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Département Génie civil EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

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Sommaire

I : GENERALITES

II : ANALYSE DE PROJET SELON CLICDVECRM

III : PROCEDURE DE CALCUL STRUCTURAL AU FEU

III.1- Actions dues au feu

III.1.1- Actions pour l’analyse thermique

III.1.2- Action pour l’analyse mécanique

III.2- Eléments de structure en béton armé

III.3- Eléments de structure en acier

IV : QUELQUES RECOMMANDATIONS

Quelques photos, ruine des structuresFGI-Génie civil S8 Page 2

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BIBLIOGRAPHIE

[1] F. Robert, A. DE Chefdebien : Calcul des structures en béton en situation d’incendie. Applications

de l’Eurocode 2.

[2] Jean-François Denoël : Sécurité incendie et constructions en béton. Publication FEBELCEN. site web : www.febelcem.be

[3] Le béton et la sécurité incendie : Collection CIMBETON.

[4] J. B. SIMIAND : Conception des bâtiments et incendie. Cours Master Professionnel UPS Toulouse.

[5] CECM –Comité technique 3 : Sécurité-incendie des structures métalliques.

[6] Règles FB (P92-701) : Méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des structures en béton.

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I. GENERALITES

I- BUT DE L’ELEMENT CONSTITUTIF ( DU COURS)

Ce cours vise à rendre le futur ingénieur capable de prévoir à travers la prise en compte de l’action du feu, le comportement d’une structure ou d’un ouvrage. Il devra par conséquent identifier au-delà des approches de calcul en matière de stabilité, la nature probable de l’incendie, afin de choisir le système de prévention ou d’intervention à mettre en place avant, pendant et après exécution de l’ouvrage.

CHAPITRE I : LA SECURITE INCENDIE ET LES CONSIDERATIONS ARCHITECTURALES.

I-INTRODUCTION GENERALE.

Assurer la sécurité des biens des personnes et la protection de l’environnement, voilà les objectifs majeurs qui guident l’action de l’ingénieur, s’agissant de la sécurité- incendies dans le vaste domaine du génie civil. L’atteinte de ces objectifs est un défi qui passe nécessairement par la prise en compte de plusieurs facteurs sous-tendus par des textes normatifs et règlements divers, tout comme elle est conditionnée par une démarche rationnelle qui va de la conception à l’équipement partielle ou totale de l’ouvrage.

II-DEMARCHE SECURITE INCENDIE.

II-1 aspect conception architecturale

Pour une efficacité plus accrue, il est nécessaire d’introduire les paramètres de sécurité incendie dès même la conception du projet. Si l’on peut reconnaître que tous les secteurs de la construction peuvent en être touchés, il convient de remarquer que les bâtiments exploités aux fins d’habitation ou à usage industriel restent les plus touchés.

Il est donc de la responsabilité du concepteur d’établir les documents et les plans constituant le dossier de sécurité qui doit être annexé à la demande de permis de construire.

Ce dossier devra comporter les notions relatives :

Au désenfumage ;

Aux installations de chauffage, de gaz d’électricité et de restauration ;

Aux moyens de secours contre incendie.

Les objectifs de l’architecte ici, étant l’évacuation du public et des biens, (disposition et dimension des ouvertures et circulations), limiter la propagation du feu (disposition des

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installations et respect du prospect ), facilité d’accès aux services de secours (préparation et aménagement des servitudes et entrées).

On entreprend ainsi architecturalement de les classer par établissement de part leurs nature ou de celle de la nature des activités qui s’y déroulent.

1- a) les établissements recevant du public.

Suivant le code de la construction, l’expression sus-évoquée et abrégée ERP désigne les lieux publics ou privés accueillant des usagers (client, visiteur) autres que le personnel y travaillant en permanence (employé fonctionnaire…) et qui est plutôt protégé par les règles relatives à la santé et la sécurité au travail. Dans cette catégorie, on peut citer hôpitaux, les établissements scolaire et universitaire les salles de cinéma ou de théâtre, les bibliothèques…Ces ERP sont encore classés en fonction de leur activité et leur capacité d’accueil. Cette classification est consignée sous une réglementation essentiellement relative à leur exploitation et à leur aménagement. D’après le code français de la construction et de l’habitation applicable au Cameroun, les articles R123-1 et suivants, sont notamment cités.

On désigne aussi par IGH les bâtiments dont le dernier plancher bas de dernier niveau, par rapport au niveau du sol sont situés à plus de :

- 50 m pour les immeubles à usage d’habitation ;- 28 m pour les autres immeubles.

a-1) établissement installé dans un bâtiment

a-2) autres établissements

Etablissement spéciaux Immeuble de grande hauteur (IGH)Type d’établissement symbole Type d’établissement symbole

Usage mixte GHZEtablissement plein air PA habitation GHAChapiteaux tente CTS Hôtel GHO

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Structures gonflables SG enseignement GHRHôtels restaurants d’altitude OA Dépôts divers GHSGare accessible au public GA Tour de contrôle GHTCEtablissement flottant EF Usage sanitaire GHURefuge de montage REF bureaux GHW L’activité ou encore le « type » est désigné par une lettre définie par l’article GN 1 du

règlement de sécurité incendie dans les ERP. La capacité ou « catégorie » est désigné par un chiffre défini par l’article R123-19 du

code de la construction.

1-b) les bâtiments d’habitation.

Le règlement défini quatre familles en fonction de la hauteur. Il est admis que les occupants connaissent les lieux et que leur évacuation n’est pas à priori organisée. Elle sera ainsi plus rapide dans les habitations basses et un peu moins pour celles qui sont plus hautes.

1-c les bâtiments industriels

Il s’agit des bâtiments dans lesquels se déroulent les activités industrielles telles que :

-la manipulation et le traitement des matières premières semi finies et finies.

-le stockage et distribution des produits (matière première, semi finie ou finie) . C’est le cas des entrepôts portuaires, des espaces réfrigérés.

1-d installations classées pour la protection de l’environnement (loi du 19/7/1976)

Il s’agit des bâtiments ou d’installations (ouvertes au public ou non). Elles font parties des bâtiments relevant du code de travail ou recevant du public (ex : les parcs de stationnement de plus de 1000 véhicules), mais du fait de caractère particulier pouvant porter atteinte à l’environnement, font l’objet de règles sécurité plus contraignantes que les bâtiments « standard »

Exemple : Chaufferies de plus de 2MW, Parkings de plus de 1000 véhicules etc.

Ne sont pas concernées par cette appellation les grandes surfaces à but commercial..

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II-2 aspect matériaux de construction :

L’architecture se doit de prendre en compte le comportement du matériau face au feu. On peut donc opter pour la classification suivant L’arrêté du 21/11/2002 qui définit et fixe les méthodes d’essai et les catégories de classification des matériaux, produits de construction et d’aménagements. Les EUROCLASSS remplacent les anciens classements M0 à M4 (définis dans l’arrêté du 30/6/1983) encore évoqués dans les différents règlements de sécurité.

M0 : incombustible M2: difficilement inflammable M4 : facilement inflammable

M1 : inflammable M3: moyennement inflammable

Ci-après la correspondance en EUROCLASSES (A, B, D, E, F)

Euroclasses admissibles dans le classement M :Produits de construction autres que sols

Classes selon NF EN 13501-1 d’après l’arrêté du 21/11/2002 -

CombustibilitéProduction de

fuméesProduction de

goutes enflammées

Exigence de la réglementation

FrançaiseA1 - - IncombustibleA2 S1 d0 M0A2 S1 d1(1)

M1A2

S2 d0S3 d1(1)

BS1

d0d1(1)S2

S3

C(3)S1(2)(3)

d0d1(1) M2S2(3)

S3(3)

DS1(2)

d0d1(1)

M3(non gouttant)S2

S3(3)

Toutes classe (2) autres que E-d2 et F M4

(1) Le niveau de performance d1 est accepté uniquement pour les produits qui ne sont pas thermo fusibles dans les conditions de l’essai

(2) Le niveau de performance S1 dispense de fournir les informations prévues par l’arrêté du 4/11/1975 modifié portant réglementation de l’utilisation de certains matériaux et produits dans les ERP et l’instruction du 1er /12/1976 s’y rapportant.

(3) Admissible pour M1 si non substantiel au sens de la définition de l’annexe 1.

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Euroclasses admissibles dans le classement M :sols

Classes selon NF EN 13501-1 d’après l’arrêté du 21/11/2002 -

Combustibilité Production de fumées

Exigence de la réglementation Française

A1 fl - IncombustibleA2 fl S1 M0A2 fl S2

M3B fl S1S2C fl

D fl S1(1)

S2M4

Exemples :

Plâtre pur, brique, béton M0Bois massif résineux ou panneaux de particules non ignifugés

M3 si épaisseur ≥ 18 mm

Plaques de plâtre cartonnées M1Exemples :

Porte CF 1/2H ou EI 30,

Poteau SF 1H ou R 60.

Le classement des éléments de construction résistant au feu est donné dans le tableau ci-dessous.

Quelques exemples de résistance au feu de certains élémentsCloison de carreaux de plâtre pur plein de 5 cm CF 2 h ½Cloison de carreaux de plâtre pur plein de 7 cm CF 3 h ½Mur en parpaings creux de 20 cm avec enduit plâtre de 15 mm sur chaque face CF 6 hMur en parpaings plein de béton de 20 cm sans enduit CF 6 hCloisons en briques plâtrières de 5 cm sans enduit CF ½ hVoile en béton de 5 cm avec enduit mortier de 1,5 cm, face exposée CF 1 hPoteau chêne de 15×15×230, charge 10 tonnes, nu SF ¾ hPoteau chêne de 15×15×230, charge 10 tonnes, enduit sur grillage, plâtre 1 cm SF 1 hPoteau en béton armé de 15×15×230, charge 10 tonnes, nu SF 1 h ½Poteau en béton armé de 15×15×230, charge 10 tonnes, enduit sur grillage, plâtre 1 cm

SF 2h

Dalle en béton armé de 0,14 m d’épaisseur, protection par projection de plâtre de 20 mm

SF ou CF 4 h

Dalle en béton armé de 0,14 m d’épaisseur, protégée par 10 mm de vermiculite SF ou CF 2 h

II-3 aspect équipement de sécurité incendie.

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Dans ce volet sécuritaire, tout un appareillage est mis à contribution pour répondre à la prévention et à la maitrise des incendies.

3-a) le détecteur de fumée.

Ils ont pour rôle d’alerter les occupants de la maison lorsque la fumée, la chaleur, ou le gaz est détecté. C’est un appareil bien approprié pour aider de réagir dans les meilleurs délais permettant ainsi aux victimes de pouvoir maitriser le départ de l’incendie et quitter les lieux sans dommage. Ils peuvent fonctionner par inter connectivité donnant l’occasion à tous les habitants d’être alertés dès qu’un incendie est déclaré.

Ci-dessous quelques types de détecteur de fumée en images.

Il est préférable de les installer dans les espaces de séjour et les couloirs menant dans les chambres et ceci, pour chaque étage. En revanche, il est inutile de placer un détecteur de fumée dans la cuisine ou dans les salles d’eau, il risque se déclencher de manière intempestive à cause des particules de condensation.

Voici un exemple de disposition de détecteurs de fumée.

Cet appareil qui a besoin d’un entretien régulier (dépoussiérage), n’est pas difficile d’installation. Placé au plafond, deux vis suffisent et un signal lumineux à intervalle régulier atteste de son bon fonctionnement quand ce n’est pas un bip sonore.

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3-b) les extincteurs

C’est un appareil contenant un agent extincteur qui peut être projeté et dirigé sur un feu par l’action d’une pression interne. Il sert à maitriser les incendies à leur phase initiale, afin de protéger les personnes et permettre leur évacuation. En fonction de la nature du feu on peut préférer un agent extincteur particulier.il existe 05 Classes de feux.

CLASSE NATURE DU FEU CHOIX DE L’EXTINCTEURA Feux « secs » né des matériaux solides de

nature organique ou végétale (bois, papier, tissus…

Extincteur à eau pulvérisée simplement ou avec additif. Capacité 6 à 9litres.ils peuvent aussi être à mousse

B Feux « gras » causé par des liquides ou solides liquéfiable (éther, polystyrène, essence, fuel…

Extincteur au dioxyde de carbone(CO2) de capacité comprise entre 2 et 5kilos. On peut aussi utiliser la solution de l’eau pulvérisée, mais avec additif à l’effet d’étouffer l’action combustible.

C Feux de gaz (méthane, butane, propane, et équipement électriques.

Extincteur à poudre polyvalente de capacité 6 à 9 Kilos, également valable dans le cas des feux A et B

D Feux des métaux magnésium, sodium, copeaux métalliques…

C’est la poudre D qui est en même de maitriser l’incendie l’eau est proscrite.

F Feux liés aux auxiliaires de cuisson (huile graisse, animale et végétale

N’ayant pas été sélectionnés comme feux de grande classe, les appareils permettant leur extinction n’ont pas été répertoriés.

Ces solutions agissent suivant l’un des modes d’extinction à voir dans la suite.

On classe les extincteurs en trois grandes catégories :

- Les extincteurs mobiles pesant de 20 à 200kg ;- Les extincteurs portatifs aujourd’hui les plus utilisés ;- Les extincteurs fixes pour la protection de certaines zones de type chaudière

ou raffinerie…..

3-c) les sprinklers

C’est un type d’extincteur automatique à eau .Fixe, il est connecté à une source d’approvisionnement qui peut être :

-Epuisable c'est-à-dire pouvant alimenter 05 têtes pendant 30 mn. Elle est classée source A.

-Inépuisable c'est-à-dire pouvant à débit constant en fonction des risques et du système d’alimentation, alimenter plusieurs têtes pendant environ deux heures.

Ce type d’extincteur n’as pas besoin d’une intervention humaine. C’est une augmentation anormale de la température qui entraine systématiquement la rupture ou la fusion du fusible, qui maintient la tête fermée en temps normal. La canalisation

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d’eau sous pression permanente connectée à la tête l’alimente aussitôt pour arroser la zone enflammée.

III-NOTION DE TRIANGLE DE FEU.

Si nous avons donné plus haut la nature du feu et les différentes classes sous lesquels on peut les retrouver, il faut dire que quel qu’il soit, le feu résulte de la combinaison de trois éléments à savoir

Un combustible (solides, liquides, gaz) Un comburant (oxygène de l’air, …) Une source de chaleur.

Ainsi est constitué le triangle de feu, représenté dans le schéma ci-dessous :

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La réunion des ces trois éléments est la condition sine qua non pour que la combustion se produise.

Par opposition, le principe de l’extinction incendie repose sur l’élimination d’au moins un de ces trois éléments. Pour ce faire, il existe plusieurs modes d’extinction où l’on peut principalement citer :

-Mode d’extinction mécanique

Dispersion ou isolement du combustible Etouffement (suppression du comburant) Abattage ou soufflage de la flamme

-Mode d’extinction thermique (pour rester en dessous du point de flamme)

Par refroidissement et absorption d’une partie d’énergie

- Mode d’extinction par inhibition (annule la réaction)

Il est important de souligner que les modes d’extinction peuvent se combiner.

L’arrêté du 22/03/2004 définit les méthodes d’évaluation de la résistance au feu des éléments (portes, plafonds, trappes, cloisons etc.) et est venu abroger l’arrêté du 3/08/1999 en définissant les EUROCLASSES de résistance au feu (voir pages 7&8).Il intègre une classification pour les dégagements de fumées (s1, s2, s3), et la production des gouttes enflammées (d0, d1, d2). Les classes A1 à F, remplacent M0 et M4. On peut ainsi disposer du tableau plus explicite suivant :

Réglementation européenne

NF EN 13501-1

Classification française

A1 Incombustible

A2 / s1 (pas de fumées) / d0 (pas de goutte enflammée)

M0

A2 / s1 / d1 (gouttelettes) M1

A2 / s2 (fumées) /d0

s3 (fumées importantes) / d1

B /   s1 / d0

s2 / d1

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S3

C /   s1 / d0 M2

S2 / d1

S3

D / s1 / d0 M3

III-1 RESISTANCE AU FEU D’UN ELEMENT

La résistance au feu est par définition la capacité qu’a un matériau à continuer de remplir sa fonction sous l’action d’un incendie. Elle peut varier entre ¼ d’heure et 6heuresde temps. Trois critères sont nécessaires pour évaluer la résistance au feu d’un élément de construction :

La stabilité au feu (SF) durée pendant laquelle l’élément résiste mécaniquement.

Le degré pare- flamme (PF) durée pendant laquelle l’élément reste étanche aux flammes, aux fumées et aux gaz. Le degré coupe-feu (CF) durée pendant laquelle l’élément assure une isolation thermique suffisante pour ne pas chauffer la face non exposée aux flammes.

IL faut néanmoins établir la différence entre la résistance au feu d’un élément et la réaction au feu qui représente pour sa part la tendance d’un produit ou d’un matériau à participer au développement d’un feu suivant son caractère plus ou moins combustible. Ce facteur vise uniquement les matériaux de revêtement (sol, façade, murs) et les éléments structurels surfaciques, à l’exclusion des poutres et poteaux.

III-2 LA REGLEMENTATION INCENDIE.

La réglementation française (DTU bois-feu 88) en matière d'incendie est adaptée à la destination du bâtiment et aux activités qui s'y déroulent, ainsi qu'aux dimensions de l'édifice et à son environnement. A terme, cette réglementation disparaîtra au profit de l'Eurocode.En attendant ce changement, les exigences sont fixées comme suit :

Types de bâtiments Réglementation

Bâtiment d'habitation (4 familles) Arrêté du 31 janvier 1986

Petits établissements recevant du public (ERP) - (5ème famille)

Arrêté du 22 juin 1990   ;

Grands établissements recevant du public (ERP) Arrêté du 25 juin 1980

Bâtiments industriels ou tertiaires Loi du 9 juillet 1976 - Code du travail

Lieux de travail Arrêté du 5 août 1992

Immeuble de grande hauteur (IGH)Arrêté du 18 octobre 1977

(voir le un extrait du livre du règlement)

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LETTRES UTILISEES PAR LES EUROCLASSES

R= Capacité portanteE= Etanchéité au feuI= Isolation thermiqueW= RayonnementG= Résistance à la combustion de la suieD= durée de stabilité à température constanteDH= durée de stabilité sous courbe standard (t°/temps)K= capacité de protection contre l’incendieS= Passage des fuméesC= Fermeture automatiqueF= Fonctionnalité des ventilateurs extracteursB=Fonctionnalité des exutoires de fumées de chaleur.

Eléments porteurs

Eléments porteurs sans fonction de compartimentage :

Eléments ClassificationMurs, planchers, toitures, poutres poteaux, balcons, escaliers

R associées à une durée

Eléments porteurs avec fonction de compartimentage :

Eléments Classification

Murs

RE

Associées à une duréeREIREI-MREW

Planchers

R

Associées à une duréeREREI

porte

Eléments Classification

Cloisons

E

Associées à une duréeEIEI-MEW

Plafonds EI Associées à une duréePortes et fermetures (y

E Associées à une duréeEI

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compris élémentsEW

R= Capacité portanteE= Etanchéité au feuI= Isolation thermiqueW= RayonnementG= Résistance à la combustion de la suieD= durée de stabilité à température constanteDH= durée de stabilité sous courbe standard (t°/temps)K= capacité de protection contre l’incendieS= Passage des fuméesC= Fermeture automatiqueF= Fonctionnalité des ventilateurs extracteursB=Fonctionnalité des exutoires de fumées de chaleur.

Eléments porteurs

Eléments porteurs sans fonction de compartimentage :

Eléments ClassificationMurs, planchers, toitures, poutres poteaux, balcons, escaliers

R associée à une durée

Eléments porteurs avec fonction de compartimentage :

Eléments Classification

Murs

RE

Associées à une duréeREIREI-MREW

Planchers

R

Associées à une duréeREREI

Eléments non porteurs

Eléments Classification

Cloisons

E

Associées à une duréeEIEI-MEW

Plafonds EI Associées à une duréePortes et fermetures (y compris éléments vitrés)

E

Associées à une duréeEI

EW

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Clapets E Associées à une durée

CHAPITRE II : II. ANALYSE DE PROJET SELON CLICDVECRM

II.1- Généralités sur la classification des bâtiments : (J. B. SIMIAND)

Les grandes familles de bâtiments ont déjà été répertoriées précédemment (bâtiments d’habitation, relevant du code de travail, recevant du public, classé pour protection de l’environnement, immeuble à grande hauteur).

Nota :

Il faut bien prendre en compte le fait que pour un objet donné, plusieurs réglementations sont en général imbriqués.( Par exemple, même dans un établissement recevant du public, il y a des travailleurs : exemple : les professeurs , les caissières, le service de sécurité etc.), donc il va falloir satisfaire à plusieurs réglementations.

Dans le cadre du présent cours nous étudierons uniquement la réglementation des établissements recevant du public de la 1ère à la 4ème catégorie. Les autres réglementations étant basées sur la même logique elles seront plus faciles à assimiler dans un second temps.

CLICDVECRM est un sigle sous lequel tous les projets incendies sont analysés. Il est décomposable des notions suivantes :

-CL Classement

-I Implantation (desserte par les services de secours) et Isolement par rapport au tiers

-C Construction (résistance au feu des éléments)

-D Dégagements (nombre, largeur, répartition)

-V Ventilation, désenfumage

-E Electricité

-C Chauffage

-R Risque (on répertorie les locaux à risque d’incendie)

-M Moyens de secours (extincteurs, système d’alarme, d’alerte etc.)

Le principe est d’utiliser les dispositions générales (arrête du 25/6/1980 ci- âpres), complétées par les dispositions particulières pour chaque type d’établissement concerné.

Un extrait du livret de ce règlement est à mettre à la disposition des utilisateurs. Aussi , au vu de la densité de ces textes, seules les dispositions générales sont évoquées dans ce cours.

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1-CL : CLASSEMENT.

Si celle-ci a été faite précédemment (pages 5&6 selon le type et la catégorie), C’est dans les articles de types particuliers que l’on trouve le mode de calcul de l’effectif :

Le calcul peut être réglementaire (ex : salle de restauration assise type N : 1 personne/m2), ou bien selon déclaration d’effectif du chef d’établissement (exemple typique : le type R).

Article GN 2 classements des groupes d’établissements ou des établissements en plusieurs bâtiments voisins non isolés entre eux

§ 1 (arrêté du 13 janvier 2004) « Les bâtiments d’une même exploitation et les exploitations groupées dans un même bâtiment ou dans des bâtiments voisins, qui ne répondent pas aux conditions d’isolement du présent règlement, sont considérées comme un seul établissement recevant du public. »

§ 2 La catégorie d’un tel groupement est déterminée d’après l’effectif total des personnes admises, obtenues en additionnant l’effectif de chacune des exploitations.

Si les exploitations sont de types différents, l’effectif limite du public à retenir entre la 4e

catégorie et la 5e catégorie est l’un des nombres suivants :

50 en sous-sol

100 en étages, galeries ou ouvrage en surélévation ;

200 au total.

Toutefois, le groupement sera toujours classé en 4e catégorie au moins si l’une des exploitations est elle-même classée dans cette catégorie.

§ 3 Outre les dispositions générales communes, les dispositions particulières propres aux différents types d’exploitations groupées dans l’établissement sont applicables en se référant à la catégorie déterminée ci-dessus.

Article GN 3 classements des groupements d’établissements et des établissements en plusieurs bâtiments isolés entre eux

Les bâtiments d’un même établissement et les établissements groupés dans un même bâtiment, qui répondent aux conditions d’isolement, sont considérés comme autant d’établissements pou l’application du présent règlement.

TYPE NATURE DE L’EXPLOITATION Seuils du 1er GROUPE

Sous- sol Etages Ensemble des niveaux

JEffectif des résidents 20Effectif total 180

LSalles d’auditions, de conférences, de réunions, multimédia

100 - 200

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Salles de spectacles, de projections ou à usage multiple

20 - 50

M Magasins de vente 100 100 200N Restaurants ou débits de boissons 100 200 200O Hôtels ou pension de famille - - 100P Salles de danses ou salles de jeux 20 100 120

R

Ecoles maternelles, crèches, halte-garderies et jardins d’enfants (*) 1 (**) 100

Autres établissements 100 100 200Etablissements avec locaux réservés au sommeil

- - 30

S Bibliothèques ou centres de documentation 100(**) 100(**) 200T Salles d’expositions 100 100 200

U

Etablissement de soins - - -- sans hébergement - - 100- avec hébergement - - 20

V Etablissement de culte 100 200 300W Administrations, banques, bureaux 100 100 200X Etablissements sportifs couverts 100 100 200Y Musées 100(*) 100(**) 200

OA Hôtels-restaurants d’altitude - - 200GA Gares - - 20PA Plein air (établissement de… - - 300

(*) ces activités sont interdites en sous-sol(**) si l’établissement ne comporte qu’un seul niveau situé en étage : 20

2- I : ISOLEMENT

Section 2 : Isolements par rapport aux tiers

Article CO 6 objet

§ 1 Un établissement recevant du public doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d’éviter qu’un incendie ne puisse se propager rapidement de l’un à l’autre :

Soit par une distance libre, mesurée horizontalement, de 8 m de largeur au moins ; Soit par des murs CF 1 h ou 2 h ou plus en fonctions de la dangerosité observée.

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§ 2 Un établissement recevant du public ou un tiers sont dits à risques particuliers dans les cas suivants :

ils sont définis comme tels dans la suite du présent règlement ; ils abritent, dans leurs locaux ou leurs parties contigus, une ou plusieurs installations

classées, au sens de la loi relative aux installations classées pour la protection de l’environnement ( Loi du 19 juillet 1976), en raison notamment des risques d’incendie ou d’explosion ;

ils sont considérés comme tels après avis de la commission de sécurité lorsqu’ils comportent notamment des risques d’incendies ou d’explosions associés à la présence d’un potentiel calorifique élevé et de matière très facilement inflammables ;

Dans les autres cas, l’établissement recevant du public ou le tiers est à risques courants.

Article CO7 isolement latéral entre un établissement recevant du public et les tiers contigus

§ 1 L’isolement latéral entre un établissement recevant du public et un bâtiment ou un local contigu occupé par des tiers doit être constitué par une paroi CF de degré deux heures. Ce degré est porté à trois heures si l’un des bâtiments abrite une exploitation à risques particuliers d’incendie.

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duction : (F. ROBERT)

Lorsqu’un incendie se déclare, les éléments d’une structure doivent conserver leur capacité portante afin de permettre l’évacuation des personnes, l’intervention des services de secours, la sauvegarde des biens et de l’environnement. .

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Photo. Source Apave Photo. Source Apave

Les avancées effectuées dans la compréhension des phénomènes permettent d’envisager des approches complexes pour définir, d’une part, les sollicitations thermiques réelles susceptibles d’apparaître dans le bâtiment considéré et, d’autre part, le comportement structural d’ensemble associé à l’évolution du feu. Une analyse de risque peut alors être effectuée pour définir le scénario d’incendie présentant la sollicitation thermique la plus critique vis-à-vis de la structure.L’action de la chaleur engendre quels que soient les matériaux acier ou béton, une perte de leurs résistances mécaniques, l’acier étant cependant beaucoup plus sensiblement affecté que le béton et le bois.

Objectifs de l’EC : 

De nos jours, il est impératif pour l’élève ingénieur :

De connaître le contexte général du dimensionnement au feu des structures De connaître les actions thermiques et mécaniques sur les structures exposées au feu De présenter les principes généraux et les règles d’application de ces actions

I.2 Les diverses réglementations

Il existe plusieurs réglementations (Documents techniques unifiés DTU) en fonction du type

D’élément considéré :

Eléments en béton :

Règles FB (P92-701) (octobre 1987, décembre 1993, décembre 2000) : Règles de calcul – Méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des structures en béton + Amendement A1.

Eléments en bois :

Règles BF 88 (DTU P92-703) (février 1988) : Méthode de justification par le calcul de la résistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988).

Eléments en acier :

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Règles FA (P92-702) (décembre 1993) : Méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des structures en acier.

Elément mixtes (acier- béton) :

Règles FPM 88 (P92-704) (septembre 1988) : Méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des poteaux mixte (acier+béton) DTU règles FPM 88.

Plus récemment, l’harmonisation des règlements Européen a conduit à la mise en place de nouveaux textes et directives y afférant.

Les Documents de référence

Norme NF EN 1991-1-2-juillet 2003. Indice de classement : P 06-112-1 Annexe Nationale NF P EN 1991-1-2. qui fixe les valeurs de certains coefficients en

France. Indice de Classement P 06-112

I.3- Sécurité en cas d’incendie, Exigences essentielles pour la limitation des risques incendie (Directive des Produits de Construction 89106/CEE).

L’ouvrage doit être conçu de telle manière que :

La stabilité des éléments porteurs soit présumée assurée pendant une durée déterminée

L’apparition et la propagation du feu soient limitées L’extension du feu aux ouvrages voisins soit limitée Les occupants puissent quitter l’ouvrage ou être secourus La sécurité des équipes de secours soit prise en compte

I.4- Les matériaux et le feu – Résistance au feu – Réaction au feu

I.4.1- Principe de l’Incendie : le triangle de feu

Le principe de base de la combustion ou de ‘incendie repose sur la combinaison de trois éléments :

Un combustible (solides, liquides, gaz) Un comburant (oxygène de l’air, …) Une source de chaleur.

Ainsi est constitué le triangle de feu, représenté dans le schéma ci-dessous :

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La réunion des ces trois éléments est la condition sine qua non pour que la combustion se produise.

Par opposition, le principe de l’extinction incendie repose sur l’élimination d’au moins un de ces trois éléments.

I.4.2- Les classes de feu

Classe

Type Exemples

AFeux de solides (ou feux secs)

Papier, bois, tissu, etc.

B

Feux de liquides et de solides

liquéfiables (ou feux gras)

Essence, fuel, huile goudron.

C Feux de gazGaz naturel,

butane, méthane.

D Feu de métauxAluminium, Zinc, plomb

….

F

Feux liés aux auxiliaires de

cuisson, sur les appareils de

cuisson

Huiles alimentaires,

beure, …..

I.4.3- Modes d’extinction

Mode d’extinction mécanique

Dispersion ou isolement du combustible Etouffement (suppression du comburant)

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Abattage ou soufflage de la flamme

Mode d’extinction thermique (pour rester en dessous du point de flamme)

Par refroidissement et absorption d’une partie d’énergie

Mode d’extinction par inhibition (annule la réaction)

Il est important de souligner que les modes d’extinction peuvent se combiner.

I.5- Caractérisation des matériaux

On caractérise les matériaux et éléments de construction par deux grandeurs :

I.5.1- La réaction au feu

C’est l’aptitude d’un matériau à s’enflammer plus ou moins facilement et donc à alimenter l’incendie et contribuer à sa propagation. L’arrêté du 21/11/2002 définit et fixe les méthodes d’essai et les catégories de classification des matériaux, produits de construction et d’aménagements. Les EUROCLASSS remplacent les anciens classements M0 à M4 (définis dans l’arrêté du 30/6/1983) encore évoqués dans les différents règlements de sécurité.

M0 : incombustible

M1 : inflammable

M2 : difficilement inflammable

M3 : moyennement inflammable

M4 : facilement inflammable

Ci-après la correspondance en EUROCLASSES (A, B, C, D, E, F)

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Euro classes admissibles dans le classement M :Produits de construction autres que sols

Classes selon NF EN 13501-1 d’après l’arrêté du 21/11/2002 -

CombustibilitéProduction de

fuméesProduction de

goutes enflammées

Exigence de la réglementation

FrançaiseA1 - - IncombustibleA2 S1 d0 M0A2 S1 d1(1)

M1A2

S2 d0S3 d1(1)

BS1

d0d1(1)S2

S3

C(3)S1(2) (3)

d0d1(1) M2S2(3)

S3(3)

DS1(2)

d0d1(1)

M3(non gouttant)S2

S3(3)

Toute classe (2) autres qu’E-d2 et F M4

(4) Le niveau de performance d1 est accepté uniquement pour les produits qui ne sont pas thermofusibles dans les conditions de l’essai

(5) Le niveau de performance S1 dispense de fournir les informations prévues par l’arrêté du 4/11/1975 modifié portant réglementation de l’utilisation de certains matériaux et produits dans les ERP et l’instruction du 1er /12/1976 s’y rapportant .

(6) Admissible pour M1 si non substantiel au sens de la définition de l’annexe 1.

Euroclasses admissibles dans le classement M :sols

Classes selon NF EN 13501-1 d’après l’arrêté du 21/11/2002 -

Combustibilité Production de fumées

Exigence de la réglementation Française

A1 fl - IncombustibleA2 fl S1 M0A2 fl S2

M3B fl S1S2C fl

D fl S1(1)

S2M4

Exemples :

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Plâtre pur, brique, béton M0Bois massif résineux ou panneaux de particules non ignifugés

M3 si épaisseur ≥ 18 mm

Plaques de plâtre cartonnées M1

I.5.2- La résistance au feu

C’est le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action de l’incendie. Il s’agit des structures, plafonds, cloisons, portes, conduits et gaines, clapets, etc…

Exemples :

Porte CF 1/2H ou EI 30,

Poteau SF 1H ou R 60.

Le classement des éléments de construction résistant au feu est donné dans le tableau ci-dessous.

Quelques exemples de résistance au feu de certains élémentsCloison de carreaux de plâtre pur plein de 5 cm CF 2 h 1/2Cloison de carreaux de plâtre pur plein de 7 cm CF 3 h 1/2Mur en parpaings creux de 20 cm avec enduit plâtre de 15 mm sur chaque face CF 6 hMur en parpaings plein de béton de 20 cm sans enduit CF 6 hCloisons en briques plâtrières de 5 cm sans enduit CF ½ hVoile en béton de 5 cm avec enduit mortier de 1,5 cm, face exposée CF 1 hPoteau chêne de 15×15×230, charge 10 tonnes, nu SF ¾ hPoteau chêne de 15×15×230, charge 10 tonnes, enduit sur grillage, plâtre 1 cm SF 1 hPoteau en béton armé de 15×15×230, charge 10 tonnes, nu SF 1 h 1/2Poteau en béton armé de 15×15×230, charge 10 tonnes, enduit sur grillage, plâtre 1 cm

SF 2h

Dalle en béton armé de 0,14 m d’épaisseur, protection par projection de plâtre de 20 mm

SF ou CF 4 h

Dalle en béton armé de 0,14 m d’épaisseur, protégée par 10 mm de vermiculite SF ou CF 2 h

L’arrêté du 22/03/2004 définit les méthodes d’évaluation de la résistance au feu des éléments (portes, plafonds, trappes, cloisons etc.) et est venu abroger l’arrêté du 3/08/1999 en définissant les EUROCLASSES de résistance au feu.

La résistance au feu est par définition la capacité qu’a un matériau à continuer de remplir sa fonction sous l’action d’un incendie. Elle peut varier entre ¼ d’heure et 6heuresde temps. Trois critères sont nécessaires pour évaluer la résistance au feu d’un élément de construction :

La stabilité au feu (SF) durée pendant laquelle l’élément résiste mécaniquement.

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Le degré pare- flamme (PF) durée pendant laquelle l’élément reste étanche aux flammes, aux fumées et aux gaz.Le degré coupe-feu (CF) durée pendant laquelle l’élément assure une isolation thermique suffisante pour ne pas chauffer la face non exposée aux flammes.

- Il est important de préciser que les termes Coupe feu (CF), Pare flamme (PF), Stable au feu (SF) encore employés par les règlements de sécurité sont remplacés progressivement par les EUROCLASSES.

- IL faut néanmoins établir la différence entre la résistance au feu d’un élément et la réaction au feu qui représente pour sa part la tendance d’un produit ou d’un matériau à participer au développement d’un feu suivant son caractère plus ou moins combustible. Ce facteur vise uniquement les matériaux de revêtement (sol, façade, murs) et les éléments structurels surfaciques, à l’exclusion des poutres et poteaux.

- (pour ces dernières, les notations utilisées sont une ou plusieurs lettres, avec durée d’exposition exprimée en minutes).

Les durées d’exposition exprimées en minutes

15 20 30 45 60 90 120 180 240

Les lettres utilisées par les EUROCLASSES

R= Capacité portanteE= Etanchéité au feuI= Isolation thermiqueW= RayonnementG= Résistance à la combustion de la suieD= durée de stabilité à température constanteDH= durée de stabilité sous courbe standard (t°/temps)K= capacité de protection contre l’incendieS= Passage des fuméesC= Fermeture automatiqueF= Fonctionnalité des ventilateurs extracteursB=Fonctionnalité des exutoires de fumées de chaleur.

Eléments porteurs

Eléments porteurs sans fonction de compartimentage :

Eléments ClassificationMurs, planchers, toitures, poutres poteaux, balcons, escaliers

R associée à une durée

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Eléments porteurs avec fonction de compartimentage :

Eléments Classification

Murs

RE

Associées à une duréeREIREI-MREW

Planchers

R

Associées à une duréeREREI

Eléments non porteurs

Eléments Classification

Cloisons

E

Associées à une duréeEIEI-MEW

Plafonds EI Associées à une duréePortes et fermetures (y compris éléments vitrés)

E

Associées à une duréeEI

EW

ClapetsE

Associées à une duréeEI

Ecrans de cantonnement

D 600Associées à une durée

DH

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II. ANALYSE DE PROJET SELON CLICDVECRM

II.1- Généralités sur la classification des bâtiments  : (J. B. SIMIAND)

Les grandes familles de bâtiments sont répertoriés ci-après :

BATIMENTS D’HABITATION

Il s’agit des villas individuelles ou en bande, des résidences collectives. On compte 4 familles de bâtiments, selon le nombre d’étages. Le règlement de sécurité qui les régit est arrêté du 31.01.1986.

BATIMENTS RELEVANT DU CODE DU TRAVAIL

Il s’agit des usines, des bureaux, des entrepôts de stockage etc. Les lieux de travail du personnel. Le plus souvent, le règlement de sécurité qui les régit est le code du travail. Dans ce registre, on distingue en général deux catégories de bâtiments :

plancher haut < 8cm : pas de notion de résistance au feu de structures.

plancher haut > 8cm, notion de résistance au feu SF/CF1H des structures.

BATIMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Il s’agit de tout bâtiment ou enceinte (même en plein air) accueillant à titre gratuit ou pas des personnes. Ils sont régis notamment par l’arrêté du 25/06/1980 modifié (établissement de la 1ère à la 4ème catégorie)

Exemple : La faculté, les centres commerciaux, les cinémas, théâtres etc.

INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (loi du 19/7/1976)

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Il s’agit des bâtiments ou d’installations (ouvertes au public ou non). Elles font parties des bâtiments relevant du code de travail ou recevant du public (ex : les parc de stationnement de plus de 1000 véhicules), mais du fait de caractère particulier pouvant porter atteinte à l’environnement, font l’objet de règles sécurité plus contraignantes que les bâtiments « standard »

Exemple : Chaufferies de plus de 2MW, Parkings de plus de 1000 véhicules etc.

IMMEUBLES DE GRANDES HAUTEUR (IGH) (arrêté du 18/10/1977)

Il s’agit des immeubles d’habitation dont le plancher haut dépasse 50m ou des bâtiments recevant du public dont le plancher le plus accessible au public est à plus de 28 m de hauteur par rapport au sol accessible au service de secours.

Nota :

Il faut bien prendre en compte le fait que pour un objet donné, plusieurs réglementations sont en général imbriqués.( Par exemple, même dans un établissement recevant du public, il y a des travailleurs : exemple : les professeurs , les caissières, le service de sécurité etc.), donc il va falloir satisfaire à plusieurs réglementations.

Dans le cadre du présent cours nous étudierons uniquement la réglementation des établissements recevant du public de la 1ère à la 4ème

catégorie. Les autres réglementations étant basées sur la même logique elles seront plus faciles à assimiler dans un second temps.

II.2- LA DECOMPOSITION DU CLICDEVECRM

Tout projet va pouvoir être analysé selon la décomposition du CLICDVECRM

CL Classement

I Implantation (desserte par les services de secours) et Isolement par rapport au tiers

C Construction (résistance au feu des éléments)

D Dégagements (nombre, largeur, répartition)

V Ventilation, désenfumage

E Electricité

C Chauffage

R Risque (on répertorie les locaux à risque d’incendie)

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M Moyens de secours (extincteurs, système d’alarme, d’alerte etc.)

LE PRINCIPE EST D’UTILISER LES DISPOSITIONS GENERALES (ARRETE DU

25/6/1980 CI- APRES), COMPLETEES PAR LES DISPOSITIONS PARTICULIERES POUR CHAQUE TYPE D’ETABLISSEMENT CONCERNE.

(Seules les dispositions générales sont évoquées dans ce cours).

CL CLASSEMENT

Les établissements sont classés selon leurs types d’activités, et selon l’effectif admissible (catégorie). C’est dans les articles de types particuliers que l’on trouve le mode de calcul de l’effectif : Le calcul peut être réglementaire ( ex : salle de restauration assise type N : 1 personne/m2), ou bien selon déclaration d’effectif du chef d’établissement ( exemple typique : le type R).

Les établissements sont classés en types selon la nature de leur exploitation :

II.2.1- Classement par type d’exploitation

a) Etablissements installés dans un bâtiment :

J (arrêté du 19 novembre 2001) « Structure d’accueil pour personnes âgées et personnes handicapées ; »

L Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple ;

M Magasins de vente centre commerciaux ;

N Restaurants et débits de boisons ;

O Hôtels et pensions de familles ;

P Salles de danse et salles de jeux ;

R Etablissement d’éveil, d’enseignement, de formation, centre de vacances, centres de loisirs sans hébergement ;

S Bibliothèque, centre de documentation ;

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T Salles d’expositions ;

U Etablissements sanitaires ;

V Etablissements de culte ;

W Administrations, banques, bureaux ;

X Etablissements sportifs couverts ;

Y Musées ;

b) Etablissements spéciaux :

PA Etablissement de plein air ;

CTS Chapiteaux, tentes et structures ;

SG Structures gonflables ;

PS Parcs de stationnement couverts ;

GA Gares ;

OA Hôtels, restaurants d’altitude ;

EF Etablissement flottants ;

REF Refuges de montagne ;

II.2.2- Classement par catégorie

Si Effectif ≤ seuil alors établissement de 5ème catégorie ( dit aussi établissement du 2ème groupe, petits établissements relevant de l’arrêté du 22/06/90 modifié, articles PE)

Si Seuil< Effectif ≤ 300p alors établissement de 4ème catégorie 301< Effectif ≤ 700p alors établissement de 3ème catégorie 701< Effectif ≤ 1500p alors établissement de 2ème catégorie 1501< Effectif alors établissement de 1ère catégorie

Les établissements de la 1ère à la 4ème catégorie sont les établissements dits du 1er groupe.

Le seuil est défini à l’article PE 2:

Article GN 2 classements des groupes d’établissements ou des établissements en plusieurs bâtiments voisins non isolés entre eux

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§ 1 (arrêté du 13 janvier 2004) « Les bâtiments d’une même exploitation et les exploitations groupées dans un même bâtiment ou dans des bâtiments voisins, qui ne répondent pas aux conditions d’isolement du présent règlement, sont considérées comme un seul établissement recevant du public. »

§ 2 La catégorie d’un tel groupement est déterminé d’après l’effectif total des personnes admises, obtenues en additionnant l’effectif de chacune des exploitations.

Si les exploitations sont de types différents, l’effectif limite du public à retenir entre la 4e

catégorie et la 5e catégorie est l’un des nombres suivants :

50 en sous-sol

100 en étages, galeries ou ouvrage en surélévation ;

200 au total.

Toutefois, le groupement sera toujours classé en 4e catégorie au moins si l’une des exploitations est elle-même classée dans cette catégorie.

§ 3 Outre les dispositions générales communes, les dispositions particulières propres aux différents types d’exploitations groupées dans l’établissement sont applicables en se référant à la catégorie déterminée ci-dessus.

Article GN 3 classements des groupements d’établissements et des établissements en plusieurs bâtiments isolés entre eux

Les bâtiments d’un même établissement et les établissements groupés dans un même bâtiment, qui répondent aux conditions d’isolement, sont considérés comme autant d’établissements pou l’application du présent règlement.

TYPE NATURE DE L’EXPLOITATION Seuils du 1er GROUPE

Sous- sol Etages Ensemble des niveaux

JEffectif des résidents 20Effectif total 180

L

Salles d’auditions, de conférences, de réunions, multimédia 100 - 200

Salles de spectacles, de projections ou à usage multiple 20 - 50

M Magasins de vente 100 100 200N Restaurants ou débits de boissons 100 200 200O Hôtels ou pension de famille - - 100P Salles de danses ou salles de jeux 20 100 120

R

Ecoles maternelles, crèches, halte-garderies et jardins d’enfants (*) 1 (**) 100

Autres établissements 100 100 200Etablissements avec locaux réservés au sommeil

- - 30

S Bibliothèques ou centres de documentation 100(**) 100(**) 200T Salles d’expositions 100 100 200

UEtablissement de soins - - -- sans hébergement - - 100

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- avec hébergement - - 20V Etablissement de culte 100 200 300W Administrations, banques, bureaux 100 100 200X Etablissements sportifs couverts 100 100 200Y Musées 100(*) 100(**) 200

OA Hôtels-restaurants d’altitude - - 200GA Gares - - 20PA Plein air (établissement de… - - 300

(*) ces activités sont interdites en sous-sol(**) si l’établissement ne comporte qu’un seul niveau situé en étage : 20

I ISOLEMENT

Section 2 : isolements par rapport aux tiers

Article CO 6 objet

§ 1 Un établissement recevant du public doit être isolé de tout bâtiment ou local occupé par des tiers afin d’éviter qu’un incendie ne puisse se propager rapidement de l’un à l’autre :

Soit par une distance libre, mesurée horizontalement, de 8 m de largeur au moins ; Soit par des murs CF 1 h ou 2 h ou plus en fonctions de la dangerosité observée.

§ 2 Un établissement recevant du public ou un tiers sont dits à risques particuliers dans les cas suivants :

ils sont définis comme tels dans la suite du présent règlement ; ils abritent, dans leurs locaux ou leurs parties contigus, une ou plusieurs installations

classées, au sens de la loi relative aux installations classées pour la protection de l’environnement ( Loi du 19 juillet 1976), en raison notamment des risques d’incendie ou d’explosion ;

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ils sont considérés comme tels après avis de la commission de sécurité lorsqu’ils comportent notamment des risques d’incendies ou d’explosions associés à la présence d’un potentiel calorifique élevé et de matière très facilement inflammables ;

Dans les autres cas, l’établissement recevant du public ou le tiers est à risques courants.

Article CO7 isolement latéral entre un établissement recevant du public et les tiers contigus

§ 1 L’isolement latéral entre un établissement recevant du public et un bâtiment ou un local contigu occupé par des tiers doit être constitué par une paroi CF de degré deux heures. Ce degré est porté à trois heures si l’un des bâtiments abrite une exploitation à risques particuliers d’incendie.

(Arrêté du 22 novembre 2004) « Les structures de chaque bâtiment doivent être conçues soit de manière à ce que l’effondrement de l’un n’entraîne pas l’effondrement de l’autre, soit de manière à ce que leurs structures principales présentent une stabilité au feu de même degré que le degré coupe-feu des parois d’isolement. »

§ 2 si la façade de l’un des bâtiments domine la couverture de l’autre, l’une des dispositions suivantes doit être réalisée :

La façade est CF de degré deux heurs sur 8 mètres de hauteur à partir de la ligne d’héberge, les baies éventuellement pratiquées étant fermés par les éléments PF de degré deux heures ;

La toiture la plus basse est réalisée en éléments de construction PF de degré une demie- heure sur 4mètres mesurés horizontalement à partir de la façade. Si un des bâtiments est risques particuliers, ces valeurs sont portées à PF de degré une heure et 8 mètres.

§ 3 Si les couvertures des deux bâtiments sont au même niveau ; l’une des dispositions suivantes doit être réalisée :

La paroi verticale d’isolement entre les bâtiments est prolongée hors toiture sur une hauteur de 1 mètre au moins par une paroi PF de degré une heure ;

L’une des toitures est réalisée en élément de constructions PF de degré une demie heure sur 4 mètres mesurés horizontalement à partir de la couverture du bâtiment voisin.

§ 4 Lorsque les plans de façade de l’établissement du public et du tiers contigu forment entre eux un dièdre inférieur à 135°, une bande d’isolement verticale PF de degré é une demie heure de deux mètres de largeur doit être réalisée le long de l’arête de ce

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dièdre. Toutefois la largeur de cette bande d’isolement peut être réduite à un mètre s’il existe déjà un tel élément sur le tiers contigu.

Cependant cette disposition n’est pas applicable aux établissements du public dont le plancher bas du niveau le plus haut accessible au public est à moins de 8 mètres du sol et qui ne comporte pas de destination de locaux réservés au sommeil au–dessus du premier étage.

Article CO 8 isolement entre un établissement recevant du public et les bâtiments situés vis-à-vis

§ 1 Si les façades du bâtiment abritant l’établissement recevant du public et un tiers sont séparés par une aire libre de moins de 8mètres, la façade de l’un d’eux doit être PF de degré une heure et les baies doivent être obturées par des éléments PF de degré une demie heure.

En aggravation de ces dispositions, lorsque le bâtiment par destinations des locaux réservés au sommeil au-dessus du premier étage, la façade ci-dessus doit être CF de degré une heure et les baies doivent être obturées par des éléments PF de degré une demie heure.

§ 2 Les dispositifs du § 1 ne sont pas exigées lorsque l’établissement est séparé du bâtiment tiers par une aire libre de 4mètres de large au moins et répond simultanément aux conditions suivantes :

Le plancher bas du niveau le plus haut accessible au public est à moins de 8 mètres du sol ;

Il ne comporte pas par destination de locaux réservés au sommeil au dessus du premier étage.

§ 3 Les dispositifs du § 1 ne sont jamais applicables aux parois de façade d’un établissement qui limite un escalier protégé, ces dernières devant répondre aux exigences de l’article CO 53

Article CO 9 isolement dans un même bâtiment entre un établissement recevant du public et un tiers superposés

Dans le cas de superposition d’un établissement recevant du public et d’un tiers, le plancher séparatif d’isolement doit présenter les qualités de résistances aux feu suivantes :

Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l’établissement est à 8 m du sol ;

(Arrêté du 12 décembre 1984) « CF de degré 1 heure si l’établissement ou le tiers, qui est en partie inférieure, est à risques courants ; »

CF de degré deux heures si celui qui est e partie inférieure est à risques particuliers. Lorsque le plancher bas du niveau le plus haut de l’établissement est à plus de 8

mètres du sol ;

(Arrêté du 12 décembre 1984) « CF de degré 2 heures si l’établissement ou le tiers, qui est en partie inférieure, est à risques courants ; »

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CF de degré trois heures si celui qui est e partie inférieure est à risques particuliers.

Article CO 10 franchissement des parois verticales d’isolement ou aires libres d’isolement

§ 1 Lorsque le franchissement d’une paroi verticale d’isolement, entre l’établissement recevant du public et un bâtiment ou des locaux occupés par des tiers, est prévu par des dispositions du présent règlement ou autorisé exceptionnellement après avis de la commission de sécurité, les conditions suivantes doivent être simultanément réalisées :

Le dispositif de franchissement est CF de degré deux heures, sauf dans les cas prévus aux articles CO 29 (§ 2), CO 35 ( §5) et CO 41 (§ 2) où il est CF de degré une demie heure ;

Les portes du dispositif de franchissement sont équipées d’un ferme porte où sont la fermeture automatique ;

Le dispositif du franchissement ne peut être utilisé comme dégagement d’évacuation du public sauf dans les cas prévus aux articles CO 35 (§ 5) et CO 41 (§ 2)

La maintenance est placée sous la responsabilité de l’exploitant de l’établissement recevant du public.

§ 2 Le franchissement d’une aire libre d’isolement entre un établissement recevant du public et un bâtiment où des locaux occupés par des tiers n’est autorisé par un passage en souterrain, en rez-de-chaussée ou en passerelle que si ce passage répond aux conditions suivantes :

S’il n’est pas ouvert à l’air libre, il est désenfumable et obturé au droit des façades par des parois PF de degré une demie heure et des blocs-portes PF de degré une demi-heure équipés d’un ferme-porte ;

Il ne comporte aucun local, aménagement, dépôt ou matériaux constituant un potentiel calorifique appréciable ;

La maintenance est placée sous la responsabilité de l’exploitant de l’établissement recevant du public

(Arrêté du 22 décembre 1981) « ce passage ne peut servir de cheminement d’évacuation que s’il dégage sur l’extérieur soit directement, soit par l’intermédiaire d’un dégagement protégé. »

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I IMPLANTATION

Section 1 conception et desserte des bâtiments

Article CO 1 Conception et desserte

§ 1 généralités

Afin de permettre en cas de sinistre l’évacuation du public, l’intervention des secours, la limitation de la propagation de l’incendie, les établissements doivent être conçus et desservis selon les dispositions fixées dans le présent chapitre. Toutefois, un choix entre les possibilités indiquées aux § 2 et § 3 ci-dessous est laissé aux concepteurs.

§ 2 Conception de la distribution intérieure des bâtiments

Celle-ci peut-être obtenue :

Soit par un cloisonnement traditionnel conforme aux articles CO 24, CO 28, CO 52 et CO 53 ;

Soit par la création des secteurs, conformes aux articles CO 5 et CO 24 (§ 2), associés aux espaces libres et complémentaires du cloisonnement indiqué ci-dessus, lorsque les dispositions particulières à chaque type d’établissement l’autorisent.

Soit par la création des compartiments à l’article CO 25 lorsque les dispositions particulières à chaque type d’établissement l’autorisent.

§ 3 desserte des bâtiments

Compte tenu de la distribution intérieure choisie, les bâtiments doivent êtres desservis dans les conditions suivantes :

Distribution par cloisonnement traditionnel :

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à moins de 8 mètres au-dessus du sol doivent être desservis :

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o Soit par des espaces libres conformes à l’article CO 2 (§ 3) ;o Soit par des voies-engins conformes à l’article CO 2 (§ 1) ;

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au publique est à plus de 8 mètres au-dessus du sol doivent être desservis par des voies échelles conforme à l’article CO 2 (§ 2) ;

Distribution par secteurs :

Dans ce cas, Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 mètres du sol doivent être desservis dans les conditions CO 5.

Distribution par compartiments

Dans ce cas, Les bâtiments doivent être desservis dans les conditions fixées à l’alinéa a ci-dessus.

Article CO 2 voie utilisable par les engins de secours et espace libre

§ 1 voie utilisable par les engins de secours (en abrégée voie engins) :

(Arrêté du 23janvier 2004)

« voie utilisable par les engins de secours(en abrégé voie engins) : voie, d’une largeur minimale de 8 mètres, comportant une chaussée répondant aux caractéristiques suivantes, quelque soit le sens de la circulation suivant lequel elle est abordée à partir de la voie publique :

Largeur, bandes réservées au stationnement exclues :

3 mètres pour une voie dont la largeur exigée est comprise entre 8 et 12 mètres ;

6 mètres pour une voie dont la largeur exigée est égale ou supérieure à 12 mètres.

Toutefois une longueur inférieure à 20 mètres, la largeur de la chaussée peut être réduite à 3 mètres et les accotements supprimés, sauf les sections des voies utilisables pour la mise en station des échelles aériennes définies au paragraphe 2 ci-dessous.

Force portante calculée pour un véhicule de 160 kN avec un maximum de 90 N par essieu, ceux-ci étant distants de 3,60 mètres au minimum.

Résistance au poinçonnement : 80 N/cm2 sur une surface (Arrêté du 10 octobre 2005) « minimale » de 0,20m2

Rayon intérieur minimal R : 11 mètres.

Surface S= 15/R dans les virages de rayons intérieur, étant exprimés en mètre.)

Hauteur libre : 3,5 mètres.

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Pente inférieure à 15%

§ 2 section de voie utilisable pour la mise en station des échelles aériennes ( en abrégé voie- échelle)

(Arrêté du 23janvier 2004)

« Partie de voie utilisable par les engins de secours dont les caractéristiques ci-dessus sont complétées et modifiées comme suit :

La longueur minimale est de 10mètres

La largeur libre minimale de la chaussée est portée à 4 mètres

La pente maximale est ramenée à 10% ;

La disposition par rapport à la pente desservie permet aux échelles aériennes d’atteindre un point d’accès ( balcons, coursives, etc.), à partir duquel les sapeurs pompiers doivent pouvoir atteindre toutes les baies de cette façade, la distance maximale entre deux points d’accès ne devant jamais excéder 20 mètres.

Si cette section de voie n’est pas sur la voie publique, elle doit lui être raccordée par une voie utilisable par les engins de secours.

Lorsque cette section est en impasse, sa largeur minimale est portée à 10 mètres avec une chaussée libre de stationnement de 7 mètres de large au moins. »

§ 3 espace libre : espace répondant aux caractéristiques minimales suivantes :

La plus petite dimension est au moins égale à la largeur totale des sorties de l’établissement, sur cette espace sans être inférieur à 8 mètres ;

Il ne comporte aucun obstacle successible de s’opposer à l’écoulement régulier du public ;

La largeur minimale de l’accès, à partir de cette voie est de :

1,80mètre lorsque le plancher bas du dernier niveau est accessible au public est à plus de 8 mètres au-dessus du sol.

§ 4 Les voies, sections de voies et espaces libres ci-dessus doivent être munis en permanence d’un panneau de signalisation visible en toute circonstances et indiquant le tonnage limite autorisé.

La permanence des conditions imposées dans les § 1,2,3 doit être assurée.

Article CO 3 façade et baie accessibles

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§ 1 chaque bâtiment, en fonction de sa hauteur et de l’effectif du public reçu doit avoir une ou plusieurs façades accessibles, desservies chacune par une voie ou un espace libre suivant les conditions fixées aux articles CO 1 ( § 3) , CO 4 et CO 5.

§ 2 façade accessible : façade permettant aux services de secours d’intervenir à tous les niveaux recevant du public.

Elle comporte au moins une sortie normale au niveau d’accès du bâtiment et des baies accessibles à chacun de ces niveaux.

§ 3 Baie accessible : toute ouvrante permettant d’accéder à un niveau recevant du public (Arrêté du 12 juin 1995) « et présentant les dimensions minimales suivantes » :

Hauteur : 1,30mètre ;

Largeur : 0,90 mètre.

Les façades aveugles ou munis de châssis fixes, qui font partis du nombre de façades accessibles exigées, doivent être munis de baies accessibles répondant aux caractéristiques suivantes :

Hauteur : 1,80 mètre au minimum ;

Largeur : 0,90 mètre au minimum ;

Distance entre baies successives situées au même niveau : de 10 à 20 mètres ;

Distance minimales de 4 mètres mesurées en projection horizontale entre les baies d’un niveau et celle des niveaux situées immédiatement en dessus et en dessous ;

Les panneaux d’obturation ou les châssis doivent pouvoir s’ouvrir et demeurer toujours accessibles de l’extérieur et de l’intérieur. Il ils doivent être aisément repérables de l’extérieur par les services de secours.

Article CO 4 nombres de façades accessibles et dessertes par des voies ou espaces libres

Le nombre minimale de façades et de dessertes correspondantes par des voies ou espaces libres est fixé comme suit :

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Etablissement de 1ère catégorie recevant plus de 3500 personnes :

Deux façades opposées desservies par deux voies de 12 mètres de large ou trois façades judicieusement reparties et desservies par deux voies de 12 mètres et une voie de 8 mètres de large, les deux conditions suivantes étant toujours réalisées :

- La longueur des façades accessible est supérieure à la moitié du périmètre du bâtiment ;

- Tous les locaux recevant du public en étage sont situés sur des façades accessibles ou n’en sont séparés que par de larges dégagement ou zone de circulation.

Si cette dernière condition ne peut être respectée, l’établissement doit avoir quatre façades accessibles réparties sur toute sa périphérie et desservies par deux voies de 12 mètres de large et deux voies de 8mètres

Etablissement de 1ère catégorie recevant entre 2500 et 3500 personnes :

Deux façades accessibles desservies par une voie de 12 mètres de large et une voie de 8 mètres de larges si la condition 2 ci-dessus est respectée.

Si cette dernière condition n’est pas respectée, l’établissement doit avoir une troisième façade accessible desservie par une voie de 8 mètres de large.

Etablissement de 1ère catégorie recevant entre 1500 et 2500 personnes :

Deux façades accessibles, chacune desservies par une voie de 8 mètres de large.

Etablissement de 2ème et 3ème catégories :

Une façade desservie par une voie de 8 mètres de large.

Etablissement de 4ème catégorie

Une façade accessible qui, par dérogation aux dispositions de l’article CO 2 (§ 1 et 2) , est desservie :

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- Par une voie de 6 mètres comportant une chaussée libre de stationnement de 4 mètres de large au moins ; ou,

- Par une impasse de 8 mètre de large avec une chaussée libre de stationnement de 7 mètres de large au moins.

Toutefois si l’établissement est en rez-de-chaussée, toutes les sorties peuvent donner sur un passage d’une largeur de 1,80 mètre aboutissant à ses deux extrémités à des voies utilisables par les engins de secours. Si ce passage est couvert et non désenfumé, la distance de tout point de l’établissement à l’une des extrémités du passage doit être inférieure à 50 mètres. Si le passage est désenfumé ou à l’air libre, cette distance est portée à 100 mètres.

Article CO 5 espaces libres et secteurs

En application de l’article CO 1 (§ 3 b) lorsque le plancher bas du dernier niveau accessible au public est à plus de 8 mètres au-dessus du sol, les voie-échelles peuvent êtres remplacées nombre pour nombre par des espaces libres à condition que ceux-ci permettent la mise en station d’une échelle aérienne sur un ou plusieurs emplacements afin d’atteindre à chaque niveau une baie accessible par secteur, ce dernier étant défini à l’article CO 24 (§ 2). Cette baie doit ouvrir soit sur un dégagement, soit sur un local accessible au public.

C CONSTRUCTION

Section 3 résistance au feu des structures

Article CO 11 généralités

§ 1 définitions

La structure est l’ensemble des éléments nécessaires pour assurer la stabilité d’un bâtiment ou d’un ouvrage sous les actions qui lui sont appliquées.

Un élément est dit principal si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure. Dans le cas contraire il est dit secondaire.

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§ 2 Objet

Les structures du bâtiment abritant un établissement recevant du public doivent présenter des qualités de résistances au feu afin de préserver la stabilité de l’édifice et de s’opposer à une propagation rapide du feu en cas d’incendie pendant le temps nécessaire à l’alarme et à l’évacuation des occupants de l’établissement et des locaux tiers éventuels situés dans le même bâtiment.

§ 3 (Arrêté du 23 octobre 1986) « la construction des établissements recevant du public doit être réalisée pour supporter les charges d’exploitations normalement prévisible en raison de l’utilisation des locaux et du type d’établissement en application à la norme NF P 06-001

§ 4 définition d’une mezzanine :

(Arrêté du 22novembre 2004)

« Une mezzanine est un plancher intermédiaire ménagé dans la hauteur comprise entre deux niveaux ou entre le dernier plancher et la toiture d’un bâtiment.

En outre, une mezzanine dont la surface n’excède pas 50% du niveau le plus grand qu’elle surplombe n’est pas considérée comme un niveau au (sens du règlement de sécurité).

Un plancher partiel accueillant au moins un local ne peut-être considéré comme une mezzanine. »

Article CO 12 résistance au feu des structures et plancher d’un bâtiment occupé en totalité ou partiellement par l’établissement recevant du public

§ 1 Les éléments principaux de la structure et les planchers du bâtiment doivent, suivant le nombre de ses niveaux, sa hauteur et sa catégorie, répondre aux dispositions suivantes, sauf exceptions prévues aux articles CO 13 à 15 et dans la suite du présent règlement.

(Arrêté du 22novembre 2004)

« Un plancher partiel accueillant un local et répondant au critère défini au second alinéa du paragraphe 4 de l’article CO 11 ne doit pas être considéré comme un niveau de la détermination de la stabilité au feu du bâtiment. »

Les plafonds suspendus peuvent être pris en compte dans le calcul de la résistance au feu des planchers hauts attenants lorsque les conditions suivantes sont simultanément remplies :

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- Ils délimitent les plénums à potentiel calorifique inférieur en moyenne à 25MJ/m² par zone recoupée selon les dispositions de l’article CO 26 : les canalisations électriques ne sont pas prises en compte dans ce calcul.

- Ils offrent l’assurance que les éléments les constituants assureront leur rôle lors d’un incendie. Cette exigence doit être vérifié dans les conditions II de l’arrêté du 21 avril1983.

- Lorsqu’un poteau et ses assemblages doivent être protégés pour assurer une résistance au feu, ils doivent être également dans la traversée du plénum.

§ 2 En outre, un établissement recevant du public ne peut être installé dans un bâtiment à occupations multiples que si les éléments principaux de la structure de la partie du bâtiment situé sur le plancher d’isolement séparant l’établissement d’un tiers ont un degré minimal de stabilité au feu égal au degré coupe-feu de ce plancher.

Article CO 13 cas particuliers de résistance au feu de certains éléments de structure

§ 1 les éléments principaux de structure qui traversent les exploitations ou locaux présentant les risques particuliers d’incendie doivent avoir, dans la hauteur de ces locaux, un degré de stabilité au feu égal au degré coupe-feu du plancher d’isolement supporté.

§ 2 les planchers sur vide sanitaire, doivent être CF de degré de stabilité une demi-heure. Toutefois, aucune résistance au feu ne leur est imposée si le bâtiment est à simple rez-de-chaussée ; cette exception est également applicable aux bâtiments à étages à condition que le vide sanitaire ne soit pas accessible et ne contiennent que des matériaux d’isolation M0 ou M1 et les conduits en matériaux ayant le même classement de feu.

§ 3 (Arrêté du 22 décembre1981) « Les éléments principaux de structure de la toiture peuvent être seulement SF de degré une demi-heure, si les conditions suivantes sont remplies :

- L’établissement occupe le dernier niveau du bâtiment ou est à rez-de-chaussée ;- La toiture n’est pas accessible au public ;- La ruine de la toiture ne risque pas de provoquer d’effondrement en chaîne.

Toutefois ces éléments ne sont soumis à aucune exigence de stabilité au feu, lorsque simultanément :

- Les conditions de l’alinéa ci-dessous sont réalisées ;- Les matériaux utilisés son incombustibles, en lamellé collé, en bois massif ou en

matériaux reconnus équivalents par le CECMI ; »

Article CO 14 cas particuliers des bâtiments en rez-de-chaussée

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En atténuation des dispositions des articles CO 12 et 13 , aucune exigence de stabilité au feu n’est imposé aux structures des bâtiments de rez-de-chaussée lorsque simultanément :

Les éléments principaux de structure sont réalisés en matériaux incombustibles en matériaux précisés au § 3 de l’article CO 13 ;

(Arrêté du 24 janvier 1984) « La structure de toiture est visible du plancher du local recevant du public ou surveillé par un système de détection automatique ou protégé par (Arrêté du 12 octobre 2006) « un système d’extinction du type sprinkleur » ou isolée par un écran protecteur qui lui assure une stabilité au feu de degré une demi-heure ». Aucune de ces conditions n’est exigée si chaque local ne reçoit pas plus de cinquante personnes et possède une sortie directe sur l’extérieur ;

Le public n’est admis au sous-sol que pour les activités accessoires de l’activité principale exercée au rez-de-chaussée, sous réserve que celles-ci ne présentent pas de risque particuliers d’incendie et à condition que le public puisse être alerté et évacué rapidement.

(Arrêté du 22novembre 2004) « la présence de mezzanines d’une surface totale inferieure au tiers du niveau le plus grand qu’elle surplombe est considérée comme ne faisant pas obstacle à la visibilité de la toiture. »

D DEGAGEMENT

Section 9 dégagements

Sous-section 1 dispositions générales

Article CO 34 terminologie

§1

Pour l’application du présent règlement on appelle dégagement toute partie de la construction permettant le cheminement d’évacuation des occupant :

Porte, sortie, issue, circulation horizontale, zone de circulation, escaliers, couloirs, rampe…

§ 2

On appelle : dégagement normal : dégagement comptant dans le nombre minimal de dégagement imposé en application des disposition de l’article CO 38.

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Dégagement accessoire : dégagement répondant aux disposition de l’article CO 41, imposés lorsque exceptionnellement les dégagements normaux ne sont pas judicieusement repartis dans le local, l’étage, le secteur le compartiment ou l’établissement recevant du public.

Dégagement de secours : dégagement qui, pour des raisons d’exploitations n’est pas utilisé en permanence par le public.

Dégagement supplémentaire : dégagement en surnombre des dégagement définis ci-dessus.

§3

Circulation principale : horizontale assurant un cheminement direct vers les escaliers, sorties ou issue.

Circulation secondaire : circulation horizontale assurant un cheminement des personnes vers les circulations principales.

§ 4

Dégagement protégé : dégagement dans lequel le public est à l’abri des flammes et de la fumée, soit ; Dégagement encloisonné : dégagement protégé dont toutes les parois ont un degré minimum de résistance au feu imposé.

Dégagement ou rampe à l’air libre : dégagement protégé dont la paroi donnant sur le vide de la façade comporte en permanence sur toute sa longueur des vides au moins égaux à la moitié de la surface totale de cette paroi.

§ 5

Porte à ferme porte : porte équipé d’un dispositif destiné à la ramener automatiquement à sa position de fermeture dès qu’elle a été éloigné pour le passage ou pour le service.

Porte à fermeture automatique : porte équipé d’un ferme-porte et d’un dispositif qui peut la maintenir en position d’ouverture et la libère au moment du sinistre, dans les conditions prévues à l’article CO 47.

Article CO 35 conception des dégagements

§ 1

Les dégagements doivent permettre une évacuation rapide et sûre de l’établissement.

En particulier il est interdit de placer une ou deux marches isolées dans les circulations principales. Les différents de niveaux doivent être réunies soit par des pentes égales au plus à 10%, soit par des groupes de trois marches au moins égales entre elles.

§ 2

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A Chaque sortie sur l’extérieur ou sur un dégagement protégé doit corresponde une circulation principale. Des atténuations à cette règle peuvent être acceptées après avis de la commission de sécurité, lorsqu’une circulation largeur suffisante est aménagé en périphérie du local ou du niveau.

§ 3

Des circulations horizontales de deux unités de passages au moins doivent relier les dégagements entre eux :

Au rez-de-chaussée, les escalier au sortie, et les sorties entre elles ; dans les étages et les sous sols, les escaliers entre eux.

Toutefois, la largeur de cette circulation peut être réduite à une unité de passage lorsque les dégagements reliés n’offrent qu’une unité de passage.

§ 4

Les portes des locaux accessibles au public donnant sur le dégagement en cul-de-sac ne doivent pas être à plus de 10 mètres de débouchée de ce cul-de-sac (Impasse, voie sans issue).

§ 5

Ne peuvent être commun avec les dégagements et sorties des locaux occupés par les tiers que les dégagements accessoires des établissements de 1er, 2ème, et 3ème catégories et dégagements des établissement de 4ème catégorie.

La traversée de la paroi d’isolement avec le dégagement doit se faire par un bloc porte de degré une demi-heure munie d’un ferme-porte et, dans le cas des établissements de 4ème

catégorie, le dégagement commun ne doit pas desservies de locaux tiers à risques particuliers.

§ 6

Lorsque les cheminements ne sont pas délimités par des parois verticales, ils doivent être suffisamment matérialisés.

Article CO 36 unité de page, largeur de passage

§ 1

Chaque dégagement doit avoir une largeur minimale de passage proportionnée au nombre totale des personnes appelées à l’emprunter.

§ 2

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Cette largeur doit être calculée en fonction d’une largeur type appelée « unité de passage » de 0,60 m . Toutefois, quand un dégagement ne comporte qu’une ou deux unités de passages, la largeur est respectivement porté de 0,60 m à 0,90 m et de 1,20 m à 1,40m.

§ 3

Les établissements, locaux, niveaux, secteurs ou compartiments totalisant un effectif de plus de 200 personnes ne doivent pas comporter de dégagements normaux ayant une largeur inférieure à deux unités de passages.

Toutefois, compte tenue de la disposition des lieux , des dégagements d’une seule unité de passage peuvent être admis à condition que chacun ne soit pris en compte qu’une seule fois :

- Soit dans le nombre des dégagements normaux ; - Soit dans le nombre d’unité de passage de ses dégagements.

§ 4

(Arrêté du 23 décembre 1996) « 50p.100 au plus de tous les escaliers mécaniques et trottoirs roulants dont l’angle d’inclinaison est respectivement inférieur ou égal à 30° et à 12°, peuvent compter dans le nombre de dégagements et des unités de passages réglementaires. »

Pour l’application de cette règle, et par dérogation aux dispositions du § 2, les escaliers mécaniques et les trottoirs roulant ayant une largeur minimale de :

0,80 m entre mains courantes et 0,60 m entre limons sont comptés pour deux unités de passages.

Article CO 37 saillies et dépôts

§ 1

Aucune saillie ou dépôts ne doit réduire la largeur réglementaire des dégagements ;

Toutefois( Arrêté du 23 décembre 1996) « sauf dans le cas du dégagement accessoire dont la largeur n’excède pas la largeur minimale fixé à l’article CO 41( § 2), » les aménagements fixes sont admis jusqu’à une hauteur maximale de 1,10m à condition qu’ils ne fassent pas saillie de plus de 0,10 m

§ 2

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Lorsque la largeur d’un dégagement excède la dimension minimale imposée, des aménagements ou du mobilier faisant saillie, à l’exception des dépôts, sont autorisés dans la largeur excédentaire à condition :

- de ne pas gêner la circulation rapide du public ;- de ne pas pouvoir être déplacés ou renversés. Cette dernière condition ne s’applique

pas aux élargissements formant zones d’attente, de repos ; - de ne pas gêner le fonctionnement des portes à fermeture automatique ;- Toutefois ces facilités ne sont pas autorisées dans les escaliers protégés.

Article CO 38 calcul de dégagement

§ 1

Les niveaux, locaux, secteurs ou compartiments doivent être desservis dans les conditions suivantes, en fonction de l’effectif des personnes qui peuvent y être admises :

- De 1 à 19 personnes : Par un dégagement ayant une largeur d’une unité de passage ; - De 20 à 50 personnes :

soit par deux dégagements donnant sur l’extérieur ou sur les locaux différents non en cul-de-sac. L’un de ces dégagements doit avoir une largeur d’une unité de passage, l’autre pouvant être un dégagement accessoire ;

(Arrêté du 22 décembre 1981) « Soit, pour les locaux situés en étage par un escalier ayant une largeur d’une unité de passage complétée par un dégagement accessoire si le plancher bas du niveau accessible est situé à plus de 8 m au dessus du sol, ou s’il est fait application de l’article CO 25 relatif aux compartiments ;

soit pour les locaux situés en sous sol ; par un escalier ayant une largeur d’une unité de passage complétée par un dégagement accessoire. »

- De 51 à 100 personnes : Par deux dégagements d’une unité de passage ou par un des deux unités. Dans ce dernier cas, ce dégagement doit être complété par un dégagement accessoire.

- Plus de 100 personnes : Par deux dégagements jusqu’à 500 personnes, augmenté d’un dégagement par 500 personnes ou fraction de 500 personnes au-dessus des 500 premières. (Arrêté du 22 décembre 1981) « la largeur des dégagement doit être calculée en raison d’une unité de passage pour 100 personne ou fraction 100 personnes ; au-dessus de 500 personnes, le nombre d’unité de passage est majorée d’une unité. »

§ 2

A chaque niveau ,l’effectif à prendre en compte pour calculer le nombre et la largeur des escaliers desservant ce niveau doit cumuler l’effectif admis à ce niveau avec ceux de niveaux

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situés au-dessus pour les niveaux en surélévations, ou avec ceux des niveaux en dessous pour les niveaux en sous-sol ?

§ 3

Dans les niveaux recevant un effectif handicapé physiques circulant en fauteuil roulant égale ou supérieur à 10% de l’effectif total du public le nombre et la largeur des dégagement horizontaux peuvent être augmentes, après avis de la commission consultative départementale de la protection civile.

Article CO 39 calcul des dégagements des locaux recevant du public installé en sous-sol

§ 1

(Arrêté du 10 juillet 1987) « Un local ou niveau (partiel ou total) est dit en sous-sol quand il rempli une des conditions suivante :

La sous face du plancher haut est à moins de 1 m au-dessus du niveau moyen des seuils des issus sur l’extérieur de ce local ou niveau ;

Le plancher bas est plus de 1 m en contrebas du niveau moyen des seuils des issus sur l’extérieur de ce local ou niveau. »

§ 2

Si le point le plus bas du niveau accessible au public est plus de 2 m en contrebas du niveau moyen des seuils des issus sur l’extérieur et s’il reçoit plus de 100 personnes, le nombre et la largeur de dégagement de ce niveau sont déterminés selon les règles de l’article CO 38 à partir d’un effectif théorique calculé comme suit.

L’effectif des personnes admises est :

- Arrondi à la centaine supérieure- Majorée de 10 % par mètre ou fraction de mètre au-delà de 2 m de profondeur (cette

majoration d’effectif n’est pas à prendre en compte pour la détermination de la catégorie de l’établissement).

§ 3

Lorsque le plancher d’un local en sous-sol visé au § 1 n’est pas horizontal (salles de spectacle ou de conférence) la moitié au moins des personnes admises dans ce local doit pouvoir sortir par une ou plusieurs issues dont le seuil se trouve au-dessus du niveau moyen du plancher.

Article CO 40 enfouissement maximal

Sauf dispositions particulières prévues par la suite du présent règlement, l’établissement ne doit comprendre qu’un niveau de sous-sol accessible au public et son point le plus bas doit être au plus à 6 mètres au dessous du niveau moyen des seuils extérieurs.

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Article CO 41 dégagements accessoires et supplémentaires

§ 1

Des dégagements accessoires peuvent être imposés après avis de la commission de sécurité si, exceptionnellement, les sorties et les escaliers normaux ne peuvent être judicieusement repartis.

§ 2

Les dégagement accessoires peuvent être constitué par des sortis, des escaliers, des coursives, des parcelles, des passages en sous terrain, ou par des chemins de circulation facile et sûre d’une largeur minimale de 0,60 mètre ou encore par des balcons filants, terrasse, échelle, manche d’évacuation, etc.

Lorsqu’un dégagement accessoire empreinte une propriété appartenant à un tiers, l’exploitation doit justifier d’accord contractuel sous forme d’acte authentique. si le dégagement traverse une parois d’isolement avec un bâtiment ou un local occupé par un tiers, le bloc-porte de franchissement doit être CF de degré une demi-heure et muni d’un ferme-porte.

Les escaliers accessoires ne sont pas soumis aux dispositions des articles CO 36, 38,50 (§ 3, premier alinéa), 55 et 56.

§ 3

Les dégagements supplémentaires sont soumis aux dispositions générales relatives au dégagement, sauf celles des articles CO 36 et 38.

Article CO 42 balisage des dégagements

§ 1

Les indications bien lisibles de jour et de nuit doivent baliser les cheminement empruntés par le public ou l’évacuation de l’établissement et être placé de façon tel que, de tout point accessible au public, celui en aperçoive toujours au moins une, même en cas d’affluence.

§ 2

(Arrêté du 29 janvier 2003)

Cette signalisation doit être assuré par des panneaux opaques ou transparents lumineux, de formes rectangulaire conforme à la norme NF X08-003 relative aux couleurs et signaux de sécurités, à l’exception des signaux normalisés pour sortie et issues de secours n° s 50041, 50042 et 50044 dont l’utilisation est interdite dans les établissement recevant du public.

(Arrêté du 29 janvier 2003)

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Les signaux blancs sur fond vert, notamment les flèches directionnelles, sont réservées exclusivement au balisages des dégagements.. .

Sous-section 2 sortie.

Article CO 43 répartition des sorties, distance maximale à parcourir

§ 1

Les sorties réglementaires de l’établissement ; des niveaux , des secteurs , des compartiments et des locaux doivent être judicieusement repartis dans le but d’assurer l’évacuation rapide des occupants et d’éviter que plusieurs sorties soient soumises en même temps aux effets du sinistre. Notamment la norme NF X08 – 003 relatives aux couleurs et signaux de sécurité

§ 2

La distance maximale, mesurée suivant l’axe de circulation, que le public doit parcourir en rez-de-chaussée à partie d’un point quelconque d’un local pour atteindre une sortie donnant sur l’extérieur ou un dégagement menant à l’extérieur, dont toutes les portes intérieures sont munies de ferme-porte, ne doit pas excéder :

- 50 mètres si le choix existe entre plusieurs sorties ;- 30 mètres dans le cas contraire.

§ 3

(Arrêté du 22 novembre 2004) « Lorsque la distance linéaire entre les montants les plus rapprochés de deux portes ou batteries de portes permettant la sortie d’un local est inférieur à 5 mètres celles-ci sont comptabilisées comme un seul dégagement totalisant un nombre d’unité de passage égal au cumul des unités de passage de ces portes ou de ces batteries de portes. Les éventuels issus situés dans cet intervalle ne sont pris en compte que comme unité de passage.

Dans le cas de batterie de porte de grande longueur, celle-ci peuvent être divisés fictivement en plusieurs sorties espacés de plus de 5 mètres. Les portes comprises dans ces intervalles ne sont prises en compte ni dans le nombre de sortie ni dans le calcul des unités de passage.

Cette distance ne s’impose qu’aux dégagements normaux des locaux présentant une dimension supérieure à 10 mètres. »

Article CO 44 caractéristique des bloc- porte

§ 1

La largeur de passage offerte par une porte doit être au moins égale à l’une de celles définies aux articles CO 36 et 38 avec une tolérance négative de 5%.

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§ 2

Les portes en vas- et- vient doivent comporter une partie vitrée en hauteur de vue.

§ 3

Les vitrages de portes doivent être transparentes ; les couleurs rouges et orange étant interdîtes.

§ 4

Les blocs-portes résistants au feu possédant deux vantaux et équipés de ferme-porte doivent être munis d’un dispositif permettant d’assurer la fermeture complète de ces vantaux.

Article CO 45 manœuvre des portes

§ 1

Les portes desservants les établissements, compartiments, secteurs ou locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes doivent s’ouvrir dans le sens de la sortie.

Toutes les portes des escaliers doivent également s’ouvrir dans le sens d’évacuation.

§ 2

En présence du public, toutes les portes doivent pouvoir s’ouvrir de l’intérieure par simple poussée ou par manœuvre facile d’un seul dispositif par vantail tel bec-de-cane, poignées tournante, crémone à poigné ou à levier ou de toute autre dispositif approuvé par la commission de sécurité. Lorsque le dispositif d’ouverture choisi est une barre anti-panique, celle-ci doit être conforme aux normes françaises.

§ 3

Toutes les portes quelque soit les effectifs des occupants du local desservi, doivent être disposé de manière à ne former aucune saillie dans le dégagement, à l’exception des portes pouvant se développer jusqu’à la paroi.

§ 4

Les portes de recoupement des circulations horizontales utilisées dans les deux sens pour gagner une sortie vers l’extérieur doivent obligatoirement s’ouvrir en va-et-vient.

§ 5

Les portes des locaux en cul-de-sac risquant d’être confondus avec des issues d’évacuation, doivent s’ouvrir en débattant vers l’extérieur de ses locaux et être signalé par une inscription « sans issue », non lumineuse et pour laquelle la couleur verte est interdite.

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Article CO 46 Porte des sorties de secours

§ 1

La manœuvre des portes de sorties de secours doit répondre aux dispositions de l’article CO 45 (§ 1 à 4).

§ 2

(Arrêté du 2 février 1993) « Le verrouillage des portes des sorties de secours peut être autorisés après avis de la commission de sécurité et sous réserve des mesures énoncées dans la suite du présent article.

Chaque porte doit être équipé d’un dispositif de verrouillage électromagnétique conforme à la norme en vigueur pour cette application ; les portes équipées ne peuvent être commandées que selon l’un des deux principes suivants :

- Par un dispositif de commande manuel (boîtier à bris de glasse, par exemple) à fonction d’interrupteur intercalé sur la ligne de télécommande et situé près de l’issue équipé ;

- par un dispositif de contrôle d’issue de secours conforme au dispositif de la norme le concernant (visant également les conditions de mise e œuvre) avec comme durées de temporisation T1 max = 8 s et T2 max = 3 min. La temporisation T2 n’est cependant admise que si l’établissement dispose (arrêté du 23 décembre 1996) d’un service de sécurité assuré par des agents de sécurités incendie dans les conditions définies à l’article MS 46. »

Le déverrouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dans les conditions prévues à l’article MS 60.

§ 3

Tout dispositif de dissuasion d’emprunter les portes de secours verrouillés ou non verrouillés peut être autorisé après avis de la commission de sécurité.

Article CO 47 Porte à fermeture automatique

§ 1

(Arrêté du 2 février 1993 « Les portes résistantes au feu et qui pour des raisons d’exploitation sont maintenues en verte doivent être conformes à la norme visant les portes à fermeture automatique.

§ 2

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Ces portes doivent comporter sur la face apparente en position d’ouverture, une plaque signalétique bien visible portant les lettres blanches sur fond rouge, ou vis-versa, la mention « porte coupe-feu.- ne mettez pas d’obstacle à la fermeture. »

§ 3

La fermeture de chaque porte doit être obtenue dans les conditions prévues à l’article MS 60. »

§ 4

- La fermeture simultanée de ces portes, dans l’ensemble du bâtiment, doit en outre être asservie à des dispositifs de détection automatique lorsque : l’établissement comporte, par destination, des locaux réservés au soleil au dessus du premier étage ;

- il existe des portes d’isolement à fermeture automatique, tel que prévu à l’article CO 10 (§ 1 ; les dispositifs particulières à certains types d’établissement l’imposent.

Article CO 48 Porte de types spéciaux

§ 1

Les (arrêtés du 10 novembre 1994 « portes à tambour non automatiques ne sont pas considérées comme les sorties normales » elles ne sont autorisées qu’en façade et ne doivent pouvoir être empruntées dans un sens que par une seule personne à la fois. Elles doivent être doublées par une porte au moins une unité de passage comportant à hauteur de vue l’inscription « sortie de secours ».

§ 2

Les tourniquets ne sont autorisés que dans les halls d’entrées. Ils doivent être aménagés dans les mêmes conditions que les tambours tournant ou être amovibles ou escamotables par simple poussée.

§ 3

Arrêté du 10 novembre 1994 « les portes automatiques sont autorisées dans les conditions suivantes :

Les portes automatiques à tambour ne sont autorisées qu’en façade. Les portes automatiques coulissantes ou battantes peuvent être autorisées à l’intérieur des bâtiments qu’après avis de la commission départementale de la sécurité, dans la mesure où elles ne font l’objet d’aucune exigence de résistance au feu. Les portes automatiques d’un autre type doivent faire l’objet d’un avis de la commission centrale de sécurité.

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En cas d’absence de source normale de l’alimentation électrique, les portes automatiques doivent se mettre en position ouverte et libérer la largeur totale de la baie : soit manuellement par débattement vers l’extérieur d’un angle au moins égale à 90° pouvant être obtenu par simple poussée. S’il y a lieu, les portes à tambour ou les portes coulissantes doivent se placer par énergie mécanique intrinsèque tel que définit dans la norme NF S 61- 937, dans la position permettant d’atteindre cet objectif ; soit automatiquement par effacement latérale obtenu par énergie mécanique intrinsèque par mesure transitoire jusqu’au 30 avril 1995, les autres systèmes actuellement utilisés sont autorisés.

En cas de défaillance de dispositif de commande, l’ouverture des portes doit être obtenue par un déclencheur manuel à fonction d’interrupteur placé à proximité de l’issue.

Le dispositif de libération des portes automatiques à tambour comportant l’option « grand vent » doit faire l’objet d’un examen par un organisme agrée.

Toutes les portes automatiques doivent faire l’objet d’un contrat d’entretien. »

§ 4

(Arrêté du 10 novembre 1994) « les portes coulissantes non autorisées sont interdites pour fermer les issues empruntées par le public pour évacuer l’établissement »

§ 5

(Arrêté du 10 novembre 1994) « pour assurer la sécurité des personnes en cas de heurts, les vitrages des portes de circulation ou en façade, maintenus ou non par un bâti, doivent répondre aux dispositions du DTU 39 – 4 en ce qui concerne :

- Le produit verrier à utiliser - La visualisation de la porte. »

Sous section 3 Escaliers

Article CO 49 Répartition des escaliers et distance maximales à parcourir

§ 1

Les escaliers réglementaires doivent être judicieusement répartis dans tout l’établissement de manière à en desservir facilement toutes les parties et à diriger rapidement les occupants vers les sorties sur l’extérieur.

§ 2

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Arrêté du 22 décembre 1981 « la distance maximale mesurées suivant l’axe des circulations que le public doit parcourir en étage et en sous-sol à partir d’un point » quelconque d’un local ne doit pas excéder :

- 40 m pour gagner un escalier protégé ou une circulation horizontale protégée et donc toutes les portes sont munies d’un ferme-porte, ou 30 m pour gagner un de ces dégagements si l’on se trouve dans une partie de l’établissement formant cul de sac;

- 30 m pour gagner un escalier protégé

§ 3

Arrêté du 22 décembre 1981 « Le débouché au niveau du rez-de-chaussée d’un escalier encloisonné doit s’effectué :

- Soit directement sur l’extérieur ; - Soit à proximité d’une sortie ou d’un dégagement protégé donnant sur l’extérieur et,

en tout état de cause, à moins de 20 m d’une telle sortie ou dégagement. »

Ce cheminement dont la distance est mesurée suivant l’axe des circulations, doit être direct, de même largeur que l’escalier et maintenu libre en permanence.

Toutefois, une distance supérieure peut être admise après avis de la commission de sécurité lorsque les locaux du rez-de-chaussée présentent des risques réduits ou que le public dispose de facilité d’évacuation nettement supérieures à celles qui découlent de l’application des dispositions minimales prévues à l’article CO 38.

Article CO 50 Conception des escaliers

§ 1

Les escaliers desservant les étages doivent être continuent jusqu’au niveau permettant l’évacuation sur l’extérieur. Dans le cas exceptionnelle, ou un escalier menant à l’étage inférieur n’est pas directement dans le prolongement de celui de l’étage supérieur, il doit lui être relié par un palier de même largeur maintenu libre en permanence.

§ 2

Le cheminement direct entre les escaliers desservant les étages et ceux desservant le sous sol doivent être interrompus de façon que la fumée provenant des sous sols ne puisse envahir les étages supérieurs sauf dans le cas prévu au § 3 de l’article CO 52.

§ 3

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Ne comptent pas comme escaliers normaux ou supplémentaires, ceux qui obligent le public à descendre puis à monter (ou à monter puis à descendre), à partir des sorties de locaux recevant du public pour gagner les sorties vers l’extérieur.

Exceptionnellement, un groupe de six marches au plus contrariant la descente ou la montée du cheminement d’évacuation peut être autorisé après avis de la commission de sécurité.

Article CO 51 Sécurité d’utilisation des escaliers

§1

Les marches ne doivent pas être glissantes.

Les marches successives doivent se recouvrir de 0.05 m s’il n’y a pas de contre-marche.

§ 2

Les escaliers d’une largeur égale à une unité de passage au moins doivent être munis d’une main courante. Ceux d’une largeur de deux unités de passage ou plus doivent comporter une main courante de chaque côté.

§3

Afin d’éviter les accidents dus à l’engorgement au débouché des escaliers mécaniques et trottoirs roulants :

Un dispositif doit être prévu pour obliger le public à parcourir cinq mètres au moins entre le débouché d’une volée et le départ de la volée suivante lorsque ces volées sont contrariées. Cette distance est réduite à 3 mètres pour les appareils comptant pour une seule unité de passage ; le palier doit être aménagé (arrêté du 10 Novembre 1994) « de manière que » les circulations locales du niveau ne gênent pas l’utilisation du cheminement défini ci-dessus.

Article CO 52 Protection des escaliers et des ascenseurs

§1

La protection des escaliers et des ascenseurs par encloisonnement ou par ouverture à l’air libre de la cage s’oppose à la propagation du feu vers les étages supérieurs et permet l’évacuation des personnes à l’abri des fumées et des gaz.

§2

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Tous les escaliers mécaniques ou non et les ascenseurs doivent être protégés, c'est-à-dire encloisonnés ou à l’air libre, sauf dans les cas prévus aux §3 et 4 ci après et dans les dispositions particulières à certains types d’établissement.

(Arrêté du 22 décembre 1981) « Les parois des cages d’escalier doivent être réalisés en matériaux incombustibles»

§ 3

L’absence de protection des escaliers est admise dans les cas suivants :

S’il est fait application des dispositions de l’article CO 24 (§1) :

Pour les escaliers des établissements ne comportant pas plus d’un niveau accessible au public au-dessus et au-dessous du rez-de-chaussée ;

Pour un seul escalier supplémentaire desservant au plus deux étages et le rez-de-chaussée. Toutefois, si l’établissement comporte une zone de locaux réservé au sommeil à l’étage, cette zone doit comporter un des escaliers normaux de l’établissement et être isolée du volume contenant l’escalier supplémentaire par des parois et des blocs-portes ayant les mêmes qualités de résistance au feu que celles qui assurent la protection des escaliers normaux.

S’il est fait application des dispositions spéciales de l’article CO 25, relatif aux compartiments : pour les escaliers desservant exclusivement deux niveaux d’un même compartiment.

§4

(Arrêté du 22 décembre 1981) « L’absence de protection des escaliers mécaniques et des ascenseurs est admise lorsque la protection des escaliers normaux n’est pas exigée.»

§5

L’absence de protection des escaliers est interdite dans les établissements recevant un effectif d’handicapés circulant en fauteuil roulant supérieur aux pourcentages fixés à l’article GN 8 (§ 1.)

§6

(Arrêté du 22 décembre 1981) « Dans tous les cas, le débouché au niveau du rez-de-chaussée d’un escalier non protégé doit s’effectuer :

- A moins de 50 m d’une sortie donnant sur l’extérieur ou d’un dégagement protégé si le choix existe entre plusieurs sorties ;

- A moins de 30 m dans le cas contraire. »

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Article CO 53 Escaliers et ascenseurs encloisonnés

§1

L’encloisonnement d’un escalier ou d’un ascenseur est constitué par une cage continue jusqu’au niveau d’évacuation vers l’extérieur.

Le volume d’encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne doit pas être en communication directe avec le volume d’encloisonnement des escaliers desservant les étages. L’escalier encloisonné doit être maintenu à l’abri de la fumée ou désenfumé dans les conditions prévues par l’instruction technique relative au désenfumage dans les ERP.

(Arrêté du 20 Novembre 2000) « La gaine d’ascenseur encloisonné doit être désenfumée dans les conditions prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage dans les établissements relavant du public, lorsque :

Soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 KVA ; soit la gaine d’ascenseur abrite une machine contenant de l’huile ou un réservoir d’huile. »

(Arrêté du 29 Juillet 2003)

« Le désenfumage de la gaine encloisonnée d’un ascenseur n’est pas exigible si la gaine est ventilée par convection forcée mécaniquement assurant un débit d’extraction minimale de 20 volumes/heure, lorsque la température des machines ou de leurs organes de commande dépasse celle qui est spécifiée par le constructeur dans la notice technique de l’ascenseur. Le volume à prendre en compte est égal à la section de la gaine sur une hauteur de 2 m, et la température ambiante à prendre en compte est de 40°C en l’absence de cette information du constructeur.

La mise en place d’une amenée d’air en partie basse de la gaine n’est pas obligatoire pour réaliser le désenfumage de la gaine encloisonnée d’un ascenseur.

(Arrêté du 20 Novembre 2000)

« La commande d’ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d’ascenseur doit se produire automatiquement au moyen :

- Soit d’un détecteur d’incendie disposé en haut de gaine et d’un déclencheur thermo-fusible à 70°C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A ;

- soit d’un détecteur autonome déclencheur disposé en haut de gaine et d’un déclencheur thermo-fusible à 70°C en partie supérieure de la gaine lorsque le bâtiment n’est pas équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A.

Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de commandes manuelles.

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L’encloisonnement peut être commun à un escalier et à un ascenseur à condition que :

L’ascenseur ne desserve pas les sous-sols lorsque l’escalier permet d’accéder aux étages ;

(Arrêté du 29 Juillet 2003) « la gaine de l’ascenseur n’abrite ni machine contenant de l’huile, ni réservoir d’huile, à l’exception des vérins, à condition que les canalisations contenant de l’huile soient rigides et qu’un bac métallique de récupération d’huile soit fixé au vérin au dessus du fond de cuvette ; »

La puissance électrique totale installée en gaine est ≤ 15 kVA. »

§2

Les parois d’encloisonnement doivent avoir un degré coupe-feu égale au degré de stabilité au feu de la structure du bâtiment, à l’exception de celles donnant sur le vide de la façade qui doit répondre aux seules dispositions de l’article CO 20.

§3

L’escalier ne doit comporter qu’un seul accès à chaque niveau.

Si exceptionnellement la cage est traversée par une circulation horizontale et comporte de ce fait deux issues au même niveau, les portes doivent toujours être à fermeture automatique.

Les blocs-portes de la cage d’escalier doivent être PF de degré 1/2h et munies de ferme-porte.

Leurs portes doivent avoir une hauteur maximale de 2.20 m.

(Arrêté du 06 Mars 2006) « Les portes palières de la gaine d’ascenseurs doivent être E 30. »

NOTE

Pour l’application du troisième paragraphe de l’article CO 53, la durée de validité des procès-verbaux en vigueur à la date de publication de l’arrêté du 6 mars 2006 (GO du 13 Avril 2006) et justifiant des performances des portes palières selon les anciennes dispositions de cet article est prolongée de 3 ans.

§4

Le volume d’encloisonnement ne doit comporter aucun conduit présentant des risques d’incendie ou d’enfumage à l’exception des canalisations électriques propres à l’escalier (arrêté du 20 Novembre 2000) « et à l’ascenseur ». en outre ce volume ne doit donner accès à aucun local annexe (sanitaires, dépôts, etc.).

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Article CO 54 Escaliers et ascenseurs à l’air libre

§1

Un escalier ou une cage d’ascenseur à l’air libre doit avoir au moins une de ses faces ouverte sur l’extérieur dans les conditions définies à l’article CO 34 (§4), les autres parois et les portes d’accès répondant aux dispositions de l’article CO 53 (§2 et 3).

§2

De plus le volume des cages d’ascenseur ou d’escalier doit satisfaire aux conditions définies dans l’article CO 53 (§ 4).

Article CO 55 Escaliers droits

(Arrêté du 31 Mai 1991)

§1

Les escaliers droits destinés à la circulation du public doivent être établis de manière à ce que toutes les marches répondent aux règles de l’art et que les volées comportent 25 marches au plus, à l’exception des circulations desservant les places dans les gradins.

Si la largeur des escaliers dépasse 4 unités de passage, ils devront être recoupées par une ou des mains courantes intermédiaires séparant des nombres entiers d’unité de passage, sans pouvoir être supérieur à 4. Les escaliers peuvent être remplacé par des rampes dont la pente ne dépasse pas 12 %.

Dans la mesure du possible, les directions de volets doivent se contrariés ;

§ 2

Les paliers doivent avoir une largeur égale à celles des escaliers ; dans le cas de volées non contrariées, leur longueur doit être supérieure à 1 m.

Article CO 56 escaliers tournants

§ 1

Les escaliers normaux et supplémentaires doivent être à balancement continu sans autre palier que ceux desservant des étages.

§ 2

Le giron et la hauteur des marches sur la ligne de foulée à 0,60 m du noyau ou du vide central doivent respecter les règles de l’art visées à l’article CO 55 (§ 1).

De plus le giron extérieur des marches doit être inférieur à 0,42 m.

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§ 3

Pour les escaliers d’une seule unité de passage, la main courante prévue à l’article CO 51 (§ 2), doit se trouver sur le côté extérieur.

AMENAGEMENTS INTERIEURS (ARTICLES AM)

Articles AM 1 généralités

Pour éviter, dans un local ou un dégagement accessible au public, le développement rapide d’un incendie qui pourrait compromettre l’évacuation, les revêtements, la décoration et le gros mobilier doivent répondre, du point de vue de leur réaction au feu, aux dispositions du présent chapitre.

Section 1 revêtements

Articles AM 2 principe générale

D’une façon générale, dans la suite de la présente section, l’exigence imposée pour un revêtement concerne le revêtement dans ses conditions d’emploi, c’est-à-dire, s’il y a lieu, l’ensemble revêtement adhésif et support.

Article AM 3 revêtement muraux des locaux et dégagement

§ 1

Dans les locaux et les dégagements, les revêtements muraux doivent être de catégorie M2.

§ 2

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S’ils sont éloignés des parois, les revêtements doivent être fixés de manière à éviter la formation des cheminées d’appel en cas de feu. l’intervalle entre ces matériaux et les parois ne doit accéder 0,05 m et ne contenir que des matériaux de catégories M3 ; il doit être recoupé de traverses en matériaux de catégories M3 formant cellule close dont la plus grande dimension n’excède pas 3m. Ce recoupement n’est pas obligatoire lorsqu’il est fait usage de revêtement en matériaux de catégories M1.

§ 3

Par dérogation aux dispositions du § 1 ci-dessus, les lambris, s’ils sont en matériaux de catégorie M3, peuvent être posés sur tasseaux ; le vide crée entre ces lambris et les parois doit être bourré par un matériau de catégorie M0.

§ 4

Les papiers collés et peintures appliqués sur les parois verticales incombustibles peuvent être mis en œuvre sans justification du classement en réaction au feu.

Par contre, sur support combustible, les peintures et papiers devront être pris en compte dans l’essai de réaction au feu, sauf si le potentiel calorifique de ces peintures et papiers est inférieur à 2,1 MJ par m².

Article AM 4 plafonds et plafonds suspendus des locaux et dégagements

§ 1

Les revêtements de plafond et les éléments constitutifs des plafonds suspendus dans les dégagements et les locaux, doivent être en matériaux de catégorie M1.

Toutefois, il est admis pour ces éléments et ces revêtements, une tolérance de 25% de la superficie totale de ces plafonds, en matériaux de catégorie M2 dans les dégagements et M3 dans les locaux.

§ 2

(Arrêté du 6 octobre 2004)

« Lorsque des produits d’isolations sont placés en plénum, ils doivent satisfaire les dispositions de l’article AM 8 ci-après.»

§ 3

Les éléments constitutifs et les revêtements des plafonds ajourés ou à résilles peuvent être en matériaux de catégorie M2 lorsque la surface des plaines est inférieure à 50p.100 de la surface totale de ces plafonds.

§ 4

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(Arrêté du 23 décembre 1996) « La suspente et la fixation des plafonds suspendus doivent être en matériaux de catégorie MO et réalisé selon les dispositions de la norme NFP 68-203.1. »

§ 5

(Arrêté du 11 septembre 1989) « Les plafonds suspendus installés dans les dégagements doivent rester en place sous l’effet des variations de pression dues au fonctionnement du désenfumage mécanique. »

Article AM 5 parties translucides et transparentes incorporées dans les plafonds

Les matériaux constituants les parties translucides ou transparentes incorporées dans les plafonds et plafonds suspendus et permettant l’éclairage naturel des locaux et dégagements, doivent être de catégorie M3 ou M4 s’ils ne produisent pas de gouttes enflammées.

Leur surface doit être inférieure à 25% de la superficie au sol total du local ou du dégagement.

Article AM 6 revêtement de sol

Les revêtements de sols doivent être en matériaux de catégorie M4 et solidement fixé.

Article AM 7 revêtement des escaliers encloisonnés

Les revêtements des escaliers encloisonnés doivent être en matériaux de catégorie :

- M1 pour les parois verticales, les plafonds et rampants ;- M3 pour les marches et les paliers de repos.

Article AM 8 produit d’isolation

§ 1

(Arrêté du 6 octobre 2004) » les produis d’isolation acoustiques , thermiques ou autres, simples ou composés, dont l’épaisseur d’isolant est supérieur à 5mm (10mm en sol), doivent respecter l’une des dispositions suivantes :

Etre classé au moins :

- A2- s2, d0 en paroi verticale, en plafond ou en toiture ;- A2FL-s1 en plancher, au sol.

Lorsque les produits concernés ne sont pas encore marqués CE, le classement M0 peut également attester de la performance requise ;

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Etre protéger par un écran thermique disposé sur la ou les faces susceptibles d’être exposés à un feu intérieur au bâtiment. Cet écran doit jouer son rôle protecteur, vis-à-vis de l’action du programme thermique normalisé durant au moins :

¼ heure pour les parois verticales et les sols ;

½ heures pour les autres parois.

Le « guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public » précise les conditions de mises en œuvre de tels écrans. »

(Arrêté du 4 juillet 2007)

« Lorsque les produits combustibles, connexes aux isolants incorporés aux parois, sont associés en usine ou sur chantier aux isolants pre-cités, l’ensemble composite obtenu est réputé répondre aux objectifs de sécurité du présent article et du guide d’emploi des isolants combustibles dans les établissements recevant du public à condition que les produits combustibles rapportés ne soient pas en contact avec l’air ambiant. »

§2

(Arrêté du 6 octobre 2004) « Les produits d’isolation ne répondant pas aux dispositions su paragraphe 1 ci-dessus ne peuvent être mis en œuvre après avis favorable de la commission centrale de sécurité. Les modalités d’application de la présente disposition sont fixées dans la troisième partie du guide précité. »

Section 2 éléments de décoration

Article AM 9 éléments de décoration en relief fixé à l’intérieur des locaux et dégagement

Les éléments de décoration en relief fixé sur les parois verticale doivent répondre aux exigences suivantes :

Dans le dégagement protégé, ils doivent être en matériaux de catégorie M2 à l’exception des objets de décoration de surface limitée ;

Dans les locaux et les autres dégagements, ils doivent être en matériaux de catégorie M2 lorsque la surface globale de tous ces éléments est supérieure à 20% de la superficie totale des parois verticales.

Article AM 10 éléments de décoration flottants à l’intérieur des locaux de dégagements

§1

Les éléments de décoration ou d’habillage flottants, tels que panneaux publicitaires flottants de surface supérieure à 0,50 m², guirlandes, objets légers de décoration, etc., situés à

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l’intérieur des locaux dont la superficie au sol est supérieur à 50m² et des dégagements doivent être en matériaux de catégorie M1.

§2

L’emploi des vélums est en principe interdite. Toutefois , lorsqu’ils sont autorisés, soit dans la suite du présent règlement, soit après avis de la commission de sécurité compétente, ils doivent être pourvus de systèmes d’accrochage suffisamment nombreux ou d’armature de sécurité suffisamment résistantes pour empêcher leur chute éventuelle pendant l’évacuation du public.

Section 3 tentures, portière, rideaux, voilage

Article AM 11 teinture et rideaux disposés en travers des dégagements

§1

L’emploi des teintures, portières, rideaux, voilages est interdit en travers des dégagements.

§2

Lorsque les portes pare-flammes sont imposées dans ces dégagements sont garnis de lambrequin et encadrement en étoffe ou de rideaux tendus sur les vantaux, ces garnitures doivent être en matériaux de catégorie M2.

Article AM 12 tentures et rideaux disposés dans les locaux et dégagements

Les tentures, portières, rideaux voilages doivent répondre, suivant leur remplacement aux exigences suivantes :

Dans les escaliers encloisonnés, ils doivent être en matériaux de catégorie M1,

Dans les autres dégagements et les locaux de superficie au sol supérieur à 50m², ils doivent être en matériaux de catégorie M2.

Article AM 13 rideaux de scènes et d’estrades

Les rideaux de scènes et d’estrades, quelque soit la surface de ces scènes et estrades, doivent être en matériaux de catégorie M1.

Article AM 14 cloisons extensibles

§1

Les cloisons extensibles, les cloisons coulissantes, les cloisons amovibles, etc ; doivent être en matériaux de catégorie M3.

§2

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Lorsqu’une cloison amovible joue, dans son utilisation normale, le rôle d’une cloison fixe, cette cloison doit, en outre, répondre aux exigences de résistance au feu prévue à l’article CO 24

Article AM 15 principe général

Le gros mobilier, l’agencement principal, les stands et les aménagements de planchers légers en superstructures, situés dans les locaux et les dégagements, doivent être en matériaux de catégorie M3.

Ces dispositions ne concernant pas le mobilier courant, pour lequel aucune exigence n’est imposée.

Article AM 16 gros mobilier, agencement principal

§1

Le gros mobilier qui comprend les caisses, barres, comptoirs, vestiaires, etc. ; et l’agencement principal qui comprend les écrans séparatifs de box, rayonnage, bibliothèques, étagères, présentoirs verticaux, casiers, estrades, etc. ; doivent occuper les emplacements tels qu’ils ne puissent gêner ou rétrécir les chemins de circulation.

§2

Ils doivent être éventuellement fixés au sol ou aux parois de façon suffisamment rigides pour qu’une poussée de la foule ne puisse les déplacer.

Article AM 17 aménagement de plancher légers en superstructure

§1

Les aménagements de planchers légers en superstructure pouvant recevoir des personnes, telles que les tribunes, tours, stands ; podiums, estrades, gradins, praticables, et en général tous les planchers surélevés, aménagés à l’intérieur des bâtiments, doivent comporter une ossature en matériaux de catégorie M3 et en bon état.

§2

Tous ces planchers doivent être bien jointifs ainsi que les marches et , si elles existent, les contre marches des escaliers et gradins. Ils peuvent être en bois.

§3

Leurs dessous doivent être débarrassé de tout dépôt de matière combustible. Ils doivent être rendus inutilisables et inaccessible au public par une cloison extérieur en matériaux de catégorie M3 ne comportant que des ouvertures de visite.

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Si ces dessous ont une superficie supérieure à 100m², ils doivent être divisés en cellule d’une superficie de 100m² par des cloisonnements en matériaux de catégorie M1.

§4

(Arrêté du 23 octobre 1986 et arrêté du 10 novembre 1994) « Les valeurs des charges d’exploitations à retenir sont celles prévues par la norme NF P 06-001, en fonction de la nature des locaux dans lesquels ces aménagements sont réalisés. »

§5

(Arrêté du 23 janvier 2004)

« Les dispositions des normes NF P 01-012 et NF P 90-500 concernant les garde-corps s’appliquent à ces constructions et aux escaliers d’accès, afin d’éviter les chutes et pour résister aux poussées de la foule.

L’obligation de garde-corps ne s’applique toutefois pas au devant d’une scène, à condition que le nombre de personnes accueillis soit strictement limité au besoin du spectacle ou de l’animation. »

§6

(Arrêté du 20 novembre 2000) « les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne s’appliquent pas aux gradins mobiles ou ajourés. Les jours entre gradins, ou le long des circulations, doivent respecter les dimensions fixées dans la norme relative aux garde-corps : un jour de dimension verticale inférieur ou égal à 0,18m ou les vides entre deux niveaux de planchers de gradins et une distance horizontale inférieure ou égal à 0,05m entre deux planchers de gradins.

Les dessous doivent être rendus inaccessibles au public ; ils doivent être libre de tout dépôt et maintenu en permanence en parfait état de propreté. »

Article AM 18 rangée de siège

(Arrêté du 12 décembre 1984)

Si des rangées de sièges sont constituées, les dispositions suivantes doivent être respecté :

§1

(Arrêté du 6 mars 2006)

« Les matériaux constituants les sièges non rembourrés et les structures de sièges rembourrés doivent être de catégorie M3.

Toutefois, les matériaux bois ou dérivée du bois d’une épaisseur égale ou supérieur à 9 mm sont acceptés.

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Les sièges rembourrés doivent satisfaire aux deux critères définis dans l’instruction technique relative aux comportements au feu des sièges rembourrés.

L’enveloppe recouvrant le rembourrage doit toujours être maintenu bien close et en bon état. Son entretien doit être effectuer suivant les prescriptions d’une fiche technique fournie de l’exploitant par le fabriquant. Son remplacement ne doit pas affecter le comportement au feu du siège. »

Selon l’arrêté du 12 octobre 2006, les dispositions des deux derniers alinéas du 1 er

paragraphe de l’article AM 18 sont applicables à compter du 13 avril 2008.

§2

Chaque rangée doit comporter 16 sièges au maximum entre deux circulation ou 8 entre une circulation et une paroi. De plus une des dispositions suivantes doit être respecté.

Chaque siège est fixé au sol ;

Les sièges sont rendus solidaires par rangée, chaque rangée étant fixé au sol ou aux parois à ses extrémités ;

Les sièges sont rendus solidaires par rangée, chaque rangée étant reliée de façon rigides aux rangées voisines, de manière à former des blocs difficiles à renverser ou à déplacer.

Instruction technique relative aux comportements au feu de sièges rembourrés

(Arrêté du 6 mars 2006)

« (Prise pour l’application de l’article AM 18 du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public)

Les sièges rembourrés doivent être conçus et réalisés de manière tels qu’ils satisfassent aux critères de performance spécifiés dans la présente instruction.

Les essais sont effectués conformément aux dispositions de la norme NF D.60013.

Les deux critères suivants doivent être satisfaits à l’issue de chacune des épreuves prévue dans la norme :

Longueur latérale détruite maximales sur le dossier et l’assise inférieure ou égale à 200 mm de part et d’autre de l’axe médian ;

Perte de masse inférieure ou égale à 300 grammes. L’évaluation de gamme permet d’évaluer la conformité d’une enveloppe de référence commerciale donnée, associée à un rembourrage spécifié, dans les limites de variation d’un seul paramètre de l’enveloppe (épaisseur, grammage, aspect de surface ou autre paramètre influent). Un tel essai comporte la réalisation d’un nombre réduit d’épreuves, laissé à l’appréciation du

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laboratoire, parmi l’échantillonnage fourni par le demandeur. Il est validé si les résultats obtenus sur les différentes éprouvettes sont identiques.

A l’issu de l’essai, le laboratoire délivre au demandeur une attestation de conformité comportant :

- Le nom de la société- Les références commerciales des composants des éprouvettes ;- Les références au rapport d’essai ;- La description du type de siège ;- La conclusion de l’essai sous forme « conforme/non conforme aux exigences de

l’arrêté du 25 juin 1980 modifié (art.AM 18) » ;- La portée de l’attestation de conformité - La durée de validité de cette attestation est de cinq ans. »

Article AM 19 arbres de Noël

§ 1

Les arbres de Noël sont autorisés dans certaines manifestations de courte durée.

§ 2

Ces arbres ne peuvent être illuminés que dans les conditions prévues (arrêté du 19 novembre 2001) » à l’article EL 23. »

(Arrêté du 19 novembre 2001) « les guirlandes électriques doivent répondre aux dispositions de la norme NF EN 60598-2-20. »

§ 3

Les bougies sont interdites ainsi que l’emploi de toute flamme nue. L’arbre doit être placé à distance raisonnable de toute source de chaleur.

§ 4

(Arrêté du 24 janvier 1984) « Les objets de décorations doivent être en matériaux de catégorie M4. »

Le pied de l’arbre doit être de tout objet combustible.

Une neige artificielle ou un givrage peuvent être utilisés à condition qu’ils ne risquent pas de propager rapidement la flamme.

§ 5

Des moyens d’extinction, en rapport avec la taille de l’arbre, doivent être prévus à proximité.

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V VENTILATION/DESENFUMAGE

Article DF 4 application

§ 1

(Arrêté du 22 mars 2004)

« les dispositions du présent chapitre sont applicables aux types d’établissements visés au titre II, livre II du règlement de sécurité.

Elles concernent :

- La mise à l’abri des fumées ou le désenfumage des escaliers ;- le désenfumage des circulations horizontales ;- le désenfumage des compartiments ;- le désenfumage des locaux.

Ces dispositions, le cas échéant sont précisées par les dispositions particulières propre à chaque type de l’établissement. L’instruction technique au désenfumage dans les établissements recevant du public décrit les différentes solutions du désenfumage. »

§ 2

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(Arrêté du 22 mars 2004)

« le recours de l’ingénierie du désenfumage est autorisé et doit faire l’objet d’une note d’un organisme reconnu compétent par le ministère de l’intérieur après avis de la commission centrale de sécurité. Cette note précise, après accord de la sous commission départementale pour la sécurité contre les risques d’incendie et de panique sur les hypothèses et les scénarios retenus :

- Les modèles et codes de calculs utilisés ;- Les critères d’évaluation ;- Les conclusions au regard des critères d’évaluation

Les documents afférents tant à l’approche d’ingénierie du désenfumage entre entreprise qu’à cette note doivent figurer au dossier de sécurité prévu à l’article GE 2 du règlement .»

§ 3

(Arrêté du 22 mars 2004)

« les matériels entrant dans la constitution de l’installation du désenfumage doivent être conformes aux textes et normes en vigueur, en particulier à celle concernant les systèmes de sécurité incendie visés à l’article MS 53. De plus les matériels suivants :

- Exutoires ;- Volets ;- Dispositifs de commande ;- Coffret de relayage,

Doivent être admis à la marque NF. »

Article DF 5 désenfumage des escaliers

§ 1

(Arrêté du 22 mars 2004)

« pour limiter ou éviter l’enfumage des escaliers encloisonnés, ceux-ci peuvent être désenfumés par un balayage naturel ou mis en suppression par rapport au(x) volume(s) adjacent(s). En aucun cas les fumées ne sont extraites mécaniquement. »

§ 2

(Arrêté du 22 mars 2004)

« le désenfumage d’un escalier non encloisonné n’est pas exigible, si les volumes avec lesquels il communique directement (niveaux, locaux, circulations, etc.) ne sont pas obligatoirement désenfumés.

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Si ces volumes sont désenfumés, l’escalier doit être séparé des niveaux inférieurs par des écrans de cantonnement et désenfumés au niveau supérieur par l’intermédiaire du volume avec lequel il communique. »

§ 3

(Arrêté du 22 mars 2004)

« le désenfumage des escaliers desservants au plus deux niveaux en sous-sol n’est pas exigible. »

§ 4

(Arrêté du 22 mars 2004)

« le désenfumage ou la mise à l’abri des fumées des escaliers desservant plus de deux niveaux en sous-sol est obligatoire. Cette prescription ne concerne pas les escaliers desservant les parcs de stationnements. »

Article DF 6 désenfumage des circulations horizontales encloisonnées et des halls accessibles au public

§ 1

(Arrêté du 22 mars 2004)

« Pour limiter ou éviter l’enfumage des circulations horizontales encloisonnées, celles-ci sont désenfumés par un balaye naturel ou mécanique ; Ce désenfumage n’est cependant obligatoire que dans les cas suivants :

- Circulations de longueur totale supérieure à 30 mètres ;- Circulations desservies par des escaliers mis en suppression ;- Circulations desservant des locaux réservés au sommeil ;- Circulations situées en sous-sol. »

§ 2

(Arrêté du 22 novembre 2004)

« Les halls de l’article CO 34, § &, sont considérés comme des circulations.

Toutefois, ils sont désenfumés dans les conditions prévues pour les locaux lorsque l’une au moins des conditions ci-dessous est remplie :

- Le désenfumage des circulations horizontales du niveau concerné est exigé ;- Leur superficie est supérieure à 300m². »

§ 3

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(Arrêté du 22 mars 2004)

« Exceptionnellement, les circulations horizontales peuvent être mises en suppression, à condition que tout local desservi par ces circulations soit désenfumable. Seul le local sinistré est désenfumé simultanément ; »

Article DF 7 désenfumage des locaux accessibles au public

§ 1

(Arrêté du 22 mars 2004)

« Les locaux de plus de 100m² en sous-sol, les locaux de plus de 300m² en rez-de-chaussée et en étage, ainsi des locaux de plus de 100m² sans ouverture sur l’extérieur (porte ou fenêtre) sont désenfumés. Ce désenfumage peut-être réalisé soit par tirage naturel, soit par tirage mécanique. »

§ 2

Arrêté du 22 mars 2004)

« dans le cas où les dispositions particulières propres à chaque type d’établissement autorisent la communication entre trois niveaux au plus, le volume ainsi réalisé est désenfumé comme un local unique, dès lors que la superficie cumulée des planchers accessibles au public est supérieure à 300m². »

E ELECTRICITE

Articles EL, EC de l’arrêté du 25/6/1980

Section 3 éclairage de sécurité

Article EC 7 conception générale

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« L’éclairage de sécurité doit être à l’état de veille pendant l’exploitation de l’établissement ;

L’éclairage de sécurité est mis ou maintenu en service en cas de défaillance de l’éclairage normal/remplacement.

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En cas de disparition de l’alimentation normale/remplacement, l’éclairage de sécurité est alimenté par une source de sécurité dont la durée assignée de fonctionnement doit être de 1 heure au moins.

Il comporte :

Soit une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs alimentant des luminaires ; soit des blocs autonomes. »

Article EC 8 fonctions de l’éclairage de sécurité

§ 1

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« L’éclairage de sécurité a deux fonctions :

- L’éclairage d’évacuation ;- L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique. »

§ 2

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« L’éclairage d’évacuation doit permettre à toute personne d’accéder à l’extérieur, en assurant l’éclairage des cheminements des sorties, des indications de balisage visées à l’article CO 42, des obstacles et des indications de changement de direction.

Cette position s’applique aux locaux recevant cinquante personne et plus et aux locaux d’une superficie supérieure à 300 m² en étage et au rez-de-chaussée ou cinquante personnes en sous-sol ; »

§ 3

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique doit être installé dans tout local ou hall dans lequel l’effectif du public peut atteindre 100 personnes en étage ou au rez-de-chaussée ou 50 personnes en sous-sol. »

Article EC 9 éclairage d’évacuation

§ 1

(Arrêté du 19 novembre 2001)

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« Les indications de balisage visées à l’article CO 42 doivent être éclairées par l’éclairage d’évacuation, si elles sont transparentes par le luminaire qui les porte, si elles sont opaques par les luminaires situés à proximité. »

§ 2

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« Dans les couloirs ou dégagements, les foyers lumineux ne doivent pas être espacés de plus de 15 mètre. »

§ 3

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« Les foyers lumineux doivent avoir un flux lumineux assignés d’au moins 45 lumens pendant la durée de fonctionnement assignée. »

Article EC 10 éclairage d’ambiance ou d’anti-panique

§ 1

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« L’éclairage d’ambiance ou anti-panique doit être allumé en cas de disparition de l’éclairage normal/remplacement. »

§ 2

(Arrêté du 19 novembre 2001)

« Cet éclairage doit être basée sur un flux lumineux minimal de 5 lumens par mètre carré de surface du local

Pendant la durée assignée de fonctionnement.

Le rapport entre la distance maximale séparant deux foyers lumineux voisins et leur hauteur au-dessus du sol doit être inférieur ou égal à 4. »

CHAUFFAGE DE GAZ

Ce sont des articles CH, GZ, du règlement de sécurité( non abordé dans le cours)

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R RISQUES D’INCENDIE (locaux à)

Ils sont définis dans les articles CO 27, CO 28 et dans les dispositions particulières.

Section 7 locaux non accessibles au public, locaux à risque particulier

Article CO 27 classement des locaux en fonction de leurs risques

§ 1

Les locaux sont classés selon les risques qu’ils présentent en :

Locaux à risques particuliers qui se subdivisent en :

Locaux à risques importants ;

Locaux à risques moyens ;

Locaux à risques courants auxquels sont assimilés les logements du personnel situés dans l’établissement.

§ 2

Les chapitres relatifs aux installations techniques et aux divers types d’établissements fixent :

La liste des locaux non accessibles au public à risques particuliers, classés respectivement à risques moyens ou à risques important, auxquelles les dispositions générales de l’article CO 28 sont applicables. Cette liste peur éventuellement être complétée après avis de la commission de sécurité dans chaque cas particulier ;

le cas échéant, les mesures complémentaires qui s’ajoutent aux dispositions générales de l’article CO 28.

Article CO 28 locaux à risques particuliers

§ 1

Les locaux à risques importants doivent satisfaire aux conditions ci-après :

- Les façades sont établies selon les dispositions de la section5 du présent chapitre ;

(Arrêté du 22 décembre 1981) « Les conduits et les gaines qui les traversent ou les desservent doivent satisfaire aux dispositions des articles CO 32, CO 33 ; »

- Les planchers hauts et les parois verticales doivent avoir un degré coupe-feu deux heures et les dispositifs de communication avec les autres locaux doivent être CF de

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degré une heure, l’ouverture se faisant vers la sortie et les portes étant munies de ferme porte ;

- Ils ne doivent pas être en communication directe avec les locaux et dégagements accessibles au public.

§ 2

Les locaux à risques moyens doivent répondre aux conditions précédentes en ce qui concerne les façades.

Ils doivent par ailleurs (Arrêté du 21 juin 1982) « hauts » et parois CF de degré une heure avec des bloc- porte CF de degré une demi-heure équipés d’un ferme porte. (Arrêté du 24 janvier 1984) « Les conduits doivent répondre aux conditions fixées par l’article CO 31. »

Article CO 29 locaux à risques courants et logements du personnel.

§ 1

Les locaux à risques courants, non accessibles au public, ne sont soumis à aucune disposition particulière d’isolement autre celle prévues à section 6 du présent chapitre.

§ 2

Les locaux servant de logement du personnel situés dans l’établissement, doivent :

Etre isolés des autres parties du bâtiment par les parois verticales et les bloc porte présentant les caractéristiques de résistance au feu des locaux réservés au sommeil prévus à l’article CO 24 ; être, en outre, desservies par des dégagement indépendants de ceux réservés au public. Si ces dégagement sont communs avec les tiers, le bloc porte doit être CF de degré une demi-heure et équipé d’un ferme porte. Toutefois, après avis de la commission de sécurité, des atténuations à cette disposition peuvent être autorisés.

§ 3

(Arrêté du 22 décembre 1981) « Les conduits et gaines traversant ou desservant les locaux visés au présent article doivent satisfaire aux dispositions de l’article CO 31. »

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M MOYENS DE SECOURS

Section 1 Généralités

Article MS 1 différents moyens de secours (Arrêté du 2 février 1993)Les moyens de secours prévus à l’article R. 123-11 du code de la construction et de l’habitation peuvent comporter :

- des moyens d’extinction ;- des dispositions visant à faciliter l’action des sapeurs pompiers ;- un service de sécurité incendie (S.S.I) pouvant comprendre :

o un système de détection automatique d’incendie ;o un système de mise en sécurité incendie ;o un système d’alarme ;o un système d’alerte.

Article MS 2 dispositions particulièresLes dispositions particulières aux différents types d’établissement qui font l’objet du titre 2 du livre 2, précisent les moyens de secours à installer dans chaque type d’établissement.

Article MS 3 documents à fournirLes documents à fournir en application de l’article GE 2 (§ 2) précisent :

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- les moyens de secours prévus, à l’exception des appareils mobiles ;- leur emplacement ;- le tracé, le diamètre, le mode d’alimentation et la pression des canalisations d’eau,

etc. ;- les caractéristiques techniques des dispositifs proposés.

Section 2 Moyens d’extinction

Article MS 4 différents moyens d’extinctionLes moyens d’extinction sont choisi parmi les suivants :

- robinets d’incendie armés (RIA) ;- déversoirs ponctuels ;- éléments de construction irrigués ;- bouches et poteaux d’incendie privés et points d’eau ;- colonnes sèches ;- colonnes en charge (dites colonnes humides) ;- installations d’extinction automatique ou à commande manuelle ;- appareils ;- moyens divers (réserve de sable, couverture, etc.).

Sous- Section 1 Bouches et poteaux d’incendie privés et points d’eau

Article MS 5 Objet§ 1Quand les prises d’eau publiques sont trop éloignées ou d’un débit insuffisant, la pose de bouches ou poteaux d’incendie normalisées peut être imposée.§ 2 Ces appareils doivent être conformes aux normes Françaises et être alimentés :Soit par des branchements particuliers d’incendie des établissements intéressés ;Soit directement par les conduites publiques.§ 3Ils peuvent éventuellement être remplacés ou complétés par des points d’eau facilement utilisables en permanence tels que : cours d’eau, bassins, citernes, etc., d’une capacité en rapport avec le risque à défendre.

Article MS 6 détermination des points d’eau nécessaires

§ 1Les moyens en eau nécessaires à la lutte contre l’incendie doivent être évalués en fonction des risques et déterminés selon les directives des services publics de secours contre l’incendie.

§ 2L’itinéraire entre le ou les points d’eau et l’établissement doit permettre le passage facile des moyens des sapeurs-pompiers.

Article MS 7 accessibilité des points d’eauLes emplacements des points d’eau doivent être :

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Facilement accessibles en permanence ;Signalés conformément à la norme Française ;Situés à 5 m au plus du bord de la chaussée ou de l’aire de stationnement des engins d’incendie.

Sous-section 2 branchements et canalisations

Article MS 8 dispositions générales § 1 Les canalisations de branchement alimentant les moyens de secours contre l'incendie, à l'intérieur d'un même établissement, ne doivent comporter aucun orifice de puisage autre que ceux intéressant ces moyens de secours. Elles doivent être indépendantes des conduites assurant les besoins ordinaires de l'établissement. Toutefois, des branchements mixtes peuvent être autorises âpres avis de la commission de sécurité. Dans ce cas, la conduite assurant les besoins ordinaires et celle desservant les secours contre l'incendie doivent être indépendantes l'une de l'autre à partir de l'extrémité aval du branchement mixte qui les alimente. Le débit du piquage desservant les deux canalisations doit être suffisant pour alimenter les secours contre "incendie et tous les besoins ordinaires. §2 Le diamètre des canalisations doit être calcule en fonction de la longueur de celles-ci, du nombre de robinets ou d'orifices a desservir et de leur hauteur par rapport au sol compte tenu du débit et de la pression des conduites de ville. §3 Les branchements et canalisations situes à l'intérieur des bâtiments et alimentant les moyens de secours contre l'incendie doivent être en matériaux incombustibles.

Article MS 9 protection des canalisations d'incendie § 1 Les parties de canalisations se trouvant dans les locaux a risques particuliers d'incendie doivent être en métaux ou alliages dont le point de fusion est d'au moins 1 000 °C. Elles ne doivent comporter aucune partie soudée à l'étain. Les jonctions doivent être soudées, vissées ou serties. §2 Les canalisations doivent être protégées contre le gel. §3 Les canalisations doivent être peintes conformément à la norme française relative aux teintes conventionnelles des tuyauteries. Article MS 10 compteurs (Arrêté du 24 janvier 1984) Les compteurs utilisés sur les branchements doivent être d'un modèle approuve par le ministre de l'industrie (service des instruments et mesures).

Article MS 11 barrages § 1 Les canalisations doivent être munies de vannes de barrage plombées en position d'utilisation et de robinets de vidange en nombre suffisant pour parer aux dangers et inconvénients qu'entrainerait la rupture de ces canalisations.

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§2 S'il existe dans un même établissement des canalisations d'incendie alimentées par des branchements distincts sur des conduites de ville différentes, des intercommunications doivent être prévues afin de mettre en charge les diverses canalisations en cas d'indisponibilité de l'un des branchements. Article MS 12 pression § 1 Des manomètres avec robinets à trois voies doivent permettre de mesurer la pression de l'eau dans chaque canalisation. §2 (Arrêté du 19 novembre 2001) S'il existe des appareils pour assurer la pression nécessaire et si l’établissement ne dispose pas de groupe électrogène de sécurité, les appareils doivent être alimentes par une dérivation issue directement du tableau principal du bâtiment ou de l'établissement dans les conditions de l'article EL 14. Article MS 13 raccords d'alimentation Des raccords pour le branchement des engins des sapeurs-pompiers destines à refouler l'eau en pression dans les canalisations d'incendie peuvent être exiges dans certains établissements. Sous-section 3 robinets d'incendie armés Article MS 14 généralités § 1 La composition, les caractéristiques hydrauliques et l'installation de robinets d'incendie armes doivent être conformes aux normes (arrête du 22 novembre 2004) « les concernant ». §2 Les robinets d'incendie armes sont des ignés par leur diamètre nominal qui peut être (arrêté du 22 novembre 2004) « DN 19/6, DN 25/8 ou DN 33/12 »

§3 Les robinets d'incendie armes doivent être numérotés en une série unique. Article MS 15 emplacements §1 Sauf impossibilité, les robinets d'incendie armes doivent être places a l'intérieur des bâtiments, le plus près possible et a l'extérieur des locaux a protéger. §2 Le nombre de robinets d'incendie armés et le choix de leurs emplacements doivent être tels que toute la surface des locaux puisse être efficacement atteinte. §3 Dans les locaux présentant des risques importants d'incendie, tout point de la surface de ces locaux doit pouvoir être battu par au moins deux jets de lance. §4 Si les robinets d'incendie armes sont places dans des armoires ou coffrets, ceux-ci doivent être signales et ne pas comporter de dispositif de condamnation. Article MS 16 alimentation § 1 Sauf impossibilité, les robinets d'incendie armes doivent être alimentes par une canalisation d'eau en pression desservie par les conduites publiques.

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§2 L'alimentation par réservoirs élevés ou sous pression peut exceptionnellement être admise. Article MS 17 pression § 1 Dans tous les cas, la pression minimale de fonctionnement a laquelle le débit doit être fourni ne doit pas être inferieure à 2,5 bars au robinet d'incendie arme le plus défavorisé. §2 Un manomètre avec robinets à trois voies doit être mis en place près de ce robinet d'incendie arme pour permettre le contrôle de cette pression. Sous-section 4 colonnes sèches Article MS 18 objet § 1 (Arrêté du 2 février 1993) « Des colonnes sèches doivent être installées dans les établissements, des lors que des locaux a risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas est a plus de 18 mètres du niveau de la voie accessible aux engins des sapeurs-pompiers. » §2 Elles doivent être conformes aux normes françaises.

Article MS 19 raccords d'alimentation § 1 Les raccords d'alimentation des colonnes sèches doivent être places en des endroits facilement accessibles aux sapeurs-pompiers, sur la façade la plus proche des bouches ou poteaux d'incendie. Ils doivent être signales et une pancarte doit indiquer l'escalier ou le dispositif d'accès desservi. Sauf cas particulier, le regroupement de cas raccords d'alimentation est interdit. §2 Le cheminement entre les raccords d'alimentation des colonnes sèches et les bouches ou poteaux d'incendie ne doit pas de passer 60 mètres de longueur. Article MS 20 prises d'incendie Les prises d'incendie doivent être placées dans les cages d'escaliers ou dans leurs dispositifs d'accès. Article MS 21 vidange et purge d'air Les colonnes sèches doivent être munies d'un dispositif de vidange et de purge d'air. Sous-section 5 colonnes en charge (dites colonnes humides) Article MS 22 généralités § 1 Les colonnes en charge peuvent être imposées dans certains établissements importants. §2 Ces colonnes et leurs dispositifs d'alimentation doivent être conformes aux normes françaises.

Article MS 23 alimentation §1 Le dispositif d'alimentation de chaque colonne (réservoir en charge, suppresseur, pompe,

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etc.) doit assurer en permanence, à l'un quelconque des niveaux, pendant le temps requis pour la stabilité au feu du bâtiment, avec un minimum d'une heure, un débit horaire de 60 mètres cubes sous une pression statique comprise entre 4,5 bars et 8,5 bars. §2

Lorsque le débit est assure par des réservoirs, ceux-ci doivent avoir une capacité telle qu'un débit de 60 mètres cubes par heure au moins soit exclusivement réserve au service d'incendie durant le temps requis au paragraphe précédent. Cette capacité peut être augmentée en fonction des risques particuliers de l'établissement. §3 Chaque colonne en charge doit être alimentée de manière indépendante a partir de la nourrice située en aval des suppresseurs. Article MS 24 réalimentation § 1 Les colonnes en charge doivent pouvoir être réalimentées a partir de deux orifices de 65 millimètres dotes de vannes, places au niveau d'accès des sapeurs-pompiers et a moins de 60 mètres d'une bouche ou d'un poteau d'incendie. §2 Les orifices de réalimentation doivent être signales et porter l'inscription : « Réalimentation des colonnes en charge-pression: .... bar. » Sous-section 6 installations d'extinction automatique ou a commande manuelle Article MS 25 Système d'extinction automatique du type sprinkleur § 1

(Arrêté du 12 octobre 2006) « Un système d'extinction automatique du type sprinkleur peut être exigé dans tout ou partie d'un établissement. »

§2 (Arrêté du 12 octobre 2006) « La partie de l'établissement protégée par un tel système doit être isolée de la partie non protégée dans les conditions prévues pour les locaux a risques particuliers. » §3 (Arrêté du 12 octobre 2006) « L'aménagement et l'exploitation des locaux protégés ne doivent pas s'opposer au fonctionnement dans les meilleurs délais et a pleine efficacité du système. » §4 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Un système d'extinction automatique du type sprinkleur doit être conforme aux normes françaises homologu8es et réalisé par des entreprises spécialisées et dûment qualifiées. » Article MS 26 locaux à risques courants (Abroge par l'arrêté du 12 octobre 2006) Article MS 27 locaux à risques particuliers (Abrogé par l'arrêté du 12 octobre 2006) Article MS 28 Sources d'eau, pompes ou suppresseurs §1 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Les sources d'eau (réseau d'eau public, réservoir, source

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inépuisable), les pompes ou suppresseurs doivent répondre aux caractéristiques définies aux paragraphes 8, 9 et 10 de la norme NF EN 12845 (décembre 2004). » §2 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Les sources d'eau doivent être au minimum de type unique supérieur au sens de la norme précitée. Est également considéré comme une source d'eau unique supérieure un ensemble constitue : d'une part, par une pompe puisant dans sa propre réserve d'eau, un suppresseur ou un réservoir sous pression, dimensionne pour alimenter les cinq sprinkleurs les plus défavorisés pendant 30 minutes (source dite de type A) ; D’autre part, par une pompe puisant dans sa propre réserve d'eau ou un suppresseur, dimensionne pour alimenter le débit maximal (surface impliquée) pendant 90 minutes pour un risque HH, 60 minutes pour un risque OH, 30 minutes pour un risque LH (source dite de type B). » §3 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Les opérations de maintenance ne peuvent conduire à l'indisponibilité simultanée des deux pompes ou suppresseurs précédemment cites. » §4 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Lorsque les pompes ou suppresseurs sont électriques, ils doivent disposer d'une alimentation électrique de sécurité (AES) conforme a l'article EL 13. Toutefois, dans la mesure ou la source d'eau dite de type B utilise une autre source d'énergie, la pompe (ou suppresseur) électrique (source dite de type A) peut être alimentée dans les conditions prévues a l'article EL 14. Dans les deux cas vises ci-dessus, les canalisations électriques doivent répondre aux dispositions de l'article EL 16, § 1. »

§5 (Arrêté du 12 octobre 2006) « Les vannes de barrage et de contre-barrage des conduites d'eau doivent être signalées et aisément accessibles afin de permettre leur manœuvre par les services de secours et de lutte contre l'incendie. » Article MS 29 Contrôles (Arrêté du 12 octobre 2006) « A chaque source d'eau (en aval de chaque pompe ou suppresseur), un dispositif installe a demeure doit permettre la mesure du débit et de la pression. Aux points les plus défavorisés du système, l'adjonction d'une tuyauterie d'essai munie d'une vanne dont le diamètre correspond au débit d'un sprinkleur doit permettre de vérifier la présence et l'écoulement de l'eau. » Article MS 30 autres installations d'extinction automatique § 1 Des installations fixes ou mobiles mettant en œuvre divers agents extincteurs peuvent être prévues pour la défense de tout ou partie des locaux accessibles au public ou non d'un établissement. Elles doivent être conformes, soit aux normes françaises, soit aux règles techniques définies dans des instructions particulières. De telles installations ne peuvent être autorisées qu'après avis de la commission de sécurité. §2

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Les locaux de stockage des produits destines à alimenter les installations fixes d'extinction automatique autres qu'à l’eau doivent être considérés comme des locaux a risques importants. Sous-section 7 déversoirs ponctuels Article MS 31 caractéristiques § 1 Les déversoirs ponctuels doivent être en métal résistant aux hautes températures. Leur raccordement aux canalisations doit répondre aux conditions de l'article MS 11 (§ 2). §2 Les déversoirs doivent être disposes de manière a pouvoir inonder instantanément les locaux ou i1s sont installes. §3 Les déversoirs doivent être commandes par deux vannes ou robinets de mise en œuvre situes l'un a l'intérieur du local desservi, a proximité d'une issue, "autre a l'extérieur, en un endroit bien visible et facilement accessible. Tous les déversoirs d'un même local doivent pouvoir être commandes simultanément. Article MS 32 alimentation § 1 . La pression aux déversoirs en cours de fonctionnement ne doit pas être inferieure a 0,5 bar et le débit a 250 litres/minute. §2 Les déversoirs peuvent être alimentes : Soit par une canalisation faisant partie d'une installation de robinets d'incendie armes ; soit par une canalisation spéciale, exclusivement destinée a cet usage.

Article MS 33 diffuseurs Les déversoirs peuvent être remplacés par des diffuseurs d'eau pulvérisée assurant un débit qui ne doit pas être inferieur a 5 litres/minute/mètre carre. Article MS 34 contrôles de débit Toutes dispositions doivent être prises pour permettre le contrôle du débit: a la source d'eau pour ce qui concerne le débit a assurer sur la surface a protéger ; aux diffuseurs.

Sous section 8 : Eléments de construction irrigués

Article MS 35 définition Des rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés peuvent être imposés pour améliorer la résistance au feu de certains éléments de construction (cloisons, rideaux, partes, etc.). Ils constituent des éléments de construction irrigues. Article MS 36 alimentation et mise en œuvre Dans tous les cas où l'eau est utilisée pour obtenir le degré de résistance au feu d'un élément de construction irrigue, l'alimentation et la mise en œuvre du dispositif doivent être assurées dans les conditions définies dans les dispositions particulières du présent règlement ou, à défaut, après avis de la commission de sécurité.

Article MS 37 contrôles §1

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Un manomètre, avec robinet à trois voies, place en amont des robinets ou vannes de mise en œuvre, doit permettre de vérifier en permanence la pression existante dans la canalisation alimentant l’élément de construction irrigue.

§2

Toutes dispositions doivent être prises pour permettre le contrôle du débit de la canalisation d'alimentation. Sous-section 9 appareils mobiles et moyens divers Article MS 38 objet §1 Les établissements doivent être dotés d'appareils mobiles tels que: seaux-pompes d'incendie ; Extincteurs portatifs ; Extincteurs sur roues, Pour permettre au personnel et éventuellement au public d'intervenir sur un début d'incendie. §2 Ces appareils doivent être conformes aux normes françaises les concernant. Article MS 39 emplacement Les appareils mobiles doivent être repartis de préférence dans les dégagements, en des endroits bien visibles et facilement accessibles. Ils ne doivent pas apporter de gêne a la circulation des personnes et leur emplacement doit être tel que leur efficacité ne risque pas d'être compromise par les variations éventuelles de température survenant dans l'établissement. (Arrêté du 2 février 1993) « Les extincteurs portatifs doivent être accroches a un élément fixe. » Article MS 40 moyens divers Des couvertures, toiles, seaux d'eau ou autres moyens divers peuvent être exiges dans certains cas particuliers. Section 3 dispositions visant a faciliter l'action des sapeurs-pompiers Article MS 41 affichage du plan de l'établissement (Arrêté du 20 novembre 2000) « Un plan schématique, sous forme de pancarte inaltérable, doit être appose à chaque entrée de bâtiment de l'établissement pour faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers.

Le plan doit avoir les caractéristiques des plans d'intervention définies a la norme NF S 60-303 relative aux plans et cons ignés de protection contre l'incendie. II doit représenter au minimum le sous-sol, le rez-de-chaussée, chaque étage ou l'étage courant de l'établissement. Doivent y figurer, outre les dégagements et les cloisonnements principaux, l'emplacement : des divers locaux techniques et autres locaux a risques particuliers ; des dispositifs et commandes de sécurité ; des organes de coupure des f1uides ; des organes de coupure des sources d'énergie ; des moyens d'extinction fixes et d'alarme. » Article MS 42 moyens pour faciliter l'action des sapeurs-

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pompiers §1 Pour faciliter les sauvetages et l'extinction, peuvent être exiges :

- des balcons, passerelles, échelles, terrasses, etc., permettant d'accéder aux locaux mal dégages ;

- des tours d'incendie permettant aux sapeurs-pompiers d'accéder directement aux niveaux d'un immeuble sans être incommodés par les flammes, la chaleur et la fumée ;

- des trémies pratiquées dans les planchers pour faciliter l'attaque des feux en sous-sol. §2

Pour faciliter la confection des plans d'intervention, les exploitants doivent fournir, à la demande des sapeurs-pompiers, tous les plans et documents nécessaires.

Article MS 43 tours d'incendie Les tours d'incendie sont des escaliers protégés qui doivent être d'accès facile pour les secours venant de "extérieur. (Arrêté du 2 février 1993) « Ils doivent être droits de préférence, avoir au moins 0,70 mètre d'emmarchement et comporter des marches non glissantes, présentant un giron supérieur ou égal à 0,25 mètre et un alignement des nez de marche limité à 45° maximum. » lis doivent desservir tous les niveaux et comporter en partie haute un accès direct vers l'extérieur. Ces tours doivent être munies de colonnes sèches ou en charge. Article MS 44 trémies d'attaque Les trémies d'attaque doivent avoir 0,60 mètre de cote ou de diamètre et être distantes les unes des autres de 20 mètres environ. Elles doivent être fermées par des tampons étanchés, de même résistance au feu que les planchers, susceptibles d'être enlevés rapidement pour faciliter, en cas d'incendie, l'attaque du feu par les sapeurs-pompiers. Elles doivent être signalées de manière distincte et durable et leurs abords doivent être constamment dégagés.

Section 4 service de sécurité d'incendie

Article MS 45 généralités La surveillance des établissements doit être assurée pendant la présence du public. Article MS 46 composition et mission du service (Arrêté du 21 février 1995) § 1 Le service de sécurité incendie doit être assure suivant le type, la catégorie et les caractéristiques des établissements :

soit par des personnes désignées par le chef d'établissement et entrainées à la manœuvre des moyens de secours contre l'incendie et a l'évacuation du public;

soit par des agents de sécurité incendie;

soit par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie.

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Ce service est charge de "organisation générale de la sécurité dans l'établissement. (Arrêté du 12 octobre 2006) « Ses missions et les conditions d'emploi des personnels qui le composent sont précisées par arrêté ministériel. » II a notamment pour missions:

D'assurer la vacuité et la permanence des cheminements d'évacuation jusqu'a la voie publique ; D'assurer "accès a tous les locaux communs ou recevant du public aux membres de la commission de sécurité lors des visites de sécurité ;

D'organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d'incendie, y compris dans les locaux non occupes;

De faire appliquer les cons ignés en cas d'incendie ;

De diriger les secours en attendant l'arrivée des sapeurs-pompiers, puis se mettre a la disposition du chef de détachement d'intervention des sapeurs-pompiers ;

De veiller au bon fonctionnement de tout le matériel de protection contre l'incendie, d'en effectuer ou faire effectuer l'entretien (extincteurs, équipements hydrauliques, dispositifs d'alarme et de détection, de fermeture des portes, de désenfumage, d'éclairage de sécurité, groupes moteurs thermiques-générateurs, etc.) ;

De tenir a jour le registre de sécurité prévu a l'article R. 123-51 du code de la construction et de l'habitation. §2

Lorsque le service est assure par des agents de sécurité incendie, l'effectif doit être de trois personnes au moins présentes simultanément, dont un chef d'équipe. Cet effectif doit être adapte a l'importance de l'établissement.

En outre, le chef d'équipé et un agent de sécurité incendie au moins ne doivent pas être distraits de leurs missions spécifiques.

Les autres agents de sécurité incendie peuvent être employés a des taches de maintenance technique dans l'établissement. Ils doivent se trouver en liaison permanente avec le poste de sécurité et pouvoir être rassembles dans les délais les plus brefs.

Le service de sécurité incendie, dont la qualification du personnel est fixée a l'article MS 48, doit être place, lorsque les dispositions particulières le prévoient, sous la direction d'un chef de service de sécurité incendie spécifiquement affecte a cette tache.

Article MS 47 consignes (Arrêté du 20 novembre 2000) « Des consignes précises, conformes a la norme NF S 60-303 relative aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées aux personnels de l’établissement, doivent constamment être mises a jour, et affichées sur supports fixes et inaltérables ; celles-ci doivent indiquer :

les modalités d'alerte des sapeurs-pompiers ;

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les dispositions a prendre pour assurer la sécurité du public et du personnel; la mise en œuvre des moyens de secours de l'établissement ;

l'accueil et le guidage des sapeurs-pompiers. »

Article MS 48 qualification du personnel de sécurité (Arrêté du 21 février 1995)

§1

L'instruction des personnes désignées pour assurer la sécurité contre l'incendie doit être conduite a l'initiative et sous la responsabilité du chef d'établissement.

§2

Le chef du service de sécurité incendie, les chefs d'équipé et les agents de sécurité incendie doivent présenter toutes les garanties aux points de vue de l'aptitude physique et des connaissances techniques en justifiant d'une qualification professionnelle délivrée dans les conditions définies par arrêté ministériel 1 .

1

Arrêté du 21 février 1995 relatif a la qualification du personnel permanent des services de sécurité incendie des établissements recevant du public.

§3

Le contrôle de l'instruction des chefs du service de sécurité, des chefs d'équipé et des agents de sécurité incendie est assure par les commissions de sécurité lors des visites qu'elles effectuent dans l'établissement.

Article MS 49 service assuré par des sapeurs-pompiers § 1 Les services de sécurité incendie assures dans certains établissements par des sapeurs-pompiers doivent être inspectes par leurs officiers ou sous-officiers dans le but de veiller a la bonne exécution du service. §2 (Arrêté du 10 octobre 2005) « Ces services et ces rondes sont rétribues par l'établissement. »

Article MS 50 poste de sécurité §1 Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie. §2 Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au centre de secours des sapeurs-pompiers par un moyen de transmission rapide et sûr. §3 Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste doit être occupé en permanence par une personne au moins.

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§4 Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par postes téléphoniques, avertisseurs manuels, installations de détection et/ou d'extinction automatique. De plus, des commandes manuelles des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de conditionnement, etc., doivent être installées a l'intérieur de celui-ci.

§5

Le poste de sécurité et ses acres doivent être convenablement protégés contre un feu survenant dans, l’établissement.

Article MS 51 exercices d'instruction

Des exercices d'instruction du personnel doivent être organises sous la responsabilité de l'exploitant. La date de ceux-ci doit être portée sur le registre de sécurité de l’établissement.

Article MS 52 présence de la direction

Pendant la présence du .Du public. un représentant de la .de la direction doit se trouver dans l’établissement pour prendre, éventuellement, les premières mesures de sécurité.

Section 5 systèmes de sécurité incendie (S.S.I.) (Arrêté du 2 février 1993)

Article MS 53 objet

§ 1 Le système de sécurité incendie d'un établissement est constitué de l'ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité de l'établissement.

La mise en sécurité peut comporter les fonctions suivantes :

- Compartimentage (au sens large, non limité à celui indiqué à l'article CO 25) ; - évacuation des personnes (diffusion du signal d'évacuation, gestion des issues) ; - désenfumage ; - extinction automatique ; - mise a l'arrêt de certaines installations techniques.

§2

Les systèmes de sécurité incendie (5.5.1.) doivent satisfaire d'une part aux dispositions des normes en vigueur et, d'autre part, aux principes définis ci-après. Selon ces textes, les systèmes de sécurité incendie sont classés en cinq catégories par ordre de sévérité décroissante, appelées A, B, C, D et E.

§3

Les dispositions particulières à chaque type d'établissements précisent, le cas échéant, la catégorie du système de sécurité exigé.

§4

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Selon la norme en vigueur visant l'installation des systèmes de sécurité incendie, on entend par « cheminement technique protégé» une galerie technique, une gaine, un caniveau ou un vide de construction dont le volume est protégé d'un incendie extérieur de telle manière que les canalisations qui l'empruntent puissent continuer a assurer leur service pendant un temps déterminé.

De même, on entend par « volume technique protégé» un local ou un placard dont le volume est protégé d'un incendie extérieur de telle manière que les matériels qu'il contient puissent continuer a assurer leur service pendant un temps déterminé.

En règle générale, ce temps doit correspondre au dégrée de stabilité au feu exigé pour le bâtiment, avec un maximum d'une heure, sauf à la traversée de locaux a risques particuliers pour lesquels la protection doit être identique a Celle exigée pour ce local.

Article MS 54 zones : terminologie

Zone: un bâtiment ou un établissement est généralement découpé, au titre de la sécurité incendie, en plusieurs volumes correspondant chacun, selon le cas, à un local, un niveau, une cage d'escalier, un canton, un secteur ou a un compartiment. Une zone peut correspondre a un ou plusieurs de ces volumes ou a l'ensemble d'un bâtiment. Les zones de détection, les zones de mise en sécurité et les zones de diffusion d'alarme définies ci-après n'ont pas nécessairement les mêmes limites géographiques ;

Zones de détection: zone surveillée par un ensemble de détecteurs et/ou de déclencheurs manuels, auxquels correspond une signalisation commune dans l'équipement de commande et de signalisation du système de détection incendie.

Par analogie, chaque zone équipée d'un ensemble de déclencheurs manuels auxquels correspond une signalisation commune dans un équipement d'alarme du type 2 (tel que défini ci-après) constitue une zone de détection :

Zone de mise en sécurité : zone susceptible d'être mise en sécurité par le système de mise en sécurité incendie.

Article MS 55 conception des zones

§1

Une zone de diffusion d'alarme doit englober une ou plusieurs zone(s) de mise en sécurité. Chaque zone de mise en sécurité doit englober une ou plusieurs zone(s) de détection.

§2

En dehors des cas prévus explicitement par le présent règlement, il appartient au concepteur ou à l'exploitant de proposer, à la conception (dans le cadre de l'article GE 2)ou à la commission de sécurité, la division de l’établissements en zones de détection et en zones de mise en sécurité incendie.

§3

Dans un même bâtiment, on distingue éventuellement plusieurs zones de détection. Dans ce cas, l'implantation des zones de détection doit être étudiée en fonction de la configuration

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interne du bâtiment et des dégagements ainsi que de la division éventuelle en zones de mise en sécurité. Chaque zone de détection doit pouvoir être rapidement inspirée par la personne alertée.

Sous-section 5 : le système de détection incendie

Article MS 56 principes généraux

§1

La surveillance assurée par le service de sécurité incendie prévue à la section 4 du présent chapitre peut être complétée ou localement remplacée par des installations généralisées ou partielles de détection incendie conformes aux normes en vigueur.

§2

L'installation de détection automatique d'incendie doit déceler et signaler tout début d'incendie dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les éventuels équipements de sécurité qui lui sont asservis.

§3

Cette exigence est réputée satisfaite lorsqu'une installation remplit sa fonction :

lors de la combustion d'un foyer type adapte à la nature du risque rencontré dans l'établissements (ou lors de l'utilisation d'un dispositif reconnu équivalent par le ministère de l’intérieur) dans le cas de la première vérification d'une installation neuve ou modifiée ou dans le cas d'un changement de la nature des risques de l'établissements :

lors d'essais fonctionnels réalisés au moyen d'appareils de vérification adaptés au type de détecteur mis en place dans les autres cas.

§4

Les foyers types (plaques de mousse de polyuréthane, bac d'alcool, bobine électrique, etc.) sont ceux définis à l'annexe II du fascicule du cahier des clauses techniques générales applicables aux marchés publics de travaux relatif aux installations de détection incendie.

Les essais fonctionnels sont ceux définis au paragraphe 7.3. De ce même document.

Article MS 57 contraintes liées au système de détection incendie

§ 1

Les installations de détection impliquent, pendant la présence du public, "existence dans les établissements concernés d'un personnel permanent, qualifié, susceptible d'alerter les sapeurs-pompiers et de mettre en œuvre les moyens de lutte contre l'incendie.

§2

Toutes dispositions doivent être prises pour éliminer les fausses alarmes sans nuire à l'efficacité de l ‘installation.

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Article MS 58 obligations de l'installateur et de l'exploitant

§1

Les matériels de détection automatique d'incendie doivent être admis à la marque NF Matériel de détection d'incendie et être estampillés comme tels, ou faire l'objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans un Etat-membre de la Communauté économique européenne. Cette certification devra alors présenter des garanties équivalentes à celles de la marque NF Matériel de détection d'incendie, notamment en ce qui concerne l’intervention d'une tierce partie indépendante et les performances prévues dans les normes correspondantes .

§2

L'installation des systèmes de détection doit être réalisée par des entreprises spécialisées et dûment qualifiées.

§3

Toute installation de détection doit faire l'objet d'un contrat d'entretien avec un installateur qualifié. Ce contrat doit inclure les essais fonctionnels prévus à l'article MS 56, paragraphe 3, deuxième tiret.

§4

Ce contrat d'entretien ainsi que la notice descriptive des conditions d'entretien et de fonctionnement doivent être annexés au registre de sécurité.

Sous-section 2 systèmes de mise en sécurité incendie (S.M.S.I)

Article MS 59 généralités

§1

Le système de mise en sécurité incendie est constitue de l'ensemble des équipements qui assurent les fonctions nécessaires à la mise en sécurité d'un établissement en cas d'incendie, soit à partir des informations transmises par le système de détection incendie (Lorsque celui-ci existe), soit à partir d'ordres en provenance de commandes manuelles. II comprend :

- des dispositifs actionnés de sécurité, repartis éventuellement par zones de mise en sécurité ;

- les équipements nécessaires pour assurer la commande des dispositifs actionnés de sécurité.

§2

Les dispositifs et équipements constituant le système de mise en sécurité incendie doivent être conformes aux normes en vigueur. De plus, les centralisateurs de mise en sécurité incendie intègrés aux systèmes de sécurité incendie de catégorie A ou B doivent être admis a la marque NF Centralisateurs de mise en sécurité incendie et être estampillés comme tels, ou faire "objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans un Etat-membre de la Communauté économique européenne. Cette certification devra alors présenter des

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garanties équivalentes a celles de la marque NF Centralisateur de mise en sécurité incendie, notamment en ce qui concerne l’intervention d'une tierce partie indépendante et les performances prévues dans les normes correspondantes.

Article MS 60 automatismes

§1

Arrêté du 23 décembre 1996

Les dispositifs de désenfumage doivent être commandés par la détection automatique d'incendie, lorsque les dispositions particulières l'imposent. Cette disposition ne s'applique pas au désenfumage des cages d'escaliers dont la commande doit être uniquement manuelle.

Dans les cas ou le présent règlement prévoit que le fonctionnement de la détection automatique entraine le déclenchement des dispositifs actionnés de sécurité (système de sécurité incendie de catégorie A), ce déclenchement doit s'effectuer sans temporisation.

§2

Arrêté du 23 décembre 1996

En complément des dispositions imposées à l’article CO 46 (§2), le déverrouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dès le déclenchement du processus de l'alarme générale. Cependant, s'il existe un équipement d'alarme de type 1, ce déverrouillage doit être obtenu automatiquement et sans temporisation en cas de détection incendie.

§3

Les seuls dispositifs actionnés de sécurité pouvant être télécommandés par l'alarme d'un système de sécurité incendie de catégorie D ou E sont les portes résistant au feu à fermeture automatique (au sens de l'article CO 47) et le déverrouillage des portes d'issue de secours (visées a l'article CO 46 § 2).

§4

Au moment de leur mise en œuvre, les mécanismes de commande des dispositifs actionnés de sécurité doivent avoir fait l'objet d'un procès-verbal en cours de validité délivré par un laboratoire agrée.

Ce procès-verbal est délivré à la suite d'un essai de contrôle de l'aptitude à l'emploi de ces mécanismes.

Arrêté du 29 juillet 2003

De plus, en complément des matériels vises à l'article (Arrêté du 10 octobre 2005) « DF 4 », les portes résistant au feu et les clapets (Arrêté du 10 octobre 2005) « télécommandés » doivent être admis à la marque NF.

Sous-section 3 système d'alarme

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Article MS 61 terminologie

Alarme générale : signal sonore ayant pour but de prévenir les occupants d'avoir à évacuer les lieux. Ce signal sonore peut être complété, dans certains cas, par un signal Visuel. L'alarme générale peut être immédiate ou temporisée.

Alarme générale sélective: alarme générale limitée à l'information de certaines catégories de personnel, selon les dispositions prévues par le présent règlement pour certains établissements ;

Alarme restreinte : signal sonore et visuel distinct du signal d'alarme générale ayant pour but d'avertir soit le poste de sécurité incendie de l'établissements, soit la direction ou le gardien, soit le personnel désigné à cet effet, de l'existence d'un sinistre et de sa localisation;

Exploitation de l'alarme restreinte : on entend par « exploiter l'alarme restreinte » vérifier si le processus résulte d'un déclenchement intempestif ou d'un sinistre, et, dans ce dernier cas, déclencher immédiatement l'alarme générale.

Article MS 62 classement

§ 1

Les systèmes d'alarme doivent satisfaire d'une part aux principes définis ci-après, et d'autre part, aux dispositions des normes en vigueur, en particulier la norme relative aux équipements d'alarme. Cette norme classe les équipements d'alarme en quatre types par ordre de sévérité décroissante, appelés 1, 2a ou 2b, 3 et 4.

Les dispositions particulières à chaque type d'établissements précisent dans chaque cas les types d'équipements d'alarme qui doivent être utilisés pour chaque catégorie d'établissements.

§2

seules les équipements d'alarme des types 1, 2a et 2b comportent une temporisation. En conséquence, si l'exploitant souhaite disposer d'une temporisation alors que les dispositions particulières prévoient un équipement d'alarme du type 3 ou 4, il ya lieu d'installer un équipement d'alarme du type 2a ou 2b au minimum et de respecter toutes les contraintes liées à ce type.

§3

Un équipement d'alarme du type 4 peut être constitué de tout dispositif sonore a condition qu'il soit autonome (cloche, sifflet, trompe, bloc autonome d'alarme sonore du type Sa associe a un interrupteur, etc.).

§4

Les différents bâtiments d'un même établissement peuvent comporter des équipements d'alarme de types différents, sauf dispositions contraires prévues dans la suite du présent règlement.

Article Ms 63 utilisation de l'alarme générale sélective

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Dans les établissements ou des précautions particulières doivent être prises pour procéder à l'évacuation du public soit en raison d'incapacités physiques, soit en raison d'effectifs très importants, du personnel désigné à cet effet doit pouvoir être prévenu par un signal d'alarme générale sélective (distinct du signal d'alarme générale lorsque celui-ci est également prévu) suivant les dispositions particulières fixées a cet effet pour certains types d'établissements.

Article MS 64 principes généraux d’alarmes

§ 1

En principe, l'alarme générale doit être donnée par bâtiment.

§2

Dans le cas où l'établissements comporte plusieurs zones de mise en sécurité incendie, il appartient au concepteur ou à l'exploitant de proposer, dans le cadre de "article GE 2, à la commission de sécurité de définir la division de l'établissements en zones de diffusion de l'alarme générale, en prenant toujours comme principe que la diffusion de l'alarme générale doit englober, au minimum, la zone mise en sécurité incendie laquelle doit englober la zone de détection.

Article MS 65 conditions générales d'installation

§ 1

Les déclencheurs manuels doivent être disposés dans les circulations, à chaque niveau, à proximité immédiate de chaque escalier, au rez-de-chaussée à proximité des sorties. Ils doivent être places à une hauteur d'environ (Arrêté du 20 novembre 2000) « 1 ,30 m » au-dessus du niveau du sol et ne pas être dissimulés par le vantail d'une porte lorsque celui-ci est maintenu ouvert. De plus, ils ne doivent pas présenter une saillie supérieure à 0,10 mètre.

§2

(Arrêté du 12 juin 1995) « Les canalisations électriques alimentant les diffuseurs sonores non autonomes doivent être conformes aux dispositions de (Arrêté du 19 novembre 2001) l'article EL 16 (§ 1). »

§3

Les diffuseurs d'alarme sonore, notamment les blocs autonomes d'alarme sonore (BAA.S.) des types Ma et Sa, doivent être mis hors de portée du public par éloignement (hauteur minimum de 2,25 mètres) ou par interposition d'un obstacle.

§4

Dans le cas du type 3, lorsqu'un bâtiment est équipé de plusieurs blocs autonomes d'alarme sonore (BAA.S. de type Ma. au sens de la norme en vigueur), l'action sur un seul déclencheur manuel doit provoquer le fonctionnement de tous les BAA.S. du bâtiment. La mise à l'état d'arrêt de l'équipement d'alarme doit être effectuée à partir d'un seul point. Le dispositif de télécommande doit être accessible seulement au personnel qui en a la charge. .

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

Article MS 66 règles spécifiques applicables aux équipements d'alarme des types 1 et 2

§ 1

Le tableau de signalisation de l'équipement d'alarme des types 1 et 2 doit être installe à un emplacement non accessible au public et surveillé pendant les heures d'exploitation de l'établissements. II doit être visible du personnel de surveillance et ses organes de commande et de signalisation doivent demeurer aisément accessibles. II doit être fixe aux éléments stables de la construction.

S'il existe un report de l’alarme restreinte, ce report doit être limite à une distance permettant au personnel de surveillance de se rendre rapidement au tableau de signalisation afin d'être en mesure d'exploiter l’alarme restreinte.

§2

Le fonctionnement d'un déclencheur manuel ou d'un détecteur automatique d'incendie doit déclencher immédiatement l'alarme restreinte au niveau du tableau de signalisation ou de l'équipement de signalisation centralise.

§3

Le déclenchement de l'alarme générale intervient automatiquement, au bout d'une temporisation, réglable suivant les caractéristiques de l’établissement, avec un maximum de cinq minutes après le déclenchement de l'alarme restreinte.

§4

Une commande manuelle disposée sur le tableau de signalisation ou sur l'équipement de signalisation centralisé doit permettre de déclencher immédiatement l'alarme générale, par zone de diffusion, au niveau d'accès I, au sens des normes en vigueur visant les systèmes de sécurité incendie.

§5

La temporisation ne doit être admise que lorsque l’établissement dispose, pendant la présence du public, d'un personnel qualifié pour exploiter immédiatement l'alarme restreinte. Si les conditions d'exploitation d'une installation comportant initialement une temporisation viennent à être modifiées, la durée de la temporisation doit être adaptée à ces nouvelles conditions, voire éventuellement annulée.

§6

Dans le cas du type I, chaque zone de diffusion d'alarme doit comporter au moins une boucle sur laquelle sont raccordes les déclencheurs manuels. Chaque boucle de déclencheurs manuels doit être séparée des boucles des détecteurs automatiques d'incendie. Cette mesure n'est pas applicable pour les dispositifs à localisation d'adresse de zone, sous réserve que ces derniers différencient les déclencheurs manuels des détecteurs automatiques.

Article MS 67 conditions d'exploitation

§ 1

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

Pendant la présence du public, l'équipement d'alarme doit être à l'état de veille général.

En dehors de la présence du public et du personnel, si l’établissement dispose d'un moyen d'exploiter l’alarme restreinte, l’équipement d’alarme peut être mis à l’état de veille limité à l’alarme restreinte.

§ 2

Aucun autre signal sonore susceptible d'être émis dans l’établissement ne doit entrainer une confusion avec le signal sonore d'alarme générale.

§3

Le personnel de l’établissement doit être informé de la signification du signal sonore d'alarme générale et du signal sonore d'alarme générale sélective, si ce dernier existe. Cette information doit être complétée éventuellement par des exercices périodiques d'évacuation.

§4

II peut être admis, selon les dispositions particulières ou après avis de la commission de sécurité, que la diffusion du signal sonore d'alarme générale conforme à la norme visant les équipements d'alarme soit entrecoupée ou interrompue par des messages pré-enregistrés prescrivant clairement l'évacuation du public.

Sous-section 4 entretien et consignes d'exploitation

Article MS 68 entretien

Le système de sécurité incendie doit être maintenu en bon état de fonctionnement. Cet entretien doit être assuré

soit par un technicien compétent habilité par l'établissement ;

soit par l'installateur de chaque équipement ou son représentant habilité ;

Toutefois, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B doivent toujours faire l'objet d'un contrat d'entretien.

Dans tous les cas, le contrat passe avec les personnes physiques ou morales, ou les consignes données au technicien attaché à l’établissement, doivent préciser la périodicité des interventions et prévoir la réparation rapide ou l'échange des éléments défaillants. La preuve de "existence de ce contrat ou des consignes écrites doit pouvoir être fournie et être transcrite sur le registre de sécurité.

Article MS 69 consignes d'exploitation .

Le personnel de l’établissement doit être initié au fonctionnement du système d'alarme.

L'exploitant ou son représentant doit s'assurer, une fois par semaine au moins, du bon fonctionnement de l’installation et de l'aptitude des alimentations électriques et/ou pneumatiques de sécurité à satisfaire aux exigences du présent règlement.

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L'exploitant doit faire effectuer sous sa responsabilité les remises en état le plus rapidement possible.

L'exploitant doit disposer en permanence d'un stock de petites fournitures de rechange des modèles utilises tels que lampes, fusibles, vitres pour déclencheurs manuels à bris de glace, cartouches de gaz inerte comprimé, etc.

Section 6 système d'alerte (Arrêté du 2 février 1993)

Article MS 70 définition

Alerte : action de demander l'intervention d'un service public de secours et de lutte contre l'incendie.

Article MS 71 règles générales

§ 1

Les sapeurs-pompiers doivent pouvoir être alertés immédiatement.

§2

Les liaisons nécessaires doivent être assurées :

- soit par ligne téléphonique reliée (arrêté du 22 novembre 2004) « à un centre de traitement de l'alerte des sapeurs-pompiers et répondant aux dispositions du cinquième paragraphe du présent article» ;

- soit par avertisseur d'incendie privé ; - soit par téléphone urbain (arrêté du 22 novembre 2004) « fixe» ; - soit par avertisseur d'incendie public; - soit par tout autre dispositif.

§3

Toutes dispositions doivent être prises pour que ces appareils, efficacement signalés puissent être utilisés sans retard (par exemple : affichage indiquant l'emplacement des appareils, le numéro d'appel à composer sur le réseau intérieur, etc.).

§4

Les modalités d'appel des sapeurs-pompiers doivent être affichées de façon apparente, permanente et inaltérable près des appareils téléphoniques reliés au réseau urbain.

§5

La ligne téléphonique indiquée au paragraphe 2, premier tiret, peut être remplacé par un dispositif équivalent, accepté par la direction départementale des services d'incendie et de secours, assurant obligatoirement, de par sa conception, la totalité des fonctions et objectifs suivants :

- être à poste fixe ; - aboutir a un centre de (arrêté du 22 novembre 2004) « traitement » de l'alerte défini

en accord avec la direction départementale des services d'incendie et de secours ;

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

- établir la liaison à partir d'une seule manœuvre élémentaire simple (au décroché, bouton poussoir, etc.);

- permettre l'identification automatique de l'établissements ; - permettre la liaison phonique ; - permettre des essais périodiques, définis en accord avec la direction départementale

des services d'incendie et de secours.

Section 7 entretien, vérifications et contrôles (Arrêté du 2 février 1993)

Article MS 72 entretien et signalisation

§ 1

Tous les appareils ou dispositifs d'extinction et d'alerte doivent être soigneusement entretenus et maintenus en permanence en bon état de fonctionnement. Le personnel de l’établissement doit être initie à leur mise en œuvre. Cette information doit être maintenue dans le temps.

§2

Des pancartes indicatrices de manœuvre doivent être placées bien en évidence à proximité des appareils, des barrages et des mises en œuvre.

(Arrêté du 29 janvier 2003)

Lorsqu'un appareil ou un dispositif n'est pas apparent, il doit être signalé par un panneau conforme aux signaux normalisés d'indication de localisation d'un équipement de lutte contre l'incendie ou d'un autre moyen d'alarme ou d'alerte définis à la norme NF X08-003 relative aux couleurs et signaux de sécurité.

Article MS 73 vérifications techniques

§1

(Arrêté du 12 octobre 2006) « Avant leur mise en service, les appareils et installations fixes doivent faire l'objet d'une vérification, fonctionnement compris, dans les conditions prévues à la section II du chapitre 1er du présent titre. De plus, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B ainsi que les systèmes d'extinction automatique du type sprinkleur doivent toujours être vérifies par une personne ou un organisme agrée. »

§2

(Arrêté du 12 octobre 2006) « En cours d'exploitation, ces mêmes appareils ou installations ainsi que les appareils mobiles doivent être vérifiés, au moins une fois par an, dans les conditions prévues à la section II précitée. De plus, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B et les systèmes d'extinction automatique du type sprinkleur doivent être vérifiés tous les trois ans par une personne ou un organisme agrée. »

§3

(Arrêté du 12 octobre 2006)

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

« Pour les systèmes de sécurité incendie, les vérifications doivent être conformes aux modalités prévues par la norme en vigueur correspondante.

Pour les systèmes de détection d'incendie, les vérifications doivent comporter les essais fonctionnels prévus à l'article MS 56 (§ 3, deuxième tiret). »

§4

(Arrêté du 12 octobre 2006)

« Pour les systèmes d'extinction automatique du type sprinkleur et indépendamment des opérations de maintenance et de vérification prévues dans la norme NF EN 12845 (décembre 2004), la vérification triennale comprend :

- de l'examen de l'adéquation du système avec les classes de risque au vu du dossier technique de l'installation et une visite du site;

- d’un examen des conditions de maintenance; - d’un examen des conditions d'exploitation ;

une vérification de la réalité des opérations de maintenance par des essais portant sur:

- le démarrage et le débit des pompes ; - les essais des dispositifs d'alarme dédies au système. »

Article MS 74 contrôles

Lors des visites périodiques effectuées par les commissions de sécurité, toutes dispositions doivent être prises par l'exploitant pour permettre le contrôle efficace des moyens de secours. A cet effet, la direction doit mettre en place le personnel compétent et le matériel nécessaire aux essais de fonctionnement.

Article MS 75 Autres obligations de l'exploitant

(Arrêté du 12 octobre 2006)

« L'exploitant est tenu de :

produire, à l'occasion de la visite de réception des installations visées aux sections II (sous-sections 1 à 8) et V du présent chapitre, le dossier technique des installations annexe au registre de sécurité de l'établissements et comportant un exemplaire du rapport des examens et essais avant la mise en service; classer ensuite dans ce registre tous les documents, rapports, attestations qui doivent être rédigés et lui être remis après tout examen ou intervention quelconque sur l’installation. »

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III. PROCEDURE DE CALCUL STRUCTURAL AU FEU

III.1- Actions dues au feu 

III.1.1- Actions pour l’analyse thermique 

Au cours d’un incendie, on peut distinguer les trois phases ci-dessous :

Une phase dite de « développement »

Le combustible commence à brûler, il s’agit d’un feu localisé. En fonction des conditions de ventilation du local, de l’efficacité des mesures actives de sécurité, le feu tend à se propager progressivement.

Une phase dite d’« Incendie généralisé »

Celle-ci apparaît lorsque l’ensemble du combustible compris dans le volume considéré participe au développement du feu.

Une phase dite de « refroidissement »

Celle-ci se caractérise par la diminution de la masse combustible ; entrainant ainsi la baisse de température.

La sévérité du feu ainsi que la durée de ces phases dépendent de plusieurs paramètres :

- Quantité et répartition des matériaux combustibles (charge d’incendie),- Vitesse de combustion des matériaux,- Conditions de ventilation (ouvertures),- Géométrie du compartiment,- Propriétés thermiques des parois du compartiment.

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Dans le cadre du calcul des structures, la température des gaz à proximité de l’élément exposé au feu représente, le plus souvent la phase d’incendie généralisé. Les actions thermiques sont calculées à partir du flux thermique à la surface de l’élément. Ce dernier tient compte du transfert thermique par convection et par rayonnement.

Calcul du flux thermique

Le flux thermique net à la surface de l’élément permet de calculer les actions thermiques. C’est une combinaison de la convection et du rayonnement:

Il convient de déterminer la composante de convection du flux thermique par :

αc est le coefficient de transfert thermique par convection [W/m² K] ;

θg est la température des gaz à proximité de l'élément exposé au feu [°C] ;

θm est la température de surface de l'élément [°C], résultant de l’analyse thermique selon les Parties 1-2 des EN1992-1999.

Situation αc ( W/m²K)incendie normalisé et feu extérieur 25

pour feu hydrocarbure 50pour incendies "naturels" 35

pour la face non exposée des éléments séparatifs

4

Le flux thermique par rayonnement est donné par :

Φ est le facteur de forme (Annexe G, =1 valeur recommandée)

εm est l'émissivité de la surface de l'élément (=0.7 pour le béton), Pour les autres matériaux, sauf spécification contraire dans les parties correspondantes des Eurocodes, le coefficient d’émissivité de la surface de l’élément est 0,8.

εf est l'émissivité du feu (=1, valeur recommandée)

σ est la constante de Stephan Boltzmann (= 5,67 ⋅ 10 -8 W/m²K 4 )

r est la température de rayonnement effectif de l'environnement du feu [°C] (r = g dans les cas courants)

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m est la température de surface de l'élément [°C].

Calcul des températures des gaz

Les températures des gaz g peuvent être adoptées sous forme de courbes nominales température/temps ou selon des modèles de feu naturel.

Trois courbes nominales sont indiquées dans l’EN 1991-1.2 :

- Courbe température/temps normalisée (« feu iso »)

g est la température des gaz du compartiment en °C.

t est le temps en minutes

- Courbe de feu extérieur (murs extérieurs uniquement)

- Courbe hydrocarbure

Par ailleurs, l’Eurocode prévoit la possibilité d’utiliser des modèles de feu naturel :

- Soit par un modèle simplifié fondé sur des paramètres physiques spécifiques avec un domaine d’application limité (par exemple feux localisés) ;

- Soit par un modèle avancé (mécanique des fluides) traitant le développement du feu en prenant en compte les propriétés des gaz, les échanges de masses et d’énergie.

Attention :

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Dans le cas de feu naturel, le coefficient de transfert thermique par convection est de 35 [W/m²K] pour les deux types de modèles (simples ou avancés).

Un modèle une zone suppose une répartition uniforme de la température dans le compartiment en fonction du temps.

Un modèle deux zones est défini par une épaisseur et une température, considérées comme uniforme de la couche supérieure (la plus élevée) et de la couche inférieure.

un modèle de calcul dynamique des fluides indique l’évolution de la température dans le compartiment en fonction du temps et de l’espace.

III.1.2- Actions pour l’analyse mécanique 

Le calcul des structures en situation accidentelle est précisé dans l’EN 1990 « Base du calcul des structures ». compte tenu des probabilités d’occurrence d’un incendie pendant la durée de vie d’un ouvrage d’une part et des probabilités de dépassement des valeurs caractéristiques des charges d’exploitation d’autre part, les sollicitations de calcul en situation d’incendie sont définies à partir de la combinaison fréquente des actions :

En outre, le texte impose la prise en compte des effets mécaniques induits par les élévations de température :

Dilatation thermiques ; Gradients thermiques ; Déformations gênées.

Par ailleurs il est important de rappeler que :

Les dilatations et déformations imposées et empêchées dues à l’exposition au feu créent des effets d’action (forces et moments) : actions indirectes

La combinaison des actions doit être faite conformément à l’EN1990 pour les situations accidentelles : combinaison fréquente.

Il n’est pas nécessaire de prendre en compte les actions indirectes dues à des éléments voisins lorsque les exigences de sécurité concernent les éléments soumis aux conditions de l’incendie normalisé.

Attention :

Sont incluses ici dans les actions indirectes les gradients thermiques dans les sections droites donnant des contraintes internes.

On ne prend pas en compte la diminution des charges imposées du fait de la combustion.

Il n’est pas nécessaire de prendre en compte d’autres actions accidentelles sauf celles provoquées par l’incendie (impact dû à l’effondrement d’éléments).

III.2- Calcul au feu des éléments de structure en béton armé 

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

III.2.1- Introduction 

La vérification du comportement au feu des structures est basée principalement sur l’analyse par éléments voire par parties de la structure.

Pour l’exposition au feu normalisé, les éléments doivent être conformes aux critères R (résistance mécanique), E (étanchéité) et I (isolation) comme suit :

- Eléments uniquement séparateurs : étanchéité (E) et si nécessaire isolation (I) ;- Eléments uniquement porteurs : résistance mécanique (R) ;- Eléments séparateurs et porteurs : résistance mécanique (R), étanchéité (E) et si

nécessaire isolation (I).

Le critère (I) peut être considéré comme satisfait si l’augmentation de température moyenne sur la totalité sur la totalité de la surface non exposée n’excède pas 140 K et l’augmentation maximale de la température en tout point de la surface non exposée n’excède pas 180 K.

Le critère (R) peut être considéré comme satisfait lorsque la fonction porteuse est maintenue pendant la durée requise d’exposition au feu.

III.2.2- Propriétés des matériaux 

L’EN 1992-1-2 donne les propriétés de résistance et de déformation aux températures élevées du béton, des aciers de béton armé et de précontrainte ainsi que les propriétés thermiques et physiques du béton.

III.2.2.1- Propriétés pour le calcul des transferts thermiques 

Chaleur spécifique

La chaleur spécifique cp() du béton sec (u=0%) peut être déterminée à partir des expressions suivantes :

Granulats siliceux et calcaires

Cette évolution est illustrée sur la figure ci-dessous.

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EC FGI-GCI-432 Incendie, conception des bâtiments

Lorsque la teneur en eau n’est pas explicitement prise en compte dans la méthode de calcul, la fonction adoptée pour la chaleur spécifique du béton de granulats siliceux ou calcaires peut être modélisée par une constante, cp.peak, située entre 100°C et 115°C et une décroissance linéaire entre 115°C et 200°C :

pour une teneur en eau de 0% du poids de béton

pour une teneur en eau de 1,5°C du poids de béton

pour une teneur en eau de 3% du poids de béton.

Pour d’autres teneurs en eau, une interpolation linéaire est acceptable.

Conductivité thermique

La conductivité thermique c du béton est fixée par l’expression suivante, en fonction de la température :

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Masse volumique

La variation de la masse volumique selon la température est influencée par la perte en eau et est définie comme suit :

III.2.2.2- Propriétés mécaniques et physiques 

Le béton

Béton en compression

L’évolution des propriétés mécaniques du béton s’exprime par des coefficients d’affaiblissement de la résistance caractéristique en fonction de la température et une loi de comportement contrainte/déformation, incluant implicitement les effets du fluage thermique :

Branche ascendante (≤ c1,

Branche descendante (c1, ≤ ≤ cu,modèle linéaire ou non linéaire entre fc et 0.

Béton en traction

Le béton tendu est normalement négligé ; lorsqu’il intervient dans les calculs (effort tranchant sans armatures transversales, ancrage des armatures…) un facteur d’affaiblissement kc,t() est affecté à la résistance caractéristique :

Température

1,0 20°C ≤ ≤ 100°C1,0-1,0(-100)/500 100°C ≤ ≤ 600°C

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Dilatation du béton

La déformation thermique c(θ) du béton en fonction de la température est illustrée à la figure suivante :

Température

Granulats siliceux-1,8×10-4 + 9×10-6+ 2,3×10-113 20°C ≤ ≤ 700°C

14×10-3 700°C < ≤ 1200°CGranulats Calcaires

-1,2×10-4 + 6×10-6+ 2,3×10-113 20°C ≤ ≤ 805°C12×10-3 805°C < ≤ 1200°C

Température du béton

Granulats siliceux Granulats calcaire

(°C) fc,/fck c1, cu1, fc,/fck c1, cu1,

20 1 0,0025 0,02 1 0,0025 0,02100 1 0,0040 0,0225 1 0,0040 0,0225200 0,95 0,0055 0,0250 0,97 0,0055 0,0250300 0,85 0,0070 0,0275 0,91 0,0070 0,0275400 0,75 0,0100 0,0300 0,85 0,0100 0,0300500 0,6 0,0150 0,0325 0,74 0,0150 0,0325600 0,45 0,0250 0,0350 0,6 0,0250 0,0350700 0,3 0,0250 0,0375 0,43 0,0250 0,0375800 0,15 0,0250 0,0400 0,27 0,0250 0,0400900 0,08 0,0250 0,0425 0,15 0,0250 0,0425

1000 0,04 0,0250 0,0450 0,06 0,0250 0,04501100 0,01 0,0250 0,0475 0,02 0,0250 0,04751200 0,00 - - 0,00 - -

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Acier de béton armé et de précontrainte

Une loi de comportement contrainte déformation identique pour tous les aciers est utilisée. Les coefficients à introduire sont donnés pour différentes classes d’acier de béton armé et de précontrainte.

Intervalle Contrainte () Module tangentsp, Es, Es,

sp,≤ ≤ sy,

sy,≤ ≤ st, 0

st,≤ ≤ su, -

= su, 0,00 -

Paramètre*Armature de classe A** :

Fonctions

*Les valeurs de pt, et pu, pour l’acier de précontrainte sont tabulées.

** les armatures de classe A sont définies dans l’annexe C de l’EC2-1-1.

Les valeurs des paramètres sont données dans le tableau 5.3 pour la classe N (acier de béton armé, sélectionné pour la France).

Température de l’acier (°C)

fsy,/fyk fsp,/fyk Es,/Es

Laminé à chaud

Formé à froid

Laminé à chaud

Formé à froid

Laminé à chaud

Formé à froid

20 1 1 1 1 1 1100 1 1 1 0,96 1 1200 1 1 0,81 0,92 0,9 0,87300 1 1 0,61 0,81 0,8 0,72400 1 0,84 0,42 0,63 0,7 0,56500 0,78 0,67 0,36 0,44 0,6 0,4600 0,47 0,40 0,18 0,26 0,31 0,24700 0,23 0,12 0,07 0,08 0,13 0,08800 0,11 0,11 0,05 0,06 0,09 0,06900 0,06 0,08 0,04 0,05 0,07 0,05

1000 0,04 0,05 0,02 0,03 0,04 0,031100 0,02 0,03 0,01 0,02 0,02 0,021200 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

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Dilatation thermique des aciers de béton armé et de précontrainte

La déformation thermique s () de l’acier peut être déterminée à partir des expressions suivantes, par référence à la longueur à 20°C :

Température

Acier de béton armé-2,416×10-4 + 1,2×10-6+ 0,4×10-82 20°C ≤ ≤ 750°C

11×10-3 750°C < ≤ 860°C-6,2×10-3 + 2×10-5+ 860°C < ≤ 1200°C

Acier de précontrainte-2,016×10-4 + 10-6+ 0,4×10-82 0°C < ≤ 1200°C

Coefficients de sécurité sur les matériaux

Le coefficient partiel de sécurité affectant la propriété considérée du matériau en situation

d’incendie est noté .

- Pour les propriétés thermiques du béton et de l’acier de béton armé et de précontrainte,

= 1,0 ;- Pour les propriétés mécaniques du béton et de l’acier de béton armé et de précontrainte,

= 1,0.

III.2.3- La NF P 92-701 (Règles FB) : selon DTU Feu béton 

Pour chaque élément de structure béton armé (poutres, poteaux, dalles, voiles, tirants etc.) considéré, il existe deux choix possibles :

Le calcul à froid « classique »

Le calcul à froid repose sur l’utilisation des « règles forfaitaires » définies par le DTU Feu béton. Cette méthode permet de s’affranchir de tout calcul à chaud. Ces règles forfaitaires ne sont rien d’autres que des dispositions constructives à respecter : elles ont l’avantage de permettre un dimensionnement (ou des vérifications de dimensionnement) rapides.

Le calcul chaud

Le calcul à chaud permet d’optimiser le dimensionnement, mais sans logiciel, cela prend du temps. Le principe étant de déterminer la température du béton et des aciers sous l’action de l’incendie afin d’apprécier la chute des résistances, puis d’effectuer le calcul classiquement, en prenant en compte des caractéristiques mécaniques dégradées de l’acier et du béton.

Combinaisons d’actions à considérer

Les combinaisons d’actions préconisées par l’Eurocode à l’ELU, la combinaison accidentelle :

Gsup + Ginf + Ad + (11)Q1 + i>1 2iQi

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Le DTU feu quant à lui propose des combinaisons d’actions à considérer à l’ELU suivants :

G + Q + 0,8 ×(W et/ou Sn) en combinaison accidentelle,

G1 – 0,05G2 + 0.8Q + 0,8×(W et/ou Sn) pour la vérification de l’éclatement du béton.

Avec G, G1 : ensemble des charges permanentes

G2 : poids propre du plancher (on tient compte de la perte d’eau du plancher à chaud)

Q : charge d’exploitation

Au sujet de l’éclatement du béton, la valeur G1-0,05G2 correspond en fait à (G1-G2)+0,95G2, car on diminue le poids propre du plancher concerné de 5% pour tenir compte de sa perte d’eau.

La résistance d’une section droite est justifiée en supprimant l’acier de plus grande capacité parmi ceux placés au voisinage du contour.

Cette vérification n’a pas à être faite pour les poutres comportant plus de huit barres à mi-travée, et pour les dalles.

Modélisation de l’incendie

- La courbe de montée en température du côté de la face exposée au feu suit la courbe standard : Courbe température/temps normalisée (« feu iso »)

g est la température des gaz du compartiment en °C.

t est le temps en minutes

La face exposée au feu est :

- Pour les planchers : la sous-face (donc pour les poutres continues, les aciers en chapeau et le béton en fibre supérieure sont toujours froids).

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- Pour les poteaux : toute la surface ;- Pour les murs ou les poteaux incorporés dans les murs : la ou les deux faces vues

suivant que le mur est ou n’est pas une cloison de compartiments.

Notations et définitions

L'indice est utilisé pour désigner la valeur prise par un caractère quelconque d'un matériau porté à la température

Cet indice n'est utilisé que si la valeur du caractère à la température diffère de sa valeur aux températures normales de service.

Il est rappelé que pour le béton :

La compression et la traction sont distinguées par les indices respectifs c et t ;

L’indice j désigne l’âge auquel sont évaluées les caractéristiques mécaniques.

Les notations courantes sont les suivantes :

La lettre U est utilisée pour désigner la distance utile :

- dans le cas général, la distance de l'axe d'un acier à une paroi soumise à l'effet de l'incendie ;

- dans le cas particulier , la distance à une paroi de l'axe de l'acier qui en est le plus proche.

Evolution des caractéristiques Acier et béton (BO) sous l’action de l’incendie

En compression

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En traction

Matériau acier

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III.2.3.1- Appréciation de la résistance « à chaud » par les règles forfaitaires

Cas des poutres

Il est recommandé pour les poutres de :

- Concentrer les aciers vers le centre de la poutre en évitant de placer les aciers de plus diamètre dans les angles,

- Augmenter le nombre de lits d’acier,- Equilibrer une partie de l’effort tranchant par des épingles ou étriers et de ne pas

utiliser uniquement des cadres voisins de la surface du béton,- Prolonger sur l’appui une partie du ferraillage inférieur.

Pour chacun des cas la distance utile u et le nombre minimal de barres par lit sont interpolés en fonction de la largeur b, comprise entre la valeur minimale et le maximum de 1 mètre et de 1,5h1.

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On procède par l’interpolation linéaire pour les valeurs de b, u du nombre minimal de barres par lit et des longueurs de chapeaux en fonction des valeurs intermédiaires (Mw+Me)/(2M0).

Les prescriptions concernant le dimensionnement des éléments de structures courantes sont détaillées sur le tableau ci-dessous.

Cas des poteaux en compression centrée

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Ces règles concernent les poteaux soumis à une compression simple dont l’élancement est au plus égal à 35 et pour lesquels les aciers n’ont pas été pris en compte pour l’estimation de la charge portante ultime dans le calcul à froid.

Le tableau suivant donne, pour les durées F - exprimées en heures - des critères d’exigence coupe-feu ou stabilité au feu, la dimension minimale a (cm) du côté du poteau.

Pour les valeurs du rapport b/a comprises entre 1 et 5, la section de béton minimale admissible en fonction de la durée de résistance au feu recherchée est déterminée par interpolation linéaire. Les poteaux ronds sont traités comme des poteaux carrés de même surface de côté a = (π×D²/4)0,5.

La règle d’interpolation est à effectuer sur l’aire de la section du poteau en fonction du rapport b/a.

Cas des planchers poutrelles hourdis

On utilise les règles forfaitaires la majorité du temps. Le degré CF 1/2H est acquis pour un plancher standard, au-delà on effectue une protection en sous face (enduit plâtre) plus ou moins épaisse.

F ½ h 1 h 1 h ½ 2 hEpaisseur (en cm) 0 1,0 1,3 1,6

Cas des dalles béton sur appuis continus

Le calcul « à chaud » fait intervenir le calcul des rotations sur appui dûes aux dilatations thermiques. En pratique, pour les dalles on effectue rarement le calcul (tout au moins à la main). On se limite à vérifier que les règles forfaitaires d’enrobage sont respectées.

Dalles isostatiques

h: épaisseur de la dalle en cm

e : épaisseur de la chape et de son revêtement en cm

M0, moment isostatique sous les charges permanentes et les charges variables

Mw et Me, moments de flexion équilibrés par les aciers sur appuis de longueur libre à l’intérieur de la travée considérée lsw et lse. A défaut de prescriptions différentes dans les Documents Particuliers de Marché, ces moments sont plafonnés à la valeur du moment provoqué par les seules charges permanentes, dans le où il s’agit de moments de continuité isostatique (console).

Dalles hyperstatiques

Les règles précédentes sont appliquées :

Soit en tenant compte des moments de continuité hyperstatiques quand les aciers sur appui sont des ronds lisses de classe Fe E215 ou Fe E235 ne comportant aucune barre de répartition sodée sur eux sauf au voisinage immédiat de leurs extrémités,

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Soit en ne tenant pas compte de ces moments de continuité hyperstatique dans les autres cas.

Dans le calcul de Mw et Me, on peut prendre en compte des chapeaux de principe mis par construction sur les appuis à faible continuité pour tenir compte des moments non calculés.

Il est rappelé qu’un moment de continuité isostatique résulte de l’application des seules règles de la statique traduisant l’équilibre du solide étudié, alors que qu’un moment de continuité hyperstatique résulte de la compatibilité des rotations des sections droites d’une poutre de part et d’autre de l’appui envisagé.

Cas des voiles en béton armé

On utilise les règles forfaitaires la majorité du temps. Cet article s’applique aux éléments porteurs dont la grande dimension excède de plus de 5 fois la petite (b ≥ 5a).

F ½ h 1 h 1 h ½ 2 h 3 h 4 ha (cm) 10 11 13 15 20 25u (cm) Cas des aciers au pourcentage néant

Cas des aciers pris en compte dans les calculs 1 2 3 4 6 7

Cas des poutres voiles en béton armé

On utilise également les règles forfaitaires la majorité du temps.

F ½ h 1 h 1 h ½ 2 h 3 h 4 hEpaisseur (en cm) 10 11 13 15 20 25u pour les aciers de flexion seulement (en cm) 1 1,5 2 3 4,5 6

III.2.3.2- Appréciation de la résistance « à chaud » par le calcul

Cette partie sera abordée lors des travaux dirigés.

III.2.4- Calcul structural au feu selon l’Eurocode 

Cette partie sera abordée lors des travaux dirigés (se référer au document transmis).

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III.3- Calcul au feu des éléments de structure en acier 

III.3.1- Introduction 

La résistance au feu exigée pour les constructions en acier-exprimée en terme de classement R30, R60, R90, …. (SF 1/2 h, SF 1h, SF 1 h ½ selon DTU fixé par les règlement nationaux) est fixée par la législation européenne. Ces exigences prennent en considération le nombre d’étages, l’activité des bâtiments, la quantité de combustible, le nombre d’occupants et l’effet favorable de mesures de protection actives telles que sprinkleurs ou détection, et dans certains pays l’importance et la proximité du centre de secours.

Dans cette section, nous allons présenter l’approche complète du calcul de résistance au feu des constructions en acier proposée par le comité technique 3 CECM [3].

III.3.2- Principes de calcul

III.3.2.1- Echauffement de l’acier

L’échauffement d’un élément de structure en acier, lorsqu’il est exposé à un incendie, dépend des facteurs suivants :

Le facteur de massivité (Am/V)

Il exprime le rapport entre la surface exposée au flux thermique et le volume de l’élément par unité de longueur.

Les propriétés thermiques p, cp

L’épaisseur de l’élément dp

Pour les matériaux renfermant de l’eau, la vaporisation de cette eau conduit à un retard dans l’élévation de température de l’acier pour dépasser les 100°C.

III.3.2.1- Propriétés thermo-mecaniques de l’acier à température élevée

Les propriétés de l’acier sont influencée par la température. Lorsque, pour un élément à température uniforme, la capacité portante devient égale aux charges appliquées,

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l’effondrement peut alors survenir. On parle dans ce cas de température critique cr. Cette température critique est obtenue en considérant le facteur d’utilisation relatif aux actions en situation d’incendie, exprimée par :

: valeur de calcul des actions en cas d’incendie

: valeur de calcul de la résistance en cas d’incendie, au temps t=0 (c'est-à-dire à

température ambiante avec , et les conditions d’appuis pour la situation d’incendie : 0,5 L pour les poteaux d’étages intermédiaires et 0,7 L pour l’étage supérieur.

III.3.2.2- Répartition des températures

Un coefficients d’adaptation est introduit pour tenir compte d’une température non uniforme en section et sur la longueur des éléments. La valeur du coefficient d’adaptation k est déterminée comme suit :

Eléments Facteur d’adaptation Poutres :

Exposées sur 4 côtés 1.0Exposées sur 3 côtés, avec dalle mixte ou béton sur le

quatrième côté 0.7

Poutres hyperstatiques à l’appui :Exposées sur 4 côtés 0.85

Exposées sur 3 côtés, avec dalle mixte ou béton sur le quatrième côté 0.6

Le facteur de réduction des propriétés mécaniques de l’acier à température élevée est donnée sur la figure suivante.

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III.3.2.3- hypothèses de calcul

Le calcul de la résistance au feu est fondée sur les hypothèses suivantes :

- La température de l’incendie est conforme à ISO 834.- La distribution de température est uniforme dans l’élément en acier. Une répartition

non uniforme de température est prise en compte par le coefficient .- La qualité d’acier de l’élément obéit à la classification EN 10 025 (S 235, S 275, S 355)

et EN 10113 (S 420, S 460) - Pour l’analyse par éléments, l’effet de la dilatation thermique de l’élément peut être

négligé,- Sections de classes 1,2 et 3, (avec Am/V > 10 m-1).

- L’échauffement de l’acier calculé pour selon ENV 1991-2-2,- L’échauffement des aciers protégés calculé avec = 0 (des coefficients modificatifs

sont donnés en section 4).

III.3.3- démarche de calcul

Calcul du facteur d’utilisation 0. Par simplification, 0 peut être pris égal à 0.6. Ceci conduit généralement à des résultats plaçant en sécurité.

Le facteur d’élancement d’un poteau est fonction de la température et doit être modifiée pour le calcul de µ0 :

Avec : max : température de l’acier à l’instant de la ruine

est calculé avec , la limite d’élasticité fy à température normale et la courbe de flambement c.

Les valeur de sont fournies dans le tableau 1a.

Le tableau 1b donne directement les températures critiques pour des poteaux intermédiaires et le tableau 1c pour les poteaux de l’étage supérieur.

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III.3.7- Notations

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