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1/9 Cours – « L'eau, ressource essentielle » [CA v1.6] Note : correspond au chap. du Livre 2 nd Nathan p. 76-105 ; Livre 2 nd Hatier p. 82-113 Sommaire Introduction.........................................................................................................1 1. L’eau : une ressource inégalement répartie et accessible.............................. 1 1.1. D’où vient l’eau ?......................................................................................1 1.2. Un accès inégal à l’eau.............................................................................3 2. Maîtrise de l’eau et transformation des espaces.............................................6 2.1. Les différents usages de l’eau..................................................................6 2.2. Des aménagements pour maîtriser l'eau..................................................6 3. Gérer une ressource convoitée et parfois menacée........................................7 3.1. Gérer l’eau : un enjeu pour l’environnement............................................7 3.2. Une ressource convoitée..........................................................................8 Conclusion...........................................................................................................9 Étude de cas : Livre 2 nd Nathan p. 78-81 (Turquie, Irak, Syrie) ; 2 nd Hatier p. 84-87 Yangzi (Chine) Introduction La quantité d’eau nécessaire à un adulte de taille moyenne, vivant en région tempérée et ne fournissant pas d’effort physique particulier, est d’environ 2,5 litres par jour (dont environ 1 litre est apporté par les aliments et 1,5 litre par les boissons). Sans apport d’eau d’aucune sorte, il ne peut vivre plus de deux ou trois jours [rappel : la quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme adulte est de ~65 % ; src ]. Or, aujourd'hui, près d'un milliard d'hommes n'ont pas accès à l'eau potable. Pourquoi cette situation tragique ? Que faire ? L'eau est inégalement répartie et accessible sur Terre. Par la technique, par des aménagements, les hommes mobilisent cette ressource en eau et transforment les espaces. 1. L’eau : une ressource inégalement répartie et accessible 1.1. D’où vient l’eau ? L’eau est tout d’abord présente dans les océans qui couvrent 71 % de la surface terrestre. C’est de l’eau salée ; c’est-à-dire 97 % de l’eau disponible sur Terre. Les procédés de dessalement de l’eau de mer

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Cours – « L'eau, ressource essentielle » [CA

v1.6] Note : correspond au chap. du Livre 2 nd Nathan p. 76-105 ; Livre 2 nd

Hatier p. 82-113

SommaireIntroduction.........................................................................................................11. L’eau : une ressource inégalement répartie et accessible..............................1

1.1. D’où vient l’eau ?......................................................................................11.2. Un accès inégal à l’eau.............................................................................3

2. Maîtrise de l’eau et transformation des espaces.............................................62.1. Les différents usages de l’eau..................................................................62.2. Des aménagements pour maîtriser l'eau..................................................6

3. Gérer une ressource convoitée et parfois menacée........................................73.1. Gérer l’eau : un enjeu pour l’environnement............................................73.2. Une ressource convoitée..........................................................................8

Conclusion...........................................................................................................9

• Étude de cas : Livre 2 nd Nathan p. 78-81 (Turquie,Irak, Syrie) ; 2 nd Hatier p. 84-87 Yangzi (Chine)

IntroductionLa quantité d’eau nécessaire à un adulte de taille moyenne, vivant en régiontempérée et ne fournissant pas d’effort physique particulier, est d’environ 2,5litres par jour (dont environ 1 litre est apporté par les aliments et 1,5 litre parles boissons). Sans apport d’eau d’aucune sorte, il ne peut vivre plus de deuxou trois jours [rappel : la quantité moyenne d’eau contenue dans un organismeadulte est de ~65 % ; src]. Or, aujourd'hui, près d'un milliard d'hommes n'ontpas accès à l'eau potable. Pourquoi cette situation tragique ? Que faire ?

L'eau est inégalement répartie et accessible sur Terre. Par la technique, par desaménagements, les hommes mobilisent cette ressource en eau et transformentles espaces.

1. L’eau : une ressource inégalement répartie etaccessible

1.1. D’où vient l’eau ?• L’eau est tout d’abord présente dans les océans qui couvrent 71 % de la

surface terrestre. C’est de l’eau salée ; c’est-à-dire 97 % de l’eaudisponible sur Terre. Les procédés de dessalement de l’eau de mer

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existent, mais restent très coûteux, trop pour la plupart des pays (Livre2 nd Nathan p. 95 photogr. 3). On ne compte donc que ~ 3 % d’eaudouce sur Terre. Où ?

- 75 % de l’eau douce est présente sous forme de glace (banquise, glaciers...)difficilement utilisable pour l’homme ;

- le quart restant est présent dans l’atmosphère et sur les continents. Combiencela représente-t-il en pourcentage ? – 25 % de 3 % → ~ 0,75 % de l’eautotale présente sur Terre. L’eau « utilisable » est contenue dans les lacs, lesfleuves, les rivières et les nappes (Livre 2 nd Nathan p. 99 schéma 1)

• L’eau est-elle une ressource renouvelable ?

(src)

Oui, pour la majorité des ressources en eau du fait du cycle de l’eau (Livre2 nd Nathan p. 86 schéma 1 bilan mondial de l'eau ; Livre 2 nd Hatier p.94 doc. 2) : l’eau contenue dans les océans s’évapore → formation de nuagesde vapeur d’eau dans l’atmosphère → précipitations sur les océans et lescontinents à la suite de la condensation de la vapeur d’eau → une parts’évapore dans l’atmosphère pour reprendre le cycle ; le reste s’écoule (coursd’eau) ou s’infiltre (nappes), pour finalement rejoindre à nouveau l’océan.

• L’eau est une ressource renouvelable mais pas illimitée : ne pasl’altérer à un moment ou à un autre de son cycle.

• Capter l’eau : l’eau a toujours été un facteur décisif dans l’organisation

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des sociétés humaines. Fleuves, rivières, sources ou lacs regroupentsouvent les hommes depuis des temps très anciens (ex : vallée de laVézère en Dordogne où habitait l'homme de Cro-Magnon ; Égypteantique : vallée du Nil). Les techniques : - le puits : il s’agit d’allerchercher l’eau dans des nappes peu profondes. Aujourd’hui ces puitsutilisent souvent une force motrice mécanique : les motopompes ; pouramener l’eau d’un point qui en reçoit à un autre qui en manque : oncreuse des canaux et on bâtit des barrages.

• L’assainissement de l’eau : que nécessite l’assainissement des eauxpour une grande ville ? des usines d’épuration sophistiquées, chères(décantation, micro-filtration, UV...) [Livre 2 nd Nathan p. 95 doc. 2].Cela est possible grâce à de grandes compagnies qui traitent l’eau (ex. :Ondeo IS filiale de Suez environnement).

1.2. Un accès inégal à l’eau• Des facteurs multiples d'inégalité :

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humidité → précipitations (quantité, régularité) ; chaleur → évaporation ;

on remarque qu’il y a des régions très arrosées autour de l’équateur et le longdes littoraux. Les zones de la région tempérée sont dans l’ensemble bienarrosées. Mais les précipitations doivent être corrigées par le facteur del’évaporation ; autrement dit, les zones les plus chaudes perdent une bonnepartie des eaux reçues par précipitations.

• Le problème de l'aridité : (~ 1/3 de la terre) : « caractéristique d'unclimat où les précipitations sont insuffisantes (par rapport àl'évaporation) pour assurer le maintien de la végétation » (GlossaireInternational d'Hydrologie).

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(src) = Livre 2 nd Hatier p. 94 carte 1

• Des facteurs correctifs : présence ou nom d'eau de surface (fleuves,lacs...) ou de nappes phréatiques (= souterraines), densité de population,niveau de développement économique... Trouve-t-on de grands fleuvesdans les régions arides ? Non, à l’exception du Nil dans le désert égyptien(Livre 2 nd Hatier p. 111 carte 3). La répartition des nappes phréatique(= d'eau ; ou aquifères – ) corrige-t-elle l’aridité ? Leur répartitioncorrespond à l’ancien emplacement de mers et d’océans. Il y a donc desnappes d'eau au Sahara, mais pas partout. Surtout, ces nappes ne sontpas renouvelables, ou alors à l’échelle des millénaires, pas à celle deshumains... Dans des zones assez arides, aucune pénurie d'eaun’apparaît... Ex. : Australie, Mongolie... Pourquoi ? pays peu peuplés (oupouvant compenser l’aridité de certaines régions avec l’humiditéd’autres).

• Inégalité spatiale : on a, finalement, un nombre important de pays ensituation de « stress hydrique » (Asie, Afrique) et quelques-uns ensituation de pénurie (Maghreb, Proche-Orient). Alors que d’autres payssont largement excédentaires (Canada, Brésil...).

• Des inégalités dans le temps : certaines zones peuvent égalementconnaître des périodes d’humidité très variables au cours de la mêmeannée (ex. : les zones tropicales en Asie du Sud-Est avec le régime de lamousson ; climat méditerranéen français : pluies rares mais parfois trèsviolentes sur des terrains très secs qui n’arrivent pas à absorber ces flots→ inondations).

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• L’accès à l’eau, reflet de l’inégal développement : pour que l’eausoit consommable, il faut en plus qu’elle soit potable (ou salubre). Eaupotable : Amérique du Nord, Europe, Australie, Japon... Eau non salubre :Afrique Centrale, Moyen-Orient → PMA (Livre 2 nd Nathan p. 91 carte4 ; Livre 2 nd Hatier p. 106 carte 1) Cela s’explique par l’absence duprocessus d’épuration de l’eau : état des canalisations dans les villes,puits rares, malsains dans les campagnes, il faut parfois plusieurs heuresde marche pour aller chercher de l’eau. Principales maladies liées àl’eau ? choléra, paludisme... 1/3 des décès (2,5 millions de morts par ancausés par l’eau insalubre) et 80 % des maladies dans les pays pauvressont dus à une contamination par l’eau. On consomme beaucoup plusd’eau dans les pays riches (Livre 2 nd Hatier p. 94 carte 3 ; unAméricain consomme en moyenne 200 fois plus d’eau qu’un Africain)pour : hygiène, appareils électroménagers, piscines, golfs...

2. Maîtrise de l’eau et transformation desespaces

2.1. Les différents usages de l’eau• Les usages de l’eau sont nombreux, et essentiellement agricoles :

l’irrigation est en plein développement, à la fois pour des motifsdémographiques et pour des raisons de rendements. L’agriculturereprésente ainsi 75 % des besoins planétaires en eau.

• Autres usages :

- industrie : refroidissement de nombreuses installations (réacteurs nucléaires,usines sidérurgiques...), source d'énergie, nettoyage, transport, matièrepremière pour l’agroalimentaire, la chimie, la fabrication de papier...

- particuliers : hygiène, cuisine, loisirs...

2.2. Des aménagements pour maîtriser l'eau• Des aménagements traditionnels : puits traditionnels à balancier

(chadouf, déjà utilisé par les Égyptiens). Efficacité faible (force humaine,faible tirant d’eau) => motopompe aujourd'hui. Technique d’irrigation :canaux inclinés (irrigation gravitaire). Des oasis (Livre 2 nd Hatier p. 96photogr. 2) autorisent ainsi l’agriculture dans le désert aride (ex. :Sahara en Afrique du nord). Riziculture inondée : (Livre 2 nd Hatier p.97 photogr. 5, Bali) terrassement de la montagne (garder de l’eau dansles casiers pendant la saison sèche), maîtriser les crues (digues, drainagedes eaux pluviales vers la mer par canaux et écluses...). Cette maîtrisede l’eau en Asie du Sud-Est est ancienne et a pu se faire grâce à laprésence d’États organisés, capables de mettre au travail despopulations importantes pour réaliser ces aménagements. C’est cettemaîtrise de l’eau qui a permis la « civilisation du riz » et qui expliqueaujourd’hui en partie la présence des plus fortes densités de populationdu monde dans ces régions.

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• La poldérisation : gagner des terres sur l’eau pour les rendre habitableset/ou cultivables. Quels pays sont concernés par la poldérisation ? lespays densément peuplés et suffisamment riche pour en entreprendre laconstruction (ex. : Pays-Bas, Japon...). Comment aménage-t-on unpolder ? endiguement/assèchement. Quel est le risque à combattre dansces polders ? l’inondation due à une tempête (ex. : Pays-Bas, 1953, 1 800suite à le rupture de digues). Que fait-on sur ces polders ? on y faitsurtout de l’agriculture mais aussi du stockage (logistique) .

3. Gérer une ressource convoitée et parfoismenacée

3.1. Gérer l’eau : un enjeu pour l’environnement• Des prélèvements excessifs : on puise dans des nappes fossiles qui

s’épuisent peu à peu (ex. : la Libye tire 90 % de son eau des nappesfossiles) ; assèchement de la mer d’Aral.

Illustration 1: Mer d'Aral, évolution 1960-2009 (src)

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• Des menaces sur la qualité : agents polluants (déchets des villes,nitrates agricoles...). L’eau rejetée est non seulement impropre à laconsommation, mais risque également de polluer les eaux danslesquelles elle se déverse (ex : les algues vertes en Bretagne à cause desnitrates ; pollution des nappes phréatiques par infiltration de ces nitratesissus des lisiers porcins épandus...). Mauvaise qualité de l’eau du robinetdans les régions d’élevage intensif.

• Comment préserver une eau en quantité et en qualitésuffisantes : la consommation en eau par habitant ne cesse de croître ,alors même que la population croît également dans des proportionsimportantes. Il faut nécessairement changer nos pratiques => réaliserdes économies dans la consommation d’eau :

- usines d’épuration, problème de vétusté des réseaux, absence d’entretien...déperdition d’eau de l’ordre de 10 à 20 % dans les villes des pays riches, etplus dans celles des pays pauvres : plus de 50 % au Caire (Égypte), Lagos(Nigéria), Mexico, Jakarta (Indonésie) (Livre 2 nd Hatier p. 95 doc. 5) ;

- augmenter le prix de l’eau : cela peut entraîner une attention accrue sur sonutilisation ;

- dans la consommation industrielle : cette eau peut être recyclée (lois,sanctions...).

- dans la consommation agricole : irriguer de façon plus économe (ex. : auPakistan, seulement 40 % de l’eau prélevée arrive aux champs ; irrigation parinondation alors que l’irrigation par aspersion (Livre 2 nd Hatier p. 96photogr. 4) dépense 5 fois moins d’eau, 10 fois moins par goutte à goutte),limiter l’usage d’engrais chimiques et l’épandage des lisiers ;

- une charte de l’eau a été adoptée à l’Organisation des Nations Unies (ONU) etdonne la priorité à l’approvisionnement des populations, mais cette charte estune simple déclaration d’intentions.

3.2. Une ressource convoitée• Les conflits d’usage liés à l’eau : tourisme balnéaire, urbanisation #

agriculture irriguée (ex. : Tunisie). Quelles conséquences ? =>dépendance alimentaire accrue, exode rural...

• L’eau, enjeu de tensions internationales : (Livre 2 nd Nathan p. 100carte 2 ; Livre 2 nd Hatier p. 99 graph. 6) l’eau est parfois disputéeentre des pays quand leurs disponibilités sont limitées et dépendent de lamême source, c’est-à-dire la majeure partie du temps un fleuve ; 40 % dela population mondiale dépendent des ressources d’eau partagées parplusieurs pays. Ex. : barrages en Turquie # Syrie, Jordanie, Israël, Irak ;Israël # territoires palestiniens (ou Palestine) ; l’Égypte (Nil) dépend à 97% de l’étranger (Soudan...) pour son approvisionnement en eau. Le paysen aval peut voir le débit du fleuve et la qualité des eaux baisser enraison du pompage qui en est fait en amont. Des tensions peuvent aussiapparaître quand un pays pompe excessivement dans une nappe fossile

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partagée par plusieurs États (ex : la Libye). L'ONU a fait une « propositionde loi sur les usages non liés à la navigation sur les fleuvesinternationaux » en 1991, qui définit le droit de tout État d’un » bassinfluvial international » à une « utilisation équitable et raisonnable » del’eau du bassin. Mais quels sont les critères du « raisonnable et équitable» ? Et les mesures de répression en cas de non-respect ?

Conclusion[à faire en classe par la classe]