,75 $ 64,35 $

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À sa première expérience comme administratrice dans une filiale de Power Corporation, Nathalie Pratte a eu le coup de foudre pour cette fonction.

comment ARRiVe-t-on à nourrir simultanément trois passions pour des domaines aussi disparates que l’en-vironnement, les arts et les finances ? En faisant par-tie de conseils d’administration qui touchent ces trois domaines. Mais encore faut-il avoir les compétences nécessaires… Là-dessus, pas de problème pour Nathalie Pratte (Génie forestier 1981). Depuis la fin de son bac-calauréat, cette diplômée de l’Université Laval a tendu bien des cordes à son arc.

En plus d’avoir occupé divers emplois comme consul-tante, analyste financière et planificatrice, avant de cofonder le groupe-conseil Envirostratégies voilà une quinzaine d’années, Mme Pratte s’est graduellement bardée d’une série de diplômes nécessaires à son éclec-tisme : maîtrise en administration des affaires (MBA), >

En prêtant son expertise à plusieurs conseils d’administration, la dynamique femme d’affaires peut laisser libre cours à son éclectisme.Par Serge Beaucher

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certificat en droit des affaires, maîtrise en sciences de l’environnement et, plus récemment, certification en gouvernance de sociétés auprès du Collège des admi-nistrateurs de sociétés de l’Université Laval.

Au tournant des années 2000, les affaires allaient très bien avec Envirostratégies, dont la présidente avait même racheté les parts de son associé. Mais deux enfants arrivés en l’espace de trois ans ont incité

la quadragénaire d’alors à ralentir ses activités profes-sionnelles. Un peu par les hasards de la vie, un peu parce qu’elle y voyait la possibilité d’aménager son horaire avec souplesse, Mme Pratte s’est alors impli-quée graduellement dans différents conseils d’admi-nistration, à titre bénévole dans la plupart des cas.

Et ça lui a plu : « Vraiment beaucoup et dès le départ ! ». Au point où les cinq conseils d’administra-tion dont elle est membre aujourd’hui occupent la plus grosse partie de son temps de travail. Il y a cependant une limite au nombre de C. A. qu’on peut cumuler. « Pour ma part, comme je pratique toujours la conci-liation travail-famille, j’essaie de m’en tenir à 35 ou 40 heures d’activités professionnelles par semaine et j’inclus le travail d’administratrice dans ce calcul. »

le coup De fouDRe

Son premier poste dans un conseil d’administration, celui où elle s’est fait la main si l’on peut dire, a été

avec Radio-Saguenay, une entreprise privée dans laquelle sa famille – le Groupe Pratte – avait investi. Puis une filiale de Power Corporation pour laquelle elle avait travaillé comme analyste financière – aujourd’hui Entreprises Victoria Square – l’a invitée comme admi-nistratrice. C’est là que s’est produit le coup de foudre. « J’ai tout de suite trouvé le travail fascinant. Établir la stratégie d’une entreprise de concert avec l’équipe de direction, se projeter dans l’avenir pour voir les occa-sions d’affaires, analyser les risques financiers, connaî-tre la situation économique et même géopolitique qui va influencer le cours des choses, tout cela est extraor-dinaire comme expérience ! »

Et l’expérience s’est révélée tout aussi intéressante avec le Musée d’art contemporain de Montréal, qui a également invité Mme Pratte à son C. A. pour ses compétences financières. On lui a d’ailleurs immédia-tement demandé d’être trésorière et de prendre la pré-sidence du comité de vérification, ce qu’elle fait pour un deuxième mandat, en plus de siéger au comité de gouvernance. « J’étais déjà passionnée par l’art contem-porain, mais sans m’y connaître beaucoup, avoue-t-elle. En m’impliquant au Musée, j’ai découvert qu’il y a au Québec des créateurs extraordinaires. C’est toute ma fibre émotive et intuitive qui a été activée. »

La trésorière du Musée d’art contemporain n’est pas encore une grande collectionneuse. Elle a toutefois commencé à acheter des œuvres qui la font vibrer, comme cette majestueuse photographie qui orne un mur de son bureau, dans le Vieux-Montréal. Intitulée Not sure where I’m going, cette œuvre de l’artiste néo-canadien Joshua Jensen-Nagle montre un ours blanc sur un fond sombre. « Il est un peu triste, il a l’air perdu et fragile dans son environnement menacé malgré sa grande force : cette image vient chercher mon côté envi-ronnemental », commente Nathalie Pratte.

C’est ce penchant pour l’environnement et ses connaissances dans le domaine, en plus de ses com-pétences financières encore une fois, qui ont procuré à l’ingénieure forestière un siège au C. A. de Conser-

Depuis 2005, les membres de conseils d’ad-ministration de tout type de sociétés (y com-pris organismes et institutions) ont accès à une formation qui fait d’eux de meilleurs administrateurs, en plus de leur procurer une certification universitaire.

L’organisme qui offre cette formation est le Collège des administrateurs de sociétés (CAS), une création conjointe de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de la Faculté des sciences de l’administration de l’Univer-sité Laval, du ministère du Conseil exécutif du gouvernement du Québec et de l’Auto-rité des marchés financiers. « En ces temps de grande turbulence dans la gouvernance des sociétés, caractérisée entre autres par un manque de confiance de la population envers les administrations, il était impératif

de nous donner collectivement de meilleu-res pratiques », explique le président et chef de la direction du Collège, Yvan Richard, éga-lement conseiller au président de la Caisse de dépôt. « On formait beaucoup de monde au Québec, ajoute-t-il, les directeurs géné-raux, les directeurs financiers, les cadres supérieurs et intermédiaires… mais pas les administrateurs, qui sont pourtant les seuls responsables des sociétés devant la loi. »

Bâti sur le modèle de l’Institute of Direc-tors (Grande-Bretagne) et jumelé au Direc-tors College de l’Université McMaster (Hamilton), le CAS a donné des cours à plus de 700 administrateurs jusqu’à main-tenant. Environ la moitié d’entre eux ont suivi les cinq modules de trois jours, ont réussi un examen et sont maintenant des

« administrateurs certifiés » reconnus dans tout le Canada.

Pas moins de 120 formateurs donnent les cours : des professeurs de l’Université Laval pour environ le tiers, et des avocats, comp-tables et autres professionnels provenant de grands bureaux du Québec. « Cela donne un heureux mélange de théorie la plus à jour et de pratique la plus actuelle », souligne Yvan Richard.

Pour s’inscrire aux sessions du Collège, il faut déjà être administrateur, avoir une expérience pertinente et posséder une for-mation universitaire. Actuellement, les femmes comptent pour environ 40 % des inscrits, une proportion qui n’a cessé d’aug-menter depuis le début. La moyenne d’âge est d’un peu plus de 55 ans.

à l’école de la gouvernance de sociétés

lors de la réunion, chaque membre du conseil est appelé à fournir son point de vue à partir de ses compétences et de son expérience, librement et en toute indépendance d’esprit.

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vation de la nature Canada. Cette ONG, qu’elle juge importante, utile et efficace, se consacre à la protection de territoires écosensibles, entre autres par la consti-tution de fiducies foncières. Vice-présidente du comité consultatif du Québec, Nathalie Pratte est aussi mem-bre du conseil d’administration national et, depuis peu, du comité exécutif national de l’organisme.

« À trois ans, j’allais à la pêche sur la Côte-Nord avec mon père et, à l’adolescence, je voulais sauver la nature », raconte-t-elle pour expliquer son parti pris environnemental et son choix, à l’origine, pour des étu-des en génie forestier. Un choix bien loin de la profes-sion de son père (avocat) et des études en art et en phi-losophie de sa mère, France Gagnon-Pratte, ancienne présidente du Conseil des monuments et sites du Qué-bec et créatrice, en 1997, de la Fondation québécoise du patrimoine. Il faut croire que la fille n’était pas non plus étrangère aux champs d’intérêt de la mère, car elle est aujourd’hui administratrice et trésorière de cette fondation.

Des montAGnes De Documents

Quatre conseils d’administration, cela ne signifie pas nécessairement quatre boulots très différents. « Les domaines diffèrent, explique Mme Pratte, mais le tra-vail se ressemble d’un conseil à l’autre. » Il s’agit d’abord de bien se préparer pour chaque assemblée en prenant connaissance d’une montagne de documents et en se faisant une tête sur chacun des dossiers. Lors de la réu-nion, les discussions ont lieu de la façon la plus ouverte possible et chaque membre du conseil est appelé à fournir son point de vue à partir de ses compétences et de son expérience, librement et en toute indépendance

d’esprit. Bien entendu, quand on siège aussi à un comité, et à plus forte raison lorsqu’on le préside, les heures de travail et les réunions se multiplient. Comme trésorière, on est en plus responsable de la gestion financière globale de l’entre-prise, incluant la révision des budgets et la production d’une information financière fiable.

Est-ce difficile pour une femme de faire valoir ses idées au sein d’un conseil d’adminis-tration majoritairement com-posé d’hommes ? Là-dessus, Mme Pratte apporte des nuan-ces : « Dans les conseils dont je fais partie, c’est presque la parité hommes-femmes. En fait, il y a de plus en plus de femmes administratrices, du moins dans les sociétés d’État et dans les sociétés privées (non cotées en bourse) et il y en a de plus en plus à la direction des entreprises. » Tout cela parce qu’il y a plus que jamais des femmes compétentes, estime-t-

elle. « La situation a beaucoup évolué au cours des der-nières années, mais il ne faut pas cesser pour autant de soutenir la participation des femmes. »

L’accroissement du nombre d’administratrices se reflète d’ailleurs dans les inscriptions aux sessions du Collège des administrateurs de sociétés, dont Nathalie Pratte a reçu une certification après avoir suivi la for-mation, de 2006 à 2008. « J’allais là à la recomman-dation du Musée d’art contemporain pour mettre mes connaissances à jour », raconte-t-elle. Non seulement y a-t-elle rafraîchi son bagage, entre autres sur les aspects juridiques, mais elle admet avoir acquis plusieurs connaissances de base. Notamment sur les obligations et responsabilités des administrateurs qui prennent de plus en plus d’importance, comme l’ensemble de la gouvernance des entreprises d’ailleurs. « Mais cela ne doit pas nous faire peur ; quand on accepte de partici-per à un conseil d’administration, on accepte les res-ponsabilités qui viennent avec le poste. »

Et elle ne voudrait renoncer aux responsabilités d’aucun conseil où elle siège présentement : « Franche-ment, je n’en laisserais pas un, parce que chacun cor-respond à l’une de mes passions. » Même le cinquième C. A. dont elle est fait partie, à la fois comme admi-nistratrice et membre du comité des finances. « C’est le conseil de l’école Buissonnière, l’établissement pri-maire que fréquentent mes deux garçons », précise-t-elle fièrement.

Pas de projet de retraite, alors ? « Pas comme admi-nistratrice, en tout cas. Dans ma famille, la retraite, ça n’existe pas. Ma mère a 81 ans et elle est toujours mem-bre de conseils d’administration. Moi, je suis encore une toute jeune administratrice. » <

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Un soutien aux artsJacques-Simon Perreault a fait carrière dans le monde des arts et des médias visuels, même si on comptait plutôt sur son aide à la ferme familiale. Adieu la relève, il quitte Saint-Pierre-les-Becquets et n’aura de cesse de

parfaire son éducation tout en travaillant. Un parcours pas-sionnant, mais ô combien dif-ficile ! Autant d’obstacles qu’il souhaite épargner aux étudiants de musique, d’architecture et des arts visuels. Par testament, il s’engage donc à offrir des bourses aux plus talentueux et qui développent leur art. Au terme de sa vie, il confiera au Fonds de soutien aux arts Jacques-Simon-Perreault la tâ-che de veiller sur ses protégés.

Celui qui se dit aujourd’hui trop occupé pour vieillir évoque son cheminement avec enthou-siasme. Il a notamment filmé

les travaux du barrage Manic 5 pour Hydro-Québec. Ses images étaient transmises, en direct et en continu, sur le site d’Expo 67 : toute une aventure ! M. Perreault a aussi travaillé au projet pilote de TEVEC, l’embryon de Télé-Québec, à l’époque de la mise sur pied fébrile des centres audiovisuels. Retour aux études pour accéder ensuite à la direction du Service de production audio-visuelle du Centre de services sociaux du Montréal métropolitain. Sa carrière aura toujours précédé sa formation.

Maintenant retraité, Jacques-Simon Perreault conti-nue de nourrir sa passion en assistant aux sessions en arts visuels données par l’Université du troisième âge de l’Université Laval.

Un campus uni, une communauté engagéeLa communauté universitaire a participé de vibrante façon à la campagne de financement annuelle que cha-peaute la Fondation de l’Université Laval. Les 1 685 150 $, recueillis auprès du personnel de l’Université ainsi que des retraités et des étudiants, serviront essentiellement à répondre aux besoins récurrents comme l’offre de bourses, l’achat d’équipement spécialisé, etc. À eux seuls, les étudiants ont apporté une contribution de plus de 840 000 $, notamment par des dons aux divers fonds d’investissement étudiants.

Le succès de cette campagne est tributaire de la pré-cieuse participation de plus de 200 bénévoles. De cet engagement social (l’un des trois enjeux du dévelop-pement durable), résulte un accroissement du nombre de donateurs qui soutiennent généreusement la cam-pagne et contribuent ainsi à bâtir le présent et l’avenir de notre société.

En Un éclair

Main tEndUE aUx néo-canadiEns

Jusqu’à récemment, Diane Morin était doyenne de la Faculté des sciences infirmières, dirigeait des étudiants de doctorat et collaborait à l’Unité de recherche en gériatrie de l’Université Laval, du Centre de recherche du CHA – Hôpital du Saint-Sacrement. Elle a alors souscrit une police d’assurance vie dont l’unique bénéficiaire est la Fondation de l’Université Laval. Cette contribution assurera la pérennité du Fonds de bourses Diane-Morin. Mme Morin tend ainsi la main aux étudiantes et étudiants qui s’inscriront aux programmes de 1er cycle de sa Faculté. Le temps venu, des bourses annuelles aideront plus particulièrement les personnes nées dans des pays en développement et devenues citoyens canadiens.

MaîtrisEr l’Espagnol

En 1980, Marthe Bourgeois a obtenu son diplôme de baccalauréat avec majeure en linguistique espagnole et mineure en linguistique française. Puis elle est devenue correctrice et traductrice. Depuis déjà plusieurs années, elle offre une bourse annuelle aux étudiants en espagnol. Consciente que la Faculté des lettres est peu favorisée, elle décide maintenant de créer le Fonds de bourses Marthe-Bourgeois afin de pourvoir la bourse en permanence. C’est sa façon d’assurer pour toujours son soutien aux étudiants à la maîtrise du programme d’espagnol pour les encourager à persister dans leur apprentissage.

poUr l’ExcEllEncE En MUsiqUE

James C. Lebens est aujourd’hui professeur spécialiste des cuivres à la Faculté de musique. Il sait qu’il doit cette carrière à sa mère, Catherine, une pianiste amatrice. Car dès que celle-ci

comprend que le jeune James n’est pas attiré par le piano, comme ses frères et sa sœur, elle le confie aux bons soins d’un voisin qui lui enseigne le trombone. Patiemment, elle l’encourage à persister et l’accompagne dans l’étude de son instrument. Puis M. Lebens prend successivement la route du Juilliard School de New York, du Banff Centre et de l’Université de Washington où il obtient un doctorat qu’il dédie à sa mère. À la mémoire de son inspiratrice,

James C. Lebens vient de créer le Fonds Catherine-Lebens qui soutient l’excellence des instrumentistes de la famille des cuivres. C’est à son tour de veiller sur les étudiants !

Vos dons À L’ŒUVRE

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Les nombreux donateurs fi dèles qui soutiennent l’éducation supé-rieure posent un geste dont la portée est précieuse. Et lorsqu’ils don-nent un caractère récurrent à ce geste – un choix qui relève plus de la conviction que de la richesse –, ils contribuent à un développement social durable : une solide formation de la relève et une gamme de recherches dont les résultats donnent de l’espoir. L’Université Laval les remercie de consentir au maintien et à l’amélioration des condi-tions d’enseignement et de recherche à l’Université.

Par leur générosité, 13 794 donateurs et donatrices ont laissé une trace tangible auprès des membres de notre établissement. Au nom de toute la communauté universitaire, nous les remercions de leur contribution totale de plus de 15 millions $ pour l’année 2009-2010. Vous trouverez le nom des donateurs dans le site de la Fondation : www.ful.ulaval.ca

aux donateurs et donatrices 2009-2010

pour faire un donVous pouvez faire un don à la Fondation de l’Université Laval.Par téléphone : 418 656-3292 ou 1 877 293-8577 (sans frais)Par courriel : [email protected] courrier : La Fondation de l’Université LavalPavillon Alphonse-Desjardins, 2325, rue de l’Université Local 3402, Québec (Québec) G1V 0A6En ligne : www.ful.ulaval.ca ; ce site présente toute l’information sur la procédure à suivre, les types de dons possibles et les fonds à soutenir.

les grands donateurs de l’UniversitéAu 31 mai 2010, 1850 hommes et femmes avaient reçu un titre honorifi que de la Fondation, soulignant leur contribution exception-nelle, dont plus de 160 au cours de la dernière année fi nancière. Quelque 40 % de ces personnes proviennent de la communauté universitaire.

Voici les titres que la Fondation accorde aux personnes qui attei-gnent un palier de dons accumulés à vie : gouverneur (5000 $), commandeur (10 000 $), membre du Cercle du recteur (25 000 $), chevalier du Cercle du recteur (50 000 $), grand chevalier du Cercle du recteur (100 000 $), offi cier du Cercle du recteur (250 000 $), grand offi cier du Cercle du recteur (500 000 $), membre du Cercle Monseigneur de Laval (1 000 000 $).

« la richesse consiste bien plus dans l’usage que dans la possession. »

– aristote

source des dons faits en 2009-2010PROVENANCE NOMBRE DE DONATEURS TOTAL DIPLÔMÉS

Administration 1414 636 960 $Agriculture et alimentation 824 144 364 $

Architecture, aménagement et arts visuels 202 47 013 $

Droit 625 178 844 $Éducation 758 105 755 $Études supérieures 26 5 666 $

Foresterie, géographie et géomatique 572 69 102 $

Lettres 764 186 464 $Médecine dentaire 199 147 455 $Médecine 1507 407 976 $Musique 134 20 889 $Pharmacie 402 66 068 $Philosophie 102 13 477 $Sciences et génie 2266 364 764 $Sciences infi rmières 200 13 163 $Sciences sociales 1050 191 877 $Théologie

et sciences religieuses 229 66 170 $Diplôme multidisciplinaire 119 16 046 $

SOUS-TOTAL 11 393 2 682 052 $

ÉTUDIANTS 845 053 $ AMIS 1934 1 000 774 $ ORGANISATIONS 467 10 806 859 $

TOTAL 13 794 15 334 738 $

La communauté universitaire – personnel, retraités et étudiants – a donné 1 872 780 $.

HOMMAGE

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Cet automne, les étudiants des program-mes d’ergothérapie, médecine, orthopho-nie et physiothérapie de la Faculté de méde-cine ainsi que les étudiants des facultés de sciences infirmières et de pharmacie fréquentent tous le pavillon Ferdinand-Vandry. Ce pavillon a fait peau neuve pour favoriser l’apprentissage de la collaboration interprofessionnelle et une offre de forma-tion clinique avancée dans le cadre du Pro-jet Santé. Le nouveau complexe accueillera également les étudiants des programmes

le nouveau visage de l’enseignement

le projet santé renouvelle le visage de l’enseignement des sciences de la santé à l’Université laval.

de service social, nutrition, kinésiologie et médecine dentaire pour différentes activités de formation. Il abrite le Centre Apprentiss qui regroupe plus d’une trentaine de labo-ratoires de simulation permettant aux étu-diants et aux professionnels en formation continue de reproduire des gestes concrets d’intervention avec les plus récentes tech-nologies avant d’agir directement auprès de la population.

On doit au gouvernement du Québec, à l’Université Laval et à de nombreux parte-

naires le financement et la réalisation du Projet Santé. Pour remercier les donateurs de leur soutien, l’Université a adopté une politique de reconnaissance très novatrice qui respecte des exigences rigoureuses en matière d’éthique. Ainsi, des espaces du nouveau complexe, aménagés grâce à la générosité de donateurs, sont désignés du nom de personnes ayant marqué le domaine de la santé. Dernièrement, en plus de la Great-West Life, deux donateurs ont reçu cette marque de reconnaissance.

Michèle saint-cyr

Parce qu’il est sensible aux besoins en santé, le président de Boa-Franc|Mirage, Pierre Thabet, a soutenu le Projet Santé. Selon lui, l’apprentissage de la collaboration interpro-fessionnelle et une formation pratique de haut niveau grâce à des laboratoires ultra-modernes constituent des atouts majeurs pour de futurs professionnels de la santé.

La contribution financière de l’entreprise beauceronne Boa-Franc|Mirage est recon-nue par la désignation d’une salle du Cen-tre Apprentiss « Salle de débreffage Yves-Morin ». Le Dr Morin, qui est cardiologue, a exercé une influence déterminante pour l’amélioration des services en santé au Qué-bec. Il a notamment participé au dévelop-pement du Centre hospitalier de l’Univer-sité Laval et de l’Institut de cardiologie de Québec. Il s’est de plus distingué par son importante contribution à l’évolution de la recherche clinique, et ce, autant au niveau national qu’international.

pour des labos ultramodernesM

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Pierre Thabet, président de Boa-Franc|Mirage

Grâce à un investissement majeur de 750 000 $, Sandoz Canada est devenu l’unique partenaire de la Faculté de pharmacie dans le développement du nouveau programme de formation sur les préparations stériles et un allié du Projet Santé par sa contribution à la mise sur pied du laboratoire de manipula-tions stériles dans le Centre Apprentiss.

En plus de former les futurs pharmaciens avec de l’équipement à la fine pointe de la technologie correspondant à des normes élevées, la Faculté peut ainsi répondre aux besoins de formation continue d’un grand nombre de phar-maciens du Québec.

Sandoz a choisi de désigner le laboratoire de manipulations stériles du nom de Sœur Jeanne Bourassa de la communauté des Augustines qui fut, pendant 26 ans, pharmacienne en chef à l’Hôtel-Dieu de Québec. La religieuse a notam-ment fait reconnaître les hôpitaux comme lieux de formation pour les pharma-ciens. Elle a aussi favorisé leur intégration au sein des équipes de soins, prônant bien avant l’heure les vertus de l’interdisciplinarité.

don fertile pour préparations stériles

De Sandoz Canada : Nicole Dubé, gérante régionale pour l’Est du Québec, Division hospitalière ; Gordon Meyer, vice-président, Division hospitalière ; Michel Robidoux, président et directeur général, et Liette Champagne, chef, développement du marché, Division hospitalière, en compagnie de la Supérieure de la congrégation des Augustines de Québec, sœur Lise Tanguay

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cinq ans d’action pour un monde plus juste et plus équitable grâce à Managers sans frontières

apprendre sans frontières

Anick a effectué son stage en Bolivie, Emma-nuelle au Burkina Faso, Joël au Népal. Comme plusieurs autres étudiants de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université Laval, ces jeunes ges-tionnaires, citoyens du monde, sont passés à l’action. Ils ont bénéficié du programme Managers sans frontières qui célèbre, cette année, ses cinq ans d’existence.

Un prograMME toUrné VErs l’hUMain

Organisme à but non lucratif faisant partie de la Faculté des sciences de l’administra-tion, Managers sans frontières offre un pro-gramme de formation en développement international et action humanitaire. Un programme unique en Amérique du Nord, auquel les étudiants des trois cycles peuvent s’inscrire. C’est toutefois auprès des étu-diants à la maîtrise en administration des affaires (MBA) qu’il est le plus populaire. Quel défi attend les stagiaires ? Appuyer les organisations non gouvernementales (ONG) dans leurs projets de coopération et d’aide humanitaire dans des pays émer-gents en réalisant des stages de trois à six mois sur le terrain.

Didier Cherpitel, ancien secrétaire géné-ral de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, et Robert Mantha, doyen de la Faculté, sont à l’origine de cet ambi-tieux projet. Une fois l’idée lancée, il a fallu concevoir un programme solide pouvant mener à des carrières professionnelles dans

le domaine de la coopération, du dévelop-pement international et de l’action huma-nitaire. C’est au professeur Gérard Verna, récemment décédé, que revient une grande part du mérite à ce chapitre.

Depuis sa création, le programme Mana-gers sans frontières a permis la réalisa-tion de plus de 80 stages à l’international. Autant d’occasions pour des citoyens du monde d’allier leur formation universitaire à la réalité des pays en voie de dévelop-pement. Les stages ont été réalisés dans 39 pays et ont nécessité la collaboration de 27 partenaires sur le terrain. Les actions des stagiaires sur le terrain ont des répercus-sions concrètes dans la gestion des ONG et l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Expérience unique, le stage représente, pour ces étudiants, un tremplin de carrière qui les conduit vers un domaine rempli de défis.

la faMillE choqUEttE choisit l’intErnational

En 2005, grâce à un premier don de la Fondation famille Choquette – 500 000 $ en cinq ans – le programme Mana-gers sans frontières a reçu l’im-pulsion nécessaire pour sa mise sur pied. Heureuse du succès

du programme, la Fondation y va, cette année, d’un deuxième don de 500 000 $. La Fondation famille Choquette a été créée par Pierre Choquette (Génie chimique 1965), qui a lui-même travaillé dans plusieurs

pays, tout comme plusieurs membres de sa famille. Président du conseil d’adminis-tration de Managers sans frontières, son frère Paul J. Choquette considère qu’étudier à l’international procure un inestimable bagage. « Nous aimerions que le plus d’étu-diants possible puissent vivre pareille expé-rience et nous espérons aussi convaincre d’autres partenaires d’emboîter le pas pour aider Managers sans frontières à poursui-vre cette belle aventure. »

toUr dU MondE En MUsiqUE

Le 3 novembre prochain, au Palais Mont-calm de Québec, se tiendra une activité bénéfice au profit de Managers sans frontiè-res. Intitulée 5 ans, 5 continents, 5 sens, cette activité prestigieuse et inédite célébrera la diversité et l’ouverture sur le monde. Au programme : un concert offert par le Col-lège vocal de Laval, sous la direction de Gregory Charles, et un cocktail dînatoire des plus exotiques. Jean-François Boulet, vice-président des Ressources humaines de l’Industrielle Alliance, agira comme prési-dent d’honneur.

En 2010, Managers sans frontières conti-nue de grandir grâce à la générosité de plusieurs partenaires convaincus qu’il est possible de participer à la réalisation d’un monde plus juste et plus équitable.

Marie dufour

En 2009, Anick Maurice a séjourné en Bolivie grâce à Managers sans frontières. L’étudiante en administration des affaires a alors agi comme conseillère en développement de marché pour le commerce équitable au sein de l’ONG Uniterra.

depuis sa création, le programme a permis la réalisation de plus de 80 stages dans 39 pays.

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www.zone.coop

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* Selon la Loi sur le curateur public.

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EntreDIPLÔMÉS

En un éclair

l’aDul Et lE cODrul au tablEau D’hOnnEur !

Les noms du CODRUL (Comité des diplômés retraités de l’Université Laval) et de l’ADUL sont désormais inscrits au tableau d’honneur du Service des résidences de l’Université. Deux activités ont retenu l’attention du comité de sélection rattaché au Conseil des résidences : la Fête de Noël offerte depuis cinq ans aux étudiants des résidences, ainsi que les milliers de sacs-cadeaux remis aux étudiants en fin d’année scolaire, afin de leur donner un petit coup de main. Il va sans dire que cet honneur revient principalement aux bénévoles du CODRUL, diplômés retraités, lesquels mettent beaucoup de cœur et d’efforts à la réussite de ces deux activités.

assEmbléE généralE annuEllE

Vous avez des questions ou des suggestions concernant le fonctionnement de l’Association des diplômés de l’Université Laval ? Venez les formuler et prendre connaissance de l’état de votre Association lors de la prochaine assemblée générale annuelle, qui se tiendra le jeudi 23 septembre 2010, à 17 h 30, à la Salle Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Stationnement gratuit à compter de 16 h 30, au niveau 00 du pavillon. Information : 418 656-3242 ou www.adul.ulaval.ca/sgc/assemblee

lEs rEtrOuvaillEs quinquEnnalEs 2010sErEz-vOus DE la fêtE ?

Les diplômés des promotions qui souligneront l’événement (1965, 1970, 1975, 1980, 1985, 1990, 1995, 2000 et 2005) sont conviés à se réunir dans une ambiance festive pour célébrer, se retrouver, se souvenir et échanger le samedi 23 octobre, dès 17 h.

Au programme, cocktail et repas quatre services au pavillon Alphonse-Desjardins pour la plupart des facultés ; deux facultés célébreront leurs retrouvailles dans leur pavillon facultaire et cinq facultés feront de même uniquement pour le cocktail et poursuivront avec le repas au Desjardins.

Tous les détails figurent dans la lettre d’invitation envoyée en août à tous les diplômés dont les promotions ont un responsable. Consultez le

www.adul.ulaval.ca/sgc/responsables pour voir la liste des promotions représentées. Si vous n’avez pas reçu d’invitation alors que votre promotion figure dans cette liste, communiquez avec Diane Blouin au 1 800 463-6875, au 418 656-3242 ou à [email protected]. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/retrouvailles

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le rendez-vous d’automne

Pour une 10e saison consécutive, l’ADUL présente ses Rendez-vous d’avant-match qui se tiennent deux heures avant les parties locales du club de football Rouge et Or.

Les prochaines rencontres auront lieu le 26 sep-tembre, les 3 et 17 octobre ainsi que, si le Rouge et Or participe à ces parties éliminatoires, les 6, 13 et 20 novembre. Le 27 novembre, jour où se disputera la finale canadienne (Coupe Vanier), se tiendra un ultime Rendez-vous d’avant-match.

Ces rencontres festives se déroulent sous le grand chapiteau blanc de l’ADUL, sur le terrain de station-nement situé au sud du stade extérieur du PePS. Au menu : dégustation entre supporteurs des mets de circonstance et cliniques « Parlons football » animées par des experts des règles et des stratégies de ce sport. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/rendez_vous

invitation à la remise des Prix Jeunes diplômésCette année, la cérémonie de remise des Prix Jeunes diplômés se tiendra le mercredi 10 novembre. Ce prix se traduit par la remise de la médaille Raymond-Blais. Attribué depuis 1987, il rend hommage à des diplômés de moins de 35 ans en reconnaissance de leur réussite exceptionnelle, de leur façon remarquable de s’illustrer dans leur jeune carrière et de faire ainsi rayonner leur alma mater partout dans le monde. Tous les diplômés, étudiants et membres de la communauté universitaire sont invités à cette cérémonie. Information et réserva-tion : 418 656-3242 ou www.adul.ulaval.ca/sgc/jeunes

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Lorsqu’à l’âge de trois ans, le jeune Marcel Aubut (Droit 1970) lançait ses sermons juché sur la table de la cuisine, il s’imaginait plus tard cardinal. « Pas prêtre », précise en riant celui qui a finalement embrassé la carrière d’avocat. Lui qui a fondé son propre cabinet en 1983, avant de fusionner en 1998 avec le cabinet national heenan Blaikie qu’il dirige, passe aisément d’un dossier à l’autre, d’un métier à l’autre et d’un

fuseau horaire à l’autre. Premier francophone à diriger le comité olympique canadien, il a vécu des émotions intenses aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver, et rêve que Québec tienne un tel événement. Premier avocat de la Ligue nationale de hockey, il a grandement contribué au développement du droit sportif d’ici. Ce qui ne l’empêche pas, en plus de ses responsabilités administratives, de diriger des équipes d’avocats qui se consacrent à des causes impliquant Loto-Québec ou l’Autorité des marchés financiers. La polyvalence du métier d’avocat stimule toujours autant Marcel Aubut qui se voit bien mourir en travaillant… le plus tard possible, bien sûr !

Les projets de François A. Auger (Médecine 1976 et 1977) et de son équipe ressemblent parfois à de la science-fiction. Le chercheur projette en effet de pouvoir bientôt greffer une nouvelle cornée à des patients sur qui on aura prélevé des cellules souches ensuite mises en culture. La reconstruction d’un sein naturel pour les femmes victimes d’un cancer serait quant à elle envisageable dans un horizon de 20 à 30 ans. Pour ce

fils de chirurgien, qu’on qualifie de maître de la médecine régénérative, ces perspectives n’ont rien d’irréaliste. Dès le début de ses recherches en génie cellulaire il y a 25 ans, François A. Auger a misé sur le partage d’équipement et la collaboration entre chercheurs plutôt que sur la compétition. et les résultats parlent d’eux-mêmes. en 1986, son laboratoire (le LŒX) a réalisé une première au Canada : une transplantation d’épiderme cultivé ici pour favoriser la guérison des plaies des grands brûlés. en 1998, autre réussite : la production in vitro d’un vaisseau sanguin à partir des cellules d’un patient.

Selon la rumeur, le petit Thomas De Koninck (Philosophie 1954, 1956 et 1971) a inspiré le personnage du Petit Prince alors que St-exupéry était en visite à Québec. Allait-il déjà d’instinct, comme au cours de toute sa vie d’adulte, vers les grands questionnements sur la vie, le bonheur, le temps, la liberté ? Sans doute. et ce sont les mêmes questions que ce

spécialiste de l’éthique et de la philosophie de l’éducation aide ses étudiants à se poser. « Plus le temps passe, plus j’aime enseigner, reconnaît le professeur. Je trouve que les jeunes d’aujourd’hui sont plus authentiques. » Bien décidé à les éveiller à la réalité qui les entoure, Thomas De Koninck se voit comme un allumeur d’étincelles plutôt que comme un remplisseur de cruches vides. Il y a quelques années, il a publié aux Presses universitaires de France La nouvelle ignorance et le problème de la culture, traduit dans plusieurs langues, dont le turc et l’arabe. La preuve, selon le philosophe, que des gens d’horizons culturels différents ont des interrogations communes.

Les fraises croquantes que vous dégustez en octobre, c’est lui. Les tomates Savoura lorsque la neige recouvre les champs, c’est encore lui. Bien décidé à donner un coup de pouce à la nature hors saison, André Gosselin (Bio-agronomie 1979 ; Biologie végétale 1983) conjugue recherche et entrepreneuriat depuis son doctorat en 1983. Professeur à la Faculté des

sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, il a fondé et dirigé le Centre de recherche en horticulture, et a été directeur du Département de phytologie et doyen de la Faculté. en parallèle, il a aussi fondé les Fraises de l’île d’Orléans en 1979 et, en 1987, les serres du Saint-Laurent qui commercialisent la fameuse tomate de serre Savoura. « Je travaille surtout à l’Université, souligne-t-il, notamment en encadrant les étudiants à la maîtrise et au doctorat. C’est ainsi que nous avons effectué de nouvelles sélections génétiques pour adapter à notre climat des fraises cultivées en europe et aux États-Unis. » Ces nouvelles variétés se contentent de la courte période d’ensoleillement quotidien qui caractérise notre fin d’été.

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Robert Grenier (Archéologie 1964) a fait sa carrière avec Parcs Canada et il a littéralement mis au monde l’archéologie subaquatique au Canada. À son actif, des découvertes comme celle de la plus vieille épave patrimoniale du Canada. « Le San-Juan n’est pas seulement un navire, raconte cet officier de l’Ordre du Canada. Il explique tout un chapitre de l’histoire du Canada. » Robert Grenier a découvert, à Red Bay au

Labrador, en 1978, ce galion basque-espagnol vieux de 400 ans – vestige du très lucratif commerce d’huile de baleine mené par les Basques au XVIe siècle. Une des plus grandes fiertés du septuagénaire, c’est d’avoir produit cinq volumes de documentation sur ce bien culturel subaquatique, rapport reconnu comme référence internationale. « Contrairement aux chasseurs d’épaves surtout motivés par l’argent, les archéologues s’intéressent à la construction du navire et à son utilisation. C’est une façon de redonner au grand public un pan oublié du passé. » Depuis qu’il a pris sa retraite, M. Grenier plonge surtout pour son plaisir et conseille l’Unesco.

Lorsqu’on demande à Jean Marchand (Administration des affaires 1961) s’il va bientôt se reposer de ses longues années de labeur, il rétorque avec un sourire : « J’ai seulement 73 ans. » Le travail a forgé la personnalité de ce bâtisseur. Quelques années après ses études, il cofonde l’Unique, Compagnie d’assurance-vie, ainsi que le groupe financier Unigesco. Il vend ses entreprises 20 ans plus tard et

devient responsable du service à la clientèle et du développement d’affaires au cabinet de comptables Touche. Retraité de ce cabinet depuis 1999, il n’a jamais oublié la bourse qui lui a permis de fréquenter l’Université Laval. Voilà pourquoi il a cofondé la Fondation Universitas qui, depuis 1964, a versé 350 millions $ en bourses d’études et en épargne à des étudiants du Québec et du Nouveau-Brunswick. « Ma plus grande satisfaction, c’est les lettres de parents qui me racontent comment l’argent économisé au fil des ans a permis à leurs enfants d’étudier », remarque ce père de cinq enfants.

Jean Raby (Droit 1986) le reconnaît volontiers : travailler comme Québécois en France confère des avantages dans le milieu des affaires. « J’ai un style direct qui me distingue de la concurrence franco-française, analyse le directeur du bureau parisien de la banque d’affaires Goldman Sachs. en plus, beaucoup de Français ont un préjugé favorable aux

Québécois. » Aussi diplômé de Cambridge et de harvard, Jean Raby a d’abord travaillé comme avocat d’affaires à New York. Au milieu des années 1990, il ressent le besoin de réorienter sa carrière en prenant une direction plus entrepreneuriale. Une vingtaine d’entretiens plus tard, le voilà admis dans le Saint des Saints, la banque d’affaires la plus prestigieuse de Wall Street, qui le nomme Partner en 2004. À Paris, Jean Raby dirige les activités de conseil de Goldman Sachs auprès des grandes entreprises françaises dans le domaine des fusions et acquisitions, du financement sur les marchés des capitaux internationaux, etc. Il a les mêmes responsabilités pour les marchés belge et luxembourgeois. Un travail exigeant, mais qu’il considère comme un privilège.

1989. Le monde tremble sur ses bases, le Mur de Berlin vient de tomber. Un événement incroyable pour Alexandra Szacka (Anthropologie 1977 et 1981), elle qui a quitté, à l’âge de 16 ans avec ses parents, ce régime de plomb pour émigrer au Canada. « À la chute du Mur, je me suis dit “il faut que je retourne là-bas” », raconte-t-elle. La journaliste, récipiendaire

de plusieurs prix prestigieux, décide alors de se concentrer sur l’europe de l’est. Après avoir passé des années à écumer l’Amérique du Sud et l’Asie, obtenant notamment des scoops lors du printemps de Pékin et de l’invasion indonésienne au Timor oriental, la voilà maintenant chef de bureau de Radio-Canada/CBC à Moscou. De là, elle rayonne afin de raconter ce coin du monde, en anglais et en français, aux téléspectateurs canadiens. Le rôle de témoin en europe de l’est va comme un gant à cette amoureuse des voyages, qui parle le polonais et le russe. Des atouts majeurs pour rendre compte de la réalité complexe de cette société en pleine effervescence.

DiPlÔmés

chaque année, l’aDul honore huit de ses membres en leur remettant la médaille gloire de l’Escolle. ces grands diplômés se démarquent par leurs réalisations et un parcours professionnel hors du commun.

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Le président sortant de l’ADUL, François Bélanger, est fier d’avoir fait partie d’une équipe gagnante et engagée.

Au moment de tirer sa révérence en tant que président du conseil d’administration de l’ADUL, François Bélanger éprouve un sentiment de devoir accompli. « J’ai eu le privilège de vivre 10 belles années au sein d’une association dynamique et perfor-mante », témoigne-t-il. Sous sa gouverne, l’Association a poursuivi sans relâche son évolution.

encore cette année, la présence active et nombreuse des diplômés aux activités orga-nisées a contribué à faire grandir l’ADUL et rayonner l’Université Laval. en 2009-2010, 13 000 diplômés ont participé à plus de 200 activités à travers le monde.

DOnnEr, s’affichEr Et rEcEvOir

Année après année, les activités de l’Asso-ciation des diplômés sont rendues possi-bles grâce à l’implication et à la générosité des diplômés et des gens d’affaires de la région. Par exemple, 55 000 $ en bourses ont été accordées à des étudiants perfor-mants, en plus des 100 000 $ en cadeaux utiles qui ont été remis à des étudiants éloi-gnés de leur famille, à l’occasion de Noël et pendant la période des examens.

Pour la 7e édition de la Semaine de l’ap-partenance à l’Université Laval, 4000 diplô-més ont suivi le mot d’ordre et affiché leur fierté en portant des vêtements rouge et or, en décorant leurs voitures et leurs lieux de travail, et en se rassemblant entre eux.

Autre activité populaire : quelque 500 per-sonnes se sont déplacées pour honorer les huit Grands diplômés de l’année 2010, qui

ont reçu la médaille Gloire de l’escolle pour leur impressionnant parcours profession-nel et leur contribution à la société. À cette

occasion, la première bourse Marc-J.-Trudel a été remise afin de souligner l’implication et les réalisations d’un étudiant dans la communauté universitaire.

Pour ce qui est des prix Jeunes Diplô-més, ce sont près de 150 personnes qui ont assisté à la cérémonie de remise de la médaille Raymond-Blais saluant le travail acharné des quatre récipiendaires.

sE rEtrOuvEr

Les Jubilés, le Conventum et les Retrou-vailles ont aussi rassemblé des foules

records cette année, permet-tant à quelque 2000 diplô-més d’échanger souvenirs et nouvelles. Le Jubilé a été par-ticulièrement réussi : venus expressément de la France, de la Californie, du Connecticut, du Nouveau-Brunswick, de l’On-tario et de diverses régions du Québec, ils ont été 225 à célé-brer leurs 50 ans et plus de pro-motion. enfin, les Rendez-vous

d’avant-match du club de football Rouge et Or ont accueilli 2000 personnes, sans oublier l’avant-match de la Coupe Vanier, où

900 visiteurs se sont présentés à la tente de l’ADUL pour festoyer.

Plus vErt

Finalement, dans le but de contribuer aux efforts de l’Université Laval et, ainsi, faire honneur à la prestigieuse accréditation Campus durable qui lui a été décernée par la Coalition jeunesse Sierra, l’Association met actuellement en place des actions visant à faire du développement durable une priorité.

« Grâce au succès, à l’implication et au rayonnement de ses diplômés, l’Université Laval, notre université, est devenue une institution de premier plan et rayonne par-tout au pays », se réjouit François Bélanger. Comme lui, tous les membres de l’équipe de l’ADUL et du conseil d’administration sont heureux de contribuer à faire gran-dir le sentiment d’appartenance chez les diplômés.

Ils sont fiers de faire partie d’une équipe gagnante et engagée, la plus performante et la plus active des universités franco-phones : celle de l’Association des diplômés de l’Université Laval.

françoise leblanc-gagnon

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En 2009-2010, 13 000 diplômés ont participé à 200 activités de l’aDul à travers le monde.

sous le signe de l’évolution

grâce au succès, à l’implication et à l’influence de ses diplômés, l’université laval rayonne partout au pays.

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crire gratuitement à ce service, y rencontrer un conseiller en emploi et explorer les pos-sibilités s’offrant à eux dans leur domaine d’activité. Ils peuvent également participer aux ateliers de formation et aux journées carrière. Le SPLA offre aussi de nombreux services aux employeurs à la recherche d’une relève effi cace et dynamique. Infor-mation : www.spla.ulaval.ca ou 418 656-3575.

renouveler sa carte peut être payant !Félicitations à Yvon Plante (Géographie 1973), de Québec. Il a gagné un forfait pour deux personnes comprenant la nuitée, le petit déjeuner et un crédit-repas à l’hôtel Château Bonne entente. Ce gagnant était admissible au tirage parce qu’il a renouvelé sa carte

partenaire de l’Association par téléphone. Merci au Château Bonne entente, l’endroit idéal pour vos congrès, séminaires, réunions, etc. Tarif préférentiel pour les diplômés de l’Université Laval. Réserva-tion : 1 800 463-4390

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> Jean-Yves Bergeron (Chimie 1989), prix 2010 de l’Association pour la recherche au collégial et de l’Institut de recherche d’hydro-Québec> Marie-Ève Bérubé (Sciences de l’orientation 1994 et 1996), prix Distinction, Association des centres de recherche d’emploi du Québec> Huguette Boilard (Sciences infirmières 1980 ; Anthropologie 1998), chevalière de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec> Éric Brassard (Administration 2003), prix de l’élite CMA, Ordre des comptables en management accrédités du Québec, section de Québec> Charles Bujold (Sciences de l’orientation 1958), prix Stu Conger 2010 de leadership, Fondation canadienne pour le développement de carrière

> Robert Chicoine (Sciences agronomiques 1964 et 1966), chevalier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec> Jean Chrétien (Collège universitaire 1955 ; Droit 1958), Médaille du Barreau 2010, Barreau du Québec> André C. Côté (Droit 1966), Mérite du Barreau 2010, Barreau du Québec> René Dussault (Droit 1962), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec, et officier de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie> Serge Fortin (Science politique 1981), prix Plume d’or, Association des communicateurs municipaux du Québec> Pascale Fournier (Droit 1997), gagnante du Concours

sur le podium juridique 2009, catégorie manuscrit d’article juridique, Fondation du Barreau du Québec > Raymond Garneau (Sciences commerciales 1958), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec> Marie Gosselin (Agroéconomie 1989), prix Rosemary-Davis, Financement agricole Canada> Jacques Lamarre (Collège universitaire 1962 ; Génie civil 1966), Prix de carrière 2010, Conseil du patronat du Québec> Brigitte Lavoie (Géographie 1998), prix Joseph-Bell-Forsyth, Société historique du Cap-Rouge> Simone Lemieux (Diététique 1991 ; Sciences de l’activité physique 1993 ; Physiologie-endocrinologie 1996), Prix Desjardins Sécurité financière, Fondation des maladies du cœur du Québec

> Benoît Pelletier (Droit 1981), commandeur de l’Ordre de la Pléiade, Assemblée parlementaire de la Francophonie> John Robert Porter (Histoire de l’art 1972), officier des Arts et des Lettres, gouvernement de la France> Chantal Raby (Sciences de l’orientation 1990 et 1992), prix Distinction, Association des centres de recherche d’emploi du Québec> Clément Richard (Droit 1963), officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec> Angèle St-Yves (Génie rural 1977 et 1983), chevalière de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec> François Tremblay (Arts et traditions populaires 1975 et 1984), prix Rayonnement international d’ICOM Canada, Association des musées canadiens

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> Alexandre Aubé (Administration 2002), conseiller, publicité Internet des journaux régionaux, Gesca> Francine Baillargeon (Droit 1989 ; Droit notarial 1990), protectrice de l’élève, Commission scolaire Beauce-etchemin> Denys Beaulieu (Droit 1978), juge administratif, Commission des lésions professionnelles, Bureau local de Drummondville> Ginette Blais (Communication 1981), directrice, Fondation Rêves d’enfants, division de Québec> Philippe Bouvier (Droit 1994), juge administratif, Commission des lésions professionnelles, Direction régionale de Lanaudière> Patrick Buchholz (Droit 1991), vice-président, affaires juridiques, La Presse> René Chabot (Actuariat 1983), vice-président principal et actuaire en chef, Industrielle Alliance> Andrée Charest (Actuariat 1981), présidente, Optimum actuaires & conseillers> Marc Demers (Bac général 1985 ; Communication 1986), conseiller en placement, Valeurs mobilières, Banque Laurentienne> Gaston Déry (Génie forestier 1976 ; Aménagement forestier et sylviculture 1978), président du conseil d’administration, Opéra de Québec

> Christian Dubé (Administration des affaires 1979 ; Sciences comptables 1979), vice-président, développement des affaires, Cascades> Suzanne Gagné (Droit 1994), présidente du conseil d’administration, Société du Grand Théâtre de Québec> Caroline Gagnon (Administration des affaires 1993), présidente, Association des professionnels en développement économique du Québec> Yvon Girard (Administration des affaires 1978 et 1980), premier vice-président, placement, SSQ Groupe Financier> Patrick Godin (Génie minier 1991), vice-président et chef de l’exploitation, Stornoway Diamond Corporation> Erik Hamel (Relations industrielles 1991), directeur des ventes, Victrix services-conseils> Lu Chan Khuong (Aministration des affaires 1992 ; Administration 2003), bâtonnière, région de Québec, Barreau du Québec> Lucie Lachance (Actuariat 1991), directrice principale, services actuariels et marketing aux rentes collectives, Industrielle Alliance> Renée Laflamme (Administration des affaires 1989 ; Sciences comptables 1989), vice-présidente, rentes collectives, Industrielle Alliance

D’un échelon à l’autre

faites-le savoir !La liste complète des honneurs et nominations figure dans la page Nominations du site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/nomina-tions). Une partie de ces mentions est reproduite dans Contact.

Alimentez cette liste par courriel ([email protected]) ou par télécopieur (418 656-7401) : c’est un service gratuit pour tout diplômé de l’Université Laval !

> Denis Lafrance (Chimie 1987 et 1989), vice-président, développement des affaires pour l’Amérique du Nord, société française PCAS> Daniel Laplante (Économique 1987), président-directeur général, Association de l’industrie électrique du Québec> Manon L’Archevêque (Service social 1983), directrice générale, Écoute Secours> Michel Larouche (Relations industrielles 1986 ; Droit 1990), juge administratif, Commission des lésions professionnelles> Chantale Lavoie (Droit 1996), directrice, affaires juridiques, Conseil du patronat du Québec> Nadine Lindsay (Droit 1993), présidente de section, conformité réglementaire et éthique, Association du Barreau canadien> Françoise Mercure (Droit 1979), présidente, Centre local de développement de Québec> Éric Montminy (Actuariat 1988), président, Normandin Beaudry> Véronique Morin (Administration des affaires 2000), directrice, marketing et service à la clientèle, AFI expertise> Éric G. Ouellet (Administration des affaires 1985), vice-président,

relations d’affaires, Optimum Gestion de placements > Martin Plante (Administration des affaires 1997 ; Sciences de l’éducation physique 2002), entraîneur en chef, Blizzard (ligue de hockey midget AAA), Séminaire Saint-François, Saint-Augustin> Réal Quintin (Pédagogie 1959), président du conseil d’administration, Maison des aînés de Lévis> Pierre Quirion (Biologie 1988 ; Pédagogie pour enseignement au collégial 1989), directeur, prospection des investissements étrangers, Pôle Québec Chaudière-Appalaches> Denis Ricard (Actuariat 1985), vice-président principal, développement des affaires, Industrielle Alliance> Jean N. Richard (Administration 1986 ; Droit 1988 ; Bac général 1990), directeur, gestion et planification d’actifs, Groupe Altus> James Rondeau (Science politique 1984), juge, Cour du Québec, Rimouski> Michèle Thibeau (Français, langue seconde 1995 ; Anglais 1998), directrice, CeDeC, bureau de Québec Chaudière-Appalaches

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} faire face au canceravec la pensée réalisteJosée Savard (Psychologie 1988, 1991 et 1996), professeure à l’École de psychologieFlammarion, 268 pages

On ne guérit pas miraculeusement du cancer grâce à la pensée positive, tout comme on ne s’aide pas en broyant du noir à temps plein. À mi-chemin, il y a la pen-sée réaliste qui, selon Josée Savard, est la plus efficace pour s’adapter au cancer. « La personne malade admet qu’un diagnos-tic de cancer constitue une très mauvaise nouvelle, mais se dit en même temps que

plusieurs n’en meurent pas et qu’elle pourrait faire partie du groupe », illustre la psychologue.

Reste que la pensée positive est très populaire. « Cette appro-che est attrayante parce qu’elle donne l’impression d’un certain contrôle sur sa santé. » Mais à trop vouloir penser positivement, rappelle-t-elle, on risque de s’empoisonner la vie et de se sentir coupable lorsqu’on n’arrive pas à chasser les idées noires de son esprit.

Dans son ouvrage, Josée Savard analyse en profondeur les aspects psychologiques liés au diagnostic et au traitement du cancer : la culpabilité et la dépression, l’anxiété et la peur de la récidive, la fatigue et la peur de la mort. L’auteure propose éga-lement aux malades des stratégies et des conseils pratiques afin de diminuer leur détresse psychologique et d’améliorer leur qua-lité de vie.

} main basse sur la langueLionel Meney (Linguistique 1976), retraité de la Faculté des lettresLiber, 508 pages

Cet essai critique la position des linguis-tes qui prônent la reconnaissance d’un fran-çais québécois standard. L’auteur propose plutôt de délester la langue de sa couleur identitaire pour se concentrer sur son utilité afin de ne pas isoler les Québécois du reste de la francophonie.

} le nain de jardinJocelyn Gadbois (Anthropologie 2005 ; Arts et traditions populaires 2008)L’harmattan, 196 pages

Ce livre explore la symbolique culturelle d’un objet d’abord associé au kitsch euro-péen, avant d’acquérir plusieurs sens en devenant ami d’Amélie Poulain, œuvre d’art signée ou outil de critique sociale.

} il faut me prendre aux mauxLuc Bureau (Géographie 1967), retraité du Département de géographieL’instant même, 174 pages

Dîner dans l’obscurité totale, chercher une serpillère à Paris quand on ignore ce qu’est l’objet en question, rater son retour à la terre : voilà quelques-uns des sujets de ce recueil où mijotent humour et absurdité dans une sauce d’autodérision.

} la danse des PélicansClaude Binet (Psychologie 1971)L’Écrivain public, 176 pages

L’adolescence entre les quatre murs d’un séminaire dans les années 1960, aves ses bons et ses moins bons côtés : c’est ce que nous propose de découvrir l’auteur à travers des chroniques humoristiques.

} Dialogues avec un sauvageLahontan, édition préparée par Réal Ouellet (Lettres 1960), professeur à la Faculté des lettresLux Éditeur, 368 pages

Après avoir vécu en Nouvelle-France de 1683 à 1693, le baron de Lahontan publie trois livres sur l’Amérique. Il y attaque la civilisation européenne, tout en portant un regard sympathique sur les Indiens. Dans son introduction, Réal Ouellet rappelle le contexte historique de cette relation de voyage dont la publication fit scandale.

} En chair et en mathsJean-Marie De Koninck (Mathématiques 1970), professeur à la Faculté des sciences et de génie, en collaboration avec Jean-François Cliche (Histoire 1997)Septembre éditeur, 80 pages

Avec ce deuxième tome, les auteurs offrent aux adolescents une nouvelle plon-gée amusante dans le monde des mathéma-tiques en explorant cette fois le nombre Pi ainsi que les liens entre les arts et les maths.

} femmes tonduesJulie Desmarais (Histoire 2003 et 2006)Presses de l’Université Laval, 141 pages

L’auteur présente cette pratique aux allu-res de rituel qui a marqué, en France, la fin de la Deuxième Guerre mondiale. elle mon-tre aussi que les « tondues » ont été perçues différemment de la Libération à aujourd’hui.

Page 47: Contact, automne 2010

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Page 48: Contact, automne 2010

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Province : Québec

Publication : Le Contact

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Épreuve # :2

Date de tombée : 11/02/10

Graphiste : Yannick Decosse

Hamelin Martineau • 505, boul. de Maisonneuve O. Bureau 300 • Montréal (Québec) H3A 3C2 • T : 514 842 4416 F : 514 844 9343ATTENTION : Merci de vérifier attentivement cette épreuve afin d’éviter toute erreur.

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