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www.ipcinfo.org Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) ------------------------------ Troisième cycle d’analyse Côte d’Ivoire Rapport de synthèse Mai 2009

Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

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Page 1: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

www.ipcinfo.org

Cadre intégré de classification de la

sécurité alimentaire (IPC)

------------------------------

Troisième cycle d’analyse Côte d’Ivoire

Rapport de synthèse

Mai 2009

Page 2: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

2

PARTENAIRES : MINAGRI, MIPARH, Ministères d’Etat, Ministère du Plan et du Développement, Ministères de la Santé, Ministères du commerce, BNETD, SODEXAM/DMN, PAM, FAO, UNICEF, OCHA, PNUD

Action contre la Faim, Solidarités et IRC.

Carte de la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) en Côte d’Ivoire – 3ème cycle d’analyse (Juin 2008 à mars 2009)

Mars 2009

Page 3: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 3 -

Table des matières

1. Contexte.....................................................................................................................................................................4 2. Méthodologie............................................................................................................................................................4

2.1. Organisation d’un atelier......................................................................................................................................4 2.2. Zonage de la Côte d’Ivoire ..................................................................................................................................5 2.3. Application des modifications méthodologiques de l’IPC ..................................................................................5 2.4. Données utilisées .................................................................................................................................................6

3. Situation des productions agricoles ......................................................................................................................7 4. Accessibilité alimentaire..........................................................................................................................................7 5. Mortalité, malnutrition et poussées épidémiques ..............................................................................................9 6. Déplacement de populations et sécurité civile.................................................................................................9 7. Questions structurelles ...............................................................................................................................................9 8. Evènements adverses ............................................................................................................................................. 10 9. Phases de sécurité alimentaire ........................................................................................................................... 12

9.1. Zones « généralement en sécurité alimentaire » 1A ...................................................................................... 12 9.2. Zones « généralement en sécurité alimentaire » 1B ...................................................................................... 13 9.3. Zones en « insécurité alimentaire modérée » ................................................................................................. 14

10. Risques de détérioration de la phase de sécurité alimentaire .................................................................. 15 11. Recommandations à court terme ................................................................................................................... 16 12. Recommandations à moyen et long termes................................................................................................. 17 13. Recommandations spécifiques ........................................................................................................................ 18 Annexe 1 : Liste des sigles et des acronymes....................................................................................................... 19 Annexe 2 : Données démographiques ................................................................................................................. 20 Annexe 3 : Table de référence de l’IPC................................................................................................................ 22

Page 4: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 4 -

1. Contexte

La décision de développer le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) en Côte

d’Ivoire a été prise en mars 2007 et s’est concrétisée par la création en juin 2007 du « Groupe de

Travail IPC », issu du « Groupe sectoriel Sécurité alimentaire et Nutrition ». Ce groupe réunit des

Représentants de Ministères (Agriculture, Production Animale et Ressources Halieutiques, Commerce,

Santé, Plan et Développement), des Structures Gouvernementales (INS, SODEXAM/DNM, BNETD1),

des agences des Nations Unies (PAM, FAO, UNICEF, OCHA, PNUD, UNFPA, OMS) et des ONG

internationales (Action contre la Faim, IRC, Solidarités, Caritas) et nationales.

Deux cycles d’analyse IPC de la Côte d’Ivoire ont déjà été réalisés. Le troisième cycle d’analyse couvre la période de juin 2008 à mars 2009. Cette période est toujours marquée par la lente

progression du processus de sortie de crise à laquelle le pays fait face depuis Septembre 2002. La

date de l’élection présidentielle n’est toujours pas fixée. Malgré l’avancement du processus

d’identification (achèvement des audiences foraines, enrôlement de la population et reconstitution des

registres de l’état civil détruits ou perdus en cours, etc.), le désarmement et la constitution des listes

électorales n’ont guère connu d’avancées majeures.

L’objectif de ce rapport est de soumettre aux pairs les analyses sur la situation alimentaire qui prévaut

en Côte d’Ivoire de juin 2008 à mars 2009 et de la valider.

2. Méthodologie 2.1. Organisation d’un atelier Le Groupe de Travail IPC de la Côte d’Ivoire s’est réuni au cours d’un atelier de travail organisé par le

Ministère de l’Agriculture, en collaboration avec la FAO, les 3 et 4 mars 2009, pour analyser la

sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Les travaux de cet atelier ont porté sur :

- des rappels méthodologiques de l’IPC, présentés par Monsieur Patrick David, Assistant

Coordinateur et Analyste en sécurité alimentaire / Cellule Régionale pour le Suivi de la

Sécurité Alimentaire – Opérations d’Urgence et de Réhabilitation FAO, Dakar ;

1 Voir Liste des sigles en annexe 1

Page 5: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 5 -

- le point de situation de l’IPC et du CILSS en Côte d’Ivoire ;

- le second cycle d’analyse IPC et le passage en revue de la documentation disponible pour ce

présent cycle ;

- l’analyse IPC proprement dite : analyse région par région avec les grilles d’analyse.

2.2. Zonage de la Côte d’Ivoire

Compte tenu de la non validation d’une carte des moyens d’existence en Côte d’Ivoire et du fait de la

réalisation de toute les grandes enquêtes en fonction des strates des 10 pôles de développement

(grandes régions) de la Côte d’Ivoire, le Groupe de Travail IPC a décidé de réaliser le troisième cycle

d’analyse IPC de la Côte d’Ivoire en respectant toujours les limites administratives adoptées au cours

des 2 premiers cycles IPC (voir les grilles d’analyse IPC).

Il est bon de rappeler, comme les précédents cycles, que l’analyse IPC au cours de ce troisième cycle

a uniquement concerné le milieu rural.

2.3. Application des modifications méthodologiques de l’IPC

Pour rappel, les recommandations formulées dans l’addendum technique 2 pour cadrer avec le

contexte de certains pays qui ne sont pas en crise humanitaire ont été suivies et la phase 1 a été

subdivisée en 2 phases 1A et 1B (voir annexe 3). Pour le « Groupe de Travail IPC » de la Côte

d’Ivoire, la distinction entre les phases 1A et 1B prend en compte les données de pauvreté de 2008

(Enquête sur le niveau de vie de l’Institut National de la Statistique - ENV2008), dont le seuil a été fixé

à P0 = 0,489 ; P0 représentant le ratio de pauvreté : nombre d’individus pauvres rapporté au nombre

total d’individus. P0 = 0,489 représente le taux moyen national de pauvreté de la Côte d’Ivoire.

Phase 1A P0 < 0.489 avec maintien des moyens d’existence durables

Phase 1B P0 > 0.489 avec érosion des moyens d’existence durables

Le Groupe de Travail a trouvé pertinent de nommer la phase 2, « Insécurité alimentaire modérée », en

lieu et place de « Insécurité alimentaire chronique ». Cette dénomination rappelle la distinction entre

« aiguë » et « modérée » concernant la malnutrition, et elle est très explicite pour les lecteurs

francophones. Le terme « borderline » est intraduisible simplement en langue française. Le terme « à

risque d’insécurité alimentaire » qui s’en rapproche le plus, suggère que la zone n’est pas encore en

insécurité alimentaire puisqu’elle risque d’y tomber alors qu’à cette phase, il y a déjà de l’insécurité

alimentaire.

2 Integrated Food security Phase Classification (IPC). Technical Addendum. Final Draft. Issued: December 2007

Page 6: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 6 -

2.4. Données utilisées L’Enquête approfondie de sécurité alimentaire Septembre-octobre 2006 (PAM/FAO, Février 2007) et

l’Enquête à indicateurs multiples 2006 (INS/UNICEF, Mars 2007) de la Côte d’Ivoire constituent les

deux principales sources de données quantitatives à l’échelle nationale.

Les informations de sécurité alimentaire et de nutrition s’y référant ont été soit retirées des grilles

d’analyse (exemple de la malnutrition aiguë très fluctuante), soit maintenues en fonction des

indicateurs d’effets. Dans le second cas, la fiabilité des données s’est amenuisée et est passée de

R=2 à R=3 en général. L’analyse de la sécurité alimentaire s’est beaucoup appuyée sur la mission de

suivi de la saison agricole et de la sécurité alimentaire 2008 réalisée en décembre 2008 et janvier

2009.

Comparativement au 2nd cycle d’analyse IPC, le groupe de travail IPC de la Côte d’Ivoire a bénéficié

des nouvelles sources d’informations suivantes :

1. Côte d’Ivoire. Suivi de la saison agricole et de la sécurité alimentaire de l’année 2008.

MINAGRI – MIPARH – FAO –. PAM. Mars 2009 ;

2. Suivi des prix en zone Centre, Nord et Ouest de la Côte d’Ivoire. PAM. Mars 2009 ;

3. Suivi des prix au sud de la Côte d’Ivoire. OCPV. Mars 2009 ;

4. Côte d’Ivoire. Système de suivi de la sécurité alimentaire (FSMS) Rounds de Mai/Juin, d’Août

et de Novembre 2008. PAM – FAO. Mars 2009 ;

5. Enquête sur le Niveau de Vie des ménages (ENV 2008). INS. Octobre 2008 ;

6. Côte d’Ivoire. Etude de l’impact de la hausse des prix sur la situation alimentaire des ménages

– Régions Centre – Nord – Ouest et Sud. PAM – FAO. Mars 2009 ;

7. Enquête nutritionnelle SMART. PNN – UNICEF – PAM. Juillet 2008 ;

8. Côte d’Ivoire. Evaluation Nutrition 1 - 19 Septembre 2008 - Rapport de Mission. ACF.

Septembre 2008 ;

9. Côte d’Ivoire. Mission d’évaluation de la situation zoosanitaire dans le Nord de la Côte d’Ivoire.

FAO – OIE. Novembre 2008.

Page 7: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 7 -

3. Situation des productions agricoles

La mission de suivi de la saison agricole et de la sécurité alimentaire de l’année 2008 (MINAGRI –

MIPARH – FAO – PAM. Mars 2009) s’accorde à dire que la saison 2008 en terme de niveau de

productions agricoles est meilleure que celle de l’année 2007. Néanmoins, des perturbations

pluviométriques qui se sont manifestées sous diverses formes (retards, arrêts précoces ou abondance

de pluies) ont été signalées. Les principales zones concernées par ces perturbations sont tout le

grand Nord de la Côte d’Ivoire (Régions du Zanzan, des Savanes et du Denguélé) et certaines

localités de l’ouest du pays (Biankouman, et Zou dans les Montagnes et Duékoué dans le Moyen

Cavally).

Les productions agricoles (céréalières : maïs et riz notamment) de ces zones sont moyennes à

mauvaises. Il est donc à craindre, surtout pour les zones du nord du pays, avec le dysfonctionnement

des filières de rente (coton et anacarde) ne permettant pas de diversifier et d’accroître les revenus des

ménages, un rallongement de la période de soudure. Dans le nord du pays, les difficultés d’accès aux

intrants agricoles (engrais notamment) est également un facteur qui a négativement affecté les

rendements agricoles (singulièrement dans la zone dense de Korhogo). En revanche, les récoltes de

tubercules, de racines (ignames, manioc, etc.) et de banane plantain ont été moyennes à bonnes en

général. Globalement, il n’y a pas de problème de disponibilité alimentaire et les marchés agricoles en

Côte d’Ivoire sont bien approvisionnés.

4. Accessibilité alimentaire

L’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire est surtout liée à des problèmes d’accès. Malgré la

disponibilité alimentaire, les ménages ne disposent pas de suffisamment de ressources financières

pour s’approvisionner sur les marchés. Le prix d‘achat de la noix de cajou aux producteurs au nord du

pays est resté très bas. Nonobstant, une reprise timide dans la Région des Savanes, des zones

cotonnières, jadis relativement stables telles que la Région du Denguélé, ont connu une baisse

importante du nombre de producteurs et des superficies. Il n’est pas aussi évident que la hausse des

prix officiels et « bord champ » du cacao et du café ait compensé la chute des rendements agricoles

et de la production nationale en 2008, due à la résurgence de maladies (swollen shoot, pourriture

brune, etc.) et au vieillissement des vergers.

Page 8: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 8 -

Les cours en Côte d’Ivoire du kilogramme de

régime de palme et de caoutchouc naturel (voir

figure 1 ci-contre) sont fortement en chute

depuis le dernier trimestre de l’année 2008. Les

petits producteurs d’ananas dans la zone de

Bonoua (Région des Lagunes) connaissent

également des difficultés majeures avec la perte

importante de parts de marché à cause du

manque de compétitivité (variétés utilisées en inadéquation avec le marché, exigences sanitaires :

LMR, etc.). La situation de ces petits producteurs de palmier à huile, d’hévéa et d’ananas doit être

suivie de façon spécifique et régulière par le Groupe de Travail IPC.

En ce qui concerne les ressources animales, l’année 2008 a été caractérisée par de fortes mortalités

bovines au nord du pays (notamment dans la zone de Ferké) résultant de l’existence d’une multitude

de pathologies animales, comme le révèle la mission d’évaluation de la situation zoosanitaire dans le

Nord de la Côte d’Ivoire (FAO – OIE, Novembre 2008). La perte simultanée des bœufs de culture

attelée affecte la sécurité alimentaire et la situation nutritionnelle des ménages du nord de la Côte

d’Ivoire. En 2008, les ressources halieutiques étaient relativement en baisse pour les populations

vivant de pêches lagunaire et côtière.

De plus, les petits producteurs n’ont pas véritablement profité de la hausse généralisée des prix des

produits alimentaires, du fait entre autres de leur inorganisation, de leur faible pouvoir de négociation,

du nombre élevé d’intermédiaires (pisteurs), des difficultés de stockage des produits vivriers et

animaux et d’écoulement du fait du mauvais état des pistes, des frais de transport élevés, des

tracasseries routières etc. Le phénomène des tracasseries routières qui sévit à l’échelle nationale et

qui constitue une importante barrière à l’accès du marché, décrié au cours des précédents cycles

d’analyse IPC, persiste.

Figure 1 : Evolution mensuelle du prix de caoutchouc naturel de 2000 à 2008 (Source : APROMAC)

- 50

100 150 200 250 300 350 400 450 500

Janv

ier

Févrie

rMars Avri

lMai Ju

inJu

illet

Août

Septem

bre

Octobre

Novembre

Décembre

2000200120022003200420052006200720082009Moyenne

Page 9: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 9 -

5. Mortalité, malnutrition et poussées épidémiques

L’enquête nutritionnelle SMART (PNN, UNICEF et PAM) de juillet 2008 a permis de disposer de

données récentes sur la malnutrition dans la partie nord du pays et à Abidjan. Cette enquête a révélé

un taux de malnutrition aiguë globale au Nord de la Côte d’Ivoire de 17,5 %, supérieur au seuil

d’urgence (10%). En ce qui concerne la morbidité, il n’y a pas eu de poussée épidémique ayant un

impact sur la sécurité alimentaire des ménages.

6. Déplacement de populations et sécurité civile

D’une manière générale, il y a eu très peu de déplacement de populations en Côte d’Ivoire de la

période de juin 2008 à mars 2009. Les mouvements de retour se sont poursuivis à l’ouest du pays

dans les Régions des Montagnes et du Moyen Cavally ; les opérations d’enrôlement pour la

confection des listes électorales ont dans un sens constitué un élément catalyseur de ce phénomène.

Néanmoins, des tensions intercommunautaires entre populations autochtones et allogènes persistent

dans ces zones de retour : Zou (Montagnes) et axe Duékoué – Péhé (Moyen Cavally). En plus de

récurrents braquages signalés un peu partout, Séguéla est la zone du pays ayant connu des incidents

sécuritaires majeurs durant la période de juin 2008 à mars 2009. Les populations agricoles vivant aux

alentours de Séguéla ne peuvent vaquer normalement à leurs activités agricoles (exploitations

uniquement des terres proches des villages, superficies agricoles réduites du fait de l’incertitude du

lendemain, etc.). Enfin, on ne peut exclure des mouvements de populations à la frontière de la Guinée,

eu égard à la situation sociopolitique de ce pays.

7. Questions structurelles

Selon l’Enquête sur le Niveau de Vie 2008 (ENV 2008) de l’INS, la crise économique et politique que

traverse la Côte d’Ivoire depuis 1985 a accentué l’état de pauvreté des populations, faisant passer le

taux de pauvreté de 10% en 1985, à 32,3% en 1993, puis 33,6% en 1998, 38,4% en 2002, pour

atteindre 48,9 % en 2008.

Page 10: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 10 -

La pauvreté est fortement ancrée dans le milieu

rural en Côte d’Ivoire. En effet, le taux de

pauvreté en milieu rural est passé de 15,8 % en

1985, puis à 49 % en 2002 pour atteindre 62,5 %

en 2008. La contribution du milieu rural à la

pauvreté nationale est de 75,4% contre 24,6% en

milieu urbain. Le ratio d’extrême pauvreté

(dépense quotidienne de moins de 280 F CFA)

est de 14,31% en milieu rural et de 3,81% en

milieu urbain.

L’analyse de la pauvreté par pôle de développement montre que huit (8) pôles de développement sur

les dix (10) que compte le pays présentent un taux de pauvreté supérieur à 50%, notamment : le Nord

qui passe de 40,3% en 2002 à 77,3% en 2008, soit une variation exceptionnelle de 91,8% ; le Centre-

Nord qui connaît également une forte variation du niveau de pauvreté de 78,1%, en passant de 32,0%

à 57,0% ; le Centre (56,0% en 2008) et le Centre-Est (53,7% en 2008). En ce qui concerne l’extrême

pauvreté, les régions les plus fortement touchées sont celles du Nord (avec un taux d’extrême

pauvreté de 29,62%), du Nord-ouest (18,36%), du Centre-Nord (17,83%), de l’Ouest (14,14%) et du

Centre-Ouest (13,6%).

8. Evènements adverses Le phénomène de la hausse des prix des denrées

alimentaires de première nécessité, des intrants

agricoles et du carburant constitue le danger immédiat

le plus significatif au niveau de toutes les régions de la

Côte d’Ivoire (voir figure 3 ci-contre, sources : FAO-

PAM-OCPV).

En effet, malgré la baisse du cours du carburant et

des principales matières premières sur le marché

international en fin 2008, les prix de gros et de détail

restent élevés en Côte d’Ivoire et ont même connu des

hausses, « à contre courant » de l’évolution des cours

internationaux. Cette situation risque de s’empirer.

Figure 2 : Evolution du taux de pauvreté de 1985 à 2008, ENV 2008

0

10

20

30

40

50

60

70

1985 1993 1995 1998 2002 2008

Milieu urbainMilieu ruralEnsemble de la CI

Figure 3

Page 11: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 11 -

Cas du riz Comparés à la moyenne des trois dernières années (2005-2007), les prix de détail en francs

constants du riz local ont enregistré une hausse de 22% sur le marché d’Adjamé (Lagunes), de 18%

sur celui de Bouaké (Vallée du Bandama) et de 25% sur le marché de Korhogo (Savanes). Le riz

importé de grande consommation est celui dont les prix ont subi les plus fortes tensions (entre 25 et

29%). Comparés à la moyenne des trois dernières années, les prix en francs constants ont subi une

augmentation de 29% à Abidjan, de 25% à Bouaké et de 28% à Korhogo.

Figure 4 : Evolution du prix du riz importé de grande consommation (a) et du riz local blanchi (b) sur différents marchés de janvier 2007 à Février 2009

050

100150200250300350400450500

janv-0

7

mars-07

mai-07

juil-0

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07no

v-07

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08no

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AbengourouAdjaméDaloaBouakéKorhogoManOdiénné

a)

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v-07

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mars-08

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8

sept-

08no

v-08

janv-0

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AbengourouAdjaméDaloaBouakéKorhogoManOdiénné

b)

Sources : PAM, OCPV, Mars 2009

Cas du maïs grain En novembre 2008, les variations de prix

de détail par rapport aux trois dernières

années étaient particulièrement marquées

sur le marché de Korhogo (69%) et

d’Abidjan (31%), tandis qu’elles étaient plus

ou moins contenues sur les marchés de

Bouaké (19%) et de Man (12%). Malgré la

période des grandes récoltes qui intervient

de septembre à novembre, le prix en francs constants du kg de maïs en novembre 2008 était de 119

francs CFA à Korhogo, tandis que la moyenne des trois dernières années était de 70 francs CFA/kg

(voir figure 5 ci-dessus, sources : PAM, OCPV, Mars 2009). Cette inflation « précoce » est provoquée

en partie par la présence permanente des commerçants des pays frontaliers qui viennent

s’approvisionner en maïs dans les villes du Nord.

Figure 5 : Evolution du prix de détail du maïs sur différents marchés de Côte d’Ivoire

050

100150200250300350400450

janv-0

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7

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07no

v-07

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AbengourouAdjaméDaloaBouakéKorhogoManOdiénné

Page 12: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 12 -

Chocs et stratégies d’adaptation des ménages

En octobre 2008, le PAM et la FAO ont mené une évaluation rapide de l’impact de la hausse des prix

sur la situation alimentaire des ménages urbains et ruraux.

En réponse au choc de la flambée des prix, les ménages, en plus des stratégies d’adaptation

auxquelles ils recourent habituellement lorsqu’ils sont confrontés à des chocs (substitution, achat

d’aliments à crédit, diminution de la quantité de nourriture, etc.) ont développé ou renforcé plusieurs

activités génératrices de revenus en zones rurales mais aussi en zones urbaines (activités de

cueillette de noix de karité, vente d’alcool local (vin de palme), vente de charbon, vente des produits

vivriers, vente de pâte de manioc et d’attiéké, petit commerce : vente de cigarettes, bonbons, etc.).

9. Phases de sécurité alimentaire

Selon les grilles d’analyse, le « Groupe de Travail IPC » a classé la Côte d’Ivoire en phase 1 (généralement en sécurité alimentaire) ou en phase 2 (insécurité alimentaire modérée). Comparé au 2nd cycle d’analyse IPC, certaines régions passent de la phase 1B à la phase 2 et

d’autres de la phase 2 à la phase 1B.

9.1. Zones « généralement en sécurité alimentaire » 1A

Régions des Lagunes, de l’Agnéby, du Sud-Comoé, du Sud Bandama, du Bas-Sassandra et le sud de la Région du Moyen Comoé Cette zone est en sécurité alimentaire en général avec maintien des moyens d’existence durables

(1A) à cause des principaux facteurs suivants :

• Le sud de la Côte d’Ivoire a été nettement moins affecté par la crise sociopolitique de

Septembre 2002. Les déplacements de populations en milieu rural ont été très limités, seules

les villes ont vu l’arrivée de populations déplacées fuyant les zones de conflit ouvert ou

dangereuses pour leur sécurité.

Page 13: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 13 -

• La majorité des ménages sont des planteurs de cacao, de café, d’hévéa et de palmier à huile,

dont les productions ont été moyennes à bonnes en 2008. Le prix indicatif du cacao est en

hausse de 500 à 700 FCFA/kg (+40%), tout comme les prix pratiqués bord champ.

Par contre, les prix du régime de palme et du caoutchouc humide sont en baisse depuis le

dernier trimestre de l’année 2008 et cette situation doit être suivie avec attention, notamment

en ce qui concerne les petits producteurs, dépendant du marché (acheteurs nets).

• Ces Régions sont les moins pauvres en 2008 (P0 inférieur à 0,489).

La flambée des prix s’est manifestée dans les grands marchés de la région en particulier à Abidjan. La

Région périurbaine d’Abidjan et le District d’Abidjan ne sont pas prises en compte dans l’analyse. Les

approvisionnements sont assez satisfaisants malgré la persistance des taxes routières illégales.

9.2. Zones « généralement en sécurité alimentaire » 1B

Régions de l’Ouest (Moyen Cavally et Montagnes) et du Centre Ouest : Fromager et sud des

Régions du Haut Sassandra et de la Marahoué Cette zone est en sécurité alimentaire en général avec érosion des moyens d’existence durables (1B)

à cause des principaux facteurs suivants :

• La majorité des ménages sont également des planteurs de cacao, de café, d’hévéa et de

palmiers à huile dont les productions ont été moyennes à bonnes en 2008 et les prix d’achat

en augmentation pour le cacao notamment, ce qui atténue l’impact de la hausse des prix. Les

dysfonctionnements des filières de rente, les contraintes de commercialisation et de mauvaise

qualité du produit (cacao) ne garantissent pas les revenus des producteurs.

• Ces Régions sont parmi les plus pauvres en 2008 (P0 supérieur à 0,489).

Régions Centre et Centre Est (Lacs, N’Zi Comoé, nord du Moyen Comoé) Cette zone correspond à la région agro écologique de transition entre la forêt et la savane (forêts

galeries), permettant des cultures vivrières et à la fois de l’anacarde et du café. Cette zone est en

sécurité alimentaire en général avec érosion des moyens d’existence durables (1B) à cause des

principaux facteurs suivants :

• Les productions d’igname ont été bonnes et les prix du café et du cacao sont en augmentation.

Page 14: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 14 -

• En revanche, les prix de l’anacarde restent très bas et les productions de café restent faibles.

• Cette zone est marquée par une forte proportion de ménages pauvres en 2008 (P0 supérieur à

0,489).

9.3. Zones en « insécurité alimentaire modérée »

Région du Centre Nord (Vallée du Bandama), Région du Nord Ouest (Denguélé, Bafing et Worodougou), Région Nord (Savanes), Région Nord Est (Zanzan) et nord des Régions du Haut Sassandra et de la Marahoué Cette zone est en insécurité alimentaire modérée à cause des principaux facteurs suivants :

• Les récoltes de maïs et de riz ont été moyennes à mauvaises à cause des perturbations

pluviométriques.

• La crise cotonnière prive les planteurs de leur principale source de revenus, provoque leur

endettement et diminue l’accès des ménages à cette culture, nonobstant une reprise timide en

2008 dans la Région des Savanes.

• Les prix de l’anacarde sont restés bas (inférieur à 100 FCFA/kg) et provoquent un manque à

gagner pendant la période de soudure.

• On observe en général la baisse des avoirs relatifs aux moyens d’existence, en particulier :

o la baisse des effectifs bovins (notamment des bœufs de culture attelée) à cause

diverses pathologies animales (cowdriose, trypanosomiase, barbesiose, anaplasmose,

etc.) et du manque de suivi sanitaire adéquat, qui privent les cultivateurs de

rendements satisfaisants ;

o l’accès à l’éducation et à la santé limité ;

o l’appauvrissement des sols (zones denses de Korhogo) ;

o la présence partielle de l’administration.

• La flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, des intrants agricoles

(engrais inaccessible pour les ménages ruraux) et du carburant a eu un impact négatif sur les

ménages déjà vulnérabilisés par la crise sociopolitique de septembre 2002.

Page 15: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

- 15 -

• La situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans s’est fortement dégradée dans le

nord du pays depuis la dernière enquête MICS de 2006. En effet, selon le SMART (PNN,

UNICEF et PAM, juillet 2008), le taux de malnutrition aiguë globale est de 17,5%, ce qui est

largement supérieur au seuil d’urgence (10%) et du seuil critique de 15%.

• Cette zone est enfin la plus pauvre de la Côte d’Ivoire selon l’ENV 2008 (P0 = 77,3% dans le

Nord (Région des savanes), taux le plus élevé en Côte d’Ivoire.

10. Risques de détérioration de la phase de sécurité alimentaire

Le Groupe de Travail, IPC de la Côte d’Ivoire a lancé huit (8) situations de « veille/risque de

dégradation de la phase » :

• Risque élevé de passer en phase 3 (crise alimentaire aiguë avec précarité des moyens

d’existence) :

1. zone dense de Korhogo (Région des Savanes) ;

2. zones de forte mortalité animale du Département de Ferkessédougou (Région des

Savanes) ;

• Risque modéré de passer en phase 3 (crise alimentaire aiguë avec précarité des moyens

d’existence) :

3. Département de Bouna (Région du Zanzan) ;

4. autour de Séguéla dans la Région du Worodougou (situation sécuritaire précaire) ;

5. Zou dans la Région des Montagnes (tensions intercommunautaires) ;

6. Axe Duékoué – Péhé dans la Région du Moyen Cavally (tensions

intercommunautaires) ;

• Veille (alerte simple) :

7. Veille sur la région du Denguélé, et sur les autres zones du Worodougou et des

Savanes ;

8. Veille sur la zone de 30 km de large le long de la frontière avec la Guinée (Régions du

Denguélé, du Bafing et des Montagnes).

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L’estimation du nombre de populations affectées au niveau des zones où des alertes ont été lancées

figure dans le tableau de l’annexe 2.

11. Recommandations à court terme

Sur l’ensemble du territoire

• Poursuivre la politique de redéploiement de l’administration (politique, judiciaire et technique) ;

• Renforcer les moyens d’existence des ménages ruraux vulnérables à travers des programmes

de renforcement de leurs productions vivrières pour faire face à l’augmentation des prix des

céréales (distributions de semences de qualité (céréales, maraîchage), d’engrais, amélioration

de l’accès aux bœufs d’attelage au nord, réhabilitation de périmètres irrigués) ;

• Faire un plaidoyer auprès des autorités pour lever les difficultés de commercialisation (taxes

illégales, état des pistes, tracasseries routières, etc.) ;

• Soutenir les ménages extrêmement vulnérables affectés par la hausse des prix à travers des

distributions de vivres en période de soudure ;

Dans les régions du Nord

• Développer en urgence des programmes de prévention et de prise en charge de la

malnutrition ;

• Poursuivre la restructuration des filières « anacarde » et « coton » ;

• Soutenir les productions d’élevage à travers le renforcement des services vétérinaires (publics

et privés) ;

Dans les Régions de l’Ouest

• Maintenir la protection des déplacés et appuyer la Réinstallation/Réinsertion des populations

retournées et des ex-combattants ;

• Poursuivre le plaidoyer auprès des autorités sur les conflits fonciers entre communautés et

renforcer les activités de cohésion sociale ;

• Augmenter la production vivrière des ménages vulnérables ;

• Développer des programmes de développement des filières cacao et café (lutte contre les

maladies, promotion de la qualité, structuration des organisations paysannes, etc.)

Page 17: Côte d’Ivoire Rapport de synthèse

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Moyen Comoé (Agnibilékro) et Lagunes

• Maintenir une surveillance épidémiologique des élevages avicoles et appliquer en urgence les

mesures adéquates en cas de présence de grippe aviaire (abattage, isolation, etc.).

12. Recommandations à moyen et long termes

Sur l’ensemble du territoire

• Augmenter la production nationale de riz pour diminuer les importations de riz pour rendre la

Côte d’Ivoire autosuffisante en produits vivriers ;

• Réhabiliter les pistes, les pompes villageoises, et autres infrastructures villageoises ;

• Mettre en œuvre des politiques de développement agricole et forestier, afin de lutter contre le

déboisement ;

• Favoriser les politiques de libre circulation et d’échanges des biens à l’intérieur du pays

(agricoles et non agricoles) ;

• Résoudre de façon durable le problème foncier ;

• Développer les politiques de gestion durable des ressources naturelles ;

• Favoriser la diversification agricole et la promotion d’activités génératrices de revenus (AGR) ;

• Renforcer les programmes de lutte contre le VIH SIDA dans les zones les plus affectées ;

En zones Centre, Nord et Ouest

• Poursuivre le redéploiement des agents de santé et d’éducation ;

• Poursuivre la réhabilitation des écoles et des centres de santé ;

• Poursuivre le redéploiement du tissu bancaire et financier et améliorer l’accès aux banques et

à la micro finance ;

• Développer des politiques de diversification agricole auprès des producteurs d’anacarde et de

coton ;

• Réactiver ou créer des comités de gestion des conflits entre éleveurs et cultivateurs et faire de

la sensibilisation au respect des couloirs de transhumance ;

• Mener des programmes d’alphabétisation fonctionnelle.

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13. Recommandations spécifiques Au groupe de travail IPC et à tous les acteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition

• Initier en 2009 de grandes enquêtes du type EFSA, MICS, SMART et EDS, afin d’actualiser

les données de base en Côte d’Ivoire sur la sécurité alimentaire et la nutrition ;

• Harmoniser les strates au niveau de ces enquêtes générales, afin de faciliter l’analyse au

cours des cycles IPC ;

• Valider, avec tous les acteurs de la sécurité alimentaire, la carte des moyens d’existence de

Côte d’Ivoire ;

• Améliorer le calendrier des rencontres du Groupe de Travail IPC. L’idéal est de deux

rencontres par an : une en septembre (après la mission de suivi de la campagne agricole) et

une en février (avant le commencement de la période de soudure). Des rencontres ad hoc lors

de la publication d’informations essentielles doivent également être envisagées.

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Annexe 1 : Liste des sigles et des acronymes

ACF Action contre la Faim

APROMAC Association des Professionnels du Caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire

BNEDT Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement

CILSS Comité Inter Etats de lutte contre la Sécheresse au Sahel

EDS Enquête Démographique et de Santé

EFSA Emercency food security assessment

ENV Enquête sur le Niveau de Vie des ménages

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

F CFA Franc de la Communauté Financière Africaine

INS Institut National de la Statistique

IPC Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire

IRC International Rescue Committee

kg Kilogramme

LMR Limites maximales de résidus

MICS-3 Enquête par grappe à indicateurs multiple

MINAGRI Ministère l’Agriculture

MIPARH Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques

OCHA Bureau de Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies

OCPV Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers

OIE Organisation mondiale de la santé animale

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONG Organisation Non Gouvernementale

PAM Programme Alimentaire Mondial

PNN Programme National de Nutrition

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SODEXAM/DMN Société d’exploitation et de Développement aéroportuaire, aéronautique et

Météorologique/ Direction de la Météorologie Nationale

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

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Annexe 2 : Données démographiques IPC : Estimation personnes affectées ****

SAG IAM CAACME Données démographiques Total RGPH 98 Projection

2009** Phase 1 Phase 2 Phase 3

Total population affectée (phase

2+phase3)

% en phase 0,76 0,21 0,03 Savanes 929 673 1 357 295 Savanes

Population % en phase 0,76 0,21 0,03 Zone dense de

Korhogo* 179 565 262 159 Zone dense de Korhogo* Population 199 241 55 053 7 865 62 918

% en phase 0,76 0,21 0,03 S/P de Ferké 77 590 113 279 S/P de Ferké

Population 86 092 23 789 3 398 27 187 % en phase 0,76 0,21 0,03 Savanes sans zone

dense et Ferké 672 518 981 857 Savanes sans zone dense et Ferké Population 746 211 206 190 29 456 235 646

% en phase 0,60 0,35 0,05 Denguélé 222 446 324 764 Denguélé

Population 194 859 113 668 16 238 129 906 % en phase 0,83 0,13 0,04

Zanzan : Bouna 178 769 260 997 Zanzan : Bouna Population 216 628 33 930 10 440 44 369

% en phase 0,83 0,13 0,04 Zanzan : Bondoukou et Tanda 522 236 762 449 Zanzan : Bondoukou

et Tanda Population 632 833 99 118 30 498 129 616 % en phase 0,86 0,11 0,03

Worodougou 378 463 526 938 Worodougou Population

% en phase 0,86 0,11 0,03 S/P Séguéla 80 504 117 533 S/P Séguéla

Population 101 078 12 929 3 526 16 455 % en phase 0,86 0,11 0,03 Worodougou sans

Séguéla 297 959 409 405 Worodougou sans Séguéla Population 352 088 45 035 12 282 57 317

% en phase 0,57 0,33 0,10 Bafing 139 251 193 881 Bafing

Population 110 512 63 981 19 388 83 369 % en phase 0,47 0,40 0,13

Zou 33 840 37 054 Zou Population 17 415 14 822 4 817 19 639

% en phase 0,47 0,40 0,13 Biankouman 122 224 178 443 Biankouman

Population 83 868 71 377 23 198 94 575 % en phase 0,47 0,40 0,13

Danané 314 428 459 055 Danané Population 215 756 183 622 59 677 243 299

% en phase 0,84 0,14 0,02 Total Zone Guiglo - Blolequin - Péhé*** 146 051 159 923

Total Zone Guiglo - Blolequin - Péhé*** Population 134 335 22 389 3 198 25 588

TOTAL 1 169 883

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*: S/P Sinématiali, Komboro, Napié, Guiembé, Tioroniara, Korhogo (sauf ville de Korhogo) ** : Taux de croissance démographique 3.5%/an (par rapport à 2008) *** : S/P de Guiglo et de Blolequin sauf villes de Guiglo et de Blolequin **** : Les % viennent de l'EFSA 2006 et du FSMS 2008 (Régions des Savanes et du Moyen Cavally) Phase 1 IPC : Classes Assez Bonne Sécurité Alimentaire et Bonne Sécurité Alimentaire de l’EFSA 2006 Phase 2 IPC : Classe Risque d’Insécurité Alimentaire de l’EFSA 2006 Phase 3 IPC : Classe d’Insécurité Alimentaire de l’EFSA 2006 Pour les régions des Savanes et du Moyen Cavally Phase 1 IPC : Classe de Sécurité Alimentaire du FSMS 2008 (1er round, mai/juin 2009 : période comparable à celle de l’IPC) Phase 2 IPC : Classe d’Insécurité Alimentaire Modérée du FSMS 2008 (1er round, mai/juin 2009 : période comparable à celle de l’IPC) Phase 3 IPC : Classe d’Insécurité Alimentaire Sévère du FSMS 2008 (1er round, mai/juin 2009 : période comparable à celle de l’IPC)

Il est bon de notifier que les pourcentages de populations indiquées dans les attributs définitoires concernent plus les populations en

insécurité alimentaire (données de l’EFSA 2006 et du FSMS 2008), plutôt que des populations dans une phase spécifique de l’IPC. La

mise à disposition de données récentes et l’affinement de l’analyse au niveau du Groupe de Travail IPC de la Côte d’Ivoire devraient

permettre aux prochains cycles d’analyse d’avoir des attributs définitoires avec des pourcentages de populations qui cadrent avec les

différentes phases IPC.

NB : Pour les localités de l’ouest (Zou, etc.), les chiffres sont hypothétiques, vu l’ampleur des déplacements et le manque de données

exhaustives sur les retours.

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Annexe 3 : Table de référence de l’IPC

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